questions 1 et 2 sujets oral 2014 enseignement de spécialité

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1 Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité - économie approfondie 1. Économie et démographie 1.1. Comment la dynamique démographique influe-t-elle sur la croissance économique ? 1. - Qu'est-ce que le vieillissement démographique ? 2. - Expliquez la transition démographique. 3. - Quel est l'impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et de services ? 4. - Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de consommation et d'épargne ? 5. - Distinguez mouvement naturel et mouvement migratoire. 6. - Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd'hui ? 7. - Quelle est l'influence du vieillissement de la population sur l'épargne ? 8. - Présentez la théorie du cycle de vie concernant l'épargne. 1.2. Quel est l'impact des variables économiques et démographiques sur le financement de la protection sociale ? 1. - Comment inciter les patients à réduire leurs dépenses de santé ? 2. - Comment peut-on expliquer les problèmes de financement des retraites en France ? 3. - Comment se manifeste le phénomène de « sélection adverse » dans le domaine de la santé ? 4. - Comment se manifeste le phénomène d' « aléa moral » dans le domaine de la santé ? 5. - Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système par capitalisation. 6. - Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites. 7. - La démographie est-elle l'unique facteur de hausse des dépenses de santé ? 2. Stratégies d'entreprises et politique de concurrence dans une économie globalisée 2.1. Dans quelles circonstances les entreprises peuvent-elles exercer un pouvoir de marché ? 1. Présentez une stratégie d’entreprise pour ériger des barrières à l’entrée sur un marché. 2. Expliquez ce qu’est une stratégie de monopole discriminant. 3. Expliquez la notion de pouvoir de marché. 4. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux entreprises ? 5. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique. 6. Comment une entreprise peut-elle devenir « faiseuse de prix » ? 7. Quel est l’intérêt pour une entreprise de mettre en place une stratégie de monopole discriminant ? 2.2 Quel est le rôle de la politique de la concurrence ?

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Page 1: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité - économie approfondie

1. Économie et démographie 1.1. Comment la dynamique démographique influe-t-elle sur la croissance économique ?

1. - Qu'est-ce que le vieillissement démographique ? 2. - Expliquez la transition démographique. 3. - Quel est l'impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et de

services ? 4. - Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de

consommation et d'épargne ? 5. - Distinguez mouvement naturel et mouvement migratoire. 6. - Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd'hui ? 7. - Quelle est l'influence du vieillissement de la population sur l'épargne ? 8. - Présentez la théorie du cycle de vie concernant l'épargne.

1.2. Quel est l'impact des variables économiques et démographiques sur le financement de la protection sociale ?

1. - Comment inciter les patients à réduire leurs dépenses de santé ? 2. - Comment peut-on expliquer les problèmes de financement des retraites en France ? 3. - Comment se manifeste le phénomène de « sélection adverse » dans le domaine de la

santé ? 4. - Comment se manifeste le phénomène d' « aléa moral » dans le domaine de la santé ? 5. - Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système par capitalisation. 6. - Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du

financement des retraites. 7. - La démographie est-elle l'unique facteur de hausse des dépenses de santé ?

2. Stratégies d'entreprises et politique de concurrence dans une économie globalisée 2.1. Dans quelles circonstances les entreprises peuvent-elles exercer un pouvoir de marché ?

1. Présentez une stratégie d’entreprise pour ériger des barrières à l’entrée sur un marché. 2. Expliquez ce qu’est une stratégie de monopole discriminant. 3. Expliquez la notion de pouvoir de marché. 4. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux

entreprises ? 5. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique. 6. Comment une entreprise peut-elle devenir « faiseuse de prix » ? 7. Quel est l’intérêt pour une entreprise de mettre en place une stratégie de monopole

discriminant ? 2.2 Quel est le rôle de la politique de la concurrence ?

Page 2: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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1. Qu’est-ce qu’un cartel de producteurs ? 2. Présentez les avantages et les limites des cartels de producteurs. 3. Pourquoi les cartels de producteurs menacent-ils les intérêts des consommateurs ? 4. Montrez que la lutte contre les cartels de producteurs protège les intérêts des

consommateurs. 5. Expliquez pourquoi les autorités de la concurrence condamnent les cartels de

producteurs. 6. Illustrez par deux exemples la politique de la concurrence à l’égard des entreprises. 7. Montrez que la politique de la concurrence de l’Union Européenne s’exerce à l’égard de

l’Etat. 8. Quelles formes peut prendre la politique de la concurrence à l’égard des entreprises ? 9. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle le consommateur ? 10. Donnez un exemple de débat suscité par la politique de la concurrence sur la place de

l’Etat dans l’économie. 11. Qu’est-ce qu’un abus de position dominante ? 12. Expliquez, à l’aide d’un exemple, la notion d’abus de position dominante. 13. Quel débat suscite la politique de la concurrence en matière de production de services

collectifs ?

3. Instabilité financière et régulation 3.1. Qu'est ce que la globalisation financière ?

1. Qu’est-ce qu’un actif financier ? 2. Expliquez ce qu’est la désintermédiation bancaire. 3. Pourquoi échange t-on des devises ? 4. Pourquoi parle t-on d’un marché mondial des capitaux ? 5. Présentez deux acteurs des marchés financiers. 6. Quels sont les principaux acteurs des marchés financiers ? 7. Quels sont les principaux marchés de capitaux ? 8. Quel est le rôle des marchés de capitaux ? 9. Présentez les facteurs de la globalisation financière. 10. Comment expliquer le développement des marchés financiers depuis les années 1980 ?

3.2. Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

1. A l’aide d’un exemple, montrez comment les comportements mimétiques peuvent être à l’origine des crises financières.

2. Qu’est-ce que le risque systémique sur les marchés financiers ? 3. Présentez le rôle des comportements mimétiques dans les crises financières. 4. Montrez que l’aléa moral joue un rôle dans les crises financières. 5. Qu’est-ce qu’une crise financière ? 6. Présentez deux instruments de régulation des marchés financiers. 7. A travers un exemple, montrez en quoi l’aléa moral aggrave l’instabilité financière.

Page 3: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Questions principales

Vous montrerez que les sources de la croissance économique sont multiples. ..................................................... 5

Comment le progrès technique permet-il la croissance ? ....................................................................................... 6

Présentez les limites du PIB. .................................................................................................................................... 7

Montrez que les gains de productivité constituent un facteur important de la croissance économique. ............. 8

Comment les chocs de demande expliquent-ils les fluctuations économiques ? ................................................... 9

Vous montrerez que la demande globale peut stimuler la croissance économique ? .......................................... 10

Vous montrerez que la demande globale peut stimuler la croissance économique. ........................................... 11

Pourquoi certains pays ont-ils recours à des politiques protectionnistes ? .......................................................... 12

Quels sont les facteurs qui contribuent à la mondialisation de la production ? ................................................... 13

Quelles sont les stratégies d'internationalisation des entreprises ? ..................................................................... 14

Qu'est ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ? ................................................... 15

Quelles sont les contraintes liées à l'adoption de la monnaie unique ?................................................................ 16

Quelles sont les difficultés des politiques budgétaires au sein de la zone euro ? ................................................. 17

Vous montrerez que les politiques macroéconomiques des États de la zone euro sont interdépendantes. ....... 18

Vous montrerez les avantages de l’intégration économique pour les pays membres de l’UEM. ......................... 19

Montrez que la croissance économique peut conduire à l’épuisement des ressources naturelles. ..................... 20

Montrez pourquoi l’épuisement des ressources naturelles rend nécessaire une analyse en termes de

développement durable. ....................................................................................................................................... 21

En quoi le classement en catégories socioprofessionnelles permet-il de rendre compte des inégalités

économiques et sociales ? ..................................................................................................................................... 22

Vous présenterez les principales transformations de la structure sociale en France au cours des 50 dernières

années? .................................................................................................................................................................. 23

Vous montrerez que les inégalités économiques et sociales sont cumulatives. ................................................... 24

Quel rôle joue l’école dans la mobilité sociale ? .................................................................................................... 25

Vous montrerez que le déclassement est une réalité dans la France d’aujourd’hui. ........................................... 26

Vous montrerez l’existence de la mobilité sociale en France. ............................................................................... 27

Quels sont les effets des évolutions du marché du travail sur l’intégration sociale ? ........................................... 28

Quelles difficultés l’école rencontre- t-elle dans son rôle d’intégration sociale ? ................................................ 29

Vous montrerez l’évolution du rôle de la famille dans l’intégration sociale. ........................................................ 30

Montrez que la conflictualité sociale s’est déplacée du monde du travail vers d’autres domaines. .................... 31

Page 4: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Présentez les caractéristiques des mouvements sociaux qui se sont développés à partir des années 1970. ...... 32

Comment les conflits du travail ont-ils évolué en France depuis les années 1970 ? ............................................ 33

Comment la redistribution réduit-elle les inégalités ? .......................................................................................... 34

Quelles mesures peuvent favoriser une plus grande égalité des chances ? ......................................................... 35

Observatoire des inégalités, Faut-il des discriminations positives ? 30 janvier 2004.

http://www.inegalites.fr/spip.php?article195 ................................................................................................................. 35

Quels effets exerce la redistribution sur les inégalités de revenu ? ...................................................................... 36

Quels sont les moyens dont disposent les pouvoirs publics pour lutter contre les inégalités ? ........................... 37

Vous montrerez que l'analyse néoclassique du marché du travail ne suffit pas à expliquer la détermination du

taux de salaire. ....................................................................................................................................................... 38

Vous montrerez que le taux de salaire est déterminé par le fonctionnement du marché du travail selon

l'analyse néoclassique. ........................................................................................................................................... 39

Comment l’évolution des types de contrat de travail transforme-t-elle le marché du travail ? ........................... 40

Montrez les liens entre qualification et situation face à l’emploi. ........................................................................ 41

Montrez en quoi la réduction du coût du travail peut permettre de réduire le chômage. ................................... 42

Montrer que les politiques de l’emploi se fondent sur la prise en compte du rôle du travail dans l’intégration

sociale. ................................................................................................................................................................... 43

Montrez que la flexibilité peut être source de précarité. ...................................................................................... 44

Montrez qu'un coût du travail élevé peut-être source de chômage, .................................................................... 45

Comment les politiques de soutien de la demande globale permettent-elles de lutter contre le chômage

keynésien? ............................................................................................................................................................. 46

Page 5: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°1 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu'est-ce que le vieillissement démographique ? [3 points] 2. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux entreprises ? [3 points]

3. Vous calculerez de deux façons l’évolution des emplois du secteur des services entre 1950 et 2010 [4 points] Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les sources de la croissance économique sont multiples. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2

Page 6: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°2 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez la transition démographique. [3 points] 2. Présentez les avantages et les limites des cartels de producteurs. [3 points] 3. Que signifient les deux données entourées dans le document 2. [4 points]

Question principale (10 points) :

Comment le progrès technique permet-il la croissance ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2

Page 7: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°3 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quel est l'impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et de services ?

[3 points]

2. Comment une entreprise peut-elle devenir « faiseuse de prix » ? [3 points]

3. Comparez les données de la Norvège et du Niger à partir du document 1. [4 points]

Question principale (10 points) :

Présentez les limites du PIB. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous.

Document 1

Document 2 De nombreuses activités qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées dans le PIB : le bénévolat, le travail domestique. Elles n'intègrent le PIB que lorsqu'elles sont réalisées par d'autres unités économiques et qu'elles-mêmes ou les facteurs de production mobilisés peuvent faire l'objet d'un échange monétaire. Pourtant, ces activités et ces temps partagés sont extrêmement importants pour le développement, la stabilité et la pérennité de notre société, mais également pour notre épanouissement personnel, notre bonheur individuel. Mais ces temps essentiels, considérés comme improductifs, sont ignorés par le PIB, tout comme le fait que les citoyens aient une espérance de vie de plus en plus longue, un niveau d'instruction plus élevé,etc. Le PIB est par ailleurs indifférent à la répartition des richesses comptabilisées, aux inégalités, à la pauvreté, à la sécurité économique, etc., qui sont pourtant presque unanimement considérées comme des dimensions du bien-être à l'échelle d'une société.

Jean Gadrey et Dominique Méda, Alternatives Economiques Poche n° 048 - mars 2011

Page 8: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°4 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de consommation et d'épargne ? [3 points]

2. Qu’est-ce qu’un cartel de producteurs ? [3 points]

3. Comparez les données pour la France de 1950 à 1973 à celles de 1998-2010, à l’aide du document 1. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que les gains de productivité constituent un facteur important de la croissance économique. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2

Page 9: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie- Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°6 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment peut-on expliquer les problèmes de financement des retraites en France ? [3 points]

2. Montrez que la politique de la concurrence de l’Union Européenne s’exerce à l’égard de l’Etat. [3 points]

3. Comparez la croissance des États-Unis et de la zone euro sur la période 2007/2010 (document 1). [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Comment les chocs de demande expliquent-ils les fluctuations économiques ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

2007 2008 2009 2010

Taux de croissance du PIB en %

États Unis 1,9 -0,3 -3,5 3,0

Zone euro 3,0 0,4 -4,3 1,8

Inflation en %

États Unis 2,9 3,8 -0,3 1,6

Zone euro 2,1 3,3 0,3 1,6

Taux de chômage en % de la population active

États Unis 4,6 5,8 9,3 9,6

Zone euro 7,6 7,7 9,6 10,1

Dette publique en % du PIB

États Unis 62,3 71,6 95,2 94,4

Zone euro 66,4 70,1 79,7 85,8

Source FMI et OCDE

Document 2 La crise de 1929 fut un choc de demande négatif et la dépression prit fin grâce à un choc de demande positif – l'énorme augmentation des dépenses de l’État au cours de la seconde guerre mondiale. En 2008, l'économie américaine connut un autre choc de demande négatif important au moment où le marché immobilier passa de la hausse à la baisse, amenant les consommateurs et les firmes à réduire leurs dépenses.

Page 10: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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D'après Paul Krugman, Robin Wells, Macroéconomie. 2009

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 7 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Distinguez mouvement naturel et mouvement migratoire. [3 points]

2. Quel est l’intérêt pour une entreprise de mettre en place une stratégie de monopole discriminant ? [3 points]

3. Présentez l’évolution de la consommation et de la croissance à l’aide du document 1 [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que la demande globale peut stimuler la croissance économique ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2 « "Notre réponse à la crise, c'est l'investissement." Le plan de relance que Nicolas Sarkozy a présenté jeudi depuis Gayant Expo à Douai veut faire la part belle à l'investissement, le leitmotiv de son discours, face à une crise mondiale "qui va tout changer". "C'est la seule manière de préparer les emplois de demain, est convaincu le chef de l'État. Car nous avons des retards d'investissements considérables depuis des décennies, car la France sacrifie depuis trop longtemps l'investissement au fonctionnement." Il chiffre le montant de cette relance à "26 milliards d'euros sur deux ans", dont 15,5 milliards de dépenses supplémentaires en 2009. Revers de la médaille : le déficit public devrait atteindre 4 % du PIB pour l'année prochaine, contre 3,1 prévus. Selon l'Élysée, ce plan conduira à 0,6 % de croissance supplémentaire en 2009, alors que les prévisions de croissance du gouvernement s'établissent actuellement entre 0,2 % et 0,5 %. "Ce plan de relance aura un budget spécifique" avec un collectif budgétaire dès janvier 2009. Le plan de relance de l'économie sera piloté par un membre du gouvernement chargé spécifiquement "d'en suivre l'exécution" »

Source : Lepoint.fr, POINT PAR POINT – Les mesures du plan de relance de Sarkozy, 05/12/2008

Page 11: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014 Temps de préparation : 30mn Sujet N°8 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez une stratégie d’entreprise pour mettre en place des barrières à l’entrée sur un marché. [3 points]

2. La démographie est-elle l'unique facteur de hausse des dépenses de santé ? [3 points]

3. Présentez l’évolution de la consommation et de la croissance à l’aide du document 1 [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que la demande globale peut stimuler la croissance économique.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2 Soit une entreprise privée qui décide de réaliser sur le territoire national un investissement de 100 millions (par exemple la construction d'un parc d'attractions). [ ... ] À cette fin, elle commande des biens d'équipement à d'autres entreprises [installées en France], qui pour leur réalisation embauchent un certain nombre de travailleurs, ce qui constitue une création d'emplois directs.

Cette activité productive se traduit par une distribution de revenus pour un montant de 100 millions aux propriétaires et aux salariés des entreprises fabriquant ces biens d'équipement. Ces agents économiques vont ensuite utiliser ce revenu supplémentaire, en partie sous forme d'achat de biens de consommation (par exemple 80 millions si l'on suppose que la propension marginale à consommer est de 0,8 en moyenne), et pour le restant, 20 millions, l'épargneront. Ces dépenses constituent alors des revenus pour les commerçants, leurs fournisseurs, leurs employés (première vague de création d'emplois indirects), revenus qu'ils dépenseront à leur tour. [ ... ]Peu à peu, les dépenses privées de consommation accentuent donc les effets de la dépense initiale d'investissement privé. Cet enchaînement de vagues «revenus-dépenses-revenus» continue indéfiniment mais leur importance est progressivement décroissante.

Source :J.L.Bailly,G.Caire,C.Laviallle et J.JQuilés, Macroéconomie, Bréal, 2006

Page 12: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 9 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd'hui ? [3 points] 2. Donnez un exemple de débat suscité par la politique de la concurrence sur la place de l’Etat dans l’économie. [3 points] 3. À l’aide du Document 1, comparez à l’aide de 2 indicateurs les données de l’Union Européenne et des Etats-Unis. [4 points] Question principale (10 points) :

Pourquoi certains pays ont-ils recours à des politiques protectionnistes ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Tarifs douaniers moyens en % de la valeur des importations

Agriculture Produits manufacturés Canada 3,8 3,6 Union Européenne 19,0 4,2 Japon 10,3 3,7 Etats-Unis 9,5 4,6 Pays à revenu intermédiaire supérieur (1) 26,6 13,1 Autres pays à revenu intermédiaire (2) 35,4 12,7 Pays à revenu intermédiaire inférieur (3) 16,6 13,2

(1) Brésil, Chine, Inde, Corée, Mexique, Russie, Afrique du Sud et Turquie (2) Bulgarie, Costa Rica, Hongrie, Jordanie, Malaisie, Maroc, Philippines et Roumanie (3) Bangladesh, Guatemala, Indonésie, Kenya, Malawi, Togo, Ouganda et Zimbabwe

Banque mondiale, Global Economic Prospects 2004 Document 2 Les partisans du libre-échange soulignent qu’il permet d’étendre à l’ensemble du monde les bienfaits de la division du travail, chaque pays produisant ce qu’il sait relativement mieux faire que les autres. De fait, la production de produits industriels bon marché par des centaines de millions de chinois mal payés a largement contribué à la maîtrise de l’inflation. Mais ces bénéfices s’accompagnent également de coûts importants. Au Sud, elle accroît la vulnérabilité des pays pauvres aux soubresauts de l’économie mondiale. (…) Au Nord, on s’inquiète aussi des conséquences de l’ouverture du commerce international sur l’emploi et sur les revenus. (…) En France, une première étude de l’Insee parue en 2005 conclut à une perte de 13 500 emplois par an entre 1995 et 2001 du fait de la mondialisation. En 2010, une nouvelle étude monte le bilan à 36 000 emplois perdu par an entre 2000 et 2005. (…) En 2004, Paul Samuelson (*) démontre que lorsqu’un pays riche échange avec un pays pauvre et que ce dernier devient très efficace dans sa production des biens qu’il avait l’habitude d’acheter au pays riche, ce dernier s’appauvrit. (*) Paul Samuelson, économiste américain, prix Nobel d’économie en 1970

Alternatives Economiques, N° 303, Juin 2011

Page 13: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 10 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelle est l'influence du vieillissement de la population sur l'épargne ? [3 points]

2. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique. [3 points] 3. À l’aide du document 1, calculez le taux de variation du coût de la main d’œuvre entre 2008 et 2013 en France puis en Hongrie. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les facteurs qui contribuent à la mondialisation de la production ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Coûts horaires de la main d’œuvre en euros pour certains pays européens

2008 2013

UE 28 21,5 23,7 Allemagne 27,9 31,3 France 31,2 34,3 Espagne 19,4 21,1 Hongrie 7,8 7,4 Pologne 7,6 7,6 Roumanie 4,2 4,6

Eurostat, mars 2014 Document 2

Reconnaissons, dès l’abord, la valeur de la contribution intellectuelle de Paul Krugman (*) à la théorie du commerce international (ce que l’on appelle la « nouvelle théorie du commerce ») par laquelle il a montré que, même en l’absence de différences de productivité entre les pays, le commerce était profitable à tous. Il a axé son analyse sur l’existence de rendements d’échelle croissants, à savoir que les coûts moyens d’une entreprise baissent à mesure qu’elle augmente le volume de sa production, et sur le fait que les consommateurs privilégient la diversité dans la consommation. Si la nouvelle théorie du commerce réduit le rôle de l’avantage comparatif, elle fait ressortir de nouvelles sources d’avantages résultant du commerce qui n’étaient pas mis en avant ni reconnus par les économistes classiques. L’accroissement du commerce profite à tous les pays parce que la spécialisation de la production réduit les coûts moyens et que les consommateurs ont accès à de nouvelles variétés de produits. En revanche, les théories traditionnelles du commerce partaient du principe que la variété des produits restait inchangée, même après l’ouverture du commerce.

Pascal Lamy, Directeur général de l’OMC, Allocution prononcée à l’Ecole d’économie de Paris le 12 avril 2010.

(*) Paul Krugman, économise américain, prix Nobel d’économie en 2008

Page 14: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 11

Temps de passage : 20mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez la théorie du cycle de vie de l'épargne. [3 points]

2. Expliquez ce qu’est une stratégie de monopole discriminant. [3 points]

3. À partir du document 1, calculez la part de chaque région du monde dans les IDE entrants pour l’année 2011. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quelles sont les stratégies d'internationalisation des entreprises ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Flux d’IDE par région, 2009-2011 (en milliards de dollars)

Région Entrées d’IDE Sorties d’IDE

2009 2010 2011 2009 2010 2011

Ensemble du

Monde

1197.8 1309.0 1524.4 1175.1 1451.4 1694.4

Pays développés

606.2 618.6 747.9 857.8 989.6 1237.5

Pays en développement

519.2 616.7 684.4 268.5 400.1 383.8

Pays en transition

72.4 73.8 92.2 48.8 61.1 73.1

Source : « Les IDE retrouvent leur niveau d’avant la crise », Problèmes économiques, n°3056, 12-2012

Document 2 : « Les stratégies des firmes multinationales »

Les firmes multinationales s’internationalisent selon deux logiques : soit accéder à un marché, soit produire plus efficacement. Dans le premier cas (stratégie de marché), les entreprises investissent dans les pays où les consommateurs ont de quoi payer (les pays développés) ou dans ceux dont le développement est prometteur (pays émergents).(…) Dans le second cas ( stratégie de rationalisation) , les entreprises cherchent à profiter des avantages comparatifs des différentes régions du monde en installant les segments de leur chaîne de valeur ajoutée dans des territoires où ils peuvent être le mieux produits de manière compétitive ( les chaussures et les produits textiles de l'entreprise américaine Nike sont ainsi produits dans environ 700 usines réparties dans plus de 50 pays, situées à plus de 80% en Asie.)

Source : Christian Chavagneux, « Les acteurs de la mondialisation », Les enjeux de la mondialisation, éditions La Découverte, 2007.

Page 15: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°12

Temps de passage : 20mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment se manifeste le phénomène de « sélection adverse » dans le domaine de la santé ? [3 points]

2. Qu’est-ce qu’une crise financière ? [3 points] 3. Comparez, à l'aide de deux indicateurs de votre choix, le coût horaire d'un salarié allemand et d'un salarié marocain (document 1). [4 points]

Question principale (10 points) :

Qu'est ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Coût horaire d'un salarié dans le textile en 2007 (en dollars)

Allemagne 28,17 Malaisie 1,34

France 21,61 Égypte 1,02

Pologne 4,62 Inde 0,69

Turquie 2,96 Vietnam 0,46

Maroc 2,82 Pakistan 0,42

Thaïlande 1,75 Source : Cahiers Français n°347 Oct-Nov 2008

Document 2 : Les déterminants de la multinationalisation

(…) Rappelons que la multinationalisation des entreprises est basée sur quelques grands principes de comportements : -premier principe, la recherche de nouveaux marchés dans le cadre de la croissance de l'entreprise (« market seeking ») ; -deuxième principe : la recherche de moindres coûts de facteurs de production, travail, capital, terre, technologie, dans le cadre de la concurrence internationale ( « cost seeking ») ; -troisième principe : la recherche de nouvelles positions de marché dans le cadre de la concurrence oligopolistique, la recherche d'économies d'échelle, et la dynamique des avantages concurrentiels ( « efficiency seeking »).

Source : Jean-Louis Mucchielli, La mondialisation chocs et mesure, Hachette Supérieur, 2008.

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°13 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système par capitalisation. [3 points]

2. Montrez que la lutte contre les cartels de producteurs protège les intérêts des consommateurs. [3 points]

3. A partir du document 2, faites une lecture du chiffre « 3.3 ». [4 points] Question principale (10 points) : Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Quelles sont les contraintes liées à l'adoption de la monnaie unique ?

Document 1 « Tous les industriels le disent : il est pratiquement impossible de prospecter de nouveaux marchés avec une monnaie forte. Les mêmes biens vendus en dollar ou en yen ont plus de succès. De la même manière, les entreprises exportatrices comme Airbus, dont l’essentiel des coûts de production sont en euro, sont moins compétitives sur le marché mondial. Selon le président d’EADS, chaque fois que l’euro s’apprécie de 10 cents, le compte d’exploitation d’Airbus se dégrade de 1 milliard d’euros. La concurrence avec l’américain Boeing devient sanglante. Une monnaie forte est souvent source de perte de parts de marché pour les industries nationales. Cependant quand le cours d’une monnaie monte, le prix des importations baisse. De cette manière, l’Europe a notamment pu amortir la flambée (en dollars) des cours de l’énergie et des matières premières. Tous les secteurs très gourmands de ces produits en ont profité. Le consommateur aussi : l’essence vaudrait beaucoup plus cher si l’euro s’était affaibli depuis deux ans. […] Certains grands patrons estiment aussi qu’à long terme, une monnaie chère met les entreprises sous tension. Elle les oblige à maîtriser constamment leurs coûts, à être plus innovantes et à mieux organiser leur production localement. » Source : http: // www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2007/07/12. Document 2 : Taux d'inflation de la zone euro

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Sciences économiques et sociales Économie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 14

Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Qu'est-ce que le vieillissement démographique ? [3 points]

2. Pourquoi échange t-on des devises ? [3 points] 3. A l'aide du document 1, comparez à l'aide de 2 indicateurs de votre choix, le taux de chômage de l'Allemagne et de l'Espagne. [4 points] Question principale (10 points) : Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Quelles sont les difficultés des politiques budgétaires au sein de la zone euro ? Document 1 : Indicateurs économiques de la zone Euro en 2013 en %

Taux de croissance Taux d’inflation Taux de chômage Allemagne 0,4 1,8 5,2 Espagne -1,2 2,3 25,8 France 0,2 1,2 10,2 Grèce -3,9 -0,2 27,7 Italie -1,9 1,8 12,7 Moyenne zone Euro (17 pays)

-0,4 1,7 11,9

Source : Eurostat Document 2 : Pendant les dix premières années de fonctionnement de la zone Euro, les Etats membres ont tenté de cumuler les avantages d’une monnaie commune avec une complète autonomie budgétaire, fiscale et salariale. Chacun a conduit sa politique sans se soucier de ses effets sur les partenaires et a demandé au budget européen des retours similaires à ses contributions. Avec la crise, il est apparu aux marchés financiers qu’une union monétaire dépourvue de gouvernement économique et de mécanismes de fédéralisme fiscal et budgétaire n’était pas soutenable.

Marie-Annick Barthe , Economie de l’Union Européenne, Economica, 4° édition, 2011

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°15 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Expliquez la transition démographique. [3 points] 2. Expliquez ce qu’est la désintermédiation bancaire. [3 points] 3. D’après le document 1, donnez la signification des données encadrées. [4 points] Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les politiques macroéconomiques des États de la zone euro sont interdépendantes. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Indicateurs économiques pour quelques pays de la zone euro, en 2010.

Dette publique (en % du PIB)

Déficit budgétaire (en % du PIB)

Taux d'intérêt à 10 ans sur les emprunts

d'Etat (en %)

Taux de croissance du PIB en volume (en

%)

Allemagne 83,2 3,3 2,9 3,7

Espagne 60,1 9,2 5,4 -0,1

France 81,7 7,0 3,3 1,5

Grèce 142,8 10,5 12,0 -3,5

Italie 119,0 4,6 4,6 1,3

Portugal 93,0 9,1 6,5 1,4

Source : Eurostat et BCE. Document 2 Les politiques macroéconomiques au sein de la zone euro

Source : Schéma issu du manuel Bordas, p 128, édition 2012.

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°16 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites. [3 points] 2. Pourquoi les cartels de producteurs menacent-ils les intérêts des consommateurs ? [3 points] 3. D’après le document 1, comparez de deux façons le PIB par habitant de la zone euro et des Etats-Unis en 1999 puis en 2014. [4 points] Question principale (10 points) :

Vous montrerez les avantages de l’intégration économique pour les pays membres de l’UEM. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Note : Parité de pouvoir d’achat : méthode de conversion d’une monnaie en une autre telle que la monnaie permette d’obtenir une même quantité de biens et services dans les deux pays

Document 2 Pour les citoyens européens, le marché intérieur représente la possibilité de voyager, résider, travailler dans le pays de l’Union européenne de leur choix, en conservant leur protection sociale et en voyant leurs diplômes reconnus d’un pays à l’autre. En tant que consommateurs, ils bénéficient d’un éventail plus étendu de produits et de services, de nouveaux circuits de distribution et de prix plus avantageux. Par exemple : dans le domaine des nouvelles technologies, l’ouverture des marchés nationaux de l’Union a permis de réduire de 70 % le prix des factures de téléphonie mobile ; sous la pression de la concurrence, les tarifs des billets d’avion en Europe ont baissé de 40 % ; en moyenne, le marché améliore la prospérité dans l’Union des 240 milliards d’euros chaque année, ce qui correspond à 518 € par an par Européen, selon la Commission européenne. Toujours selon la Commission, la création d’une nouvelle entreprise dans l’Europe des Quinze coûtait en moyenne 813 € en 2002, contre 554 € en 2007. Le temps nécessaire pour immatriculer une société aujourd’hui est d’environ 12 jours, contre 24 jours en 2002. Les entreprises tirent profit de la taille du marché (500 millions de consommateurs) et de l’intensification des échanges intérieurs : 60 % des échanges commerciaux de font entre pays de l’Union européenne. Ce commerce au sein de l’UE correspond à 17% du commerce mondial de biens et 28 % de celui des services.

« Le marché intérieur », Touteleurope.eu, 2010

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°17 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 2. Présentez les facteurs de la globalisation financière [3 points] 2. Expliquez la notion de pouvoir de marché. [3 points] 3. En utilisant les données chiffrées du document 1, présentez l'évolution des ressources halieutiques (poissons) entre 1974 et 2004. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que la croissance économique peut conduire à l’épuisement des ressources naturelles. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Tendance globale de l'état d'exploitation des stocks de ressources halieutiques (pêche) : 1974–2004

Source : FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture)

Document 2 Les auteurs (d’un rapport pour les Nations Unies) ont imaginé trois scénarios à l'horizon 2050, avec une population mondiale atteignant 9 milliards d'individus. Dans le premier, les pays riches continuent de consommer autant de ressources naturelles qu'en 2000, soit 16 tonnes par habitant et par an, et les autres les rejoignent. Cela entraîne une consommation annuelle mondiale de ressources de 140 milliards de tonnes (contre 49 milliards en 2000), une perspective "insoutenable du point de vue de l'utilisation des ressources et des niveaux d'émissions" de gaz à effet de serre, selon le rapport. Le deuxième scénario prévoit une convergence mondiale à un niveau de 8 tonnes de ressources consommées par habitant, soit une diminution de moitié pour les pays industrialisés. Cela aboutirait néanmoins à une hausse de 40 % des volumes de ressources naturelles utilisés et à un doublement des émissions de CO2. Le troisième scénario est construit sur l'hypothèse d'un maintien de la quantité de ressources consommées au niveau de 2000, ce qui impliquerait une diminution des deux tiers de la consommation dans les pays industrialisés et un statu quo pour les autres.

Le Monde, 13 mai 2011

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°18 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Présentez deux acteurs des marchés financiers. [3 points] 2. Comment se manifeste le phénomène d' « aléa moral » dans le domaine de la santé ? [3 points] 3. Donnez deux méthodes permettant de mesurer les évolutions observées dans le document 1 [4 points] Question principale (10 points) :

Montrez pourquoi l’épuisement des ressources naturelles rend nécessaire une analyse en termes de développement durable. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Production et demande de pétrole (en millions de barils par jour)

Source : Alternatives économiques, hors série n°78, octobre 2008

Document 2 : Le développement « soutenable » selon le rapport Brundtland Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Le développement implique une transformation progressive de l'économie et de la société. Même au sens le plus étroit du terme, le développement soutenable présuppose un souci d'équité sociale entre les générations, souci qui doit s'étendre, en toute logique, à l'intérieur d'une même génération. Le développement soutenable nécessite de toute évidence la croissance économique là où les besoins ne sont pas satisfaits. Ailleurs, développement et croissance économiques sont compatibles à condition que le contenu de celle-ci respecte les principes que sont la soutenabilité et la non-exploitation d'autrui. Pour atteindre tous ces objectifs, il va falloir réorienter nos techniques. Il faut d'abord renforcer la capacité d'innovation technologique des pays en développement afin que ceux-ci soient mieux armés pour relever le défi du développement soutenable. Il faudrait, dans tous les pays, intégrer les facteurs écologiques dans la recherche de nouvelles techniques.

Source : Gro Harlem Brundtland, Notre avenir à tous, 1987

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°19 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Pourquoi parle-t-on d’un marché mondial des capitaux ? [3 points] 2. Quel débat suscite la politique de la concurrence en matière de production de services collectifs ? [3 points] 3. Comparez, à l’aide d’un indice, le salaire de l’ensemble des cadres à celui de l’ensemble des ouvriers, puis comparez, à l’aide d’un autre indice, le salaire des femmes cadres à celui des hommes cadres. [4 points] Question principale (10 points) :

En quoi le classement en catégories socioprofessionnelles permet-il de rendre compte des inégalités économiques et sociales ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Salaires mensuels moyens nets selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle en 2011, en euros courants.

(1) y compris chefs d’entreprise salariés Champ : France, salariés à temps plein secteur privé et entreprises publiques Sources : Insee. Document 2 La polarisation entre cadres et ouvriers permet plus généralement de prendre la mesure de l’étendue du spectre social entre d’une part une population relativement privilégiée de petite taille sans être rare (13% de la population active) et d’autre part les catégories sociales les plus modestes. Moins spectaculaire que la description du gouffre qui sépare l’élite économique des victimes de l’exclusion, le repérage des différences entre ces deux groupes permet de lire la banalité des inégalités structurées par les différences de ressources économiques ou de toute autre nature.

Source : Louis Chauvel, stratification sociale, grandes tendances, Etat de la France 2005-2006, La Découverte, 2005

Hommes Femmes ensemble Cadres (1) 4 302 3 362 3 988

Professions intermédiaires

2 309 2 011 2 182

Employés 1 649 1 515 1 554 Ouvriers 1 680 1 398 1 635 ensemble 2 312 1 865 2 130

Page 23: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 20 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce qu’un actif financier ? [3 points]

2. Expliquez pourquoi les autorités de la concurrence condamnent les cartels de producteurs. [3 points] 3. Calculez la part, en %, des classes moyennes dans l’ensemble des groupes sociaux en 1962 et en 2009 [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous présenterez les principales transformations de la structure sociale en France au cours des 50 dernières années? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution de la structure sociale entre 1962 et 2009 (effectifs en milliers).

1962 1982 1996 2009 Evolution 2009/1962

Classes supérieures 991 1 917 3 044 4 371 + 3 430

Dont cadres 887 1 814 2 915 4 211 +3 324

Dont chefs d’entreprise 104 103 129 160 +56

Classes moyennes 4 080 5 699 6 149 7 658 +3 578

Dont artisans, commerçants 1 980 1 675 1 491 1 453 -527

Dont professions intermédiaires 2 100 4 024 4 658 6 205 +4 105

Classes populaires 13 887 13 996 13 067 13 497 -390

Dont agriculteurs 3 045 1 545 769 519 -2 526

Dont employés 3 466 5 571 6 388 7 423 +3 957

Dont ouvriers 7 376 6 880 5 910 5 555 -1 821

Ensemble 18 958 21 612 22 259 25 527 +6 569

Source : d’après l’INSEE, dans les nouvelles classes moyennes, C Goux et E. Maurin, 2012.

Document 2 Aujourd’hui, la centralité du salariat intermédiaire est d’autant plus nette que le déclin de la classe ouvrière à un bout de l’échelle sociale s’accompagne d’une multiplication des emplois de cadres à l’autre extrémité. Rendue possible par la démocratisation de l’enseignement, cette expansion des catégories supérieures du salariat ne se dément guère depuis trente ans. Elle accompagne le continuel renouvellement des emplois au sein des entreprises, le renouvellement constant des fonctions d’études, de recherche et de commercialisation au détriment des métiers les plus directement liés au processus de production.

Source : C. Goux et E. Maurin, les nouvelles classes moyennes, La République des idées, Seuil, 2012.

Page 24: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 21 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Illustrez par deux exemples la politique de la concurrence à l’égard des entreprises. [3 points] 2. Montrez comment les comportements mimétiques peuvent être à l’origine des crises financières. [3 points] 3. En prenant deux exemples pertinents de lecture de données, comparez les inégalités de revenu disponible à celles du patrimoine. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les inégalités économiques et sociales sont cumulatives. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Champs: ménages français Source INSEE 2010 Document 2 Les différents types d’inégalités sociales interagissent entre eux et constituent un processus cumulatif […] Aussi, les inégalités sociales se nourrissent - elles les unes les autres et tendent à se reproduire de génération en génération. Les inégalités de revenu disponible engendrent quasi mécaniquement des inégalités de patrimoine ou pratique de consommation. […] De manière analogue, les inégalités de situation des parents engendrent chez leurs enfants des dispositions et des capacités différentes face à la formation scolaire, débouchant sur des qualifications et des insertions inégales dans la division sociale du travail.

Alain BIHR, Roland PFEFFERKORN , « Le système des inégalités », L’état des inégalités en France. Données et analyses 2007.

Page 25: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 22 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelles formes peut prendre la politique de la concurrence à l’égard des entreprises ? [3 points] 2. Présentez le rôle des comportements mimétiques dans les crises financières. [3 points] 3. Comparez la situation socioprofessionnelle, trois ans après la sortie du système scolaire, des jeunes sans diplôme avec ceux qui sont titulaires d’un Bac + 4 ans (master 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Quel rôle joue l’école dans la mobilité sociale ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Catégorie socioprofessionnelle des jeunes trois ans après leur sortie du système scolaire selon le diplôme (en %)

Agriculteurs et indépendants

Ouvriers Employés Professions intermédiaires

Cadres supérieurs

Sans diplôme 2 55 25 16 2

CAP ou BEP nc 50 36 12 nc

Baccalauréat 3 31 35 27 4

Bac+2 nc 11 20 61 7

Licence nc 6 17 60 17

Bac + 4 ans master 1

nc 5 11 45 39

Bac + 5 master 2 nc nc 5 31 62

Doctorat nc nc nc 11 88

Ensemble nc 23 23 36 17

Source : Céreq - enquête 2010 auprès de la génération 2007 - 2010, ensemble des sortants de formation initiale en 2007 et en emploi. nc : non communiqué.

Document 2 De 1980 à 2012, le baccalauréat a connu une évolution de forte ampleur : le nombre annuel de bacheliers a plus que doublé et leur proportion dans une génération est passée d’un quart à près des trois quarts. Cette progression a été particulièrement sensible de 1988 (création du baccalauréat professionnel) à 1995. Puis, jusqu’en 2008, la proportion de bacheliers dans une génération reste stable autour de 62 %. […] Depuis 1995, le nombre de bacheliers a augmenté d’environ 25% mais leur répartition s’est modifiée en faveur des séries professionnelles et technologiques jusqu’en 2000, et professionnelles uniquement ensuite. […] Entre 2009 et 2012, tous baccalauréats confondus, le taux de réussite diminue et atteint 84,5 %. […] L’origine sociale des candidats influe non seulement, et très fortement, sur leur répartition entre séries, mais aussi sur leur taux de réussite dans chacune d’entre elles. En 2012, près de 94 % des enfants de cadres ou d’enseignants se sont ainsi présentés avec succès au baccalauréat général, soit plus de 8 points de plus que les enfants d’ouvriers. La différence est moindre dans les séries technologiques et professionnelles.

Source : L’état de l’école n°23 Ouvrage édité par le ministère de l’éducation nationale Octobre 2013

Page 26: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 23 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points)

1. Distinguez mouvement naturel et mouvement migratoire. [3 points] 2. À travers un exemple montrez en quoi l’aléa moral aggrave l’instabilité financière. [3 points] 3. Après avoir réalisé une lecture des données pour l’année 2009, vous mettrez en évidence l’évolution des opinions des français sur leur niveau de vie depuis 1979 ? [4 points]

Question principale (10 points)

Vous montrerez que le déclassement est une réalité dans la France d’aujourd’hui. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Opinions sur l’évolution du niveau de vie personnel depuis dix ans (En pourcentage)

Mieux

Moins bien

Document 2 « La plus grande fréquence des cas de déclassement social d’enfants des classes moyennes est inscrite dans la dynamique générationnelle de la structure sociale. Deux éléments y contribuent. D’une part, comme les catégories moyennes ont cessé de connaître une croissance explosive, de plus en plus de candidats se présentent pour de moins en moins de places : la mobilité structurelle diminue. Ensuite, on note sur le long terme une plus grande fluidité sociale, autrement dit une plus forte mobilité de brassage ou d’échanges entre les catégories plus hautes et plus basses sur la hiérarchie sociale : ainsi pour accueillir relativement plus d’enfants de catégories modestes dans les classes moyennes dans un contexte où il existe plus de candidats que de places, il faut bien que des enfants de classes moyennes fassent la politesse de céder leur place ».

Louis Chauvel, Les classes moyennes à la dérive, Seuil, 2006

Page 27: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 24 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle le consommateur ? [3 points] 2. À travers un exemple, montrez en quoi l’aléa moral aggrave l’instabilité financière. [3 points] 3. Quelles informations principales retenez-vous de la lecture des données en gras ? [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez l’existence de la mobilité sociale en France. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Destinées sociales

Catégorie socio-professionnelle du fils en fonction de celle du père

Unité : %

Père : agriculteur

Père : artisan, commerçant, chef d'entreprise

Père : cadre et profession intellectuelle supérieure

Père : profession intermédiaire

Père : employé

Père : ouvrier

Fils :

Agriculteur 22 1 2 0 0 1

Artisan, commerçant, chef d'entreprise

6 21 6 8 7 8

Cadre et profession intellectuelle supérieure

9 22 52 33 22 10

Profession intermédiaire

17 23 25 33 28 23

Employé 9 9 6 9 17 12

Ouvrier 37 24 9 17 26 46

La lecture s'effectue en colonne de cette façon: parmi 100 fils de pères appartenant à une CSP donnée, tant sont devenus...

Source : INSEE, enquête FQP, donnes sociales 2006 - 2003, Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs, âgés de 40 à

59 ans en 2003

Document 2 Entre 1982 et 2008, le nombre de cadres supérieurs a augmenté de 135%, alors que l’emploi total ne progressait que de 14%. La probabilité de devenir cadre moyen ou supérieur s’est logiquement accrue. […] Parmi les actifs occupés issus du monde ouvrier et sortis de l’école depuis moins de cinq ans, 30% sont cadres en 2008, alors qu’ils n’étaient que 13% dans ce cas en 1982. La poursuite des créations d’emplois qualifiés ne signifie cependant pas que l’égalité d’accès aux différentes positions sociales soit devenue plus grande. […] Pour mesurer la part de la mobilité sociale qui revient à l’évolution réelle des chances (la « mobilité nette »), il faut déduire cet effet de structure du total de la mobilité sociale.

Louis Maurin, « Tel père, tel fils ?», Alternatives économiques, HS n°84, février 2010

Page 28: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 25 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce qu’un abus de position dominante ? [3 points] 2. La démographie est-elle l'unique facteur de hausse des dépenses de santé ? [3 points] 3. Faire une phrase avec les données de 2008. (Doc. 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les effets des évolutions du marché du travail sur l’intégration sociale ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution de la part des travailleurs en formes particulières d’emploi et des chômeurs dans la population active entre 1982 et 2009

CDD

IntérimApprentis

Chômeurs

Champ : France métropolitaine, personnes de 15 ans et plus.

Source : Insee. Enquêtes Emploi, 2011

Document 2 Ainsi que le souligne R. Castel, ce n’est donc pas tant, comme on le pense souvent, la constitution d’une population de travailleurs précaires qui oblige à parler d’une nouvelle question sociale mais la remise en cause radicale de la condition de salarié. Une des raisons de cette évolution est directement liée aux effets ambivalents du développement de l’Etat social. En prenant racine dans la société salariale, il a favorisé le relâchement des liens de solidarité traditionnelle, stimulé l’individualisme et accru la dépendance de tous à l’égard du système de protection sociale. Cette solidarité devient problématique avec l’éloignement du plein emploi et la montée du chômage de masse. Les sources de financement de la protection sociale commencent en effet à se tarir. Au nom des arguments les plus divers (vieillissement de la société française, effet prétendument négatif des cotisations sociales sur l’emploi…), les réformes se multiplient. […] Intégrer signifie insérer des individus dans un univers économique et social où l’emploi devient une denrée de plus en plus rare.

Source : Michel Lallement. Le travail. Une sociologie contemporaine. Folio essais. 2007

Page 29: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 26 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez, à l’aide d’un exemple, la notion d’abus de position dominante. [3 points] 2. Présentez la théorie du cycle de vie de l'épargne. [3 points] 3. Faites une phrase avec la donnée concernant la France. (Doc.1) [4 points] Question principale (10 points) :

Quelles difficultés l’école rencontre- t-elle dans son rôle d’intégration sociale ?

Document 1

Source : Alternatives Economiques, HS n°100, 2014

Document 2 « Le principe de l’égalité des chances n’a pas toujours été au cœur de l’institution scolaire. En effet, à l’origine il était question d’élitisme républicain qui cherchait à favoriser les élèves les plus doués. Progressivement c'est-à-dire au moment de la libération, l’égalité des chances est apparue, rendant chacun responsable de son destin et offrant à tous les mêmes chances de réussir.

Cependant, certains problèmes persistent tels que les inégalités de réussite mais surtout la question des origines sociales qui découle directement des disparités observables dans la société. D’autre part, le système scolaire actuel (notation, etc.) aurait tendance à brouiller ce principe méritocratique. En effet, la faille du principe de l’égalité des chances est en partie explicable par la différence « d’offre » du système scolaire français : au niveau territorial, des enseignants, des moyens financiers, etc ».

Source : François Dubet, Qu’est-ce qu’une école juste ? Editions du Seuil, 2004

Page 30: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 27 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quels sont les principaux acteurs des marchés financiers ? [3 points]

2. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux entreprises ? [3 points]

3. Donnez l’évolution du nombre de mariages entre 2000 et 2010 en utilisant le calcul de votre choix. (document1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez l’évolution du rôle de la famille dans l’intégration sociale. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Nombre d’unions (mariage et Pacs)

Document 2 La période qui commence au milieu des années 1960 (et dans laquelle nous sommes encore) correspond à l'instauration d'un compromis entre les revendications des individus à devenir autonomes et leur souhait de continuer à vivre, dans la sphère privée, avec un ou plusieurs proches. C'est la famille que je nomme « individualiste et relationnelle ». […] Les familles actuelles ne sont pas en rupture complète avec le modèle familial précédent dans la mesure où la logique de l'amour s'est encore plus imposée : les conjoints ne doivent rester ensemble qu'à la condition de s'aimer ; les parents sont tenus de prêter plus d'attention à leur enfant. [Mais] l'élément central ce n'est plus le groupe réuni, ce sont les membres qui le composent. La famille devient un espace privé, au service des individus. [...] Au niveau de la relation conjugale, avec la possibilité du divorce par consentement mutuel (1975), la loi mettant fin à l'autorité paternelle (1970), la croissance du travail salariée féminin, l'accent est mis sur l'autonomie et l'indépendance. Au niveau de la relation parentale, avec le développement de la négociation comme prise en compte des besoins de l'enfant, d'une pédagogie par laquelle la nature de l'enfant doit être respectée plus que modifiée, l'accent est mis sur l'authenticité.

Source : F. de Singly, Les uns avec les autres. Quand l'individualisme crée du lien, Armand Colin, 2003

(a)

(b)

(c)

(a)

(b)

(c)

Champ : France hors Mayotte

Source : INSEE, Trente ans de vie

économique et sociale, 2014

Page 31: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 28 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quels sont les principaux marchés de capitaux ? [3 points]

2. Comment inciter les patients à réduire leurs dépenses de santé ? [3 points] 3. Dégagez la tendance que montre le document 1 par un calcul approprié. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que la conflictualité sociale s’est déplacée du monde du travail vers d’autres domaines.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Evolution des journées individuelles de grève en France (hors fonction publique) Echelle en milliers de journées individuelles de grève Source : la_vie_eco.com

Document 2

Le « logiciel » marxiste d’analyse de la conflictualité sociale a perdu de son influence à partir des années 1970. Ce déclin est en partie lié au développement, au cours des mêmes années, de luttes difficilement saisissables en termes économiques, ainsi qu’à l’apparition d’une nouvelle grille d’analyse sociologique, que l’on a pris l’habitude de désigner comme celle des « nouveaux mouvements sociaux » (NMS). (…) Nouveaux, ces mouvements le seraient (au moins dans les années 1970) par plusieurs traits. Le premier, souligné par Ronald Inglehart, est que dans les sociétés occidentales en voie de passer au stade « postindustriel » et où les besoins matériels immédiats seraient satisfaits, les revendications se déplaceraient d’enjeux matérialistes (augmentation des salaires par exemple) vers des enjeux « post matérialistes » c’est à dire relatifs à la défense de l’autonomie et de l’identité personnelle ou à la préservation du cadre de vie.

Source : L. Mathieu, « Comment lutter ? », Textuels, 2004

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 29 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quel est le rôle des marchés de capitaux ? [3 points]

2. Quel est l'impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et de services ? [3 points]

3. Comment a évolué la participation à une grève sauvage entre 1990 et 2008 ? (Document 2) [4 points]

Question principale (10 points) :

Présentez les caractéristiques des mouvements sociaux qui se sont développés à partir des années 1970.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

L’émergence de nouveaux mouvements sociaux doit beaucoup à l’élévation graduelle du niveau des aptitudes politiques des masses, au fur et à mesure que l’éducation et l’information politiques devenaient plus répandues. Mais l’émergence de nouvelles priorités dans les valeurs a été aussi un facteur important. Les valeurs post-matérialistes [émancipation des femmes, écologie, liberté d’orientation sexuelle, etc.] sont à la base des nombreux mouvements sociaux nouveaux. Car les post-matérialistes mettent l’accent sur une hiérarchie des valeurs fondamentalement différente de celle qui a prévalu dans la société industrielle durant de nombreuses décennies […]. Les post-matérialistes sont devenus de plus en plus nombreux au cours de ces dernières décennies, et ils accordent moins d’importance à la croissance économique et plus d’importance à la qualité non économique de la vie. Ils recherchent des relations entre les gens qui soient moins hiérarchiques, plus intimes et informelles. Ce n’est pas que les post matérialistes rejettent les fruits de la prospérité – mais simplement que leur hiérarchie des valeurs est moins fortement dominée par les impératifs qui étaient centraux dans la société industrielle naissante. Source : R. Inglehart, La transition culturelle dans les sociétés industrielles avancées, Economica, 1993

Document 2

Formes d'action politique protestataires pratiquées par les 18-29 ans de 1981 à 2008 et par les 30 ans et plus (en %)

Source : « Des jeunes davantage impliqués et plus protestataires », Observatoire de la jeunesse, Numéro 2 - Novembre 2010.

Page 33: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 30 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce que le risque systémique sur les marchés financiers ? [3 points]

2. Comment peut-on expliquer les problèmes de financement des retraites en France ? [3 points]

3. Faites une phrase avec les données de 1950 et de 2005. (Document 2) [4 points]

Question principale (10 points) :

Comment les conflits du travail ont-ils évolué en France depuis les années 1970 ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

L’accélération de la « mondialisation » de l’économie, l’individualisation de la relation salariale dans l’entreprise et la précarisation des statuts d’emploi sont ainsi généralement évoqués comme autant de processus de reconfiguration des rapports de production qui sapent les fondements de l’action collective, ôtant en particulier à l’arme de la grève toute son efficacité. […] Plusieurs éléments viennent battre en brèche cette croyance amplement partagée en une marginalisation « traditionnelle » du monde du travail. En réduisant la conflictualité au travail à la seule modalité de la grève, l’indicateur statistique [des Journées Individuelles Non Travaillées] obère complètement la diversité de ses formes possibles. […] Loin de disparaître ou de se réduire à des luttes pour la défense de l’emploi, les conflits du travail se structurent encore autour d’enjeux multiples (salaires, conditions de travail) et l’industrie demeure le lieu privilégié de leur éclosion. Ces conflits se déploient essentiellement sous forme d’actions de grèves courtes et localisées ou d’actions sans arrêt de travail […], lesquelles échappent bien davantage au regard statistique, scientifique et médiatique que les journées d’action nationales qui rythmaient les 30 « trente glorieuses » et qui caractérisent encore aujourd’hui les mobilisations du secteur public.

Source : Baptiste Giraud, « Des conflits du travail à la sociologie des mobilisations : les apports d’un décloisonnement empirique et théorique », Politix, volume 22, 2009/2.

Document 2 Taux de syndicalisation en France depuis 1945

Source : Thomas Amossé, Maria-Teresa Pignoni, « La transformation du paysage syndical depuis 1945 », Données sociales - La société française, Edition 2006.

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 31 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

3. Présentez deux instruments de régulation des marchés financiers. [3 points] 4. Qu’est-ce qu’un cartel de producteurs ? [3 points] 3. Mesurez l'évolution de la part des dépenses de protection sociale dans le PIB en France et dans l'Union européenne entre 2005 et 2010. [4 points] Question principale (10 points) :

Comment la redistribution réduit-elle les inégalités ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Prestations sociales par groupe de fonction

en % du total des prestations

Dépenses

de

protection

sociale (en

% du PIB)

Maladie, santé

Invalidité Vieillesse Survie Famille, enfants

Chômage Logement, exclusion

France (Année 2005)

28,1 5,6 35,1 6,2 8,0 7,1 4,0 31,5

France (Année 2010)

(p) 27,4 (p) 5,8 (p) 36,9 (p) 5,7 (p) 7,9 (p) 6,5 (p) 4,7 (p) 33,8

Union européenne (Année 2005)

27,8 7,8 37,5 6,4 7,6 5,8 3,3 27,1

Union européenne (Année 2010)

(p) 28,3 (p) 7,7 (p) 37,6 (p) 5,7 (p) 7,7 (p) 5,8 (p) 3,4 (p) 29,4

(p) Données provisoires. D'après Eurostat repris par l'Insee (http://www.insee.fr/fr/ffc/tef/tef2013/T13F057%5CASF_045DD20.xls)

Document 2 Le champ de la redistribution […] s’arrête aux prélèvements et prestations monétaires qui répondent explicitement à un objectif de redistribuer les revenus, que ce soit spécifiquement des plus aisés vers les moins aisés (impôt sur le revenu, minima sociaux, dans une moindre mesure les cotisations redistributives) ou des ménages sans enfant vers les ménages avec enfants (prestations familiales). […] Cependant, si le niveau de vie des ménages se trouve affecté par ces transferts et prélèvements monétaires, il bénéficie également de transferts des administrations publiques « en nature », c’est-à-dire opérés sous forme de services gratuits ou délivrés à faible coût, qui peuvent avoir un impact redistributif d’autant plus fort qu’ils mettent en jeu des masses financières très importantes. Ces services touchent en particulier les domaines de la santé, de l’éducation ou du logement social. Ils répondent au souci de garantir aux personnes un accès a priori identique aux soins, à l’éducation ou aux services de logement, quel que soit leur niveau de ressources. Ils répondent ainsi davantage à un objectif d’équité que de redistribution, et sont de ce fait généralement écartés du champ de la redistribution.

Insee. "Vue d'ensemble - Redistribution" in France, portrait social - Edition 2008. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC08i.PDF

Page 35: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 32 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd'hui ? [3 points]

2. Qu’est-ce qu’une crise financière ? [3 points]

3. Quelle est la part des élèves en difficultés de lecture dans les établissements appartenant à des zones d'éducation prioritaire en 1997 et en 2007 ? [4 points] Question principale (10 points) :

Quelles mesures peuvent favoriser une plus grande égalité des chances ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Proportion d'élèves en début de 6ème ayant des difficultés de lecture.

Insee, "L’évolution du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit depuis une dizaine d’années", in Portrait social 2011.

Document 2 Comment donner plus à ceux qui ont moins ? Faut-il mettre en œuvre des « discriminations positives » ? Par ce terme on entend la mise en place de mesures dérogatoires (par exemple des quotas de recrutement) pour aider certaines populations. Dans de nombreuses situations, l’égalité juridique est insuffisante pour conduire à une égalité réelle, tant les handicaps de certaines populations sont importants. Ce constat a été fait notamment à partir des années 60 aux Etats-Unis à propos de la communauté noire. D’où l’idée d’un « coup de pouce » supplémentaire, de discriminations « positives », qui contrebalanceraient les discriminations négatives particulières dont sont victimes ces populations. Puisque certains partent avec un handicap, on considère qu’il n’est pas juste que les règles de la course soient les mêmes pour tous. Il est vrai qu’aux inégalités liées à l’origine sociale, viennent s’ajouter celles qui découlent de la couleur de peau, de la nationalité ou du simple patronyme. Il suffit d’observer le marché du travail ou le secteur du logement pour constater combien les jeunes, en particulier, semblent « triés » en fonction de leurs origines. […]

Avec la loi sur la parité en politique ou les zones d’éducation prioritaire, la France a déjà expérimenté des mesures proches de ce type.

Observatoire des inégalités, Faut-il des discriminations positives ? 30 janvier 2004. http://www.inegalites.fr/spip.php?article195

Page 36: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 33 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quels sont les principaux acteurs des marchés financiers ? [3 points]

2. Comment se manifeste le phénomène d' « aléa moral » dans le domaine de la santé ? [3 points]

3. Calculer approximativement les rapports interquintiles (Q5/Q1) pour les revenus primaires, le revenu disponible brut et le revenu disponible brut ajusté. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels effets exerce la redistribution sur les inégalités de revenu ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Montants annuels moyens par unité de consommation en euros

Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Solde des revenus primaires 7 510 17 210 24 380 32 830 60 620 - Impôts directs et cotisations sociales 2 760 6 590 9 730 13 510 24 710 + Prestations sociales et autres transferts en espèces

5 320 5 790 6 390 7 430 14 120

= Revenu disponible brut (RDB) 10 070 16 410 21 040 26 750 50 030 + Transferts sociaux en nature 7 400 5 940 5 380 5 000 5 110 = Revenu disponible brut ajusté (RDBA) 17 470 22 350 26 420 31 750 55 140 Note : Les ménages sont répartis en cinq groupes ou quintiles (de Q1 à Q5) par niveau de vie croissant. Les transferts en nature rassembles les services publics distribués à titre gratuit ou quasi-gratuit aux ménages (exemples : éducation, santé).

Source : Sylvie LE LAIDIER, « Les transferts en nature atténuent les inégalités de revenus », INSEE Première,

n°1264, nov.2009. Document 2

Le fait que l’éducation ou la santé publiques soient gratuites, ou fournies à très faible prix pour les ménages au regard de leurs coûts, est spontanément considéré comme un facteur de réduction des inégalités : les pauvres y ont accès tout comme les riches, au nom des droits jugés universels. Sans elle, les pauvres ne pourraient pas se payer ces services.

La question se complique quand on introduit dans le raisonnement l’intensité de l’usage de ces services. En France, le revenu moyen des 10% les plus riches est environ neuf fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres. […] Le coût, pour la collectivité, du parcours éducatif des enfants de milieux favorisés (études longues, filières « nobles » à taux d’encadrement et à coût annuel élevés) est en moyenne plus important que les études des enfants de milieux modestes.

[…] le calcul (effectué en 2003 par le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale) montre que les dépenses publiques dont bénéficient en moyenne les ménages du dixième décile ne sont « que » quatre fois supérieures à celles qui concernent les ménages du premier décile.

Source : Jean GADREY, « Peut-on réduire les inégalités ? », Alternatives économiques Poche, n°46, nov. 2010.

Page 37: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

37

Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 34 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez la notion de pouvoir de marché. [3 points]

2. Pourquoi échange t-on des devises ? [3 points]

3. Comparez grâce à un calcul la contribution respective des prélèvements et des prestations dans la lutte contre les inégalités. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les moyens dont disposent les pouvoirs publics pour lutter contre les inégalités ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Contribution des différents transferts à la réduction des inégalités de niveau de vie en 2012

Les différentes mesures redistributives Contribution des différentes mesures

redistributives à la réduction des inégalités de niveau de vie en 2012 en %

PRELEVEMENTS 37 FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE 5,9 Cotisations sociales 2,6 Contributions sociales 3,4 IMPOTS DIRECTS 31,1 Impôt sur le revenu 31,6 Taxe d'habitation -0,5 PRESTATIONS 63 PRESTATIONS FAMILIALES 25,3 AIDES AU LOGEMENT 18,5 MINIMAS SOCIAUX ET RSA Activité 19,2 Niveau de vie 100 d'après : Insee ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2010 (actualisée 2012) Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante. Lecture : les prestations contribuent pour 63 % à la réduction des inégalités.

Document 2 Où beaucoup envisagent de faire simplement évoluer le système fiscal, vous en appelez à une « révolution fiscale », notamment en matière d'impôt sur le revenu. Pourquoi ? Pour deux raisons. D'abord parce que la complexité de notre système s'ajoute à la technicité du sujet pour le rendre opaque et incompréhensible aux yeux des citoyens. Un niveau de prélèvements obligatoires élevé (environ 45 % des revenus en France aujourd'hui) permet de financer une protection sociale ambitieuse, des écoles, des universités, etc. Mais cela crée aussi une obligation de transparence. Tout le monde paie des impôts : les gens modestes autant et même davantage que les gens riches. Chacun a le droit de comprendre et d'exiger plus de clarté aussi bien sur les efforts demandés aux uns et aux autres que sur l'usage qui est fait des recettes fiscales. La seconde raison est que notre système d'impôts directs sur le revenu - impôt sur le revenu et contribution sociale généralisée (CSG) - est en faillite. Théoriquement, l'impôt sur le revenu devrait réintroduire de la progressivité et contrecarrer ainsi le caractère fortement régressif des impôts indirects sur la consommation ou des cotisations sociales. Mais, en réalité, l'impôt sur le revenu actuel est lui-même régressif : à mesure qu'on monte dans l'échelle des revenus, le taux effectif d'imposition diminue.

Alternatives économiques 28/01/2011 Extrait d'entretien avec T. PIKETTY Propos recueillis par T. Pech

Page 38: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 35 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système par capitalisation. [3 points] 2. Présentez les facteurs de la globalisation financière. [3 points] 3. Calculez de trois manières différentes l’évolution du salaire minimum brut en euros par mois entre janvier 2012 et janvier 2013 en France. (Doc.1) [4 points] Question principale (10 points) :

Vous montrerez que l'analyse néoclassique du marché du travail ne suffit pas à expliquer la détermination du taux de salaire. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Salaire mensuel minimum et coût horaire de la main d’œuvre au sein de l’UE.

Salaire minimum brut par mois (1) Coût de la main d’œuvre

en 2011 en euros par heure (2)

Janvier 2012 Janvier 2013 Allemagne /// /// 30.1 Bulgarie 138 159 3.3 Espagne 748 753 20.8 France 1 398 1 430 34.3 Luxembourg 1 801 1 874 33.7 Pays-Bas 1 447 1 469 31.3 Pologne 336 393 7.7 Royaume-Uni 1 202 1 264 19.0 Slovaquie 327 338 8.9

(1) Insee - TEF édition 2014 page 61 (2) Coût horaire par salarié en équivalent temps plein (hors apprentis) dans les entreprises de l’industrie et des services marchands de dix salariés ou plus. Source : Eurostat Document 2 : Quelle relation entre emploi et salaire minimum ? L’objectif du salaire minimum est de limiter les inégalités entre les salaires tout en évitant que le déséquilibre des positions entre un salarié et son employeur ne conduise [...] à des rémunérations trop faibles. C'est un instrument public qui permet à l’État de pallier les insuffisances de la libre négociation des salaires par les partenaires sociaux. [..] En France, le SMIC a remplacé en 1970 le SMIG[...] Il est reproché au salaire minimum de réduire le niveau d’emploi. Dans la lignée des travaux originels de Stigler (1946) pour qui la distribution des productivités individuelles détermine celle des salaires, le salaire minimum tronquerait la distribution « naturelle » des salaires. En rendant illégaux les faibles salaires, il ferait disparaître les emplois peu qualifiés dont la productivité est située en dessous du minimum. […] L’argument théorique qui fait porter aux législations du salaire minimum une part de responsabilité dans la montée du chômage est de nature microéconomique. Si le salaire minimum est élevé, c’est le coût du travail non qualifié qui est important. Les employeurs vont tenter de le répercuter dans leur prix de vente, ce qui va diminuer la demande qui leur est adressée, limiter leur activité et leur emploi de travailleurs peu qualifiés. […] Ils vont tenter aussi de remplacer les salariés peu qualifiés par d’autres travailleurs jugés plus productifs et moins coûteux (compte tenu de leur productivité élevée) ou par des machines [...]. Les consommateurs vont eux aussi substituer du travail qualifié au travail non qualifié lorsqu’ils achètent plus de produits dont le prix relatif a diminué, qui incorporent davantage d’emploi qualifié et productif. Source. J. Gautié et Y. L’Horty, « Salaire minimum et prélèvements sociaux », Les grandes questions économiques

et sociales I, nouvelle édition, La Découverte, Collection Repères Économie, n°488, 2013, pages 82-83

Page 39: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 36 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez ce qu’est la désintermédiation bancaire. [3 points] 2. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique. [3 points] 3. Calculez de trois manières différentes l’évolution du salaire minimum brut en euros par mois entre janvier 2012 et janvier 2013 en France. (Doc.1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que le taux de salaire est déterminé par le fonctionnement du marché du travail selon l'analyse néoclassique.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Salaire mensuel minimum et coût horaire de la main d’œuvre au sein de l’UE.

Salaire minimum brut par mois (1) Coût de la main d’œuvre en 2011 en euros par heure (2)

Janvier 2012 Janvier 2013 Allemagne /// /// 30.1 Bulgarie 138 159 3.3 Espagne 748 753 20.8 France 1 398 1 430 34.3 Luxembourg 1 801 1 874 33.7 Pays-Bas 1 447 1 469 31.3 Pologne 336 393 7.7 Royaume-Uni 1 202 1 264 19.0 Slovaquie 327 338 8.9

(1) Insee - TEF édition 2014 page 61 (2) Coût horaire par salarié en équivalent temps plein (hors apprentis) dans les entreprises de l’industrie et des services marchands de dix salariés ou plus. Source : Eurostat Document 2 : 2014, la reprise à petit feu Cette croissance très modérée dans la zone euro ne permettra pas une décrue rapide du chômage. Tout d'abord, parce que le rebond de l'activité reste insuffisant, mais aussi parce que les gains de productivité ont été très limités dans plusieurs pays depuis 2008. La France devrait être particulièrement concernée par cette situation: pour répondre au supplément de production anticipée en 2014, les entreprises françaises vont d'abord puiser dans leurs réserves de productivité. Le constat est similaire dans l'ensemble de la zone euro, même si le ralentissement de la croissance, voire la baisse, de la population active permettra une décrue du chômage dans certains pays. Sur l'ensemble de zone, le taux de chômage devrait repasser tout juste sous le seuil de 12 %, une persistance d'un chômage de masse qui continuera à alimenter les pressions déflationnistes. Ce processus est déjà à l'oeuvre : il résulte tout d'abord de la montée du chômage, qui crée des pressions à la baisse sur les salaires Ce mouvement est amplifié par les réformes structurelles visant à réduire le coût du travail. De nombreux pays ont en effet organisé une libéralisation du marché du travail en cherchant notamment à favoriser la décentralisation des négociations salariales ou en permettant aux entreprises de se soustraire plus facilement aux accords de branche existants. Christophe Blot et Eric Heyer directeurs adjoints au département d'analyse et prévision de l'OFCE. Alternatives économiques Hors série n° 100, 2 è trimestre 2014 L'Etat de l'économie 2014, page 10 et 11

Page 40: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Enseignement approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°37 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez une stratégie d’entreprise pour mettre en place des barrières à l’entrée sur un marché. [3 points]

2. Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de consommation et d'épargne ? [3 points]

3. Comparer l’évolution des embauches en CDI et celle des CDD en 2000 et 2010. [4 points]

Question principale [10 points]:

Comment l’évolution des types de contrat de travail transforme-t-elle le marché du travail ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution du nombre de nouvelles embauches (hors intérim) et de la part des CDI et des CDD dans celles-ci (base 100 en 2000)

Document 2 : L’hétérogénéité du facteur travail Au niveau microéconomique, la sensibilité de la demande de travail à son coût dépend des particularités des techniques de production et de la nature des produits. Les grandes entreprises capitalistiques à forte proportion de main-d’œuvre qualifiée sont moins sensibles à l’évolution du coût salarial : leur problème est avant tout de sélectionner et de motiver une main-d’œuvre qualifiée. Pour ce type d’entreprise qui relèvent d’une logique industrielle, le coût salarial intervient à la marge sur les services annexes à la production (accueil, restauration…) dont le montant peut être ajusté par réduction et/ou externalisation. Le pole opposé est constitué par les entreprises de service aux particuliers et les commerces, qui emploient beaucoup de main d’œuvre peu ou pas qualifiée, et qui sont sur des marchés où la demande est très sensible à son prix. Ces entreprises qui relèvent d’une logique marchande, sont très sensibles au coût salarial, notamment des moins qualifiés.

Source : Jérome Gautié, Coût du travail et emploi, La Découverte, 1998

Page 41: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Enseignement spécifique - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°38 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Illustrez par deux exemples la politique de la concurrence à l’égard des entreprises. [3 points] 2. Comment expliquer le développement des marchés financiers depuis les années 1980 ? [3 points] 3. Comparer le coût du travail et le taux de chômage entre la France et les EU en 2000 et 2011. [4 points] Question principale [10 points] :

Montrez les liens entre qualification et situation face à l’emploi. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Coût du travail et chômage

Source : OCDE 2012

Document 2 : La segmentation du marché du travail

Page 42: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 39 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle le consommateur ? [3 points] 2. Présentez deux acteurs des marchés financiers. [3 points] 3. Faites une phrase intégrant les données pour l’année 2009 (Document 1). [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez en quoi la réduction du coût du travail peut permettre de réduire le chômage.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Évolution du coût salarial unitaire et de l'emploi salarié en France (taux de variation annuel en %) : 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Coût salarial unitaire 0,8 1,7 1,4 1,1 6,2 2,9 -0,2 2,6

Emploi salarié 0,4 0,7 1,3 1,7 -0,8 -1,2 0,8 0,5

INSEE, Comptes Nationaux trimestriels, Août 2012

Document 2 Souvent avancées parmi les causes expliquant le maintien d'un taux de chômage élevé en France, les cotisations sociales ont fait l'objet de plusieurs allégements, principalement en direction des bas salaires. En 2004, la France a consacré 17 milliards d’euros, soit près de 1,2% de son PIB, à des mesures d’allégement des cotisations sociales sur les bas et moyens salaires. C’est le poste le plus important de toutes les politiques de l’emploi. La France fut le premier pays à initier en 1993 ce type de mesures suivie peu après par la Belgique et les Pays-Bas. L’ambition de ces dispositifs est d’abaisser le coût du travail afin que les entreprises augmentent leurs embauches. À ce jour, la seule étude d’envergure sur les effets des allégements des cotisations sociales en France est celle menée par Bruno Crépon et Rozenn Desplatz. Pour l’emploi total, l’estimation moyenne indique que les exonérations de cotisations patronales ont créé ou sauvegardé 460 000 emplois sur la période considérée (en réalité, cette estimation se situe dans une fourchette allant de 255 000 à 670 000 emplois). Les effets sont plus importants dans le secteur des services (310 000 emplois créés, ce qui correspond à une hausse de 5,2% des effectifs) que dans l’industrie (150 000 emplois créés, ce qui équivaut à une hausse de 3,3% des effectifs). La même étude a montré qu’il y a eu un effet de substitution en faveur du travail non qualifié : une réduction supplémentaire d’un point du coût du travail a conduit à une hausse d’environ 0,7 % de la part de l’emploi non qualifié dans l’emploi total.

Cahuc P., Zylberberg A., (2005), L'impact des réductions de cotisations sociales, Les Cahiers français, 327 p. 18-22

Page 43: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 40 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites. [3 points] 2. Quel débat suscite la politique de la concurrence en matière de production de services collectifs ? [3 points] 3. Faites une phrase intégrant les données pour la catégorie des chômeurs (Document 1). [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrer que les politiques de l’emploi se fondent sur la prise en compte du rôle du travail dans l’intégration sociale. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous Document 1 Document 2 La première recherche française d’envergue s’appuyant sur des entretiens approfondis de chômeurs

aboutît à définir le chômage comme une « chute de statut », vécu comme une véritable « déchéance sociale » et frappée du sceau de « l’humiliation ». L’humiliation du chômeur a deux composantes. D’une part, une « gêne sociale », c’est-à-dire le sentiment d’être mal considéré, d’occuper une position de quémandeur, de subir un traitement non mérité, d’être mêlé à des ivrognes ou à des paresseux. D’autre part, une « honte sociale », c’est-à-dire une impression que l’on est bien à part des autres, le sentiment que l’on est coupable de ce qui arrive. Si le sentiment d’humiliation ou d’abaissement social est d’intensité variable, il est typique de la situation de chômage. Le chômage ne se réduit donc pas à la privation d’emploi ou à une « infériorité économique », il se définit sociologiquement comme une « infériorité sociale » liée à la dévalorisation de la position de chômeur, et l’ « impuissance sociale » des chômeurs eux-mêmes, confrontés au sentiment d’humiliation, rejetés dans leur isolement et réduits à la paralysie collective. Cette accumulation définit la « faiblesse sociale » des chômeurs qui a tendance à fonctionner comme un cercle vicieux.

Didier Demazière, La sociologie du chômage, La Découverte 1995

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°41 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment une entreprise peut-elle devenir « faiseuse de prix » ? [3 points]

2. Quelle est l'influence du vieillissement de la population sur l'épargne ? [3 points]

3. Faites une phrase avec les données de l'année permettant d'en comprendre la signification [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que la flexibilité peut être source de précarité.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Document 2

La rigidité salariale est le grand argument libéral pour expliquer le chômage de masse européen face aux succès américain et britannique. Ces analyses ont pour elle une cohérence indiscutable. (…) Quelques éléments de discussion sont cependant utiles : - Il est à peu près vérifié qu’une plus grande flexibilité donne de meilleurs résultats sur l’emploi, mais d’autres critères sont à prendre en compte : pauvreté, protection santé et retraite, etc. - Le résultat attendu étant la baisse du coût du travail, ne risque-t-on pas de le payer par une baisse de la demande (…) ? - Une flexibilité totale parait contradictoire avec l’évolution du management : dans les pays à hauts salaires, les « gisements de la productivité » se situent dans l’implication de salariés.

J.P. Delas, Economie contemporaine, Ellipses, 2002

Page 45: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N°42 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Pourquoi parle t-on d’un marché mondial des capitaux ? [3 points]

2. Expliquez ce qu’est une stratégie de monopole discriminant. [3 points]

3. Donnez une lecture des chiffres pour la France et la Roumanie (Doc 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez qu'un coût du travail élevé peut-être source de chômage,

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Taux de chômage et coût de la main d’œuvre au sein de l'Union Européenne

Document 2 : Le Smic a-t-il un impact sur le niveau d'emploi ? C'est une vieille question, aussi vieille que le salaire minimum lui-même. Il a été introduit en France au début des années 1950, donc le débat fait rage depuis plus de soixante ans. C'est vrai que dans l'Hexagone, le salaire minimum est particulièrement élevé : le Smic représente près de 65 % du salaire médian (celui qui sépare les salariés en deux, la moitié gagnant moins, l'autre moitié plus). C'est un des niveaux les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. Or, peu d'économistes nient le fait qu'un salaire minimum trop élevé peut avoir un impact négatif sur l'emploi, notamment pour les salariés peu qualifiés. Ceci dit, depuis une vingtaine d'années maintenant, les gouvernements successifs ont adopté une politique d'abaissement du coût du travail au niveau du Smic, par l'abaissement des cotisations sociales patronales. Cet abaissement est assez massif : sur environ 40 points de cotisations sociales patronales au niveau du Smic, on en exonère 26 points, et jusqu'à 28 points pour les petites entreprises. Cela coûte très cher, à peu près 1 % du PIB français, mais là aussi, il y a un relatif consensus au sein des économistes pour dire que ces abaissements de cotisations sociales ont eu un impact positif sur l'emploi. Cela a permis de stabiliser la part de l'emploi non qualifié dans l'emploi total, avec même une légère remontée après 1993.

Entretien avec Jérôme Gautié*, professeur d'économie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne Alternatives Economiques Hors-série n° 099 - décembre 2013

Page 46: Questions 1 et 2 sujets oral 2014 Enseignement de spécialité

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Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 43 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment inciter les patients à réduire leurs dépenses de santé ? [3 points] 2. Qu’est-ce qu’un actif financier ? [3 points] 3. Calculez l'évolution du taux de chômage et du PIB entre 2008 et 2011. Faites une phrase avec les résultats obtenus. (Document 1) [4 points] Question principale (10 points) :

Comment les politiques de soutien de la demande globale permettent-elles de lutter contre le chômage keynésien?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1: Les indicateurs conjoncturels de l'économie française

2007 2008 2009 2010 2011

Croissance du PIB (%) 2,3 0,1 -2,5 1,7 1,6

Taux de chômage (%) 8 7,4 9,1 9,4 9,6

Taux d'inflation (%) 1,5 2,8 0,1 1,5 1

Solde extérieur (% du PIB) -0,9 -0,3 -0,2 0,1 -0,4

Dette publique de l'ensemble des administration (% pIB) 63,9 67,5 78,1 82,7 87,3

Solde public (%PIB) -2,7 -3,4 -7,5 -7,7 -6,4

Source INSEE,OFCE pour 2010-2011 Document 2 : La plupart des pays ont adopté des programmes de relance de grande envergure, ajustant simultanément divers impôts et programmes de dépenses. Une majorité de pays ont donné la priorité aux réductions d'impôts sur la stimulation des dépenses (mais le Japon, la France, l'Australie, le Danemark et le Mexique font manifestement exception). Aux Etats-Unis, la répartition s'infléchira : en 2008, la relance a été entièrement axée sur les réductions d'impôts, alors qu'en 2009 elle consistera pour les deux tiers environ en mesures côté dépenses. Dans la plupart des pays, les allègements fiscaux touchent principalement l'impôt sur le revenu des personnes physiques et, dans une moindre mesure, l'impôt sur les sociétés, le Royaume Uni étant la principale exception, avec une réduction temporaire généralisée de la TVA. Côté dépenses pratiquement tous les pays de l'OCDE ont lancé et/ou accéléré des programmes d'investissement public. Source : perspectives économiques de l'OCDE, rapport intermédiaire, OCDE, mars 2009