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d'activité

Peintures réalisées par les enfants et adolescents du CDEF

2015

Rapport

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TABLE DES MATIERES

RAPPORT D’ACTIVITE SYNTHETIQUE PAGE 2 LES FONCTIONS TRANSVERSALES

FONCTIONS ADMINISTRATIVES PAGE 7 ZOOM SANTE SUR L’ANNEE 2015 PAGE 8 LES REGARDS CROISES DES PSYCHOLOGUES PAGE 10 LE BILAN DU DISPOSITIF D’ASTREINTE PAGE 27

LE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES PSYCHO-SOCIAUX PAGE 32 LE PÔLE ADOLESCENTS PAGE 33 LA MAISON DU BOSQUET PAGE 36

LES ACCOMPAGNEMENTS INDIVIDUALISES PAGE 46 DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT MIE PAGE 57 LE CENTRE MATERNEL PAGE 61 LA CRECHE PAGE 72 LE PÔLE ENFANTS PAGE 75

LA MAISON DU POINT DU JOUR PAGE 76 LES FAMILLES D’ACCUEIL D’URGENCE "PÔLE DE BESANCON" PAGE 82 LA MAISON DE LA CHAILLE (MAISON D’ENFANTS A CARACTERE SOCIAL) PAGE 92 LE PÔLE DE MONTBELIARD PAGE 102 LA MAISON BLEUE/LA MAISON VICTOR HUGO PAGE 102 LES FAMILLES D’ACCUEIL D’URGENCE PAGE 112

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CENTRE DEPARTEMENTAL DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE

RAPPORT D’ACTIVITE SYNTHETIQUE

INTRODUCTION

Après une période d’augmentation continue de notre activité de 21 % entre 2009 et 2014, nous constatons cette année une baisse de 11,8 % par rapport à 2014. Nous sommes donc revenus au niveau d’activité de 2011. Pour un nombre de personnes accueillies légèrement supérieur à 2014, nous réalisons un nombre de journées plus faible, compte tenu de la baisse de la durée moyenne de séjour (- 4 mois). Nous avons accompagné en moyenne 5 sorties ou entrées par semaine dans le dispositif CDEF, 136 personnes sont sorties en 2015 contre 103 en 2014… chaque sortie engendre un nombre de journées non effectuées, variable selon les services. D’autres raisons expliquent bien entendu cette baisse :

Au Centre maternel, des accueils de mères adolescentes, donc moins de fratries (2 seulement en 2015) et des aléas de parcours plus importants. Sur 7 départs de la Résidence sociale, 5 n’ont pas pu être préparés, ce qui ne permet pas d’anticiper et de préparer de nouveaux accueils dans la foulée. Sur le fond, les indications d’accueils au Centre maternel de très jeunes mères sont à repenser, également en lien avec l’évolution du projet de service. Au pôle adolescent de Besançon, la tranche d’âge dominante cette année est 14/16 ans, plus de la moitié des adolescents accueillis se sont montrés en situation complexe, en incapacité d’intégrer des dispositifs individualisés (appartements, FJT…) du fait de leur non adaptation, leur absence de projets scolaires ou professionnels ou leur peu de capacité à l’indépendance. Ils sont donc restés intra-muros sans que nous puissions diversifier nos accompagnements. (3/4 d’entre eux sont en rupture institutionnelle, familiale et en échec scolaire ou d’insertion professionnelle.) Ces accompagnements ont demandé un grand engagement, une mobilisation importante et se sont révélés chronophages du fait de la nécessité de réinventer constamment un projet ou plutôt des projets avec ces adolescents qui justement ont mis en échec maints projets. De plus, pendant le premier semestre 2015 toutes les orientations de Mineurs Isolés Etrangers (Mineurs Non Accompagnés) sont faites vers les dispositifs dédiés et non au CDEF. Ces éléments expliquent la baisse de journées réalisées aux Accueils Individualisés.

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Au pôle enfant de Besançon, la « condamnation » de deux chambres qui devenaient insalubres, à partir de mi-juillet représente la suppression temporaire de 3 places d’accueil, engendrant un « déficit d’exploitation » de l’ordre de 400 journées. Enfin, la difficulté globale à recruter des Familles d’Accueil et encore plus pour accueillir des adolescents, la nécessité de permettre à certains enfants d’être seuls en famille d’accueil (même si celle-ci dispose de plusieurs agréments) induit une capacité d’accueil réelle inferieure à notre capacité théorique. A la Maison bleue, les effectifs ont été volontairement réduits pendant 5 mois (moins 3 places) en lien avec une dynamique de groupe particulière. Les données d’activité du pôle de Montbéliard rendent compte de notre difficulté sur ce secteur, particulièrement pour le service Familles d’Accueil d’Urgence, à exercer notre mission d’accueil d’urgence. L’année 2015 a par contre été une année à fort taux d’activité pour la Maison de la Chaille avec une nécessité d’étayage important, fonction de l’évolution de chaque situation mais aussi de la configuration du groupe. Tout au long de l’année, nous avons constaté une présence importante des enfants sur le groupe, y compris les week-ends et vacances, dans le cadre classique de l’internat. Seulement 2 PEAD dont 1 qui s’est terminé début d’année 2015 avec réussite ont été possibles, ce qui se traduit mécaniquement par une hausse des journées en internat une baisse des interventions à domicile. Notre dispositif d’astreinte est également très sollicité avec une augmentation constatée de plus de 50% (1431 appels contre 977 en 2014) En dernier lieu, la tension sur les accueils d’adolescents demeure très prégnante d’autant plus que les perspectives d’orientation sont longues à construire dans les situations les plus complexes. ACTIVITE 2015

NOMBRE D’ACCUEILS Moyenne sur 7 ans : 259 accueils par an (2014 : 244 accueils). DUREE MOYENNE DE SEJOUR

274

243281 293

224255 244 246

0

50

100

150

200

250

300

350

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

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Durée moyenne de séjour en 2015 : 9 mois et 7 jours (1 an 1 mois et 20 jours en 2014).

0

50

100150

200

250

300350

400

450

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

MOUVEMENTS 272 mouvements en 2015 (212 en 2014) Les principales données globales s’établissent de la manière suivante :

- présents au 1er janvier 2015 : 114 - entrées dispositif CDEF : 136 - sorties dispositif CDEF : 136 - présents au 31 décembre 2015 : 114

NOMBRE DE JOURNEES REALISEES : 37 697 en 2015

37847 37697

427504164140808

3649035311

30000

32000

34000

36000

38000

40000

42000

44000

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Moyenne sur 7 ans : 38 934 journées (2015 : 37 697 journées réalisées) Augmentation de 21 % entre 2009 et 2014 puis baisse de 11.8 % entre 2014 et 2015.

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Nous sommes revenus au niveau d’activité de 2011. STRUCTURE DE L’ACTIVITE

Internat (et appartements) 56,20 %, (59.98 % en 2014) Accueil Familial 28,48 %, (23,44 % en 2014), Accompagnement à domicile 15,32 %, (16,58 % en 2014). La baisse d’activité étant surtout sensible sur les hébergements et les interventions à domicile la part de l’accueil familial dans l’activité globale augmente donc proportionnellement.

NOMBRE DE

JOURNEES REALISEES EN 2009

NOMBRE DE

JOURNEES REALISEES EN 2010

NOMBRE DE

JOURNEES REALISEES EN 2011

NOMBRE

DE JOURNEES REALISEES EN 2012

NOMBRE

DE JOURNEES REALISEES EN 2013

NOMBRE

DE JOURNEES REALISEES EN 2014

NOMBRE

DE JOURNEES REALISEES EN 2015

TOTAL INTERNAT ET APPARTEMENTS 25 533 23 196 22 413 25 192 25 949 25 642

21 186

TOTAL FAU 9 778 10 014 10 299 11 010 10 471 10 022

10 735

TOTAL PEAD ET SUIVI A DOMICILE 0 3 280 5 135 4 606 5 221 7 086

5 776

TOTAL GENERAL 35 311 36 490 37 847 40 808 41 641 42 750

37 697

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DETAIL PAR SERVICES

SERVICESjournées accueil

réalisées en 2014journées accueil

réalisées en 2015

journées accompagnement à

domicile en 2014

journées accompagnement à

domicile en 2015

«Centre Maternel» mères 5 054 4 358 1 487 1 074 enfants 5 911 3 823 2 168 1 623

«Maison du Point du Jour» 2 050 1 722 784 702

«La Chaille» 2 875 3 844 1 582 456

«Maison du Bosquet» et 2 256 2 707 552 686«Accueils individualisés» 3 616 1 445 169 615

«Montbéliard» Maison Bleue 2 486 1 939 92 147 Foyer adolescents 1 397 1 279 249 473 studios 69 0 0

TOTAL 25 645 21 186 7 083 5 776

Familles d’accueil d’urgence Pôle enfants 5 795 6 189 0 0 Pôle adolescents 763 650 0 0 Montbéliard 3 464 3 646 0 0 Chaille 0 250

TOTAL 10 022 10 735 0 0

TOTAL GENERAL 35 667 31 921 7 083 5 776

TAUX D’OCCUPATION GLOBAL

Le taux d’occupation global de l’établissement calculé sur 123 places installées est de 84 % (95.22% en 2014).

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FONCTIONS ADMINISTRATIVES

Le pôle administratif assure l’interface entre les différents services de l’institution. Il garantit une qualité de mise en œuvre des différentes actions : traçabilité des courriers et des documents, suivi budgétaire, renseignements de premier niveau pour les personnes extérieures, interface avec les services internes au Conseil Départemental, transmission des informations, fonctions d’alerte sur des sujets sensibles, garantie des délais et échéances, disponibilité aux missions d’accueil d’urgence. L'année 2015 a été marquée par l'absence de trois secrétaires (congé parental, congé maternité, congé maladie), ce qui a entraîné une charge de travail supplémentaire pour le pôle administratif. FICHES DE POSTES :

Au cours de l'année, le pôle administratif a retravaillé les fiches de poste du personnel administratif. Ont été validées les fiches de postes des assistantes administratives du service éducatif, de l'assistante chargée des ressources humaines. Le pôle administratif poursuivra ce travail en 2016. GROUPE DE TRAVAIL RAPPORT D’ACTIVITE :

En 2015, la direction a souhaité clarifier le mode de comptabilisation des effectifs journaliers. Une formation a été mise en place à destination des secrétaires chargées du suivi des effectifs et de l'élaboration du rapport d'activité. Un tableau a été créé incluant ce nouveau mode de calcul. Il est actuellement en phase de test. Ont également été retravaillées, au sein de ce groupe, la fiche de renseignements nouvel accueil, les fiches de mouvements journaliers. TRAVAIL SUR LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX :

En application de l'accord relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS), le CDEF est tenu d'élaborer un plan d’évaluation et de prévention des RPS d’ici 2015. Une réunion animée par une des psychologues du CDEF a eu lieu, début 2015, afin d'identifier les risques inhérents aux services administratifs. Suite à cette réunion, des propositions pour les années à venir ont été formulées par le groupe de travail sur les RPS.

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ZOOM SANTE SUR L’ANNEE 2015

L’équipe médicale a connu des changements importants cette année, avec le départ en retraite de Madame Gisèle MARTIN, infirmière au Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille depuis de nombreuses années, et celui de Monsieur ORBEGOZO, médecin pédiatre de l’établissement depuis de nombreuses années également. Madame Annie KECHIDI a pris ses fonctions d’infirmière par voie de mutation en septembre 2015 et Madame AVANZI-GASCA, médecin pédiatre, a succédé à Monsieur ORBEGOZO, en mai 2015, à raison d’une vacation de 6 heures par semaine, auprès des personnes accueillies. Cette année fut donc une année de transition. Madame KECHIDI a dû s’approprier les missions relatives au suivi médical des jeunes confiés, connaître le fonctionnement de l’institution, les lieux, rencontrer les chefs de service et les équipes. Elle a également découvert les personnes accueillies et les problématiques de santé spécifiques à ces personnes. Elle a engagé un travail d’information et de rencontres avec les familles, pas toujours faciles à mobiliser autour des soins à leur enfant. De la même manière, elle a pu se faire connaître et repérer les différents partenaires : dispensaire, centre de planification, service hospitaliers, la PAAS (dispositif migrant)… En novembre 2015, l’équipe médicale était fortement sollicitée autour de la mission d’appui à l’Antenne Enfance Ados, pour l’accueil des mineurs non accompagnés : bilans médicaux, accès aux soins immédiats : infection, syndrome post-traumatique, problème dentaire… Cette nouvelle prérogative de notre travail mobilise de façon substantielle l’équipe médicale en termes de temps, de disponibilité et de suivi. Le turn-over de jeunes ne facilite pas la continuité des soins. Certains jeunes repartent sans pour autant être pris en charge par une équipe ou une structure, rendant impossible des passages de relais et d’informations autour des problématiques de santé, informations qui sont alors remises directement au jeune (résultat de bilan sanguin, rendez-vous à prendre…).

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Madame KECHIDI s’est sentie bien accueillie par l’ensemble des équipes. Les référents médicaux, mis en place sur chaque équipe, ont été facilitateurs. Leur rôle, en particulier sur Montbéliard, où la présence de l’infirmière est moindre, est repéré comme indispensable. Madame KECHIDI participe régulièrement à la réunion de l’équipe du Centre maternel, ce qui lui permet de mieux connaître les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes femmes accueillies. Petit à petit, Madame KECHIDI a pu prendre la mesure de son poste. Elle en apprécie l’autonomie et la diversité. Les contacts relationnels tant avec les enfants, adolescents ou jeunes mères ainsi que les liens avec les personnels éducatifs, sont une part importante du travail et facilite la mise en place des soins. Cette année, des interventions autour de la sexualité avec les adolescents de la Maison Victor Hugo et une information sur la contraception en direction du Centre maternel ont été proposées. Les bilans d’entrée ont été faits pour tous les enfants accueillis et les bilans annuels et de sorties seront systématiquement mis en place, en particulier auprès des enfants qui restent plusieurs mois ou années au CDEF. Les données statistiques sur les différentes consultations, par service, sont incomplètes pour cette année et pour certains services, n’apparaîtront dans ce rapport d’activité que les données pour les services où elles ont pu être collectées tout au long de l’année.

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LES REGARDS CROISES DES PSYCHOLOGUES

L’année 2015 a été confortée par l’installation du travail entre les 3 psychologues du CDEF, confirmant la dynamique impulsée durant l’année 2014. Cette année 2014 avait permis de poser un socle commun de la pratique du psychologue au CDEF. Le projet des psychologues au sein du projet d’établissement en est une illustration. Il pose notre cadre clinique, notre éthique et notre axe d’observation et d’évaluation clinique. Cette représentation commune du travail du psychologue au CDEF se répercute de fait sur la pratique. Notre socle d’activités 2014 est conforté cette année, amendé notamment par le renforcement du travail en transversalité que nous développerons plus particulièrement. ACTIVITES GENERALES

Nous sommes 3 psychologues titulaires (soit 3 ETP) pour l’ensemble des structures du CDEF sur 2 sites différents (Besançon et Montbéliard) :

- Delphine BARTHELEMY intervient à Montbéliard sur les services de : - la Maison Bleue - la Maison Victor Hugo - l’Accueil Familial d’Urgence

- Peggy MOREL intervient à Besançon sur les services de : - la Maison du Point du Jour - le service d’Accueil Familial d’Urgence - la Maison de la Chaille

- Marie TESTAULT intervient à Besançon sur les services de : - la Maison du Bosquet - les Accueils Individualisés - le Centre maternel - la Crèche,

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Notre activité peut être scindée en différents secteurs faisant socle commun à notre pratique. Le temps clinique auprès des personnes accueillies et leur famille. Il est notre

spécificité et au cœur de notre exercice en tant que garant du bien-être psychique de la personne. La psychologue est positionnée sur toute la durée de l’accompagnement du sujet au CDEF, allant de son accueil jusqu’à son départ. Nous pouvons proposer un espace de parole individuel, dans un souci d’évaluation, de soutien mais aussi d’élaboration de la souffrance psychique. Des rencontres avec la famille peuvent être proposées avec les mêmes objectifs dans un souci de compréhension de la dynamique familiale, des interactions en vue de changements possibles. Si nous l’estimons nécessaire, dans l’intérêt de la personne, nous sommes amenées régulièrement à écrire des rapports à destination des magistrats et/ou des partenaires extérieurs (ASE, MDPH…). L’exercice de ce temps clinique auprès des personnes accueillies est spécifique et complexe dans un foyer de l’enfance. L’internat, la proximité du quotidien et de la réalité des personnes accueillies en direct ou au travers des échanges avec les équipes éducatives nécessite un travail, une énergie importante de distanciation, d’ajustement pour pouvoir garder le recul nécessaire et la disponibilité psychique indispensable pour accueillir et mettre au travail la parole et le vécu des sujets que nous rencontrons. Un temps de supervision resterait l’espace d’élaboration nécessaire de ces mouvements.

Le temps de travail avec les équipes se partage entre les temps de réunion et un important temps de travail informel. Ces temps de réflexion servent à élaborer collectivement et/en formation plus restreinte le projet individualisé de l’enfant, l’adolescent ou l’adulte. Notre spécificité nous permet d’apporter un éclairage théorique et clinique aux professionnels et de mettre en lumière les éléments transféro-contre transférentiels à l’œuvre au sein des situations individuelles et/ou familiales.

Le temps de travail avec les partenaires (ASE, CMP/CMPP, CATIJ, CAVASEM, Centres hospitaliers, éducation nationale, FJT…) a été fortement développé sur l’ensemble des services. Il est incontournable pour élaborer et accompagner le projet de l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, dans un souci de continuité et de qualité de prise en charge. La psychologue participe activement tant au travail d’élaboration que de coordination.

Recrutement de familles d’accueil : Nous sommes amenées à participer à la procédure de recrutement d’assistants familiaux. Depuis le dernier trimestre 2015, nous notons une recrudescence des candidatures en lien avec la campagne de recrutement. Un travail d’échange a été amorcé avec les collègues psychologues du

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Conseil Départemental à ce sujet. Nous recevons les candidats afin de pouvoir évaluer leurs capacités à exercer ce métier au regard de notre spécificité. A la suite de cette rencontre, nous réalisons un écrit pour la commission de recrutement.

Le temps institutionnel : Il recouvre les réunions cadres, notre implication dans la réflexion avec les chefs de service sur les dynamiques d’équipe, notre participation à divers groupes de travail (projet d’établissement, projet de service, PPRPS). En plus de notre temps de travail, en tant que cadre du CDEF et au regard de la continuité de service, nous effectuons des astreintes en semaine et en week-end. Cette pratique est atypique quant à notre positionnement et notre fonction. Dans ce cadre, en lien avec l’astreinte de direction, nous sommes amenées à « prendre toutes décisions relatives à l’accueil, à la sécurité des personnes et à la continuité du service public ».

Le temps FIR (Formation Information et Recherche) : Il recouvre actuellement l’accueil d’une stagiaire par site, la participation à des groupes de lecture, des formations, des rencontres régulières entre psychologues, le travail psychologique personnel, etc. L’actualité des services et les emplois du temps permettent que trop peu l’exercice du temps FIR ayant pour objectif premier le développement des connaissances indispensables à un exercice optimisé de nos missions.

Le travail en transversalité : Il est l’axe du socle commun le plus développé au cours de cette année 2015, source d’échange et de partage de pratique mais aussi de meilleure connaissance institutionnelle. Nous faisons le choix ici, dans le rapport d’activité, de le partager et le détailler.

ACTIVITE 2015

• Projet d’établissement 2016/2019 :

Participantes à l’élaboration du projet d’établissement 2016/2019 de manière globale auprès des équipes, nous avons également souhaité y développer ce qui anime le cœur de notre pratique. La spécificité de la pratique du psychologue en foyer de l’enfance est retraduite à travers quelques points, comme :

- la teneur de notre travail, mettant en avant le rôle de contenant et de métabolisation psychique de notre fonction dans une pratique toujours en mouvement ; le cadre classique des entretiens psychologiques se révélant le plus souvent inopérant dans la rencontre avec les structures dites limites des personnes et familles rencontrées,

- notre cadre clinique retraduit essentiellement une posture animant une fonction symbolique du cadre plutôt que le cadre pour lui-même,

- notre éthique ; référence première de notre pratique, - l’observation et l’évaluation clinique ; outil propre au psychologue, passant avant

tout par un travail d’objectivation de la subjectivité. La réalité psychique et la subjectivité, ne s’observent qu’à partir de leurs effets et des voies d’émergences

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spécifiques comme le symptôme. La clinique spécifique au psychologue porte sur l’approche des symptômes, par la recherche de leur sens.

• Réunions psychologues/direction :

Les rencontres avec la direction se sont poursuivies cette année, sur un rythme d’une réunion par trimestre. Ces temps d’échanges sont l’occasion de confirmer l’élaboration d’une pratique commune, formuler de nouveaux projets et étudier leur faisabilité (formation FAU transversale, soutien d’un projet de recherche en psychopathologie clinique, acquisition d’un test, etc.), échanger sur la dynamique institutionnelle, la mise en adéquation possible ou les ajustements nécessaires entre la politique du département et nos missions dans l’intérêt des familles accompagnées mais aussi dégager des pistes de réflexion institutionnelle (conseil d’établissement, comité d’éthique), travailler et questionner les places de chacun au gré d’évènements particuliers, donner de la teneur au travail de partenariat…

• Temps de travail commun des psychologues

Il se décline en deux types de rencontres : - Les rencontres entre les trois psychologues du CDEF sont au rythme, dans la mesure du possible, d’une fois par mois. Ces temps de rencontres sont précieux, notamment du fait de notre pratique en multi-sites et de l’éloignement de celui de Montbéliard. C’est l’espace de réflexion, d’élaboration indispensable pour notre pratique. Ces temps permettent de fédérer l’équipe des psychologues, d’être au plus près de la réalité de la vie institutionnelle. - Les rencontres entre les psychologues du Conseil Départemental : elles sont semestrielles. Elles ont la même vocation que les rencontres entre psychologues du CDEF mais au niveau départemental. Cette année 2015, l’axe de réflexion a été orienté sur le recrutement des assistants(es) familiaux(les). Ces temps permettent une meilleure connaissance de nos collègues, de leur pratique, de leurs réalités de travail. Le travail en lien à postériori s’en trouve grandement facilité ce qui est une valeur ajoutée pour la prise en charge des personnes accueillies.

• Les entretiens de recrutement des assistants familiaux

Nous avons fait le choix et expérimenté en 2015 l’animation des entretiens de recrutement d’assistant(e) familial(e) à deux psychologues. Notre principe est que la psychologue potentiellement amenée à travailler avec l’assistant(e) familial(e) recruté(e) ne participe pas à son recrutement pour faciliter l’éventuel travail en collaboration par la suite. Jusqu’alors, aucune candidature pour le Site de Montbéliard n’a été proposée. Les psychologues du CDEF participent au recrutement lorsque le postulant ne s’est pas encore positionné entre exercer au CDEF ou à l’ASE. Deux candidatures ont été étudiées sur le dernier trimestre 2015. Ce

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mode de fonctionnement est riche en termes de conduite d’entretien, d’observations et d’analyses croisées.

• Supervision d’un projet de recherche en psychopathologie clinique de la famille :

Sollicitées par une stagiaire accueillie l’année précédente, nous nous sommes engagées auprès d’elle, dans son projet de recherche en Clinique Psychopathologique et Clinique de la Famille centrée sur l’étude du transgénérationnel des familles d’enfants placés.

Cette recherche s’intéressant aux troubles de la parentalité, a mobilisé des temps d’échanges communs afin d’élaborer l’intervention auprès des familles.

Ce travail de recherche porte sur la compréhension des systèmes familiaux dont les enfants sont placés, considérés comme « porte-symptôme ». L’objectif de ces travaux est de révéler le négatif de la famille, pour lui permettre d’entamer un processus de symbolisation et remobiliser l’accompagnement thérapeutique, par l’utilisation de la génographie projective ou l’arbre généalogique en famille proposé au cours d’entretiens familiaux. L’intérêt de la génographie projective est « d’amener la souffrance symptomatique à prendre une autre forme d’expression que celle de la douleur (…) psychique ». Le thérapeute et le cadre proposé orientent la famille vers un projet de symbolisation. Le test de l’Arbre généalogique permet également de retracer les rôles et places de chacun des membres de la famille, de recréer un lien psychique non pathologique et permet à l’enfant de mettre des mots sur sa filiation. De plus, le travail de mentalisation permet de préparer le terrain de la réalité du retour de l’enfant en famille. Les premiers entretiens, menés en binôme (stagiaire et psychologue référente) et encore en cours cette année, mettent en lumière une dynamique particulière aux suivis engagés et permettent de nourrir de nouvelles perspectives d’accompagnement. Dans le respect des règles de confidentialité analogue à la pratique des psychologues au CDEF, les entretiens menés avec les enfants et les familles se réalisent en accord avec les participants, après les avoir informés des objectifs de cette recherche et s’être engagé à leur en faire une restitution à l’issue du travail d’analyse. Ces entretiens n’ont pu se réaliser que parce qu’ils s’inscrivent dans le cadre d’un travail déjà engagé avec les psychologues des services et considérés comme une valeur ajoutée au travail clinique en cours.

• Réunion pédopsychiatrie :

Les psychologues de Besançon participent 3 fois par an à une réunion réunissant les professionnels de protection de l’enfance et de pédopsychiatrie. Le but de ces réunions est de faire du lien entre les différents services. Ces rencontres permettent d’évoquer ce qui fonctionne et dysfonctionne dans le partenariat mais aussi de mieux se connaitre pour faciliter les échanges.

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• Plan de Prévention des Risques Psycho-Sociaux :

Nous avons, tout au long de l’année, participé à l’élaboration du plan d’évaluation et de prévention des risques psycho-sociaux. Nos missions ont été de :

- participer aux réunions de travail sur l’élaboration du plan d’évaluation et de prévention des risques psycho-sociaux. - recueillir la parole des professionnels du CDEF sur les situations qu’ils considèrent à risque dans l’exercice de leur travail, et leurs solutions pour y remédier. - transmettre ces éléments au groupe de travail sur les RPS. - faire un retour aux équipes sur la mise en œuvre des actions de prévention proposées par le groupe de travail.

Afin de mener à bien cette mission, nous nous sommes réparties les rencontres avec les différents corps de métier (maîtresses de maison, veilleurs de nuit, secrétaires). Concernant les équipes éducatives, nous avons fait le choix d’intervenir dans les équipes avec lesquelles nous ne travaillons pas. Cela a permis aux professionnels de s’exprimer le plus librement possible.

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SPECIFICITES PAR SERVICES

LE REGARD DE LA PSYCHOLOGUE DU POLE DE MONTBELIARD Delphine BARTHELEMY

Sur les trois services de Montbéliard, la pratique du psychologue s’appuie sur le socle commun aux trois psychologues du CDEF, partagé entre temps cliniques auprès des personnes accueillies et leur famille, le temps auprès des équipes, des partenaires, le temps institutionnel et transversal.

La pratique clinique du psychologue auprès des enfants accueillis sur les sites de Montbéliard est un peu différente en fonction des services de par les enfants accueillis, leur âge et problématique et les équipes. L’enfant avec sa famille présente ou absente est toujours au cœur de sa pratique. L’inscription de l’enfant dans sa famille est clairement posée dès son accueil dans le travail du psychologue. Sa participation à l’entretien dit d’admission avec les parents et le chef de service permet un premier contact, une première approche et une inscription d’un travail possible ensemble en direct ou non.

A la Maison Bleue (structure d’accueil des plus jeunes), la psychologue est située au cœur du groupe, au plus près du quotidien des enfants avec des temps partagés, ce qui à la fois donne une représentation assez réaliste de comment est l’enfant dans le collectif, comment il vit, se sent… Il est complexe, tant pour l’enfant que pour la psychologue de mettre dans son quotidien et dans les mêmes murs le lieu de suivi psychologique. La psychologue reçoit ponctuellement les enfants en lien avec une situation particulière, un évènement au décours du temps de placement. Aucun enfant ne bénéficie d’un suivi individuel régulier. Le bureau du psychologue est un espace pour les enfants qui reste ouvert ou chacun vient, revient, observe, joue, passe, reste un peu ou plus longtemps. Ce temps est un précieux temps d’échanges, d’observations, de démystification du psychologue qui facilite l’orientation vers un psychologue extérieur. La quasi-totalité des enfants bénéficie d’une prise en charge psychologique extérieure (CMPP, psychologue libéral, DISCUS).

Cette année a vu se développer sur le service les entretiens de famille-référée à l’approche systémique-soit ponctuellement, soit de façon suivie. Cet outil qui s’inscrit dans la prise en charge globale de l’enfant est un moyen complémentaire et supplémentaire aidant à renforcer les potentiels éducatifs mais aussi affectifs parentaux. Trente entretiens familiaux ont été réalisés. Support d’évaluation des interactions et de leur qualité, ce travail est d’abord orienté sur l’expression du vécu de placement et l’inscription de l’enfant placé dans sa filiation et l’histoire de sa famille. Deux familles sont suivies actuellement de façon mensuelle. Ce travail plus particulier est orienté sur le décodage en famille des interactions. Ces processus d’échanges émotionnels et affectifs vont construire un lien, une histoire et pourrait marquer des moments de mutation annonciateurs d’une ouverture voire de changement idéalement pour l’enfant mais aussi espérons-le pour les générations à venir.

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Cet aspect préventif fait guide pour le psychologue. Ces entretiens sont toujours réalisés en binôme avec un éducateur référent de la situation de l’enfant. Ils se déroulent systématiquement à l’extérieur du lieu de placement, dans un studio à proximité de la Maison Bleue. A l’inverse de la Maison Bleue, à la Maison Victor Hugo (structure d’accueil des adolescents), la psychologue est davantage inscrite dans le suivi individuel des adolescents, adolescents qui n’investiraient pas un lieu de prise en charge extérieur. Les entretiens familiaux sont encore, à l’inverse, peu développés. Pour un jeune, un bilan psychologique a été réalisé. Enfin, la pratique du psychologue est encore un peu différente au service d’accueil familial d’urgence. De la même façon qu’à la Maison Bleue, la psychologue voit les enfants en prise en charge individuelle, ponctuellement, essentiellement en vue de soutien lors d’évènements particuliers, un moment précis du placement ou une première évaluation. Le psychologue se met en lien avec les partenaires du soin pour que la prise en charge psychologique des enfants puisse être réalisée à l’extérieur du lieu de placement. Cet espace extérieur permet au psychologue du service de pouvoir mettre au travail la parentalité avec les parents, seuls ou en présence de leur enfant. Un suivi individuel régulier d’une mère a pu être proposé dans ce cadre. Deux mères en bénéficient encore actuellement. Cet accompagnement, ce soutien du parent, dans les trois cas en souffrance psychique, voire psychiatrique, apporte un éclairage quant au fonctionnement de ce parent, de son histoire avec son enfant en lien avec la sienne. Ce travail en étroite collaboration avec l’éducatrice permet une adaptation de l’accompagnement de l’enfant en temps quasi réel et de travailler avec l’enfant sur les « écarts » possibles de son parent mais aussi sur la régulation émotionnelle de l’enfant. Le soutien psychologique à ce parent aux prises de difficultés personnelles permet l’instauration d’un lien de confiance qui facilite le travail en direct ou non sur les interactions avec son enfant lors de visites médiatisées par exemple. Ce type de travail que la psychologue peut proposer avec les familles est favorisé, rendu possible par l’inscription de cette approche dans les services depuis longtemps, en permanence et à tous les niveaux de prise en charge de l’enfant par l’ensemble des professionnels (chef de service, secrétariat, maîtresse de maison, équipe éducative). Une structuration théorique globale du travail avec les familles est encore à opérer afin de le connaître, le reconnaître au sein des services et d’affiner ses orientations.

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LE REGARD DE LA PSYCHOLOGUE DU POLE ENFANT ET DE LA MAISON DE LA CHAILLE Peggy MOREL Durant l’année 2015, la pratique de la psychologue sur les services du pôle enfant (Maison du Point du Jour, service Familles d’Accueil d’Urgence et Maison de la Chaille) s’est principalement axée sur l’accompagnement des équipes éducatives et assistantes familiales, ainsi que sur la consolidation du partenariat avec les services extérieurs. Affirmée dans le projet d’établissement 2016/2019, la préoccupation psychologique pour chaque situation se centre sur l’élaboration du projet de soins des enfants accueillis, en lien avec les équipes et les partenaires à solliciter. Créer le lien, maintenir la dynamique de travail, transmettre les éléments du quotidien pour chaque enfant, afin de proposer une prise en compte psychologique au plus près des besoins, a été l’essentiel du travail durant l’année écoulée. Dans un souci de permanence du lien, la pratique de la psychologue a, en effet, davantage été mobilisée dans sa fonction contenante afin de pallier aux mouvements de discontinuité inhérents aux parcours des enfants. Le travail de la psychologue a notamment été conforté par une culture de travail commune avec les équipes et la reconnaissance de la spécificité de chaque pratique, favorisant un meilleur partage des observations et un espace clinique de travail avec l’enfant et les équipes, dégagé de l’imaginaire. Pour affiner l’évaluation des besoins des enfants, une revisite des outils spécifiques du psychologue s’est opérée cette année (WISC IV, Figure Complexe de Rey, dessins projectifs, Bender, Progressives Matrices, MDIC -échelle composite de dépression pour enfant-, R-CMAS -échelle d’anxiété manifeste pour enfants-,…). Les différents supports, inscrits dans une démarche clinique et une temporalité optimale pour le sujet, permettent d’assoir des éléments d’évaluation transmis aux équipes, aux assistantes familiales, aux partenaires afin d’affiner la nature de l’accompagnement à proposer et du réseau à mobiliser. La demande de formation, formulée pour l’année 2016, aura pour objectif d’étoffer les bilans psychologiques par l’approche par l’analyse du dessin (« Le dessin, moyen d’expression et outil de diagnostic » - Psycho’prat). D’abord utilisé classiquement dans les entretiens comme un outil de médiation, le dessin est devenu support de diverses observations, transmises aux équipes et partenaires. Cet outil, familier aux enfants rencontrés sur les trois services, occultant à priori cette dimension d’évaluation, est souvent utilisé par les enfants eux-mêmes comme « bouclier » lorsque la relation directe est ressentie comme dangereuse, ou pour dire quelque chose de soi sans avoir l’impression de se trahir. Mode d’expression de l’inconscient, l’exploitation de cet outil demande d’acquérir une véritable technique analytique pour en exploiter sa richesse.

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L’année 2015 a également été ponctuée par l’accompagnement d’une stagiaire en Master 1, le soutien d’une ancienne stagiaire dans son projet de recherche en psychopathologie clinique de la famille (cf. « regards croisés des psychologues »), quelques journées de formation, la poursuite du groupe de lecture centré sur la psychopathologie de l’enfant (ouvrage de D. Marcelli et D. Cohen), etc. C’est également avec l’appui de collègues du groupe de lecture que l’évaluation spécifique qui revient au psychologue a pu se mettre en œuvre sur certaines situations (prêt de matériel, supervision, mise en contact avec Philippe Wallon.) Le travail de partenariat s’est vu consolidé par un stage auprès d’une collègue en PMI. L’ambition d’acquérir une meilleure visibilité des articulations possibles entre nos services et missions et une meilleure appréhension de la procédure d’agrément des assistantes familiales s’est vue en partie assouvie par un stage dense : temps de présence aux réunions protection de l’enfance, participation aux entretiens d’agrément des assistantes familiales, à un temps d’élaboration entre psychologues PMI, aux ateliers d’élaboration d’une action collective, lien de manière interdisciplinaire avec les différents collègues de PMI, etc… Avec la même ambition de consolider le travail de partenariat, une demande de stage a été formulée au CAVASEM ; restée pour l’instant sans réponse.

LA MAISON DU POINT DU JOUR Au cours de l’année 2015, parmi les 17 enfants accueillis à la Maison du Point du Jour, 4 ont bénéficié d’un suivi régulier, 8 autres ont bénéficié d’un suivi extérieur après évaluation. 2 enfants bénéficiaient d’un suivi sur l’extérieur avant leur arrivée à la MPJ. Plusieurs entretiens ponctuels, en lien avec des évènements particuliers, se sont également réalisés. 2 enfants ont été rencontrés par la stagiaire psychologue, et pour qui des temps de supervision ont été proposés. Après les temps d’évaluation nécessaires et les liens avec les partenaires, en fin d’année 2015, les enfants bénéficient tous de suivi sur des lieux extérieurs (CGI, CATIJ, CAVASEM, etc.). Les particularités de certaines situations ont mobilisé quelques questionnements nouveaux, notamment sur l’accompagnement des PEAD, la dynamique de travail au sein du pôle enfant mais aussi la question du transfert mobilisé dans le travail clinique, etc… Les entretiens familiaux n’ont pu faire partie intégrante du travail engagé sur le service, du fait de la dynamique des familles rencontrées mais aussi de la situation géographique de provenance de chaque enfant.

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Toutefois, une famille s’est vue confirmer le travail engagé en 2014, pour mobiliser petit à petit une orientation sur un service extérieur en mesure de proposer à la fois un suivi individuel pour l’enfant et un travail familial avec des professionnels différenciés. Cette même famille, pour qui un PEAD a été proposé, interroge sur l’écart entre la dynamique familiale avec laquelle nous travaillons durant l’accueil de l’enfant sur le groupe et les mouvements repérés lors du retour de l’enfant dans le cadre du PEAD. L’accompagnement d’un PEAD proposé à une autre famille s’est conclu par une main-levée de placement pour l’aînée, suivie depuis plusieurs années par la psychologue du service. L’année 2014 avait été en partie consacrée au travail d’orientation vers un service extérieur, préparant cette fin de placement. L’inhibition prégnante et la temporalité psychique tout à fait particulière de cette jeune ont remobilisé des questions particulières sur les notions de transfert et contre-transfert et de la nécessité de la mettre sans cesse au travail. L’accueil d’un adolescent sur le pôle enfant a suscité un montage intéressant entre les éducateurs référents de la MPJ et l’assistante familiale positionnée. Si le travail de partenariat et de réseau a confirmé son intérêt et sa mobilisation pour cette situation, la dynamique de travail au sein du pôle a tout autant révélé son intérêt sur des situations particulières. Autant de situations pour lesquelles un PEAD a été proposé, dans des formes diverses, remobilisant à chaque fois des articulations différentes, et une nouvelle richesse pluridisciplinaire. Sur le groupe d’enfants, une réflexion sur les réunions d’enfants est toujours en cours ; l’insatisfaction des temps proposés restant prégnante. Le groupe d’enfants accueillis constituant davantage une somme d’individus qu’un groupe, ce à quoi s’ajoute un réel défaut de verbalisation pour certains, d’élaboration pour d’autres, la dynamique de ces temps reste difficile à soutenir et devra passer par des rencontres de nature et de rythme différents sur l’année prochaine. L’axe principal du travail de la psychologue au plus près des équipes et des partenaires, comme décrit en introduction, s’est vu facilité par des mouvements restreints sur le groupe d’enfants (occupation des chambres entravée par les travaux). Les rencontres communes entre psychologues de l’ASE, du CDEF et des différents lieux de soins se sont poursuivis ; fortes de l’intérêt de ces rencontres dans l’élaboration du projet de soin de chaque enfant, comme pour le travail interinstitutionnel. Certaines situations ont conduit à l’aménagement de dispositif complexe, pour lesquels des temps de réflexion multi partenarial étaient nécessaires, dans le souci de penser et déterminer les places et rôles d’un projet cohérent.

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LE SERVICE DES FAMILLES D’ACCUEIL D’URGENCE

Sur le service des Familles d’Accueils d’Urgence, 36 enfants ont été accompagnés durant l’année, avec la particularité nouvelle pour ce service de l’accompagnement d’un enfant en PEAD préparant un retour en famille après un placement de près de 2 ans. Le service se composant de différents types d’accueils, parmi les 11 enfants accueillis sur des accueils longs, 2 bénéficient d’un suivi psychologique au CDEF, du fait d’une problématique particulière et de l’impossibilité de mobiliser un suivi sur l’extérieur. 5 enfants bénéficient d’entretiens réguliers. 3 enfants ont été orientés sur l’extérieur après évaluation. En 2015, après quelques situations complexes, laissant la psychologue prise à défaut entre ce qui se joue pour l’assistante familiale d’une part et l’enfant d’autre part, la pratique s’est spécifiquement axée cette année sur le travail auprès du groupe des assistantes familiales. Une réflexion s’engage avec les psychologues du CDEF sur la fonction de tiers que doit occuper la place de la psychologue, elle-même positionnée dans l’accompagnement des éducateurs de services, des assistantes familiales et de l’enfant accueilli ; la question étant de savoir comment se positionner dans cette place multiple, entre le suivi de l’enfant accueilli, le soutien des assistantes familiales, prendre en compte la parole de chacun, tout en valorisant les observations et le travail de l’éducatrice référente, etc… L’accent mis sur la dynamique d’équipe du service, auprès des assistantes familiales, a permis de dégager une autre teneur des groupes de parole, remobiliser un travail de réflexion et dégager de nouvelles perspectives de travail. Certains accueils, par exemple d’enfants, dont les mères sont accueillies au Centre maternel, permettent de dessiner une réflexion transversale pour améliorer ou apporter une vraie valeur ajoutée à ces accueils multiples. Les groupes de parole avec les assistantes familiales ouvrent cette fois des espaces de pensée différenciés. Les familles d’accueil s’interrogent sur la nécessité de réinstaurer un travail en groupe d’analyse des pratiques au vu de l’évolution des pratiques.

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LA MAISON DE LA CHAILLE

Revenant à un groupe d’enfants accueillis majoritairement dans le cadre d’un internat classique, l’activité de la psychologue s’est ajustée à la nature des accueils, suscitant une mobilisation différente de la psychologue auprès des enfants et de l’équipe. Parmi les 14 enfants présents, 6 ont été rencontrés de façon régulière au travers d’entretiens individuels et familiaux. Les autres situations ont nécessité des temps d’échanges avec les partenaires situés ou pour une orientation sur services extérieurs. Des entretiens ponctuels avec certains enfants se sont également réalisés à la demande des équipes, des familles ou des enfants eux-mêmes. La psychologue reste pour une partie de l’équipe repérée comme une ressource mobilisable pour des temps de réflexion en individuel sur les pratiques professionnelles. Le travail avec l’équipe s’est mobilisé autour d’une réflexion institutionnelle relative à la dynamique interdisciplinaire. A la demande de l’équipe, des temps d’élaboration se sont centrés sur l’étude des fiches de postes, déconstruisant les représentations liées à chaque fonction et resituant les places de chaque catégorie professionnelle. De ces échanges, a découlé la revisite complète de la notion d’éducateur référent, permettant un repositionnement et une meilleure articulation entre professionnels. Ces échanges sur la fonction du référent ont mobilisé une réflexion particulière, remis au travail certaines pratiques (notamment dans le quotidien), éclairé les positionnements (lecture des dossiers au tribunal,…) remobilisé l’équipe vis-à-vis des attentes du projet de services (procédure d’admission, PIAA,…), etc… De cette réflexion découle une nouvelle organisation des réunions (élaboration des ordres du jour en équipe, points de situations programmés,…). La pratique auprès des enfants s’est essentiellement axée sur l’importance de restituer symboliquement ce qui fait famille, sur ce qui fait socle de l’identité, quand la famille réelle est défaillante. Ce travail s’est concrétisé par un séjour dans la région d’origine de certains enfants par exemple, des entretiens de fratrie mais aussi par des temps de travail avec partenaires, etc… Cette clinique nécessite un perpétuel questionnement et mouvements d’adaptation, toujours au travers d’un travail pluridisciplinaire riche. L’animation des réunions d’enfants reste un exercice de la psychologue. L’effectif important et la dynamique du groupe d’enfants demandent une réflexion particulière pour permettre que cet espace favorise l’expression de chacun ; l’expression et la position de sujet faisant défaut pour la plupart des enfants.

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Les réunions de travail entre les professionnels de la Maison de la Chaille et de l’ASE / Chaille se sont poursuivies. Ces réunions fonctionnant depuis le 10 juin 2010, ont essentiellement l’objectif d’instaurer des échanges favorisant la connaissance mutuelle et réalisant l’amenuisement des projections mutuelles disqualifiantes. Ces temps restent nécessaires et gardent cette fonction de favoriser une meilleure articulation et prise en compte de nos spécificités. Les mouvements d’actualisation des pratiques étant aussi riches que les modalités d’accompagnement, le maintien de la dynamique de travail reste tout aussi important cette année dans le travail au quotidien avec les enfants comme dans l’accompagnement des familles. S’appuyant sur la richesse des échanges lors une formation intra avec l’équipe de la Maison de la Chaille, le questionnement de nos pratiques pourrait à l’avenir se faire par des mises en situations en équipe, dans la préparation ou le débriefing des entretiens, l’analyse de ce qui se joue dans le groupe d’enfants, etc…

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LE REGARD DE LA PSYCHOLOGUE DU POLE ADOLESCENT ET DU CENTRE MATERNEL/CRECHE Marie TESTAULT POLE ADOLESCENT

L’activité du psychologue à mi-temps sur le pôle adolescent a été riche et variée en 2015, rythmée par l’accueil de nombreux jeunes en souffrance psychique.

Les réticences de la plupart des jeunes à rencontrer « un psy », a demandé à la psychologue du service de la souplesse et de la détermination dans sa pratique afin que les adolescents acceptent au moins un entretien psychologique. Cela a également nécessité un appui important de la part de l’équipe pluridisciplinaire pour inciter les jeunes en souffrance à la rencontrer.

Une rencontre avec chaque jeune nouvellement accueilli s’est faite à l’internat, sur des temps de repas, le lundi soir, tous les 15 jours. Cela a permis de faire connaissance avec l’ensemble des adolescents en dehors du cadre d’un entretien psychologique. Pour certains, seuls ces temps de rencontre informels sur le groupe ont été possibles. Ils ont donc été précieux pour enrichir la pratique du psychologue.

Au cours de cette année, 19 adolescents accueillis à la Maison du Bosquet ont acceptés et honorés un entretien psychologique. 9 de ces jeunes ont souhaité d’autres rencontres et 2 ont pu être reçus avec leurs parents. Seulement une adolescente hébergée sur une courte période (inférieure à 6 jours) a pu être rencontrée seule et ensuite avec ses parents.

Le rôle principal du psychologue a été d’évaluer l’état psychique des jeunes accueillis et de les accompagner tout au long de leur séjour au CDEF. Quand cela a été nécessaire, en lien avec l’équipe pluridisciplinaire, elle a proposé aux jeunes et à leurs parents d’être orientés dans un service de soin psychiatrique. Avec leurs accords, elle a fait le lien avec les services de soin les plus adaptés à la situation. Ainsi, 7 adolescents ont bénéficié cette année d’une prise en charge extérieure notamment au cavasem, au CGI et à l’espace adolescent.

Concernant les accueils individualisés, la pratique auprès des sujets accueillis a été la même qu’à la Maison du Bosquet. 6 jeunes ont été reçus en entretien et 3 ont bénéficié d’un suivi. 2 adolescents ont été orientés auprès de services de soin extérieurs. Ces deux jeunes souffrant de dépression ont nécessité un soutien et une vigilance importante.

Cette année a également été marquée par la participation de la psychologue à l’élaboration et à la mise en œuvre du dispositif de soutien à l’antenne enfance ado. Sa mission a été de recevoir en entretien les jeunes repérés par les personnels comme étant en souffrance. Dans ce cadre, 6 jeunes ont été reçus. Pour 2 de ces jeunes, après évaluation de leur état psychique, une admission aux urgences psychiatriques a été nécessaire.

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Le travail de lien avec les partenaires de pédopsychiatrie et les collègues psychologues de l’ASE a été indispensable tout au long de l’année pour les différentes situations afin de permettre la cohérence et la continuité dans la prise en charge des jeunes.

En plus de l’accompagnement psychologique de l’ensemble des adolescents accueillis au CDEF, la psychologue a participé aux différents temps de travail sur le rapport d’activité 2014. Elle a également contribué à l’écriture de la partie théorique du projet de service et a mis en place des temps cliniques qu’elle anime tous les 15 jours pendant 2 heures. Ces temps de travail collectif ont été destinés à l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire. Ils ont permis à l’équipe éducative et au psychologue d’échanger, de travailler autour de l’histoire des adolescents et de mettre en commun leurs observations sur les situations. L’objectif était d’enrichir le PIAA de chaque jeune et ainsi d’ajuster au mieux l’accompagnement proposé à chacun.

LE CENTRE MATERNEL / CRECHE

Plusieurs éléments ont marqué la pratique à mi-temps de la psychologue du Centre maternel et de la crèche cette année. Un nombre important de jeunes femmes mineures a été accueilli avec leur enfant, parfois même dans le cadre d’un accueil d’urgence, ce qui est une pratique inhabituelle pour un Centre maternel. De plus, pour la première fois, un père a été accueilli pour être étayé dans sa relation avec son enfant.

Ces accueils ont mobilisé chez la psychologue les mêmes compétences que dans sa pratique sur le pôle adolescents c’est-à-dire souplesse et détermination. Des temps de rencontre informelle notamment pendant certains repas ont été mis en place avec l’objectif de faciliter le contact avec tous les résidents et leurs enfants. L’appui de l’équipe pluridisciplinaire a également été essentiel pour faciliter la pratique au quotidien. Malgré cela, plusieurs personnes ont refusé tout accompagnement psychologique.

Au cours de l’année 2015, 20 personnes ont été rencontrées en entretien psychologique. 8 de ces personnes ont souhaité des rencontres régulières. 3 résidents ont bénéficié d’un accompagnement psychologique en dehors du Centre maternel.

L’année 2015 a été marquée par l’accompagnement de jeunes femmes très en difficulté dans la relation avec leur enfant. Certaines de ces femmes, en plus de refuser l’aide proposée par l’équipe du Centre maternel, mettaient en danger leur enfant. Des signalements ont donc été faits par l’équipe éducative. La psychologue a dû accompagner les séparations mère-enfant et soutenir l’équipe face à ces situations complexes. Cette année, elle a également mis en place un groupe d’expression destiné aux résidents. Ce groupe, co-animé avec l’éducateur de service, a eu des difficultés à réunir des personnes intéressées. L’objectif était de permettre aux personnes accueillies de s’exprimer autour du thème de leur choix. Au vu du manque de personnes présentes sur ces temps, un nouveau projet est en cours de réflexion.

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La psychologue a pour la première fois cette année accueilli, accompagné et formé une stagiaire étudiante en master 1 de psychologie. Cette étudiante a rencontré 3 jeunes femmes du Centre maternel, d’accord pour participer à son travail de recherche, lui permettant d’élaborer son mémoire de fin d’année. Son mémoire portait sur l’attachement maternel et les qualités des interactions mère-bébé en Centre maternel. Les 3 jeunes femmes qui ont participé à cette recherche bénéficiaient toutes d’un accompagnement psychologique au Centre maternel.

Pour finir, elle est intervenue 2 heures par semaine à la crèche du CDEF. Ces temps de présence ont eu pour objectif d’observer le développement de chaque enfant mais aussi de favoriser un environnement d’accueil serein en étayant l’équipe dans la prise en charge des bébés accueillis. Ces temps ont souvent facilité le travail autour de la relation parents-enfants. En effet, sa présence le matin à l’arrivée des enfants a permis des temps de rencontre avec chaque parent. Elle a pu également accompagner les séparations parents- enfant parfois difficiles.

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BILAN DU DISPOSITIF D’ASTREINTE

Rappel : un double niveau de permanence est organisé au CDEF :

Une permanence de Direction, assurée par le directeur et la directrice adjointe, une semaine sur deux, et une permanence assurée par les cadres et un certain nombre d’éducateurs. Cette permanence Cadre est positionnée sur Besançon pour répondre aux sollicitations des différents services du CDEF du site bisontin (Pôle enfants, pôle MECS, pôle Centre maternel, pôle adolescent), pour les demandes d’accueil du pôle bisontin et de Pontarlier ainsi qu’aux appels des familles d’accueil ASE de tout le département. La permanence de Montbéliard est positionnée pour répondre aux sollicitations des services du CDEF de Montbéliard et sur les demandes d’accueil du secteur montbéliardais. Une permanence, Protection de l’enfance, assurée par les responsables d’espaces médico-sociaux et responsables ASE (éducatifs et de pôle) est effective du vendredi 12 heures au lundi 9 heures. Elle est positionnée sur les demandes d’accueil, en particulier les accueils nécessitant l’engagement de la Présidente du Conseil Départemental (72 h, recueil 5 jours, accueil provisoire…) Pour le reste de la semaine, du lundi au jeudi de 17h à 9h, la direction du CDEF assure cet aspect-là de la décision d’accueil. FORTE AUGMENTATION EN 2015

Le bilan de la permanence 2015, avec une augmentation des appels de plus de 50 % (1431 appels contre 977 en 2014, soit en moyenne 4 appels par jour), montre une sollicitation importante de notre dispositif d’astreinte, tant par le nombre d’appels provenant des différents services de l’institution que de l’extérieur. Concernant les trois niveaux astreintes répertoriés (Besançon, FA du service ASE et Montbéliard), si les chiffres en lien avec le fonctionnement de la structure restent stables sur Besançon, (plus élevés sur Montbéliard), les chiffres correspondant aux problèmes ou informations sur les situations individuelles ou familiales, ont largement augmenté sur l’ensemble de l’astreinte. De même, les sollicitations pour des accueils en urgence ont considérablement progressé passant de 26 sollicitations à 69 sur le pôle bisontin.

Le pôle de Montbéliard enregistre une forte augmentation des appels à la permanence, autour des fugues, problèmes de comportement, problèmes d’organisation des équipes (remplacement, modification de planning…). Tout comme sur le site de Besançon, nous percevons des périodes où la permanence est sollicitée plus particulièrement autour de certaines situations individuelles et complexes, qui provoquent agitation et passage à l’acte (agressivité voire agression, crise clastique, effet de groupe…).

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Le nombre d’appels suite à un appel initial est lui aussi en forte augmentation, mettant en évidence des liens de proximité et de soutien de la permanence avec les équipes éducatives et les familles d’accueil qui nous contactent. COMPETENCES MULTIPLES ET RENFORCEES DES CADRES :

La lecture attentive du contenu de ces appels à la permanence ressemble à une liste à la Prévert, allant de la simple information sur le fonctionnement du service à plusieurs contacts autour d’une situation d’enfant ou adolescent en crise, de non-retour de week-end, d’interface avec le commissariat, le procureur ou des services extérieurs, en passant par les pannes de chauffage, trois débuts d’incendie, un compagnon violent, une mère inquiète et un fugueur de l’autre bout de la France…

La nécessité de la polyvalence et polycompétence de celui qui répond, de sa bonne connaissance du cadre légal, de sa capacité à faire l’interface avec les différents protagonistes concernés par une situation (parents, services hospitaliers, gendarmeries, famille d’accueil, procureur…), voire à se déplacer pour assurer un soutien aux équipes, rassurer, prendre des décisions in situ, organiser un entretien d’accueil… est largement confirmé par ce bilan. La capacité à prendre des décisions, à formuler des préconisations et avis, est également fortement sollicitée. PRISES DE DECISIONS COLLEGIALES :

A plusieurs reprises, une réflexion commune entre les différents niveaux de permanence (permanence direction CDEF, permanence Cadre CDEF et permanence protection de l’enfance le week-end) a permis de proposer des solutions et de prendre des décisions concertées autour de certaines situations particulièrement complexes.

La difficulté de trouver des lieux d’accueil, la saturation de notre dispositif d’accueil d’urgence depuis plusieurs mois, rendent parfois tendues nos relations avec les magistrats et commissariats. Pour autant, de façon générale, les relations entre la permanence du CDEF et l’autorité judiciaire est de bonne qualité, dans la mesure où nous pouvons proposer une certaine évaluation et rechercher des solutions autour d’une situation, à partir d’échanges plutôt ouverts et directs. Ce bilan rend compte seulement de l’activité de la permanence Cadre ; s’y ajoute la permanence Direction, sollicitée autour des prises de décisions d’accueil, d’interface avec les magistrats, du cadre légal, et toutes décisions relatives à la sécurité des biens et personnes. De plus, ce double niveau d’astreinte permet d’être toujours à deux pour réfléchir et proposer la solution la plus adéquate ou tout du moins la moins mauvaise à partir d’une analyse partagée. Enfin, après chaque période d’astreinte, nous assurons l’information aux partenaires sous forme de mail le plus souvent (ASE, CMS, AEA…).

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Année 2015 : Bilan permanence Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille : Services de Besançon

Appels liés aux usagers

Problèmes d’organisation des DVH : parents sollicitant un DVH plus long, plus court, non-retour d’enfants, difficulté au sein de la famille au cours du DVH

38

Problèmes de comportement : demande de conseil, difficulté à gérer certains usagers, enfants, adultes, adolescents, déplacement ou non de la personne de permanence, appel aux services extérieurs : SAMU, police…

109

Fugues / garde à vue… : information, retour de fugue difficile, déclaration ou non

57

Problèmes de maladie ou hospitalisation : information, demande de décision sur l’intervention des urgences psychiatriques

36

Appels liés aux partenaires :

Demandes d’accueil : appel du procureur, de la police, des commissariats, hôpital, CADA, AEA, ASE…

69

Appels de la permanence du Conseil Général Appels permanence sociale

4 6

Autres : demande d’autres établissements, demande de conseil sur une situation sociale…

26

Appel liés à l’organisation ou problème matériel :

Organisation : changement d’horaire, organisation de remplacement de personnes malade, permutation de personnel… Matériel : problème de chauffage, fuite d’eau…

241

19

Appels suite à l’appel initial :

Appels suite à l’appel initial : certaines situations nécessitent plusieurs contacts pour qu’une solution soit trouvée

142

TOTAL 747

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Année 2015 : Bilan permanence Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille : Services de Montbéliard

Appels liés aux usagers

Problèmes d’organisation des DVH : parents sollicitant un DVH plus long, plus court, non-retour d’enfants, difficulté au sein de la famille au cours du DVH

36

Problèmes de comportement : demande de conseil, difficulté à gérer certains usagers, enfants, adultes, adolescents, déplacement ou non de la personne de permanence, appel aux services extérieurs : SAMU, police…

65

Fugues : information, retour de fugue difficile, déclaration ou non

99

Problèmes de maladie ou hospitalisation : information, demande de décision sur l’intervention des urgences psychiatriques

29

Appels liés aux partenaires :

Demandes d’accueil : appel du procureur, de la police, des commissariats…

13

Appels de la permanence du Conseil Général : 7

Autres : demande d’autres établissements, demande de conseil sur une situation sociale…

5

Appels liés à l’organisation ou problème matériel :

Organisation: changement d’horaire, organisation de remplacement de personnes malade, permutation de personnel… Matériel : problème de chauffage, fuite d’eau…

131

Appels suite à l’appel initial :

Appels suite à l’appel initial : certaines situations nécessitent plusieurs contacts pour qu’une solution soit trouvée

148

TOTAL 533

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Année 2015 : Bilan permanence Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille : Famille d’Accueil de l’Aide Sociale à l’Enfance

Problèmes d’organisation des DVH : parents sollicitant un DVH plus long, plus court, non-retour d’enfants, difficulté au sein de la famille au cours du DVH…

15

Problèmes avec l’enfant accueilli : demande de conseil, difficulté à gérer certains enfants, adolescents, appel aux services extérieurs : SAMU, police…

25

Problème avec la famille : demande de médiation, de conseil

13

Fugues : information, retour de fugue difficile, déclaration ou non

17

Problèmes de maladie ou hospitalisation : information enfant malade, accidenté, demande de conseil sur l’intervention des urgences psychiatriques

20

Appels de la permanence du Conseil Général

Appels autres service (commissariat, hôpital..)

7

5

Appel problème matériel ou administratif : manque autorisation de soins, ou coordonnés de parents, organisation à trouver suite à une difficulté de la FA (maladie, décès…)

10

Appels suite à l’appel initial :

Appels suite à l’appel initial : certaines situations nécessitent plusieurs contacts pour qu’une solution soit trouvée

39

TOTAL 151

TOTAL GENERAL 1431

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LE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES PSYCHO-SOCIAUX

Une convention a été passée avec l’Association Santé au Travail afin de mettre en œuvre une démarche de prévention des risques psychosociaux au CDEF. En effet, peu de situations-problème, en lien avec des facteurs psychosociaux, étaient identifiées par la direction et le médecin du travail.

Cette démarche répond également aux obligations légales de prévention des RPS dans la fonction publique. En effet, "en application de l'accord relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS) dans la fonction publique, signé le 22 octobre 2013, chaque employeur public doit élaborer un plan d’évaluation et de prévention des RPS d’ici 2015". La psychologue du travail AST 25 a proposé un accompagnement de l’établissement pour l’intégration des risques psychosociaux dans le document unique d’évaluation des risques.

Un groupe de pilotage a été constitué, composé des référents hygiène sécurité déjà présents au sein de chaque service du CDEF, de la Direction, d’un cadre, d’un veilleur de nuit et de la psychologue du travail. Son rôle était d’organiser l’identification et l’évaluation des différents facteurs de risques psychosociaux dans chaque unité de travail puis d’établir des propositions d’actions (plan d’action) à destination du CHSCT afin de réduire les facteurs de RPS.

Un questionnaire (méthode INRS) a été élaboré et remis à chaque agent puis exploité (taux de retour 70 %). Sur la base des éléments recueillis, les trois psychologues du CDEF ont animé des séances de travail en groupe avec chacune des équipes et groupes de métiers (maîtresses de maison, veilleurs de nuit, services généraux) du CDEF.

Le plan de prévention des risques psycho-sociaux ainsi élaboré a reçu un avis favorable du CHSCT (18 septembre 2015) et de la médecine du travail. Son suivi a été formalisé et une instance d’accompagnement mise en place. Il a été approuvé par la Commission de Surveillance de l’établissement en décembre 2015.

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LE PÔLE ADOLESCENTS

L’année 2015 a été à nouveau marquée par un taux d’activité élevé. L’ensemble du Pôle adolescents a été occupé à presque 100%. L’année précédente, le rapport d’activité a été élaboré de manière participative sur la base du volontariat. Cette année, il a été co-construit avec les professionnels à l’œuvre dans l’ensemble du Pôle, nous permettant ainsi de croiser nos regards sur l’activité des services et permettre aux membres de l’équipe de faire siens les enjeux de l’ensemble du Pôle, d’échanger sur le réel de chaque service, des sujets qui y sont accueillis et de l’activité qui en découle. Ce travail nous donne les orientations pour l’année à venir à partir d’un « état des lieux » le plus objectif possible et qui fait sens pour les professionnels en fonction au Pôle Adolescents. C’est une manière de rendre notre pratique visible et lisible. Ce rapport est l’occasion de réfléchir à ce qui nous est commun et différent au sein du Pôle tout en vérifiant que nous sommes au cœur de nos missions. Concernant le rapport d’activité de 2014, nous disions : "Les personnes que nous accueillons au service dans leur singularité et dans ce qui leur est commun, à savoir l’adolescence (et l’état de crise qu’elle peut engendrer) sont au fondement de notre action. Chacun d’eux vient interpeller nos pratiques". Nous avons fait le choix d’entendre ces interpellations et d’adapter nos actions éducatives de manière constante à qui est le sujet, à ce qu’il demande, à ce qu’il espère. En faisant ce choix, nous avons à faire avec la complexité, pas celle du sujet mais celle de son accompagnement et nous constations : "Nous nous montrons à faible contrainte du côté du sujet (souhaitant d’abord le reconnaître dans sa singularité, dans le but de le rendre acteur de son projet) et à haute exigence du côté des professionnels". En 2015, l’équipe du Pôle Adolescents a travaillé le projet du service à partir de ces constats issus des rapports d’activité. Un temps de travail hebdomadaire a été institué tout au long de l’année écoulée afin, là encore, de co-construire le projet du service, en prenant comme point de départ de nos réflexions les caractéristiques des adolescents accueillis au Pôle. Chemin faisant, ce travail abouti sera finalisé au mois d’avril 2016. Il sera la balise de notre accompagnement éducatif dans le cadre qui est le nôtre. Notre élaboration commune du projet a facilité l’intégration de l’idée de Pôle comme un dispositif plus global d’accueil d’adolescents en protection de l’enfance, avec comme outils la transversalité et parfois la mutualisation des moyens. Nous avons également œuvré à la construction d’une "grande" équipe ayant comme objet commun l’accompagnement d’adolescents indépendamment d’une logique unique de service (internat, Accueils Individualisés).

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Du point de vue de notre activité, les chiffres l’indiqueront ci-après, elle a été intense du côté des accueils et mouvements. Nous sommes au cœur des missions qui nous sont confiées, y répondant du mieux que nous le pouvons, tant en termes de places qu’en termes d’accompagnement. Cette année encore, nous avons accueilli majoritairement, via l’urgence ou pas, un public adolescent qui arrive dans la plupart des cas en situation de ruptures, ruptures et leurs conséquences (affectives, familiales, souffrance psychique, sociale,…) qui viennent se surajouter à l’état d’adolescence. Au sein de ce public, nous avons toujours deux grands profils où l’accompagnement s’avère complexe, avec cependant des variantes par rapport à l’année dernière :

- Les mineurs isolés étrangers (mineurs non-accompagnés) : Au sein de l’internat du Bosquet et des Accueils Individualisés, leur accompagnement est devenu un peu moins complexe car au fil du temps, nous avons travaillé au réseau et partenariat (hébergement, insertion scolaire et/ou professionnelle, soins). Nos partenaires sont identifiés et positionnés. Le travail d’orientation s’est trouvé facilité jusqu’en septembre par un regain de places dans les dispositifs dédiés (DAMIE) et en classe UP2A (éducation nationale). Le travail de l’AEA dans le cadre de la circulaire Taubira fait "filtre". Nous accueillons à la Maison du Bosquet, avant tout des adolescents en situation de détresse psychique ayant besoin d’être contenus et sécurisés par une présence adulte ou des adolescents ayant moins de 15 ans (impossibilité d’accéder aux dispositifs extérieurs en raison de leur âge).

- Les situations dites "complexes", qui concernent en fait des adolescents en rupture. Leur blessure est du côté de l’abandon. Ils ne sont pas engagés dans un projet et sont "repérés", stigmatisés, ce qui rend difficile la construction de possibles. Les professionnels sont des repères pour ces adolescents qui ne sont souvent pas scolarisés (échec ou exclusion) et qui n’ont pas toujours de lieu où se rendre en week-end et vacances (parents absents ou peu présents dans le réel). Ils sont au Pôle 24h sur 24. Pour indication, 9/50 adolescents accueillis à la Maison du Bosquet réalisent la moitié des journées, 7% d’entre eux n’ont pu être orientés faute de places d’accueil disponibles ou pouvant répondre à leurs besoins. L’engagement des professionnels est donc important auquel se rajoute la nécessité d’être inventif pour que l’accueil ne soit pas un stand-by et que quelque chose d’un mouvement vers le projet puisse s’amorcer. Pour les adolescents, cet état de fait d’impossible dans l’orientation est parfois vécu comme une confirmation de leur état de "mauvais objet" de "sujets impossibles". Pour d’autres, il est trop tard, parce qu’ils ont posé racines au service, l’orientation serait vécue comme un nouvel arrachement.

En octobre 2015, nous avons répondu en termes de projet puis d’actions éducatives au besoin exprimé par l’Antenne Enfance Ados d’un soutien auprès du public MNA dans le cadre de leur mission d’évaluation (cf rapport d’activité de ce dispositif). En effet, des arrivées importantes d’adolescents sont venues créer un surcroit d’activité.

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En lien, nous avons mis en œuvre une action visant à garantir la protection de ces mineurs le temps nécessaire à l’évaluation, à l’attribution d’un département d’accueil et à la mise en œuvre de l’accueil physique du mineur. Un 0,5 ETP nous a été attribué au titre du surcroît d’activité. Une mutualisation s’est mise en œuvre pour soutenir cette action : infirmière, médecin, psychologue, éducateurs, chef de service et direction, stagiaires IRTS. Il est à noter que cette année encore, aucun adolescent n’a été exclu ni d’un service, ni de l’autre.

Le rapport chiffré et commenté qui va suivre est en reflet de ce qui vient d’être dit.

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LA MAISON DU BOSQUET

L’ACTIVITÉ

Accueil d’adolescents et d’adolescentes de 13 à 18 ans, confiés par le service de l’Aide Sociale à l’Enfance, suite à une Ordonnance de Placement Provisoire, Accueil et Recueil Provisoire ou dans le cadre du Recueil Préventif, au sein d’un internat de 8 places plus 2 (consacrées en théorie à l’urgence). LES PERSONNELS

2,4 ETP veilleurs de nuit. 2 ETP maîtresses de maison 8,3 ETP personnels éducatifs STAGIAIRES

1 stagiaire Educateur Spécialisé 2ème année IRTS de Besançon (1 semaine) 1 stagiaire STAPS 1 stagiaire CAFERUIS IRTS de Besançon. LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ

NOMBRE DE JOURNEES

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 NOMBRE DE JOURNEES

2837 2579 2784 3325 2990 2808 3393

% 97 88 95 113.86 102.40 96.16 116,20 Nombre de journées à la Maison du Bosquet en 2015 : 2707 JOURNEES. Nombre de journées en PEAD : 686 JOURNEES. Le taux d’activité de l’internat du Bosquet est à la hausse en 2015 : le taux d’occupation des lits d’internat est de 92,7%. Le taux d’activité (journées d’internat et accompagnements en PEAD) est de 116,20%. Ce chiffre est révélateur des besoins accrus en protection d’une population adolescente. Notre activité est en hausse et les accompagnements se diversifient, l’internat n’est plus la seule réponse fournie par le service des Bosquets (augmentation des journées en PEAD).

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Nous répondons ainsi à nos missions de protection de l’enfance (accueil d’urgence, séjours courts, moyens et longs termes, accompagnement à domicile ou "in situ"). En 2015, nous avons réalisé 587 journées de plus qu’en 2014 du côté de l’internat, soit une augmentation de 17,3% et 134 journées de plus en PEAD, soit +19,5% (l’augmentation globale de l’activité est de 20,1% correspondant à 721 journées supplémentaires). Cette hausse de notre activité ne laisse en apparence plus de place à l’urgence. Cependant, elle ne signe pas pour autant une saturation complète du dispositif. Au second semestre, nous perdons en souplesse du fait de l’impossible à orienter, après avoir observé et évalué des adolescents, qu’ils soient primo arrivants ou pas. Le fait qu’ils soient en rupture familiale et/ou institutionnelle est ce qui rend difficile l’orientation ainsi que le peu de places disponibles dans les dispositifs ad hoc. 9/50 de ces adolescents accueillis représentent 1803/3395 journées, soit 53,1% de notre activité. Les 1592 autres journées restantes sont dédiées aux 41 autres adolescents ayant séjournés au Bosquet. Cette dernière observation atteste que nous avons pu répondre aux situations d’urgence qui ont eu besoin d’une réponse. Le nombre de PEAD a significativement augmenté en 2015 : +19,5%. Il paraît important de préciser le type d’accompagnements que recouvre cette dénomination : il s’agit là d’un maintien du lien et de l’accompagnement d’adolescents au nom de leur intérêt et en accord avec leurs demandes et besoins. Ces jeunes passent à l’acte et quittent l’internat pour rentrer parfois dans leurs familles ou aller dans leur univers. Aussi, dans ce cadre nous accompagnons l’adolescent là où il est (famille, placement familial, amis, famille élargie, projets atypiques tels les lieux de vie). Ces projets se conduisent toujours avec l’accord de notre partenaire ASE et information au magistrat ou avec sa décision (selon les situations). Ces PEAD se posent par défaut, faute d’adopter une autre nomination. Ce sont plutôt des accompagnements hors les murs avec "prise de risque" pour l’équipe et la direction du CDEF. Cette prise de risque se décide après évaluation. Elle est nécessaire pour maintenir un filet de protection pour l’adolescent et permet parfois dans ce rapport confiant à l’autre à ce que l’adolescent puisse se saisir ou se ressaisir du côté du projet. Ce qui fait protection là, c’est l’accompagnement et le lien éducatif plutôt que l’accueil physique. Dans tous les cas, cela nous évite rejet ou exclusion et ouvre un autre champ de possibles. DUREE MOYENNE DE SEJOUR

Notre durée moyenne de séjour a augmenté. Après une baisse à 1,17 mois en 2014, elle est remontée à 3,05 mois en 2015. Nous affichons une hausse de presque deux mois. Nous sommes toujours justement positionnés dans une de nos missions consistant à accueillir, observer, évaluer et orienter.

Cette courbe nous indique une fluidité apparente dans les processus d’accueil et, dans l’absolu, d’orientation. Il s’agit d’une moyenne. Si l’on y regarde de plus près, la réalité est un peu différente.

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37/50 adolescents, ont séjourné moins de 3 mois au Bosquet : 36% d’entre eux ont été accueillis moins de 5 jours et 14% de 6 à 31 jours. Ces 50% sont représentatifs de notre cœur de métier qu’est la mission d’accueil en protection de l’enfance avec la nécessité d’observation et d’évaluation qui amène aux propositions d’orientation. 36% des adolescents ont séjourné de 30 à 180 jours. C’est communément le temps de la prochaine échéance chez le magistrat. 14% ont séjourné plus de 6 mois. Parmi ces 14 %, la moitié d’entre eux sont en situation d’être MNA. C’est là, la proportion des mineurs "en panne" d’orientation et c’est ce qui contribue à la complexité d’accompagner leur projet de vie. Une grande partie de nos orientations s’est faite en intra (vers le service Accompagnements Individualisés) ou vers des projets atypiques. NOMBRE DE MOUVEMENTS 2013 2014 2015

ARRIVEES DEPARTS MOUV. ARRIVEES DEPARTS MOUV. ARRIVEES DEPARTS MOUV.

TOTAL 30 31 61 63 60 123 39 37 76

Le nombre de mouvements accuse une baisse certaine par rapport au chiffre de 2014 mais restent un peu plus important que celui de 2013. Il y a dans cette baisse l’indicateur de nos difficultés à mettre en œuvre des projets d’orientations et apparaît le fait décrit précédemment que 9 adolescents ont été accueillis à long terme, donc un turn-over qui s’effectue sur très peu de places. PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

Nous constatons une baisse du nombre d’adolescents accueillis en provenance de Besançon et une légère hausse en ce qui concerne Pontarlier et Montbéliard. Ce fait est lié à la question de la "demande" en termes de lieux de placement. Cette année encore, il s’agit pour la plupart d’entre eux de jeunes en situation personnelle complexe, arrivant dans notre service après maints parcours institutionnels ou/et échecs, ayant de lourdes difficultés au sein de leur famille lorsque celle-ci est encore présente dans leur accompagnement.

2012 2013 2014 2015BESANCON 11 15 31 11PONTARLIER 0 0 1 2MONTBELIARD 0 1 1 5AUTRES 14 23 38 30

TOTAL

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Pour trois d’entre eux, venant de Pontarlier et Montbéliard, l’indication retenue à un accueil à la Maison du Bosquet a été l’éloignement géographique de la famille. Quatre autres arrivent de Montbéliard à la Maison du Bosquet en séjour d’apaisement à la demande de leur lieu d’accueil usuel, là encore, il y a une indication qui est posée. 29,4% des adolescents sont accueillis après que la police les a interceptés en situation de fugue. Ils se répartissent dans la catégorie Besançon (2) et autres (15). La catégorie "autres" comptabilise également les adolescents arrivant de l’étranger. Cette année, ils auront été au nombre de 15. En termes d’origine géographique, il semble qu’en 2015 nous tendions vers une plus juste répartition. Le fait nouveau est la sollicitation de Montbéliard et Pontarlier jusqu’à présent peu existante. PROVENANCE

En 2015, 31 adolescents arrivent de leurs familles. Cette proportion a considérablement augmenté en rapport avec 2014 : +20,61%. Le nombre de primo-arrivants est élevé et représente 62% (19 adolescents) de notre public. 61% d’entre eux sont mineurs étrangers isolés. 12 de ces adolescents sont originaires du territoire. 6 sont rentrés dans leurs familles. Les 6 autres ont été accueillis sur notre dispositif adolescents, 1 a été orientée en interne (Centre Maternel).

Des 19 adolescents en situation d’être MNA : 4 ont été accueillis vers les dispositifs DAMIE, 2 ont été déclarés majeurs, 1 a fugué, 2 ont été dirigés vers l’hôtel après que nous nous soyons assuré de leur santé physique et psychique (cadre de l’accueil 5 jours), 4 ont été orientés en interne vers les accueils individualisés faute d’avoir pu les orienter vers un autre dispositif et en lien avec leur projet d’autonomie, 3 sont fugueurs dès l’accueil et 3 sont accueillis au Bosquet. De ces 3 accueillis, deux ont moins de quinze ans et ne peuvent pas intégrer les dispositifs dédiés, ni l’hôtel, ni le FJT. Le troisième est en souffrance psychique et a besoin d’un cadre contenant et sécurisant. En 2015, seulement 3 adolescents viennent d’une famille d’accueil contre 13 l’année dernière. Ils ont un long parcours au sein de la protection de l’enfance. Leur caractéristique commune est la rupture avec leur lieu d’accueil au moment de l’adolescence. 2 adolescents ont été orientés depuis un autre service du C.D.E.F pour un séjour court dans un objectif d’apaisement. Les 12 adolescents figurant dans la catégorie "autres" viennent d’autres établissements. Il s’agit de sujets accueillis en urgence consécutivement à une fugue ou bien suite à une exclusion d’un autre établissement. Ils peuvent séjourner selon qui ils sont et d’où ils viennent de quelques heures à quelques jours.

12

3

231

famille naturelle

famille d'accueil

CDEF

autres

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REPARTITION PAR AGE ET SEXE

On voit apparaître cette année l’accueil de deux mineurs dans la tranche d’âge 12/14 ans. Ce fait est nouveau. Tous deux, malgré leur âge, présentent des agissements et ont commis des passages à l’acte ne permettant pas de les accueillir dans un groupe d’enfants. Leur maturité n’est qu’apparente. Leurs comportements s’apparentent à ceux des adolescents et à ce moment décrit comme la crise d’adolescence. Leur accompagnement dans un groupe d’adolescents est compliqué car ils n’en sont pas tout à fait encore. Tous deux ont des difficultés à s’engager dans la question du projet ayant déjà expérimenté comment les mettre en faillite. Ils sont par exemple en obligation scolaire et cependant les projets ne tiennent pas, leur attitude les mettant en exclusion. Le temps pour commencer un autre projet est long et ne correspond pas à leur temps. L’équipe développe une grande disponibilité pour créer des espaces de faire ensemble. On observe également que la majorité des accueillis filles et garçons confondus ont entre 14 et 16 ans, et dans une mesure moindre entre 16 et 18 ans. La proportion s’est inversée d’avec 2014 où la tranche d’âge prédominante concernait les 16/18 ans. Nous constatons en 2015 un rajeunissement de notre public (âge moyen = 15,5mois) et un presque équilibre dans la mixité.

1 1

18 14

10

4

02468

1012141618

12/14 ans 14/16 ans 16/18 ans

GarçonsFilles

MOTIFS DE L’ACCUEIL Les motifs de l’accueil sont divers et tous motivés par la protection due à ces adolescents : 29,4 % des entrées sont des mineurs en fugue (15 adolescents) pour lesquels nous sommes interpellés dans le cadre de leur urgence. Ces adolescents viennent de leur famille (minoritairement), le plus souvent d’établissements du département ou hors département.

7,8% des adolescents ont été accueillis dans le cadre d’un séjour d’apaisement à la demande des établissements où ils sont habituellement confiés. A l’issue du séjour, ils sont repartis vers leurs établissements d’origine.

37,25% sont Mineurs Non Accompagnés (19 adolescents). Ils sont entrés au service dans le cadre de l’urgence, en attente de l’évaluation de leur situation ou parce que leur état de souffrance après évaluation nécessitait un accompagnement dans le cadre de l’internat pour leur offrir la sécurité d’un accompagnement contenant.

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62 % sont primo-arrivants. 61% de ces primo-arrivants sont MNA. Les 39% restants sont des adolescents confiés dans le cadre de la protection suite à des carences éducatives, des maltraitances morales ou physiques, des passages à l’acte ou des mises en danger d’eux-mêmes. Dans ce champ de la première entrée, il nous incombe d’interroger, d’observer et évaluer de quoi a besoin l’adolescent accueilli et sa famille et éventuellement de penser une orientation ou des propositions dans le cadre du projet de l’adolescent.

9 des adolescents accueillis au service y ont séjourné au-delà de 6 mois. En effet, entre le moment de leur arrivée comme primo-arrivant et le temps pris pour l’observation, il nous est apparu que ces adolescents se trouvaient en rupture au sens large (famille, scolaire ou insertion professionnelle). De fait, leur orientation est restée en "stand by" faute de projets en cours. Ces jeunes viennent mettre à l’épreuve le lien et nous avons tâche à "tenir" nos énoncés et intentions qu’ils viennent régulièrement vérifier. Ces adolescents se sont installés, le lieu et les professionnels faisant repère.

Eu égard à la diversité des motifs d’accueils, nous nous attachons à accueillir et accompagner chacun dans sa singularité et d’imaginer du "possible". STATUTS

AP OPP JAE DAP TUTELLE RP (72 HEURES)

NON RENSEIGNE

2011 2 16 18 1 10 1

2012 2 10 7 4 2 0

2013 6 9 4 8 12 0

2014 5 26 10 4 15 10

2015 2 17 5 0 8 16

O.P.P et RP représentent une grande partie des statuts des adolescents accueillis. Ceci confirme notre activité du côté de l’accueil d’urgence.

Les 16 statuts non renseignés indiquent le fait que ces mineurs ont passé très peu de temps au service (souvent suite à une fugue). Pour les autres statuts, c’est le cadre de nos accueils en moyens et longs séjours. SCOLARITE ET FORMATION

NON

SCOLARISES

ETABLISSEMENT SPECIALISE (ITEP,

IME…)

COLLEGE

LYCEE

FORMATION PROFESSIONNELLE

OU PRE-PROFESSIONNELLE

AUTRES

NON

RENSEIGNE

2011 16 3 8 3 4 0 14 2012 12 4 6 2 0 1 0 2013 28 3 3 4 1 0 0 2014 29 13 8 5 0 0 16 2015 22 6 12 0 0 0 10

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Cette année encore, la proportion d’adolescents non scolarisés est importante : 22 sont dans cette situation et 18 sont déclarés scolarisés. Dans les faits, ces chiffres ne sont pas un reflet de la réalité de ces adolescents ni du travail des professionnels. Il est fait état, là, de leur situation à l’entrée dans le service. Au fil du temps, cela évolue en termes de construction de projet scolaire mais aussi de déconstruction. Dans le cas particulier des MNA par exemple, tous arrivent exempts de scolarité. Dans les 3 à 6 mois, cette situation est résolue du fait de leur engagement dans ce type de projet et aussi de l’absence de troubles du comportement (pour la plupart d’entre eux) qui n’entrave pas leur insertion scolaire. Pour d’autres, ils entrent au service avec une scolarité vacillante (liée à leur conduite dans les murs de l’école) et qui s’effondre au moment du placement (exclusion). Lorsque l’obligation scolaire s’impose, les délais d’affectation à un autre établissement scolaire sont longs. Lorsque l’obligation scolaire ne s’impose plus, c’est l’équipe, en lien avec des partenaires extérieurs (ex : mission locale, lieux de stage, etc…), quand elle en trouve, qui œuvre avec le jeune au projet d’insertion. D’autres encore sont tant en souffrance qu’ils mettent à mal tout dispositif du côté du scolaire et sont dans une répétition de l’échec. Ils ne peuvent pas. Nous laissons le temps de "souffler" et remettons avec l’adolescent l’ouvrage sur le métier. Ces situations demandent beaucoup d’énergie et d’inventivité à l’équipe pour soutenir le jeune vers une situation à valeur positive. Parfois aussi, cela est insupportable à l’adolescent. Une de leur difficulté majeure est de se confronter aux attendus du lieu de socialisation qu’est l’école et ils y jouent la carte de l’exclusion. C’est pour nous l’endroit le plus difficile dans la question du projet avec l’adolescent. 6 adolescents figurent dans la catégorie établissement spécialisé. Aucun n’y a eu de place effective. Une mesure MDPH les concerne mais la mise en œuvre n’y est pas (ou bien attente de places, ou bien exclusion). Là aussi, c’est l’équipe qui pallie et cherche avec l’adolescent des ouvertures qui ne peuvent qu’être atypiques eu égard les difficultés présentées par les sujets concernés (ex : lieu de vie, montage multi partenarial, école de production). Cette part de travail demande un grand engagement et oblige à être en recherche constante de partenariats atypiques. Du côté de la socialisation, il y a là, empêchement. Nous ne comptons aucun adolescent en formation professionnelle. Cela est corolaire à l’âge moyen des sujets accueillis. Les 10 adolescents pour lesquels nous ignorons ce qu’il en est de leur scolarité, n’ont passé que quelques heures à un jour au service et n’ont pas livré ces renseignements.

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ORIENTATION

Une seule orientation s’est faite vers une famille d’accueil. Nous avons peu recours à ce type de projets avec les adolescents qui, souvent, n’adhérent pas, ayant déjà éprouvé ce type d’accompagnement et l’ayant mis en échec. Il y a sûrement aussi à l’œuvre l’émergence d’un sentiment de déloyauté. 7 orientations se sont faites en intra (6 vers les AI : autre service du Pôle Adolescents et une vers Montbéliard, un retour pour l’adolescent à l’issue d’un séjour d’apaisement). Ces orientations vers les AI se sont faites, cette année pour 3 adolescents ayant des capacités repérées à l’autonomie et en aptitude à pouvoir intégrer ce dispositif afin de construire leur "après" dans un dispositif extra-institutionnel. Les 3 autres adolescents pourraient être décrits comme en "situation complexe" et ont bénéficié d’un montage de projet original et singulier (séjour rupture et partenariat avec un lieu de vie). L’accompagnement a été confié aux AI au nom de leur spécificité du côté de l’individualisé. Ces 3 adolescents ne pouvaient plus être confrontés au "collectif" tel que l’internat du Bosquet. 6 retours en famille ont eu lieu. L’un de ces retours concerne une jeune fille accueillie à l’internat, pour laquelle le magistrat a prononcé une main-levée du placement. Les 5 autres sont des adolescents en situation d’être en fugue et qui à l’issue, sont retournés chez leurs parents. 22 orientations sont répertoriées dans la catégorie « autres ». Cette catégorie recouvre à la fois des orientations construites avec des partenaires extérieurs et des sorties du service non renseignées (certains mineurs fugueurs, accueillis dans l’urgence au Bosquet s’en échappent peu après leur entrée). 3 de ces orientations se sont faites vers les dispositifs DAMIE. 2 adolescents en situation d’être MNA ont été dirigés après une admission d’urgence vers l’hôtel Florel dans le cadre du dispositif d’appui. 1 adolescente est partie, dans le cadre d’un placement long terme vers un partenaire de l’associatif. 2 adolescents MNA ont été reconnu majeur à l’issue de l’évaluation. Les autres mineurs sont retournés dans leurs institutions d’origine, après fugue. Pour 5 de ces mineurs, nous n’avons pas de renseignements concernant leur orientation (ils ont fugué du Bosquet dans la foulée).

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Les orientations vers d’autres établissements sont en baisse. Il s’agit majoritairement d’orientations vers le dispositif jeune migrant. Une seule orientation s’opère vers un autre établissement au service de la protection de l’enfance. Dans le cas des MNA, les dispositifs existants permettent une fluidité jusque fin septembre et l’orientation peut se travailler avec le temps nécessaire à l’adolescent pour se projeter dans son prochain lieu de vie. Les dispositifs DAMIE sont pour nous des partenaires clairement identifiés qui répondent au mieux aux besoins repérés d’une grande partie de ces jeunes. A partir de septembre, il est plus difficile d’accéder à ce type d’orientations en raison d’un afflux de ce public. En octobre, l’équipe du Pôle Adolescents viendra en appui dans l’accompagnement de mineurs non accompagnés dans le cadre de l’évaluation 5 jours, en lien en amont avec l’AEA et en aval avec l’ASE . Nous accueillerons, après évaluation, certains jeunes en souffrance psychique le temps nécessaire à ce qu’ils se sentent à nouveau sécures. C’est ce qui explique le fait qu’un adolescent ait été orienté à l’hôtel Florel qui est le lieu dévolu à ces accueils le temps que le travail de l’AEA se fasse. C’est aussi pour cette raison, que deux reconnus majeurs quittent le service. Pour tous les autres adolescents accueillis au service, nous rencontrons un réel problème d’orientation pour les placements au long cours (saturation des lieux d’hébergement dédiés aux adolescents ?). Une seule orientation a pu se faire vers un autre établissement. Ainsi, les adolescents les plus en rupture se trouvent-ils à demeure au service même si ce n’est pas l’endroit le plus adapté en termes de réponses à leurs besoins. Nous avons peu d’ouverture du côté d’une prise en charge par le soin et en conséquence avons à faire en direct avec la souffrance de ces adolescents. Nous constatons que dans la plupart des cas, la temporalité n’est pas celle de l’adolescent. Il y a trop de temps qui s’écoule entre l’annonce de l’orientation et sa mise en œuvre réelle. Il est à noter que cette période "dans les limbes" est insécurisante pour l’adolescent. Parfois aussi, l’orientation est travaillée, l’adolescent entend de nos partenaires qu’elle peut se faire mais, de fait, elle reste lettre morte sans réponse définitive de refus ni mise en œuvre. Aussi, pensons-nous une grande partie de nos orientations en interne et en lien avec les Accueils Individualisés, ou encore cherchons nous des possibilités atypiques. 22

13

2

DUREE DU PLACEMENT

moins d'un mois

de 1 à 6 mois

de 6 à 12 mois

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Il apparaît nettement ci-dessus un raccourcissement des durées de placement à l’internat du Bosquet. Seulement 2 adolescents ont séjournés de 6 à 12 mois.

35 ont séjournés de moins d’un mois à 6 mois. Cela signe le fait que nous remplissons notre mission du côté de l’urgence avec en corollaire notre mission d’observation, d’évaluation et d’orientation. Il est à noter la part importante d’accueil de mineurs en fugue qui restent de quelques heures à quelques jours, le temps pour eux de "repartir" ou de retourner vers le lieu d’hébergement d’où ils viennent.

Les deux adolescents pour lesquels la durée de placement est comprise de 6 à 12 mois, sont deux MNA s qui se sont retrouvés "en panne" d’orientation à l’externe et qui ont attendu de pouvoir intégrer les Accompagnements Individualisés.

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LES ACCOMPAGNEMENTS INDIVIDUALISES

L’ACTIVITÉ

Le service Accompagnements Individualisés assure l’accompagnement et l’hébergement d’adolescents en accession à l’autonomie ou ne pouvant supporter pour des raisons singulières la vie en collectivité.

Les adolescents sont hébergés en studios au sein de l’institution, appartements extérieurs, familles d’accueil et parfois en chambre d’hôtel.

Ce service assume également l’accompagnement d’adolescents en Foyer de Jeunes Travailleurs ou dans leur milieu d’origine et l’accompagnement social de jeunes adultes ayant eu accession à leur propre logement (le temps du passage de relais vers le service social de secteur ou de la consolidation du projet).

Les Accompagnements Individualisés visent à renforcer l’épanouissement des sujets accueillis et à agir avec les adolescents ou jeunes adultes l’insertion sociale ou professionnelle. LES PERSONNELS

1,8 poste d’éducateurs spécialisés. 0,4 maîtresse de maison. STAGIAIRES

1 stagiaire première année IRTS de Besançon. 1 stagiaire 2ème année IRTS de Besançon. 1 stagiaire 3ème année IRTS De Besançon.

LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ NOMBRE DE JOURNEES

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 NB DE JOURNEES EN STUDIOS 1427 1548 994 1291 1364 1168 1088 NB DE JOURNEES EN FAMILLE

D’ACCUEIL 788 622 726 724 948 763 650

NB DE JOURNEES AUTRES HEBERGEMENTS (FJT, HOTEL)

768 883 1407 1368 1226 2448 357

NB DE JOURNEES EN PEAD / 196 306 / 39 0 615

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Le nombre de journées total réalisé s’élève à 2710 journées, ce qui nous donne sur la base de 9 places théoriques, un taux d’occupation global de 82,50 %. Nous observons, une baisse importante de notre activité en l’année 2015. Nous avons réalisé 1669 journées de moins qu’en 2014. Soit une baisse d’activité de -41,80% (en référence à 2014). Or, depuis 2011, la hausse du taux d’occupation a été constante et régulière (+39,25 en 2013 ; +24,30 en 2014). Cette baisse nous ramène à un taux inférieur à 100% d’occupation ce qui a permis un retour des accueils d’urgence ou de courte durée (adolescents en attente d’une orientation au travail et ayant besoin d’une solution d’hébergement avec accompagnement éducatif en l’attente). Une des raisons de cette baisse est l’effet des orientations à l’œuvre en 2014 et qui se sont réalisées en 2015. 57,9% des adolescents accueillis en 2015 se sont montrés en situation complexe, en incapacité d’intégrer des dispositifs de type FJT du fait de leur non adaptation, leur absence de projets scolaires ou professionnels ou leur peu de capacité à l’indépendance. Ils sont donc restés intra-muros sans que nous puissions diversifier nos accompagnements. (3/4 d’entre eux sont en rupture institutionnelle, familiale et en échec scolaire ou d’insertion professionnelle.) Ces accompagnements ont demandé un grand engagement, une mobilisation importante et se sont révélés chronophages du fait de la nécessité de réinventer constamment avec ces adolescents qui ont mis en échec maints projets tout en acceptant à chaque fois de recommencer. 36,8% des accueils concernent des Mineurs non accompagnés et non primo-arrivants (orientations internes sauf 1). 21% de nos accueils en 2015 concernent des primo-arrivants. Cela signe un retour de la fluidité des accueils et un retour du turn-over qui bien sûr ne sont possibles que si nous avons des places libres.

Nous observons une hausse importante des PEAD en 2015. En 2014 et 2012, ils sont inexistants, imperceptibles en 2013. Cette situation nouvelle est liée à la singularité de chaque projet, avec des sorties « des murs » du service dans un mode d’accompagnement non référencé dans nos saisies d’indicateurs ( ex : accompagnement social d’un jeune adulte à ce qu’il ait son logement personnel et s’insère professionnellement ; accompagnement en lien avec deux lieux de vie ; accompagnement à partir d’une FA ASE, etc). Ce ne sont pas des PEAD mais des accompagnements de l’endroit où est l’adolescent, que ce soit un passage à l’acte de sa part ou une orientation discutée avec lui. Cet état de fait ne concerne que des adolescents âgés de 17 ans et jeune majeur. Que l’accompagnement AI soit maintenu est une de leur demande dont le sens est validé en équipe en lien avec l’ASE et autres partenaires. Une baisse importante en termes d’accompagnements extérieurs est affichée en 2015. - 2091 journées (2448 en 2014 contre 357 en 2015) soit une diminution de 85,4%.

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Cet état de fait trouve son explication en grande partie dans ce qui a été décrit précédemment. 2 adolescents hébergés en FJT en sont sortis au premier trimestre 2015. Aucun autre n’a pu y accéder du fait de sa problématique personnelle ou encore par défaut de répondre aux critères d’accueil. Aussi nous a-t-il été impossible de travailler avec ces partenaires du fait des spécificités du public accueilli cette année. Les accueils en famille d’accueil accusent une légère baisse : -113 journées (763 en 2014 contre 650 en 2015). Les raisons sont les mêmes que précédemment indiqué associés à la difficulté de recruter des familles d’accueil pour adolescents. DUREE MOYENNE DE SEJOUR

Durée moyenne de séjour en mois

6,454,26

27,15

12,168,5

05

1015202530

2011 2012 2013 2014 2015

Présents au 01/01/2015 : 8 Entrées : 13 Sorties : 14 Présents au 31/12/2015 : 7 La durée moyenne de séjour a légèrement augmenté. Elle augmente de presque deux mois, restant cependant raisonnable. Cette durée moyenne est un des indicateurs, si on le croise avec le nombre d’entrées et de sorties du service, d’une reprise de l’accueil d’urgence et de séjours court terme au sein des accueils individualisés. Les facteurs d’explication sont les suivants : il y a eu 2 sorties d’adolescents à très longue durée de placement (plus de 5 ans) ; 2 sorties d’adolescents en situation complexe présents depuis plus d’un an. Nous avons accueilli 10 adolescents de manière à répondre à l’urgence de leur situation ou dans un montage particulier de projet (ex : accompagnement depuis les AI en étayage à 2 séjours rupture ; accueil lors de vacances d’un adolescent accueilli en FA en étayage à cette famille dans l’intérêt premier de l’adolescent). Cela signe un retour vers davantage de souplesse du dispositif. Les professionnels à l’œuvre aux AI renouent avec la notion d’urgence et y sont réactifs. Ils se sensibilisent à de nouveaux modes d’accompagnement diversifiant encore un peu plus le champ des possibles.

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NOMBRE DE MOUVEMENTS

57

27

14

21

29

0

10

20

30

40

50

60

2011 2012 2013 2014 2015

2011 2012 2013 2014 2015 MOUV. MOUV. MOUV. MOUV. MOUV. TOTAL 29 21 14 57 27 2015 affiche moins de mouvements (presque 50% de moins). Nous constatons moins de turn-over que l’année précédente. Sur l’ensemble de nos places d’accueil, 4 places ont été libérées par de jeunes adultes qui ont bénéficié d’un long séjour aux AI. Leur accompagnement s’est terminé avec leur accès à l’indépendance (2), consécutivement à un passage à l’acte (1) ou à sa demande (1). Ces places libérées dans des dispositifs extérieurs n’ont pas forcément été occupées à nouveau du fait des problématiques posées par les entrants ou les adolescents accueillis intra-muros. Il y a eu 11 entrées (sur un effectif total de 19) en 2015. Cela représente 58% des accueils. C’est un effet des orientations au travail fin 2014. Cela a laissé de la place à l’accueil en situation d’urgence. Sur ces 11 entrées en urgence, seuls 4 adolescents séjourneront de 1 à 30 jours, donc les autres sont restés au service demandant parfois (pour 2 d’entre eux) des constructions de projets atypiques. PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

2011 2012 2013 2014 2015BESANCON 15 7 9 21 8PONTARLIER 1 1 0 0 0MONTBELIARD 1 1 2 10 3AUTRES 6 10 5 9 10

TOTAL 23 19 16 40 21

TOTAL

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10 adolescents sont répertoriés en catégorie "autres". Il s’agit ici, pour 7 d’entre eux, de mineurs ou jeunes majeurs en situation d’être isolés et étrangers. En ce qui concerne ces adolescents, il s’agit d’orientations internes (pour 6 d’entre eux) émanant de l’internat du Bosquet, faute de places disponibles au second semestre 2015 dans les dispositifs dédiés (4), les deux autres adolescents sont hébergés aux Accueils Individualisés depuis l’année dernière. Ils représentent 36,8% du public accueilli aux AI. Les 3 accueils restant concernent des adolescents hors département. Les adolescents originaires du département sont majoritairement des adolescents en rupture (familiale, scolaire, institutionnelle). Ils représentent 63,2% du public accueilli. 20 % d’entre eux sont primo-arrivants. Les 43,2% représentent un public adolescent en proie à la complexité de leur situation. Nous rencontrons avec eux des difficultés d’orientation et un « manque » de partenariat. Souvent, ils sont en conflit avec leur famille, ayant commis des passages à l’acte ou se mettant en situation de danger. Ils sont en rupture institutionnelle, répétée parfois et "en panne" de projet. La variable temps est nécessaire pour commencer à les engager dans un projet pour eux-mêmes et le temps leur est compté (ces adolescents arrivent tard : âge moyen des adolescents accueillis aux AI = 18,6 ans en 2015).

PROVENANCE En 2015, la part des adolescents (6) en provenance du CDEF, donc des orientations internes a considérablement baissé. En 2014, cela concernait 26 adolescents (soit 20 de moins). Cet état de fait est liée à l’activité du Bosquet où, d’une part, 9 jeunes ont été accueillis sur du long terme sans être aptes à intégrer les Accueils Individualisés. En ce qui concerne le public MNA, aucune orientation n’a été faite à partir de l’internat du Bosquet jusqu’à fin septembre 2015, l’équipe ayant travaillé les orientations avec les dispositifs dédiés (DAMIE) avec lesquels un partenariat s’est construit. Aucune proposition d’orientation ne nous est venue d’un autre service du CDEF. La catégorie "autres" recouvre des hébergements d’urgence pour une nuit ou les adolescents en rupture institutionnelle. Cette part est en augmentation : plus 4 en 2015. La proportion famille d’accueil ou naturelle est à peine inférieure à celle de l’année 2015 (-2 pour la catégorie famille naturelle ; -1 pour famille d’accueil).

5

3

6

7 Famille naturelle Famille d'accueil

CDEF Autres

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REPARTITION PAR AGE ET SEXE

3

0

9

54

00123456789

14-16 ans 16-18 ans 18-21 ans

GarçonsFilles

La majorité des sujets accueillis sont des garçons. La moyenne d’âge des adolescents accueillis aux Accueils Individualisés est de 18,6 ans. MOTIFS DE L’ACCUEIL

En 2015, les motifs d’accueil s’équilibrent. La diversité des motifs d’accueil se maintient. La part infime est celle de l’accueil au motif d’une fugue. Dans ce cas précis, il est d’usage que ce type d’accueil se fasse au Bosquet, sauf quand cet internat est saturé. STATUTS

AP OPP JAE DAP / TUTELLE APJM 2011 4 6 7 6 0 2012 4 5 3 6 1 2013 4 4 3 3 2 2014 5 6 19 8 2 2015 2 4 7 7 1

6

6

4

1

4MNA

Contexte familial

Relais / Rupture FA

Fugue d'un atreétablissement

Jeune venant dubosquet

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Bien que les mouvements aient augmentés, le nombre d’OPP reste stable et illustre le fait que l’urgence n’est pas la destination première de ce service (elle est majoritairement accueillie à l’internat du Bosquet). Le nombre important de JAE et de DAP/Tutelle renseigne sur le fait qu’il s’agit aux A.I d’admissions préparées pour un accompagnement qui se décline plutôt en moyen et long terme pour 2015. Le nombre d’APJM est directement corrélé à la moyenne d’âge des adolescents accueillis au service. Ces adolescents sont en cours de projet (d’insertion sociale, professionnelle ou scolaire), souvent "seuls" et demandent à être encore accompagnés par l’équipe des AI qui fait repère pour eux dans leur parcours. Ils manifestent le besoin d’être encore étayés. SCOLARITE ET FORMATION

NON SCOLARISES

ETABLISSEMENT SPECIALISE

(ITEP, IME…)

COLLEGE

LYCEE

FORMATION PROFESSIONNELLE

OU PRE-PROFESSIONNELLE

EN

COURS

2011 14 3 2 3 1 0 2012 11 3 1 3 1 0 2013 3 5 2 4 2 0 2014 14 6 5 12 2 0 2015 7 8 2 2 2 0

La proportion d’adolescents ou jeunes adultes scolarisés, en établissement spécialisé ou en formation professionnelle est importante en 2015. Elle représente 2/3 des adolescents accueillis au service. Cette situation diffère peu de celle de l’année précédente. Cela reste lié à la notion de continuité dans le projet (cf orientation interne ou/et travail d’accompagnement de l’équipe des Accueils Individualisés) et à l’âge des sujets accueillis (majorité). Pour les 7 adolescents non scolarisés, la situation a été complexe. En effet, à l’exception de l’un d’entre eux, les 6 autres ont été des jeunes gens en perte de désir sur la question du projet. Ils ont mobilisé l’équipe qui s’est constamment montré proposante, étayante, encourageante et n’a pas abandonné. Il a fallu avec eux inventer et réinventer, accompagner les échecs et relancer. DUREE DU PLACEMENT

5

4

5

moins d'un mois

de 1 à 6 mois

de 6 à 12 mois

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La durée moyenne de séjour est à la baisse et on assiste en 2015 à une répartition plus équilibrée entre courts, moyens et longs séjours. Il demeure cependant que les AI sont le lieu de conclusion du Projet d’accompagnement éducatif pour des sujets pour lesquels ce service est le "possible". FAITS MARQUANTS POLE ADOS :

Du Pôle Adolescents :

- Co-construction en équipe du rapport d’activité 2014 qui a permis à l’équipe de définir clairement pour qui l’on est au travail et comment nous y sommes.

- Ce qui nous amène en toute logique à la co-construction du projet de service, travail qui s’est réparti sur l’ensemble de l’année écoulée à raison de deux heures hebdomadaires depuis janvier 2015. La mise en place de groupe de travail par thématiques (ex : qui sont les sujets accueillis au Pôle Adolescents ; le Projet Individualisé d’Accueil et d’Accompagnement ; la vie quotidienne ; etc…) a permis l’élaboration collective de ce qui sera le projet de service. Il verra le jour au printemps 2016.

- La transversalité s’installe au sein du pôle. Par exemple : collaborations entre les deux services à propos de projets individualisés ; co-construction d’un projet séjour rupture pour une adolescente ; mise en place de réunion ou temps de travail communs.

- Réflexion au sujet des Risques Psycho-Sociaux. - Appropriation des conclusions du rapport d’évaluation externe nous indiquant les

points forts et les points d’efforts pour le service. - Groupe de travail pour croiser les regards au sujet de l’histoire du Pôle Adolescents. A

l’heure du départ annoncé de deux éducateurs « historiques » (départ en retraite courant 2016), cela a été l’occasion de visiter l’histoire avec leur regard dans un souci de transmission et d’explicitation. Cela a permis de recueillir l’éprouvé des plus anciens, de communiquer de cette histoire avec les plus jeunes agents, de transmettre explicitement l’histoire du Pôle, de communiquer au sujet de la genèse des services actuels et de contextualiser l’existant, d’arrimer davantage le service à l’identité CDEF, de prendre du recul et continuer professionnellement avec plus de liberté, de redonner du mouvement et de la créativité, de comprendre l’évolution de l’accompagnement des adolescents et aussi d’exprimer la charge émotionnelle liée à ces événements passés.

- Construction du dispositif d’appui aux Mineurs Non Accompagnés en soutien à l’Antenne Enfance Ados du département et en lien avec le service Aide Sociale à l’Enfance lorsqu’il est positionné (cf annexe Rapport d’Activité de ce dispositif). Un 0,5 ETP nous a été alloué pour cette mission. Il s’agit d’un dispositif expérimental venant répondre à la situation de jeunes migrants en phase d’évaluation dans notre département.

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Ce dispositif s’est mis en place rapidement en octobre 2015, en soutien à l’Antenne Enfance Ados. Il repose sur des partenariats multiples : Antenne Enfance Ados ; Aide Sociale à l’Enfance ; hôtel ; Foyer des Jeunes Travailleurs ; Centre International de Séjour ; Education nationale ; Dispositifs d’Accueil des Mineurs Isolés Etrangers ; services de soins ; etc. Ce dispositif étant expérimental, nous apprenons en pratiquant et l’expérience vient chaque fois nous réajuster. Une mutualisation de nos moyens généraux (institution ; service), tant en personnel qu’en moyen matériel permet d’œuvrer dans la bienveillance due au sujet accueilli.

Formations :

2 VAE (ES et CAFERUIS). 1 Etude Promotionnelle CAFERUIS. 2 colloques : Psycho traumatismes d’ici et d’ailleurs (4 pers) et Assises des foyers de l’Enfance (4 pers). 3 formations intra. 3 formations individuelles.

A l’internat du Bosquet :

- Cette année a été marquée par du mouvement au niveau du personnel : 2 agents (1

éducatif ; 1 maîtresse de maison) ont changé de service à leur demande ; trois autres agents sont devenus stagiaires de la Fonction Publique Hospitalière (1 veilleur, 1 maîtresse de maison, 1 moniteur éducateur) ; 8 personnes (3 en poste éducatif, 5 sur les postes de maîtresses de maison) ont été embauchées en CDD pour faire face à ces changements et à deux longs congés maladie (1éducatif ; 1 maîtresse de maison).

- Une seule maîtresse de maison dans ces mouvements est restée référente pour le service. Elle a formé les cinq personnes qui, successivement, ont effectué les remplacements et elle a veillé à la bonne marche de cette partie du service malgré les difficultés engendrées. En lien avec l’équipe, s’est développée une cuisine de confection, une éducation du goût et une volonté plus large de faire parcourir aux adolescents le chemin du produit à l’assiette (potager, courses bio, marché bio, recyclage et compost, atelier pédagogique de confection, etc.).

- Renforcement de la continuité éducative jour/nuit au bénéfice des adolescents accueillis, grâce à la participation active des veilleurs de nuit en lien avec l’équipe éducative.

- Trois stagiaires ont été accueillies au cours de cette année 2015 : une stagiaire STAPS (éducatrice sportive) pendant 3 mois ; une stagiaire CAFERUIS (2 mois) ; une stagiaire ES 2ème année dont nous avons dû écourter le stage (15 jours).

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- Mutualisation des véhicules : cela apporte un mieux à l’équipe et aux adolescents (moins d’effet de masse ; plus de calme). Cette volonté contraint positivement à se tourner vers les autres services du CDEF et ainsi à consolider des liens de solidarité entre différents services.

- Mise en place et animation de temps cliniques à l’initiative de la psychologue du service destinés à être au plus près du sujet par un échange d’observations émanant de chaque membre de l’équipe pluridisciplinaire.

- Incidents violents au Bosquet cet été (effraction et dégradations). L’équipe a fait montre d’une grande cohésion pour contenir ces événements.

- Travaux d’embellissement concernant les chambres. - Création d’un potager. - Travail d’accès sur le réseau et partenariat. En quête de propositions atypiques à

soutenir avec les adolescents, il nous a fallu renforcer notre travail de réseau et partenariat (Centre de séjour international de Beaumotte ; Eccofor ; Séjours de rupture ; Centre international de séjour…).

Avec les adolescents de nombreuses actions ont été conduites :

- Trois séjours vacances - Activités culturelles diverses, adaptées au public accueilli : festivals (« Du bitume et

des Plumes » ; « Rencontres et Racines » ; « No Logo ») ; concerts à la Rodia et au Molocco ; Expositions ; Films Art et Essai ; studio d’enregistrement ; histoire et patrimoine (visite de Dijon, Lyon) ; participation à des soirées associatives (ex : « Fête de la pomme » à Beaumotte ).

- Action participative : Bénévolat à l’organisation du Festival International des Musiques Universitaires.

- Activités culinaires (éducation au goût). - Activités sportives : judo ; boxe ; musculation ; randonnées pédestres ; sports

nautiques… En lien avec ces activités, il est proposé aux adolescents de voir des matchs de hand-ball, football, etc.

Des actions transversales ont été conduites dans le but, entre autres, de mixer nos publics par le biais de médiations communes et occasionnelles : spéléo ; tournoi WII ; séances cinéma avec la MECS de la Chaille ; tournoi de foot, cinéma et piscine avec les Accompagnements Individualisés.

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Aux Accompagnements Individualisés :

- Les problèmes de comportement présentés par les adolescents nous ont amenés à construire des outils communs avec les veilleuses de nuit de la Maison du Point du Jour qui sont aussi au service des A I (réunions bimensuelles ; cahier de transmission commun). Partant de leur demande, ces outils ont permis de rompre l’isolement, mieux faire connaître les adolescents, s’identifier plus précisément professionnellement, apaiser les relations, sécuriser.

- Accueil de trois stagiaires de l’IRTS de Franche Comté (1ère, 2nde et 3ème année). - Pour la première fois, montage et mise en œuvre d’un projet de séjour de rupture

pour une adolescente qui a permis aux professionnels au service de ce projet individuel de travailler en transversalité avec le Bosquet, d’associer la famille et de travailler avec toutes les strates hiérarchiques de l’établissement. L’équipe s’est engagée au nom de la pérennité du lien dont avait besoin cette jeune fille.

- 7 adolescents en situation complexe ont été accueillis au service cette année. Ces situations ont « épuisé » l’équipe : ces adolescents se sont situés pour la plupart « hors la loi », se mettant en danger, présentant parfois des troubles psychiques. L’équipe a essayé avec chacun d’eux de multiples projets que ces adolescents ont mis en échec, faute de pouvoir faire autrement. Le réseau et le partenariat ont été peu étayant pour faire avec cette complexité, d’où un sentiment de « solitude » des professionnels. Ceux-ci ont également été la proie d’inquiétudes réelles au sujet des mises en danger tant physique que psychique opérées par ces adolescents.

- L’amélioration matérielle du service s’est poursuivie (électro ménager). - Participation régulière aux réunions du Pôle. - Institution de réunions régulières avec les deux familles d’accueil rattachées au

service . - Travail accru avec les familles des adolescents accueillis.

Actions conduites avec les adolescents accueillis aux AI :

- Séjour au Futuroscope avec l’engagement matériel des adolescents accueillis. - Séjour en Bretagne pour travailler en cohérence avec le séjour rupture et

l’adolescente. - Participation au festival « Du bitume et des plumes ». - Sorties nature. - Confection de repas que ce soit avec la maîtresse de maison ou les éducateurs.

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DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT AUX MINEURS ISOLES ETRANGERS (DEVENUS MNA)

(En soutien à l’Antenne Enfance Ados et en partenariat avec l’ASE) Ce dispositif a vu le jour le 16 octobre 2005. Il s’est créé consécutivement aux besoins exprimés par l’AEA en charge de la mission d’évaluation. Depuis 2013, l’augmentation du nombre de MNA pose difficulté à l’AEA du fait d’une activité en lien avec cet accompagnement qui mobilise l’équipe au détriment de son cœur de métier, autour du signalement et du traitement des informations préoccupantes. L’idée d’adosser cette mission de mise à l’abri et d’évaluation de la minorité et de l’isolement de ces jeunes, est donc proposée afin de dégager, en partie, l’AEA de l’accompagnement de ces jeunes au quotidien. La pratique du Pôle Adolescent du CDEF autour des accueils et accompagnements des MNA est déjà bien rodée, du fait d’accueil régulier de MNA dans nos structures depuis plusieurs années. Nos équipes connaissent bien l’ensemble des problématiques et ont développé des savoirs faire autour de ces jeunes. De plus, des partenariats sont à l’œuvre avec le CDEF, en particulier en ce qui concerne l’hébergement auprès d’organismes moins coûteux et plus efficients que l’hôtel (où sont souvent accueillies les MNA lorsqu’ils arrivent à l’AEA). A l’initial, nous avons prévu de nous positionner pour l’accompagnement jusqu’à 10 adolescents. Un 0,5 ETP nous a été autorisé pour surcroît de travail. Ces jeunes « en attente » de la fin d’évaluation ou d’une orientation (lorsque la minorité est reconnue) sont accueillis extra muros : hôtel, FJT, Centre international de séjour. Ceux qui présentent des fragilités liées à leur état de santé physique ou psychique ont pu être, jusqu’à présent, orientés après observation vers l’internat du Bosquet (lieu sécure) avant d’être « soignés » ou étayés, puis orientés. Les adolescents âgés de moins de 15 ans ont été également accueillis à l’internat du Bosquet, leur âge ne les autorisant pas à accéder aux modes d’hébergement extra-muros. Pour ces jeunes de moins de 15 ans ou présentant des fragilités telles qu’un accueil hors des murs est impossible et préjudiciable, nous mobilisons également l’ensemble des partenaires d’accueil de la protection de l’enfance

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(autres établissements, FA ASE, placement familial...), en particulier lorsque notre dispositif d’accueil en internat est saturé. Depuis la mise en œuvre de ce dispositif, 20 accueils ont été réalisés du 16 octobre au 31 décembre 2015. La durée moyenne de sejour est de 36 jours. L’objectif maximal fixé à la création du dispositif est de deux mois. L’âge moyen des sujets accueillis est de 16 ans. Les adolescents de moins de 15 ans représentent 15%. Leur provenance :

- 50% viennent de l’Afrique Sub-Saharienne - 20%, de l’Afrique de l’Ouest. - 25% d’Asie. - 5% d’Europe.

25% d’entre eux ont été déclarés majeurs et ont séjourné au dispositif de 4 à 11 jours maximum. Dans le cadre de cette action, nous sommes confrontés à deux types majeurs de situations : 1/ Ceux qui seront déclarés majeurs : il s’agit d’un accueil court (cadre de la circulaire Taubira). Ils sortiront du dispositif à l’énoncé de l’évaluation de leur majorité, et dirigés vers la Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile. 2/ Ceux qui seront évalués mineurs : ils restent au dispositif en l’attente d’une OPP et de l’indication du département à qui ils seront confiés. Deux cas de figures :

- Autres départements : Les adolescents orientés vers d’autres départements représentent 10% du public accueilli. La durée moyenne de leur placement est de 70 jours. Ceci s’explique par le fait que ces départements mettent du temps à se situer activement ou/et à trouver un lieu d’accueil sur leur territoire.

- Le Doubs : 65% des MIE de ce dispositif sont confiés au département du Doubs. La durée moyenne de séjour est de 43 jours. Cette moyenne n’est pas un indicateur absolu. (3 sont arrivés en toute fin d’année avec une durée moyenne de séjour de 6 jours, les 10 autres ont une durée moyenne de séjour de 55 jours).

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Le contrat temporel est ici respecté. Les orientations :

- 23,52% ont été orientés vers d’autres départements. - 29,41% ont été orientés en interne au CDEF : état de choc consécutif aux

traumatismes et/ou jeune âge. - 5,88% ont été orientés vers le FJT les Oiseaux - 41,18% sont restés à l’hôtel (la durée moyenne de leur séjour est de 37 jours).

Nous espérons pour 2016 plus de fluidité. La situation décrite ci-dessus est multifactorielle : temps nécessaire à la mobilisation des référents ASE qui sont nos partenaires de l’orientation ; peu de places disponibles dans les dispositifs DAMIE ; peu de place dans les autres dispositifs de protection de l’enfance ; mise en place courant novembre du partenariat avec le FJT « La Cassotte » (convention signée pour 3 places pour 3 mois renouvelables). Ce dispositif a réalisé 719 journées de prise en charge du 16/10/2015 au 31/12/2015. Il a garanti l’exercice de la mission de protection de l’enfance en lien avec les partenaires repérés. 467 journées ont été réalisées avec comme mode d’hébergement : l’hôtel (contre 252 en autre dispositif). Lorsque nous avons initié ce dispositif, nous savions « que nous ferions le chemin en marchant ». Aussi avons-nous eu à nous identifier auprès des partenaires du côté de cette mission « différente » et à aller chercher des partenariats pour proposer d’autres modes d’hébergement que l’hôtel. Nous avons observé que les adolescents hébergés à l’hôtel faisaient groupe avec effet réel de solidarité, s’étayant mutuellement. Les plus anciens accueillent les nouveaux avec bienveillance et font « cadre » et « repère ». Ils accompagnent par exemple à la découverte de la ville, des lieux tels que la restauration, le soin, etc…Le groupe est un gage de sécurité psychique pour chaque adolescent et n’invalide pas leur efficience vers l’autonomie. Le temps réel accordé à ces accompagnements pour les 10 semaines d’activité est de 329 heures soit 0,94 ETP. Les 0,44% différentiels sont le résultat d’heures supplémentaires des deux référents à ce dispositif (58 heures) et d’une mutualisation de nos ressources humaines (temps infirmière, médecin, psychologue, stagiaire IRTS, éducateurs Pôle Adolescents, chef de service, directrice adjointe : 96h30). Il est probable que le travail préparatoire et le temps dévolu à l’établissement de partenariats soit une des raisons de ce surcroît de temps consacré au dispositif. Les 6 mois à venir, nous le confirmerons ou pas. L’activité des deux professionnels dédiés à ce dispositif (2x 0,25 ETP) a été de répondre aux besoins premiers de ces adolescents, sans oublier les besoins en socialisation (hébergement,

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nourriture, vêtements, soins, etc…). Ils ont œuvré de concert aux orientations, à la scolarisation, et construit un travail partenarial. Ils ont participé à des réunions permettant d’ajuster le dispositif aux besoins des sujets accueillis repérant les chantiers à ouvrir. Tous deux ont accompagné chaque jeune dans des actes de la vie quotidienne (repérage de la ville, travail à l’autonomie de déplacement, repérage des lieux de soins, inscription à la médiathèque, etc.) La protection de ces mineurs est assurée avec le maximum de bienveillance tout en leur reconnaissant leurs capacités à l’indépendance. Pour les plus fragiles d’entre eux, leur sécurité est assurée par une entrée au CDEF en partenariat avec les service de soin quand cela est possible. Les orientations sont en cours pour ceux qui au 31/12/2015 sont encore à l’hôtel. Nous n’avons pas fait l’économie d’un questionnement éthique en posant la question de la discrimination ; au bout du compte ces adolescents sont comme tous les adolescents accueillis et accompagnés par le CDEF, partie prenante d’un projet individualisé qui fait autant que possible correspondre au plus juste la prestation qui leur est proposée à leurs besoins.

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LE CENTRE MATERNEL

I - L’ACTIVITE L’activité du Centre maternel a été marquée, cette année 2015, par :

• Le premier élément est en lien avec une nouvelle forme d’accueil, non encore expérimentée, à savoir l’arrivée d’un père avec son enfant. Cet accueil d’un homme dans un collectif exclusivement féminin a nécessité préalablement, de la part de l’équipe, un travail de réflexion, notamment autour de son intégration dans le groupe de jeunes femmes de la Résidence sociale. Il s’agit d’une innovation supplémentaire puisque jusque-là, la place du père (ou compagnon) est prise en compte dans le cadre de l’accueil de couple, permettant ainsi à ce dernier d’être présent auprès de son enfant et d’assurer son rôle lorsque cela répond à l’intérêt de celui-ci. Il est difficile de savoir si ce type d’accueil correspond à une demande isolée ou à une évolution sociétale. En tout état de cause, il induira de mener une réflexion plus en profondeur autour de questions liées à la place ou au rôle du père dans ses liens à son enfant, à la spécificité du travail d’étayage et de soutien mené par l’équipe pluri-professionnelle auprès de lui et de son enfant.

• Le deuxième élément représentatif de l’activité de l’année 2015 est l’accueil en majorité de jeunes mineures enceintes ou avec de jeunes enfants (8 sur 12 personnes accueillies). Même si le phénomène de la maternité adolescente n’est pas nouveau, la progression des demandes d’accueil en Centre Maternel pour ces adolescentes est un fait nouveau que nous devons prendre en considération. Etre parent au moment où l’on est soi-même pas encore vraiment sorti de l’enfance, en pleine phase de son développement physique et psychologique peut présenter d’énormes difficultés à résoudre. La maternité est, à ce moment de l’existence, rarement un réel choix. Elle peut être issue d’un désir précoce d’enfant, de la transgression d’interdits, en réaction à la famille, en lien avec l’histoire personnelle. L’apprentissage du rôle de mère vient alors se télescoper avec celui d’adolescente. L’accueil à la Résidence sociale d’un plus grand nombre de ces jeunes femmes mineures nécessite de repenser nos modes d’intervention afin de prendre en compte la spécificité de cette population dans les limites imposées par les caractéristiques physiques de nos locaux (appartements). Ce travail s’engagera au cours de l’année 2016, d’abord par une formation collective de l’équipe sur le sujet de la maternité adolescente puis sera intégré in fine au projet de service réactualisé.

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• Le troisième élément significatif de l’activité concerne l’accueil d’urgence de 4 jeunes

mineures enceintes ou avec leur enfant. Il s’agit pour 3 de ces situations de jeunes mineures non accompagnées qui ont vécu de lourds traumatismes avant de quitter leur pays et qui arrivent sur le territoire français sans repères ni compréhension de l’environnement qu’elles découvrent. Elles arrivent particulièrement démunies et en grande fragilité. Jusqu’à présent, ces accueils étaient quasi inexistants, la procédure d’accueil incluant préalablement un temps de travail avec les différents partenaires présents et une étude de la situation en interne. Ces arrivées en urgence modifient les pratiques en termes de préparation des accueils et d’adaptation du dispositif prévu pour des séjours et un accompagnement sur la durée. Cette situation est en lien avec l’arrivée importante de migrants dans le département du Doubs ces dernières années. Un travail en partenariat avec d’autres structures chargées de la prise en charge de ce public devrait permettre à l’avenir de mieux gérer ces accueils et d’orienter les jeunes femmes vers le dispositif le plus pertinent et adapté à leur situation.

Pour terminer, nous constatons une baisse des suivis dans le cadre de la guidance à domicile. Plusieurs explications peuvent être trouvées à cette diminution. Il peut s’agir tout d’abord d’une connaissance insuffisante par nos partenaires de ce mode d’intervention qui, par conséquent, ne nous sollicitent pas, ou alors d’un dispositif qui ne correspond pas aux situations actuelles, très précarisées, qui ont besoin d’un étayage plus important et présent. II - LES PERSONNELS Chef de service : 1 ETP Educateurs spécialisés : 5 ETP Conseillère en économie sociale et familiale : 1 ETP Psychologue : 0.5 ETP Maitresses de maison : 3 ETP Veilleuses de nuit : 2.5 ETP Secrétaire : 0.5 ETP

La stabilité de l’équipe éducative a été à nouveau perturbée, cette année, notamment par plusieurs arrêts de travail (dont 3 arrêts de plusieurs mois), 2 départs correspondant à des projets professionnels. Départ en retraite d’une maîtresse de maison en septembre et arrivée d’une maîtresse de maison venant d’un autre service du C.D.E.F. Plusieurs remplacements ont été effectués au cours de l’année dans l’équipe des veilleuses de nuit. III - LES STAGIAIRES 1 stagiaire Educateur spécialisé 3ème année I.R.T.S de Besançon.

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IV - LES INDICATEURS D’ACTIVITE

Les calculs réalisés intègrent le nombre de journées réalisées dans le cadre de la Résidence sociale, des appartements éducatifs (dont accueil de couples), du service d’accompagnement et de guidance à domicile, du service de suite et d’accompagnement ainsi que du Placement Educatif A Domicile.

1. NOMBRE DE JOURNEES REALISEES AU TOTAL 10 878 journées* se répartissant ainsi :

RESIDENCE SOCIALE + APPARTEMENTS EDUCATIFS

SERVICE DE GUIDANCE TOTAUX

MERES ENFANTS TOTAL MERES ENFANTS TOTAL GENERAUX 2009 4 626 6 255 10 881 - - - 10 881 2010 4 596 5 555 10 151 80 50 160 10 311 2011 5 119 5 447 10 566 331 331 662 11 228 2012 4 798 6 516 11 314 187 187 374 11 688 2013 5 408 6 408 11 816 367 367 734 12 550 2014 5 054 5 912 10 966 643 643 1 286 12 252 2015 4 358 3 823 8 181* 357 357 714* 8 895

Le nombre de journées réalisées à la Résidence sociale et aux appartements éducatifs a concerné :

• 19 familles pour la Résidence sociale, soit 37 personnes. • 6 familles pour les appartements éducatifs, soit 13 personnes (y compris l’accueil

de couple), pour un total de 8 181 journées*. La baisse de 2 815 journées entre 2014 et 2015 s’explique principalement par 5 départs précipités (sur 7 à la Résidence sociale) qui n’ont pu être travaillés et préparés, ce qui ne nous a pas permis d’anticiper de nouveaux accueils de suite. Chacun de ces départs est consécutif à une information préoccupante ou un signalement en raison, soit d’un espace de travail qu’il n’a pas été possible d’instaurer (difficultés à s’inscrire dans le dispositif, violences) avec certaines des résidentes, soit de carences ou négligences graves envers leurs enfants pour d’autres.

LE SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT ET DE GUIDANCE A DOMICILE a concerné :

• 2 familles sur l’année, soit 4 personnes, pour un total de 714 journées*. La baisse de 572 journées par rapport à l’année précédente s’explique par un accompagnement qui a pris fin en milieu d’année après plus d’un an et demi et un second qui n’a pas pu réellement se mettre en place du fait que la jeune femme avait un autre projet de vie ailleurs.

LE SERVICE DE SUITE ET D’ACCOMPAGNEMENT a concerné :

• 6 familles sur l’année, soit 18 personnes, pour un total de 1 805 journées*. Nous constatons également une baisse de 564 journées, en lien avec les départs précipités de la Résidence sociale.

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LE P.E.A.D a concerné :

• 1 famille sur une partie de l’année, soit 2 personnes, pour un total de 178 journées*.

2. LE TAUX D’OCCUPATION

Taux d’occupation en 2015 : 93,13 % calculé sur la base de 32 places (16 adultes + 16 enfants). Il était de 125.18% en 2014 (cf éléments explicatifs ci-dessus) 3. LA DUREE MOYENNE DE SEJOUR

2010 2011 2012 2013 2014 2015

6,66 mois 7,76 mois 6,15 mois 9,16 mois 6,55 mois 6,16 mois La durée moyenne de séjour est calculée sur le nombre de journées effectuées à la Résidence sociale, aux appartements éducatifs et au service de guidance.

5

6 7

4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Moins de 1 mois de 1 à 6 mois de 6 à 12 mois Plus de 12 mois

DUREE MOYENNE DE SEJOUR

5

6 7

4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Moins de 1 mois de 1 à 6 mois de 6 à 12 mois Plus de 12 mois

DUREE MOYENNE DE SEJOUR

4. CAPACITE THEORIQUE D’ACCUEIL : 16 ADULTES + 16 ENFANTS

Nombre de familles ayant séjourné au Centre maternel pour l’année écoulée :

2010 23 femmes avec 27 enfants 2011 1 homme, 21 femmes et 24 enfants 2012 4 hommes, 22 femmes et 31 enfants 2013 3 hommes, 22 femmes et 28 enfants 2014 2 hommes, 26 femmes et 33 enfants 2015 2 hommes, 25 femmes et 27 enfants

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AU 1ER JANVIER 2015 : 30 personnes étaient présentes au Centre maternel, soit 14 familles.

RESIDENCE

SOCIALE APPARTEMENTS*

EDUCATIFS SGA** TOTAL

EFFECTIF AU 1ER JANVIER 2015

8 mères 8 enfants

soit 16 personnes

(8 familles)

5 mères 1 compagnon

6 enfants soit 12 personnes

(5 familles)

1 mère 1 enfant

soit 2

personnes (1 famille)

14 mères 1 compagnon

15 enfants soit 30

personnes (14 familles)

* Y compris Accueil de couple ** Service de Guidance et d’Accompagnement

AU COURS DE L’ANNEE 2015

24 personnes ont été accueillies au Centre maternel, soit 12 familles, comme suit :

● La Résidence sociale a accueilli : 10 mères et 11 enfants, soit 21 personnes (10 familles). ● Les appartements extérieurs ont accueilli 1 personne : 1 père (1 famille) (dont l’enfant est accueilli en famille d’accueil A.S.E), ● Le service d’accompagnement et de guidance à domicile a accueilli 1 mère et son enfant, soit 2 personnes (1 famille).

25 personnes ont quitté le Centre maternel, soit 12 familles, comme suit :

● 9 départs de la Résidence sociale, soit 19 personnes (9 familles) ● 1 départ des appartements éducatifs, soit 2 personnes (1 famille) ● 2 départs du service d’accompagnement et de guidance à domicile, soit 4 personnes (2 familles).

Au total, au cours de l’année 2015, 2 femmes et 2 enfants ont bénéficié du service d’Accompagnement et de Guidance à Domicile et 1 femme et son enfant ont bénéficié d’un P.E.A.D.

En 2015, le Centre maternel a pris en charge 54 personnes (27adultes et 27 enfants). Malgré un nombre de journées réalisées en 2015 nettement inférieur aux années précédentes, les mouvements au cours de l’année restent élevés depuis 2 ans, ce qui traduit une activité soutenue.

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AU 31 DECEMBRE 2015 : 29 personnes étaient présentes au Centre maternel, soit 14 familles.

RESIDENCE

SOCIALE APPARTEMENTS

* EXTERIEURS

SGA** CENTRE MATERNEL

EFFECTIF AU 31 DECEMBRE 2015

8 mères 1 père

8 enfants soit 17

personnes (9 familles)

5 mères 1 compagnon

6 enfants soit 12

personnes (5 familles)

- 13 mères 1 père

1 compagnon 14 enfants

soit 29 personnes

(14 familles) * Y compris Accueil de couple ** Service de Guidance et d’Accompagnement

5. NOMBRE DE MOUVEMENTS

Arrivées Départs Mouvements2012 13 10 232013 18 21 392014 29 29 582015 24 25 49

0

10

20

30

40

50

60

70 NOMBRE DE MOUVEMENTS

2012201320142015

6. MOUVEMENTS INTERNES AU CENTRE MATERNEL

● 2 mères accueillies à la Résidence sociale avec leur enfant ont intégré un appartement éducatif en cours d’année, en lien avec leur projet d’autonomie et d’intégration socio-professionnelle. ● 1 mère et son enfant accueillis en appartement éducatif ont dû réintégrer un appartement de la Résidence sociale en cours d’année, pour des raisons de mise à l’abri. ● Le père accueilli en appartement éducatif en septembre, a intégré un appartement de la Résidence sociale en cours d’année, en lien avec l’accueil séquentiel de son enfant.

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● 1 mère adolescente enceinte d’abord accueillie à la Résidence sociale en juin et qui a accouché en août, a ensuite été suivie dans le cadre d’un P.E.A.D, pour une période de 3 mois à compter de septembre pour, en décembre, réintégrer un appartement de la Résidence sociale, ceci en lien avec sa problématique personnelle et familiale.

7. NOMBRE DE JOURNEES D’ACCOMPAGNEMENT ET GUIDANCE A DOMICILE

(MERE / ENFANT) : 714 JOURNEES :

2 mamans et 2 enfants ont bénéficié de ce service en 2015, pour un nombre total de 714 journées.

Nous avons traité 4 demandes d’accueil qui n’ont pas abouti :

● 1 pour laquelle le projet Centre maternel n’a pas été maintenu. ● 1 n’a pas maintenu sa demande d’accueil, la personne n’adhérant pas au projet d’accueil dans une structure semi-collective. ● 2 demandes ont fait l’objet d’un refus motivé par une personnalité très déstructurée, des difficultés personnelles incompatibles avec notre mode d’accueil et d’accompagnement. Nous avons également reçu 11 demandes extérieures au département, majoritairement en provenance de la région parisienne, auxquelles nous avons répondu négativement.

8. LES ACCUEILS EFFECTUES AU COURS DE L’ANNEE 2015 AU CENTRE MATERNEL 12 familles ont été accueillies au Centre maternel au cours de l’année 2015.

8.1 - PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

7

2

3

PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

BesançonMontbéliardAutre

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Le terme "autre provenance géographique" recouvre les jeunes femmes mineures non accompagnées accueillies dans le cadre de l’urgence.

8.2 - ORIGINE DES DEMANDES D’ACCUEIL

● 3 accueils d’urgence (situation irrégulière) ● 3 demandes d’un E.A.M.S, ● 5 demandes d’un Pôle de l’Aide sociale à l’enfance dont une dans le cadre d’un accueil d’urgence, ● 1 demande d’accueil d’un autre service du C.D.E.F (pôle adolescent)

8.3 – MOTIFS D’ADMISSION

● Conflit familial : 2 ● Aide à la parentalité : 3 ● Mineures en situation dite "complexe*" 4 ● Mineures en situation irrégulière : 3 (*Il s’agit de jeunes mères mineures avec une problématique multiple : ayant connues le placement très tôt dans différents lieux d’accueil ou en errance, en rupture familiale, sociale, et en grande fragilité).

8.4 - ECHELLE DES AGES DES ADULTES AU MOMENT DE LEUR ACCUEIL AU CENTRE MATERNEL (AU NOMBRE DE 12)

MINEURES ENTRE 18 ET 25 ANS + de 25 ANS 8 2 2

0

2

4

6

88

2 2

Mineuresentre 18 et 25 ansplus de 25 ans

Ces chiffres reflètent bien l’évolution des accueils réalisés en 2015 avec deux tiers concernant des mineures.

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8.5 - ECHELLE DES AGES DES ENFANTS AU MOMENT DE LEUR ACCUEIL AU CENTRE MATERNEL (AU NOMBRE DE 12)

A NAÎTRE MOINS DE 1 AN + de 1 AN

7 3 2

0

1

2

3

4

5

6

7 7

32

à naîtremoins de 1 anplus de 1 an

8.6 - LES MESURES ADMINISTRATIVES ET JUDICIAIRES CONCERNANT LES MERES

Nous avons accueilli 8 mineures en 2015. Le détail de ces mesures est le suivant :

5 jugements en assistance éducative, 1 délégation d’autorité parentale 1 accueil provisoire 1 recueil provisoire (5 jours)

8.7 - LES MESURES ADMINISTRATIVES ET JUDICIAIRES CONCERNANT LES ENFANTS :

Il s’agit d’une délégation d’autorité parentale pour un enfant d’une jeune MNA et d’un jugement en assistance éducative pour 2 enfants ayant fait l’objet d’un placement séquentiel en famille d’accueil.

9. LA SORTIE DU DISPOSITIF

25 personnes ont quitté le Centre maternel, soit 12 familles, comme suit :

● 9 départs de la Résidence sociale, soit 19 personnes (9 familles) 3 jeunes femmes ont intégré, après leur départ du Centre maternel, un appartement autonome, une seule dans le cadre d’un service de suite, les 2 autres n’adhérant pas à l’accompagnement proposé.

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4 autres sont reparties vivre dans leur famille à la suite d’évènements graves pour 3 d’entre elles qui n’ont pas permis le maintien de leur accueil dans la structure. 2 ont quitté le Centre maternel après un très court séjour, pour intégrer d’autres dispositifs. ● 1 départ des appartements éducatifs, soit 2 personnes (1 famille) en hébergement autonome dans le cadre d’un service de suite. ● 2 départs du service de guidance et d’accompagnement, soit 4 personnes (2 familles).

10 - LE SERVICE DE SUITE ET D’ACCOMPAGNEMENT

2010 2011 2012 2013 2014 2015 Sorties du Centre maternel effectuées au cours de l’année

9 9 9 8 11 10*

Service de suite et d’accompagnement engagés dans l’année

5 4 5 5 9 2*

*Il est à préciser que sur les 10 sorties du dispositif en 2015 (Résidence sociale et appartements éducatifs), seules 2 familles ont bénéficié d’un service de suite et d’accompagnement. 4 services de suite et d’accompagnement, débutés en 2014, se sont poursuivis au cours de l’année 2015 ; ce qui ramène à 6 le nombre total de familles suivies dans le cadre de services de suite et d’accompagnement en 2015, concernant 18 personnes, pour un nombre total de 1 805 journées.

V - LES FAITS MARQUANTS

1. Décès de Joëlle MIDOT, veilleuse de nuit au Centre maternel, depuis de nombreuses années.

2. Mise en place d’analyse de la pratique à partir du mois d’octobre, à raison d’une séance tous les 15 jours.

3. Mise en place, en septembre, d’un groupe de parole animé par la psychologue.

4. Organisation de deux temps d’échanges avec les résidentes, animés par la chef de service, sur des questions en lien avec la vie au Centre maternel, son fonctionnement…

5. Participation de deux professionnelles du service aux journées prévention et protection de l’enfance, organisées par l’I.R.T.S de Franche-Comté.

6. Intervention de deux professionnels à l’Ecole de Sages-femmes de Besançon pour présenter le Centre maternel et ses missions.

VI - LES PROJETS REALISES

1. L’activité jardinage : les résidentes du Centre maternel ont continué à investir le jardin, dans une démarche de partage et de responsabilisation. La récolte de beaux

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légumes se mérite : il faut préparer la terre, semer au bon moment, arroser, enlever les mauvaises herbes…. Toutes les jeunes femmes ne se découvrent pas une âme de maraîchère. Chacune va y chercher ce dont elle a besoin : une balade avec son enfant, un moment de détente dans ce petit havre de verdure, une envie de découvrir avec une réelle curiosité le jardinage, la cueillette des légumes pour les cuisiner. L’anecdote de cette année : le pied d’oseille qui n’a jamais été aussi beau car taillé régulièrement par les jeunes mères africaines qui l’utilisent beaucoup en cuisine. Le jardin continue à porter ses fruits….

2. Atelier créatif : réalisation d’objets destinés très souvent aux enfants des jeunes femmes. Découverte et apprentissage pour celles qui le souhaitent des bases en couture, en tricot. Il s’agit d’un temps et d’un lieu créatifs et récréatifs mais également de partage, d’échanges (quelques fois d’échanges de savoir-faire) et de convivialité, sans la présence de leurs enfants. Pour certaines, l’atelier est un lieu d’ouverture à ce qu’elles n’ont jamais connu, comme découvrir la peinture. C’est un lieu où l’échec n’existe pas, où l’on respecte ce que fait l’autre, même si la couleur ne nous convient pas ! On y rit beaucoup, la bonne humeur est toujours de mise.

3. Atelier esthétique : avec pour objectifs d’éveiller le désir de prendre soin de soi, de son image, d’apporter des moments de bien-être et de détente, de développer des échanges, les rapports aux autres par le biais d’un outil de médiation éducative, apporter des conseils dans le domaine de l’esthétique, de l’hygiène.

4. La réserve de vêtements : Les vêtements des petits ne s’usent pas et peuvent servir à plusieurs enfants. Nous avons donc en "stock" des vêtements de 0 à 8 ans, ainsi que du petit matériel de puériculture, des jeux et quelques vêtements pour adultes. Tout ce stock est alimenté par des dons que l’on nous fait et par les personnes accueillies elles-mêmes. Des échanges sont faits. Lorsque l’enfant grandit, le parent nous donne des vêtements propres et nous allons dans le stock chercher, fouiner ce qui conviendrait le mieux pour son enfant.

5. Un camp a été organisé à Murs (dans le Lubéron) en V.V.F du 28 juin au 4 juillet 2015, avec 4 mères (dont une à mobilité réduite) et 5 enfants.

6. Des sorties à la journée ont eu lieu : au Dinozoo, à la citadelle, en bateau-mouche, aux thermes de Salins-les-Bains…

7. Participation sur l’extérieur du service à quelques séances de baby-gym.

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LA CRECHE

I - L’ACTIVITE L’activité de la crèche a été irrégulière au cours de l’année 2015 puisque 18 enfants étaient accueillis au 1er semestre contre 12 au second. Cette diminution est à mettre en lien avec l’activité constatée au Centre maternel, à savoir des départs précipités qui n’ont pas permis d’anticiper de nouvelles arrivées. L’activité est également réduite durant les périodes de vacances scolaires, ce qui s’explique par le fait que plusieurs résidantes sont scolarisées et gardent leur enfant auprès d’elles durant cette période. Les enfants du personnel du C.D.E.F sont également moins présents à ce moment-là. 9 enfants ont quitté la crèche au cours de l’année : 7 enfants de résidantes accueillies au Centre maternel et 2 enfants du personnel du C.D.E.F. Les nouvelles arrivées ont été au nombre de 4 avec 2 enfants de jeunes femmes accueillies au Centre maternel et 2 enfants du personnel C.D.E.F. II - LES PROFESSIONNELS Educatrice de jeunes enfants : 1 ETP Auxiliaires de puériculture : 2 ETP Maîtresses de maison : 1 ETP Agent en contrat emploi d’avenir depuis le 20 janvier 2014 : 1 ETP Intervention de la psychologue et de la secrétaire du Centre maternel

Une éducatrice de jeunes enfants contractuelle a assuré toute l’année le remplacement complet ou partiel d’une auxiliaire de puériculture en maladie, en temps partiel thérapeutique puis après son départ en retraite. III - LES STAGIAIRES 5 stagiaires Auxiliaires de Puériculture de Besançon 1 stagiaire Educatrice de jeunes enfants de l’IRTS de Besançon 1 stagiaire CAP Petite enfance de Salins-les-Bains 1 stagiaire allemande dans le cadre du programme ERASMUS

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IV - LES INDICATEURS D’ACTIVITE

NOMBRE DE JOURNEES EFFECTUEES AU SERVICE DE LA CRECHE

2014 2015 Nombre de

½ journées

Cumul Cumul

en jours Nombre de ½ journées

Cumul

Cumul en jours

JANVIER 237 237 118,5 298 298 149 FEVRIER 262 499 249,5 264 562 281 MARS 267 766 383 274 836 418 AVRIL 208 974 487 244 1 080 540 MAI 195 1 169 584,5 182 1 262 631 JUIN 223 1 392 696 265 1 527 763,5 JUILLET 179 1 571 785,5 152 1 679 839,5 AOUT 139 1 710 855 167 1 846 923 SEPTEMBRE 296 2 006 1 003 229 2 075 1 037,5 OCTOBRE 293 2 299 1 150 195 2 270 1 135 NOVEMBRE 307 2 606 1 303 221 2 491 1 245,5 DECEMBRE 280 2 886 1 443 233 2 724 1 362 Taux d’occupation du service de la crèche en 2015 (sur la base de 249 jours d’ouverture et 12 places) : 45.58 % (48,29 % en 2014), soit une moyenne journalière comprise entre 5 et 6 enfants, à temps plein. Le mode de décompte en jours n’est pas adapté à l’activité et sera revu dans le cadre de la démarche d’agrément micro-crèche en cours.

01234567

0-12 mois 13-18 mois 19-24 mois 24 mois et +

7

5

3 34

5

21

PYRAMIDE DES ÂGES

1er semestre2ème semestre

Ce tableau met en exergue le fait que le groupe d’enfants accueilli est vertical. En effet, les âges des enfants accueillis sont disparates (avec des rythmes différents) et nécessitent une réelle adaptation des accueils réalisés par la petite équipe de professionnelles. V - LES FAITS MARQUANTS

• La crèche a été réaménagée au cours du mois de septembre. L’objectif de ce réaménagement des locaux était d’améliorer les différents espaces dédiés aux enfants (motricité, lecture, parc bébé, jeux d’imitation) et de permettre l’acquisition de nouveaux matériels plus ergonomiques, limitant les contraintes gestuelles et les

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postures sollicitantes des professionnelles (espace change avec escalier escamotable, fauteuil d’allaitement…). L’accueil des enfants a été maintenu durant cette période, ce qui a nécessité une installation temporaire dans 2 appartements contigus de la Résidence sociale. L’équipe qui a d’abord mené en amont un travail de réflexion autour du réaménagement a ensuite effectué le déménagement puis l‘installation des différents espaces.

• Les professionnelles ont poursuivi en décembre leur formation autour de la pédagogie Pickler en participant à une journée relative à la motricité libre, l’activité autonome du jeune enfant organisée par l’I.R.T.S de Franche-Comté.

• Une rencontre a eu lieu en avril avec les partenaires de la P.M.I afin d’échanger et d’obtenir des conseils autour de la question de l’agrément "micro-crèche". Cette démarche fait suite à une volonté de donner un cadre clair et reconnu à la crèche associée au Centre maternel et qui existe depuis 1967. Elle permettra ainsi une mise en conformité avec le cadre légal et les exigences relatives aux lieux d’accueil petite enfance.

L’agrément micro-crèche devrait être obtenu en 2016.

V - LES PROJETS REALISES Tout au long de l’année 2015, l’équipe de la crèche a proposé aux enfants accueillis de se plonger dans un univers ludique où se mêlent musiques, comptines, activités manuelles, sorties, spectacles… Tous les matins, le temps "animation chants" invite les enfants à se dire bonjour autour d’un sac "à histoires" pour se terminer par un moment de danse, sous forme de ronde. Des créations individuelles ou collectives d’ateliers peintures, cuisine, savon, pâte à modeler, semoule, permettent aux tout-petits de réaliser de jolies œuvres tout en apprenant beaucoup. Des ballades extérieures dans les marchés avec dégustation d’un fruit, dans la forêt avec ramassage de feuilles mortes et découverte des arbres et du ciel dans l’espoir de surprendre des animaux, familiarisent les enfants au monde qui les entoure. Lorsqu’il fait chaud, pendant les beaux jours, les enfants goûtent aux joies des jeux d’eau et arrosent les fleurs. Les anniversaires, à l’initiative des parents et avec le soutien de l’équipe, sont des moments particuliers : les enfants se réunissent devant le gâteau confectionné par maman, papa, avec 1, 2, ou 3 bougies pour fêter le passage vers une autre année pleine de promesses. A l’occasion du Carnaval, les enfants ont enfilé des déguisements : des costumes bariolés pour déambuler dans les différents services du C.D.E.F et déguster ensuite une crêpe bien méritée.

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L’année 2015 s’est terminée par un spectacle réalisé par l’équipe de la Crèche : "le Père Noël est enrhumé" où les petits et les grands (parents, grands-parents) ont partagé ensemble un moment de détente et d’émotions.

LE PÔLE ENFANTS

En 2015, l’activité de l’ensemble du pôle enfants marque le pas, avec un nombre total de journées réalisées quasi identique à 2014. Le « déficit » observé dans le service de la Maison du Point du Jour, à hauteur de 400 journées, est compensé par une augmentation de même niveau, dans le secteur des familles d’accueil. Nous verrons que cette année encore, des questions structurelles obèrent l’évolution du nombre d’accompagnement : les locaux de la Maison du Point du Jour, et le manque de recrutement d’assistants familiaux sont en effet les deux indicateurs forts de cette stagnation. Pour autant, l’activité en elle-même connait quelques évolutions, même si l’accueil sans délai, d’enfants peu ou pas connu des services reste la mission principale du pôle. Nous pouvons, à ce titre, souligner qu’au-delà de l’accueil proprement dit, la mission d’accueil d’urgence d’enfants peu ou non connus demande aussi une réactivité des services de secrétariat : un regard rétrospectif rapide sur l’année écoulée permet d’observer que pour l’ensemble des situations accueillies au sein du pôle, une cinquantaine de documents (notes d’information, rapports d’observation, rapports de fin de mesure ou de fin de prise en charge) a été éditée, ce qui représente environ un écrit par semaine. D’autres documents, comme les contrats d’accueils, ne sont pas comptabilisés dans ces catégories. Parmi les évolutions notables, nous verrons, par exemple, que l’âge des enfants accueillis dans l’un ou l’autre des services vient mettre en lumière certains besoins qu’une tranche d’âge – celle des préadolescents, voire de certains adolescents – rencontre, sans que les dispositifs classiques puissent y répondre d’emblée de manière rapide et/ou adaptée. La nature des accompagnements s’en trouve donc également et logiquement modifiée et ajustée aux besoins de l’enfant ou du jeune accueilli. Ce fut notamment le cas pour un adolescent accompagné pendant plusieurs semaines, en lien avec un dispositif de soins, alors même qu’il n’était pas réellement « accueilli », puisqu’en fugue la plupart du temps, hormis pour quelques nuits de répit qu’il est venu trouver dans chaque partie du service. Pour atypique qu’il soit, cet accompagnement a amené les personnels éducatifs positionnés pour ce jeune à une appréhension du travail aussi différente qu’enrichissante. La transversalité interne à l’établissement s’est confirmée, notamment au travers de situations du Centre Maternel accueillis chez une assistante familiale, et plus marginalement, par un accueil ponctuel d’enfants des familles d’accueil à la Maison du Point du Jour. La disponibilité de telles places reste en effet aléatoire, et empêche ce type de

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soutien. Pour autant, il y a là un vrai chantier de réflexion que les assistantes familiales abordent désormais lors des différents temps de travail auxquels elles participent, et qui devrait, pour 2016, être porté prioritairement.

LA MAISON DU POINT DU JOUR

L’ACTIVITÉ

En 2015, le service de la Maison du Point du Jour pensait avoir retrouvé des conditions d’accueil et donc de travail satisfaisantes (Pour mémoire, une partie de l’année 2014 avait été fortement perturbée par de sérieux problèmes d’infiltrations d’eau empêchant un bon nombre de journées d’accueil, et dégradant fortement les conditions de travail des professionnels). Or, de nouveaux problèmes d’infrastructure se sont faits jours, toujours en lien avec des infiltrations d’eau dans deux chambres du groupe. Ce sont 3 places d’accueils qui ont été ainsi « supprimées » pendant plusieurs mois (de mi-août à fin décembre), en raison d’une insalubrité de plus en plus grande de ces chambres. Nous verrons que ces problèmes représentent un peu plus de 400 journées, nombre non négligeable puisqu’il marque le différentiel d’avec les données 2014.

Dès lors, nous nous trouvons face à la baisse de certains chiffres comme le taux d’occupation, alors que le nombre de mouvements ou la durée moyenne de séjour demeurent sensiblement proches de ceux de l’année précédente.

Parmi les 19 enfants accueillis, 8 sont déjà présents en début d’année, et parmi les 11 autres, 3 sont des adolescents qui intègrent le service pour quelques heures, quelques jours ou quelques semaines. Il en est ainsi pour un jeune migrant arrivé en milieu de nuit ou d’une jeune fille de 14 ans laissée seule à la maison, pour qui la question de la maltraitance est posée, et dont l’accueil dans un service adolescent n’est pas l’alternative qui semble convenir a priori. Le 3ème jeune sera accueilli très épisodiquement dans le service, pour une nuit de temps à autre, et se rendra même quelques jours chez une assistante familiale du pôle, en même temps que se travaillera son accueil dans un lieu de soins. Malgré cette présence physique très ponctuelle du jeune, ce sont deux éducateurs de la Maison du Point du Jour qui assureront son accompagnement, inscrit dans un partenariat jusqu’alors peu expérimenté avec le secteur de pédopsychiatrie.

Nous pouvons souligner que le suivi des deux enfants dans le cadre d’un PEAD entamé deux ans auparavant a abouti, pour l’aînée, à la proposition d’une mainlevée de cette mesure avec AEMO, alors qu’a contrario, le jeune frère est ré accueilli assez régulièrement lors des

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périodes de vacances scolaires en raison de difficultés émergentes au domicile maternel. Cet ajustement de l’accompagnement au plus près des besoins de chacun s’est dessiné au fil des rencontres et des visites conduites par le professionnel tout au long de l’année, que le maintien de la place d’accueil dans le service a rendu plus aisé encore.

Fort de cette expérience, ce type de prise en charge a d’ailleurs été l’objet d’une proposition similaire portée devant le juge pour enfant pour une autre enfant du service en fin d’année 2015. Sa mise en œuvre a débuté dès le début 2016, opérée par l’éducateur déjà en charge du dossier précédent.

L’évolution des pratiques professionnelles est donc appuyée à la fois sur l’expérience, qui permet la formulation de propositions d’accompagnement la plus adaptée possible, mais aussi sur l’inattendu que provoquent certains accueils. L’enjeu, pour l’équipe éducative, reste centré sur l’intérêt de l’enfant, lui-même inscrit dans une dynamique familiale complexe mais qu’il ne s’agit pas d’occulter. Ainsi, nous pouvons souligner que pour les 5 décisions de retours en famille prononcées au cours de l’année, une seule était l’aboutissement d’un projet construit sur la durée. Pour les autres, le retour s’envisageait de manière moins sécure, voire par défaut. LES PERSONNELS

Hormis les interruptions de travail qu’un service peut connaitre de manière habituelle, nous pouvons souligner l’absence sur la presque totalité de l’année d’une maitresse de maison pour raison de maladie. D’autres mouvements de personnels ont eu pour origine des changements de service (une maitresse de maison et un éducateur), ou des congés maternité pour trois éducatrices. Ces changements dans l’équipe éducative, provisoire ou non, engendre toujours une part d’instabilité, mais dont l’effet est resté mesuré. LES STAGIAIRES

Une stagiaire d’école, en formation de monitrice-éducatrice a été accueillie en 2015. De même, une maitresse de maison de la maison de l’enfance et de la famille de Haute-Saône est venue découvrir le service dans le cadre d’un mini-stage de trois journées. LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ

NOMBRE DE JOURNEES

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 NOMBRE

DE JOURNEES

3135

3010

2280

3003

2777

2452

2527

2834

2424

2424 journées dont 702 en PEAD. La diminution du nombre de journées de PEAD tient à deux raisons : la première est que l’une des enfants concernés a bénéficié d’une mesure de mainlevée de son placement, et la seconde est que l’autre enfant (frère de cette jeune) a été

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ré-accueilli à plusieurs reprises au cours de l’année. Ces journées d’accueil sont donc comptabilisées différemment. Le taux d’occupation en 2015 est de 66.41 %. Comme nous l’avons signifié plus haut, ce sont plus de 420 journées qui ont été obérées par des problèmes de salubrité dans 2 des chambres du service. Sans cela, le nombre de journées et subséquemment, le taux d’occupation (d’environ 77%) seraient assez proches de 2014. DUREE MOYENNE DE SEJOUR (EN MOIS)

4,7

8,1

4,263,21

5,8

7 6,73

0123456789

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Calculée entre quelques accueils très courts et des accompagnements sur l’année complète, la durée moyenne est proche de celle de 2014.

NOMBRE DE MOUVEMENTS

312734

43

0

10

20

30

40

50

2012 2013 2014 2015

La légère augmentation des mouvements est principalement due au nombre de sorties d’enfants orientés ou repartis en famille. PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

2012 2013 2014 2015

BESANCON 20 21 17 9PONTARLIER 3 4 5 6MONTBELIARD 0 1 0 1AUTRES 0 0 0 3

TOTAL 23 26 22 19

TOTAL

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80

Pour la première fois depuis plusieurs années, deux enfants venant d’un département extérieur ainsi qu’un jeune mineur non accompagné viennent modifier quelque peu ce tableau.

PROVENANCE

13

4

1 1

Famille naturelle

Famille d'Accueil

Autres

CDEF

Les enfants primo-arrivants sont fortement majoritaires, et ceci correspond à la mission du service, l’accueil sans délai et l’évaluation. Pour autant, les ruptures de familles d’accueil représentent tout de même 1/5ème des accueils. REPARTITION PAR AGE ET SEXE

0

1

2

3

4

5

6

6/9 ans 9/12 ans 12/14 ans 14/16 ans

Fille

Garçon

Les garçons sont presque deux fois plus nombreux, et le nombre de préadolescents reste conséquent.

MOTIF DE L’ACCUEIL

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81

5

2

1

1

1

2

1

2

1

3

0 1 2 3 4 5

conflit parental

démission FA

ture lieu d'accueil

alcoolisation

maltraitance

suspicion d'abus

MNA

rupture FA

relai FA

violence familiale

STATUTS A L’ARRIVEE DE L’ENFANT

AP OPP JAE DAP AUTRES 2011 7 19 2 2012 3 14 3 3 0 2013 6 14 6 0 0 2014 3 12 7 0 0 2015 2 11 4 0 2

Le jeune MNA et une préadolescente accueillie dans le cadre d’un « accueil 72h » entrent dans la catégorie « autres ». La part d’OPP demeure quant à elle prépondérante, en lien avec la mission d’accueil sans délai du service.

SCOLARITE ET FORMATION

MATERNELLE PRIMAIRE COLLEGE ENSEIGNEMENT SPECIALISE (ITEP, IME…)

NON SCOLARISES

2011 4 14 0 6 4 2012 3 14 1 0 5 2013 2 16 2 1 5 2014 2 9 3 1 7 2015 0 11 4 1 3

Les 3 enfants non scolarisés sont pour l’un, le jeune MNA et pour les deux autres deux enfants arrivés pendant les vacances d’été. Le nombre de collégiens est en augmentation régulière, en lien avec âge moyen des accueils lui aussi plus élevé. ORIENTATION

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82

5

2

1

4

0

1

2

3

4

5

retour en famille famille d'accueilautres services CDEF Autres

La catégorie « autres » comprend 3 enfants orientés en MECS (dont deux dans leur département d’origine), et un adolescent ayant intégré un dispositif de soins. Les retours en famille représentent des décisions de mainlevée judiciaire, dont une est venue mettre un terme à un PEAD de deux années. DUREE DU PLACEMENT

La situation accueillie sur l’année entière est celle d’une enfant pour laquelle la proposition d’un accompagnement depuis le domicile parental (PEAD) a été proposé par le service et confirmé par le magistrat à l’échéance de décembre 2015. Pour le reste, les durées de placement correspondent à un service consacré à l’accueil sans délai. LES FAITS MARQUANTS

En 2014, nous disions notre satisfaction d’avoir enfin retrouvé des conditions d’accueil confortables, après un chantier de plusieurs mois sur la toiture. 2015 aura vu surgir d’autres problèmes d’infrastructure, obérant une fois encore plusieurs places d’accueil, et sur une période longue puisque de plus de 4 mois. LES PROJETS RÉALISÉS

4

7

1

durée du placement

moins d'1 mois

de 1 à 6 mois

de 6 à 12 mois

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Comme chaque année, l’équipe éducative a mis en œuvre différents projets de séjours pour les enfants du groupe. La Savoie, le Jura ou la Nièvre furent notamment les destinations choisies pour des mini-camps encadrées par différents membres de l’équipe.

LES FAMILLES D’ACCUEIL D’URGENCE

L’ACTIVITÉ

L’année 2015 marque un certain regain d’activité pour cette partie du pôle, que plusieurs indicateurs chiffrés confirment. En premier lieu, le nombre de journées effectuées, en augmentation de 400, engendre un taux d’occupation lui aussi en hausse de 5%. Ce taux est toutefois à pondérer aussitôt puisque cette année encore nous avons à nous confronter à une pénurie de places d’accueil. L’ensemble du dispositif ne représente en effet que 19 places disponibles au lieu de 22, ce qui signifie qu’au regard de ces 19 places, le taux d’occupation serait de 89 %.

Autres chiffres en évolution, ceux des entrées et sorties d’enfants au cours de l’année : parmi les 20 entrées dans le service, 19 sont des premiers accueils, le dernier étant un enfant accueilli régulièrement depuis plusieurs années, dans le cadre d’un rapprochement de fratrie. Auparavant, chaque accueil de cet enfant se voyait comptabilisé comme une entrée et une sortie. Ce changement de comptabilisation "dénonce" donc ce qui au premier abord ressemblerait à une baisse de ces deux données, alors qu’en réalité, le nombre de primo-accueils est en hausse. Nous verrons que ceci a également une influence sur le nombre de mouvements (moins élevé) mais que la durée moyenne de séjour augmente, en raison des accueils longs qui se poursuivent, pour des enfants présents depuis plusieurs années.

Un 4ème jeune a à son tour atteint la majorité et poursuit son projet de formation professionnelle au sein de sa famille d’accueil. Nous verrons d’ailleurs que les adolescents accueillis dans ce service ne sont pas seulement ces "anciens" mais que les familles d’accueil ont été mobilisées sur ce profil de jeunes pour des relais, des interruptions de placement ou encore pour être protégés d’un milieu familial dangereux, comme cette jeune mineure enceinte mise à l’abri pendant plusieurs semaines, dans l’attente d’une place en Centre maternel d’un autre département.

L’expérience d’accueil d’enfants de mères prises en charge par le Centre maternel est désormais inscrite dans les pratiques du service puisqu’outre la finalisation du projet d’orientation d’une petite fille accompagnée depuis 2014, deux autres jeunes enfants ont été accueillis chez une assistante familiale. L’un de ces accueils était clairement dédié à l’évaluation de l’enfant via le travail de séparation que le placement engendrait. L’équipe du Centre maternel souhaitait en effet "préparer" le départ de l’enfant, au regard d’un lien mère/fille devenu compliqué et ce travail s’est opéré au travers d’un accueil au sein du

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service. L’autre accueil s’est fondé sur la nécessité d’un relais pour une mère hospitalisée. Ajouté aux expériences des deux années précédentes, ce travail confirme tout l’intérêt de la transversalité en même temps qu’il vient souligner les carences qu’un déficit d’anticipation autant que l’absence d’un retour sur les observations effectuées peuvent produire. Il y a là un véritable champ de réflexion à explorer. LES PERSONNELS

L’équipe éducative ainsi que le nombre d’assistants familiaux n’a pas connu d’évolution en 2015. En effet, malgré le déficit de places d’accueil, aucun recrutement ne s’est concrétisé, faute de candidatures pour l’accueil en urgence. Les effets de la campagne lancée par le Conseil départemental se sont faits attendre jusqu’en fin d’année, où la réception de plusieurs candidatures pourraient se concrétiser en recrutement début 2016.

STAGIAIRES :

Pas d’accueil de stagiaires d’école d’éducateurs ou de centre de formation en 2015. Néanmoins, lors de leur venue en stage dans le cadre de leur parcours 60 h, les assistantes familiales passent désormais systématiquement une journée chez l’une de leur collègue du service. En outre, dès lors que leur emploi du temps le permet, un temps d’échanges avec une éducatrice du service F.A.U leur est proposé. Ce temps d’échanges paraissant avoir tout son sens, sa systématisation est d’ailleurs à l’étude. LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ

NOMBRE DE JOURNEES

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

NOMBRE DE JOURNEES 7 491 8 129 7 773 8085 6 543 5 795 6 189

En augmentation de 400 journées, ceci peut être partiellement corrélé au recrutement d’un assistant familial fin 2014, et dont la place d’accueil a été occupée quasi tout au long de l’année. Le taux d’occupation en 2015 est de 77,07 %. Les 22 places que doit comporter cette partie du pôle ne sont toujours pas effectives, en raison d’une pénurie de candidatures d’assistantes familiales pour le travail en accueil sans délai. Ramené au nombre de places disponibles en 2015 (19), ce taux serait de 89%.

DUREE MOYENNE DE SEJOUR

ANNÉES

NOMBRE DE JOURNÉES RÉALISÉES

NOMBRE DE SORTIES

DURÉE MOYENNE DE SEJOUR

2010 8 129 38 7,13 2011 7 773 54 4,80 2012 8 085 45 6 mois

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2013 6 543 55 4 mois 2014 5 795 26 7 mois ½ 2015 6 189 22 9,4 mois

Comprenant les accueils courts en lien avec les accueils en urgence ainsi que les accueils opérés depuis maintenant plusieurs années (adolescents et jeunes majeurs), la durée moyenne est logiquement en augmentation chaque année.

NOMBRE DE MOUVEMENTS

Au cours de l’année 2015, 38 enfants ont été accueillis dans le service des Familles d’Accueil d’Urgence :

- 18 enfants étaient présents au 1er janvier 2015. - 20 enfants sont entrés en cours d’année. - 22 enfants sont sortis en cours d’année. - 16 enfants étaient présents au 31 décembre 2015.

Arrivées Départs Mouvements2012 45 45 902013 46 55 1012014 29 26 552015 20 22 42

0

20

40

60

80

100

120 NOMBRE DE MOUVEMENTS

2012

2013

2014

2015

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L’accueil très régulier du frère d’un enfant du service, auparavant comptabilisé à chaque venue est désormais pris en compte une seule fois. Ceci explique pour une grande part la baisse des mouvements.

PROVENANCE GEOGRAPHIQUE (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

BESANCON PERIPHERIE MONBELIARD PONTARLIER AUTRE

2011 42 10 15 4 7 2012 38 4 17 5 4 2013 47 0 20 2 0 2014 21 0 19 3 0 2015 26 0 7 4 1

La jeune fille comptabilisée dans la catégorie "autre" est une jeune mineure non accompagnée.

Les enfants en provenance du secteur de Besançon représentent de nouveau une part prépondérante des accueils. PROVENANCE (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

PROVENANCE FAMILLE NATURELLE

FAMILLE D’ACCUEIL

C.D.E.F AUTRE TOTAUX

NOMBRE D’ENFANTS 29 6 2 1 38

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29

62 1

PROVENANCE

Famille naturelle

Famille d'accueil

C.D.E.F

Autres

REPARTITION PAR AGE ET PAR SEXE (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

AGE DES ENFANTS (EN ANNEES)

0/3 3/6 6/9 9/12 12/14 14/16 16/18 18/21 TOTAUX

GARCONS 6 3 2 5 4 0 2 1 23 FILLES 3 1 2 0 1 3 1 4 15

TOTAUX 9 4 4 5 5 3 3 5 38 La tranche d’âge la plus élevée celle des 12-18 ans- se compose bien entendu des jeunes présents depuis plusieurs années mais elle intègre également quelques situations d’adolescents arrivants, pour lesquels le service fut sollicité dans l’urgence, pour un accueil relais ne pouvant s’opérer dans la structure idoine. Celle des 0-6 ans conserve la même proportion qu’en 2014.

Les garçons sont majoritaires sur la tranche des 0-12 ans alors qu’ensuite la tendance s’inverse.

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0

10

0/3ans

3/6ans

6/9ans

9/12ans

12/14ans

14/16ans

16/18ans

18/21ans

94 4 5 5 3 3 5

REPARTITION PAR AGE

2315

REPARTITION PAR SEXE

Garçons

Filles

MOTIFS DE L’ACCUEIL (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

111

15

31

31

211

22

12

1

0 2 4 6 8 10 12

Incarcération mèreMaltraitance sexuelleMaltraitance parents

Soutien à la mamanViolence dans le couple

Mère décédéeErrance

Rupture avec F.A. A.S.E MOTIFS DE L'ACCUEIL

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STATUTS (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

O.P.P A.P J.A.E DAP/Tutelle Autre 2010 48 13 0 1 0 2011 57 11 6 4 0 2012 53 7 4 4 0 2013 52 13 0 4 0 2014 38 4 0 1 0 2015 22 5 10 0 1

"Autre" désigne la jeune MNA accueillie. Les accueils sans délai (O.P.P) sont logiquement majoritaires.

SCOLARITE ET FORMATION (DES 38 ENFANTS ACCUEILLIS AU COURS DE L’ANNEE)

Maternelle Primaire Collège Lycée Enseignement spécialisé

Non scolarisés

Formation Professionnelle

2010 24 2 8 1 8 19 0 2011 18 18 6 4 8 24 0 2012 23 13 10 1 4 14 3 2013 8 29 1 6 2 20 3 2014 7 19 3 4 0 9 1 2015 5 7 5 3 6 11 1

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La part d’enfants non-scolarisés est composée des enfants en bas-âge, d’un jeune déscolarisé et de la jeune MNA. ORIENTATION (DES 22 ENFANTS SORTIS AU COURS DE L’ANNEE)

Retouren famille

Familled'Accueil

Autres services du

CDE

Autres établissements

Total

12 17 9 0 38

31,58% 44,74% 23,68% 0,00% 100%

6 20 22 6 54

11,11% 37,04% 40,74% 11,11% 100%

0 22 22 1 45

0,00% 48,89% 48,89% 2,22% 100%

14 25 10 6 55

25,45% 45,45% 18,18% 10,90% 100%

5 18 3 0 26

19,23% 69,23% 11,54% 0,00% 100%

6 11 3 2 22

27,27% 50,00% 13,64% 9,09% 100%

2014

2012

2011

2010

2013

2015

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91

0

5

10

15

Retour dansfamille Famille d'accueil

Autres services duCDEF Autres

établissements

611

3 2

ORIENTATION

La part des retours en famille demeure toujours aussi faible. DUREE DU PLACEMENT (DES 22 ENFANTS SORTIS AU COURS DE L’ANNEE)

DUREE

NOMBRE D’ENFANTS

Moins d’1 mois 11 De 1 à 6 mois 10

De 6 à 12 mois 1 Plus de 12 mois 0

La courte durée de séjour concerne principalement les enfants accueillis en relais et les orientations opérées en début d’année ainsi que quelques situations dont l’évaluation fut assez rapide pour permettre une orientation.

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LES FAITS MARQUANTS

La campagne de recrutement lancée par le Conseil Départemental n’a pas eu l’effet attendu dans le service et le nombre de places disponibles reste déficitaire. Toutefois, en toute fin 2015, plusieurs candidatures se sont présentées, dont l’adéquation avec la mission du service sera bien évidemment à étudier. Pour la première fois dans cette partie du pôle, la conduite d’une mesure de placement éducatif à domicile s’est mise en œuvre, dans l’objectif du retour de l’enfant auprès de ses parents. Après presque deux années d’un accueil "classique" au sein d’une famille d’accueil et des visites très régulières de l’enfant auprès de sa mère incarcérée, la mise en place progressive de temps d’accueil de plus en plus longs de l’enfant chez ses parents a abouti, via un accompagnement soutenu de la part de l’éducatrice (visites et entretiens fréquents) à la fin du contrat d’accueil provisoire.

LES PROJETS RÉALISÉS

Les journées de réunions de l’ensemble des assistantes familiales sont désormais bien instituées et investies. Les éducatrices du service conduisent chaque année divers projets de sorties, de mini-séjours ou d’activités spécifiques à l’adresse des enfants accueillis. Les liens observés lors de ces temps de partage sont autant d’indications supplémentaires sur la construction relationnelle des enfants concernés. Le partenariat avec une ex-assistante familiale autour de la médiation animale a ainsi été renouvelé cette année encore et participe aux outils d’observation mis à la disposition des professionnelles.

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LA MAISON DE LA CHAILLE

L’année 2015 a été une année très soutenue. Comme les chiffres l’indiquent plus loin, nous n’avions statistiquement aucune place disponible. L’effectif a été complet sur pratiquement toute l’année 2015. Le taux d’occupation évolue sensiblement, atteignant 83,11%. Ceci s’explique par le fait que malgré le nombre d’enfants accueillis, le temps passé par chacun à la Maison de la Chaille, ne s’inscrit pas de manière permanente, par exemple nous accueillons uniquement les week-ends et une partie des vacances deux jeunes pris en charge en internat de semaine dans des établissements spécialisés. Certains enfants(4) sont dans le service 24x24 (aucun retour en famille les week-ends et vacances). Les professionnels sont auprès d’eux de la même façon et leur engagement et leur disponibilité ne font pas défaut. Mais il est compliqué pour ces jeunes de rester en permanence en collectivité. Nous essayons de trouver des solutions extérieures (relais avec le service de l’Association des Familles Bisontines) aussi, nous nous interrogeons sur la pertinence d’avoir une deuxième assistante familiale rattachée au service pour venir en relais de ces enfants sans solution familiale. Question qui sera à approfondir en 2016 si la configuration du groupe reste en l’état. Des travaux ont été réalisés cette année. La buanderie a été entièrement refaite, entrainant des modifications d’organisation. Les maitresses de maison, les veilleurs ont fait preuve de souplesse et les enfants accueillis n’ont pas trop pâtis de ces aléas. Un évènement majeur est venu perturber l’ensemble de la Maison de la Chaille. Le coffre-fort du service a été volé avec effraction une nuit de février en présence des enfants et des adultes. Ce fait marquant a généré beaucoup d’inquiétude et d’interrogations chez les enfants et les adultes. La logique de l’accueil en internat a bien évolué et les dispositifs mis en place intègrent une souplesse de fonctionnement et une ouverture en direction des parents. Jusqu’à l’année dernière, tout en gardant un souci de l’accompagnement du jeune, nous sortions de nos murs pour aller à la rencontre des parents. Avec un effectif de 14 enfants en 2015, ce sont principalement les parents qui sont venus nous rencontrer au service. Nous citerons des exemples dans la partie activité du service. Cette année 2015, ce rapport d’activité a été un moment d’échanges avec l’ensemble de l’équipe éducative lors d’une réunion. A l’avenir, une réflexion est en cours pour qu’un groupe de travail se constitue et puisse élaborer plus en profondeur et donne sens à notre travail.

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L’ACTIVITÉ

L’activité de la Maison de la Chaille a été encore très soutenue en 2015 : 4 550 journées. Nous avons enregistré 93 journées de plus que l’an passé, Nous atteignons tout de même un taux d’occupation global de 83,11 % Notre capacité d’accueil était au maximum, soit 14 enfants présents au 1er janvier et 14 présents au 31 décembre 2015 répartis ainsi :

13 places en Internat dont 2 en accueil séquentiel, pris en charge en internat de semaine dans 2 établissements spécialisés

2 places en Placement Educatif A Domicile, un prenant fin au 14/01 et le 2ème au 31/11 2015

Les accompagnements à domicile intégrés dans nos pratiques ne constituent plus une part importante de notre activité, 2 situations sur 14 dont un s’est terminé début janvier. Tout au long de l’année, nous avons eu une présence importante de jeunes sur le groupe dans le cadre classique de l’internat. Le travail de la psychologue s’est élargi cette année. Six enfants l’ont rencontrée de manière régulière au travers d’entretiens individuels et familiaux. En 2015, au travers des situations rencontrées à la Maison de la Chaille, notre mode d’accompagnement fondé principalement sur l’internat nous a amenés à réfléchir comment travailler avec les parents et leurs enfants au sein même de la structure puisqu’ils ne nous étaient plus possible d’aller régulièrement à leur domicile. L’équipe s’est mobilisée fortement pour préparer ces rencontres et les recevoir dans les meilleures conditions .Et cela tout en continuant la prise en charge des autres jeunes. En exemple, lors de week-end, nous avons invités de manière régulière les parents de 5 enfants n’habitant pas la région, à venir prendre des repas avec leurs enfants dans le service et nous avons même trouvé des solutions d’hébergement en interne du CDEF. Ces parents nous accordent leur confiance parce que nous les mettons en confiance. Dans le souci d’adapter notre accompagnement et de répondre aux besoins exprimés, la psychologue du service et une éducatrice ont accompagné sur 2 jours pendant les vacances scolaires dans une autre région, une fratrie afin que ces jeunes renouent des contacts avec leur famille éloignée et revoient leur ancien lieu de placement. Depuis quatre ans, nous notions la pertinence du projet familial pour deux jeunes accueillis, pour lesquels n’existait aucune possibilité de sortie en famille.

En 2015, l’assistante familiale rattachée au service a poursuivi les accueils réguliers de deux frères mineurs non accompagnés. Ils séjournent à son domicile trois week-ends par mois, mais aussi du mercredi matin au jeudi matin, et moitié des vacances scolaires. Il est à noter que ces 2 jeunes ne souhaitent pas y vivre de manière plus pérenne, leur « maison » restant la maison de la Chaille. Ces accueils représentent un nombre important de journées, soit 250 jours.

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Le travail d’accueil à moyen et long terme dans lequel s’inscrit la Maison de la Chaille, reste un cadre inchangé. L’équipe éducative fait preuve de dynamisme et d’une grande souplesse. Nous avons mutualisé les ressources au travers d’activités transversales : expériences d’une grande richesse pour tous. Avec le service des adolescents du Bosquet : - Sortie spéléologie dans les environs de Besançon - Séances de cinéma en plein air. - Tournoi de jeux WII Avec la Maison de quartier de Palente - Tournoi de football avec les jeunes du quartier. - Visite de la caserne des pompiers avec quelques jeunes de l’ITEP des Salins de Bregille. L’équipe s’est également mobilisée pour initier des projets de camps extérieurs à la Maison de la Chaille : 18 jours au total.

- 2 jours à Nouvel An à LEVIER. - 3 jours en mars à St NICOLAS lors des vacances de Pâques. - 4 jours en juillet à CHAUX des CROTENAY. - Camp d’une semaine à NOIDANS le FERROUX où 2 équipes se sont relayées. - 2 jours pour Noël à l’Espace MORTEAU.

Les enfants ont également bénéficié d’un séjour d’une semaine en colonie sur les deux mois de vacances d’été. Poursuite des rencontres entre les personnels de la chaille et de l’Aide Sociale à l’Enfance de Besançon de manière régulière, permettant des échanges de qualité avec nos partenaires privilégiés. Poursuite de l’analyse des pratiques à raison d’une séance de 2h tous les 15 jours Etablissement de la confiance entre l’intervenante et les membres de l’équipe favorisant l’expression des ressentis, consolidation de leur capacité à travailler ensemble, accueil de leur différence. Participation sur 2 jours en mars au Congrès des MECS à Marseille : « l’acte éducatif en mutation ? » Valoriser et construire nos pratiques en MECS.

Participation aux Assises des Foyers de l’Enfance à Colmar. LES PERSONNELS

● Chef de service : 1 ETP ● Educatrice de jeunes enfants 1 ETP ● Moniteurs éducateurs : 2 ETP + 1 à 50% jusqu’au 01/07 puis passe à 80% ● Educateurs spécialisés : 4 ETP ● Maîtresse de maison : 2,50 ETP ● Veilleurs de nuit : 2,50 ETP ● 1 contractuelle à 50% pour compensation du mi- temps de la monitrice éducatrice.

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● Disponibilité pour 4 mois d’une éducatrice remplacée par une contractuelle ES qui a poursuivi pour le remplacement d’une éducatrice partie en stage dans le cadre de sa formation CAFERIUS. ● Départ d’une maitresse de maison vers un autre service du CDEF et remplacée par une contractuelle. Départ d’une éducatrice en CDD qui a mis fin à son contrat. Accueil de 3 jours en février d’une éducatrice de la MPJ afin de découvrir un autre service, un autre fonctionnement. Turn-over important pour l’ensemble du personnel en 2015.

L’ABSENTEISME : Titulaires Contractuels

Nombre d’agents

Nombre de jours

Nombre d’agents

Nombre de jours

MALADIE ORDINAIRE 8 298 4 145

ACCIDENT DU TRAVAIL 2 90 0 0

CONGE LONGUE MALADIE 1 320 0 0

Le taux d’absentéisme est plus important que l’année 2014, un agent titulaire absent pour longue maladie et ce depuis 2 ans 1/2. Le nombre total de journées, sans la longue maladie représente 533 jours soit l’équivalent de 1 .46 ETP. Ceci est un indicateur montrant la fatigue de certains personnels dans la prise en charge de 14 enfants avec des situations parfois très complexes. STAGIAIRES :

Le CDEF dont la Maison de la Chaille est reconnue comme site qualifiant par l’IRTS de Besançon. Le principe du référent professionnel est investi par l’équipe entière, transmission du savoir-faire et savoir être. Nous avons accueilli 8 stagiaires pour 2015 :

- 1 stagiaire 2ème année Educateur-Spécialisé jusqu’en mai puis un 2ème pour la fin d’année.

- 1 stagiaire 2ème année Educateur-Spécialisé jusqu’en avril puis un 2ème pour la fin d’année.

- 1 stagiaire 2ème année Moniteur Educateur. - 1 stagiaire allemande dans le cadre d’un partenariat européen« ERASMUS »pendant

les vacances de Pâques. - 2 Assistantes familiales pour 3 jours chacune dans le cadre des 60 heures de

formation.

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LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ

NOMBRE DE JOURNEES

La Maison de la Chaille a accueilli 17 enfants en 2015 : 14 enfants étaient présents au 1er janvier 2015 et 14 au 31 décembre 2015. Journées réalisées en internat : 3844 j Journées réalisées en séquentiel/PEAD : 456 j Famille d’accueil : 250 j Total des journées réalisées : 4550 Le TAUX GLOBAL D’OCCUPATION sur 15 places est de : 83.11 % Le TAUX POUR L’INTERNAT sur 9 places est de : 117.01 % Il est à noter que les accueils chez l’Assistante Familiale rattachée au service représentent un nombre important de journées soit 250 journées. (Accueils réguliers de deux frères sur toute l’année 2015). DUREE MOYENNE DE SEJOUR La diversification de nos modes de prise en charge induit forcément des accompagnements plus longs pour certaines situations puisqu’ils ne se limitent plus à l’internat classique. La durée moyenne de séjour pour les 3 enfants sortis en 2015 est de 5 ans 1/2. NOMBRE DE MOUVEMENTS PAR ANNEE

Le nombre de mouvements pour l’année 2015 est à la baisse par rapport à 2014 (-11). Il existe une parfaite égalité entre les entrées et les sorties. Comme l’an passé, les mouvements internes au Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille sont intégrés. Pour 2015, un seul mouvement.

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

NOMBRE DE JOURNEES

3262 2764 3617 3909 4606 4457 4550

14

27

18

12 11

17

60

5

10

15

20

25

30

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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98

2

5

5

5

famille naturelle

CDEF

famille d'Accueil

autresEtablissements

La fin de prise en charge pour 2 jeunes suivis en PEAD a été actée, passant le relais aux collègues d’un autre département pour l’un et pour l’autre au service d’AEMO. Ces 2 jeunes continuent à vivre de manière définitive dans leur famille naturelle. Nous avons dû interrompre la prise en charge d’une adolescente en accueil séquentiel, qui mettait à mal les autres enfants et le personnel malgré un étayage important avec la pédopsychiatrie et un établissement spécialisé. Nous accompagnions cet adolescent depuis 5 ans 1/2. Les 3 places libérées ont été occupées par un enfant arrivant de la Maison Bleue de Montbéliard fin janvier et 2 jeunes accueillis pendant les vacances d’été et venant du secteur de Pontarlier

PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

Pour 2015, nous avons accueilli 2 enfants de Pontarlier et un de Montbéliard, couvrant ainsi l’ensemble du département. Les accueils d’enfants de Besançon et sa périphérie restent majoritaire et ce depuis de nombreuses années. Même constat depuis sept ans, les garçons sont en majorité (12 pour 5 filles). Deux mineurs non accompagnés sont accueillis à la Maison de la Chaille depuis janvier 2011. PROVENANCE

Les parcours des enfants accueillis sont divers (famille naturelle, famille d’accueil, autres établissements). La proportion famille naturelle est faible.

4

22

11

8 8

11

8

32 2

1 13

54

12 2

42

5

2

5

0

5

10

15

20

25

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Besançon

Pontarlier

Montbéliard

Autres

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Les enfants sont inscrits dans un parcours d’accompagnement à long terme du fait de leur situation. FRATRIES EN 2015

1. Fratrie de 2 garçons et une fille arrivés d’un autre département suite au déménagement de leur mère à Besançon.

2. Fratrie de 2 garçons venant d’Angola, arrivés depuis 2011. 3. Fratrie de 2 garçons venant d’une famille d’accueil proche Besançon.

REPARTITION PAR SEXE

Les 17 enfants accueillis en 2015 se répartissent ainsi : 12 garçons et 5 filles avec un écart d’âge très important, nécessitant une souplesse dans la prise en charge éducative. REPARTITION PAR AGE

20092010

20112012

20132014

2015

0

5

10

15

20

25

GarçonsFilles

5

1

24

3

13

4

12

6

13

8

4

1

12

5

2009201020112012201320142015

1

9

4

3

0123456789

10

6/9 ans

9/12 ans

12/14 ans

14/16 ans

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Nous faisons le constat que le profil des enfants accueillis à la Maison de la Chaille pour 2015, s’oriente en majorité vers des enfants de la tranche d’âge "9-12ans et une diminution de la tranche « 12-14ans ».

MOTIFS DE L’ACCUEIL :

Les motifs de placement sont souvent les mêmes et ce depuis quelques années. Nous notons une augmentation en ce qui concerne les ruptures en famille d’accueil STATUTS A L’ARRIVEE

Toujours le même constat et ce, depuis 9 ans, le nombre des enfants confiés par le Juge des Enfants constitue la majorité. SCOLARITE ET FORMATION

AP OPP ou JAE DAP 2014 0 22 0

2015 0 17 0

Enseignement spécialisé (ITEP, IME…)

Primaire Collège NR

2014 3 11 8 0

2015 2 6 9 0

1

2

6

1

2

5

0 1 2 3 4 5 6 7 8

suspicion abus sexuel du père

enfant venant d'un autre service du CDEF

carences éducatives

contexte familial

mineurs non accompagnés

rupture famille d'accueil

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ORIENTATION

Le travail d’accueil à moyen et long terme dans lequel s’inscrit la maison de la Chaille reste un cadre inchangé. Le nombre de retour en famille est toujours aussi minoritaire.

DUREE DU PLACEMENT DES ENFANTS PARTIS

Pour les 3 enfants partis : - la durée de placement est de 5ans 1/2

6

1

3 3

2

4

2

3

2

11

3

2

1

0

1

2

3

4

5

6

7

2011 2012 2013 2014 2015

Retour en Famille

Famille d'accueil

MECS Centre éducatif

Autres service du CDEF

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SUIVI SANTE 2015

MAISON DE LA CHAILLE

Accompagnements particuliers internes au CDEF : 25 consultations chez le pédiatre de l’établissement 30 consultations chez la psychologue

Soins complémentaires :

6 consultations chez un médecin libéral 14 consultations en orthophonie 25 consultations chez le dentiste 10 consultations en ophtalmologie 2 consultations aux Urgences 1 hospitalisation 2 consultations en urologie 4 suivis au CHU 4 consultations en ORL 1 consultation au REPOP 1 consultation en allergologie 1 échographie en libéral 2 consultations en laboratoire

Accompagnements spécifiques :

8 consultations chez la psychologue de l’ASE 4 consultations chez un psychologue extérieur 32 consultations au CGI 20 consultations au CAVASEM

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LE PÔLE DE MONTBELIARD

LA MAISON BLEUE LA MAISON VICTOR HUGO

L’ACTIVITÉ :

Missions et prestations du service : Le pôle de Montbéliard est organisé autour de deux structures d’accueil :

- « La Maison Bleue », habilitée à recevoir en accueil d’urgence des enfants de 5 à 12 ans, avec un potentiel de 9 hébergements dont 2 en Placement Educatif à Domicile. Se trouvent également à cet endroit le pôle administratif, la psychologue et le service des Familles d’Accueil d’Urgence.

- « La Maison Victor Hugo », réservée à l’accueil de jeunes préadolescents et adolescent de 12 à 18 ans, voire 21 ans dans des conditions spécifiques. Le potentiel d’accueil est de 5 places plus 2 en Placement Educatif à Domicile et 1 en accompagnement extérieur.

Par ailleurs, 2 studios, situés dans le quartier de la Chiffogne à Montbéliard, sont utilisés, l’un pour travailler l’accession à l’autonomie d’adolescents du Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille et l’autre pour des actions familiales dans le cadre des Projets Individualisés d’Accueil et d’Accompagnement. Ce second studio est également utilisé pour les réunions de services hebdomadaires. Suivant leur disponibilité, ces studios peuvent aussi servir, dans des conditions particulières et sur projet, pour permettre l’exercice de droits de visites et d’hébergement. Ce service accueille traditionnellement en urgence, sans discrimination, 7/7 jours et 24/24 heures, tout mineur le nécessitant. Ses missions sont centrées, au-delà de l’accueil, sur l’évaluation et l’élaboration de préconisations en vue d’orientation. L’orientation ne se conçoit toutefois que lorsque l’enfant ou l’adolescent y est prêt. En ce sens, des accueils à moyen, voire long terme sont possibles et répondent à des projets spécifiques. Tant pour l’évaluation que pour ces projets spécifiques, le développement des Placements Educatifs à Domicile et des accueils séquentiels permet une adaptation des réponses au plus près des problématiques et une individualisation des accompagnements. Les accompagnements des enfants accueillis sont élaborés en lien avec leurs parents. A terme, un rapport d’évolution à destination de l’Aide Sociale à l’Enfance et, le cas échéant, du Juge des enfants est établi et donne lieu à un entretien au cours duquel il est porté à leur connaissance.

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LES PERSONNELS :

Personnel éducatif : Maison Bleue : 6 postes + 1 contractuel en compensation de temps partiel + 1 contrat d’apprentissage moniteur éducateur. Maison Victor Hugo : 7 postes

Maîtresses de maison : 3 postes + 1 contractuel en compensation de temps partiel (3.5 ETP).

Veilleurs : 5 postes.

Administratif :

2 postes.

Cadre : 1 psychologue 1 chef de service.

Stagiaires : L’équipe de la Maison Victor Hugo a accueilli une stagiaire ES 3ème année. L’équipe de la Maison Bleue a accueilli une stagiaire ES 3ème année. La psychologue a accueilli une stagiaire LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ :

Nombre de journées : 3907 (1752 MVH + 2086 MB + 69 Studios) 2011 2012 2013 2014 2015 3269 3896 3784 3974 3907 PEAD/séquentiels/suivis extérieurs : 689 journées concernant 1 jeune à la Maison Bleue pour 147 journées, 3 à la Maison Victor Hugo pour 473 journées et 2 en studio pour 69 journées. Forte progression des suivis extérieurs: Maison Bleue : 147 journées en PEAD soit une progression de 60,86% par rapport à 2014 (92 journées). A rajouter à cela le suivi d’un enfant 1 journée / semaine en FAU depuis le mois de février. Maison Victor Hugo : 473journées en PEAD + 69 journées studio. L'activité en suivis extérieurs a quasiment doublé par rapport à 2014 (249 journées) avec une progression de 117,67%.

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Le taux d’occupation global des sites collectifs de Montbéliard est de 62.96 % pour un total de 3907journées réalisées. Plus précisément: La Maison Bleue affiche un taux d'occupation de 63,50% avec un total de 2086 journées réalisées (taux de rotation 2,33/1). La Maison Victor Hugo affiche pour sa part un taux d'occupation de 62.36% avec un total de 1821 journées réalisées (taux de rotation: 2/1). Taux d'occupation global légèrement en baisse cette année (69,54% en 2014). Cela est à mettre en lien avec une période de réduction des effectifs (- 3 accueils) à la Maison Bleue sur 5 mois. En tenant compte de cette limitation (- 450 journées), le taux d'occupation global remonte à 66,06%. Au-delà, un effectif moindre à la Maison Bleue en début d'année a nettement favorisé les possibilités de relais et de mutualisation avec la Maison Victor Hugo ainsi que des organisations séquentielles bienvenues et bénéfiques avec le service des FAU pour certains enfants. DUREE MOYENNE DE SEJOUR (EN MOIS)

4,22 4,23 4,2

5,91

7,53

2011 2012 2013 2014 2015

durée de séjoursmois

La durée moyenne de séjour subit une augmentation de 27,41% par rapport à 2014 et de 79,28% par rapport à 2013. La saturation des dispositifs d'accueils ne permet plus les orientations et oblige à maintenir dans la durée des accompagnements « en attente de... » générateurs de tensions et qui vont à l'encontre de la notion même de projet pour l'enfant. Les missions d'accueils d'urgence s'en trouvent par là même empêchées. Pour cette année 2015, nous n'avons accueillis à la Maison Bleue que 2 fratries de 2 enfants pour un séjour d'une journée pour l'une et de 10 journées pour l'autre.

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Pour la Maison Victor Hugo, nous avons accueilli en urgence sur des séjours courts 2 jeunes pour des périodes de 4 jours et une jeune pour une journée. NOMBRE DE MOUVEMENTS

Présents au 01/01/2015 : 17 Présents au 31/12/2015 : 16 Entrées : 16 Sorties : 17

Logiquement, inversement à la durée des séjours, le nombre de mouvements subit une baisse de 38,88% par rapport à 2014 et de 53,52% par rapport à 2013. Pour autant, nous avons pu préserver cette année la possibilité de relais à l'interne. Cette marge de manœuvre que nous conservons est importante à plusieurs titres. En premier lieu, elle permet l'accueil de fratrie dans une relative proximité quand cela n'est pas possible, ou pas opportun, sur un même lieu. Egalement, cela peut favoriser des temps d'apaisement quand le lieu de placement devient un poids trop lourd. Cela autorise aussi l'organisation d'activités spécifiques autour de centres d'intérêts qui ne sont pas forcément liés à un âge ou un lieu d'accueil. PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

TOTAL 2011 2012 2013 2014 2015

Montbéliard 29 31 36 33 28 Besançon 3 2 3 1 2 Pontarlier 1 3 2 0 0 Autres dép. 1 6 1 2 3

TOTAL 34 42 42 36 33

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L'accueil de proximité permet un réel travail avec les familles en situation de séparation et comporte l'avantage pour les jeunes de rester proches de leurs réseaux sociaux. A l'inverse, les relations partenariales plus distantes sont extrêmement compliquées à gérer tant en termes d'horaires et de disponibilités qu'en terme de cohérence de projet pour les jeunes et du travail du lien avec leurs familles. PROVENANCE FAMILIALE

Une large part des enfants accueillis viennent de leurs familles naturelles et leurs situations nécessitent un important travail autour de la question de la séparation et de ce qui l'amène. Au-delà de l'évaluation qui nous est demandée, il s'agit durant ce temps de veiller à éviter une rupture du lien, à tout le moins de le maintenir, voire à œuvrer à le restaurer. En parallèle, certains jeunes se trouvent dans le même temps et dans le même espace en situation de rupture, de deuil, d'abandon ou d'isolement. Les personnels, au quotidien, ont à faire vivre ensemble ces individualités si diverses, dans la cohabitation de leurs souffrances et le respect de leurs différences. REPARTITION PAR AGE ET SEXE

L'année 2015 marque une diminution des accueils des plus petits avec une activité qui se recentre pour les 2 collectifs autour d'un public majoritairement pré-adolescent (11/14 ans). Les problématiques de violences ont été, cette année, plus prégnantes chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons. Il est à noter également une hausse significative des comportements violents chez les plus petits.

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SITUATION FAMILIALE

5

10 2

1321

couplesmère seule

Les situations auxquelles nous sommes confrontés relèvent peu de problématiques essentiellement de couples. L'identité familiale, réelle ou fantasmée, se situe au-delà d'une simple image parentale et est au cœur des préoccupations des enfants que nous accueillons. Signe d'appartenance, revendiquée ou reniée, elle est le point de repère de l'individu face au collectif, elle est surtout le point d'attache d'un ailleurs, possible ou impossible. Quelle qu'elle soit, sa prise en compte s'impose pour les professionnels, ainsi que son respect. MOTIFS DE L’ACCUEIL

On constate une recrudescence d'accueils liés à un contexte familial difficile, empreints de violences et de maltraitances dans un contexte de tensions sociales qui n'apporte pas d'apaisement. Pour cette année, nous n'avons pas fait d'accompagnement en relais de familles d'accueils. Des demandes en fin d'année n'ont pu se réaliser faute de places disponibles dans les structures.

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STATUTS

AP RP* OPP Jugement AE DAP Tutelle Autres (CJM) 2011 6 1 6 19 0 1 1 2012 3 4 8 26 0 1 0 2013 6 1 9 26 0 0 0 2014 9 1 4 21 1 0 0 2015 7 5 7 12 1 1 0

*RP = RECUEIL PREVENTIF (72 H)

Un recours au recueil préventif 72h en hausse par rapport aux 2 dernières années. Les placements judiciaires représentent 62,5% des décisions. Dans ce contexte, l'absence de Juge des Enfants durant plusieurs mois s'est fait vivement ressentir. De façon générale, l'absence de cadre de placement, judiciaire ou administratif, est toujours un handicap et est vécu douloureusement par les enfants qui le vivent comme un oubli. SCOLARITE ET FORMATION

Non scolarisés

Enseignement spécialisé (ITEP,

IME…)

Primaire Collège Lycée Formation professionnelle ou pré-professionnelle

Autres

2011 4 4 9 13 1 0 3 2012 9 4 12 13 2 1 1 2013 7 1 16 13 3 1 1 2014 3 2 15 14 0 1 1 2015 4 2 10 13 3 1 0

Pour 2015, la quasi-totalité des enfants et des jeunes ont été scolarisés. Sur les 4 non scolarisés comptabilisés, une seule était en rupture scolaire. Les 3 autres correspondent, pour l'un à un relais court, pour les 2 autres à des accueils en urgence de quelques jours. Pour la jeune en rupture de scolarité, un projet a pu être monté avec une structure associative qui organise des séjours de remobilisation à l'étranger. Pour les collégiens, nous avons pu bénéficier du concours bénévole d'une enseignante à la retraite pour mettre en place des soutiens individualisés. En règle générale, les relations avec les collèges sont satisfaisantes, avec une bonne communication. Les contacts avec le primaire méritent d'être soutenus car l'école accueille une proportion non négligeable d'enfants en difficulté, venant des 2 structures d'accueil situées sur le quartier.

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Les relations avec l’Education Nationale sont primordiales car relevant d’un domaine propice et privilégié pour être au côté des parents, plus à distance des enjeux d’exercice d’autorité parentale au quotidien, dans un souci commun de leur enfant. ORIENTATION

Sur les 17 sorties de cette année 2015, 4 correspondent à des orientations vers des MECS, 2 vers des services du CDEF de Besançon et 1 vers le service FAU de Montbéliard. Nous comptabilisons 6 retours en famille dont 4 suite à des séjours courts dus à des hospitalisations, 1 sortie suite à un PEAD et une remise à la mère pour impossibilité de travailler suite à un changement de département. Les autres orientations correspondent à des sorties suite à des séjours relais internes au CDEF.

DUREE DE PLACEMENT

Les 7 séjours de moins d’un mois sont des séjours courts pour hospitalisation des parents, pour 4 situations et pour les 3 autres, ce sont des accueils courts en relais.

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5 enfants sont au CDEF depuis déjà plus de 12 mois.

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LES FAITS MARQUANTS L’année 2015 a débuté sur une situation extrêmement tendue à la Maison Bleue. Des orientations impossibles, des situations immuables qui ne laissent pas entrevoir d’évolution, des placements qui s’éternisent dans une structure dédiée aux accueils d’urgence, un groupe au maximum de ses possibilités dans des locaux inadéquats qui ne favorisent ni l’intimité ni les possibilités d’apaisement, une tension qui ne cesse de monter, ce faisceau d’éléments a obligé à la réorientation en urgence de 3 enfants vers d’autres services du CDEF et à la limitation des effectifs durant quelque temps. La limitation de l'effectif durant quelques mois à la Maison Bleue a permis que revienne un certain apaisement au sein de cette structure qui subit toujours l'inadaptation de ses locaux, notamment en termes de sécurité. Pour autant, cette réduction du nombre d’accueils a permis de soulager un peu le service FAU, en sureffectif, par la mise en place de relais, d’accueils séquentiels. Cela a également permis de mutualiser les énergies et d’organiser des activités transversales entre la Maison Bleue et la Maison Victor Hugo, dans un esprit d’ouverture tant pour les enfants que pour les équipes, confrontés de fait à un autre fonctionnement, une autre dynamique. Le potentiel d’adaptabilité de la Maison Bleue y a gagné. Ainsi, sur cette unité de vie qui n’accueille habituellement que des petits, nous avons pu accueillir un jeune garçon et sa sœur de 15 ans pour lesquels un travail très spécifique de différenciation était à mener. De la même façon, nous avons pu accompagner une autre jeune fille dans la reprise des liens avec sa famille élargie, après le décès de sa maman. Cela a nécessité des accompagnements et des déplacements importants sur plusieurs jours, et une grande disponibilité du personnel éducatif. Dans le même temps, un accompagnement assez poussé en PEAD a pu être mené avec des temps programmés au domicile de la famille, à l’extérieur ou à travers la mise en place d’entretiens familiaux en présence d’une éducatrice et de la psychologue. Au-delà du PEAD, ces entretiens familiaux se structurent, le studio de la Chiffogne offre un cadre neutre, hors des lieux de vie, où l’expression est favorisée. La réponse des familles à ces propositions d’entretiens montre leur pertinence. L’adaptabilité a été à l’œuvre également à la Maison Victor Hugo qui a été confrontée à l’accompagnement particulièrement complexe d’une jeune fille en fin d’année. Le concept de maintien du lien, hors les murs, a été largement expérimenté. Un suivi intensif de plusieurs mois, à l’extérieur de la Maison Victor Hugo, a permis le montage et l’accompagnement d’un projet vers une structure de remobilisation qui travaille sur des séjours en Afrique de l’Ouest. L’investissement des professionnels auprès de la famille et de la jeune fille a été remarquable. Egalement, hors mesures administratives ou judiciaires, l’équipe éducative est régulièrement sollicitée par des jeunes ne faisant plus partie des effectifs mais qui ont créé du lien et qui reviennent quand ils en ont besoin. Ce travail non quantifié fait également partie de leur activité et dure tant que la Maison Victor Hugo représente un repère.

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La convivialité est un aspect important et les jeunes peuvent inviter leur famille à la Maison Victor Hugo, dans un cadre prévu. Ainsi nous avons pu fêter les 18 ans d’une jeune fille de la maison avec ses parents et le groupe des jeunes. La maman de cette jeune nous a offert à cette occasion une mémorable séquence de karaoké. Le pique-nique des vacances d’été et la fête de Noël, qui réunissaient tous les enfants et les personnels des 2 maisons ainsi que les familles d’accueils ont été une réussite et sont à renouveler.

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LES FAMILLES D’ACCUEIL D’URGENCE

MONTBELIARD

L’ACTIVITÉ Le pôle de Montbéliard est doté d’un service de Familles d’Accueil d’Urgence de 10 places. Les différents profils des familles et la mixité des assistants familiaux (4 femmes et 2 hommes) permettent habituellement plus de pertinence dans les réponses aux demandes d’admission. Cette année, le service n’a pas réellement pu répondre aux demandes d’admissions, les accueils en cours de 2014 s’étant pérennisés. Le service a perdu cette année 1 famille d’accueil qui a été recrutée par un département voisin, dans la continuité de l’accompagnement qu’elle effectuait. Il n’y a eu aucune demande de recrutement en 2015. Pour autant, le service continue de fonctionner avec un effectif d’enfants accueillis qui reste constant. L’organisation des relais, ne serait-ce que pour les congés, s’en trouve complexifiée et oblige à avoir recours à de nombreuses demandes d’accueils exceptionnels. Cette sur-sollicitation se répercute directement en demande de soutien que supporte la seule éducatrice en charge de ce service. Son isolement professionnel est aussi amplifié par une situation globale où la disponibilité des partenaires est également mise à mal par leur propre charge de travail. De plus, cette année 2015, nous avons travaillé en interface avec 3 départements voisins, et donc 3 organisations différentes et des distances géographiques multipliées. La recherche des solutions les plus adaptées aux situations des enfants accueillis est toujours une priorité mais les préconisations, validées, ne se concrétisent pas et laissent les enfants dans un espace-temps incertain et étale. Cette situation préoccupe les assistants familiaux, qui se retrouvent confrontés pour leur part aux problématiques de temporalité et de séparation qui sont au cœur de leur motivation dans la particularité de leur activité d’accueil d’urgence. Pour autant, le service FAU essaie de rester disponible chaque fois que nécessaire pour adapter les accompagnements et s’inscrire au mieux dans la dynamique des équipes du pôle de Montbéliard. Un accompagnement a pu se réaliser cette année en PEAD le temps nécessaire à la concrétisation d’un retour en famille. Les assistants familiaux ont poursuivi en 2015 le groupe d’analyse de la pratique. Deux ont terminé leur formation et ont obtenu leur diplôme.

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Le service a accueilli 3 stagiaires dans le cadre de leur formation 60 heures. LES PERSONNELS Le service fonctionne aujourd’hui avec 6 familles d’accueil. Un poste éducatif (0.9 ETP) est affecté au service. La psychologue reste fortement mobilisée en soutien du service FAU Un poste de secrétariat est partiellement consacré au service (suivis des dossiers enfants et gestion administrative des familles d’accueil). LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ NOMBRE DE JOURNEES

2011 2012 2013 2014 2015 1800 2192 2980 3464 3646

2011 : 49.30% 2012 : 60 % 2013 : 81,64 % 2014 : 94,90% Le taux d’occupation pour 2015 est de : 99,89 %. L’évolution du taux d’occupation parle d’elle-même avec une progression de 102.55% depuis 2011. Avec 3646 journées effectuées sur une base théorique de 3650, la mission d’accueil d’urgence ne peut plus être assurée. Cette situation aboutit au paradoxe où les accompagnements du service FAU se pérennisent et où les accueils d’urgence sont obligatoirement assurés par des services non organisés pour. Un faible taux de rotation de 1.6/1 traduit cet état de fait. DUREE MOYENNE DE SEJOUR (EN MOIS)

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La durée moyenne de séjour avoisine aujourd’hui les 2 ans et demi. Pour les plus petits, cela questionne la notion de lien d’attachement. Fin 2015, 3 enfants de moins d’un an à leur arrivée dépassaient les 20 mois de placement !

NOMBRE DE MOUVEMENTS Présents au 01/01/2015 : 11 Entrées : 5 Sorties : 4 Présents au 31/12/2015 : 12 Sur les 4 sorties de cette année, 3 correspondent à des orientations intra CDEF. La quatrième sortie correspond à un départ, avec l’assistante familiale, vers un autre département. Le nombre de présents fin 2015 dépasse toujours l’effectif théorique du service.

La chute impressionnante du nombre de mouvements traduit l’immobilité des situations confiées. Les quelques mouvements encore existants le sont à l’interne. Par ailleurs, certains assistants familiaux se trouvent confrontés à des accompagnements très complexes, sans réelle possibilité d’évolution des situations. Un assistant familial accueille ainsi un enfant de 14 ans depuis 22 mois et deux petits de 2,5 et 3,5 ans arrivés chez lui respectivement à 4 et 15 mois pour lesquels aucune possibilité d’hébergements familiaux n’existe. Une autre assistante familiale accueille pour sa part 3 enfants sur 2 agréments depuis 14 mois, sans aucune perspective d’orientation. PROVENANCE GEOGRAPHIQUE

Pour la deuxième année consécutive, le service répond exclusivement à une demande locale.

2012 2013 2014 2015Montbéliard 13 25 20 16Besançon 0 1 0 0Pontarlier 3 2 0 0Autre départ. 0 3 0 0

TOTAL 16 31 20 16

TOTAL

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PROVENANCE

16 enfants ont bénéficié cette année d’un accompagnement par le service FAU. Pour 10 d’entre eux, cet accompagnement était la continuité de celui de 2014. Sur les 5 entrées du CDEF, 3 sont comptabilisés sur des relais ponctuels et 2 correspondent à des orientations par défaut. Une seule admission de l’extérieur pour 2015. REPARTITION PAR AGE ET SEXE

Les accueils des plus grands correspondent à des temps de mises à distance des collectifs ou à des rapprochements de fratries.

MOTIFS DE L’ACCUEIL

0 2 4 6

hospitalisation…addictionséjour de…

Motif d'admission

Motifd'admission

Les motifs d’accueils sont toujours multiples et conjuguent la maltraitance et la violence sur fond de détresse sociale, d’addiction et de troubles psychiatriques. Sur ce dernier point, les ressources du Pays de Montbéliard frisent l’indigence.

11

0

5

Famille naturelle Famille d'accueil Service du CDEF

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Ces fragilités viennent régulièrement remettre en cause les projets d’accompagnements des enfants et les laissent dans une impossibilité de projection et une insécurité auxquelles doivent faire face les familles d’accueil.

STATUTS

AP RP* OPP Jugement AE DAP Tutelle Autres

2011 1 0 4 13 0 0 1 2012 3 0 2 11 0 0 0 2013 7 0 7 17 0 0 0 2014 4 0 6 10 0 0 0 2015 2 0 4 9 1 0 0

*RP = RECUEIL PREVENTIF (72 H)

81.25% d’accueils dans un cadre judiciaire cette année. La complexité des mesures se traduit dans ce fort pourcentage avec des familles de plus en plus marginalisées qui se tiennent à distance des services sociaux dans leurs missions de prévention. Ainsi, cette année, 50% des enfants accueillis ont bénéficié parallèlement à la mesure de placement, d’une mesure d’investigation judiciaire.

SCOLARITE ET FORMATION

Maternelle Enseignement spécialisé (ITEP,

IME…)

Primaire Collège Non scolarisés

Formation professionnelle ou pré-professionnelle

Autres (bébés)

2011 2 2 5 2 4 0 4 2012 5 2 4 1 1 0 3 2013 7 2 8 1 7 0 6 2014 4 1 6 2 7 0 0 2015 3 1 3 2 1 0 6

La diversité des scolarisations multiplie les contacts avec les structures. Dans l’ensemble, les familles d’accueil préservent de bonnes relations avec les établissements de leurs communes. Pour les plus petits qui ne sont pas en âge de scolarité, le recours à la crèche ou à la halte-garderie favorise leur socialisation. Pour 1 situation, la communication avec les partenaires ITEP fonctionne bien assurant la cohérence de l’accompagnement.

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ORIENTATION

Il convient de préciser que ce schéma porte sur 4 sorties sur 2015 et que l’intitulé d’orientation mérite d’être relativisé puisque 25% d’orientation en famille d’accueil correspondent à 1 situation, qui n’est pas une réelle orientation mais un changement d’employeur pour l’assistante familiale. Les 75%.restant sont 3 situations de relais intra CDEF dont 2 ponctuels. DUREE DE PLACEMENT

(Uniquement sur les enfants sortis durant l’année)

Plus de 12 mois : 1 sortie du dispositif par changement d’employeur de la famille d’accueil. De 1 à 6 mois : Changement de projet du service FAU vers une intégration à la Maison Victor Hugo. Moins d’un mois : 2 sorties en fin de séjour relais court.

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LES FAITS MARQUANTS Le sureffectif permanent, l’absence de réponses, l’obligation de repousser sans cesse les limites mettent à mal les familles d’accueil dans leurs structures même et laissent planer une tonalité particulière sur cette année 2015. Animés par une profonde motivation, les assistants familiaux se questionnent sur l’objet même de leur motivation : l’accueil d’urgence. Ils se retrouvent tiraillés entre le cœur de leur mission qui disparait et l’intérêt de l’enfant. Les conditions pour gérer les problématiques de séparation et d’attachement liées à l’urgence ne sont plus valides et cet état de fait génère doute et remise en question. Comment en effet appréhender le départ d’un enfant après 2, voire 3 années d’accompagnement ? L’année 2015 s’est terminée avec la gestion des situations de 5 enfants en interface avec 3 départements extérieurs. Pour 3 d’entre eux, il a fallu gérer sans service ASE positionné pendant 4 mois. En effet, le juge concerné n’ayant pas rédigé son jugement, l’ASE compétente n’était pas saisie. L’éducatrice du service a dû, seule, organiser et gérer les droits de visites et d’hébergements malgré la distance. D’une façon générale, avec la multiplication des kilomètres, la gestion du temps a été très compliquée cette année. Cette année 2015 s’est également terminée avec 2 nouveaux diplômes d’assistants familiaux. Tous les membres de l’équipe sont maintenant diplômés. Pour autant, la dynamique de formation reste vive, les assistantes familiales s’ouvrent à de nouvelles pratiques comme le PEAD, l’une d’elle se forme à l’accueil mère/enfants, ils et elles participent maintenant à toutes les instances de réflexion autour de l’enfant. Deux temps forts de convivialité, le pique-nique d’été et la fête de Noël ont réunis le service FAU et les deux maisons du CDEF de Montbéliard, à la plus grande satisfaction des enfants et des adultes.

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