projet diamalaye

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Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye Propositions issues d’une charrette participative, tenue dans la commune de Malika, en banlieue de Dakar, à l’automne 2007 Atelier « Habitats et cultures » École d’architecture, Université Laval (Québec, Canada) En collaboration avec l’Institut africain de gestion urbaine, la collectivité de Malika et les récupératrices et récupérateurs de Mbeubeuss (Dakar, Sénégal) Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye 2007

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Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye

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Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye

Propositions issues d’une charrette participative, tenue dans la commune de Malika, en banlieue de Dakar, à l’automne 2007

Atelier « Habitats et cultures »École d’architecture, Université Laval (Québec, Canada)

En collaboration avec l’Institut africain de gestion urbaine, la collectivité de Malika et les récupératrices et

récupérateurs de Mbeubeuss (Dakar, Sénégal)

Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye

2007

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Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye

Propositions issues d’une charrette participative, tenue dans la commune de Malika, en banlieue de Dakar, à l’automne 2007

Atelier « Habitats et cultures »École d’architecture, Université Laval (Québec, Canada)

En collaboration avec l’Institut africain de gestion urbaine, la collectivité de Malika et les récupératrices et

récupérateurs de Mbeubeuss (Dakar, Sénégal)

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1

Intégration de pratiques d’agriculture et de récupération dans l’architecture et l’aménagement du quartier Diamalaye

Propositions issues d’une charrette participative, tenue dans la commune de Malika, en banlieue de Dakar, à l’automne 2007

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PRODUCTION DU DOCUMENTAtelier «Habitats et cultures», programme de maîtrise en architecture, École d’architecture, Université Laval

PROPOSITIONS D’AMÉNAgEMENT ET PRÉPARATION DU DOCUMENTBenjamin-Jude Fournier, Manuel Rosas, Marie-Pierre Paré, Louis-Philippe Lauzé, Maude Warren, Elise Lapointe, Mathieu Coulombe, Mélina Robitaille, Marianne Charbonneau, Myriane Pilon, Brigitte Hubert et Jessica gagnon, étudiantes et étudiants de l’atelier, et Marie-Ève Lafontaine-Mercier, étudiante à la maîtrise en développement rural intégré ; avec la collaboration spéciale de Mali-jane Vollant, étudiante en technique d’architecture, CEgEP de Lévis-Lauzon

TRADUCTION EN WOLOFgora gaye

MISE EN PAgE FINALEMarianne gaudreault Charbonneau

ÉQUIPE D’ENCADREMENTAndré Casault, professeur responsable, Louise Lachapelle et Denise Piché, pro-fesseures ; avec la collaboration de gora gaye, géographe, stagiaire délégué par l’Institut africain de gestion urbaine et d’Émilie Pinard, assistante et étudiante à la maîtrise de recherche en architecture

La liste des collaboratrices et collaborateurs est présentée à la page 162.

3avant-propos

Ce document présente le travail réalisé au Canada et sur le terrain au Sénégal par des étudiantes et étudiants dans le cadre d’un atelier de maîtrise en architecture. Cet atelier s’inscrivait dans le sillon d’un vaste projet de recherche, coordonné par l’Institut africain de gestion urbaine (IAgU) et financé par le Centre de recherche sur le développement international (CRDI), sur les impacts de la décharge de Meubeuss, la seule décharge officielle du grand Dakar, située à la limite de la commune de Malika.

Cet atelier avait pour objet l’aménagement du quartier Diamalaye, voisin de la décharge. À l’occasion d’une démarche participative de type «charrette» impliquant la population de Malika, les récu-pératrices et récupérateurs qui travaillent sur la décharge, divers intervenants du milieu et les chercheurs as-sociés à l’IAgU, nous avons collectivement exploré des orientations qui pourraient favoriser l’aménagement du quartier et des habitations, ainsi que la possibilité d’y intégrer des pratiques d’agriculture urbaine et de récupération des déchets. Le présent recueil rend compte de ces explorations collaboratives. Il ne s’agit pas encore de réponses aux différentes questions soulevées, mais plutôt de propositions qui, nous l’espérons, aideront la communauté à poursuivre sa réflexion sur son milieu de vie. Nous avons également voulu ras-sembler dans ce document des témoignages de notre processus de travail et des liens que nous avons noués avec les gens de Malika et de Mbeubeuss.

Aux habitants de Malika et aux récupératrices et récupérateurs de Mbeubeuss

L’équipe canadienne, des collabora-trices et collaborateurs sénégalais etdes participantes et participants à la charrette

4 mot du directeur de l’École d’architecture de l’Université Laval

L’École d’architecture s’investit depuis toujours, avec ses étudiants, dans l’amélioration du cadre de vie des collectivités. Nous portons d’abord un regard attentif et informé sur des milieux diver-sifiés, notamment sur leur forme naturelle et leur transformation par le bâti, prenant en compte la manière dont la vie y prend racine. Nous cherchons ensuite, par le projet architectural, à répondre avec le plus de pertinence possible aux besoins de trans-formation exprimés par les gens qui y vivent.

grâce à l’implication de professeurs en-gagés comme Denise Piché et André Casault et à celle de nombreux autres acteurs que ceux-ci savent mobiliser, nous avons appris beaucoup, au fil des ans, de notre environnement immédiat et de con-trées plus lointaines. La terre est devenue à nos yeux notre maison commune, que l’on vive à Malika, en banlieue de Dakar, ou à Québec. Par les échanges transculturels, nous avons pu partager sa richesse et cultivons sa diversité. Ce recueil, qui synthétise l’ensemble du travail réalisés par nos étudiants de la concentration Habitats et culture en interaction étroite avec la communauté de Malika et avec les chercheurs de l’Institut africain de gestion urbaine, s’inscrit dans cette attitude de partage et de recher-che commune que nous cherchons à entretenir et à développer. Je tiens à remercier chaleureusement les citoyennes et citoyens de Malika ainsi que les chercheurs de l’Institut africain de gestion urbaine d’avoir donné généreusement le meilleur d’eux

mêmes à nos étudiants et à nos professeurs. Ils ont manifestement été très généreux à faire découvrir leur milieu et à s’intéresser au regard et aux propo-sitions de leurs visiteurs. Je souhaite ardemment que la recherche entreprise à l’automne 2007 et les amitiés qu’elle a nouées entre Sénégalais et Cana-diens soient un prélude à des échanges toujours plus riches. Longue vie à cette « charrette », dans laquelle Sénégalais et Canadiens ont déposé les pre-mières briques d’un cadre bâti amélioré !

Jacques White, directeur de l’École d’architecture de l’Université Laval, à Québec.

5mot du secrétaire exécutif de l’Institut africain de gestion urbaine

L’Institut Africain de gestion Urbaine (IAgU) est une ONg internationale spécialisée dans le domaine de la recherche-développement, l’appui technique, la formation et l’information en environ-nement urbain et son intervention cible principale-ment l’Afrique de l’ouest francophone.

L’IAgU conduit depuis une dizaine d’années un programme sur l’agriculture urbaine à travers des projets de recherche, d’appui technique en planification aux municipalités, de renforce-ment de capacités et de diffusion des innovations. Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre par l’Institut en partenariat avec le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) et les acteurs locaux suivant une approche participative et intersectorielle de compréhension et de formula-tion de propositions locales. En dépit des résultats importants obtenus pour une meilleure visibilité des activités et des acteurs de l’agriculture urbaine et périurbaine dans la sous - région, l’IAgU demeure conscient que la prise en compte effective de ce sec-teur d’activités dans les instruments de planification urbaine reste un grand défi à relever pour assurer son développement durable.

Aussi, c’est avec un enthousiasme certain et un intérêt réel que nous avons accueilli ce parte-nariat avec l’Ecole d’Architecture de l’Université La-val matérialisé par l’organisation de l’atelier partici-patif de design intégrant les pratiques d’agriculture urbaine dans le quartier Diamalaye (Malika) et ses environs au Sénégal. Cette activité, qui vient en

prolongement au projet Décharge de Mbeubeuss : Analyse des impacts et amélioration des conditions de vie et de l’environnement à Diamalaye (Ma-lika) mis en œuvre par l’IAgU depuis 2006 dans le cadre du Programme Pauvreté Urbaine du CRDI, constitue un pas décisif dans la prise en compte des pratiques d’agriculture urbaine et périurbaine dans l’aménagement et la production du bâti dans les villes africaines.

IAgU ben kurel bu bokul ci ben nguur la, te xam xamam dafa mac jëm ci walu gëstu ak yokute, ci walu xaraň, ci walu tagat ak yoku xam xam ak tasaare ko ci lep lu jëm ci rewu taax ak liko wër. IAgU nak yëngatoom ci rewu Afrik sowu jant yiy jëfëndiko kalama franse la jëm.

Lu tolu ci fuki at mungi ni IAgU di doxal ay ligey jëmaleko ci mbayum taax , muy weyal ay gëstu, di yoku xaraň ak xam xaamu ňi ciy yëngatu ci ay xalaat yu bees. Kurel gii di CRDI diko ci japale mu lëkëloo ci ak mboolem ňi ciy yëngatu te nek ci goxu taax yi. IAgU nak rerewul mbir ni desna ay jeego yu bari ngir ňu soorale mbayum taax ci jumtuway yi kilifa yi di yore ngir saytu doxiinu dëku taax yi ngir yokute gu sax dak, amaa sax amna ay jeego yusi am ngir fesal yëngu yëngu yi ak ňi ciy yëngatu.

Ci noonu, mu nek baneex, mbekte ak yakaar ju woor di dalal ci ap japante daara ji di yëngatu ci walu arsitektur te nek ci kebek. Likoy firndel di ndaje mu yaatu mi ňu def ci Jamalay (Malika) te jëmaleko ci tëg nakala dëkuwaay yi wara tëde te soorale ci mbayum taax. Mu nek ben jego buňu wara yaatal ci yenen gox. Ligey bobu nak day ňëw jooku ci ligey bi IAgU sumboon ci atum 2006 te CRDI doon ko ci japale, te mu doon saytu jexintal yi fii ňuy tuur mbalit mi ci Mbëbës di am ci dëkinu wa Jamalay ak liko wër. Mu nek nak ap jego bu am solo ci soorale ak tëgaale mbayum taax ci dëkuway yi ak dëk bi ci ak yaatal.

Dr Oumar Cissé, secrétaire exécutif,Institut africain de gestion urbaine (IAgU)

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p. 8p. 10p. 11p. 12p. 14

table des matières

atelier habitats et culturel’École d’architecture de l’Université Lavall’Institut africain de gestion urbainequelques éléments de contexteprésentation du site

prise de connaissance au Canadacalendrier des activitésrecherches préliminaires

prise de connaissance au Sénégalcalendrier des activités

préparation et charrette à Malikacalendrier des activitéspréparation de la charrette

01 charrette jour untraduction graphique02 charrette jour deux03 charrette jour trois

complément de travail sur le terraincalendrier des activités

propositionscalendrier des activités

01 zones vertesplan d’ensemblestratégies01.01. la zone du lac asséché01.02. la zone nord de Diamalaye01.03. la bande verte productive le long de la décharge

p. 19p. 20p. 22

p. 27p. 28

p. 37p. 38p. 40p. 42p. 46p. 52p. 56

p. 61p. 62

p. 69p. 70

p. 72p. 72p. 74p. 82p. 86p. 88

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02 les ruesplan d’ensemble02.01. les principes d’aménagement02.02. la rue principale02.03. les rues secondaires02.04. les ruelles

03 places publiquesplan d’ensemble03.01. l’espace jeune et l’entrée de la décharge

a) la place du marchéb) la place des artistes

03.02. les lieux pour les récupérateurs et la population de Diamalaye dans la bande verte03.03. la place autour du puits saoudien03.04. la place publique à l’entrée de Diamalaye03.05. la place publique au centre du quartier03.06. une place publique type

04 habitationplan d’ensemble04.01. la concession type04.02. la maison type04.03. la maison à haute densité type04.04. les principes d’aménagement écologique

a) le soleilb) la ventilationc) le traitement des eaux usées

expériences et rencontrestémoignagessouvenirsparticipantsremerciementspartenaires financiers

p. 92p. 92p. 94p. 96 p. 98p. 100

p. 102p. 102p. 104p. 106p. 108p. 110p. 114p. 116p. 118p. 120

p. 122p. 122p. 124p. 129p. 136p. 142p. 142p. 144p. 147

p. 149p. 151p. 155p. 162p. 164p. 165

8 atelier habitats & culturesle contexte, les intentions et les résultats de l’atelier habitats et cultures sur le quartier Diamalaye

Le présent recueil rend compte d’une expérience collaborative qui témoigne du fait que le cadre bâti est une composante essentielle des milieux de vie. Le territoire à l’étude incluait la décharge de Mbeubeuss au Sénégal, le seul site officiel d’enfouissement de Dakar, et la commune d’arrondissement de Malika, une commune tradi-tionnellement rurale en voie d’urbanisation.

Prenant appui sur un partenariat no-vateur entre chercheurs canadiens et sénégalais, l’atelier Habitats et cultures de l’École d’architecture de l’Université Laval a permis d’ajouter un volet cadre bâti au projet coordonné par l’Institut afri-cain de gestion urbain (IAgU) sur les impacts de la décharge de Mbeubeuss.

L’atelier visait à développer des straté-gies pour intégrer des pratiques productives dans l’habitation et dans l’aménagement de quartier. Il visait plus spécifiquement les pratiques d’agriculture urbaine et de récupération des déchets de façon à contribuer à la santé, à l’alimentation et au re-venu des familles, de même qu’à l’amélioration de l’environnement et à la durabilité des formes de construction, d’urbanisation et de densifica-tion. Ce projet a aussi permis d’expérimenter, en contexte sénégalais, l’approche participative de la «charrette» pour identifier problèmes, besoins, res-

sources et solutions relativement au cadre bâti dans une perspective de renforcement de la gouvernance locale.

Tous les objectifs du projet, incluant les objectifs de formation propres à l’atelier Habitats et cultures, ont été pleinement réalisés. Nous tenons à souligner que la participation à la « charrette » a été plus importante que prévue réunissant plus d’une centaine de personnes durant trois pleines journées autour des enjeux du développement du quartier Diamalaye qui borde la décharge. La diversité de la représentation a été appréciable au cours de cette démarche: citoyens et citoyennes, représentants et représentantes de groupes d’intérêt, intervenants et intervenantes, décideurs et chercheurs (entrepre-neurs, éleveurs, agriculteurs, récupérateurs, urban-istes, chefs religieux et civiques, artistes, animateurs communautaires, jeunes, femmes et hommes). Ces échanges ont contribué directement à la dynamique locale tout en permettant à tous et toutes d’en ac-quérir une meilleure connaissance. Ils ont stimulé l’amorce de diverses initiatives (e.g. association des constructeurs locaux, développement du centre des femmes) et permis de dégager des priorités et des orientations consensuelles de développement. Cette approche participative s’est donc révélée particulière-ment appropriée au milieu sénégalais, utile dans un contexte de communication interculturelle et complé-

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mentaire aux approches de concertation mises en place par l’IAgU.

Ce recueil présente les propositions déve-loppées avec les participants et participantes dans le contexte de cette charrette qui a eu lieu à Malika les 31 octobre et 5-6 novembre 2007. Bien entendu, il s’agit encore d’explorations préliminaires en vue de nourrir le processus amorcé ensemble. Ces proposi-tions de design architectural et urbain intègrent des pratiques d’agriculture et de traitement des déchets. Elles visent l’amélioration durable et productive du cadre bâti et de l’aménagement de Diamalaye et de Malika. Nous avons parfois tenté d’implanter dans les concessions, les habitations ou les espaces publics certains des dispositifs développés par des membres de l’équipe africaine, soit de petits systèmes de traitement des eaux usées (Seydou Nyang, IFAN) et diverses formes d’intensification de la production maraîchère (Youga Nyang, CDH). Il va sans dire que bien d’autres préoccupations ont émergé au cours de nos discussions. Elles permettront d’identifier cer-tains des sujets à approfondir en vue de poursuivre cette riche collaboration.

D’une manière plus générale, certaines des retombées importantes de ce projet concernent la prise en compte du rôle que le carde bâti peut jouer dans l’amélioration de la santé humaine, de la

santé environnementale et des pratiques productives réductrices de pauvreté. Nous sommes donc particu-lièrement satisfaits d’avoir contribué, en interaction avec les chercheurs sénégalais, à l’intégration des préoccupations liées à l’architecture, au design ur-bain et à l’aménagement dans la problématique des impacts de la décharge de Mbeubeuss, de même qu’au renforcement de la dynamique communau-taire en construction à Malika.

Nous espérons que ce recueil saura vous communiquer l’esprit de cette formidable expéri-ence et restituer adéquatement une partie de ses résultats. Nous le dédions tout particulièrement à tous les participants et participantes de la charrette et à tous nos collaborateurs et collaboratrices.

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L’École d’architecture de l’Université La-val, créée en 1960, compte parmi les dix facultés d’architecture au Canada. La mission fondamentale de ses programmes en architecture est de former des diplômés aptes à devenir des architectes sensi-bles aux enjeux professionnels, sociaux et culturels qui les interpelleront et capables d’y répondre avec pertinence et créativité tout au cours de leur vie pro-fessionnelle.

Au fil de son histoire, l’École d’architecture de l’Université Laval s’est acquis une solide réputa-tion pour la qualité de la formation professionnelle qu’elle dispense. Cette qualité repose sur l’équilibre que le programme maintient, d’une part, entre la formation en design comme lieu d’intégration d’un ensemble de savoirs et l’enseignement de ces savoirs et, d’autre part, entre l’avancement de la connais-sance des établissements humains et le développe-ment d’approches au design qui s’appuient sur cette connaissance.

Les diplômés de l’École occupent aujourd’hui une place de choix parmi les créateurs d’une nouvelle architecture québécoise et interna-tionale.

Daara jii ňuy jangale arsitektur te mu nek ci universite laval ňi ngi ko sos ci atum 1960

source : Benoît Lafrance

l’École d’architecture de l’Université Laval

te mu book ci fuku yi am ci biir Kanada. Lii ňuko sas nak mooy tagat ay nit yu seen xam xam mac jëm ci arsitektur ňuy man di wuyu saa yunu leen soxlaa ci fan googu. Te ňu di ko def boole ci xaraň ak gene xalaat yu mingoo ak jamono diirup ňuy jëngatu ci seen ligey.

Ci cosaanam ba legi, daara ji baxaayu njangalem ak limub boroom xam xam yi mu tagat tax na turam gëna siiw. Baxaayu njangale moomu nak mungi aju ci ňaari mbir. Ben bi di gamgamle bi ňuy def ci digënte tagat bi ci naka laňuy defe nataal yi te boole ci xam xam, xaraň ak nuňuy jangale xam xam yooyu. Ci beneen faan ňuy soorale yookute yiy am ci xam xam bi mac jëm ci dëkuwaay yi ak likoy doxaal. Йi am raaya daara jooju booku ci ňiy saytu gis gis bu bees bi am ci arsitektur ci Kebek ak ci aduna bi yëp.

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L’Institut Africain de gestion Urbaine est une ONg internationale créée en 1987, dont le Se-crétariat Exécutif est basé à Dakar (Sénégal). Il a pour principale mission d’appuyer les municipalités et les autorités des villes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à renforcer leurs capacités de planifica-tion et de gestion urbaine, pour améliorer la gou-vernance locale et l’environnement et pour lutter contre la pauvreté. Il exécute son mandat sur la base de demandes formulées et des besoins expri-més par les collectivités locales, les organisations communautaires de base et les autres acteurs de la gestion urbaine. L’IAgU assiste ainsi en permanence les villes africaines dans l’élaboration, la formula-tion et la mise en œuvre des stratégies et des poli-tiques environnementales intersectorielles en vue d’apporter des solutions durables aux problèmes de gestion urbaine.

Sa mission est exécutée à travers quatre domaines majeurs d’intervention, soit la gestion de l’environnement, l’aménagement urbain, la gou-vernance locale et la lutte contre la pauvreté. Ses activités portent essentiellement sur la recherche/action participative, la formation de profession-nels municipaux, la dissémination de l’information scientifique, l’appui technique, le suivi évaluation des projets de développement et le renforcement du partenariat entre villes du nord et du sud. L’IAgU

est donc une institution du sud au service des villes africaines, pour un développement urbain durable.

IAgU, Kurël la bi nga xam ne mbotaay gi lëkële njitu dëk yiy jëfëndikoo kalama franse ňooko taxawalone ci atum 1987. liiňuko sasoon mooy mu japale kilifa dëku taax yi nek ci Afrik sowu jant ak Afrik digu domu ngir ňu yooku sen kartane ci nuňuy saytoo yoriinu dëk yoyu ci fanuu dëkuwaay ak liko wër ak xeex ndool.

Mu wara doxal ligey bobu ci kaw dëk yi saku ko wala ňuy yëngatu te nek ci dëk yoyu saku ko. Muy yëngatu ci fan yu bari lu deme ni taaxawal ay pexe ak ay xalaat ci nu ňuy saafoonte ak jafe jafe yi ňuy dundu ci dëku tax yi. IAgU di def ay gëstu, di yooku xamxamu ňiy ligey ci merii yi, di tasaree ay xibar yu soxeeko ci gëstu boroom xamxam yu kawe yi ak di soxali diapoo gi am ci digënte dëku tax yu neew doole yi ak dëku tax yileen ëpp doole. Ci gatal IAgU liko taxa jog mooy japale rewu tax yi ci Afrik di jëfëndiko kalama franse ngir ňu soxaliku ci lu sax dak.

l’Institut africain de gestion urbaine

12 quelques éléments de contexte

le projet «Décharge de Mbeubeuss: analyse des impacts et amélioration des condi-tions de vie et de l’environnement à Diamalaye (Malika)» de l’Institut africain de gestion urbaine

Le projet de l’IAgU est financé par le Centre canadien sur le développement international dans le cadre du programme Pauvreté urbaine et environnement (PURE). Il est communément appelé «projet PURE» au Sénégal. Il s’agit d’un vaste projet de recherche-action qui vise à comprendre les interactions entre la décharge et les populations riveraines et à formuler des politiques et des projets d’intervention pour atténuer les impacts négatifs de la décharge sur l’environnement et les communautés affectées par sa présence. Il implique des chercheurs de plusieurs institutions dakaroises et un important comité de concertation composé de représentants de divers groupes d’intérêt de la collectivité de Malika, de l’Association des récupératrices et récupérateurs de Mbeubeuss et d’intervenants de différents paliers de gouvernement. Au moment de l’atelier, le projet en était encore à sa première phase, soit la phase de recherche. En 2008, il mène un pro-cessus d’identification des actions à mener pour améliorer l’environnement et les conditions de vie à Malika. L’atelier Habitats et cultures s’est inscrit dans ce contexte, tirant un énorme profit de la dynamique stimulée par le projet de l’IAgU.

les orientations de l’atelier habitats et cultures

L’atelier Habitats et cultures est avant tout une activité de formation pour des étudiants gradués en architecture. Il vise à les sensibiliser au travail dans des milieux culturels qui leur sont étrangers et à les initier à l’étude des relations entre pratiques culturelles d’appropriation de l’espace et formes bâties. L’atelier sur Malika et la décharge de Mbeubeuss avait pour objectifs particuliers d’explorer le potentiel d’intégration des pratiques d’agriculture urbaine à l’architecture, au design urbain et à l’aménagement du quartier Diamalaye, voisin immédiat de la décharge. Il s’est déroulé en trois temps : une phase de recherche et d’exploration de six semaines au Canada, une phase de travail sur le terrain au Sénégal de trois semaines, qui incluait une démarche de design participatif appelé «charrette», et une phase de mise au point de propositions d’intervention de quatre semaines. Le présent document veut présenter l’ensemble de cette démarche, avec un accent particulier sur les propositions d’intervention, qui sont ainsi remises à la communauté pour alimenter ses réflexions.

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la charrette : une démarche participative pour améliorer le cadre bâti

Une charrette est un processus intensif de design participatif qui réunit la population, les inter-venants et les décideurs afin de développer ensemble des idées et des projets d’aménagement des milieux de vie. Chaque participant est alors considéré comme un expert, puisqu’il détient un savoir particulier qui enrichit la compréhension du milieu et la construction d’orientations consensuelles et durables pour le modi-fier. Le terme de «charrette» prend son origine dans une ancienne pratique des écoles d’architecture, selon laquelle les étudiants travaillaient intensément sur leur projet jusqu’à l’échéance fixée pour la remise, puis allaient remettre leurs plans et maquettes dans une charrette. Les participants à la charrette sénégalaise ont donné un sens beaucoup plus imagé au terme : la charrette est devenu le véhicule dans lequel chacun et chacune dépose sa brique pour éventuellement construire ensemble un lieu.

14 présentation du sitequartier de Diamalaye, à Malika, Dakar

Diamalaye est un quartier de la commune d’arrondissement de Malika, situé dans la ville de Pikine, elle-même située dans la grande région urbaine de Dakar. C’est un quartier très particulier : à sa limite sud se trouve Mbeubeuss, la décharge publique de la grande région de Dakar. Si cette proximité est synonyme de désagréments à plusieurs égards, elle amène également des activités peu communes.

La contamination de la nappe phréatique et des terres agricoles, tout comme le développement de maladies, sont quelques uns des problèmes directement liés à la présence de la décharge jouxtant Diama-laye. Par contre, elle est également la source d’activités lucratives qui génèrent des revenus pour les familles des nombreuses personnes qui y travaillent.

Le territoire de Diamalaye est défini au nord par une zone agricole, suivi d’une dépression puis d’une forêt implantée sur les dunes protégeant Malika de la mer. Au sud se trouve un axe routier important, reliant les villes de Keur Massar et Malika, et permettant aussi aux habitants du secteur de rejoindre la route nationale 1. Il y a de plus une grande dépression au sud-est du quartier, près de cet axe routier. Cette zone est inondée lors de l’hivernage.

Diamalaye est un quartier d’habitation où il y peu d’activités commerciales. Il connaît présente-ment une grande pression au développement, qui se fait par ailleurs spontanément.

statistiques régionales

2 500 000 habitants à Dakar25% de la population nationale1574 habitants/km2 à Malika40 000 tonnes de déchets par mois déchargées à Mbeubeuss

source : IAgU

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ci-haut :

Rues, ruelles et friches de Diamalaye

de gauche à droite :

À la tombée du soleil, les rues et ruelles du quartier s’animent.

Au nord, les zones agricoles.

Sur la photo aérienne, on peut ap-percevoir les zones agricoles et les zones d’habitation. Le cliché a été pris il y a déjà quelques années ; le quartier est actuellement beaucoup plus développé.

décharge

axe principal : route de Malika

la dépression

zone agricole

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Les relevés photographiques nous ont étés très utiles dans la collecte de données sur le terrain. Par exemple, ils nous donnent ici un aperçu de la faible densité du quartier, de ses limites et précisent les matériaux utilisés pour la construction des habitations.

Dans les zones d’habitation, le sol est sablonneux et il y a peu de végétation dans les espaces publics. L’élevage y est pratiqué.

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Il y a quelques équipements publics dans le quartier : un puits construit par les Saoudiens au centre du quartier, une case de santé adjacente à la décharge et une mosquée située dans la zone nord.

La grande majorité des habitations et les quelques commerces sont en blocs de ciment, fabriqués sur le site même de la construction. Nous avons dénombré une grande quantité d’immeubles en chantier, certains se trouvant très près de la décharge de Mbeubeuss.

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19

prise de connaissance au Canada

La prise de connaissance est une étape de recherche d’information et d’apprentissage sur le milieu de travail (le continent, le pays, la ville), sur la situation actuelle des divers domaines d’intervention (agriculture, élevage, récupéra-tion) et sur les modes de travail participatif.

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04 - 14 sept. 0714 sept. 07

14 - 21 sept. 0718 sept. 07

21 sept. 07

28 sept. 07

02 oct. 0705 oct. 07

02 - 16 oct. 07

12 -16 oct. 0716 oct. 07

20 oct. 0719 oct. 07

21

recherches sur l’Afrique, le Sénégal & Dakar

présentation des recherches

recherches sur l’agriculture urbaine, l’élevage & la gestion des déchets

conférence de M. Bakany - organisation politique du Sénégal

présentation des recherches

recherches sur la recherche-action, la charrette participative & la bonne gouvernance

discussion sur la production de cartes & début du travail de mise en forme

présentation active des recherches

conférence de M. Touré - société & culture sénégalaise

Conférence de Mme gomez - religion au Sénégal

préparation du matériel nécessaire (cartes, etc.)

planification de la charrette

exercice graphique

derniers préparatifs

départ pour Dakar (via Paris)

calendrier des activitésprise de connaissance au Canada

21 sept. - 02 oct. 07

05 oct. 07

22 recherches préliminaires

18 septembre 2007

Jeux interculturels : jeu de l’autruche et des carrés.

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04 septembre au 02 octobre 2007

Présentation des recherches effectuées sur différents thèmes :

- l’Afrique, le Sénégal & Dakar ;- l’agriculture urbaine, l’élevage & la gestion des déchets ;

- la recherche-action, la charrette participative & la bonne gouvernance.

24

25

En plus d’approfondir nos connaissances sur le contexte africain, les pratiques d’agriculture urbaine et les processus participatifs, une analyse du secteur de Malika a été faite à partir de photos aériennes. Cette analyse a porté sur la place occupée par le bâti, l’agriculture locale, les routes et les infrastructures aux alentours de la décharge de Mbeubeuss.

C’est aussi à cette étape que nous avons élaboré notre plan de travail pour notre séjour à Dakar ainsi que le calendrier préliminaire de la charrette.

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27

prise de connaissance au Sénégal

Le séjour au Sénégal a per-mis la familiarisation avec la culture sénégalaise et le milieu d’intervention. Il visait un approfondissement de nos connaissances de la situation propre à Diamalaye (discussions avec la population et relevés), ainsi qu’un travail sur les enjeux de son aménagement avec la population de Malika et les intervenants du projet PURE.

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21 oct. 07

24 oct. 07

26 oct. 07

25 oct. 07

27-28 oct. 07

22 oct. 07

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arrivée à Dakar

visite des environs de l’IAgU et de l’hôtel Coumbassou à Dakar, cocktail de bienvenue et rencontre à l’IAgU avec les intervenants du projet PURE

visite de l’Université Cheikh Anta Diop & du laboratoire de traitement des eaux usées de l’IFAN avec Seydou Niang, visite de Yoff et de ses installations prototypes, visite du laboratoire de Youga

Niang, visite des plantations dans les niayes à Cambérène, rencontre à la mairie de Malika

visite de Dakar, visite de la bibliothèque Lecture & Développement de Sicap-Mbao, arrivée à Malika sur mer, maison de Mme Hadji Ndiaye

visite du centre UNESCO, rencontre du président des délégués de quartier, rencontre à la mairie de Pikine avec Élage Allé Seck, urbaniste

rencontre avec le délégué de quartier, visite du centre communautaire (dispensaire & centre de formation), première visite de la décharge : le quartier gouye gui, rencontre avec le président & et

la vice-présidente des récupérateurs

séjour à St-Louis et visite du village de gora gaye, Diokoul Diawrigne

calendrier des activitésprise de connaissance au Sénégal

23 oct. 07

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22 octobre 2007

Rencontre d’accueil à l’IAgU : présenta-tion du projet PURE, des différents intervenants et des volets de recherche.

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23 octobre 2007

Visite avec Seydou Niang du laboratoire de traitement des eaux usées de l’IFAN à l’Université Cheikh Anta Diop, ainsi que des installations de Yoff.

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23 octobre 2007

Rencontre avec Youga Niang au Centre pour le développement de l’horticulture; visite des laboratoires et des plantations expérimentales en milieu urbain.

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24 octobre 2007

Visite du centre-ville de Dakar et visite de la Bibliothèque Lecture & Développe-ment de Sicap-Mbao, un projet auquel des étudiants de l’Université Laval ont participé.

Arrivée à Malika ; présentations à la mairie en soirée.

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25 octobre 2007

En matinée, visite du centre UNESCO, puis rencontre du président des délé-gués de quartier.

En après-midi, rencontre à la mairie de Pikine avec Élage Allé Seck, urbaniste.

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26 octobre 2007

Rencontre avec le délégué de quartier de Diamalaye.

Visite du centre communautaire (dispensaire et centre de formation).

Première visite de la décharge du côté ouest : le quartier gouye gui.

Rencontre avec le président, la vice-présidente des récupérateurs et plusieurs récupérateurs.

Rencontre avec Ayao Missohou et ses étudiants Malick et Jérome, sur les enjeux de l’élevage à Diamalaye.

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préparation et charrette à Malika

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29 oct. 07

01 nov. 07

02 nov. 0703 - 04 nov. 07

30 oct. 07

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rencontre avec les représentants du cadre local de concertation (CLC) à la mairie de Malika

préparation de la charrette, visite complémentaire de Diamalaye, définition de la question et de la problématique de base, rencontre avec les artistes et les femmes de la maison des femmes de

Malika et préparation matérielle des lieux

charrette jour 1 : ateliers thématiques

mise en commun des résultats des ateliers, redivision du travail, mise en forme des propositions, préparation de l’horaire des jours 2 et 3.

travail de mise en forme des propositions

séjour à Dakar ou à Joal Fadiouth

charrette jour 2 : ateliers thématiques à partir des propositions dessinées

charrette jour 3 : priorisation

31 oct. 07

06 nov. 07

calendrier des activitéspréparation et charrette à Malika

05 nov. 07

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29 octobre 2007

Rencontre avec les membres du cadre local de concertation ;Visite de Diamalaye ;Rencontre avec les entrepreneurs.

Les membres du cadre local de concertation créé par l’IAgU se sont réunis et nous les avons rencontrés afin de discuter de la tenue de la charrette.

Les échanges ont suscité de nombreuses questions sur l’avenir de Diamalaye et du projet PURE.

préparation de la charrette

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La préparation de la charrette est le fruit d’un effort de la part des étudiants, des intervenants de l’IAgU et de plusieurs représentants de la communauté.

30 octobre 2007

Visite complémentaire de DiamalayePréparation de la charretteRencontre avec les artistesRencontre à la maison des femmes

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9h00 accueil

9h30 cérémonie d’ouverture (Fatou Diop)Momar Talla gadiaga, maireOumar Cissé, Secrétaire exécutif de l’IAgUAndré Casault, ÉAUL Magoum Keur Laye, maraboutIbrahima gueye, préfet

10h30 pause

10h45 présentation de la charrette Méthode de travailSujet et problématiqueProgramme de la journée

11h30 plénièreDiscussion sur les forces de Diamalaye

charrette jour un31 octobre 2007

13h30 déjeuner

14h30 retour sur l’avant-midi

15h00 discussions en petits groupes Forces, faiblesses et opportunités de Diamalaye 1. Agriculture et élevage 2. Espaces publics 3. Infrastructures 4. Équipements communautaires 5. Habitation 6. Autres activités productives

16h30 plénièreSynthèse par les rapporteurs

17h30 conclusion

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A) La problématique ... ce qu’on a entendu

À Diamalaye, le milieu de vie est confronté à des problèmes liés à la pauvreté, aux activités agricoles, à la décharge de Mbeubeuss et à la poussée de la ville.

B) La question posée... ce que l’on cherche ensemble : des visions, des solutions

Quels sont les choix à faire en vue de planifier un aménagement durable de Diamalaye ?

C) Les objectifs proposés

L’objectif de cette charrette, n’est pas de débattre de la fermeture de la décharge, mais plutôt d’imaginer l’avenir de Diamalaye.

résultat des discussions : forces de Diamalaye

- volonté et courage de la population ; - secteur médiatisé ; - organisation, prise en charge, conscientisation ; - belle mosquée, espace jeunes, centre de santé ; - cohabitation des recycleurs et des habitants de Diamalaye, capacité d’adaptation ; - activités commerciales ; - disponibilité et proximité des terres ; - carrière de sable ; - C.L.D. : forces associatives, dévouement, information, sensibilisation ; - décharge ; - formation des enfants, associations intellectuelles ; - solidarité des femmes et jeunes filles ; - position géographique (brise de la mer, visibilité) ; - force mentale face aux difficultés ; - reconnaissance de l’autorité.

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1 novembre 2007

Mise en commun des résultats de la première journée de la charrette

Mise en forme des résultats des six thèmes par des croquis, des dessins et des schémas.

traduction graphiquemise en commun des résultats

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2 novembre 2007

Poursuite du travail de mise en forme amorcé le 1er novembre.

Préparation des éléments à présenter aux participants le 5 novembre.

Tous les dessins et propositions, préparés pour la deuxième journée de la charrette, ont été produits à la main en l’espace de ces deux jours.

L’intensité d’un tel processus provoque une pression favorable à l’expression des idées.

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01. Espaces publics et équipements collectifs (réseaux)

Aménagement d’ensemble - restructurer Diamalaye quitte à démolir certains bâtiments (expliquer que ce n’est pas nécessaire, qu’on peut travailler avec ce qui est en place) - faire un plan d’aménagement pour Diamalaye (et comment l’appliquera-t-on?) - prévoir l’espace public en fonction de la densité d’habitants - traité - valorisation des zones de dépression en espaces publics (espaces verts ou espaces publics?) - traité - aménagement et nettoyage de la plage - coulée verte pour ceinturer la décharge - traité - créer des lieux de stationnement (à quelles fins?) - traité

Aménager des places publiques (qu’entendent les gens par places publiques?) - plantation d’arbres (comment et où?) - traité - éclairage public pour la sécurité - oeuvres publiques et mobilier urbain, valorisation des déchets (voir thème décharge) - traité - créer divers lieux de rencontres: divertissement, éducation, etc. (espaces intérieurs et ou extérieurs?) - à faire

Mise en œuvre - associations communautaires pour l’aménagement, l’entretien et la gestion de l’espace public (ne pas attendre l’intervention de l’Etat)

Eau - donner la capacité aux habitants de tester la qualité de l’eau par eux-mêmes. - traiter l’eau de puits (station d’épuration par puits) - couverture des puits pour éviter une contamination externe - traité - finir le réseau et l’alimenter, raccordement au système d’aqueduc - traité - système collectif de récupération de l’eau de pluie (grosse infrastructure)

Électricité - rechercher des appuis auprès des partenaires pour faire pression sur l’agence - chercher un moyen d’isoler le réseau souterrain et spontané - essayer de participer au projet de central électrique de biogaz à Mbeubeuss - traité - réseau d’électricité - traité

traduction graphiquepistes de solution

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Assainissement - création de systèmes d’assainissement des eaux usées et polluées par filtration et bassins - traité - création de fosses septiques collectives - à faire - création d’un réseau d’égout (vérifier possibilité de se brancher dans le système de la ville) - à faire

Réseau routier - durcir les voies principales - créer un lien entre le centre de Malika et Diamalaye - traité - créer des accès multiples au quartier - traité - créer un système de voies principales en dur et perméables - traité - créer des doubles accès aux maisons (prévoir entrée de services) - traité

Télécommunications - sensibiliser la population (à quoi?)

Déchets - collecte par charrette

Mise en œuvre - création d’un organisme de voisinage chargé de l’implantation, du suivi et de la gestion des réseaux collectifs - limites de Diamalaye (plage ?) ?

02. Habitation et infrastructures sociales (bâti)

Pour la maison - orientation des maisons et de la fenestration en fonction du vent et du soleil - traité - conception de la concession en zones d’activités : lieu familial, micro élevage, micro jardins et arbres fruitiers, tri de déchets, etc. - traité - micro jardins sur le toit et les murs (diminue l’accumulation de chaleur) - traité - zone de séparation entre l’élevage et la maison (porte vers extérieur, bacs désinfectants) - traité - amélioration technique de la qualité de la construction - traité - minimisation de l’utilisation du fer (corrosion) - traité - murs extérieurs de couleur claire (minimise la chaleur), certains étant animés de fresques d’artistes - traité - espace public et bancs devant les maisons (propice à l’échange) - traité

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Infrastructures - prévoir les terrains pour recevoir les infrastructures, reprendre les terrains qui appartiennent à des privés et qui ne sont pas occupés, prévoir des procédures de financement pour les infrastructures - traité - absence d’ambulance, de centre de santé et de maternité - à faire - malaria (taux de prévalence?) - absence d’écoles publiques, de jardins d’enfants ou de garderies - à faire - absence de centre de sport (soccer, basket, formateurs, etc.) - à faire - absence de centre de formation (informatique), de bibliothèque ou de centre communautaire polyvalent - à faire - absence de centre culturel (centre de répétition, de diffusion et de renforcement des capacités), village culturel - à faire - absence de marché formel public - à faire

Mise en oeuvre - créer un centre d’échange d’idées, car l’organisation manque - mettre de l’avant les femmes qui sont organisées - mettre de l’avant les artistes dans la sensibilisation, la vie culturelle et la diffusion - prévoir les terrains pour recevoir les infrastructures (au besoin, reprendre les terrains non occupés) - prévoir des procédures de financement pour les infrastructures - participation financière des populations (cotisations mensuelles) - retours d’impôts et revenus municipaux - partenariats - pression sur l’état par la mairie par des discussions et séminaires, manifestations

03. Activités agricoles

Limiter l’urbanisation par... - arrêté politique - regroupement d’éleveurs - intensification de la production pour plus de rentabilité - à faire - création de jardins collectifs (appropriation communautaire préventive du développement spontané) - traité

Améliorer les capacités agricoles par... - formation agricole (pratiques d’agriculture urbaine, micro-jardins) - création d’un centre de formation et d’information agricoles (lié à l’espace jeunes?)

traduction graphiquepistes de solution

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Pratiques productives à développer ou à mettre en valeur / activités économiques - floriculture (pour valoriser le terreau de la décharge) - traité - moutons et volaille pour le micro-élevage (le porc pose problème) - à faire - axer l’agriculture dans deux secteurs : champs (?) et micro jardins - traité - création de micro entreprises - traité - micro-crédit / coopérative agricole (achat de semences et matériel)

04. Limite et réhabilitation de la décharge (autres activités productives)

Décharge - insécurité : collectif de gens veillant à la sécurité avec la police - lieu pour manger hors de la décharge pour les recycleurs - création d’une barrière visuelle entre le quartier et la décharge, filtres contre la dispersion de la matière et des pollutions - traité

Diamalaye - sensibilisation des gens par les artistes (dans quel sens?) - traité - renforcement de la formation pour les activités économiques déjà présentes - traité

Exploiter autrement la décharge par (dans le but de délocaliser la décharge?) - unité (usine, entreprise) de recyclage des déchets - traité - unité de compostage pour valoriser les déchets organiques - traité - limiter l’accès des animaux à la décharge - traité

Aucune piste de diversification économique mentionnéeStimulation d’une réflexion sur ce qu’on ne connaît pas : diversification hors des sentiers battus. Par exemple : - art et culture comme secteur économique ; - agriculture intensive, pisciculture, etc. ; - entreprises de services ; - entreprises de transformation ; - commerces et marchés.

Mise en œuvre - financement pour la micro-entreprise (lesquelles?)

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9h00 accueil

9h30 introductionRappel de la problématique et de la question

9h45 retour sur la plénière du jour un Synthèse du « mandat » et questions de travail en vue de compléter la mandat et d’établir des priorités

10h00 plénière : présicions et compléments

10h15 présentation générale et plénièrePlan d’ensemble : présentation du processus de travail et introduction aux quatre thèmes d’atelier

10h45 pause

11h00 exposition animée, critique : forces, faiblesses et solutions 1. Espaces publics, équipements collectifs 2. Habitation et infrastructures sociales 3. Activités agricoles 4. Limites et réhabilitation de la décharge12h30 plénière : premières réactions, précisions et compléments Présentation de la méthodologie : ateliers spécialisés

13h00 déjeuner

14h30 quatre ateliers spécialisésDiscussion des résultats mis en forme, intervention sur les dessins (design participatif), questions de travail

charrette jour deux5 novembre 200702

16h00 plénièreSynthèse des ateliers par les rapporteurs, compléments au « mandat », amorce de priorisation, précisions et compléments

16h50 conclusion et objectifs du jour trois

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Les dicussions, malgré les limites de temps imposées par l’horaire serré, ont permis aux participants d’échanger des informations importantes sur les quatre sujets proposés.

Les dessins produits par les étudiants ont été d’importants supports visuels pour les participants. Ceux-ci ont permis de faire avancer les idées lancées lors de la première journée.

Durant cette journée, les participants ont eu la possibilité d’émettre des idées concernant l’avenir de Diamalaye. Plusieurs réponses sont venues des participants et un classement a été nécéssaire afin de mettre de l’ordre dans les discussions. Ce classement a constitué le résultat de la deuxième journée de la charrette.

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Places publiques intégrant plusieurs activités autour des lieux où les gens convergent ; - marché de légumes, petite bibliothèque, divertissement, éducation, plantation d’arbres fruitiers productifs, etc.

Routes et trottoirs sécuritaires et durables ; - marge des routes comme lieux de rencontres, bande verte.

Sécurité et accessibilité ; - équipements nécessaires à la visibilité le soir, protection de l’environnement bâti, accès aux maisons, accessibilité pour les personnes handicapées (accessibilité universelle).

Durabilité des habitations et des bâtiments ; - construction durable par l’amélioration de techniques déjà établies ou par l’introduction de nouvelles.

Orientation des maisons et des infrastructures en fonction du vent et du soleil ;

Sensibilisation et intégration de différents types de pratiques d’agriculture urbaine ; - agriculture dans les maisons et dans les concessions, jardins communautaires, etc.

Aménagement du lac asséché dans la dépression et problématique de l’eau ; - question de la salinité des eaux, qualité de l’eau de la nappe et des puits, assainissement, etc.

Place publique à l’entrée de la décharge ; - lieux d’échange et de sensibilisation, réhabilitation de la décharge, revalorisation des déchets, place des jeunes/artistes, lieux multifonctionnels intégrés à l’espace jeune, etc.

Place reliée aux activités des camions et des utilisateurs de la décharge ; - désengorger l’entrée de la décharge, espace pour la pesée, espace pour les camionneurs, mécaniciens, petits commerçants, équipements sanitaires et espace de restauration pour les récupérateurs, espace de production / marché informel, etc.

Bande verte délimitant la décharge ; - plantation de végétaux, favoriser la floriculture en bas de la décharge, plantation pour fixer la décharge (filaos, protection des arbres / animaux) ; projet du ministère de l’environnement pour le drainage, la réutilisation de l’eau et le biogaz.

charrette jour deuxpriorités d’aménagement définies durant la journée02

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Centre de tri ;- triage domestique à la source / triage à l’entrée de la décharge.

Zone nord de Diamalaye.Dunes, plage, forêt, niayes, etc.

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9h00 accueil

10h30 introduction : rappel de la probléma- tique et de la questionMéthodologie, présentation du programme de la journée, performance des comédiens

9h45 synthèse des travaux du jour 2

10h00 plénière : précisions et compléments

11h30 présentation généraleVers un plan d’aménagement

12h30 pause

13h00 plénière : précisions et complémentsPerformance des rappeurs, présentation de la méthodologie : ateliers sur les priorités

14h00 déjeuner

15h00 ateliers (4 groupes) : Choix des priorités à partir des synthèses du jour 1 et du jour 2 , identifier des moyens pour donner suites à la charrette :Sous quelle forme le travail peut-il être retourné à la communauté ?

16h00 plénière : synthèse des ateliers par les rapporteursIdentification des priorités et des suites

16h30 mots de la fin & attestationsEyba Ba, représentant du maire

charrette jour trois6 novembre 200703

Oumar Cissé, Secrétaire exécutif de l’IAgULouise Lachapelle, André Casault, ÉAUL Magoum Keur Laye, maraboutIbrahima gueye, préfet

17h00 clôture de la charrette

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- places publiques intégrant plusieurs activités autour des lieux où les gens convergent ; - sécurité et accessibilité ; - routes et trottoirs sécuritaires et durables ; - bande verte délimitant la décharge ; - centre de tri ; - sensibilisation et intégration des différents types de pratiques d’agriculture urbaine ; - problématique de l’eau et aménagement du lac dans la dépression ; - orientation des maisons et des infrastructures en fonction du vent et du soleil ; - durabilité des habitations et des bâtiments ; - place publique à l’entrée de la décharge ; - zone nord de Diamalaye ; - place reliée aux activités des camions et des utilisateurs de la décharge, route.

charrette jour troispriorités d’aménagement définies durant la journée03

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61

complément de travail sur le terrain

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08 nov. 07

10 nov. 07

08 nov. 07

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visite de la décharge : quartier des récupérateurs, restitution des résultats du projet PURE, relevés de la bande nord de Diamalaye, visite de la maison des femmes (réunion), partie de soccer

deuxième relevé de Diamalaye, visite de maisons, visite de la maison des femmes, retour sur les journées de charrette

visite du lac & du village de Malika : cueillette des données, retour sur le stage et l’expérience professionnelle & interculturelle, retour à Dakar

visite de gorée

départ de Dakar pour Montréal (via Paris)

09 nov. 07

10 nov. 07

calendrier des activitéscomplément de travail sur le terrain

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7 novembre 2007

Visite du quartier des récupérateurs guidée par Fal Mbaye, Papa Djaye & Pape Mar.

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8 novembre 2007

Derniers relevés de Diamalaye et des environs

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9 novembre 2007

Dernières visites de Malika (lac et vil-lage), dicussion avec les jeunes femmes à la maison des femmes

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10 novembre 2007

Visite de l’île de goréeDépart pour Québec

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propositions

Au retour, le travail s’est poursuivi avec l’élaboration de dessins et de textes traduisant les résultats de la charrette et offrant une vue d’ensemble de cette première phase de réflexion sur l’aménagement de Diama-laye.

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11 nov. - 18 déc. 07

71calendrier des activitéspropositions

retour sur les priorités et proposition des étudiants

zones vertes

rues

espaces publics

habitation

présentation finale des étudiants, à Québec

11 nov. - 18 déc. 07

18 déc. 07

72 zones vertesplan d’ensemble de l’existant01

Les zones vertes de Diamalaye sont menacées par l’étalement urbain. Les zones agricoles les plus importantes à rentabiliser sont les zones nord et la zone du lac asséché. La limite entre le quartier et la décharge est aussi une préoccupation de la population.

zones d’agriculture existantes0 400 m30020010050

73zones vertesplan d’ensemble proposé

L’intensification de l’agriculture (1) et la création de zones d’agriculture communautaire (2) permettraient de contenir l’urbanisation dans les zones vertes. La bande verte délimitant la décharge (3) deviendra également un filtre et un élément important du paysage urbain du quartier.

zones d’agriculture existantes

nouvelles zones d’agriculture

plantations d’arbres

1

3

2

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01.01. la zone du lac asséché

Le lac asséché représente un des espaces inhabitables du quartier où un important projet commu-nautaire d’agriculture urbaine pourrait être développé. Nous expliquons ici trois mesures à considérer : la mise en culture de l’aire du lac asséché, l’assainissement de l’eau utilisé à sa périphérie et la création d’un élevage communautaire. Le lac asséché présente un sol très dé-gradé : très salé, très compacté et légèrement inondé pendant la saison des pluies. Ce sont trois contraintes de taille pour l’agriculture, mais qui peuvent être surmon-tées.

Solutions pour contrer l’inondation annuelleChaque année, à la saison des pluies, la zone se retrouve légèrement inondée pendant quelques mois. Il serait pos-sible de protéger les cultures en façonnant des planches de cultures surélevées et en creusant des tranchées où l’eau pourrait s’accumuler sans atteindre les cultures.

Solutions à la compaction Un travail d’ameublissement du sol est à prévoir. Il faut notamment procéder à une décompaction en profondeur aux endroits précis où seront plantés les arbustes servant à coloniser le sol. Ce travail contribuera à en assurer la survie. Pour l’implantation de cultures rentables, la con-struction des planches de cultures devrait compenser la compaction du sol.

Solutions à la salinité du solDepuis l’assèchement du lac, la salinité est probablement causée par l’accumulation de l’eau en saison des pluies, suivi d’une période d’intense évaporation (grand soleil et forte chaleur). L’eau est donc évaporée avant d’avoir pu s’infiltrer dans le sol, laissant ses sels minéraux en

surface. Deux stratégies peuvent être adoptées pour en arriver à cultiver dans ce milieu : l’adoption d’un système d’irrigation goutte-à-goutte et la réhabilitation du sol.

Réhabilitation du sol en vue de la cultureIl est possible de cultiver malgré la salinité en construisant un nouveau sol. Ce travail s’effectue sur plusieurs années. Deux stratégies complémentaires peuvent être mises en œuvre durant les premières années :- On peut effectuer une dilution préliminaire de la salinité

en mélangeant le sol actuel avec du sol « non salé » et du compost (terreau de décharge, compost ménager ou déjections animales).

- On peut planter des arbustes adaptés à un sol salin pour former des haies vives (délimitant de futures parcelles de culture). Cette végétation a deux fonctions :

- Fournir de la matière fertilisante : il est pos- sible de tailler régulièrement les arbustes et de laisser les résidus de taille se décomposer directement sur le sol. Avec le temps, la mat- ière organique ainsi obtenue formera une couche de sol fertile dans lequel il sera pos- sible de cultiver. - Fournir un fourrage aux moutons : un éle- vage de moutons peut être installé dans une portion du lac asséché et certains arbustes implantés peuvent leur servir de nourriture.

Espèces de végétaux appropriés- Calotropis procera : fourrage à petite dose ; - Euphorbia balsamifera ; - Jatropha curcas : les résidus de pressage des graines peuvent servir de nourriture animale ;- Tamarix senegalensis : fourrage ;- Vetiveria zizanioides (Vetiver) : fourrage.

zones vertesstratégies01

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Au fur et à mesure que le sol s’améliore, il sera possible d’intensifier la culture dans les parcelles. On y implantera progressivement des plantes tolérant une salinité mo-dérée, puis des plantes exigeant une faible salinité.

Le système goutte-à-goutteL’irrigation classique consistant à inonder les planches de culture empire le problème de salinisation. En effet, l’apport d’une grande quantité d’eau dissout certains sels présents dans le sol et les fait remonter par capillarité vers la couche supérieure. La concentration de sel près de la surface du sol augmente, ce qui intoxique les plantes et nuit à l’agriculture. Donc, pour permettre de cultiver dans le lac asséché, il faut trouver un système d’irrigation qui ne provoque pas de surplus d’eau.

L’irrigation goutte-à-goutte consiste à arroser les plantes de façon très précise à l’aide d’un tuyau perforé passant au pied des plants et libérant peu à peu l’eau nécessaire aux plantes. En évitant l’accumulation d’eau, l’irrigation goutte-à-goutte permet de limiter ou d’arrêter le proces-sus de salinisation.

L’utilisation de ce système est donc essentielle pour déve-lopper un projet agricole dans le lac asséché. Des infor-mations supplémentaires sont cependant à étudier pour évaluer sa faisabilité : - la nature des sels et la solubilité : les sels plus solubles

posent plus de problème car ils remontent plus facile-ment vers les couches de sol supérieures ;

- le pH ;- la profondeur de la croûte de sel : si la couche de sel est

très profonde, il sera impossible de l’éliminer. Le travail de réhabilitation du sol nécessaire sera donc plus impor-tant et l’utilisation du goutte-à-goutte sera essentielle.

Il est important de souligner que l’irrigation goutte-à-goutte est essentielle au succès des stratégies de réhabili-tation du sol. Cette technique devra être maintenue dans le futur pour que le sol réhabilité conserve sa qualité. Il faudra en effet toujours veiller à ce que la zone ne soit pas inondée afin que les sels solubles ne puissent remonter à la surface à cause de l’excès d’eau, ce qui saturerait à nouveau en sel la couche de sol réhabilitée.

Illustrations de systèmes d’irrigation goutte-à-gouttea) Système artisanal d’irrigation goutte-à-goutte(FAO, 2002)Deux seaux de 20 litres placés à 2 m de hauteur peuvent suffire pour irriguer 25 m2. Ce système a l’avantage de ne pas être coûteux. Chaque seau doit par contre être rempli d’eau manuellement.

b) Système mécanisé et coûteuxUne moto-pompe puise son eau à partir d’un réservoir situé à proximité des surfaces en culture et la pousse dans les tuyaux d’irrigation goutte-à-goutte. Il est donc possible d’irriguer toutes les parcelles d’un seul coup, sans effort et de façon précise.

Alimentation en eauL’eau requise pour alimenter l’irrigation des cultures sur le lac asséché pourrait provenir d’un système

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d’assainissement des eaux usées provenant des maisons situées près de la dépression. Par gravité, l’eau peut être filtrée par des plantes dans une succession de bassins, puis accumulée dans un grand réservoir prévu à cet ef-fet et branché au système d’irrigation (voir l’illustration p.83).

ÉlevageLa zone du lac asséché est également propice pour l’élevage.- Volaille : un poulailler pourrait être construit à une ex- trémité de la zone. Comme il s’agit d’un élevage hors- sol, il pourrait être implanté sans amélioration préa- lable du sol.- Moutons et chèvres : il n’est pas nécessaire de cons- truire un abri pour cet élevage. Il est donc facile d’éle- ver quelques moutons ou chèvres. Ces animaux peu- vent être nourris grâce aux arbustes fourragers im- plantés en haies vives dans la portion de la zone réservée à l’agriculture. Les déjections de ces animaux peuvent également être utilisés pour fertiliser les par- celles agricoles.

01.02. la zone nord de Diamalaye

L’agriculture à Diamalaye est menacée par la vente des terres agricoles pour la construction de mai-sons. Il est en effet plus rentable à court terme, pour le propriétaire d’une parcelle, de la vendre à un promoteur immobilier que de la conserver pour l’agriculture. Pour sauver les terres agricoles de Diamalaye, il faut donc en augmenter la rentabilité. Le système agroforestier de cul-ture en étage permet de densifier et diversifier la produc-tion agricole, donc de générer de meilleurs revenus pour les agriculteurs.

zones vertesstratégies

La culture en étage consiste à associer des arbres et des cultures horticoles pour obtenir une plus grande quantité de produits sur la même parcelle.

Des arbres offrant une production commercialisable sont plantés dans les parcelles agricoles et le maraîchage est pratiqué en-dessous. Il faut alors jumeler des cultures et des arbres en prenant particulièrement garde à la compé-tition pour la lumière et les nutriments. Par exemple, une culture nécessitant beaucoup de soleil peut être jumelée à une plantation d’arbres ne créant pas beaucoup d’ombre, comme les cocotiers. Par contre, une culture pouvant sup-porter l’ombre peut être combinée à des arbres à feuillage plus dense.

De plus, les parcelles de culture peuvent être délimitées par des haies vives plantées d’arbustes permettant d’obtenir des produits vendables sur le marché, de nourrir les ani-maux ou de faire du compost. Voici une sélection d’arbres qui présentent un intérêt particulier pour l’alimentation humaine ou animale et qui fournissent des produits qui peuvent être vendus ou consommés par la famille.

Arbres propices pour la culture en étage : - Balanites aegyptiaca - Cocos nucifera (cocotier)- Faidherbia albida- Mangifera spp. (manguier)- Moringa oleifera- Ziziphus mauritiana (jujubier)

Arbres propices pour la haie vive : - Euphorbia balsamifera- Jatropha curcas (jatropha ou tabanani en wolof)- Vetiveria zizanioides (vetiver)

77

01.03. la bande verte productive le long de la décharge

La population de Diamalaye a manifesté ses préoccupations face à la contamination et la pollution causées par la décharge de Mbeubeuss. La plantation d’une bande verte a été identifiée comme étant une solu-tion à certains problèmes causés par la décharge. Elle a pour but de :- protéger les maisons placées près de la décharge des

polluants apportés par le vent ; - créer une barrière empêchant les déchets de se disperser

dans le quartier ;- stabiliser le sol de la décharge ;- créer un écran visuel pour améliorer la qualité du pay-

sage ;- fournir de l’ombre le long de la décharge et un milieu de

détente pour les recycleurs et les habitants du quartier.

Il serait alors souhaitable d’implanter des arbres produc-tifs, fournissant principalement du fourrage pour les bêtes des élevages situés à proximité ou des moutons élevés par les habitants. Toutefois, de plus amples études devront être faites pour évaluer les contaminants qui pourraient alors être introduits dans la chaîne alimentaire.

Espèces propices principales :- Acacia senegal- Anacardium occidentale (noix de cajou)- Azadirachta indica (neem) - Calotropis procera (en wolof : poftan, faftan, fafton, en français : pommier de Sodome)

- Euphorbia balsamifera- Faidherbia albida- Jatropha curcas (jatropha ou tabanani en wolof)

- Vetiveria zizanioides (vetiver)

Autres :- Balanites aegyptiaca- Mangifera spp. (manguier)- Ziziphus mauritania (jujubier)- Tamarix senegalensis- Maerua crassifolia

Une pépinière pourrait être implantée dans cette bande verte pour produire les arbres nécessaires au reboisement de Diamalaye, ainsi qu’un surplus commercialisable. En outre, s’il n’est pas recommandé d’implanter des cul-tures vivrières dans cette bande verte, il est proposé d’y développer la floriculture, une autre source de revenu. De telles cultures pourraient profiter du terreau produit sur la décharge.

78 zones vertestableau a : produits utiles dans la vie quotidienne pouvant être obtenus des arbres01

79

:

80 zones vertestableau b : lieux propices de plantation des arbres et leur développement01

81

82 zones vertes01.01. la zone du lac asséché01

plan proposé :

(1) Mise en place de planches de culture surélevées et de tranchées afin d’empêcher l’eau salée d’atteindre les cultures.

(2) Un système goutte-à-goutte contigu à un système de traitement des eaux usées est installé pour l’irrigation.

(3) Un espace est réservé pour l’élevage communautaire.

plan proposé - parcelles de culture et élevage communautaire

1

2 32

1

3

plan de l’existant - lac asséché

83

coupe proposée :

Les planches surélevées et les arbustes en périphérie permettront de décom-pacter le sol et sécuriser les cultures contre les animaux.

(1) Fosse septique(2) Système de traitement des eaux usées(3) Système de goutte-à-goutte(4) Parcelles de culture surélevées

perspective proposée :

Le système goutte-à-goutte permet de faire de l’agriculture dans le lac asséché. L’eau est économisée, et le système permet de limiter ou d’arrêter le proces-sus de salinisation

1 2 3 4

coupe de l’existant - lac asséché

coupe proposée - système de traitement des eaux

perspective proposée - système d’irrigation goutte-à-goutte perspective actuelle

84

coupe de l’existant :

(1) Fosse septique non étanche.(2) Fosse septique brisée.(2) Pollution de la nappe phréatique.(4) L’eau polluée est puisée dans les puits.

coupe proposée :

L’eau entre dans un système de dégraissage. Elle circule ensuite dans du gravier de différentes grosseurs. Les plantes se nourrissent des déchets organiques. L’eau alors recueillie peut servir pour l’agriculture.

coupe proposée - traitement des eaux usées par un système de filtration

coupe de l’existant - pollution de la nappe phréatique par les fosses septiques

graviersable

filtre dégraisseur

bassin d’eau filtrée

2

1

3

4

zones vertesprincipes d’assainissement sur place des eaux usées01

85

coupe proposée :

But de l’intervention :Créer un lieu de filtration des eaux usées près des zones maraîchères ou des jardins communautaires.Offrir de l’eau qui favorise la production maraîchère.

Problèmes possibles : Sécuriser l’accès aux bassins, raccorder le système aux habitations, odeurs, coûts importants.

perspective proposée - traitement des eaux usées par un système de filtration

coupe proposée - traitement des eaux usées par un système de filtration

86 zones vertes01.02. la zone nord de Diamalaye

plan proposé :

Renforcer la zone d’agriculture en densifiant, en augmentant la rentabilité et en privilégiant l’agriculture com-munautaire. Il est important de protéger cette zone du développement urbain par une route limitrophe qui marquera la fin de l’urbanisation. Il ne devrait pas y avoir de routes transversales à cette route dans la zone agricole.

01

plan de l’existant - zone nord

plan proposé - zone d’agriculture renforcée

coupe de l’existant - zone nord

87

perspective proposée :

Des arbres offrant une production commercialisable sont plantés dans les parcelles agricoles et le maraîchage est pratiqué en-dessous. Il faut alors jumeler des cultures et des arbres en prenant particulièrement garde à la compétition pour la lumière et les nutriments.

coupe proposée - densification de la zone agricole

perspective actuelle - zone nord

perspective proposée - utilisation plus intensive des terres disponibles

coupe proposée :

Le système agroforestier de la culture en étage permet de densifier la production agricole et de diversifier les produits.

88 zones vertes01.03. la bande verte productive le long de la décharge01

secteur b

secteur a

secteur b

secteur a

plan de l’existant - limite de la décharge

plan proposé - bande verte productive

89

zoom sur le secteur a :

Proposition d’une haie vive, qui joue le rôle de barrière au sol. Les arbres sont plantés en zig-zag (quinconce) selon leur taille. Les sentiers qui traversent la bande verte entre la décharge et Diama-laye évitent la ligne droite en adoptant un contour sinueux afin de bloquer le vent et les déchets .

Les petits arbres à système racinaire développé, tels les acacias, sont bons pour stabiliser le sol et les grands arbres au feuillage dense contribuent à bloquer la poussière.

plan de l’existant - secteur a plan proposé - secteur a

perspective actuelle - secteur a perspective proposée - secteur a

vue actuelle de la décharge - secteur a vue proposée - secteur a

coupe de l’existant - secteur a coupe proposée - secteur a

90

zoom sur le secteur b :

L’utilisation de lampadaires améliore-rait la visibilité et sécurité nocturnes.

Bien que la fumée noire en provenance de la décharge ne puisse être arrêtée par les arbres, ceux-ci bloqueront les déchets et le sable.

Des projets de pépinières et de floricul-tures sont proposés dans la bande verte. Ils pourraient utiliser le terreau de la décharge. Les arbres produits par une pépinière pourraient être utilisés pour reboiser divers secteurs de Diamalaye et de Malika.

plan de l’existant - secteur b (à 300 m de l’entrée) plan proposé - secteur b

perspective actuelle - secteur b perspective proposée - secteur b

vue actuelle de la décharge - secteur b vue proposée - secteur b

coupe de l’existant - secteur b coupe proposée - secteur b

91

plan proposé - secteur b

perspective proposée - secteur b

vue proposée - secteur b

coupe proposée - secteur b

plan proposé des plantations - secteur a

plan proposé des plantations - secteur b

N

A

A C

Z

E

E

A

A Z

Z

A

A

A

N

N E

E

E

E

EZ

CA

Calotropis Procera

Euphorbia Balsamifera

A

C

E

AcaciaSenegal

N AzadirachtaIndica

Z ZiziphusMauritiana

F Filao

Z

Z

Z

ZE

E

E

E

A

A

A

AA

A

A

A

N

N

N

N

F

F

A

A

N

NC

C

A

92 ruesplan d’ensemble de l’existant02

Les rues de Diamalaye sont toutes de sable et définies par les constructions environnantes. On y observe un manque de définition des espaces carrossables, récréatifs et piétons. Certaines rues semblent s’affirmer comme portes d’entrée du quartier ou comme axes importants.

zones d’agriculture existantes

porte d’entrée du quartier

0 400 m30020010050

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

93ruesplan d’ensemble proposé

Les axes principaux doivent être affirmés. Il faudra étudier la pertinence d’en faire des rues carrossables. Il faut bien planifier le réseau secondaire et l’espace piéton. Ces rues sont susceptibles de se développer en un réseau complexe. Afin d’améliorer la sécurité des piétons, des choix devront être faits quant au marquage de l’espace véhiculaire et de l’espace piéton.

zones d’agriculture existantes

nouvelles zones d’agriculture

plantations d’arbres

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

94 rues02.01. les principes de développement02Aménager progressivement le réseau viaireIl est difficile de circuler dans le quartier Diamalaye, car tous les espaces de circulation sont de sable, ce qui pose des problèmes tous particuliers pour les déplacements d’urgence. En outre, piétons, animaux, charrettes et par-fois véhicules motorisés se côtoient dans l’espace public qui ne comporte aucune subdivision pouvant prévenir les conflits. Il n’y a pas d’éclairage la nuit.

L’ensemble de l’espace viaire pose donc des problèmes de sécurité de toutes sortes. Ces problèmes, qui sont en-core limités car le quartier n’est pas pleinement dével-oppé, risquent de s’accentuer avec l’augmentation de population et d’activités que connaîtra le secteur dans les prochaines années.

Pour aménager progressivement le réseau viaire, quelques principes devraient être mis de l’avant tout de suite :- La hiérarchisation du réseau en déterminant des rues

principales, des rues secondaires et des ruelles ;- La séparation progressive de la chaussée et des places

publiques en créant des zones pour les piétons (e.g. des trottoirs), pour les commerçants, pour les véhicules ;

- Le durcissement progressif d’une partie de la chaussée;

- L’éclairage progressif des rues, en commençant par les rues principales.

Le verdissement de l’ensemble de l’espace public, rues et places, permettrait d’améliorer le confort des habitants et d’améliorer la qualité de l’environnement. La plantation de plantes et d’arbres à potentiel alimentaire et économique ajouterait un atout.

Les coupes présentées ci-bas illustrent comment une rue actuelle pourrait être progressivement aménagée en qua-tre étapes.

En bordure du bâtiOn propose de prévoir des bancs, des bandes de plantation et un trottoir, sur un côté ou deux. Les trottoirs :- pourraient, dans un premier temps, être simplement dé-

limités par une bordure forte et, éventuellement, revêtus d’une matière facilitant la marche (e.g. latérite, blocs, surface caoutchoutée) déposée sur fond bien compacté ;

- devraient avoir une largeur minimum d’un mètre, as-surer l’écoulement de l’eau avec une pente transversale vers la rue.

banc banc et/ou bac à végétaux

rue de sable rouge compacté

trottoir en sable compacté

coupe de la 2e phase - rue type

banc banc et/ou bac à végétaux

rue existante en sable

coupe de la 1ère phase - rue type

coupe de l’existant - rue type

95

Verdissement des rues et places publiquesLe quartier de Diamalaye peut devenir un projet exem-plaire pour un aménagement écologique et productif des zones habitées, en appliquant ces principes simples :- créer des zones de plantation en bac le long de murs

de façade (1) ;- dans les zones à bâtir, implanter le bâti de façon à

dégager l’espace nécessaire à la plantation d’une deuxième rangée de plantation sur rue (arbres) d’un minimum d’un mètre de large, à une distance de trois à cinq mètres du bâti (2).

La plantation judicieuse d’arbres le long des rues et les places publiques du quartier aurait le bénéfice d’assurer le confort dans les maisons et les espaces publics par la protection des rayons du soleil et des vents nuisibles, une meilleure qualité d’air, la stabilisation du sol et sa con-servation, de même que la filtration de l’eau de surface. De plus, la plantation d’arbres productifs contribuerait à l’alimentation locale et même à la commercialisation de la production.

banc banc et/ou bac à végétaux

rue pavéetrottoir pavé

coupe de la 4e phase - rue type

banc banc et/ou bac à végétaux

rue asphaltéetrottoir bétonné

coupe de la 3e phase - rue type

ruetrottoir bétonné

1

trottoir bétonné

2

La chausséeOn propose de :- réserver une largeur de 4 mètres pour une voie unique

et de 6 mètres pour deux voies ;- installer rapidement un système de drainage au centre

de la chaussée, avec une pente longitudinale vers des bassins de rétention situés dans les points les plus bas ;

- assurer une pente suffisante entre la limite de la chaussée et le centre pour faciliter l’écoulement des eaux vers le système de drainage ;

- délimiter simplement, dans un premier temps, la chaussée avec la bordure forte la séparant du trottoir et, éventuellement, la revêtir d’une matière facilitant les déplacements de véhicules déposée sur fond bien-compacté (il y a place pour la recherche afin de trouver un matériau peu coûteux, facile à poser et à entretenir et permettant l’absorption d’une partie de l’eau).

L’éclairage urbain On pourrait prévoir :- une technologie solaire peu coûteuse ;- un système d’accrochage qui profite des poteaux et sur-

faces existantes.

Espèces végétales utiles :

- Anacardium occidentale (noix de cajou)- Azadirachta indica (neem)- Faidherbia albida- Mangifera spp. (manguier)- Moringa oleifera- Tamarindus indica (tamarinier)

96

perspective actuelle :

La large rue devant le puits saoudien, comportant déjà quelques commerces, doit s’affirmer comme rue principale, afin de hiérarchiser le système des voies. Elle doit donc pouvoir soutenir la circulation et un certain potentiel commercial.

rues02.02. la rue principale02

plan de l’existant - rue principale

élévation de l’existant - rue principale

perspective actuelle - rue principale

puits saoudien

puits saoudien

97

perspective, élévation et plan proposés :

Les interventions sur la rue principale incluent l’ajout de bâtiments pour con-solider son tracé. L’implantation de ces bâtiments est faite de façon à dégager l’espace nécessaire à l’incorporation d’une rangée d’arbres et d’un large trot-toir permettant aux activités marchandes de ne pas empiéter sur la zone piétonne.

plan proposé - rue principale

élévation proposée - rue principale

perspective proposée - rue principale

plantations

large trottoir

puits saoudienajout de bâtiments

plantations

trottoir

puits saoudien

98

perspective proposée :

(1) Le trottoir peut être construit en pavé.

(2) Un système de drainage de la rue est à prévoir.

(3) Le mobilier urbain (bancs) pourrait intégrer des bacs de végétation, puisque celle-ci doit être protégée des animaux pour faciliter sa croissance.

A

rues02.03. les rues secondaires02

3

1 2

perspective proposée - rue secondaire

perspective actuelle - rue secondaire

99

coupe proposée :

Les lampadaires et le mobilier pour-raient être fait de matériaux recyclés provenant de la décharge. Les lampa-daires pourraient aussi être utilisés comme capteurs solaires.

Les artistes et les récupérateurs pour-raient participer à la conception et à la construction du mobilier urbain.

plan de l’existant - rue secondaire

plan proposé - rue secondaire

coupe de l’existant - rue sec.

coupe proposée - rue sec.

100

perspective proposée :

Les ruelles sont des espaces de vie à développer et à exploiter.

(1) Elles facilitent la création d’une deuxième porte pour chaque concession, et donc la séparation des activités liées à l’élevage, à la gestion des déchets et des eaux usées, des autres activités domestiques.

(2) Les bancs supportent l’échange et la convivialité.

(3) L’intégration de plantes grimpantes et de pergolas sur les bâtiments permet d’augmenter l’apport d’ombrage et de rafraîchir les ruelles.

rues02.04. les ruelles02

2

1

perspective actuelle - ruelle type

3

3

perspective proposée - ruelle type

101

plan proposé - ruelle type

plan de l’existant - ruelle type

coupe proposée - ruelle type

coupe de l’existant - ruelle type

102 places publiquesplan d’ensemble de l’existant03

Suite à nos observations, les places publiques actuelles semblent peu définies et peu utilisées. Les places que nous avons considérées ici sont (1) l’entrée de la décharge comprenant (a) la place du marché et (b) la place des artistes, (2) la place des récupérateurs, (3) la place publique autour du puits saoudien, (4) la place publique à l’entrée de Diamalaye (5) la place centrale au milieu du quartier et une place publique type, expliquant des principes pouvant être appliqués aux petites places vacantes qui gagneraient à être aménagées.

2

3

4

5

1a

1b

0 400 m30020010050zones d’agriculture existantes

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

places publiques

103places publiquesplan d’ensemble proposé

Les places publiques sont des lieux importants pour la population de Diamalaye. Certains espaces ont été mentionnés comme ayant un caractère rassembleur, tels que les puits, les espaces entourant des lieux de service et la zone de la dépression. L’usage d’espaces extérieurs tels que les rues et les ruelles a été identifié comme un des modes « d’habiter » la ville propre à la culture sénégalaise.

zones d’agriculture existantes

nouvelles zones d’agriculture

plantations d’arbres

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

places publiques

104

plan existant :

Les piétons côtoient les véhicules lourds, ce qui rend l’endroit très dangereux.

L’immense terrain actuellement inoccupé autour du centre des jeunes pourrait être utilisé par les artistes pour diffuser leur art, se faire connaître et être plus présents dans la communauté.

1

places publiques03.01. l’espace jeunes et l’entrée de la décharge03

plan de l’existant - entrée de la décharge

105

plan proposé :

Les piétons et les véhicules sont séparés en créant, au nord de l’entrée, une petite place de marché polyvalente.

Un stationnement pour véhicules lourds aménagé autour de la pesée vise à structurer la circulation lourde à l’entrée et à la sortie de la décharge.

En regroupant le centre des jeunes, la place publique, la place du marché et le terrain de foot, on créé un lieu de convergence important.

Une attention particulière sera portée aux deux places suivantes dans les pages suivantes :(a) La place du marché(b) La place des artistes.

plan proposé - entrée de la décharge

b

a

106

plan proposé :

Aménagée entre deux rangées de petits commerces, cette petite place ombragée par de grands arbres pourrait servir de circulation sécuritaire pour les piétons, de point de ravitaillement avec le développement de petits commerces alimentaires, de restaurants, de salons de coiffure, etc. Cette place pourrait également servir d’aire de repos pour les travailleurs de la décharge, mais aussi pour tous les autres habitants de Diamalaye.

places publiques03.01.a) la place du marché03

perspective actuelle - entrée de la décharge

plan proposé - place du marché

107

perspective proposée :

Le côté nord de l’entrée de la décharge est dédié davantage aux petits commerces de services et à la circulation piétonne tandis que du côté sud on retrouve des usages davantage axés sur le transport et le camionnage.

La séparation des deux usages augmente la sécurité et améliore la qualité du lieu.

Pour établir un lien entre la place du marché, le centre des jeunes et la place artistique, le mur de délimitation est abattu.

perspective proposée - entrée de la décharge

perspective proposée - aire piétonne, marché et plantations

perspective actuelle - petites installations

108

plan proposé :

La place publique à proximité du centre des jeunes pourrait se composer d’une surface de béton à l’image de celle de l’espace UNESCO, autour de laquelle seraient plantés des arbres créant de l’ombre. L’espace pourrait alors être utilisé de nuit comme de jour par des artistes, musiciens, comédiens ou danseurs.

places publiques03.01.b) la place des artistes03

coupe de l’existant - espace jeunes et entrée de la décharge

plan de l’existant - place des artistes

109

pavé en semelles de sandales :

À la base des arbres, une surface « coussinée » faite de semelles de sandales recyclées incrustées dans le béton est proposée. Cette surface confortable et multicolore peut servir d’endroit pour s’asseoir, travailler ou se reposer.

stationnement de camions :

Des espaces de stationnement pour les camions peuvent être placés de façon à ne pas nuire à la circulation, orientés pour faciliter le passage sur la pesée et délimités par des pneus usagés.

coupe proposée - place des artistes, marché et espace des camions

perspective proposée - exemple de pavé en semelle de sandale sur la place publique

perspective proposée - exemple de stationnement pour camions

béton coulé

110

Place pour les récupérateurs

-

-

-

Plan de l’existant - limite de la décharge, zone nord

Vue sur la décharge (existant)

La population de Diamalaye tient en compte des préoccupations et du bien être des récupérateurs à Mbeubeuss. À cet égard, l’aménagement d’un site spécifique aux besoins de cette communauté est proposé. Placée dans la région nord du quartier, à coté de la décharge et du quartier de récupérateurs, cette place dessert principalement trois fonctions ; des espaces de détente et de repos (hamacs, restauration, prière, etc.) des espaces d’hygiène (toilettes, douches, et fontaine publiques) et des espaces de travail (administration, zone de tri, etc.). Même si la zone demande des travaux de nettoyage et de décontamination avant l’implantation de la proposition, elle a pour but de :

- Améliorer les conditions de vie et de travail des récupérateurs.

- Permettre aux travailleurs de se soigner sur place, et réduire ainsi les temps d’exposition à la pollution.

- Permettre la préparation de nourriture dans une ambiance propre.

- Fournir de l’ombre et un milieu de détente pour les recycleurs et les habitants du quartier.

places publiques03.02. les lieux pour les récupérateurs et la population de Diamalaye dans la bande verte03

plan proposé :

L’aménagement d’un site qui répond aux besoins de la population de Diamalaye et des récupérateurs de Mbeubeuss est proposé dans la région nord du quartier, à côté de la décharge et du quartier des récupérateurs.

Cette place répond principalement à trois fonctions : des espaces de détente et de repos en marge de la décharge (hamacs, restauration, prière, etc.), des espaces d’hygiène (toilettes, douches, fontaines publiques) et des espaces de travail (administration, zone de tri, etc.).

Les résultats escomptés sont :- l’amélioration des conditions de vie et de travail des récupérateurs ;- des soins de santé dispensés sur place ;- des services de restauration dans un contexte adéquat ;- un lieu de détente pour les recycleurs et les gens du quartier.

Place pour les récupérateurs

-

-

-

Plan de l’existant - limite de la décharge, zone nord

Vue sur la décharge (existant)

La population de Diamalaye tient en compte des préoccupations et du bien être des récupérateurs à Mbeubeuss. À cet égard, l’aménagement d’un site spécifique aux besoins de cette communauté est proposé. Placée dans la région nord du quartier, à coté de la décharge et du quartier de récupérateurs, cette place dessert principalement trois fonctions ; des espaces de détente et de repos (hamacs, restauration, prière, etc.) des espaces d’hygiène (toilettes, douches, et fontaine publiques) et des espaces de travail (administration, zone de tri, etc.). Même si la zone demande des travaux de nettoyage et de décontamination avant l’implantation de la proposition, elle a pour but de :

- Améliorer les conditions de vie et de travail des récupérateurs.

- Permettre aux travailleurs de se soigner sur place, et réduire ainsi les temps d’exposition à la pollution.

- Permettre la préparation de nourriture dans une ambiance propre.

- Fournir de l’ombre et un milieu de détente pour les recycleurs et les habitants du quartier.

coupe de l’existant - versant sud de la décharge

plan de l’existant - positionnement de la place des récupérateurs

111

Elevation (proposé)

Plan general (proposé)

Vue sur le site (proposé)

Traduction en Wolof

BUREAUX

BUREAUX ZONE DE TRI

BANDE VERTETRI - DECHARGE

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRSFONTAINE ZONE REPOS

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRS

FONTAINE ZONE PRIERE

Elevation (proposé)

Plan general (proposé)

Vue sur le site (proposé)

Traduction en Wolof

BUREAUX

BUREAUX ZONE DE TRI

BANDE VERTETRI - DECHARGE

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRSFONTAINE ZONE REPOS

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRS

FONTAINE ZONE PRIERE

Elevation (proposé)

Plan general (proposé)

Vue sur le site (proposé)

Traduction en Wolof

BUREAUX

BUREAUX ZONE DE TRI

BANDE VERTETRI - DECHARGE

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRSFONTAINE ZONE REPOS

RESTORATION - WC - DOUCHES - LAVOIRS

FONTAINE ZONE PRIERE

perspective proposée - place des récupérateurs

plan proposée - place des récupérateurs

coupe proposée - versant sud de la décharge

112

Zoom sur la place

Vue sur l’ensemble (proposé)

Plan du bâtiment principal (proposé)

Les petites « îles » ou « esplanades » multifonctionnelles servent à organiser les services et les activités. Il a été souligné la problématique d’entretien qui se pose lors de l’incorporation de toilettes publiques, c’est pourquoi il est suggéré de séparer l’espace de douches et celui de toilettes, de façon à avoir plus de contrôle car le nettoyage des espaces pourrait être sous la responsabilité des locataires du local de restauration. La sensibilisation et le développement économique sont des priorités dans la région. Dans le but d’y répondre, des espaces productifs sont aussi créés, le fait de s’établir dans un lieu fixe peut aider à consolider l’association de recycleurs. Dans le site est proposé l’implantation d’arbres, les espaces sont entourés par eux, et dans l’espace repos, quelques poteaux en béton sont projetés pour l’installation de hamacs ou d’autre mobilier urbain recommandable.

Zoom sur la place

Vue sur l’ensemble (proposé)

Plan du bâtiment principal (proposé)

Les petites « îles » ou « esplanades » multifonctionnelles servent à organiser les services et les activités. Il a été souligné la problématique d’entretien qui se pose lors de l’incorporation de toilettes publiques, c’est pourquoi il est suggéré de séparer l’espace de douches et celui de toilettes, de façon à avoir plus de contrôle car le nettoyage des espaces pourrait être sous la responsabilité des locataires du local de restauration. La sensibilisation et le développement économique sont des priorités dans la région. Dans le but d’y répondre, des espaces productifs sont aussi créés, le fait de s’établir dans un lieu fixe peut aider à consolider l’association de recycleurs. Dans le site est proposé l’implantation d’arbres, les espaces sont entourés par eux, et dans l’espace repos, quelques poteaux en béton sont projetés pour l’installation de hamacs ou d’autre mobilier urbain recommandable.

perspective proposée - aire de repos pour les récupérateurs: vue sur le restaurant et sa terrasse

plan proposé - restauration, toilettes, douches, lavoirs

plan proposé :

Aire de repos pour les récupérateurs: restaurant, douches et w.c.

113-

-Perspective de la fontaine (proposé)

Perspective de la zone de repos (proposé)

Coupe de l’ensemble (proposé)

Traduction en Wolof

-

-Perspective de la fontaine (proposé)

Perspective de la zone de repos (proposé)

Coupe de l’ensemble (proposé)

Traduction en Wolof

-

-Perspective de la fontaine (proposé)

Perspective de la zone de repos (proposé)

Coupe de l’ensemble (proposé)

Traduction en Wolof

coupe proposée - ensemble des interventions

perspective proposée - fontaine

perspective proposée - aire de repos : hamacs

perspective proposée :

Sur le site proposé, les espaces sont ombragés par des arbres. Dans l’espace de repos, des hamacs ou autre type de mobilier urbain sont proposés.

114

perspective actuelle :

Les puits ont un potentiel rassembleur: les femmes s’y retrouvent et la proxi- mité de l’eau offre un potentiel intéres-sant d’activités : lieu de désaltération, de lessive, de nettoyage des légumes et d’échanges sociaux.

plan de l’existant - zone du puits saoudien

élévation de l’existant - zone du puits saoudien

places publiques03.03. la place centrale autour du puits saoudien03

perspective actuelle - zone du puits saoudienperspective actuelle - repos et séchage de la lessive

115

plan proposé :

La place proposée vise donc à fournir un lieu frais et dégagé, où les femmes peuvent vaquer à certaines de leurs tâches quotidiennes. Un espace où les enfants seront en sécurité.

(A) Large trottoir pouvant servir au commerce(B) Plantation d’arbres (ombre)(C) Puits saoudien existant(D) Bassins de lavage couverts(E) Lieu de séchage du linge (non couvert)(F) Bancs(g) Place centrale (pavée)(H) Zone de cultures utilisant les eaux usées du lavage

A B

C

D

D

E

F

F

F

F

g

H

B

B

B

B

B

D

E

F

D

F

plan proposée - place centrale autour du puits saoudien

plan proposée - place centrale autour du puits saoudien

F

D

H A

coupe perspective proposée - installations de la place autour du puits saoudien

D

A

B

H g

C

B B

B D

D

116

perspective proposée :

L’implantation d’une place publique à l’entrée de Diamalaye renforce l’image du quartier . Elle lui permettra de révéler sa vraie nature, celle d’un quartier d’habitation, de vie urbaine, d’activités maraîchères et marchandes. Peut-être incitera-t-elle également plus de gens à y arrêter, mettant en valeur la production locale et le quartier.

coupe de l’existant - entrée de Diamalaye

plan de l’existant - entrée de Diamalaye

perspective actuelle - entrée de Diamalaye

places publiques03.04. la place publique à l’entrée de Diamalaye03

117

plan proposé :

Lorsque le quartier sera complètement construit, la place publique de l’entrée sera un lieu d’arrêt pour le transport en commun (autobus et cars rapides), appropriée également pour des activités commerciales. Une place publique dy-namique encadrée par des immeubles, et donc clairement définie, est plus facile à repérer.

coupe proposée - place publique et commerces

plan proposé - consolidation du bâti autour de la place publique

perspective proposée - place publique et commerces

118

plan de l’existant :

Le centre du quartier est un endroit propice à la rencontre, à la constitution d’une vie de quartier et au développe-ment d’un sentiment d’appartenance.

élévation de l’existant - centre de Diamalaye

plan de l’existant - centre de Diamalaye

perspective actuelle - centre de Diamalaye

places publiques03.05. la place publique au centre du quartier03

119

perspective proposée :

Un arbre bien positionné peut donner de l’ombre, mais on peut aussi imaginer qu’une construction légère en fasse tout autant et devienne un point de rencontre, un lieu de rassemblement et de partage d’idées.

coupe proposée - place publique au centre de Diamalaye

plan proposé - place publique au centre de Diamalaye

perspective proposée - place publique au centre de Diamalaye

construction légère

120

perspective actuelle :

Plusieurs espaces libres existent entre les concessions familiales, où les enfants s’amusent et où les gens se rencontrent.

places publiques03.06. une place publique type 03

coupe de l’existant - place type non aménagée

plan de l’existant - place type non aménagée

perspective actuelle - place type non aménagée

121

plan proposé :

Des arbres peuvent être plantés dans ces espaces et ainsi faciliter le déroulement d’activités communautaires. Des jardins communautaires peuvent également y être développés. Il faudra cependant penser à protéger les jeunes arbres des animaux pour assurer leur croissance.

coupe proposée - place type aménagée

plan proposé - place type aménagée

perspective proposée - place type aménagée

122

04habitationplan d’ensemble de l’existant

Diamalaye est avant tout un quartier résidentiel. L’habitation comporte beaucoup d’espaces pouvant être utilisés à des fins productives.

0 400 m30020010050zones d’agriculture existantes

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

places publiques

zone d’habitation à faible densité

123habitationplan d’ensemble proposé

Une densification de la zone nord de Diamalaye (1) aidera la protection de la zone agricole au nord, décrite précédemment dans la section sur les zones vertes. Les objectifs sont l’amélioration des conditions d’hygiène, l’intégration de l’agriculture urbaine, le confort thermique et l’élevage au sein de la concession. Les propositions qui concernent l’habitation peuvent généralement être réalisées par une famille.

zones d’agriculture existantes

nouvelles zones d’agriculture

plantations d’arbres

route principale (pavée)route principale (non pavée)

route secondaire

places publiques

zone d’habitation à faible densité

zone d’habitation dense

1

124 habitation04.01. la concession type04

perspectives actuelles :

Il n’y a actuellement pas de végétation à l’extérieur des bâtiments afin de les protéger du soleil.

Plusieurs murs intérieurs et extérieurs peuvent être utilisés afin de faire pousser de la végétation grimpante productive. La véranda n’a pas de toit ; l’ombre n’est présente qu’à l’intérieur des chambres.

perspective actuelle - intérieur de la véranda

perpective actuelle - extérieur de la concession

125

perspectives proposées :

L’intégration de plantations produc-tives à l’intérieur de l’habitation ou à l’extérieur de la concession procure de l’ombre, diminue l’apport de chaleur sur le bâtiment et représente un complé-ment alimentaire ou économique. Les fruits et légumes poussent dans des pots (menthe, tomates), dans des bacs ou sur des treillis le long des murs. Le treillis peut être fait avec des planches de bois (ou un autre matériau) et des branches de filao choisies pour leur solidité.

L’ajout d’un toit fait de lattes de bois au dessus de la véranda et la plantation d’arbres fruitiers comme des manguiers ou des figuiers de Barbarie procurent de l’ombre.

perspective proposée - intérieur de la véranda

perpective proposée - extérieur de la concession

détail proposé - treillis

126

plan de l’existant :

L’intérieur de la concession présente de nombreux espaces qui peuvent être récupérés (1, 2 et 3) de manière à pratiquer l’agriculture urbaine ou l’élevage, ou encore pour diminuer l’apport de chaleur.

B

plan de l’existant - la concession type

1

2

3

N

4 m0 2

127

plan proposé :

L’agriculture urbaine pourrait se pratiquer à l’intérieur des concessions en utilisant des bacs, des plantes produc-tives grimpantes et le jardinage au sol. Un dallage de béton est présent au sol afin d’améliorer la capacité de filtration du sol et aussi pour l’hygiène dans la concession.

(1) La cuisine et l’espace pour la lessive sont regroupées pour créer une zone de tâches ménagères.

(2) Un bac de compostage pour la récupération et les déchets organiques.

(3) Un système d’assainissement sur place de l’eau usée : l’eau grise en résultant peut servir pour arroser les cultures.

(4) L’élevage est situé près de l’entrée pour des raisons hygiéniques.

1

2

3

4

N

4 m0 2

plan proposé - la concession type

128

élévation de l’existant :

Il y a actuellement peu d’arbres pour protéger du soleil l’ensemble de la concession. Les briques sont construites avec du sable de mer et il n’y a pas de fondations sous la concession.

coupe proposée :

La plantation d’arbres fruitiers procure de l’ombre et améliore la qualité de vie à l’intérieur et à l’extérieur de la concession. Des plans de fèves poussant sur le mur extérieur et sur le toit diminuent la quantité de chaleur transmise directement sur la toiture et sur les murs en plus de produire un aliment pour la famille. Les briques fabriquées avec du sable de carrières non dommageables pour l’environnement sont durables. L’ajout d’une fondation assez profonde stabilise les murs et offre une meilleure durabilité.

4 m0 2

4 m0 2

coupe proposée - la concession type

coupe de l’existant - la concession type

élévation proposée - la concession type

élévation de l’existant - la concession type

129

perspective actuelle :

Le soleil réchauffe la cour intérieure de la maison. L’air chaud se propage dans les pièces autour et le béton accumule la chaleur.

perspective proposée :

Un treillis couvrant la cour permet de diminuer l’apport thermique solaire, de rafraîchir l’air (respiration des végétaux) et de produire des aliments (ici, du concombre). La culture en pot permet de subvenir aux besoins de la famille en menthe et en piments forts.

perspective proposée - cour intérieure

perpective actuelle - cour intérieure

04habitation

04.02. la maison type

130

perspective actuelle :

En l’absence d’arbres, les rayons du soleil frappent les surfaces dures entourant la maison et l’espace public : la chaleur qui s’y accumule est intense.

perspective proposée :

Les arbres créent de l’ombre sur les bâtiments et dans la rue, ce qui rend l’espace public plus agréable et confort-able pour les échanges et les activités se tenant devant les bâtiments.

Les dispositifs d’agriculture urbaine des différentes familles agrémentent l’espace public et améliorent la qualité de vie de Diamalaye.

perspective proposée - la maison et la rue

perpective actuelle - la maison et la rue

131

plan de l’existant :

La maison type de Diamalaye (et de Malika) est en fait une concession construite sur toute la superficie du lot, dont la limite prend la forme d’un mur. Plusieurs exemples de ce type d’habitation sont présents à Diamalaye.

plan de l’existant - la maison type 01

4 m0 2

cour

132

plan proposé :

Le plan de maison de type 01 propose des circulations de service séparées des circulations propres.

(1) L’escalier en périphérie de la maison permet d’améliorer l’hygiène des espaces intérieurs : on ne passe pas par l’espace domestique (propre) pour accéder au toit (agriculture et élevage) et à la fosse septique.

(2) La fosse septique est accessible pour l’entretien et la vidange.

(3) La création d’une deuxième cour permet une meilleure ventilation.

C

plan proposée - la maison type 01

3

2

14 m0 2

cour

cour

133

plan proposé :

(1) L’élevage des poules près d’un es-calier qui mène à la rue sans passer par l’espace domestique améliore l’hygiène des lieux.

Les différentes cultures disposées sur le toit (bacs (2), treillis, pergolas, pots) diminuent la surface du toit exposée au soleil. La température dans la maison est ainsi abaissée.

détail proposé :

Un bac pour la culture domestique est facile à construire. Le bac illustré ci-dessus est construit en bois et rendu étanche grâce à une pellicule plastique.

plan proposé - toiture de la maison type 01 détail proposé - bac de culture

1

2

2

4 m0 2

134

plan proposé :

Le plan de la maison type 02 propose des ruelles entre les concessions/maisons à l’arrière ou sur le côté afin de donner une entrée de service à chaque habitation. La création d’une ruelle (1) permet l’accès séparé à la fosse septique (2) et une connexion facilitée au futur réseau de gestion des eaux usées.

ruelle

4 m0 2

plan proposée - la maison type 02

1

2

cour

cour

135

élévation de l’existant :

Le soleil plombe sur la façade (sud) et sur le toit de la maison. Le toit est inutilisé.

élévation proposée :

Planter un arbre aux abords de la maison (manguier, accacia, etc.)permet d’ombrager la façade et de diminuer les gains thermiques dans la maison : la température dans la maison est ainsi abaissée. D’autres dispositifs pour la culture de plantes productives peuvent être installés sur le toit pour obtenir le même effet de diminution des gains thermiques, tout en fournissant un apport supplémentaire à l’alimentation de la famille ou une source de revenus additionnelle si la production horticole est vendue.

coupe de l’existant :

Le soleil réchauffe la cour intérieure de la maison : la chaleur se propage dans les pièces autour et est conservé dans la masse thermique du béton au sol.

coupe proposée :

Un treillis couvrant la cour permet de diminuer l’apport thermique solaire, de rafraîchir l’air (respiration des végétaux) et de produire des aliments (concombre, fèves, pois, mad, etc.). Le toit est utilisé pour la production en bac (aubergines africaines, tomates, courgettes, laitue, bissap, etc.) et en pot (menthe, piment fort, etc.), les petits élevages (poulets) et le séchage des vêtements.coupe proposée - la maison type 01 intégrant l’agriculture domestique

coupe de l’existant - la maison type 01

élévation proposée - la maison type 01 intégrant l’agriculture domestique

élévation de l’existant - la maison type 01

136 habitation04.03. la maison à haute densité type04

perspective proposée - la maison à haute densité type intégrée

perspective actuelle - la maison à haute densité type

perspective proposée :

Ces dessins illustrent des améliorations qui pourraient être apportées à la conception des maisons de trois à cinq étages. À Malika, elles occupent souvent la presque totalité de la parcelle et sont mitoyennes sur trois côtés. On peut y retrouver un élevage caprin au rez-de-chaussée et un élevage de volailles sur la toiture.

Les interventions sont simples, efficaces et rentables. De plus, elles rendent le paysage plus agréable et convival.

137

perspective proposée - la maison à haute densité type intégrée

perspective actuelle - la maison à haute densité type

perspective proposée :

La toiture possède un potentiel d’espace d’agrément, de travaux et d’agriculture domestique. Ces pratiques sont non seulement rentables mais protègent la maison de la chaleur et de l’usure.

coupe proposée :

En ajoutant une ruelle, la densité urbaine diminue. Elle permet un espace de circulation et d’aération.

coupe proposée - îlot de maisons à haute densité avec ruelle et plantations

perspective actuelle - toiture de maison type perspective proposée - toiture aménagée

coupe de l’existant - îlot type composé de maisons à haute densité

138

2a

plans de l’existant :

au rez-de-chaussée :(1) Il y a une communication directe entre les zones propres (cuisine) et les zones d’élevage (moutons).(2) Un seul escalier dessert les étages habités et l’élevage de volaille sur la toiture.La ventilation de la maison est minimale puisque trois de ses murs sont mitoyens.

aux étages :(3) Il y a un seul accès pour les usagers et les animaux.Il n’y a pas d’agriculture domestique.

plan de l’existant - la maison à haute densité type, rez-de-chaussée

plan de l’existant - la maison à haute densité type, étage

4 m0 2

2

1

3

entrée

139

plans proposés :

au rez-de-chaussée :(1) L’hébergement des moutons est ou-vert uniquement sur un passage réservé aux fonctions associées à l’élevage.(2) Un deuxième escalier, bien ventilé, donne accès directement à l’élevage de volaille en toiture.(3) Le seuil extérieur avant de la maison est utilisé pour le commerce et pour l’horticulture.

aux étages :(4) Le deuxième escalier, bien ventilé, qui donne accès directement à l’élevage de volaille en toiture, se poursuit du rez-de-chaussée à la toiture(5) Les balcons sont utilisés pour prati-quer l’horticulture en bacs. Ces derniers procurent une protection des rayons solaires et donc de l’accumulation de chaleur dans la masse de la maison.

plan proposé - la maison à haute densité type, rez-de-chaussée

plan proposé - la maison à haute densité type, étage

entrée

4 m0 2

12

3

4

5

140

plan de l’existant :

(1) L’élevage mal cloisonné de volaille sur le toit entraîne la présence de détritus partout.L’égouttement de l’eau de pluie n’a pas été prévu. Les rayons du soleil frappent directement la toiture, ce qui entraîne une accumulation de chaleur dans la masse du toit et la diffusion de cette chaleur dans la maison.

plan proposé :

(2) L’aménagement du toit sépare les zones d’élevage, les zones de culture et les zones d’agrément pour les habitants (3) La zone d’élevage de volaille prévoit le tri des déchets recyclables et non recyclables, un bac à compostage et un endroit de rangement pour les outils. (4) Une zone est prévue pour la culture en bacs (culture sans terre : tomates, aubergines africaines, courgettes, laitue, bissap), en pots (menthe, piment fort) et sur pergola (concombre, fèves, mad, pois).(5) Le toit est alimenté en eau et il y a un système de récupération de l’eau de pluie.(6) La pergola et les bacs de culture constituent une protection thermique et physique (ombrage et évaporation) pour la maison.(7) Un espace est aménagé pour l’installation de cordes à linge.

1

2 3

5

4

4

6

4 m0 2

plan de l’existant - la maison à haute densité type, toiture

plan proposé - la maison à haute densité type, toiture aménagée

141

coupes de l’existant :

(1) Escalier unique desservant les étages habités et l’élevage de volaille en toiture.(2) Toiture peu utilisée.(3) Balcons non productifs.

coupes proposées :

(4) Deux escaliers bien ventilés séparant l’usage domestique et la circulation de service pour l’élevage et la culture.(5) Toiture aménagée pour la produc-tion agricole (élevage et culture), pour la protection des rayons du soleil et pour l’agrément des habitants.(6) Balcons productifs et protégés des rayons du soleil.

4 m0

coupe proposée - longitudinale coupe proposée - transversale

coupe de l’existant - longitudinale coupe de l’existant - transversale

détail proposé - balcons

1

2 2

3

4

4

5 5

66

142 habitation04.04.a) les principes d’aménagement écologique : le soleil04

orientation du soleil :

À midi, le soleil est complètement au dessus de la maison et l’ombre est à son minimum. Le soleil de l’ouest (en après-midi) est le plus chaud et il entre plus facilement par les ouvertures.

débords de toit :

Les débords de toit à l’ouest et à l’est peuvent être avantageux, car ils empêchent les rayons directs du soleil du matin et du soir de pénétrer dans la maison et de créer de l’éblouissement ou de la surchauffe. De plus, l’installation d’un entre-toit évite la surchauffe causée par le soleil.

ouest est

avant-midiaprès-midi midi

orientation du soleil selon le moment de la journée

perspective proposée - débord de toit coupe proposée - entre-toit et débord de toit

143

coupe proposée - entre-toit et débord de toit

pare-soleil :

Le pare-soleil au-dessus des ouvertures à l’ouest permet de garder la fenêtre dans l’ombre. Il peut être en béton lorsqu’il est conçu lors de la construction, sinon un dispositif léger peut être mis au-dessus de la fenêtre. Il faut minimiser les points de contact avec le mur pour éviter la transmission de la chaleur.

pergola :

L’installation d’une pergola réduit l’accumulation de chaleur par le toit. Les végétaux utilisés peuvent être productifs.

coupe proposée - pergola et pare-soleil perspective proposée - pergola et pare-soleil

rayon solaire

rayon solaire

rayon solaire

types de pare-soleil

rafraichissement par de grands arbres :

La plantation de grands arbres permet à la fois de ventiler la maison et de diminuer les gains thermiques. Il est plus avantageux de les planter à l’ouest et à l’est. Les arbres doivent être taillés pour que le feuillage ne bloque pas le passage du vent.

coupes sans arbre, avec petit arbre et avec grand arbre

144

ventilation naturelle :

Une cour intérieure améliore la ventila-tion et l’éclairage naturel de la maison.

La ruelle peut remplacer la cour intérieure ou venir la bonifier. Il est important d’avoir des cours intérieures pour conserver une bonne ventila-tion si des voisins se construisent en mitoyenneté.

ventilation en plan - avec cour arrière ventilation en plan - avec cour arrière et ruelle

ventilation en plan - avec une seule cour intérieure ventilation en plan - avec deux cours intérieures

habitation04.04.b) les principes d’aménagement écologique : la ventilation04

145

emplacement des fenêtres :

L’air qui circule de haut en bas rafraîchit la maison et provoque un changement d’air.

Les ouvertures entre les pièces sont essentielles à la circulation d’air et c’est encore plus efficace lorsque ces ouvertures ne sont pas alignées. Ces ouvertures peuvent être pratiquées soit dans les murs, au-dessus des portes (impostes) ou dans les portes directement.

ventilation en plan - avec cour arrière et ruelle

ventilation en plan - avec deux cours intérieures

coupe avec circulation de l’air vicié coupe sans circulation d’air

coupe avec circulation linéaire de l’air

coupe avec circulation serpentée de l’air

coupe avec circulation linéaire de l’air

coupe avec circulation serpentée de l’air

types d’impostes

146

air vicié et chaud

air sain et frais

effet de cheminée :

Les escaliers permettent une circulation d’air verticalement. L’inclinaison du toit au-dessus de ceux-ci est orientée en fonc-tion de la direction du vent pour créer une accélération de l’air sous la toiture. Cette accélération a pour effet d’aspirer et évacuer l’air chaud des escaliers et du même coup celui des étages.

coupe proposée - effet de cheminée coupe schématique

147

positionnement du système de traitement des eaux usées :

Le but du système de filtration (1) est de favoriser l’agriculture urbaine (2), en utilisant des terrains moins intéres-sants pour la construction au centre des îlots (pas de front sur rue), tout en diminuantla pollution de la nappe phréatique.

Les coûts de construction peuvent être partagés. Les matériaux utilisés sont locaux (plantes, gravier et sable).

04habitation

04.04.c) les principes d’aménagement écologique : le traitement des eaux usées

coupe schématique

perspective proposée - position centrale du système de filtration dans l’îlot

plan proposé - traitement des eaux usées dans un îlot urbain intégrant l’agriculture

ruerue

1

1

2

2

148

149

expériences et rencontres

Le processus de la charette a permis aux participants et aux organisateurs de faire des rencontres et des expériences hors de l’ordinaire. Celles-ci ont permis une meilleure compréhen-sion de la culture sénégalaise par les Canadiens et, parallèlement, une meilleure compréhension de la culture canadienne par les Sénégalais.

150

gora gayeMali-Jane Vollant

témoignages

souvenirsparticipants

151témoignagesgora gaye

Témoignage sur une expérience interculturelle et interdisciplinaireQuand je préparais mon voyage à Québec, je n’avais aucune information sur cette ville, uniquement une représentation imaginée ou des préjugés, si ce n’est des connaissances livresques qui parlaient de la neige, de la rudesse du froid, de l’accent particulier du français ou un peu de l’Université Laval. La seule chose dont j’avais une idée nette, c’était les défis qui m’attendaient :- Un choc culturel évident ;- Un géographe appelé à travailler dans un atelier avec des architectes ;- Faire connaître mon pays à des étudiants qui ne l’ont jamais visité et les préparer à venir y faire un stage.

Le plus difficile de ce périple de quatre mois fut la différence entre les modes de vie sénégalais et nord-américain. Le premier, très communautaire, met l’accent sur la réussite collective de la famille au sens large du terme et accorde une importance notoire au « qu’en dira-t-on » (regard de la société). Le second, plus individualiste, est axé sur la per-formance individuelle, dans un cadre réglementaire plus strict, et il accorde moins d’importance au re-gard de l’autre. La tâche était donc, pour moi, de comprendre et de me rapprocher des autres tout en restant moi-même. Comme une épée de Damoclès, les questions difficiles planaient perpétuellement dans mon quotidien : - Quoi faire pour me faire comprendre sans blesser personne ?

- Qu’est-ce qu’on fait pour se mériter mépris ou considération ?- Quelles interprétations les autres se font-ils de mes moindres gestes ?- Suis-je obligé de faire toujours comme eux pour m’insérer dans la dynamique du groupe ?

Ce stress, je le vivais constamment dans l’atelier, dans les autobus et même aux résidences univer-sitaires. J’étais habitué, chez moi, à m’adresser à n’importe qui, même dans la rue, à condition d’y mettre la manière. Subitement, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas parler, m’asseoir, dis-cuter avec n’importe qui. Il fallait déterminer quand, comment et à qui je pouvais adresser la parole, pour telle ou telle raison. Malgré tout, j’ai toujours senti la volonté des étudiants de l’atelier de me mettre à l’aise, d’une part, en me montrant ce qu’est la culture, la tradition québécoise par des sorties, des visites de sites et des soirées spéciales, d’autre part, en essayant de comprendre tant bien que mal ma culture et ma tradition. Malgré cette différence in-déniable de culture entre nous à bien des égards, ils ont été tout simplement très collaboratifs.

Le défi ou l’un des défis qui, je crois, a été relevé (à vous d’en juger) reste sans doute l’intervention du géographe que je suis dans un atelier d’architectes. Les dessins, je ne m’y connaissais pas beaucoup ; certains logiciels m’étaient inconnus. Un langage nouveau et des images nouvelles exigeaient souvent de moi un effort supplémentaire d’analyse pour bien comprendre. Même la façon dont l’atelier se dérou-

gora gaye, géographe, chargé de projet à l’IAgU et stagiaire à l’Université Laval dans le cadre de l’atelier habitats & culture

152 lait ne m’était pas familière. J’étais plutôt habitué à voir un professeur détenteur des connaissances qui venait et qui donnait son cours à des étudiants toujours considérés comme des apprenants qui po-saient des questions. J’ai été agréablement surpris de la démocratie interne qui régnait dans l’atelier, jusque dans les moindres détails. Une autre chose importante que j’ai découverte, c’est la possibilité donnée aux étudiants d’évaluer le cours donné par le professeur. En somme, mes débuts en atelier ont été difficiles, mais avec le soutien des uns et des autres je parvenais toujours à m’accommoder.

De mon côté, en tant que géographe avec un back-ground spécifique et mon accent français spécifique, j’avais toujours besoin d’expliciter davantage cer-tains concepts, certaines expressions pour me faire comprendre, surtout en parlant du Sénégal. Mais, on sentait toujours une complémentarité dans les approches. Comme nous partageons le champ urbain, ce fut un réel apprentissage mutuel entre géographe et architectes. Il a fallu partager notre définition de ce qu’est une carte, un croquis. Le géographe que je suis avait une perception de l’urbain centrée sur l’espace, alors que les archi-tectes centrent plutôt leur conception sur le design, l’agencement des éléments qui forment l’urbain. Cette différence, parfois très accentuée, dans nos approches nous permettait toujours d’apprendre des choses les uns des autres.

Nos perceptions des choses n’étaient pas souvent les mêmes : le temps, l’espace, la maison, l’importance des salutations, les rapports de voisinage, les rela-tions de travail et tant d’autres choses. Pour nous, Sénégalais, le lieu de travail est une seconde mai-son, une seconde famille, le voisin est un parent,

les salutations une marque de respect et d’ouverture, une fenêtre ouverte sur soi pour l’autre. Alors qu’à mes débuts à Québec, j’avais l’impression que les gens n’étaient liés que par l’atelier, au fil du temps, les choses se sont beaucoup améliorées. Les Québé-cois n’accordent pas trop d’importance aux saluta-tions. Aux résidences, le voisin reste un voisin (la preuve, je suis resté trois mois au neuvième palier du pavillon Parent sans que mes voisins ne m’adressent, ne serait-ce qu’une fois, la parole). Mais, j’avoue que j’ai beaucoup apprécié le civisme des Québécois et leur sens du « respect » de l’autre.

Cet apprentissage, je l’ai poursuivi au Sénégal. Mais là, la tâche était tout autre. Dans les plénières de l’atelier participatif, je traduisais en wolof les inter-ventions en français et en français tout ce que les populations disaient en wolof, un vrai challenge. Il fallait expliciter les terminologies qui n’existaient pas en wolof et transmettre sans déformation les interventions de la population qui parfois peuvent s’écarter du sujet. Tout cela exigeait une vraie maî-trise de soi et beaucoup d’humilité.

En plus de cela, je me sentais implicitement respons-able du séjour du groupe de Canadiens à Dakar, à tort ou à raison. Je devais m’assurer tout le temps qu’ils ne manquent de rien et que rien ne leur arrive de mal. Le dernier défi a été allégé grâce à l’intervention d’autres acteurs sénégalais sur des domaines par-ticuliers de la réalité sociale et culturelle, politique, historique et religieuse du pays. Il faut ajouter à cela la finesse des recherches individuelles et collectives faites par les étudiants canadiens eux-mêmes sur l’Afrique, le Sénégal et Dakar.

153En vous laissant le soin d’apprécier ma présence dans cet atelier et dans ce processus, sachez que j’ai beaucoup appris des autres et sur les autres, mais aussi et surtout sur moi-même. Je me suis rendu compte que des éléments de la vie que nous avons toujours considérés comme naturels et spontanés ne l’étaient pas du tout chez les Québécois. Je pense notamment à des avantages que nous considérons comme des faveurs pour une certaine classe de la société, qui étaient chez eux des acquis.

Je profite de ces quelques lignes pour remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué au bon déroulement de mon séjour à Québec, princi-palement les étudiants et les professeurs ainsi que le personnel administratif de l’École d’architecture de l’Université Laval. Vous me permettrez d’en men-tionner quelques-uns : Mathieu l’attentionné, Jessica que j’allais appeler affectueusement la Leader, sans oublier Emilie et tous les autres puisqu’ils m’ont tous marqué d’une façon ou d’une autre et font par-tie désormais de ma vie.

En plus des étudiants, je ne peux pas ne pas parler des professeurs. Sacré André comme l’appelle famil-ièrement les Sénégalais, plus qu’un enseignant, un éducateur toujours présent à toutes les sollicitations au moment opportun. Louise, celle-là, j’allais dire qui m’a bien compris dans cette mission. Et enfin, Denise la Dame de fer.

Sede ken ku bokoon ci ligey bi te dundu nari aada yu bokul yiBimay wajal sama tuki jëmsi Kebek, awma woon ben xibaar ci naka laňuy dunde, sude nekul lima nafar ci tere yi muy wax ci sed bi, sen kalama ak daara ju kawe jiidi Laval. Len rek mooma woorone muy limadone xaar tema wara jankonte ak moom :- Aada you wute lool ak jima xamoon ;- Ligey ak ay arsitekte te masu mako jang ;

- Leeralal ndongo yi Senegal ak nuňuy dunde ngir buňu akse duňu am jafe jafe.

Li gënoon jafe moy raňentle dundin bima joge ak bima nek ci Kebek, ndax wute gi dafa tar lool. Ma wara dunde ak loolu ba pare baňa fate sama aada, mu nek nak yaan bu diis lool. Sama xel di jiixi jaxa may waxantu si sama xel :- Numay def baňu xam limay wax te duma tooň ken ?- Nuňu gise sama nekine ak ňoom,- Ndax dama wara def ni ňëp ndax baň mboolomi yaxu ?

Loolu lëp nek luma doon dundu diirup limafi nek. Йoomit ňu melni ňu xam loolu dima japale bu baax ngir yombalal ma sama nekin ak ňoom.

Benen jafe jafe bima jankonteloon di man mi jang lenen lu wute ak ňoom liňu jang, naka laay ligeye ak ňoom ci diirup ňenti wer. Waaye ca cëpandaw ja sotente xalaal la wone ak ku nek jang sisa moroom, mu nek lu am solo.

Limujoon nak jëm ci xamal lene Senegal ak dundinu nit ňi, ma am ci ak japandal. Am ňeneen ňu ňëwoon di waxak ňoom ci Senegal aada ya, kom kom ba, diine ja, ak yeneen ak yeneen. Rax ci doli ňoom si sen boop def naňu ay gëstu jëmëleko ci Afrik, Senegal ak Ndakaru. Ci gatal nak may wax ni jang naa lu bari ak ňoom, ci ňoom ak ci sama boop. May bayi nak ňuma sexaloon ligey bi ňu joxe sen xalaat ci sama nekiin ak ňoom ak lima indi ci ligey bi.

May gërëm nak ňep ňima japale bama sotal sama ligey ci jam ak salaam, muy ndongo yi ak jangalekat yi nek ci daaraji ňuy tagate arsitekt yi te nek ci Kebek.

154

Bonjour à chacun,

Par où commencer ! J’ai tellement appris de ce voyage. J’ai appris sur la culture sénégalaise, sur l’architecture avec les étudiants qui ont été de grands professeurs, sur l’agriculture urbaine, l’assainissement de l’eau, les bâtiments, les maté-riaux, etc. J’ai adoré voir la proximité spatiale des concessions qui donnait des rues très étroites, reflets de l’importance accordée aux relations humaines.

Les Sénégalais sont si souriants, si chaleureux, si avides d’apprendre. J’ai aimé leur grande joie de vivre et surtout le fait qu’ils prennent leur temps, que ce n’est pas grave si l’on est en retard. Par chez moi, on appelle cela : «Indian time», ou le «temps indien». J’ai perçu que la culture sénégalaise ressemblait, à quelques différences près, à la cul-ture innue. Malika, c’était ma communauté, il y a vingt ans. Certaines personnes disent que c’était le bon vieux temps. Ce temps où l’entraide, le respect des autres et le rassemblement étaient importants.

J’ai aussi vu l’importance de l’environnement, du virage vert et de défendre la terre ; ce sont des valeurs importantes chez les Innus. Le fait aussi de planifier et de consulter avant de construire est primordial, tout comme l’échange d’information qui est très valorisant, instructif et intensif. Cela permet de faire avancer les connaissances de tout le monde.

J’ai aimé la façon d’étudier : travailler sur le terrain.

témoignagesMali-Jane Vollant

J’aimerais tellement que mes cours fonctionnent tous ainsi. En définitive, ce fut un stage inoubliable et j’espère qu’il y aura une suite à cette aventure.

Mes amitiés à tous.

Mangi nuyu ňëp,

Lima jang ci tuki bii dafa bari ba xawma sax faan lay tambaale. Jang naa ci aada Senegal lu bari, jang na ci ar-sitektur, ci japandalal doongo yi, ňu nekoon ay jangalekat yu xaraň ci man, jang na ci mbayum taax ak ci tabax ak jumtu-way yinu ciy jëfëndiko. Amoon na banex bima gise keur yi niňu jegewo mu joxe ay mbed yu ndaw. Loolu lëp di wane solo gi am ci digënte nit ňii difa dundu.

Wa Senegal nit ňu yaanj laňu te ňu am yene jang laňu tamit. Lima gënoon nex moy baneex bi ňu am ci ni ňuy dunde te yakamtiwuňu ci dara. Budoon ci fima dëk daňu naan « waxtu injin la ». gisna ni aada Senegal amna lu bari lumu nuro ak aada inu di xet gima book. Ma gis ni nii Malika mel, noonu la Sama dëk meloon ňaar fuki at ci ginaaw. Mu nekoon jamoono jo xamni dimbalënte, wek sa moroom ak dajalo dafa amoon solo lool.

Ma gis tamit solo gi dëkuwaay ak liko wër am ci ňoom, boole ci sam seen suuf ak naatange, mumay fataali ňun inu yi. Diiso bi ak sotente xalaat giy am ci seen digënte bala ňuy sumb dara nek tamiit lu am solo lu ku nek ci ňun mana jange.

Niňu doon jange nexoon nama lool, maanam dem safonte ak nit ňi. Suma saňoon lima dese ci am jang noonu lay deme. Mu nek lo xamne duma ko fate ba muk.

Cant ňel leen yeen ňep.

Mali-Jane Vollant, étudiante en ar-chitecture au Cégep de Lévis-Lauzon

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Où va Malika ?Le danger s’avanceSauvez MalikaDe toute urgence

Ces bleus aux gris nuancésCes gerbes fracassantesCes flots frangés d’écumeCette muraille blancheglissent en lame liquideSur l’étendue de brume

Malika nous aimonsTa plage nuit et jourNous sommes ensorcelésNous, tes vieux compagnonsAppellent au secoursL’urgence est décrétée.

L’assaut des vagues forceLe recul des dunesIl découpe et retraceUn rivage incertain

Cette côte est fragilePrise comme en tenailleEntre marées furieusesEt folie bétonnière

L’océan la meurtrieLes engins la mutilentSabliers assassinsMalika doucementSe meurt asphyxiéeMince bande côtièreÀ terme condamnée.

Ils se rapprochent viteCes murs et ces parpaingsLes hommes leurs détritusEt leurs poubelles sauvagesDégradent et défigurentLa côte hier tranquilleLes collines immondesLes trouées des carrièresLes attaques de la merRedessinent un mondeSans clarté sans espoirL’avenir est bien noir.

Jour après s’effritentDes pans entiers de sableLa lande est grignotéeMince bande de terreBrousse ultime étriquéeNo man’s land dunaire.

L’urgence d’un sursautL’urgence d’une trêveOu bien la fin du rêveLe réveil est brutalQui sonne l’agonieDes derniers malikoisAmis de ce coin-làFaites entendre vos voix !

Durant tout l’hivernageLes marées sont humainesEn bande de sauvagesLes jeunes des banlieux viennentPolluer de traînéesSans honte le rivageSalir et saccager

Sans respect pour la plageL’amour de la natureA déserté la côte.

Mais les derniers rêveursNe voient rien de tout çaIgnorent les clameursEt tout ce branle-basSe moquent des dangersguettant Malika MerSe pensent à l’abriCroient dur comme le ferQu’ils n’ont pas d’ennemisLa règle est l’insoucianceIl en reste si peuPour oser s’opposerAux hordes qui avancent.

Vers où tourner les yeux ?Quel désert rechercher ?Vers quel îlot voguer ?Devrons-nous bientôt fuir ?Ou nous accommoder ?Résister ou partir ?Ou pire abandonnerTrouver où bien aller ?Quête désespéréeMais les jours de la plageSont déjà bien comptés.

Les paroles de cette chanson ont été composées par Pierre Diakhaté, un jeune artiste de la com-mune de Malika. Cette chanson nous à été présentée durant notre séjour ; les paroles démontrent bien l’inquiétude des jeunes envers le futur de leur commune.

souvenirsurgence, de Pierre Diakhaté, chanteur rap de Malika

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1 intérieur concession, Yoff 2 élevage sur le toit, Malika3 jeune fille, Malika4 sur la route, Dakar5 maison, île de gorée6 système de son, Malika7 quartier des récupérateurs8 mandiaye & naba, artistes, Malika9 charrette, Malika10 test de culture, Yoff11 taxi en ville, Dakar12 récupération plastique, Mbeubeuss13 aïcha & adji, Malika14 centre UNESCO, Malika15 mosquée, St-Louis16 détail fenêtre, île de gorée17 roches volcaniques, île de Ngor18 puits, Malika19 draps sur le toit, Dakar20 traces du temps mur, Malika21 enfants, Diamalaye22 pirogues, St-Louis23 boutique, Malika24 crabe violoniste, île de Fadjouc25 baobab, village Diokoul26 coquillages_île de Fadjouc27 soleil, île de Ngor28 enfants, Diamalaye29 arbres & habitation, Diamalaye30 cheval & enfants, Joal Fadiouth 31 enfants, village Diokoul32 horizon, Malika33 pape, danseur, Malika34 cactus, île de gorée35 centre d’artistes, Dakar36 agriculture, Diamalaye37 camion, Mbeubeuss38 silots à grain, Joal Fadiouth39 écales d’arachide pour culture, Yoff40 arbre, Diamalaye

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1 rue, Mbao2 femmes, Malika3 pierres volcaniques, île de Ngor4 camion, Mbeubeuss5 bâtiment, Malika6 pneus, Mbeubeuss7 enfant, Malika8 paysage, St-Louis9 rue, près de Diokoul10 art, Dakar11 momument du millénaire, Dakar12 dentelle, marché de Dakar13 draps, Diamalaye14 ventilateur, Malika15 mur percé, Malika16 danseuses, Malika17 mur & sable, Malika18 puit, Malika19 ombres, retour de St-Louis20 enfant & foot, Malika21 détail construction, Mbeubeuss22 détail bambou, village Diokoul23 mosquée, Dakar24 système de filtration, Dakar25 âne, village Diokoul26 paniers, île de Fadjouc27 moulin, Darou Salam28 enfants, Diamalaye29 zoss, Malika30 rue, Diamalaye 31 horizon, Dakar32 repas sénégalais, Dakar33 soleil, village Diokoul34 récupération bouteille, Malika35 baobab, village Diokoul36 araignées, Mbeubeuss37 rue, Ngor38 enfants, Diamalaye39 fleurs, Dakar40 sol, Mbeubeuss

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161souvenirspresse sénégalaise - le soleil

162 participants

1 Louise Lachapelle : professeure Collège Maisonneuve2 Benjamin-Jude Fournier3 Moussa Sy : chargé de programme IAgU4 Mariève Lafontaine Mercier : étudiante en agriculture5 Manuel Rosas6 Fatou Diop : animatrice sociale & membre du CLC7 Marie-Pierre Paré8 Louis-Philippe Lauzé9 Maude Warren10 Eyba Ba : coordonnateur du CLC11 Élise Lapointe12 Mathieu Coulombe13 Mélina Robitaille14 André Casault : professeur d’architecture : Université Laval15 Marianne g Charbonneau16 gora gaye17 Mali-Jane Vollant : étudiante en architecture au Cegep Lévis-Lauzon18 Myriane Pilon19 Brigitte Hubert20 Lybasse gadiaga : étudiant en économie à Dakar21 Denise Piché : professeure d’architecture : Université Laval22 Pap Mar Dialo : animateur social & membre du CLC23 Émilie Pinard : assistante du cours habitats et cultures24 Jessica gagnon

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164 remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier les gens de Diamalaye et de Malika qui ont partagé avec nous leur expérience, leurs savoirs et leur savoir-faire. Sachez que nous vous sommes très reconnaissants du temps que vous nous avec accordé sans compter. Nous tenons à mentionner notre gratitude envers les membres de l’IAgU qui nous ont appuyés tout au long de notre travail et ont pris toutes les dispositions pour rendre notre séjour des plus agréables. Un énorme merci aux spécialistes du projet PURE, qui sont des ex-emples de rigueur et qui nous ont fait l’honneur de leur participation. Merci aux récupérateurs, aux artistes, aux femmes et aux étudiants sans qui le projet n’aurait pu atteindre ses objectifs.Vos noms resteront gravés dans notre mémoire pour toujours.

A toutes les personnes que nous avons rencontrées, nous disons que votre accueil a fait honneur à la teranga.

Merci !

équipe de l’Université Laval, de gauche à droite : Manuel Rogelio-Rosas, Brigitte Hubert, Mélina Robitaille, Marianne Charbon-neau, Louis-Philippe Lauzé, Jessica gagnon, Marie-Ève Lafontaine, gora gaye, Mathieu Coulombe, Élise Lapointe, Maude Warren,

Myriane Pilon, André Casault, Benjamin Fournier, Marie-Pierre Paré ; absentes de la photo : Denise Piché, Louis Lachapelle, Emilie Pinard et Mali-jane Vollant, cour de l’École d’architecture à Québec, le 14 décembre 2007

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Desjardins Caisse populaire de Québec (Québec) par l’entremise de Karl-Patrick guérard ; Sotech - NItram inc. (Laval) par l’entremise de André et Jacinthe Martin (en collaboration avec Investissements Jayco inc.) ; PgE, Energie Plastiques gagnon (Saint-Jean-Port-Joli) ; UPA-Union des producteurs agricoles, Développement international (Longueuil) par l’entremise de Marie-Christine Talbot ; Outil Pac inc. (Ville Mont-Royal) ; Ronald Lapointe architecte inc. (Edmundston, N-B) ; Club Rotary (Charlesbourg) par l’entremise de Louis Faille ; Le député provincial Éric Dorion (Nicolet-Yamaska) ; Les Architectes Jacques et gervais (Shawinigan) par l’entremise de Christian Jacques ; Quincaillerie du Vieux-Québec Biron et Fils (Québec) par l’entremise de Monsieur Biron ; Desjardins Caisse populaire Immaculée-Conception (Montréal) par l’entremise de Lilianne Hughes ; groupe Conseil Forchemex Ltée (Québec) par l’entremise de guy Rochette ; Zone, Coopérative de l’Université Laval (Québec), par l’entremise de Marie-Maude De Kinder ; Le député fédéral Marcel Proulx (Hull-Aylmer) ; Le député provincial Philippe Couillard (Jean-Talon) ; Desjardins Caisse populaire de Sillery à Saint-Louis-de-France (Québec)

Que tous ceux mentionnés ci-haut trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude et que ce recueil puisse vous démonter les résultats auquels nous sommes arrivés grâce à votre aide.

député fédéral MARCEL PROULX Hull-Aylmer

député provincial PHILIPPE COUILLARDJean-Talon

député provincial ÉRIC DORION(Nicolet-Yamaska)

partenaires financiers

ROTARY INTERNATIONAL

ENERgIE PgE

L’UNION DES PRODUCTEURS AgRICOLES UPA

RONALD LAPOINTE ARCHITECTE INC.

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achevé d’imprimer à Québec2008