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PROJET PEDAGOGIQUE
INTRODUCTION
Les pages qui suivent présentent les traits les plus représentatifs de ma conception de
l’enseignement de la guitare. Je les ai rédigées en essayant d’analyser et d’ordonner les
différentes composantes de mon métier au quotidien, en recherchant une approche aussi
concrète que possible.
Cet exercice est délicat, tant il est utopique de refléter dans une liste d’objectifs et d’outils
pratiques la réalité d’une activité pédagogique, avec l’immense diversité des personnes à qui
l’on s’adresse, la subtilité et la complexité des rapports humains dans la relation pédagogique.
Ce projet est le fruit du croisement de convictions personnelles, et de leur application dans la
structure où j’exerce, le conservatoire d’Abbeville. J’espère que vous trouverez dans sa lecture,
sinon le pragmatisme que je cherchais, au moins la sincérité que j’ai voulu garder.
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SOMMAIRE
PROJET PEDAGOGIQUE
• Premier cycle Objectifs ......................................................................................................................... 3
Moyens pratiques ........................................................................................................... 4
• Deuxième cycle Objectifs ......................................................................................................................... 9
Moyens pratiques ........................................................................................................... 9
• Troisième cycle amateur Objectifs ......................................................................................................................... 12
Moyens pratiques ........................................................................................................... 12
• Cycle d’enseignement professionnel initial Objectifs ......................................................................................................................... 14
Moyens pratiques ........................................................................................................... 14
DESCRIPTION DE QUELQUES PROJETS
• Orchestre à l’école ................................................................................................................ 16
• Projet Zic-Zac ....................................................................................................................... 16
• Enregistrement d’un CD de la classe de guitare ................................................................... 17
Annexes intermédiaires : Descriptif projet Zic-Zac................................................................................................ 18
Orchestre à l’école.......................................................................................................... 21
CURRICULUM VITÆ
• Titres et diplômes.................................................................................................................. 22
• Formation .............................................................................................................................. 22
• Stages .................................................................................................................................... 23
• Autres instruments ................................................................................................................ 23
• CNFPT .................................................................................................................................. 23
• Enseignement ........................................................................................................................ 23
• Expérience artistique............................................................................................................. 25
ANNEXES
• Extraits d’un recueil de partitions écrites ou arrangées
pour des débutants en position VII ............................................................................. 28
• Pièces justificatives ...............................................................................................................
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PREMIER CYCLE
OBJECTIFS :
• Plaisir-motivation
Transmettre le plaisir de la musique et le goût d’apprendre.
Susciter l’enthousiasme nécessaire à une implication active, volontaire, dans l’apprentis-
sage.
• Ecoute-sens musical
Donner à l’oreille un rôle conducteur, pour que jouer de la guitare soit une activité plus
musicale que digitale.
• Rapport corps/instrument sain
La recherche d’une posture et d’une tenue d’instrument détendues et équilibrées est une
priorité dans les premiers mois de l’apprentissage. Elle est le fruit à la fois de principes que
l’on demande à l’élève d’accepter en confiance, et d’une expérimentation personnelle de
l’élève.
• Bases techniques viables
Le travail technique du premier cycle est avant tout conditionné par la recherche de gestes
simples mais efficaces, qui pourront se développer et mûrir au cours des cycles suivants.
• Sensibilité, expressivité
Conduire l’élève à cultiver sa personnalité musicale, pour ressentir et exprimer des émotions
à travers la musique.
• Ouverture, curiosité
Cultiver un goût pour des esthétiques variées.
La majorité des débutants abordent l’apprentissage soit vierges de toute idée préconçue, et
sont donc extrêmement réceptifs à toutes les couleurs musicales, soit avec des
représentations incomplètes, et c’est alors le devoir du professeur de susciter la curiosité qui
leur permettra de se construire comme musiciens, conscients de leurs choix.
• Premières notions théoriques
Mettre des mots sur des concepts dont le ressenti est devenu familier, regarder de près leurs
caractéristiques pour comprendre comment ils fonctionnent, et rendre concrets des
apprentissages transférés depuis le cours de formation musicale.
• Connaissance de l’instrument
Savoir se repérer sur le manche, en avoir compris son agencement.
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MOYENS PRATIQUES :
o Apprentissage de la position VII
Depuis plus de deux ans, la position VII est celle que j’aborde en premier avec les élèves.
Plusieurs raisons à cela :
- Elle offre un confort de jeu pour la main gauche supérieur à la première position, par la
dimension des cases et par la proximité par rapport au corps.
- L’utilisation du 4ème
doigt est immédiate : l’appui n’étant plus centré sur les deux premiers
doigts, l’équilibre et le positionnement de la main sont favorisés. En outre, le 4ème
doigt perd
plus rapidement son statut de « doigt difficile ».
- Elle permet de disposer d’une tessiture plus étendue pour les pièces collectives.
- Les premières notes sont apprises après avoir exploré chaque corde depuis la corde à vide, ce
qui rend rapidement naturel le déplacement le long du manche.
Je pensais, en expérimentant cette façon de faire, que les élèves rencontreraient des problèmes
de lecture à cause de la hauteur des notes1. Il faut en certes prendre du temps pour clarifier le
principe des lignes supplémentaires, mais l’habitude est vite installée.
Cet apprentissage de la septième position implique un usage essentiellement mélodique de la
guitare, qui se prête très bien au mode d’apprentissage oral des premières semaines.
Ce choix m’oblige à écrire ou arranger de nombreuses pièces pour les débutants. Ci-joints
en annexe des extraits d’un recueil que nous sommes en train d’élaborer avec David Wood,
professeur de guitare et de composition au Conservatoire à Rayonnement Départemental de
Villeurbanne, qui fait également commencer ses élèves en position VII.
o Cours collectifs, pédagogie de groupe
L’organisation des cours se répartit entre les cours individuels et collectifs, avec une alternance
de sessions de quelques semaines. Dans la mesure du possible, je cale l’emploi du temps en
début d’année avec des groupes de 2 à 4 élèves, avec des temps de présence de une à deux
heures. J’ai constaté que contrairement à ce que je pensais avant de l’avoir expérimenté, des
temps de présence relativement longs ne posent que rarement des problèmes de fatigue
intellectuelle et physique aux jeunes enfants (sauf en fin de journée), à condition de profiter de
cette largesse de temps pour varier la nature des activités.
En ce qui concerne la composition des groupes, je me suis aperçu qu’une différence sensible
entre les niveaux était beaucoup plus bénéfique que handicapante. La différence de niveaux
nécessite la création d’un répertoire adapté : cette création peut avantageusement impliquer le
ou les élèves les plus avancés, déjà capables de réaliser des arrangements simples (séparer
l’accompagnement et la mélodie d’une pièce, réaliser différents accompagnements à partir
d’accords simples arpégés ou battus).
1 Les notes de cette partie de la guitare sont beaucoup plus aiguës que celles par lesquelles on commence traditionnellement
l’apprentissage, et que les élèves étudient lors des premières années de formation musicale.
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Je ne m’étendrai pas sur les vertus musicales et humaines de la pédagogie de groupe, qui me
paraissent à la fois essentielles et évidentes. Mais quelques mots me paraissent nécessaires sur
la possibilité de construire une progression technique adaptée à chaque élève dans un
contexte de groupe :
D’une part, être en groupe ne signifie pas jouer ensemble en permanence. L’écoute et
l’observation d’un(e) camarade qui travaille un point technique est une activité enrichissante.
D’autre part, je compte beaucoup sur la nécessité musicale pour faire franchir les obstacles
techniques. Dit plus simplement, je fais en sorte qu’un morceau, même collectif, corresponde
le plus exactement possible aux besoins techniques actuels de l’élève, en écrivant ou en
arrangeant des partitions « sur mesure ».
Depuis que j’y enseigne, les évaluations de fin d’année (au Conservatoire d’Abbeville, elles ont
lieu tous les ans à partir de la deuxième année de premier cycle) comprennent obligatoirement
une pièce collective.
o Oralité
Nous apprenons toujours les morceaux en les chantant avant de les jouer, jusqu’à ce que
l’élève ait acquis les capacités de lecture lui permettant de solfier un morceau. Ceci permet :
- de donner la priorité à l’intention musicale ;
- d’aborder des rythmes difficiles à lire, mais faciles (et enrichissants) à jouer ;
Parfois cet apprentissage oral accompagne la partition, parfois le seul support d’apprentissage
est un support audio, via un CD ou le lecteur mp3 de l’élève.
La démarche de faire préexister la musique dans l’esprit permet à l’instrument de musique de
mériter pleinement cette appellation.
o L’expérimentation
La recherche d’une posture et d’une tenue d’instrument équilibrées et détendues s’appuie
autant sur les recommandations du professeur que sur l’expérimentation personnelle. Le choix
entre repose-pied et repose-guitare ; le choix pour un gaucher d’inverser ou non les cordes et la
tenue, en conscience des avantages et inconvénients ; l’inclinaison du manche ; plus tard, le
choix entre les différentes « écoles » d’attaque de la corde … Il suffit, pour se convaincre de la
viabilité de choix parfois spectaculairement différents, d’observer des guitaristes en action – ce
que ne manqueront pas de faire les élèves.
Cela permet d’une part de s’adapter aux particularités de chaque individu, mais également
d’éviter les attitudes dogmatiques, de construire des bases techniques appropriées et
capables d’évoluer.
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o Confrontation à des esthétiques variées
Le répertoire pédagogique de la guitare est, à l’image de l’instrument, extrêmement pluriel,
comme le montre la diversité qui existe dans les partitions éditées.
Tout au long de son apprentissage, il faudra amener l’élève à cerner et à affiner les
caractéristiques de différents courants musicaux : par la pratique, par l’écoute, puis par des
éléments d’analyses simples, qui se complexifieront en 2ème
et 3ème
cycles.
o Jouer !
Il me paraît très important que tout au long de l’apprentissage, l’élève garde en mémoire que le
but de l’activité musicale est de jouer. Le travail, qui représente une large part de
l’investissement en temps, en efforts, n’est pas une fin en soi mais le moyen nécessaire pour
atteindre ce but. Quel que soit le contexte, on ne passe jamais trop de temps à jouer, pour soi ou
pour les autres.
Le jeu en public a cependant une valeur différente du jeu en huis clos. Il s’agit bien entendu de
préparer ce goût chez la petite proportion d’élèves qui s’orientera vers la pratique du concert,
amateur ou professionnel. En cela, profiter de l’exemple des aînés, voir son professeur ou un
autre musicien prendre du plaisir à monter sur une scène, me semble fondamental.
Mais il s’agit également de cultiver le goût du partage musical. La confrontation à un public
permet la valorisation des compétences acquises. L’évaluation à laquelle elle donne lieu est
une composante importante de la motivation, mais il est important qu’il s’agisse bien de donner
une valeur, donc des repères.
o Echange avec d’autres musiciens. Sortir du cadre de la classe.
Dès la deuxième année, mes élèves intègrent l’ensemble de guitares. Il comprend des
guitaristes de tous niveaux, ce qui permet la réalisation d’œuvres plus riches et plus complexes
par la présence de guitaristes des cycles supérieurs, de créer un rapprochement, une émulation
et une solidarité au sein de la classe de guitare, mais également une ouverture par la présence
quasi permanente d’autres musiciens ou chanteurs. Depuis l’an dernier, les guitaristes ont ainsi
pu jouer en compagnie de violonistes, violoncelliste, clarinettiste, flûtiste, harpiste, chanteuse,
et il m’arrive souvent de les accompagner à la contrebasse.
L’ouverture sur les autres pratiques musicales se fait également en incitant les élèves à assister
aux concerts donnés par d’autres instrumentistes. Le système des scènes ouvertes qui font
intervenir des instruments différents est un excellent moyen de favoriser la connaissance
d’autres pratiques musicales
La nature de notre instrument, la vaste étendue des domaines musicaux où il peut être utilisé,
facilitent le contact avec les autres classes de l’établissement. Dans ce domaine, la
découverte de techniques issues des musiques populaires (notamment la lecture de grilles
d’accords simples) est un atout non négligeable.
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Le travail en liaison avec les cours de formation musicale est également important. En
premier cycle, nous évoquons souvent avec les élèves ce qu’ils sont en train d’apprendre en FM
afin de le mettre en pratique instrumentalement.
Ce n’est malheureusement pas le cas dans l’établissement où j’enseigne actuellement, mais je
suis très favorable à l’enseignement de la formation musicale soit dans un cours dédié mais où
les élèves apportent leur instrument, soit (pour le premier cycle) avec la formule du « maître
unique » où professeur d’instrument et élèves ont d’avantage de temps ensemble pour
développer ces compétences non instrumentales.
o Création, improvisation
L’improvisation libre (« improvisation générative ») peut être pratiquée dès les premiers
mois, en petit groupe. Il s’agit, en adoptant un langage qui autorise tous les modes de jeu, de
favoriser des intentions musicales en termes de tension, d’intensité, d’ambiance, de couleur, en
abordant ces éléments sous l’angle du ressenti. C’est une activité extrêmement enrichissante
pour l’écoute, la spontanéité, la créativité, et pour le sens que prend le geste instrumental. De
plus, elle permet de se familiariser avec des modes d’expression propres à la musique
contemporaine.
L’improvisation modale simple concerne d’avantage la fin du premier cycle car elle demande
une plus grande aisance instrumentale. Nous la pratiquons avec un réservoir de notes d’abord
sur un seul accord, afin d’isoler certains éléments fondamentaux : improvisation rythmique,
consonance/dissonance harmoniques d’où tension/détente, phrasé et carrure (début/fin de
phrase, de section). Le travail sur des harmonies plus complexes avec nécessité d’anticiper des
changements d’harmonie est rare en premier cycle.
L’écriture peut également être pratiquée très tôt en s’appuyant sur l’expérimentation
instrumentale. En premier cycle, les consignes sont minimales et laissent beaucoup de degrés
de liberté. ("Essaye sur l’instrument, si ça te plaît tu l’écris, sinon essaye autre chose"). En
effet, il est difficile de composer d’une manière abstraite, en ne s’appuyant que sur « l’écoute
intérieure ». Petit à petit, des choix antérieurs à la création pourront prendre de plus en plus de
place : l’élève pourra alors choisir une atmosphère, un sentiment ou un thème évocateur qui
orienteront les couleurs musicales, les modes de jeu, les techniques utilisées.
Ces outils ne représentent pas une part très importante dans le temps pédagogique, mais sont
utilisés régulièrement. Je ne les considère pas en premier cycle comme des finalités, mais
comme des moyens de développer certaines qualités d’écoute, de sensibilité, d’imagination,
de compréhension de la musique.
On peut être un excellent musicien sans être un excellent improvisateur ou un excellent
compositeur. L’important est que l’élève ait eu l’occasion d’y goûter au cours de son
apprentissage, et qu’il puisse choisir de développer ou non ces savoir faire.
o Enregistrement
Un appareil permettant facilement d’enregistrer les élèves est un outil qui favorise la
progression : quel que soit le niveau, un musicien en action n’a pas la même perception de son
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DEUXIEME CYCLE
OBJECTIFS :
• Acquisition d’une palette technique large
Au cours des deux premiers cycles, l’élève aura eu l’occasion de rencontrer toutes les
principales techniques guitaristiques.
• Développement d’une exigence qualitative
Développer le travail de précision, la capacité à produire des nuances et des couleurs
subtiles, le soin apporté à la finition.
• Vue d’ensemble du répertoire – culture guitaristique
Avoir des repères temporels et géographiques concernant la guitare et la musique en général,
et s’y référer en fonction du répertoire étudié.
• Maîtrise de la lecture
Etre autonome face au déchiffrage d’une partition.
• Méthode de travail, autonomie
Savoir prendre du recul par rapport aux difficultés rencontrées, prendre l’initiative de
chercher des solutions ; savoir établir un plan de travail et faire preuve d’organisation.
• Accordage
Savoir accorder l’instrument à l’oreille.
MOYENS PRATIQUES :
o Alternance cours individuels / collectifs
Les cours individuels prennent une place sensiblement plus importante en deuxième cycle
dans l’organisation du temps pédagogique. Les réflexes d’écoute, de jeu à plusieurs sont acquis
à la fin du premier cycle, et les pièces individuelles occupent une place croissante parmi le
répertoire étudié.
Cependant, les pratiques collectives gardent une place importante. Les vertus humaines,
d’ouverture sont aussi bénéfiques qu’en premier cycle ; et les capacités accrues, en terme de
complexité des pièces et en terme de sonorité ouvrent de nombreuses possibilités de musique
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de chambre, notamment avec d’autres instruments (presque toujours plus sonores que la
guitare).
De plus, des cours communs avec des élèves débutants, me permettent de conférer aux élèves
de deuxième cycle un rôle de conseiller vis-à-vis des plus jeunes. La capacité qu’ils
développent ainsi à l’écoute et à l’analyse critiques (positive comme négative) les aide ensuite
dans leur propre méthode du travail, et leur apporte une maturité et une confiance
supplémentaires.
o Ecoute analysée
Une discothèque personnelle est à disposition des élèves, qui sont fortement encouragés à
emprunter. Je profite souvent du temps offert par les cours collectifs pour faire des écoutes en
cours. A partir du deuxième cycle, l’écoute peut donner lieu à une analyse succincte qui permet
d’évoquer des paramètres stylistiques, d’instrumentation, d’interprétation, dans le but de
commencer à structurer une culture musicale.
Dans le même ordre d’idée, l’apprentissage des pièces s’accompagne de repères historiques et
géographique : situer l’œuvre dans une époque de l’histoire générale, dans un contexte culturel,
avec des éléments caractéristiques des usages musicaux correspondants (musique savante ou
populaire, religieuse, de danse, de cour, brèves notions d’organologie sur la facture des
instruments à différentes époques…)
o Création, improvisation
Création et improvisation sont des activités dont les vertus, pour la formation d’un musicien,
me semblent indispensables, et je tiens donc à ce qu’elles soient présentes quel que soit le
cursus envisagé. Mais la place qu’elles occuperont parmi les savoir-faire des guitaristes peut
varier selon les individus, ainsi que le temps consacré à les pratiquer en cours : c’est déjà le
début de la personnalisation des acquisitions.
L’improvisation libre est une ressource que j’utilise moins qu’en premier cycle : j’avoue avoir
du mal à la faire pratiquer avec plaisir à la plupart de ces élèves. Ils sont en effet à un stade
intermédiaire de leur expression et de leur liberté instrumentales, et je pense que la
comparaison avec le répertoire qu’ils sont alors capables de jouer les incite à dévaloriser cette
pratique. L’enjeu est alors de leur faire prendre conscience qu’il ne s’agit surtout pas de faire
« n’importe quoi », pas plus que dans toute autre pratique musicale. L’ajout de contraintes
supplémentaires est une aide : improvisation préparée, avec certains fils conducteurs imposés
(nuance, tension, répartition des rôles, ...).
L’improvisation modale ou tonale s’appuie sur des structures harmoniques de plus en plus
riches, mais encore lentes et régulières. Savoir anticiper les changements harmoniques,
expérimenter différents modes ou gammes en fonction du style, avoir conscience du
déroulement harmonique, savoir commencer et finir une phrase, en sont les principaux
objectifs.
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TROISIEME CYCLE AMATEUR
OBJECTIFS :
• Posséder une maîtrise technique et des capacités d’interprétation efficaces
Etre capable d’assurer un petit concert seul et à plusieurs.
• Autonomie
Savoir rechercher du répertoire, des informations, des idées musicales.
• Organiser un concert amateur
Savoir gérer les différents éléments de l’organisation d’un concert : trouver une salle, choisir
un répertoire, assurer la communication (affiches et presse), contacter la SACEM, …
• Acquisition d’une culture musicale riche
• Pouvoir choisir son orientation
Avoir les éléments pour choisir ou non de s’engager dans un troisième cycle
professionnalisant.
MOYENS PRATIQUES :
o Augmentation des exigences expressives et techniques
Les qualités d’interprétation sont mises à contribution en abordant un répertoire de concert.
L’élève de troisième cycle doit avoir conscience de ces différentes qualités ; le recours à des
études techniques et à des exercices spécifiques est plus poussé qu’en second cycle pour
développer précision digitale, souplesse, vélocité. Pour améliorer les qualités musicales,
(expressivité et choix musicaux personnels, respect d’un style, compréhension du sens musical,
phrasé, précision rythmique, …) l’écoute fréquente de disques et de concerts (et pas
uniquement de guitare !), la pratique d’un répertoire varié, la fréquentation d’autres musiciens
(et pas uniquement des guitaristes…) sont des compléments indispensables aux conseils d’un
professeur, qui permettront à chaque élève de mûrir sa propre personnalité.
o Pratique abondante de la musique de chambre
Le but d’un troisième cycle non professionnalisant est de préparer des guitaristes capables
d’avoir une pratique musicale vivante, pour eux et/ou pour un public occasionnel. Or on
constate facilement que parmi les guitaristes qui continuent la pratique musicale après la fin de
leurs études, la grande majorité le fait surtout collectivement. La guitare se prête très bien à des
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CYCLE D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL INITIAL (CEPI)
OBJECTIFS :
• Posséder les outils musicaux et techniques permettant d’aborder n’importe quelle pièce du
répertoire ancien, classique ou contemporain
• Etre en mesure d’assurer un récital soliste
Savoir s’accommoder des difficultés d’endurance, de mémoire, de trac
Avoir des repères permettant d’évaluer ses propres acquis, en vue d’une éventuelle poursuite
d’études supérieures (perfectionnement, Conservatoire Supérieur, CEFEDEM, …)
• Posséder les premiers réflexes nécessaires dans des conditions professionnelles
Fiabilité, réactivité, déchiffrage, présence scénique,
MOYENS PRATIQUES :
o Exigence d’une pratique soutenue
Les exigences que l’on porte sur les résultats en terme de qualité impliquent naturellement un
volume de travail conséquent, dont l’élève n’a généralement pas de mal à prendre la mesure. Le
professeur peut cependant être une aide efficace pour des élèves déjà très occupés
scolairement : il peut s’agir par exemple de fixer ensemble un planning de travail minuté,
réparti entre technique et répertoire, ou d’organiser des séances de travail autonome dans les
locaux du conservatoire (par exemple juste avant et/ou juste après le cours de l’élève).
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o Mise en situation aussi fréquente que possible
Toutes les occasions de se produire en public sont bonnes à saisir, autant dans des projets
internes (concerts de classe) qu’externes. Et lorsque j’estime ne pas donner assez d’occasions
de jouer à un élève de troisième cycle par des projets de mon initiative, je n’ai pas de scrupules
à l’envoyer se faire écouter sur les scènes des projets menés par d’autres professeurs…
o Expériences pédagogiques
Le cadre de la classe peut permettre de mettre un élève en situation d’enseignant, avec des
responsabilités supplémentaires de celles d’un second cycle qui aide un élève plus jeune : choix
du répertoire et des exercices, gestion du temps, recherche d’un vocabulaire adapté, gestion
d’un ensemble de guitares, ...
En effet, être guitariste professionnel, c'est-à-dire pouvoir vivre de son statut de guitariste (ce
à quoi doit préparer le CEPI) implique presque systématiquement être enseignant, même
temporairement. Il me paraît donc important d’une part que l’élève sache si cela lui plaît,
d’autre part qu’il y soit préparé, en attendant des formations ou une expérience ultérieure.
o Projet personnel
De la même façon qu’à la fin du troisième cycle amateur, je suis favorable à l’obligation d’un
projet personnel dans l’évaluation du DNOP3 .
Je n’ai pas eu l’occasion de le mettre en place à Abbeville, mais au CRD de Villeurbanne.
o Aller voir ailleurs
Diversifier ses horizons musicaux en participant à des stages et des master-classes, rencontrer
d’autres jeunes professionnels ou futur professionnels (lors des épreuves d’entrée ou de
sortie des Conservatoires Supérieurs, concours nationaux ou internationaux).
3 Diplôme National d’Orientation Professionnelle, examen terminal du Cycle d’Enseignement Professionnel Initial
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Description de quelques projets réalisés dans et autour
des structures d’enseignement
à Abbeville :
« Orchestre à l’école » : - Nous souhaitions, la directrice du conservatoire, la professeur de clarinette et moi, monter un
orchestre dans une classe de CE1 à l’école Picardie. Malheureusement, nous n’avons pas pu
joindre à ce projet d’autres enseignants intéressés et disponibles. Nous avons donc proposé un
orchestre de clarinettes et guitares, qui nous semblaient ne rien changer aux vertus éducatives,
artistiques, humaines et sociales de notre initiative. Cependant cette configuration n’a pas
convaincu l’Inspection de l’Education Nationale (voir le courrier p.21).
Nous nous sommes fixé l’échéance de la fin de l’année scolaire pour : soit mobiliser d’avantage
d’enseignants et essayer de créer un orchestre plus complet, soit renégocier avec l’IEN pour
faire accepter le projet Clarinette et Guitare.
A défaut, nous nos orienterons vers un Contrat Local d’Education Artistique : cela nous
permettrait de garder l’idée d’amener l’enseignement artistique dans un contexte où il est
relativement peu présent, mais qui nous permettrait difficilement de concerner tous les élèves
d’une tranche d’âge (à cause du principe du volontariat). Or c’est une des principales valeurs de
l’orchestre à l’école que d’amener à une pratique artistique des enfants qui ne se pensent pas
faits pour ça.
Projet Zic-Zac : Collaboration entre une structure associative spécialisée dans les musiques
actuelles, et le Conservatoire d’Abbeville
Ce projet, dont je suis à l’initiative depuis la rentrée 2008, consiste à monter un spectacle
unissant les élèves et les professeurs de la Maison Pour Tous et du Conservatoire. Ces
structures sont très différentes quant aux modes d’apprentissage et aux domaines musicaux
abordés, et vivaient jusqu’alors dans une parfaite ignorance l’une de l’autre.
C’est en me demandant quels moyens existaient pour permettre à mes élèves une ouverture sur
d’autres esthétiques (le Conservatoire ne dispose pas de classe de musiques actuelles ni de
musiques traditionnelles) que ce désir m’est venu, mais nous avons rapidement constaté, en
parlant avec le directeur musical de la Maison Pour Tous, que ses élèves avaient également
beaucoup à gagner à encourager la mixité des pratiques.
Les motivations, objectifs et conditions de réalisation de ce projet sont détaillés dans les pages
suivantes (p.18 à 20).
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Depuis, ce projet a pris forme. Nous avons 57 élèves des deux structures, tous instruments
confondus, que nous sommes en train d’organiser en neuf groupes en fonction des
disponibilités. Deux concerts sont prévus, l’un à l’auditorium du lycée Boucher de Perthes le 29
mai, l’autre sous chapiteau le 20 juin, dans le cadre du festival AJC organisé tous les ans par la
structure associative.
Le choix des morceaux et la réalisation des arrangements sont programmés pour janvier 2009.
Premier bilan des difficultés rencontrées :
Lorsque j’ai eu l’idée de ce projet, je pensais établir un partenariat à trois « triangulaire », avec
le Conservatoire, la Maison Pour Tous et l’Espace Saint-André : c’est un lieu de diffusion mais
aussi de résidence d’artistes de musiques actuelles, supervisé et financé par la municipalité. Un
musicien professionnel y a le rôle de faire travailler de jeunes groupes amateurs déjà constitués.
Cependant, la directrice du Conservatoire m’a fermement demandé de ne pas intégrer l’Espace
Saint-André au projet. Je n’ai pas réussi à connaître les motivations exactes de cette opposition,
et finalement l’ampleur du projet en binôme me paraissait suffisante.
Mais cette décision a eu des conséquences que je n’attendais pas : l’adjoint au maire chargé de
la culture a trouvé déplacé que le Conservatoire mette en place ce projet avec la structure
associative et non la municipale, au point de s’y opposer clairement.
Mon champ d’action pour intervenir se limitait au dialogue informel avec les différents
protagonistes. Je ne saurai jamais si cela a pu avoir une influence, mais aujourd’hui le projet est
bien lancé. La seule conclusion que je tire de cette expérience est que le rôle d’un enseignant,
au sein d’une collectivité, est à envisager parmi des rapports humains et administratifs
complexes, qui font qu’il n’est pas toujours facile de faire passer en priorité les intérêts des
élèves.
Enregistrement d’un CD de la classe guitare.
Le dernier week-end du mois de juin 2008 a été consacré à l’enregistrement d’un CD avec les
quelques élèves qui étaient disponibles. Plutôt que de le compléter au cours de l’année avec les
élèves manquants, j’ai préféré graver pour eux cette première version extrêmement imparfaite,
pour refaire en juin 2009 une nouvelle mouture sans réitérer les erreurs commises en 2008 :
• nous n’avons pas pu avoir accès au matériel d’enregistrement de l’Espace Saint André,
salle de spectacle et espace de travail musical gérée par la mairie d’Abbeville, faute de
disponibilité. J’ai donc enregistré moi-même les élèves avec l’enregistreur numérique
en commettant certaines erreurs de réglage, dans une chapelle à l’acoustique très
agréable à la seule condition de ne pas enregistrer en semaine (bruits de circulation).
• Je voulais que les jeunes élèves prennent conscience du temps et de l’application
nécessaires pour obtenir une version dont ils soient vraiment fiers de la qualité. Ils en
ont tellement pris conscience que nous étions systématiquement en manque de temps
faute d’avoir prévu assez large.
• Je n’ai malheureusement pas enregistré les concerts de l’ensemble de guitares, qui
auraient mérité d’y figurer.
Cependant, le principe d’enregistrer les pièces collectives piste par piste, au casque, m’a paru
très positif malgré les complications d’organisation.
Un exemplaire du CD est joint à ce dossier.
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Projet Zic-Zac : Passerelles pédagogiques
entre le Conservatoire et la Maison Pour Tous
I - Présentation des partenaires.
Le Conservatoire à Rayonnement Communal d’Abbeville est un établissement employant 22
enseignants pour 425 élèves inscrits en 2008/2009. Mis en rapport avec le nombre d’habitants de la
commune (24000) et de l’agglomération (31000), il apparaît comme une structure singulièrement
active.
Fondé en 1821, son effectif et son rayonnement furent longtemps les plus importants du département.
Historiquement, l’importance culturelle de l’orchestre d’harmonie est une des raisons majeures de cette
vitalité.
Le CRC d’Abbeville dispense l’enseignement de toutes les disciplines classiques (alto, chant lyrique,
clarinette, cor, flûte, formation musicale, guitare, harpe, hautbois, histoire de la musique, orgue,
percussion, piano, saxophone, trombone, trompette, tuba, violon, violoncelle) mais ne dispose pas d’un
département danse, ni d’un département jazz et musiques actuelles amplifiées.
A la rentrée 2007, des ateliers de jazz, d’improvisation, de rock et de musique contemporaine ont été
proposés aux élèves, en complément des disciplines inhérentes à leur cursus diplômant. Ces ateliers
étaient assurés par des professeurs (piano, trombone, guitare, violoncelle) sur leur temps
d’enseignement hebdomadaires, avec différents modes d’organisations (sessions hebdomadaires, ou
ponctuelles sur des week-ends). Le volume horaire et donc le nombre d’élèves concernés étaient
relativement faibles ; cependant, grâce à la nouveauté de la proposition, l’essentiel de la demande a pu
être satisfaite.
La Maison Pour Tous - Centre Social est une association d'éducation populaire et d'animation socio-
éducative.
Créée en 1978, elle a pour but d'animer la vie de la cité. Ses statuts précisent qu'elle doit travailler dans
un esprit de concertation et de développement des hommes et du milieu, qu'elle s'attache à promouvoir
et soutenir l'animation socio-éducative, l'action culturelle, les actions pédagogiques et de formation.
Son objectif consiste à permettre l’accès du plus grand nombre aux activités socio-éducatives afin de
favoriser l’épanouissement personnel, la participation active et l’ouverture aux autres.
Ses champs d’intervention :
Les loisirs éducatifs des enfants, adolescents et des adultes ;
La programmation de spectacles, de soirées à thèmes, de sorties et d'évènements ;
La coordination associative et la formation des bénévoles ;
L’information des jeunes ;
L’accès aux NTIC.
Elle touche de ce fait un public très large, de 4 à 99 ans, composé de personnes seules ou de groupes,
résidant sur la commune d'Abbeville ou son arrondissement.
L’association est gérée par un Conseil d’Administration composé de 18 personnes dont 6 membres de
droit et 12 membres élus par les adhérents. L’équipe opérationnelle est composée de 15
permanents dont 10 salariés et de 32 animateurs d’activités dont 17 salariés.
Les locaux appartiennent à la Municipalité qui verse une subvention annuelle de fonctionnement et
avec laquelle nous travaillons toute l’année.
La Maison Pour Tous a obtenu l’agrément « Centre Social » par la Caisse d’Allocations Familiales de
la Somme et « Jeunesse et Education Populaire » par le Ministère Jeunesse et Sports qui nous a
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également attribué les labels « Point Information jeunes », « Point d’Appui à la Vie Associative » et
« Point Cyb ».
La M.P.T. est affiliée à la Fédération Régionale des M.J.C., elle-même affiliée à la Confédération des
M.J.C.
Parmi les activités proposées, celles susceptibles d’êtres concernées par ce projet sont la danse (avec
cinq animateurs et cinq styles de danses différents), et les cours de basse, de guitare spécialisée dans
les musiques actuelles, de claviers électriques, de batterie et de chant. Ces activités musicales
fonctionnent sous la forme de cours collectifs, avec l’objectif d’amener les élèves à former rapidement
des groupes et à évoluer vers l’autonomie.
II - Les motivations du projet
Vu du Conservatoire :
Les ateliers menés en 2007/2008 ont eu un impact important sur la conscience des élèves de la
possibilité d’une pratique musicale différente : tout d’abord bien sûr chez les élèves y ayant participé,
mais également chez l’ensemble du public du conservatoire, notamment à la suite des prestations
réalisées par ces ateliers dans différents concerts d’élèves.
En conséquence, la demande à la rentrée 2008 est d’ores et déjà largement supérieure à celle formulée
au cours des premières semaines de septembre 2007.
En face de cette demande, le volume horaire des enseignants concernés par ces ateliers n’a pas la
possibilité d’augmenter significativement.
Il s’agit donc de trouver un moyen de répondre à court terme à cette demande.
Mais il y a un autre objectif à moyen terme derrière cette démarche : rendre cette demande encore plus
visible, et faire reconnaître la nécessité et la viabilité d’un tel enrichissement - notamment auprès de
ceux qui considèrent que le conservatoire doit se limiter à l’enseignement des musiques savantes. Nous
souhaitons également démontrer que le conservatoire est concrètement impliqué dans l’ouverture à ce
type de pratiques musicales, dans le prolongement des textes théoriques du ministère de la culture.
Cette reconnaissance par les différents acteurs culturels et politiques (notamment les élus) permettra
d’aborder avec eux l’un des véritables enjeux de ce projet : les moyens financiers et humains de la
création au sein du conservatoire d’un département de jazz et musiques actuelles amplifiées, et d’un
département danse.
Vu de la Maison Pour Tous :
Le public qui suit les cours de musique à la Maison Pour Tous le fait dans une démarche assez
différente de celle qui anime le public du Conservatoire. Les styles musicaux abordés, exclusivement
tournés vers les musiques actuelles, et la recherche d’un apprentissage le plus pragmatique et le moins
théorique possible, sont parmi les facteurs essentiels de cette différenciation. S’y ajoutent les
représentations personnelles sur le conservatoire, institution facilement associée à l’idée de contrainte.
Cependant, plusieurs constatations se présentent :
� Parmi les élèves de la MPT, une demande est susceptible d’émerger, chez certains élèves :
20
- pour un approfondissement des connaissances théoriques, parallèlement au savoir pratique qu’ils ont
acquis ;
- pour une approche de styles musicaux différents de celui ou ceux qu’ils pratiquement habituellement,
- pour la possibilité de rencontre et d’échange avec des musiciens venant d’un horizon différent, des
conceptions musicales différentes, avec qui (ne serait-ce que par l’instrument pratiqué) peut naître un
enrichissement mutuel, une collaboration musicale. Il suffit pour s’en convaincre de constater à quel
point sont présents, dans des formations de rock ou de chansons, des instruments à forte « connotation
classique ».
Jusque-là, aucune proposition de cette nature n’a été faite ; les élèves des deux structures vivent leur
apprentissage dans une parfaite ignorance de ce qui se passe dans la structure voisine.
� La MPT, par son statut d’association, n’est pas en mesure de proposer des cursus diplômants. Pour un
élève de la MPT qui souhaiterait s’orienter dans une voie professionnalisante, l’absence de
département Jazz et musiques actuelles au conservatoire n’est que le deuxième obstacle, le premier
étant la méconnaissance des activités et des cursus en place au conservatoire.
III - Description du projet
Des constats précédents est venu le souhait de réfléchir à des conventions, signées entre les deux
établissements et permettant aux élèves de l’un de profiter des contenus pédagogiques de l’autre. Cette
réflexion sera menée au long de l’année 2008/2009.
Le projet Zic-Zac est une première étape dans la collaboration : il s’agit de mettre en place un
spectacle impliquant des élèves et des enseignants des deux structures, dont contenu doit être construit
en fonction du cahier des charges suivant :
- le spectacle sera assuré par plusieurs petites formations comprenant chacune des élèves de la MPT et
du CRC : pour permettre la maximum de rencontres, pour pouvoir impliquer tous les musiciens qui le
souhaitent, pour rendre possible la mise en place d’un spectacle abouti tout en engageant des musiciens
des tous les niveaux, même débutants, et pour que chaque groupe n’ait que peu de morceaux à jouer,
ce qui permet à des élèves déjà très occupés de participer au projet.
- ces petites formations mettront en œuvre le plus possible de mixité en ce qui concerne les modes
d’approche de la musique (musique écrite ou orale – lecture et repiquage, improvisation ou non) et les
instruments utilisés (instruments électriques ou acoustique, à « connotation classique » ou à
« connotation moderne ») afin que chaque élève puisse retrouver ses repères habituels tout en
découvrant d’autres façons de procéder.
- le suivi sera fait par les enseignants des deux établissements, le choix des lieux (l’idéal étant une
répartition égale) dépendra des besoins en matériels et instruments difficilement transportables.
- le répertoire sera choisi en majorité dans celui des musiques actuelles amplifiées. Cependant des
« détournements » de pièces issues du répertoire savant seront les bienvenus.
Un important travail est donc nécessaire en amont : tous les arrangements ou compositions seront faits
en fonction des élèves concernés (instruments, niveaux, goûts), une fois les groupes formés.
22
CURRICULUM VITÆ
• Titres et diplômes
Je suis titulaire du Certificat d’Aptitude de guitare, et du Diplôme de Formation Supérieure
(Prix de guitare mention Très Bien) du Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris
• Formation
2003-2005 Formation Diplômante au Certificat d'Aptitude spécialité Guitare au CNSM de Lyon :
modules de sciences de l'éducation, didactique, culture musicale, musique de chambre,
musique contemporaine, improvisation jazz, écriture/orchestration ; stage pratique 1ère
année à l'ENM de Villeurbanne avec David Wood, 2ème année à l'ENM de Chambéry avec
Eric Franceries ;
Mémoire : « l’enseignement classique de la guitare », réflexion sur la place de la guitare
classique par rapport aux autres esthétiques dans les conservatoires.
1999 - 2000 Etudes au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe
d’Olivier Chassain et Carel Harms.
Unités de Valeur :
- luth et musique ancienne
- musique de chambre
- analyse
- déchiffrage
- formation musicale
- gamelan (balinais)
- histoire de l'art.
Septembre 2000 à Janvier 2001
Etudes à la MusikHögskolan de Malmö (Suède) avec Göran Sollscher dans le cadre du
programme d’échange Erasmus.
1993-1999 Etudes au Conservatoire National de Région de Limoges dans les classes de Jean-Marc
Roulet et Christophe Rocher.
1999 : Obtention du prix de la Ville de Limoges.
1998 : Obtention d’une Médaille d’Or de Guitare et du Diplôme d’Etudes Musicales.
23
1991-1993 Etudes en cycle de perfectionnement de « guitare moderne » au Syndicat Intercommunal de
Feytiat.
Etudes non musicales : DUT mesures physiques (1994) - Licence de Physique (Energétique et Rayonnement - 1996)
• Stages
1998 et 1999 : à Crémeaux avec Eric Franceries et Jean-Pierre Charbonnel.
1998 : à l’école Britten de Périgueux avec Olivier Chassain et
1996 et 1997 : à Ligoure avec Raymond Giraud et Jean-Marc Roulet ;
• Autres instruments
Depuis 2007 : Etudes de Violoncelle au CRC d’Abbeville dans les classes de Sophie
Magnien et de Maitane Sebastian (2008 : attestation de fin de premier cycle).
2007 : Cours ponctuels de Charango avec Teodomiro Bendezú Nuñez, professeur à la
Escuela Superior de Música Pública d’Ayacucho (Pérou).
• CNFPT
Mars 2005 : titulaire du concours d’Assistant Spécialisé en guitare.
N’ayant pu obtenir ma titularisation dans l’Ecole Municipale de Musique Agréée de Miribel
où je travaillais alors, j’ai depuis été radié de la liste d’aptitude.
• ENSEIGNEMENT
Depuis décembre 2006 : Professeur au Conservatoire à Rayonnement Communal
d’Abbeville
Janvier à juin 2006 : Professeur au Conservatoire à Rayonnement Départemental de
Villeurbanne.
2004 à 2006 : Professeur à l’Ecole Municipale de Musique Agréée de Miribel, à l’Ecole
Municipale de Musique Agréée de Givors, à l’école de musique associative de Francheville
(2005/2006)
24
1999 à 2004 : Professeur de guitare classique et de guitare moderne, de formation musicale
et d’éveil musical au Syndicat Intercommunal de Feytiat
STAGES :
Janvier et juillet 2007
Encadrement de deux stages d’une semaine à Courpière : environ 90 élèves (tous
instruments), une quinzaine de professeurs (pratiques individuelle et collective, entre
guitaristes et avec d’autres instruments. Direction de l’orchestre de premier cycle).
Août 2007 Master Class a la Escuela Superior de Música Pública d’Ayacucho (Pérou).
Juillet 2005 Encadrement d’un stage de musique d’une semaine à Francheville (3 professeurs, 37
élèves de 8 à 19 ans, tous instruments, ayant de zéro à dix ans de pratique
instrumentale). Réalisation d’un film par les élèves qui ont écrit une partie du scénario,
ont filmé les images, et ont écrit une partie de la musique. Projection du film avec
dialogues enregistrés, et interprétation en direct de la musique par les élèves, dont
certains passages improvisés.
DIVERS :
Avril 2006 « personne ressource » pour un projet de réalisation musicale d’un étudiant en deuxième
année au CEFEDEM Rhône-Alpes : travail sur l’œuvre de Mario Castelnuovo-Tedesco.
• Quelques actions menées dans différents établissements
¤ A Abbeville : Projet autour des musiques actuelles en partenariat avec l’école associative
voisine ; enregistrement d’un CD de la classe de guitare ; « orchestre à l’école » : voir
description page 16.
¤ En 2006 : à l’EMMA de Miribel, organisation d’un concours de guitare pour des élèves de
premier, deuxième et troisièmes cycles de différentes écoles du département de l’Ain, avec
trois catégories : guitare classique, guitare électrique, et « air guitar ».
¤ A Miribel également : « des rêves à dormir debout » : création d’un spectacle (sous forme de
comédie musicale) impliquant tous les élèves de l’école qui se sont déclarés intéressés, dont
les élèves ont écrit eux-mêmes les textes et les musiques (sous la supervision de plusieurs
professeurs) ; certains ont également participé aux orchestrations.
Ces deux projets, dont je fus co-initiateur, ont beaucoup mobilisé la classe de guitare
pendant l’année scolaire. Je n’ai pas pu accompagner ces projets jusqu’à leur concrétisation
au printemps 2007, car j’ai quitté cet établissement en janvier pour aller travailler à
Abbeville.
25
¤ 2005/2006 : à l’EMMA de Givors, un thème est choisi chaque année comme fil conducteur
des différents projets proposés par les professeurs. Celui de cette année-là était « les styles et
les époques ».
Nous avons organisés deux manifestations d’une demi-journée chacune.
Lors de la première, nous avons invité un luthiste/théorbiste/guitariste, Florent Marie, qui est
venu avec de nombreux instruments anciens.
Au programme, présentation des instruments, de partitions et tablatures anciennes, concert
des élèves et de l’intervenant, avec possibilité de comparer des exécutions de pièces pour
luth, pour guitare renaissance ou baroque, très présents dans les recueils pédagogiques de
guitare, dans des versions « originale » et adaptée pour la guitare moderne.
Lors de la deuxième, nous avons invité un luthier moderne, Daniel Aureche, qui a présenté
la facture de la guitare classique actuelle et l’a comparée à la guitare romantique. Un concert
d’élèves et des professeurs a illustré la différence de sonorité engendrée par l’évolution
organologique, ainsi que l’évolution des modes de jeu et d’écriture qui l’a accompagnée.
• Expérience Artistique
Récitals solistes récents :
Théâtre du Lucernaire à Paris (14 mars 2008), musée Boucher-de-Perthes d’Abbeville
(20 juin 2008) : programme « gigues et valses » ; Eglise Saint-Romain de Miribel (mai
2008) : « la musique est un jeu d’enfant » (pièces pédagogiques revisitées et mises en
perspective) ; Chapelle du Carmel d’Abbeville (octobre 2007) : programme
« guitaristes compositeurs du 20ème
siècle.
Musique de chambre :
2007/2008 : Duo guitare-flûte, concerts « musiques de danse » avec le Duo Ipanema avec
Aude Guillevin au relais Réseau Santé et dans les maisons de retraite Oméris à Lyon
2006 : récital guitare et violoncelle avec François Kieffer à l’espace Jules Noriac de
Limoges.
2002/2003 : Tournées en duo de guitare avec Adrien Maza, organisée par les Jeunesses
Musicales de France, « des histoires de la guitare ». 80 Concerts environ.
2001/2002 : concerts avec l’ensemble de guitare Serenata (octuor de guitares dirigé par
Rafael Andia) à Paris et à Clichy.
1995-2001 : Duo de guitares Dodecacordes avec Christophe Calafato (concerts en Limousin
(entre autres au festival de guitare de Cieux organisé par Laurent Boutros) et à Tours
en compagnie de Jorge Cardoso).
26
Avec orchestre :
Musique contemporaine :
2009 : L’enfant d’éléphant (Alain Berlaud) ; récitant, soprano, basse et 13 instruments,
direction Guillaume Bourgogne.
2007 : Zwei Gefühle, Musik mit Leonardo (Helmut Lachenmann). Travail en compagnie
d’Helmut Lachenmann, concert dirigé par Fabrice Pierre, avec l’orchestre du CNSM de
Lyon.
2003 : Cinq pièces pour orchestre Op.10 (Anton Webern), avec l’orchestre des lauréats du
CNSM de Paris (à la mandoline).
Autres styles :
2005/2007 : Composition et arrangements pour deux guitares classiques comme
accompagnement d’un chanteur de chanson française (Michel Vitipon à Chambéry).
Enregistrement d’un CD autoproduit.
2005/2008 : concerts réguliers avec un collectif de musiciens amateurs, chanson espagnole
(au violoncelle et au charango).
2003/2005 : Tournées l’Opéra de Quat’sous (Kurt Weill/Bertolt Brecht) avec l’Opéra
Eclaté. (à la guitare et au banjo). 60 concerts environ.
2004 : Tournée La belle de Cadix (F. Lopez) avec la compagnie Art.com. Co-réalisation de
l’arrangement pour 5 instruments (piano, guitare, clarinette, flûte, basse).
2000 : Concert Misa Criolla (A. Ramirez) avec le chœur d’Ambazac.
27
ANNEXES
� Extraits d’un recueil de partitions écrites ou arrangées pour des débutants qui
abordent la guitare par la position VII, en collaboration avec David Wood,
professeur de guitare et de composition au Conservatoire de Villeurbanne ;
� Documents justificatifs des éléments du curriculum vitæ.
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plus efficace que d'apprendre ce plan par coeur :
cordes à vide : mi si sol ré la mi ;
notes voisines : si-do & mi-fa
(partout ailleurs, une case libre entre 2 notes)
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Franz Schubert
(1797 - 1828)
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Les Harmoniques
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Recette pour réussir de belle harmoniques (pour 6 personnes)
- poser le doigt de la main gauche le plus légèrement possible, et l'enlever après avoir joué ;
- viser très précisement au dessus de la barette ;
- main gauche légère, mais main droite énergique (près du chevalet, si possible avec ongles) ;
ATTENTION AUX OCTAVES !!! par exemple, sur la corde 3, le sol de la barrette V est deux fois plus aigu que celui de la barrette XII ...
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