rapport arbitre mai 2010 - dauphine-savoie-hand.fr€¦ · du stress (contrôle des émotions) et...

Enquête arbitre Facteurs psychologiques d’engagement A LA DEMANDE DE LA

LIGUE DAUPHINE SAVOIE DE HANDBALL

Et effectuée par le :

CENTRE DE RECHERCHES ET D’INNOVATION

SUR LE SPORT. UNIVERSITE DE LYON

Mai 2010

GUILLET E.

CRIS

2 Guillet E., Rapport arbitre-enquête Mai 2010

Emma Guillet – CRIS, Université Lyon 1

Lorsqu’on demande aux arbitres (de différentes disciplines sportives) de lister les

qualités requises pour être un bon arbitre, à travers plusieurs sports, les réponses sont la

plupart du temps identiques (à 90%), ce qui indique que ces qualités sont “universelles”. Les

réponses les plus fréquentes concernent: la prise de décisions, le contrôle de situations

difficiles, le courage, l’objectivité, la psychologie, la forme physique, la communication non-

verbale, la compréhension et l’application des règles, l’honnêteté, la gestion du stress, …En

séparant ces réponses en deux catégories : 1- caractéristiques psychologiques, 2-

caractéristiques physiques ; on s’aperçoit que 70% à 90% des réponses sont classées dans la

première catégorie. Les réponses tendent à être similaires quel que soit le sport concerné. Ceci

amène donc à penser que le succès dans l’arbitrage repose dans 70% à 90% sur des aspects

psychologiques, et 10% à 30% sur des aspects physiques. Pour cette raison, on peut être

amené à se poser la question (assez provocatrice…) suivante : de quelle manière la formation

d’un arbitre répond-elle à ces caractéristiques requises

En examinant de plus près le contenu de formation des arbitres, il apparaît que ces

pourcentages sont exactement à l’opposé, à savoir 70% de la formation est focalisée vers les

facteurs physiques et techniques, et seulement 30% dans les aspects plus psychologiques.

Aussi l’enjeu ici est double : 1/ tenter de mieux comprendre les facteurs psychologiques qui

conduisent à un engagement arbitral, afin que les arbitres se les approprient et en soi

pleinement conscients et 2/ proposer des répercussions sur la formation arbitrale

70% de la formation arbitrale est focalisée vers les facteurs physiques et techniques, et

seulement 30% dans les aspects plus psychologiques

… le succès dans l’arbitrage repose dans 70% à 90% sur des aspects psychologiques,

et 10% à 30% sur des aspects physiques.


Arbitrer renvoie à 3 types de compétences principales :

� cognitif impliquant des compétences en traitement de l’information et des

compétences décisionnelles

� Affectivo-cognitif impliquant la confiance en soi, des compétences liées à la gestion

du stress (contrôle des émotions) et la maîtrise de soi

� relationnel en rapport la question de l’autorité, de la communication, et de l’influence

sociale

Ce rapport se propose de présenter une étude menée sur 218 arbitres de Handball de la

région Dauphiné-Savoie, réalisée entre Septembre 2009 et Février 2010 (cf. tableau 1).

L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les caractéristiques psychologiques

présentes chez des arbitres investis en s’appuyant sur une comparaison Jeunes Arbitres

(JA) et Arbitres (A).


Participants : 221 arbitres : 218 arbitres ont été retenus

Tableau 1 : Caractéristiques des participants.

Jeunes Arbitres Arbitres

Nombre total de 74 144

Nombre d’hommes

61 134

Nombre de femmes

13

10

Age moyen 16,7 ans 33,9 ans

Minimum 11 19

Maximum 20 58

Matchs moyens arbitrer /mois

2,4 non renseigné

Minimum 1 non renseigné

Maximum 8 non renseigné

Années expériences arbitrage

3,2 ans

12,9 ans

Minimum 2 2

Maximum 6 39

Années expériences joueur(se)

7,1 ans

19,8 ans

minimum 3 4

Maximum 13 43

Autre fonction HB 60/14 (81%) 108/36 (75%)

Echelle des âges à rajouter

Mesures :

Les arbitres ont remplis un questionnaire comportant 175 items. Il mesurait :

la motivation autodéterminée

les investissements personnels

perçus (temps, effort, argent,

déplacement)

le plaisir perçu dans l’activité

arbitrale

les coûts et bénéfices perçus

(compétence, autonomie, progrès,

soutien du club)

l’attirance pour d’autres activités

alternatives

les contraintes sociales

l’épuisement mental et physique

les projections de coûts et bénéfices

l’état d’anxiété

les stratégies de coping (capacité à

faire face)

les ruminations

intentions comportementales (de

continuer ou non à arbitrer)

Echelles de Likert en 5 points

5types de motivations ont été mesurés

Figure 1: 5 types de motivations

Chaque individu s’investit dans une activité pour différentes raisons ou motivations

on parle de motivation plus ou moins autodéterminée (Deci et Ryan,

Régulation intrinsèque : « j’arbitre p

Régulation identifiée : « j’arbitre parce que c’est une des meilleures façons d’entretenir de

bonnes relations »

Régulation introjectée : « j’arbitre car je culpabiliserais de ne pas le faire

Régulation externe : « j’arbitre pour faire plaisir aux gens importants pour moi (ex

président de club) »

Amotivation : « je ne sais pas pourquoi j’arbitre

continuer à arbitrer »

Tableau 1 : Moyennes des différentes formes de motivation

Motivation intrinsèque

Motivation identifiée

Motivation introjectée

Motivation régulation externe

Amotivation

*ET : Ecart-Type

Guillet E., Rapport arbitre-enquête

5types de motivations ont été mesurés :

Chaque individu s’investit dans une activité pour différentes raisons ou motivations

on parle de motivation plus ou moins autodéterminée (Deci et Ryan, 1985,

j’arbitre pour l’excitation que je ressens… »

j’arbitre parce que c’est une des meilleures façons d’entretenir de

j’arbitre car je culpabiliserais de ne pas le faire

j’arbitre pour faire plaisir aux gens importants pour moi (ex

je ne sais pas pourquoi j’arbitre ; j’ai l’impression que c’est inutile de

Moyennes des différentes formes de motivations

Jeunes

arbitres

Arbitres

Moy

(ET*)

Moy

(ET*)

Motivation intrinsèque 3,4 (0,75) 3,4 (0,78) 3,4

Motivation identifiée 2,7 (0,66) 2,6 (0,77) 2,6

Motivation introjectée 1,7 (0,50) 1,7 (0,62) 1,7

régulation externe 1,6 (0,70) 1,5 (0,73) 1,5

1,4 (0,63) 1,3 (0,60) 1,3

I. Motivations

5 enquête Mai 2010

Chaque individu s’investit dans une activité pour différentes raisons ou motivations ;

1985, 2000).

j’arbitre parce que c’est une des meilleures façons d’entretenir de

»

j’arbitre pour faire plaisir aux gens importants pour moi (ex :

; j’ai l’impression que c’est inutile de

Total

JA/A

Moy

(ET*)

3,4 (0,77)

2,6 (0,74)

1,7 (0,58)

1,5 (0,73)

1,3 (0,61)


Graphique 1: les différentes formes de motivation

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Motivation

intrinsèque

Motivation

identifiée

Motivation

introjectée

Motivation

régulation

externe

Amotivation

Moy JA

Moy A

Moy TOTAL

EN RESUME Les formes de motivations autodéterminées sont les plus élevées chez les JA et A. Autrement dit les arbitres qui restent engagés présentent un profil motivationnel très autodéterminé (la régulation intrinsèque et identifiée sont les formes de motivations les plus présentes). L’autodétermination (c a d, arbitrer pour un plaisir inhérent) semble fondamental pour persévérer dans l’arbitrage.


La notion de saturation psychologique (« burnout ») comporte 3 dimensions (Raedek, 1997) :

l’accomplissement réduit : « c’est moins important pour moi de réussir dans l’arbitrage

qu’avant » ; la dévalorisation : « je me soucie moins de ma performance d’arbitrage

qu’auparavant » ; l’épuisement mental et physique : « je me sens complètement vidé

physiquement et mentalement après les matchs ». L’anxiété cognitive représente les

préoccupations négatives à sa performance, incapacité à se concentrer et une attention

perturbée. L’anxiété somatique représente les perceptions de symptômes corporels provenant

des processus d’excitation autonome : battements de cœur, mains moites….La confiance en

soi se définit comme les croyances de réussir dans une activité.

Tableau 2 : Moyennes des perceptions d’épuisement, d’anxiété et d’intentions d’arrêter l’arbitrage

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A

Moy (ET) Moy (ET) Moy (ET)

Accomplissement réduit 2,1 (0,62) 2,0 (0,54) 2,0* (0,57)

Dévalorisation de l’arbitrage 1,8 (0,68) 1,7 (0,63) 1,7 (0,65)

Epuisement Physique 1,6 (0,66) 1,4 (0,66) 1,5 (0,66)

Epuisement Mental 1,8 (0,77) 1,7 (0,82) 1,7 (0,73)

Anxiété somatique 2,0 (0,75) 1,7 (0,79) 1,8* (0,79)

Anxiété Cognitive 2,7 (0,92) 2,2 (0,87) 2,4* (0,90)

Confiance en soi 3,3 (0,84) 3,6 (0,81) 3,5* (0,83)

Intentions d’arrêter 2,0 (1,07) 2,1 (1,10) 2,0 (1,09)

*signifie = différence statistiquement significative

Il apparait certaines différences significatives entre les JA et A au niveau de

l’accomplissement réduit, l’anxiété somatique, cognitive et la confiance en soi. Les jeunes

arbitres (JA) présentent un accomplissement réduit plus élevé, une anxiété somatique et

cognitive plus élevée en comparaison des Arbitres. D’autre part, le niveau de confiance en soi

est plus faible chez les JA. Malgré ces différences, il est à remarquer que les JA et les A

perçoivent peu de perceptions d’épuisement physique et mental, ils dévalorisent peu l’activité,

ressentent un sentiment d’accomplissement et ont une confiance en eux élevée. Leur niveau

d’anxiété (le niveau d’anxiété cognitive apparaît plus élevé que le niveau d’anxiété

II. Epuisement physique et mental / Anxiété et confiance en soi / Intentions d’arrêter


somatique) est faible, ainsi que leurs intentions d’arrêter l’arbitrage l’année prochaine et dans

les 3 années avenir.

Graphique 2 : moyennes du burnout, de l’anxiété/confiance et des intentions comportementales

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Moy JA

Moy A

EN RESUME Les arbitres engagés présentent un profil d’anxiété faible associé à un niveau de confiance élevé. Ils ne présentent pas de risques élevés de saturation psychologique et physique (le burnout). Enfin, leurs intentions de continuer l’activité d’arbitrage l’année suivante et durant les 3 prochaines années apparaissent élevées.


Précisions sur les intentions d’arrêter selon la catégorie d’arbitre et les années d’expérience

Graphique 2.1 : moyennes individuelles des intentions d’arrêter pour les A

Graphique 2.2 : moyennes individuelles des intentions d’arrêter pour les JA

0

1

2

3

4

5

6

INTENTION ARRETER ARBITRES

INTENTION ARRETER

0

1

2

3

4

5

6

INTENTIONS ARRETER JA

INTENTIONS ARRETER

II.1 Intentions d’arrêter

41 arbitres sur 134 ont des scores ≥ 3/5, soit

30% des arbitres

18 JAsur 74 ont des scores ≥ 3/5, soit 24%

des JA


Relations entre les intentions d’arrêter et les années d’expérience d’arbitrage

Graphique 2.3 : moyennes individuelles des intentions selon les années d’expérience d’arbitrage pour

tout l’échantillon

Graphique 2.3 : moyennes individuelles des intentions d’arrêter ≥ 3 selon les années d’expérience

d’arbitrage

0

5

10

15

20

25

30

35

40

451

11

21

31

41

51

61

71

81

91

10

1

11

1

12

1

13

1

14

1

15

1

16

1

17

1

18

1

19

1

20

1

21

1

TPS ARBITRAGE

INTENTION ARRETER

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 55 58

TPS ARBITRAGE

INTENTION ARRETER

EN RESUME Entre 24 et 30% des arbitres expriment des intentions d’arrêter égal ou supérieur à 3 (moyennement probable d’arrêter). Il ne semble pas apparaître de corrélation linéaire entre le temps d’expérience et les intentions d’arrêter. Il existe des scores supérieurs à 3 autant chez des arbitres ayant 2 à 3 ans d’expériences que 15 ans d’expériences.


La satisfaction de trois besoins psychologiques fondamentaux dont le besoin de compétence

(« je me sens meilleur de les autres arbitres »), de progrès (« je me sens en progrès dans

l’arbitrage ») et d’autonomie (« j’ai le sentiment d’être libre de décider par moi-même »)

semblent importants dans l’investissement des individus (Deci et Ryan, 1985 ; Vallerand,

1997). Le soutien de son environnement perçu (« je me sens soutenu par mon club »), ainsi

que la satisfaction générale reliée à l’activité sont également des facteurs d’engagement

importants (Vallerand, 1997).

Tableau 3: Moyennes des perceptions de compétence, d’autonomie, de progrès de satisfaction et de

soutien du club

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A


Perception compétence 2,3 (0,71) 2,6 (0,78) 2,5* (0,77)

Perception progrès 4,2 (0,61) 4,1 (0,57) 4,1 (0,59)

Perception autonomie 3,6 (0,69) 3,9 (0,63) 3,8* (0,67)

Satisfaction 4,1 (0,83) 4,4 (0,63) 4,3* (0,72)

Soutien du club 3,8 (0,90) 3,8 (1,01) 3,8 (0,97)

Les résultats mettent en évidence certaines différences significatives entre les JA et A au

niveau de la perception de compétence, d’autonomie et de la satisfaction. Les A se perçoivent

plus compétents, ressentent davantage de liberté dans leur prise de décision, et enfin sont plus

satisfaits de leur activité d’arbitrage que les JA.

III. Perceptions de compétence, d’autonomie, de progrès / satisfaction/ soutien du club


Graphique 3 : moyennes des 3 perceptions, de la satisfaction et du soutien du club perçu

Les perceptions d’agression verbale et physique ont été mesurées, ainsi que leur

« provenance ».

Tableau 4: Moyennes des perceptions d’agression

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A


Agression verbale 2,0 (1,08) 2,7 (0,88) 2,4*

Agression physique 1,0 (0,16) 1,2 (0,45) 1,4 *

Agressivité de la part des joueur(e)s 1,4 (0,70) 2,4 (1,20) 2,0*

Agressivité de la part des entraîneurs 1,6 (0,99) 2,0 (1,02) 1,9 *

Agressivité de la part du public 2,0 (1,20) 2,7 (1,31) 2,4 *

Il apparait que les arbitres perçoivent que les agressions verbales sont plus importantes que les

agressions physiques, et que les A perçoivent davantage d’agression verbale et physique que

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

Perception

compétence*

Perception

progrès

Perception

autonomie*

Satisfaction* Soutien du club

Moy JA

Moy A

IV. Agression / Contraintes temps et effort

EN RESUME Les arbitres engagés se perçoivent compétents, toujours en progrès, et pensent avoir une liberté de prise de décision. Leur satisfaction semble également être élevée. Enfin, ils se sentent soutenus, encouragés par leur club d’appartenance dans leur activité d’arbitrage


les JA. Lors d’agression, le public représente la première « source » (les A perçoivent

davantage d’agression de la part du public). Ensuite, pour les A, suivent l’agressivité de la

part des joueurs, et ensuite des entraineurs, alors que pour les JA, ils perçoivent davantage

d’agressivité de la part des entraineurs et ensuite des joueurs.

Graphique 4 : moyennes des perceptions d’agression

Les arbitres devaient également évaluer leurs perceptions concernant les contraintes de temps

et d’effort consentis.

Tableau 5: Moyennes des contraintes de temps et d’effort perçus

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A


Trop de temps à arbitrer 2,2 (1,03) 2,3 (1,04) 2,3

Contrainte importante 2,3 (1,23) 2,1 (1,26) 2,2

Beaucoup d’efforts 3,2 (1,16) 2,9 (1,30) 3,0

Beaucoup d’investissements 3,7 (0,97) 3,8 (0,91) 3,7

Les arbitres estiment qu’ils font beaucoup d’efforts et s’investissent également de manière

importante pour arbitrer. Toutefois ils ne perçoivent pas l’arbitrage comme une contrainte.

0

1

2

3

Agression

verbale

Agression

physique

Agressivité de la

part des joueurs

Agressivité de la

part des

entraîneurs

Agressivité de la

part du public

Moy JA

Moy A

Moy TOTAL


Graphique 5 : Moyennes des contraintes de temps et d’effort perçus

0

1

2

3

4

Trop de temps à

arbitrer

Contrainte importante Beaucoup d’efforts Beaucoup

d’investissements

Moy JA

Moy A

Moy TOTAL

EN RESUME Les arbitres engagés perçoivent un niveau d’agression faible. Quand ils mettent en avant des comportements d’agression, l’agressivité verbale est perçue comme plus élevée et notamment de la part du public. Enfin il est à noter que ces arbitres ne perçoivent pas leur activité comme contraignante, malgré l’investissement qu’ils perçoivent comme étant important.


Plus un individu perçoit des contraintes (plus sa perception des coûts psychologiques peut

augmenter), plus il peut être attiré par d’autres activités alternatives (Théorie de l’échange

social ; Scanlan et Carpenter, 1993). Les contraintes du club ont été mesurées de la manière

suivante : ex : « Je me dois de rester à l’arbitrage parce que mon club a beaucoup fait pour

moi…je dois continuer pour mon club ».

Tableau 6: Moyennes des contraintes liées au club, de la satisfaction des indemnités financières et de l’attirance pour d’autres activités

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A


Contraintes club 2,2 (1,04) 2,1 (1,05) 2,1 (1,04)

Indemnisations financières insuffisantes 2,6 (1,11) 3,3 (1,04) 3,1* (1,12)

Attrait pour autres activités (hors handball) 1,7 (1,28) 2,0 (1,31) 1,9 (1,30)

Les résultats font apparaitre une différence significative au niveau de la satisfaction des

indemnisations. Les A sont moins satisfaits des remboursements financiers que les JA.

Graphique 6 : Moyennes des contraintes, des indemnisations insuffisantes et de l’attirance pour d’autres activités

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

Moy JA Moy A Moy TOTAL

Contraintes club

Indemnisations insuffisantes

Attrait pr autres activités

EN RESUME Les joueurs investis ne perçoivent pas une pression trop importante de leur club pour arbitrer et ont une attirance très modérée pour d’autres activités sportives ou culturelles en comparaison du handball. Pour les A, les indemnités financières n’apparaissent pas suffisantes en comparaison des JA.

V. Contraintes club / Indemnisations / Attrait pour d’autre activités


Différentes forces ou barrières peuvent retenir un individu dans une activité (certaines on déjà

été invoqués : les contraintes sociales, la perception des investissements…). Scanlan, al.

(1993) parlent également de « bénéfices anticipés ». Ils représentent les bénéfices potentiels

ou les projections faites par les individus [ex :. la chance de continuer à progresser

(projection de progrès), d'être meilleure que les autres, (projection de compétence) ou de

sentir plus libre de ces décisions la saison suivante (projection d’autonomie)] qui seront

atteints si les individus continuent l’activité.

Tableau 7: Moyennes des opportunités de compétence, de progrès et d’autonomie

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A


Projection compétence 2,9 (0,77) 3,1 (0,83) 3,0 (0,81)

Projection progrès 4,1 (0,85) 4,1 (0,71) 4,1 (0,76)

Projection autonomie 3,7 (0,86) 4,0 (0,82) 3,9* (0,84)

Les A semblent avoir des projections d’autonomie plus élevées que les JA. Ils pensent

pouvoir être de plus en plus libre de leur décision .

Graphique 7 : Moyennes des opportunités de compétence, de progrès et d’autonomie

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

Moy JA Moy A Moy TOTAL

Projection compétence

Projection progrès

Projection autonomie

VI. « Projections » de compétence, de progrès et d’autonomie

EN RESUME Les arbitres engagés perçoivent des bénéfices anticipés, autrement dit, ils pensent qu’ils vont encore progresser, être meilleurs et être capables de prendre leur propre décision en fin de saison (2009-2010).


Les mesures qui suivent s’intéressent au concept de ruminations. Dans des situations

d’arbitrage, des états de colère peuvent apparaitre chez les arbitres, mais qui sont souvent

intériorisés. Les individus peuvent ressasser des souvenirs de colère (« je rumine les

expériences de colère vécues pendant les matchs ») ; avoir des réflexions après coup

(« chaque fois que j’éprouve de la colère pendant un match, je continue à y penser avant de

m’endormir ») ; avoir des idées de vengeance (« j’ai des difficultés à pardonner aux gens qui

se sont montrés agressifs vis-à-vis de moi au cours d’un match » ; et/ou tenter de comprendre

les causes (« quand quelqu’un me provoque durant un match, je me demande pourquoi cela

m’arrive à moi »).

Tableau 8: Moyennes des ruminations de colère

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A

Moy

(ET*)

Moy

(ET*)

Moy

(ET*)

Ruminations souvenirs de colère 1,9 (0,64) 1,9 (0,83) 1,9 (0,77)

Ruminations réflexions après coup 1,6 (0,75) 1,4 (0,69) 1,5 (0,71)

Sentiment de vengeance 1,6 (0,74) 1,4 (0,60) 1,5 (0,66)

Compréhension des causes de colère 1,9 (0,71) 2,1 (0,85) 2,0 (0,81)

Graphique 8 : Moyennes des ruminations de colère

0

0,5

1

1,5

2

2,5

Ruminations

souvenirs de colère

Ruminations

réflexions après

coup

Sentiment de

vengeance

Compréhension

des causes de

colère

Moy JA

Moy A

Moy TOTAL

VII. « Ruminations » pendant et après le match

EN RESUME Il semble que les arbitres engagés ont peu de ruminations de colère. Les sentiments de vengeance, de pensées violentes envers l’environnement, de souvenirs contrariés sont vite évacués, et donc ne perdurent pas dans les pensées. Ces ruminations semblent épisodiques


Le terme coping est utilisé pour désigner : « l'ensemble des efforts cognitifs et

comportementaux par lesquels l’individu est amené à gérer des exigences spécifiques internes

et/ou externes, estimées comme mettant à l'épreuve ou excédant les ressources de la personne.

» (Folkman & Lazarus, 1991). Ce sont des stratégies d'adaptation qui font référence aux

diverses stratégies qu'un individu utilise pour faire face aux situations stressantes auxquelles il

est confronté : résolution de problème (« j’établis un plan d’action et je le suis » ;

réévaluation positive(« je souhaite être plus fort, plus optimiste, et décisif ») ; recherche du

soutien social (« je discute avec quelqu’un pour en savoir plus au sujet de la situation ») ;

évitement par pensée positive (« j’essaye de tout oublier ») ; et auto-accusation (« je me

critique te me sermonne »).

Tableau 9: Moyennes des différentes stratégies de « coping »

Jeunes

arbitres

Arbitres Total

JA/A

Moy

(ET*)

Moy

(ET*)

Moy

(ET*)

Résolution de problème 3,0 (0,49) 3,2 (0,61) 3,1* (0,58)

Réévaluation positive 3,2 (0,58) 3,3 (0,65) 3,3 (0,63)

Recherche soutien social 2,6 (1,06) 3,0 (1,07) 2,9* (1,08)

Evitement par pensée positive 1,9 (0,79) 1,5 (0,59) 1,6* (0,69)

Auto accusation 2,3 (0,69) 2,4 (0,79) 2,4 (0,75)

Il apparait des différences au niveau de 3 stratégies de coping : les A utilisent davantage la

stratégie de résolution de problème et recherchent davantage l’avis d’un tiers que les JA. Par

contre les JA, eux, utilisent davantage la stratégie d’évitement par la pensée positive.

VIII. Stratégies de « coping » : faire face à la pression


Graphique 9 : Moyennes des différentes stratégies de « coping »

Une dernière analyse est présentée afin de comparer les arbitres ayant un score ≥ 3 dans leurs

intentions d’arrêter (AR) et ceux qui ont des scores inférieurs (NA), au niveau de toutes les

variables qui ont été présentées. Les résultats présentent uniquement les résultats significatifs

où il existe des différences.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

Résolution de

problème*

Réévaluation

positive

Recherche

soutien social*

Evitement par

pensée positive*

Auto accusation

Moy JA

Moy A

Moy TOTAL

EN RESUME Face à des situations stressantes, les arbitres mettent en place 3 stratégies : ils se

concentrent sur les aspects positifs qui peuvent toutefois apparaitre dans ces situations, ils cherchent à résoudre la situation sans agir de manière précipitée, et recherchent également

l’avis d’un tiers pour discuter de la situation donnée.

IX. Profils d’arbitres ayant un score égal ou supérieur à 3 pour les intentions d’arrêter


Tableau 10: Moyennes des différences entre 2 catégories d’arbitres selon leur score d’intentions d’arrêter

AR

(score sup. à 3)

NA

(score inf à 3)

Moy Moy

Motivation intrinsèque 3,6 3

Motivation régulation externe 1,4 1,8

Amotivation 1,2 1, 8

Accomplissement réduit 1,9 2,3

Dévalorisation 1,6 2,1

Anxiété somatique 1,7 2

Anxiété cognitive 2,3 2,7

Confiance 3,6 3

Satisfaction 4,5 3,8

Arbitrer contrainte 2 2,8

Beaucoup d’investissement 3,9 3,3

Perception compétence 2,6 2,2

Perception autonomie 3,9 3,7

Projection compétence 3,1 2,7

Projection autonomie 4,28 3, 8

Ruminations réflexions après coup 1,4 1,7

Ruminations souvenirs de colère 1,8 2,1

Contraintes club 2 2,3

Graphique 10 : Moyennes des différences entre 2 catégories d’arbitres selon leur score d’intentions d’arrêter

00,5

11,5

22,5

33,5

44,5

5

Mo

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Arbitres avec scores intention

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