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Programme Réaménagement des quais du Rhône en Arles Projet Tuteuré Promotion 2009 / 2010 Laure BUISSON Delphine CURREAUX

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Projet d'étude réalisé dans le cadre de la Licence Pro Conservation Consertation du Patrimoine Bâti coordoné par le Service Patrimoine d'Arles et dirigé par Monsieur SABEG.

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Programme

Réaménagement des quais du Rhône en Arles

Projet Tuteuré

Promotion 2009 / 2010

Laure BUISSONDelphine CURREAUX

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Sommaire

arLeS eT Le rHÔNeI. Arles et le Rhône, l’importance des quais p7II. Description des quais p8 A. Le Quai de la Roquette B. Le Quai Marx Dormoy C. Le Quai du 8 mai 1945III. De nombreux intervenants et projets à prendre en compte p10 A. Le commanditaire : la ville d’Arles B. Le secteur sauvegardé C. Le SYMADREM D. VNF (Voies Navigables de France) E. Le Plan Rhône

ToUTe UNe HiSToireI. Historique p14 A. Arles, village sur promontoire B. Des berges maçonnées pour leur utilisation commerciale C. Une solution radicale contre les inondations : les remparts D.Séparationentreunecitéferméeetunquartierouvertaufleuve E.Nouvellesprotections,nouvellesouverturesetfindel’apogéedufleuve F.Unevolontédes’approprierlefleuve:uneffetnouveauII. Environnement p17 A. Géologie B. Un climat méditerranéenIII. L’intégration urbaine p18 A.Lafaçadefluvialearlésienne. B. Inscrit dans de nombreux projets pour le futur C. Un axe de circulationIV. Le contexte touristique p20

DiaGNoSTiC Le quai de la Roquette p25 Le quai Marx Dormoy p52 Le quai du 8 mai 1945 p63

BiLaN eT oriaNTaTioN a PreNDre p71

ProGramme I. Restauration P76 A. Techniques de restauration préconnisées B. OuvragesII. Valorisation des quais P82 A. Le transit automobile B. Le cheminement C.L’appropriationdufleuve D. Un espace de valorisation et de médiationIII. Valorisation des abords p87 A.L’archéologieurbaineetfluviale B. Les espaces publics C. Le traitement des façades

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D. Gestion des poubelles E. Stationnement vélos F.LanavettefluvialeIV. Mode Opératoire p105 A. Caractéristique juridique du programme B. Financement

CoNCLUSioN p107

BiBLioGraPHie P111

Ce document a été réalisé dans le Cadre de la Licence Professionnelle restauration et Valorisation du Patrimoine Bâti.

Nous souhaitons remercier :Monsieur Bouzid Sabeg directeur du Service Patrimoine d’ArlesMonsieur Pierre Merindol Monsieur Jean Marc Bernard et Antoine Lemaire du Service Patrimoine d’ArlesMonsieur Thibault Mallet directeur du Service Technique SYMADREMMonsieur Serge Bremond du Service Technique de la ville d’ArlesMonsieur Pibarrot de Voie Navigable de FranceMonsieurBœufdirecteurdel’OfficedeTourismed’ArlesAssociation du Méjan et son président Hubert NyssenLe collectif piéton d’Arles et Daisy Benhamou responsable du secteur des berges

L’Université de Aix Marseille I, la licence et ses professeurs.

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PreSeNTaTioN

preSeNTaTioN

arLeS eT Le rHÔNe

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QUai marx Dormoy

QUai DU 8 mai 1945

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Le projet consiste à réhabiliter les bords des quais d’Arles sur la rive gauche du Rhône, de la Gare ferroviaire jusqu’au pont de la voie rapide. Il s’inscrit dans un programme global de mise en valeur du patrimoine de la ville ainsi que dans un projet urgent de confortement des quais opéré depuis quelques années sur l’ensemble des berges du Rhône. L’objectif du diagnostic est de permettre de cibler le contexte environnemental du projet et de réaliser une observation des principaux problèmes à traiter. Il doit permettre de proposer des solutions d’aménagement et de réparation des quais en adéquation avec l’ensemble des contraintes et également avec les attentes des usagers. Il a donc été réalisé selon la méthode suivante: - Collecte des informations auprès des différents partenaires (services de la ville, SymaDrem ) - 0bservation sur le terrain, relevé des pathologies, prise de photographies - réalisation de plans et schémas -Rédactiondefichedediagnosticparsecteur

i. arles et le rhône, l’importance des quais

Le Rhône traverse la ville d’Arles en y entrant par le nord-ouest et en sortant par le sud-ouest. Son régime hydraulique est caractérisé par des maxima automnaux liés aux pluies méditerra-néennes, et printaniers en raison de la fonte des glaciers. L’hiver présente souvent des débits soutenus mais moins marqués et le régime hydraulique minimum est estival. En raison du bassin fluvialduRhône,ilenrésulteunrégimehydrologiquecomplexe,etunegrandediversitédanslaformation des crues et leur déroulement. On distingue les types de crue suivants : - les crues océaniques, dans lesquelles la Saône joue un rôle prépondérant, - les crues méditerranéennes extensives (janvier 1994), avec une forte contribution des affluentsméditerranéensderivegauche(Durance,notamment), -lescruescévenoles(septembre2002)avecunrôleprépondérantdesaffluentsméditer-ranéens de rive droite (Ardèche, Cèze, Gardon), - les crues généralisées (type mai 1856) Le Rhône est un voisin dangereux avec qui les arlésiens ont su autrefois compter. Toutefois, de-puis le début du XX°, l’expansion urbaine favorisée par un affaiblissement temporaire des crues s’est réalisée essentiellement sur des zones inondables, nécessitant désormais une surveillance renforcée de ce puissant compagnon. En décembre 2003, une importante inondation, de type centenaire, touche la commune avec des conséquences économiques pour de nombreuses en-treprises dont la fermeture de l’usine Lustucru, marque de Panzani. En effet, à la suite d’une

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rupture de digues, près de 7000 habitants ont été évacués et plus de 3800 logements et 353 en-treprises ont été inondées. C’est principalement le nord de la ville qui a été affecté, notamment les quartiers du Trébon, Monplaisir et la zone industrielle Nord.

Au delà de leur rôle de protection, les quais jouent un rôle important pour la notoriété de la ville. Maintes fois peints par Van-Gogh, ils font partis des « monuments » de la ville que les touristes souhaitent voir en priorité. Ils sont également un axe de circulation important entre la gare et les quartiers du centre-ville, principalement pour les piétons et les vélos. Pour les véhicules motori-sés, ils permettent l’accès aux habitations et aux équipements proches des rives du Rhône.

Nous traiterons donc le quai et sa bordure comme une large voie de communication reliant l’en-trée du secteur sauvegardé à son extrémité archéologique : un axe de communication prioritaire aux voies douces.

ii. Description des quais

Pour l’aménagement des quais, étant donné la large surface couverte par le projet de réhabilita-tion, nous avons choisi de réaliser les diagnostics techniques en divisant le quai en trois parties qui se distinguent par leur homogénéité: le quai de la Roquette, le quai du 8 mai 1945 et le quai Marx Dormoy.

A. Le Quai de la Roquette

La banquette varie en hauteur de 7 m 19 à 1m 25. Les accès à cette banquette se font par de petits escaliers étroits de 60 cm environ disposés aux extrémités et au centre de chaque tronçon. En effet, cette partie est coupée en 6 par des portes donnant accès sur le quai et au fleuve.Cesportesinterrompentautantdefoislapromenade sur la banquette.

Banquette

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Le quai Marx Dormoy longe le quartier de la cité du pont de Trinquetaille au bout des remparts nord.Au nord, la banquette est accessible par 6 escaliers raides et étroits (~ 1m50) distant de 90m chacun, ce sont les uniques points d’accès. Aucun d’entre eux n’est dans le prolongement d’une rue perpendiculaire. Au XIXe siècle, la banquette longeait les remparts détruits pendant la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, elle constitue un talus de 2m qui accentue cette séparation entre la villeetlefleuve.Ausud,lesquaissontbasducôtéfleuve,ilssontsurmontés d’une bordure protégée d’une banquette dont la hauteur varie de 7m19 à 7m54. La relation avec la rue s’établit par un emmarchement sur toute la longueur. Il donne une articulation entre la ville et le quai,

B. Le Quai du 8 mai 1945

Bombardé en 1944 pendant la seconde guerre mondiale, reconstruit avec l’aide du crédit de guerre en 1975 et rénové en 2004 par le SYMADREM. C’estunvastebalconsurlefleuve.Ilpermetunelarge vue en amont et aval du Rhône. Depuis2004,laVNFainstallédesducsd’albeafinque les bateaux de croisiéristes allant d’Arles en Camargue fassent un passage dans la cité. Le quai se termine par les piliers du pont ferroviaire aux lions détruit lui aussi pendant la seconde guerre.

B. Le Quai Marx Dormoy

reste des ramparts

Rampe d’accès aux bateaux de croisière

Duc d’Albe

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iii. De nombreux intervenants et projets

Le réaménagement des quais trouve toute sa richesse dans la complexité à prendre en compte le nombre de projets et d’intervenants.

La ville d’Arles est chargée de l’entretien des parapets côté secteur sauvegardé. Nous avons rencontré plusieurs services : Le service technique de l’urbanisme travaille au réaménagement des voies de circulation routière dans Arles à travers le Plan global de déplacement. Créé en 2006, il sera réévalué et mis en place d’ici peu. Il s’occupe aussi de l’étude du PPRI (Plan de Prévention des Risques des Inondations).

Le service patrimoine quant à lui a pour fonction de mettre en œuvre la politique municipale sur l’ensemble du patrimoine arlésien et gère le projet du secteur sauvegardé.

A. Le commanditaire : la ville d’Arles

B. Le secteur sauvegardéC’est un plan de sauvegarde et de mise en valeur. Il considère que la dynamique urbaine doit s’appuyer sur la ville existante.

Le périmètre d’Arles englobe tous les îlots situés à l’intérieur de l’enceinte. Cette emprise correspond à la ville médiévale, dans son état tardif, et recouvre les quartiers les plus anciens : période antique. Actuellement, le projet est en train d’être révisé vers une extension du secteur vers le Musée Archéologique d’Arles à l’Est et le quai du 8 mai 1945 au Nord.

La protection des espaces urbains est également un des objectifs du plan de sauvegarde. La mise en valeur de séries d’immeubles du même type, le traitement des places, la conservation des alignements d’arbres et des espaces boisés sont réglementés en laissant, une fois encore, une certaine souplesse dans les aménagements et la fonctionnalité des lieux.

L’esprit du secteur sauvegarde d’Arles, consiste ainsi à conserver le mieux possible tout ce qui concourt à l’identité de la ville, tout en laissant une place importante à la création architecturale, loin de l’idée d’une ville-musée. C’est un lieu de rencontre privilégié entre mémoire et projet.

Concernant notre projet, la mise en valeur de grands axes doit être confortée, notamment par la signalétique le long des quais, depuis la gare SNCF, par la mise en valeur du musée Réattu, du musée d’Arles et de la Provence antique (plan lumière, cheminement, confortement des quais…).

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C. Le SYMADREMLe SYMADREM (Syndicat Mixte Interrégional d’Aménagement des Digues du Delta du Rhône et de la Mer) est un Établissement Public qui regroupe 19 collectivités :- les deux régions mitoyennes (PACA et Languedoc-Roussillon) - les deux départements limitrophes des Bouches-du-Rhône et du Gard ainsi que 15 communes suite aux dernières inondations.Sa mission est de surveiller, de gérer, d’entretenir les digues et de réaliser les travaux nécessaires pour protéger les personnes et les biens contre les risquesd’inondation.Enfin,ilsefaitlereprésentantde ce territoire auprès des instances qui contribuent àlagestionglobaledufleuve.

Pour les quais du Rhône à Arles, le SYMADREM s’est vu octroyer la prise en charge des ouvrages qui ne concernent pas la navigation: - Soutènement des parties hautes et des sites urbains riverains. - Protection de la ville contre les inondations. - Perrés n’ayant aucune utilité pour la navigation.

D. Voies Navigables de France (VNF)«Voies navigables de France» gère, exploite, modernise et développe le plus grand réseau européen de voies navigables constitué de 6700 km de canaux et rivières aménagés, de plus de 2000 ouvrages d’art et de 40.000 hectares de domaine public bordant des voies d’eau.

Elle prend en charge les ouvrages faisant partie du domainepublicfluvialenraisondeleuraffectationaux besoins de la navigation (quais, perrés et bas-ports) et les aménagements placés pour l’amarrage des bateaux.

E. Le Plan RhôneLes importantes inondations de 2003 – qui ont touché notamment le Rhône méridional – ont suscitéunegrandemobilisationdelapartdesriverainsdufleuve.Ilsdemandaientdesactionsconcrètesdelapartdespouvoirspublicsafinqu’unecatastrophepareillenesereproduisepas.

L’ambition du Plan Rhône est de coordonner et d’inscrire ces actions dans un projet global de développement durable sur une période de 7 ans (2007-2013).Ilaffichedenombreusesambitions: - Confortement des ouvrages existants : traitement des fondations - Meilleures protections : sécuriser l’amarrage par la mise en place de dispositifs appropriés. - Appropriation d’une culture du risque : mieux gérer les inondations, réduire la vulnérabilité, savoir mieux vivre avec les risques… -Valorisationdupatrimoinefluvial:seréapproprierauxplansculturelsetsociauxlefleuvecomme patrimoine commun. - Mise en Tourisme : améliorer le cadre vie des riverains et valoriser le territoire par un tourismedequalité,développerdesactivitésstructurantesauxfleuves…

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CoNTexT e

ToUTe UNe HiSToire

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i. Historique

A. Arles, village sur promontoire à ses origines.

Arles doit sa création à son emplacement stratégique au bord du Rhône. A cette époque, le delta estalimentéensédimentspar lefleuve, ilcreéun lobede terre fertileetdoncprospèrepourl’agriculture. Le peuple des ligures vient s’installer sur un monticule de terre au bord d’une coudée du Rhône sur la rive gauche. Les ligures commencèrent par développer l’agriculture puis ils construisirenttrèsviteunportfluvialetunentrepôtcommercial.Onpeutsupposerlaconstructionde pontons en bois pour l’amarrage des bateaux et le déchargement des denrées. .Les phéniciens en créant « Massalia » prennent rapidement en considération l’importance de cette petite cité et s’en empare ; Arles était née. Elle devient alors très vite un port intérieur important,avantageusementsituéentremeretfleuve.

B. Des berges maçonnées pour leur utilisation commerciale dès l’époque romaine

Les romains envahissent la Gaule en 121 av J-C. Arles devient un poste stratégique pour l’Empire Romain, ouverte sur le commerce de la Méditerranée et sur l’intérieur de la Gaule parvoiefluviale.Elleaccroitsaprospéritéensespécialisant dans l’art de la construction navale. En conséquence, les romains durent augmenter la surface de stockage et maîtriser le plus possible les caprices du Rhône. Ils décidèrent d’occuper les deux rives en installant un pont bateau pour traverser, puis, ils stabilisèrent entre 40 et 50 avant J-C les berges à l’aide defilesd’amphoreafind’établirunremblaideterre. Ce procédé s’étant dégradé rapidement, ils mirent en place entre 20 et 10 avant J-C les premiersquaismaçonnésafindestabiliserlesterrains limoneux du bord de Rhône. L’activité maritime prospéra jusqu’au VI e siècle.

C. Une solution radicale contre les inondations au Moyen Age : les rempartsLefleuvecontinuantseshumeurs,lesbrasduRhône se multiplient et l’atterrissement de celui-ci est de plus en plus important. La navigation devient difficile et le tonnage des bateauxaugmente. Cela provoque un ralentissement du commerce et du développement de la ville d’Arles. Les quais romains ne sont plus entretenus et tombent en ruines.AuIXesiècle,letraficreprenddoucementmaisà une échelle internationale gérant le commerce entre l’Orient, la Méditerranée et la capitale de Charlemagne : Aix la Chapelle. Le commerce redevient prospère. Le port est actif ce qui implique la restauration des berges. On trouve des témoignages de mise en place de travaux en 1151.

Arles au IIIe siècle, dessin de L-C Golvin ; Musée Départemental Arles Antique

Arles Lo Blanc, dessin de Bertrand Boysset,dans le Roman D’Arles, 1372; Musée Paul Arbaud

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Au cours du XI, XII et XIII e siècle, une enceinte est construite tout autour de la cité ; elle sera terminée au milieu du XIII e siècle. Le port est du côté de Trinquetaille. Du côté du quartier de la Roquette, les remparts sont percés par des portes donnant accès à de petites portions de quai ou de pontons en bois. Ce quartier est en effet le quartier des marins et des commerçants ce qui transforme les berges en petits ports successifs. Leurs maisons sont tournées face au fleuve.Ellespeuventdonnerdirectement sur la riveavecunpetit appontementmaçonnéquiservait d’amarrage. Les rues nouvelles sont implantées perpendiculairement au fleuve et ontun accès direct avec celui-ci. On compte une dizaine de petits ports publics sur les 1200m séparant la Roquette de la Porte de la Cavalerie. Les aménagements réalisés pour l’accostage sont divers, on trouve également des escaliers, des abreuvoirs, des plans inclinés et quelques poteaux d’amarrages.

D. Séparation entre un quartier fermé au fleuve : la cité administrative et un quartier de plus en plus ouvert : le quartier des mariniers de la Roquette à l’époque moderne

La ville continue sa croissance commerciale, elle devient au XVI e siècle, sous Charles II, le siège de l’Amirauté Provençale : classe importante au niveau du trafic maritime. Elle n’est passeulement un lieu de transit, elle commercialise elle-même un met rare et cher : le sel.Elle réaménagea et développa ses quais en ouvrant d’autres portes sur le Rhône. Ainsi par exemple, en 1608, elle construisit la porte des châtaigniers devant l’église de Saint Martin de Méjanavecpouraccéderaufleuveunescalierde 17 marches.

Au XVII e siècle, on observe une courte période glacière favorisant les crues du Rhône se qui provoque de nombreuses inondations durant ce siècle. Les portions de quais et les remparts sont affaiblis. Il s’en suivit une période de reconstruction et de restauration qui oblige l’expropriation de nombreuses maisons. En 1785, Louis XVI donne l’autorisation de détruire les remparts côté Roquette pour construire des quais continus, permettant d’accroitre la surface du port. En effet, pendant cette période Arles développe son commerce de sel à travers toute la France. Les habitants du quartier des marins s’approprient le site et en font un lieu animé et très actif.

E. Nouvelles protections, nouvelles ouvertures et fin de l’apogée du fleuve au XIX e siècle

Le XIX e siècle est marqué par de nombreuses inondations. 1805, 1812 sont catastrophiques : le quartier de la Roquette est inhabitable, l’absence d’obstacle entre le Rhône, le quai et les maisons ne fait qu’aggraver les dégrada-tions. La Mairie tarde à lancer des travaux. Les habitants mécontents s’unissent et mettent en place une pétition.En 1827, c’est un géomètre et architecte de ville qui met en garde le Maire ce qui entraîne une première campagne de restauration et d’élargissement des quais rue Baudanoni.

Porte des Chataignes; Archives du Palais du Roure

Quai de Trinquetaille fin XIXe

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Cela précipita la campagne de travaux : un décret impérial met en place une étude de service de navigation du Rhône. D’utilité publique, le projet est voté le 20 juillet 1862.Avant projet : Côté rive basse, quai de la Roquette : relation directe entre le quai et les habitations : zone de forte inondation. Côté rive haute, quai Marshall et quai du 8 mai 1945 : remparts abruptes, habitations accoudées aux remparts qui menacent de ruine.En projet : Restauration des remparts Construction d’une digue Reconstruction du vieux pont (Pont de Trinquetaille) Exhaussement du quai avec mur en parapet côté rueLa réalisation : Côté rive basse, quai de la Roquette : exhaussement du quai et création d’une banquette à émergement continu. Côté rive haute, quai Marshall et le quai du 8 mai 1945 doublage des remparts par la construction d’un épais talus insubmersible.Pour la réalisation des travaux, de nombreuses expropriations sont effectuées. La campagne se finiten1866.

L’aspectdesquais côté rues ressemblentenfinauxquaisactuels.Desembarcadèresetdesdébarcadères sont mis en place pour faciliter l’accostage des bateaux de commerce. LesaménagementsontmodifiédéfinitivementlefonctionnementduRhône.MaisleshabitantsetlesbateauxabandonnenttrèsvitelesquaisauprofitdudéveloppementdestransportscommerciauxquiprivilégientdeplusenplusverslafinduXIXelavoieferroviairepuis au XX e la voie routière.

F. Une volonté de s’ approprier le fleuve, de l’ouvrir à la ville tout en le sécurisant contre les inondations au XXe et XXIe siècle.

Pendant la seconde guerre mondiale, les bombardements de 1944 font de nombreux dégâts. Une grande partie des remparts qui restaient sont détruits. Il en reste quelques traces comme la tour de l’Ecorchoir, la place du Méjan …Non entretenu, les quais sont vite dégradés, on interdit leur accès en mettant en place les murs anti-inondations.Les années 1994 et 2003 sont marquées par deux grandes crues. Arles est touchée de plein fouet.

En2003,ladigueconstruiteen1862sefissureets’effondre.Arlesconnaîtalorsunegrosseinondation dans les bas quartiers provoquant sept décès. La ville d’Arles est sous le choc. On décide de tout mettre en œuvre pour ne plus que cela se reproduise. UnsyndicatmixteestcréédanslecadrePlanRhôneafindegérerlesbordsduRhôned’Avi-gnonàl’embouchuredufleuveetd’élaborerainsiunsystèmedepréventiondesinondations.Ilmet en place très vite un projet de réhabilitation. A partir de là, mise en place des campagnes de travaux côté Rhône. Ils dureront jusqu’en 2013.Les touristes et les habitants dénigraient les quais, mais suite à la première campagne de res-tauration, ils se les réapproprient de plus en plus. Desembarcadèresenducd’albeontétéinstallésafinquelescroisiéristespuissentfaireunar-rêt dans la ville d’Arles. En effet, aujourd’hui le commerce à presque disparu c’est une nouvelle économiequisedéveloppesurleRhône:letourismefluviale…unnouvelessorpourlaville.

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ii. environnement

A. Géologie

La ville d’Arles est implantée en Haute-Camargue dans la plaine alluviale deltaïque du Rhône. Le centre historique a été implanté audroitd’unaffleurement rocheux localisédecalcaires à intercalations marneuses visible dans le secteur des arènes.Cet affleurementculmine aux alentours de la cote 15 NGF dans une plaine constituée d’alluvions récentes du Rhône où les altitudes dépassent rarement la cote 5 NGF.

Ces alluvions récentes sont constituées de limons, sables et silts pouvant contenir des passées graveleuses. Elles masquent des alluvions grossières Villafranchiennes qui reposent soit sur dessablesfinsàfacièsAstienduPliocène,soitsurdescalcairesàintercalationsmarneusesdel’Hauterivien Moyen. Selon les reconnaissances réalisées au droit des quais dans la traversé d’Arles, les épaisseurs des alluvions sont généralement de l’ordre d’une vingtaine de mètres. Dans la traversée d’Arles, les alluvions du lit mineur du Rhône sont essentiellement sableuses avec un diamètre moyen en compris entre 300 et 400 m d’après les campagnes d’échantillonnage effectuéespar lesServicesMaritimesdesPontsetChaussées.Laprésencedel’affleurementrocheux,quiconstitueunpointduràl’évolutionenplandufleuve,asansdoutecontribuéàlaformationducoudeprononcédutracéàl’entréed’Arles.Cetaffleurementaégalementcommeconséquence des épaisseurs d’alluvions moins importantes en rive gauche qu’en rive droite.

B. Un climat méditerranéen

Arles est soumis au climat méditerranéen avec une longue période estivale, chaude et sèche, des hivers doux, un ensoleillement important et des précipitations irrégulières. Son climat com-porte des particularités liées à la situation géographique de la ville au sud du couloir rhodanien entre Cévennes et Alpes du Sud. Ainsi les automnes, et dans une moindre mesure les périodes avril-début mai, sont arrosés avec des précipitations brèves mais importantes et les hivers parfois rigoureux à cause du Mistral, vent violent et froid.

En hiver les températures descendent fréquemment sous zéro sur des périodes pouvant dépas-ser parfois plusieurs semaines. Les records se situent autour de -15 à -18°C. En sens inverse, le 1er août 2001, à la station Arles Tour de Valat, a été enregistrée une température de 38,7 °C.

Les pluies méditerranéennes sont liées à des dépressions qui se forment sur le golfe de Gênes ou au large des Baléares. Des vents d’est à sud-est chauds, chargés d’eau puisque traversant la Méditerranée, rencontrent l’obstacle des Cévennes, ou moins souvent, des Alpes, s’élèvent au contact de l’air froid d’altitude en cumulo-nimbus parfois énormes et éclatent en orages brutaux. La localisation des pluies varie selon l’implantation respective de l’anticyclone et de la dépression et leur intensité dépend du volume de nuages créé par l’humidité des vents et bien sûr des différences de températures.

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Ces orages se produisent généralement en automne et peuvent provoquer des précipitations de 200 mm par jour et parfois plus. De durée de quelques heures, ils sont souvent violents, et l’on a pu relever plus de 50mm en moins d’une heure. La pluviométrie mensuelle présente également une grande variabilité. Toutefois, la hauteur annuelle des précipitations n’est que de 524 mm, une des plus faibles de France et le nombre de jours de pluie (+ 1mm/jour) d’environ 60 jours par an. Mais cette moyenne cache une variabilité annuelle des pluies très importante : ainsi les chiffres vont de 344 mm en 1945 à 1063 mm en 1960, soit des variations de plus de 200 %. Les statis-tiques révèlent aussi que les périodes sèches ou très sèches peuvent s’étendre sur deux ou trois ans, comme entre 1945 et 1947.

Au niveau des extrêmes: le 8 septembre 2005, 111 mm d’eau, le 22 septembre 2003 à la station Arles Trinquetaille, 265 mm.

La zone des quais coté ville est particulièrement exposée au climat particulier de la ville. Les ventspeuventyêtretrèsviolents,notammentdufaitquelelitdufleuveopèreunvirage.LeMis-tral vient cogner directement sur les murs des quais et des habitations, principalement dans la zone autour du musée Réattu. Les fortes chaleurs estivales se font également particulièrement ressentir, surtout dans les zones dépourvues d’ombrage. En cas de fortes pluies, la montée du niveau des eaux n’affecte pas la partie des quais située au delà des murets mais l’eau peut mon-terjusqu’auniveaudescheminementsréaliséscotéfleuve.

iii. L’intégration urbaine

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A. La façade fluviale arlésienne.

Lafaçadefluvialearlésienneprésentelaparticularitédenepasêtrehomogène.Ilexistedeuxvilles:l’uneferméeaufleuve(lacité)etl’autretrèsouverteàcelui-ci(laRoquette).Cette variation du rapport au Rhône provient de : Une contrainte du site : la cité est dans le virage du Rhône qui provoque des courants dangereux rendant très défavorable toute activité portuaire sur cette partie de la berge. Une conception urbaine différente : la cité a été conçue dès sa création comme le centre administratifd’Arles.Sonquadrillagenetientpascomptedufleuve.C’estpeutêtrel’originedel’absence de circulation riveraine en contigüité immédiate avec le Rhône.

ParcontrelequartierdelaRoquetteestconnucommeunlieud’échangeaveclefleuve.Sonquadrillage est orienté par rapport à la berge qui est lieu de circulation. L’opposition de ces deux rives se traduit par plusieurs indices : le rempart de la cité à été détruit accidentellement et fut abattu côté Roquette en 1795. Cette situation a plusieurs conséquences : Le Rhône passe au travers des visites touristiques sommaires se limitant à un parcours dans la cité. Letraitementdelabergeesthétérogène,lesruesdelacitésontcoupéesdufleuveavecun talus qui doublait à l’origine les remparts. L’absence de circulation riveraine provoque l’encombrement des voies intérieures de la ville et le stationnement des voitures au bord des quais, susceptible de les dégrader. B. Des espaces libres non assimilés à la ville.

On remarque quatre espaces de place se situant sur le bord du Rhône, consécutifs au bouleversement dû aux bombardements de 1944.A part la place Marius Jouveau et l’ancienne place des prêcheurs assimilées à la rue des dominicains, les autres espaces ont été créés accidentellement par les bombardements. Ces derniers vides ne sont que des parkings providentiels et ne jouent aucunement de lien entre ville et berges.Inventaire des places libres : Sur le secteur de la Roquette •souslepontdelavoierapide •lesquaredelatourdel’Ecorchoir •laplacecrééeen1945parlebombardementverslarueElieGiraud Sur le secteur Marx Dormoy •laplaceNinaBerberovaetlecomplexeculturelMéjan/ActeSud •laplaceAlbinPeyronetl’églisedesAugustins •l’entréeOuestdelarueduGrandPrieuré •laplaceConstantin •laplaceAndréSuares •lamontéeGuyRenne •laplaceMariusJouveau Sur le secteur 8 mai 1945 •laplaceLamartine •lesabordsdunouveauCollègeMistral •lahalteroutièreàproximitéduPontdesLions

C. Inscrit dans de nombreux projets pour le futur

Le projet s’inscrit dans un programme général d’urbanisme de la ville qu’il convient de prendre en compte. Les projets suivants sont directement concernés:

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- Construction du collège F. Mistral au bord du quai du 8 mai 1945 et plan de circulation des bus et des voies d’accès qui en découle. - La mise en valeur d’Arles pour sa participation avec Marseille capitale de la culture 2013. - Création d’une autoroute de contournement de la ville avec à terme la possibilité de réaménager la RN 113 en voie urbaine pour supprimer la coupure entre le centre-ville et les quartiers périphériques. - Nouveau plan de circulation : les rues du centre ville seront fermées progressivement à la circulation en laissant l’accés possible aux résidents et aux véhicules d’approvisionnement. - La création d’un port de plaisance au Sud D. Un axe de circulation

Les quais sont un des axes majeurs de circulation du centre ville. Le Plan Global de Déplacement de 2006 a tout fait pour désenclaver le secteur sauvegardé, sa réévaluation endurcie les règlementations.

1) La gareLa gare d’Arles, située au nord de la ville dans le quartier du Trébon, a pour origine une intervention de l’écrivain-député Lamartine. Bâtie en 1848 lors de la création de la ligne Avignon - Marseille, elleaperdulamajoritédesontraficferroviaireGrandesLignes,depuislacréationdelaligneàgrande vitesse (LGV) Méditerranée.

2) Les ponts2 ponts traversent le Rhône, la voie rapide à l’Est et le pont de Trinquetaille à l’Ouest. Ces voies de circulation coupent le cheminement piétonnier. Ces deux axes sont les seuls points de franchissement entre les deux rives.

iV. Le contexte touristique

Letracédesruesn’incitepasàs’approcherdufleuve.Lesprincipauxmonumentsd’Arlessonttous regroupés dans le centre. Seuls, le musée Reattu, les thermes et le musée Antique peuvent attirer actuellement vers le Rhône. La valorisation des sites ci-dessous présents aux bords des berges et l’aménagement des passages et des perspectives donneront une attraction plus forte à la berge. Avec le projet de la création d’un port de plaisance et de la mise en valeur du cirque les berges deviendront un parcours privilégié pour les touristes.

De plus la création ces dernières années de ducs d’albe sur le quai du 8 mai 1945 permet le développement du tourisme de croisière. Arles est donc devenue une halte sur les circuits de croisièresfluvialesLyon-Avignon.

1) Le Musée d’Arles AntiqueLe Musée d’Arles et de la Provence antiques, présente une des plus riches collections archéologiques de France, allant de la préhistoire à l’Antiquité tardive. L’année 2009 et 2010 sont pour lui et la ville un véritable essor médiatique avec l’exposition sur les fouilles archéologiques dans le Rhône. Cette médiatisation met en valeur la ville et permet aux quais de devenir axe touristique pour y accéder.

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21

4) Le pont de TrinquetaillePar simple bac à traille au Moyen Age, puis ponts de bateaux souvent reconstruits, la traverséedufleuveneseferasurunouvragefixequ’àlafinduXIXesiècle.Peint par Van Gogh quelques années après sa construction, c’est pourtant un ouvrage beaucoup plus récent que nous pouvons voir aujourd’hui car détruit par les bombardements lors de la seconde guerre mondiale.

5) L’église St MartinL’église Saint-Martin est présente dès la naissance du quartier médiéval du Méjan. Sa situation au bord du Rhône, vaudra à celle-ci le triste privilège de faire également officede sanctuaire pour les noyés rejetés par le fleuve.Sielleporteencoreenfaçadequelquestémoignages de ses affectations successives, elle est surtout connue aujourd’hui des amateurs de rendez-vous culturels ayant été transformée en cinéma : le cinéma Méjan.

2) La tour de l’EcorchoirC’est le dernier vestige des remparts médiévaux. La tour défensive est le témoin d’un fleuve menacé par les invasions. Elle aété récemment restaurée. Son nom vient de sa dernière affectation fonctionnelle en lien avec les abattoirs de la ville.

3) Le grenier à selLieu de stockage du sel pour le mettre à l’abri des inondations, il fut construit au XVIe siècle. Il est le témoin de l’économie du sel mis en place sur la ville. En effet Henri IV offrit à Arles le privilège d’avoir sur son territoire quatre marais salants. Grande richesse pour la ville, le sel donnant une taxe importante : la Gabelle.

Page 22: Projet d'étude

22

8) Le musée ReattuAnciennement Grand Prieuré de l’ordre de Malte, l’édifice impose au bord du Rhônesa majestueuse façade dont la diversité architecturale témoigne de plusieurs siècles d’histoire. Initialement formée de deux commanderies médiévales du prestigieux ordredes chevaliers deMalte, l’édifice visibleaujourd’hui date principalement des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Vendu au peintre et collectionneur Jacques Réattu, il deviendra en 1868, musée municipal des Beaux-Arts. Au XXe siècle, le musée s’oriente particulièrement vers l’art contemporain et la photographie.

9) Le pont à bateauxArles était une des rares villes à posséder un pont de bateaux permanent, prouesse tech-nologique peu commune dans l’Antiquité. Des traces de pilier se trouvent dans le Rhône.

6) L’église des DominicainsInitialement établis dès 1231 hors les murs, les Frères Prêcheurs ou Dominicains, se replient au XIVe siècle au bord du Rhône pour y construire leur couvent. Aujourd’hui connue sous le nom de l’ordre fondateur, elle constitue leplusvasteédificereligieuxdestylegothiquede la ville. Partiellement dissimulée par diverses constructions, l’église peut notamment s’aborder par sa porte au décor flamboyantouverte autrefois sur le Rhône pour l’accès des fidèles.

7) Les thermes de ConstantinConstruits au IIe siècle après JC ils font partie des 3 espaces thermales d’Arles et redécouverts au XIXe siècle. On peut voir encore aujourd’hui l’espace du caldarium, du tépidarium, des vestiaires, et du système de chauffage à hypocaustes.

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23

10) Le pont aux lionsD’imposants lions sculptés, situés en bordure du fleuve,attisentlacuriositéduvisiteurabordantla ville depuis le nord. Ils appartiennent au premierouvragefixejetésur leGrandRhône,après des siècles de ponts de bateaux et divers bacs. La voie ferrée qu’il porta fut exploitée à partir de 1868, jusqu’à sa destruction en 1944 par les bombardements.

Au niveau de la ville en générale s, de nombreuses actions sont mises en place pour la valorisation et la médiation de la ville.Le visiteur en Arles a de multiple choix pour s’y promener et la découvrir. Le cheminement des quais fait parti de ses momuments peut connuqui sont découvert lors de ces actions.

Des visites guidées individuels ou en groupe accompagnés d’un guide conférencier Ville d’Art et d’Histoire.

Des circuits thématiques balisés sur les thèmes : Antiquité, Médiévale, Moderne, Van Gogh et le XXe siècle. Ils permettent de déambuler dans les sites touristiques et les sites cachés.

Un service Monument au téléphone permettant de découvrir la ville de façon original en écoutant des commentaires et des reconstitutions faites par des comédiens.

Les Pass monuments à différents forfaits incluant musées et monuments de la ville.

Le guide : « Arles, le guide » (aux éditions du patrimoine, présente la ville d’Arles et ses monuments de façon simple mais précis.

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DiaGNoSTiC

QUai De La roQUeTTe

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26

Le quai de la roquette est situé entre le pont de la voie rapide et le pont de Trinquetaille. Il forme la limite du quartier éponyme. Ce quartier fut pendant longtemps celui des pécheurs.Lesquaisétaientalors trèsaniméset l’activité tournéevers lefleuve.Aujourd’hui, c’est un quartier populaire typique des cités méridionales. Il est de plus en plus à la mode et attire une nouvelle population plus aisée qui recherche une qualité de vie proche de celle des villages tout en restant dans un secteur urbain.

Cheminement piétonnier :

Le quai commence sous le pont de la voie rapide, où débouche un chemin aménagé récemment pour desservir le Musée de l’Arles Antique et le Cirque romain à pied ou à vélo. Ce chemin dessert aussi le « Pont Van-gogh » en suivant à vélo un circuit balisé (5 km). On peut également emprunter le boulevard Clémenceau depuis làenprenantunpassageclouté.Enfin,unautrepassagecloutétraversecemêmeboulevard pour rejoindre l’escalier qui mène au passage du pont de l’autoroute. Ce passagepermetdetraverserlefleuveàpiedouenvélo,enpassantsousl’autoroute,pour se rendre sur la rive droite et accéder aux quartiers de Trinquetaille et de Grimaux. Un premier accès au chemin de halage, récemment réaménagé par le SYMADREM, se situe en face de l’accès au petit parc qui jouxte la tour de l’Ecorchoir, qui forme l’angle de la rue menant au bord des quais. En longeant le quai côté ville, on trouve d’abord un large espace piétonnier planté de platanes, qui borde la chaussée. Un parking est implanté de part et d’autre au début de la route. Par la suite, les voitures stationnent les unes derrière les autres le long de la voie côté quai. Un petit escalier en pierre permet de descendre sur la chaussée et d’emprunter la rue Savérien et la rue des Matelots. Le cheminement débouche sur un escalier étroit qui donne accès au chemin de halage d’un côté et à la rue Genive de l’autre. Après l’espace réservé au passage des véhicules de service, un escalier mène à la crête des quais, toujours bordée d’un parapet. Les marches courent tout le long du chemin et forment son soutènement.UntroisièmeaccèsauborddufleuveestinstalléenfacedelaruedesPilotes. Il est gêné par l’installation des poubelles de collecte juste devant l’escalier qui y mène. Un escalier étroit mène ensuite à un chemin de crête soutenu par un mur. Un escalier à double descente a été aménagé pour permettre l’accès aux rues des Salines et Sénebier. L’arrêt de la Starlette, le bus gratuit du centre ville, est installé entre les deux rampes. Le même type d’escalier a été placé pour permettre l’accès à la rue Baudanoni. L’accès au chemin de halage suivant se trouve en face del’entréedelarueGiraud.Lebordduquaisepoursuitensuiteaveclaconfigurationprécédemment rencontré à savoir un chemin de crête bordé d’un escalier. Celui-ci se poursuit jusqu’au pont de Trinquetaille. L’accès à la place formée par la large entrée de la rue du Port est donc très facile puisqu’on peut descendre n’importe où. Une rangée de platanes borde le chemin. L’un d’eux pourrait avoir été peint par Van-Gogh au bas de l’escalier qui mène au pont de Trinquetaille. A cet endroit, le piéton a le choix entre monter l’escalier puis traverser la rue Anatole France pour redescendre un escalier qui mène au quai Max Dormoy ou bien descendre quelques marches jusqu’à la chaussée et suivre le trottoir très étroit qui longe la route sous le pont.

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27

Pour faciliter notre étude, nous avons divisé le quai en 4 secteurs et nous avons créé des fiches de diagnostic technique etenvironnemental élaborées par secteur. elles sont completées par un zoom sur la partie du secteur la plus intéressante au niveau des pathologies.

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Secteur 1 : abords du Pont de la voie rapide

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Fiche diagnostic technique secteur 1Illustration Description Diagnostic

Par

apet

Parapet de 0,90m en pierres de taille de moyen appareil présentant plusieurs re-prises surmonté d’un couronnement en gros appareil.

Le parapet a été rejointoyé et sablé au cours de la phase de travaux récent concernant le chemin de halage. La sablage a été trop agressif et le jointoiement a été fait en mortier trop dur, ce qui fait que l’humidité ressort en bordure de joint et attaque la pierre.

Crê

te

Crête en terre battue sous le pont puis gravillonée sur environ 10 m de large.

Le sol en terre battue garde les boues transpor-tées par les eaux pluviales. Il doit être remplaçé. Le sol gravilloné n’est pas adapté pour un che-minement piétonnier aisé.

Che

min

de

hal

age Le chemin de halage est très large à cet

endroit, le sol est en béton désactivé avec des pierres de taille de remploi en bordure.

Le chemin de halage a été refait récemment par le SYMADREM. Il est donc en bon état et tout à fait praticable. Par contre il sert de lieu de défec-tion canine.

Cha

us-

sée

La chaussée est goudronnée. Les em-placements des places de parking sont signalisés par des traits blancs.

La route est dans un état correct. Les traits si-gnalant les places de parking sont effacés.

Trot

toir Un trottoir goudronné de 1m10 de largeur

file le long du virage effectué par la chaus-sée.

Le trottoir est récent et en bon état.

Equ

ipem

ents

ur

bain

s

Deux bornes empéchent aux voitures d’accéder au chemin menant à l’IRPA ainsi que des blocs de pierre. Des lampa-daires chapeaux ont été installés le long de ce chemin.

Les bornes jouent leur rôle mais n’empêchent pas les véhicules à deux roues tels que les scooters de passer.

Equ

ipe-

men

ts te

ch- Un bâtiment abritant les pompes de relè-

vement des eaux usées se situe contre la Tour de l’Ecorchoir. Il vient de subir un ra-valement de façade.

Le bâtiment est desuet, insalubre et présente des problèmes d’étanchéité. Des mauvaises odeurs se dégagent fréquemment. Il doit être détruit et une solution de remplacement doit être trouvée.

Faça

des Le poste de relèvement et la Tour de

l’Ecorchoir sont situés à 23 m du parapet. Les deux bâtiments accolés présentent un en-semble disparâte. Voir le diagnostic de la Tour de l’Ecorchoir ci-après.

Sig

nalis

a-tio

n

Des panneaux de signalisation indiquent le Musée de l’Arles Antique, le pont Van-Gogh et le quartier Bariol pour les vélos. Les piles du pont sont peintes pour indi-quer les sites culturels.

Ces panneaux sont récents et en bon état. Ils font partie d’une signalétique installée pour le développement des pistes cyclables. Ils devront être conservés ou réinstallés en cas de modifi-cations importantes des lieux.

Eau

x pl

u-vi

ales

Les eaux de pluie profitent de la déclivité naturelle du terrain à cet endroit et sont évacuées vers une bouche d’égout située dans le trottoir récemment aménagé.

Le système fonctionne correctement sauf en cas de très fortes pluies où une grosse flaque se forme à l’entrée de la bouche d’égout.

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30

Escalier menant au passage piétonnier-cycliste sous l’auto-route. Ce passage est mal éclairé et insalubre. Il mérite d’être mis en valeur pour son originalité, son usage et les ex-pressions urbaines qui se trouvent sur ses murs.

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31

Fiche diagnostic environnement secteur 1Illustration Description Diagnostic

Circu

lation

La zone est d’abord un chemin aménagé puis une zone non carrossée. Après le pont, se trouve un espace gravilloné d’un vingtaine de mètres.La route éponyme «Quai de la roquette» commençe içi.

La zone située au bord du parapet est accesible à pied et en vélo. Elle n’est pas accessible aux équipements tel que les rollers et skateboard et il est difficile d’y évoluer pour les poucettes. La circualtion automobile est à double sens.

Poub

elles Une seule poubelle se trouve dans ce sec-

teur. Elle n’est plus en place. Des détritus sont entassés au pied du platane situé le plus près du pont.

La poubelle a été arrachée et doit être rempla-çée. Les détritus peuvent être dangereux pour les piétons et pour les vélos qui peuvent chuter dessus.

Espa

ces à

ris

que

Avant le pont, un espace de type «terrain vague» est utilisé pour les défections ca-nines et de nombreux détritus ont été jetés un peu partout.

Le terrain vague présente un risque pour les enfants qui viendraient y jouer (coupure, chute, insalubrité).

Intég

ratio

n ur-

baine

Le secteur se situe en bordure du carre-four entre le Bouleverd Clémenceau et l’avenue Jean Monnet. Ce carrefour est également l’intersection avec la rue du Quai de la Roquette.

Le carrefour est dangereux car situé en plein virage et au début de l’accés à l’autoroute. Les voitures roulent majoritairement à vive alure et l’intégration dans la circulation est périlleuse et mal organisée.

Végé

tation

-Arb

res Trois platanes sont situés au bord du quai.

Un autre platane se trouve sur le trottoir situé du coté de la tour de l’Ecorchoir.

Le terrain vague est partiellement herbé.

Les platanes ne sont pas génés par le revéte-ment qui est souple (terre ou gravillons). Leur lo-calisation ne gêne pas la circulation.Leur empla-cement doit être intégré à tout aménagement.L’herbe n’est pas entretenue et peu avoir des effets allergénes sur le terrain vague.

Nuisa

nces

Les nuisances sonores provoquées par la proximité de la voie rapide (N113) sont de 65dB(A) de 6h à 22H et 60dB(A) de 22h à 6h selon une étude réalisée pour le projet de contournement autoroutier.

Ce niveau sonore est considéré comme une zone d’ambiance sonore modérée selon la norme NF S 31-085. C’est l’équivalent d’une salle de classe calme. Pourtant, la zone située sous le pont parait plus bruyante lorsqu’on s’y trouve et mérite une attention particuliére.

Eclai

rage

s

noctu

rne

Le chemin menant à l’IRPA est équipé de lampadaires chapeaux ayant une lu-minance de 15 lux et installés tous les 5 métres.

L’éclairage est sufisant et est conforme à la norme EN 13201. Le style moderne des lam-padaires s’intégre moyennement au site buc-colique des bords du Rhône et il n’y a pas de continuité avec les lampadaires coté ville.

Accé

s han

di-ca

pés

Le chemin menant à l’IRPA est accesible aux personnes à mobilité réduite. Ce n’est pas le cas du bord du quai, un double trot-toir élevé empéchant l’accès.

L’accès dois être facilité selon la norme NF P 91-201. La pente dois être inférieure à 4% ou avoir des paliers de repos.

Parki

ng

Des places de stationnement se trouvent le long du trottoir côté quai et côté ville, les voitures sont garées en files.

Le stationnement est respecté au début de la zone.

Page 32: Projet d'étude

32

Description:La Tour de l’Ecorchoir est l’un des restes des anciens remparts médiévaux. Elle date de 1327 et a été classée monument historique en 1927. Elle est parfois nommée Tour du Léonet, son nom d’origine.AuXVIIIesiècle,aprèsavoirperdusafonctionmilitaire,l’édificeservitauxabattoirsdela ville, d’où le nom qu’elle a conservé jusqu’à nos jours. Construite en pierre et encore en partie crénelée, la tour de l’Ecorchoir est haute de seize mètres. La tour possède six faces d’une largeur de 4 à 9 mètres. Elle est pourvue d’un escalier intérieur qui permettait de rejoindre le chemin de ronde du rempart. Elle a été restaurée récemment. Des éclairages ont été placés dans le sol (photo 13). Des plantes ont été plantées au pied côté Nord dans le parc. Elle n’est visitable que de l’extérieur, l’accès au chemin de ronde étant situé en hauteur et nécessitant actuellement une échelle. La salle du rez de chaussée est occupée par le service des eaux et est accessible par le bâtiment de relèvement des eaux usées situé contre la tour.

Ce bâtiment est le point de rassemblement des eaux usées de la ville, des pompes les élèvent jusqu’à la station d’épuration. Il est en béton armé et fait 10 mètres de long environ. Il est bati se-lon un plan non géométrique qui répond au besoin des machineries. Les accès, portes et fenêtres sont bouchés ou fermés. Les murs situés côté ville viennent d’être repeint de couleur jaune vive. Les autres murs sont couleur jaune clair avec quelques reprises de couleur blanche à hauteur d’homme, correspondant à des recouvrements de tags. La porte Est est peinte en vert et est en bois.

Un parc jouxte les deux bâtiments. Il est équipé de cinq bancs, une table de pique-nique et deux poubelles.Ils’ytrouvedeuxplatanes,unparterrevégétalisécentralrond,troisbacsàfleursetdeux cyprès. Le sol est gravilloné et le parc est entouré d’un muret en béton de 50 cm de haut. Il y a trois entrées, chacune fermée par une grille en métal peinte en noir (photo 9).

Diagnostic: La Tour de l’Ecorchoir a été restaurée en 2004, des bâtiments parasites et sans intérêt ont été enlevés et le bas de la tour a été nettoyé et repris en partie. Un enduit de ciment a été fait sur la partie droite de la face Sud (photo 11). Il s’agit certainement de l’intérieur d’une des constructions enlevées, où l’on a voulu cacher la pierre. Ces travaux se révèlent être désastreux et provoquent une désagrégation sableuse sur les pierres et le décollement de l’enduit. En effet, le ciment est plus dur que la pierre qui a été utilisée pour la construction et c’est donc la pierre qui subit les agressions de l’eau. La pierre commence par se désagréger sous la couche de ciment puis,unefoisquelamatièren’estplussuffisantepourl’accroche,lecimenttombepetitàpetit.Ilserait nécessaire de déposer cet enduit de ciment et de faire un léger nettoyage sur l’ensemble du bâtiment. En effet, beaucoup de pierres sont recouvertes de lichens, qui attaquent la surface parleursacides.Desplantesenvahissenttouteslespartiessommitalesdel’édifice(photo12).Uneétudedeproximitéseraitnécessaireafind’allersurveillersicesplantesn’ontpasuneffetdévastateur sur le bâtiment.

Le bâtiment de relèvement des eaux n’a pas pu être enlevé du fait de son rôle et de la complexité à trouver une solution de remplacement. Pourtant, il est en très mauvais état et présente des risquesd’insalubritépublique(photo14,signalisation«utilisationdeproduittoxiqueinflammable,risque de brulures»). De fortes odeurs s’en échappent lors des grosses chaleurs et des écoule-ments sont présents sur une bonne partie du bâtiment. Il nuit à la qualité de vie du quartier, ne serait-ce que par son état de délabrement qui rend le site désagréable pour la visite ou pour la promenade. Le ravalement de façade qui a été fait en décembre dernier répond en partie à cette dégradation du paysage mais les murs situés côté quai n’ont pas tous été refaits. Une solution doit être trouvée.

Le parc est peu mis en valeur, il ne donne pas trop envie de s’y arrèter malgré les améliorations récentes qui y ont été apportées et la propreté du lieu par rapport aux alentours.

Zoom Secteur 1: La Tour de l’Ecorchoir et le parc

Page 33: Projet d'étude

33

1 2 43

5 6 7

8 9

10

11 1312 14

Page 34: Projet d'étude

34

Secteur 2 : début du Quai de la roquette

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Fiche diagnostic technique secteur 2Illustration Description Diagnostic

Acc

és

quai

L’accès au chemin de hâlage se fait par des ouvertures dans le parapet, équipées pour recevoir des batardeaux en cas de montée des eaux.

Les accès sont barrés par des plots amovibles qui ne sont pas toujours en place. Un espace de station-nement interdit se trouve devant les plots mais cette interdiction n’est pas respectée.

Crê

te

La crête est un chemin gravilloné plan-té de platanes en bordure côté route. L’espace entre les platanes est herbé.

Le sol est facilement praticable à pied et le chemi-nement est sécurisé et agréable. L’accès est impos-sible pour les vélos puisque le chemin aboutit sur un escalier étroit.

Mur

de

sou-

téne

men

t La déclivité naturelle est rattrapée par un mur de soutènement de la crête dont la hauteur augmente le long du cheminement. Il est en pierres de gros appareillage jointoyées au ci-ment, couronné par un béton à gros granulats.

Le mur est en très mauvais état, des racines ont fait décoller le béton et l’eau s’est infiltrée par là ce qui fait partir le ciment par petit bloc. Certaines pierres sont déchaussées. Le béton est gondolé et fracturé à différents endroits.

Che

min

de

ha-

Le chemin de hâlage a été refait lors de la récente tranche de travaux du SYMA-DREM. Le revètement est en béton dé-sactivé de couleur beige.

Le revètement est en excellent état mais sert de lieu pour faire faire leurs besoins aux chiens du quartier.

Esc

alie

rs

Un escalier en pierres de taille monobloc permet une liaison avec la ville. Il com-porte 5 marches de 23 cm de haut et de 1m10 de large. Les bords sont en béton. Un escalier de même configuration forme la fin du cheminement.

Les pierres du premier escalier sont en bon état, par contre le béton latéral a subi lui aussi les assauts des racines et est fissuré. Les pierres de l’escalier qui descend devant l’accès au quai suivant sont très abimées. La pluie a provoqué des flaques stagnantes qui ont creusé la pierre.

Equ

i-pe

men

t Trois bornes empêchent aux voitures d’accéder au chemin de hâlage. Des lam-padaires de style ont été installés tous les 10 m.

Les lampadaires sont de factures anciennes mais ils ont été restaurés récemment Les bornes sont la plupart du temps enlevées.

Equ

ipem

ent

tech

niqu

e Le poste EDF «la Roquette» se trouve à 3m du parapet. Il est de forme rectangu-laire en béton recouvert d’un enduit. Plu-sieurs coffrets électriques en fer y sont adossés

Le bâtiment est en assez mauvais état. L’enduit est dégradé et tagué et certaines portes sont cassées.

Faça

des Des vestiges de l’ancien rempart se trou-

vent de l’autre côté de la chaussée. Un immeuble a été construit au dessus. Les autres façades sont en retrait de 3m par rapport à lui.

La plupart des façades sont dégradées et mé-ritent un ravalement. Certaines portent des mousses et des traces d’écoulement d’eau au niveau des évacuations des eaux de pluie.

Sig

nalis

a-tio

n

Une dalle dans le sol indique le parcours de l’Arles antique. Elle est de couleur beige et porte le logo du parcours et une flêche directionnelle. Elle mesure 18 cm par 35.

La dalle est implantée dans le béton dans le passage pour aller sur le chemin de hâlage. Elle a subi la fissuration du béton et est donc elle aussi fissurée sur toute la largeur.

Eau

x

pl

uvia

les

Les eaux de pluie profitent de la déclivité naturelle du terrain à cet endroit et sont évacuées vers une bouche d’égout située dans un muret suportant le trottoir côté ville.

Malgré son apparente vétusté, la bouche d’égout joue son rôle normalement. La grille est un peu attaquée par la rouille et ne bouche pas complè-tement le trou d’évacuation.

Page 36: Projet d'étude

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Remparts

Trottoir

Bouche d’égout

Façades

Commandes électriques

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Fiche diagnostic environnement secteur 2Illustration Description Diagnostic

Circ

ulat

ion Le cheminement surplombe la chaus-

sée. La route est à double sens jusqu’au niveau de la rue Saverien puis passe en sens unique dans le sens Nord-Sud.

La voie est en impasse dans un sens, avec la possibilité toutefois de prendre la rue Saverien si le véhicule n’est pas trop large.

Poub

elle

s Il y a une poubelle avec un distributeur de «Toutounette» à l’entrée du chemin de hâ-lage et une autre à mi-chemin sur la crête.

Les poubelles et les distributeurs de «Toutou-nette» viennent d’être installés. Les distributeurs de sacs pour les chiens sont souvent vide.

Inté

grat

ion

urba

ine

La route croise la rue Saverien puis la rue des Matelots, qui est un sens unique étroit et sinueux. L’escalier descend entre les rues Saverien et des Matelots.

Cet espace n’est pas très intégré au réseau ur-bain. Les rues Saverien et des Matelots sont des rues secondaires. Les escaliers sont implantés en face des rues perpendiculaires ou bien entre deux rues proches.

Vég

éta-

tion-

13 platanes sont situés au bord du che-minement. Le sol est partiellement herbé sur la crête.

Les platanes ne sont pas génés par le revéte-ment qui est souple (herbe).Les platanes ont été plantés pour faire de l’ombre et protéger les fa-çades du vent. L’herbe n’est pas génante.

Ecla

irage

s

noct

urne

Les lampadaires sont installés côté fleuve mais avec la zone d’éclairage côté ville. Ils sont noirs, en métal, encastrés dans le parapet en deux points par une agrafe, soutenus par un socle de pierre.

L’éclairage semble insuffisant, les quais ne sont pas sûrs une fois la nuit tombée. Un contrôle de l’éclairage devra être effectué avec le matériel approprié.

Acc

és h

andi

-ca

pés

Le chemin n’est pas accessible aux per-sonnes à mobilité réduite et il n’y a pas de trottoirs continus au niveau de la chaus-sée. Par contre, l’accès au chemin de hâ-lage est possible.

L’accés dois être facilité selon la norme NF P 91-201, avec notamment un trottoir. La pente dois être inférieure à 4% ou bien avoir des paliers de repos.

Park

ing

Des places de stationnement se trouvent le long du trottoir côté quai et côté ville, les voitures sont garées en bataille et en lignes.

Le stationnement est chaotique, les véhicules ne suivent pas les lignes d’emplacement et ne respectent pas les zones d’interdiction de sta-tionner.

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Zoom Secteur 2, Vestige du rempart Il reste plusieurs vestiges des remparts sur les bords du Rhône. Celui-ci est daté du 16 ième siècle. La portion de remparts en façade du Rhône a été restaurée en 1707 dans la crainte d’une invasion du Duc de Savoie. En 1790, la Convention oblige la ville à raser ses remparts à cause de son attachement à la cause légitimiste. Ceci ne sera fait que partiellement. Pendant l’été 1944, la ville subit 5 bombardements aériens qui endomagent également les remparts. Les remparts ne servaient pas seulement à la défense, ils protégaient également les quartiers des bords du Rhône contre la montée des eaux jusqu’en 1856, date de la construction des quais suite à une grosse innondation. Les portions de remparts qui restent en façade du Rhône montrent l’usage qui a été fait des remparts une fois leur fonction défensive devenu inutile. La plupart ont servi de sous-bassement à des immeubles batîs à différentes époques. C’est le cas pour la portion qui nous concerne actuellement. Elle mesure 42 m de long et 4 m de haut. Une bonne partie n’est plus visible du fait de la montée du niveau du sol. L’immeuble qui a été construit au dessus a un parement en pierre et en brique pour cette façade. Le rempart ne sert que de peau pour le sous-bassement, la construction s’est adossée contre le mur. Elle comporte 3 niveaux et des percements ont été fait dans le rempart pour éclairer le rez de chaussée. Il s’agit d’une porte et de cinq fenêtres. Le bâtiment semble dater du 19ième siècle.

Le rempart est en double parement de pierres remplis par du tout-venant et mortier de chaux. Certaines pierres ont subi une désagrégation sableuse, toutes portent les traces de la pollution charbonnière (encroûtement noir dans les endroits les moins exposés aux eaux pluviales, photo 8). Certaines pierres ont été remplacées, notamment par des pierres de remploi qui tendent à montrer que l’immeuble qui surplombe le rempart a été batî à la place d’un autre datant de la renaissance. Ces pierres de remploi (photo 10) sont principalement localisées au sommet du mur. Des morceaux de verre ont été placés sur ce sommet (photo 9) contre les intrusions sur la partie Nord du rempart, qui forme une cour pour l’immeuble suivant. Au niveau des évacuations d’eaux pluviales, des mousses se sont formées tout le long des descentes d’eau, montrant que celles-ci ne sont plus étanches et provoquent des coulures (photos 6 et 7). Ceci se retrouve sur la façade Est de l’immeuble (photo 4) . Des racines ont déchaussé quelques pierres.

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1

2

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Secteur 3 : Fin du quai de la roquette

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Fiche diagnostic technique secteur 3Illustration Description Diagnostic

Crê

te

La crête de ce secteur est d’abord un cheminement bétonné de 1,20 m de large soutenu par des marches d’esca-lier qui suivent la déclivité du terrain, puisun cheminement gravilloné puis bétonné soutenu par un mur droit en pierre de taille. Enfin, avant le pont de Trinquetaille, on retrouve une crête soutenu par des marches d’escalier.

L’espace gravilloné sert d’urinoir pour les chiens et il faut faire attention où l’on met les pieds... Les gra-viers les plus légers sont emportés par les écoule-ments d’eau et il ne reste que les graviers les plus gros à certains endroits, ce qui provoque une hétéro-généité du sol. Le revétement en béton désactivé est dans un état moyen, des fissures le traver-sent sur la largeur tous les 5 mètres révélant l’absence de joint de dilatation.

Mur

de

so

utèn

emen

t Le mur de soutènement de la crête.est en pierres de Vers-Pont du Gard de gros appareillage jointoyées au ciment avec un couronnement en pierres de plus gros ap-pareillage.

Le mur est en mauvais état, des racines ont fait décoller les joints et la pierre de Vers, qui est très poreuse, supporte mal la position horizon-tale et les flaques d’eau qui se forment sur le couronnement. Toutes les pierres sommitales présentent des creux provoqués par cette sta-gnation de l’eau.

Esc

alie

rs d

e so

u-té

nem

ent

L’escalier est en pierre de Roquemaillère et suit la déclivité du terrain, c’est à dire que le nombre de marche augmente au fur et à mesure que le niveau du sol baisse. Le revêtement est en béton désactivé de couleur beige.

Les pierres de l’escalier ont elles aussi subit les assauts de l’eau stagnante. Certaines présen-tent des traces de désagrégation sableuse en plus des creux lisses. Certaines ont été refaites en bêton mais ce dernier a également beaucoup souffert de la proximité de l’eau et des embruns salés venant du Sud.

Esc

alie

rs

Des petits escaliers étroits (50 cm) per-mettent l’accès à la crête soutenue par un mur. Ils se situent au niveau des accès au bord du fleuve, qui forment des coupures dans le cheminement. Il y en a également au niveau des rues Croix Rouges et rue Baudanoni

Les pierres sont en bon état, elles semblent plus récentes que les autres pierres évoquées ci-des-sus et ont certainement remplaçé des pierres de Vers d’origine trop abimées. Les escaliers sont trop étroits et les pierres sont glissantes en cas de pluie à cause d’une légère usure.

Equ

i-pe

men

t Une bouche d’incendie se situe au début du secteur ainsi qu’ un ralentisseur. Des barrières en fer forgé séparent l’espace piéton sur la chaussée.

Les caches de la bouche d’incendie ont été vo-lés. Les barrières sont en bon état mais servent pour accrocher les vélos ce qui réduit l’espace de circulation.

Sig

nalis

atio

n Les panneaux indicant les arrêts de la «Starlette», la navette gratuite d’Arles, se trouvent entre les doubles escaliers d’accès au cheminement. On trouve éga-lement les signalétiques du parcours de l’Arles antique.

Les arrêts de la Starlette sont accessibles par un passage piéton mais il est dangereux d’attendre à cet endroit car il n’y a aucune protection pour les piétons qui sont directement sur la chaussée et il n’y a pas d’espace pour que les voitures évi-tent les piétons.

Faça

des Les façades se situe à 8 m du parapet.

Elles sont orientées vers l’ouest. La plu-part des maisons ont 2 ou 3 niveaux. Ce sont des anciennes maisons de pécheurs réhabilitées pour une population urbaine.

La plupart des façades sont dégradées et mé-ritent un ravalement. Certaines portent des mousses et des traces d’écoulement d’eau au niveau des évacuations des eaux de pluie. Cer-taines ont été ravalées ou sont en train de l’être.

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Fiche diagnostic environnement secteur 3Illustration Description Diagnostic

Circ

ulat

ion

Le cheminement est ponctué par les des-centes au niveau des accès au quai, il faut descendre puis remonter en face après le passage donnant sur le chemin de halage.

Le sol est facilement pratiquable à pied sur les zones bétonnées. Par contre les graviers sont trop gros et roulent sous les pieds. L’étroitesse du chemin pose des difficultés pour se croiser. L’accès est impossible pour les vélos et difficile pour les poucettes ou pour les personnes qui ont des difficultés pour marcher du fait des escaliers.

Pou

-be

lles Les containers sont installés devant les

escaliers et gènent leur accès. Des dépots sont fait à leur pied avec parfois des objets encombrants.

L’installation des poubelles est complètement chaotique, certains accès sont inabordables. Des risques liés à l’hygiène et à la sécurité sont liés au problème. Le tri n’est pas effectué.

Inté

grat

ion

urba

ine

Le secteur croise sept rues qui mènent au centre ancien. Le début de la rue du Port forme une place utilisée par un parking.

Le secteur forme surtout un lieu d’accès pour le centre ancien et un parking apprécié.

Vég

éta-

tion

Des platanes sont situés au bord du che-minement. Le cheminement gravilloné est partiellement herbé.

Les platanes sont génés par le revêtement et par la proximité des escaliers en pierre qu’ils déchaussent.

Acc

ès h

andi

ca-

pés

Le chemin n’est pas accessible au per-sonnes à mobilité réduite. Un espace de 1 m est accessible contre les façades des maisons, protégé par des barrières non continues, mais un trottoir jusqu’à 30 cm ainsi que des marches de perron pertur-bent le passage.

L’accès doit être facilité selon la norme NF P 91-201. La pente doit être inférieur à 4%. La largeur du passage doit être de 80 cm minimum.

Par

king

Outre les places de stationnement si-tuées sur la place mentionnée ci-dessus, des places sont disposées en file le long du cheminement à certains endroits.

Le stationnement est chaotique, les véhicules ne suivent pas les lignes et ne respectent pas les zones d’interdiction de stationner.

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Zoom Secteur 3, l’ancien grenier à sel A l’angle de la rue des Salines se trouve l’ancien grenier à sel, l’actuel théâtre de la Calade. On peut apercevoir une poulie sur sa façade qui servait à hisser le sel pour ensuite le stocker à l’abri des inondations fréquentes. Au XVIe siècle, Henri IV offrit à la ville quatre marais salants, le sel étant à l’époque une taxeimportante.

La façade est en pierres de taille de parement, tandis que le mur Nord est en moellon. Le bâtiment est mitoyen au Sud. Il y a deux niveaux, les baies ne sont pas symétriques. La toiture est en tuile, en double pan, la façade principale est sur le mur pignon qui forme un fronton au dernier niveau, séparé du reste par une génoise à quatre rangées. Les pierres de la façade principale sont très abimées et subissent une désagrégation sableuse.

Commec’est le cas pour toutes lesmaisons du quartier, les fils électriques sont fixés sur lafaçade et pendent d’une bâtisse à l’autre. La descente d’eau est en mauvais état.

Unpanneaud’affichagesetrouvesurleparapetenfaceduthêatre(photo8).Ilaétéendomagépar des actes de vandalisme et n’est plus utilisé.

Presque toutes les façades du secteur mériteraient d’être nettoyées ou refaites (photo 10).

5

8

2 43

6 7

9 10

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Coupe Quai de la Roquette

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Vue de Trinquetaille Escalier NordEscalier Sud Escalier de quai Nord

Secteur 4 : Pont de Trinquetaille et ses abords

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Le pont de Trinquetaille est un pont-route en poutre datant de 1951. Il a une longueur totale de 163 m et une portée de 57,62 m. Il a un tablier mixte en acier et béton armé. Il possède cinq piles, la première et la dernière étant à terre tandis que les trois piles du milieu sont dans le cours du fleuve.Desescalierspermettentdemontersurlapremièrepile,cotécentre-ville.Unpremierpontfaitlaliaisonentrecettepileetlaculée,afindepermettrelacirculationendessous.Cetensemblepremier pont et première pile date de la construction du pont d’origine, inauguré en 1875. Ceux-ci ont été peints par Van-Gogh en 1888 et on peut voir qu’ils n’ont pas changé depuis cette époque, même le platane se trouve encore là.

Le pont d’origine a été détruit pendant la seconde guerre mondiale. Sa reconstruction était indis-pensable.Aujourd’hui le pont de Trinquetaille constitue l’un des axes de circulation principaux de la ville. Il est le seul moyen de se rendre de l’autre côté du Rhône sans passer par l’autoroute et est très emprunté par les cyclistes et les piétons, principalement par les habitants des quartiers de la rive droite.

En ce qui concerne notre cheminement le long des quais du Rhône en rive gauche, il constitue le principal problème, tant au niveau des pathologies techniques et environnementales qu’au niveau de l’intégration urbaine. Au lieu de faciliter le passage, la disposition actuelle perturbe le chemine-ment et peut s’avérer dangereuse, soit en traversant la rue Anatole France après avoir emprunté les escaliers, soit en passant sous le tunnel sous le pont où la disposition privilégie le passage des automobiles au dépend des piétons et des cyclistes. Les personnes qui transportent des bagages à roulettes ou des poucettes sont encore plus défavorisées par cette disposition. Sur les deux chaussées, la circulation est à double sens et les voies sont très fréquentées, prin-cipalementpourlarueAnatoleFrancequiestàflotcontinuàtouteheuredelajournée.

Lesdeuxfichesdiagnosticmontrentquelesecteurestàréorganisercomplètementpourassurerla sécurité de tous les usagers, tout en préservant l’intégrité de ce lieu cher aux arlésiens puisque peint par Van-Gogh. Au lieu de former un obstacle dans le cheminement des quais comme c’es le cas actuellement, ce lieu devrait être un point de convergence, un carrefour névralgique pour le réseau.Au niveau des pathologies techniques, l’ensemble ne présente pas de grâves problèmes strucc-turels mais toutes les pierres utilisées, qu’elles soient d’origines ou non, portent des traces de désagrégation sableuse voire même de perte de matière par petit bloc. Ceci est valable pour les pierres utilisées pour des emplois non structurel. Les pierres utilisées en partie porteuse, qui concernent directement la stabilité du pont, ont logiquement une résistance mécanique et aux intempéries plus importante.

Présentation

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Fiche diagnostic technique secteur 4 Illustration Description Diagnostic

Esc

alie

rs

Les deux escaliers qui conduisent au pont sont en structure auto-portée, droit, à simple volée avec repos au milieu. Ils sont en pierre de taille de moyen appareil présentant plusieurs reprises en ciment et en béton. Les rampes du côté du Rhône ont été sablées.

La pierre de Vers qui a été utilisée à l’origine a énor-mément souffert, tant à l’horizontal qu’à la vertical. Deux fissures structurelles apparaissent côté Rhone sur toute la hauteur. Elles sont liées a des tasse-ments différentiels. Cependant, la stabilité n’est pas menacée.

Mar

ches

Les marches mesurent 15 cm de haut et 120 de large. Elles sont en pierre et en béton. Certaines ont été striées pour faire un effet anti-glissement.

Beaucoup de marches ont été remplacées par du béton du fait de l’attaque de l’eau. Les marches en béton sont aussi dégradées que celles en pierre. Leur surface présente un risque de glissement en cas de pluies.

Mai

n

cour

ante Les mains courantes sont accrochées au

rampes d’appui. Elles sont en lames de fer minces arrondies en haut.

Les mains-courantes sont très minces et ne tiennent pas suffisamment en main pour assu-rer un niveau de sécurité suffisant.

Mur

d’

échi

ffre Le mur d’échiffre forme le garde-corps

des escaliers. Il est en pierre de taille de gros appareil à joint de chaux. Il porte des traces noires, des éclaircissements et des fissures qui suivent les formes des blocs.

Plusieurs fissures de tassement tendent à montrer que les joints constituent le point faible de la maçon-nerie. Il faudrait placer des témoins pour vérifier si ces fissures sont stabilisées ou non. Il parait assez probable qu’elles le soient, le souci étant alors l’infil-tration d’eau par les ouvertures ainsi créées. Toutes les pierres présentent des traces de désagréga-tion sableuse provoquées par l’humidité et la forte teneur en sel des embruns marins, principalement sur l’escalier Sud. Des traces noires semblent avoir été provoquées par la combustion d’un objet à cet endroit, très certainement une poubelle qui a égale-ment laissé des traces bactériologiques grises. Des éclaircissements sur la hauteur montrent qu’un tuyau devait se trouver là et provoquer des écoulements d’eau, comme c’est encore le cas sur l’escalier Nord.

Esc

alie

rs d

e qu

ai Les escaliers qui descendent sur les quais

sont en pierres de Vers, droits, à double descentes à une volée, encastrés dans le mur de souténement et dans un mur d’échiffre. Les marches mesurent cm de haut et cm de large. Les blocs de couron-nement du mur d’échiffre sont dans une pierre différente que le reste de l’ouvrage.

Les escaliers ont été sablés pour un nettoyage. Les pierres qui ont été remplacées par des pierres plus résistantes aux intempéries devai-ent être trop défectueuses. Pour certaines, ce n’est que la partie supérieure qui a été changé. La pierre de remplacement semble être une pierre de Fontvieille.

Pile

du

pont La première pile du pont de Trinquetaille

est en pierre de gros appareil avec un remplage à l’intérieur. La pierre utilisée semble être moins poreuse que les pierres utilisées pour les parties moins porteuses.

La structure de la pile est en bon état. Des per-cements malencontreux et des pièces de métal utilisées pour réparer l’ensemble porte atteinte à la stabilité générale mais celle-ci n’est pas me-nacée.

Cul

ées

d’es

calie

rs Les culées soutenant les rampes d’appui des escaliers et du parapet sont encore en pierres de Vers, avec un remplissage à l’intérieur.

Outre les pathologies inhérentes aux pierres de Vers déjà rencontrées, les culées portent des traces bactériologiques de couleur marron pro-voquées par les urines de chiens à leur pied.

Page 49: Projet d'étude

49

Fiche diagnostic technique secteur 4 Illustration Description Diagnostic

Le p

ont d

e pi

erre

Le pont de pierre est bâti selon un arc en anse de panier, s’appuyant d’un côté sur la culée du pont et de l’autre sur la pre-mière pile. Il est en pierre de taille de pa-rement de différents appareils.

Les pierres utilisées sont là aussi moins po-reuses que les pierres de Vers. Il s’agit peut-être d’une pierre de Fontvieille ou de Saint-Rémy. Elles ont mieux résisté à l’humidité et ne présen-tent pas de pathologie particulière.

Equ

ipem

ents

urb

ains

Deux lampadaires éclairent le début du pont de Trinquetaille. Un horodateur a été placé côté quai max dormoy et une bouche d’incendie devant les façades.Des WC en béton se trouvent de l’autre côté de la chaussée, à l’entrée de la rue du Pont.

Les lampadaires font partie de l’ensemble qui éclaire tout le pont et éclaire correctement le haut du secteur. La bouche d’incendie est vé-tuste. L’horodateur gêne le passage. Les WC sont tagués et mériteraient un nettoyage plus conséquent que le simple passage au jet d’eau tel qu’il est pratiqué actuellement. Sinon la struc-ture est dans un état correcte et leur emplace-ment peut-être valorisé.

Ouv

rage

trave

rsan

t L’exutoire E5 se trouve sur le bord de la chaussée, peu avant l’escalier Sud. Il sert de gallerie pour l’écoulement des eaux pluviales. Un autre exutoire se trouve au pied de l’escalier Nord.

L’exutoire E5 est toujours en service et fonc-tionne correctement. L’autre est condamné car la galerie d’eaux pluviales est fissuré sur tout le périmètre sur 10 cm, à 3 m du parement.

Equ

ipem

ent

te

chni

que

Des postes électriques sont installés au pied de la pile, coté Nord. Un bâtiment abritant des pompes à eaux se trouve contre la culée du pont, de l’autre coté de la chaussée. Des tuyaux de gros calibre traversent les escaliers et la pile.

Les bâtiments sont dégradés par des actes de vandalisme. L’ensemble bâtiments et tuyaux génèrent des pathologies aux points d’accroche avec les éléments maçonnés tel que des arra-chements, des tâches bactériologiques et des fissures.

Trot

toir

Un trottoir de seulement 45 cm court le long de la chaussée sous le pont de pierre,

des deux cotés.

Le trottoir est tellement étroit que l’on tient difficilement dessus tout seul. Les voitures n’ont aucune visibilité du fait du goulot formé par le tunnel et la zone est dangereuse.

Page 50: Projet d'étude

50

Fiche environnement secteur 4Illustration Description Diagnostic

Circ

ulat

ion

La route est à double sens, avec un stop après le pont de pierre pour les véhicules arrivant du quai de la Roquette. La rue du pont est prioritaire, elle est a sens unique dans le sens ville-quai. Il n’est donc pas possible de monter sur le pont de Trinquetaille par là.

Le carrefour est dangereux car il n’y a pas de visibilité et les véhicules ne respectent pas toujours le stop. Les piétons ne sont pas visibles du fait de l’obscurité à certaines heures de la jour-née, lorsque le soleil n’est pas encore dans l’axe du tunnel.

Pou

belle

s

Un bac à poubelle se situe au pied de la pile, côté Sud. L’endroit est envahi par des objets encom-brants et des sacs poubelles jetés à ses pieds.

La poubelle a déjà été incendiée et se trouve dans un lieu semi clos, propice aux dégradations. Les détritus peuvent être dangereux pour les piétons et pour les vélos qui peuvent chuter dessus. Elle provoque indirectement des patho-logies sur les pierres environnantes.

Esp

aces

à

risqu

e Avant le pont, côté Nord, se trouve un ensemble de petits bâtiments techniques et à usage collectif .

Ces bâtiments dégradent le paysage et présentent des risques d’insalubrité. Ils sont propices aux dégradations et ren-dent l’endroit désagréable

Inté

grat

ion

urba

ine

La limite entre le quai de la Ro-quette et le quai Max Dormoy se trouve sous le tunnel. L’intersec-tion avec la rue du pont, qui des-cend le long de la culée, se fait au Nord du pont de pierre. Elle permet un liaisonnement piéton avec les rues commercantes. Les escaliers qui montent sur le pont de Trinquetaille permettent de tra-verser ce pont pour se rendre sur l’autre rive à pied.

Comme nous l’avons vu, le passage sous le tunnel est délicat, tant pour les voitures que pour les cyclistes et pié-tons. Le passage par les escaliers est difficile pour les personnes à mobilitéréduite (se déplaçant avec une canne par exemple) et pour les personnes chargées de bagages. Les personnes en fauteuil roulant ou avec des pous-settes doivent passer sur la chaussée.

Nui

sanc

es

Les nuisances sonores provoquées par le passage des véhicules sur le pont méritent d’être étudiées. Il en est de même pour la proximité des équipements électriques qui diffusent peut-être des ondes électro-magné-tiques.

La zone située sous le pont est assez bruyante lorsqu’on s’y trouve et mérite une attention particulière. Une étude doit être faite avec du matériel adapté.

Ecl

aira

ges

no

ctur

ne

Outre les deux lampadaires du pont de Trinquetaille, il n’y a pas d’éclairage spécifique sur le sec-teur, à part sous le tunnel.

L’éclairageestinsuffisantauxalentoursdu bas des escaliers, contre les piles.

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Page 52: Projet d'étude
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DiaGNoSTiC

QUai marx Dormoy

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Le quai Max Dormoy part du pont de Trinquetaille et longe le Rhône jusqu’au Musée Réattu. Il est bordé par la place Nina Berberova puis par la place Constantin. On y accéde en voiture par la rue du pont, qui longe le pont de Trinquetaille. Aprés le musée Réattu se trouve la place André Suares puis la montée Guy Renne qui va jusqu’à la place Marius Jouveau puis à la rue Marius Jouveau. Cette portion des quais est également prise en compte içi sous la dénomination commune «Quai Max Dormoy». Le quai Max Dormoy est dans la continuité de celui de la Roquette et beaucoup deportionssontsimilaires,tantauniveaudelaconfigurationquedespathologies.

Cheminement piétonnier :

Aprés lepont deTrinquetaille, la crêteprésente lamêmeconfigurationquesur lequai de laRoquette juste avant ce pont, à savoir qu’elle est retenu par des marches d’escaliers en pierres qui s’adaptent selon la déclivité du terrain. La place Nina Berberova est une zone de parking et accueille également une terrasse de café. Un reste des anciens remparts se trouvent de l’autre coté de la rue (voir «zoom» page ). La rue du Grand Prieuré laisse également la place a des emplacement de parking. La place Constantin doit son nom à l’emplacement des anciens thermes romains, encore visibles et ouverts à la visite. Le musée Réattu ferme la circulation aux voitures mais pas aux piétons. Un projet d’agrandissement est en cours du coté de la place Andre Suares. Le quai est ensuite longé par la place puis la rue Marius Jouveau. Cette partie des bords du Rhône a été détruite par les bombardements de la Seconde guerre mondiale et elle est donc constituée de bâtiment plus récents, principalement des logements en appartements. Une ouverture dans un de ces bâtiment récent donne accés à la place Gounod qui est un parking. Lafindusecteurestbordéparunautrevestigedel’ancienrempartàl’angledelarueMariusJouveau.

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Fiche diagnostic quai Max DormoyIllustration Description Diagnostic

Para

pet

Le parapet mesure 0,90m. Il est similaire au parapet du secteur 4 du quai de la Ro-quette (pierres de taille) après le pont de Trinquetaille puis il est en béton à partir de la seconde partie du quai.

Le premier parapet a été rejointoyé et sablé au cours de la phase de travaux récents concernant le che-min de hâlage. La sablage a été trop agressif et le jointoiement a été fait en mortier trop dur. Le second parapet présente de nombreuses fissures dûes à l’absence de joint de dilation et à l’eau.

Crê

te

Crête goudronnée puis en bé-ton désactivé avec gros granulats.

Le revêtement de sol présente de nombreuses fis-sures et faïençages, sauf sur la partie qui a été re-faite récemment, au niveau de la place du Méjean. Il doit être refait et uniformisé.

Perr

é-m

ur d

e so

utai

nem

ent

Le perré est d’abord constitué de marches d’escalier en pierres tel que dans le sec-teur 4 du quai de la Roquette puis, après la première porte d’accès au chemin de hâlage, un mur de soutènement en pierres de taille retient la crête jusqu’au niveau du musée Réatu où un perré en pavés de pierre prend le relais. Celui-ci a été repris par endroit.

Les marches de pierre présentent les mêmes pathologies que sur le quai de la Roquette, certaines ont aussi été reprisent en béton. Le mur de soutainement est en bon état, mis à part quelques enracinements (végétaux récents). Le perré, tant la partie en pavés que celle en béton, est à reprendre totalement du fait du dé-chaussement de la plupart des pavés provoqué par le gonflement du tout venant avec l’eau et les enracinements. Le perré côté ville est la partie principale de soutènement des quais et il est urgent de le consolider.

Gar

de-

corp

s

Un garde-corps en métal puis en pierre a été placé là où le soutènement est un mur en aplomb, au niveau des thermes romains. Il mesure 50 cm de haut.

Le garde-corps est très rouillé, la partie en pierre est à reprendre. Il n’est pas aux normes et sa hauteur doit donc être augmentée pour atteindre 1 m.

Lam

pada

ires Même lampadaires que sur le quai de la

Roquette. Autour du musée Réatu, ils ont les vitres roses du fait d’une exposition Christian Lacroix. Sur la fin du quai, ce sont des spots à diodes encastrés dans le parapet.

Les lampadaires ont été refaits récemment et sont donc en bon état. Les ampoules viennent d’être changées. Certains spots ont été dé-robés ou endommagés, il est nécessaire de trouver une solution plus adaptée au milieu.

Sign

alis

atio

n Le parcour de l’Arles antique et le parcours Van-Gogh continuent sur ce quai. Un pan-neau indiquant l’arrêt de la Starlette se trouve au milieu. Des panneaux indiquent les principaux monuments de la ville.

Les panneaux d’indication sont en bon état mais ils sont peu visibles et non homogènes.

Equi

pem

ents

te

chni

ques

Un bloc en béton enduit auquel est accro-ché une échelle en métal est une trappe d’accès aux vannes du régurgitoire en service E8.

L’accès est en bon état car il a été refait récem-ment. Il devra être intégré au projet.

Faça

des

Le quai est bordé par différents types de bâtiments, les bâtiments anciens qui sont du côté du pont de Trinquetaille et des bâ-timents datant des années 1950 et après, reconstruits suite aux bombardements de 1944.

Les bâtiments anciens sont en bordure des quais (parfois moins de 5 m) tandis que les bâ-timents les plus récents ont été construits à 20 m pour laisser des places de stationnement aux résidents et usagers.

Page 58: Projet d'étude

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Page 59: Projet d'étude

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Fiche environnement quai Max DormoyIllustration Description Diagnostic

Circ

ulat

ion La rue est à double sens. Un goulot se

trouve après la place Nina Berberova et forme donc un sens unique jusqu’à la place Constantin. Il y a plus de 2000 véhicules par jour.

La circulation est trop importante et une solu-tion doit être trouvée pour la réduire.

Pou

-be

lles Des containers marrons sont répartis le

long du secteur. Les poubelles sont tout à fait disgrâcieuses et les détritus sont à l’air libre. Une solution de remplacement plus hygiénique doit être trou-vée.

Inté

grat

ion

urba

ine

Le secteur est divisé en deux parties. La première, constituée de la place Nina Nerberova et de ses alentours, est reliée à la rue Anatole France et donc à toute la ville. Le second secteur est totalement enclavé.

Ces deux secteurs sont coupés par le Musée Réatu dont le bâtiment jouxte le quai. Les travaux d’agrandissement de ce musée vont permetre de créer une meilleure ouverture sur le reste de la ville.

Vég

état

ion-

Arb

res

Des platanes bordent le quai à différents endroits. Ils datent de la même époque que ceux du quai de la Roquette. Un es-pace végétalisé a été tenté derrière le mu-sée Réatu.

Les platanes ne sont pas génés par le revête-ment bitumineux de la rue. Leur emplacement doit être intégré à tout aménagement.L’espace végétalisé demande à être amélioré.

Nui

sanc

es Des nuisances sonores sont provoquées par la résonnance des bâtiments dans les zones les plus étroites lorsque passent des véhi-cules bruyants ou lorsque des travaux sont effectués.

Une étude doit être effectuée pour savoir si le niveau sonore atteint est en-deça des normes ou si des me-sures particulières doivent être prises.

Ecl

aira

ge

noct

urne

L’éclairage est le même que pour le quai de la Roquette. Les spots encastrés dans le parapet le complètent au niveau du sol le long de la rue Marius Jouveau.

Une étude doit être effectuée pour vérifier si le niveau d’éclairage est conforme aux normes. Les lampadaires doivent être homogénéisés.

Acc

ès h

an-

dica

pés

Un accès aux personnes à mobilité ré-duite a été récemment amménagé.

L’accès semble être aux normes mais il doit être complété par d’autres dispositifs d’acces-sibilité.

Par

king

Plusieurs places sont entièrement réser-vées au stationnement payant. D’autres places sont disponibles le long du perré entre les platanes.

Le stationnement est respecté mais il y a trop peu de contrôle et beaucoup de conducteurs ne payent pas ou restent trop longtemps.

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Description:Il reste deux morceaux de remparts sur le quai, l’un se trouve à l’angle de la rue Marius Jouveau et l’autre se trouve sur la place Nina Berberova. Ils datent du XVIième siècle. Ils sont en double parement de pierres de taille avec du tout-venant au milieu. Ils mesurent environ 30 et 20 m de long et plus d’un mètre de large. Le premier est tagué sur sa partie basse. Il est au bas du perré et des voitures sont garés de l’autre coté. Le second a servi de façade à un bâtiment de la Re-naissance et a donc des percements correspondant aux portes et fenêtres. Il se trouve au bord de la rue et ferme une zone servant de stationnement de l’autre côté. Le théâtre et le cinéma le Méjean se trouve sur la même place ainsi qu’une terrasse de bar.

Diagnostic: Les remparts sont un peu entretenus (dépose des végétaux enracinés, reprises de ma-çonnerie) mais nécessiteraient une restauration totale. Sur la seconde partie, la façade côté rue a été enduite. Des traces de mousses noires sont liées à une ancienne descente d’eau.

Lesvestigesméritentd’êtremisenvaleur.Uneréflexiondoitêtremenéesurl’ensembledelaplace NB.

Zoom Quai Max Dormoy : les vestiges des remparts

1 2

43

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6

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Coupe Quai Max Dormoy

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DiaGNoSTiC

QUai 8 mai 1945

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Le quai du 8 mai 1945 est situé au Nord de la ville, à proximité de la gare. Il est l’un des deux axes d’accès permettant aux usagers de s’y rendre. Il sert également de lieu d’accostage pour les énormes bateaux de tourisme qui naviguent sur le Rhône et de gare routière. Une aire de cam-ping-car se trouve installée ici. Le secteur est énormément recherché pour ses places de parking gratuites à proximité de la gare et de la ville. Les véhicules qui arrivent par le Nord et cherchent à éviter la circulation intra-urbaine sont également orientés vers ce parking.

Lieu de passage obligé pour les nombreux touristes qui arrivent à Arles par train, par bateau ou par bus, il constitue une opportunité de développement urbain pour la ville et une vitrine. Il est d’ailleurs en totale mutation avec la construction du Collège Mistral et l’aménagement de ses abords. Les ducs-d’albe, qui permettent aux bâteaux d’accoster sans dommage pour les quais, ont été installés en 2007 par le SYMADREM. Des travaux ont été réalisés en 2003 pour refaire certains revétements de voirie et de trottoir. Il est prévu de supprimer le parking pour les bus et d’en faire une zone de dépose minute pour ces mêmes bus, qui seraient stationnés ailleurs. Un aménagement spécial pour les parents qui déposent leurs enfants au collège est également prévuafind’assurercettedéposedanslesmeilleursconditionsdesécurité.

Cheminement piétonnier :

Depuis le quai Max Dormoy, le cheminement est bordé par un mur de soutènement qui suit la déclivité naturelle du terrain, jusqu’à récupérer le niveau normal de la ville. Une rue de 5 m de large borde le trottoir. Des places de stationnement sont installées contre le trottoir côté Rhône, enfileindienne.D’autressontinstalléessurletrottoird’enface,enépis.L’ensembleestbordépar un vaste terrain de boules ombragé par des platanes. Plus loin, la voirie est prolongée en un vaste parking pour les bus puis se trouve le bâtiment du nouveau collège Mistral qui doit ouvrir ses portes à la rentrée prochaine. La pile du Pont aux lions forme un goulot de passage pour les piétons qui doivent passer sur la route pour continuer sans trottoir jusqu’à la gare. Les bords de voirie sont en friches à partir de là. Des équipements liés à la présence des bâteaux, tels que des gros tuyaux de ravitaillement en carburant, se trouvent sur le trottoir.

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Projet d’aménagement du collège Mistral et de ses abords

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Fiche diagnostic quai du 8 mai 1945Illustration Description Diagnostic

Par

apet

Le parapet mesure 0,90m. Il est en béton. Les blocs ont été faits sur le même mo-dule que le reste des parapets.

Le parapet présente de nombreuses fissures et dé-sagrégations dûes à l’absence de joint de dilatation et à l’eau. Des reprises ont déjà été faites mais elles sont elles-même à reprendre.

Crê

te -

trotto

ir La crête est en béton désactivé avec de gros granulats. Elle a été refaite récem-ment sur la première partie. Certaines zones ont été reprises avec du goudron.

Le revêtement de sol présente de nombreuses fis-sures et trous, sauf sur la partie qui a été refaite ré-cemment. Il doit être refait et uniformisé.

Mur

de

sou-

tène

men

t Le cheminement est soutenu par un mur de soutènement en pierres de taille puis il retrouve le niveau du sol de la ville et il n’y a donc plus de dénivelé.

Le mur de soutènement est en bon état, il pré-sente seulement quelques tâches noires dûes à des mousses et à la pollution.

Equ

ipem

ent

urba

in

Des plots ont été installés pour séparer la rue du cheminement situé côté quai. Des bites d’amarage se trouvent près du pilier de l’ancien pont. Des bancs en béton sont installés tous les 10m.

Les plots sont rouillés et inesthétiques. Les bites d’amarage sont situées dans une zone en friche. Elles ne sont plus utilisées depuis la mise en place des duc-d’albes. Les bancs ont subi des dégradations et sont abimés et sales. Ils doivent être refaits ou remplacés.

Lam

pa-

daire

s Lampadaires de style comme ceux situés sur le quai de la Roquette.

Les lampadaires ont été refaits récemment et sont donc en bon état.

Equ

ipe-

men

ts te

ch- De nombreuses vannes donnent accès

aux équipements et tuyauteries liés à l’ac-costage des bâteaux de touristes sur ce quai.

Les trappes sont en bon état mais leur présence est dangereuse à cet endroit de passage très fréquenté.

Faça

des

Le quai est bordé par un espace public qui va du quai jusqu’à la place Lamartine. Il s’agit d’abord d’un espace de jeux pour les enfants puis d’un terrain de boule. La dernière partie est le collège Mistral.

L’espace est en totale restructuration du fait de la construction du collège.

Sig

nalis

a-tio

n

Les panneaux indiquant le parcours Van-Gogh sont encastrés dans le béton désac-tivé du trottoir.

Les panneaux sont sales et encastrés dans du béton mal fait et disgracieux qui se désagrége.

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Fiche environnement quai 8 mai 1945Illustration Description Diagnostic

Circ

ulat

ion La rue est à sens unique avec un accés

depuis la place Lamartine et un tronçon qui y méne, selon le principe de la circula-tion «en marguerite»

Le secteur est surtout utilisé pour venir se garer. La route qui pars en direction Nord, vers la gare, est dangereuse car il n’y a pas de trottoir et les véhicules roulent à une vitesse excessive.

Pou

-be

lles Un bac en métal blanc sert pour toutes les

poubelles du secteur,que ce soit les ba-teaux de passagers, les touristes, les bus, etc...

Un shéma de collecte des déchets dois être éla-boré afin de distinguer les types d’ordures selon leurs provenance.

Inté

grat

ion

urba

ine

Le secteur est situé entre la gare est la vieille ville, avec un accés direct à une place qui donne accés aux principaux axes de circulation.

Le quai est donc bien intégré à la ville mais ce shéma est en train d’être modifié pour permettre un accés sécurisé au collége.

Vég

é-ta

tion-

Des platanes bordent le terrain de boules. Un espace végétalisé entoure le terrain de jeux pour enfants. L’espace situé aprés la pile de l’ancien pont est en friche.

Les arbres en place doivent être conservés. La zone de friche présente un potentiel d’aména-gement végétal trés intéressant, à proximité de la gare.

Ecl

aira

ge

noct

urne

L’éclairage est le même que pour le quai de la Roquette.

L’éclairage est inssufisant pour cet accés à la gare. La nuit, le secteur est évité par les usa-gers. Les lampadaires doivent être homogénéi-sés.

Acc

ès h

an-

dica

pés

Il n’y a pas d’installation spécifique aux personnes à mobilité réduite.

Le trottoir dois être rabaissé, notamment au bout des passages piétons pour permettre un accés plus facile. Du fait de la faible déclivité et de l’ho-mogéneité de niveau avec la ville, il n’y a pas besoin de rampe.

Par

king

Le secteur est essentiellement une zone de stationnement. Une aire de service pour camping-car est installée içi, mais les camping-cars n’ont plus d’emplace-ment autres que celui des bus. Beaucoup d’usagers de la gare viennent chercher içi un emplacement gratuit.

Le stationnement pour les bus doit être sup-primé pour faire place à une zone de «dépose minute». Un lieu doit être trouvé pour stationner les bus de tourisme et les camping-cars. Le sta-tionnement de la gare dois être adapté, avec par exemple un tarif moins cher pour les plaçes les plus lointaines qui sont souvent vides.

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VaLoriSaTioN

reameNaGemeNT DeS QUaiS

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Bilan et orientation à prendre

LatramegénéraleestinspiréeparlaréappropriationdesbergesdufleuveRhôneparleshabitantspermanents et les occupants de passage.

Ce sera le squelette du projet qui apportera la cohérence et sur lequel viendra s’articuler les différentssitesdubordduRhône.Ilrefléteraladiversitédesactionsdanslerespectdel’ensemble.

Lesitenatureldesbergesdufleuveàunepersonnalitétrèsforte.Ilaétémodelépar: L’érosion du relief, par l’écoulement de l’eau Laqualitédessolsquifontlelitdufleuve L’histoire des périodes climatiques qui l’ont fait évoluer La végétation particulière qui s’est installé dans l’eau et sur les berges

Ombre et lumière, chaleur et fraîcheur, couleurs changeantes, aspects de surfaces : minéral et végétal, perception des bruits (de la ville, des oiseaux, du vent, de l’eau…). Ces traits de caractère devront être pris en compte pour conserver la personnalité de ces paysages.

L’appropriation

Le site est aujourd’hui aménagé et l’Homme se l’est approprié à travers ses activités en fonction del’histoire,desespropresbesoinsetdesesrapportsaveclefleuve.Il a été au cours des âges perçu comme une grande voie de circulation des Hommes et des marchandises auquel il fallait avoir un accès facile et élever contradictoirement des barrières pour s’en protéger.Il est aussi perçu comme un être vivant dont les colères du Rhône peuvent mettre en péril les aménagements des riverains.LesHommesontunrapportpresquedivinaveclefleuvequifaitleurrichesseoulesruine.Aufildutemps,onaapprisàs’enméfieretonabâtidesdiguespourl’emprisonner,leréguler.Sesrives sont devenues de plus en plus habités.

Dans ce grand couloir, entre construction et eau, on a aménagé les voies de circulation, de plus en plus rapide, de plus en plus nombreuses… Et la ville s’est coupée du charme et des possibilités d’un grand espace libre à vivre.L’Homme a laissé des traces de ses interventions passés sur les quartiers riverains. Aujourd’hui, il a besoin de percevoir ses empreintes qui sont la marque de son évolution et qui lui permettent de se projeter dans l’avenir en respectant celle-ci.L’Homme a besoin d’espace qu’il peut s’approprier en promenade, fêtes, animations, sport…dans ses déplacements et les rapports qu’il a avec son corps et avec son esprit.Lefleuveroiestsourced’inspirationdelavilleàsespieds.Lanatureetlaculturesontcommelerefletdesapropreévolutiondanslemiroirdel’histoire.

La première phase d’étude et de diagnostique pour le réaménagement des Quais du rhône d’arles est terminée. Les éléments de cette première étape ontnourrileprésentdocument.Celui-cidéfinitleprogramme,labasedetravailpour les équipes qui répondront à la maîtrise d’ouvrage lors d’un concours.

rappel des enjeux et des objectifs de l’opération

La ville d’Arles a pour ambition de faire des quais un espace dynamique en lien avec son patrimoine.Nous insisterons présentement sur la nécessité de résultats concrets et substantiels à cours et moyen termes, et ce dans les soucis de susciter un intérêt et une appropriation par la population. L’aménagement des quais devra être considéré comme un facteur d’entraînement pour la

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poursuite et dans la durée du projet de renouvellement urbain de la ville.Ce sera un projet :• pourArlesetsarégion• pour que la ville renoue avec le fleuveRoi, se réapproprie ses berges, son lit et sesactivitésfluviales• respectueuxdupatrimoineetdel’environnement• fédérateur:prenantencomptetouslespartenaires,lesacteursetlesprojetss’yrattachant• auservicedudéveloppementéconomiquedurableettouristique• intégréharmonieusementaupaysageetaupatrimoineenvironnant• privilégiantlecheminementpiétonetlesdéplacementsdouxauxcirculationsautomobiles• créantdesespacesconviviaux,confortablesetsûrs• confortantlapersonnalitédelavilled’Artetd’HistoireetsasituationprivilégiéeaudeltaduRhône porte de la Camargue (nature et culture)

Les objectifs de la ville sont :• concilierlapréventiondesinondationsaveclespressionsdudéveloppement• respecteretaméliorerlecadredeviedeshabitants• assurerundéveloppementéconomiqueettouristique

La programmation en deux phases

Le souhait de la ville est de travailler en au moins deux phases de réalisation. Ces deux phases doivent être conçues comme un ensemble cohérent et achevé d’intervention.

La première étape qui doit être achevée avant 2013, doit permettre d’engager un processus de transformation du site.Elle devra porter sur :• lamiseenplaced’unespaceprovisoired’expositionpourl’explicationduprojet• larestaurationetl’entretiendesquaiscôtéfleuveetcité• l’accessibilitéaveclecheminementpiétoncontinusurlesquais• lamiseenvaleurduquai• lamiseenplaced’unesignalétiqued’informationtouristique• lafindutransitdelacirculationautomobile

Les éléments de cette première phase, bien que devant être un ensemble cohérent et achevé, ne devront pas perturber la suite des réalisations du projet et s’inscriront dans des actions continues aboutissant à l’achèvement de celui-ci.

La deuxième étape qui doit être achevée d’ici 2020, doit conforter le projet de renouvellement urbain de la ville et de sa cohérence.Elle devra porter sur :• l’aménagementdesespacesvertsetpublics• letraitementdelavoirie• le cheminement cohérentet harmonieuxsur tout le site : duPontaux lionsauMuséed’Arles Antique

Desréalisationsetinstallationsprovisoires,quesesoitpourdesédificesoudesaménagementsd’espace bâti ou libre, sont envisageables lors des travaux, à la condition qu’elles soient de grandes qualités et présentent une image positive du projet en cours.

Le programme en général et le détail des actions devront être en cohérence avec la phase de diagnostic et d’état des lieux.

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VaLoriSaTioN

ProGramme

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i. restaurationLes quais sont régulièrement entretenus et nettoyés et ne présentent pas de pathologie extrêmement urgente à traiter. Néanmoins, la mise en valeur des quais est l'occasion de leur redonner un meilleur aspect et de refaire les parties qui commencent à être bien endommagées, avant que cela ne s'aggrave. Notre action se situera donc entre le simple entretien et la réfection totale, avec un nettoyage lorsque cela est uniquement nécessaire et un remplacement total sur les secteur les plus critique. Les travaux s'adapteront à la situation, tout en permettant une homogénéisation des quais. Tous les travaux de restauration s'effectueront en une tranche, quidevraêtrefinien2013. Ils respecteront lescahierdeschargesdusecteursauvegardéetseront soumis à l'avis de l'ABF. Ils devront être réalisés en prenant en compte la préservation de l'environnement et la qualité de vie des riverain, dans le respect des normes liées à ces contraintes.

Un relevé du bâti devra être établi selon la charte des travaux d'aménagement du secteur sauvegardé.

A. Techniques de restauration préconisées

Les techniques suivantes sont celles employées pour la restauration de la pierre, elles veillent aurespectdumatériautoutenprofitantdetechniquesnouvellesetdefacilitédemiseenœuvre.Elles respectent les préconisations du secteur sauvegardé.

1) Dégradation des joints : Les joints de mortier des murs de pierres sont vulnérables aux intempéries et notamment à l’eau. Leur exposition permanente provoque leur usure en profondeur, une désagrégation du mortier qui peut être accentuée par des mouvements liés à des problèmes structurels (déversement, fissuration…), et /ou à la pousse de végétation, qui est le problème le plus fréquemmentrencontré ici. Dans certain cas, une reprise de ces joints est nécessaire. La méthode consiste à nettoyer puis remplir le vide des joints par un mortier de chaux. Après la phase de préparation (nettoyageethumidificationdessupports),lespartiesendommagéesdumortierserontenlevée.Pour dégager le mortier sur les joints larges, on utilisera un ciseau ou un burin avec un marteau. Lejointobtenudevraavoiruneprofondeuretunesurfaced’accrochesuffisantespourassurerlabonne tenue du nouveau joint : environ 50 mm pour les joints larges. Il faudra ensuite nettoyer et dépoussiérer les joints (par exemple avec une brosse dure) et arroser les joints avec de l'eau jusqu'à saturation, pour une meilleure prise du mortier. Pour fabriquer le mortier, on mélangera 1 volume de chaux blanche avec trois volumes de sable gros (entre 0-3 et 0-6 mm) en ajoutant l’eau pour obtenir une consistance facilitant l’application. Pour l'application, le mortier sera projeté à la truelle jusqu’à remplir les joints au nu du parement. Les pierres seront ensuite nettoyées par brossage à sec puis avec une éponge humide rincée régulièrement.

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2) Ragréage des pierresLe ragréage des pierres écornées ou présentant des éclats, permet d'éviter leur remplacement.

Processus: •Lesupportdoitêtreapteàrecevoirlemortierderagréagesansrisquededésordres;toutesles parties sonnant creux ou de faible adhérence doivent être éliminées.• Ces supports seront dépoussiérés par brossage, voire par une méthode de nettoyage (p.ex. sous pression d'eau), décapés de toutes traces de peinture existante. Après un traitement à l'eau, l'application du mortier de ragréage n'interviendra qu'après séchage du support. •L'épaisseurducorpsdelacouchedemortierderagréagenedoitpasêtreinférieureà5mm. •Lessupportsfriablesetpeucohérentsserontconsolidésaupréalableàl'aided'unpoly-silicated'éthyle. Le produit de consolidation sera appliqué à la brosse jusqu'à refus. •Desarmaturessousformedetigesenlaitonouenacierinoxserontprévueslorsquelesupportest friable et dès que les volumes de mortier de réparation dépassent l'épaisseur de 5 cm.

Spécificationsdumortierderagréage:

La couleur du mortier sera validé par l'ABF.

•Lesragréagesseronteffectuésàl`aided'unmortierentièrementminéralspécialementconçupour la restauration par recharge d'éléments pierreux. Le mortier ne contient pas de ciment ni aucun autre liant à prise hydraulique.•Leproduitestàbasedepoudredepierrechoisieen fonctionde l'aspect recherché,etplusparticulièrement des caractéristiques physiques des matériaux pierreux devant être rechargés. Le liant est un composé de sels métalliques en solution aqueuse et d'oxydes sélectionnés, pré-dosés et mélangés avec la poudre de pierre.

•CompositioncomposantA:poudredepierre,d'oxydes,pigments; composant B : solution de sels métalliques. •Adhérence:égaleoulégèrementsupérieureàlarésistanceàlatractiondelapierreàrestaurer. •Coefficientdecapillarité:7 •Massevolumiqueapparente:2,03à2,13kg/dm3. •Porositésemblableauxmatériauxpierreux:10à30% •Coefficientd'absorptiond'eau:0,84a0,86. •Retrait:négligeable. •Coefficientdedilatationthermique:identiqueauxpierres. •Tempsd'utilisationpratiqueaprèsmélange:5min.à15C° •Dosageliquide/poudre:40kgdeliquidepour100kgdepoudre. •Lescaractéristiquesmécaniquesdumortierserontvoisinesdecellesdelapierreàrestaurer.

Le ragréage du béton sera fait en respectant les normes et en prenant garde à la forte salinité et à l'humidité des quais.

3) Anti-graffiti :On optera pour un traitement de protection réversible n'affectant ni l'aspect, ni la diffusion de vapeur d'eau des matériaux traités.Le traitement sera d'une durabilité supérieure à 5 ans et s'appliquera en une couche sur surfaces propres. Il permettra l'élimination aisée des taches sans recours à des techniques abrasives. Les surfacesnettoyéesferontlocalementl’objetd’unrappeldetraitementafind’assurerlapérennitéde la protection. Les traitements permanents à l’aide de résines polyuréthannes sont à proscrire.

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Nettoyage :

La pierre utilisée sur les quais est principalement poreuse. Le nettoyage devra donc prendre en compte ce critère. Il s'agira par exemple d'un hydrogommage, réalisé par des professionnels expérimentés pour ce type d'exécution. Les granulats seront parfaitement calibrés pour une répartition homogène de l'action de nettoyage à des pressions de service faibles tout en réduisant l'abrasion. Ils seront choisi en fonction de la pierre et de la saleté du bloc de pierre. Leur granulométrie sera entre 50 et 350 microns. La technique de nettoyage sera validé par l'ABF.

B. Ouvrages

1) Parapet Le mur parapet est un élément essentiel de la lutte contre les crues. Il sert également de garde corps sur une partie des quais où le niveau coté ville et coté Rhône n'est pas le même. Son entretien est essentiel. Il dois être étanche et solidement ancré. Il est en cours de sablage par la SYMADREM. Ce sablage n'est pas adapté à la pierre de Vers-Pont du Gard utilisée au début des quais. Une surveillance sera nécessaire pour vérifier l'apparition des pathologies telles que ladésagrégation. De même, certains joint ont été refait avec un mortier bâtard qui est trop dur. L'eau de ruissellement est déporté sur les pierres mitoyenne est les attaque. Le premier travail sera donc de défaire les joints qui viennent d'être refait et de les refaire selon la méthode préconisée. Un ragréage devra être réalisé là où cela est nécessaire. Les parties en béton les plus défectueuses seront grattées et refaitent en béton. Les joints entre les blocs de béton du quai du 8 mai 1945 devront être refaits entièrement afind'assurer l'étanchéité en cas de crue. Enfin, lorsque celasera nécessaire, les pierres les plus endomagées devront êtr déposée et remplacée.

Le parapet devra être enduit tel qu'il l'était auparavant par un enduit à la chaux grasse, dont la couleur sera déterminée par l'ABF. avec des faux joint tracés avec le bout de la truelle.

Joint refait en 2009 sur le parapet coté Rhône

Trace d’ancien enduit sur le parapet

Remplacement d’une pierre du parapet

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2) Mur de soutènementLes murs de soutènement de la crête de quai ont un rôle capital car ils retiennent le terre plein à son point d'ancrage avec le sol. La force qui s'exerce sur eux est accentuée en cas de crue. Ils doivent donc avoir une résistance bien plus forte que les simples murs de soutènement de terrain. La principale pathologie que nous avons rencontré est le déchaussement des pierres provoqué parlesenracinementsetlesinfiltrationsd'eaux.Lespierresdevrontêtreremiseenplaceavecunmortier à la chaux dont la couleur sera donnée par l’ABF. Les blocs en béton qui ont été rajouté pour remplacer les pierres défectueuses devront être déposés et remplacés par des pierres de même résistance mécanique et dont la porosité sera proche de celle d'origine. Les zones les plus déformées, telle que le mur de soutènement du secteur 2 du quai de la Roquette, seront déposées complétement et refaites. Les blocs de rives en béton seront remplacés par des dalles de pierre de très faible porosité de couleur proche des pierres d'origines. Les ragréages à base de ciment ont énormément souffert, ils sont à enlever et à reprendre avec un mortier plus adapté. Il peut être nécessaire de changer le bloc en entier.

Les perrés qui retiennent la crête seront traité de la même façon. Les pavages seront remplacés si besoin et stabilisé dans tout les cas. Une attention particuliére sera apporté à l’esthétisme du perré situé contre le muséé Réattu. La couleur du mortier sera déterminé par l’ABF.

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2)Bâtiments techniques- Ouvrage de génie-civilLes locaux technique sont pour la plupart en très mauvais état. Leur emplacement n'est pas judicieux et les normes de sécurité ne sont pas respectées. Leur destruction et leur reconstruction devra être réalisé en accord avec les services concernés. Ils devront s'intégrer à l'environnement tout en préservant la facilité d'accès pour les équipes techniques. Par exemple, ils pourront être couvert par un lambris en bois. Le choix adopté sera le même pour tous. Le local de relèvement deseauxuséesconstitueral'objetd'uneréflexionparticulièreparunbureaud'étudespécialisé.

La culée du pont des Lions devra être nettoyée par une technique respectant la pierre.

La culée et l'ensemble du pont de Trinquetaille se trouvant sur le quai coté ville dois subir un nettoyage et un ragréage sur certaines pierres. Les causes des principales pathologies doivent être enlevées (ancrage de fer, reprise en ciment, joint trop dur). Les tuyauteries et les boitiers techniques situés contre les murs doivent être déplacés.

Les urinoirs situés près de la culé seront détruit et des WC publiques seront construit en dur à la place. La construction devra s'intégrer parfaitement dans son environnement.

Les marches d’escaliers qui soutiennent la crête sont trés abimées et seront déposées entiérement. Une proposition de remplaçement devra être faite. Il pourra s’agir de remettre des marches en pierre mais toute autre proposition judicieuse et s’intégrant parfaitement dans l’esprit général du réaménagementpourraêtrefaite.Larésistanceàlapressionencasdecruedevraêtrevérifiée.

Gradins en osier, quai de Bordeaux

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des pierres naturelles ou recomposées, avec une résistance au poinçonnement et une porosité adaptée. Les marches devront être anti-glissement.

5) VoirieRevêtement : la voirie sera recouverte d'un béton désactivé aux granulés concassés.Fonte : toute les fontes seront remplacées et uniformisées. Leur couleur sera validé par l'ABF.Ecoulement des eaux pluviales : le traitement des eaux pluviales sera particuliérement étudié pour répondre aux besoins de la pluviométrie locale : fortes précipitations soudaines trés occasionnelles.Réorganisation de la circulation : Seul les résidants et les véhicules d'approvisionnement seront autorisés. L'accès sera limité par des bornes abaissantes.La circulation sera à sens unique partout. Un rond point sera crée au carrefour situé sous le pont de la voie rapide. Il ralentira la circulation et facilitera l'intégration dans la circulation. Passage sous le pont de Trinquetaille : le passage sera en sens unique, des barrières assureront la sécurité des autres usagers.

WC publique à Saint-Chamas (13)4) CheminementLe revêtementde lacrêteoùchemine lespiétonsseradéposé intégralementet refaitafindel'harmoniser. Le revêtement consistera en un béton désactivé fait avec des cailloux concassés similaire à celui des bords de quai fait récemment par le SYMADREM, tel que exigé par l'ABF.Sur le secteur 2 du quai de la Roquette, l'espace entre les platanes sera ré-engazonné. Les marches d’escalier qui permettent d’accéder à la crête seront déposée et remplacée par

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ii. La valorisation des quais

La première étape doit être achevée avant 2013. Elle doit permettre d’engager un processus de transformation du site.

A. La fin du transit de la circulation automobile et du stationnement permanent

Afindelimiterletraficdansl’hyper-centred’Arles,lePlanGlobaldeDéplacementmettraenplacedes mesures de dissuasion à la circulation.

Lestationnementcôtéquaiseraquantàluidéplacéàl’extérieurducentre.Lafindesstationnementspermettra de se réapproprier les espaces libres pour en faire des lieux de détente et de confort. Il sera déplacé au fur et à mesure que les travaux seront mis en place.Quelques places de parking seront éparpillées tout au long du trajet. Elles seront réservées aux handicapés et aux personnes à mobilité réduite. Leur emplacement sera choisi en fonction de l’attractivité particulière de proximité des points forts de l’aménagement.

Dans une deuxième étape, la ville installera des bornes d’accès. Le transit des automobiles sera donc réglementé avec des horaires aménagés, exemple : suppression de transit nuisible à certaines heures. Cette solution étant la moins contraignante pour les habitants.

Toutefois, la politique de la ville n’est pas de supprimer entièrement le transit consciente des contraintes supportées par les habitants, mais de le maîtriser pour faire du centre de chalandise de la ville et des quais un lieu où les promeneurs, les habitants et les professionnels (artisans, commerçants, etc) trouveront le confort et la sécurité dans leur cadre de vie amélioré.

L’espace sera rétréci à une voie d’une largeur de 3m environ avec des élargissements vers les carrefours importants rendant possible l’accès aux services de secours et un accompagnement urbain (rampes, promontoires, traitements de sols…).

Le traitement définitif de la chaussée et des circulations annexes seront réalisés durant laseconde phase pour qu’ils ne soient pas détériorés et soient l’objet de surenchère économique. En attendant une solution devra être mises en place mais de façon provisoire dans le respect de la charte d’occupation de l’espace public.

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B. Le cheminement cohérent et harmonieux sur tout le site

Cettepartieconcernelesabordsdufleuvejusqu’àlanouvelledélimitationdelachaussée.Elles’applique au quai côté Rhône régi par le SYMADREM, le quai côté cité et la zone des anciens stationnements côtés Nord. Elle sera consacrée au cheminement piéton et au déplacement doux.

Elle devra respecter la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Laréflexionsurlacontinuitédesdéplacementsdoux(piétons,véloetautres…)doitameneràgommer,aumoinspartiellement,lesdisparitésentrelesquaiscôtéfleuveetcitéetlecheminementfluvialversleMuséeArlesAntique,parletraitementdel’ambianceetdelavisibilitédesdifférentsespaces.

Actuellement,lestravauxréalisésparleSYMADREMsurlecôtéfleuveoffrentunecirculationcontinue « du portail Elie Giraud au ‘nouveau’ pont ».Plutôt que la réalisation d’ouvrages couteux, peu commodes et disgracieux, cette portion pourra assurerlafonctiondecirculationpiétonnedequalité:totalementdissociéedufluxautomobileet desserviepar denombreusesportes. Il faudra réfléchir à la cohabitationdes véloset despiétonsetlamiseensécuritéduborddesquais.Decepointdevue,laréflexionquiconsisteàfaire un marquage au sol peut être envisagée mais elle devra privilégier la nature des matériaux utilisés et leur mise en œuvre à des graphismes disgracieux. La mise en place d’un dispositif podotactile, (surfaces lisses ou rugueuses), d’éclairages par leds intégrés, etc… permettra un cheminement sécurisé pour les personnes aveugles et malvoyantes et renforcera la sécurité de tous les usagers.

Cette continuité sera aussi assurée « de la place Lamartine au portail des Châtaignes face à la rue de l’Arc Constantin ».

Les points de rupture « la porte des Châtaignes et le pont Trinquetaille »Ils seront traités de façon harmonieuse et intégrés aux quais.

Pour la Porte des Châtaignes : il sera possible de créer une parcelle de franchissement en respectant les normes de la charte d’occupation de l’espace public de la ville, avec une hauteur minimum de 4m 50 pour l’usage des utilitaires de la SYMADREM ainsi que les véhicules de service et de secours.

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Pour le Pont de Trinquetaille : il est proposé de joindre l’amont et l’aval du pont par une rampe qui rentre sous la voute du pont côté ville. Il est à remarquer que le passage restantsouslapasserellepeutêtresuffisantpour le passage des véhicules utilitaires et de secours, ainsi que celui des piétons.

Laréflexiondevraaussiportersurl’améliorationdel’accessibilitédesportessurlequaidelaRoquette. Les petits escaliers existants, très étroits, devront être remplacés par des rampes douces ou des escaliers confortables.

Au niveau des ambiances, le maillage des arbres devra être restitué.Cette ambiance générale devra être un compromis entre le minéral des quais et la structure végétale. Un ruban engazonné contre les quais sur l’ancien emplacement des stationnements pourra être aménagé en espace vert arboré.

L’éclairage public est lui aussi à repenser. En effet, les lampadaires actuels inspirés du style Napoléon III, n’ont pas la qualité que l’on est en droit d’attendre d’un projet qui illustre la plus longue et la plus belle façade de la ville.

Depuis la phase de diagnostic ont été mis en place des distributeurs de sachets pour les déjections canines. Cette solution devra être accompagnée par un suivi du service de police municipale et un nettoyage des quais réguliers.Des équipements particuliers et l’aménagement des sols devront être pensés dans le sens de l’accroissement et de l’accueil d’une population diverse accompagnée d’animaux.

Contraintes législatives et techniquesLes travaux proposés devront prendre en compte :• Loi2005-102surl’accessibilitédespersonnesàmobilitéréduite• EN13201surlanormeeuropéenneconcernantl’éclairagepublic

Contraintes climatiquesCertaines périodes sont très ensoleillées, on passe vite de l’ombre à une lumière très violente. Cette contrainte devra être prise en compte sur les abords des quais comme par exemple la restitution du maillage végétal.Laforcedesvents: lemistralsouffledifféremmentselonl’année,leséquipementsdevrontenprendrecomptetoutaulongdelaréflexion.

C. L’appropriation du fleuve

Ilnefaudrapasnégligerl’attractivitédufleuvequiestl’axestructurantduprojetetnepaslevoirseulement comme une voie de communication. Le banaliser ou le dénaturer serait une erreur.Il faudra intégrer dans les actions les activités qui se déroulent sur l’eau et sur les berges et apporter des solutions à chaque scénario avec des amarrages ou des pontons.

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Il faudra intégrer dans les actions les activités qui se déroulent sur l’eau et sur les berges et apporter des solutions à chaque scénario avec des amarrages ou des pontons.• Découverteparpromenadesenbateaux• Accueild’embarcationsàusagethématique• Appropriationludique(guinguettes,restauration)• Tribunesdémontables(joutes,barquesfleuries,etc…)

La réponse à cette réappropriation fluviale sera prise en compte par une réflexion dans lapremièrephasepourlaréalisationd’équipementsfixes:bornes(eau,électricité,assainissement)et arrimages, mais développée suivant les inclinations du projet dans la phase définitive etcomplétée par des appels d’offre d’exploitation.

D. Un espace d’exposition et de médiation

Ce projet consiste à la création d’un espace public bâti éphémère dédié aux travaux d’aménagement urbain de la ville et du site à court et long terme.

1) Une structure éphémère et évolutiveA très court terme, l’équipe doit intégrer cet espace, dans son programme comme une des contraintes principales mais aussi comme l’image forte du projet.L’emplacement idéal de cette structure serait la place Lamartine : lieu de passage aussi bien pour les touristes que pour les usagers.

L’équipedevraparticulièrementveilleràcequecetéquipementprofitede lameilleurvisibilitéet accessibilité possible et qu’il soit bien intégrer dans son environnement. Il est important qu’ils soient d’une grande qualité architecturale et d’usage.

Cetespaced’expositionetd’orientationdoitêtreambitieuxetrefléterlacohérenceduprojetetapporterunserviceefficace.Dansunpremiertempsilseraunlieud’accueiletd’informationdestravaux en cours et sera modulable pour être réutilisé par la municipalité suivant ses objectifs.

L’activitéd’accueilexigequelebâtimentsoitdepleinpiedsurunniveauafindefaciliterl’accèsaux visiteurs et ne pas gêner la perception du site.

L’espace muséographique comportera les thèmes :• L’expositiondesprojetspourmurirlaréflexion• L’évolutionduprojetetlerésultatfinal• Laprogrammationetlesexplicationséconomiques

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Cette structure comportera un espace d’accueil animé par un personnel municipal.UneréflexionsursonorganisationdoitêtremiseenplaceparleServicePatrimoineencoopérationavec le Service d’Urbanisme de la ville.

Leshorairesd’ouverturedel’espacedevrontêtreréfléchisafinqu’ilss’adaptentaumieuxauxuset coutumes du moment et aux contraintes saisonnières.

Les Contraintes techniques pour un usage événementiel- La surface à prévoir est d’environ 40 m², l’espace intérieur sera modulable.Elément provisoire, il ne devra point avoir d’ancrage permanent au sol.- Ce bâtiment doit avoir 2 accès : l’entrée principale pour les visiteurs et une entrée de service pour le personnel dissociée.- Les entrées seront desservies par des plans inclinés, rampes dont les pentes et les aménagements seront aux normes publiques pour l’accueil des handicapés et des personnes à mobilité réduite.- Lieu de travail pour le personnel et d’accueil pour les visiteurs, l’espace doit être bien éclairé, ventilé, chauffé ou rafraichi.- Les espaces entre les différents éléments muséographiques devront donner une bonne lecture des services proposés et faciliter les déplacements à l’intérieur de la structure.- La structure sera accessible aux pompiers et services de secours.- L’isolation phonique et acoustique devra tenir compte de la polyvalence du lieu et son adaptation à des activités futures suivant l’orientation donnée par les services municipaux..

2) Une signalétique ludique et efficaceLe projet consiste à la création d’une signalétique piétonne à vocation patrimoniale, touristique et directionnelle.Il concerne la valorisation et l’aménagement du centre historique de la ville comprenant notre périmètre. C’est un projet à penser à l’échelle du secteur sauvegardé.

Tout l’enjeu, est de considérer le centre historique en tant qu’élément incontournable de l’offre touristique, dans une logique d’accueil qualitatif (fonctionnalité, esthétique et contenu) et de découverte active (concept d’interprétation : donner l’envie d’en savoir plus).

Les grands axes stratégiques du plan de signalisation sont :• Prendreenchargelevisiteursurtoutlecheminementpiétonetverslecentrehistorique• Donner aux visiteurs « piétons » les clefs de la compréhension du site historique:l’occupation humaine, les activités liées à cette occupation, l’usage et la fonction des éléments qui ont construit la ville, la lecture du paysage, etc.Différentes signalétiques doivent être mises en place concernant notre périmètre :• Informationgénéraleet touristiqueavec unplande lavilleauxpointsstratégiquesdela ville (Place Lamartine, Pont de Trinquetaille, Square de la tour de l’Ecorchoir, Musée Arles Antiques…)• Informationsurunmonumentousiteenvisu(voirlistedanslapartieEtatdesLieux)• Informationdirectionnelleverslesautressitespatrimoniauxdelaville• Directiondescircuitstouristiquesetthématiques• ExpositionextérieuresurlesliensquiunissentleRhôneetArlesavecdesthèmescomme:lepontàbateaux,l’historiquedesrapportsentrefleuveetcité,lefleuveinspirateurd’Art(VanGogh, supports photographiques…), etc.

Pour la signalétique des circuits touristiques à thème : Antique, Médiéval, Moderne, UNESCO … la charte graphique déjà mise en place devra être respectée.

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Le projet doit être basé sur un concept simple et pertinent : différents graphismes et typographies mais avec une même unité d’organisation, sans superposition, accessible à tout public.

L’esthétique, les choix des matériaux, les partis pris graphiques et typographiques doivent allier tradition et modernité.

LaréflexiondoitêtreportéeparleServicePatrimoineencoopérationavecl’OfficedeTourisme.LestextesserontrédigésparleServicePatrimoine.Ilsdoiventêtred’unerigueurscientifiqueethistorique.

Les contraintes techniques :- Les panneaux doivent être d’une hauteur permettant une accessibilité et une lecture par les personnes handicapées ou à mobilité réduite, en sécurité. - Les panneaux devront être implantés pour respecter les paysages et le patrimoine. Ce ne seront pas des objets résiduels, mais des outils pour le repérage et la compréhension des sites.

Exemples dans des centres historiques français

Montpelier Grand Coeur Projet Centre Historique de Lyon

iii. La valorisation des abords des quais

La deuxième étape qui doit être achevée d’ici 2020, doit conforter le projet de renouvellement urbain de la ville et de sa cohérence.

A. L’archéologie urbaine et fluvialeLa question d’archéologie est à prendre en compte danstouslesprojetsetplusspécifiquementdansla zone à l’intérieur des remparts. L’intervention de fouilles préventives est obligatoire, mais reste une des contraintes prédominantes, du fait de la difficultéde l’INRAPà répondredansdesdélaiscompatibles avec les échéanciers, ce qui est très pénalisant. Par ailleurs, le coût très élevé des fouilles préventives de l’IRAP pénalise fortement lafaisabilitéfinancièredecertainesopérations.

Le projet de la municipalité de créer un poste d’archéologue pour remédier à cette situation semble être d’une grande nécessité pour ce programme.

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B. Les espaces publics

Les surfaces libres de toute construction ainsi que les aires de stationnement doivent être plantées ou aménagées.

Le traitement de ces surfaces libres devra être un mixte entre un espace public ouvert, adapté à de multiples usages et activités de la vie urbaine, et un espace vert, dont la vocation d’espace naturel et végétal doit être renforcé. (Petits jardins intimistes apportant la verdure, plantations paysagères mettant en valeur l’habitat urbain sans l’étouffer.)

Les projets seront respectueux aussi bien du site naturel que du patrimoine environnant. Ils doivent reconstruire un espace libre à vivre.

LA PRESQU’ILE SUDDenombreuxprojetssontencoursderéflexionafinderapprocherlecentreanciendesquartierssud qui seront à prendre en compte pour les aménagements futurs des quais comme un prolongement logique.

Port de Plaisance

Jardin antique

mise à jour du Cirque romain

1) Le port de plaisance

rN 113 Voie Périurbaine

Le projet d’un port de plaisance avec la mise en valeur du site en accompagnement des équipements nécessaires va dans le sens de la mutation en cours.

L’étude en cours envisage une construction progressive des équipements nécessaires au port de plaisance.On pourrait tout d’abord aménager la partie la plus large du canal, juste après l’écluse et y installer 155 bateaux, dont 25 de passage, plus des commerces et des services à la navigation.

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Une deuxième tranche pourrait porter sur l’aménagement de la rive qui longe l’actuelle quatre-voies pour les péniches-résidences.La troisième phase d’implantation concernerait l’amarrage des petits bateaux de plaisance du côté du pont Van-Gogh.

L’étudeestachevée,financéegrâceaupartenariataveclaCCI,VNF(VoiesnavigablesdeFrance,le Conseil général et le Conseil régional). Ces mêmes partenaires vont s’atteler maintenant à passer du projet à sa réalisation. La municipalité engage la concertation avec les associations et les autres usagers du canal, dont les pêcheurs qui comptent bien faire valoir leur présence sur ce secteur.

Il est prévu de le réalisé pour 2020.

2) Les abords du musée d’Arles Antique et le cirque romainDans les années futures, le site du cirque romain sera mis au grand jour. Un jardin d’inspiration romaine viendra arborer les abords du site jusqu’au pont de la voie rapide.En effet ce jardin appelé Hortus, est en cours de création près du Musée de l’Arles Antique. Il s’inspire dans son plan de l’hippodrome de Pline le Jeune et comprendra un ensemble de jeux et une collection de plantes.

La construction de ce jardin, aux portes du Musée Départemental Arles Antique, a démarré en octobre 2007 dans le cadre d’un chantier d’insertion. Pendant 1 an, 40 personnes en insertion ont œuvréàcetteréalisation,toutenbénéficiantd’unencadrement professionnel qui les a : - formées aux différentes techniques du paysage et du moulage béton- accompagnées dans la formalisation de leur parcours d’insertion.

Cetteactionaétéfinancéeparl’Europe,l’Etat,laRégion,leDépartementetlaFondationSolidaritéde la Société Générale. Ce chantier d’insertion s’est achevé le 8 octobre comme prévu et la tranche la plus importante des travaux est terminée à 80%.

Ce jardin s’inscrit dans un projet urbain et économique d’ensemble permettant de rapprocher le centre ancien avec les quartiers sud.

3) La requalification de la RN 113

Actuellement, la Route Nationale constitue le maillon faible de cet itinéraire qui draine un importanttraficdetransitrégionaletinternational,auquelserajouteletraficd’échangerégional:• laRN113assurelesdéplacementslocaux,urbains et interurbains avec les communes voisines (Fourques, Saint-Gilles, Saint-Martin de Crau) ;• laRN113estégalementlavoiededesserte,avec l’ancien pont de Trinquetaille, permettant à l’heure actuelle non seulement de traverser l’agglomération mais également de relier les quartiers rive droite et rive gauche du Rhône.

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Lesprévisionsdetraficàl’horizon2015projettent80000véhiculesparjoursurcetaxedetransitdont11,2%devéhiculeslourdsetuneforteaugmentationdutraficaufranchissementduRhône. Cet axe est peu sécurisant pour les raisons suivantes :• lasuperpositiondesdifférentsfluxlocaux,échangesettransitsinternationaux;• leurfortaccroissement;• laprésencedesvéhiculeslourds. Lesproblèmesd’insécuritéroutièresontrécurrentsets’expliquentparcetraficélevé.Lesaccidentsde la routeprovoquentégalementdesperturbationsdu traficpouvantconduirejusqu’au blocage de la RN113.D’autres nuisances liées au trafic s’ajoutent pour les riverains en particulier : les nuisancessonores.Le projet de contournement autoroutier d’Arles, confirmé lors de Comité interministérield’aménagement et de développement du territoire (CIAT) du 18 décembre 2003 a l’objectif de délesterunetrèsgrandepartiedutraficactuelmaiségalementd’améliorerlaqualitédeviedesriverainsparlarequalificationdelaRN113enboulevardurbaindanslatraverséed’Arles.

Uneréhabilitationphoniqueetesthétiquedoitêtremiseàl’étudeafind’améliorerlaqualitédeviedes riverains.

LE QUAI DE LA ROQUETTE

Skate parcScare de l’ecorchoir

rue elie Giraud

1) L’espace sous le pont de l’autorouteSa situation fait de cette espace un élément important du réaménagement et de la cohérence du projet.

Il doit répondre à 3 objectifs :• unespacevertaupiedducentre-ville• unespacedeliaisonentrecentre-historiqueetquartierssud• unespaceappropriableauxdifférentesactivitésetpopulationsenparticulierdesriverains

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Il est important de voir cet espace comme un espace évoluant selon les pratiques et leurs contraintes.Sous le pont de l’autoroute, les nuisances ne seront jamais complètement supprimées et incompatibles avec l’aménagement d’un espace de relaxation, des jeux bruyants et des activités générant un déplacement important peuvent être envisagés.

Dans ce cadre là, un équipement extérieur destiné aux amateurs de rollers, skate et BMX devra être mis en place.

Il comportera deux espaces différents destinés : • auxinitiésavecdesrampesetdestremplins.• auxdébutantsaccompagnés

Berge du Rhône, Lyon

Il serait compatible avec un projet de construction sportive de proximité.

L’équipe doit prendre en compte les normes de sécurité s’appliquant aux équipements sportifs de proximité : NF S 52-401 de mai 2000, PR NF S 52-401/A1 de juin 2004 et PR NF EN 14974 d’octobre 2004.

La décoration de l’espace devra être prise en charge par des artistes ou gérée avec les utilisateurs dans le cadre de leur activité.

Ces abords seront traités pour être durables, avec un entretien facile, des aménagements spécifiquesengazonnésetarborésafinderenforcerl’isolationacoustiquedusiteetd’obtenirunlieu agréable et confortable à toutes saisons.

L’espace côté quai, sera consacré à l’amarrage la mise en place d’une péniche thématique dédiée à la restauration, à l’animation des berges avec un espace démontable sur les quais et de terrassesombragées.(Voirréflexionsurl’appropriationdel’ETAPE1).

Exemple d’intégration dans un centre historique

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2) Le square de la Tour de l’EcorchoirLa cour de l’Ecorchoir devra faire l’objet d’une signalétique. Leparcjouxtantlatourdoitêtrerepenséafindedevenirplusattrayantpourlepublic.

Le site doit être un espace agréable et sûr pour que des enfants accompagnés de leurs parents puissent jouer en toute liberté. Il doit prendre en compte qualité, sécurité, fiabilité, et loisirs.Il constituera un véritable espace de rencontres intergénérationnelles organisé autour d’un boulodrome et de jeux d’enfants. Les arbres et les végétaux auront, évidemment et pour le plus grand bonheur de tous, une importance de premier ordre dans la construction de ce parc public : un véritable espace de convivialité positionné au cœur de la ville.

Le maillage des arbres doit renforcer l’isolation acoustique pour atténuer les bruits venant de la N113. Il permettra aussi d’ombrager le site en été.

La mise en place d’une aire de jeux pour enfants est indispensable. Cet espace devra être attractif et ludique sous forme de jeux aquatiques et serait rafraichissant en été. La structure devra être étudiée pour s’adapter au mieux à l’accessibilité des enfants à mobilité réduite.Ces aires devront répondre à des normes esthétiques et de sécurité nécessitant peu de maintenance. Cet espace sera une création personnalisée pour ces objectifs et s’intégra

Laréflexionpeutallerjusqu’àlaconstructiond’undébitdeboissonsnonalcoolisées,auxnormes,avec terrasse pour les parents qui trouvera un prolongement dans l’animation pour la convivialité du quartier.L’exploitation de cet établissement sera probablement saisonnier et fonctionnera à la bonne saison. L’idée de créer un espace temporaire et démontable est à approfondir tout en gardant à l’espritlapossibilitédeconstruireunédificepérenneselonl’appropriationqu’enferalapopulation.

Exemples d’Aire de jeux

Berge du Rhône, Lyon

Jardin de Brociélande

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La place créée en 1945 par le bombardement vers la rue Elie GiraudCette place a été bombardée en 1945 et n’a jamais été reconstruite. Actuellement, elle accueille des places de parking. La population ne se l’approprie pas, faisant de ce lieu un délaissé sans usage satisfaisant. Elle reste comme une plaie non traitée de la Seconde Guerre Mondiale et en attentederequalification.

L’objectifestuneréflexionsurlarecompositionurbaine de cet espace qui doit acquérir une meilleure articulation spatiale et se reconstruire sur le quadrillage de la ville.

L’espace peut être divisé en deux parties :• Unprojetde logementsavec lacréationaux rez-de-chaussée de lieu dédié aux services et aux commerces de proximité. Ces nouveaux logements peuvent apporter par une diversification de l’habitat le rééquilibrage deslogements sociaux de ce quartier.• Un espace public extérieur à l’abrides courants d’air froid venant du Rhône, désamorçant les conflits : promeneurs,commerçants et habitants du quartier et créant une ambiance conviviale et dynamique

QUAI MARX DORMOY

Complexe culturel actes Sud

Jardin public à l’église des précheur

agrandissement du musée reattu

amélioration des abords des Thermes

1) La place Nina Berberova et le complexe culturel Méjan / Actes SudSon nom évoque souvent le vaste complexe culturel des Editions Actes Sud, pôle d’attraction majeur du quartier.Celui-ci comprend, outre la maison d’éditions, une librairie, un cinéma, une salle de concert installée dans l’ancienne église Saint-Martin, et un hammam.

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L’objectif du réaménagement de cette place est le développement de ce centre culturel avec la mise en place d’un projet « hors les murs » dans l’esprit de démocratisation de la culture.

Actuellement, lors des saisons estivales, la mise en place d’une agora sous forme de structure légère, permet d’optimiser des séances de théâtre, de cinéma et des concerts en plein air. Cet usage est saisonnier : la scène se transformant l’automne venu en parking.

Des solutions devront être apportées avec les membres de l’association du Méjan qui s’occupe de l’animation du complexe. D’ores et déjà deux propositions semblent intéressantes :• Derrièrelesremparts,lamiseenplaced’uneminiscènepermanentedoitpermettredèsles beaux jours d’animer le lieu.• Lamiseenplaced’uneestradeenprolongementdesquaispermettraitl’agrandissementdelaterrasseduCafédel’Entrevueavecvuesurlefleuve,créantainsiunespacedebienêtreouvert sur le Rhône.

2) La place Albin Peyron et l’église des prêcheursL’église est actuellement en cours de restauration.

La mise en valeur des abords immédiats de l’église (et notamment des restes du cloître) doit être pensée en fonction des projets de réaffectation de l’ancienne usine à eau construite par Véran qui deviendra d’ici peu le siège des Rencontres Photographiques d’Arles.Il doit répondre à trois objectifs :• Unespacederespirationdanslavilleaucœurducentrehistoriqued’Arlesquiesttrèsdense.• Unespacedeliaison,accessibleauplusgrandnombreetouvertàdesusagesmultiples,participant à la réappropriation du quartier par les habitants• Unespaceappropriableauxdifférentesactivitéssocialesetdedétentedesriverainsquiprendra la forme d’un jardin méditerranéen.

De manière générale, le dessin du jardin devra être simple et lisible. Les maçonneries seront limitées au strict nécessaire, les matériaux choisis pour les sols en harmonie avec le caractère du jardin.

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Une forte couverture végétale est demandée : arbres, pelouses résistantes, des massifs d’arbustes et de plantes grimpantes qui peuvent délimiter des espaces tout en laissant passer le regard, de nombreusesoccasionsdevoirdesfleursetvivreavec lecycledessaisons.L’eau ferapartiedes composantes à maintenir. Les équipements choisis pour le jardin seront simples, réalistes et solides. Le mobilier (bancs, corbeilles, appareils d’éclairage, fontaine pour se désaltérer) sera étudié pour être en harmonie avec l’aménagement paysagé.

Le jardin devra offrir de bonnes conditions d’exploitation et de gestion (arrosage, drainage, quantité de pleine terre, accessibilité des engins d’entretien, etc.).

Uneréflexionsurlafermeturedeslieuxdurantlanuitestàapprofondir,empêchantlesnoctambuleset les chiens de divaguer.

3) L’entrée Ouest de la rue du Grand PrieuréCet espace est lui aussi la conséquence des bombardements de 1945. Actuellement parking, il est un espace mal utilisé. Espace de transition il est nécessaire de conforter sa vocation résidentielle et de créer par les traitements des sols une continuité du tissu urbain qui évite son étouffement par le stationnement sauvage.

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4) La place Constantin près des ThermesLa place dessert l’accueil des Thermes de Constantin. Son agrandissement est dû lui aussi aux destructions de la guerre.

Sur sa droite, le restaurant « la Caravelle » est installé, mais sa terrasse étroite est impactée par les voitures du parking.

L’objectif du réaménagement de cette place est de conforter son rôle d’espace public.• Un espace ouvert pour l’accueil desvisiteurs aux Thermes de Constantin.• Un lieu d’animation avecl’agrandissement de la terrasse du restaurant LaCaravelleafindecréerunespaceagréableet confortable

Une réflexion devra être abordée surl’implantation d’une haie arborée protégeant la place du vent( le Mistral) et du soleil en été.

5) La place André Suares, la montée Guy Renne, la place Marius JouveauL’aménagement de cette succession d’espaces construits fait l’objet du projet d’extension du Musée Reattu.

Cette nouvelle figure du musée, prévueau point le plus symbolique joue sur sa représentation et l’extension déclinée sur de multiples registres :

• Laréorientationdel’édificeMoteur du projet, la création d’une nouvelle aile a un fondement historique : la restitution de l’accès originel, du côté de la façade principale face au Rhône ; elle répond à la mise en scène du fleuve comme élémentfondateur du site.

• UnecréationarchitecturaleSa position géographique stratégique, en figuredeproue,confèrenaturellementàcetteextension une force symbolique. L’enjeu est bien, dans une ville fortement marquée par une architecture légendaire, de la doter d’un bâtiment très contemporain qui marque un nouveau chapitre de l’histoire d’Arles.

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• DenouveauxespacesLa configuration actuelle du bâtiment historique est insuffisante à la création des espacesnécessaires au développement de l’institution et au développement de la totalité de ses missions. Plusieurs entités pourront ainsi trouver leur place dans l’extension (environ 1.000 m2 en bénéficiantd’unelisibilitémaximum):dessallesd’expositionstemporaires,quifontactuellementdéfaut ; différents espaces d’accueil, dont une librairie/boutique, et un café thématique qui sera une vitrine de nouvelles salles permanentes pour le déploiement de pans des collections.

QUAI DU 8 MAI 1945

Place Lamartine

Collège mistral

1) La place LamartineCette place est composée actuellement • Côtéremparts:d’unparcpourlesenfants.Cetespacen’estpasfonctionnelnisécurisant.• Côtéquai:dudébarcadèredesbateauxdecroisièreàl’aidededucd’albedansleRhône,allant jusqu’au nombre de quatre bateaux maximum.• Aucentre:d’unboulodromeentourédeplatanesquin’atténuentpasleseffetsdésagréablesdu vent. Cet espace accueille aussi les fêtes foraines et les cirques tout au long de l’année.

A terme, la place Lamartine, lieu de passage obligé pour les nombreux touristes qui arrivent à Arles par train, par bateau ou par bus, valorisera l’entrée dans le centre ancien par la porte de la Cavalerie.

Situé à l’entrée nord de la ville, le secteur du nouveau collège et de la gare routière constitue une opportunité de développement urbain pour Arles. Il permet de traiter un site à l’abandon et en friche.

La ville peut trouver ici une possibilité d’extension sur un espace situé à proximité du centre et de tous les services urbains, l’ensemble du parvis sur le Rhône restant dégagé.

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Cetteperspectivenécessited’avoiruneréflexionglobalesurl’aménagementdesespacespublicsde ce site autour de cinq équipements structurants :• LenouveaucollègeMistral• Ledébarcadèreetlesservicesauxbateauxdecroisière• Lapromenade• Leséquipementssportifs• Lepôledetransportenintégrantuneétudedecirculationquipermettraderépondreaumieux aux usagers de la gare et du centre ville.

L’objectif du réaménagement de cet espace est : • Unmeilleuraccueildescroisiéristes,plusconfortableetcommunicatifsurlaville.• Une requalification de l’espace d’aire de jeux avec à l’appui une réflexion sur l’échecfonctionnel de cet endroit.• Lacréationd’unminiterrainmultisportss’intégrantdansleprojetdeconstructionsportivede proximité. Cette construction devra allier au niveau de l’esthétique modernité et tradition. Il devra s’intégrer dans un espace ouvert : utilisable lors des fêtes foraines. La notion de qualité, sécuritéetfiabilitédelastructuredoitêtrepriseencompte.Ilfaudraéviterlamiseenplacedepare-ballon inesthétique, le site étant dans le nouveau secteur sauvegardé.

2) Le collège MistralLe terrain sur lequel est construit le nouveau collège, est celui de l’ancienne usine des eaux. Il est séparé en deux par les vestiges de l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait Arles et Lunel et orienté suivant un axe nord-sud.Le projet ancré dans l’environnement tient compte des vents dominants, du fleuve et despaysages. Le bâtiment d’enseignement dominant l’espace central offre une protection optimale contrelevent.Sonombreportéeabritelepréaud’untropgrandensoleillement.Enfinlerisqued’inondation a conduit les architectes à le penser comme un bâtiment-pont surélevé.

Le bâtiment de forme triangulaire présente :• UnefaçadeOuestsur lariveduRhôneoffrantunpointdevueexceptionnelsur lavilleancienne• UnefaçadeEstsurlarueTalabot• UnefaçadeNordsurlagareroutièreetleszonesdestationnement.

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Le projet défendu par l’architecte préserve les perspectives et les caractéristiques préexistantes du site :• AuxmaisonsdevilleenbordureduRhônerépondentlesplissésdestoituresenfrontdefleuve• Aux immeubles urbains en fond de perspective depuis la place Lamartine répond lebâtiment pont

En tête de l’îlot urbain, le parvis et la nouvelle façade redonnent à la place Lamartine sa vocation d’espace urbain, sa priorité aux scolaires, piétons et deux roues.

Le collège doit s’intégrer à terme dans le projet d’ensemble préservant la redécouverte des quais et l’accueil des visiteurs et prenant en compte le Pont aux Lions.

Les abords proches ont la fonction de parvis, espace semi-public destiné à l’accueil des élèves, vaste espace de rassemblement.

C. Le traitement de la façade fluviale

Lafaçadefluvialedelarivegauchefaitpartiedespluslargesetdesplusbellesdelaville.Celledesimmeublesreflètel’histoire,l’âgeetlavieduquartie.

Actuellement ces façades sont peu entretenues. L’idée est de mettre en place un programme d’incitation de ravalement et de restauration.

Uneréflexiondoitêtremiseenplacepar lamunicipalitésur lesconditionsd’attributiond’aidecommunale.

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Cetteréflexionsedérouleraendifférentesétapes:• L’étudeetlerelevéarchitecturaldesfaçades• Lamiseenplaced’uncahierdeschargessurlesconditionsd’attributiondessubventionsmunicipales• Lamiseenplacederéunionspubliquesd’informationàlapopulationparlamairie• Laconstitutiondesdossiersdechaqueparticulier.

Les conditions et la programmation du cahier des charges doivent être travaillées en coopération entre l’antenne Secteur Sauvegardé du Service Patrimoine de la ville et l’Architecte des Bâtiments de France.

E. Stationnement vélo

Arles devient une ville de plus en plus sans circulation automobile. En échange, les transports piéton et doux resurgissent.Il est important que le projet urbain en prenne compte non seulement avec la mise en place de piste cyclable et de voies piétonnes mais aussi des arrêts de stationnements pour vélo.

La ville se voit constituer, au fur et à mesure de son aménagement, des parkings à vélo. La formule proposée devra être étudié.

Une solution contre le vol des vélos doit être elle aussi approfondie.

D. La gestion des poubelles

Uneréflexionprimordialedevraêtretraitéesurlagestiondescontainersàpoubelleettri-sélectif.

Actuellement, les containers sont éparpillés tout au long des quais. Ils sont installés devant les escaliers et gênent l’accès. Des dépôts sont fait à leur pied avec parfois des objets encombrants.

Ilestimportantdeconcevoirdenombreuxcontainerssurlesbergesafindedesserviraumieuxles habitations. Les lieux de mise en place devront être facile d’accès et n’engager aucun gène pour la circulation piétonne.

Il est important de concevoir de nombreux containerssurlesbergesafindedesserviraumieux les habitations. Les lieux de mise en place devront être facile d’accès et n’engager aucun gène pour la circulation piétonne.

Ilsembledifficiledeconcevoirdescontainerssouterrains. En effet, cela exigerai des fouilles préventives puisque nous sommes sur la zone derrière les remparts et rendrait compliqué leur réalisation.

Ilsdevrontêtrediscretets’intégreraumieuxaupatrimoinedelaville.Uneréflexionesthétique,fonctionnelle et sécuritaire doit êtremise en place afin de répondre aumieux à l’intégrationurbaine. Les équipements devront notamment réduire les possibilités d’incendie. Il peut être envisager par exemple de cacher les poubelles par de la végétation (lierre sur pergola) et de mettre un parement en céramique auto-nettoyante.

Dessolutionscontrelesmauvaiseodeursdevrontêtretrouvéescommel’implantationdefleurodoranteàproximité(jasmin),afindecréerlemoinsdedésagrémentpossibleauxriverains.

Abris de p oubelle à Saint Chamas (13)

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F. Une navette fluviale

Lesouhaitdelavilleestdedévelopperunnouveaumodedetransportdoux,flexible,adaptéausite(écologique,économiqueetagréable):Unenavettefluviale.

Connectée au réseau de transports collectifs de l’agglomération, la navette constituera une alternative supplémentaire aux déplacements en voiture. Le service assurera une liaison urbaine régulière en une dizaine de minutes entre le Nord et le Sud de la ville. Il renforcera le Rhône comme axe de circulation.

Il répondra à quatre impératifs :• L’interconnexionavecleréseaudestransportscollectifs;• Lapossibilitéderabattementpourlavoitureparticulièreetlesvélosaveclacréationd’unparking sur le terrain des anciens docs de la SNCF• Unedessertenord-sud• Unefréquencesoutenueauxheuresdepointeetenpleinesaison

Les passeurs permettront de relier les deux rives et les différents pôles d’activités de la rive gauche, de limiter la coupure naturelle du Rhône, de favoriser les échanges. Ils représenteront également un outil important de valorisation du patrimoine bâti et naturel de l’agglomération arlésienne.

Ils devront desservir :• Lagare• LemuséeReattu• TrinquetailleRivedroiteverslePont• LacitéverslePontdeTrinquetaille• LeparkingdedesserteRiveDroite• LeMuséeArlesAntique

Al’avenirlamiseenplacedepasserellesfranchissantlefleuvedevraêtreréfléchieentrelavilled’Arles, le SYMADREM et Voies Navigables de France.

Arrèt de la NavetteTrajet de la Navette

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VaLoriSaTioN

moDe oPeraToire

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A. Caractéristique juridique du programme

Le mode opératoire sera un Marché à procédure adaptée de maitrise d’œuvre pour la conception d’un projet de réaménagement des berges du Rhône en Arles.

1) Caractéristiques principalesLe titulaire aura pour mission de développer le contenu de ce document. Il devra faire usage d’originalité et d’esthétique tout en respectant et mettant en valeur le patrimoine bâti et naturel environnant.Le projet sera conçu comme un parcours continu sur l’ensemble des berges.

2) Nature et étendue des travaux à satisfaireLes travaux s’effectueront sous trois tranches : • Larestaurationdesquais• Lavalorisationdesquais• Lavalorisationdesabordsetdesberges

3) Forme juridique que devra revêtir le groupement des opérateurs économiques attributaires du marchéLes équipes candidates devront obligatoirement : un architecte urbaniste, un paysagiste ou architecte paysagiste, un designer, un artiste, un technicien lumière, un acousticien.

B. Financement

LeprojetrentredanslecadredesphasesdefinancementduPlanRhône.Unedemandepourraégalement être faite auprès de la Préfecture de Région dans le PROGRAMME OPERATIONNEL FEDER, COMPETITIVITE REGIONALE ET EMPLOI, 2007-2013, « Axe 4.1 » dont l’objectif est de lutter contre la ségrégation socio-économique, spatiale et environnementale des quartiers en difficulté.

Une opération d’information devra être mené auprès des propriétaires de bâtiments donnant sur leRhôneafindelesinformersurlespossibilitésdesubventionpourlarestaurationdeleurfaçade,comme par exemple dans le cadre de l’OPAH de la Communauté d’Agglomération. Un fonds façade pourrait également être créer par la mairie pour donner un coup de pouce supplémentaire àcetteinitiativeprivéeindispensablepourlaréalisationdesobjectifsfinauxdel’opération.

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aNNexeS

CoNCLUSioN

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Suite à cette analyse du bâti, de l’urbain et du sociologique, on constate que les quais ont une fonction très particulière. Trois impressions se dégagent de cette fonction :

• Un espace de protection, de frontière entre ville et fleuve. Les berges et le parapet doivent être une barrière infranchissable à l’eau en cas d’inondation. Cela implique de nombreuses règlementations au niveau de la mise en place de travaux.

• Un espace urbain hétérogène.Lavilleaunrapportdifférentaveclefleuveselon les quais. Lieu de circulation riveraine entre Arles Est et Ouest, les quais sont souvent encombrés par les voitures et deviennent très dangereux et peu agréables pour les piétons.

• Un espace de promenade et de détente. La population ne se l’approprie donc pas de la même façon. Il doit être un lieu de communication et d’animation. C’est un élément important pour le développement de l’économie du tourisme et des croisiéristes : effet de mode sociale.

Mais penser réaménagement des quais c’est penser à l’ensemble des projets qui tournent autour.Cette phase de travaux participe à l’amélioration et au développement qui transforme Arles depuis quelques années et qui s’étendra jusqu’en 2020.

actuellement, les grandes villes françaises réaménagent leurs berges. a l’exemple des villes de Bordeaux et de Lyon, les quais doivent devenir pour arles, la vitrine de la ville.

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BiBLioGraPHie

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Documentation sur le rhône et arlesLe Rhône par Franz auf der Maur et Maximilien BruggmanLes ports antiques d’Arles mag Histoire antique et médiévale sept 2009 par Luc LongLe Rhône retrouvé diplôme DPLG Patrick PetriniArles par Charles RouxPaléographie : le monde d’Arles l’imprimerie nationaleBulletin des amis du vieil Arles mag n°4,6, 7, 8Les quais d’Arles, un patrimoine face au Rhône SYMADREM et la ville d’Arles 2009www.siteetpatrimoinedarles.fr

Législation et réglementation nationaleCode de l’urbanismeCode PatrimoineLoi sur l’architecture du 3 janvier 1977Loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapéesLoi du 17 janvier 2001 relative à l’Archéologie préventive

Législation et réglementation localeCahier des Charges de l’occupation des espaces publics de la ville d’ArlesDiagnostique et réglementation du Secteur Sauvegardé 1993 et 2010

Documentation techniquePierre et Patrimoine, col, édition Acte SudPrécis du bâtiment, édition Nathan

Site internethttp://www.parles.fr/http://www.ville-arles.fr/citer/20b-symadrem.asphttp://www.paca.pref.gouv.fr/

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