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CORAFECHO / MARS 2015 1 Bulletin Mensuel d’informations - Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles PSTAD Une mission conjointe BAD - FARA au CORAF/WECARD I l s’agissait d’évaluer les don- nées quantitatives significa- tives recueillies au cours de la mise en œuvre du projet en vue de déterminer sa contribu- tion aux résultats en matière de développement. Ce projet financé par la BAD et coordonné par le FARA a été mis en œuvre par les trois Organisations sous-régionales (CORAF/WECARD, CCARDES- SA et ASARECA). Le PSTAD a fonctionné sous trois com- posantes à savoir: (1) Gestion de connaissance et de l’information - Système régional d’Information et d’apprentissage agricoles (RAILS) ; (2) Transfert de technologies et des bonnes pratiques agricoles - Pro- gramme de diffusion des technolo- gies agricoles (DONATA) et (3) Coor- dination et Gestion du Projet. La composante RAILS a permis de doter 20 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en matériel informatique. L’équipement fourni est utilisé par les points focaux RAILS et DONATA, l’équipe d’apprentissage du projet, les bibliothécaires, chercheurs, personnel informatique et de base de données dans chacun des 20 pays 105 plateformes d’innovation ont été mise en place à travers des consultations participatives avec les parties prenantes des chaînes de valeur maïs et de manioc. 44 988 personnes, dont 44% des femmes ont bénéficié directement ou indirectement des activités des plateformes d’innovations. Le CORAF/WECARD a reçu le 15 Mai dernier une visite de la mission conjointe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) dans le cadre du Projet de Promotion de la Science et de la Tech- nologie pour le développement agricole en Afrique (PSTAD). OCTOBRE 2015 La délégation de la BAD en séance de travail avec le personnel du CORAF/WECARD © CORAF/WECARD - Alassane DIA

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CORAFECHO / MARS 2015

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Bulletin Mensuel d’informations - Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles

PSTAD

Une mission conjointe BAD - FARAau CORAF/WECARD

Il s’agissait d’évaluer les don-nées quantitatives significa-tives recueillies au cours de

la mise en œuvre du projet en vue de déterminer sa contribu-tion aux résultats en matière de développement. Ce projet financé par la BAD et coordonné par le FARA a été mis en œuvre par les trois Organisations sous-régionales (CORAF/WECARD, CCARDES- SA et ASARECA). Le PSTAD a fonctionné sous trois com-

posantes à savoir: (1) Gestion de connaissance et de l’information - Système régional d’Information et d’apprentissage agricoles (RAILS) ; (2) Transfert de technologies et des bonnes pratiques agricoles - Pro-gramme de diffusion des technolo-gies agricoles (DONATA) et (3) Coor-dination et Gestion du Projet.La composante RAILS a permis de doter 20 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en matériel informatique. L’équipement fourni est utilisé par les points focaux RAILS et DONATA,

l’équipe d’apprentissage du projet, les bibliothécaires, chercheurs, personnel informatique et de base de données dans chacun des 20 pays105 plateformes d’innovation ont été mise en place à travers des consultations participatives avec les parties prenantes des chaînes de valeur maïs et de manioc. 44 988 personnes, dont 44% des femmes ont bénéficié directement ou indirectement des activités des plateformes d’innovations.

Le CORAF/WECARD a reçu le 15 Mai dernier une visite de la mission conjointe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) dans le cadre du Projet de Promotion de la Science et de la Tech-nologie pour le développement agricole en Afrique (PSTAD).

OCTOBRE 2015

La délégation de la BAD en séance de travail avec le personnel du CORAF/WECARD

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

CORAFECHO / MARS 2015

2 ECHO DU SIEGE

La composante DONATA a contri-bué à renforcer les capacités en recherche agricole et développe-ment (ARD) à travers des forma-tions en Master et formation à court terme. Les bénéficiaires des for-mations sont les agriculteurs, les

L CORAF/WECARD a animé un stand d’exposition pendant les quatre jours du Forum de haut

niveau des acteurs de l’Agriculture Intelligente (AIC) face au Climat qui s’est tenu à Bamako du 15 au 18 Juin au Centre Internationale de Conférence de Bamako ( CICB).

Organisé par la CEDEAO, l’UE-MOA et le CILSS, en collaboration avec d’autres organisations, ce forum a réuni plus d’une centaine de participants venus d’Afrique et d’ailleurs. Ces participants sont venus manifester leur intérêt face à la nécessité d’avoir un cadre de réflexion sur les opportunités et enjeux du changement climatique et trouver une stratégie destinée à promouvoir une agriculture in-telligente face au climat (AIC).Le changement climatique, en effet, ne cesse de menacer le continent africain plus particulièrement la région ouest africaine qui est de-venu très vulnérable à ses consé-quences.

Le CORAF/WECARD à l’instar de 14 autres organisations partici-pantes a animé un stand d’expo-sition destiné à faire connaitre ses résultats. A cet effet, une documen-tation riche et variée a été mise à la disposition d’une centaine de visiteurs qui ont pris connaissance des documents en matière d’adap-tation au changement climatique à

AfricaInteract

Le CORAF/WECARD partage son expertise en matière d’adaptation au changement climatique

travers les résultats du projet Afri-caInteract. Il faut rappeler que le Projet AfricaInteract a pour objectif d’instaurer un dialogue efficace et efficient entre les chercheurs et les décideurs politiques pour aider les

populations vulnérables d’Afrique subsaharienne à s’adapter aux aléas du changement climatique. Il intervient dans trois domaines d’activités que sont l’agriculture, la santé et l’urbanisation.

agents de vulgarisation, membres d’ONG, les transformateurs, les lea-ders, les techniciens agricoles, des parlementaires, des spécialistes de la finance, des ONG, etc.). Les ac-teurs et non acteurs des plateformes d’innovations ont été formés dans

plusieurs domaines allant de la pro-duction de semences, les pratiques agricoles, l’agribusinness, du mar-keting au plaidoyer, le leadership et la bonne gouvernance. 48 699 per-sonnes ont été formées dont 29% de femmes.

Une vue des participants à la cérémonie d’ouverture

Une vue des participants à la pause-café

CORAFECHO / MARS 2015

3ECHO EN BREF

Du 13 au14 mai 2015, un ex-pert du département com-munication de l’Organisation

des Nations Unies pour l’alimenta-tion et l’agriculture (FAO) a effectué une mission d’appui au CORAF/ WECARD, dans le cadre du PPAAO. Pendant deux jours, Riccardo Del Castello, chargé de communication pour le déve-loppement à la FAO a eu une séance de travail avec le Dr Ana-tole KONE, gestionnaire de l’Infor-mation et de la Communication et l’ensemble de l’équipe du dé-partement de communication du CORAF/WECARD pour apporter

En outre, le projet « Cocoa Trade-off» est aussi sélection-né comme l’une des études de

cas dans le cadre du projet PROIn-tensAfrica lors de l’atelier méthodo-logique qui s’est tenu du 30 Juin au 1er Juillet à Bruxelles.

La mission était donc une opportu-nité d’informer le coordinateur du projet sur le projet PROIntensAfrica et discuter des voies et moyens col-laboration entre les deux projets.

Au cours de la mission, des résultats impressionnants ont été présentés par un total de 8 étudiants dont 5 femmes et 3 hommes. Une des étu-diantes poursuit son doctorat.

Les études portent essentiellement sur la productivité et l’infection aux maladies, l’accumulation du car-bone ainsi que les aspects socio-économiques du projet.

L’extension du projet permettra à tous les étudiants de terminer leur thèse, ce qui contribue ainsi à l’at-teinte des résultats du projet.

Une visite de terrain a été mené dans les fermes de certains agri-culteurs parties prenantes des ex-périmentations sur les parcelles et la diversification des exploitations de cacao avec du plantain, la noix de coco, les agrumes et l’huile de palme. Ces pratiques promues par l’IRAD ont le potentiel de diversifier les revenus et réduire les risques des agriculteurs en raison de l’échec d’une culture ou variation des cours des devises.

Le projet « Cocoa Trade-off » est l’un des trois projets de MDTF finan-

La communication pour le développement (ComDev)

Projet « Cocoa Trade-off »

Mission d’appui de la FAOau CORAF/WECARD

une mission du CORAF/WECARD au Cameroun

actualiser la stratégie de commu-nication du PPAAO en mettant l’accent sur le volet communication pour le développement (ComDev). La nouvelle stratégie de commu-nication pour le développement aidera le CORAF/WECARD à éla-borer des stratégies pour soutenir les pays du PPAAO qui ont géné-rés des technologies à fort impact, à renforcer le lien avec les agricul-teurs grâce à des campagnes de sensibilisation et d’identifier des moyens alternatifs pour une meil-leur vulgarisation des technologies à des publics plus larges.

cé par le programme de gestion des ressources naturelles. Il est coor-donné par l’IRAD au Cameroun, qui est l’organe régional de coordination

et l’Institut de science et technolo-gie de Kumasi au Ghana par et en Côte d’Ivoire par le CNRA et l’Uni-versité de Cocody.

Du 08 au 13 Juillet, 2015, le gestionnaire du programme Gestion des Ressources Naturelles du CORAF/WECARD a effectué une mission de supervision à Yaoundé au Cameroun.Cette visite avait pour objectif d’apprécier les progrès réalisés dans le cadre du projet au Cameroun et d’aborder avec la coordination régionale les modalités de la mise en œuvre des activités au cours de la période de prolongation approuvée prévue pour Septembre 2016.

Un verger de cacaoyers associé au plantain pour créer l’ombrage

CORAFECHO / MARS 2015

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Réalisations du PAFASP, PPAAO, PAPSA

Projet ProIntenseAfrica

Des responsables de la Banque mondialeen visite

La contribution du CORAF/WECARD en faveur de l’innovation et de la recherche stratégique

Changement à la tête de la direction sectorielle agricul-ture de l’Afrique de l’Ouest

plus le Tchad et la Centrafrique au niveau de la Banque mondiale. SimeonEhui remplace à ce poste Martien Van Nieuwkoop. Ce der-nier, après huit ans, quitte la tête de cette direction pour d’autres res-ponsabilités en Asie. Les directeurs sortant et entrant ont séjourné au Burkina du 21 au 23 mai 2015. Ils ont notamment rencontré les ministres en charge de l’Agriculture et celui des Res-sources animales, le Comité per-

Une délégation du CORAF/WECARD composée de Dr AbdulaiJalloh & Dr Hamade

Kagone a assisté à l’atelier métho-dologique du projet ProIntenseA-frica qui a eu lieu du 28 Juin au 03 Juillet 2015 à Bruxelles, Belgique.La conférence a permis de clari-fier les interactions entre GT2 et GT3, permettent aux intervenants de convenir des critères et de leur application dans la sélection des études de cas approfondies.

Le projet ProIntensAfrica est une ini-tiative de partenariat entre l’Afrique et l’Europe sur les questions de l’intensification durable de l’agri-culture.Comprenant 7 modules de travail (WP), le CORAF/WECARD co-dirige le WP2 qui a pour objec-tif de développer une recherche stratégique et l’innovation. Ce qui permettra aux acteurs d’élaborer et comparer voies et moyens d’inten-sification agricole en cours et ceux émergents dans les chaînes de va-leurs agro-alimentaires en Afrique.

manent inter Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), des partenaires techniques et finan-ciers, des chefs de programmes et projets. Le 23 mai, ils ont constaté sur le terrain quelques réalisations du Programme d’appui aux filières agrosylvo-pastorales (PAFASP), du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Projet d’amélioration de la pro-ductivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA). Les deux directeurs , accompagnés de responsables de la Banque mon-

diale au Burkina, des coordonna-teurs des trois projets et d’un res-ponsable de la Fondation Bill et Melinda Gates, ont visité le Centre national de multiplication d’animaux performants (CEMAP) à Loumbila ( 20km de Ouagadougou) , un site de cordon pierreux dans le village de Wapassi et des fosses fumières toujours dans le même village (40 km de Ouagadougou).Le PAFASP, le PPAAO et le PAPSA sont mis en œuvre par l’Etat bur-kinabè avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale.

L’atelier de méthodologie a été accueilli par le co-dirigeant du WP2, Philippe Barret. Il a souli-gné lors de sa présentation les domaines de convergence et de complémentarité entre les WP2 et WP3. Après classement, les participants ont sélectionné les projets suivants pour d’études de cas: N2 Africa en Afrique de

l’Est - Université de Waginengen; L’intensification du riz à Mada-gascar - CIRAD; Cocotrade-off en Afrique centrale - CORAF/WECARD; Chaînes de valeur locales au Burkina Faso - INERA. Le projet ProIntens- Africa implique actuellement 23 organismes de recherche et de développement, 15 sont issus de l’Europe et 08 de l’Afrique.

ECHO EN BREF

Dr Abdulai JallohGestionnaire du Programme Gestion

des ressources naturelles

Dr Hamde KAGONEGestionnaire du Programme Elevage,

pêche et aquaculture

CORAFECHO / MARS 2015

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PPAAO

Mission de supervision au Bénin etau Burkina Faso

Du 2 au 17 mai 2015, une mission de supervision du CORAF/WECARD s’est ren-

due au Bénin et au Burkina Faso pour évaluer les progrès du PPAAO dans ces deux pays. Il s’est agit aussi de faire l’état de mise en œuvre du programme, d’identifier les défis et de proposer des solu-tions consensuelles par le CORAF/WECARD, la Banque mondiale et d’autres composantes acteurs et partenaires. Au cours de la mission,

Dr Ousmane Ndoye, Gestionnaire du programme cultures au CORA/WECARD a visité des sites, et inte-ragit avec les bénéficiaires du pro-gramme et les chefs de projet ainsi que des chercheurs. Une réunion avec des coordinateurs des projets MDTF du Bénin a également eu lieu.Il est bon de rappeler que le PPAAO a été initié par la CEDEAO, avec l’appui de la Banque mondiale (BM). Il est coordonné au niveau régional

par le CORAF/WECARD pour amé-liorer la productivité agricole, tout en favorisant l’intégration régionale. Il met en œuvre un ensemble d’ins-truments pour promouvoir la crois-sance partagée et la réduction de la pauvreté dans la sous-région. Il permet également la génération de technologies et la diffusion de ceux-ci, dans les États membres de la CEDEAO dans les domaines prio-ritaires dans le cadre de la politique agricole commune (PAC).

ECHO DU WAAPP

TECHNOLOGIE DU MOIS

Le semoir pour le riz pré-germé conçu à l’ori-gine aux Philippines a été mis en place et adapté à la production de riz par le Centre National de Spécialisation-Riz (CNS) du Mali. Le CNS a modifié le semoir, qui à l’origine était à propulsion humaine, en mode méca-nisé. Le semoir modifié a également des ver-sions à traction animale. Le semoir a permis d’avoir une réduction de 50 % du nombre de graines/ha. Bien que les tests soient toujours en cours, il a été noté que le nouveau semoir a d’énormes potentiels dans la production de riz. Par exemple, à la suite de plantation homogène des plants de riz et de meilleures conditions pour le désherbage des exploita-tions agricoles, les plantes ont très bien fleuri, et des augmentations de rendement jusqu’à 30% à la suite de l’introduction de cette pra-tique culturelle. Les autres CNS ont manifesté leur intérêt à bénéficier de cette technologie.

MALI

Le Semoir Phillipin pour une augmentationde 30% du rendement agricole

CORAFECHO / MARS 2015

6 ECHO DU PSAO

Concertation INSAH/CILSS et CORAF/WECARD sur la mise en œuvred’une politique semencière à Bamako

ASIWA (Alliance pour l’industrie des semences en Afrique de l’Ouest)

Finalisation et lancement d’un projet au centre d’un atelier international en Côte d’Ivoire

Le PSAO soutient la mise en œuvre de la branche locale de l’ASIWA au Nigeria

Une mission du Programme Semencier pour l’Afrique de l’Ouest (PSAO) composée

de Dr Ernest ASIEDU, coordonna-teur régional et de Paul Senghor, Spécialiste en politique semencière et plaidoyer s’est rendue le 16 Juin à Bamako, Mali. Il s’agit d’une revue à mi-parcours des approches dans la mise en œuvre des activités de la composante 2 du PSAO/WASP : «une politique régionale semen-

cière mise en œuvre de manière effective».Les deux partie ont fait le point de la collaboration institutionnelle IN-SAH/CILSS-CORAF/WECARD, en vue d’en apprécier et évaluer les ré-alisations, aplanir les difficultés/in-compréhensions rencontrées dans la mise en œuvre des activités pla-nifiées pour une meilleure atteinte des objectifs de la composante. La composante 2 du PSAO/WASP

Le CORAF/WECARD, à travers son Programme des Semences en Afrique de l’Ouest (PSAO)

soutient la mise en œuvre du comité national de l’Alliance pour l’industrie des semences en Afrique de l’Ouest au Nigéria. Une mission a été effec-tuée du 23 au 28 Juin, 2015 à Abuja pour assister à l’atelier de sensibilisa-tion du comité national de l’ASIWA.L’atelier de sensibilisation a réuni des représentants issus de tous les secteurs de la chaîne de valeur des semences, un atout majeur pour un renforcement des partenariats. Cette mission a également créé une occasion de faire le suivi des progrès réalisés jusqu’à présent dans la réalisation de diverses acti-vités décrites dans le plan d’action de PSAO.Cet atelier a été organisé par le PSAO en collaboration avec le mi-nistère nigérian de l’Agriculture pour sensibiliser les parties prenantes et développer une feuille de route pour la mise en place et l’opérationnali-

a été confiée à l’INSAH/CILSS pour son exécution et une Task Force «Politique semencière» constituée d’experts de l’INSAH/CILSS (Coor-dinateur régional Semences et Biosécurité), du CORAF/WECARD (Spécialiste en politique semencière et plaidoyer du PSAO) et de per- sonnes-ressources d’Institutions ré-gionales et Internationales.

sation du comité national ASIWA afin de créer une plate-forme régio-nale forte et durable.Le PSAO est un projet coordonné par le CORAF/WECARD avec le soutien de partenaires nationaux, régionaux et internationaux impli-qués dans le secteur des semences.

Il a l’objectif principal de contribuer à l’amélioration durable de la pro-ductivité agricole. L’un des quatre axes du PSAO est la mise en place d’une Alliance pour l’Industrie des Semences en Afrique de l’Ouest (ASIWA) impliquant tous les ac-teurs qui travaillent dans l’industrie des semences.

CORAFECHO / MARS 2015

7ECHO DU PSAO/WASP

Contrôle de qualité et certification des semences

Un atelier de formation en Guinée-Bissau

Du 23 au 25 juin 2015, s’est déroulé un atelier de forma-tion en matière de contrôle de

qualité et certification des semences en Guinée-Bissau. Cette formation est une initiative conjointe du Comité Inter-Etat pour la Lutte contre la Sé-cheresse au Sahel/Institut du Sahel (CILSS/INSAH), du Conseil Ouest et centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CO-RAF/WECARD) à travers son Pro-gramme Semencier Ouest Africain (PSAO) et en coopération avec le Gouvernement Bissau Guinéen. Cette formation visait sensibiliser les participants aux dispositions nor-matives du Règlement Semencier CEDEAO-UEMOA-CILSS et, notam- ment, ses règlements techniques annexes (cf. Article 58/56, CEDEAO/

UEMOA), relatifs au contrôle de qualité des semences, y compris le post-contrôle. Cet atelier a renforcé les capacités de 25 agents dont 07 femmes issus du service officiel de contrôle de qua-lité et de certification des semences (SOC), en charge des inspections au champ des cultures, du contrôle des lots et des analyses et essais au laboratoire des semences. Avec le formateur, Paul Senghor, Spécialiste en politique semencière et plaidoyer du PSAO, les partici-pants ont échangé sur les méthodes et techniques de contrôle au champ et des lots et d’analyse et de tests des semences au laboratoire, pra-tiquées dans le pays pour apporter les correctifs appropriés.

La chaîne de valeur bétail-viande pour accroître la productivité agricole en Afrique de l’Ouest

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Rappelons que le système semen-cier national bissau-guinéen est à un stade embryonnaire. Le labora-toire national d’analyses et tests des semences est très faiblement équipé et les procédés homologués de cer-tification ne sont pas respectés. En somme, beaucoup reste à faire pour consolider le système semencier national et les Autorités Nationales Compétentes ont exprimé un grand intérêt à être accompagnées.Cet atelier est lié au résultat 3 du CORAF/WECARD, relatif à la Coor-dination régionale des systèmes agricoles, à travers le partenariat et la coopération scientifique et tech-nique, notamment avec l’INSAH/CILSS, et au renforcement des ca-pacités des parties prenantes aux systèmes semenciers nationaux.

Le Comité de Pilotage du pro-jet UNIBRAIN a tenu, ses premières assises du 23 au

26 Juin 2015 à Lusaka, Zambie. Cette réunion visait à passer en revue les progrès réalisés depuis ses dernières assises tenues le 21 Novembre 2014 à Johannes-burg, Afrique du Sud. En marge de cette réunion, une visite du Centre d’incubation Ag-Bit de Lusaka, a été organisé afin de mesurer la durabilité du pro-gramme UNIBRAIN ainsi que les efforts déployés par l’équipe de ce centre d’incubation. En deux ans, les réalisations très impres-sionnantes donnent une bonne

Projet UNIBRAIN

Comité de Pilotageperspective d’avenir pour ce centre d’incubation. Le Comité de pilotage après avoir félicité les membres de l’équipe de AgBit pour leur dyna-misme et leur réalisme.En plus du centre d’incubation, la mission a visité trois petites entre-prises montées par des incubées.Pour une continuité du projet, des pistes de partenariat bilatéral entre le Gouvernement du Mali et le Da-nemark ont été prospectées afin de soutenir le centre d’incubation WAARI du Mali. La prochaine réunion du Comité de pilotage se tiendra à Nairobi en Novembre 2015

CORAFECHO / MARS 2015

8 SUCCESS STORY

SECURITE ALIMENTAIRE ET CONSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (ISIAE)

La plateforme de Banfora améliorela santé animale

Depuis l’installation de la plate-forme d’innovation de Banfora autour de la chaîne de valeur

lait, la santé des animaux est amélio-rée et les veaux ont une croissance rapide. Ce constat est fait par les acteurs de la plateforme.Mr Ila Barry possède un troupeau de bœufs et l’élevage est son acti-vité principale. Membre de l’APESS, il considère que ce résultat est la conséquence directe des conseils des vétérinaires pour la santé des animaux et des techniciens pour la gestion des rations alimentaires et du niébé fourrager.« Avant les animaux allaient en pâturage. Maintenant avec le niébé fourrager, il n’y a plus besoin de les laisser errer.

L’embouche permet d’avoir des ani-maux plus sains et les veaux ont une croissance rapide et une meilleure santé. Les vétérinaires nous donnent des conseils pour soigner nos ani-maux. Tout cela participe à leur bien-être », explique M. Barry.Ousmane Diallo, membre de la pla-teforme est du même avis. Depuis qu’il suit à la lettre les conseils des vétérinaires pour la nourriture et les soins des animaux, sa vie a changé.« Avant mes 13 vaches ne me don-naient que 20 litres de lait par jour et mes animaux souffraient beaucoup de la trypanosomiase. Je consom-mais une partie du lait et le reste était vendu sans rapporter grand-chose. Maintenant, mes animaux ne divaguent plus, ils sont nourris à l’en-

Un troupeau de boeufs au Niger, en saison pluvieuse

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clos avec les tiges de mil, de maïs et d’arachide. Ces aliments de bétails et la santé ont aidé à accroitre la pro-duction de lait à 30 litres par jour pour 13 vaches » raconte-t-il.Ses revenus ont considérablement augmenté et il a pu s’acheter une moto et six autres bœufs achetés entre 100 000 et 125 000 francs CFA. « Je paye la scolarité de mes trois enfants et j’envoie de l’argent aux pa-rents restés au village. Mes revenus mensuels s’élèvent à 162 000 francs CFA. J’ai aussi pu acquérir un bio digesteur avec l’appui d’un autre pro-jet. Avec l’argent du lait, j’ai construit une maison de deux chambres sa-lon en zone non lotie et je prévois d’acheter une parcelle en zone lotie », ajoute-t-il.

CORAFECHO / MARS 2015

9SUCCESS STORY

A Banfora, la plateforme d’inno- vation installée par le projet ISIAE APESS financé dans le

cadre du partenariat DFAT/CSIRO- CORAF/WECARD, a donné de bril-lants résultats. Cette plateforme a réussi à augmenter la production de lait et lui donner une plus grande valeur marchande. Car avant l’instal-lation de la plateforme, on produisait de petite quantité pour la consom-mation personnelle. Les membres de la plateforme ont fixé un prix consensuel pour le lait, permettant à tous les acteurs de la chaine de valeur de gagner sa vie convena-blement. Ainsi, le lait est vendu à 250 francs/Litres au collecteurs qui le revende 275 francs aux transfor-mateurs. Avant, chacun vendait à sa guise car les quantités étaient faibles et il n’y avait pas de prix fixe.Ce prix consensuel a permis à Hamadou Barry d’avoir un emploi et de jouir du respect de sa communauté.

Ce collecteur résidant au village de Madiasso est membre de la plate-forme.« Avant, j’étais un chômeur. Maintenant, la plateforme m’a per-mis d’avoir un travail. Je collecte 400 litres par jour en saison plu-vieuse. En saison sèche, j’arrive à collecter 200 litres. Mes revenus mensuels bruts s’élèvent à 300 000 francs CFA. Avec les bénéfices, j’ai construit une maison de 2 chambres salon à 600 000 francs CFA. Je me suis acheté une moto et une glacière pour mes déplacements à travers les villages pour collecter le lait. Je prends en charge la scolarité de mes cinq enfants », témoigne-t-il.

Almamy Diallo, propriétaire d’une unité de transformation de lait ne ta-rit pas d’éloge sur la plateforme qui lui a offert de nouveaux matériaux et un réfrigérateur. Il a triplé sa produc-tion grâce à l’organisation interne.

« Je transforme 200 litres par jour et j’ai des revenus bruts qui s’élèvent à 1 500 000 francs CFA. Je me re-trouve souvent avec des bénéfices de 750 000 francs CFA. La plate-forme a créé un intérêt pour le lait. Ce qui nous a permis d’accroitre notre volume de travail et la produc-tion de la laiterie. Avant, nous avions beaucoup d’invendu et on transfor-mait à peine 60 litres par jour.

Avec mes bénéfices, je nourris mes 3 femmes et leurs enfants dont quatre sont scolarisés, j’ai construit une maison en zone lotie (2 chambres salons), j’ai construit une nouvelle laiterie et j’utilise l’ancienne comme point de vente. Le chantier va m’a coûté 3 millions de francs CFA», explique Almamy Diallo.

Aide Alimentaire

La plateforme de Banforadonne une valeur au lait

Bulletin mensuel d’information du Conseil

Ouest et Centre africain pourla recherche et le

développement agricoles

Directeur de publicationDr Alioune FALL

Directeur de la rédactionDr Paco SEREME

Directeur adjoint de la rédactionDr Aboubakar NJOYA

Rédacteur en chefDr Anatole Yékéminan KONE

Comité de rédactionet de lecture

Lola AKOMATSRIDr Anatole Yékéminan KONE

Mise en pageAlassane DIA

Postage en ligneGorgui Alioune Mbow

Ont collaboré à ce numéro

Dr Abdulai Jalloh, Gestionnaire Programme

Gestion des ressources naturelles

Dr Hamadé Kagoné, Gestionnaire Programme EPA

Pr A. Sangaré, Gestionnaire Programme

Biotechnologie & Biosécurité

Julienne Kuiseu, Assistante de programmes

Version anglaise disponible

Coraf/Wecard, BP 48 Dakar RPCP 18523, Sénégal

Tél. : (221) 33 869 96 18Fax. : (221) 33 869 96 [email protected]@coraf.orgInternet : www.coraf.org