rapport annuel sur les services de médias audiovisuels
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Rapport annuel sur les services de médias
audiovisuels édités par le groupe M6
Année 2015
octobre 2016
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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Sommaire
I. La situation du groupe (TV gratuites, TV payantes, SMAD) en 2015
1. Les faits marquants pour le Groupe M6 en 2015 ............................................................... 7
2. Composition de l'actionnariat de Métropole Télévision au 31 décembre 2015 .................. 8
3. Positionnement du groupe sur le marché publicitaire ......................................................... 9
4. Analyse des audiences ....................................................................................................... 10
5. Distribution des chaînes ..................................................................................................... 12
6. Situation financière ............................................................................................................ 13
7. L’évolution de la situation du groupe M6 début 2016 ...................................................... 15
II. L’offre de services de médias audiovisuels du groupe M6 ........................................ 16
1. Les chaînes gratuites ......................................................................................................... 16
2. Les chaînes payantes ......................................................................................................... 46
A. Paris Première .................................................................................................................... 46
B. Téva .................................................................................................................................... 47
C. M6 Music ............................................................................................................................ 47
D. Girondins TV ....................................................................................................................... 47
E. Best of Shopping et M6 Boutique & Co ............................................................................ 48
F. Série Club ........................................................................................................................... 48
3. Les services non linéaires .................................................................................................. 49
A. L’offre de télévision de rattrapage ..................................................................................... 50
B. Les autres SMAD du groupe ............................................................................................... 50
III. Le respect des obligations réglementaires et conventionnelles liées au soutien à la
création pour l’ensemble des services du groupe ...................................................... 52
1. Les chaînes gratuites et payantes ..................................................................................... 52
A. Les obligations de diffusion ............................................................................................... 52
B. Les obligations de production ............................................................................................ 54
2. Le respect du décret SMAD sur l’exercice 2014 ................................................................ 59
ANNEXE 1 - Représentation de la diversité de la société française .............................................. 62
ANNEXE 2 - Droits des femmes ..................................................................................................... 64
ANNEXE 3 - Protection de l’enfance .............................................................................................. 65
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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I. La situation du groupe (TV gratuites, TV payantes, SMAD) en 2015
Créé en 1987 autour de la chaîne M6, le Groupe M6 s’est diversifié au fil du temps et intervient aujourd’hui
dans l’édition de plusieurs services de télévision sur les réseaux hertziens et non hertziens, les domaines de la
production cinématographique et audiovisuelle, le divertissement, la production de spectacles et de produits
dérivés, le téléachat, le commerce en ligne ou encore le football avec le club des Girondins de Bordeaux.
Dans le domaine de la télévision, le groupe édite quatre chaînes numériques terrestres, dont trois gratuites
(M6, W9, 6ter) et une payante (Paris Première), et cinq chaînes distribuées sur les réseaux n’utilisant pas des
fréquences assignées par le Conseil (M6 Music, Téva, Girondins TV, Best of Shopping, M6 Boutique & Co) ainsi
que Série Club1, service co-édité avec le groupe TF1.
Le groupe a également développé une offre importante de contenus délinéarisés et édite les services de
médias audiovisuels à la demande suivants :
- trois services de télévision de rattrapage (TVR) des chaînes gratuites M6, W9 et 6ter, disponibles dans
l’offre de la plupart des distributeurs et sur le portail 6play ;
- trois services de TVR des chaînes payantes Paris Première, Téva, et Série Club auxquels s’ajoute, depuis
décembre 2015, celui de M6 Music. Ces services sont disponibles dans les offres de certains
distributeurs ;
- une offre de vidéo à la demande (VàD) gratuite disponible sur le site internet 6play.fr.
Le groupe M6 éditait également le service de vidéo à la demande par abonnement (VàDA) Pass M6, qui était
proposé dans les offres des principaux distributeurs. Il a fermé au début de l’année 2016.
Les métiers du Groupe M6 couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur audiovisuelle et illustrent une stratégie
de diversification mise en œuvre depuis de nombreuses années.
Ainsi, M6 Publicité commercialise la publicité, le parrainage, les opérations spéciales et les licences des
antennes et des différentes marques du groupe. L’activité de régie est renforcée par M6 Créations qui
commercialise une offre de produits publicitaires hors médias.
La production télévisuelle à destination des antennes du groupe est opérée par plusieurs sociétés. Métropole
Production, C Productions et Studio 89 Productions rassemblent les activités de production interne, en
particulier pour les magazines d’information des chaînes M6 et W9 (C Productions travaille avec plus de 80
producteurs indépendants) ou pour la production d’une offre variée de formats à destination de l’ensemble
des chaînes éditées par le groupe (Studio 89 Productions).
En matière de production cinématographique, M6 Films coproduit des films français ou européens et gère le
préachat des droits de télédiffusion pour le groupe. L’activité de production est également portée par M6
Studio, filiale dédiée au développement et à la production de longs métrages et de séries d’animation.
SND (Société Nouvelle de Distribution) est la principale filiale de distribution. Elle opère sur tous les supports
de distribution cinématographique et s’occupe de la distribution des droits d’exploitation des œuvres (cinéma,
vidéo, cession de droit aux diffuseurs et à l’international).
Le groupe M6 détient également des catalogues de droits de longs métrages. La société SNC (Société
Nouvelle de Cinématographie) détient un catalogue composé de films classiques français et européens et de
films français sortis plus récemment en salle (années 2000). Enfin, TCM Droits audiovisuels exploitait en 2015
un catalogue de longs métrages appartenant aux studios Paramount.
En termes de diversification, le groupe développe des activités complémentaires du média télévision qui
reposent sur plusieurs pôles : la vente à distance, les activités internet, le pôle « Interactions » et le sport avec
les Girondins de Bordeaux.
« Ventadis » est le pôle « vente à distance » du groupe M6 qui allie à fois des activités d’édition de chaînes et
de programmes de téléachat, mais aussi la distribution et la vente de biens physiques en boutique ou en ligne.
Ce pôle est organisé en 2015 autour de trois segments d’activités : la commercialisation de biens
d’équipement de la maison et de la personne avec les sociétés Home Shopping Service (M6 Boutique) et Best
of TV (commercialisation auprès de la grande distribution de produits exclusifs au téléachat) ; les produits
photos et personnalisés avec MonAlbumPhoto et Printic ; les lunettes de vue et les lentilles de contact en
1 Chaîne détenue à 50 % par le groupe M6 et à 50 % par le groupe TF1.
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ligne, respectivement sous les enseignes Happyview.fr et Malentille.com. Cette activité, de la société Luxview,
a été cédée en octobre 2016 au groupe Alain Afflelou.
M6 Interactions et M6 Événements, au sein du pôle « Interactions », opèrent dans l’édition musicale,
l’événementiel et le spectacle.
Les activités internet sont dévolues à la société M6 Web qui regroupe l’ensemble des services numériques du
groupe M6 et constitue un pôle à part entière. Ce pôle fédère les services « nouveaux médias » dans le
prolongement des chaînes du groupe (6play, Home time, Bruce, etc.), des portails thématiques et un
comparateur de prix (Clubic.com, deco.fr, turbo.fr, cuisineAZ.com, AchetezFacile.com, etc.), des contenus
vidéos en format court avec un portefeuille de marques (Golden Moustache, Minute Facile, Rose Carpet, etc.),
et une offre de téléphonie mobile (M6 Mobile by Orange dont le partenariat a pris fin début 2016 – cf. infra).
Enfin, le groupe M6 est présent dans le sport avec le Football Club des Girondins de Bordeaux (F.C.G.B.) qui
évolue en Ligue 1 du Championnat de France et constitue un actif de diversification et de notoriété.
Organigramme détaillé du Groupe M6 au 31 décembre 2015
Source : Groupe M6 – Document de référence pour l’année 2015
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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Le groupe M6 a exprimé pour l’année 2015 plusieurs objectifs.
Consolider les audiences du groupe et maintenir les parts de marché publicitaire
La part d’audience (PdA) des chaînes gratuites du groupe M6 augmente de 0,2 point en 2015 pour atteindre
13,6%, ce qui permet à M6 de demeurer le deuxième groupe privé de télévision gratuite et le troisième groupe
national.
Les résultats sont cependant contrastés. La chaîne M6 enregistre sa troisième année de baisse consécutive (-
0,2 point de part d’audience). Cependant, cette baisse ralentit et la PdA de M6 ressort à 9,9%. W9 est
parvenue à enrayer son recul en 2015 et s’est stabilisée à 2,6% de PdA. La part d’audience des chaînes
payantes du groupe M6 est stable pour trois d’entre elles (Paris Première à 0,5%, Série Club à 0,2% et M6
Music à 0,1%). Elle est en hausse pour Téva qui passe de 0,5% et 0,4% sur les deux vagues Médiamétrie
publiées pour l’année 2014 à 0,6% et 0,5% sur celles publiées pour 2015.
En 2015, le marché publicitaire télévisuel s'est porté à 11,9 Mds d’euros (recettes brutes), en croissance de
5% par rapport à 2014. Les groupes stabilisent leurs parts de marché par rapport à 2014. Le Groupe M6 suit
ce mouvement général avec une stabilité de sa part de marché publicitaire brute qui ressort à 22,3% en 2015.
Poursuivre l’investissement dans la diversification, élargir le portefeuille de chaînes gratuites et
s’adapter aux nouveaux usages du public
Lors de l’appel aux candidatures pour l’édition de services nationaux en haute définition lancé par le Conseil
en juillet 2015, le groupe M6 avait proposé un service nouveau de téléachat en clair, qui aurait été co-édité
avec le groupe TF1, ainsi que les candidatures de W9 et de Paris Première en clair. Parallèlement, le groupe
M6 avait également déposé une nouvelle demande de modification des modalités de financement de Paris
Première (cf. infra).
Le 18 novembre 2015, le Conseil a autorisé la société EDI TV à utiliser, à compter du 5 avril 2016, les
ressources radioélectriques du réseau R4 de la télévision numérique terrestre, pour la diffusion en haute
définition du service W9. S’agissant de la demande de passage en gratuit de Paris Première, le Conseil a
rejeté cette demande le 17 décembre.
En 2015, deux nouveaux services de médias audiovisuels ont été lancés sur les réseaux autres que la TNT,
Home time et Bruce, lesquels complètent l’offre numérique thématique du groupe M6 mise en place depuis
2014. Le groupe a également lancé une nouvelle version de 6play afin de proposer une offre gratuite de
télévision en ligne enrichie. La production et le développement des offres de contenus digitaux se sont
poursuivis en 2015 avec un portefeuille de marques en croissance (Golden Moustache, Red Carpet, Cover
Garden, etc.). L’offre numérique est composée de marques média issues des antennes du groupe et d’acteurs
thématiques opérant sur les réseaux de communications électroniques (clubic.com, déco.fr, jeuxvideo.fr,
turbo.fr …) auxquels s’est ajoutée l’offre d’Oxygem, groupe média français acquis par M6, qui opère différents
sites Internet (CuisineAZ.com, Passeportsante.net, Radins.com, Meteocity.com, Fourchette-et-bikini.fr).
Développer les activités de production
Le groupe M6 a continué en 2015 à développer ses activités de coproduction et de distribution de films. SND
a ainsi distribué en 2015 les films Divergente 2, Prémonitions et La Rage au ventre. La filiale M6 Films
enregistre de son côté plus de 20 millions d’entrées en salles pour les films qu’elle a coproduits, parmi
lesquels Les nouvelles aventures d’Aladin avec près de 4,5 millions d’entrées et cinq films dépassant les 2
millions d’entrées (Pourquoi j’ai pas mangé mon père, Taken 3, Papa ou maman, Babysitting 2). Toutefois, en
termes de chiffre d’affaires, l’activité globale Production et Droits audiovisuels du groupe s’élève à 93,6 M€,
en baisse par rapport à 2014, en raison d’un « calendrier de sorties en salles moins favorable » (cf. infra, point
6 – Situation financière).
Au titre des obligations de production pour l’exercice 2015, on peut par ailleurs relever que le groupe M6 a
déclaré 18,128 millions d’euros (-0,9 M€ par rapport à l’année précédente) en préfinancement d’œuvres
cinématographiques et 90,5 millions d’euros en préfinancement d’œuvres audiovisuelles (- 2,1 M€ par rapport
à l’année précédente). En outre, au travers de M6 Films et W9, le groupe M6 a investi en préfinancement sur
7 films en 2015.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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1. Les faits marquants pour le Groupe M6 en 2015
Passage en HD
Le Conseil a lancé, le 29 juillet 2015, un appel aux candidatures pour l’édition de services de télévision à
vocation nationale diffusés par voie hertzienne terrestre en haute définition.
Cette évolution s’inscrit dans un mouvement de généralisation de la diffusion en haute définition, rendue
possible par l’utilisation de la norme de codage MPEG-4 (plus performante que l’ancienne norme MPEG-2) et
malgré le transfert de la bande de fréquences dite « des 700 MHz » aux opérateurs de communications
électroniques.
Lors de sa réunion plénière du 7 octobre 2015, le Conseil a procédé à la sélection des candidats en tenant
compte à la fois des demandes de réservations prioritaires qui lui sont parvenues de la part du Gouvernement
pour France 3, France 4, France 5, France Ô, de la part de l’Assemblée nationale et du Sénat pour La Chaîne
Parlementaire (LCP-AN et Public Sénat)2, mais aussi de la ressource disponible et de la priorité prévue par la
loi au profit des chaînes en simple définition souhaitant passer en haute définition.
Le 18 novembre 2015, le Conseil a autorisé la société EDI TV à utiliser, à compter du 5 avril 2016, les
ressources radioélectriques du réseau R4 de la télévision numérique terrestre, pour la diffusion en haute
définition du service W9.
A la suite des opérations techniques qui se sont déroulées dans la nuit du 4 au 5 avril 2016, notamment la
généralisation de la norme MPEG-4 et la recomposition des multiplex, la plupart des chaînes hertziennes
gratuites sont désormais accessibles au format haute définition.
La chaîne M6, qui avait été sélectionnée lors de l’appel aux candidatures du 12 juin 2007 pour la diffusion
nationale d’un service de télévision en haute définition, propose ses programmes en haute définition depuis le
30 octobre 2008. 6ter, de son côté, est diffusée en haute définition depuis son lancement le 12 décembre
2012.
La décision du Conseil de refuser le passage en clair de Paris Première
L’article 27 de la loi sur l’indépendance de l’audiovisuel public du 15 novembre 2013, qui complète l’article
42-3 de la loi du 30 septembre 1986, donne au Conseil supérieur de l’audiovisuel le pouvoir d’autoriser, de
manière strictement encadrée, un changement de mode de financement pour les chaînes numériques
terrestres.
Dans ce cadre, le groupe M6 a déposé, le 18 février 2014, une demande de diffusion en clair de la chaîne
Paris Première sur le fondement du 4ème alinéa de l’article 42-33. Après en avoir mesuré l’impact potentiel, le
Conseil a décidé, le 29 juillet 2014, de ne pas lui réserver une suite favorable.
A la suite de l’annulation de cette décision par le Conseil d’Etat, le 17 juin 2015, pour motif de procédure, le
groupe M6 a formulé, le 17 juillet 2015, une nouvelle demande de modification de ses modalités de
financement sur la TNT.
Le 17 décembre 2015, le Conseil a rejeté la demande d’agrément de modification des modalités de
financement. Cette décision, contestée par l’éditeur, a été confirmée par le Conseil d’Etat qui, par décision du
13 juillet 2016, a rejeté la demande d’annulation présentée par les sociétés Paris Première et Métropole
Télévision.
2 Article 26 de la loi de 1986 : « A la demande du Gouvernement, le Conseil supérieur de l'audiovisuel et l'Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes, respectivement pour les ressources radioélectriques de radiodiffusion et de transmission,
accordent en priorité aux sociétés mentionnées à l'article 44 ou à leurs filiales répondant à des obligations de service public le droit
d'usage de la ressource radioélectrique nécessaire à l'accomplissement de leurs missions de service public. »
3 Le 4ème alinéa de l’article 42-3 dispose que « sous réserve du respect des articles 1er et 3-1, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut,
par décision motivée, donner son agrément à une modification des modalités de financement lorsqu'elle porte sur le recours ou non à
une rémunération de la part des usagers. Préalablement à sa décision, il procède à une étude d'impact, notamment économique,
rendue publique dans le respect du secret des affaires. Il procède aussi à l'audition publique du titulaire et entend les tiers qui le
demandent. Cette modification de l'autorisation peut être agréée si les équilibres du marché publicitaire des services de télévision
hertzienne terrestre sont pris en compte. »
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L’évolution de l’offre de chaînes payantes du groupe M6
En janvier 2015, les groupes M6 et Canal+ ont renouvelé un accord pluriannuel qui permet la distribution des
chaînes M6, W9, Téva, Paris Première, M6 Music, Girondins TV et leur services de rattrapage par Canalsat,
ainsi que M6 Boutique & Co et 6ter.
Le groupe a cessé l’exploitation au cours de l’année 2015 des services M6 Music Club et M6 Music Black qui
complétaient, sur les réseaux autres que la TNT, l’offre musicale portée par la chaîne M6 Music. Le groupe a
informé le Conseil, en octobre 2014, qu’à l’occasion du renouvellement des accords de distribution de son
portefeuille de chaînes, les perspectives de distribution le contraignaient à mettre fin à l’exploitation des
chaînes précitées. Le Conseil a pris les dispositions nécessaires pour harmoniser l’arrêt de ces services le 6
janvier 2015, en accord avec l’éditeur.
De même, après de nombreux exercices déficitaires, l’abrogation de l’autorisation accordée en 2003 à TF6 en
TNT payante avait été demandée à compter du 31 décembre 2014, à l’échéance des contrats de distribution
et faute d’un nouvel accord susceptible d’assurer la pérennité du service. TF6 était un service de fiction et de
divertissement diffusé en TNT payante depuis 2005, destiné aux jeunes adultes et co-édité avec le groupe
TF1.
Evolution du périmètre du Groupe M6 en 2015
A travers sa filiale M6 Web, le Groupe M6 a conclu l’acquisition de 100% du capital d’Oxygem, groupe média
français qui propose différents sites Internet (CuisineAZ.com, Passeportsante.net, Radins.com, Meteocity.com,
Fourchette-et-bikini.fr). Le groupe a par ailleurs poursuivi la rationalisation de son organigramme par la prise
de participations ciblées (Printic) et une absorption de société (Live Stage).
Sur les réseaux de communications électroniques, deux nouveaux services de médias audiovisuels ont été
lancés, Home time et Bruce. Ils complètent ainsi l’offre digitale thématique mise en place depuis 2014. Le
groupe a également lancé une nouvelle version de 6play afin à la fois de proposer une offre gratuite de
télévision en ligne et également d’en faire une plate-forme d’accès à des contenus personnalisables ou
exclusifs sur le web.
2. Composition de l'actionnariat de Métropole Télévision au 31 décembre 2015
Source : Groupe M6/traitement CSA
RTL Group 48,26%
Flottant 44,21%
CNP 7,24%
FCPE salariés 0,17%
Autodétention 0,11%
0,28%
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Au 31 décembre 2015, l’actionnaire majoritaire de la société Métropole Télévision est « RTL Group » avec
48,26% du capital. « RTL Group » est une entreprise établie au Luxembourg qui appartient au groupe allemand
Bertelsmann. « RTL Group » est un acteur majeur dans l’édition de services de médias audiovisuels en Europe.
La société « Compagnie Nationale à Portefeuille » (CNP), détentrice de 7,24% des parts du groupe, est une
société belge d’investissements détenue par le groupe Frère-Bourgeois (Albert Frère).
L’actionnariat flottant possède 44,21% du capital. L’éditeur a précisé qu’au 31 décembre 2015 aucun
actionnaire de cette catégorie ne détenait directement ou indirectement plus de 5% du capital ou des droits de
votes, seul ou de concert4.
Enfin, les parts d’autodétention et l’actionnariat salarié représentent, ensemble, 0,28% du capital social.
Fin 2015, le nombre d’actionnaires de la société était estimé à plus de 13 5005.
3. Positionnement du groupe sur le marché publicitaire
Remarque : les recettes et parts de marché publicitaire de cette section sont exprimées en « brut ». Elles
correspondent à la valorisation des spots par leurs tarifs bruts publiés par les régies publicitaires. Ces
données « brutes » doivent être interprétées avec prudence, compte tenu de leur écart significatif avec les
données « nettes », obtenues après les remises et rabais issues des négociations commerciales.
Les recettes publicitaires télévisuelles brutes du groupe M6 ont atteint 2 664 M€ en 2015, soit une part de
marché publicitaire brute totale de 22,3% (-0,2 point par rapport à 2014).
Recettes et parts de marché publicitaire télévisuel brutes du groupe M6
Source : Kantar Média (périmètre publicité et parrainage)
Au sein du groupe M6, les parts de marché publicitaire brutes se sont établies en 2015 à 16,8% pour la
chaîne M6 et 4,7% pour les deux chaînes W9 et 6Ter6.
4 Les seuils de notification découlent des dispositions du code de commerce (articles L233-6, L233-7). 5 Source : document de référence 2015 du groupe M6. 6 La commercialisation groupée des espaces publicitaires des deux chaînes ne permet pas d’isoler les recettes et parts de marché
publicitaire brutes de chacune d’elles.
2 443 M€2 563 M€ 2 664 M€
23,4% 22,5% 22,3%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
2013 2014 2015
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Détail des parts de marché publicitaire télévisuel brutes des chaînes du groupe M6
Source : Kantar Média (périmètre publicité et parrainage)
4. Analyse des audiences
Audience des chaînes gratuites
La part d'audience des chaînes gratuites du groupe M6 a augmenté de 0,2 point en 2015 pour atteindre
13,6%. Derrière TF1, M6 demeure le deuxième groupe privé de télévision gratuite.
Parts d’audience annuelle par groupe
Source : Médiamétrie, Médiamat. Individus de 4 ans et plus équipés de téléviseurs. France métropolitaine. Années Médiamat.
17,5% 16,8% 16,8%
4,9% 4,8% 4,7%
1,0%0,9% 0,9%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
2013 2014 2015
M6 W9/6Ter Autres
Le marché publicitaire télévisuel s'est porté à 11,9 Mds d’euros en 2015, en
croissance de 5% par rapport à 2014. Les parts de ce marché par groupe se
stabilisent par rapport à 2014. Le Groupe M6 suit ce mouvement général avec
une stabilité de sa part de marché publicitaire brute qui ressort à 22,3% en
2015.
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Après une hausse de 2010 à 2012, la chaîne M6 a enregistré sa troisième année de baisse consécutive, avec
un recul de 0,2 point de part d’audience, atteignant ainsi 9,9%. Malgré une baisse moins importante que les
années précédentes, ce repli est surtout dû à une légère baisse des performances de la chaîne en avant-
soirée et en soirée. La chaîne a malgré tout réalisé quelques résultats d’audience remarquables, en particulier
avec l’émission L’Amour Est Dans Le Pré, qui a réuni jusqu’à 5,9 millions de téléspectateurs (22,9% de PdA) et
le film Belle Et Sébastien qui a réuni 6,3 millions de téléspectateurs (22,6% de PdA).
Évolution des parts d’audience des chaînes gratuites du groupe M6 (En %, individus de 4 ans et plus équipés de téléviseurs, France métropolitaine, années Médiamat)
Chaînes 2010 2011 2012 2013 2014 2015
M6 10,4% 10,8% 11,2% 10,6% 10,1% 9,9%
W9 3,0% 3,4% 3,2% 2,9% 2,6% 2,6%
6ter 0,5% 0,7% 1,1%
Source : Médiamétrie, Médiamat
W9 est parvenue à enrayer son recul en 2015 et s’est stabilisée à 2,6% de PdA après trois années de baisse,
de 2011 à 2014, dues notamment à la relance de D8 et au lancement de nouvelles chaînes gratuites en
décembre 2012. Malgré une légère baisse de son audience en soirée, la chaîne a renforcé son audience au
cours de l’après-midi. Les meilleures audiences de la chaîne sont constituées de matchs de football (Coupe du
Monde féminine) et de films. La chaîne s’est démarquée en 2015 en atteignant 4,1 millions de
téléspectateurs (25,3% de PdA) pour le match France - Allemagne.
Enfin, 6ter poursuit sa progression et gagne 0,4 point de PdA pour atteindre 1,1%. La chaîne a réalisé ses
meilleures audiences avec des films, en particulier sur le thème des superhéros. La meilleure audience de la
chaîne correspond au film Iron Man, qui a réuni 860 000 téléspectateurs, soit 3,6% de PdA.
Les habitudes d’écoute des chaînes du groupe M6 ont évolué : en 2015, chaque jour, environ 33,4% des
individus de 4 ans et plus ont eu un contact avec la chaîne M6, 16,4% avec W9 et 7,2% avec 6ter, soit des
baisses de 1,5 point pour M6, 0,9 point pour W9 et une hausse de 2,4 points pour 6ter. En termes de durée
d’écoute par téléspectateur, M6 domine les autres chaînes du groupe avec près d’1h02 par téléspectateur par
jour (+0min38sec en un an), tandis que W9 et 6ter sont à ex-aequo avec 34 minutes par téléspectateur par
jour (+1min42sec pour W9, +2min39sec pour 6ter).
Audience cumulée, durée d’écoute par téléspectateur et durée d’écoute par individu des chaînes gratuites du
groupe M6
Source : Médiamétrie, Médiamat. Audience cumulée (AC) : part de la population ayant eu un contact d’au moins 10
secondes avec la chaîne au cours d’une journée moyenne. Durée d’écoute par téléspectateur (DET) : durée d’écoute
quotidienne de la chaîne par téléspectateur de la chaîne. Durée d’écoute par individu (DEI) : durée d’écoute quotidienne
moyenne de la chaîne par l’ensemble de la population. Individus de 4 ans et plus équipés TV. France métropolitaine.
AC DET DEI AC DET DEI AC DET DEI
2010 36,9 % 0:59 0:22 19,1 % 0:33 0:06
2011 37,8 % 1:02 0:24 21,5 % 0:34 0:07
2012 39,3 % 1:03 0:25 20,9 % 0:34 0:07
2013 36,7 % 1:03 0:23 19,0 % 0:34 0:06
2014 34,9 % 1:02 0:22 17,3 % 0:32 0:06 4,8 % 0:31 0:02
2015 33,4 % 1:02 0:21 16,4 % 0:34 0:06 7,2 % 0:34 0:02
M6 W9 6Ter
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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Audience des chaînes payantes
La part d’audience des chaînes payantes du groupe M6 est stable pour trois d’entre elles (Paris Première à
0,5%, Série Club à 0,2% et M6 Music à 0,1%), et en hausse pour Téva, passant de 0,5% et 0,4% sur les deux
vagues publiées pour l’année 2014 à 0,6% et 0,5% sur celles publiées pour 2015.
Part d’audience des chaînes payantes du groupe M6 – Population Médiamat Thématik7
Source : Médiamétrie, Médiamat’Thématik
5. Distribution des chaînes
Les services linéaires gratuits et payants du groupe M6 sont présents dans toutes les offres des principaux
distributeurs, à l’exception de Girondins TV qui ne figure pas dans l’offre de Free, de Best of Shopping qui n’est
pas reprise dans l’offre de CanalSat, et de Série Club, disponible en exclusivité chez CanalSat et dans l’offre
« TV by Numericable » de SFR.
A l’exception de ceux de 6ter et M6 Music, les services de télévision de rattrapage des chaînes du groupe sont
également massivement distribués par les principaux opérateurs proposant les chaînes linéaires dont ils sont
issus.
Conformément au deuxième alinéa de l’article 34-4 de la loi du 30 septembre 1986, dans sa rédaction
antérieure à l’adoption de la loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le
pluralisme des médias8, les distributeurs qui reprennent l’ensemble des chaînes de la TNT nationale gratuite
sont tenus de les proposer soit en respectant la numérotation logique définie par le CSA pour la TNT, soit dans
un ordre suivant cette numérotation et à partir d’un nombre entier suivant immédiatement un multiple de cent
(par exemple : 301 à 327).
7 La part d’audience des chaînes payantes est mesurée au sein de l’étude « Médiamat’Thématik » de Médiamétrie. Cette étude spécifique
aux chaînes payantes, mesure l’audience des chaînes sur une base semestrielle, de janvier à juin puis de septembre à février, auprès des
personnes qui sont susceptibles d’y avoir accès. La population « Médiamat’Thématik » réunit toutes les personnes de 4 ans et plus
recevant une offre de télévision par le câble, le satellite ou par ADSL, qu’elle soit gratuite ou payante.
8 Son article 18, qui modifie le deuxième alinéa de l’article 34-4 de la loi du 30 septembre 1986, prévoit qu’à compter de trois mois après
l’adoption de la loi, les distributeurs qui reprennent des chaînes de la TNT nationale en clair devront les proposer selon leur numérotation
logique définie par le CSA. Ils pourront en outre proposer une numérotation différente.
Paris Première Série Club Téva M6 Music
Janvier-Juin 2012 0,7 % 0,2 % 0,7 % 0,1 %Septembre 2012 - Février 2013 0,6 % 0,2 % 0,6 % 0,1 %Janvier-Juin 2013 0,6 % 0,3 % 0,6 % 0,1 %Septembre 2013 - Février 2014 0,5 % 0,1 % 0,5 % 0,1 %Janvier-Juin 2014 0,5 % 0,2 % 0,5 % 0,1 %Septembre 2014 - Février 2015 0,5 % 0,2 % 0,4 % 0,1 %Janvier-Juin 2015 0,5 % 0,2 % 0,6 % 0,1 %Septembre 2015 - Février 2016 0,5 % 0,2 % 0,5 % 0,1 %
En 2015, la part d’audience (PdA) des chaînes en clair du groupe M6 a atteint 13,6% :
Groupe M6 est le troisième groupe national et le deuxième groupe privé en termes de
PdA. Il gagne 0,2 point, notamment grâce aux bonnes performances de 6ter qui sont,
néanmoins, contrebalancées par le repli de la chaîne M6 en 2015. Depuis 2008, la part
d’audience des chaînes en clair du groupe progresse de 0,8 point.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
13
En juin 2016, les chaînes de la TNT gratuite du groupe sont reprises selon la numérotation définie par le CSA
pour leur diffusion en TNT au sein des offres d’Orange, de Free et de Bouygues Telecom ainsi que de l’offre
« La box SFR ».
Reprise des services linéaires et non linéaires du groupe M6 dans les offres des principaux distributeurs (en
juin 2016)9
Orange
SFR
Free Bouygues
Telecom CanalSat
TV by
Numericable La Box SFR
Chaînes linéaires
M6 6 6 6 6 6 6/306
W9 9 9 9 9 9 59/309
6ter 22 29/322 22 22 22 67/322
Téva 32 19 51 27* 32 54
Paris Première 34* 13 50 29* 31 55
Série Club - 21 - - - 43/525 (en HD)
M6 Music 149* 242* 145 60* 70* 172
Girondins TV 97* 168* 87* - 67* 129
M6 Boutique & Co 193 81 115 197 240 78
Best of Shopping 194 82 118 198 241 -
SMAD
6play M6 X X X X X X
6play W9 X X X X X X
6play 6ter X - - - X -
6play Téva X X X X X X
6play Paris Première X X X X X X
Série Club (TVR) - X - - - X
6play M6 Music X - - - - X
* Chaînes disponibles en option ou, pour CanalSat et SFR, présentes uniquement dans le second bouquet (« Grand
Panorama » et « Box Power »).
6. Situation financière
Les éléments qui suivent reprennent les éléments de la communication institutionnelle du groupe M6 en vue
d’une présentation simplifiée des résultats financiers et comptables.
9 Les chaînes M6 Music Black et M6 Music Club ayant fermé début 2015, elles ne figurent pas dans ce tableau.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
14
Chiffre d’affaires
Tableau de synthèse 10
Compte de résultat consolidé du groupe M6
Postes principaux 2015
en M€
2014
en M€
Evolution
2015/2014
en %
Chiffre d’affaires consolidé dont C.A. publicitaire des chaînes en clair *
dont C.A. autres revenus publicitaires
1249,8
762,0
52,0
1257,9
750,1
46,9
-0,6
+1,4
+10,9
Total produits opérationnels 1261,1 1270,8 -0,8
Total charges opérationnelles -1060,9 -1063,4 -0,2
Principaux résultats de l’exercice
Résultat opérationnel courant (EBITA) 200,2 207,5 -3,5
Financier 2,0 3,7 -44,5
Net de la période 114,9 123,2 -6,8
* recettes diffuseurs nettes réalisées par les chaînes M6, W9 et 6ter.
Il ressort des informations financières publiées par le groupe M6 que le chiffre d’affaires (C.A.) consolidé du
groupe s’élève, au 31 décembre 2015, à environ 1,25 milliard d’euros, en baisse de 8,1 millions d’euros par
rapport à 2014 (-0,6%). Le résultat net consolidé se monte à 114,9 M€ contre 123,2 M€ en 2014 (-6,8%).
Le groupe précise que la bonne dynamique des activités publicitaires (+2,1%) a été compensée par la baisse
des revenus non publicitaires du groupe. Il ressort en effet que le C.A. de l’activité Production et Droits
audiovisuels est en baisse de 15,9% (93,3 M€ contre 111,4 M€ en 2014) alors que les autres activités
consolidées du groupe M6, Télévision et Diversifications, progressent avec respectivement +1,1% et +0,2%
par rapport à l’exercice 2014 (cf. infra).
Le groupe M6 estime avoir su tirer parti d’audiences solides pour enregistrer une hausse des recettes
publicitaires de ses chaînes gratuites (M6, W9 et 6ter) qui progressent de +1,6% (+11,9 M€) par rapport à
l’exercice précédent.
En 2015, le coût de la grille des chaînes gratuites de la TNT s’élève à 418,5 M€ (+0,7%).
Information sectorielle du groupe – exercice 2015
L’information sectorielle du groupe est organisée en trois secteurs d’activité : Télévision, Production et Droits
audiovisuels, Diversifications. La contribution au chiffre d’affaires et au résultat opérationnel courant consolidé
de ces secteurs est résumée ci-après :
Tableau de synthèse 11
Activités Total annuel - en M€
2015 2014 %
Télévision 822,1 813,2 +1,1
Production et Droits audiovisuels 93,6 111,4 -15,9
Diversifications 333,7 333,0 +0,2
Autres C.A. 0,4 0,4 n.s
Chiffre d’affaires consolidé 1249,8 1257,9 -0,6
10 Source Groupe M6, traitement CSA. Ce tableau contient des arrondis. 11 Ce tableau contient des arrondis.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
15
Activités Total annuel - en M€
2015 2014 %
Télévision 155,7 144 +8,1
Production et Droits audiovisuels 7,0 10,3 -31,8
Diversifications 42,8 55,6 -23,0
Elimination et résultats non affectés -5,3 -2,4 n.s
EBITA consolidé 200,2 207,5 -3,5
Source : Groupe M6, traitement CSA
Sur la base des informations publiées, on notera que l’activité Télévision, qui englobe les chaînes gratuites et
payantes du groupe ainsi que les activités associées telles que la régie publicitaire, contribue le plus en valeur
au résultat opérationnel courant (EBITA) avec 155,7 M€, en hausse de 11,7 M€, pour un C.A. de 822,1 M€.
L’activité Production et Droits audiovisuels inclut les activités de la distribution de droits cinématographiques
et audiovisuels tout au long de leur cycle d'exploitation (cinéma, vente de vidéos physiques et dématérialisées,
distribution nationale et internationale). Cette activité connait une baisse de son chiffre d’affaires (-15,9%) en
raison d’un calendrier de sorties en salles moins favorable en 2015, alors que 2014 était une année
exceptionnelle avec le succès notamment d’Asterix, Le domaine de Dieux. La contribution au résultat
opérationnel courant est de 7 M€, en baisse de 3,3 M€.
Enfin, l’activité Diversifications, qui inclut les activités des pôles Ventadis et Interactions, de M6 Web et du F.C.
Girondins de Bordeaux, contribue au résultat opérationnel courant pour 42,8 M€, en recul de 12,8 M€ par
rapport à l’exercice précédent, pour un chiffre d’affaires de 333,7 M€.
7. L’évolution de la situation du groupe M6 en 2016
Le bilan s’attache à recenser les événements marquants de l’année 2015. Pour autant, il a semblé utile au
Conseil de présenter également les évolutions intervenues récemment et susceptibles de marquer l’année
2016.
Au cours de l’été, la diffusion des plus belles affiches de la compétition UEFA Euro 2016 (dont le quart de
finale, la demi-finale et la finale) a été un succès d’audience pour M6. La chaîne M6 enregistre des fortes
audiences et, pour la finale France - Portugal, son record d’audience historique depuis la création de la chaîne
avec 72,9% de PdA.
M6 Vidéo Bank a été lancé au second trimestre 2016. M6 Vidéo Bank est présenté comme le portail internet
de vente d’images du Groupe M6 à destination des professionnels de l’audiovisuel et des médias.
Le groupe a également annoncé la fin de la commercialisation de M6 Mobile by Orange. Elle s’accompagnera
d’un transfert progressif des abonnés M6 Mobile vers des offres d’Orange et du versement d’une indemnité
contractuelle au bénéfice du groupe M6.
En octobre 2016, le groupe a cédé les sites Happyview.fr et Malentille.com au groupe Alain Afflelou.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
16
II. L’offre de services de médias audiovisuels du groupe M6
Le groupe M6 a progressivement développé une famille de chaînes gratuites avec des thématiques
spécifiques et à destination de publics différents : M6, avec une programmation généraliste et fédératrice ;
W9, chaîne divertissante et musicale à destination du grand public, et plus particulièrement des jeunes
adultes, lancée en 2005, et 6ter, chaîne à destination de toutes les familles créée en 2012.
S’agissant de l’offre payante, le groupe édite Téva, chaîne lancée en 1996, qui propose une programmation
destinée à un public majoritairement féminin ; Paris Première, qui propose une offre de programmes en partie
consacrée aux spectacles, à la vie culturelle ou encore aux évènements parisiens à l'attention d’un public
CSP+ ; mais aussi M6 Music, Girondins TV, deux services de téléachat et enfin Série Club, co-éditée avec le
groupe TF1, qui est chaîne consacrée à la fiction et plus particulièrement aux séries.
Créé en 2013 pour rassembler sur un même site internet et sous une marque unique l’ensemble des services
de TVR des chaînes gratuites du groupe, l’offre 6play dispose désormais d’un nouveau site internet et d’une
application qui intègrent un algorithme de recommandation et qui s’est enrichi de contenus de VàD gratuite
désignés par le groupe comme des « chaînes gratuites 100% délinéarisées ».
Quant aux services de TVR de ses chaînes payantes, ils sont distribués par tous les opérateurs qui proposent
les chaînes dont ils sont issus et sont réservés aux abonnés à ces chaînes.
1. Les chaînes gratuites
A. La programmation des chaînes gratuites et le respect de leurs engagements spécifiques
a) L’offre de programmes en 2015 des chaînes gratuites du groupe M6
Constats sur l’offre de programmes en 2015
Structurale sur l’ensemble de la programmation (0h - 24h) en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
La programmation de M6 est habituellement dominée par deux genres de programmes : la fiction
audiovisuelle et les divertissements qui représentent ensemble 63,5% de la programmation en 2015.
L’information et les documentaires-magazines représentent à eux deux 14,4% de la programmation.
En sa qualité de chaîne musicale, W9 consacre presque la moitié de sa programmation à la catégorie
divertissements, musique et spectacles (49,9%). La fiction audiovisuelle représente le deuxième genre de
programmes (22,1% de la programmation).
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
17
La programmation de 6ter est constituée par deux catégories principales de programmes : les fictions
audiovisuelles tout d’abord (41,1%) et les documentaires et magazines ensuite (30,8%). Les divertissements,
musique et spectacles et, dans une moindre mesure, l’offre de fiction cinématographique complètent cette
offre de programmes.
Evolution de la répartition des programmes entre 2012 et 2015
- Sur M6, la modification de la répartition des programmes entre 2012 et 2015 concerne tous les
genres de programmes. Concernant les hausses, la plus notable affecte l’information (+1,7 point par rapport à
2012, soit +151 heures) rendue possible par la consolidation de l’offre d’information de la chaîne en 2013
(hausse de la durée du journal d’information quotidien diffusé en soirée et création d’un rendez-vous
d’information à la mi-journée). Les autres genres de programmes en hausse sont la catégorie divertissements,
musique et spectacles (+1,4 point, soit +120 heures) et le cinéma (+0,5 point, soit +46 heures).
Les genres ayant évolué à la baisse sont, par ordre décroissant, les documentaires et magazines (-3,6 points,
soit - 311 heures), la fiction audiovisuelle (-3,1 points, soit -276 heures) et dans une moindre mesure, le sport
(-0,4 point, soit -39 heures). Ces évolutions pourraient s’expliquer par une harmonisation de la répartition des
genres de programmes entre les trois antennes de télévision gratuites éditées par le groupe M6, parallèlement
au lancement de la nouvelle chaîne 6ter à la fin de l’année 2012, M6 conservant les grands événements.
- Sur W9, la catégorie divertissements, musique et spectacles est en baisse de 1,8 point par rapport à
l’année 2012. Cette tendance s’explique notamment par la baisse du volume des programmes musicaux
proposés, composés majoritairement de programmes issus de cette catégorie. Les documentaires et
magazines sont également en retrait par rapport à 2012 (-0,8 point) au profit du sport en hausse de 0,7 point,
(retransmissions de compétitions de football et de tournois de tennis principalement).
- Sur 6ter, la comparaison avec l’année 2013, première année complète de diffusion, fait apparaître
une évolution marquée de sa programmation sur trois genres de programmes. Ainsi, la fiction audiovisuelle et,
dans une moindre mesure, l’animation sont en forte baisse entre 2013 et 2015 (diminution respectivement
de 9,3 points et de 2,8 points). En revanche, la catégorie divertissements, musique et spectacles profite
de l’allègement des deux autres catégories dans la grille des programmes, en augmentant de 8,6 points,
témoignant ainsi d’une évolution éditoriale par rapport à la grille de lancement de 6ter.
L’offre de programmes entre 18 heures et 23 heures
Structurale entre 18 heures et 23 heures en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
18
Sur cette tranche horaire, la répartition des programmes est équilibrée sur M6 entre la fiction audiovisuelle,
les divertissements, musique et spectacles et l’information, genres représentant ensemble 67,1% de la
programmation.
Sur W9, alors que les divertissements, musique et spectacles représentent le premier genre sur l’ensemble de
la programmation, entre 18 heures et 23 heures, leur part diminue (-24,5 points) et se situe derrière l’offre de
fiction audiovisuelle. Les offres de documentaires-magazines et de cinéma se rejoignent à des niveaux
équivalents, soit 11,2% de la programmation, notamment grâce à la diffusion des magazines Enquêtes
criminelles et Enquête d’action et à la présence de cases cinéma en première partie de soirée.
Sur 6ter, la fiction audiovisuelle est le genre dominant sur cette tranche horaire stratégique en termes
d’audience, suivie par trois genres de programmes représentant chacun entre 13,6% et 10,8% de la
programmation : les divertissements, musique et spectacles ; les documentaires et magazines et la fiction
cinématographique.
L’offre de programmes en première partie de soirée
Structurale en première partie de soirée en 2015
(20h30-22h30)
Source : CSA/Direction des programmes
En première partie de soirée, la fiction audiovisuelle domine les autres genres de programmes sur M6 (39,8%
de la programmation). Le deuxième genre de programmes, la catégorie divertissements, musique et
spectacles, se situe 26,9 points plus bas (12,9%), suivi par l’information, les documentaires et magazines et
enfin le cinéma.
Sur W9, trois genres de programmes représentent, de manière équilibrée, 71,2% de l’offre de programmes de
première partie de soirée : la fiction audiovisuelle, le cinéma et les documentaires et magazines. La catégorie
divertissements, musique et spectacles, presque majoritaire sur l’ensemble du temps de diffusion, ne
constitue alors plus que 4% de l’offre de programmes de la chaîne.
En première partie de soirée, la programmation de 6ter bouleverse le classement des genres de programmes
de la chaîne constaté sur l’ensemble de son temps de programmation. En effet, bien que la fiction
audiovisuelle demeure le genre principal (32,4% de la programmation de cette tranche horaire), le deuxième
genre le plus présent est le cinéma, à un niveau très important pour une chaîne gratuite (21,2%). Les
catégories divertissements, musique et spectacles (16,4%), les documentaires et magazines (10,5%) et
l’information (1,8%) complètent l’offre de première partie de soirée de la chaîne lancée en décembre 2012.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
19
b) Analyse du format
L’article 32 de la convention de M6 prévoit que « la société propose une programmation généraliste à
destination de l’ensemble du public et notamment des jeunes et jeunes adultes. En particulier, elle continue
d’offrir des magazines et des fictions qui fédèrent parents et enfants. Elle s’efforce de diversifier son offre de
programmes aux heures de forte audience ».
L’article 33 de la convention de M6 prévoit que « la société amplifie sa politique de programmation de
magazines et de documentaires favorisant la compréhension du monde contemporain, en abordant des
domaines diversifiés tels que par exemple, l’emploi, l’intégration, l’économie, la science, l’écologie, la
consommation ».
L’article 36 de la convention de M6 prévoit que « la société consacre une part minimale de sa programmation
annuelle à des émissions musicales, selon les pourcentages suivants : (…) à partir de 2011 : 20 %. Une part
majoritaire de la musique diffusée au cours de ces émissions est d’expression française. La société s'engage
à conduire une politique favorable à la diversité des producteurs musicaux. A cette fin la société déclare, dans
le volume horaire annuel de diffusion des émissions musicales, des divertissements à composante musicale
et des vidéomusiques, la part des titres édités ou produits par des sociétés contrôlées par son actionnaire
principal ou la société qui le contrôle. Elle développe la présence d'émissions musicales et d'émissions de
divertissement à composante musicale aux heures de forte audience. Elle propose une programmation
ouverte aux différents genres musicaux, notamment à ceux destinés aux plus jeunes. Elle promeut les
nouveaux talents de la chanson française ».
L’article 37 de la convention de M6 précise que « la société préachète et diffuse annuellement le nombre
minimal suivant de vidéomusiques consacrées à des artistes francophones : (…) à partir de 2011 : 100. Sous
réserve que la production nationale le permette, la société s’engage à ce que, au sein du volume total annuel
de vidéomusiques d’artistes francophones qu’elle a préachetées et diffusées, 70 vidéomusiques soient
consacrées à des nouveaux talents. La société consacre chaque année à la production d'émissions musicales
et d'émissions de divertissement à composante musicale un montant fixé à 21,343 millions d'euros. Ce
montant pourra être réévalué après deux exercices ».
L’article 38 de la convention de M6 prévoit que « la société continue d’offrir des émissions destinées aux
enfants aux jours et heures où ce public est disponible (…) ».
Une programmation généraliste dominée par la fiction audiovisuelle et les divertissements
Comme les années précédentes, la programmation généraliste de la chaîne M6 est dominée par la fiction
audiovisuelle et les divertissements, représentant ensemble 63,5% des programmes de la chaîne.
En légère hausse après deux années de baisse consécutive, la fiction audiovisuelle -animation comprise-
représente 32,3% de l’offre de programmes en 2015, soit 2 833 heures. Seule la fiction audiovisuelle hors
animation, représentant 27,8% de la programmation de M6, est en légère hausse (+109 heures) ; l’animation
étant en baisse pour la troisième année consécutive (-17 heures par rapport à 2014, soit -4%).
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
20
Répartition par origine et par tranche horaire des fictions audiovisuelles diffusées en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
Sur l’ensemble du temps de diffusion, la fiction audiovisuelle étrangère est très majoritaire (72,8%) et provient
principalement des Etats-Unis (70,9%). Les plus importantes séries en volume horaire sont : Desperate
housewives, Drop dead diva, Once upon a time, diffusées depuis plusieurs années sur M6, ainsi que les
saisons inédites des séries NCIS, Elementary, Hawai 5-0 et Bones.
La fiction européenne est fortement représentée par la fiction allemande (37,1% de l’offre de fiction
européenne) et composée de téléfilms unitaires diffusés au cours de l’après-midi ou la nuit.
La fiction d’expression originale française (représentant 15,4% de l’offre totale de fiction audiovisuelle) est
marquée notamment par la reconduction des fictions courtes humoristiques quotidiennes Scènes de ménage
et En famille (90,7% de l’offre de fiction française). En outre, deux épisodes inédits de la série L’homme de la
situation, dont l’interprète principal est Stéphane Plaza, ont été programmés au début de l’année 2015. A
l’instar de ce qui a été fait en 2014, les fictions courtes d’expression originale française SODA et Scènes de
ménage sont déclinées en version longue inédite et programmées en première partie de soirée.
Bien que la fiction étrangère demeure majoritaire en première partie de soirée (60,4% de l’offre de fiction
diffusée entre 20h30 et 22h30), la répartition entre fiction étrangère et européenne a tendance à se
rééquilibrer, principalement grâce à la diffusion de la fiction courte Scènes de ménage avant le programme de
première partie de soirée.
Outre le volume horaire, les fictions audiovisuelles enregistrent de bonnes audiences. En effet, cinq des dix
meilleures audiences de la chaîne en 2015 sont réalisées par des fictions audiovisuelles (trois fictions
d’expression originale française SODA : un trop long weekend ; Scènes de ménage : enfin ils sortent ; Scènes
de ménage et deux séries américaines NCIS Enquêtes spéciales et Scorpion).
Après la fiction audiovisuelle, le second genre de programmes le mieux représenté à l’antenne est la catégorie
divertissements-musique et spectacles (31,2% de la programmation générale). Les vidéomusiques constituent
59,7% de cette catégorie (1630 heures), suivies des jeux (20,3%) et des divertissements-autres (17,9%)
regroupant des émissions telles que Cauchemar en cuisine, D&co, Nouveau look pour une nouvelle vie ou
encore Patron incognito.
Les divertissements proposés en 2015 sont majoritairement constitués de formats connus des
téléspectateurs, de marques fortes témoignant de l’identité de la chaîne et renouvelées dans une saison
inédite tels que D&co ; Nouveau look pour une nouvelle vie ; Les reines du shopping ; Top chef (saison 6), Le
meilleur pâtissier (saison 4) ou encore La France a un incroyable talent (10ème saison).
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
21
Quelques nouveaux divertissements complètent cette offre, programmés principalement en avant-soirée tel
que Chasseurs d’appart (à partir de juillet 2015), Cauchemar chez le coiffeur (formats originaux développés
par le groupe12) et en première partie de soirée : The island ; The apprentice : qui décrochera le job ? ; Qui est
la taupe ? (adaptations françaises de formats étrangers) ; 5 salons qui décoiffent ; Tous les couples sont
permis ou encore Tout peut arriver.
Néanmoins, la chaîne privilégie en 2015 le maintien de formats existants ayant fait leur preuve avec la
production de saisons inédites de ces programmes, innovant de ce fait peu dans les nouveaux formats de
divertissements (seulement 1,8% de l’offre de divertissements en 2015).
Une offre de magazines et documentaires favorisant la compréhension du monde contemporain
largement représentée par les magazines sociétaux emblématiques de la chaîne
Selon l’article 33 de sa convention, la chaîne « amplifie sa politique de programmation de magazines et de
documentaires favorisant la compréhension du monde contemporain, en abordant des domaines diversifiés
tels que par exemple, l’emploi, l’intégration, l’économie, la science, l’écologie, la consommation ».
Cette programmation est assurée par les magazines d’information emblématiques de la chaîne Capital, Zone
interdite, 66 minutes, Enquête exclusive, la diffusion et la programmation plus événementielle de
documentaires unitaires tels que Avec les chiens, l’odyssée sauvage de Nicolas Vanier ou Mon partenaire
particulier.
Les magazines consacrés à l’immobilier Maison à vendre et Recherche appartement ou maison représentent
un volume important au sein des magazines, soit 37,8% de l’offre de magazines de M6. Ces magazines
familiaux permettent à la chaîne d’évoquer les thématiques liées à la consommation par le biais du thème du
logement, préoccupation majeure des Français.
Le magazine E=M6, programmé en avant-première partie de soirée, répond également à cette obligation
conventionnelle, en proposant un décryptage et une vulgarisation des phénomènes scientifiques.
Diffusé pour la dixième année consécutive, le magazine L’amour est dans le pré représente en 2015 88
heures 50 minutes de programmes, soit 17,2% de l’offre de magazines de la chaîne. Deux diffusions de ce
magazine et la diffusion du documentaire L’amour est dans le pré : que sont-ils devenus ? figurent parmi les
dix meilleures audiences de la chaîne en 2015.
Une programmation musicale en hausse composée majoritairement de vidéomusiques mais
faiblement exposée aux heures de forte audience
L’article 36 alinéa 1er de la convention de M6 prévoit que « la société consacre une part minimale de sa
programmation annuelle à des émissions musicales, selon les pourcentages suivants : […) à partir de 2011 :
20%. Une part majoritaire de la musique diffusée au cours de ces émissions est d’expression française ».
En 2015, M6 a ainsi consacré 21,5% de sa programmation à des émissions musicales, pourcentage le plus
important réalisé par la chaîne depuis 2012. Il est en hausse de 1,5 point, soit 124 heures par rapport à
2014.
12 Chasseurs d’appart, format original développé par Studio 89 Productions, société de production du groupe M6, a été vendu à onze
pays, pour être adapté sous le titre Flat hunters.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
22
Source : CSA/Direction des programmes
Une offre de vidéomusiques en hausse, favorisant l’exposition de la musique d’expression originale française
et de ses nouveaux talents
L’offre musicale de M6 est une nouvelle fois marquée par une hausse des vidéomusiques diffusées, qui ont
représenté 86,7% de son offre musicale (contre 81,8% en 2014), consécutive notamment à l’allongement de
la case matinale de diffusion de vidéomusiques.
En 2015, M6 a programmé 28 571 vidéomusiques dont 1 862 titres différents, diffusées au sein de la case
matinale M6 Music. Cette offre musicale a permis de mettre en avant 1 007 artistes.
La chaîne a par ailleurs préacheté 100 vidéomusiques dont 72 de nouveaux talents, et 41 provenaient de
labels indépendants, respectant ainsi son obligation conventionnelle. Les artistes qui ont pu compter sur le
soutien de la chaîne sont notamment Ariane Moffatt, Laurent Lamarca, Barbagallo, Yepa ou encore Saint
Aubin.
Ces préachats permettent à la chaîne d’assurer le respect de la diversité des producteurs musicaux en
mettant en lumière les labels indépendants, tout en assurant la promotion des nouveaux talents de la
chanson française.
Origine des vidéomusiques diffusées par M6 en 2015
(en volume horaire)
Source : CSA/Direction des programmes
9,5%
86,7%
0,1% 1,4% 2,3%
Répartition par genres des émissions musicales en 2015
Divertissements musicaux - 178 h 29
Vidéomusiques - 1 631 h 07
Documentaires et magazines musicaux -0 h 55
Concerts - 25 h 50
Films et téléfilms musicaux - 44 h 10
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
23
Sont comptabilisées dans le graphique ci-dessus les seules vidéomusiques d’une durée supérieure à une
minute trente secondes.
En 2015, le volume horaire représenté par les vidéomusiques d’expression originale française a fortement
augmenté (+113 heures), prolongeant la hausse enclenchée en 2013 et le repositionnement musical de M6
vers la chanson francophone. Représentant 77,6% des vidéomusiques diffusées, cette catégorie de
programmes musicaux permet à la chaîne de consacrer une part majoritaire de la musique diffusée à la
chanson française, comme le préconise l’article 36 de sa convention.
Les divertissements musicaux peu présents en première partie de soirée
En légère baisse par rapport à 2014 en raison de la fin de la diffusion du jeu musical Rising star, les
divertissements musicaux ont représenté 9,5% de la programmation musicale de M6. Le divertissement à
composante musicale Absolument stars, diffusé le dimanche de 7h à 9h, représente 70% de cette catégorie
de programmes.
Présent à l’antenne depuis de nombreuses années, le programme court musical Plus vite que la musique a
permis de mettre en avant des nouveaux talents de la scène française issus pour partie de labels
indépendants et de différents courants musicaux (par exemple : Cats on trees, French Tobacco, Set et match
ou encore Viking).
La chaîne a programmé, en première partie de soirée, trois soirées événementielles célébrant les 30 ans du
Top 50, composées de prestations scéniques d’artistes d’hier et d’aujourd’hui.
Les concerts en forte baisse et mutualisés avec l’offre de W9
Représentant 1,4% des programmes musicaux diffusés en 2015, les concerts ont vu leur volume horaire
réduit de moitié. Cette catégorie de programmes est alimentée exclusivement par une mutualisation des
spectacles diffusés sur les antennes des deux chaînes musicales du groupe M6. Ainsi, l’intégralité des
concerts diffusés sur M6 l’est également sur W9.
Les concerts Home festival organisés chez des particuliers sont programmés en première diffusion sur W9
pour être ensuite diffusés sur M6.
Par ailleurs, tous les concerts sont programmés dans la nuit, en général vers 2 heures du matin, et ne
bénéficient par conséquent que d’une faible exposition.
Une faible présence de la musique aux heures de forte audience
L’article 36 de la convention de M6 prévoit que la chaîne « développe la présence d’émissions musicales et
d’émissions de divertissement à composante musicale aux heures de forte audience (…) ».
Part des émissions musicales par tranche horaire en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
24
Malgré la hausse de la programmation musicale sur M6 en 2015, ces programmes sont majoritairement
diffusés au cours de la nuit et en début de matinée. Ainsi, les émissions musicales, composées de
vidéomusiques essentiellement et de quelques concerts, deviennent majoritaires entre 2 heures et 3 heures
du matin, allant jusqu’à représenter 98% de la programmation entre 4 heures et 6 heures du matin. La
tendance s’inverse ensuite, la musique représentant le reste de la journée moins de 1% de la programmation.
Evolution de la part des émissions musicales par tranche horaire
2014 2015
24h/24 20,5% 21,5%
16h/24h 1,6% 0,6%
18h/23h 1,3% 0,3%
20h/22h 1,3% 0,4%
Heures de grande écoute
(18h/23h – 14h/23h le mercredi) 1,3% 0,5%
Source : CSA/Direction des programmes
Bien que la musique soit en hausse sur l’ensemble du temps de diffusion, elle régresse fortement aux heures
de forte audience. Ainsi, à titre d’exemple, sur la tranche horaire 20h-22h, elle représente 2h37 minutes en
2015, soit une baisse de presque 7 heures et de 0,9 point. Cette érosion peut s’expliquer notamment par
l’absence de diffusion de nouveaux divertissements musicaux en remplacement de Rising star, diffusé en
2014 en première partie de soirée.
Il est à noter cependant que des sujets et reportages musicaux, non comptabilisés au titre des émissions
musicales, sont diffusés aux heures de forte audience, notamment dans 66 minutes ou encore dans les
journaux télévisés de la chaîne.
Un renforcement de la diversité des producteurs musicaux et une représentation de tous les genres musicaux
Concernant la diversité des producteurs musicaux tout d’abord, selon les déclarations de la chaîne, seuls 2%
des clips diffusés proviennent de projets M6 Interactions, soit 34 heures. Ce chiffre est en baisse pour la
deuxième année consécutive (diminution de 3 points par rapport au pourcentage réalisé en 2013).
Sur les 165 titres d’au moins une minute trente secondes interprétés dans les émissions de variétés et de
plateaux en première partie de soirée, un seul est édité par M6 Interactions.
Quant à la diversité des genres musicaux, le programme court Plus vite que la musique s’intéresse à tous les
courants musicaux : pop rock (Shake shake go, Aaron...), variété (Vianney…), world (Bigaranx, Blacko…),
musique urbaine (Casseurs flowters, Abd al Malick), électro pop (The shoes, Jeanne Added…) à titre d’exemple.
Cette politique de diversité des genres musicaux se retrouve également dans la programmation des Home
festival.
L’obligation de diffuser 120 heures d’œuvres audiovisuelles inédites européennes ou d‘expression
originale française largement respectée
En proposant 317 heures d’œuvres européennes ou d’expression originale française qui n’ont pas
précédemment été diffusées et dont la diffusion commence entre 20 heures et 21 heures, M6 respecte
largement son obligation conventionnelle fixée à 120 heures au minimum (article 41 ter de la convention du
service).
Le respect de cette obligation est assuré à hauteur de 73% par des magazines (Capital, Zone interdite
notamment) et, à hauteur de 18%, par des fictions. Ce chiffre est stable par rapport à l’année 2014.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
25
Une offre d’émissions destinées aux enfants composée majoritairement par des œuvres européennes
et d’expression originale française, en conformité avec l’obligation conventionnelle de la chaîne
L’article 38 de la convention de M6 prévoit que « la société continue d’offrir des émissions destinées aux
enfants aux jours et aux heures où ce public est disponible ». En 2015, M6 poursuit la programmation d’une
offre variée d’émissions destinées au jeune public, composée de dessins animés, de magazines et reportages
pédagogiques et de fictions et longs métrages d’animation.
La case M6 kid, programmée du lundi au vendredi de 7 heures à 9 heures et de 6h30 à 9h30 pendant les
vacances scolaires, comprend les diffusions des dessins animés notamment issus du partenariat avec le
studio The Walt Disney Company (Docteur la peluche, Princesse Sofia ou encore La maison de Mickey) et de
nouvelles coproductions de séries d’animation françaises : Alvin et les Chipmunks, Les p’tits cuistots et K3.
Par ailleurs, l’offre est complétée par le magazine Kid & toi diffusé le mercredi à 7h15 ainsi que des fictions et
longs métrages d’animation en périodes de vacances scolaires comme Tintin et le temple du soleil ou Babar
roi des éléphants.
Les œuvres d’animation européennes ou d’expression originale française destinées aux enfants représentent
la majorité de l’offre d’animation (396 heures en 2015), soit 53%, et ce conformément à l’obligation
conventionnelle de la chaîne. Ce pourcentage est néanmoins en baisse pour la deuxième année consécutive,
en raison de la diminution du volume horaire global des œuvres d’animation comptabilisées au titre de cette
obligation. En effet, ne sont pas pris en compte, dans le contrôle du respect de cette obligation, les
programmes diffusés après 20 heures.
M6 propose également des programmes fédérant parents et enfants, notamment par le biais de la fiction.
L’offre de fiction familiale est assurée par les fictions audiovisuelles courtes d’expression originale française
Scènes de ménage ou encore En famille ; les séries grand public Chez Victoire, nouvelle vie ou encore
L’homme de la situation. L’offre de fiction cinématographique répond également à cette offre inter-
générationnelle avec des films tels que La princesse et la grenouille, Toy story 1 et 2, et en première partie de
soirée plus spécifiquement Félins, Là-haut, Raiponce ou encore La vérité si je mens 1 et 2, notamment
programmés pendant les vacances scolaires, facilitant ainsi l’écoute conjointe entre les membres de la
famille.
Chaîne généraliste, M6 voit sa programmation dominée par la fiction et les
divertissements. Représentant 15,4% de l’offre totale de fiction, la fiction
d’expression originale française est composée principalement par les fictions courtes
humoristiques quotidiennes programmées en avant-soirée En famille et Scènes de
ménage, dont une version longue a été diffusée en première partie de soirée en
2015. Les divertissements sont, quant à eux, majoritairement composés de formats
déjà présents dans la grille de la chaîne, renouvelés pour une saison inédite,
traduisant ainsi une volonté de M6 de s’appuyer sur des marques fortes connues
des téléspectateurs. Le troisième genre de programmes proposé par M6 est
l’information avec 709 heures en 2015, soit 8,1% de la grille et 18,4% aux heures
de forte audience. Elle comprend deux éditions quotidiennes et des magazines
réguliers diffusés en soirée.
En 2015, la programmation musicale de la chaîne est en hausse mais son
exposition, déjà faible aux heures de forte audience, diminue encore en première
partie de soirée. La diversité des genres musicaux et des producteurs musicaux est
assurée, notamment dans l’émission emblématique de la chaîne Plus vite que la
musique, au sein de laquelle de jeunes talents de la chanson française sont exposés.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
26
L’article 1-1 de la convention de W9 prévoit que « la programmation est majoritairement consacrée à la
musique ».
L’article 3-1-1 de la convention de W9 précise que « l’éditeur propose une programmation musicale destinée
au grand public et plus particulièrement aux jeunes adultes. Il propose une programmation ouverte aux
différents genres musicaux et assure la diffusion d’un minimum de 52 programmes de spectacles vivants par
an. L’éditeur développe la présence d’émissions musicales diversifiées sur son antenne. Il développe la
présence de la musique aux heures de forte audience en veillant notamment à programmer une émission
musicale régulière consacrée aux nouveaux talents. Il promeut la chanson d’expression française et ses
nouveaux talents. Il consacre au moins 20% de sa programmation de vidéomusiques à de nouveaux talents
de la chanson d’expression française (…) ».
Une programmation musicale non respectée pour la première année depuis le lancement de la chaîne
Pour la première année depuis son lancement en 2005, W9 ne respecte pas son obligation de programmer
majoritairement des programmes musicaux, en consacrant 45,9% de son temps de programmation à la
musique (hors publicité et habillage).
Par un courrier daté du 17 octobre 2016, le Conseil a adressé une mise en garde à W9 de veiller à l’avenir au
respect de l’article 3-1-1 de sa convention. W9 a formulé une demande de modification conventionnelle de
cette obligation auprès du Conseil en novembre 2014.
Source : CSA/Direction des programmes
Les classements et les vidéomusiques constituent le socle de la programmation musicale de la chaîne, soit
68,2% en 2015 (2 358 heures).
24,4% de l’offre de musique sont constitués de divertissements musicaux, tel Las Vegas academy, nouvelle
émission de téléréalité regroupant des anciens candidats d’émissions de télé crochet ayant pour objectif
d’organiser un concert commun ou encore le format original de jeu musical Mon voisin est un chanteur,
diffusé pour la première fois en 2015. Ces nouvelles émissions musicales ont cependant été soit arrêtées soit
non reconduites.
Par ailleurs, les concerts, d’une part, et les films et téléfilms musicaux, d’autre part, représentent chacun 3,5%
de la programmation musicale de W9 en 2015. Concernant les fictions audiovisuelles musicales, la série
américaine inédite Empire consacrée à l’univers de l’industrie du rap américain est diffusée en 2015 en
première partie de soirée.
La convention de W9 lui impose la diffusion de 52 spectacles vivants au minimum, musicaux ou non. En 2015,
la chaîne a proposé 90 spectacles vivants musicaux et 7 spectacles humoristiques, respectant ainsi largement
son obligation. L’offre de concerts est peu renouvelée d’une année sur l’autre et les spectacles musicaux
mutualisés avec l’antenne de la chaîne mère M6.
0,4% 3,5%
3,5%
68,2%
24,4%
Répartition par genres des émissions musicales en 2015
Documentaires musicaux -13 h 30
Films et téléfilms musicaux -122 h 26
Concerts - 119 h 13
Vidéomusiques - 2 358 h 03
Divertissements musicaux -843 h 59
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
27
Répartition par genres des émissions musicales de 2012 à 2015
(en pourcentage)
Source : CSA/Direction des programmes
L’année 2015 marque un recul dans la diversification des programmes musicaux au regard de la tendance
observée entre 2012 et 2015.
La hausse de la part représentée par les vidéomusiques en 2015, genre majoritaire au sein des programmes
musicaux proposés par W9, est à contrecourant de la tendance globale observée les années précédentes
allant vers une limitation des vidéomusiques et une diversification de l’offre musicale de la chaîne.
Toutefois, si la part des vidéomusiques s’accroît, leur volume diminue dans un contexte de baisse plus
importante du volume des autres genres musicaux.
Enfin, sur la période 2012-2015, le constat principal concerne l’effritement des offres de divertissements
musicaux et de films et téléfilms musicaux (malgré la programmation des séries américaines Empire, Glee ou
encore High school musical en 2015).
Une présence faible de la musique aux heures de forte audience malgré une légère hausse en soirée
Part des émissions musicales par tranche horaire sur W9
En 2014 En 2015
Source : CSA/Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
28
Les graphiques ci-dessus illustrant la répartition des programmes musicaux par tranche horaire montrent que
la baisse de la présence de programmes musicaux est particulièrement notable en fin d’après-midi, de 16
heures à 18h30, parallèlement à une légère progression de la diffusion de programmes musicaux en première
partie de soirée.
Evolution de la part des émissions musicales par tranche horaire
2014 2015
24h/24 50,9% 45,9%
16h/24h 9,8% 4%
18h/23h 1,7% 4,1%
20h/22h 2,2% 3,3%
Heures de grande écoute
(10h-12h30 – 17h/23h) 25,7% 24,4%
Source : CSA/Direction des programmes
Bien que le volume de musique soit globalement en baisse, le tableau ci-dessus permet de relever un
repositionnement de l’offre musicale entre 18 heures et 23 heures et entre 20 heures et 22 heures.
En 2015, W9 a ainsi programmé en première partie de soirée des programmes musicaux, inédits pour
certains, leur permettant de bénéficier d’une exposition optimale auprès des téléspectateurs :
- Des documentaires (La fabuleuse histoire des comédies musicales, Renaud : le rouge et le noir) ;
- Des concerts (Robin des bois, Tout le monde chante : les stars relèvent le défi, La grande soirée des
1001 nuits : ensemble pour la tolérance) ;
- Des films musicaux (Mary Poppins, Sister act, Mamma mia, Podium) ;
- La série Empire.
Cependant, l’augmentation de 1,1 point sur la tranche horaire 20h-22h correspond à une hausse limitée de 7
heures 42 minutes. L’amélioration de la présence de la musique aux heures de forte audience doit de ce fait
être consolidée pour avoir à l’avenir un réel impact sur la programmation de première partie de soirée.
Plus généralement, le Conseil regrette la faible exposition de la musique aux heures de forte audience.
Sur la tranche horaire 18h-23h, la hausse de la musique est plus significative (+2,4 points, soit 44 heures 5
minutes), en raison du niveau traditionnellement peu significatif de la musique à ces horaires dans la grille de
W9. Outre les émissions musicales diffusées en première partie de soirée, le doublement de l’offre musicale
en avant-soirée et en soirée s’explique notamment par la programmation du divertissement Las Vegas
academy, réunissant d’anciens candidats d’émissions de télé-crochet ayant pour objectif d’organiser un
concert commun et la diffusion de la série Empire.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
29
La présence des nouveaux talents assurée principalement par la diffusion de vidéomusiques
Origine des vidéomusiques diffusées par W9 en 2015
(en volume horaire)
Source : CSA/Direction des programmes
En conformité avec la convention de W9, les vidéomusiques diffusées en 2015 sont consacrées, à hauteur de
45,7%, à des nouveaux talents de la chanson française (soit 1 058 heures), pour une obligation fixée à 20%
minimum.
Près de 58% des vidéomusiques d’expression originale française diffusées sont des vidéomusiques de
nouveaux talents.
La promotion des nouveaux talents de la scène française est assurée à travers les émissions musicales E-
classement, Hit W9, Hit talent remplacé en septembre 2015 par Talents W9 ou encore le programme court
Talent tout neuf diffusé quotidiennement avant le lancement du programme de première partie de soirée. Ces
émissions offrent une exposition à tous les genres musicaux.
Le W9 Home Festival ainsi que les W9 Home concerts permettent également d’assurer une visibilité aux
jeunes artistes de la scène musicale hexagonale.
Pour la troisième année consécutive, le Prix Talent W9 a permis d’offrir une exposition médiatique à dix
nouveaux talents de la chanson française, sélectionnés par un jury de professionnels, sur les chaînes du
groupe M6 et les médias partenaires. La première diffusion de l’édition 2015 du Prix Talent W9, programmée
habituellement la nuit, a eu lieu le samedi 7 février 2015 à 23h26, offrant au programme une relative
meilleure exposition.
Une programmation non musicale dominée par la fiction audiovisuelle
La fiction audiovisuelle non musicale proposée par W9 est dominée par les fictions américaines, à hauteur de
80,7% de l’offre, alors que la fiction d’expression originale française représente 15,8% de l’offre (pourcentage
réalisé à hauteur de 87,6% par la diffusion de la fiction courte SODA). W9 propose en 2015 une nouvelle
fiction courte humoristique d’expression originale française inédite, La petite histoire de France, proposée par
Jamel Debbouze, parallèlement à l’arrêt de la production de nouveaux épisodes de SODA dans sa version
courte.
Par ailleurs, de fortes synergies entre les antennes du groupe M6 existent, notamment sur l’offre de fictions
familiales. Les séries américaines Une nounou d’enfer, Ma famille d’abord, Malcom, qui avaient été
programmées en première diffusion sur M6, représentent 60% des séries diffusées sur W9 en 2015.
Quant à l’offre de magazines proposés par W9, elle est marquée, à hauteur de 85,3%, par les magazines En
quête d’action et Enquêtes criminelles, le magazine des faits divers.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
30
Au sein de la catégorie divertissements non musicaux (hors spectacles vivants), le jeu Un dîner presque
parfait, initialement diffusées sur M6 et composé d’épisodes inédits réalisés pour W9, représente 55,3% de
cette catégorie. Les jeux Les Chtis contre les marseillais la revanche et Les princes de l’amour ainsi que le
divertissement Les Marseillais en Thaïlande, qui rencontrent des succès d’audience auprès du public cible de
la chaîne, représentent ensemble 20,4% de l’offre de divertissements non musicaux de la chaîne, soit 200
heures en 2015. Le Conseil regrette que ces programmes, qui sont diffusés à des heures de grande écoute et
susceptibles d’être regardés par des jeunes, représentent une telle proportion au sein des divertissements
non musicaux, alors qu’ils peuvent poser des problèmes d’ordre déontologique ou en termes de protection de
l’enfance et d’images des femmes.
Enfin, le sport s’affirme dans la grille de W9 avec un doublement de son volume horaire en 2015, notamment
grâce à la diffusion de rencontres de la Coupe du monde féminine FIFA (50 heures de direct environ). La
chaîne programme également des matchs de l’Europa league ainsi que la compétition de football américain le
Super bowl et, de manière moins importante, les matchs de tennis du tournoi Masters de Paris et la finale du
Masters de Londres.
L’article 3-1-1 de la convention de 6ter prévoit que « l’éditeur propose un service à destination de toutes les
familles. Il favorise le lien entre les générations en proposant une programmation qui tient compte du rythme
de la vie familiale. Cette offre de programmes comporte des émissions pouvant être partagées par les
enfants, les parents et les grands-parents. L’offre de programmes est diversifiée. Les magazines et les
documentaires d’une part, la fiction audiovisuelle, d’autre part, représentent ensemble au moins 60% du
temps total de diffusion. Les parts respectives de ces deux genres de programmes sont équilibrées. La
programmation comprend également du cinéma et des divertissements.
L’éditeur propose des émissions destinées aux enfants et aux adolescents à des heures adaptées à ce public.
Au sein de cette offre de programmes, il propose notamment des émissions traitant de la santé, de
l’alimentation et de l’éducation. De nombreuses soirées sont consacrées à la découverte et à la
compréhension du monde.
L’éditeur s’engage à diffuser annuellement, entre 6h30 et 22h00, au moins 100 heures de programmes
consacrés à la découverte, ces derniers étant constitués de magazines, de jeux, de documentaires, de
fictions, d’animation et de programmes courts. Certains de ces programmes sont proposés en première partie
de soirée.
Chaque année, à partir de 2016, le service propose un volume minimal de 400 heures de programmes en
première diffusion sur les chaînes gratuites de la télévision hertzienne terrestre. [Pour 2015 : au moins 320
heures] ».
Pour la première année depuis son lancement, W9 propose une programmation non
majoritairement musicale (45,9% de sa programmation), dont la diversification en
genres est en baisse. Cependant, la présence de la musique aux heures de forte
audience s’est légèrement améliorée entre 18 heures et 23 heures et entre 20
heures et 22 heures et la promotion de la chanson française et de ses nouveaux
talents est assurée.
Le reste de la programmation du service est dominée par la fiction audiovisuelle,
majoritairement américaine et par des magazines. L’offre de sport est en hausse
notamment grâce à la diffusion croissante de retransmissions de compétitions de
football et l’arrivée du magazine 100% foot sur l’antenne de W9 en provenance de
M6.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
31
Une offre de programmes familiaux dominée par la fiction audiovisuelle, les magazines et les
documentaires, conformément à l’obligation conventionnelle de 6ter
Les deux catégories majoritaires prévues par la convention, la fiction audiovisuelle et les documentaires et
magazines, représentent ensemble 64,4% de la programmation (soit 5 637 heures), comme le prévoit la
convention de la chaîne. Au sein de cette offre, la répartition est équilibrée entre les catégories de
programmes, soit 33,6% pour la fiction audiovisuelle et 30,8% pour les magazines et documentaires.
Répartition par genres de programmes
Source : CSA/Direction des programmes
Au sein de l’offre de fiction audiovisuelle, les séries américaines, majoritaires, se composent principalement
de fictions familiales précédemment diffusées sur une ou plusieurs antennes du groupe M6 : La petite maison
dans la prairie13, Docteur Quinn femme médecin, Malcom ou encore Modern family. Cette programmation
témoigne d’une utilisation optimale des programmes entre les différentes antennes du groupe. (cf. supra).
Représentant 38,7% de cette catégorie de programmes, l’offre de fiction d’expression originale française
confirme cette stratégie de synergie de programmes au sein des chaînes gratuites éditées par le groupe M6,
avec la multi diffusion de fictions sur les différentes antennes : Face au doute14, Caméra café ou encore
Kaamelott. Ces trois titres constituent à eux seuls 92,3% de l’offre de fiction d’expression originale française.
La fiction audiovisuelle est en fort recul par rapport aux deux années précédentes (-9,3 points, soit - 821
heures par rapport à 2013), la chaîne développant en parallèle son offre de divertissements.
Par ailleurs, l’offre de magazines se constitue de 12 programmes en 2015. Le magazine précédemment
diffusé sur M6 C’est ma vie représente 43,6 % des magazines diffusés.
Outre la diffusion du magazine Norbert et Jean le défi, un nouveau magazine culinaire inédit Norbert commis
d’office est diffusé depuis le début de l’année 2015. Des épisodes de ce programme sont ensuite repris dans
la grille de M6. La chaîne diffuse également des magazines de décryptage et d’investigation, Secrets de
fabrication15 et Terrain d’investigation, programmés depuis le lancement de la chaîne en décembre 2012. En
2015, 6ter propose également la version belge du magazine L’amour est dans le pré.
Enfin, l’offre de documentaires de la chaîne est essentiellement composée de documentaires animaliers
(Animaux stars de zoo, Mission prédateurs, SOS animaux en danger…), de documentaires de société (Un
monde en guerre : mort ou vif, Ils ont filmé la guerre en couleur…) et de documentaires de loisirs-tourisme
(L’Europe à vol d’oiseau, Les côtes d’Europe vues du ciel).
13 Cette série représente à elle seule 30% de la programmation de fictions américaines de 6ter. 14 Cette fiction du réel représente à elle seule 55,7% de l’offre de fiction d’expression originale française. 15 La dernière diffusion de ce magazine date de janvier 2015.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
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Thèmes abordés dans les documentaires diffusés en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
En application de son obligation d’une programmation diversifiée, 6ter propose également du cinéma (3,5% de
la programmation totale) et des divertissements (12,1%).
Cette dernière catégorie de programmes a bénéficié d’une présence exponentielle entre 2014 et 2015 :
hausse de 9,5 points, soit 834 heures. 6ter réserve en effet en 2015 une place importante dans sa grille en
fin d’après-midi et en troisième partie de soirée aux émissions d’enchères Storage wars-Texas, Storage wars,
enchères surprises (58,9% de l’offre de divertissements) ou encore au programme britannique Resto sous
surveillance.
Tout en respectant son obligation conventionnelle relative à la part des documentaires et magazines et de
fiction audiovisuelle, la politique éditoriale de la chaîne évolue depuis son lancement en décembre 2012.
Ainsi, les documentaires – magazines et la fiction audiovisuelle sont en baisse de 10,2 points (soit 897
heures) par rapport à l’année 201316, au profit des divertissements, favorisant ainsi un glissement de l’offre
de programmes vers une chaîne de divertissement familial.
Une programmation à destination des familles diversifiée en genres et aux thématiques variées
L’objectif de diffuser des programmes partagés entre les enfants, les parents et les grands-parents prévu
conventionnellement se retrouve dans les offres de programmes suivantes, selon une énumération non
exhaustive :
- Les œuvres cinématographiques (Cars 2, Gang de requin, Le papillon, Astérix chez les bretons, Mary
Poppins, L’incroyable Hulk…) ;
- L’animation (Chico chica boumba pepper school, Lou, Martine, Sammy and co, Rox et Rouky 2…)
- Les fictions audiovisuelles familiales (La petite maison dans la prairie, Malcom, Once upon a time,
Modern family, Kaamelott…) ;
- Les documentaires animaliers et historiques (Ils ont filmé la guerre en couleur, Marvel la naissance
d’un univers, Animaux stars du zoo, Résistance…) ;
- Les magazines culinaires ou scientifiques (C’est ma vie, Norbert et Jean : le défi, Norbert commis
d’office, Les secrets de fabrication…).
Les horaires de diffusion de ces programmes familiaux respectent le rythme de vie de la famille, en proposant
notamment une case d’animation en début de matinée, des fictions familiales en journée et des cases cinéma
pour les plus grands dans la soirée.
16 2013 est la première année complète de diffusion du service.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
33
Une offre d’animation en baisse diffusée sur une plage horaire matinale restreinte
6ter propose une case consacrée à l’animation tous les jours en matinée, la chaîne indiquant que le public
scolaire est absent au cours de la journée. Elle a diffusé 30 premières parties de soirée consacrées aux
fictions et films d’animation en 2015
Exposition des œuvres d’animation sur 6ter en 2015
Source : CSA/Direction des programmes
L’offre d’animation est en baisse pour la première année en 2015 (-4,2 points par rapport à 2014, soit -371
heures). Ainsi, le volume d’animation d’expression originale française, largement majoritaire au sein de l’offre
d’animation (88,7% des programmes proposés), a presque été divisé par deux entre 2014 et 2015.
Les titres récurrents demeurent identiques tout en voyant leur volume de diffusion chuter : Lou, Chico chica
boumba pepper school, Les nouvelles aventures de Lucky Luke… De nouvelles séries d’animation, diffusées
également sur l’antenne de M6, font leur apparition dans la grille de 6ter : Martine, Sammy and co par
exemple.
Une obligation de diffusion d’émissions traitant de la santé, de l’alimentation et de l’éducation
inégalement respectée
Au titre des émissions traitant de l’alimentation, 6ter diffuse les magazines culinaires Norbert et Jean : le défi ;
Norbert commis d’office. Concernant les émissions traitant de la santé et de l’éducation, l’émission de
vulgarisation scientifique et historique Xplora a été retirée de la grille de la chaîne au cours de l’année 2014
ainsi que les magazines Bien chez vous présentant les passions et métiers d’anonymes et Secrets de
fabrication au début de l’année 2015. Ces magazines n’ayant pas été remplacés, la chaîne ne respecte pas
complètement cette obligation. La chaîne a néanmoins proposé dans son magazine C’est ma vie des
thématiques liées à l’éducation et à la santé : Enfants précoces, au cœur d’une école pas comme les autres,
Une vie normale malgré la maladie, Pères absents comment garder le lien, Au cœur d’une maternité.
Elle a également proposé deux films historiques sur la révolution française pour la soirée du 14 juillet.
Les programmes consacrés à la découverte : un volume de diffusion stable et conforme à l’obligation
conventionnelle, caractérisé par un déséquilibre dans la variété des genres et des thématiques
abordées
En 2015, 6ter a diffusé un volume de 115 heures de programmes consacrés à la découverte entre 6h30 et
22 heures, en conformité avec son obligation conventionnelle fixée à 100 heures. Stable par rapport à l’année
2014, mais en net recul par rapport à 2013, cette offre est constituée comme suit : de documentaires, 88h54
(Chasseurs de pythons, Côtes d’Europe vues du ciel, Zoo en danger : ben à la rescousse) ; d’un magazine,
12h32 (Terrain d’investigation) ; de quatre long métrages, 9h28 (Les dix commandements, Germinal, La
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
34
révolution française et La vie est belle) et de deux fictions audiovisuelles, 3h42 (Les misérables et Le
labyrinthe).
Au sein de cette obligation, les documentaires animaliers représentent à eux seuls 61% de l’offre de
programmes découverte, déséquilibrant ainsi la diversité des genres et des thématiques abordées dans le
cadre de la découverte.
Par ailleurs, alors que la convention liste les genres de ces programmes consacrés à la découverte, 6ter ne
déclare dans son rapport d’exécution ni jeu, ni animation rentrant dans cette définition.
Comme le prévoit l’article 3-1-1 de la convention de la chaîne, certains de ces programmes sont diffusés en
première partie de soirée, comme les quatre longs métrages, les fictions audiovisuelles et certains
documentaires.
L’article 3-1-1 de la convention de 6ter prévoit également la diffusion de nombreuses soirées consacrées à la
découverte et à la compréhension du monde contemporain plus largement. Cette obligation est respectée en
2015, notamment grâce à la diffusion des magazines Secrets de fabrication et Terrain d’investigation, de
documentaires animaliers et historiques (Mission prédateurs, 39-40 la guerre des images…) ou encore de
téléfilms et films historiques (Les misérables, Germinal) en première partie de soirée.
Une offre de programmes inédits supérieure à l’obligation conventionnelle, composée majoritairement
de divertissements américains
En 2015, 6ter a proposé 890 heures de programmes inédits, chiffre supérieur à son obligation
conventionnelle fixée à 320 heures.
Source : CSA/Direction des programmes
Les divertissements inédits constituent la majorité de cette offre (58,4% des programmes inédits, soit 520
heures) et sont composés principalement de divertissements américains : Shipping wars : livraison impossible,
Resto sous surveillance ou encore les jeux Christmas battle et Halloween battle. Les émissions d’enchères
Storage wars-Texas et Storage wars : enchères surprises, représentent à elles seules 58,2% de l’offre de
divertissements inédits. La version française Storage wars France : enchères surprises et le divertissement
britannique Faut qu’ça brille complètent l’offre de divertissements inédits.
L’offre de fiction audiovisuelle inédite (21,9% des programmes inédits, soit 195 heures) se compose quasi
exclusivement de fictions américaines : Once upon a time, Reign le destin d’une reine, Witches of east end ou
encore King & Maxwell. La fiction du réel Face au doute, unique série d’expression originale française inédite
diffusée en 2015, représente 21% de l’offre de fiction inédite.
Depuis le début de l’année 2015, 6ter diffuse également un magazine inédit Norbert commis d’office,
composant 94% de l’offre de magazines inédits et diffusé en seconde fenêtre sur M6.
8,5%
10,6%
21,9%
0,6%%
58,4%
Répartition par genres des programmes inédits proposés par 6ter en 2015
Documentaires
Magazines
Fiction audiovisuelle
Cinéma
Divertissements
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
35
c) Les engagements spécifiques quantifiés des chaînes gratuites du groupe M6
OBLIGATIONS SPECIFIQUES
Musique
20% au minimum de la programmation 21,5%
50% des émissions musicales consacrées à la musique EOF 77,6%
(vidéomusiques)
50% au moins de la programmation 45,9%
20% au moins des vidéomusiques de nouveaux talents de la chanson
française 45,7%
Emission régulière consacrée aux nouveaux talents Oui
Jeunesse
50% d’œuvres d’animation européennes ou EOF 53,2%
Emissions destinées aux enfants et aux adolescents à des horaires
adaptés Oui
Programmes consacrés à la découverte
Au moins 100h diffusées entre 6h30 et 22h 115h
Premières parties de soirées consacrées à la découverte oui
Bien que la chaîne 6ter respecte son engagement conventionnel relatif à la programmation
de documentaires, magazines et de fiction audiovisuelle à hauteur de 60% de sa
programmation, la part représentée par la catégorie divertissements, musique et spectacles
croît chaque année depuis le lancement de la chaîne en décembre 2012, faisant évoluer
ainsi la ligne éditoriale de la chaîne. En parallèle, l’offre d’animation est en baisse, avec une
diffusion concentrée en matinée.
Par ailleurs, bien que le volume de diffusion des programmes découverte soit conforme à
l’obligation de 6ter, ces derniers sont composés à 61% par les documentaires animaliers,
limitant ainsi l’existence d’un équilibre entre les genres de programmes et les thématiques
abordées. En outre, la chaîne ne déclare ni jeu, ni animation dans le cadre de cette
obligation. L’obligation de proposer des émissions traitant de la santé, de l’alimentation et
de l’éducation n’est pas complètement respectée en raison de la seule diffusion de
magazines culinaires.
Enfin, 6ter propose un volume de programmes inédits supérieur à son obligation
conventionnelle, composé principalement par des divertissements inédits américains.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
36
Programmation
Programmation d’œuvres EOF/européennes débutant entre 20h et 21h :
minimum de 120h 317 h 03
60% au minimum de magazines, documentaires et fiction audiovisuelle 64,3%
Spectacles vivants
52 spectacles vivants différents au minimum
90 spectacles
vivants musicaux
et 7 spectacles
vivants
humoristiques
Haute définition
80% de programmes en HD entre 16 heures et minuit
92% soit 847h
d’œuvres EOF et
971h d’œuvres
européennes
100% des œuvres audiovisuelles EOF et/ou européennes en HD
100% soit 1 729h
d’œuvres EOF et
1 845h d’œuvres
européennes
41 heures/semaine entre 16 heures et minuit 45h
45 heures/semaine entre minuit et 16 heures 78h
Programmes inédits
320 heures
890 h 22
Accessibilité
100% des programmes sous titrés
100% soit 7 344
heures
100% des programmes sous titrés
100% soit 7 507
heures
60% des programmes sous titrés
62% soit 4 745
heures
Audiodescription
70 programmes audiodécrits dont 40 inédits au moins
254 dont 91
inédits
17 programmes audiodécrits inédits
199 dont 22
inédits
12 programmes audiodécrits inédits
57 dont 13
inédits
Promotion d’une alimentation et d’une activité physique favorables à la santé
15 heures de programmes
38 heures 49
minutes
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
37
Respect des obligations relatives à la diffusion de messages publicitaires
12 minutes maximum pour une heure donnée Oui Oui Oui
9 minutes maximum en moyenne horaire quotidienne Oui Oui Sans objet
Source : CSA/Direction des programmes
Le bilan permet d’avoir une vision concise des points particulièrement marquants de la programmation des
chaînes gratuites du groupe M6 sur les différents thèmes présentés ci-dessous.
Pour plus de précision, le Conseil renvoie le lecteur aux bilans thématiques publiés chaque année concernant
la protection du jeune public, le pluralisme et la déontologie des programmes, l’accessibilité, la représentation
de la diversité de la société française, les droits des femmes, le respect de la langue française ou encore la
charte alimentaire.
B. La protection de l’enfance
Composition de la commission de visionnage
L’article 2 de la recommandation du 7 juin 2005 aux éditeurs de services de télévision concernant la
signalétique jeunesse et la classification des programmes prévoit que « l’éditeur a recours à une commission
de visionnage qui lui recommande une classification des programmes. La composition de cette commission
est portée à la connaissance du CSA. »
Les membres de la commission de visionnage de la chaîne M6, pour l’année 2015, sont les suivants :
- Frédéric de Vincelles, Directeur des programmes de M6 ;
- Christine Bouillet, Directrice de la programmation de M6 ;
- Brigitte Gaultier, Responsable du comité de visionnage ;
- Armelle Donné, Responsable de la conformité des programmes– Groupe M6.
Pour la chaîne 6ter, les membres de la commission de visionnage intervenant auprès de la direction de la
chaîne pour l’établissement de la classification des programmes sont, pour l’année 2015, les suivants :
- Catherine Schöfer, Directrice Générale Teva et 6ter ;
- Charlotte Galice, Directrice de la programmation ;
- Christine Bazin, Responsable du comité de visionnage – Groupe M6 ;
- Armelle Donné, Responsable de la conformité des programmes – Groupe M6.
Les membres de la commission de visionnage de la chaîne W9 sont, pour l’année 2015, les suivants :
- Jérôme Fouqueray, Directeur Général de W9 ;
- Marie Loisel, Directrice de la programmation et de l’antenne ;
- Christine Bazin, Responsable du comité de visionnage– Groupe M6 ;
- Armelle Donné, Responsable de la conformité des programmes– Groupe M6.
En 2015, n’a pas été respecté par les chaînes gratuites du Groupe M6 l’engagement
spécifique quantifié suivant :
- sur W9, une programmation majoritairement musicale. Par courrier du 17 octobre
2016, le Conseil a adressé une mise en garde à W9 de veiller à l’avenir au respect de
l’article 3-1-1 de sa convention.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
38
Répartition des programmes par catégories sur les chaînes du groupe
Source : CSA/Direction des programmes
M6 et W9 diffusent sensiblement autant de contenus signalisés (respectivement 12,7% et 12,9% de leur
programmation), et 6ter moitié moins avec 6,7% de sa programmation. La répartition des programmes par
catégories sur la chaîne M6 est quasiment identique à celle observée en 2014. La part des programmes
signalisés sur W9 et 6ter a quant à elle diminué par rapport à 2014 (-2,5 points et -3,6 points), ce qui
s’explique par la baisse du volume des programmes « déconseillés aux moins de 10 ans » diffusés sur ces
chaînes en 2015.
Part des chaînes du groupe dans l’ensemble des programmes signalisés diffusés sur les chaînes de
télévision gratuites17
Source : CSA/Direction des programmes
17 Périmètre de l’étude : TF1, France 2, France 3, France 5, M6, D8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, France 4, D17, Gulli, France Ô, HD1, 6ter,
Numéro 23, RMC Découverte.
Groupe M6 (2228 heures) 12,5 % du volume total de
programmes signalisés
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
39
Le groupe M6 a diffusé 12,5% du volume total des programmes signalisés diffusés sur les chaînes de
télévision nationales gratuites en 2015, pourcentage en baisse par rapport à 2014 (-5,1 points).
Nombre de programmes de catégorie III diffusés avant 22 heures
L’article 3 de la recommandation du 7 juin 2005 tel que modifié par la délibération du 5 mars 2014 prévoit
que les programmes de catégorie III diffusés sur les chaînes cinéma et les services de paiement à la séance
ne doivent pas être diffusés le mercredi avant 20h30. Sur les autres services de télévision, ces programmes
ne doivent pas être diffusés avant 22 heures. À titre exceptionnel, il peut être admis une diffusion après
20h30 de programmes de cette catégorie (sauf les mardis, vendredis, samedis, veilles de jours fériés et
pendant les périodes de vacances scolaires). Ces diffusions exceptionnelles ne peuvent excéder 16 soirées
par an, dont au maximum quatre œuvres cinématographiques interdites en salles aux mineurs de 12 ans.
Source : CSA/Direction des programmes
Les chaînes du groupe M6 ont respecté les obligations prévues par l’article 3 de la recommandation du 7 juin
2005.
Evolution du nombre de programmes déconseillés aux moins de 12 ans en première partie de soirée depuis
2011 sur les chaînes du groupe :
Source : CSA/Direction des programmes
Films
interdits en
salles aux -12
ans
Films
déconseillés
aux -12 ans
Autres
programmes
(ex:
téléfilms,
magazines)
W9 15 15 3 10 2
M6 5 5 1 2 2
6ter 0 0 0 0 0
Nombre de
soirées
comportant
des
programmes
déconseillés
Nombre de
programmes
déconseillés
aux
-12 ans
Dont:
0
5
10
15
20
25
2011 2012 2013 2014 2015
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
40
Diffusion des campagnes sur la protection des mineurs
La campagne sur la protection des enfants de moins de trois ans
Cette campagne est prévue par la délibération du 22 juillet 2008 visant à protéger les enfants de moins de
trois ans des effets de la télévision, en particulier des services présentés comme spécifiquement conçus pour
eux. Les éditeurs sont tenus de diffuser chaque année, sous la forme de leur choix (messages, reportages,
sujets dans les journaux télévisés, émissions etc.), les informations mises à leur disposition par le Conseil,
notamment sur son site internet, et visant à sensibiliser le public aux dangers présentés par la télévision en ce
qui concerne les enfants de moins de trois ans.
En 2015, le Conseil a souhaité que certains des films diffusés dans le cadre de cette campagne les années
précédentes soient renouvelés. Pour cette raison, il a décidé de reporter la diffusion de cette campagne au
début de l’année 2016. Elle a été diffusée par chaque chaîne de télévision durant trois jours consécutifs, du
jeudi 18 février au samedi 20 février 2016, pendant les heures de grande écoute.
Sous l’impulsion du Conseil, plusieurs chaînes dont celles du groupe M6 ont conçu et diffusé un nouveau
message dans le cadre de cette campagne. Il s’agit d’un film de 30 secondes à destination des parents,
rappelant que les enfants de moins de trois ans ne doivent pas être exposés à la télévision, et mettant en
scène des conseils quant à l’utilisation de la télévision chez les plus grands enfants.
Chaîne Nombre de diffusions
6ter 6 (2013 : 12)
W9 6 (2013 : 11)
M6 6 (2013 : 6)
Données déclarées par les chaînes du Groupe M6.
Les chaînes du groupe M6 ont respecté les exigences de diffusion de la campagne a minima en diffusant le
message 6 fois sur chacune des chaînes, 2/3 de ces diffusions ayant eu lieu à des heures de grande écoute.
La campagne de sensibilisation à la protection du jeune public
Cette campagne est prévue par l’article 6 de la recommandation du 7 juin 2005 aux éditeurs de services de
télévision concernant la signalétique jeunesse la classification des programmes. Depuis 2011, le Conseil a
décidé d’y associer la campagne sur le dispositif de protection de l’enfance et de l’adolescence prévue au E du
II de la délibération du 20 décembre 2011 relative à la protection du jeune public, à la déontologie et à
l’accessibilité des programmes sur les services de médias audiovisuels à la demande.
En 2015, les chaînes de télévision et les SMAD étaient tenus de diffuser les deux films de la campagne
produite par le Conseil en 2014.
Ces films devaient être diffusés par toutes les chaînes de télévision, en dehors des écrans publicitaires,
pendant une période de trois semaines, du 20 novembre au 10 décembre 2015 inclus. S’ils le souhaitaient,
les éditeurs pouvaient prolonger cette diffusion jusqu’au 31 décembre 2015.
Le Conseil invitait les chaînes à privilégier des horaires assurant une exposition maximale et un visionnage
conjoint par les parents et les enfants, c’est-à-dire entre 19 heures et 23 heures.
Film « Salon » Film « Stade »
Nombre total
de diffusions
Nombre de
diffusions
Dont nombre de
diffusions
19h-23h (18h-22h
pour les chaînes
d’outre-mer)
Nombre de
diffusions
Dont nombre de
diffusions 19h-23h
(18h-22h pour les
chaînes d’outre-
mer)
M6 28 13 14 8 42
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
41
6ter 28 16 (entre 19h et 23h
et entre 7h à 9h) 14
7 (entre 19h et
23h et entre 7h à
9h)
42
W9 27 14 (entre 19h et 23h
et entre 7h à 9h) 15
7 (entre 19h et
23h et entre 7h à
9h)
42
Données déclarées par les chaînes du Groupe M6
Le Conseil a également demandé aux groupes audiovisuels d’organiser la mise à disposition de cette
campagne, à la même période, sur tous leurs services de télévision de rattrapage et de vidéos à la demande.
Les deux films devaient être proposés sur chaque service, en veillant à assurer une visibilité importante
auprès du public et en privilégiant une insertion en début des flux vidéo (en pré-roll). Lorsque le service ne
permettait pas cette insertion sur le plan technique, il était demandé aux groupes audiovisuels de favoriser
une exposition de la campagne sur leur page d'accueil. En outre, il leur était demandé d’insérer, à la fin des
films mis à disposition sur internet, un lien actif renvoyant directement sur le site du CSA « jeunepublic.csa.fr ».
En mettant à disposition les films de la campagne sur les services de vidéos à la demande 6ter Replay, W9
Replay et M6 Replay ainsi que sur les sites internet des chaînes et les plateformes numériques du groupe, le
groupe M6 a permis une bonne exposition de la campagne. La mise en œuvre de la campagne sur les SMAD
du groupe est détaillée en annexe 3 (données déclarées par l’éditeur).
Interventions du Conseil sur les chaînes du groupe
En 2015, le Conseil est intervenu une fois auprès du groupe M6 pour des manquements en matière de
protection du jeune public.
Service
concerné
Nom de
l’émission
Date de
diffusion Manquement relevé
Date
collège
plénier
Nature de l’intervention du
Conseil
M6
66 minutes
15/11/2015 à
18h
Signalétique jeunesse
inadaptée lors de la diffusion
d'un documentaire consacré
aux attaques terroristes du 13
novembre 2015 (diffusé avec
une signalétique de cat II).
25/11/15
Courrier considérant que
l’émission aurait dû être
diffusée avec une
signalétique de catégorie III.
Source : CSA/Direction des programmes
C. Le pluralisme politique et les campagnes électorales
Les temps de parole non liés aux élections
L’examen des temps de parole non liés aux élections est effectué selon une périodicité :
1. trimestrielle pour les journaux d’information dont les temps sont transmis au plus tard, pour un mois
donné, au terme d’un délai d’un mois ;
2. semestrielle pour les magazines d’information et les autres émissions des programmes dont les
temps sont transmis au plus tard, pour un mois donné, au terme d’un délai de deux mois.
Le Conseil communique chaque mois, en application de l’article 13 alinéa 2 de la loi du 30 septembre 1986
modifiée, les relevés des temps d’intervention des personnalités politiques aux présidents de chaque
assemblée et aux responsables des différents partis politiques représentés au Parlement.
Le Conseil a régulièrement examiné la répartition des temps de parole sur l’antenne de M6. Il a parfois pu
souligner certains déséquilibres sans que ceux-ci fassent l’objet de rappels à l’ordre sérieux.
Le principe de pluralisme politique a globalement été respecté dans les journaux du premier trimestre.
S’agissant de ceux du deuxième trimestre, le Conseil a souligné une surexposition des formations
parlementaires n’appartenant ni à la majorité ni à l’opposition et une sous-représentation des partis non
représentés au Parlement. Les temps de parole relevés dans les journaux du troisième trimestre ont été
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
42
marqués par une surexposition du Gouvernement, une sous-exposition de la majorité parlementaire et des
partis non représentés au Parlement.
Le Conseil a souligné de profonds déséquilibres dans les magazines du premier semestre, en particulier une
surexposition de l’opposition parlementaire et une sous-représentation du Gouvernement. Tout au long de
l’année dans les magazines, on a relevé une absence d’accès à l’antenne des formations parlementaires
n’appartenant ni à la majorité ni à l’opposition et des partis non représentés au Parlement.
Les temps de parole liés aux campagnes pour les élections départementales et régionales
Depuis son adoption par le Conseil, la délibération n° 2011-1 du 4 janvier 2011 relative au principe de
pluralisme politique en période électorale fixe les modalités du traitement de l’actualité liée aux campagnes
électorales dans les médias audiovisuels. Elle pose un principe d’équité pour l’expression des candidats et des
partis politiques pendant les six semaines qui précèdent le jour du scrutin. Le Conseil a complété les
dispositions générales de la délibération du 4 janvier 2011 en adoptant le 26 novembre 2014, s’agissant des
élections départementales, et le 2 septembre 2015, concernant les élections régionales, les
recommandations n° 2014-3 et n° 2015-1 qui fixaient les modalités de relevé et de transmission au Conseil
des interventions des candidats et des partis politiques.
Les principales interventions du Conseil figurent dans les rapports consacrés à ces élections départementales
et régionales qui ont fait l’objet d’une publication sur son site internet.
D. Le respect des droits et libertés
Tableau récapitulatif des interventions du Conseil auprès des chaînes gratuites du groupe M6
en 2015
M6
Emissions Date de
diffusion Faits Interventions du Conseil Type de manquement
Zone interdite 12 avril
2015
Le Conseil a été saisi par des
plaignants qui considéraient que ce
sujet « n’a pour finalité que d’accentuer
l’intolérance, le racisme et la haine de
l’autre chez toute une partie de la
population en contribuant au mythe de
quartiers composés uniquement d’une
population africaine ou maghrébine
enfermée dans la délinquance et le
communautarisme ». Ils estimaient que
l’image véhiculée dans ce reportage «
aura des graves conséquences sur la
vie de nombreux jeunes vivant à
Bobigny, tenant notamment aux
discriminations de toutes sortes ».
Décision du 1er juillet 2015
Lettre de rappel de l’article 9
de la convention de la chaîne
Encouragement à des
comportements
discriminatoires
JT 10 juin
2015
Le Conseil a été saisi au sujet de la
diffusion par plusieurs chaînes, des
extraits floutés ou non floutés d’une
vidéo enregistrée par un membre du
comité de soutien d’une personne se
trouvant dans un état de conscience
minimale.
Décision du 18 juin 2015 :
Mise en garde de respecter
les droits de la personne
relatifs à la vie privée et à son
image après la diffusion de la
vidéo montrant la personne
hospitalisée non floutée.
Droits de la personne
Source : CSA/Direction des programmes
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
43
E. La représentation de la diversité de la société française
Conformément à la délibération du Conseil du 10 novembre 2009 intégrée par avenant à la convention de la
chaîne, le groupe M6 a pris des engagements en matière de diversité pour l’année 2015 et a fourni un bilan
de ses initiatives s’agissant de la représentation à l’antenne de la diversité de la société française (un tableau
détaillant le respect de ces engagements se trouve en annexe 1).
Par ailleurs, à l’occasion du 14 juillet 2015, le Conseil a sollicité le groupe, pour la troisième année
consécutive, pour promouvoir la diversité des origines et la cohésion sociale en produisant et diffusant un
spot. Le message diffusé à cette occasion a été publié sur le site internet du Conseil pendant 7 jours à
compter du 14 juillet afin de permettre à un large public d’en prendre connaissance.
F. Les droits des femmes
L’année 2015 a été marquée par l’adoption de la délibération n°2015-2 du 4 février 2015 relative au respect
des droits des femmes par les sociétés mentionnées à l’article 20-1-A de la loi n°86-1067 du 30 septembre
1986, en application de la loi n°2014-873 du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les
hommes.
Conformément à cette délibération, le groupe M6 a communiqué au Conseil les indicateurs qualitatifs et
quantitatifs, relatifs à la représentation des femmes à l’antenne (les données qualitatives et quantitatives
communiquées par les chaînes du groupe M6 se trouvent en annexe 2).
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu sur les chaînes du groupe M6 pour atteinte à l’image des femmes.
G. Les communications commerciales
a) La publicité
Temps publicitaire pour une heure donnée
(12 minutes maximum)
Le groupe M6 a déclaré ne pas avoir dépassé le seuil de douze minutes de publicité pour une heure donnée
sur M6, W9 et 6ter.
Moyenne horaire quotidienne
(9 minutes maximum)
Le groupe M6 a déclaré avoir respecté la limite du temps de publicité autorisé par heure d’antenne en
moyenne quotidienne sur l’ensemble de l’année 2015 sur M6 et W918.
Les tableaux ci-dessous recensent la moyenne quotidienne de publicité par heure d’antenne la plus basse et
la plus haute pour chaque mois de l’année 2015 :
M6
2015 Date Durée moyenne par heure
janvier
Minimum 01/01/2015 0:02:05
Maximum 24/01/2015 0:06:56
février Minimum 18/02/2015 0:04:15
18 6ter n’est pas encore soumise à cette obligation.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
44
Maximum 01/02/2015 0:07:20
mars
Minimum 04/03/2015 0:04:10
Maximum 22/03/2015 0:07:12
avril
Minimum 08/04/2015 0:06:00
Maximum 17/04/2015 0:08:06
mai
Minimum 07/05/2015 0:06:27
Maximum 24/05/2015 0:08:26
juin
Minimum 14/06/2015 0:07:46
Maximum 21/06/2015 0:08:43
juillet
Minimum 29/07/2015 0:07:05
Maximum 09/07/2015 0:08:38
août
Minimum 07/08/2015 0:06:15
Maximum 27/08/2015 0:08:10
septembre
Minimum 07/09/2015 0:07:34
Maximum 05/09/2015 0:08:37
octobre
Minimum 29/10/2015 0:05:57
Maximum 12/10/2015 0:08:13
novembre
Minimum 15/11/2015 0:04:39
Maximum 28/11/2015 0:08:13
décembre
Minimum 29/12/2015 0:04:05
Maximum 12/12/2015 0:08:29
Source : M6
W9
2015 Date Durée moyenne par heure
janvier
Minimum 02/01/2015 0:01:43
Maximum 20/01/2015 0:07:25
février
Minimum 23/02/2015 0:05:28
Maximum 08/02/2015 0:07:48
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
45
mars
Minimum 04/03/2015 0:04:13
Maximum 22/03/2015 0:07:17
avril
Minimum 02/04/2015 0:06:03
Maximum 01/04/2015 0:07:28
mai
Minimum 05/05/2015 0:04:58
Maximum 27/05/2015 0:07:41
juin
Minimum 30/06/2015 0:06:08
Maximum 11/06/2015 0:08:57
juillet
Minimum 17/07/2015 0:05:54
Maximum 07/07/2015 0:08:10
août
Minimum 22/08/2015 0:04:16
Maximum 31/08/2015 0:07:56
septembre
Minimum 26/09/2015 0:05:51
Maximum 12/09/2015 0:08:37
octobre
Minimum 06/10/2015 0:05:41
Maximum 18/10/2015 0:07:34
novembre
Minimum 07/11/2015 0:04:22
Maximum 29/11/2015 0:07:54
décembre
Minimum 29/12/2015 0:02:31
Maximum 05/12/2015 0:07:43
Source : W9
Interventions du Conseil
Le Conseil est intervenu auprès de M6 à la suite de la diffusion, dans l’émission 66 Minutes Grand format du
14 décembre 2014, d’un reportage portant sur les coulisses d’un grand magasin parisien.
Le Conseil a estimé que plusieurs éléments de ce reportage mettaient en valeur l’enseigne au point de lui
conférer une dimension promotionnelle, en contradiction avec les dispositions de l’article 9 du décret du 27
mars 1992 qui prohibe la publicité clandestine.
Il a pris en considération la présentation valorisant successivement les différents rayons et services de ce
grand magasin, ainsi que la visualisation répétée de la marque. Le Conseil a par ailleurs relevé des propos
laudatifs tenus par le présentateur de l’émission au lancement du reportage, et par les clients interrogés dont
certains jouissent d’une forte notoriété ainsi que par la voix hors champ.
Le Conseil a donc demandé à la chaîne de veiller à l’avenir au respect des dispositions du décret du 27 mars
1992.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
46
b) Le parrainage
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu auprès du groupe M6 au sujet du parrainage de ses programmes.
c) Le téléachat
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu auprès du groupe M6 au sujet de ses émissions de téléachat.
d) Le placement de produit
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu auprès du groupe M6 au sujet de placement de produits dans ses
programmes.
2. Les chaînes payantes
Le groupe M6 édite six chaînes distribuées sur les réseaux n’utilisant pas des fréquences assignées par le
Conseil : Paris Première, qui est également proposée en TNT payante ; Téva, M6 Music, Girondins TV, Best of
Shopping, M6 Boutique & Co ainsi que Série Club, co-éditée avec le groupe TF1. Les informations qui suivent
résultent des déclarations de l’opérateur, à la différence des chaînes gratuites dont les données relatives aux
programmes sont issues des outils internes au Conseil.
En 2015, le Conseil n’est pas intervenu auprès des chaînes payantes éditées par le Groupe M6.
A. Paris Première
Lancée en décembre 1986 sur le réseau câblé parisien, la diffusion du service s’est progressivement étendue
à l’ensemble des réseaux de communications électroniques. Paris Première est également diffusée sur le
réseau hertzien terrestre depuis 2005. Il s’agit d’une chaîne payante proposant des plages quotidiennes de
diffusion en clair.
Aux termes de l’article 3-1-1 de la convention conclue avec le Conseil, sa programmation est consacrée aux
spectacles, à la vie culturelle, aux événements parisiens ainsi qu’aux œuvres cinématographiques et de fiction
télévisuelle. Paris Première doit en outre diffuser des émissions d’information consacrées à l’activité culturelle.
Il ressort des déclarations de l’éditeur que l’offre de programmes proposée en 2015 était principalement
constituée de fictions télévisuelles (34,2%) auxquelles s’ajoute une offre de documentaires (10,9%), de
divertissements (10,3%) et de magazines (9,6%). Les spectacles vivants (8,5%) et la fiction cinématographique
(4,9%) complètent notamment cette programmation. Au sein de la grille, le téléachat tient également une
place importante en volume de diffusion (plus de 1000 heures, soit 12,4% de la programmation totale).
Paris Première est une chaîne qui se revendique comme diffusant une offre de programmes présentant une
certaine originalité notamment au travers des thématiques de ses magazines (Très, très bon, Ça balance à
Paris, Zemmour et Naulleau ou encore Polonium, nouveau magazine diffusé depuis octobre 2015) et d’une
présence importante de spectacles vivants, pour certains diffusés en direct. Cependant, cette spécificité doit
être relativisée notamment au regard de l’importance de la diffusion de fictions audiovisuelles relativement
anciennes et du volume horaire élevé représenté par la diffusion de téléachat.
Paris Première a l’obligation de diffuser au moins 150 heures de captation ou de recréation de spectacles
vivants aux heures de grande écoute. L’éditeur a déclaré un volume de 260 heures 52 minutes au titre de
l’exercice 2015, chiffre stable par rapport à l’année 201419.
Par ailleurs, l’article 3-1-2 de la convention de la chaîne20 encadre les modalités de diffusion de programmes
pendant ses plages en clair. En 2015, Paris Première déclare avoir diffusé 869 heures et 39 minutes de
programmes en clair sur la tranche de fin d’après-midi21, entre 17h30 et 21 heures, ainsi que 257 heures 43
19 Paris Première avait ainsi diffusé 254 heures et 17 minutes de spectacles vivants aux heures de grande écoute en 2014. 20 Article 3-1-2 de la convention de Paris Première : « Sauf dérogation accordée à titre exceptionnel par le Conseil pour des programmes
déterminés, l’éditeur réserve au moins 75% du temps de diffusion quotidien à des programmes faisant l’objet de conditions d’accès
particulières. Les plages en clair quotidienne ont une durée maximale de trois heures diffusées entre 17h30 et 21 heures. Une plage en
clair de trois heures au plus peut, en outre, être diffusée le samedi et le dimanche, entre 9h30 et 13h30. Au cours de cette plage,
l’éditeur diffuse une proportion majoritaire de programmes européens ou d’expression originale française ». 21 Pour un volume annuel maximal de 1 095 heures.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
47
minutes le samedi et le dimanche entre 9h30 et 13h3022, respectant ainsi son obligation conventionnelle.
Enfin, les œuvres européennes et d’expression originale française étaient majoritaires sur les plages en clair
du week-end, représentant respectivement 90,4% (soit 233 heures) et 80,1% (soit 206 heures) des œuvres
diffusées.
B. Téva
Lancée en octobre 1996, TEVA est devenue une société du groupe M6 en janvier 2007. Elle est éditée par la
société SEDI TV qui est contrôlée par Métropole Télévision SA au travers de sa filiale M6 Thématique,
actionnaire unique de la société éditrice.
Aux termes de sa convention, la programmation est destinée à un public majoritairement féminin. Elle est
notamment composée de fictions cinématographiques et audiovisuelles, d’émissions de divertissement et de
magazines.
Selon l’éditeur, le public féminin et la place des femmes sont au cœur de l’offre de Téva qui propose une offre
diversifiée de sujets allant de la mode ou la décoration aux questions sociétales.
Il ressort des déclarations de l’éditeur que l’offre de programmes proposée en 2015 était principalement
constituée de fictions audiovisuelles (46,1%) et de magazines (22,5%). Les documentaires (10%), le cinéma
(3,4%) et les divertissements (4,5%) complètent notamment cette programmation.
Les magazines et les séries sont très présents au sein de cette offre. L’éditeur précise avoir renouvelé
certaines formules en 2015, avoir lancé un nouveau magazine en 2016 (Sucrement bon !) et continue de
proposer une offre de séries et de fictions, notamment inédites, dans lesquelles les femmes tiennent un rôle
important comme, par exemple, Reckless, Jane the Virgin ou encore la série de téléfilms de Yamina Benguigi
Aicha.
C. M6 Music
Aux termes de sa convention, la programmation du service est consacrée à la musique et est composée
essentiellement de vidéomusiques. Le service est édité par la société M6 Communication dont le capital social
est détenu à 100% par M6 Thématique, elle-même filiale à 100% de Métropole Télévision.
M6 Music propose une programmation musicale axée « sur les tubes et les stars à destination des 15-34
ans ». Il ressort de la déclaration de l’éditeur que les vidéomusiques représentent 96,6% de l’offre de
programmes.
En fonction de l’actualité musicale, M6 Music propose une programmation spéciale thématisée ou autour
d’artistes (spéciale Feel good, spéciale Black M, Maître Gims …) ainsi que des cases thématiques en soirée
pour exposer la diversité musicale avec une offre allant du rap au rock en passant par la dance. Des
documentaires musicaux et des concerts sont programmés de manière ponctuelle. L’émission Miss Vip,
rebaptisée « Backstage » en mars 2015, emmène le téléspectateur dans les coulisses d’événements musicaux
tels que Matt Pokora en concert à Rouen, Kendji Girac en concert à Lille, Maître Gims en concert à Rouen, Tal
en concert au Casino de Paris, Black M en concert à Nantes etc.
Enfin, l’éditeur précise que 95% des vidéomusiques proposées tout au long de l’année 2015 ont été diffusées
en haute définition.
D. Girondins TV
Girondins TV est une chaîne thématique dont l’objet est exclusivement sportif. La programmation du service
est intégralement consacrée à la promotion du football club des Girondins de Bordeaux. En tant que service
d’autopromotion, Girondins TV relève des dispositions de l’article 16-1 du décret n°92-208 du 27 mars 1992
et de l’article 37 du décret n°2010-416 du 27 avril 2010. Ce cadre juridique particulier ne permet pas la
diffusion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles, de journaux télévisées ou d’émissions d’information
politique et générale. La diffusion de documentaires et de programmes sportifs est cependant possible sous
certaines conditions.
22 Pour un volume annuel maximal de 312 heures.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
48
L’éditeur déclare ne pas avoir diffusé d’œuvres en 2015. L’offre de programmes est essentiellement
constituée de retransmissions sportives (97%) complétées par la diffusion d’émissions d’information, de
matchs et de magazines sportifs et des rediffusions.
Girondins TV propose quatre fois par semaine une émission de 35 minutes enregistrée dans les conditions du
direct (Club House). Enfin, la production des émissions étant liée à l’activité du club de football des Girondins,
celle-ci est concentrée sur les mois de septembre à mai. Pendant les mois de juin, juillet et août, la chaîne
diffuse une rétrospective des émissions et des matchs produits durant la saison passée.
E. Best of Shopping et M6 Boutique & Co
La programmation des services Best of Shopping et M6 Boutique & Co est exclusivement consacrée au
téléachat, conformément aux termes de leur convention.
Ces services sont édités par la société Home Shopping Service qui est détenue à plus de 99% par la société
M6 Interactions, elle-même filiale de Métropole Télévision. Home Shopping Service est aussi l’entité juridique
qui porte M6 Boutique, l’émission de téléachat du matin sur M6, à l’antenne depuis 25 ans.
M6 Boutique & Co fait une place importante au direct avec 8 heures de programmes journaliers, pendant 36
semaines de l’année. Sa programmation et son animation permettent aux téléspectateurs de découvrir des
produits liés à la mode, aux bijoux, à la beauté, à la cuisine, etc. Sur la période concernée, 40 à 42 heures de
programmes hebdomadaires sont diffusés en direct. Une sélection des meilleures émissions de la semaine est
rediffusée le dimanche.
Best of Shopping diffuse des modules de vente américains d’un format de 15 à 30 minutes qui proposent une
gamme variée de famille de produits (bricolage, cuisine, maison, mode, forme et beauté, loisirs et création,
jardin).
Ces services étant consacrés exclusivement à des programmes de téléachat, aucun programme d’une autre
nature n’a été diffusé.
F. Série Club
La chaîne Série Club a été lancée le 8 mars 1993. Elle est éditée par la société Extension TV, filiale à 100% du
groupe M6 jusqu’en janvier 2001. En janvier 2001, le groupe TF1 est entré au capital d’Extension TV par
l’intermédiaire de sa filiale TF1 Digital. Depuis cette date, il co-édite et détient cette chaîne à parts égales avec
le groupe M6.
Lors de sa création, Série Club avait vocation à se consacrer aux séries télévisées « qui ont fait ou font
l’histoire de la télévision ». Aujourd’hui, l’article 3-1-1 de la convention conclu avec le Conseil stipule que la
programmation du service est majoritairement consacrée à la fiction et plus particulièrement à la diffusion de
séries. La convention de la chaîne, qui arrivait à expiration, a été renouvelée le 2 décembre 2015.
La programmation de la chaîne repose quasi-exclusivement (90,4%) sur son offre de fiction qui n’est
constituée que de séries télévisées.
Cette offre est constituée de 49 titres. Les séries françaises Julie Lescaut et Extrême limite représentent près
de la moitié (46%) de cette offre qui conjugue par ailleurs des séries du début des années 2000 à forte
notoriété avec une offre renouvelée, parfois inédite.
Ainsi, en avril 2015, la chaîne a notamment proposé le « mois premium » au cours duquel elle a programmé
sept séries américaines inédites telles que : FBI : duo très spécial saison 6, Nashville saison 2, Suits avocats
sur mesure saison 4, Call me Fitz saison 4, Sons of anarchy saison 7, ainsi que certains titres encore jamais
proposés en France tels que Mob City, série noire sur le milieu de la pègre et Crisis, une série policière.
Cette programmation est complétée de séries phares proposés en rediffusion notamment Mad men, l’intégrale
de American horror story et The Walking dead.
Pour compléter cette offre, Série Club a diffusé en direct la 67ème cérémonie des Emmy Awards qui
récompense les meilleures séries ainsi que Showrunners, un documentaire inédit sur l’univers des séries, suivi
d’un téléfilm nommé aux Emmy awards 2010 avec Al Pacino, La Vérité sur Jack.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
49
3. Les services non linéaires
Présentation des SMAD du Groupe M6 en 2015
Le bilan s’attache à recenser les événements marquants de l’année 2015. Pour autant, il a semblé utile au
Conseil de présenter également les évolutions intervenues récemment au sein de l’offre de SMAD du groupe
M6 et susceptibles de marquer l’année 2016.
Le service de VàDA « Pass M6 » qui figure dans l’organigramme ci-dessus a été fermé en 2016.
M6 Web est la filiale du Groupe M6 en charge des offres numériques et interactives de ses différentes
marques et chaînes. Elle a pour missions de prolonger l’offre des chaînes sur tous les nouveaux écrans et de
développer des contenus innovants. Le chiffre d’affaires de la filiale a atteint 104,3 M€ en 2015.23
Au moment de la rédaction de ce bilan, le dernier record d’audience mensuelle atteint par l’ensemble des
SMAD du groupe depuis le lancement de 6play en novembre 2013 (cf. infra) a été franchi en mars 2016 avec
près de 120 millions de vidéos vues sur tous les écrans (dont 9,6 millions sur des écrans de télévision).24
Quant à l’audience par programme, l’émission Garde à vous est le programme du groupe qui a atteint la plus
forte audience depuis la même date (avec 1,2 million de vidéos vues pour le premier épisode proposé en
télévision de rattrapage).25
Le portail 6play
Le portail 6play a été créé fin 2013 dans l’optique de rassembler les SMAD du groupe sous une même
marque. Le site internet 6play.fr regroupe ainsi les services de TVR des chaînes gratuites et des contenus de
VàD gratuite. Au sein des offres des distributeurs de services audiovisuels, les services de TVR des chaînes
gratuites et payantes du groupe ont été renommés en les complétant par la mention 6play (exemple : 6play
Paris Première), l’accès aux services par chaîne étant conservé.
Le portail 6play est accessible sur ordinateurs (site internet), téléphones mobiles, tablettes, consoles et
télévisions connectées.
23 Communiqué de presse du 23 février 2016 portant sur les résultats consolidés du groupe M6 en 2015. 24 Communiqué de presse du groupe M6 d’avril 2016. 25 Communiqué de presse du groupe M6 de février 2016.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
50
En décembre 2015, le groupe a lancé une nouvelle version de son service 6play sur internet qui intègre
désormais un algorithme de recommandation basé sur les préférences déclarées de ses utilisateurs et sur leur
historique de visionnage26. Les utilisateurs du service sur le site internet doivent désormais s’inscrire au
service (en renseignant un identifiant qui peut être celui d’un compte Facebook ou une adresse électronique)
pour accéder aux programmes et à leur sélection personnalisée. Le site internet de 6play présente la
particularité de proposer des programmes dans une organisation croisée par antennes et par genres.
A. L’offre de télévision de rattrapage
a) Les services de TVR des chaînes gratuites (M6, W9 et 6ter)
Les catalogues de M6, W9 et 6ter sont majoritairement constitués de programmes préalablement diffusés à
l’antenne qui sont généralement disponibles sur une période de sept jours consécutive à leur diffusion et
relèvent généralement des genres suivants : fictions unitaires, séries (dont dessins animés), documentaires,
magazines, journaux télévisés et spectacles. Ils proposent également des vidéos inédites en lien avec les
programmes issus des antennes (de type bonus).
En juin 2016, la version mobile de 6play s’est dotée de « Refresh », une fonctionnalité développée par le
groupe et dont l’objectif est d’offrir aux utilisateurs de 6play sur terminaux mobiles un « zapping décalé » de
ses chaînes gratuites. Les vidéos de la catégorie « Refresh » consistent en une sélection de courts extraits
d’émissions récemment diffusées à l’antenne, classées par thématiques et mises en avant pour leur caractère
humoristique.27
b) Les services de TVR des chaînes payantes (Paris Première, Téva et M6 Music) 28
Le Groupe M6 édite des services de télévision de rattrapage pour ses chaînes payantes Paris Première, Téva,
M6 Music ainsi que pour Série Club qu’il détient à 50%, le reste étant détenu par le groupe TF1. Ces services
de TVR sont distribués par tous les opérateurs qui proposent les chaînes dont ils sont issus29. Leur accès est
réservé aux abonnés à ces chaînes.
Les offres de contenus de ces services de télévision de rattrapage sont généralement constituées de
sélections de magazines, de documentaires et de spectacles pour Paris Première, de fictions et de magazines
pour Téva, de vidéoclips musicaux pour M6 Music et de séries pour Série Club.
B. Les autres SMAD du groupe
a) L’offre de VàD gratuite sur 6play : Comic, Crazy Kitchen, Sixième Style, Stories, Home time et Bruce
Entre mars 2014 et novembre 2015, M6 a lancé ce qu’il nomme des « chaînes gratuites 100 % délinéarisées
au sein du bouquet 6play » disponibles sur le site internet de 6play et sur la Bbox Miami de Bouygues Telecom
(boîtier fonctionnant sous le système d’exploitation Android). Chacune de ces six « chaînes » fait l’objet d’un
onglet dédié sur le site internet 6play. Elles offrent une sélection de programmes dont certains sont inédits en
France et peuvent avoir été produits par le groupe et d’autres ont déjà fait l’objet d’une diffusion sur l’une des
chaînes du groupe.
Date de lancement Thématique Principaux genres de programmes
6play Comic Mars 2014 Humour Séries
6play Crazy Kitchen Mars 2014 Cuisine Magazines, divertissement
6play Sixième Style Mars 2014 Mode Divertissement
6play Stories Mars 2014 Romance, drame Séries, fictions unitaires
6play Home time Mars 2015 Maison, décoration Magazines, divertissement
6play Bruce Novembre 2015 Sports extrêmes Documentaires, magazines, divertissement
26 Communiqué de presse de M6 Publicité de décembre 2015. 27 Communiqué de presse de M6 Publicité de juin 2016. 28 Le service de télévision de rattrapage de Série Club a été traité dans le cadre du bilan du Groupe TF1. 29 Le site internet 6play contient des onglets dirigeant vers les sites de ces chaînes mais ne propose pas directement leurs programmes.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
51
b) Pass M6
Courant 2015, le Groupe M6 a annoncé la fermeture de son service de VàDA Pass M6. Elle est complètement
effective depuis janvier 2016.
Lancé en 2009 au prix de 7,99€ par mois, le Pass M6 donnait un accès illimité à un catalogue de séries.
Depuis 2010, il proposait une sélection de séries américaines disponibles en version originale sous-titrée le
lendemain de leur diffusion aux États-Unis. Le service était disponible dans la plupart des offres des principaux
distributeurs de services audiovisuels.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
52
III. Le respect des obligations réglementaires et conventionnelles liées au
soutien à la création pour l’ensemble des services du groupe
1. Les chaînes gratuites et payantes
A. Les obligations de diffusion
Dans le respect du droit communautaire30, les quotas de diffusion ont pour objectif d’assurer le
développement et la représentation de la culture européenne et d’expression originale française.
La loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, qui prévoit en ses articles 27 (hertzien
terrestre) et 33 (non hertzien) que des décrets en Conseil d’État fixent les principes généraux concernant la
diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, précise que les chaînes sont tenues de diffuser,
en particulier aux heures de grande écoute, une proportion au moins égale à 60% d'œuvres
cinématographiques européennes et une proportion au moins égale à 40% d'œuvres cinématographiques
d'expression originale française. Ces proportions s’appliquent également à la diffusion des œuvres
audiovisuelles.
L’article 33 de la loi autorise un régime dérogatoire pour les services de télévision n’utilisant pas les
fréquences assignées par le Conseil. Dans ce cadre, les proportions d'œuvres audiovisuelles européennes et
d'expression originale française, peuvent varier notamment en fonction de l'importance des investissements
de l'éditeur de services dans la production inédite, EOF auprès de producteurs indépendants, sans toutefois
que la proportion d'œuvres européennes puisse être inférieure à 50%.
De même, l’article 14 du décret n°90-66 du 17 janvier 1990 modifié prévoit que le respect des quotas de
diffusion aux heures de grande écoute n’est pas applicable aux éditeurs de services de télévision distribués
par les réseaux n'utilisant pas des fréquences assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel dont
l'audience moyenne annuelle ne dépasse pas 1,5% de l'audience totale des services de télévision.
S’agissant des œuvres cinématographiques, leur programmation doit également s’effectuer dans le respect du
quantum et de la grille de diffusion.
Ainsi les chaînes ne peuvent diffuser plus de 192 œuvres cinématographiques de longue durée, par an, et le
nombre de diffusions intervenant en tout ou partie entre 20h30 et 22h30 ne peut dépasser 144. Cependant,
au-delà du plafond de 192 diffusions, les chaînes peuvent diffuser annuellement 52 œuvres
cinématographiques d'art et d'essai de longue durée en dehors de la tranche horaire 20h30 et 22h30.
En outre, les chaînes ne peuvent diffuser aucune œuvre cinématographique de longue durée le mercredi soir,
à l'exception des œuvres d'art et d'essai diffusées après 22h30, le vendredi soir, à l'exception des œuvres d'art
et d'essai diffusées après 22h30, le samedi et le dimanche avant 20h30.
En marge de ce dispositif, d’autres obligations spécifiques fixées par les conventions conclues entre les
éditeurs et le Conseil ont également pour vocation de soutenir la création.
Pour les chaînes du groupe M6, ces obligations portent essentiellement sur l’exposition de la musique et la
création de contenus musicaux. Il s’agit notamment de l’obligation faite à M6 de consacrer chaque année à la
production d’émissions musicales et d’émissions de divertissement à composante musicale un montant de
21,343 M€. W9 doit quant à elle assurer, notamment, la diffusion d’un minimum de 52 programmes de
spectacles vivants par an et développer la présence de la musique aux heures de forte audience, en veillant
notamment à programmer une émission régulière consacrée aux nouveaux talents, ainsi que consacrer au
moins 20% de sa programmation de vidéomusiques à des nouveaux talents de la chanson d’expression
française. W9 doit en outre consacrer au moins 5% de son chiffre d’affaires annuel net à la production
d’œuvres audiovisuelles musicales.
En tant que chaînes familiales proposant des émissions destinées à la jeunesse, M6 comme 6ter se sont
engagés à consacrer annuellement au moins 1% de leurs chiffres d’affaires nets à la production d’œuvres
d’animation. Pour M6, les deux tiers de ces dépenses doivent être investis dans la production indépendante.
30 Directive 2010/13/UE du Parlement européen et du Conseil du 10 mars 2010 visant à la coordination de certaines dispositions
législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à la fourniture de services de médias audiovisuels.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
53
Les obligations de diffusion des chaînes hertziennes font l’objet d’un contrôle exhaustif, les données sont
issues des outils internes au Conseil, alors que les informations relatives aux éditeurs non hertziens résultent
de la déclaration de l’opérateur.
1 - Les obligations quantitatives des chaînes gratuites du groupe M6
DIFFUSION
Œuvres audiovisuelles
Ensemble de la diffusion 5 669 h 50 6 104 h 41 7 199 h 37
Europe (60%) 3 545 h 44
62,5%
4 371 h 18
71,6%
4 508 h 44
62,6%
EOF (40%) 3 035 h 27
53,5%
3 657 h 13
59,9%
3 773 h 42
52,4%
Heures de grande écoute* 974 h 13 1 636 h 24 2 127 h 32
Europe (60%) 699 h 31
71,8%
1 243 h 31
76%
1 285 h 44
60,4%
EOF (40%) 595 h 28
61,1%
1 184 h 32
72,4%
1 233 h 49
58%
Œuvres cinématographiques
Ensemble de la diffusion
Nombre de diffusions et rediffusions
Quantum maximal : 192
131 191 189
Europe (60%) 83
63,4%
115
60,2%
115
60,8%
EOF (40%) 55
42%
84
44%
78
41,3%
Heures de grande écoute**
Quantum maximal : 144
Diffusions entre 22h20 et 22h30
35
6
139
15
143
28
Diffusions déclarées par la chaîne 35 139 143
Europe (60%) 21
60%
84
60,4%
86
60,1%
EOF (40%) 14
40%
65
46,8%
60
42%
Art et essai - - -
Europe (60%) - - -
EOF (40%) - - -
Source : CSA/Direction des programmes
*Heures de grande écoute pour les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles (HGE) :
M6 : tous les jours entre 18 heures et 23 heures et le mercredi entre 14 heures et 23 heures
W9 : tous les jours entre 10 heures et 12h30 et entre 17 heures et 23 heures
6ter : tous les jours entre 6h30 et 9 heures et entre 18 heures et 23 heures
**Heures de grande écoute pour les quotas de diffusion d’œuvres cinématographiques (HGE) :
Entre 20h30 et 22h30
Le Conseil constate que sur les antennes de M6, W9 et 6ter, une part importante des œuvres
cinématographiques diffusées aux heures de grande écoute voient leur diffusion commencer entre 22h20 et
22h30. C’est le cas de 6 films sur M6, de 15 films sur W9 et de 28 films sur 6ter.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
54
Dans la mesure où ces films sont majoritairement voire exclusivement européens et/ou d’expression originale
française, cette pratique permet aux chaînes gratuites du groupe M6 de respecter leurs quotas de diffusion dans
cette tranche horaire.
Les obligations quantitatives des chaînes payantes du groupe M6
DIFFUSION
Œuvres audiovisuelles
Ensemble de la diffusion 6 005 h 53 8 492 h 26 7 044 h 21 8 081 h 16
Europe (60%) 3 916 h 31
65,2%
5 766 h 25
67,9%
3 897 h 02
55,3%¹
5 023 h 33
62,2%
EOF (40%) 2 799 h 06
46,6%
3 477 h 54
40,9%
2 797 h 02
39,7%¹
4 840 h 11
59,9%
Heures de grande écoute 1 027 h 01 - - -
Europe (60%) 665 h 32
64,8%
EOF (40%) 435 h 46
42,4%
Œuvres cinématographiques
Ensemble de la diffusion
Nombre de diffusions et rediffusions
(Quantum maximal : 192)
192 0 174 0
Europe (60%) 116
60,4%
110
63,2%
EOF (40%) 88
45,8%
70
40,2%
Heures de grande écoute
Diffusions et rediffusions
(Quantum maximal : 144)
130 - 109 -
Europe (60%) 81
62,3%
68
62,4%
EOF (40%) 69
53,1%
47
43,1%
Art et essai
(Quantum maximal : 52) 51 - - -
Europe (60%) 31
60,8%
EOF (40%) 29
56,9%
¹ Les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles prévus à l’article 3-2-1 de la convention de Téva sont 50% d’œuvres
européennes et 35% d’œuvres EOF.
Source : Déclarations des chaînes
B. Les obligations de production
Le groupe M6 ne met pas en commun ses obligations relatives au développement de la production
audiovisuelle. Chacune de ses chaînes soumises aux obligations de contribution au développement de la
production audiovisuelle dépend de son régime spécifique, défini par les décrets n° 2010-747 du 2 juillet
2010 et n° 2010-416 du 27 avril 2010 ainsi que par ses engagements conventionnels complémentaires
éventuels.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
55
Contribution au développement de la production audiovisuelle en 2015
Obligation Réalisation
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
15% du CA net de l’exercice
précédent
85,258 M€
85,492 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
10,5% du CA net de l’exercice
précédent
59,681 M€
59,712 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
90% de l’obligation
patrimoniale
53,712 M€
59,712 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
9% du CA net de l’exercice
précédent
51,155 M€
51,189 M€
Engagements spécifiques
Production inédite
2/3 de l’obligation portant
sur l’ensemble des œuvres
56,839 M€
78,156 M€
Œuvres d’animation inédites (œuvres
audiovisuelles et cinématographiques)
1% du CA net de l’exercice
précédent
5,683 M€
5,690 M€
Dont œuvres commandées à des producteurs
« indépendants »
0,67% du CA net de l’exercice
précédent
3,808 M€
3,814 M€
Production d’œuvres en HD
100% de l’obligation de
production inédite
56,839 M€
77,470 M€
Production d’émissions musicales et d’émissions
de divertissement à composante musicale 21,343 M€ 15,275 M€
Préachat et diffusion de vidéomusiques
consacrées à des artistes francophones
100
dont 70 à des nouveaux
talents
100
72
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
15% du CA net de l’exercice
précédent
13,104 M€
13,184 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
8,5% du CA net de l’exercice
précédent
7,425 M€
8,268 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 80% de l’obligation
10,483 M€ 12,148 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 80% de l’obligation
5,940 M€ 7,232 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 70% de l’obligation
9,172 M€ 9,202 M€
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
56
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 75% de l’obligation
5,569 M€ 5,938 M€
Engagements spécifiques
Production inédite d’œuvres autres que fiction de
durée > à 13 minutes, animation et
vidéomusiques
25% des dépenses réalisées
pour les œuvres autres que
fiction de durée > à 13
minutes, animation et
vidéomusiques
2,368 M€
7,403 M€
Production d’œuvres en HD
Intégralité des dépenses de
préachat et parts de
producteur
7,263 M€
7,263 M€
Œuvres audiovisuelles musicales EOF ou
européennes
5% du CA net de l’exercice
précédent
4,368 M€
4,384 M€
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
15% du CA net de l’exercice
précédent
2,392 M€
2,426 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
9% du CA net de l’exercice
précédent
1,435 M€
1,755 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 80% de l’obligation
1,914 M€ 2,026 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 80% de l’obligation
1,148 M€ 1,355 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 70% de l’obligation
1,674 M€ 1,729 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 75% de l’obligation
1,076 M€ 1,729 M€
Engagements spécifiques
Production inédite
- Ensemble des œuvres
- Œuvres patrimoniales
20% de l’obligation
0,478 M€
30% de l’obligation
0,430 M€
1,157 M€
0,483 M€
Œuvres d’animation
1% du CA net de l’exercice
précédent
0,159 M€
0,578 M€
Production d’œuvres en HD
Intégralité des dépenses de
préachat et parts de
producteur
1,154 M€
1,154 M€
Dépenses cumulées de 2013 à 2015 6 M€ 6,292 M€
Œuvres patrimoniales produites avec des
producteurs indépendants
9% du CA net de l’exercice
précédent
1,435 M€
1,729 M€
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
57
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
13% des ressources nettes
de l’exercice précédent
2,906 M€
2,951 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
4,5% des ressources nettes
de l’exercice précédent
1,006 M€
1,551 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 85% de l’obligation
2,470 M€ 2,921 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 85% de l’obligation
0,855 M€ 1,764 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 75% de l’obligation
2,180 M€ 2,180 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 75% de l’obligation
0,754 M€ 1,445 M€
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
14% des ressources nettes
de l’exercice précédent
3,352 M€
3,673 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
8,5% des ressources nettes
de l’exercice précédent
2,035 M€
2,369 M€
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 85% de l’obligation
2,849 M€ 3,060 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 85% de l’obligation
1,730 M€ 1,756 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 75% de l’obligation
2,514 M€ 2,705 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 75% de l’obligation
1,526 M€ 1,663 M€
Engagements spécifiques
Production inédite d’œuvres EOF produite par des
producteurs indépendants
15% de l’obligation
0,502 M€ 1,990 M€
Œuvres audiovisuelles européennes ou EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles
8% des ressources nettes de
l’exercice précédent
0,377 M€
0,497 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales
7,5% des ressources nettes
de l’exercice précédent
0,353 M€
0,446 M€
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
58
Œuvres audiovisuelles EOF
Ensemble des œuvres audiovisuelles 85% de l’obligation
0,320 M€ 0,351 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 85% de l’obligation
0,300 M€ 0,300 M€
Dépenses prises en compte au titre du soutien à la « production indépendante »
Ensemble des œuvres audiovisuelles 75% de l’obligation
0,283 M€ 0,362 M€
Œuvres audiovisuelles patrimoniales 75% de l’obligation
0,265 M€ 0,362 M€
Source : CSA/Direction des programmes
En 2015, M6 n’a pas respecté l’engagement spécifique relatif à des dépenses dans la production d’émissions
musicales et d’émissions de divertissement à composante musicale. Le manquement constaté s’élève à
6,068 M€.
Les autres obligations et engagements relatifs au développement de la production audiovisuelle ont été
respectés par les chaînes du groupe.
Par courrier du 12 décembre 2016, M6 s’engage à investir en 2017, pour des émissions musicales et
émissions de divertissement à composante musicale, 1,67 million d’euros supplémentaires à son obligation,
inscrite au dernier alinéa de l’article 37 de sa convention.
La production cinématographique
Les chaînes du groupe M6 soumises aux obligations relatives au soutien au développement de la production
cinématographique sont M6, W9, 6ter, Paris Première et Téva (chaînes diffusant annuellement plus de
52 films).
Contribution au développement de la production cinématographique
Obligation Réalisation
Œuvres européennes
3,2% du CA net de
l’exercice précédent
17,793 M€ 17,795 M€
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de
l’exercice précédent
13,901 M€ 15,845 M€
Production indépendante
75% des
préfinancements
13,346 M€ 13,845 M€
Œuvres européennes
3,2% du CA net de
l’exercice précédent
2,658 M€ 2,863 M€
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de
l’exercice précédent
2,076 M€ 2,303 M€
Production indépendante
75% des
préfinancements
0,699 M€ 0,933 M€
Dépenses autres que achats de droit 20% de l’obligation
0,531 M€ 0,933 M€
Œuvres européennes
3,2% du CA net de
l’exercice précédent
0,500 M€ 0,635 M€
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
59
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de
l’exercice précédent
0,391 M€ 0,525 M€
Œuvres européennes
3,2% du CA net de
l’exercice précédent
0,746 M€ 0,798 M€
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de
l’exercice précédent
0,583 M€ 0,693 M€
Œuvres européennes
3,2% du CA net de
l’exercice précédent
0,773 M€ 0,789 M€
Œuvres d’expression originale française
2,5% du CA net de
l’exercice précédent
0,604 M€ 0,613 M€
Source : CSA/Direction des programmes
Au regard des éléments déclarés, les chaînes du groupe M6 ont respecté leurs obligations et engagements
relatifs au soutien au développement de la production cinématographique en 2015.
2. Le respect du décret SMAD sur l’exercice 201431
Contribution au développement de la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques déclarée
pour l’année 2014 par le Groupe M6 au titre du décret n° 2010-1379 du 12 novembre 2010 relatif aux SMAD
(chapitre I)
Les dispositions du chapitre I ne sont pas applicables aux services de télévision de rattrapage dont les
recettes sont incluses dans les ressources du service de télévision dont ils sont issus, ce qui est le cas des
services de télévision de rattrapage du Groupe M6.
Le service de vidéo à la demande par abonnement Pass M6 a proposé au moins 10 œuvres audiovisuelles en
2014. Ayant réalisé un chiffre d’affaires annuel net inférieur à 10 millions d’euros en 2013, il n’a toutefois pas
été assujetti à l’obligation de contribution au développement de la production d’œuvres audiovisuelles et
cinématographiques.
Application des obligations d’exposition des œuvres d’expression originale française (EOF) et européennes
pour l’année 2014 par les SMAD du Groupe M6 au titre du décret n° 2010-1379 du 12 novembre 2010 relatif
aux SMAD (chapitre II)
Les services assujettis à ces obligations sont ceux dont l’offre comporte au moins 20 œuvres
cinématographiques de longue durée ou 20 œuvres audiovisuelles.
M6 Web a distingué, dans la déclaration faite pour le groupe, les contenus proposés en VàD gratuite de ceux
issus de chacun des services de télévision de rattrapage.
31 Pour les SMAD, les données sont déclarées par les éditeurs au 30 juin de chaque année et font l’objet d’un traitement au second
semestre, ce qui explique le décalage d’exercice (cf. infra).
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
60
Obligations relatives à l’exposition d’œuvres en catalogue32
Aux dates contrôlées par le Conseil, l’obligation relative aux taux de présence d’œuvres a été respectée dans
les catalogues de Comic, Crazy Kitchen et Sixième Style.
L’obligation semble avoir été respectée sur les services de rattrapage de M6, de W9, de 6ter et de Téva, sur
les services de VàD gratuite de M6, de W9, de 6ter et sur le service de VàDA Pass M6. Toutefois, en l'absence
de justificatifs, la déclaration transmise par M6 au Conseil n’a pas permis d’attester du respect de l’obligation
concernant ces derniers services.
L’obligation relative aux taux de présence d’œuvres n’a pas été respectée sur le service de rattrapage de Paris
Première ni dans le catalogue de Stories.
Obligation relative à l’exposition d’œuvres sur la page d’accueil33
Cette obligation a été respectée aux dates contrôlées par le Conseil sur les services de télévision de rattrapage
de M6 et de W9.
Au vu des informations transmises au Conseil, l’obligation semble avoir été respectée sur les pages d’accueil
de Comic, Crazy Kitchen et Sixième style. Toutefois, en l'absence de justificatifs, la déclaration du groupe n’a
pas permis d’attester du respect de l’obligation concernant ces services aux dates demandées par le Conseil.
L’obligation relative à l’exposition des œuvres sur la page d’accueil n’a, en revanche, pas été respectée sur le
service de télévision de rattrapage de 6ter et sur la page d’accueil de Stories.
La déclaration du groupe n’a par ailleurs pas permis au Conseil de vérifier la bonne application de cette
disposition sur les services de télévision de rattrapage de Paris Première et de Téva et sur les services de VàD
gratuite de M6, de W9, de 6ter ainsi que sur le service Pass M6.
Présence d'œuvres
européennes/EOF
en catalogue : taux
de l'obligation (%)
Respect de
l’obligation de
présence d’œuvres
européennes en
catalogue (O/N)
Respect de
l’obligation
d’exposition
d’œuvres EOF
en catalogue (O/N)
Respect de
l’obligation
d’exposition
d’œuvres
européennes ou EOF
sur la page d'accueil
(O/N)
6play M6 60/40 O O O
6play W9 60/40 O O O
6play 6ter 50/35 O O N
6play Paris Première 50/35 N N NC
6play Téva 50/35 O O NC
6play Comic 50/35 O O O
6play Crazy Kitchen 50/35 O O O
6play Sixième Style 50/35 O O O
6play Stories 50/35 N N N
VàD gratuite de M6 50/35 O O NC
VàD gratuite de W9 50/35 O O NC
VàD gratuite de 6ter 60/40 O O NC
Pass M6 60/40 O O NC
32 L’article 12 du décret impose des taux de présence d’œuvres EOF et européennes dans les catalogues des SMAD assujettis aux
obligations du chapitre II du décret, en ces termes : « à tout moment, les éditeurs de services réservent respectivement dans le nombre
total d’œuvres cinématographiques de longue durée et audiovisuelles, mises à disposition du public une part au moins égale à
1° 60 % pour les œuvres européennes ;
2° 40 % pour les œuvres d'expression originale française. »
Il prévoit une montée en charge sur les trois premières années : « toutefois, ces proportions sont, pendant une durée de trois ans à
compter de leur première application aux services atteignant l'un des deux seuils mentionnés à l'article 11, fixées respectivement à 50 %
et 35 %. ». 33 L’article 13 du décret prévoit que « sur leur page d’accueil, les éditeurs réservent également une part substantielle des œuvres, dont
l’exposition est assurée autrement que par la seule mention du titre, à des œuvres européennes ou d’expression originale française,
notamment par l’exposition de visuels et la mise à disposition de bandes-annonces ».
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
61
ANNEXES
ANNEXE 1 - Représentation de la diversité de la société française
ANNEXE 2 - Droits des femmes
ANNEXE 3 - Protection de l’enfance
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
62
ANNEXE 1 - Représentation de la diversité de la société française
Chaînes Engagements 2015 Réalisation
M6
W9
6ter
Téva
Paris
Première
S’agissant de la représentation des origines perçues :
- S’engagent à rediffuser le spot diversité du 14 juillet 2014 sur l’ensemble des
chaînes du groupe.
Réalisé
Le spot « Pour nous, c’est ça la France » a été diffusé tout au long de la journée du 14
juillet 2015 sur toutes les chaînes du groupe (M6, W9, 6ter, Téva et Paris Première) de 8h
à minuit : soit 5 diffusions par jour et par chaîne. Le spot a également été mis à
disposition sur 6play.
- S’engagent à ce qu’un rôle, au minimum, soit tenu par une personne perçue comme
non blanche dans au moins 60% des fictions produites.
Réalisé
Sur 72 heures de fictions commandées (Saison 1 de Peplum, Saison 7 de Scènes de
ménage, Saison 5 de En Famille et Saison 1 de La petite histoire de France), 50 heures
contenaient au moins un rôle tenu par une personne issue de la diversité. Ainsi 69% des
commandes passées répondent à cet engagement. Toutefois, le Conseil attire l’attention
de la chaîne sur l’importance de la qualité du rôle tenu par une personne perçue comme
non blanche dans les fictions produites.
- S’engagent à favoriser la diversité des auteurs et réalisateurs des fictions
audiovisuelles commandées.
Réalisé
Le groupe déclare que les équipes de création des séries emblématiques sont
multiculturelles (Scènes de ménage, En famille, La petite histoire de France). et que la
diversité des auteurs et réalisateurs des fictions audiovisuelles commandées se fait par
des échanges avec les producteurs des fictions. Le Conseil souligne également sa forte
préoccupation et l’importance qui doit être donnée au choix des scénaristes.
S’agissant de l’exposition des personnes handicapées :
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
63
- S’engagent à mettre en œuvre la charte du 11 février 2014 en s’appliquant à
favoriser les relations avec les organismes de formation partenaires et en intégrant
en 2015 au moins quatre stagiaires en situation de handicap.
Réalisé
Le groupe a accueilli 9 stagiaires pour une durée de un à six mois dans les différentes
unités de programmes et de l’antenne de M6, au sein du département des ressources
humaines, 2 stagiaires ont été affectés dans les unités de production de Studio 89 et 1 au
marketing vidéo de SND.
Des contacts ont été pris avec les écoles telles que Science Po, IGS, ESJ Lille, Celsa, CFJ et
ISCPA.
Le site du groupe M6 a été aménagé pour donner une meilleure visibilité aux offres
d’emplois.
- S’engagent à poursuivre les développements afin d’améliorer l’accessibilité des
programmes sur les sites de chaînes.
Réalisé
Le déploiement du sous-titrage pour les personnes sourdes ou malentendantes a été
intégré dans le développement de la nouvelle version de 6play en préparation, toutefois
un point de blocage technique subsiste à ce jour pour rendre la fonction opérationnelle.
- S’engagent à renouveler le relai de la Semaine du handicap en télévision et au sein
du groupe.
Réalisé
Les chaînes M6, W9 et 6ter ont diffusé tout au long de la Semaine du Handicap 6
pastilles intitulées « Différent et alors ?! », réalisées par la Promo JARIS 2015 de
l’association Act’Pro-JARIS Production, organisme qui forme aux métiers du journalisme et
de l’audiovisuel des personnes en situation de handicap ou issues de la diversité. Un
message en langue des signes a également été adressé par les animateurs de W9 afin de
lutter contre les préjugés.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
64
ANNEXE 2 - Droits des femmes
1. Données qualitatives
→ S’agissant des programmes contribuant à la lutte contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes, le groupe M6 en a déclaré 15 avec
respectivement, 7 programmes et/ou sujets pour M6 (ex : La femme en or, Plus jamais cela), 4 pour W9 (ex : Coupe du monde féminine de football), 3 pour
6Ter (ex : Reign) et enfin, 1 pour Paris Première (ex : Elle était une fois) ;
→ S’agissant des programmes pouvant se prévaloir d’un caractère non stéréotypé, le groupe en a déclaré 62 avec respectivement, 28 programmes pour M6
(ex : Scandal, Maria la battante, K3), 16 pour 6ter (ex : Docteur Quinn femme médecin, Lou), 11 pour W9 (ex : Glee) et enfin, 7 pour Paris Première (ex : The
killing).
2. Données quantitatives relatives à la représentation des femmes et des hommes dans les programmes
Groupes Opérateurs Présentateurs/Animateurs Journalistes/chroniqueurs Experts Autres intervenants Invités politiques
Global
(Pourcentage sur
les effectifs
globaux)
F H F H F H F H F H F H
M6 M6 62% 38% 50% 50% 59% 41% 26% 74% 47% 53% 52% 48%
M6 6ter 42% 58% - - 47% 53% 32% 68% - - 36% 64%
M6 W9 55% 45% 28% 72% 94% 6%* 44% 56% - - 50% 50%
M6 Paris
Première 58% 42% 68% 32% 15% 85% 34% 66% 14% 86% 61% 39%
* W9 : sur la base de deux émissions : une avec une experte qui a été rediffusée 53 fois et la seconde avec 5 expertes rediffusée 5 fois.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
65
ANNEXE 3 - Protection de l’enfance
Bilan des chaînes – diffusion des campagnes sur la protection des mineurs pour l’année 2015
1. Campagne sur les effets de la télévision sur les enfants de moins de 3 ans (diffusée pendant trois jours consécutifs du 18 au 20 février 2016, pendant les
heures de grande écoute).
Pour des raisons pratiques, la campagne 2015 de protection des enfants de moins de 3 ans a eu lieu en février 2016. Elle s’est déclinée sous la forme d’un message
diffusé du 18 au 20 février 2016.
Chaîne Nombre total de diffusion Diffusion à des horaires de
grande écoute
M6 6 5
6ter 6 4
W9 6 4
2. Campagne annuelle du Conseil de sensibilisation à la protection des mineurs (diffusion pendant une période obligatoire de trois semaines du 20 novembre au 10
décembre 2015 inclus et possibilité de prolonger cette diffusion jusqu’au 31 décembre 2015)
- Diffusion sur le ou les services linéaire(s)
M6
Date de la première diffusion 20 novembre
Date de la dernière diffusion 10 décembre
Nombre total de diffusions des films 42
Film « Baby-sitter »
Nombre total de diffusions 28
Dont : nombre de diffusions entre
19h-23h (18h et 22h pour les
chaînes d’outre-mer)
13
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
66
Film « Sport »
Nombre total de diffusions 14
Dont : nombre de diffusions entre
19h et 23h (18h et 22h pour les
chaînes d’outre-mer)
8
6ter
Date de la première diffusion 20 novembre
Date de la dernière diffusion 10 décembre
Nombre total de diffusions des films 42
Film « Baby-sitter »
Nombre total de diffusions 28
Dont : nombre de diffusions entre
7h-9h et 19h-23h (18h et 22h pour
les chaînes d’outre-mer)
16
Film « Sport »
Nombre total de diffusions 14
Dont : nombre de diffusions entre
7h-9h et 19h et 23h (18h et 22h
pour les chaînes d’outre-mer)
7
W9
Date de la première diffusion 20 novembre
Date de la dernière diffusion 10 décembre
Nombre total de diffusions des films 42
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
67
Film « Baby-sitter »
Nombre total de diffusions 27
Dont : nombre de diffusions entre
7h-9h et 19h-23h (18h et 22h pour
les chaînes d’outre-mer) 14
Film « Sport »
Nombre total de diffusions 15
Dont : nombre de diffusions entre
7h-9h et 19h et 23h (18h et 22h
pour les chaînes d’outre-mer)
7
- Diffusion sur le ou les service(s) de médias audiovisuels à la demande
M6 Replay
Date de début de la mise à disposition 23/11/2015
Date de fin de la mise à disposition 11/12/2015
Mode(s) de mise à disposition choisi(s) Pré-roll
Emplacement dans le catalogue
En pré-roll sur les vidéos disponibles sur le service
avec un lien cliquable vers le site du CSA
jeunepublic.csa.fr
Nombre total de vues des films34 240 483
Nombre de vues du film « Babysitter » 142 541
Nombre de vues du film « Sport » 97 942
34 Il s’agit du nombre de visionnages effectifs des films, dans la mesure où ce chiffre peut être connu par l’éditeur.
Rapport CSA année 2015 – Groupe M6
68
6TER Replay
Date de début de la mise à disposition 23/11/2015
Date de fin de la mise à disposition 11/12/2015
Mode(s) de mise à disposition choisi(s) Pré-roll
Emplacement dans le catalogue
En pré-roll en rotation générale sur les vidéos
disponibles sur le service dans les différentes
rubriques du catalogue
Nombre total de vues des films35 4 457
Nombre de vues du film « Babysitter » 2 644
Nombre de vues du film « Sport » 1 813
W9 Replay
Date de début de la mise à disposition 23/11/2015
Date de fin de la mise à disposition 11/12/2015
Mode(s) de mise à disposition choisi(s) : en pré-roll,
comme demandé, et/ou autre (à préciser) Pré-roll
Emplacement dans le catalogue (Ex: page d'accueil,
rubrique(s) particulière(s), etc.
En pré-roll en rotation générale sur les vidéos
disponibles sur le service dans les différentes
rubriques du catalogue
Nombre total de vues des films36 249 639
Nombre de vues du film « Babysitter » 151 570
Nombre de vues du film « Sport » 98 069
35 Il s’agit du nombre de visionnages effectifs des films, dans la mesure où ce chiffre peut être connu par l’éditeur. 36 Il s’agit du nombre de visionnages effectifs des films, dans la mesure où ce chiffre peut être connu par l’éditeur.