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Situation d’apprentissage et d’évaluation ÉTHIQUE - DIALOGUE 1 e année du secondaire Qu’est-ce que la réussite ? http://www.tureussiras.com/reussite-et-succes/lechec-source-de-reussite.html Guide de l’enseignant Document de travail Production du service des ressources éducatives et SÉPEC Élaboré par Annie Germain et Lise Leclerc, conseillères pédagogiques avec la contribution de Nathalie Morin et d’Étienne-Olivier Lacasse, enseignants en ECR Collaboration de Caroline Morin, conseillère d’orientation, CSDA Mise en page par Line Tousignant, secrétaire 27 septembre 2017

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Page 1: Qu’est-ce que la réussite · Les élèves vont s’approprier divers points de vue sur la réussite. Ils devront en trouver les repères et ensuite comparer ces points de vue notamment

Situation d’apprentissage et d’évaluation

ÉTHIQUE - DIALOGUE

1e année du secondaire

Qu’est-cequelaréussite?

http://www.tureussiras.com/reussite-et-succes/lechec-source-de-reussite.html

Guide de l’enseignant Document de travail

Production du service des ressources éducatives et SÉPEC Élaboré par Annie Germain et Lise Leclerc, conseillères pédagogiques

avec la contribution de Nathalie Morin et d’Étienne-Olivier Lacasse, enseignants en ECR Collaboration de Caroline Morin, conseillère d’orientation, CSDA

Mise en page par Line Tousignant, secrétaire

27 septembre 2017

Page 2: Qu’est-ce que la réussite · Les élèves vont s’approprier divers points de vue sur la réussite. Ils devront en trouver les repères et ensuite comparer ces points de vue notamment

Éthique et Culture religieuse Titre : Qu’est-ce que la réussite?

Cycle : 1 Durée : 4 périodes

Composante(s) : Cycle : Durée :

Intention pédagogique de la SAE: Cette situation amène l’élève à réfléchir aux divers sens que l’on donne à la valeur de « réussite » en éducation, mais aussi dans la société en général. Résumé de la SAE : Les élèves vont s’approprier divers points de vue sur la réussite. Ils devront en trouver les repères et ensuite comparer ces points de vue notamment avec un point de vue qui aborde un autre sens de la valeur réussite (celui d’une arrière-grand-mère). Pour terminer, ils devront comparer leur point de vue au départ et à la fin.

Contenu de formation

THÈMES et éléments de contenu éthique ORDRE SOCIAL

- Des groupes, des institutions et des organisations - La transformation des valeurs et des normes

Intention du DGF : Amener l’élève à entreprendre et à mener à terme des projets orientés vers la réalisation de soi et l’insertion dans la société. Axe de développement : Connaissance de soi, de son potentiel et de ses modes d’actualisation.

Domaine général de formation : Santé et bien-être þ Orientation et entrepreneuriat Environnement et consommation Médias * Vivre-ensemble et citoyenneté

Lien avec les COSP (contenu en orientation scolaire et professionnelle): - Réussite scolaire (no 19).

Résultat attendu : illustrer, à l’aide d’exemples, ce qui contribue à sa réussite scolaire (ex. les habitudes et les méthodes de travail, les attitudes, les comportements).

- Stratégie d’apprentissage sollicitée : ORGANISER.

Réfléchir sur des questions éthiques Composantes : RAnalyser une situation d’un point de vue éthique RExaminer une diversité de repères d’ordre culturel, moral, religieux, scientifique ou social q Évaluer des options ou des actions possibles

Critères d’évaluation : R1. Traitement éthique d’une situation q 2. Évaluation pertinente des options

Manifester une compréhension du phénomène religieux

Composantes : q Analyser des expressions du religieux q Établir des liens entre des expressions du

religieux et l’environnement social et culturel q Examiner une diversité de façons de penser,

d’être et d’agir

Critères d’évaluation : q 1. Traitement adéquat des expressions du

religieux q 2. Prise en compte appropriée de la diversité

Pratiquer le dialogue Composantes : ROrganiser sa pensée RInteragir avec les autres RÉlaborer un point de vue étayé Critère d’évaluation : R1. Pratique appropriée du dialogue

Éléments de contenu en dialogue

Formes du dialogue et conditions favorables : Discussion

Moyens pour élaborer un point de vue : -- Moyens pour interroger un point de vue (types de jugements, procédés susceptibles d’entraver le dialogue): Tous Éléments ciblés dans la progression des apprentissages en lien avec l’ordre social :

- Montrer à l’aide d’exemples que l’ordre social repose sur des valeurs et des normes que se donnent des groupes, des institutions et des organisations. (C-1)

- Nommer des facteurs qui peuvent amener un changement de valeurs et de normes dans la société. (C-5) - Nommer des repères qui soutiennent et enrichissent la réflexion éthique sur l’ordre social (ex. chartes, lois, règlements,

personnes, médias). (C-8)

CRITÈRE D’ÉVALUATION EN LIEN AVEC LES CONNAISSANCES q Maitrise des connaissances ciblées par la progression des apprentissages

Compétences disciplinaires

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Déroulement et évaluation

Production attendue : Visuel représentant les conceptions de la réussite des élèves.

Attentes de la SAE (niveau 3 de la grille d’évaluation) : Voir grille d’évaluation.

Ressources

Ressources externes (matériel, personnes, etc.) : - Journal de bord pour chaque élève - Conseiller d’orientation ou Conseiller en information scolaire et professionnelle de l’école

Déroulement de la SAE : Préparation 1. Mise en situation 2. Présentation de la SAE (ECR + COSP) 3. Stratégie « organiser » (COSP) 4. Activation des connaissances antérieures sur la réussite et ce qui contribue à la réussite scolaire (ECR + COSP) Réalisation 5. Analyse d’une situation d’un point de vue éthique (ECR) 6. Points de vue sur la réussite (ECR + COSP) 7. Interaction avec les points de vue (ECR) 8. Des causes de la transformation de la valeur de réussite (ECR) 9. Entraves à la réussite et moyens pour les surmonter (COSP) 10. Retour sur la stratégie « organiser » (COSP) 11. Objectif personnel (COSP) Intégration 12. Retour sur la conception de la valeur de réussite (ECR + COSP) 13. Retour sur l’atteinte de l’objectif et le moyen (COSP) 14. Retour sur la stratégie d’apprentissage « Organiser » (COSP)

Traces (évaluation) : Nos 1 à 3 Nos 4; 6-7 No 5

Critères d’évaluation : Traitement éthique d’une situation Traitement éthique d’une situation Pratique appropriée du dialogue

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Composantes, critères d’évaluation, contenu de formation

Déroulement de la situation d’apprentissage et d’évaluation (préparation, réalisation et intégration)

ou de l’activité

Matériel, commentaires, Journal de bord (élèves) et

annexes (enseignants)

Expliquer et modéliser la stratégie d’apprentissage « Organiser » Utiliser la stratégie d’apprentissage « Organiser » Faire des liens avec le COSP #19

PRÉPARATION Lorsqu’on prévoit le déroulement de la SAE, il faut être soucieux de débuter avec une activité qui permet aux élèves de se faire une opinion sur le sujet abordé, de dire ce qu’ils en connaissent, d’organiser leur pensée, d’être au courant des apprentissages à faire et des éléments sur lesquels ils seront évalués. C’est la phase de préparation. Cette phase est aussi l’occasion de faire vivre aux élèves une activité de structuration de connaissances qui les outillera pour la phase de réalisation1.

COURS 1

1. Mise en situation : Jonathan

- Lire la mise en situation avec les élèves et susciter la réflexion (JDB p. 2) - Pistes de questionnement pour amener la question éthique :

Que penses-tu de la situation de Jonathan? Que penses-tu des interventions de Simon et d’Amélie? Que penses-tu de l’affirmation : Pas de DES, pas de bonne job? Qu’est-ce qu’une « bonne job »? Peut-on avoir une « bonne job » sans DES? N’y a-t-il que l’obtention d’un DES qui soit synonyme de réussite ?

Suggestion : Utiliser l’annexe 1 pour présenter rapidement le système scolaire québécois abrégé au secondaire à la CSDA. Intention : Démontrer aux élèves que la réussite n’est pas nécessairement d’avoir un D.E.S. L’objectif ici n’est donc pas de comprendre le système scolaire au secondaire, mais de prendre conscience qu’il y a plusieurs voies possibles. L’annexe 1.1 peut être utilisée pour aider l’enseignant si les élèves posent des questions sur les voies possibles au secondaire. L’enseignant pourrait aussi demander la collaboration de la conseillère d’orientation pour cette activité. 2. Présentation de la SAE (intention, compétences, critères, production, modalités

de réalisation, etc.) ; JDB p. 3 3. Stratégie « Organiser » Expliquer la stratégie d’apprentissage2 qui sera sollicitée tout au long de la situation

d’apprentissage soit « organiser »3. Mentionner que les cartes mentales (organisateurs graphiques) sont des moyens efficaces pour bien organiser ses idées. Modéliser la stratégie en rappelant aux élèves ce qu’est une carte mentale (souvent utilisée au primaire), en montrant un ou plusieurs exemples. Voir exemples de cartes mentales à l’annexe 2.

4. Activation connaissances antérieures sur la réussite (idée de départ)

Demander aux élèves d’inscrire 5 mots clés ou symboles dans les bulles autour du mot « Réussite » en haut de la p. 4 du JDB. Il s’agit dans un premier temps de voir ce qu’évoque la réussite en général. Ensuite, dans l’encadré en bas de page, l’élève indique ce qui contribue à sa réussite scolaire en utilisant un organisateur graphique de son choix.

RÉALISATION

Distribuer un journal de bord (JDB) à chaque élève JDB p. 2 Annexe 1 : Système scolaire québécois abrégé au secondaire à la CSA Annexe 1.1 : Définitions des voies de qualification et types de certification au secondaire Ressource possible : Animation de l’activité par la conseillère d’orientation de l’école JDB p. 3 Annexe 2 : exemples de cartes mentales JDB p. 4

1Quelques conseils pour écrire le premier jet d’une SAE en ECR, Session de formation en évaluation MELS-ECR Document de travail - Hiver 2009 2 http://www.erudit.org/fr/revues/rse/2008-v34-n1-n1/018989ar/ 3 Construire un ensemble, des informations ou des connaissances selon des caractéristiques ou une disposition qui permettent d’en identifier ou d’en augmenter la valeur sémantique ou significative. Techniques ou procédures : Créer ou appliquer une mnémotechnique, construire des schémas, construire des diagrammes ou des tableaux, regrouper en fonction de caractéristiques, regrouper par classe ou ensembles, etc.

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Analyser une situation d’un point de vue éthique Faire des liens avec le COSP # 19 Examiner une diversité de repères Interagir avec les autres (ici les auteurs des points de vue) Progression des apprentissages ECR : Nommer des facteurs qui peuvent amener un changement de valeurs et de normes dans la société (C-5) COSP # 19 : Illustrer, à l’aide d’exemples, ce qui contribue à sa réussite scolaire Prise de conscience de l’utilisation de la stratégie d’apprentissage « Organiser »

La phase de réalisation est le cœur de la SAE. Les élèves vont utiliser les nouvelles connaissances apprises (ce que sont une norme, un enjeu éthique, les éléments importants du rituel du baptême, un jugement de valeur, etc.) et des connaissances qu’ils possèdent déjà. Ils vont se servir de leurs habiletés, de leurs capacités pour réaliser les tâches demandées. Ils utiliseront aussi des ressources (des textes, des encyclopédies, les TIC, un documentaire, une personne spécialiste, etc.). Les tâches de la SAE doivent toujours permettre à l’élève d’apprendre ce qui est prévu dans l’intention de la SAE. Au cours la réalisation de la SAE, il est important de relire souvent l’intention de départ afin de s’assurer que les tâches correspondent bien à celle-ci.

5. Analyse d’une situation d’un point de vue éthique

- Seuls ou en équipe, les élèves complètent les questions 1 à 3 de leur JDB qui leur permettent de faire une analyse éthique de la mise en situation.

COURS 2

6. Points de vue sur la réussite

- Regards sur divers points de vue pour réfléchir sur la question éthique : Qu’est-ce que la réussite?

- Présenter la consigne de la question 4 aux élèves en précisant qu’ils devront trouver les repères dans des points de vue. Lire l’exemple avec eux. Au sujet du texte 3, mentionner aux élèves qu’il n’y a pas de CFER ni d’AFP (maintenant appelé AEP) dans la région.

- Les élèves lisent les points de vue et répondent à la question 4 (JDB p.7 à 12)

COURS 3-4 7. Interaction avec les points de vue

Les élèves interagissent avec les points de vue des auteurs en identifiant un type de jugement ou une entrave au dialogue et en la questionnant. (Question 5)

Utilisation permise du coffre à outils (types de jugement et entraves selon les outils utilisés par l’enseignant)

8. Des causes de la transformation de la valeur « réussite »

Pour aider les élèves à répondre aux questions 6-7, l’enseignant explique qu’à partir du moment où l’école a été rendue obligatoire de fréquentation, la valeur de réussite s’est progressivement transformée vers la réussite scolaire et professionnelle. Voir annexe 5 pour plus d’information.

9. Entraves à la réussite et moyens pour surmonter les entraves

Animer une discussion avec les élèves afin de leur faire identifier des entraves (symbolisées par un cadenas fermé) à la réussite et des moyens (symbolisés par des clés) pour les surmonter. L’annexe 6 propose des pistes de réponses. Pendant la discussion, l’élève note 3 entraves et 3 moyens pour les surmonter à la question 8 et 9. Ensuite, il répond à la question 10 dans son journal de bord. Habitudes (insister sur le caractère répétitif qui caractérise l’habitude) : étudier tous les soirs à 19 h, dormir minimum 9 heures par nuit, planifier la remise des travaux pour la semaine, etc. Méthodes de travail : Utiliser une couleur de cartable par matière, utiliser des surligneurs de façon modérée lors de la lecture, inscrire les dates d’examens dans l’agenda. Attitudes : Être confiant dans ma capacité de réussir, croire que je peux terminer une tâche même si elle est difficile, être disposé à travailler en équipe même si je ne suis pas avec mes amis, etc.

JDB p. 5-6 JDB p. 7-12 L’annexe 1.1 peut être utilisée pour expliquer certaines certifications ou attestations, tels que le CFER et l’AFP. Annexe 3 : Correction question 4 JDB p. 13 Annexe 4 : Correction question 5 Annexe 5 : Fréquentation scolaire obligatoire Annexe 6 : Entraves à la réussite et moyens pour les surmonter JDB p. 14-15 JDB p. 16

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Retour réflexif sur la stratégie « Organiser » COSP # 19 Production possible Retour réflexif sur le COSP # 19 Retour réflexif sur la stratégie « Organiser »

Comportements : Aller en récupération au besoin, attendre mon droit de parole pour m’exprimer, poser des questions à l’enseignant quand je ne comprends pas une notion, etc.

Note : L’annexe 7 contient deux textes pouvant être utilisés au besoin. 10. Retour sur la stratégie « organiser »

Inviter les élèves à répondre à la question 11 du JDB pour prendre conscience de l’utilisation de la stratégie d’apprentissage « organiser » en utilisant les catégories proposées (page 16).

11. Objectif personnel Se fixer un objectif et un moyen pour l’atteindre afin de mettre à l’essai une méthode de travail qui pourrait s’avérer efficace pour contribuer à sa réussite scolaire. Les élèves complètent les questions 12 et 13 dans le journal de bord.

INTÉGRATION

À la fin de la SAE, il faut aussi prévoir un moment pour permettre aux élèves de réfléchir à ce qu’ils ont fait et à ce qu’ils ont appris. On peut aussi s’assurer que les concepts qui ont été enseignés sont bien compris de la part des élèves. On leur demande de verbaliser ce qu’ils ont appris, mais aussi comment ils l’ont appris. C’est dans cette période qu’on peut planifier une autre activité qui permettra aux élèves de réinvestir ce qu’ils ont appris dans une situation où ils doivent être un peu plus autonomes. C’est la phase d’intégration.

12. Retour sur la conception de la valeur de réussite

L’élève compare sa conception de départ exprimée à la page 4 de son journal de bord à celle qu’il a présentement en répondant aux questions 14 et 15.

Production possible : Un visuel collectif pourrait être fabriqué à partir des diverses conceptions des élèves sur la réussite et affiché lors de la rencontre de parents pour le bulletin.

13. Retour sur l’objectif personnel et le moyen Retour réflexif sur l’objectif et le moyen mis de l’avant pour l’atteindre. L’élève répond

aux questions 16 et 17 dans le journal de bord.

Amener les élèves à faire des transferts de leurs apprentissages dans un autre contexte en leur demandant de répondre à la question 18. Ensuite, écrire le moyen qu'ils souhaitent utiliser de nouveau pour favoriser leur réussite scolaire dans l’étiquette (à droite de la clé).

14. Retour sur la stratégie « organiser » Finalement, faire un retour réflexif sur la stratégie cognitive mise de l’avant tout au long de la SAE en répondant à la question 19 dans le journal de bord.

Annexe 7 : Autres textes JDB p. 16 JDB p. 17 JDB p. 17-18

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ANNEXE1:SystèmescolairequébécoisabrégéausecondaireàlaCSDA

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ANNEXE1.1:Définitiondesvoiesdequalificationettypesdecertificationausecondaire

FPT : Formation préparatoire au travail 4

Cette formation d’une durée de trois ans vise à développer l’employabilité des élèves en leur permettant d’acquérir des compétences requises dans différents milieux de travail. La formation pratique, dispensée à certains moments selon la formule alternance travail-études, comporte trois matières : Préparation au marché du travail, Sensibilisation au monde du travail et Insertion professionnelle.

Lors des stages d’insertion professionnelle, l’élève a l’occasion de développer au moins sept compétences spécifiques nécessaires à l’exercice de différents métiers semi-spécialisés, qui sont choisis en fonction de ses champs d’intérêt et de ses capacités.

Formation préparatoire à l’exercice d’un métier semi-spécialisé comprend les 2 volets suivants :

• suivi la formation d’une durée minimale de 2 700 heures; • réussi la matière Insertion professionnelle, d’une durée minimale de 900 heures.

1RE ANNÉE 2E ANNÉE 3E ANNÉE

Formation générale 5 jours en classe

Formation générale 3 jours en classe

Formation générale 2 jours en classe

Formation pratique Quelques stages

d’observation pour en préparation de l’an

prochain

Formation pratique 2 jours de stage en milieu

de travail

Formation pratique 3 jours de stage en milieu

de travail

CFPT : Certificat de formation préparatoire au travail décerné à l’élève qui a complété sa formation générale ainsi que sa formation pratique en trois ans.

Critères d’admissibilité au FPT5 : La Formation préparatoire au travail s’adresse à des élèves d’au moins 15 ans, dont le bilan des apprentissages à la fin du premier cycle du secondaire révèle qu’ils n’ont pas atteint les objectifs des programmes d’études de l’enseignement primaire en langue d’enseignement et en mathématique.

4 http://www.education.gouv.qc.ca/contenus-communs/education/metiers-semi-specialises/formations/ 5 http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/_PFEQ_Chap_05.pdf page : 4

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6FMS: Formation menant à l’exercice d’un métier semi-spécialisé

Cette formation d’une durée d’un an prépare les élèves à exercer un métier semi-spécialisé. Cette formation d’un an comprend 2 volets soit :

• la formation générale d’une durée minimale de 450 heures (français, mathématique et anglais); • la formation pratique relative à un métier semi-spécialisé d’une durée minimale de 450 heures.

La formation pratique, dispensée selon la formule alternance travail-études, comporte deux matières : Préparation au marché du travail et Préparation à l’exercice d’un métier semi-spécialisé. CFMS : Certificat de formation à un métier semi-spécialisé décerné à l’élève qui a complété sa formation générale ainsi que sa formation pratique.

Critères d’admissibilité au FMS7 : La Formation menant à l’exercice d’un métier semi-spécialisé s’adresse à des élèves d’au moins 15 ans, dont le bilan des apprentissages à la fin du premier cycle du secondaire révèle qu’ils ont atteint les objectifs des programmes d’études du primaire en langue d’enseignement et en mathématique. DES : Diplôme d’études secondaire Pour l’obtention du DES, l’élève doit accumuler au moins 54 unités de la 4e et de la 5e secondaire, dont au moins 20 unités de la 5e secondaire et réussir les matières suivantes :

• Français de la 5e secondaire (6 unités) ; • Anglais de la 5e secondaire (4 unités) ; • Mathématiques de la 4e secondaire (4 unités) ; • Sciences et technologie (4 unités) ou Applications technologiques et scientifiques (6 unités) de la

4e secondaire ; • Histoire et éducation à la citoyenneté de la 4e secondaire (4 unités) ; • Arts de la 4e secondaire (2 unités) ; • Éthique et culture religieuse ou Éducation physique et à la santé de la 5e secondaire (2 unités).

DEP : Diplôme d’études professionnelles Ce premier niveau offre une formation professionnelle complète d’un champ d’études particulier qui permet à l’élève finissant d’accéder immédiatement au marché du travail. La durée d’un DEP varie entre 6 à 18 mois, selon le programme. L’élève détenteur d’un DEP peut aussi poursuivre ses études dans un programme d’ASP (si elle est offerte) ou au cégep, dans un programme de son choix, s’il en a les préalables.8 Critères d’admissibilité à la formation professionnelle

Avoir 16 ans au 30 septembre ET détenir un DES � OU avoir réussi les matières de français, mathématique et anglais de la 4e secondaire � OU avoir réussi les matières de français, mathématique et anglais de la 3e secondaire

Notez que certains DEP ont des exigences particulières, informe-toi auprès de la conseillère d’orientation avant de t’inscrire. ASP : Attestation de spécialisation professionnelle est une sanction attestant de la spécialisation d'un élève dans un champ de compétences plus spécialisé que celui visé par un DEP.9

6 http://www.education.gouv.qc.ca/contenus-communs/education/metiers-semi-specialises/formations/ 7 http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/formation_jeunes/_PFEQ_Chap_05.pdf page : 6 8 http://www.clicfp.qc.ca/formDepAsp.php 9 http://www3.education.gouv.qc.ca/fpt/FPTparCadres/lexiquefpt.htm#Formation professionnelle

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D’une durée généralement plus courte que le DEP, soit d’environ 3 à 8 mois, ce second niveau de formation ouvre la porte à une spécialité qui permet à l’élève d’approfondir ses connaissances dans un métier donné et de répondre à des exigences particulières du marché du travail.10

Critère d’admissibilité à l’ASP : • avoir réussi le DEP en lien avec l’ASP (exemple ASP en secrétariat médical, doit avoir réussi le DEP

en secrétariat). CFER : Certification en formation entreprise et récupération11 Sur la base de ces trois objectifs, le CFER a développé un curriculum à l’intention d’élèves de 15 à 18 ans, inscrits au parcours de formation à un métier non spécialisé de l’école québécoise, le programme CFER est basé sur les valeurs suivantes: rigueur, respect, effort, autonomie et engagement.

Le Ministère de l’Éducation du Québec reconnait ce programme en accordant aux jeunes qui réussissent cette formation de trois ans le « Certificat de Formation en Entreprise et Récupération », reconnaissant la réussite de 900 h d’insertion professionnelle. AEP (AFP) : Attestation d’études professionnelles est une reconnaissance d’études pour avoir complété l’un des programmes de formation actuellement offerts par les commissions scolaires du Québec. 12

Il permet d’acquérir les meilleures compétences afin d’exercer un métier d’avenir dans des secteurs aussi variés que ceux de l’alimentation, de l’administration, des arts, de la construction et des soins de santé, pour ne nommer que ceux-là. Un programme d’études menant à une AEP :

• permet l’acquisition d’un ensemble de compétences visant l’exercice de tâches spécialisées reliées à un poste de travail;

• est généralement composé, pour au moins 60 % des compétences visées, de modules de formation provenant intégralement de programmes d’études menant au DEP;

• permet la poursuite d’études vers le DEP; • permet d’accéder rapidement au marché du travail.

Critères d’admissibilité à l’AEP :

• avoir 18 ans au moment d’entreprendre le programme de formation; • avoir réussi une 3e secondaire (mathématiques, français et langue seconde); • être en réorientation de carrière; • effectuer un retour aux études; • avoir perdu votre emploi.

10 http://www.clicfp.qc.ca/formDepAsp.php 11 http://reseaucfer.ca/a-propos-du-reseau-cfer/que-sont-les-cfer/ 12 http://www.clicfp.qc.ca/formAep.php

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11

ANNEXE2:Exemplesd’organisateursgraphiques

STRUCTURE DE DESCRIPTION 1

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12

GRAPHIQUE DE TYPE SÉQUENCE

Source : Reproduction autorisée © Les éditions de la Chenelière inc.

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13

STRUCTURE DE DESCRIPTION 2

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14

ANNEXE3:CorrectionJDBp.7

REPÈRES

(sur quoi/qui s’appuie le point de vue)

1) Richesse intérieure 2) Loi de l’instruction publique 3) Nomes scolaires 4) Valeurs personnelles

5) La famille 6) Développement personnel de l’élève 7) L’argent

8) Deux chercheurs en éducation

Texte Résumé des points de vue Repères

dans ce point de vue

1 Voici un exemple tiré du texte 1 : 1. La réussite c’est posséder en abondance ce qui a de la valeur pour

vous. 4

2 2. La réussite c’est avoir un métier à la hauteur de ses ambitions. (Texte

2) 1

2 3. La réussite c’est d’amasser des fortunes. (Texte 2) 7

3 4. La réussite éducative pour un élève c’est d’être instruit, socialisé et

qualifié, mais c’est aussi de se développer comme personne. (Texte 3)

2 ; 6

4 5. La réussite scolaire pour un élève c’est se conformer aux normes

scolaires (notamment avoir de bonnes notes et obtenir un diplôme). (Texte 4)

3

4

6. La réussite éducative comprend la réussite scolaire et le développement du plein potentiel du jeune. Cette approche permet de mieux accompagner les élèves en rupture avec l’institution scolaire. (Texte 4)

8

6 7. S’occuper de ses enfants et de son époux. (Texte 6) 5

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15

ANNEXE4:CorrectionJDBp.13

INTERACTION AVEC LES AUTEURS DES POINTS DE VUE Certains jugements ou entraves font souvent obstacle à un point de vue rigoureux.

Ø Dans chacun des énoncés ci-dessous, encercle un type de jugement ou une entrave. Ø Ensuite, trouve une question à poser qui permettrait à l’interlocuteur de préciser sa pensée.

Nom Énoncé Type de jugement OU entrave

Question posée13 Exemples à titre indicatif

Reid Nalliat, rédacteur (texte 1)

« Un milliardaire malade, sans amour ni amitié, prisonnier de ses biens, addict à son argent, anxieux de le perdre, sans attachement à son environnement social, n’a pas réussi. »

Double faute Appel au stéréotype Caricature

Sur quoi se base-t-on pour dire que tous les milliardaires sont comme ça? (questionne la provenance)

Partenaires de la réussite éducative en Estrie (texte 2)

« La réussite éducative est un concept beaucoup plus vaste que la réussite scolaire »

Jugement de prescription Jugement de réalité Jugement de préférence

Cette affirmation provient-elle de sources fiables? (questionne la fiabilité)

Paul Journet, journaliste (Texte 5)

« …le ministère de l’Éducation joue au prestidigitateur avec son nouveau bulletin statistique. »

Caricature Complot Appel au clan

Pourquoi compare-t-on le ministère de l’éducation à un prestidigitateur? (questionne la raison)

Paul Journet, journaliste (Texte 5)

« Les rapports du Ministère ressemblent à un meuble mal assemblé. Il faut utiliser les notes de bas de page et les annexes pour les démonter et les rendre intelligibles.»

Fausse causalité Fausse analogie Attaque personnelle

Qu’est-ce qu’est un rapport intelligible? (questionne l’idée « intelligible»)

13 L’interrogation de points de vue est une tâche demandée au programme ECR (voir p.50 pour indications pédagogiques). Les élèves doivent apprendre à interroger un point de vue contenant un type de jugement ou une entrave au dialogue. Ils questionnent les raisons d’une affirmation, la fiabilité, la provenance des faits avancés ou encore l’idée contenu dans le point de vue.

Page 16: Qu’est-ce que la réussite · Les élèves vont s’approprier divers points de vue sur la réussite. Ils devront en trouver les repères et ensuite comparer ces points de vue notamment

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ANNEXE5:Fréquentationscolaire DES RAISONS ET DES FACTEURS AIDANTS 1. L’histoire de l’éducation au Québec au XXe siècle est marquée par deux mesures importantes : l’instruction

obligatoire et la réforme de l’éducation au début des années 1960. Ces politiques vont favoriser la fréquentation scolaire et permettre aux jeunes des régions rurales d’avoir des chances égales à ceux des régions plus urbanisées de poursuivre des études secondaires.

Jacques Saint-Pierre, historien, 27 octobre 2002 http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=459 2. Au XIXe siècle, l'école devient un élément primordial de l'enfance. Vers 1800, seulement un petit nombre,

surtout des garçons, pouvaient acquérir une certaine instruction. Vers 1900, la majorité des enfants fréquentent l'école publique et gratuite pendant quelques années; bon nombre vont à l'école de 5 à 16 ans. Ce changement bénéfique est attribuable en partie aux nouvelles attitudes qui prévalent en Europe occidentale et en Amérique du Nord, où l'enfance est vue comme un stade de la vie pendant lequel il faut améliorer la protection, l'hébergement, l'apprentissage et l'éducation. Les nouvelles attitudes touchent tous les enfants, mais nous en voyons la preuve surtout dans le cas des enfants pris en charge. Les Canadiens fondent des établissements spécialisés pour les orphelins et les enfants dont les parents sont incapables de s'occuper. La mentalité évolue avec les conditions économiques. Plusieurs facteurs permettent aux enfants d'aller à l'école, dont la stabilité et la densité de la population ainsi que l'amélioration des routes. De plus, comme les fermes sont mieux organisées, on peut davantage se passer de l'aide des enfants pour au moins une partie de l'année. Par ailleurs, les parents prennent conscience de l'importance croissante de l'éducation et de l'alphabétisation, qui ne sont pas un luxe, mais pratiquement une nécessité pour beaucoup d'emplois, dans une société où le commerce, puis l'industrie prennent leur essor. Auteur NEIL SUTHERLAND

http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0001579

Dès le début du siècle, le débat sur la fréquentation scolaire obligatoire donne lieu à de vifs échanges entre certains politiciens, de plus en plus conscients de la nécessité d'instruire la population, et les représentants du clergé, défenseurs de l'école privée. Le projet de fréquentation scolaire obligatoire reçoit l'appui de la Ligue des droits de la femme (les suffragettes avaient fait inscrire le thème de l'instruction obligatoire et gratuite au programme du Parti libéral en 1938), des syndicats ouvriers et d'un certain nombre de Chambres de commerce du Québec. En effet, les propriétaires de petites et moyennes entreprises québécoises, ayant à cœur la productivité de leurs entreprises ainsi que l'économie du Québec en général, insistaient sur la nécessité de développer une main-d’œuvre formée et instruite. C'est fort de ces appuis que le gouvernement libéral d'Adélard Godbout, aidé par le travail acharné du surintendant Victor Doré,

vient à bout de l'opposition -particulièrement celle du clergé - et réussit à faire passer la Loi sur la fréquentation scolaire obligatoire le 26 mai 1943. Ce jour-là, Godbout déclare : « Nous ne reculerons pas devant notre devoir qui est d'imposer aux parents qui ne le comprennent pas l'obligation de remplir leurs devoirs envers leurs enfants. » Cette loi, que fait adopter le gouvernement libéral d'Adélard Godbout, rend la fréquentation scolaire obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans. Elle dicte aussi les bases de la gratuité scolaire et impose des amendes aux parents qui retirent leurs enfants de l'école avant l'âge permis.

http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/717.html Source de la photo : http://www.capitale.gouv.qc.ca/promouvoir/pministres.html

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« En 1961, Paul Gérin-Lajoie, ministre de la Jeunesse et responsable de l'Instruction publique, fait adopter par l'Assemblée législative plusieurs mesures dont celle de la fréquentation scolaire obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans. Les manuels scolaires seront également rendus gratuits.

En 1962, le taux de scolarité est particulièrement bas au Québec : 54 % des adultes de plus de 25 ans n'ont pas dépassé la sixième année, donc le niveau primaire. Cette situation alarmante aux yeux de plusieurs amènera des changements majeurs dans le monde de l'éducation, dont la fréquentation scolaire obligatoire jusqu'à seize ans. Par la suite, le gouvernement libéral

dirigé par Jean Lesage procédera à la création d'une Commission royale d'enquête sur l'enseignement, présidée par Mgr Alphonse-Marie Parent. Elle entraînera la mise sur pied du ministère de l'Éducation, en 1964. Arthur Tremblay, professeur aux Sciences de l'éducation de l'Université Laval, y jouera un rôle clé auprès du ministre Paul Gérin-Lajoie ».

http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/21198.html Source de la photo : Fondation Paul Gérin-Lajoie

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ANNEXE6:Entravesàlaréussiteetmoyenspourlessurmonter

Entraves à la réussite

Exemples possibles :

- environnement de travail bruyant - manque de sommeil - manque d’étude - ne pas bien s’alimenter (ou pas assez) : qualité et quantité (attention boissons

énergisantes!) - mauvaise planification de son étude - trop de stress / anxiété - mauvaise organisation (matériel, remise des travaux) - ne pas utiliser les moyens que je sais qui pourraient m’aider - se dévaloriser - croire que je suis incapable de réussir - être victime d’intimidation et ne pas en parler - consommer alcool/drogue - etc.

Moyens pour surmonter les entraves : Exemples possibles :

- aides technologiques - utiliser la ligne Allo Prof - utiliser le temps supplémentaire alloué pour un examen si j’y ai droit - mettre les efforts (en tout contexte) - visualiser sa réussite - s’impliquer aux travaux d’équipe - participer activement en classe - avoir un casier en ordre - avoir son matériel scolaire - tendre vers un équilibre de vie (sport, temps libre, jeux vidéo, l’ordinateur, etc.) - créer des routines de travail - utiliser son agenda - réviser ses notes de la journée - utiliser ses stratégies de lecture dans toutes les disciplines - etc.

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ANNEXE7:Autrestextes Publié le 03 décembre 2010 à 09h13 | Mis à jour le 03 décembre 2010 à 09h13

La FPT: pour un avenir devant soi14 SONIA BOLDUC La Tribune (Sherbrooke) Benoît Parent a rencontré ses premières difficultés d'apprentissage dès l'école primaire. Naturellement, ça ne s'est pas amélioré lorsqu'il s'est pointé au secondaire, de sorte qu'après deux ou trois ans, il tournait toujours en rond, n'allait nulle part vraiment. Un jour prochain, toutefois, Benoît vous cuisinera quelque chose de réconfortant, vous accueillera peut-être même dans son restaurant. « J'ai toujours eu de la misère à l'école et il n'y avait personne pour m'aider, raconte le jeune homme de 17 ans. Au primaire, je fuguais déjà de l'école pour retourner chez nous. Ce n'était pas mieux au secondaire jusqu'à ce que j'aille en FPT. Là, je ne suis pas retombé en amour avec les matières de base, mais c'était plus facile, et surtout, je me suis mis à triper avec les stages. Là, en cuisine, je tripe vraiment. J'aime tout de ce monde-là. Dès que j'entre en cuisine, j'oublie tout, j'aime tout ce que j'y fais avec l'équipe de travail. C'est ce que je veux faire plus tard. Je pense même aller suivre mon cours à l'école 24-Juin pour devenir cuisinier. » Des histoires de parcours différents, les professeurs et intervenants de la région pourraient en raconter des dizaines depuis la création il y a quatre ans des programmes de formation préparatoire au travail (FPT) et de formation menant à l'exercice d'un métier semi-spécialisé (FMS). Au terme de leur formation, les élèves ont entre les mains un certificat d'apprentissage15 dument étampé du sceau du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, mais ils ont surtout en banque un regain de confiance et une vision d'avenir. De leur avenir.

14 Sonia Bolduc. « La FPT : pour un avenir devant soi », [En ligne], La tribune, 3 décembre 2010 http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/sherbrooke/201012/03/01-4348845-la-fpt-pour-un-avenir-devant-soi.php (page consultée le 2 mars 2017). 15 Sur recommandation de la commission scolaire, un certificat de formation préparatoire au travail (CFPT) est décerné à l’élève qui complète sa formation préparatoire au travail et un certificat de formation de métiers semi-spécialisés est décerné à l’élève qui complète sa formation à un métier semi-spécialisé. Dans les deux cas, l’élève doit répondre aux critères déterminés par le MEES.

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Accrochés à l’école grâce à un jardin16 Deux adolescents dysphasiques ont planté 1200 végétaux pour nourrir leur quartier

SARAH-MAUDE LEFEBVRE Samedi, 30 juillet 2016

Photo de Sarah-Maude Lefebvre À 15 ans, ils n’ont pas atteint l’équivalent d’une sixième année du primaire. Tout les destinait à décrocher de l’école. Mais grâce à un jardin, deux adolescents souffrant de sévères troubles du langage ont trouvé leur voie, en plus de nourrir tout un quartier cet été. « Tout juste avant ce projet, j’allais quitter l’école. J’aurais continué à être baveuse et délinquante. Dans un quartier comme le nôtre, il faut se garder occupé pour éviter les gangs de rue. Je suis contente de ne pas m’être retrouvée là-dedans, finalement », lance Karolane Joseph. L’élève de l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau, dans Saint-Michel, à Montréal, a accompli dans les derniers mois un travail dont elle ne se serait jamais crue capable. Avec un autre élève, Sébastien Charles, elle a planté 1200 plants dans un jardin communautaire aménagé dans la cour de son école. Un jardin qui, cet été, contribue à nourrir une partie de la population de Saint-Michel. Des heures de travail C’est leur enseignante, Karine Lévesque, qui a eu l’idée de ce projet pour « occuper les jeunes » de sa classe de formation préparatoire au travail. Cette classe regroupe des adolescents qui souffrent de sévères troubles du langage et que l’on oriente vers le marché du travail en raison de leurs lacunes scolaires. Karolane et Sébastien ont travaillé sans relâche sur ce projet, roulant eux-mêmes, sous la pluie, les 300 m2 de tourbe qui ont servi à accueillir fleurs, fines herbes, légumes et fruits ce printemps. Depuis le 30 juin, les deux adolescents vendent les fruits de leur récolte à un marché solidaire situé près du métro Saint-Michel, dans un quartier considéré comme un désert alimentaire. Selon la direction de la Santé publique, il s’agit d’une zone exempte de commerces de proximité offrant des fruits et légumes frais.

16 Sarah-Maude Lefebvre. « Accrochés à l’école grâce à un jardin », [En ligne], Journal de Montréal, 30 juillet 2016, http://www.journaldemontreal.com/2016/07/30/accroches-a-lecole-grace-a-un-jardin (page consultée le 2 mars 2017).

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« C’est bon pour les gens de la communauté. C’est naturel, en plus, et sans produits chimiques. Je suis content de donner un coup de main », se réjouit Sébastien. Une vie difficile Karine Lévesque ne s’en cache pas: ce jardin communautaire est une véritable porte de sortie pour ses élèves qui ne savaient quoi faire de leur vie. « Plein d’options de métiers s’offrent maintenant à eux: manœuvre agricole, préposé dans une jardinerie, etc. L’aide sociale ne devient plus la seule option », lance-t-elle. En plus de souffrir de dysphasie (un trouble qui affecte l’expression et la compréhension du langage), Karolane et Sébastien proviennent d’un milieu difficile. « J’ai longtemps pensé que je ferais la même chose que ma grande sœur. “Foxer” l’école pour trainer dans la rue. Dans mon coin, c’est dur de rester éloigné des mauvaises influences », dit Karolane. Sébastien, lui, reste discret sur l’évènement qui l’a forcé à changer d’école l’an dernier, lorsqu’il s’en est pris à des élèves qui l’intimidaient. « J’étais pas mal plus tannant avant le jardin. Je me mettais dans le trouble à l’école. Je ne vois pas beaucoup mon père. C’est difficile, parfois », avoue-t-il. Aujourd’hui, ces adolescents se disent transformés, essentiellement en raison d’une chose: la fierté. « Ça ne m’est pas arrivé souvent d’être fière de moi, admet Karolane. J’aime ça, me sentir comme ça. C’est nouveau. »