quelles politiques énergétiques pour s'adapter et atténuer le réchauffement climatique ?...

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Quelles politiques énergétiques pour s'adapter et atténuer le réchauffement climatique ? Aujourd'hui, les scientifiques s'accordent sur un réchauffement climatique ( plus ou moins important) de notre planète. L'émission de Gaz à effet de serre (GES) notamment de CO2 est une des pincipales causes du réchauffement climatique.Ce sont les activités humaines et notamment la production et la consommation d'énergie combustibles qui sont responsables de ces émissions croissantes de manière forte depuis la révolution industrielle. Ainsi, atténuer ou s'adapter au réchauffement climatique nécessite une mise en place à différentes échelles mondiales, régionales et nationales, locales de réelles politiques énergétiques visant à réduire les émissions de GES mais aussi à améliorer l'efficacité énergétique, à trouver de nouvelles sources d'énergie ou encore visant à changer les comportements culturels dans une logique de développement durable. Cette réflexion sur les politiques énergétiques s'accompagnent de plusieurs questions

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Page 1: Quelles politiques énergétiques pour s'adapter et atténuer le réchauffement climatique ? Aujourd'hui, les scientifiques s'accordent sur un réchauffement

Quelles politiques énergétiques pour s'adapter et atténuer le réchauffement climatique ?

Aujourd'hui, les scientifiques s'accordent sur un réchauffement climatique ( plus ou moins important) de notre planète. L'émission de Gaz à effet de serre (GES) notamment de CO2 est une des pincipales causes du réchauffement climatique.Ce sont les activités humaines et notamment la production et la consommation d'énergie combustibles qui sont responsables de ces émissions croissantes de manière forte depuis la révolution industrielle.

Ainsi, atténuer ou s'adapter au réchauffement climatique nécessite une mise en place à différentes échelles mondiales, régionales et nationales, locales de réelles politiques énergétiques visant à réduire les émissions de GES mais aussi à améliorer l'efficacité énergétique, à trouver de nouvelles sources d'énergie ou encore visant à changer les comportements culturels dans une logique de développement durable.

Cette réflexion sur les politiques énergétiques s'accompagnent de plusieurs questions

Page 2: Quelles politiques énergétiques pour s'adapter et atténuer le réchauffement climatique ? Aujourd'hui, les scientifiques s'accordent sur un réchauffement

•Quel état des lieux des situations énergétiques mondiales peut on dresser ? réserves / consommation / production

• En quoi l'énergie est elle un réel enjeu géopolitique au XXIème siècle ?

• Quelles politiques énergétiques pour demain ?

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1/ Etat des lieux de la situation énergétique mondiale

a. Etat des lieux des ressources, de la production et de la consommation d'énergie : carte des réserves mondiales énergétiques

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Le bilan de la situation énergétique mondiale est difficicle à réaliser du fait de la grande diversité des énergies mais aussi des multiples politiques énergétiques nationales.

Depuis le début de l'activité humaine, la production et la consommation d'énergie ne cesse d'augmenter. Ce sont les énergies fossiles, combustibles qui ont connu depuis la révolution industrielle les plus fortes croissances. Elles correspondent selon les données de l'Agence internationale de l'énergie à 86% de la consommation d'énergie en 2002. Les énergies renouvelables et/ou non polluantes connaissant un développement récent et encore limité, 1% pour l'énergie solaire, éolienne, 2% pour l'hydraulique, 11% pour la bio masse.

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Les pays développés et industrialisés sont les plus importants consommateurs d'énergie et en partie les plus gros producteurs :

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A l'image du Canada, l'industrie et les transports sont les secteurs qui aujourd'hui sont les plus consommateurs en énergie et qui contribuent le plus aux émissions de GES

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b. Quelle donne énergétique pour demain ?

Faire de la prospective dans le domaine de l'énergie n'est pas chose facile. L'agence mondiale de l'énergie s'est penchée sur la question jusqu'en 2050. Les résultats sont publiés dans cette brochure " Energie 2050, scénarios pour un future soutenable ". Ce qui est clair c'est que quelque soit les scénarios proposés la demande en énergie sera plus forte.

Si on se projette en 2030, la consommation mondiale d'énergie augmente passant de 9986 Mtep en 2002 à 15900Mtep en 2030. Mais au delà de cette croissance prévisible de la consommation, la répartition énergétique entre 2002 et 2030 ne change guère : 86% d'énergie fossile et 14% pour les énergies renouvelables même si on peut noter une faible augmentation des énergies solaires ou éoliennes.

La consommation d'énergie connaît des mutations importantes qui modifiera la répartition de la consommation énergétique actuelle dans les prochaines décennies. En effet, si les pays développés continuent de consommer énormément d'énergie au regard du reste du monde à l'image des Etats Unis, les pays en développement notamment d'Asie ont et vont fortement augmenter leur consommation telle la Chine qui pèse actuellement sur le marché du pétrole par une hausse permanente et exponentielle de ses besoins pétroliers.En effet, les pays industrialisés consommeront environ 43% de l'énergie mondiale

consommée en 2030 contre 49% aujourd'hui et la Chine passerait de 11% aujourd'hui à 15% à elle seule.

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Les énergies renouvelables et " non polluantes " sont encore très peu développées. C'est dans les pays développés et les plus consommateurs qu'elles se développent le plus du fait des besoins certes mais aussi devant la nécessité de trouver de nouvelles énergies capables de remplacer à moyen terme le pétrole et des moyens techniques nécessaires au développement de ces énergies.

Ainsi l'énergie est au coeur des relations géopolitiques entre les Nords et les Suds ce qui renforce la difficulté de mettre en place

une politique cohérente internationale face au réchauffement climatique.

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2/ L'énergie : enjeux géopolitiques du XXIème siècle

La forte consommation d'énergie, l'accroissement des besoins, la raréfaction des ressources comme l'eau ou le pétrole font de l'énergie un enjeu géopolitique majeure du XXIème siècle tant pour sa maîtrise, sa production, sa consommation et en priorité pour la survie de la planète.La raréfaction des ressources entraîne des enjeux de pouvoirs, de frontière et d'organisation régionales extrêmement importants ainsi la politique américaine au Proche et moyen orient est guidée en partie par les ressources pétrolières et leur maîtrise ( contrôle des productions et des coûts).

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L'énergie est au cœur des relations Nord / Sud faisant réapparaître cette division du monde en pays développés au Nord et pays en développement au Sud.

Y a -t -il un lien entre PIB et consommation énergétique ?

Lorsque l'on compare la carte du PIB et la carte des émissions de Co2.Il semble qu'il existe une corélation très forte entre le PIB et la consommation d'énergie responsable principales des émissions de CO2.

En effet, les espaces aux plus forts PIB par habitants sont les plus émetteurs de CO2, et l'inverse se vérifie même si on peut noter des exceptions comme l'Arabie Saoudite ( une seule partie de la population profite de la mane pétrolière).

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Les différences de consommation d'énergie primaire sont elles aussi révélatrices du fossé entre Pays développés et en développement. Un Américain consomme aujourd'hui 2 fois plus d'énergie qu'un européen et 7 fois plus qu'un africain d'Afrique subsaharienne ou encore 5 fois plus que la moyenne mondiale.

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La consommation d'énergie par région montre bien la part importante des pays développés, prédominante des Etats-Unis et la part très faible de certains espaces comme l'Afrique ou encore l'Amérique latine tout comme le poids grandissant de l'Asie ( 23% au total).

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On peut aussi mesurer cette écart en comparant des données énergétiques correspondant au Canada et à l'Afrique par exemple : l ’évolution en Afrique et au Canada de la production d'énergie primaire entre 1972 et 2002.

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Cette comparaison montre les disparités dans la production d'énergie entre Nord et Sud. La part des énergies fossiles est beaucoup plus failbe dans les pays en développement alors que la part de la biomasse est beaucoup plus importante dans les pays en développement. Les points communs sont la faiblesse des énergies renouvelables non polluantes et la hausse de la production.On a longtemps pensé que le PIB était le moteur de la croissance de la production et de la consommation d'énergie. Mais aujourd'hui, cette tendance ne se vérifie plus, il ya un découplage entre PIB et consommation d'énergie. En effet plus que le niveau de richesse, c'est le niveau de développement technique, le poids culturels qui va permettre de limiter l'intensité énergétique. Mais aujourd'hui, si lePIB n'est plus central dans la consommation d'énergie, il faut prendre en compte le rôle de la croissance démographique dans cet enjeu énergétiques Nord Sud.

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c. Croissance démographique et croissance énergétique : quels enjeux ?

La croissance des énergies est lié aussi à la croissance démographique. En effet, les besoins énergétiques sont de plus en plus fort du fait de la forte croissance de la population mondiale depuis 1950. Il est net aujourd'hui que la croissance démographique des pays en développement est une clé essentielle pour comprendre la croissance de leur consommation d'énergie.

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Ainsi, la pression démographique, les changements culturels menacent d'épuisement les ressources énergétiques non renouvelables. On sait aujourd'hui que les ressources en pétrole connues seront épuisées dans 40 ans, que la flambée des prix va continuer si rien ne change jusqu'à 400$ le baril soit 6 Euros à la pompe en France pour les estimations les plus pessimistes.

Face à ce "casse tête énergétique la question qui est alors posée aujourd'hui est comment continuer à répondre aux besoins énergétiques de 6 milliards puis 8 voire 10 à la fin du siècle tout en garantissant une exploitation durable et environnementale des ressources et tout en diminuant les émissions de GES afin de limiter les effets du réchauffement climatique ?

Une partie de la réponse est d'agir sur la consommation d'énergie, de limiter les besoins énergétiques ou encore d'améliorer l'efficacité énergétique sachant qu'aujourd'hui les moteurs de cette consommation sont :

*la croissance du PIB *les prix finaux de l'énergie *le climat *l'impact des politiques énergétiques

Répondre à cette question, c'est donc envisager plus d'efficacité énergétique, de nouvelles énergies et/ou de nouvelles politiques énergétiques et/oude nouveaux modes de consommation énergétique.

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3/ Quelles politiques énergétiques pour demain ?

Depuis les années 70, la communauté internationale a pris "conscience" de l'enjeu des politiques énergétiques. Le protocole de Kyoto vise à réduire de manière importante les émissions de gaz à effet de serre. Les pays signataires sont donc devant la nécessité de mener des politiques réduisant les gaz à effet de serre. Mais ces politiques peuvent être très diverses : développement des énergies renouvelables, développement du nucléaire, recherche et développement de nouvelles énergies comme la fusion thermonucléaire ou encore réduction des consommations, taxations des énergies etc.....

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Face à la diversité des politiques énergétiques et des moyens mis à leurs service,il est difficile de comparer les politiques énergétiques. Il est nécessaire de se référer à des dénominateurs communs pour aborder les questions qu'engage une réflexion sur les rapports entre politique énergétique / développement durable / réchauffement climatique.

a) Choix d'un dénominateur commun : l'efficacité énergétique

Les indicateurs d'efficacité énergétique ont été conçus en fonction de leur usage possible pour la définition de politiques. Cette notion d'efficacité énergétiques est fondée sur l'intensité énergétique c'est à dire l'énergie nécessaire pour produire une unité de PIB.L'ADEME ( Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie) a été chargée par le Conseil Mondial de l'énergie de rédiger un panorama de l'efficacité énergétique mondiale.

b) Quelle évolution de l'efficacité énergétique ?Sur le plan mondiale, on note une baisse de l'intensité énergétique avec une amélioration annuelle de 1.5% depuis 1996. Cette amélioration a eu pour conséquence de fortes économies d'énergie 4 Gtep depuis 1980. Mais l'intensité énergétique présente des différences entre les régions du monde. Ainsi au Japon en Amérique latine, l'intensité énergétique est aux 2/3 de la moyenne mondiale alors qu'en Amérique du Nord en Australie est au contraire 40% plus haute.

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L'intensité énergétique mondiale diminue sous l'effet des prix, des politiques suite aux chocs pétroliers, des conservations d'énergie et de la réduction des GES.

Les changements économiques influencent aussi cette baisse par exemple en Russie depuis 1990 ou encore la Chine qui correspond à elle seule à un quart de la réduction de l'intensité énergétique mondiale. Le changement d'activité ou de production énergétique renforce le gain en efficacité énergétique. Par exemple la tertiarisation des économies permet de moins consommer d'énergie ( l'industrie exige 7 fois plus d'énergie que les services). La part croissante de l'énergie électrique dans la aprt finale d'énergie explique aussi le gain en efficacité énergétique. D'une manière générale, l'ADEME note une amélioration de l'efficacité énergétique dans le secteur industriel. Mais c'est le secteur des transports qui connait un net amélioration depuis 1973 ( premier choc pétrolier) dans les pays développés. Dans certains pays du Sud comme en Afrique ou dans le Sud Est asiatique, la consommation d'énergie du transport augmente très rapidement ( hausse du nombre de véhicule, du fret routier). La consommation d'énergie électrique par personne varie d'une région à l'autre passant de 800 Kwh/capita en Europe Centrale à 1500 Kwh/capita en Europe occidentale à plus de 4000 Kwh en Amérique du Nord. Mais partout la consommation d'énergie par personne augmente mais la croissance de cette consommation s'est ralentie depuis 1990. Tout comme pour l'électricité, les émissions de CO2 par personne varie sur une proportion allant de 1 à 7 : 2t C02/capita en Afrique par exemple à 19t CO2 / capita en Amérique du Nord.

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c) Quelles politiques d' éfficacité énergétique ?

1. Le rôle des prix finauxLe prix final est une condition essentielle de l'efficacité énergétique pour agir sur les consommateurs même si cette question peut parfois heurter l'opinion publique. Les prix des carburants sont un bon indicateur aujourd'hui, dans l'Union européenne ou au Japon forts importateurs de pétrole les prix sont très élevé par rapport au reste du monde du fait d'une lourde taxation : 1.1$ contre 0.4 $ dans les autres pays. Les prix de lélectricité sont relativement bas dans le monde et baisse sauf dans des pays qui ont volontairement opté pour des coûts forts pour réduire la consommation comme les Pays Bas ou le Danemark.

2. Des institutions énergétiquesAujourd'hui dans de nombreux pays des agences d'efficacité énergétique souvent couplées avec des programmes de réductions des GES tentent de mettre en place des programmes d'éfficacité énergétique voire dans certains pays une loi d'efficacité énergétique. Souvent étatiques, ces acteurs coordonnent les politiques énergétiques. Les fonds proviennent parfois comme en Norvège d'un impôt sur l'énergie.

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3. des labels et des normesLes labels et les normes sur les appareils électroménagers contribue à l'amélioration de l'efficacité énergétique notamment dns les pays développés, la culture du label étant peu présente dans les pays en développement.

4. des fonds innovants pour l'efficacité énergétique Pour mettre en place des projets de maîtrise de l'énergie, il est nécessaire d'obtenir des fonds publics mais de plus en plus privé tel cette expérience menée en Thaïlande.5. Des accords volontaires / négociés :

Ces accords ont pour but d'apporter une réponse dans le domaine de l'efficacité énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique. On distingue 3 types d'accords : des accords unilatéraux aits par les industriels, des accords négociés avec l'Etat et des programmes volontaires développés par les autorités publiques. Le Défi de l'effet de Serre en Australie, le benchmark aux Pays Bas, le plan d'action volontaire sur l'environnement Keidanren au Japon marque la variété des accords. Mais l'évaluation de ces accords montrent qu'ils contribuent de manière limitée à l'efficacité énergétique.

6. Des centres locaux d'informationUn élément essentiel de l'éfficacité énergétique est l'information des consommateurs pour changer les comportement socio-culturels. Ainsi, une approche récente est d'installer des centres locaux d'information comme les 156 centres de l'ADEME pour conseillers les usagers sur les installations électriques par exemple.

7. Des paquets de mesures d'efficacité énergétiquesIl s'agit pour les politiques de mettre en place des mesures incitant à l'efficacité énergétique. Ainsi au Danemark, les taxes vertes propose aux industriels qui mette en place une plan d'énergie des dégrèvements d'impôts. Si l'objectif n'est pas ateint ils doivent rembourser. En Finlande, le système du push - pull ( pousser - tirer) est mis en place dans le bâtiment visant à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments par des audits et des subventions.

8. Des nouvelles politiques d'offre Face à l'épuisement des ressources fossiles mais aussi à la limitation nécessaire de l'émission des GES, il est nécessaire de développer de nouvelles énergies non polluantes, faibles émetrices de CO2. Le nucléaire est aujourd'hui une des offres les plus sérieuses qui semble se relancer un peu partout dans la monde même là où elle a été abandonnée depuis les années 1980 comme aux Etats Unis ou en Allemagne. Le projet de fusion thermonucléaire est aussi un élément montrant la volonté internationale de trouver dans les prochaines années une souce d'énergie capable de remplacer le pétrole et de préserver l'environnement.

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Le réchauffement climatique, l'accroissement naturel l'épuisement des ressources fossiles imposent aux pays du monde une économie efficace d'énergie. Le forum "Efficacité énergétique" mis en place par le Conseil Mondial pour l'Energie a pour but de faire partager au niveau mondial les différentes politiques énergétiques et leur efficacité.

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Principales sources :

* rapport annuel Bp sur l'énergie* rapport ADEME sur l'efficacité énergétique* Agence internationale de l'énergie* Le livre blanc sur l'énergie* Club de Nice* Jean Marc Jancovici / site internet Manicore.com* PNUE* World Council Energy* Enerdata* Union européenne* http://www.nrtee-trnee.ca/fre/programs/Current_Programs/Energy-Climate-Change/ECC-glossary_f.htm : glossaire énergie et changement climatique* http://www.nrtee-trnee.ca/fre/programs/Current_Programs/Energy-Climate-Change/ECC-links_f.htm liens web sur energie et changement climatiqueEnergie et développement durable

DESSUS BenjaminPas de gabegie pour l'énergieLa Tour d'Aigues, Ed. de l'Aube, 1994.- 95 p. (coll. Monde en cours)Dans un monde où 40 % de la population n'a pas encore l'électricité et où l'énergie joue un rôle décisif dans l'aménagement des territoires, l'étude fait le point des problèmes énergétiques.CDU 29572 ; IA 34590 (2)

DESSUS BenjaminFONDATION POUR LE PROGRES DE L'HOMME (FPH)Stratégies énergétiques pour un développement durableParis, FPH (groupe de Vézelay), 1993.- 55 p., fig., bibliogr. (coll. Dossiers pour un débat)Cet ouvrage montre la place occupée par les questions énergétiques dans le débat sur le développement durable. Sont présentés les différentes visions et scénarios de l'avenir énergétique de la planète en terme d'approvisionnement et d'environnement. L'auteur énonce ensuite une série de mesures pour garantir l'avenir écologique par une gestion efficace de l'énergie : coopération, recherche, réglementation, fiscalité, solidarité, etc.CDU 32081 ; 4D

THEYS JACQUESPolitiques énergétiques et développement durablein Futuribles n° 189, juillet-août 1994.- pp.3-172, tabl., fig., graph., bibliogr.Les politiques de quatre pays confrontés aux chocs énergétiques, les perspectives énergétiques mondiales, l'évolution du prix du pétrole, les scénarios énergétiques, les liens entre nucléaire et effet de serre, le projet d'écotaxe, son impact économique, la fiscalité sur l'énergie sont examinés dans ce numéro.CDU