réalisé par rakotovao finaritra manovosoa
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Université d'Antananarivo
Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie
Département Economie
DESS en Développement Local et Gestion de Projets
Réalisé par
RAKOTOVAO Finaritra Manovosoa
Encadreur académique :
Monsieur MANDRARA Eric Thosun
Encadreur professionnel :
Monsieur RAKOTOSOLOFOARISOA Laurent
Promotion : MAZAVALOHA
Année Universitaire 2004-2005
Date de soutenance : 13 Mai 2005
Université d'Antananarivo
Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie
Département Economie
DESS en Développement Local et Gestion de Projets
Réalisé par
RAKOTOVAO Finaritra Manovosoa
Encadreur académique :
Monsieur MANDRARA Eric Thosun
Encadreur professionnel :
Monsieur RAKOTOSOLOFOARISOA Laurent
Promotion : MAZAVALOHA
Année Universitaire 2004-2005
Date de soutenance : 13 Mai 2005
“Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien : je place mon refuge dans le Seigneur, L'Eternel, afin de raconter toutes tes œuvres“. Psaumes 73 : 28
REMERCIEMENTS
Ce mémoire n’aurait pu être fini à terme sans la collaboration sincère et sérieuse de
nombreuses personnes, auxquelles nous adressons nos vifs remerciements, notamment à :
Monsieur le président qui, malgré ses lourdes taches a bien voulu présider les membres de jury
de ce mémoire. Qu'il veuille trouver ici nos sincères remerciements.
Monsieur MANDRARA Eric Thosun, Maître de Conférences qui, malgré ses nombreuses
obligations a accepté de nous guider lors de la confection de ce travail. Nous lui exprimons nos
profondes gratitudes.
Monsieur RAKOTOSOLOFOARISOA Laurent qui n'a pas ménagé son temps pour nous
conseiller, encourager tout au long de ce travail. Nos remerciements ne suffiront jamais pour
reconnaître le grand dévouement qu'il a fait à notre égard.
Tous les professeurs et les intervenants au cours de la formation en Développement local et
Gestion de projets, qui ont eu la gentillesse de nous transmettre leur savoir-faire et leur connaissance.
La promotion "MAZAVALOHA" dont l'amitié et la solidarité nous ont toujours encouragé.
Tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.
Enfin, Nous adressons nos chaleureux remerciements à "Dada" et à "Neny" : Nos sources de
tendresses et nos bâtons de jeunesses, merci de nous avoir toujours indiqué le chemin avec plein
d'amour.
Merci!
SOMMAIRE
INTRODUCTION......................................................................................................................9
PARTIE 1 : CONTEXTE DE L'ETUDE .................................................................................11
CHAPITRE 1: Les objectifs à atteidre en matière de scolarité selon l'Etat .............................12
Section 1 : Pourquoi donner une telle priorité à l’éducation ....................................................12
Section 2 : Objectifs, principes directeurs, stratégies...............................................................12
Section 3 : Les actions à mener vis à vis des acteurs ...............................................................15
CHAPITRE 2 : La commune de Talata Volonondry ...............................................................20
Section 1 : Historique ...............................................................................................................20
Section 2 : Situation Géographique..........................................................................................21
Section 3 : Situation Démographique.......................................................................................23
Section 4 : Situation économique .............................................................................................25
Section 5 : La situation d'enseignement dans la Commune .....................................................26
PARTIE 2 : ANALYSE DES ACTIONS AU NIVEAU DE L'EPP........................................28
CHAPITRE 1 : L'EPP Talata Volonondry ...............................................................................29
Section 1 : Les moyens matérielles et financiers......................................................................29
Section 2 : Les moyens humains ..............................................................................................33
Section 3 : Analyse des faiblesses, des forces, des opportunités et des menaces.....................35
CHAPITRE 2 : Recommandations...........................................................................................59
Section 1 : Recommandations vis à vis de l'EPP......................................................................59
Section 2 : Recommandations au niveau de la communauté de Talata....................................66
CONCLUSION .......................................................................................................................69
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................70
ANNEXES ...............................................................................................................................71
LISTE DES ABREVIATIONS
Ar: Ariary
CEG : Collèges d'enseignement Secondaire Public
CEPE : Certificat de fin d'étude primaire et élémentaire
CISCO : Circonscriptions Scolaires
DIRESEB : Direction interrégionale de l'enseignement secondaire et de l'éducation de base
DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
EPP : Ecole Primaire Publique
FID : Fonds d'intervention pour le développement
FRAM : Fikambanan'ny ray aman-drenin' ny mpianatra
MENRS : Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche scientifique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PIB : Produit Intérieur Brut
PSDR : Projet de soutien au développement rural
SEECALINE : Surveillance et éducation des écoles et des communautés en matière d'alimentation et de
nutrition élargie
ZAP : Zone Administrative et Pédagogique
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Les indicateurs de performance et de politique éducative
Tableau N° 2 : Les facteurs agissant sur l'enseignement primaire
Tableau N° 3 : Répartition de la population par Fokontany, par age et par sexe
Tableau N° 4 : Indicateurs d'efficacité pour l'éducation fondamentale
Tableau N° 5 : Répartition des classes par sections
Tableau N° 6 : Répartition des élèves par classe et par sexes
Tableau N° 7 : Répartition des enseignants
Tableau N° 8 : Problèmes au niveau des matériels
Tableau N° 9 : Révisions à la maison
Tableau N° 10 : Carrières envisagées
Tableau N° 11 : Enquête sur les matières
Tableau N° 12 : Répartition des élèves par classes
Tableau N° 13 : Problèmes matériels
Tableau N° 14 : Métiers de parents
Tableau N° 15 : Revenu de parents
Tableau N° 16 : Nombre d’enfants par famille
Tableau N° 17 : Niveau d’éducation des parents
Tableau N° 18 : Taux d'abandon par classe
Tableau N° 19 : Ages des enseignants
Tableau N° 20 : Perception de l'éducation pour l'avenir des enfants
Tableau N° 21 : Répartition de la population par age et par sexe
Tableau N° 22 : Densité de la population
Tableau N° 23 : Liste des fournitures pour les enseignants
Tableau N° 24 : Liste des livres pour les élèves
Tableau N° 25 : Répartition des élèves par classe
Tableau N° 26 : Programme "Ecole des parents"
Tableau N° 27 : Programme "Apprendre à lire et à écrire"
Tableau N° 28 : "Programme Landy"
LISTE DES FIGURES
Figure N° 1 : Carte de la commune Talata
Figure N° 2 : Bâtiment en brique
Figure N° 3 : Bâtiment en tôle
Figure N° 4 : Bâtiment en reconstruction
Figure N° 5 : Tranom-pokonolona
Figure N° 6 : Vieillesse du Tranom-pokonolona
Figure N° 7 : Fenêtres sans vitres du Tranom-pokonolona
Figure N° 8 : Vieillesses des salles de classes
Figure N° 9 : Etat des salles en tôle
Figure N° 10 : Etat des toilettes
Figure N° 11 : Carte du potentiel touristique
Figure N° 12 : Carte économique
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Questionnaires pour les enseignants
ANNEXE II : Questionnaires pour les enfants
ANNEXE III : Questionnaires pour les parents
9
INTRODUCTION Comme on le sait, c'est le savoir et la connaissance qui ont permis de bâtir tout ceux qu'on voit
aujourd'hui, c'est grâce au savoir et à la connaissance que les ordinateurs ont vu le jour, mais encore,
c'est grâce au savoir et à la connaissance que Mr Gates a inventé Windows.
Du fait de l'importance et même si on peut parler du rôle moteur que joue le savoir et la
connaissance au développement de toute une civilisation ou d'un pays, il est primordial de faire en
sorte qu'elle demeure la priorité pour toutes politiques et stratégies. Vu que l'éducation est la marche
permettant d'accéder au savoir, il est du devoir des Gouvernements et des Etats de faire en sorte que ce
domaine soit une priorité pour ne pas dire la priorité pour toutes Nations.
En matière d'éducation, de nombreux pays mettent actuellement en place un dispositif de plus
en plus sophistiqué. Les raisons de cette décision sont d'ordre culturel, parce que dans une civilisation
où l'intelligence et la connaissance deviennent les matières premières les plus importantes, une
éducation de grande qualité est indispensable. Social, parce qu'il s'agit d'assurer, parmi les citoyens,
une meilleure égalité dans la diversité. Economique, parce que le sort des entreprises est lié au niveau
de connaissances de leur personnel. Budgétaires, enfin, parce qu'une éducation de qualité, idéalement
pour tous coûte cher, alors que, surtout dans les pays en voie de développement, il importe de tirer le
meilleur parti possible des ressources dont on dispose.
Pour le cas de Madagascar, depuis l'indépendance, l'éducation a toujours été considérée
comme un secteur clé dans la stratégie de développement socio-économique du pays. Dans le cadre de
la mise en œuvre des différentes programmes et réformes, des efforts ont été déployés en vue de
développer quantitativement et qualitativement le système d'éducation et de formation à Madagascar.
Toutes ces politiques ont commencé à porter leurs fruits par exemple, En 2000-2001, la
population scolarisé dans les établissements primaires, secondaires et techniques ainsi que dans les
établissements supérieurs a été estimé à 2,7 millions, alors qu'elle n'était qu'à environ 600000 au début
de l'indépendance1. Ou encore, si on peut parler des dépenses allouées à l'éducation, au cours des
années 90, les dépenses totales publiques d'éducation se sont élevées en moyenne à 2,5% du PIB. De
1995 à 2000, la part du PIB alloué à l'éducation est passée de 1,8% à 3%2. Quant au pourcentage des
dépenses courantes d'éducation par rapport aux dépenses publiques totales d'éducation, il est passé de
96% en 1995 à 71% en 20003.
Malgré le progrès que ces chiffres nous montrent, il ne faut pas rester les bras croisés et
attendre puisque des résultats ont été enregistrés, au contraire, il faut toujours trouver les moyens
1 Résumé du plan Education pour Tous, MENRS 2005, p.53. 2 Plan stratégique de reforme et de développement du secteur éducatif, MENRS 2004, p48. 3 Résumé du plan Education pour Tous, MENRS 2005, p60.
10
d'aller encore un peu plus loin. Personnellement, le moyen d'y parvenir est sans doute de faire des
études spécifiques en prenant en compte chaque cas tels une région à une autre ou mieux encore, d'un
établissement à un autre. Cette volonté d'aller de l'avant nous a permis l'idée de faire nos études au sein
de l'EPP Talata. Il a été choisi de faire l'étude sur un EPP du fait que ce sont les EPP qui servent de
base pour tout type et niveau d'éducation que ce soit.
Pour le cas de l'EPP Talata, le but de l'étude est d'améliorer les conditions liées à l'éducation
pour ainsi améliorer les réussites des élèves au niveau primaire. Afin d'exécuter au mieux ce travail,
des consultations de documents auprès des organismes tels la Cisco ont été d'abord entreprises. Des
études sur terrains suivi des questionnaires auprès des élèves, des enseignants et des parents ont permis
par la suite de mettre a jour les vrais problèmes auquel l'EPP doit faire face et c'est 'à partir de ces
problèmes que nos recommandations ont été tirés.
Cette étude comporte deux grandes parties : La première partie est consacrée au contexte de
l'étude et la seconde partie concerne l'analyse des actions au niveau de l'EPP.
11
PARTIE 1 :
CONTEXTE DE
L'ETUDE
12
CHAPITRE 1 : Les objectifs à atteindre
en matière de scolarité selon l'Etat
Section 1 : Pourquoi donner une telle priorité à l’éducation
Madagascar est un pays dont le revenu par tête est faible en dépit de l’existence de ressources
abondantes et spécifiques qui pourraient être mobilisées pour améliorer le niveau de vie de sa
population ; dans la situation présente, les trois-quarts de cette population vit en dessous du seuil de
pauvreté. Cette situation est susceptible de s’améliorer dans la mesure où les évolutions récentes ont
été relativement favorables. De façon plus importante, le Gouvernement a manifesté son engagement
pour réduire la pauvreté en établissant une stratégie largement discutée avec des objectifs explicites
tant pour la politique macro-économique que le développement des secteurs clés.
Les dépenses budgétaires pour le secteur éducatif ont augmenté au cours des cinq dernières
années, et ce mouvement d’augmentation est supposé être poursuivi. Les attentes sont en effet fortes
que l’éducation contribue de façon significative au programme du Gouvernement pour la réduction de
la pauvreté. Ainsi, pour le Gouvernement, le secteur éducation est l’un des clés sinon la clé pour le
développement du pays4.
Section 2 : Objectifs, principes directeurs, stratégies
La requête "Education pour tous" que le Gouvernement Malagasy présente s'inscrit dans un
projet politique global qui vise à faire de l'Education l'un des socles fondamentaux du redressement de
son développement durable. De ce fait, la réflexion et les propositions sur le secteur éducatif sont
étroitement liées au "Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté" (DSRP) dont elle constitue
un des axes majeurs. Ainsi, dans ce cadre de stratégie de lutte contre la pauvreté, le gouvernement
affirme sa priorité pour l'"Education pour tous"
Le plan "Education pour tous"5 qui relève donc du DSRP vise essentiellement à :
� Réduire les taux de redoublement et l'abandon par un enseignement de qualité et
œuvrer pour que tous les enfants Malagasy terminent le premier cycle de
l'enseignement fondamental
� Construire et équiper les écoles rurales pour assurer l'égalité d'accès à l'éducation.
4 Résumé du plan Education pour Tous, MENRS 2005, p60. 5 Résumé du plan Education pour tous, MENRS 2005, p36.
13
Pour satisfaire les buts précités, plusieurs objectifs mesurables ont été établis. En somme, la
convergence de toutes les actions à entreprendre vise à atteindre les résultats suivants6 :
Tableau N°1 : Les indicateurs de performance et de politique éducative
Année de base
2001
Objectifs
2015
Enseignement fondamental 1er cycle
Taux d'achèvement du fondamental 1er cycle
% de redoublements dans le fondamental 1er cycle
Nombre Total des élèves dans le primaire
% des élèves dans l'enseignement privé
Elèves et enseignement dans l'école publique
Nombre d'élèves par enseignant
Nombre d'enseignants en classe
Nombre d'enseignants à recruter (CUMULE)
Nombre de salles de classes à construire
35%
30%
2 307 500
22%
53
33 869
100%
5%
3 098 900
21%
40
61 234
27 365
29 476
Source : Résumé du plan Education pour tous
Au niveau de la qualité et l'efficacité de l'enseignement, il s'agira d'améliorer l'efficience du
système éducatif en réduisant de façon volontaire le taux de redoublement à 5%. Il s'agira également
d'améliorer la qualité et la pertinence des programmes d'enseignement, notamment par la révision
progressive des curricula avec l'introduction de l'approche par les compétences à partir de la rentrée
2003-2004.
Pour réduire le taux d'abandon et de redoublement, des stratégies7 ont été mises en place, ainsi,
pour les problèmes d'abandon : Il conviendra de procéder à la réorganisation du calendrier scolaire
et/ou du temps scolaire. Pour ce faire, la prise en compte de certains aspects spécifiques de chaque
province, de chaque région ou même de chaque localité sera nécessaire.
Dans certaines régions de Madagascar, la mise en place de cantines scolaires ou la
distribution de complément nutritionnel s'avère nécessaire non seulement pour aider les élèves à lutter
contre la malnutrition mais également pour les fidéliser à l'école. Il faudra alors cibler en priorité les
écoles en zones rurales et plus particulièrement les plus défavorisées. L'identification des écoles
nécessiteuses se fera par les FAF et les communes à partir de la carte scolaire.
6 Résumé du plan Education pour tous, MENRS 2005, p36. 7 Programme National pour l’Amélioration de l’Enseignement, MINESEB 1997, p29
14
“Le taux de redoublement est un facteur dont les conséquences sont lourdes à supporter pour
un système éducatif et sur lequel cependant il est possible d'agir relativement vite“8. Pour le cas du
taux de redoublement, cinq points importants sont à considérer :
� Rythmer l'organisation des apprentissages par 2 années
� Réviser les curricula et introduire les notions de compétences.
� Augmenter le temps d'apprentissage des élèves.
� Améliorer les conditions d'apprentissages.
� Améliorer la qualité d'encadrement.
A la sortie de écoles primaires les élèves doivent être capables de :
� Utiliser les "outils d'apprentissages essentiels" qui sont : la lecture et le calcul
� Appliquer les connaissances acquises à l'école à la résolution des problèmes
élémentaires liées à la vie quotidienne.
� Connaître et partager les différentes valeurs admises dans la société.
� Communiquer oralement et par écrit, et ce d'une manière correcte, en malagasy.
� Communiquer oralement et par écrit en français et suivre un enseignement dispensé
dans cette langue au collège.
� Cultiver le respect de soi, d'autres, de son environnement.
� Acquérir et pratiquer le sens du civisme.
� Développer le goût d'apprendre ainsi que ses facultés physiques, intellectuelles et
esthétiques.
� Faire preuve de créativité et utiliser d'une manière efficace les connaissances
élémentaires acquises selon le milieu dans lequel il évolue.
� Présenter sa région en termes de réalités socio-économiques et culturelles et
appréhender les réalités nationales et internationales.
8 Programme National pour l’Amélioration de l’Enseignement, MINESEB 1997, p29.
15
Section 3 : Les actions à mener vis à vis des acteurs
Avant d'énumérer les actions à mener, il nous faut d'abord définir qui sont ces acteurs, et quels
sont les facteurs qui agissent sur l'enseignement primaire.
3.1 : Les facteurs agissant sur l'enseignement primaire
Pour définir quels sont ces facteurs, dans quels processus de l'enseignement et quelles sont les
responsabilités des acteurs vis à vis de ces facteurs, prenons le tableau suivant9
Tableau N° 2 : Les facteurs agissant sur l'enseignement primaire
Facteurs Ministère-
CISCO-ZAP
Commune Communauté
(Parents, ONG,
Opérateurs,..)
Ecole
(directeurs,
enseignants)
Bâtiments,
infrastructures
Ressources
financières pour
construction,
réhabilitation,
extension.
R. matérielles :
matériaux de
construction
R techniques :
Normes, suivi,
contrôle
Ressources
financières pour
construction,
réhabilitation,
extension, entretien
R matérielles :
matériaux
R techniques :
Suivi, contrôle
Ressources
matérielles :
matériaux locaux
R Humaines : main
d'œuvre locale,
maintenance.
Ressources
humaines :
Suivi de
l'utilisation et de
la maintenance
Equipements Ressources
financières pour
tables, bancs,
tableaux noirs,
armoires de
rangement.
Ressources
financières et/ou
matérielles pour
fournitures et
entretien de
l'équipement
Ressources
financières
(matériaux locaux)
et/ou main d'œuvre
pour fourniture et
maintenance de
l'équipement
Ressources
humaines : suivi
de l'utilisation et
de la maintenance
9 Plan stratégique de reforme et de développement du secteur éducatif, MENRS 2004, p58
16
Matériels
didactiques et
scolaires
Ressources
matérielles :
manuels, guides,
autres matérielles
R Financières :
budget de
fonctionnement
Ressources
matérielles :
matériel de
fonctionnement,
matériel scolaire
Matériel scolaire
pour les élèves
Gestion
utilisation et
maintenance.
Facteurs Ministère-
CISCO-ZAP
Commune Communauté
(Parents, ONG,
Opérateurs,..)
Ecole
(directeurs,
enseignants)
Direction de
l'établissement
Fonction
encadrement,
contrôle et suivi de
la gestion
administrative et
pédagogique du
chef
d'établissement
Aide et appui au
chef
d'établissement
dans ses tâches de
gestion et
d'animation
Appui au chef
d'établissement
dans ses tâches
d'animation et
d'organisation
Chef
d'établissement :
leadership,
gestion,
animation,
encadrement
Gestion honnête
et efficace du
chef
d'établissement,
respect des
règlements et
procédures
Enseignants Formation initiale
et continue,
recrutement,
affectation
encadrement
pédagogique,
contrôle et suivi,
paiement régulier,
salaires, gestion de
la carrière des
enseignants,
gestion des postes
budgétaires
Prise en charge
d'enseignant
complémentaires
éventuellement,
motivation des
enseignants
(construction
logement,
facilitation de
l'exercice de leurs
fonction…)
Participation à la
prise en charge du
salaire
d'enseignants
complémentaires
éventuellement,
participation à leurs
motivations, suivi
des études des
enfants.
Présence et
enseignements
effectifs,
recherche de la
réussite des
élèves,
participation à la
formation
continue,
autoformation
17
Facteurs Ministère-
CISCO-ZAP
Commune Communauté
(Parents, ONG,
Opérateurs,..)
Ecole
(directeurs,
enseignants)
Programmes
scolaires
Elaboration des
programmes,
formation des
enseignants en
conséquence, suivi,
évaluation
Propositions
d'amélioration
Propositions
d'amélioration
Respect des
programmes,
Propositions
d'amélioration,
autoformation
chaque fois
nécessaire.
Matériels
didactiques et
scolaires
Ressources
matérielles :
manuels, guides,
autres matériels
Ressources
financières :
budget de
fonctionnement
Ressources
matérielles :
Matériels de
fonctionnement,
matériel scolaire
Matériel scolaire
pour les élèves
Gestion,
utilisation et
maintenance
Suivi des
élèves
Formation des
encadreurs et du
personnel
enseignant et
administratif sur la
gestion des élèves.
Suivi de la santé et
l'état de nutrition
des enfants, mise en
place d'appui à la
nutrition.
Suivi des études
des enfants, aide et
soutien
Suivi régulier des
études de chaque
élève, de son
poids, de sa
croissance.
Source : Plan stratégique de reforme et de développement du secteur éducatif
La première colonne désigne les facteurs qui agissent au niveau de l'enseignement, ces
facteurs sont : les bâtiments et infrastructures, les équipements, les matérielles didactiques et scolaires,
la direction de l'établissement, les enseignants, les programmes scolaires et enfin le suivi des élèves.
La seconde colonne définit les degrés d'application des entités : Ministère-CISCO-ZAP vis à vis de
chacun de ces facteurs. La troisième colonne, comme la seconde définit par contre les tâches de la
commune vis à vis de ces mêmes facteurs. Il en est aussi de la quatrième et de la dernière colonne qui
définit respectivement les attributions de la communauté tels les parents, les ONG, les opérateurs ou
autres et les attributions de l'école elle même.
3.2 : les actions à mener vis à vis des acteurs
Pour atteindre les objectifs définis, on interviendra au niveau des élèves, des enseignants et des
parents. Il est à souligner que pour nos recommandations, nous allons toucher chacun de ces
18
intervenants, c'est pourquoi, il est nécessaire de définir à l'avance les "qualités à atteindre"10 vis à vis
de ces intervenants.
3.2.1 : Les élèves
Pour le cas des élèves "centre du processus éducatif"11, trois points essentiels sont à
considérer :
Premièrement, faire un recrutement massif au niveau primaire : Il faut mener une campagne de
sensibilisation pour informer à la fois sur la nécessité de scolariser tous les enfants dans le primaire et
sur les conséquences positives que cette scolarisation aura pour l'enfant et son avenir, sa famille et le
développement du pays.
Deuxièmement, fournir aux élèves un maximum de qualité de vie acceptable pour leur
permettre physiquement et psychologiquement de suivre et de poursuivre leurs études : L'école, les
parents, la communauté, les institutions diverses seront informés et responsabilisés afin d'assurer à
l'élève un environnement favorable à l'apprentissage, en particulier concernant son alimentation, son
hygiène et sa santé afin que l'élève apprenne progressivement à s'occuper de son corps et de son cadre
de vie.
Enfin, améliorer les conditions d'apprentissages pour que les élèves atteignent le terme du
cycle scolaire dans lequel ils sont engagés: Les structures d'accueil (écoles fonctionnelles avec salles
en nombres suffisants), l'équipement, le matériel didactique, les curricula, l'encadrement seront
améliorés selon les normes pédagogiques à définir et à respecter. Ceci se fera selon les cartes scolaires
et dans le cadre des contrats programmes élaborés entre école, l'Etat et la communauté.
Dans la pratique, est-il possible de partir réellement de celui qui apprend, en s'appuyant sur les
potentialités de chacun tout en tenant compte de la dimension sociale et interactive de
l’apprentissage ?12
3.2.2 : Les enseignants
Les enseignants constituent un des facteurs essentiels de la redynamisation du secteur éducatif.
Pour que les enfants puissent être scolarisés, que les élèves réussissent leurs études, il faut des
enseignants bien formés, compétents et motivés ; d'où :
� Il faudra bien des enseignants en nombre suffisant : Il faut moins de 40 élèves pour un
enseignant.
� Les normes pédagogiques minimales par établissements seront mises à jour.
10 Programme National pour l'Amélioration de l'Enseignement, MINESEB 1997, p60. 11 Gérard de Vecchi, Aider les élèves a apprendre, Hachette Education 1992, p113. 12 Gérard de Vecchi, Aider les élèves a apprendre, Hachette Education 1992, p23.
19
� Il faut résoudre le problème d'absentéisme des enseignants : La discipline à l'intérieur
de l'établissement sera rétablie, le chef d'établissement sera doté des pouvoirs
nécessaires en la matière. Avec les parents, il aura de plus grandes exigences vis à vis
des enseignants.
� On s'attachera à assurer aux enseignants les moyens didactiques en qualité et en
nombre suffisant.
3.2.3 : Les parents
Pour le cas des parents, il faut entre autres :
� Sensibiliser les parents sur la nécessité de scolariser les élèves et que c'est pour l'avenir
de leurs enfants.
� Faire connaître aux parents que l'éducation des élèves est à la fois leurs responsabilités
que ceux des enseignants : Il faut donner aux enfants le temps pour apprendre à la
maison et suivre à la fois leurs apprentissages.
20
CHAPITRE 2 : La Commune de Talata-
Volonondry
Section 1 : Historique
1.1 : Le nom Talata-Volonondry
Autrefois, la Commune s'appelait Talatan'ny Morarano. Vers 1820, au temps du Roi
Andrianampoinimerina; des marchés hebdomadaires des différents locaux sont apparus comme :
Alakamisy Fenoarivo, Zoma Analakely, Sabotsy Namehana, Alatsinainy Ambazaha, Alarobia
Ambatomanga et Talatan'ny Morarano a fait partie de ces marchés. Un jour, un des douze femmes du
Roi tomba gravement malade, son guérisseur "Mpimasy" a fait chercher un mouton blanc pour une
offrande afin de guerrir de la femme. On chercha ce mouton partout dans les marches environ, le Roi
ne l'a trouvé qu'au marché de Talatan'ny Morarano.
Par la suite, sa femme fut guérie et à partir de ce moment, il disait "Le village Talatan'ilay
volonondry" quand il évoquait le nom du village. Au fil du temps, "Talatan'ilay volonondry" devint
Talata Volonondry.
1.2 : Origine de son peuplement
Les premiers occupants du village de Talata-Volonondry étaient des Mandiavato (c'est le Roi
Andrianampoinimerina qui était à l'origine de cette appellation). Plus tard, d'autres populations vinrent
s'y installer. L'homogénéité de la population a renforcé la cohésion sociale, si bien que Talata
Volonondry est l'un des rares villages où la colonisation n'a eu aucun effet sur les habitudes et
coutumes locaux.
1.3 : Situation administrative
Autrefois, Talata-Volonondry était rattaché au Canton de Sabotsy Namehana; vers 1960, il
devient une commune et reçut son premier Maire : RAZAFINDRAZAKA.
En 1976, pendant la deuxième République, Talata-Volonondry reçut l'appellation de
Firaisampokontany. Ce n'est qu'en 1991, vue la constitution de 1972 qu'il devient une "Commune
Rurale" et ce, jusqu'à aujourd'hui.
21
Section 2 : Situation Géographique
La Commune de Talata-Volonondry fait partie du le Fivondronana d'Antananarivo
Avaradrano se situant dans la Région de l'Imerina Centrale de la province autonome d'Antananarivo.
Elle se situe à 27 km d'Antananarivo et est traversée par la RN3 (Route Nationale). Cette
commune couvre une superficie de 110 Km2 et elle est limitée :
� Au Nord : par la Commune d'Avaratsena Sahalemaka (Ambohidratrimo)
� A l'Est : par la Commune d'Ambohitrolomahitsy (Manjakandriana)
� A l'Ouest : par la Commune d'Ambohimanga Rova (Antananarivo Avaradrano)
� Au Sud : par la Commune de Manandriana et celle de Sabotsy Namehana
(Antananarivo Avaradrano)
La Commune Talata-Volonondry est composée de 2 Firaisana dont : le Firaisana de Talata-
Volonondry et le Firaisana d'Ambohidrabiby.
2.1 : Le Firaisana de Talata-Volonondry
Le Firaisana de Talata-Volonondry est composé de 19 Fokontany dont: Ambohimahavelona –
Ambolo – Ambohimiadana – Avaratsena – Ankadivoribe – Antsahamaro – Morarano Idilana –
Ampanataovana – Ambohitrangano – Amparafara – Andranotsimihozo – Mamoriarivo – Falimanjaka
– Ambohobary – Ampahidralambo – Ambatomahamanina – Ambatomitsangana – Ambohibao
Ankadiefajoro.
2.2 : Le Firaisana d'Ambohidrabiby
Le Firaisana d'Ambohidrabiby quant a lui est composé de 9 Fokontany dont : Ambohidrabiby
– Fonohasina – Ambodiala – Kelifaritra – Ambodifahitra – Ambatondralambo – Antanambao Sud –
Tsarahonenana – Ambohitrantenaina. Pour être plus clair, voyons la carte présentant la région.
22
Figure N° 1 : Carte de la commune Talata
Source : Elaboration personnelle
23
Section 3 : Situation Démographique
La répartition de la population par Fokontany, par âge et par sexe se présente comme suit :
Tableau N°3 : Répartition de la population par Fokontany, par âge et par sexe
N Nom du Fokontany
Total
Popul
ation
0-5 6-17 18-60 +60 M F
Nb
de
toits
M F M F M F M F
01 Talata-Volonondry 2 535 241 193 388 403 585 601 69 55 1283 1252 316
02 Avaratsena 1 738 139 163 245 275 409 422 40 45 833 905 307
03 Ambolo 722 59 59 99 105 176 185 18 21 352 370 197
04 Ambohimiadana 233 14 17 26 34 54 73 8 7 102 131 81
05 Amparafara 248 17 23 34 32 68 62 8 4 127 121 48
06 Antsahamaro 836 89 63 120 149 190 199 16 10 415 421 166
07 Ankadivoribe 434 41 34 63 72 89 112 14 9 207 227 70
08 Morarano Idilana 385 42 33 48 56 96 98 5 7 191 194 96
09 Ambohitrangano 350 38 42 53 49 72 80 8 8 171 179 67
10 Ampanataovana 469 51 29 75 56 144 123 9 9 279 217 106
11 Ambohimahavelona 415 34 42 69 61 100 89 11 9 214 201 81
12 Mamoriarivo 330 43 41 47 48 66 72 7 6 163 167 56
13 Andranotsimihozo 1 267 121 128 200 209 266 276 33 34 620 647 258
14 Ambohibary 643 51 50 91 95 140 169 23 24 305 338 117
15 Falimanjaka 477 41 62 77 76 106 101 7 7 231 246 86
16 Ampahidralambo 390 21 23 88 83 83 75 10 7 202 188 87
17 Ambodiala 562 36 35 80 58 181 143 16 13 313 249 111
18 Ambohidrabiby 530 41 40 80 95 129 118 13 14 263 267 107
19 Fonohasina 519 53 52 66 64 127 131 11 15 275 262 94
20 Kelifaritra 366 19 34 61 66 86 85 5 10 171 195 100
21 Ambatomahamanina 556 62 52 77 111 97 121 14 22 250 306 87
22 Ambohibao 640 73 63 89 92 149 140 18 16 329 311 130
23 Ambodifahitra 364 32 35 61 48 94 74 13 7 200 164 65
24 Ambatondralambo 798 69 94 101 111 172 223 17 11 359 439 130
25 Antanambao Atsimo 506 45 48 61 63 126 137 12 14 244 262 106
26 Ambatomitsangana 504 27 26 86 67 139 128 15 16 267 237 104
27 Tsarahonenana 501 38 51 58 73 120 140 8 13 224 277 85
28 Ambohitrantenaina 366 39 26 52 54 80 88 12 15 183 183 71
Total 17711 1576 1558 2595 2705 4144 4265 440 428 8755 8957 3329
Source : Plan triennal de développement de la Cisco d'Antananarivo Avaradrano.
24
La Commune compte 17 711 habitants avec une densité de 161 habitants/ Km2. On a relevé
que le taux de croissance de la population de la Commune est de 35% par rapport à 200213.
La première et la seconde colonne présentent le numéro des Fokontany qui sont au nombre de
28. La troisième colonne quant à elle présente la population totale pour chaque Fokontany exemple : la
population totale pour la Fokontany de Talata-Volonondry est de 2535 ou encore celle d'Avaratsena
est de 1 738. La colonne suivante présente la population ayant 0 à 5 ans avec M : Population
masculine et F: population féminine. Tout comme la quatrième colonne, les colonnes cinq, six et sept
présentent le nombre de population entre 6-17 ans, entre 18-60 ans et les plus de 60 ans. Les colonnes
ayant pour désignations M et F présentent respectivement le nombre total de la population masculine
(pour M) et la population féminine (F). Enfin, la dernière colonne présente le nombre de toits pour
chaque Fokontany.
A première vue, la répartition entre hommes et femmes est équitable même si les femmes sont
un peu plus nombreuses que les hommes avec 8957 femmes contre 8755 hommes, soient plus de 202
individus. Pour les enfants de 0-5 ans, les garçons sont plus nombreux que les filles (1576 garçons
contre 1558 filles) soient 18 garçons de plus; pour une commune aussi vaste que Talata cette
différence est infime. Il en est de même pour les adultes de +60 ans (440 hommes contre 428 femmes)
où on constate 12 hommes de plus. Les différences se font surtout au niveau des individus entre 18-60
ans (4144 hommes et 4265 femmes) où on constate 121 femmes de plus; puis au niveau de la couche
entre 6-17 ans (2595-2705) où on enregistre 110 jeunes femmes de plus que les jeunes garçons.
Si l'on considère les chiffres, enfant, les garçons sont plus nombreux que les filles mais à partir
de 6 ans, ce sont les filles qui sont nombreuses, cela dit, le taux de mortalité des garçons est peut être
beaucoup plus élevé que chez les filles. Par contre, l'espérance de vie est beaucoup plus élevée pour
les hommes que pour les femmes (si l'on prend en compte les chiffres pour les couches +60ans). On
remarque aussi que la population active constitue près de la moitié de l'ensemble avec 47% de la
population, puis les jeunes de 6-17 ans avec 29% suivi des enfants 17%; les +60 ans sont les moins
nombreux avec 4%. Vu ces chiffres, c'est une population très jeune d'où cette commune possède un
avantage au niveau des ressources humaines. Le dernier point c'est qu'en considérant le rapport entre
nombre de population et nombre de toits, on voit qu'on a une moyenne de 5,3 individus par toits soit 3
enfants par famille. Bref, comme le sujet qui nous intéresse le plus concerne l'éducation, nous n'allons
pas entrer dans les détails mais seulement faire un point de vue global.
13 Plan stratégique de reforme et de développement du secteur éducatif, MENRS 2004, p58
25
Section 4 : Situation économique
4.1 : L'agriculture
La majorité de la population dépend de l'agriculture. Cela constitue donc la principale activité
de la région avec une superficie totale irriguée de 1668,26 ha avec 542,2 ha cultivée14. Les principales
cultures sont : les oignons, les gingembres, les tomates, les petit-pois. Il est à noter que les agriculteurs
dans la région s'agissent surtout des petits cultivateurs qui vendent leurs produits chaque mardi au
marché local "Tsenan-Talata".
4.2 : L'élevage
Comme toute commune rurale, on associe souvent agriculture et élevage d'où la majorité de la
population est constituée aussi d'éleveurs. Comme pour le cas des agriculteurs, ce sont des petits
éleveurs aussi, néanmoins l'élevage des poules pondeuses enregistre un développement considérable
dans la région et celui-ci se professionnalise de plus en plus.
4.3 : L'artisanat et les petites industries
Pour le cas de l'artisanat, il se focalise essentiellement à la couture et au tissage. Pour le cas
des petites industries, on constate la menuiserie de bois et de bambou. Il est à souligner qu'aussi bien
pour l'artisanat que pour les petites industries, les méthodes sont archaïques et les travaux sont
principalement faits à la main.
4.4 : Les O.N.G et les acteurs de développements
Pour le cas des O.N.G et autres acteurs de développement, ils sont nombreux dans la région
que ce soit des organismes internationaux ou des O.N.G locaux. Mais les plus actifs et les plus connus
sont les suivants :
� La station Radio Nederland : c'est un partenariat pour le développement social surtout
au niveau de l'éducation telles les réhabilitations des bâtiments scolaires, extension des
écoles.
� La SOPRAMAD : de même que la Radio Nederland, elle mène aussi plusieurs actions
à caractéristiques sociales.
� Le FID, la SEECALINE, l'Inter coopération Suisse interviennent en permanence au
niveau de la commune en étant aussi des développeurs sociaux.
14 La Commune compte 17 711 habitants avec une densité de 161 habitants/ Km2. On a relevé que le taux de croissance de la population de la Commune est de 35% par rapport à 200214.
26
� Le PSDR quand à lui intervient plutôt au niveau des projets locaux surtout à caractère
social qu'économique.
Section 5 : La situation d'enseignement dans la Commune
5.1 : Enseignement primaire
Sur les 28 Fokontany, 3 sont dépourvues d'EPP dont : Antanambao Atsimo,
Ambohitrantenaina et Tsarahonenana. A part les EPP, on recense aussi 8 établissements privés
(primaires) dans la commune.
Pour la commune, le taux de scolarisation est de 65%, si l'on prend en compte la population
entre 6-17 ans, soit : 3445 individus sur 5300. Vu ce chiffre, elle est encore trop basse pour une
commune comme Talata Volonondry qui se situe seulement à 20 Km de la capitale et où on dénombre
des EPP presque dans toutes les Fokontany. Pour mieux apprécier la situation d'enseignement
primaire, voici quelques "ratios indicatifs"15.
Tableau N°4 : Indicateurs d'efficacité pour l'éducation fondamentale
Variables Appréciations
Pourcentage de redoublement 30,49%
Pourcentages d'écoles à cours complet 97,30%
Taux de réussite au CEPE (2004) 56,37%
Ratio élèves/enseignants 47
Ratio élèves/salle de classes 40
Pourcentages des élèves dans le privé 22,81
Source : Plan Triennal de Développement de la Cisco d'Antananarivo Avaradrano
La première colonne présente les variables à étudier et la seconde colonne présente la grandeur
de ces variables. La pourcentage de redoublement est de 30,49%. Ce taux est extrêmement élevé car si
l'on considère le taux de redoublement pour la province d'Antananarivo, elle n'excède pas les 25%. La
pourcentage des écoles à cours complet est de 97,30%, on ne peut pas dire que c'est suffisant puisque
cela doit être à 100%, ceci est sans doute dû à l'insuffisance des personnels enseignants dans certains
EPP qui doivent s'occuper parfois de deux classes parallèles.
Taux de réussite en CEPE : 56,37% pour l'année 2004. Ce taux est satisfaisant puisqu'il
dépasse largement celui des autres communes même celui de la commune d'Antananarivo Renivohitra.
15 La Commune compte 17 711 habitants avec une densité de 161 habitants/ Km2. On a relevé que le taux de croissance de la population de la Commune est de 35% par rapport à 200215.
27
Ratio élèves/enseignant : On dénombre 47 élèves par enseignant. Ce taux est très élevé par
rapport aux écoles privées où il est entre 35-37 élèves, cela dit il y a presque 10 élèves de plus par
enseignant pour les écoles publiques.
Ratio élèves/salle : 40. Dans cette commune, la moyenne pour les écoles privées dans la
Commune est de 29 élèves par salle, on constate presque le double pour les écoles publiques.
Enfin, si on prend en considération le pourcentage de élèves dans les écoles privées, cela ne
présente que seulement 22,81 de l'ensemble des élèves en premier cycle. Cela dit, les établissements
publics ont une importance capitale pour la commune puisque prés de 80% de élèves fréquentent ces
établissements.
5.2 : Enseignement secondaire
On ne va pas détailler la situation pour l'enseignement secondaire mais voir seulement les
points essentiels. On enregistre deux CEG dont :
� CEG Ambohidrabiby: possédant 1 laboratoire de sciences, 1 cantine scolaire, 1 salle
d'informatique, 1 bibliothèque.
� CEG Talata avec : 1 laboratoire et 1 bibliothèque.
A part les établissements publiques, on compte aussi 2 établissements privées dont :
� “La préparation“ qui est une école privée allant de la maternelle jusqu'en classe de
3eme.
� “Victoire Rasoamanarivo“: Une école Catholique au même titre que “La préparation“
c'est à dire de la maternelle jusqu'en classe de 3eme.
Si on considère la population d'âge pour l'enseignement secondaire on constate un taux de
scolarisation de 51,90%.
28
PARTIE 2 :
ANALYSE DES
ACTIONS AU
NIVEAU DE L'EPP
29
CHAPITRE 1 : L'EPP Talata-
Volonondry
“La profondeur se cache à la surface des choses“16. Avant toute chose, il faut tout d'abord
faire un constat de l'état des lieux c'est-à-dire la situation présente tel qu'elle est actuellement. Pour
notre cas, on va tout d'abord faire l'inventaire de ceux que nous jugeons être des éléments clés, puis
dans un second temps, nous allons procéder à un diagnostic plus détaillé de ces éléments.
Section 1 : Les moyens matérielles et financiers
1.1 : Salle de classes et sections
1.1.1 : Les salles de classes
Actuellement, L'EPP se divise en deux bâtiments : Un en brique et un en tôle. Il y avait eu un
troisième bâtiment mais celui-ci a été détruit du fait de sa vieillesse. Les dispositions et le formes de
ces bâtiments se présentent comme suit :
Figure N°2 : Bâtiment en brique
16 Alain Bouvier - Management et Projets des établissements scolaires- Hachette Education 1994 – p.132
30
Comme nous le montre la photo ci-dessus, le premier bâtiment est en brique. Ce premier
bâtiment se divise en 4 salles de classes dont : la classe de 7ème, la classe de 10ème, la classe de 11ème et
la classe de 9ème.
31
Le second bâtiment se présente comme suit :
Figure N°3 : Bâtiment en tôle
Contrairement au premier, celui-ci est fait en tôle. Ce second bâtiment se divise en deux salles
de classes dont : la classe de 7ème et la classe de 8ème.
Comme nous avions dit auparavant, il y avait eu un troisième bâtiment. Les fondations sont
encore debout mais les toits sont tous arrachés
Figure N°4 : Bâtiment en reconstruction
Comme nous le montre la photo, une reconstruction entière de ce bâtiment est à faire vu la
vieillesse des fondations et l'inexistence des toits. Autrefois, ce bâtiment se divisait en deux salles.
32
Du fait de l'insuffisance des salles de classes par rapport aux nombres de sections, il a fallu
emprunter le "Tranompokonolona" que voici :
Figure N°5 : Tranom-pokonolona
C'est un vieux bâtiment en brique et actuellement, elle est occupée par la classe de 9ème et de
10ème. En tout donc, avec le "Tranompokonolona", il y a 8 salles de classes dont 6 au sein de l'EPP et 2
au "Tranompokonolona".
1.1.2 : Les sections
Il y 8 sections en tout. La répartition des classes par sections se présente comme suit :
Tableau N°5 : Répartition des classes par sections.
Sections Nombre de salle de classes 11eme 1
10emeA 1 10emeB 1 (Tranompokonolona) 9eme A 1(Tranompokonolona) 9emeB 1 8eme 1
7emeA 1 7emeB 1 Total 8
Source : Elaboration personnelle
Il est à remarquer que l’EPP n’abrite que des salles de classes. Il n'y a pas d'autres bureaux à
part ces 6 salles par exemple, pas de bureau pour la directrice, pas de bibliothèque,...
33
1.2 : Les sources de financements de l'EPP
Pour leurs ressources financières, l'EPP dépend entièrement du Ministère, il n'y a écolages, ni
autres formes de participations que ce soit, néanmoins, pour combler l'insuffisance du nombre
d'enseignants, il a fallu embaucher un enseignant supplémentaire dont le salaire est à la charge du
FRAM ou "Fikambanan'ny Raiamandreny" c'est à dire les parents. Pour cela, il y a lieu de cotiser
300Ar/famille/mois en guise de salaire pour l'enseignant vacataire.
Section 2 : Les moyens humains
On dit qu'"il n'y a plus de richesses que d'hommes", cela dit, les moyens humains constituent
les facteurs clés de la réussite ou de l'échec d'un programme. Même si les matériels les plus pointues
du monde sont à la disposition mais qu'il n'y a pas de personnel qualifié pour l'utiliser, ces matériaux
ne serviront à rien c'est pourquoi, il est primordial de prendre en compte les moyens humains. En
matière d'éducation, les moyens humains sont constitués par : les élèves, les enseignants et les parents.
2.1 : Les élèves
On compte actuellement : 374 élèves pour l'EPP. Ces élèves varient entre 6 à 15 ans pour la
majorité. La répartition des élèves par classe se présente comme suit :
Tableau N°6 : Répartition des élèves par classe et par sexe.
Classes Masculin Féminin Total 11ème 20 27 47 10ème A 36 27 63 10ème B 36 29 65 9ème A 27 10 37 9ème B 16 18 34 8ème 26 27 53 7ème A 18 21 39 7ème B 17 19 36 Total 196 178 374 Source : Elaboration personnelle
La première colonne désigne les classes, on compte 8 sections en tout et ce avec 3 classes
parallèles dont : la classe de 10emeA et de 10emeB, la classe de 9emeA et de 9emeB et enfin, la classe
de 7emeA et de 7emeB. La seconde colonne désigne le nombre de garçons pour chaque classe, allant
de la classe de 11eme jusqu'en 7eme. Suite à la seconde colonne, la troisième colonne indique nombre
des filles pour chaque classe. Enfin, la dernière colonne montre le nombre total d'élèves pour chaque
classe.
On remarque que ce sont les classes de 10ème B et de 10ème A qui enregistrent les effectifs les
plus importants avec respectivement 65 et 63 élèves. Ce nombre est sans doute dû à un taux de
34
redoublement élevé puisque c’est surtout en classe de 10ème que commence le vrai programme
d'apprentissage et où on dépasse la période d'initiation. Après les classes de 10ème, on a la classe de
8ème avec 53 élèves et la classe de 11ème avec 47 élèves. Vue que ces deux niveaux n'ont pas de
parallèles, il et normal que les nombres d'élèves soient importants dans ces classes. Il s'en suit de la
classe de 7ème A avec 39 puis la classe de 9ème A avec 37. Enfin, les classes qui enregistrent les effectifs
les plus bas sont les classes de 9ème A et 7ème B avec 34 et 37 élèves. On peut déduire qu'à partir de la
classe de 9ème, le taux de redoublement devient moins important vu l'adaptation des élèves au rythme
c'est pourquoi les effectifs deviennent de plus en plus stable sauf en 8ème où il n'y a pas de classe
parallèles comme nous avons dit auparavant.
Après les remarques sur les effectifs, on remarque que les garçons sont plus nombreux que les
filles avec au total 196 garçons contre 178 filles. Ceci est sans doute lié au rapport garçons/filles de la
population globale où à l'âge de 6-17 ans, les garçons sont plus nombreux que les filles.
Il est à noter que les cours se font à partir de 7h 30 du matin jusqu'à 1h de l'après midi soit un
total de 27h 30 par semaine.
2.2 : Les enseignants
Le tableau de répartition des enseignants se présente comme suit :
Tableau N°7 : Répartition des enseignants.
Section Nombres d'enseignants 11eme 1
10emeA 1 10emeB 1 9emeA 1 9emeB 1 8eme 1
7emeA 1 7emeB 1
Total 8 Source : Elaboration personnelle
Comme nous le montre le tableau, en tout il y a 8 enseignants au sein de l'EPP soit 1
enseignants par section. On constate donc un nombre suffisant d'enseignant pour le cas de l'EPP
néanmoins, il est rappeler que parmi ces 8 enseignants, 1 d'entre eux est payé par le FRAM.
Il est à noter que la Directrice de l'EPP fait partie de ces nombres d'enseignants et qu'il n'y a
pas d'autres personnels à part les enseignants au sein de l'EPP. Comme rapport enseignant/élèves, on a
en moyenne 47 élèves pour 1 enseignant. Ce nombre correspond exactement à la moyenne
élève/enseignant au sein de la commune en général.
35
2.3 : Les parents
Comme les parents font partie intégrante de l'éducation des élèves, ils ne sont pas
négligeables. Les parents se sont organisés au sein du FRAM l'association des parents. Actuellement
l'un des objectifs du FRAM est la réhabilitation des salles de classes détruites et pour cela, il y a lieu
de cotiser 2 000Ar/Famille/An en guise d'apport pour la reconstruction. Ces 374 élèves sont repartis en
150 familles et on constate que pour les parents, 70% d'entre eux sont considérés comme assidus par
exemple pour le cas des réunions des parents ou autres convocations.
Section 3 : Analyse des faiblesses, des forces, des opportunités et des
menaces
"On évalue pour avancer, on évalue pour améliorer"17. "L'évaluation est par essence au
service de l'action"18. Avant toute recommandations, il faut d'abord faire l'évaluation de ce qu'on doit
améliorer, de ce qu'on doit construire, de ce qu'on devra éviter et de ce qu'on devra profiter. L'analyse
des forces, faiblesses, des opportunités et des menaces est très importante pour ne pas dire la plus
importante puisque toutes nos recommandations y sont dégagées.
3.1 : Les faiblesses
Pour mieux comprendre les faiblesses qui touchent l'EPP Talata, nous allons voir deux points
importants dont : les infrastructures, les problèmes liés à l'enseignement et les problèmes de
comportements.
3.1.1 : Les infrastructures
3.1.1.1 : Insuffisance des salles de classes.
Le premier point dont nous allons parler est sans doute l'insuffisance des salles de classes.
Même si le "Tranompokonolona" est libre, il est indispensable d'avoir un bâtiment pour soi même.
Outre cela, l'état du Tranompokonolona est lamentable comme nous le montre les photos suivantes.
17 Jacques-André Tschoumy. 18 Charles Hadji.
36
Figure N°6 : Vieillesse du Tranom-pokonolona
Figure N°7 : Fenêtres sans vitres du Tranom-pokonolona
En premier lieu, le bâtiment est vétuste et à part cela, les fenêtres sont quasi-dépourvues de
vitres. Du fait de cette situation, les élèves sont exposés à des conditions extrêmes surtout lors des
saisons froides. Cela ne peut que diminuer leurs capacités et ainsi avoir des répercussions négatives
sur leurs études.
37
3.1.1.2 : L’état des salles de clases.
Le problème suivant concerne la vieillesse des salles de classes et leurs caractéristiques même.
Figure N°8 : Vieillesses des salles de classes
Figure N°9 : Etat des salles en tôle
Comme nous montre les photos ci-dessus, Les salles de clases sont vieilles, des fissures sont
enregistrées pour les salles en briques.
.Le problème d'insécurité réside une fois encore car vu la vieillesse des salles, on ne sait pas si
les salles vont tenir surtout au cours des saisons de pluies. Au-delà de la décadence de salles, ces
dernières sont faites par des briques en boues ou "Briky Tany" d'ou elles sont vraiment poussiéreuses.
38
A part cela, comme nous le montre les photos, deux salles sont faites en tôle. Cette situation
engendre deux problèmes lors des saisons sèches il fait tellement chaud à l'intérieur que les
températures dépassent largement les 30°C, lors des saisons de pluies, le toît fait énormément de bruit
qu'il est difficile de s'entendre à l'intérieure. Vu ces faits, les conditions d'apprentissage des élèves sont
difficiles à partir du mois de novembre jusqu' en avril c'est à dire pendant les deux premiers trimestres
et cela affecte sans aucun doute la concentration et les résultats des élèves.
3.1.1.3 : Problèmes d’hygiène.
Si l’on prend en compte le fait qu’il faut veiller à l’hygiène et à la santé des élèves, le point
suivant est au cœur même de la discussion. Il concerne notamment les toilettes, en effet, il n'y a que 2
toilettes pour 374 élèves et 8 enseignants.
Figure N°10 : Etat des toilettes
Au-delà de l'insuffisance des toilettes, les enseignants se plaignent surtout de leurs états, en
effet, les toilettes sont tellement lamentables que quelques fois les enseignants sont obligés de prêter
des toilettes aux environs. Lors de nos enquêtes auprès des enseignants, Outre les problèmes de salles,
les problèmes suivants ont été perpétuellement abordés :
3.1.1.4 : Inexistence de bureaux et de bibliothèques.
Le premier point concerne l'inexistence de bureau pour la Directrice et autres agents. En effet,
lors de notre visite au sein de l'EPP, vue qu'il n'y a pas de bureau adéquat pour la Directrice, on doit
cesser les cours de la classe de 7emeB à chaque fois qu'il y quelqu'un qui fait une visite au sein de
l'EPP vu que la Directrice est en même temps le responsable de la classe de 7emeB et ce, à n'importe
quel moment. Ce problème produit des effets aussi bien au niveau du temps de travail des élèves qu'au
39
niveau de la concentration, par conséquent, cela affecte dans tous les cas l'apprentissage et en même
temps la réussite des élèves.
Au même titre que les bureaux, il y a aussi l'inexistence d'une salle de bibliothèque et d'étude.
Toutes les écoles doivent avoir une bibliothèque alors que l'EPP n'en possède pas. Les élèves ne sont
pas du tout familiarisés avec les livres, voilà pourquoi ils ont un grand problème de comportement
dont nous allons voir ci-après.
3.1.2 : Les problèmes liés à l'enseignement et les problèmes de comportements
Nombreux sont les problèmes liés à l'enseignement, dans cette section, nous nous
intéresserons aussi bien des problèmes matérielles et financiers qu'aux problèmes de comportement,
pour cela, nous allons trois points :
� Les problèmes qui touchent les élèves
� Les problèmes au niveau des enseignants
� Les problèmes des parents
3.1.2.1 : Les problèmes qui touchent les élèves
Lors des études qu'on a effectuées auprès des élèves, on a décelé les problèmes touchant
essentiellement le taux d’absentéisme, l’insuffisance des matériels scolaires, la manque de suivi par les
parents, le problème de communication avec le monde extérieur et les difficultés vis-à-vis de certaines
matières.
Le taux d'absentéisme est de 6, 41% en moyenne, soit à raison de 3 élèves par classe par jour.
La malnutrition est la principale cause de ce taux élevé.
Les enquêtes que nous avons effectuées auprès des élèves concernant les matérielles scolaires
ont étalé les résultats suivants :
Tableau N°8 : Problèmes au niveau des matériels
Nombres %
Suffisant 16 31
Insuffisant 34 69
Stylo, règles, …
Cahiers
22
13
44
25
Total 50 100
Source : Elaboration personnelle
La première colonne répond à la question : "est-ce que les matériels scolaires dont disposent
les élèves sont suffisants ou insuffisants", si l'élève estime que ses matériels scolaires sont suffisants, il
40
répondra suffisant, sinon, c'est le contraire et dans la rubrique insuffisant, on a pris en compte qu'est ce
qu'ils estiment insuffisant : les cahiers qu'on peut qualifier de primordial ou les stylos, règles ou autres
petites fournitures. La seconde colonne montre le nombre des élèves pour chaque situation et enfin la
troisième colonne montre le pourcentage de ces élèves.
D'après le tableau, on voit à première vue que 16% des élèves seulement possèdent les
matériels adéquats et suffisant soient 16 élèves sur les 50 questionnés. 69% ont des problèmes
matériels soient 34 sur 50 élèves. Parmi ceux qui ont des problèmes, 44% (22 sur 50 élèves) manquent
de quoi écrire et 25% (13 sur 50 élèves) disent avoir de problèmes de cahiers.
Ce chiffre 69% est vraiment catastrophique alors que la commune de Talata n'est qu'à 20 Km
de la capitale ; comment serait le cas des élèves dans les communes rurales. Il n'est pas étonnant que
les élèves réussissent mal leurs apprentissages vue qu'ils n'ont même pas de quoi écrire.
Pour le cas de suivi des élèves, li faut noter à priori que ce qu'on entend par suivi c'est surtout
le temps que les élèves consacrent à la maison pour faire leurs révisions, leurs devoirs, enfin le temps
qu'ils passent pour se souvenir au moins de l’école. Grâce à nos enquêtes on a pu constater les chiffres
suivants :
Tableau N°9 : Révisions à la maison
Révisions Nombres d'élèves % Réguliers 15 30
Quelquefois 30 60 Jamais 5 10 Total 50 100
Source : Elaboration personnelle
La première colonne montre le degré des révisions faites à la maison dont :
� Réguliers : 1fois tous les 3 à 5 jours minimum
� Quelquefois : 1 fois par 1à 2 semaines au plus
� Jamais : au delà de 3 semaines
La seconde colonne présente le nombre d'élèves pour chacun des cas précédents et enfin la
dernière colonne présente leurs pourcentages. On voit d'après le tableau que la majorité des élèves
(60%) questionnés font leurs révisions irrégulièrement soit sur une espace de 1 à 2 semaines. Puis 15%
de ces derniers affirment avoir fait régulièrement leurs révisions. Enfin, 10% d'entre eux ne font
jamais de révisions.
Lors des enquêtes effectués, on a pu constater que les problèmes concernant ces élèves qui ne
font pas leurs révisions régulièrement proviennent des tâches ménagères qu'ils doivent accomplir à la
41
maison où des petits travaux qu'ils doivent exercer avec leurs parents par exemple les travaux des
champs ou autres.
Enfin, concernant, les problèmes de communication avec l'extérieur, un des problèmes que
nous avons recensé concerne aussi l'insuffisance de contact avec le monde extérieur. Ce manque de
contact entraîne chez les élèves une absence d'ambition et de motivation pour le futur. Pour
comprendre ce problème, voyons le tableau suivant montrant les résultats de notre enquête à propos
des carrières envisagés.
Tableau N°10 : Carrières envisagées
Métiers Nombres d'élèves % Chauffeur 18 36 Commerçants (épiceries) 9 18 Couturiers 8 16 Enseignants 6 12 Menuisiers, ébénistes 5 10 Docteurs 2 4 Artisans 1 2 Total 50 100 Source : Elaboration personnelle
La première colonne indique les métiers envisagés, les enquêtes qu'on a effectués ont permis
de recenser 7 métiers dont : Chauffeurs, Commerçants, Couturiers, enseignants, Menuisiers, Docteurs
et artisans. Il est à noter que, pour eux, être commerçant c'est gérer une petite épicerie de marchandises
générales, et pour les cas des enseignants, Il s'agit surtout de l'enseignement dans des écoles primaires
et secondaires. On a mis ensemble menuisiers et ébénistes puisqu'en Malagasy, on dit :“Mpandrafitra“
aussi bien pour l'un que l'autre.
La seconde colonne présente le nombre d'élèves ayant choisi chacun de ces métiers et enfin la
dernière colonne présente leurs pourcentages respectifs. En guise de remarque, on a fait une enquête
sur 50 élèves pris au hasard.
On voit d'après le tableau que le métier de chauffeur est le préféré des élèves de l'EPP avec
36% de réponses, soit 18 élèves sur 50. Après les chauffeurs, les commerçants obtiennent 18% avec 9
élèves sur 50. Après les commerçants, les couturiers obtiennent 16% de réponses, soient 6 élèves sur
50. Il s'en suit des enseignants avec 12%, ils sont au nombre de 6. Les docteurs arrivent à l'avant
dernière position avec 4% du choix, soient 2 élèves sur 50. Enfin, les artisans occupent la dernière
place avec 2% soit 1 seul réponse.
Comme nous le montre les enquêtes, premièrement les élèves ne connaissent que 7 métiers
parmi les nombreuses possibilités, puis, 2% des élèves, soient 4 élèves sur 50 choisissent le métier de
docteur cela dit, 4 seulement envisagent de continuer leurs études au niveau supérieur et ont une
certaine ambition dans la vie. Le plus grand nombre choisissent d'être chauffeur donc ils
42
n'envisageront pas de continuer leurs études et pour eux, peu importe le résultat scolaire puisque le
métier de chauffeur ne demande pas un certain niveau scolaire.
Si un grand nombre d'élèves ont choisi ce métier c'est que pour eux le métier de chauffeur est
supérieur aux autres métiers et c'est l'objectif à atteindre. Si l'on regarde le tableau, après les
chauffeurs, les commerçants, les couturiers, et les menuisiers ébénistes sont les métiers les plus
convoités. Au même titre que les chauffeurs, ces métiers n'exigent pas un certain niveau intellectuel. Si
l'on fait le calcul, 84% des élèves ont choisi ces métiers qui n'exigent pas un certain niveau scolaire et
seulement 6% avec le métier de docteur et à la limite d'enseignant ont choisi de pousser un peu plus
leurs études soit 2% seulement jusqu'au niveau supérieur. Si l'on fait une déduction à partir de ces
résultats, on peut dire que 84% des élèves n'attendent rien de la part de leurs études puisque ils ont
opté pour des métiers qui ne demandent pas un niveau quelconque et peut être que pour ces 84%, le
plus important est de savoir lire et écrire.
Pour les écoles à Tana, avec les mêmes questionnaires, on aura l'inverse de ce résultat c'est à
dire 95% des élèves vont choisir des métiers comme pilote d'avion, avocat, chef d'entreprises, c'est à
dire des métiers suscitant au moins le niveau supérieur. Ce résultat montre que premièrement, les
élèves de l'EPP Talata ne connaissent pas l'existence de ces autres métiers tels les avocats ou autres, et
ils n'ont pas idée de ce que ces métiers sont. Cela peut poser des problèmes au niveau de la motivation
des élèves puisqu'ils n'ont pas la conviction que l'étude est indispensable.
Outre ces divers problèmes matériels, il ne faut pas négliger les problèmes au niveau des
études même, en effet, on a pu constater que les élèves ont vraiment du mal pour comprendre français
et du même coup, cela les désavantage aussi lors des résolutions des problèmes mathématiques et
l'apprentissages des leçons.
Tableau n°11 : Enquête sur les matières.
Matières Nombre d’élèves %
Calculs 18 36
Français 22 44
Autres 10 20
Total 50 100
Source : Elaboration personnelle
La première colonne répond à la question : "quelle matière est la plus difficile pour vous". En
guise de réponse à cette question, il y a les calculs, puis le Français et enfin les autres matières.
On voit que parmi les réponses à cette question, 44% des élèves ont affirmé avoir du mal avec
le français soient 22 élèves sur 50. A part le français, 18 élèves sur 50, soit 36% ont des problèmes
43
avec les calculs. Enfin, 10 élèves, soit 20% sont faibles au niveau des autres matières outre le français
et les calculs.
3.1.2.2 : Les problèmes qui touchent les enseignants
Si tels sont les problèmes qui touchent les élèves, pour le cas des enseignants, les problèmes se
situent surtout au niveau des points suivants : ratio élèves/enseignant, les matériels, la motivation et
enfin, les programmes.
Pour illustrer le problème de ration élève/enseignants, reprenons le tableau de répartition des
élèves par classes.
Tableau N°12 : Répartition des élèves par classes.
Classes Total 11ème 47 10ème A 63 10ème B 65 9ème A 37 9ème B 34 8ème 53 7ème A 39 7ème B 36 Total 374 Source : Elaboration personnelle
La première colonne montre le nombre de salles de classes, au total, il y a 8 classes. La
seconde colonne montre l’effectif des élèves pour chaque classe. Si l’on prend en compte l’objectif de
l’Etat qui est de faire en sorte qu’un enseignant prend en charge au plus 40 élèves, pour les cas de
l’EPP Talata, on est vraiment loin du compte puisque 4 classes seulement sur les 8 sont au deçà de ce
seuil dont les classes de 9ème, ainsi que les classes de 7ème. Si l’on prend les moyennes, le rapport
élève/enseignant est de 47 c'est-à-dire 1 enseignant s’occupe de 47 élèves au lieu des 40. Si l’on fait le
calcul, pour que le ratio soit de 40 élèves pour un enseignant, il faut au plus 320 élèves alors que l'EPP
est à 374, cela dit, il y a un surplus de 54 élèves soit un manque d’au moins 1 enseignant.
Concernant les matériels, lors d’enquêtes concernant les problèmes matériels, les résultats
obtenus sont les suivants :
Tableau N°13 : Problèmes matériels.
Matériels Attributions Livres (élèves) 3 Livres (enseignants) 2 Tableaux 1 Craies 1 Autres 1 Source : Elaboration personnelle
44
La première colonne montre les matériels nécessaires dont : les livres aussi bien pour les
élèves que les enseignants, les craies et les tableaux et enfin les autres matériels tels les cahiers pour
les préparations ou encore les stylos. À la seconde colonne, on a attribué un nombre allant de 0 à 3
pour chacun des problèmes dont 0 : aucun problème, 1 : minime, 2 moyen et 3 : grand problème.
On voit d’après le tableau que le plus grand problème constitue la manque de livres pour les
élèves. On a fait exprès de ne pas attribué ce problème au même titre que les problèmes concernant les
élèves puisque certains d’entre eux ne savent même pas quel genre de livres ils devront avoir. Après
les livres pour les élèves, il s’en suit de livres pour les enseignants. Certains d’entre eux se plaignent
du mauvais état de leurs matériels. Les problèmes de craies, des tableaux et des autres matériels
suivent les livres. Quelquefois, pour ne pas dire la majorité du temps, ce sont les enseignants qui
doivent se procurer eux-mêmes leurs cahiers et stylos pour leurs préparations.
Si l’un des actions a mettre en œuvre est de faire en sorte que les enseignants disposent des
moyens didactiques en qualité et en nombre suffisant, les problèmes ci-dessus sont d’une importance
capitale pour le bon fonctionnement et la qualité de l’enseignement. Vu ce manque de matériel, on doit
faire un choix entre terminer le programme à temps sans se soucier du niveau des élèves ou de faire en
sorte que les élèves comprennent ceux qu’on leurs apprend sans se soucier vraiment du temps
d’apprentissage.
Le second problème qui touche à la fois les élèves aussi bien que les enseignants concerne le
tableau noir. Lors des enquêtes et observations que nous avons effectuées au sein de l'EPP, les
enseignants se plaignent des poussières de craies. On sait qu'à Madagascar la majorité pour ne pas dire
la totalité des écoles publics font encore usage d'un tableau noir et d'une craie mais les enseignants
commencent à se plaindre de cette situation.
Premièrement, les craies qu'on utilise au sein de l'EPP sont vraiment poussiéreuses. L'emploi
de ce type de craie "vita gasy" est obligatoire faute des moyens pour acheter des craies de bonne
qualité ou encore de faire usage d'autres qualités de tableau. Cette situation peut poser des problèmes à
long et à court terme aussi bien pour les enseignants que les élèves. En premier, des problèmes de
santé surtout les toux peuvent être causées par l'usage des craies et cela ne peut qu'affecter la situation
d'enseignement puisque cela diminue la motivation des enseignants du fait de se soucier de leur santé.
A long terme, ils risquent le cancer, cette situation est aujourd'hui fréquente chez les enseignants
retraités.
Le point suivant concerne la motivation. La totalité des enseignants que nous avons enquêtés
se plaignent de leurs motivations financières. En fait, ils disent que les conditions d'enseignements
aujourd'hui sont plus dures par rapports aux années précédentes. Premièrement, les élèves sont moins
45
disciplinés qu'auparavant, outre cela, les programmes sont beaucoup plus chargés. Vu ces obligations,
ils pensent qu'il faut que les motivations soient à la hauteur du travail bien que l'enseignement soit
surtout une question de cœur.
Le dernier point touche les problèmes au niveau de programmes. Bien que les prochains
problèmes soient au delà du cadre de l'EPP de Talata puisqu'ils touchent le plan national, nous allons
quand même les énumérer. Les enseignants se plaignent de la quantité du programme, en fait les
programmes sont selon eux trop chargé qu'il est pratiquement impossible de le terminer à temps et on
doit faire le choix entre terminer le programme sans se soucier du niveau des élèves ou faire en sorte
que les élèves comprennent quelque chose et sacrifier du même coup le programme. En plus du
programme, les enseignants se plaignent aussi du passage automatique entre la classe de 11ème et 10ème
et entre la classe de 8ème et 7ème, selon eux la majorité élèves, une fois en classes de 7ème sont vraiment
médiocres puisqu'ils ne font pas le moindre effort en classe à partir de la 11ème vu qu'ils savent que peu
importe qu'ils font, ils ne redoubleront jamais de classe. En plus, ils sont tellement loin du niveau
requis en classe de 7ème qu'ils ne comprennent pas tous ceux qu'on leurs dit de faire mais aussi ils ne
s'intéressent plus à rien vue qu'ils ne comprennent rien et ils ne font que bavarder et faire du tapage en
classe.
3.1.2.3 : Les problèmes qui touchent les parents
Comme les parents jouent un rôle important au niveau de l’éducation, et aussi, comme les
programmes établis par le gouvernement place les parents à la même tire que les enseignants, il est
jugé important de voir le cas de ces derniers. Pour le cas des parents, les issues aux problèmes suivants
sont primordiales.
Le premier point concerne les manques de revenus pour satisfaire les besoins familiaux. Les
enquêtes effectuées auprès des parents montrent les résultats suivants :
Tableau n°14 : Métiers de parents.
Métiers Nombres % Agriculteurs 18 30 Commerçants 25 50 Couturiers 4 7 Autres 4 7 Total 50 100 Source : Elaboration personnelle
La première colonne désigne le métier des parents enquêtés. On distingue principalement trois
types de métiers dont : les agriculteurs, les commerçants et les couturiers. Il est à signaler que les
autres métiers sont ceux qui ne font pas partie de ces trois cas. La seconde colonne montre les parts
respectifs pour chaque cas et la dernière colonne montre leurs pourcentages.
46
Comme on peut le constater, la majorité des parents est constitué par des commerçants avec
50% des personnes enquêtés (25 sur les 50 questionnés). Il est à noter qu’on qualifie de commerçants
ceux qui disposent de petites épiceries ou encore ce qui vendent des légumes ou autres petits produits
locaux. Après les commerçants, les agriculteurs représentent 30% des effectifs soient 18 sur 50. Les
agriculteurs sont principalement ceux qui font la culture de riz et des légumes ainsi que ceux exercent
font des petits élevages. Apres les agriculteurs, les couturiers représentent 7% soit 4 sur 50 au même
titre que les autres métiers. En guise de remarque, pour les autres métiers, ce sont les parents qui
travaillent principalement dans les zones franches à Tana ville ou aux alentours ainsi que les
chauffeurs et receveurs de bus. On a fait exprès de les mettre ensemble vu leurs nombres.
La première remarque c’est qu’il n’existe que trois catégories de métiers soient : les
commerçants, les agriculteurs, les couturiers et à la limite les chauffeurs et ceux qui travaillent dans les
zones franches. Le second point qu’on peut noter c’est qu’aucun des parents que nous avons enquêtés
ne travaille dans le secteur tertiaire. Les personnes enquêtes se plaignent du manque de revenus
puisque les métiers qu’ils exercent ne rapportent pas beaucoup mais aussi, il n’y a pas de possibilités
de travail autres que ceux cités ci-dessus et encore si les opportunités existent, ils n’ont pas assez de
fonds pour démarrer.
Pour mieux illustrer ces manques, les enquêtes revenues qu’on a effectuées auprès de ces
mêmes parents montrent les résultats suivants :
Tableau n°15 : Revenu de parens (en Ariary).
Revenu Nombres % Moins de 20 000 7 14 20 000 à 30 000 24 48 30 000 à 40 000 15 30 40 000 et plus 4 8 Total 50 100 Source : Elaboration personnelle
La première colonne du tableau montre les catégories des revenus : il y les moins de 20 000
Ar, puis de 20 000 à 30 000 Ar, ensuite, de 30 000 à 40 000 Ar et enfin, les 40 000 Ar et plus. La
seconde colonne montre le nombre des parents qui font parties de chacun des cas et comme en haut, la
dernière colonne montre les pourcentages pour chaque catégorie de revenus.
D’après le tableau, la majorité des personnes enquêtées touchent dans les 20000 à 40000 Ar
soit 48% dont 24 sur les 50 personnes enquêtées. Ensuite, Ceux qui touchent entre 30000 et 40000 Ar
avec 30% (15 personnes sur les 50 enquêtées). Il s’en suit de la catégorie de moins de 20000 Ar : 14%
(7 personnes sur 50). Enfin, ceux qui touchent 40000 Ar et plus sont de 8% (4 sur 50). On voit d'après
l'enquête que les revenus des parents sont vraiment insuffisants puisque la majorité des parents touche
dans les 20000 à 30000 Ar (100 000 à 150 000 Fmg) alors que comme nous allons le constater, il y a
47
en moyenne 4 enfants dans une famille. Si l’on prend par exemple le cas d’une famille gagnant
30000Ar par mois avec 4 enfants. Si on fait le calcul, les 6 personnes c'est-à-dire les 4 enfants avec les
2 parents ont a peu prés 5 000 Ar (25 000 Fmg) par mois soit 200 Ar (1000 Fmg) par Jour. Avec 200
Ar par personne par jour, c’est sur que les enfants vont être mal nourris, en plus, cela ne suffira jamais
à satisfaire les besoins matériels de leurs enfants. Cette situation ne fait qu’avoir des répercussions
négatives sur l’éducation des enfants.
Le second problème qu’on juge capital au même titre que l’insuffisance des revenus constitue
le problème de la famille en général. Les enquêtes sur la taille des familles montrent les résultats
suivants :
Tableau n°16 : Nombre d’enfants par famille.
Nombre d’enfants Nombres de familles % 1 0 0 2 4 8 3 13 25 4 8 17 5 8 17 6 17 33
Total 50 100 Source : Elaboration personnelle
La première colonne montre les nombres d’enfants que chaque famille peut avoir. La seconde
colonne montre le nombre de familles ayant respectivement ces enfants par exemple : aucune famille
n’a 1 enfant, 4 familles sur les 50 questionnés ont 2 enfants et ainsi de suite, la dernière colonne
représente le pourcentage pour chaque cas.
33% de la population (17 familles sur 50) ont 6 enfants. Il s'en suit des familles avec trois
enfants avec près de 25% (13 familles sur 50). Les familles à quatre et cinq enfants présentent la
même proportion avec 17% chacun, soit 8 familles sur les 50 questionnés. Enfin, 4 familles sur 50 soit
8% ont deux enfants et aucun n’a un enfant.
On voit d’après les enquêtes qu’on a fait qu’en plus de l’insuffisance du revenu familial, les
gens dans cette région ont tous une grande famille ce qui accentue davantage les problèmes financiers
en en même temps complique la scolarisation des enfants.
Le point suivant concerne le niveau d’éducation des parents, en effet, la majorité des parents
ont à peine terminé les classes primaires et ils n’ont pas conscience des actions qu’il faut entreprendre
ou encore, ils n’ont pas la capacité de faire correctement le suivi de ses enfants en dehors des cours.
48
Tableau n°17 : Niveau d’éducation des parents.
Niveau d’études Nombres de parents % Aucun 9 18
Moins de 9eme 20 40 9eme-7eme 15 30 6eme-3eme 5 10
3eme et plus 1 2 Total 50 100
Source : Elaboration personnelle
La première colonne présente le niveau d’études des parents : il y a ceux qui n’ont jamais fait
d’études, puis, ceux qui ont fait des études jusqu’en classe de 9ème, ceux qui ont fini leurs études entre
la 8ème ou jusqu’en 7ème, après cela, ceux qui ont fait leurs études entre la 6ème et la 3ème et en dernier
lieu, ceux qui ont fait plus que la 3ème.
On voit que prés de 40% des parents enquêtés n'atteignaient même pas les classes de 8ème avec
20 sur les 50 questionnés. Puis 15 prétendent avoir fait leurs études jusqu’en classe de 7ème soient 30%.
18% des parents, soient 9 n’ont jamais franchi l’école primaire. 5 parents soient 10% ont fait le collège
et 1 parent sur 50 seulement, soit 2% a fait plus de la classe de 3ème.
Comme nous avons dit précédemment, la majorité des parents ont fini leurs études en 9ème.
Avec un tel niveau d’étude, il est quasiment impossible pour ces parents de faire le suivi de ses
enfants, seul ces 12% ayant franchie cap de l’école primaire peuvent mener à bien les études de leurs
enfants.
3.2 : Les forces.
Malgré toutes les faiblesses et les problèmes qu’on a cités ci-dessus, il existe aussi des forces
qu’il faut essayer de consolider. Comme pour les faiblesses, nous allons axer nos études sur les
principaux acteurs dont : les élèves, les enseignants et les parents.
3.2.1 : Les élèves
Le point qu'il faut sans doute souligner pour le cas des élèves est le faible taux d'abandon
scolaire. Si on prend en compte l'année 2004-2005 3 élèves seulement ont abandonnés.
49
Tableau N°18 : Taux d'abandon par classe.
Classes Effectifs Abandon % Abandon 11eme 47
10emeA 63 10emeB 65 9emeA 37 9emeB 34 1 2,9 8eme 53 1 1,9
7emeA 39 7emeB 36 1 2,8 Total 374 3 0,8
Source : Elaboration personnelle
La première colonne présente les classes au sein de l'EPP, il est à rappeler qu’il y a en tout 8
classes. La seconde colonne présente les effectifs pour chaque classe. La troisième colonne quant à
elle présente le nombre d'abandon pour chaque classe et enfin la dernière colonne présente le
pourcentage de ces abandons.
Seulement 3 élèves sur les 374 ont quitté l'école pour l'année 2004-2005 ce qui présente 0,8%
des effectifs seulement dont : 1 élève en 9emeB soit 2,9% de l'effectif de la classe, 1 élève en 8eme
soit 1,9% de l'effectif et enfin 1 élève en classe de 7eme B soit 2,8% de l'effectif. Le taux d'abandon
est vraiment faible, ceci constitue une force non négligeable pour ne pas dire capitale.
3.2.2 : Les enseignants
3.2.2.1 : Le taux d'absentéisme des enseignants
Après les élèves, il ne faut pas non plus négliger les enseignants et le premier point qu’il faut
parler concerne le taux d'absentéisme. Lors de nos enquêtes, on a constaté que les enseignants ne
ratent leurs cours qu'en cas de maladies grave, on assiste en moyenne une absence de cinq jours par
trimestre et ce pour l'ensemble des enseignants. Ce taux est relativement faible si l'on compare à ceux
des autres EPP environnants ou même aux EPP de la capitale.
3.2.2.2 : L'expérience des enseignants Le second point dont il faut noter concerne leurs expériences. Si on regarde le tableau des âges
des enseignants, il se présente comme suit :
50
Tableau N° 19 : Ages des enseignants.
Enseignant Ages 11eme 40
10emeA 38 10emeB 42 9eme A 39 9emeB 39 8eme 41
7emeA 40 7emeB 45
Moyennes 41 Source : Elaboration personnelle
La première colonne montre la répartition de chaque enseignant c’est à dire 8 enseignant allant
de la classe de 11ème en 7ème. La seconde colonne montre l'âge de ces enseignants.
D'après le tableau, ils ont une moyenne d'âge de 41 ans. Dans le domaine de l'éducation,
l'expérience est un facteur important alors, ce facteur d'expérience est un potentiel dont il faut mettre
en évidence et il ne faut surtout pas négliger.
3.2.3 : Les parents.
Comme pour le cas des enseignants et des élèves, il ne faut sans doute pas oublier le cas des
parents et il y a aussi des points positifs dont il faut tenir compte.
3.2.3.1 : conscience des parents de l'importance de l'éducation des enfants.
Près de 86% des personnes questionnées misent beaucoup sur l'éducation.
Tableau N°20 : Perception de l'éducation pour l'avenir des enfants.
Utilité de l'éducation Nombres % Très Utile 43 86
Moyen 7 14 Inutile Total 50 100
Source : Elaboration personnelle
La première colonne répond à la question qu’attendez-vous de l'éducation de vos enfants. Il y
a ceux qui disent que l'éducation est très utile pour l'avenir de leurs enfants. En second lieu, ceux qui
répondent qu'il faut d'abord instruire les enfants et voir après. La dernière réponse c'est que l'éducation
est vraiment inutile pour l'avenir des enfants.
La seconde colonne présente le nombre des parents qui ont opté pour chaque réponse et enfin,
la dernière colonne présente le pourcentage de ces choix par rapport à la totalité des personnes
enquêtées.
51
On voit d'après le tableau que près de 86% des personnes enquêtées soient 43 sur 50 estiment
que l'éducation est primordial pour l'avenir de leurs enfants et ils misent beaucoup sur cette dernière
pour améliorer le niveau de vie de ses enfants. 7 parents sur 50 soient 14% préfèrent dire que il faut
d'abord instruire les enfants et voir après. Pour cette catégorie, le plus important c'est surtout le travail
et dans la région, il n'y a pas vraiment de travail pour les diplômés alors à quoi bon. L'essentiel c'est
que les enfants sachent le minimum qu'il faut savoir.
La prise de conscience des parents que l'éducation est primordiale pour leurs enfants s'avère
capitale puisque elle permet de mieux coordonner les actions entre les enseignants et les parents mais
aussi, cela permet dans un second temps d'assurer un peu plus de motivation pour les enfants.
3.2.3.2 : Participation en masse de parents aux efforts scolaires
Le second point qu'il faut insisté concernant les dynamiques au niveau des parents est la
participation en masse de parents aux efforts scolaires. Malgré les moyens qui sont insuffisants, les
parents font de leurs mieux, ceci est par exemple illustré par les cas suivants :
Premièrement, A chaque réunion des parents, ils sont toujours près de 75% à être présent et ils
font de leurs mieux pour donner leurs points de vue et leurs idées pour améliorer l'éducation de leurs
enfants.
Deuxièmement, un autre exemple illustrant la motivation des parents est justifié par la création
du FRAM ou "Fikambanan'ny Ray amandrenin'ny Mpianatra". Outre les actions entre enseignant -
Parents, le FRAM essaye aussi de trouver de leurs coté des solutions, des idées pour l'amélioration des
qualités scolaires de leurs enfants, par exemple, le FRAM a pris en main la reconstruction du bâtiment
démoli de l'EPP, ils ont fait les prévisions budgétaires, ils font des cotisations annuels pour la
reconstruction, ils cherchent des bailleurs de fonds,…
3.3 : Les opportunités.
"Ce n'est pas dans l'école, c'est surtout hors de l'école qu'on pourra juger ce qu'a valu notre
enseignement"19. "L'établissement scolaire étant un système ouvert, si les échanges avec son
environnement s'arrêtent, ce système meurt"20.Voir seulement ce qui est à l'intérieur de la de l'EPP est
insuffisant, un diagnostic est boiteux sans se référer à ce qui est à l'extérieur et ce, aussi bien pour les
bonnes choses que les mauvaises. Le premier point que nous allons voir concernant ces faits externes
est tout d'abord les opportunités.
Il est important de faire un aperçu des opportunités du fait qu'ils peuvent améliorer à moyen ou
à long terme de la vie de l'EPP.
19 Jules Ferry. 20 Alain Bouvier, Management et projet des établissements scolaires, Hachette éducation 1994, p72.
52
3.3.1 : La présence des O.N.G et des acteurs de développements
Comme nous avons dit auparavant, il existe beaucoup d'ONG et autres opérateurs
économiques dans la région tels : La radio Nederland, la SOPRAMAD, ou encore des organismes
comme : le FID, la SEECALINE ou le PSDR.
La présence de ces entreprises et divers organismes devrait être exploité au maximum. Par
exemple, le FID est un des partenaires implacables en matière de réhabilitation d'écoles et
établissements scolaires. L’EPP devrait demander un financement auprès de cette dernière pour la
reconstruction. Pour les matériels tels les livres pour les enseignants ou les stylos, cahiers pour ces
enseignants, on pourrait demander l’appui de la radio Nederland ou de la SOPRAMAD.
3.3.2 : La situation économique de la région
Puisque l'éducation et le développement économique sont deux variables indissociables : d'un
côté, l'éducation favorise le développement d'un pays et d'un autre côté, plus le pays se développe, plus
ce développement favorise l'éducation dans ce pays ; Il faut aussi trouver les moyens pour dynamiser
le développement économique de la région si on veut développer la situation en matière d'éducation
dans cette région.
Les potentiels économiques sont nombreux dans cette région d'Avaradrano mais les points
suivants nous intéressent plus particulièrement du fait qu'ils peuvent être développés à court ou à
moyen terme.
3.3.2.1 : Le tourisme Cette région regorge de nombreux potentiels touristiques dont il faut exploiter, si on peut citer
quelques exemples : Il y a le palais d'Ambohidrabiby, ou encore, les nombreux lacs tels celui
d'Ankadivoribe, de Tsarahonenana. Pour mieux apprécier le potentiel touristique de la région, voyons
la carte suivante :
53
Figure N°11 : Carte du potentiel touristique
Il y a aussi des cites qui peuvent être exploités en matière de pique nique … ces potentiels
doivent être exploités pour le développement de la région.
54
3.3.2.2 : L'élevage et l'agriculture
Un des schémas les plus frappants est sans doute l'étendue des terres non exploités. En effet la
région est riche en quantité dont la majorité de ces terrains sont en herbes. Tout comme pour le cas du
tourisme, le potentiel est aussi énorme pour les autres secteurs, voyons la carte suivante pour mettre en
évidence ces propos.
Figure N°12 : Carte Economique
55
Ce qu'il faut faire, c'est d'exploiter ces terrains, les aménager pour l'agriculture par exemple.
Comme on le disait dans les parties antérieures, la région est réputée pour la culture des produits
suivants : les oignons, les gingembres, les tomates et les petit-pois.
Il reste à trouver les moyens de professionnaliser le métier d'agriculture, augmenter les
surfaces cultivés, ou encore diversifier davantage les produits et ce, permettant d’augmenter davantage
le nombre d'emplois d’un côté, d’un autre côté, augmenter le revenu des ménages.
Il en est de même en matière d'élevage, au même titre que l'agriculture, la région est réputée
pour ses poules pondeuses. Il faut aussi professionnaliser le secteur, introduire les technologies et
techniques modernes, trouver des débouchés pour les produits.
3.3.2.3 : L'artisanat et les petites industries.
A part l'agriculture et l'élevage, il y a aussi le tissage du Landy ou encore l'exploitation des
bois et des bambous.
En premier lieu, parlons de l'exploitation du Landy. Ce domaine est particulièrement rentable
si on sait l'exploiter du fait du prix élevé des produits finis. Actuellement, la culture du Landy est
pratiquée par une poignée des personnes alors que le marché dans ce domaine est loin d'être satisfait.
Outre cela, la région est propice pour cette culture vu les forets d'eucalyptus aux alentours et le climat
non humide.
Le second point est l'exploitation des bois. Si on trouve les moyens de développer à long
terme ce domaine, c'est un des potentiels les plus attrayants vue l'utilité des bois dans la vie
quotidienne mais aussi vue l'impact du reboisement en matière d'environnement par exemple et ce,
compte tenue de l'étendue du territoire non exploité.
3.3.3 : La situation démographique de la région
3.3.3.1 : Les caractéristiques de la population.
Si on regarde la pyramide, des âges de la région, on constate que le nombre des hommes et des
femmes est à peu près égal. Outre cela, on constate aussi la jeunesse de la population.
Tableau N°21 : Répartition de la population par âge et par sexe
Désignations 0-5 ans 6-17 ans 18-60 ans 60 et + Nombres 3134 5300 8409 868
% 17,70 29,92 47,48 4,90 Sexe M F M F M F M F
Nombres 1576 1558 2595 2705 4144 4265 440 428 % 8,90 8,80 14,65 15,27 23,40 24,08 2,48 2,42
56
Source : Plan triennal de développement de la Cisco d'Antananarivo Avaradrano.
La première colonne montre les nombres et les pourcentages pour chaque tranche d'age
étudiée, puis suivant les sexes. La seconde colonne montre les caractéristiques de la population entre 0
à 5 ans. La troisième colonne montre la répartition des tranche ente 6 à 17 ans. Les quatrièmes et
cinquièmes colonnes, tout comme les deux premières colonnes montrent les répartitions pour les
populations entre 18 à 60 ans et les tranches d'ages supérieurs à 60 ans.
C'est une population encore jeune, si l'on peut prendre des exemples, 29% de la population ont
moins de 18 ans contre les 4,90% seulement pour les plus de 60 ans ou encore, près de 47,48% de la
population c'est-à-dire la moitié se situe entre 18 à 60 ans.
Cette jeunesse peut être une dynamique de développement dans la mesure où jeunesse veut
dire avoir encore ses capacités à 100% que ce soit les capacités physiques que les capacités mentales,
cela dit, avec un peu d'encadrement, cette jeune population peut faire des choses.
Pour le cas du le rapport entre le nombre d'hommes et de femmes. Le nombre des hommes est
à peu près égal au nombre des femmes dans cette région. Cela peut être une source d’opportunité dans
la mesure où les travaux d'agriculture et d'élevages dont la région a pour vocation nécessite davantage
d'hommes que de femmes vue la difficulté des conditions de travail.
3.3.3.2 : Le rapport habitant/km2
La région présente un rapport de 161 habitants/Km2. Ce rapport habitant/Km2 est un avantage
dans le fait qu'il n'y a pas de saturations des effectifs de la population et d'un autre côté, la territoire est
encore vaste et exploitable.
3.4 : Les risques
Outre ces nombreuses opportunités qui se présentent, il y a les menaces dont il ne faut pas
négliger les existences. Contrairement aux opportunités, ces menaces peuvent nuire si l'on n'en tient
pas compte dès maintenant, ils peuvent être fatals à long ou à moyen terme. Pour l'EPP Talata où la
région de Talata en général, les points suivants sont à considérer.
3.4.1 : La situation démographique de la région
Tout en étant aussi bien une opportunité qu'une menace, la situation démographique est un
point important essentiellement son taux de croissance.
La population enregistre un taux de croissance de 35% chaque deux ans. Pour mieux apprécier
les problèmes qu'engendre cette situation, voyons le tableau suivant :
57
Tableau N°22 : Densité de la population.
Désignation 0 2 4 6 8 10 Superficie Km2 110 110 110 110 110 110
Population 17711 23910 32278 43576 58827 79417 Habitant/km2 161 217 293 396 535 722
Source : Etude auprès du Fokontany Talata.
La première colonne présente les variables à analyser : Il y a tout d'abord la superficie de la
région qui est de 110 Km2. Après la superficie, la population totale, la dernière ligne de la première
colonne présente le rapport habitant/Km2.
La seconde colonne présente ces variables pour l'année de départ c'est-à-dire en 2004 où on a
fait les recensements, on a indiqué 0 cette année de départ. La troisième colonne montre l'évolution de
ces variables dans 2 ans, ce bien entendu avec le rythme de développement de la population actuel.
Tout comme pour la troisième, la quatrième colonne présente l'évolution de ces variables dans 4 ans et
ainsi de suite, la colonne suivante présente l'évolution de ces variables dans 6 ans. On a fait en sorte de
boucler nos approximations dans les 10 ans à venir puisqu'on estime que c'est déjà suffisant pour
l'étude que nous allons entreprendre.
Si les conditions de croissances de 35% d'aujourd'hui sont maintenus, on constate que d'ici
2006, on enregistrera comme nombre d'habitants : 23910 personnes, soit un rapport de 217
Habitants/Km2. En 2008, ce sera pratiquement le double d'aujourd'hui puisqu'on enregistrera 32278
personnes avec un rapport de 293 Habitants/Km2. En 2010, ce nombre augmentera de 43576 soit 396
Habitants/Km2. En 2012, ce sera pratiquement le quadruple de la situation d'aujourd'hui c'est-à-dire
une population à 58827 personnes avec un rapport de 535 habitants/km2. D'ici dix ans, c'est-à-dire en
2014, il y aura 79417 habitants avec un rapport de 722 habitants/Km2.
Ce taux de croissance de la population est trop élevé. Vue les situations économiques et
sociaux actuels, c'est bien la dernière chose qu'il faut. Cela dit, il faut trouver des mesures pour
diminuer ce taux dès maintenant.
3.4.2 : La situation économique de la région
3.4.2.1 : L'inexistence de travail.
Comme pour le cas de la situation démographique, le système économique de la région
présente aussi des risques. Le risque réside dans le fait où les emplois autres que l'élevage et
l'agriculture sont quasi-inexistants.
La population se plaigne de l'inexistence d'autres formes de travail par exemple les zones
franches dans cette région. En effet, cette situation est aussi une des manques de motivation pour
58
continuer ses études au niveau secondaire et universitaire vu que la situation se ressemble aussi bien
pour les diplômés que les autres alors, à quoi bon, il suffit d'apprendre les bases et c'est tout.
3.4.2.2 : Les problèmes au niveau des lycées
Le second point que l'on peut considérer d'économique constitue les infrastructures. Ce second
problème concerne essentiellement la situation des lycées. D'après les études qu'on a faites, le seul
lycée dans la région se trouve à Ilafy qui est environ à 15 Km de la région de Talata. Cette situation
engendre un problème dans le fait où elle diminue au même titre que l'inexistence des métiers la
motivation des élèves pour continuer leurs études. Même si les élèves veulent continuer leurs études.
A part le fait qu'Ilafy est loin de Talata, on doit prendre le bus pour Ilafy, à cela s'ajoute les problèmes
financiers, vu que les parents n'ont pas vraiment les moyens.
59
CHAPITRE 2 : Recommandations
Section 1 : Recommandations vis à vis de l'EPP
Puisque c'est l'amélioration de la vie de l'EPP en général qui nous intéresse, il nous est donc
primordial d'axer nos premières recommandations dans ce sens.
1.1 : Les infrastructures.
Dans cette rubrique, on a décidé de mettre en valeur ceux dont l'EPP a vraiment besoin à court
terme.
1.1.1 : La reconstruction du toit
Le premier point dont il faut parler est sans doute la reconstruction du toit du bâtiment démoli
par le cyclone. Cette reconstruction se fera de la manière suivante :
� Il faut une couverture en tôle
� Les dallages devront être refaits en ciment.
� Il faut durcir les murs par des bétons à chaque coin et au centre et ce, à l'extérieur du
bâtiment.
1.1.2 : La réhabilitation des toilettes
Le second point dont il faut sans doute parler concerne la réhabilitation des toilettes, cette
réhabilitation se fera en deux phases si l'on peut dire :
� La réhabilitation des toilettes déjà en places c'est-à-dire les toilettes actuelles.
� Construction d'un pissoir pour les garçons
Aussi bien pour le toit que pour les toilettes, des études préalables devront être menées avant
le début des travaux.
1.1.2.1 : La réhabilitation des toilettes déjà en places
Cette réhabilitation est vraiment nécessaire. Les toilettes de l'EPP sont dans un état pitoyable
qu'il est difficile pour les enseignants de les accepter.
La réhabilitation se fera principalement dans parties suivantes :
60
� Il faut changer les portes des toilettes du fait de leurs vieillesses, en effet, les portes
des toilettes ne se referment plus.
� Il faut changer le parquet en bois puisqu'ils ont tendances à retenir les odeurs.
� Le troisième point c'est qu'il faut recouvrir l'intérieur et l'extérieur des toilettes.
1.1.2.2 : La construction d'un pissoir pour les garçons.
Le second problème concernant les toilettes c'est la construction d'un pissoir pour les garçons.
Ce pissoir diminuerait sûrement les embouteillages à chaque recréation et aiderait les élèves à et se
concentrer un peu plus sur les problèmes touchant leurs études que sur les problèmes d'hygiènes. Outre
cela, ce pissoir diminuerait certainement les odeurs émanant des toilettes.
1.2 : Les moyens matériels et humains.
Le second point dont nous allons parler concerne les moyens matériels et humains. Il faut
aider les personnels enseignants et les élèves à disposer des matérielles scolaires dont ils ont besoin.
1.2.1 : Les moyens matériels
1.2.1.1 : Les enseignants
Pour le cas des enseignants, le plus important est d'abord de les munir des livres nécessaires et
adéquats à chaque programme et aussi, les aider aux autres fournitures tels les cahiers et les stylos
pour leurs préparations. Le tableau suivant présente les outils nécessaires pour les enseignants :
Tableau N°23 : Liste des fournitures pour les enseignants.
Désignations Nombres Prix Unitaires (Ar) Total (Ar) Cahiers 16 500 8 000 Stylos 16 200 3 200 Total 11 200
Source : Elaboration personnelle
La première colonne désigne les fournitures nécessaires pour l'ensemble des enseignants de
l'EPP. La seconde colonne montre le nombre utile pour chaque article. La troisième colonne montre
ensuite les prix unitaires moyens pour chaque article et la dernière colonne montre le prix total estimé.
Un enseignant doit disposer au minimum deux cahiers dont un cahier de note et un cahier
journal, deux stylos de couleurs différents. L'EPP doit disposer donc de 11 200Ar par année pour
assurer les besoins matériels des enseignants.
61
1.2.1.2 : Les élèves
Comme pour le cas des enseignants, on doit aider les élèves à l'acquisition des matériels
scolaires dont ils ont besoin pour ses études. Il est à insister que le plus important pour les élèves outre
de quoi écrire est sans doute les livres. Personnellement, il est du devoir de l'EPP de fournir aux
élèves, au même titre que les enseignants, les livres dont ils ont besoin.
Tableau N°24 : Liste des livres pour les élèves.
Source : Elaboration personnelle
Comme nous pouvons le voir, la première et la seconde colonne montre la répartition des
élèves par classes, la troisième colonne montre le nombre de livres disponibles pour chaque classe de
l'EPP. La troisième colonne montre le nombre de livres utiles, on a fait en sorte donc qu'au minimum,
il y a un livre pour deux élèves, enfin, la dernière colonne montre le nombre de livres manquants.
1.2.2 : Les moyens humains
Pour le cas des moyens humains, comme nous avons pu constater au cours de nos études que
le rapport élève/enseignant est vraiment au-delà de l'objectif établi par l'état. Ce ratio est de 47 élèves
/enseignant au lieu des 40 à atteindre. Du fait de cette situation, on estime qu'il y a un surplus de 47
élèves au sein de l'EPP.
Pour notre recommandation, on suggère d'augmenter le nombre d'enseignants au sein de l'EPP.
Il y a lieu de recruter un enseignant supplémentaire et diviser en trois les classes de 10ème au lieu de
deux, la répartition par classes se fera donc de la manière suivante :
Tableau N°25 : Répartition des élèves par classe.
Classes Total 11ème 47
10ème A 43 10ème B 43 10ème C 42 9ème A 37 9ème B 34
Livres Classes Nb élèves Disponibles Utiles Manquants
11ème 47 16 24 8 10ème A 63 21 32 11 10ème B 65 22 33 11 9ème A 37 12 19 6 9ème B 34 11 17 6 8ème 53 18 27 9 7ème A 39 13 20 7 7ème B 36 12 18 6 Total 374 125 187 62
62
8ème 53 7ème A 39 7ème B 36 Total 374
Source : Elaboration personnelle
La première colonne présente les classes et ce, allant de la classe de 11ème jusqu'en 7ème. La
seconde colonne présente les effectifs par classes après recrutement d'un enseignant supplémentaire.
Du fait de cette nouvelle répartition, on aura en moyenne 41 élèves/enseignant, bien que ce
chiffre soit encore au-delà de l'objectif, c'est un grand pas en avant. Au fur et à mesure que le nombre
d'élèves augmente, il faudrait construire plus de salles et recruter plus d'enseignant.
En guise de remarque, il faudra donc encore employer le "tranom-pokonolona" si on doit
augmenter le nombre d'enseignant qui veut dire augmenter le nombre des sections.
1.3 : Les changements au niveau du mode d'éducation
Le point suivant est axé au niveau du mode d'éducation. Il est indispensable de responsabiliser
un peu plus les parents et les faire jouer un rôle beaucoup plus important au niveau du suivi de leurs
enfants et ce, même si c'est juste pour les obliger à finir leurs devoir ou à apprendre ses cours. Afin
d'aller dans ce sens, les recommandations suivantes ont été prises en considérations essentiellement
pour les parents et les instituteurs.
1.3.1 : L'école des parents
"Quand les parents ont un projet, les enfants ont un destin"21.La première chose dont il faut
faire c'est d'abord apprendre aux parents ceux qu'ils doivent faire vis-à-vis de leurs enfants puisque la
majorité d'entre eux, analphabètes eux-mêmes ne savent même pas que faire de leurs enfants et c'est
pour cela qu'il y a lieu d'opter pour cette école des parents.
Cette école des parents se fera une fois tous les mois au sein de l'EPP même. Bien sur, c'est
l'occasion pour apprendre aux parents ceux qu'ils doivent faire pour aider les enseignants dans leurs
travaux mais aussi, cela permettra aux parents tout comme aux enseignants d'avoir d'avantage de
temps pour discuter des problèmes de ses enfants et de trouver ensemble les solutions pour chaque cas.
Cela renforce aussi en même temps les complicités entre parents et enseignants, une complicité qui
peut être aussi un problème au niveau de l'éducation si elle n'existe pas. Dans un second temps, cela
permettra aussi d'enseigner les parents analphabètes en les apprenants à lire et à écrire. Les
programmes et les durées de l'école des parents se présentent ainsi :
21 Jean – Paul Sartre
63
Tableau N°26 : Programme "Ecole des parents".
Heures Programmes
Fréquence Une fois par mois
8h-9h 30 Discussion parent /enseignants pour chaque classe :
• quels sont les points de vues de l'enseignant concernant chaque cas
d'enfants.
• Prise en compte des remarques concernant des enfants en particulier.
9h 30-11h Apprendre aux parents ceux qu'il faut faire pour le mois suivant :
• Surveiller leurs devoirs à la maison par exemple.
• Pour le mois suivant, si l'enfant a de difficultés avec des matières en
particuliers, il faut faire en sorte qu'ils augmentent leurs efforts
concernant ces matières.
11h-12h Apprendre à lire et à écrire aux parents analphabètes, pour le autres, ils peuvent
rentrer.
Source : Elaboration personnelle
La première colonne présente les horaires pour chaque réunion. La seconde colonne présente
les différents programmes à suivre.
8h-9h30 : comme pour les élèves, chaque parent gagnent leurs salles de classes respectives
avec les responsables de classes. Au cours de la discussion parents/enseignants : il y a lieu de faire part
aux parents les points de vue de l’enseignant concernant chaque enfant. S’il y a des remarques
particulières qu'il faut faire concernant des cas particuliers, c'est le moment de les faire parts aux
parents. C'est en quelque sorte un feed-back du mois.
8h30-11h : Il s'agit de faire le plan pour le mois suivant, par exemple si la remarque de
l'enseignant est que l'élève X de sa classe est faible au calcul, c'est le moment de faire part aux parents
ce qu'i faut faire pour l'aider à mieux gérer ce problème de calcul.
11h-12h : Il y a lieu d'apprendre les parents analphabètes ou bien pour les autres, la discussion
peut continuer.
1.3.2 : Création d'une cantine scolaire
Vue les expériences au niveau de certains EPP de la capitale, cette question de cantine s'avère
être une solution pour réduire le taux d'absentéisme. Il est clair que ni l'EPP de Talata ni les habitants
ne pourront pas financer la mise en place de cette cantine. Un financement externe est donc utile pour
la réalisation de ce programme.
64
1.3.3 : Les carnets de correspondances
Lors de nos comparaisons avec les établissements privées, nous avons constaté que chez les
établissements publics, ces carnets de correspondances n'existent pas. Pour les établissements privés,
les cahiers pour (toutes les matières) doivent être singés par les parents en fin de semaine. Ce mode de
travail doit être adopté pour l'EPP. Les élèves doivent avoir en leurs possessions un petit carnet pour
servir de correspondance entre les parents et les enseignants, par exemple, s’il y a un problème
concernant un élève, ce carnet servira pour informer les parents.
En parallèle au carnet de correspondance, les parents doivent signer tous les cahiers à chaque
fin de semaine et ce, pour toutes les matières, ce afin de mieux établir la communication entre les
enseignants et les parents mais aussi, en guise de contrôle.
1.3.4 : Motiver et faire découvrir le monde
"La motivation : un moteur indispensable"22. Comme on a pu constater lors des études
préliminaires. Un des problèmes majeurs des élèves aussi réside dans le fait qu'ils ne connaissent pas
vraiment grand-chose de l'extérieure à part ceux qu'ils voient à Talata. Pour faire face à ce problème et
pour ainsi renforcer la motivation des élèves, il y aura lieu de les amener dans des endroits tels que les
musés ou parc zoologiques comme Tsimbazaza une fois par semestre et ce pour les classes de 7ème vu
qu'ils sont assez grands et il est plus facile de les encadrer.
Pour ce nouveau programme, il est recommandé d'utiliser les fonds pour les goûtés collectifs
700Ar/élèves) et au lieu de les faire prendre le goûter collectif, on les amène faire des ballades à la fois
amusantes et éducatives.Cette petite escapade va sûrement les aider à voir plus que le bout du nez et
améliorer sans doute leurs connaissances tout en augmentant leurs curiosités.
1.3.4 : Apprendre aux élèves les méthodes efficaces pour apprendre
“ On peut apprendre autrement que par cœur“23 En voici un exemple :Le professeur prend au
hasard, dans le livre des élèves, une leçon de grammaire se présentant sous forme d'un résumé.
"Apprenez cette leçon comme à la maison, vous avez un quart d'heure". La leçon est écrite au tableau.
Aucune explication supplémentaire n'est donnée ni sur les mots, ni sur la notion considérée, ni sur
l'utilisation qu'on fera.
Les élèves obéissent. Le caractère arbitraire de la leçon n'étonne personne. Apprendre et
comprendre semblent être dissocié. Chacun se met à parler la leçon, les uns dans la tête, sans remuer
les lèvres ; les autres en chuchotant. Les mains ou le corps peuvent suivre le rythme de la chanson.
On décrit les méthodes utilisées : plusieurs lectures intégrales, un morcellement du texte en
unités répétées dans l'ordre, parfois reprises à la fin ou au fur et à mesure en revenant chaque fois au 22 Gérard de Vecchi - Aider les élèves a apprendre - Hachette Education 1992 - p.102 23 D'après une expérience menée par Sylvia Danger, collège Saint-Michel, Paris.
65
début… L'enjeu semble être une affaire de sons. Les unités de sons ne s'appuient pas sur le sens mais
semblent répondre à une autre logique, presque respiratoire.
On demande à certains élèves de réciter (en tournant le dos au tableau). Puis les autres
corrigent la récitation en mettant en avant les omissions. On parle en suite de ces omissions, de ce que
ça change dans le texte. Certaines omissions dénaturent le sens du texte. Cela leur a échappé.
Le professeur pose deux questions :
� Comment ça s'appelle apprendre la leçon comme vous l'avez fait ?
� Par cœur.
� Qui vous a dit d'apprendre par cœur ?
Le professeur signale qu'il n'a jamais demandé d'apprendre par cœur mais d'apprendre comme
à la maison. Les élèves ont alors demandé comment on pouvait apprendre une leçon sans apprendre
par cœur. Le travail qui allait suivre était amorcé : il correspondait maintenant à une demande.
Un questionnaire méthodologique simple est distribué et rempli. Les élèves révèlent tout ce
qu'ils n'ont pas fait et découvrent entre autres l'existence de mots clés. Il est décidé d'essayer de les
utiliser pour apprendre une leçon de géographie qu'ils ont effectivement à savoir pour le cours suivant.
On fait une recherche des mots-clés, de leurs sens, on les associe à certaines images de leur
manuel afin que chacun s'en fasse une représentation plus claire ; les mots commencent à constituer en
réseau de sens ; on remonte au titre de la leçon…on construit un véritable résumé. La leçon prend
toute sa signification. De verbale, orale, elle devient écrite. Les élèves y découvrent même une
possibilité d'autonomie : "pourquoi réciter à quelqu'un puisque je peux vérifier seul ce que j'ai
appris ?" Une évaluation réelle de la leçon permet à plusieurs élèves d'obtenir une note nettement plus
forte que d'habitude. Tous prennent conscience de l'intérêt de ce type de travail.
A l'occasion d'une autre leçon à apprendre en classe, les élèves cherchent d'eux-mêmes les
mots clés et les associent à ce qu'ils appellent le titre principal (titre du chapitre), puis aux titres
secondaires (titres des paragraphes) ainsi qu'aux petits titres (sous parties des paragraphes). Ils
associent ensuite les titres entre eux. La notion de plan est posée. Les différentes parties de la leçon. A
la fin de ce travail, les élèves sont capables :
� De citer le titre de la leçon,
� D'en donner le plan,
� D'associer à chaque titre un contenu sous forme de mots-clés,
66
� D'expliquer la signification des mots clés
� De vérifier seul s'ils savent leurs leçons.
Puis l'apprentissage s'est poursuivi par l'introduction d'un deuxième questionnaire
méthodologique incitant chaque élève à tenter d'autres essais, à choisir de conserver ce qui semblait lui
convenir, etc..
Du fait de la complexité du travail, il est recommandé de faire la pratique de cet atelier pour
les classes de 7ème.
1.3.5 : Aider davantage les élèves dans les matières difficiles pour eux
Il est recommandé d'établir un programme d'aide pour les matières plus difficiles, par
exemple, faire travailler les élèves une demie heure par jour en plus pour les calculs ou le français.
Principalement pour le français, il faut essayer de faire parler les élèves en classes même s'ils ne
parlent pas correctement, il faut les encourager à parler le français dès leurs plus jeunes âges ou à la
limite, les initier à le faire comprendre.
Section 2 : Recommandations au niveau de la communauté de Talata
2.1 : Etablir des programmes pour aider la population.
Faire des recommandations concernant l'EPP seulement n'est pas suffisant, il faut aussi veiller
au développement de la région toute entière car comme on le sait : éducation et développement sont
inséparables donc si on doit toucher un mot concernant l'un, on doit veiller sur l'autre.
2.1.1 : Développer la connaissance de la population.
2.1.1.1 : Apprendre à lire et à écrire
Le premier point dont il faut sûrement parler concerne l'éducation pour toute la population. Un
programme doit être mis en place par le Fokontany de Talata pour apprendre à lire et à écrire. Ce
programme doit être fait une fois toutes les deux semaines. Il ne s'agit plus donc ici des parents
d'élèves mais de l'ensemble de la population. D'une façon plus simple, ce programme se présente
comme suit :
67
Tableau N°27 : Programme "Apprendre à lire et à écrire".
Fréquence Une fois deux semaines (samedi)
Lieu EPP Talata
Heure 8h à 10h du matin
Objectifs Apprendre la population à lire et à écrire
Moyens
• Il faut 6 volontaires qui sachent lire et écrire d'abord et qui veulent apprendre la
population
• Ces 6 volontaires feront une rotation tous les deux semaines, donc au total, ils
interviendront 4 fois/ an.
Source : Elaboration personnelle
Le programme se tiendra une fois toutes les deux semaines et le lieu sera au sein de l'EPP
même. Elle se déroulera entre 8h et 10h du matin du samedi donc. Le samedi a été pris en compte du
fait que c'est le jour où les enfants ne vont pas à l'école, d'où l'EPP est libre mais aussi c'est le samedi
que les gens ne travaillent pas et donc on a plus de chance de réunir des gens.
Le problème ici se réside dans la motivation des gens, pour cela, il faut que le Fokontany fasse
une grande campagne de sensibilisation au sein de la population et il faut souligner que les cours sont
gratuites.
2.1.1.2 : Affiner les techniques pour l'agriculture et l'élevage.
Il faut établir un programme pour affiner les techniques afin de développer d'avantage
l'agriculture et l'élevage de la région. Tout comme pour le programme pour apprendre à lire et à écrire,
il s'agit ici d'apprendre les techniques plus efficaces et modernes. Le but ici donc c'est d'essayer de
professionnaliser les filières agricultures et élevages.
2.1.2 : Aider la population à exploiter les nombreux opportunités
2.1.2.1 : Mettre en place des associations pour regrouper les paysans
Il faut mettre en place des associations des agriculteurs et des éleveurs comme le
"Tranoben'Tantsaha". Ces associations vont essayer de travailler étroitement avec les paysans pour
trouver des débouchés par exemple ou bien, trouver des partenaires pour les aider au niveau des
infrastructures. Comme disait un dicton "l'union fait la force", cela dit, ensemble on a beaucoup plus
de chances d'être entendu.
68
2.1.2.2 : Relancer la filière Landy Comme on le sait, un des opportunités qui se présente pour la région concerne la culture du
Landy. Le marché du Landy est encore loin d'être satisfait à Madagascar et en plus, c'est un domaine
qui est encore mal exploité et où la concurrence est encore quasi-inexistante.
Pour relancer cette culture du landy, des actions de stimulations et de sensibilisation doivent
être mis en place en parallèle avec des actions de formations concernant cette filière. Plus clairement et
brièvement, ces actions se présentent comme suit :
Tableau N°28 : "Programme Landy".
Objectifs Intérêt Actions
Sensibiliser la
population
Cette action a pour intérêt
d'informer la population de
l'existence mais surtout de
l'avantage qu'offre cette filière
qu'est la culture du Landy.
• Mettre en place des portes
ouvertes
• Mettre en place des réunions
de l'ensemble de la
population du fokontany
(fivoriambempokonolona)
Apprendre la
population
Après avoir suscité les intérêts
pour cette filière, il faut éduquer
les intéressés.
• Donner des cours techniques
pour la culture.
• Faire des visites des champs
de Landy
Guider les gens à
mettre en place leurs
propres champs de
Landy
Professionnaliser la filière tout en
mettent des cultures à long terme
et rentables
• Trouver des partenaires pour
le financement des cultures
• Etablir une collaboration avec
les ingénieurs pour le suivi
des champs.
Commercialiser
Il faut veiller à l'écoulement du
produit et ce, à bon prix pour
l'intérêt des paysans.
• Mettre en place des
associations des cultivateurs.
• Contacter les acheteurs
potentiels par le biais de ces
associations.
Source : Elaboration personnelle
Comme nous le montre le tableau, la première colonne montre les grandes lignes du
programme "Landy", ces grandes lignes se divisent en quatre grandes parties dont :
� Sensibilisation de la population.
69
� Apprentissages des techniques de cultures du Landy.
� Mis en place des champs de cultures.
� Commercialisation
La seconde colonne montre la justification de ces étapes, c'est-à-dire pourquoi ces étapes ont
été mises en place. Et enfin, la dernière colonne montre les actions à mener c'est-à-dire les actions
concrètes à entreprendre pour satisfaire les objectifs à atteindre pour chaque étape.
2.2 : Faire connaître la région de Talata-Volonondry.
Comme on le sait, quelque chose que tout le monde connaît se vend facilement. Pour se faire
connaître, il faut se médiatiser.
L'idée est d'essayer d'organiser des foires pour faire connaître les produits locaux ainsi que les
opportunités qui peuvent s'ouvrir pour la région. Il s'agit ici d'une manifestation organisée par la
commune elle-même.
Il faut mettre en avant tous les points forts de la Commune qu'on a déjà cités auparavant tels
que le tourisme, l'agriculture et l'élevage et surtout les cultures des "landy". Le but est d'accentuer et de
faire connaître aux autres régions l'avantage comparatif de Talata-Volonondry.
70
CONCLUSION L'éducation est un élément primordial du développement, les personnes instruites s'adaptent
mieux aux changements et ont un avantage net par rapport aux personnes sans éducation. Comme on
le sait, les jeunes d'aujourd'hui sont les avenirs de demain, face aux changements perpétuels et au
développement constant du monde actuel que ce soit au niveau de la technologie, de l'économie, des
sciences ou autres domaines, pour que notre pays ne soit pas rayé de la carte demain, il faut donner
une base solide aux jeunes et rien ne vaut une bonne éducation.
Dans la région de Talata, la volonté de scolariser et d'enseigner les enfants y est correctement,
les parents sont conscients de l'utilité de scolariser leurs enfants mais le problème se situe surtout au
niveau des moyens qui sont insuffisantes aussi bien pour les parents que pour les écoles en général. Si
l'on ne parle que de l'EPP de talata, vu cet insuffisance des moyens, cela ne permet pas d'offrir les
conditions idéales pour les élèves ne serait-ce qu'au niveau des infrastructures scolaires par exemple,
les élèves font encore leurs études dans des bâtiments en tôles où les conditions sont extrêmement
difficiles.
Malgré tous ces problèmes, il y a aussi les opportunités et les points forts qui peuvent aider à
venir à bout de ces problèmes si on sait bien les exploiter. Si l'on ne parle que des élèves par exemple,
le taux d'abandon scolaire est relativement faible pour la région de Talata contrairement aux autres
régions ou encore, le taux d'absentéisme des enseignants est aussi faible, cela veut dire qu'il y a une
volonté de faire bien dans chacun des parties. Si l'on parle aussi des opportunités en dehors de l'EPP, il
y a aussi les nombreux O.N.G. et organisations qui peuvent aider, ou encore il y a les énormes
potentiels économiques, démographiques,… qui peuvent être exploités.
Vu ces opportunités qui peuvent aider à résoudre les problèmes, il reste à concrétiser les
actions présentées au cours des recommandations, mais personnellement c'est peut être le plus difficile
qui a été fait car en effet le plus compliqué c'est de ne pas savoir où aller mais pas le fait
d'entreprendre une marche. On a tracé au cours de cette étude les chemins à suivre, il reste maintenant
à faire en sorte d'entreprendre la marche elle-même. Peut importe comment, il faut entreprendre la
marche le plus vite possible et peu importe sa difficulté car un homme disait :"si vous pouvez le rêver,
vous pouvez le faire"24, l'avenir se construit maintenant et il ne faut pas attendre demain.
24 John F. Kennedy.
BIBLIOGRAPHIE Alain Bouvier, Management et Projet des Etablissements Scolaires, Hachette Education
1994, 271 pages.
Banque Mondiale, l'éducation à Madagascar : Orientations de Politiques éducatives pour
la prochaine décennie, 1 Janvier 2001, 161 pages.
Eric Mandrara, Court Traite du Développement, L'Harmattan 2003, 208 pages.
Gérard de Vecchi, Aider les élèves à apprendre, Hachette Education 1992, 221 pages.
Gouvernement, Plan Stratégique de Reforme et de Développement du Secteur Educatif,
158 pages.
Gouvernement, Résumé du plan "Education pour tous", 185 pages.
Halina Przemycki, Pédagogie Différenciée, Hachette Education 1991, 157 pages.
Ministère de l'Education Nationale et de la recherche scientifique, Plan Triennal de
Développement De La Cisco d'Antananarivo Avaradrano, Août 2004, 205 pages.
Ministère de l'Enseignement secondaire et de l'Education de base, Programme National
pour l'amélioration de l'enseignement, Novembre 1997, 111 pages.
Philippe Meirieu, L'école : mode d'emploi des méthodes actives à la pédagogie
différenciée, ESF Editeur 1994, 185 pages
.
ANNEXE 1 Questionnaires pour les enseignants
QUESTIONS POUR LES ENSEIGNANTS
PERCEPTION DE LA SITUATION D'ENSEIGNANT
1) Problèmes au niveau de l'enseignement
Problèmes matériels
Problèmes d'infrastructures
Problèmes venant des élèves (à préciser)
Autres
2) Solution proposée
3) Motivation de l'enseignant
Très motivé
Moyennement motivé
Pas motivé du tout
PERCEPTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE DE LA
REGION
1) Quelles sont les activités économiques majeures ?
Agriculture
Elevage
Tourisme
Autres
2) Selon vous, quelles sont les activités à développer ?
Création d'une institution de micro
crédit
Amélioration du marché
Entrée de nouveaux équipements
agricoles
Autres
ANNEXE 2 Questionnaires pour les enfants
QUESTIONS POUR LES ENFANTS
1) En quelle classe êtes-vous ?
2) Quel age avez-vous ?
3) Combien de frères et de soeurs avez-vous ?
4) Motivation pour l'école
Très motivé
Moyennement motivé
Pas du tout motivé
5) Quels problèmes rencontrez-vous vis-à-vis de vos études ?
6) Vous prenez combien de repas par jour ?
7) Quelle carrière envisagez-vous ?
8) Pourquoi ?
ANNEXE 3 Questionnaires pour les parents
QUESTIONS POUR LES PARENTS
SITUATION ECONOMIQUE
1) Dans quel secteur évoluez vous ?
Agriculture
Elevage
Tourisme
Artisanat
Autres
Sans travail
Pour les agriculteurs
Genre de culture
Problèmes rencontrés
Solutions proposées
Pour les éleveurs
Genre d'élevage
Problèmes rencontrés
Solutions proposées
Pour les artisans
Genre d'artisanat
Problèmes rencontrés
Solutions proposées
Pour les autres
Genre d'activité
Problèmes rencontrés
Solutions proposées
SOCIAL ET EDUCATION
1) Combien d'enfants avez-vous ?
Non scolarisés
Scolarisés
2) Si vous avez des enfants non scolarisés, pourquoi ?
3) Comment percevez vous l'éducation de vos enfants ?
Aide vraiment pour l'avenir
Aide moyennement pour l'avenir
Gaspillage de temps et d'argent
*
4) Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans l'éducation de vos enfants ?
5) Quelles solutions proposez vous vis-à-vis de ces problèmes ?
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION......................................................................................................................9
PARTIE 1 : CONTEXTE DE L'ETUDE .................................................................................11
CHAPITRE 1: Les objectifs à atteidre en matière de scolarité selon l'Etat .............................12
Section 1 : Pourquoi donner une telle priorité à l’éducation ....................................................12
Section 2 : Objectifs, principes directeurs, stratégies...............................................................12
Section 3 : Les actions à mener vis à vis des acteurs ...............................................................15
3.1 : Les facteurs agissant sur l'enseignement primaire .......................................................15
3.2 : les actions à mener vis à vis des acteurs.......................................................................17
CHAPITRE 2 : La commune de Talata Volonondry ...............................................................20
Section 1 : Historique ...............................................................................................................20
1.1 : Le nom Talata-Volonondry ..........................................................................................20
1.2 : Origine de son peuplement...........................................................................................20
1.3 : Situation administrative................................................................................................20
Section 2 : Situation Géographique..........................................................................................21
2.1 : Le Firaisana de Talata-Volonondry..............................................................................21
2.2 : Le Firaisana d'Ambohidrabiby .....................................................................................21
Section 3 : Situation Démographique.......................................................................................23
Section 4 : Situation économique .............................................................................................25
4.1 : L'agriculture..................................................................................................................25
4.2 : L'élevage.......................................................................................................................25
4.3 : L'artisanat et les petites industries ................................................................................25
4.4 : Les O.N.G et les acteurs de développements ...............................................................25
Section 5 : La situation d'enseignement dans la Commune .....................................................26
5.1 : Enseignement primaire.................................................................................................26
5.2 : Enseignement secondaire .............................................................................................27
PARTIE 2 : ANALYSE DES ACTIONS AU NIVEAU DE L'EPP........................................28
CHAPITRE 1 : L'EPP Talata Volonondry ...............................................................................29
Section 1 : Les moyens matérielles et financiers......................................................................29
1.1 : Salle de classes et sections ...........................................................................................29
1.2 : Les sources de financements de l'EPP..........................................................................33
Section 2 : Les moyens humains ..............................................................................................33
2.1 : Les élèves .....................................................................................................................33
2.2 : Les enseignants.............................................................................................................34
2.3 : Les parents....................................................................................................................35
Section 3 : Analyse des faiblesses, des forces, des opportunités et des menaces.....................35
3.1 : Les faiblesses................................................................................................................35
3.2 : Les forces. ....................................................................................................................48
3.3 : Les opportunités. ..........................................................................................................51
3.4 : Les risques....................................................................................................................56
CHAPITRE 2 : Recommandations...........................................................................................59
Section 1 : Recommandations vis à vis de l'EPP......................................................................59
1.1 : Les infrastructures. .......................................................................................................59
1.2 : Les moyens matériels et humains.................................................................................60
1.3 : Les changements au niveau du mode d'éducation........................................................62
Section 2 : Recommandations au niveau de la communauté de Talata....................................66
2.1 : Etablir des programmes pour aider la population.........................................................66
2.2 : Faire connaître la région de Talata-Volonondry. .........................................................69
CONCLUSION .......................................................................................................................69
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................70
ANNEXES ...............................................................................................................................71
Résumé Analytique
Titre : Développement du secteur éducatif, cas de l’EPP Talata
Nombre de tableaux : 28
Nombre des figures : 12
Nombre des annexes : 3
Nombre de page : 69
Résumé
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le gouvernement Malgache a fait de l’éducation
l’une de ses priorités, il se trouve que ce dernier constitue le socle de la politique de développement
durable. Les axes majeurs et les propositions sur le secteur en question sont inscrits dans le cadre de la
DSRP (Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté ) sous la forme du plan “Education pour
tous“. Sur ce, deux objectifs majeurs y sont assignés : (i) réduire les taux de redoublement et l'abandon
par un enseignement de qualité et œuvrer pour que tous les enfants Malagasy terminent le premier
cycle de l'enseignement fondamental, (ii) Construire et équiper les écoles rurales pour assurer l'égalité
d'accès à l'éducation. La satisfaction de ces objectifs nécessite des actions concrets tant au niveau des
élèves, des enseignants que des parents, il en résulte que notre travail consiste de mettre en pratique
ces directives en les adaptant aux nombreuses contraintes et au contexte locale que présente la région
et l’EPP Talata Volonondry.
Dans un premier temps, il y a une analyse de l’existant se manifestant par un inventaire des
forces et des faiblesses constatés au niveau de tous les acteurs concernés : élève, enseignant et parents.
Outre cela, il y a aussi une étude des opportunités et des risques relatifs au contexte socioéconomique
de la région. Dans un second temps, des recommandations, principalement axées sur l’EPP sont de
mises, cependant, nous avons jugé que le développement du secteur éducatif dans la région en
question ne peut se faire isolement, sans tenir compte du développement socioéconomique. Par
ailleurs, nous avons aussi émis quelques recommandations pouvant être facteur de développement au
niveau de la région Talatan Volonondry.,
Mots clés : Education, développement.
Auteur : RAKOTOVAO Finaritra Manovosoa
E-mail : [email protected]
Adresse: Lot 6 A Ter Andranoro Antehiroka