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RAPPORT D’ACTIVITé Le numérique éducatif au service des enseignants et des étudiants

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RAPPORT D’ACTIVITé

Le numérique éducatif au service des enseignants et des étudiants

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MOOCsAFRIQUERAPPORT D’ACTIVITé2013-2017

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique2 3

Acronymes et AbréviAtions

APe Atelier Pédagogique pour Enseignants

ArX Atelier Réseaux

AsPi Analyser, Soutenir, et Piloter l’Innovation

AUF Agence universitaire de la Francophonie

cAPeX Dépenses d’investissement

cAre Centre Asiatique de Recherche sur l’Eau, Ho Chi Minh City, Vietnam

ceDe Centre pour l’éducation à l’ère digitale / MOOCs Factory, EPFL

cesAm Centre d’Etude sur la Sécurité Alimentaire et le Développement des Molécules fonctionnelles, Dakar, Sénégal

coDev Centre Coopération et Développement, EPFL

cos Certificate of Open Studies

crAPU Centre de Recherche et d’Appui aux Politiques Urbaines, Port-au-Prince, Haïti

crent Centre des Ressources pour l’Environnement Numérique de Travail

cUres Centre Universitaire de Recherche sur l’Energie pour la Santé, Yaoundé, Cameroun

FAst Fast-track Training in ICT, Engineering and Entrepreneurship

GAr Gestion axée sur les résultats (Results-Based Management)

Gsm Global System for Mobile Communications

ict Information and Communication Technologies

LmD Licence - Master - Doctorat

m4A MOOCs for Africa

mooc Massive Open Online Course

moocs4Dev MOOCs for Development

oiF Organisation internationale de la Francophonie

onG Organisation non gouvernementale

oPeX Dépenses d’exploitation

P2P Peer-to-Peer

reL Ressources éducatives libres

resciF Réseau d’Excellence des Sciences de l’Ingénieur de la Francophonie

sDG Sustainable Development Goals ou Objectifs de développement durable

stem Science, Technology, Engineering and Mathematics

tic Traduction française de ICT : Technologies de l’Information et de la Communication

tice Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement

écoLe PoLytechniqUe FéDérALe De LAUsAnne

Centre coopération et développementProgramme MOOCs4DEVCE 0 813 - Station 1CH - 1015 [email protected]://moocs-afrique.epfl.ch

PARTenAIRes sTRATégIques

Fruit d’un partenariat public-privé, MOOCs Afrique est un programme de collaboration Nord-Sud qui œuvre pour le renforcement de l’enseignement supérieur et la formation continue en Afrique.

L’EPFL remercie chaleureusement les partenaires stratégiques du programme MOOCs Afrique et salue leur engagement exceptionnel.

La FondationEPFL+

Des partenaires engagés pour des formations accessibles à tous.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique4 5

avaNt-propoS 7

réSuMé 8

eN guiSe d’iNtroductioN 10

1. proBLèMe et coNteXte 13

1.1 L’Afrique francophone 14

1.2 Les défis de l’enseignement supérieur en Afrique 15

2. Le proJet 17

2.1 Le programme MOOCs Afrique 18

3. Le travaiL réaLiSé 21

3.1 Evénements phares 2013-2017 22

3.2 Développement d’un réseau de partenaires 24

3.3 Lobbying politique et institutionnel 26

3.4 Production de MOOCs 28

3.5 La transition vers le numérique éducatif 32

3.5.1 Formations 34

3.5.2 Accompagnement en ingénierie pédagogique des partenaires 36

3.5.3 Intégration et utilisation des MOOCs chez les partenaires académiques 38

3.6 Accès aux MOOCs 40

3.7 Centres de compétences techno-pédagogiques MOOCs 42

3.8 Insertion professionnelle et entrepreneuriat 44

3.8.1 La certification des MOOCs 44

3.8.2 COS – Certificate of Open Studies / Certificat d’études ouvertes 45

3.8.3 FAST 45

3.8.4 Entrepreneuriat 49

4. orgaNiSatioN et geStioN du prograMMe 51

4.1 Gouvernance 52

4.2 Ressources humaines 53

4.3 Finances 54

4.4 Communication et promotion du programme MOOCs Afrique 55

4.5 évaluations externes 56

5. réSuLtatS et iMpact 57

5.1 Réalisations 2013-2017 58

5.2 Synthèse des résultats 62

6. LeçoNS appriSeS 2013-2017 65

7. perSpectiveS 69

TAble Des mATIèResRemeRCIemenTs

MOOCs Afrique est une initiative lancée avec beaucoup d’enthousiasme et de convic-tion à un moment où l’enseignement supérieur était touché de plein fouet par la dé-ferlante des MOOCs. Il s’agissait de relever un double défi : d’une part, imaginer et créer les nouveaux outils du numérique éducatif et d’autre part, développer un réseau d’institutions africaines partenaires prêtes à les intégrer dans leur enseignement pour répondre à leurs propres besoins.

L’important engagement de la Direction du développement et de la coopération DDC, de la Fondation EPFL Plus et des Fondations Edmond de Rothschild aux côtés de l’EPFL, a permis la création d’un partenariat public-privé unique en son genre. Nous tenons particulièrement à remercier les représentants des partenaires stratégiques qui nous ont accompagnés, guidés et soutenus au cours des années écoulées, Mmes Chantal Nicod et Valérie Liechti (DDC), MM. Firoz Ladak et Angelo Konian, Mme Claire Buret (Fondations E. de Rothschild).

Les collaborations initiées avec l’AUF, l’IUCN et André Hoffmann, nous ont permis d’ajouter une dimension complémentaire au programme. Que les directions et les ac-teurs de ces institutions soient dûment remerciés pour leur soutien et la confiance qu’ils ont su nous témoigner.

Si l’idée initiale du projet a pu se matérialiser en un programme international mobilisant un nombre considérable de ressources humaines et matérielles, c’est grâce à l’engage-ment d’une multitude de personnes en Suisse et en Afrique que nous tenons à remercier ici tout particulièrement :

MM. Patrick Aebischer, Philippe Gillet et Karl Aberer (Direction EPFL), Stéphane Decoutère (Affaires Internationales) et Jean-Claude Bolay (Centre Coopération et Développement), instigateurs du programme qui ont œuvré à son développement. également, la Direction actuelle de l’EPFL, qui dès janvier 2017, a apporté son soutien au programme M4A.

MM. Pierre Dillenbourg, Patrick Jermann et l’ensemble du staff du Center for Digital Education – pédagogues, spécialistes, ingénieurs, vidéastes et monteurs vidéo – pour leur disponibilité et générosité avec notre équipe et surtout envers nos partenaires et collègues africains.

Les nombreux enseignants de l’EPFL qui ont donné de leur temps non seulement pour créer des MOOCs, mais aussi pour partager leurs connaissances et savoir-faire avec leurs collègues africains.

Enfin, nous voulons témoigner notre gratitude aux nombreux dirigeants et enseignants des institutions partenaires du RESCIF, et en particulier ceux d’Afrique, qui se sont fortement impliqués dans le programme. Malgré, le manque fréquent de ressources et des conditions de travail difficiles, ils ont su mobiliser leur institution, apporter leurs idées et insuffler leur enthousiasme.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique6 7

AVAnT-PROPOs

Depuis plus d’un demi-siècle, l’évolution rapide des technologies numériques ques-tionne les institutions académiques et la manière d’appréhender et de construire les systèmes éducatifs du futur. L’avènement des MOOCs (Massive Open Online Courses) en 2011 a secoué le monde académique comme rarement auparavant : des cours conçus par les meilleures universités des pays industrialisés étaient soudain mis à disposition du monde entier, gratuitement, sur des plateformes en ligne pouvant ac-cueillir plusieurs milliers d’apprenants ! Avec l’accès à l’Internet, l’utilisation des réseaux sociaux, l’arrivée de la génération des « digital natives » et la quantité croissante des ressources numériques disponibles en ligne, tous les facteurs étaient ainsi réunis pour que la révolution numérique atteigne enfin le milieu universitaire. En novembre 2012, le New York Times titrait « The Year of the MOOC » !

Le programme MOOCs pour l’Afrique (M4A) est né de l’initiative de la Direction de l’EPFL, convaincue que les MOOCs seraient des nouveaux outils pédagogiques qui joueraient un rôle clé dans l’enseignement supérieur, dans tous les pays, et en par-ticulier en Afrique. Avec l’amélioration de l’accès à Internet et la pénétration de la téléphonie mobile, les savoirs académiques des pays industrialisés deviennent donc ac-cessibles aux apprenants du continent Africain. En mettant en place des partenariats académiques ciblés, visant le renforcement des capacités des institutions locales, des programmes de formation de qualité en adéquation avec les besoins des économies locales peuvent être dispensés sur place. Ainsi, les étudiants n’ont pas à se rendre sur un autre continent pour se former.

M4A a été imaginé au printemps 2012 déjà par le Président de l’EPFL Patrick Aebischer. Il en a non seulement été l’instigateur mais aussi son moteur principal. Le programme a pris corps en 2013, grâce aux efforts concertés d’une équipe composée de Karl Aberer, Philippe Gillet, Stéphane Decoutère, Pierre Dillenbourg et Patrick Jermann. Le sou-tien financier de la DDC et de la Fondation EPFL+, les partenaires stratégiques de la première heure, a permis d’une part, de lancer le programme et d’autre part, d’obtenir l’adhésion des Fondations Edmond de Rothschild. Un partenariat public-privé pour l’enseignement supérieur en Afrique était ainsi créé ! Que toutes les personnes et or-ganisations qui ont participé à l’envol du programme soient ici grandement remerciées pour leurs contributions et leur soutien indéfectible.

Nous sommes confiants que les initiatives que nous avons lancées avec nos partenaires académiques en Afrique sont promotrices de transformations profondes au niveau de l’enseignement de l’ingénierie et des sciences exactes. Elles auront également un impact sur la qualité et la pertinence des formations dispensées. Pour le futur, nous aspirons à continuer le travail entrepris à ce jour et de l’étendre, tant au niveau géographique que thématique, sous sa nouvelle dénomination « MOOCs pour le développement ».

Ce rapport d’activité rend compte des projets menés et des résultats obtenus, mais il se veut aussi un témoignage de celles et ceux qui ont cru en la possibilité d’offrir de nouvelles perspectives aux étudiants et aux enseignants Africains. Que sa lecture puisse en inspirer d’autres et promouvoir ainsi les idéaux de partage et de mutualisation du savoir académique.

Dr Dimitrios NoukakisChef du programme MOOCs Afrique

ANNEXES 73

Annexes / chapitre 3.2

Annexe 1 Le RESCIF 74

Annexe 2 Côte d’Ivoire 76

Annexe 3 Cameroun 82

Annexe 4 Sénégal 86

Annexe 5 Burkina Faso 93

Annexe 6 Bénin 96

Annexes / chapitre 3.4

Annexe 7 Production et financement des MOOCs par le programme 98

Annexe 8 MOOCs collaboratifs 103

Annexes / chapitre 3.5

Annexe 9 Formations aux MOOCs organisées à l’EPFL pour les partenaires du programme 105

Annexe 10 Formations aux MOOCs organisées chez les partenaires du programme 109

Annexe 11 Accompagnement en ingénierie pédagogique des partenaires 110

Annexe 12 Utilisation des MOOCs chez les partenaires 112

Annexe 13 Intégration des MOOCs dans l’enseignement en Afrique : résultats de l’enquête auprès des enseignants formés à l’EPFL 113

Annexe / chapitre 3.7

Annexe 14 Centre de compétences techno-pédagogiques 116

Annexes / chapitre 3.8

Annexe 15 Statistiques des examens en présentiel 118

Annexe 16 COS - Formation spécialisée en gestion et planification des villes africaines 120

Annexe / chapitre 4.2

Annexe 17 Ressources humaines 2013-2017 122

Annexe / chapitre 4.3

Annexe 18 Résultats financiers 2013-2017 124

Annexe / chapitre 4.4

Annexe 19 Moyens et campagnes de communication 127

Annexes / chapitre 4.5

Annexe 20A Evaluation du programme MOOCs Afrique 130

Annexe 20B Evaluation complémentaire du programme MOOCs Afrique 132

Annexe / chapitre 5.2

Annexe 21 Indicateurs de résultats 135

TAble Des mATIèRes

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique8 9

Résumé

conteXte et qUestions cLés

L’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne fait actuellement face à des défis sans précédent. D’une part, la capacité existante des universités n’est pas suffisante pour inclure le nombre croissant de bacheliers. D’autre part, les curricula proposés ne correspondent pas aux standards de qualité et ne sont pas en adéquation avec les qualifications demandées par les économies locales. Aux yeux de nombreux décideurs politiques africains, le numérique éducatif représente une opportunité unique pour faire face à la massification des universités et introduire les réformes nécessaires à la modernisation de l’enseignement supérieur.

Les technologies de l’information sont déjà bien im-plantées dans le quotidien de nombreux africains. Cette réalité ouvre de nouvelles possibilités pour le développe-ment de l’économie numérique du continent. Toutefois, pour assurer la transition des économies africaines vers le numérique, deux éléments semblent essentiels :

• une formation de haut niveau et en adéquation avec les besoins des économies locales,

• l’augmentation des capacités d’enseignement supérieur.

Une initiAtive PoUr L’AFriqUe

Le programme MOOCs Afrique (M4A) a été lancé par l’EPFL en septembre 2013 avec le soutien initial de la DDC et de la Fondation EPFL+, puis dès 2014 des Fondations Edmond de Rothschild. Se basant sur la structure existante du réseau RESCIF, le programme visait à former une al-liance d’universités autour des MOOCs afin de les aider à tirer profit des possibilités offertes par le numérique. Il s’est focalisé initialement sur : (a) le développement ou le co-développement d’une offre de MOOCs pour les niveaux LMD et Formation Continue, (b) la formation des enseignants universitaires africains au numérique éducatif et en particulier aux MOOCs, et (c) l’améliora-tion de l’accès des campus partenaires aux MOOCs et autres Ressources éducationnelles Libres.

La somme totale (partenaires stratégiques, donateurs et financements tiers) allouée au programme s’élève à CHF 6’011’369. De ce montant, CHF 5’561’369 ont été libérés fin 2017, le restant étant attendu en 2018.

réALisAtions

Quatre ans après son lancement, M4A est le programme phare du RESCIF. Le programme est largement acclamé et a contribué à placer l’éducation numérique dans les agendas institutionnels et politiques. Il a permis à l’EPFL d’établir de précieux contacts avec l’OIF, l’AUF et les Ministères de l’enseignement supérieur dans plusieurs pays africains. Aujourd’hui, l’EPFL est reconnue dans toute l’Afrique et les pays francophones comme un leader de l’éducation STEM en ligne.

Concrètement, le programme a produit les résultats suivants :• 10 universités d’Afrique subsaharienne sont

formellement associées au programme, tandis qu’une demi-douzaine d’autres utilisent également les MOOCs produits.

• 147 enseignants et techniciens africains formés à la conception, production, diffusion et utilisation des MOOCs.

• 68 intervenants de 29 universités du Nord et du Sud ont participé activement à la production de 13 MOOCs collaboratifs, regroupant 63’000 apprenants dont 26’000 en Afrique.

• 58 MOOCs d’intérêt direct pour les institutions africaines ont été financés ou cofinancés par M4A.

• 743’000 apprenants se sont inscrits aux MOOCs du programme M4A, dont 182’000 d’Afrique. 9’200 d’inscrits africains ont validé un certificat de réussite auprès des plateformes de diffusion Coursera et edX.

• 28 MOOCs sont intégrés dans les cursus acadé-miques des partenaires africains, touchant plus de 6’000 étudiants.

• 2 centres techno-pédagogiques ont été mis en place et sont pleinement opérationnels à l’INP-HB de Yamoussoukro et à l’ESP de Dakar.

• Un projet pilote d’insertion professionnelle avec l’ESP de Dakar impliquant 25 étudiants, permettant de combiner MOOCs et stage en entreprise rémunéré de 6 mois.

enseiGnements tirés

Durant ces 4 années et demie, le programme MOOCs Afrique a expérimenté plusieurs cas de figure en utilisant les MOOCs non seulement comme outil de diffusion des connaissances et de collaboration académique, mais également comme vecteur de transformation pédago-gique. Ces premières années ont confirmé la pertinence et le bien fondé de notre approche et la nécessité de travailler de concert avec les universités africaines pour réussir la transformation de l’enseignement supérieur. A défaut, la fracture scientifique, académique et numérique déjà existante s’agrandirait davantage, avec des effets socio-économiques catastrophiques. Toutefois, comme le confirme le lancement de programmes similaires par la Commission Européenne et d’autres bailleurs de fonds multilatéraux, une prise de conscience globale est en train de s’opérer.

Les MOOC sont un excellent outil pour transformer l’enseignement supérieur en Afrique et dans les pays émer-gents. Ils aident les universités à faire face à la pénurie d’instructeurs qualifiés, donnent accès à du matériel péda-

gogique actualisé et pertinent, permettent d’introduire des méthodes pédagogiques modernes dans l’enseignement et, dans certains cas, constituent une réponse valable à la massification de l’enseignement supérieur.

Les évaluations externes du programme réalisées en 2016 et 2017 ont appelé à un développement de cursus de for-mation plus ciblés et axés sur la demande. En effet, la certification des MOOCs ou des cursus en ligne courts est appréciée et nécessaire pour les apprenants africains. Combinés à des examens surveillés, formation présentielle et supervision locale, les MOOCs ont le potentiel de réin-venter la formation continue et la formation des adultes, en particulier pour les besoins de l’économie numérique.

PersPectives

Capitalisant sur le savoir-faire développé et les ensei-gnements tirés de cette première phase « exploratoire », le programme poursuivra les actions engagées tout en s’inscrivant pleinement dans la stratégie globale de coo-pération internationale de l’EPFL. A cet effet, il a intégré le Centre Coopération et Développement de l’EPFL et s’ouvrira dorénavant aux partenaires académiques des pays d’Amérique Latine et d’Asie, sous le label « MOOCs pour le Développement / MOOCs4Dev ». Un plan straté-gique a été élaboré, avec des objectifs clairement définis autour de trois axes :

• Production et mutualisation de MOOCs et autres ressources éducatives libres (REL),

• Transfert des compétences nécessaires à l’intégration durable du numérique éducatif dans l’enseignement,

• élaboration, à l’aide des MOOCs, de programmes de formation continue et d’insertion professionnelle de qualité et pertinents pour les économies locales.

Les objectifs du programme s’accordent parfaitement avec l’engagement durable de l’EPFL dans les technologies numériques pour l’apprentissage. En effet, nous voulons proposer de nouveaux paradigmes éducationnels pour préparer les jeunes et les citoyens d’aujourd’hui à vivre et à travailler dans un monde digital et interconnecté.

L’EPFL se propose de mettre à profit ces mêmes tech-nologies digitales pour accompagner ses partenaires académiques du Sud dans la modernisation de leurs pro-grammes de formation.

Enfin et surtout, le renforcement des capacités des partenaires du Sud a le potentiel de créer de nouveaux pôles d’excellence sur place et offrir ainsi à l’ensemble des chercheurs de nouvelles perspectives de collabora-tion scientifique.

contributions libérées 2013-2017

répartition des dépenses par secteur d’activité

Financement tiers444’270

11%

31%

18%

32%

8%

EPFL1’767’099DDC

1’750’000

Fondations Rothschild600’000

EPFL+ 1’000’000

Production des MOOCs

27%

Formation et accompagnement des enseignants et techniciensd’institutions africaines21%

Gestion etdéveloppementdu programme,

Coordination des projets

26%

Administration, frais de déplacement,

réunions, mandats externes, etc.

17%

Connectivité des campus & développements technologiques 5%

Formation continueet professionnelle

4%

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Moocs afrique10

L’œil brillant, le verbe coloré mais sûr, les mains agi-tées par une passion intérieure, Metuno Kuete Bleriot explique son projet devant un ordinateur relié à une platine électrique jonchée de fils et de composants électroniques. il veut créer une start-up (cf. chap. 3.8) pour améliorer la condition des patients hospi-talisés au cameroun.

étudiant de 4ème année en génie informatique à l’école Normale Supérieure polytechnique de Yaoundé i (eNSpY), Metuno Kuete Bleriot a eu l’op-portunité de suivre un cours sur les microcontrô-leurs organisé par la prof. anne Marie chana. cette dernière fait partie d’une équipe d’enseignants de l’eNSpY qui s’est formée à l’utilisation des Moocs dans l’enseignement (cf. chap. 3.5.1). elle a d’abord suivi, puis intégré (cf. chap. 3.5.3) le Mooc produit

par l’epfL « comprendre les microcontrôleurs » (cf. chap. 3.4) dans le parcours de formation de ses propres étudiants. grâce à la collaboration avec l’epfL, des kits d’expérimentation comprenant des microcontrôleurs et des composants élec-troniques ont pu être acheminés à Yaoundé et vendus aux étudiants à très bas prix (cf. chap. 3.5.3). Les étudiants, sous la supervision de leur professeur, ont formé des groupes et ont entrepris des projets de développement de leur choix en utilisant les compétences acquises à travers le Mooc qu’ils ont suivi.

pour l’eNSpY et ses étudiants, il s’agissait d’une première : un cours complet diffusé en ligne par une institution européenne permettant un apprentissage efficace à Yaoundé, comme s’ils étaient à Lausanne, avec des travaux pratiques dirigés sur place mais utilisant un dispositif de correction hébergé à l’epfL. L’utilisation de ce Mooc permet également de mettre en place l’« apprentissage par projet », méthode d’enseignement propice à la consolidation des connaissances acquises, leurs mises en situation dans un cas pratique, ainsi que l’éveil de vocations entre-preneuriales !

Metuno Kuete Bleriot est manifestement passionné par son projet. il imagine déjà les patients sur leur lit d’hôpital, avec sur leur bras le dispositif de son invention. un capteur d’humidité et une sonde de température enregistrent en permanence l’état du malade. Les informations sont traitées en temps réel par un programme qu’il a lui-même développé. a la moindre déviation des valeurs admises, un signal avertit les infirmiers qui accourent à son chevet. des vies peuvent être sauvées !

en guIse D’InTRODuCTIOn

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Moocs afrique12

1.PROblème eT COnTeXTe

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique14 15

La Francophonie représentait en 2014 un bassinde plus de 274 millions d’individus, dont 76 mil-lions d’apprenants. Plus de la moitié des locu-teurs du français se trouvent actuellement en Afrique. En 2050, il y aura 700 millions de fran-cophones et une personne sur quinze dans le monde sera africaine et francophone.

L’Afrique est dans une période de croissance écono-mique forte, mais connait également un niveau très éle-vé de pauvreté, tant en zone rurale qu’en milieu urbain. Elle est confrontée à des défis énormes en termes d’édu-cation supérieure, d’insertion économique des diplômés, et plus globalement en matière de préservation environ-nementale, d’urbanisation, de diversification des filières économiques et d’intégration sociale.

La coopération internationale que poursuit l’EPFL avec les MOOCs s’inscrit pleinement dans la poursuite des Sustainable Development Goals (SDG) édictés par les Na-tions Unies avec une échéance fixée à 2030. On peut citer, en particulier, ceux concernant l’éducation de qua-lité (No 4), le travail décent et la croissance économique (No 8), l’industrie, l’innovation et l’infrastructure (No 9) et la réduction des inégalités (No 10).

La littérature abordant le système universitaire en Afrique subsaharienne met en exergue une crise de confiance profonde de tous ses acteurs, se manifestant dans des domaines divers : diplômes universitaires peu porteurs sur le marché de l’emploi, déficit quantita-tif et qualitatif dans la production de la connaissance scientifique, formation et qualification des enseignants insuffisante, structures et infrastructures inadaptées, manque de planification des états ou encore déficit de dynamisme et de compétitivité des institutions univer-sitaires (Kane, 2008 ; Karsenti & Collin, 2011 ; Ndiaye, 2011 ; Béché, 2016).

En moyenne, moins de 20% du personnel enseignant dans les établissements d’enseignement supérieur en Afrique est titulaire d’un doctorat (Soucat et al., 2013 ; Chronicle of Higher Education, 2013). Les professeurs qualifiés sont surchargés de tâches d’enseignement et administratives.

1.1 l’AfRIque fRAnCOPhOne

1.2 les DéfIs De l’enseIgnemenT suPéRIeuR en AfRIque

Augmentation de la scolarisation dans l’enseignement supérieur dans certains pays africains

Les locuteurs quotidiens du français, la part croissante de l’Afrique

Ces problèmes sont encore aggravés par l’augmentation massive du nombre d’étudiants. La croissance démogra-phique combinée au succès des politiques de soutien à l’éducation primaire et secondaire ont pour résultat qu’un nombre toujours plus élevé de jeunes frappent à la porte des universités.

L’écart entre la demande du marché du travail et les programmes de formation proposés par l’enseignement supérieur a généré une situation particulièrement com-plexe, car si des emplois sont disponibles, il n’y a pas assez de diplômés avec les qualifications requises pour les oc-cuper (UNESCO UIS).

Amérique et Caraïbe

7.6%

Afrique54.7%

Moyen-Orient0.9%

Asie et Océanie

0.3%

Part des francophones par grandes zones géographiques

7.6%

Europe36.4%

200’000étudiaNtS

en 1970

5MiLLioNS

en 2014

9,6MiLLioNS

en 2020

year ratio

Pays 2000 2005 2011 2011/2000

BURKINA FASO 11’100 27’942 60’998 5.5

CAMEROUN 65’697 99’864 244’233 3.7

ÉTHIOPIE 67’732 191’212 632’344 9.3

MADAGASCAR 32’046 44’948 85’548 2.7

MOZAMBIQUE 11’619 28’298 113’464 9.8

RWANDA 9’357 27’787 73’674 7.9

OUGANDA 55’767 90’000 289’545 5.2

Source : UNESCO Institute for statistics (2013)

Source : AUF

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Moocs afrique16

2.le PROjeT

L’analyse attentive de l’enseignement supérieur en Afrique a mis en évidence les problèmes systémiques suivants :

1. Déficit de qualification des enseignants/es en STEM • Maîtrise partielle de la matière enseignée.• Matière enseignée caduque.• Pas suffisamment d’incitations à l’amélioration

de la qualité d’enseignement.

2. Qualité des programmes de formation LMD et de formation continue• Les programmes de formation existants peuvent

se révéler être :- obsolètes- incomplets- inexistants

3. Pédagogie et apprentissage inefficaces• L’enseignement reste théorique, ex-cathedra.• La mise en œuvre de l’apprentissage par projet

est peu répandue.• Manque de pratique expérimentale.

4. Accès aux ressources numériques• Manque d’accès à la documentation et aux

ressources numériques (contenus pédagogiques, revues scientifiques, etc.).

• Manque de connaissances sur la manière d’intégrer de telles ressources dans l’enseignement.

• Pas ou peu de connectivité Internet dans les campus universitaires.

• Nombre insuffisant de terminaux d’accès.

1.2 les DéfIs De l’enseIgnemenT suPéRIeuR en AfRIque

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique18 19

2.1 le PROgRAmme mOOCs AfRIque

Les moocs DAns L’enseiGnement sUPérieUr

La révolution numérique transforme d’une manière gran-dissante la façon dont les connaissances sont construites sur les pratiques de l’enseignement et diffusées. L’avène-ment récent des MOOCs1 constitue un exemple concret de la façon dont l’Internet peut modifier l’éducation. Les MOOCs sont des cours diffusés en ligne, mis à disposi-tion gratuitement sur une plate-forme ad hoc pouvant accueillir des centaines de milliers de participants, y com-pris ceux des pays en développement. Associés à la mise en œuvre rapide des TIC2 pour l’éducation et à l’ubiquité d’accès à l’Internet, ils offrent une occasion unique de transformer radicalement les méthodes d’enseignement ainsi que l’accès à l’éducation de qualité.

Dans les pays développés, les MOOC sont censés pro-mouvoir l’idée de l’apprentissage en continu et encourager de nouvelles méthodes interactives d’enseignement et d’échange de vues à destination et entre étudiants. Dans les pays en développement, leur potentiel de transfor-mation est réel, mais doit faire l’objet d’une réflexion et d’un suivi particuliers. L’avantage le plus apparent concerne le manque de ressources dans les universités. En effet, intégrer des MOOCs de haute qualité prove-nant d’universités de premier plan dans les programmes existants des institutions africaines, peut grandement améliorer la qualité de l’enseignement dispensé sur place.

Par la même occasion, les MOOCs offrent la possibilité aux enseignants de mettre à jour leurs propres connais-sances. Cela est particulièrement vrai dans les matières techniques, telles que celles de l’ingénierie où le manque d’équipements de pointe et de personnel hautement qua-lifié affectent grandement les compétences acquises par les étudiants ; « ici, les MOOCs ont le potentiel d’amélio-rer l’enseignement supérieur (Banque Mondiale 2013) ».

L’enGAGement De L’ePFL

En 2011, le monde académique a été frappé par la dé-ferlante des MOOCs venue des états-Unis. L’EPFL a été la première université européenne à rejoindre la plate-forme Coursera, en juillet 2012 déjà, et edX en 2013. Elle a lancé son premier MOOC en septembre 2012 puis en2013, le tout premier MOOC en français a été pro-duit et diffusé sur Coursera. A la fin 2017, l’EPFL diffu-sait plus de 80 MOOCs avec plus de 2 millions d’étu-diants inscrits à ceux-ci.

De par son dynamisme et son engagement dans les nou-velles technologies de l’information pour l’éducation, l’EPFL est considérée comme le leader européen des MOOCs. Son Centre pour l’éducation à l’ère numérique rassemble les compétences pédagogiques et technologiques pour répondre aux défis posés par la mutation du paysage de l’éducation supérieure (voir: http://moocs.epfl.ch).

Les DéFis De L’AFriqUe

Longtemps considérée comme un continent peu per-formant, l’Afrique est en passe de devenir une source de croissance économique rapide, suscitant intérêts et attentes dans le monde entier. Cet essor économique est aussi alimenté par une croissance démographique ma-jeure: la population africaine actuelle dépasse le milliard d’individus et devrait culminer à 1,6 milliard d’ici 2030 et 2 milliards d’ici 2050. A titre de comparaison, le ratio « jeunesse africaine » / « jeunesse européenne » devrait passer de 2:1 à 4:1, et ce bien avant ces dates. En 2013, en Afrique subsaharienne, plus de 160 millions de personnes avaient entre 15 et 25 ans. Contribuer à l’éducation de ces jeunes constitue un impératif politique et nécessite une stratégie qui tient compte des constats suivants :

• Le bond en avant attendu de l’Afrique, repose-ra sur des systèmes de transmission tels que la téléphonie mobile, l’informatique dématérialisée (cloud computing), les médias sociaux et les nou-veaux paradigmes d’enseignement et apprentis-sages pédagogiques et professionnels.

• En dépit des efforts fournis par plusieurs pays, le manque d’ingénieurs, de scientifiques et de gestionnaires qualifiés compromet l’essor économique du continent.

• Les bourses offertes aux meilleurs étudiants pour étudier dans les pays développés entraînent une fuite des cerveaux et n’apportent guère de nouvelles connaissances et compétences au pays d’origine.

• Dans la mesure où elle dépend moins d’investis-sements en capital, l’économie de l’information constitue une occasion privilégiée de favoriser la croissance rapide des économies locales.

Un ProGrAmme De cooPérAtion AcADémiqUe

soUtenU PAr Un PArtenAriAt PUbLic-Privé !

Quelques universités ont adopté le développement des MOOCs comme un moyen d’améliorer leurs propres programmes d’enseignement, mais aussi, comme un moyen de favoriser la coopération universitaire avec d’autres parties du monde et en particulier avec celles des pays émergents. étant une des rares universités à dispenser un enseignement en français et en anglais, et en tant qu’instigatrice du réseau RESCIF (Réseau d’ex-cellence des sciences de l’ingénieur de la Francophonie), l’EPFL était dans une position privilégiée pour lancer une initiative à grande échelle en faveur de l’enseigne-ment supérieur en Afrique et les pays émergents. Le programme baptisé « MOOC pour l’Afrique et les futurs pays émergents » a démarré au printemps 2013. Il a, de-puis, reçu le soutien de deux partenaires stratégiques, la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) et les Fondations Edmond de Rothschild, ainsi que d’autres donateurs privés.

Le ProGrAmme et ses objectiFs

En rendant accessible aux enseignants et aux étudiants du matériel pédagogique de qualité et utile, le pro-gramme vise à améliorer considérablement les perfor-mances des établissements de l’enseignement supérieur en Afrique et par la même occasion apporter un élément de réponse aux questions soulevées par la rapide massi-fication de l’enseignement supérieur dans la plupart des pays africains.

Les deux objectifs phares du programme ont été ainsi définis :1. Créer une alliance pour l’enseignement supérieur

entre les établissements du Nord et du Sud autour d’une offre conjointe de MOOCs. Le but étant de former une génération de diplômés capables de faire des choix technologiques éclairés en Afrique et dans les pays émergents au cours de la prochaine décennie.

2. Promouvoir la création d’entreprise et la création d’emploi. En effet, la constitution d’une large communauté d’apprenants autour des MOOCs sur des plateformes à grande visibilité, permet de mener des actions de formation efficaces visant, d’une part, à améliorer l’adéquation entre emploi et formation afin de recruter une main-d’œuvre qualifiée, et, d’autre part, à encourager l’entrepre-neuriat et ainsi favoriser la création de nouvelles entreprises.

Les activités suivantes ont été entreprises par le pro-gramme au cours des quatre dernières années pour re-lever les défis technologiques, culturels et administratifs de la transformation de l’enseignement supérieur en Afrique :

• Travailler en collaboration avec les partenaires du RESCIF et d’autres universités africaines en vue de développer une offre de MOOCs franco-phones (mais pas exclusivement) pour les filières d’études LMD et la formation continue. L’EPFL et ses partenaires du RESCIF visent, d’ici 2016, à produire au moins 50 MOOCs dans les domaines des STEM3, dont 10 de manière collaborative.

• Créer les conditions nécessaires pour intégrer les MOOCs au sein des programmes d’études existants des universités partenaires.

• Former et accompagner les enseignants universi-taires africains afin qu’ils maitrisent et intègrent les nouvelles TIC destinées à l’enseignement. En particulier, les accompagner dans la production et l’utilisation des MOOCs et des REL4.

• Adapter les plateformes de MOOCs existantes à l’environnement local pour une utilisation des smartphones, tablettes et ordinateurs portables d’entrée de gamme sur des connexions à bas débit).

1 Massive Open Online Courses2 Technologies de l’information et de la communication

3 Sciences, Technology, Engineering and Mathematics4 Ressources Éducationnelles Libres

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Moocs afrique20

3.le TRAVAIl RéAlIsé

• Travailler en collaboration avec des ONG, agences intergouvernementales et opérateurs de télécommunications afin d’optimiser l’accès des étudiants à un matériel informatique et une bande passante abordables.

• Encourager les relations entre les entreprises lo-cales cherchant à recruter des employés qualifiés et les participants des MOOCs, voire à leur pré-senter de manière explicite les postes à pourvoir ainsi que les compétences techniques requises.

La transformation de l’enseignement supérieur est un lent processus, intimement lié à la durée du cycle des formations académiques de l’ordre de 3 à 5 ans. Ainsi, la plupart des effets (outcomes) attendus ne peuvent être pleinement mesurés pendant la durée de la pre-mière phase du présent programme. Toutefois, à moyen et long terme, nous nous attendions aux effets suivants :

• Les universités africaines partenaires s’approprient les outils du numérique éducatif et développent leurs propres MOOCs et REL. Ceux-ci sont pleinement intégrés dans les enseignements dispensés aux cycles LMD.

• Amélioration avérée de l’enseignement chez les partenaires académiques du programme en Afrique francophone.

• Amélioration de l’employabilité des diplômés chez les partenaires académiques.

• Promotion de la création d’entreprises à caractère technologique

2.1 le PROgRAmme mOOCs AfRIque

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3.1 éVénemenTs PhARes 2013-2017

20142013 1520 2016 2017

23rapport d’activité 2013 - 201722 Moocs afrique

jUin 2013Lancement de MOOCs pour l’Afrique (M4A) sur une initiative de l’EPFL, un programme de coopé-ration et développementpour le renforcement de l’enseignement supérieur en Afrique.

octobre 20131ère mission d’une délégation officielle de l’EPFL en Côte d’Ivoire et au Cameroun pour évaluer les possibilités d’y diffuser les MOOCs.

sePtembre 2013Deux partenaires straté-giques rejoignent M4A,

La Fondation EPFL+octroie un don de CHF

1’000’000 et la Direction de la coopération et du développement (DDC) accorde une contribu-tion fédérale de CHF

1’500’000.

novembre 2013L’assemblée des présidents du

RESCIF à Hô-Chi-Minh-Ville décide de faire des MOOCs un

des axes d’activité prioritaire du réseau et de produire 10

MOOCs collaboratifs dans les deux ans qui suivent.

sePtembre 2014Signature des accords de coopération acadé-

mique avec l’Université Abomey-Calavi au Bénin (UAC), l’Institut national

polytechnique Houphouët-Boigny

(INP-HB) et l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) de Côte d’Ivoire.

Décembre 2014Les Fondations Edmond de Rothschild deviennent le 3e partenaire stratégique du programme et accordent un don de CHF 1’000’000.

Signature d’un accord de coopération académique avec l’Université Gaston Berger (UGB) au Sénégal.

Août 2016Conclusion d’un parte-nariat avec l’AUF pour

la mise en place d’un centre de production de MOOCs à Abidjan dans

le cadre de la création de l’Université Virtuelle de

Côte d’Ivoire.

Août 2015Signature d’une conven-

tion tripartite avec M. André Hoffmann et l’Union internationale

de conservation pour la nature (IUCN), pour le dé-veloppement d’un MOOC

sur la Gestion des aires protégées en Afrique.

octobre 2016Signature d’un accord de financement avec une fondation genevoise pour la production de plusieurs MOOCs devant conduire au développement d’un cursus de formation sur la Gestion des aires protégées en Afrique.

novembre 2016Signature d’un accord de coopération académique avec l’Université du Rwanda (UR).

mAi 2017Conférence-débat à Abidjan sur le thème « Quels intérêts pour les MOOCs dans le contexte de l’enseignement supé-rieur ivoirien ? » organisée par l’UFHB et l’UVCI sur initiative de M4A.

Février 2014Cérémonie de lancement

des MOOCs à l’École Supérieure Polytech-nique (ESP) de Dakar pour leur intégration dans l’enseignement

supérieur au Sénégal.

novembre 2014Participation au Sommet de la Francophonie de Dakar et animation du stand suisse au Village de la Fran-cophonie aux côtés de la DCC, en présence du Pré-sident de la Confédération suisse Didier Burkhalter. Signature d’un accord-cadre avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et d’un partenariat acadé-mique avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).

jUiLLet 2015Participation à l’Assem-

blée parlementaire de la Francophonie (APF) au

Palais fédéral à Berne. Plus de 300 parlemen-taires de 81 états sont réunis. M4A est invité

à présenter ses activités aux côtés de la DDC.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique24 25

Le RESCIF et le programme MOOCs Afrique sont inti-mement liés. En effet, l’EPFL a présenté les MOOCs et leurs avantages aux autres membres du réseau et les ré-actions enthousiastes des partenaires africains nous ont convaincus de développer le programme.

Aux 3 universités de l’Afrique subsaharienne du RES-CIF – Institut international d’ingénierie en Eau et En-vironnement de Ouagadougou (2iE), école Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP), et école Nationale Su-périeure Polytechnique de Yaoundé (ENSPY) – est ve-nue s’ajouter, en 2014, l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB).

L’essentiel des activités MOOCs du RESCIF sont en-treprises au sein du programme MOOCs Afrique et son action a clairement dynamisé le réseau. Même si les ac-tivités de MOOCs Afrique dépassent celles du réseau, le cœur de son action se situe au sein sein de celui-ci : les partenaires principaux sont membres du RESCIF, les MOOCs collaboratifs sont développés avec des parte-naires du réseau, la validation formelle ou informelle des actions entreprises est faite par le réseau, les actions de renforcement institutionnelles, d’accompagnement pédagogique, de formation, de création des centres de compétences, sont testées et entreprises avec nos par-tenaires RESCIF, etc.

Cette collaboration représente un vrai atout. Elle assure le déploiement du programme de manière cohérente et pertinente. De plus, les partenaires ne seraient sans doute pas en train de s’affirmer comme des acteurs im-portants de la révolution numérique dans l’éducation en Afrique, ce qui est le cas actuellement. Cette situation est donc réellement bénéfique pour les deux parties.

Une prospection active auprès des institutions aca-démiques en Afrique, a amené l’EPFL à conclure des conventions bilatérales de partenariat autour du pro-gramme MOOCs Afrique. Ainsi, les universités suivantes ont rejoint le programme entre 2014 et 2016 :

• Université Félix Houphouet-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire – 2014

• Université Virtuelle du Sénégal – 2014• Université Gaston-Berger, Saint Louis,

Sénégal - 2014• Université d’Abomey Calavi, Cotonou,

Bénin – 2014• Université de Fianarantsoe, Madagascar – 2016• University of Rwanda – 2016

De plus, des collaborations informelles ont été mises en œuvre avec les institutions suivantes :

• Université de Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal• Ecole Supérieure Multinationale des

Télécommunications, Dakar, Sénégal• Institut Universitaire de Technologie

de l’Université de Douala, Cameroun• Université de Nouakchott, Mauritanie• Université de N’Djamena, Tchad• Kwame Nkrumah University of Science

and Technology, Kumasi, Ghana• State University of Zanzibar, Tanzania• University of Dar es Salaam, Tanzania

Parallèlement, un travail d’information et de sensibili-sation a été initié auprès des autorités politiques. C’est ainsi que des relations ont été nouées avec les ministères et autres instances en charge de l’enseignement supé-rieur avec la plupart des pays concernés.

3.2 DéVelOPPemenT D’un RéseAu De PARTenAIRes

Lancé en 2013, le programme « MOOCs Afrique – MOOCsfor Africa » s’est construit autour du RESCIF (Réseau d’excellence des sciences de l’ingénieur de la Francophonie) et s’est concentré sur l’Afrique avec comme objectif de « proposer un enseignement supérieur de qualité à tous les habitants de l’Afrique (avec une attention particulière accordée aux communautés francophones) et des futurs pays émergents grâce aux MOOCs, en partenariat avec les établissements universitaires locaux et les agences de développement ».

Un travail de fond a été également conduit pour sensi-biliser et gagner l’adhésion des organisations et bailleurs des fonds multilatéraux, telles que l’AUF, l’OIF, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Ce travail a fortement contribué à positionner le numé-rique éducatif dans l’agenda institutionnel et politique en Afrique et au sein de la Francophonie.

Très peu connu en Afrique subsaharienne, l’EPFL est de-venue, au fil des ans, une institution reconnue à travers l’Afrique et dans tous les pays francophones comme un leader incontesté de l’enseignement numérique des STEM. Des institutions comme la Banque Mondiale ou l’Agence Universitaire de la Francophonie lui font confiance pour les accompagner dans leurs projets de développement de l’enseignement supérieur en Afrique.

implantation du programme en Afrique

interactions du programme avec les autorités

politiques (nombre de rencontres ministérielles)

AnneXe 1 - PAGe 74

AnneXes 2, 3, 4, 5, 6 - PAGes 76 à 97

Collaborations informelles

Partenariats formels

Partenaires RESCIF

Partenaires non-RESCIF

VERTSOUDAN

NIGER

MALIMAURITANIE

TCHAD

SOUDANDU SUD

ÉRYTHRÉE

ÉTHIOPIE

DJIBOUTI

MOZAMBIQUE

ZAMBIE

TANZANIE

ANGOLA

RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE

DU CONGO

KENYA

OUGANDA

RWANDA

BURUNDI

RÉPUBLIQUEDU CONGO

RÉPUBLIQUECENTRAFRICAINE

CAMEROUN

GABON

GUINÉEÉQUATORIALE

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE

NIGERIA

BÉNIN

TOGOGHANA

SÉNÉGAL

GAMBIE

BURKINA FASO

CÔTED’IVOIRE

LIBÉRIA

SIERRALEONE

GUINÉEGUINÉE-BISSAU

MALAWI

MADAGASCAR

BURKINAFASO

7

6

5

4

3

2

1

0

CAMEROUN RWANDA SÉNÉGAL TANZANIECÔTED’IVOIRE

MADAGASCAR

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique26 27

3.3 lObbyIng POlITIque eT InsTITuTIOnnel

Au lancement du programme, les réactions des dirigeants et des enseignants des institutions partenaires étaient très enthousiastes. L’accueil largement positif pouvaient laisser croire que la pénétration des MOOCs dans le tis-su académique africain allait être fulgurante. Malgré cela, après quelque temps, force était de constater que cet en-thousiasme peinait à se transformer en actions concrètes. Notre programme consiste à induire des changements importants dans un milieu plutôt conservateur, ce qui explique les différents obstacles techniques et institu-tionnels rencontrés.

Un travail de communication et de sensibilisation pour convaincre les instances politiques et académiques s’est révélé nécessaire. Nous avons donc entrepris des actions de lobbying et de communication qui, au fil des ans, sont devenues un pan d’activités indispensable pour la pour-suite du programme.

Ce travail essentiel porte ses fruits. Pour que de nou-velles approches pédagogiques s’installent durablement, il faut informer et convaincre les décideurs afin qu’ils mettent en place les conditions cadres nécessaires, et que les premiers enseignants « champions du numé-rique » soient soutenus dans leurs efforts. Depuis 2016, nous remarquons une nette accélération au niveau de l’avancement des projets et de l’engagement des parte-naires sur place.

Actions de lobbying politique et institutionnel

Visite de la DDC et de l’EPFL à l’INP-HB de Yamoussoukro.

Inauguration du studio MOOCs de l’ESP de Dakar.

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Partenaires académiques

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Il y a quatre catégories de MOOCs produits dans le cadre du programme :

• Les MOOCs entièrement EPFL, produits pour ses besoins propres, qui sont mis à disposition des partenaires.

• Les MOOCs de l’EPFL qui présentent un intérêt pour l’Afrique et qui reçoivent donc un cofinan-cement de la part du programme.

• Les MOOCs produits pour l’Afrique avec une thématique spécifique, comme le MOOC « Planification de la ville africaine » par exemple.

• Les MOOCs collaboratifs.

L’ensemble des MOOCs EPFL a passé le cap des 2 mil-lions d’inscrits, avec plus de 220’000 africains. Il est éga-lement intéressant de noter que l’Afrique représente plus d’un quart des inscrits aux MOOCs francophones.

3.4.1 Les MOOCs financés par le programme

Le programme a supporté la production de 53 MOOCs destinés à l’Afrique ou ayant une utilité et pertinence spécifique pour les partenaires africains. 38 d’entre eux sont sortis et opérationnels. Ceux-ci ont regroupé 750’000 inscrits, dont 40% de pays en développement. En ce qui concerne l’Afrique, nous avons recensé plus de 180’000 inscrits (25% du total) et 9’200 certificats de réussite.

3.4 PRODuCTIOn De mOOCs

L’objectif principal est d’offrir l’accès à des cours de qualité mondiale sur des thématiques d’intérêt pour les institutions partenaires.

Les relations étroites et discussions fréquentes avec nos partenaires, ainsi qu’avec leurs ministères de tutelle et certains représentants de l’économie nous ont permis de saisir quelles étaient leurs priorités afin d’orienter la production dans ce sens.

Si l’on regarde la provenance intra-africaine des parti-cipants, il est intéressant de noter qu’après les pays du Maghreb, qui possèdent une avance indéniable au niveau de l’éducation et de l’accès à internet, ce sont nos pays d’intervention principaux (Cameroun, Sénégal et Côte d’Ivoire) qui apparaissent.

nombre de personnes inscrites aux moocs m4A

moocs financés par le programme Provenance des personnes inscrites aux moocs m4A par pays d’Afrique

cu

mu

par

an

née

800’000

700’000

600’000

500’000

400’000

300’000

200’000

100’000

0

300’000

275’000

250’000

225’000

200’000

175’000

150’000

125’000

100’000

75’000

50’000

25’000

0

2013 2014 2015 2016 20172012

Global cumulé

Afrique cumulé

Global / an

Afrique / an

Informatique 5%

Ingénieurie 33%

Sciences naturelles 3%

Entrepreneuriat 5%

Eau 7%

Sciences de base 19%

Territoires 28%

Maroc 27%

Algérie 12%

Cameroun 10%Tunisie 9%

Sénégal 7%

Côte d’Ivoire 6%

Maurice 4%

Madagascar 2%

RDC - Congo 2%Egypte 2%

Burkina Faso 2%Bénin 2%

Autres 15%

Les auteurs du MOOC collaboratif SIG(systèmes d’information géographique).

AnneXe 7 - PAGe 98

« a titre personnel, mes motivations sont multiples, par exemple, nous recevons beaucoup d’étudiants à encadrer et nous n’avons pas assez de temps pour les suivre, il faut donc explorer d’autres pistes pour le faire. Les Moocs nous permettent de renvoyer les étudiants vers le site où suivre le cours, ce qui nous libère du temps pour mieux les encadrer, notamment pour les travaux pratiques. Le Mooc collaboratif est une opportunité qui permet de partager et collaborer avec d’autres enseignants. réaliser un cours demande du temps et un investissement personnel, mais c’est très exaltant. il faut aussi avoir le support et le cadre techniques pour les produire, comme celui de l’epfL, mais au final c’est payant et cela s’inscrit dans un partenariat gagnant gagnant ! »

Amadou sall, expert en systèmes d’information Géographique (siG) au centre de suivi ecologique, Dakarco-auteur du mooc collaboratif ePFL « systèmes d’information Géographique »

« Je suis passionné par les Sig, j’ai donc suivi le Mooc dans le but d’approfondir mes connaissances afin de pouvoir apporter encore plus à mon entreprise qui s’intéresse déjà aux Sig. L’apprentissage du logiciel qgiS a été un plus et j’en redemande. vivement la deuxième partie du Mooc ! J’ai beaucoup apprécié pendant ce cours l’automatisation de la saisie et l’utilisation des géodonnées existantes, son organisation, sa structuration et sa gestion avec le langage SqL et surtout la présentation des cas pratiques qui illustrent bien l’utilisation des Sig de façon concrète.

Je souhaite remercier tous les professeurs et enseignants pour ce cours gratifiant et pour leur aide durant ce Mooc. »

yao Kouassi hamel, étudiant à temps partiel à l’institut de Géographie tropicale de l’Université Félix houphouët-boigny de côte d’ivoire et employé dans une entreprise d’agroalimentaire (cacaoculture)

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique30 31

Nous constatons que les MOOCs collaboratifs du RESCIF « s’africanisent ». Il y a de plus en plus d’intervenants afri-cains dans les MOOCs et surtout, les propositions de MOOCs qui proviennent d’Afrique sont plus nombreuses. Cela se concrétise par la publication en 2017 du premier MOOC entièrement tourné et monté en Afrique et par le fait que deux des MOOCs qui sont en cours de production actuellement sont dirigés par des partenaires africains.

3.4 PRODuCTIOn De mOOCs

moocs collaboratifs 2013-2017 : chiffres clé

3 MOOCs en préparation (lancement en 2019)

13 MOOCs lancés (+ 4 traduits)

14 Institutions du RESCIF impliquées

29 Institutions partenaires

68 Intervenants (+ 25 pr MOOCs en préparation)

63’000+ Inscrits à ce jour

MOOCs collaboratifs du RESCIF

moocs collaboratifs (cumulés)

intervenants - moocs collaboratifs (cumulés)

Provenance des inscrits

nb MOOCs publiés

nb MOOCs depersonnes inscrites(en milliers)

1

3

5

14

11

39

13

63

70

60

50

40

30

20

10

0

2014 2015 2016 2017

Afrique 43%

Asie 4%Amérique du Sud 5%

Pays du Nord 48%

Autres Sud

RESCIF Sud

Autres Nord

RESCIF Nord

1

1

2

6

4

3

3

10

8

17

3

31

10

20

4

34

2014 2015 2016 2017

3.4.2 Les MOOCs collaboratifs

La proposition de faire des MOOCs collaboratifs a été lancée lors de la séance des présidents du RESCIF fin 2013. L’idée première était de permettre la production de MOOCs qui prennent d’avantage en compte les sen-sibilités, traditions et environnements locaux. En outre, les partenaires qui n’auraient pas les compétences et/ou moyens nécessaires de produire leurs propres MOOCs auraient la possibilité se lancer, accompagnés et avec un investissement financier et humain moindre.

Comme le montre les chiffres et graphiques ci-dessous, le résultat est extrêmement satisfaisant.

Ce que nous avons appris avec les MOOCs collaboratifs :• L’intérêt et la qualité des cours produits sont

accrus.• L’implication pour chaque co-auteur est plus légère,

ce qui facilite l’entrée dans la sphère MOOC.• La motivation des enseignants (mise en réseau

et partage des ressources) est augmentée et la collaboration permet leur mise à niveau.

• Le plus grand nombre d’enseignants impliqués fa-vorise un usage élargi des MOOCs ainsi coproduits.

• C’est un excellent levier de collaboration entre les équipes impliquées et permettent donc le lancement d’autres types de projets.

• C’est un moyen de promouvoir et d’intégrer de nouvelles pédagogies : enseignement hybride, classe inversée, apprentissage par projet.

Finalement, les MOOCs collaboratifs sont probablement un des meilleurs moyens de promouvoir l’introduction des ressources éducatives numériques chez les parte-naires. Il y a une claire corrélation entre la participation aux MOOCs collaboratifs et la prise de conscience de l’intérêt de ces approches. Cela a donc un impact direct sur l’avancement d’autres projets liés et sur l’implication des partenaires.

Pour le futur, il y a un consensus clair entre tous les par-tenaires qu’il faut intensifier la production de MOOCs collaboratifs. Ces MOOCs seront produits principale-ment dans les centres de compétences locaux, ce qui permettra de les rendre plus pertinents encore. Les thé-matiques de ces futurs MOOCs seront définies selon les besoins de formation et du marché de l’emploi, les possi-bilités de mutualisations et les possibilités d’intégrations dans des formations à distance ou hybrides.

Les auteurs du MOOC ville africaine, restructuration des quartiers précaires.

AnneXe 8 - PAGe 103

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique?@ ??

Si les MOOCs offrent, de manière générale et indiscriminée, des possibilités de formations aux apprenants du monde entier, ils sont éga-lement un puissant vecteur de transformation de l’enseignement supérieur en Afrique.

Un des objectifs déclarés du programme est d’améliorer le niveau de formation des étudiants en STEM. L’utilisa-tion des MOOCs comme ressources éducatives numé-riques offre des pistes intéressantes pour l’amélioration de la qualité des cours dispensés chez les partenaires académiques africains. Trois étapes semblent impor-tantes et nécessaires pour y parvenir :1. Mettre à disposition des enseignants des ressources

éducatives numériques pertinentes et qui peuvent être intégrées dans leur enseignement.

2. Former et accompagner les enseignants pour qu’ils acquièrent les compétences nécessaires à l’inté-gration des ressources numériques disponibles ainsi qu’à la production de leurs propre matériel pédagogique numérique.

3. Utiliser cette dynamique pour induire un changement durable dans la pédagogie. En Afrique, souvent, l’approche pédagogique est restée très traditionnelle et magistrale. Elle autonomise très peu l’apprenant qui n’est donc pas vraiment acteur de sa formation et développe peu les compétences projet et person-nelles qui lui seront utiles dans sa vie professionnelle.

Les premiers résultats de nos actions auprès de nos partenaires académiques en Afrique sont franchement enthousiasmants. Nos interlocuteurs sur place semblent décidés de s’engager pour conduire leurs institutions vers une transformation profonde de l’enseignement à l’aide du numérique. Les fondations sont posées, mais l’accom-pagnement de nos partenaires académiques nécessitera un engagement sur le long-terme également de notre part.

3.5 lA TRAnsITIOn VeRs le numéRIque éDuCATIf

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueBD BG

3.5.1 Formations

FormAtion Des enseiGnAnts et techniciens

La formation fait partie de l’ADN du programme M4A. Etant donné les objectifs du programme, à savoir l’utili-sation puis la production de MOOCs en Afrique, il fallait :

• Sensibiliser les décideurs et enseignants de nos institutions partenaires aux MOOCs

• Former les enseignants à l’utilisation des MOOCs• Former les enseignants à la création de MOOCs

pour qu’ils puissent participer à des MOOCs collaboratifs ou créer leurs propres MOOCs. L’idée est qu’à terme, les compétences soient également disponibles sur place.

• Former les techniciens à la production de MOOCs pour que les centres de compétences disposent non seulement du matériel, mais également du personnel qualifié.

FormAtion à L’ePFL - LAUsAnne

Dès les premiers mois, plusieurs fois par année, des groupes d’enseignants et de techniciens ont été accueil-lis à Lausanne où l’EPFL dispose de studios, mais aussi des compétences techno-pédagogiques et des instal-lations permettant la tenue de ces ateliers. Les forma-tions organisées à l’EPFL se font dans une perspective active et participative, de telle sorte que les personnes formées retournent chez elles non seulement avec des savoirs mais surtout avec des savoir-faire. Elles ont donc la capacité de passer à l’action dans leur université, tant du point de vue de la production que de l’utilisation des MOOCs. Les premiers participants ont été choisis avec soin, au-tant pour leur intérêt et motivation, que pour leur en-vergure scientifique. Le but était qu’ils puissent jouer le rôle de modèles et d’ambassadeurs du programme, en plus de leur transmettre des compétences-clés pour la réalisation de MOOCs. Notre expérience montre que les enseignants qui participent à la conception et la pro-duction de MOOCs deviennent des moteurs de l’utilisa-tion de MOOCs sur leur campus.

Leur venue à Lausanne a aussi été l’occasion de les mettre en contact avec des enseignants et chercheurs de l’EPFL dans leur domaine, de manière à développer les échanges et encourager les collaborations futures.

A ce jour, 83 personnes provenant d’institutions d’Afrique subsaharienne ont été formées à l’EPFL.

Ces formations sont indubitablement un succès. Le taux de satisfaction oscille entre 85% et 100% selon les ses-sions. La critique principale est que la durée de la for-mation est trop courte et qu’ils aimeraient avoir plus de temps pour approfondir ou prendre part à des sessions avancées plus tard. Les évaluations montrent que :

• Ils ont acquis les connaissances et compétences promises.

• Une partie d’entre eux a pu participer à la produc-tion d’un MOOC, le plus souvent collaboratif.

• La mise en place des studios chez les partenaires a été facilitée, les personnes formées à l’EPFL prenant le relai du dossier de construction du studio étant capables de le gérer immédiatement.

• Les personnes formées jouent clairement un rôle de promotion et de visibilité du programme, au-près de leurs collègues, de leurs directions, voire même des différents ministères de tutelle.

Nous avons toutefois constaté deux grandes limitations : • Les aspects « utilisation » et « changement pé-

dagogiques » étaient couverts trop rapidement pour déployer tous les effets voulus. La réponse a été de lancer le projet d’accompagnement pédagogique en Afrique qui est traité dans le chapitre suivant.

• Il y a une limitation sur le nombre de personnes que l’on peut faire venir, due à la disponibilité des intervenants de ces formations et au coût d’un séjour en Suisse pour chaque participant.

Suisse 21%

Cameroun 20%

France 18%

Maroc 13%

Algérie 2.5%

Tunisie 2.3%

Reste du monde 23.2%

Formations par pays et lieux de formation

Tanzanie

Tchad

Sénégal

Mauritanie

Maroc

Liban

Haïti

Côte d’Ivoire

Cameroun

Burkina Faso

Bénin

0 10 20 30 40 50 60

En Suisse Enseignants En Suisse Techniciens En Afrique Enseignants

6

11

18

11

5

3 513

19

2 1

8 7

5 6

1

1

1

1

4

1

En Afrique Techniciens

3

Le mooc de physique de première année (niveau bachelor) pour lequel le Prof. Paul salomon ngohe-ekam de l’ensP yaoundé a enregistré des modules complémentaires, est actuellement assidûment suivi par les étudiants de l’Université de yaoundé. sur ce mooc, le cameroun est le 2ème pays en nombre d’inscrits devant la France.

3.5 lA TRAnsITIOn VeRs le numéRIque éDuCATIf

FormAtion en AFriqUe

Pour pallier à ce dernier point, nous avons décidé de dé-localiser une partie de ces formations en Afrique. Pour ce faire, l’équipe M4A a complété ses capacités en pé-dagogie et création de MOOCs et a développé des mo-dules de formation en conception pédagogique. Elle a également des compétences sur les aspects techniques de la production, ce qui permet de compléter avec des exercices pratiques. Pouvoir dispenser ces modules di-rectement en Afrique permet de former un plus grand nombre d’enseignants plus régulièrement et de renfor-cer la visibilité institutionnelle du projet. En effet, ces formations constituent un événement qui fait mieux connaître le projet auprès des directions d’institutions, des enseignants, des autorités locales et nationales.

Le premier séminaire-atelier sur la scénarisation et la pro-duction des MOOCs a pris place en septembre 2016 à l’Université d’Abomey Calavi (UAC) à Cotonou. Au total, une cinquantaine d’enseignants de l’UAC ont participé durant une semaine à cette formation. D’autres formations ont été organisées depuis. Une formation généraliste au Burkina Faso et quatre autres formations, plus appliquées, en lien avec le lancement des premiers MOOCs collaboratifs dirigés par des ins-titutions africaines. Ces dernières ont permis de former une quarantaine de personnes de plus. Dans le futur, le projet d’accompagnement pédagogique permettra de former des spécialistes locaux, qui pour-ront à leur tour transmettre leurs connaissances via des actions de formation aux enseignants intéressés de leur entourage. Il sera donc possible de multiplier facilement le nombre d’enseignants touchés.

A l’heure actuelle, les formations destinées aux techniciens continuent à se passer à Lausanne. Toutefois, avec la créa-tion des centres MOOCs en Afrique et en fonction de l’ex-périence accumulée des premiers techniciens formés sur le site de l’EPFL, nous pensons qu’à l’avenir nous pourrons également organiser ce genre de formations sur place.

Mediatraining au studio MOOCs de l’EPFL pour les enseignants du Bénin.

Atelier de formation MOOCs au Burkina Faso.

AnneXe 9 - PAGe 105 / AnneXe 10 - PAGe 109

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique36 37

3.5.2 Accompagnement en ingénierie pédagogique des partenaires

PhAse i : AccomPAGnement PéDAGoGiqUe

En 2014, peu de campus partenaires africains possé-daient une structure d’appui pédagogique appropriée. Pour utiliser une ressource numérique ou un MOOC dans sa classe, l’enseignant africain a besoin d’être for-mé. Les concepts de base de la pédagogie qui place l’apprenant au centre de la démarche de formation, la dynamique de classe, la nécessité d’une expérience per-sonnelle d’acquisition des compétences, la connaissance des logiciels et didacticiels, l’accès aux ressources et technologies disponibles sont autant de terrains d’ex-ploration et donc de formation. Sur la base des discus-sions avec l’ensemble des acteurs, le programme M4A a décidé, fin 2015, d’engager une spécialiste en pédagogie numérique pour apporter un soutien aux enseignants in-téressés en sciences et ingénierie en Afrique.

Outputs – réalisations (phase 1)Entre septembre 2016 et février 2017, l’ingénieure pé-dagogique a effectué plusieurs visites dans chaque insti-tution et mis en place une démarche de transformation pédagogique approfondie. Des groupes de professeurs ont été constitués à cette fin.

Thèmes abordés

• Expérience de mises en œuvre, dans différents établissements

• Partage d’expériences et de bonnes pratiques en tant qu’enseignant

• Pourquoi et comment scénariser l’utilisation d’un MOOC dans son cours

• Comment évaluer l’impact sur l’apprentissage des étudiants ?

• Comment introduire une classe inversée ?

Six ateliers de partages d’expériences et de formation ont été tenus (2 par sites) et des entretiens individuels en pédagogie numérique ont été organisés en marge des ateliers. Le nombre d’enseignants engagés dans une démarche de transformation pédagogique se répartit comme suit :

institutions nombre d’enseignants

ESP – Dakar 15

INP-HB – Yamoussoukro 10

ENSPY - Yaoundé 12

Total 37

Outcomes de la phase I1. Réflexion et sensibilisation : Les recteurs et respon-

sables académiques des institutions partenaires ont été sensibilisés à la nécessité de former les ensei-gnants dans le secteur de l’ingénierie pédagogique. Ils ont pris conscience qu’un changement de pédagogie est nécessaire et que les efforts pour y parvenir seront importants.

2. Premiers effets chez les enseignants : Dans chacune des institutions, une équipe d’enseignants pré-curseurs a pu être constituée et la dynamique de collaboration avec l’ingénieur pédagogue s’est révélée excellente. Sans être acquis, le mouvement de réforme pédagogique au niveau institutionnel a démarré : structures, mise à disposition de res-sources et réorganisation ont été discutées.

3. Effets consécutifs dans les institutions partenaires : La transformation pédagogique dans les universités partenaires doit se développer davantage, tant au niveau de l’approche pédagogique que dans l’usage des outils numériques actuels. Une mise à niveau technologique est également nécessaire, au niveau des réseaux internet et intranet et des logiciels (Moodle, Compendium Learning Design,…).

PhAse ii : inGénierie PéDAGoGiqUe

En été 2017, les partenaires académiques ont exprimé le besoin de continuer ce qui avait été entamé et com-mençait à fonctionner en termes de développement des compétences en ingénierie pédagogique sur les campus partenaires. Après réflexion, en prenant en compte l’ex-périence acquise et les recommandations formulées lors des évaluations externes de 2016 et 2017, il a été décidé de lancer un nouveau projet nommé « ingénierie péda-gogique ». Cette deuxième phase a tenu en particulier compte de la nécessité d’un enracinement institutionnel plus fort de l’ingénierie pédagogique dans les campus partenaires. Elle vise une intensification des travaux d’in-génierie pédagogique avec à terme un transfert de com-pétences vers les partenaires locaux, en se focalisant sur le corps professoral.

L’objectif de ce projet est de réaliser, chez nos parte-naires, une plateforme de compétences en ingénierie pédagogique, composée d’experts locaux (3-4 experts par campus partenaires), formés en ingénierie pédago-gique, et capables de former leurs collègues enseignants.

Cette 2ème phase du projet est composée de trois niveaux :

1) Engagement de deux experts en ingénieurie pédagogiques chargés de conduire le projet sur les campus des trois partenaires participants : ESP Dakar, INP-HB Yamoussoukro, ENSP Yaoundé. Ils ont débuté leurs activités en février 2018.

MBENGUE Abdourahmane, enseignant-chercheur en Sciences de l’Education, Expert en Ingénierie de Formation à Distance à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS). Il est engagé à 50%, il suivra l’ESP Dakar

FEUGUENG Désiré Magloire, enseignant-chercheur (Didactique et TICE) à l’Université de Yaoundé I, Cameroun. Il est engagé à 100%, il suivra l’ENSPY et l’INP-HB

3.5 lA TRAnsITIOn VeRs le numéRIque éDuCATIf

m4A - ingénierie pédagogique 2018 - 3 niveaux

DAKAr esP

yAmoUs. inPhb

yAoUnDéensPy

Abdourahmane

mbengue

60 enseignants

chercheurs formés

10 professeurs

experts en ingénierie

pédagogique

2 ingénieurs

pédagogiques

3 institutions

Désiré magloire

Feugueng

iP1 iP5 iP9

iP2 iP4 iP8iP6 iP10

iP3 iP7

2) Les ingénieurs pédagogues, en collaboration avec les experts de l’EPFL, développeront les compé-tences individuelles en ingénierie pédagogique de 10 enseignants (3 ou 4 par campus partenaire) qui seront à terme capables de prendre en charge la formation de leurs collègues enseignants et de participer à l’élaboration d’une approche institu-tionnelle d’ingénierie pédagogique sur leur campus. Pour ce faire, 4 ateliers de formation d’une semaine (ateliers ARX) ont été prévus, pour l’année 2018.

3) Les deux ingénieurs pédagogiques et les 3-4 en-seignants formés dans les ateliers ARX formeront et accompagneront à leur tour des groupes d’une vingtaine d’enseignants, sur chacun des trois campus partenaires africains. L’objectif est de les former aux outils numériques éducatifs et de leur permettre de s’approprier et de mettre en œuvre des approches pédagogiques qui mettent l’apprenant au centre. Pour ce faire, 8 à 10 ateliers (ateliers APE) de forma-tion d’une semaine, sur une année, sont prévus. Les 20 enseignants participants à cette formation seront également accompagnés individuellement dans la mise en place de leur projet.

Marion Harent, ingénieure pédagogique accompagnantles professeurs de l’ENSP.

AnneXe 11 - PAGe 110

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique38 39

3.5.3 Intégration et utilisation des MOOCs chez les partenaires académiques

Dans la pratique, l’adoption des MOOCs par les ensei-gnants africains s’est révélée plus lente que prévue. Les raisons sont multiples : nécessité de repenser la manière de donner les cours, restructuration du matériel pédago-gique, manque de temps des enseignants, soutien institu-tionnel existant mais pas formalisé, problèmes d’identifi-cation des bonnes ressources, manque de compétences spécifiques pour intégrer des contenus MOOC, etc. En résumé, l’enseignant qui souhaite utiliser des res-sources numériques dans son programme sur campus a besoin d’être soutenu par son institution et d’acquérir des compétences tant technologiques que pédagogiques.

Ces réflexions nous ont amené à mettre sur pied un programme d’accompagnement pédagogique à partir du 2ème semestre 2016 (voir chapitre 3.5.2).

Malgré cela, certains MOOCs contiennent des éléments qui ont incité des enseignants africains à les utiliser très rapidement. Il s’agit de démonstrations d’expériences fil-mées ou de travaux pratiques à distance intégrés dans certains MOOCs comme par exemple « Comprendre les microcontrôleurs », « Physique - Mécanique », « Mé-canique des fluides » ou « Systèmes des contrôle ». Ces éléments sont très prisés, car ils manquent localement et permettent d’inclure des aspects pratiques dans la for-mation des étudiants.

Comprendre les microcontrôleurs – tout en un ! Le MOOC, le présentiel, l’accompagnement, la théorie, la pratique.

Le MOOC comprendre les microcontrôleurs, développé par J.-D. Nicoud et P.-Y. Rochat est un superbe exemple des possibilités qu’offrent les MOOCs quand ils sont doublés d’aspects pratiques et combinés intelligemment avec l’enseignement présentiel.

Ce MOOC de l’EPFL comprend des expériences qui sont corrigées à distance par un correcteur automatique développé et hébergé à Lausanne.1. Les étudiants envoient du code C sur un système

de test (à gauche)2. Un système master (à droite) vérifie l’exécution3. Le code C contrôle un tableau LED4. L’étudiant reçoit une vidéo des résultats.

De plus, les auteurs du MOOCs, conscients que rien ne vaut la pratique, offrent à des prix abordables des kits électroniques permettant aux étudiants de mettre en pratique ce qu’ils apprennent. Ces kits ont un énorme succès en Afrique.

Ce MOOC a été adopté par plusieurs enseignants qui l’utilisent comme support à leurs cours présentiels et qui suivent et accompagnent leurs étudiants. En complé-ment, P.-Y. Rochat dispense assez souvent des cours et séminaires pratiques en Afrique, en collaboration avec les enseignants qui utilisent le MOOC. Le succès de ce MOOC est indéniable : il est plébiscité par les étudiants et leurs professeurs. On compte plus de 30’000 inscrits depuis son lancement. Certains étudiants ont même monté leurs entreprises suite à ce cours, dont une qui compte plus de 10 employés à l’heure actuelle !

oUtcomes / eFFets Des FormAtions DisPensées

AUX enseiGnAnts-chercheUrs

L’enquête menée auprès des enseignants-chercheurs qui ont été formés à l’EPFL a confirmé la pertinence de notre approche. Première observation importante, les ensei-gnants-chercheurs sont unanimes : M4A les a convain-cus de l’intérêt d’utiliser des MOOCs, bien que tous n’aient pas encore réussi à les intégrer complètement à leur enseignement. Pour beaucoup, cette nouvelle façon de dispenser le cours leur a permis de le rendre plus in-teractif, et d’expérimenter une configuration de « classe inversée ». Ainsi, les étudiants sont plus motivés et at-tentifs, et cela se traduit par une augmentation consi-dérable du taux de participation. Les MOOCs, permet-tant de sauver un temps précieux sur l’acquisition des connaissances de base qui se fait en dehors des heures de contact, ont même rendu possible pour certains en-seignants la mise en pratique concrète du contenu du cours à travers divers projets. Par exemple, Anne Marie Chana, enseignante-chercheuse en génie informatique à l’ENSP de Yaoundé, et ses étudiants ont eu l’occasion de présenter des prototypes réalisés pendant les travaux dirigés du cours sur les Microcontrôleurs au concours Génie et Talent d’Etudiant Camerounais 2018.

Travaux pratiques avec des microcontrôleurs à l’ENSP de Yaoundé.

Les travaux sont corrigés via un serveur distant

à Lausanne.

« Ma formation à l’epfL ne m’a pas seulement convaincu sur l’intérêt d’utiliser des ressources numériques de type Moocs avec mes étudiants, mais a confirmé le bien que je pensais déjà de ces ressources. […] Les bénéfices que je tire de l’utilisation des Moocs dans mon enseignement sont multiples : l’amélioration constante dans mon approche pédagogique, l’illustration pratique de mon enseignement au travers des expériences tirées des Moocs, le gain en temps redéployé pour plus d’applications et des travaux dirigés, une atmosphère plus détendue de la classe ainsi que la nette régression du taux d’échec. »

André talla, professeur à l’ensP de yaoundé.

Deuxième constat, presque la moitié des enseignants-cher-cheurs ont pris part à la création de MOOCs après leur formation. Certains ont contribué à des MOOCs colla-boratifs comme Paul Salomon Ngohe Ekam, de l’ENSP Yaoundé, pour plusieurs MOOCs sur la thermodyna-mique avec le professeur Jean-Philippe Ansermet de l’EPFL. D’autres ont créé leur propre MOOC, comme Valère Carin Jofack Sokeng, de l’UFHB, avec son cours « Géomatique pour la cartographie minière ». En prime, plus de 90% des répondants ont affirmé qu’ils avaient incité leurs collègues à utiliser des MOOCs dans le cadre de leurs cours. Il est donc extrêmement positif de remar-quer que le programme a réussi à former des pionniers de la création de « MOOCs africains » qui vont pouvoir créer des ressources correspondant aux besoins sur place et, à leur tour, informer et former d’autres ensei-gnants intéressés.

3.5 lA TRAnsITIOn VeRs le numéRIque éDuCATIf

AnneXe 12 - PAGe 112 / AnneXe 13 - PAGe 113

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique40 41

conteXte

L’accès à Internet en Afrique et dans les futurs pays émergents est limité. Malgré un fort développement ces dernières années et l’annonce de projets spectaculaires annonçant la mise à disposition de connexions haut-dé-bit en Afrique Centrale et de l’Ouest, le niveau de connectivité y est sensiblement inférieur à celui d’autres continents. Sans une bonne connexion à Internet, le développement et l’utilisation des MOOCs et d’autres ressources éducatives diffusées en ligne est plus com-pliqué. Le risque d’agrandissement de la fracture numé-rique entre le Nord et le Sud est toujours présent.

Le Projet

Pour améliorer l’accès à l’Internet et faciliter l’accès aux MOOCs sur les campus, un projet pilote a été lancé. Il visait à :

• Offrir aux étudiants une expérience d’apprentis-sage à l’aide des MOOCs sans être limités par le manque d’accès à Internet ;

• Augmenter le nombre d’enseignants qui adoptent les MOOCs comme moyen d’enseignement ;

• Identifier et résoudre les problèmes (techniques, administratifs ou culturels) qui limitent l’usage des MOOCs et d’autres ressources éducationnelles libres dans l’enseignement supérieur.

réALisAtions

Après une analyse approfondie des infrastructures de réseau et la connectivité des sites de l’ENSPY, l’UFHB, l’INP-HB, l’ESP et l’UAC, la mise en place d’une connexion par satellite a été retenue pour les trois premiers campus (Yaoundé, Abidjan et Yamoussoukro). A l’ESP et l’UAC, des dispositifs terrestres ont été préférés. Lancé en 2014, la situation actuelle de ce projet se présente comme suite :

L’installation d’antennes satellites n’ayant pas pu ré-soudre de manière durable les problèmes de connectivité, le contrat avec RascomStar, le fournisseur de connexion internet par satellite, a été résilié au 31 décembre 2016. Il s’est avéré que malgré une amélioration de la connec-tivité et un accès partiellement facilité aux MOOCs, les problèmes rencontrés (gestion de la consommation de données problématique, mauvaise intégration au réseau local) couplés à une faible durabilité du dispositif (ta-rif élevé pris en charge par une partie tierce, incapacité d’intégration dans les plans d’infrastructure locaux), n’en faisaient pas une véritable solution à long terme.

3.6 ACCès AuX mOOCs

campus Dispositif Date de réception état fin 2017

ENSP YAOUNDÉ I*Antenne satellite installée par RascomStar

14 février 2015Antenne en état, abonnement RascomStar résilié en décembre 2016

UFHB ABIDJAN30 juin 2015

INP-HB YAMOUSSOUKRO

ESP DAKARRéhabilitation du réseau intranet

24 février 2015Réseau intranet fonctionnel et intégré

UAC COTONOULigne dédiée de Bénin Télécom

1 décembre 2015Ligne fonctionnelle gérée par l’UAC

* L’ENSP Yaoundé a également bénéficié d’un réseau wifi complémentaire ainsi que de l’aménagement d’une salle d’ordinateurs dédiée au suivi des MOOCs..

Projets d’amélioration de la connectivité dans les campus partenaires africains

Leçons APPrises

Le choix d’installer des antennes satellites sur trois cam-pus pour l’amélioration de la connectivité afin de faciliter l’accès aux MOOCs s’est révélé inadéquat. Si en 2013, il existait une dynamique globale offrant des perspectives pour un accès internet universel (i.e. projet Google de ballons ou lancement d’un satellite consacré à la forma-tion) sur lesquelles le programme aurait pu s’accrocher et justifier ainsi un tel choix, ces projets globaux n’ont pas abouti et les antennes sont restées sous-utilisés pour des raisons principalement techniques. Cela a conduit à l’annulation du contrat avec RascomStar, le fournisseur d’accès Internet par satellite. Cet essai a tout de même démontré que lorsque l’accès Internet est disponible, la demande pour l’utilisation et l’intégration des MOOCs est bel et bien présente.

Par ailleurs, la contribution à la réhabilitation du réseau intranet de l’ESP Dakar a eu un impact immédiat et du-rable sur la connectivité du campus. De même, à l’UAC de Cotonou, la prise en charge d’une ligne dédiée d’ac-cès à Internet pendant une année a eu comme effet la pérennisation de cette ligne par l’UAC. On se trouve ici en présence d’une intervention ponctuelle et ciblée et par conséquent beaucoup plus adaptée à la nature de notre programme.

PersPectives

A l’heure du bilan, en mars 2018, l’accès aux MOOCs et autres ressources pédagogiques disponibles en ligne n’est toujours pas optimal depuis la plupart des campus en Afrique subsaharienne. On remarque toutefois que les étudiants et les enseignants ont recherché et trouvé des solutions de substitution au manque de connecti-vité par câble ou par wifi. Ainsi, à l’ENSPY un dispositif de « mise en cache » actif, nommé « Cache MOOC » a été développé par trois étudiants de 4ème année. Ce-lui-ci peut facilement être déployé dans les sites où la connexion à l’Internet est insuffisante mais disposant d’un réseau intranet performant.

De plus, l’accès à Internet se développe tout de même très rapidement en Afrique. Les gouvernements réalisent l’importance d’un tel investissement, à l’instar du Sénégal qui a interconnecté ses universités avec un système de fibre optique. Les opérateurs privés sont aussi en train de développer ce marché et, avec la baisse des coûts de connexion via la téléphonie mobile, une grande partie des utilisateurs possède des connexions 3G ou 4G pri-vées. Les grands projets d’interconnexions des campus universitaires africains vont certainement se matérialiser dans les prochaines années et ce n’est donc sans doute qu’une question de temps avant que l’accès à Internet soit largement répandu. Entretemps, nous comptons travailler sur des solutions intermédiaires alternatives, comme le cache actif, qui permettent de faciliter l’accès et de tirer parti au maximum des connexions existantes.

Antenne satellite à l’ENSP de Yaoundé.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique42 HJ

Nous avons toutefois rapidement constaté que malgré l’intérêt et la motivation des partenaires, les efforts en-trepris n’étaient pas suffisants. Ainsi, il est apparu impor-tant de développer des centres techno-pédagogiques dans les institutions partenaires. Le but était que ceux-ci soient l’expression d’une volonté d’installation à long terme de structures institutionnelles portées et assu-mées par l’université partenaire.

Un centre doit bien sûr contenir l’équipement requis pour la production de ressources numériques, mais un accent particulier doit être mis sur le transfert des com-pétences techniques et pédagogiques nécessaires pour produire un matériel pédagogique adéquat et utilisé dans le contexte local.

Ainsi, la création des centres techno-pédagogiques se déroule selon les étapes suivantes :1. Organiser des séminaires/ateliers de formation sur

place en Afrique, visant le développement des compétences pédagogiques, d’utilisations des res-sources numériques, de conception et de production de MOOCs et de ressources numériques.

2. Cofinancer et gérer l’installation d’un studio de production de MOOCs et de ressources numériques chez les partenaires académiques.

3. Lancer et maintenir le programme de production de MOOC et de ressources numériques, en recourant aux experts formés et au studio installé.

4. Consolider la diffusion et l’utilisation des MOOCs et des ressources numériques sur le campus partenaire.

réALisAtions DU ProGrAmme

Afin d’éviter le piège de l’équipement trop sophistiqué, livré et installé par le bailleur de fonds mais jamais ou peu utilisé par le destinataire final, nous avons opté pour un déploiement progressif et conditionnel des opérations devant mener à la création de ces centres. La concomi-tance du développement des compétences (techniciens

3.7 CenTRes De COmPéTenCes TeChnO-PéDAgOgIques mOOCs

Un des objectifs du programme est de renforcer les capacitésdes partenaires et de mettre en place des conditions leur permettant de concevoir, créer, diffuser et utiliser des contenus éducatifs numériques adaptés aux besoins locaux. En effet, nous n’avons ni la capacité, ni la volonté de créer tous les MOOCs nécessaires. De plus, certains MOOCs n’étant pas pertinents dans d’autres environnements et contextes, ceux-ci ne peuvent être produits que localement.

Date Décision/Action résultats

Octobre 2015- Séance des Prési-dents du RESCIF

Décision de créer des « hubs » ou centres techno-pédagogiques chez des partenaires académiques et identification des campus partenaires.

Les trois premiers hubs seront basés à Dakar (ESP), Yamoussoukro (INP-HB) et à Yaoundé (ENSP).

Mars 2016 – ComStrat

Mise à disposition des fonds pour la forma-tion des enseignants ainsi que des techniciens appelés à gérer les hubs, pour l’achat d’équi-pement du studio et pour l’engagement d’un ingénieur pédagogue.

établissement en avril 2016 d’un cahier des charges pour l’installation d’un studio complet et fonctionnel.

Mars à juin 2016 Identification des locaux pour l’installation des studios à l’ESP Dakar et à l’ENSP Yaoundé.

Demandes de réhabilitation des locaux.

Mai 2016 à janvier 2017

Installation à l’INP-HB d’un studio d’enregis-trement avec du matériel de prêt, dans les locaux du studio radio-télévision désaffecté.

Enregistrement du MOOC collaboratif « En-seignes et afficheurs à LEDs » par des ensei-gnants de l’INP-HB, EPFL, ESP et ENSPY.

Montage complet du MOOC par les tech-niciens de l’INP-HB : premier MOOC du programme « 100% fait en Afrique »

Novembre 2017 Cahier des charges pour le studio de l’ESP à Dakar, locaux désignés, commande des équipements, début de l’installation

Studio en construction, opérationnel janvier 2018

et enseignants) et de la mise en service des équipements a été un élément essentiel à la réussite de ce projet.

Voici, en résumé, le calendrier des actions et de leurs résultats :

Leçons APPrises

interventions Leçons apprises

Conception pédagogique des cours en ligne et des MOOCs

l y a une grande variabilité dans la définition des concepts de cours en ligne, de MOOCs et de ressources numériques. Deux conditions sont d’une impor-tance capitale pour atteindre le niveau de qualité souhaitée, à même d’améliorer la qualité des enseignements dispensés :(a) la formation et l’accompagnement des enseignants sur place,(b) la possibilité de pouvoir échanger avec leurs pairs du Nord et du Sud pour

l’élaboration de contenus de qualité et actualisés.

IInstallation et fonctionnement des studios MOOCs dans les campus partenaires Africains

CAPEX (dépenses d’investissement) : L’acquisition de matériel électronique pour l’équipement d’un studio s’est avérée très compliquée en Afrique. D’une part les procédures de mise au concours pour l’acquisition de matériel peuvent durer très longtemps, d’autre part les fournisseurs de matériel agréés ont des difficultés à importer le matériel nécessaire.

OPEX (dépenses d’exploitation) : L’opération d’un studio MOOC requiert du personnel qualifié. L’investissement en personnel et en frais de maintenance ne se justifie qu’en présence d’une stratégie de déploiement du numérique éducatif dans l’institution et/ou au niveau national. Il est par conséquent indispensable de développer une stratégie de valorisation des infrastructures et du personnel, à même d’assurer leur pérennisation.

AnneXe 14 - PAGe 116

Studio de production MOOCs à Yamoussoukro.

Inauguration du studio

MOOCs de Yamoussoukro.

Studio de production MOOCs à l’UVCI d’Abidjan.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueKK KL

3.8.1 La certification des MOOCs

Les MOOCs étant des dispositifs éducatifs relative-ment nouveaux, la question de leur reconnaissance s’est rapidement posée. En effet, la certification est cruciale en Afrique où le diplôme ou certificat est indispensable pour que la formation soit reconnue par des employeurs éventuels. Il s’agit non seulement de pouvoir se former, mais également de recevoir une certification formelle qui garantit les résultats académiques obtenus et les compétences acquises.

A l’heure actuelle, pour attester de manière formelle et vérifiée du niveau de connaissances d’un étudiant, il faut lui faire passer un examen présentiel surveillé. Dans un avenir proche, il sera certainement possible de faire passer des examens en ligne et à distance, mais pour l’instant, l’attribution de crédits universitaires requiert la réussite d’un examen « classique ».

Dès 2015, l’EPFL a donc mis en place, en collaboration avec l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), l’organisation d’examens présentiels avec deux sessions par année, en février et en juin. Ces examens sont or-ganisés dans les 37 Campus numériques francophones de l’AUF, mais également sur le campus de l’EPFL. Si l’inscription aux MOOCs est gratuite, la validation des crédits par un examen est payante à raison d’EUR 45 (CHF 50) par crédit (tarif juin 2017). Ainsi, l’examen d’un MOOC correspondant à 2 crédits coûte EUR 90.

L’épreuve d’examen est rédigée par un enseignant de l’EPFL qui la corrige puis la note. Ceux qui réussissent l’examen reçoivent une attestation qui mentionne les crédits ECTS équivalents obtenus.

examens moocs 2015 - 2017

2015(1 session)

2016(2 sessions)

2017(2 sessions)

Préinscrits aux examens EPFL

160 193 329

Présents aux examens EPFL

34 52 31

Examens EPFL réussis

21 43 26

Taux de réussite 62% 83% 84%

Les préinscriptions aux examens sont en constante aug-mentation depuis 2015. Toutefois le taux de conversion entre les préinscriptions et les inscriptions effectives est faible. Une enquête nous a permis d’en déterminer que les raisons principales : prix trop élevé, la distance trop grande entre le domicile et le lieu d’examen, et conflits d’emplois du temps.

Le tarif de l’examen est fixé en fonction du coût de revient de l’organisation des examens. Un système de bourses ou de subventions serait probablement le seul moyen d’agir sur cette contrainte. Pour améliorer l’acces-sibilité aux examens d’autres options pourraient également être envisagées :

• Augmenter le nombre de villes où passer les examens,• Regrouper les examens (un examen pour plusieurs

MOOCs),• Associer les examens à des programmes de

formation offrant une certification reconnue (cf. chapitre suivant),

• Consolider une solution d’examen en ligne fiable et sécurisée.

3.8.2 COS – Certificate of Open Studies / Certificat d’études ouvertes

Les MOOCs sont des cours diffusés de manière ponc-tuelle et donnent accès à un savoir de haut niveau. En les combinant, il est possible d’élaborer une offre de grande valeur ajoutée pour l’apprenant. C’est fort de ce constat qu’est née l’idée du COS, un ensemble de cours regrou-pés dans un programme d’études cohérent donnant lieu à une certification.

Les formations de type COS sont des formations courtes, axées sur le développement de compétences essentielles à l’exercice d’une activité professionnelle. L’EPFL, en pionnière, a développé son propre concept d’études en ligne, le COS, incluant une certification compatible avec le cadre légal national. Dans ce mo-dèle créé par l’EPFL, un COS peut valoir entre 10 et 29 crédits ECTS. En parallèle de la mise en place du cadre légal obligatoire, nous avons conçu et élaboré plusieurs programmes COS : « Planification des villes africaines », « Gestion des aires protégées », « Eau, Assainissement et Hygiène (EAH) ».

Dans un premier temps, nous avons focalisé notre action sur le programme « Planification des villes africaines », un secteur de formation déjà très demandé (plus de 20’000 personnes inscrites aux MOOCs « Villes africaines ») et suffisamment avancé pour rapidement constituer un cursus de 20 crédits ECTS.

Le programme d’études du COS en « Gestion et planifi-cation de la ville africaine » s’articule comme suit :

• Une partie théorique et approfondissements, de 12 crédits ECTS

• Une partie de travail personnel, avec un compte- rendu corrigé par le professeur, de 8 crédits ECTS.

Cela représente au total 600 heures de travail à accom-plir par l’apprenant.

Les autres programmes d’études mentionnés plus haut sont en cours d’élaboration avec différentes configura-tions et de test. Le programme d’étude « Gestion des aires protégées » (GAP) est déjà bien avancé. Il inclut 5 MOOCs, tant en français qu’en anglais, déjà produits et diffusés, et plusieurs MOOCs qui sont en cours d’élabo-ration ou de production. Des discussions avec des parte-naires académiques en Afrique sont en cours pour la cer-tification dès 2019 de ce programme de 12 crédits ECTS.

Le programme « Eau, Assainissement et Hygiène » com-prend 4 MOOCs déjà produits et un travail personnel supervisé équivalent à 10 crédits ECTS. Il sera proposé et certifié par l’EAWAG (l’Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies de l’Eau) en 2018.

3.8.3 FAST

conteXte

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée a été, de façon gé-nérale et systématique, l’obstacle le plus important au développement de la croissance économique durable en Afrique. En 2018, 2.5 millions de postes d’ingénieurs restent à repourvoir en Afrique subsaharienne1. En même temps, les entreprises installées sur place dépensent USD 6 milliards par an pour faire venir des expatriés en Afrique. Ceci s’ajoute au taux des personnes sans-emploi parmi les diplômés africains : ~ 60% des personnes sans-emploi sont des universitaires diplômés. On parle ici du « paradoxe africain » : manque de main d’œuvre qualifiée ET taux de chômage élevé des jeunes diplômés africains !

3.8 InseRTIOn PROfessIOnnelle eT enTRePReneuRIAT

L’objectif ultime du programme est de faire en sorte que des per-sonnes soient mieux formées de manière à ce qu’elles trouvent plus facilement un emploi et qu’elles puissent être performantes dans leur future occupation professionnelle. Dans ce sens, le programme vise à concevoir des approches novatrices permettant de générer une influence sur l’emploi et l’employabilité des apprenants.Pour cela, nous avons décidé d’agir et de tester diverses actions sur plusieurs plans :• Offrir une reconnaissance des formations suivies• Proposer des programmes de formation complets qui offrent

une véritable valeur ajoutée• Proposer une requalification aux diplômés n’ayant pas trouvé

de débouchés• Soutenir la création d’emploi par les apprenants eux-mêmes

1 ILO ; Royal Academy of Engineering

AnneXe 15 - PAGe 118

AnneXe 16 - PAGe 120

+ =

MOOCs12 crédits

Travail personnel 8 crédits

Certificat EPFL COS20 crédits

« ce cours est très important pour nous, futurs décideurs. ce cours m’a beaucoup aidé en particulier, car il me donne une vue globale de la problématique des quartiers précaires dans les villes africaines ; mais aussi des approches et des solutions ainsi que des différentes opérations que les pouvoirs publics essaient de mettre en place afin de résorber ce phénomène. »

claude mahoungou, étudiant en licence 3 en filière urbanisme et aménagement à l’école Africaine des métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (eAmAU) à Lomé au toGo.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueNQ NT

Œuvrer pour l’employabilité des diplômés et pour la formation à l’entrepreneuriat, telles ont été les actions prioritaires identifiées par les présidents du RESCIF à Montréal, du RESCIF à Montréal, lors de la réunion d’oc-tobre 2015, déjà.

Le Projet

FAST - Fast-track Training in ICT 2, Engineering and En-trepreneurship - a été conçu en 2016 pour répondre au défi que représente l’adéquation des compétences des diplômés et les besoins de l’économie locale (job-skills adequacy). FAST vise à accélérer le développement des compétences métiers et l’esprit d’entreprise dans l’ingé-nierie et les TIC 3. Inspiré de la formation duale suisse, FAST est construit sur un partenariat entre l’université et les entreprises et combine quatre éléments essentiels :

• Acquisition des connaissances de base en ligne à l’aide de MOOCs de qualité

• Sélection des candidats par un examen sur table et un atelier (bootcamp) de 3 jours

• Stage rémunéré en entreprise, avec en parallèle, le suivi d’un cursus universitaire organisé par un partenaire académique local

• Double mentorat : par un responsable de forma-tion en entreprise et un responsable académique

Le concept du programme FAST a été créé à la suite d’une étude de faisabilité réalisée entre avril et juin 2016, couvrant le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun. En octobre 2016, lors de la réunion des délégués du RESCIF à Lausanne, le programme FAST a été adopté comme un des programmes du RESCIF à soutenir et à développer.

Par la suite, en collaboration avec l’école Supérieure Po-lytechnique (ESP), un projet pilote a été lancé en no-vembre 2016 au Sénégal, avec pour objectifs de mobili-ser tous les partenaires sur des bases concrètes et valider la mise en place effective des actions nécessaires au pro-gramme, à savoir la sélection des candidats, la formation avec les MOOCs y compris le tutorat en ligne, l’immer-sion dans les entreprises, le mentorat par des experts, la mise à disposition des places de stages, etc.

L’objectif prioritaire de ce projet pilote était de tester l’hypothèse de base : « est-il possible, à quel coût/effort/délai, d’amener des jeunes diplômés à un niveau de com-pétences techniques et personnelles suffisant pour qu’ils puissent apporter une réelle valeur ajoutée à l’économie locale ? »

oUtPUts-réALisAtions

Après une campagne de communication efficace, ce sont plus de 500 personnes qui se sont inscrites en février 2017 à la première cohorte, dont 255 ont suivi activement les deux MOOCs « Initiation à la program-mation » et « Programmation orientée objet » de l’EPFL sur Coursera. 58 étudiants et 12 experts ont participé le 7 février à la « Makers Day », une première journée d’interaction avec les enseignants de l’ESP de Dakar autour d’un projet de programmation. Le 22 février, 34 étudiants ont été évalués lors d’un examen surveillé au campus de l’ESP. Celui-ci était organisé et noté par les enseignants de l’EPFL. L’examen, noté avec le barème strict de l’EPFL, s’est révélé très difficile (voir leçons ap-prises ci-dessous).

Les 34 étudiants qui ont pris part à l’examen et ont par-ticipé au bootcamp de 3 jours, qui a couvert les fonde-ments de « human-centered design », a amené les appre-nants dans le parcours de « l’expérience utilisateur ». Ils ont ainsi eu l’occasion de travailler en binôme avec un men-tor local, issu d’entreprises partenaires (Cofina, Neticoa, Gainde2000, People Input), et des mentors internationaux afin de développer un prototype de solution. Ce dernier a été présenté devant un jury composé de membres de l’EPFL, l’ESP, Gainde2000, Neticoa et Cofina.

Les évaluations ont montré que grâce à la formule du bootcamp, les étudiants se sont montrés capables d’abor-der les problèmes posés par les entreprises en utilisant une approche de conception centrée sur l’humain. Ce type de bootcamp peut enrichir efficacement les connaissances des apprenants avec des compétences acquises (de conception, de collaboration et de présentation) qui sont actuellement demandées sur le marché du travail local.

Par la suite, ce sont 25 apprenants du programme FAST qui ont été sélectionnés pour les phases suivantes du programme, incluant la formation sur certaines com-pétences techniques et le développement de capacités transversales. Durant le mois de mars 2017, ces étudiants ont suivi pendant 3 semaines, une mise à niveau accé-lérée de leurs compétences en programmation. En-suite, les étudiants ont été répartis dans 8 entreprises locales pour effectuer un stage de 6 mois. En parallèle, ils ont suivi un programme de cours ad hoc pendant 21 semaines, organisé par l’ESP de Dakar, chaque samedi d’avril à juillet. Au bout du processus, 17 étudiants ont terminé le programme avec succès. Pour les 8 autres étu-diants, 7 ont quitté le programme, car ils ont été engagés de suite par des entreprises et un, a été disqualifié pour manque d’assiduité.

2 ICT : information and Communication Technologies3 TIC : Traduction française de ICT : Technologies de l’Information et de la Communication

Parcours de recrutement, sélection, formation et certification du programme FAst

La vraie histoire de l’emploi des jeunes en Afrique ; le taux des sans-emploi augmente avec le niveau de l’éducation !

env. 3 mois 6 mois de stage en entreprise rémunéré

Préparation ouverte à tUVW X YZaide des [\\]s, et un examen sur table à la fin.

atelier (bootcamp) de 3 jours avec des projets concrets accompagnés par des coachs

sélection certification

validation du parcours académique et du stage en entreprise

Les « diplômés » sont en-gagés par les entreprises partenaires ou d’autres, ou alors rejoignent des incubateurs pour lancer leur start-up.

apprentissage en alternance : stage en entreprise pendant la semaine et programme de cours à l’université les samedis. Suivis par des tuteurs en entreprise et supervision académique.

Source : the World Bank Source : SWtS data and eurostat the database of the european Labour force Survey. eu data 2013

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

26.7%

14.6%

20.6%

30.5%

27.8% 28.4%29.8% 30.5% 30.4% 29.4%30.1% 30.2%

Primaire ou moins

Taux de sans-emploi chez les jeunes entre 2008-2016

Taux de sans-emploi chez les jeunes selon le niveaud’éducation 2012-2013

Secondaire

Tertiaire

« J’ai intégré la première cohorte de dakar. J’ai suivi l’entier du cursus de formation, autant en présentiel qu’en ligne et actuellement je suis en stage en entreprise. Je suis également en train de finaliser le projet sur lequel je travaille qui sera bientôt prêt pour la phase déploiement.

Mon stage est très enrichissant, chaque jour j’apprends de nouvelles choses, je découvre de nouvelles technologies, moi qui suis passionné de technologies, je suis ravi.

dans le cadre de mon cursus de formation, j’ai appris à apprendre et penser avec la méthode du « computational design thinking », méthode que je pourrai appliquer par la suite pour n’importe quel genre de projet. chaque jour on avance et on devient moins bête ! »

mahamadou D. AZimi, étudiant de la 1ère cohorte FAst, apprenant stagiaire chez cofina, ingénieur de formation en réseaux et télécommunication.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique^_ ^`

oUtcomes-eFFets• Des 500 apprenants inscrits aux 2 MOOCs

« Programmation orientée objet », 120 ont travaillé intensément et se sont rendus compte du niveau élevé d’exigence pour être qualifiés pour la suite du programme.

• Le projet FAST a eu un effet de sensibilisation majeur chez les acteurs parmi les acteurs des entreprises et les acteurs académiques : démontrer la nécessité d’intégrer dans la formation des sections théoriques et pratiques, tout en plaçant les apprenants dans un contexte professionnel en alternance.

• Les candidats qui ont suivi la globalité du pro-gramme ont rencontré un accueil favorable du marché de l’emploi.

• Cette expérience approfondie de déploiement d’une formation hybride et duale en Afrique s’achève sur un bilan positif.

Leçons APPrises• L’examen organisé à Dakar a révélé le décalage

qui existe entre le niveau de connaissances / compétences apprises exigé par l’EPFL et celui des institutions sénégalaises. Les efforts péda-gogiques mis en œuvre à Lausanne sont très différents de ceux de Dakar. L’apprentissage à l’aide des MOOCs, n’est pas une option valable pour la vaste majorité des apprenants, s’il n’est pas accompagné d’un tutorat. Un environnement d’apprentissage structuré, avec du tutorat local, est nécessaire pour accompagner les étudiants.

• L’apprentissage par projet, comme les ateliers « Makers days » et autres « bootcamps », est une excellente option pour changer les mentalités et permettre aux étudiants de prendre conscience des réalités du monde du travail. Il leur permet de mieux s’approprier les connaissances théoriques apprises lors de leurs études.

• Les entreprises sont heureuses de recevoir des stagiaires bien formés et directement « em-ployables ». Cela donne une alternative intéres-sante par rapport à l’engagement d’employés temporaires. Toutefois, les entreprises hôtes ne sont pas totalement organisées pour accompagner les étudiants vers leur progression professionnelle. La formation du maître de stage et une coordina-tion avec le tuteur académique sont des éléments indispensables pour la pérennisation du programme.

• Une meilleure coordination entre le partenaire académique local (ESP) et les entreprises hôtes des stagiaires, devrait permettre la prise en compte des exigences académiques pour la certi-fication à la fin du programme d’études, tout en respectant les impératifs du monde professionnel.

• L’ESP possède la capacité d’organiser des forma-tions ad hoc de qualité répondant aux besoins spécifiques de l’industrie locale. Toutefois, elle n’est pas dans une logique de développement proactif et de promotion d’un programme comme FAST auprès des apprenants et des entreprises locales. Un partenaire tiers ou une nouvelle entité au sein de l’ESP semble nécessaire pour poursuivre ce projet de formation hybride et duale, afin de construire un business model durable. L’entreprise EDACY, créée par le consultant engagé pour gérer la deuxième partie du projet (contacts avec les entreprises, organisation des stages et coordi-nation avec l’ESP), a continué à se développer et déployer des programmes similaires au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

3.8.4 Entrepreneuriat

Lors de la réunion de Montréal des présidents du RESCIF à fin 2015, l’entrepreneuriat a été ajouté comme nou-velle thématique prioritaire du réseau. En effet, tous ses membres forment des ingénieurs et par conséquent fa-vorisent l’innovation. Aussi, pour qu’il y ait un impact réel sur la création d’emplois, il faut clairement encourager la promotion et le développement de l’entrepreneuriat.

Une des pistes identifiées se situe au niveau de la for-mation et du partage/mutualisation des ressources exis-tantes. En effet, parmi les membres du RESCIF, plusieurs ont déjà produit des MOOCs dans le domaine de l’en-trepreneuriat :

moocs institution

Innovation and technology development for poverty reduction

EPFL

Lancer une startup EPFL

Find the right markets for your innovation

EPFL

L’ingénieur, source de solutions durables

Polytechnique Montréal

Créer et développer une startup technologique

Polytechnique Paris

How to finance your venture Polytechnique Paris

Les fondements de la stratégie d’entreprise

Université Catholique de Louvain

Mactar, Eddy et Arielle en stage de formation au Groupe Cofina à Dakar.

Les MOOCs pourraient constituer le volet formation qui accompagnerait les initiatives du RESCIF au niveau local dans le domaine de l’entrepreneuriat, telles que les formations complémentaires pour ingénieurs, les projets d’étudiants, les concours, les bootcamps ou hackatons.

3.8 InseRTIOn PROfessIOnnelle eT enTRePReneuRIAT

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Moocs afrique50

4.ORgAnIsATIOn eT gesTIOn Du PROgRAmme

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique52 bc

Dès son lancement, le programme MOOCs Afrique (M4A) s’est entouré d’une structure de gouvernance permettant aux membres qui la compose de :

• suivre avec intérêt la progression de ses activités ;• donner des inputs sur ses orientations ;• obtenir des avis et adhésions des autres acteurs

concernés de l’EPFL ;• obtenir des inputs et approbations des parte-

naires académiques africains.

La gouvernance du programme s’appuie sur :• un comité stratégique (EPFL, DDC, Fondations

E. de Rothschild), se réunit 2 x l’an ; • un comité de pilotage (membres internes de

l’EPFL), se réunit 2 x l’an ;• la direction du Programme (Vice-président de

l’EPFL) ;• le chef du Programme ;• un comité de coordination éditoriale du RESCIF,

se réunit 2 x l’an ;• un comité éditorial interne à l’EPFL, se réunit 2 x l’an.

4.1 gOuVeRnAnCe

4.2 RessOuRCes humAInes

Dès janvier 2013, le chef du programme, Dimitrios Noukakis, a œuvré, à l’élaboration du programme et à son lancement, en septembre 2013. Dès lors, une unité de gestion s’est progressivement constituée pour arriver, en mai 2015, à un total de 5 collaborateurs répartis en 3.75 EPT.

moocs Afrique – structure de gouvernance et de reporting

L’équipe du programme MOOCs Afrique, de gauche à droite : Dimitrios Noukakis, Yuri Changkakoti, Sylvie Gitz, Marius Burgat, Barbara Weber.

AnneXe 17 - PAGe 122

PArtenAires strAtéGiqUes

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ePFL

PArtenAires AcADémiqUes

qrsuvrw mexhyF

z{vw mexhyF

ProGrAmme m4A

comité de pilotage

m4A (2x an)

Direction

AUtres ActeUrs

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comité editorial

moocs ePFL (2x an)

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comité stratégique

(2x an)

comité editorial

du resciF (2x an)

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique�� ��

Fruit d’un partenariat public-privé, le programme MOOCs Afrique a bénéficié pendant 4½ ans d’un financement de base (core funding) des trois partenaires stratégiques : EPFL, DDC et Fondations E. de Rotchschild. Le total des fonds engagés dans ce partenariat pour la période 2013-2017 s’élève à CHF 6’011’369. Le montant des contri-butions libérées à fin 2017 s’élève à CHF 5’561’369 et le montant des fonds dépensés à CHF 5’226’610, pour un solde positif de CHF 334’759 déjà engagé dans les activités du programme de 2018.

4.3 fInAnCes

4.4 COmmunICATIOn eT PROmOTIOn Du PROgRAmme mOOCs AfRIque

Hors overheads, pour la gestion du programme et la pro-duction des MOOCs, la contribution de l’EPFL entre 2013 et 2017 a été conséquente, CHF 1’767’099 ont été affectés à la dotation interne des salaires, CHF 1’000’000 reçus de la Fondation EPFL+ ont été affectés au « core funding » du programme, ce qui correspond à 31.8% (contribution EPFL) et à 49.8% (EPFL et EPFL+) du total des fonds libérés.

L’affectation des fonds aux différents volets du programme a considérable-ment variée au fils du temps. Si, au lancement du programme, une grande partie des fonds a été allouée à la production des MOOCs, dès 2016, la formation et l’accompagnement des enseignants a pris davantage d’impor-tance. Sur l’ensemble du programme, un quart des fonds a été dépensé pour la production des MOOCs, un 2ème quart, pour la formation et l’ac-compagnement pédagogique, et un 3e quart, pour le développement et la coordination des projets. Les frais liés à l’administration, à la communication ainsi qu’aux déplacements, réunions et conférences sont restés quant à eux en dessous de 12%.

Le programme est le résultat d’une action conjointe des trois partenaires stratégiques, acteurs complémentaires dans les domaines respectifs que sont l’éducation, la coopération et la philanthropie. Il a été décidé d’élabo-rer une communication globale pour le programme et de rendre particulièrement visible, le partenariat public-privé.

En présentant la mission, les activités et les résultats du programme, la stratégie de communication arrêtée vise à :

Gestion et développement du programme,Coordination des projets25.8%

Fra

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Co

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n3.9%

Administration3.8%

Production des MOOCsde l’EPFL d’intérêt direct pour M4A 16.5%

Accompagnement pédagogique des enseignants du Sud11.2%

Fra

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lle3.7%

Production des MOOCs collaboratifs du RESCIF 10.8%

Mandats externes (y.c. évaluations) 4.7%

DDC 31.5%

Les FondationsEdmond de Rothschild 10.8%

Fondation EPFL+18%

EPFL31.8%

Fondationprivée genevoise 4.5%

André Hoffmann1.8%

Recettes diverses 1.7%

répartition de l’ensemble des fonds par secteur d’activité

total des contributions reçues 2013-2017

• Augmenter la notoriété de M4A • Accroître le nombre d’inscriptions aux MOOCs

EPFL d’intérêt direct pour l’Afrique• Amener de nouveaux enseignants à créer un MOOC • Améliorer la visibilité des partenaires stratégiques

et des partenariats académiques• Convaincre de nouveaux bailleurs de fonds de

soutenir financièrement le programme • Positionner l’EPFL comme une institution parte-

naire de référence pour accompagner les institu-tions académiques africaines vers la transition numérique de l’enseignement supérieur.

Le déploiement de la stratégie s’est fait de la manière suivante :

AnneXe 19 - PAGe 127

AnneXe 18 - PAGe 124

moyens UtiLisés PUbLic cibLemessAGes centrAUX

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�� ¢£���¢�  �� �frique :

• développement d’une offre éducationnelle conjointe avec des partenaires académiques

• accroissement de l’utilisation des Moocs dans l’enseignement supérieur en afrique

• offre de filières de formation « professionnalisantes »

• intérêt à produire de nouveaux Moocs pertinents pour l’afrique

• promotion de l’entreprenariat auprès des diplômés africains

canal d’actualité epfL futurs étudiants Moocs

Site : moocs-afrique.epfl.ch alumni Moocs

4500 abonnés décideurs

chaîne enseignants Sud

Newsletter(touche 900 personnes)

Managersacadémiques & institutionnels

documentation / Brochures professionnels

organisation d’événements créateurs de Moocs

répertoire de ressources partenaires potentiels

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Moocs afrique©ª

5.RésulTATs eT ImPACT

4.5 éVAluATIOns eXTeRnes

thématiques analysées par les évaluateurs, postulats initiaux, constats, réactions et effets produits sur le programme

1 STEM: Sciences, Technologies, Engineering, Mathematics

En automne 2015, le comité stratégique a arrêté le pro-cessus d’évaluation du programme : une première étape portant essentiellement sur les aspects académiques a été conduite en 2016, suivie d’une évaluation complé-mentaire en 2017, portant sur les effets globaux du programme. Les modalités des évaluations ainsi que les réponses de la Direction du programme aux recomman-dations émises par les évaluateurs, sont présentées dans les annexes 20A et 20B.

Lancement en 2013 évaluation 2016 réponse de la Direction 2016

évaluation 2017 réponse de la Direction 2017

Ambition du programme

Le numérique édu-catif, une révolution pour les universités africaines

Les effets (outcomes) sur 3 campus partenaires sont visibles. Il est trop tôt pour parler d’impact durable

Focalisation sur les campus partenaires, pas d’extension à d’autres pays, concentration et intensification de l’effort

Evaluabilité : Quels sont les liens entre les actions menées et les effets sur la formation universitaire ?

Renginneering de la stratégie, meilleure focalisa-tion, analyse de la chaîne de cause à effet (théorie du changement)

Pédagogie L’introduction des MOOCs réformera la pédagogie

La réforme péda-gogique demande des années et intervient chez des précurseurs seulement

Nouvelle activité plus ciblée : ingénierie pédagogique dès juillet 2016

Poursuivre les ef-forts en ingénie-rie-pédagogique comme prépara-tion à l’extension du numérique sur les campus

Redéploiement du programme avec 2 ingénieurs pédagogues et 10 spécialistes en formation

Suite à ces deux évaluations, trois axes prioritaires se sont dégagés pour la poursuite du programme :

• La production de MOOCs collaboratifs adres-sant les besoins des partenaires du Sud, ainsi que la production des MOOCs pouvant être directement utilisés par ces mêmes partenaires.

• L’accompagnement des partenaires universitaires du Sud avec un appui en ingénierie pédagogique sur place et la création de centres techno-pé-dagogiques au Sud (et en particulier en Afrique sub-Saharienne) capables de concevoir, de produire et de diffuser des MOOCs pour les besoins nationaux et régionaux.

• L’accompagnement des partenaires du Sud pour la création d’une offre de formation ciblée et certifiée, conférant des compétences professionnelles dans le secteur STEM1.

AnneXe 20A - PAGe 130 / AnneXe 20b - PAGe 132

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5.1 RéAlIsATIOns 2013-2017

20142013 2015

59rapport d’activité 2013 - 201758 Moocs afrique

Août 20131ère formation MOOCs

pour enseignants africains dispensée

à l’EPFL.

octobre 2013Mise en ligne de 6

MOOCs EPFL d’intérêt pour l’Afrique financés

par MOOCs Afrique, dont Comprendre

les microcontrôleurs. Disponible sur Coursera, ce MOOC comptabilise plus 40’000 inscriptions.

mArs 20142 professeurs de l’EPFL, créateurs de MOOCs, visitent l’ENSP pour partager leur expérience et donner des séminaires aux étudiants.

1e atelier microcontrô-leurs organisé à l’ENSP pour intégrer le MOOC dans l’enseignement. Un kit est proposé aux étu-diants, dès lors diffusé à plus de 1’000 exemplaires dans 12 pays africains.

jUiLLet 2015Mis en place d’un studio à l’INP-HB permettant les 1ers enregistrements et montages de MOOCs en Afrique.

1ère session d’examens de certification de MOOCs, en présentiel, en Afrique et en partenariat avec l’AUF.

jUin 20151ers enregistrements de MOOCs collaboratifs Nord-Sud à l’EPFL par des enseignants africains.

Installation de connexions satellite à l’INP-HB Yamoussoukro et l’UFHB Abidjan

Installation, par Bénin Télécom, d’une ligne

pour la connexion inter-net à l’UAC Cotonou.

Lancement du projet de création de Centres de

compétences techno pédagogiques sur trois sites africains : INP-HB Yamoussoukro, ENSP

Yaoundé et ESP Dakar.

octobre 2015Publication sur Coursera des 3 premiers MOOCs collaboratifs incluant des professeurs africains.

novembre 20141ère formation MOOCs

pour techniciens dispensée à l’EPFL avec montage d’un

studio « africain » mobile.

Mise en ligne par INP-Grenoble du 1er MOOC

collaboratif Nord-Sud RESCIF « Des rivières et

des hommes ».

Février 2015ENSP Yaoundé :

Installation d’une antenne satellite pour internet et

aménagement d’une salle d’ordinateurs dédiée au

suivi des MOOCs.

Réhabilitation du réseau intranet de l’ESP Dakar.

Décembre 2013MOOCs EPFL FINANCÉS M4A 6

MOOC COLLABORATIF PRODUIT 0INSCRITS MOOCS M4A 90’000

DONT EN AFRIQUE 22’000ENSEIGNANTS/TECHNICIENS

FORMÉS EN CH ET AFRIQUE 8

Décembre 2014MOOCs EPFL FINANCÉS M4A 14

MOOC COLLABORATIF PRODUIT 1INSCRITS MOOCS M4A 244’000

DONT EN AFRIQUE 60’000ENSEIGNANTS/TECHNICIENS

FORMÉS EN CH ET AFRIQUE 37

Décembre 2015MOOCs EPFL FINANCÉS M4A 20

MOOC COLLABORATIF PRODUIT 5INSCRITS MOOCS M4A 372’000

DONT EN AFRIQUE 91’000ENSEIGNANTS/TECHNICIENS

FORMÉS EN CH ET AFRIQUE 54

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20172016

5.1 RéAlIsATIOns 2013-2017

61rapport d’activité 2013 - 201760 Moocs afrique

Février 2016Mise en ligne du MOOC collaboratif Thermodyna-mique, une expérience de partage avec 11 enseignants associés de 5 institutions partenaires.

mAi 2016Étude de faisabilité pour la mise en place du programme FAST visant l’amélioration de l’inser-tion professionnelle des diplômés africains et la formation à l’entrepreneuriat.

mArs 2016Acceptation du 1er

MOOC collaboratif qui sera 100% made by and

in Africa « Base de données réparties ».

Engagement d’une

ingénieure pédagogique pour accompagner les enseignants de 3 sites partenaires.

sePtembre 2016Une enquête a permis de comprendre le profil des apprenants africains ins-crits aux MOOCs EPFL. 30% ont pu combler des lacunes dans leur forma-tion, 20% ont progressé

dans leur activité, 11% vont utiliser les connais-

sances apprises pour se réorienter.

jUiLLet 20161ère évaluation externe du

programme. Les évalua-teurs confirment la perti-

nence du programme et recommandent de pour-

suivre l’accompagnement pédagogique sur place.

novembre 2016Design d’une proposition de programme de forma-tion complet, certifié, composé de MOOCs et d’un travail personnel : le COS - Certificate of Open Studies.

Août 2017Inauguration du studio MOOCs à l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire, conçu et réalisé par l’AUF et l’EPFL.

mArs 2017Approbation officielle du COS (Certificate of Open Studies) en Gestion et planification de la ville africaine menant à un certificat EPFL d’études en ligne.

Engagement de 2 ingénieurs pédagogues africains pour accompa-gner les enseignants des 3 sites de compétences.

Février 2017Plus de 500 personnes

sont inscrites à la première cohorte du Programme

FAST, dont 255 ont suivi activement les MOOCs

de « Programmation orientée objet » de

l’EPFL sur Coursera.

Décembre 2016MOOCs EPFL FINANCÉS M4A 31

MOOC COLLABORATIF PRODUIT 11INSCRITS MOOCS M4A 560’000

DONT EN AFRIQUE 137’000ENSEIGNANTS/TECHNICIENS

FORMÉS EN CH ET AFRIQUE 121

Décembre 2017MOOCs EPFL FINANCÉS M4A 35

MOOC COLLABORATIF PRODUIT 13INSCRITS MOOCS M4A 743’000

DONT EN AFRIQUE 182’000ENSEIGNANTS/TECHNICIENS

FORMÉS EN CH ET AFRIQUE 147

+ =

MOOCs12 crédits

Travail personnel 8 crédits

Certificat EPFL COS20 crédits

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique«¬ «­

5.2 synThèse Des RésulTATs

Comme mentionné dans les évaluations externes, les objectifs du programme M4A fixés au départ étaient certainement très, voire trop ambitieux et difficilement atteignables dans leur totalité. Toutefois, comme l’ont fait remarquer les évaluateurs, ce qui a été atteint sur une période de temps aussi courte, en tenant compte des moyens financiers et des maigres ressources hu-maines à disposition, est relativement conséquent. Il faut noter qu’il a fallu déployer de nombreuses actions d’information, de sensibilisation et de lobbying auprès de différents milieux pour pouvoir commencer à implé-menter les actions proprement dites au programme.

Une alliance solide a été créée avec les universités parte-naires. Au vu du nombre de demandes, elle aurait pu être beaucoup plus étendue, si les moyens financiers mis à disposition avaient été plus conséquents. De nombreux MOOCs, pertinents pour l’Afrique, ont été produits et ont rencontré beaucoup du succès. Des formations complètes composées de MOOCs sont également en train de voir le jour. Des initiatives dans le domaine de

l’employabilité et de l’entrepreneuriat sont nées. Un nombre significatif d’enseignants et de techniciens africains ont été formés. Les MOOCs commencent à être intégrés dans les cours présentiels dans les campus partenaires et contribuent à transformer la pédagogie utilisée. Cette dernière est renforcée par le programme d’accompagnement pédagogique mis également en place. Enfin, un des plus grands succès des actions mises en œuvre par le programme, reste le transfert progressif des compétences techno-pédagogiques aux partenaires. On remarque une vraie appropriation de ces derniers, qui se traduit par une prise de conscience et une plus forte implication de leur part. Les MOOCs collabora-tifs deviennent de plus en plus africains, les formations migrent vers l’Afrique, des centres de compétences techno-pédagogiques éclosent chez les partenaires.

Le tableau ci-dessous regroupe les principaux résultats par domaine d’activité, selon les objectifs initiaux du programme.

Domaines d’activités / Projets résultats

Créer une alliance d’institutions et de partenaires

• Alliance solide basée sur le RESCIF (15 partenaires, dont 4 d’Afrique subsaharienne) • Partenariat privilégié avec 3 partenaires (ESP, ENSPY, INP-HB). • 6 autres partenariats importants ont été développés, notamment

avec les universités virtuelles du Sénégal et de Côte d’Ivoire. • Collaborations informelles avec 8 autres institutions africaines.

Créer une offre de MOOCs pertinente

• 58 MOOCs (43 publiés) financés ou cofinancés par M4A ont regroupé 743’000 inscrits, dont 182’000 d’Afrique. 9’200 d’entre eux ont obtenu un certificat de réussite.

• 16 de ces MOOCs font parties des 3 formations complètes offertes sous forme de COS : Villes africaines, Aires protégées, Eau et assainissement.

• 13 MOOCs collaboratifs du RESCIF produits ont regroupé 63’000 inscrits dont 26’000 d’Afrique. 3 autres sont en cours de développement.

Intégration et utilisation des MOOCs chez les partenaires

• Après un démarrage plus lent que prévu, nécessitant un travail de conviction et de lobbying, ce pan d’activité est en plein essor au printemps 2018.

• Un des facteurs d’accélération principal a été l’engagement d’un ingénieur pédagogique pour faire de l’accompagnement sur place.

• A l’heure actuelle environ 28 MOOCs sont utilisés par nos partenaires dans leurs enseignements présentiels, touchant plus de 6000 étudiants1.

• La phase 2 du programme d’accompagnement pédagogique, avec l’engagement de deux ingénieurs pédagogues, va accélérer son développement et ainsi augmenter l’utilisation des MOOCs.

Domaines d’activités / Projets résultats

Faciliter et développer l’accès aux MOOCs

• Diverses actions ont été entreprises sur 5 campus (ESP-Dakar, ENSP Yaoundé, INP-HB Yamoussoukro, UFHB-Abidjan, UAC-Cotonou) : installation d’antennes satellite dédiées à la connexion internet, location d’une ligne dédiée et réhabilitation d’intranet.

• L’action intranet à l’ESP a été un succès.• Les tentatives d’améliorer l’accès à l’Internet ont été plus mitigées.

Ces interventions à opérer sur les infrastructures propres à chaque institution sont très onéreuses et ne sont pas du ressort du programme.

• Par contre les enseignements à retenir sont importants :- Quand l’accès est présent, les MOOCs sont suivis.- Les partenaires ont été convaincus de la nécessité d’avoir accès à Internet

pour passer au numérique éducatif.- D’où l’importance d’intégrer cet aspect à notre lobbying.- Il est possible de développer des solutions de contournement du problème

(compression, téléchargement en cache local, etc.) qui sont applicables partout.

Former les partenaires aux TICs et MOOCs

• 147 enseignants et techniciens formés à fin 2017.• Transfert progressif des formations et des compétences de formations à

l’Afrique.• Les MOOCs collaboratifs sont extrêmement formateurs (48 enseignants

du Sud dont 33 du RESCIF y ont participé). Les propositions de participation à des MOOCs collaboratifs proviennent de plus en plus d’africains, autant comme participant que manager de projets.

Centres de compétences techno-pédagogiques

• 2 centres de compétences créés et opérationnels chez nos partenaires (ESP, INP-HB).

• 2 universités virtuelles (UVS et UVCI) accompagnées et création du studio de d’UVCI sous mandat de l’AUF.

• 1 centre en création (ENSPY).• 2 projets de création de centres (2iE à Ouagadougou et UAC à Cotonou)• Personnel technique et pédagogique formé pour gérer ces centres et accom-

pagner intégralement le processus de production des MOOCs locaux.

Améliorer l’employabilité et la création d’entreprises

• 3 formations COS (avec 16 MOOCs produits et 4 en production) dispensées soit par l’EPFL soit par les partenaires académiques.

• FAST, projet pilote de requalification d’étudiants dans l’informatique, a rencontré un vif succès avec plus de 500 inscrits. Au terme du processus, 25 participants ont eu accès aux sélections finales incluant un stage en entreprise. 17 ont terminé avec succès l’ensemble du programme.

• Initiative du RESCIF pour créer un programme de formation en entrepreneuriat à base de MOOCs.

• Mise en place avec l’AUF d’examens présentiels pour la certification des MOOCs, essentielle pour les apprenants et les employeurs, spécialement en Afrique. 90 participants ont reçu une certification.

Lobbying institutionnel et politique / Communication

• Un effort important de communication et de lobbying a été produit pour accompagner les projets entrepris.

• Environ 250 actions diverses ont été entreprises.• Elles commencent à porter leurs fruits car les problématiques sont maintenant

inscrites à l’agenda des décideurs et influenceurs. Les soutiens de ces différents acteurs commencent émerger et apporter des effets concrets et positifs.

1 Un étudiant suivant plusieurs cours utilisant des MOOCs sera compté plusieurs fois.

AnneXe 21 - PAGe 135

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Moocs afrique®¯

6.leçOns APPRIses2013-2017

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique66 67

6.leçOns APPRIses 2013-2017

A. Le Programme M4A en général

1. Le concePt est vALAbLe et corresPonD

à Un besoin.

Il y a une réelle nécessité d’introduire le numérique éducatif dans l’éducation supérieure en Afrique car il peut devenir le catalyseur d’un changement pédagogique important et nécessaire. Les évaluateurs externes du programme l’ont bien relevé. L’adhésion et l’implication des acteurs locaux dans le programme et l’ensemble des actions entreprises, le prouvent.

2. Des eFForts constAnts De commUnicAtion

et De LobbyinG sont nécessAires

Le programme vise à induire un changement important dans le milieu académique qui est plutôt conservateur par nature. Un grand nombre de parties prenantes, à tous les niveaux, doit encore se laisser convaincre: enseignants, autorités académiques et autorités de tutelle politiques. Il est impératif d’obtenir leur adhésion, même si cela prend du temps et de l’énergie, car ces actions de lobbying sont indispensables pour plaider en faveur d’un changement en profondeur de l’enseignement supérieur.

B. Production de MOOCs

1. Les moocs coLLAborAtiFs sont Des oUtiLs

De trAnsFormAtion et D’intéGrAtion

Ils génèrent des effets à plusieurs niveaux. Produire des MOOCs collaboratifs c’est répondre à des besoins en lien avec le contexte local, permettre aux institutions parte-naires de s’immerger plus facilement dans le monde du numérique éducatif et d’être accompagnées par des insti-tutions déjà expérimentées, de partager, former voire ren-forcer les compétences des enseignants partenaires associés et finalement augmenter l’appropriation et l’intégration des MOOCs produits au sein même des institutions partenaires.

2. De LA nécessité D’Avoir Des reLAis moocs

AU sein Des institUtions PArtenAires

Pouvoir associer un enseignant convaincu de l’utilité des MOOCs qui puisse jouer le rôle de « champion » et de « relais » est inestimable. Quoi de mieux que valoriser l’ex-périence pratique d’un collègue autour des MOOCs, qui sera beaucoup plus convaincante auprès des collègues ensei-gnants, que tous les avis et explications d’experts extérieurs peu impliqués.

3. LA PéDAGoGie UtiLisée DAns LA créAtion

et L’UtiLisAtion Des moocs est DiFFérente

De ceLLe GénérALement UtiLisée cheZ

Les PArtenAires

L’adoption d’une nouvelle pédagogie n’est pas aisée car il faut clairement en démontrer les avantages et former les enseignants en conséquence. Toutefois, l’introduction des

MOOCs dans l’enseignement représente une excellente opportunité d’induire un changement et donner ainsi aux enseignants la possibilité d’améliorer leurs performances d’enseignement.

4. Les enseiGnAnts PArticiPAnt à

LA créAtion D’Un mooc Doivent être

soUtenUs PAr LeUr institUtion

La préparation d’un MOOC est une activité conséquente. Il faut donc que l’institution partenaire mette en place les conditions cadres propices (reconnaissance, financement, décharge d’autres activités) pour encourager les ensei-gnants à participer volontairement à cet exercice sans obligation ou décret.

5. Les FormAtions DisPensées AUX

enseiGnAnts Doivent rePoser sUr

Des Projets concrets

Les personnes qui ont suivi une formation MOOCs doivent pouvoir rapidement mettre en pratique leurs nouvelles compétences acquises. Si elles ne disposent pas de projets tangibles pour s’exercer, le risque est grand qu’elles ne pra-tiquent pas et que l’investissement consenti soit perdu.

C. Utilisation des MOOCs

1. Un AccomPAGnement PéDAGoGiqUe

eXtérieUr est nécessAire

Il est essentiel d’accompagner les enseignants pour pro-duire des changements dans leur pédagogie et pérenniser leurs effets. Outre cet accompagnement pédagogique per-sonnalisé, l’enseignant doit en parallèle pouvoir opérer une mise à niveau et un renforcement de ces capacités.

2. iL n’est PAs FAciLe D’UtiLiser

Les ressoUrces PéDAGoGiqUes

mULtiméDiA D’Un AUtre enseiGnAnt

Les MOOCs contiennent des séquences vidéo où un en-seignant dispense son cours face à la caméra. Les vidéos diffusées en ligne renforcent l’association entre l’ensei-gnant et la matière enseignée auprès des étudiants. Pour un enseignant tiers, utiliser les ressources produites par un collègue distant, n’est de loin pas évident. Cela peut être perçu, au premier abord, comme un aveu de faiblesse ou de médiocrité. Il faut donc combattre ce sentiment en mi-sant sur des échanges directs entre enseignants distants et apporter des mesures d’accompagnement et de formation à l’enseignant qui souhaite utiliser ces contenus dans le cadre de son propre enseignement.

3. Associer Les enseiGnAnts LocAUX

Associer les enseignants à la définition et à la création d’un MOOC ou juste provoquer des contacts entre auteur et enseignant utilisateur, permet une adoption facilitée et une utilisation accrue des MOOCs.

4. Les Universités ont Des cADres LéGAUX

contrAiGnAnts

Utiliser des MOOCs dans le cadre d’une université nécessite souvent des modifications et adaptations des règlements institutionnels, voire du cadre légal national. Il faut donc sensibiliser les décideurs à ces ajustements nécessaires à différents niveaux et s’adapter au rythme parfois contrai-gnant de ces changements administratifs.

5. PromoUvoir Les bonnes PrAtiqUes

AU-DeLà DU cercLe Des PArtenAires

DU ProGrAmme

L’organisation d’ateliers pédagogiques impliquant des enseignants de plusieurs pays ou de colloques permettant l’échange de savoir et le partage d’expériences, parait in-dispensable. C’est donc important de mettre sur pied des actions conjointes en Afrique, impliquant les partenaires locaux, qui contribuent à générer un puissant impact d’in-formation et de sensibilisation et de toucher un plus grand nombre d’individus.

D. Accès à Internet

1. internet Un FActeUr LimitAtiF,

mAis PAs réDhibitoire

Les vitesses de débits des connexions Internet dans les dif-férents pays africains sont très inégales et pas de même qua-lité que celles du Nord. Elles limitent clairement la facilité d’accès au matériel éducatif en ligne. Toutefois, l’expérience a montré que ce n’est qu’un facteur parmi d’autres, comme le démontre, l’utilisation avancée des MOOCs faite par notre partenaire du Cameroun alors que la connexion est vraiment faible.

2. AméLiorer L’Accès à internet Des cAmPUs

UniversitAires PArtenAires De mAnière

DUrAbLe et Pérenne est L’AFFAire Des étAts

L’essai opéré pour améliorer l’accès à Internet de trois cam-pus partenaires avec l’installation d’antennes satellites, s’est révélé inadéquat. La principale raison est ce projet n’était pas intégré de manière optimale dans les plans d’améliora-tion de la connectivité des campus. De manière générale, il semble plus approprié de laisser les gouvernements locaux planifier l’installation et la connectivité des campus uni-versitaires et de notre côté, contribuer ponctuellement à la résolution de problèmes spécifiques.

3. en AttenDAnt, Des soLUtions intermé-

DiAires D’AméLiorAtion sont PossibLes

Les projets réalisés au sein des campus en faveur de la réhabilitation de l’intranet ou du caching dynamique des contenus MOOCs ont pu clairement démontrer leur utili-té et peuvent également être répliqués. D’autres solutions existent comme la compression, l’optimisation de la bande passante disponible, la diffusion à l’intérieur des campus ou la diffusion sur mobiles, par exemple.

Les quatre premières années d’activité du programme ont été formatrices. Porteur de grandes aspirations, le programme MOOCs Afrique (M4A) a évolué sans cesse au cours de cette première phase d’existence, saisissant les opportunités de collaboration au gré des rencontres et accumulant de nombreuses expériences. Toutes, ont conduit les membres du programme à appréhender les inconnues, à découvrir un nouvel environnement et à piloter un projet de coopération académique dans le contexte africain de l’enseignement supérieur. A l’heure du bilan, il est important de tirer les enseignements de cette première période d’apprentissage.

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Moocs afrique°±

7.PeRsPeCTIVes

E. Centres de compétences MOOCs

1. iL ne FAUt PAs PréciPiter LA constrUction

D’Un stUDio mAis L’intéGrer DAns

Un Projet GLobAL De L’institUtion

Souvent, la priorité des partenaires est la construction d’un studio. S’il est important de développer des capacités de production locale, il faut également inclure les com-pétences nécessaires à la conception de MOOCs et l’ac-compagnement pédagogique des enseignants. Et s’assurer que tous ces éléments s’inscrivent dans un projet global de l’institution. Avoir un studio opérationnel est une bonne chose, mais il faut penser à la production, avoir un « carnet de commandes » suffisant pour que le centre soit utilisé à son plein potentiel.

2. LA mUtUALisAtion est Une conDition PoUr

Un imPAct conséqUent

Il est fortement recommandé de mutualiser la production des ressources entre les différentes institutions et pays d‘une même région. Cela permet à chacun de bénéficier du travail des autres et d’accélérer la constitution d’une collection complète de ressources accessibles à tous. Il faut toutefois noter que ce n’est pas encore un réflexe naturel dans le monde académique et que cette approche nécessite encore des efforts.

F. Entrepreneuriat et employabilité

1. certiFier Les moocs en AFriqUe

Obtenir une reconnaissance officielle pour les connais-sances et compétences acquises par les apprenants est es-sentielle. En effet, si le besoin de certification n’est pas le même partout, il est réellement indispensable en Afrique. C’est cette réflexion qui a amené l’EPFL à développer les certifications de MOOCs. Elles peuvent désormais être combinées dans des cursus de formations plus complets, comme les COS (certificate of open studies) ou les forma-tions continues hybrides.

2. A chAqUe PUbLic son tyPe De FormAtion

L’enseignement 100% en ligne convient aux professionnels ou aux enseignants. Par contre, dans le cadre du cursus uni-versitaire, les approches hybrides, mêlant formation en ligne et présentielle, sont plus appropriées.

3. LA FormAtion continUe à L’heUre

DU nUmériqUe

Les programmes d’éducation axés sur la demande, tels que les COS qui combinent MOOCs, examens surveillés, for-mation sur site, supervision locale et certification formelle ont le potentiel de réinventer la formation continue et la formation pour adultes. Ils peuvent ainsi répondre aux besoins des économies locales en matière de compétences professionnelles actualisées. Ce potentiel est encore plus important lorsqu’il concerne la formation des adultes au-tour de l’économie numérique.

4. orGAniser Le tUtorAt en ADéqUAtion

Avec Le niveAU Des APPrenAnts

Il existe un décalage entre le niveau de connaissances exigé pour valider un examen par l’EPFL et celui des institutions africaines. Dans les filières de formation techniques, il est assez difficile d’amener les apprenants au niveau souhaité uniquement à l’aide des MOOCs de l’EPFL. De sorte qu’un environnement d’apprentissage structuré associé à un tu-torat local, qui tient compte des connaissances préalables, est nécessaire pour accompagner les étudiants.

5. FAvoriser Le DéveLoPPement

De comPétences trAnsversALes

L’apprentissage par projet de groupe, organisé lors d’ate-liers ou autres « bootcamps », est une excellente option pour changer les mentalités et permettre aux étudiants de prendre conscience des réalités du monde du travail. Il leur permet aussi de mieux s’approprier les connaissances théo-riques apprises lors de leurs études.

6. LA FormAtion DUALe PoUr comPLéter

LA FormAtion tertiAire

Le projet FAST a révélé le manque de préparation des en-treprises pour accueillir des stagiaires dans des formations de type dual. On constate que les responsables de stages doivent être formés pour encadrer les stagiaires et que les exigences académiques pour obtenir une certification doivent être mieux intégrées dans le contrat de stage. La preuve a été faite que le modèle d’une formation duale hy-bride (en ligne et en présentiel) reste très intéressant, car capable de former rapidement et à moindre coût des jeunes diplômés africains aux nouveaux métiers du numérique.

6. leçOns APPRIses 2013-2017

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique²³ ²´

De moocs AFriqUe à moocs For DeveLoPment

Dès janvier 2017, la Direction de l’EPFL a cherché à renforcer la cohérence entre les différents centres de l’école. Ainsi, en mai 2017, le programme MOOCs Afrique a été transféré (avec ses ressources humaines et son budget) au Centre Coopération et Développe-ment (CODEV). Ce dernier existe dans sa configuration actuelle depuis 2010 et a pour mission de coordonner la stratégie de l’EPFL dans le domaine de la coopération scientifique avec les pays du Sud. Fort d’une équipe de 20 personnes, le CODEV est actif dans le Global South avec des programmes de formation, de recherche et d’innovation (sous la forme « development engineering »). Il anime également le réseau RESCIF.

Capitalisant sur le savoir-faire développé et les leçons apprises pendant les quatre ans et demi d’activités, le programme marque un nouveau départ en 2018. Un plan stratégique a été élaboré, avec des objectifs clairement définis autour de trois axes :

• Production et mutualisation des MOOCs et autres ressources éducatives libres (REL),

• Transfert des compétences nécessaires à l’intégration durable du numérique éducatif dans l’enseignement,

• élaboration, à l’aide des MOOCs, de programmes de formation continue de qualité, pertinents pour les économies locales.

La mise en commun des compétences et du savoir-faire des équipes de la Coopération et du programme MOOCs Afrique ouvre des nouvelles perspectives pour la coo-pération académique avec les pays émergents. En effet, si l’Afrique restera au cœur des actions du programme, l’ouverture du programme vers d’autres partenaires aca-démiques existants en Amérique du Sud et en Asie est souhaitable.

LA trAnsition nUmériqUe : vers Une noUveLLe

économie AFricAine

La révolution numérique est mondiale et offre une im-mense opportunité pour l’Afrique. En effet, elle ne né-cessite pas d’énormes investissements, comme pendant la révolution industrielle. Cette transformation pourrait donc permettre à l’Afrique d’être compétitive dans de nouveaux domaines et d’être l’acteur principal de son propre développement.

La téléphonie mobile a bouleversé la vie de centaines de millions d’Africains. La pénétration rapide des connexions Internet mobiles offre une opportunité unique de trans-former en profondeur les économies locales. Entre autres :

• Une économie de services électroniques robuste est sur le point d’émerger avec, par exemple, une croissance rapide du nombre de transactions financières électroniques P2P, via le réseau GSM ou Internet ;

• La numérisation des services du secteur public est sur le point de moderniser la gestion des administrations locales ;

• Le secteur d’économie informelle, très dynamique dans toute l’Afrique, offre d’énormes opportuni-tés de développement aux initiatives numériques.

Pour que les économies africaines réussissent leur transi-tion numérique, les éléments suivants sont essentiels :

• Développer les compétences informatiques nécessaires au bon fonctionnement des secteurs secondaires et tertiaires modernes. Le continent manque non seulement de spécialistes de l’infor-matique, mais aussi de professionnels avertis en informatique, d’où la nécessité d’une formation à tous les niveaux ;

• Tirer parti de l’énorme quantité de données sur le point d’être collectées pour rendre les sociétés et les économies africaines plus facilement déchiffrables et accessibles au reste du monde. Ceci est intimement lié à la capacité d’attirer davantage d’investissements étrangers.

• Adapter les services et technologies aux contextes et besoins de la société africaine.

7. PeRsPeCTIVes

Quatre ans après son lancement, MOOCs Afrique est devenu un pilier de la présence suisse en Afrique subsaharienne en matière de coopération académique avec les pays francophones. Le programme est hautement apprécié et a fortement contribué à positionner le numérique éducatif dans l’agenda institutionnel et politique des pays d’Afrique et particulièrement au sein de la Francophonie. De nos jours, l’EPFL est reconnue dans toute l’Afrique, et dans tous les pays francophones, comme un leader de l’éducation des STEM en ligne. D’ailleurs, des institutions comme la Banque Mondiale ou l’Agence Universitaire de la Francophonie lui font confiance pour les accompagner dans leurs projets de développement de l’enseignement supérieur en Afrique.

De LA FormAtion à LA trAnsition nUmériqUe

L’EPFL conduit la Suisse dans sa transition numérique vers l’économie 4.0. Elle est également bien placée pour relever, dans un effort concerté avec ses partenaires académiques africains, les défis mentionnés ci-dessus. L’omniprésence des TIC dans l’éducation, la recherche et l’innovation offre une opportunité unique de transférer ces compétences et savoir-faire vers l’Afrique afin de permettre à ses habitants de faire avancer le continent vers la quatrième révolution industrielle.

Le potentiel de transformation qu’offrent les TIC dans tous les domaines de la société nous amène à proposer une approche basée sur trois volets intégrant éducation, recherche et technologies. Le travail de pionnier que fait MOOCs Afrique en faveur de l’éducation numérique, as-socié aux forces de recherche et d’innovation de l’EPFL et de ses partenaires africains serait mis à profit pour initier et coordonner un programme innovant et multidimen-sionnel tel que conceptualisé dans le tableau suivant :

education recherchetransdisciplinaire

technologies

Niveau : LMDFormation continue et professionnelleDomaine : STEM et TIC

Sciences des donnéesInternet of Things, appliqué au contexte localSanté

Eau et assainissement Agriculture et sécurité alimentaireTechnologies médicalesÉnergie

En agissant de concert sur ces trois volets, nous aime-rions contribuer activement à répondre aux besoins ac-tuels des économies des pays (des institutions) parte-naires. En particulier, nous visons à :

• Utiliser le numérique éducatif pour améliorer de manière significative la formation des ingénieurs chez nos partenaires académiques et amener davantage de personnes vers le marché du travail avec des compétences métier utiles pour l’économie numérique.

• Utiliser les TIC et les sciences des données pour conduire une recherche académique transdisci-plinaire vers des thématiques d’intérêts locaux pour créer des pôles d’excellence sur place.

• Utiliser la formation et la recherche faites sur les TIC et les sciences des données pour contribuer à atteindre les objectifs de développement durable dans les domaines prioritaires des pays partenaires.

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Moocs afriqueµ¶

ANNEX ES

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique·¸ ·¹

AnneXe 1 / ChAPITRe 3.2 le ResCIf

Le Réseau d’Excellence des Sciences de l’In-génieur de la Franco-phonie (RESCIF) a été créé en 2010. Il met

en œuvre une coopération novatrice, ciblée et durable entre 15 universités technologiques, issues de 12 pays différents d’Afrique, Amérique, Asie, Europe et Moyen-Orient, visant à répondre à certains défis majeurs des pays émergents et en développement.

Le réseau est actif dans la recherche et la formation et vise à entreprendre des actions de partenariats utiles pour le développement des pays dits émergents.

Le RESCIF ambitionne d’anticiper et préparer la nouvelle vague de pays émergents et d’universités émergentes. L’action du RESCIF doit permettre de former dans ces établissements de jeunes ingénieurs aux technologies les plus avancées et d’y développer des recherches utiles au développement de ces pays.

Le but est de promouvoir des programmes scientifiques communs, notamment dans les domaines de l’eau, de la nutrition, de l’énergie, de la sécurité alimentaire et de l’urbain. Ces secteurs cruciaux, plus spécialement pour certains pays du sud, sont soumis à des conditions cli-matiques et à des problèmes de sécurité alimentaire extrêmement difficiles.

Les domaines d’activités principaux du réseau sont :• Implantation de laboratoires conjoints dans

les universités des pays émergents partenaires du réseau :- CARE : Centre Asiatique de Recherche sur

l’Eau à Ho Chi Minh City (Vietnam)- CURES : Centre Universitaire de Recherche sur

l’Energie pour la Santé à Yaoundé (Cameroun)- CESAM : Centre d’Etude sur la Sécurité

Alimentaire et le Développement des Molécules fonctionnelles à Dakar (Sénégal)

- CRAPU : Centre de Recherche et d’Appui aux Politiques Urbaines à Port-au-Prince (Haïti)

• Mise en place du programme MOOCs (Cours en ligne, ouverts et massifs) au sein du RESCIF :- promotion et utilisation des cours existants,

production de MOOCs collaboratifs, formation des partenaires, création de centres de compétences

• Développement de projets de recherche communs• Mise en place de formations conjointes et

d’écoles d’été• Echanges de chercheurs et d’étudiants• EtuRESCIF : réseau estudiantin du RESCIF, actif

principalement dans des échanges de stages.

Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, Rabat, Maroc

Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé,

Cameroun

Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban

Ecole Nationale Supérieure de Lyon,

France

école Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse

école Polytechnique, Paris, France

école Supérieure Polytechnique, Université Cheikh Anta Diop,

Dakar, Sénégal

Institut National Polytechnique de Grenoble, France

Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement

2iE, Ouagadougou, Burkina Faso

Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny,

Yamoussoukro, Côte d’Ivoire

Institut Polytechnique d’Hô-Chi-Minh-Ville,

Vietnam

Polytechnique Montréal, Canada

Université Catholique de Louvain, Belgique

Université d’Etat d’Haïti et

Université Quisqueya, Port-au-Prince, Haïti

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueº» ºº

AnneXe 2 / ChAPITRe 3.2 Côte d’Ivoire

POPULATION 26 578 367 (2015)SUPERFICIE 322 462 km2

CAPITALE yamoussoukro ÉTUDIANTS DU TERTIAIRE 192 842 (2015)

• institut national Polytechnique houphouët-boigny (inP-hb), Y¼½¾¿ÀÀ¾¿Á¾

• Université Félix houphouët-boigny (UFhb),ÃÄÅÆǼÈ

• Université virtuelle de côte d’ivoire (Uvci), ÃÄÅÆǼÈÉ Ê¼ÂËÌȼÂÅ¼Ë ÃUÍ

• centre suisse de recherches scientifiques,ÃÄÅÆǼÈ

• centre de recherche et Développement de nestlé, ÃÄÅÆǼÈ

POINTS D’ANCRAGE DES COLLABORATIONS ACADÉMIQUES DE L’EPFL • ET DE LA SUISSE •

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Octobre 2013 - Deux délégations suisses de l’Office Fédéral de l’Agriculture et de L’EPFL se sont rendues en Côte d’Ivoire du 1 au 5 octobre 2013. Elles ont rencontré les Ministres ivoiriens de l’Agriculture et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

OFAG B. Lehmann, Directeur, P. Steffen, O. GirardinEPFL K. Aberer, Chef de mission, D. Noukakis, J.-C. Bolay, J. Chenal, S. Decoutère, K. Schönen-berger, C. Dupuy.

Juin 2015 - Une délégation scientifique suisse a été conduite par l’ambassadeur Mauro Moruzzi du 10 au 17 juin 2015 en Côte d’Ivoire et en Guinée. Des rencontres officielles au plus haut ni-veau ont eu lieu avec les Ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que de la Santé et de l’Agriculture, dans le but de renforcer la collaboration scientifique entre institutions suisses, ivoiriennes et guinéennes.

SEFRI M. Moruzzi, AmbassadeurEPFL D. Noukakis, J. ChenalLes Fondations E. de Rothchild C. Buret, S. CrawfordUNIGE Y. Flückiger, D. PéclardSwiss TPH M. Tanner, J. Utzinger

Juin 2014 - Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Re-cherche et une délégation de Côte d’Ivoire ont visité l’EPFL. Cette mission visait à permettre aux dirigeants des universités et grandes écoles ivoiriennes de s’imprégner des méthodes de management des universités et grandes écoles suisses et également de dresser le bilan à mi-parcours de la coopération scientifique ivoiro-suisse avec les autorités suisses.

Délégation ivoirienne de 10 personnesG. Konan, Ministre, K. Adjoumani, Ambassa-deur de Côte d’Ivoire en Suisse, Profs E. Crezoit, I. Ouattara, R. Bakayoko-Ly, K. N’Guessan, G. Cisse, B. Bonfoh, Y. Sangare, A. AnguiEPFL K. Aberer, D. Noukakis, S. Decoutère, P. Gillet

Juin 2016 - Une délégation de l’EPFL et de la DDC, partenaires straté-giques du programme MOOCs Afrique, s’est rendue à Yamoussoukro. Les rencontres organisées sur place avec la direction, les enseignants et les étudiants confirment un réel intérêt pour les MOOCs.

DDC/DFAE Ch. Nicod, Directrice division Afrique de l’ouest, T. Litscher, Ambassadeur de Suisse en Côte d’IvoireEPFL D. Noukakis, J. Chenal, M. Harent

yamoussoukro

Abidjan

LIBÉRIA

CÔTE D’IVOIREGHANA

BURKINA FASO

GUINÉE

SIERRALEONE

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

5-6 mars 2018 - Une délégation ministérielle de Côte d’Ivoire est venue visiter l’EPFL pour s’inspirer de sa gouvernance, sa formation et sa recherche. Cette visite s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES), identifié par la Banque Mondiale et le gouvernement ivoirien, ayant pour but de faire de l’INP-HB un pôle d’excellence scientifique et technolo-gique pour l’Afrique.

Délégation ivoirienne de 11 personnesB. N’Goh et M. Mohammadou, Conseillers techniques du MESRS, G. Agneroh-Eboi, R. Nevry, M. Syla, T. H. G. Richard, F. N. V. Bancouly, M. K. Sangare, A. Konin, N’G. D. V. Kouakou, F. NiamkeEPFL M. Vetterli, Président, D. Noukakis, O. Küttel, M. Gäumann, L. Meier, A. Mortensen, W. Pralong, L. Ramelet, P. Vandergheynst, M. Gruber, P. Dillenbourg, P. Vuilliomenet

21-25 mars 2018 - Deux délégations suisses du gouvernement et de l’EPFL sont parties en Côte d’Ivoire pour effectuer une mission éco-nomique et scientifique. La délégation de l’EPFL s’est rendue dans un premier temps à l’INP-HB pour l’inauguration de son Centre de production MOOCs. Puis, les deux délégations ont été reçues par le Premier Minsitre A. Coulibaly, ont visité ensemble la Banque Africaine de Développement, le CSRS et le Centre de formation Nestlé situé à l’usine Maggi, et ont participé à des rencontres ministérielles.

Gouvernement suisse J. Schneider-Ammann, Conseiller fédéralDélégation économique 21 personnesDélégation politique 17 personnesDélégation scientifique 9 personnesEPFL D. Noukakis, P. Vandergheynst, Vice-président

AUtres AncrAGes De LA sUisse en cÔte D’ivoire

CSRS – La mission du Centre Suisse de recherches scientifiques est d’encourager et soutenir des projets de recherche scientifique en partenariat Nord-Sud, en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Avec plus de 40 ans de présence en Côte d’Ivoire, le CSRS (et par extension le TPH Institute de UNIBA) est le partenaire suisse privilégié de la recherche scientifique du pays. Toutes les conventions de coopération scientifique CH-CdI ont été élaborées autour du CSRS.

PASRES - Dès 2007, la Suisse a joué un rôle clé pour la création du Programme d’Appui Stratégique à la Recherche Scientifique (PASRES) en Côte d’Ivoire, avec une contribution de 5 milliards de F CFA dont les intérêts servent à financer des projets de recherche. L’agence d’exécution du PASRES est le CSRS.

Le groupe Nestlé possède depuis 2009 à Abidjan, le seul centre de recherche et développement en Afrique. Il possède également une usine Maggi à Yopougon. Des entreprises telles que Buhler, Novartis, et SGS main-tiennent également une forte présence en Côte d’Ivoire.

PArtenAriAts AcADémiqUes De L’ePFL en cÔte D’ivoire

2014 - Accord de collaboration avec l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Cocody, Abidjan

Convention de collaboration académique

2014 - Accord de collaboration avec l’Institut polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), Yamoussoukro, membre du RESCIF

Convention de collaboration académique

2016 - Accord de collaboration avec l’Agence Universitaire de la Francophonie, Abidjan

Expertise de l’EPFL dans la construction d’un studio MOOC pour l’UVCI

Accord de collaboration avec l’Université virtuelle de la Côte d’Ivoire (UVCI), Abidjan

En construction

soUrces UtiLes

Site MOOCs Afrique AUF

https://moocs-afrique.epfl.chhttps://www.auf.org/afrique-ouest

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueÎÏ ÎÐ

AnneXe 2 / ChAPITRe 3.2 Côte d’Ivoire

VISION

Faire de l’inP-hb un « creu-set scientifique majeur pour soutenir le développement technologique de la côte d’ivoire et de la région africaine ».

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

DG Koffi n’Guessan, DGA moustapha sangaré, Délégué resciF benjamin yAo, Directeur Formation continue mohamed sAKo

ÉTUDIANTS 2016/2017 2’960 ivoiriens dont 2’234 garçons et 726 filles

288 non-ivoiriens dont 231 garçons et 57 filles

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’INP-HB ont appris à créer et uti-liser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

1-5.12.201414-18.03.2016

5 professeurs formés.2 professeurs formés.

Des techniciens audio-visuels de l’INP-HB ont appris à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

14-18.03.2016 3 techniciens formés.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

Accompagnement par des experts envoyés par l’EPFL pour la construction et l’achat de matériel technique destinés à l’en-registrement et la diffusion de MOOCs. Contrôles ponctuels assurés sur place.Inauguration du studio finalisé.

05.2016-01.2017

23.03.2018

1 studio de production de MOOCs opérationnel.

3. Accompagnement pédagogique des enseignants

Soutien sur site en ingénierie pédagogique pour l’intégration des MOOCs dans l’enseignement. Des enseignants ont suivi une formation et ont bénéficié d’un partage d’expériences lors de 2 ateliers et d’un accompagnement individuel ou en groupe.

16-20.10.20167-17.11.201611-17.12.2016

10 enseignants formés à l’utilisation du numérique éducatif.

4. Diffusion de MOOCs EPFL sur campus

Appui à la connexion.Connexion fermée en déc. 2016 en raison de l’incapacité à l’inté-grer au réseau intranet et à gérer la consommation des données.Appui à la mise en place et création d’une plateforme de diffusion en intranet et dans un réseau de 4 universités.

20152016

2017

Antenne installée, opérationnelle et utilisée.

Plateforme intranet opérationnelle.

INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE HOUPHOUëT-BOIGNY (INP-HB), YAMOUSSOUkRO

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

5. Production de MOOCs collaboratifs

1er MOOC collaboratif africain, produit et réalisé au studio de Yamoussoukro, avec la participation des enseignants de l’ESP Dakar, de l’ENSP de Yaoundé, de l’INP-HB Yamoussoukro et de l’EPFL.Participation de Prof. K. Brou au MOOC « Base de données ré-parties ».

2016 - 2017

2017 - 2018

MOOC « Enseignes et afficheurs à LEDs » diffusé dès 2017.MOOC « Base de données reparties » en cours de production. Diffusion prévue à fin 2018.

Projet PhAre : centre De comPétences / moocs FActory qUAnD résULtAts/oUtcomes

Accompagnement pour développer la capacité de concevoir et produire des MOOCs sur place.Formation et accompagnement des enseignants locaux dans la création et l’utilisation de MOOCs.Gestion des plateformes informatiques pour la diffusion des MOOCs au niveau national et régional.

de 2014 à 2017 Studio de production achevé et opérationnel, inauguré officiellement le 23 mars 2018.équipe pédagogique de 3 personnes en place.Plateforme interne opérationnelle.

soUrces UtiLes

Grand Format de Swissinfo.ch : reportage à l’INP-HBSite INP-HB

http://www.swissinfo.ch/fre/longform/en-quete-d-internethttps://inphb.ci/1/vues/accueil/

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueÑÒ ÑÓ

AnneXe 2 / ChAPITRe 3.2 Côte d’Ivoire

VISION

mon université avec moi, partout à tout moment !

FILIÈRE informatique et science du numérique

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’UFHB ont appris à créer et utili-ser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

1-5.12.2014 5 professeurs formés.

2. Accompagnement pédagogique des enseignants

Conférence-débat d’un jour sur le thème « Les MOOCs dans l’enseignement supérieur ivoirien » réunissant les Doyens et les représentants de toutes les UFR de l’UFHB. Rencontres avec les acteurs clé de la transition numérique en Côte d’Ivoire.

8.5.2017 130 participants sur la journée.

3. Diffusion de MOOCs EPFL sur campus

Appui à la connexion.Connexion fermée en déc. 2016 en raison de l’incapacité à l’inté-grer au réseau intranet et à gérer la consommation des données.

06.201512.2016

Antenne installée, opérationnelle et utilisée.

4. Production de MOOCs collaboratifs

Participation de Prof. F. Kouame (CURAT) aux deux MOOCs « Systèmes d’Informations Géographiques »Participation de Prof. I. Kone (UFHB-CSRS) au MOOC « Suivi écologique des aires protégées »

2015 - 2016

2016 - 2017

3 MOOCs collaboratifs diffusés depuis 2016.

soUrces UtiLes

Site UFHB http://univ-fhb.edu.ci/

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs issus de 4 universités ivoiriennes (INP-HB, UFHB, UJLoG, UNA) ont renforcé leurs capacités à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dis-pensés à l’EPFL.

24-28.10.2016 4 professeurs formés.

Des techniciens audio-visuels de l’INP-HB ont renforcés leurs capacités à réaliser, produire et diffuser des contenus numé-riques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

6-17.02.2017 2 techniciens formés.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

Accompagnement par des experts envoyés par l’EPFL pour la construction et l’achat de matériel technique destinés à l’en-registrement et la diffusion de MOOCs sur le site de l’UFHB à Abidjan. Contrôles ponctuels assurés sur place.Inauguration du studio finalisé.

08.2016-07.2017

20.07.2017

1 studio de production de MOOCs opérationnel.

Projet PhAre : APPeLs à Projets De coUrs moocs qUAnD résULtAts/oUtcomes

Le MESRS ivoirien, en partenariat avec l’AUF, a lancé un appel à projets pour la création de MOOCs dans le cadre du déve-loppement de l’UVCI. Douze projets ont été retenus. Quatre enseignants dont les projets ont été choisis sont venus à l’EPFL pour se former.

de 2016 à 2017 4 MOOCs « techniques » ont été produits et diffusés.

soUrces UtiLes

Site UVCI http://uvci.edu.ci/index.php/fr/

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

vP enseignement et recherche Kouadio Affian, Dir. cUrAt Fernand Kouame

ÉTUDIANTS 2016/2017 60’000 étudiants dont 10% de filles

UNIVERSITé FéLIx HOUPHOUëT-BOIGNY (UFHB), COCODY, ABIDJAN

UNIVERSITé VIRTUELLE DE CôTE D’IVOIRE (UVCI), ABIDJANPartenariat AUF

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique82 83

AnneXe 3 / ChAPITRe 3.2 Cameroun

POPULATION 23 439 190 (2016)SUPERFICIE 475 442 km2

CAPITALE yaoundéÉTUDIANTS DU TERTIAIRE 194’724

• ecole nationale supérieure Polytechnique (ensP), membre reScif - Yaoundé

POINTS D’ANCRAGE DES COLLABORATIONS ACADÉMIQUES DE L’EPFL •

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Octobre 2013 - Une délégation de l’EPFL s’est rendue au Cameroun pour évaluer les possibilités d’utilisation et d’intégration des MOOCs. Visite de l’ENSP à Yaoundé et de l’Université de Douala.

EPFL K. Aberer, S. Decoutère, J.-C. Bolay, J. Chenal, D. Noukakis, K. Schönenberger

Décembre 2013 - Visite du Président de l’EPFL, Patrick Aebischer, au Ministère de l’Enseignement Supérieur et à la Direction de l’ENSP. Conférence publique sur les MOOCs organisée à l’ENSP. Visite du Centre Universitaire de Recherche sur l’énergie pour la Santé (CURES).

EPFL P. Aebischer, J.-C. Bolay, K. Schönenberger, D. Noukakis, N. CrettenandAutorités camerounaises MESR : J. Fame NdongoUniversité de Yaoundé I M. A. Sosso, RecteurENSP : Ch. Awono Onana, Directeur général

Mars 2014 - Une délégation académique de l’EPFL a rendu visite à l’ENSP pour présenter les MOOCs produits en Physique et en électrotechnique.

EPFL J.-Ph. Ansermet, Y. Perriard, D. Noukakis

Février 2015 - Rencontre avec le Directeur Général (DG) et la DG Adjointe de l’ENSP. Evénement public d’information et d’expli-cation sur les MOOCs pour une trentaine d’enseignants de l’ENSP.

EPFL Y. Changkakoti

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Avril 2016 - Participation à la réunion du Conseil Scientifique du CETIC (Centre d’Excellence Africain en TIC, financé par la Banque Mondiale)

EPFL D. Noukakis

Octobre 2017 – Rencontre avec la nouvelle Direction de l’ENSP EPFL D. NoukakisENSP R. M. Etoua, DG ; H. Gwet, DGA

PArtenAriAts AcADémiqUes De L’ePFL AU cAmeroUn

2011 - Protocole d’accord avec l’ENSP, comme établissement initiateur du RESCIF.

Convention de collaboration académique

yaoundé

CAMEROUN

NIGÉRIA

GUINÉE ÉQUATORIALE

CONGOGABON

TCHAD

RÉPUBLIQUECENTRAFRICAINE

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique84 85

AnneXe 3 / ChAPITRe 3.2 Cameroun

éCOLE NATIONALE SUPéRIEURE POLYTECHNIQUE (ENSP), YAOUNDé

ÉTUDIANTS

1’114 étudiants

OBJECTIFS STRATÉGIQUES1

L’ensP dispense une formation universitaire de qualité dans les domaines de la science et de la technologie en adéqua-tion avec les besoins des milieux socioprofessionnels. en particulier, dans le secteur numérique (extraits): #1 Géné-raliser de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en pédagogie. #2 soutenir les projets d’innovation pédagogique portant sur la production des ressources pédagogiques. #3 mettre en place des facilités pour l’accès aux technologies de l’information et de la com-munication. #4 reconnaître et valoriser le travail des ensei-gnants en matière de conception des contenus numériques.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

DG Prof. remy magloire etoua, DGA Prof. h. Gwet, Prof. bernabé batchakui (relais mooc), Prof. Anne marie chana (Dir. enseignement numérique), Prof. Paul- salomon ngohe-ekam, chef service recherche.

ensP - Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’ENSP ont appris à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

05-09.08.201302-06.09.201302-6.12.201328.04-02.05.201423.03-28.03.2015

1 professeur formé.1 professeur formé.2 professeurs formés.3 professeurs formés.2 professeurs formés.

Des techniciens audio-visuels de l’ENSP ont appris à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

19-30.06.2017 2 techniciens formés.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

élaboration d’un cahier des charges pour la réhabilitation d’une salle en vue de son usage comme studio de production MOOCs et pour l’achat de matériel audiovisuel.

01.2016 à 12.2017 En attente de la passation du marché public pour les travaux d’aménagement du local et l’achat de l’équipement.

3. Accompagnement pédagogique des enseignants

Soutien sur site en ingénierie pédagogique pour l’intégration des MOOCs dans l’enseignement. Des enseignants ont suivi une formation et ont bénéficié d’un partage d’expérience lors de 2 ateliers et d’un accompagnement individuel ou en groupe.

21-29.09.201622.10-03.11.201621-27.11.2016

13 enseignants formés en Ingénierie pédagogique.

ensP - Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

4. Diffusion de MOOCs EPFL sur campus

Installation d’une connexion Internet par antenne satellite et aménagement d’une salle d’ordinateurs dédiée au suivi des MOOCs.

Appui à la mise en place et création d’une plateforme de diffusion en intranet.Développement d’un dispositif « Cache MOOC » permettant de diffuser les MOOCs en interne avec une moindre utilisation de la bande passante.

02.2015-12.2016 Connexion opérationnelle mais fermée fin 2016: problèmes techniques récurrents.

Les MOOCs sont actuelle-ment diffusés en intranet et accédés également via le réseau mobile (payant).

5. Production de MOOCs collaboratifs

Participation à l’enregistrement dans les studios de l’EPFL des MOOCs Mécanique générale et Mécanique II, du Prof. J.-P. Ansermet, de Paul-Salomon Ngohe-Ekam de l’ENSP de Yaoundé en séjour en Suisse.

Enregistrement à l’EPFL des MOOCs collaboratifs « Thermody-namique : Fondements » et « Thermodynamique : Applications » de J.-P. Ansermet, avec la participation de l’ENSP de Paul-Salomon Ngohe-Ekam, Théophile Mbang, André Talla et Marthe Boyomo Onana.

Participation à l’enregistrement, dans le studio de l’INP-HB, du MOOC « Enseignes et afficheurs à LED » d’Alain Tiédeu de l’ENSP.

14-18.07.20143-14.11.2014

08.2015

Accès par les étudiants ENSP à des contenus fondamentaux de mécanique.

Accès par les étudiants ENSP à des contenus clé, en physique.

Accès par les étudiants ENSP à des contenus spécialisés.

Projet PhAre

Formation de 4 professeurs dans le secteur de l’ingénierie pédagogique. Formation de 20 professeurs à l’utilisation et la production de ressources numériques.

01.02.2018-31.01.2019

Démarrage d’une réforme pédagogique.Utilisation renforcée des outils numériquesMeilleure progression des étudiants.

soUrces UtiLes

Site de l’ENSP http://polytechnique.cm/

1 http://polytechnique.cm/les-objectifs-strategiques/

Page 45: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

Dakar

saint-Louis

SÉNÉGAL

GAMBIE

GUINÉE

MALI

MAURITANIE

GUINÉE- BISSAU

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique86 87

AnneXe 4 / ChAPITRe 3.2 sénégal

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Février 2014 - Cérémonie de lancement des MOOCs à l’école Su-périeure Polytechnique de Dakar en vue de l’intégration des cours en ligne dans l’enseignement supérieur au Sénégal.

EPFL P. Aebischer, Président, S. Decoutère, J. Chenal, D. Noukakis, Y. Changkakoti.

Novembre 2014 - Une délégation du gouvernement, de l’EPFL et de la DDC, conduite par le président de la Confédération, M. Didier Burkhalter, s’est déplacée au Sénégal à l’occasion du XVème Sommet de la Francophonie qui se tenait à Dakar du 25 au 29 novembre 2014.

DFAE Georges Martin, Secrétaire d’Etat adjointEPFL P. Aebischer, P.-Y. Rochat, D. Noukakis, J. Chenal, Y. Changkakoti.

Juillet 2015 - Visite du directeur de l’ESP, Amadou Thierno Gaye, à l’EPFL. Le directeur a rencontré, entre autres, Patrick Aebischer, président de l’EPFL, et a visité différents laboratoires ainsi que le Centre pour l’éducation à l’ère digitale (CEDE).

EPFL P. Aebischer, S. Decoutère, K. Aberer, P. Jermann, J.-C. Bolay, D. Noukakis, K. Schönenberger, Y. Changakoti, F. Golay, M. Soutter, S. Joost, N. Besic.

Novembre 2016 - Lancement du projet FAST à Dakar, en collabora-tion avec l’ESP, pour favoriser l’insertion professionnelle et la forma-tion continue des jeunes diplômés africains.

EPFL D. Noukakis ESP M. L. Ndiaye

Mars 2018 - Visite à l’EPFL d’une délégation de l’ESP-UCAD pour renforcer la coopération bilatérale avec l’EPFL et échanger sur son modèle en matière de gouvernance, recherche, valorisation, innova-tion, relation avec les entreprises, entrepreneuriat, infrastructures et internationalisation.

EPFL D. Noukakis, O. Küttel, P.-E. Bourban, Y. Changkakoti, M. Gäumann, A. Schick, P. Vandergheynst, S. Gitz, S. Makohliso, F. Marechal, M. Burgat, J.-C. Bolay.ESP-UCAD A. S. Ndiaye, directeur général de l’ESP, N. Ndiaye, chef du service Va-lorisation , M. L. Ndiaye, chef du service Recherche et Coopération

AUtres AncrAGes De LA sUisse AU sénéGAL

Direction du Développement et de la Coopération (DDC)https://www.eda.admin.ch/countries/senegal/fr/home/relations-bilaterales/la-cooperation-de-la-suisse-au-senegal.html

PArtenAriAts AcADémiqUes De L’ePFL AU sénéGAL

2011 - Protocole d’accord avec l’ESP-UCAD, comme établissement initiateur du RESCIF.2014 - Accord de collaboration avec l’UGB2014 - Accord de collaboration avec l’UVS2016 - Protocole d’accord avec l’ESP-UCAD pour la mise en œuvre du projet pilote FAST

POPULATION 15 726 037 (2018)SUPERFICIE 196 712 km2

CAPITALE Dakar ÉTUDIANTS DU TERTIAIRE 93’866

• ecole supérieure Polytechnique - Université cheikh Anta Diop (esP - UcAD), membre reScif, dakar

• Université Gaston berger (UGb), Saint-Louis • Université virtuelle du sénégal (Uvs), dakar• ecole supérieure multinationale

des télécommunications (esmt), dakar

POINTS D’ANCRAGE DES COLLABORATIONS ACADÉMIQUES DE L’EPFL •

Page 46: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique88 89

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’ESP-UCAD ont appris à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

5-9.08.20132-6.09.20134-8.05.201519-30.06.2017

1 professeur formé.3 professeurs formés.1 professeur formé.2 professeurs formés.

2. Construction d’un studio MOOCs

Accompagnement par des experts envoyés par l’EPFL pour la construction et l’achat de matériel technique destinés à l’enre-gistrement et la diffusion de MOOCs sur le site de l’ESP à Dakar. Contrôles ponctuels assurés sur place.Inauguration du studio

2016-2017

04.2018

1 studio de production MOOCs opérationnel.Le MOOC collaboratif « Bases de données réparties » y sera produit.

3. Accompagnement pédagogique des enseignants

Soutien sur site en ingénierie pédagogique pour l’intégration des MOOCs dans l’enseignement. Des enseignants ont suivi une formation et ont bénéficié d’un partage d’expériences lors de 2 ateliers et d’un accompagnement individuel ou en groupe.

Formation de 3 professeurs dans le secteur de l’ingénierie péda-gogique. Formation de 20 professeurs à l’utilisation et la produc-tion de ressources numériques.

30.11-09.12 2016

01.02.2018 31.01.2019

Sensibilisation de 15 enseignants au besoin de renouveau pédagogique.

Démarrage d’une réforme pédagogique.Utilisation renforcée des outils numériques.

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

4. Diffusion de MOOCs EPFL sur campus

Cofinancement de la réhabilitation du réseau intranet de l’ESP. 02.2015 Campus disposant d’une connexion Internet stable.

5. Insertion professionnelle et formation continue

Mise en place du programme FAST, un partenariat entre l’EPFL, l’ESP-UCAD et l’entreprise Edacy, pour aider les jeunes diplômés à trouver un travail suite à leurs études. Phase I : apprentissage via des MOOCs. Phase II : sélection des meilleurs candidats par examen. Phase III : stage immersif en entreprise sous la supervi-sion académique de l’ESP.

02.2017 15 jeunes diplômés formés12 participants ont obtenu un poste suite au programme.

6. Production de MOOCs collaboratifs

Participation du prof. M. Lamine Ndiaye de l’ESP à la produc-tion du 1er MOOC collaboratif africain, avec des enseignants de l’ENSP de Yaoundé, de l’INP-HB Yamoussoukro et de l’EPFL.

Participation de plusieurs enseignants à l’élaboration du MOOC « Base de données réparties ».

2016 - 2017

2017 - 2018

MOOC « Enseignes et afficheurs à LEDs » diffusé en 2017.

Diffusion prévue à fin 2018.

soUrces UtiLes

Site de l’ESP-UCADSite d’Edacy

http://www.esp.sn/ https://www.edacy.com/

AnneXe 4 / ChAPITRe 3.2 sénégal

VISION

L’ecole supérieure polytechnique (esP), établissement public à vocation interafricaine de l’Université cheikh Anta Diop de Dakar, a pour mission de : #1 Former tant sur le plan théorique que pratique #2 Dispenser un enseignement supérieur et mener des activités de recherche en vue de préparer directement aux fonctions d’encadrement #3 organiser des enseignements et des activités de recherche visant au perfectionnement permanent, à l’adaptation et à la participation à l’évolution scientifique et technologique. #4 Procéder à des expertises dans le cadre de la formation à l’intention des entreprises publiques et privées. objectifs –extrait : Utilisation des tic dans les stratégies pédagogiques.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

DG Prof. Papa Alioune ndiaye, Prof. mamadou Lamine ndiaye (relais moocs et Dir. recherche et coopération scientifique), Prof. codou mar Diop (déléguée du resciF)

ÉTUDIANTS 2016/2017 4’159 étudiants (2015)

éCOLE SUPéRIEURE POLYTECHNIQUE – UNIVERSITé CHEIkH ANTA DIOP (ESP-UCAD), DAkAR

Page 47: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueÔÕ ÔÖ

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’UVS ont renforcé leurs capaci-tés à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

24-28.10.2016 3 professeurs formés.

Des techniciens audio-visuels de l’UVS ont renforcés leurs ca-pacités à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

06-17.02.2017 2 techniciens formés.

2. Intégration de MOOCs dans les cursus de formation

Deux MOOCs de l’EPFL (Initiation à la programmation et Pro-grammation orientée objet) ont été intégrés dans le cursus de formation des étudiants de l’UVS.

08.2017 – 12.2017 31 étudiants de l’UVS ont suivi ces MOOCs en étant accompagnés par 8 tuteurs. L’évaluation de cet exercice ayant été très positive, d’autres MOOC de l’EPFL seront intégrés aux cursus de l’UVS.

soUrces UtiLes

Site de l’UVS http://www.uvs.sn/

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’UGB ont appris à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

14-16.07.201414-18.03.2016

1 professeur formé.2 professeurs formés.

Des techniciens audio-visuels de l’INP-HB ont appris à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

26.01-13.02.2015 1 technicien formé.

2. Accompagnement pédagogique des enseignants

Soutien sur site en ingénierie pédagogique pour l’intégration des MOOCs dans l’enseignement. Des enseignants ont suivi une formation et ont bénéficié d’un partage d’expérience lors de 2 ateliers et d’un accompagnement individuel ou en groupe.

30.11-09.12 2016 Sensibilisation de 15 enseignants au besoin de renouveau pédagogique

soUrces UtiLes

Site de l’UGB http://www.ugb.sn/

AnneXe 4 / ChAPITRe 3.2 sénégal

VISION

« Foo nekk foofu la » en français « ça se passe partout où tu es ». mettre les technologies de l’information et de la communi-cation (tic) au cœur du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche pour améliorer l’accès à l’ensei-gnement supérieur et l’efficacité du système »

DESCRIPTION

La spécificité de l’Uvs tient au fait que le modèle de livraison des enseignements fait essentiellement appel aux technologies de l’information et de la communication tic. L’Uvs s’appuie sur un réseau d’espaces numériques ouverts (eno). Le réseau des eno ira en se densifiant au cours des années à venir permettant ainsi à l’Uvs de procéder à un maillage optimal du territoire sénégalais.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

Prof. moussa Lo (coordina-teur), Prof. seydina ndiaye (Dir. développement et coopération), Prof. Alassane Diop (Dir. formation et ingé-nierie pédagogique).

ÉTUDIANTS 2016/2017 22’000 étudiants

UNIVERSITé GASTON BERGER (UGB), SAINT-LOUIS UNIVERSITé VIRTUELLE DU SéNéGAL (UVS), DAkAR

VISION

L’excellence au service du développement.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

Prof. baydallaye Kane (recteur), Prof. mamadou Abdoul Diop (Dir. FoAD)

ÉTUDIANTS 2016/2017 10’835 étudiants (2016) dont 3’956 femmes et 6’879 hommes

606 étudiants non-sénégalais, dont 145 femmes et 461 hommes

Page 48: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique92 93

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations à l’EPFL

Des enseignants-chercheurs de l’ESMT ont renforcé leurs capa-cités à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

14-18.03.2016 1 professeur formé.

Des techniciens audio-visuels de l’ESMT ont renforcés leurs ca-pacités à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL

14-18.03.2016 1 technicien formé.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

Accompagnement des techniciens sur place pour la mise en fonction d’un studio MOOCs

Studio en cours de finalisation.

soUrces UtiLes

Site de l’ESMT http://www.esmt.sn/fr

AnneXe 4 / ChAPITRe 3.2 sénégal

éCOLE SUPéRIEURE MULTINATIONALE DES TéLéCOMMUNICATIONS (ESMT), DAkAR

MANDATS

#1 Développer des actions de formation initiale dans les domaines techniques et managériaux.

#2 Développer des actions de renforcement des capaci-tés humaines et institution-nelles des acteurs du secteur.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

Prof. mohamadou saibou (DG), Prof. james tamgno Kouawa (Dir. FoAD)

DIPLÔMÉS 4000 dès 1981

AnneXe 5 / ChAPITRe 3.2 burkina faso

POPULATION 20 107 509 (2017)SUPERFICIE 274 400 km2

CAPITALE ouagadougou ÉTUDIANTS DU TERTIAIRE 74’922

• institut international de l’eau et de l’environnement – 2ie, membre reScif - ouagadougou

POINTS D’ANCRAGE DES COLLABORATIONS ACADÉMIQUES DE L’EPFL •

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Une collaboration existante entre 2iE et l’EPFL depuis plus de 40 ans a généré de nombreuses missions dans les deux pays durant cette période.

14 mai 2014 - Visite à l’EPFL du Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Burkina Faso, M. Gnissa Isaie Konaté.

Burkina Faso G. I. Konaté, MinistreEPFL D. Noukakis

8-10 octobre 2014 - Une délégation de l’EPFL a participé à une rencontre du RESCIF à Ouagadougou. Rencontres organisées sur place avec le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innova-tion du Burkina Faso, M. G. I. Konaté, 2iE, l’Université de Ouaga I, l’Université de Ouaga II et l’AUF.

Burkina Faso G. I. Konaté, Ministre VP-Affaires Académiques, Université d’Ouagadougou, Pierre ZOUNGRANA, Recteur Université de Ouagadougou, Issa Boro, AUFEPFL D. Noukakis, J.-C. Bolay, Y. Changkakoti

25 février 2015 - Participation au colloque Africampus 2015. Présen-tation du programme M4A et organisation d’un événement public sur les MOOCs pour les enseignants du 2iE, des universités de Ouaga et autres institutions.

Burkina Faso Direction de 2iE et 30 ensei-gnants issus de 2iE et des universités de OuagadougouEPFL Y. Changkakoti

9 avril 2016 - Visite d’une délégation du Burkina Faso à l’EPFL, ac-compagnée par la conseillère nationale Isabelle Chevalley, compo-sée du Ministre de la Santé, du premier conseiller du président de l’assemblée nationale et de plusieurs parlementaires.

Burkina Faso Smaïla Ouédraogo, Ministre de la Santé + 6 personnesSuisse Isabelle Chevalley, Conseillère nationaleEPFL S. Decoutère, Y. Changkakoti, K. Schönenberger

ouagadougou

BURKINA FASO

BÉNIN

GHANACÔTE

D’IVOIRE

MALI

TOGO

NIGER

Page 49: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique94 95

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

27 octobre 2016 - Visite à l’EPFL de Ibrahim Ouedraogo, Directeur général de la formation professionnelle et Antoine Zong-Naba, conseiller du président de l’Assemblée nationale.

Burkina Faso Ibrahim Ouedraogo, Antoine Zong-Naba EPFL Y. Changkakoti

15 mars 2017 - Réception à l’EPFL d’une délégation officielle du Burkina Faso menée par le Président de l’assemblée nationale du Burkina Faso.

Burkina Faso Salifou Diallo, Président de l’Assemblée nationale et une délégation de 8 personnes dont plusieurs députés.Suisse Isabelle Chevalley, Conseillère nationale EPFL S. Decoutère, Y. Changkakoti, K. Schönenberger

PArtenAriAts AcADémiqUes De L’ePFL en cÔte D’ivoire

Période 1980 - 2011 : Accord de collaboration avec l’Institut Inter-national de l’Eau et de l’Environnement 2iE.

Accord institutionnel pour un appui à la mise en place de cours postgrades, de laboratoires, à l’acquisition d’équipement scientifique ainsi qu’à l’encadrement de thèses de doctorat d’étudiants africains à l’EPFL.

Période 2012 - 2018 : Le Projet 3E (Eau, Energie et Environnement) est un projet financé par la Direction de la coopération suisse (DDC) sous la forme d’un accord passé entre la DDC et notre par-tenaire africain, l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) de Ouagadougou au Burkina Faso. Ce projet implique également 3 partenaires suisses que sont l’EPFL, l’EAWAG de Zürich ainsi que l’HEIG-VD à Yverdon.

La période du 1.10.17 au 30.09.18 est la dernière année du Projet 3E qui s’arrêtera donc au 30.09.18 (Phase de sortie)

Accord de coopération scientifique entre les laboratoires des partenaires suisses et ceux de 2iE.3 laboratoires de l’EPFL sont concernés :1. Laboratoire ENAC-IIE-ECHO

(Prof.Rinaldo)Thème de recherche : maladie d’origine hydrique (schistosomiase)

2. Laboratoire ENAC-IIE-GR-CEL (MER de Alencastro)Thème de recherche : pesticides

3. Laboratoire SCI-STI-FM (EPFL Sion) (Prof. Maréchal)Thème de recherche : énergie liée à la Biomasse

VISION

Former des ingénieurs- entrepreneurs dotés d’une solide connaissance des enjeux locaux et du désir d’entreprendre.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

DG mady Koanda (relations internationales et Formation continue), Francis sempore (recherche), hamma yacouba (Formations et innovation Pédagogique), Djim Doumbe Damba

ÉTUDIANTS 2’000 étudiants et 28 nationalités en formation initiale ; 1’500 étudiants et 36 nationalités en formation professionnelle en ligne.

INSTITUT INTERNATIONAL DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT (2IE), OUAGADOUGOU

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations

Des enseignants-chercheurs de 2iE ont appris à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

10-14.03.2014 4 professeurs formés.

Atelier de formation dispensé aux enseignants-chercheurs de 2iE par l’EPFL et l’EAWAG sur la conception, la production et l’utilisation de MOOCs.

19.2-2.2 2018 3 techniciens et 12 ensei-gnants formés.

Semaine de formation et accompagnement de l’équipe du MOOC collaboratif en Bioénergie. La formation portait sur les bases de la collaboration, la conception et le design, les aspects techniques et la caméra, l’organisation du projet.

5-9.2.2018 11 personnes formées de 7 institutions de 6 pays.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

Ont le projet de construire un studio MOOCs dans un futur proche. Avons fourni les spécifications et conseils techniques. Les discussions sont à venir pour un éventuel accompagnement.

5. Production de MOOCs collaboratifs

2iE est le porteur du projet de MOOC collaboratif en Bioénergies qui regroupe 7 institutions : 2iE, INP-HB Yamoussoukro, UCL Louvain, EPFL, UniQ Haïti, Université de Ouagadougou.

2018-2019 MOOC « Bioénergies » en cours de conception. Diffu-sion prévue en mai 2019.

soUrces UtiLes

Site du 2iE http://www.2ie-edu.org

AnneXe 5 / ChAPITRe 3.2 burkina faso

Page 50: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique96 97

AnneXe 6 / ChAPITRe 3.2 bénin

POPULATION 10 448 647 (2015)SUPERFICIE 114 763 km2

CAPITALE Porto-novoÉTUDIANTS DU TERTIAIRE 108’465

• Université d’Abomey-calavi (UAc), cotonou

POINTS D’ANCRAGE DES COLLABORATIONS ACADÉMIQUES DE L’EPFL •

cotonoU

BÉNIN

NIGÉRIA

BURKINA FASO

NIGER

missions oFFicieLLes DéLéGAtions et membres

Septembre 2014 - Visite de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) à Cotonou. Signature officielle d’un accord de collaboration entre l’EPFL et l’UAC en présence du Recteur et de l’ensemble de la di-rection.

EPFL D. NoukakisUAC B. Sinsin, Recteur

Septembre 2016 - Inauguration, en présence des TVs et radios na-tionales, du Centre UAC MOOCs. Ce centre comprend une plate-forme qui inclus serveur et salle équipée de 30 terminaux, permettant l’accès aux contenus MOOCs de l’EPFL installés en local.

200 participants, radios et TV nationales, Direction de l’UAC.

AUtres AncrAGes De LA sUisse AU bénin

Développement de systèmes photovoltaïques au Bénin / Savalou EPFL Prof. Wieser Acube soutien

PArtenAriAts AcADémiqUes De L’ePFL AU bénin

Septembre 2014 – Signature d’un accord de collaboration avec l’Université Abomey-Calavi

Accord de collaboration académique.

soUrces UtiLes

Plateforme UAC MOOCs http://moocs.uac.bj/

GHANA

TOGO

Projets menés De 2013 à 2017 qUAnD résULtAts/oUtcomes

1. Actions de formations

Des enseignants-chercheurs de l’UAC ont appris à créer et utiliser des MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

23-28.03.2015 3 professeurs formés.

Animation d’un atelier de scénarisation et production de MOOCs durant 5 jours. Une collaboration EPFL, NUFFIC et UAC

09.2016 51 enseignants de l’UAC impliqués.EPFL M. Burgat, P.-Y. RochatUAC E. C. Ezin, R. Darboux

Des techniciens audio-visuels de l’UAC ont appris à réaliser, produire et diffuser des contenus numériques MOOCs par des ateliers de formation dispensés à l’EPFL.

19-30.06.2017 2 techniciens formés.

2. Construction d’un studio de production de MOOCs

Conseil pour l’acquisition d’une partie du matériel pour l’amélioration du studio de production de MOOCs de l’UAC.

2017 Studio d’enregistrement opérationnel et utilisé.

3. Diffusion de MOOCs EPFL sur campus

Appui à la connexion. Appui à la création et la mise en place d’une plateforme de diffusion en intranet.

Connexion haut débit par câble.

soUrces UtiLes

Site de l’UAC http://www.uac.bj/web/index.php

VISION

L’Université d’Abomey-calavi (UAc) mise sur le potentiel des moocs pour l’enseignement/apprentissage/évaluation de cette importante population d’étudiants. en plus des efforts à l’interne, trois principaux cadres de partenariat servent de levier à la réalisation de cet objectif. outre l’accord entre l’UAc et l’ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (ePFL), le projet PADtice avec l’UemoA d’une part et l’AUF, d’autre part, favorisent la promotion des formations ouvertes à distance sous forme de mooc. L’UAc poursuit ses efforts pour promouvoir les moocs comme plateforme complé-mentaire à l’enseignement.

CONTACTS EPFL PRIVILÉGIÉS

Profs b. sinsin (recteur), j. t. edjrokinto (ceD), s. A. Attenoukon, e. ezin, s. Farougou

ÉTUDIANTS 86’694 (2016), dont 25,5% de femmes.

UNIVERSITé D’ABOMEY-CALAVI (UAC), COTONOU

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique98 99

AnneXe 7 / ChAPITRe 3.4 Production et financement des mOOCs par le programme

MOOCs EPFL d’intérêt pour l’Afrique : financement complet ou partiel accordé en 2014, livrés en 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018

moocs ePFL 2014 responsables Accordé2014

Dépensé2014

état 31.03.2018

L’Art des Structures II : treillis, poutres, dalles et cadres

Olivier L. Burdet 12’500 12’500 Livré 10.04.2015

Fonctions Trigonométriques, logarithmiques et exponentielles

Hans-Jörg Ruppen 40’000 40’000 Livré11.05.2015

Launching New Ventures Christopher L. Tucci Marc Gruber

7’500 7’500 Livré25.07.2015

Villes africaines II : gestion et planification urbaine

Jérôme Chenal 25’000 25’000 Livraison 15.09.2018

Electronique I & II Maher Kayal 20’000 20’000 Livrés08.10.2015 01.03.2017

Water Quality and the Biogeochemical Engine

Rizlan Bernier-LatmaniL. Charlet

7’500 7’500 Livraison 01.06.2018

Electrotechnique I Yves Perriard 30’000 30’000 Livré 23.09.2014

Introduction à l’astrophysique Frédéric Courbin 12’500 12’500 Livré 13.02.2015

Planning & Design of Sanitation Systems and Technologies

Christophe LüthiEawag

15’000 15’000 Livré13.10.2014

MOOCs EPFL d’intérêt pour l’Afrique : financement complet ou partiel accordé en 2015, livrés en 2015, 2016, 2017 et 2018

moocs ePFL 2015 responsables Accordé2015

Dépensé2015

état 31.03.2018

Algèbre Linéaire I, II & III Donna Testermann 65’000 65’000 Livrés 23.11.2015

Chimie générale I, II & III Jacques-Edouard Moser 59’000 59’000 Livraisons01.09.2018

Control Systems Christophe SalzmannColin Jones

42’500 42’500 Livraison 15.06.2018

Launching New Ventures Christopher Tucci Marc Gruber

40’000 40’000 Livré25.05.2015

Innovation and technology development for poverty reduction

Klaus Schönenberger 30’000 30’000 Livré 01.05.2017

Matlab et Octave pour débutants Simone Deparis 12’500 12’500 Livré01.02.2016

Solid Waste Management in Developing countries

Christian Zurbrügg 15’000 15’000 Livré22.02.2016

WIKI MOOC Eléments d’informatique - Wandida

Rachid Guerraoui 50’000 25’000 En continu

A Resilient Future: Technologies for Disaster Risk Reduction

Silvia Hostettler 27 instructeurs aditionnels

17’500 17’500 Livré05.11.2016

MOOCs EPFL d’intérêt pour l’Afrique: financement accordé en 2016, livrés en 2016 et 2017

moocs ePFL 2016 responsables Accordé2016

Dépensé2016

état 31.03.2018

Spécialisation intelligenteSmart specialisation

Dominique Foray 16’000 16’000 Livré16.01.2017

Mécanique du solide indéformable Jean-Philippe Ansermet 3’000 3’000 Livré 10.01.2016

Logic Circuits for Embedded Systems part A & BDigital Design in Embedded Systems part A & B

David Atienza Andreas P. Burg

70’000 Livraisonsreportées

Fecal Sludge Management Linda Strande 15’000 15’000 Livré01.05.2017

MOOCs EPFL d’intérêt pour l’Afrique: financement accordé en 2017, livrés en 2018

moocs ePFL 2016 responsables Accordé2017

Dépensé2017

état 31.03.2018

Analyse du cycle de vie environnemental

François Maréchal 37’000 37’000 Livraison15.09.2018

Conversion électromécanique Yves Perriard 53’900 53’900 Livraison01.08.2018

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique×ØØ ×Ø×

MOOCs collaboratifs : financements complets ou partiels accordés en 2015 et 2016, livrés en 2015, 2016 et 2017

moocs collaboratifs 2015/2016 responsables Accordé2015/2016

Dépensé2015/2016

état 31.03.2018

Systèmes d’information géographiques I & II

Marc Soutter (EPFL)Stéphane Joost (EPFL)Amadou Sall (UCAD)Fernand Koffi Kouamé (UFHB)

65’000 40’500 Livrés28.04.2016 03.10.2016

Thermodynamique I & II Jean-Philippe Ansermet  (EPFL)Michael Graetzel (EPFL)Sylvain Bréchet (EPFL)P.-S. Ngohe-Ekam (ENSP)Marthe Mboyomo (ENSP)Théophile Mbang (ENSP)André Talla (ENSP)Etienne Robert (Poly-MTL)Miltiadis V. Papalexandris (UCL)Marwan Brouche (USJ)Chantal Maatouk (USJ)

73’500 70’700 Livrés15.02.201615.05.2016

MOOC Villes africaines III :a) Restructuration des quartiers

précairesb) Environnement et enjeux

de développement durablec) Mobilité et transportsd) Agriculture urbaine

Jérôme Chenal (EPFL)Isagha Diagana (UN)

N’Diekhor Yemadji (UD)

Pape Sako (UCAD)Geladio Cissé (THP-CSRS)

80’500 61’150 Livrés02.11.2015

16.11.2015

21.12.2015retiré

Gestion des aires protégées en AfriqueCo-financé par A. Hoffmann & UICN

Geoffroy Mauvais (UICN)Sylvie Goyet (CPS)Paul NDiaye (UCAD)Paul Ouédraogo (UICN)

100’000 90’900 Livré26.10.2015

Enseignes et afficheurs à LEDs 1ère production à Yamousoukro

Pierre-Yves Rochat (EPFL)Alain Tiédeu (ENSP)Lamine Ndiaye (ESP)Yves Tiecoura (INP-HB)

35’300 23’700 Livré 01.09.2017

moocs collaboratifs 2015/2016 responsables Accordé2015/2016

Dépensé2015/2016

état 31.03.2018

Des rivières et des hommes Production à INP de Grenoble

Nicolas Gratiot (INP-G)Thomas Condom (INP-G)Julien Némery (INP-G)Hervé Piégay (ENS)Marco Villacís Erazo (EPN Quito)Huynh Thanh Son (HCMCUT)Olivier Dangles (IRD)Oldrich Navratil (Lyon 2)Sandra Soares-Frazão (UCL)Yves Zech (UCL)

6’900 5’000 Livré 13.09.2016

Eau et sol : hydrodynamique des milieux poreux

Mathieu Javaux (UCL)Marnik Vanclooster (UCL)Charles Bielders, (UCL)Abdelkader Larabi, (EMI)J.-P. Vandervaere (INP-G)Pierre Akponikpe (Uni Parakou)Moussa Malam Abdou (Uni Zinder)Muhsin Elie Rahhal, (USJ)

44’300 28’710 Livré 03.11.2016

Hydraulique fluviale Sandra Soares-Frazão (UCL)Yves Zech (UCL)Mário J. Franca (EPFL)Pedro Manso (EPFL)Giovanni De Cesare (EPFL)Azin Amini (EPFL)Nyankona Gonomy (UEH)Adermus Joseph (UEH)Stephen Louis (UEH)

22’800 20’000 Livré15.09.2016

Suivi écologique des aires protégéesEcological MonitoringCo-financé par A. Hoffmann & UICN

Geoffroy Mauvais (EPFL-UICN)Victor Panaretos (EPFL)Inza Kone (UFHB-CSRS)Béatrice Chataignier (UICN)Emmanuel Hema (Uni Ouaga)

30’000 30’000 Livré13.02.2017

AnneXe 7 / ChAPITRe 3.4 Production et financement des mOOCs par le programme

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique1ÙÚ ÛÙÜ

MOOCs collaboratifs : financement complet ou partiel accordé en 2017 et 2018, livrés en 2018 et 2019

moocs collaboratifs 2017 responsables Accordé2017

Dépensé2017

état 31.03.2018

Base de données réparties Modou Gueye (UCAD)Samba Ndiaye (UCAD)Idrissa Sarr (UCAD)Konan BROU (INP-HB)Rodrigue NANA MBINKEU (ENSPY)Hubert Naacke (Uni Pierre et Marie Curie)

30’320 Livraison 01.01.2019

Application des lois dans les aires protégées Law enforcement Co-financé par A. Hoffmann & UICN

Geoffroy Mauvais (EPFL-UICN) Koutoua Benoît Amon (Office ivoi-rien des parcs et réserves) Philippe Gitz (Police - Suisse) Yacouba Savadogo (UICN)

30’000 30’000 Livré 15.01.2018

Conservation des espèces dans les aires protégées Species conservation in protected areas Co-financé par A. Hoffmann & UICN

Geoffroy Mauvais (EPFL-UICN) Bertrand Chardonnet (ind.) Caroline Pollock (UICN) Jean-Christophe Vié (UICN) Nucharin Songsasen (SCBI) et d’autres enseignants

30’000 30’000 Livré 15.01.2018

Bioénergies dans les pays en développement

Yohan Richardson (2iE-LBEB)Deedy Joaneson Lacour (UNIQ)Benjamin Kouassi Yao (INP-HB)Edgard Gnansounou (EPFL)Hervé Jeanmart (UCL)Tiziane Daho (UO-LPCE)Joël Blin (CIRAD-BioWooEB)

48’000 8’650 Livraison  01.03.2019

Traitements et applications en télédétection

Marc Soutter (EPFL)Fernand Koffi Kouamé (UFHB)Stéphane Joost (EPFL)Amadou Sall (UCAD)Valère-Carin JOFACK SOKENG UFHB)

62’000 20’000 Livraison 01.03.2019

AnneXe 7 / ChAPITRe 3.4 Production et financement des mOOCs par le programme AnneXe 8 / ChAPITRe 3.4

mOOCs collaboratifs

MOOCs collaboratifs du RESCIF

nombre d’institutions nombre d’intervenants

rescif Autres rescif Autres

étu

dia

nts

in

scri

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20

17

mooc so

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vu

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l

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l

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l

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l

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l

Des rivières et des hommes 01/11/14 fr G-INP 7 3 1 4 2 1 3 10 6 1 7 2 1 3 14350

Thermodynamique: Fondements 15/02/16 fr EPFL 2 1 1 2 0 3 2 1 3 0 4420

Thermodynamique: Applications 15/05/16 fr EPFL 5 3 2 5 0 11 5 6 11 0 2148

Systèmes d’information géographique 1

28/04/16 fr EPFL 3 1 1 2 1 1 4 2 1 3 1 1 10600

Systèmes d’information géographique 2

03/10/16 fr EPFL 3 1 1 2 1 1 4 2 1 3 1 1 2642

Gestion des aires Protégées 26/10/15 fr EPFL 4 1 1 2 1 1 2 4 1 1 2 1 1 2 8326

Villes africaines: Mobilité urbaine 21/12/15 fr EPFL 2 1 1 2 0 2 1 1 2 0 2465

Villes africaines: Quartier précaires 02/11/15 fr EPFL 2 1 0 1 1 1 2 1 0 1 1 1 3795

Villes africaines: Environnement 16/11/15 fr EPFL 2 1 0 1 1 1 2 1 0 1 1 1 5269

Enseignes et afficheurs à LED 15/03/17 fr EPFL 4 1 3 4 0 4 1 3 4 0 745

Eaux et Sols 03/11/16 fr UCL 6 2 2 4 2 2 8 4 2 6 2 2 2353

Hydraulique fluviale 15/09/16 fr UCL 3 2 1 3 0 9 6 3 9 0 2822

Suivi écologique 13/02/17 fr EPFL 4 1 0 1 1 2 3 5 2 0 2 1 2 3 2391

Bases de données réparties 01/01/19 fr ESP 3 0 3 3 0 6 0 6 6 0

Bioénergies en Afrique 01/02/19 fr 2iE 7 2 3 5 1 1 2 11 2 7 9 1 1 2

Télédétection 01/03/19 fr EPFL 4 1 0 1 1 2 3 8 3 0 3 1 4 5

Total 39 33 72 6 15 21 62326

Traductions de MOOCs

Management of protected areas 03/10/16 eng EPFL 4 1 1 2 1 1 2 4 1 1 2 1 1 2 1805

Ecological Monitoring 13/02/17 eng EPFL 4 1 0 1 1 2 3 5 2 0 2 1 2 3 797

Page 54: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueÝÞß ÝÞà

AnneXe 9 / ChAPITRe 3.5 formations aux mOOCs organisées à l’ePfl pour les partenaires du programme

Nombre d’intervenants de chaque institution du RESCIF par MOOC collaboratifs

resciFPartenaires hors resciF

institutions nord institutions sud

mooc en

s

eP

FL

Gin

P

Pari

s X

Po

ly m

tl

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l

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j

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tota

l

n s tota

l

Des rivières et des hommes 1 3 2 6 1 1 2 1 3

Thermodynamique: Fondements 2 2 1 1 0

Thermodynamique: Applications 3 1 1 5 4 2 6 0

Systèmes d’information géographique 1

2 2 1 1 1 1

Systèmes d’information géographique 2

2 2 1 1 1 1

Gestion des aires Protégées 1 1 1 1 1 1 2

Villes africaines: Mobilité urbaine 1 1 1 1 0

Villes africaines: Quartier précaires 1 1 0 1 1

Villes africaines: Environnement 1 1 0 1 1

Enseignes et afficheurs à LED 1 1 1 1 1 3 0

Eaux et Sols 1 3 4 1 1 2 2 2

Hydraulique fluviale 4 2 6 3 3 0

Suivi écologique 2 2 0 1 2 3

Bases de données réparties 0 1 4 1 6 0

Bioénergies en Afrique 1 1 2 5 1 1 7 1 1 2

Télédétection 3 3 0 1 4 5

# profs 1 24 4 0 1 9 39 1 7 9 5 1 3 1 2 4 33 6 15 21

# MOOCs 1 13 2 0 1 5 16 1 4 6 1 1 1 1 1 4 16 5 10 16

# institutions du RESCIF 14

AnneXe 8 / ChAPITRe 3.4 mOOCs collaboratifs

Deux types de formations sont proposés d’une durée totale d’une semaine. elles ont évolué au fil du temps mais leur contenu est constitué des activités suivantes :

Formation type destinée aux enseignants Formation type destinée aux techniciens

• Introduction aux MOOCs et aux plateformes • Défis et enjeux des MOOCs pour l’enseignement

supérieur en Afrique• Construction d’un cours • Processus de production et « template » MOOC • Interface studio et premier enregistrement • Media-training• échange avec des producteurs de MOOCs EPFL• Présentations par le Centre d’appui à l’enseigne-

ment (CAPE)• Pédagogie MOOC : conception d’un cours

et utilisation sur campus• Enregistrement de séquences

• Présentation et utilisation des studios d’enregistrements

• Processus de production et « template » MOOC • Projet vidéo avec validation des slides• Présentation du programme MOOCs • Le processus de montage MOOCs• Le processus de sous-titrage MOOCs• Techniques de tournage d’interview (son et image)• étalonnage, mixage et export du projet vidéo• Création d’un mini studio• Entretiens individuels avec des ingénieurs du Centre

pour l’éducation à l’ère digitale (CEDE) de l’EPFL• Présentation et évaluation des projets de vidéo

MOOCs préparés pendant la formation

nom Fonction institutions

5-9 août 2013 Session de formation pour enseignants

Mame Mor Diarra NDIAYE Enseignant-chercheur mécanique ESP-UCAD, Dakar

Paul-Salomon NGOHE-EKAM Enseignant-chercheur électrique ENSP Yaoundé

2 - 6 septembre 2013 Session de formation pour enseignants

Mamadou Lamine NDIAYE Enseignant-chercheur ESP-UCAD, Dakar

Baye Mama FALL Responsable FOAD ESP-UCAD, Dakar

Ahmath B. MBACKE Enseignant-chercheur informatique ESP-UCAD, Dakar

Bernabé BATCHAKUI Enseignant-chercheur informatique ENSP Yaoundé

2 - 6 décembre 2013 Session de formation pour enseignants

Anne Marie CHANA Enseignant-chercheur informatique ENSP Yaoundé

Hubert KENFACK NGANKAM Enseignant-chercheur informatique ENSP Yaoundé

10 - 14 mars 2014 Session de formation pour enseignants

Ihiya AWI-ALHER Enseignant-chercheur 2iE, Ouagadougou

Anglebert BIAOU Enseignant-chercheur 2iE, Ouagadougou

Dany MEZHER Enseignant-chercheur USJ, Beyrouth

Adamah MESSAN Enseignant-chercheur 2iE, Ouagadougou

Malicki ZOROM Enseignant-chercheur 2iE, Ouagadougou

Page 55: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueáâã áâä

AnneXe 9 / ChAPITRe 3.5 formations aux mOOCs organisées à l’ePfl pour les partenaires du programme

nom Fonction institutions

28 avril - 2 mai 2014 Session de formation pour enseignants

Anne Marie CHANA Enseignant-chercheur informatique ENSP Yaoundé

Lauraine TIOGNING Enseignant-chercheur ENSP Yaoundé

Emmanuel TCHOMGO FELENOU

Enseignant-chercheur ENSP Yaoundé

14 - 18 juillet 2014 Session de formation pour enseignants

Paul-Salomon NGOHE-EKAM Enseignant-chercheur mathématique ENSP Yaoundé

Victor KUETCHE Enseignant-chercheur ENSP Yaoundé

14 - 16 juillet 2014 Session de formation pour enseignants

Oumar MBODJ Directeur FOAD UGB Saint-Louis

3 - 14 novembre 2014 Session de formation pour enseignants

Paul-Salomon NGOHE-EKAM Enseignant-chercheur mathématique ENSP Yaoundé

17 - 21 novembre 2014 Session de formation pour enseignants et techniciens

Zainab Ali Iddi Enseignant-chercheur SUZA - State Univ. of Zanzibar

Umayra Mohammed Said Enseignant-chercheur SUZA - State Univ. of Zanzibar

Hamad Juma Nassor Enseignant-chercheur SUZA - State Univ. of Zanzibar

Ramadhan Ahmada Rai Web Master and Network Admin. SUZA - State Univ. of Zanzibar

Mwanajuma Suleiman Mgeni Enseignant-chercheur SUZA - State Univ. of Zanzibar

Idris Ahmada Rai Vice Chancellor Teaching Comp.Science SUZA - State Univ. of Zanzibar

Hassan Rashid Ali Dean Enseignant-chercheur SUZA - State Univ. of Zanzibar

1 - 5 décembre 2014 Session de formation pour enseignants

Soma OUATTARA Enseignant-chercheur UFHB, Abidjan

Fernand KOUAME Enseignant-chercheur, expert pédagogie UFHB, Abidjan

Konan Mathias KOUAKOU Enseignant-chercheur UFHB, Abidjan

Emma DIAMA ZORO Enseignant-chercheur UFHB, Abidjan

Mamadou CHERIF Enseignant-chercheur UFHB, Abidjan

Tra GOORE BI Enseignant-chercheur INP-HB, Yamoussoukro

Roméo K. GNAN-KOUASSI Enseignant-chercheur INP-HB, Yamoussoukro

Dominique KOUA Ingénieur en bio-informatique INP-HB, Yamoussoukro

Kouakou Landry KOFFI Directeur des études INP-HB, Yamoussoukro

Yves TIECOURA Enseignant-chercheur INP-HB, Yamoussoukro

nom Fonction institutions

26 janvier - 13 février 2015 Session de formation pour techniciens

Ibrahima WADE Technicien et informaticien en IFOAD Université Gaston Berger-UGB

23 - 28 mars 2015 Session de formation pour enseignants et techniciens

C. Eugène EZIN Directeur de l’institut de Formation et de Recherche en Informatique

UAC Cotonou, Bénin

Serge Armel ATTENOUKON Dr en Sciences de l’Education UAC Cotonou, Bénin

Yannick A. F. EDAYE Chef Division Multimédia UAC Cotonou, Bénin

23 - 28 mars 2015 Session de formation pour enseignants

Alain TIEDEU Docteur en physique ENSP Yaoundé

André TALLA Chargé de cours ENSP Yaoundé

19 - 20 mars 2015 Session de formation pour enseignants

Geoffroy MAUVAIS Vétérinaire, coordonne le Programme Aires Protégé d’Afrique

UICN Papaco

Sylvie GOYET Directrice durabilité environnementale et changements climatiques

CPSA, Nouméa Nouvelle Calédonie

4 - 8 mai 2015 Session de formation pour enseignants

Isakha DIAGANA Enseignant-chercheur Université de Nouakchott, Mauritanie

N’Diekhor JEMADJI Enseignant-chercheur Université de Ndjamena, Tchad

Pape SAKHO Enseignant-chercheur UCAD, Dakar

14 - 18 mars 2016 Session de formation pour enseignants et techniciens

Kouassi Benjamin YAO Directeur de l’Ecole Doctorale Polytechnique

INP-HB, Yamoussoukro

Bi Tra GOORE Enseignant-chercheur informatique INP-HB, Yamoussoukro

Aboubakary BAMBA Technicien audio-visuel INP-HB, Yamoussoukro

Raymond KOUASSI Technicien audio-visuel INP-HB, Yamoussoukro

Mamadou DIARRASSOUBA Technicien audio-visuel INP-HB, Yamoussoukro

James TAMGNO KOUAWA Chef du Département FOAD ESMT, Dakar

Mamadou SARR Technicien audio-visuel ESMT, Dakar

Mamadou Abdoul DIOP Directeur IFOAD UGB Saint-Louis

Cheikh GAYE Chef de Service Admin IFOAD UGB Saint-Louis

Page 56: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique108 109

AnneXe 9 / ChAPITRe 3.5 formations aux mOOCs organisées à l’ePfl pour les partenaires du programme

nom Fonction institutions

24 - 28 octobre 2016 Session de formation pour enseignants en partenariat avec l’AUF

Valère-Carin JOFACK SOKENG Enseignant-chercheur UFHB, Abidjan

Arthur Brice KONAN-WAIDHET Enseignant-chercheur Université Jean Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire

Kouakou Théodore KOUADIO Enseignant-chercheur INP-HB, Yamoussoukro

Droh Lancine GONE Enseignant-chercheur Université Nangui Abrogoua, Abidjan

Ndeye Massata NDIAYE Enseignant-chercheur enseignement à distance

Université Virtuelle du Sénégal - UVS

Seydina Moussa NDIAYE Enseignant-chercheur informatique Université Virtuelle du Sénégal - UVS

Awa DOUCOURE Enseignant-chercheur Université Virtuelle du Sénégal - UVS

6 - 17 février 2017 Session de formation pour techniciens en partenariat avec l’AUF

Amara KOUYATE Technicien infographe Université Virtuelle de Côte d’Ivoire-UVCI

Zanga KONE Infographe et monteur vidéo Université Virtuelle de Côte d’Ivoire-UVCI

Issa BA Technicien vidéo Université Virtuelle du Sénégal - UVS

Abdou Khadre POUYE Infographe concepteur Université Virtuelle du Sénégal - UVS

19 - 30 juin 2017 Session de formation pour techniciens

Solange ZANNOU Administratrice Réseau Système UAC Bénin

Saldace Sedolo DEGUENONVO Réalisateur audiovisuel UAC Bénin

Mamadou MBAYE Technicien ESP Dakar

Elie FALL Infographiste ESP Dakar

Emmanuel ZOGO FOUDA Technicien ENSP Yaoundé

Alain Chamfort WANDJI Technicien ENSP Yaoundé

AnneXe 10 / ChAPITRe 3.5 formations aux mOOCs organisées chez les partenaires du programme

Date titre Lieu nbAcad.

nb tech.

contenus Formateurs

11.2015

Formation appliquée intervenants MOOC Eaux et sols

USJ, Liban

6 Qu’est-ce qu’un MOOC ?Les bases du MOOCMOOC collaboratifDesign d’un MOOCDéveloppement d’un MOOCModèles et PowerpointGestion de projet

Y. Changkakoti

09.2016

Atelier de formation à la scénarisation de cours et à la production de MOOCs

UAC, Bénin

51 Scénarisation d’un cours Théorie et conseils pratiquesTechniques de réalisation d’un MOOCMOOCs collaboratifs Le programme RESCIFPrésentation de cours scénarisés par les participantsEnregistrement des cours scénarisés dans le studio de CVASimulation avec une vingtaine d’étudiants

M. BurgatP.-Y. RochatE. EzinR. Darboux

03. 2017

Formation appliquée intervenants MOOC Base de données réparties

ESP,Sénégal

7 Qu’est-ce qu’un MOOC ?Les bases du MOOCMOOC collaboratifDesign d’un MOOCDéveloppement d’un MOOCModèles et PowerpointGestion de projet

Y. Changkakoti

01.2018

Atelier de formation aux MOOCs par EAWAG-EPFL

2iE, Burkina

12 3 Introduction aux MOOCsLa planification d’un MOOC MOOC collaboratifDesign d’un MOOCDéveloppement d’un MOOCGestion de projetIntroduction à la vidéoPowerpoint Studio et tournage en terrainPostproduction

Y. Changkakoti2 formateurs EAWAG

01.2018

Formation appliquée intervenants MOOC Bioénergie

2iE, Burkina

11 Qu’est-ce qu’un MOOC ?Les bases du MOOCMOOC collaboratifsDesign d’un MOOCDéveloppement d’un MOOCModèles et PowerpointGestion de projetParler devant une caméra

Y. Changkakoti

02.2018

Formation appliquée intervenants MOOC Télédétection

UFHB,Côte d’Ivoire

7 Les bases du MOOCMOOC collaboratifsDesign d’un MOOCDéveloppement d’un MOOCModèles et PowerpointGestion de projetParler devant une caméra

Y. Changkakoti

Page 57: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueååæ ååå

AnneXe 11 / ChAPITRe 3.5 Accompagnement en ingénierie pédagogique des partenaires

Dans la pratique d’utilisation et de production des MOOCs, il est apparu comme primordial de mettre en place un ac-compagnement en ingénierie pédagogique des partenaires dont les étapes importantes ont démarré en octobre 2015.

Activité / événement

10.2015 Identification des besoins en pédagogie numérique (comité stratégique)

11.2015-04.2016 Profil, annonce, recrutement d’un(e) ingénieur(e) pédagogue

07.2016 Début d’activité de l’ingénieure pédagogue à l’EPFL et sur 3 sites africains

07.2016-09.2016 2 visites de prises de contact, 29 enseignants des 3 campus participent aux rencontres

10.2016-02.2017

2 à 3 visites de l’ingénieure pédagogue dans chaque institution, mise en place de démarches de transformation pédagogique approfondies, groupes sur campus constitués

04.2017 Décès de Marion Harent, ingénieure pédagogue

05.2017 Identification des besoins en pédagogie numérique et visite sur placeAjustement du concept de formation à l’EPFL et sur les sites partenaires

08.2017 Appel d’offre et engagement de un/une ing.-pédagogue

10.2017- 04.2018 Former des cadres en pédagogie MOOCs chez les partenaires africainsOrganiser les ateliers de formation en Ingénierie pédagogique

01.2018 Immersion à l’EPFL et formation des deux ingénieurs pédagogues

02.2018 Visite des 3 campus partenaires avec un représentant du programme M4A et les ingénieurs pédagogues. Démarches de lancement des premiers ateliers pour enseignants, ateliers nommés « APE-Atelier Pour Enseignants »

03.2018 Premier Atelier MOOC et ingénierie pédagogique à Lausanne, avec 10 participants et les 2 ingénieurs pédagogiques. Atelier focalisé sur la formation de formateur, nommé « ARX – Atelier Réseaux » Durée : une semaine

06.2018 2ème atelier ARX – Atelier Réseaux à DakarDurée : une semaine

10.2018 3ème atelier ARX – Atelier Réseaux à YamoussoukroDurée : une semaine

12.2018 4ème atelier ARX – Atelier Réseaux à Yaoundé Durée : une semaine

Mensuel en 2018 Un APE - Atelier Pédagogique pour Enseignants sur chacun des trois sites partenaires : Dakar, Yamoussoukro, Yaoundé.Durée : une semaine

thémAtiqUes Des 4 AteLiers De FormAtion De 10 eXPerts en inGénierie PéDAGoGiqUe (ArX)

• Pédagogies numériques dans l’enseignement des sciences et de l’ingénierie• Evaluation et pilotage d’un projet d’innovation pédagogique • Impact du numérique dans la formation et outils d’évaluation• Conception de dispositifs, de ressources numérique et d’activités pédagogiques • Mise en œuvre intensive d’un projet pédagogique personnel

Listes Des PArticiPAnts (enseiGnAnts en FormAtion) AUX AteLiers ArX

Université nom, Prénom

1 ENSP Yaoundé BATCHAKUI Bernabé

2 ENSP Yaoundé CHANA Anne Marie

3 ENSP Yaoundé NGOHE EKAM Paul Salomon

4 Fac Science Yaoundé I TAPAMO Hippolyte

5 ESP-UCAD Dakar FALL Baye Mama

6 ESP-UCAD Dakar DIENG Abdoulaye

7 ESP-UCAD Dakar DIAW Samba

8 INP-HB Yamoussoukro KOUA Dominique Kadio

9 INP-HB Yamoussoukro AMARI Adangba Félix

10 INP-HB Yamoussoukro TIECOURA Yves

11 Ing.-Pédagogue MBENGUE Abdourahmane

12 Ing.-Pédagogue FEUGUENG Désiré

thémAtiqUes Des 10 AteLiers De FormAtion De 60 enseiGnAnts (APe) DAns Le secteUr

inGénierie PéDAGoGiqUe

• Caractériser un projet personnel selon le modèle ASPI• Définir des objectifs d’apprentissages• Structurer pédagogiquement un cours hybride• Scénariser pédagogiquement un cours hybride• Utiliser des ressources numériques• Identifier et sélectionner des ressources existantes et libres • Produire des ressources numériques d’apprentissage (dans la plateforme Moodle)• Mettre en ligne et animer son projet de cours dans un dispositif de formation à distance : Moodle

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueççè ççê

AnneXe 13 / ChAPITRe 3.5 Intégration des mOOCs dans l’enseignement en Afrique : résultats de l’enquête auprès des enseignants formés à l’ePfl

Nous avons contacté plus de 70 personnes, toutes venues à Lausanne se former sur différentes composantes liées aux MOOCs, de la création du contenu pédagogique au montage des vidéos. Parmi celles-ci se trouvaient des enseignants-chercheurs, ainsi que des ingénieurs-techni-ciens, à qui nous avons envoyé un questionnaire « person-nalisé », selon leur poste. Pour les enseignants-chercheurs, les questions portaient principalement sur l’utilisation des MOOCs dans leur enseignement et sur la création de ressources numériques après leur formation. En ce qui concerne les ingénieurs techniciens, leur questionnaire essayait de déterminer dans quelle mesure ceux-ci ont réussi à appliquer leurs compétences de montage et pro-duction de MOOCs à des projets concrets en Afrique. Nous avons reçu 27 questionnaires remplis en retour, soit plus d’un tiers de réponses.

1. qUestionnAire enseiGnAnts-chercheUrs

Cette enquête a permis de souligner le fait que tous les participants, sans exception, estiment avoir été convaincu d’utiliser des MOOCs pour leur enseignement suite à leur formation à MOOCs Afrique (M4A). Même si certains connaissaient déjà les MOOCs comme outil pédago-gique, la formation a permis à tous de mieux comprendre le processus de production des MOOCs, pour pouvoir à leur tour en créer.

80% des répondants ont déjà intégré à leurs cours un ou plusieurs MOOCs, pour la plupart des MOOCs de l’EPFL ou réalisés en collaboration avec celle-ci. On peut citer la suite de MOOCs « Thermodynamique » du Prof. Ansermet avec la participation de plusieurs professeurs africains, « Introduction aux Systèmes d’Information Géographique », « Comprendre les Microcontrôleurs », « Electrotechnique » et plusieurs MOOCs de la suite « Villes Africaines ». Parmi les 20% qui n’utilisent pas de MOOCs actuellement, plusieurs ont pour projet, dans un futur proche, d’arriver à les intégrer à leur enseignement.

Avez-vous déjà utilisé des moocs dans votre enseignement ?

Total 20 réponses

Lorsqu’on demande aux enseignants quels bénéfices ils tirent de l’utilisation des MOOCs, ils constatent que leurs étudiants sont plus intéressés et réussissent mieux le cours en général. Les MOOCs garantissent également la qualité de l’enseignement pour les étudiants, et per-mettent d’aller plus rapidement pour se concentrer sur les parties plus complexes du cours, ou pour réaliser des pro-jets appliqués et concrets en lien avec le cours. Le cours devient donc bien plus interactif et vivant, avec l’étudiant au centre qui a la possibilité de poser ses questions, de demander des approfondissements sur des notions moins bien comprises et d’interagir davantage avec le professeur et ses camarades.

Il est également positif de remarquer plus de 90% des ré-pondants ne font pas qu’utiliser les MOOCs pour eux, mais suggèrent également à leurs collègues de les intégrer à leur cours. Cela indique non seulement qu’ils sont convaincus de l’efficacité de l’enseignement basé sur les MOOCs, mais que cette approche est bénéfique pour tous les en-seignants afin d’améliorer la qualité générale des cours.

Avez-vous incité vos collègues ou d’autres formateurs à utiliser des moocs pour leurs propres enseignements ?

Total 19 réponses

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AnneXe 12 / ChAPITRe 3.5 utilisation des mOOCs chez les partenaires

moocs UtiLisés institUtions nbre D’étUDiAnts concernés

Comprendre les microcontrôleurs (EPFL) INP-HBENSPY ESP-UCAD

60 étudiants120 étudiants42 étudiants

Enseignes et afficheurs à LEDs ESP-UCAD 70 étudiants

Mécanique 1 (EPFL) ENSPY 235 étudiants

Mécanique de Newton (EPFL) ENSPY 235 étudiants

Mécanique des solides indéformables (EPFL)

ENSPY 375 étudiants

Mécanique des fluides (EPFL) ENSPYINP-HB

150 étudiants20 étudiants

Thermodynamique : Fondements (EPFL) ENSPY et Faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé I

435 étudiants

Thermodynamique : Applications (EPFL) ENSPY et Faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé I

435 étudiants

Electrotechnique (EPFL) ENSPYESP-UCAD

200 étudiants80 étudiants

Initiation à la programmation en Java (EPFL) ENSPY 200 étudiants

Introduction à la programmation orientée objet (en Java) (EPFL)

ENSPYINP-HBESP-UCAD

200 étudiants50 étudiants80 étudiants

Introduction à la programmation orientée objet (en C++) (EPFL)

INP-HB 50 étudiants

Analyse numérique pour ingénieurs (EPFL) INP-HB 40 étudiants

Matlab et Octave (EPFL) ENSPYESP-UCAD

200 étudiants40 étudiants

Villes africaines 1 : Introduction à la planification urbaine (EPFL)

INP-HB 20 étudiants

Bases de données relationnelles (INRIA) ENSPY 80 étudiants

Introduction aux réseaux mobiles (Télécom Bretagne)

ESP-UCAD 120 étudiants

Introduction à la cartographie des processus métiers (Université Lyon 3 Jean Moulin)

ESP-UCAD 40 étudiants

Des rivières et des hommes (UCL) INP-HB 50 étudiants

Agroressources et agro-industries durables (INP-Toulouse)

INP-HB 20 étudiants

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueøøù øøú

Un point important de ce questionnaire concerne l’im-plication des participants dans des projets de produc-tion de MOOCs après leur formation à M4A. 47% des répondants affirment avoir pris part à la réalisation d’un MOOC, ce qui est très encourageant et ne fait que confirmer que les formations à M4A ont atteint leur but premier : déclencher l’engouement pour les MOOCs par-mi leurs participants.

Avez-vous pris part à la réalisation d’un/de mooc(s) aprèsvotre participation à un/des projet/s du programme m4Dev ?

Total 19 réponses

Finalement, 94% des répondants assurent que leur forma-tion à M4A a impacté leur approche pédagogique. Cela a permis à certains de se rendre compte que l’étudiant est à l’épicentre de sa formation, qu’il doit s’impliquer pour réussir et que les MOOCs sont un très bon outil pour y arriver.

en général, est-ce que votre formation à l’ePFL a modifiévotre approche pédagogique ?

Total 18 réponses

2. qUestionnAire inGénieUrs-techniciens

Tous les ingénieurs-techniciens affirment maîtriser les ou-tils nécessaires à la réalisation de MOOCs. Pour plusieurs, leur formation à M4A leur a permis de mieux choisir les équipements, autant matériels que logiciels, nécessaires à la réalisation d’un MOOC. Les participants ont aussi re-tenu que s’organiser de manière efficace et appliquer de bonnes pratiques de production du début à la fin permet d’obtenir un résultat de qualité.

Un des objectifs du programme M4A, qui est de trans-férer ses connaissances en matière de production de MOOCs aux personnes compétentes en Afrique pour qu’ils puissent à leur tour être acteurs de la révolution du numérique éducatif, est réussi. En effet, plus de 80% des répondants indiquent qu’ils prennent part à des projets de production de MOOCs. Les techniciens de l’UVS et de l’UVCI sont particulièrement actifs et ont plusieurs projets en cours et futurs.

Avez-vous pris part ou êtes-vous engagé dans des projetsde production de moocs ou autres ressources numériques

avec des enseignants ?

Total 7 réponses

Il est intéressant de remarquer que les ingénieurs-tech-niciens incitent et forment moins leurs collègues à s’impliquer dans la création de MOOCs que les ensei-gnants-chercheurs. Cela est peut-être dû au fait que les ingénieurs-techniciens ont moins d’interactions avec leurs collègues, une université ayant bien plus de pro-fesseurs que de techniciens. Tout de même, on constate que 57% des répondants ont répondu positivement à cette question, ce qui est déjà considérable.

Avez-vous incité vos collègues ou formé d’autres techniciensà la production de ressources numériques ?

Total 7 réponses

On remarque également que les répondants continuent pour la plupart à se former sur de nouveaux logiciels, ce qui montre leur envie d’aller plus loin et de toujours s’améliorer pour produire des ressources numériques de meilleure qualité.

continuez-vous à vous former sur de nouveaux logicielsou équipements techniques de montage / réalisation de

ressources numériques ?

Total 7 réponses

Le questionnaire a également permis de mettre en exergue le fait que la formation à M4A des ingé-nieurs-techniciens a renforcé leurs connaissances de base et les a initiés au fonctionnement d’un studio de production. Elle a également ouvert à certains de nou-velles perspectives pour l’avenir dans la production de MOOCs.

ûüýþý ÿo��ýte, te������e� ü��t�-

üm��ý à l’uVC�, pýþt���pe ý�t�e��e-

üe�t à �ý �o��eption de Moocs dans le cadre du projet national « Mooc factory » piloté par le

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique de côte d’ivoire et déve-loppé en partenariat avec l’agence universitaire de la francophonie. ce projet national fait suite à un appel à projets pour la création de Moocs, dont 12 sont retenus. ainsi, amara Kouyate parti-cipe à l’encadrement des enseignants de l’uvci, mais également à ceux d’autres établissements supérieurs de côte d’ivoire pour la création de leurs propres Moocs. Selon lui, la formation à M4a lui a permis de mieux organiser son travail, pour finalement arriver à un meilleur résultat au terme du processus de production.

AnneXe 13 / ChAPITRe 3.5 Intégration des mOOCs dans l’enseignement en Afrique : résultats de l’enquête auprès des enseignants formés à l’ePfl

N

oui

5�%

4�%

Non

oui

6%

94%

Non

oui

14%

86%

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oui

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Page 60: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique��� ���

AnneXe 14 / ChAPITRe 3.7 Centres de compétences techno-pédagogiques

conteXte

Depuis 1990, dans les pays industrialisés, les effets du numérique éducatif sont visibles et mesurables: aug-mentation de l’offre de cours en ligne, développement rapide d’institutions publiques et d’entreprises privées actives dans les formations en ligne.

Par contre, ceci n’est pas le cas dans nombre de pays en voie de développement. Dans la zone sub-saharienne francophone, les effets de la fracture numérique sont particulièrement profonds dans le secteur universitaire :

• Les investissements en équipement ont pris beaucoup de retard, d’autres secteurs étant considérés comme prioritaires (santé, alimentation, infrastructures p. exemple),

• La pédagogie, héritage de l’époque coloniale, n’a que peu évolué dans les dernières décennies,

• Les indicateurs de production scientifiques montrent que les publications ont rarement des auteurs africains, très rarement issus de pays francophones

• Comme son nom le laisse comprendre, la techno-pédagogie se fonde sur deux séries de compétences : technologiques et pédagogiques : toutes deux ont un retard certain dans les pays d’Afrique Sub-saharienne.

réALisAtions à ce joUr

Sensibilisation / advocacy : dès 2015, on remarque une réelle prise de conscience par les directions des trois universités partenaires de la nécessité d’investir dura-blement dans la mise en place et la gestion d’un centre MOOCs. Toutefois, si la volonté d’agir et bel et bien là, la vitesse de la mise en œuvre demande encore beaucoup de temps et le franchissement d’obstacles pas toujours prévisibles.

A l’INP-HB (Yamoussoukro) : la mise en place et le fonctionnement d’une « MOOCs Factory » fait partie du plan stratégique de développement de l’école. Un studio fonctionnel est en place, nécessitant toutefois encore des aménagements. Des jeunes techniciens sont enga-gés pour renforcer l’équipe de production et assurer la transition après les départs à la retraite. Les capacités de production du studio sont intégrées dans les plans de l’Université Virtuelle de la Côte d’Ivoire pour la pro-duction des MOOCs déjà approuvés. Trois techniciens ont été formés en mars 2016 à l’EPFL pour le travail de montage et deux postes de travail sont disponibles sur place. Même si le travail a débuté lentement, le montage des vidéos du premier MOOC entièrement tourné et monté en Afrique était terminé à fin 2016.

Un financement par la Banque Mondiale du matériel technique pour le studio définitif a été trouvé. Pour être lancé, l’appel d’offre a dû attendre que l’INP-HB ait un spécialiste de la passation des marchés, c’était une exi-gence de la Banque Mondiale.

A l’ESP (Dakar) : la mise en place du centre de compé-tences a été confiée au CRENT (Centre des Ressources pour l’Environnement Numérique de Travail). Cette structure de l’ESP dispose des locaux nécessaires pour l’installation d’un studio (mais l’isolation phonique de-vait être améliorée) et des compétences pédagogiques pour monter des projets éducatifs. Le changement de Direction initié en décembre 2016 et finalisé en juin 2017 a retardé la mise en œuvre des décisions prises relatives à la création d’un studio MOOCs. Toutefois, l’existence de projets de production des MOOCs colla-boratifs sur place a été un facteur de motivation supplé-mentaire pour la mise en opération rapide d’un studio de production MOOCs. Les travaux de réhabilitation du lo-cal ont été terminés en janvier 2018 et l’équipement du studio installé entre janvier et février 2018. Le « Centre MOOCs » a été inauguré le 17 avril 2018. Les premiers enregistrements vont démarrer avec la production du MOOC collaboratif en « Base de données réparties », actuellement en phase de conception.

Plus largement, dès 2015, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) collabore avec le programme MOOCs pour l’Afrique afin de former une partie de son personnel techno-pédagogique et plus récemment afin de diffuser des MOOCs de l’EPFL dans les 50 hubs régionaux de cette institution.

également à Dakar, l’ESMT (école Supérieure Multina-tionale des Télécommunications) a aussi bénéficié de la formation d’un de ses techniciens à l’EPFL.

A l’ENSP (Yaoundé) : Convaincue de l’importance du nu-mérique éducatif pour l’école mais aussi pour l’ensemble des institutions académiques du pays, l’ENSP a décidé de s’associer avec l’Ecole Normale Supérieur (ENS, uni-versité en charge de la formation des enseignants du secondaire) pour la création d’un centre techno-péda-gogique à Yaoundé. L’ENSP amènerait ses compétences techniques pour le montage et le fonctionnement d’un studio MOOCs et l’ENS ses compétences pédagogiques pour la conception des cours en ligne. Les directions de deux écoles ayant été renouvelées en juin 2017, la réa-lisation de ce plan dépend actuellement de la volonté d’agir des nouvelles directions.

A l’UAC (Cotonou) : Suite aux travaux préliminaires ini-tiés en 2014, l’Université d’Abomey Calavi (UAC) a déci-dé de se lancer dans la production des cours enregistrés (donc, sans interactivité) qui sont diffusés à l’intérieur du campus sous la forme des DVDs ou à travers l’intra-net du campus. L’étape suivant consiste à augmenter la qualité des contenus et d’introduire les notions de scénarisation des contenus et d’illustration des exposés. Aussi expériences en ligne et expériences filmées pour-ront contribuer à augmenter la qualité des ressources numériques produites.

A l’UFHB (Abidjan) : Dans le cadre d’un projet de désen-dettement de la Côte d’Ivoire, l’AUF (Agence Universi-taire de la Francophonie) pilote le vaste projet de création de l’Université Virtuelle de la Côte d’Ivoire. Un premier studio d’enregistrement de MOOCs est en cours de ré-alisation à l’université FHB d’Abidjan.

Comme l’EPFL a une grande expérience dans le domaine des studios, elle a été sollicitée pour une expertise technique. Les spécialistes du CEDE de l’EPFL ont été consultés. Pierre-Yves Rochat, qui a déjà accompagné l’installation du studio provisoire à l’INP-HB, s’est rendu plusieurs fois à Abidjan. Il a participé à la rédaction du cahier des charges et au dépouillement des réponses aux appels d’offre. Il a pu suivre le chantier et donner des conseils à l’entreprise mandatée. A fin 2016, le local du studio est pratiquement terminé. Le matériel est atten-du au début 2017.

Dans le cadre de ce projet, un appel à projets pour la création de MOOCs a été lancé par l’AUF avec l’appui de l’EPFL. Quatre professeurs dont les projets ont été sélectionnés pour construire un MOOC dans le secteur des sciences et technologies, ont été formés à l’EPFL en 2016. D’autres formations sont prévues pour des techni-ciens de production des MOOCs en février 2017.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique118 119

AnneXe 15 / ChAPITRe 3.8 statistiques des examens en présentiel

statistiques des examens passés en 2015 (1 session)

titre du moocs - inscriptions 2015 cnF/ePFL Pré-inscrits inscrits AUF

inscrits ePFL

inscrits total

réussis

Eléments de géomatique 57 16 0 16 7

Comprendre les microcontrôleurs 16 2 0 2 1

Villes africaines 1 : Introduction à la planification urbaine 87 11 5 16 13

TOTAL 2015 160 29 5 34 21

statistiques des examens passés en 2016 (2 sessions)

titre du moocs - inscriptions 2016 cnF/ePFL Pré-inscrits inscrits AUF

inscrits ePFL

inscrits total

réussis

Eléments de géomatique 11 1 0 1 0

Gestion des aires protégées en Afrique 117 29 8 37 31

Villes africaines : Environnement et enjeux de dév. durable 24 4 2 5 5

Villes africianes : Mobilité et transports urbains en Afrique 5 2 1 2 2

Villes africaines : Restructuration des quartiers précaires 17 4 1 5 4

Villes africaines 1 : Introduction à la planification urbaine 19 3 0 2 1

TOTAL 2016 193 43 12 52 43

statistiques des examens passés en 2017 (2 sessions)

titre du moocs - inscriptions 2017 cnF/ePFL Pré-inscrits inscrits AUF

inscrits ePFL

inscrits total

réussis

Eléments de géomatique (session févr.) 37 2 2 4 3

Gestion des aires protégées en Afrique (session févr.) 44 3 2 5 5

Introduction aux Systèmes d’information Géographique Partie 1

77 4 3 7 3

Introduction aux Systèmes d’information Géographique Partie 2

20 1 1 2 1

Planification et Design de Systèmes et Technologies d’Assainissement

11 1 1 2 1

Villes africaines : Environnement et enjeux de dévelopement durable

72 6 2 8 6

Villes africaines : Mobilité et transports urbains en Afrique

14 0 1 1 1

Villes africianes : Restructuration des quartiers précaires 30 0 3 3 3

Villes africaines 1 : Introduction à la planification urbaine 24 1 0 1 3

TOTAL 2017 329 18 15 33 26

En 2015, trois examens MOOCs ont pu être présentés aux candidats. Nous avons pu augmenter la palette d’offres des différents examens MOOCs à un total de 9 examens en 2017. Avec l’introduction du COS (Certifi-cate of Open Studies), formation spécialisée en Gestion et planification des villes africaines, seul les examens faisant partie de cette formation seront présentés aux apprenants.

répartition des 119 examens passés à l’ePFL ou dans un cnF

2015-2017

nombre de personnes par pays

Suisse-EPFL

Burkina Faso

Côte d’Ivoire

Sénégal

Cameroun

Madagascar

Maroc

Haiti

Algérie

Gabon

Tchad

Congo

Guinée

Mali

Rép. démocr. du Congo

Tunisie

Mauritanie

Niger

Togo

33

25

10

9

6

5

5

4

3

3

3

2

2

2

2

2

1

1

1

Nombre de personnes

0 5 10 15 20 25 30 35

Page 62: RAPPORT D’ACTIVITé · 2 Moocs afrique rapport d’activité 2013 - 2017 3 Acronymes et AbréviAtions APe Atelier Pédagogique pour Enseignants ArX Atelier Réseaux AsPi Analyser,

rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique��� ���

AnneXe 16 / ChAPITRe 3.8 COs - formation spécialisée en gestion et planification des villes africaines

Un programme de formation continue pour :• acquérir de nouvelles compétences• progresser dans sa carrière profes-

sionnelle

Un ProGrAmme eXcLUsiF

Unique en son genre, le programme d’études en ligne COS en gestion et planification des villes africaines a été initié à l’EPFL par le Dr Jérôme Chenal, Maître d’en-seignement et de rercherche à l’EPFL. Il est au bénéfice de plus de 15 ans d’expérience sur le terrain des grandes villes Africaines.

Ce programme a été conçu et produit avec la collabo-ration de plusieurs professeurs africains, notamment de Dakar, de N’Djamena et de Nouakchott, qui inter-viennent dans les différents MOOCs spécialisés.

Des objectiFs D’APPrentissAGe Précis• Analyser les défis posés par les transformations

urbaines en Afrique• Expliciter les nouveaux challenges posés

par les changements climatiques• Proposer des méthodes de diagnostic et

d’évaluation du développement des villes • Questionner les outils de planification• Proposer une articulation entre gestion

et planification urbaine• Maîtriser les outils de mesure du territoire

et leur utilisation

Le cos, Une FormAtion hybriDe

Cette formation est composée de plusieurs MOOCs et d’un travail personnel. Elle est couronnée, après examen, par l’obtention d’un certificat de réussite « COS - Certi-ficate of Open Studies » de l’EPFL.

titre obtenU

L’EPFL fait œuvre de pionnier en mettant en place un titre académique spécifique aux études en ligne : « Cer-tificate of Open Studies » ou « certificat d’études ou-vertes ». L’obtention de ce titre ne nécessite pas de di-plôme universitaire préalable mais est liée à la réussite des examens réalisés en présentiel selon les exigences habituelles de l’EPFL.

strUctUre De LA FormAtion cos

Le programme d’acquisition des connaissances se com-pose de deux groupes de cours théoriques et d’un travail personnel. L’ensemble du cursus correspond à un vo-lume de travail compris entre 560 heures et 600 heures.

titre Des coUrs enseiGnAnts créDits

groupe 1 (branches de base : 10 crédits)

Villes africaines I : introduction à la planification urbaine Jérôme Chenal 3

Villes africaines II : gestion et planification urbaine Jérôme Chenal 3

Introduction aux Systèmes d’Information Géographique – Partie 1 Stéphane JoostMarc SoutterFernand KouaméAmadou Sall

2

Introduction aux Systèmes d’Information Géographique – Partie 2 2

groupe 2 (branches à option : minimum 2 crédits)l’offre de cours sera complétée ultérieurement

Planification et Design de systèmes et technologies d’assainissement

Christoph Lüthi 1

Environnement et enjeux de développement durable

N’Diekhor Yemadji 1

Mobilité et transports urbains Pape Sakho 1

Restructuration des quartiers précaires Isagha Diagana 1

groupe 3 (8 crédits)Travail personnel

Désigné selon le sujet choisi

8

Plus d’informations : moocs-afrique.epfl.ch/fr/villes-africaines/

trAvAiL PersonneL sUPervisé

Le travail personnel est produit par l’apprenant sous forme d’un rapport approfondi sur un sujet convenu avec l’un des enseignants du programme. Il est néces-saire de réussir la partie théorique du programme pour débuter le travail personnel. Il comprend des rapports intermédiaires, un rapport final et une présentation/dé-fense orale par l’apprenant.

PoUr qUi ?

La formation COS gestion et planification des villes afri-caines est destinée aux étudiants, aux enseignants ainsi qu’aux cadres et gestionnaires des multiples secteurs de la planification et de la gestion du développement urbain. Tous les acteurs, tant au niveau opérationnel qu’au niveau direction, trouveront dans ce programme d’études de nombreux outils, des approches clés, des concepts essentiels à un management cohérent de la ville africaine du futur.

Chercheurs, dirigeants et collaborateurs de ministères et d’offices, enseignants des secteurs privés et publics, élus nationaux et locaux, représentants des populations, personnes intéressées à cette problématique, ce pro-gramme d’études s’adresse à un large public !

Les bénéFices• Des compétences professionnelles actualisées• Un certificat officiel d’une université

mondialement réputée• L’attention de futurs employeurs • La connexion à un réseau d’experts en

développement de la ville africaine• Les recommandations des professeurs

des MOOCs suivis

PriX De LA FormAtion

L’accès aux cours MOOCs est gratuit. La validation des crédits par un examen est payante à raison de 50 francs suisses par crédit. Le suivi et la validation du travail per-sonnel sont également payants au tarif de 150 francs suisses par crédit.

groupes 1 & 2

MOOCs :

12 crédits

au minimum 50 €

par crédit

total 600 €

groupe 3

Travail personnel :

8 crédits *

150 € par crédit total 1’200 €

Coût total de la formation : total 1’800 euros €

20 crédits

* Pour le travail personnel, des bourses d’études sont prévues. Elles seront accordées selon les critères d’excellence et relèvent des résultats des examens présentiels déjà passés.

+ =

MOOCs12 crédits

Travail personnel 8 crédits

Certificat EPFL COS20 crédits

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique��� ��

AnneXe 17 / ChAPITRe 4.2 Ressources humaines 2013-2017

L’Unité De Gestion De Projet AU comPLet

nom et titre responsabilités et tâches

M. Marius BurgatChef de projet

Gestion de l’ingénierie pédagogique.Enquêtes, gestion de l’évaluation du programme.Gestion des Certificates of Open Studies.

M. Yuri ChangkakotiChef de projet

Prospection, acquisition, gestion et suivi des MOOCs collaboratifs.Accompagnement pédagogique des enseignants.

Mme Sylvie GitzAssistante Administrative

Administration, gestion des finances.Communication et promotion du programme.

Dr. Dimitrios NoukakisChef de programme

Direction du programme.Représentation auprès des bailleurs des fonds, des organisations internationales et des réseaux académiques.Fundraising.

Mme Barbara WeberAssistante administrative

Administration, comptabilité, gestion des voyages, séminaires et visites.Gestion de la certification des MOOCs

mAnDAts temPorAires FinAncés PAr Les FonDs eXternes

Année nom sujet montant chF

2014 Mai-déc.

Pierre-Yves Rochat Enseignant et consultant Supervision sur place de l’installation des antennes satellite et conseil technique pour le déploiement du réseau intranet dans les campus universitaires

34’460

2014 Juil.-déc.

José Achache évaluation des options technologiques, sélection des fournis-seurs et accompagnement lors de la conclusion des contrats

21’600

2015 Pierre-Yves Rochat Enseignant et consultant Supervision sur place de l’installation des antennes satellite et conseil technique pour le déploiement du réseau intranet dans les campus universitaires. Formation dispensée pour la production des MOOCs

19’700

2015 Patrick Jermann Spécialiste en pédagogie au CEDE pour accompagnement et formation des partenaires africains

63’000

2016Juin-déc.

Marion Harent Ingénieur pédagogueContribution active à la conception et l’expérimentation de la différents scénarios d’intégration des MOOCs dans l’enseigne-ment supérieur en Afrique, et par la même occasion participer aux travaux de recherche appliquées sur les méthodes pédago-giques mises en œuvre.

60’470

2016 Patrick Jermann Spécialiste en pédagogie au CEDE pour accompagnement et formation des partenaires africains

64’860

2016Mars à déc.

Temitope Ola ConsultantContribution active au projet de formation professionnelle et d’entrepreneuriat (FAST)

115’550

2016 Mai-déc.

Pierre-Yves Rochat Enseignant et consultant :Supervision sur place de l’installation des antennes satellite et conseil technique pour le déploiement du réseau intranet dans les campus universitaires. Formation dispensée pour la production des MOOCs.

6’830

2017Mai-Juil.

Pierre-Yves Rochat Enseignant et consultant Evaluation et analyse pour la création des studios MOOCs à l’UFHB et l’INPHB

1’985

2017 Patrick Jermann Spécialiste en pédagogie au CEDE pour accompagnement et formation des partenaires africains

66’720

2017Janv.-fév.

Marion Harent Ingénieur pédagogueContribution active à la conception et l’expérimentation de la différents scénarios d’intégration des MOOCs dans l’enseigne-ment supérieur en Afrique, et par la même occasion participer aux travaux de recherche appliquées sur les méthodes pédago-giques mises en œuvre.

18’980

2017 Janv.-mars

Temitope Ola ConsultantContribution active au projet de formation professionnelle et d’entreprenariat (FAST)

34’520

2017 Juil.-déc.

EDACY Finalisation du projet de formation professionnelle et d’entreprenariat (FAST).

64’560

Au lancement du programme, en septembre 2013, l’unité de gestion du projet était constituée de Dimitrios noukakis. elle s’est par la suite agrandie pour arriver à un total de 3.75 ePt en mai 2015.

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

EP

T

M!"#$A&&'( )*(&+A+(M(&G

P(-#!&&(. /"0( $ 2 (PG A//(3G' A7 P-!J(G

J7"& :;<= MA-# :;<> Sept. 2014 Mai 2015

1

1.6

2.15

3.75

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique?@B ?@D

AnneXe 18 / ChAPITRe 4.3 Résultats financiers 2013-2017

   2013Dépensé

2014 Dépensé

2015 Dépensé

2016 Dépensé

2017 Dépensé

2013-2017 Dépensé

  DÉPENSES - Financement externe

1 Production et livraison des MOOCs 295’328.00 218’736.00 530’519.30 184’169.86 200’208.29 1’428’961.45

1.1 Développement et livraison des MOOCs - frais directs

282’000.00 178’736.00 268’093.35 43’080.00 91’600.00 863’509.35

1.3 Développement et livraison des MOOCs collaboratifs - frais directs

13’328.00 40’000.00 262’425.95 141’089.86 108’608.29 565’452.10

2 Renforcement des capacités en Afrique

2’657.95 95’013.60 151’802.62 29’477.91 2’477.80 281’429.88

2.1 Développement de solutions techniques adaptées par des partenaires universitaires locaux1

2’657.95 915.60 3’554.85 1’343.15 350.00 8’821.55

2.2 Projets à caractère technologique favorisant la diffusion des MOOCs au grand public2

3’996.05 3’996.05

2.3 Projets pilotes de connectivité Internet sur les campus africains3

94’098.00 148’247.77 24’138.71 2’127.80 268’612.28

3 Formation des enseignants/tech-niciens d’Afrique

20’325.01 134’502.92 103’231.57 140’259.19 117’253.60 515’572.29

3.1 Formation et/ou participation des professeurs et techniciens (y. c. rétribution du CEDE dès 2015)

20’325.01 134’502.92 103’231.57 82’565.17 94’271.49 434’896.16

3.3 Accompagnement pédagogique des enseignants en Afrique4

    57’694.02 22’982.11 80’676.13

4 Développement, gestion de projets et coordination

5’645.56 155’860.42 243’733.61 433’471.39 394’837.03 1’233’548.01

4.2 Coordinateur de projet à 55% - Y. Changkakoti

31’486.70 90’535.30 90’422.75 89’987.05 302’431.80

4.3 Assistante administrative à 70% - S. Gitz

45’290.05 75’847.10 82’094.50 80’403.60 283’635.25

4.4 Frais de déplacement, de séjour et de représentation

5’364.16 54’869.97 59’658.38 46’857.89 30’805.59 197’555.99

4.5 Réunions du Comité de coordination éditoriale

281.40 943.60 2’301.83 2’996.05 4’424.66 10’947.54

4.6 Mandats externes (communication, études, évaluation finale externe, etc.)5

23’270.10 15’391.00 136’429.55 56’389.40 246’150.70

4.8 Formation professionnelle (projet FAST)6

    74’670.65 132’826.73 192’826.73

  TOTAL DÉPENSES - Financement externe

323’956.52 604’112.94 1’029’287.10 787’378.35 714’776.72 3’459’511.63

2013Dépensé

2014 Dépensé

2015 Dépensé

2016 Dépensé

2017 Dépensé

2013-2017Dépensé

DÉPENSES - Dotation interne (salaires directement imputés au programme – sans les overheads pour la production des MOOCs)

3 Formation des professeurs/ensei-gnants d’Afrique

29’350.00 61’743.60 91’093.60

3.2 Spécialiste en pédagogie au CEDE à 33%7

29’350.00 61’743.60 91’093.60

4 Gestion de projets et coordination 84’252.00 205’935.40 409’661.65 484’218.50 486’937.90 1’676’005.45

4.1 Chef de programme 100% - D. Noukakis

84’252.00 205’935.40 202’452.55 194’640.40 194’253.75 881’534.10

4.7 Coordinateur de projet à 100% - M. Burgat et Assistante administrative à 50% - B. Weber

  207’209.10 289’578.10 292’684.15 789’471.35

4.9 Frais de fonctionnement internes8 5’000.00 5’000.00

  TOTAL DEPENSES: financement interne EPFL

113’602.00 267’679.00 409’661.65 484’218.50 486’937.90 1’767’099.05

     

  TOTAL DÉPENSES : Fonds externes + Dotation interne

437’558.52 871’791.94 1’438’948.75 1’271’596.85 1’201’714.62 5’226’610.68

Informations complémentaires

FLUX De FonDs eXternes

 recettes Des FonDs eXternes

contribu-tions 2013

contribu-tions 2014

contribu-tions 2015

contribu-tions2016

contribu-tions2017

contribu-tions2013-2017

1.1 DDC - fonds 5912419 500’000 400’000 300’000 250’000.00 300’000 1’750’000.00

1.2 Fondation EPFL+ - fonds 591239 300’000 300’000 300’000.00 100’000 1’000’000.00

1.3 Fondation Edmond de Rothschild - fonds 591240 

300’000 150’000 150’000.00 - 600’000.00

1.5 Recettes diverses10       82’762.06 11’508.57  94’270.63 

1.6 André Hoffmann - fonds 591252     100’000     100’000.00 

1.7 Fondation Wilsdorf11 - fonds 531361

      250’000.00   250’000.00 

  TOTAL RECETTES 500’000 1’000’000 850’000 1’032’762.06 411’508.57 3’794’270.63

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueEFH EFI

DéPenses Des FonDs eXternes

Dépenses 2013

Dépenses 2014

Dépenses 2015

Dépenses 2016

Dépenses2017

Dépenses 2013-2017

1 Production et livraison des MOOCs

295’328.00 218’736.00 530’519.30 184’169.86 200’208.29 1’428’961.45

2 Renforcement des capacités en Afrique

2’657.95 95’013.60 151’802.62 29’477.91 2’477.80 281’429.88

3 Formation des professeurs/ensei-gnants d’Afrique

20’325.01 134’502.92 103’231.57 140’259.19 117’253.60 515’572.29

4 Développement du programme, gestion de projets et coordination

5’645.56 155’860.42 243’733.61 433’471.39 394’837.03 1’233’548.01

TOTAL DÉPENSES 323’956.52 604’112.94 1’029’287.10 787’378.35 714’776.72 3’459’511.63

VARIATION FONDS EXTERNES12 176’043.48 571’930.54 392’643.44 638’027.15 334’759.00

commentAires

1 2.1 Peu de demandes ou d’initiatives concernant cette rubrique à ce jour. Toutefois, la mise en place ef-fective des trois Centres de compétences MOOCs nécessitera des fonds pour appuyer cette initiative.

2 2.2 L’hypothèse initialement émise qu’il fallait déve-lopper des solutions techniques pour la diffusion des MOOCs adaptée aux besoins du Sud, ne s’est pas confirmée. Les plateformes (edX et Coursera) gèrent elles-mêmes les adaptations technologiques.

3 2.3 Le contrat avec RascomStar portant sur la connexion Internet par satellite des 3 campus  à Abidjan, Ya-moussoukro et Yaoundé, ayant été résilié avec effet au 31.12.2016, nous proposons de déployer des solutions de « caching » développées par l’ENSP Yaoundé.

4 3.3 Le décès de la spécialiste en pédagogie en mars 2017 nous a forcés à suspendre les opérations d’accompagnement pédagogique sur place et de faire le point avec les partenaires académiques. L’engagement d’un-e nouveau-elle spécialiste en pédagogie a été reporté en 2018.

5 4.6 En 2016 et 2017, ce poste a été grevé par les évaluations externes du programme.

6 4.8 Nouveau poste budgétaire. Suite à la réunion du Comité Stratégique d’Octobre 2016 et au souhait exprimé de poursuivre la préparation du projet FAST, la Direction du programme a décidé de lan-cer un projet pilote limité au Sénégal afin de tester la faisabilité du projet ainsi que le niveau d’enga-gement des diverses parties prenantes. Des 80’000 libérés pour ce projet pilote, 60’000 ont été impu-tés au budget 2016 et 20’000 au budget 2017. À cela nous avons accordé 20’000 supplémentaires pour l’extension du mandat initial au mois de mars 2017, car le travail initialement convenu a deman-dé plus de temps et d’effort pour se concrétiser.

AnneXe 18 / ChAPITRe 4.3 Résultats financiers 2013-2017

Pour la période d’avril à décembre 2017 (prépara-tion des candidats avec des cours en ligne et sur place, profile matching avec les entreprises, suivi pendant le stage d’entreprise), nous avons accordé au consultant actuellement en charge des opéra-tions sur place, une rémunération de 65’690. Nous avons également convenu d’accorder EUR 24’409 à l’EPS Dakar comme compensation pour l’organi-sation des cours en présentiel (25 modules) et le suivi académique de la première cohorte de FAST.

7 3.2 Dès 2015, les frais liés à l’utilisation des ressources humaines de l’EPFL pour la formation des ensei-gnants africains au Center for Digital Education de l’EPFL, sont imputés au poste 3.1.

8 4.9 Nouveau poste budgétaire qui correspond à la prise en charge de quelques frais de fonctionne-ment par le CODEV, centre que le programme M4A a rejoint en mai 2017.

9 1.1 Une contribution complémentaire de 300’000 a été accordée par la DDC pour 2017. 250’000 ont été libérés en 2017 et les 50’000 restant sont at-tendus pour 2018.

10 1.5 Ce poste regroupe les recettes enregistrées en 2016 et 2017 provenant des mandats (AUF), rem-boursements (solde des MOOCs produits et par-ticipation de l’IUCN aux MOOCs GAP), et un sub-side de 10’000 du CODEV pour le projet FAST.

11 1.7 En 2016, la Fondation Hans Wilsdorf a fait une do-nation de 250’000 pour cofinancer la production et diffusion des MOOCs autour de la thématique « Gestion des aires protégées ». 145’000 ont été dépensés entre 2016 et 2017, les 105’000 restants ont été transférés au budget 2018.

12 À la fin 2017, les fonds externes disponibles s’élèvent à 334’759. Les dépenses sur les fonds ex-ternes inscrites au budget de 2018 s’élèveront à 775’190, elles seront entièrement couvertes par le solde des contributions à venir de la DDC (50’000) et des Fondations Rothschild (400’000).

AnneXe 19 / ChAPITRe 4.4 moyens et campagnes de communication

cAnAL D’ActUALités ePFL

DU ProGrAmme moocs AFriqUe

Dès septembre 2015, la création d’un canal d’actualités dédié à MOOCs Afrique (M4A) sur le site internet de l’EPFL, qui bénéficie d’une vaste audience, a permis la mise en ligne d’ar-ticles rédactionnels qui font état des plus ré-centes activités du programme. A partir de mai 2016, ces articles sont également repris sur la page d’accueil du site internet propre de M4A. Par la suite, ils serviront aussi à préparer les fu-tures newsletters du programme.

https://actu.epfl.ch/search/moocs-afrique/

PAGe FAcebooK ePFL moocs

En mars 2016, M4A devient co-administrateur de la page facebook EPFL MOOCs (MOOCs Factory) et accède ainsi à une commu-nauté de plus de 4’500 abonnés. Dès lors, toutes les publications sur les activités du programme seront postées sur ce canal. En moyenne, elles atteignent entre 200 et 400 personnes avec des pointes comprises entre 1000 et 2000. Les réseaux sociaux servent également de plateformes d’échanges pour récolter de précieux témoignages qui alimentent les pages du site internet de M4A.

https://www.facebook.com/centerfordigitaleducation/

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afrique128 129

site internet moocs-AFriqUe.ePFL.ch

Le 10 mai 2016, le nouveau site internet du programme MOOCs Afrique est mis en ligne. Il présente une vitrine animée des activités du programme. Il est doté d’un canal d’actualités et d’un réservoir de ressources numériques conte-nant des photographies, articles et vidéos. Un soin particulier a été apporté au confort de navi-gation de façon à ce que les utilisateurs puissent accéder aux informations qu’ils recherchent de façon intuitive. Le site est « responsive », conçu pour s’adapter aux différents écrans, ordinateurs, tablettes et mobiles. Il permet ainsi de toucher tous les publics, notamment africains, qui sont très connectés par téléphonie mobile. D’ailleurs, au niveau de la fréquentation, après la Suisse et la France, on trouve le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’ivoire, le Togo et le Bénin.

cAnAL yoUtUbe moocs AFriqUe

En juin 2016, le canal M4A est créé sur YouTube. Ce nouveau moyen permet de publier les témoignages vidéo de la plupart des acteurs-clé du programme, enseignants, techniciens et décideurs, tous partenaires engagés dans des projets du numérique éducatif en relation avec les MOOCs et M4A.

https://www.youtube.com/channel/UCvYlsTkbdrHSgO9QtWHB5fA

AnneXe 19 / ChAPITRe 4.4 moyens et campagnes de communication

Une newsLetter PoUr

Une commUnicAtion cibLée

Le site internet du programme et les pages MOOCs Afrique du site de l’EPFL offrent dé-sormais la possibilité de s’abonner à une news-letter M4A. Dès février 2017, elle est envoyée, chaque deux mois, à plus de 900 contacts. Elle permet de diffuser des informations ciblées à divers publics et communautés d’intérêts, of-frant ainsi une visibilité des récentes activités du programme.

https://actu.epfl.ch/newsletter/programme-moocs-afrique-quoi-de-neuf-en-2018/

Patrick Aebischer, président de l’EPFL, a fait le voyage dans

l’avion officiel de la délégation suisse. C’était l’occasion d’échan-

ger avant le Sommet avec le président de la confédération,

Didier Burkhalter

Le Team M4A à l’Assemblée parlementaire de la Franco-

phonie, à Berne : au centre des débats, la formation, les cours en ligne en français et l’accès

au savoir, des thèmes pour lesquels « la Suisse s’engage

depuis des années ».

orGAnisAtion et PArticiPAtion à Des événements

Dès sa création, les membres du programme M4A ont organisé et participé à de nombreuses manifestions, conférence-débats et colloques internationaux afin d’assurer une visibilité et une pré-sence auprès des décideurs gouvernementaux et institutionnels, ainsi que des acteurs locaux. Il s’agit d’activités de lobbying ou sensibilisation à l’émergence du numérique éducatif en général et des MOOCs en particulier. On peut notamment citer sa présence en novembre 2014, aux côtés de la DDC, au Pavillon suisse du Sommet de la Francophonie à Dakar. Ou encore, en juillet 2015, à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, au Palais fédéral à Berne. A la demande du DFAE, un stand d’exposition, créé pour l’occasion, avait pris place dans la salle des pas perdus en marge des sessions. C’était ainsi l’occasion d’aller à la rencontre des 300 à 400 parlementaires des 81 états de la francophonie.

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueKLO KLK

AnneXe 20A / ChAPITRe 4.5 évaluation du programme mOOCs Afrique

Une première évaluation a été conduite par Dr jean-Pierre jarousse, professeur des universités et Dr christian Depover, Prof. à l’Université de mons, entre avril et juin 2016. Le rapport rendu le 22 juin 2016 est intitulé « evaluation externe du programme moocs pour l’Afrique ». La réponse de la Direction du programme a été délivrée le 21 juillet 2016 :

La Direction du programme a pris bonne note du rap-port des experts et de leurs recommandations. Elle les remercie pour la qualité et diligence de leur travail et formule ses réponses à l’attention des parties prenantes du programme.

A l’heure du bilan, trois ans après son lancement, deux pistes nous paraissent prioritaires pour accroître l’im-pact du programme :

• La création des centres techno-pédagogiques en Afrique sub-Saharienne capables de concevoir, de produire et de diffuser des MOOCs pour les besoins nationaux et régionaux.

• La création d’une offre de formation ciblée et certifiée, conférant des compétences profes-sionnelles, en adéquation avec la demande de l’économie locale.

recommAnDAtion 1 Favoriser et soutenir la concep-tion de MOOCs impliquant dans un processus réelle-ment collaboratif des partenaires du Nord et du Sud pour aboutir à des MOOCs qui prennent en compte les spécificités des universités africaines tant en ce qui concerne les contenus concernés que les conditions dans lesquelles ces MOOCs seront exploités.

rdlD En effet, la prise en compte des besoins en conte-nus des partenaires du Sud est d’une importance cru-ciale. Le processus actuel de l’appel à des MOOCs collaboratifs au sein du RESCIF vise spécifiquement ce type de développement : faire une première sélection des projets soumis qui traitent des thématiques préala-blement définies, puis travailler avec les instigateurs des projets pour la mise en réseau entre le Nord et le Sud et pour les amener à maturité, tant au niveau des contenus qu’au niveau de la qualité souhaitée.

recommAnDAtion 2 Créer les conditions humaines et matérielles suscitant l’engagement des enseignants des universités africaines dans la création de MOOCs collaboratifs. Pour cela, il conviendrait d’être attentif à ce qu’un système équitable de valorisation du travail des enseignants impliqués dans la conception de MOOCs soit mis en place avec, du moins dans un premier temps, un soutien du programme MOOCs pour l’Afrique à pré-voir à ce niveau.

rdlD La question de la motivation des enseignants à s’engager dans les MOOCs et de la valorisation de leur travail a été débattue lors de la réunion des Présidents du RESCIF en octobre 2015, à Montréal. Malheureusement, malgré la prise de conscience de cette problématique par les Présidents du RESCIF, il n’y a pour l’instant pas de plan concerté pour la mise en place d’un système de motivation et de valorisation du travail des enseignants. Le programme offre bien des compensations financières aux enseignants engagés, mais il s’agit d’une solution ponctuelle qu’il conviendra d’adresser de manière durable. Nous allons poursuivre les travaux au sein du RESCIF afin de promouvoir des politiques institutionnelles favori-sant le déploiement des MOOCs.

recommAnDAtion 3 Encourager et soutenir l’émer-gence de MOOCs conçus et produits par des professeurs issus de plusieurs universités africaines.

recommAnDAtion 4 Redéfinir et probablement ren-forcer le rôle du comité de coordination éditoriale du RESCIF afin d’accompagner la production de MOOCs d’initiative Sud.

rdlD C’est une excellente proposition. Nous avons en effet atteint un seuil d’engagement et de savoir-faire suffisamment élevé chez plusieurs partenaires du Sud pour que de projets collaboratifs Sud-Sud émergent. A ce jour nous avons deux propositions pour des MOOCs collaboratifs émanant de partenaires Africains qui pour-ront valablement se matérialiser dans les prochains mois. Toutefois, nous devons, a) comme suggéré, adapter le rôle du CCE du RESCIF pour mieux accompagner ces projets, b) résoudre rapidement la question de la plateforme de diffusion (nationale/régionale/globale), et c) assurer un financement spécifique à ce type de MOOCs (Collabo-ratifs Sud-Sud, accompagnés par le CCE du RESCIF). Ces actions seront proposées à l’assemblée des délégués du RESCIF qui se réunira en octobre 2016 à Lausanne.

recommAnDAtion 5 Encourager le lobbying auprès des organisations internationales et des Ministères compé-tents pour qu’une solution structurelle soit apportée à la faiblesse chronique des accès Internet disponibles dans les institutions directement concernées par le programme.

rdlD L’émergence des MOOCs et l’impulsion de notre programme ont catalysé l’accord entre le Ministère de l’enseignement supérieur et celui des Télécommunica-tions du Sénégal. Ceci a permis l’interconnexion des uni-versités du pays et leur raccordement à l’Internet avec une bande passante utilisable. Malheureusement, de tels accords peinent à se matérialiser dans la plupart des pays concernés (Côte d’Ivoire, Cameroun, Bénin, Burkina Faso). En plus du lobbying direct auprès des organisations internationales et des gouvernements locaux, une autre piste nous paraît valable : l’organisation sur place d’évé-nements publics de haut niveau sur l’évolution numérique de l’enseignement supérieur, qui réunissent toutes les par-ties prenantes et qui permettent une prise de conscience commune des besoins et des actions à mettre en œuvre.

recommAnDAtion 6 Favoriser l’émergence, dans les trois universités partenaires, de centres techno-péda-gogiques capables de prendre en charge l’accompagne-ment pédagogique des enseignants en particulier en ce qui concerne l’intégration des MOOCs dans les ensei-gnements dispensés en présentiel sur le campus.

rdlD Nous sommes tout à fait d’accord. Une première étape a déjà été franchie avec l’engagement sur place d’une techno-pédagogue, dès juillet 2016 et pour l’en-semble de l’année académique 2016/17. La pérennisation d’une structure pédagogique capable d’accompagner les enseignants dans la création et intégration des MOOCs, nécessitera probablement l’implication d’autres parties prenantes au niveau des écoles concernées mais égale-ment au niveau de leur ministère de tutelle.

recommAnDAtion 7 Diffuser le programme au-delà des trois sites pilotes en s’appuyant sur des centres techno-pé-dagogiques capables de prendre en charge la conception et la production de MOOCs collaboratifs ainsi que l’ac-compagnement pédagogique des équipes locales.

rdlD La création des « hubs » techno-pédagogiques na-tionaux sur lesquels le programme peut s’appuyer pour son expansion fait partie du plan initial. Les trois premiers sites devraient agir comme des sites de démonstration, stimulant la création d’autres sites sur l’ensemble du continent africain. La diffusion du programme serait fa-cilitée par l’organisation d’événements réunissant les re-présentants des sites pilotes avec les responsables acadé-

miques d’autres institutions africaines. Un tel événement pourrait être organisé en décembre 2016 et servir comme forum d’information et d’échange sur la création et l’utili-sation des MOOCs dans l’enseignement supérieur.

recommAnDAtion 8 Complémentairement à l’offre MOOC classique diffusée vers un large public sans identification préalable de celui-ci, il nous paraîtrait opportun, pour rencontrer pleinement les objectifs du programme, de développer une offre MOOC davan-tage ciblée sur la demande. Cette offre pourrait judi-cieusement prendre la forme de programmes complets conduisant à une certification reconnue.

rdlD Nous partageons pleinement cette vision et nous sommes déjà en train de la mettre en œuvre en colla-boration avec nos partenaires académiques sur place. Le projet FTIEE-FAST actuellement en consultation re-prend l’idée de formations courtes ciblées et axées sur la demande, avec à la clé une co-certification EPFL-parte-naire local. Si le lancement du projet FTIEE-FAST est ap-prouvé d’ici l’automne 2016, les premières certifications pourront être délivrées avant la fin 2017.

recommAnDAtion 9 Réaliser une enquête, auprès du public susceptible d’être intéressé par des programmes complets de formation dans certains domaines ciblés, sur une tarification attractive de ces programmes en fonction du contexte socio-économique local.

rdlD Il s’agit d’une excellente proposition que nous allons réaliser d’une manière complète d’ici la fin 2016.

Lausanne, le 21 juillet 2016

Dimitris NoukakisChef du programme MOOCs pour l’Afriqueécole polytechnique fédérale de Lausanne

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueQRS QRR

AnneXe 20b / ChAPITRe 4.5 évaluation complémentaire du programme mOOCs Afrique

en 2017 l’évaluation complémentairea été réalisée entre mai et septembre 2017, par mmes nadya Kebir raoloson bs en sciences sociales et politiques, DeA de l’iUeD, nadine bagué, DAs en Direction stratégique du capital hu-main (UniGe) et melany vonrospach (support), spécialistes de l’évaluation et disposant de nombreuses références. Le rapport rendu le 10 octobre 2017 est intitulé « revue stratégique et éva-luation complémentaire du programme moocs pour l’Afrique – 2017 ». La ré-ponse de la Direction du programme a été fournie le 14 décembre 2017 :

La Direction du programme a pris bonne note du rap-port des experts et de leurs recommandations. Elle les remercie pour la qualité et diligence de leur travail et formule ses réponses à l’attention des parties prenantes du programme.

Quatre ans après son lancement, le programme MOOCs Afrique a intégré le Centre Coopération et Développe-ment (CODEV), une unité qui œuvre pour la coopération Nord-Sud depuis plusieurs décennies. Ce rattachement devra permettre le développement des synergies entre les différentes initiatives de la coopération de l’EPFL.

Trois pistes nous paraissent prioritaires pour accroître l’impact du programme :

• La production des MOOCs collaboratifs adressant les besoins des partenaires du Sud, ainsi que la production des MOOCs pouvant être directement utilisés par ces mêmes partenaires.

• L’accompagnement des partenaires universitaires du Sud avec un appui pédagogique sur place et la création des centres techno-pédagogiques au Sud (et en particulier en Afrique sub-Saharienne) ca-pables de concevoir, de produire et de diffuser des MOOCs pour les besoins nationaux et régionaux.

• L’accompagnement des partenaires du Sud pour la création d’une offre de formation ciblée et certifiée, conférant des compétences profes-sionnelles de qualité, en adéquation avec la demande de l’économie locale.

Après avoir produit et diffusé plus de 80 MOOCs, l’EPFL souhaite apporter des clarifications quant à l’utilisation de sa marque. Ainsi,

• les MOOCs ou programme de MOOCs produits et diffusés sous la marque de l’EPFL doivent être conçus et gérés par des enseignants de l’EPFL. L’école peut s’engager à la production de MOOCs commandés et financés par d’autres partenaires, mais dans ce cas ils seront diffusés sous leur propre marque.

• les MOOCs collaboratifs ou programmes de MOOCs collaboratifs devront être diffusés sous la marque de la collaboration (p.ex. RESCIF) et de l’institution porteuse du projet. C’est uniquement s’ils sont conçus, produits et gérés par des ensei-gnants de l’EPFL qu’ils seront diffusés sous la marque de l’EPFL.

recommAnDAtion 1 Poursuivre le programme MOOCs pour l’Afrique. Il est certes nécessaire de consolider sa conception et sa mise en œuvre mais ses acquis et l’en-gagement qu’il a suscité notamment dans les trois centres techno-pédagogiques méritent d’être pérennisés.

rdlD L’EPFL reste fortement engagée dans le finance-ment du programme. Toutefois, le programme doit être aligné sur les priorités stratégiques de la Direction de l’école. En particulier, la poursuite du programme implique :

• Un recentrage des axes d’intervention autour du « core business » de l’EPFL, à savoir la production du contenu éducationnel numérique et l’accom-pagnement des partenaires académiques.

• L’élaboration d’un plan de financement solide de la part du CODEV, impliquant des nouveaux sponsors. Ce plan doit mener à un accroissement du pourcentage de financement externe du programme sur le long terme.

Les axes d’intervention du programme passent, en par-ticulier, par le développement des centres de compé-tences techno-pédagogiques. Ainsi, pour la période considérée, le programme se concentrera dans un pre-mier temps sur les pays avec des partenariats déjà actifs (Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun), puis dans un deu-xième temps au Bénin, Rwanda et des pays en Amérique latine et en Asie.

recommAnDAtion 2 Le 1er axe à renforcer est sans au-cun doute celui du support en ingénierie pédagogique. Le rôle, le travail de l’ingénieure pédagogique a été plus que notable et sa disparition a clairement entrainé un ar-rêt (provisoire) dans la mise en œuvre du programme. Sa succession doit être pensée comme une transmission et donc s’inscrire en formant des ingénieurs localement qui prendraient le relai, à terme et qui auront la capacité à intégrer les spécificités contextuelles. Il serait important que les compétences développées localement en ingé-nierie pédagogique bénéficie d’un accompagnement qui s’inscrive sur la durée afin d’installer la qualité durablement.

rdlD Nous sommes tout à fait d’accord et travaillons déjà dans ce sens. Nous sommes actuellement en train de finaliser l’engagement de deux ingénieurs pédago-gues (IngP) pour une durée de 12 mois, et ceci dès le 1er janvier 2018, un au Cameroun et un autre au Sénégal. Ce faisant, nous visons une plus grande présence d’un IngP sur les sites de Dakar, Yamoussoukro et Yaoundé. De plus, un travail d’équipe mobilisera plus facilement les enseignants sur place, et à terme, aura plus d’effets sur l’intégration des MOOCs dans l’enseignement.

Pour assurer le transfert des compétences pédagogiques (relatives au numérique éducatif) aux partenaires afri-cains, nous proposons de former 3 personnes de chaque institution, pour fonctionner en tant que relais locaux. Nos partenaires académiques ont déjà identifié ces personnes. Il s’agit principalement d’enseignants/cher-cheurs motivés par l’intégration du numérique éducatif dans leur enseignement et qui désirent pouvoir se for-mer pour accompagner leurs collègues. Le programme de formation prévoit un premier module d’une semaine à Lausanne en février 2018, en présence des IngP enga-gés, puis une suite de trois modules organisés en Afrique, en parallèle du travail d’accompagnement entrepris par les deux IngP sur place dans chaque institution.

recommAnDAtion 3 Un rapprochement formel avec les entreprises et organismes pourvoyeurs d’emplois sera clé. Il permettra de s’assurer de la cohérence dans les contenus de la formation (réponses aux besoins opéra-tionnels), de l’efficacité dans la transmission (formation des enseignants en lien avec les besoins opérationnels), de la modularité des enseignements (hybridation, théorie, pratiques) et finalement de la montée en compétences des apprenants/étudiants.

rdlD Il s’agit en effet d’un travail d’une importance capi-tale, déjà initié au Sénégal et en Côte d’Ivoire, que nous proposons de consolider. Nos partenaires académiques sont déjà proches des écosystèmes économiques et in-dustriels locaux. Nous proposons de venir à l’appui de leurs initiatives de cartographier les besoins en compé-tences professionnelles, ainsi que d’établir une feuille de route permettant la mise en œuvre des programmes de formation identifiés.

recommAnDAtion 4 Renforcer l’intégration formation initiale/continue devrait permettre aussi d’envisager l’ap-prentissage scientifique et technique comme s’inscri-vant sur la durée d’une vie (continuum) et non sur le seul moment de la formation initiale. Ceci étant, il semble que certains contextes y soient déjà largement sensibili-sés. D’autre part, de par leurs profils caractéristiques, les apprenants des MOOC, sont déjà des « professionnels » de l’apprentissage au cours de la vie que les MOOC sont venus soutenir dans leur recherche d’in/formation.

rdlD Tout en étant d’accord qu’il s’agit d’un aspect important de l’amélioration de la formation en STEM des apprenants visés en Afrique, nous estimons que la conduite de projets intégrant formation initiale et conti-nue dépasseraient le cadre et les moyens du programme. Par contre, nous pouvons accompagner nos partenaires académiques dans la conception et la mise en œuvre de telles initiatives. Par exemple, dans le domaine de la for-mation continue, en mettant à disposition des MOOCs et des laboratoires à distance permettant aux parte-naires locaux d’offrir des formations hybrides de qualité.

recommAnDAtion 5 établir une stratégie globale sur 10 ans. Un programme d’une telle envergure mérite une stratégie à au moins, moyen terme (5-6 ans), au mieux, à long terme (10 ans). Celle-ci permettrait non seulement d’assurer une compréhension et une interprétation commune de l’intervention par tous les acteurs mais également de maintenir un cap consistant jusqu’à l’at-teinte des objectifs. De plus, le processus de conception de la stratégie faciliterait la réflexion sur la finalité, les objectifs, la couverture géographique et la stratégie de mise en œuvre. Enfin, cette Stratégie, mieux articulée, faciliterait la recherche de financement.

rdlD Consolider une stratégie sur 10 ans est essentiel au vu des objectifs du programme. En effet, celui-ci vise à introduire et à induire des changements profonds dans l’enseignement chez les partenaires académiques du programme. Des tels changements dans une institution académique prennent du temps à être intégrés et les ef-fets escomptés ne peuvent être pleinement mesurés à court terme. Ceci dit, la formulation d’objectifs et de résultats visés par projet et par étape, sera une compo-sante importante de la nouvelle stratégie.

recommAnDAtion 6 Mener une réflexion en profon-deur et clarifier puis fixer la/les finalités de l’intervention. De cette/ces finalités découleront les ambitions, les priorités puis les objectifs, effets et résultats pouvant raisonnablement être attendus.

rdlD En effet, une telle réflexion a été initiée depuis l’été 2017. Nous visons à renforcer les capacités de nos partenaires académiques de manière à ce qu’ils puissent former des ingénieurs dont les compétences sont en

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rapport d’activité 2013 - 2017Moocs afriqueUVW UVX

adéquation avec les besoins locaux. Toutefois, les am-bitions et objectifs du plan stratégique du programme seront ajustés en fonction de la stratégie internationale qui sera arrêtée par la Direction de l’EPFL.

recommAnDAtion 7 Etablir clairement qui sont les bénéficiaires directs (positionnés au centre de la finalité de l’intervention) et les bénéficiaires indirects de l’inter-vention.

rdlD Les bénéficiaires directs du programme sont, d’une part, les enseignants des institutions universitaires parte-naires et, d’autre part, les professionnels des pays cibles en quête de formation continue dans le domaine des STEM. Les bénéficiaires indirects du programme sont, d’une part, les étudiants des institutions universitaires partenaires et, d’autre part, les entreprises locales.

recommAnDAtion 8 Expliciter et documenter les ca-ractéristiques, les objectifs spécifiques et les hypothèses testées des aspects pilote du projet FAST ; cela permettra non seulement d’évaluer la performance du projet sur la bases des résultats attendus mais sur la base de son processus de mise en œuvre et des ambitions du pilote.

rdlD DN et JCB ont mené une mission d’évaluation du projet FAST à Dakar du 15 au 17 novembre. Un rapport détaillé tant sur la mise en œuvre du projet que sa per-formance et les effets obtenus sera communiqué vers mi-janvier 2018.

recommAnDAtion 9 Etablir une véritable stratégie d’engagement auprès des partenaires, qu’ils soient pri-vilégiés, actuels et/ou potentiels, académiques ou autres afin de fixer les priorités, maximiser les potentiels d’ac-tion et éviter une dispersion des efforts. Cette stratégie d’engagement dépendra bien sûr de la finalité et de la stratégie globale du programme.

rdlD Après une phase exploratoire faisant suite à son lancement, le programme s’est surtout appuyé sur les partenaires académiques du RESCIF. Nous nous sommes même focalisés sur quelques partenaires privilégiés afin d’induire rapidement des résultats tangibles et mesu-rables. Ce travail d’accompagnement en profondeur de quelques partenaires privilégiés se poursuivra lors de la deuxième phase.

recommAnDAtion 10 Continuer à explorer les syner-gies possibles avec d’autres institutions universitaires et d’autres organisations actives non seulement dans la production et la diffusion de MOOCs mais également dans l’amélioration de l’accès à une formation de qualité en Afrique.

rdlD Si à son lancement le programme constituait une innovation dans le paysage académique des pays cibles, quatre ans plus tard, d’autres initiatives, nationales ou su-pranationales sont venues s’y ajouter. Nous remarquons ainsi que les universités virtuelles du Sénégal (UVS) et de la Côte d’Ivoire (UV-CI), ont des projets de MOOCs financés par l’AUF, et que d’autres projets d’intervention sur place sont lancés par la Commission Européenne ou les agences nationales des pays du Nord. Nous travail-lons déjà en partenariat avec l’UVS et l’UV-CI et sommes également partenaires avec l’AUF. Nous aimerions main-tenant profiter de l’expérience accumulée et la crédi-bilité du programme MOOCs Afrique, pour construire avec nos partenaires du Sud, des projets qui pourront être financés par les agences de coopération.

recommAnDAtion 11 Consolider la gestion de pro-gramme par la mise en place d’un cadre et d’un système de suivi en continu des réalisations, des résultats et de la mise en œuvre, structuré et utile au programme. Nous conseillons d’adopter l’approche de « gestion axée sur les résultats » (Results-Based Management) adoptée par bon nombre d’organisations de coopération et d’intégrer les bonnes pratiques en termes de conception, suivi et évaluation (DM&E, Design, Monitoring and Evaluation) de projet.

rdlD Nous sommes en effet conscients de la nécessité de disposer de bons outils de gestion pour la définition, le suivi et la réalisation des résultats du programme. A cet effet, nous avons déjà entrepris les démarches pour adopter rapidement une approche GAR/RBM, à l’aide d’un accompagnement externe au programme.

Lausanne, le 13 décembre 2017

Dimitris NoukakisChef du programme MOOCs pour l’Afriqueécole polytechnique fédérale de Lausanne

AnneXe 20b / ChAPITRe 4.5 évaluation complémentaire du programme mOOCs Afrique AnneXe 21 / ChAPITRe 5.2

Indicateurs de résultats

thème inDicAteUrs résULtAts

MOOCs pour les 1er et 2ème cycles, la formation continue, intégrés dans les programmes locaux (étudiants)

Nombre de MOOCs (co-)financés par M4A 58

• Publiés 43

• En production 15

Dont nombre de MOOCs issus d’une collaboration (Nord-Sud) offerts par les partenaires du RESCIF :

18

• Publiés 15

• En production 3

Nombre d’universités associées aux MOOCs produits par EPFL/RESCIF

25 dont 12 du RESCIF

Nombre de MOOCs inscrits dans les programmes des universités africaines

28

Nombre d’enseignants1 associés aux MOOCs produits ou en cours de production par EPFL/RESCIF.

93 dont 72 RESCIF48 du Sud dont 33 RESCIF

Nombre d’enseignants et techniciens formés aux MOOCs 147

Nombre d’étudiants suivant :

• des MOOCs produits par M4A 743’000

- africains 182’000

• des MOOCs collaboratifs 63’000

- africains 26’000

Nombre d’étudiants suivant des MOOCs dans leurs cours présentiels

~6’000

Nombre d’étudiants ayant obtenu une certification d’un MOOC

9’200

Nombre d’étudiants ayant obtenu une attestation MOOC validée par un examen en présentiel

90

Campus connectés permettant une utilisation en temps réel des MOOCs

A. Nombre de campus dont la connectivité a été améliorée

B. Mesures d’amélioration de la bande passante disponible pour les enseignants et les étudiants

5 campus : ESP-Dakar, ENSP Yaoundé, INP-HB Yamoussoukro, UFHB-Abidjan, UAC-Cotonou

1 Un enseignant peut être compté plusieurs fois s’il a participé à plusieurs MOOCs.

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Moocs afriqueYZ[

moocs-afrique.epfl.ch

Projet MOOCs Afrique

DesiGn et iLLUstrAtions cullycully.studio, Suisse

imPression Polygravia art graphiques, Suisse

Photos @EPFL/Alain Herzog, Cibelle Avelino, Edacy, Sylvie Gitz, Dimitrios Noukakis, Gilles Raimond, Pierre-Yves Rochat, Flurina Rothenberger

© CODEV/MOOCs4Dev 2018

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écoLe PoLytechniqUe FéDérALe De LAUsAnne

Centre coopération et développementProgramme MOOCs4DEVCE 0 813 - Station 1CH - 1015 [email protected]://moocs-afrique.epfl.ch