rapport d'activités 2012 - association française des petits débrouillards

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Page 1: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L ’année 201 2 nous a rappelé un élémentque nous avions eu tendance à oublier  :

les enjeux de culture scientifique et techniquene constituent pas une fin en eux-mêmes  ; i lssont l iés à un système plus large qui abeaucoup évolué depuis 30 ans. I l étaitlogique que ces évolutions impactent lasituation des Petits Débrouil lards. Cesévolutions sont multiples. El les touchent aumonde de la recherche scientifique , à celuide l’enseignement supérieur et de l’université,aux enjeux éducatifs envers les plus jeunes etenfin, au monde associatif lui-même dont lemodèle économique dominant, déterminépar les redistributions publiques sous forme desubventions est à bout de souffle depuisplusieurs années  : les signes de fortes tensionssont désormais patents. Comme nousl’écrivons dans nos différents rapports morauxdepuis ces dernières années, la criseécologique, économique, financière etsociale est instal lée, pour longtemps voire trèslongtemps.

I l serait fastidieux de dire en quoi chacun deces paramètres d’évolution font sens pournotre mouvement d’éducation populaire, carcela fait partie de nos réflexions régulières eten 201 2, le moins que l’on puisse dire est quenos conseils d’administration ont eu leurcomptant de discussions stratégiques etd’analyse d’évolution du contexte. Le point dedépart de la mise en application de notreréflexion sur la crise et le nécessairechangement de modèle économique etd’organisation se situe au conseild'administration de Besançon en mai 201 1 .Bien entendu, notre mouvement a été moteurdans la création de l’Al l iance Sciences-Société qui nous a permis de mieux formaliseren quoi nous pouvions défendre une vision dela Culture Scientifique et Techniqueprospective et faite de propositions concrèteset opératoires.

Mais, 201 2 aura été dans les faits, la premièreannée de plein exercice de notre dossierd’ Investissement d’Avenir (le JIX pour celles etceux qui sortiraient d’une très longuehibernation).Les éléments sai l lants qu’ i l convient departager dans ces quelques l ignespermettent d’ i l lustrer que  :

L’évolution structurelle, organisationnelleet administrative de notre mouvementavance à grande vitesse et de façon trèsefficace. Nous devons ici fél iciter etencourager nos équipes qui parviennent àdigérer de nouvelles procédures complexes,des modus operandi de réseau tout à faitenthousiasmants, l ’ inter-régionalité s’est miseen place, de façon plus rapide qu’espérée.Malheureusement, certaines associationsrégionales, moins adaptatives que d’autres,ont évité de justesse la catastrophe et, pourcertaines d’entre elles, ne sont pas encoresorties d’affaire. La stratégie adoptéecollectivement à Besançon, si el le avait étémise en œuvre, aurait évité d’en arriver là,avec un coût collectif et humain toujours tropimportant. La solidarité remarquable duréseau a permis de faire face et de minimiserles effets néfastes de ces situations qu’ i l nousfaut éviter de voir se reproduire.L’apprentissage par le faire de la gestion

d’un dossier d’ investissement de l’Etatimplique des coûts que nous avions sous-estimés, qui sont lourds, en raison d’unegestion bureaucratique très lourde qui génèredes «  coûts de transaction  » non seulementtrès élevés mais en plus non toujoursprévisibles.

Enfin, nous sommes prêts à diffuser,communiquer et faire valoir en 201 3 lespremières productions que notre mouvementaura créé. Le Science Tour se met en branle le28 Juin 201 3, de beaux partenariats se sontconstruits avec France Télévision et lacompagnie Hop et n’en doutons pas, desdemandes de partenariat ne manquerontpas de nous parvenir  ! La nouvelle époque denotre mouvement commence, el le est richede projets, d’ambitions, mais aussi de risquesà tous les niveaux. Je suis personnellementconvaincu que nous avons su faire preuved’une intel l igence et d'une réactivitécollectives tout à fait étonnantes et de premierniveau. Je n’en doutais pas, mais je tiens ici àvous faire savoir ma fierté de vous avoirreprésentés.

Toutefois, alors que j ’entre dans la dernièrephase de ma présidence de ce mouvementd’éducation populaire, je me permettrai deconclure de façon prospective en vousindiquant quelques l ignes de priorité que jesouhaite partager avec vous lors de nosprochaines rencontres, et qui, je le pense,doivent faire partie de notre agendacommun.

En premier l ieu, n’oublions à aucun momentque nous sommes un mouvement d’éducationà la citoyenneté par la science. Le caractèrescientifique du mouvement doit être à l’abride toute critique et cela ne sera possible quesi et seulement si chaque région est appuyéepar un conseil scientifique et tout projet suivipar un comité scientifique ad hoc.

En second lieu, nos l iens institutionnels. Si notremouvement fait aujourd’hui partie du premiercercle des acteurs, que la légitimité de notreparole s’est affirmée, notamment dans ledébat sur la «  gouvernance  » de la CST, maisaussi dans le cadre de la préparation de la loide l’Enseignement supérieur et de larecherche, i l faut dire que notre positioninstitutionnelle reste à consolider. Despossibi l ités de rapprochement avec desgrands établissements publics sont tout à faitaccessibles et devront constituer un axe deconsolidation de premier plan  : nous avons lasympathie des directions générales desgrands organismes de recherche et de biendes universitaires.

En troisième lieu, notre nouveau projetassociatif est en construction, et sonélaboration demande et demandera dutemps. I l nous faut penser à long terme pouren déduire nos priorités présentes. Alors quele discours sur les sciences et les techniquesest surdéterminé par les obsessions decompétitivité et de croissance, i l est encoreplus important que par le passé de mettrel’accent sur la nécessité éducative d’unrapport fraternel et émancipé aux démarchesscientifiques et de recherche. Commentéduquer à la citoyenneté par la scienceautrement  ? La «  culture d’ innovation  » esttrop souvent substituée à la culturescientifique – du questionnement - dans notrepays  : nous sommes conscients qu’ i l nesaurait y avoir d’ innovation technologiquesans innovation sociale et que celle-ci doitêtre première.C’est dans les prochains mois que nousdevrons mettre notre stratégie en forme,notamment dans le cadre de la préparationdes prochains Contrats de projets État Région.Nous avons pu constater que notre discourssur le primat du développement des l ieux depratiques scientifiques, techniques etnumériques, partout dans le pays, touchaitnos élus régionaux et c’est de bon augurepour le mouvement  !

En quatrième lieu, revenons à la crise.L’ensemble des acteurs tente chacun à samanière de réagir ou de s’adapter à la crise.Notre choix en la matière est connu dechacune et de chacun. Ces réactions etadaptations génèrent de l’ instabil ité dans lesystème, qu’ i l s’agisse des acteurs de la CST,de la loi ESR, des discours incessants sur lacompétitivité et la croissance, ou encore descoûts de transaction associés à la transitionde notre modèle économique. Notre façon devoir, de concevoir et de définir nos enjeux ensont influencés. C’est le propre d’un systèmesocial que de pouvoir évoluer en denombreux points et ce, de façon permanente.Dès lors, comment stabil iser notre façon depenser, comment énoncer des valeursréactualisées mais fidèles à notre histoire  ?Comment dire en mots clairs, etcompréhensibles par des tiers le sens de notreaventure  ? C’est le défi de notre prochainprojet associatif qui, vous le savez, devra être àla fois ambitieux dans sa formulation, à lahauteur de la période historique que nousvivons, et accessible à des hommes etfemmes de bonne volonté.

Quelques mots personnels de votre encoreprésident. Je quitterai ma fonction deprésident à l’ issue de l’Assemblée Généraledu 29 juin 201 3, pour raison de santé. Jem’étais engagé à rester jusqu’à cette date  :promesse tenue. Ce fut un immense plaisirque présider cette association à nulle autrepareil le  : je suis très admiratif de la capacitéadaptative du mouvement dans une périodeparticul ièrement instable, et de la créativitédont l’ensemble du mouvement a continué àfaire preuve, que ce soit avec le Science Tour,la création de nouveaux outi ls pédagogiques,dont la Modulothèque sur la cellule, ouencore le développement du numérique. Ettoujours avec en tête, le public pour lequelnous travaillons, enfants et jeunes.

A-nni-ver-saireS !

Les Petits Débrouillards en un clin d’œil

Des nouvelles. . . de la nouvelle Bidull

JIX, un investissement d'avenir !

Communication : attention, travaux !

La formation au CNAM fait son chemin

Service civique, 3ème promo

La connaissance en actes

Les actions sur les territoires

Du point de vue des ados.. . Habiter

UniverCités

Cités Débrouillardes

Formation : Re-formation

Le road movie des Modulothèques

L'électricité : où sont les clefs?

Le chantier du Nice Stadium raconté parles Petits Débrouillards

Thémathèque Cellule

Exploration des sols avec AlterreBourgogne

Universités de la solidarité internationale

La Grève-sur-le-Mignon, capitaleeuropéenne de la jeunesse

Le ForumMondial de l'Eau

Le Forum Jeunes, Science et Citoyens auMaroc

Rio+20 : supplément bagages!

JacquesWeber

Président de l'Association française des

Petits Débrouillards

Sciences-Société : l'Alliance

Des TICs aux STICs

Fonctions-réseau en mouvement

Education populaire à l'économie

Page 2: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

A gréments : Organismed’ intérêt général à caractère

éducatif et culturel, entreprisesolidaire, association nationale dejeunesse et d’éducation populaire,association éducativecomplémentaire del’enseignement public, organisationeuropéenne non gouvernementalede jeunesse, association agrééeService Civique.

M embre du Conseil Supérieurde la Recherche et de la

Technologie, du Conseil Nationalde la Jeunesse et de l’EducationPopulaire, du Centre de Rechercheet d’ Informations pour leDéveloppement, du Collectif Inter-associatif pour la Réalisation desActivités Scientifiques etInternationales, du CollectifFrançais pour l’Éducation àl’Environnement vers unDéveloppement Durable.

C réateur du Forum MondialSciences et Démocratie et de

l’Al l iance Sciences-Société.

C oordinateur des réseauxFédération Internationale des

Petits Débrouil lards et Young Peopleand Science in Society Issues.

D istinctions : Prix Jean Zay pourl’éducation, Prix Moebius du

multimédia scientifique, Prix Planètegagnante de l’ADEME, 1 er Prix duLivre Ecologique, 1 er Prix de laCommunication Citoyenne del’Assemblée Nationale, Grand Prixde la Stratégie Intérêt général etgrandes causes, Prixcommunication de l’AACC.

C ’est un beau bouquetd’anniversaires que nous

avons fêté à Toulouse du 22 au 24juin 201 2 : 30 ans des Petits

Débrouillards québécois, 25 ans

pour l’association française des

Petits Débrouillards et 20 ans pour

les Petits Débrouillards Midi-

Pyrénées.

Des années qui, loin de nous viei l l ir,ont forgé notre expérience,approfondissement constant de nossavoir-faire. Sages griots sommes-nous maintenant devenus, passeurspatentés de méthodologie et deregards différents et critiques ? Lascience est la façon par laquellenous approchons le monde ettentons de le comprendre mieux ;mais ce que nous voulons, au fond,c’est acquérir par sa pratique lesouti ls qui nous aideront àd’avantage maîtriser nos vies, sansdéléguer leurs conduitesuniquement à des « experts » aussidistingués soient-i ls.

Nous n’y réussirons pas seuls. I l nousfaut travail ler inlassablement avecnos partenaires, au sein de réseauxouverts et exigeants. Nous voulonsdialoguer, échanger, critiquer, pourmieux construire ensemble,paritairement, sans hégémonie nisoumission. C’est dans cet esprit quenous avons ouvert les festivités àToulouse qui ont réuni 245 membresdes Petits Débrouil lards, venus de

France, du Québec, d'Algérie, deRépublique Tchèque, de Belgique,du Maroc et de Tunisie. Pourl 'occasion, les Petits Débrouil lards sesont mis sur leur 31 pour fêterdignement leurs anniversaires.

Le chemin parcouru pendant toutesces années est considérable. Nouspouvons regarder en arrière avecfierté. Mais que ces anniversairesque nous avons célébrés nousencouragent à regarder surtoutdevant nous, avec la volonté denous améliorer sans cesse. De laqualité de nos engagements et denos actions dépendra la réussite dumessage éducatif dont noussommes porteurs auprès de nosconcitoyens, des plus jeunes à leursparents, et qui est un fondementindispensable de la démocratie.

Que s'est-i l passé les 25 prochainesannées? Vers un nouveau projetassociatif, économie, adolescence,transition écologique, humanitésnumériques, sol idarité internationale,relations avec le secteur del'enseignement supérieur et de larecherche, les Petits Débrouil lardsdans le monde, sont autant desujets de discussion proposés àToulouse sous la forme de plénières,d'atel iers, de bar camp, de brèvesde comptoir, confirmant un réseauen transitionS.

L e Débrouil lonet, plateformenumérique interne des Petits

Débrouil lards, propose aux membresdu réseau différents services depuisplusieurs années : calendrierspartagés, ferme de blog, forums,base de données, messagerieinstantanée. I l s'étoffe encore cetteannée, en proposant un servicesupplémentaire permettant larédaction commune de documents:le Débrouil lopad.

Star du Débrouil lonet, la BIDULL(Base de Données Ultra Légère etLibre) poursuit el le aussi sonévolution.Un nouveau graphisme, uneinterface améliorée, la BIDULL permetaujourd'hui à chaque uti l isateur degérer ses activités directement sur laplateforme, en disposant parexemple d'un calendrier, d'unthermomètre permettant d'évaluerla charge d'activité, d'unemessagerie interne pourcommuniquer directement entreuti l isateurs enregistrés, d'une base dedonnées interne activités,structures et contacts. Un vraibureau virtuel en quelque sorte !

Les critères de recherche sur laBIDULL ont été égalementaugmentés et couvrent maintenant

la quasi total ité des paramètres desdonnées stockées dans la base dedonnées. L'export de données aaussi suivi une cure de jouvence enenglobant de plus en plus deformats standards pour une plusgrande inter-opérabil ité avecd'autres systèmes ou logiciels. Ungénérateur de signatures de courrierélectronique et un générateur depatrons de carte de visite ontégalement été ajoutés.La BIDULL s'est égalementpréparée en 2012 à accueillir leprogramme JIX, qui nécessitenotamment la création d'uneinterface spécifique permettantnotamment le suivi de l' itinérancedu Science Tour et de la diffusiondes outi ls pédagogiques.

Les chantiers en cours :- Evaluer et valoriser les parcoursdes adhérents, animateurs, salariésau sein du réseau (quellesformations i ls ont suivies, sur quellesactivités/projets se sont-i ls mobil isés,quelle mobil ité, etc. . . . )- Publication des feuil les de routepour les intervenants, et rédactionde compte-rendus d'activitédirectement en lignepermettant d'affinerl 'évaluation de nos actionssur les territoires

- Gérer la mise en oeuvre duprogramme JIX sur les territoires(saisie et gestion des activités, bi lans,reporting, moteur de recherche,statistiques, etc. ) .

Les profonds changements qui sesont opérés dans la BIDULL ont eu unimpact non négligeable sur le portai linternet national. En effet, ce dernierétant fortement couplé à la base dedonnées, en y puisant l 'essentiel desinformations qu' i l dispense, un travailde refonte a été effectué afin de lerendre compatible.

Nos remerciements à Philippe, qui aréalisé, pendant son stage de 6 mois,un travail remarquable aux côtésd'Alexandre.

Ministères :

Écologie, Développement durable et Énergie, Enseignement Supérieuret Recherche, Culture et communication, Sports, Jeunesse, Éducationpopulaire et Vie associative, Éducation nationale, Ville.

...mais aussi :

Investissements d'Avenir, ANRU, Agence nationale du Service civique,FONJEP, Commission Européenne, CNAF, ACSE, CGCIV, Muséumnational d'Histoire naturelle, CNRS, IFRIS, CNAM, Transavia, CRID,Alterre Bourgogne, France Télévision, INSERM, ERDF 93, Agence H,Crédit Coopératif, Caisse d'Épargne, Universcience, CNAJEP.

19 associations régionalesréparties en 5 pôles inter-régionaux(Grand Ouest, Grand Est, Sud Est, SudOuest, Centre-i les) ,

58 antennes et relais territoriaux ;animé par 150 salariés permanents,200 vacataires et 100 volontaires ;2500 bénévoles.

4 000 partenaires, collectivités,associations, maisons de quartiers,écoles; 90 0NG et associationsinternationales partenaires.Partenariats avec 140 universités etorganismes de recherche.

700 000 enfants et jeunesbénéficiaires de nos activités, de lamaternelle à la terminale, 40 000jeunes pratiquant des activitésscientifiques dans les quartierspendant l’été ; 250 000 visiteurs etuti l isateurs de nos expositions etmalles pédagogiques.

Formation des jeunes adultes,dans et hors l’université (animationscientifique, médiation, TIC) ;Animation de débats sciences etsociété ;Encadrement d’activités depratique de culture scientifique ettechnique pour les enfants, jeunes etgrand public ;Accompagnement de projetséducatifs et culturels ;Coordination d’événements et demanifestations ;Mise en place d’échangesinternationaux et interculturels ;Réalisation d’expositions, l ivres,multimédias, malles et outi lspédagogiques itinérants.

Page 3: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L e programme JIX (Jeunesses,Innovation et Cohésion Sociale) ,

soutenu par les Investissementsd'Avenir et pi loté par les PetitsDébrouil lards pour développer lapratique d'activités de culturescientifique et technique sur lesterritoires, se concentre sur lesenfants et les jeunes, notammentceux issus des quartiers défavorisés.

I l souhaite mutualiser, améliorer etsystématiser les initiatives sociales,éducatives et professionnelles quiont, avec succès, traité de cesenjeux dans nos réseaux mais aussiai l leurs en Europe. I l s'agit aussi dechanger l’échelle de nos actions àla fois en améliorant la qualité de cequi est aujourd’hui réalisé, maiségalement en impulsant denouvelles pratiques, de nouveauxlieux de pratiques et de nouveauxouti ls.

Ce changement d’échelle justifie,par exemple, que nous concentrionsune partie de nos efforts auxtransferts, synergies et dialoguesentre les actions à caractère formelet non formel, point crucial de cetravail . Ceci a des implications entermes de gouvernance et demanagement des projets, deconsolidation de nos partenariats,de définition et de suivi d’ indicateurset d’évaluation.

201 2 marque le démarrage de lamise en œuvre de ce programme.C'est pas Sorcier, Sciencethèque,Univercités, Quartiers de laConnaissance en constituent les 4pil iers, qui ont fait l 'objet de laréalisation d'une plaquette deprésentation générale du dispositifqui propose :- une flotti l le de 1 2 minibus si l lonnantles territoires- une plateforme Internet de soutienet d'accompagnement des projetsdes jeunes et permettant de suivre leparcours de la floti l le de minibus,- une gamme de 36 outi lspédagogiques conçus pour uneitinérance souple et ne nécessitantpas de logistique lourde,- du matériel permettant d'accueil l iret de valoriser des activités deculture scientifique et technique Horsles Murs,- des festivals favorisant l ' implicationet la participation citoyenne- des activités passerelles entre lesjeunesses des quartiers et lesétablissements d'enseignementsupérieur et de recherche avecnotamment la mise en place de 400clubs et la formation de 250encadrants,- un dispositif de mise en réseau desacteurs des quartiers, favorisant les

échanges de pratiques, de savoirs etla diffusion des problématiques etexpériences avec l’embauche de1 40 jeunes adultes relais issus desquartiers,- un parcours de formation-actionvisant à renforcer les capacitésd' initiative de 200 jeunes dès l 'âgede 1 3 ans avec une offre culturel le etintel lectuelle à leur endroit sousforme d’un « Passeport »,- la création de 5 lieux implantésdans les quartiers, comme pointsd'appui à ces actions locales, pouropérer une meil leure articulationentre l 'offre et la demande socialesur les enjeux sciences, technologie,société.

JIX est un projet RESEAU aussi biendans l 'élaboration de son contenuque dans les modalités et lesméthodes de sa mise en œuvre. 69personnes sont fortement mobil iséesau sein des comités de pilotage etéquipes projets constitués ad hoc.Gestion, comptabil ité, rédaction,pédagogie, conception et diffusiond'outi ls, communication, relationspartenariales, TIC, coordinationgénérale, sont autant decompétences réunies pour donnerau programme toutes ses chancesd'aboutir.

Le travail engagé en 201 2 par leséquipes donne déjà à voir ses

premiers résultats. Établissement ducahier des charges des actions etouti ls, constitution des partenariats,recherche de financementscomplémentaires, identification desfournisseurs associés, stabil isationdes contenus pédagogiques,réalisation des outi ls de gestion etd'administration du dispositif,sensibi l isation et formation descoordinateurs d'activités.Au total, ce sont 180 temps deréunions, de formation, decoordination qui ont étécomptabil isés, d'avri l à décembre201 2.

Excepté la Thémathèque Cellulefinalisée en 201 2, et le festival AuxSciences Citoyens ! organisé àGerardmer, les l ivrables associés auxactions C'est pas Sorcier etSciencethèque se matérial iserontplutôt en 201 3 et constituentl 'ensemble du dispositif itinérantbaptisé le Science Tour. Ceux relatifsaux actions UniverCités et Quartiersde la Connaissance donnent déjà àvoir des résultats encourageants etde qualité.Sur le second semestre 201 2, 74clubs UniverCités ont été labell isésJIX, 1 1 2 personnes ont été formées àleur encadrement, 35 coordinateursd'activité ont participé à unséminaire de travail pour mettre enplace le dispositif UniverCités sur lesterritoires, 32 jeunes ont bénéficié duprogramme Ados-Tuteurs dans saphase expérimentale, 3 sites pouvantaccueil l ir les Quartiers de laConnaissance ont été identifiés et 8

régions sont dores et déjà fortementimpliquées sur cette action.

JIX est l 'occasion pour le réseau desPetits Débrouil lards d'opérer demanière très concrète la mise enplace de l' inter-régionalité. 1 2rencontres inter-régionales ont étéorganisées en 201 2 au sein despôles Grand Ouest (Bretagne, Paysde la Loire, Normandie), Grand Est(Lorraine, Alsace, Nord-pas-de-Calais,Franche-Comté, Bourgogne), Sud Est(PACA, Rhône-Alpes, Auvergne,Languedoc-Roussi l lon, Corse), SudOuest (Aquitaine, Midi-Pyrénées,Poitou-Charentes, et Centre-I les (I le-de-France, Centre, La Réunion).Mutualisation, coopération, co-élaboration de projets, mise enœuvre des actions sur les territoires,diffusion des outi ls pédagogiques,partage des méthodes et outi ls depilotage et de gestion des structures,vie associative, formation, sont aucœur de la dynamique engagée.

L'ensemble de la mise en place desactions du programme JIXs'envisage donc aussi, et surtout, àl'échelle inter-régionale. Chargés dediffusion et responsablesadministratifs et financiersconstituent d'ai l leurs les premiersprofi ls de postes inter-régionaux dontle réseau des Petits Débrouil lards sedote (avec des recrutements déjàeffectifs en 201 2) pour gagner le paridu JIX et contribuer à l'accom-pagnement de la métamorphoseque s'apprête à faire le réseau dansson fonctionnement et sagouvernance.

L ’équipe projet communication,baptisée La Cuisine, s’est

constituée en juin 201 2. El le vapermettre aux Petits Débrouil lards depasser un cap dans sacommunication, lui donnant une

visibilité plus grande et une

lisibilité renforcée.

Dans ce même objectif, lepartenariat initié avec l’Agence H,l ’ i l lustratrice Geneviève Gauckler,ainsi que l’Agence No Design, adoté le réseau d’un nouvel universgraphique et d’une nouvellesignature  générale : AUX SCIENCESCITOYENS, mais également dessignatures spécifiques selon lesprojets.La charte graphique a étéformalisée le 3 octobre 201 2, suite àun premier usage sur le festival «  AuxSciences Citoyens !   » de Gérardmer.Grâce à ce document de cadrage,i l est désormais possible de créer etde réaliser les premiers outi ls decommunication, communs àl’ensemble du réseau. La Cuisine sefixe également des objectifs deformation des acteurs, pour facil iterles usages et les pratiques decommunication sur l 'ensemble duréseau des Petits Débrouil lards.

Les Petits Débrouil lards se sontégalement dotés en 201 2 d'unefiche de légitimité, largementdiffusée, permettant de mesurer ladimension nationale de son réseau,d'apprécier l 'engagement deshommes et des femmes quil 'animent, de retrouver les principesqui unissent leurs acteurs et quireflètent la réalité des engagementset des actions éducatives mises enplace sur les territoires.

A u CNAM à Paris, le 1 4septembre 201 2, lors d’une

session plénière placée sous laprésidence de Rémi Barré, s’estréunie une session d’une journée debilan/prospective de la formationCNAM. A ce moment-là, al laitdébuter la 3ème session deformation du ST2S, cumul desmodules Science-Technologie-Société-Services (RTC001 ) , Sociologieéconomique (RSV202), certificat despécial isation Science-Démocratie-Innovation sociale (CS47).

I l est important de noter qu’en 3années, ce sont plus de 250membres de notre réseau qui ont euà suivre les deux cursus de culturegénérale dispensés par Jean-LouisLavi l le et Rémi Barré. 30 personnesétaient donc présentes à Paris pourcette session où nous souhaitionsdiscuter du bilan général de cetteformation, et bien entendu deséventuelles perspectives que notreassociation percevait en la matière.

En introduction, i l est important dedire que selon tous les membresprésents - et y compris ceux quin’avaient pu venir -, le fait que notremouvement connaisse des grandesdifficultés à asseoir une véritablepolitique de formation lisible,incrémentale et continue constitueune faiblesse importante pour notreévolution. Ainsi , dans le cadre des

enjeux «sciences, recherche,société», c’est une dynamiqued’éducation populaire que les PetitsDébrouil lards ont implicitement misen œuvre depuis le mil ieu desannées 2000 (2005 en fait, avec leprogramme Sokori) .

L’animation continue de ce thèmedepuis maintenant 8 ans aboutit àun constat qui a des effetsimportants sur la réalité de nospréoccupations et motivations  :nombre d’acteurs de notremouvement sont aujourd’huiconscients des enjeux sciences-société, sont capables d’en tirerindividuellement et collectivementdes conclusions quant à notre projetassociatif et ses nécessairesévolutions. Que plusieurs centainesde nos membres aient ceci «dansleur paysage naturel» n’est pas pourrien à la fois dans notre capacité àmaintenir vivant et vivace notreobjet social, comme dans notrecapacité à «résister à la crise» quis’ instal le.

Ceci étant dit, à l ' issue de ceséminaire important, nous sommesarrivés aux conclusions suivantes  :

Besoin de rédiger sous forme decompendium les mémoires rédigéspar nos membres.

Possibi l ité de co-organiser avecl’ I fris un colloque international en201 4 sur les recherchesparticipatives, citoyennes etcoopératives en rapport avec lesenjeux éducatifs qui sont les nôtres.

Nécessité d’anticiper la fin del’enseignement dispensé par RémiBarré pour l ' inscrire dans d’autresespaces institutionnels (universitairepar exemple).

En conclusion générale, notremouvement a pour la première foisappréhendé ce que pouvaitapporter un accord partenarial fortavec une institution (malgré desdifficultés administratives nonnégligeables) , en termes de moyensdéployés, de soutiens et depermanence dans l’action. Seuls,nous ne pouvons plus assumerl’essentiel des enjeux auxquels nousnous confrontons. Le cas de l’accordavec le CNAM - discuté dès 2009faut-i l le rappeler – démontre quenous devons consacrer plus detemps à construire des l ienspartenariaux et institutionnelspérennes et d’envergure. I l semble,au moment où nous écrivons cesl ignes, que des perspectives sedégagent avec l’Université Marne-la-Vallée.

Page 4: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L es Petits Débrouil lards, c’estd’abord le premier réseau de

médiation scientifique en France.Nous nous adressons principalementaux enfants et aux jeunes de 6 à 30ans. Au-delà de la stricte culturescientifique et technique, notreobjectif est de faire de l’éducation àla pensée critique et à unecitoyenneté active. Ce qui nousintéresse c’est l ’appropriation socialeet citoyenne des différentescatégories de savoirs, dont les savoirsscientifiques, pour que les citoyenssoient plus autonomes, pour qu’ i lspuissent détourner les techniquesselon leurs usages et leurs besoins.Les Petits Débrouil lards sontpersuadés que les sciences et lestechniques peuvent être deformidables outi ls de solidarité et decoopération entre les gens. Mais i l ya des conditions à cela… car rienn’est de l’ordre du spontané : i l fautagir en ce sens, poser des actes…Comme d’autres, nous agissons pourl’éducation des citoyens pour qu’ i lspuissent apporter (et légitimer) leurexpertise, questionner les innovationsen connectant les enjeux sociauxaux enjeux techniques et

scientifiques, en posant desquestions  : Quelle innovation ? Dansquel but ? Contrôlée par qui ? Dansle discours des Petits Débrouil lards,on dit que le monde peut êtremeil leur avec des innovations tout ensachant parfois les refuser.Les Petits Débrouil lards voit lamédiation sous l’angle durenforcement des capacités descitoyens et pas seulement dans lebut de facil iter l ’acceptation del’ innovation, quelle qu’el le soit. I l y aune forme d’ innovation sociale etsolidaire – dont la source estcitoyenne et qui renforce lessolidarités – dans ce que nousrevendiquons. Dans le cadre desInvestissements d’Avenir parexemple, les Petits Débrouil lardsposent la question de la co-construction de l’offre et de la«  demande sociale  » en matière desciences et techniques.

L es Petits Débrouil lardsaccueil lent depuis septembre

201 0 de jeunes volontaires dans lecadre du service civique. En 2012, 99jeunes se sont engagés aux Petits

Débrouillards dans le cadre duvolontariat de service civique.Médiateurs de culture scientifiqueauprès des enfants et des jeunes,accompagnateurs du développ-ement des activités sur les territoires,ambassadeurs sciences et sociétéou soutien à la vie associative et àla réalisation d'événements, sont lesmissions qui leur sont proposées surl 'ensemble du réseau des PetitsDébrouil lards.

Objectif : découvrir l 'universassociatif et celui de la culturescientifique et technique, participerau développement du projet

associatif, enrichir sa formation etconstruire un projet professionnel.

Sur les 1 8 fins de contrat anticipéesrelevées en 201 2, 1 2 ont été motivéespar la reprise des études oul'embauche dans une structure.Et si un contrat de travail n'estcependant pas toujours au rendez-vous à l' issue d'une mission deservice civique, c'est dans la trèsgrande majorité des cas, une belleexpérience, une grande aventure.Ceci montre bien le tremplin quereprésente le volontariat de servicecivique, qui replace les jeunes dansune démarche de construction deleur avenir, faci l ite leur accès aumarché du travail , révèle desaptitudes qui n'ont pas toujours étédétectées dans le parcours antérieurdes jeunes.

"Je cherchais du travail pour financer mes études etmettre de l’argent de côté. Avec leService Civique, contrairement à d’autres jobs, il y a undimension sociale quime plaît

bien  ! En tant qu’ambassadeur Science et Société, je suis un intermédiaire entre les jeunes etl'universde l'enseignement supérieur etde la recherche, qu'ils connaissent peuoupasdutout. Jediscuteavecdescollégiensoulycéens, souventenphased’orientation(en3eouTerminale). Ils’agitde leur faire découvrir le monde de l’enseignement supérieur au travers de rencontres avec deschercheurs, professeursoutechniciensdel’université, associées àdesvisitesdansleur laboratoireoulieudetravail. J’aiunbonfeelingaveclesenfantsetlesjeunesetj’aimebienexpliquer, montrer les

choses, bref, ramenermascience  ! J’adhèreaumessageportépar lesPetitsDébrouillards. Enplusici, l’ambianceestbon-enfant  !"

Quentin

A teliers, clubs, mini-stages, lesPetits Débrouil lards proposent

des activités sur le temps scolaire (del'école primaire au lycée),périscolaire et de loisir et sontfortement impliqués dans lesprogrammes soutenus par lespolitiques publiques pour luttercontre l 'échec scolaire et favoriser laréussite éducative.Biodiversité, eau, énergie, air,transport, santé, alimentation,sexualité, gestion durable desressources naturelles, habitat, sontdes sujets que nous abordons avecles jeunes en partant de leurspréoccupations et questionnementsnés de l'environnement dans lequeli ls évoluent. De plus en plus, notreapproche pédagogique bénéficiede la contribution de membres de lacommunauté scientifique ettechnique que nous mobil isons pourcréer des passerelles entre la sciencequi se fait et son application auquotidien, pour réduire le fossé quiexiste entre d'un côté les experts etde l'autre les non-initiés.

Le mouvement s' inscrit égalementdans les initiatives locales et

nationales qui contribuent à la miseen débat des sciences auprès grandpublic, à l 'émergence et à lavalorisation des projets portés par lescitoyens, (dont les plus jeunes),véritables experts du quotidien (Fêtede la Science, Semaine duDéveloppement Durable, Semainede la Solidarité Internationale,Festival aux Sciences Citoyens,Festival des Explorateurs, cafés dessciences, etc. ) .Les cafés des sciences connaissentd'ai l leurs un essor considérable ausein de notre réseau. L'urgenceclimatique, la consommation, lesrisques industriels, les réseauxsociaux, l ' influence des laboratoirespharmaceutiques, l 'al imentation, lesdéchets, les alicaments, la dettepublique, constituent quelques sujetsqui ont fait débat et qui ontrencontré un vif succès. Certainesassociations régionales ont d'ai l leursprogrammé des cycles de bars desciences sur toute l'année en PACA,Bretagne, Rhône-Alpes, et les PetitsDébrouil lards Languedoc-Roussi l lonont lancé en 201 2 un cycle Café etVidéo, en partenariat avec le CNRS,qui associe diffusion de fi lmsscientifiques et débat.

L e programme Habiter s'est peu àpeu instal lé dans les actions que

les Petits Débrouil lards proposent aupublic adolescent. Sur une duréemoyenne d'une semaine, les jeuness'essayent à la réalisation dePanoptisons, accompagnés par nosanimateurs et soutenus par descréateurs/artistes (photographes,plasticiens, webmasters. . . . ) . Ce projetissu de nos expériences pilotes dans30 quartiers de France depuis 2006,propose à des adolescents de 1 3 à1 8 ans d’exprimer et de développerleur regard sur leur quartier, du pointde vue du lien entre leur existence,leur construction personnelle et leurenvironnement de vie.

La production d'un panoptison,associée le plus souvent auprogramme, porte sur une durée de1 jour et demi en moyenne ets' intègre maintenant dans undispositif construit sur 5 à 6 jours.Constitution du groupe, discussionsur les thématiques que le groupesouhaite traiter, écriture du scénario,enquête, interview de terrain,réalisation des images fixes etanimées, sonorisation, montage,formation à l'uti l isation des outi lsnumériques constituent le contenude l'action.

Ce sont 1 91 jeunes qui ont bénéficiédu programme Habiter en 201 2.Avec une moyenne de 1 1 jeunes paraction mise en place, les 24 groupesconstitués ont réalisé 45panoptisons. Le soutien et l 'effort deformation des encadrants que nousavons déployé a permis égalementle maintien de la bonne qualité destravaux réalisés par les jeunes.

Le travail effectué a été valorisé lorsde présentations publiques, commepar exemple au festival du livre deProvins(http://www.salondulivreprovins.fr/pdf201 2/SCOLAIRES.pdf) oudirectement en ligne comme c'est lecas pour le travail réalisé avec lesPetits Débrouil lards Aquitaine avecles jeunes de l' IME de Lormont(http://www.habiter.petitsdebrouillardsaquitaine.org/alexandre.html).

L' inscription de l'activité de manièrepérenne dans l 'offre éducative desPetits Débrouil lards en direction desadolescents, associée à une maîtriseplus assurée des techniques deréalisation d'un panoptison par nosanimateurs, a permis de prendreplus de temps pour analyser l ' impactde l'activité sur les jeunes et

d'envisager avec certains d'entreeux de nouvelles formesd' intervention pour lesaccompagner dans leur parcoursvers l 'âge adulte.

Si le programme Habiter permet àdes adolescents de porter un autreregard sur leur environnement devie et ses acteurs, c'est aussil 'occasion pour les jeunesbénéficiaires de découvrir les métiersde la médiation scientifique, faisantsurgir chez certains le désir des'engager plus avec les PetitsDébrouil lards.Les activités proposées auxadolescents ne sont pas nouvelleschez les Petits Débrouil lards, mais deplus en plus, i l s'agit pour nousd'accompagner leur engagementen les formant notamment àl'encadrement de la pratiqued'activités scientifiques et techniquespour les plus jeunes.Cette démarche, soutenue par lesInvestissements d'Avenir, va nouspermettre de développer ceprogramme, baptisé Ados Tuteurs, surl 'ensemble du réseau des PetitsDébrouil lards.

Ados Tuteurs est un dispositif demobil isation/responsabil isation desjeunes dès l’âge de l’adolescenceen particul ier dans les quartierspopulaires. L'objectif général estd'offrir un cadre pour intégrer lesadolescents dans des actions socio-éducatives touchant aux questionsscientifiques et techniques, non pascomme «public» mais commeacteurs. Nous misons sur ladimension d’exemplarité et d’effetsd’entraînement local que pourraitgénérer la prise en compte des

envies de responsabil isation àl'adolescence.Ados Tuteurs est un dispositifd’accompagnement dans unparcours de vie, entre 1 3 et 1 8 ansenviron, permettant de rendre visibleet de connecter entre elles diversesopportunités d’actions et deresponsabil isation auprès des plusjeunes. I l s’ intègre dans un parcoursd'appropriation des enjeuxscientifiques, du plus jeune âgejusqu'à l 'âge adulte.

Les Petits Débrouil lards ont organiséà Lyon les 1 6 et 1 7 avri l 201 2 unséminaire spécifiquement dédié à laconstruction du cahier des chargesde ce programme. 3 actions pilotesont par ail leurs été organisées en201 2 en Nord-pas-de-Calais, I le-de-France et Rhône-Alpes.32 adolescents ont ainsi bénéficiédu dispositif de formation-action, leurpermettant de découvrir le métierd'encadrement d'activités de culturescientifique et technique pour lesenfants. A l ' issue de la formation, cesjeunes ont intégré pour 5 jours leséquipes d'animation lors des CitésDébrouil lardes mises en place auxpieds des immeubles, sur le tempsde vacances d'été.

Ces expériences pilotes, associées àla réflexion engagée pour stabil iserle cahier des charges et construireles éléments pédagogiques de laformation et de l'accompagnementdes jeunes, devrait permettre dedéployer le programme surl 'ensemble du réseau des PetitsDébrouil lards.

"Cela fait maintenant 5 mois que je suis chez les Petits Débrouillards et depuis monarrivée, mes missions ont vraiment été très variées  : participation au festival "AuxsciencesCitoyens", participationàl'animationdeclubs, animationsdansleslycéessurla prévention des conduites addictives, sur le tri des déchets, sur le corps humain,participation au Festival Zagora2012 au Maroc, rencontre avec les Petits DébrouillardsMarocains à Rabat, contes scientifiques dans les classes de maternelle, après-midi "Porteur deParole", clubsParents-Enfantsaprèsl’école.Aujourd’hui, leServiceCiviquem’apermisdegagner enmaturitéenm’investissantdansunprojetqui me tenait à cœur. A travers les différentes missions qui m’ont été confiées, j’ai pu faire denombreuses rencontres en Lorraine, en France mais aussi à l’international. Le moded’apprentissage des Petits Débrouillardsm’a fait comprendre qu’il est possible d’aimer étudier etqu’êtrecurieuxn’étaitpasundéfautmaisplutôtunétatd’espritàcultiver  ! A quelquessemainesdemarentréeenécoled’infirmière, j’abordemesétudesplusmotivéequejamais  !"

Page 5: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L e programme UniverCités desPetits Débrouil lards propose

d'opérer des passerelles entre lajeunesse des quartiers et l 'université.I l s'agit de rapprocher les universités(l ieux d'enseignement supérieur etde recherche) des quartiers, faireconnaître ce lieu d'enseignementaux jeunes, favoriser la rencontreentre ces jeunes et les personnes quiy travail lent, y pratiquer des activitésde culture scientifique et technique,découvrir les fi l ières scientifiques.

Le programme Univercités s'appuiedonc sur 3 pil iers : les établissementsd'enseignement supérieur et derecherche (et les professionnels qui ytravail lent) , les jeunes élèves (duprimaire et du secondaire) et lesétudiants, "ambassadeurs" duprogramme.

Le coeur de notre métier fut jusqu'àprésent de mettre en œuvre desprojets de pratique d'activités deculture scientifique et technique pourla jeunesse. Si notre compétence enla matière est reconnue, leprogramme UniverCités nous donnel'opportunité de développer notrerôle de médiateur, de "faiseur delien" entre les jeunes, les étudiants etles professionnels et acteurs del'enseignement supérieur et de larecherche.

Le programme UniverCités vient ré-affirmer notre volonté d'ouvrir lechamp des possibles pour lajeunesse. I l s'agit aussi de donner unsens social aux études supérieuresen permettant aux étudiants"ambassadeurs" du programme

UniverCités de s'engager dans desactions pédagogiques d'éducationpopulaire aux sciences, valorisablesdans leur cursus universitaire. C'estaussi l 'opportunité de développerleurs compétences en pilotage deprojet, d'ouvrir l 'horizon des possiblesen terme de débouchésprofessionnels et de venir élargir labase mil itante de notre mouvementd'éducation informelle.Enfin, convaincre l'université qu'el leest un espace public, ouvert sur lesquartiers et ses habitants, à l 'écoutede la demande sociale de lajeunesse et que les acteursassociatifs, comme les PetitsDébrouil lards, sont des partenairespertinents pour élaborer avec elledes projets d'éducation populaireaux sciences et par les sciences.

Le premier travail de l'équipe projetconstituée spécifiquement pouraccompagner la mise en place desclubs UniverCités (bénéficiant dusoutien des Investissements d'Avenir)fut de stabil iser le dispositif pour luidonner une cohérence surl 'ensemble du territoire et facil iterainsi la combinaison des indicateursd'évaluation tant quantitatifs quequalitatifs.

Aujourd'hui, le cadre pédagogiqued'un club est le suivant :• 1 groupe d'enfants ou de jeunes(cycle 3 à lycée) issus de quartiersidentifiés par la politique de la vi l le(quartiers urbains et/ou zonesrurales) ;• 1 0 h dédiées à la pratiqued'activités de CST au minimum (horsvisites) ;

• la visite d'un établissementd'enseignement supérieur (l ieud'enseignement, de recherche et devie associative étudiante) ;• rencontre et discussion avec uneou des personnes (interview,conférence, café des sciences . . . )travail lant dans un établissementd'enseignement supérieur ou derecherche, sur son parcours, sonmétier (cette personne peut être undoctorant, un enseignant, chercheur,technicien). Présentation des activitésréalisées par le groupe et échanges.• un temps (et/ou un espace) devalorisation de l'activité du club(Festival, blog, exposition, restitutionorale. . . ) est également programméavec éventuellement une visitecomplémentaire d'un site industriel ,culturel, artisanal, scientifique, naturel,en l ien avec le projet du clubUniverCités.

La consolidation et ladémultipl ication du programmeUniverCités sur les territoires sontl 'occasion pour les PetitsDébrouil lards d'affirmer leur rôlesocial de proximité et d'asseoir leursactions à la croisée des politiquespubliques de l'enseignementsupérieur et de la recherche, del'éducation nationale et de lajeunesse.En 201 2, 1 47 membres des PetitsDébrouil lards, ont coordonné leprogramme UniverCités sur lesterritoires et encadré les clubs. 276clubs ont été mis en place, avec unemoyenne de 20 jeunes par club,répartis sur 96 quartiers. Les festivalsUniverCités se sont déroulés enrégion Centre les 1 1 , 1 5 et 24 mai201 2.

L e dispositif Cités Débrouillardes -La science en bas de chez toi, est

toujours aussi bien accueil l i par lesenfants des quartiers ; d'une annéesur l 'autre, nous retrouvons souventles mêmes enfants qui attendentl 'arrivée des Petits Débrouil lards. Parla souplesse de ses modalitésd' instal lation (aux pieds desimmeubles dans l 'espace public. . . )et de fonctionnement (sansinscription ni engagement desenfants à être présents sur toute ladurée de l'action), notre actionconstitue une alternative pertinentepour proposer des activités à despublics qui ne partent pas envacances et qui ne fréquentent pastoujours les structures habituellesd'accueil de proximité.Prenant appui sur l ’environnementproche de notre public, avec dumatériel très simple, nous réussissonspar le prisme des sciences ettechniques à proposer des activitésludiques tant attendues sur lapériode estivale.

201 2 a été déclarée “AnnéeInternationale de l’énergie durablepour tous” par les Nations Unies(UNESCO). De nombreusesmanifestations sont organiséespartout dans le monde poursensibi l iser le public auxproblématiques énergétiques. LesPetits Débrouil lards se sont appuyéssur cette année internationale pourmettre en place son dispositif desCités Débrouil lardes (expériences,défis, visites de laboratoires etrencontre avec des professionnels) .

Présents dans 96 villes et 183quartiers, nous comptabilisons 274semaines d'activités en CitésDébrouil lardes.Blog à destination des animateurs etdes jeunes participants  :http://blog.debrouillonet.org/6TNat/Le blog permet à chaque antenned'apporter des retours d'activitésavec les enfants ( mise en ligne dephotos, d'articles de presse, etc). Atravers ce blog, on peut suivrel 'opération "Cités Débrouil lardes"jour après jour.

L e dispositif de formation àl'encadrement d'activités de CST

pour les jeunes, tel que pensédepuis le début des années 2000 ausein de notre réseau associatif, apermis la formation de presque un

millier de personnes par an.Néanmoins, les enjeux l iés à laformation ont évolué de façonrapide (nouvelles pratiques,nouvelles thématiques) . L'étudemenée dans le cadre de la thèsed'un de nos mil itants (VivienBraccini) sur les pratiques deformation à la médiation scientifique apermis de dégager lespréconisations suivantes  :-  Nécessité de travail ler àl 'élaboration d'une offre claire,diversifiée et adaptée aux différentsprofi ls,-  Se doter d'une organisationefficace et qui dispose descompétences et des moyensadéquats pour la mise en œuvre etle suivi des formations,-  Opérer un suivi individualisé etadapté à chaque profi l ,-  Mettre en place une évaluationsystématique de nos pratiques deformation.

Sur le contenu des formations, i ls'agit de réorganiser les offres duréseau en intégrant ces réflexions, lescompléter et les renforcer,notamment sur les points suivants  :-  Formation à la démarche et auxpédagogies actives en lien avec lessciences humaines et sociales, lesapproches sensoriel les,-  Formation à la mise en débat et àl'argumentation,-  Formation à l'usage des TIC et dunumérique.

Les vi l les ayant accueil l i les Cités Débrouil lardes :

Lourdes - Poitiers - Orléans - Joué les Tours - Tours - Strasbourg - Cernay - Haguenau -

Kaltenhouse - Mulhouse - La Rochelle - Colmar - Cherbourg - La Seyne - St Pierre des

Corps - Alès - Chalette - Montargis - Cavaillon - Nemours - Valence - Amboise - Argentan

- Caen - Boussy St Antoine - Lons Billère - Lescar - Nobel - Bordeaux - Epinal - Golbey -

Bastia - Grenoble - St Martin le Vinoux - Villeneuve d'Ornon - Montreuil en Touraine -

Saint Nazaire - Concarneau - Saint Herblain - Villeurbanne - Migné Auxances - Cognac -

Chateauneuf - Angoulème - Nantes - Le Mans - Allonnes - Coulaines - St Brieuc - Angers -

Achicourt - Bagnols - Soyaux - Montgeron - Sainte - Rennes - Kergoat - Brest - Lanester -

Lorient - St Jacques de Lalande - Nancy - Maxéville - Ligny en Barrois - Saint Dié -

Besançon - St Claude - Gray - Marseille - Toulouse - Tarbes - Montpellier - Frontignan -

Sète - Tourcoing - Paris - Gien - Colombes - Asnières sur Seine - Nanterre - Les Ulis - Evry -

Corbeil Essonne - Sevran - Clichy sous Bois - Noisy le Grand - Bobigny - Villetaneuse -

Tremblay en France - Villiers le Bel - Argenteuil - Aubervilliers

Solution du précédent numéro :

1 - PERRIER, 2 - COPIL, 3 - DURABLE, 4 - VILLE, 5 - TERRITOIRES, 6 - ENGAGEMENT, 7 - SOCIETE, 8 - SCIENCE, 9 - RESEAU, 10 - AFPD, 11 - JEUNESSE, 12 - DEBAT, 13 - MAXEVILLE, 14 - DAKAR, 15 - EYES, 16 - BIODIVERSITE, 17 - TRANSITION, 18 - JIX

VERTICAL

a - Née le 17 novembre 2012

b - Programme 3 du JIX

c - Anniversaires Joyeux

d - Mot qui peut s'associer à fracture, humanité, inclusion

e - Supplément bagages

f - Utile pour les bilans COSA

g - Son forum mondial s'est tenu à Marseille

h - De nouvelles recrues l'auront en charge

HORIZONTAL

1 - Adulte en devenir

2 - Qu'il soit de danse, financier ou particulier, il est précieux

3 - Groupe de travail qui envoie du bus et des outils pédagogiques

4 - Mike les adore

5 - Les Petits Débrouillards l'ont été à Toulouse

6 - Ils ont refusé l'appellation Dans Le Mur

7 - Elle est aux petits oignons avec le réseau

8 - Fan du reporting

9 - Elle fait parfois défaut aux associations

10 - Nous arrache les cheveux tous les trimestres

Page 6: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

Notre rapprochement avec lemouvement du CRID s’est opéré en2003. A l’époque, les seuls réseauxinternationaux avec lesquels nousavions des l iens étaient les réseauxde culture scientifique et technique.Ce mouvement est passé à côté del’émergence de l’altermondial isme,preuve que les l iens entre lessciences et les techniques et nossociétés ne constituaient pas unepréoccupation naturel le. En tant quemouvement d’éducation populaire,constitué de jeunes (la moyenned’âge est d’environ 25 ans), i ls’agissait de rendre cohérent lespositionnements individuels et notreobjet social. Notre adhésion au CRIDs’est inscrite dans cette logiquestratégique. Notre intégration a étécompliquée car nous ne sommespas un mouvement de solidaritéinternationale au sens où la grandemajorité l’entend. I l a fal lu desannées d’expériences pour aboutirà la création d’un espaceinternational dans lequel lesconvergences et les articulationssont rendues possibles  : le ForumMondial Sciences et Démocratie àl’origine duquel notre association sesitue.

Pour la première fois, en 201 2,plusieurs associations régionales,notamment celle de l' I le-de-France,en lien avec l’association françaisedes Petits Débrouil lards, ont participéet contribué à l'animation del’Université d’été du CRID, enl’occurrence en jui l let 201 2 dans lavi l le de Lyon. Un atelier sur les enjeuxnumériques a été co-organisé avecle CCFD et Ritimo. Ce fut un succèsindéniable et le degré desatisfaction des participants (unecinquantaine) a été manifeste. Laqualité de l’animation fut uneréussite.Toutefois, cette acculturation denotre mouvement à la co-construction d’atel iers avec d’autresacteurs n’est pas un événementanecdotique. I l s’agit d’une de ses"compétences" associatives etmilitantes précieuses, en ce qu’el lei l lustre une capacité à comprendredes logiques d’autres mouvements,à structurer du leadership sur unsujet, et à mieux appréhender enquoi cet investissement mil itant n’estni du temps perdu, ni un enjeusuperflu. Construire avec d’autres,non pas en termes de voisinage polimais bien de construction de visionscommunes des enjeux, défis etactions doit faire partie de noshabitudes et de nos priorités defaçon plus soutenue. Les personnesqui, dans notre réseau, ont eu àfortement s’y investir, constituerontdes ressources précieuses et mieuxdistribuées dans le réseaudésormais. C’est un point d’appuiimportant pour toute tentative visant«  à faire grandir  » le réseau.

La fonction de l’associationfrançaise des Petits Débrouil lards est,en la matière, de susciter desespaces d’engagement, d’en créerles conditions politiques dudéploiement et de l’émancipation etqu’ i l revient aux associations

régionales de connecter avec leurpropre dynamique. Cette séparationdes tâches et des fonctions afonctionné de façon plus ou moinssatisfaisante depuis ces cinqdernières années. 201 3 sera ladernière de cet acabit. En effet,l ’Union européenne ayant décidé destopper tout soutien aufonctionnement de réseauxeuropéens de jeunes à compter dela période 201 4-2020, nous nesavons pas sur quelles basesfinancières nous serons capables dedévelopper une stratégie.

La rencontre avec de nouveauxpartenaires, voire all iés, notamment àl’occasion du camp d’été du réseauEyes pourrait nous donner quelquesidées. Les notions de transitionssocio-écologiques semblent fairesens à ce stade. Toutefois, nous nedevons pas sous-estimer le l ienorganique qui existe entre ladynamique de ces espaces demobil isation et participation d’avecla crise socio-économique quevivent les jeunes générations. Nousavons devant nous, selon toutevraisemblance, un chantier de miseen relation et en connexion de notreobjet social, de nos responsabil itésen termes d’employeurs de jeunesissus des nouvelles générationsnotamment, et de notredéveloppement stratégique.Commence ici à se dessiner deséléments de projets dedéveloppements territoriaux,connectés à de possibles Contratsde projets Etat-Région.

C’est ce vaste chantier qui nousattend  : la mise en cohérence deces défis en termes de projetassociatif, de priorités stratégiques etde capacités politiques à mobil iserdes fonds publics et privés au profitde ces stratégies.

L e groupe EYES (EmpoweringYouth in a European Society) est

aujourd’hui accompagné par 25organisations chefs de fi le de leurpays, d’un comité de pilotage de 6organisations européennes(Allemagne, Ital ie, Espagne, Autriche,France, Grèce), d’un réseau élargi departenaires privi légiés, composé de1 83 organisations et institutions(ONGs, musées, universités, gouver-nements, associations de jeunesse),et enfin d’un conseil scientifique etstratégique, dénommé le "Groupe38", composé de plus de 1 1 0personnalités européennes (députéseuropéens, scientifiques, experts,responsables d’associations…), quicomposent la plateforme europ-éenne YPSSI.Les membres de la plateformeeuropéenne formulent l’hypothèseselon laquelle la place des jeunesn’est pas assez arrimée aux enjeuxde la transition sociale et écologique,alors que ceux-ci sont intéressés aupremier plan. La société civi le semobil ise pour un changement decivi l isation qui se conjuguera avecune gestion collective et responsablede la planète, nécessitant laconstruction d’une nouvellegouvernance mondiale et ayant

pour clé de voûte une réponse auxrégulations et l’accès effectif dechacun-e aux droits fondamentaux.La transition de nos sociétés doitcommencer avec les jeunes  !

Grâce au soutien de la CommissionEuropéenne, notre réseau estimpliqué depuis 2009 dans laconstruction de cette plateformeeuropéenne. De facto, cette idéeirrigue nos réflexions depuis 2008 et lepilotage de l’action «  Jeunes, Europe,Sciences  » initiée à l’occasion de laprésidence française de l’Unioneuropéenne.Le réseau YPPSI est aujourd’hui enstand by et ce pour 3 raisonsprincipales  : l ’essentiel des moyens aété consacré à la création et audéveloppement du réseau de jeuneseuropéens autonome, et les moyensne sont pas suffisants pour animerdeux espaces en parallèle (réseaude jeunes – EYES  ; et réseaud’organisations – YPSSI)   ; difficulté àdéfinir un axe stratégique clair. Ajoutéà cela la crise profonde querencontre le projet européen, l ’entréedans une crise socio-économiquetrès lourde de nombreux pays(Grèce, Espagne, Portugal, Ital ie,Bulgarie etc…), nous observons queles conditions d’un déploiement d’un

réseau d’envergure ne sont plusréunies.

Malgré cela, les efforts que nousconsacrons, de façon continue, à laconstitution du réseau de jeunesEYES portent leurs fruits. La sommedes activités dans lesquelles cesjeunes ont été impliqués en 201 2force le respect. La principalematérial isation de ces efforts, en 201 2,fut la tenue du 3ème camp d’été enPoitou-Charentes. Sans la mobil i-sation forte de cette associationrégionale, rien n’aurait pu êtrepossible.80 jeunes venus de 16 payseuropéens se sont retrouvés à laGrève-sur-le-Mignon du 23 août au1 er septembre 201 2. Au programme :travail ler sur des actions et desprogrammes articulant les espacesnon formels et les institutionsformelles (notamment l’Université, lesONGS et les l ieux d’enseignementsupérieur) . Ceci signifie de mettre enoeuvre des actions favorisant ledialogue, la rencontre et lepartenariat entre des jeunes âgés de1 8 à 30 ans, quels que soient leurstatut social, leur territoire et les l ieuxd’enseignement et d’éducationformels et non formels qu' i lsfréquentent.

L ’association des PetitsDébrouil lards PACA a été le chef

de fi le de la participation active desPetits Débrouil lards au ForumMondial de l'Eau de mars 201 2.Le réseau français des PetitsDébrouillards s’est fortement mobilisé,avec la présence de délégations deplusieurs régions (PACA, Poitou-Charentes, Lorraine, Centre, Ile-de-France). Le réseau de jeuneseuropéens EYES étant également surplace, avec une quarantaine departicipants venus de 8 paysdifférents.Le FME rassemblait principalementdes entreprises et des institutions(organes gouvernementaux etadministrations de l’eau, del’assainissement, de l’environnement,de l’agriculture . . .) et représentait unlieu de négociations politiques et de

communication pour ces différentsacteurs. Si, pour la première fois, lasociété civile y a été conviée,nombreuses sont les associations,syndicats, organismes de la sociétécivile et de l’économie sociale, qui ontestimé nécessaire la tenue d’unévènement alternatif, afin de pousserplus avant la réflexion et de proposerd’autres solutions que celles desgrands groupes de l’eau, en prenanten main l'organisation du forumalternatif mondial de l'eau (FAME).Nous nous sommes engagés sur les 2espaces, l’officiel (Forum mondial del’eau) et l’alternatif (Forum alternatifmondial de l’Eau).Les initiatives et retours du réseau desPetits Débrouillards sont visibles sur leblog des jeunes Porteurs d’Eau

(http://blog.debrouillonet.org/

lesporteursdeaupaca/)

(1 )

Post du 14 mars 2012

A près la séance d' inaugurationdu FAME aujourd'hui à 1 8h30,

ont commencé les débats et lesconférences de ce forumrevendicatif pour de vraies solutionset une justice à la fois sociale,politique et environnementale.En plus de la programmation déjàchargée de demain, un espacesera dédié aux jeunes, entre 1 0h et1 5h30, au Cabaret Rouge 2. C'est le"Forum de Jeunes" , pour donner laparole aux jeunes générations quisont l 'avenir de la planète. Ainsi , i lspourront exprimer toutes leursinquiétudes, opinions etpropositions, qui seront prises encompte dans l 'élaboration d'unecharte collective à la fin du ForumMondial Alternatif de l'Eau, samedi1 7 mars.Les Petits Débrouil lards, associationengagée pour favoriserl 'engagement des jeunes et ledéveloppement de l'esprit critique,ne pouvait pas manquer ce rendez-vous. Ce n'est donc pas peu dire del'enthousiasme qui les a poussés àparticiper, puisque finalement, i lsoccupent presque un tiers duprogramme du Forum de Jeunes.Leur intervention aura lieu demainaprès la pause- déjeuner auxalentours de 1 2h45, avec laprésentation du projet Porteursd'Eau PACA, avec la vidéo du projet,la présentation de la démarche etdu travail fait par deux groupes dePorteurs d'Eau : le Master Médiationen Environnement qui a travail lé surles confl its pour l 'accès à l'eau sur

la planète, le groupe multiculturelde l'EPFF (Espace Pédagogique deFormation France), qui a travail lésur l 'eau et la santé et qui donne savision du point de vue de la réalitéquotidienne selon le pays d'origine.L' intervention du groupe de jeuneseuropéens EYES, qui vont présenterleur travail sur la transition socio-écologique, avec une perspectivede futures rencontres interna-tionales est également auprogramme. On vous attend tousen début d'après midi au ForumJeunes! Venez nombreux!

Page 7: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L ors des rencontres Jeunes,Sciences et Citoyens du CNRS

de 201 0 (initiative à laquelle les PetitsDébrouil lards participent activementdepuis plusieurs années), lesmembres des Petits Débrouillards

du Maroc avaient été invités, et nousavions évoqué avec eux et le CNRS,la possibi l ité d'organiser unemanifestation similaire à celle sedéroulant tous les ans auFuturoscope de Poitiers, mais del'autre côté de la Méditérranée.La première édition du ForumJeunes, Sciences et Citoyens auMaroc s'est tenue en 201 0. 200jeunes dont une délégation de 20membres du réseau français des

Petits Débrouil lards et 30 chercheursse sont retrouvés pour échanger surles rapports science/société etmettre en débat la place des jeuneset leur engagement sur le sujet.Le succès de cette première éditiona motivé l 'organisation d'un cycle derencontres, chaque mois, dedécembre 201 2 à juin 201 3.Le forum de décembre 201 2 s'esttenu à Bouznika sur le thèmeScience et Démocratie, réunissantune centaine de jeunes et 20chercheurs; L'association françaisedes Petits Débrouil lards s'est investieplus particul ièrement dansl 'animation de certains ateliers etdans la mobil isation d' intervenants.

L'électricité :où sont les clefs ?

Thémathèque Cellule

E n partenariat avec l'INSERM, les PetitsDébrouil lards ont débuté la conception d'une

exposition sur le thème de la cellule. Destinée à unjeune public (1 0-1 4 ans) , el le a pour objectif de fairedécouvrir les spécificités du monde vivant, l 'origine dela vie et son évolution, et le mode de fonctionnementdes organismes vivants. C'est donc un voyage au

cœur du vivant qui est proposé.

Cette exposition privi légie une démarche dedécouverte et de questionnement et conduit lesjeunes à s'approprier les notions de base en lesmettant à leur portée à travers des activités ludiquesinteractives et adaptées. El le tient compte du niveaude connaissance et de représentation de ce publicainsi que des questions qu' i l se pose et de sespréoccupations.

Le vivant est quelque chose d'assez complexe. Pourrendre ce thème accessible, nous avons fait le choixde traiter ce domaine en s'appuyant sur descaractéristiques observables (le macroscopique), puisen se posant la question de l'origine de cescaractéristiques, dans le microscopique.

Si la diffusion de l'outi l est prévue pour 201 3, les PetitsDébrouil lards se sont consacrés à la rédaction descontenus, bénéficiant de l'expertise scientifique desmembres de l' INSERM.Les premiers éléments de l'exposition ont étéprésentés et testés lors de la Fête de la Science à Evryet à Strasbourg en octobre 2012 , permettant d'opérerles dernières modifications sur la fin de l'année 201 2.

Les Petits Débrouil lards se sont également consacrésà élaborer le contenu des l ivrets pédagogiquesassociés à l'exposition et celui de la formationnécessaire à l'uti l isation de l'outi l par les animateurs.Une première formation a d'ai l leurs été organisée àStrasbourg.Rendez-vous donc en 201 3 pour suivre les aventuresde la cellule. . . .

Exploration des sols,

avec Alterre Bourgogne

L es Petits Débrouil lards poursuivent leur partenariatavec Alterre Bourgogne en participant à la

rédaction de leurs guides pédagogiques. Les PetitsDébrouil lards ont particul ièrement contribué à celuisur les sols en finalisant l’ensemble des fiches activitéssuivantes : les propriétés du sol, que contient le sol, lesfonctions de la biodiversité du sol, désertification etérosion.

D ès 2003, des mil itants du réseauont participé de façon

individuelle au Forum SocialEuropéen de Paris. En 2005, unedélégation Petits Débrouil lards a puparticiper au Forum Social Mondialde 2005 à Porto Alegre. Suite à untravail avec le CRID dont noussommes devenus adhérents en 2004,nous avons posé sur la table dèscette année-là, le principe d'uneparticipation plus collective duréseau à ces rendez-vous. Pour 2009,un travail d’un an a permis laparticipation d'une douzaine demil itants au FSM de Dakar. Forts del'expérience et du réseautageaccumulé depuis 2003, un atelier ducongrès 201 1 à Maxévil le a pupermettre de mettre sur la table lesdifférentes options que nous avionspour pour poursuivre et développernotre engagement. Nous avions faitl 'hypothèse que le prochain Sommetde la Terre - Rio +20 en juin 201 2 étaitun événement à investir pour lemouvement des Petits Débrouil lards.Le Sommet de la Terre s'est tenu du20 au 22 juin 201 2 à Rio. En parallèledu sommet officiel, le Sommet des

Peuples s'est déroulé du 1 5 au 23juin 201 2. I l a réuni des mil l iersd’acteurs, associations, collectivitésterritoriales, représentants du mondeéconomique, culturel et social,syndicats, citoyens du monde entier(en gros, la société civi le  ! ) . Alors queles débats officiels planchaient surl’économie verte et le cadreinstitutionnel du développementdurable, la société civi le a mis enavant, quant à elle, la nécessité etl 'urgence d'une transitionécologique, sociale etdémocratique.Tous les acteurs clés du Sommet desPeuples ont évoqué le fait que sansles jeunes des Petits Débrouil lards etceux du groupe EYES, le camp desjeunes du Sommet n’aurait pu setenir. Le réseau des PetitsDébrouillards dans son ensemble amobilisé 12 jeunes, issus de 5régions différentes (I le-de-France,Poitou-Charentes, Lorraine, Aquitaine,Midi-Pyrénées). Plus de 1 6 «  Rioétendu  » ont en outre été organisés,animés par ces jeunes-là, sur dessujets variés, tous l iés aux enjeux desoutenabilité, de biodiversité et dedroits humains.

Un blog fut dédié aux reportages,articles et bil lets d'humeur postés parles mil itants des Petits Débrouil lardsici et là-bas. . . le temps du Sommetde la Terre.http://blog.debrouillonet.org/Rio+20/

L ’électricité est un sujet que les Petits Débrouil lardsabordent avec les plus jeunes depuis de

nombreuses années. En 201 1 , ERDF 93 avait d'ai l leursconfié aux Petits Débrouil lards la réalisation d'un kitpédagogique sur la sécurité électrique pouraccompagner cette sensibi l isation.ERDF 93 renouvelle le partenariat en 201 2, cette fois-cidirectement avec l'AFPD, avec au programme : la précaritéénergétique.

Conçu pour accueillir le public en petit groupe, pour desséances de 1 h30 à 2 heures, cet outil a pour objectif dedonner les clefs de compréhension de la consommationénergétique d'un logement et de proposer des pistes pouragir sur cette consommation pour mieux la maîtriser.

Le road movie desModulothèques

L es Modulothèques En tête-à-tête avec la Terre etCuisine ta santé, poursuivent leur itinérance sur

l 'ensemble du réseau. Directement gérée par lesassociations régionales depuis 201 2, la diffusion deces outi ls reste très satisfaisante.

Tournon sur Rhône, Saint-Jean-de-Muzols, Celle-l 'Evescault , St Georges de Didonne, Poitiers, Nieul surmer, Perpignan, Lavaur, Marcq la Madeleine,Lambersart, Avermes, l ' I le Rousse, Sorgues, Orléans, LeMans, font partie des 40 sites qui ont accueilli lesModulothèques d'1 journée à 1 semaine.

La Fête de la Science et la Semaine duDéveloppement Durable constituent également desévénements propices au déploiement de ces outi lspédagogiques.

Le chantier du Nice Stadiumraconté par les Petits Débrouillards

D ans le contexte écologiqueactuel, les décisions concernant

des projets de construction s' inscriventde plus en plus dans une logique dedéveloppement durable, et c'est lecas pour le nouveau Stadium de Nice.Les Petits Débrouil lards se sont vusconfier la réalisation d'une expositionpermettant d'expliquer aux jeunes lesmoyens mis en oeuvre pour construirece temple du sport, édifié selon lesnormes de haute qualitéenvironnementale.L'exposition est un outil pédagogiqueinteractif conçu sous forme d’activitésludiques et simples à réaliser.Favorisant le questionnement,l 'exposition propose des mises ensituation où le public est actif, desexplications et des informations sur lessujets traités.Au programme, 8 activités abordantdifférentes thématiques  :- Un chantier en mille-feuilles  : les

étapes de la construction du stade.- La structure c’est du béton  !  : lescontraintes et forces s’exerçant sur lestade- Aux origines du stade  : de l’ idée dustade à l’achèvement de saconstruction- La ville dans le stade  : les différentsmétiers dans un stade- Droit’eau but  !  : le circuit des eaux- Mets la pression  !  : la géothermie etla thermodynamique au service dustade- Manque pas d’air  : le mécanisme deventi lation naturel le du stade- La boucle est bouclée  : les différentesétapes de la vie des matériaux du grosœuvre du stadeC’est au sein du pavil lon d’accueil duNice Stadium que l'exposition estprésentée au grand public ainsiqu'aux élèves des établissementsscolaires et de loisirs jusqu'à juin 201 3.

http://www.alterre-bourgogne.org/arkotheque/client/alterre_bourgogne/ressources/index.php?ref=20 .

D'où vient l’électricité qui arrive dans monlogement ? Comment la chaleur se diffuset-elle dans mon logement ? Pourquoi etcomment mon logement est isolé, quellessont les pertes ? Quels sont les dangers del'électricité et les dispositifs et attitude pourles prévenir ? Comment améliorer leconfort de mon logement à moindre coût,quels travaux ? Qu'est ce que je peux fairecontre l'humidité ? Qu'est ce que je peuxfaire contre la chaleur ? Comment je peuxmaîtriser ma consommation électrique ?Comment fonctionnent mes appareilsélectroménagers, quels impacts ont-ils surma facture, comment mieux les utiliser, lesremplacer ? C'est à ce genre de questionsque l'outil propose de répondre pourdonner les moyens d'agir aussi bienindividuellement que collectivement.L'outil s'accompagne d'un livretpédagogique présentant la démarchepédagogique, les activités et les parcoursd'animation possibles. Un livret technique

lui est également associé pour préparerl’installation de l'outil sur les sites, identifierles dysfonctionnements qui peuventapparaître et la manière de résoudre cesproblèmes, ainsi que les composantsnécessaires à sa maintenance.Le kit pédagogique a été testé en Ile-de-France, le 3 avril 201 2 à la régie de quartierde la Maladrerie à Aubervilliers et le 6 avrilà Aulnay-sous-Bois. Il a par ailleurs étéprésenté officiellement au salon del'association des Maires d'Ile-de-France le 9avril 201 2.Pour préparer la diffusion du kit, les équipesd'ERDF ont été formées le 1 4 mai 201 2 etl'outil a été présenté au réseau des PetitsDébrouillards du 22 au 24 mai 201 2 auMans.Si la diffusion du kit n'est envisagée pourl'instant que sur le territoire francilien, ilsemble que cette première année dediffusion, fasse des envieux ailleurs.

Page 8: Rapport d'activités 2012 - Association Française des Petits Débrouillards

L ’année 201 2 a essentiel lementété marquée par des débats

internes au mil ieu de la CST,notamment par la mise en chantierde la loi sur l ’EnseignementSupérieur et de la Recherche, quisera votée en 201 3. Jusqu’enoctobre 201 2 (soit 4 mois après lelancement des Assises de l’ESR),l ’essentiel des informations que nousrecevions tendait à accréditer lathèse d’un accord d’unedécentral isation complète dubudget de la culture scientifique ettechnique en région, dans le cadred’une future loi de décentral isation.Le plus surprenant est que personnene se questionnait sur le pourquoide cette politique publique, sesmotifs etc. Or, depuis 2009, la miseen chantier d’une certaine forme de"gouvernance" de la culturescientifique et technique avaitmontré des signes de grandefaiblesse. Aussi , après un débat enConseil d’administration en octobre201 2, un tour d’horizon des acteursdu secteur de la CST, mais aussid’acteurs périphériques,questionnant de facto les rapportsentre sciences, recherche,techniques et société, i l devenaitmanifeste que l’apparent consensus(qui n’était, en fait, que celui desacteurs dits dominants) ne reflétaiten rien une vision de ce qu’ i lconvenait d’effectuer en la matière.

A l’ initiative de plusieursmouvements, et par unecoordination de l’associationfrançaise des Petits Débrouil lards,

nous avons animé un débat defond, avant que de poser lesquestions des répartitionsbudgétaires (débat qui viendra en201 3 selon toute vraisemblance).Nous sommes parvenus, à grandpeine mais avec rigueur, à proposerde nouveaux axes de politiquespubliques en matière de CSTI,touchant jusque, et y compris, nosl iens structurels avec le monde desuniversités. Plusieurs mouvementscitoyens et d’éducation populaire,des universités, des laboratoires,des acteurs du numérique, del’économie sociale et solidaire et dela solidarité internationale ontmanifesté leur intérêt pour nosfaçons de poser les termes dudébat, à l’occasion de la créationde l’Al l iance Sciences-Société, le 1 7novembre 201 2. Cet espace devraen 201 3 asseoir sa légitimité (auprèsdu Ministère de la Recherche et del'Enseignement supérieurnotamment) , mais surtout sacapacité d’animation de débatsd’ idées et de propositions.

Les instances de notre associationsont attentives à l'évolution del'Al l iance Sciences-Société,notamment quant à sondéveloppement et à son impact surles territoires. Nous savons lesprudences à nourrir pour ne pasêtre mé-compris quant à nosintentions qui, sur le fond, faut-i l lerappeler, sont essentiel lementportées par un souhait de voir sedémultipl ier partout dans le pays,des l ieux de pratiques scientifiques,techniques, industriel les etnumériques, plutôt que des logiquesde pure monstration ; et c'est danscette direction notamment que nouscontinuerons le travail au sein decette All iance en 201 3.

D epuis plusieurs années, laquestion de l’éducation

populaire à l’économie est poséeaux Petits Débrouil lards, et en faitdepuis la fin des années 1 990. I l aurafal lu plus de dix ans pour que leschoses prennent forme. I l a fal lud’abord que des acteurs del’association se dotent d’un point devue, expérimentent ici ou là, maisaussi , et ceci n’est pas anecdotiquedans cette affaire, que le contexteinstitutionnel y soit moins rétif.Qu’Universcience ait inauguré en201 2 une exposition sur le sujet n’esten soi pas un hasard. Le contexte achangé. Nous avions une grandelongueur d’avance en 2003 lorsquele sujet fut abordé pour la premièrefois en Congrès, à la Maison de laChimie, à Paris ; en 2008, lorsquenous avons conçu l'expositionQuestions dont on ne peut pas fairel'économie. Cet avantage estaujourd’hui en partie perdu. Nous nesommes, par exemple, jamaisparvenus à mobil iser des fonds pourinvestir dans une expositiond’envergure sur le sujet, ou tout autrematériel pédagogique. La partien’est pas perdue pour autant, lespartenaires sont toujours en attente(dont au premier chef la revueAlternatives économiques) , maisnous sommes ici face à notrefaiblesse structurel le en termesd’ investissement. Sans nul doute,l ’expérience JIX nous permet-el led’appréhender de façon plusmature cette question. Nous verronssi ce sujet nous semble pertinent àl’échelle du réseau.Quoiqu’ i l en soit, 201 2 aura étél’année de la montée en puissancede l’éducation à l’économie dans leréseau. A l’AFPD, en région I le-de-France, Bretagne et PACAnotamment, les expériences se sontmultipl iées, justifiant la tenue d’unséminaire de travail sur le sujet du1 er au 3 mars 201 2 à Marseil le.

A l ' IUT de Saint-Denis, le 2 juin 201 2,les Petits Débrouil lards I le-de-Franceont co-organisé avec Minga etCoopaname, un forum "Educationet économie  : pour une approcheplurielle des faits et des idées" dansle cadre du Printemps de l’économieéquitable.La région Bretagne a égalementréalisé de nombreuses actions, dontnotamment un DiscuSciences les1 er et 1 8 février 201 2 à Rennes surl’éducation à l’économie, pourpartager les connaissances et testerdes contenus pédagogiques sur lesujet.Pour accompagner et soutenir lesinitiatives qui se développent sur lesujet, trois idées ont été échafaudéesen 201 2, qui ont fait l ’objet derencontres avec des partenaires  : 1 )production d’une exposition surl’éducation populaire à l’économie(en partenariat avec Alternativeséconomiques); 2) élaboration d’unesensibi l isation/formation interne auxenjeux de l’économie   ; 3)élaboration d’un lexique/livre desmots-clés de l’économie en directiondes plus jeunes.Autre dimension de la question,notre façon de nous positionner enla matière. Notre inscription dans latradition de l’Economie sociale etsolidaire est désormais acquise.Notre participation active en 201 2au sein du Labo de l’ESS (qui réunitles deux grandes traditions duchamp en France, celle del’économie sociale plusinstitutionnalisée, et celle, plusrécente de l’économie dite solidaire,plus fondée sur des dynamiquescitoyennes) nous a permis de nousforger une vision. Favoriserl ’articulation entre enseignementsupérieur et recherche et ESS, tout enconnectant les enjeux éducatifs enla matière, constitue probablementnotre identité sur les questionséconomiques.

L ’animation du réseau françaisdes Petits Débrouil lards repose

désormais sur deux pil iers  : l ’AFPD etses pôles inter-régionaux. Ce nouvel

équilibre se met en place depuis 2ans, mais 201 2, marque la premièreannée de la montée en charge dece nouvel équil ibre.Pour autant, l ’AFPD tête de réseaucontinue d’assumer une grandepartie des tâches d’animation duréseau. Le temps que les salariés etélus nationaux consacrent à "mettrede l’hui le" , à répondre auxsoll icitations, à gérer les tensions dansdifférentes associations régionales, àcoordonner l’ensemble de notreécosystème est très important, pourne pas dire plus. Si on met en face dece fait le sous-financementchronique du fonctionnement del’AFPD, on mesure la fragil ité del’ensemble.Nous n’avons à ce jour aucun" indicateur" pour mesurer la massede cette économie interne. Ce qui neveut pas dire qu’ i l serait absolumentuti le de le quantifier (nousfonctionnons ainsi , et plutôt pas tropmal depuis plus de 20 ans sansmesurer/quantifier) . Pour autant, i l estfort probable que dans notre"comptabil ité mentale" , nous sous-estimions largement ces apports nonmonétaires, qu’ i ls proviennent del’AFPD ou qu’ i ls soient dispensés parle réseau lui-même.Au-delà des fonctions-clés quecontinue à assumer l’AFPD, plusieursacteurs du réseau ont décidé d’agir

pour contribuer de manière influentedans la construction d'uneresponsabil ité et d'un pilotagecollectifs de cette métamorphose.201 2 aura été l’année de la prise deresponsabil ité collective. 201 3accentuera encore ce phénomène,notamment au sein des inter-régionsémergentes. Les choses avancent etnous mesurons mieux nos points defaiblesse, certains blocages.L’action des directrices/directeurs apermis notamment de rééquil ibrercertaines capacités de choix au seinde notre organisme vivant (c’est lemoins que l’on puisse dire  ! ) . Cetapprentissage de la responsabil itépartagée et collective est un signede bonne santé. Des personnes-ressources dans notre réseauapparaissent peu à peu (TIC, ,transition, gestion, anticipation desprochains Contrats de Projet EtatRégion entre autres) . Ce phénomèneen est à ses balbutiements mais ladynamique est enclenchée.Quant aux conseils d’administrationlocaux, faut-i l ici dire à quel point lanouveauté y est encore plus forteque dans le domaine de lacoopération entre équipessalariées  ? Des réunions entre CAd’ inter-régions se sont tenues et nousdevons mesurer ce que cet acquisassociatif recèle. Peuvent êtrepartagées et discutées des visionsdifférentes de notre objet social   ; peutêtre perçu un fait majeur tel que lacoexistence au sein d’un modèleéconomique plus " intégré" (mot à

manier avec précaution), desdéveloppements autonomes denotre projet associatif. Nousapprenons ensemble, et au-delà desdiscours cette fois, la diversité denotre réseau, son écosystème.Le travail de socialisation des enjeux,voire de définition de position-nement, commence à porter sesfruits. Mais ce travail est souventinvisible, peu valorisé et les acteurseux-mêmes en ont peu conscience.Ce bilan non exhaustif des fonctions-réseau ne doit, enfin, pas masquerque plusieurs alertes ont déjà étéfaites. Les équipes et les élus donnentbeaucoup. Leur niveau de fatigue(de stress  ?) est perceptible. Le tempsest venu de la réflexion posée, au-delà de l’urgence permanentequ’ impose l’accélération desindicateurs de crise économique etsociale.Un travail prospectifa été enclenchéen 201 2. I l se poursuivraprobablement sur 2 exercicessupplémentaires. Notre futur projetassociatif devra être à la hauteur dela qualité de nos engagements etdevra nous «  projeter  » au-delà desprochaines années, et tracer unhorizon pour au moins les deuxprochaines décennies. Car une desquestions n’est-el le pas, désormais,aussi , ce que nous lèguerons auxprochains Petits Débrouil lards quiauront la joie, nous l’espérons,d’animer un objet social aussipuissant et enthousiasmant que lenôtre  ?

S ur les technologies d' informationet de communication, comme

sur les autres sciences outechnologies, les Petits Débrouil lardsprivi légient une approched'appropriation sociale.Curieusement (ou non), en cedomaine plus que dans d’autres, lesvisions culturel les se confrontent etsouvent s’affrontent. En définitive, le«cas TIC» démontre, une fois de plus,qu’ i l faut minimum entre une dizaineet une quinzaine d’années pour quela culture d’une technologie irrigueune communauté (de l’associationà un pays, ou au monde) et que cetemps est incompressible, quel quesoit l ’antienne sur «la fulgurance» desTIC dans le monde.Notre réseau ne fait pas exception àla règle, lui qui a commencé à secoltiner les TIC en mitan des années1 990. Près de 20 ans plus tard, nousavons beaucoup évolué et notreréseau a entamé depuis ces troisdernières années une mue(tation)en l’espèce. En revanche, sans nuldoute, ce qui n’est pas qu’unetechnologie, ou qu’une somme detechnologies, mais bien une cultureen tant que telle, fait l ’objet denombreuses confrontations, voiraffrontement  ; chez nous commedans la société.Toutefois, ceci n’a jamais empêchéle déploiement débridé d’ initiatives,el les aussi le fruit de culturesnumériques variées.Désormais notre «  position  » pourraitse décliner de la sorte  : éduquer auxTIC, éduquer par les TIC, augmenter

numériquement les pratiquesd’animation traditionnelles,promouvoir l ’ innovation sociale parce biais.Désormais, notre réseau jouit d’unmail lage de sites, plateformes,espaces, méthodologie etséquences pédagogiques depremière qualité : le Débrouil lonet,Wikidebrouil lard, Portai l desexplorateurs, Taxinomes, Trek TIC, lesExperts du quotidien, Ubiquiste, Brico-Cité, Encycl'eau, plateforme 1 degréde +, 2 espaces publics numériques,etc.La plupart du temps, nous tentons derester cohérents entre notre logiquede culture populaire et certaines desvaleurs issues des mondesnumériques  : logiciels l ibres,reversement aux communautés desdéveloppements et effets de levier,développement de licences CréativeCommons permettant une meil leurediffusion des contenus. Si ceslogiques et ces cultures ne font pasencore partie des habitudesspontanées, el les tendent à devenirla règle culturel le de notremouvement.Autre domaine de développement,de réflexions et de pratiquesenthousiasmantes  : l ’ innovationsociale. En ce domaine, commed’une façon générale, nouspratiquons l 'expérimentation. Nouscommençons à prendre la mesuredu fait que les TIC touchent desquestions sociales, éducatives etculturel les de fond, que lesmouvements d’éducation populaireabordent, de fait, depuis leurs

origines, mais qui, dans ce champ,prennent des formes nouvelles, etdes dimensions probablementjusqu’ ici inconnues, car cesémergences se déroulent ensituation de globalisation accélérée,ce qui a des effets collatérauximportants sur les contenus culturels,leurs modes de diffusion, sur nosmétiers, sur les sociabil ités, sur lesnouvelles formes de coopération etde solidarité entre humains etorganisations, le l ien espacepublic/privé, et l ’ impératiftechnologique induit dans nos viescontre lequel i l est désormaispresque impossible de lutter (quoique…).Nous avons devant nous deschantiers connus  : la pérennité d’ungroupe TIC stabil isé, l isible dans leréseau, la formalisation departenariats institutionnels (INRIAnotamment) et inter-organisationnels(Cap Digital, FING, ANIS etc…)   ;probablement des investissementsdans des capacités (humaines) decodage et développement, enfin laparticipation aux débats sur lesenjeux et cultures numériques. Ladéclinaison de ce paysage depratiques et d’expérimentations dansnotre objet social, fera sans doutepossible partie des chantiers deréflexion pour notre prochainassociatif.