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LES FRILEUX N’ONT PAS FROID AUX YEUX projet intégrateur

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Jérémie Le Guern-Lepage et Marie Chalifoux

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LES FRILEUX N’ONT PAS FROID AUX YEUX

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Jérémie Le Guern-Lepage, Marie Chalifoux, 2012

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I N TR O DU C TI O N

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Au tout début de notre démarche artistique, nous avons décidé de créer un pro-jet concernant la justice sociale sur plusieurs points. À ce moment, notre projet restait plutôt flou, mais nous voulions déjà y intégrer le médium photographique.

Nous nous sommes donc mis à photographier des signes de dénonciation de l’injustice sociale, soit les manifestations. Nous avons commencé par nous rendre à des manifestations du mouvement étudiant québécois. À partir de ce moment, nous avons décidé que notre projet serait à propos du soulève-ment québécois. De plus, nous décidâmes de nous concentrer uniquement sur la photographie et sur l’écriture. Nous avons eu une chance inouïe étant donné qu’au moment où s’amorçait notre projet commençait également ce que plusieurs nomment le «Printemps québécois». Nous nous sommes donc concentrés sur des manifestations dont les causes nous apparaissent très nobles. Elles devaient nous tenir à cœur; ainsi nous cherchons à dépein-dre les luttes qui sont nôtres et à montrer la recherche d’un idéal social. Nous voulions photographier de nombreuses manifestations, mais pour certains problèmes logistiques nous nous contenterons de seulement cinq d’entre elles. De plus, nous désirions qu’Occupons Montréal, mouvement de con-testation contre les actuelles inégalités dans le monde, y figure. Nous nous sommes rendus au Square-Victoria pour documenter une de leurs assem-blées, mais nous y trouvâmes seulement six personnes assises par terre qui discutaient. Nous abandonnions donc l’idée, car ce mouvement qui s’était mondialisé à une vitesse folle semblait mort à Montréal. Nous es-pérons qu’il renaîtra et que la lutte, qu’il entama l’an dernier, continuera.

C’est ainsi et ici que commence notre projet par lequel nous avons montré que les Québécois ont des idées et pour lesquelles ils sont prêts à se battre.

I N TR O DU C TI O N

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LE MOUVEMENT É T U D I A N T

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LE MOUVEMENT É T U D I A N T

Le mouvement étudiant commence en 2011 face à l’annonce faite par le gouvernement d’une augmentation des frais de scolarité de 1625$. Puis, assez rapidement, le mouvement prend une ampleur inégalée. En février 2012, les différentes associations, membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ou de la Coalition large de l’Association pour une soli-darité syndicale étudiante (CLASSE), se prononcent face à la grève. Celle-ci se répand et en un court lapse de temps des centaines de milliers d’étudiants tombent en grève. Le système scolaire québécois au niveau col-légial et universitaire est paralysé et le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) doit gérer plusieurs manifestations par jour. Effectivement, on assiste, à ce moment, à une mobilisation étudiante incomparable. À la suite de plusieurs semaines de grève, le gouvernement ne semble toujours pas vouloir céder sur sa posi-tion. Ainsi, le mouvement s’envenime et le conflit se transforme en crise. Malgré cela, chaque partie propose des solutions, mais aucune ne fait l’unanimité. Suite à 12 semaines de grève, tout le monde semble vouloir la fin de cette crise. Il ne nous reste qu’à espérer qu’une proposition satisfaisante pour tous verra le jour.

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ILS NOUS TRAITAIENT D’APATHIQUES... Il y a à peine un an de cela, on assistait, dans le monde arabe, à un mouve-ment de contestation d’une ampleur inégalée. Il y a un an, des hommes et des femmes descendaient dans les rues par milliers pour réclamer la fin de régimes dictatoriaux. Aujourd’hui, au Québec, cela fait plus de deux mois que les étudi-ants sont en grève. À leur tour, les Québécois manifestent leur mécontentement. Mais ce conflit stagne et, devant nous, il se métamorphose en véritable crise sociale. Face à cela, nous avons tendance à oublier ce qui se cache derrière cette lutte : le refus de la marchandisation de l’éducation. Je suis, personnellement, en total désaccord avec cette marchandisation putride, nuisance à notre société.

Tout d’abord, dans notre monde moderne où l’individualisme est devenu une doctrine, nous devons nous rappeler les principes démocratiques qui nous ont amenés, dans les années passées, à placer l’éducation comme une priorité absolue. En effet, comme le dit Yvan Perrier, professeur de sciences politiques, cité dans l’article Autopsie d’un principe perdu, écrit par Lisa-Marie Gervais et paru dans Le Devoir, on se met à justifier une hausse des frais de scolarité par une tendance, celle du reste de l’Amérique du Nord, où l’enseignement post secondaire coûte de plus en plus cher. Cet argument n’en est pas un. Comme le précise M. Perrier, on veut suivre le courant des coûts exorbitants, mais on ne se questionne pas sur le principe, soit le mandat du système sco-laire qui est la démocratisation du savoir. Quant à moi, je pense qu’il faut à tout prix conserver cet objectif, car une éducation accessible à tous signifie une société plus forte et plus juste. Normand Baillargeon, auteur de Je ne suis pas une PME, dont les propos sont rapportés dans le même article, dénonce les inégalités causées par la marchandisation de l’éducation, due à la vision erronée de l’éducation comme étant un investissement personnel. L’OCDE le confirme, les frais de scolarité élevés amènent une disparition de la classe moyenne. Cela est très inquiétant ! L’éducation de notre population est un in-vestissement collectif rentable pour toute la société. Elle est, à mon avis, telle-ment indispensable qu’il faudrait même instaurer la gratuité immédiatement.Comme je l’ai dit plus haut, je suis de ceux qui croient à la pertinence

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d’une gratuité scolaire. Thème essentiel qui était malheureusement un peu tombé dans l’oubli. Je suis content de voir qu’à travers tout le mouve-ment étudiant, certaines personnes ramènent le débat. Beaucoup rejettent cette idée en la jugeant utopique, pourtant elle est tout à fait réalisable

En réalité, il s’agit d’un choix de société et nous devrions, selon moi, œuvrer à sa concrétisation sans tarder. D’autres États ont protégé cette valeur de façon claire et sans équivoque. Dans l’article La gratuité scolaire version suédoise écrit par Anna Perreault, on apprend par exemple que la Suède, pays très semblable au Québec, offre la gratuité scolaire. En effet, ces deux États parta-gent beaucoup de points en commun : contexte politique, nombre d’habitants, ressources naturelles, PIB, etc. Avec toutes ces similitudes, il semble évident qu’il serait facile d’instaurer au Québec un système similaire au système sué-dois. Alors, arrêtez de nous casser les oreilles avec vos : «C’est une utopie !»

De plus, le sociologue Guy Rocher, ancien membre de la commis-sion Parent, cité dans l’article Autopsie d’un principe perdu, rappelle que la gratuité ne coûterait qu’1% du budget du Québec. Ce fait est tran-chant ! Il est assez choquant, même scandaleux de constater que notre gouvernement n’est même pas prêt à investir le centième de son bud-get dans un investissement à long terme : l’éducation de sa jeunesse.

Finalement, je suis persuadé qu’il faut lutter pour la démocratisation de l’éducation et même pour sa gratuité. Le mouvement auquel nous assistons aujourd’hui dé-passe ce que le Québec a connu jusqu’à présent. J’ai espoir qu’il annonce le début d’une lutte historique qui nous rapprochera d’une véritable justice sociale.

Jérémie Le Guern-Lepage

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Manifestation Nationale • 22 mars

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Manifestation familiale • 18 mars

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Manifestation à vélo • 1er avril

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JOURNÉE DELA TERRE

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JOURNÉE DELA TERRE

Le 22 avril est le jour de la Terre depuis 1970, date qui marque le début de la lutte environnementale existant encore aujourd’hui. C’est en 1995, qu’au Qué-bec, nous vîmes apparaître cette journée de conscientisation écologique. En 2012, le Jour de la Terre était une occasion pour 1 milliard d’individus d’agir pour leur planète. Ce mouvement incite tous et toutes à réduire leur impact sur l’environnement en agissant de manière concrète, et ce, à tous les jours. Il cherche également à célébrer cet agissement collectif par la fête du 22 avril.

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C L A C

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C L A CLa Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) est une organisation montréalaise qui s’inscrit dans le mouvement anticapitaliste qui prit place en Amérique du Nord dans les années 90. La CLAC, pour sa part, fut créée en 2001 dans le but d’organiser les manifestations pendant le sommet des Amériques, qui se déroula à Québec en avril de cette même année. La CLAC, comme les autres Convergences anticapitali-stes (ACC), dénonce les abus du capitalisme et lutte pour une plus grande justice so-ciale. Elle est également connue pour avoir été l’un des principaux organisateurs des protestations lors du G20 à Toronto dont tout le monde à vu les célèbres images de vi-olence policière. À travers ces activités de grande envergure, elle organise plusieurs au-tres évènements cherchant à rassembler le plus d’opposants au système capitaliste.

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Soyons raisonnable, demandons la démocratie

Dans le paysage urbain actuel, la manifestation est devenue un fait courant générale-ment accepté. Malgré la mobilisation massive à laquelle nous assistons, nombre d’individus ne prennent pas les rues, et ce, pour toutes sortes de raisons. Certains font ce choix parce qu’ils craignent de possibles conséquences sur leur vie personnelle, d’autres n’y vont pas, car ils n’ont soi-disant «pas le temps». Ces deux possibles raisons (il y en a de nombreuses autres) de ne pas montrer ses opinions montrent selon moi un côté malsain de notre démocratie québécoise, où une part importante de la population ne trouve pas ça nécessaire de dire ce qu’elle pense. N’est-ce pas la base de la démocratie que d’avoir une opinion, de l’exprimer librement et que cette dernière soit représentée et défendue par nos élus? Selon moi, cette liberté, qu’est celle de la libre expression tout comme le droit de manifester pour ceux qui le désirent sont des piliers indubitables de la démocratie et sont même un devoir de citoyen.

Au niveau légal, la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte des droits et libertés de la personne assurent le droit à la liberté d’expression et à la liber-té de s’assembler pacifiquement1 . Ces droits et libertés sont également protégés dans tous les pays considérés démocratiques. La démocratie prône des valeurs com-me le pluralisme des idées. Mais au-delà de la légalité, qu’est-ce que ce principe?

En principe, la démocratie, c’est de choisir, par le suffrage universel (le vote), des in-dividus qui représenteront politiquement le peuple. Ainsi, ces élus se doivent d’agir dans le but de satisfaire les désirs du peuple. De ce fait, il va de soi que le droit de man-ifester est un droit fondamental démocratique, car cela permet à la population de dé-noncer des injustices et son mécontentement. D’ailleurs, au Québec, c’est à cette forme d’expression que l’on doit tous nos acquis sociaux (normes de travail, assurance maladie, etc.), ne l’oublions pas. L’ONU (Organisation des Nations Unies), elle, définit ces liber-tés (d’opinion et de manifestation) comme primordiales puisqu’elles figurent à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. De plus, la Commission des droits de l’homme a déterminé, en 2002, les critères nécessaires à la démocratie. La lib-erté d’opinion et celle d’association figurent parmi ces éléments essentiels à la démocratie2 .

Malgré cela, on remarque, en ce moment, pendant cette énorme mobilisation populai-re étudiante, un discours peu rassurant de la part de nos élites politiques. En les écoutant parler, elles semblent prêtes à sacrifier la démocratie au nom de l’ordre public. Effective-ment, le 7 mai dernier, Gérald Tremblay, maire de Montréal, annonçait une modification des lois sur la sécurité publique. Cela condamne les manifestations dont les participants ont le visage couvert ou celles dont l’itinéraire n’est pas divulgué à l’avance3 . La Ligue des droits et libertés s’inquiétait, en mi-avril, de la possibilité pour la ville de Montréal

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d’adopter ces nouvelles normes. Selon elle, cette nouvelle réglementation brimerait la liberté d’expression4 . On pourrait donc parler ici de démocratie brimée. Ceci est plus qu’outrant!

Les images de manifestation (violence, provocation, …) qui nous sont montrées quo-tidiennement m’amènent à remettre en question notre régime politique que l’on ose qualifier de démocratique. Est-ce démocratique de réprimer par la violence des idées politiques? Est-ce démocratique de commettre des arrestations arbitraires? Est-ce démocratique d’ignorer les demandes du peuple? Est-ce démocratique de ne plus être re-devable aux citoyens une fois les élections terminées? Est-ce démocratique de laisser un conflit politique se transformer en réelle crise sociale pour une simple raison d’orgueil? Est-ce démocratique de nuire à la liberté d’expression? Pour moi la réponse est plus qu’évidente. Elle est et sera toujours catégoriquement NON! Je suis convaincu qu’en au-cun cas la liberté d’opinion et celle de manifester devraient être bafouées. Ce sont des droits qu’ils faut protéger à tout prix, car ils forment des piliers de la démocratie. Sur ce, je vous invite vous aussi à repenser notre société qui est, selon moi, en train de déraper.

Jérémie Le Guern-Lepage

1 EDUCALOI. educaloi.qc.ca, [En ligne], septembre 2008, http://www.educaloi.qc.ca/ (Page consultée le 18 avril 2012). 2 ONU. La démocratie et les Nations Unies, La démocratie et les droits de l’homme, [En ligne], date in-connue, http://www.un.org/ (Page consultée le 5 mai 2012). 3 MYLES, Brian. «Les masques tombent à Montréal», Le Devoir, (Montréal), 8 mai 2012, p. A2. 4 AGENCE QMI. «Droit de manifester : la Ligue des droits et libertés s’inquiète», Canoe.ca, (Montréal), 11 avril, http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2012/04/20120411-092522.html (Page consultée le 18 avril 2012)

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