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SOMMAIRESommaire ................................................................................................... 1Le cirque, pourquoi ? .................................................................................... 2Le cirque, comment ? .................................................................................... 3Des définitions .............................................................................................. 4Le cirque mis en mots ..................................................................................... 4Le cirque... Quelques repères... ...................................................................... 5Une démarche au service d’une thématique ...................................................... 7Le cirque dans les autres disciplines ................................................................. 8

Les éléments du langage plastiqueLe cirque : un univers de contrastes ................................................................ 10

Des procédés et des techniques pour présenter ou représenter le mouvement ............................................................................................ 11

Des procédés et des techniques pour présenter ou représenter l’espace ................................................................................................... 13

Des propositions de pistes de travailLe musée de classe ..................................................................................... 15

Le cirque et l’espace .................................................................................... 16Le cirque et le mouvement ............................................................................. 19Le cirque mis en page : abécédaire, imagier, dictionnaire .................................. 21Les artistes et leurs numéros :

Monsieur Loyal, le clown, l’acrobate, le funambule, le contorsionniste, l’équilibriste, le trapéziste, le dompteur, l’écuyer, le magicien, les animaux............................................ 22

Les spectateurs ............................................................................................ 32Le chapiteau, la piste ................................................................................... 33Les costumes, les accessoires ......................................................................... 35Le maquillage ............................................................................................. 36La ménagerie ............................................................................................. 37La vie de voyage ........................................................................................ 38La publicité, la communication : l’affiche, le programme, les annonces, la billetterie. 39

Le cirque dans les valises de reproductions ...................................................... 40

Structures culturelles de référence.................................................................... 41Bibliographie ............................................................................................. 42

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LE CIRQUE... POURQUOI ?

S’intéresser au cirque :

- c’est, le temps d’un événement festif, plonger dans un univers singulier, dans un espace spécifique et pour un temps limité, c’est vivre un spectacle constitué d’une succession, d’un enchaînement de numéros orchestrés pour un public...

- c’est accorder un statut à une tradition ancestrale qui relie des hommes, des familles au-delà des appartenances culturelles,

- c’est découvrir un spectacle qui s’adapte, qui évolue, au fil du temps qui vit.. avec les acteurs qui le conçoivent et pour les spectateurs qui le reçoivent,

- c’est l’occasion de tirer parti du potentiel des diverses prestations pour l’adapter à des intentions pédagogiques, éducatives spécifiques...

- c’est développer savoirs, savoir-faire, savoir-être... dans un souci d’évolution de l’indi-vidu tout entier.

S’intéresser au cirque, c’est étudier le corps, le corps qui bouge, qui fait des prouesses, qui se dépasse, c’est explorer les possibilités de celui-ci, c’est découvrir ses modes de représentation :

- c’est apprendre à se donner à voir, à se «donner en spectacle» : jouer seul, à plu-sieurs... soit, «faire son numéro»... au sein d’une troupe...

- c’est donner à l’élève les moyens de mieux connaître son corps, de mieux se connaî-tre, de reconnaître son corps, celui des autres, dans sa dimension physique (perfor-mance...) et artistique (jeu scénique...),

- c’est offrir à l’élève la possibilité de représenter, d’exprimer, de s’exprimer, de découvrir, d’explorer et de tirer parti du vocabulaire corporel et plastique,

- c’est s’intéresser aux moyens qu’ont utilisé d’autres pour représenter le corps,

- c’est découvrir, analyser, exploiter et tirer parti des expériences, des procédés, des démarches, des techniques utilisés par d’autres : pairs ou artistes,

- c’est trouver des solutions aux problèmes liés à la représentation,

S’intéresser au cirque, c’est construire ensemble, bâtir «un projet» qui respecte les poten-tialités et les compétences de chacun... dans une perspective de «monstration». C’est réinvestir des composantes, des dominantes relatives à la «connaissance» et à l’appro-priation d’un domaine artistique et culturel spécifique.

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LE CIRQUE... COMMENT ?

La force de ce sujet d’étude est de permettre des entrées variées... Chaque enseignant, en fonction des orientations de travail qu’il aura choisies, dans le cadre de son projet de classe, pourra s’inscrire dans cette recherche...

QUELLE DÉMARCHE ADOPTER ?Une démarche qui privilégie l’alternance de phases de production et de réception dans toutes les disciplines, en jetant des passerelles entre elles et en témoignant de la multipli-cité des entrées et les implications de la thématique dans le quotidien depuis la nuit des temps...

QUELLES OPÉRATIONS PLASTIQUES TRAVAILLER ?- isoler : cadrer, choisir, cibler...

- reproduire : représenter, figurer, ...

- associer : rapprocher, juxtaposer, superposer, faire se chevaucher, imbriquer...

- transformer : changer de couleur, de forme, de matière, de sens...

QUEL ANCRAGE PRIVILÉGIER ?Le vécu artistique et culturel, une sortie au cirque, les situations d’apprentissage dans toutes les disciplines, une exposition, une classe à P. A. C. (classe à projet artistique et culturel)..

QUELLES TECHNIQUES CHOISIR ?Le dessin, la peinture, la gravure, le collage, le photomontage, la photographie, la vidéo, le cinéma, la sculpture (par retrait, par ajout, par assemblage, par modelage, par estampage), l’installation et toutes les techniques mixtes possibles...

QUELS PROCÉDÉS EXPÉRIMENTER POUR REPRÉSENTER ET TRADUIRE LE CONTRASTE ?Jouer avec les lignes, jouer avec les formes, les espaces, combiner les couleurs, jouer avec les valeurs, jouer avec la lumière, tirer parti des contrastes, utiliser une gestuelle, varier les postures, animer une surface, mettre en tension, déséquilibrer, produire une dissymétrie, rendre flou, sortir du cadre, positionner dans l’espace, répéter, superposer, segmenter, décomposer, fragmenter, théâtraliser, figer, exagérer, représenter, copier, figu-rer, imprimer...

QUELLES AUTRES NOTIONS ABORDER ?Présentation/ReprésentationIdentité, Ressemblance/DifférenceContrastes : couleur, matière, espace, lumière, forme, ligneMouvement : Statisme/Dynamisme, Équilibre/Déséquilibre, Mobilité/ImmobilitéEspace/TempsMémoireInteraction (homme à homme, homme à animal, acteur à public)RythmeCircularitéIllusion /RéalitéTradition

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!DES DÉFINITIONS

CIRQUE (sirk) n. m. 1° enceinte, ordinairement circulaire, où se donnent des spectacles variés : numéros d’acrobatie, scènes de bouffonnerie, dressage d’animaux, etc. ; ensemble des artistes qui donnent ces spectacles, de leurs animaux, de leur matériel : Les parents ont emmené leurs enfants au cirque pour les récompenser. Le cirque était installé sur la place de la mairie ; il est reparti dans ses quatre roulottes. 2° fam. Scène de désordre, de cocasserie : Quel cirque, dans la famille, les départs en vacances !

Dictionnaire du français contemporain, Édition Larousse, Volume 1

[siRk] n. m. v. 1355 ; lat. circus 1° Enceinte à ciel ouvert, où les Romains célébraient les jeux publics (courses de chars, combats de gladiateurs, naumachies). > amphithéâtre, arène, vx carrière. Cirque de forme ovale. Gradins, arène, podium du cirque. Les jeux du cirque. 2° (1832) Lieu de spectacle comportant une piste circulaire où sont présentés des exercice (d’équilibre, de domptage), des numéros, des exhibitions, etc. Un numéro de cirque. Cirque ambulant, forain. Chapiteau, mâts, gradins, piste, tremplin d’un cirque. Les gens du cirque, dits gens du voyage (acrobate, clown, dompteur, écuyer, équilibriste, gymnaste, pitre). Musique de cirque ; FIG. musique tapageuse. Un chien de cirque, dressé pour faire des numéros. Emmener les enfants au cirque. Entreprise qui orga-nise ce genre de spectacle. Le Cirque Untel. Le cirque de Moscou. FIG. ET FAM. Activité désordon-née. Allons, silence ! Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? C’est le cirque ici ! Comédie. Arrête ton cirque. > cinéma. 3° Dépression à parois abruptes, d’origine glaciaire, fermée le plus souvent par une barre rocheuse ( > verrou). Le cirque de Gavarnie. PAR ANAL. Cirque lunaire.

Le Petit Robert, Éditions Robert

(sir-k) n. m. 1. Vaste enceinte où les anciens se réunissaient pour la célébration des jeux publics. Du pain, les jeux du cirque, un sacrifice aux Dieux, M. J. Chèn. Tibère, III, 4.2. Par extension. Paris, triste cité ! détourne tes regards Vers le cirque, où l’on voit aux accords de la lyre S’unir les prestiges des arts, V. Hugo, Odes, I, 7.3. Cirque olympique, nom donné par les frères Franconi vers la fin de la première révolution à une enceinte circulaire et couverte où l’on exécutait divers exercices d’équitation. Absolument. Un cirque, une telle enceinte. Le cirque Napoléon. Le cirque de l’Impératrice.4. Terme de géologie...

Dictionnaire de la langue française, Émile Littré

LE CIRQUE MIS EN MOTS

GLOSSAIRE : Acrobate, antipodiste, auguste, avant-courrier, banquette, banquiste, barrière, batoude, chambrière, charivari, clown, cône, construction, contorsionniste, contrecarre, dompteur, entrée, entresort, équilibriste, faire-valoir, fildefériste, funambule, jongleur, léotard, ména-gerie, montoir, monsieur Loyal, palc, panneau, pantre, perpignan, piste, requisit, sabot, saltimbanque, tchécos, trapèze, trinka, tunnel, verdine, voltige...

SYNONYMES : Amphithéâtre, arêne, carrière, chapiteau, colisée, hippodrome, naumachie, piste, repré-sentation, scène, spectacle, tauromachie, voltigefig. chahut

CITATIONS : «Puisque la terre est ronde... Comment voulez-vous jouer carré ? Depuis la tête d’un homme et le corps d’une femme et la forme d’un arbre qui s’inscrivent dans un jeu de courbes. Depuis le cerceau qui roule sur le trottoir et la roue que l’ouvrier tient sur son épaule et la tarte sur la tête du petit pâtissier, nous courons l’aventure fabuleuse du cercle gagnant. Sous le soleil et sous la lune, dans les nuages qui se déplacent doucement tout tourne rond. Tout est rond, la tête rejoint le queue le commencement touche à la fin la vie est un circuit. Tu veux partir en voyage mais tu reviendras au point de départ. Tourne le cheval, tourne l’écuyère...»

Fernand LÉGER, Cirques

«Cirque : endroit où les chevaux, les poneys et les éléphants sont autorisés à voir des hommes, des femmes et des enfants se conduire comme des idiots».

Ambroise BIERCE, Le Dictionnaire du diable

«Les gens du cirque ont une seule devise : liberté, égalité, Fratellini».Laurent RUQUIER, Le Tout Bon

«Si le clown est triste c’est tout simplement parce qu’il est mal payé»W. C. Fields

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LE CIRQUE... QUELQUES REPÈRES...

A L’ORIGINE...Le cirque d’aujourd’hui est largement inspiré de la tradition acrobatique : athlètes de tous types, danseurs de corde, funambules, acrobates, contorsionnistes, équilibristes... et des jeux qui se déroulaient dans les théâtres et amphithéâtres antiques mais aussi des divertissements des baladins et troubadours du Moyen-Age.

AU FIL DU TEMPS...Dans l’Antiquité...Dans les arènes romaines, les jeux se mêlent aux combats des gladiateurs, des ani-maux sauvages, aux courses de chevaux voire aux scènes sanglantes de martyrs chré-tiens. La foule s’enthousiasme également pour les numéros de voltigeurs, de funambules, d’écuyers...Au fil des siècles, le cirque a entretenu le goût du risque et du danger. Les jongleurs, les équilibristes, les trapézistes volants présentent des exercices particulièrement audacieux et périlleux. Une fanfare, une parade, des comédiens masqués... ponctuent l’enchaîne-ment des différentes attractions. La tradition des jeux disparaît avec la chute de l’empire romain.Au cours de la parade, artistes et animaux défilent devant le public pour tenter de séduire en faisant étalage de leurs prouesses acrobatiques et artistiques.

Au XVIIIe siècle...C’est au XVIIIe siècle que le cirque retrouve ses lettres de noblesse en la personne d’Ast-ley. Il met au point un numéro de voltigeurs équestres. Son programme s’enrichit de nouveaux numéros dont un numéro équestre comique. A l’origine, le cirque est avant tout un spectacle équestre. La traditionnelle piste de 13 mètres de diamètre qui apparaît au XVIIIe siècle est imposée par ce sergent de cavalerie anglais, concepteur du cirque moderne. Cet espace circulaire renvoie à l’image plus ancienne des arènes antiques.Des spectateurs illustres président à ses représentations : Georges III, roi d’Angleterre, Louis XV, Marie-Antoinette... Il connaît le succès et installe son amphithéâtre anglais à Paris. Celui ci sera fermé en 1789 au moment de la Révolution.

Au XIXe siècle...Son successeur Antonio Franconio devient le fondateur du cirque français. Le cirque olympique est fondé en 1807 à Paris. Des numéros équestres et acrobatiques alternent avec des exercices de dressage d’animaux.Laurent Dejean, autre personnage important pour le cirque français crée le cirque d’été sur les Champs Élysées et encourage la constitution du Cirque Napoléon en 1852 qui est devenu le célèbre Cirque d’Hiver.Des «dynasties» Rancy, Grüss, Bouglione, Amar s’inscrivent dans la mémoire du cirque français.Des artistes fondent le cirque russe et américain.En 1881, Barnum installe son cirque sous un chapiteau de toile qui abrite trois pistes sur lesquelles se déroulent simultanément trois numéros. Le cirque de Barnum abandonnent les traditionnelles roulottes pour se déplacer en train.

Des familles entières se sont consacrées au cirque. Des générations se sont succédées : les frères Amar, Bouglione, les Rancy, les Grüss, les Fratellini...

Les architectures des premiers cirques «stables» sont remplacées par la tente qui invite au voyage. Sa forme va évoluer au fil du temps cependant des composantes restent immua-bles : le cercle de la piste, les rangées de gradins, la gardine de velours rouge...Les verdines, les roulottes peintes sont remplacées par des caravanes.

Les affiches annoncent leur passage de ville en ville. Au XIXe siècle des imprimeurs se sont spécialisés dans la réalisation des affiches de cirque.

LES ACTEURSLes artistes : bouffons, mimes, acrobates... deviennent nomades par obligation, ils voya-gent de château en château pour proposer tours, exhibitions, divertissements.Au Xe siècle, les foires devenues nombreuses et importantes attirent les artistes ambulants qui se déplacent de ville en ville. Le public change, les jongleurs, les funambules, les montreurs d’ours divertissent les populations.Louis XIV interdit les spectacles de rue, il décide de regrouper les troupes d’«artistes» qui se produisent parfois en plein air mais aussi dans les baraques ou sur des scènes de théâtre.Le

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LES CLOWNSLe clown, personnage emblématique d’abord artiste équestre qui s’emploie à faire rire le public par ses maladresses et ses pitreries... exerce parfois de multiples numéros : clown acrobate, dresseur d’animaux... il s’entoure également de partenaires.L’Auguste, personnage à l’apparence dépenaillée s’affuble d’un costume singulier aux vêtements trop grands (manteau, pantalon, chaussures démesurées) qui lui donne une allure grotesque.Le clown blanc largement fardé rappelle les enfarinés du Pont Neuf. Il est habillé (avec beaucoup de soin) d’un lourd et riche costume pailleté.Un duo est né, celui de l’Auguste et du clown blanc. A l’origine le clown fait son appa-rition entre les numéros périlleux, à risque, pour distraire et détendre la foule.Un autre personnage, le clown «clochard» habillé de guenilles, affublé d’un nez rouge se montre à la fois amusant et émouvant, souvent pathétique, il déambule autour de la piste et entre les rangées de bancs.

LES ANIMAUXLes ménageries exhibent des animaux en captivité dès l’Égypte ancienne. Véritables zoos ambulants, les voitures cages présentent des animaux sauvages et exotiques.A la fin du XIXe siècle, les animaux dressés participent au spectacle et leurs numéros enthousiasment les foules. Les numéros de fauves et d’éléphants sont très prisés. Jumbo, éléphant américain est devenu une véritable vedette.

AUJOURD’HUI...Des structures, des centres, des écoles se sont créées comme les cours d’Art du Cirque en 1927, Le Centre National des Arts du Cirque de Châlons-sur-Marne en 1985. Le Cirque de Moscou crée son école.

Annie Fratellini et Pierre Étaix dirigent en 1974 l’École Nationale du Cirque en France, Alexis Grüss ouvre l’École du Cirque.Ces écoles ont pour vocation d’ouvrir l’enseignement qui était resté jusqu’alors essentiel-lement familial, d’envisager de nouvelles perspectives, de favoriser de nouvelles expé-riences artistiques, de s’ouvrir aux innovations, d’adopter de nouvelles formes artistiques et de déceler des potentiels et de jeunes talents.Le festival de Monte Carlo présente une sélection des meilleurs numéros d’artistes de tous les pays.

Le cirque contemporain s’inspire des spécificités artistiques relatives au théâtre, à la danse, aux arts plastiques... Des formes d’expression variées, telles la peinture, la sculp-ture, la vidéo, la littérature... s’associent. Certaines formes de spectacles, les numéros équestres, le trapèze volant... sont revisités. De nouvelles mises en scène et mises en espace modifient le rapport au public.

SOURCES : PASCAL JACOB, Le Cirque, Un Art à la croisée des chemins, Découvertes numéro 134, Gallimard

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UNE DÉMARCHE AU SERVICE D’UNE THÉMATIQUE...

Dans le cadre de ce type de projet, il est essentiel de privilégier l’alternance des phases de production et de réception. Les unes interagissent avec les autres et donnent tout son sens au travail de recherche engagé.

Les phases de production trouvent leur ancrage dans l’action, dans le «faire», dans l’ «agir» et constituent le fondement d’un parcours authentique riche de temps de prati-que diversifiés : exploration, manipulation, expérimentation, réinvestissement, apprentis-sage...

Les phases de réception permettent de constater, avec les élèves, les effets produits, de dégager, avec eux, de nouvelles pistes de travail. Elles privilégient les temps d’obser-vation et d’analyse d’œuvres d’art qui permettent d’alimenter les recherches en cours, d’enrichir les productions à venir en tirant parti de démarches, de procédés, de techni-ques...

Des objectifs incontournables : Sentir, percevoir, regarderRéaliser des productionsAgirDécouvrir, explorer et tirer parti de procédésDécouvrir, explorer et tirer parti de techniquesAcquérir une cultureÉvaluer

Des étapes à privilégier :Le tâtonnement, l’expérimentationLa mise en œuvre de projets individuels ou collectifsL’exploration et l’application de techniques, de procédés, de démarchesLa confrontation des réalisations des élèves avec des œuvres d’artistesL’observation, l’analyse des productions, des démarches des élèvesLa découverte d’œuvres d’artLa recherche de documentation, d’imagesL’enrichissement du musée personnel, du musée de classeLa présentation et l’exposition des réalisations

Pour cela, il faut varier les situations et les formes de travail mais aussi...• Pour les productions en deux dimensions

Varier les supports : - bruts ou manufacturés,- intégraux ou fragmentaires, en diversifier les formes, les formats, les textures, les couleurs...

Varier les médiums : - peinture à la détrempe (gouache), peinture à l’huile, éventuellement acrylique,

acrovinylique, encre colorée, encre de Chine, encre d’imprimerie, émail vitrail, teinture, barbotine, substances colorantes naturelles ou artificielles...

en varier la consistance : - médium sec, épais, visqueux, liquide, - médium épaissi de colle, de sable, de farine, de sel, de lait en poudre, de sucre,

d’amidon, de produit de lessive...

Varier les outils-médiums :- crayon, feutre, fusain, pastel, sanguine, carré comté, mine graphite...

Varier les outils : - les mains, les doigts, - les outils classiques de toutes tailles, de toutes formes : pinceau, brosse, rouleau,

couteau, pulvérisateur...- les outils de récupération : raclette, carton fort, peigne, chiffon, éponge, bâton-

net... et tout outil qui laisse des traces variées et énigmatiques...

Varier les plans de travail : - horizontal (sur table, au sol), vertical, incliné...

Varier les actions : appliquer, appuyer, arroser, asperger, faire couler, dégoutter, déposer, écraser, effleu-rer, étaler, frotter, glisser, gratter, griffer, juxtaposer, lancer, pointiller, poser, pousser, presser, racler, saupoudrer, tamponner, taper, tapoter, tirer, verser...

• Pour les productions en trois dimensionsVarier les matériaux à explorer pour travailler par retrait, par adjonction, par assem-blage... d’où varier les actions...

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LE CIRQUE DANS LES AUTRES DISCIPLINES

Chaque enseignant prendra soin de se référer aux instructions officielles qui lui permet-tront de dégager les compétences disciplinaires et transversales que la mise en place de son projet tend à faire acquérir aux élèves.Il nous semble important d’insister sur les liens, les passerelles qui peuvent être jetés entre les disciplines dans le cadre d’une recherche autour du thème du cirque.

Exemple non exemplaire... au cycle 3...

LE CIRQUEun choix parmi une multitude d’autres possibles...

pour une durée de quelques semaines à une année scolaire...

Langue française, éducation lit-téraire et humaine- littérature

lire des récits, évoquer...

- histoire/géographiefaire des recherches documentai-res :

- les arènes antiques, - le cirque hier et aujourd’hui, - le cirque ailleurs

C’est à dire...- multiplier les situations de com-

munication, les occasions de dire, lire, d’écrire... d’exprimer, de s’exprimer... de s’engager ensemble dans un projet...

lire et écrire des récits...lire et écrire des poèmes...lire et écrire des fiches prescripti-ves...lire et écrire des écrits documentai-res...lire et écrire des légendes, des schémas, des croquis...

rechercher le vocabulaire et les expressions relatives au cirque...

Éducation scientifique- sciences expérimentales et tech-

nologies’intéresser aux animaux du cirque, à leur mode de vie... à la vie en captivité

fabriquer des chapiteaux, des rou-lottes, produire des croquis, des études, réaliser des prototypes, fabriquer des machines... avant, après... (privilégier les relations avec les mathématiques : mesu-res...)

Éducation artistique- arts visuels

collecter des images évoquant le cirque, ses acteurs...

dessiner, réaliser des photomonta-ges, des collages, des installations, des volumes, utiliser des techniques mixtes pour présenter voire repré-senter le cirque...

constituer un mur évolutif d’images et de textes...

s’intéresser aux productions de ses pairs, aux œuvres d’artistes...

- éducation musicalese constituer un répertoire de musi-ques, de chansons...dégager les spécificités de l’orches-tre du cirque : instruments, airs...

Éducation physique et sportive- danse, expression corporelle

s’essayer à l’acrogym, aux acroba-ties... seul ou à plusieurs...travailler des enchaînements...s’essayer au jonglage... se donner à voir...

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LES ÉLÉMENTS DU LANGAGE PLASTIQUE...

LE CIRQUE : UN UNIVERS DE CONTRASTES...

LES CONTRASTES PLASTIQUES...Contraste de couleurContraste de lumière : obscurité/mise en lumière, clair/obscurContraste de ligne : cercles/droites/obliques, verticales/horizontalesContraste de formeContraste d’espace : intérieur/extérieur

LES CONTRASTES SÉMANTIQUES...Équilibre/DéséquilibreIndividu/FouleOmbre/LumièreActeur/SpectateurTerrestre/AérienAnimal/Humain, Dompteur/Dompté(s)Silence/Univers sonoreTension/RelâchementRéalité/Illusion

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!DES PROCÉDÉS ET DES TECHNIQUES POUR REPRÉSENTER OU PRÉSENTER LE MOUVEMENT :

TRADUIRE UN DYNAMISME EN UTILISANT LES ÉLÉMENTS DU LANGAGE PLASTIQUE : COULEUR, LIGNE, FORME, MATIÈRE... INDÉPENDAMMENT OU PAS DE TOUTE CONTRAINTE FIGURATIVE...Il s’agit de jouer avec la couleur, de travailler la touche picturale par juxtaposition de petites surfaces pour provoquer des mélanges colorés et des vibrations optiques. Il peut être question de jouer avec les rapports des couleurs entre elles.Il s’agit de jouer avec la forme, avec la ligne. Les obliques, les courbes, les arabesques, les serpentines sont porteuses de dynamisme. Il s’agit de déceler les lignes de construction qui structurent l’espace et traduisent le mou-vement.Il s’agit de jouer avec la touche, avec la qualité des matières, des supports pour créer des vibrations en variant matériaux, outils, gestes...Il s’agit de composer avec les éléments du langage plastique : couleur, ligne, forme, matière...

PRÉLEVER UN INSTANT, REPRÉSENTER UNE ATTITUDE, SAISIR UN INSTANTANÉ...Il s’agit de rendre compte de la totalité du développement d’un mouvement dans l’es-pace et dans le temps en retenant, en isolant un moment, un temps précis de ce mouve-ment spécifique :

- c’est représenter une attitude avant la naissance du mouvement en question,- c’est représenter une ou des attitudes isolées caractéristiques du mouvement en

question...Ce choix de représentation d’une attitude n’est opérante que dans la mesure où l’image est porteuse de sens. Le spectateur doit comprendre l’image, l’intégrer... L’image doit pouvoir être interpréter grâce aux références culturelles du spectateur. Le spectateur doit pouvoir lire la course, la marche, la chute...

REPRÉSENTER LA DÉCOMPOSITION DU MOUVEMENT, MULTIPLIER ET RÉPÉTER LES INSTANTANÉS...Il s’agit de composer une image en utilisant plusieurs instantanés du développement d’un élément du mouvement.Le spectateur découvre plusieurs phases d’un mouvement sur une même photographie.Ce procédé a été largement expérimenté et exploité par les peintres futuristes...

REPRÉSENTER L’ESPACE INVESTI PAR LE MOUVEMENT, TRADUIRE LA TRAJECTOIRE...Il s’agit davantage de visualiser l’espace investi par le mouvement plutôt que celui qui en est à l’origine.Le spectateur perçoit la traduction d’un espace...Ce procédé est utilisé par les futuristes italiens en peinture et en sculpture.

REPRÉSENTER LE MOUVEMENT EN LAISSANT LA TRACE DE CELUI-CI...Il s’agit de développer des gestuelles dépendantes de la combinaison : supports, outils, médiums, matériaux, plans de travail. Le spectateur perçoit des qualités de traces et construit mentalement le(s) geste(s).

REPRÉSENTER LE MOUVEMENT PAR DES PROCÉDÉS DE TRANSFORMA-TION : DÉFORMATION, ACCENTUATION, EXAGÉRATION...Il s’agit d’exacerber l’expression pour suggérer le mouvement. Chaque artiste dispose d’un style, de procédés personnels qu’il peut renforcer.

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REPRÉSENTER LE MOUVEMENT PAR DES PROCÉDÉS PHOTOGRAPHI-QUES ET FILMIQUES : le flou...Il s’agit d’utiliser le flou : le flou de bouger (seul le sujet en mouvement est flou...), le flou de filer (seul le sujet en mouvement est net...)...Ce procédé est surtout utilisé en photographie permet au spectateur de vivre différentes situations de perception.

la caméra Il s’agit de varier les prises de vue de la caméra : plans fixes (le sujet bouge, la caméra ne bouge pas), plans mobiles (le sujet ne bouge pas, seule la caméra bouge) et/ou combinaisons.

PRÉSENTER LE MOUVEMENT RÉEL DES OBJETS, DES MACHINES...Il s’agit de réaliser des montages, des constructions, des installations qui produisent avec ou sans la participation du spectateur le mouvement.

Ces procédés, des combinaisons de ces procédés pourront être découverts, expérimen-tés et exploités pour permettre aux élèves de traduire des idées relatives à la notion de mouvement.

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!DES PROCÉDÉS ET DES TECHNIQUES POUR TRADUIRE L’ES-PACE ET DONNER L’ILLUSION DE LA TROISIÈME DIMEN-SION...

REMARQUE : L’inventaire est volontairement succinct, sélectif... Ces quelques éléments de réponse sont forcément lacunaires...

TRADUIRE L’ESPACE PAR LA PROFONDEUR...Il s’agit d’utiliser :- les contrastes d’intensité et de valeur pour traduire la place des éléments de composi-

tion de l’espace. Ce qui est près est traité dans une gamme chromatique plus intense que ce qui est loin... Ce qui est éloigné est traité dans une gamme estompée voire éteinte.

- les contrastes d’intensité de la ligne. Ce qui est près a des contours précis et nets. Ce qui est éloigné a des contours flous.

TRADUIRE L’ESPACE PAR LA PERSPECTIVE...Il s’agit d’utiliser les règles de composition de la perspective classique en combinant deux principes :- la taille des éléments diminue avec l’éloignement. Ce qui est loin est petit, ce qui est

près est grand...- Les points de fuite permettent de donner l’orientation des lignes de fuite sur lesquelles

se construisent les éléments de composition...Remarque : S’il est intéressant de s’interroger sur les procédés utilisés par les artistes pour traduire l’espace, il est inutile avec les élèves de réaliser des exercices pour utiliser les règles de la perspective classique.

TRADUIRE L’ESPACE PAR LE RABATTEMENT...Il s’agit de traduire l’espace en rejetant les lois de la perspective classique en utilisant un autre code de représentation. Il s’agit de rabattre tous les plans sur un même plan. Rabattre signifie « faire tourner un plan autour de son intersection avec un autre plan pour l’appliquer sur ce plan», c’est-à-dire «aplatir les volumes et rabattre les plans».Remarque : C’est un procédé qu’utilisent souvent les enfants malgré eux.

TRADUIRE L’ESPACE PAR L’ÉTAGEMENT DES PLANS...Il s’agit de construire l’organisation des différents plans successivement en les position-nant les uns derrière les autres. Ce qui est près se situe dans l’espace inférieur du support. Ce qui est éloigné occupe l’espace supérieur du support.Remarque : C’est un procédé qu’utilisent les élèves pour traduire l’organisation des dif-férents éléments d’un paysage.

TRADUIRE L’ESPACE PAR DES CHOIX DE CADRAGE, D’ANGLES DE VUE...

Les artistes ont combiné un ou plusieurs procédés en fonction des courants, périodes ou styles... pour passer de la troisième à la seconde dimension.

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DES PROPOSITIONS DE PISTES DE TRAVAILNous avons essayé de proposer des pistes de travail variées... Toutes les possibilités, pour une orientation donnée, ne sont pas déclinées dans chaque partie, elles se répartissent dans la totalité du dossier...

Il convient à chaque enseignant en fonction de son projet de classe, d’adapter les propositions de travail, au contexte pédago-gique dans lequel il s’inscrit...

Enfin, le document est loin d’être exhaustif, il se veut déclencheur, incitateur... Il invite à faire, à chercher, à rechercher, à s’enga-ger...

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!LE MUSÉE DE CLASSE

Le musée de classe permet aux élèves de :- vivre une approche à la fois sensible, cognitive et culturelle fondée sur l’éduca-

tion du regard,- aborder une réflexion muséologique,- investir un espace de liberté, un espace de transition entre eux et le monde.

Il s’inscrit dans une démarche qui articule un va-et-vient permanent entre ce qui se fait et ce qui se regarde. Le musée de classe est vivant, se nourrit du travail et des recherches des élèves. Le processus en est simple, il s’engage de la manière suivante :

RegarderRegarder les choses, les objets, les images. Apprendre à les considérer autrement, pour eux-mêmes, pour leurs qualités plastiques et/ou affectives.

ChoisirChoisir des choses, des objets, des images sans pour autant dans un premier temps sélectionner en fonction d’un thème, d’une question, d’une idée, d’une notion...

RegrouperRegrouper des choses, des objets, des images, c’est récupérer, amasser, comparer, trier... dans un simple tiroir, une boîte...

CompléterCompléter avec des réalisations des élèves parce qu’une collection ne se limite pas aux choses, objets ou images trouvés, déjà existants.

PrésenterPrésenter un ou plusieurs éléments, les collections doivent être mises en valeur pour capter l’attention d’un hypothétique spectateur.

Exposer voire s’exposerExposer en installant dans un espace choisi pour se donner à voir.

CommuniquerFaire découvrir aux autres sa quête en témoignant de sa volonté de l’enrichir.

Il est intéressant d’expliciter des démarches d’artistes qui ont fait de leur musée personnel leur production artistique....

Dans le cadre d’une recherche autour du cirque...Il est indispensable pour que ce travail soit riche de mener parallèlement et de manière continue une recherche d’images de tous types : - Collecter des images avec du texte, des images sans texte, des images publicitaires,

des images de science, des images d’histoire, des images de géographie, des vignet-tes de bandes dessinées, des photographies de reportage, des photographies de mode, des illustrations de texte, des images d’architecture, des images d’objet, des images de sculpture, des images informatiques, des images de cinéma, des affiches, des diapositives, des photocopies, des cartes postales, des timbres-poste, des repro-ductions de peinture, des pages de magazine, des couvertures de livre, des photos de famille, des gravures, des planches de catalogue, des posters, des reproductions d’œuvres plastiques (dessins, peintures, sculptures dans le musée, dans le paysage, dans la ville)...

Puis- Ranger et trier les images... en privilégiant :

- l’axe plastique : couleur, lumière, forme, ligne, matière, composition...- l’axe thématique : la vie nomade, le mouvement du corps...- l’axe sémantique : le ludique, le jeu, la vie collective, le groupe...

- Présenter, réaliser un mur d’images et de textes...

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LE CIRQUE ET L’ESPACE

«Puisquela terre est ronde...

Comment voulez-vous jouercarré ? Depuis la tête d’un homme et le corps d’une femme et la forme d’un arbre qui s’inscrivent dans un jeu de

courbes. Depuis le cerceau qui roule sur letrottoir et la roue que l’ouvrier tient sur son

épaule et la tarte sur la tête du petit patissier,nous courons l’aventure fabuleuse du cercle

gagnant. Sous le soleil et sous la lune, dans lesnuages qui se déplacent doucement tout

tourne en rond. Tout est rond, la tête rejoint la queue le commencement touche à la fin

la vie est un circuit. Tu veux partir en voyage mais tu reviendras au point

de départ. Tourne le cheval, tourne l’écuyère...»

FERNAND LÉGER, Cirques

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES... Productions en deux dimensions• Représenter l’espace. Composer des figures. Utiliser un support plan.

- Composer des figures linéairement; Juxtaposer en frise.- Varier ou non la taille des figures (suggérer les différences de tailles, d’âges...).- Représenter le salut des artistes face aux spectateurs.

• Traduire l’effet de profondeur- Installer les figures d’avant en arrière et en respectant les proportions. Varier leurs

tailles : les figures de grande taille au premier plan, les figures de taille moyenne au second plan, les figures de petite taille à l’arrière-plan pour suggérer l’éloigne-ment.

- Travailler la vraisemblance de la composition : parties visibles/parties invisibles. Obtenir des effets liés à la juxtaposition et au chevauchement des figures.

- Représenter un numéro, le public...

• Cadrer- Enfermer une partie d’image dans un cadre. - Représenter une partie précise de l’espace donné. Étudier la relation fond/figure.

Représenter des éléments totalement et/ou partiellement.

• Recadrer- Cadrer une partie d’image. Suggérer le hors champ (Partie d’image incomplète

placée au bord du support). «Faire sortir» des éléments.- Insister par exemple sur l’impression de mouvement : un déplacement...

• Saturer l’espace- Composer un espace saturé de figures ou de fragments de figures pour suggérer

la foule, l’agitation...- Juxtaposer, superposer, faire se chevaucher... Suggérer le hors champ. Donner l’im-

pression d’un morceau d’image cadrée qui se poursuit hors champ.

• Représenter d’après une vision aérienne- Regarder, observer et représenter... à travers les yeux du trapéziste. Organiser les

formes : le rond de la piste, les cercles des gradins... selon la vision concentrique des différents éléments.

- Dessiner les éléments relatifs au numéro qui se déroule sur la piste... le public...Variante :- Associer différents points de vue.

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• Cadrer un gros plan, un très gros plan- Choisir un détail. Retenir un fragment d’image : parties fond/figure.- Représenter. Obtenir un «morceau de dessin ou de peinture» totalement abstrait en

copiant un détail d’un élément figuratif.

• Représenter des images séquentielles- Choisir un espace précis : le piste, l’entrée des artistes...- Répéter : représenter en plusieurs exemplaires (photocopier). Traduire la relation

espace/temps. - Représenter les différentes étapes d’un numéro : l’entrée de l’artiste, quelques

phases du déroulement de ses exercices, son salut au public, sa sortie.

• Représenter selon des points de vue différents : - Représenter selon :

- ce que voit un spectateur placé au premier rang près de la piste, un spec-tateur placé sur le plus haut des gradins,

- ce que voit le trapéziste, le funambule, Monsieur Loyal, le dompteur à l’in-térieur de sa cage...

• Jouer avec des effets de «transparence»- Imaginer et représenter les «scènes» qui se déroulent derrière les tentures, dans les

coulisses, à l’intérieur des caravanes, dans les camions fermés des ménageries...

• Représenter Intérieur/Extérieur- Représenter :

- le chapiteau intérieur/le chapiteau extérieur,- le chapiteau vide/le chapiteau plein,- le chapiteau mis en lumière/le chapiteau après une représentation...

• Traduire l’étagement- Représenter les spectateurs.- Varier les points de vue et cadrages : vues rapprochées, éloignées...- Utiliser des procédés : estompage, flou, effacement... Jouer avec les contrastes

net/flou.- Organiser les figures : varier leur taille et leur netteté pour traduire l’éloignement.

• Traduire la hauteur- Représenter des numéros qui se déroulent dans les airs. Suggérer l’envol, le bond,

le saut...- Donner l’impression de flottement, de lévitation..., perdre pied.

• Rendre compte de la circularité : espace circulaire- Filmer ou photographier une prestation d’élèves en tournant autour (360°).

• Traduire la circularité- Représenter la parade finale. - Placer les différentes figures de manière à suggérer le mouvement, le déplacement,

le sens du déplacement.Variante : Espace fermé- Représenter la parade sur un support plan. Puis enrouler ce support pour

former un cylindre. Enfermer les figures.- Retravailler l’extérieur du chapiteau (aspects décoratifs de la toile, ouver-

ture...). Éventuellement : engager un travail similaire pour le toit du chapi-teau.

• Traduire des effets : espaces visibles/espaces non visibles- Jouer sur le contrastes ombre/lumière.- Représenter des lieux éclairés et dans l’ombre.- Traduire l’effet d’une poursuite lumineuse... (rond de lumière).

• Suggérer la dimension espace/temps- Représenter un même espace. Répéter en multipliant les exemplaires.- Faire défiler une succession de numéros différents.

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Productions en trois dimensions• Présenter, représenter l’espace

- Réaliser un cirque miniature.- Collecter une multitude d’éléments de récupération pour reconstituer un cirque.- Faire «vivre» ce cirque en y mettant en scène des numéros grâce à des figurines

produites en fil de fer, en argile ou autre...- Garder des témoignages photographiques.

• Réaliser un diorama dans une boîte- Faire l’inventaire des personnages, du matériel à représenter dans le chapiteau.- Choisir dans la collection d’images, les acteurs à représenter.- Photocopier les images, essayer de trouver une échelle pertinente, détourer les per-

sonnages, retravailler les silhouettes détourées à la couleur, les coller sur carton avec une base.

- Dans le fond de la boîte, représenter le public.- Installer une demi-piste.- Mettre en scène les numéros sur la piste avec les personnages.- Photographier.

• Mettre en scène des numéros- Utiliser des petits jouets en plastique pour présenter des numéros de cirque dans

une boîte circulaire.

• Modeler des cirques - Choisir un matériau : papier (en feuille à froisser, plier... ou en pâte à papier à

modeler), carton (en plaque ou en rouleau), fil de fer, polystyrène extrudé...- Réaliser les personnages du cirque en privilégiant un seul matériau.- Comparer les effets produits.

• Sculpter des pyramides- Utiliser un ou des morceaux de «stéarine» pour sculpter des pyramides humaines.- Les installer, imaginer et garder des traces de tous les déplacements sur une piste.

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!LE CIRQUE ET LE MOUVEMENT

L’inspiration du cirque domine la première grande époque créatrice de Calder, et toutes ses formes d’expression (dessin, fils de fer, jouets et bois)...Le bruit court vite qu’un ingénieux américain a reconstitué chez lui un vérita-ble spectacle de cirque, au moyen de figurines articulées qu’il manipule lui-même. Le renommé critique de cirque et de music-hall, André Legrand, dit Legrand-Chabrier, en parle le premier dans «Patrie» du 6 mai 1927, puis dans «Candide» du 23 juin. Il voit ce qui rattache encore le Cirque de Calder au jouet, mais le professionnel qu’il est admire et s’étonne du réalisme de la reconstruction : «Tout cela combiné et équilibré selon les lois de la phy-sique en action telle qu’elle permet les miracles de l’acrobatie de cirque.»...La frange la plus avertie de ce public a bien vu que le «Cirque» ne se rédui-sait pas à sa seule dimension ludique, ni même à sa prodigieuse ingéniosité technique et à ses «trucs» d’une remarquable intelligence : ceux-ci permettent d’intégrer le mouvement réel et se mettent ainsi au service d’une plus grande fidélité à l’observation... [Mais] c’est bien le mouvement qui s’y trouve carica-turé, en accord et en continuité avec le projet formulé par l’artiste en 1926.

ARNAULD PIERRE, Calder, La Sculpture en mouvement, Découvertes numéro 289, Gallimard

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...• Dessiner au quotidien des corps dans le carnet de croquis, dans la cour de récréa-

tion, dans la salle de jeux, dans la salle de sport, à la maison, dans la classe, sur le marché, dans la rue, dans un magasin......- Conserver des témoignages. Saisir des instantanés. Dessiner. Encourager une exé-

cution rapide. Multiplier les esquisses. Observer et analyser les procédés utilisés pour traduire le mouvement.

• Dessiner pour traduire le mouvement de corps...- Expérimenter des procédés pour traduire le mouvement, le déplacement, le dyna-

misme, le déséquilibre, la vitesse... - le flou, l’estompage, le brouillage,- l’effacement, la dissolution des lignes, des formes et des contours,- l’utilisation du trait : les hachures, la variation de l’intensité du trait,- le frottage, l’utilisation de la gomme,- l’étirement...

• Dessiner pour traduire le déplacement... Découvrir, expérimenter des effets de flou, de filé, de glissement...- Déplacer une silhouette-gabarit recouverte de peinture suivant une direction. Jouer

sur les lignes (droites, sinueuses, serpentines...)- Produire des effets de frottage, de balayage. Déplacer une forme qui présente un

relief sous un support frotté au fusain... répéter, multiplier... pour suggérer le dépla-cement.

- Dessiner, décalquer... ou utiliser une image découpée. Photocopier en plusieurs exemplaires. Détourer. Positionner sur un support en les superposant, en les faisant se chevaucher légèrement décalés.

• Saisir, photographier...- Choisir une situation et un mouvement. Choisir une partie du corps particulièrement

significative (exemple : la main, la jambe en action...)... - Cadrer, isoler pour produire du sens, photographier une succession de moments

pour traduire la décomposition. Présenter. Constater les effets produits...Variante : - Retravailler les photocopies de photographies à la couleur : gouache,

encre, pastel, carré comté...- Coloriser des photographies en noir et blanc partiellement ou totalement :

feutres, marqueurs...- Décalquer les formes, épurer, retravailler au fusain, à la sanguine...

• Réaliser un film vidéo...- Choisir une situation et un mouvement. Choisir une séquence. La filmer. La monter

en boucle. - Choisir des types de mouvements relatifs à une situation (exemple : jonglage). Les

filmer. Les monter successivement en boucle pour produire une répétition. Constater les effets produits : insister sur le caractère insolite, humoristique...

- Choisir une situation qui implique une attitude, un mouvement et un objet. Faire devenir la situation insolite en bouleversant l’ordre des choses.

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• Concevoir des collages...- Déchirer de manière aléatoire des morceaux de papier kraft de toutes tailles, de

toutes formes. Associer les fragments de papier pour réaliser simultanément une silhouette statique et une silhouette dynamique... Présenter les réalisations en dipty-que...

• Combiner un enchaînement...Cette activité ne peut être menée que dans la mesure où un travail de recherche a été engagé sur le corps et ses articulations : observation, découpage de silhouettes, réa-lisation de pantins-maquettes pour tester les postures possibles et vraisemblables...- Réaliser une multitude de pantins articulés (le corps doit être segmenté en parties :

tête, cou, torse, abdomen, bras, avant-bras, main, cuisse, jambe, pied). Composer la succession des postures d’un enchaînement (exemple : une roulade avec récep-tion debout). Photographier.

Variante : - Décalquer chaque silhouette qui décompose le mouvement sur papier épais

de couleur. Découper. Présenter en frise.

• Composer un photomontage...- Collecter des images mettant en scène des personnages en action dans des envi-

ronnements divers. Isoler les personnages pour les décontextualiser. Choisir des images liées au cirque. Associer les personnages et les environnements pour pro-duire des effets insolites, drôles...

• Réaliser un théâtre d’ombres- Inventer un numéro de cirque : un numéro d’écuyère par exemple. Réaliser les sil-

houettes des acteurs dans du carton. Fixer les silhouettes sur des baguettes. - Dresser la structure nécessaire au théâtre d’ombres : calque ou drap et projecteur.`- Traduire le numéro avec les silhouettes, mimer les différentes phases.

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!LE CIRQUE MIS EN PAGE...

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...• Réaliser un imagier...

- Collecter des images de cirque, cadrer des éléments essentiels, les isoler par découpage, coller un élément par page, le nommer, écrire son nom.

- Constituer le livre des mots du cirque.

• Réaliser un abécédaire...- Trouver un mot relatif au cirque par lettre de l’alphabet, l’illustrer par le dessin, la

photographie, le collage et/ou le photomontage...- Reconstituer l’alphabet en 26 pages... respectivement constituée d’une lettre et

d’une image séparées ou combinées.Variante : - Les mots choisis peuvent être réalisés par modelage, assemblage... puis

être photographiés pour être utilisés comme illustration.

• Réaliser un récit documentaire...- Photographier, dessiner, croquer les numéros du cirque, utiliser les photographies

pour reconstituer le spectacle.Variante : - Le sujet de l’album peut être le montage du chapiteau, la vie des gens du

voyage, la ménagerie...

• Écrire une histoire à la première personne...- Monsieur Loyal annonce : «Chers spectateurs...»- Le trapéziste raconte : «De la-haut, je vois...»- La souris du manège évoque : «Moi, d’en bas...»

• Réaliser une anthologie, un recueil de poésies...- Rechercher et produire des poésies pour constituer une banque de textes, un

recueils de textes poétiques.

• Réaliser des livres-objets... Donner forme, utiliser des structures- Choisir des présentations, des stratégies de mises en page pour traduire, par

exemple, l’idée d’enchaînement des numéros et le mouvement (déplacement, évo-lution...) en conservant la permanence du lieu (la piste, le chapiteau intérieur).

• Réaliser des livres animés... - Utiliser des procédés et des stratégies pour animer les illustrations d’un album :

languettes, tirettes...

• Imaginer un «catalogue» spécial cirque proposant costumes, accessoires et objets de tous types...

• Réaliser un kamishibaï... - Utiliser une boîte de grand format, évider une face et un côté.- Constituer la collection des images d’une histoire sur des pages cartonnées d’un

format juste un peu inférieur à la surface de la face du carton.- Placer la succession des images dans la boîte par le côté dans l’ordre. - Se placer derrière la boîte, raconter l’histoire, en ôtant successivement chaque illus-

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!LES ARTISTES ET LEURS NUMÉROS...

MONSIEUR LOYALNom générique donné aux régisseurs de piste, généralement en frac, qui présentent le spectacle de cirque traditionnel et en assure le fil conducteur. Certains servent aussi de faire-valoir à des clowns. Loyal est le nom d’une dynastie de maîtres de manège, devenu un symbole de la fonction.

PASCAL JACOB, Le Cirque, Un Art à la croisée des chemins, Découvertes numéro 134, Gallimard

LE BONIMENTEURBim-boum !Venez, les enfants,Voir notre spectacleÉbouriffant !Bim-boum ! Bim-boum ! Venez, les petits,Voir les sapajous,Les ouistitis !Bim-boum ! Bim-boum ! Vous applaudirezLes rois du trapèzeEntrez ! Entrez !Bim-boum ! N’hésitez plus :Sous notre chapiteauVous verrez les jongleurs,Les lanceurs de couteaux,Vous verrez l’ours AlbertQui fait le grand saltoEt le chien PépitoDans sa petite auto !

JEAN-LUC MOREAU, Fleurs d’encre

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Placer les élèves en situation d’annoncer, d’interpeler le public, de le mettre en attente... Monsieur Loyal est le fil conducteur dans l’espace scénique et le temps de la représenta-tion. On peut proposer aux élèves de :

• Se déguiser...- S’essayer au port du frac.

• Haranguer la foule...- Jouer à Monsieur Loyal, visionner une série de présentations... - Imaginer un spectacle, ses numéros et sa présentation possible en spécifiant les

caractéristiques de chaque numéro : annoncer les artistes, décrire leurs prouesses. Rechercher le vocabulaire spécifique qualifiant chaque prestation en valorisant chaque numéro par l’utilisation des superlatifs... Travailler les transitions entre deux numéros.

- Analyser les interactions entre langage oral et langage corporel pour une efficacité la plus grande possible. Développer des gestuelles démonstratives voire excessives. Repérer les déplacements, les entrées, les sorties...

- Filmer.

• Représenter Monsieur Loyal ou se représenter en Monsieur Loyal...- Dessiner... ou- Réaliser un collage à partir de la photocopie d’une photographie (autoportrait en

pied). Ajouter les éléments du costume par dessin, collage de matériaux. Insister sur la spécificité des costumes.

- Composer une galerie de portraits d’une dynastie de régisseurs de piste.

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LE CLOWNTerme générique pour désigner un artiste maquillé et vêtu de façon grotesque. En réalité, le clown ne devrait représenter que le clown «blanc» en opposition à l’auguste.AUGUSTE : Comique de cirque outrageusement maquillé ou vêtu de façon grotesque.


LE CLOWNContrairement à ce qu’on voitJ’ai très souvent envie de rireDit le clown

Mais je vous vois.JEAN MARCENAC, La fête en poésie, Folio Junior, Gallimard

LE CLOWN DOUROFFC’était le clown le plus illustre du cirque Ciniselli. J’allais tous les dimanches en matinée le voir, et je voulais être au premier rang, toujours, pour le bien voir. Et mon cœur battait fort quand il apparaissait.Ce visage tout blanc, ces yeux pétillants de malice, ces sourcils différents, l’un sévère et froncé, l’autre gai, s’envolant, cette voix extraordinaire (et cet accent anglais que ce russe prenait pour parler en français) et ce costume magnifique, bicolore et pailleté, tout cela m’enchantait !

SACHA GUITRY

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder les clowns, leur rôle, pour découvrir leurs spécificités... il est intéressant de placer les élèves en situation d’expérimenter des attitudes et expressions exacerbées... Les clowns passent de la joie au désespoir... font des entrées... exécutent des pitreries, se mêlent à la foule...• Lire, analyser des images...

- Analyser une collection d’images de clowns de tous types (l’auguste, clown blanc...) en dégager les caractéristiques tant au niveau du costume qu’au niveau expressif, en déduire les traits de caractère de chacun, ainsi que les rapports en découlant.

- Se transformer en clown en utilisant une photocopie de la photographie d’un por-trait.

• Tirer parti de situations ordinaires...- Imaginer des scènes de vie anecdotiques et légères qui mettent à jour les faiblesses

humaines : gourmandise, couardise, crédulité...- Filmer des saynètes : garder au montage les images, les passages les plus expres-

sifs.

• Se déguiser, se maquiller en clown blanc ou en auguste. - Se faire photographier :

- Traduire des expressions, les forcer voire grimacer. Tenter de provoquer le rire. Cadrer visage ou buste.

- Mettre en scène des situations, des duos provoquant le rire, l’absurde... Mimer des numéros... en exacerbant, en figeant l’expression, la posture, la situation comique...

- Passer du rire aux larmes : clown joyeux, clown triste. Présenter les expres-sions opposées en diptyque.

- Présenter les séries.

• S’enfariner... - S’intéresser aux origines du clown, à son rôle dans un spectacle. S’essayer à une

première transformation en se farinant le visage, en portant des chaussures et un manteau démesurés, devenir clown en se déplaçant, en évoluant puis en jouant...

• Réaliser la garde-robe du clown blanc.- Fournir aux élèves un patron du costume, du chapeau. Varier les procédés pour

réaliser des motifs décoratifs ou utiliser des matériaux (papier, tissu...) présentant des qualités et des motifs intéressants.

• Passer du statisme au dynamisme.- Utiliser des photocopies d’une image de clown statique, déstructurer les différentes

parties du corps.- Recomposer le corps pour présenter différentes positions et traduire la culbute, la

chute, la glissage.

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L’ACROBATETerme générique pour désigner une personne dont la souplesse, l’agilité et la force sont artistiquement mises en valeur. L’acrobatie s’associe à un grand nombre de disciplines du cirque : acrobatie au tapis, à cheval, à la bascule, etc.CONTORSIONNISTE : Acrobate spécialisé dans la dislocation de son propre corps.FILDEFÉRISTE : Acrobate évoluant sur un fil tendu à environ deux mètres du sol.FUNAMBULE : Acrobate évoluant sur un câble tendu à grande hauteur.LÉOTARD : Maillot des acrobates, dérivé du nom de son créateur, Jules Léotard, qui inventa par la même occasion le trapèze volant.SALTIMBANQUE : Acrobate qui exécute tours et prouesses. Dérivé de l’italien saltim-banco, saltare : sauter, banco : banc, banquette.


SALTIMBANQUESDans la plaine les baladinsS’éloignent au long des jardinsDevant l’huis des auberges grisesPar les villages sans églises

Et les enfants s’en vont devant Les autres suivent en rêvantChaque arbre fruitier se résigneQuand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrésDes tambours des cerceaux dorésL’ours et le singe animaux sagesQuêtent des sous sur leur passage.

GUILLAUME APOLLINAIRE, La Fête, Folio Junior, Gallimard

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...LES ACROBATESLes acrobates mettent à l’épreuve leur corps, ils lui demandent des prouesses physiques tout en respectant le caractère artistique de l’épreuve...• Exacerber...

- Analyser les lignes du corps d’un acrobate pour en dégager les caractéristiques. Décalquer des silhouettes.

- Exagérer les attitudes pour traduire au mieux la souplesse : étirer, allonger, ampli-fier... ou enrouler... pour obtenir des silhouettes déformées dont l’amplitude des mouvements est démesurée.

• Associer/Dissocier...- Tirer parti des représentations du cirque de Calder et comme lui...- Utiliser du fil de fer et grillage pour reproduire des silhouettes humaines et leur

donner des postures différentes. Les associer pour constituer les figures complexes avec ou sans structures portantes.

- Mettre en scène et en lumière sur une piste ronde.Variantes : - Recouvrir les structures de papier encollé ou enrober de plastiline ou encore

de pâte à modeler, d’argile qui sèche à l’air... pour combiner et équilibrer les vides et les pleins...

- Peindre les silhouettes,- Habiller de matériaux divers : chutes de textile, de papier, de plastique,

matériaux en bande et/ou fil... Privilégier les aspects brillants, clin-quants...

- Associer les figurines. Installer.

• Traduire des mouvements - Animer des silhouettes : tourner, glisser, sauter, bondir...- Faire évoluer des silhouettes d’artistes découpées dans du carton, traversées à dif-

férents endroits par des tiges métalliques rigides.- Impulser des mouvements, faire tourner autour de la tige, faire glisser le long de la

tige...Variante : Utiliser des petits ressorts collés aux silhouettes, faire bouger.

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• Présenter un charivari... Sarabande rapide et acrobatique exécutée par une troupe de clowns ou d’acrobates déguisés, étonnants par leurs costumes et leurs prouesses.- Représenter une sarabande en choisissant la technique qui convient le mieux :

- techniques en deux dimensions : dessin, peinture, collage, photomontage, monotype, gravure...

- techniques en trois dimensions : modelage, assemblage...- Insister sur la mise en relation des acteurs. Tenter divers essais.

• Réaliser un photomontage.- Décalquer des silhouettes d’acrobates dans la collection d’images. Associer, com-

biner... les silhouettes pour composer des numéros.Variantes : - découper des corps en action dans des images à caractère sportif, tirer

parti des attitudes, des positions... Coller pour obtenir des compositions «extrêmes».

LES FUNAMBULES, FILDEFÉRISTESDANSEUR DE CORDESur la corde tendue, un jeune voltigeurApprenait à danser ; et déjà son adresse,Ses tours de force, de souplesse,Faisaient venir maints spectateurs.Sur son étroit chemin, on le voit qui s’avance,Le balancier en mains, l’air libre, le corps droit,Hardi, léger, autant qu’adroit ;Il s’élève, descend, va, vient, plus haut s’élance,Retombe, remonte en cadence,Et, semblable à certains oiseaux,Qui rasent en volant la surface des eaux,Son pied touche sans qu’on le voieA la corde qui plie et dans l’air le renvoie.

FLORIAN,

• Explorer et tirer parti d’équilibre/déséquilibre- Croquer en essayant de traduire des attitudes propres au funambule sur son fil.

Encourager une exécution rapide de type «squelette».

• Reproduire et exagérer- Calquer dans une collection d’images, puis photocopier le modèle en plusieurs

exemplaires.- Modifier chaque photocopie pour reprendre au trait la silhouette en insistant sur des

attitudes extrêmes.- Présenter en diptyque, l’original et la production transformée.

• Modeler...- Modeler du fil de fer, produire des positions de corps extrêmes.

• Explorer et tirer parti d’équilibre/déséquilibre- Collecter des images de danseuses (photographies, reproductions d’œuvres d’art :

Degas, Toulouse Lautrec...).- Photocopier les figures, les détourer.- Installer les figures sur une corde dessinée.- Présenter en frise...

Variante : - Présenter en diptyque après avoir trier les figures : positions vraisemblables/

positions invraisemblables.

LES CONTORSIONNISTES• Structurer/déstructurer

- Déstructurer, segmenter des silhouettes humaines (jambes, bras, cuisses...) pour leur faire réaliser des figures «impossibles».

- Constituer un imagier ou un répertoire des figures impossibles.

• Enfermer dans une figure dans une forme.- Déstructurer, segmenter des silhouettes humaines (jambes, bras, cuisses...) pour leur

faire «entrer» les éléments du corps dans une forme : carré, rectangle, cercle...MAR - CVB

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L’ÉQUILIBRISTEArtiste qui présente divers exercices d’équilibres avec son corps ou des objets variés.ANTIPODISTE : Qui jongle avec les pieds.JONGLEUR : Artiste qui lance en l’air, rattrape et relance les uns après les autres ou simultanément divers objets de formes et de taille variées.TRINKA : Siège allongé utilisé par les antipodistes dont la structure (plan incliné suréle-vant la partie inférieure de celui qui s’y place sur le dos) permet de tenir les jambes à la verticale pour jongler avec les pieds.


Tout en haut deux équilibristes en maillot collant jaune et rose prennent la lumière. Le corps humain moulé, agissant dans tous les sens, vu d’en bas avec des raccourcis, roule agréablement encadré d’ombres mouvantes.C’est avec ou sans danger. Pas de filet, l’attraction est majeure.Un araignée s’agitant dans sa toile.Au dessous, le public, des têtes lumineuses qui oscillent doucement, liées, accrochées au déplacement des maillots roses. La lumière sur toutes ces figu-res circulaires, des yeux fixés sur le petit point dangereux, roulement de tam-bour, silence, il est parti ; trois sauts périlleux dans le vide, une main qui tâte l’espace, attrape de justesse l’autre main. Ça y est , les applaudissements éclatent, montent, descendent, comme la grêle sur un toit, ils se fondent, s’estompent, c’est la fin de l’anxiété d’une foule tendue sur le même point ; l’homme les accueille en saluant gentiment debout sur son trapèze si fragile qui oscille doucement comme une barque sur l’eau.

FERNAND LÉGER, Cirque, Musée National Fernand Léger

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder les équilibristes...• Jouer avec les effets d’équilibre/déséquilibre

- Faire l’inventaire des engins qui permettent de réaliser des équilibres... des ballons, des cylindres, des planches...

- Faire jouer, photographier et/ou filmer.- Représenter les acteurs au fusain sur papier à dessin. Traduire les effets de mouve-

ment par le flou : estomper, effacer, frotter, étirer...- Constater les effets produits.- Présenter en frise pour renforcer la notion de déroulement du mouvement en cours.

• Frôler l’impossible- Photocopier un des accessoires de l’antipodiste, puis un acrobate en position en

plusieurs exemplaires (tous de la même taille).- Associer personnage et objet.

- Être en équilibre sur...- Jongler avec...

- Jouer sur des rapprochements insolites...

• Traduire le mouvement, le déplacement des corps, des accessoires...

«Rastelli était aussi bien jongleur qu’équilibriste ou antipodiste et il était éton-nant de voir l’homme qui ne conduisait jamais pour ne pas durcir les muscles de ses avant-bras, faire un équilibre sur un bras sur une sorte de potiche placée sur une table roulante avec une coupe en équilibre sur la tête tout en faisant tourner une grande barre sur ses pieds et en jonglant à l’envers de l’autre main avec trois balles sur un petit tambour alors que l’on tirait la table vers la sortie de la piste tandis qu’elle tournait sur elle-même...»... «Sa femme et son partenaire tenaient chacun l’extrémité d’une longue corde qu’ils faisaient tourner et Rastelli sautait à la corde sur un pied tout en jonglant avec dix assiettes et en faisant sauter un ballon sur son front. C’était tout simplement fantastique...»

Jérôme MEDRANO, Une Vie de cirque, Arthaud 1983, Découverte Gallimard 134,

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LE TRAPÉZISTEArtiste qui se livre aux exercices du trapèze.LÉOTARD : Maillot des acrobates, dérivé du nom de son créateur, Jules Léotard, qui inventa par la même occasion le trapèze volant.


Tout en haut deux équilibristes en maillot collant jaune et rose prennent la lumière. Le corps humain moulé, agissant dans tous les sens, vu d’en bas avec des raccourcis, roule agréablement encadré d’ombres mouvantes.C’est avec ou sans danger. Pas de filet, l’attraction est majeure.Un araignée s’agitant dans sa toile.Au dessous, le public, des têtes lumineuses qui oscillent doucement, liées, accrochées au déplacement des maillots roses. La lumière sur toutes ces figu-res circulaires, des yeux fixés sur le petit point dangereux, roulement de tam-bour, silence, il est parti ; trois sauts périlleux dans le vide, une main qui tâte l’espace, attrape de justesse l’autre main. Ça y est, les applaudissements éclatent, montent, descendent, comme la grêle sur un toit, ils se fondent, s’estompent, c’est la fin de l’anxiété d’une foule tendue sur le même point ; l’homme les accueille en saluant gentiment debout sur son trapèze si fragile qui oscille doucement comme une barque sur l’eau.

JEAN-PIERRE VOIDIES, LE Cirque, Par la plume du ballon bleu

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder les trapézistes, il est intéressant de pointer avec les élèves le travail de la troupe de trapézistes. Elle est constituée de porteurs et de voltigeurs, hommes ou femmes, qui multiplient passages et sauts périlleux...

• Décalquer...- Utiliser la collection d’images pour décalquer les silhouettes humaines ayant des

attitudes proches de celles des trapézistes.- Décalquer.- Recontextualiser sur la scène d’un cirque.

• Tirer parti de la trajectoire d’un vol d’oiseau, de bourdon, de mouche... puis...- Analyser le vol des insectes, des oiseaux. - Utiliser une grande bande de papier pour représenter le passage de trapèze en

trapèze de différents acrobates en tirant parti de l’analyse des vols d’insectes et d’oiseaux. Utiliser différents outils.

• Décomposer le saut périlleux...- Après avoir analyser le travail de Jules-Étienne MAREY (chronophotographie), tra-

duire un passage en faisant bouger une silhouette d’homme détourée sur la glace de la photocopieuse au moment de l’éclair de lumière...

• Fabriquer des trapézistes-volants.....- Dessiner, puis- Utiliser la technique la plus appropriée à la réalisation du projet :

- dessiner,- réaliser un photomontage,- réaliser un assemblage,- modeler,- tirer parti de techniques mixtes...

• Expérimenter la technique du dessin animé... Réaliser un film d’animation...- Représenter vingt vues pour traduire la décomposition d’un triple saut périlleux.- Relier les vues, agrafer...- Feuilleter les pages rapidement...

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LE DOMPTEURPersonne présentant dans la cage centrale des fauves dressés.PERPIGNAN : Fouet court à manche en osier tressé, autrefois fabriqué à Perpignan et utilisé par les dompteurs.REQUISIT : Accessoire de piste en général ; tabouret des fauves.TUNNEL : Couloir de grille pour faire passer les fauves de leur voiture jusqu’à la cage centrale.


LA RENCONTRE D’UN FAUVEWolfgang, le dresseur de fauves, est le seul artiste qui voyage par le train du cirque, il prétend que s’il n’était pas constamment avec eux, ses animaux se croiraient abandonnés et deviendraient anxieux. Dès l’arrivée, il va saluer ses tigres et ses lions, les caressant un à un sur la joue. C’est lui qui leur donne à manger, lui qui change les litières ; il tient beaucoup à être celui par qui toutes les bonnes choses arrivent. Wolfgang vient de recevoir une jeune panthère noire, Zafra, qu’il aimerait pouvoir intégrer à son numéro d’ici deux à trois ans. Dresser un fauve prend du temps et particulièrement si, comme Zafra, il n’a jamais travaillé dans un cirque. Pour l’instant, le dresseur cherche à faire connaissance avec elle, à mettre Zafra en confiance afin qu’elle s’habitue et s’intéresse à lui. Pour y parvenir, tous les après-midi, il s’assied devant la cage centrale, près des barreaux, et reste pendant deux heures en lisant son journal. Dans quelques jours ou quelques semaines, Zafra s’approchera de lui. Lentement, pour ne pas l’effrayer, Wolfgang lui tendra un morceau de viande piqué sur un bâton et recommencera ce geste chaque fois que la panthère s’approchera. Au bout de quelques mois, Wolfgang pourra entrer dans la cage centrale, s’y asseoir et lire son journal exactement comme il le faisait devant la cage... Zafra ne sera pas surprise et s’approchera de Wolfgang, qui lui tendra à nouveau un morceau de viande. C’est ainsi que l’homme et le fauve font connaissance. Naturellement, c’est plus compliqué que de serrer la main, mais il en résulte une amitié inaltérable.

PIERRE MOESSINGER, Les Gens du cirque, Berger-Levrault

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Le rapport dompteur/dompté, «dominant/dominé»... homme/animal... l’ambivalence sont les clés de lecture d’un travail autour des numéros de dressage. Avec les élèves, on peut...

• Jouer à mettre en scène- Utiliser le matériel de la classe : animaux en plastique... pour reconstituer et faire

évoluer les scènes de domptage dans une grande boîte ou un grand couvercle de forme ronde.

- Présenter différentes phases du numéro ou sa chronologie.- Photographier.

Variante : Modeler les animaux.

• S’essayer à des compositions plastiques- Utiliser des images d’animaux sauvages, les photocopier, les détourer. Dessiner

l’espace-scène, les accessoires (tabouret, fouet...) ainsi que les dompteurs. Mettre en cohérence les différentes représentations pour composer un numéro.

- Constater les effets produits et envisager des recadrages pertinents.

• Jouer à imaginer l’insolite- Imaginer des situations de domptages comiques : domptage de poux, de puces,

de tortues... Dessiner les scènes en insistant sur les échelles et rapports extrêmes.

• Aller plus loin...- Rédiger le manuel du parfait petit dompteur : principes, anatomie, soins,

matériel...

• Jouer à inverser les rapports... Le dompteur devient dompté, le dompté devient domp-teur... - Imaginer des situations amusantes... par photomontage en inversant et transformant

des images existantes.

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L’ÉCUYERPersonne qui monte à cheval...CHAMBRIÈRE : Long fouet utilisé par les dresseurs de chevaux. C’est cet instrument qui est à l’origine de la dimension internationale de la piste : treize mètres cinquante.MONTOIR : Espace situé entre les coulisses et la piste, là où les écuyers se mettent en selle avant d’entrer en piste.PANNEAU : Large selle plate sur laquelle certains écuyers (ou écuyères) exécutent des acrobaties équestres.VOLTIGE : Exercice acrobatique consistant à sauter de diverses manières sur un cheval au galop.


L’ÉCUYÈRELe soleilA pris sa voix du matin : Regardez bien, ne bougez plus, souriez !Une écuyère va sortir.

Le soirQuand le soleil regagne ses faubourgsL’écuyère l’accompagneEt saute par-dessus les flaquesAvec ses bottes blanches.

JEAN ROUSSELOT, Petits Poèmes pour cœurs pas cuits,

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Les écuyers ne font qu’un avec leur monture... Du cavalier au centaure...• «Monter»

- Fournir aux élèves des images de cheval dans différentes postures. Utiliser des sil-houettes humaines (dessinées ou photocopiées) que les élèves pourront déstructurer pour leur donner une attitude en cohérence avec celle du cheval.

• Voltiger- Décalquer la silhouette d’un cheval au trot. - Mimer des situations de roue, de roulade, de saut, d’équilibre... sur tapis. Photo-

graphier. Photocopier les silhouettes, les détourer.- Composer des duos : cheval-cavalier(s) en variant les figures et les situations de

voltige.

• Transformer une œuvre- Utiliser une reproduction d’œuvre d’art qui propose des représentations d’écuyè-

res : Seurat, Lautrec...- Photocopier l’image, l’agrandir.- Travailler par ajout, par retrait, par «masquage»...- Constater les effets produits.

• Réaliser un photomontage- Extraire dans différentes images des écuyers ou écuyères. Photocopier en plusieurs

exemplaires les personnages.- Composer des numéros en associant les différents fragments d’images.- Recontextualiser : créer l’environnement, le public, la piste...

• Composer avec des objets- Utiliser des petits chevaux (jouets).- Fabriquer des écuyères par modelage, papiétage...- Installer les écuyères sur les chevaux (dos, croupe...)- Varier les positions et les mises en scène.

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LE MAGICIEN

LE MAGICIENC’est moi qu’on appelle Flavien,c’est moi qui suis le magicien.Si je soulève ta casquette, je trouverai une fauvette.Si tu préfères des poussins,je n’ai qu’à frapper dans mes mains.Si je retourne tes gants,je trouverai un pélican.Si tu préfères des pigeons,je n’ai qu’à lancer un ballon.C’est moi qui suis le magicien,c’est moi qu’on appelle Flavien.

BRAY-CLOUSARD, Comptines pour l’expression,

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder le magicien, c’est s’intéresser à l’illusion...• Étonner... et si du chapeau sortait...

- Utiliser l’image photocopiée d’un magicien.- Rechercher des images d’objets, d’animaux... afin de réaliser des photomontages

qui montreraient ce qui pourrait se trouver sous la chapeau, dans les gants, sous la chaussures... du magicien...

• Amuser... changer l’accessoire...- Utiliser des objets insolites pour remplacer le chapeau du magicien par photomon-

tage.

• Mimer des numéros de magicien...- S’inventer une partenaire... des objets... des accessoires... invisibles.- Travailler la gestuelle.

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LES ANIMAUX

La bête doucement diminue, s’allonge, s’absorbe dans la piste, elle remue encore - la tête est la dernière à consentir - brusquement sur l’ordre du fouet elle se dresse, se relève sur ses pattes de derrière, elle marche consciente de son effet.Le cheval suit l’homme qui, à reculons, le fouet haut, l’encourage et le main-tient.Le cheval a toute sa hauteur - l’homme est petit, il le sait - il domine la scène et disparaît enveloppé d’applaudissements auxquels il est sensible.


PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Les animaux du cirque intéressent les élèves, aller au cirque leur permet de voir en direct ces animaux rares... Il est judicieux de confronter les élèves au problème de la captivité, une rencontre avec des dresseurs peut permettre un débat riche...

• Portraiturer- Réaliser le bestiaire des animaux du cirque en variant procédés et techniques :

dessin, peinture... Varier les mises en formes : imagiers, catalogues, cartes... Com-pléter chaque animal avec une fiche d’identité.

- Représenter les différents animaux au cours d’un exercice : éléphant sur un tabouret, lion sautant dans un cerceau enflammé...

- Réaliser la galerie de portraits des animaux du cirque.

• Inventorier les postures- Faire l’inventaire des postures possibles pour chaque animal de cirque. Décalquer

des images existantes. Réaliser une planche zoologique.

• Traduire le mouvement par la décomposition- Utiliser le principe de la chronophotographie pour décomposer les déplacements

des animaux. Marche, course, différents sauts, (tabourets, cerceaux...), envol...

• Être le couturier d’un animal- Concevoir la panoplie d’apparat de chaque animal : déguisement et accessoires,

plumets... en dessinant.- Transformer des images d’animaux en les habillant : ajouter des vêtements, des

éléments de costumes, des accessoires...Variante : - Associer les animaux et leurs dresseurs en représentant hommes et ani-

maux.

• Inventer des numéros «délirants», «surréalistes», «insolites»- Imaginer et représenter des prouesses : un éléphant qui fait de la trottinette, un

éléphant trapéziste, un lion qui roule en bicyclette... Utiliser la technique la plus appropriée pour traduire les scènes : dessin, photomontage...

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LES SPECTATEURS

AU CIRQUEAh ! si le clown était venu ! Il aurait bien ri, mardi soir : Un magicien en cape noire A tiré d’un petit mouchoirUn lapin, puis une tortueEt après, un joli canard.Puis il les a fait parlerEn chinois, en grec, en tartare.Mais le clown était enrhumé : Auguste était bien ennuyé.Il dut faire l’équilibristeTout seul sur un tonneau percé.C’est pourquoi je l’ai dessinéAvec des yeux tout ronds, tout tristesEt de grosses larmes qui glissentSur son visage enfariné.

JEAN MARCENAC, La Fête en poésie, Folio Junior, Gallimard

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Les spectateurs, ce sont les élèves...• Garder des témoignages.

- Photographier les élèves lors du spectacle de cirque. Analyser les expressions des visages des élèves, les qualifier. Rassembler l’ensemble des visages pour constituer le cercle des spectateurs.

- Photocopier des photographies de visages en les éclaircissant, les transformer par la couleur pour les rendre expressifs. Puis constituer une série de visages dont les expressions puissent déterminer le numéro en cours.

• Réaliser un photomontage.- Réaliser une assistance. Découper des images de personnages. Varier l’échelle des

plans : des têtes, des bustes, des corps coupés à la taille, aux genoux. Composer en respectant l’étagement des plans. Coller en cercle, en demi-cercle, en quart de cercle.

• Réaliser un collage.- Fournir aux élèves une multitude de papiers déchirés de toutes tailles. Les utiliser

pour représenter des visages aux expressions diverses. Retravailler au trait si néces-saire.

• Transformer des images en utilisant des techniques mixtes.- Photocopier en agrandissant des images de cirque.- Retravailler le public en variant les techniques :

- colorier (feutre, encre colorée, pastel sec, pastel à l’huile...),- redessiner avec des outils scripteurs et/ou avec des médiums noirs (fusain,

feutre noir, encre de Chine...),- coller des fragments de papiers pour figurer les visages, les bustes,- coller des visages découpés dans des magazines.

L’odeur, ou plus exactement la puanteur, lui paraissait délicieuse, à elle qui avait l’odorat si développé et délicat ! Helen s’appliquait à reconnaître tous les «parfums» violents qui l’entouraient. Il y avait l’odeur de la sciure ; elle la connaissait pour avoir visité une scierie près de la ferme de Tuscumbia. Il y avait l’odeur délicieuse du maïs grillé et des hamburgers qu’elle aimait particulièrement... Il y avait surtout une odeur nouvelle, l’étrange odeur des fauves, cette odeur qui prenait Helen à la gorge et la faisait tousser. Mais pour rien au monde elle ne serait partie.

LORENA A. HICKOK, L’Histoire d’Helen Keller, Robert Laffont

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LE CHAPITEAU, LA PISTE

BANQUETTE : Ensemble des éléments de bois peint recouverts de velours rouge qui délimitent la piste.CHAPITEAU : Tente sous laquelle sont donnés les spectacles des cirques ambulants.GARDINE : Rideau de velours rouge qui sépare la piste des coulisses.PISTE : La raison d’être du cirque. A base d’un tiers de sciure de bois et de deux tiers de terre végétale.TCHÉCOS : Nom générique des monteurs du chapiteau traditionnellement d’origine tchèque au moins jusque dans les années quarante.


ANACHRONIQUESAnachroniques Un âne maigreLes saltimbanques Sur scène émigreSont là ClopinSalut FlapiSalut nomades On dit qu’il compteVoici le monde Jusqu’à cinquanteQui vient C’est beauA vous Sabot

Ouvrez la tente Sur son trapèzeQui tenait toute Le temps reposeEn u- Son pasNe main Si peuÉcoute écoute La corde casseÇa ne te coûte Clouons la caisseQue ça L’amiQu’un sou Est mort

Sur son bicycle Roulez roulotteD’un autre siècle Ma voix sangloteRivé Pour quiRêvant Pour quoiL’homme titube Poussière et neigeChavire et tombe Dans un nuageOn rit Tout vaHourra Tout vient

GUY BÉART, La Fête en poésie, Folio Junior, Gallimard

Il y a la magie de la liberté ; autour de cet édifice qui se déplace et se construit en une nuit, qui apparaît et disparaît comme quelque chose de mira-culeux.


PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Sensibiliser les élèves à l’édifice «chapiteau», inséparable de la relation au temps, il est vite monté, vite démonté. Cette architecture éphémère séduit déjà le regard du public par sa forme, ses couleurs vives...Une fois monté, le chapiteau devient aussi lieu de l’exhibition, espace clos où on donne à voir...

• Fabriquer des chapiteaux, des architectures à base ronde.- Collecter des matériaux en tiges, en feuilles pour réaliser des tentes...

• Compléter- Proposer l’image d’un demi chapiteau - Compléter l’image en utilisant différentes techniques.

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Allez au cirque. Rien n’est aussi rond que le cirque. C’est une énorme cuvette dans laquelle se développent des formes circulaires. Ça n’arrête pas ; tout s’enchaîne. La piste domine, commande, absorbe. Le public est le décor mobile, il bouge avec l’action sur la piste. Les figures s’élèvent, s’abaissent, crient, rient. Le cheval tourne, l’acrobate bouge, l’ours passe dans son cer-ceau, et le jongleur lance ses anneaux dans l’espace. Un cirque est un rou-lement de masses, de gens, d’animaux et d’objets. L’angle ingrat et sec s’y comporte mal. Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géo-métriques, et vous allez au pays des cercles en action. C’est si humain de casser les limites, de s’agrandir, de passer vers la liberté. Le rond est libre, il n’a ni commencement ni fin...»


La piste• Découvrir et reproduire les spécificités spatiales de la piste

- Collectionner des images présentant des pistes peintes ou photographiées présen-tant des cadrages et des points de vue différents.

• Traduire la circularité- Utiliser des cercles de 13 centimètres (la piste depuis toujours mesure 13 mètres),

les organiser dans une composition abstraite.

• Abstraire par un jeu de lignes- Décalquer les lignes essentielles dessinées par les agencements intérieurs (mâts,

cordages, trapèzes...) : courbes, lignes droites et brisées afin d’obtenir une com-position abstraite.

• Compléter- Présenter une moitié de piste ou de chapiteau (vue intérieure), poursuivre l’image

pour reconstituer une vue d’ensemble.

• Varier les perceptions - Relation espace/temps- Représenter des points de vue à différents moments : une partie de la piste et des

gradins vides, une partie de la piste et la foule installée sur les gradins...- Représenter une piste, photocopier en plusieurs exemplaires et représenter des

numéros différents...

• Varier les perceptions- Représenter en variant les points de vue :

- la piste vue par le trapéziste,- la piste vue par le public,- la piste vue par Monsieur Loyal...

- Imaginer et représenter le hors-champ.Sollicitation possible : Lire Icare, OLIVIER DOUZOU, RÉGIS LEJONC, Éditions du Rouergue

• Fabriquer une maquette- Utiliser des objets : types «boîtes rondes», investir les espaces, installer des figurines

fabriquées en pâte à modeler, en terre...

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LES COSTUMES ET ACCESSOIRES

CÔNE : Chapeau conique en feutre des clowns «blancs».LÉOTARD : Maillot des acrobates, dérivé du nom de son créateur, Jules Léotard, qui inventa par la même occasion le trapèze volant.REQUISIT : Accessoire de piste en général ; tabouret des fauves.


Celui qui me parlait avait les pieds nus dans d’énormes ribouis, percés de part en part et laissant déborder ses doigts de pied. Un pantalon trop large pour lui, descendait en vrille sur ses godasses. Ce pantalon bâillait largement à la place de la ceinture. Mon interlocuteur portait en outre, une redingote verdie et élimée dont les manches recouvraient presque entièrement les mains et dont les pans frôlaient le sol. On aurait dit un héron empaillé, avec son long nez planté dans sa figure, comme un fanal.«J’ai envie de faire autre chose sur la piste», lui dis-je en posant quelques shilling sur le zinc, et j’ajoutai : «Vendez-moi vos habits.»

ANNIE FRATELLINI, Nous les Fratellini, Grasset

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder les costumes et accessoires, il faut tirer parti de la sensibilité des élèves aux caractéristiques des costumes des acteurs du cirque : costumes de paillettes, costume de lumière...Les costumes• Concevoir des costumes pour se mettre en scène...

- S’intéresser aux images qui concernent le costume. En dégager les caractéristi-ques : motifs spécifiques, couleurs, matières...

- Collecter des matériaux et matières intéressantes pour leurs qualités plastiques.- Réaliser la panoplie complète du trapéziste, du clown, de l’écuyère (cape, gants,

justaucorps...). Dessiner une collection.- Transformer des vêtements existants par ajout des matières et matériaux collectés,

par modification de la forme...- Concevoir la garde-robe de certains personnages du cirque. Dessiner puis détourer

des figurines en carton. Réaliser les différents vêtements de la collection. Prévoir un système (languettes, attaches parisiennes, trombones) pour maintenir les vêtements sur la silhouette. Varier les tenues. Photographier. Présenter en série.

• Tirer parti d’une expression- Explorer le «costume-lumière», essayer d’imaginer des créations qui respectent au

pied de la lettre l’expression : transformer des images par ajout de matières et matériaux... Réaliser un modèle portable (réalisation intégrale ou partielle, transfor-mation de vêtements ou d’accessoires...)

Variante : - Tirer parti de compétences technologiques pour produire un costume de

lumière réalisé avec des ampoules...

Les accessoires• L’objet/l’artiste

- Faire l’inventaire des objets utilisés dans les différents numéros.- Détourner des objets usuels et les utiliser dans des situations réelles. Mimer un

numéro.- Fabriquer du matériel...

Roulement de tambour et claquement des cymbales, voilà le moment tant attendu : le dompteur fait son entrée, mais... avec un cure-dent pour seul ins-trument ! Vous n’entendrez aucun rugissement, car Monsieur Léo est dresseur de puces. Ses puces dressées grimpent, sautent, se jettent dans le vide; Elles jonglent également. C’est un numéro épatant !

DANIEL GÉRAULT, RENÉE LÉON, Le Français au CE2, HachetteMAR - CVB

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LE MAQUILLAGE

J’AI UN GROS NEZ ROUGEJ’ai un gros nez rouge,Deux traits sous les yeux,Un chapeau qui bouge,Un air malicieux.Deux grandes savatesUn grand pantalonEt quand je me gratteJe saute au plafond.

Chanson de NATY-BOYER

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder le maquillage• Lire, analyser des images...

- Analyser une collection d’images de clowns de tous types (l’auguste, clown blanc...) examiner la spécificité des maquillages.

• Se maquiller en clown...- Maquiller son camarade, utiliser des craies spéciales de maquillage. Photogra-

phier.

• Transformer des portraits...- Maquiller des photographies. Réaliser une galerie de portraits.- Constater les effets produits.

• Copier des maquillages- Se maquiller.- Maquiller des modèles.- Reproduire sur des images (portraits).

• Réaliser des maquillages expressifs- Traduire des sentiments, les exacerber par le maquillage.

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LA MÉNAGERIE

Exhibition d’animaux exotiques présentés dans des voitures-cages ou des enclos.SABOT : Petite cage mobile utilisée pour le transport des fauves. Certains sabots pos-sèdent des parois amovibles utiles pour immobiliser éventuellement l’animal pour des soins vétérinaires.


LA MÉNAGERIEOh ! papa ! toi qui sais tout,Toi qui lis dans tous les livresEt même dans le journal,Où les lettres sont si fines,Oh ! papa ! devine ? devine ?

Ses yeux sont deux billes de verre,Ses oreilles, feuilles de choux,Il a mis la peau de son père,Avec son nez de caoutchouc.Il fait peur aux petits enfants ! Qu’est-ce que c’est ? C’est l’éléphant !

Il dit tout ce qu’on lui fait dire,Il est vert. Il parle du nez.Il nous demande avec colèreSi nous avons bien déjeuné,Oh ! père, tu le reconnais ?C’est un père, le perroquet !

Il mange, il boit, il crie, il pleure,Il se mouche dans son habit,Il se roule dans la poussière,Il ne fait pas ce qu’on lui dit.Celui-là tu l’aimes pourtant : Petit père, c’est ton enfant !

GEORGES DUHAMEL, Voix du Vieux Monde, Heugel

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder la ménagerie... Un zoo sur roue• Réaliser des cages roulantes

- Utiliser des cartons d’emballages ouverts sur une face. Peindre les boîtes intérieur/extérieur. Installer des animaux modelés (rechercher les anatomies dans des docu-mentaires) dans l’argile ou la pâte à modeler ou pour les plus jeunes utiliser des animaux-jouets.

- Enfermer l’animal, fabriquer des barreaux (varier les procédés).- mettre en espace, réaliser la caravane ou installer autour du chapiteau.

• Réaliser un collage- Représenter un animal en utilisant des papiers déchirés ou choisir une image exis-

tante (photocopiée, copiée ou détourée).- Cadrer l’image- Installer l’image sur ou dans un fond pour donner l’illusion de la cage.- Trouver des procédés pour figurer les barreaux de la cage.

C’est l’occasion d’alerter les élèves sur la condition animale en général, sur le rap-port de l’humain aux animaux.

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LA VIE DE VOYAGE

AVANT-COURRIER : Personnage clé pour la bonne marche d’un cirque ambulant. C’est lui en effet qui contacte les municipalités pour les droits d’installation, repère les meilleurs espaces pour l’affichage, prévoit la nourriture, l’eau, etc.BANQUISTE : Homme de cirque, membre de la «Banque», nom donné aux gens du voyage.PANTRE : Personne qui n’est pas du voyage.VERDINE : Appellation ancienne de la roulotte traditionnellement peinte en vert.


LA ROULOTTELa roulotte briquebaleSur la route. Elle contientUn jongleur avec ses ballesUn savant tout petit chien

La roulotte sonne tinteÇa descend - Serrez le freinBelle boîte fraîche peinteSur des roues jaune serein

Elle quitte mon villageLe grand bourg l’attire au loinElle emporte avec ramageDes grelots de tambourin

JEAN-PIERRE VOIDIES, La Fête en poésie, Folio Junior, Gallimard

PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Pour aborder la vie de voyage, il faut s’intéresser aux conditions de vie nomade, au travail, aux voyages, aux déplacements...• Les roulottes, les caravanes... des maisons nomades

- S’intéresser aux spécificités des différentes formes d’habitats nomades, d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs.

- Fournir aux élèves une boîte à chaussures, dans laquelle ils essaieront de reconsti-tuer un intérieur qui concentre : un espace-chambre, un espace-cuisine, un espace-repas, un espace-toilette... Ils utiliseront pour cela un matériel : petit bois, morceaux de carton, de plastique, papiers divers... Imaginer la caravane du clown, du jon-gleur... Placer la boîte sur roulettes et reconstituer avec l’ensemble des boîtes une caravane...

- Utiliser des boîtes à chaussures ou des emballages divers pour réaliser des roulottes et/ou des caravanes. Les décorer... en s’inspirant de la collection d’images.

- Organiser un convoi ou une installation (avec chapiteau) avec les roulottes, les caravanes... Photographier...

- Représenter par transparence les intérieurs des caravanes.- Peindre des «boîtes-caravanes» en s’inspirant des roulottes anciennes.

• Décontextualiser- Décontextualiser les caravanes pour les installer dans d’autres environnements

et/ou décors.

• Voyager- Imaginer les itinéraires successifs des caravanes... sur une carte routière de l’Eu-

rope. Dater les périples. Noter les impressions sur un carnet de bord imaginaire.

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LA PUBLICITÉ, LA COMMUNICATION : L’AFFICHE, LE PRO-GRAMME, LES ANNONCES, LA BILLETTERIE...

C’est le merveilleux qui entrait, je m’en souviens toujours, par une affiche sur les murs de ma petite ville normande.


PISTES DE TRAVAIL PROPOSÉES...Annoncer, communiquer... S’intéresser aux écrits du spectacle... Étudier la relation texte/image pour construire du sens...• Produire un programme...

- Concevoir la succession de numéros. Accorder un statut à chaque type de numéro, alterner les numéros... des spectacles qui font rire, pleurer... des soupapes, des moments intenses... Élaborer un programme.

• Réaliser des billets...

• Produire une affiche...- Collecter des reproductions d’affiches de cirque. Extraire les dominantes plastiques

et sémantiques de ces supports de communication.- Réaliser une affiche grand format. Utiliser des reproductions d’affiches (projection

diapositives), sélectionner des fragments d’images nécessaires, les reproduire, les associer pour composer une nouvelle image.

- Transformer une ou des affiches existantes. Varier les procédés : - changer les couleurs,- ajouter des graphismes, des éléments décoratifs,- masquer,- coller des matériaux, des fragments d’images,- associer des dessins...

• Réaliser l’affiche d’un spectacle présenté dans son école...

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LE CIRQUE DANS LES VALISES PÉDAGOGIQUES

Chaque œuvre proposée peut répondre à une problématique liée ou à la représentation du corps ou au mouvement ou encore au thème du cirque... Il s’agit de tirer parti de la spécificité et des dominantes plastiques et/ou sémantiques de chaque œuvre.

LES VALISES LES ARTS DÉCOLLENT

Jules-Étienne MAREY, Saut au-dessus de l’horloge, chronophotographie sur plaque fixe, 1887, Henri ROUSSEAU, Joueurs de football, 1908Pablo PICASSO, L’Acrobate bleu, huile sur toile, 1929Robert DELAUNAY, Rythme et Joie de vivre, huile sur toile, 1930,Henri MATISSE, L’Étrange Farandole, papier collé, cm,1938Henri MATISSE, Le Cirque, papier collé, cm,1943

VALISE LE CORPS D’ALINE RUTILY

Auguste RODIN, Mouvement de danse D S. 5493 - Mouvement de danse I, avec bras droit et pied gauche S. 6662, terre cuite, 1910, Henri MATISSE, Deux danseurs, Étude pour le rideau du ballet Rouge et noir, papiers gouachés, découpés, punaisés et collés sur carton, 80 x 64,4 cm1937-1938

VALISE-MUSÉE DE DANIEL LAGOUTTE

Pieter BRUEGEL, Les Jeux des enfants, 1560

VALISE IMAGES DE L’ART I

Wassily KANDINSKY, Cercles divers, n° 323, huile sur toile, 140 x 140 cm, 1926Robert DELAUNAY, Formes circulaires, huile sur toile, 129 x 195 cm, 1930Georges SEURAT, Le Cirque, huile sur toile, 180 x 148 cm

VALISE JOCATOP

Pieter BRUEGEL, Les Jeux d’enfants, huile sur toile, x cm, 1560Robert DELAUNAY, Rythme et Joie de vivre, huile sur toile, x cm, 1930

CONSULTER ÉGALEMENT LES MONOGRAPHIES DES ARTISTES SUIVANTS...

KAREL APPEL, GIUSEPPE BARISON, W. H. BROWN, BERNARD BUFFET, ALEXANDRE CALDER, MARC CHAGALL, EDGAR DEGAS, ERNST LUDWIG KIRCHNER, LAURA KNIGHT, FERNAND LÉGER, HENRI MATISSE, PABLO PICASSO, GEORGES ROUAULT, GEORGES SEURAT, JAMES TISSOT, HENRI TOULOUSE LAUTREC...

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!STRUCTURES CULTURELLES DE RÉFÉRENCE

Association Le Cirque éducatif,203, avenue des Alizés, 59500 Douai, 03.27.97.13.12364, boulevard Paul Hayez, 59500 Douai, [email protected] Spectacles, valises pédagogiques, stages pour les enseignants

Le Cirque La Gardine, 41, avenue de Flandre, 59290 Wasquehal, 03.20.98.38.06

Vincent Warin, 73, rue de Wazemmes, 59000 Lille, 03.20.15.27.23 Spectacles, stages de formation

Le cirque du bout du monde, 15, boulevard Louis XIV, 59000 Lille, 03.20.88.48.31 Spectacles, stages de formation

Détournoyment,Nicolas Grard, 11, rue Cauchy, 59000 Lille, 03.20.52.38.50 Créations et spectacles, stages cirque et théâtre

Articho,174, rue Ferdinand Mathias, 59260 Hellemmes, 03.20.04.10.10 Spécialisés en arts clownesques, spectacles tous publics

Centre des arts du cirque,Pascal Croin, Christophe Crampette, 16, rue du Château d’Isenguien, 59000 Lomme Centre de formation, accueille des artistes en résidence, stages

Les Happy Stars,Nicolas Charbonneaux, Yoann Vegal, rue Joliot Curie, 59 Fenain, 03.27.86.33.89 Spectacles, stages de formation

En Belgique...Okidok 2,Benoît Devos, Xavier Bouvier, 7500 Tournai, 069.84.79.87 Clowns et acrobates

Truc et cie,Xavier Sourdeau, 7500 Tournai, 069.22.44.69 Spectacles

Mômes Circus,Jean-Pierre Dardenne, école du Château, avenue Leray, Tournay, 069.22.85.0534, rue Campeaux, 7500 Tournai, 069.84.82.25

La scribande,Paul Mahieu, rue de Chauchoir, 33 B, 7620 Wez, 069.34.53.76

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BIBLIOGRAPHIE

GÉNÉRALITÉS SUR LE CIRQUE- PASCAL JACOB, Le Cirque, Un Art à la croisée des chemins, Découvertes Gallimard,numéro

134, - DOMINIQUE MAUCLAIR, Un jour aux cirques, Bordas- CHARLES W. SCOTT, Le Cirque, Ouest-France- CATHERINE STRASSER, Seurat Cirque, Adam Birot- CATHERINE ZAVATTA, Les Mots du Cirque, Belin- Avant-garde cirque ! Les arts de la piste en révolution, Autrement- JEAN-YVES BROUARD, Les Véhicules de cirque, MDM/Etai

- J. RENNERT, Cent ans d’affiches du cirque, Verrier- FERNAND LÉGER, Cirque, Musée National Fernand Léger, Biot- Des livres d’art sur l’œuvre de KAREL APPEL, GIUSEPPE BARISON, W. H. BROWN, BERNARD

BUFFET, ALEXANDRE CALDER, MARC CHAGALL, EDGAR DEGAS, ERNST LUDWIG KIRCHNER, LAURA KNIGHT, FERNAND LÉGER, HENRI MATISSE, PABLO PICASSO, GEORGES ROUAULT, GEORGES SEURAT, JAMES TISSOT, HENRI TOULOUSE LAUTREC...

Revue- Le Cirque et les arts, Beaux-Arts magazine, Hors série, Juin 2002

Nous vous conseillons de consulter la bibliographie et la filmographie de l’ouvrage de PASCAL JACOB, Le Cirque, Un Art à la croisée des chemins, Découvertes, Gallimard, numéro 134,

PÉDAGOGIE- B. BERTRAND, S. POUPIN, Vivre le cirque, une activité pluridisciplinaire (à commander à

B. BERTRAND, 19, rue de la Hohwart, 67000 Strasbourg)- Les peintres et le Cirque, Radiovision 238, C. N. D. P.- Bulletin Départemental numéro 73- Bulletin Départemental numéro 75 - Bulletin Départemental numéro 76

Sélection SCÉRENVidéocassettes- Les Arts du cirque à l’école maternelle, Vidéo cassette, Collection Ressources formation

vidéo/multimédia, CRDP Poitou Charentes- Circus Ronaldo, Thierry Bouglione, Arts du saut, Figures de cirque, Collection Galilée,

CNDP- Jérôme Thomas, Sur le fil, Carmino d’Angelo, Figures de cirque, Collection Galilée,

CNDP- Alexis Gruss, Les Acrostiches, Nouveaux clowns, Un Chapiteau pour le centaure, Figu-

res de cirque, Collection Galilée, CNDP

Revues- Le Cirque, Revue TDC, numéro 819 du 1er septembre 2001 - Enfance de l’art, Le Cirque, Revue TDC, numéro 822, supplément au numéro 819- Poésie pour tous, numéro 410

Sites- www.artsculture.education.fr- www.anneeducirque.com- www.diapofilm.fr

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LITTÉRATURE JEUNESSEDes albums narratifs- ISABELLE CHATELLARD, Jeux de piste, L’art en page, Bilboquet- PIERRE CORAN, - THIERRY DEDIEU, Clown d’urgence, Seuil Jeunesse- BÉATRICE DERU-RENARD, LOUIS JOOS, Le Clown le plus rigolo, Pastel- JACQUES DUQUESNOY, Clown, ris !, Albin Michel- IAN FALCONER, Olivia fait son cirque, Seuil Jeunesse- ANNE-LISE FONTANA, IRINA KARLUKOVSKA, Un Tutu pour Monsieur Loyal, Comptines Méli-

Mélo, Albin Michel- ANTOON KRINGS, Amédée, École des loisirs- CHARLOTTE LÉGAUT, Parade, Éditions du Rouergue- ANTONIN LOUCHARD, Vous n’avez pas vu mon nez, Albin Michel- OUDRUN MEBS, QUINT BUCHLOLZ, Sara et le clown, Milan- MERLINE, Le Cirque Mammy Fair, Pastel- MURIEL OTELLI, Ah ! Quel Cirque, Seuil- YVAN POMMAUX, Chico est amoureux, École des loisirs- JOHN PRATER, Le plus Beau Cirque du monde, Kaléidoscope- LOUIS JOOS, RASCAL, Le Voyage d’Oregon, Pastel- PETER SPIER, Le Cirque Mariano, L’École des loisirs- PIERRE TCHERNIA, DOMINIQUE SPIESSERT, Roule le cirque, Magellan et Compagnie- TOPOR PRIGENT, Le Clown, Rue du monde- GEORGES VINCENT, Ernest et Célestine au cirque, Casterman- CHRISTIAN WOLTZ, Stromboli, Édition du Rouergue

- JACQUES CHARPENTREAU (sous la direction de), La fête en poésie, Folio Benjamin- GÉRARD BIALESTOWSKI, JACQUES BRISSY, JEAN-HUGUES MALINEAU, Trois Poètes vous invitent au

cirque, École des loisirs

Des albums documentaires- MARIE-LAURE HERGIBO, Quand passent les clowns, Syros- C ET D MILLET, Le Cirque, Mes premières découvertes, Gallimard- HÉLÈNE PERCY, Cirque, A petits pas vers l’art, Les livres du dragon d’or- WENDY ET JACK RICHARDSON, Les Arts du spectacle dans la peinture du monde entier,

Collection Fleur’Art, Fleurus- Les Fêtes et les Jeux à travers les arts, Collection P’tit Lézard, Nathan

Des revues- Le Cirque, Dada numéro 42

Des diapositives- Le Cirque ou la vie de bohème, Les gens du voyage dans leur vie et leurs activités,

Diapofilm Mutimedia, Références : 9433-104

Des CDRom- Circus, Matra Hachette Multimedia/voyager- FRÉDÉRIC SORBIER, Au Cirque avec Seurat, Collection Curieux de l’Art, Gallimard, R. M. N. 1996, France Télécom Multimédia

Des CD- Quel Cirque ! Plaisir de chanter et le petit monde, Fuzeau

Des vidéo- Le Cirque de Juju, V. James et Phil Jackson, La Cinquième Vidéo, VHS- La Tête à Toto, CNDP/la 5/ 13 production

Nous vous conseillons de consulter le complément au Bulletin Départemental de l’Ins-pection académique du Nord «Relais B. C. D.» janvier-février 2001

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Les productions ont été réalisées par les élèves des bassins d’Avesnes et de Douai

quel cirque - documentationrxc20062015.fr · les éléments du langage plastique ... au fil du...

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