SELDELAMER

Quelques

plantes II : Médicinales, Aromates

et Autres.

- SOURCE SALINE -

Médicinales et Poisons « C'est la dose qui fait le poison »

Paracelse

Achillée Millefeuille — achillea millefolium – elle tire son nom du héros grec Achille, le centaure Chiron lui ayant appris à panser les blessures avec ses feuilles. On l'appelle aussi herbe au charpentier, herbe de la Saint-Jean, herbe aux militaires, sourcil de vénus. Semer d'avril à juillet dans un mélange bien drainé. Maintenir humide. La levée devrait se faire deux à trois semaines plus tard. Planter dans un lieu ensoleillé, ou à mi-ombre en sol ordinaire plutôt sec, et tasser légèrement la terre avec les doigts. Arroser abondamment à la plantation et régulièrement la première année. Ajouter du compost ou du fumier au printemps. Couper les fleurs fanées et rabattre au printemps chaque plant à cinq ou dix centimètres. On cueille de juin à septembre les sommités fleuries, en bouquets que l’on met à sécher sous un arbre la tête en bas, puis les feuilles, puis les graines. Reproduire par semis, bouturage ou division de touffe. — Déposer un sachet de graines d’achillée dans un tonneau pour conserver le vin. Vertus antiseptique, antispasmodique, astringente, carminative, cicatrisante, diurétique, emménagogue, hémostatique, tonique, vulnéraire. Broyer les feuilles pour les appliquer sur les plaies ouvertes comme vulnéraire et cicatrisant. On l’emploie en infusion en évitant d’utiliser une casserole en métal, comme pour toute plante riche en tanin, contre les troubles de la circulation, les spasmes gastriques et intestinaux, l’atonie digestive, l’asthénie générale, les règles insuffisantes ou douloureuses. On en fait des vulnéraires pour les ulcères des jambes, les crevasses des seins, les hémorroïdes. Aconit — aconitum napellus — planter en septembre, au soleil ou à mi-ombre, en tout type de sols fussent-ils pauvres et secs. Éloigner du vent ou mettre un tuteur. Se multiplie par

division de la touffe au printemps ou en automne. Couper les tiges après la floraison et rabattre au plus court à l'automne. — C'est un poison mortel qui provoque l'arrêt cardiaque et dont on enduit les pointes de flèches. Alchémille jaune — alchemilla mollis — semer avant l'hiver ou juste après. Au printemps ou en automne, planter à l'ombre ou à mi ombre dans un sol ordinaire, si possible argileux, profond et malléable, à une distance de cinquante centimètres entre les plants. Enrichir le sol chaque printemps. Arroser régulièrement au moins la première année. Couper régulièrement les fleurs fanées et tailler pour nettoyer la plante en automne. Elle se reproduit toute seule par semis spontané. On peut diviser la touffe en toute saison. — Les alchimistes récoltaient la rosée dans ses feuilles. On l'appelle « manteau de Notre Dame » ou encore « herbe aux femmes », car elle soulage beaucoup de maux féminins. En infusion, elle soulage les règles douloureuses et les problèmes de circulation sanguine. En décoction, elle devient une lotion pour la peau, soignant les petites inflammations ou cicatrices, l'acné et les vergetures. Elle se mange aussi coupée finement dans les salades, ou cuite dans les sauces et les soupes. Pour un vin, infuser dix minutes fleurs et feuilles dans un litre de vin rouge chaud. L'alchémille est tonique, dépurative, anti-inflammatoire. Aloe vera — aloe — planter à mi-ombre en un lieu qui ne craint pas le gel, dans un mélange avec un tiers de terre, autant de terreau et encore autant de sable. Arroser faiblement ou modérément. Pour récolter, couper un morceau de feuille, les meilleures étant celles qui se trouvent à la base. Pour reproduire, on récupère un ou plusieurs rejetons au pied du plant mère quand ils font au moins la moitié de sa taille, avec quatre feuilles au minimum et quelques centimètres de haut. Sinon, on peut aussi tenter de bouturer une feuille en la coupant en biseau sur huit centimètres de longueur ou plus, pour la laisser sécher quelques jours jusqu'à ce qu'une pellicule

apparaisse sur la coupure. Planter alors la feuille à un tiers de sa hauteur dans un pot avec un mélange de sable et de terreau que l'on place dans un coin chaud et ensoleillé. On peut utiliser une hormone de bouturage. Arroser régulièrement au début, au moins une fois par semaine. — Presser les feuilles pour obtenir un gel, ou bien couper une feuille en tranche. Appliquer sur la peau pour l'hydrater et l'adoucir, pour calmer les brûlures légères, soulager les coups de soleil, contre les engelures et les égratignures ainsi que l'eczéma et le psoriasis. En usage interne, elle est favorable au rééquilibrage de tout le corps. Dissoudre une cuillère à soupe de gel dans un verre de jus de fruit. Angélique — angelica archangelica — semer par poquet de trois ou quatre graines au printemps ou à l'automne dans une terre ameublie mêlée de terreau. Planter au soleil ou à mi-ombre dans un sol léger, drainé et frais, avec du compost. Espacer les plants d'un demi-mètre à un mètre de distance. Arroser pendant les sécheresses. Compter trois semaines avant la levée. Tailler les feuilles sèches au ras du sol avant l'hiver. Couper les tiges au ras du sol à l'automne. Récolter les graines fraîches durant l'été. Toutes les parties se récoltent : les racines à l'automne la première année, les tiges au printemps la seconde année. Couper les fleurs au fur et à mesure en laissant les plus belles. — Elle s'utilise dans les pâtisseries, les alcools, et comme aromatique, avec ses feuilles en salades ou cuites comme des épinards. Les jeunes tiges s'utilisent confites dans le sucre avant de parfumer des cakes, des madeleines, des sorbets. Arum blanc — zantedeschia aethiopica — semer dès le retour des beaux jours, mais le semis a du mal à prendre. Planter dans un sol profond, riche et frais, et dans un lieu partiellement ensoleillé, à l'abri du vent, en ajoutant du terreau et du compost. Espacer les plants de soixante-dix centimètres. Arroser régulièrement et répandre du compost ou du fumier au printemps. Protéger la plante pendant les fortes gelées et

tailler court les feuilles à l'arrivée du froid. Récolter les fleurs en les coupant à la base, et les graines, quand il y en a, en automne quand elles sont brunes. Pour obtenir des graines, il faudra auparavant épargner les plus belles hampes florales. Reproduire par rhizomes dès avril en les récoltant sous terre au pied de la plante pour les replanter sans attendre en les enterrant à une profondeur de dix centimètres. Rajeunir un plant âgé de trois à quatre ans en déterrant délicatement la touffe pour prélever quelques pousses à remettre en terre de suite. — Toutes les parties sont vénéneuses. Aspérule odorante — galium odoratum — semer sous châssis en automne ou en place au printemps. Planter à l'ombre en sous-bois et en rocaille dans un sol humifère, riche et frais, même calcaire, et bien drainé, en maintenant une distance de trente centimètres entre les plants. Engraisser la terre au printemps et bien arroser la première année, même si elle supporte bien la sécheresse. Éviter plutôt les excès d'humidité. Tailler au printemps pour nettoyer la plante, puis couper les fleurs fanées au fur et à mesure. Récolter les sommités fleuries. Pour reproduire, diviser les pieds au printemps ou à l'automne, bouturer au mois de juin ou récolter les graines pour un semis futur. — On l'appelle aussi « thé suisse ». Les sommités fleuries ont une action tranquillisante, bonne pour le système digestif et contre les insomnies. On frotte ses feuilles fraîches sur la peau blessée pour un effet adoucissant et vulnéraire. Belladone — atropa belladonna — semer au printemps dans un sol humifère, dans un lieu à mi-ombre et frais. Planter en automne ou au printemps dans un endroit ensoleillé au sol riche, frais, un peu humide et bien drainé. Éviter le vent ou mettre un tuteur et arroser modérément. Arroser au début puis seulement pendant la sécheresse. Elle résiste au froid. Il est inutile de la tailler. Elle se ressème toute seule si on ne récolte pas les baies.

— C'est un poison, mais à juste dose elle est calmante et sert d'antidouleur. Les dames s'en versaient dans les yeux pour les rendre attirants. Bourrache — borago officinalis — la bourrache aux jolies fleurs bleues est considérée aussi comme une plante magique. On dit qu'elle rend joyeux les mélancoliques et rend courageux et audacieux. C'est aussi dans certains pays un aphrodisiaque, mais si une jeune fille la touche elle se disputera bientôt avec une autre fille à propos d'un amoureux. Semer en mars dans un pot ou en pleine terre dès avril. Mettre une à deux graines par pot et en terre espacer les plants de cinquante centimètres environ. Planter de préférence dans une terre calcaire, plutôt pauvre, en plein soleil. Pour récolter les fleurs, c'est une cueillette de tous les jours, tout en laissant une part pour les abeilles. Les mettre ensuite à sécher délicatement à l'ombre dans un lieu sec et aéré. Pour récolter les graines de bourrache, attendre que les graines soient noires. Mettre la main sous le petit calice et gratter avec l'autre main. Faire sécher une semaine au soleil et conserver pour semer. La bourrache se reproduit toute seule. Couper les plants et les laisser là dès que les insectes cessent de les butiner. — Ses fleurs et ses jeunes feuilles se préparent en omelette, en salade, en potage et s'utilisent comme un légume. On en fait aussi un vin euphorisant qui servait de drogue de guerre aux légions de Rome. Avec ses graines, on tire une huile. Les vertus médicinales de la bourrache sont expectorantes, diurétiques, et peuvent aider à cicatriser les petites coupures. Pour obtenir de l'huile de bourrache : récolter les graines tout l'été quand elles sont noires et avant qu'elles ne tombent. Les graines noires possèdent en effet le double d'huile comparés aux graines vertes. Procéder avec un pressoir grand ou petit selon la quantité de graines. Placer ensuite dans un pot opaque et dans un endroit à l'ombre plutôt frais. Cataire — nepeta cataria — la cataire fait partie des herbes-aux-chats et déclenche chez nos amis félins des frénésies euphoriques sans

danger, bien qu'un tiers des chats environ y soit insensible. Elle est originaire des zones tempérées d'Europe et d'Asie. Semer à la fin de l'hiver dans une caissette placée à l'intérieur, à la lumière, mais pas directement au soleil. Repiquer en godet en avril pour mettre en terre au mois de mai. Repiquer les plants assez solides d'octobre à début juin dans une terre sèche, sablonneuse et drainée, en plein soleil ou à mi-ombre. Espacer les plantes d'une trentaine de centimètres. Arroser en cas de fortes chaleurs ou de sécheresse. Rabattre la plante à la fin de l'hiver. Récolter le matin un peu après le milieu de l'été par un jour sec et ensoleillé. Retirer les tiges et faire sécher les feuilles dans une pièce aérée. Pour reproduire, diviser la touffe au printemps ou en automne ou procéder par marcottage, bouturage ou semis. Récupérer les rejetons aux pieds des plants pour les replanter ailleurs. — On s'en servait au moyen âge pour faire transpirer et soigner les rhumes, les grippes et les fièvres. La cataire est aussi décontractante, sédative, antispasmodique. Centaurée des montagnes — centaurea montana — semer au printemps sous châssis. Planter idéalement en automne, dans un sol ordinaire, bien drainé, et partiellement exposé au soleil. Espacer les plants de quarante centimètres. Enrichir le sol en surface dès le renouveau du printemps. Bien arroser la première année. Tailler au ras du sol au printemps, puis rabattre la plante aussitôt après la floraison : elle devrait refleurir en fin de saison. Diviser la touffe au printemps pour multiplier. — Ses fleurs sont comestibles, digestives et diurétiques. Consoude — symphytum — la consoude serait apparue en Europe et en Asie occidentale. Elle doit son nom au fait qu'elle « consolide » les os douloureux. Ainsi, on la semait tout du long des chemins de pèlerinage pour guérir les chevilles blessées des fidèles. Si la variété n'est pas stérile, pratiquer les semis au printemps et à l'été, par poquets de quatre à cinq graines espacés d'une trentaine de centimètres. Éclaircir ensuite avant de repiquer au

printemps suivant. Planter toute l'année, mais plutôt au printemps et à l'automne. Choisir un lieu humide et ensoleillé en disposant les plants à soixante centimètres les uns des autres. Prendre garde à ce qu'ensuite on ne pourra pas la déplacer facilement, car ses racines sont profondes. Arroser seulement quand c'est sec. Tailler en coupant la plante au ras du sol trois ou quatre fois durant la belle saison, la dernière coupe à la fin de l'automne juste avant les gelées. Récolter dès chaque renaissance quand la plante est vigoureuse. Couper un cinquième des feuilles, avec les branches, tous les quinze jours. Pour récolter les racines, afin de faire des boutures ou des médecines ne pas prélever plus d'un tiers de la plante. Reproduire par division de la touffe. Bouturer les racines de février à novembre en les plantant à cinq centimètres de profondeur, horizontalement dans un sol meuble. Arroser beaucoup et couvrir de compost. — Son pouvoir médicinal est lié à la peau, aux os et à tout ce qu'il y a entre les deux : on en fait des emplâtres pour soigner les fractures et remettre les os en place. La consoude sert également au jardin, dans le compost ou comme purin, ou encore en plaçant les feuilles comme engrais racinaire au fond du trou d'une nouvelle plantation. Pour un purin de consoude mettre à macérer un kilogramme de feuilles dans dix litres d'eau pendant dix jours. Il se conservera des mois dans un récipient hermétique. On l'utilise ensuite en vaporisateur contre les pucerons à la dose d'un sixième que l'on complète avec de l'eau. Recommencer deux fois par semaine jusqu'à disparition des pucerons. Elle est également comestible, par exemple en beignets, mais il ne faut pas en abuser, car elle causerait des soucis au foie à long terme. Euphorbe — euphorbia amygdaloïde — planter à l'ombre dans un sol ordinaire, à un demi-mètre de distance. Quand la végétation redémarre au printemps, répandre en surface du compost ou du fumier. Arroser régulièrement surtout la première année. Couper les fleurs fanées.

Mandragore officinale — mandragora officinarum — elle pousse dans le lit des rivières sèches. Stratifier auparavant les graines. Placer dans un pot avec un bon drain au fond et une terre riche en minéraux. En pleine terre bien aérer le sol et choisir un lieu ensoleillé ou à mi-ombre. Pas besoin de beaucoup d'eau : arroser seulement quand les feuilles se courbent. La température idéale pour sa croissance se situe entre 15° et 26°. Éviter les gelées qui la tuent : la mettre à l'intérieur ou bien lui faire une miniserre si c'est dehors. Mapacho blanc — nicotiana rustica — au printemps, prendre du terreau bien fin pour le semis. Vaporiser la plante et n'arroser qu'au besoin. Prévoir vingt pieds par an pour un fumeur modéré. Repiquer tous les dix centimètres dans un sol sablonneux et nutritif ou un terreau bien fin, au soleil et au vent. Arroser beaucoup au début puis garder le sol humide, mais pas trop en arrosant au besoin. Préserver les plus beaux plants pour les graines, mais couper les fleurs de tous les autres pour augmenter le taux de nicotine dans les feuilles. Couper toute feuille qui commence à jaunir, du bas de la plante vers le haut. Sécher ensuite les feuilles enfilées sur un fil au soleil ou dans un lieu à l'ombre bien ventilé pendant quelques semaines, jusqu'à ce que les feuilles soient sèches, mais encore souples. Ôter la côte et les nervures, assembler en rouleau. Hacher puis mettre en bocal. On récolte les graines à l'automne quand les gousses s'entrouvrent. — C'est un tabac aztèque, utilisé par les chamans. Tremper dans un bocal avec un fond d'alcool nanti d'un arome, genre whisky et vanille, en secouant régulièrement. Mélisse — melissa officinalis — pour les anciens les fleurs de mélisse étaient les préférées des abeilles : en frotter les ruches les sédentarise et leur fait produire un meilleur miel. Qui en porte sur soi fascine l'autre sexe et on en faisait entre amoureux un sortilège afin de s'aimer pour la vie. On l'utilise aussi pour soigner les jeunes filles qui pleurent souvent sans raison. La mélisse serait apparue à l'est de la méditerranée.

Stratifier si on peut les graines pendant l'hiver pour semer en pépinière au printemps. Éclaircir ensuite avant de replanter, si possible à l'automne. Planter au printemps ou à l'automne. La mélisse aime le soleil, mais aussi un peu d'ombre en été, dans un sol frais et bien drainé, si possible fertile et bien aéré. Espacer les plants d'un demi-mètre. Arroser en cas de sécheresse. Désherber régulièrement et pailler le pied. Tailler souvent pour limiter la floraison et multiplier les feuilles. Rabattre en automne après la floraison et protéger des grands froids. Changer de place le buisson tous les cinq ans. Récolter au fur et à mesure des besoins tout en sachant que la vertu est plus forte au moment de la floraison. Multiplier par division à l'automne ou semer au printemps. — C'est une herbe condimentaire et médicinale. Consommée généralement en tisane, c'est un antistress qui favorise aussi la digestion. Prendre les feuilles fraîches de deux tiges de mélisse pour un bol d'eau bouillante. On en faisait l'eau de mélisse des Carmes. On la considère comme tonique, stimulant léger, antispasmodique, digestive, apaisante, antivirale, sudorifique. En cuisine, la mélisse donne un goût frais à plusieurs plats salés ou sucrés. Millepertuis — hypericum olympicum et hypericum perforatum — semer au printemps dans un bac disposé à la lumière, mais les graines sont longues à germer. Repiquer ensuite en pot ou en pleine terre. Planter au printemps ou à l'automne, à mi-ombre ou au soleil, dans un sol pauvre et bien drainé. Bien arroser la première année, apporter du compost au début du printemps et en automne. Tailler à la fin de l'hiver, avant la reprise printanière, en retirant le bois mort ou maladif et les branches qui se croisent, ou en coupant tout le buisson à un quart de sa longueur. Multiplier par division, marcottage ou bouturage. — Le genre perforatum est la version officinale. C'est une plante qui chasse le diable, la mélancolie, et dont les fleurs macérées dans du vin soignent les maladies nerveuses et la

dépression. Sa vertu est stimulante, astringente, fortifiante, tonique. C'est aussi un vulnéraire réputé depuis longtemps. Un macérât au soleil des fleurs dans de l'huile d'olive soigne les plaies et les brûlures. C'est prêt quand l'huile prend une couleur d'un brun rougeâtre. Badigeonner les blessures puis laisser cicatriser à l'air libre. Par contre, ne pas appliquer cette huile au soleil : elle pourrait causer un effet de brûlure. Sauge — salvia officinalis — antique plante sacrée sur tous les continents à part l'antarctique la sauge fut considérée comme une panacée pour la presque totalité des maux. Consacrée à l'immortalité et à la grande longévité elle a donné naissance à plusieurs proverbes, comme en Provence : « qui a de la sauge dans son jardin n'a pas besoin de médecin », ou encore ce dit de sainte Hildegarde de Bingen : « pourquoi donc celui qui a de la sauge dans son jardin mourrait-il ? Parce qu'il n'y a pas de remède à la mort ». Ses feuilles et ses fleurs apportent la sagesse, fortifient la mémoire et rendent les femmes fécondes. Semer les graines à la fin du printemps sous très peu de terre, distantes d'un pas les unes des autres. Choisir un terreau riche en argile en ajoutant un peu de sable et de matière organique. Placer dans un sol bien drainé sous un bon ensoleillement : s'il y a trop d'ombre, elle s'étiole. On peut planter alentour de l'origan, du thym, de la marjolaine, du persil. Arroser beaucoup et laisser la terre toujours humide quand elle grandit puis n'arroser que lorsque le sol est sec quand la plante est à maturité. Tailler les tiges vieilles et épaisses au début du printemps après les gels et avant la croissance. Couper d'un tiers environ les tiges et éclaircir le plant pour qu'il respire bien. Pour la sauge ornementale, diviser la touffe en avril ou en septembre. Pour les sauges herbacées, rabattre le plant au ras du sol en mars. Tailler court à deux yeux sauf celles qui ont des bourgeons. Pincer les tiges en début de saison. On récolte toute l'année en coupant une tige entière. La sauge est meilleure au milieu de l'été et on pratique la dernière récolte avant les premiers gels. Faire sécher rapidement sinon la sauge

prend un goût moisi. Suspendre tête en bas dans un endroit loin du soleil, chaud et bien ventilé. Le plant se reproduit par boutures ou marcottage et on remplace un vieux plant tous les trois ans en le bouturant. Au printemps ou à la fin de l'été, couper une tige de dix centimètres de long et ôter les feuilles du bas pour la partie à mettre en terre. La plonger dans une hormone de bouturage puis dans du sable stérile pour qu'elle forme ses racines. Un mois plus tard ou un peu plus mettre en pot, puis au final en pleine terre. On peut également marcotter en coinçant la tige au sol avec un fil de fer à une palme du bout. Une lune plus tard couper la tige et transplanter. — En cuisine, elle va bien avec les soupes à l'ail, avec les viandes blanches comme le porc, la volaille et le veau. On la consommait jadis beaucoup en infusion comme un remède à tout. Ses vertus sont, en effet, presque innombrables : la sauge est antiseptique, antispasmodique, antisudorifique, apéritive, bactéricide, calmante, céphalique, coronarienne, digestive, énergétique, diurétique léger, emménagogue, fébrifuge, laxative, fluidifiant le sang, tonique, oestrogénique et stimulant la mémoire. Ceux qui sont sensibles aux pollens la fumaient en cigarette quand les arbres exhalent leurs amours au printemps. Frotter ses feuilles sur les piqûres et les morsures pour apaiser et guérir. Tabac de Virginie — nicotiana tabacum — semer en février ou en mars dans un terreau saturé d'eau et sous abri, entre 18° et 25°, puis acclimater les plantules dix jours après les derniers gels dans un lieu ombragé pour les replanter exposés en plein soleil, chaque pied distant de soixante centimètres de l'autre. Pour augmenter le taux de nicotine écimer en coupant le haut de la plante sur trente centimètres. À la taille éliminer toutes les branches. Si on le sème en mars, il peut se récolter petit à petit à partir du mois d'août ou septembre. Dès qu'une feuille jaunie on la cueille, et ce, jusqu'aux gelées. Faire sécher à l'air quatre à huit semaines en les enfilant sur un fil, ou suspendre près du feu après avoir laissé à l'air une semaine, ou dans des

filets au soleil pendant un mois en rentrant les feuilles si le temps menace. Ou encore suspendre dans un lieu chaud, sec, lumineux et jamais dans le noir. Chaque jour, inspecter les feuilles et ôter les moisissures. Le fruit est mur quand il fait un bruit de maracas. Valériane — valériana officinalis — plante magique, la valériane est considérée comme un philtre d'amour à tel point qu'aucun homme ne résiste à une femme qui en a mis dans ses sous-vêtements. Également, elle protège les échanges commerciaux, met à l'abri des démons si on la porte sur soi et fait apparaître les fées quand on la brûle dans un lieu où elles résident. On dit encore qu'il faut la saluer quand on la cueille pour qu'elle libère ses vertus. Semer en intérieur au printemps jusqu'à l'apparition de la deuxième série de feuilles, plus larges que les précédentes. Planter dans un lieu au sol frais, presque humide, perméable et profond ayant au moins six heures d'ensoleillement. Espacer les plants de quatre-vingt-dix centimètres. On peut commencer à récolter les racines quand le plant a déjà quelques années. Récupérer les fleurs au début du printemps et les racines à l'automne, en cessant d'arroser quelques jours auparavant. — On fait avec la valériane des infusions relaxantes en utilisant surtout les racines, mais aussi les fleurs et quelquefois les feuilles. On lui reconnaît des vertus sédatives et anxiolytiques. Déraciner et laver les racines et rhizomes puis les couper en morceaux de plus ou moins deux centimètres. Laver et plonger dans l'eau puis laisser sécher deux à trois mois dans un endroit frais et sec. Si on souhaite sécher plus rapidement, mettre au four à très basse température, vers 40°, pour ne pas faire s'envoler la vertu. Reproduire en divisant les plants les plus larges. Véronique en épi — veronica spicata — semer sur couche chaude en pépinière dès avril et juin, pour repiquer en place dans l'année. Planter en automne ou au printemps. Espacer les plants à cinquante centimètres de distance, dans un sol perméable et frais plutôt calcaire, en rocaille, en ajoutant un

peu de terreau. Au printemps, enrichir le sol en surface avec du compost ou du fumier. Arroser plus la première année. Couper les fleurs fanées et les hampes portant des fruits fait refleurir en fin de saison. Rabattre la plante en automne. Récolter les tiges pour des bouquets, sinon les fleurs et les feuilles près de la hampe pour des infusions ou des lotions. La véronique se ressème facilement toute seule sinon, on procède par semis, bouturage ou division de la touffe. Pour ce faire, tirer sur deux ou trois brins en même temps pour extirper avec les racines et repiquer ailleurs en arrosant bien. — C'est un substitut du thé que l'on appelle parfois « thé d'Europe ». Son goût amer possède des vertus : la véronique, en effet, régule la digestion, stimule l'appétit, est expectorante, diurétique, tonique. En lotion, elle est antiseptique, anti-inflammatoire, et soigne brûlures et plaies, surtout suintantes.

Les Belles Herbes Agathéa — felicia ameloïde — planter au soleil ou à mi-ombre, dans une terre bien drainée qui ne gèle pas, sans jamais d'excès d'eau. Bouturage ou semis en automne. Rempoter au printemps puis planter. Armoise — artemisia — on l'appelle aussi tabac de saint Pierre, herbe de feu, herbe royale, couronne de saint Jean, « ponema » chez les Gaulois, artémise en Provence. Semer au printemps. Planter en plein soleil, à l'abri du vent, dans un sol ordinaire, léger et bien drainé, en espaçant les plants de soixante centimètres. Arroser régulièrement. Enrichir la surface du sol au renouveau du printemps. Tailler les vieilles tiges au mois d'août après la floraison, en taillant au-dessus des jeunes feuilles à la base, et en épargnant les jeunes tiges. Couper à ras en hiver pour former un port buissonnant. Bouturer en juin, diviser la touffe en hiver en dehors des périodes de gel. — Bien que toxique à forte dose, elle sert à attendrir et parfumer les volailles, à aromatiser la bière, ainsi que les

gâteaux sucrés et salés. Les jeunes pousses peuvent s'ajouter aux salades. Ses effets ressemblent à ceux de l'absinthe. Elle est tonique, fébrifuge, antispasmodique, vermifuge et stomachique. En infusion, elle lutte contre les infections urinaires. En huile essentielle elle soigne les problèmes menstruels. Mise dans les chaussures elle diminue la fatigue de la marche. La médecine chinoise en fait des moxas. Elle intensifie les rêves et, au Mexique, sert de substitut à la marijuana. En purin, elle éloigne les insectes, les rongeurs, les gastéropodes. Coléus — coleus blumei — semer durant les beaux jours ou en intérieur chauffé, pour repiquer un mois après. Planter dans un pot de terreau bien drainé placé dans un lieu ombragé et très lumineux, ou encore en pleine terre dans un sol riche, humifère, même calcaire. Arroser tous les deux jours en été, tous les quinze jours en hiver, de sorte que le substrat soit toujours humide, sans eau stagnante. Protéger en cas de gel, ou plutôt rentrer le pot pour le ressortir fin mai ou début juin. Apporter de l'engrais au printemps et à la fin de l'été. Couper les fleurs pour maintenir la beauté du feuillage. Pincer les jeunes plants. Tuteurer en cas de vent. Rempoter une fois par an. Bouturer au printemps ou en été sur tiges d'une dizaine de centimètres. — C'est une plante chamanique qui, dit-on, procure des visions et s'apparente à la sauge des devins. Ficoïde violet — mesembrianteme cespuglio ou lampranthus roseus — les ficoïdes viennent à l'origine d'Afrique du Sud, puis se sont multipliés autour de la méditerranée au retour des marins. On les appelle « tapis magique ». Semer au printemps et au chaud. Planter de la mi-mars à début juin ou encore à l'automne de mi-septembre à mi-novembre dans un sol bien drainé, même sec et pauvre au milieu des rocailles, et bien exposé au soleil sinon les fleurs ne s'ouvriront pas. Arroser un peu en été pour poursuivre la floraison. Couper les fleurs dès qu'elles sont fanées. Récupérer autour les

marcottes naturelles ou bouturer les tiges en été dans un mélange sablonneux : la bouture devrait prendre en un mois. — Les feuilles se consomment crues, en salades, ou alors cuites. Elles sont aussi laxatives, alors il ne faut pas en abuser. Iris — iris hybride — l'iris tire son nom de la déesse de l'arc-en-ciel, messagère des dieux. À Rome, elle symbolisait la pureté et l'héroïsme et on considérait ses trois pétales comme autant de vertus, à savoir la fidélité, la sagesse et la vaillance. Il semblerait que cette tradition soit passée dans le lys de France dont les trois pétales signifient la foi, la science, et la chevalerie, car la seule fleur qui ressemble au symbole héraldique n'est pas le lis végétal, mais l'iris. Au Japon, on prend des bains de feuilles d'iris pour éloigner mauvaises influences et maladies et on les plante sur les toits de chaume pour éviter les incendies et les soucis de la vie. Les moines d'occident s'en servaient comme remède contre la rage. Une autre anecdote : l'iris serait né il y a quatre-vingts millions d'années en Antarctique, terre aujourd'hui glacée, mais alors florissante et rattachée à tous les continents, que cette fleur a colonisés. Stratifier les graines quinze jours avant de semer ou les réhydrater en les plaçant dans l'eau une dizaine de jours avant. Espacer les graines de quatre à dix centimètres en semant de fin septembre à fin novembre. Repiquer les jeunes plants dès qu'ils ont trois ou quatre feuilles et une hauteur de dix à quinze centimètres. Placer au soleil dans un sol drainé, neutre et calcaire, et s'il est compact avec ajout de chaux et de matières organiques. Procéder en mai, juin, juillet et jusqu'à octobre en désherbant autour, en disposant les rhizomes par groupe impair de trois, cinq ou sept, alternés sur une ligne en vis-à-vis, ou en cercle, et en espaçant les plants de vingt-cinq à quarante centimètres. Planter sur une petite butte et pas dans un creux. Arroser tout de suite après. Récupérer les graines fin août quand les cosses commencent à s'entrouvrir par le haut, mettre dans un récipient ouvert et laisser sécher. Récolter les racines lors de la division des touffes en juillet. Multiplier au

mois de juillet en divisant les rhizomes. Déterrer soigneusement le rhizome et le couper. — La poudre d'iris se fabrique avec les racines. Après les avoir nettoyées, couper les racines en petits morceaux pour les mettre à sécher au soleil pendant un mois ou deux. Passer ensuite au moulin à café pour obtenir une poudre fine à utiliser telle quelle. On l'utilise comme déodorant, shampoing sec, dentifrice, pour fixer les parfums et on emplit des sachets de tissu comme la lavande pour parfumer les placards. Jasmin — jasminum officinalis — le Jasmin est le symbole de la beauté et de la tentation féminines. En Inde, le dieu du désir lance des flèches auxquelles sont attachées des fleurs de jasmin. Son parfum attire la prospérité et l'amour et favorise les dons prophétiques. En Islam, c'est la fleur de Fatima, fille du Prophète. Il serait né dans les contreforts de l'Himalaya. Semer en septembre ou octobre dans un terreau léger, mais le semis du jasmin est plutôt aléatoire et ne réussit pas toujours. Repiquer ensuite les plantules au printemps ou en automne, hors des périodes de gel, dans une terre drainée située à mi-ombre et à l'abri du vent. Placer le jasmin au pied d'un treillage ou d'un support pour qu'il puisse grimper. Arroser sans excès quand le sol est très sec. Pailler le pied au cas où et apporter de l'engrais. Tailler modérément à la fin de l'hiver. Ôter les brindilles sèches et les rameaux qui s'échappent. Ne pas tailler plus d'un tiers du buisson. Pincer les extrémités au printemps. Taille d'entretien après la floraison à la fin de l'été et, tous les deux ou trois ans, couper dru pour redonner un port compact. Rabattre en automne pour rajeunir un jasmin dégarni ou le protéger dans les contrées aux hivers rigoureux. Cueillir les fleurs juste avant l'aube pour préserver leur parfum et les traiter immédiatement. Reproduire par bouturage ou marcottage. — Le jasmin s'utilise beaucoup en parfumerie, mais, outre cela, une infusion de fleurs de jasmin lutte contre la tension

nerveuse et favorise le sommeil. Macérées dans l'huile, ces mêmes fleurs servent aux massages et aux frictions. Lavande — lavandula officinalis — son parfum est associé depuis les temps les plus anciens à la relation amoureuse : les femmes et les hommes s'en parfumaient le corps ainsi que leurs vêtements et même les billets doux. Un sachet de lavande porté sur soi attire l'amour et protège les femmes d'être battues par leurs maris. Mélangée à du romarin et ingérée elle provoque la chasteté. En brûler dans la maison attire la paix et produit un sommeil profond et réparateur si c'est dans la chambre. Se masser le front avec ses fleurs fait avoir des rêves prophétiques. Plusieurs semaines avant les beaux jours placer les graines dans un sachet plastique avec un peu de terreau que l'on place au frigo environ trois semaines. Placer ensuite une graine par godet ou sur un plateau tous les deux centimètres. Mettre au chaud et arroser modérément. Repiquer ensuite en pots de cinq centimètres de diamètre que l'on sortira régulièrement et progressivement pour acclimater les plantules aux conditions extérieures. Replanter quand les lavandes font sept centimètres de haut, en pratiquant à l'automne ou au printemps. Choisir un endroit ensoleillé dans un sol calcaire et bien drainé dans lequel on ajoute du sable s'il est trop argileux. Disposer trois plants espacés d'un empan et mis en terre ensemble et espacer chaque buisson de cinquante centimètres. Arroser beaucoup au début, modérément ensuite : la lavande peut mourir dans un sol perpétuellement humide. Tailler uniquement le bois tendre et feuillu, car le bois sec ne repoussera plus si on le coupe. Couper les tiges qui dépassent après la floraison et redonner une forme arrondie à la fin de l'hiver. On récolte les fleurs avant la pleine floraison, de juin à septembre, un jour de grande sécheresse et de chaleur qui exaspère le parfum. On cueille les tiges, on les laisser au soleil sur un tissu, puis on prend les gerbes et on les bat comme des épis. On récupère les fleurs sèches. Pour récolter les graines laisser les fleurs jusque vers la fin de l'été puis récupérer les tiges et secouer : on

devrait récupérer de petites graines luisantes et noires. Pour reproduire, il est cependant plus facile de procéder par bouturage ou marcottage que par semis. — Emplir des petits sachets en tissu permet de parfumer les placards, d’assainir l’air et d’éloigner les mites. Les fleurs de lavande officinale s’utilisent seules en infusion contre la grippe, la bronchite et même la coqueluche. Mêlée à du thym et à de la sauge en parts égales, une infusion servait à digérer les gros repas. Selon les régions, on en fait aussi une liqueur forte, ou encore on l'infuse dans du lait pour parfumer les crèmes et les glaces. Les fleurs répandues dans un bain chaud sont antiseptiques et calmantes. Ses vertus sont encore antispasmodiques, sédatives, diurétiques, cicatrisantes. Elle est favorable à la concentration et à la décontraction musculaire. Muguet — convallaria majalis — planter au printemps, dans un endroit ombragé ou pour le moins bien ombragé, dans un sol riche, frais et meuble, en ajoutant si possible du terreau et du compost. Mettre les rhizomes, appelés aussi « griffes » à environ une paume de distance les uns des autres, la pointe vers le haut affleurant à peine. Couvrir ensuite de terreau et beaucoup arroser. On peut aussi les laisser en pot. Enrichir le sol une fois par an. Multiplier par division à l'automne. — Le muguet est toxique. Narcisse — narcissus — cette plante tire son nom de Narcisse, jeune homme de grande beauté, dont la nymphe Écho tomba amoureuse. Éconduite elle s'en plaignit aux dieux qui condamnèrent Narcisse à tomber amoureux de son propre reflet à la surface de l'eau, au sein desquels il se noya. Le parfum du Narcisse envoûta également Perséphone, ce qui permit au dieu des Enfers de l'enlever pour l'épouser. Comme il disparaît en hiver et réapparaît au printemps il est un symbole à la fois funéraire et de renaissance, laissant entendre que la mort n'est qu'un sommeil. On en faisait des couronnes pour les morts et la bible en parle comme un signe du renouveau, bien que par ici il soit plutôt considéré comme maléfique : à Marseille on le

met dans le cercueil des enfants. En Asie toutefois il représente le bonheur. À l'automne, enfoncer les graines à un doigt planté sous terre. Mais certains narcisses sont stériles. Si on n'a que peu de graines, il est plus judicieux de les planter une par une dans des pots bien drainés et dans une terre humifère. Attendre ensuite un à deux ans avant de replanter au sol. Planter les bulbes à l'automne dans un sol frais, ordinaire et drainé, à une profondeur triple de sa hauteur, la base bien à plat et la pointe vers le haut. Espacer les bulbes de cinq centimètres dans toutes les directions afin de planter en touffe, par groupe de huit à dix bulbes. Ajouter de l'engrais après la floraison. Couper les fleurs quand elles sont fanées et ne supprimer les tiges que lorsqu'elles sont sèches et couchées au sol. En effet, les racines continuent à se nourrir et à emmagasiner des réserves pour l'hiver suivant. Cueillir les pétales un à un pour les mettre dans un vase : ils continuent d'embaumer quand ils sont secs. S'il y a des graines, elles se récoltent deux mois environ après la floraison, quand la cosse est jaune et sèche et s'entrouvre au sommet. Couper et mettre à sécher pour récupérer des graines noires, rondes et brillantes. Pour reproduire, diviser les bulbes en septembre tous les trois ans environ, quand la touffe devient trop épaisse. — On considère le bulbe et les feuilles comme toxiques : c'est un purgatif extrêmement violent. Les anciens l'utilisaient quelquefois comme émétique et sédatif. Quant aux fleurs, elles sont antispasmodiques, calmantes, sédatives et s'utilisent contre l'asthme et la coqueluche. Faire une infusion d'un à deux grammes de fleurs pour un verre d'eau bouillante et boire au cours de la journée à la dose d'une cuillère à soupe à chaque prise. Ornithogale à ombelle — ornithogalum umbelletum — on l'appelle aussi dame de onze heure, étoile de Bethléem. Semer en place et en pleine terre, dans un sol argileux et pauvre, au printemps ou en automne, sinon on procède en

enterrant les bulbes en rocaille au printemps ou en septembre. Choisir une situation plutôt ombragée, mais que le soleil touche en milieu de journée. Espacer les plants de dix centimètres. Protéger le sol en cas de gel. Diviser la touffe tous les quatre ou cinq ans, quand les feuilles s'amincissent pour faire deux millimètres de largeur. Récupérer les graines sur les fleurs fanées et séchées. Une fois en place l'ornithogale se multiplie tout seul. Déplacer ou diviser les bulbes en été, quand le feuillage a jauni. — Son bulbe toxique cause des troubles au ventre et des troubles nerveux, bien que les anciens les consommaient parfois crus ou cuits. En fleur de Bach, elle sert de remède pour les états de choc, physique ou psychologique. C'est aussi un cardiotonique. Pavot de Californie — escholzia — pratiquer les semis par une journée douce d'octobre, puis en avril, puis au début de l'été pour disposer d'une plus longue floraison. Répandre les graines en plein soleil, dans un sol pauvre, sec, léger, bien drainé, plutôt sableux, en bordure ou en massif. Récolter les fleurs et les racines pour les mettre à sécher. — Il est hypnotique, sédatif, anxiolytique, avec plus de drogue dans les racines que dans les sommités. Infuser pendant cinq à dix minutes une cuillère à soupe de fleurs séchées dans une tasse d'eau chaude.

Aromates Absinthe — artemisia absinthium — semer en terre dans un endroit chaud et bien drainé en plein soleil ou à mi-ombre. Arroser doucement tous les trois jours puis repiquer ensuite. Si un des plants a un souci, couper et bouturer. Planter en bordure, car elle empêche les autres plantes de pousser, au grand soleil tous les cinquante centimètres dans un sol drainé et composté. Tasser et arroser beaucoup à la plantation, puis arroser modérément. Elle disparaît pendant l'hiver. Tailler après la floraison pour favoriser la végétation.

— On peut la consommer en infusion. Elle éloigne aussi les insectes. Ses vertus sont apéritives, toniques, digestives et vermifuges. Pour un vin d'absinthe, faire tremper cent grammes de feuilles et de fleurs fraîches, ou trente grammes si elles sont sèches, dans dix centilitres d'eau de vie, genre rhum blanc ou vodka, puis ajouter une bouteille de vin blanc sec. Laisser macérer une semaine, puis filtrer avant de remettre en bouteille. Pour une liqueur, laisser macérer deux semaines quarante grammes de feuilles séchées dans un litre d'eau de vie, en remuant de temps en temps. Filtrer alors, ajouter un demi-litre de sirop de sucre puis mettre en bouteille. Ces alcools soignent les problèmes digestifs. Aneth — anethum graveolens — l'aneth est considéré comme une plante médicinale et magique, outre sa vertu condimentaire. Ses graines servaient parfois pour soigner la folie et il protège des sortilèges. Il est également favorable aux jeunes couples et rend la vie conjugale heureuse, tandis qu'en Russie il est considéré comme un aphrodisiaque. Les femmes qui voulaient séduire Raspoutine prenaient, dit-on, des bains parfumés aux graines d'aneth. Semer de mars à juillet, en place, au soleil, dans un sol plutôt léger et ordinaire, bien drainé et à l'abri du vent. Éclaircir ensuite à vingt centimètres. Arroser quand c'est sec, sinon il monte en graines. Désherber et biner, surtout au début. Semer de nouveau deux mois plus tard, jusqu'en septembre, pour disposer de feuilles fraîches toute l'année. Récolter les feuilles juste avant la floraison. — L'aneth est condimentaire et s'utilise comme du fenouil, spécialement pour les salades et les poissons. On utilise les feuilles et les graines. Ses vertus sont stomachiques, apéritives, carminatives, antispasmodiques, diurétiques, anti-inflammatoires et calmantes. L'aneth favorise en outre la lactation. Anis vert — pimpinella anisum — semer d'avril à mai sur sol léger, drainé, humifère, au soleil ou à l'ombre légère : l'anis vert cherche la chaleur. Recouvrir d'un peu de terre et

plomber. Éclaircir tous les quinze à vingt centimètres et rajouter un peu de terreau dessus en tassant un peu. Arroser par temps sec. Biner et sarcler un peu, buter le pied quand la plante est haute. Récolter les feuilles fraîches au besoin, qui se consomment avec les crudités, les salades et les potages, dès deux mois après le semis. Récolter les graines quand elles brunissent, d'août à septembre : on les utilise pour les pâtisseries et les confiseries et pour les alcools anisettes. Semer près des plantes craignant les pucerons et les chenilles, car l'anis les éloigne. Basilic — ocimum basilicum — le basilic serait né en Inde où il est consacré à Vishnou, ou encore à Krishna qui est un de ses avatars. On le considère depuis des temps immémoriaux comme une plante magique. En Grèce antique et à Rome, il était dédié à Arès-Mars. Son nom signifie « herbe royale ». Outre d'être divinement aromatique, il protège des sortilèges et des mauvais esprits. On raconte qu'un basilic cacha dans ses feuilles la Vierge Marie et le petit Jésus fuyant Hérode. Il est propice aux amoureux, car il engendre la sympathie et apaise les colères. Pour l'anecdote, on raconte en Provence que le basilic pousse mieux quand il est insulté : aussi on l'agresse dès qu'on s'occupe de lui. Semer en avril dans le Sud, ou en mars si c'est sous serre, car le basilic ne survit pas en dessous de 10° Celsius. Repiquer quand les plants ont de quatre à six feuilles, en pleine terre au soleil ou à mi ombre, à l'abri du vent, au mois de mai ou l'été, dans un sol bien drainé en mélangeant avec du terreau. Espacer les plants d'une vingtaine de centimètres. Arroser souvent, sans excès, au moins jusqu’à ce que le plant soit solide, puis régulièrement. Pincer les nouvelles pousses lorsque la tige est bien affermie, pour obtenir une ramification. Il faut couper au sommet quand il apparaît deux petites feuilles sous la sommité : tailler juste au-dessus pour faire apparaître deux nouvelles têtes, et recommencer à chaque nouvelle tête. Pour une taille plus rapide, couper la hampe des boutons fleuris pour produire de nouvelles pousses, en épargnant seulement

quelques tiges qui monteront en graines pour le semis de l'année suivante. Couper les tiges complètes très régulièrement, selon les besoins de la cuisine. Récupérer les graines après la floraison, jusqu'à la fin de l'été, pour les semer l’année d’après au printemps, vers les saints de glace ou après. Le basilic se bouture également. — C'est une herbe aromatique à l'odeur et au goût délectable qui s'utilise plutôt fraîche. Pour conserver les feuilles, le mieux est de les immerger dans de l'huile d'olive ou du vinaigre. Elle sert aux salades, aux pâtes, spécialement avec des tomates en méditerranée, en pesto ou en sauces. Pour la médecine, le basilic est antispasmodique, anti-infectieux, calmant, relaxant, stupéfiant léger, entre autres. Cerfeuil – anthriscus céréfolium — choisir un endroit frais et ombragé, avec un sol léger, bien arrosé. On peut semer d’avril à septembre. Couper les feuilles sur le plant quand il est à maturité. Les congeler dans un pot ou bien on les laisse sécher tête en bas. Ciboule — allium fistulosum — semer en place en mars ou avril, assez serré pour laisser tout pousser, ou bien éclaircir à dix centimètres. Planter tous les demi-mètres dans un sol bien drainé, meuble, à mi-ombre sans soleil direct en été, avec du compost. Désherber régulièrement, surtout autour des jeunes pousses. Arroser modérément, surtout en cas de sécheresse. Couper les tiges florales pour renforcer le plant, sauf celles destinées aux graines. Tailler au ras du sol en automne pour que la plante reparte au printemps. Récolter selon les besoins. Diviser les touffes au printemps ou en automne pour reproduire facilement. — Utiliser les feuilles fraîches pour agrémenter les salades, tandis que bulbes et tiges se cuisinent comme les oignons blancs, crus ou cuits. Ses feuilles s'utilisent comme la ciboulette. Sa saveur est légèrement aillée. Selon Dioscoride, les athlètes buvaient son jus avant les jeux. Elle améliorerait la vision. Ces vertus sont nombreuses : antioxydante, vermifuge,

antiparasitaire, elle stimule l'appétit, favorise la digestion, diminue le cholestérol, renforce le cœur, empêche et guérie le rhume. Ciboulette — allium schoenoprasum — semer d'avril à mai directement en place, dans un lieu partiellement ombragé avec un sol riche et bien drainé. Arroser dès que la terre est sèche. Protéger du froid en hiver afin de pouvoir récolter toute l'année. Couper la plupart des fleurs pour favoriser les feuilles et éviter la montée en graines. N'en préserver que quelques-unes pour la renaissance des plants. Abaisser les touffes à ras plusieurs fois par saison pour stimuler la pousse et parfumer les plats. Reproduire par division des touffes au printemps ou à l'automne, sinon par semis : secouer les fleurs pour que les graines s'éparpillent ou bien les récupérer pour le printemps suivant. — Elle s'utilise comme le persil. Coriandre — coriandrum sativum — semer fin avril début mai, après les dernières gelées, de préférence dans un sol calcaire ameubli, en rangs espacés d’environ trente centimètres que l’on recouvre d’un centimètre de terre. Arroser abondamment jusqu’à la poussée environ quinze jours plus tard. Quand les plants ont quatre ou cinq feuilles, éclaircir les plants pour ne garder que les plus beaux. Repiquer tous les cinquante centimètres dans un sol bien drainé avec du compost, ou en pot. Tasser légèrement la terre avec les doigts. Arroser modérément pendant la culture. Désherber si nécessaire. Les feuilles se récoltent au besoin en coupant les tiges à ras le sol. Les graines se récoltent quand elles brunissent. On les recueille au matin avant la forte chaleur. Les faire sécher un jour au soleil, puis achever le séchage dans un endroit sec et aéré. — Les feuilles fraîches parfument les potages et les plats mijotés. Ses graines assaisonnent les plats orientaux. Cumin — cuminum cyminum — entre février et avril, on plante dans de petits pots en mettant trois ou quatre graines.

On sort les plus beaux plants en mai pour les repiquer en les espaçant de dix centimètres environ dans une terre bien drainée à tendance argileuse. Dans un lieu très ensoleillé et abrité du vent, dans l’endroit le plus chaud du potager. Pas besoin d’engrais ni de soins particuliers. Arroser légèrement et désherber très souvent. Récolter quatre mois après, en août septembre, quand les cosses devenues brunes se détachent toutes seules. Couper les tiges et les battre au dessus d’un linge pour récupérer les cosses, puis les passer entre les doigts pour désolidariser les graines. Estragon — artemisia dracunculus — on l'appelle aussi dragonne et serpentine, herbe au dragon, peut être parce que sa forme ressemble à un jet de flamme. Aphrodisiaque réputé, les Amérindiens se frottaient le corps avec ses feuilles pour captiver le sexe opposé. Semer sous abri en mars ou avril, ou bien en pleine terre à la mi-mai, dans un sol frais, léger, riche en humus et bien exposé au soleil. Espacer les rangs de vingt centimètres puis recouvrir d'un à deux centimètres de terre. Arroser en pluie fine pendant deux semaines ou un peu plus jusqu'à l'apparition des plantules, puis éclaircir à une vingtaine de centimètres de distance. Les plants devraient être à maturité environ deux mois après. Couper l'extrémité des tiges : l'estragon devrait se ramifier et retarder l'arrivée des fleurs, mais il n'y en a pas toujours. Tailler à ras en automne, avant les gelées. Pour récolter cueillir les tiges les plus anciennes une par une plutôt que les feuilles seulement. Pour conserver, on peut congeler les feuilles fraîches ou les mettre à sécher à l'ombre dans un lieu aéré avant de les mettre en poudre et en boite. Reproduire par bouturage, marcottage, ou diviser la touffe tous les trois ans. Récupérer les drageons, à savoir des tiges avec leurs racines pour les replanter au printemps dans du terreau humide. — Les feuilles s'utilisent fraîches ou sèches, ou encore en poudre, pour parfumer différents plats, notamment le poulet, des sauces, comme la béarnaise, mais aussi les conserves au vinaigre, le vinaigre lui-même ou le vin. Il est compté parmi les

fines herbes. Ses vertus sont antioxydantes, antiseptiques, antispasmodiques, apéritives, emménagogues, stimulantes, vermifuges. Fenugrec — trigonella foenum-graecum — herbe condimentaire et médicinale apparue en Inde et au Moyen-Orient, le fenugrec est devenu presque oublié dans nos contrées, alors que nos ancêtres l'utilisaient fréquemment. Son odeur est forte, aromatique, et son goût amer. Semer en place au printemps après les gelées et après avoir fait tremper les graines pendant douze heures. Choisir une terre légère, riche, drainée, et si possible calcaire, exposée au soleil. Ajouter un peu de terreau, semer clair, recouvrir d'un centimètre de terreau puis tasser avec une planche. À l'apparition des premières feuilles, éclaircir les plants les plus faibles pour garder les plants les plus vigoureux à trente centimètres de distance. Arroser en cas de sécheresse et désherber régulièrement. On récolte les feuilles trente à quarante jours après et les graines entre trois et quatre mois, quand les gousses sont grosses, jaune foncé, et odorantes. — On utilise les graines comme épices après les avoir grillées, ramollies dans l'eau et réduites en poudre, les feuilles fraîches comme un légume en Orient, à la façon des jeunes pousses d'épinard, généralement cuisinées avec un autre légume. Les feuilles séchées se réduisent en poudre et servent d'aromate. Le fenugrec était utilisé contre la chute des cheveux et ses vertus sont également galactogènes, hépatoprotectrices, anabolisantes, antioxydantes, anticancéreuses, digestives. Il freine également la fonte musculaire chez les vieillards. C'est encore une plante tinctoriale dont on tire un rouge incarnat, et aussi un engrais vert et un fourrage pour les animaux. Gingembre — zingiber officinalis — anciennement réputé pour être un aphrodisiaque magique, il sert pour les sortilèges d'amour, mais aussi pour obtenir toutes sortes de succès. Pour attirer l'argent, on plante ses racines et la fortune est obtenue si elles poussent comme il faut.

Couper une racine de gingembre et la planter dans un sol bien drainé, riche en humus, au soleil ou à mi-ombre, en laissant le gingembre affleurer à la surface. Pour le garder toute l'année, préférer le planter en pot et le rentrer quand la température descend en dessous de 20° centigrades. Arroser peu au début, puis de plus en plus. Récolter au bout de six mois pour un goût parfumé et au bout de neuf mois, quand les feuilles se dessèchent, pour une saveur piquante. Reproduire par division du rhizome. — C'est une épice très employée dans la cuisine asiatique, mais aussi dans les plats créoles. En Europe, on s'en servait beaucoup plus au Moyen Âge ou pendant l'antiquité. Les feuilles et les pousses sont comestibles aussi. Le gingembre est antiémétique, antimigraineux, anti-inflammatoire surtout contre les rhumatismes. Il soulage également le mal des transports et la nausée matinale des femmes enceintes. Menthe — mentha spicata nanah — la nymphe Mintha était la maîtresse d'Hadès, roi des Enfers, c'est pourquoi Perséphone son épouse la tua. Elle fut transformée en menthe et c'est alors que Déméter, mère de Perséphone, lui ôta le pouvoir de porter des graines pour avoir bafoué sa fille. On raconte ailleurs que c'est la Vierge Marie qui la rendit stérile, parce que la menthe avait tenté de la dénoncer alors qu'elle se cachait dans un champ de blé pour échapper à Hérode. Herbe funéraire qui rend stérile, la menthe est pourtant comptée parmi les aphrodisiaques. En fumigation, elle éloigne les mauvais génies et on dépose des cadeaux au pied de sa plante pour guérir de la fièvre. Le semis de menthe se pratique peu : certaines menthes sont stériles et il est facile de bouturer. Sinon les graines ont juste besoin de chaleur et d'humidité. Planter dès le mois d'avril dans un lieu lumineux au soleil du matin ou à mi-ombre, dans un sol riche et frais. Espacer les plants de quinze centimètres. Placer dans des bacs plastiques dans la terre si l'on veut éviter la prolifération par stolons et racines souterraines, qui pénètrent jusqu'à trente-cinq centimètres de profondeur.

Fertiliser régulièrement et arroser souvent pour que le sol soit toujours humide. Arracher tous les plants qui apparaissent en dehors de la zone prévue, sinon la menthe va coloniser peu à peu toutes les cultures alentour. Couper à ras les tiges juste avant l'hiver. Tailler à moitié après la floraison et rabattre régulièrement. Récolter les tiges pendant toute la belle saison, selon les besoins. Rentrer le pot pour disposer de menthe en hiver. Multiplier par division de la touffe au milieu du printemps ou par marcottage ou bouturage jusqu'en été. — On en fait des thés, des sirops, du taboulé, de l'alcool, de l'huile essentielle. Ses vertus sont rafraîchissantes, digestives, spasmolytiques, carminatives, antiseptiques, toniques, stimulantes. Moutarde — sinapis alba et brassica nigra — considérée par les anciens comme une plante salutaire, Jésus compare la graine de moutarde au Royaume de Dieu et à la foi : « si vous aviez la foi comme ce grain de moutarde. » Selon les lieux on l'utilise pour repérer les sorciers, pour envoûter ou pour désenvoûter. Elle est aussi protectrice des maisons et des personnes. Spécialement pour la moutarde on répète que celle qui fait le meilleur condiment est celle que l'on fait soi-même. Semer à la volée à la belle saison, de mai à septembre, dans tout type de sol, même pauvre. Passer le râteau pour couvrir un peu les graines. Beaucoup sèment juste après la fin des récoltes potagères. Pour la moutarde culinaire, attendre que les gousses se forment et soient bien sèches, mais juste avant qu'elles virent au brun. Sécher tête en bas puis pincer la cosse ou battre au-dessus d'un récipient pour récupérer les graines. — Elle sert d’engrais vert, attire les vers, enrichi et protège la terre si on laisse les racines dans le sol après avoir coupé les tiges juste avant que la moutarde monte en graines. Enfouir pour décomposition. Semer en automne autour des pieds laissés en terre évite que surgissent les mauvaises herbes au printemps. Ses jeunes feuilles peuvent se servir en salade et les vieilles feuilles cuites comme un légume. La moutarde est

antiparasitaire, antibactérienne, antiseptique, révulsive, répulsive, vésicante. On en fait des cataplasmes pour les problèmes de bronches et des bains de pieds. Pour la recette du condiment appelé de son nom, prendre du vinaigre et de l’eau. Concasser les graines. Macérer deux à trois jours avant de touiller, broyer et tamiser. Éviter la formation de bulles, et conditionner en pot. Dans l'antiquité, on se servait plutôt des feuilles de moutarde noire macérées dans du vinaigre. Origan — origanum vulgare — semer en mars en abri chauffé ou en pleine terre en mai, après les saints de glace, ou bien en été dans un lieu au soleil avec un sol ordinaire et léger. Éclaircir ensuite les plants à dix centimètres. Il se cueille idéalement début juillet. Couper, rincer, former des bouquets et suspendre tête en bas à l'ombre dans un lieu bien aéré. Oseille — rumex acetosa — pratiquer le semis d'avril à juin puis recouvrir d'un centimètre de terreau et plomber avec un râteau. Garder le sol frais en arrosant, jusqu'à ce que les plantules aient levé. Repiquer quand chaque oseille possède quatre ou cinq feuilles. Planter tous les trente à cinquante centimètres dans un sol bien drainé, argileux, pas calcaire, humifère et enrichi de compost, à mi-ombre sans soleil direct en été, de peur de rendre la plante amère. Tasser légèrement avec les doigts. Arroser beaucoup, surtout à la plantation puis en cas de sécheresse. Tous les ans, apporter un peu de terreau ou de compost autour des pieds. Pailler en cas de gel, biner et sarcler régulièrement. Couper régulièrement les feuilles et les tiges florales pour faire buissonner. Récolter au besoin quand les feuilles sont bien vertes. Pour multiplier, aérer et rajeunir l'oseille, diviser les touffes au printemps en coupant en plusieurs morceaux rassemblant chacun des racines et une ou deux feuilles. — C'est un condiment relevé et savoureux. Utiliser les feuilles fraîches dans les salades, et les feuilles cuites dans les sauces et les omelettes.

Persil — petroselinum crispum — le persil a souvent été considéré par les anciens comme maléfique : il rend stérile, les femmes enceintes qui en mangent prennent le risque de mettre au monde un enfant épileptique, il rend aveugle par simple contact et casse le verre. D'un autre côté, c'est un porte-bonheur éminent et on en fait des couronnes pour inspirer les poètes. Les chevaux de la Reine du Ciel se nourrissaient exclusivement de persil. On dit que le meilleur moment pour le planter est le jeudi saint ou le Vendredi saint après le coucher du soleil. Semer de mars à août, après avoir fait tremper préalablement les graines dans de l'eau. Choisir un sol bien ameubli, riche en humus, plutôt au soleil et recouvrir les graines d'un centimètre de terre. La levée est très longue et il faudra attendre environ trois mois pour la première cueillette. Protéger ou rentrer les plants pour l'hiver. Récolter les feuilles en fonction des besoins et les graines vers août-septembre quand les ombelles ont brunis. Couper et sécher à l'abri. Battre dans un seau pour récolter les graines. — Le persil entre dans une multitude de plats salés chauds ou froids. Il est diurétique, stimulant, emménagogue. Pour une infusion, prévoir cinquante à cent grammes par litre d'eau bouillante. Romarin — romarinus offinalis — plante funéraire qui fait songer à la vie éternelle, on s'en couronnait également pendant les mariages et les fêtes consacrées aux dieux. Le romarin est né du sang d'un jeune prêtre assassiné et nommé Libanus. C'est pourquoi on peut le brûler comme un encens et en offrir nous gagne l'estime des divinités. Dans la légende chrétienne, la Vierge Marie fuyant devant Hérode se reposa au pied d'un romarin et étendit sur lui son voile bleu. Ses fleurs étaient blanches à l'origine et depuis elles sont devenues bleues. Le romarin porte chance et est un très puissant protecteur des maisons. De plus, planté dans un champ, ce dernier devient très fertile. Si on en porte sur soi, il donne un tempérament propice à l'amour et à la passion. Il vient à l'origine de méditerranée.

Semer en place en mars ou avril, ou encore en été, mais la germination est difficile et lente. Planter dans un sol ordinaire, pas trop lourd et jamais stagnant, donc bien drainé, si possible calcaire et à l'abri du vent. Espacer les plants de quinze centimètres. Tailler légèrement, au printemps, les vieilles branches pour favoriser la croissance et donner un port harmonieux. Ne pas rabattre trop court et ne couper que les branches encore flexibles et pas sur bois sec, sous peine que la branche de reverdisse plus. Récolter toute l'année pour l'utiliser frais, ou pendant les chaleurs pour le sécher. Rincer, mettre en bouquet et suspendre. Bouturer, marcotter ou diviser la touffe au printemps ou en automne. — C'est une plante condimentaire et médicinale, qui s'utilise aussi en parfumerie, pour des odeurs plutôt masculines. Ses feuilles fraîches ou séchées entrent dans quantité de plats : grillades, ragoûts, civets, soupes, sauces. Ses branches peuvent servir de brochettes pour cuire au feu viandes ou poissons et on s'en sert également pour fumer et conserver l'un et l'autre. La pharmacopée lui attribue des vertus cholérétiques, hépatoprotectrices, antimycosiques, antibactériennes, antispasmodiques, antitumorigéniques, antioxydant. Rue officinale — ruta graveolens — les Romains consommaient la rue pour tout à la fois acquérir une bonne vue et s'immuniser contre les poisons et les venins. Grâce à la rue, on pratique aussi des exorcismes, soit par fumigation des graines et des feuilles, soit en trempant une branche dans du salpêtre pour la déposer dans un lieu maléfique. Elle est également un porte-bonheur quand on en porte sur soi et en frotter le sol chasse les sorcières et le mauvais œil. Elle est souvent plantée au pied des rosiers ou, anciennement, des figuiers. Faire les semis au printemps, en pépinière au mois d'avril. Planter en automne ou au printemps quand les plants ont cinq centimètres de haut. Mettre au soleil ou à mi-ombre à l'abri des vents froids dans un sol léger et sec, calcaire si possible. Espacer chaque pied de cinquante à soixante centimètres.

Apporter du compost à la fin de l'automne. La rue se taille en janvier, février et jusqu'au début du printemps. Rabattre le vieux bois. Pratiquer une taille esthétique légère après la floraison. Récolter selon les besoins, en utilisant des gants, car sa sève est irritante au soleil. Pour prévoir de sécher les feuilles, on les cueille juste avant la floraison. Afin de récolter les graines, attendre que les cosses aient jauni pour les retourner dans une enveloppe. La rue se ressème facilement toute seule et se bouture tout l'été à l'étouffée ou par prélèvement de racine. Elle se marcotte aussi. — On l'utilise comme aromate en très petites quantités, genre trois ou quatre petites feuilles, dans les sauces et les plats de viande, car son arôme est puissant et sa saveur amère et, de plus, elle possède un potentiel toxique si on en abuse. Ne pas la cuire et l'ajouter seulement après cuisson Au jardin c'est un répulsif naturel contre les puces et les pucerons et, dit-on aussi, contre les vipères et les chats. En médecine elle est emménagogue, abortive, rubéfiante et prise à dose légère, tonique et stimulante. Sarriette — satureja hortensis ou montana — les satyres, sortes d'humains à moitié boucs qui hantaient les forêts avant l'ère chrétienne venaient brouter la sarriette pour éveiller leurs feux d'amour et la passion du printemps. C'est sans doute pourquoi on prétend qu'en manger nous pousse à la luxure et qu'on le considère comme un aphrodisiaque. Néanmoins, en placer sous son oreiller procure un sommeil excellent. La sarriette des jardins est vert pâle et la sarriette vivace possède des feuilles d'un vert brillant. Semer en avril mai dans un terrain sec et calcaire, pas argileux, exposé au soleil. Au cas où, on peut ajouter du sable de rivière. Recouvrir légèrement les graines avec du terreau, tasser et arroser. Espacer les lignes de semis de quarante centimètres. Repiquer ensuite quand les plants ont trois ou quatre feuilles à la même distance. Arroser en cas de sécheresse. Rabattre en octobre avant les gels à dix ou quinze centimètres. Récolter au printemps ou au début de l'été, jusqu'en août, le matin. Couper

les branches à dix centimètres du sol. Suspendre dans un endroit sombre bien aéré. Effeuiller quand c'est sec. Bouturer pendant la croissance jusqu'en été, sur tiges semi-herbacées de dix à quinze centimètres. Placer à l'ombre et attendre un an ou deux pour la reprise. On peut diviser la plante en automne ou au printemps. La sarriette se mange avec les crudités, les salades, les sauces, les légumes cuits. Elle entre dans la composition des herbes de Provence. Ses fleurs peuvent se boire en infusion avec pour vertus d'être digestive, stimulante, antiseptique, antiputride. Elle soigne les rhumes, les affections respiratoires et lutte contre la fatigue et le stress. Stévia — stevia rebaudiana — les semis sont souvent décevants et beaucoup préfère procéder par boutures. Repiquer ensuite et sortir les plants dès que les beaux jours sont assurés. Planter dans un pot bien drainé ou en pleine terre, de tout type, mais si possible aérée et riche en matière organique, dans un lieu pas trop ensoleillé, surtout si le plant est jeune. Arroser deux ou trois fois par semaine en été et une fois en hiver. Si elle est en pot, ne pas laisser d'eau stagner dans les coupelles. Protéger la plante en cas de gel, tailler à cinq centimètres du sol avant l'hiver si elle est en pleine terre, pailler et voiler, ou bien rentrer le pot en hiver. Couper tous les boutons des fleurs pour faire buissonner. Récolter les feuilles en fin d'été et les sécher avant de les broyer. Reproduire par bouturage ou marcottage. — On l'appelle sucre des Aztèques, car la stévia est un édulcorant naturel qui remplace le sucre. Thym — thymus vulgaris — on l'appelle aussi farigoule en Provence. Il serait né des larmes d'Hélène tombées sur le sol après son enlèvement par Paris. Le thym sert d'encens pour les dieux depuis les temps très anciens, il servait aussi à embaumer les morts et à donner du courage aux vivants. Abritant les âmes des défunts le thym est détesté par le Diable qui le perçoit comme un tas de serpents venimeux pour lui et si l'on sent son odeur dans un lieu sans qu'il

soit présent cela signifie que quelqu'un est mort injustement ici. Il est encore symbole de fidélité : les dames brodaient une branche de thym auprès d'une abeille sur l'écharpe de leur chevalier servant, pour signifier qu'il se devait d'être impétueux et doux à la fois. Il guérit également la mélancolie, chasse les cauchemars et les troubles démoniaques si on en place sous son oreiller. Semer en place d'avril à juin dans un sol léger, sableux, plutôt sec, pauvre, calcaire et caillouteux. Tasser le sol et recouvrir légèrement de terre. La levée prend un an ou plus. Éclaircir ensuite à huit centimètres puis repiquer à vingt centimètres de distance. Installer sur une butte plutôt que dans un creux, car le thym n'aime pas l'humidité. Espacer les plants de trente centimètres. Ne pas mettre d'engrais en été, mais au printemps ou en automne. Couper le thym de moitié au printemps et ajouter de l'engrais. Cela n'est pas toujours nécessaire, mais on peut tailler aussi après la floraison. Renouveler les plants tous les trois ans. Récolter toute l'année, idéalement au printemps avant la floraison. Rincer pour ôter la poussière puis utiliser frais de suite ou sécher. Conserver dans un bocal. Reproduire par semis, par division de la touffe au printemps et par bouturage en été, ou encore par marcottage. — C'est un aromate éminent qui entre dans beaucoup de recettes. Comme pouvoirs médicinaux, on s'en sert contre les affections respiratoires, comme désinfectant des voies digestives, les inflammations de la bouche, les maladies du foie et en fumigation contre les rhinites et les sinusites. Mais, mieux que tout : après avoir bu une infusion de thym, plus personne n'a envie d'être malade. Il faut également ajouter que le thym aide à repérer la radioactivité sans compteur Geiger : pour cela, imbiber de quelques gouttes d'huile essentielle de thym un morceau de sucre et le manger. Si on se met à transpirer des sourcils c'est que l'on se trouve dans un lieu radioactif : en effet, les sourcils contiennent des cristaux qui s'échauffent quand la matière est turbulente à cause des rayonnements.

Wasabi — wasabia japonica ou eutrema japonicum — pour les semis, mieux vaut être patient, car les graines peuvent prendre un an pour germer. Planter dans un pot bien drainé avec du terreau, ou en pleine terre au printemps dans un endroit frais et humide, même saturé d'eau, à l'ombre ou à mi-ombre. Arroser deux fois par semaine, ou plus, sans laisser d'eau dans les coupelles si le wasabi est en pot. Continuer à arroser même si le plant disparaît : il se réfugie sous terre. Acclimater si on le change de place. Supprimer les feuilles fanées. Récolter la racine au bout de deux à trois ans, quand elle fait d’un à trois centimètres d'épaisseur. Découper les plantules autour pour les replanter. Pour reproduire, diviser la touffe ou prélever les drageons. — Appelé « raifort japonais », on râpe finement sa racine pour agrémenter les soupes, les poissons, et relever les ragoûts. Ses feuilles se mangent aussi. Le wasabi est antibactérien et lutte contre les maladies respiratoires.

Les Céréales Les blés — par « blés », nous entendons tout ce qui ressemble au blé par exemple orge, épeautre, seigle, sarrasin, etc. Il faut d'abord regarder comment tel blé réagit selon le lieu, le climat. Il faut aussi différencier entre blés d'hiver et blés de printemps, entre blés tendres et blés durs : les blés durs sont cultivés plutôt au Sud, les blés tendres au Nord et en trois générations un blé tendre que l'on plante dans le Sud devient dur, un blé dur que l'on plante au Nord devient tendre. Bêcher ou labourer, désherber et aplanir le sol avant le semis, dans une terre franche avec argile et silice, un peu de calcaire et d'humus. Semer à la volée ou en lignes espacées de dix centimètres sur sol non inondé vers la mi-octobre par temps humide et pas glacé, mais s'il n'y a pas trop de pluie, sinon semer début décembre. Semer les blés de printemps au mois de mars ou après les derniers gels. Pour un semis plus attentif placer un grain tous les deux doigts sous un peu de terre. Pour

le semis futur passer dans le champ pour recenser et marquer les épis qui contiennent le plus de grains. Dans ces épis, sélectionner les grains les plus gros et les plus lisses. La plupart des blés se récoltent quand l'épi est sec et se penche, généralement en juillet. Broyer l'épi entre les doigts et séparer les grains sur un drap ou placer tous les épis et battre en repliant le drap en forme de baluchon ou de massue en le frappant sur le sol ou une table ou encore en battant avec un bâton. Tamiser pour ôter les pailles ou les faire s'envoler avec un ventilateur ou un sèche-cheveux en lâchant le blé devant le souffle : les grains tombent et les pailles s'envolent. — Le blé tendre sert à faire du pain, des pâtisseries et des biscuits, de même l'orge. Le blé dur s'utilise plutôt dans les pâtes alimentaires et pour faire de la semoule. L'épeautre sert plutôt pour la fabrication des pâtes, des gruaux et des purées, ou bien cuit à la façon du riz, car il est difficile à panifier. Le sarrasin n'est pas panifiable. Blé — triticum monococcum — consacré à Cérès, déesse de la moisson et du miracle de la vie, on ne connaît pas l'origine exacte des blés. L'orge est la plus ancienne céréale cultivée, suivie de près par l'épeautre dont les hommes mangeaient déjà à l'état sauvage. Ainsi pour le blé, mais on n'en trouve plus à l'état sauvage, ce qui a fait dire aux anciens que c'était un don des dieux datant de l'âge d'or. Une autre légende raconte qu'au Paradis le blé était couvert de grains sur toute sa longueur, mais que Dieu ayant voulu punir l'homme de ses péchés il remonta la tige avec sa main en arrachant tous les grains. La Vierge retint sa main avant qu'il arrive au sommet et c'est pourquoi le blé lui est consacré. Saint Irénée compare les grains aux saints et la paille aux méchants c'est pourquoi on semait la veille de la Toussaint pour avoir du bon pain. Pour le Christ, il symbolise la mort et la résurrection comme il est relaté dans l'évangile de saint Jean. D'ailleurs, le blé récolté le jour de la Saint-Jean est magique au point qu'on ne le mange pas et sert à protéger les granges des souris.

Le blé tendre s'appelle « triticum vulgare », ou froment, et le blé dur « triticum durum ». Le blé dur est moins facilement panifiable que le tendre. Épeautre — triticum spelta — l'épeautre pousse bien sur les sols pauvres. On la sème plutôt en automne. Orge — hordeum vulgare — elle se consomme en farine complète. On s'en sert aussi d'herbe à chat. Sarrasin – fagopyrum esculentum — il peut pousser sur les sols pauvres. On le sème d'avril à juin pour le récolter en septembre. Il n'est pas panifiable, à moins de le mélanger à d'autres farines. Seigle — secale cereale — il pousse aussi à la montagne, c'est pourquoi c'est le blé des Alpes. Riz – oryza — faire un semis de riz non étuvé en pépinière avant de repiquer dans une terre ameublie et argileuse sous un centimètre d’eau. Éviter que la température soit trop basse, c'est-à-dire moins de 14° centigrades. Pour la croissance, il y a besoin d'une température entre 12° et 18°. Ou bien, semer entre fin avril et début mai et, trois jours avant le semis, inonder le sol qui aura été prévu argileux avec une palme d'eau. Lancer ensuite à la volée. Quinze jours après, vider l'eau de la rizière. Garder au sec quelques jours puis inonder à nouveau sur la même épaisseur quand les plants possèdent quatre ou cinq feuilles. Séparer ensuite les touffes en plants. Quand ils commencent à croître, monter progressivement l'inondation jusqu'à un empan maximum puis conserver ainsi jusqu'à la formation des grains. Assécher quand les grains sont mûrs. Récolter la dernière quinzaine du mois d'août et stocker dans un endroit sec, ombragé et aéré. Enlever les glumes pour faire du riz complet. Riz en pot — prendre un récipient dont on pourra vider l'eau. Déposer au fond un grillage aux mailles fines et quelques centimètres de gravillons. Remplir ensuite le récipient d'un mélange de terreau, de terre et de sable jusqu'à une quinzaine

de centimètres du bord. Enfoncer le tuyau d'arrosage pour inonder jusqu'à cinq centimètres au dessus.

Légumes et Fruits Ail — allium sativum — quasiment partout et depuis les temps les plus reculés on a considéré l'ail comme magique. Puissant agent protecteur, il garde des vers, des serpents, du mauvais œil et des mauvais esprits, et fait fuir les vampires. Selon les Anglais il serait né sous les pas de Satan quand il fut chassé du Paradis. Comme il pousse sous terre il était rangé parmi les fruits infernaux et en tant que tels consacrés à Hécate. Par ailleurs, ceux qui avaient mangé de l'ail se voyaient interdire certains temples, tels ceux de Cybèle. C'est un tonique puissant et qui rend courageux : sa forme évoque des dents de loups ou pour le moins des canines de fauves carnivores aussi l'a-t-on attribué aussi à Arès, dieu de la guerre et de la diversité. On dit encore qu'il rend les hommes amoureux et les femmes chastes. Il serait apparu en Asie centrale. Ouvrir une tête d'ail et sélectionner les gousses du pourtour, en laissant pour la cuisine celles du milieu qui donnent des plants plus faibles. Planter les dents d'ail pointes en haut, d'un à trois centimètres sous terre, ou même en laissant sortir le sommet, dans tous types de sol hormis celui qui est argileux, lourd et humide, et si possible dans une bonne terre, forte et riche. Disposer tous les dix à quinze centimètres en espaçant les lignes de vingt centimètres. Pratiquer à l'automne, puis au printemps, et à chaque fois qu'une gousse a germé dans la réserve. De mai à juillet, avant la récolte, étrangler les plants avec une ficelle, ou en faisant un nœud grossier avec tiges et feuilles, pour concentrer la sève dans la tige et faire grossir les bulbes, ou bien couper les têtes. Récolter quand les fanes sont desséchées, en juin ou juillet, en soulevant la terre avec une fourche bêche et laisser sécher sur le sol s'il fait beau, ou quelques jours dans un local sec. Conserver les têtes ou garder les tiges et faire des tresses. En Provence, on le récolte à la Saint-Jean. Pour obtenir des caïeux, afin de reproduire par le

bouton d'ail, laisser la tige florale grandir et mûrir. Récupérer alors les bulbilles dans la fleur encore ensachée, vers la troisième semaine de juin, puis les planter par temps couvert d'octobre à novembre. Bécher auparavant, émietter au râteau puis mettre les bulbilles pointes en l'air à trois ou cinq centimètres de profondeur, espacés de vingt centimètres. On devrait obtenir un bulbe un an plus tard que l'on replante alors pour avoir des têtes d'ail l'année d'après. — Il est culinaire et médicinal. C'était dans l'antiquité une nourriture privilégiée des athlètes, des travailleurs de force et des légions romaines. On s'en sert aussi contre les maux de dents et pour vermifuger les murs des maisons, c'est pourquoi on l'appelle « camphre du pauvre ». La fleur se mange fraîche, en salade, cuite à la vapeur, au barbecue ou en pesto dans de l'huile d'olive. Il aide à supporter l'ivresse. S'il est difficile à peler, il signale que l'hiver qui suivra sera rigoureux. Carotte – daucus carota — pour préparer le sol, bécher en profondeur. Enlever toutes les pierres. Planter de février à juillet, surtout avril et mai. Semer un grain tous les quinze centimètres. Éclaircir les plants quand ils ont cinq centimètres de haut. Désherber régulièrement. Récolter de mai à février. Pour obtenir des graines, laisser des plants sans les cueillir puis attendre qu'elles soient bien sèches avant de les mettre dans une enveloppe. Céleri marbre — apium graveolens rapaceum — c'est un céleri rave appelé « boule de marbre », une sorte de forme améliorée du persil sauvage. Anciennement, on l'utilisait de façon magique pour soigner les douleurs dentaires, faire tomber une dent, ou encore pour rendre sa vigueur conjugale à un mari âgé. Semer sous châssis ou sous serre de fin février à avril, en pépinière à la mi-avril, ou en pleine terre en mai et juin. Repiquer une ou deux fois avant de planter. Couper le bout de la racine principale et placer à la mi-mai dans un sol léger, frais, profond et humifère en exposant au soleil ou à mi ombre, en maintenant une distance de quarante centimètres entre

chaque plant et en plaçant le collet au ras du sol comme il était avant qu'on le déterre. Mettre du compost et un paillage et arroser régulièrement. Si le céleri manque d'eau il monte en graines. Ôter les feuilles et les radicelles abîmées à la fin de l'été. On peut aussi couper au plus court et mettre les feuilles à sécher pour les conserver. Récolter les tubercules d’août à septembre, ou avant les gelées, bien qu'on puisse le laisser en terre si l'hiver est doux, en ne récoltant qu'au besoin. Les sécher alors sur une bâche au soleil. Auparavant, on aura couvert le plant d'un plastique opaque ou bien ramené les tiges en butant tout autour avec de la terre jusqu'aux trois quarts de la hauteur. Pour la reproduction, déterrer avec la terre autour les pieds les plus vigoureux pour les réserver à la production des graines et les placer à hiverner dans du sable ou un pot. Replanter en avril. Ensuite, soit on cueille les ombelles avant maturité en les faisant sécher tête en bas, soit on récolte quand les grains sont brunâtres. Battre ensuite dans un sachet et conserver. Les graines se conservent huit ans. — Ses feuilles sont aromatiques et le tubercule se mange en tranche, râpé, en salade, en rémoulade, en gratin, en ragoût, en purée, en soupe, en frites ou sauté. Le céleri soigne les infections urinaires, les rhumatismes si on en mange beaucoup et il est dépuratif, diurétique, digestif, stimulant, carminatif, stomachique. Les graines favorisent la concentration, guérissent les insomnies si on les place sous l'oreiller, servent de condiment et on en fait également une huile essentielle. Chicorée sauvage — cichorium intybus — on raconte que la chicorée abrite les âmes des morts. Les hommes vertueux vont dans les chicorées bleues et les méchants dans les autres. En Égypte antique on se servait de sa racine contre les maléfices et au moyen âge on la cueillait en silence la nuit de la saint Jean pour se protéger contre la sorcellerie, devenir invisible, pour ouvrir les serrures et franchir tous les obstacles tels que passer au travers des rochers et visiter les mondes souterrains. C'est aussi un des meilleurs talismans pour partir en expédition. On raconte aussi que cette plante est un

révélateur du courage ou de la lâcheté : un homme vaillant peut respirer la chicorée à plein poumon sans souci et le lâche non. Mettre les graines à tremper avant le semis puis déposer deux à trois graines par trou d'un centimètre de profondeur, en espaçant chaque poquet de dix centimètres du quinze mai au quinze juillet, ou sous châssis chauffé dès février. Avec du compost, c’est mieux. Enterrer sous un centimètre de terre fine. Planter au soleil ou à mi-ombre dans un sol plutôt argileux et riche en humus, en disposant un pied tous les trente centimètres. Enterrer seulement les racines. Arroser bien, surtout par temps sec. Pincer l'extrémité des branches au printemps. Pour forcer la chicorée et obtenir une « barbe de capucin » retirer les plants à la fourche bêche et les laisser sécher un jour ou deux sur le sol. Garder les plus grosses et les plus saines, qui ne sont pas fourchues. Couper les feuilles trois centimètres au dessus du collet et raccourcir les racines à vingt centimètres. Replanter ensuite dans une tranchée en ajoutant à la terre du sable et de la tourbe. Pailler et recouvrir les plants d'un plastique noir sur tuteurs pour ne pas gêner le développement des feuilles. On peut aussi les planter dans un tonneau empli de sable et de tourbe en pratiquant des trous sur le pourtour où l'on enfonce les racines. Deux à trois semaines avant la récolte, blanchir la chicorée en la couvrant d’un pot ou d'un plastique noir pour lui cacher la lumière du soleil, ou bien en ligaturant sa feuille : cela ôtera son amertume. Les racines se récoltent d'octobre à novembre. Récupérer les graines vers la fin de l'été, lors de la deuxième année. — La racine torréfiée et moulue sert de substitut au café et possède des vertus stomachique, dépurative et légèrement laxative. On l'utilisait jadis contre les fièvres et l'herpès. Ses feuilles peuvent se manger en salade après les avoir macérées dans du citron, cuites en chiffonnade, ou encore mélangées à de la pâte pour un pain d'herbe amère.

Courgette — cucurbita pepo — la courgette est une courge cueillie très jeune, qui vient à l'origine d'Amérique centrale et qui est parvenue chez nous après un passage par l'Italie. Il y a plusieurs histoires sur l'apparition des Laotiens, à savoir les Lao et les Taï qui étaient à l'origine un seul peuple. L'une d'entre elles raconte que toutes les races humaines seraient nées de courges poussant sur une liane suspendue entre ciel et terre. De ces courges apparurent aussi les races de riz et les livres de magie. À cause de ses nombreux pépins, c'est un symbole d'abondance. En Provence, on dit que simplement la regarder l'empêche de pousser. Le jour du samedi saint, faire des petits trous avec quatre à cinq graines au fond, à quatre centimètres de profondeur. Prévoir environ un mètre entre chaque trou. Éclaircir dans chaque espace les plans chétifs. Replanter en mai, le jour de l'Invention de la Sainte Croix, dans une terre légère, humifère et bien drainée exposée au soleil. Pour le sol, bêcher en profondeur en ajoutant de l'engrais et biner ensuite seulement en cas de mauvaises herbes. Espacer les plants de quatre-vingts centimètres. Arroser souvent et abondamment si c’est trop sec. Pailler le sol et ajouter de l'engrais en été sur sol humide. Couper les feuilles abîmées en sectionnant au ras de la tige. Le matin quand les fleurs sont ouvertes sectionner les fleurs mâles qui se dressent sur une tige, ôter les pétales et polliniser le pistil des fleurs femelles dont la tige est une petite courgette. On peut aussi prélever le pollen sur le mâle avec un petit pinceau avant d'en frotter la femelle. Pour récolter, de juillet à octobre, tourner la courgette quand elle a environ une quinzaine de centimètres de long ou que la fleur est fanée pour la dévisser, et laisser le plant mère. On prolonge la production en les cueillant régulièrement. Pour reproduire, laisser une ou deux courgettes jusqu'à la taille d'une courge pour récupérer les graines en hiver. — Les courgettes se consomment cuites ou crus, à la façon des concombres quand elles sont petites, sinon en ratatouille, bouillies, sautées, frites, en gratin, en soupe, avec des viandes

blanches ou du fromage frais, ou encore farcies ou en beignets. Les fleurs se mangent aussi. Cresson alénois — lepidium sativum — semer en place de mars à septembre. Ouvrir dans le sol des sillons peu profonds et semer en ligne puis recouvrir d'une fine couche de terre. Ou bien semer à la volée. Éclaircir ensuite entre dix et quinze centimètres, dès l'apparition des plantules. Si on tarde trop, les racines étant très longues on risque de les briser. Arroser souvent. Récupérer les graines sur les tiges sèches. Échalote — allium ascalonicum — ce sont des oignons rouges anciennement ramenés des croisades, plus précisément d'Ascalon où se trouvait jadis un temple de Vénus. On les appelait alors des ascaloniens, ce qui a donné le mot « échalote ». Une autre étymologie possible fait dériver le mot de l'hébreu « Hekhalot », qui désigne les sept palais célestes imbriqués les uns dans les autres à la façon des couches successives de l'échalote, qui imitent les sphères du ciel. Préparer une butte de quelques centimètres, au soleil, dans une terre meuble, légère, plutôt sableuse et bien drainée. Selon la variété, on plante à l'automne ou au printemps en enfonçant le bulbe pointe en haut et en laissant dépasser le sommet, les variétés grises à l'automne et les variétés traditionnelles au printemps. Espacer les plants d'une vingtaine de centimètres. Ne pas arroser et mettre juste un léger paillage. Il y a peu de chance de fleurs, mais au cas où couper la tige florale avant qu'elle ne s'ouvre deux semaines avant la récolte. Récolter vers juillet et août. Après les avoir déterrés, laisser les bulbes sécher sur place pendant deux jours ensoleillés. — On reconnaît à l'échalote des vertus apéritives et stimulantes et on la consomme crue en salade, ou cuites en sauces, en plats, en bouillons, en farces. Ses feuilles se mangent aussi. Épinard — spinacia oleracea — semer en mars ou avril, en août ou septembre, en rangs espacés de vingt centimètres, a un ou deux centimètres de profondeur en recouvrant d'un peu de terre. Quand les plants ont quatre à six rangs de feuilles,

éclaircir à quinze ou vingt centimètres de distance ou replanter tous les vingt centimètres dans un sol ameubli, frais et enrichi. Disposer à l'ombre pour l'été, au soleil pour l'automne et l'hiver. Arroser abondamment à la plantation puis en été lorsque la terre est sèche. Désherber au cas où. Récolter deux mois après la plantation en coupant feuille après feuille pour renforcer le plan. Fenouil — foeniculum vulgare — choisir un sol profond, frais, léger, humide et exposé en plein soleil. Pratiquer le semis en pleine terre ameublie en profondeur en avril et juin, bien espacé, sous un peu de terre. Espacer les rangs d'une coudée. Bien arroser et éclaircir après six semaines en laissant un empan entre chaque plant. En été, arroser beaucoup et buter le pied quand il apparaît. Récolter avec une bêche ou une fourche environ trois mois après. Placer ensuite dans des caisses de sable à la cave. Fèves — faba — semer à la fin de l'été, en automne ou en février-mars ou tous les trois ou quatre mois. Certains font tremper les graines depuis la veille, avant de les planter, dans un mélange d'eau avec un peu de vin. Planter au soleil dans un sol argilocalcaire à cinq centimètres de profondeur. Espacer les lignes de cinquante centimètres et les plants de dix à quinze centimètres. Butter le pied quand il commence à grandir. Couper les extrémités des tiges quand les fleurs commencent à faner, à sept feuilles dans le Sud, cinq feuilles dans le Nord, pour favoriser les gousses. Récolter les grains verts pour les consommer crus ou les laisser sécher sur plant pour les consommer cuites ou obtenir des graines. — Elles se mangent à la croque avec un peu de sel, ou en haricot, ou en purée. Fraisier — variété mariguette — planter en terre ordinaire, perméable et bien ameublie. Enrichir de compost ou de fumier. Mettre dans un endroit ensoleillé en espaçant les plants de quarante centimètres. Apporter régulièrement un engrais avec un griffoir. En été, arroser si nécessaire spécialement au

moment des fruits. On peut pailler le sol pour ne pas qu'il se dessèche ou que les fruits se salissent au contact du sol. Au besoin les protéger des oiseaux avec un filet sur arceau. Supprimer les premières fleurs qui apparaissent au printemps jusque début mai dans le Sud, en vue d'améliorer la production. Éliminer les feuilles sèches à la fin de l'hiver. Supprimer les stolons pour avoir des fruits plus gros. Récolter de mai à octobre. Lentilles — lens culinaris — semer en pleine terre au printemps quand le sol commence à se réchauffer, vers mars et avril, au soleil dans une terre ameublie. Procéder en poquets tous les quarante centimètres à un petit pouce de profondeur en déposant quatre ou cinq graines. Recouvrir et arroser beaucoup. Biner le sol régulièrement. Butter les pieds quand ils atteignent dix centimètres. Arroser plus pendant la floraison. Récolter de fin juillet jusqu'à mi-septembre quand les plants atteignent une couleur jaune et dorée. Couper et suspendre dans un lieu aéré. Battre ensuite les bottes pour récolter les graines. Melon — cucumis melo — selon l'Islam le melon est un fruit du Paradis. Il symbolise également la génération abondante, comme Abraham, à cause du grand nombre de ses graines. Pratiquer le semis à la chaleur, car les graines germent entre 25° et 35°. En godet pratiquer en mars ou avril avec un mélange de terre du jardin et de terreau. Mettre deux ou trois graines par pot à un centimètre de profondeur, la pointe dirigée vers le bas. Placer les pots à l'intérieur ou en serre et arroser souvent au vaporisateur. Éclaircir quand les plants ont trois vraies feuilles pour ne garder que le plus beau. On repiquera six à huit semaines après le semis. Pour semer en pleine terre ameublir le sol sur un diamètre de quarante centimètres et enrichir avec du compost. Espacer les semis d'un mètre, ou à peine moins. Arroser et couvrir d'une cloche. Éclaircir ensuite. Planter au printemps ou en été dans une terre franche qui se réchauffe facilement, au soleil, car le melon est

sensible au froid. Arroser régulièrement par temps chaud pour rafraîchir le sol, et fertiliser souvent. Pincer la tige principale au dessus de la deuxième feuille quand les plants ont trois ou quatre vraies feuilles. Faire de même dans la suite en coupant au-dessus de la troisième feuille les deux rameaux qui sont apparus quand ils ont cinq feuilles. Des melons devraient se former. Conserver uniquement le premier de chaque rameau. Tailler les pousses à deux feuilles au dessus de chaque fruit. Ne garder que quatre à six fruits par plant, les plus beaux. Si on n'a pas eu le temps de tailler, on fait juste la sélection des fruits. Récolter quand le melon devient plus clair et qu'une gerçure apparaît autour du pédoncule, tandis que la partie opposée est un peu molle. Couper la tige à deux centimètres et ranger en cave pour affiner. Les graines de melon gardent leur puissance de germination pendant sept ans. Les cultivateurs de melon placent une ruche dans le champ ou dans la serre pour avoir une pollinisation optimale. — Le melon quand il est mûr à point est un délice : il se mange souvent à la petite cuillère, coupé en deux et épépiné, avec un trait de porto dans le creux, ou bien en tranches avec du jambon cru. Oignon — allium cepa — son usage remonte aux temps les plus reculés et beaucoup d'anciens ont vu en lui un légume mystérieux voire magique. L'Égypte antique pensait qu'il contenait une divinité, croyance qui s'est maintenue jusqu'au moyen âge où les sorciers qui voulaient maléficier les légumes d'un ennemi évitaient de s'en prendre à l'oignon, car il abrite un dieu aussi terrible que le diable. Les Perses voyaient dans ses couches concentriques les sphères de l'univers. En d'autres lieux, on y voit l'illusion du monde puisqu'ôter ses voiles l'un après l'autre fait pleurer. En Inde, l'oignon fut utilisé par un sage comme une figure de l'ego dont il faut dépouiller toutes les couches pour atteindre à la pureté de la vacuité, car au centre il n'y a pas de noyau. Il est encore une image de la chasteté qui rend au corps sa vigueur juvénile parce qu'il rajeunit quand on lui ôte sa tige.

Semer à la volée, ou par poquet de trois ou quatre graines, sur une terre labourée profondément début mars ou à la fin de l'été, et jusqu'en automne tant qu'il fait bon. Recouvrir d'un peu de terreau et tasser. Repiquer au besoin un à deux mois plus tard. Éclaircir entre les plants que l'on espace d'une vingtaine de centimètres. Pour planter un bulbe germé, en toute saison sauf en automne, faire un trou dans un sol meuble, léger, bien drainé et planter l’oignon pointe en haut à un centimètre de la surface. Distancer les plants, car plus ils seront serrés plus les bulbes seront petits. Plier la tige de la fleur quand elle apparaît pour que le bulbe se multiplie sous la terre. Récolter quand les feuilles jaunissent et se couchent sur le sol. Une semaine ensoleillée, tirer sur les tiges avec la base encore verte. Sécher au soleil, ou dans un local sain s’il pleut. Se conserve un an dans un local sec et sombre. L'oignon faisant ses semences la deuxième année supprimer les plants qui montent en graines la première année. Récolter les tiges et les laisser sécher tête en bas dans un seau propre ou sur un papier. Frotter ensuite les têtes pour faire tomber les graines. Elles se conservent deux ans. Pour obtenir des bulbilles, afin de planter facilement, semer entre mars et mai, avec si possible des variétés de bonne conservation, en pleine terre, en disposant une graine tous les deux centimètres. Récolter en juillet pour ne garder que les bulbilles plus petites que la pulpe du pouce. Conserver au sec pour replanter au printemps suivant. — Il se mange cru ou cuit et entre dans une multitude de recettes. On l'utilise comme légume ou condiment et on en fait aussi des confits et des soupes. C'est un antioxydant, anti-infectieux et anti-inflammatoire. La fine pellicule qui sépare chaque couche peut servir de pansement antiseptique pour les coupures. Si les oignons ont une peau plus épaisse que d'habitude c'est que l'hiver qui suivra sera rude. Oignon blanc — semer en terre épaisse la première quinzaine d'août, recouvrir d'un pouce de terreau et tasser. Arroser beaucoup la première semaine. Repiquer en octobre, avec une

distance de vingt centimètres, dans un sol ameubli et enrichi de compost. Arroser en cas de sécheresse. Quand les feuilles jaunissent, déraciner et laisser une dizaine de jours sur le sol avant de stocker au grenier. Oignon jaune — faire un semis clairsemé en février ou mars. Supprimer les plants chétifs dès qu'ils apparaissent. Ils meurent en août : on les déracine pour les stocker au grenier et les replanter en mars. Les graines seront mûres en août quand les capsules commencent à s'ouvrir. Couper, lier par paquets de dix et suspendre au-dessus d'un seau ou d'une bâche. Secouer une dernière fois au moment des premières gelées. Pois Chiche — cicer arietinum — le pois chiche serait apparu quelque part entre la Grèce et l'Himalaya. D'autres prétendent que c'est dans le sud de la France qu'ont été trouvées les traces les plus anciennes de sa consommation par les hommes, plus anciennes encore qu'à Jéricho. Considéré comme un plat du pauvre, de carême et servi aux repas funéraires, on le considérait comme un symbole de pénitence et d'affliction. Parce que c'est un légume venteux qui emplit les profondeurs du corps de souffles, agissant dans l'organisme comme le levain dans la pâte, les anciens en faisaient un intermédiaire entre les vivants et les morts et pensaient aussi que c'était un excellent aphrodisiaque. En monde chrétien, on en mange les jours de la Toussaint, au dimanche des Rameaux et pendant toute la semaine sainte. On raconte que Jésus, avant d'entrer à Jérusalem, passa dans un champ de pois chiche plein de rosée qui humidifia sa cape. Depuis, le pois chiche est humide même en pays sec s'il est cueilli vert. Anciennement, on opérait le semis à la volée, en lignes, en poquets ou en touffes. En Provence semer en février et mars en pleine terre plutôt sèche, bien drainée, sablonneuse et caillouteuse exposée au soleil, après avoir fait tremper les pois quelques heures dans l'eau. Certains préfèrent semer d'octobre à décembre pour avoir des pois chiches primeurs. Enfoncer la graine quatre à six centimètres sous le sol. Bien espacer les plants, tous les vingt-cinq centimètres, mais on peut placer

jusqu'à quarante plants par mètre carré pour éclaircir ensuite et repiquer. Arroser pendant la floraison, sans abus, car le pois chiche n'aime pas l'excès d'eau ni même les printemps pluvieux. Butter les pieds quand ils ont quinze centimètres. Ne replanter au même endroit que trois ans après. La floraison se fait en juin et juillet et la récolte de juillet jusqu'à la fin de l'été quand les cosses sont sèches et brunes, ou bien quand elles sont encore un peu vertes pour ensuite les suspendre en bottes dans un grenier aéré. — Griller à sec les pois chiches verts dans une poêle pour les manger à l'apéritif comme des cacahouètes. Sinon on les prépare en salade, en houmous, en ragoûts. Faire tremper les grains quelques heures avant la cuisson. Si on souhaite ôter la peau, pour faire un houmous par exemple, écraser les grains étalés entre deux serviettes avec un rouleau à pâtisserie. Plonger ensuite dans l'eau bouillante : les peaux devraient remonter à la surface. Pour la cuisson, compter une heure et demie à deux heures. Pommes de terre — solanum tuberosum — la pomme de terre est née dans la cordillère des Andes et les Incas lui vouaient un culte sous les traits d'Axomama. Les pommes de terre biscornues sont consacrées à la déesse Terre et en Amérique du Sud on les dépose sur l'autel de Pachamama, mère du monde et d'Axomama. La patate a servi aux sorciers pour fabriquer des marionnettes d'envoûtement. Sa venue en occident a éteint les famines, spécialement celles consécutives aux guerres, car on ne peut pas brûler un champ de pommes de terre comme on brûle un champ de blé. En effet, ces malins tubercules continuent à pousser sous terre sans qu'on les voie. De plus, c'est la culture alimentaire la plus productive du monde entier. Pour semer des graines, s'y prendre en février-mars au chaud sur un plateau avec du terreau et du compost, ou en pot, ou en miniserre. Semer très clairsemé puis recouvrir d'un peu de terreau et tasser doucement. Couvrir d'un film plastique et arroser par en dessous en mettant le plateau, le pot ou la

miniserre, le pied dans l'eau. Repiquer ensuite les plantules profondément en ne laissant dépasser que la feuille du dessus après avoir divisé la motte dans des petits pots. Attention à la manœuvre, car les plants sont fragiles. Mais la plupart des cultivateurs préfèrent planter des tubercules germés pour être sûrs de l'espèce tandis que le semis est hasardeux. Les pommes de terre ayant germé se plantent vers mars ou avril, quand fleurit le lilas, ou après les saints de glace, dans un sol léger, profond, pourvu en éléments nutritifs. Les grosses pommes de terre donneront beaucoup de petites tandis que les petites en produiront des grosses, mais en petit nombre. Ameublir en profondeur, affiner, casser les mottes, ôter les pierres et passer le râteau en surface. On plante en fin de matinée, quand les gelées sont passées et que la terre s’est réchauffée. Placer les pommes de terre à huit centimètres sous la terre, espacées de trente à quarante centimètres. Quand les feuilles ont environ vingt centimètres de haut, remonter la terre autour des pieds. Renouveler à nouveau quelques semaines plus tard pour augmenter la production. Supprimer les plants qui fleurissent ou donnent trop de feuillage. Biner avec soin pour éliminer toutes les herbes autres. Ne pas planter la pomme de terre au même endroit l’année d’après, ni après des tomates ou des aubergines. Une autre façon de pratiquer consiste à mettre les pommes de terre sous la paille. Déposer les patates germées sur le sol et couvrir avec une couche de dix centimètres de paille et encore cinq centimètres de tonte de gazon. Autre méthode, qu'utilisent les marins pour cultiver en mer : les pommes de terre en sac. Replier les bords d'un sac solide dont on a troué le fond de petits trous. Quand les tiges s'élèvent, on rajoute de la terre et du terreau ou du compost en déployant le sac et en buttant les pieds, en laissant à l'air libre les feuilles supérieures. Certains coupent les fanes deux à trois semaines avant la récolte pour faire grossir les tubercules. Récolter de juin à octobre, plutôt quand les fanes ont séché à la fin de l'été. Plus le temps de culture des patates est long, plus elles se

conservent longtemps. Consommer en pommes de terre nouvelles si le plant est anormal : avec des feuilles enroulées, frisées ou rouillées. Avec une fourche bêche, soulever chaque pied avec sa motte en partant de l'extérieur du champ jusqu'au milieu pour récupérer les patates intactes, et récupérer aussi les grenailles pour éviter que les plants ne repoussent. Les dépoussiérer et les mettre à sécher au soleil jusqu’au soir. Stocker dans un endroit sec, obscur et aéré. Les pommes de terre cueillies en primeur en début de saison ne se conservent pas. Enlever les patates abîmées. Pour récolter les graines, attendre l'apparition de fruits ronds sur le plant, mais certains plants ne donnent rien. Couper en deux, laver la pulpe avec de l'eau puis filtrer dans un sopalin et sécher. On n'obtiendra pas forcément la même espèce et la levée est très longue. Pour reproduire sélectionner les plants destinés à faire semence avant de les déterrer, grâce à l'aspect des feuilles et du buissonnage. Pour la genèse des germes, ils n'apparaissent pas dans l'obscurité, mais dans une ambiance lumineuse et fraîche ils apparaissent et restent petits et solides. Aussi on replante les petites quand elles ont germé et les grosses pour qu'elles produisent des petites que l'on enterrera l'année d'après. — La pomme de terre est un miracle culinaire. On la prépare cuite de toutes les façons : frites, bouillies, en galettes, en purée, en soupe et potage, à l'étouffée comme pour les patates sous la cendre, sautées, rissolées et aussi refroidies en salade. En médecine elle peut servir de cataplasme contre les brûlures et les engelures. La patate est émolliente, calmante, cicatrisante. Ses feuilles fournissent selon Alexandre Dumas un excellent succédané du tabac. Pour enseigner tout en amusant les enfants il existe la patatogravure : sculpter la surface d'une patate coupée en deux pour en faire un tampon à marquer le papier après l'avoir trempé dans l'encre. À noter que si la pomme de terre est verdie elle contient de la solanine, surtout contenue dans la peau, car elle a pris le soleil. La solanine est toxique à haute dose, mais il faudrait n'avoir mangé que la

peau de plein de pommes de terre pour que cela cause des troubles. Radis — raphanus sativus — semer en avril, dans une terre très humide. Répartir les graines en surface et recouvrir d’un centimètre de terre. Récolter un mois après. Pour récupérer les graines, épargner les plants les plus beaux. En octobre, récupérer les graines dans les gousses. Les graines se conservent trois ans. Tomate — solanum lycopersicum — la tomate s'appelait jadis pomme d'amour, et jusqu'en Afrique où chez les Bambaras l'homme et la femme mangent une tomate avant de s'unir. Sa fleur est associée à la déesse Vénus et on peut en faire des charmes d'amour. La plante serait née dans les Andes près de la mer, mais aurait été domestiquée pour la première fois au Mexique. Ramenée en Europe par les espagnols elle servit dans le Nord d'arbuste d'ornement, car on la croyait empoisonnée, parce qu'elle fait partie de la même famille que la belladone. Ce n'est qu'à la Révolution que les gens, voyant les Marseillais qui marchaient vers Paris en manger sans mourir, comprirent que la tomate était comestible. Depuis, cet aliment divin a été adopté partout dans le monde et spécialement sur les rives de la méditerranée. Semer sur plateau au chaud et à l'ombre d'avril à mai, sous un abri, dans une terre fine et riche. Pour avoir des tomates dès juin semer en février ou mars. Repiquer en pot quand les plants se touchent et font quatre à cinq centimètres de haut. Dégager doucement chaque racine avec un petit bâton et recouvrir de terre dans un petit pot. Tasser la terre et arroser. Au stade de trois ou quatre feuilles, ou plus, repiquer en pleine terre dans un lieu ensoleillé et dans un sol enrichi, de mars à juin, de préférence après les saints de glace, en espaçant les plants de cinquante centimètres. Placer un tuteur. Arroser peu, juste pour maintenir le sol frais en évitant de mouiller les feuilles. Fertiliser régulièrement, par exemple tous les quinze jours avec du purin de consoude à quatre cinquièmes d'eau. Arroser plus au début et moins quand les tomates

apparaissent. Si l’arrosage est excessif, les tomates risquent de présenter des fentes en pourtour. Pour tailler, ne garder qu'une tige principale, pincer les jeunes bourgeons qui poussent à l'aisselle des feuilles. Étêter au quatrième ou au cinquième bouquet de fleurs. Tailler les plants à gros fruits : pas besoin pour les tomates cerise. Effeuiller à la fin de l'été. Récolter de juin aux gelées quand les tomates sont bien colorées, lourdes et pas dures au toucher. Bouturer dans un verre d'eau les gourmands que l'on coupe, sinon procéder par semis en récupérant les graines quand la tomate est bien rouge, que l’on fait sécher après les avoir fait tremper dans l’eau. — Les tomates se mangent crues telles quelles, ou séchées, en salade d'été et aussi cuite en concentré, sauce, jus, pizza, soupe, ou farcies. Avec les tomates vertes de fin de saison, on peut faire des confitures. Les feuilles de tomates macérées dans l’eau font un purin contre les pucerons.

Petit Lexique des Termes Médicinaux Il y a quelquefois plusieurs termes pour un seul sens. Abortif : provoque l'avortement. Absorbant : absorbe les liquides ou les gaz, en interne dans le tube digestif, en externe pour les plaies suintantes. Adipogène : favorise l'accumulation des graisses. Adoucissant : effet apaisant sur une inflammation. Adsorbant : fixe une substance liquide ou gazeuse pour favoriser son élimination. Amer : stimule l'appétit et active la digestion. Amaigrissant : favorise la perte de poids. Anabolisant : stimule la croissance des tissus, notamment les muscles. Analeptique : stimulant. Analgésique : diminue la douleur. Anaphrodisiaque : diminue la libido. Anesthésique : abolit la sensibilité. Antalgique : combat la douleur. Anthelminthique : vermifuge. Antiallergénique : combat les allergies. Antianémique : combat l'anémie, à savoir la diminution des globules rouges dans le sang. Reconstitue le sang. Anticatarrhal : combat la toux et les sécrétions des bronches. Antidiabétique : fait baisser le taux de sucre dans le sang. Antidiarrhéique : combat la diarrhée et modère le transit. Antifongique : détruit ou inhibe les champignons. Antiglaireux : diminue les glaires. Antigoutteux : combat la formation d'acide urique. Antihémorragique : s'oppose au saignement. Anti-infectieux : combat l'infection. Anti-inflammatoire : diminue l'inflammation. Antilaiteux : réduit la sécrétion de lait. Antilithiasique : s'oppose à la formation de calculs.

Antimycosique : combat les mycoses. Antinauséeux et anti vomitif : combat la nausée. Antinévralgique : combat la douleur nerveuse. Antiparasitaire : détruit les parasites. Antiphlogistique : réduit les inflammations en s'opposant aux réactions de l'organisme. Antiprurigineux : soulage les démangeaisons. Antiputride : freine ou empêche la putréfaction. Antipyrétique : combat la fièvre. Antiscorbutique : riche en vitamine C. Antiseptique : désinfecte et tue les germes microbiens. Antispasmodique : diminue les spasmes musculaires et contracte les muscles. Antisudoral ou antisudorifique : diminue la sueur. Antithermique : fébrifuge, fait baisser la fièvre. Antitumorigénique : limite la progression de certains types de cancer. Antitussif : calme la toux. Antiulcéreux : combat les ulcères digestifs. Antivomitif : combat la nausée. Apéritif : ouvre l'appétit. Aphrodisiaque : augmente le désir sexuel. Astringent : resserre les muqueuses et diminue les sécrétions. Bactéricide : détruit les bactéries. Balsamique : stimule et adoucit les voies respiratoires. Béchique : calme la toux. Calmant sédatif : calme les douleurs et l'activité nerveuse. Cardiotonique : régularise et renforce les battements du coeur. Carminatif : favorise et augmente l'expulsion des gaz intestinaux. Céphalique : calme les maux de tête. Cholagogue : augmente l'évacuation de la bile. Cholérique : augmente la sécrétion de bile. Cicatrisant : favorise la cicatrisation des plaies. Cordial : active la circulation du sang.

Coricide : résorbe les cors au pied. Coronarien : améliore l'état des artères qui irriguent le coeur. Décontracturant : relaxe les muscles. Défatiguant : tonique, soulage la fatigue. Dépuratif : purifie le sang et favorise l'élimination des déchets. Désodorisant : masque les mauvaises odeurs. Détersif : nettoie les plaies pour favoriser la cicatrisation. Digestif : aide à la digestion. Diaphorétique : sudorifique. Diurétique : épure le sang de ses toxines, augmente quelquefois le volume des urines. Drastique : provoque des contractions de l'intestin pour aider à l'évacuation des selles. Émétique : provoque des vomissements, c'est utile en cas d'empoisonnement. Emménagogue : provoque et régularise la menstruation. Émollient : effet adoucissant sur la peau et les muqueuses. Expectorant : favorise l'expulsion des sécrétions bronchiques. Eupeptique : digestif. Eupnéique : régularise la respiration et éclaircit les bronches. Fébrifuge : calme la fièvre. Fluidifiant : rend les sécrétions bronchiques plus liquides. Fondant : résolutif. Galactagogue ou galactogène : favorise la sécrétion de lait. Hémostatique : stoppe l'hémorragie. Hépatique : facilite les fonctions du foie et de la vésicule biliaire. Hépatoprotecteur : protège les fonctions essentielles du foie. Hypertenseur : élève la pression sanguine. Hypnotique : induit et favorise le sommeil. Hypnofuge : tient éveillé. Hypocholestérolémiant : diminue le cholestérol. Hypoglycémiant : diminue le taux de glycémie dans le sang. Hypotenseur : fait baisser la pression sanguine. Insecticide : tue les insectes.

Laxatif : facilite et augmente les selles, purge l'estomac. Narcotique : procure un sommeil lourd. Oestrogénique : favorise le développement et le maintien des caractéristiques du sexe féminin. Ophtalmique : traite les affections de l'œil et des paupières. Parasitique : détruit les parasites. Pectoral : calme la toux et agit sur l'appareil respiratoire. Purgatif : fortement laxatif. Rafraîchissant : calme la soif et diminue la température corporelle. Reminéralisant : apporte des sels minéraux. Résolutif : diminue l'engorgement et l'inflammation des tissus. Révulsif : décongestionne les organes internes et réchauffe la peau en usage externe. Rubéfiant : cause une irritation passagère et une rougeur de la peau, dans le but de soulager une douleur, comme le baume du tigre, ou l'ail sur les gencives. Sédatif : calme les douleurs et l'activité nerveuse. Sternutatoire : fait éternuer. Stimulant : excite le système nerveux et l'organisme en général. Spasmolytique : antispasmodique, combat les spasmes et les convulsions. Stomachique : digestif. Sudorifique : fait transpirer. Ténifuge : vermifuge. Tonicardiaque : cardiotonique. Tranquillisant : sédatif. Vasoconstricteur : resserre les vaisseaux sanguins. Vasodilatateur : dilate les vaisseaux sanguins. Vermifuge : aide à l'expulsion des vers intestinaux. Vésicant : rubéfiant. Vomitif : émétique. Vulnéraire : aide à la cicatrisation des plaies et des contusions.

BIBLIOGRAPHIE TRES SOMMAIRE

Le Jardinier Provençal, de E. Gueidan

Le Livre de la Taille

Dictionnaire des Superstitions, d'Héloïse

Mozzani

Secrets et Vertus des Plantes Médicinales, Ouvrage Collectif

L'Olivier, de J. et P. Bonnet

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MEDICINALES ET POISONS ___________________________________ 5 Achillée Millefeuille — ___________________________________ 5 Aconit — ______________________________________________ 5 Alchémille jaune — ______________________________________ 6 Aloe vera — ___________________________________________ 6 Angélique — ___________________________________________ 7 Arum blanc — __________________________________________ 7 Aspérule odorante — ____________________________________ 8 Belladone — ___________________________________________ 8 Bourrache — ___________________________________________ 9 Cataire — _____________________________________________ 9 Centaurée des montagnes — _____________________________ 10 Consoude — __________________________________________ 10 Euphorbe — __________________________________________ 11 Mandragore officinale — ________________________________ 12 Mapacho blanc — ______________________________________ 12 Mélisse — ____________________________________________ 12 Millepertuis — ________________________________________ 13 Sauge — _____________________________________________ 14 Tabac de Virginie ______________________________________ 15 Valériane — __________________________________________ 16 Véronique en épi — ____________________________________ 16 LES BELLES HERBES _______________________________________ 17 Agathéa — ___________________________________________ 17 Armoise — ___________________________________________ 17 Coléus — _____________________________________________ 18 Ficoïde violet__________________________________________ 18 Iris — ________________________________________________ 19 Jasmin — _____________________________________________ 20 Lavande — ___________________________________________ 21 Muguet — ____________________________________________ 22 Narcisse — ___________________________________________ 22 Ornithogale à ombelle __________________________________ 23 Pavot de Californie — ___________________________________ 24 AROMATES ____________________________________________ 24

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Absinthe — ___________________________________________ 24 Aneth — _____________________________________________ 25 Anis vert — ___________________________________________ 25 Basilic — _____________________________________________ 26 Cerfeuil – ____________________________________________ 27 Ciboule — ____________________________________________ 27 Ciboulette — __________________________________________ 28 Coriandre — __________________________________________ 28 Cumin — _____________________________________________ 28 Estragon — ___________________________________________ 29 Fenugrec — ___________________________________________ 30 Gingembre — _________________________________________ 30 Menthe — ____________________________________________ 31 Moutarde — __________________________________________ 32 Origan — _____________________________________________ 33 Oseille — _____________________________________________ 33 Persil — ______________________________________________ 34 Romarin — ___________________________________________ 34 Rue officinale — _______________________________________ 35 Sarriette — ___________________________________________ 36 Stévia — _____________________________________________ 37 Thym — _____________________________________________ 37 Wasabi — ____________________________________________ 39 LES CEREALES ___________________________________________ 39 Les blés — ____________________________________________ 39 Blé — _______________________________________________ 40 Épeautre — ___________________________________________ 41 Orge — ______________________________________________ 41 Sarrasin – ____________________________________________ 41 Seigle — _____________________________________________ 41 Riz – ________________________________________________ 41 Riz en pot — __________________________________________ 41 LEGUMES ET FRUITS ______________________________________ 42 Ail — ________________________________________________ 42 Carotte – _____________________________________________ 43

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Céleri marbre — _______________________________________ 43 Chicorée sauvage — ____________________________________ 44 Courgette — __________________________________________ 46 Cresson alénois — _____________________________________ 47 Échalote — ___________________________________________ 47 Épinard — ____________________________________________ 47 Fenouil — ____________________________________________ 48 Fèves — _____________________________________________ 48 Fraisier — ____________________________________________ 48 Lentilles — ___________________________________________ 49 Melon — _____________________________________________ 49 Oignon — ____________________________________________ 50 Oignon blanc — _______________________________________ 51 Oignon jaune — _______________________________________ 52 Pois Chiche — _________________________________________ 52 Pommes de terre — ____________________________________ 53 Radis — ______________________________________________ 56 Tomate — ____________________________________________ 56 PETIT LEXIQUE DES TERMES MEDICINAUX _______________________ 59 BIBLIOGRAPHIE TRES SOMMAIRE _________________________ 63

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