projet culturel de territoire du pays de dinan · d'histoire : rues pavées et places bordées...

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1 C C o o n n s s e e i i l l d d e e D D é é v v e e l l o o p p p p e e m m e e n n t t d d u u P P a a y y s s d d e e D D i i n n a a n n C C o o m m m m i i s s s s i i o o n n C C u u l l t t u u r r e e PROJET CULTUREL DE TERRITOIRE DU PAYS DE DINAN 22/07/2011.

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CCoonnsseeiill ddee DDéévveellooppppeemmeenntt dduu PPaayyss ddee DDiinnaann CCoommmmiissssiioonn CCuullttuurree

PROJET CULTUREL DE

TERRITOIRE DU PAYS DE

DINAN 22/07/2011.

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I. DIAGNOSTIC CULTUREL

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SOMMAIRE

I. Diagnostic Culturel 2

Avant propos : 4

L’exercice des compétences culturelles territoriales. 6

1. Les Communes. ....................................................................................................................................................................... 7

2. Les Communautés de Communes. ....................................................................................................................................... 7

3. Le Département ..................................................................................................................................................................... 12

4. La Région ................................................................................................................................................................................ 13

5. L’Etat ....................................................................................................................................................................................... 14

6. Le Pays/L’Europe ................................................................................................................................................................. 14

État des lieux thématique de la culture en Pays de Dinan 16

1. Les associations du Pays, moteur du développement culturel local. ............................................................................. 17

2. Le livre et la lecture ............................................................................................................................................................... 19

3. Les musiques. ......................................................................................................................................................................... 21

4. Le théâtre. ............................................................................................................................................................................... 26

5. La danse Les arts du cirque et les arts de la rue ................................................................................................................ 29

6. Les arts plastiques .................................................................................................................................................................. 31

7. Le cinéma, la photographie et l’audio-visuel ..................................................................................................................... 33

8. La valorisation du patrimoine culturel. .............................................................................................................................. 34

Conclusion. 36

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AVANT PROPOS :

Vers l’élaboration d’un Projet culturel de territoire.

Au coeur du triangle Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, à la frontière orientale du département des Côtes d’Armor,

le Pays de Dinan bénéficie d'une situation privilégiée au carrefour d’axes routiers et ferroviaires importants. Constitué de

80 communes regroupées en 9 Communautés de Communes, il constitue le territoire de vie de près de 110.000 habitants.

Pays vaste et aux enjeux multiples, la petite cité historique de Dinan est le principal pôle de services et d'emplois d’un

territoire composé de communes rurales peu peuplées. Le Pays de Dinan présente un patrimoine bâti et naturel d'une grande

diversité, qui se décline aux quatre points cardinaux : d'est en ouest, le littoral, de Saint-Jacut-de-la-Mer à Sables-D’or-les-Pins où alternent les

hautes falaises colorées de bruyère et d'ajonc, aux points de vue remarquables comme le cap Fréhel, et les baies profondes, abritées, aux grands

espaces de sable découverts à basse mer des baies de l'Arguenon et de St-Cast-Le Guildo… Du nord au sud, la Rance, puis le canal d'Ille-et-

Rance serpentent à travers des paysages vallonnés et verdoyants où le travail de l'agriculture a façonné le paysage : champs cultivés, troupeaux,

haies bocagères ou talus en futaies, habitat dispersé ou hameaux, en pisé et en pierre du pays… On y trouve aussi des forêts, aux ambiances de

légendes comme celle de la Hunaudaye, avec son château médiéval… La capitale Dinan, « Ville d'Art et d'Histoire », juchée sur un

promontoire rocheux ceint de remparts surplombe la Rance et le port... Elle offre à ses visiteurs mille richesses architecturales, témoins de siècles

d'histoire : rues pavées et places bordées de tilleuls, maisons à pans de bois et à encorbellement, façades du 18è, édifices religieux, ateliers

d'artistes…1

Par ces formidables atouts patrimoniaux et touristiques, le Pays de Dinan pourrait posséder un pouvoir attractif fort. Cette

attraction doit passer par une réflexion profonde sur ses stratégies de développement local et son identité notamment en

termes de culture. C’est ainsi que depuis sa création, la Commission Culture du Conseil de Développement du Pays de

Dinan réfléchit à la façon de renforcer l’identité culturelle du territoire, afin d’en conforter la personnalité et de favoriser

une meilleure cohésion sociale de ses habitants.

Il parait difficile de dissocier le développement local de l’action culturelle : « Des comparaisons permettent de faire apparaitre que

les territoires qui ne conduisent pas d’actions relatives à leurs identités, à la qualité de leurs images et à l’amélioration de leurs cadres de vie

subissent, plus que d’autres, une perte de substance et une accentuation des phénomènes d’exode »2. De même, plusieurs études conduites

par le Ministère de la Culture et de la Communication tendent à montrer que : « le lien entre le développement culturel, la vitalité

économique et l’attractivité culturelle est très dense. Si l’on met en relation les indicateurs de développement économique et les indicateurs de

développement culturel par région, on constate de multiples corrélations : les indicateurs de richesse (PIB par habitant, emploi, qualifications,

dépenses des collectivités territoriales…) et les indicateurs d’attractivité (variables démographiques, nombres d’étudiants…) sont liés aux

indicateurs de développement culturel (emploi culturel, dépenses culturelles…) ». Il faut donc conclure que : « le développement culturel est un

facteur de richesse pour l’ensemble des territoires »3.

C’est de cette évidence qu’est né au sein du Conseil de Développement le souhait de mettre en œuvre la construction

partagée d’un projet culturel de territoire. Malgré tout, force est de constater que le Pays de Dinan conserve une identité

particulière difficile de définir. Situé à la marge occidentale du département des Côtes d’Armor, « coincé » entre deux

importants voisins que sont le Pays de Saint Brieuc d’une part et le Pays de Saint Malo d’autre part, il est en outre porteur

d’une image contrastée entre terre et mer, entre urbanité et ruralité, entre vitalité touristique et isolement culturel. Cette

diversité territoriale explique sans doute pourquoi il éprouve aujourd’hui une grande difficulté à se définir, au moins en

matière culturelle, comme un territoire de projet.

1 Site internet du Pays touristique de Dinan. 2 Jean LAUNAY et Henriette MARTINEZ, 2006, L’action culturelle diffuse, instrument de développement des territoires,

Assemblée Nationale, rapport d’information n°3127 fait au nom de la délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire, 149 pages, page 14. 3 Jean LAUNAY et Henriette MARTINEZ, 2006, L’action culturelle diffuse, instrument de développement des territoires,

Assemblée Nationale, rapport d’information n°3127 fait au nom de la délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire, 149 pages, page 15.

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Dans la recherche de cette identité, la réalisation d’un diagnostic exhaustif et détaillé doit être la première étape de la mise

en place d’un projet culturel de Pays. C’est ce projet qui sera seul à même de permettre à ce territoire de se redécouvrir

comme possédant une identité culturelle propre, riche d’un passé commun et fort d’une volonté partagée d’œuvrer

collectivement au développement culturel de l’ensemble du territoire.

Fruit de la réflexion du conseil de développement au travers de son chargé d’étude culture, la réalisation du diagnostic

culturel du Pays de Dinan s’est appuyée sur l’analyse de documents préexistants et sur une large consultation d’acteurs

culturels et d’élus à travers près d’une centaine d’entretiens. La première partie de ce diagnostique vise à présenter le

contexte institutionnel et territorial de la culture en Pays de Dinan. Elle définie les compétences prisent par les différentes

strates territoriales et doit permettre une meilleure compréhension du contour culturel territorial. La seconde partie quant-

à-elle s’attache dans une lecture croisée par champs culturels, à rendre compte de l’existant et à pointer quand il y a lieu les

manques ressentis.

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L’EXERCICE DES COMPÉTENCES

CULTURELLES TERRITORIALES.

Le progrès en art ne consiste pas à étendre ses limites, mais à les mieux

connaître.

Georges Braque ; Le jour et la nuit

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Nous présenterons ici, les collectivités exerçant les compétences culturelles de manière générale et dans le contexte local

afin d’expliciter les actions menées pour chaque périmètre d’intervention.

1. LES COMMUNES.

EN THEORIE.

Elles représentent l’acteur public central de la vie culturelle et, par voie de conséquence, l’interlocuteur privilégié des

acteurs locaux. Au titre des compétences décentralisées, la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités

locales, leur confère en matière culturelle la responsabilité des bibliothèques de prêts, des conservatoires et des musées

municipaux. Les communes sont responsables en outre de l’organisation et du financement de l’enseignement artistique

initial et peuvent devenir propriétaire de monuments classés ou inscrits appartenant à l’Etat ou au Centre des Monuments

Nationaux.

EN PRATIQUE.

Le Pays de Dinan ne compte pas moins de 80 communes allant de moins de 400 à plus de 11.000 habitants. Les

compétences prises en matière culturelle ne sont donc pas les mêmes d’une commune à une autre. Peu de communes du

territoire ont mis en place de réels programmes culturels soutenus par les municipalités. Néanmoins des aides ponctuelles

aux diverses manifestations ou animations culturelles sont versées sur leurs territoires. Certains des bourgs centre prennent

toutefois des compétences plus lourdes.

Ainsi, la Commune de Dinan a gardé de nombreuses compétences en matière culturelle. C’est par exemple elle, qui organise

chaque année la fête de la musique et l’ensemble des grands rendez-vous culturels nationaux (Rendez-vous des Jardins ; nuit des

musées ; journées du patrimoine…). Elle reste aussi à l’initiative de l’offre culturelle estivale avec la production de spectacles en

Août et de visites guidées théâtralisées (organisées dans le cadre du label Pays d’Art et d’Histoire). De même, c’est la commune de

Dinan qui finance en intégralité des actions comme « Rancarts sous les remparts » portée par l’association Théâtre en Rance. Autre

exemple la commune de Plélan-le-Petit qui s’implique très lourdement dans le fonctionnement de la salle de spectacle

intercommunale. Citons enfin, même si les exemples sont bien entendus très nombreux encore, la commune de Plouasne qui vient

de créer un pole culturel comprenant une médiathèque et un lieu d’exposition et qui achève la construction d’une salle

socioculturelle.

2. LES COMMUNAUTÉS DE COMMUNES.

EN THEORIE.

D’après la loi n°2004-809 Liberté et responsabilité Locales du 13 aout 2004 et de la loi n°2005-157 de revitalisation rurale

du 23 février 2005, les communautés de communes ont la possibilité d’investir le champ culturel pour peu qu’elles

définissent l’intérêt communautaire lié à cette compétence nouvelle. Ainsi les différentes communautés de communes qui

constituent le pays de Dinan n’ont de compétences dans le domaine culturel que celles prévues dans leurs statuts.

EN PRATIQUE.

Tout comme pour les communes, les disparités de moyens qui caractérisent les Communautés de Communes du Pays de

Dinan impliquent nécessairement des différences notables en matière de politiques culturelles intercommunales.

Communauté de Communes d’Arguenon Hunaudaye ; 6 communes, > 8.100 habitants.

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La Communauté de Communes d’Arguenon Hunaudaye reconnaît de sa compétence au titre des compétences

optionnelles un certain nombre de points qui intéressent le développement culturel. Ainsi, dans le cadre des autres

compétences, elle s’autorise la construction, transformation, entretien, gestion, location d’équipements et/ou d’aménagements dans le cadre

des compétences communautaires ou permettant de développer les activités d’associations communautaires1 [dont culturelles]. Dans le

domaine scolaire, la Communauté de Communes est compétente dans l’organisation ou aide à l’organisation de manifestations à

caractère sportif ou culturel proposés à tous les élèves du premier degré de la Communauté, et la participation financière aux voyages éducatifs,

classes transplantées, sorties pédagogiques, activités sportives et culturelles organisées dans le cadre des collèges de la communauté (ou des collèges

extérieurs dans la mesure où la section fréquentée n’existe pas au collège public de la Communauté)2, de plus, elle peut apporter une aide en

personnel, en matériel et financière aux associations communautaires (les associations communautaires sont celles qui, de par leurs statuts ont

vocation à développer leurs activités ou à générer un rayonnement sur l’ensemble de la CCAH3 Enfin, la Communauté de Communes

peut apporter un soutient logistique et financier à l’organisation de manifestations à caractère culturel, sportif ou pédagogique dont l’utilité

dépasse manifestement l’intérêt communal4.

CONCRETEMENT, la Communauté de Communes d’Arguenon Hunaudaye apporte un soutien financier à

l’ensemble des associations de formation culturelle présentes sur son territoire. Elle finance ainsi pour partie, les

écoles de musique, de théâtre et de dessin intercommunales. Elle participe également aux emplois de certaines

associations (château de la Hunaudaye et ferme d’antan notamment) et s’implique dans des projets ponctuels

autours de la musique (fête de la musique de Dolo…), du spectacle vivant (festival Pétaouchnock…), du livre et

de la lecture (concours de nouvelles ;les incorruptibles…) ainsi que de l’audiovisuel (diffusion de films

documentaires dans le cadre de la découverte du monde a destination des scolaires principalement)

Communauté de Communes de Dinan (CODI) ; 18 communes, >40.000 Habitants.

La Communauté de Communes de Dinan mène sur son territoire une politique offensive en direction du développement

culturel. Cela se traduit par une prise de compétences dans la gestion du centre communautaire d’expressions musicales dont les actions

recouvrent : l’enseignement, la formation et la coordination musicale ; la sensibilisation musicale auprès des scolaires et autres publics ;

l’animation et la diffusion musicale sur le territoire communautaire et la création puis la gestion d’un espace Musiques Actuelles (Studios, Régie,

locaux ressources…). De plus la Communauté de Communes a pris compétence dans le domaine du spectacle vivant pour la

programmation, l’organisation et la gestion de la saison culturelle sur le territoire communautaire. Pour la création et l’organisation d’un festival

intercommunal. Ainsi que pour un soutien à la création et à la diffusion artistique sur le territoire communautaire. De plus, elle peut

intervenir en faveur de projets de création à vocation intercommunale par l’octroi de subventions aux événements culturels assurant la notoriété

et la promotion du territoire communautaire5.

Concrètement, la culture est au sein de la CODI une compétence partagée. L’intercommunalité se substitue

donc aux communes pour l’organisation de la saison culturelle en matière de musique et de spectacle vivant

mais aussi dans le portage du Kiosque (Ecole intercommunale de musique), de son antenne de création en

musique actuelle le Labo, dans le soutient à la programmation jeune public proposée par « Théâtre en Rance »

dans le cadre d’une délégation de service public et elle finance également le tiers de l’emploi de la permanente

de l’association du CRIHC. Bien entendu, elle est également partenaire de nombreux évènements culturels se

1ARRETE portant modification et extension des compétences de la Communauté de Communes Arguenon Hunaudaye ; Dinan, le 28 juin 2004 ; 4.3-Autres compétences ; 4.3.1)- Equipement et Aménagement. 2 Ibid., 4.3.2)- Domaine scolaire. 3 Ibid., 4.3.4)- Association. 4 Ibid., 4.3.5)- Manifestations à caractère culturel, sportif ou pédagogique. 5 ARRETE portant révision des compétences de la Communauté de Communes de Dinan ; Dinan, le 10 aout 2010 ; X- Culture

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déroulant sur le territoire intercommunal et elle édite, chaque année, un programme des événements se

déroulant sur son territoire au cours du « temps des estivales » de mai à septembre.

Communauté de Communes du Pays de Caulnes ; 8 communes, > 6.100 habitants.

La Communauté de Communes de Caulnes indique dans ses statuts que sont reconnus d’intérêt communautaires et donc

de sa responsabilité, la gestion du Relais Livre en Campagne (RLC) qui consiste en l’animation en réseaux des bibliothèques,

expositions, achats livres CD, DVD, frais de personnel affecté au RLC…, les équipements nécessaires au RLC [et le] soutien financier

ponctuel aux associations et manifestations d’envergure communautaire, départementale, régionale, nationale ou européenne, contribuant à

l’animation culturelle, au développement de la pratique et de la diffusion culturelle. »1.

Concrètement, outre la gestion du Relais Livre en Campagne et des subventions sur des projets particuliers, la

Communauté de Communes de Caulnes accorde chaque année une subvention à « l’Association

Intercommunale de Danse » apportant une formation en Danse prodiguée par une professionnelle sur le

territoire intercommunale.

Communauté de Communes du Pays de Du Guesclin ; 9 communes, > 8.900 habitants.

Les compétences prises par la Communauté de Communes de Du Guesclin comprennent la « création, l’aménagement,

l’entretien et le fonctionnement des équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire [que sont] la piscine de Broons et la médiathèque

intercommunale de Broons »2. De plus, dans le cadre de ses autres compétences, elle accorde un soutien financier et matériel à

l’Office Intercommunal des Sports, de la Culture et des Loisirs (OISCL) dans sa politique culturelle et sportive sur le

territoire communautaire [et peut être amené à effectuer] « l’achat et l’entretien de matériel sportif et culturel destiné aux équipements

et activités portés par la Communauté »3.

Concrètement, la Communauté de Communes du Pays de Du Guesclin a ouvert depuis 2002 une médiathèque

intercommunale qu’elle finance en grande partie. Cette médiathèque intercommunale diffuse largement sur le

territoire en s’appuyant sur des antennes relais situées dans deux communes de son territoire. L’OISCL dans le

cadre de son action culturelle intercommunale a quant-à lui mis en place des ateliers de théâtre et de danse qui

permettent d’offrir une formation culturelle à un certain nombre de jeunes de la Communauté. De plus, Le volet

animation culturelle est un bel exemple de coopération entre les services de la Communauté de Communes, le

monde associatif et les services départementaux car il est porté conjointement par la médiathèque et l’OISCL

qui ont établi un partenariat fructueux dans la création de projets culturels divers. Grâce à leurs actions répétées,

la Communauté de Communes a consenti l’affectation annuelle d’une enveloppe spécifique à destination de

l’animation culturelle de ce territoire qui jusqu'à présent, profitait de l’action entreprise par le Conseil Général

des Côtes d’Armor, au travers de sa politique de déconcentration culturelle mise en œuvre par l’ODDC (Parole

d’hivers, et les petits riens).

Communauté de Communes du Pays d’Evran ; 8 communes, > 6.200 habitants.

La Communauté de Communes du Pays d’Evran reconnaît de sa compétence la réalisation d’un plan intercommunal de

l’environnement incluant des actions de sensibilisation à l’environnement et au patrimoine local et notamment un

1 ARRETE portant révision des compétences de la Communauté de Communes du Pays de Caulnes ; Dinan, le 11 aout 2006 ; III/ Compétences Optionnelles, 3-6 Culture. 2 Revision des articles 4 (compétences) et 5 (fiscalité) des statuts de la Communauté de Communes du Pays de Du Guesclin ; II- Compétences optionnelles ; 4. Equipements culturels et sportifs. 3 Ibid. ; III- Autres compétences ; Animation culturelle et sportive.

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programme de préservation, d’entretien et de mise en valeur du petit patrimoine1. De plus sa politique d’action sociale en

direction de l’enfance et la jeunesse l’amène à favoriser tout au long de l’année le développement des activités attractives et

accessibles au plus grand nombre d’adolescents et de jeunes adultes, et à créer des espaces d’expression en direction du

jeune public2.

Concrètement, c’est en direction du patrimoine culturel que la Communauté de Communes d’Evran s’investit le

plus lourdement. C’est en fonction des attentes des citoyens résidents sur son territoire et pour se donner une

image attractive que cette Communauté de Communes tente de jouer la carte culturelle. Cela se traduit dans les

faits par un projet de développement culturel et patrimonial intitulé « odyssée en mer des faluns » rendu possible

par un subventionnement de la Région Bretagne et dont le point d’orgue est la création de « la maison des

faluns » lieu à vocation touristique de mise en valeur du patrimoine de ce territoire. De plus la Communauté de

Communes apporte son soutien à un certain nombre de manifestations culturelles organisées par des

associations locales tel que concerts ou spectacles vivants ainsi que le la mise en place d’ateliers

d’enseignements musicaux.

Communauté de Communes Pays de Matignon ; 9 communes, > 11.200 habitants.

La Communauté de Communes de Matignon investit le champ culturel à travers sa volonté d’animation des services

sportifs et culturels. Elle a ainsi une politique d’animation et de sensibilisation aux activités culturelles qui implique un soutien aux

écoles de musique [et] un soutien aux festivals.3

Concrètement, la politique de la Communauté de Communes en faveur des enseignements musicaux se traduit

depuis 2009 par la mise en place de l’APMI (Atelier des Pratiques Musicales Intercommunale) qui fait suite à la

fusion complète des deux écoles de musique de Hénanbihen et Saint-Cast-le-Guildo, passées d’une gestion

associative à une gestion intercommunale pour étendre l’enseignement musical à l’ensemble du territoire du

Pays de Matignon. De plus, la Communauté de Communes s’implique dans les différents festivals présents sur

son territoire en accordant selon les cas des aides budgétaires, logistiques ou techniques.

Communauté de Communes du Pays de Plélan ; 7 communes, > 4.000 habitants.

La Communauté de Communes de Plélan peut prendre à sa charge la construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipement

culturels [reconnus d’intérêt communautaire tels que] la médiathèque [et] la salle socioculturelle [l’embarcadère]4. De même elle

reconnaît d’intérêt communautaire, l’organisation et la gestion des animations de type Cap-Sport et Cap-Culture.5

Concrètement, les plus importantes réalisations de la Communauté de Communes en matière de culture restent

l’établissement de la médiathèque intercommunale et la création de la salle socioculturelle « l’embarcadère » à

Plélan le Petit. Ce dernier équipement, s’il est un outil d’une dimension intercommunale reste malgré tout

communal par son fonctionnement. De plus la Communauté de Communes du Pays de Plélan a mis en place

une fédération intercommunale des sports et culture qui accompagne la création d’ateliers culturels comprenant

1 ARRETE portant extension du périmètre et révision des compétences de la Communauté de Communes du Pays d’Evran ; Dinan, le 19 décembre 2008 ; B- Compétences Optionnelles ; B1- Protection et mise en valeur de l’environnement. 2 Ibid. ; C- Autre Compétences ; C1- Actions sociales. 3 ARRETE portant révision des compétences de la Communauté de Communes du Pays de Matignon ; Dinan, le 22 juin 2010 ; B- Compétences optionnelles ; B.4- Animation des services sportifs et culturels. 4 ARRETE portant révision des compétences de la Communauté de Communes du Pays de Plélan ; Dinan, le 01 aout 2006 ; II- Compétences optionnelles ; II-4 Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels et sportifs. 5 Ibid. III- Autres compétences ; III-1. Animation culturelle et sportive.

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des interventions de graph et de hip hop. Enfin, elle porte elle-même des ateliers de musique, dispensés sur son

territoire, par des artistes professionnels locaux.

Communauté de Communes de Plancoët Val d’Arguenon ; 11 communes, > 14.000 habitants.

L’action culturelle entreprise par la Communauté de Communes entre là encore dans le cadre des compétences

optionnelles. En termes d’actions culturelles, elle s’investit dans l’organisation de spectacles ou d’animations culturelles à l’intention de

tous les publics de la Communauté de Communes. Spectacles ou animations qui ont fait l’objet d’une contractualisation entre la Communauté de

Communes et l’organisateur (organisme public ou privé). Elle contribue également sous des formes diverses, aux actions culturelles organisées par

des associations locales, dont l’impact déborde le cadre communal, voir le cadre communautaire. [Elle a créé et gère] un équipement culturel conçu

pour réaliser des spectacles, des colloques, des séminaires (aucune commune ne disposant d’un tel équipement). [De même elle à prévu] la

création et la gestion d’un musée archéologique en lien plus particulièrement avec le site gallo-romain de Corseul, Et la création et gestion d’un

établissement d’enseignement musical intercommunal1

Concrètement, la politique de développement culturelle initiée par la Communauté de Communes de Plancoët

Val d’Arguenon se cristallise principalement autour de la salle de spectacle communautaire le « SolenVal » dont

la programmation est assurée conjointement par une commission communautaire et une directrice des services

culturels. Le souhait de la Communauté de Communes est de mettre cet équipement à la disposition de

l’ensemble des habitants du territoire par une programmation éclectique, ouverte sur des publics variés et en

incitant par des moyens divers les écoles à venir profiter des possibilités offertes par cet outil. Ainsi, l’ensemble

des élèves du territoire est invité une fois par an à venir voir des spectacles à la salle communautaire, le voyage

étant intégralement financé par la Communauté de Communes. De même, celle-ci s’engage en direction de la

formation culturelle de ses habitants et il a été créé une école de musique communautaire afin de répondre à un

besoin croissant de la population par une solution durable et appropriée. Désormais, la priorité de la

Communauté de Communes est de mettre en valeur son important patrimoine, en portant à son terme un projet

de Centre d’Interprétation du Patrimoine à proximité des ruines romaines de Corseul et de chercher à valoriser

celui-ci par des animations diverses.

Communauté de Communes Rance-Frémur ; 4 communes, > 8.200 habitants.

La Communauté de Communes Rance Frémur a pris, outre ses compétences obligatoires et optionnelles, des compétences

pour la construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipement culturels et sportifs. Elle peut donc réaliser puis gérer des équipements

répondant aux orientations de sa politique culturelle et sportive. Ceci concerne (après étude) des équipements sans équivalent communal, dont la

dimension et les besoins auxquels ils répondent intéressent de façon manifeste l’ensemble du territoire communautaire. De plus elle reconnaît

d’intérêt communautaire, l’école de musique, le soutien aux associations et l’organisation de manifestation sportives et culturelles dont la

dimension intéresse de façon solidaire l’ensemble du territoire communautaire.

Concrètement, l’action de la Communauté de Communes Rance-Frémur en matière culturelle est orientée en

premier lieu vers l’informatisation et la mise en réseau de l’ensemble des 5 bibliothèques de son territoire. De

plus elle s’investit dans la formation culturelle de ses administrés en finançant l’association intercommunale de

Musique et des « ateliers théâtre » organisés par l’association « Théâtre en Rance ». Enfin, même si les

communes gardent un programme de diffusion culturelle qui leur est propre, la Communauté de Communes

tente d’apporter une programmation supplémentaire principalement autour de concerts et de spectacle vivant.

1 ARRETE portant révision des compétences de la Communauté de Communes Plancoët Val d’Arguenon ; Dinan, le 06 aout 2010 ; II- Compétence optionnelles ; 3°Actions sportives, culturelles, scolaires ; 3.2- Actions culturelles.

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3. LE DÉPARTEMENT

Il a la responsabilité des bibliothèques centrales de prêt, de la gestion et de l’entretien des archives et des musées

départementaux. Le département se doit d’adopter un schéma départemental de développement artistique dans les

domaines de la musique, de la danse et de l’art dramatique, en concertation avec les communes concernées. Ce schéma fixe

les principes d’organisation des enseignements artistiques pour améliorer l’offre et les conditions d’accès à cet

enseignement. Il a en outre la possibilité partagée avec les régions d’engager une expérimentation concernant la gestion des

crédits d’entretien et de restauration du patrimoine classé ou inscrit, n’appartenant pas à l’Etat ou à ses établissements

publics. Il peut aussi, s’il en fait la demande et comme pour toute collectivité territoriale ou groupement, se voir transférer

la propriété de monuments classés ou inscrits. Enfin, les crédits pour la conservation du patrimoine rural non protégé lui

sont transférés.

En réalité, le Conseil Général des Côtes d’Armor reste encore aujourd’hui un acteur incontournable du développement

culturel de son territoire. Son action se développe autours de thèmes bien définis qui font de ce Conseil Général l’un des

plus actifs en matière de soutien à la culture.

Tout d’abord et conformément à ses obligations légales, il a constitué des schémas départementaux d’enseignements

artistiques pour la musique, la danse et le théâtre. L’objectif de ses schémas est de favoriser l’accès de tous aux

enseignements artistiques dans un souci d’égalité sociale, économique et territoriale :

- Le schéma départemental d’enseignement de la musique s’appuie à la fois sur la charte de l’enseignement artistique du ministère de la culture et sur le schéma d’orientation pédagogique. En 2010, 35 structures d’enseignement musical ont bénéficié d’une aide départementale. (5 sur le pays de Dinan)

- Validé en 2005, le schéma départemental d’enseignement de la danse permet aujourd’hui à un nombre croissant de pratiquants de bénéficier de cette politique qui permet entre autre de baisser les tarifs les plus élevés et de contenir leur augmentation. En 2010, 36 écoles de danse remplissaient les conditions d’éligibilité à ce dispositif.

- Le schéma départemental de l’enseignement du théâtre a été mis en place en 2007 pour répondre aux objectifs de la loi du 13 aout 2004. Il s’articule autours de trois axes :

o Le développement harmonisé de l’offre pour réduire les inégalités : favoriser le développement ou le maintien d'activités, œuvrer à la mise en réseau et pour la couverture du territoire, initiatives fédératrices, aider à l'ouverture d'une classe d'art dramatique agréée.

o La professionnalisation des intervenants : contribuer à une meilleure qualification des intervenants, valoriser le métier et les cadres d'emplois.

o La structuration de l’activité et le renforcement des contenus : favoriser la démarche de projet des structures, la création de groupes de niveaux, diversifier les approches pédagogiques, favoriser l'ouverture artistique.

Ce schéma prévoit 3 types d’accompagnements, des aides financières aux structures éligibles, des aides pédagogiques ouvertes à tous, et un plan départemental de formation ouvert à l’ensemble des intervenants en activité.

Ensuite, le Conseil Général des Côtes d’Armor réalise des interventions culturelles départementales hors schéma dans les

domaines des musiques actuelles, de l’éducation artistique en milieu scolaire et dans la sensibilisation et la formation des

publics.

Il accorde également son soutien aux artistes et aux compagnies par des aides aux projets artistiques, des aides à la

structuration des associations de spectacles vivant et par un accompagnement spécifique des artistes bénéficiaires du RSA.

La politique culturelle du département implique également des actions en faveur du développement de l’art sur les

territoires par un soutien à la diffusion, aux associations d’aménagement culturel, aux manifestations d’envergure

départementale ou régionale ainsi qu’aux rencontres autours du jazz. Il soutient de même les arts visuels par un soutien à la

diffusion, la création et les actions de médiation en faveur des arts visuels et notamment plastiques. Il s’implique en

direction du Cinéma et de l’audio-visuel, et répond à la politique culturelle régionale en favorisant les langues et les cultures

régionales

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Enfin, le conseil général des Côtes d’Armor subventionne et mandate une association de développement culturel et

artistique qui participe, en partenariat et en complémentarité avec la Direction de la Culture, du Patrimoine et de la Lecture

Publique du Conseil Général, à l’action et à l’aménagement culturel du territoire. L’association a pour objet de participer à

la mise en œuvre des politiques culturelles en Côtes d’Armor au moyen de conventions à établir périodiquement avec ses

financeurs. Cette association, fruit de la fusion en 2009 de l’ODDC et de L’ADDM 22 et nommée « Itinéraire bis » à des

missions qui s’articule autour de 5 objectifs :

- Le soutien à la création artistique - Le soutien à la diffusion culturelle - Le renforcement des actions de démocratisation culturelle - L'ingénierie culturelle sur l'accompagnement des projets de territoire - Un centre de documentation et de ressources pour la vie culturelle départementale.

Ces missions entendent que l’association culturelle développe un travail d’information, d’expertise, d’analyse, d’évaluation,

de proposition et d’interventions artistiques dans les secteurs des arts visuels, et du spectacle vivant, dans une perspective

générale d’aménagement du territoire, d’élargissement des publics et des pratiques, de formation et d’emploi. Ces missions

sont déclinées à travers le projet artistique et culturel d'Itinéraires BIS fondé sur un engagement artistique et culturel

doublé d’une exigence démocratique :

- Affirmation d'un attachement à un service public de la culture : celle d’une culture engagée et partagée : diversité culturelle dialoguée et puisant aux sources de l’Education populaire. Itinéraires BIS cherche à réinventer un rapport entre l’art et les habitants fondé sur l’implantation d’artistes au coeur des territoires, les habitants au coeur du projet.

- Introduction de la médiation au coeur même du projet, constitutive de chaque proposition.

Priorité à une culture de « co-construction”, privilégiant le “faire avec” et le “faire ensemble”. Itinéraires BIS appuie les initiatives de développement culturel en Côtes d’Armor dans une perspective générale d’aménagement du territoire, d’élargissement des publics et des pratiques, de formation et d’emploi en complémentarité ou dans le prolongement de la démarche portée par les pouvoirs publics et les acteurs culturels du département.

4. LA RÉGION

EN THEORIE.

Le conseil Régional est compétent pour l’organisation et le financement des musées régionaux, la conservation et la mise

en valeur des archives régionales. Il peut toutefois confier cette dernière mission, par le biais d’une convention, au

département. Depuis la loi du 13 août 2004, la Région a la responsabilité de l’inventaire général du patrimoine culturel,

qu’elle peut déléguer par convention aux collectivités ou groupements qui en font la demande sur leur territoire. Cette loi

offre également la possibilité aux régions, tout comme aux départements, d’engager une expérimentation concernant la

gestion des crédits d’entretien et de restauration du patrimoine classé ou inscrit, n’appartenant pas à l’Etat ou à des

établissement publics. Il peut aussi, s’il en fait la demande et comme pour toute collectivité territoriale ou groupement, se

voir transférer la propriété de monuments classés ou inscrits.

EN PRATIQUE.

En Bretagne, l’action culturelle du Conseil Régional s’articule autours de 3 thèmes : le maintien d’une présence artistique

sur l’ensemble des territoires, la circulation des artistes et des œuvres et la transmission de la mémoire et de la

connaissance. En réalité l’action de la région en faveur de la rencontre entre les artistes et la population se traduit par un

accompagnement des projets des équipes artistiques sur le territoire. Ainsi, en 2007 la Région Bretagne a soutenu plus de

150 équipes artistiques. La Région soutient également les espaces et les lieux de production en privilégiant toutefois les

démarches de conventionnement. Elle apporte son appui dans la création ou la rénovation d’équipement culturels et

artistiques (salle de spectacles, lieux de travail, d’accueil, d’exposition), sous réserve qu’ils soient accompagnés d’un projet

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artistique et culturel pérenne et bien défini. Elle soutient en outre l’ensemble de la chaîne du livre et la production

audiovisuelle.

De plus la région défend une vision ouverte de la culture, qui trouve son fondement dans les échanges à l’intérieur et à

l’extérieur de la Bretagne favorisant ainsi la circulation des artistes, des projets et des œuvres. Elle encourage aussi les

initiatives développant le travail en réseau et les échanges entre les acteurs du secteur culturel, notamment dans l’édition et

le spectacle vivant.

Enfin, le patrimoine culturel régional étant trop souvent méconnu des bretons eux même malgré sa richesse et sa diversité,

la région s’investit auprès des acteurs du patrimoine immatériel en Bretagne pour les aider à le conserver et le diffuser

auprès du grand public.

LA REGION BRETAGNE EN PAYS DE DINAN.

La région Bretagne intervient en Pays de Dinan au travers du contrat signé avec celui-ci en 2007 et réactualisé en 2009. Elle

intervient principalement en apportant des financements pour la création d’équipements à vocation culturelle (salle de

spectacle le Sol en Val à Plancoët, salle socioculturelle l’Embarcadère à Plélan le Petit, le Labo à Dinan, l’école d musique

de Plancoët et la médiathèque intercommunale du Pays de Plélan) ou pour faciliter la mise en réseau d’équipement

existants (Réseau des bibliothèques de la Communauté de Communes Rance Frémur).

5. L’ETAT Dans le contexte de restriction budgétaire qui s’impose à l’Etat, et devant le constat que la politique culturelle nationale est

l’une des moins redistributive, les orientations du ministère visent désormais à recentrer l’attribution de financements sur la

production et la diffusion des œuvres les plus populaires. Ainsi, dans sa lettre de mission au ministre de la culture (du 1er

août 2007), le Président de la République souhaite que « chaque structure subventionnée […] rende compte de son action

et de la popularité de ses interventions » et demande au ministère de leur « fixer des obligations de résultat » et d’«

empêcher la reconduction automatique des aides ». Cette orientation vise à promouvoir l’accès à la culture au plus grand

nombre mais pourrait mettre en difficulté les structures qui contribuent à la qualité et à la diversité de l’offre culturelle sans

pour autant bénéficier d’une forte fréquentation. Les DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) qui sont

chargées de l’application en région de la politique culturelle nationale poursuivent néanmoins trois axes prioritaires :

- l’aménagement culturel du territoire et l’élargissement des publics

- l’éducation artistique et culturelle

- l’économie culturelle

L’Etat peut attribuer des subventions aux établissements d’éducation artistique et soutient la création et la diffusion

culturelle. Il souhaite également favoriser l’accès pour tous à la culture par des mesures telles que les « pass-cultures » pour

les jeunes, ou les « chèques-cultures » pour les familles.

Les subventions de l’état sont principalement dirigées vers des équipements au rayonnement important dont le Pays de Dinan

est dépourvu. Cela dit, sur le territoire du Pays de Dinan, la participation de la DRAC est très importante en matière de Patrimoine.

En effet, annuellement, une grande part du budget de la DRAC de Bretagne est utilisée pour l’entretien et la restauration du

patrimoine bâti exceptionnel de la ville de Dinan mais aussi du Fort la Latte et des autres patrimoines classés.

6. LE PAYS/L’EUROPE

Bien que le Syndicat Mixte du Pays de Dinan n’ait pas, à proprement parler, de compétence particulière en matière

culturelle il y a à cette échelle, le Conseil de Développement, qui par sa Commission Culture, a vocation à réfléchir sur ce

thème et ce sans pour autant prendre des compétences dans le portage de projets culturels.

Malgré tout, le Pays de Dinan peut apporter des aides en matière culturel par son Groupe d’Action Local (GAL) dans le

cadre du programme LEADER, porté par le Syndicat Mixte du Pays de Dinan.

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Concrètement, sur la période 2007-2013, ce programme européen décliné sur le territoire du Pays de Dinan dispose d’une

enveloppe budgétaire de 1.783.333 euros qui doit permettre de cofinancer des projets au caractère innovant à l’échelle de

territoires définis. Cette aide peut être accordée pour des projets permettant l’émergence d’une politique culturelle de Pays

et répondant à l’un de ces deux impératifs

Les projets doivent permettre :

- D’accompagner la structuration et l’organisation des acteurs culturels

Ou,

- De faciliter l’accès à la culture, la diffusion et la créativité culturelle.

C O N C L U S I O N

Comme on le voit, les domaines d’intervention de ces politiques s’appuient sur des compétences culturelles diffuses

entre les différents niveaux administratifs, qui ne sont pas toujours délimités de manière précise. Ils se recoupent parfois

dans les différents champs culturels, aussi bien au niveau de la création, de la diffusion que de l’éducation.

De plus la multiplicité des politiques culturelles contribue à les rendre difficilement lisibles et souvent mal comprises.

Dans ce contexte de stratification et de récupération de compétences il est important de favoriser la mise en réseaux et

la communication entre les différents opérateurs afin de générer un véritable développement culturel cohérent et durable

à l’échelle du Pays de Dinan.

● ● ●

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ÉTAT DES LIEUX THÉMATIQUE DE LA

CULTURE EN PAYS DE DINAN

La culture est en Pays de Dinan, multiple et en chaque endroit, présente. Définie dans ce document en fonction des disciplines

culturelles dans lesquelles la Commission Culture du Conseil de Développement s’investie, cet état des lieux thématique entend

brosser un tableau le plus complet possible de la culture selon un classement par discipline culturelle. Ainsi en commençant par l’étude

du livre et de la lecture, nous passerons aux différentes composantes du spectacle vivant en étudiant les musiques, le

théâtre, la danse, les arts du cirque et de la rue, en continuant par les arts plastiques et l’artisanat d’art qui en

Pays de Dinan trouvent une résonnance particulière. Nous nous arrêterons ensuite sur le cinéma et l’audiovisuel pour

terminer par un point rapide sur le patrimoine culturel et historique du Pays de Dinan qui sans faire partie des champs

culturels retenus pour cette étude est en Pays de Dinan absolument incontournable.

Mais avant de commencer à présenter l’état des lieux culturel du Pays arrêtons-nous un moment sur ce que l’on peut sans doute

considérer comme le moteur du développement culturel local c'est-à-dire le tissu associatif du Pays de Dinan.

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20

40

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140

160

180

Musique Danse Théatre Art Plastique

Diffusion

Pratique

Formation

Création

1. LES ASSOCIATIONS DU PAYS, MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT

CULTUREL LOCAL.

Comme souvent en matière culturelle, le monde associatif du Pays de Dinan forme un tissu dense qui participe pour une

grande partie à la vitalité culturelle du territoire. Si on excepte les quelques rares Communes et Communautés de

Communes menant une politique résolument volontariste en matière culturelle, il ressort de l’étude des territoires que la

grande majorité des Communes du Pays de Dinan laissent le monde associatif prendre à son compte le développement

culturel des territoires communaux et intercommunaux. Ce désengagement des collectivités en faveur du monde associatif

encourage la création d’une multitude d’associations locales prenant statutairement des compétences en matière culturelle

et ce dans l’ensemble des domaines retenus. Ainsi, le relevé des créations ou modifications d’associations publié au journal

officiel depuis 1996 fait apparaître pour le seul Pays de Dinan plus de 320 associations œuvrant dans au moins l’un des

champs culturels retenus dans le cadre de notre étude. Bien que cette liste d’associations ne puisse être utilisée pour lister

précisément l’ensemble des associations du Pays, elle permet malgré tout de se rendre compte des intérêts des habitants, et

donne une idée des besoins ressentis en matière culturelle depuis 15 ans. Le graphique ci-dessous montre bien la diversité

des champs culturels investis par le monde associatif du Pays de Dinan.

Si on ne peut que constater la

prédominance de la musique dans

les compétences déclarées des

associations du Pays, on remarque

également un grand intérêt du

monde associatif pour l’ensemble

du «spectacle vivant » qui

représente l’écrasante majorité des

associations du Pays. L’autre point

remarquable est sans nul doute le

faible intérêt que suscite le cinéma

et les arts visuels (Photo, films

documentaires etc…) Faible intérêt

dû sans doute au manque de locaux

susceptibles de recevoir ces activités et d’un fonctionnement jugé suffisant du secteur privé et commercial. Il faut noter

enfin le petit nombre d’associations revendiquant un intérêt pour le livre et la lecture. Cette faiblesse relative n’indique

pourtant pas un désintérêt des habitants du Pays de Dinan pour cette thématique culturelle fondamentale. Il traduit au

contraire une plus importante prise de compétences communales pour cette discipline particulière.

La même disparité se retrouve quand on étudie le rôle que se donnent ces mêmes associations. En effet, comme on peut le

voir sur le graphique suivant, la

majorité d’entre elles ne s’autorisent

souvent qu’un rôle de diffusions

et/ou de pratique amateur. Dans

les différents champs culturels

investis, peu affichent clairement

une volonté de formation ou de

création, laissant dans le premier

cas cette compétence à la puissance

publique, ou dans l’autre cas aux

professionnels et artistes de ces

domaines.

Musique 22%

Théâtre 15%

Danse 14%

Cirque 9%

Art plastique 11%

Cinéma 7%

Arts Visuels 8%

Livre/Lecture 5%

patrimoine 9%

Champs culturel investit

DOMAINE D'INTERVENTION DES ASSOCIATIONS

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Bien que certaines associations emploient des professionnels, la grande majorité d’entre elles ne peuvent compter que sur

du bénévolat. Si cet état de fait encourage sans nul doute l’engagement des populations dans le développement culturel,

cela induit également des difficultés de pérennisation de l’activité associative. En Pays de Dinan comme ailleurs, on

constate un faible renouvellement du monde associatif et c’est souvent un petit nombre de personnes qui porte les

associations ce qui conduit invariablement à un épuisement des personnes ressources et à terme, à une mise en difficulté

de l’action associative. De plus, les associations du Pays organisent généralement leurs projets, seules. Cet isolement des

associations dans la réalisation de leurs projets, entraîne inévitablement un éparpillement des forces et des crédits des

collectivités. En effet, pour ne parler que des frais de communication, chaque association s’occupant elle-même de ce

poste de dépense, aucune économie d’échelle n’est réalisée et l’injection au goutte à goutte de fonds communaux ou

intercommunaux rend au final, peu compte des nombreuses manifestations qui se déroulent sur le territoire. Enfin,

signalons que même si l’impact de ces associations dans le Pays de Dinan ou au-delà est variable, il n’en demeure pas

moins d’une importance capitale pour la vie de ce territoire.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

Un tissu associatif dense et Actif.

Une extrême variété des associations qui œuvrent à dynamiser le territoire et ce dans une grande partie des champs culturels retenus.

Un soutien important des collectivités pour la pérennisation des actions associatives.

X De fortes disparités de moyens et donc de possibilités d’action.

X Un manque de visibilité des actions associatives au delà du cadre communal.

X Un manque de coordination entre ces associations bien que les enjeux soient souvent les mêmes.

X Un manque de professionnalisation qui entrave parfois la continuité de l’action culturelle.

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2. LE LIVRE ET LA LECTURE Expression des diversités linguistiques et culturelles, le livre est un moyen privilégié d’ouverture culturelle et d’apprentissage. Pour cela, la lecture publique est d’une importance capitale et ce quelque soit le territoire. Le Pays de Dinan comprend en terme d’équipements, de nombreuses structures liées à la lecture (50 bibliothèques ou points lectures du réseau départementale), ou au livre (une dizaine de librairies). Parce que le livre est le premier objet culturel et parce qu’il est souvent le plus facilement accessible, les bibliothèques sont les relais principaux de la culture et de son enseignement. LA DIFFUSION.

Le réseau des bibliothèques qui irrigue l’ensemble du territoire, comprend des équipements de tailles inégales qui sont

hiérarchisés sur la carte ci-contre en 3 niveaux d’importance. Ce classement arbitraire sans réalité administrative a été

réalisé selon 5 critères qui permettent de rendre compte des prestations offertes par l’équipement. Le premier niveau, celui

des Pôles Centraux, est réservé aux équipements qui peuvent prétendre remplir au moins 4 des 5 points suivant :

1. posséder un fond de plus de 10.000 Ouvrages,

2. disposer d’un accès et d’un fond documentaire multimédia,

3. être informatisés,

4. offrir une amplitude d’ouverture de plus de 10 heures hebdomadaire

5. occuper un salarié spécifique.

Le second niveau indique que l’équipement répond à 2 de ces trois exigences :

1. il dispose d’un fond supérieur à 5000 ouvrages,

2. propose des horaires d’ouverture totalisant plus de 6 heures hebdomadaires

3. il est informatisé.

Les autres équipements sont dits points lecture.

Si ce classement permet d’établir une hiérarchie entre les lieux de lecture il reste limité dans cette différenciation par le petit

nombre de niveau qu’il contient. Ainsi, il ne permet pas de mettre en valeur la bibliothèque municipale de Dinan qui est

pourtant un équipement très important. De même, il ne permet pas de différencier des points lecture n’ouvrant qu’une à

deux fois par mois à l’intension des écoles de la commune et d’autres qui gardent une ouverture régulière.

Malgré tout, cette carte permet de se rendre compte de la densité

du maillage de la lecture public en Pays de Dinan. Tous ces lieux

quelque soit leur taille participent à la vitalité culturelle du territoire

en représentant autant de points d’ancrage de la culture dans les

communes rurales. Appartenant toutes au réseau de la Bibliothèque

Départementale de Prêt, ces lieux sont susceptibles de recevoir des

ouvrages issus de cette bibliothèque centrale et voient donc

renouveler leur « collection » d’ouvrages régulièrement. Bien sûr

l’appartenance à ce réseau ne conduit pas à une véritable coopération

de la lecture publique en Pays de Dinan mais elle constitue tout de

même un embryon de réticularité qui pourrait être mis en valeur.

Outre le réseau général de la bibliothèque départemental de prêts,

des coopérations commencent à voir le jour au niveau

intercommunal.

On peut citer les créations des médiathèques intercommunales de

Broöns et Plélan-le-Petit qui ont conduit à l’ouverture de points relais

dans les communes de ces cantons, Citons également le Réseau Relais

Livre en Campagne de l’intercommunalité de Caulnes qui permet de

mutualiser la lecture publique sur ce secteur ou la mise en réseau des

cinq bibliothèques municipales de la Communauté de Communes

Rance/Frémur qui doit permettre à terme une collaboration étroite de

ces différentes structures.

LA LECTURE PUBLIQUE EN PAYS DE DINAN.

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LA SENSIBILISATION/LA FORMATION.

Dans bien des cas, les bibliothèques et les médiathèques développent un volet d’action culturelle et pédagogique auprès

des publics sous diverses formes et de diverses densités en fonction des moyens disponibles.

La bibliothèque de Dinan propose des expositions temporaires, des conférences thématiques, des lectures, des rencontres

d’artistes. C’est le cas également au sein de la médiathèque intercommunale de Broöns ou du RLC de Caulnes. Cela dit d’autres

bibliothèques associatives de tailles plus modestes peuvent également proposer des animations culturelles ponctuelles. Ainsi un

projet construit en réseau autour des 4 bibliothèques du Guinefort (Saint Carné, Trevron, Brusvily et Le Hinglé) s’est traduit par la

mise en place d’une route du Livre comprenant des animations autours du Polar, des arts du Livre, du théâtre d’improvisation et

d’un concours de nouvelles.

LA CREATION.

La création littéraire même si elle demeure peu visible est plutôt bien représentée sur le territoire du Pays de Dinan. Livre et

lecture en Bretagne (association soutenue par le Conseil Régional) recense ainsi un certain nombre d’auteurs installés sur le

territoire qui produisent des ouvrages de diverses natures. De même il existe sur le pays de Dinan des maisons d’édition

qui participent activement à la vitalité littéraire du Pays. Le livre collectif réalisé par les granitiés du Hinglé par exemple,

permet la collecte de la mémoire des hommes des carrières qui sans ce projet, aurait pu disparaître. De même une partie de

l’Association des Familles Rurales d’Yvignac-la-Tour travaille à l’écriture collective d’un ouvrage sur l’histoire de cette

commune. Enfin, le concours de nouvelles organisé par la bibliothèque de Jugon les Lacs incite les écrivains amateurs à

s’essayer à l’écriture dans ce type de littérature particulier. Malgré tout, on peut regretter le fait qu’il n’existe pas, sur le Pays

de Dinan, de lieux dédiés à l’accueil de résidences d’auteurs tel que cela existe dans d’autres lieux.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

Un réseau bien constitué de bibliothèques relais irriguant une grande partie du territoire du Pays en collaboration avec la bibliothèque départementale de Prêt.

Un équipement très important dans la ville centre proposant un service de grande qualité.

Des réflexions intercommunales plus ou moins abouties qui permettent une mise en communs des moyens et la création de partenariats efficaces.

X Une professionnalisation qui demanderait encore à être améliorée.

X Des collaborations entre les professionnels de la lecture publique et les bénévoles qui demeure difficile.

X Un maillage territorial et une accessibilité du public aux ouvrages qui, à l’échelle du Pays, pourraient être optimisés.

Un projet à évoquer :

! La municipalité de Quévert travaille actuellement à la création d’un équipement de lecture publique qui devrait voir le jour dans les prochaines années.

En Résumé

Constituant un maillage serré, le réseau de bibliothèques qui irrigue le territoire concerne une part importante de la population. Ce réseau assez lâche de lieux aux finalités identiques, conduit à des réflexions intercommunales dans le but d’apporter un service plus performant et plus en accord avec les besoins de la population. D’inégales importances tant au niveau du fond documentaire, de l’amplitude d’ouverture, du nombre d’abonnées que de la professionnalisation, il n’empêche que l’accès à la lecture publique est une réalité dans la majorité des communes du Pays de Dinan.

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3. LES MUSIQUES.

Peu doté en lieux culturels spécifiquement dévolus à la musique, le Pays de Dinan n’est pas pour autant en reste sur ce champ culturel. Qu’elle trouve place dans les programmations intercommunales, communales ou qu’elle soit proposée par des associations, la musique est dans le Pays de Dinan un élément incontournable du paysage culturel. Dynamisée par des lieux de formation bien organisés, par des politiques publiques soutenant des programmations variés et par une grande vitalité du tissu associatif, la musique est également mise à la portée de tous par un grand nombre d’ensembles vocaux qui du chant marin à la musique sacrée, font du Pays de Dinan un Pays de chorales.

En terme de DIFFUSION, l’offre musicale proposée à l’échelle du Pays par les différents opérateurs culturels est

diversifiée et complémentaire (Classique, baroque, musiques actuelles, musiques traditionnelles, celtiques, jazz, ou

gospel…) Outre les saisons culturelles proposées par les intercommunalités de Dinan, de Plancoët Val d’Arguenon

(SolenVal), par la municipalité de Plélan le Petit (l’Embarcadère) et les programmations supplémentaires apportées sur la

CODI par le Kiosque et le Labo, il existe sur ce territoire une multitude d’évènements qui jalonnent l’année et montrent

un véritable engouement du territoire pour les concerts et la musique. Pour illustrer cette diversité, on peut citer par

exemple les fêtes de la musique de Dolo ou Plouër/Rance qui reçoivent chaque année un public plus nombreux. Le

festival des « rencontres internationales de harpe celtique » organisé à Dinan par l’association « La maison de la Harpe » qui

est devenu un événement incontournable pour les amateurs de cet instrument riche en histoire. Le concert organisé le 14

août à Plestan qui prend place sur la scène extérieure de l’étang d’Hillion. Les concerts donnés en saison à Fréhel par les

amis de la chapelle du vieux bourg (un concert par semaine). Les concerts de musique traditionnelle également nombreux

sur le Pays. Citons de même la naissance de nombreux projets en rapport avec le jazz. Ainsi « jazz en Place » à Dinan a pour

but d’animer les rues de la ville un weekend à la fin août. De même, « Plouër in Jazz » en novembre invite les habitants du

Pays à redécouvrir ce style de musique particulier. Le jazz est également à l’honneur dans les stations de tourisme de Saint-

Cast-le-Guildo et Fréhel où les projets du comité des fêtes dans la première, et de l’association « à l’est des dunes » dans la

seconde, lui font la part belle. Dans un autre registre, on constate qu’en l’absence de lieux spécifiques pour recevoir des

concerts, les églises du territoire sont souvent mises à contribution pour l’organisation de concerts de musique classique,

sacrée ou à Pleudihen-sur-Rance par exemple de Negro Spiritual. Les choses sont un peu plus compliquées pour la

diffusion de musiques actuelles. En effet, mis à part l’Embarcadère à Plélan-le-Petit qui reçoit une programmation

« musiques actuelles » proposée par l’association « le Chat et les Souris » et produite en grande partie par un diffuseur privé

« le Chat de Gouttière », il n’y a sur le Territoire du Pays que très peu de concerts de musiques actuelles dans les

programmations intercommunales. Malgré tout, la diffusion de ces musiques trouve d’autres façons d’exister en Pays de

Dinan. Déjà de nombreux bars proposent régulièrement des groupes locaux pour l’animation musicale de leur

établissement, citons notamment sans en faire et de loin une liste exhaustive, « La dame de Nage » à Plouër-sur-Rance,

« l’éprouvette » à St André des eaux, le « Bar à Zik » à Saint Modez, « le Milla » à Plénée Jugon, ou bien sûr un nombre

important de bars et Pubs à Dinan même, qui offrent toute l’année une programmation locale voir régionale. A titre

d’exemple, on peut citer l’événement qui devient traditionnel en début d’année à Dinan « Vibro-machine a soif » qui réunit,

dans les bars de la Rue de la Cordonnerie, différents artistes de la scène électronique locale en un festival de musique

actuelle produit hors de toute subvention publique, et attirant une foule, chaque année plus nombreuse. Toujours en

matière de musiques actuelles, il faut également citer le festival « les Fennecs » à Saint Lormel qui se tient dans les locaux de

l’association du même nom. Cet événement annuel permet entre autre de financer la création de locaux de répétition mis à

disposition des groupes de musiques qu’elle tente de faire connaître et à qui elle apporte son soutien. Citons enfin le

festival de « l’Armor à Son » à Bobital qui une fois par an en juillet, propose le temps d’un weekend, sur des scènes

extérieures, des artistes de renommée nationale.

Depuis ces dix dernières années et en particulier depuis la montée en puissance de l’intercommunalité, la FORMATION

MUSICALE a connu en Pays de Dinan une véritable démocratisation et une forte progression de la professionnalisation.

Que se soit en enseignement spécifique de type école de musique ou en intervention scolaire, il s’organise sur le Pays de

Dinan, depuis les années 2000, un développement considérable des services offerts à la population cela traduit une

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demande forte des habitants et une prise de conscience de la puissance publique de l’importance de la formation culturelle

apportée à l’ensemble de la population. Ainsi, comme on peut le lire sur le tableau suivant, quand on constatait entre 1989

et 2000 une augmentation de 18.72 % de la fréquentation des écoles de musique sur le territoire, la période 2000/2010 voit

la part de la population ayant accès à une formation musicale, au sein des structures dédiées, augmenter de 48.8 %. Le

même constat peut être fait sur la disponibilité géographique car, quand en 2000, seuls les habitants de 13 communes

avaient accès à une formation subventionnée de la musique. Désormais grâce au jeu des intercommunalités, se sont 43

communes qui ont accès à ce service.

Evolution des effectifs des écoles de musiques en Pays de Dinan.

Communes Structures 19891 19971 20001 2010

Lanvallay Association culturelle art et loisirs 48 130 96

Le Kiosque (CODI) 600 Léhon Ecole des arts et de la Musique 117 80 65

Dinan

Ecole municipale 325 357 383

St Cast

APMI (cc Matignon) 156

Hénanbihen Association la clé de sol

22 48

Plancoët Ecole Municipale 45 86 65 Ecole de musique de Plancoët Val d'Arguenon 170

Broons Ecole de musique inter cantonale 104 132 109 111

Jugon-les-Lacs Association musicale Cantonale 39 68 81 Communauté de Communes Arguenon Hunaudaye. 120

Plélan-le-Petit Association pour le développement musical 59 37 28 Disparition

CC Rance Frémur Association Intercommunale De Musique 145

Au nombre de 5, les structures de formation musicale possèdent des portées et des statuts divers.

Le Kiosque, Centre d’Expressions Musicales de la Communauté de Communes de Dinan est un établissement classé

Conservatoire à Rayonnement Intercommunal par le Ministère de la Culture. Il permet selon son projet d’établissement,

d’apprendre la musique au sein d’une école de musique (éveil musical, 17 instruments enseignés, culture musicale…) ; de

jouer de la musique avec des orchestres, chorales, ateliers et apporte un accompagnement aux groupes de musiques

actuelles. Il a également comme objectif de soutenir la musique dans les écoles de la CODI, grâce à une équipe de

musiciens intervenants qui accompagnent chaque année une soixantaine d’enseignants dans leurs projets musicaux et à une

classe musique au collège. Il dispose d’une équipe de 28 enseignants-musiciens, qui lui confère une large palette de

compétences musicales et pédagogiques. Installé dans un espace de 1000 m² au cœur du centre historique de Dinan à

proximité de la médiathèque, le Kiosque a 2 autres sites d’activité : un Espace Musiques Actuelles : Le Labo situé place

René Pléven à Dinan et une salle dédiée aux musiques traditionnelles de Haute-Bretagne au Manoir de la Grand Cour à

Taden. Le Kiosque rayonne dans les 18 communes de la Communauté de Communes de Dinan (CODI) : il accueille

environ 600 élèves de l’ensemble du territoire et assure chaque année des activités de proximité, des interventions scolaires

et une quarantaine de concerts et animations dans différentes communes de la CODI.

L’atelier des pratiques musicales intercommunal (APMI) de la Communauté de Communes de Matignon est né de la

fusion des écoles municipales de musique de Saint-Cast-le-Guildo et d’Hénanbihen après une prise de compétence de la

Communauté de Communes. Structure publique d’enseignement spécialisé de la musique à rayonnement intercommunal, il

entend exercer ses missions auprès d’un public large, dans le respect des valeurs du service public. S’adressant aux enfants

et adultes du territoire de l’intercommunalité de Matignon, il doit être le carrefour de différents projets, le terrain

d’innovations et de créations, en lien avec les structures culturelles, éducatives et sociales. L’APMI a selon son projet

1 Source ADDM22.

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d’établissement trois missions distinctes. Tout d’abord, il est chargé de « sensibiliser de nouveaux publics » avec des projets en

direction de publics empêchés (enfants et adultes en situation de handicap) de la petite enfance, des personnes âgées ou

plus largement vers l’accueil de loisir. Sa seconde mission est bien évidement « l’enseignement et la formation musicale », que se

soit au sein de l’école de musique, en milieu scolaire ou en accompagnement des pratiques amateurs. Enfin la troisième

mission qui est confiée à cet atelier est « d’être un lieu ressource » en faveur du développement de la musique sur le territoire

intercommunal.

L’école de musique située sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Arguenon était, depuis

1952, l’école municipale de la ville de Plancoët. En 2008, un état des lieux sur le territoire de la Communauté de

Communes a mis en évidence les fortes demandes en matière d’enseignement musical diversifié ; ce qui conduisit à la

présentation d’un projet d’école intercommunale. Ce projet, intégrant les dimensions sociales, territoriales et culturelles, fut

adopté par le conseil communautaire en juin 2008. Les missions confiées à cette nouvelle école furent élargies : outre un

centre de formation pour les musiciens, l’école de musique intercommunale veut être un centre de rencontre et également

un lieu de ressource. Selon son projet d’établissement, cette école « entend proposer un service de découverte et d’enseignement musical

diversifié, accessible à l’ensemble de la population du territoire, contribuer à l’animation musicale de la Communauté de Communes par

l’organisation de concerts et la participation à diverses manifestations culturelles dans toutes les communes du territoire, permettre l’accès à des

formations et pratiques amateurs et enfin permettre l’accès à des formations et pratiques de niveau professionnel ».

L'école de musique intercommunale Rance Frémur ou AIDM (Association Intercommunale pour le Développement

de la Musique) est une structure associative proposant un enseignement musical varié associant cours individuels et

pratiques collectives. L'école s'adresse à tous les publics, du plus jeune âge (cours d'éveil musical, ateliers découverte),

jusqu'aux adultes qui ont accès au cursus complet ou à des ateliers spécifiques (chorale adulte). Dans cette école de

musique, l'accent est mis sur les pratiques collectives car, en plus du cursus habituel, (1/2h cours d'instrument + 1h

Formation Musicale) l'élève peut choisir entre des pratiques collectives diversifiées (Atelier Jazz, Ensemble à Vent, Atelier

Musiques Actuelles...). L’école a également mis en place depuis la rentrée 2010/2011 un nouveau cursus appelé

« MUSIKROISEE » sous forme de cours collectifs d'une durée de 2h où sont regroupés cours d'instrument, formation

musicale et pratique d'ensemble.

L’école de Musique du Canton de Jugon les Lacs appelée Lac’Oustic est une école de pratique musicale de type

associative œuvrant sur le territoire de la Communauté de

Communes Rance Frémur et dont les locaux se situent sur la

commune de Jugon les Lacs. Dans cette école aussi il est donné

une grande importance aux pratiques musicales collectives

puisque outre les sempiternels cours individuels, elle propose

différents ateliers collectifs de musique traditionnelle, de jazz,

de musique pop rock, d’éveil musical et de chant choral.

L’école de musique intercommunale du canton de

Broons, créée sous l’impulsion du Conseil Général en février

1982, existe depuis lors sous forme associative. Installée depuis

2001 dans des locaux rénovés au premier étage de la Maison

des Associations de Broons, elle offre aux jeunes et aux moins

jeunes de ce territoire une formation à la pratique

instrumentale. Cette association constamment sur la sellette par

un manque récurent de liquidité, a comme fer de lance la

chorale « adultes » les « Chœur d’arabesque » qui est en quelque

sorte l’ambassadrice de l’école de musique. Se produisant un

peu partout, dans le canton bien sûr à l’occasion de

manifestations tels que les concerts de Noël, le Téléthon ou la

fête de la musique, il lui arrive d’inviter d’autres ensembles à

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venir la rejoindre et il lui arrive aussi souvent d’aller se produire à l’extérieur avec d’autres choristes.

Au delà de ces écoles bien organisées, il existe sur le Pays de Dinan des ateliers de pratique musicale, proposés par

certaines intercommunalités. Ainsi les Communautés de Communes de Plélan le Petit et d’Evran ont mis en place des

ateliers, surtout en direction des enfants et des jeunes de leur territoire, animés par des musiciens professionnels.

Les différentes structures qui composent le paysage de la formation musicale en Pays de Dinan proposent un large panel

d’enseignements instrumentaux qui répondent le plus souvent bien à la demande locale. Cela dit, il est très difficile de

pratiquer un instrument autre que ceux qui sont proposés par son intercommunalité de résidence. En effet, excepté

l’Association de l’Ecole de Musique Intercommunale du canton de Broons, toutes les structures appliquent à leurs élèves

non résidents une majoration très importante qui peut jusqu'à doubler le tarif demandé aux élèves résidents.

On constate peu de véritables liens entre les différentes écoles du territoire. Peu de projets sont montés en communs et

c’est en réalité le partage de certains professeurs qui permet parfois des échanges et la naissance de collaborations. Il arrive,

à titre d’exemple, que l’APMI propose dans le cadre d’atelier de pratiques scéniques des stages dans les locaux du Labo à

Dinan pour confronter ses élèves à la réalité de la scène et du travail de régie.

En matière de CREATION, le Pays de Dinan héberge sur son territoire une grande quantité de musiciens qui en font un

pays actif et créatif. Si on parle de musiques actuelles par exemple, Le labo de la Communauté de Communes de dinan

montre par son bon fonctionnement et le nombre important de groupes qui le fréquente (près de 80 au printemps 2011

pour un total d’environ 300 utilisateurs) la vitalité de la création musicale en Pays de Dinan. Toujours en musique actuelle,

le collectif « vibro-machine » fédère des artistes musiciens expérimentant l’ensemble des possibilités offertes par l’utilisation

des Sampler en matière de création et de musiques électroniques. On pourrait ainsi multiplier les exemples en citant par

exemple les nombreux artistes qui s’appuient sur les riches traditions Gallo et Bretonne pour créer des musiques nouvelles

en alliant musiques traditionnelles et techniques actuelles à l’image de « Harp’m Basse » à Mégrit ou encore « Myrdhin » à

Plouër-sur-Rance, qui acquièrent petit à petit une renommée très importante.

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itare

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Ateliers

Kiosque CODI

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Percussion, Violon traditionnelle, chant chorale, Formation musicale

APMI

CC Matignon

x x x x x x x x x x Chœur, percussions, musique du monde, musique traditionnelle, jazz, ensemble guitare, mus actuelles, atelier rythmique, parcours découverte, orchestre, culture musicale, éveil cordes

EMI

CC Plancoët

x x x x x x x x Pratiques collectives, chorale enfant, formation musicale, percussions, musique actuelle, musique et image, musique traditionnelle

AIDM

CC Rance-Frémur

x x x x x x x x x x Chorale, formation musicale, éveil, jazz, ensemble a vent, musique actuelle, musique croisée

Lac’Oustic

x x x x x x x x x Musique traditionnelle, jazz, pop rock, éveil, chorale.

EMIC Broons

x x x x x x Chorale adulte et jeune, éveil, formation musicale,

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

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Une programmation dense, variée, et

complémentaire.

Une formation bien institutionnalisée, et très professionnalisée

Des équipements et un environnement propice à la création musicale

X Encore trop peu de mise en réseau et de communication.

X Des inégalités territoriales persistantes en matière de formation musicale.

X Pas de salle de spectacle adaptée a l’accueil des musiques actuelles amplifiées.

E n R é s u m é

Multiples et complémentaires, les pratiques musicales proposées

sur le territoire font de ce champ culturel un atout de poids dans

le développement culturel du Pays de Dinan. Que ce soit en

termes de diffusion, de formation ou de création, la variété des

projets, des structures, des événements et des influences est telle

qu’il est bien difficile de ne pas y trouver son compte. On peut

déplorer malgré tout le peu de collaborations initiées entre les

différents acteurs de ce champ culturel. A part la naissance de

certains projets qui restent rares mais qui conduisent toujours à

des résultats exceptionnels : tel que l’interprétation des Carmina

Burana de Carl Orff par l’ensemble vocal de Treguier, Plena Voce

de Plérin, le chœur musicalement votre de Léhon et le chœur

d’enfants de l’école Victor Hugo de Léhon. De même il est

intéressant de constater qu’en l’absence de réelle programmation

« musiques actuelles » organisée sur le territoire par les

collectivités, c’est le secteur associatif et les opérateurs privés

qui la prennent à leur compte.

● ● ●

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4. LE THÉÂTRE.

On constate en Pays de Dinan comme dans une grande partie du territoire des Côtes d’Armor une vitalité hors

norme de ce champ culturel particulier. Du nord au sud de son territoire, on peut voir se produire une multitude

de troupes de théâtre professionnelles ou amateurs proposant des pièces de portées diverses et

complémentaires. Elles diffusent ainsi au plus près des habitants, des spectacles variés allant du Vaudeville au

répertoire classique en passant par la création contemporaine et le théâtre de cabaret.

LA DIFFUSION théâtrale est en Pays de Dinan comme ailleurs, laissée à l’initiative de trois sortes de diffuseurs. Déjà ce

territoire est comme nous l’avons vu doté de trois équipements culturels proposant à l’initiative des Communes ou

intercommunalités une saison culturelle comprenant systématiquement du théâtre ou du spectacle vivant en général. Ainsi,

la saison culturelle de la CODI propose dans l’année un certain nombre de pièces de théâtre professionnelles qui

trouvent « aux Jacobins » un équipement particulièrement bien adapté à une programmation de qualité mais qui s’exportent

dans d’autres lieux de la CODI afin d’apporter la culture au plus près des habitants. De plus, la Communauté de

Communes de Plancoët val d’Arguenon commence, elle aussi, à proposer à SolenVal une programmation théâtrale

éclectique mêlant troupes professionnelles et amateurs et proposant une fois par an aux troupes du territoire de se

retrouver dans un Week-end théâtrale qui est l’occasion pour elles de se produire sur les planches de SolenVal. Enfin une

programmation complémentaire est apportée par la salle de l’Embarcadère à Plélan le Petit. Parallèlement aux saisons

intercommunales, les Mairies du territoire peuvent organiser (par elle-même ou par l’intermédiaire des comités des fêtes)

un certain nombre de représentations théâtrales le plus souvent dans la salle polyvalente communale. En matière de

diffusion, certaines associations du territoire ont acquis une place importante. En premier lieu l’association du Festival De

Théâtre Pour Rire à Matignon organise chaque année au mois de novembre, un événement de portée bien supérieure aux

limites du Pays. Ce festival initié en 1996 consiste en la diffusion sur un weekend de spectacles de théâtre « pour rire »et

d’artistes comiques de renommée nationale. Ce festival qui prouve par sa longévité et son succès croissant la qualité de sa

programmation, permet, au delà de cette dimension nationale, de découvrir dans le cadre de soirées cabarets gratuites des

troupes moins connues et des musiciens locaux qui touchent ici un public bien plus large que leur public traditionnel.

L’association Théâtre en Rance occupe quant-à-elle sur le

territoire de la Communauté de Communes de Dinan une place

particulière. Fondé en 1992 à l’initiative de 6 troupes de théâtre

amateur, l’association Théâtre en Rance fédère aujourd’hui 4

compagnies et a pour objet de « promouvoir la pratique et la

diffusion de l’expression théâtrale ». Devenu un opérateur

culturel majeur, en théâtre, pour le territoire de Dinan (la CODI

principalement), l’association s’est professionnalisée tout en

étant dirigée par des bénévoles, assurant la programmation et

l’organisation des différentes actions conduites. Axe privilégié de

l’action de « Théâtre en Rance », la diffusion de spectacles s’articule

autours de trois temps forts et de la programmation d’une saison

jeune public. Premier événement, le festival « Théâtre en Rance »

a lieu tous les ans au mois de mai et dure 15 jours environ. La

programmation est variée (théâtre contemporain, humour,

cabaret…) et mêle sans distinction amateurs et professionnels. Il

touche en moyenne 4000 spectateurs. Le projet du festival est

axé sur la découverte de jeunes artistes et comme un lieu de

rencontres entre pratiques amateurs et professionnelles. Second

temps fort, « Renc’arts sous les remparts » propose une

programmation estivales conçues à la demande de la ville de

Dinan. Tous les mercredis de juillet et août a lieu un spectacle

jeune public et un spectacle tout public en extérieur. Spectacles

professionnels familiaux, plutôt tournés vers l’humour et les arts

LES TROUPES ET LA FORMATION THÉÂTRALE EN PAYS

DE DINAN. SOURCE : ITINÉRAIRE BIS ET PROSPECTION.

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de la rue. Enfin, le Festival « premiers émois » s’adresse plus particulièrement à la petite enfance. La programmation de ce

festival se déroulant sur l’ensemble du territoire du Pays de Dinan associe les 9 Communautés de Communes dans un

projet culturel commun. Le festival dure 5 jours et propose une cinquantaine de représentations dans une vingtaine de

Communes. En outre, tout au long de l’année, Théâtre en Rance organise pour le compte de la CODI la saison jeune

public au Théâtre des Jacobins : « Les Jacobambins ». Ainsi, 7 à 8 spectacles professionnels sont présentés depuis 1995.

Chaque spectacle est proposé en séance scolaire et en tout public, soit 25 représentations par an environ. Cette

programmation jeune public, comme souvent dans le département, affiche rapidement complet. La dimension fédérative

ou de réseau de théâtre en Rance ne dépassant pas le cadre des compagnies adhérentes, son action reste donc fortement

encrée en Vallée de Rance et ne rayonne que très peu sur le reste du territoire. On constate donc en matière de théâtre

comme dans les autres thématiques, une dimension d’échanges et de mutualisation limitée sur le Pays de Dinan.

En matière de FORMATION, en l’absence de véritable école de théâtre conventionnée et à l’exception des rares cas où

c’est une collectivité locale qui organise elle-même ses ateliers (c’est le cas à Saint Samson sur Rance notamment), le soin

est laissé aux troupes locales d’organiser un enseignement théâtral. Celui-ci prend la forme d’ateliers ou de stages de théâtre

plus ou moins réguliers. Ainsi que ce soit le « Théâtres de l’If » qui organise sur Dinan des cours de théâtre adultes

dispensés par des comédiens professionnels ou « Théâtre en Rance » qui prend à son compte la formation « enfant et ado »

sur Dinan et Plouër-sur-Rance, (intervention d’une comédienne diplômée), nombreuses sont les structures qui

s’impliquent dans l’enseignement du théâtre, ou qui du moins assurent l’encadrement d’ateliers de pratique. Citons par

exemple la troup’école de Plancoët et le théâtre de l’alouette à Dinan dont les ateliers sont animée par des comédiennes

professionnelles ou les ateliers de théâtre organisés par l’OISCL à Broons et dispensés par la troupe des « Masques en

Mouvement ». Remarquons également qu’en Pays de Dinan, la formation théâtrale n’est pas uniquement l’apanage des

professionnels de la discipline. Ainsi, l’association de la Nicolaï à Plumaugat propose à ses adhérents des ateliers théâtre

encadrés par des bénévoles. Enfin, certaines compagnies peuvent organiser des stages en période de vacances et c’est

notamment le cas de la compagnie Contilene qui met en place des stages autour du conte.

En matière de CREATION, même si l’absence de scène conventionnée ou le faible développement de la résidence induit

une faiblesse de la création théâtrale sur le territoire, celle-ci n’en est pourtant pas absente puisque les 3 compagnies

professionnelles implantées sur le Pays de Dinan apportent la création au cœur même de celui-ci. Ainsi, la compagnie du

Masque en mouvement diffuse ces spectacles de théâtre de rue au niveau national voir européen. Actuellement à la croisée

des chemins artistiques que sont les différentes formes du théâtre masqué, du mime, de la marionnette, du clown et des

arts plastiques, la compagnie cherche à créer sa propre écriture d'un théâtre gestuel où le discours visuel est prépondérant.

De même la compagnie du théâtre de l’éléphant par les horizons dont viennent chacun de ses membres (théâtre bien sûr,

mais aussi clown, technique de spectacle, beaux-arts, chevalerie, marionnette…) peut créer des spectacles en forme de

bouillon de culture, riche d'envies et de compétences aux strates multiples et complémentaires. La Compagnie de la

Mitaine, propose des créations originales autour de la marionnette et de son marionnettiste. Plus rarement, il arrive que les

compagnies de théâtre amateur produisent elles même des créations originales, ce fut le cas de certains membres du

Théâtre de l’If qui après avoir organisés des ateliers d’écriture décidèrent de mettre en scène leur production et de la

proposer au public.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

Un théâtre amateur d’une vitalité exceptionnelle qui permet une approche facile et accessible du théâtre.

Des festivals ayant une portée à l’échelle du Pays et au delà et permettant une reconnaissance des contours Pays de Dinan.

Des compagnies professionnelles qui encouragent la création.

X Encore trop peu de mise en réseau quand on quitte la vallée de la Rance et l’action de théâtre en Rance.

X Des moyens de communication trop limités qui rendent peu compte de la vitalité du territoire.

X Un très faible développement de la résidence en matière de spectacle vivant.

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E n R é s u m é

On constate que la grande force du théâtre en Pays de Dinan est sans aucun doute la vitalité dont font

preuve ici les secteurs associatif et amateur. Avec la présence identifiée d’une trentaine de troupes,

constituant un réseau dense qui demanderait simplement à être renforcé, l’activité « théâtre » est avec la

musique, l’activité culturelle la plus plébiscitée par les habitants du Pays. Ce développement important

du théâtre amateur s’explique peut-être par la grande qualité de certaines troupes qui en apportant au

plus près des habitants, de la diffusion théâtrale à des tarifs raisonnables, donne envie à ceux-ci de

s’investir activement dans la pratique du théâtre. Malgré tout, force est de constater que, s’appuyant sur

cette vitalité, le territoire oublie parfois de soutenir la production et l’existence de ses troupes

professionnelles. Cet oubli est d’autant plus dommageable que ce manque de reconnaissance pourrait,

dans l’avenir, conduire à leur disparition .

● ● ●

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5. LA DANSE LES ARTS DU CIRQUE ET LES ARTS DE LA RUE

De ses traditions Gallo et Bretonne, le Pays de Dinan a conservé un goût affirmé pour la danse et les rencontres

festives. Qu’elle se pratique dans les cercles celtiques en Fest Diez, Fest Noz ou en ligne, la danse fait partie de

ces plaisirs partagés qui encouragent la rencontre et participe ainsi à la vitalité associative du territoire.

DIFFUSION.

Peu proposée en Pays de Dinan, la diffusion de spectacles de danse, d’art du cirque et d’arts de rue s’articule autour des

programmations de 3 principaux opérateurs culturels : La CODI, la ville de Dinan et l’amicale laïque de St Hélen.

La saison culturelle de la Communauté de Communes de Dinan offre une programmation éclectique visant un public très large

et qui, outre des concerts et du théâtre, propose aux spectateurs des Jacobins, des spectacles de Danse (Flamenco, danse

contemporaine…) et parfois d’arts du cirque. La ville de Dinan a quant-à-elle confiée à Théâtre en Rance la création d’un festival de

rue « Ranc’ art sous les Remparts » qui fait se tenir une fois par semaine de la mi-juillet à la mi-aout des spectacles professionnels

et gratuits d’art de la rue donnés en plein air pour un public familial. L’amicale laïque de Saint Hélen organise chaque année, le

temps d’un weekend, un festival des arts de rue soutenu par la commune de Saint Hélen et la CODI. Ce festival appelé « les

Esclaffades » rencontre par son souci d’offrir une programmation chaque année renouvelée et toujours de qualité un succès

croissant.

FORMATION/SENSIBILISATION/PRATIQUE.

Sans commune mesure avec sa diffusion, l’intérêt suscité par la Danse auprès des habitants du Pays de Dinan s’exprime

avant tout par sa formation et sa pratique. En effet, de culture bretonne et gallo, le pays de Dinan a sur son territoire un

certain nombre de cercles celtiques ou de formation en danse traditionnelle qui proposent à tous les amateurs de musique

traditionnelle de se retrouver pour faire vivre cette tradition séculaire au cours de veillées (Fest noz) ou de séance de

pratique. Dans un registre similaire, (mais d’une tradition bien moins locale) se développe depuis quelques années un goût

affirmé des habitants pour les danses en ligne et notamment pour les danses Country d’Amérique du Nord. Ainsi, on voit

naître, partout sur le territoire, des associations d’enseignement et de pratique de la danse country qui reçoivent chaque

année de nouvelles adhésions. En ce qui concerne les danses plus classiques, de nombreuses associations ou écoles de

danse privées proposent sur le territoire une formation dans les diverses danses existantes.

Ainsi on peut citer les associations intercommunales de Danse de Caulnes et Jugon les lacs. Ou encore les sections Danse des

amicales Laïques d’Evran, Plouër-sur-Rance et Saint Hélen, ou encore les associations communales qui, à l’image de la Nicolaï à

Plumaugat ou le CHAC à Le Hinglé, offrent à leurs adhérents une pratique de la danse traditionnelle au travers de sections

« Danse » spécifiques.

Dans le domaine des arts de rue, si l’on ne peut que constater le peu de sensibilisation et formations proposées aux

habitants du Pays de Dinan, remarquons toutefois que certaines communes ou intercommunalités proposent parfois des

stages de « cirque ». Ces stages sont donnés le plus souvent en période de vacances scolaire, pour un public jeune et sont

souvent proposés par les animateurs jeunesse ou les animateurs socioculturels des collectivités avec l’aide, parfois, de

professionnels.

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CREATION.

Bien qu’assidûment pratiquée sur le territoire du Pays, la danse ne donne pas lieu à une création chorégraphique

particulière. Il faut dire que la pratique de la danse en ligne ou des danses folkloriques n’encourage que peu le passage à la

création et à la professionnalisation. De plus, on constate l’absence, sur le territoire, de troupe professionnelle de Danse

contemporaine qui pourrait apporter la création sur le Pays de Dinan.

En ce qui concerne les arts de la rue, la présence d’artistes professionnels sur le territoire fait émerger des créations

originales qui sont en outre parfois proposées aux publics locaux.

Ainsi on peut citer la compagnie du « masque en mouvement » qui crée des spectacles à mi-chemin entre les arts scéniques et

les arts de la rue, ou encore La compagnie de la mitaine et ses spectacles de marionnettes, ou enfin Léo Paul et son manège sans

fil qui, ici encore, au croisement de la sculpture et du spectacle vivant permet aux enfants de chevaucher des créatures

fantastiques sorties de son imagination.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

Grande vitalité des associations de pratique de la Danse sous toutes ses formes.

Des spectacles de rue de qualité et qui trouvent de mieux en mieux leur public

X Peu de diffusion dans ces domaines et une diffusion très localisée

X Peu de visibilité des associations et des activités proposés.

X Un manque de coordination.

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6. LES ARTS PLASTIQUES Les arts plastiques recouvrent en Pays de Dinan un vaste champ culturel qu’il convient de définir avant d’en brosser un portrait descriptif. Ce champ culturel regroupe l’ensemble des arts créatifs qui ont trait au dessin, à la peinture, la photographie d’art ou à la création graphique en général. Il comprend également les arts liés à la sculpture sous toutes ces formes, la production figurative ou abstraite en passant par la gravure, la joaillerie d’art ou l’ensemble des métiers d’arts présent en nombre dans le Pays de Dinan. Ce champ culturel est vaste, mais s’il recouvre des réalités nombreuses et un certain nombre d’individualités incontournables, il existe également pour ces différents domaines des problématiques similaires et des besoins partagés.

La DIFFUSION des œuvres d’art se fait en Pays de Dinan selon 3 modes complémentaires. En premier lieu, en l’absence

de véritable salle d’exposition publique, ce sont en majorité des lieux privés qui mettent en relation les productions

artistiques et le public local. Ces lieux sont de natures diverses : Ateliers d’artistes, galeries d’art, restaurants et sont la

plupart du temps, tenus par les artistes eux même. Ces lieux d’exposition leurs permettent de travailler et d’exposer leur

production dans un but essentiellement commercial. De plus, un certain nombre d’établissements culturels du territoire

peuvent proposer parfois des expositions temporaires dans des locaux plus ou moins adaptés à l’exposition d’œuvres d’art.

Ainsi certaines bibliothèques ou médiathèques reçoivent épisodiquement des expositions d’artistes locaux ou prêtées par le

Conseil Général.

En matière de lieux d’exposition, des structures doivent tout de même être misent en avant dans les possibilités de diffusion

d’expositions qu’elles offrent. En premier lieu il convient de réserver une place à part au CREC de Dinan qui dispose d’une vaste

salle d’exposition et qui reçoit tous les deux ans une exposition d’art renommé. De même il a été créé dans l’abbaye de Léhon un

lieu dédié aux arts et qui reçoit chaque année des expositions d’artistes divers. On peut aussi citer des galeries privées réparties un

peu partout sur le territoire comme par exemple la galerie « Ti Forn » à Le Quiou ou la galerie « de vent et d’écume » à Fréhel. Enfin,

la Maison d’artiste « de la grande vigne », située en bord de Rance dans le prolongement du port. Ouverte au public depuis 1994,

elle fut le lieu de travail de l’artiste Yvonne Jean-Haffen et reçoit désormais une rétrospective de son œuvre dans son cadre de vie.

La FORMATION artistique est en Pays de Dinan fortement

tributaire de l’initiative privée. En effet, il n’existe pas sur le

territoire d’école d’art ou d’atelier intercommunal d’art excepté

sur le canton de Jugon les Lacs l’atelier de dessin de

l’Arguenon Hunaudaye soutenu par l’intercommunalité. Ormis

cette association à vocation clairement intercommunale, de

nombreuses associations proposent à la population des ateliers

d’arts plastiques diversifiés, cours de dessin, d’aquarelle, de

peinture etc… De plus certains artistes du territoire

s’impliquent dans la formation en organisant des ateliers de

formation artistique dans leur domaine de compétence. Ainsi,

quand on met bout à bout ces différents supports de

formation, on se rend compte que la formation dans les

différentes formes d’arts plastiques est assez bien répartie sur

l’ensemble du territoire et que malgré un certain manque de

visibilité, l’accès aux ateliers de formation artistique est

possible pour l’ensemble de la population.

En ce qui concerne la CREATION, le Pays de Dinan fait

preuve d’une vitalité étonnante. Avec plus de 70 artistes

professionnels œuvrant dans une très grande variété de

domaines artistiques, il possède sur cette thématique culturelle

une singularité intéressante. Répartis sur l’ensemble du

territoire avec en particulier deux pôles importants sur Dinan

ARTISTES, ARTISANS ET GALERIES D'ART EN PAYS DE DINAN

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et l’intercommunalité d’Evran, ces artistes confèrent au Pays de Dinan une vraie identité culturelle qu’il conviendrait de

soutenir. Malgré tout, sur cette thématique aussi on peut déplorer un très faible développement de la résidence sur le

territoire du Pays de Dinan. Si on excepte quelques initiatives associatives (La villa du Plessix-Madeuc à Corseul ou le

CHAC du Hinglé) la résidence reste très faiblement développée et ne permet pas d’encourager véritablement la création

locale. Manquant fondamentalement de visibilité au-delà d’un petit cercle d’initiés, les artistes du territoire essaient

aujourd’hui de se regrouper en collectifs ou en associations afin de rendre leurs productions plus visibles. Ils tentent

notamment de mettre en place des projets en collaboration avec les différentes structures locales.

Ainsi on trouve sur Dinan le collectif « Art Dinan » qui regroupe des artistes ayant un espace d’exposition dans cette ville ou à

proximité immédiate, ou le collectif zone libre qui sans avoir de réelle dimension géographique rassemble dans des projets

ponctuels des artistes de toutes sensibilités allant de la photographie d’art à la sculpture en passant par toute les formes de

représentations picturales.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

De nombreux ateliers/galeries qui permettent un accès du public à la création contemporaine locale.

Des expositions départementales exposées selon les demandes dans les espaces d’expositions et espaces publics du Pays.

Une exposition biannuelle de grande qualité exposée sur le site du CREC à Dinan.

X Peu d’intérêt de la puissance publique pour les expositions d’art contemporain.

X Un manque de compréhension entre le monde des artistes, les diffuseurs potentiels et le grand public qui empêche la création de projets en faveur de la diffusion des arts plastiques.

En Résumé Véritable spécificité et point fort du Pays de Dinan, la présence de nombreux artistes ayant choisi ce territoire pour exercer leur métier pourrait être mis en valeur de manière beaucoup plus avantageuse. Peu reconnus par les réseaux classiques du développement culturel public, les artistes du Pays de Dinan déplorent une méconnaissance réciproque des financeurs potentiels et du monde artistique ainsi qu’un amalgame fait entre des artistes professionnels gagnant difficilement leur vie et des amateurs éclairés souvent plus visibles car susceptibles d’être exposés plus facilement. Il va de soi que la dynamisation des arts plastiques doit s’appuyer sur l’amplification des collaborations déjà initiées sur ce territoire par les opérateurs de ce champ culturel. C’est en soutenant la création plastique, en favorisant des projets innovants et fédérateurs et en créant du lien avec le territoire que le développement des arts plastiques pourra se faire de façon pérenne et cohérent. De plus une reconnaissance de la création locale implique nécessairement une sensibilisation plus importante autour de la création et donc une implication plus importante des artistes dans la mise en place d’une médiation culturelle à destination des publics locaux. C’est en effet en créant localement les conditions d’une meilleure connaissance des arts et de la création plastique qu’il pourra être, à terme, envisagé un développement durable et une meilleure reconnaissance de la création artistique professionnelle.

FOCUS SUR L’ARTISANAT D’ART EN PAYS DE DINAN

Comptant sur son territoire près d’une vingtaine de métiers d’arts rares, le Pays de Dinan peut être considéré comme un véritable conservatoire de l’artisanat d’art. Impliquant des savoirs faires nombreux et diversifiés allant de l’ébénisterie au travail du verre en passant par la lutherie ou l’archeterie, la création artisanale trouve en Pays de Dinan une dimension artistique indiscutable.

Conscient de la richesse exceptionnelle que constituent la présence de ces métiers, la puissance publique s’engage désormais à mettre en valeur ces métiers et à leur permettre de trouver une meilleure visibilité pour faciliter leur conservation. Ainsi un certain nombre de projets naissent sur le Pays de Dinan en faveur des métiers d’art. En premier lieu citons la création par la commune de Dinan d’un conservatoire des métiers d’art rares en plein cœur de la vieille ville médiévale qui doit offrir aux artisans un cadre de travail privilégié, faciliter la mutualisation en rapprochant des ateliers et à terme, permettre la transmission d’un savoir artisanal parfois menacé de disparition. De même fruit d’une collaboration entre la chambre des métiers et le Pays Touristique, a vu le jour une cartographie des artisans d’art pour permettre aux touristes visitant la région de découvrir ces métiers en visitant les ateliers des artisans et ainsi, pourquoi pas créer des vocations.

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7. LE CINÉMA, LA PHOTOGRAPHIE ET L’AUDIO-VISUEL Peu présent sur le territoire, le cinéma n’en est pourtant pas complètement absent. Le Pays de Dinan est doté d’un équipement cinématographique classé art et essai, le cinéma vers le large, implante dans la ville centre. De plus, ces atouts architecturaux et paysagers incontestables attirent souvent les professionnels de l’image pour leurs productions.

La diffusion

La diffusion cinématographique repose sur une programmation filmographique diversifiée (films récents, classiques, jeune

public) proposée par les deux équipements du territoire. Le cinéma « l’Eden » à Saint-Cast-le-Guildo propose toute l’année

une sélection de films récents. Le cinéma « Vers le Large » à Dinan, récemment rénové et agrandi, comprend cinq salles

disposant des toutes dernières innovations en matière de projection cinématographique (projecteurs numériques,

équipement 3d dynamique et son de dernière génération). Cet équipement répond bien à l’attente d’un public exigent. Au

delà d’une programmation classique, le cinéma « Vers le large » est depuis sa création classé cinéma « art et essai » et propose

à son public une programmation diversifiée.

En matière de diffusion, on ne peut que déplorer la disparition du festival Imagimer à Saint Cast-le-Guildo qui apportait

une spécificité en matière de cinéma au Pays de Dinan.

La sensibilisation/ La formation.

Peu développée sur le Pays de Dinan, la sensibilisation à l’art cinématographique trouve tout de même une place par

certaines politiques intercommunales qui proposent à leurs élèves une sortie au cinéma au moins annuelle. De même dans

le cadre du festival enfant dans la ville, le partenariat engagé entre « Emeraude Cinéma » et l’association porteuse du

festival, permet la diffusion d’un film avec une gratuité pour les moins de douze ans.

De plus, dans le cadre de sa programmation « art et essai », le cinéma « Vers le large » développe une politique d’animation

qui conduit à la diffusion de films, suivie de rencontres avec des acteurs du cinéma ou de soirées à thème avec conférences

et débats.

La création.

Le champ de la création cinématographique est lui aussi sous représenté en Pays de Dinan. L’absence de festival de films

ou de concours de cinéma comme l’absence d’école ou de formation spécifique dans les arts de l’image ne permettent pas

l’émergence de jeunes cinéastes ou la découverte de talents amateurs. Néanmoins, si le Pays de Dinan est dépourvu de

création locale, son patrimoine exceptionnel fait que ce territoire intéresse la production cinématographique extérieure.

Ainsi, très souvent, le Pays de Dinan reçoit des équipes de tournage qui investissent ses lieux phares tel que le cap Fréhel,

la côte d’Emeraude ou la ville médiévale de Dinan.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à

travailler.

Un équipement commercial privé donnant accès aux productions de dernière génération et proposant une programmation « Art et Essai ».

Des sites d’exceptions intéressant la production cinématographique.

X Peu d’équipements permettant la diffusion de films ou d’œuvre audio-visuelles en générale.

X Pas de festival qui favoriserait l’émergence d’une production locale.

X Un certain désintérêt du monde associatif pour cette thématique.

En Résumé

Si en matière de diffusion, la programmation des équipements privés du territoire semble bien répondre aux attentes des habitants du Pays, le secteur des arts cinématographiques souffre en Pays de Dinan d’un certain désintérêt. Témoin de ce désintérêt, la fermeture deux ans après sa création de l’institut des métiers de l’audiovisuel de Dinan, éphémère structure de formation au cinéma et à l’audiovisuel, ainsi que la disparition du festival de cinéma à Saint-Cast-le-Guildo. Malgré tout, on trouve sur la commune de Saint-Judoce, une association le « cinéphile judocéen ». Cette association a investi une ancienne grange rebaptisée « le Petit Rex » et peut diffuser, sur du matériel traditionnel, des films d’auteur pour un public réduit.

● ● ●

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8. LA VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL.

Bien que ne faisant pas partie des champs retenus pour la réalisation de ce diagnostic culturel du territoire, on

ne peut en pays de dinan parler de culture sans évoquer au moins brièvement le patrimoine culturel et envisager

sa mise en valeur.

Le Pays de Dinan riche d’une histoire séculaire, est dépositaire d’un PATRIMOINE BATI d’une extraordinaire densité

et d’une diversité surprenante, composé de plus de 170 immeubles classés ou inscrits à l’inventaire des monuments

historiques. Le Pays dispose également d’un petit patrimoine important et d’un patrimoine mobilier classé innombrable. La

ville de Dinan possède à elle seule un patrimoine architectural exceptionnel puisque ce ne sont pas moins de 71 bâtiments

qui y sont classés monuments historiques. Outre cette formidable concentration Dinannaise, le patrimoine du Pays est

disséminé partout sur le territoire du Pays. De châteaux en églises, de sites gallo-romain en mégalithes. Le patrimoine du

Pays de Dinan est à son image : diversifié et d’une grande richesse culturelle.

Au-delà du seul patrimoine monumental, il faut également faire une place à un PATRIMOINE IMMATERIEL

important. En effet, de tradition gallo, le Pays de Dinan jouit d’une identité propre qui est forgée par les dualités qui le

compose. Cette identité s’exprime notamment par son patrimoine immatériel et principalement ses danses et musiques

traditionnelles. Cet héritage culturel se transmet encore aujourd’hui par les groupes de danses traditionnelles ou dans des

ateliers de musique qui comme nous l’avons vu sont nombreux sur le territoire. De plus les traditions agricoles et rurales

sont mises en valeur par un certain nombre de fêtes et de festivals, comme la fête des battages à Plumaugat ou la fête « un

soir au moulin » à la Vicomté sur Rance. De plus, la ferme d’Antan à Plédéliac véritable écomusée des traditions rurales de

haute Bretagne entretient le souvenir des traditions Rurales.

A l’échelle du Pays de Dinan, la VALORISATION DES PATRIMOINES est envisagée par une « Commission

Patrimoine » du Conseil de Développement qui par des sous-commissions thématiques, élargie la réflexion patrimoniale et

facilite la mise en réseau. Ainsi entre autres projets, cette commission travaille à l’édition d’une somme historique et

patrimoniale, grand Synorama du Pays de Dinan qui une fois achevé deviendra un exceptionnel outil pour faciliter la

redécouverte et la mise en valeur du patrimoine du Pays. D’autres grands projets sont portés par cette commission, tels

que l’ouverture aux publics de l’intérieur des églises ou la

réalisation d’un jardin botanique éclaté. Outre ces projets aux

contours élargis, c’est souvent au niveau intercommunal que

naissent les projets de valorisation patrimoniale. On peut

notamment citer la création de la maison des faluns à Tréfumel

portée par la Communauté de Communes d’Evran. La création du

Centre d’Interprétation du Patrimoine de Corseul de

l’intercommunalité de Plancoët Val d’Arguenon. Citons également

au niveau communal les innombrables projets de mise en valeur

que porte la Commune de Dinan tels que la rénovation de la

chapelle Sainte Catherine, la création du Centre d’Interprétation de

l’Architecture et du Patrimoine de la ville de Dinan qui doit voir le

jour en juillet 2011 ou le soutien indéfectible qu’elle accorde à la

maison de la harpe qui a vocation à perpétuer le souvenir et

l’utilisation de cet instrument, au travers d’action de diffusion, de

formation et de sensibilisation.

Conscients de la nécessité de FAIRE DU PATRIMOINE

HISTORIQUE UN ELEMENT VIVANT et de l’encrer dans

une époque en mutation rapide, certains acteurs utilisent la culture

et en particulier le spectacle vivant pour mettre en valeur des

éléments architecturaux et historiques du territoire. Plus que de

simples reconstitutions costumées et à mille lieues d’une

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muséification des sites patrimoniaux, ces acteurs mettent en scène ces monuments en y intégrant des spectacles de création

contemporaine qui permettent par contraste la redécouverte et la mise en valeur d’aspects méconnus des lieux visités.

Sans pouvoir en faire une liste exhaustive, citons toutefois l’association Pierres Vives à Le Quiou qui organise chaque année le

festival des « Pierres en Fêtes » ou sont proposés à un public nombreux des pièces de théâtre ou des concerts toujours en rapport

avec la tradition Antique mais remis au gout du jour par des artistes contemporains. De même l’association du château de la

Hunaudaye met en place avec le soutien du Conseil Général propriétaire des lieux, une saison culturelle comprenant des

projections cinématographiques, des spectacles son et lumière et des concerts, en accord avec un projet scientifique et culturel

précis. Citons enfin l’association du CHAC au Hinglé qui outre son projet d’ouvrage collectif reçoit, en résidence à la carrière, des

artistes, afin de donner au lieu une résonnance culturelle plus importante.

Des forces à exploiter. Des faiblesses à travailler.

Un patrimoine monumental et culturel exceptionnel et varié.

De nombreuses manifestations culturelles investissent le patrimoine du Pays et participent à sa mise en valeur.

Des collectivités fortement impliquées dans la protection et la mise en valeur du patrimoine de leur territoire.

X Outre les grandes manifestations Dinannaises, les actions culturelles de valorisation du patrimoine gardent à ce jour une visibilité réduite.

X Peu de réseaux établis entre les différents acteurs de la mise en valeur du patrimoine à l’échelle du Pays de Dinan

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CONCLUSION.

Comme le signalent Jean Launay et Henriette Martinez dans leur rapport à l’Assemblée Nationale en 2006, « il semble

que la qualité de vie culturelle d’un territoire agisse sur son développement à travers 4 modes d’action. La création de lien social, la création de

référentiels nouveaux, la création d’emplois culturels ; ces trois éléments bénéfiques étant à la source d’un quatrième, le développement d’une

attractivité qui peut, elle-même susciter le développement d’emplois nouveaux de tous secteurs. »1

Pour tout cela, la mise en œuvre d’un projet culturel de territoire est d’une importance capitale. Le Pays est détenteur d’un

patrimoine riche et de multiples atouts. Il est maillé d’un réseau associatif dense et dynamique. Il propose également de

multiples manifestations culturelles souvent de haute qualité artistique. Néanmoins, force est de constater que la

collaboration entre les acteurs fait encore trop souvent défaut sur le territoire bien qu’une dynamique semble être initiée

pour des partenariats plus fréquents. Le projet culturel du Pays de Dinan devra s’appuyer sur ces constatations.

En partant de l’existant et en le mettant plus en valeur, il peut permettre avec le temps, d’apporter une nouvelle identité à

ce territoire et une notoriété plus importante. L’état des lieux thématique conduit à un certain nombre de constatations.

Quelque soit le champ culturel envisagé, le Pays de Dinan jouit de forces sur lesquelles s’appuyer mais est en même temps

tributaire de faiblesses qu’il convient de surmonter.

Ainsi, c’est en travaillant à la constitution de réseaux, en mutualisant les moyens humains, intellectuels et techniques, en

partageant l’expérience et les savoir-faire culturels, que le Pays de Dinan pourra construire un véritable projet culturel de

territoire . C’est de ce projet concerté, que naîtra une dynamique, qui pourra sans doute fédérer et donner plus de

cohérence à ce territoire. De plus, on doit pouvoir considérer la culture comme porteuse d’espoir et de développement

économique à la condition évidente d’inclure dans le projet : les acteurs culturels, les jeunes, la population locale et les

touristes.

1 Jean LAUNAY et Henriette MARTINEZ, 2006, L’action culturelle diffuse, instrument de développement des territoires, Assemblée

Nationale, rapport d’information n°3127 fait au nom de la délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire, 149 pages, p.16

La création

Que ce soit dans les domaines des arts plastiques ou du spectacle vivant, la création est en Pays de Dinan d’une vitalité importante. Représentée par les musiques actuelles, les créations scéniques, ou par les artistes plasticiens qui sont en nombre sur ce territoire, le Pays de Dinan est terre de création culturelle et peut s’appuyer sur cette spécificité.

Malgré tout, dans ce paysage de vitalité culturelle bouillonnante, il reste des faiblesses que les acteurs du territoire ont du mal à corriger. Déjà si l’on excepte quelques initiatives ponctuelles on ne peut que constater l’isolement de la plupart des acteurs de la création du Pays de Dinan. Peu soutenus et peu visibles les artistes ont souvent l’impression d’être les oubliés du développement culturel territorial.

La diffusion

La création d’équipements de diffusion culturelle a conduit ces dernières années à une meilleure répartition de l’offre culturelle qui apporte aux habitants du Pays un accès facilité à des spectacles professionnels. De plus la présence sur le territoire de festivals reconnus permet d’accroitre encore l’accès de tous à une programmation de qualité

La diffusion culturelle trouve ces limites dans les possibilités offertes par les lieux de diffusion en termes de domaine artistique et de public ciblé. En effet il n’existe que peu de lieux susceptibles de recevoir des expositions d’art plastique sans but commercial. De même il n’existe pas de lieu susceptible de recevoir en l’état de concert de musiques actuelles d’une certaine ambition.

Formation et sensibilisation

La monté des intercommunalités a permis depuis dix ans une véritable prise de compétence et un développement de la formation musicale en Pays de Dinan. Dans les autres domaines, de la danse aux arts plastiques, la vitalité associative et parfois le soutient intercommunal font que les habitants ont la plupart du temps accès à la formation culturelle.

Cependant, la formation reste soumise à une forte différentiation territoriale. Les choses sont en effet très différentes d’une intercommunalité à une autre que ce soit en termes d’enseignement ou de tarification. Pourtant, la sensibilisation et la formation culturelle sont bien souvent les clefs d’un développement culturel pérenne, puisque c’est en se confrontant à l’art que l’on peut l’apprivoiser.