randonnez à vélo avec la ffvélo - le dropt cache tampons · 2013. 11. 18. · sur des claies.le...

DOSSIER Week-end BPF* au pays des bastides

Le Dropt cache tamponsLe Dropt cache tamponsLe cyclotouriste est décidément un grand enfant. Gamin, il jouait sans doute à cache-tampons. Adulte, mais toujours en culottes courtes, il s’adonne désormais à la chasse aux tampons humides au gré des sites contrôles BCN-BPF*. Au fil du Dropt, le pays des bastides lui réserve une belle moisson.

Le cyclotouriste est décidément un grand enfant. Gamin, il jouait sans doute à cache-tampons. Adulte, mais toujours en culottes courtes, il s’adonne désormais à la chasse aux tampons humides au gré des sites contrôles BCN-BPF*. Au fil du Dropt, le pays des bastides lui réserve une belle moisson.

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Juin 2009 Cyclotourisme 58123

DOSSIER PRÉPARÉ PAR JEAN-LOUIS ROUGIER

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* Brevet des provinces françaises. Brevet permanent des plusbeaux sites de France, organisé par la FFCT, avec parcours libre auchoix du participant (voir Guide du cyclotouriste, pages 52-53).

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Une image typique des bastides. Ici, les couverts de Labastide-d'Armagnac dans le Gers.

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Cyclotourisme 581 Juin 200924

Nous vous proposons de parcourircette région avec le Dropt pour filrouge, en parcourant trois itinérai-res passant par les sites BPF de

Monpazier, Villeréal et Duras. Trois petitsparcours pour un grand week-end BPF aupays des bastides. Les promues se nommentMonpazier, Villeréal et Duras. Mais elles sont

des dizaines d’autres à vous offrir l’ombre deleurs couverts ou de leur halle et l’éclat deleur splendeur passée. Vélo-tamponneurs,en selle !

Le Dropt à l’essai

DOSSIER Week-end BPF au pays des bastides

Long de 132 kilomètres, le Dropt visite trois départements : Dordogne,Lot-et-Garonne et Gironde. Il naît à Capdrot, non loin de Monpazier,pour se jeter dans la Garonne à Caudrot, en aval de La Réole.

Issigeac

Le Dropt

BERGERAC

Monflanquin

CastillonnèsMonségur

La Sauvetat-du-Dropt

Eymet

Miramont deGuyenne

Lauzun

Belvès

Prats-du-Périgord

Villefranche-du-Périgord

Saint-Front-sur-Lémance

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Lacapelle-Biron

Biron

Montpazier.

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MonpazierVilleréal

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L’un des plus beaux villages deFrance recèle une très belle bastide,la plus belle selon certains spécialis-tes. En tout cas, aucun véhicule ne

vient envahir sa place centrale, laissant au pro-meneur toute quiétude pour admirer les cou-verts de la place des Cornières, et les ruellesadjacentes. Les différents aménagements ontrespecté l’historique des lieux. Au sud de laplace, les vieilles halles abritent les commer-çants du marché. En bordure de ce lieu d’échan-ges, les anciennes mesures à grain ont subsisté.

CIRCUIT AUTOUR DE MONPAZIERLocalités km faits RoutesMonpazier 0 D 2Saint-Germain 5 D 53Biron 8 D 53 - D 150Lacapelle-Biron 12,5 D 150Gavaudun 19 D 150 - D 162X D 162, D 710 26 D 710Cuzorn 28,5 D 710Saint-Front-sur-Lémance 34 D 710Sauveterre-la-Lémance 19 D 150 - D 162Villefranche-du-Périgord 46 D 660 - D 60Prats-du-Périgord 28,5 D 710Orliac 58 V.O.Belvès 68 D 53Monpazier 83

Biron

Érigé au XIIe siècle, le château de Bironétait le siège de l’une des quatre baronniesdu Périgord. Ses envahisseurs successifs,puis ses différents propriétaires ont laisséleurs empreintes au fil des siècles, évoquantles vicissitudes de cet édifice monumental.

On retiendra le donjon du XIIe, la chapelle àdouble étage, les appartements Renaissance,les impressionnantes cuisines voûtées, lasalle des États… De cette incroyable juxtapo-sition de bâtiments résulte un ensemblearchitectural exceptionnel, d’un attrait toutparticulier. Plusieurs films ont été tournésdans ces décors originaux.

Au pied du château se blottit un petit vil-lage aux ruelles abondamment fleuries,avec quelques échoppes d’artisans et unevaste halle.

Gavaudun

Dressée sur son roc depuis des siècles, laforteresse de Gavaudun contrôle l’accès sudaux gorges de la Lède, petit affluent du Lot.Elle occupe le sommet étroit d’une éminencenaturelle vertigineuse. On y accède grâce àune faille, agrandie par les bâtisseurs deslieux. Véritable morceau de bravoure, ledonjon révèle tout l’art consommé des archi-tectes du XIIIe siècle.


On pourrait l’appeler la bastide oubliée, tantsa notoriété peine à rejoindre celles deMonpazier ou de Monflanquin. À tort, auxconfins du Périgord, du Quercy et du HautAgenais, cette bastide a reçu sa charte de fran-chise en 1261. La place de la halle, encore bor-dée d’arcades du XIIe siècle, côtoie l’église duXIXe siècle construite sur les plans d’Abadie,architecte du Sacré-cœur de Montmartre. La citéest construite tout en longueur sur un éperonrocheux. Deux axes parallèles la parcourentd’un bout à l’autre, le long desquels se trouventtous les commerces.

La vaste halle de Villefranche s’anime enfin d’été, en période de pousse : tous lesjours à partir de 16 heures se déroule le mar-ché aux cèpes. Un peu plus tard, fin octobre,se déroule la fête de la châtaigne et du cèpe,avec le fameux concours de «craché de châ-taignes», dont les lauréats voient leurs perfor-mances inscrites au Guiness des records.

Belvès

Classée parmi «Les plus beaux villages deFrance», Belvès, cité médiévale aux sept clo-chers, est située sur un éperon rocheuxdominant la vallée de la Nauze, en borduredu massif forestier de la Bessède.

Habitée depuis 250 ans avant notre ère parune tribu celte, Belvès fut fortifiée au XIe siè-cle en raison de sa position stratégique.Dans la partie la plus ancienne, le Castrum(village fortifié), se trouve l’ancien donjon,l’Hôtel Bontemps, les remparts, qui autrefoisceinturaient la ville avec une porte fortifiéeet une des tours de défense, rehaussée enbeffroi. Celui-ci domine la place d’Armes quis’anime chaque samedi matin, jour du mar-ché, sous sa halle aux 23 piliers, vieille de500 ans et ayant conservé la chaîne du piloriauquel on attachait jadis les condamnés.

À proximité se trouve l’entrée des sites tro-glodytiques, ensemble de grottes qui furentaménagées dans l’ancien fossé médiéval dedéfense et habitées.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUESOffice de tourismePlace des Cornières - 24540 MonpazierTél. : 05 53 22 68 59E-mail : [email protected] : http://www.pays-des-bastides.com

Site BPF de Dordogne, province de Guyenne

Monpazier

Mesures à grain à Monpazier.

Belvès

Prats-du-PérigordMonpazier

Lacapelle-Biron

Biron

Saint-Front-sur-Lémance

GavaudunCuzorn


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Le site de Gavaudun.

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Deux édifices retiennent plus parti-culièrement l’attention. La halle,tout d’abord, qui repose sur despiliers de chênes d’époque. Ses

dimensions sont conséquentes : un carréde 30 m de côté, une charpente imposanteet, chose rarissime, un étage qui à l’épo-que fut utilisé par les plus hauts responsa-bles représentants directs du royaume puisqui servit de mairie, de baillage et dejurade.

L’église, ensuite, monument historiqueclassé, et construite en même temps que labastide. Ses grandes dimensions, ses deuxtourelles carrées reliées par un chemin deronde crénelé, ses contreforts en font unevéritable forteresse. Elle répondait à deux

vocations : lieu de culte et ultime refuge. Elleétait entourée d’un fossé profond et, pour ypénétrer il fallait franchir un pont-levis.

CIRCUIT AUTOUR DE VILLERÉALLocalités km faits RoutesVilleréal 0 D 676Monflanquin 13 D 257 - D 153Saint-Vivien 20 D 153 - D 257Montaut 26 D 257Ferrensac 32 D 257 - D 2Castillonnès 36 D 121Saint-Quentin-du-Dropt 40 D 121 - D 21Issigeac 45 D 14Roquépine 53 D 14 - D 207Naresse 57 D 207Villeréal 61

Monflanquin

Située sur une colline surplombant la valléede la Lède, à la frontière du Périgord du Quercyet de la Guyenne, Monflanquin est classée parmi

Si Villeréal n’eut jamais de fortifications, on y creusa, tout autour, d’énormes fossés appelés«douves», larges d’environ sept mètres qui, grosso modo, occupaient l’emplacement desactuels boulevards.

Site BPF du Lot-et-Garonne, province de Guyenne

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CastillonnèsVilleréal

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La bastide de Monflanquin.

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les plus beaux villages de France.Pour profiter pleinement deMonflanquin, offrez-vous les ser-vices de Janouille-la-Fripouille.Sous une forme amusante, il vousfera découvrir l’urbanisme, l’ar-

chitecture, l’histoire locale, depuis la fonda-tion de la bastide au XIIIe siècle.Contact : office de tourisme au 05 53 36 40 19

Castillonnès

La Bastide de Castillonnès fondée en 1259par Alphonse de Poitiers vous offre sa placeentourée de cornières, sa halle atypique et sonclocheton en poivrière. L’hôtel de ville et l’of-fice de tourisme sont implantés dans deslocaux de caractère : ancienne maison du gou-verneur avec une belle cour d’honneurRenaissance et une antique grange aux dîmes.

La promenade de la Mouthe vous conduiravers les vestiges des remparts, la poterneGuirlity, la porte des Valets et les bellesdemeures du XVIIIe.

En sillonnant les routes de campagne vouspourrez découvrir des tumulus, des maisonsà empilages et colombages, des pigeonniers,moulins, châteaux et d’imposantes demeures,témoins d’un passé riche en histoire.

Issigeac

Petite cité commerçante des plus calmesen semaine, Issigeac s’agite brusquement ledimanche matin, lors du marché hebdoma-daire. Les chasseurs d’images auront tout loi-sir de déambuler dans le lacis de ruelles et devenelles, et de se perdre parmi les nombreu-ses maisons à pans de bois. Au détour d’unemaison, vous apercevrez le clocher octogo-nal de l’église Saint-Félicien qui semble veil-ler sur les demeures rassemblées à ses pieds.À côté siège majestueusement le château desÉvêques de Sarlat ou «Évescat». D’autresdemeures méritent votre attention : la maisondes têtes (maison gothique à pans de bois etpoutres sculptées sur base en pierre detaille), l’ancienne prévôté, la Maison desDîmes, et les maisons à galeries de bois.

Cette petite cité périgourdine, contrairementaux bastides voisines, est de forme circulaire,blottie derrière ses remparts du XIIIe siècle.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUESOffice de TourismePlace de la Halle - BP 21 - 47210 VilleréalTél. : 05 53 36 09 65E-mail : [email protected] : http://www.villereal-tourisme.com

Sous le signe de la pruneIci, nous sommes bien en Lot-et-Garonne, entémoigne la place de la Prune : il y a 50 ans àpeine cette place s’animait d’une façonconsidérable au cours du mois d’octobre lorsqueles paysans du Villeréalais venaient vendre leursprunes cuites chez eux, dans des fours à bois etsur des claies. Le marché se faisait de vive voix, onse tapait du plat de la main et l’on concluaitl’affaire dans la rue jouxtant la place : la rue desescambios.

De curieux éviersEn visitant Villeréal, vous remarquerez de nombreuxéviers, dont la pointe dépasse sur le trottoir.Creusés à même la pierre, ils possèdent une ou deuxplanches de travail, dites paillasses. Un seau pleind’eau était placé sur l’une d’elles et une «couade»,ustensile en métal ayant la forme d’une grosse pipegarnie d’eau posée en travers, laissait couler celle-cilentement, le temps de se laver les mains ou le boutdu nez. ; elle servait aussi à se désaltérer, à larégalade, un peu comme avec une gourde.

Le terme bastide est le nom désignant troisà cinq cents villes neuves fondées dans lesud-ouest de la France entre 1222 et 1373,et réparties sur 14 départements. Cesfondations répondaient à un certainnombre de caractéristiques communesd’ordre économique, politique etarchitectural, correspondant à un essorurbain exceptionnel en Europe à cetteépoque.Les bastides furent toutes fondées, d’unseul jet, à une date précise, sur un planpréconçu, généralement uniforme. Leursgrandes caractéristiques communes sont :• une bastide est une ville,• il existe un acte fondateur,• il existe des textes originels.On pourrait ajouter que la bastide est unlotissement dont la taille est fixée par sonconcepteur et dépend de la place qu’ildoit occuper dans un réseau urbaingénéral. Les bastides sont l’expressiond’une volonté médiévale très innovanted’aménagement du territoire.

Pourquoi les bastides ?Elles furent bâties pour plusieurs raisons.• Politiques : pour affirmer le pouvoird’un suzerain en limite de son territoire.• Économiques : pour mettre en valeurdes terres incultes ou des forêtsinexploitées. De plus, le développementde foires et de marchés dans les nouvellesbastides est le moyen de perception deconséquents revenus pour les fondateurs.• Démographiques : le regroupementd’habitats dispersés a motivé desfondations, ainsi que le déplacement depopulation suite à une destruction d’uncastelnau.• Sécuritaires : la protection despopulations du brigandage et des conflitspar le seigneur.

L’ÉPOPÉEDES BASTIDES

Maison à colombages à Villeréal. Les outrages du temps ont nécessité de renforcer les poutres.

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Castillonnès, les couverts.

L’église de Villeréal.

La place centrale de Labastide-d’Armagnac.

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Molières, en Dordogne, la bastide inachevée.


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Duras

Des points communsDu point de vue architectural, elless’assimilent à une petite ville au plan endamier, les rues se croisant à angle droit,avec place centrale, halle et couverts. Des ruelles (ou carreyrous) relient les ruesentre elles. La plupart du temps, lesbastides ont une forme de quadrilatèrerégulier. Cependant, il arrive qu’ellesadoptent une forme circulaire (Issigeac,Fources) ou que la nature du terrain dicteune forme plus allongée (Villefranche-du-Périgord, Beaumont, Monségur…).Les couverts : lorsqu’on se promène sur laplace d’une bastide, on remarque qu’elle estsouvent à portiques. On appelle souvent cesplaces «places à couverts» ou «places descornières». Cet aménagement n’a pas étépratiqué uniquement dans les bastides. En fait, il s’agit de rajouts aux façades desmaisons après leur construction. Dans unpremier temps ils étaient en bois, puis ilssont remplacés ensuite par des couverts enpierre.La halle : au centre de la place, on trouveaussi souvent une halle de marché.Comme les couverts, elle apparaît plustard. I l s ’agissait de protéger lesmarchands du soleil et de la pluie. À l’étage loge souvent le pouvoirconsulaire. Elle possède souvent unclocher, et a véritablement tous lesattributs d’une cathédrale commerciale. À l’origine en bois, ces halles sontreconstruites ultérieurement en pierre ouen métal.

Des évolutions au fil des ansLes murail les : les fondateurs neconstruisaient pas systématiquement defortifications autour des villes. Ilslaissaient aux habitants le soin de le faire

par un impôt ou un octroi. Il est rarequ’elles soient construites à la fondationde la bastide. Au début de la guerre deCent Ans, de nombreuses bastides furentdétruites du fait de l’absence de défenses.Les autres s’entourèrent hâtivement deremparts de pierre.Les maisons : les nouveaux habitants quis’établissent dans la bastide ont en généralun an pour construire leur maison, sansdoute pour inciter les nouveaux venus às’installer durablement. Certaines règlesd’implantation très précises doivent être

respectées, comme l’alignement de lafaçade avant sur la rue, la présence d’unétage en plus du rez-de-chaussée, ouencore la nécessité de laisser une espacevide de 25 à 40 cm de large, espace destinéà éviter la propagation des incendies et àfaciliter l’écoulement de l’eau.Avec le développement économique, desévolutions apparaissent. Autour de la place,une petite halle s’établit devant chaqueéchoppe : ce sont des couverts, des arcades.Puis ce rajout apparaît dans les ruescommerçantes. Sous les rues, des caves secreusent. Et au-dessus, certaines maisons sefaisant face sont reliées par des pontets. �

Des façades alignées sur la rue.

Lauzun, trésor méconnu, un amour de village.

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Rarement château aura autant mar-qué son territoire ! Construit sur unpromontoire dominant la vallée duDropt, le château de Duras a contri-

bué à façonner ces paysages.Initialement érigé au XIIe siècle, le château

de Duras est transformé au XIVe siècle enune forteresse imprenable. Le château passelors de la Guerre de Cent Ans (1337-1453),tantôt dans le camp du duc d’Aquitaine, roid’Angleterre, tantôt dans celui du roi deFrance. Convoité par les plus grands, Durasest érigé à la fin du XVIIe siècle en duché. Laforteresse perd alors son aspect défensif etdevient une superbe demeure de plai-sance, avec ses écuries, ses jardins réguliers,sa salle de réception (actuelle salle «des TroisMaréchaux»)… Il connaît alors les fastes dusiècle des Lumières. Partiellement détruit etpillé à la Révolution, il est finalement «recon-quis» par les habitants de la ville à la fin desannées 1960 lors d’une vente aux enchères.

Prolongez votre rencontre avec l’histoirepar une flânerie dans les rues de Duras, profi-tez de l’accueil de ses nombreux petits com-merces ou d’une pause rafraîchissante auxterrasses des cafés.

Depuis le XIIe siècle les hommes produi-sent du vin à Duras. La Maison des Vinsprésente une exposition permanente Lesclefs du vignoble et son Jardin des vignespour vous permettre d’apprécier la qualitédes vins des Côtes de Duras. Vous pourrezy bénéficier de conseils personnalisés


La halle de Bassoues. Les couverts de Monségur.

… L’ÉPOPÉE DES BASTIDES

Site BPF du Lot-et-Garonne, province de GuyenneSite BPF du Lot-et-Garonne, province de Guyenne


pour construire vos itinéraires de décou-verte du vignoble.

Les viticulteurs y exposent une partie deleur production : 160 références de vinsrouges, blancs secs, rosés et moelleux.

CIRCUIT AUTOUR DE DURASCe circuit en forme de huit suit la vallée duDropt.Localités km faits RoutesDuras 0 D 708 - V.O. - D 211Allemans-du-Dropt 11 D 668Miramont de Guyenne 18,5 D 1Bourgougnague 24 D 1Lauzun 28 D 111 - D 18Eymet 34 D 25La Sauvetat-du-Dropt 40 D 134Moustier 44,5 D 668Auriac-sur-Dropt 49 D 668Duras (près de…) 54 D 668Monségur 64 D 230 - D 16Le Puy 66 D 15 E 5Duras 76

Allemans-du-Dropt

Située au bord même du Dropt, cette petitecité compte un riche patrimoine architectural.

Lauzun

Il est fort possible que vous ne connais-siez pas Lauzun. Ce village mérite cepen-dant que l’on y consacre quelques ins-tants. Lorsque vous déambulerez dans larue principale, votre attention sera rete-nue par une maison bourgeoise dont lafaçade est ornée de quatre caryatides,pour le moins inattendues en ces lieux. Lacité est par ailleurs fleurie et décorée, etrecèle un château de bonne taille. Pour ensavoir plus, avancez jusqu’à l’office dutourisme qui se réfugie sous la fraîcheurdes couverts.

Eymet

Cette très belle bastide, bien conservée,compte environ un quart de ressortissantsanglais. La langue de Shakespeare est couram-ment parlée ici, et les sujets de sa GracieuseMajesté ont amené avec eux leurs artisans, leursagences immobilières, leurs promoteurs, etc.Vous remarquerez aussi une échoppe vantantles mérites de l’imparfait du subjonctif. C’est lesiège de l’association défendant cet aspect bienparticulier de la langue française.


Ne passez pas dans ce village sans aller voirle monumental pigeonnier situé à quelquescentaines de mètres du village, au bord de laD.19 qui rejoint la route de Marmande. Il estsitué à côté d’un manoir tout aussi esthétique.

Monségur

Située en pays Gabaye, Monségur est éta-blie sur une hauteur dominant la vallée duDropt. La halle du XIXe siècle constitue untrès bel exemple d’harmonisation entre lafonte et le verre. Outre la place de la halle etses galeries à arcades, on remarquera l’égliseNotre-Dame, la tour du Gouverneur de stylegothique Tudor, les maisons à pans de bois,les remparts, et le chemin de ronde fait letour de la bastide sur 1 800 mètres. On peutle longer à vélo sur une piste herbeuse.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUESOffice de tourisme14, bd Jean Brisseau - 47120 DurasTél. : 05 53 93 71 18E-mail : [email protected]


Marguerite DurasC’est le pseudonyme de l’écrivain et dramaturgefrançaise,née Marguerite Donnadieu, le 4 avril 1914à Gia Dinh, près de Saigon et décédée le 3 mars 1996 à Paris. Elle prit le pseudonyme deDuras,village où se trouve sa maison paternelle.Sonœuvre se distingue par la diversité de ses activités.Elle renouvela le genre romanesque et bouscula lesconventions théâtrales et cinématographiquescomme dialoguiste, scénariste et réalisatrice.

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Les caryatides de Lauzun.

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Si vous en avez la possibilité, vous pou-vez prolonger votre séjour en visitantd’autres sites typiques de cette régionparticulièrement bien pourvue.

Beaumont-du-Périgord

Bastide anglaise fondée au XIIe siècle, leplan de la ville est en forme de H. De laplace centrale partent les deux bras du «H»,deux rues entourées d’arcades sur lesquellesdonnent les magasins. À côté de la place setrouve la grande église fortifiée dont la tailleest proportionnellement démesurée par rap-port à celle de la ville. Beaumont-du-Périgord possède encore des vestiges de sonenceinte fortifiée et une porte du Moyen-Âgerestaurée récemment, la Porte de Luzier.

Cadouin

Ce petit village abrite une abbaye inscrite surla liste du Patrimoine Mondial par l’Unesco autitre des chemins de Compostelle en France.

L’église abbatiale est de style roman avectrois nefs. La façade occidentale, à la sainton-geaise, se présente comme un grand muraustère et massif.

Le cloître, de fond roman, est décoré decolonnes richement sculptées supportantdes voûtes compliquées.

L’abbaye entre en possession du «suairedu Christ» au début du XIIIe siècle et leconserve durant plusieurs siècles. Cetterelique insigne vaut à l’abbaye de Cadouinde devenir un lieu de pèlerinage important,sur le chemin de Compostelle. En 1934,l’authenticité de cette relique est remise encause.

Sauveterre-de-Guyenne

Si les remparts de cette bastide furentdémantelés en 1814, les quatre portes édi-fiées au début du XIVe siècle subsistent .Bien pourvue en commerces divers,Sauveterre est aussi connue des cyclotouris-tes comme étant le point de départ de lapiste Roger Lapébie, voie verte qui conduitjusqu’aux portes de Bordeaux via Créon. �

Pour aller plus loin

Le Pays des Bastides vu du cielDe juin à septembre, pour son dixièmeanniversaire, le pays d’accueil touristique duPays des Bastides et Cités Médiévales s’exposeet prend de la hauteur ! Vous pourrez découvrir ses richessespatrimoniales au travers d’une exposition de grande envergure, «Le Pays des Bastides» vu du ciel, qui se déplacera sur son territoire dejuin à septembre.Vous pourrez y contempler :• deux sites classés par l’Unesco : abbayes de

Cadouin et Saint-Avit-Sénieur• un grand site national : bastide de Monpazier +

château de Biron + collégiale de Capdrot• Deux sites majeurs d’Aquitaine : abbaye de

Cadouin, château de Biron• Deux «plus beaux villages de France» : Limeuil,

Monpazier• Six bastides «majeures» : Beaumont, Eymet,

Lalinde, Molières, Monpazier, Villefranche• Des villages de caractère : Besse, Issigeac,

Trémolat…

Le programme DU 25 MAI AU 14 JUIN • Monpazier

DU 15 AU 28 JUIN • Villefranche-du-Périgord

DU 29 JUIN AU 12 JUILLET • Eymet

DU 13 AU 23 JUILLET • Issigeac

DU 24 JUILLET AU 4 AOÛT • Beaumont-du-Périgord

DU 5 AU 16 AOÛT • Le Buisson-de-Cadouin

DU 17 AU 27 AOÛT • Lalinde

DU 28 AOÛT AU 9 SEPTEMBRE • Trémolat

ContactAgence de développement touristique du Paysdes Bastides05 53 27 98 [email protected] www.pays-des-bastides.com

EXPOSITION

Beaumont-du-Périgord.

Sous les couverts de Sauveterre-de-Guyenne.

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Le cloître de l’abbaye de Cadouin.

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