rapport d'activité 2010-2011

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rapport d’activite 20 10 20 11“

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Rapport d'activité 2010-2011 du Comptoir agricole.

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Page 1: Rapport d'activité 2010-2011

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Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2011 p 1

Rapport d’activité 2010/11

Les céréales p 2

L’agro-fourniture p 8

Les espaces verts p 12

Les pommes de terre p 14

Le houblon p 16

360° p 18

Rapport financier

Bilan de la coopérative au 30 juin 2011 p 22

Bilan consolidé du groupe au 30 juin 2011 p 24

“ s o m m a i r e “

Page 3: Rapport d'activité 2010-2011

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Les Hommes 21 administrateurs

158 salariés permanents

3 981 adhérents dont 3 395 adhérents actifs

Les Activités Chiffre d’affaires : 160 millions d’euros Résultat net : 4.2 millions d’euros

Collecte et ventes de céréales Chiffre d’affaires : 94.3 millions d’euros 518 440 tonnes collectées

Ventes d’agro-fournitures Chiffre d’affaires : 42.4 millions d’euros Commercialisation de : 65 000 tonnes d’engrais 90 000 doses de semences de maïs 1 435 tonnes de semences de blé

Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts Chiffre d’affaires : 3 millions d’euros

Collecte et ventes de pommes de terre Chiffre d’affaires : 2.9 millions d’euros 6 070 tonnes vendues

Collecte et ventes de houblon Chiffre d’affaires : 3.5 millions d’euros 665 tonnes vendues

Prestations et divers Chiffre d’affaires : 14.2 millions d’euros

Les Investissements Investissements matériels 1.5 millions d’euros

“Les

chiffres clé s

de la

coopé rative

au 30 juin 2011“

Page 4: Rapport d'activité 2010-2011

Maïsréc. 2010

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En 2009/10 la coopérative et les agriculteurs avaient collectionné les records. Record de volumes produits dansle département et collectés par la coopérative (blé et maïs), records de rendement et de faible teneur en eau du grainpour le maïs…La récolte 2010 est aux antipodes de la précédente. Lesconditions froides et humides qui caractérisent l’année ont pénalisé quasiment toutes les productions végétales. A l’inverse aussi, les cours des céréales : ils sont bienplus rémunérateurs en 2010 qu’en 2009. Ils tutoient les200 €/tonne (payés au producteur) pour le maïs quand uneannée auparavant ils n’atteignaient pas les 130 €/tonne.

Cycle perturbé

Si les semis se sont déroulés dans de bonnes conditions, le restant du cycle du maïs est semé d’embûches. Cela commence avec un « pas joli » mois de mai, frisquet et arrosé,qui ralentit considérablement le développement végétatifde la plante. Puis c’est la grêle qui, début juin, occasionnelocalement des dommages conséquents. Les conditions sècheset chaudes qui suivent seront défavorables à la floraison, plusparticulièrement pour les variétés précoces. Heureusementl’été, finalement pluvieux, préserve le potentiel mais limitele remplissage en raison de températures trop fraîches.La campagne de récolte démarre et se termine tardivement.Elle s’étale de fin septembre à la fin novembre. L’humiditémoyenne de la collecte est élevée, dépassant les 32%,conséquence directe d’une somme de températures insuffisantes. Logiquement, les rendements sont en retraitmais, avec 103 quintaux/hectare en moyenne sur le département, les dégâts sont largement limités.

Pression variable

La chrysomèle se montre plus discrète en 2010 : 29 capturesseulement sur toute la région contre plus de 200 l’annéed’avant. La présence persistante de l’insecte sur notre territoire déclenche la mise en application du nouveau dispositif de lutte décidé en septembre 2010 : le plan deconfinement. La mesure-phare du plan impose une rotationd’au moins 1/6ème de la sole de maïs. Concrètement, entre2011 et 2016, chaque parcelle d’une exploitation doit avoirau moins une campagne sans maïs. Dès 2011 l’applicationd’un larvicide est rendue obligatoire dans le cas d’une troisième année consécutive en maïs sur la même parcelle.Et enfin, chaque année, selon le nombre d’insectes capturéspar piège, s’appliquent – dans un périmètre rapproché –

des mesures de traitement larvicide combinées ou non à une obligation d’alternance des cultures.Pyrale et taupins demeurent pour le moment les ravageursdu maïs les plus nuisibles. En 2010, les conditions climatiques sont propices au développement des taupins etréduisent l’efficacité des traitements de lutte (chimiquecomme biologique) contre la pyrale. En l’absence de protection de la culture, les pertes de rendement observéescette année peuvent être conséquentes.

Tardiveté pénalisante

On atteint en 2010 le «2ème niveau de mycotoxines » leplus élevé après l’année 2006. Au plan climatique, les deuxannées ont en commun des mois d’août et de septembretrès humides, repoussant la maturité des maïs. Du coup, ledéveloppement de la fusariose et la tardiveté de la récolteont favorisé l’expression des mycotoxines dont le niveau decontamination en fin de saison flirte avec le seuil maximalautorisé. La politique en faveur des maïs cornés, plus précoces, poursuivie par la coopérative depuis 2007 a permis de préserver une grande partie de la collecte desfortes contaminations.En période de pointe de collecte, la qualité du maïs a, parcontre, été mise à mal par le process de séchage. Les forteshumidités des grains livrés ont alors entraîné des tempéra-tures élevées de séchage. Un choc thermique dommageablepour la qualité amidonnière du grain. Ainsi les résultatsmoyens des Promatests ont pu ponctuellement poser problème en termes de valorisation auprès de l’industrieamidonnière.

-11.6%

+9,2%

Collecte récolte 2009: Maïs 455 930 tonnes Blé 120 040 tonnes

Collecte récolte 2010: Maïs 389 900 tonnes Blé 119 350 tonnes

Chiffre d’affaires 2010/11 : 94.3 M€

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seuil réglementaire en DON

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Date de récolte

■ Tendance 2006 ■ Tendance 2007 ■ Tendance 2008 ■ Tendance 2009 ■ Tendance 2010

Évolution de la teneur en DON (mycotoxine) selon la date de récolte

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Que mesure-t-on au travers du Promatest ?

La solubilité des protéines thermosensibles : plus la

solubilité est grande, plus la possibilité de séparation

protéines/amidon est importante, et meilleur sera

le rendement en extraction au cours du process

amidonnier.

Page 6: Rapport d'activité 2010-2011

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Toujours en retardA l’automne 2009 les semis se déroulent dans de bonnesconditions. Mais l’hiver qui suit est rigoureux et long. A sasortie, le blé accuse 15 jours de retard. Le mois d’avril est sec ;il réduit les effets du second apport d’azote. Une situationcorrigée par les pluies du mois de mai qui favorisent aussiles maladies du feuillage. A la floraison la plante n’a rattrapéqu’une partie de son retard et les pluies qui tombent à cestade sont malvenues : les symptômes de fusariose sont fréquents.La chaleur qui s’abat sur la région fin juin compromet leremplissage des grains. La moisson démarre réellement à lami-juillet, attisée par la mesure de séchage gratuit qui viseà préserver la qualité meunière de la récolte. Le 20 juilletplus de la moitié du volume définitif est rentré. Mais lamétéo se gâte et au 30 juillet, 15% de la surface n’est toujourspas fauchée. Il faudra encore attendre une dizaine de jourspour boucler la récolte.En termes de productivité, avec 73 quintaux/hectare enmoyenne sur le département, l’année est en retrait par rapport à la précédente, mais le résultat reste cependantdans la moyenne des dix dernières années.

Un bon cru mais…Au plan de la qualité, la récolte 2010 tire plutôt bien sonépingle du jeu. En moyenne, le taux de protéines frôle les12% et l’indice de chute (Hagberg) dépasse largement lanorme. Les poids spécifiques des blés, bien que dégradéspar les conditions humides de la fin juillet, sont mesurés enmoyenne aux alentours de 77 kg/hectolitre. Sur la base deces trois critères, en Alsace, l’année est donc satisfaisantepour la Meunerie. Le bémol à apporter à ce bilan positif émane des mycotoxines : avec des pluies à la floraison et une récoltequi s’est éternisée, le risque était important. Le dispositifd’échantillonnage systématique et d’analyse à postériori deslivraisons des agriculteurs a été mis en place. Résultat : 95%du tonnage analysé présentait un taux de DON inférieur àla norme de 1 250 ppb. Les conseils de la coopérative enmatière de conduite culturale (précédent, travail du sol,choix des variétés, protection fongicide) ont certainementpermis de contenir le niveau de contamination.

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Blé réc. 2010

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Évolution quotidienne de la collecte de blé récolte 2010

juillet août

tonnage

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Que mesure-t-on au travers de l’Indice de chute Hagberg ?

L’activité des amylases (enzymes) : plus elle est élevée, plus l’amidon est

dégradé, plus la pâte formée avec l’échantillon est visqueuse et plus le temps

de chute de l’indicateur est rapide !

Le temps de chute est satisfaisant en meunerie lorsqu’il est supérieur

à 220 secondes.

Un temps de chute inférieur à 180 secondes est préjudiciable à la panification ;

on obtient des pains plats et fortement colorés.

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Embellie de fin de campagne

La fin de campagne 2009/10 est marquée par une remontéesignificative des prix des céréales. Suite à la baisse del’euro, les graines européennes gagnent de la compétitivité à l’export et la demande soutient les cours. A la veille de la récolte des blés, le cours du maïs sur le Rhin frôle les150 €/tonne, un niveau inespéré au regard des deux dernières années « fondamentalement lourdes ».

La campagne 2010/11 : attachez vos ceintures !

La sécheresse subie par la Russie et l’Ukraine à compter dela mi-juin (2010) constitue le premier évènement marquantd’une campagne de commercialisation turbulente. La pertede production de céréales dans ce bassin est estimée à30%, soit quelques 25 MT (millions de tonnes). Les deuxpays habitués à tenir les premiers rôles dans les échangesinternationaux (« l’origine Mer Noire ») se voient du jour au lendemain écartés des affaires, laissant la place à leursprincipaux concurrents, les Etats-Unis, l’Union Européenneet l’Australie. Dans ce contexte de baisse de l’offre, les prixdes céréales sont propulsés vers des sommets et c’est le bléqui mène la danse. Sur le Rhin les prix approchent les 230 €/tonne pour le blé et les 210 €/tonne pour le maïs.Au plan mondial les fondamentaux militent pour le maintiende prix élevés. Si la production de maïs est en légère hausse(818 MT, soit +5 MT), la production de blé est en retrait deprès de 40 MT par rapport à la campagne passée. Mais c’estsurtout le niveau des stocks qui inquiète. Ils sont prévus à labaisse pour le blé (180 MT, soit –20 MT) comme pour lemaïs (122 MT, soit -23 MT), une tendance à l’inverse de cellede la consommation. Sur fond de bilans tendus, les courspoursuivent leur grimpée et atteignent sur le Rhin les 265 €/tonne pour le blé et les 235 €/tonne pour le maïs.Le début de l’année 2011 sonne la fin de l’envolée. Les inquiétudes politiques et les mouvements des investisseursdonnent le tempo et l’amplitude des fluctuations. Les soulèvements au Maghreb et au Moyen-Orient inquiètentles investisseurs qui raccourcissent leurs positions et prennent leurs bénéfices. Les marchés décrochent. Puis survientle terrible tremblement de terre japonais. L’importance dudésastre et la menace nucléaire plongent le monde de la finance dans l’incertitude. Les cours des actifs les plus risqués – actions et matières premières – se replient sans

commune mesure, entraînant ceux des céréales dans leursillage. En l’espace de quelques semaines les blés perdrontainsi jusqu’à 100 euros la tonne. Mais les fondamentaux reprennent le dessus et les cours se rétablissent doucementjusqu’à une nouvelle embellie suscitée par des craintes pourla nouvelle récolte. Une sécheresse printanière persistantesévit en Europe, inquiétant producteurs et collecteurs. OutreAtlantique, les pluies continues sur l’Illinois et l’Iowa entraî-nent un retard dans les semis de maïs alors que sur les régions à blé le climat est trop sec. Les prix décollent pouratteindre sur le Rhin près de 240 €/tonne pour le maïs et250 €/tonne pour le blé. Ce « weather-market » combinéà des bilans serrés favorise par ailleurs une volatilité exacerbée des marchés. La détente viendra avec le changementde temps (en Europe et aux Etats-Unis) ainsi qu’avec l’annonce de la fin de l’embargo sur les exportations russesde blé au 1er juillet 2011. Un décrochage du marché surviendra dans la foulée, au regard de l’inquiétude latenteet grandissante sur la santé de l’économie mondiale. A la fin juin les cours affichent une baisse significative (40 €/tonne) par rapport aux niveaux les plus hauts du printemps.

Perspectives 2011/12 : fondamentaux contre crise mondiale

A l’été 2011 le passage des moissonneuses-batteuses semontre rassurant car la sécheresse n’a pas eu les effetscraints sur les rendements du blé. Les états de la CEI retrouventun niveau de production plus habituel : côté Russie etUkraine ce ne sont pas loin de 45 MT de céréales qui se retrouvent à nouveau exportables. Au plan mondial ons’achemine vers un bilan équilibré pour le blé. Quant aumaïs, la récolte s’annonce sous de très bons augures en Europe alors qu’aux Etats-Unis les cultures ont accumulé lesdéboires. La production mondiale, toutes céréales confondues,est attendue à la hausse mais les bilans s’annoncent tendusau vu des estimations de consommation. Mais l’attention desopérateurs se focalise sur les éléments macro-économiques.La crise de la dette en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, faitvalser les monnaies, chuter les cours de la bourse et des prixdes matières premières. Le FMI n’exclut pas à l’automne2011 une récession au plan mondial en 2012. L’occurenced’un tel retournement d’activité induirait une baisse de laconsommation qui détendrait la situation fondamentalemais engendrerait une baisse des cours pour la campagne2011/12.

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Sources : Eurépi – Actualités Agricoles (Coop de France)

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Évolution des cours du maïs et du blé “FOB Rhin”

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Blé Maïs

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+3,7 M€Chif f re d’af faires 2009/10 : 38.7M€ 2010/11 : 42.4 M€

Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes d’agro-fournituresprogresse de près de 4 millions d’euros par rapport à l’exercice passé. Certes, la coopérative a vu son activité sedévelopper au travers de l’approvisionnement partiel de lasociété Arnold et Niess (entrée dans le périmètre du groupeen décembre 2010), mais la progression du chiffre d’affairesest avant tout imputable aux ventes d’engrais. C’est laconséquence d’un mix quantités/prix dans lequel la variablefinancière a pesé le plus lourdement. Les deux autresgroupes de produits, semences et produits phytosanitaires,affichent aussi des chiffres d’affaires à la hausse mais dansde bien moindres proportions. Il s’agit plus, pour ces deux-là, d’un effet « volume ».

Engrais

Ça remonte

En 2010/11 la courbe des prix des engrais repart à l’inversede celle observée – avec satisfaction – durant la campagneprécédente : les prix augmentent à nouveau. Quelles sontles explications ? Faut-il le rappeler, le marché des engraisest structurellement propice à l’inflation. L’offre y estconcentrée et de moins en moins localisée en Europe. Lademande est forte, tirée par les pays émergents dont les besoins alimentaires sont élevés. Enfin, l’industrie des fertilisants est grosse consommatrice de gaz, une énergienon renouvelable et coûteuse. Mais l’autre raison de lahausse des prix est à chercher du côté des céréales. Ça n’estplus à démontrer : les cours sur les marchés des fertilisantssuivent dorénavant – par « sympathie » - la tendance deceux des grains. Lorsque ceux-ci dégagent pour les producteursun revenu suffisant, les fournisseurs se retrouvent face à une

demande revigorée et la tentation est grande pour eux derevoir les tarifs de vente à la hausse. A périmètre égal, le poste de charges « fertilisants » des exploitations a augmenté de façon plus conséquente pourles formules simples à base d’azote que pour les formulescomposées. Les prix restent cependant inférieurs à ceuxconnus en 2008/09 : les azotés - tous produits confondus –caracolent à des niveaux proches de 300 €/tonne et les composés – en moyenne – tournent autour des 350 €/tonne. Côté consommation, le peu de reliquats azotés en sortied’hiver explique en grande partie l’augmentation des tonnages vendus en engrais azotés. Par ailleurs, le coût del’unité fertilisante – en faveur de l’urée cette année – a suscité un « nouveau » comportement en termes d’apports :l’ammonitrate, traditionnellement épandu lors du secondapport azoté sur blé au stade « épi 1 cm », a partiellementété remplacé par l’urée. Enfin, signe que les exploitationsont, avec les prix payés pour les céréales en 2010, retrouvédu pouvoir d’achat, les volumes d’engrais composés vendusaffichent eux aussi une progression, moindre cependant (en termes relatifs) que celle des azotés.

Engrais 20.5 M€ Phytosanitaires 10.5 M€ Semences 9.8 M€ Autres produits 1.4 M€

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Évolution de l’indice de prix des engrais (base : 2005). Source : indice IPAMPA – Insee

engrais composésengrais azotés simples

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Phytosanitaires

Protection compliquée

Les ventes de produits phytosanitaires sont fortement conditionnées par la météorologie ayant cours durant le cycle végétatif. Le fait marquant de la campagne de protection des cultures est sans aucun doute ce printemps(2011), exagérément sec. Pour le blé, il s’est traduit par un faible développement desmaladies durant l’essentiel du cycle végétatif. Il faut attendreles pluies (salvatrices) du mois de juin, pour voir se développerde la rouille sur les variétés sensibles. Les ventes de fongicidesn’ayant pas vraiment baissé par rapport à l’an passé, il faudrasans doute compter en 2011/12 avec un stock importantde produits en culture.Pour le maïs comme pour la betterave, les semis précocescombinés à la sécheresse printanière n’ont pas facilité la

tâche des agriculteurs pour ce qui est de la maîtrise desmauvaises herbes. Les produits de pré-levée à mode d’action racinaire utilisés sur maïs n’ont pas toujours eu l’efficacité escomptée. Dans bien des cas, il a été nécessaired’avoir recours à des passages en post–levée, avec des programmes complets (en termes de spectre). Même casde figure pour la betterave où dans certaines situations ils’est avéré nécessaire de réaliser un quatrième passage, avecdes produits de type foliaire, compte tenu de l’inefficacitédes traitements à mode d’action racinaire.

Protection rapprochée

Au mouvement de baisse observé l’exercice passé a succédéune période de relative stabilité des prix des produits. L’explication de la progression du chiffre d’affaires se trouvedonc ailleurs que du côté de l’inflation. L’essentiel de lahausse provient des volumes d’insecticides du sol vendus aucours de la campagne. En 2011, deux ravageurs sont dansle collimateur des producteurs de maïs : le taupin et la chrysomèle. Sortant d’une année (2010) « à taupins », oùle coléoptère avait causé de nombreux dégâts, les maïsiculteursont été plus nombreux à protéger la culture pour préserverleur revenu. Concernant la chrysomèle, c’est le plan deconfinement décidé à l’automne 2010 qui a imposé la « posologie » : obligation d’appliquer un larvicide en cas detroisième année consécutive de maïs (sur la même parcelle)et pour les exploitations situées dans les communesconcernées par un piégeage positif en 2010, obligationd’appliquer un larvicide en cas de deuxième année consécutive de maïs.

Évolution de l’indice de prix des produits phytosanitaires (base : 2005). Source : indice IPAMPA – Insee

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Inflation moyenne mesurée

En 2009, les producteurs de blé avaient bénéficié pour leursachats de semences certifiées de prix en recul par rapportaux deux campagnes précédentes. Un réajustement tarifairelogique compte tenu des volumes produits et surtout du niveau des cours observés cette année là sur le marché dela consommation. Pour les emblavements de la campagne2010/11, les semenciers revoient leurs conditions à lahausse : les prix prennent 10% pour se situer à des niveauxintermédiaires entre les deux dernières campagnes. Au vude la situation des marchés, cette poussée inflationniste devrait se poursuivre en 2011/12. En 2011, le prix de la dose de maïs est, en moyenne, prochede celui de l’an passé. Cette relative stabilité est cependantle résultat d’une compensation des hausses sur certaines variétés par des baisses sur d’autres. La tendance, globalementen faveur des maïsiculteurs ces deux dernières années, pourrait bien s’inverser en 2012.Les prix sont un des éléments explicatifs de la progressiondu chiffre d’affaires « semences » sur l’exercice. Les volumesconstituent le deuxième facteur et, en 2010/11, ils augmententen blé comme en maïs. Pour le premier, il pourrait y avoireu un recours plus important aux semences certifiées parrapport aux semences «de ferme ». C’est l’hypothèse retenue, si l’on admet que la sole départementale de blé n’apas augmenté par rapport à la campagne précédente. Pourle maïs, c’est avant tout l’approvisionnement de la sociétéArnold & Niess qui permet à la coopérative de frôler la barredes 90 000 doses vendues.

Politiques incitatives

Dans le panel des variétés de blé vendues, Apache conservesa première place, un bon résultat qui n’est pas sans lienavec la prime à la collecte garantie par la coopérative. Lavariété est prisée pour sa performance face aux mycotoxineset ses qualités meunières. Elle reste aussi un modèle de régularité en termes de rendement.

Pour la récolte de maïs 2011, la coopérative maintient sapolitique commerciale en faveur des variétés de type corné.Ces maïs plus précoces permettent de démarrer la campagnede récolte plus rapidement et contribuent à son étalement.Ils constituent aussi un produit de choix pour la semoulerie,un débouché important et essentiellement local. Un efforttout particulier est mené sur la variété Kohérens, un hybrideprécoce, intéressant pour sa performance au champ et sonrendement semoulier.

Autres produitsLe chiffre d’affaires dégagé par les ventes des « autres produits »progresse d’année en année. Les éleveurs et les particulierssont les principaux clients de ce groupe de produits. Les éleveurs trouvent auprès de la coopérative une réponseadaptée à leur besoin en films, filets et ficelles nécessairesau conditionnement de la paille et du foin. Ils s’y approvisionnentégalement en sel pour la complémentation alimentaire animale.Les particuliers y achètent les produits de traitement et engraisà usage des jardins. Un public plus large y trouve diversesfournitures et petits équipements utiles dehors ou dedans :sel de déneigement, sel pour adoucisseur, sucre, balais, petits équipements pour jardin etc…

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Chif f re d’af faires 2009/10 : 3.2M€

2010/11 : 3 M€

Avec : 400 communes 50 paysagis tes 10 go l f sPér imètre d’act iv i té : Alsace 9 personnes 2 dépôts

L’activité « Espaces verts » du Comptoir agricole est tournéevers le conseil et l’approvisionnement des collectivités locales,des professionnels du paysage ainsi que des golfs. L’offre deproduits comprend terreaux, semences, engrais, produitsphytosanitaires, paillages et autres fournitures spécialisées. Lavaleur ajoutée de la coopérative consiste en un accompagnement« cousu main » de ces professionnels – qui va du conseil personnalisé jusqu’à la livraison.Le chiffre d’affaires de l’activité affiche un léger repli en2010/11. Explications….

Une application visible du Grenelle de l’environnement

L’extension du « zéro phyto » de grandes communes vers deplus modestes entraîne un tassement de l’usage des solutionschimiques. Mais certaines techniques alternatives de désherbagemal maîtrisées (gaz) laissent place à des solutions toujoursplus innovantes. Grâce à la Charte de Bonnes Pratiques initiéepar le Comptoir agricole, le fleurissement par semis continueà progresser fortement, mais avec le souci partagé d’un esthétisme toujours plus « utile » et raisonné. En un mot, plusnature ! Et qui fait la part belle au conseil. Côté fertilisants, l’équilibre entre origines organique et minérale est atteint. Et le marché reste stable.

Un marché fluctuant…ouvert aux nouveautés

Le marché très morose du second semestre 2010 a vidé lescarnets de commandes des professionnels des Espaces Verts.Tendance heureusement inversée au printemps suivant,même si chaleur et sécheresse excessives poussent les professionnels à repousser certains chantiers à l’automne (gazons, fleurissement par semis). Côté gamme, des solutionsnovatrices toujours plus responsables sont intégrées. C’est lecas des produits biodégradables (films, attaches, paillages),des semences pour couverts peu gourmands en eau (pelouses graminées + légumineuses) ou encore de l’éventailde produits de déneigement, y compris les plus écologiques (les « stop-gliss »).

Une reconnaissance méritée

Animation-phare des Terres à l’envers à l’automne 2011, lesJardins des céréales sublimées ont donné la pleine mesure dela créativité de quelques unes des plus grandes collectivitésdu département, en collaboration avec le Comptoir agricole.Sans oublier le fleurissement exceptionnel remarqué par les180 000 visiteurs ! De quoi conforter la coopérative dans sonrang de référence régionale en matière d’espace verts.

Page 15: Rapport d'activité 2010-2011

13

Page 16: Rapport d'activité 2010-2011

14

Après une campagne 2009/10 des plus moroses, la bonne

année 2010 tombe à pic. Les volumes sont au rendez-vous

et les prix aussi, un réel signe d’encouragement pour les

producteurs comme pour la coopérative.

Rendements satisfaisants

La vente des pommes de terre « primeurs » débute dès la fin

juin (2010) en Alsace. Les 500 tonnes de pommes de terre

précoces sont écoulées avant la mi-septembre. L’orientation

de la production vers des variétés comme Annabelle ou

Chérie spécialement adaptées à ce marché particulier s’est

avérée payante.

Côté rendement, en « primeurs » comme en « conservation »,

l’Alsace tire plutôt bien son épingle du jeu. Cette année, elle

n’a rien à envier aux régions de production traditionnelles,

qui ont subi le manque d’eau et où l’irrigation n’est pas possible.

La fourchette s’établit entre 30 et 45 tonnes/hectare selon

les variétés.

Marchés favorables

Les prix se maintiennent à des niveaux élevés tout au long de

la saison. L’offre dans les pays « ouest-européens » est réduite

suite aux conditions climatiques subies par la culture et à des

exportations exceptionnelles vers l’Europe de l’Est et la Russie.

Dans ce contexte déficitaire, la coopérative écoule ses stocks

majoritairement entre novembre 2010 et mars 2011, à des

prix inégalés depuis 10 ans d’existence de la filière.

Le manque de produit disponible sur le marché français lui

impose cependant de terminer la campagne de vente dès la

fin du mois de mai.

Au plan commercial, l’exercice se singularise par une

diversification de la clientèle. Si la coopérative fournit

localement les principales enseignes de la grande distribution

(via les centrales d’achat ou directement sur certains

magasins), elle trouve aussi dans l’année 2011 l’occasion de

développer un partenariat avec une enseigne allemande sur

un créneau spécifique de produits. Une attention toute

particulière est également portée à la valorisation des

coproduits, en collaboration avec un industriel régional.

Rémunération exceptionnelle

La campagne 2009 avait été extrêmement difficile pour les

producteurs, la faute à des prix insuffisants pour couvrir

l’investissement consenti. En 2010, la rémunération dépasse

leurs attentes. Ils perçoivent de 19 à 22 c€ par kg de produitclassé en qualité « standard ».

Pour la production et la commercialisation en agriculture

biologique, 2010 est une « année-test » tant pour les

producteurs que pour la coopérative. Au final la rémunération

dégagée par ces produits a tout juste permis de couvrir les

frais d’exploitation de la culture.

Chiffre d’affaires 2009/10 : 1.8 M€ 6 470 tonnes vendues (hors coproduits)

2010/11 : 2.9 M€ 6 070 tonnes vendues (hors coproduits)

Les principales variétés produites :⇨ précoce : Adora, Annabelle⇨ chair ferme blanche : Charlotte, Maryline, Gourmandine⇨ chair ferme rouge : Franceline⇨ consommation : Agata, Cicéro, Marabel

Le mét i e r : co l l ec te r, s tocke r

e t m e t t re e n m a rc h é auprès des

principales enseign

es de la grande

distribution

(Leclerc, Coop Al

sace, Auchan, Sim

ply Market,

Norma, Intermarché

, Match, Cora …)

les pommes

de terre produites

par le groupe de

producteurs

engagés auprès de

la coopérative.

Les pommes de terr

e sont stockées sur

4 sites, de la

récolte à la fin de ca

mpagne, 12 mois p

lus tard.

Le centre de con

ditionnement de V

endenheim

équipé d’un trieu

r optique, traite

jusqu’à 50

tonnes/jour pour l

aver, calibrer et trie

r par qualité

(standard, discount,

industrie et déchets

) les produits.

Les expéditions se f

ont en flux tendu 7

/7j et 365j par

an à partir de prod

uit fabriqué quotidie

nnement en

fonction des comm

andes sur une quin

zaine de ré-

férences.

L’ensemble de la fi

lière répond à la ce

rtification ISO

9001. Les pommes

de terre sont prod

uites en res-

pectant la norme

NF V25-111 spé

cifique aux

pommes de terre p

our laquelle les pro

ducteurs sont

soumis à des contr

ôles réguliers par de

s organismes

indépendants.

Page 17: Rapport d'activité 2010-2011

15

“ c o l l e c t e

&

v e n t e s

d e

p o m m e s d e

t e r r e “

Pommes de terre « bio »

En 2010, la coop

érative répond p

ositivement à la

demande de six

producteurs enga

gés

dans la voie de l’a

griculture biologiq

ue et à la recherch

e d’un partenaire

capable d’assure

r

la valorisation de

leur production de

pommes de terre.

Elle investit dans

une nouvelle chain

e

de conditionnem

ent dédiée à cet

te filière. Elle ob

tient la certificat

ion ECOCERT po

ur

la mise en march

é de pommes de

terre « bio » et p

our la distributio

n de plants issus

de l’agriculture bio

logique.

Page 18: Rapport d'activité 2010-2011

16

En décembre 2010, l’Assemblée générale extraordinaire duComptoir agricole approuve (avec effet rétroactif au 1er juillet2010) la fusion avec la Cophoudal, coopérative des planteurs de houblon d’Alsace.Une nouvelle production entre donc dans le giron du Comptoir agricole à compter de l’exercice 2010/11. Un métierqui s’apparente à celui mis en œuvre pour les céréales et lapomme de terre : faire produire, collecter, stocker et vendre.Sur le papier, rien de neuf ; dans les faits, tout à apprendre.

La fusion : retour en arrière

Sur le marché mondial du houblon, les petites campagnesde 2003 à 2007 avaient conduit à l’explosion des prix sur2006 et 2007. Conséquence de l’embellie, en 2008 les surfacesprogressent fortement. Les bonnes conditions climatiquespermettent une production élevée et de qualité. Mais la demanden’est (largement) pas à la hauteur : la crise économique estpassée par là, la consommation de bière se tasse sérieusement.Les prix plongent et d’importants stocks de houblon seconstituent dans les entrepôts. La Cophoudal qui, commela plupart des opérateurs sur ce marché, commercialise saproduction via des contrats pluriannuels à prix fixe, ne voitpas véritablement de menace dans cette situation assimiléeà un « creux de cycle ». Le danger viendra d’ailleurs. Début2009, au lendemain de son rachat par le groupe Inbev, labrasserie américaine Anheuser Bush - qui achète près desdeux tiers de la production alsacienne de houblon - dénonce(moyennant compensation financière) le contrat qui la liejusqu’en 2011 à la Cophoudal. Une très mauvaise surprise,d’autant qu’en 2009, malgré des dégâts de grêle importantsen Allemagne, la situation du marché ne s’améliore pas. Lesprix sur le marché « spot » (libre) sont nettement inférieursaux coûts de production.Conscients de la fragilité de leur structure et soucieux depréserver la filière houblonnière alsacienne, les dirigeantsentament fin 2009 leur démarche de rapprochement auprèsdu Comptoir agricole.

Stratégie commerciale

En janvier 2011, l’équipe de la Cophoudal rejoint le siègede la coopérative à Hochfelden. La mutualisation desmoyens (matériels et humains) permet assez rapidement

l’élaboration d’un plan d’action stratégique. La priorité vaau commerce et le challenge est de taille : les clients sont « saturés » de houblon, les prix sont au plus bas et l’Alsaceest un opérateur mineur sur le marché. Il est impératif detrouver de nouveaux clients et de prendre en compte l’évolution de la demande en collaborant avec les servicesRecherche et Développement des brasseries. Le choix estfait de se concentrer sur les marchés porteurs pour les houblons aromatiques, à savoir principalement les marchésnord-américains et européens. La conquête des autres marchés est déléguée à des partenaires.

Recherche et développement

Le programme de recherche variétale, initié par la Cophoudalen 2001, arrive en phase d’aboutissement en 2011. Les variétés traditionnellement produites en Alsace sont de typearomatique. Or les brasseries privilégient les variétés à fortpouvoir amérisant (riches en acides alpha). Le plan de recherche vise principalement au développement d’unenouvelle lignée de Strisselspalt (variété historique), affichantune teneur en acides alpha plus élevée tout en conservant sesqualités aromatiques. La première variété issue du programmeest testée à petite échelle en 2010. Elle est baptisée Aramis.En 2010/11, Aramis et trois autres nouvelles variétés sontmises en production sur une surface totale de 54 hectares.

Soutien bienvenu

Le contexte difficile impose aux producteurs de poursuivreleurs efforts en matière de restructuration : une centained’hectares de Strisselspalt et une cinquantaine de la variétéTradition sont arrachées au cours de l’exercice. En trois ans, lessurfaces de la variété-phare alsacienne ont été divisées par 5.L’information remonte au plus haut niveau de l’Etat qui nomme un « médiateur » en la personne de GérardLALOI, président des Brasseurs de France. La profession brassicole ne tarde pas à se mobiliser, preuve que les brasseursfrançais, alsaciens ou non, tiennent à la production de houblon régionale. Elle pèse en termes d’image brassicolede la France toute entière. Si les brasseries Kronenbourg,Meteor et Licorne ont toujours été proches de COPHOUDAL, certaines portes auparavant fermées s’ouvrent à présent.

“ C o l l e c t e e t v e n t e s d e h o u b l o n “

Chiffre d’affaires

2010/11 : 3.5 M€ 665 tonnes vendues (équiv. cônes)

Récol te 2010 :78 producteurs 549 hectares en product ion184 hectares au repos743 tonnes récol tées

Page 19: Rapport d'activité 2010-2011

Demain ?

En termes de résultat, pour 2010/11, l’activité bénéficie de lafacturation de ventes contractualisées antérieurement, à des prixbien plus rémunérateurs que les cours « spot » en vigueur à cettepériode. Mais la production 2010 n’a de loin pas été écoulée etles stocks en fin d’exercice sont importants. Les perspectives sont cependant encourageantes. Tout d’abordcôté produits, Aramis intéresse de nombreux brasseurs. Plusriche en acides alpha et fine en arôme, elle est actuellementmise en brassin-test et affiche un bon potentiel de développement.Les trois autres nouvelles variétés viendront étoffer la gamme,autour de Strisselspalt qui reste une référence. Côté clients, leresserrement de la zone d’action permet une présence accrueet plus pointue. Par ailleurs, la connaissance du «comportement »dans la bière des différentes variétés produites est affinée grâceà un partenariat étroit avec des organismes professionnels reconnus. Des brassins d’essai ainsi que de nouvelles recettessont élaborées. C’est là un gage de crédibilité auprès de la clientèle. Pourtant, rien n’est gagné. Si le travail de prospection et d’approfondissement livre ses premiers résultats, le marchédevra avant tout retrouver un équilibre durable au travers deprix qui permettent à chaque intervenant de la filière d’atteindreson seuil de rentabilité.

17

Superficie mondiale de houblon en 2011 :

48 000 hectares

N°1 : Allemagne avec 17 600 hectares

N°2 : Etats-Unis avec 12 200 hectares

Page 20: Rapport d'activité 2010-2011

18

A retenir :

-une transmission de pouv

oir réussie

-notre engagement sans r

éserve dans les Terres à l’E

nvers

-notre participation à la sem

aine du développement du

rable,

sous la forme de conférenc

es thématiques vers les sal

ariés

Nos pistes de progrès-reprendre le projet de travail thématique au sein du Conseild’administration-lancer un site web résolument didactique et tourné vers legrand public

3 6 0 d e g r é s :

l e

d é v e l o p p e m e n t

d u r a b l e

e n a c t i o n

Dans une société en perte de repères, en profonde crise éco-nomique et morale, la coopération est un mode de gouver-nance économique plus que jamais exemplaire. L’agriculturefrançaise regroupe 2 900 entreprises qui représentent 40% del’agro-alimentaire national. Les producteurs bas-rhinois ne s’ytrompent pas, eux qui adhèrent massivement à notre Groupe. En 2010, la mise en route de « 360 degrés » a été une formidable période d’échanges avec nos parties prenantes,doublée d’un début d’appropriation des principauxconcepts. L’année écoulée se devait d’être la poursuite d’actions entamées, et la mise en route de nouvelles.Mais le dernier exercice ne nous a pas vraiment permisd’avancer sur le terrain du développement durable de manière aussi dynamique que nous l’aurions voulu. Lesforces vives de l’entreprise ont eu à fort à faire avec despréoccupations très opérationnelles. Des évènements importants sont survenus dans la vie de l’entreprise au coursla période : changement à la Direction générale de la coopérative et du groupe, fusion avec la coopérative desplanteurs de houblon et intégration de l’activité, rachat dunégociant Arnold & Niess. Notre environnement proche alui aussi connu des bouleversements qui n’ont pas été sansincidence sur notre fonctionnement.Malgré ce contexte accaparant, des décisions pour faireavancer « 360 degrés » ont été prises, et les actions déjàengagées ont été menées à bien. Signe que la volonté duComptoir et de ses salariés est bien de progresser dans lavoie de la responsabilité sociétale.

La gouvernance

Une coopérative bien gouvernée repose sur un binôme fortprésident-directeur. Le choix unanime par le Conseil d’administration d’un cadre expérimenté de l’entreprise,Denis Fend, pour reprendre la direction générale est un signefort. D’autre part, les enjeux principaux du développementdurable ont continué à être expliqués et appliqués en interne, comme le prouvent notre gestion innovante des déchets, ainsi que la décision de former une très grande partie du personnel à l’éco conduite. Enfin, en cohérenceavec le besoin exprimé par notre Conseil d’administrationd’expliquer en profondeur ce que nous faisons déjà en faveur d’un développement plus durable, nous avons multiplié les occasions de le faire auprès du grand public.Avec en point d’orgue, notre participation aux Terres à l’Envers,où près de 180 000 visiteurs ont (re) découvert nos métiers.Pour finir, nous avons poursuivi notre collaboration avecIdée Alsace, afin d’échanger avec d’autres entreprises engagées dans une forme de Responsabilité Sociétale sur lemême territoire que nous.

Le développement durable au Comptoir agricole est un état d’esprit et un mode de fonctionnement. Car notre raison d’être est bien de répondre aux besoins actuels des agriculteurs sociétaires, des salariés de l’entreprise et de nos concitoyens en Alsace. Mais sans compromettre la capacité des adhérents futurs, des salariés de demain et desAlsaciens en devenir, de répondre aux leurs.

Page 21: Rapport d'activité 2010-2011

19

La performance économique

Sans engagement à moyen ou long terme avec les banques,nous sommes restés financièrement indépendants au coursde cet exercice. Nos capitaux propres s’élèvent maintenantà 92 millions d’euros ce qui offre une garantie certaine etnécessaire aux organismes prêteurs. Il faut avoir en tête quepayer rapidement un acompte à nos sociétaires pour leurscéréales équivaut à mobiliser plusieurs dizaines de millionsd’euros en quelques semaines. Forts de notre statut et de nos résultats, nous devons maintenant partager notre vision de la responsabilité sociétale à nos principales parties prenantes économiques,fournisseurs et clients en tête.

« La vocation du Comptoir agricole n’est pas de faire du

profit, mais de rendre le service que nos adhérents

d’aujourd’hui et de demain nous demandent »

Nos pistes de progrès

-nouer des relatio

ns autour de la re

sponsabilité socié

tale

avec nos partena

ires économiques

- imaginer des ren

contres managéria

les inter entreprise

s sur

les thèmes phare

s du développem

ent durable

A retenir :

-la bonne santé financière de notre coopérative

-nos principaux projets en R&D, Albiozymes et EpurPhy

to,

continuent leur route avec une probabilité importante

de

succès à moyen terme

Page 22: Rapport d'activité 2010-2011

20

Les responsabilités sociale et sociétale

Nos adhérents et nos salariés connaissent les qualités denotre entreprise. Mais ce n’est pas encore le cas pour nosparties prenantes qui partagent le même territoire que nous.Les Terres à l’Envers, en septembre 2011, ont été une formidable vitrine de notre savoir-faire et de nos filières. Pasforcément du Comptoir agricole en tant qu’entreprise. Nousavons la certitude que mieux faire connaître la qualité denotre travail relève du bon sens. Mais cela requiert des ressources que nous devons nous résoudre à mobiliser, notamment en temps. Le nouveau site internet en cours definition devrait en 2012 contribuer à combler ce fossé, aumême titre que la Maison des Céréales, exposition itinérantedestinée à quelques lieux prestigieux en Alsace.

« Expliquer notre démarche sociétale à nos parties

prenantes est aussi important que les actions

elles-mêmes. »

Nos pistes de progrès

- proposer à quelques parties prenantes externes de travailler avec nous sur des enjeux majeurs partagés- réfléchir à l’opportunité de nouer des relationsconcrètes avec le monde associatif- expliquer en quoi notre travail consiste à nourrir décemment les Hommes sans mettre en péril notrePlanète

A retenir :

- les Terres à l’Envers, où 18

0 000 visiteurs sont venus

à notre rencontre, sur invitati

on des Jeunes Agriculteurs

du Bas-Rhin

- notre extranet ariane.coop

permet aujourd’hui à près

de 1000 adhérents de bén

éficier d’outils techniques

très performants. La traçab

ilité en ligne est désormais

une réalité.

- notre participation à la Se

maine du Développement

Durable, avec Idée Alsace,

avec une intervention sur

le thème de la biodiversité

3 6 0 d e g r é s :

l e

d é v e l o p p e m e n t

d u r a b l e

e n a c t i o n

Page 23: Rapport d'activité 2010-2011

21

Notre responsabilité environnementale

Nous sommes conscients que c’est sur ce groupe d’enjeuxque nous sommes le plus attendus, compte tenu des discours alarmistes sur la manière actuelle de produire. Et nous avons bougé ! Efficacement, notre service agronomique travaille sans relâche depuis 30 ans pour que les terres de nos adhérentssoient exploitées de façon optimale. C'est-à-dire avec lesouci de la rentabilité, mais dans la durée. Cela impliqueque nous soyons ouverts aux évolutions que nous demandentnos concitoyens. C’est ainsi que nous nous sommes impliquésvolontairement dans Ecophyto 2018, émanation du Grenelle de l’environnement appliqué aux pesticides.De même, la production biologique est maintenant une réalité.Il est aujourd’hui possible de trouver de la pomme de terreReine Anne bio dans nos supermarchés, et notre gammeapprovisionnement s’étoffe. Tout comme le tri interne desdéchets spéciaux, avec le concours d’une autre entrepriseengagée dans le développement durable (Clikeco). L’écoconduite sera bientôt le lot commun de presque tout le personnel. Et notre engagement en faveur des couvertsfleuris à vocation biodiversité se poursuit. Notre Charte deBonnes Pratiques séduit toujours autant nos clients paysagistes.Reste à formaliser un peu plus le volet « pollinisateurs » enapportant une touche scientifique irréfutable qui fait souvent défaut dans les débats animés sur ce sujet.

« Notre performance environnementale est mesurable

à travers nos très nombreuses actions et contributions.

Tous les enjeux méritent qu’on s’y intéresse, sans

chercher à les hiérarchiser. »

A retenir :

- les Cultures Intermédiaire

s Pièges à Nitrates

(CIPAN) ont représenté 10

000 ha en 2010

- notre implication dans Ec

ophyto2018, vitrine

du Grenelle de l’environn

ement appliqué à

l’agriculture. Associés à la Ch

ambre d’agriculture,

nous encadrons douze exploi

tations qui œuvrent

pour réduire de 50% en d

ix ans leur recours

aux pesticides

- au cours de cet exercic

e, l’organisme de

contrôle et certification Ec

ocert a délivré son

accord pour la commercialis

ation de pommes

de terre bio (site de Vend

enheim), pour le

process de triage et traite

ment des semences

de ferme bio, ainsi pou

r que les activités

d’achat-revente de seme

nces bio du GIE

Eurappro, sous la houlett

e de notre nouvel

animateur production biol

ogique

- les couverts fleuris ont repr

ésenté 100 ha, avec

un doublement des surfaces

en zones agricoles

- notre Bilan Carbone

® en sera à sa deuxième

version d’ici la fin 2012

- nous participons à des grou

pes travail (Dévelop-

pement durable, ISO 26000

, et Biodiversité) au

sein de Coop de France

- Avec Clikeco, le tri des déc

hets spéciaux est en

place sur tous les sites du

Comptoir agricole.

176 kg de déchets ont ainsi

été récoltés et tracés

entre septembre 2010 et sep

tembre 2011

Nos pistes de progrès

- continuer à expliquer notre savoir-faireà notre environnement (site Web)- l’expliquer à nos adhérents aux travers demoments privilégiés (Rencontres de saisons,Ariane.coop, Au Fil des Saisons) pour les encourager à en faire de même. - Etre encore plus actif au sein d’Ecophyto2018

Page 24: Rapport d'activité 2010-2011

22

Montant brut Amortissements Montant net Montant net & provisions 30 juin 2011 30 juin 2010Immobilisations corporelles & incorporelles 97 997 72 185 25 812 26 598

Immobilisations corporelles en cours 232 232 190

Immobilisations financières 30 446 16 243 14 203 12 351

Total actif immobilisé 128 675 88 428 40 247 39 139Stocks 50 651 1 324 49 327 29 800

Créances d’exploitation 25 386 367 25 019 23 448

Disponibilités 13 13 12 489

Comptes de régularisation 134 134 84

Total actif circulant 76 184 1 691 74 493 65 821Total bilan 204 859 90 119 114 740 104 960

Montant au Montant au 30 juin 2011 30 juin 2010Capital 2 560 2 425

Réserves légales et statutaires 85 435 77 988

Résultat de l’exercice 4 172 3 601

Total capitaux propres 92 167 84 014Provisions pour risques et charges 477 -Dettes financières 2 640 186

Dettes d’exploitation 19 456 20 760

Total dettes 22 096 20 946Total bilan 114 740 104 960

ACTIFen milliers d’euros

PASSIFen milliers d’euros

Bilan de la Coopérative au 30 juin 2011 :

r a p p o r t

f i n a n c i e r

Page 25: Rapport d'activité 2010-2011

23

COMPTOIRAgRICOlE

GUSTAVE MULLER

SAS

Céréales/Appro.

COSTAL

SAS

Alimentation animale

EUREPI

SAS

Commercialisation

des céréales

VITI.COM

SAS

Viticulture

EURAPPRO

GIE

Achats Appro.

ARNOLD & NIESS

SASU

Céréales/Appro.

SCI SYNERGIE

ALSACE

SCI Abattoir

HOPFRANCE

SARL

Houblon

AGI

GMBH

Céréales/Appro.

LES 3 FRONTIERES

SARL

Céréales/Appro.

Eléments consolidés du Groupe « Comptoir Agricole » au 30 juin 2011 :

Le périmètre de consolidation :Font partie de l’ensemble consolidé les entreprises détenues

directement ou indirectement par le Comptoir Agricole dès

lors que la participation est significative.

Les méthodes de consolidation par intégration globale :- Comptoir Agricole, société mère

- SAS Gustave MULLER contrôlée à 100%

- SAS Eurépi contrôlée à 100%

- SAS Viti.com contrôlée à 100%

- SAS Costal contrôlée à 89.4%

- GIE Eurappro sans capital

- GMBH AGI contrôlée à 100%

- SASU Arnold & Niess contrôlée à 100%

- SARL Hopfrance contrôlée à 50%

par mise en équivalence :- SARL Les Trois Frontières contrôlée à 50%

- SCI Synergie Alsace contrôlée à 25%

Page 26: Rapport d'activité 2010-2011

24

ACTIFen millions d’euros Montant brut Amortissements Montant net Montant net & provisions 30 juin 2011 30 juin 2010

Immobilisations corporelles & incorporelles 166.8 114.0 52.8 52.2

Immobilisations financières 23.1 15.9 7.2 7.0

Total actif immobilisé 189.9 129.9 60.0 59.2Stocks 76.7 1.6 75.1 47.4

Créances 59.3 1.6 57.7 44.9

Disponibilités 2.0 2.0 16.2

Total actif circulant 138.0 3.2 134.8 108.5Total bilan 327.9 133.1 194.8 167.7

PASSIFen millions d’euros Montant au Montant au 30 juin 2011 30 juin 2010

Capital & réserves « Groupe » 104.5 95.7

Résultat « Groupe » 7.4 4.8

Réserves et résultats minoritaires 0.3 -

Total capitaux propres 112.2 100.5Provisions 2.0 1.2Dettes financières 46.3 31.5

Dettes d’exploitation 29.1 31.2

Dettes diverses 5.2 3.3

Total dettes 80.6 66.0Total bilan 194.8 167.7

r a p p o r t

f i n a n c i e r

Bilan consolidé du GROUPE « Comptoir Agricole » au 30 juin 2011 :

Page 27: Rapport d'activité 2010-2011

Comptoir Agricole

35 route de Strasbourg - 67270 Hochfelden

Tél : 03 88 89 09 09 - Fax : 03 88 89 09 22

E-mail : [email protected]

Conception & réalisation : Philippe Gaentzhirt +33(0)388 619 035 - Photographie : Patrick Bogner - Imprimerie : Valblor - 11/2011.

Document imprimé sur support papier recycle et issu de forêts à gestion durable Imprimeur certifié Imprim’vert

Page 28: Rapport d'activité 2010-2011