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RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 Projet Montrouis phase 2 Installation d’un système photovoltaïque pour l’approvisionnement en eau potable d’une école École mixte de la foi, Montrouis Haïti Rapport de mission, 27 février au 5 mars 2008

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RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008

Projet Montrouis phase 2

Installation d’un système photovoltaïque pour l’approvisionnement en eau potable d’une école

École mixte de la foi, Montrouis Haïti

Rapport de mission, 27 février au 5 mars 2008

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 2

“À la base, la pauvreté est liée à l’accès limité des gens pauvres à la connaissance et aux ressources avec lesquelles ils pourraient subvenir à leurs besoins humains et promouvoir leur développement durable dans des domaines tels que l’eau potable et l’assainissement, la production et la transformation alimentaire, la construction de logement, l’énergie, les transports et les communications, la génération de revenus et la création d’emploi. ” (UNESCO, 2003)

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TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION 7

2. RÉSUMÉ DE LA MISSION 7

3. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE, SOCIOÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE D’HAÏTI 8

3.1. Géographie et climat 8

3.2. Contexte socioéconomique 9

3.3. Déséquilibre Environnemental 9

3.4. Portrait de Montrouis 11

4. INSTALLATION DU SYSTÈME PHOTOVOLTAÏQUE 12

4.1. Historique du projet 12

4.2. Objectifs d’ISFQ pour cette mission (phase 2 du projet Montrouis) 13

4.3. Équipements achetés 14

4.4. Ingénierie 14

4.5. Approvisionnement (matériel manquant) 15

4.6. Réalisation (installation) 15 4.6.1. Choix de l’emplacement des panneaux solaires. 16 4.6.2. Installations des panneaux solaires 18 4.6.3. Installation de la salle à batteries 19 4.6.4. Installation de la pompe submersible et des flotteurs avec contact 21 4.6.5. installation du réseau de distribution 23

4.7. Recommandations pour l’entretien du système 24 4.7.1. Inspection et nettoyage des panneaux 24 4.7.2. Entretien de remplacement des batteries 24 4.7.3. Limite des charges à raccorder 25 4.7.4. Journal d’entretien et des modifications 25

4.8. Suivi du projet 25

5. MISE EN CONFORMITÉ AVEC LA RÉGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE 26

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5.1. La gestion des batteries et des panneaux après usage : 26

5.2. Risque d’électrocution 26

5.3. Risque de contamination à partir de l’eau principalement au niveau du réservoir de stockage. 26

5.4. Suivi de l’application de mesures d’atténuation 27

6. COLLECTE DE DONNÉES POUR LA PHASE 3 DU PROJET MONTROUIS 28

6.1. Eau et assainissement 28

6.2. Technologie de l’information 28

6.3. Fabrique de craies scolaires 29 6.3.1. Énergie (besoins additionnels) 29

ANNEXE A : SPÉCIFICATIONS DU MATÉRIEL 30

ANNEXE B : DESSINS D’INGÉNIERIE 31 Note: Le genre masculin employé dans le présent document désigne aussi bien les femmes que les hommes.

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MISSION

Ingénieurs Sans Frontières Québec a pour mission d’aider à améliorer les conditions de vie des communautés des pays en voie de développement (PVD) en soutenant ou en réalisant des projets d'ingénierie qui répondent aux principes du développement durable.

Vision

Devenir une référence en terme de soutien technique aux ONG œuvrant dans le domaine du

développement international et une organisation importante œuvrant à la réalisation de projets d’ingénierie de petite envergure pour le compte de petites communautés dans le besoin dans les

pays en voie de développement

Objectifs

Fournir un appui technique dans les différents champs de pratique du génie aux

communautés et ONG des pays en voie de développement ainsi qu’aux ONG canadiennes, dans le but d’améliorer les commodités ou les infrastructures de ces communautés;

Aider les jeunes ingénieurs québécois à acquérir des connaissances professionnelles et

interpersonnelles en participant à des projets de développement international sous la supervision d’ingénieurs plus expérimentés;

Sensibiliser la communauté de l'ingénierie et le public en général à l'importance de la

coopération et de la solidarité internationale.

Principes

Dans la réalisation de ses projets, ISFQ adhère aux principes de développement suivants :

Développement durable; Respect des coutumes; Équité et égalité des sexes Pérennité des efforts; Réponse à des besoins essentiels exprimés par la communauté; Collaboration des partis impliqués (multilatéralisme).

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REMERCIEMENTS

Ingénieurs sans frontières Québec souhaite remercier touts ceux qui ont contribué au succès de ce projet. Tout d’abord les entreprises qui ont donné généreusement leur appui financier au projet, ce qui a permis de couvrir le transport, gîte et couvert des trois coopérants membres d’ISFQ envoyés sur place, et ce dans des conditions sécuritaires. Nous souhaitons remercier L’ACIB (Yvette Levasseur), Hydro-Québec, BBA inc. et RSW inc.

De plus, nous souhaitons remercier tous les haïtiens qui ont pris part aux travaux directement ou indirectement ; Le directeur Marc-Arthur, Brutus, Robinson, Marie-Claude et bien d’autres Un merci spécial aussi à Marc-André Chrysostome ingénieur professionnel en Haïti, qui nous fut d’une grande utilité pour l’approvisionnement de matériel et d’outils à Port-aux-Princes et qui a accepté de faire un suivi périodique du système installé.

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1. INTRODUCTION Ce rapport de mission présente le contexte, les détails de réalisation et les recommandations entourant le projet d’installation par ISFQ d’un système photovoltaïque à l’école mixte de la foi de Montrouis en Haïti.

2. RÉSUMÉ DE LA MISSION Du 27 février au 5 mars 2008, trois coopérants bénévoles, membres d’Ingénieurs sans frontières Québec, sont allés à Montrouis en Haïti pour la réalisation de la phase 2 du projet d’assistance technique à l’école mixte de la foi de Montrouis. Ont participé à cette mission les membres Claude Beaudoin, ing., Gilles Allard, ing. et André Ricard, tech. La phase 1, réalisée en 2005-2006 consista en la conception et la supervision des travaux de creusage d’un puits d’eau potable de 30 mètres de profond. Cette année la phase 2 consista à la mise en place d’une pompe submersible au fond du puits et d’un système photovoltaïque avec accumulateurs pour l’alimentation de cette pompe en courant continu permettant ainsi le pompage autonome de plus de 800 gallons d’eau potable par jour pour les besoins des 450 élèves de l’école et du voisinage. Le système photovoltaïque permet aussi d’éclairer et de ventiler les locaux de l’école. Réalisé en partenariat avec l’association chrétienne indépendante de Berthieville (ACIB) qui fonda l’école en 1996, ce projet d’énergie renouvelable s’inscrit dans une démarche de développement durable. En effet, une analyse environnementale préliminaire a été réalisée et des mesures d’atténuation ont été mises en place pour la gestion des équipements, surtout les batteries d’accumulateurs, à la fin de leur vie utile. De plus, des collègues ingénieurs haïtiens contactés sur place formeront prochainement ‘’Ingénieurs sans frontières Haïti’’ et veilleront au suivi du projet et des mesures d’atténuation.

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3. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE, SOCIOÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE D’HAÏTI

3.1. Géographie et climat Haïti est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola. Port-au-Prince en est la capitale. Haïti devint en 1804 la première république noire indépendante après la Révolution haïtienne (1791-1803) qui conduisit l'armée de Napoléon à abandonner l'île. Haïti est constitué principalement de montagnes escarpées avec de petites plaines côtières et vallées. La partie centrale et l'Est sont un grand plateau d'altitude. Le principal fleuve est l'Artibonite. La plus grande ville est la capitale Port-Au-Prince avec 2 millions d'habitants, suivie par Cap-Haïtien avec 800 000 habitants. Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin et d'octobre à novembre. Le pays subit régulièrement des précipitations importantes et des ouragans. Par exemple, de récente mémoire, le 18 septembre 2004, l'ouragan Jeanne ravage Haïti et une semaine plus tard, le bilan provisoire était de plus de 1160 morts et 1250 disparus. Les effets de la tempête aggravent les conditions de vie déjà difficiles de ce pays : 170000 personnes manquent de nourriture et d’eau. Le pays avait déjà souffert des pluies diluviennes en mai 2004 qui avaient entraîné le décès de 1220 personnes.

Géographie d'Haïti

Continent Amérique

Région Caraïbes

Coordonnées 19°00'N, 72°25'W

Superficie

143e rang mondial 27 750 km²

Terres : 99,32 % Eau : 0,68 %

Côtes 1 771 km

Frontières République Dominicaine 360 km

Altitude maximale Chaine de la Selle (2 680 m)

Altitude minimale Mer des Caraïbes (0 m)

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3.2. Contexte socioéconomique Selon le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), Haïti aurait réalisé des progrès en 2007 en ce qui concerne l’Indice de Développement Humain (IDH) par rapport à l’année 2006, passant de la 154ème à la 146ème place. Les constats quant à la situation actuelle du pays témoignent pourtant d’une dégradation accélérée de la pauvreté. Par rapport à cette étude, il est donc clair qu’Haïti n’a pas tant progressé de la 154ème à la 146ème place, ce sont plutôt d’autres pays qui ont chuté par rapport à leur Indice de Développement Humain. L’année 2007 n’aura pas été une année de progrès en termes d’accès aux droits sociaux, économiques et culturels. Selon une étude de l’ONU*, le gouvernement en place ne semble par montrer de volonté réelle en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne. L’accès aux services de base n’est pas assuré, le contrôle des prix l’est encore moins. La situation économique du peuple haïtien ne s’est guère améliorée, au contraire, aujourd’hui encore, 70 % de la population est au chômage alors que les prix des produits de base augmentent régulièrement, les prix des transports publics deviennent inabordables, bref, le pouvoir d’achat des haïtiens se réduit visiblement. L’économie de la débrouille et l’argent envoyé par la diaspora permet à certains de s’en sortir. Pendant que les orientations économiques du pays visent le libéralisme, le peuple haïtien ne sait plus comment arriver à se nourrir correctement, faute de moyens. Malgré l’accord Petrocaribe, le prix de l’essence ne cesse de grimper, ce qui entraîne une augmentation des prix des produits de base. En une année, la marmite de riz est passée de 75 à 130 gourdes. En cette fin d’année 2007, les prix des produits de première nécessité ont encore augmenté de 20 à 50 %. Des manifestations ont eu lieu dans le pays pour protester contre la cherté de la vie pendant que beaucoup de familles haïtiennes éprouvent des difficultés à manger à leur faim et que le dollar américain garde plus ou moins une certaine stabilité.

3.3. Déséquilibre Environnemental La protection de l’environnement est un droit garanti tant par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme que par la Constitution Haïtienne de 1987. En son article 253, la Constitution Haïtienne stipule que : «L’environnement étant le cadre naturel de la vie de la population, les pratiques susceptibles de perturber l’équilibre écologique sont formellement interdites». Malgré l’existence de cette disposition, l’écologie en Haïti est depuis très longtemps loin d’être équilibrée. Mais souvent, ce ne sont pas forcément les actes néfastes de l’industrie qui entraînent la dégradation de l’environnement, il s’agit la plupart du temps simplement d’un manque, voire d’une absence totale de planification.

* Programme alimentaire mondial : L’Évaluation de l’opération d’assistance alimentaire aux personnes vulnérables en situation de crise en Haïti, (IPSR-10382.0)

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La croissance rapide de la population, l’urbanisation désordonnée, sans planification réfléchie et sans amélioration des infrastructures, l’abandon des provinces, la dégradation de l’agriculture, l’émigration massive des populations rurales vers les villes de province sont les principaux facteurs à la base de problèmes majeurs qui à leur tour constituent de réelles violations du droit à un environnement sain. En effet, lorsque l’équilibre écologique est perturbé, l’un des principaux effets secondaires est la dégradation de l’environnement. En termes de sécurité, la plus grande menace environnementale en Haïti est la déforestation. Au mois d’octobre, une semaine de pluies intenses s’est abattue sur le pays, entraînant glissements de terrains et inondations qui ont emporté des centaines de maisons, des dizaines de têtes de bétail, ont fait 45 morts dont 23 seulement à Cabaret, et fait environ 6000 personnes sans abri. Plusieurs routes et champs de culture ont été gravement endommagés. En Haïti, 70% des terres sont des montagnes et des collines, les crues subites et les inondations sont inévitables s’il n’y a pas assez de végétation pour protéger les terres contre l’érosion et pour provoquer l’infiltration de cette eau qui déferle et emporte tout sur son passage. A côté de cela, Haïti fait également face à des problèmes d’approvisionnement en eau potable, surtout en ce qui a trait au traitement et à la gestion des eaux usées. Sans eau propre et sans système d’évacuation, la population se retrouve plus vulnérable face aux maladies, particulièrement la diarrhée. Une tendance environnementale positive est que, depuis 1990, en dépit d’une croissance urbaine incontrôlée, les villes haïtiennes, via l’Organisation Mondiale de la Santé et Le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), se sont dotées d’un meilleur accès aux services d’hygiène publique. Alors que 25% seulement de la population urbaine avait accès à un système d’évacuation des eaux usées en 1990, on arrive à 57% en 2004, date de la dernière évaluation. Cette amélioration est malheureusement accompagnée par une diminution, pour la même période, du nombre de citadins ayant accès à l’eau potable, passant de 60% à 52%. Il est intéressant de constater que la tendance est totalement inverse dans les zones rurales du pays. Entre 1990 et 2004, le pourcentage de la population rurale ayant accès à l’eau potable passait de 42% à 56%, alors que le nombre de personnes ayant accès à un service d’évacuation des eaux usées baissait de 30% à 24%. Haïti n’étant simplement pas doté d’infrastructures en termes de système d’égouts, d’installations et de traitement des eaux usées, une population croissante entraînera toujours une croissance de la dégradation de l’environnement.

Une vue de la dégradation de l’environnement

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Si tous ces problèmes concernent Haïti, il est aussi important de signaler qu’aujourd’hui, le monde fait face à de grandes menaces environnementales résultant du changement climatique. Bien que située loin des icebergs, Haïti est l’un des pays les plus vulnérables face à ce phénomène. La protection de l’environnement n’est pas seulement une affaire de l’État: elle concerne tous les citoyens du pays. Des efforts doivent être consentis en vue de garantir le plein respect de tous les droits humains dont le droit à un environnement sain.

3.4. Portrait de Montrouis

Population :

• 7 000 habitants • Un grand nombre de personnes

sont analphabètes Familles :

• Les familles sont nombreuses: 5 à 6 enfants • Plusieurs familles sont démunies, sous le seuil de

la pauvreté. • Il est souvent impossible aux parents d'offrir

l'éducation de base à leurs enfants Conséquences directes pour un bon nombre d'enfants :

• Éducation non accessible pour eux, donc pas d'avenir possible

• Piètre état de santé à cause du manque d'eau potable • Souffrent de la famine

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4. INSTALLATION DU SYSTÈME PHOTOVOLTAÏQUE

4.1. Historique du projet L’Association chrétienne indépendante de Berthieville (ACIB), est une mission chrétienne du Québec qui a construit, en 1996, une école à Montrouis en Haïti. Au départ, l’école mixte de la foi avait 1 classe, 25 enfants et un 1 enseignant, et a grandi avec les années avec l’ajout de nouvelles classes. Aujourd’hui les installations ont 8 classes, 450 enfants et 8 enseignants. Parmi les nombreux besoins identifiés par l’école mixte de la foi, il y en avait un très important et qui concernait les champs de compétences d’ISFQ : le besoin d’approvisionner l’école et ses 450 élèves en eau potable. Cette eau est nécessaire pour que les enfants puissent boire leur ration quotidienne mais également pour alimenter la cantine de l’école pour la préparation des repas du midi pour les 450 enfants. C’est ainsi que l’ACIB a contacté ISFQ en 2005 pour la construction d’un puits d’eau potable. Un coopérant membre d’ISFQ, Luc Boyer ing., s’est donc rendue sur place à plusieurs reprises en 2005-2006 pour la phase 1 du projet Montrouis, qui consista en la conception et la direction des travaux de construction d’un puits de plus de 30 mètres de profondeur et situé à environ 50 mètres de l’école. Le puits fut alors équipé d’une pompe submersible 120 V AC qui alimentait en eau deux réservoirs de 400 gallons juchés sur le toit de l’école. Cette pompe était elle-même alimentée en électricité par le réseau d’EdH du secteur. Or, suite à de nombreux branchements sauvages, le transformateur de distribution aérien du secteur fut apparemment endommagé par surcharge et l’EdH refuse de le remplacer à moins que les résidents du secteur paient pour l’équipement, ce qui est au delà de leurs moyens. De toute façon, même avec un nouveau transformateur de distribution, la fiabilité et la continuité de l’alimentation électrique (quelques heures à peine par semaine due aux pannes et délestages cyclique) est telle qu’il serait impossible de maintenir les deux réservoirs à flot de façon à subvenir aux besoins d’eau potable de l’école. De plus, il n’y a aucune raison de croire que la fiabilité et la continuité du réseau d’EdH ira en s’améliorant à court-terme dans la région de Montrouis. Suite aux recommandations d’ISFQ en 2006, L’ACIB a donc pris la décision, en 2007, de faire l’achat d’un système photovoltaïque et de l’équipement fonctionnant à courant continu pour assurer une autonomie en énergie électrique. Toutefois, l’ACIB avait également pris la décision de faire la conception, l’approvisionnement et l’installation des équipements (panneaux solaires, batteries, régulateur, pompe submersible 24 V CC, luminaires, etc.) en utilisant ses ressources internes sans l’aide d’ISFQ. Suite au départ

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de la ressource interne chargée du projet, l’ACIB s’est retournée de nouveau vers ISFQ, en février 2008, pour faire l’installation des équipements achetés. Les équipements étant livrés sur place depuis octobre 2007, il fallait agir en urgence pour les sécuriser; installer les panneaux solaires pour éviter de se les faire voler et mettre les batteries sous charge avant qu’elles ne déchargent complètement ou ne deviennent sulfatées les rendant inutilisables. Une mission fut donc organisée rapidement et réalisée par l’envoi sur place, du 27 février au 5 mars 2008, de trois coopérants membres d’ISFQ, soit MM. Claude Beaudoin et Gilles Allard, tous deux ingénieur en électricité et M. André Ricard, technicien en électricité.

4.2. Objectifs d’ISFQ pour cette mission (phase 2 du projet Montrouis) Étant donné la situation urgente décrite plus haut, les objectifs prioritaires de cette mission d’une semaine étaient les suivants :

1. Installer rapidement l’équipement déjà livré sur place pour le sécuriser. a. Installer les panneaux à l’endroit et de la façon les plus appropriés tenant

compte des conditions d’ensoleillement et des risques de vol ou de vandalisme;

b. Installer les batteries et les mettre sous charge pour éviter qu’elles ne se déchargent complètement ou ne se sulfatent;

2. Alimenter l’école en eau potable a. Retirer du puits la vieille pompe 120 V AC et la remplacer par la pompe 24

V CC; b. S’assurer que les réservoirs se remplissent et en assurer la gestion de

façon simple et efficace; Les objectifs secondaires ou moins prioritaires pour cette mission, si le temps le permet :

3. Distribution électrique dans le bâtiment.

a. Filage et installation des luminaires et ventilateurs dans les classes et les autres pièces (logement, bureau, église);

4. Faire la collecte des données et besoins additionnels pour la phase 3 du projet. a. Eau et assainissement (latrines, traitement des eaux usées) b. TIC (conception d’un café internet dans l’école) c. Fabrique de craies scolaires d. Énergie (besoins additionnels, café internet, autres)

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4.3. Équipements achetés Lorsque nous avons repris le projet, la seule information dont nous disposions était la liste de matériel montrée à l’annexe A. L’annexe A présente également les spécifications des principaux équipements suivants† :

• 14 panneaux solaires uni-solar 15 Vcc max, 4.1 Acc max, 62 W, silicium amorphe • 16 batteries AGM plomb-acide scellées, 12 V, 110 Ah • 1 pompe submersible Shurflo 9300, 24 V • 1 régulateur Steca PR3030 30 A • 3 convertisseurs SDC-245 CC-CC 24V-12V 40 A, • 3 pompe de surface Flojet 12 V 6 A

4.4. Ingénierie Aucun croquis ou schémas n’était fourni avec la liste de matériel. Nous avons donc du faire du « reverse engineering » à partir de cette liste. Nous avons ainsi contacté l’ex-administrateur de l’ACIB qui avait, à l’époque, fait ces achats pour tenter de comprendre son concept et nous sommes également allés rencontrer le fournisseur Trans-Canada Energies à Saint-Jean-sur-Richelieu pour voir le matériel achetés et discuter de la façon de monter le système et de diverses questions techniques avec un expert concepteur. Il nous fallait donc concevoir un système rencontrant les objectifs prioritaires décrits plus haut et en utilisant au maximum le matériel déjà achetés par l’ACIB. Il est important de noter que si nous avions eu dans notre mandat la conception et l’approvisionnement du matériel, nous n’aurions pas nécessairement abouti avec le même concept qui ne nous apparaît pas nécessairement optimisé en fonction des besoins et conditions du site. De plus, plusieurs données d’entrée à la conception étaient absentes du dossier et l’ingénierie détaillée allait donc devoir être réalisée sur place. Les données d’entrée manquantes étaient :

• la disposition exacte des lieux (classes, logement, hauteur des toits, etc.) • l’emplacement exact du puits • l’endroit (toiture) pour installer les panneaux, sa distance des batteries et son état

structural. Le concept que nous avons retenu est présenté au croquis no 1 à l’annexe B.

† le matériel mineur n’est pas décrit dans ce rapport mais l’information est disponible au dossier

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Il s’agit de raccorder les panneaux en série deux par deux pour obtenir une tension de 24 Vcc nominale ou de 30 Vcc max. Les couples séries sont ensuite mis en parallèle pour augmenter la puissance jusqu'à 24 V x 28 A = 672 W. Les panneaux sont branchés à un régulateur 30 A de marque Steca qui s’occupe de la régulation de l’état de charge (SOC) des accumulateurs ou batteries. Les accumulateurs sont quant à eux aussi branchés en série deux à deux pour produire la tension de 24 Vcc nominale et 8 couples séries sont ainsi montés en parallèle pour une capacité de 1760 Ah. Les accumulateurs et le régulateur sont montés dans la même salle. Également branché au régulateur sont les charges à alimenter, par l’entremise d’un boitier fusible qui sert de panneaux de distribution principal. La charge principale est la pompe submersible située au fond du puits de 30 m lui-même situé à environ 50 m du régulateur. Nous avons ajouté au concept deux flotteurs avec contact qui sont placés dans les réservoirs. Insérés dans le circuit d’alimentation de la pompe, ces contacts se ferment lorsque le niveau du réservoir correspondant est bas, actionnant ainsi la pompe. Lorsque les réservoirs sont pleins, les contacts sont ouverts coupant ainsi l’alimentation électrique de la pompe. Ces flotteurs avec contact n’étaient pas prévus dans le matériel déjà acheté et nous avons du les approvisionnés avant le départ. Nous avons également vérifié avant le départ la chute de tension dans les câbles, entre autre le câble d’alimentation de la pompe qui doit parcourir plus de 100 m si on tient compte du détour pour les flotteurs avec contact. Selon les données fournies par le manufacturier, à une profondeur de 30 mètres, cette pompe tire environ 2.9 Acc, pour un débit de 100 GPH. Le câble d’alimentation du moteur étant de calibre AWG #8 sur la majorité de son parcours, la chute de tension calculée est bien en deçà des 3% permis.

4.5. Approvisionnement (matériel manquant) Mis à part les flotteurs avec contact, nous avons également approvisionné quelques éléments manquants à la liste du matériel déjà acheté par l’ACIB.

• Borniers et boitiers fusible pour distribution • Connecteurs Y pour les raccordements parallèle des panneaux solaires • Cavalier pour raccordement des batteries • 2 flotteurs avec contact pour les réservoirs

4.6. Réalisation (installation)

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Plusieurs ajustements ont du être apportés au concept et à l’ingénierie détaillée une fois sur place. La première chose à faire sur place consista à visiter les lieux pour en constater l’état général, valider les besoins avec la Direction de l’école en ce qui concerne les charges à alimenter et de choisir l’endroit le plus approprié pour installer les panneaux solaires.

4.6.1. Choix de l’emplacement des panneaux solaires. Les coordonnées du lieu de l’école mixte de la foi sont : 18° 56' 42" N, 72° 42' 27" O Plusieurs options ont été étudiées sur place pour l’emplacement des panneaux solaires. L’endroit idéal serait le plus élevé pour éviter l’ombrage des arbres ou autres structures environnantes et pour mettre les panneaux le plus possible à l’abri du vol. Cet endroit idéal, un toit par exemple, si on voulait y mettre les panneaux à plat, serait orienté plein sud avec un angle d’environ 20° (±15° sans perte d’efficacité importante) à l’horizontale pour profiter de l’ensoleillement maximale à cette latitude. Finalement, cet endroit idéal serait le plus près possible du régulateur et des batteries à charger pour diminuer les pertes dans les conducteurs. Malheureusement un tel endroit idéal n’existe pas à l’école. Le toit le plus haut et le plus solide, celui au dessus du logement, est orienté sud-est sur un versant et nord-ouest sur l’autre versant (voir croquis no 2). Ce toit est construit en tôle ondulée reposant sur des fermes plus ou moins solide. La pente des versants est d’environ 25° à l’horizontale. Le versant sud-est fait face au soleil vers 10H00 mais a le soleil de côté vers 14H00 et est dans l’ombre environ à partir d’environ 16H00. Évidemment, la situation est inversée pour le versant nord-ouest. Toutefois, de 12H00 à 16H00, le soleil est suffisamment haut dans le ciel pour ensoleiller les deux versants. De plus, cette situation s’améliore durant l’été car le soleil est encore plus haut dans sa course journalière. Option 1 : Répartir les panneaux sur les deux versants du toit du logement.

Le matin seul les panneaux du versant sud-est charge les batteries mais déjà vers midi tous les panneaux sont exposés au soleil jusqu'à 16H00 à partir duquel, seul les panneaux du versant nord-ouest charge les batteries (la photo 1 a été prise à 17H15 en direction sud-ouest). Cette option est la plus optimale car elle permet amplement de charger les batteries durant une journée normale d’hiver en Haïti. Elle est aussi la plus simple au

niveau de l’installation des panneaux, de leur sécurisation et des raccordements électriques. Finalement, il s’agit de la solution la plus sécuritaire en ce qui regarde l’espace de manœuvre lors des travaux d’installation et de

Photo 1 : Panneaux sur les deux versants

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maintenance. C’est la solution que nous avons retenue et qui est présenter sur le croquis no 2. Option 2 : Installer tous les panneaux sur le versant sud-est. Cette option permettrait probablement aussi la recharge journalière complète des batteries. Toutefois, elle comporte des difficultés au niveau de l’installation et de la maintenance des panneaux. En effet, la deuxième rangée de panneaux s’approche dangereusement du bord du toit ce qui est moins sécuritaire pour les ouvriers et l’exploitant. Cette option fut rejetée. Option 3 : Installer tous les panneaux sur une structure plane et horizontale juchée sur la crête du toit. Cette option représente probablement la meilleure du point de vue efficacité du système (sur le toit du logement) car les panneaux sont plus longtemps exposés au soleil durant la journée. Toutefois, les difficultés inhérentes à la conception et à la fabrication d’une telle structure, suffisamment solide pour supporter les grands vents d’une tempête tropicale, et dans les délais de réalisation qui nous étaient impartis, le tout dans les conditions du marché des entrepreneurs en soudure locaux (voir section xx), nous amenèrent à abandonner rapidement cette option. Option 4 : Installer les panneaux sur une structure inclinée à 20° montée sur le toit plat et orientée plein sud. Le toit plat au dessus des classes permettrait d’orienter les panneaux vers le sud et de les incliner à 20° (sur une structure à fabriquer). Cette solution permettrait la plus grande efficacité du système au niveau de la puissance et l’énergie totale produite par les panneaux. De plus, la distance à la salle des batteries est beaucoup plus courte que dans les scénarios sur le toit du logement. Toutefois, cette option fut aussi rejetée étant donné les risques de vol (ce toit donne directement sur la rue et n’est élevé que d’environ 3 m. De plus, il est prévu éventuellement de construire un deuxième étage qui obligerait à déplacer les panneaux.

Photo 2 : toit plat au dessus des classes

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 18

4.6.2. Installations des panneaux solaires Une fois l’endroit choisi pour installer les panneaux, il fallait trouver une façon de les sécuriser contre le vol. La solution retenue était de faire fabriquer en fer forgé des

cadres rigides dans lesquels allait s’insérer les panneaux solaires. Les cadres de fer forgé sont ensuite reliés entre eux pour former une rangée de 7 cadres/panneaux. Le croquis no 3 indique les détails d’assemblage des cadres de fer forgé. Une barre d’acier plate est ensuite fixée sous les panneaux pour s’assurer qu’ils soient tous à plat sur la tôle ondulée. La photo 3 montre l’insertion des panneaux dans les cadres de fer forgé et l’installation de la barre plate. La photo 4 montre une rangée de panneaux une fois insérés dans leur cadre et

placés sur le toit prêt à être fixés. Cette structure est ensuite boulonnée à travers le toit de tôle ondulée dans des madriers placé entre les fermes du toit. La figure suivante indique les détails de la méthode de fixation. Le boulon de 5’’ fixe les cadres à l’aide d’équerres soudés sur ces derniers et percés spécialement pour le boulon.

La principale problématique rencontrée à cet égard fut de trouver un entrepreneur en soudure à Montrouis capable de réaliser une telle structure dans les délais et avec une qualité de fabrication adéquate. Le seul atelier local trouvé à Montrouis était en était un de fortune, en plein air, sans table de travail et travaillant à partir de rebuts d’acier. L’entrepreneur s’était fabriqué une soudeuse à l’arc électrique artisanale à partir d’un

Photo 4 : panneaux solaires insérés dans les cadres d’acier

Photo 3 : insertion des panneaux solaires dans les cadres et installation d’une barre plate

Photo 5 : Atelier de soudure en plein air

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 19

transformateur artisanal branché directement sur le réseau électrique. La photo 5 montre une partie de l’atelier et on peut y voir le transformateur artisanal. Il va sans dire qu’il a fallu superviser de près la qualité et le déroulement des travaux pour s’assurer que l’entrepreneur rencontre les spécifications et les délais. D’autant plus que les périodes d’indisponibilité de l’électricité étaient fréquentes. L’un des trois coopérants était affecté à cette supervision rapproché.

Figure 1 : Détails de fixation des cadres à travers le toit.

4.6.3. Installation de la salle à batteries La salle à batterie a été installée dans un local bien aéré situé derrière la cantine de l’école (voir croquis no 2). Les batteries ont été raccordées selon le schéma montré au croquis no 1. À notre arrivé, nous avons trouvé les batteries encore dans les boîtes et certaines avaient du ver de gris et certaines avaient coulé. Nous avons testé toutes les batteries avec un voltmètre et une ampoule fluo-compacte 12V. Toutes les batteries, sauf une, indiquaient une tension en circuit ouvert de plus de 13 V et était capable d’allumer et de maintenir allumée l’ampoule fluo-compacte. La seule batterie fautive affichait une tension en circuit ouvert d’environ 10.5 V ce qui est insuffisant pour allumer l’ampoule. Ces résultats indiquent que les batteries, sauf une, n’étaient pas trop déchargées malgré ce qu’on aurait pu s’attendre. Nous avons fait monter un petit muret de protection autour des batteries étant donné qu’une certaine circulation des employés de l’école est possible dans cette pièce..

Photo 6 batteries d’accumulateurs raccordées

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 20

Dans la même salle, sur le mur faisant face aux batteries, nous avons placé le régulateur Steca PR 3030, les disjoncteurs ainsi que le boitier fusible de distribution (photo 7) tels que montrés au schéma de principe du croquis no 1. Les batteries ont été mises sous charge dès que nous avons pu les brancher aux panneaux solaires, par l’entremise du régulateur, et en l’espace d’une journée ont atteint un niveau de charge de plus de 93% alors qu’il était autour de 75% immédiatement après le branchement. Sur la photo 8, qui a été prise vers 11H45 la journée de notre départ, le régulateur affiche le

niveau de charge des batteries de 93%. La photo 9, prise vers 11H50 indique que le courant produit par les panneaux solaire est de 25.4 A, soit 90% du maximum possible de 28 A, indiquant que tous les panneaux produisent du courant avec une certaine efficacité, ce qui est conforme à nos prévisions théoriques d’ensoleillement montrées sur le croquis no 2 et discutées à la section 4.6.1.

Photo 7 : disposition du régulateur et autres équipements électriques

Photo 8 : régulateur affichant le niveau de

Photo 9 Régulateur affichant le courant produit par les panneaux

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 21

4.6.4. Installation de la pompe submersible et des flotteurs avec contact Comme mentionné plus haut, le puits qu’ISFQ avait fait creuser lors de la phase 1 en 2005 était équipé d’une pompe submersible 120 V AC alimenté par le réseau de distribution d’EdH. La pompe était raccordée à une tuyauterie en ABS de 1’’1/4 qui alimentait deux réservoirs de 400 gallons (environ 1500 litres). Un système de valves manuelles permettait de diriger l’eau pompée du puits vers le réservoir choisi. Évidemment, les fils électriques alimentant la pompe AC étaient enfouis dans le sol sur le même parcours que le tuyau d’eau. Suite au bris du transformateur de distribution alimentant l’école et les résidents avoisinants, cette entreprise ne fournit plus d’électricité à l’école depuis 2005, soit quelques temps seulement après la mise en service du puits et de la pompe. De plus, même si le transformateur était remplacé, aux frais du voisinage comme l’exige l’ÉdH, La continuité et la fiabilité du réseau dans le quartier et à Montrouis en général est très mauvaise (quelques heures seulement par semaine) à cause des pannes et des délestages cyclique par manque de production. Une telle indisponibilité chronique de l’électricité ne permet pas de remplir les réservoirs d’eau potable quotidiennement. De façon à donner à l’école une autonomie en ce qui concerne l’énergie dont elle a besoin pour pomper son eau potable, nous avons donc due remonter et retirer la pompe AC du puits, et la remplacer par une pompe fonctionnant en courant continu à 24 V (voir photo 10), de façon à pouvoir l’alimenter à partir du système photovoltaïque. Nous avons réutilisé le même tuyau d’eau déjà en place et les mêmes fils électriques qui provenaient du boitier d’un démarreur de moteur situé dans l’église à côté de l’entrée principale. La problématique principale rencontrée était de trouver le matériel de plomberie sur place pour faire les raccords de plomberie. En effet, la pompe Shurflo offre une sortie sur un tuyau de ½’’ et si nous voulions réutiliser le tuyau de 1 ¼’’ existant il fallait les rabouter. Évidemment, ce matériel était introuvable dans les quincailleries locales et il a fallu envoyer quelqu’un chercher le matériel à Port-aux-Princes.

Photo 10 : pompe Shurflo 24 V

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Avant de descendre la pompe dans le puits nous en avons préalablement testé le fonctionnement à l’aide de deux panneaux solaire en série alimentant la pompe immergée dans un sceau rempli d’eau. Ces deux panneaux sont suffisants pour produire le courant de 4 A à 24 volts demandé par cette petite pompe pour produire 100 gallons à l’heure à 100 pieds de profondeur. Ensuite la pompe fut descendu dans le puits et attacher solidement à la surface à l’aide d’un câble de nylon.

Avant de mettre la pompe en service, nous avons inséré des contacts dans le circuit d’alimentation tels que montré sur le schéma de principe du croquis no 1. Ces contacts sont actionnés par des flotteurs placés dans les réservoirs. Lorsque les réservoirs sont pleins, les contacts ouvrent et la pompe arrête de remplir les réservoirs. Lorsque le niveau des réservoirs descend en bas d’un certain niveau, les contacts se referment, actionnant ainsi la pompe. Le critère est de démarrer la pompe lorsque le niveau d'eau dans le réservoir a atteins 50%, soit une réserve de 200 gallons par réservoir

Photo 11 : test de la pompe

Photo 12 : vue du flotteur avec contact

Photo 13 : Un des deux réservoirs de 400 gallons

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4.6.5. installation du réseau de distribution Bien que cela n’était pas un objectif prioritaire, nous avons fait avancer les travaux d’installation de la distribution interne à chaque fois que nous étions en attente pour les travaux prioritaires par manque de matériel ou en attendant la livraison des travaux des entrepreneurs. L’objectif ici était d’installer des luminaires et des ventilateurs dans les classes et les pièces du logement selon les besoins spécifiés par la Direction de l’école. Les luminaires, des ampoules fluo-compactes, étaient alimentées par les convertisseurs placés stratégiquement près des groupes de charges, tel que montré au schéma de principe. Les ventilateurs étaient quant à eux alimentés directement à 24 V. Ce qui n’a pu être terminé, le sera par un électricien local ou par Brutus, un jeune Haïtien qui s’est porté volontaire pour nous aider car il veut apprendre le métier d’électricien. Il nous fut très utile pour les différents montages, filage et

installation des boîtes électriques et autres. Un devis d’installation précis et simple fut laissé sur place à notre départ pour indiquer les travaux à terminer et la procédure à suivre. La principale difficulté rencontrée dans ces travaux de distribution fut de fixer les boîtes et les fils sur le béton de mauvaise qualité et très friable. Il y était difficile de visser nos vis à béton car le béton était très friable et les fixations n’étaient pas solides ou durables.

Photo 14 : installation d’un luminaire

Photo 15: éclairage du logement

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 24

4.7. Recommandations pour l’entretien du système Un grand avantage des systèmes photovoltaïques est qu’ils n’exigent que très peu d’entretien. Les modules sont très durables et fiables et demandent peu d’attention. Les points suivants résument les mesures d’entretien principales nécessaires.

4.7.1. Inspection et nettoyage des panneaux Il est nécessaire d’effecteur des inspections occasionnelles ou régulières (au moins une fois tous les 6 mois) du câblage et de l’apparence générale des panneaux. Il faut s’assurer que les connecteurs et le câblage ne sont pas endommagés ou dégradés. Les connections réalisées avec des marrettes remplies de silicone devront se voir porter une attention particulière car toute mauvaise connections peut engendrer des pertes excessives et des points chauds. Toute anomalie devra être rapportée à ISFQ. La poussière omniprésente et transportée par le vent dans cette région côtière ainsi que l’air salin peuvent s’accumuler sur la surface des panneaux et diminuer leur efficacité. Si les panneaux sont empoussiérés, un nettoyage est préconisé avec un chiffon et de l’eau, en employant un savon doux au besoin. Aucun solvant ni détersif puissant ne devra être utilisé.

4.7.2. Entretien de remplacement des batteries Les accumulateurs installés à l’école sont du type scellé et ne nécessitent aucun entretien. Lors des inspections du système, il suffira de vérifier s’il y a des fuites ou si les accumulateurs ont été endommagés. Le régulateur est programmé pour générer la tension d'égalisation au moment opportun et d'une durée proportionnelle au débit fourni par les batteries, ce qui aide à traiter l’encrassement de la plaque d’accumulateur causé par la corrosion. Il est à noter que la durée de vie de ce type d’accumulateur dépasse rarement 4 ans. À la fin de leur vie utile, les accumulateurs peinent à garder leur charge et ils doivent alors être remplacés. ISFQ fera le suivi de l’état des accumulateurs, avec l’aide de son partenaire local (voir section suivante) et fera des recommandations quant au remplacement des équipements au moment opportun.

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 25

4.7.3. Limite des charges à raccorder Il est important de savoir que la charge raccordée au système à la sortie du régulateur ne doit pas dépasser 30 A. Actuellement, le total des charges raccordées, ou qui le seront lorsque les travaux de distribution seront terminés, ne dépasse pas 25 A . Toutefois, lors d’une phase ultérieure, il est possible que d’autres charges soient ajoutées au système telle que des ordinateurs et autres. Advenant le dépassement de cette limite de 30 A, des panneaux solaires et un régulateur supplémentaire devront être ajoutés. Pour le fonctionnement des ordinateurs, un onduleur sera aussi requis.

4.7.4. Journal d’entretien et des modifications Il est important de prendre note du moment où des travaux d’entretien, modifications ou ajouts de charges sont apportés au système (date et travaux). Il sera ainsi plus facile de savoir à quand remontent les derniers travaux d’entretien et aidera à établir un diagnostic si un problème survient.

4.8. Suivi du projet Des contacts ont été faits sur place avec un ingénieur professionnel Marc-André Chrysostome qui dirige un bureau d’étude et services Électro-mécaniques à Port-aux-Princes, appelé Éconergie. M. Chrysostome s’est engagé avec la Direction de l’école à faire un suivi périodique de l’état des installations, selon les recommandations qui précèdent, et de faire part à ISFQ de tous problèmes de fonctionnement du système. M. Chrysostome donnera également son appui technique à la Direction de l’école dans le suivi des mesures d’atténuation des impacts environnementaux présentées à la section suivante. De plus, les discussions ont permis de convaincre M. Chrysostome de créer un nouvel organisme «Ingénieurs sans frontière Haïti » (ISFH). Cet organisme sans but lucratif qui pourrait voir le jour prochainement, sera parrainé par ISFQ pour son entrée dans la grande famille EWB-I‡. ISFH deviendra un partenaire de choix pour ISFQ pour ses prochains projets en Haïti.

‡ Engineers Without Borders International

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 26

5. MISE EN CONFORMITÉ AVEC LA RÉGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE Le projet photovoltaïque que nous avons réalisé à Montrouis permet à l’école de faire des économies de facture d’électricité, de contribuer à la réduction de la production d’électricité de sources non renouvelables, et surtout de s’engager dans le développement durable. Toutefois, il est important de réaliser que même ce type de projet peut être source d’impacts négatifs sur l’environnement biophysique et humain et d’atténuer ces impacts. Certes, les impacts associés sont très faibles et consistent généralement en la gestion des batteries et des panneaux à la fin de leur durée de vie et en la surveillance de la qualité de l’eau et le nettoyage périodique des réservoirs. Ainsi, afin d’atténuer les impacts potentiels associés à notre projet et garantir sa durabilité, nous avons procédé à une analyse environnemental préliminaire et avons mis en place des mesures suivantes :

5.1. La gestion des batteries et des panneaux après usage : Nous avons fortement déconseillé à la Direction de l’école l’enfouissement de batteries à la fin de leur vie utile. Cette opération, si male réalisée, libère le plomb et le cadmium dans la nature. L’exposition à ces métaux lourds par bioaccumulation, bien qu’à faible pourcentage peut, à la longue, avoir des conséquences néfastes sur les enfants. L’école devra donc rassembler touts les matériaux désuets et les livrer à une firme (à déterminer) pour le recyclage ou autre forme de gestion. La Direction de l’école devra procéder à l’identification et à la signature d’un protocole pour la gestion de ces matériaux. Pour ce faire, la Direction pourra bénéficier de l’appui d’ISFQ et d’ISFH (voir section précédente)

5.2. Risque d’électrocution Comme la tension maximale du système photovoltaïque ne dépasse pas 30 volts en courant continu, il n’y a pas de risque d’électrocution pour les enfants ou le personnel. De plus, tous les équipements ont été installés et mis à la terre selon les prescriptions du code de l’électricité du Québec.

5.3. Risque de contamination à partir de l’eau principalement au niveau du réservoir de stockage.

Pour la potabilité de l’eau, nous recommandons des analyses d’échantillons d’eau à tous les 6 mois. Un protocole devra être signé entre l’école et un laboratoire dans la région.

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 27

Quant à la contamination de l’eau par les métaux lourds (arsenic, mercure, plomb, etc), bien qu’aucune analyse n’ait été faite par la firme locale qui avait procédé au creusage du puits, nous recommandons que des tests soient quand même faits pour s’assurer que les enfants n’y sont pas exposés. Aussi, nous recommandons le nettoyage du réservoir selon la fréquence et la procédure qui sera déterminée avec le laboratoire local d’analyse. La procédure généralement utilisée pour un réservoir d'eau potable est :

1. de le vider complètement en utilisant une pompe d'appoint ou des sceaux ou autres

2. d’en brosser les parois d'avance si une couche de limon est présente ou pour une construction neuve,

3. le remplir d'eau et ajouter du chlore (eau de javel (5 ou 6% de chlore) ou autre) pour obtenir une solution 50mg de chlore par litre d'eau.

4. de laisser l’eau pendant 24 heures dans le réservoir, le vider complètement, et le remplir d'eau propre à nouveau.

5.4. Suivi de l’application de mesures d’atténuation La Direction sera responsable du suivi de l’application de ces mesures d’atténuation. Elle pourra bénéficier de l’appui à distance d’ISFQ et localement de l’ingénieur Marc-André Chrysostome, ou d’ISFH après sa création, qui devra veiller au bon fonctionnement du système et à l’application rigoureuse des mesures d’atténuation élaborées. Toutes ces mesures garantissent que les facteurs environnementaux ont été sérieusement analysés et pris en compte dans le cycle du projet. C’est ce qui nous permet de circonscrire notre initiative dans le contexte de développement durable.

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 28

6. COLLECTE DE DONNÉES POUR LA PHASE 3 DU PROJET MONTROUIS Nous en avons profité sur place pour faire l’inventaire des besoins additionnels de l’ACIB pour une phase 3 du projet. Une proposition de projet devra être élaborée pour les bailleurs de fonds.

6.1. Eau et assainissement L’école mixte de la foi est équipée de toilettes sèches, construites à l’origine de l’école. Selon les informations recueillies chez le personnel, ces toilettes ne sont vraiment pas adéquates pour le nombre d’enfants fréquentant l’école, presque pleines puisque qu’elles n’ont jamais vidées, des odeurs s’en dégagent et attirent les mouches. La Direction de l’école souhaiterait qu’ISFQ se penche sur la question pour solutionner ce problème et trouve la technologie adéquate en fonction des besoins et des conditions locales. Plusieurs options seront étudiées dans la phase 3 comme une fosse septique, champs d’épuration, toilettes à compostage, etc..

6.2. Technologie de l’information La Direction nous a également fait part de ses besoins concernant la mise en place d’un café internet dans la pièce situé au dessus des bureaux de la Direction. Ce café internet permettrait d’offrir une formation de base en informatique aux enfants et aussi de générer des petits revenus pour l’école qui pourraient être réinvestis dans les programmes d’éducation et aider à couvrir ses frais d’exploitation. Les spécialistes TIC d’ISFQ se pencheront sur la question et étudierons les alternatives possibles en tenant compte des conditions technologiques locales, des besoins, du coût des technologies et des ressources énergétiques disponibles ou nécessaires. On peut penser tout de suite à l’utilisation d’ordinateur peut énergivore comme celui développé par le projet ’’Un ordinateur portable par enfant’’ (One Laptop per Child). Il

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 29

s’agit d’un outil pour apprendre, créé spécialement pour les enfants des régions les plus pauvres de la planète. Cet ordinateur portable est le produit d'une collaboration entre experts du monde universitaire et du monde de l'industrie, fruit de talents extraordinaires et de plusieurs décennies d'expérience collective dans différents domaines d'études, consacrées à ce projet humanitaire. Le résultat est une harmonie unique en termes de formes et de fonctionnalités, une machine ultra peu coûteuse, puissante, à la fois flexible et robuste, avec laquelle les pays en voie de développement pourront franchir d'un pas des décennies du progrès et améliorer ainsi sans délais l'éducation de leurs enfants.

6.3. Fabrique de craies scolaires Une autre source de revenus possible pour l’école serait de répéter l’expérience d’ISFQ au Togo avec le projet de craies scolaires. Le projet viserait à implanter une unité de fabrication des craies; à créer des emplois pour les jeunes hommes et femmes du quartier et soutenir d’autres microprojets d’intérêt communautaire à partir des revenus générés par la vente de craies dans le réseau scolaire, en plus d’offrir un approvisionnement en craie de qualité pour l’école même.

6.3.1. Énergie (besoins additionnels) Évidemment, la phase 3 pourrait permettre de répondre à des besoins additionnels en électricité non couvert par la phase 2, comme le café internet. On pourra en profiter également pour optimiser et faire le suivi sur le système photovoltaïque implanté dans cette phase.

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 30

ANNEXE A : SPÉCIFICATIONS DU MATÉRIEL

R

FRAMED SOLAR MODULESECO-SERIES

• Power Rating For 62W• Black Anodized Aluminum Frame• Assemble To Meet Virtually Any Load• Virtually Unbreakable (No Glass)• Shadow & High Heat Tolerant• Delivers Up To 20% More Real Energy

UNI-SOLAR® framed modules are used withmodule support racks that can be adjusted foroptimum orientation and tilt angle, wind resistance andexposure to sunlight. These glass-free, lightweight,vandal resistant modules can be utilized in a widevariety of applications from battery charging to gridconnected systems.

The framed modules are often used as building blocksin photovoltaic arrays, which can be configured to meetvirtually any load from less than 100 watts tomulti-megawatts.

Why Do UNI-SOLAR® ProductsOutperform Others?All solar panels are rated in terms of peakpower output (watts). Outdoors, undernormally higher operating temperatures, solarpanel performance changes, depending ontemperature, solar spectrum (light color) andrelated effects. UNI-SOLAR® products are lessaffected by temperature than monocrystalline orpolycrystalline solar technology products. The result isup to 20% more delivered energy.**** Source Solfest, “Module Shoot Out”

Applications• Large Grid-Connected Systems• Off-Grid Solar Home Systems• Water Pumping or Desalination Systems• Telecommunications• Gate Opening or Fence Charging• Bus or Animal Shelters

MOREAMP-HRS

NO-GLASS

DURABLE

SHADOWTOLERANT

HIGH-TEMPPERFORMANCE

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Product DescriptionThe UNI-SOLAR® modules are exceptionally durable. They areencapsulated in UV-stabilized polymers and framed withanodized aluminium. The Polymer encapsulation includes EVAand ETFE. A Galvalume® steel backing plate providesstiffness.

Bypass diodes are connected across each cell, allowing themodules to produce power even when partially shaded.

The ES-62 comes standard with quick-connect terminals.**The cable is a 2-conductor 12 AWG (22in. 560mm) withinsulation rated at 194º F/90º C.

The UNI-SOLAR® ES-62 module is appropriate for allapplications from simple single module requirements tolarger grid-connected applications.** e.g., Multi-Contact (MC®) connectors.

Quality Assurance, Proven ReliabilityUNI-SOLAR® modules comply with the followingqualification tests:• UL Listed Up To 600 VDC• Safety Class II Up To 1000 VDC• Meets IEC 61646 Requirements• Thermal Cycling• Humidity-Freeze Test• Damp Heat Test• UV-Test• Wet Insulation Test• Mechanical Load Test• Hail Impact Test• Robustness of Terminations Test

Corporate Sales & Marketing OfficeUnited Solar Ovonic LLC3800 Lapeer RoadAuburn Hills, MI 48326 USATel: 248.475.0100Toll Free: 800.843.3892Fax: 248.364.0510Email: [email protected]

North American Sales OfficeUnited Solar Ovonic LLC8920 Kenamar Dr., Suite 205San Diego, CA 92121 USATel: 858.530.8586Toll Free: 800.397.2083Fax: 858.530.8686Email: [email protected]

European OfficeUnited Solar Ovonic Europe GmbHDennewartstrasse 25-27D-52068 Aachen - GERMANYTel: +49.241.9631131Fax: +49.241.9631138Email: [email protected]

www.uni-solar.com© Copyright 2006 United Solar Ovonic - All Rights Reserved AA5-3603-01 #D08-02

Your UNI-SOLAR Distributor:

FRAMED SOLAR MODULES ECO-SERIES

During the first 8-10 weeks of operation, electrical output exceeds specified ratings. Poweroutput may be higher by 15%, operating voltage may be higher by 11% and operating currentmay be higher by 4%. Electrical specifications are based on measurements performed atstandard test conditions of 1000 W/m2 irradiance, Air Mass 1.5 and Cell Temperature of25°C after long-term stabilization. Maximum system open-circuit voltage not to exceed600 VDC per UL and 1000 VDC per TÜV. Actual performance may vary up to 10% fromrated power due to low temperature operation, spectral and other related effects.Specifications subject to change without notice.

SpecificationsModel

Rated Power (Wp)

Max Power Point VMPP (V)

Max Power Point IMPP (A)

Open Circuit Voltage VOC (V)

Short Circuit Current ISC (A)

Weight (lbs./kg)

Length (in./mm)

Width (in./mm)

Depth (in./mm)

Cable Length (in./mm)

Warranty On Power Output

ES-62T

62

15

4.1

21

5.1

24.0 / 10.9

49.5 / 1258

31.25 / 793

1.3 / 32

22 / 560

20 yr.

9300 Series Submersible DC Pump (24 VDC)

Model 9325-043-101

Description 24VDC Submersible Pump for potable water wells 1/2" Hose Barb discharge port 50 mesh SS inlet screen

Vertical Lift (feet) 20 60 100 140 180 230

Vertical Lift (meters) 6.1 18.3 30.5 42.7 54.9 70.1

Flow (GPH) 111 105 100 93 87 79 Flow (LPH) 420 398 379 352 329 300 Solar Array (Min Watts) 58 78 99 115 135 155

Current Amps 1.7 2.3 2.9 3.5 4.0 4.6

* Additional technical information is available below in pdf format. Adobe Acrobat Reader is required to view these documents. Product Data Sheet | Troubleshooting | Replacement Parts

SHURflo Pump Manufacturing Company 5900 Katella Ave Cypress, Ca 90630 Phone: 562-795-5200 or 800-854-3218 Fax: 562-795-7564 E-mail: [email protected] or [email protected]

© 2002 SHURflo Pump Manufacturing Company. All Rights Reserved

Steca PR PR 1010, PR 1515, PR 2020, PR 3030

Les régulateurs de charge Steca PR ont été créés en 2004 en tant que tech-nologie de régulateur de charge de la cinquième génération et allant jusqu’à 900 Wc. Ce produit de classe supérieure améliore la gamme Steca Solarix par un affichage LCD conçu pour l’utilisateur qui indique l’état de charge précis en pourcentage en tant que symbole de jauge de l’accumulateur. Le coeur du régulateur est le circuit intégré nommé ATONIC®II qui contient un logiciel de régulation amélioré basé sur un algorithme autodidacte.

Certificats• répertoriés pour des projets de la Banque mondiale au Népal• conformes aux standards européens (CE)• Made in Germany• fabriqués conformément aux normes- DIN EN ISO 9001:2000 et - DIN EN ISO 14001

Caractéristiques• chargement de l’accumulateur shunt

par modulation d’impulsion en largeur (PWM)

• régulation de l’état de charge (SOC) de l’accumulateur

• compteur Ah intégré• chargement rapide• charge d’égalisation• procédé de charge pour la maintenance

de la tension finale de charge• reconnexion automatique du consommateur• interruption manuelle de chargement• sélection automatique de tension

(12 V / 24 V)• compensation de température• mise à la terre positive• (ou) négative à l’une des bornes• paramètres réglables manuellement par

deux touches• fonction de surveillance de la lumière

pendant la nuit• interface pour centrale de prépaiement

Protections électroniques• tension finale de charge (floating)• déconnexion basse tension (LVD)• déconnexion avant la decharge profon-

de (DOD)• polarité inversée des panneaux solaires• polarité inversée du consommateur et

de l’accumulateur• fusible électronique• court-circuit des panneaux solaires• court-circuit du consommateur• surtempérature• surtension• protection foudre par varistor• faible interférence électronique (EMC)• circuit ouvert de la batterie• courant inverse pendant la nuit

Affichages• LCD Steca par symboles et indication

numérique de l’état de charge, Vbat, tous courants, Ah, alarmes, jour / nuit et plus.

10 A - 30 AClasse de puissance

0 A 50 A 100 A 150 A

Régulateur de charge solaire

Données techniques à 25 °C / 77 °F

720 W LCD

28°CSOCCOMSHS RV PREPAIEMENT

Régulateur de charge solaire à affichage LCD PR 1010 PR 1515 PR 2020 PR 3030

tension de système 12 V / (24 V)

courant de court-circuit maximal à l’entrée du panneau solaire 10 A 15 A 20 A 30 A

courant de sortie maximal du consommateur 10 A 15 A 20 A 30 A

consommation propre maximale 12 mA

tension finale de charge (floating) liquide 13,9 V / (27,8 V) gel 14,1 V (28,2 V)

tension de charge rapide 14,4 V (28,8 V) 2:00 h

charge d’égalisation (désactivé pour l’accumulateur gel) 14,7 V (29,4 V) 2:00 h

point de référence de réenclenchement (SOC / LVR) > 50 % SOC / 12,6 V (25,2 V)

protection contre la decharge profonde (SOC / LVD) < 30 % SOC / 11,1 V (22,2 V)

température ambiante tolérée -10 °C...+50 °C

raccord (à fils fins / à un fil) 16 mm² / 25 mm²

classe de protection du boîtier IP 22

poids 350 g

dimensions L x l x h 187 x 96 x 44 mm

187

MAD

E IN

GER

MAN

Y

4496

Technologiedu photovoltaïque. Fabriqué par Steca.

Steca GmbH • Mammostrasse 1 • D-87700 Memmingen • Allemagne • Tél : +49 (0)8331 8558 0 • Fax : +49 (0)8331 8558 12 • www.stecasolar.com 17

DESCRIPTION DU PRODUIT

Réducteur de voltage échangé très compact,avec contrôle de qualité électronique Entrée 20-30 volt. Sortie de 13.8 volt. Sortie de charge continue de 40 ampères, 50 ampères maximal 1% de stabilité. Efficacité 86%. d'Ondes 25mV max. Commutateur on/off. Protection contre court des circuits, polarisation investie etsur la charge Corps d'aluminium Dimensions : 156x57x240mm. Peso:2200g.

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 31

ANNEXE B : DESSINS D’INGÉNIERIE

T ref

FB Com

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Cap

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Arr

êt

Steca PR 3030

- + -

+

- + -

+

- + -

+

7 rangées de 2 panneaux en série= 14 panneaux

+ -24 V

Régulateur de charge

-+ -+ -+ -+

- +- +- +- +

-+ -+ -+ -+

- +- +- +- +

50 A

- + -

+

- + -

+

- + -

+

- + -

+150 A

+ -24 V

+ -24 V

Projet Montrouis phase 2

Schéma de principe général

Claude Beaudoin, ing.

Réservoir 1 Réservoir 2

Puits 30 m

Pompe submersible

24 V

Contact à flotte

Convertisseur 124V-12VSDC-245

Convertisseur 224V-12VSDC-245

Convertisseur 324V-12VSDC-245

Salles de classe

24 V 12 V24 V

Logement

12 V24 V

Direction

12 V

Distribution Distribution Distribution

Boitier fusible

Distribution

8 rangées de 2 batteries en série= 16 batteries x 110 Ah = 1760 Ah

Pompe Convertisseur 1Convertisseur 2Convertisseur 3

RéserveRéserve

-

+

Panneaux 12 Vcc nom, 4 A

Croquis no 1

Note 1: Toutes les tensions sont en Vcc

N

S

E

O

Projet Montrouis phase 2

Plan d’aménagement généralEnsoleillement

Gilles Allard, ing.

Croquis no 2

Note 1: proportions et dimensions approximatives

Classes(toit plat)

Salle des batteries

Cantine(toit incliné

en tôle)

Église(toit deux

versant en tôle)

logementCour intérieur

Direction

Réservoir no 1

Réservoir no 2Pente

25 degrés

Pen

te

25

deg

rés

36"36"36"36"

36"

36"9,875"

19' 6,25"

9,875"

6"6"

2" 2" 2" 2" 2" 2"

Structure en acier pour protéger les panneaux solaires

20' 6,25"

No. Liste de matériel Qté

Cadre en acier de 30,75" L X 51,00" H, formé par une cornière de 1,25" L X 1,25" H

Barre plate en acier de 1,50" Large X 20' 6,25" Long

Pièce en acier soudés sur les cadres en acier pour les inter relier, fabriqué avec une cornière de 1,25" L X 1,25" H X 6" de Long

Pièce en acier soudés sur les cadres en acier pour boulonner le cadre sur le toit, fabriqué avec une barre plate en acier de 1,50" Large X 5,00" de Long. Cette pièce est plié à 90° à 2,50". (voir détail)

1

2

3

4

7

2

14

1

2

3

4

Projet Montrouis phase 2

Dessin d’atelier de la structure d’acier des panneaux solaires

André Ricard29 février 2008

Croquis no 3

Détail pièce no. 2

4"6"

30,75"2"

Trou de 3/8" X 3/4"Trou de 3/8" dia.

Détail pièce no. 42,5"

2,5"1"

Trou de 1/2" dia.

6"

RAPPORT DE MISSION, PROJET MONTROUIS PHASE 2, MARS 2008 32