rappel sur les fractures des membres. dÈs l'arrivÉe, il faut etablir la "carte...
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Rappel sur les fractures des membres
DÈS L'ARRIVÉE, IL FAUT ETABLIR LA "CARTE D'IDENTITÉ" DE LA FRACTURE
• Le côté atteint • Le ou les os fracturés• Le niveau, la forme du trait et des fragments • Les déplacements dans les 3 plans• L'ouverture ou non de la peau• Les lésions des parties molles (muscles, nerfs, vaisseaux)
Mécanismes des fractures
• Traumatismes directs• Fractures transversales, comminutives• Contusions, lésions des parties molles
• Traumatismes indirects• Torsions
– Fractures spiroÏdes
Fractures transversales
Déplacement
• Angulation
• Rotation
• Translation
• Chevauchement
Fractures transversales
Fracture métaphysaire basse des 2 os de la jambe très déplacée
Fractures transversales
Fracture en aile de papillon
Fractures spiroïdes par torsion
Traits de fracture ± longs - Déplacement en rotation
Fractures spiroïdes par torsion
Le déplacement est parfois important
Des fragments menacent la peau ou les éléments Vasc-nerv.
Fracture isolée du tibia
• Le déplacement est rarement important
• La réduction est difficile à obtenir à cause du péroné intact
• Il y a une tendance à la récidive du déplacement en varus
Fractures comminutives
Chocs directs
Lésions cutanées
Lésions des parties molles :
muscles
vaisseaux
nerfs
Fractures à double étage
Il y a un fragment diaphysaire séparé
Fracture à double étage
Fractures métaphyso-épiphysaires
Fractures métaphyso-épiphysaires
Translation Chevauchement Rotation
Déplacements des fractures
Exemple d’une fracture du fémur : les déplacements sont liés à l’action des muscles et à l’action de la pesanteur
Quels sont les signes d'examen à rechercher à l'arrivée aux urgences, sur une fracture déplacée de la jambe ?
• Rechercher les signes de choc• Les pouls, la sensibilité distale, la chaleur locale• La motricité des orteils• Évaluer l'importance du déplacement• État de la peau : contusion, ecchymoses ou ouverture (en
déterminer le type)
Les signes de choc sont très fréquents
Pâleur, lipothymies, accélération du pouls et surtout chute de la tension artérielle (pas toujours liée à une hémorragie mais en rapport avec la douleur, qu'il faut calmer).
Certaines fractures, mêmes fermées, sont réputées très choquantes : - par l'hémorragie qui peut les accompagner
- par le seul déplacement de la fracture Une fracture du fémur avec une cuisse qui présente une angulation ou un
important chevauchement, voit le choc céder dès lors que le membre est immobilisé en bonne position
et surtout, avec l'installation d'un système de traction longitudinale qui réduit ou, au moins, aligne la fracture (1 simple traction manuelle au début).
Qu'est-ce qu'une fracture engrenée ?Quelles conséquences thérapeutiques l’engrènement entraîne-t’il ?
Où siègent le plus souvent ces fractures ? (3 exemples)
Définition : fracture avec tassement du spongieux et impaction des fragments
Conséquences : stabilité habituelle du foyer de fracture
Traitement :
- Traitement par plâtre possible, sans réduction, si l’angulation est petite
- La réduction du déplacement entraîne une instabilité
Exemples : Pouteau, col fémoral, col huméral
Fractures engrenées
Fractures engrenées
Fractures de fatigue
Fractures de fatigue typiques des 3 métatarsiens moyens (ici le cal est déjà
bien développé)
Multitude d'efforts répétés sur un os.
La plus fréquente siège au niveau du col des métatarsiens moyens qui est un lieu privilégié lors de la marche.
C'est la fracture typique des jeunes recrues de l'armée à qui l'on impose de longues marches auxquelles ils ne sont pas habitués
Fractures des sportifs à la suite d'un surentraînement (ex des fractures des danseurs et des coureurs).
Fractures de fatigue
Fracture de fatigue du tibia
Ces fractures sont souvent partielles et difficiles à voir sur les radiographies (visibles à la scintigraphie osseuse).
Quelles sont les complications des fractures articulaires ?
Quelles sont les complications des fractures articulaires ?
Limitation des mouvements
Arthrose
Algodystrophie
Arthrite en cas d’infection
Pseudarthroses rares (non consolidation)
Traitement orthopédique des fractures
Les plâtres
• Les attelles simples• Les plâtres circulaires• Les plâtres avec réduction• Les plâtres particuliers
Confection d’une attelle plâtrée pour un avant-bras
Confection d’un plâtre circulaire d’avant-bras
Fractures sans déplacement
Confection d’une attelle plâtrée simple
Confection d’un plâtre circulaire
Gouttière postérieure simple
Tout plâtre circulaire doit être bien garni et fendu afin d’éviter une compression
Traitement orthopédique des fractures déplacées
Traction au lit sur attelle, par étrier et broche calcanéenne
Traitement d’attente (contre-indication temporaire à l’opération)
Rarement traitement définitif
Traction verticale (au zénith) pour fracture de la diaphyse du fémur
Traction collée (utilisée chez le jeune enfant)
Modalités de traction
Broche tibiale Broche fémorale
Traction par bandes adhésives
P = 1/7ème du poids du corps
Botte plâtrée simple transformée en botte de marche quand le cal osseux est développé
Botte de marche Plâtre avec articulation à la cheville
Réduction manuelle du déplacement puis plâtre
Fractures déplacées
Plâtre circulaire fendu en position de fonction ou en flexion
Attelle palmaire en position de fonction
Réduction des fractures de la jambe sur cadre de TRILLAT
Broche dans le calcaneum ou étrier de traction
Genou fléchi à 45°
Contrôle de l’alignement obtenu par radioscopie F et P
Confection d’un plâtre circulaire en flexion
Ablation de la traction
Contrôle de l’alignement obtenu par radioscopie F et P
Confection d’un plâtre circulaire en flexion
Ablation de la traction
Le 1er plâtre est changé au bout de 45 jours pour un autre en flexion de 10 à 15°
Quelles sont les complications possibles au niveau d'un plâtre circulaire pour fracture diaphysaire fermée d'un membre ?
• Syndrome des loges
• Phlébite
• Embolie graisseuse
• Escarre cutanée
• Déplacement secondaire
Précautions - surveillance d’un plâtre
Surélévation du membre Pas de plâtre trop serré !!
Principes généraux :- Bien garnir l’intérieur d’un plâtre
- Fendre systématiquement les plâtres circulaires pour permettre l’expansion et l’élargissement en cas de besoin
Prévenir le syndrome de Volkman
Déformation avérée• Flexion du poignet • Hyperextension des MP• Flexion des IPP
Rétraction ischémique des fléchisseurs
annoncée par :
• Douleurs de l’avant -bras• Fourmillements des doigts• Oedème
Déformation avérée• Flexion du poignet • Hyperextension des MP• Flexion des IPP
Prévenir le syndrome de Volkman
Phlyctènes sous plâtre
Un plâtre qui se mouille doit imposer la vérification de la peau (phlyctènes, plaies)
Vous enlevez en urgence un plâtre à un patient immobilisé depuis 15 jours pour une fracture non déplacée de la jambe, parce qu'il
présente des douleurs importantes de la jambe. Quels sont les signes cliniques en faveur d'une thrombose
veineuse profonde et CAT ?
• Douleur à la pression du mollet• Fièvre, pouls rapide• Douleur à la dorsi-flexion de la cheville• CAT : Echo doppler ou phlébographie• Adaptation du traitement anticoagulant à doses curatives
Les lésions nerveuses
Il faut toujours y penser et les dépister immédiatement
• - Les lésions nerveuses peuvent aussi être dues à un élément compressif simple, entraînant une paralysie sensitive et/ou motrice sans interruption des fibres nerveuses (neurapraxie).
• Il peut s'agir d'une lésion des fibres (neurotmésis), avec une dégénérescence distale demandant de nombreux mois pour régénérer après une réparation chirurgicale.
Complications vasculairesPrise des pouls
Doppler ou artériographie :
Section, compression, dissection intimale
Artères distales Gros troncs artériels
Il faut toujours y penser et les dépister immédiatement
• Il peut s'agir d'une lésion simple par
compression (par un fragment osseux ou par un hématome). La suppression de la compression est urgente.
• Il peut s'agir d'une ischémie aiguë avec extrémité froide et abolition du pouls due à une lésion plus grave : section artérielle ou dissection intimale qui doit être prouvée rapidement par une artériographie, suivie d'une exploration pour pouvoir y remédier d'urgence.
Complications vasculaires
Dissection intimale
Compression
Vous enlevez en urgence un plâtre à un patient immobilisé depuis 15 jours pour une fracture non déplacée de la jambe, parce qu'il présente des
douleurs importantes de la jambe. Quels sont les signes cliniques en faveur d'un
syndrome des loges et CAT ?
Vous enlevez en urgence un plâtre à un patient immobilisé depuis 15 jours pour une fracture non déplacée de la jambe, parce qu'il présente des
douleurs importantes de la jambe. Quels sont les signes cliniques en faveur d'un
syndrome des loges et CAT ?
Douleur Sensibilité distale anormale (hyper puis hypoesthésie)
Pouls distaux abolis
Tension des masses musculaires
Mobilité des orteils diminuée
CAT :Prise des pressions intra-tissulaires (en cas de doute)
Aponévrotomie d'urgence
Quelles sont les principales phases de la constitution d'un cal osseux ?
Quelles sont les principales phases de la constitution d'un cal osseux ?
• Phase de l'hématome périfracturaire et de l'inflammation (J 20)
• Constitution du cal conjonctif (J 20 à 30)
• Ossification du cal (J 30 à J 60)
• Phase de remodelage du cal qui s'adapte aux contraintes
1- Hématome
Réaction inflammatoire
3 - Ossification du cal2 - Cal conjonctif
Apport vasculaire
1er stade : L'hématome - La réaction inflammatoire
(J 1 à J 20)
• Tout foyer de fracture est envahi par un hématome
• Cet hématome se transforme rapidement et s'organise avec l'apparition de néo-vaisseaux provenant des tissus sains environnants
• Du tissu fibreux vascularisé remplace peu à peu l'hématome. La prolifération cellulaire est déjà intense 24 heures après l'accident
• Les extrémités osseuses sont dévitalisées sur plusieurs millimètres
2ème stade : Le cal conjonctif
(J 20 à J 30)
• Le foyer de fracture acquiert peu à peu une certaine stabilité grâce au développement de ce cal fibreux, il "s'englue".
• La mobilité diminue, les fibres collagènes sont remplacées par des sels minéraux qui se déposent. Le tissu fibro-vasculaire présente une métaplasie cartilagineuse puis osseuse définissant alors un cal primaire.
• L'apport vasculaire augmente la tension d'oxygène responsable de la transformation des chondrocytes périphériques en ostéocytes. De plus des ostéoclastes apparaissent qui commencent à résorber les extrémités osseuses dévitalisées.
• Dans le même temps, une activité identique a commencé dans la région médullaire.
3ème stade : L'ossification du cal (J 30 à J 60)
• Les cellules osseuses envahissent le cal conjonctif et le cal osseux commence à apparaître sur la radio progressivement, à partir du 30ème jour, plus tôt chez l'enfant et plus tard chez le vieillard.
• Il y a un cal périosté qui se développe en périphérie • et un cal endosté qui se forme dans la cavité médullaire. • Les contraintes en compression et en traction sont très utiles au développement du cal. • Le cal se modèle et s'organise en formant une jonction efficace entre les 2 fragments, à
condition que l'espace entre eux soit minime
Evolution du cal
• Le cal se remodèle et s'adapte dès qu'il est soumis aux
contraintes de l'appui
• Chez l'enfant, on peut même voir se corriger des petits défauts angulaires. Les défauts de rotation par contre ne sont pas susceptibles de se corriger spontanément
• Chez l'adulte on ne peut espérer aucune modification lorsqu'il existe des défauts d'axes
• Outre les facteurs mécaniques, des facteurs circulatoires, hormonaux, nutritionnels, bioélectriques, interviennent dans la consolidation dans des proportions difficiles à quantifier
Consolidation osseuse : le cal
Le cal arrive à se développer même en cas déplacement, à condition qu’il soit faible
Remodelage du cal chez l’enfant
Indiquez la conduite à tenir si vous constatez un déplacement de la fracture sous plâtre
dans les 3 premières semaines ?
Si le déplacement est faible, on peut modifier le plâtre sans l’enlever complètement : gypsotomie
On peut recommencer la réduction et faire un nouveau plâtre
On peut abandonner le traitement orthopédique et faire une ostéosynthèse
Déplacement sous plâtre
Correction par gypsotomie
• En cas de déplacement on peut faire une gypsotomie corriger la déformation par des manipulations et fixer par une câle provisoire
• Contrôle radioscopique
• Quand l’alignement est obtenu on ajoute des tours de bandes de plâtre
• Nouveaux contrôles à J8 et J15
Déplacement sous plâtre
Indiquez 7 facteurs qui retardent la consolidation osseuse :
L’âge
Le déplacement (écart entre les fragments)
La localisation diaphysaire vs l’os spongieux
Immobilisation insuffisante
Vascularisation insuffisante (tête fémorale)
Tares associées (diabète, insuff vasculaire)
L’infection
Consolidation des fractures
Complications précoces
• Ouverture cutanée• Lésions vasculaires• Lésions nerveuses• Embolie graisseuse• Infection• Algodystrophie
Ouverture cutanée
– de dedans en dehors– de dehors en dedans– 3 stades
Risque septique ++
Fractures ouvertes
Stade 1 Stade 2 Stade 3
Plaie simple sans Bords excisés Perte de substance
décollement suture simple
Quel traitement proposez vous pour une fracture comminutive de la jambe au tiers moyen avec ouverture de stade II ?
• Parage, lavage, drainage aspiratif avant • Fermeture cutanée sans tension• Ostéosynthèse par fixateur externe• Sérothérapie ATT et vaccination• Traitement antibiotique
Broiement de membre
Risque de « crush injury »
Chirurgie plastique de recouvrementLambeau vascularisé (pédiculé ou libre)
Dispositif pour rapprocher les bords cutanés d’une plaie ou d’une incision de décharge
Dispositif pour rapprocher les bords cutanés d’une plaie ou d’une incision de décharge
Exemples de recouvrement par greffes de peau après obtention d’un bourgeonnement par des pansements gras
Indiquez quels sont les avantages apportés par le fixateur externe pour immobiliser une fracture ouverte de la jambe au
tiers moyen :
• Immobilisation solide et stable de la fracture
• Évite le matériel interne, susceptible de s'infecter
• Pas de dépériostage des fragments
• Mobilisation possible des articulations
• Facilité d'accès pour les soins des parties molles
• Peut rester en place jusqu'à l’obtention de la consolidation (appui alors possible)
Devant quels signes suspectez vous une embolie graisseuse ?
• Collapsus cardio-vasculaire
• Syndrome de confusion mentale
• Pétéchies sur le corps
• Signes au FO
On pense généralement que cette complication est due à des particules graisseuses migrant dans la circulation à partir du foyer de fracture et donnant surtout des manifestations pulmonaires et neurologiques.
Elle se voit plus fréquemment après des fractures du fémur et du bassin.
L'absence d'immobilisation du foyer de fracture pourrait favoriser cette complication qui survient, en général, quelques jours après le traumatisme (12 à 72 h), chez des blessés en attente d'une opération.
Parfois elle survient un peu après l'ostéosynthèse. L'enclouage centro-médullaire serait responsable de certaines embolies graisseuses.
• - Le tableau est celui d'une détresse respiratoire aiguë. • La fièvre apparaît, ainsi que des pétéchies sur la peau (et les conjonctives + lésions au FO
typiques), • un état confusionnel s'installe et il peut y avoir une insuffisance rénale aiguë. • La biologie montre une anémie et hyper leucocytose, une thrombopénie, des perturbations
du métabolisme protidique et lipidique.• - Les radiographies pulmonaires montrent des images d'embolie pulmonaire dans les 2
champs (image de tempête de neige). Il s'agit d'une complication grave qui impose un traitement en service de réanimation.
• On est parfois amené à opérer en urgence, dans les suites de l'embolie et malgré les risques importants de complications, dans le but de stabiliser la ou les fractures et d'éviter ainsi la multiplication répétée des embols.
Embolie graisseuse
L’infection• L'infection précoce est la complication la plus redoutée en raison des difficultés
de son traitement et du retentissement sur la consolidation de la fracture.
• L'infection d'une fracture n'est possible que s'il y a une plaie d'emblée ou si le traitement chirurgical a introduit malencontreusement des germes dans le foyer fracturaire, il s'agit d'une complication iatrogène.
• Les germes classiques sont responsables des infections secondaires habituelles (les staphylocoques dorés en particulier).
• L'infection se traduit localement par des douleurs, une inflammation avec
rougeur et chaleur locales. Une fluctuation apparaît rapidement, en rapport avec une collection purulente. La fièvre est présente et les signes biologiques sont en faveur de l'infection (VS élevée, polynucléose et augmentation des C réactives protéines)
• Le tétanos est exceptionnel grâce à la prévention systématique (sérothérapie et vaccination)
Infections à germes anaérobies
-La gangrène gazeuse est une infection redoutable liée à des germes anaérobies.
- Le diagnostic se fait cliniquement sur l'apparition de crépitation à la pression des parties molles et sur des signes généraux de gravité extrême
-On peut être amené à amputer le membre pour éviter l'extension.
La radiographie peut montrer des bulles gazeuses dans les parties molles
Nécrose cutanée
Une nécrose cutanée aboutit à une exposition de l’os
Exposition des fragments fracturés après nécrose cutanée
Infection secondaire
L'algoneurodystrophie ou syndrome de Sudeck-Leriche ou ostéoporose algique post-traumatique
Complication probablement liée à des troubles vasomoteurs sur un terrain souvent particulier (neurodystonique), favorisé aussi par le diabète ou l'éthylisme.
Cette affection peut succéder à des traumatismes minimes, à des fractures, à des entorses ou à des interventions. On peut s'en rendre compte au moment de l'ablation d'un plâtre ou d'une attelle.
- La première phase survient en quelques semaines, caractérisée par : - Les douleurs, diffuses, intenses, permanentes mais aggravées par les mouvements- L'œdème est diffus- Aspect rouge et violacé de la peau avec hypersudation.- Hyperthermie locale mais pas de fièvre- Raideur articulaire qui s'installe rapidement (masquée quand il y a un plâtre).
• Il y a des formes particulières "syndrome épaule main" ou des formes intéressant tout le membre supérieur ou inférieur (pied, genou, hanche).
• La biologie est normale.
• La radio montre une déminéralisation osseuse avec ostéoporose des zones métaphyso-épiphysaires (classique ostéoporose mouchetée ou pommelée). Les interlignes sont normaux.
• La reminéralisation de fait en plusieurs mois, parfois plus d’un an.• La scintigraphie osseuse au technetium montre une hyperfixation régionale
intense aux temps angiographiques qui apparaît dès le début de la maladie (témoin fidèle de l'évolution).
Après traitement chirurgical Après traitement orthopédique Spontanément
Algoneurodystrophie
• Le traitement est difficile et long • Calmer la douleur (antalgiques, AINS) • Le repos est indiqué• Mettre en œuvre la rééducation douce dès que les douleurs sont
atténuées
• Calcitonine (pendant 6 semaines), associée à la kinésithérapie
• La phase froide se caractérise par une régression des douleurs et des œdèmes mais les troubles trophiques s'accentuent (modification des téguments, atrophie du tissu sous-cutané, chute des poils).
• On voit souvent des séquelles liées à des rétractions capsulaires et un enraidissement (griffe neurotrophique, raideur des doigts et du poignet en flexion).
Algoneurodystrophie : traitement
AlgodystrophieAlgodystrophieL'IRM montre aussi des signes typiques et précoces (œdème et stase vasculaire de l'os médullaire)
Déplacements secondaires
Il faut les dépister systématiquement par des radiographies de contrôle
Indication de correction par gypsotomie
Ou changement de plâtre
Ou ostéosynthèse
Raideurs articulaires
• Elles sont consécutives soit à des immobilisations trop prolongées, soit à des fractures articulaires, soit à des complications comme l'algoneurodystrophie.
• La rééducation a pour but essentiel de les prévenir et de les guérir.
• Les adhérences intra-articulaires peuvent se développer à la suite d'une hémarthrose liée à une fracture articulaire. Dans certains cas, des fragments osseux peuvent jouer le rôle de butoirs et limiter les amplitudes des mouvements. L'arthrose post-traumatique est une cause d'enraidissement. Les adhérences musculaires peuvent limiter les mouvements. Par exemple, l'adhérence du quadriceps sur un cal diaphysaire du fémur peut limiter la flexion du genou.
Difficultés de consolidation
• Retards de consolidation• Pseudarthroses• Consolidations vicieuses
Séquelles : Consolidation vicieuse
Séquelles: Consolidation vicieuse
Consolidation vicieuse
Cal vicieux en varus du tiers distal du tibia
Inégalité des membres
Consolidation vicieuse
• Cal vicieux en valgus et en recurvatum
Consolidation vicieuse
• Cal vicieux en rotation externe du segment distal
Consolidation vicieuse
Consolidation vicieuse
• Cal vicieux en varus d’une fracture de l’extrémité supérieure du tibia
Cal vicieux
Translation
Chevauchement
Valgus
Consolidation vicieuse
Consolidation vicieuse
Correction d’un cal vicieux diaphysaire de la jambe Plusieurs opérations possibles :
Ostéotomie dans le cal et plaque Ostéotomie et clou Ostéotomie métaphysaire
Cals vicieux articulaires avec risque d’arthrose rapidement évolutive
Arthrose après un cal vicieux du condyle interne Correction réalisée au niveau du cal
Correction palliative par une ostéotomie de relèvement du plateau
Consolidation vicieuse du tibia
Valgus
Recurvatum
Rotation
Scanner
Consolidation vicieuse du fémur
Valgus
Chevauchement
Rotation
Exemple de correction d’un cal vicieux complexe du fémur:2 ostéotomies et ostéosynthèse par un clou verrouillé
Quels sont les signes cliniques et radiologiques d'une pseudarthrose de la jambe survenue après traitement d’une fracture
fermée par un plâtre ?
• Douleur à la marche
• Chaleur locale, rougeur
• Mobilité du foyer à rechercher manuellement
(pseud. serrée ou lâche)
• Aspect hypertrophique en “patte d'éléphant”
• Liseré plus ou moins large
• Prolifération osseuse externe
• Prolifération intra-canalaire (rétrécissement)
Pseudarthrose hypertrophique
Pseudarthrose atrophique
Pseudarthrose congénitale
Pseudarthrose hypertrophique du péroné. Le tibia a été traité par clou
Pseudarthrose du tibia après ostéosynthèse par plaque vissée
Traitement des pseudarthroses
Ostéosynthèse et greffe osseuse
Greffe osseuse prélevée sur la crête iliaque
Traitement des pseudarthroses Décortication ostéo-musculaire de Judet
Le principe :
Détachement avec un ciseau frappé de nombreux petits copeaux osseux restant attachés aux muscles qui jouent le rôle de greffes osseuses.
Formation rapide d’un cal
L’ostéosynthèse est habituelle Ex de décortication seule
Décortication simple Décortication+enclouage Clou + greffe vissée
Greffes osseuses
Autogreffons iliaques Allogreffons préparés lyophylisés
En cas de perte de substance osseuse on peut utiliser le péroné vascularisé homolatéral ou controlatéral comme greffe
Traitement orthopédique et surveillance de quelques fractures
particulières
(voir détails dans les chapitres correspondants)
Fractures supra-condyliennes du coude
Ouverture cutanée Lésion vasculaire Médian Cubital
Avant tout ! dépister toutes les complications possibles
Traitement des fractures supra-condyliennes
Fractures non déplacées de l’enfant
Méthode de Blount ou simple plâtre à 90°
Traitement orthopédique des fractures supra-condyliennes déplacées
La réduction se fait en FLEXION Mais ne jamais plâtrer en flexion
risque de syndrome de Volkman
Réduction et embrochage percutanéavec ou sans abord chirurgical
Judet
+ 6 semaines
Fractures de l’adulte : il y a peu de place pour le traitement orthopédique
Plaque en Y sur les 2 piliers Plaque prémoulée de Lecestre
Plâtre en rotation neutre pour les fractures non déplacées
Traitement orthopédique des fractures de l’humérusplusieurs méthodes possibles :
Traitement orthopédique des fractures de l’humérus
Fractures déplacées : réduction possible par plâtre pendant
Le plâtre dit “pendant” réduit la fracture par son seul poids.
Le réglage de la longueur de l’attache est essentiel.
La nuit, il faut ajouter une traction douce sur le plan du lit.
Fractures déplacées : il y a peu de place pour le traitement orthopédique : le traitement de choix est l’enclouage
Clou central Clous élastiques
Fracture de Pouteau : réduction manuelle sous AG
Avant
Après
Avant Après
“doigt japonais”
Fracture de Pouteau : réduction lente sous A-G
Pouteau : Immobilisation après réduction
• Flexion + inclinaison cubitale
• Radiographies de contrôle
• Durée 6 semaines
Main bote radiale
Complication principale du traitement orthopédique : la consolidation vicieuse
Pour éviter les déplacements : Traitement par broches intra-focales après réduction manuelle
+ Plâtre
Ou technique de kapandji
2 broches, ou même 3, sont placées ainsi
Technique de kapandji
2 broches, ou même 3, sont placées ainsi
Manchette plâtrée protectrice avec mobilisation précoce
Appareils plâtrés pour le rachis
Traitement des fractures lombaires par tassement de plus de 20°
Réduction en lordose sur table ou sur cadre spécialPuis confection d ’un corset
Méthode de BÖHLER
Confection du corset en plâtreavec 3 points d’appui : sternal, pubien et lombaire
Autres traitements orthopédiques du rachis
Minerve Traction “Halo”