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Dimensionnement dun Réservoir en Béton armé Réalisé par : Encadré par Bensaid Khalid M.RABHI Bouftila hamza ALIOUI Imad RIAD Adnane Année universitaire : 2015 / 2016

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Dimensionnement d’un

Réservoir en Béton armé

Réalisé par : Encadré par

Bensaid Khalid M.RABHI

Bouftila hamza

ALIOUI Imad

RIAD Adnane

Année universitaire : 2015 / 2016

Remerciements :

On souhaite adresser ici nos remerciements à toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien et leur aide et qui ont ainsi contribué à l’élaboration de ce projet.

Merci à : -Mr. Rabhi notre formateur et notre encadrant pour la qualité

de ses conseils et son orientation pour l’élaboration au cours des séances.

-Nous remercions de tout notre cœur nos parents qui nous ont soutenus moralement et matériellement et qui ont mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour accomplir nos études et nos projets dans les meilleures conditions

Dédicace :

On dédie ce modeste travail à : *Nos chers parents que dieu les bénisse pour tout leur soutiens,

leurs sacrifices et leurs bienveillances. *Notre formateur et encadrant Mr. Rabhi. *Au reste du personnel de LEMSI en particulier le service

Génie Civil qui a déployé tous ses efforts pour qu’on puisse passer notre formation dans les meilleures conditions .

* Enfin tous ceux qui nous ont conseillés et orientés pendant

notre formation.

Sommaire :

Introduction……………………………………………….........................................................

I. Présentation du projet…………………………………………………………………..

II. Généralités sur les réservoirs …………..……………………………………………..

II.1. Rôle d’un réservoir ……………………………………………………………….............

II.2. Classification d’un réservoir …………………………………………………...………….

-Par rapport au sol :

-Par leur forme :

-Par les matériaux de construction utilisés :

II.3. Dimensionnement des réservoirs de stockage :

-Calcul de la capacité du réservoir(volume) :

-Pression maximale de service et pression nominale :

II.4. Critères de choix de types de réservoirs:

II.5. Modes de captages :

II.6. Caractéristiques principales d’un réservoir :

-Type de réservoir :

-Emplacement :

-Volume des réservoirs :

-Hauteur de l’eau :

-Dimensions en plan :

-Division des réservoirs :

-Charge :

II.7. Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un réservoir :

-Résistance

-Etanchéité

-Durabilité

II.8. Equipements du réservoir :

-Conduite d’arrivée-Robinet flotteur :

-Conduite de distribution :

-Trop-plein :

- Vidange

-By-pass entre adduction et distribution :

-Comptage

-Tuyauterie

-Tampon de visite :

-La chambre des vannes :

II.9. Dispositions particulières

-Principes de construction :

-Aération et éclairage :

-Renouvellement de l’eau :

-Conditions d’exploitation :

-Etanchéité :

III. Etude de cas ……………………………………………………………..

Conclusion…………………………………………………………………………

Introduction

Le réservoir d’eau potable constitue un élément essentiel du fonctionnement des systèmes

de distribution. Son rôle a varié sensiblement au cours des âges. Servant tout d’abord de

réserve d’eau, leur rôle primordial fut ensuite de parer à un accident survenu dans l’adduction.

Les progrès techniques dans la constitution est la pose des conduites, les protections

automatiques mises en place, tendent à transformer les accidents en incidents, et le rôle des

réservoirs peut être présenté comme :

Permettant une marche plus uniforme des pompes ;

Apportant une contribution à l’économie générale du pays.

Le bon fonctionnement de cet ouvrage hydro technique se base principalement sur son

étude détaillée, cette étude doit tenir compte de toutes les conditions qui influent sur l'ouvrage

pendant son exploitation. L’action de l’eau, constitue, en effet l’une des principales causes

d’apparition de désordres structurels.

C’est dans ce cadre que s’inscrit notre projet de fin d’étude. Il s’agit en effet defaire l’étude

d’un réservoir rectangulaire semi-enterré de capacité totale 30 000m3, destiné à renforcer

l’alimentationen eau potable de la ville de Marrakech.

Le principal règlement sur lequel nous nous sommes basées est le fascicule 74. Ce

fascicule, qui est relatif à la construction des ouvrages de stockage des liquides, fixe les

dispositions nécessaires à respecter, et les paramètres à utiliser lors de la conception du

réservoir. Cependant ce document n’était pas suffisant, dans la mesure où il ne traite pas le

calcul sismique des réservoirs.D’autre part, le règlement marocain du calcul sismique, le RPS,

a été conçu surtout pour les bâtiments, nous avons donc eu recours à d’autres méthodes de

calcul présentées par des règlements étrangers. Quant au RPS, nous en avons tiré les

dispositions sismiques.

Ainsi, à travers le présent rapport, nous allons tout d’abord présenter la technologie des

éléments du réservoir. Ensuite, nous allons rechercher la conception adéquate, en

commençant par la hauteur d’eau optimale, qui engendrera le moindre coût. Des

comparaisons ont été ensuite réalisées afin d’aboutir à une conception adéquate.

Une fois cette conception figée, nous allons effectuer l’étude de la structure du réservoir.

L’étude statique a pour but d’évaluer les sollicitations dues aux charges statiques, en

l’occurrence de la charge de l’eau et celle du sol. Quant à l’étude dynamique, elle inclue, en

plus de l’effet du séisme sur le réservoir, l’effet hydrodynamique de l’eau sur les parois.

La modélisation à l’aide d’un outil informatique s’avère ainsi indispensable. En effet, nous

avons utilisé le logiciel Robot, pour compléter l’analyse statique et effectuer l’analyse

dynamique du réservoir.

Après avoir analysé et comparé les résultats des calculs manuel et informatique, nous

allons effectuer la même étude sur le logiciel, pour plusieurs hauteurs d’eau, afin de confirmer

la hauteur d’eau optimale trouvée précédemment.

I. Présentation du projet :

Le projet consiste à l’étude d’un réservoir destiné au stockage et au renforcement de

l’alimentation en eau potable de la ville de Mohamadia . C’est un réservoir circulaire en béton

armé.

Figure 1. Emplacement de l’ouvrage projeté

habitants

Nbre d'habitants concernés

(%)

Besoin journalier

(L/j)

Temps de renouvellement d’eau stockée ( entre 0.5

et 3 jours)

Fc28 (Mpa)

Niveau de la nappe

phréatique

Statique ou/et parasismique

Forme

267 000 10 100 3 50 0,9 1 C

Notre mission dans ce projet, consiste à :

Optimiser cette conception en recherchant la hauteur d’eau optimale ;

Dimensionner l’ouvrage projeté

Matériaux

Béton réservoir fc28= 50 Mpa

Acier HA fe=

500 Mpa

Enrobage général=

3 cm

Charges :

Béton :

2.5 t/m3

Enduit et étancheité 0.05 t/m2

Isolation thermique: 0.02 t/m2

Eau

1 t/m3

Exploitation :

0.1 t/m2

Contrainte de sol : 1.5 bar

II. Généralités sur les réservoirs d’eau

potable :

II-1Rôles et intérêts :

Dans la conception d'un réservoir d’eau potable, on doit viser à assurer la stabilité et la

durabilité de l'ouvrage ainsi que la qualité de l'eau traitée emmagasinée.

Les réservoirs d’eau potable peuvent être de type souterrain en béton armé ou hors-terre en

acier. Pour les constructions hors-terre, on retrouvera les réservoirs de type élevé ou

cylindrique. Les réservoirs d’eau potable hors-terre en béton précontraint ne sont pas

acceptés.

Les réservoirs de stockage ont pour rôle essentiel de :

• Se substituer aux adductions et aux ouvrages de captage en cas de pannes ou

d’interruption au niveau de la production (fonction de réserve ).

• Faire face aux modulations de la demande par rapport aux débits provenant de l’ouvrage

de captage (fonction de démodulation).

• Assurer la mise en pression de réseau de desserte, bornes fontaines, et/ou du réseau de

distribution (cas de branchements particuliers).

• Assurer la régulation du fonctionnement du groupe de pompage équipant l’ouvrage de

captage, cas d’une adduction de refoulement (fonction de régulation).

• Permettre une sécurité en matière de protection contre l’incendie (cas des centres et

agglomérations urbaines, équipés de bouches d’incendie).

II-2Types de réservoirs d’eau potable :

Les réservoirs peuvent être classés de différentes façons selon le critère retenu :

Par rapport au sol :

1-Réservoir souterrain ou semi-enterré (au sol) :

Ce type de réservoir est généralement employé lorsque le réservoir est construit à même la

station de traitement de l’eau ou lorsque le site est suffisamment élevé afin d’assurer une

pression adéquate par gravité pour le réseau desservi. Lorsque construit à même la station de

traitement de l’eau, le réservoir sera généralement utilisé en combinaison avec une station de

pompage de type « haut niveau » qui assure un débit et une pression convenables au réseau de

distribution.

Réservoir souterrain

Réservoir semi-enterré :

Schéma d’un réservoir enterré :

2- Réservoir surélevé :

Lorsqu'il n'y a aucun site ayant une élévation suffisante pouvant assurer des pressions

adéquates dans le réseau de distribution à partir d'un réservoir souterrain, on utilise parfois un

réservoir élevé.

Ce type de réservoir est supporté par des piliers et s'utilise dans les mêmes conditions qu'un

réservoir cylindrique, sauf que la hauteur requise pour assurer une pression adéquate est

généralement élevée.

Réservoir surélevé :

Schéma d’un réservoir surélevé :

Par leur forme :

Circulaire : le plus économique.

Rectangulaire, carré, ou de forme irrégulière : si la considération

d’encombrement est prépondérante (ex : nécessité de loger le volume

maximal dans la surface disponible).

Types Utilisations Avantages Inconvénients

Paroi plane

Réservoirs

parallélépipédiques

;

Piscines, etc.

Coffrage plus simple,

moins cher ;

Ferraillage quadrillé.

Calcul de dalles à

chargement

trapézoïdal avec

conditions

d’encastrement

variables.

Paroi circulaire

Réservoirs

cylindriques ;

Coupoles, voûtes,

canalisations, etc.

Calcul de révolution plus

simple.

Coffrage

courbe

difficile;

Ferraillage

avec

espacement

variable ;

Calcul délicat

des parois

minces. Tableau 1. Types de structures d’un réservoir

Par les matériaux de construction utilisés :

Maçonnerie

Béton armé

Béton précontraint

Acier

Plastiques

Situation par rapport à la distribution :

Réservoir en charge sur le réseau

Réservoir nécessitant une surpression

Le réservoir rectangulaire semi-enterré :

La section rectangulaire est surtout adoptée pour les réservoirs de grande capacité

(supérieur à 10 000 m3) ; plusieurs étages sont possibles, les niveaux supérieurs étant

alimentés par pompage et affectés, par exemple, à l’alimentation en période de pointe.

Ils seront exécutés en béton armé ordinaire ou précontraint.

Un réservoir rectangulaire est plus coûteux de 10% en moyenne (en béton, en acier et en

étanchéité) qu’un réservoir circulaire. Cependant, des considérations de construction, de mise

en place des coffrages et parfois d’encombrement amènent les projeteurs à préconiser des

réservoirs rectangulaires ou carrés.

A chaque fois cela sera possible, il sera préférable d’avoir recours au réservoir enterré,

semi-enterré ou, au plus, en élévation au-dessus de sol avec radier légèrement enterré.

Ces types de réservoirs, les deux premiers principalement, présenteront par rapport au

réservoir sur tour, les avantages suivants :

Économie sur les frais de construction,

Étude architecturale très simplifiée et moins sujette à critiques,

Étanchéité plus facile à réaliser,

Conservation à une température constante de l’eau ainsi emmagasinée.

Ces types de réservoirs s’imposeront, d’ailleurs, dès que la capacité deviendra importante.

-Comparaison des réservoirs selon les matériaux :

Dans cette sous-partie, nous avons détaillé les avantages et inconvénients principaux des

différents types de réservoirs.

- Réservoir en béton

Le béton est un terme générique qui désigne un matériau de construction composite

fabriqué à partir de granulats (sable, gravillons) agglomérés par un liant (ciment).

Avantages :

-Sable disponible sur place

-Gravier remplaçable par des coquillages

-Matériau de longue durée de vie

-Facile d'entretien

-Construction sur place par des entreprises locales

Inconvénients :

-Grosse mise en œuvre

-Excavation plus profonde que lors de l’utilisation de bâche

-Risque de mauvaise étanchéité (fissures difficiles à réparer)

-Restrictif quant à la forme du bassin

-Finitions délicates

-Nécessité d'une couche imperméable pour le recouvrir

- Réservoir en métal

Avantage:

-Faible coût d’investissement

Inconvénients :

-Difficile à entretenir

-Frais d’entretien et de maintenance élevés

-Mise en œuvre difficile (elle doit être réalisée par un professionnel et à l’étranger)

-Réservoir en résine

Les résines s'appliquent sur des supports (en béton par exemple) et assurent l'étanchéité

du bassin. La résine polyester sur support de fibres de verre présente de nombreux avantages

en termes de réalisation, solidité, fiabilité mais également en termes de prix de revient et de

technicité à la pose.

Avantages :

-Très bonne qualité de matériau

-Grande liberté pour donner les formes du bassin

S-olidité maximum de la résine polyester / fibre de verre dans le temps

Inconvénients :

-Coût très élevé de la résine polyester / fibre de verre (fournitures et temps de réalisation),

-Température de pose de la résine polyester / fibre de verre comprise entre 15 et 25 degrés et

par temps sec

-Mise en œuvre difficile (elle doit être réalisée par un professionnel)

-En se basant sur les aspects cités ci-dessus, nous adopterons dans le cadre de ce projet un

réservoir en béton armé.

II-3Dimensionnement des réservoirs de stockage :

Calcul de la capacité du réservoir(volume) :

En règle générale, si l’adduction unique, sans alimentation d’appoint

V = Q journalière maximale+ réserve incendie

Pour un Château d’eau : V = 0.5 × Q journalière maximale + 0.5 × r

Avec : r : réserve incendie

V :vittesse(m /s)

Période de dimensionnement :

• 20 ans pour les réservoirs enterrés

• 30 à 40 ans pour les châteaux d’eau

La durée utile de vie théorique d’un réservoir est limitée à 50 ans, celle des

équipements techniques à 20 ans.

Cas de plusieurs réservoirs :

V total= Q journalière maximale + réserve incendie

V maximale= 2× Q journalière moyenne+réserve incendie

En règle générale : Qdmax = 2 ×Qd

Qdmin = ⅔×Qd

Qdmax = 3 ×Qdmin

Pression maximale de service et pression nominale :

• La pression maximale de service est la pression la plus élevée existante

• dans une canalisation, pour un régime de fonctionnement donné :

• Pour un fonctionnement gravitaire, elle est égale à la pression hydrostatique dans le cas du

régime statique (débit nul et vanne fermée à l’arrivée ).

• Pour un tronçon en refoulement, elle est égale à la pression maximale dans le cas du régime

dynamique (débit nominal ).

Pour déterminer cette pression, on devrait calculer la ligne piézométrique

le long de la conduite.

La classe ou la pression nominale du tuyau est définie par la PMS

augmentée d’une marge de sécurité pour tenir compte des incertitudes d’estimation et

d’éventuelles surpressions transitoires. Cette marge est

généralement prise égale à 3 bars.

II-4Critères de choix de types de réservoirs: • Dans une région plane, un château d'eau, de par sa hauteur, met l'eau sous pression,

rendant souvent superflu d'installer des pompes, à moins qu'il s'agisse d'alimenter de

hauts immeubles. Cela convient donc particulièrement pour une région rurale, où les

rares bâtiments plus hauts que le château d'eau vont nécessiter (au frais de l'entreprise

/immeuble) une pompe. Et où l'impact visuel n'est pas un critère majeur.Le château

d'eau n'est pas forcément plus que les silos des fermes.

Ils se trouvent aussi plutôt dans des régions peu peuplées, un château d'eau trop

volumineux serait plus cher et pas très esthétique.

Enterré ou semi-enterré : Semi-enterré coûte en principe moins cher (il faut moins

creuser),mais selon l'endroit cela défigure l'endroit. Tout dépend en fait du type de sol

/ sous-sol / roche.

- Creuser dans de la roche compacte coûte cher.

- La couche de roche compacte peut être couverte de terre /amas de pierre bien plus

simple à creuser, mais toujours d'une profondeur suffisante pour le réservoir, la

solution du semi-enterré peut don être la moins cher, car :

- L'eau stocké crée une pression : Le terrain environnant évite que le réservoir

explose, avec des murs (fondations = murs de bétons moins épaisses que pour un un

réservoir non enterré du tout.

- Dans des régions de collines et montagnes, la pression de l'eau peut être très haute,

cela peut coûter moins cher d'enterrer le réservoir, l'épaisseur des murs devrait être

trop épais, trop coûteux voire impossible à réaliser.

- Quand diverses solution (enterré, un peu ou pas du tout) sont techniquement et

économiquement faisables, cela va dépendre de l'endroit.

Au beau milieu d'une forêt, l'esthétique est bien moins importante que dans un haut

lieu du tourisme.

Le choix se fait en fonction du terrain plat ou pas (château), des coûts de construction

qui dépendent de la nature du sous-sol, et parfois aussi de l'impact visuel sur le

paysage : pour une commune touristique c'est se tirer une balle dans le pied que de

défigurer le paysage.

Aucune solution n'est adaptée partout, c'est du cousu sur mesure, cela se passe

souvent bien, il n'y a que rarement un enjeu financier déterminant.

II-5-Modes de captages :

1-4-1-Les techniques d’aménagements des sources :

->Aménagement à simple barrage :

Application :

C’est un aménagement où le lieu de puisage se situe au niveau du mur de retenue. Il est

préférable si le sol est stable et une pente adéquate pour assurer un écoulement convenable.

• Avantage : Aménagement peu coûteux parce que utilisant moins de matériaux tels

que le ciment et le tuyau.

• Inconvénient : Il est susceptible aux fuites en dessous de la fondation parce que le

mur de retenue est très sollicité lors de puisage.

->Aménagement à double barrage : Application :

C’est un aménagement où le lieu de puisage est situé loin du mur de retenue.

Avantage : Pas de risque d’endommager le mur de retenue puisque le lieu de puisage est

éloigné ; facilité de puisage car au fur et à mesure que l’on s’éloigne du mur de retenue, les

tuyaux de puisage se situeront plus haut.

• Inconvénient : Usage de beau coup de matériaux, ce qui augmente le coût de

l’aménagement

->Aménagement avec utilisation d’un fût ou d’une buse : Application

Cas d’une source plate. Et dans ce cas, la pente n’est pas adéquate et

l’écoulement est très faible. L’eau monte par une pression créée à l’intérieur

de la source.

• Avantage : L’aménagement est très facile à réaliser et ne coûte tellement pas cher

car les futs sont généralement faciles à trouver à bon prix ; on peut également utiliser

une buse si elle est disponible.

• Inconvénient : Beaucoup de risque de contamination ; Entretien régulier soutenu

par un programme intensif d’éducation sanitaire ; Le fut peut se rouiller et contaminer

l’eau.

-Les modes de captage :

Avant de s’écouler du robinet, l’eau souterraine doit être soutirée de l’aquifère à l’aide

d’un dispositif appelé « ouvrage de captage », dont les principales composantes sont : un

tubage, un couvercle, une pompe, des tuyaux de raccordement et un réservoir. Le choix du

type d’ouvrage de captage adéquat dépend du contexte hydrogéologique local ainsi que des

besoins en eau.

Il existe plusieurs types d’ouvrages qui permettent de capter l’eau souterraine d’un aquifère

: le puits tubulaire, le puits de surface, la pointe filtrante, le captage de source, le puits

rayonnant et les drains horizontaux. Au Québec, parmi les types d’ouvrages énumérés ci-

dessus, le puits tubulaire, aussi appelé « puits artésien », et les puits de surface sont les plus

communément utilisés. L’utilisation des autres types d’ouvrages de captage d’eau souterraine

est beaucoup moins fréquente.

II-6Caractéristiques principales d’un réservoir :

1-Type de réservoir :

Selon la disposition du terrain et la charge à satisfaire.

2-Emplacement :

Il y’a intérêt, pour la distribution, de prévoir l’emplacement du réservoir au centre de

gravité de la consommation à assurer.

D’autres considérations interviennent dans ce choix et notamment l’emprise du terrain ; les

dimensions en plan, les questions foncières, les conditions topographiques, et possibilité de

réaliser des ouvrages annexes et de passages de conduites d’eau.

3-Volume des réservoirs :

Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à partir des fonctions

suivantes :

Fonction de régulation entre la demande et la production :

Ce volume se détermine théoriquement en comparant sur un graphique, pour une journée

donnée (généralement la journée de pointe de l’horizon considéré pour le projet), l’évolution

en fonction du temps :

De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être estimée à partir de

mesures sur les conditions actuelles et de prévisions sur son évolution, ou par toutes autres

considérations.

De la courbe des productions cumulées telles qu’elle résulte des conditions de production

(débit constant ou variable suivant la nature de la ressource et ses conditions d’exploitation).

Fonction relative à la sécurité d’approvisionnement :

C’est le volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance de l’alimentation (Ex : incident

sur les équipements, durée d’une pollution accidentelle, durée de réparation d’une canalisation

maîtresse d’alimentation).

Ce second volume dépend par ailleurs de la ressource, de l’unicité ou de la multiplicité des

origines de la ressource.

Fonction réserve d’incendie :

La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de distribution

d’un débit de 17 l/s durant 2 heures, soit une réserve de 120 m3.

En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une petite ou moyenne

agglomération est égale à la moitié de la distribution moyenne journalière augmentée de la

réserve d’incendie :

Capacité (m3) =Qm

2+ 120 m3

Qm : Distribution moyenne journalière en m3

4-Hauteur de l’eau :

La dépense de construction des réservoirs, varie avec l’épaisseur de la tranche d’eau ; cette

épaisseur, est en général, de 3 m à 6 m, 8 m dans des circonstances exceptionnelles.

5-Dimensions en plan :

Les dimensions sont définies essentiellement pour des considérations d’exploitation qui

déterminent la hauteur d’eau emmagasinée. Pour les petits réservoirs, la hauteur varie de 2 à

3m, pour les grands, elle peut atteindre jusqu’à 10m. En effet, un compromis doit être cherché

entre la surface en plan et la hauteur d’eau. Les efforts sur les parois et sur le fond sont

proportionnels à la hauteur d’eau, ce qui fait préconiser des hauteurs plus petites. D’un autre

côté, les dimensions en plan sont limitées par les conditions géotechniques et foncières.

6-Division des réservoirs :

En vue de leur nettoyage et de leur entretien, les grands réservoirs peuvent être divisés en

deux ou plusieurs compartiments, en principe de capacités égales.

Ces compartiments doivent communiquer entre eux et être reliés, directement, à la

conduite d’adduction et à la conduite maîtresse de distribution. La communication peut se

faire par vanne, ou par liaison des conduites d’arrivée et de départ de l’eau.

Il faut noter aussi que le réservoir peut avoir une structure complexe, où les cuves sont

superposées.

7-Charge :

La charge, ou l’altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution, est fournie par

le calcul du réseau.Il doit être situé le plus proche de l’agglomération à alimenter. En effet, en

éloignant le réservoir de l’agglomération, on est conduit à augmenter, soit son altitude, soit le

diamètre de la conduite de liaison entre le réservoir et l’agglomération.

II-7Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un réservoir :

Résistance : Le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts

auxquels il est soumis.

Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume clos

sans fuite. Il doit donc être étanche.

Durabilité :Le réservoir doit durer dans le temps, c'est-à-dire que le matériau

dont il est constitué, doit conserver ses propriétés initiales après un contact

prolongé avec le liquide qu’il est destiné à contenir.

Enfin, le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne doit pas altérer les

qualités du liquide emmagasiné. Le revêtement intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit

aussi protéger le liquide de l’influence du béton.

II-8Equipements du réservoir :

Chacun des compartiments d’un réservoir doit être muni d’une conduite d’alimentation,

d’une conduite de distribution, d’une conduite de vidange et enfin, d’une conduite de trop-

plein. Les dispositions spéciales qui peuvent être prises pour constituer la réserve incendie ne

modifient en rien ces principes ; ce ne sont que des aménagements de détail.

A noter que les traversées des parois des réservoirs par les diverses canalisations

s’effectuent à l’aide des gaines étanches.

Figure 2. Equipement d’un réservoir d’eau potable

II-8-1Conduite d’arrivée-Robinet flotteur :

L’adduction s’effectue soit par sur verse, soit en chute libre, soit en prolongeant la conduite

de façon que son extrémité soit toujours noyée. L’adduction peut aussi s’effectuer par passage

à travers le radier.

L’arrivée en chute libre provoque une oxygénation de l’eau, ce qui peut être favorable pour

des eaux souterraines, ordinairement pauvres en oxygène dissous.

Techniquement, l’arrivée par surverse permet d’avoir, pour l’arrivée de l’eau, une altitude

constante définie par le niveau supérieur N de la crosse d’arrivée.

En adduction par refoulement, les pompes travaillent ainsi sous hauteur constante et le

débit est également constant, puisque Q et H sont liés. Cette disposition est d’autant plus

sensible que la hauteur d’élévation est faible En adduction gravitaire, le débit peut aussi rester

constant si la cote de départ reste fixe.

L’arrivée en chute libre, par l’aération qu’elle produit, peut, pour certaines eaux, détruire

l’équilibre carbonique qui s’était établi au sein du liquide et précipiter le calcium, d’où

entartrage. Dans ce cas, l’arrivée noyée trouve sa justification. Elle présente toutefois un

inconvénient : en cas d’accident sur la conduite de refoulement, le réservoir se vide par

siphonage. Il peut y être remédié en disposant un clapet sur l’arrivée au réservoir.

L’arrivée par surverse peut, également, s’effectuer par un simple tuyau vertical, supprimant

ainsi le coude du sommet. C’est la disposition que l’on adopterait dans le cas d’un réservoir

important formé de plusieurs compartiments juxtaposés ; on a ainsi une arrivée dite en pipe.

L’eau pénètre alors dans une bâche d’arrivée centrale de distribution peu profonde et la

répartition entre les compartiments a lieu soit par déversoir pour les compartiments contigus à

la bâche, soit par conduite pour les plus éloignés.

Certains techniciens préconisent une adduction par le fond du réservoir ; il en résulte une

petite économie sur les frais d’exploitation dans le cas d’une adduction par refoulement, la

hauteur d’élévation de la pompe étant fonction du niveau du plan d’eau dans a cuve. Celle-ci,

par contre, n’est plus alimentée avec un débit constant.

La conduite d’adduction, à son débouche dans le réservoir, doit pouvoir s’obstruer quand

l’eau atteint, dans la cuve, son niveau maximal : obturation par robinet-flotteur si l’adduction

est gravitaire ou dispositif permettant l’arrêt du moteur de la pompe si l’adduction se fait par

refoulement tel que (robinet flotteur + Pressostat) ou ligne pilote.

Ces robinets à flotteurs doivent être d’un type anti-bélier ; les soupapes et leurs parties sont

en bronze ou en métal inoxydable.

Dans les installations importantes, les robinets-flotteurs normalisés présentant des

diamètres insuffisants (Dmax=0.3m), il est prévu des vannes motorisées électriques en liaison

avec le niveau de l’eau dans la cuve.

II-8-2Conduite de distribution :

Le départ de la conduite de distribution s’effectue à 0.15 ou 0.20 m au dessus du radier en

vue d’éviter d’introduire dans la distribution des boues ou des sables qui, éventuellement,

pourraient se décanter dans la cuve.

La conduite de distribution doit être munie à son origine d’une crépine. Dans le cas d’une

distribution par gravité, une crépine simple est utilisée ; dans le cas d’une aspiration, il faut

prévoir un clapet au pied de la crépine.

II-8-3Trop-plein :

Cette conduite doit pouvoir évacuer le surplus d’eau d’arrivée en cas de remplissage total

du réservoir (cas de non fermeture du robinet flotteur). Elle comprendra un déversoir situé à

une hauteur h au dessous du niveau maximal susceptible d’être atteint dans la cuve.

La canalisation de trop-plein débouchera à un exutoire voisin. Pour éviter une pollution ou

une introduction d’animaux ou de moustiques qui pourraient pénétrer dans le réservoir, un

clapet doit être ménagé dans la canalisation.

II-8-4Vidange :

Elle part du point bas du réservoir (point le plus bas du radier, sa crépine est située dans la

souille du réservoir), afin de pouvoir évacuer les dépôts. Elle peutse raccorder sur la

canalisation de trop-plein, et comporte un robinet-vanne.A cet effet, le radier est réglé en

pente vers l’orifice de la conduite, ce dernier étant obturé à l’aide, soit d’une soupape de

vidange, soit d’une bonde de fond.

La soupape de vidange, incongelable, est destinée à assurer la vidange des réservoirs dont

le fond est accessible.

La bonde de fond est destinée à assurer la vidange des réservoirs dont le fond est

inaccessible.Elle permet la vidange totale du réservoir en cas de besoin de nettoyage de la

cuve ou d’intervention.

Figure 3. Trop plein

II-8-5 By-pass entre adduction et distribution :

En cas d’indisponibilité (nettoyage ou réparation du réservoir), il est bon de prévoir une

communication entre ces deux conduites.

Figure 4. By-pass

II-8-6 Comptage :

A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé pour pouvoir

effectuer des relevés périodiques de la consommation totale.

II-8-7 Robinets-vannes :

Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…) un robinet-vanne doit être prévu

pour pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces conduites en cas de besoin.

II-8-8 Tuyauterie :

Pour la protection de la tuyauterie contre la corrosion, celle-ci doit être galvanisée.

II-9-9 Tampon de visite :

Il permet de visiter périodiquement l’ouvrage.

II-9-10 La chambre des vannes :

Rares sont les réservoirs au sol qui ne comportent pas un petit local accolé, la chambre des

vannes, dans lequel se feront les pénétrations des diverses canalisations- refoulement,

distribution, trop-plein, vidange- dans la cuve (ce qui permet d’ailleurs de surveiller

l’étanchéité à ce niveau), à partir duquel on accèdera à la cuve elle-même, tout accès direct

par le dessus, par exemple, étant ainsi éliminé. On peut y faire des prélèvements d’eau dans de

bonnes conditions sanitaires, y installer un dispositif de comptage ou de chloration.

II-9 Dispositions particulières :

II-9-1 Principes de construction :

Le sol de fondation doit faire l’objet d’examens approfondis, tant du point de vue de la

capacité portante que du drainage des eaux qu’il est normal de rencontrer dans les fouilles.

A cet effet, il sera prudent d’établir, sous les radiers, un drainage permanent vers des

puisards extérieurs où les venues d’eau provenant, soit du terrain, soit d’une mauvaise

étanchéité des maçonneries, pourront être surveillées. On peut également prévoir que toutes

les faces du réservoir seront visitables, en réservant des galeries de visite de pourtour, ainsi

que sous le radier.

Si la couverture doit être supportée par des poteaux, ceux-ci pourront prendre appui

directement sur le radier ou, dans certains cas, sur des fondations établies sous celui-ci : le

radier dans ce dernier cas est indépendant de la couverture. Une étanchéité devra alors être

réalisée au droit de la pénétration du poteau dans le radier.

Figure 5. Poteau sur semelle isolée

Le radier, lui-même, sera constitué par des dalles en béton armé coulées de façon telle que

les côtés n’excèdent guère une dizaine de mètres. Une étanchéité sera appliquée dans les

joints de dalles ainsi constituées. De cette manière, on évitera les fissures dues au retrait du

béton et les petits tassements pourront être permis sans dommage pour l’étanchéité.

L’étanchéité pourra être réalisée par l’utilisation de produits plastiques ne donnant pas de

goût à l’eau, et de bandes en caoutchouc incorporées au béton. Il n’est pas nécessaire que le

mastic d’étanchéité règne sur toute l’épaisseur de la dalle. Le fond du joint est constitué à

l’aide d’un matériau imputrescible et élastique, le mastic n’étant appliqué que sur 0.03 à 0.04

m de profondeur à partir de la surface.

Cette étanchéité sera particulièrement soignée à la jonction avec les murs de pourtours et

au droit des joints de dilatation, qu’en tout état de cause on devra ménager, à moins d’utiliser

le béton précontraint.

II-9-2 Aération et éclairage :

Les réservoirs d’eau potable doivent être couverts. La couverture protège l’eau contre les

variations de la température et contre l’introduction de corps étrangers. Toutefois, les

réservoirs doivent être aérés. Des lanterneaux sont donc prévus avec des ouvertures protégées

par du grillage en cuivre à mailles finies pour protéger contre les poussières, insectes,

animaux, et en particulier les oiseaux.

Il faut aussi limiter l’éclairage naturel de l’intérieur du réservoir, et éviter les entrées de

liquides ou solides à l’intérieur du réservoir.

Sur certains réservoirs importants sont installés des équipements pour le traitement de l’air

(filtration, déshumidification) afin d’éviter l’entrée de germes et la condensation sur les

parois. Cette méthode est toutefois un peu onéreuse en investissement et en coût

d’exploitation et doit être réservée aux grands réservoirs de stockage où les temps de séjour

risquent d’être plus longs.

II-9-3 Renouvellement de l’eau :

Le renouvellement de l’eau dans les réservoirs est une condition nécessaire à la

préservation de la qualité de l’eau. Le chlore utilisé pour la désinfection se combine

progressivement et son pouvoir bactéricide disparaît, l’eau n’est plus alors protégée contre les

pollutions susceptibles de provenir de l’extérieur.

Pour éviter la stagnation de l’eau dans les réservoirs, il convient :

Que le réservoir soit sollicité par le réseau de distribution et qu’un volume entrant

et sortant significatif soit assuré tous les jours. Ceci n’est pas toujours le cas

lorsque plusieurs réservoirs sont raccordés sur le même réseau.

Qu’il n’existe pas de zone d’eau morte dans le réservoir.

Pour éviter ces zones d’eau mortes, deux façons sont envisageable.

La première, qui est peu onéreuse et qui donne de bons résultats, consiste à

organiser dans l’ensemble du réservoir, par des entrées convenablement conçues,

un mouvement tourbillonnaire aboutissant à un mélange aussi homogène que

possible, de l’eau entrant dans le réservoir avec celles s’y trouvant déjà.

La seconde façon pour éviter ces zones d’eau morte est d’essayer d’obtenir un

écoulement en masse de l’eau en cloisonnant le réservoir : réservoir en spirale,

cloisons entre poteaux, réservoir avec entrée et sortie étudiées sur modèle

hydraulique.

II-9-4 Conditions d’exploitation :

Un soin particulier doit être apporté au dimensionnement et à la réalisation des ouvrages et

équipements destinés à permettre toutes commodités à l’exploitation et à l’entretien de

l’ouvrage. Les conditions de nettoyage notamment doivent être étudiées en détail.

Les ouvrages doivent comporter de larges trappes d’accès pour le matériel, et en tant que

de besoin, des escaliers et passerelles de service.

Les conditions de sécurité lors des interventions d’exploitation ou d’entretien doivent faire

l’objet d’études toutes particulières s’appuyant sur les normes et la réglementation : échelles à

crinoline, mise en place de paliers sur les échelles de grande hauteur, ancrages pour harnais de

sécurité, garde-corps autour des trappes…).

Pour faciliter l’exécution des prélèvements nécessaires au contrôle des eaux, des robinets

de puisage doivent être piqués directement sur les conduites d’adduction et de distribution à

proximité du réservoir.

II-9-5 Etanchéité :

Les structures en béton assurant le rôle de barrière étanche (stockage intérieur de liquides,

barrière contre l'eau extérieure) sont soumises à de multiples sollicitations simultanées

d'origine externe ou interne (pression de liquide, pression du sol, température, retrait,

tassements, ...).

Le matériau le plus couramment utilisé pour remplir cette fonction est le béton armé.

Comme ce dernier n'est pas à proprement parler étanche aux liquides, on lui associe bien

souvent une deuxième enveloppe (cuvelage secondaire pour garantir l'étanchéité aux

substances dangereuses) ou un revêtement externe ou interne.

Il existe trois sources de percolation à travers une structure en béton armé :

La porosité du béton lui-même ;

Les fissures éventuelles, lorsque les sollicitations de la structure sont telles que les

contraintes de traction générées sont supérieures à la résistance en traction du béton ;

Les éventuels joints incorporés dans la structure afin de limiter les risques de

fissuration.

En voulant résoudre le phénomène de fissuration par la création de joints, on augmente les

risques de fuite. On estime que le débit de fuite est 10.000 fois plus grand au droit d'une

fissure, voire même 10.000.000 fois au droit d'un joint fonctionnant mal, par rapport au débit

de fuite susceptible de se produire au travers d'une structure en béton. Il est dès lors conseillé

d'agir graduellement lors de la conception de la structure (formulation, calcul, conception et

exécution des joints) en fonction de l'étanchéité (relative) souhaitée.

1- Maîtrise de l'étanchéité des structures en béton armé

Le béton étanche nécessite un rapport eau/ciment relativement bas et une classe de

résistance correcte. Théoriquement, on considère comme imperméable un béton présentant un

rapport E/C de 0,45 et une classe de résistance supérieure à C30/37.

-Dalles et coupoles

Sur la dalle en béton armé supérieure, on procède à la mise en place de :

a. La forme de pente ;

b. L’étanchéité ;

c. La protection.

a. La forme de pente :est constituée de :

i. une forme de pente : en béton cellulaire (formulé à l’aide de gravettes de

granulométrie fine), avec une pente de 2%.

ii. Une chape de réglage : en mortier de ciment CPJ 35, d’une épaisseur

minimale de 0.02cm, dosé à 350 Kg/m 3, et parfaitement lissée.

NB : un délai de séchage de 8 jours à 3 semaines doit être observé entre le

coulage des formes de pente et la pose de l’étanchéité.

b. L’étanchéité : est composée de :

i. L’écran par vapeur : est un écran de protection contre la migration de la

vapeur d’eau en provenance des locaux sous jacents vers la couche isolante.

Il doit être appliqué sur des supports propres et secs. Il est constitué de :

Un enduit d’imprégnation à froid (EIF) : couche adhésive (en bitume) à

froid directement sur la chape de réglage afin de permettre l’adhérence

des couches pour l’étanchéité.

Une couche d’enduit d’application à chaud (EAC) au bitume oxydé.

Une couche de feutre bitumé (type 27S).

ii. L’isolation thermique : est un ouvrage destiné à réduire les échanges

thermiques entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.

Une couche d’enduit d’application à chaud au bâtiment.

Des panneaux de liège aggloméré ou de polystyrène expansé, disposés

et scellés sur l’EAC ; d’une épaisseur de 4cm et de masse volumique

comprise entre 95 et 130 Kg/m 3.

Les joints sont remplis de bitume à chaud.

*Le complexe d’étanchéité(ou revêtement d’étanchéité) : (selon le DTU)

Une couche d’imprégnation à froid (à 0.5 Kg/m²).

Une couche d’enduit d’application à chaud (à 1.5 Kg/m²) au bitume

oxydé.

Un bitume armé (type 40TV).

Une couche d’enduit d’application à chaud (à 1.5 Kg/m²) au bitume

oxydé.

Un bitume armé (type 40TV).

Une couche d’enduit d’application à chaud (à 1.5 Kg/m²) au bitume

oxydé.

Un feutre bitume surfacé (type 36S).

Une couche d’enduit d’application à chaud (à 1.5 Kg/m²) au bitume

oxydé.

Et une jetée de sable à chaud.

Le recouvrement des feuilles d’étanchéité d’une même couche (bitume armé) est

de 10cm au minimum. La pose se fait à lits croisés.

c. La protection :

i. Pour les terrasses courantes, on effectueune protection dure constituée par

une chape en béton de 4cm d’épaisseur minimale coulée sur un lit de sable

fin sec de 2cm d’épaisseur. Les joints sont de 2 cm, disposés tous les 2m

dans les deux sens et remplis avec du bitume à chaud après prise du béton.

Cette chape est dosée à 300 Kg de CPJ 35 pour 450 Kg de gravettes 10/15

et 1 m » de sable. Un papier kraft est interposé entre le sable et le dallage.

ii. Pour les terrasses inaccessibles, on pose une autoprotection qui est une

protection mince rapportée en usine sur les chapes souples de bitume armé,

par la pose d’un feutre en aluminium collée.

2-Les voiles et le radier :

On utilise pour l’étanchéité des voiles et du radier des réservoirs des procédés

d’imperméabilisation à la surface. Ces procédés s’appliquent sous forme de liquides et/ou de

barbotines pénétrant dans le béton sur une profondeur, ce qui lui confère l’étanchéité

recherchée. Ils sont économiques et durables, et conviennent très bien aux ouvrages soumis à

des charges hydrauliques.

Et puisque le degré d’imperméabilisation pour un dosage donné est très dépendant de

l’homogénéité du support, alors ce dernier doit être nettoyé des graisses, huiles et produits de

décoffrage.

Pour les réservoirs, on applique un revêtement épais à base de mortier à liants hydraulique

adjuvanté d’un hydrofuge de masse ou d’une résine de synthèse.

a. Les voiles :

Le revêtement comprend trois couches :

i. Une couche d’accrochage : d’une épaisseur de 8 mm de mortier de ciment

dosé à 600 Kg/m3, auquel on ajoute un hydrofuge de masse, est appliquée

sur la paroi interne du voile en béton armé traitée et humidifiée ; ce qui

permet l’accrochage du revêtement d’étanchéité.

ii. Une couche de dressage : d’une épaisseur de 8 à 10 mm de mortier de

ciment hydrofugé dosé à 600 Kg/m3 permet d’homogénéiser la surface du

voile pour l’application de la couche de finition.

iii. Une couche de finition : couche étanche hydrofugée dosée à 500 Kg du

ciment, a une épaisseur de 8 à 10 mm. Le dosage des adjuvants est fonction

de leur type de l’imperméabilité recherchée, ils sont sous forme liquide ou

poudre et peuvent être incorporés aux sables et au ciment, mais de

préférence à l’eau de gâchage afin de permettre une bonne répartition.

b. Le radier :

Le mortier hydrofugé est appliqué en deux couches épaisses, dosées à 700 et 600 Kg par

m3 de sable, respectivement, formant ainsi une chape étanche d’une épaisseur minimale de 30

mm ;appliquée au dessus d’une couche de barbotine de ciment dosée à 1000 Kg par m3 de

sable et étalée à la brosse métallique.

Les mortiers doivent être bien composés avec des sables propres de granulométrie

convenable : 0.1 mm à 2 mm ou 0.1 à 3 mm.

Classe A Classe B Classe C Classe D

Ouvrage dont

l’étanchéité est

assurée par la

structure elle-même

fc28 >= 25Mpa

Ft28 >= 2.1Mpa

C > 350 Kg/m3

Structure BA ou BP

avec éventuellement

incorporation

d’hydrofuge de

masse ou de surface.

Ouvrage dont

l’étanchéité est

assurée par la

structure est

complétée par un

revêtement

d’imperméabilisation

(écran intérieur

adhérent mais ne

résistant pas à une

fissuration de ce

dernier : mortiers

hydrauliques,

hydrofuges, résines

de synthèse non

armées).

Ouvrage dont

l’étanchéité est

assurée par un

revêtement

d’étanchéité (les

structures n’ayant

qu’un rôle

mécanique)

Exemple :

revêtement plastique,

élastoplastique

appliqué à l’intérieur

de la structure et

supportant de légères

déformations et

fissurations du

support (membranes,

résines, armées).

Ouvrage construit à

l’aide d’éléments

préfabriqués (les

dispositions

précédentes sont

applicables y

compris pour le

traitement des joints

de construction).

Note : Les fuites ne doivent pas dépasser 500cm3 par jour et par mètre carré de paroi

mouillée (en dehors des variations de volume liées à l’évaporation) pour les ouvrages de

classe A et 250 cm3 par jour et par mètre carré pour les autres. Pour les bassins non enterrés,

on considère cette condition remplie si l’on ne constate pas de fuite. Une simple tache n’est

pas considérée comme une fuite.

Tableau 2. Classe des réservoirs selon le fascicule 74

III. Eléments structuraux d’un réservoir

A la première vue, le réservoir paraît un ouvrage parallélépipédique simple. Cependant,

puisqu’il fait partie des structures en béton assurant le rôle de barrière étanche, sa conception

s’avère extrêmement complexe. Elle doit être étudiée profondément, pour chaque composant,

et en tenant compte de la liaison entre ces composants.

Pour chaque élément, il existe plusieurs conceptions. Ce chapitre a pour but d’étudier les

avantages et les inconvénients de chacune de ces conceptions.

Comme nous avons mentionné dans le chapitre précédent, Les grands réservoirs peuvent

être compartimentés en deux ou plusieurs cuves. Cependant, si on veut garder une seule cuve,

il faut disposer des joints water stop (Voir § III.6), faisant diviser le réservoir.

III.1. Parois du réservoir :

Dans un premier temps, la paroi est conçue comme un mur de soutènement. On choisit à

cet effet le type « mur cantilever », ou en «T renversé». C’est la forme classique pour un

mur en béton armé. Il peut être réalisé sur un sol de qualités mécaniques peu élevées. En

effet, par rapport à un mur-poids de même hauteur, il engendre des contraintes sur le sol

plus faibles pour une même largeur de semelle.

Figure 6. Mur cantilever

Le mur cantilever comporte, au complet, trois éléments :

Un voile dont le rôle est de retenir le talus ;

Un talon qui empêche le glissement et le renversement ;

Un patin dont le prolongement du côté aval permet de limiter la contrainte au sol.

Le mur cantilever en béton armé qui, doté d’une base élargie et encastrée à la partie

supérieure du sol de fondation, fonctionne en faisant participer à l’action de soutènement une

partie du poids du remblai. Les murs cantilevers en béton armé sont également des ouvrages

rigides.

La paroi du réservoir devra résister au basculement et au glissement provoqué par la

poussée de l’eau d’une part, et celle du sol d’autre part. Si ces conditions ne sont pas vérifiées,

les parois ne sont plus calculées comme des murs cantilevers, puisqu’elles seront encastrées

sur le radier.

Selon le fascicule 74, l´épaisseur minimale de la paroi est de 15 cm pour les ouvrages de

classe A. Elle est de 12 cm pour les ouvrages des classes B et C.

Dans le cas de coffrages glissants, cette valeur est portée à 15 cm, et les trous laissés par

les tiges de vérins doivent être injectés.

Il est à noter que, les parois adoptées sont d’épaisseur variable, c’est la solution la plus

économique.

Jonction des parois :

Les encastrements des parois en angle sont soumis à des sollicitations qui tendent à ouvrir

les angles (effet de bord). Il convient donc de disposer, dans les angles, des armatures

permettant de reprendre les efforts de traction en diagonale.

Forme du remblai :

Figure 7. Forme du remblai

Le remblai de notre cas a la forme ci-dessus. Par mesure de sécurité, et de peur d’un

éventuel prolongement du remblai dans des projets de l’avenir, nous avons choisi de faire nos

calculs pour un remblai horizontal. Nous pouvons justifier l’aspect sécuritaire de notre choix

par le fait que ça augmente la poussée du calcul.

III.2. Couverture :

La couverture peut être constituée par un véritable plancher : dalle mince ou épaisse,

plancher à nervures parallèles, à nervures orthogonales, plancher à corps creux, plancher

champignon, plancher dalle, plancher préfabriqué.

III.2.1. Poutres-dalles :

Ce sont des dalles particulières qui ne portent que dans une seule direction. Elles sont

constituées d’une dalle pleine et de poutres dans un seul sens.

Figure 8. Poutre-dalle

III.2.2. Dalle pleine sur 4 appuis :

C’est une dalle qui repose sur quatre appuis, et porte dans les deux directions.

Figure 9. Dalle pleine sur 4 appuis

III.2.3. Plancher dalle :

Ce sont des planchers constitués par des dalles continues sans nervures ni poutres sauf

éventuellement sur leurs rives, le long desquelles des appuis continus peuvent exister. Ces

dalles sont supportées directement par des piliers (appuis ponctuels).

Figure 10. Plancher dalle

III.2.4. Plancher champignon :

Le plancher-champignon correspond au cas où les piliers sont munis à leur partie

supérieure de chapiteaux.

Il est constitué d'une dalle fortement armée reposant sur des piliers par l'intermédiaire d'un

chapiteau, conférant à l'ensemble la forme de "champignon". Ce sont des têtes épanouies, en

forme générale de troncs de cônes ou de pyramides renversés,

On peut également disposer d'une retombée locale au droit du poteau pour accroître sa

résistance à la flexion et à l'effort tranchant.

Les planchers champignons sont réservés à des cas particuliers, de fortes charges ou de

grandes portées.

Figure 11. Plancher champignon

III.2.5. Planchers nervurés :

C’est l’ensemble d’une dalle de faible épaisseur, et de nervures parallèles et rapprochées,

de l’ordre de 0.5 m à 2 m.

Figure 12. Plancher nervuré

III.2.6. Plancher-dalle caissonné :

C’est un plancher reposant sur des poteaux et non des poutres, constitué de caissons avec

joints.

Figure 13. Plancher-dalle caissonné

III.2.7. Plancher-caisson :

Il est constitué de deux ou plusieurs système de poutres avec des espacements faibles

(moins de 1.5m), reposant elle-même sur des poutres principales ou des voiles.

Figure 14. Plancher caisson

III.2.8. Etude comparative des différentes variantes :

Types de plancher Avantages Inconvénients

Plancher-dalle

Coffrage simple et

économique

Absence de retombées

Economie possible de

faux-plafond

isolation acoustique

inertie thermique

Calculs longs

Exécution délicate du

ferraillage

déformable

pas de préfabrication

possible.

Armatures importantes

au niveau des colonnes

Relativement lourd

Plancher-dalle caissonné

Plus léger

Grandes portées

Sans retombées.

Plus couteux

ferraillage délicat

Difficultés de disposer

des trémies près des

appuis.

Poutre-dalle

Facile à calculer et à

mettre en œuvre

Economique

Longue portée

Épaisseur réduite

Retombée de poutre.

Dalle pleine sur 4

appuis

Facile à calculer et à

mettre en œuvre

Peu déformable

Grandes portées,

Retombées dans les

deux directions

Préfabrication difficile.

plancher nervuré

Plus léger que la dalle

pleine

Plus grandes portées

Préfabrication possible

des nervures.

Plus petites retombées,

mais généralisées.

Plancher-caisson Grandes portées

Plus léger.

Plus couteux.

Dalle pleine sur 4 appuis

Facile à calculer

Facile à mettre en

œuvre Peu déformable

Grandes portées

Isolation acoustique

Inertie thermique.

Retombées dans 2

directions

Préfabrication difficile.

Tableau 3. Les types de plancher

La couverture peut aussi être constituée par des voûtes, cependant, pour notre cas, et vu

que le réservoir est de grandes dimensions, il faut utiliser plusieurs voûtes, sans omettre la

complexité du coffrage. Cette variante ne peut pas donc être adoptée.

La dalle se calcule comme pour un plancher de bâtiment. Toutefois, il y a lieu de tenir

compte, pour le calcul, des réactions des rives introduites par les parois verticales :

Soit traction si l’appui est simple,

Soit traction et moment de flexion s’il y a encastrement.

IV Etude de cas :

V Plans d’exécution :

Voir Annexe CD.

Conclusion

Nous pouvons affirmer que ce projet a la particularité de traiter un ouvrage

hydraulique spécial, qui constitue un élément important dans le système de

distribution de l’eau potable. Cette particularité a constitué pour nous une bonne

expérience professionnelle, dans la mesure où elle nous a permis, non seulement

de mobiliser toutes nos connaissances théoriques acquises durant notre

formation, mais aussi d’apprendre plus de techniques, méthodes et règlements.