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Pérou – Bolivie Mélange de paysages somptueux et de cultures millénaires, le Pérou et la Bolivie représentent pour beaucoup le voyage ultime. Nichés entre l'océan pacifique, la forêt amazonienne et les sommets enneigés de la cordillère des Andes, ces deux pays offrent une diversité et un dépaysement total. Les costumes traditionnels, la musique de la flute de pan et du charango, les ruines Incas et la gentillesse des autochtones font de ce voyage, une richesse infinie et un souvenir impérissable.

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Pérou – Bolivie

Mélange de paysages somptueux et de cultures millénaires, le Pérou et la Bolivie représentent pour beaucoup le voyage ultime. Nichés entre l'océan pacifique, la forêt amazonienne et les sommets enneigés de la cordillère des Andes, ces deux pays offrent une diversité et un dépaysement total. Les costumes traditionnels, la musique de la flute de pan et du charango, les ruines Incas et la gentillesse des autochtones font de ce voyage, une richesse infinie et un souvenir impérissable.

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Pérou

Cuzco, nombril du mondeAprès de longues heures passées dans l'avion, nous atterrissons à Lima.Sitôt arrivés dans la capitale péruvienne, l'atmosphère oppressante que vous procurent les grandes villes ne rend pas très à l'aise. Un vol intérieur de 40 minutes nous amène à Cuzco, la mythique cité péruvienne.

Cuzco qui signifie "nombril" en Quechua était la capitale de l'empire Inca. Cette ville située à 3350m d'altitude est idéalement placée car proche de rivières, de montagnes (dépassant les 6000m) et de la forêt amazonienne.Autour de la Plaza de Armas, cette ville accueillante et charmante regorge de monuments de style Inca et colonial ainsi que de marchés haut en couleur.

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Aux alentours de Cuzco, plusieurs sites mettent en avant les splendeurs de l'architecture Inca. Sacsayhuaman (superbe place où étaient célébrées les différentes fêtes Incas), Qenqo, Puca Pucara et Tambo Machay se caractérisent par ses blocs de formes diverses et ajustés au millimètre! Impossible de glisser une feuille de papier entre les pierres. Ce qui est impressionnant quand on sait que certains blocs pouvaient peser plus de 300 tonnes ! De nos jours l'agencement de ces pierres restent un mystère.

La vallée sacrée mène par une boucle de 150 km vers les villages de Pisac (temple et marché), Ollantaytambo (temple) et Chinchero (église).

Le marché de Pisac est typique des marchés Indiens. Les paysans des montagnes descendent le dimanche pour vendre leur artisanat ou leur récolte. C'est le genre d'endroit où l'on peut flâner des heures et remplir le sac à dos!!

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Le temple de Pisac surplombe quant à lui, la ville de Pisac et constitue une vue imprenable sur la vallée.

Le temple d'Ollantaytambo est composé d'impressionnantes terrasses et laisse imaginer la puissance de l'empire Inca à son apogée. La carrière de pierres ayant servi à la construction du site se situe à quelques kilomètres. Les Incas ont entrepris des travaux titanesques pour bâtir le lieu.

Splendeur du Machu Picchu

Le lever est très matinal pour aller visiter une légende: le Machu Picchu. Le train serpente les

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vallées andines pour accéder au village de Aguas Calientes.

La montée vers Pucu Pucusi est courte mais très pentue; de nombreuses échelles (dont certaines font 50 m) sont à disposition afin de faciliter la progression vers le sommet matérialisé par le drapeau Inca. Et là, en face de nous se dresse la cité perchée de Machu Picchu. Une intense émotion s'empare de tout le groupe. Le panorama est exceptionnel, et seuls ceux qui ont fait l'effort de monter peuvent en jouir. Une longue contemplation de la cité perdue, nous sommes devant ce qui représente une des sept merveilles du monde.

Réveil 4h du mat, dur dur... Après un léger petit déjeuner nous partons par le sentier, éclairés de nos lampes frontales. Après une cinquantaine de minutes, nous arrivons vers 5h30 devant l'entrée. Lorsque les portes s'ouvrent, nous pénétrons les premiers dans l'enceinte de Machu Picchu. Pour quelques instants nous nous prenons pour Hiram Bingham et tous ces pionniers qui eurent la chance de découvrir des sites aussi fabuleux.Le lever de soleil sur la cité Inca est un merveilleux tableau.

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Machu Picchu qui signifie "vieille montagne" en quechua est perché à 2400m d'altitude. L'explorateur Hiram Bingham à la recherche de la cité perdue des Incas à Vilcabamba tombe alors sur la cité de Machu Picchu. La végétation tropicale couvre presque entièrement les ruines, mais la cité étant admirablement bien conservée, Bingham en est émerveillé.La Cité se divise en trois aires : un ensemble religieux, un autre militaire et une zone résidentielle se trouvant dans un grand carré.Dans l'aire religieuse se trouvent les temples, le sarcophage royal, l'Intihuatana (Pierre du Soleil) et les demeures des prêtres. Juste à côté de l'aire religieuse se trouve la zone réservée à l'Inca et à sa famille. Sur la droite se trouve la zone résidentielle, tandis que sur une colline rocheuse se dressent les édifices de la zone militaire. Machu Picchu ne fut jamais découverte par les espagnols, ce qui explique son exceptionnelle conservation.

La vue depuis le Huayna Picchu, sommet surplombant le site, est exceptionnelle et permet

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d'apprécier la puissance de l'empire Inca. Machu Picchu constitue de part son architecture et son emplacement l'un des plus merveilleux sites archéologiques du monde. Tout voyageur doit passer par le Machu Picchu. Il constitue pour ma part la réalisation d'un rêve d'enfant. Et je suis là en face du Machu Picchu en train de rêver les yeux ouverts.

Après des heures entières passées à contempler le site nous redescendons vers Aguas Calientes. Mais un jour nous reviendrons, c'est sûr. Le train nous ramène vers Cuzco.

Quiétude sur le lac Titicaca

Le lac Titicaca situé à 3820m constitue le plus haut lac navigable du monde. Il se partage entre le Pérou et la Bolivie. La région du lac est peuplée des indiens Uros célèbres pour leurs îles en joncs. Ces derniers parlent l'aymara.Ces îles artificielles (Islas flottantes) sont exclusivement réalisées en jonc. Elles s'enfoncent petit à petit dans l'eau et les indiens Uros rajoutent une nouvelle couche de jonc afin d'en assurer la pérennité. Ici tout est en jonc, les maisons comme les bateaux.Le pas est peu assuré sur le sol mou. Les pirogues, et les souvenirs en tout genre rappellent un haut lieu du tourisme.

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Le trajet se poursuit ensuite sur une "vraie île": isla Taquile. Cette île habitée par environ 2000 personnes, est connue pour son artisanat typique et ses coutumes. En effet les hommes et les femmes portent des chapeaux selon leur situation matrimoniale. Ainsi il est plus simple de savoir si la fille (ou le garçon) est célibataire ou pas. ;o)) Le point de vue sur les eaux bleues du lac est envoutant.

Bolivie

TihuanacoLe passage de la frontière bolivienne se déroule sans encombres et nous obtenons un nouveau tampon sur le passeport. Encore quelques voyages et il sera rempli!! Nouveau pays, nouvelle monnaie. On ressent immédiatement en voyant l'état des billets, la situation du pays. Le passage de frontière est comme un bon en arrière. Le pays est pauvre, mais les gens sont tout aussi sympathiques et attachants.De nombreux minibus sillonnent le pays. Celui menant à Tihuanaco est spartiate mais l'ambiance est détendue. Les boliviens nous regarde d'un air amusé en voyant notre petite maison sur le dos. Ce site antérieur aux Incas se caractérise par une grande maîtrise de la taille de la pierre. Dressé sur

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un plateau désolé, ce lieu de rite cérémoniel recèle encore de nombreux mystère.

La Paz, Oruro, Sucre, Potosi et Tupiza

L'arrivée dans la capitale bolivienne est époustouflante. La ville peuplée de plus d'un million d'habitants se situe dans une cuvette à plus de 3600 m d'altitude.Plus au sud, la ville d'Oruro est surtout célèbre pour son carnaval réputé pour ses costumes et ses danses classés au patrimoine de l'Unesco.La charmante ville de Sucre est la capitale dans le cœur des boliviens. Nous faisons la connaissance d'Armando, un homme humble, optimiste et de bonne humeur ; une rencontre humaine inoubliable. En périphérie de la ville, des traces de dinosaures ont été remarquablement conservées.

Mais la région est surtout réputée pour le charango. Cette petite guitare à 10 cordes faite originellement avec une carapace de tatou offre une sonorité aigüe. Elle est un composant essentiel de l'orchestre andin. Les meilleurs charangos viendraient de la ville d'Aiquile non loin de Sucre. Dans un atelier sentant bon le bois, de très beaux charangos sont accrochés au mur. Pour quelques centaines de bolivianos, j'en ramène un authentique.La visite de Sucre se termine par la maison de la glorietta, une immense demeure mêlant les styles gothique, baroque et arabe.

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La ville de Potosi présente une architecture coloniale. Elle est connue pour sa mine d'argent de la montagne du Cerro Rico.Depuis l'an 1550, plus de 40 000 tonnes d'argent ont été extraites de cette montagne. Cette ville qui était la plus riche du monde et maintenant l'une des plus pauvre du monde. Les mines d'argent tuent encore beaucoup d'hommes, mais n'enrichissent plus personne aujourd'hui.Habillé d'une tenue adéquate et de casque, nous pénétrons dans une vraie mine encore en activité. La mine que nous visitons est composée de 7 niveaux. Au plus nous descendons au fond de la mine, au plus les boyaux se rétrécissent et la température augmente. Chaque mineur mâche de la feuille de coca.Au fond d'un boyau de 1m20 de hauteur, la chaleur est intenable, mais un mineur tape pendant des heures sans relâche sur son burin afin de faire une brèche pour pouvoir mettre son bâton de dynamite. A notre arrivée il esquisse un sourire malgré la difficulté de la tâche. Il semble heureux. Une leçon de vie et d'humilité. En sortant de la mine, nos regards ont changés sur les conditions de vie des mineurs.

Plus au sud, le village de Tupiza et ses décors du far west sont le lieu des derniers jours de Butch Cassidy et le Kid.Dans ces décors d'un rouge vif grandioses, après un ultime hold up Butch Cassidy et le Kid sont rattrapés. Un fusillade blessera gravement Butch Cassidy. Sundance Kid décidera alors de mettre fin aux souffrances de son acolyte avant de retourner l'arme contre lui.Les décors écarlates érodés par la pluie alternent avec les décors lunaires d'el sillar.

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Le désert du sud Lipez et le Salar d'Uyuni

Le parcours dans le désert du sud Lipez se déroule sur 5 jours et passe dans la réserve nationale de faune andine. Bien que le lieu soit quasiment désertique, la vie a réussi malgré tout à s'adapter. Les conditions de vie sont en effet ici très rudes de part le climat très sec, l'altitude élevée et le sol très sulfureux.Les décors acérés et rougeoyants de Tupiza font place à l'immensité de l'altiplano. Sur cette immense plateau paissent de nombreux lamas domestiqués. L'altitude est pénible pour nos organismes peu acclimatés. Les symptômes du mal aigu des montagnes se font sentir.Le voyage se poursuit en traversant divers villages éparpillés ça et là au gré des diverses mines

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exploitant le sol riche en divers matières ferreuses. A la nuit tombée, la noirceur du ciel permet de profiter d'un ciel étoilé sublime.

Les paysages restent toujours aussi arides mais la vie a tout de même réussi à se faire une place. Le long du parcours vivent des lamas, des vigognes, des renards des Andes, des nandous, des viscaches et des flamants roses.Le 4x4 trace la route dans un panorama unique et sublime. Parsemées ça et là des lagunes aux innombrables couleurs, des volcans, des geysers et des sources d'eau chaude.Le parcours passe par son point culminant à environ 4900m. On est au dessus du Mont Blanc sans faire le moindre effort. La première lagune rencontrée est la lagune céleste bordée de salpêtre et de borax.

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Dans la réserve nationale Eduardo Avaroa situé à l'extrême sud ouest de la Bolivie à la frontière avec le Chili et l'Argentine, le salar de Chalviri est un immense lac gorgé de sel.Le sud Lipez est riche en différents matériaux notamment en lithium , en soufre et en antimoine. D'énormes camions chiliens transitent pour exploiter les richesses boliviennes. Un sol riche en soufre est souvent synonyme de geysers et de source d'eau chaude. Des piscines naturelles chauffées à plus de 35 degrés contrastent avec l'air ambiant inférieur à 0°C.

Dans le désert de Dali, les immenses rochers posés sur le sable gris rappellent les tableaux surréalistes du maître espagnol. Le panorama est tout simplement exceptionnel. Malgré la nudité du décor, les couleurs sont d'une rare beauté. Et que dire de cette montagne toute bariolée de rouge, d'orange, de jaune, de blanc et de gris. L'appareil photo crépite afin d'immortaliser le moment.

A quelques encablures du Chili et de San Pedro de Atacama, se trouve la laguna verde et sa couleur hypnotique. Derrière se dresse le colosse volcan Licancabur. Nous voilà perdus au milieu de nulle part.L'incroyable couleur de la lagune viendrait du plomb, du soufre, de l'arsenic et du carbonate de calcium dissous dans les eaux. De part la haute teneur en minéraux et de l'agitation de surface dû à de fort vent, la lagune peut rester liquide à des températures de -20°c.

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Réveil 3h du mat, après un rapide petit déjeuner, le 4x4 nous dépose vers 4700m au pied du volcan.Il reste 1200m à monter dans un air avare d'oxygène. Dans la nuit noire, Macario, petit bonhomme de 58 ans commence alors l'ascension dans un rythme extrêmement lent. Le soleil qui commence à poindre nous réchauffe. L'altitude aidant, des douleurs derrières la nuque sont les premiers symptômes du sorroche. Nous sommes à présent tous contents que le rythme ne soit pas plus rapide. Macario, quant à lui, stoïque continue inéluctablement son ascension vers le sommet.

Tels des conquérants de l'inutile nous arrivons au sommet à près de 5960m. La délivrance est grande et le panorama exceptionnel. Au loin l'immense désert d'Atacama. Côté bolivien, la laguna verde et son exceptionnelle couleur. Au centre du cratère se situe le lac le plus haut du monde. La NASA, ainsi que Nicolas Hulot sont venus étudier la vie marine. Après deux heures de descente dans les éboulis, le géant est vaincu.

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Puis le 4x4 commence sa remontée de la Bolivie qui mène jusqu'au salar d'Uyuni. Après le désert de Dali, puis sur le salar de Chalviri, le chemin continue jusqu'à atteindre Sol de la mañana composé d'impressionnants bains bouillonnants ainsi que des fumeroles.

La laguna colorada tient sa couleur des algues et du plancton qui pullulent dans les eaux du lac. Malheureusement la période n'est pas propice au développement de l'algue. La couleur n'est que rosée. En été, la couleur peut être d'un orange vif !! Les colonies de flamants roses virevoltent.

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L'arbol de piedra, une formation rocheuse sculptée et érodée par les pluies et les vents rappelle un arbre.

Non loin de là d'autres formations rocheuses abritent d'innombrables viscaches. Ces sortes de lapins avec leurs longues queues paraissent apprivoisées.

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La route va alors croiser de nombreuses lagunes: Ramaditas, Honda, Chiarkotha, Hedionda et Cañapa. Chacun de ces lacs sont peuplés de différentes espèces de flamants roses.Puis de nombreux volcans dont le majestueux volcan Ollague se succèdent.

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Le lendemain, le lever se fait assez tôt afin de ne pas rater le lever de soleil. Nous roulons de nuit sur une route un peu cahoteuse. Les décors sont fantomatiques. Puis d'un coup la route semble lisse comme du goudron; nous entrons sur le salar d'Uyuni. Immense désert de sel (le plus grand de la planète) d'une platitude exceptionnelle. La isla de los pescadores, permet d'assister à un spectacle exceptionnel de la nature. Le ciel rougeoyant donne une couleur sublime à l'île. L'ombre projetée de l'île sur le salar est magique. Petit à petit le rouge s'estompe pour laisser place à un ciel bleu azur.

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L'île peuplée de cactus géants, dont certains peuvent atteindre plus de 10 mètres de haut, est entourée de sel à perte de vue. Le blanc immaculé du salar renvoie une lumière aveuglante.

Le vent dessine sur le sol du salar des formes géométriques surprenantes. A différents endroits se trouvent des trous remplis d'eau. Cela nous rappelle qu'auparavant le salar était un lac !

Le prochain stop, est un hôtel en ..... sel bien sur. Ici tout est en sel, les murs, les tables, les lits.

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L'arrivée au village d'Uyuni marque le fin de ce périple inoubliable dans le sud Lipez.

Aventure dans la pampa et la jungle bolivienne

Un petit avion d'une douzaine de places décolle de l'aéroport de La Paz. Après quelques difficultés à monter afin de franchir les Andes, il plonge dans la verdure du bassin amazonien. Nous atterrissons à Rurrenabaque. Le dépaysement est garanti. La chaleur est étouffante, la verdure est luxuriante et les gens semblent vivre au ralenti.Le village est composé de case en bois, le long de la rivière Béni. Dans la rue principale sont concentrés les hôtels, les agences de tours et les restaurants. La végétation tropicale dépayse des décors lunaires de l'Altiplano.

Le lendemain, le 4x4 nous mène jusqu'au bord de la rivière Yacuma non loin du village de Santa Rosa. La pirogue se faufile dans les méandres de la rivière. Rapidement un crocodile se prélasse au soleil. La ferveur gagne le bateau.

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Au cours de la ballade au fil de l'eau à contre-courant, les animaux s'enchaînent à un rythme effréné: caïmans se dorant au soleil, tortues en file indienne, capybaras, oiseaux de toutes sortes et tous plus beaux les uns que les autres.

Au détour d'un méandre, au cours d'une baignade dans les eaux saumâtres de la rivière, le spectacle est fabuleux. Des dauphins de l'amazone aux couleurs rosâtres et à l'aileron atrophié font fuir les crocodiles. Bien que l'on ne puisse pas les approcher, on les aperçoit chaque fois qu'ils rejoignent la surface pour respirer.Dans les différentes cabanes, le confort est spartiate, les lits sont chacun recouverts de moustiquaire contre toutes les bêtes qui traînent.

Les cris rauques des singes percent la quiétude matinale. Non loin de là, dans un immense marécage, la chasse à l'anaconda commence. Un petit spécimen est débusqué, il ne fait que trois

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mètres!L'anaconda est le plus grand serpent du monde et peut atteindre les dix mètres de long. Il est de type constrictor. De couleur marron et ocre, il vit principalement dans les marécages de la forêt amazonienne.

L'aventure amazonienne continue par la pêche aux piranhas. Il en existe trois variétés dans le rio Yacuma: des rouges, des jaunes et des blancs. Les piranhas connus pour leur voracité ont des dents acérées. La température de l'eau est un facteur très important. Si l'eau est très chaude, ils peuvent même se dévorer entre eux.

Après ce court séjour dans la pampa amazonienne donnant un aperçu de la richesse de la faune et de la flore, un second tour nous mène dans la jungle.La végétation plus touffue est moins propice à la découverte d'animaux. Néanmoins l'exubérance de la forêt vierge reste un refuge essentiel à de nombreux animaux. Toute la connaissance du guide permet de repérer singes, lémuriens, oiseaux ou sangliers.

Cette parenthèse verte montre l'immense diversité et richesse de la Bolivie.

La route de la mort

De retour à La Paz, nous allons parcourir la tristement célèbre route de la mort (carretera de la muerte). Au programme, descente en VTT depuis La Cumbre situé à 4700m jusqu'à Coroico situé à 1200m.Après le passage d'un petit col sur une route large et goudronnée, les choses sérieuses commencent. A travers le brouillard, on devine cette route effrayante. Elle se situe à flan de falaise, et les camions

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occupent toute la largeur de la route.

Le début de la route est tellement dangereux que les guides nous arrêtent à chaque virage. Au cours de la descente on peut apercevoir un camion éventré au fond d'un ravin. Ici le droit à l'erreur n'existe pas. Nous croisons des camions surchargés qui montent vers la capitale.

Après 3 heures de descente nous arrivons à Coroico non sans quelques frayeurs.

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Aréquipa

Les bus traversent le lac Titicaca sur de grosses barges pour arriver à Copacabana. Il s'agit d'un charmant petit village où l'on peut déguster des poissons du lac Titicaca. Les derniers bolivianos sont échangés pour des nuevos sol. Adios y muchas gracias Bolivia.La route se poursuit jusqu'à la très belle ville d'Aréquipa dominée par le volcan El Misti. La ville est bien plus agréable que la capitale Lima. Une très belle église construite en pierre volcanique blanche borde la plaza de armas.

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Le monastère de Santa Catalina est un monastère Dominicain dévoué à Sainte Catherine de Sienne. C'est une véritable petite ville dans la ville avec une surface de près de 20000m². Ce lieu représente véritablement un havre de paix avec ses différentes couleurs pastels.

La spécialité culinaire locale est le cochon d'inde (cuy). Lorsqu'il arrive dans l'assiette cela ressemble à un rat! Petites griffes, petites dents. Cela n'a tout de même rien d'exceptionnel.

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La côte pacifique: Les lignes de Nazca, surf sur les dunes de Huacachina et iles Ballestas

Entre l'océan pacifique et les Andes, dans le désert de Nazca s'étendent sur environs 520km², des centaines de lignes droites et de géoglyphes représentant principalement des animaux: singe, araignée, colibri. Ces lignes et ces dessins ont été obtenus en enlevant des pierres sombres afin de faire apparaître le sol clair. Le climat est tellement aride dans le désert de Nazca que les symboles n'ont quasiment pas bougé. Les dessins sont si grandioses qu'ils sont uniquement visibles du ciel. De nombreuses théories tentent d'expliquer ce qui reste comme l'une des plus grandes énigmes de la terre.Le survol du désert à bord d'un petit monomoteur de quatre places fait très vite apparaître les premiers dessins : la baleine, puis l'astronaute, le chien, le singe, l'oiseau, l'araignée. Nous survolons le colibri, le plus beau de part son contraste. La ballade continue avec l'alcatraz, le perroquet, l'arbre et les mains. Ce haut lieu de mythes et légendes est en train de se dérouler sous nos yeux.

Non loin de là, le contraste avec l'oasis de Huacachina est saisissant. Les immenses dunes entourant le village sont un immense terrain de jeu : Tour en buggy et surf.

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Au large de ce désert, les îles ballestas, surnommées le "Galapagos des pauvres" sont le repère de millions d'oiseaux, de pingouins et de lions de mer. Lorsque le bateau s'éloigne de la péninsule de Paracas, le candélabre apparaît. Ce géoglyphe réalisé par les indiens Paracas mesure près de 200m.Les îles peuplées de ces innombrables oiseaux sont recouvertes de guano. Cette couche de fiente pouvait être épaisse jusqu'à 30 mètres. Déjà récolté par les Incas, le guano servait de fertilisant naturel.

La nature est ici souveraine, de nombreux lions de mer nous accueillent par des plongeons.

A Lagunillas au bout de la péninsule de Paracas, quelques hameaux de pêcheurs servent les fameux "ceviches": ces sublimes salades de fruits de mer et de poissons cuits au jus de citron. Un vrai régal, peut être le meilleur plat que l'on ait mangé au Pérou.

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Ce voyage restera comme une expérience unique à la rencontre d'un peuple et d'une culture. Le Pérou hérite de toutes les richesses transmises par les Incas, peuple génial ayant réalisé des chefs d'œuvres architecturaux. La Bolivie présente un diversité exceptionnelle qui s'étend des hauts plateaux de l'altiplano jusqu'au bassin amazonien en passant par les montagnes de la cordillère des Andes.Une voyage mêlant les merveilles de la nature aux merveilles de l'homme. Et si les deux pouvaient coexister en harmonie.