quel classement pour le luxembourg ?

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• Économie • Agriculture • Crise sociale • Croissance verte • Éducation • Bien-être • Statistiques • Emploi Développement • Approche régionale Quel classement pour le Luxembourg ? LUXEMBOURG 2015 OCDE 360

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Quel classement pour leLuxembourg ?Report OCDE 2015

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  • conomie

    Agriculture Crise sociale

    Croissance verte

    ducation

    Bien-tre

    Statistiques

    Emploi Dveloppement

    Approche rgionale

    Quel classement pour le Luxembourg ?

    LUXEMBOURG 2015

    OCDE360

  • //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    1

    Le Luxembourg et lOCDE06

    conomie Objectif croissance 13

    Avant-propos du Secrtaire gnral de lOCDE Angel Gurra04

    17 Crer des emplois meilleurs et plus nombreuxDe la crise financire la crise sociale 21

    Chaque rgion peut mieux faire si elle est bien gouverne29

    Table des matires

    valuation des progrs vers une croissance verte37Perspectives agricoles Nourrir la plante41Productivit Le nouveau dfi relever45

    Importance croissante de lducation et des comptences

    33

    Quel classement pour le Luxembourg ?

    Profil statistique du Luxembourg09

    Bien-tre au Luxembourg26

  • OCDE360 vous offre les dernires analyses et donnes issues des publications phares de lOCDE. De nombreuses infographies illustrent les grandes questions dactualit.

    Lducation, lemploi, la croissance verte, les perspectives rgionales, lagriculture, la croissance conomique, la crise financire et ses retombes sur la socit et le dveloppement : 8 thmes qui abordent de manire synthtique la situation de votre pays ainsi que celle de lensemble de la scne internationale.

    Chaque texte est accompagn de deux pages dinfographies qui mettent en valeur les donnes OCDE provenant de trois graphiques issus de la publication dorigine, avec les liens Statlinks permettant de tlcharger les donnes sources de chaque visualisation.

    Zoom sur votre pays : les pages Profil statistique de votre pays et lindex du vivre mieux, vous permettent de le situer par rapport la moyenne de lOCDE grce des indicateurs varis dans les domaines de lconomie, de lemploi, du bien-tre, de la fiscalit et des performances environnementales.

    Vous et lOCDE : Comme chacun des pays membres, votre gouvernement dispose dune reprsentation permanente auprs de lOCDE, compose dun ambassadeur et de diplomates. Les pages rdiges avec leur aide prsentent l'histoire, les ralisations et la coopration de votre pays avec l'OCDE.

    OCDE360 Mode d'emploi

    2

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

  • 3

    Introduction //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    Les opinions exprimes et les arguments utiliss dans cette publication ne refltent pas ncessairement les vues officielles de l'OCDE ou de ses pays membres. L'inclusion dans la publication de tout matriel provenant de sources externes ou de tous liens hypertextes vers des sites externes n'implique pas que l'OCDE reconnat ou est responsable des opinions, ides et informations qui y sont prsentes. En cas de divergence entre le contenu d'origine de l'OCDE et la traduction, seul le texte du contenu d'origine sera considr comme valide.Cette publication et toute carte qu'elle peut contenir sont sans prjudice du statut de tout territoire, de la souverainet s'exerant sur ce dernier, du trac des frontires et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou rgion.Les donnes statistiques concernant Isral sont fournies par et sous la responsabilit des autorits israliennes comptentes. L'utilisation de ces donnes par l'OCDE est sans prjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jrusalem-Est et des colonies de peuplement israliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.La reproduction d'annonces dans cette publication n'implique en aucune manire l'approbation par l'OCDE des produits ou services qui y sont viss. La mention de socits spcifiques ou de certains produits n'implique pas qu'ils sont recommands en prfrence d'autres de nature similaire qui ne sont pas mentionns. Toutes marques de commerce, logos, marques de service, marques collectives, droits de conception, droits de la personnalit ou droits similaires qui sont mentionns, utiliss ou cits dans la brochure sont la proprit de leurs propritaires respectifs.

    OCDE 2015Toute demande d'autorisation de reproduction complte ou partielle de ce contenu devra tre adresse [email protected]

    propos de l'OCDELa mission de l'Organisation de coopration et de dveloppement conomiques (OCDE) est de promouvoir les politiques qui amlioreront le bien-tre conomique et social partout dans le monde. L'OCDE offre un cadre au sein duquel les gouvernements peuvent conjuguer leurs efforts pour chercher des solutions des problmes communs, partager leurs expriences et rpertorier les bonnes pratiques en vue de promouvoir de meilleures politiques pour une vie meilleure. Depuis plus de 50 ans, l'OCDE a contribu tablir des normes mondiales ainsi que des conventions, accords et recommandations internationaux dans des domaines tels que la gouvernance et la lutte contre la corruption, la responsabilit des entreprises, le dveloppement, l'investissement international, la fiscalit et l'environnement. La coopration, le dialogue, le consensus et l'examen par les pairs guident l'OCDE dans ses efforts raliser sa vision d'une conomie et d'une socit mondiales plus fortes, plus propres et plus quitables.

    Les pays membres de l'OCDE sont : l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Chili, la Core, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, les tats-Unis, la Finlande, la France, la Grce, la Hongrie, l'Irlande, l'Islande, Isral, l'Italie, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Norvge, la Nouvelle-Zlande, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Rpublique slovaque, la Rpublique tchque, le Royaume-Uni, la Slovnie, la Sude, la Suisse et la Turquie. La Commission europenne participe aux travaux de l'OCDE. L'OCDE est en pourparlers d'adhsion avec la Colombie, la Fdration de Russie* et la Lettonie. Elle collabore galement avec plus de 100 autres pays, y compris les partenaires cls que sont l'Afrique du Sud, le Brsil, la Chine, l'Inde et l'Indonsie.

    www.oecd.org/fr/apropos/

    * Les activits lies au processus d'adhsion de la Fdration de Russie l'OCDE sont reportes pour le moment.

    Sources cls de l'OCDE Site web de l'OCDE: www.oecd.org/ www.oecd.org/Luxembourg

    Publications et donnes de l'OCDE : www.oecd-ilibrary.org/fr et data.oecd.org/fr/accueil/

    LObservateur de lOCDE : www.observateurocde.org/

    Blog de l'OCDE : www.oecdinsights.org

    Participer Forum de l'OCDE: www.oecd.org/fr/forum/

    Rseau parlementaire mondial de l'OCDE : www.oecd.org/parlementaires

    Twitter : @OECD #OECD360

    Facebook : www.facebook.com/theOECD

    Pour commander un exemplaire imprim, veuillez nous contacter ladresse [email protected]

    Les versions en ligne sont disponibles sur : www.oecd360.org

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

  • 4La croissance durable et solidaire : faire les bons choix

    La crise n'est pas encore derrire nous. La croissance se redresse, mais trop lentement ; le chmage est en baisse, mais pas assez ; la monte des ingalits dans nos socits est un sujet de proccupation; et la confiance dans les gouvernements et les institutions dmocratiques s'rode rapidement. Les gouvernements doivent d'urgence crer un dosage des politiques permettant de progresser dans tous ces domaines, afin d'assurer que nous restions sur la bonne voie vers une croissance durable et solidaire.

    L'OCDE occupe une position unique pour aider les gouvernements raliser cette quadrature du cercle, ds lors que, depuis plus d'un demi-sicle, elle fournit des donnes et des analyses couvrant tous les domaines que les gouvernements doivent traiter - de l'agriculture au chmage - ainsi que des recommandations sur l'ducation, la sant, l'environnement, la finance ou la gouvernance.

    La politique n'est pas une fin en soi - le but de meilleures politiques est d'offrir une vie meilleure nos citoyens. L'OCDE peut non seulement montrer aux gouvernements les rsultats des diffrents secteurs dans leurs propres pays, mais galement les performances des autres pays, et ensemble, nous pouvons utiliser cette information pour dterminer les bonnes pratiques qui peuvent nous aider faonner de meilleures politiques.

    OCDE360 runit une slection des dernires conclusions de l'OCDE sur des questions cls telles que l'emploi, le chmage, la croissance et l'ducation, ainsi qu'une vue d'ensemble du bien-tre conomique et individuel dans les pays. Il fournit des

    Avant-propos

    Angel Gurra Secrtaire gnral de l'OCDEOCDE

    ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

  • 5donnes nationales et les met en perspective, par rapport au contexte gnral de l'OCDE. En outre, OCDE360 nous permet aussi de voir comment les diffrents domaines se rapportent les uns aux autres - par exemple, il montre comment le systme ducatif d'un pays fonctionne par rapport ses pairs, mais aussi comment l'ducation est essentielle dans les chances de trouver un bon emploi une poque o le chmage des jeunes est lev.

    Ce magazine propose la dernire analyse de l'OCDE sur la voie suivre travers un ventail de domaines cls, fournissant des recommandations de pointe de l'Organisation sur la faon de s'attaquer certains des dfis les plus urgents auxquels nos socits ont faire face : comment cibler le soutien social sur ceux qui en ont vraiment besoin et s'assurer que les restrictions

    des dpenses publiques ne compromettent pas la couverture et la qualit des services cls tels que la sant et l'ducation ? Comment crer des emplois plus nombreux et de meilleure qualit, et favoriser les comptences que le march du travail rclamera dans un avenir proche ? Comment encourager un modle de croissance qui cre des opportunits pour tous et ne laisse personne sur le bord du chemin? Comment voluer vers une conomie verte faibles missions de carbone, qui amliore notre niveau de vie sans le faire au dtriment des gnrations futures ?

    Ces questions sont importantes pour tous les gouvernements. L'OCDE collabore avec ses

    pays membres et partenaires pour trouver des solutions ces dfis, puisant dans les possibilits sans prcdent offertes par un monde toujours plus interconnect.

    J'espre sincrement que l'instantan 360 degrs offert par cette nouvelle publication sur l'conomie et la socit au Luxembourg, en runissant de nombreux volets diffrents de notre travail sur votre pays, contribuera faire progresser notre comprhension collective sur la faon de favoriser le bien-tre. L'OCDE est fire de travailler avec et pour le Luxembourg. Ensemble, nous pouvons proposer de meilleures politiques pour une vie meilleure, ici et dans le monde.

    Angel Gurra Secrtaire gnral de l'OCDE

    L'OCDE est fire de travailler avec et pour le Luxembourg. Ensemble, nous pouvons proposer de meilleures politiques pour une vie meilleure, ici et dans le monde.

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

  • 6uvrer pour des rgles du jeu quitablesLe Luxembourg, aprs deux violations de son intgrit territoriale en aot 1914 et en mai 1940, convaincu que le droit doit primer sur la force, abandonne sa neutralit perptuelle et dsarme , en ratifiant, en juin 1945, la Charte des Nations Unies et en sintgrant ainsi dans un systme international o droits et obligations sappliquent de manire quitable tous ses membres.

    Le multilatralisme sera dsormais le ciment de la politique trangre du Grand-Duch qui devient membre fondateur de toutes les grandes organisations internationales cres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

    Parmi celles-ci figure lOrganisation Europenne de Coopration Economique (OECE), institue en 1948, avec pour objectif dadministrer laide financire du plan Marshall, dont le Luxembourg est bnficiaire. Notre pays est alors tout particulirement intress par le processus dadoption de normes communes port par lOECE et par les perspectives dune coopration europenne plus troite. En 1961, lOECE est remplace par lOCDE et slargit aux tats-Unis et au Canada. Au fil des annes et de ladhsion de nouveaux membres asiatiques et latino-amricains,

    lOCDE prend une dimension globale. Au-del des 34 pays

    qui en sont membres en 2015, lOCDE coopre avec une

    multitude dautres partenaires travers le monde, parmi

    lesquels toutes les grandes conomies mergentes.

    Lintrt croissant que portent tous ces pays lOCDE

    sexplique en grande partie par lvolution de la porte

    normative de ses travaux et par son impact rel sur les

    conomies et les dcisions politiques de ses membres et

    partenaires. Car, ct des analyses et recherches effectues

    traditionnellement par lorganisation et qui gardent toute

    leur pertinence, de plus en plus dinstruments et de normes

    caractre juridiquement contraignant, ont t initis au

    Chteau de la Muette ces dernires annes.

    Quen est-il de la place du Luxembourg au sein de lOCDE,

    dans ce contexte de globalisation et du rle accru de

    lorganisation en tant que standard setter? Le Grand-

    Duch parvient-il y dfendre ses intrts face ses plus

    grands membres et contributeurs?

    En raison de son territoire exigu, mais aussi de sa situation

    gographique, de son histoire et de son modle conomique,

    Pierre GramegnaMinistre des Finances

    2014 SIP / Yves Kortum

    Luxembourg &

  • 7plus, dailleurs, que dans celui de lconomie mondiale.

    LOCDE a les moyens duvrer pour que des rgles du jeu quitables, un level playing field , sappliquent dans les domaines ayant une incidence directe sur notre conomie et que ces rgles contraignantes simposent de la mme manire aux grands et aux petits pays.

    Ainsi en est-il de la fiscalit, o les travaux en cours lOCDE ont contribu ce que le Luxembourg opre un changement de cap dcisif en matire de secret bancaire et dchange dinformations des fins fiscales. Nous avons souscrit la nouvelle norme mondiale unique de lOCDE sur lchange automatique dinformations avec plus de 60 pays et territoires, dont la Chine et dautres grands centres financiers comme la Suisse ou Singapour. Notre adhsion ce nouveau standard de lOCDE va amliorer durablement limage de marque de notre place financire et faciliter la promotion de ses autres piliers sur fond dun level playing field. Qui pourrait aujourdhui nier lvidence quun secteur bancaire et financier sain et transparent ne saurait tre envisag sans que toutes les places financires y participent ?

    Ce level playing field tendu existe dj au niveau du Forum mondial de lOCDE sur la transparence et lchange dinformations, qui rassemble 125 juridictions-membres sur un pied dgalit, autour dun mme socle de droits et dobligations. Nous travaillons actuellement la mise en uvre des recommandations du Forum, en conformit avec les recommandations de nos pairs. Nous avons en outre ratifi, en mai dernier, la Convention sur lassistance administrative mutuelle en matire fiscale, et comptons

    le Luxembourg na dautre choix que dtre ouvert sur le monde et ce dans une proportion souvent bien plus importante que nos grands partenaires. Nous sommes donc largement dpendants du contexte international dans lequel nous nous insrons, sans pouvoir compter que sur nos seuls moyens daction nationaux pour peser sur lagenda international, quil soit politique, conomique, financier ou fiscal. Do notre engagement rsolu en faveur de toute initiative, limage de lUnion europenne, de lOrganisation mondiale du commerce ou, bien sr, de lOCDE, qui nous garantit un accs aux marchs internationaux dans un cadre rglementaire consacrant lgalit de traitement et garantissant une concurrence loyale entre tous les pays qui y participent.

    Cette orientation fondamentale de la politique luxembourgeoise est devenue un facteur important de la rsilience de notre conomie nationale.

    Certes, nous sommes parfois amens devoir nous remettre en cause et procder des rformes qui peuvent tre douloureuses, comme ce fut le cas en 2009 en matire de lutte contre la dlinquance fiscale. Cette obligation de veiller constamment ce que la dfense de nos intrts conomiques sinscrive dans le cadre rglementaire international fix par les instances comme lOCDE, est contraignante, mais le bnfice que lconomie luxembourgeoise en retire est bien plus grand encore. Quelle serait lalternative ? Un monde o les changes conomiques et commerciaux seraient soumis au bon vouloir et lintrt des plus puissants ? Voil qui ne serait gure dans lintrt dun petit pays comme le ntre, pas

    Philharmoniecwphoto.lu

    Chteau de Bourscheidcwphoto.luLuxembourg &

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG & ////////////

  • Chambre des Dputs et Palais Grand-DucaliStockphoto/Bogdan Lazar

    8

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG & ////////////

    sur une rvision de notre notation par le Forum mondial dans les mois venir. A Berlin, lors de la 7me runion du Forum, en octobre 2014, le Luxembourg a confirm son engagement pour la mise en uvre de cette nouvelle norme dans le domaine de lchange automatique dinformations, dici 2017, ct dautres juridictions qualifies, pour la circonstance, d early adopters .

    LOCDE joue galement un rle prcurseur dans la lutte contre lrosion de la base dimposition et le transfert de bnfices (BEPS). Le but est ici dharmoniser les rgles au niveau international et de renforcer la transparence des systmes fiscaux afin de lutter contre les pratiques abusives doptimisation fiscale par lesquelles certaines grandes entreprises multinationales parviennent, en toute lgalit, chapper compltement ou presque toute imposition. Il est l encore crucial que les rsultats de ces travaux, auxquels le Luxembourg participe, et qui devraient conduire llaboration dun instrument multilatral visant modifier les conventions fiscales bilatrales existantes, simposent un niveau global, permettant de prvenir les fuites de capitaux vers des juridictions restes opaques et viter les distorsions de concurrence qui en rsulteraient. Bien sr, il est important de veiller, dans le mme temps, ce que la charge fiscale reste raisonnable et que la politique fiscale continue relever de la prrogative souveraine de chaque tat.

    Limpact de lOCDE sur les choix politiques du Luxembourg ne se limite cependant pas au seul domaine fiscal. Les publications prsentes dans cette brochure vous donnent un aperu de la richesse, de la qualit et de la diversit de ces travaux pour le Luxembourg.

    Ltude PISA, une autre publication phare de lOCDE, est devenue un outil trs utile pour comparer la performance de nos lves celle des lves dune soixantaine

    dautres pays, tout en tenant compte de leurs spcificits rgionales. LOCDE nous offre lexpertise de ses quelque 2000 conomistes, chercheurs et statisticiens, pour raliser des examens assortis de recommandations sur mesure des politiques de notre pays dans des domaines extrmement divers. ct des traditionnelles revues conomiques biennales, je citerai lexamen de la politique luxembourgeoise en matire de recherche et dinnovation ralise cette anne. Sans oublier le cur de mtier de lOCDE : offrir ses membres des statistiques de qualit dans lensemble des domaines couverts par les politiques publiques (vie conomique, finance, march du travail, sant, environnement) et proposer ses membres des recommandations pour ltablissement de leurs budgets selon les meilleures pratiques en la matire.

    Un dernier domaine que je souhaiterais voquer ici est la coopration au dveloppement o lOCDE constitue, ct de lONU, ltalon global des bonnes pratiques. En raison de son implication et de son engagement financier constant nous sommes lun des rares pays consacrer 1% de son revenu national brut laide publique au dveloppement - le Luxembourg est un lve modle et un des acteurs les plus dynamiques et respects dans ce domaine. Cest dans cet tat desprit que le Luxembourg contribue galement au projet sur la fiscalit et le dveloppement de lOCDE, qui vise soutenir les efforts des pays en voie de dveloppement dans la collecte de leurs impts.

    Mme si le chemin quelle nous invite prendre est parfois sem dembches, lOCDE offre une plateforme utile et prcieuse au service dun engagement multilatral que le Luxembourg a fait sien depuis maintenant prs de soixante-dix ans, avec, il faut le reconnatre, un certain bonheur.

    Pierre GramegnaMinistre des Finances

  • //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

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    Profil statistique du Luxembourg

    > GRAND ANGLE

    Source des donnes : http://data.oecd.org/fr/luxembourg.htm Panorama des statistiques de lOCDE 2014 : conomie,

    environnement et socit DOI: http://dx.doi.org/10.1787/factbook-2014-fr

    Panorama des administrations publiques 2013 DOI: http://dx.doi.org/10.1787/gov_glance-2013-fr

    Panorama de la socit 2014 : Les indicateurs sociaux de lOCDE DOI: http://dx.doi.org/10.1787/soc_glance-2014-fr

    Toutes les statistiques de lOCDE : www.oecd-ilibrary.org/fr/statistiques

    ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    Population du Luxembourg par rapport la population totale de lOCDE - 2012

    Chmage par classe dge% total de chmeurs pour chaque classe dge - 2013

    15-24 25-49 50+ 15-24 25-49 50+

    Moyenne de lOCDE

    Vie et travail

    Ingalits des revenusIndice de Gini - 2012 ou antrieur

    1 = ingalit parfaite

    0 = galit parfaite

    Luxembourg

    Gnration perdue ?Jeunes dscolariss sans emploi (NEET) - 2012

    % par classe dge Moyenne de lOCDELuxembourg

    Taux de chmage% de la population active - 2013

    Moyenne de lOCDELuxembourg

    Au Luxembourg

    0.3 milliondhommes

    0.3 millionde femmes

    0.04 %

    L'indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur d'ingalits de revenus qui mesure la distribution des revenus des mnages par rapport une rpartition parfaitement gale. Il est gal 0 dans une situation d'galit parfaite et il est gal 1 dans une situation la plus ingalitaire possible. Ces valeurs correspondent lindice Gini pour les pays de lOCDE. Hommes FemmesTotal

    25

    55

    20

    Luxembourg

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    036912151821

    15-19 20-24

    16

    70

    14

    0

    0.1

    0.2

    0.3

    0.4

    0.5

    0.6

  • Comment va lconomie ?

    pargne et dpenses

    Luxembourg

    Le Luxembourg dans lconomie de lOCDE% par rapport au Produit Intrieur Brut (PIB) de lOCDE - 2013

    Produit Intrieur Brut (PIB) En milliards de dollars US

    Dette publique gnrale % du Produit Intrieur Brut (PIB) - 2012

    propos des impts

    Un mot sur lenvironnement

    Produit Intrieur Brut (PIB)) Dollars US/capita - 2013

    Luxembourg Total OCDE

    90 06237 986

    Recette fiscale totaleEn milliards de dollars US (prix courants) - 2011

    Recette fiscale totale - 1988-2011 En milliards de dollars US (prix courants)

    Luxembourg

    Luxembourg

    Moyenne de lOCDE 1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    Pollution de lairmissions de CO2Tonnes de CO2/capita

    nergies renouvelables % de lnergie totale produite

    Dchets municipauxKg/capita - 2012

    2007 2008 2009 2010 2011 20120

    4

    8

    12

    16

    20

    24

    2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Luxembourg

    Total OCDE

    0

    4

    8

    12

    16

    Moyenne de lOCDE

    LuxembourgLuxembourg

    Moyenne de lOCDE

    Recette fiscale par secteur% du total des impts - 2011

    Impt sur les biens et services

    Cotisations de scurit sociale

    Impt sur les revenus et bnfices

    Impt sur les socits

    Impt sur le patrimoine

    Impt sur les salaires

    Impt sur les revenus du capital

    Autres imptsMoyenne de lOCDE

    0.1 %

    13.7pargne des mnages% du revenu disponible des mnages

    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    2006 2007 2008 2009 2010 20122011

    153.4Dette des mnages% du revenu disponible des mnages

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    0.2 1.10.3

    1.6

    660Luxembourg

    530Moyenne de lOCDE

    27.0

    29.6

    22.4

    13.67.1

    32.9

    26.2

    24.4

    8.75.4

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    Inflation (indice des prix la consommation)indice (2010=100)

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    60

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    2010 = 100

    30.2%

    Le total indiqu peut tre diffrent de 100% en raison des arrondis appliqus.

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    10

    Profil statistique du Luxembourg

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    11

    Comment va lconomie ?

    pargne et dpenses

    Luxembourg

    Le Luxembourg dans lconomie de lOCDE% par rapport au Produit Intrieur Brut (PIB) de lOCDE - 2013

    Produit Intrieur Brut (PIB) En milliards de dollars US

    Dette publique gnrale % du Produit Intrieur Brut (PIB) - 2012

    propos des impts

    Un mot sur lenvironnement

    Produit Intrieur Brut (PIB)) Dollars US/capita - 2013

    Luxembourg Total OCDE

    90 06237 986

    Recette fiscale totaleEn milliards de dollars US (prix courants) - 2011

    Recette fiscale totale - 1988-2011 En milliards de dollars US (prix courants)

    Luxembourg

    Luxembourg

    Moyenne de lOCDE 1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    Pollution de lairmissions de CO2Tonnes de CO2/capita

    nergies renouvelables % de lnergie totale produite

    Dchets municipauxKg/capita - 2012

    2007 2008 2009 2010 2011 20120

    4

    8

    12

    16

    20

    24

    2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Luxembourg

    Total OCDE

    0

    4

    8

    12

    16

    Moyenne de lOCDE

    LuxembourgLuxembourg

    Moyenne de lOCDE

    Recette fiscale par secteur% du total des impts - 2011

    Impt sur les biens et services

    Cotisations de scurit sociale

    Impt sur les revenus et bnfices

    Impt sur les socits

    Impt sur le patrimoine

    Impt sur les salaires

    Impt sur les revenus du capital

    Autres imptsMoyenne de lOCDE

    0.1 %

    13.7pargne des mnages% du revenu disponible des mnages

    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    2006 2007 2008 2009 2010 20122011

    153.4Dette des mnages% du revenu disponible des mnages

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    0.2 1.10.3

    1.6

    660Luxembourg

    530Moyenne de lOCDE

    27.0

    29.6

    22.4

    13.67.1

    32.9

    26.2

    24.4

    8.75.4

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    Inflation (indice des prix la consommation)indice (2010=100)

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    60

    70

    80

    90

    100

    110

    120

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    2010 = 100

    30.2%

    Le total indiqu peut tre diffrent de 100% en raison des arrondis appliqus.

  • PUBLI REPORTAGE

    Pouvez-vous nous prsenter lhistorique dING Luxembourg ?

    ING Luxembourg fte cette anne ses 55 ans de prsence. En septembre 1960, a t cr le Crdit Europen, une banque innovante, inspir du modle amricain, qui a dvelopp son activit autour de deux grands axes : le crdit personnel et le compte dpargne. En 1987, le Crdit Europen a t rachet par la Banque Bruxelles Lambert (BBL) qui a introduit le private banking ; et, en 1990, lactivit Corporate and Institutional Banking (CIB) a t initie. En janvier 1998, la banque a t rachete par le groupe ING.

    Nous sommes une banque universelle, avec une prsence sur tous les segments de march avec tous les types de produits. Lanne dernire, ING Luxembourg a reu plusieurs rcompenses, notamment : le Best Private Bank Luxembourg 2014 , dcern par le Financial Times, PWM et la revue The Banker ; ainsi que le Best Commercial Bank Luxembourg 2014 , remis par la Global Banking & Finance Review.

    Quelle est la place de la fi liale luxembourgeoise au sein du groupe ?

    La fi liale luxembourgeoise fait partie de lensemble Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), qui est considr comme faisant partie des core markets du groupe. Elle est situe dans une des grandes places fi nancires de la plante et revt une importance stratgique pour le groupe.

    Quelles sont les principales activits dING Luxembourg ?

    Nous sommes prsents dans quatre grandes activits : banque de dtail, private banking, entreprises et institutionnels (Corporate and Institutional Banking) et marchs fi nanciers. La rpartition entre celles-ci est quilibre mme si lactivit entreprises a connu une forte croissance au cours de la priode rcente.

    Quels sont les atouts qui vous permettent de crer la diffrence ?

    Il y a dabord par une politique de recrutement et de fi dlisation de professionnels de haut niveau, qui offrent un service personnalis nos clients, notamment dans le segment Corporate. Notre souci est dapporter en permanence des rponses sur-mesure.

    La force de la banque rside galement dans lancrage local. Le rseau dagences (16) permet une couverture complte du territoire. Autre atout : la fi liale dispose de sa propre salle de marchs. Nos quipes sont en mesure de combiner un service de proximit avec loffre globale de produits du groupe. Un mix trs apprci par nos clients !

    Vous ralisez des activits desponsoring. Dans quel but ?

    ING Luxembourg sponsorise des projets dans deux domaines. Dabord, dans le sport, avec notamment l ING Night Marathon , la seule course de ce type courue en dbut de soire, qui est devenu le premier vnement sportif du Luxembourg. Lors de la prochaine dition, en mai 2015, nous fterons le 10e anniversaire de cette manifestation.

    Par ailleurs, la banque soutient des projets dans les domaines de lart et de la culture, notamment la Villa Vauban (muse), lAbbaye de Neumnster et le Cube 521 (centres culturels) ou la Rockhal Esch (salle de spectacles). Notre objectif est que le sponsoring refl te notre engagement au service des valeurs que nous souhaitons mettre en avant : lengagement, le dfi, la transparence et la responsabilit.

    Permettre nos clients davoir unelongueur davance tant sur le plan priv que professionnel

    Sponsoris par

    Un entretien avec Luc Verbeken, directeur gnral dING Luxembourg

  • LA SOURCE

    Les textes et graphiques sont adapts de lOCDE (2015), Economic Policy Reforms 2015: Going for Growth, ditions OCDEDOI: http://dx.doi.org/10.1787/growth-2015-en

    ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    Les consquences de la crise conomique et financire se font toujours sentir lconomie mondiale reste faible et la dtresse sociale sest accentue, les jeunes tant les plus durement touchs par les pertes de revenus et les plus exposs au risque de pauvret. Les pouvoirs publics restent quant eux confronts des enjeux plus long terme, tels que le vieillissement dmographique et les changements climatiques. La question est ds lors de savoir dans quelle mesure ils peuvent restructurer et rformer leurs politiques afin de stimuler la croissance sans creuser les ingalits ni aggraver la dgradation de lenvironnement.

    La crise financire et la poursuite de la reprise modre se sont traduites par un affaiblissement du potentiel de croissance dans la plupart des pays avancs, tandis que de nombreuses conomies de march mergentes connaissent un ralentissement. court terme, les difficults rsoudre rsident dans la persistance dun chmage lev, latonie de la productivit, lampleur du dficit budgtaire et de la dette du secteur public, ainsi que dans les lments de fragilit qui subsistent dans le secteur financier. La crise a galement aggrav la dtresse sociale. Les mnages faible revenu ont t durement frapps, tandis que les jeunes sont les plus durement touchs par les pertes de revenus et les plus exposs au risque de pauvret. Les enjeux plus long terme concernent le vieillissement dmographique, lincidence du progrs technique favorable au travail qualifi sur les ingalits de revenus et limpact de la dgradation de lenvironnement sur la sant et la croissance future. Tant les pays avancs que les conomies de march mergentes doivent ds lors mener des politiques structurelles solides en vue de relever nombre des enjeux auxquels ils sont confronts court et moyen termes.

    Objectif croissance fournit une valuation globale afin daider les pouvoirs publics rflchir la faon dont les rformes structurelles pourraient affecter le bien-tre de leurs citoyens et concevoir les trains de mesures qui rpondront le mieux leurs objectifs. Ce rapport dresse la liste des priorits de rformes destines augmenter les revenus rels et renforcer lemploi dans les pays avancs et les principales conomies de march mergentes. Globalement, ces priorits couvrent les rglementations des marchs de produits et du travail, lenseignement et la formation, les systmes de prlvements et de prestations, les rgles relatives aux changes et linvestissement, ainsi que les politiques dinnovation. Objectif croissance a permis au Groupe

    des Vingt (G20) dlaborer des stratgies de croissance en vue daugmenter de 2% leur produit intrieur brut (PIB) combin, lun des principaux objectifs de laction publique dfinis par le G20 en 2014 afin de parvenir une croissance durable et quilibre.

    Dans Objectif croissance, nous mettons laccent en premier lieu sur lamlioration du niveau de vie matriel moyen terme. Nous mettons galement en lumire les arbitrages oprer et les complmentarits exploiter en synergie avec dautres objectifs de bien-tre, tels que la rduction des ingalits de revenus et lattnuation des pressions sur lenvironnement. Plus spcifiquement, nous examinons les lments qui tendent prouver leffet des rformes structurelles propices la croissance sur la dispersion des salaires et les ingalits de revenus des mnages et nous dterminons si les actions spcifiques ayant induit une croissance du PIB au cours des dernires dcennies peuvent avoir galement contribu creuser les ingalits. Dans ce rapport, nous analysons galement les pressions environnementales lies la croissance conomique. cet gard, nous tudions le rle des rformes structurelles et des politiques environnementales et nous prsentons des lments de preuve de limportance de concevoir des politiques environnementales appropries ainsi que de leur impact sur la croissance de la productivit. Enfin, dans ce numro dObjectif croissance, nous consacrons un chapitre aux grandes tendances des rformes structurelles depuis le dbut des annes 2000.

    Progrs en matire de rformes structurelles depuis 2013Le rythme des rformes structurelles sest ralenti dans la majorit des pays avancs de lOCDE au cours des deux dernires annes, aprs une priode dacclration significative la suite de la crise,

    Objectif croissance

    13

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

  • Une convergence vers les meilleures pratiques en matire de politiques offre un gain potentiel considrableGains potentiels moyens des pays de l'OCDE en PIB per capita gnrs par des rformes plus marques

    La croissance a t distribue de faon ingaleCroissance annuelle moyenne du revenu disponible des mnages dans les pays de l'OCDE, exprime en pourcentage, entre 1995 et 2011

    Ralentissement des rformes dans les pays de l'OCDE, mais pas ailleursLa rceptivit aux recommandations de rforme comme facteur de stimulation de la croissance

    0 = aucune mesure significative prise

    0 = aucune mesure significative prise

    1 = mesure significative prise

    1 = mesure significative prise

    0

    0.1

    0.2

    0.30.4 0.5 0.6

    0.7

    0.8

    0.9

    1

    OCDE

    2013-14

    2011-12

    Taux

    de rcep

    tivit

    0

    0.1

    0.2

    0.30.4 0.5 0.6

    0.7

    0.8

    0.9

    1

    BRIICS

    2013-14

    2011-12

    Taux

    de rcep

    tivit

    Mnages riches

    1.01 %

    Mnages pauvres

    0.05 %

    Classe moyenne suprieure

    0.92 %

    Classe moyenne infrieure

    0.17 %

    Revenu mdian

    0.59 %

    +3.9 %Scnario de rformes

    modestes

    +7.3 %Scnario de rformes

    plus ambitieuses

    OCDEPIB per capita+9.5 %

    Scnario de convergence forte

    Statistiques//////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG //////////// OBJECTIF CROISSANCE

    14

    http://dx.doi.org/10.1787/888933177441

    http://dx.doi.org/10.1787/888933177586

  • Une convergence vers les meilleures pratiques en matire de politiques offre un gain potentiel considrableGains potentiels moyens des pays de l'OCDE en PIB per capita gnrs par des rformes plus marques

    La croissance a t distribue de faon ingaleCroissance annuelle moyenne du revenu disponible des mnages dans les pays de l'OCDE, exprime en pourcentage, entre 1995 et 2011

    Ralentissement des rformes dans les pays de l'OCDE, mais pas ailleursLa rceptivit aux recommandations de rforme comme facteur de stimulation de la croissance

    0 = aucune mesure significative prise

    0 = aucune mesure significative prise

    1 = mesure significative prise

    1 = mesure significative prise

    0

    0.1

    0.2

    0.30.4 0.5 0.6

    0.7

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    1

    OCDE

    2013-14

    2011-12

    Taux

    de rcep

    tivit

    0

    0.1

    0.2

    0.30.4 0.5 0.6

    0.7

    0.8

    0.9

    1

    BRIICS

    2013-14

    2011-12

    Taux

    de rcep

    tivit

    Mnages riches

    1.01 %

    Mnages pauvres

    0.05 %

    Classe moyenne suprieure

    0.92 %

    Classe moyenne infrieure

    0.17 %

    Revenu mdian

    0.59 %

    +3.9 %Scnario de rformes

    modestes

    +7.3 %Scnario de rformes

    plus ambitieuses

    OCDEPIB per capita+9.5 %

    Scnario de convergence forte

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    http://dx.doi.org/10.1787/888933177291

  • imputable en partie aux pressions des marchs lies la crise de la dette dans la zone euro. Lintensit des rformes reste soutenue, sauf en Grce, en Irlande, au Portugal et en Espagne o elle sest affaiblie. Si elle sest renforce au Japon, elle reste en revanche relativement faible dans la plupart des pays nordiques et des pays principaux de la zone euro. Les pays de lOCDE ont donn la priorit lenseignement et aux politiques actives du march du travail, compte tenu de limportance du capital intellectuel et de la main-duvre qualifie complmentaire en tant que sources de croissance, ainsi que de la persistance du chmage dans un contexte de faible reprise. Le rythme des rformes sest acclr dans les principales conomies de march mergentes, signe de la prise de conscience des goulets dtranglement et des obstacles la croissance ainsi que de la ncessit de rduire la vulnrabilit aux fluctuations des prix des matires premires et des flux de capitaux.

    Nouvelles rformes prioritairesLa productivit de la main-duvre reste le principal moteur de la croissance long terme. La priorit doit tre accorde aux rformes visant dvelopper les comptences et renforcer le capital intellectuel. Lamlioration de la qualit et de lintgration des systmes denseignement sera au cur de cette priorit. La redistribution des ressources dans un contexte dajustement est indispensable pour parvenir une croissance plus soutenue. Les pouvoirs publics doivent amliorer les politiques publiques en matire de concurrence et dinnovation afin de faciliter lentre de nouvelles entreprises et une meilleure redistribution du capital et de la main-duvre vers les entreprises et les secteurs les plus productifs. Les pays du sud de la zone euro doivent procder des rformes des marchs de produits, notamment dans les secteurs de services, afin de tirer tout le bnfice des rformes du march du travail introduites ces dernires annes. La croissance peut tre rendue plus inclusive en levant les obstacles laugmentation du taux demploi et du taux dactivit des groupes sous-reprsents, tels que les femmes, les jeunes, les travailleurs peu qualifis et les seniors. Favoriser une redistribution plus rapide vers les nouveaux emplois et veiller ce que les travailleurs puissent amliorer leurs comptences contribuerait stimuler lemploi et promouvoir linclusion.

    Rformes structurelles propices la croissance et distribution des revenus Certaines politiques propices la croissance qui relvent le PIB du fait de laccroissement de la productivit peuvent contribuer des ingalits induites par le progrs technologique. Ainsi, les rformes qui stimulent linnovation peuvent largir la distribution des salaires parmi les salaris. Dautres politiques qui encouragent lactivit et la cration demplois peuvent galement accrotre la dispersion des salaires. Toutefois, tant donn quelles contribuent faire progresser lemploi notamment parmi les travailleurs peu qualifis ces rformes nont aucune incidence sur la dispersion des revenus disponibles des mnages. tant donn que de nombreux pays doivent lutter contre les ingalits et les difficults conomiques croissantes, les pouvoirs publics doivent accorder la priorit aux trains de mesures propices la croissance qui aident

    promouvoir lquit et linclusion. Il est particulirement important damliorer les possibilits de revenus des travailleurs peu qualifis et de faciliter lentre des femmes sur le march du travail.

    Rformes structurelles propices la croissance, environnement et politiques environnementalesLa croissance conomique implique gnralement des pressions plus leves sur lenvironnement. La relation entre croissance et environnement est influence tant par les politiques environnementales que par le cadre structurel dans lequel elles sont mises en uvre.

    Certaines rformes propices la croissance, telles que la hausse des cotaxes, lintroduction dune tarification routire ou la suppression des subventions dommageables pour lenvironnement, peuvent tre bnfiques lenvironnement. Dautres amliorent lefficacit des politiques environnementales, linstar de lamlioration de ltat de droit ou des politiques de concurrence. Les politiques environnementales qui sont flexibles et neutres par rapport aux choix technologiques et qui rduisent au minimum les obstacles la concurrence peuvent protger efficacement lenvironnement sans occasionner un prjudice important la productivit de lconomie.

    Tendances en matire de rformes depuis 2005Depuis la publication du premier numro dObjectif croissance en 2005, le rythme des rformes structurelles est rest en moyenne pratiquement constant dans les pays de lOCDE, lexception dune acclration sensible la suite de la crise. Lintensit des rformes sest traduite par une amlioration significative dans certains domaines, tels que la rglementation des marchs de produits, llaboration des systmes de retraite et la conception des programmes de garantie de revenu pour les chmeurs. Globalement, les rformes structurelles mises en uvre depuis le dbut des annes 2000 ont permis daccrotre le niveau du PIB potentiel par habitant de prs de 5% en moyenne dans les pays de lOCDE, la plupart des gains provenant dune productivit plus leve. La poursuite des rformes en vue dappliquer les meilleures pratiques actuelles pourrait relever le niveau long terme du PIB par habitant de 10% au maximum en moyenne dans les pays de lOCDE, soit un gain moyen de quelque 3000 dollars amricains par personne.

    Objectif croissance ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    GRAND ANGLE

    Panorama des statistiques de lOCDE 2014 : conomie, environnement et socit DOI: http://dx.doi.org/10.1787/factbook-2014-fr

    tudes conomiques de lOCDE DOI: http://dx.doi.org/10.1787/16843428

    Perspectives conomiques de lOCDE DOI: http://dx.doi.org/10.1787/16843436

    //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    16

  • LA SOURCE

    Les textes et graphiques sont adapts de lOCDE (2014), Perspectives de lemploi de lOCDE 2014, ditions OCDE DOI: http://dx.doi.org/10.1787/empl_outlook-2014-fr

    ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    17

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    Le chmage reste bien suprieur au niveau observ avant la crise dans de nombreux pays de lOCDE, en dpit dune reprise de la croissance de lemploi. Le chmage lev a entran une monte du chmage structurel dans certains pays, qui ne sinversera peut-tre pas avec la reprise de la croissance conomique. De plus, un grand nombre de travailleurs ayant conserv leur emploi ont vu leurs revenus rels progresser moins rapidement, voire diminuer sous leffet de la crise. Laction publique doit soutenir la cration demplois plus nombreux et de meilleure qualit, notamment pour les jeunes, les chmeurs de longue dure et les travailleurs occupant des emplois temporaires.

    Crer des emplois meilleurs et plus nombreux

    Le march du travail nest pas encore compltement rtabli dans la zone OCDELe chmage reste bien suprieur au niveau observ avant la crise dans de nombreux pays de lOCDE, en dpit dune reprise de la croissance de lemploi. Des contractions modres du chmage sont prvues jusqu la fin de lanne 2014 et en 2015. La persistance dun chmage lev a entran une monte du chmage structurel dans certains pays, qui ne sinversera peut-tre pas automatiquement avec la reprise de la croissance conomique tant donn quelle sest traduite par une perte de capital humain et par une diminution de la motivation trouver un emploi, particulirement chez les chmeurs de longue dure. Dans lensemble de la zone OCDE, 16.3 millions de personnes soit plus dun chmeur sur trois taient sans emploi depuis 12 mois ou plus au premier trimestre 2014, soit prs de deux fois plus quen 2007. Cest pourquoi les pays dans lesquels la reprise a t moins soutenue doivent continuer de donner la priorit aux mesures visant soutenir la demande, tout en redoublant defforts pour lutter contre le chmage structurel. Il convient de mettre laccent sur les programmes demploi et de formation cibls sur les chmeurs de longue dure, qui ont souvent du mal trouver un emploi et sont plus susceptibles de quitter le march du travail.

    La croissance des salaires rels sest considrablement ralentieUn grand nombre de travailleurs ayant conserv leur emploi ont vu leurs revenus rels progresser moins rapidement, voire diminuer sous leffet de la crise. La hausse persistante du chmage dans de nombreux pays de lOCDE a fortement pes sur la croissance des salaires rels, ce qui a contribu freiner lvolution des cots unitaires de main-duvre et ainsi renforcer la comptitivit externe dans certains pays, particulirement dans la zone euro. Tout ajustement supplmentaire des salaires ncessiterait, notamment au vu du faible niveau de linflation, des baisses de salaires douloureuses et pourrait augmenter le nombre de travailleurs pauvres. Un ventail de mesures est ncessaire pour promouvoir la comptitivit, la croissance et la cration demplois, parmi lesquelles, outre des politiques macroconomiques solides pour stimuler la reprise, des rformes visant renforcer la concurrence sur les marchs de biens et de services ; une aide aux travailleurs ayant perdu leur emploi afin quils se dirigent vers de nouveaux secteurs porteurs ; et un soutien au revenu des travailleurs bas salaire.

  • Le chmage de longue dure reste levLes chmeurs de longue dure (un an ou plus) en pourcentage du chmage total

    Les jeunes sont plus susceptibles d'occuper des emplois en CDD, 2011-2012% d'employs en CDD

    Part de jeunes (16-29 ans)combinant tudes et travail % sur tous les tudiants

    4e trimestre 2007

    4e trimestre 2013

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    AUS LTU LVA EST GBR TUR SVK DNK HUN NOR CZE JPN KOR GRC CAN BEL ISL IRL AUT LUX FIN CHL NLD ITA CHE DEU FRA POL SWE PRT ESP SVN

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    Tous (15-64 ans) Jeunes (15-24 ans)

    *BEL = Flandre ; *GBR = Angleterre et Irlande du Nord

    KOR

    MEX NZL

    ISR CAN

    SWE

    AUS

    TUR

    FIN NOR ISL AUT

    DNK

    USA

    LUX

    CHE

    GBR

    OCDE NLD

    EST

    FRA

    CZE

    JPN

    POL

    DEU

    BEL

    ESP

    HUN

    SVN

    PRT

    ITA IRL

    GRC

    SVK

    CZE BEL*KOR

    SVK

    FRA

    JPN

    ESP

    SWE

    POL

    IRLRUSFINESTGBR*

    AUT

    DEU

    NOR

    DNK

    USA

    CAN

    AUS

    NLD

    AUS AustralieAUT AutricheBEL BelgiqueCAN CanadaCHL Chili

    CZE Rpublique tchqueDNK DanemarkEST EstonieFIN FinlandeFRA France

    DEU AllemagneGRC GrceHUN HongrieISL IslandeIRL Irlande

    ITA ItalieISR IsralJPN JaponKOR CoreLVA Lettonie

    LTU LituanieLUX LuxembourgMEX MexiqueNLD Pays-BasNZL Nouvelle-Zlande

    NOR NorvgePOL PolognePRT PortugalRUS Fdration de RussieSVK Rpublique slovaque

    SVN SlovnieESP EspagneSWE SudeCHE SuisseTUR Turquie

    GBR Royaume-UniUSA tats-Unis

    70 %

    60 %

    50 %

    40 %

    30 %

    20 %

    10 %

    0 %

    10 %

    20 %

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    70 %

    CODE

    S ISO

    MOYENNE DU PAYS = 40 %

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG //////////// CRER DES EMPLOIS MEILLEURS ET PLUS NOMBREUX

    18

    Statistiques

    http://dx.doi.org/10.1787/888933142242

    http://dx.doi.org/10.1787/888933142648

  • Le chmage de longue dure reste levLes chmeurs de longue dure (un an ou plus) en pourcentage du chmage total

    Les jeunes sont plus susceptibles d'occuper des emplois en CDD, 2011-2012% d'employs en CDD

    Part de jeunes (16-29 ans)combinant tudes et travail % sur tous les tudiants

    4e trimestre 2007

    4e trimestre 2013

    0

    10

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    AUS LTU LVA EST GBR TUR SVK DNK HUN NOR CZE JPN KOR GRC CAN BEL ISL IRL AUT LUX FIN CHL NLD ITA CHE DEU FRA POL SWE PRT ESP SVN

    0

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    80

    Tous (15-64 ans) Jeunes (15-24 ans)

    *BEL = Flandre ; *GBR = Angleterre et Irlande du Nord

    KOR

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    USA

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    HUN

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    GRC

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    CZE BEL*KOR

    SVK

    FRA

    JPN

    ESP

    SWE

    POL

    IRLRUSFINESTGBR*

    AUT

    DEU

    NOR

    DNK

    USA

    CAN

    AUS

    NLD

    AUS AustralieAUT AutricheBEL BelgiqueCAN CanadaCHL Chili

    CZE Rpublique tchqueDNK DanemarkEST EstonieFIN FinlandeFRA France

    DEU AllemagneGRC GrceHUN HongrieISL IslandeIRL Irlande

    ITA ItalieISR IsralJPN JaponKOR CoreLVA Lettonie

    LTU LituanieLUX LuxembourgMEX MexiqueNLD Pays-BasNZL Nouvelle-Zlande

    NOR NorvgePOL PolognePRT PortugalRUS Fdration de RussieSVK Rpublique slovaque

    SVN SlovnieESP EspagneSWE SudeCHE SuisseTUR Turquie

    GBR Royaume-UniUSA tats-Unis

    70 %

    60 %

    50 %

    40 %

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    0 %

    10 %

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    70 %

    CODE

    S ISO

    MOYENNE DU PAYS = 40 %

    //////////// OCDE360 2015 /LUXEMBOURG ////////////

    http://dx.doi.org/10.1787/888933142859

    19

  • //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    20

    Il faut uvrer pour des emplois de meilleure qualitLvaluation des performances du march du travail doit tre axe la fois sur la quantit et sur la qualit des offres demplois : laction publique doit soutenir la cration demplois plus nombreux et de meilleure qualit. Un nouveau cadre conceptuel et oprationnel a t mis au point pour mesurer la qualit des emplois selon trois dimensions cls : le niveau et la distribution des revenus dactivit, la scurit sur le march du travail et la qualit de lenvironnement de travail. Si lon observe de fortes disparits entre les pays pour chacune de ces trois dimensions, il ne semble pas y avoir darbitrage majeur entre la qualit et la quantit des emplois : certains pays parviennent obtenir de bons rsultats dans ces deux domaines. Il existe galement des diffrences marques de qualit de lemploi entre catgories socioconomiques dun mme pays. Les jeunes, les travailleurs peu qualifis et ceux qui occupent des emplois temporaires semblent cumuler de nombreux handicaps. linverse, les travailleurs hautement qualifis ont accs non seulement un plus grand nombre demplois mais aussi aux meilleurs emplois. Le niveau et la distribution des revenus dactivit dpendent de limportance des politiques de soutien la croissance, de laccessibilit et de la qualit de lducation, de la nature des mcanismes de fixation des salaires (salaires minimum, ngociations collectives par exemple) et de la conception des systmes dimposition et de prestations sociales. La scurit sur le march du travail est dtermine par les effets conjugus de la protection de lemploi, des rgimes dindemnisation du chmage (allocations de chmage et indemnits de licenciement) et des politiques actives du march du travail. La qualit de lenvironnement de travail dpend, dans une large mesure, de lefficacit de la rglementation relative la sant et la scurit au travail dans la prvention des problmes de sant lis au travail, mais aussi du dialogue social et du degr dimplication des employeurs en matire de responsabilit sociale.

    Le recours excessif au travail temporaire est nfaste pour les individus comme pour lconomieLemploi non rgulier qui recouvre toutes les formes demploi non rgies par un contrat permanent ou dure indtermine peut offrir aux entreprises la souplesse dont elles ont besoin pour ajuster leur main-duvre en fonction de lvolution de la conjoncture. Il peut galement rsulter du choix des travailleurs qui prfrent la flexibilit associe ce type de contrats. Nanmoins, le recours important aux contrats non rguliers peut avoir des effets ngatifs sur le plan de lquit comme de lefficience. Les travailleurs qui occupent ces emplois font face une plus grande inscurit de lemploi que les travailleurs ayant des emplois rguliers. Par ailleurs, les entreprises investissent gnralement moins dans les travailleurs non rguliers, ce qui peut peser sur leur productivit et sur le dveloppement de leur capital humain. Au cours des vingt annes qui ont prcd la crise financire mondiale, lemploi non rgulier sest rpandu dans de nombreux pays : les pouvoirs publics cherchaient en effet renforcer la flexibilit sur le march du travail principalement en assouplissant la rglementation relative ces contrats non rguliers, tout en maintenant une lgislation plus

    stricte pour les contrats rguliers. Plusieurs moyens daction sont possibles pour rduire le foss qui spare les travailleurs rguliers des travailleurs non rguliers sur le march du travail, notamment un durcissement des conditions de recours aux contrats temporaires et un assouplissement de la rglementation sur le licenciement des travailleurs permanents. Pour aller plus loin, il pourrait tre possible de faire converger les cots de licenciement pour tous les types de contrats, en mettant en place un contrat unique ou des contrats harmoniss. Chacune de ces mesures implique de surmonter les problmes de mise en uvre et dadopter des rformes complmentaires.

    Les diplmes et les comptences jouent un rle cl dans linsertion sur le march du travail et lensemble de la carrire professionnelleLenqute internationale de lOCDE sur les comptences des adultes apporte un nouvel clairage sur le rle jou par les diplmes et diverses comptences dans deux rsultats cls pour les jeunes de 16 29 ans sur le march du travail : le risque dtre dscolariss et sans emploi et, lorsquils occupent un emploi, le niveau de leur salaire horaire. Les conclusions de lenqute montrent combien il importe dencourager la poursuite des tudes, mais aussi damliorer les comptences en lecture et criture, en calcul et en rsolution de problmes, ainsi que damliorer les informations dont disposent les jeunes pour faire leurs choix dorientation. Lexprience professionnelle a aussi un effet positif sur le salaire ds le dbut de la carrire, de mme que les comptences dordre gnral. Nanmoins, dans plusieurs pays, les jeunes qui concilient tudes et travail sont rares, et la plupart des lves qui travaillent exercent un emploi qui sort du cadre des programmes officiels offrant une exprience en entreprise, comme les programmes denseignement et de formation professionnels (EFP) ou les programmes dapprentissage. Il apparat donc que, pour familiariser davantage les lves avec le monde du travail, il faut non seulement crer ou tendre les modules de formation en entreprise au sein des programmes dEFP et dapprentissage, mais aussi renforcer les mesures qui facilitent lacquisition dune exprience professionnelle pour tous les lves. Cela peut passer par la leve des obstacles auxquels se heurtent les entreprises pour embaucher des travailleurs temps partiel mais aussi ventuellement par la mise en place dincitations fiscales pour les lves qui travaillent jusqu un certain nombre dheures.

    Crer des emplois meilleurs et plus nombreux////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    GRAND ANGLE

    Statistiques de lOCDE sur lemploi et le march du travail DOI: http://dx.doi.org/10.1787/lfs-data-fr

    Les impts sur les salaires 2013 DOI: http://dx.doi.org/10.1787/tax_wages-2013-fr

    Perspectives conomiques de lOCDE, Volume 2014 Issue 1 DOI: http://dx.doi.org/10.1787/eco_outlook-v2014-1-fr

    //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

  • 21

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG ////////////

    Le chmage et les pertes de revenu aggravent la situation sociale dans de nombreux pays de lOCDE. Leffort dassainissement des finances publiques limite la capacit daction des pouvoirs publics faire face cette situation. Or, les coupes dans les dpenses publiques risquent daccrotre les difficults pour les plus vulnrables et de crer des problmes par la suite. Tout en appliquant des politiques sociales aptes rsister aux crises et en maintenant un soutien efficace tout au long du cycle conomique, les pouvoirs publics doivent regarder au-del de la situation immdiate et tablir un plan davenir.

    De la crise financire la crise sociale

    LA SOURCE

    Les textes et graphiques sont adapts de lOCDE (2014), Panorama de la socit 2014 : Les indicateurs sociaux de lOCDE, ditions OCDEDOI: http://dx.doi.org/10.1787/soc_glance-2014-fr

    //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    Plus de cinq ans aprs que la crise financire a clat, les taux levs de chmage et les pertes de revenu aggravent la situation sociale dans de nombreux pays de lOCDE. La capacit daction des pouvoirs publics face cette situation est limite par leffort dassainissement des finances publiques. Or les coupes dans les dpenses publiques risquent daccrotre les difficults des groupes les plus vulnrables et de crer des problmes pour lavenir. Les pays de lOCDE ne pourront effectivement relever ces dfis que si leurs politiques sont bien conues et tayes par des ressources suffisantes. pargnes par les pires effets de la crise, les grandes conomies mergentes se trouvent confrontes dautres dfis. Lexprience des pays de lOCDE prsente nanmoins une grande pertinence pour les conomies mergentes qui continuent de se doter de systmes de protection sociale quelles voudraient aptes rsister aux crises .

    La crise financire a aliment une crise socialeLa tourmente financire de 2007-08 a provoqu non seulement une crise conomique et budgtaire mais aussi une crise sociale. Dans les pays o le ralentissement de lconomie a t le plus profond et le plus durable, les effets en cascade se font durement sentir sur les perspectives demploi, les revenus et les conditions de vie de la population. Quelque 48 millions de personnes, dans les pays de lOCDE, sont actuellement la recherche dun emploi soit 15 millions de plus quen septembre 2007 et un plus grand nombre encore connat de graves difficults financires.

    Le nombre de personnes vivant dans des mnages sans aucun revenu du travail a doubl en Grce, en Irlande et en Espagne. Les groupes faible revenu ont t particulirement touchs tout comme les jeunes et les familles avec enfants.

    Les consquences sociales pourraient perdurer pendant des annes encoreLes mnages tant en difficult et les budgets destins au soutien social tant sous surveillance, de plus en plus de personnes se dclarent insatisfaites de leur vie, et la confiance dans les institutions publiques sest fortement dgrade. Certains signes donnent aussi penser que la crise va compromettre durablement le bien-tre venir des populations. De fait, certaines consquences sociales de la crise, dans des domaines comme la formation dune famille, la fcondit et la sant, ne se feront sentir que sur le long terme. La baisse des taux de fcondit sest encore accentue depuis le dbut de la crise, ce qui a pour effet daggraver les problmes dmographiques et budgtaires lis au vieillissement de la population. Les familles rduisent aussi leurs dpenses essentielles, y compris dans le domaine de lalimentation, ce qui compromet leur bien-tre actuel et futur. Il est encore trop tt pour quantifier les effets long terme sur ltat de sant des populations, mais on sait bien que le chmage et les difficults conomiques jouent un rle important dans divers problmes de sant, notamment les maladies mentales.

  • L'inscurit alimentaire : un phnomne grandissant Y a-t-il eu des moments, au cours des 12 derniers mois, o vous n'aviez pas assez d'argent pour acheter de la nourriture ?

    % de OUI

    Tri par ordre dcroissant, 2011/2012

    Tri par ordre croissant, pour la valeur Enfants

    La pauvret a augment parmi les enfants et les jeunes et a diminu chez les personnes gesvolution en points de % des taux de pauvret relative entre 2007 et 2010 par classe d'ge

    Enfants(0-17 ans)

    Jeunes(18-25 ans)

    Personnes ges (plus de 65 ans)

    26.6

    32.7

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    38.3

    17.4

    30.6

    27.6

    27.8

    16.2

    23.4

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    21.1

    23.4

    18.4

    8.9

    17.9

    10.3

    17.2

    13.7

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    9.5

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    10.0

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    8.2

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    10.5

    10.2

    11.5

    10.0

    8.8

    10.0

    5.7

    5.9

    8.9

    9.5

    13.1

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    4.6

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    8.1

    3.2

    5.7

    6.2

    7.9

    5.7

    7.0

    7.1

    6.2

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    4.8

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    6.0

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    4.6

    7.2

    4.5

    6.1

    4.1

    46.8

    48.6

    27.1

    31.5

    25.5

    21.0

    30.7

    16.3

    20.2

    15.1

    TurquieMexique Hongrie Chili Estonie

    tats-Unis Pologne Grce Nouvelle-Zlande Core

    Rpublique slovaque

    Italie Rpublique tchque

    CanadaEspagne

    Slovnie Portugal France Australie

    Pays-Bas

    Islande Isral

    Finlande Royaume-Uni

    Luxembourg

    Belgique Norvge Sude

    Autriche

    Danemark

    Allemagne Japon Suisse

    Afrique du Sud Indonsie

    Fdration de Russie

    Inde

    Brsil

    Chine

    15.8

    8.0

    Irlande

    4.2

    9.0

    OCDE

    11.2

    13.2

    2011/2012 2006/2007

    Le chmage concerne surtout les jeunes dans la plupart des paysvolution en points de % des taux de chmage entre 2007 et le deuxime trimestre 2013 Jeunes (15-24 ans)Plus gs (55-64 ans)

    Code

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    ISR DEU

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    AUS AUTBELBRA CAN CHL

    Australie Autriche BelgiqueBrsilCanadaChili

    CHN CZE DNK EST FIN FRA

    ChineRpublique tchqueDanemarkEstonieFinlandeFrance

    DEU GRC HUN ISL IND IDN

    AllemagneGrceHongrie

    IslandeIndeIndonsie

    IRL ISR ITA JPN KOR LUX

    IrlandeIsralItalieJaponCoreLuxembourg

    MEX NLD NZL NOR POL PRT

    MexiquePays-BasNouvelle-ZlandeNorvgePolognePortugal

    RUS ZAF SVK SVN ESP SWE

    Fdration de RussieAfrique du SudRpublique slovaqueSlovnieEspagneSude

    CHE TUR GBR USA

    SuisseTurquieRoyaume-Unitats-Unis

    //////////// OCDE360 2015 / LUXEMBOURG //////////// DE LA CRISE FINANCIRE LA CRISE SOCIALE

    22

    http://dx.doi.org/10.1787/888932965991

    Statistiques

  • L'inscurit alimentaire : un phnomne grandissant Y a-t-il eu des moments, au cours des 12 derniers mois, o vous n'aviez pas assez d'argent pour acheter de la nourriture ?

    % de OUI

    Tri par ordre dcroissant, 2011/2012

    Tri par ordre croissant, pour la valeur Enfants

    La pauvret a augment parmi les enfants et les jeunes et a diminu chez les personnes gesvolution en points de % des taux de pauvret relative entre 2007 et 2010 par classe d'ge

    Enfants(0-17 ans)

    Jeunes(18-25 ans)

    Personnes ges (plus de 65 ans)

    26.6

    32.7

    31.9

    38.3

    17.4

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    27.6

    27.8

    16.2

    23.4

    13.4

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    23.4

    18.4

    8.9

    17.9

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    13.7

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    14.7

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    10.9

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    10.2

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    10.0

    5.7

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    25.5

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    30.7

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    15.1

    TurquieMexique Hongrie Chili Estonie

    tats-Unis Pologne Grce Nouvelle-Zlande Core

    Rpublique slovaque

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    CanadaEspagne

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    Fdration de Russie

    Inde

    Brsil

    Chine

    15.8

    8.0

    Irlande

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    9.0

    OCDE

    11.2

    13.2

    2011/2012 2006/2007

    Le chmage concerne surtout les jeunes dans la plupart des paysvolution en points de % des taux de chmage entre 2007 et le deuxime trimestre 2013 Jeunes (15-24 ans)Plus gs (55-64 ans)

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    AllemagneGrceHongrie

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    SuisseTurquieRoyaume-Unitats-Unis

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    23http://dx.doi.org/10.1787/888932966390

    http://dx.doi.org/10.1787/888932966485

  • 24

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    Investir aujourdhui pour viter une augmentation des cots demainLes conomies court terme peuvent engendrer des cots beaucoup plus importants lavenir et les pouvoirs publics devraient donner la priorit au financement de programmes dinvestissement. Il faut viter que les coupes opres aujourdhui dans les dpenses de sant nentranent, demain, une augmentation des besoins en matire de soins. Les pays particulirement touchs devraient veiller ce que les enfants aient accs des services de qualit et viter lexclusion du march du travail des jeunes qui sortent du systme ducatif.

    Les groupes vulnrables ont besoin daide maintenantCependant, pour tre efficaces, les investissements sociaux doivent tre associs une aide adapte en faveur des plus dmunis. Le maintien et le renforcement de laide aux groupes les plus vulnrables doivent demeurer au cur de toute stratgie de redressement conomique et social. Les pouvoirs publics doivent en tenir compte pour concevoir et mettre en uvre des mesures dassainissement budgtaire, car leffet redistributif de ces mesures peut varier grandement: par exemple, les pauvres souffriront sans doute davantage des rductions de dpenses que des augmentations dimpts.

    Les possibilits de rduire les dpenses lies au chmage sont limitesDu fait de la situation dgrade des marchs du travail, il est difficile de rduire les dpenses lies aux prestations de chmage, laide sociale et aux programmes actifs du march du travail. Lorsque des conomies sont possibles, elles devraient intervenir au rythme de la reprise. Les prestations cibles destines constituer un filet de scurit, en particulier, sont une priorit dans les pays o elles nexistent pas ou sont difficiles obtenir, ou encore lorsque les chmeurs de longue dure arrivent en fin de droits. Il convient dviter les coupes indiffrencies dans les transferts sociaux, comme les aides au logement ou les prestations au titre des enfants/de la famille, car ces transferts sont souvent dune importance vitale pour les familles pauvres occupant un emploi et les parents isols.

    Les aides cibles peuvent permettre de dgager des conomies tout en protgeant les groupes vulnrablesUn ciblage plus efficace des aides peut contribuer raliser des conomies substantielles tout en protgeant les groupes vulnrables. Les rformes des soins de sant, en particulier, devraient tre axes sur la protection des plus vulnrables. Cependant, le ciblage est manier avec doigt pour ne pas crer dincitations contraires qui dissuadent de chercher du travail. Par exemple, les chmeurs qui sapprtent prendre un emploi risquent de subir une perte de revenu ou de naccrotre leurs gains que trs faiblement en renonant aux prestations au profit dun salaire.

    Aider les familles faire face ladversitIl est souhaitable de concevoir des dispositifs daide publique qui mobilisent et compltent sans sy substituer les capacits propres des mnages de sadapter aux situations difficiles. De ce fait, il importe, en particulier, dapporter une aide efficace lemploi mme si cela signifie quil faut augmenter les dpenses consacres aux politiques sociales actives court terme. Les mesures actives du march du travail et laide aux personnes exerant un emploi devraient tre maintenues un niveau suffisant. Lorsque les mnages sans travail sont nombreux, il faut concevoir des politiques qui permettent aux familles de bnficier rapidement de lamlioration de la situation du march du travail quand elle se produit. Par exemple, pour tre aussi efficaces que possible, les incitations et aides lies lemploi ne devraient pas tre limites aux seuls demandeurs demploi mais viser aussi les partenaires qui ne travaillent pas.

    Les gouvernements doivent se prparer en vue de la prochaine crisePour laborer des politiques sociales susceptibles de rsister une crise et maintenir des aides efficaces tout au long du cycle conomique, les pouvoirs publics doivent voir plus loin que la crise rcente. Premirement, il leur faut trouver les moyens de dgager des marges de manuvre en priode dactivit conomique soutenue afin dtre en mesure de faire face laugmentation des cots pendant les phases de ralentissement. Du ct des dpenses, il conviendrait de lier plus troitement laide la situation du march du travail par exemple, en rduisant de faon crdible les dpenses relatives aux prestations au cours de la priode de redressement et en rorientant les ressources au profit de politiques actives du march du travail. Du ct des recettes, il conviendrait de semployer largir la base dimposition, de rduire la dpendance lgard de la fiscalit du travail et dadapter les rgimes fiscaux pour tenir compte du creusement des ingalits de revenu. Deuximement, les pouvoirs publics doivent poursuivre les rformes structurelles des systmes de protection sociale engages avant la crise. De fait, la crise a rendu plus urgentes les rformes cet gard. Dans le domaine des retraites, par exemple, certains futurs retraits risquent dtre exposs une plus grande inscurit financire car ils auront connu de longues priodes de chmage durant leur vie active. Dans le domaine de la sant, les mesures structurelles visant mettre fin aux services inutiles et raliser des gains defficience sont prfrables des coupes indiffrencies qui limitent laccs aux soins de sant des groupes les plus vulnrables.

    De la crise financire la crise sociale////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

    GRAND ANGLE

    Distribution des revenus DOI : http://dx.doi.org/10.1787/data-00654-fr Comment va la vie ? 2013 : Mesurer le bien-tre DOI: http://dx.doi.org/10.1787/how_life-2013-fr

    Panorama de la sant 2013 : Les indicateurs de lOCDE DOI: http://dx.doi.org/10.1787/health_glance-2013-fr

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    Port Mertert Angl. 210x270.pdf 1 09.10.14 09:40

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    Bien-treau Luxembourg

    Sil ne fait pas le bonheur, largent est tout de mme important pour obtenir un meilleur niveau de vie. Au Luxembourg, le revenu moyen disponible ajust net des mnages par habitant est de 35 635 USD, suprieur la moyenne de 23 938 USD dans les pays de lOCDE.

    En termes demploi, prs de 66 % des 15-64 ans ont

    un travail rmunr, un niveau lgrement plus lev que le taux demploi moyen de lOCDE de 65 %. Environ 72 % des hommes ont un emploi rmunr, contre 59 % des femmes. Les actifs au Luxembourg travaillent 1 609 heures par an, autrement dit moins que dans la plupart des pays de lOCDE o la moyenne est de 1 765 heures. Environ 3 % des salaris travaillent de trs longues heures, soit un taux moins lev que celui de 9 % observ dans lOCDE, avec 4 % dhommes travaillant de trs longues heures contre 2 % pour les femmes.

    Pour trouver un emploi, il est essentiel davoir fait de bonnes tudes. Au Luxembourg, 77 % des 25-64 ans, ont conclu le cycle secondaire ou quivalent soit plus que la moyenne de lOCDE de 75 %. Ce constat est un peu plus vrai pour les hommes, 79 % dentre eux dcrochant un tel diplme, contre 75 % de femmes. Le score moyen au Luxembourg pour ce qui est de la comprhension de lcrit, des mathmatiques et des sciences est de 490 aux derniers tests du PISA, soit un score infrieur la moyenne de 497 points de la zone OCDE. Bien que les filles dpassent

    les garons dans la plupart des pays de lOCDE, au Luxembourg les garons ont dpass les filles de 3 points.

    En termes de sant, lesprance de vie la naissance au Luxembourg est de 81 ans, soit un an de plus que la moyenne de lOCDE. Lesprance de vie chez les femmes est de 84 ans contre 79 ans chez les hommes. La concentration de PM10 (fines particules atmosphriques polluantes qui peuvent pntrer et endommager les poumons) est de 12.5 microgrammes par mtre cube, un niveau infrieur ceux enregistrs dans la plupart des pays de lOCDE de 20.1 microgrammes. Cependant, le Luxembourg fait galement face certaines difficults dans sa gestion de la qualit de leau, 81 % de ses habitants se disant satisfaits de la qualit de leur eau, contre 84 % en moyenne dans les pays de lOCDE.

    En ce qui concerne la sphre publique, le sentiment dappartenance et le degr de participation des citoyens sont levs au Luxembourg. Dans lensemble, 88 % des habitants pensent connatre quelquun sur qui compter en cas de besoin, contre 89 % en moyenne dans lOCDE. Le taux de participation lectorale, qui traduit la confiance des citoyens lgard des autorits ainsi que la participation des citoyens au processus politique, sest lev 91 % lors des dernires lections, soit un taux plus lev que la moyenne de lOCDE de 72 % et lun des plus levs parmi les pays membres.

    Le Luxembourg obtient de bons rsultats dans de nombreux indicateurs du bien-tre et figure dailleurs parmi les pays les plus performants sur de nombreux critres de lIndicateur du vivre mieux.

    Ce texte reprend ce qui est disponible sur les pages pays de lindicateur

    du vivre mieux. Pour une analyse approfondie sur le bien-tre,

    consultez le rapport Comment va la vie ? 2013 Mesurer le bien-tre.

    Pour plus dinformation sur les valeurs estimes et les annes de

    rfrence, consultez

    www.oecdbetterlifeindex.org/fr/about/initiative-vivre-mieux/.

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    Index Quelques indicateurs

    Logement

    Revenu

    Emploi

    Liens sociaux

    ducation

    Environnement

    Engagement civique

    Sant

    Satisfaction

    Scurit

    quilibre travail-vie

    Le logement moyen comprend 2.0 pices par personne

    Le patrimoine nancier net moyen des mnages par habitant est estim 57 159 USD

    Le pourcentage de la main-duvre au chmage depuis un an ou plus est actuellement de 1.6 %

    88 % des personnes interroges pensent connatre quelquun sur qui compter en cas de besoin

    Le score moyen au Luxembourg pour ce qui est de la comprhension de lcrit, des mathmatiques et des sciences, est de 490 (programme PISA)

    La concentration en particules nes PM10 est de 12.5 microgrammes par mtre cube

    Pour les lections les plus rcentes, le taux de participation au Luxembourg tait de 91 % des personnes enregistres

    Lesprance de vie la naissance stablit 81 ans

    Lorsquon leur demande de noter de 0 10 leur niveau global de satisfaction, les Luxembourgeois lvaluent 7.1

    Le taux dhomicides au Luxembourg est de 2.1 pour 100 000 habitants

    Environ 3 % des salaris travaillent de trs longues heures

    Lindicateur pour leLUXEMBOURG (par rapport aux autres membres de lOCDE)

  • PUBLI REPORTAGE

    En tant quinstitution dont la mission principale est de reprsenter et de sauvegarder les intrts des salaris et retraits, la Chambre des salaris porte une attention toute particulire lvolution moyen et long terme de la socit, et plus particulirement sur les ingalits entre personnes et le bien-tre au travail. Pour en rendre compte, elle a cr deux publications : Panorama social au Luxembourg , qui parat une fois par anne, et Contribution une tude sur le bien-tre au travail au Luxembourg dite en 2012 qui a servi de base pour dvelopper le Quality of Work Index.

    Le Panorama social : un outil danalyse de la situation sociale au Luxembourg

    Le Panorama social est conu comme un rpertoire modulable dindicateurs statistiques comments, dont les diffrentes parties peuvent tre consultes indpendamment les unes des autres. Les indicateurs y sont prsents par grandes catgories et sont complts par des analyses mettant en exergue leurs volutions, ce qui permet de mettre jour des phnomnes proccupants que les moyennes statistiques peuvent occulter.

    Depuis sa premire dition en 2011, le Panorama social a permis de jeter un nouveau regard sur des thmatiques cruciales pour assurer un dveloppement conomique et social quilibr du Grand-Duch. Il sagit donc de mettre en vidence la dtrioration de la situation de certaines catgories dindividus et de mnages : progression des ingalits de revenus et de salaires, augmentation tendancielle du nombre de pauvres, hausse historique du chmage couple un accroissement ininterrompu de lemploi, dveloppement de la part demplois prcaires ou atypiques, voire asociaux.

    Le Panorama vient donc complter les analyses conomiques usuelles, telles que les analyses des taux de croissance du PIB ou du taux de chmage, en adoptant une approche qualitative qui leur est complmentaire et qui permet de remettre en question le primat des indicateurs conomiques dans les discours offi ciels. La question, pose en conclusion de la premire dition du Panorama social reste, en effet, plus que jamais valable : quoi sert-il donc dtre extrmement comptitifs, cest--dire de raliser des performances macroconomiques ingales, si nous rgressons socialement et que ces rsultats ne profi tent pas lensemble de la population ?

    Le Quality of Work Index : unemesure du ressenti des salaris auLuxembourgEn complment des analyses prsentes dans le Panorama social, la Chambre des salaris a galement mis en place un outil de suivi de la qualit de lemploi : le Quality of Work Index. Celui-ci est bas sur des enqutes annuelles menes auprs des personnes travaillant au Luxembourg, quelles soient rsidentes ou frontalires, cet tat des lieux permet de suivre lvolution du ressenti des travailleurs concernant lvaluation de leur situation professionnelle et de leur emploi.

    Ce nouveau concept pour observer la qualit du travail et ltat de bien-tre des travailleurs a t labor par la Chambre des salaris en collaboration avec la cellule INSIDE de lUniversit de Luxembourg. Lindice repose sur un chantillon reprsentatif de salaris au Luxembourg et est rparti sur six domaines : conditions de travail ; intensit et complexit du travail ; bien-tre au travail ; revenu et formation ; marges de manuvre dans le travail ; et perspectives de lemploi. Autant de domaines permettant de mesurer de faon diversifi e et nuance de multiples aspects de la qualit au travail au Luxembourg.

    Loin dtre une analyse ponctuelle, la volont affi rme est de mettre en place un suivi annuel de cet indice afi n de pouvoir analyser le dveloppement du travail au Grand-duch, tant globalement que dans ses composantes.

    Consultez lintgralit des publications sur www.csl.lu rubrique Publications .

    Analyses sur les ingalits entre personnes et bien-tre au travail

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    Chaque rgion peut mieux faire si elle est bien gouverneLes rgions sont en premire ligne des objectifs des pouvoirs publics pour amliorer la croissance, accrotre le bien-tre et lutter contre les ingalits, mais la crise conomique a creus lcart entre les rgions fortes et les rgions faibles dans la moiti des pays de lOCDE. Bien que la croissance conomique et dautres indicateurs de russite varient normment dune rgion lautre, voire au sein dun seul et mme pays, les rgions peu performantes peuvent devenir comptitives si les politiques sont quilibres et si les efforts sont coordonns tous les niveaux de gouvernement.

    Les disparits rgionales sur le plan des revenus se sont creuses, ces dernires dcennies, dans la plupart des pays de lOCDE; et la crise na gure contribu inverser la tendance. Dans les pays o les carts se sont rduits, lexplication tient gnralement aux mauvais rsultats des rgions riches plutt qu la croissance des rgions pauvres. La crise a galement accentu les disparits rgionales en matire de chmage.

    Au lendemain de la crise, labandon des plans de relance au profit dun assainissement budgtaire a conduit une forte contraction de linvestissement public, qui a chut de 13% en termes rels dans lensemble de la zone OCDE entre 2009 et 2012. Les investissements publics tant grs hauteur denviron 72% par les collectivits territoriales, cette baisse place les rgions et les localits dans une situation particulirement dlicate. Si la rduction des investissements a favoris la sauvegarde des services et transferts publics existants, elle risque de peser sur la croissance et sur lavenir des services publics.

    Les contraintes budgtaires figurent galement parmi les facteurs qui expliquent le lancement dun nombre croissant de rformes de la gouvernance infranationale. Ces rformes sont motives, pour partie, par la ncessit de raliser des conomies dchelle, entre autres sources dconomies, mais elles sexpliquent galement par la volont de dlguer des responsabilits supplmentaires.

    La crise a mis en relief les limites des valuations purement conomiques du progrs social et la ncessit dindicateurs plus complets en matire de bien-tre. La question du bien-tre doit tre examine et traite lchelon rgional. Les disparits au niveau des indicateurs de bien-tre non pcuniaires sont souvent plus marques entre les rgions dun mme pays quentre des pays diffrents; elles sont, en outre, extrmement stables au fil du temps. Par ailleurs, les pays qui prsentent les plus forts carts rgionaux en termes daccs lducation, lemploi et aux services publics essentiels enregistrent aussi des scores globaux plus faibles en matire de bien-tre.

    Dans le cadre de lactuelle qute de croissance, on considre de plus en plus les villes comme les principales sources de croissance potentielle pour la plupart des conomies de lOCDE. Globalement, les villes sont plus productives et, plus elles sont de grande taille, plus elles creusent lcart en matire de productivit. Les grandes villes tendent tirer la croissance des rgions environnantes, mme 200 ou 300 kilomtres de distance. De leur ct, les petites villes peuvent gagner en productivit quand elles entretiennent des liens troits avec dautres villes, en remplaant en quelque sorte lavantage li la taille par un avantage li la connectivi