À LIRE P.123

Fait divers : questionsautour de la redditiondu convoyeur de fonds

INTERVIEW EXCLUSIVE P.103

GRAND EMPRUNT

«16 MILLIARDS SUR 35DESTINÉS À LA RECHERCHE»

À LIRE P.203

Football : l’équipede France aux portesdu Mondial 2010

À LIRE P.193

Arabie Saoudite :la visite semi-privéede Nicolas Sarkozy

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GRATUIT N°561 - MERCREDI 18 NOVEMBRE 2009 - NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE

GRIPPE A: plus de cinquante écoles ont dû fermer p. 10

CINÉMA: le public à nouveau charmépar les vampires de la saga «Twilight» p. 26

www.directmatinplus.net

Michel Rocard,coprésident de la commission

sur le grand emprunt et ancienPremier ministre.

0204 Mercredi 18 novembre 2009 N°561

PARIS ILE-DE-FRANCE

UN POLAR SALUÉ PAR ALAIN DELONLe prix du Quai des Orfèvres 2010 a été attribué hier à l’écrivain GilbertGallerne (à d.) pour son roman «Au pays des ombres». Annoncée par Michel Gaudin, préfet de police de Paris et président d’honneur du jury, cette distinction a été remise par l’acteur Alain Delon (à g.) au 36, quai des Orfèvres (4e). Le livre raconte l’engrenage dont un policier parisien est victime, quand il est accusé d’un meurtre perpétré avec son arme de service. L’ouvrage sera publié prochainement aux éditions Fayard.

LE PRÉSIDENT IRAKIEN REÇU PAR BERTRAND DELANOËEn France depuis lundi, le président irakien Jalal Talabani (à d.) a été reçu hier par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, lors d’une cérémonieorganisée à l’Hôtel de Ville (4e). Il s’agit de la toute première visite d’un chef d’Etat irakien sur le sol français. Pour l’occasion, les Champs-Elysées (8e) ainsi que plusieurs bâtiments publics ont été pavoisés de drapeaux aux couleurs de la République d’Irak.

BETH DITTO ET CASTELBAJAC ILLUMINENT LE BHVDu beau monde hier, au BHV (4e), pour le lancement des illuminations et desvitrines de Noël. Beth Ditto, la chanteuse et compositrice américaine dugroupe pop-rock Gossip, et le créateur français Jean-Charles de Castelbajacont pressé ensemble l’interrupteur, parant ainsi le célèbre magasin de millefeux. Les décorations, imaginées par ce dernier, mêlent sculptures en néonset suspensions multicolores.

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05PARIS / ILE-DE-FRANCEwww.directmatinplus.net

� C’est un paradoxe. Alors que la production de déchetsstagne ces dernières années en Ile-de-France, le coût deleur traitement, lui, n’a cessé de croître, selon une étudede l’Observatoire régional des déchets (Ordif) publiée hier.La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, qui concerne97 % des communes franciliennes, a enregistré unehausse de 47%, soit près de 380 millions d’euros entre2000 et 2008. Elle s’établit en moyenne à 106euros parhabitant dans la région, contre 94 euros en France, et faitapparaître de grandes disparités entre les départements.De 168 euros à Paris, elle passe à 81 euros dans le Val-d’Oise et 84 euros dans les Yvelines. Pour Eric Chevaillier,président de l’Ordif, cette hausse des coûts est due notam-ment aux «investissements réalisés pour moderniser lesincinérateurs ainsi qu’à la mise en place de la collectesélective». Mais il pointe également «une gestion très peurationalisée», handicapée par des structures trop nom-breuses. En 2007, près de 5,68 millions de tonnes dedéchets ménagers ont été collectés en Ile-de-France, soit492 kg par habitant et par an, contre 594 kg en France.

� Cela ressemble à un puzzle, sauf queles pièces à assembler sont des oshumains. Depuis lundi, quatre hommess’affairent à réparer les dégradations com-mises en septembre dernier dans l’os-suaire municipal du 14e arrondissement.Les dégâts constatés sur ce site – quiaccueille 300000 visiteurs par an – sonttels qu’il a dû fermer au public. Plusieurscentaines de crânes, tibias et péronés,rigoureusement empilés depuis la fin duXVIIIe siècle jusqu’à la première moitié duXIXe, ont été arrachés lors d’actes de van-dalisme. C’est un véritable casse-tête,auquel participe le personnel chargé de larestauration des lieux où ont été transfé-rés les ossements de tous les cimetièresde Paris jusqu’en 1814. A 20mètres sousterre, tels des archéologues, ils trient minu-tieusement tous les types d’os pour lesemboîter et reconstituer le plus fidèlementpossible l’ossuaire. «L’état des os, leurtaille et leur poids doivent être jugés

et répartis pour être disposés le plus soli-dement possible», précisent StéphaneDausse et Joël Alavoine, en charge de cetassemblage sur le chantier. Ce «mikado»géant est d’ailleurs comblé avec deschutes d’os cassés.

Six millions d’ossementsMasque respiratoire à filtre sur le nez etcombinaison sont de rigueur. «Le déplace-ment des os a changé la composition del’air des catacombes, et une analyse arelevé la présence de champignons alorsqu’il n’y en avait pas avant les dégrada-tions, dans cette atmosphère dont le tauxd’humidité varie entre 80 et 95%», sou-ligne Stéphane Volland, responsable dusite. Les travaux de restauration devraients’achever à la mi-décembre. La réouver-ture de ces catacombes parmi les plusprisées d’Europe, où reposent quelque6 millions d’ossements, est prévue findécembre, début janvier.

� C’est une première en France. Depuis quelques mois,les personnes sourdes et/ou muettes habitants le Val-d’Oise peuvent alerter les pompiers par SMS en cas deproblème. Pour faire la promotion de ce dispositif innovantbaptisé Irauda (Interface de réception des appels d’urgencepour les déficients auditifs), la maire PS d’Eragny-sur-Oise, Dominique Gillot, l’a présenté hier au salon desmaires. Le numéro d’alerte (0645951895) mis en placepermet aux personnes concernées de contacter les pom-piers 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en cas d’urgence(incendie, noyade, accident…). Le système conçu avec lacollaboration de France Télécom offre la possibilité delocaliser la personne à secourir. L’élue espère que ce ser-vice sera repris dans tous les autres départements afin queles personnes en déficience auditive «aient accès (commetout le monde) aux dispositifs de secours». En tout, 10%des personnes sont concernées dans le département.

Les déchets coûtentde plus en plus cher

ORDURES MÉNAGÈRES

Une restauration d’ampleurCATACOMBES DE PARIS

Les pompiers alertés par SMS

SERVICES

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La taxe d’enlèvement des ordures a augmenté de 47% entre 2000 et 2008 en Ile-de-France.

Restauration des catacombes après les dégradations commises en septembre.

EN BREF

TROISBRAQUEURSINTERPELLÉSTrois personnes ont étéinterpellées hier matin et placées en garde à vuealors qu’elles attaquaientun bureau de poste àVilliers-sur-Marne (94).Les braqueurs âgés de 18 à 19 ans, armés et cagoulés, ont essayéde se faire remettre la caisse en vain. Des policiers alertés parun témoin sont arrivéssur les lieux à temps.

LE PROJET DESBATIGNOLLES EN DÉBAT SUR FACEBOOKLe parti radical de Paris(branche de l’UMP) lance cette semaine unepétition sur le groupeFacebook «Pour que les Batignolles ne soientpas un ghetto !». Cegroupe, mené par ThierryCoudert, conseiller UMP,vise à contester le projetde la Mairie de Paris de création d’un parc de 50% de logementssociaux dans cette ZACdu 17e arrondissement.

ENVIRONNEMENTSUR GRANDÉCRANLe Festival internationaldu film d’environnementcommence aujourd’hui,jusqu’au 24 novembre, au cinéma La Pagode (7e). 104 films d’unetrentaine de pays ont étésélectionnés. A voir entreautres Loup, le nouveaulong métrage de l’écrivainvoyageur Nicolas Vanier.Entrée libre. www.festivalenvironnement.com

LA LOCO SUR DEMAUVAIS RAILSL’avenir de ladiscothèque La Loco (18e)s’assombrit un peu plus.Hier, la cour d’appel de Paris a confirmé la décision du tribunal de commerce visant à permettre sa reprisepar son voisin le MoulinRouge, qui souhaite en faire une cafétériamusée. En redressementjudiciaire depuis 18mois,ce pilier des nuitsparisiennes a notammentreçu le soutien des élus communistes, qui défendent un «lieuprécieux de rencontres,de culture et de fête».

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06 COMPRENDRE PARIS / ILE-DE-FRANCE Mercredi 18 novembre 2009 N°561

Créé à l’initiative de l’Agence de déve-loppement du Val-de-Marne, en parte-nariat avec l’ambassade et la Chambreofficielle de commerce d’Espagne en

France (Cocef), le Centro de Negocios a pourobjectif d’accueillir les entreprises ibériques souhaitant s’implanter et sedévelopper dans notre pays.Installé dans un immeuble de1100 m2, à Rungis (Val-de-Marne), il est proche de l’aé-roport d’Orly et du célèbremarché, où on note la forteprésence d’entreprises agroa-limentaires hispaniques.

Le bâtiment est «managé»par Ateac, gestionnaire de cen-tres d’affaires, qui met à leur disposition desespaces modulables pour des durées variablesassortis des prestations habituelles (standard,accueil, salles de réunions…). S’y ajoutent desservices ciblés comme la mise en contact avec desavocats, des experts-comptables, des traducteurs,des conseillers en matière de droit du travail,de relation avec les médias.

«Souvent une entreprise hésite à sauter le pas pourvenir sur un territoire étranger, soit pour des motifs

administratifs ou culturels, soit en raison de coûts d’im-plantation élevés», note Joël Gayssot, directeur géné-ral de l’agence. «Grâce au Centro, les entreprises peu-vent venir étudier le marché sans risque», ajoute SylvainVene, directeur général adjoint de Silic, proprié-taire de parcs tertiaires franciliens qui accueille

le Centro. Et Francisco Queiruga,secrétaire général de la Cocef,de renchérir: «les entreprises étran-gères ne maîtrisent pas le terraintoutes seules. A qui faire confiancepour trouver de bons partenaires?Les codes de référence ne sont pas lesmêmes… Avec le Centro, on est tout de suite opérationnel sans avoir à sepréoccuper de l’intendance. De plus,il permet de libérer de la trésorerie en

évitant de verser une caution et des loyers d’avance.» «Nous les aidons à poser un pied en France pour

qu’ensuite elles mettent les deux dans le Val-de-Marne»,conclut Joël Gayssot. Résultat : Global TradeGarlic, qui travaille dans l’agroalimentaire, s’estinstallé sur le marché de Rungis après un anpassé au Centro. Albasolar, spécialisé dans lephotovoltaïque, a choisi Silic de préférence à larégion lyonnaise et elle annonce vouloir s’im-planter dans le département.

“Nous les aidons à poser un pied enFrance pour qu’ellesmettent les deux dansle Val-de-Marne”Joël Gayssot, Agence de

développement du Val-de-Marne

Business. Centre d’affaires destiné à accompagner les entreprises d’unpays spécifique, l’Espagne en l’espèce, le Centro de Negocios, à Rungis(Val-de-Marne), fête son deuxième anniversaire. Bilan de son activité.

Rungis: «une piste de décollage» pour les sociétés espagnoles

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Enquête sur le développementde l’obésité en France

CET APRÈS-MIDI DANS

pour DirectmatinPLUS

Le Centro de Negocios accueille des entreprises espagnoles qui ont le projet de s’installer en France.

Développement du 94

qL’Agence de développement duVal-de-Marne a été créée en 2003 à l’initiative du conseil général. Elle a pour but de rassembler et demobiliser des acteurs publics et privéspour promouvoir l’image économiquedu territoire, consolider et conforter le tissu d’entreprises, soutenirl’innovation. L’Agence dispose d’unconseil d’orientation et de surveillance.Son équipe est composée de personnesvenant d’horizons divers, commel’université Paris-XII, L’Oréal, la Fnac,l’aéroport d’Orly, etc. Le directoire réunitégalement des responsables politiqueset des élus. Le préfet du département etle président du conseil général sontmembres d’honneur.

En deux ans, dix autres entreprises ont suivileur exemple dont Gas Natural, n°1 du gaz enEspagne et n°3 pour l’électricité, présent depuisun an et qui a signé pour une année supplé-mentaire.

Le Centro, qui annonce un taux d’occupationde 72%, conforme à ses prévisions, dit n’avoir pasété affecté par la crise. Seul CPGLG, pôle de com-pétitivité regroupant 60 entreprises galiciennesdes secteurs du graphisme, de l’édition et de lapublicité, a différé sa venue de quelques semai -nes. Il s’installera le 1er décembre.

Ateac, par la voix de Barbara Recanati, sa direc-trice pour l’Ile-de-France, n’exclut pas «la possibi-lité d’accompagner des sociétés dans leur culture».Plusieurs départements semblent déjà intéressés.Réciproquement des centres d’affaires françaispourraient se monter en Espagne. FranciscoQueiruga cite les villes de Valence et de LaCorogne. � Francis Gouge

LA NOUVELLE GÉNÉRATION DU CAMOUFLAGEC’est peut-être la future tenue de camouflagede l’armée française. Cette combinaison a été présentée hier à Paris dans le cadredu salon Milipol, le plus grand événementconsacré à la sécurité des Etats. Le thèmede cette 25e édition est la préparation aux risques majeurs, qu’ils soient naturels,technologiques ou industriels.

CONGRÈS DES MAIRES : FILLON FACE À LA GROGNE DES ÉLUS LOCAUXEntre huées et applaudissements, François Fillon a voulu rassurer les maires réunis hier en congrès,Porte de Versailles, à Paris. Hostiles à la réforme des collectivités territoriales et à la suppression de la taxe professionnelle, ceux-ci craignent pour leurs finances. «Les ressources financières descollectivités locales seront confortées», a promis le Premier ministre, estimant néanmoins impossiblede repousser la réforme «vitale» de la taxe professionnelle. Une promesse jugée peu convaincante,plusieurs dizaines d’élus ayant quitté la salle pendant son intervention.

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NAISSANCE D’UN DINOSAURE À TOULOUSEPrésenté hier pour la 18e Fête de la science à Toulouse, ce bipède carnivore de 2m de haut et 130kilos n’a jamais foulé le sol. Le paléontologue Francis Duranthon a imaginé comment aurait évolué le dinosaure Troodon s’il avait survécu.

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BERGÉ ASSISTEÀ LA DISPERSIONDE SES MEUBLESLa vente des meubleset souvenirs du coupleYves Saint Laurent-Pierre Bergé a débuté hier devant un public clairsemé au Théâtre Marigny, à Paris. Présent,l’homme d’affaires Pierre Bergé a déjà indiquéqu’il reverserait l’intégralité de la vente à la recherche et à la lutte contre le sida.

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0808 Mercredi 18 novembre 2009 N°561

FRANCE

DISTINCTION. Christine Lagarde a été désignée ministre des Finances de l’année en Europe parle quotidien britannique Financial Times, qui l’a qualifiée de «star» dans le monde de la finance.

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S’INFORMER10 Mercredi 18 novembre 2009 N°561FRANCE

EN BREF

ROYAL/PEILLON:LA GUERRE EST DÉCLARÉESégolène Royal a annoncéhier sur Canal+ avoirconfié l’animation ducourant Espoir à gauche à Jean-Louis Bianco,Najat Belkacem et GaëtanGorce, après sa disputeavec Vincent Peillon, sonex-lieutenant. Ce derniera aussitôt indiqué qu’il n’entendait pas se «laisser congédier».

UNE SALARIÉEDÉPRESSIVE DE FRANCETÉLÉCOM SE TUEUne salariée de FranceTélécom s’est suicidéesamedi en Bretagne. Cegeste ne serait pas lié àson travail, ont indiquéhier le syndicat Sud-PTTet la direction. La mèrede famille, dépressive,«traversait une crisefamiliale», a précisé le syndicat, qui «necherche pas à fairetourner le compteur du nombre de suicides».

COLLOMBAPPROCHÉ PAR SARKOZYFIN OCTOBRE Le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb,a raconté hier sur RTL comment NicolasSarkozy lui a demandé,fin octobre, de travailleravec lui. «Je ne sais passi c’était la boutade. Moi,je lui ai dit : “Ecoutez, cen’est pas pour tout desuite”. Et il m’a dit: “Dansle deuxième mandat…”».L’édile exclut de devenirministre d’ouverture.

UNE MINUTE DE TÉLÉ ENMOINS POUR LES FRANÇAISLes Français ont regardéla télévision 3 heures et19 minutes par jour enmoyenne entre janvier etoctobre, soit une minutede moins que pour lamême période de 2008,selon le Syndicat nationalde la publicité télévisée(SNPTV). En comparaison,selon une étude Nielsen,les Américains ontregardé la télévision en moyenne 4 heures et 49 minutes par jourentre septembre 2008 et septembre 2009.

La commission sur le grandemprunt, coprésidée par lesanciens Premiers ministres

Michel Rocard et Alain Juppé, ren-dra ses conclusions demain au chefde l’Etat. La recherche est la grandepriorité d’un projet qui divise laclasse politique tant par sa légitimitéque par son envergure.

Alors que le déficit public ne cesse de croître, est-il raisonnable de recourir à un grand emprunt?Michel Rocard : La France est trèsendettée. C’est dangereux. Donc legrand emprunt présente un petitrisque. Mais la France est, avecl’Allemagne, le pays européen qui ale moins souffert de la crise. Néan -moins, cela fait quinze ans que nous

faisons des budgets à l’économieen ne finançant que l’indispensa-ble. La recherche en est toujoursvictime. Au final, on assassine lesavoir, et donc notre avenir.

En quoi est-ce davantage problématique aujourd’hui?Si on n’investit pas dans larecherche, on sera mal placés poursortir de la crise. Nous sommes à unmoment où la France va jouer sonavenir sur ce secteur. Si nous nesommes pas assez performants,nous devrons importer les tech-niques, ce qui coûtera plus cher. Legrand emprunt doit empêcher cela.

Quel en sera le montant?La France emprunte chaque annéeentre 250 et 300 milliards d’euros

sur les marchés. Aujourd’hui, ladette représente près de 70 % duPIB et trop l’aggraver nous faitcourir le risque de décrocher del’Alle magne. Le Trésor public ditqu’un emprunt entre 20 et 22 mil-liards d’euros ne remet pas encause la signature de la France [laconfiance des autres pays dansnotre économie, ndlr]. Nous allonsdonc arriver aux environs de 35 mil -liards d’euros.

Les particulierspourront-ils souscrire?Non, pour leverauprès des particu-liers, il faudrait lesallécher [avec untaux d’intérêt supé-rieur, ndlr], ce qui coûte plus cher.Ça ne vaut pas le coup. Nous lève-rons tout auprès des marchés, sansdoute en deux fois, mais avec unesélection de secteurs.

Lesquels?Le grand emprunt va permettre lapoursuite des recherches dans lessciences du vivant, les énergiesnouvelles, la mobilité du futur, dontl’aéronautique. Plus généralement,et sans affectation particulière,16 milliards d’euros iront à l’ensei-gnement supérieur et la recherche.

Quel a été le principal débat au sein de la commission?Il a concerné la question des infra-structures. Nous avons finalementapporté une réponse négative à ce dossier. Le Président nous ademandé de réfléchir au long termepour redonner un rayonnement àla recherche française. Nous avonsconsidéré que les lignes TGV, lesautoroutes, le canal Seine-Nord, lesponts ou le chemin de fer entre Lyon

et Turin ne représen-tent pas assez d’in-novations pour ré -pondre à l’exigencedemandée.

Vous êtes uncamarade de promotion de

Jacques Chirac à Sciences-Po. Que pensez-vous de sonrenvoi en correctionnelle?C’est un bon compagnon, toujoursfidèle en amitié. Ça m’a touché pourune raison générale qui ne concernepas que lui. Jusqu’à ce qu’une loiencadre le financement des cam-pagnes électorales, tout le mondea fait n’importe quoi, y compris l’at-tribution d’emplois fictifs. J’espèreque Jacques Chirac bénéficierad’un non-lieu. Je regrette ce qui luiarrive, car ça lui fait vivre uneretraite pas très agréable.�

MICHEL ROCARD LÈVE LE VOILE SUR LE GRAND EMPRUNT

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Michel Rocard, coprésident de la commission sur le grand emprunt.

La commission sur le grand emprunt rendra ses conclusions demain à l’Elysée. Son coprésident,l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, en révèle les premiers arbitrages.

«35 milliards en deux fois»

� Le nombre d’établissements et declasses fermés pour cause de grippe Aa quintuplé depuis vendredi. Luc Chatela confirmé hier, sur France Inter, que lenombre de cas possibles ou avérés enmilieu scolaire connaît une «accélérationforte». Le ministère de l’Education a indiquéque 59 établissements étaient fermés, uneliste qui comprend les onze établissementsfermés hier en Aveyron et en Indre-et-Loire.Mais «nos personnels sont prêts» pour yfaire face, a-t-il assuré. En théorie, les fer-metures sont prévues pour au moins sixjours consécutifs. A partir du 25 novembre,les élèves commenceront à recevoir le bonde vaccination de la Caisse d’assurance

maladie. Les élèves des collèges et deslycées seront vaccinés s’ils le souhaitentdans leurs établissements, tandis que lesenfants de maternelle et primaire devrontse rendre en centre de vaccination.

Poussées de fièvre à l’écoleGRIPPE A

� Le bonheur a des vertus économiques. Inversement,le mal-être coûterait directement ou indirectement 3 à 4 %du PIB, à en croire un rapport du Centre d’analyse stra-tégique. Remise hier à la secrétaire d’Etat à la Prospective,Nathalie Kosciusko-Morizet, cette étude dirigée par lapsychiatre Viviane Kovess-Masféty recommande de réha-biliter la qualité de vie au travail, en particulier en périodede crise. Selon une récente étude Ipsos, un tiers desFrançais jugent que la crise affecte leur moral. Davantageque la pénibilité ou le stress au travail, «le problème, c’estla situation de contrainte dans laquelle vous vivez votrevie professionnelle», indique Nathalie Kosciusko-Morizet,qui voit dans cette approche «la suite logique du rapportStiglitz». Ce dernier préconisait l’instauration d’indica-teurs mesurant le bien-être plutôt que la croissance pourévaluer la richesse d’un pays.

Le coût du mal-êtreSOCIÉTÉ

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Onze nouveaux établissementsscolaires ont été fermés hier.

“Seize milliards d’euros iront àl’enseignement supérieur et la recherche”

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S’INFORMER12 Mercredi 18 novembre 2009 N°561FRANCE

�La veille, il avait annoncé ses intentionssuicidaires sur son blog. Un élève de 13 ans en 4e à l’Institution du Saint-Esprit deBeauvais (Oise) a été interpellé hier alorsqu’il projetait de se rendre armé d’un fusildans son établissement pour tuer ses pro-fesseurs. Placé en garde à vue pour tenta-tive d’assassinat, il aurait reconnu les faits.L’alerte a été donnée hier matin par ses

parents, qui ont constaté qu’il avait emportéun fusil et des munitions. L’Institution, oùsont scolarisés plus de 2000 élèves, a alorsété bouclée par la police vers 9h. Constatantla présence des forces de l’ordre, le jeunehomme a fait demi-tour et a été retrouvédans un cybercafé. Selon les enquêteurs, ils’agit d’un bon élève issu d’une famille sanshistoires, adepte des jeux vidéo.

Il voulait tuer ses professeursVIOLENCE

� Les députés n’enquêteront probable-ment pas sur les sondages réalisés parl’Elysée et les 3,28 millions d’euros dépen-sés. La commission des lois de l’Assem bléenationale (73 députés) a jugé hier «irrece-vable» la demande du groupe socialiste dediligenter une enquête parlementaire à cesujet. La séparation des pouvoirs et l’irres-ponsabilité pénale du chef de l’Etat sont lesarguments avancés. La commission conclut

que la proposition «est bien évidemmentnon conforme à la Constitution». L’oppos -ition n’a pas l’intention d’en rester là. «C’està la seule Assemblée de décider», a lancéJean-Marc Ayrault. Le patron des députésPS a été en partie entendu par BernardAccoyer, le président UMP de l’Assemblée.Ce dernier a en effet saisi le bureau de la Chambre, «qui a tous pouvoirs» pour statuer sur la proposition du PS.

Pas d’enquête parlementaireSONDAGES DE L’ÉLYSÉE

Pourquoi Musulins’est-il rendu?

CONVOYEUR DE FONDS

� La questiontrotte dans toutesles têtes: pourquoiToni Musulin s’est-il rendu ? Arrêté àMonaco, transférédans la nuit de lundià mardi dans leslocaux de la policejudiciaire lyonnaise,le convoyeur doitêtre déféré aujour -d’hui devant le par-quet où il devrait être mis en examen pour l’affaire du four-gon mais aussi pour une «tentative d’escroquerie» concer-nant une fausse déclaration à l’assurance. Il risque cinq ansde prison. Pour l’heure, l’intéressé entretient le mystère surses motivations. «Il reconnaît les faits, mais ne les expliquepas», a déclaré Jean-François Varaldi, vice-procureur deLyon. Son avocat, Me Christophe Cottet-Bretonnier veut,lui, croire à la repentance. Musulin «a commis un délit, pasun crime, et il a décidé de faire face à ses responsabilités.Les planques, l’errance, ce n’est pas pour lui. Je pense queça a joué», plaide-t-il. Un délégué CGT de la société Loomis,qui employait Musulin, pense «qu’il a agi sur un coup detête et qu’il n’avait pas forcément prévu l’importance deson geste». Mais le convoyeur semble refuser de coopé-rer et n’a pas restitué les 2,5millions prélevés sur les 11,6millions du butin. Des indices qui alimentent l’hypothèseque Musulin aurait planifié sa reddition. Une source judi-ciaire citée par l’AFP évoque la possibilité que le convoyeurait mis fin à sa cavale pour ne pas vivre traqué et purgerla peine qu’il encourt avant de filer récupérer le magot. Lereste de l’argent a été retrouvé dans un box, non loin dulieu où son fourgon avait été abandonné.

Fin de la prise d’otage CENTRALE DE CLAIRVAUX

� Après avoir retenu en otage pendant des heures un surveillant à l’aided’une arme blanche, le détenu s’est finalement rendu hier en fin de journéeà la centrale de Clairvaux (Aube). Les forces de l’ordre étaientparticulièrement inquiètes : l’homme était réputé dangereux. Il a étécondamné pour «homicide volontaire» après le meurtre d’un codétenuégorgé à Nancy. Il ne serait libérable qu’en 2032. Le GIGN et l’ensembledes unités de gendarmerie de Bar-sur-Aube ont été mobilisés, ainsi que lesEris (Equipes régionales d’intervention et de sécurité de l’administrationpénitentiaire) de Dijon. La centrale de Clairvaux, construite dans les années 1960, accueille 150 détenus, tous condamnés à de longuespeines. Elle est dotée d’un régime carcéral parmi les plus sévères.

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L’enquête a repris AFFAIRE GRÉGORY

� Vingt-cinq ans après les faits, l’enquête sur le meur-tre du petit Grégory a repris hier avec la création d’unecellule de douze gendarmes. Mise en place un moisaprès la découverte de deux traces ADN inconnues surles scellés, cette équipe, composée de membres de lasection de recherche (SR) de Dijon, va procéder à de nou-veaux prélèvements visant toutes les personnes ayant gra-vité autour du dossier. Selon Jean-Marie Beney, procureurgénéral de la cour d’appel de Dijon, la cellule «sera char-gée dans un premier temps de vérifier que les traces ADNrécemment mises au jour sur plusieurs scellés ne corres-pondent pas à des contaminations accidentelles». Celles-ci pourraient être imputables aux magistrats, greffiers ouenquêteurs qui ont manipulé ces scellés au cours de la pro-cédure. Pour l’heure, toutes les autres investigations visantà débusquer l’assassin du petit Grégory ont échoué. Unechose est sûre: les nouvelles traces ADN ne sont pas cellesdes époux Villemin.

Toni Musulin.Hier devant la centrale de Clairvaux.

EN BREF

CORSE: TROISNATIONALISTESEN GARDE À VUETrois proches du partiindépendantiste CorsicaLibera étaient en garde à vue, hier, dans le cadrede l’enquête sur unetentative d’attentat et une séquestration àBastelicaccia (Corse-du-Sud) en novembre 2008.Ils auraient tenté deplastiquer la villa d’uncouple de continentaux.

AIRBUS PRÉPAREUN AVION AUBIOCARBURANTAirbus espère faire voler l’an prochain unmoyen-courrier avec unmélange de biocarburantet de kérosène, a indiquéhier un responsable de l’avionneur européen.Anticipant une haussedes prix du pétrole,Airbus et son concurrentaméricain Boeing se sont lancés depuisplusieurs années dansdes recherches decarburants alternatifs.

LE BÂTONNIERDE PARIS REMETEN CAUSE LESGARDES À VUES’appuyant sur deuxarrêts de la Coureuropéenne des droits de l’homme, le bâtonnierde l’ordre des avocats de Paris a dénoncé hierles conditions de garde à vue pratiquées enFrance. Le droit européenrend obligatoire laprésence d’un avocatdès le début de la gardeà vue. Or, en France, cedernier ne peut intervenirqu’après la premièreheure de garde à vue.

NOËL SERAFASTE SURINTERNETLes Français devraientdépenser 5 milliardsd’euros sur Internet en novembre-décembre,d’après des chiffrespubliés hier par la Fédération du e-commerce et de lavente à distance (Fevad) et Médiamétrie. Celareprésente 25% de plusque pour la période desfêtes 2008. 77% descyberacheteurs comptentdépenser autant que l’année dernière, 11% davantage encore.

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BBC FILMS ET UK FILM COUNCIL PRESENTENT EN ASSOCIATION AVEC ARAMID ENTERTAINMENT UN FILM DE ARMANDO IANNUCCIPETER CAPALDI TOM HOLLANDER GINA MCKEE JAMES GANDOLFINI “IN THE LOOP“ CHRIS ADDISON CASTING SARAH CROWE MEREDITH TUCKER MUSIQUE ADEM ILHAN MAQUILLAGE MARESE LANGAN

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“Une hilarante petite bombe d'humour”MARIE FRANCE

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“Un régal!”L’ETUDIANT “Décapant!Hilarant!”OUEST FRANCE “Délirant”L’HISTOIRE

“Quel plaisir”LE NOUVEL OBS “Jubilatoire”LE PARISIEN “Une bombe”A NOUS PARIS

Le coup de coeur de la presse★★★

Congrès des maires : l’accueilréservé à François Fillon

CET APRÈS-MIDI DANS

14 COMPRENDRE Mercredi 18 novembre 2009 N°561

Les chants et les prières des 300 militantsrassemblés devant le tribunal de Papeetepour soutenir leur leader, Gaston Flosse,le 9 novembre, n’auront pas eu raison

de la détermination des juges. Dans la soirée,une semaine après avoir perdu son immunitéparlementaire, le sénateur (divers droite) a étéécroué à la prison de Nuutania.

Même si elle était attendue depuis plusieursmois, cette incarcération a provoqué la stupeuren Polynésie autant chez les proches du vieux lea-der que chez ses opposants. Certains élus indé-pendantistes à l’Assemblée de la Polynésie fran-çaise s’étaient même joints à la manifestation.Pour eux, les quelques mois passés au pouvoirensemble en 2008 avaient effacé des décenniesd’affrontement et de dénonciation du systèmeFlosse. C’est pourtant ce système que les juges ten-tent de démonter depuis sept mois.

Le 25 avril, ils mettaient en examen et en déten-tion provisoire Alphonse Teriierooiterai, ancienprésident du conseil d’administration de l’OPT(l’Office polynésien des postes), et Michel Yonker,bras droit d’Hubert Haddad, le patron du groupe2H, une société chargée de la publicité dans l’an-nuaire de la Polynésie, pour favoritisme et cor-ruption passive. Le lendemain, c’était au tour

de Geffry Salmon, ancien responsable de l’OPTet proche de Gaston Flosse. Le 12 juin, HubertHaddad était arrêté à Paris, mis en examen ettransféré à Papeete. C’est une petite phrasepubliée dans un rapport de la Chambre territo-riale des comptes sur «la gestion défaillante descomptes de régie publicitaire de l’annuaire de l’OPT» quiavait éveillé l’intérêt de la justice.

L’instruction a permisde révéler des transfertsfinanciers entre HubertHaddadet Gaston Flosseentre 1993 et 2003, ou2006 suivant les témoi-gnages. Michel Yonker,selon son avocat, aurait«brisé l’omerta sur cesanciennes pratiques» et révélé que plus de80 000 euros par an auraient été versés enliquide par l’intermédiaire de Melba Ortas, lasecrétaire particulière de Gaston Flosse.

Mise en examen et écrouée, celle-ci auraitconfirmé avoir reçu ces sommes, discrètement,dans des enveloppes et les avoir remises à son patron. Haddad, toujours en détention,aurait admis des versements n’excédant pas500000 euros au total pour financer le parti de

Gaston Flosse, le Tahoeraa Huiraatira, ce que nedément pas le sénateur. Financement politiqueou enrichissement personnel, c’est ce que devradéterminer l’instruction. Pour les juges, il y ade fortes présomptions que Gaston Flosse soitau centre d’un pacte de corruption. L’affaireHaddad, selon un proche du dossier, ne seraitqu’«un fil qui permet aujourd’hui de défaire la pelote.»

Dans un autre rapport publié en 2006, laChambre des comptes mettait en lumière la ges-tion de la présidence de ce territoire. Il révélaitl’existence d’un service de renseignement souscouvert de «service d’études et de documenta-tion» et il pointait des «agents dont l’intérêt territo-rial des missions n’était pas avéré.»

Gaston Flosse a été condamné à un an d’inéli-gibilité dans l’affaire dessushis (une fête organisée àla présidence pour ses mili-tants le soir des électionsterritoriales de 2004). Il s’estpourvu en cassation. D’au -tre part, le sénateur a étécondamné à trois mois de prison avec sursis pour

prise illégale d’intérêt dans l’affaire de l’hôteldu Taharaa. Autre affaire en cours: le dossier del’atoll d’Anuanuraro, une transaction qui auraitpermis l’achat de cet atoll six fois son prix. Le roide la perle, Robert Wan, est lui aussi mis en exa-men dans cette affaire.

Les enquêtes en cours touchent de nombreusespersonnalités polynésiennes. La DNIF (Divisionnationale des investigations financières) vient depasser quinze jours à Tahiti. Ces professionnelsde la délinquance en col blanc ont pratiquédouze perquisitions, notamment dans unebanque, dans une étude de notaire et dans uneagence immobilière. Ils ont effectué sept gardesà vue dont celle de Léonard Puputauki, ancienpatron des GIP, un groupement souvent dénoncécomme étant une milice au service du prési-dent et aujourd’hui sous le coup d’une ins-truction menée à Paris par la juge XavièreSimeoni. Trois personnes ont été mises en exa-men. Selon le procureur de la République, JoséThorel, «trente enquêtes et informations intéressent desélus ou des établissements publics sous l’ère Flosse.»

Pour la première fois, Gaston Flosse va êtreconfronté, cette semaine, à trois autres acteursmis en examen: Hubert Haddad, Melba Ortas etMichel Yonker. �

Gilles Marsauche, à Papeete (Tahiti)

Le sénateur Gaston Flosse à son arrivée au tribunal de grande instance de Papeete, le 9 novembre dernier.

la corruptionLa Polynésie face à son démon :

Justice. Privé d’immunité parlementaire par ses pairs sénateurs, GastonFlosse est écroué à Tahiti. L’ancien homme fort de la Polynésie françaiseest mis en cause dans des affaires de corruption: un mal endémique.

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AFP

pour DirectmatinPLUS

FRANCE

“Trente enquêtes ouinformations intéressent desélus ou des établissementspublics sous l’ère Flosse”José Thorel, procureur de la République

FRANCE 15www.directmatinplus.net

De sa cellule, Gaston Flossedoit regarder la vie politiquepolynésienne avec un cer-

tain amusement. Une nouvelle fois,Papeete bruisse d’une rumeur de renversement du président, l’indépendantiste Oscar Temaru.Depuis la chute de Gaston Flosse,aux élections de 2004, pas uneannée sans éclatement de majoritéet sans renversement de gouver-nement.

Aujourd’hui, le Tahoeraa Hui -raatira, parti de Flosse, est dansl’opposition. Mais c’est avec ses voixque Temaru a été porté à la prési-dence de l’Assemblée de Polynésie,en février, après avoir renverséGaston Tong Sang, ancien dauphinde Flosse, élu dix mois auparavant.Le 15 avril 2008, il avait renverséson mentor, élu avec les voix indé-pendantistes… deux mois avant ! LaPolynésie française est malade deson instabilité politique.

Celle-ci trouve son origine dansle nomadisme et le clientélismeselon le politologue Semir Al Wardi(Tahiti Nui ou les dérives de l’autono-mie, éditions de L’harmattan, 2008).«Les élus polynésiens cherchent à toutprix à se rapprocher des ressourcespubliques : il faut dire que depuis le sta-tut d’autonomie le gouvernement localdispose d’une forte capacité de redistri-bution», écrit-il.

Gaston Flosse avait assis son pou-voir sur le développement du CEP(Centre d’expérimentation duPacifique). Il était un rempartcontre l’opposition aux essaisnucléaires. Il avait même reçu lesoutien du gouvernement socia-liste, rappelle l’historien Jean-MarcRegnault (Taui, le pouvoir confisqué,Les éditions de Tahiti, 2004). Maisce sont surtout ses liens tissés avecJacques Chirac qui lui donnerontles moyens d’asseoir son pouvoir.

Le statut d’autonomie et la loiélectorale concoctés par GastonFlosse avec le soutien de l’ancienprésident de la République, en2004, en sont l’illustration. Mais lesystème électoral qui devait luiassurer une large majorité s’estretourné contre lui, plaçant le lea-der indépendantiste en tête. Cinqmois plus tard, il reprenait le pou-voir après avoir fait basculer un éluindépendantiste. Interrogé le

26octobre par les policiers, ce der-nier est maintenant soupçonnéd’avoir reçu un pot-de-vin.

La classe politique locale est mor-celée. Pas moins de sept partis auto-nomistes ont été créés depuis 2004.De plus, les élus des îles veulentfaire entendre leur voix et faireaboutir leurs exigences. Ils sont àl’origine de plusieurs renverse-ments de majorité.

A l’approche du vote parl’Assemblée du budget de laPolynésie française pour l’an pro-chain, les tensions s’exacerbent.Même les crises du tourisme et dela perle, principales ressources duterritoire, n’apaisent pas la vie poli-tique locale. �

G. M., à Papeete (Tahiti)

L’Assemblée de la Polynésie française, à Papeete.

Une collectivité à la dérive

© TAHITI PRESSE/SIPA

GéographieqSituée à 18000 km de Paris,la Polynésie française est unensemble de cinq archipels.Plantés à 6000 km de l’Australiedans le Pacifique Sud, ce sont les archipels de la Société, des Tuamotu, des Gambier, desAustrales et des Marquises. LaFrance y a fait 46 tirs nucléairesatmosphériques entre 1966 et 1974, suivis de 150 essaissouterrains. La Polynésie comptait259706 habitants en 2007.

16

MONDEMercredi 18 novembre 2009 N°561

UN INCENDIE RAVAGE UNE BANLIEUE DE MANILLEPrès de 700 familles ont perdu leur maison dans un incendie d’origineinconnue qui s’est déclaré avant-hier soir dans les bidonvilles de Mandaluyong, dans la banlieue de Manille (Philippines). Les flammes se sont vite propagées à cause de la proximité de bâtiments en matériauxtrès légers. Hier, les autorités ne faisaient état d’aucun blessé.

© CHINE NOUVELLE/SIPA

BARACK OBAMAVISITE LA CITÉINTERDITELe président américainBarack Obama a profitéhier de sa présence enChine pour se rendre à laCité interdite. Une courtepause dans un programmechargé, marqué parun entretien avec sonhomologue chinois HuJintao. Les deux hommesont promis de travaillerensemble sur les dossiersde la Corée du Nord, de l’Iran, de leurs relations commerciales ou encore du climat.Barack Obama a affirméavoir évoqué la questiondes droits de l’hommeavec Hu Jintao.

17

HOMMAGE AU PETIT YOUNES À CHARLEROILe père du petit Younes (à g.), retrouvé mort dans une rivière il y a unesemaine à la frontière franco-belge, a rendu hier un dernier hommage à son fils, lors des funérailles organisées à la mosquée de Charleroi-Nord. Le corps de l’enfant doit à présent être rapatrié au Maroc pour y êtreenterré. L’enquête se poursuit pour connaître les circonstances de sa mort.

LES ÉTUDIANTS ALLEMANDS DANS LA RUE«Mes études m’appartiennent», peut-on lire sur la banderole brandie par ces jeunes Allemands qui ont manifesté hier dans les rues de Berlin.Ils étaient des dizaines de milliers à protester dans toute l’Allemagnecontre les changements du système universitaire liés à l’harmonisationeuropéenne des cursus et à réclamer de meilleures conditions d’études.

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J’espérerais être en position de reconnaître un Etat palestinien,

mais il doit d’abord en exister un, donc je pense que c’est un peu prématuré.”

Carl Bildt, ministre suédois des Affairesétrangères, sur le projet palestinien d’obtenir

de l’ONU la reconnaissance en tant qu’Etat.

DES FOYERS AMÉRICAINS, soit 49 millions de personnes,

ont eu du mal à se nourrir correctement en 2008,faute de moyens suffisants, selon un rapportgouvernemental publié avant-hier. Il s’agit d’unrecord depuis l’instauration, en 1995, des outilsmesurant l’insécurité alimentaire aux Etats-Unis.

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15%Donnez votre avis sur les grandes – et petites– questions d’actualité: DirectMatinPlus,31, quai de Dion-Bouton 92800 Puteaux. lecteurs@directmatinplus.net

18 MONDECOMPRENDRE Mercredi 18 novembre 2009 N°561

Ces derniers temps, les Eglises catholiqueet protestante voient revenir d’anciensfidèles, déçus par les promesses nontenues des Eglises du réveil. Ils n’y ont

trouvé ni la richesse, ni la guérison promise, maisplutôt abus – parfois criminels – et arnaques entout genre. «Notre pasteur disait que mon fils, quisouffrait d’épilepsie, était possédé. Je savais qu’il racon-tait des sornettes mais j’avais peur de parler à cause desa popularité au sein de l’Eglise. A la mort de mon bébé,mon mari m’a quittée et je suis repartie à l’Eglise catho-lique. Ici ou là-bas, Dieu n’est-il pas lemême?», s’interroge Julie. «Une demes amies a quitté Brazzaville avec safille de 16 ans, abusée sexuellementpar notre pasteur. Son père tente deconvaincre un maximum d’adeptesde quitter l’assemblée», témoigneRita, elle aussi revenue dans legiron de l’Eglise catholique.

Difficile de dire combien d’adeptes retournentdans leur paroisse d’origine après un détour mal-heureux par les Eglises du réveil. A Saint-François,l’abbé Ghislain Aymar Nkodia dit recevoir enmoyenne trois à quatre personnes par semaine.Il décrit des gens déçus de n’avoir trouvé ailleursni l’ascension sociale promise ni le soutien spi-

rituel, et qui traînent un certain sentiment deculpa bilité. «Ces Eglises édulcorent le message du Christ;c’est l’évangile de la facilité», regrette l’abbé.

Les dérapages imputés à ces Eglises sont plus oumoins graves. Bon nombre d’anciens adeptes ontpar exemple le sentiment de s’être fait escroquer.«Des soi-disant pasteurs érigent des églises ici et là. Ilsdemandent ensuite des offrandes de toute sorte pour sub-venir à leurs besoins», accuse Daniel, gérant d’uncybercafé, qui a déserté sa communauté au boutd’un an: tous les papiers administratifs de l’Eglise

étaient faits à ses frais dans sonétablissement. Certains membresvenaient même y surfer gratuite-ment sur Internet. «Aujourd’hui,cette forme d’exploitation a pris fin»,se réjouit Daniel, qui a regagnél’Eglise évangélique du Congo(EEC, protestante), où il a été bap-tisé. «Quand on est malade, on est

capable de tout donner! Sans l’intervention de mon fils,j’offrais une de mes parcelles à un pasteur qui disaitqu’elle était envoûtée et que je devais m’en débarras-ser pour guérir», témoigne Fernand, aujourd’huien pleine forme.

D’autres confient n’avoir pas trouvé le bonheurspirituel dans les enseignements proposés. «Cela

fait six mois que je suis revenu àl’Eglise catholique. Avant, j’étaisdans l’Assemblée du Dieu vivant. Aun certain moment, les prédica-tions parsemées d’alléluias et d’ap-plaudissements vous laissent per-plexe. Je n’arrive pas à prier, avecautant de bruit. Avec le temps, jeme suis aperçu que l’enseignementétait creux et que la prophétie selimitait aux richesses terrestres»,raconte Philippe, resté plus dedeux ans dans cette assemblée.

Pour garder leurs nouvellesbrebis, certains pasteurs ontinstauré ce que l’abbé Aymarappelle «une solidarité sour-noise» : «Ils visitent régulièrementles gens pour les persuader, pardes témoignages alléchants, de res-ter. Par ailleurs, une grande par-tie des frais de mariage est prise encharge par les cotisations des mem-

bres. D’où la ruée des femmes, qui espèrent trouver làchaussure à leur pied.»

Entre 2002 et 2003, le ministère de l’Admi -nistration du territoire et de la Décentralisationa recensé 39 Eglises du réveil au Congo. Entre2008 et 2009, s’y sont ajoutées 58 autres assem-blées. Dans les assemblées qu’ils connaissent, lesenquêteurs du ministère vérifient si la sécuritédu public, la tranquillité des voisins et la salubritédes lieux sont assurées. Quand, au hasard d’unetournée, ils tombent sur une église qui n’est pasaux normes, ils établissent un dossier en vued’une officialisation de ses activités. Pas de quoi,a priori, freiner sensiblement leur essor. Lesconflits de pouvoir qui y règnent provoquent eneffet des scissions, qui donnent naissance à denouvelles branches, qui attirent à leur tour denouveaux adeptes.�

Annette Kouamba Matondo, Agence Syfia (extraits)

Retour au bercaildes brebis égarées

Portugal : le crucifix, ici aussi…

SUR LE SITECOURRIERINTERNATIONAL.COM

République du Congo. Les Eglises pentecôtistes promettaient miracles etfortune. Aujourd’hui, les fidèles déchantent. Ils retrouvent les bancsde leur paroisse d’origine, comme l’écrit l’agence de presse «Syfia».

pour DirectmatinPLUS

“Avec le temps, je me suis aperçuque l’enseignementétait creux”Philippe, transfuge déçu

REPÈRES� Les Eglises du réveil sont une émanation du pentecôtisme, inspirépar le grand réveil religieuxaux Etats-Unis au XIXe

siècle. Beaucoup d’Eglisesdu réveil professent unedoctrine dispensée par despasteurs autoproclamés,qui adaptent leursenseignements aux fidèlesde leurs paroisses. Les Eglises du réveil sontaussi appelées Eglisesévangéliques. Leur dogmen’encourage pas la pauvreté mais se fondesur le succès, à tous les niveaux, que chacunmérite et peut atteindre.

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MONDE 19www.directmatinplus.net

� Un coup dur pour la gastronomiefrançaise. Hier, le prestigieux GuideMichelin a rendu son verdict : avec onzerécompenses, Tokyo devient la capitalemondiale des restaurants «trois étoiles»,détrônant Paris, qui n’en récolte que dix.Au total, la capitale japonaise récolte 261étoiles toutes catégories confondues, soit34 de plus que l’an dernier et surtout trois

fois plus que Paris. «Tokyo reste de loin lacapitale de la gastronomie mondiale», aconclu hier Jean-Luc Naret, directeur desGuides Michelin. Il a toutefois soulignéque Paris comptait 40 000 restaurants,soit quatre fois moins que Tokyo, quidépassait déjà la capitale française entermes de nombre d’étoiles l’an dernier.Esaki, Sushi Saito, Yukimura… les res-taurants aux trois macarons se multiplientdonc dans la capitale nippone. Mais si lacuisine japonaise reste à l’honneur, d’au-tres établissements, proposant une cuisinefrançaise, chinoise ou italienne, sortentdu lot. Le chef Joël Robuchon, surnommé«le cuisinier du siècle» est ainsi toujoursle plus titré de Tokyo avec au total septétoiles au compteur. Mais que la France serassure : elle reste la patrie des meilleursrestaurants du monde, avec 25 restau-rants «trois étoiles», contre 18 au Japon.Le guide rouge, publié pour la premièrefois en 1900 et qui couvre désormais 23 pays, sera vendu le 20 novembre auJapon et début février en Europe.

Tokyo, capitale «trois étoiles»GASTRONOMIE

� La corruption ne touche pas seulement les payspauvres ou en guerre. Le rapport annuel de TransparencyInternational (TI), publié hier, épingle ainsi les pays riches,les accusant d’être des zones de refuge pour l’argent sale.La crise est un facteur aggravant, car les plans de relanceouvrent la porte aux tentations de pots-de-vin, selon l’ONGallemande, qui pointe du doigt les paradis fiscaux. Commechaque année, la Nouvelle-Zélande, le Danemark etSingapour arrivent en tête des pays les moins corrompus.L’Afghanistan et la Somalie ferment la marche. Mauvaiseélève, la France arrive en 24e position. Le classement de TI existe depuis 1995. Son objectivité est toutefoiscontestée, puisqu’il se base sur des sondages d’hommesd’Etat, d’entrepreneurs ou d’universitaires internationaux.

Le «palmarès»CORRUPTION

Le Français Joël Robuchon est lechef le plus titré de la ville de Tokyo.

La visite de Nicolas Sarkozy enArabie Saoudite, entaméehier, pourrait presque apparaî-

tre comme une coupure dans sonemploi du temps. Il a été reçu24 heures dans la ferme du roiAbdallah, en petit comité, sansminis tre ni son épouse Carla, restéeau Qatar à l’invitation de l’épouse del’émir. Alors que ses deux précé-

dentes visites dans le royaumeavaient été menées tambour bat-tant, le Président avait cette fois toutle temps de consolider les relationsentre la France et l’Arabie Saoudite.

Des enjeux commerciaux et diplomatiquesNicolas Sarkozy devait tenter d’ob-tenir le soutien de Riyad sur son

projet d’une conférence interna-tionale à Paris, destinée à relancerle processus de paix au Proche-Orient. Le roi Abdallah ne cachepas son pessimisme sur le dos-sier, déçu par l’incapacité du pré-sident américain Barack Obama àobtenir un gel de la colonisationisraélienne en Cisjordanie. Lemonarque devait en revanche sou-tenir la politique de fermeté de laFrance vis-à-vis de l’Iran, soup-çonné de vouloir développer l’armenucléaire.Sur le volet commercial, le contratdu TGV reliant La Mecque etMédine, sur lequel Alstom-SNCFtient la corde, constituait le princi-pal enjeu. Nicolas Sarkozy devaitégalement tenter de convaincreRiyad d’acheter une demi-dou-zaine de frégates et de signer unaccord de coopération sur lenucléaire civil. Aucune signaturede contrat n’était toutefois atten-due dans l’immédiat. �

NICOLAS SARKOZY EN ARABIE SAOUDITE

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Nicolas Sarkozy et le roi Abdallah, hier, à Riyad.

Le président français a entamé hier une visite en Arabie Saoudite, qualifiée de «visite d’amitié à caractère semi-privé». Il a été reçu dans la ferme du roi Abdallah, à 70 km de la capitale Riyad.

Une visite semi-privéeEN BREF

IRAN: CLOTILDEREISS DEVANT LE TRIBUNALL’universitaire françaiseClotilde Reiss a comparuhier devant le tribunalrévolutionnaire deTéhéran. Elle en estressortie libre et a puretourner à l’ambassadede France à Téhéran, oùles autorités iraniennesl’obligent à rester jusqu’àla fin de son procès.

LA MAISONBLANCHE«CONSTERNÉE»PAR ISRAËLLa Maison Blanche asévèrement critiqué hierl’autorisation donnée parles autorités israéliennesà la construction de 900 nouveaux logementsdans Jérusalem-Estannexée. «Nous sommesconsternés devant ladécision prise surl’expansion du quartierde Gilo à Jérusalem», a indiqué hier le porte-parole de Barack Obama.

AUSTRALIE: DES SŒURSSIAMOISESSÉPARÉESDes chirurgiensaustraliens ont annoncéhier avoir séparé avec succès des sœurssiamoises originaires du Bangladesh, soudéespar la tête. L’opération a mobilisé 16 personneset duré 24 heures.Trishna et Krishna seportaient «très bien» auterme de l’intervention.Elles sont toutefoismaintenues plusieursjours dansun coma artificiel.

JANET JACKSONACCUSE LE DR MURRAYLa chanteuse JanetJackson a réitéré, dansune interview diffuséeaujourd’hui sur la chaîneABC, ses accusationscontre le Dr ConradMurray, le médecinpersonnel de son frèreMichael Jackson, décédéle 25 juin dernier. «C’estlui qui a administré ce produit à Michael, je pense donc que c’est lui le responsable», a-t-elle déclaré, disantattendre un procès afin que l’affaire soit close.

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L’Arabie Saoudite estimpliquée dans un conflitopposant le Yémen auxrebelles Houtis. Cette guerrea fait des milliers de morts.

q Les origines du conflit.Les Houtis, minorité duYémen d’inspiration chiite,se révoltent en 2004.

q Le conflit. L’arméeyéménite a lancé en aoûtune offensive contre lesHoutis. L’Arabie Saoudite est entrée dans le conflit au début du mois après la mort d’un de ses gardes-frontières, tué par les Houtis.Après plusieurs jours de bombardements, elle a annoncé hier avoirrepris le contrôle de sa frontière avec le Yémen.

Riyad en guerre

S’INFORMER

Sylvia Schenk,directrice de Transparencyinternational.

� En perdant (0-1) samedi à Dublinsur son terrain, l’Eire a vu s’éloignerla perspective d’une participation àune 4e Coupe du monde. Pourtant, lesjoueurs de Giovanni Trapattoni ne viennentpas au Stade de France, ce soir, pourregarder les Bleus fêter leur qualification.«En aucune façon, nous n’avons le sen-timent que tout est joué», a estimé dès lafin du match le défenseur Richard Dunne.«On a eu trois ou quatre grosses occa-sions et on en aura peut-être d’autres»,espère le sélectionneur adjoint MarcoTardelli. Sûrs de leur force, les Irlandaisavaient, jusqu’à samedi, toujours mar-qué lors des éliminatoires et savent les

Français friables sur coups de pieds arrê-tés, «notre point fort», d’après Trapattoni.En tout cas, les Irlandais ne veulent sur-tout pas concéder le premier but : «Si onen prend un, c’est fini. Il faut rester leplus longtemps possible à 0-0 pour avoirune chance de marquer et aller aux tirsau but», projette le milieu Kevin Kilbane.Un optimisme qui tranche avec le ton dela presse locale. Les journaux irlandais necroient plus au Mondial. «Il faudra uncoup de baguette magique et réaliser uncoup historique», résume le SundayIndependant. Et les joueurs le reconnais-sent volontiers : si elle reste possible, laqualification relèverait de l’exploit.

L’Irlande veut encore y croire LES DROITS TV DU MATCHENFIN ATTRIBUÉSAprès plusieurs jours de tension, la Fédération française de football et la chaîne de télévision publique irlandaise (RTE) sont finalement tombées d’accord hier au sujet desdroits de retransmission du match.«La RTE est ravie d’annoncer qu’ellea acquis les droits de diffusion pourle barrage qualificatif au Mondial2010», a informé la chaîne.Détentrice des droits, la FFF avaitdans un premier temps refusé l’offrede 570 000 euros de la RTE et dubouquet Sky. Plus d’un milliond’Irlandais ont suivi le match aller,soit environ un quart de la population.

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Giovanni Trapattoni, le sélectionneurde l’équipe d’Irlande.

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SPORTSMercredi 18 novembre 2009 N°561

L’équipe de France affronte l’Irlande,ce soir (21h), en match retour desbarrages qualificatifs à la Coupe du

monde. Avec son but d’avance acquissamedi à Dublin, elle aborde ce match enposition de force mais devra se méfierd’Irlandais qui n’ont plus rien à perdre.

QUELLE ATTITUDE ADOPTER ?qLe premier quart d’heure. LesIrlandais avaient promis l’enfer aux Français

en début de match, samedi à Croke Park,mais les Bleus, concentrés et appliquésdans les duels, l’ont parfaitement négocié.Ils devront rééditer cette performance cesoir et mettre le pied sur le ballon dès l’en-tame pour calmer les velléités irlandaises.

qGérer ou attaquer ? RaymondDomenech le répète depuis la fin du matchaller: «Rien n’est fait, nous ne sommes qu’àla mi-temps de ce barrage.» En clair, les

Bleus ne peuvent se contenter de leur petitbut d’avance. Le meilleur moyen de ne passe mettre en difficulté est encore d’atta-quer. «Il faut jouer pour gagner et non pourgérer le résultat, abonde l’ancien internatio-nal français Vincent Guérin. La France estsupérieure, elle ne doit pas se poser dequestions par rapport à l’adversaire.»

AVEC QUELS JOUEURS ?qUne défense encore remaniée.Après des mois d’atermoiements, le sélec-tionneur avait trouvé sa défense type avecune ligne Sagna-Gallas-Abidal-Evra. Lablessure d’Eric Abidal l’oblige une nouvellefois à changer. Sébastien Squillaci, brillantau côté de Gallas lors de la double confron-tation face à la Lituanie, fin mars, sembleavoir une longueur d’avance sur JulienEscudé, buteur contre son camp face à laRoumanie. «La France a encaissé beau-coup de buts, que ce soit à l’extérieur ou àdomicile», a lancé le sélectionneur del’Irlande, Giovanni Trapattoni, qui comptesur ses joueurs pour exploiter la moindrefaille dans l’arrière-garde tricolore.

qL’animation offensive en question.Malgré son match en demi-teinte à Dublin,Yoann Gourcuff devrait être reconduit au

poste de meneur de jeu. «Les Bleus aurontla mainmise sur le match, il touchera doncplus de ballons et se rendra plus facile-ment disponible», détaille Guérin. Quitte àencore placer Nicolas Anelka à droite, luiqui n’est jamais aussi dangereux quelorsqu’il évolue dans l’axe. «Si cela nefonctionne pas, il y a toujours la possibi-lité de changer de système en cours dematch, selon le scénario», poursuit l’an-cien milieu de terrain du Paris-SG. Toutun pays espère que Raymond Domenechn’en ait pas besoin ce soir.�

FOOTBALL - BARRAGES COUPE DU MONDE 2010

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Nicolas Anelka, buteur au match aller à Dublin, samedi dernier.

Bien partie grâce à sa victoire à Dublin (0-1), l’équipe de France doit finir le travail ce soir face à l’Irlande, au Stade de France, pour gagner son billet pour la Coupe du monde 2010.

Un dernier effort à fournir qBosnie-Portugal. Chahutéschez eux, les Portugais l’ont tout de même emporté (1-0).Mais tout reste ouvert.qUkraine-Grèce. Ballottagelégèrement favorable pour les Ukrainiens, qui doivent faire la différence à domicile après le nul (0-0) de samedi.qSlovénie-Russie. Malgré ladéfaite (2-1) à l’aller, la Slovéniepeut y croire grâce au but inscrit à l’extérieur.qAlgérie-Egypte. Match d’appui sous extrême tension à Khartoum, au Soudan. Le vainqueur ira au Mondial.qUruguay-Costa Rica.Avantage Uruguay après savictoire (1-0) à l’extérieur à l’aller.

5 AUTRES PLACES EN JEU

21Je vais les pousser pour qu’ils marquent plus de buts

que les Irlandais. Et j’irai klaxonnerdans la rue…”

Le champion du monde du 110m haiesLadji Doucouré apportant son soutien

aux Bleus, hier dans L’Equipe.

CONTRE UN pour un pari sur la qualificationde l’Eire à la Coupe du monde, d’après

une moyenne réalisée hier sur trois sites de paris en ligne. Ainsi, une personne misant un euro sur le faitque les Irlandais aillent en Afrique du Sud, empocheraenviron 7,60€. Une cote bien plus élevée que celle de la France, qui ne dépasse guère plus d’1 contre un.

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7,6Donnez votre avis sur les grandes – et petites– questions d’actualité: DirectMatinPlus,31, quai de Dion-Bouton 92800 Puteaux. lecteurs@directmatinplus.net

qBernard Diomède, ex-footballeur, champion dumonde 1998 : «Il ne devrait nepas y avoir d’excès de confiance.Les Bleus connaissent ce genrede rencontres, digne de la Liguedes champions. Ils y sont rôdés.»

qThierry Roland, journaliste,qui a commenté le match aller :«Si l’équipe de France marquedans la première demi-heure, là, ce sera plié. En jouant le 0-0 à domicile, les Irlandaisont commis une erreur.»

qMark Rodden, journalisteirlandais : «Il ne faut pass’attendre à voir les Irlandaispartir à l’assaut. Je pense qu’ilsvont jouer comme à l’aller etessayer de marquer en contre.»

� Un Stade de France bleu-blanc-rouge… teinté devert? En octobre 2004, lors du dernier France-Eire qua-lificatif à la Coupe du monde 2006, les supporters irlan-dais étaient venus en masse garnir les travées du Stadede France. Les 30000 à 40000 hommes en vert avaientlargement éclipsé leurs homologues tricolores. Cinq ansplus tard, hors de question que le Stade de France rede-

vienne un Croke Park bis. Du coup, la FFF a échafaudé unplan «anti-irlandais». Contrainte d’octroyer un quota obli-gatoire aux fans adverses, la fédération a envoyé 8500billets en Irlande. Et les 49500 places mises en ventepour le public n’ont été accessibles qu’à des guichets.Aucune mise sur le marché n’a été faite par Internet outéléphone, favorisant ainsi l’achat français et limitant, à l’in-verse, la vente en Irlande. Cependant, selon plusieurs esti-mations, les Irlandais devraient être un peu plus du dou-ble, soit entre 12000 et 15000… En effet, les insulairesont trouvé d’autres moyens pour venir soutenir leur équipe:sites de voyage ou de revente spécialisés, plateformesd’enchères, réseaux sociaux, voire marché parallèle ontfait le bonheur des supporters irlandais. Mais pas forcé-ment celui des joueurs français, dont Patrice Evra, étonnépar le grand nombre annoncé de maillots verts dans lestravées: «Je ne sais pas à quoi c’est dû ni à qui, mais pourmoi ce n’est pas normal», a commenté le latéral gauche,qui doit espérer que la ferveur des supporters irlandais nese répercute pas sur leurs joueurs…

Une marée verte plutôt contenueFOOTBALL - BARRAGES MONDIAL 2010 ILS ONT DIT…

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� L’équipe de France Espoirs a préparéde la meilleure des façons, hier contre laSlovénie à Reims (1-0), la très longuepériode qui la sépare de son prochain ren-dez-vous de ces éliminatoires de l’Euro2011. Il faudra ainsi patienter neuf mois –et la réception de la Belgique le 11 aoûtprochain – pour que les Bleuets poursui-vent leur campagne européenne des moinsde 21 ans. Premiers ex aequo, il resteraalors aux jeunes tricolores trois rencon-tres dont un périlleux déplacement chez lecoleader ukrainien pour accrocher la pre-mière place de la poule, synonyme de qua-

lification directe pour les barrages (les dixvainqueurs de groupes et les quatre meil-leurs deuxièmes jouent des barrages enmatchs aller-retour. Sept nations iront ainsià l’Euro et rejoindront le Danemark, qua-lifié d’office en tant que pays organisa-teur). Sans être géniaux mais volontaires,les hommes d’Erick Mombaerts ont trouvéla faille sur le tout dernier corner grâce àune tête de Younousse Sankharé (93e). LesSlovènes, pourtant battus 3-1 au matchaller, ont bien résisté, grâce notamment àleur gardien Nedj Vidmar. Rendez-vousdonc dans neuf mois.

Les Bleuets de justesse

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ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS EN BREF

RUGBY: LAGRÈVE ÉVITÉELa journée de Top 14 et de Pro D2 prévue ceweek-end aura bien lieu.Les présidents des clubs de rugby professionnels,qui menaçaient de fairegrève pour protestercontre la suppression du DIC (droit à l’imagecollective), ont décidéhier d’utiliser d’autresmoyens pour faire fléchir le gouvernement.

FOOT: BOLI EN GARDE À VUEBasile Boli, l’ancienfootballeur de l’OM et de l’équipe de France,a été placé hier en garde à vue à la Brigadede répression de ladélinquance économique(BRDE) de Nanterre. Il estsoupçonné d’abus deconfiance et de receld’abus de confiance via«Entreprendre et dirigeren Afrique». L’associationqu’il préside a révélé des dysfonctionnementsfinanciers importants.

RUGBY : DEUX NOUVEAUX CONTRE LES SAMOA

Sans surprise,l’encadrement du XV de France alargement remaniéla compositiontricolore amenée à affronter lesSamoa, samedi au Stade de France,lors du second

test-match de la tournée de novembre. SeulsLouis Picamoles, François Trinh-Duc et VincentClerc seront reconduits après la victoire contrel’Afrique du Sud, vendredi. A noter parmi lesdouze changements, les premières sélectionsdu 3e ligne Alexandre Lapandry et de l’ailierBenjamin Fall. Remplaçant, Thierry Dusautoirlaissera le capitanat à Sylvain Marconnet.

F1 : BUTTON CHEZ MCLAREN?Le champion du monde en titre, Jenson Button,serait sur le point de quitter Brawn GP (devenu mardi Mercedes GP) pour s’engagerchez McLaren. Selon le Guardian d’hier, lepilote britannique aurait accepté un contrat de trois ans d’un montant de 6,7millionsd’euros. Il rejoindrait ainsi son compatrioteLewis Hamilton, champion du monde 2008,pour un duo qui s’annonce explosif.

22 S’INFORMER Mercredi 18 novembre 2009 N°561SPORTS

Benjamin Fall.

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Au premier plan, Younousse Sankharé, le buteur français.

Au premier plan, Younousse Sankharé, le buteur français.

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CULTURES

La Belle au bois dansant

«J’ai toujours aimé et préféré,de tous les contes, celui de la

princesse qui dormit cent ans avant d’êtreréveillée par un prince, le prince d’un autreroyaume.» Invité du Théâtre national deChaillot, Nasser Martin-Gousset réinventele classique récit de La Belle au bois dor-mant. Tout en reprenant la trame de l’his-

toire, le chorégraphe y apporte quelquesanachronismes. Des chansons populaires,dont certaines sorties des années 1980, quereprennent la princesse, le prince et laméchante sorcière. En résulte un mini-opérapop et coloré où la vidéo fait partie inté-grante du décor. Nasser Martin-Gousset, quia par ailleurs collaboré avec Karine Saportaou encore Josef Nadj, signe une créationsurprenante et originale. Le chorégrapheavait déjà enthousiasmé le public avecPeplum lors de la Biennale de danse deLyon, en 2006.�La Belle, de Nasser Martin-Gousset,jusqu’au 27 novembre, 20h30(dimanche, 15h30). Théâtre national de Chaillot, 1, pl. du Trocadéro, Paris16e (0153653000). www.theatre-chaillot.fr

La collection Mona Cabriole continue son explorationmacabre de la capitale, cette fois à la recherche du

corps de la rock star Adriana de Rais, qui a mystérieusement dis-paru. Mais qui se cachait derrière ce pseudonyme? Les éditionsLa Tengo perpétuent leur feuilleton noir des arrondissements pari-siens, dans des polars qui dépoussièrent les codes du genre,avec, cette fois, Antoine Chainas à la plume. �Six pieds sous les vivants, d’Antoine Chainas, éd. La Tengo, 205 p., 8,50 euros.

Un polar dans le 12e

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Très pris par le cinéma ces quatredernières années, Danny Boonrevient sur scène dans Trop stylé.

Un septième one-man show pour lequelil s’est physiquement entraîné. Assu -

rément, le Ch’ti préféré des Français atout, sauf la grosse tête !

Dans quel état d’esprit revenez-vous sur scène?

En sportif. Etre seul sur scène est unexercice difficile. Il faut être en forme.

Depuis deux mois, je fais deux heuresde sport par jour. Je m’affûte!

Pourquoi ce titre, «Trop stylé»? Il vient de mes enfants. Quand je leur jouaisdes extraits, ils me disaient: «Ah papa, tropstylé ton sketch.» Comme j’ai du mal à trou-ver un titre à mes spectacles, quand on m’ademandé, j’ai dit «trop stylé». C’est resté.

Que réservez-vous au public? Dix-sept sketches, des courts, des longs,des surprises. Je parle des Ch’tis, de mavie qui a changé. Je me moque de manotoriété. Je rends hommage à RaymondDevos, mon père spirituel. Je reprendstrois anciens sketches dont celui de LaPoste. Je parle de la grippe porcine, parceque ça m’angoisse !

Que retirez-vous de ces dernièresannées? C’est paradoxal. Le succès devrait donnerconfiance. Moi, ça me fait douter. Le matin,je ne me dis pas : «J’ai fait le plus grandsuccès du cinéma français.» Je continue

de travailler avec sincérité, à faire atten-tion aux critiques constructives. Quandvous venez chez moi, il n’y a pas d’afficheDany Boon, seulement une photo de scèneà mes débuts.

Vous avez reçu la Légion d’honneur,vous faites partie des trois célébrités préférées des Français. Quel sens cela a-t-il pour vous? Ce qui compte ce sont les gens. Après,être numéro 1, cela ne m’intéresse pas, la dernière fois que cela m’est arrivé,j’étais en CP.�Trop stylé, L’Olympia, 28, bd desCapucines, Paris 9e (0892 68 33 68).

DANY BOON, HUMORISTE

Danse

Livre

A l’affiche de «Micmacs à Tire-Larigot», Dany Boon renoue avec la scène dans «Trop stylé». Un one-man show qu’il a voulu sincère après le succès de «Bienvenue chez les Ch’tis».

«Je me moque de ma notoriété»

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CINÉMAMercredi 18 novembre 2009 N°561

Depuis la sortie du premier filmadapté de la tétralogie de laromancière Ste phenie Meyer, en

janvier dernier, Kristen Stewart est deve-nue une star. En promotion à l’hôtel de

Crillon, à Paris, les acteurs ont ras-semblé de nombreux fans déchaî-nés. Un succès que l’actrice décritcomme tétanisant et motivant.

Comment Bellaévolue-t-elle dans

ce deuxième volet?C’est une jeune fille égoïste quise jette dans une aventure qu’ellene connaît pas et à laquelle elleveut croire. Elle va écouter soncœur. L’amour idéal qui a été pré-senté dans le premier film vole enéclats dans le second. Quand

Edward la quitte, elle doit réévaluertout ce en quoi elle a cru. Son systèmede valeurs, de croyances est anéanti.Elle va devoir se reconstruire sansl’aide d’Edward. Son ami Jacob val’aider et lui montrer une autrefaçon d’aimer.

Face à l’immense succèsdu premier film, ressentez-vousbeaucoup de pression?Quand je suis sur le tournage, la chose àlaquelle je dois penser est de resterconcentrée à tout prix. Savoir que lesgens attendent beaucoup de ce film peutparfois être tétanisant. Mais en mêmetemps, les fans sont un des facteurs lesplus motivants et entraînants auxquelsje peux me raccrocher quand je me sensdéprimée, lorsque j’ai le sentiment de nepas être à la hauteur par exemple.

Que retenez-vousde cette expérience?C’est une formidable opportunité d’inter-préter un personnage aussi longtemps.J’ai beaucoup de temps pour le dévelop-per et l’explorer. Je vois ces quatre filmsprévus comme un seul et grand projet.

Comment expliquez-vousle succès de Twilight?J’ai passé beaucoup de temps à me poserla question. Et je crois que la raison prin-cipale est que cette histoire est viscérale.

Les gens s’y identifient naturellementparce qu’elle fait appel à des émotionsfortes. Le public aime être emmené, bou-leversé quand il lit ou va au cinéma. �

KRISTEN STEWART, ACTRICE DANS «TWILIGHT 2»

q Une année scolaire reprendau lycée de Forks alors que Bellaet Edward pensent enfin pouvoir vivreleur histoire d’amour normalement.Mais le jour où Bella se blesse lorsd’une fête d’anniversaire chez lesCullen, tout est à nouveau remis enquestion. Edward quitte Bella,pensant ainsi la protéger. Dévastée,Bella se rapproche de son ami Jacob. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que lui aussi cache un lourd secret.Après le chapitre 1, Fascination,Tentation joue la carte d’un cinémaplus ample. Lumière, ambiance,musique… tout confère à donner à ce deuxième volet de la tétralogie la marque d’une grande saga.Twilight - Chapitre 2: Tentation,de Chris Weitz, avec KristenStewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner. En salles.

Confusion des sentimentsKristenStewart,héroïne de Twilight.

«Tentation», le deuxième volet de la saga «Twilight» sort aujourd’hui sur les écrans français. Kristen Stewartest Bella, la jeune lycéenne éprise du vampire Edward.

FRÈRES ENNEMIS AUX DENTS LONGUESq Dans Tentation, après les vampires on découvre denouvelles créatures fantastiques : les loups-garous. Errantdans les forêts, ils se regroupent en meute et protègent les

humains des vampires.Ici, la franchise colle à la tradition littéraire et cinématographique de la lutte éternelleentre les loups-garouset les vampires, illustrée dernièrement sur les écrans par Underworld 3 : le soulèvement des Lycans.

AUX SOURCES DU MYTHEq Ce second opus est également l’occasion d’explorer plus avant l’univers inventé par Stephenie Meyer. C’est dans Tentation que les Volturi font leur apparition. Clan devampires centenaires ayant droit de vie ou de mort sur leurssemblables, ils sont à la tête de cette race. Le réalisateurChris Weitz avoue que ces personnages «participent à l’aspect mythologique de la franchise» et permettentd’apporter des séquences plus sombres au film.

KIMBERLEY FRENCH/SUMMIT ENTERTAINMENT

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«Cette histoire est viscérale»

TROIS RAISONS D’ÊTRE MORDUS

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BELLA EN PROIE AUX DOUTESq Alors que le premier volet de Twilight se concentrait sur lanaissance des sentiments entre Edward et Bella, le deu xièmemet en place un triangle amoureux. La relation platoniquequ’entretenait Bella avec son ami Jacob évolue. C’est la «tentation»dont parle le titre du film. Bella se trouve alors tiraillée entre sonamour pour Edward et son attachement grandissant pour Jacob.

Je ne dirais pas que je suisle meilleur entraîneur, mais

je suis dans le top 1.» C’est ce genre de phrases définitivesque Brian Clough, l’entraîneur éphémère du mythique clubanglais de Leeds, en 1974, avait l’habitude d’asséner à sesdétracteurs. Un entraîneur parti du bas de l’échelle, et quisu franchir toutes les étapes. Si le nouveau film de TomHooper – sur un scénario de Peter Morgan, déjà récom-pensé pour ses sujets biographiques ou historiques (TheQueen et Le dernier roi d’Ecosse) – a pour cadre le footballanglais, The Damned United s’attache avant tout à racon-ter la période charnière de celui qui est encore considérécomme le plus original, facétieux et talentueux entraîneur quel’Angleterre ait connu. Michael Sheen, à qui l’on doit le génialTony Blair de The Queen, est éblouissant en petit homme sûrde lui, rongé par l’ambition et dont on ne souhaite pourtantque la réussite. Les seconds rôles (Colm Meaney, TimothySpall, Jim Broadbent) sont à l’unisson et frappent par leurressemblance avec les protagonistes de l’époque. Plus drôleque sombre, le film, dont le cadre, la musique et les«tronches» restent dans la lignée des comédies drama-tiques anglaises, se révèle jubilatoire. �The Damned United, de Tom Hooper, avec Michael Sheen.En salles.

Dans la peau de Brian Clough

Diplomatie loufoquePrenez un sujet sérieux – la guerre en Irak–, ajoutez-y un politicien aux façons de

Mister Bean, en résulte In the loop, une comédie satiriquehilarante. Avec un humour anglais ravageur, le réalisateurArmando Iannucci décrypte les arcanes du pouvoir (guerresdes lobbies, magouilles politiques, conflits d’intérêts per-sonnels), à grand renfort de personnages pittoresques.Entre un chargé de communication caractériel, une ribam-belle de stagiaires aux dents longues, un ministre britan-nique maladroit et une foule de politiciens intéressés, la cari-cature rattrape la réalité. C’est la force de ce long-métragecorrosif. Adapté de la série anglo-saxonne The Thick of It,il a contre toute attente séduit les Etats-Unis : trois semainesaprès sa sortie outre-Atlantique, le nombre de salles amé-ricaines où il est projeté a été multiplié par dix. Subtil, cin-glant, In the loop a mérité son statut de chouchou de lapresse lors du Festival Sundance 2009. �In the loop, d’Armando Iannucci. En salles.

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EN BREF

UN RÉCIT DE TOURNAGE DE TAVERNIERA mi-chemin entre notes de travail et récitde voyage, BertrandTavernier signe Pas à pas dans la brumeélectrique (Flammarion),passionnant récit detournage qui révèlel’envers du décor de sonfilm Dans la brumeélectrique, adapté deJames Lee Burke.

FILMS PRIMÉS ÀMONTPARNASSELe MK2 Parnasseprogramme les filmsprimés lors du festivalClose Up. L’occasion de sereplonger dans l’universde Nicolas Saada, prix du jeune réalisateur pourEspion(s) et de revoir lesperformances d’AnthonySonigo (Les beauxgosses) et Mati Diop (35 rhums) prix desjeunes comédiens.

LES ACOLYTES DE FINCHERAlors qu’il tourneThe social Network(sur Facebook), DavidFincher serait déjà surun nouveau projet : Thereincarnation of PeterProud. Il reformeraitl’équipe de choc deSeven : Michael de Luca(production) et AndrewKevin Walker (scénario).

VISCONTI AU MAC-MAHONDès vendredi et jusqu’aulundi 23 novembre, le cinéma Mac-Mahon(Paris 17e) propose deux films de LuchinoVisconti : L’étranger,en copie neuve, et Mort à Venise. Dans ce dernier, toutn’est que suggestionentre le compositeurGustav von Aschenbachet le jeune Tadzio, qui ne cesse de le troubler par sabeauté. Horaires au 01 43 80 24 81 ou surcinemamacmahon.com

Comédie dramatique

Comédie

Michael Sheen dans le rôlede l’entraîneur anglais Brian Clough.

CE SOIR28 CHOISIR Mercredi 18 novembre 2009 N°561CE SOIR

Canal+France 3France 2TF1

W9 TMC NT1 NRJ12 LCP/Public Sénat

18.30 Charmed «L’homme idéal».

19.30 Les Simpson Série.

«Triple erreur» • «Sans foi ni toit».

20.15 AZAP Divertissement.

20.35 Enquêtes criminelles :le magazine des faits diversMagazine. Présentation : Sidonie Bonnec,

Paul Lefèvre. Au sommaire : - Affaire

O.J. Simpson - Les diaboliques.

22.35 Enquêtes confidentiellesMagazine. Présentation : Sidonie Bonnec.

0.50 Tendances Musique.

18.00 Alerte Cobra Série. «Retour

vers le passé». Avec Erdogan Atalay.

18.50 Las Vegas Série. «La chasse

aux as» • «Devoirs de vacances».

20.40 Miss Marple Série. «Une

poignée de seigle» • «A l’hôtel Bertram».

Avec Joan Hickson, Timothy West.

0.00 Extreme Make Over HomeEdition : Les maçons du cœur 1.30 Trois vœux Divertissement.

2.05 Une inaccessibleséductrice Téléfilm. Erotique.

18.45 Les Griffin Série. «La niaise

du samedi soir» • «Les ronds baptismaux».

19.40 Dragon Ball Z Dessin animé.

«Photo de famille» • «L’assaut contre Cell».

20.35 The Controller Action

germano-américaine de et avec Dolph

Lundgren (2005). 1h34. Avec Ben Cros.

22.20 Terreur bleue Téléfilm.

Horreur américain de James D.R. Hickox

(2000). 1h40. Avec Dax Miller, Taryn Reif.

23.55 JT0.10 Jeux Actu Magazine.

18.00 Physique ou chimie Série.

«Uniquement sexuel». Avec Nuria González.

18.50 South Park Série.

19.45 Total in Love Divertissement.

20.15 12 Infos Magazine.

20.35 Nick Cutter et les portesdu temps Série. «Au revoir Nick»

• «L’attaque du 737» • «Invasion».

Avec Douglas Henshall, Lucy Brown.

23.10 Rats Téléfilm. Horreur américain,

Bulgarie de Tibor Takàcs (2003). 1h30.

0.45 Central nuit Série.

18.00 Le 18h19.15 Conversation d’avenirs 19.30 LCP - Info19.55 Ça vous regarde Magazine.

Présentation : Arnaud Ardoin.

20.30 La cicatrice Documentaire.

20.45 Le député du jourReportage. Présentation : Nathalie Cuman.

21.00 Etat de santé Magazine.

21.30 Questions d’info Magazine.

22.30 Déshabillons-les Débat.

23.30 J’aimerais vous y voir

16.20 Mamma Mia ! Film 18.10L’album de la semaine Magazine. «SonicYouth» 18.20 Les simpson 18.45 Le JTde Canal+ 19.05 Le grand journalMagazine 19.55 Les Guignols de l’info20.10 Le grand journal, la suite Mag.

20.50 Cours toujours Dennis Comédie américain de David Schwimmer (2006, VM, 16/9e). 1h37. Avec Simon Pegg.22.25 Habillé(e)s pour l’été Magazine.Présentation : Mademoiselle Agnès.23.20 27 robes Film. Comédie américainede Anne Fletcher (2007, VM, 16/9e). 1h40. AvecKatherine Heigl, Edward Burns, James Marsden.Lors d’une soirée, une jeune femme parvient à faire la navette entre deux réceptions demariage, l’une à Manhattan, l’autre à Brooklyn,sous les yeux ébahis d’un journaliste.1.10 Les 20 ans du zapping Divertis.

16.30 Culturebox Mag. 16.35 Slam Jeu17.15 Des chiffres et des lettres Jeu17.50 Questions pour un champion18.30 18:30 aujourd’hui Magazine 18.45 19/20 20.00 Tout le sport 20.10 Plus belle la vie Feuilleton.

20.35 Plus on est de fous plus on ritDivertissement. Les stars de l’humour sont réunies pour le meilleur et pour le rire ! 22.30 Soir 323.00 Ce soir (ou jamais !) Magazine.Présentation : Frédéric Taddeï.0.05 Tout le sport0.15 Faits divers, le mag Magazine.1.10 Soir 31.35 Plus belle la vie Feuilleton.2.10 Parlement Hebdo Magazine.Présentation : Emilie Aubry.2.55 La guerre de Bill Documentaire.

15.10 Un cas pour deux Série. «Mixture fatale» 16.00 Commissaire LeaSommer Série. «Hold-up» 17.10 Rex Série.«La mort de Moser» (2/2) 18.05 En touteslettres Divertissement 19.00 N’oubliezpas les paroles Jeu 20.00 Journal

20.35 Boulevard du palais Série. «Une mort de trop». Avec Anne Richard, Jean-François Balmer, Philippe Ambrosini.22.05 Tirage du Loto Jeu.22.15 Panique dans l’oreilletteDivertissement. Présentation : Frédéric Lopez.0.20 Journal de la nuit0.35 Des mots de minuit Magazine. 2.10 Toute une histoire Magazine.Présentation : Jean-Luc Delarue.3.10 Gilmore Girls Série. «Spectacle yiddish et resto chinois». 3.50 24 heures d’info

15.35 Rose et Val Série. «Cran de sûret黕 «Violences». Avec Bernard Yerlès17.35 Ghost Whisperer Série. «Espritvirtuel». Avec Jennifer Love Hewitt 18.25Tournez manège ! Jeu 19.10 La rouede la fortune Jeu 20.00 Journal

20.45 Football «France-Irlande». Match retour des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde Fifa 2010. 23.10 New York, section criminelleSérie. «Le secret de la tour» • «Gala de malfaiteurs». Avec Kathryn Erbe, Jamey Sheridan, Vincent D’Onofrio. 0.45 Preuve à l’appui Série. «La Mantereligieuse». Avec Jill Hennessy, Miguel Ferrer.1.40 50 mn Inside Magazine.Présentation : Sandrine Quétier et Nikos Aliagas.2.40 Un luxe très parisien Documentaire.3.30 Histoires naturelles Documentaire.

France-IrlandeVainqueurs à Dublin samedi, les Bleus(ici, Yoann Gourcuff) doivent valider leur billet pour l’Afrique du Sud devant le public du Stade de France.

Paniquedans

l’oreillette Frédéric

Lopez passe à la questionChantal Goya et Karl Zéro. S

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TF1 20h45

France 2 22h15

29MERCREDI 18 NOVEMBREwww.directmatinplus.net

Direct 8ArteM6France 5

France 4 BFM TV iTélé Virgin 17 Gulli18.20 La porte ouverte à toutesles fenêtres Jeu.

18.55 Plus belle la vie Feuilleton.

19.50 Palizzi Série. «Grain de rigole»

• «Retrouvailles en taule».

20.00 Samantha oups ! Série.

20.35 Taratata Magazine.

Présentation : Nagui. Invité : Gossip.

22.10 Corse(s), l’amour vache ! 23.05 Un monde à voir Magazine.

0.40 2012, conspiration de l’apocalypse Documentaire.

9.00 Non-stop Information.

12.00 Midi Ruth Elkrief Magazine.

14.00 Non-stop Information.

18.00 Q.G Magazine.

19.00 Marschall - Truchot Mag.

19.30 Showbizz Louise Magazine.

20.00 Q.G Magazine.

Présentation : Thomas Sotto.

20.30 Sarko info Information.

20.40 Zéro info Magazine.

Présentation : Karl Zéro.

21.00 Info 360 Magazine.

11.45 L’invité politique Magazine.

12.00 Le forum de l’info Magazine.

14.00 L’édition permanente 17.45 Un jour dans le mondeMagazine. Présentation : Patricia Loison.

18.00 Audrey Pulvar soir Mag.

20.00 20h Foot Magazine.

20.30 L’édition permanente 21.00 Info+ Présentation : C. Graby.

22.00 Le point sur l’info Magazine.

0.00 Le minuit pile Information.

Présentation : Claire-Elisabeth Beaufort.

18.10 One Piece Dessin animé.

«Le meilleur cuisinier».

18.40 Police action Série.

19.35 Los Angeles Heat Série.

20.35 L’île de la tentation Jeu.

Présentation : Céline Géraud,

Laurent Fontaine. .

22.45 Alias Série. «Passé recomposé»

• «Ennemi intérieur». Avec Jennifer Garner.

0.15 Ciné 17 Magazine.

0.35 J’aime beaucoup ce que vous faites Magazine.

18.10 Esprit fantômes 18.40 La famille pirate 19.10 Inspecteur Gadget Dessin

animé. «Gadget magique».

19.35 Ils sont fous ces humains 19.50 G ciné Magazine.

19.55 In ze boîte Jeu.

20.30 Gulli mag Jeunesse.

20.35 L’instit Série. «Les chiens et les

loups». Avec Gérard Klein, Roger Souza.

22.00 Les Zinzins de l’espace 22.30 Gulli mag Jeunesse.

17.20 Vivre au-delà de l’ArctiqueReportage 18.15 Une année au Tibet «Foi,espoir et charité» 19.00 Les aventuresculinaires de Sarah Wiener Série19.30 Arte culture Mag. 19.45 Arte info20.00 Natures fortes Série.

20.45 La guerre des Six JoursDocumentaire de Ilan Ziv et Serge Gordey. «Le bruit des armes» (2007) (1 et 2/2). 22.15 Zoom Europa Magazine. «Le vieuxcontinent». Présentation : Bruno Duvic.23.00 Le guerrier de jade Film.Fantastique de Antti-Jussi Annila (2006, VO).1h50. Avec Tommi Eronen, Markku Peltola.0.35 Arte culture Magazine. Présentation :Annette Gerlach et Marie Labory.1.10 Barbe Bleue Téléfilm. Drame français de Catherine Breillat (2009). 1h18. 2.30 Les enfants de cœur Court-métrage.

15.30 90210 Beverly Hills, nouvellegénération Série. «La guerre des ex» • «Cesliens qui nous désunissent» 17.20 Le rêve de Diana 17.50 Un dîner presqueparfait 18.50 100 % mag 19.45Le 19 45 20.05 Scènes de ménages

20.40 Bones Série. «Le choc des titans» • «Perdu dans l’espace». Avec Emily Deschanel,David Boreanaz, Eric Millegan, T.J. Thyne.22.15 Bones Série. «La recette du bonheur».Des os luisants sont découverts dans une vieillemaison en pierres • «Par amour». L’enquête deBooth et Brennan les mène chez une anciennetutrice de la victime : une femme retrouvéemorte. Avec Emily Deschanel, David Boreanaz. 0.05 Enquête exclusive Magazine. «La multinationale des vendeurs à la sauvette».Présentation : Bernard de la Villardière.1.30 Les nuits de M6

16.30 Les éléphants de SamburuDocumentaire 17.25 C l’info 17.30 C àdire ?! Magazine 17.45 C dans l’airMagazine 19.00 C à vous Magazine19.50 Koalas : une affaire de familleDocumentaire 20.20 C à dire ?! Magazine.

20.35 Question maison Magazine.Présentation : Stéphane Thebaut. Au sommairenotamment : «Tendance : Le béton décoratif».21.25 Silence, ça pousse ! Magazine.Présentation : N. Bréham et S. Marie.21.55 C’est notre affaire Magazine. 22.25 C dans l’air Magazine. 23.35 La faim des paysansDocumentaire de Piet Van Strombeek etClément Fonquernie. «Les labours du futur». 0.25 L’incroyable aventure de la Ciedes wagons-lits de GeorgesNagelmakers Documentaire de Alexie Lorca.

SÉ

LE

CT

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15.30 Nos vies rêvées Téléfilm. Comédiedramatique française de Fabrice Cazeneuve. 1h43.(2/2) 17.10 Mode... d’emploi Mag. 18.10Le zapping Divertissement. 18.35 Le Flash18.40 Morandini ! Mag. Avec Xavier deFontenay 19.45 Starsky et Hutch Série.

20.40 Les misérables Drame français de Josée Dayan (2000). 3h30. (3 et 4/4). Avec Gérard Depardieu, Christian Clavier.0.15 Morandini ! Magazine. Présentation : Jean-Marc Morandini.1.15 Ça tourne ! Magazine. Présentation : Laurie Cholewa. Invités : Mathilde Seigner et Alain Chabat1.45 Les perles du Net Divertissement. Cécile Belin et Alexandre Carré vous réservent une découverte jubilatoire de la Toile ! 3.10 Voyage au bout de la nuit Magazine.

Les misérables

Josée Dayan signeune nouvelle

et brillante adaptation du

roman de VictorHugo, emmenéepar une pléiade

d’excellents,acteurs, dont

Gérard Depardieu.La guerre des Six Jours Quarante ans après, un décryptageminutieux du conflit et de ses conséquences au Proche-Orient.

Arte 20h45

Direct 8 20h40

© S

IPA

30 SE DÉTENDRE Mercredi 18 novembre 2009 N°561

SAINT DU JOURPAR DEFENDENTE GÉNOLINI

Saint Louis ordonne que chaque communauté religieuse deParis rejoigne la Sainte-Chapelle dans laquelle on va déposersolennellement la sainte couronne d’épines qu’il vient deracheter une fortune au cours de la croisade. Il demande queces religieux y viennent en procession avec les reliques deleur fondateur. Chacun exécute les ordres du roi, excepté les chanoines de sainte Geneviève, qui font valoir que lesreliques de la patronne de Paris ne peuvent sortir de l’égliseSaint-Etienne-du-Mont que si celles de saint Marcel viennent les rejoindre…Gain de cause. Ces chanoines se rendent à la Sainte-Chapelle avec les reliques de sainte Aude !Mais qui est-elle? Compagne discrète de sainte Geneviève,Aude serait née en Brie dans le village qui aujourd’hui porteson nom. D’une famille sans doute d’origine germanique. Elle suit sainte Geneviève et ses compagnes et mène la viehumble et cachée d’une religieuse fidèle. On l’appelle aussiOdette. Des missels et bréviaires du XIIIe siècle font mémoirede cette religieuse du VIe siècle aussi bien à Paris qu’àMeaux. C’est aussi la dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul à Rome.Pensée spirituelle inspirée par la vie d’Aude :«Nos existences ne sont faites qu’en partie de ce que nous voyons, et la plus grande partie appartient au secret de Dieu.» (Romano Guardini)Courte prière :«Je ne serai pas seul tant que tu seras avec moi, ô mon Dieu !» (Guillaume de Saint-Thierry)

Sainte Aude

Direct Matin Plus, 31-32 quai de Dion-Bouton -92800 Puteaux - Tél. : 0146963100 - Fax:0146964094 � Journal édité par MATIN PLUS, SAau capital de 20 000 000 euros - 492714779 RCSNANTERRE � Actionnaires principaux: BOLLORÉ, SEM� Président du Conseil d’Administration: Jean-Christophe THIERY � Vice-présidents: Éric FOTTORINOet Philippe LABRO � Directeur général, Directeur dela publication: Serge NEDJAR � Rédacteur en chefadjoint : Ludovic POMPIGNOLI � Rédacteur en chefen charge des relations avec Le Monde: OlivierBIFFAUD � Rédacteur en chef adjoint photo: Jean-Bernard MAUREL � Publicité : BOLLORÉ INTERMÉDIA- Président : Gaël BLANCHARD - Tél. : 0146964841 -Direction générale: Xavier COS - Tél. : 0146964841E-mail : bolloreintermedia@bollore.net � Directeur dela distribution: Patrick LÉPINAY - Tél. :0146963194� Diffusion: Intervalles, 8, place Boulnois 75017 Paris- Tél. :0142527538 � Imprimé par Le Mondeimprimerie 12, rue Maurice-Gunsbourg 94851 Ivry-Sur-Seine � N°ISSN: 1771-2459 � Dépôt légal:

novembre 2009.

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