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ATEIER DE DEVELOPPEMENT DU PROJET DE PROGRAMME MCP EN AFRIQUE CENTRALE Rapport de l’Atelier Régional ( Djeuga Palace, 28 – 30 mars 2006 ) Par Jeanot MINLA MFOU’OU Facilitateur de l’atelier

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Page 1: Rapport de l’Atelier Régional · 2 – Introduction technique des travaux par Dr AYUK Elias – Responsable du Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté Dans son intervention,

ATEIER DE DEVELOPPEMENT DU PROJET DE PROGRAMME MCP EN AFRIQUE CENTRALE

Rapport de l’Atelier Régional ( Djeuga Palace, 28 – 30 mars 2006 )

Par Jeanot MINLA MFOU’OU Facilitateur de l’atelier

Page 2: Rapport de l’Atelier Régional · 2 – Introduction technique des travaux par Dr AYUK Elias – Responsable du Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté Dans son intervention,

Introduction

Dans le cadre du développement de ses activités en Afrique Centrale, le CRDI à travers son programme MCP a organisé au Cameroun un atelier régional dans le but de développer un programme régional de recherche. Cet atelier qui s’est tenu du 28 au 30 Mars 2006 à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé a regroupé des participants venant de 4 pays ainsi que de représentants du CRDI ( voir liste des participants en Annexe 7 ). Dans la pratique du CRDI, il y a plusieurs manières de procéder pour arriver à financer un projet. Il peut s’agir d’un appel à notes conceptuelles lancé par le CRDI, l’envoi des propositions sur initiative des partenaires ou la formulation participative d’un projet avec l’implication des futurs bénéficiaires. C’est cette dernière formule qui a été retenue pour la formulation de ce programme qui va couvrir 4 pays d’Afrique Centrale, Cameroun, Congo, Gabon et Tchad.

Les travaux de l’atelier se sont déroulés en plusieurs séquences, l’ouverture des travaux, l’introduction technique par le CRDI, la présentation des études réalisées dans les différents pays, la définition des éléments de contenu à utiliser pour la formulation du programme et enfin les orientations du CRDI sur la suite du travail à faire après l’atelier. C’est dans ce même ordre que ce rapport est présenté. 1 – Ouverture des travaux de l’atelier

La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par son Excellence Monsieur le Haut Commissaire du Canada au Cameroun. Cette brève cérémonie a été ponctuée par trois allocutions, le mot de bienvenue du pays hôte, le mot d’introduction du CRDI et le discours d’ouverture de l’atelier. 1.1 – Mot de bienvenue du Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et

de Gestion de l’Université de Yaoundé II Soa à Yaoundé Le Professeur Kobou a dans son propos souhaité la bienvenue aux participants et remercié le CRDI pour le choix du Cameroun comme lieu pour abriter les travaux de formulation de ce programme. Il a insisté sur l’importance et l’actualité du thème Mondialisation Pauvreté et Croissance autour duquel va être formuler le un programme de recherche pour la sous région d’Afrique Centrale. Il a terminé en souhaitant que les travaux se déroulent bien et que de bons résultats soient produits à la fin avant de souhaiter un bon séjour aux participants venus d’autres pays et particulièrement l’équipe du CRDI.

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1.2 – Mot d’introduction de Mme Gisèle NYITAMBEN – Conseillère Régionale du CRDI EN Afrique Centrale

Copie de ce discours nous avait été promis par Gisèle, mais nous n’avons rien reçu jusqu’à présent malgré la relance. Bien vouloir le lui demander et l’insérer. 1.3 – Discours d’ouverture de son Excellence Monsieur le Haut Commissaire

du Canada au Cameroun

- Monsieur le Représentant du Directeur régional du Centre de recherches

pour le développement international (CRDI) ;

- Excellences, Mesdames les chefs des Etablissement universitaires du

Cameroun, du Congo, du Gabon et du Tchad ;

- Mesdames et Messieurs les professeurs et chercheurs ;

- Mesdames et Messieurs,

En vous souhaitant la bienvenue dans cette salle de conférences de l’hôtel

Djeuga Palace, je voudrais vous dire combien il m’est agréable de prendre la

parole devant cette assemblée d’universitaires pour coprésider la cérémonie

d’ouverture de l’atelier régional Centre de Recherche pour le Développement

International, le CRDI, visant à développer sa programmation relative au

domaine de la mondialisation, croissance et pauvreté (en abrégé MCP) dans la

sous région de l’Afrique centrale . Ce nouvel axe du cadre de programmation du

CRDI succède au Programme Micro Impact of Macroeconomic and Adjustment

Polices ( en abrégé MIMAP) dont l’objectif était d’assister les pays en

développement dans l’analyse des Politiques et programmes alternatifs en vue

d’atteindre plus rapidement la stabilisation et l’ajustement économique.

Plusieurs d’entre vous ont participé ou animé des équipes de recherches

pluridisciplinaires soutenues par le programme MIMAP. Quant au programme

MCP, il se situe dans la perspective de post-ajustement, les pays de la sous

région actuellement impliqués dans ledit programme étant soit en voie de

franchir le point de décision de l’Initiative PPTE (Congo), soit alors en voie

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d’atteindre le point d’achèvement de la dite initiative (dont le Cameroun qui

devrait atteindre ce point à la fin du mois d’avril).

J’ajoute que l’importance de cet atelier est bien symbolisée par le choix

même de la thématique soumise à votre analyse : en effet, le programme MCP

qui se décline en trois sous thèmes traitant simultanément les incitations pour la

croissance, des institutions favorables à l’expression du marché, et de la

protection sociale, traduit à juste titre à la fois des atouts et opportunités de la

mondialisation, mais également les risques, et notamment dans les pays en

émergence économique comme l’Afrique centrale.

Mesdames et Messieurs les séminaristes,

On nous apprend que c’est en 1960 que le terme « Mondialisation » a été

pour la première fois inscrit au Larousse. Depuis lors l’économie des marchés

s’est imposée sur la planète comme modèle quasi-unique de développement. La

question de la mondialisation préoccupe à bon droit tous ceux qui ont le souci de

la prospérité économique de l’ensemble des pays respectifs. A moins de dix ans

du terme fixé pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement

(OMD), la progression de ces objectifs en Afrique centrale est lente et inégale,

non seulement selon les pays, mais également dans un même pays. Aussi, pour

se rapprocher des objectifs fixés, il devient impérieux de revigorer la croissance

économique, en la faisant passer estime t-on, de près de 5% en moyenne

aujourd’hui dans la sous région à environ 8%. Or, depuis bientôt deux

décennies, les trajectoires suivi par les économies de l’Afrique centrale montrent

une contribution relativement forte de la demande intérieure dans le processus

de création de richesses, donc il n’est pas exagéré d’affirmer que les principaux

leviers commencent à s’essouffler. Parallèlement, il apparaît que l’apport de la

demande intérieure n’est pas du seul ressort de la croissance économique, et que

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les gains nets tirés de l’échange international pourraient à l’avenir, jouer un plus

grand rôle dans la croissance économique.

Mesdames et Messieurs,

En questionnant la nature et le mode de l’insertion internationale des

économies du Cameroun, Congo, du Gabon et du Tchad, on trouve, et ce n’est

pas un hasard, que les industries extractives et notamment le pétrole, sont les

principaux vecteurs de liaison des dites économies dans l’économie mondiale. Il

n y a pas de doute que le pétrole sera à la base des scénarios de croissance de ces

trois pays respectifs au cours des prochaines années. La manne, une politique de

développement fondée sur les « effets d’entraînement », et susceptibles de

maximiser les effets de liaison qui ne manqueraient pas d’être bénéfiques pour

l’ensemble de l’économie.

Le discours actuel sur la mondialisation est à l’image de Janus, ce

personnage à deux faces opposées. Pour certains et notamment les tenants de la

thèse dite du « Consensus de Washington », la mondialisation joue un rôle

important dans la croissance économique ; mais selon les cassandres, ou

prophètes de malheur, elle augmenterait le chômage, affaiblirait davantage les

petits pays, menacerait l’Etat providence, détruirait les emplois sous qualifiés,

affaibliraient en quelque sorte les nations … Aussi, peut-on légitimement

s’interroger sur les relations qui existent réellement entre la mondialisation, la

croissance et la pauvreté.

De multiples questions peuvent légitimement se poser. Pour des pays de

l’envergure du Cameroun ou du Congo, la mondialisation est-elle responsable

des délires socio-économiques ? Comment créer les emplois tout en réduisant

les inégalités sociales ? Comment enrayer la tendance des économies africaines

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vers l’informel tout en favorisant leur insertion internationale ? Les systèmes

sociaux et de solidarité africains bâtis pendant les années interventionnistes

survivront-ils dans une économie qui réclame plus de liberté, de flexibilité et

d’adaptabilité ? la mondialisation est-elle comme l’affirme ses défenseurs, un

jeu à somme positive à long terme ? En définitive, et en admettant que le

phénomène de la mondialisation soit irréversible ( du moins à moyen terme),

comment celle-ci peut –elle être porteuse d’une croissance plus égalitaire ? En

d’autres termes que faire pour que la mondialisation se traduise par une

croissance économique en Afrique centrale moins appauvrissante que celle

observée jusqu’alors ? Tel nous semble être le questionnement central de la

problématique du programme MCP.

Au rang des mesures de nature à aider les pays de l’Afrique centrale à

tirer profit de la mondialisation figure la mise en œuvre, beaucoup plus

dynamique que ce qui a été observé jusqu’à maintenant du NEPAD, ce Nouveau

partenariat pour le développement de l’Afrique, dont un objectif principal est de

permettre aux pays africaines de combler leur retard dans le domaine des

infrastructures et de renforcer leurs capacités à participer au processus de

libération des échanges internationaux. Le NEPAD, soutenu par le Canada,

porte la marque d’un ferme engagement en faveur de renforcement des bases

démographiques et du cadre général de gouvernance des pays du continent.

Gouvernance, question qui, vous le savez bien, revêt un intérêt particulier pour

notre pays. En effet, et c’est maintenant devenu un truisme, la bonne

gouvernance, sous ses aspect politiques, économiques et sociaux, constitue un

élément fondamental pour renforcer la base économique en vue d’un

développement humain durable. Très souvent, et on le sait bien maintenant,

l’environnement des affaires et les programmes de lutte contre la pauvreté sont

sapés par la corruption, les lenteurs judiciaires, les conflits d’intérêt, la faible

lisibilité des politiques socio-économiques, etc. C’est pourquoi dans son nouvel

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énoncé de politique internationale, notre pays réaffirme que « la réduction

durable de la pauvreté passe par la sécurité et l’introduction des structures et

des procédés favorables à la bonne gouvernance ; (étant entendu que) les

sociétés bien gouvernées établissent les cadres juridiques et réglementaires et

les normes nécessaires à faciliter l’investissement privé et, partant, la

croissance ».

En vous souhaitant plein succès dans vos travaux, j’espère que cette

rencontre vous permettra de mobiliser et mutualiser les savoirs dont vous êtes

porteurs afin de contribuer dans un contexte d’internationalisation, à la

promotion d’une croissance partagée et solidaire en Afrique centrale.

Je vous remercie de votre aimable attention. 2 – Introduction technique des travaux par Dr AYUK Elias – Responsable

du Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté Dans son intervention, il a précisé les objectifs de l’atelier et la méthodologie de travail avant de donner un aperçu général du programme MCP. 2.1 - Objectifs de l’atelier Cet atelier a pour objectifs de :

Explorer les états de connaissances dans les trois pays sur les thèmes

principaux du programme MCP qui sont : o (1) modèles et moteurs de croissance ; o (2) marchés, institutions et croissance solidaire ; o (3) mesures de protection sociale.

Déterminer les déficits de connaissances. Identifier les thèmes émergents. Développer un projet de recherche cohérent qui sera soumis au CRDI et à

d’autres partenaires.

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2.2 - Méthodologie de travail

Pour réaliser ces objectifs, il y aura une alternance entre des exposés ou communications en plénières suivies des échanges et les travaux en groupes suivis de restitutions et enrichissements en plénière. Tout ce processus sera facilité par un consultant expert en facilitation en la personne de Jeanot MINLA MFOU’OU du Cameroun. 2.3 – Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté ( Annexe 1 ) Résumé de la communication dont le texte complet se trouve en annexe

Le Programme MCP est une suite des projets TEC et MIMAP du CRDI de la division des politiques sociales et économiques. C’est les leçons apprises de ces projets et la valorisation de leurs résultats qui ont conduit au lancement de ce nouveau programme. La problématique sur laquelle va travailler ce programme porte sur plusieurs aspects. Il y a différentes trajectoires de la pauvreté qui accroissent des inégalités, en plus de cela, la mondialisation progresse. Cela exige d’avoir des informations et des données sur tous ces processus pour aider à la prise de décisions pour aller vers un autre type de croissance. Le travail du programme MCP va porter sur trois thèmes :

- les modèles et moteurs de croissance ; - les marchés, institutions et croissance solidaire ; - les mesures de protection sociale.

Le défi à relever est d’avoir des données en utilisant des méthodes innovantes qui permettraient d’enrichir les débats politiques en vue d’aider à la prise de décisions. Synthèse des échanges et discussions A la suite de la communication de Dr AYUK, les participants ont posé des questions auxquelles il a porté des réponses et que nous résumons ici.

Sur la question pourquoi les études par pays pourraient ne pas donner naissance à un projet, il a précisé que c’est montrer l’ utilité et l’importance de ces études qui doivent se situer au-delà du programme à monter. En d’autres termes il faut trouver un moyen en plus de les valoriser autrement. Pour l’agenda de mise en œuvre du programme, ce n’est pas le plus urgent la priorité c’est de travailler d’abord, l’agenda viendra après. Sur la manière de gérer la différence entre pays par rapport au niveau des études et de la recherche, étant donné que le MCP a désormais une

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approche régionale et non une approche pays, cela devrait se faire à travers un renforcement des capacités inter pays et les échanges d’expériences.

A la fin, Dr Ayuk a recommandé aux participants d’ être plus pratique et non chercher à aboutir à des modèles quantitatifs sans oublier qu’ il ne faut pas mélanger méthode et problématique. 3 – Présentation des études pays Dans la perspective de la formulation de ce programme, il a été décidé de faire un état des lieux de la situation dans chacun des trois pays initialement pressentis pour faire partie du programme, Cameroun, Congo et Tchad. Sur la base de termes de référence précis et d’un contrat avec le CRDI, mandat avait été donné à des institutions dans ces pays pour conduire les dites études. Ce sont les résultats de ces études qui ont été présentés par chaque pays. Pour chacune de ces présentations, il y avait 30 mn de présentation et 30 mn de discussions. La présentation devait être faite par le chef de file du pays. Le plan à suivre était le suivant :

Une brève introduction sur la situation socio-économique du pays et les défis majeurs à relever pour une réduction notable de la pauvreté et de l’inégalité ; L’état des connaissances sur les trois thèmes de programmation mondialisation, croissance et pauvreté (MCP) ; La présence et action des bailleurs dans ces domaines ; Les institutions de recherche travaillant dans ces domaines et leurs capacités ; Les déficits de connaissance identifiés ; Les questions de recherches émergents relatifs au programme MCP ( questions spécifiques prenant en compte les rôles de sections économiques comme l’agriculture, le secteur informel etc.…).

Sur la base de ce canevas plus ou moins respecté il y a eu la présentation du Congo suivie de celle Cameroun avant la troisième du Tchad. Les textes complets des ces présentations se trouvent respectivement en annexes 4, 3 et 6 de ce rapport.

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3.1 – Présentation de l’ étude du Congo ( Annexe 4) Résumé de la communication qui se trouve en annexe Le chef de file de ce pays a présenté la situation socio économiques du pays avant de faire un état des lieux des connaissances sur les trois thèmes, les bailleurs de fonds actifs sur ces différents thèmes, les déficits de connaissances et les questions de recherche. De tout cela on peut retenir que la recherche après la guerre se porte mal au Congo et le programme en cours de formulation vient à point nommé pour combler un déficit très important. Synthèse des échanges et des discussions A la suite de cette présentation, il y a eu plusieurs réactions dont certaines concernent non seulement le Congo, mais également les autres pays présents ou représentés à cet atelier, les plus importantes sont :

Il est nécessaire d’étudier les rôles des différents secteurs dans l’économie et comprendre les trajectoires de ces secteurs par rapport à la réduction de la pauvreté ; Le pétrole et l’agriculture sont des secteurs communs aux différents pays, ce sont des facteurs clés à prendre en compte ; Il existe de nombreux travaux sur financement et développement, financement et croissance. Est-il nécessaire de chercher à travailler encore sur l’impact du système financier sur la pauvreté ? L’Afrique centrale est une région à la fois potentiellement riche mais en même temps qui réalise les plus mauvaises performances économiques. Ce paradoxe constitue une problématique commune aux pays. Elle soulève les questions d’inefficacité des politiques publiques, les problèmes de gouvernance ; Il faut travailler sur les déterminants institutionnels de la croissance; Il existe des travaux sur la croissance (Pr Ekomié, Pr Lachaud, Bismuth) qu’on peut exploiter ; Quelle est la situation du secteur informel au Congo ? Quel système de protection sociale pour le secteur informel ? Il faut travailler sur les inégalités de la pauvreté ; Quels sont les leviers d’une croissance productrice de bien être ? Il est utile de regarder ce qui est source de pauvreté car elle n’est qu’une conséquence ; Il est utile de prendre en compte les travaux qui ont déjà été faits et dont on a les résultats et les partager ; la pauvreté est la conséquence de quelque chose, une croissance non

créatrice de richesses pour tous ;

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Une bonne croissance conduit au bien être donc à moins de pauvreté ; La croissance pour le moment est fondée sur des secteurs de rente comme le pétrole. Il est donc impératif de développer de nouveaux modèles de croissance comme levier de développement ; La mal gouvernance est source de pauvreté ; La pauvreté urbaine : les inégalités urbaines sont –elles si préoccupantes au point d’en faire un thème de recherche au lieu de s’intéresser à la pauvreté rurale ? L’incidence des cycles politico-économiques est une donnée importante à prendre en compte ; Pour que ce projet intéresse à d’autres acteurs, il est bon de prendre en compte leurs préoccupations ; La présentation ne prend pas en compte des préoccupations sur le DSRP ; Y a-t-il pas un risque de bâtir une stratégie sur le pétrole étant donné sa volatilité ? Il y a un risque de syndrome hollandais ( le boom d’un secteur conduit à l’abandon des autres ) au Congo, mais l’étude n’en parle pas ; Il faut faire un lien entre culture, croissance et pauvreté, il faut éviter d’utiliser les approches standard, d’où la nécessité de constituer des équipes multidisciplinaires.

Les représentants du Congo ont pris acte de ces remarques enrichissantes et

ont précisé que plus de 60 % de la population au Congo vit en ville d’où cette préoccupation pour le milieu urbain. A la suite de cette présentation, le CRDI a insisté sur la nécessité de faire une recherche appliquée et non une recherche pour la recherche. Il faut répondre à la question : quelle est notre contribution pour résoudre les problèmes posés ? Par ailleurs la différence de niveaux entre pays permet une certaine flexibilité, un renforcement des capacités inter pays ainsi que l’échange d’expériences. Enfin il est bon de savoir que le CRDI ne va pas financer des choses théoriques. 3.2- Présentation de l’étude du Cameroun ( Annexe 6 ) Synthèse de la présentation

Le chef de file du Cameroun a commencé par présenter la situation socio économique du pays avant de donner la situation des trois thèmes, marchés et institutions, tendances et déterminants de la croissance et protection sociale . Pour chaque thème il a tour à tour présenté l’état des connaissances, l’action des bailleurs de fonds, le déficit de connaissance et les questions de recherche.

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Synthèse des échanges et des discussions Des différentes réactions et autres discussions qui ont suivi la présentation du Cameroun, on peut retenir ce qui suit :

il faut prendre en compte non seulement les autres institutions de recherche , mais également la société civile qui travaille également sur ces questions ; la question de l’intégration régionale n’a pas été prise en compte alors que la situation de guerre dans les pays voisins créent beaucoup de flux migratoires; La question de l’IPPTE n’a pas été abordée, or parmi les trois pays, le processus est plus avancé au Cameroun ; La problématique sous-régionale : comment réaliser une croissance réductrice de la pauvreté ? la croissance réelle au Cameroun en 2005 est de 2,6% en termes réels ; il existe des études sur les sources de la croissance et peuvent être utilisées pour la problématique du DSRP ; au Cameroun il s’agit de la prévoyance sociale et non de la protection sociale ; un ouvrage récent du Pr Fouda sur cette problématique doit être pris en compte et exploité ; Le Cameroun a cité tous les bailleurs de fonds qui interviennent dans le domaine du développement alors qu’il fallait se limiter à ceux qui s’intéressent à la recherche ; il faut s’interroger sur le processus d’allègement de la dette notamment les mécanismes de gestion des ressources PPTE pour plus d’efficience et d’efficacité.

3.3 – Présentation de l’étude du Tchad ( Annexe 3 ) Synthèse de la présentation

Après avoir présenté l’équipe des chercheurs qui a contribué à cette étude, le chef de file a présenté la situation socio économique du pays en parlant du contexte et de l’environnement macro économique, les développements récents de l’économie, l’état de la pauvreté au Tchad et les défis majeurs à relever pour réduire la pauvreté. Par la suite il a parlé pour tous les trois thèmes pris globalement de l’état des connaissance, des bailleurs de fonds qui interviennent, des institutions de recherche, des déficits de connaissance identifiés, des questions de recherche et des attentes vis-à-vis du futur programme.

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Synthèse des échanges et des discussions

Absence des questions liées aux problèmes environnementaux alors que ces pays sont un réservoir des ressources naturelles (forêt, pétrole, etc.), problématique de la gestion commune de certaines ressources dans la sous région à intégrer ; Information sur l’existence des travaux sur le Tchad réalisés par Yves Abessolo (site du CED de Bordeaux) ainsi que les actes du séminaire du CODESRIA en ce qui concerne la sécurité sociale ; L’aspect mondialisation semble occulté pas seulement par le Tchad mais aussi le Congo et le Cameroun, notamment l’aspect régionalisation. Quel rôle pour l’intégration régionale dans la lutte contre la pauvreté ? La présentation du Tchad ne parle pas de l’enclavement de ce pays. Est-ce à dire que cela est sans conséquence sur la lutte contre la pauvreté ? La question de l’eau n’a pas été abordée, or il s’agit là d’une ressource stratégique ; L’exposé du Tchad a présenté certains travaux mais n’a pas fait ressortir clairement les déficits de connaissances.

3.4 – Identification des déficits de connaissances prioritaires par pays Sur la base des présentations des résultats des études réalisées, il a été demandé à chaque pays d’identifier et préciser les gaps ou déficits de connaissance de chacun des 3 thèmes du programme MCP suivants :

- modèles et moteurs de croissance solidaire ; - marchés, institutions et croissance solidaire ; - mesures de protection sociale.

Ce travail a été fait en groupes pays avant d’être restitué en plénière suivi des échanges. Nous reprenons ici les résultats de chacun des groupes. Thème 1 - Modèles et moteurs de croissance solidaire Cameroun La pertinence du DSRP. Le rôle des ressources naturelles. L’impact du système de financement. Le rôle de l’intégration régionale.

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Tchad Déficit d’une base d’indicateurs viables et régulier pour le suivi des

conditions de vie. Absence d’étude sur le lien entre croissance et redistribution au Tchad à

l’ère pétrolière. Déficit de connaissances sur les déterminants de la croissance

économique pro pauvre. Congo Déficit de e connaissance du lien entre gouvernance, croissance et

pauvreté Thème 2 – Marchés, institutions et croissance solidaire Cameroun Le rôle des institutions sur la croissance L’impact des réformes économiques sur la croissance

Tchad Déficit de connaissances sur les incidences des marchés publics sur la

croissance et la pauvreté Déficit de connaissances sur l’impact de la dette extérieure sur la

croissance et la pauvreté Déficit de connaissances sur l’impact des institutions financières sur la

croissance et la pauvreté Congo Déficit de connaissances du lien entre institutions et pauvreté

Thème 3 – Systèmes de protection sociale Cameroun Les mécanismes existant de protection sociale La gouvernance du système de sécurité sociale Les mécanismes alternatifs de sécurité sociale

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Tchad Déficit de connaissances sur la définition de la protection sociale et sa

mise en œuvre Congo Déficit de connaissances sur l’incidence des mécanismes de protection

sociale sur les couches sociales vulnérables Questions de recherche Cette question a été abordée par deux pays lors de ces travaux de groupes, nous reproduisons ici les résultats. Tchad Thème 1 Quels sont les obstacles à la création au Tchad et les incitations à

promouvoir la croissance pro pauvre ? Congo L’approche DSRP est-elle favorable à la croissance et à la lutte contre la

pauvreté ? Thème 2 Tchad Le cadre de gouvernance économique est il compatible avec une

croissance économie favorable à l’atteinte des OMD ? Congo Quels sont les déterminants institutionnels sur la pauvreté ?

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Thème 3 Tchad Quelles sont les mesures de protection sociale susceptibles d’atténuer la

vulnérabilité des groupes à risques ? Congo Quels sont les atouts et les faiblesses des différents mécanismes de

protection sociale dans la lutte contre la pauvreté Synthèse des échanges sur les résultats des travaux de groupes

Les résultats des travaux de groupes sur les gaps a permis de constater ce qui suit :

- Il y a eu une confusion entre déficits de connaissances et questions ou domaines de recherche. Un déficit de connaissance peut donner lieu à plusieurs questions ou thèmes de recherche ;

- La véritable problématique ici c’est comment faire pour créer des richesses dans un contexte de mondialisation et avoir une croissance partagée ? Quels sont les déterminants de la croissance dans nos pays ?

- La problématique ou le déficit sur le DSRP ressorti dans la présentation du Cameroun a été estimée trop générale car il regroupe tous les secteurs qui ont trait à la lutte contre la pauvreté.

Réaction du CRDI à ces résultats de travaux de groupes :

- Au regard de l’expérience de l’Afrique de l’Ouest notamment du Sénégal, il est trop tôt pour parler d’un bilan du DSRP. Il faut se concentrer sur la problématique de la croissance partagée, solidaire.

- Il existe un projet sous-régional sur le suivi évaluation du DSRP EN Afrique de l’Ouest. Ce qui pourrait être important c’est de voir dans le DSRP les différents secteurs comme l’agriculture, précisément la part des investissements dans ce secteur et surtout l’impact sur les populations et leur bien être.

3.5 - Présentation de la synthèse générale des trois études pays ( Voir

annexe 2 )

Cette présentation intitulée « Stratégies de développement à l’aube du 3eme millénaire » a été faite par le Professeur KOBOU, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Yaoundé II à Soa. Dans sa présentation

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il a d’abord traité des motivations de ce programme de recherche. Le point de départ a été d’utiliser l’étude portant sur les possibilités d’ancrage MIMAP en Afrique Centrale : le cas du Cameroun, le Congo et le Tchad et voir comment prolonger les thèmes pertinents mis en évidence. Par la suite, il a parlé du cadre définitionnel du projet qui doit intégrer à la fois les aspects liés à l’environnement international et à la spécificité sous régionale, à la spécificité de chaque pays au contexte institutionnel et à la croissance. Pour terminer, il montré que la synthèse proprement dite des travaux des pays faisait ressortir que ce sont des travaux d’économie appliquée au Congo et au Cameroun alors qu’ ils sont d’inspiration théorique et fondée sur le modèle de Solow augmenté et sur le modèle de croissance endogène pour le Tchad avant de relever les principaux éléments des études ayant trait aux institutions et à la croissance ainsi qu’à la protection sociale.

Synthèse des échanges et discussions

Ces échanges ont essentiellement porté sur le titre « stratégies de développement à l’aube du 3e millénaire », certains participants l’ont trouvé trop général, peu parlant et pas attrayant pour un bailleur de fond .Un autre thème a été proposé par le Professeur Kobou : « création des richesses et croissance solidaire dans un contexte de mondialisation ». A la fin, il a été convenu de donner d’abord un contenu avant de s’accorder sur le titre général du projet 4 – La formulation du programme Sans vouloir prétendre produire le document du programme, travail qui sera réalisé par un consultant plus tard, il était question de proposer les différents éléments constitutifs qui seront utilisés par cette personne ressource qui procèdera justement à leur mise en forme. Le travail a consisté à définir les thèmes émergents, les objectifs du programme, les éléments à prendre en compte pour réussir le programme avant de faire des propositions sur la gestion du programme aux niveaux national et sous régional. 4.1 – Les thèmes de recherche émergents Ce travail a été fait en groupes mixtes qui a permis d’obtenir les résultats suivants.

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Groupe 1 Thèmes

1. Ressources naturelles et développement durable 2. Compatibilité de la gouvernance économique avec une croissance

économique favorable aux OMD 3. Micro finance et croissance solidaire 4. Économie solidaire, emploi et protection sociale 5. Biotechnologies, croissance agricole et réduction de la malnutrition en

Afrique Centrale

Groupe 2 Thèmes

1. Les secteurs porteurs de croissance en Afrique Centrale 2. La protection sociale 3. Le rôle des institutions 4. le Système de financement 5. Les renforcement de l’intégration régionale

Groupe 3 Thèmes

1. La gestion de l’énergie, croissance et réduction de la pauvreté 2. les sources de financement et leur impact sur la croissance 3. Ressources naturelles, pôles de croissance et intégration sous régionales 4. Le rôle des institutions sur la croissance 5. Les mécanismes de protection sociale et leur importance sur la croissance

et la réduction de la pauvreté 4.2 – Les objectifs du programme Ils ont également été proposés en groupes de travail mixtes, il s’agit à la fois de l’objectif global et des objectifs spécifiques.

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Groupe 1 Objectif global Mettre en exergue et proposer des mécanismes émergents de promotion d’ une croissance durable et partagée. Objectifs spécifiques

1. Identifier les moteurs de croissance durable 2. Réduire la vulnérabilité 3. Renforcer les capacités des acteurs 4. Échanger les connaissances dans la sous région 5. Réduire les inégalités

Groupe 2 Objectif global Réaliser une croissance solidaire ou partagée en Afrique Centrale Objectifs spécifiques

1. Identifier les secteurs porteurs de croissance 2. Renforcer les mécanismes de protection sociale 3. Améliorer la qualité des institutions 4. Favoriser l’accès au financement

Groupe 3 Objectif global Identifier les facteurs de développement socio économique aux fins de réduction durable de la pauvreté Objectifs spécifiques

1. Analyser la production et la gestion efficientes des ressources énergétiques

2. Identifier les ressources naturelles susceptibles d’accélérer l’intégration régional

3. Analyser les facteurs qui favorisent le renforcement des secteurs publics et prives

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Une remarque générale a été faite sur la formulation des objectifs, ils ne

font pas ressortir clairement l’aspect recherche. C’est pour cela recommandation a été faite à la personne ressource qui va finaliser le travail d’améliorer. 4.4 – Eléments à prendre en compte pour la réussite du programme Il s’est agi en groupes mixtes de faire des propositions d’éléments à prendre en compte dans la mise en œuvre du programme ainsi que les actions complémentaires à réaliser pour maximiser la réussite de ce programme. Groupe 1

1. l’implication des acteurs a. les décideurs administratifs et politiques b. les acteurs du secteur prive c. les acteurs de la société civile d. les autres institutions de recherche e. la mise en place d’un réseau d’échange d’informations

2. Renforcement des capacités

a. Formation b. Documentation c. Appropriation des TIC, site Web, intranet d. Dotation des ressources matérielles et des personnels d’appui e. Possibilité de réhabilitation et aménagement des locaux f. La mobilité des personnes ressources g. Motivation des chercheurs

3. Dimension sous régional

a. Diffusion des connaissances et des résultats de la recherche, ateliers nationaux et sous régionaux, publications…

Actions complémentaires

Mise en place d’un comite de pilotage réunissant ; o Les différents bailleurs de fonds o Les représentants institutionnels o Les animateurs du programme

Lobbying auprès des décideurs et d’autres institutions concernés

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Groupe 2

1. Prise en compte du risque pays 2. Opérationnalisation de la recherche action 3. Importance du partenariat entre chercheurs, décideurs, organismes de la

société civile, entre organismes de recherche, échange d’expériences 4. Forte synergie entre les différents acteurs 5. Mise en place d’un cadre institutionnel adéquat, qui doit faire quoi 6. Disponibilité des ressources, humaines, matérielles, logistiques,

financières 7. Disponibilité des données et des informations 8. Prise en compte des textes et règlement des pays 9. Publication et diffusion des résultats

Actions et activités hors recherche

1. Mettre en place un organe de coordination dans chaque pays et pour la sous région

2. Mener des actions de plaidoyer et lobbying auprès des décideurs, bailleurs de fonds, organisations de la société civile et sous régionaux en faveur du projet et l’implémentation des résultats

Groupe 3 Les conditions de réussite de la recherche

1. la prise en compte des études relatives au DSRP 2. L’appropriation du programme par les pouvoirs publics et les autres

acteurs, Ong… 3. l’implication des autres bailleurs 4. l’utilisation des méthodes originales et rigoureuses 5. la production des résultats robustes et exploitables 6. la fiabilité des données 7. la multidisciplinarité des équipes de chercheurs, droit, géographie,

anthropologie… 8. le contexte politique 9. la situation financière des chercheurs 10. la disponibilité des chercheurs

Les actions complémentaires

1. la création d’un réseau de recherche

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2. le renforcement des capacités des centres de recherche, documentation, formation,….

3. La gouvernance du programme, financement, réunion, diffusion, calendrier

Synthèse des échanges Quelques points importants ont fait l’objet de discussions entre participants. C’est ainsi que le CRDI a clairement dit qu’il ne finance pas la réfection ou les aménagements des locaux. Un des éléments évoqués comme condition de réussite du projet est la disponibilité des chercheurs qui sont souvent occupés, particulièrement les enseignants avec leurs obligations à l’Université. Cela a permis de réaffirmer que dans le cadre de ce programme, les chercheurs ne doivent pas être simplement des enseignants de l’université, il faut les recruter partout y compris au sein de la société civile. 4.5 – La gestion du programme au niveau national et sous régional Le programme à développer doit couvrir 4 pays, il doit pour cela être géré à la fois dans chaque pays mais également au niveau sous régional. Il a donc été demandé à chaque pays de faire des propositions sur la gestion du programme à ces deux niveaux. Cette réflexion en groupes par pays a donné les résultats suivants. 4.5.1 - Propositions faites par le Congo

Au niveau National

a)- Comité de pilotage du Programme Composition :

• Bailleurs

• Décideurs

• Société Civile

• Institution de recherche

Rôles :

• Définition des périodes de recherche

• Validations des résultats de recherches

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b) Comité scientifique de sélections des projets

Composition :

• Experts dans les domaines considérées.

Equipe de recherche :

• Gestion quotidienne du programme.

• Suivi des équipes de recherches

• Coordination Nationale du Programme

Volet suivi :

Au niveau régional

Organisation de coordination choisie parmi les institutions de recherches

des pays concernés (critères de sélection ; capacité d’orientation de gestion)

Rôles :

• Organisations des atelier régionaux

• Mise en place et gestion du système Info

• Produire un apport régional

• Suivi évaluation

• Coordination Générale

• Institut de Recherche, Institut de Recherche

Attention au coût de fonctionnement et à la fonctionnalité effective des

différents organes.

4.5.2 - Propositions faites par le Cameroun

Au niveau National

• Organisation et gestion garantissant aux institutions de

recherche l’efficacité du travail et la pertinence des résultats

(mécanismes a préciser après concertation avec les autres

chercheurs).

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Au niveau régional

1) - le comité de pilotage • Attributions :

- gestion Administrative,

- gestion Financière,

- lobbying,

- vulgarisation

Composition :

• Pouvoirs publiques ;

• Bailleurs de fonds ;

• Chercheurs ;

• Société Civile ;

2) - Le comite scientifique

Attributions principales.

• Evaluation des travaux ;

Composition.

• Chercheurs

• CRDI

• Coordination Régionale,

5.4.3 – Propositions faites par le Tchad Au niveau national

Organiser au préalable une mission CRDI pour faire un état de lieux.

Existence du CERDEA ( Faculté de Sciences Economiques et Droit )

Acquis :

• Un texte créant et organisant le CERDEA

• Des responsables nommés ;

• Existence d’un local ;

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• 2 ordinateurs existent ;

• Une équipe de chercheurs.

Limites et insuffisances

• Absences de sociologues et autres compétences

• Pas de personnel d’appui

• Déficit du partenariat avec d’autres institutions

• Aucune activité réalisée.

Mise en œuvre du programme

Pilotage par le CERDEA

Mise en place d’un comité de pilotage ( 6 personnes)

dirigé par un responsable (…)

Implication des autres institutions, observatoire de la

pauvreté, INSEED, CCIAMA, HEC, CERDO , UST,

OANET, CELIAF, CEFOD, SECADEV, GRAMP…..

Renforcement des équipements

Acquisition de la documentation et des fournitures

Elaboration d’un budget annuel de concert avec le CRDI

Rémunération à la tâche

Réalisation des missions (étude imprégnation..)

Au niveau sous régional

• Création d’un programme local,

• Mise en place d’une équipe de coordination composée de représentants de

chaque pays

• Mise en place d’un comité scientifique

• Etablissement d’un programme au niveau régional et national

• Elaboration d’un budget de fonctionnement.

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Synthèse des échanges suite aux propositions des pays La restitution des travaux de groupes a permis de mettre en exergue les éléments suivants :

- l’absence de structure de valorisation des résultats de la recherche dans les dispositifs présentés ;

- l’absence de partenariat formalisé avec les institutions qui peuvent valoriser les résultats, il s’agit en particulier des acteurs de développement, Ongs, ministères, élus. Proposition a été faite de prévoir des places dans les comités de pilotage à cette catégorie d’acteurs, les membres des comités de pilotage doivent être choisis en prenant en tenant compte de cet aspect . Il ne faut pas faire du remplissage inutile et cibler beaucoup plus des institutions qui peuvent implémenter la recherche ;

- Il n’est pas nécessaire de faire des bailleurs de fonds des membres des comités de pilotage, par contre il faut construire des partenariats avec les rencontres des bailleurs de fonds qui sont institutionnalisés dans la quasi-totalité des pays sur les questions de pauvreté, décentralisation et autres ;

- La non proposition par le Cameroun d’un dispositif de gestion du programme au niveau national a suscité des interrogations. Par ailleurs, une base institutionnelle uniforme dans les différents pays est nécessaire même si l’on doit tenir compte des spécificités de chaque pays. Le groupe du Cameroun expliqué les raisons de ce choix par les travers vécus lors de la mise en œuvre de premiers projets avec le CRDI. On a alors remarqué que l’ accent était mis sur les grades ( certains plus gradés ont utilisé moins qu’eux pour faire le travail sans les payer ), le manque de transparence, l’absence de motivation des chercheurs…etc. ;

- Malgré la complexité du Cameroun (existence de plusieurs universités avec chacune une faculté de sciences économiques par exemple) le groupe a 10 jours pour proposer un dispositif et peut s’inspirer des schémas proposés par les autres pays.

Les différents organes devraient avoir les rôles suivants, comité de pilotage (rôle politique d’orientation, de contrôle et de suivi), comité scientifique (rôle scientifique) gestion administrative et financière du programme (coordination), les Institutions de recherche avec des équipes de recherche mixtes (universitaires, ministères, société civile). Ce schéma avec ces différents organes semble être celui qui a été retenu.

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Réaction sur les propositions sous régionales de gestion du programme proposés

- Il a été recommandé de le rendre ce dispositif régional le plus léger possible avec une coordination régionale, une équipe ou groupe de travail composé du coordinateur régional et des coordinateurs nationaux pour minimiser les coûts.

- Le plus gros du travail va se faire dans les pays - Dans le dispositif à mettre en place au niveau régional, il ne faut pas

oublier l’articulation avec les institutions sous régionales comme la CEMAC et ses institutions spécialisées. Les réunions au niveau régional devraient être tournantes.

- Il faut un dispositif régional pour faciliter la synergie entre pays.

5.5 - Quelques orientations du CRDI sur la gestion institutionnelle et la gouvernance du projet En appréciant le travail réalisé jusqu’à ce stade de l’atelier, le CRDI a voulu donner quelques orientations.

1- En ce qui concerne la gestion institutionnelle : o Le CRDI ne travaille pas avec les individus mais avec des

institutions fortes. Le souhait c’est donc d’avoir des institutions fortes. Il faut à cet effet éviter d’avoir un savant qui s’enferme dans son univers mais travailler avec des équipes efficaces.

o Les centres de recherche doivent éviter de croire qu’ils ont le monopole car il y a des personnes compétentes dans les ministères et les ONG.

o La participation et l’implication des autres acteurs doivent se traduire dans les thèmes qui seront formulés, ces thèmes doivent intéresser les autres acteurs.

o Le Cameroun devra user de beaucoup de créativité avec ses 06 universités et éviter le comportement de « free rider »

2- La structure sous régionale doit être légère et efficace pour minimiser les

frais administratifs. Etant donné que l’essentiel va se faire dans les pays, si les équipes des pays sont fortes, la coordination ne peut qu’être légère. A ce titre, le CRDI a cité le projet PASEP qui dispose d’une coordination légère avec 04 personnes pour 05 pays en Afrique de l’Ouest.

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3- La transparence doit être de mise. Il faut rendre compte de tout ce qui se

passe. La gestion doit privilégier les résultats concrets, il faut être efficace avec peu de moyens. Pour tout dire, il faut une gestion axée sur les résultats.

4- La diffusion des résultats doit être prévue comme un axe de travail

(séminaires et autres). Il faut réfléchir à la stratégie à mettre en place.

5- Pour la gestion administrative et financière, il faut qu’il y ait un point

d’entrée pour faciliter le contrôle de la gestion des moyens mis à disposition. C’est pour cela qu’il fut une institution qui porte.

5. 6 – Synthèse des thèmes émergents et formulation des objectifs du programme 5. 6.1 – Thèmes de recherche Sur la base des propositions qui ont été faites par les différents groupes de travail, un petit comité technique de reformulation des dits thèmes a été mis en place. Il était composé de 4 personnes dont un représentant des quatre pays ( Cameroun, Gabon, Congo et Tchad ). De ce travail est sorti les propositions de thèmes de recherche suivants :

Les déterminants de la croissance en Afrique Centrale ; Institutions, croissance et pauvreté ; Financement, croissance et pauvreté ; Systèmes de protection sociale et réduction de la pauvreté ; Intégration, commerce extérieur et croissance.

Les échanges qui ont suivi la présentation des résultats du travail de ce

comité technique ont amené à constater que ces thèmes étaient encore très globalisants et que chacun d’eux pourrait faire l’objet d’un programme. C’est ainsi que les discussions ont semblé dégager un consensus quant au thème global du programme qui pourrait être : « Croissance, institutions et réduction de la pauvreté ». C’est à partir de ce thème global qu’il faudrait élaborer des thèmes de recherche spécifiques. 5. 6.2 – Objectifs du programme Sur la base des objectifs qui avaient été proposés par les différents groupes, le même comité technique a été chargé de reformuler les objectifs du programme. De leur travail est sorti la proposition suivante.

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Objectif global Identifier les déterminants de la croissance et les mesures de réduction de la pauvreté. Objectifs spécifiques

Identifier les secteurs porteurs de croissance ; - Définir des politiques pertinentes de lutte contre la pauvreté ; - Proposer des mesures de protection sociale appropriées ; - Déterminer le rôle des institutions dans la croissance et la lutte contre la

pauvreté ; - Mettre en évidence les obstacles financiers à la croissance.

Les échanges qui s’en sont suivis ont une fois de plus confirmé que cette formulation ne faisait pas ressortir la finalité recherchée par un programme de recherche. Par exemple, on se serait attendu à ce que l’objectif global soit produire des connaissances ou des informations pour aider les acteurs de développement à mieux connaître les déterminants de la croissance et les stratégies efficaces de lutte contre la pauvreté. Or tout au long de l’atelier les participants qui sont des chercheurs ont formulé des objectifs comme s’ils étaient ceux des acteurs qui vont agir directement sur le terrain. Le consultant qui va finaliser le programme devra donc porter une attention particulière sur cet aspect. 5.6.2 – Les composantes du programme A partir des résultats des groupes qui ont proposé les éléments à prendre en compte pour réussir le programme ainsi que les actions complémentaires à réaliser plus les différents échanges, le facilitateur de l’atelier a reformulé ces différents éléments sous formes de propositions de composantes du programme. Cela a été présenté aux participants qui l’ont validés. Les composantes du programme pourraient donc être : Renforcement des capacités Elaboration de la méthodologie Recherche documentaire Collecte de données et recherche des informations Analyse et exploitation des données Restitution et validation des données Capitalisation et publications des résultats Diffusion des résultats

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Plaidoyer et lobbying auprès des décideurs et autres acteurs de développement Echanges d’expériences entre pays Gestion et coordination du programme

6 – Préparation d’une note conceptuelle et d’une proposition de programme à envoyer au CRDI

Dans le but d’aider les participants à mieux comprendre comment formuler une note conceptuelle et plus tard une proposition à soumettre au CRDI, Dr Elias AYUK a fait une présentation sur la démarche à suivre pour les aspects techniques. Elle a été complétée par sa collègue, Mme Kafui Dansou sur la partie budget. 6.1 – Sur la préparation de la note conceptuelle et de la proposition ainsi que les directives pour soumettre une requête de financement ( Annexe 5 ) Le texte de cette présentation faite par Dr AYUK se trouve à l’annexe 5 du rapport. Dans cette présentation, il a d’abord expliqué les raisons pour lesquelles il était important de préparer une proposition avant d’indiquer les facteurs déterminants à prendre en compte pour réussir cet exercice. Par la suite, il a parlé des conditions essentielles à respecter avant de présenter les différentes étapes à suivre d’abord avec les différentes versions de la note conceptuelle et ensuite pour la proposition proprement dite. Il a terminé en donnant quelques références bibliographiques. Pour la procédure à suivre pour soumettre une requête de financement il a dit qu’il faut soumettre une note conceptuelle qui est appréciée sur la base de certains critères d’évaluation dont il a parlés à l’intérieur du CRDI. 6.2 - Les considérations relatives au développement d’un budget pour un projet de recherche à soumettre au CRDI Pour l’essentiel, les éléments relatifs au budget étaient déjà pris en compte dans La présentation du Dr AYUK. Pour l’essentiel il faut retenir que dans la note conceptuelle et la proposition qui suivra, il faut un budget qui doit contenir non seulement les postes de dépenses, mais également les sources de financement.

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6.3 – Les prochaines étapes A la fin des travaux, les participants et le CRDI ont convenu du travail à faire par la suite avec les différents délais à respecter. Prochaines étapes Délai

1. Rapport de l’atelier (facilitateur) 07 avril 2. Finalisation des études nationales (pays) 3. Soumission du rapport au CRDI

a. Congo 10 avril b. Tchad 10 avril c. Cameroun 10 avril

4. Préparation note conceptuelle (NC) et circulation 5. Soumission note conceptuelle au CRDI 30 avril 6. Commentaires Ayuk aux pays 07 mai 7. Soumission version révisée NC 14 mai 8. Commentaires MCP aux pays 10 juin 9. Préparation proposition 1 mois 10. Soumission proposition au CRDI 15 juillet 11. Révision avec chefs de file 12. Finalisation/approbation (prévision) 30 septembre

Qui va préparer la note conceptuelle et la proposition? Au cours de cette même dernière séquence, le CRDI a informé l’ensemble des participants du fait que c’est le Professeur Kobou, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Yaoundé II à Soa qui va préparer la note conceptuelle et la proposition du Programme. Qui va coordonner le programme sous régional? Sur proposition du CRDI approuvée par l’ensemble des participants, le Cameroun a été retenu pour coordonner ce programme sous régional. Insistance a été faite sur la nécessité d’une autonomie des pays dans leurs relations avec le CRDI, ils pourront traiter directement dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme dans leur pays sans référer à la coordination qui doit cependant en être informé.

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Clôture de l’atelier L’atelier s’est achevé par les mots de remerciement et de satisfaction de quelques participants, celui du Doyen Kobou et enfin ceux des deux représentants du CRDI.

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LES ANNEXES DU RAPPORT

ANNEXE 1 – Présentation par Dr AYUK Elias du programme MCP

MONDIALISATION, CROISSANCE ET PAUVRETE

INTRODUCTION

Le cadre stratégique de programme. • La division des politiques sociale et économique devait s’inspirer

des acquis des projets MIMAP et TEC et d’autres initiatives du centre pour développer une initiative des programmes (FP) sur la mondialisation, croissance et pauvreté

Les leçons apprises des projets TEC et MIMAF • Le renforcement des capacités dans le commerce est important dans

las stratégies d’intégration mais pas assez de dialogue, d’analyse sur les implications sociales des stratégies potentielles.

• Des mesures de pauvreté et d’analyse d’impacts soit essentielles dans le développement des stratégies pour lutter contre la pauvreté mais un défi reste sur la question de comment faire pour que la croissance soit solitaire.

• Evolution de la pensée sur la théorie de développement : nouvelles idées et questions.

PROBLEMATIQUE

Des trajectoires inégales de la pauvreté, l’accroissement des inégalités.

• Inégalité de la croissance dans le temps et dans l’espace.

• La croissance ne profite pas assez au plus pauvres.

• Inadéquation dans la croissance hypothèques les perspectives à long terme.

La mondialisation entrain de progresser.

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Globalization proceeding father and deeper. • Préférences pour l’intégration. • Implication pour la prise de décisions.

Besoin des résultats robustes pour influencer la prise de décisions pour faciliter une autre type de croissance.

LE PROGRAMME

Trois domaines de recherches :

• Modèles et moteurs de croissance solidaire. • Marches institutions et croissance solidaire. • Provision de la protection sociale.

Une approche unique • Enrichir l’analyse de la pauvreté et l’inégalité. • Examiner le porte d’entrée pour les interventions politiques. Modalités

• Des réseaux de connaissance. • Programmation pays dans moins de pays.

Echelle globale et des priorités régionales.

DEFIS

Disposition des données et méthodes innovatrices, Enrichissement des débats politiques et renforcements de prises de décisions participatives.

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ANNEXE 2 – Présentation de la synthèse des études pays

THEME : MONDIALISATION, CROISSANCE ET

PAUVRETE.

STRATEGIES DE

DEVELOPPEMENT A L’AUBE DU

TROISIEME MILLENAIRE

Pr. Georges Kobou

DOCUMENT DE SYNTHESE POUR LES EQUIPES NATIONALES

Atelier du 28-30 mars 2006

Hôtel Djeuga Palace, Yaoundé.

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1. INTRODUCTION

• axes stratégiques pouvant permettre d’assurer un meilleur développement

des pays d’Afrique Centrale à l’aube du troisième millénaire ;

• deux principaux points :

o les motivations qui sous-tendent cette recherche ;

o analyse synthétique des études entreprises au niveau national.

2. LES MOTIVATIONS DU PROGRAMME DE RECHERCHE

• Position de départ : utiliser l’étude portant sur les possibilités d’ancrage

MIMAP en Afrique Centrale : le cas du Cameroun, du Congo et du

Tchad1, et de voir comment prolonger les thématiques pertinentes qu’elle

met en évidence :

Principe de base du choix de la thématique d’intervention consiste à

proposer une plusieurs interventions visant plus l’analyse de la

pauvreté que des initiatives à fort impact de réduction de la

pauvreté ;

Dans cette perspective, les expériences de MIMAP montrent qu’il a

essentiellement mis l’accent plus sur la compréhension du

phénomène de pauvreté que dans la mise en œuvre des actions et

mesures concrètes au profit des populations défavorisées ;

il devenait important d’aller plus loin, notamment en recherchant

les déterminants de la pauvreté, voire les facteurs susceptibles de

favoriser son éradication.

1 Cette étude a été réalisée en 2005 par le Centre de Recherches pour le Développement Durable en Afrique (CREDDA).

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• Cadre définitionnel du projet : ambition d’intégrer à la fois les aspects

liés à l’environnement international, à la spécificité de la sous région,

à la spécificité de chaque pays, au contexte socio institutionnel, à la

croissance, etc. :

rechercher les solutions aux problèmes de la pauvreté en

mettant l’accent sur les problèmes institutionnels.

sur ce point, un des éléments concrets dont on ne fera pas

l’économie, c’est la croissance économique, outre les aspects

institutionnels.

l’emphase sur les déterminants de la croissance, à la fois sur les

fondamentaux de l’économie (investissement, capital humain,

progrès technique, infrastructures, etc.), mais aussi sur les

facteurs institutionnels, étant donné que ceux-ci structurent les

incitations qui agissent sur les comportements et modèlent

l’économie.

système de protection sociale, qui est en même temps un produit

et un support de la croissance.

3. SYNTHESE DES TRAVAUX DES EQUIPES NATIONALES.

• Travaux d’économie appliquée : Travaux fondés sur une modélisation

aussi bien au Congo qu’au Cameroun :

les facteurs s’apparentant aux fondamentaux de l’économie tels

que l’accumulation du capital, le capital humain, les politiques

économiques, l’investissement privé, l’investissement public, la

démographie, la taille du marché, les exportations, la dette

extérieure, l’inflation, le taux de change ;

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les facteurs socio institutionnels tels que la banque centrale, la

zone franc, la gouvernance ;

la démocratie, la corruption, l’instabilité politique ;

• Les travaux d’inspiration théorique : essentiellement fondée sur le

modèle de Solow augmenté et sur le modèle de croissance endogène.

• Institutions et Croissance

Existence de nombreux textes juridiques dans le cadre des

restructurations des entreprises à la suite de la crise des années 80 ;

faiblesse des mécanismes juridiques mis en place ;

forte centralisation qui conduit à une bureaucratie dont l’effet est la

bureaucratie ;

déficit des études institutionnelles dans la sous région Afrique

centrale ;

cadre des affaires dominé par la prégnance des coûts importants de

transaction ;

inadaptation du droit.

• Protection sociale.

protection sociale essentiellement fondée sur la prévoyance sociale ;

protection des individus en leur permettant d’améliorer la qualité de leur vie ou

tout simplement de prolonger leur durée de vie ;

nécessité de définir une protection sociale découlant au préalable d’une analyse

globale des conditions générales du marché du travail dans la sous région

Afrique centrale et de la prise en compte des liens inextricables entre système

de protection sociale et croissance.

interaction souhaitée entre croissance et protection sociale.

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Annexe 3 – Présentation étude pays du Tchad

Présentation du TCHAD

YAOUNDE 28 AU 30 MARS 2006

Thème: Incitations et Croissance Pro Pauvre

François Ndoubahidi Samadingar, Dr Nassarmadji Nguariguem, Dr Ali Abdel-rhamane Haggar Dr Benjamin Djikoloum Benan, Tabo Symphorien NDANG, INSEED, NDjamena Nakar Djindil, Chercheur au LVZF

Enseignants Chercheurs à l’Université de N’Djamena

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I- Situation socio-économique du

• 5ième pays d’Afrique en superficie (1284000 Km2), le Tchadcompte 8, 1 millions d’habitants soit une densité de 6,3 hbts par

I.1 contexte et environnement macro économique (1)

km2. il est enclavé, dépourvu d’infrastructures de base (routes,énergie et communication)

• Classé 173 sur 175 selon IDH (2005) qui lui donne une note de0,376

• Il fait partie des PMA • Avant l’exploitation du pétrole, économie est dominée par

l’Agriculture et l’élevage (80% de la populations soit 3 millionsd’habitants, 40% du PIB. Le coton et la gomme arabique, principaux produits échangeables sont au cœur du dispositif

agricole

• Élevage (bovins, d’ovin, de caprin, de camelin et devolailles) contribuerait à 40% environ au total de lavaleur ajoutée primaire, et à 30% des exportations.

• La pêche occupe environ 30000 personnes, quiproduisent approximativement 80000 tonnes depoisson par an.

• Le secteur industriel très peu développé au Tchad etne contribue qu’à hauteur de 13% environ au PIB en 2005. Environ une demi douzaine d’entreprisesindustrielles aux côtés de petites unités informelles, mal

I.1 contexte et environnement macro économique (2)

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• Le secteur tertiaire (service, le commerce, le transport et letourisme) fournit les seules opportunités d’emploi et de revenu enmilieu urbain. Il y aurait à peu près 5500 entreprises enregistréesqui s’occuperaient principalement d’import-export au Tchad.

• Depuis 1990, le Tchad s’est engagée dans d’importantesreformes politiques, économiques et institutionnelles pour lastabilité et le redressement de son économie.

• En juin 2003, une Stratégie Nationale de Réduction de laPauvreté (SNRP) a été adoptée et arrête les objectifs à atteindreà l’horizon 2015 ainsi que l’agenda y afférent.

• Ces reformes entreprises dans le cadre des programmesd’ajustement structurel et d’intégration régionale, ont permis entreautres, d’ouvrir certains secteurs clé de production à laconcurrence ainsi qu’à la libéralisation du commerce

I.1 contexte et environnement macro économi

que (3)

41

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I.1 contexte et environnement macro économique (4)

• La structure du commerce extérieur du Tchadreflète la faiblesse de son économie etl’étroitesse de sa capacité d’offre avant l’èrepétrolière.

• Ainsi, l’accès des produits tchadiens auxdifférents marchés de ses partenaires extérieurs (régionaux et mondiaux) est, endehors du pétrole, très limité.

• Et pourtant, de part sa vocation agricoleaffirmée, le Tchad devrait pouvoir alimenterdavantage les marchés (Nigeria, Union

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• Jusqu’en 2003, la structure des exportationstchadiennes était dominée par trois produits : le coton, la gomme arabique et le bétail (80%de la population active et 90% de la valeur desexportations du pays).

• Le poisson fumé/séché ainsi que l’arachideapparaissent depuis peu comme produitsd’exportation, et leur commerce s’opèreprincipalement à travers des circuits informels.

I.1 contexte et environnement macro économique (4)

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• importations effectuées par le Tchad en 2003,sur un total de 474 millions d’Euros,l’union Européenne (50%), Les USA (31%),autres (19%).

• Tchad ne semble pas avoir tiré profit desopportunités qu’offrent plusieurs organisationséconomiques régionales (CEMAC) etinternationales ces organisations pour développer un partenariat efficace.

I.1 contexte et environnement macro économique (5)

• Croissance de la production. L’activité économique a connu une croissance rapide aucours des années 2001 – 2003 (le lancement du projet pétrolier de Doba, et la construction de l’Oléoduc).

• La croissance globale du PIB a atteint unemoyenne de 10% par an de 2001 à 2003,nettement supérieure au taux d’environ 2%réalisé pendant les trois années précédentes.

• l’expansion économique a atteint 31% en 2004

I.2 Développements récents de l’Économie (1)

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• L’économie non pétrolière a connu un léger ralentissement, avec un taux de croissance de 1,9%contre 3,5% enregistré en 2003.(la baisse de laproduction agricole tient essentiellement par desfacteurs tels que la mauvaise pluviométrie, l’invasiondes prédateurs et quelques fois la faible demandelocale.

• Inflation. 12,4% (2001), 3,8% (2000), 5,2% (2002), etil devient négatif entre 2003 et 2004 respectivement au taux de 1,8% et de 4,8%, en raison de la baisse desprix des denrées alimentaires liée à une productionagricole favorable

I.2 Développements récents de l’Économie (2)

• Main d’œuvre et emploi. le manque des informations statistiques nationales. Des informations estiment un phénomène de chômage grandissant. Les défis: réduction des barrièreslégales et juridiques au développement du secteur privé le développement et la diversification des secteurs non pétroliers.

• Finances publiques.

I.2 Développements récents de l’Économie (4)

Au cours des récentes années, les résultats financiers ont été mitigés. Depuis 2004, le Tchad fait face à une situation financière difficile. Les déficits de recettes non pétrolières,la réduction des appui budgétaires. (ajustements financiers significatifs, l’accumulation des arriérés, détérioration des relations entre le Tchad et certains de ses partenaires financiers.

• le Tchad continuera longtemps de dépendre de l’appui budgétaire extérieur à court (la loi 001).

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I.2 Développements récents de l’Économie (5)

• Commerce des services. les services(environ 44% du PIB du Tchad, les exportations de services (4,4% des exportationstotales de bien en 2004).

• Investissement direct étranger (IDE). les apports nets de l’investissements étranger étaient particulièrement forts pendant la période 2000 – 2003. Les apports IDE se sont chiffrés à 628 milliards de francs Cfa en 2002, nettement supérieur à 82 milliards en 2000 (construction au site de Doba). D’ici 2008, le IDE net se chiffrera à 37 milliards. Contraintes institutionnelles, manque de crédibilité des autorités, l’amélioration de la compétitivité extérieure .

• Dette extérieure. Le service de la dette extérieure en fin 2004 était estimé à 780 milliards de francs Cfa, supérieur à 732 milliards en 2000.. Les indicateurs de la dette , d’après certaines estimations, devront s’améliorer considérablement, pour

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Programme “Modialisation, croissance et pauvreté”

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I- Situation socio-économique du

• les indicateurs sociaux se détériorent sans une lueurcrédible de renversement de la situation

• Selon l’EDST (2004), le taux de mortalité maternelle qui était de 827 pour 100 000 femmes en 2000 a connu une hausse de plus de 10 points en 2004.

• Les seuils de pauvreté ont augmenté pendant lesdernières décennies avec un taux estimatif de 64% detchadiens vivant maintenant en dessous d’un dollar par jour.

• Evalué aujourd’hui à 240 USD en 2003, le revenu duTchad par habitant n’est pas supérieur à ce qu’il était il

I.3 Etat de pauvreté au Tchad (1)

I.3 Etat de pauvreté au Tchad (2)

• La proportion de la population souffrant de malnutrition est de 32 %, tandis que celle de la population n’atteignant pas le minimumcalorique est de 44,2 %.

• vitesse de propagation VIH/SIDA inquiétantes avec des conséquences dévastatrices sur l’activité économique et sociale, Selon diverses sources, le taux d’infection au VIH parmi les adultes s’établirait entre 5 % et 12 %.

• Le taux net de scolarisation dans le primaire est de 56,6 % ; celui des filles est plus bas se situant à moins de 40 % dans le primaire, dépassant à peine 20 % dans le secondaire contre moins de 15 % dans le supérieur.

• Écosystème menacé suite à l’exploitation du pétrole et l’utilisationdes charbon de bois comme source principale d’énergie.

L

L’’ééttaatt ddee ppaauuvvrreettéé aaggggrraavvééee,, ccoommbbiinnééee àà ll’’iinnssttaabbiilliittéé ppoolliittiiqqu

47

ueesseemmbbllee aavvooiirr ooccccuullttéé llaa nnéécceessssiittéé ddee ddééffiinniirr eett ééllaabboorreerr ddeessssttrraattééggiieess ddee rreeffoonnddaattiioonn dd’’uunnee ééccoonnoommiiee pprroodduuccttiivvee..

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I.4 Défis majeurs à relever pour une réduction de la pauvreté (1)

• niveau insuffisant du financement; • faible capacité d’absorption; • faible développement du secteur privé • faible Promotion et soutien à la création des

PME. • Cadre institutionnel faible incitatif pour la

promotion des affaires • Absence d’une base des données fiables pour

l’évaluation et le suivi des indicateurs.

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Dans le secteur de santé:• Le manque de personnel qualifié en

matière de santé et de gestion deshôpitaux

• L’exécution des dépenses de santéconstitue une autre difficulté qui affectel’efficacité des prestations des servicesde santé (36,4% en 2003-2004)

I.4 Défis majeurs à relever pour une réduction de la pauvreté (2)

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Dans le secteur de l’Education:• le défi de mobiliser un consensus national autour de l’école

tchadienne d’aujourd’hui par rapport aux objectifs du Millénaire ; • le défi d’un sursaut national en termes de mobilisation de

ressources nationales pour rendre le système éducatif plus crédible ;

• le défi d’une gestion efficace et efficiente du système en vue de rationaliser l’emploi des ressources ;

• le défi de disposer d’un système d’information efficace et fiable permettant des analyses de politique pertinentes et un meilleur suivi de politiques et programmes mise en œuvre ;

• le défi d’une décentralisation des objectifs et des moyens éducatifs à travers des contrats de performances liant les

I.4 Défis majeurs à relever pour une réduction de la pauvreté (2)

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Dans le secteur de l’Agriculture):• L’augmentation de la production • L’émergence de filières compétitives • La gestion et la valorisation des ressources naturelles • La promotion du monde rural • L’amélioration de l’efficacité des interventions publiques Dans le secteur énergétique • Promotion des sources alternatives d’énergie comme l’énergie

solaire et éolienne de manière à limiter l’impact de la coupe de bois de chauffe sur la régénération des ressources forestières .

• La réduction du coût de KWh et de facilitation de l’accessibilité à l’électricité à une majeure partie de la population

I.4 Défis majeurs à relever pour une réduction de la pauvreté (3)

II- ETAT DES CONNAISSANCES DANS

LES TROIS THEMES

De nombreuses études ont été menées au Tchad pour mesurer la performance économique. Cependant rares sont celles qui ont cherché à établir un lien direct entre la croissance économique et la réduction de la pauvreté

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III- ETAT DES CONNAISSANCES DANS LES TROIS THEMES

–– FFRRPPCC ((FFaacciilliittéé ppoouurr llaa RRéédduuccttiioonn ddee llaa PPaauuvvrreettééeett llaa CCrrooiissssaannccee)) aavveecc ddeess rrééssuullttaattss mmaaiiggrreess eennrraaiissoonn ddeess ffaacctteeuurrss eexxooggèènneess ((ccoonnddiittiioonnsscclliimmaattiiqquueess nnééffaasstteess,, cchhuuttee ddeess ccoouurrss mmoonnddiiaauuxxdduu ccoottoonn)) eett eennddooggèènneess ((mmaall ggoouuvveerrnnaannccee))

–– LLaa SSNNRRPP,, ccaaddrree ddee ppoolliittiiqquuee ééccoonnoommiiqquueennaattiioonnaallee.. EEllllee ssoouuffffrree ddee ll’’aabbsseennccee dd’’uunneeccoohhéérreennccee eennttrree lleess ppoolliittiiqquueess ééccoonnoommiiqquueesssseeccttoorriieelllleess eett ddee llaa mmeessuurree ddeess iinnddiiccaatteeuurrss ddeessuuiivvii.. LLaa bbaassee ddeemmeeuurree gglloobbaallee..

–– LLaa SSNNGGBB rreessttee uunn iiddééaall ttrrèèss aapppprréécciiaabblleess aavveeccddeess tteexxtteess ccllaaiirrss mmaaiiss lleeuurr mmaattéérriiaalliissaattiioonn ppoosseepprroobbllèèmmee.. CCoorrrruuppttiioonn,, IImmppuunniittéé

–– EEccoossiitt II eett IIII ((IINNSSEEEEDD)) éévvaalluuee lleess ccoonnddiittiioonnss ddee vviieeddeess ppooppuullaattiioonnss.. LL’’EEccoossiitt II eesstt lliimmiittééee qquuaattrreepprrééffeeccttuurreess ssuurr 1144 eett lleess rrééssuullttaattss ddééffiinniittiiffss ddeell’’EEccoossiitt IIII ttaarrddeenntt àà ssoorrttiirr ppoouurr ddeess rraaiissoonnss ddeemmuullttiipplleess ddiiffffiiccuullttééss qquu’’aa ccoonnnnuueess cceettttee eennqquuêêttee..

–– EEDDSSTT 22000044 pprréésseennttee llaa ssiittuuaattiioonn ssaanniittaaiirreeddeess ppooppuullaattiioonn aavveecc ddeess iinnddiiccaatteeuurrss pprréécciissmmaaiiss eellllee nnee ffaaiitt aauuccuunn lliieenn eennttrree llaaccrrooiissssaannccee eett ll’’eexxttrrêêmmee ppaauuvvrreettéé

–– EEttuuddee dd’’iimmppaacctt,, dd’’uunn aaccccoorrdd ddee ppaarrtteennaarriiaattééccoonnoommiiqquuee ((AAPPEE)) eennttrree llaa CCoommmmuunnaauuttééEEccoonnoommiiqquuee ddeess EEttaattss ddee ll’’AAffrriiqquueeoocccciiddeennttaallee eett ll’’UUnniioonn eeuurrooppééeennnnee ssuurrll’’ééccoonnoommiiee dduu TTcchhaadd.. CCeettttee ééttuuddee nnee ss’’eessttppaass aappppeessaannttii ssuurr lleess oorriiggiinneess ddee llaa ffaaiibblleeccoonnttrriibbuuttiioonn ddee llaa ddeemmaannddee eexxttéérriieeuurreenneettttee àà llaa ccrrooiissssaannccee ééccoonnoommiiqquuee dduuTTcchhaadd..

52

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–– EEttuuddee ddiiaaggnnoossttiiqquuee ssuurr ll’’iinnttééggrraattiioonn ccoommmmeerrcciiaallee((22000055)).. EEllllee vviissee llaa rreellaannccee dduu sseecctteeuurr pprriivvéé mmaaiissnnee mmeett ppaass eenn rreelliieeff llee lliieenn eennttrree llee ddéévveellooppppeemmeennttdduu sseecctteeuurr pprriivvéé eett llaa rréédduuccttiioonn ddee llaa ppaauuvvrreettéé..

–– RRaappppoorrtt ddeess MMiissssiioonn dd’’EEttuuddee ssuurr lleess SSeerrvviicceess aauuxxEEnnttrreepprriisseess,, PPrrooggrraammmmee NNaattiioonnaallee ddee PPrroommoottiioonndduu SSeecctteeuurr PPrriivvéé aauu TTcchhaadd,, ((PPrroojjeettPPNNUUDD//OONNUUDDII//0000//0011)),, nnoovveemmbbrree 22000000 :: lleesssseecctteeuurrss ppeettrroolliieerrss eett iinnffoorrmmeellss yy oonntt ééttééiinnssuuffffiissaammmmeenntt aannaallyyssééss..

–– BBaannqquuee MMoonnddiiaallee.. TTcchhaadd,, RReevvuuee ddeess ddééppeennsseessbbuuddggééttaaiirreess.. EEllllee vviissee àà aamméélliioorreerr llaa ggeessttiioonnbbuuddggééttaaiirree eenn ffaavveeuurr ddee llaa lluuttttee ccoonnttrree llaa ppaauuvvrreettéé..CCeeppeennddaanntt,, oonn ccoonnssttaattee dd’’éénnoorrmmeess ddiiffffiiccuullttééss

–– EEttuuddee ddiiaaggnnoossttiiqquuee ssuurr ll’’iinnttééggrraattiioonn ccoommmmeerrcciiaallee((22000055)).. TTrrèèss ppeeuu ddee ddooccuummeennttss oonntt ssttaattuuéé ssuurr llaapprrootteeccttiioonn ssoocciiaallee aauu TTcchhaadd.. MMrr DDjjiikkoolloouumm,, ddaannssssaa tthhèèssee ddee ddooccttoorraatt ««RReecchheerrcchhee ssuurr lleess ddiiffffiiccuullttééssddee mmiissee eenn œœuuvvrree dd’’uunn ssyyssttèèmmee ddee pprrootteeccttiioonnssoocciiaallee ddaannss uunn ppaayyss ddee ttiieerrss mmoonnddee:: ll’’eexxeemmppllee dduuTTcchhaadd »»,, 11999944 aa éévvooqquuéé ll’’eennsseemmbbllee ddeessoobbssttaacclleess àà uunn ssyyssttèèmmee ffiiaabbllee eett dduurraabbllee ddeepprrootteeccttiioonn mmaaiiss nn’’aa ppaass rreessssoorrttii llee lliieenn aavveecc llaappaauuvvrreettéé.. CCeettttee ééttuuddee aa bbeessooiinn dd’’êêttrree rrééaaccttuuaalliissééddaannss llee ccoonntteexxttee dduu ppééttrroollee,, ddee llaa mmoonnddiiaalliissaattiioonneett llaa SSNNRRPP..

–– QQuueellllee qquuee ssooiitt ll’’aapppprroocchhee uuttiilliissééee ppoouurr llaaccoommpprrééhheennssiioonn ddee llaa ppaauuvvrreettéé,, iill rreessssoorrtt qquuee lleeppeeuu ddee vviigguueeuurr ddee llaa ccrrooiissssaannccee ééccoonnoommiiqquuee eettddeess mmaarrcchhééss ddoommiinnééss ppaarr ll’’iinnffoorrmmeell,, aaiinnssii qquueell’’iinneexxiisstteennccee dd’’uunn ssyyssttèèmmee ddee pprrootteeccttiioonn ssoocciiaallssoonntt ddeess ddéétteerrmmiinnaannttss mmaajjeeuurrss ddee ll’’ééttaatt ddeeddéénnuueemmeenntt eett ddee llaa vvuullnnéérraabbiilliittéé aauu TT cchhaadd

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–– EEttuuddee ddiiaaggnnoossttiiqquuee ssuurr ll’’iinnttééggrraattiioonn ccoommmmeerrcciiaallee((22000055)).. TTrrèèss ppeeuu ddee ddooccuummeennttss oonntt ssttaattuuéé ssuurr llaapprrootteeccttiioonn ssoocciiaallee aauu TTcchhaadd.. MMrr DDjjiikkoolloouumm,, ddaannssssaa tthhèèssee ddee ddooccttoorraatt ««RReecchheerrcchhee ssuurr lleess ddiiffffiiccuullttééssddee mmiissee eenn œœuuvvrree dd’’uunn ssyyssttèèmmee ddee pprrootteeccttiioonnssoocciiaallee ddaannss uunn ppaayyss ddee ttiieerrss mmoonnddee:: ll’’eexxeemmppllee dduuTTcchhaadd »»,, 11999944 aa éévvooqquuéé ll’’eennsseemmbbllee ddeessoobbssttaacclleess àà uunn ssyyssttèèmmee ffiiaabbllee eett dduurraabbllee ddeepprrootteeccttiioonn mmaaiiss nn’’aa ppaass rreessssoorrttii llee lliieenn aavveecc llaappaauuvvrreettéé.. CCeettttee ééttuuddee aa bbeessooiinn dd’’êêttrree rrééaaccttuuaalliissééddaannss llee ccoonntteexxttee dduu ppééttrroollee,, ddee llaa mmoonnddiiaalliissaattiioonneett llaa SSNNRRPP..

–– QQuueellllee qquuee ssooiitt ll’’aapppprroocchhee uuttiilliissééee ppoouurr llaaccoommpprrééhheennssiioonn ddee llaa ppaauuvvrreettéé,, iill rreessssoorrtt qquuee lleeppeeuu ddee vviigguueeuurr ddee llaa ccrrooiissssaannccee ééccoonnoommiiqquuee eettddeess mmaarrcchhééss ddoommiinnééss ppaarr ll’’iinnffoorrmmeell,, aaiinnssii qquueell’’iinneexxiisstteennccee dd’’uunn ssyyssttèèmmee ddee pprrootteeccttiioonn ssoocciiaallssoonntt ddeess ddéétteerrmmiinnaannttss mmaajjeeuurrss ddee ll’’ééttaatt ddeeddéénnuueemmeenntt eett ddee llaa vvuullnnéérraabbiilliittéé aauu TTcchhaadd..

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BAILLEURS DES FONDS- BANQUE MONDIALE

Transport

Lutte contre le SIDA

• le projet PaproNat (Projet d’Appui au Programme National des Transports) d’unmontant global de 91, 13 millions de dollars US vise la réduction de la pauvreté etde l’isolement de des populations à travers l’amélioration de l’accès aux marchéset aux services et plus particulièrement en milieu rural

• PPLS 2 (deuxième projets population et lutte contre le SIDA). Soncoût est estimé à 33,13 millions de dollars US et la clôture estprévue pour le 30 septembre 2006.

• Le projet vise essentiellement à modifier le comportement despopulations en vue de réduire les risques d’être contaminés et decontaminer autrui par le virus vih et d’avoir des grossesses troprapprochées et non désirées

Mines et Énergie

• le projet d’urgences de réhabilitation du Secteur del’Eau et de l’électricité (PURSEE) coûte auxdifférents bailleurs 55,5 millions de dollarsaméricains et prend fin en mars 2006.

• ses objectifs sont entre autre la sécurisation desservices d’eau et d’électricité, la réduction descoûts des services d’eau et d’électricité, laparticipation accrue du secteur privé dans lastratégie, la réhabilitation et l’extension dessystèmes de production/transmission/distributiond’électricité, l’amélioration des performances

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Aménagement du territoire

• le projet PROADEL ( Projet d’Appui au développement local)s’appui sur le gouvernement tchadien

• en l’aidant à concevoir et à établir un mécanisme de financement àla fois participatif et décentralisé

• L’objectif est de donner plus de pouvoir aux communautés de baseet aux collectivités locales à travers le renforcement des capacités etla responsabilité des communautés et des collectivités locales enmettant e œ re des micro projets à partir des demandes locales Le

Santé

• Le PASS (le Programme d’Appui au secteur de la Santé) visel’amélioration des services de santé au Tchad, l’équité et l’efficacitédes soins de santé de base. Son coût est évalué à 41,57 millions dedollars US

Justice

Agriculture et élevage

• Le Cari (Crédit d’Appui aux reformes institutionnelles) concerne labonne gouvernance et les institutions de l’Etat. Son coût s’élève à25 millions de dollars US.

• le PSAOP (le Projet d’Appui aux Services Agricoles et auxOrganisations des producteurs) vise l’amélioration de la productionagricole à travers la formation, la recherche et la subvention desmicro projet agricoles Son coût s’élève à 20 millions de dollars US

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Éducation

Le PARSET (Projet d’Appui à la Reforme du Secteur de l’Éducation au Tchad) aucoût de 119,66 millions de dollars.

Il vise l’amélioration de l’accès et de l’équité à l’école, l’amélioration de la qualitéet l’efficacité de l’enseignement, le développement de l’alphabétisation et del’enseignement non formel, le Renforcement des capacités du ministère del’Éducation Nationale en planification, en gestion et suivi évaluation desprogrammes

La France, l’Allemagne, La BID, Unicef s’associent à la Banque Mondiale pour lefinancement de ce programme.

Finance

• le projet GEEP (Gestion de l’Économie à l’ère pétrolière) au coût de20 millions de dollars US vise à aider le TCHAd à la mise en placed’une stratégie qui permet d’utiliser les ressources pétrolières defaçon efficace en étroite ligne avec les objectifs de réduction de lapauvreté. (l’amélioration de la gestion des finances publiques(efficacité, transparence, contrôle de gestion, cadre macroéconomique, programmation budgétaire, mobilisation des recettes,circuits intégrés des dépenses, gestion de trésorerie, contrôle interneet audit),

• l’établissement d’une base statistique et d’une stratégie de luttecontre la pauvreté, la valorisation des ressources humaines (reformede l’Administration publique), le contrôle et la surveillance et le suivide la reforme économique.

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Pétrole

PNUD

• le projet de renforcement des capacités de gestion du secteurpétrolier d’un montant de 26,2 millions de dollars US vise lerenforcement des capacités du Tchad à gérer le développement desressources pétrolières de façon durable tant au niveauenvironnemental que social.

BAILLEURS DES FONDS-

• Amélioration du capital humain • Lutte contre le VIH SIDA • La gouvernance économique Tous ces projets lui coûtent 50,273 millions de dollars américains US

sur la période 2006-2010

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BAILLEURS DES FONDS-

Les interventions de l’UNICEF sont axées principalement sur les volets à savoir :

• Développement Intégré du Jeune Enfant (DIJE) ; • VIH/SIDA ; • Enregistrement des Naissances ; • Scolarisation des Filles ; et, • Accélération de la Stratégie pour la Survie et le

Développement de l’Enfant. • Développement Intégré du Jeune Enfant (DIJE) ;

UNICEF

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BAILLEURS DES FONDS- UNION EUROPEENNE

– Les programmes d’intervention de l’union européenne

• Mise en place d’un APE (Accord de Partenariat Economique) ;

• Projet d’aménagement des pistes rurales ; • Aides d’Urgence ; • Renforcement du Système de Santé ; • Construction, Fonctionnement des dispensaires. Les accords bilatéraux

Institutions de Recherche

– INSEED – CERDEA – CERDO – CEFOD – RAD-SA – ITRAD – LVRZF

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Déficits de connaissance identifié

• Protection sociale

• Marchés et Institutions

– Rôle quasi absent de l’Etat dans l’édiction des normes en matière de protection sociale (absence de code de la santé publique, un code de sécurité sociale qui ne répond plus au besoin pressant des assurés).

– Carence de l’Etat dans la gestion de la protection de santé (taux de couverture sanitaire bas, dénuement notoire des structures de santé,équipements médicaux quasi inexistants; personnel de santé en nombre insuffisant et démotivé;

– Un système de sécurité social à l’état embryonnaire (un nombre restreint de bénéficiaires; une centralisation excessive; des prélèvements injustifiés des fonds de l’institution, un personnel sous qualifié; des problèmes spécifiques relatifs à l’état civil, à l’illettrisme et au poids de la tradition)

– Déficit de connaissance conjoncturel liée à la nature de la superstructure en charge de la direction et de la gestion de la société (Etat, administration et autres institutions chargés d’impulser une croissance pro pauvre en traduisant dans la réalité les différentes stratégies SNBG et SNRP). Ce type de déficit de connaissance est due à :

• La mauvaise gouvernance politique (prédation, corruption, népotisme dont la conséquence est la faible performance de l’administration et autres institutions);

• La mauvaise gouvernance économique (corruption, impréparation à la concurrence loyale, faible croissance, déperdition des ressources budgétaires, etc.) ;

• La mauvaise gouvernance sociale (faiblesse des structures judiciaires rendant la sécurisation des investissements difficile, impunité, etc.)

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• Marchés et Institutions

– Ces deux types de déficit entraînent des conséquences se traduisant par des difficultés en matière de :

• Formulation de la politique commerciale en faveur du développement et de la croissance en général et des pauvres en particulier ( une politique des prix qui ne soit pas en contradiction avec la liberté d’acheter et de vendre) ;

• Participation au système commercial multilatéral (barrières tarifaires et non tarifaires aux changes –importations et exportations);

• Évaluation de l’impact de la mondialisation et de la croissance sur la pauvreté ;

• Faible informativité des populations sur les effets et les retombées réelles de la croissance sur les conditions de vie de population ;

• Faible informativité des acteurs liés aux marchés ;

» Quel rôle doit jouer l’Etat dans la résorption des problèmes que pose le déficit de connaissances jusqu’ici identifié ?

» Quel rôle les partenaires doivent-ils jouer en appui à l’effort local ?

» Quel type d’institution pour quelle croissance ?

» Comment adapter les recherches émergentes au programme MCP et

Questions de Recherche

• Marchés et Institutions

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Croissance, incitations et politiques pro pauvres

» Croissance et redistribution à l’ère pétrolière au Tchad

» La croissance économique est-elle une panacée dans la lutte pour la réduction de la pauvreté au Tchad ?

» de la croissance économique à la réduction de la pauvreté : les obstacles et les défis à relever ?

» la réduction de l’extrême pauvreté au Tchad à l’ère pétrolière : limite des programmes

• Marchés et Institutions » Quel rôle doit jouer l’Etat dans la

résorption des problèmes que pose le déficit de connaissances jusqu’ici identifié ?

» Quel rôle les partenaires doivent-ils jouer en appui à l’effort local ?

» Quel type d’institution pour quelle croissance ?

» Comment adapter les recherches émergentes au programme MCP et

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Page 64: Rapport de l’Atelier Régional · 2 – Introduction technique des travaux par Dr AYUK Elias – Responsable du Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté Dans son intervention,

– Protection sociale

• Comment assurer la protection socialedes couches vulnérables de la populationtchadienne avec les fruits de la croissance à l’ère pétrolière?

• Quels dispositifs de protection socialepour les exclus du Système de SécuritéSociale?

Perspectives (MCP)

» Appuis institutionnels (local,

équipements informatiques ) » Missions de Recherches, mission

d’imprégnation » Documentation

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Page 65: Rapport de l’Atelier Régional · 2 – Introduction technique des travaux par Dr AYUK Elias – Responsable du Programme Mondialisation, Croissance et Pauvreté Dans son intervention,

AAnnnneexxee 44 –– PPrréésseennttaattiioonn ppaayyss CCoonnggoo

Programme “Modialisation, croissance et pauvreté”

Etude nationale CONGOCentre d’Etudes et de Recherche sur

les Analyses et PolitiquesEconomiques (CERAPE)

Situation socio-économique et défis majeurs

- Le Congo est un petit pays de 3,6 millions d’habitants

- La principale richesse est le pétrole (80% des exportations et 60% des recettes budgétaires)

- la part dans le produit intérieur brut (PIB) est passée de 33% en 1980 à 50% en 2003.

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- La dette extérieure est très lourde : 230% du PIB en 2000

- La pauvreté s’est accentuée - 30% de pauvres en 1990 - 50,1% de pauvres en 2005 (Ministère du

Plan) - L’espérance de vie a décliné : 52 ans en

1990; 48 ans en 2000

Défis majeurs

- Diversifier l’économie - Réduire la pauvreté monétaire et

humaine - S’attaquer aux inégalités, surtout dans

les zones urbaines - Améliorer la gouvernance

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1) Etat des connaissances

• A) Croissance • Tendances de la croissance • - accroissement du PIB qui varie entre 3% et

4% • - Croissance a comme moteur le secteur

pétrolier • - faiblesse et stagnation de l’agriculture et du

secteur manufacturier (Tsassa et al, 2003 et 2004; Ndinga, 2002; Odinime, 2003, etc.)

b)Marchés et institutions

• Marchés financiers, croissance : marginalisation du pays et de la CEMAC vis-à-vis des flux financiers internationaux (Mougani, 2001)

• Marchés des services et croissance : inefficacité du cadre institutionnel (Makosso, 2005)

• Institution étatique et pauvreté : innéfficacité des politiques publiques dans la lutte contre la pauvreté (Boungou Bazika et al, 2005)

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C) Sécurité sociale

• Déterminants de la crise et défaillance de la CNSS et CREF (déséquilibre entre cotisants et retraités, gel des fonds, investissements hasardeux, non paiements des cotisations par l’Etat et les employeurs, ajustement structurel, baisse de l’activité, guerres…)

Bailleurs actifs

• Banque Mondiale, PNUD, FAO, UNICEF, Union Européenne, Coopération Française

• Processus DSRP • Appui aux institutions parlementaires • Renforcement des capacités de

transparence et bonne gouvernance • Renforcement des capacités de la

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Deficits de connaissances

• Déficit dans la connaissance du lien entre croissance et pauvreté

. Déficit dans la connaissance de l’impact du système financier sur la pauvreté

. Déficit des connaissances sur l’incidence des marchés publics sur la croissance et la pauvreté

. Déficit de connaissances sur la relation entre dette extérieure et pauvreté

. Déficit des connaissances sur l’incidence de la crise de la sécurité sociale sur la pauvreté

. Déficit dans la connaissance sur la protection sociale dans le secteur informel

Questions de recherche

• Quelle est l’incidence des dépenses dites pro-pauvres sur les pauvres ?

• Quelle stratégie pour accélérer la croissance, diversifier l’économie et réduire la pauvreté et les inégalités ?

• Quels sont les déterminants institutionnels de la pauvreté ?

• Quelle est la relation entre le marché du

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• Quel est l’impact de la réforme du système financier (banque et micro finance) sur la croissance et la pauvreté ?

• Quel est l’impact de la crise du système de sécurité sociale sur la pauvreté

• Quel est le rôle des dispositifs de sécurité sociale à caractère communautaire dans la lutte contre la pauvreté

AAnnnneexxee 55 -- CCoommmmuunniiccaattiioonn dduu CCRRDDII CCoommmmeenntt rrééddiiggeerr uunnee pprrooppoossiittiioonn

OObbjjeeccttiiff ddee cceettttee pprréésseennttaattiioon

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n Proposer des renseignements et des conseils pratiques sur la rédaction de proposition

– Facteurs déterminants pour le succès d’une proposition

– Considérations incontournables

– Renseignements minimums à incorporer dans une proposition

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AAggeennddaa

- Pourquoi préparer une proposition- Facteurs déterminants pour le succès d’une

proposition - Elements essentielles - Processus à suivre

PPoouurrqquuooii pprrééppaarreerr uunnee pprrooppoossiittiioonn??

- Faciliter le développement d’un consensus autour de ce que devait être réalisé.

- Servir comme guide à la mise en oeuvre. - Chercher des financements. - Avoir l’approbation de l’hiérarchie.

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FFaacctteeuurrss DDéétteerrmmiinnaannttss

- Qualité de l’institution elle-même- Aspects innovateurs ou l’importance du projet- Intérêt du bailleur - Capacité à démontrer un besoin urgent - Suivre les lignes directrices du bailleur - Cibler un bailleur spécifique- éviter les

propositions génériques

CCoonnssiiddéérraattiioonnss iinnccoonnttoouurrnnaabblleess

- Avoir une vision claire et ambitieuse - Pouvoir identifier un bailleur/donateur qui

s’intéresse/partage cette vision - Traduire/transformer cette vision aux effets

claires, des objectifs mesurables et des extrants spécifiques

- Soumettre la proposition - Poursuivre le processus

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AApppprroocchhee pprraattiiqquuee

- Première version d’un “concept note” – pour discussion interne

- Deuxième version du “concept note” – pour discussion avec les partenaires

- Troisième version du “concept note” - pour discussion avec le bailleur

- La proposition elle-même

LLaa PPrreemmiièèrree VVeerrssiioonn

- Préliminaires – Titre du projet – Budget et durée – Bailleurs potentielles – Partenaires potentielles – Membres de l’équipe

- Objectifs et activités - Intrants et gestion du projet - Bénéficiaires, résultats attendus et impacts

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DDeeuuxxiièèmmee VVeerrssiioonn

- Comme la première version mais permet aux partenaires de faire des suggestions

TTrrooiissiièèmmee VVeerrssiioonn

- Préliminaires – Titre du projet – Budget et Durée – Partenaires – Lieux et sites – Liens avec le(s) projet(s) du bailleur

- Problématique et pourquoi il est urgent - Revue de la situation–Qu’est-ce qu’on a déjà fait? - Buts, objectifs et activités - La conception et la gestion du projet - Bénéficiaires, résultats attendus et impacts - Budget - + notes budgétaires détaillés

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LLaa PPrrooppoossiittiioonn

- Format propre au bailleur- Renseignements minimums à fournir

– Résumé – Introduction – Problématique et l’urgence – Objectifs: Qu’est-ce que vous espérez accomplir? – Activités: Qu’est-ce que vous allez faire?

Méthodologie/plan du travail: comment allez-vous atteindre vos objectifs

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Résultats attendus et impacts : Quelle situation sera améliorée à la fin du projet ou programme? Evaluation: comment allez-vous vérifier que le projet est en train de se dérouler conformément aux attentes? Personnel Budget

CCoonncclluussiioonn

La qualité de la proposition joue un rôle important Quelques recommandations:

– Suivre les consignes du bailleur – Faire la distinction entre la “pre-proposition” et la

proposition elle-même – S’assurer que chaque proposition est destinée à un bailleur

spécifique – Identifier son interlocuteur auprès de chaque bailleur – Rédiger dans une forme /langage qui est accessible aux

lecteurs moyens

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- Les propositions gagnantes communiquent:

— Quelque chose très importante devrait être faite tout de suite

— Si nous ne la faisons pas, il y aura des conséquences indésirables

— Nous avons une approche efficace — Tous ce que nous demandons c’est votre appui

- Lettre de couverture — mais attention! - Il faut aussi démontrer la passion/le sentiment

RReessssoouurrcceess bbiibblliiooggrraapphhiiqquueess

http://www.grantproposal.com/ Andrew Macoun, World Bank. “Improving the Quality of Research Proposals” Global Applied Research Network- Working paper No 2, No date

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Annexe 6 – Présentation étude pays du Cameroun

MONDIALISATION, CROISSANCE ET PAUVRETE

Atelier du 28 – 30 mars 2006 Hôtel Djeuga Palace, Yaoundé

INTRODUCTION

Le Cameroun a une superficie de 475.442 km², une population de 15,5 millions d’habitants et un PNB par habitant de US$ 630. Il est pourvu de ressources naturelles (pétrole, bois, cacao, café, caoutchouc, bananes, coton, sucre, palmier à huile, ressources bovines, poissons, etc.). Sur le plan structurel, le Cameroun demeure fortement dépendant des revenus liés à l’exportation de matières premières. Au début des années 80, le Cameroun figurait parmi les succès économiques en Afrique. Cependant, les faiblesses de l’économie ont été mises à nues en 1985 quand les fluctuations à la baisse des prix du café, du cacao et du pétrole, ont entraîné une dégradation de 60% des termes de l’échange sur le plan commercial. Cette crise a atteint son apogée au milieu des années 1990 qui a conduit à la dévaluation du FCFA. Pour faire face à la crise, le Cameroun soutenu par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, FMI) a engagé une série de réformes. A la fin des années 1980 , un programme d’ajustement structurel (PAS) est signé. Ce programme a permis de restaurer stabiliser les finances publiques en réduisant les déséquilibres budgétaires. Sur le plan structurel les résultats ont été moins probants et l’on a assisté à une paupérisation importante des populations tant en Zone urbaine qu’en zone rurale. Pour faire à ces difficultés, le Cameroun s’est engagé dans un nouveau programme de lutte contre la pauvreté dont les axes principaux sont contenus dans le DSRP qui a été élaboré par le gouvernement avec une forte participation de la société civile.

Ce faisant, dans le DRSP, il ressort que malgré les efforts réalisés au cours de la première moitié des années 1990 pour endiguer la crise économique et financière, quatre camerounais sur dix vivent encore en dessous du seuil de pauvreté en 2001.

En effet, la situation générale s’est considérablement détériorée depuis 1990. L’accès aux services de base tels que la santé, la nutrition et l’éducation est encore difficile. Le taux de mortalité s’est accru de 12 points entre 1991 et 1998 ; le nombre de médecins et d’infirmières a diminué de 5% durant la même période et, la malnutrition chronique des enfants est passée de 23% à 29% soit

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de 12 à 23 mois. Entre 1991 et 2002, le taux d’infection au VIH/SIDA dans la population de la tranche 15 – 49 ans a quasiment été multiplié par six passant de 2 à 11,8%. Quant à l’éducation, malgré la gratuité actuelle de l’école primaire, seul 56% des élèves inscrits, terminent leur cycle et 60% de ceux–ci poursuivent des études secondaires. Dans cette situation, toutes les infrastructures sociales de base, d’accès à l’eau potable, à l’électricité, l’hygiène et salubrité sont allées en se dégradant lorsqu’elles existent et par conséquent, sont largement inadaptées aux besoins de la population et, incapables de soutenir la croissance économique.

Dans cette description apocalyptique de l’accès aux services sociaux et infrastructures sociales de base, la population urbaine a continué de croître de l’ordre de 5% accentuant la pression sur toutes les infrastructures ainsi que sur le marché du travail où le chômage des jeunes reste très élevé. 42% de cette population a moins de 14 ans et 72% moins de 30 ans.

Ainsi, les camerounais perçoivent en réalité la pauvreté comme une privation des conditions matérielles à savoir :

- une insuffisance des ressources pour subvenir aux besoins ;

- un accès inadéquat aux services sociaux de base comme l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation et les infrastructures routières.

Cette pauvreté se caractérise aussi par une perte de l’éthique, une perte des valeurs familiales, des problèmes ethniques, la discrimination sociale, le favoritisme et l’insécurité.

Ainsi, pour bien appréhender les trois thèmes du programme à savoir :

- Marché et institutions

- Les tendances et les déterminants de la croissance

- La protection sociale

Nous vous présentons d’abord un état des lieux, puis nous vous parlerons des bailleurs de fonds qui interviennent dans ces secteurs et leurs actions, des institutions de recherche travaillant dans ces domaines et leur capacité, des déficits de connaissances identifiés et des questions de recherche émergente relative au programme MCP.

I Marché et institutions

1.1 Etat de connaissances sur le thème

Dans ce thème, il est abordé tour à tour les institutions et la gouvernance avec la réforme du secteur public et la dynamique du processus de décentralisation, les institutions et la croissance où l’on retrouve quelques travaux empiriques, les institutions et la politique commerciale, les institutions et l’emploi.

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La crise économique et les différentes politiques d’ajustement structurel qui en ont résulté, ont contraint l’Etat à restructurer, privatiser ou liquider une bonne partie de ses entreprises. Enclenché sans une bonne maîtrise des procédures (Kamto, 2001), ce processus de désengagement, conduite respectivement sur le terrain par la Mission de réhabilitation et la Commission Technique, avaient pour principal objectif de promouvoir le laissez-faire, gage de l’efficacité des structures de production et de leur ascension à des places honorables du commerce international dans certains secteurs. La mise en œuvre de cette nouvelle politique se déclinait en diverses orientations dont:

- La réduction du fardeau du secteur public et parapublic ; - L’amélioration des performances des entreprises restant dans le portefeuille

de l’Etat ; - La rationalisation de la politique de prise de participation de l’Etat ainsi que

celui de l’environnement institutionnel et du cadre macroéconomique dans lequel évoluent les entreprises.

Il convient de signaler que ce passage du public au privé imposée par les logiques commerciales, productives et financières(Adda, 1996) mises en œuvre par la mondialisation, a été émaillé de nombreuses difficultés institutionnelles. Ces difficultés tiennent principalement à une inflation ou un tango de textes (Kamto, 2001) et surtout à leurs multiples modifications, opérées dans la perspective de l ‘ajustement du régime juridique de ces entreprises aux enjeux stratégiques de l’heure. D’ailleurs, plusieurs travaux (Gankou, Bondoma , 2001; Ngoa Tabi, 1999 ; Ndjieunde, Noumba, Tamba ; 1994), ont décrit l’organisation institutionnelle de la réforme du secteur public sans malheureusement l’aborder en profondeur. Il ressort de ces travaux l’idée que les mécanismes institutionnels mis en place sont faibles. La faiblesse la plus significative est l’incapacité des mécanismes juridiques mis en place de rapprocher davantage l’industrie et la recherche. En fait, le démantèlement du secteur public productif ne s’est pas accompagné de l’émergence d’une véritable politique industrielle. On est passé des monopoles publics aux monopoles privés dont l’une des caractéristiques semble se réduire exclusivement à la recherche effrénée de la baisse du surplus du consommateur et donc de son bien être.

Malheureusement, malgré les diverses réformes entreprises, toutes les structures administratives restent gangrenées par la corruption et une gestion publique inefficace. L’inadaptation du droit, traduite par une excessive centralisation des pouvoirs et l’opacité de la réglementation notamment en matière de gestion du personnel, modelée par le compromis historique de l’après indépendance et par la période de relative prospérité économique qui s’est ensuivie, explique la mauvaise réputation des hôpitaux et les écoles publics(Bekolo, Bikoue, Bayemi; 2003). Le manque d’incitations au moment même où les salaires des fonctionnaires ont connu une baisse drastique, contribue à altérer la motivation, la conscience professionnelle et par conséquent, le bon fonctionnement de l’administration. Or, un fonctionnement inefficace du principal

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agent économique qu’est l’Etat au Cameroun, a un impact considérable sur la pauvreté et l’exclusion sociale (Dial, 1998 ; OKah-Atenga, Nemb, Inack Inack ; 2003). On peut donc convenir avec Timnou et Atala(2003) et S. Fouda, (2003) que pour disposer de moyens pour une croissance forte et durable, il faut un Etat camerounais moderne, c’est à dire qui a totalement été converti à l’évangile de la bonne gouvernance. Cette dernière suppose la prise en compte dans l’élaboration, la définition et la prise de décision des politiques administrative et socio- économique, des points de vue de tous les acteurs sociaux. La bonne gouvernance qui suppose la réduction à sa plus simple expression voire l’annihilation des intermédiaires et des goulots d’étranglements et à leur suite, la participation de tous les acteurs sociaux à la conception, au choix de la décision et à leur exécution, se propose d’allier les soucis d’efficacité, d’équité et de justice sociale. Néanmoins, la réalisation de ce noble projet nécessite des études préalables et une maîtrise de certaines clés (Ngoa Tabi ; 2004). Ce faisant, quelques expériences sont déjà misent en œuvre à l’image de la gestion communautaire des biens naturelles(Bigombè Elogo,).

La faible expansion de l’économie camerounaise ne peut être associée exclusivement à l’émergence timide des institutions régulant la gestion publique et des ressources naturelles. Elle peut aussi découler de l’état des institutions traduit par des politiques économiques peu orthodoxes et inefficaces. Les travaux de Berthelier, Desdoigts et Ould Aoudia, portant sur la nature des institutions à l’œuvre, leurs interrelations, leurs effets conjoints sur le développement, révèlent que la faible croissance observée au Cameroun tient au fait que le pays a des profils institutionnels informels et des institutions faibles.

L’informalité des institutions implique que l’ Etat est peu présent dans la vie économique et peu efficace, alors que les solidarités traditionnelles sont actives puisqu’elles apportent de la sécurité, mais malheureusement aussi des rigidités, ce qui compense en partie les défaillances publiques. Les droits politiques, économiques et sociaux ne sont pas garantis aux citoyens même si les plus dynamiques peuvent bénéficier d’ouvertures, d’opportunités et d’espaces de liberté

Les institutions du marché du travail camerounais ont une longue histoire, bien que leur forme actuelle ait été profondément modelée par le compromis de l’après indépendance et par la période de prospérité de 1970 à 1984. Cette période a consolidé la prééminence du contrat de travail a durée indéterminée, acceptée par tous les intervenants sur le marché du travail comme la forme dominante de leur rapport. Il a imposé sa norme, non seulement dans les statistiques mais également dans la pratique, à la satisfaction des parties concernées. Mais depuis le milieu des années 80, la relation d’emploi à durée indéterminée est menacée notamment par l’avènement de la crise économique et par l’arrivée

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de nouvelles technologies de communication. Les entreprises peuvent désormais bénéficier dans la négociation des contrats des avantages du nouveau code du travail, choisir des méthodes de gestion interne et de coordination externe radicalement différentes. On remarque d’ailleurs que depuis la mise en application du nouveau code du travail, les entreprises cherchent à améliorer la flexibilité de leurs effectifs mais aussi des activités dans lesquelles elles s’engagent. Ces pratiques et l’exacerbation de la crise économique entraînent une explosion du chômage (Inack Inack,1998). La contraction du marché du travail pousse les entreprises à recourir davantage aux contrats à durée déterminée, à l’intérim et à la sous-traitance des activités, notamment lorsqu’elles n’ont aucune intention de s’y engager à long terme (Atkinson et Meager, 1986). Le déclin de la stabilité de l’emploi qui en résulte, s’accompagne des discriminations sexuelles sur le marché du travail (Kobou, 1998) et l’expansion de l’informel. Face au repli relatif de la relation d’emploi à durée indéterminée, l’Etat, malgré ses difficultés financières, continue de jouer le rôle stabilisateur d’un marché du travail déprimé. Tout compte fait, les institutions sont de plus en plus au cœur des débats au Cameroun, notamment en cette période d’atteinte du point d’achèvement. Le post-point d’achèvement va davantage être marqué par des interrogations sur les voies à emprunter pour permettre au Cameroun de retrouver le chemin d’une croissance forte et durable susceptible d’aider les autorités à mieux lutter contre la pauvreté. Au Cameroun, toutes les études qualitatives et quantitatives relèvent la faiblesse des institutions et leur impact négatif sur la croissance. Mais sont-elles les seuls déterminants de la croissance ?

1.2 Présence et action des bailleurs dans ce domaine Il s’agit notamment de :

- La coopération française - La coopération canadienne - La coopération japonaise - La coopération allemande (GTZ) - La coopération avec les Etats-Unis - La coopération chinoise - UNICEF - BAD - FNUAP - PNUD - BANQUE MONDIALE - UNION EUROPEENNE.

1.3 Les institutions de recherche travaillant dans ce domaine Il s’agit des universités d’Etat du Cameroun, de l’université Catholique d’Afrique central, du centre pour la recherche économique et gestion de l’Université de Yaoundé de II (CEREG).

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1.4 Déficit des connaissances identifiées

De façon générale, on peut affirmer et regretter l’absence de travaux synthétiques effectués sur le rôle des institutions dans la croissance et la lutte contre la pauvreté au Cameroun. Cependant, plusieurs études parcellaires ont été conduites privilégiant le rôle d’une seule institution sur la croissance. Pourtant, l’expérience montre qu’un certain nombre de facteurs clés doit être réunis pour que la croissance s’installe, parmi lesquels le système éducatif, les structures financières et les politiques publiques. Il faut noter que la quasi-totalité de ces travaux aboutit à la même conclusion : les institutions camerounaises se caractérisent par leur faiblesse, leur mauvaise cohérence et par conséquence, des impacts limités sur la croissance et le bien-être social.

1.5 Questions de recherche émergentes relative au programme MCP

- La gouvernance, les politiques publiques et la réduction de la pauvreté. - La gouvernance et la fourniture des services sociaux, - Les liens entre les réformes économiques et la croissance en faveur des

pauvres, - Le profil d’évolution des investissements du secteur public, - La gouvernance d’entreprise publique et la pratique de la corruption.

II Les tendances et les déterminants de la croissance

2.1 Etat de connaissances sur le thème S’il existe de nombreux travaux sur les sources de la croissance, très peu s’intéressent aux pays en développement, et notamment aux économies africaines. En effet, les études sur les sources de croissance dans les économies africaines ont essentiellement concerné le Nigeria et les pays d’Afrique de l’Est. Dans le cas du Nigeria par exemple, l’étude de Dike (1995) attribue une plus grande part de la croissance économique aux facteurs de production (soit 94,4%), la PGF jouant un rôle marginal (5,6%). Des résultats similaires ont été également obtenus par Onjala (1996) dans le cas du Kenya.

Dans ce thème, il est abordé à la fois les études à caractère théorique et les études d’économie appliquée.

Les travaux théoriques recensés sur les sources de la croissance économique au Cameroun vont dans deux principales directions : les modèles de croissance endogène sans prise en compte de facteur socio institutionnel ; et les modèles de croissance endogène avec prise en compte de facteurs socio institutionnel. A cela

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s’ajoutent des études que nous classons provisoirement dans la catégorie : autres travaux.

L’étude de Ghura (1997) mène une investigation empirique des facteurs ayant influencé la croissance économique du Cameroun de 1963 à 1996, en utilisant un modèle de croissance endogène, où les variables de politique économique jouent un rôle significatif. Ses résultats montrent que le capital physique, le capital humain ainsi que les politiques économiques, notamment budgétaires, ont eu une grande influence sur le processus de croissance au Cameroun. Elle relève en particulier l’importante contribution du capital humain dans l’expansion de la production, observée principalement à travers l’impact positif de l’augmentation de ce type de capital sur le volume de l’investissement privé. Certes, l’investissement privé et l’investissement public ont des impacts positifs sur la croissance économique ; toutefois, l’effet de l’investissement privé est plus étendu et plus robuste par rapport à ceux des autres variables explicatives dans le modèle. En plus, les accroissements de déficits budgétaires ont un impact négatif sur la croissance économique. Cet effet, bien qu’indirect, traduit l’influence négative des expansions budgétaires sur le volume de l’investissement privé. En plus, les gains de compétitivité influencent positivement la croissance économique à travers leur impact sur l’efficience des ressources utilisées. Au vu des ces résultats, cette étude préconise trois mesures importantes de politique économique : 1°) la formulation et l’implémentation des politiques visant à encourager l’investissement privé ; 2°) la lutte contre les déséquilibres budgétaires tout en sauvegardant les dépenses visant à développer le capital humain ; 3°) l’instauration des politiques visant à maintenir et renforcer la compétitivité internationale afin de doper la croissance.

Les approches théoriques et empiriques plus récentes, notamment de la croissance endogène, conduisent à mettre l’accent sur d’autres déterminants tels que: le capital humain, l’investissement public et privé, la taille du marché, le taux de croissance de la population, la croissance des exportations, l’inflation, le taux de change réel, la dette extérieure. En fonction de leur contribution dans la croissance réelle, la classification des facteurs pour les pays à revenu moyen comme le Cameroun s’effectue dans l’ordre suivant : l’investissement (+), la dette extérieure (-), la croissance des exportations (+), le taux d’échange réel (+) , le taux de croissance de la population (-) et l’inflation (-). Prise en compte des facteurs socio institutionnels De ce point de vue, Kobou et al. (2005) se proposent d’apprécier les contributions des richesses naturelles ainsi que de l’environnement socio institutionnel à la croissance au Cameroun. Leurs travaux partent d’un constat : entre 1960 et 2000, le PIB par tête du Cameroun évolue au taux moyen annuel de 1.1 %, soit deux fois et demi le taux de croissance annuel moyen des pays d’Afrique au Sud du Sahara, mais moins de trois fois celui des pays d’Asie du Sud-Est. Si l’on limite la comparaison entre ce dernier groupe de pays et le Cameroun, l’écart de performance est d’autant plus frappant que le Cameroun présente, notamment au début des années 60, de

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meilleures conditions pour une croissance forte future. En effet, il dispose d’un éventail de ressources naturelles, à la fois agricoles et minières qui jointes au système éducatif, aux structures financières et aux politiques publiques adéquates boosteraient la croissance. Utilisant deux approches complémentaires, c’est à dire la comptabilité de la croissance le modèle de Solow augmenté, les auteurs procèdent à l’analyse des éléments de performance économique regroupés en deux catégories : les sources macroéconomiques et les déterminants microéconomiques. La méthode de Solow (1957) et Denison (1967) ainsi que l’analyse de régression permettent l’identification des éléments macroéconomiques. Les vérifications empiriques portent sur les facteurs suivants : le travail, le capital, l’investissement, et le capital humain. Elles conduisent les auteurs à la conclusion selon laquelle la croissance de l’économie camerounaise est extensive ( fondamentalement tirée par les facteurs), et en plus, elle n’est pas alimentée par les fondamentaux de l’économie. Sur ce dernier point, il existerait un gap entre la valeur estimée et la valeur réelle. Ce gap fournit une information certaine sur les facteurs qui amènent le taux de croissance du PIB par tête du Cameroun à se démarquer de la tendance moyenne de l’ensemble des pays ( considérée comme la norme mondiale). L’étude constate que, c’est au cours de la période de forte croissance (entre 1976 et 1985), que le PIB par tête du Cameroun se rapproche le plus de la norme. Or cette période se caractérise, d’une part, par la découverte du pétrole et un boom de l’investissement dans l’ensemble de l’économie, et d’autre part, par de nombreuses mesures gouvernementales visant le développement de l’industrie. Les résultats obtenus montrent que, sur les 40 dernières années, la croissance au Cameroun a été tirée par les facteurs de production. La contribution du capital est supérieure à celle du travail. Ce qui est similaire aux résultats de Amin (2002). En plus, le taux de croissance de la PGF est négatif ; celle-ci aurait donc un rôle néfaste sur la croissance au Cameroun. L’étude fait aussi appel aux variables macroéconomiques telles que l’inflation, le marché noir (black market premium), ou encore les dépenses gouvernementales improductives pour expliquer l’évolution de la croissance dans ce pays.

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L’analyse des divers marchés et les comportements des agents (ménages et des firmes) permet de dégager les variables microéconomiques susceptibles d’influer la croissance. Par rapport aux déterminants d’ordre socio-institutionnel, l’étude analyse le rôle des actions collectives émanant des groupes d’intérêt ou des institutions. Cependant, elle se contente tout simplement de décrire les déterminants. Il est à noté que les études à caractère gouvernemental notamment ceux du DRSP portant sur la croissance et la pauvreté indiquent à la fois les tendances de la croissance, mais surtout ses déterminants et les politiques.

2.2 Présence et action des bailleurs dans ce domaine

- La coopération canadienne - La coopération japonaise - La coopération belge - La coopération avec les Etats-Unis - La coopération française - La coopération chinoise - BAD - PNUD - BANQUE MONDIALE - UNION EUROPEENNE

2.3 Les institutions de recherche travaillant dans ce domaine

Il s’agit des universités d’Etat du Cameroun, de l’université Catholique d’Afrique central, du centre pour la recherche économique et gestion de l’Université de Yaoundé de II (CEREG).

2.4 Déficit des connaissances identifiées

L’évaluation conjointe (FMI/IDA) du DSRP du Cameroun effectuée en avril 2003 a relevé un certain nombre de faiblesses en ce qui concerne les argumentaires sur la croissance et sur l’impact des politiques antérieures. Après une période de plus d’une année de mise en œuvre, le DSRP a fait l’objet de plusieurs évaluations à mi-parcours par le Gouvernement, notamment dans le cadre d’un rapport d’étape pour la période allant d’avril 2003 à mars 2004. Plus récemment, les services du FMI et de l’IDA ont préparé une note consultative conjointe portant sur le premier rapport annuel d’avancement du DSRP où des observations pertinentes ont été soulevées.

L’analyse des résultats de la mise en œuvre du DSRP montre en effet que les performances économiques sont demeurées insuffisantes, au vu du taux minimum de croissance de 7 % à réaliser annuellement, pour espérer réduire la pauvreté de moitié en 2015 par rapport à son niveau de 1996 (ECAM I). Il s’agit d’une croissance forte tirée par l’investissement. Dans cette perspective, les autorités camerounaises entendent porter davantage et en priorité leurs efforts vers une accélération du taux d’investissement qui s’élevait à 17,9 en 2003 et qui devrait atteindre le niveau de 25 % jugé nécessaire pour soutenir une croissance durable de 7% au moins par an.

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L’un des premiers défis dans l’exécution du DSRP consiste donc à identifier et à réaliser les mesures et actions susceptibles de relever le taux des investissements privés (locaux et étrangers) et à accroître le volume et l’efficacité des investissements publics. Le DSRP indique de ce point de vue les actions qui seront menées, en vue de favoriser l’intermédiation financière. Sur le plan financier par exemple, il s’agit notamment : du renforcement de la couverture bancaire du territoire et de mesures visant la protection des épargnants ; de la promotion des structures décentralisées d’épargne et de crédit, mais aussi de la bourse des valeurs mobilières de Douala..

Mais cette étude présente une faiblesse importante. En effet, elle admet que le système bancaire manque de ressources pour le financement des crédits à long ou à moyen terme. Elle admet aussi que l’accès au crédit reste encore très difficile. Mais ces facteurs, qui risquent de constituer des obstacles au financement de l’investissement, sont très peu pris en compte. Ce qui rend les résultats attendus de la politique de croissance retenue par le gouvernement sujets à caution.

2.5 Question de recherche émergente relative au programme MCP - Les déterminants financiers de la croissance.

III La protection sociale 3.1 Etat de connaissances sur le thème Au Cameroun, la création du système de protection sociale d’après Ntsama (2002) relève essentiellement du legs de la colonisation et s’avère être comme en France, le résultat d’un empilement de compromis institutionnalisés, ignorant malheureusement les conditions générales du marché du travail. Le système actuel est partiel, discriminatoire et insuffisant. Le regard sur la protection sociale au Cameroun essentiellement centré sur la question des retraites et plus précisément sur la description des régimes de retraite (Ayangma (1993) et Ntsama (1997 et 2003), révèle qu’il est une relique de l’histoire coloniale. Cependant chacun des auteurs essaye de faire une analyse spécifique du système. C’est ainsi que l’objectif d ‘Ayangma(1993) est de présenter le système tel qu’il fonctionne, tandis que Ntsama (1997 et 2003) s’évertue à relever ses faiblesses tout en suggérant des idées pour le rendre plus efficient et plus moderne. Née des idées issues du Conseil National de la résistance en matière de sécurité sociale et de régimes de retraite et notamment de l’édiction, par ladite instance, du principe de la couverture des salariés en fin d’activité , le « système de répartition » en vigueur est sommaire, discriminatoire et parcellaire. Ntsama(1997 et 2003) qu’ « aucun système général et obligatoire n’a été organisé pour

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les non salariés, c’est à dire les professions libérales et les artisans, ni pour les opérateurs indépendants du monde rural comme les paysans et les éleveurs. Même s’il apparaît aussi réduit, son mode de calcul de la pension de retraite et des accessoires de pension est très complexe et par conséquent peu maîtrisable par le premier venu. Saha(2002) va dans ses travaux s »atteler à rendre compréhensible et accessible ce mode complexe de calcul des pensions de retraites. Toutefois, la maîtrise des mécanismes de calcul des pensions, n’apportent pas la solution aux problèmes structurelles dont le déficit, que doivent affronter les autorités. Ntsama (1997 et 2003) suggère des pistes intéressantes, pouvant faire l’objet de recherches futures, sur le sujet. Il s’agit notamment de mener des travaux de recherche sur la mise en place d’un système cohérent organisé en régimes de base obligatoire qui, couvrirait aussi les populations actuellement en dehors du système comme les professions libérales, les artisans, les paysans, les éleveurs et les agents évoluant dans le secteur informel. Les réflexions doivent également aller au-delà de l’assurance vieillesse et prendre en compte la problématique de l’assurance maladie et de son financement tant pour les salariés du secteur public et privé que pour les non salariés(Komon, 2004). Des travaux sur la pertinence de la mise en place d’un système d’assurance maladie universelle seraient nécessaires. Dans une perspective globale, un certain nombre de reformes doivent être entreprises allant dans le sens d’un assainissement financier de la CNPS et une révision des modes de gestion du personnel de l’Etat et des collectivités publiques ainsi que de l’extension de la protection sociale aux personnes non couvertes par le régime en place. Dès le départ, les prestations sociales ne couvrent qu’une infime partie de la population (7 à 8% de la population active) et des risques parce que le Cameroun n’a pas encore ratifié la convention 102 de l’OIT relative à la Sécurité Sociale ; ceci ne l’oblige pas à assurer la couverture de l’assurance maladie et l’indemnité de chômage. Malgré l’étroitesse du champ d’intervention (accidents de travail et maladies professionnelles, prestations familiales et invalidité, vieillesse et décès (survivants), la logique du progrès social constitue implicitement le socle de la sécurité sociale à la camerounaise; ainsi, les premières générations ont pu profiter d’un « déjeuner gratuit », c’est à dire d’allocations relativement généreuses d’un système auquel ils n’ont contribué que de façon modeste. D’ailleurs cette situation a été confortée par les dispositions de la loi du 04 Juillet 1984, relative aux pensions de vieillesse, invalidité et décès (Ntsama, 2002). L’analyse du cas camerounais résulte de l’utilisation à des degrés divers des trois approches : descriptive, normative et inductive.

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(Ntsama, 1997 ; Ayangma,) ont recours à la première approche pour ausculter la protection sociale camerounaise car elle présente un triple intérêt. Elle permet d’abord, de circonscrire et maîtriser le champ de la protection sociale, ensuite de donner à l’économiste des données statistiques rigoureuses, compatibles avec le système de comptabilité nationale, ce qui facilite l’intégration de la protection sociale dans l’analyse macroéconomique en termes d’origine des ressources, de structures par lesquelles elles transitent, et de destination par type de dépenses. Les données ainsi fournies, peuvent être directement utilisées pour des comparaisons internationales. Enfin, elle contribue à l’institutionnalisation de la prise en charge du risque. L’enregistrement de la mise en place de l’intervention d’une collectivité à un moment donné révèle la reconnaissance collective du caractère social inacceptable de la situation résultant du risque. Parce que l’approche descriptive et donc par énumération pose toujours un problème d’objectivité, d’autres auteurs dont les rédacteurs du Rapport de l’OIT, ont essayé d’aborder le problème de la protection sociale au Cameroun par le biais de l’approche normative. Dans cette optique, la protection sociale devrait organiser la protection des droits sociaux constitués en normes, tels qu’ils sont définis dans constitution camerounaise ou par les traités internationaux tels que la convention 102 de l’OIT. Cette approche a l’avantage de ne pas séparer les droits sociaux des droits politiques et économiques, et de souligner que l’idée de communauté humaine est à la base de la notion de protection sociale. En utilisant cette approche, Komon (1998) relève dans Mondialisation, politique sociale et économie de la parenté que, c’est à partir du moment où les membres d’une collectivité se reconnaissent suffisamment de liens communs qu’ils vont accepter d’être solidaires, de supporter ensemble les conséquences de ce qui pourrait survenir à l’un d’entre eux. L’existence d’un destin commun (famille, parenté ou association etc...) justifie en quelque sorte la mise en place d’une protection socialement assurée. Les partenaires sociaux dans leurs différentes propositions sur la réforme de la sécurité sociale au Cameroun privilégient l’approche inductive qui essaye de tracer le périmètre de la protection sociale à partir de l’idée que son rôle est d’organiser la protection des individus, des agents économiques vis-à-vis

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des risques sociaux. La définition de ce périmètre laisse toutefois transparaître le choix de société que les partenaires sociaux en général et les entreprises en particulier, notamment à travers le Gicam, proposent à l’Etat. Leur proposition semble nettement liée au système économique capitaliste dominant. C’est ainsi que leur approche de la protection sociale au Cameroun est construite en référence aux problèmes (chômage des jeunes, réduction de l’âge de départ à la retraite etc...) qui apparaissent progressivement au fur et à mesure que le nombre de personnes expulsées du système économique formel s’accroît. Malgré le nombre réduit des travailleurs du secteur formel et l’explosion de l’informel, due essentiellement à la crise économique et à l’accroissement démographique, la protection sociale reste encore peu harmonisée, incomplète et discriminatoire (Ntsama, 2002). Les employés du secteur privé et du secteur public ne sont pas gérés par les mêmes structures. En outre, même dans le secteur public, on note une différenciation dans le traitement des fonctionnaires et des personnels des forces de l’ordre. Tous les risques ne sont pas couverts et on relève une introduction progressive du privé dans la prise en charge de certains risques (assurance complémentaire). Parce que les recettes sont largement inférieures aux dépenses, le système de protection sociale est contraint de ne s’occuper que de quelques risques dont le plus en vue, probablement pour des raisons politiques, est constitué par le paiement des pensions vieillesse.

3.2 Présence et action des bailleurs dans ce domaine

- La coopération française - La coopération canadienne - La coopération japonaise - La coopération allemande (GTZ) - La coopération avec les Etats-Unis - La coopération chinoise - UNICEF - BAD - FNUAP - PNUD - BANQUE MONDIALE - UNION EUROPEENNE.

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3.3 Les institutions de recherche travaillant dans ce domaine

Il s’agit des universités d’Etat du Cameroun, de l’université Catholique d’Afrique central, du centre pour la recherche économique et gestion de l’Université de Yaoundé de II (CEREG) ; bureau d’études.

3.4 Déficit des connaissances identifiées

- Viabilité et pérennité du système d’assurance par répartition en vigueur au Cameroun en fonction des perspectives de l’évolution démographique et économique. - Perspective du système par capitalisation au Cameroun.

3.5 Question de recherche émergente relative au programme MCP-

- L’EXTENSION DE LA PROTECTION SOCIALE AU CAMEROUN Il s’agit de mener des travaux de recherche sur la mise en place d’un système cohérent organisé en régime de base obligatoire et en régime complémentaire. Il s’agit également de voir comment intégrer les populations qui sont en dehors du système actuel (professions libérales, artisans, paysans, éleveurs, agents évoluant dans l’informel) ainsi que les populations les plus vulnérables (orphelins, handicapés, personnes agées sans ressources). - LA GOUVERNANCE DU SYSTEME DE SECURITE SOCIALE AU CAMEROUN. Le système de sécurité social en vigueur au Cameroun est caractérisé par de nombreuses défaillances qui la rendent peu efficace. Les asymétries d’informations entre les employeurs et les employés conduisent souvent à des situations ou l’argent prélevé au salarié n’est pas reversé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNPS). Ces employés ne sont donc pas pris en charge au moment de leur mise à la retraite. Les travaux de recherche doivent proposer un mécanisme incitatif adapté pour faire face à ce type de comportements (aléa moral) de la part des employeurs. - LA PROTECTION SOCIALE INFORMELLE AU CAMEROUN Il s’agit de mener des études sur les mécanismes de protection et de secours divers qui existent au sein des associations, des tontines…afin d’en évaluer leur ampleur et les perspectives de ces formes de protection sociale.

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aaa Annexe 7 – Liste et adresses des participants

No Name Profession Function Address Telephone & E-

mail 1 NGOA TABI HENRI

Enseignant /chercheur FSEG

BP 7375 Yaounde Cameroun

(237) 983 06 72 [email protected]

2 FIDOLINE NGO NONGA

Enseignant / chercheur FSEG

BP 1365 Yaounde Cameroun

759 86 10 / 954 08 63 [email protected]

3 KOMON JEAN-PAUL

Enseignant / chercheur BP 7058 Yaounde Cameroun

991 37 20 [email protected]

4 ISAAC TAMBA

Enseignant BP 7536 Yaounde Cameroun

775 10 50 220 48 32 [email protected]

5 MBOUNGOU MBILA JOSEPH

Administrateur Direction du Plan et du Générale Devpt.

BP 64 Brazzaville Congo

(242) 528 34 93 [email protected]

6 MARGUERITE HOMB

Developpeur économique

Coordinatrice du Bureau pour le Renforcement des femmes au Congo

BP 2291, 36 rue Madingou Moungali, Brazzaville, Congo

(242) 666 21 93 [email protected]

7 SAMBA RENE

Enseignant / chercheur FSE-DEE, BP 69 Brazzaville, Congo

(242) 551 97 12 [email protected]

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8 MAKOSSO BETHUEL

Enseignant / chercheur BP 15397 Brazzaville Congo

(242) 556 94 05 [email protected]

9 BOUNGOU BAZIKA J. C.

Enseignant / chercheur

Directeur du CERAPE BP 15397 Brazzaville Congo

(242) 522 93 12 [email protected]

10 NOKO AIMEE

Economiste Coodinatrice du Dept. Décentralisation et Gouvenance locale au CANADEL

BP 3799 Yaounde Cameroun

(237) 981 97 49 200 62 56 [email protected]

ATELIER DE DÉVELOPPEMENT DE PROJET DU PROGRAMME MCP EN AFRIQUE

CENTRALE No Name Profession Function Address Telephone & E-

mail 11 GISELE YITAMBEN

Chef d’entreprises ASAFE

Présidente BP 5213 Douala Cameroun

(237) 337 50 22 [email protected]

12 KOBOU GEORGES

Economiste Doyen FSEG BP 7058 Yaounde Cameroun

(237) 751 05 08 [email protected]

13 MONGO NOEL

Environnementaliste Délégué GIC

Stagiaire EIE CRESA FORET-BOIS

BP 8114 Yaounde Cameroun

(237) 942 41 29 [email protected]

14 CHANTAL ALICE MANYINGA

Environnementaliste

CRESA stagiaire en Etudes Impacts Environnementaux

BP 8114 Yaounde Cameroun

(237) 986 82 97 [email protected]

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15 FOUDA OWOUNDI

Economiste Vice-doyen BP 742 Yaounde Cameroun

(237) 772 01 30 [email protected]

16 EKOMIE J. JACQUES

Professeur d’économie Doyen de la FDSE BP 20463 Libreville Gabon

(291) 073 652 26 [email protected]

17 NASSARMADJI NGARINGNEM

Gestionaire Ancien doyen de la FDSE

BP 1117 Université de Ndjamena, Tchad

(235) 52 51 95 29 56 25 [email protected]

18 ALI ABDEL-RHAMANE HAGGAR

Professeur d’Economie Université de Ndjamena

Président du Comite de Pilotage de HEC-TCHAD

BP 1524 Ndjamena Tchad

(235) 53 11 14 27 11 35 [email protected]

19 NDOUBAHIDI SAMADINGAR FRANCOIS

Enseignant / chercheur

Chef de Departement Science Economique 1er cycle

BP 1117 Université de Ndjamena, FDSE Tchad

(235) 29 44 01 95 38 61 [email protected]

20 DJIKOLOU BENJAMIN BENAM

Enseignant / chercheur en DMIT

Doyen Faculté de Droit et Sciences Economiques

BP 1524 Ndjamena Tchad

(235) 28 74 66 [email protected]

21 TABO SYMPHORIEN

Statisticien / Economiste

INSEED BP 453 (235) 27 52 01 52 31 64 [email protected]

22 TCHOUASSI GERARD

Enseignant / chercheur Université de Yaounde

BP 2282 Yaounde Cameroun

(237) 992 09 98 [email protected]

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II FSEG

23 NKOA FRANCOIS

Enseignant / chercheur FSEG, UY II

BP 5763 Yaounde Camerou n

(237) 996 19 15 [email protected]

24 NGAMTIATE KASSIMOU

Doctorant / FSEG UY II

BP 11978 Yaounde Cameroun

(237) 937 16 18 [email protected]

25 AYUK ELIAS

Economiste Spec. principal des programmes

BP 11007 Peytavin Dakar, Senegal

[email protected]

26 DANSOU KAFUI

Administratrice Programme

CRDI-Dakar BP 11007 Peytavin Senegal

[email protected]

27 MINLA MFOU’OU JEANOT

Conseiller en Devpt. Local et Organisationnel

Coordinateur Général – CANADEL (facilitateur Atelier)

BP 3799 Yaounde Cameroun

(237) 775 66 04 200 30 31 [email protected]

28 RACHEL-CLAIRE OKANI

University Law lecturer Freelance International Consultant

BP 1197 Yaounde Cameroun

237) 981 81 82 222 08 36 [email protected]

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