psychologie positive

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Cm de Psychologie positive Qu’est-ce qu’est la psychologie positive ? C’est une nouvelle approche de la psychologie qui connait un grand succès depuis 2000, elle est apparu à la fin des années 90 à l’initiative de Martin Seligman (professeur à l’université de Pennsylvanie) alors président de l’association américaine des psychologues. La plupart des travaux théorique et empiriques menés en psychologie et en psychiatrie s’intéressait systématique à la compréhension et aux traitements des troubles psychiques. L’objectif de la psychologie positive : Accéder à une compréhension scientifique et plus complète et « équilibrée » de l’expérience humaine en s’évertuant à l’examiner sous toutes ses facettes. Développement de bonnes pratiques cliniques aidant les personnes en difficultés et de promouvoir leur épanouissement psychologique. On est dans une démarche complètement empirique, on va tester systématique à travers beaucoup d’études empirique toute ces théories de la psychologie positive. En 2000 il a proposé une édition spéciale de la revue américaine « American psychology » entièrement consacré à ce nouveau courant en psychologie. L’objectif principal est de rassembler les différents travaux de recherche relatifs à l’épanouissement individuel afin de pouvoir suggérer et initier la recherche à venir dans ce domaine. Il y a trois axes de recherche principaux : Toutes les expériences subjectives ressenties comme positives par l’individu : le bien-être, le contentement et la satisfaction, la joie et l’expérience optimale, la pleine conscience et l’espoir et l’optimisme L’étude des qualités individuelles positives, capacités relationnelles, la créativité, le courage, le sens du pardon, la persévérance, la sagesse. 1

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Cours de psychologie positive

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Cm de Psychologie positive

Qu’est-ce qu’est la psychologie positive ?C’est une nouvelle approche de la psychologie qui connait un grand succès depuis 2000, elle est apparu à la fin des années 90 à l’initiative de Martin Seligman (professeur à l’université de Pennsylvanie) alors président de l’association américaine des psychologues. La plupart des travaux théorique et empiriques menés en psychologie et en psychiatrie s’intéressait systématique à la compréhension et aux traitements des troubles psychiques.

L’objectif de la psychologie positive :

Accéder à une compréhension scientifique et plus complète et « équilibrée » de l’expérience humaine en s’évertuant à l’examiner sous toutes ses facettes.

Développement de bonnes pratiques cliniques aidant les personnes en difficultés et de promouvoir leur épanouissement psychologique.

On est dans une démarche complètement empirique, on va tester systématique à travers beaucoup d’études empirique toute ces théories de la psychologie positive.

En 2000 il a proposé une édition spéciale de la revue américaine « American psychology » entièrement consacré à ce nouveau courant en psychologie.

L’objectif principal est de rassembler les différents travaux de recherche relatifs à l’épanouissement individuel afin de pouvoir suggérer et initier la recherche à venir dans ce domaine.

Il y a trois axes de recherche principaux :

Toutes les expériences subjectives ressenties comme positives par l’individu : le bien-être, le contentement et la satisfaction, la joie et l’expérience optimale, la pleine conscience et l’espoir et l’optimisme

L’étude des qualités individuelles positives, capacités relationnelles, la créativité, le courage, le sens du pardon, la persévérance, la sagesse.

La compréhension des institutions qui favorisent le développement du sens des responsabilités, de l’altruisme, de la tolérance ou de l’éthique chez l’être humain.

Courant humaniste en psychologie : la continuité de travaux menés au XX e siècle dans le domaine de la psychologie humaniste, essentiellement représenté par C. Rogers et A. Maslow au cours des années 60 et 70. L’humain est vu comme un être fondamentalement bon se dirigeant vers un plein épanouissement et insiste sur l’importance de la conscience et de « la conscience de soi » (capacité de réflexion, de prendre conscience).

Le but recherché est de permettre à tous les individus de se mettre en contact avec ses émotions et ses perceptions afin de se réaliser pleinement, lui permettre d’atteindre « l’actualisation de soi ».

Dans ce courant l’être humain a une tendance innée à la croissance, au développement et fonctionnel optimal, la capacité d’autorégulation et d’auto-détermination.

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La tendance actualisant : « la tendance inhérente de l’organisme à développer toutes les potentialités de la personne afin d’assurer le maintien et l’enrichissement de l’organisme » (Rogers, 1959).

Donc selon ce courant l’être humain à :

la capacité de compréhension de soi la capacité de résolution de ses problèmes afin d’arriver à un fonctionnement adéquat la tendance fondamentale de l’organisme de l’organisme total

o organisme (Rogers) : interprétation et inséparabilité des aspects physique et psychiques

nécessite un climat interpersonnel adéquat et notamment des relations qui ne menacent pas l’estime de soi de la personne

diriger le développement de l’organisme vers l’autonomie et l’unité

La théorie de l’élargissement constructif des émotions positives de Frédrickson

B. Frédérickson à élaborer une théorie spécifique des émotions positives : les émotions positives annulent les effets d’une émotion négative, élargissent notre façon de penser et facilite la réinterprétation des comportements.

Cette théorie induit l’existence de deux processus de changement psychologiques en lien avec les émotions positives :

o L’élargissement : les émotions positives sont une source importante d’inspirations qui permet d’enrichir son panel d’idée et son répertoire d’actions.

o La construction : l’élargissement aider à réinterpréter ses comportements et à développer subséquemment de nouvelles ressources individuelles, psychologique (ex : optimisme).

On s’intéresse à 5 émotions positives principales :

o La joie : incite à jouer en repoussant les limites et en poussant à la créativité

o L’intérêt : encourage l’individu à explorer de nouvelles informations et expériences, à s’impliquer dans l’activité

o La satisfaction : pousse l’individu à savourer certaines circonstances

o La fierté : incite l’individu à partager ses réalisations avec les autres, encourageant la perspective d’aller encore plus loin

o L’amour : créé des conditions d’intimité et de récurrence qui favorisent la découverte de la personne aimée.

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Les émotions positives aident à l’instauration d’une « spirale positive » du bien-être. Cette spirale positive conduit à une augmentation de la compétence qui permet de faire face à l’adversité. Les émotions positives ont également comme effet d’agir comme une sorte d’antidote sur les effets persistants des émotions négatives, ce processus est nommé Hypothèse D’annulation.

Les émotions positives agissent principalement à 3 niveaux :

1. Au niveau des pensées : flexibilité cognitive, de nouvelles connexions entre les idées, aident à mieux organiser les informations, et générer de nouvelles solutions face aux problèmes.

Imaginons maintenant que nous soyons amenés à résoudre le problème des neufs points de Maier :

Prenons une grille de 9 points comme suit : sans lever le crayon, comment relier les 9 points ensemble

Devant ce genre de tache les personnes de bonne humeur résolvent plus facilement et plus rapidement ce genre de problème par rapport aux personnes chez qui on a induit une humeur négative ou neutre. Les émotions positives s’associent à une meilleure Résilience psychologique (capacité à se remettre rapidement et efficacement suite à des événements négatifs).

Les émotions positives suscitent et construisent la résilience psychologique, le fait d’expérimenter des émotions positives à comme effet à long terme de construire la résilience. Une façon d’expérimenter des émotions positives face à l’adversité est de trouver en sens positifs aux événements.

Tugale et Frédérickson on fait noter à un groupe de sujet les émotions qu’ils avaient vécues, les sujets devaient ensuite décrire le pire et meilleure moment de la journée. Un second groupe de sujet devaient effectuer la même tache mais en essayant en plus de trouver un sens positif et des bénéfices sur le long terme de ces moments de la journée. Les sujets du second groupe ont vu leur score de résilience augmenter de façon significative que chez les sujets du premier groupe

Les émotions positives : ont un impact positif sur la façon d’appréhender la vie et les capacités à construire des ressources face aux problèmes de la vie.

Pour Frédérickson le fait d’expérimenter trois émotions positives pour chaque émotion négative peut représenter un seuil de l’épanouissement personnel. Le manque d’émotions positives et du plaisir est non seulement un symptôme de psychopathologie mais peut en être la cause. Augmenter les émotions positives peut donc constituer un objectif thérapeutique.

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2. Au niveau des comportements les émotions positives : o Augmente la tendance à s’engager dans des activités

o Les personnes chez qui on induit des émotions positives : portent un intérêt plus marquer à se lancer dans un grand nombre d’activités sociale, physique ou de loisirs et sont plus enclins à initier la conversation avec autrui

o S’associent à une plus grande longévité, à plus de satisfactions maritale et amicale

3. Au niveau des relations sociales : les gens heureux sont plus sociables et mieux appréciés des autres. De même, ils sont plus ingénieux et productif au travail

Les émotions positives facilitent également les comportements d’aide et de coopération.

Isen et Levin : dans des cabines téléphonique des centres commerciaux, ou on plaçait à certains moment une pièce de 10 centimes à l’endroit où on récupérait la monnaie, a d’autre moment on ne plaçait rien.

Un complice de l’expérimentateur suivait la personne juste après leur coup de téléphone et laissait tomber un dossier rempli de papier sur le col. Conformément aux hypothèses initiales, les personnes qui avaient trouvés une pièce de 10 centimes aident d’avantage à ramasser les papiers que les personnes du groupe contrôlent.

Les émotions positives contribuent à construire à renforcer les liens sociaux.

Les bénéfices des émotions positives dans la vie quotidienne :

o Les personnes heureuses sont plus sociables, plus charitable, plus coopérative et appréciés que les autres.

o Etude longitudinale : les filles qui souriaient sur la photo de fin d’année étaient en comparaison avec les autres filles de leurs promotion, proportionnellement plus nombreuse à être mariées a 27 ans et, à 52 ans satisfaites de leurs vies.

o Réseau d’amis plus étendu et bénéficient d’un support social plus important : plus flexible, plus inventives et plus productives au travail.

o Meilleurs leaders, meilleurs négociateurs et gagnent d’avantage d’argent.

Les étudiants qui se disaient heureux en première année d’université avaient, seize ans plus tard des salaires significativement des salaires plus élevés que leurs collègues moins heureux, cet effet était indépendant de leur statut socio-économique.

Mettre la duite

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A. L’expérience optimale ou le flow

Tentatives d’explications du comportement individuel des utilisateurs de technologie de l’information et de la communication (TIC), comprendre l’expérience positives avec des ordinateurs, l’usage d’internet. Il s’agit de mieux appréhender l’absorption cognitive pendant les activités d’exploration, de communication et d’apprentissage. Application clinique : psychothérapie positive.

B. Le sentiment d’efficacité personnelle

Il a été introduit pas Bandura (1977,2002) et se réfère à l’évaluation par la personne de sa capacité à réussir dans un domaine spécifique.

Bandura (2002) la définit comme étant une capacité productrice au sein de laquelle les sous compétences cognitives, sociales, émotionnelle et comportementale doivent être organisées et harmonisées efficacement pour servir d’innombrables buts.

Les croyances relatives à l’efficacité personnelle moduleront les efforts, ainsi que les comportements adaptatifs. Les croyances d'efficacité modifient les processus cognitifs, le niveau de motivation et son maintien, ainsi que les états émotionnels, tous ces éléments contribuant fortement aux types de performances obtenues.

Les personnes doutant de leurs capacités évitent les taches difficiles dans certains domaines, ont des difficultés à se motiver et renoncent rapidement devant les obstacles, des aspirations réduites et une faible implication vis-à-vis des objectifs qu’elles décident de poursuivre.

Les personnes qui croient fortement en leurs possibilités abordent les tâches difficiles comme des défis à relever.

Les notions apparentées : l’estime de soi, qui concerne les évaluations de la valeur personnelles ; elle ne conduit pas toujours à de bons résultats.

L’efficacité personnelle concerne les évaluations par la personne de ses aptitudes, le sentiment d’efficacité personnelle prédit les buts que les personnes se fixent et les résultats qu’elles obtiennent.

Les mécanismes dans les addictions :

Les comportements addictifs représentent des comportements qui sont considérés comme étant difficiles à contrôler par la personne

Ce concept ouvre une voie pour explorer les auto-évaluations d’un comportement spécifique lié à l’exécution ou au contrôle des comportements addictifs

Les facteurs opérationnels important dans l’initiation, l’obtention et le maintien des changements des comportements addictifs. Les personnes commençant le traitement avec des doutes constants sur leur efficacité à contrôler leur consommation d’alcool ont tendance à arrêter rapidement la thérapie lorsqu’elles sont confrontées à des difficultés.

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Les abstinent à long terme un sentiment d’efficacité beaucoup plus important que l’alcool dépendants qui n’ont été sobres, un faible sentiment d’efficacité entraîne des excès de consommation d’alcool.

Les croyances initiales d’efficacité ont été les seuls prédicteurs de maintien de l’abstinence, parmi d’autres variables comme l’âge, le statut marital, l’emploi et le degré de dépendance.

La théorie de l’auto-détermination

La théorie de l’auto-détermination (TAD) est une métathéorie (théorie qui implique plusieurs théories) de la personnalité et du changement de comportement, orientée empiriquement (Deci & Ryan, 2004).

Cette théorie offre une perspective intégrative du point de vue humaniste, avec les théories comportementales et cognitives.

La théorie de l’auto-détermination : les êtres humains sont considérés comme des organismes actifs, orientés vers l’intégration et l’actualisation de leurs capacités et de leurs potentiels.

Psychologie humaniste : c’est l’existence, chez l’être humain d’un système inné de tendances favorisant une croissance saine et créative. L’objectif est la perception plus cohérente de la nature humaine.

La tendance à l’intégration ne peut pas être considérée comme allant de soi, il existe des facteurs sociaux contextuels spécifiques qui vont soutenir cette tendance innée, mais aussi d’autres facteurs qui gênent et qui s’oppose à ce processus fondamental de la nature humaine.

Le concept de besoin psychologique de base revient souvent 3 besoins psychologiques sont à la base de la motivation humaine :

o Le besoin d’autonomie (ont besoin de se sentir le propre responsable de sa vie et son besoin)

o Le besoin de compétence

o Le besoin d’appartenance sociale

Lorsque la satisfaction de ces trois besoins est présente, il y a un bien être subjectif chez l’être humain.

Dans ses derniers développements (Deci & Ryan, 2004), la TAD comprend 4 théories :

La théorie de l’évaluation cognitive La théorie de l’intégration organismique La théorie de l’orientation causale La théorie des besoins de base

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A. La théorie de l’intégration organismique

La théorie de l’intégration organismique ou TIO : phénomène d’intériorisation et d’intégration par la personne de nouvelles valeurs ainsi qu’aux modes de régulations des comportements.

Les recherches sur l’impact des récompenses, des conjurations et des directives sur les motivations. Il permet de mettre à jour les facteurs qui interviennent en faveur ou en défaveur du développement de la motivation extrinsèque.

Ils se posent plusieurs questions importantes :

Comment les gens introjectent et intègrent des motivations extrinsèques ?

Les comportements peuvent être catégorisés sur un continuum allant de l’absence d’autonomie ou de motivation (on parle d’amotivation) à l’auto-détermination.

Selon cette théorie un des facteurs d’intériorisation : si des personnes significatives incitent une personne à pratiquer une activité qui ne l’intéresse pas, cette personne peut être amené, à l’intériorisé et à s’approprier les valeurs et le comportement correspondant. Lorsque cela se produit, la personne est autodéterminée.

Ce phénomène d’intériorisation d’un comportement et de valeurs motivés initialement de façon externe est un processus naturel selon lequel les personnes transforment activement une régulation contrôlée en régulation autonome ou autorégulation.

Cette intériorisation peut être +/- importante, elle s’oppose à la théorie dichotomique de la motivation, la motivation sera donc +/- intériorisé et plus elle le sera, plus son comportement sera donc autodéterminé.

1. Types de motivations selon le niveau d’intériorisation

La taxinomie des types de motivations selon le degré croissant d’autodétermination du comportement correspondant.

On distingue ainsi 6 catégories :

L’amotivation La motivation extrinsèque, qui se décompose elle-même en :

o régulation externe

o Régulation introjectée

o Régulation identifiée

o Régulation intégrée

La motivation intrinsèque

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L’amotivation : c’est l’absence de motivation, l’absence d’intention d’agir. Une personne amotivéee n’agit pas, ou bien si elle agit, c’est sans intention réelle. Elle est associée à un sentiment d’incapacité à obtenir les résultats souhaités et à un faible sentiment d’efficacité personnelle.

La motivation intrinsèque : représente des comportements effectués librement et par plaisir. C’est le prototype du comportement autodéterminé, du comportement autonome. Elle est intrinsèque si l’activité est réalisée pour la satisfaction directe qui en est retirée.

La motivation extrinsèque : concerne des comportements ayant en commun le fait qu’ils ne sont pas réalisés pour des raisons inhérentes aux activités associées mais pour leurs conséquences (éviter une punition et obtenir une récompense).

Typologie plus complexe de la motivation extrinsèque : 4 types de régulations extrinsèque qui varient en fonction du niveau d’autodétermination :

Régulation externe : forme de motivation la moins autodéterminé et correspond à la motivation extrinsèque telle qu’elle est généralement définie. Le comportement est alors régulé par des sources de contrôles extérieurs à la personne et pour des raisons distinctes de l’activité elle-même. Elle peut temporairement contrôler le comportement, la personne effectuera le comportement quand ces facteurs sont présents, c’est associé à un effort minimale et une pauvre performance.

Régulation introjectée : premier stade du processus d’intériorisation, la motivation est basée sur des besoins d’approbation ou d’auto-approbation. Les contraintes sont internalisées et liées à l’estime de soi afin d’éviter la culpabilité et la honte. L’introjection est une forme de motivation ambivalente et instable, accompagnée d’un ton émotionnel négatif, de la tension et d’un conflit intérieur.

Régulation identifiée : forme plus autodéterminé de motivation extrinsèque, implique une valorisation du comportement concerné et une perception de celui-ci comme personnellement important et librement choisi. Les comportements ainsi motivés ne peuvent pas refleter les valeurs importantes ou les croyances de la pesonne. C’est une forme stable de la motivation de la personne.

Régulation intégrée : forme la plus autodéterminé de la motivation extrinsèque, la personne se sent autodéterminée dans le choix de son comportement qui est cohérent avec ses valeurs, ses besoins et ses buts. Elle est associé à un vécu expérientiel positif, les comportements sont réalisés volontairement, ils sont accomplis pour parvenir à des résultats personnellement importants plutôt que pour

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Les ressources psychologiques, Forces de caractères

C’est la conceptualisation des traits de personnalité positifs.

Peterson et Seligman (2004) vont faire des travaux de recherche afin de definir et étudier le caractère bon.

Le caractère bon : c’est un ensemble de caractéristiques présentes à des degrés variables chez les individus (différences individuelles).

I. Les forces de caractère

Selon Park, Peterson, et Seligman (2004) « les forces de caractères des traits positifs se manifestent au travers des pensées, des sentiments et des comportements ». Leur « valeur morale » est le processus ou des mécanismes psychologiques qui opérationnalisent les vertus, elles représentent des voies distinctes pour manifester une vertu ou une autre.

Les forces de caractères : sous-ensemble de traits de personnalités moralement valorisées par la plupart des gens, quels que soit leur culture et profession religieuse. Ce sont des caractéristiques qui permettent à une personne de réussir et de se sentir mieux (Wood et Al, 2011).

Park et Peterson & Seligman (2004) ont choisis un ensemble de critères qui définissent des forces de caractères (FC).

L’ubiquité : Elles doivent être largement reconnues et valorisées dans différentes cultures. Moralement valorisée : être valorisée pour elle-même et non pas pour des objectifs qu’elle

permettrait d’atteindre. Contribuent à l’épanouissement individuel : à la satisfaction de vie et au bien-être individuel Mesurables : ayant pu être identifiés et évalués de manière objective en tant que différences

individuelles Traits stables : il s’agit des différences individuelles stables, et non pas des états fluctuants.

Les auteurs ont proposé une classification : « valeurs en Action » (VEA) ou (VIA : values in action). Cette classification a comme objectif d’étudier les forces de caractères et de les opérationnaliser.

Il existe 24 forces de caractères (Peterson et Seligman, 2004) incluses dans un système de classification (« the Values in Action Classification Of Strenghts ») reposant sur des recherches interculturelles portants sur un nombre très important de sujets (plus de 150 000 personnes issues de cultures différentes).

Une étude récente menée dans plus de 54 pays indique que les 24 forces de caractère se retrouvent de façon très similaire (Peterson, Park, 2005).

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Les forces les plus universellement valorisées sont :

La gentillesse L’équité L’intégrité La gratitude L’ouverture d’esprit

24 forces de caractères réparties en 6 catégories :

Sagesse et connaissance : qui regroupe des forces de caractères liées à l’acquisition et à l’usage d’information et de connaissances

o Créativité : penser à de nouvelles façons de faire créatives

o Curiosités : s’intéresser à tous les aspects de toutes les expériences

o Ouverture d’esprit : analyser les choses en profondeur et les examiner sous tous les angles

o Appréciation d’apprentissages : maitriser de nouvelles capacités, de nouveaux sujets et savoirs.

Courage : forces émotionnelles qui impliquent l’exercice de la volonté, grâce auxquelles nous pouvons atteindre des buts malgré une opposition interne ou externe.

Humanité : l’attention portée à autrui et du soin que l’on porte à développer des relations amicales avec les autres.

Justice : forces civiques qui favorisent les interactions optimales entres les personnes et une vie communautaire saine.

La modération : force qui nous protègent des excèso Pardon

o Modeste

o Prudence

o Discrétion

o Maitrise de soi

o Autorégulation

Transcendance : forces qui permet d’établir des liens avec l’univers et donner un sens à sa vie

o Appréciation de la beauté

o Appréciation de l’excellence

o Gratitude

o Optimiste

o Orientation vers le futur

o Joie

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o Humour

o Recherche du sens de la vie

o La foi

Cette classification représente un schéma conceptuel théorique, elle n’est pas considérée comme définitive, d’autres forces seront probablement rajoutées telles que la compassion, la patience et la tranquillité, alors que certaines seront abandonnées ou combinées (Peterson et Seligman 2004).

Les forces de signatures sont les forces les plus prédominantes chez une personne.

Selon Seligman (2005), toute personne présente des « forces » et des « vertus », des caractéristiques personnelles dont les personnes se sentes détentrices (ex : Ca, C’est tout à fait moi).

A. Forces de caractères et santé mentale

La nature adaptative des forces de caractères, favorisant le bien-être et l’épanouissement de la personne. Plusieurs études montrent que l’utilisation de certaines de ces forces de caractères a des effets positifs sur la santé mentale de la personne.

Peterson, Park & Seligman (2004) : les personnes qui présentent une maladie chronique (ex : allergies, diabètes, maladie auto-immune, maladie infectieuse, obésité et maladie cardio-vasculaires) et qui s’évaluent comme ayant des scores élevés aux forces du courage, de la gentillesse et de l’humour s’estiment d’avantage satisfaites de leurs vie.

Les personnes qui présentent un trouble psychique (ex : dépression, anxiété) qui ont des scores élevés sur les forces de l’appréciation de la beauté, de l’excellence et l’amour de l’apprentissage) s’estiment d’avantage satisfaite de leur vie par rapport aux autres présentant les mêmes pathologies.

Cette même études à montrer des liens négatifs entres certaines forces de caractère (l’espoir, l’enthousiasme et le leadership, la dépression, l’anxiété) ont tendances à présenter dans une moindre mesure ces psychopathologies.

Park, Peterson & Seligman (2004 : étude portant sur les liens entre les forces de caractères et le bien-être subjectif sur 5299 participants américains ; les forces le plus fortement corrélées au bien-être sont l’espoir, la vitalité, la gratitude, la curiosité et l’amour, des corrélations existe entre certaines forces de caractère et l’âge du sujet.

Shimai & Al (2006) ont mené une étude sur les jeunes adultes américains et japonais, ils ont une forte tendance à se percevoir comme ayant des scores élevés sur les forces telles que l’appréciation de la beauté, l’ouverture d’esprit et l’authenticité.

Park, Peterson & Seligman (2004) : les hommes américains ont des scores plus faibles comparativement aux femmes américaines sur les forces de la sagesse et de a connaissance.

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Les femmes américaines ont tendance à s’évaluer comme ayant des scores plus élevés sur les forces de l’humanité.

B. L’identification des forces de caractères

Selon Park et ses collaborateurs (2004) il est possible de les reconnaitre et de les cultiver. L’utilisation des forces de caractères favorise le sentiment d’appartenance, le sentiment d’authenticité, la motivation intrinsèque (Peterson et Seligman, 2004) et conduit à une baisse du stress, à une amélioration de l’estime de soi, à un gain de vitalité et à ressentir plus d’affects positifs.

Elles sont retrouvées à travers différentes cultures et considérés comme adaptatives, la pratique spécifique des cinq forces les plus prédominantes chez une personne apporte effectivement un épanouissement. Park et <Peterson ont constaté que les, puisque les gens possèdent déjà les forces de signature, il leur est souvent plus facile de travailler avec ces forces.

Les personnes qui connaissent leurs forces, les utilisent d’avantage et cette connaissance des forces ainsi que leur utilisation est associée au bien-être. Les différent instrument d’évaluation de ces forces ont été créés et mesurent des différences individuelles.

Peterson et Seligman ont élaboré un questionnaire pour mesurer les forces du caractère d’une personne. Les 24 forces sont rangés d’après la cotation de la plus forte à la plus faible : les cinq premières représentent la signature de la personne.

II. La gratitude

Exprimer de la gratitude est un des facteurs prédictifs du bien-être, de nombreuses formes selon les contextes et les personnes existent. Le concept de gratitude est complexe, il correspond à une réponse émotionnelle (positive) éprouvée envers des personnes ou entités (la nature, la vie).

Il y a deux étapes :

Le constat de l’évènement positif dans notre vie La reconnaissance du fait que sa source se trouve , au moins en partie en dehors de nous-

même.

La gratitude inclut une dimension cognitive (reconnaitre les bienfaits, prise de conscience) et affective (apprécier ces bienfait).

La gratitude état et trait est l’orientation reconnaissante.

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L’orientation reconnaissant (Shankland, 2009) : disposition à reconnaitre et à répondre aux évènement de vie par des émotions positives d’appréciation et de reconnaissance. Ce trait de personnalité est composé de 4 dimensions.

L’intensité du sentiment de reconnaissance La fréquence d’apparition d’une émotion de gratitude indépendamment de la quantité

d’évènement pouvant objectivement produire une telle émotion La diversité d’évènement de vie pour lesquels l’individu est reconnaissant (étendue) Le nombre de personnes envers lesquelles celui-ci se sent reconnaissant (densité)

Ainsi comparé à d’autres personnes, un individu ayant un niveau élevé d’orientation reconnaissante est d’avantage enclin à ressentir des émotions de gratitude de manière plus intense, plus fréquente, pour une diversité plus importante d’événement, et envers un plus grand nombre de personnes. L’orientation reconnaissante est des traits de personnalité les plus fortement corrélés au bien-être subjectif.

Les effets positifs de l’orientation reconnaissante :

Elles sont plus heureuse, énergique, empathiques (capacité à se mettre à la place de l’autre), optimistes

Elles ont d’avantage tendance à émettre des comportements prosociaux Elles sont plus enclins à penser que le monde est juste envers eux, éprouvent d’avantage

d’émotions (joie, émerveillement…etc)

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