rapport 20 annuel 15 - uqac

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RAPPORT ANNUEL 20 15 Maxime Paré explore le potentiel économique des terres arables du Saguenay—Lac-Saint-Jean LES PRÉCIEUX AVANTAGES DU TERROIR NORDIQUE Page 3 LA FONDATION DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

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Page 1: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

R A P P O R TA N N U E L

2015

Maxime Paré explore le potentiel économique des terres arables du Saguenay—Lac-Saint-Jean

LES PRÉCIEUX AVANTAGES DU TERROIR NORDIQUE Page 3

LA FONDATION DE L’UNIVERSITÉDU QUÉBEC À CHICOUTIMI

Page 2: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 3

TA B L ED E S

M AT I È R E S

C R É D I T S

Rapport annuel 2015

3

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18

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35

LES PRÉCIEUX AVANTAGES DU TERROIR NORDIQUE

RAPPORT DU PRÉSIDENT

LES INVESTISSEMENTS DANS LA CONNAISSANCE

LE BILAN FINANCIER

LES PROJETS SPÉCIAUX DU RECTORAT

LA RECHERCHE CONTRIBUE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

UNE FONDATION TRÈS ACTIVE

AU PANTHÉON DE LA RECONNAISSANCE

BOURSES D’EXCELLENCE 2015-2016 ET PRIX MASOUD FARZANEH

LES RENDEZ-VOUS CAFÉ DU VENDREDI

L’ORGANISATION DU GROUPE DE LA FONDATION DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

LES ADMINISTRATEURS

COORDONNATEUR ET RÉDACTEUR EN CHEFBertrand Tremblay

COLLABORATRICE À LA PRODUCTION ET À LA COORDINATION

Karina Gauthier

CONCEPTION GRAPHIQUEPOLKA

RÉVISEURE LINGUISTIQUEChantale Boulanger

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUESBertrand Tremblay

Bureau des affaires publiques de l’UQAC Cégep de Chicoutimi

Centre de Recherche et de Développement Arvida

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay—Lac-Saint-Jean

Denis BlackburnGuylain Doyle

H-Louise FalardeauJean-Marie Tremblay

Jean-Pierre BlackburnJeannot Lévesque

Me Jean-Pierre Lévesque Maxime Paré

Paul CimonPhotothèque du CQRDA

Sécurité publique Ville de Saguenay

IMPRESSIONImprimerie Commerciale

« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. »

Ce conseil du riche laboureur à ses enfants

dans la fable de La Fontaine me surgit à l’esprit

quand le professeur Maxime Paré m’explique les

caractéristiques extrêmement prometteuses de

l’agriculture régionale.

Jeune homme au faciès souriant de vedette

sportive, il m’accueille dans son bureau juché

au quatrième étage du Pavillon principal de

l’Université du Québec à Chicoutimi. En peu

de temps, il m’étonnera par sa vision d’une

exploitation agricole orientée vers de nouvelles

cultures à haute valeur ajoutée favorisée par les

avantages de notre climat nordique. Un discours

qui tranche avec le pessimisme contagieux

que manifestent systématiquement nombre de

spécialistes étrangers quand ils observent les

possibilités d’une agriculture soumise au climat

sévère de notre région.

Originaire de Joliette, diplômé en agronomie et

en physique des sols (maîtrise) de l’Université

Laval, il détient un doctorat en sciences des

sols de l’Université de la Saskatchewan. Sa

thèse porte sur la fertilité des sols nordiques.

Son plan de carrière s’est dressé au hasard des

circonstances. Après quelques expériences sur

le marché du travail, notamment avec un club-

conseil en environnement de Napierreville en

Montérégie, un message publicitaire de La Presse

indiquant que l’UQAC s’intéressait à l’agriculture

nordique attire son attention au printemps

2012. En répondant à cette annonce signée par

Sylvain Cloutier, conseiller principal du vice-

recteur à l’enseignement, à la recherche et à la

création, il apprend que l’invitation provient

d’Agrinova, le centre de recherche et innovation

en agriculture du Cégep d’Alma.

Même si on lui propose de partager son temps

entre l’UQAC et Agrinova au développement de

l’agriculture nordique dans le cadre d’un finan-

cement assumé par plusieurs partenaires, dont

l’UPA, il accepte avec enthousiasme en percevant

dans cette offre une porte ouverte sur une exploi-

tation de l’agriculture nordique à la fine pointe de

l’innovation. L’installation dans notre région de ce

fils originaire de la ceinture montréalaise s’est faite

en douceur, puisque son épouse, Julie Guérin, est

originaire de La Baie. Après trois ans d’une prépa-

ration fructueuse, il devient, en 2015, professeur

régulier au Département des sciences fonda-

mentales de l’université régionale. Il encadre une

équipe de recherche comprenant cinq étudiants

en ressources renouvelables.

Le professeur Paré se prive actuellement des

services d’un professionnel pour œuvrer le plus

souvent possible sur le terrain à l’aménagement

de nouvelles bleuetières, notamment sur les sols

les plus propices, et multiplie les séances de travail

avec les spécialistes de la Ferme expérimentale de

Normandin. « Les producteurs me soumettent

des problèmes que je fais mijoter dans ma bulle

de chercheur à la recherche de solutions qui

surgissent souvent spontanément. C’est fascinant,

mais je suis bien conscient que, pour avancer

avec plus d’assurance et surtout répondre aux

Quelques membres de l’équipe de recherche. Sur la photo (de gauche à droite) : Andréanne Simard (étudiante en biologie), Josée-Anne Lévesque (étudiante à la maîtrise en ressources renouvelables), Maxime Paré, Catherine Tremblay (étudiante à la maîtrise en ressources renouvelables) et Mélanie Aubin (étudiante à la maîtrise en ressources renouvelables).

Par Bertrand Tremblay

Entrevue avec le professeur- chercheur Maxime Paré

L’AGROALIMENTAIRE RÉGIONAL GÉNÈRE

15 300 EMPLOISLes précieux avantages

du terroir nordique

Page 3: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 5

L’UQAC s’y emploie comme vous nous

l’avez expliqué au déjeuner de la

Fondation tenu le 29 janvier dernier.

Vous étiez accompagné des présidents

de l’UPA régionale et d’AgroBoréal, Yvon

Simard et Gilles Déry. Vous aviez étonné

tout le monde avec la culture à grande

échelle d’un petit fruit méconnu ici, la

camerise, mais dont la confiture réalisée

par Camerises Mistouk du promoteur

Dominique Tremblay d’Alma est recherchée

par toutes les fines bouches du Québec

depuis les commentaires ravis des Dragons

de la télévision Gilbert Rozon et Danièle

Henkel le 6 juin dernier.

Il s’agit d’une plante très nordique qui pousse dans

les milieux hostiles comme la Sibérie. La camerise

ressemble au bleuet. Elle est plus allongée et la

chair intérieure est rouge vif. C’est le meilleur

antioxydant que l’on connaît, quatre fois plus effi-

cace pour la santé que le bleuet et la canneberge :

le plus fidèle allié de notre système immunitaire.

Les Japonais adorent les confitures à la camerise.

Une entreprise de Saint-Coeur-de-Marie,

Végétaux-Lab, a défrayé le droit d’exploitation

du brevet détenu par l’équipe de recherche de la

Saskatchewan qui a mis au point l’adaptation de la

camerise au climat canadien. Une première mise

en terre de 300 000 plants souches est complétée.

Le fruit prend quatre à cinq ans pour imprégner

son ADN dans de nouveaux sols. Il devrait donc

apparaître dans les épiceries au cours de 2017.

Double avantage pour la région, la camerise serait

récoltée au début de l’été et traitée dans les usines

de congélation avant le retour annuel du bleuet,

en août. L’avènement au rythme industriel de la

camerise allongerait d’autant la période d’intense

activité consacrée à l’exploitation des petits fruits.

Une bonne nouvelle pour les cueilleurs et l’industrie

du bleuet.

LA MYSTÉRIEUSE ÉPINETTE

NOIRE FERA L’OBJET D’UN

EXAMEN MINUTIEUX.

Vous avez entrepris votre programme

de recherche par l’étude des sols.

Pourquoi?

Pour aller au-delà de de la monoculture. Je caresse

même d’en savoir davantage sur l’épinette noire.

La composition des sols et le climat sont les deux

facteurs majeurs qui différencient un produit.

Les grands vins d’Europe, de France notamment,

sont surtout associés à la pédologie locale.

Certains sols contiennent plus de calcaire. Nour-

ris par une terre aussi riche et abreuvée de soleil,

les raisins se gonflent des ingrédients qui com-

posent les vins de haute qualité, des produits

vraiment uniques.

Quelles modifications le scientifique

peut-il effectuer pour améliorer

la culture de fruits et légumes ?

La recherche souvent guidée par l’expérience de

gens de la terre conduit à des interventions effi-

caces. Prenons le bleuet qui pousse dans les sols

sablonneux bien drainés et très acides. Quand on

coupe la forêt pour aménager une bleuetière, on

broie les résidus pour faire du paillis organique

avec des copeaux et on complète avec le brûlage.

Toutes ces opérations affectent la composition

de la matière organique, la rétention en eau, en

chaleur et la possibilité du sol à fournir les élé-

ments nutritifs. Le producteur doit donc choisir

les bons engrais en se souvenant toujours qu’une

bonne gestion des sols est directement reliée à la

rentabilité d’une exploitation agricole.

Pourquoi le brûlage ?

Il s’agit d’une pratique à la fois folklorique et

scientifique. Le bleuet est une plante de transition

forestière. Après un feu, il prend de l’expansion

Josée-Anne Lévesque (étudiante à la maîtrise à l’UQAC) évalue, à Saint-Eugène-d’Argentenay,

le recouvrement végétatif en utilisant la méthode Pin-Frame pour la culture du bleuet.

Utilisation de filets pour limiter l’accès sur le broutage des oiseaux dans les parcelles expérimentales, quelques jours avant les récoltes de camerises.

4

demandes qui s’accumulent, il faudra ajouter

l’aide d’un professionnel. Dans l’immédiat,

cependant, je préfère multiplier les responsabilités

d’enseignement, d’administration et de recherche

plutôt que d’être rivé à mon bureau. »

« Encore aujourd’hui, l’agri-culture n’est toujours pas associée à la modernité. »

Après quatre ans en terre saguenéenne et jean-

noise, je pressens chez cet agronome de formation

une accumulation suffisante de connaissances

pour lui demander justement sa perception de

l’importance de l’agroalimentaire dans l’économie

régionale. Il me répond avec l’assurance d’un

Bleuet de souche...

Elle domine avec 15 300 emplois répartis dans

1 225 entreprises et des revenus annuels d’un

demi-milliard de dollars. La production laitière

vient en première place (113 M$) suivie de celle

du bleuet (34 M$), des grandes cultures (32 M$),

des pommes de terre (21 M$) et de l’élevage de

bovins de boucherie (16 M$) selon le profil tracé

par les statisticiens de Québec en 2013. Il faut

ajouter à ces éléments de base les corollaires à

croissance variable que sont l’agrotourisme, la

table alimentaire de la zone boréale aménagée par

Nutrinor, la Fromagerie Perron, la Chocolaterie

des Pères Trappistes de Mistassini, la Boucherie

Charcuterie Perron ainsi que Propur et Legupro qui

regroupe des producteurs de pommes de terre et

de légumes pour des activités de transformation

et de mise en marché.

Des chiffres qui demeurent impressionnants

même si le nombre de fermes diminue et que des

entreprises extérieures s’emparent de précieux

quotas de lait, faute de relève ou simplement

parce que leurs exploitants aspirent à une retraite

décente.

Qu’en pensez-vous?

Ce qui m’étonne vraiment, c’est de constater

l’importance accordée dans les médias régionaux

à la grande entreprise, alors que l’agriculture

paraît toujours être une activité plus ou moins

négligeable.

Il faut plonger dans l’histoire pour comprendre.

Nous souffrons du syndrome de la grande entre-

prise depuis l’ère de la Pulperie de J.-E.-A. Dubuc

et des Price. Une attitude bien compréhensible

quand on se rappelle que l’industrie des pâtes

et papiers et celle de l’aluminium ont projeté la

région, au début du XXe siècle, dans l’économie

moderne et ses salaires élevés après les années du

défrichement et de la colonisation, une période

d’un labeur intense remplie d’espoir, mais arro-

sée de larmes, comme le décrit si bien Ghislain

Bouchard dans sa Fabuleuse Histoire d’un

Royaume. Encore aujourd’hui, l’agriculture n’est

toujours pas associée à la modernité.

LA CAMERISE EST QUATRE FOIS

PLUS ANTIOXYDANTE QUE LE

BLEUET.

Page 4: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 76

L’industrie laitière demeure la principale

exploitation agricole au pays des Bleuets.

Quel regard portez-vous à son évolution ?

Des artisans ont développé une telle maîtrise de la

technologie fromagère et du contrôle de la qualité

qu’ils parviennent, d’une exposition à l’autre, à

atteindre de nouveaux sommets. Notamment, les

fromageries Perron de Saint-Prime et Blackburn

de Jonquière enrichissent la renommée de la

région, à ce chapitre, en collectionnant prix et

mentions honorables.

Le lait d’ici a une saveur particulière. Il faut en

attribuer le mérite à Nutrinor et aux autres

producteurs laitiers demeurés des propriétés

régionales, alors qu’ailleurs tout est intégré dans

des ensembles gigantesques. L’importance de

cette industrie nécessite beaucoup d’hectares

consacrés au pâturage et au fourrage. Pour

augmenter la qualité des sols, on procède à la

rotation des cultures avec des plantes annuelles,

soit le canola, l’orge et le lin.

Voilà un autre avantage sur l’agriculture dans la

vallée du Saint-Laurent dont la concentration par

quelques propriétaires rend impossible l’applica-

tion du système établi chez nous. L’appauvrisse-

ment des sols accroît l’utilisation d’engrais et des

pesticides. Les coûts de production augmentent

en conséquence.

Toutes ces conditions favorables à un

meilleur rapport qualité-prix peuvent-

elles provoquer des retombées

économiques intéressantes comme

avec les vins français favorisés par des

sols riches en calcaire et un ensoleille-

ment exceptionnel ?

Sans doute, mais il appartient à la région de se

démarquer, de tirer profit de notre climat; tout

comme nos producteurs de pommes de terre

le font en mettant en perspective la résistance

aux maladies que manifestent leurs tubercules,

un avantage profitable économiquement. Cette

caractéristique explique pourquoi nos produc-

teurs fournissent 60 % de la semence utilisée dans

l’ensemble du Québec.

L’entrée de Maxime Paré dans la communauté

universitaire du Saguenay—Lac-Saint-Jean en

qualité de professeur-chercheur avec le mandat

spécifique de participer, en partenariat avec des

organisations du milieu, au développement d’un

volet majeur de l’économie, n’est pas la première

initiative de l’UQAC en faveur de l’agriculture.

En 1980, des spécialistes en géographie, en biolo-

gie et en physique forment le Groupe de recherche

sur les bleuetières de la Sagamie. Ils contribuent

ainsi à l’intégration de l’agriculture dans l’axe

de développement Moyen-Nord. Leurs travaux

façonnent, rappelle la direction de l’institution,

«  une dynamique visant la compréhension des

processus impliqués et l’amélioration des façons

de faire... Le ministère de l’Agriculture, des Pêche-

ries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et

plusieurs propriétaires de bleuetières ont adopté

le nouveau devis de réaménagement suggéré  ».

Le résultat se traduit alors par une meilleure

rentabilité.

Catherine Tremblay (étudiante à la maîtrise à l’UQAC) et Andréanne Simard (étudiante en biologie à l’UQAC) semant, dans les Serres de l’UQAC, des camerisiers dans du sol possédant différentes conditions de pH et d’éléments nutritifs.

À Labrecque,Catherine Tremblay (étudiante à la maîtrise à l’UQAC) commence

son expérience en évaluant les besoins nutritionnels des camerisiers.

durant deux ou trois ans, et lorsque la forêt

se referme, il régresse et tombe à un niveau

marginal. En le fauchant pour le maintenir dans

cette zone de transition, le producteur pourrait

passer outre à l’étape du brûlage. On constate

cependant que le feu élimine la pression de

certaines maladies transmises par les insectes. Il

détruit les œufs et limite ainsi l’action néfaste de

ces parasites rendant superflue l’utilisation aux

retombées catastrophiques sur l’environnement

que sont les pesticides. L’étude sur ce phénomène

provient surtout d’ailleurs. Il faudra faire nos

propres vérifications. Nous élaborons donc un

vaste projet quinquennal de recherche sur le

cycle de reproduction du bleuet en partenariat

avec nos collègues de la Ferme expérimentale

d’Agriculture Canada à Normandin et avec l’aide

de collaborateurs précieux, dont le Syndicat des

producteurs de bleuets du Québec.

Et la recherche sur l’épinette noire ?

C’est une essence très intéressante sur le plan

scientifique, dont la capacité d’adaptation de-

meure un mystère. L’arbre pousse partout même

sur le roc comme on peut le constater en roulant

sur la route qui conduit à Charlevoix. Quand la

nature lui fournit des terres saturées en eau, il finit

par s’y adapter avec le temps pendant que d’autres

essences forestières périssent dans de telles

conditions. L’épinette noire crée son propre envi-

ronnement.

Les producteurs de pâtes et papiers

préfèrent sa fibre. Quels autres

produits l’industrie peut-elle en tirer ?

Avec plusieurs confrères, je cherche la réponse.

Nous parviendrons à trouver des utilisations

intéressantes. L’exploration commence à peine.

L’ORGE ET LE CANOLA POUSSENT MIEUX ICI QUE DANS LA VALLÉE DU SAINT-LAURENT.

Revenons au grand mouvement vers

l’augmentation de l’exploitation agricole

régionale. Quels avantages offre notre

terroir à la production de denrées

alimentaires ?

Le Saguenay—Lac-Saint-Jean se distingue des

autres régions du Québec par sa faible pro-

duction de maïs-grain et de soya, des éléments

qui abondent dans la vallée du Saint-Laurent.

Mais l’orge et le canola poussent généreusement

pendant que les bouffées de grande chaleur, en

période estivale, éliminent dans le sud du Québec

ces productions dès l’apparition des premières

pousses. Notre région fournit, notamment

avec autant d’efficacité que les grandes plaines

de l’Ouest, ce précieux canola que l’industrie

exploite de plus en plus. Une culture qui apporte

un revenu supplémentaire assez intéressant à nos

agriculteurs.

Autre projet intéressant que nous développons

depuis un an avec Agrinova, c’est la culture du

canola biologique. La plante se vend deux à trois

fois plus cher la tonne que le canola conventionnel.

Intérêt supplémentaire, la région ne subirait pas

la concurrence de l’Ouest, dont les fermiers ne

peuvent ajouter le canola biologique sans nuire

à leurs cultures essentielles. Le canola biolo-

gique est libéré de l’acide que le bétail ne parvient

pas à assimiler. Nous avons découvert, dans la

périphérie d’Hébertville, un espace suffisamment

isolé pour cultiver, avec succès, ce canola biolo-

gique, qui recèle une valeur ajoutée financière-

ment très précieuse. Nous nous intéressons aussi

à d’autres cultures au potentiel économiquement

intéressant comme le chanvre (huile et fibre à

vêtements), à des cultures inexistantes dans la

vallée du Saint-Laurent, mais qui conviendraient

à la texture de nos sols et à notre climat aux nuits

fraîches.

L’UQAC ET LA RECHERCHE EN

AGRICULTURE NORDIQUE

UN LAIT D’UNE SAVEUR BIEN

PARTICULIÈRE.

Page 5: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

8 Rapport annuel FUQAC 2015 9

Cinq ans plus tard, le Groupe de recherche sur

la productivité végétale (GRPV) prend forme

et intègre à sa programmation des axes sur la

« valorisation du bleuetier nain » et la « télédétec-

tion des microclimats agroforestiers ». Après huit

années de recherche en agriculture, l’UQAC fait

une pause et, en 2002, c’est le Groupe de recherche

sur les ressources renouvelables en milieu boréal

(GR3MB) qui prend la relève tout en s’inté-

grant au Centre de recherche sur la boréalie qui

regroupe les unités suivantes :

Les trois laboratoires d’écologie végétale et

animale, celui des sciences aquatiques (LASA)

et le laboratoire d’analyse et de séparation des

essences végétales (LASEVE).

Quatre chaires sur la recherche en éco-conseil,

sur les agents anticancéreux d’origine naturelle,

sur les espèces aquatiques exploitées et la Chaire

de recherche du Canada en écologie aquatique en

milieu boréal.

« Par ailleurs, fait observer l’UQAC, les objectifs de

développement qui visent l’ensemble des compo-

santes de l’écosystème boréal et leur aménagement

incluent les défis reliés à l’agriculture pratiquée en

milieu nordique, de même que ceux associés à son

développement durable.

En définitive, la présence du Centre à l’UQAC

a constitué un terreau fertile pour une nouvelle

implication de l’Université au développement du

créneau d’excellence «  Agroboréal  », dont s’est

dotée la région. »

« BERNARD ANGERS FUT POUR

NOUS TOUS UN AMI ADMIRABLE. »

Avant de commencer la présentation du rapport

de l’année 2015, je veux tout d’abord rendre

hommage à un de nos membres honoraires,

Bernard Angers, décédé le 29 février 2016. Nous

connaissons tous les services remarquables qu’il

a rendus à la région depuis son retour en 1993

comme recteur de l’Université du Québec à

Chicoutimi, après avoir connu une brillante

carrière comme haut fonctionnaire, dont une

vingtaine d’années comme sous-ministre au

sein de différents ministères du gouvernement

du Québec. L’Université a connu un essor

remarquable sous sa gouverne, particulièrement

dans le domaine de la recherche. Il a façonné la

nouvelle Ville de Saguenay et il a consacré ses

années de retraite au service de la région comme

président du CQRDA. Il a toujours manifesté un

grand intérêt envers la Fondation ; il participait de

manière assidue à nos activités. Nous garderons

toujours le souvenir d’un homme chaleureux,

intègre, respectueux des autres et entièrement

dévoué au développement de la région. Nous

avons tous perdu un ami admirable.

AUGMENTATION DES BOURSES

D’EXCELLENCE ET DES SUBVEN-

TIONS VERSÉES À LA RECHERCHE

Au point de vue financier, l’année 2015 s’est

terminée par une diminution des actifs nets du

Groupe de la Fondation de l’UQAC de près de

173 000 $. Cela est principalement dû à la perte

non réalisée sur la valeur de nos placements, à

une baisse des revenus de placements et à une

augmentation des subventions. Au 31 décembre

2015, ils totalisaient 12 893 583 $, tandis qu’à

la même date en 2014, les actifs nets étaient de

13 066 311 $. Ne considérant pas la valeur de

l’Édifice Paul-Gaston-Tremblay, les placements

des trois corporations totalisaient 11 409 443 $

en 2015, alors qu’ils étaient de 11 421 632 $ au

31 décembre 2014, soit une augmentation de

12 189 $.

Pour les trois corporations du Groupe, l’excédent

des produits sur les charges avant attribution est

passé de 555 079 $ à la fin de 2014 à 486 028 $

au 31 décembre 2015, abstraction faite des gains

non réalisés sur placements. Cette diminution

de 69 000 $ résulte à la fois de la diminution des

revenus de placements et du bénéfice de location.

Pour l’année 2015, les subventions de recherche

et les bourses d’excellence octroyées par les trois

corporations du Groupe de la Fondation ont

totalisé 418 000 $, ce qui représente une augmen-

tation de 57 000 $ par rapport à 2014.

La direction de la Fondation a trouvé important

de participer au Sommet économique régional

en présentant, en avril 2015, un mémoire intitulé

Protéger et développer le patrimoine scientifique

régional. En résumé, nous avons voulu expliquer

comment, au fil du temps, la FUQAC est inter-

venue pour protéger des acquis et soutenir la

recherche dans différents domaines scientifiques,

y compris évidemment l’enseignement. Nous

avons saisi l’occasion offerte par les organisateurs

du Sommet pour faire un plaidoyer sur le rôle

crucial de la recherche au Saguenay–Lac-Saint-

Jean. Il est reconnu que l’Université du Québec

à Chicoutimi, tant par ses activités que par les

retombées régionales des travaux de ses cher-

cheurs, est un des principaux leviers écono-

miques de la région et nous en avons donné

divers exemples.

Nous avons indiqué que la FUQAC souhaitait

que le gouvernement, à travers ses différentes

politiques et interventions, considère la dimension

territoriale des impacts de la recherche.

Rapport du président

LA RÉGION A BESOIN DE NOUVEAUX PILIERS EN RD

Travaux de séparation de la matière organique du sol par flottaison dans une liqueur dense. Sur la photo : Mélanie Aubin (étudiante à la maîtrise en ressources renouvelables) au Laboratoire des

matériaux terrestres (LabMaTer) de l’UQAC.

Me Guy Wells, président du Groupe de la Fondation de l’UQAC

DÉTACHONS LA RÉALISATION DES QUATRE PROJETS SUIVANTS QUI

ONT MARQUÉ CETTE PREMIÈRE GRANDE PÉRIODE DE CONTRIBUTION

DE CHERCHEURS DE L’UQAC AU DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION

AGRICOLE RÉGIONALE :

1. La cartographie et la description des sites

et des méthodes d’aménagement des

bleuetières coopératives.

2. Les différents processus naturels influençant

la productivité des bleuetières, à savoir la

pollinisation, la circulation des courants

d’air froid et la dégradation des sols.

3. Les nouvelles stratégies concernant

l’irrigation, la protection contre le gel, etc.

4. L’intégration des différentes connaissances

scientifiques et des connaissances terrain

des producteurs dans un nouvel instrument

géomatique destiné au gestionnaire

désireux d’améliorer l’efficacité et la

productivité de sa bleuetière.

Page 6: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

11Rapport annuel FUQAC 2015

Nous avons également souligné que nous étions

d’avis que la consolidation des créneaux tradi-

tionnels et le développement de secteurs de

recherche émergents exigent des investissements

supplémentaires. La FUQAC a lancé un appel au

gouvernement, mais aussi à tous les partenaires

régionaux pour protéger le patrimoine scientifique

régional et favoriser le développement de nou-

veaux piliers de recherche et de développement.

Durant l’année, nous avons fait les démarches

nécessaires auprès des autorités fiscales fédé-

rales et auprès de l’Inspecteur général des insti-

tutions financières pour modifier les statuts de la

Fondation pour les rendre conformes aux règles

applicables afin de nous permettre de concréti-

ser le partenariat envisagé avec l’UQAC pour la

gestion des fonds actuels des deux organismes.

Une assemblée générale spéciale a été tenue le

25 septembre 2015 pour approuver la modifica-

tion de nos statuts. Nous avons obtenu les auto-

risations nécessaires et les lettres patentes supplé-

mentaires ont été émises à la fin de l’automne.

Lors de l’assemblée annuelle de la Fondation du

17 avril 2015, nous avons accueilli deux nouveaux

membres et administrateurs: Mme Denyse Blanchet,

directrice générale du Cégep de Chicoutimi,

et M. Serge Trembley, ingénieur. À l’occasion

de l’assemblée spéciale du 25 septembre 2015,

le colonel Darcy Molstad, commandant de la

Base des Forces canadiennes de Bagotville,

a été nommé membre et administrateur de la

Fondation.

En 2015, nous avons décidé de tenir à l’automne

au lieu du printemps la cérémonie de nomination

de membres honoraires et de tenir au printemps

2016 la cérémonie de remise des bourses d’ex-

cellence de la Fondation. Le 30 octobre 2015, la

Fondation a donc procédé à la nomination de

deux nouveaux membres honoraires, M.  Ronald

Boivin, CPA de la firme Boivin Darveau Boily et

M. Adam Nagy, professeur retraité de l’Université

du Québec à Chicoutimi.

La nomination de membres honoraires a pour

but de reconnaître les mérites de personnes qui

ont témoigné de l’attachement et de l’intérêt, par

leur implication, au développement de la Fonda-

tion ou, encore, qui ont joué un rôle important

dans le développement de l’UQAC.

En 2015, l’Institut scientifique du Saguenay–Lac-

Saint-Jean a réalisé, pour la location de l’Édifice

Paul-Gaston-Tremblay, un bénéfice de 135 700 $

comparé à 186 400 $ en 2014, ce qui dénote une

réduction de 50 700 $ à la suite de la baisse des

superficies louées. L’excédent des produits sur

les charges a été de 53 500 $, soit une diminu-

tion de 117 500 $. Cette différence est due à une

diminution du bénéfice de location de 50 700 $

et des revenus de placements de 10 000 $. À ces

diminutions s’ajoutent une augmentation des

subventions de 20 000 $ et la perte non réalisée

sur les placements et autres frais pour 36 800 $.

Les apports reportés et les actifs nets sont passés

de 3 285 530 $ à 3 318 820 $, soit une augmenta-

tion de 33 290 $.

La Fondation de l'UQAC a versé une contribution

de 412 500 $ en 2015 aux missions de l'Université.

Ce montant porte à près de 19 M $ son soutien

financier à la recherche, aux nouveaux projets

lancés par la communauté universitaire et aux

étudiants les plus méritants. L'enveloppe bud-

gétaire que la Fondation remet à l'UQAC subit,

d'une année à l'autre, des modifications reliées au

rendement des placements dans les institutions

financières, mais aussi aux dépenses que nécessite

la saine administration de l'organisation.

Les projets spéciaux ont justifié la plus grande

part du gâteau, soit 178 000 $, au cours de la

dernière année financière, mais ce sont néan-

moins les équipes de recherche qui, depuis 1972,

figurent en tête de liste parmi les bénéficiaires

de la Fondation avec un montant cumulatif de

6 245 623 $.

Les demandes de subventions pour les projets

réguliers sont d'abord filtrées par le CAFRE, le

Comité d'attribution de fonds de recherche de

l'UQAC. Elles sont par la suite transmises au

CDF, le Comité de distribution des fonds de la

Fondation par Claude Gilbert, l'agent de recherche

au Décanat de la recherche et de la création, et

par Stéphane Allaire, le doyen de la recherche et

de la création, où elles subissent un dernier examen

avant la ratification des recommandations par

l'assemblée générale. Une trentaine de projets

de recherche sont proposés annuellement. Voici

l'exemple d'une présentation :

LES INVESTISSEMENTS DANS LA CONNAISSANCE

ÉQUIPES DE RECHERCHE 90 000 $ 6 245 623 $

PROJETS SPÉCIAUX 178 000 $ 5 852 234 $

BOURSES D’EXCELLENCE 46 000 $ 374 000 $

FONDS : RIO TINTO ALCAN 34 000 $ 109 000 $

BOURSES – LUCIEN BOUCHARD 15 000 $ 356 000 $

CQRDA 46 000 $ 891 746 $

LOYERS DES CHERCHEURS ET AUTRES PROJETS 3 500 $ 4 944 830 $

412 500 $ 18 773 433 $

Voici le tableau de la répartition de la

subvention de 412 500 $, versée à la

communauté universitaire au cours de

2015, et celle attribuée depuis 1972 :

LES INVESTISSEMENTS

DANS LA CONNAISSANCE

1972 - 20152015

QUÉBEC RATIFIE LE PARTENARIAT

FONDATION-UQAC

Notre directeur administratif fait tous les efforts possibles

pour louer les espaces vacants de l’Édifice Paul-Gaston-

Tremblay, mais nous sommes grandement limités par le

zonage actuel pour le recrutement de nouveaux locataires.

La situation financière de l’Institut des métaux

légers, quant à elle, est demeurée la même que par les

années antérieures et la corporation a donc renouve-

lé les subventions suivantes : 36 000 $ pour le loyer

du CQRDA, 10 000 $ pour la revue Al13, 15 000 $ à la

Chaire sur la métallurgie de la transformation inno-

vatrice de l’aluminium du professeur Grant X. Chen

et, finalement, 2 500 $ au projet Rêver l’aluminium

pour les élèves du secondaire.

En terminant, je tiens à remercier sincèrement,

pour leur soutien et leur disponibilité, les membres

du Comité exécutif, les vice-présidents Gaétan

Boivin et Gilbert Gravel, notre secrétaire général

Claude Richard et son adjoint, Michel Michaud. Je

remercie aussi Dominique Bouchard, vice-président

de l’Institut scientifique du Saguenay–Lac-Saint-

Jean, et Pierre Tremblay, vice-président de l’Institut

des métaux légers.

Je remercie également les membres du Comité de

distribution des fonds et du Comité de placements

pour leur implication. Je tiens aussi à souligner la

collaboration qui nous est apportée par l’UQAC

pour la distribution des fonds et l’organisation de

nos déjeuners hebdomadaires, en particulier celle de

Stéphane Allaire, doyen de la recherche et de la

création de l’UQAC, ainsi que les membres de son

équipe, Sylvain Cloutier et Claude Gilbert.

Encore cette année, la Fondation a pu compter sur

une équipe dynamique et compétente pour l’admi-

nistrer : le directeur administratif Robert Crevier,

le conseiller en communication Bertrand Trem-

blay, l’adjointe administrative Karina Gauthier et la

collaboratrice aux activités de la FUQAC Micheline

Doucet. En mon nom et en votre nom à tous, je tiens

à les féliciter et à les remercier pour leur compétence,

leur efficacité et leur dévouement.

Saguenay, 1er avril 2016

Guy Wells, président

PROJET DE RECHERCHE

L’irrigation pour la production de bleuets

sauvages au Saguenay—Lac-Saint-Jean face

aux changements climatiques : pertinence

et faisabilité à partir des eaux souterraines.

RESPONSABLE

Marie-Amélie Boucher

DÉPARTEMENT

Sciences appliquées

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

5 (Responsable inclus)

UTILISATION DE LA SUBVENTION

2 étudiants du 1er cycle

RENSEIGNEMENTS SUR LE PROJET

Les changements climatiques engendreront des

bouleversements qui affecteront de nombreuses

cultures, dont celle des bleuets. L’irrigation à

partir des eaux souterraines pourrait s’avérer un

élément important dans la gestion de la culture

du bleuet. La faisabilité de cette approche doit

être validée à partir d’une étude de l’impact de

l’irrigation sur le rendement des plants et aussi

de la disponibilité à long terme des ressources

en eau ainsi que les interactions entre l’eau de

surface et l’eau souterraine.

COMMENTAIRE DU CAFRE

Le comité a classé ce projet dans le peloton

de tête. Les évaluateurs ont apprécié les nom-

breuses qualités de ce projet. L’équipe présente

les compétences appropriées en agronomie

et en hydrogéologie, et les membres ont un bon

niveau de productivité scientifique. La proposition

est claire. Le projet de recherche permettra aux

étudiantes et aux étudiants d’acquérir des habile-

tés complémentaires à leur formation de base.

Le partenariat est présent et est démontré de

façon convaincante. Le comité propose de soutenir

le projet à raison de 10 000 $.

Page 7: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

12 Rapport annuel FUQAC 2015 13

Le Groupe de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi

LE BILAN FINANCIERde l’exercice terminé le 31 décembre 2015

ÉTAT CONSOLIDÉ DES RÉSULTATS

BILAN CONSOLIDÉ

CONSORTIUM RÉGIONAL DE RECHERCHE EN ÉDUCATION (CRRE)

Mme CATHERINE DUMOULIN

1er VERSEMENT SUR 3 ANS (15 000 $ /45 000 $)15 000 $

CHAIRE DE RECHERCHE SUR L’UTILISATION DU CARBONE

Mme DUYGU KOCAEFE

POUR L’ANNÉE 2015-201615 000 $

CHAIRE DE RECHERCHE SUR LES AGENTS ANTICANCÉREUX D’ORIGINE NATURELLE

MM. ANDRÉ PICHETTE ET JEAN LEGAULT

5e VERSEMENT SUR 5 ANS (125 000 $ / 125 000 $)25 000 $

CHAIRE DE RECHERCHE SUR LE CARBONE Mme DUYGU KOCAEFE

5e VERSEMENT SUR 5 ANS (100 000 $ / 100 000 $)20 000 $

CHAIRE SUR LA MÉTALLURGIE INNOVANTE DE L’ALUMINIUM

M. GRANT X. CHEN

4e VERSEMENT SUR 5 ANS (60 000 $ / 75 000 $)15 000 $

GALERIE L’ŒUVRE DE L’AUTRE M. MARCEL MAROIS

3e VERSEMENT SUR 3 ANS (9 000 $ / 9 000 $)3 000 $

PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LES TECHNOLOGIES D’ASSISTANCE POUR LE MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONNES ATTEINTES D’ALZHEIMER ET LE SUPPORT AUX AIDANTS - LIARA

M. BRUNO BOUCHARD

2e VERSEMENT SUR 3 ANS (30 000 $ / 45 000 $)15 000 $

PROJET DE CRÉATION D’UN FONDS DE SOUTIEN À LA RECHERCHE SUR LA QUALITÉ DES SOLS AGRICOLES NORDIQUES

M. MAXIME PARÉ

2e VERSEMENT SUR 3 ANS (30 000 $ / 45 000 $)15 000 $

CHAIRE DE RECHERCHE SUR LES ESPÈCES AQUATIQUES EXPLOITÉES

M. PASCAL SIROIS

2e VERSEMENT SUR 3 ANS (35 000 $ / 52 500 $)17 500 $

AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES ET DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS DANS LES BÂTIMENTS MULTI-ÉTAGÉS EN BOIS

M. SYLVAIN MÉNARD

2e VERSEMENT SUR 3 ANS (25 000 $ / 37 500 $)12 500 $

PROJET BALSAC Mme HÉLÈNE VÉZINA

2e VERSEMENT SUR 3 ANS (20 000 $ / 30 000 $)10 000 $

2015 2014 $ $PRODUITS Loyers 304 533 354 016 Revenus de placements 411 719 449 926 Gain sur taux de change 7 161 4 502 Subventions et dons 17 709 3 000 741 122 811 444CHARGESFrais d’exploitation et d’administration 254 824 256 317 Frais financiers 270 48 255 094 256 365 EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGESAVANT LES ÉLÉMENTS SUIVANTS 486 028 555 079

ATTRIBUTIONSSubventions accordées 326 500 271 500 Subventions annulées et ajustements (7 978) (1 117)Bourses d’études 16 000 15 880 Bourses d’excellence 83 500 75 000 418 022 361 263 EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES AVANT (PERTE) GAIN NON RÉALISÉ(E) SUR LES PLACEMENTS 68 006 193 816

(PERTE) GAIN NON RÉALISÉ(E) SUR LES PLACEMENTS (220 519) 310 568

EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES (152 513) 504 384

2015 2014 $ $ACTIF À COURT TERME Encaisse 210 558 198 770Débiteurs 15 000 1 214Charges payées d’avance 5 000 - 230 558 199 984

PLACEMENTS 11 409 443 11 421 632 IMMOBILISATIONS CORPORELLES 1 942 521 1 990 371 13 582 522 13 611 987

PASSIFÀ COURT TERMECréditeurs et charges à payer 9 804 8 803Sommes dues à l’État 4 214 7 351Bourses à payer 75 500 10 661Apports reportés 41 300 19 000Subventions à la recherche à payer 558 121 499 861 688 939 545 676

APPORTS REPORTÉS ET ACTIFS NETSApports reportés afférents aux immobilisations corporelles 591 291 611 506

Investis en immobilisations 1 351 230 1 378 865Affectés à des fins particulières 2 560 957 2 559 267Non affectés 8 390 105 8 516 673 12 302 292 12 454 805 12 893 583 13 066 311 13 582 522 13 611 987

LES PROJETS SPÉCIAUX DU RECTORAT

Martin Gauthier, recteur de l’UQAC

Page 8: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

14 Rapport annuel FUQAC 2015 15

Subventions régulières 2015-2016

LA RECHERCHE CONTRIBUE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIALLa Fondation a attribué 90 000 $ aux chercheurs de l’UQAC relativement aux projets réguliers, et ce, pour l’année 2015-2016. Elle a ainsi

appliqué les recommandations du CAFRE, le Comité d’attribution de fonds de recherche de l’UQAC et du CDF, son Comité de distribution des fonds.

Nous reproduisons le résumé de huit projets qui n’avaient pas encore fait l’objet d’une publication. C’est Claude Gilbert, l’agent de recherche du

Décanat de la recherche et de la création à l’UQAC, qui procède à la lecture, aux membres du CDF, du condensé de chaque projet qu’il a lui-même

rédigé. Stéphane Allaire, le doyen de la recherche et de la création, participe également à la séance annuelle du Comité de distribution des fonds de

la FUQAC.

L’IRRIGATION POUR LA PRODUCTION DE BLEUETS SAUVAGES AU SAGUENAY—

LAC-SAINT-JEAN FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES : PERTINENCE ET

FAISABILITÉ À PARTIR DES EAUX SOUTERRAINES

Les changements climatiques engendreront des bouleversements qui affecteront de nombreuses

cultures, dont celle des bleuets. L’irrigation à partir des eaux souterraines pourrait s’avérer un élément

important dans la gestion de la culture du bleuet. La faisabilité de cette approche doit être validée à

partir d’une étude de l’impact de l’irrigation sur le rendement des plants, et aussi de la disponibilité

à long terme des ressources en eau ainsi que les interactions entre l’eau de surface et l’eau souterraine.

ÉTUDE PILOTE MULTICENTRIQUE SUR LES ADAPTATIONS DU MUSCLE SQUELET-

TIQUE INDUITES PAR L’ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE AIGU EN RÉSISTANCE CHEZ

LES PATIENTS ATTEINTS DE DYSTROPHIE MYOTONIQUE DE TYPE 1

La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) entraîne une perte progressive de plusieurs fonctions

physiologiques essentielles, en raison de l’atrophie des muscles. Un programme d’entraînement

apparaît au nombre des interventions préconisées en réadaptation chez les personnes atteintes

de maladies neuromusculaires, mais les bienfaits d’un tel programme n’ont pas été suffisamment

établis. À partir d’un programme d’entraînement et d’analyses de tissu musculaire réalisé auprès de

personnes atteintes de DM1, le projet permettra d’apporter certaines réponses à la question du rôle

de l’entraînement physique dans l’amélioration de la qualité de vie des patients. Le recrutement sera

réalisé auprès de patients de la Clinique des maladies neuromusculaires de Jonquière et de l’Université

Ludwig-Maximilians de Munich.

Marie-Amélie Boucher Département des sciences appliquées

Élise Duchesne Département des sciences de la santé

COOPÉRATION INTERNATIONALE ET DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL :

LE SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN ET LA COOPÉRATION INTERNATIONALE EN AFRIQUE

À la suite du forum régional sur la solidarité et la coopération internationale dans la région, il a été

constaté que plusieurs organisations étaient actives en Afrique. Or, les conditions de la coopération

internationale sont en changement au Canada. On prendra comme exemple la fusion de l’ACDI avec le

ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement. Ce projet permettra d’identifier

les impacts de ces changements pour les organisations de la région et son apport principal sera un

répertoire des organisations régionales présentes en Afrique ainsi que leurs caractéristiques.

Marie Fall Département des sciences humaines et sociales

ÉVALUATION DE L’EXPÉRIENCE DE SOINS DES PATIENTS DANS LE CADRE

DE L’IMPLANTATION D’UNE FONCTION DE GESTIONNAIRE DE CAS PAR

LES INFIRMIÈRES DE GMF AU SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN

La recherche sur les services de santé a démontré que les personnes présentant des besoins de santé

complexes génèrent une très large part des coûts de santé. La gestion de cas s’avère une approche

prometteuse afin d’assurer un suivi particulier de ces personnes. Une telle approche a été implantée

dans des Groupes de médecine familiale de la région, sous la forme d’une infirmière gestionnaire

de cas. Le projet permettra d’analyser les impacts de cette approche à partir de l’expérience

de soin des utilisateurs.

Maud-Christine Chouinard Département des sciences de la santé(à droite sur la photo)

LA PRISE DE NOTES MÉDIATISÉE PAR LES TABLETTES NUMÉRIQUES AU SECONDAIRE

L’utilisation de la tablette numérique est de plus en plus répandue dans les salles de classe. Or, son

introduction récente à l’école n’a pas permis d’en évaluer l’efficacité de façon rigoureuse. En effet, que

sait-on vraiment de l’efficacité de la prise de notes avec une tablette numérique ? Est-ce qu’il y a des

distinctions à établir en fonction des stratégies d’apprentissage et des disciplines ? Le projet apportera

quelques réponses à ces questions à partir d’une étude réalisée au Séminaire de Chicoutimi.

Patrick Giroux Département des sciences de l’éducation

Page 9: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 1716

LES PRATIQUES DE PLANIFICATION DES APPRENTISSAGES ET DE L’ÉVALUATION

FORMELLE ET INFORMELLE EN UNIVERS SOCIAL ET EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE

CHEZ DES ENSEIGNANTS DES 2e ET 3e CYCLES AU PRIMAIRE

Les travaux les plus récents indiquent que l’intérêt pour l’école commence à diminuer dès l’âge de

sept ans chez les futurs élèves décrocheurs. Des actions particulières doivent donc être entreprises

pour soutenir l’apprentissage dès ce moment. Or, on constate que les enseignants du primaire

présentent des difficultés dans la planification des apprentissages en enseignement de la science et de la

technologie ainsi que de l’univers social, ce qui empêche une bonne diversification des enseignements

et une rétroaction efficace permettant d’identifier tôt les lacunes dans les apprentissages. Ce projet

veut apporter quelques réponses à ces problèmes expérimentés très concrètement en classe.

Nicole Monney Département des sciences de l’éducation

DES PRATIQUES DE RÉTROACTION POUR SUPPORTER LE DÉVELOPPEMENT

DE LA COMPÉTENCE À ÉCRIRE D’ÉLÈVES DU PRIMAIRE LORS DE LA RÉDACTION

DU JOURNAL D’ÉCRITURE LIBRE ACCOMPAGNÉ (JÉLA)

Le Plan d’action pour l’amélioration du français au primaire et au secondaire, mis de l’avant par le

ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport propose aux enseignants d’implanter des pratiques

pédagogiques favorisant une écriture régulière. Le Journal d’écriture libre est l’une de ces pratiques.

Les études récentes démontrent que les enseignants ont de la difficulté à rétroagir avec les élèves du

primaire utilisant le Journal d’écriture libre, ce qui limite les avantages de cette pratique pédagogique.

Le projet propose d’identifier les rétroactions les plus susceptibles de favoriser l’apprentissage du

français dans les classes employant le Journal d’écriture libre.

Pascale Thériault Département des sciences de l’éducation(à gauche sur la photo)

Une fondation très active

DES RENDEZ-VOUS CAFÉ TRÈS INSTRUCTIFS

RÉCIPROCITÉ SONORE ENTRE LES CULTURES AUTOCHTONES ET NON AUTOCHTONES

(RECHERCHE CRÉATION DRAMATIQUE, PERFORMATIVE ET RADIOPHONIQUE)

Le projet consiste en la réalisation d’une œuvre radiophonique en format Wikiradio, faisant intervenir

des artistes autochtones ilnus ainsi que des artistes de la région et de la Bretagne. La proposition s’appuie

sur une première étape déjà réalisée à Mashteuiatsh, ayant pris la forme d’une performance diffusée en

ondes et par Wikiradio. Le projet soumis ici consiste à préparer la seconde partie de l’initiative, soit une

performance radiophonique et Wikiradio en Bretagne.

Jean-Paul Quéinnec Département des arts et lettres

Au cours de l'année 2015, la Fondation a accueilli

27 conférenciers à ses réunions hebdomadaires;

18 provenaient du domaine de l'enseignement

et de la recherche, six du milieu socioculturel et

trois du monde socioéconomique.

Depuis qu'il a pris forme, notre organisme a tenu

1 571 déjeuners. J'en profite pour remercier les

conférenciers, les membres et leurs invités pour

leur excellente participation.

De plus, les membres des conseils d’administration

de la Fondation de l’UQAC, de l’Institut scientifique

du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de l’Institut des

métaux légers ont tenu, au cours de l’année, une

dizaine d’assemblées afin d’assurer le bon fonctionne-

ment et le respect des règlements de ces organismes.

Je veux aussi féliciter nos deux nouveaux membres

honoraires, MM. Adam Nagy et Ronald Boivin, ainsi

que les récipiendaires des bourses d'excellence de la

Fondation de l'UQAC.

En terminant, j'adresse mes remerciements

aux membres de la Fondation, aux professeurs

et aux chercheurs de l’UQAC, aux dirigeants

d’entreprises et d’organismes publics qui appuient

la Fondation et participent à ses activités.

Robert Crevier

Directeur administratif

Page 10: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 1918

Nomination de membres honoraires

AU PANTHÉON DE LA RECONNAISSANCEPar Bertrand Tremblay

Le comptable Ronald Boivin et le professeur

retraité Adam Nagy ont été élevés à la dignité de

membres honoraires de la Fondation de l’UQAC

lors d’une cérémonie présidée par le vice-

président de la Fondation, Gaétan Boivin, et le

recteur de l’UQAC, Martin Gauthier.

L’événement s’est déroulé le 30 octobre 2015 en

présence de donateurs des bourses d’excellence

et de recherche, de membres de la Fondation, de

la communauté universitaire, de la parenté ainsi

que d’amis des deux lauréats. En procédant à la

nomination de membres honoraires, a spécifié

Gaétan Boivin, la Fondation veut reconnaître

« les mérites de personnes qui ont témoigné de

l’attachement et de l’intérêt par leur implication

au développement de la Fondation ou qui ont

joué un rôle important soit dans la réalisation

de la mission de l’Université, soit dans le déve-

loppement de notre région. La tradition qui

s’installe depuis sept ans veut qu’on nomme un

membre honoraire provenant de la communauté

universitaire et un membre provenant du milieu

socioéconomique de la région ».

Les deux nouveaux élus pourront exposer

quelque part dans leur demeure, non pas un

certificat attestant leur entrée dans le panthéon

de la reconnaissance, mais une œuvre d’art

signée Giuseppe Benedetto, le célèbre sculpteur

et souffleur de verre. La remise de ce souvenir de

haute qualité est attribuable à l’aide financière de

Rio Tinto. La multinationale était représentée à

cette occasion par Serge Lavoie, technologiste

senior au CRDA, le Centre de Recherche et de

Développement Arvida.

RONALD BOIVIN

ET SES FONDATIONS

Le grand mérite du comptable Ronald Boivin,

résume Alain Fortin dans sa présentation du

personnage, c’est « la profondeur de son enga-

gement pour deux fondations qui soutiennent

depuis longtemps la mission de l’Université du

Québec à Chicoutimi ».

Créée en 1988, la Fondation Place du Royaume,

dont il est le trésorier, bénéficie d’une source de

financement original par le biais de la Paroisse

Notre-Dame-du-Royaume. Jusqu’en 2013, elle a

versé sous forme de bourses à des étudiants de

l’UQAC 730 000 $. Les 25 ans de partenariat entre

la Fondation Place du Royaume et l’Université

ont été fêtés en 2014.

Quant à la Fondation Gaston L. Tremblay,

elle a été établie en 1994 à la suite de la volonté

du regretté Gaston L. Tremblay de créer une

fondation personnelle et privée pour octroyer

des bourses à des étudiants de l’UQAC et de

contribuer à l’achat d’équipements spécialisés

pour l’Hôpital de Chicoutimi. Au cours des

18 dernières années, cette fondation a versé

près de 1,2 M $ (593 000 $ à l’UQAC,

352 000 $ à la Fondation de ma vie et 251 000 $

à des organismes sociaux).

En bref, les deux fondations ont remis près de

1 M $ en bourses aux étudiants les plus méritants.

« Ceux qui connaissent bien Ronald Boivin

n’hésitent pas à affirmer qu’il a influencé de

façon importante, Gaston L. Tremblay pour

qu’une partie de sa fortune, placée dans les deux

fondations, soit dédiée à soutenir l’éducation et

l’UQAC. »

Dans son bénévolat, l’expert-comptable ne s’est

pas limité à la gérance de deux fondations. Il a

aussi été trésorier de l’Association des diplômés

et amis de l’Université du Québec à Chicoutimi

pendant 11 ans, membre du conseil d’adminis-

tration de la Société historique du Saguenay;

depuis 2005, il est trésorier de la Fondation

Mgr Victor Tremblay, une initiative du notaire à la

retraite Marcel Claveau afin de soutenir financiè-

rement les œuvres de la SHS.

Bachelier en administration, dans l’option comp-

tabilité, de l’UQAC, Ronald Boivin exerce comme

expert-comptable depuis 1974. Après avoir prati-

qué quelques années comme comptable agréé

et chargé de cours à l’UQAC, il s’associe, en 1981,

à Jacques Boily et Alain Darveau pour fonder le

cabinet Boivin, Darveau et Boily.

« Dans sa vie privée, observe son présentateur

Alain Fortin, Ronald Boivin défend les mêmes

valeurs que dans ses implications. Il est un

lecteur passionné constamment à la recherche

de nouvelles connaissances. Dans ses moments

libres, il écrit. Certains disent que s’il n’était pas

comptable, il serait écrivain. »

« Il est impossible de séparer Adam Nagy, le père

de la géologie, de l’histoire de l’UQAC », prévient

son ancien collègue également retraité, André

Charette, en amorçant la présentation du nou-

veau membre honoraire. Originaire de Budapest,

la capitale hongroise, Adam Nagy s’est installé à

l’Université en formation après ses études supé-

rieures à Toulouse.

Spécialisé en cristallographie, il a non seulement

enseigné cette étude des cristaux, mais aussi la

minéralogie, la planimétrie et diverses autres

matières reliées aux sciences de la Terre. Les

étudiants ont toujours apprécié « l’excellent

pédagogue qui ne comptait pas ses heures pour

les aider à comprendre et à maîtriser la matière.

Adam Nagy est un maître, un accompagnateur et

un motivateur ».

Si sa carrière est bien meublée d’un enseignement

de qualité, elle est aussi pavée de plusieurs initia-

tives profitables aux étudiants. Le nouvel élu au

panthéon de la reconnaissance a cumulé de nom-

breuses responsabilités au cours de sa carrière. Il

a été directeur du module des sciences de la Terre,

doyen des études de premier cycle, vice-recteur

à l’enseignement et à la recherche ainsi que rec-

teur par intérim. Durant son administration, les

subventions de recherche ont tout simplement

doublé en cinq ans, passant de 2 à 4 millions de

dollars.

Parmi ses réalisations, mentionnons la conso-

lidation du secteur des études amérindiennes

et la mise en place de ces quatre structures

de recherche : Centre d’étude sur les ressources

minérales; Centre interuniversitaire de recherche

sur les populations; Laboratoire régional

d’archéologie; Gwroupe de recherche en produc-

tivité végétale.

Le Mérite scientifique régional lui a rendu un

hommage bien gagné en 2001 en lui décernant

le prix de la Fondation Asselin. « On l’appelle le

père de la géologie, avait-on signalé, parce qu’il

a mis en place le programme de baccalauréat en

géologie et en génie géologique et qu’il a encadré

quelque 550 étudiants en 30  ans de carrière. »

Une bourse portant son nom est attribuée

annuellement à des étudiants de cycles supérieurs

en sciences de la Terre. Tout au long de sa car-

rière, il a collaboré à la consolidation de l’en-

seignement de la géologie dans les cégeps et les

écoles secondaires de la région. Il siège au conseil

de la Fondation de l’UQAC depuis 1980, de

l’Institut scientifique et au Comité de distribution

des fonds depuis 2002.

Par Bertrand Tremblay

Ronald Boivin, CPA auditeur de la firme Boivin Darveau Boily

Adam Nagy, professeur retraité de l’UQAC

MM. Martin Gauthier, Ronald Boivin, Serge Lavoie, Adam Nagy et Gaétan Boivin.

ADAM NAGY,

LE PÈRE DE LA GÉOLOGIE

Page 11: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

20 Rapport annuel FUQAC 2015 21

BOURSES D’EXCELLENCE 2015-2016 ET PRIX MASOUD FARZANEH

La cérémonie de remise des bourses d’excellence de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi et l’attribution du Prix Masoud

Farzaneh s’est déroulée le 23 mars 2016 à l’Amphithéâtre de l’Université du Québec à Chicoutimi, sous la présidence de Me Guy Wells, président de la

Fondation de l’UQAC, et de M. Mustapha Fahmi, vice-recteur à l’enseignement, à la recherche et à la création de l’UQAC. Ces bourses, totalisant la

somme de 85 500 $, sont accordées aux étudiants de l’UQAC en reconnaissance de l’excellence de leur dossier académique.

Me Guy Wells, Dre Ghyslaine McClure, le professeur Masoud Farzaneh et M. Mustapha Fahmi

LE PRIX MASOUD FARZANEH

Deux nouvelles bourses ont été offertes à cette

occasion, la Bourse d’excellence ADUQAC

et la Bourse d’excellence Rodrigue-Gagné et

Marjolaine-Bouchard.

La Fondation ne joue aucun rôle dans le processus

de sélection des récipiendaires d’une bourse

d’excellence. Il s’agit là d’une responsabilité

confiée aux Services aux étudiants de l’UQAC;

toutes les bourses font l’objet de concours

encadrés par des critères d’admissibilité.

Me Guy Wells est impressionné par la qualité des

étudiants les plus méritants. « Ils sont évidemment

talentueux, mais on sait que, pour réussir, le

talent seul ne suffit pas. Il faut y ajouter d’autres

éléments, tels l’effort et la persévérance.  » Cette

reconnaissance, il l’adresse aussi aux parents,

à leurs conjoints, éventuellement, mais aussi

évidemment aux professeurs et aux chercheurs

qui ont contribué à leur formation.

Études de 1er cycle Valeur de 2 000 $

Me Guy Wells, le récipiendaire M. Jean-François Simard, le président de l’ADUQAC, M. Steve Langlois et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — ADUQAC —

Études supérieures Valeur de 10 000 $ chacune

Études des 1er et 2e cycles en ingénierieValeur de 5 000 $ chacune

Le président de la Fondation de l’UQAC Me Guy Wells, les récipiendaires Mme Patricia Maltais-Tremblay et M. Thomas Foulon, le vice-recteur à l’enseignement, à la recherche et à la création de l’UQAC, M. Mustapha Fahmi.

Me Guy Wells, les récipiendaires M. Olivier Lapointe, Mme Julie Bureau et M. Patrice Tremblay, le président d’Elkem Métal Canada, M. Pierre Gauthier et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE DE LA FONDATION DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI

BOURSE D’EXCELLENCE — ELKEM —

Études supérieures en ingénierie Valeur de 3 500 $ au doctoratValeur de 2 500 $ à la maîtrise

Me Guy Wells la récipiendaire de la bourse de 2 500 $, Mme Mhdiyeh Seifaddini Rashk Olia, le professeur- chercheur Masoud Farzaneh et M. Mustapha Fahmi. Monsieur Gbah Kone, récipiendaire de la bourse de 3 500 $, n’a pu assister à la cérémonie.

BOURSE D’EXCELLENCE — MASOUD FARZANEH —

Le Prix Masoud Farzaneh a été créé en 2010 par

l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)

en l’honneur du professeur Masoud Farzaneh,

un chercheur de renommée internationale dans

le domaine du transport et de la distribution de

l’électricité dans les régions au climat froid, dont la

recherche et son impact ont permis à l’UQAC de

devenir un chef de file dans ce domaine.

Récipiendaire du prix 2016, Dre Ghyslaine McClure

est professeure titulaire au Département de génie

civil et mécanique appliquée de l’Université McGill

depuis janvier 1991. Ses travaux les plus récents,

menés avec le Dr Kunpeng de la Chine, ont permis

de «boucler la boucle» sur le problème du détache-

ment des dépôts de givre des conducteurs.

Études à la maîtrise Valeur de 5 000 $ chacune

Études à la maîtrise en arts Valeur de 5 000 $ chacune

Me Guy Wells, M. Réal Daigneault, le lauréat M. Francis Guay, M. Frédéric Laroche, directeur du Centre de Recherche et Développement Arvida, Rio Tinto Alcan, la lauréate Mme Sandra Lalancette, M. Ali Saeidi et M. Mustapha Fahmi.

Les récipiendaires MM. Kenny Leguier et Jean-François Malouin n’ont pu assister à la cérémonie.

Début d’études à la maîtrise Valeur de 1 000 $

Me Guy Wells, la lauréate Mme Josianne Tremblay, la donatrice, Mme Louise Gagnon-Arguin et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — GÉRARD ARGUIN —

Études supérieures en géologie Valeur de 3 000 $ chacune

Me Guy Wells, les lauréats MM. Shahriyar Heidarzadeh, Luiz Felipe Salim Amaral, Jonathan Tremblay, Mme Anouck Ferroud et M. Joshua Wisen, le respon-sable des programmes de 1er cycle en sciences de la Terre, M. Paul Bédard, et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — LUCIEN BOUCHARD —

Études en enseignement Valeur de 1 000 $

Me Guy Wells, le lauréat M. Guillaume Coutu, la donatrice, Mme Josée Néron et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — MAJORIC NÉRON —

BOURSE D’EXCELLENCE — RIO TINTO ALCAN —

Études au doctorat en éducation Valeur de 3 500 $ par année, pendant 5 ans, totalisant 17 500 $

Études en arts Valeur de 1 000 $

Me Guy Wells, la lauréate Mme Andréanne Gagné et M. Mustapha Fahmi.

Me Guy Wells, la lauréate Mme Laurie Malenfant, le donateur, M. Sylvain Frenette et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — RODRIGUE GAGNÉ ET MARJOLAINE BOUCHARD —

BOURSE D’EXCELLENCE — ÉBÉNISTERIE SYLVAIN FRENETTE —

Études supérieures en éducation Valeur de 1 000 $

Me Guy Wells, la lauréate Mme Andréanne Gagné, M. Gaétan Boivin, vice-président de la FUQAC et M. Mustapha Fahmi.

BOURSE D’EXCELLENCE — RENÉ TREMBLAY —

BOURSE D’EXCELLENCE — ARTHUR VILLENEUVE RIO TINTO ALCAN —

Félicitations aux lauréats !

Page 12: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

22 Rapport annuel FUQAC 2015 23

LES RENDEZ-VOUS CAFÉ DU VENDREDI

Quelle belle conclusion d'une riche carrière

politique que de servir d'ambassadeur du Canada

à l'UNESCO ! L’ancien ministre conservateur,

Jean-Pierre Blackburn, rappelle d'abord que cette

organisation a pris naissance en 1945. Les

195 États membres travaillent à promouvoir

la paix dans le monde à partir de cinq grands

programmes axés sur l’éducation, la culture, les

sciences sociales, les sciences naturelles, les com-

munications et l’information.

Pour se réunir, mentionne l'ancien député fédé-

ral de Jonquière-Alma, cette grande organisa-

tion a besoin d’un plus petit groupe qui forme

le conseil exécutif. Il est composé de 58 pays

élus selon ce système de regroupement régional

garantissant à chaque région un certain nombre

de sièges :

Groupe 1 : Canada, États-Unis, Israël,

Europe de l’Ouest

Groupe 2 : Europe de l’Est, Russie

Groupe 3 : Amérique latine, Caraïbes

Groupe 4 : Asie, Pacifique

Groupe 5 (a) : Les pays africains

Groupe 5 (b) : Les pays arabes

L’UNESCO gère un budget annuel de 326  M$.

Mais, lorsque les Américains ont cessé de ver-

ser leur contribution, il a été réduit de 75  M$.

L’éducation en est la priorité incontestable et le

patrimoine mondial demeure un fleuron.

Les deux langues de travail sont le français et

l’anglais; quatre autres langues sont utilisées

durant les réunions du conseil exécutif et les

conférences générales.

Par ailleurs, il y a sept conventions à l’UNESCO,

dont la plus importante, celle du patrimoine

mondial, existe depuis 1972. On y retrouve

1 007 sites culturels et naturels reconnus à travers

le monde, dont une quinzaine au Canada.

Quant au processus d’inscription, il débute avec

l'inventaire des sites naturels et culturels. Cette

liste, le Canada l'a dressée en 2004. Elle com-

prend une dizaine de sites. La proposition d’ins-

cription est soumise au Centre du patrimoine

qui, après vérification, la transmet à l'évaluation

de l’organisation consultative compétente.

Les sites qui figurent sur la Liste du patrimoine

mondial doivent avoir une valeur universelle

exceptionnelle (VUE) et satisfaire à au moins

un des dix critères de sélection. Il faut attendre

souvent entre 5 et 10 ans avant que l'organisation

ne fasse son choix.

L’UNESCO s'applique à protéger les sites, recon-

nus patrimoine mondial, que des circonstances

menacent, notamment des raisons de guerre.

Monsieur Blackburn mentionne d’autres conven-

tions sur la sauvegarde du patrimoine culturel

immatériel, sur la protection et la promotion

de la diversité des expressions culturelles, sur

les mesures à prendre pour interdire et empê-

cher l'importation, l'exportation et le transfert

de propriété illicites des biens culturels, sur la

protection du patrimoine culturel subaquatique

et contre le dopage dans le sport.

1551e déjeuner, le 6 février 2015

Principale gestionnaire de « Rêver l’aluminium »,

Mme  Louise Falardeau possède une expérience

variée en milieu industriel comme ingénieure

de procédés et de projets. Ses principaux champs

d’expertise sont l’évaluation, la mise au point,

l’implantation de procédés ainsi que la gestion et

la coordination d’activités de la production.

La conférencière est surtout connue pour avoir

imaginé et réalisé le projet « Rêver l’aluminium »,

dont l’objectif, évoque-t-elle, est de susciter l’intérêt

des jeunes pour la science et la technologie afin

d’assurer une relève dans les métiers et profes-

sions touchant le secteur technique. En plus de

favoriser la persévérance scolaire, il permet aux

jeunes de la 3e secondaire de vivre une situation

d’entreprise en proposant un nouveau concept de

pédale à un distributeur de vélos haut de gamme

mondialement reconnu, Cycles Devinci.

Dans cette simulation, des représentants de

l’industrie se retrouvent donc à la tête d’une

entreprise fictive. L’école devient une usine; les

enseignants, des superviseurs; et les élèves, des

concepteurs. Plus précisément, les élèves doivent

concevoir et fabriquer un prototype de pédales de

vélo devant être moulées en aluminium; produire

les dessins techniques; assister à une présentation

sur le développement de produit et sur l’alumi-

nium; monter un cahier de bord de projet; faire

une recherche sur une facette de l’aluminium et

préparer un document de présentation incluant

le concept de valeur ajoutée.

Les enseignants évaluent par la suite les proto-

types et soumettent leur sélection à un jury qui

attribuera au grand gagnant un vélo Devinci

muni de pédales moulées en aluminium selon

le concept qu’il avait soumis. Madame Falardeau

présente une vidéo de la dernière cérémonie de

clôture où les élèves livrent leurs témoignages.

Les analyses ont démontré que « Rêver l’alumi-

nium » a des répercussions positives sur le pro-

cessus de choix de carrière de certains élèves. Le

projet parvient véritablement à éveiller leur intérêt

pour l’école et la poursuite de leur parcours sco-

laire. L’appréciation des différentes activités se

maintient. Deux ans après leur participation, ils

expliquent avoir spécialement aimé la réalisation

du prototype et l’offre d’un prix de grande valeur

à l’élève le plus méritant.

Madame Louise Falardeau signale que ce projet a

été initié, développé et implanté par la Société de

la Vallée de l’aluminium, la Commission scolaire

du Lac–Saint-Jean et le Cégep de Chicoutimi.

À l’automne 2014, le Cégep de Jonquière est devenu

non seulement un nouveau partenaire, mais le

gestionnaire du projet.

1555e déjeuner, le 20 mars 2015

Le gagnant, Xavier Larouche, de l’édition 2015-2016 à la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets, montrant la pédale moulée en aluminium, selon le concept qu’il a développé, et installée sur un vélo Devinci qui lui a été remis.

« RÊVER L’ALUMINIUM » FASCINE TOUJOURS !

L’UNESCO POURSUIT SA CAMPAGNE POUR LA PAIX

Jean-PierreBlackburn

Depuis plus de 40 ans, les déjeuners hebdomadaires de la Fondation de l’UQAC sont l’occasion pour les membres d’accueillir comme conférenciers les professeurs-chercheurs de l’UQAC, les directeurs des départements et des services, les titulaires des centres et des chaires de recherches, ainsi que la haute direction de l’Université. De plus,

la Fondation reçoit des dirigeants du monde socioéconomique avec diverses compétences aux plans régional, national et international.

En 2015, la Fondation a reçu près d’une trentaine d’invités, dont voici le contenu intéressant de12 rencontres.

Page 13: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

2524 Rapport annuel FUQAC 2015

1556e déjeuner, le 27 mars 2015

L’ISLAM EN TERRE D’IMMIGRATION

Notre invité le professeur-chercheur Khadiyatoulah

Fall du Département des arts et lettres de l’UQAC est un

linguiste spécialiste reconnu dans l’analyse des discours

sociaux, spécialement des discours médiatiques

et des discours reliés à la diversité ethnique et

culturelle. Il est titulaire de la Chaire d'enseignement

et de recherche interethniques et interculturels

(CERII) et directeur du site UQAC du Centre

interuniversitaire et interdisciplinaire sur les arts et

traditions (CELAT) qui bénéficie d'une subvention

de 14 M $, versée par le FQRSC en plus d'une aide

financière directe dépassant 200 000 $ par année,

attribuée par l’Université Laval, l'UQAM et l'UQAC.

La présence de l’islam et ses particularités au Québec

interpelle fortement les recherches du professeur Fall.

C'est un sujet qu'il qualifie de brûlant : « Où s'en va-

t-on avec cette religion qui s’installe au Québec et qui

semble déranger ? »

Parmi ses axes de recherche, le conférencier s'est in-

téressé aussi aux querelles des mots et au vocabulaire

qu'utilisent les Québécois en parlant de l’immigration

et lorsqu’ils désignent l’Autre différent. Il a voulu com-

prendre les enjeux culturels, identitaires et sociopo-

litiques derrière les conflits de sens autour des mots

de la diversité et montrer comment ces polémiques

se manifestent autant dans des discours d'immigrants

que dans ceux de non-immigrants. La lecture de l’is-

lam qu’a proposée le conférencier est la suivante : « L’is-

lam est une religion en mouvement, une religion de

compromis, une religion capable d'être à la table de la

démocratie et de l’alliance des civilisations. Ce visage

de l’islam gagne à être plus connu ».

Le chercheur a été initiateur au Québec et au Cana-

da de recherches sur des signes de visibilité de l’islam

qui sont peu étudiés : la mort musulmane et les ques-

tions des cimetières; la problématique de la nourriture

halal. Sur ces deux thématiques, le professeur Fall a

produit les premiers ouvrages au Québec. Concer-

nant la nourriture halal, le conférencier a parlé du

sens spirituel que véhiculait cette pratique ainsi que

des ajustements de la norme au Québec de la part des

musulmans, ajustements qui indiquent bien, selon lui,

une démarche de contextualisation et d’intégration.

Le professeur Fall a insisté davantage sur ce qu’il a

appelé le « business globalisé du halal alimentaire »,

qui est un marché de 700 milliards de dollars US par

année, marché dans lequel les premiers bénéficiaires

ne sont pas les musulmans mais plutôt les entreprises

occidentales non musulmanes. Pour le conférencier,

« le Canada est en train de passer à côté de ce potentiel

économique et le Québec plus encore ». Les recherches

du professeur Fall sur la problématique du halal lui

ont valu en mars 2016, lors du Forum international

sur le Business Halal à Dakar, une prestigieuse dis-

tinction pour ses contributions scientifiques de la

part du Centre islamique pour le Développement du

Commerce (CIDC), de l’Organisation de la Confé-

rence islamique (OCI), qui regroupe plus de 50 états.

L'invité de la Fondation a souligné que la présence

des musulmans au Québec se passe dans un contexte

difficile. Il ne faut pas nier qu’il y a de véritables

irritants autant à l’interne qu’à l’externe qui rendent

l’installation de l’islam au Québec et en Occident

difficile. Le terrorisme djihadiste, la radicalisation

islamiste dans laquelle s’engagent même des jeunes

occidentaux convertis, la visibilité des signes religieux

dans l’espace public et les demandes d’accommode-

ment dans un contexte québécois de laïcité. Tout cela

n’aide pas à construire une image positive de l’islam

et de l’immigration musulmane.

Le conférencier a terminé sur une note d’optimisme

en renvoyant au travail de réinterprétation (ijtihad)

du Coran en contexte d’immigrations, mené par

plusieurs intellectuels musulmans en Occident, mais

aussi en plaidant pour une plus grande éducation

aux vertus démocratiques et humaines du vivre

ensemble et du pluralisme. En conclusion, ce qui

interpelle le professeur Fall, chercheur et intellectuel

engagé dans l'espace scientifique et dans l'espace

social, c'est une théorisation et une pratique du

« vivre ensemble », qui n’occultent pas les différences,

même lorsqu'elles dérangent, pourvu qu'elles ne

viennent pas perturber les principes de démocratie,

d'égalité, de justice sociale et de respect de la dignité

humaine.

Khadiyatoulah Fall

Depuis plusieurs années, fait observer le conféren-

cier Daniel Tremblay, les programmes en sciences

comptables de l’UQAC jouissent d’une excellente

réputation partout au Québec. Trop souvent, dit-il,

les cégépiens qualifient cette profession de routi-

nière. Elle a pourtant beaucoup évolué au cours des

dernières années pour devenir multidisciplinaire.

Depuis mai 2012, par exemple, les titres

comptables CA, CMA et CGA ont été remplacés,

au Québec, par la désignation CPA. Avant cette

date, pour devenir comptables agréés (CA),

les étudiants devaient compléter un DESS

(diplôme d’études supérieures spécialisées)

pendant un an. Les futurs comptables généraux

accrédités (CGA) devaient, en outre, compléter

un programme court de deuxième cycle

pendant un mois et demi. Pour accéder au CMA

(comptable en management accrédité), il fallait

compléter un programme de formation d'une

durée d'un an, administré par l’Ordre des CMA.

Aujourd’hui, pour obtenir le grade CPA (comptable

professionnel agréé), les étudiants doivent

compléter un DESS (diplôme d’études supérieures

spécialisées) en sciences comptables à l’UQAC ou

suivre un programme de formation à temps partiel,

administré par l’Ordre des CPA.

À cet effet, il est essentiel d’informer adéquate-

ment la communauté universitaire et le monde

des affaires de la difficulté accrue d'entrer dans

la confrérie des professionnels de la comptabilité.

Mentionnons que 90 % des étudiants proviennent de

la région et près de 80 % sont passés par des cégeps.

Le nombre de diplômés augmente continuellement.

Une équipe de sept professeurs enseignent les

sciences comptables à l'institution régionale.

Comment expliquer que leurs étudiants se main-

tiennent régulièrement à un niveau supérieur ?

Le conférencier attribue leur succès à la rigueur,

à la tolérance au travail, à un encadrement per-

sonnalisé ainsi qu’au développement d’approches

pédagogiques dans des situations de travail.

Les étudiants en sciences comptables se démarquent autant au niveau provincial que national.

La direction de l'Université a décidé d'offrir un

programme de maîtrise enrichi de 15 crédits.

Il est jumelé au DESS qui comprend 30 crédits. Il

s'agit d'une nouvelle avenue importante qui facilite

les travaux de recherche. De plus, les professeurs

en sciences comptables développent des outils

pour motiver les étudiants et élargir l’éventail de

leur formation.

Les défis des prochaines années peuvent se résu-

mer ainsi  : promotion des programmes, révision

du baccalauréat, valorisation du diplôme, déve-

loppement d'une culture d’affaires, adaptation aux

changements importants dans la normalisation,

relève du corps professoral et contexte budgétaire.

1558e déjeuner, le 24 avril 2015

LES SCIENCES COMPTABLES:

UNE HISTOIRE À SUCCÈS !

Daniel Tremblay

Page 14: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

26 Rapport annuel FUQAC 2015 27

Les deux invités, Serge Tremblay et Marc Sénéchal,

respectivement directeur adjoint et capitaine de

la Sécurité publique de Saguenay, viennent ra-

conter la participation bénévole de policiers

volontaires à la mission humanitaire que l’ONU,

l’Organisation des Nations Unies, chapeaute en

Haïti depuis 2007.

Avant d’être sélectionnés par la Ville, les policiers

passent des tests médicaux et physiques. Ils

doivent même rencontrer un psychologue qui

explorera leurs motivations. Par la suite, la période

de préparation, au Centre d’entraînement canadien

à Ottawa, se prolongera durant deux semaines.

Elle englobera la culture, les risques et l’appren-

tissage du langage créole.

Marc Sénéchal a patrouillé le secteur que les

autorités lui ont désigné. Il a tissé des liens pré-

cieux avec ses confrères du pays ravagé par un

tremblement de terre. Le plus difficile pour un

policier canadien, c’est l’interdiction d’effectuer

des arrestations. La corruption est répandue

partout et la population, déplore-t-il, se méfie

de la police. Elle a tendance à se faire justice.

Confronté à la grande pauvreté du peuple haïtien

qui engendre la misère, le policier de Saguenay

s’est impliqué dans la communauté. Il a fait du

bénévolat dans les orphelinats et les écoles pri-

maires tout en faisant des dons à des fondations

qui distribuent des bourses universitaires.

« J’avais le goût de faire sourire les enfants,

confie-t-il. Au premier Noël, je me suis associé

à un pompier de Chicoutimi qui s’occupe de la

Fabrique de cadeaux pour la distribution de

nourriture et de 300 cadeaux à Haïti. Pendant

trois jours, j’ai joué au Père Noël dans des camps

de réfugiés, des écoles primaires et des orpheli-

nats. Ce furent mes plus belles expériences de vie.

J’étais la star d’Hollywood ! »

Il est revenu complètement transformé. « Cette

mission, dit-il, a carrément changé ma vision de

la vie. Je peux vous affirmer que nous sommes

chanceux et privilégiés de vivre dans l’abondance

au Québec. Depuis mon retour, je conseille à qui

veut l’entendre que, dans l’adversité, il suffit de

songer aux drames qui affectent quotidiennement

les populations les plus pauvres de la planète pour

percevoir bien différemment nos petits malheurs. »

L’autre conférencier, Serge Tremblay, s’est attardé

à la description du service de la Sécurité publique

de Saguenay fort de 350 employés, dont 178

policiers permanents. La mission ressemble à

celle de tout groupe policier œuvrant dans les

centres urbains du monde occidental : protection

des citoyens et de leurs biens, prévention du crime

et des infractions, arrestation des criminels, qui

seront traduits devant la Justice par la suite.

Après les fusions municipales, explique le direc-

teur adjoint, Québec a précisé aux municipalités

l’application de services de base et il a confié à la

Sûreté du Québec la responsabilité des dossiers

de meurtres. Le terrorisme devenait alors la pré-

occupation majeure de la GRC, la Gendarmerie

royale du Canada.

1560e déjeuner, le 15 mai 2015

LA MISSION HUMANITAIRE DE NOS POLICIERS EN HAÏTI

MarcSénéchal

SergeTremblay

La conférencière Martine Couture est la grande

patronne du CIUSSS, le Centre intégré uni-

versitaire de santé et de services sociaux du

Saguenay—Lac-Saint-Jean. Il regroupe plus de

8 400 employés dans neuf établissements à travers

l'ensemble du territoire, dont l'Hôpital de

Chicoutimi. L'équipe qui entoure la présidente-

directrice générale administre un budget annuel

d'opération dépassant les 707 M$.

Madame Couture répond à l'invitation de la

Fondation afin d’expliquer la troisième réforme

du système confié à l'autorité du ministre

Gaétan Barrette. Elle se traduit par une trans-

formation des réseaux d'établissements aména-

gés dans toutes les régions du Québec en réseaux

intégrés de services.

Six enjeux sont devenus les objectifs

de cette réforme qui est perçue comme

une opération de rationalisation.

Ils se résument ainsi :

1. Un parcours de soins complexes pour le patient;

2. L’échange d’informations cliniques difficile;

3. Le manque d’uniformité dans les services;

4. De la difficulté d’accès à certains services;

5. La bureaucratie;

6. Les coûts du système de santé.

Le gouvernement impose la solution d'un

établissement par région et l’abolition des Agences

de la santé et des services sociaux, réduisant ainsi

chaque organisation à deux paliers plutôt que trois.

Toutefois, pour des raisons géographiques ou

démographiques, le nombre d'établissements

dépasse la norme générale à Québec avec trois,

à Montréal où ils sont neuf, ainsi qu'en Monté-

régie et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine qui en

comptent respectivement trois et deux.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l'État offre les ser-

vices de santé physique, mentale, publique, et

générale ainsi que le soutien à l’autonomie des

personnes âgées. Il défraie de l'aide aux jeunes en

difficulté et aux personnes en déficience physique,

intellectuelle / trouble du spectre de l'autisme et

dépendance.

Madame Couture compare la transformation

du CIUSSS à un gros paquebot qui avançait à sa

pleine vitesse de croisière et qui doit maintenant

dévier de sa trajectoire. « Cette image est simple,

mais elle représente bien la réalité à laquelle nous

sommes confrontés présentement. La modifica-

tion ne peut se réaliser si facilement. »

La mise sur pied des 18 directions et d'une

structure d'encadrement souple «  nous aura

permis d'atteindre l'objectif d'alléger la struc-

ture administrative. Sur un total de 381 ges-

tionnaires, on compte maintenant 307 cadres

en poste, soit une diminution de 19,5 % ».

8 400 PERSONNES ŒUVRENT AU TRÈS COMPLEXE CIUSSS

1561e déjeuner, le 22 mai 2015

MartineCouture

Page 15: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

28 Rapport annuel FUQAC 2015 29

LE CÉGEP DE CHICOUTIMI MULTIPLIE LES RÉUSSITES

1562e déjeuner, le 29 mai 2015

Pourquoi Denyse Blanchet a-t-elle renoncé à

l’agréable quiétude d’une retraite bien méritée

pour relever un énorme défi à la direction géné-

rale du Cégep de Chicoutimi ? Tout simplement,

confiera-t elle aux membres de la Fondation, parce

qu’elle avait encore le goût de contribuer à l’enri-

chissement d’une jeunesse à la recherche du sa-

voir et de l’apprentissage. Surtout dans une région

phare comme celle du Saguenay—Lac-Saint-Jean.

Son parcours et son expérience ont sans doute

influencé la décision du conseil d’administration.

Elle s’est empressée, dès le début de son mandat,

à bien préciser à ses collaborateurs, comme à tout

le personnel, que la qualité de l’enseignement et

des relations humaines sont des responsabili-

tés collectives. Le message a été fort bien capté,

puisque l’institution projette maintenant l’image

de l’harmonie, de la concertation et de l’efficacité.

L’expérience sert bien la cause de la nouvelle

grande patronne du Cégep de Chicoutimi.

Gestionnaire chevronnée, reconnue pour son

leadership et sa volonté constante d’innover,

elle poursuit depuis plus de 40 ans une carrière

exceptionnelle. Après avoir enseigné durant

14 ans dans plusieurs constituantes du réseau

collégial, elle a assumé des fonctions d’encadrement

et de direction en Abitibi-Témiscamingue, à La

Pocatière, à Sainte-Foy, à Thetford Mines, à Saint-

Michel-de-Bellechasse, à Sept-Îles, en Gaspésie,

à Charlesbourg et au Collège Montmorency avant

d’accepter la direction générale du Cégep de

Chicoutimi.

Sa compétence et son dynamisme ont été

reconnus quand elle fut lauréate du Prix Femmes

d’affaires du Québec en 2013. Denyse Blanchet

est maintenant déterminée à accroître la présence

et l’engagement du Cégep de Chicoutimi aux

plans régional, national et international. Elle a

découvert dans cette institution l’un des plus

impressionnants éventails de programmes du

réseau québécois.

Quelques-uns, comme ceux rattachés aux

sciences infirmières et à l’aéronautique, sont bien

connus et renommés. L’école de pilotage, par

exemple, continue son évolution. Jean Laroche,

son directeur de la recherche, a développé ces

dernières années, en compagnie d’un psychologue

américain, un test d’évaluation psychologique de

conscience de la situation, baptisé WOMBAT. Ce

test est aujourd’hui utilisé dans 46 pays par des

académies aéronautiques, des ligues aériennes et

des forces armées. L’enseignant coordonne une

équipe de 24 professeurs d’origines diverses qui

enseignent partout dans le monde. Il développe

présentement des projets en Afrique et en Chine.

Parmi les dernières initiatives du Cégep,

retenons la présentation de cours en ligne sur

la métallurgie et la formation, en 2009, du

Centre de démonstration scientifique du SLSJ.

Ce mécanisme de vulgarisation a suffisamment

montré son utilité pour mériter à son animateur,

l’enseignant Raynald Richer, le Prix ACP

d’excellence décerné par l’Association canadienne

des physiciens.

Denyse Blanchet

NOUVELLE CHAIRE DE RECHERCHE EN ENVIRONNEMENT ET GÉNÉTIQUE

1565e déjeuner, le 25 septembre 2015

Professeure-chercheure au Département des

sciences fondamentales à l’UQAC, Catherine

Laprise est titulaire de la Chaire de recherche

du Canada, de niveau  1, en environnement

et génétique des troubles respiratoires et de

l’allergie. Après ses études postdoctorales au MIT

à Harvard, au Centre d’innovation de Génome

Québec et à l’Université McGill, la conférencière

a défendu avec succès sa thèse de doctorat en

génétique de l’asthme. Elle détient aussi une

maîtrise en santé respiratoire de l’Université

Laval et un baccalauréat en biologie de l’UQAC.

L’objectif principal de cette chaire est de définir

et de comprendre les mécanismes moléculaires

impliqués dans la physiopathologie de l’asthme

par l’étude intégrée des sciences « omiques ». Cela

contribuera aux efforts de recherche dans ces

domaines pour la maladie pulmonaire obstruc-

tive chronique (MPOC), le cancer du poumon,

la rhinite allergique, la dermatite atopique et

l’allergie aux arachides. Les travaux permettront

d’améliorer la prévention et de cibler de nouvelles

approches thérapeutiques.

Selon l’Agence de santé publique du Canada,

plus de trois millions de Canadiens sont touchés

par l’un des cinq troubles respiratoires suivants :

l’asthme, la MPOC, le cancer du poumon,

la tuberculose et la fibrose kystique. Parmi

ces affections, certaines ont une composante

génétique; c’est sur celle-ci que les activités de la

Chaire se concentreront.

Plus de 6,5 % des frais dédiés à la santé sont liés aux

maladies respiratoires; une hausse considérable de

la demande de services et des coûts devrait donc

s’observer dans les prochaines années. Cette aug-

mentation est en lien avec la prévalence croissance

de certaines de ces maladies (asthme et MPOC),

mais aussi avec le vieillissement de la population.

La Chaire comporte quatre volets de recherche :

1. Analyses génétiques des troubles respiratoires et de l’allergie;

2. Études de l’impact de l’environnement sur la génétique de l’asthme ou études épigénétiques;

3. Études fonctionnelles de biomarqueurs potentiels de l’asthme et de l’allergie;

4. Développement d’outils de transfert de connaissances.

Plus de 50 chercheurs associés font partie de

la Chaire. Les collaborateurs proviennent des

universités suivantes : McGill, Montréal, Laval,

Sherbrooke, Toronto, McMaster, UBC, London

et Harvard.

Signalons que madame Laprise a contribué de

façon significative à la mise en place des outils

actuels de CORAMH.

CatherineLaprise

Page 16: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

30 Rapport annuel FUQAC 2015 31

UNE CHAIRE SUR LES CATASTROPHES NATURELLES

1567e déjeuner, le 9 octobre 2015

Professeure titulaire au Département des

sciences humaines et sociales à l’UQAC,

Danielle Maltais détient un doctorat en sciences

humaines appliquées avec une spécialisation en

gérontologie sociale. Sa recherche portait sur les

liens entre l’environnement construit et la qualité

de vie des personnes âgées.

Lors des inondations de juillet 1996 à Saguenay,

elle s’interroge sur la santé mentale et physique

des sinistrés et décide d'explorer les conséquences

des inondations sur la santé biopsychosociale des

victime de ce sinistre. Elle a fait la même démarche

après la tempête de verglas et la catastrophe à

Lac-Mégantic.

Le Déluge de juillet 1996 au Saguenay a produit

des effets à court, à moyen et à long terme sur

la santé globale des sinistrés deux ou trois ans

après la catastrophe. On remarque des différences

significatives entre sinistrés et non-sinistrés,

notamment la présence de manifestations post-

traumatiques, dépressives, de la présence de

symptômes somatiques, beaucoup d'anxiété,

de l'insomnie, et d’une consommation souvent

abusive de médicaments.

Vingt-neuf ans après le glissement de terrain de

Saint-Jean-Vianney, les souvenirs demeurent très

précis. Ce sinistre est d’abord et avant tout un

synonyme de stupéfaction, de grande frayeur et

d’apocalypse. L’évocation de l'événement a été, dans

bien des cas, chargée d’émotions et spécialement

de grande tristesse. Dans l'enquête que madame

Maltais a menée auprès de survivants, la majorité

reconnaît que la catastrophe a provoqué des

répercussions permanentes sur leur vie personnelle,

sociale ou familiale, sur leurs valeurs et croyances.

Le déraillement ferroviaire à Lac-Mégantic

demeure le sinistre le plus dévastateur avec ses

47 victimes, ses 2 000 personnes évacuées, ses

44 bâtiments détruits et l'incendie qu'il a

provoqué dans le centre-ville.

Un an après la catastrophe, les résidants de la MRC

du Granit, en particulier les personnes exposées à

la tragédie, présentent des symptômes dépressifs,

surtout celles qui ont subi une exposition intense.

Elles disent avoir souffert un épisode dépressif au

cours des 12 derniers mois.

Le plan de travail à court terme qu'elle

entreprendra avec son équipe comprend la

réalisation d'une étude sur les conséquences de

la tragédie à Lac-Mégantic et des facteurs liés à

la résilience des individus. La publication d’un

ouvrage collectif sur la prise en charge de la

catastrophe est prévue.

Quant à la Chaire dont madame Maltais plaide

la pertinence auprès des autorités compétentes,

elle servirait notamment, à mettre en place un

mécanisme de bonnes pratiques d'intervention

auprès des personnes rendues vulnérables à la

suite d'une catastrophe naturelle.

DanielleMaltais

Frédéric Laroche est le dernier des nombreux

chercheurs et administrateurs du CRDA (Centre

de Recherche et de Développement Arvida)

à s'adresser aux membres de la Fondation. La

vocation du Centre, établit-il au départ, demeure

toujours l'amélioration de la productivité des

alumineries d’Alcan acquises par Rio Tinto en

2007. Il faut y ajouter, depuis le mouvement

visant la réduction des gaz à effet de serre, une

préoccupation reliée à l'empreinte environne-

mentale.

Pour bien comprendre le contexte actuel, le

directeur du CRDA présente des éléments écono-

miques mondiaux. Il estime que l'aluminium est

une commodité facile à produire. La technologie

est disponible, mais l'essentiel demeure la dispo-

nibilité d'énergie à bas coût et en grande quantité.

Les prix sont dictés par la Bourse des métaux de

Londres. L'économie de la Chine et du Moyen-

Orient ont fait baisser le prix du métal. De 2 000 $

la tonne l'an dernier, il est aujourd'hui à 1 500 $.

On estime que 40  % des entreprises produisent

à perte à l'heure actuelle. Elles persistent parce

que l'industrie gagne du terrain dans le monde de

l'automobile.

Dans ce contexte, les défis qui s'imposent à Rio

Tinto sont l'approvisionnement de quantités phé-

noménales de matières premières de qualité et à

bas coût, la réduction des coûts d'exploitation, la

réalisation de produits à valeur ajoutée répondant

aux exigences de la clientèle et la poursuite de la

lutte à la pollution atmosphérique.

Le directeur du CRDA donne des exemples de

réalisations à des solutions technologiques, mais

il reconnaît l'impossibilité d'avoir toutes les ex-

pertises. C'est la raison qui explique la conclusion

d'ententes avec des partenaires régionaux comme

le CTA, le CURAL, STAS et d'autres qui œuvrent

à l'échelle canadienne ou internationale.

Le CRDA, avec ses 70 années d'existence, c'est

plus de 65 innovations implantées dans les usines,

dont 365 brevets obtenus au cours des 10 dernières

années et la publication d'une multitude d'articles

scientifiques.

Notre conférencier répond aux questions

des membres et reçoit leurs commentaires,

notamment celui de M. Pierre Bouchard,

fondateur et président de l'entreprise STAS

qui entretient des liens économiques avec le

CRDA depuis 25 ans. L'équipementier compte

200 employés et exporte partout dans l'industrie

mondiale de l'aluminium.

LA MATIÈRE GRISE ENRICHIT RIO TINTO

1568e déjeuner, le 23 octobre 2015

La production d’alliages d’aluminium à haute valeur ajoutée requiert une expertise de niveau mondial. Un technicien du CRDA se prépare à vérifier la composition exacte des alliages dans des échantillons produits dans les centres de coulée de RTA.

FrédéricLaroche

Page 17: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

Rapport annuel FUQAC 2015 3332

LA MAGNA CARTA FUT ÉCRITE EN FRANÇAIS

1571e déjeuner, le 27 novembre 2015

Ce fut sans doute la conférence la plus originale

de l’année. L’invité, Me Pascal Lévesque, a même

joué aux devinettes avec son auditoire qui a fort

apprécié ce sens du spectacle.

Il a d’abord tracé son parcours particulier qui

passe par une participation de 15 ans dans les

Forces armées canadiennes, où il a été conseiller

juridique à Bagotville et avocat de la défense à la

Cour martiale. Détenteur d’un doctorat en droit

obtenu au Queen’s University de Kingston, en

Ontario, il s’intéresse à l’histoire.

Il a ainsi exploré l’origine d’un célèbre document

vieux de 800 ans, la Magna Carta, la Grande

Charte rédigée en langue française, à la suite

d’une révolte contre le roi Jean sans Terre d’An-

gleterre. Elle ne porte aucune signature, mais

le roi a imprimé son sceau à la version origi-

nale sous la pression de ses barons, le 15 juin

1215, lors d’une séance officielle à Runnymede.

Compromis politique pour prévenir une guerre

civile, la Magna Carta prit force de loi sous le

règne d’Henri III, fils du roi Jean, en 1225. Une

société agraire non scolarisée et pas davantage

urbanisée peuplait l’Angleterre à cette époque-là.

Les barons, le roi et l’Église catholique contrô-

laient les terres selon un système très hiérarchisé

que le pape et le roi maintenaient en équilibre en

se partageant l’autorité et ses avantages.

Seule opposition crédible, les barons désapprou-

vaient le roi Jean dans son approche capricieuse et

vindicative de la justice. Ils se regroupèrent pour

limiter ses pouvoirs arbitraires et sa sollicitation

constante de sommes importantes pour finan-

cer ses campagnes militaires en France. Ils ont

donc conçu la Magna Carta qui est composée de

63 articles allant de la séparation de l’Église et

de l’État jusqu’à l’interdiction faite au roi d’uti-

liser son pouvoir pour extorquer de l’argent. Le

monarque avait la redoutable habitude lorsqu’il

était mécontent d’un baron, de lui confisquer ses

terres, de prendre ses proches en otage ou de ma-

rier de force ses filles à des hommes de son choix.

Par la suite, un comité formé de 25 barons reçut

le mandat d’appliquer les termes de la Magna

Carta. Ils furent les parlementaires, les journa-

listes et les avocats de ce temps. La charte fut

d’abord rédigée en latin médiéval et publicisée

en français normand. Elle fut traduite en anglais

entre 1534 et 1542.

La Magna Carta a notamment servi d’inspiration

aux auteurs de la Déclaration américaine d’Indé-

pendance (1776), rédigée par Jefferson, du Bill of

Rights (1791), du débat sur l’esclavage (début et

milieu du XIXe siècle), de la Déclaration des droits

de l’homme et du citoyen (1789), de la Déclara-

tion universelle des droits de l’homme (1948), de

la Déclaration américaine des droits et devoirs de

l’homme (1948), de la Convention européenne

des droits de l’homme (1950), de Pacem in Terris

(1963) et du Pacte international relatif aux droits

civils et politiques (1966).

Voici, selon Me Pascal Lévesque, ce qu’une nou-

velle Magna Carta comporterait aujourd’hui :

la protection de la vie privée sur Internet, le droit

de vote à 16 ans, aucune exemption fiscale pour

les organisations religieuses, le droit d’accès à

l’eau potable, le droit à un environnement sain, les

droits des animaux, le droit à l’information juste

et à un régime universel d’assurance juridique

(Lawcare).

UN OUTIL PÉDAGOGIQUE UNIQUE AU MONDE

1570e déjeuner, le 13 novembre 2015

Jean-Marie Tremblay, fondateur et président-

directeur général de Les Classiques des sciences

sociales, est accompagné d’un membre de son

équipe bénévole, Charles Bolduc, professeur de

philosophie.

« Lorsque j’avais 10 ans, raconte le conférencier,

je rêvais de devenir missionnaire. » Mais à

l’adolescence, il se rend compte très vite qu’il

lui est impossible de se conformer aux vœux

d’obéissance. Ainsi, il abandonne l’idée d'entrer

en communauté, mais la justice sociale, l’idée

d’aider son prochain et de rendre service font

partie du rêve initial de vouloir faire quelque

chose de bien pour les autres et d’être utile.

Son grand projet débute en Intranet, au Cégep de

Chicoutimi, en 1993. Il passe à Internet avec la

coopération de l'UQAC en l'an 2000. L'organisme

à but non lucratif est incorporé en 2006. Sa

mission est de donner accès gratuitement à 1 600

œuvres en sciences humaines et sociales de langue

française. L'initiative de Jean-Marie Tremblay

accède, en 2014, au statut d'organisme de charité

qui met à la disposition du savoir universel 5 600

œuvres. En 2015, Les Classiques diffusent une

6 000e œuvre grâce à la contribution de bénévoles

qui ont consacré près de 300 000 heures à cette

activité depuis près d'un quart de siècle.

L'organisme à but non lucratif est dirigé par un

conseil d’administration de sept membres. Une

dizaine de bénévoles travaillent en moyenne

260 heures par semaine avec un budget de 3 000 $

à 4 000 $ par année.

Les Classiques, c’est aussi une bibliothèque

numérique spécialisée en sciences humaines et

en philosophie. Unique au monde, c’est un outil

pédagogique exceptionnel qui offre de

nombreuses pistes de recherche et la possibilité

de communiquer directement, par courriel, avec

les auteurs.

La procédure suivie pour chaque livre, explique

Charles Bolduc, est la suivante : chaque page est

numérisée. Le livre devient un fichier PDF qui

est transféré en format Word. Le texte est ensuite

relu et corrigé; Jean-Marie Tremblay effectue le

contrôle de la qualité au terme de l'exercice.

Tous les livres sont téléchargeables gratuitement

en accès libre dans le monde entier. La

bibliothèque comporte huit collections,

dont celles des auteurs classiques (398), des

auteurs contemporains (995) et de l'histoire du

Saguenay—Lac-Saint-Jean (28).

Au terme de la rencontre, le vice-recteur à

l'enseignement, à la recherche et à la création,

Mustapha Fahmi, informe les membres de la

Fondation de la signature d'un protocole avec

Les Classiques des sciences sociales. « Cet accord,

dit-il, reconnaît pour la première fois la noblesse

de cette démarche et le travail colossal de

monsieur Tremblay et de son équipe. Et surtout,

cette volonté titanesque d’honorer la pensée des

intéressés. »

Me PascalLévesque

Jean-MarieTremblay

Jeunes universitaires regroupés en association portant le nom de « Réseau des jeunes bénévoles des Classiques des sciences sociales en Haïti ».

Voici une réplique de la Magna Carta de 1215, une pièce de grands collectionneurs, limitée à 480 exemplaires dans le monde.

Page 18: RAPPORT 20 ANNUEL 15 - UQAC

34 Rapport annuel FUQAC 2015 35

1er VICE-PRÉSIDENTGaétan Boivin

2e VICE-PRÉSIDENTGilbert Gravel

SECRÉTAIRE GÉNÉRALClaude Richard

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINTMichel Michaud

DIRECTEUR ADMINISTRATIFRobert Crevier

SECRÉTAIRE DE DIRECTIONKarina Gauthier

SECRÉTAIRE EX OFFICIOMicheline Doucet

L’INSTITUT SCIENTIFIQUE DU SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN INC.Daniel BouchardDominique Bouchard Michel Gagné Pierre Gauthier Gilbert Gravel Jean Laflamme Jean-Claude LindsayMichel MichaudAdam Nagy Claude Richard Bertrand Tremblay Pierre Tremblay Guy Wells

L’INSTITUT DES MÉTAUX LÉGERSGaétan Boivin Dominique Bouchard Pierre Bouchard André Charette Pierre Gauthier Gilbert Gravel Laszlo KissClaude Richard Bertrand Tremblay D.-André TremblayPierre Tremblay Guy Wells

COMITÉ DE DISTRIBUTION DES FONDSGaétan Boivin André CharetteMichel GagnéPierre GauthierJean-Claude LindsayMichel Michaud Adam NagyClaude Richard Bertrand TremblayGuy Wells

COMITÉ DE PLACEMENTSGaétan BoivinPierre GauthierGuy Wells

COMITÉ EXÉCUTIFGaétan BoivinGilbert GravelMichel MichaudClaude RichardGuy Wells

LES RENDEZ-VOUS CAFÉ DU VENDREDI

DIRECTEURRobert Crevier

ATTACHÉE D’ASSEMBLÉEKarina Gauthier

COLLABORATRICE AUX ACTIVITÉSMicheline Doucet

INSTITUT SCIENTIFIQUE DU SAGUENAY—LAC-SAINT-JEAN

PRÉSIDENTGuy Wells

1er VICE-PRÉSIDENTDominique Bouchard

2e VICE-PRÉSIDENTGilbert Gravel

INSTITUT DES MÉTAUX LÉGERS

PRÉSIDENTGuy Wells

1er VICE-PRÉSIDENTPierre Tremblay

2e VICE-PRÉSIDENTGilbert Gravel

MEMBRES HONORAIRESBernard AngersMarc-André BédardMichel BelleyRonald Boivin Gérard BouchardRung Tien BuiAndré CharetteNormand CôtéJean-Guy CoutureYvon D’AnjouAndré DesgagnéAndré DorionAndré FrancoeurRéjean GagnonMauril GaudreaultLucien GendronGérald HarveyHubert LaforgeAdam LapointeDonald-W. MacmillanAdam NagyLaurent TremblayPaul-Gaston TremblayRené T. Tremblay

L’ORGANISATION LES ADMINISTRATEURS

PRÉSIDENTGuy Wells

L’organisation du Groupe de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi

Au 31 décembre 2015 La Fondation de l’UQAC

Au 31 décembre 2015

Bernard Arsenault Directeur RDAluminium Innovation

Gaston BlackburnPrésidentLe Groupe G. Blackburn inc.

Denyse BlanchetDirectrice généraleCégep de Chicoutimi

Gaétan BoivinNotaireLajoie Lemieux

Daniel BouchardVice-président, SaguenayCGI

Dominique BouchardVice-recteur aux ressourcesUQAC

Pierre BouchardPrésident-directeur généralSTAS

Jacques ChouinardCPA et associéRaymond Chabot Grant Thornton

Martin CôtéV.-R. Aff. étudiantes et secrétaire général, UQAC

Robert CrevierDirecteur administratifGroupe de la FUQAC

Mustapha FahmiVice-recteurEnseignement, recherche et création, UQAC

Alain Fortin FCPAAssocié retraité, Deloitte

Michel GagnéChef des services françaisRadio-Canada SLSJ

Gilles GagnonPDG adjointCIUSSS du SLSJ

Romuald Gagnon Chirurgien retraitéCSSS de Chicoutimi

Félix Gauthier Président-directeur généralCycles Devinci

Martin GauthierRecteur, UQAC

Pierre Gauthier PrésidentElkem Métal Canada

Marc Girard Professeur émérite retraitéUQAC

Gilbert GravelVice-présidentFinancière Banque Nationale

Étienne JacquesChef des opérationsMétal primaire Amérique du NordRio Tinto Alcan

Jean Laflamme Directeur retraitéDemex Centrem

Eddy Lalancette AdministrateurFUQAC

Frédéric LarocheDirecteurCRDA, RTA

Jean-Claude Lindsay AdministrateurFUQAC

Marcel J. Mélançon Professeur associéUQAC

Michel MichaudSecrétaire général adjointGroupe de la FUQAC

Darcy MolstadCommandant 3e EscadreBFC de Bagotville

Jean-François Moreau Professeur émérite retraitéUQAC

Josette Murdock Administratrice Les Immeubles Murdock inc.

Guylaine ProulxDirectrice généraleCégep de Jonquière

Claude RichardSecrétaire généralGroupe de la FUQAC

Sylvie St-PierreV-P régionale SLSJ, Côte-NordBanque Nationale

Claude SavardV-P Services financiers commerciauxBanque Royale

Michel Simard Président et éditeurLe Quotidien – Progrès-Dimanche

Jean Simon Retraité de RTAAdministrateur de sociétés

Michel Toupin Président-directeur généralConstructions Proco inc.

André Tremblay Président-directeur généralConseil de l’industrie forestière du Québec

Bertrand Tremblay Chroniqueur Journal Le Quotidien

Estelle Tremblay AvocateGauthier Bédard

Gabrielle TremblayAvocateGroupe Marketex Ltée

Janick Tremblay Conseillère en placementsValeurs mobilières Desjardins

Nicole TremblayJugeCour supérieure du Québec

Pierre Tremblay PrésidentTectal inc.

Serge TrembleyIngénieur retraitéCégertec

Guy WellsAvocatCain Lamarre