rapport annuel 2009-2010 : l'insertion profesionnelle des jeunes diplômés

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RAPPORT ANNUEL 2009-2010 L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLôMéS ETUDIANT DE PARIS - LE CONSEIL EST UNE INSTANCE DE CONSULTATION CRééE PAR LA VILLE DE PARIS POUR ASSOCIER LES ORGANISATIONS éTUDIANTES ET LES éTUDIANTS à L’éLABORATION DES POLITIQUES MUNICIPALES QUI LES CONCERNENT

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Rapport et propositions d'Etudiant de Paris - Le Conseil.

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Page 1: Rapport annuel 2009-2010 : l'insertion profesionnelle des jeunes diplômés

RAPPORT ANNUEL 2009-2010l’insertion professionnelle des jeunes diplômésetudiant de paris - le Conseil est une instanCe de Consultation Créée par la Ville de paris pour assoCier les organisations étudiantes et les étudiants à l’élaboration des politiques muniCipales qui les ConCernent

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« Etudiant de Paris - Le Conseil » : sous ce nouveau nom et ce nou-veau visage, une instance précieuse de la vitalité démocratique de Paris poursuit sa route. L’idée est simple : les étudiants de Paris doi-vent se sentir et se savoir non seulement respectés, mais écoutés, non seulement entendus, mais consultés. Ils sont une part importante de la créativité, du dynamisme, et du mouvement de notre capitale.

Paris est une grande ville étudiante. Cela veut dire d’abord qu’elle s’enrichit de l’enthousiasme et de la diversité d’une jeunesse qui contribue à son rayonnement. Mais cela veut dire aussi qu’elle en mesure et en connaît les immenses difficultés. D’abord en matière de logement : c’est pourquoi le logement étudiant est plus que jamais une priorité pour notre municipalité. Permettre à chaque étudiant de se loger dignement, c’est l’un des premiers devoirs de la solidarité collective. Etudiant de Paris - Le Conseil se penche, avec attention et persévé-rance, sur la question de l’intégration des jeunes dans le marché du travail. Une fois sorti de l’université, une autre vie commence, elle est souvent dure, et les difficultés de l’existence quotidienne empêchent souvent d’explorer le champ des possibles. Etudiant de Paris - Le Conseil est aussi là pour accompagner et préparer cette échéance.

Mais à travers vous, je salue d’abord un lieu d’engagement, et de par-ticipation à la vie de la Cité. Etudiants de Paris, vous n’êtes pas seule-ment votre avenir, vous êtes notre présent. Nous n’avons pas seule-ment besoin de vous demain, nous avons besoin de vous aujourd’hui. Et Paris vous attend.

BERTRANd dELANOë MAIRE dE PARIS

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En relançant cette année le Conseil Parisien de la Vie Etudiante et en proposant une nouvelle formule à travers Etudiant de Paris – Le Conseil, nous faisions le pari de l’intelligence, du sérieux, de la curi-osité et de l’implication des étudiants parisiens. Ils l’ont relevé, et de quelle manière !En six mois de débats d’une grande qualité les étudiants membres de ce Conseil se sont emparés pleinement de la question de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Ils ont consulté des experts, écouté des acteurs de terrain, débattu sur le site Internet dédié. Ils ont ensuite formulé des propositions concrètes. Je suis donc particulière-ment fier aujourd’hui de recevoir ce rapport qui présente six mois de travaux denses, et plus de trente propositions issues de leurs discus-sions. La démocratie participative aura ici joué pleinement son rôle, prouvant, s’il était encore nécessaire, que les jeunes s’engagent et participent dès lors que les sujets concernent notre avenir.

Ce rapport n’est pas une fin en soi. Comme je m’y étais engagé dès la séance d’ouverture d’Etudiant de Paris – Le Conseil, les élus et l’administration parisienne devront analyser l’ensemble de ces propo-sitions, et tout particulièrement celles qui s’adressent directement à notre collectivité. Mais au-delà de l’implication directe de la Ville de Paris, les analyses et propositions faites dans ce rapport sont à part-ager avec tous les acteurs de la vie étudiante, et en premier lieu les universités. Nous invitons tous les acteurs concernés à se saisir de cette réflexion et des pistes d’action. Ce sera d’autant plus évident qu’ils ont largement participé à leur élaboration.

Le succès de cette nouvelle formule d’Etudiant de Paris – Le Conseil nous invite à être innovant dans le domaine de l’insertion profession-nelle des jeunes diplômés, pour être à la hauteur de leurs ambitions. Ce défi est devant nous. Quant à Etudiant de Paris - le Conseil, je ne peux que lui souhaiter d’engager les prochains cycles de travail avec la même implication et la même qualité.

dIdIER GUILLOT AdjOINT AU MAIRE chARGé dE LA vIE éTUdIANTE

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SOMMAIRE

LE fONcTIONNEMENT d’éTUdIANT dE PARIS - LE cONSEIL

LE ThÈME dE L’INSERTION PROfESSIONNELLE AU cŒUR dES déBATS

LE cYcLE 2009 / 2010 dES déBATS dU cONSEIL ET SES INvITéS

SIX ENjEUX POUR fAvORISER L’INSERTION PROfESSIONNELLE dES jEUNES dIPLÔMéS

LES PROPOSITIONS RETENUES PAR LE cONSEIL

PAROLES d’éTUdIANTS

LA vIE éTUdIANTE à PARIS, c’EST AUSSI...

REMERcIEMENTS

P. 6-7

P. 8-9

P. 10-17

P. 18-29

P. 30-31

P. 32-33

P. 34

P. 35

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Lors du lancement d’Etudiant de Paris – Le Conseil, le 18 novembre 2009, Didier Guillot, adjoint au Maire de Paris en charge de la vie étudiante a rappelé : « Je ne peux pas travailler sur la vie étudiante si je ne m’appuie pas sur les associations, syndicats, élus et mutuelles étudiants, et les universités ».

S’inscrivant dans la démarche de démocratie participative de la Ville de Paris, Etudiant de Paris – Le Conseil renouvelle l’ex « Conseil Pa-risien de la Vie Etudiante ». Les membres du nouveau Conseil et tous les étudiants parisiens débattent durant l’année universitaire pour faire des propositions à la Ville de Paris dans le cadre de la compétence dont elle s’est saisie depuis 2001 : la vie étudiante.

LE fONcTIONNEMENT d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL

cONSULTER LES éTUdIANTS POUR INNOvER

dES PROPOSITIONS cONcRÈTES POUR LA vILLE dE PARISLe présent rapport rend compte des débats que les membres du Conseil ont menés durant le cycle de réflexion 2009 / 2010. Les trente trois propositions que le Conseil a formulées sont intégralement retranscrites en partie 4. Parmi celles-ci, le Conseil a sélectionné neuf propositions qui lui semblent concerner la Ville de Paris et qu’il sou-haite plus particulièrement soutenir auprès d’elle. Elles sont mention-nées en partie 5. Une fois ce rapport remis à la Ville de Paris, Didier Guillot, l’adjoint au Maire de Paris en charge de la vie étudiante sera amené à choisir celles des orientations qu’il entend présenter devant le Conseil de Paris et les partenaires de la Ville.

TROIS NOUvEAUTéS POUR UN dIALOGUE cONSTRUcTIfUn thème de réflexion unique

Cette nouvelle instance démocratique travaille désormais, d’octobre à mai, sur un thème unique qu’elle choisit elle-même. En 2009 / 2010, cette durée exceptionnelle de réflexion a permis de générer des dé-bats d’une grande qualité sur le thème de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés parisiens.

Une plus grande diversité d’organisations étudiantes

La composition du Conseil s’est particulièrement enrichie. Il réunit désormais 25 membres de droit. Des associations étudiantes qui agissent spécifiquement dans le domaine de l’insertion profession-nelle l’ont également rejoint pour nourrir sa réflexion.

Un nouveau site Internet associant tous les étudiants de Paris

Le site www.leconseil.etudiantdeparis.fr a été créé par la Mairie de Paris pour permettre à tous les étudiants parisiens et à la commu-nauté universitaire de participer aux débats. Cet espace d’expression complémentaire, qui a recueilli 10 000 visites, a permis d’affiner les propositions du Conseil.

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hAMOU BOUAkkAzAdjOINT AU MAIRE chARGé dE LA déMOcRATIE LOcALE ET dE LA vIE ASSOcIATIvE

Lors du lancement d’Etudiant de Paris - Le conseil en no-vembre 2009, vous attendiez de cette instance de démocra-tie participative qu’elle soit “titillante”. A-t-elle comblé vos espoirs et quel bilan tirez-vous de cette première édition ?

En plus d’être « titillante », elle fut brillante ! C’est un fait assez rare qu’en l’espace de six mois on parvienne à recueillir plus de 30 propositions toutes aussi pertinentes qu’audacieuses sur

un sujet aussi difficile. Peu de personnes s’étaient penchées de manière aussi approfondie sur la question mais nous avons maintenant de vraies pistes : la voie est tracée !

Cela valide le dispositif de démocratie participative auquel nous avions pensé avec Didier Guillot : une instance élargie au cœur de la réflexion et un relais public via les médias et le site Internet, qui a recueilli plus de 10 000 visites, pour offrir une

possibilité d’expression alterna-tive, diversifier et « jauger » les propositions.

La ville de Paris a créé et voté la charte Parisienne de la Participation en 2009. Pouvez-vous nous en dire plus ?

La Charte Parisienne de la Participation, c’est notre balise, notre « règle du jeu » pour que la participation à Paris se passe toujours dans des conditions de qualité. C’est la garantie que la

population étudiante parisienne soit prise en compte et que l’on recherche sa parole pour tous les projets d’aménagement du cadre de vie des Parisiens. Nous avons besoin de cette parole des étudiants dont beaucoup vivent à Paris mais que l’on voit trop peu souvent dans les Conseils de quartier ou dans les réunions publiques. C’est dommage, ils ont leur mot à dire, ils peuvent tous s’y engager afin que leurs besoins soient entendus !

7 élus étudiants au CROUS de Paris

8 vice-présidents étudiants des universités parisiennes

1 représentant de chaque syndicat étudiant représentatif (1 élu au moins au CNESER) : Confédération étudiante, FAGE, PDE, UNEF et UNI

1 représentant de chaque association résidente de la Maison des Initiatives Etudiantes : Animafac, AFEV et RadioCampusParis

1 délégué de chaque mutuelle étudiante : LMDE et SMEREP

L’Association pour faciliter l’insertion des jeunes (AFIJ)

BioDocs

La Confédération nationale des juniors entreprises (CNJE)

La Manu

Redoc Paris-Est

LES 25 MEMBRES dE dROIT LES ASSOcIATIONS éTUdIANTES qUALIfIéES

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moins nombreux à accéder au statut de cadre que ceux de la promo-tion 2007 (baisse de 6 points). Si le diplôme reste un rempart contre le chômage, le niveau d’emploi auquel certains diplômes permettent d’accéder a donc diminué.

Par ailleurs, un nouveau périmètre de responsabilités s’est imposé aux universités. Avec la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) votée en 2007, elles sont chargées d’une nouvelle mission de service public, l’insertion professionnelle des jeunes diplô-més, qu’elles s’approprient aujourd’hui progressivement. Afin de compléter le travail réalisé par le SCUIO4 pour faciliter l’orientation des étudiants, les universités mettent en place un Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle (BAIP), élaborent un répertoire national de compétences professionnelles et continuent de professionnaliser leurs cursus en s’ouvrant au monde socio-économique.

LE ThÈME dE L’INSERTION PROfESSIONNELLE AU cŒUR dES déBATS

En 2009/2010, Etudiant de Paris – Le Conseil a choisi de formuler des propositions pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés parisiens. Ce choix s’inscrit dans un double contexte.

La situation de crise économique et sociale que nous vivons renforce la tendance structurelle à l’augmentation du nombre de jeunes diplô-més entrant sur le marché de l’emploi. Alors que la raréfaction du nombre d’emplois disponibles a exacerbé la concurrence, ces derni-ers vivent leur recherche d’emploi dans un climat d’anxiété et sont 56% à considérer la crise comme durable1. Leurs difficultés sont réel-les : ils sont confrontés à l’allongement de la durée de leur recherche d’emploi (avec une moyenne de 5,4 mois pour les diplômés de la pro-motion 20082) ainsi qu’à un déclassement professionnel par rapport à leur diplôme. L’enquête récente de l’APEC sur les diplômés de niveau bac+4 et plus de la promotion 20083 fait notamment apparaître que les trois quarts d’entre eux accèdent à leur premier emploi seulement huit mois après leur sortie du système éducatif. Les taux d’emplois les plus faibles concernent alors les diplômés de l’université, et de façon plus importante les diplômés des filières arts, édition, commu-nication, journalisme, droit, sciences politiques et économie. Une fois le premier emploi obtenu, les conditions du contrat sont beaucoup moins favorables pour les diplômés de la promotion 2008, qui sont

UN ThÈME INcONTOURNABLE

UN AXE MAjEUR d’INTERvENTION POUR LA vILLE dE PARISParis résiste plutôt mieux à la crise que le reste du pays. Cependant, les jeunes Parisiens sont concernés par le chômage de la même fa-çon que les autres jeunes Français, ce chômage des jeunes augmen-tant à un rythme plus rapide que la moyenne.

Depuis 2001, la Ville de Paris s’est engagée en faveur de l’emploi des jeunes. Cinq Missions Locales ont suivi 18 615 jeunes sans ou avec peu de qualifications en 2009, tandis que la moitié des visiteurs ac-cueillis par les trois principaux forums de l’emploi de la Mairie de Paris avait moins de 26 ans en 2008. Depuis le 18 juillet 2006, la collectivité garantit également un accueil de qualité aux étudiants qui réalisent un stage obligatoire en son sein : elle respecte les engagements de la Charte des stages de la Ville de Paris, et notamment celui d’une rémunération à partir de 2 mois de stage.Plus récemment, la Mairie de Paris a initié des actions spécifiquement tournées vers les diplômés de niveau bac + 2 et bac + 5. Trois des Maisons des Entreprises et de l’Emploi de la Ville ont mis en place un accompagnement individuel ou collectif qui leur est dédié. En outre, un nouveau forum de l’emploi à destination des jeunes diplômés se tiendra le 3 juin prochain au Cent-Quatre.

Pourtant, il reste des mesures innovantes à créer sur le territoire pa-risien pour contribuer à l’amélioration du taux d’emploi et de la qualité

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du premier emploi des jeunes diplômés. C’est pourquoi le choix du Conseil de débattre de l’insertion professionnelle des diplômés pa-risiens rencontre la volonté de la Ville de poursuivre son effort en fa-veur de ce public et d’en faire un axe majeur de la politique parisienne de l’emploi.En amont des travaux du Conseil, la Ville a fait réaliser la première étude sur l’insertion professionnelle des diplômés parisiens. Ses ré-sultats ont tout d’abord mis en exergue la difficulté à connaître pré-cisément la situation de l’emploi des diplômés parisiens, faute de

données disponibles, cohérentes et harmonisées. On peut toutefois avancer le chiffre d’environ 26 000 nouveaux diplômés par an en re-cherche d’emploi à Paris.Sur la base de cette étude, d’auditions d’experts et d’acteurs de ter-rain, et de la participation des internautes, le Conseil a formulé des propositions pour que la Ville et ses partenaires puissent agir.

quelle est la situation actuelle de l’emploi à Paris et celle de l’emploi des jeunes plus précisément ? Paris est touchée par la crise et la progression du chômage chez les jeunes. Mais, grâce à la diversité de son activité économique, Paris résiste à la crise. En 2010, 104 956 emplois sont proposés pour des ingénieurs, des commer-ciaux, des agents d’entretien, des professionnels du spec-tacle…

quelles sont les actions que la ville de Paris met en place pour accompagner l’insertion professionnelle des jeunes ?

Nous avons un important pro-gramme d’accès à l’Emploi qui propose des stages de forma-tion professionnelle : 15% des bénéficiaires sont des jeunes. Nous développons un Plan Lo-cal d’Insertion pour l’Emploi sur le Nord Est parisien : 17% des personnes accompagnées sont des jeunes. Nous proposons aux jeunes un accompagnement individuel et adapté. En 2009, les cinq Missions Locales parisiennes ont accompagné 18 615 jeunes : 6 690 ont signé un contrat de travail, 885 ont signé un contrat d’apprentissage, 3701 ont eu accès à une formation. Les Maisons des Entreprises et de l’Emploi (MEE) accompagnent

chaque année plus de 2000 jeunes diplômés.Enfin, la Ville de Paris organise des forums de recrutement. Le plus connu est Paris Pour l’Emploi. En 2008, il a per-mis 5 980 recrutements sur deux jours. La moitié des participant(e)s à cet impor-tant forum sont des jeunes. Le Forum de la Diversité et du Premier Emploi a tenu sa cinquième édition le 1 er avril dernier. Il est destiné aux jeunes diplômés généralement victimes de discriminations à l’embauche en raison de préjugés sur leurs noms, leurs adresses de résidence…

de nouveaux dispositifs ont-ils été mis en place par la ville de Paris depuis la crise économique de fin 2008 pour réduire le chômage des jeunes à Paris ? Nous organiserons le 3 juin prochain un nouveau forum de l’emploi à destination des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Il aura lieu au « Cent Quatre » (19e). Plus d’une cen-taine d’entreprises proposeront des offres d’emplois.

Les actions menées pour les jeunes s’inscrivent dans un programme global pour le développement, la création et l’implantation d’entreprises.

chRISTIAN SAUTTERAdjOINT AU MAIRE chARGé dE L’EMPLOI, dU dévELOPPEMENT écONOMIqUE ET dE L’ATTRAcTIvITé INTERNATIONALE

1 situation professionnelle en 2009 des diplômés de la promotion de 2008, enquête de l’apeC auprès de 4 000 sortants de la promotion 2008 (parue en septembre 2009).2 idem

3 idem4 service Commun universitaire et interuniversitaire d’accueil, d’orientation et d’insertion (décret de 1986)

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LE cYcLE 2009 / 2010 dES déBATS dU cONSEILET SES INvITéS

Le 18 novembre 2009, la séance d’ouverture d’Etudiant de Paris - Le Conseil a réuni de nombreux acteurs associatifs et institution-nels du monde de l’enseignement supérieur, de l’accompagnement vers l’emploi et de l’entreprise pour aborder les principales problé-matiques liées à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Aux côtés des membres du Conseil, Emmanuel Sulzer, sociologue au CEREQ5 et invité d’honneur du débat d’ouverture, a présenté l’étude sur l’accès des diplômés à l’emploi, réalisée sur la base de l’enquête Génération 2004 du CEREQ6. Lors de cette séance, se sont exprimés, outre les étudiants membres du Conseil, le Président de la Commission Vie de l’étudiant de la Conférence des Présidents d’Universités, Camille Galap, le Bureau d’Aide à l’Insertion Profes-sionnelle de l’Université Panthéon Sorbonne, l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), l’Union de Syndi-cats et Groupements d’Employeurs Représentatifs dans l’Economie Sociale (USGERES), le Centre des Jeunes Dirigeants de Paris (CJD) ou encore l’association des étudiants de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Chacun a ainsi pu débattre plus spécifiquement de l’accompagnement des diplômés pendant la période qui sépare l’obtention du diplôme de l’accès au premier emploi, de l’identification et de la valorisation des compétences acquises dans et hors cursus, de la connaissance du marché de l’emploi et du monde du travail, du développement des réseaux d’anciens, et de la question particulière des étudiants sortis sans diplôme de l’enseignement supérieur. Sur la base de ces premiers échanges, le Conseil a organisé son cycle de travail entre décembre 2009 et mai 2010. Six réunions, qui se sont déroulées à la Maison des Initiatives Etudiantes, ont permis d’approfondir ces thématiques en prenant en compte les contribu-tions des internautes, que l’on retrouve dans les trente trois proposi-tions du Conseil, mais également en auditionnant des personnalités et institutions qualifiées. Avant de présenter en détail les trente trois propositions formulées par les membres du Conseil, puis les neufs qu’ils ont retenues en fin de cycle, voici une présentation des invités du Conseil et de ce qu’ils ont apporté à sa réflexion.

L’OUvERTURE dU cYcLE 2009 / 2010 dU cONSEIL

5 Centre d’études et de recherche sur les qualifications6 j. Calmand, d. epipHane, p. Hallier, « de l’enseignement supérieur à l’emploi, voies rapides et chemins de traverse. enquête génération 2004, interrogation 2007 », octobre 2009, Cereq.

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EMMANUEL SULzER, SOcIOLOGUE ET INGéNIEUR dE REchERchE AU cEREq PRéSENTATION dE L’éTUdE « dE L’ENSEIGNEMENT SUPéRIEUR à L’EMPLOI »

Reconnu pour son expertise dans les domaines de l’emploi, le CEREQ est notamment à l’origine des enquêtes « Génération » sur les trajectoires d’entrée dans la vie active des jeunes. Emmanuel Sulzer a présenté au Conseil les observations tirées de l’enquête Génération 20047.

Les résultats exposés montrent notamment que la conjoncture est difficile pour les jeunes diplômés, avec un taux de chômage à trois ans qui se maintient à 14 %, ce qui est un peu plus élevé que pour la génération 2001. La « qualité » de leur premier emploi s’est dégradée, particulièrement pour les diplômés sortant des sciences humaines, qui vivent plus souvent que d’autres une précarité de leur premier emploi, un déclassement professionnel et ont un revenu moindre.

jEAN-MARIE BLANc, dIREcTEUR dE L’INSTITUT dU cONSEIL dE L’APEc « MIEUX cONNAîTRE LE MONdE dU TRAvAIL »

L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) est un organisme paritaire crée en 1966. Elle accompagne les cadres vers l’emploi (en co-traitance de Pôle Emploi depuis 2001) et les entreprises dans leurs recrutements de cadres, elle conseille les cadres dans la gestion de leur évolution professionnelle et analyse les évolutions du marché de l’emploi cadre. Directeur de l’Institut du Conseil et de la prospective métiers de l’APEC, Jean-Marie Blanc est intervenu lors de la séance du Conseil portant sur « la période de transition entre l’obtention du diplôme et le premier emploi ».

Pour Jean-Marie Blanc, le manque de connaissance du marché du travail et des réalités que recouvrent les métiers est un frein pour les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. Ils sont ainsi conduits à mettre de côté des offres d’emplois disponibles et à se centrer sur des secteurs pour lesquels ils se font une concurrence excessive. S’il convient de défendre le droit d’entreprendre des études à des fins strictement culturelles, il importe de faire connaître aux étudiants les débouchés des formations afin qu’ils s’orientent en connaissance de cause. Enfin, il apparaît fondamental de soutenir les diplômés du-rant la période précaire de recherche d’emploi, pour leur permettre notamment de se rencontrer.

LES INvITéS dU cONSEIL

7 idem.

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vINcENT MERLE, dIREcTEUR dE L’INSTITUT MANAGEMENT, cOMPéTENcES ET vALIdATION dES AcqUIS AU cONSERvATOIRE NATIONAL dES ARTS ET MéTIERS« APPRENdRE à déTEcTER ET vALORISER SES cOMPéTENcES »

Ancien directeur du CEREQ, Vincent Merle a longtemps exercé des fonctions à l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Aujourd’hui Di-recteur de l’Institut MCVA au CNAM8, il a partagé avec le Conse- eil les conclusions de son rapport sur la validation des acquis de l’expérience remis en janvier 2009 au secrétariat d’Etat à l’emploi.

Lors du débat sur « le développement et la valorisation des expéri-ences », Vincent Merle a pointé la difficulté que rencontrent les étu-diants à identifier les compétences qu’ils ont acquises, puis à les valoriser auprès des recruteurs en « marketant » leur diplôme. Cette aptitude devant se doubler nécessairement d’une connaissance du vaste champ des possibles auquel ils peuvent prétendre dans leur recherche d’emploi. A travers l’expérience du programme ELSA de formation « à la carte » et en alternance, le CNAM et Science Po ap-portent un exemple de réponse à ce défi, d’autant plus important pour les diplômés de lettres et de sciences humaines.

jEAN-LOUIS PIERREL ET jULIEN hENRY, SEcRéTAIRE ET TRé-SORIER dE L’ASSOcIATION SYNERGIE cAMPUS ENTREPRISES« fAvORISER LES RELATIONS ENTRE LES UNIvERSITéS ET LE MONdE PROfESSIONNEL »

Créée en 2007, l’association « Synergie Campus Entreprises » re-groupe les « Campus Managers » de 29 grandes entreprises. En fa-vorisant les échanges et les actions communes entre ses entreprises membres et les universités et écoles du supérieur, elle souhaite deve-nir un interlocuteur référent pour le monde de l’enseignement supéri-eur. Jean-Louis Pierrel et Julien Henry sont intervenus dans le débat sur le thème, « connaître le monde du travail pour accéder au premier emploi et s’y épanouir ».

Les entreprises doivent s’ouvrir aux universités, en prenant consci-ence de la valeur des diplômés universitaires, dont la diversité des parcours et des spécialités offre une richesse de profils. De leur côté, les universités doivent améliorer la lisibilité des diplômes qu’elles dé-livrent ainsi que des services dédiés aux relations avec les emplo-yeurs. La sensibilisation des étudiants à travers leurs enseignants est également un enjeu crucial pour permettre aux premiers de prendre conscience de la nécessité de mettre un jour en pratique leurs connai-ssances. Du fait du manque de communication entre les entreprises et les universités, les étudiants ne prennent pas non plus la mesure de l’importance de développer des savoir-être et des savoir-faire, au-delà des savoirs.

8 l’institut management, compétences et validation des acquis au Conservatoire national des arts et métiers

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jEAN-PAUL BOUchET, SEcRéTAIRE GéNéRAL dE LA cfdT cAdRES« INfORMER LES éTUdIANTS dE LEURS fUTURS dROITS dE jEUNE SALARIé »

Le Conseil a rencontré Jean-Paul Bouchet, Secrétaire général de la CFDT Cadres et ancien membre du bureau du Conseil d’administration de l’Apec, pour évoquer les premiers pas des jeunes salariés dans le monde du travail et la connaissance qu’ils ont de leurs droits.

Les acteurs syndicaux représentent des vecteurs privilégiés d’information sur les droits et les devoirs que méconnaissent trop sou-vent les jeunes salariés lorsqu’ils entrent dans le monde du travail. Pour s’assurer de la diffusion de ces informations et réduire ainsi le décal-age entre les représentations des jeunes diplômés et la réalité, un dia-logue entre le monde académique et les employeurs est un préalable indispensable. Ces deux publics ayant toutefois encore quelques dif-ficultés à comprendre leurs besoins respectifs, l’intervention d’un tiers permettrait d’améliorer leur communication. C’est le sens de la créa-tion du collectif IRESCA (Initiative internationale pour la responsabil-ité sociale des cadres), composé de représentants d’organisations syndicales, d’organisations d’employeurs, d’ONG, d’un représentant du monde académique, ces différents organismes agissant pour la consolidation de passerelles entre universités et entreprises.

chRISTOPhE cAROL ET dOMINIqUE dELAITE, dIREcTEUR RéGIONAL déLéGUé ET dIREcTRIcE dE PILOTAGE ET dE LA PERfORMANcE dE PÔLE EMPLOI PARIS« PÔLE EMPLOI PARIS SOUTIENT LES éTUdIANTS ET LES jEUNES dIPLÔMéS »

Issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC en 2008, Pôle emploi a notamment pour mission de s’adresser à un large public, entreprises et demandeurs d’emploi - indemnisés ou non. Dans ce contexte de redéfinition du rôle du service public de l’emploi et de l’accroissement des difficultés d’accès à l’emploi des diplômés, Pôle emploi Paris souhaite créer une nouvelle offre de services pour les jeunes diplô-més et les étudiants.

Lors du débat sur la thématique « Pôle emploi et l’accompagnement des jeunes diplômés », l’équipe de Pôle Emploi Paris a affirmé son sou-hait de travailler plus activement avec les responsables de l’insertion professionnelle des universités parisiennes. Son objectif : améliorer la rapidité d’accès et la qualité du premier emploi des diplômés. Pour ce faire, une plateforme multi partenariale, permettant de créer des synergies entre les savoir-faire des acteurs parisiens, pourrait réunir Pôle emploi Paris, les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle des universités, le CROUS de Paris et les associations qualifiées dans le domaine de l’insertion professionnelle.

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LES REPRéSENTANTS dES BUREAUX d’AIdE à L’INSERTION PROfESSIONNELLE (BAIP) dES UNIvERSITéS PARISIENNES« SENSIBILISER LES éTUdIANTS ET LES ENSEIGNANTS à LA PRéPARATION dE L’INSERTION PROfESSIONNELLE »

Avant la fin du cycle, le Conseil a souhaité connaître le point de vue de ces acteurs clés de l’insertion professionnelle sur leurs propositions.

Les BAIP ont particulièrement pointé le manque de visibilité dont souf-frent les dispositifs et les évènements qu’ils mettent en place pour l’insertion professionnelle des étudiants.

Afin de faire connaître leurs actions, il leur semble qu’un préalable passe par la sensibilisation des étudiants et des enseignants. Des actions pourraient être mises en place pour sensibiliser les premiers à la nécessité de penser et de construire leur parcours. Il faudrait également attirer l’attention des seconds sur l’importance de se faire le relais de ce message auprès des étudiants.

Pour être entendue, l’information devrait être délivrée dans l’ensemble des UFR : cela pourrait se faire par le biais d’un réseau de tuteurs étudiants ou d’associatifs. De même, il importe que ce message soit répété à intervalles réguliers et sous forme de temps forts. Il faudrait aussi faire savoir aux jeunes diplômés qu’ils peuvent bénéficier d’un accompagnement par le BAIP de leur ancien établissement jusqu’à trois ans après l’obtention du diplôme.

D’autre part, l’accompagnement à l’insertion professionnelle des étudiants à travers l’organisation d’ateliers ou de modules revêt une grande importance pour les BAIP. Certains d’entre eux conditionnent leur utilité à leur caractère obligatoire dès la première année.

Enfin, les BAIP ont identifié comme point fondamental le développe-ment des expériences durant le cursus. Afin de permettre aux étudi-ants de diversifier leurs expériences, il serait pertinent de permettre à ceux d’entre eux qui le souhaitent de réaliser un stage « non inté-gré » dans leur cursus. En outre, afin de favoriser l’égalité d’accès à l’information, chaque structure d’accueil parisienne pourrait com-muniquer régulièrement l’ensemble de ses offres de stages aux BAIP parisiens.

MATThIEU GRUNfELd, dIREcTEUR dE L’OBSERvATOIRE dES fORMATIONS, dES INSERTIONS PROfESSIONNELLES ET dES évALUATIONS à L’UNIvERSITé dE MARNE-LA-vALLéE« AccOMPAGNER LES jEUNES SORTIS SANS dIPLÔME dE L’UNIvERSITé »

Co-auteur de l’étude « Sortir sans diplôme de l’université, comprendre le parcours d’étudiants décrocheurs »9, Matthieu Grunfeld a été invité par le Conseil afin de comprendre les parcours d’étudiants abandon-nant leurs études et de penser des modes d’accompagnement adap-tés.

En 2004, 20% des étudiants qui ont quitté l’enseignement supéri-eur n’avaient pas de diplôme. Le « décrochage » recouvre quatre profils-types illustrant des motivations variées, il nécessite donc des politiques différentes pour anticiper et accompagner la sortie sans diplôme du parcours éducatif. Il conviendrait par exemple d’améliorer l’orientation post-bac puis d’intensifier l’encadrement des étudiants au sein des universités.

jEAN-PhILIPPE fAUchE, MEMBRE dE L’ASSOcIATION dES dIPLÔMéS d’hEc « dévELOPPER UNE ATTITUdE RéSEAU »

Consultant en ressources humaines et membre de l’association des diplômés d’HEC, Jean-Philippe Fauche est intervenant sur la construction du réseau et la mobilité professionnelle.

Auditionné par le Conseil dans le débat sur « la construction du ré-seau », Jean-Philippe Fauche a rappelé que le réseau est le moyen le plus efficace pour trouver un travail, 80% des offres étant invisibles sur le marché de l’emploi. Alors qu’ils utilisent facilement leur réseau dans le cadre de leur vie quotidienne, les étudiants se sentent beau-coup moins légitimes à le faire pour trouver un emploi. Il est donc souhaitable que des changements de représentations mentales s’opèrent pour que les étudiants développent « une attitude réseau ».

9 ouvrage collectif, écrit sous la direction de nathalie beaupère et gérard boudesseul, 2009.

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cAMILLE GALAPPRéSIdENT dE LA cOMMISSION vIE dE L’éTUdIANT dE LA cONféRENcE dES PRéSIdENTS d’UNIvERSITé

quel a été l’impact de la loi LRU sur l’insertion profession-nelle des jeunes diplômés ?

Le volet insertion profession-nelle existait bien avant la loi LRU dans les universités, mais de façon hétérogène. Je pense que cette loi a affiché clairement dans les universités l’importance de cette mission en parallèle de l’orientation et a rendu plus visibles et plus ouverts aux autres structures les services d’insertion de l’université.

On ne peut pas, dans les universités, garantir l’insertion professionnelle de tous les étudiants, cela dépend du contexte économique. Par contre, l’université doit travailler sur la professionnalisation des étudiants pour faciliter leur

insertion. Cela doit commencer dès le moment où l’on élabore le contenu d’une formation, par exemple en faisant intervenir des professionnels du secteur concerné, en les associant à la définition de ses contenus. Cela permet d’adapter les compé-tences fournies aux étudiants par la formation universitaire, mais cela fonctionne aussi dans l’autre sens, en donnant de la visibilité à un cursus auprès des professionnels. C’est une connaissance mutuelle qui est bénéfique. Le tout sans tomber dans l’excès inverse, qui serait de construire une formation trop spécifique en fonction des besoins d’une entreprise, ce qui relèverait de la formation continue.

quelles sont les difficultés

que vous rencontrez pour rendre plus visibles les ac-tions menées par l’université dans le domaine de l’insertion professionnelle ?

La difficulté principale que nous avons tient à la géographie en sites multiples des universités. On crée un BAIP localisé à un endroit donné, mais l’université est présente dans de très nom-breux sites différents. Il y a donc un gros travail à faire pour sensi-biliser les étudiants à l’existence de cette structure et de ce qu’ils peuvent y trouver.

Il faut aussi que l’on demande aux étudiants de s’investir et de donner leur avis sur ce sujet. On a trop tendance à penser ces questions à leur place sans leur demander ce qu’ils

attendent des services offerts par l’université. Ces sujets sont abordés régulièrement dans les conseils centraux, mais il est difficile pour les élus étudiants de relayer ces échanges auprès de tous les étudiants.

Sans pour autant créer une nou-velle structure dans l’université au côté des CA, CEVU et CS, on pourrait créer, comme vous l’avez fait à Paris, des conseils étudiants à l’échelle de l’agglomération qui travaille-raient sur l’insertion profession-nelle. C’est une bonne stratégie car ces questions concern-ent tous les établissements d’enseignement supérieur du territoire. Et cela permettrait de s’ouvrir vers les acteurs extérieurs.

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OLIvIER LAS vERGNASdIREcTEUR dE LA cITé dES MéTIERS

quelles actions met en place la cité des métiers pour ac-compagner les jeunes diplô-més dans leurs recherches d’emploi ?

Outre les entretiens individuels dispensés sur la plate forme par les conseillers, un atelier est organisé une fois par mois sous la forme d’un parcours de quatre demi-journées. Ce parcours s’adresse aux jeunes diplômés bac +2 et au-delà, et se fixe pour objectif de les aider à améliorer leur méthode et stratégie de recherche d’emploi, notamment en s’appuyant sur

la dynamique de groupe et une meilleure connaissance des réseaux professionnels.

Estimez-vous qu’il est difficile de rendre lisible l’ensemble des structures et des événe-ments destinés à accompag-ner l’insertion professionnelle des jeunes diplômés à Paris ?

La lisibilité de l’offre de service demande une démarche de rencontre entre les acteurs de l’insertion professionnelle. C’est en communiquant entre les différentes structures universi-taires, associatives, institution-

nelles que nous améliorons notre connaissance réciproque et l’accès à l’information de l’ensemble des actions par le public des jeunes diplômés. Les jeunes diplômés éprou-vent-ils des difficultés à traduire en compétences ce qu’ils ont acquis dans leurs formations et leurs expérienc-es effectuées dans ou hors de leur cursus ? comment les aidez-vous ?

En effet, il s’agit d’une difficulté majeure. C’est notre rôle de les aider à dépasser cette difficulté,

spécifiquement au cours du parcours jeunes diplômés qui a été mis en place à la Cité des Métiers. Il s’agit d’un accom-pagnement de groupe dans l’analyse de leur parcours puis d’un accompagnement dans la formalisation de leur cursus de formation et/ou professionnel, dans un sens compréhensible pour les besoins des employ-eurs. Notre méthode qui favo-rise le travail en réseau permet aux jeunes diplômés d’aller à la rencontre de professionnels pour confronter leurs com-pétences et expériences aux besoins de ces derniers.

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SIX ENjEUX POUR fAvORISER L’INSERTION PROfESSIONNELLE dES jEUNES dIPLÔMéS

PREMIER ENjEU : ENcOURAGER LES éTUdIANTS à dévELOPPER LEURS EXPéRIENcES dURANT LEUR cURSUSAu-delà de la valeur des diplômes, préparer son insertion profession-nelle c’est aussi mettre en pratique ses connaissances et développer un savoir-être dans un milieu professionnel ou extra professionnel, au travers d‘expériences bénévoles, sportives, citoyennes, politiques ou internationales.

Universités, employeurs, associations accompagnant vers l’emploi et jeunes diplômés eux-mêmes ont tous confirmé au Conseil la plus-value que représentent les expériences dans l’accès au premier emploi et dans l’adéquation de ce dernier avec les aspirations des jeunes. Pour aller plus loin, il faudrait désormais inciter fortement les étudiants à multiplier les expériences diverses très tôt dans leur cur-sus mais aussi inviter les établissements à en créer les conditions favorables.

Pour que le développement de ces expériences soit le plus béné-fique possible pour les étudiants, il convient d’en garantir également le bon déroulement. Les organisations étudiantes ont alors insisté sur l’importance de la qualité de l’accueil des étudiants stagiaires. Concrè-tement, cela passe par une indemnisation respectant les termes de la loi, un encadrement pédagogique, un soutien dans l’identification des compétences acquises, non nécessairement en adéquation avec la formation suivie, et une évaluation régulière.

A ce sujet, le Conseil s’est adressé en particulier à la Mairie de Paris. Déjà investie dans l’accueil de 1 000 étudiants stagiaires, la Ville de Paris a créé une Charte des étudiants stagiaires en juillet 2006 dans laquelle elle s’est fixée dix engagements pour accueillir au mieux les étudiants stagiaires. Ces derniers bénéficient impérativement d’un ac-compagnement tout au long de leur stage par un tuteur désigné, et ne peuvent en aucun cas remplacer un agent de la Ville. C’est sur cette base que le Conseil a proposé à la Ville de Paris d’enrichir sa Charte des étudiants stagiaires.

Les six séances de débats d’Etudiant de Paris – Le Conseil ont donné lieu à la formulation de trente trois propositions, détaillées dans cette partie dans leur intégralité. Elles répondent à six enjeux que le Conseil a identifiés après avoir analysé l’état de l’insertion professionnelle des étudiants parisiens. Neuf de ces trente trois propositions sont finalement retenues par le Conseil et listées dans la partie 5.

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Il apparaît nécessaire que les établissements développent, au plus tôt dans les cursus, des stages de longue durée, des dispositifs de formation en alternance, des projets de mise en pratique des savoirs encadrés par des professionnels du monde du travail.Il conviendrait, en parallèle, d’inciter les étudiants à multiplier les expériences extra professionnelles de type bénévoles, citoyennes, internationales, politiques ou sportives.

Sensibiliser les établissements et les structures d’accueil à l’enjeu de la qualité du stage effectué par les étudiants. Les tuteurs accueillant les étudiants en stage ayant un rôle essentiel à jouer en la matière, ils pourraient être sensibilisés, par les directeurs de master, à l’importance de l’accompagnement des étudi-ants. Chaque structure d’accueil pourrait ensuite préparer les tuteurs à cet accompagnement.

Encourager la Ville de Paris à perfectionner la Charte des étudiants stagiaires : cela consisterait non seule-ment à favoriser la visibilité des offres de stages auprès des étudiants et à s’assurer de la cohérence entre la formation et le stage effectué, mais aussi à créer un guide pratique de bienvenue, délivré à l’étudiant lors de son accueil, et un dispositif d’accompagnement personnalisé, structuré autour d’évaluations régulières et d’un bilan de compétences final.

PROPOSITION 1

PROPOSITION 2

PROPOSITION 3

LES PROPOSITIONS d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL

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dEUXIÈME ENjEU : PROLONGER LES dROITS dU jEUNE dIPLÔMé dANS LA PéRIOdE dE TRANSITIONLe Conseil constate qu’une période difficile commence pour les jeunes diplômés sans emploi et qui n’ont par ailleurs plus accès au statut étudiant et à ses avantages associés. Ni étudiants, ni salariés durant ce laps de temps, ils peuvent se retrouver exclus des aides so-ciales, des structures d’accompagnement et des réseaux au moment même où ils en ont le plus besoin. Ceci est d’autant plus probléma-tique que la durée de recherche du premier emploi tend actuellement à s’allonger.

Si un « catalogue » d’aides sociales aux critères restreints existe pour une infime partie d’entre eux, une grande majorité vivent une période de « no man’s land ». Ainsi, pour ceux que les parents ne peuvent aider ou pour les plus de 22 ans ne pouvant plus bénéficier du régime de protection de leurs parents, l’absence de revenus les empêche de cotiser pour une complémentaire santé, alors qu’ils ne sont pas pour autant suffisamment démunis pour accéder au régime de la couver-ture maladie universelle. Enfin, bien que le revenu de solidarité active (RSA) « jeune » soit accessible depuis peu aux moins de 25 ans, il reste que les critères d’attribution sont restreints et que l’indemnité reste faible.Enfin, pour pallier la cherté des logements, seuls les jeunes diplômés anciennement boursiers et logés dans les résidences universitaires du CROUS peuvent, dans des situations qualifiées d’urgence, pro-longer leur domiciliation.

Face à ces difficultés de ressources, nombre d’entre eux sont contra-ints d’occuper des emplois dits « alimentaires » en attendant de trou-ver l’emploi qui rencontre leurs aspirations et soit en adéquation avec leur niveau de diplôme. Cette situation peut alors les empêcher de

consacrer le temps nécessaire à leur recherche d’emploi. A cela s’ajoute le risque d’isolement et de désocialisation des jeunes diplômés, d’autant plus nuisible pour leur recherche d’emploi.

Sur ces points, le Conseil a mesuré combien les étudiants qualifiés de « décrocheurs » pouvaient être touchés par ces difficultés, alors même que l’absence de diplôme constitue déjà un handicap dans le cadre de leur recherche d’emploi.

Si l’objectif est bien évidemment de faire en sorte que cette phase de transition disparaisse, les membres du Conseil se sont néan-moins penchés sur les leviers d’action possibles pour accompagner les jeunes dans ce « no man’s land » plus ou moins long. Ainsi, il leur a semblé utile de réfléchir à la possibilité de prolonger l’accès des jeunes diplômés en difficultés d’insertion aux tarifs étudiants en matière de restauration, de transport, de santé, d’équipements spor-tifs et culturels, et, pour certaines organisations étudiantes, de conce-voir une aide financière.

Au cours d’une session d’approfondissement des propositions, la Mairie de Paris a néanmoins évoqué les limites de certaines d’entre elles. En matière de transport par exemple, la carte Imagin’R étant at-tribuée à tout étudiant de moins de 25 ans, il importe de rester vigilant à ne pas créer d’inégalités entre les jeunes diplômés de plus de 25 ans - qui pourraient dans cette éventualité continuer à y avoir accès - et les étudiants de plus de 25 ans qui en sont aujourd’hui privés. Enfin, la Ville a souligné qu’il sera nécessaire de mener un travail par-ticulièrement approfondi avec ses partenaires.

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Prolonger les droits étudiants des jeunes diplômés parisiens anciennement boursiers et en recherche d’emploi, jusqu’à un an après l’obtention de leur diplôme : la carte imagine R, la restauration universitaire, des logements sociaux de « passerelles », les bibliothèques universitaires, les tarifs spécifiques des équipe-ments sportifs de la Ville de Paris et des musées pourraient leur être accessibles. En « gardant » la carte d’étudiant, les jeunes diplômés en recherche d’emploi auraient accès aux établissements qui reconnaîtront sa validité jusqu’à la fin de l’année universitaire suivante.Cette prorogation des droits pourrait aussi être envisagée pour les anciens étudiants sortis de l’université sans diplôme et en recherche d’emploi.

Aider les jeunes diplômés parisiens en difficultés d’insertion à souscrire à une complémentaire santé en créant un chèque-santé, financé par différents partenaires territoriaux qui en fixeraient la valeur.

Créer une aide financière pour les jeunes diplômés parisiens sans emploi, afin de leur permettre de se consacrer à la recherche de leur emploi dans des conditions dignes, leur évitant de recourir à l’exercice d’un emploi “alimentaire” pendant cette période de transition.

Créer des structures de socialisation et de partage d’expériences entre les jeunes diplômés en difficultés afin de contribuer au maintien d’un lien social et à la construction d’un réseau.

PROPOSITION 4

PROPOSITION 5

PROPOSITION 6

PROPOSITION 7

LES PROPOSITIONS d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL

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TROISIÈME ENjEU : IdENTIfIER SES cOMPéTENcESLe Conseil est convaincu que les étudiants, en particulier ceux d’entre eux qui sont issus des universités, rencontrent une grande difficulté à identifier et à valoriser les compétences acquises. Plusieurs invités du Conseil ont affirmé que, pour se distinguer dans la période de recrutement, les étudiants devaient valoriser les singularités de leur profil et s’exprimer en terme de « compétences » à développer dans leur premier emploi. La réflexion s’est donc portée sur la création d’outils qui permettent la traduction des savoirs et des expériences en compétences.

L’accompagnement personnalisé des étudiants ainsi que des doctor-ants est apparu comme le meilleur moyen de les aider à identifier leurs compétences, acquises dans le cadre de leur formation mais aussi de leurs expériences professionnelles, bénévoles, syndicales, sportives, culturelles ou citoyennes.Alors que les universités, les recruteurs s’en sont fait l’écho, il a paru évident au Conseil de promouvoir la mise en place de ce soutien dès la première année de licence et de le poursuivre tout au long du cur-sus. Cet accompagnement pourrait prendre la forme d’un atelier ou d’un module, obligatoire, organisé par l’université et ses partenaires

de l’accompagnement vers l’emploi, et situé à l’intérieur de l’université plutôt que dans un lieu annexe. Les étudiants en situation de « décro-chage » pourraient également y avoir accès, afin d’apprécier la valeur de leurs éventuelles expériences réalisées hors cursus et les utiliser comme une plue value dans leur insertion sur le marché de l’emploi.

Pour développer cet accompagnement personnalisé des étudiants, certaines limites devront être surmontées, comme l’ont souligné les universités : le défaut de ressources pour généraliser ce soutien à toutes les disciplines, la difficulté à convaincre tous les responsables de formation et le manque de sensibilisation des étudiants à la néces-sité de préparer au plus tôt leur insertion professionnelle.

Certaines organisations souhaitent aller plus loin encore en mettant en place une certification des compétences acquises hors cursus, afin qu’elles deviennent officiellement reconnues par l’université et par les recruteurs. Cependant, quelques membres du Conseil ont attiré l’attention sur les risques d’une bonification des expériences hors cur-sus, qui pourrait desservir les étudiants non engagés.

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PROPOSITION 8

PROPOSITION 9

PROPOSITION 10

PROPOSITION 11

Créer un atelier de travail ou/et un lieu d’accueil, éventuellement multi-partenarial, proposant dès la 1ère année de licence et tout au long du cursus des étudiants un dispositif d’identification et de formulation des compétences acquises dans et hors de leur cursus, et que les étudiants pourraient confronter aux employeurs des secteurs d’activités qui pourraient y être intéressés et/ou qui pourraient intéresser les jeunes diplômés.

Une attention particulière pourrait être apportée aux étudiants sortis de l’enseignement supérieur sans diplôme, dont les expériences acquises dans le cadre d’engagements associatifs, jobs étudiants ou en-core stages peuvent être d’une aide précieuse dans le cadre d’une réinsertion ou d’une réorientation. L’identification de ces étudiants reste toutefois une difficulté majeure qui encourage à la mise en place d’un suivi très en amont.

Développer des ateliers techniques de préparation à la recherche d’emploi proposant, à tout étudiant et tout au long du cursus, d’apprendre à rédiger un CV, une lettre de motivation ou de participer à une simula-tion d’entretien d’embauche.

Valoriser les expériences non professionnelles des étudiants et les compétences qu’elles permettent d’acquérir en aidant les universités à développer la reconnaissance de l’engagement associatif à travers une certification.

Initier une reconnaissance de l’engagement bénévole et citoyen auprès des employeurs, en trouvant les modalités qui permettent d’attester de cet engagement (label, certifications…).

LES PROPOSITIONS d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL

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qUATRIÈME ENjEU : cRéER dU LIENLes organisations étudiantes ont constaté une communication insuf-fisante entre le monde de l’enseignement universitaire et le monde professionnel. Les employeurs comme les universités ont des préju-gés les uns envers les autres et rencontrent des difficultés à nouer des relations, tandis que les relations entre les grandes écoles et les recruteurs sont plus fluides. Ces difficultés se font particulièrement ressentir pour les diplômés universitaires de lettres et sciences hu-maines ainsi que les doctorants souhaitant s’orienter vers le secteur privé.

Si des partenariats entre les employeurs et les universités se dévelop-pent progressivement depuis quelques années, à travers les interven-tions de plus en plus fréquentes de professionnels dans les forma-tions ou la construction par les universités de plateformes de réseaux d’étudiants et de recruteurs, leurs relations devraient être bien plus étroites afin que la valeur des diplômes universitaires soit mieux con-nue et reconnue des employeurs. Selon les employeurs eux-mêmes, les entreprises doivent également intensifier leurs efforts pour s’adresser aux services d’insertion pro-fessionnelle des universités, proposer des actions communes, inter-venir dans les formations et faire connaître les secteurs d’activité aux étudiants.

Le premier enjeu auquel le Conseil a voulu répondre est donc celui de permettre aux universités et aux entreprises de développer un ré-seau pour mieux se connaître. Pour ce faire, il conviendrait que les employeurs puissent s’adresser à un interlocuteur unique au sein de

chaque université (malgré le nombre de directeurs de master) puis accéder à une meilleure lisibilité de l’offre de formations, quantitative-ment importante et insuffisamment comprise dans son contenu par les employeurs.

Le second enjeu que le Conseil a identifié est de permettre à tous les étudiants et doctorants franciliens d’accéder dans des condi-tions égales à un réseau étudiant et professionnel. En permettant aux jeunes diplômés de connaître le devenir d’anciens et d’échanger avec eux sur les compétences nécessaires pour les profils de postes con-voités, ce dispositif faciliterait l’orientation, la recherche des stages et de l’emploi.

Par ailleurs, la pertinence de créer davantage de liens entre les univer-sités elles-mêmes a été pointée. De nombreuses actions dans le do-maine de l’insertion professionnelle pourraient être mutualisées, pour une plus grande efficacité de l’accompagnement des étudiants dans leur insertion professionnelle.

Le Conseil a cependant mis en avant quelques limites à la concré-tisation de ces suggestions. Le nombre très important d’étudiants universitaires, sans aucune commune mesure avec celui des écoles du supérieur, rend plus difficile l’acquisition d’un fort sentiment d’appartenance à l’établissement et donc la constitution d’annuaires d’anciens. Par ailleurs, les universités n’encouragent pas la mutuali-sation des plateformes de réseaux des étudiants et des entreprises.

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Encourager la professionnalisation des cursus universitaires en incitant les enseignants des masters à développer davantage les interventions d’employeurs dans les formations dispensées et dans la définition des formations elles-mêmes.

Améliorer la connaissance que les employeurs ont de l’ensemble des filières de toutes les universités pa-risiennes en créant un espace -numérique ou papier- les répertoriant de façon lisible.

Encourager la désignation d’un interlocuteur unique au sein de chaque université, chargé de nouer des relations avec les employeurs. Encourager l’uniformisation de la présentation de la rubrique “relations avec les entreprises” sur les portails numériques des universités.

Développer un réseau de professionnels de l’insertion au niveau parisien. Il pourrait réunir les universi-tés parisiennes, les entreprises et les branches professionnelles locales, Pôle Emploi, la Chambre de Commerce et d’Industrie et les associations d’accompagnement vers l’emploi. Des rencontres régulières, publiques ou non, seraient organisées. Elles permettraient aux universités et aux entreprises de mieux se connaître, mieux se comprendre, d’appréhender leur fonctionnement respectif et ainsi de faciliter l’insertion des étudiants.

Favoriser la mutualisation des forums de l’emploi qu’organise chaque université en les invitant à organiser un grand forum de l’emploi inter établissements. A cette occasion, elles pourraient présenter leurs forma-tions aux entreprises présentes, afin d’en favoriser la lisibilité.

Aider les établissements à constituer ou à maintenir des réseaux d’anciens étudiants et favoriser l’organisation d’« évènements réseaux » en lien avec les formations suivies par les étudiants.

Equiper les universités franciliennes du même outil de mise en réseau des étudiants, des universités et des employeurs en généralisant la plateforme numérique « RéseauPro », déjà accessible aux étudiants des universités Paris Panthéon Sorbonne, Paris Descartes et Paris Diderot.

Etablir un annuaire d’anciens étudiants par formation, accessible par l’identifiant ENT (environnement nu-mérique de travail) de l’étudiant.

Inciter les universités à créer des cartes de visite pour leurs étudiants.

Encourager les étudiants à construire leur “identité numérique” en s’appuyant sur Facebook, Viadeo, LinkedIn et à réaliser des « enquêtes professionnelles » avec les employeurs en réseaux (entretiens nu-mériques accordés par les employeurs aux étudiants qui le demandent).

PROPOSITION 12

PROPOSITION 13

PROPOSITION 14

PROPOSITION 15

PROPOSITION 16

PROPOSITION 17

PROPOSITION 19

PROPOSITION 18

PROPOSITION 20

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LES PROPOSITIONS d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL

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cINqUIÈME ENjEU : dISPOSER dE LA BONNE INfORMATIONLe Conseil a d’abord constaté que le territoire parisien compte de nombreux événements ponctuels et structures d’accompagnement vers l’emploi. Par ailleurs, il existe également un nombre important d’informations, liées à l’état du marché de l’emploi et aux conditions de travail, que les étudiants doivent connaître pour réussir leur inser-tion. Or, de tout ceci, les étudiants et les jeunes diplômés sont très peu et très mal informés.Le Conseil a donc considéré que le préalable à la création de tous nouveaux dispositifs était de leur faire connaître efficacement les outils auxquels ils ont accès et les informations dont ils ont besoin.

Les structures et les événements liés à l’accompagnement des étudi-ants ou des diplômés sont nombreux et pourtant trop souvent mécon-nus, à commencer par les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle des universités parisiennes et leurs actions. Leur existence et leurs actions gagnent à être davantage visibles, non seulement des étu-diants, mais aussi de leurs enseignants qui pourraient efficacement se faire le relais de ces informations. En dehors des établissements, les structures d’accompagnement vers l’emploi, Pôle Emploi, la Cité des Métiers ou l’APEC (pour ne citer que les plus grosses à Paris)sont encore trop peu connues des jeunes diplômés. Le Conseil note également que les multiples salons de l’emploi parisiens devraient pouvoir être réunis sur une seule et même plateforme d’information pour en améliorer la lisibilité dans le temps et permettre aux diplômés d’organiser leur recherche d’emploi.

Au-delà de ces outils, le Conseil a recensé l’ensemble des informa-tions qu’il faudrait délivrer efficacement aux étudiants et qui ont trait aux débouchés des filières du supérieur, à l’étendue des secteurs d’activité sur le marché, aux attentes des recruteurs, aux droits du travail ou encore aux implications du changement de statut.

La connaissance du monde socio-économique fait particulièrement défaut aux étudiants universitaires, qui ignorent souvent l’éventail des emplois auquel ils peuvent prétendre. Le manque d’appréhension concrète des compétences que requièrent certains emplois les empêche de considérer qu’ils puissent y avoir accès. Par ailleurs, si

l’université reste le lieu de la formation de citoyens dotés d’une cult-ure générale (certains membres revendiquent le terme de « savoirs inutiles ») en plus de connaissances professionnellement utiles, les étudiants gagneraient à être davantage informés des débouchés des formations qu’ils suivent. Le Conseil regrette également le discours pessimiste tenu par certains enseignants sur la situation de l’emploi, qui empêcherait les étudiants de se projeter efficacement dans leur recherche d’emploi. Les étudiants peuvent enfin avoir tendance à se fermer des portes, en orientant leur recherche d’emploi vers les grands groupes nationaux ou internationaux, alors que l’extrême majorité des entreprises sont des petites et moyennes entreprises (PME), ou en délaissant la créa-tion d’entreprise, toujours faute d’y avoir été sensibilisés et informés.

Les étudiants sont également dépourvus d’informations sur les at-tentes des employeurs, en termes de savoir-être et de compétences, ou en termes d’identification des rouages de l’entreprise. En avoir con-naissance pourrait leur permettre de maîtriser davantage la première rencontre avec leur futur employeur. De même, une connaissance globale des droits et devoirs des jeunes salariés pourrait faciliter leur intégration professionnelle une fois leur premier emploi décroché.

Enfin, pour préparer la période de transition après l’obtention du diplôme, les étudiants pourraient disposer bien en amont d’informations sur les implications de leur changement de statut à venir. En effet, trop peu de jeunes diplômés savent que l’inscription à Pôle Emploi leur est ouverte quelque soit leur niveau de diplôme, et ne concerne pas seulement les personnes éligibles aux indemnités du chômage.

Il y a donc un fort enjeu à favoriser les échanges d’informations entre l’université, le monde socio-économique, et les structures d’accompagnement vers l’emploi du territoire parisien, afin de per-mettre aux étudiants de disposer des informations nécessaires à l’anticipation et à la préparation de leur insertion professionnelle.

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Sensibiliser les étudiants à la création d’entreprise et valoriser les outils permettant de les accompagner dans cette démarche.

Inciter les universités à informer les étudiants des débouchés des différentes filières de leur établissement.

Informer les étudiants des secteurs d’activités en développement et des compétences qu’ils mobilisent.

Mettre gratuitement à la disposition des étudiants des fichiers listant les entreprises parisiennes.

Positiver le discours sur la situation du marché de l’emploi en communiquant sur la création d’un million d’emplois nationaux par mois.

Aider les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle des universités à mieux faire connaître leurs actions et dispositifs auprès des étudiants comme des enseignants. Par ce biais, il s’agit de sensibiliser d’une part les étudiants à la nécessité de penser et de construire leur parcours dès la première année de licence, et d’autre part les enseignants à l’importance de se faire les relais de ce message auprès des étudiants.Pour être entendue, l’information doit être délivrée dans tous les UFR (un réseau de tuteurs étudiants ou associatif pourrait être créé), régulièrement et sous forme de temps forts (une campagne d’information par exemple). Il s’agira aussi de faire connaître la possibilité offerte à tous jeunes diplômés de bénéficier de l’accompagnement du BAIP de leur ancien établissement jusqu’à trois ans après l’obtention du diplôme.

Créer un espace « Insertion professionnelle » sur le site Internet www.etudiantdeparis.fr et dans le guide papier de la Ville de Paris, « Un étudiant dans la Ville ». Ces espaces réuniraient des informations sur les acteurs, dispositifs permanents et événements ponctuels destinés à l’accompagnement des étudi-ants dans leur insertion professionnelle en Ile-de-France. L’étudiant en fin d’études pourrait également y trouver des informations sur les démarches à entreprendre en tant que demandeur d’emploi (change-ment de statut à l’assurance maladie, inscription à Pôle Emploi, renseignement auprès des organismes d’accompagnement à l’insertion professionnelle, inscription au service des impôts, etc.) et sur ses droits en tant que nouveau salarié.

Participer à la mise en place d’une « cellule d’écoute et d’accompagnement » dont le numéro de télé-phone gratuit serait largement communiqué aux étudiants parisiens grâce aux établissements. Cette cellule d’écoute ne remplacerait aucunement les structures d’accueil existantes mais contribuerait à leur visibilité en orientant les étudiants, en fonction de leurs questions, vers les acteurs compétents (BAIP, CIDJ, CIO, Cité de Métiers, Pôle Emploi, Maisons de l’emploi, etc.) et les supports d’informations dédiés (fiches métiers de Pôle Emploi, l’ONISEP, programmes de formations sur les sites Internet des universités, etc.). Cette cellule d’information serait particulièrement utile pour les étudiants en voie de « décrochage ».

Sensibiliser les étudiants aux droits et aux devoirs des jeunes salariés nouvellement arrivés dans l’entreprise.

Sensibiliser les étudiants aux attentes des employeurs en terme de savoir-être lors d’un entretien d’embauche, d’identification de leurs multiples compétences, de connaissance des rouages de l’entreprise.

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SIXIÈME ENjEU : PILOTER dES POLITIqUES PUBLIqUES LOcALESL’enquête commandée par la Ville de Paris sur l’insertion profession-nelle des jeunes diplômés parisiens ayant révélé l’absence de vision globale de l’état de cette insertion, le Conseil a élaboré des proposi-tions permettant de palier cette carence. Il a notamment évoqué la nécessité pour la Ville de Paris de s’associer à des partenaires tels que le Conseil Régional d’Ile-de-France, les acteurs spécialisés de l’insertion professionnelle ou l’Observatoire régional de l’emploi et de la formation d’Ile-de-France (OREF) : l’objectif serait d’organiser une observation collective de l’insertion des diplômés franciliens et, sur cette base, de mettre en place des actions dans ce domaine.

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Mettre en place un tableau de bord de suivi de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés franciliens (nombre de diplômés, nombre de diplômés en recherche d’emploi, nombre de diplô-més en emploi, etc.), pour permettre la réalisation d’un état des lieux annuel, préalable néces-saire à l’action publique.

Réaliser une enquête recensant les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle ou à l’entreprenariat sur le territoire, permettant une clarification des rôles respectifs des acteurs d’accompagnement vers l’emploi.

LES PROPOSITIONS d’éTUdIANT dE PARIS – LE cONSEIL PROPOSITION 32

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LES PROPOSITIONSRETENUES PAR LEcONSEIL

APPROfONdIR LES déBATS

Sur les trente trois propositions qu’ils ont formulées au cours de ce cycle, les membres du Conseil souhaitent en présenter neuf à la Ville de Paris. Ce choix s’est fait au regard de plusieurs éléments : l’estimation du temps de mise en œuvre, du coût pour la collectivité, de l’efficacité sociale et de la pérennité des projets proposés. Leur intérêt pour la mutualisation des moyens des universités et pour l’association des employeurs a également été pris en compte.

Les propositions non retenues par le Conseil gardent leur entière légitimité. Quand bien même elles ont paru concerner moins directement la Ville de Paris, elles peuvent toutefois intéresser d’autres acteurs du territoire parisien.

LES PROPOSITIONS dU cONSEIL

Les propositions finalement retenues par le Conseil en fin de cycle et qu’il souhaite proposer à la Ville de Paris sont présentées ci-contre.Ces propositions sont ici synthétisées. Pour en connaître les détails, veuillez vous référer à la partie précédente.

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PREMIER ENjEU : ENcOURAGER LES éTUdIANTS A dEvELOPPER LEURS EXPéRIENcES dURANT LEUR cURSUSInviter les universités à créer les conditions nécessaires pour favoriser la réalisation de stages et d’expériences pratiques par les étudiants dès le 1er cycle.

Encourager la Ville de Paris à perfectionner la Charte des étudiants stagiaires en favorisant la visibilité des offres de stages, la cohérence entre la formation et le stage effectué, en créant un guide d’outils pour l’étudiant stagiaire et un dispositif d’accompagnement personnalisé à l’identification et à la formulation des compétences acquises.

dEUXIÈME ENjEU : PROLONGER LES dROITS dU jEUNE dIPLOME dANS LA PERIOdE dE TRANSITIONProroger les droits étudiants des jeunes diplômés parisiens en recherche d’emploi jusqu’à un an après l’obtention du diplôme.

TROISIÈME ENjEU : IdENTIfIER SES cOMPETENcESProposer aux étudiants un dispositif d’identification et de formulation des compétences acquises dans le cadre et hors du cursus, obligatoire dès la 1ère année au sein de leur établissement.

qUATRIÈME ENjEU : cREER dU LIEN ENTRE PROfESSIONNELS ET ENTRE PROfESSIONNELS ET éTUdIANTSOrganiser des rencontres régulières entre les universités et les entreprises du territoire d’Ile-de-France.

Equiper les universités franciliennes du même outil de mise en réseau des étudiants et des employeurs.

cINqUIÈME ENjEU : dISPOSER dE LA BONNE INfORMATIONParticiper à l’amélioration de la visibilité des actions des Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle dans les universités.

Créer un espace « Insertion Professionnelle » sur les outils de communication de la Ville de Paris pour mieux informer les étudiants sur les secteurs économiques du territoire, les structures d’accompagnement vers l’emploi, les actions ponctuelles organisées, les démarches à entreprendre en tant que demandeur d’emploi, etc.

SIXIÈME ENjEU : PILOTER dES POLITIqUES PUBLIqUES LOcALESImpulser la création d’un observatoire de l’insertion professionnelle des étudiants d’Ile-de-France en en-courageant la constitution d’un partenariat entre instituts et acteurs compétents.

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PAROLES d’éTUdIANTS

“Pendant nos études, on n’apprend pas toujours à bien se préparer pour réussir les bases de l’entrée dans la vie professionnelle : écrire un CV et une lettre de moti-vation, recevoir des conseils pour réussir son entretien d’embauche, etc.”Clément (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)

“Acquérir une expérience associative de terrain de 6 ou 9 mois dans une association de sa région, pour des missions de solidarité par exemple, c’est reconnu et cela permet de se prévaloir d’une expérience terrain enrichissante person-nellement et professionnellement”Anne-Flora (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)

“On devrait être plus sensibilisé à la construction de son parcours professionnel dès les premières années d’études, pour mieux choisir ses stages, ses spécialités etc”Aurélia (jeune diplômée interviewée)

“Internet c’est indispensable pour la recherche d’emploi, mais il y a tellement de sites spécialisés que l’on s’y perd.” Raphael (jeune diplômé interviewé)

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“Si toutes les universités possèdent un annuaire d’anciens régulièrement mis à jour et centralisé sur une base de données, les étudiants pourront rencontrer des personnes ayant suivi la même formation qu’eux et qui se sont insérées dans le milieu professionnel : ils pourront alors les prendre en stage, leur donner des conseils ou encore mieux, les embaucher. Pour ceux qui n’ont pas de réseaux par leur famille, ce sera vraiment utile”Olivier (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)

« Pendant nos études, on pense tellement à réussir nos partiels, à obtenir un stage qu’on ne pense pas à préparer notre insertion, à apprendre les techniques de recherche d’emploi, à valoriser notre parcours ».Aurélia (jeune diplômée interviewée)

“Ce qui serait bien c’est de rencontrer des pro-fessionnels, de créer son réseau, d’apprendre à l’entretenir sur des réseaux sociaux numériques par exemple, et cela avant même d’être diplômé. Même si, en période de crise, le réseau a ses limites».Raphael (jeune diplômé interviewé)

“J’ai été suivie pendant 3 mois par une association. Ce genre de suivi individualisé, avec des rendez-vous fixes, cela m’a vraiment aidée : pour m’organiser et structurer ma démarche, mais aussi psychologiquement, ça m’a reboostée plutôt que de chercher toute seule devant mon ordinateur. J’ai beaucoup d’amies qui n’ont pas eu cette chance ».Aurélia (jeune diplômée interviewée)

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3/ UNE vILLE éTUdIANTE OUvERTE SUR LE MONdE

L’accueil des étudiants étrangersChaque année de septembre à décembre, la Ville et ses partenaires accueillent les étudiants étrangers grâce à un guichet unique à la CIUP et au CROUS de Paris.

Les bourses Erasmus de la villeLa Ville participe aux frais de transport et de séjour à l’étranger des étudiants suivant un programme d’échanges Erasmus.

4/ dES OUTILS MOdERNES POUR LES éTUdIANTS

La carte Etudiant de ParisAvec la carte étudiant unique financée par la Ville, les étudiants pa-risiens peuvent payer leur repas en restaurant universitaire, faire des impressions et photocopies, accéder à leurs salles, et bénéficient de nombreux autres services.

Les Espaces numériques de travailLa Ville finance des outils innovants pour les étudiants des universi-tés parisiennes : documentalistes en ligne (Rue des facs), web-con-férence, cours en podcast, etc.

Retrouvez toutes ces informations sur :

LA vIE éTUdIANTE à PARIS,c’EST AUSSI...

Paris est la première ville universitaire d’Europe, avec 300 000 étudi-ants. Citoyens parisiens dans la ville, ils sont autant d’atouts que nous entendons défendre, soutenir et valoriser. Améliorer leur vie quotidi-enne, c’est œuvrer pour une ville plus juste tout en stimulant sa vitalité.

1/ PRIORITé AU LOGEMENT SOcIAL éTUdIANT ET à LA RESTAURATION

La Ville a financé 3 800 logements étudiants entre 2001 et 2008. Elle en financera 4 000 de plus d’ici 2014. Le nombre de logements étudiants aura été multiplié par cinq.

Depuis 2001, la Ville de Paris a permis de réhabiliter et de créer neuf restaurants universitaires étudiants à Paris.

2/ SOUTENIR UNE vIE éTUdIANTE BOUILLONNANTE

Les Maisons des Initiatives EtudiantesA la MIE, les associations étudiantes trouvent un accompagnement et des conseils personnalisés pour réussir leurs projets, en plus d’un appui logistique complet.

IcI&dEMAIN – festival artistique étudiantDepuis 2004, le festival ICI&DEMAIN permet à des artistes étudiants de rencontrer le public parisien et de se produire dans des lieux cul-turels prestigieux. 10 000 spectateurs ont assisté à l’édition 2010.

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REMERcIEMENTS

Le Conseil remercie les personnes qui ont participé activement aux séances de débat du cycle de réflexion 2009 / 2010.Il remercie également toute l’équipe de la Maison des Initiatives Etudiantes qui a accueilli ces séances, ainsi que l’équipe du Bureau de la vie étudiante de la Ville de Paris.Le Conseil remercie ses partenaires, l’équipe du site www.etudiantdeparis.fr, et les médias étudiants Radio Campus Paris et Télésorbonne.Le Conseil remercie enfin la société ATEMA Conseil, qui l’a aidé à réaliser le présent rapport.

LES PARTIcIPANTS AUX SéANcES dU cONSEIL

Marie ANDRE (CONFEDERA-TION ETUDIANTE)Matthieu BACH (PDE)Bastien BEDOS (VPE Univer-sité Paris Dauphine)Pauline BERLIOZ (LA MANU)Clément BOUDIN (AFIJ)Delphine BOUENEL (UNEF)Adrian BRUN (VPE Université Paris Descartes)Philippine BRYGO (UNEF)Mélaine CERVERA (REDOC PARIS EST)

Julie COUDRY (LA MANU)Anissa DJABI (REDOC PARIS EST)Asmaa ELATMANI (BIODOCS)Ahmed EL KHADIRI (ANIMA-FAC)Olivier FOURNIER (CNJE)Yves GAMICHON (BNEI/PDE)Benoît GRANON (VPE Univer-sité Pierre et Marie Curie)Aloys GUITTON (VPE Univer-sité Paris Sorbonne Nouvelle)Cédric HERVE (ASSOCIA-

TION INDEPENDANCE ET PROXIMITE)Gaëlle KERGUTUIL (LMDE)Tiffany KOECHLIN (AFEV)Ludwig LLORIA (FAGE)Charles-Adrien LOUIS (CNJE)Julie MANDELBAUM (UNEF)Anne-Flora MORIN-POULARD (AFEV)Esther MOUMBE (LA MANU)Malick NDIONE (CONFED-ERATION ETUDIANTE)Jean-Baptiste PREVOT (RADIO

CAMPUS PARIS) Jean-Baptiste PREVOST (UNEF)Yannick SABAU-CHAINAIS (UNEF)Olivier SIGMAN (VPE Univer-sité Paris Descartes) Gabriel SZEFTEL (LMDE)Catarina VERSOS (LMDE)Baki YOUSSOUFOU (CONFEDERATION ETUDI-ANTE)Kenza ZEMAM (BIODOCS)

Responsable de publication : Direction du Développement Economique, de l’Emploi et de l’Enseignement SupérieurConception graphique : République du designPhotos : Mairie de Paris (Sophie Robichon et Anne Thomès)Rapport rédigé par ATEMA Conseil

Ce rapport est la propriété de la Ville de Paris. Aucune diffusion ni reproduction ne peut intervenir sans son accord. Contact : Bureau de la Vie Etudiante – 01 56 95 20 93

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MAIRIE dE PARISdireCtion du déVeloppement éConomique,de l’emploi et de l’enseignement supérieur