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Programme alimentaire mondial Rapport annuel 2005

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Division de la communicationProgramme alimentaire mondial

Via Cesare Giulio Viola, 68/70 - 00148 Rome, ItalieTél.: +39-066513-2628 • Fax: +39-066513-2840

Courrier électronique: [email protected]

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ISSN 1020-1753 P0606/F4 500/6.06

Programme al imentaire mondialR a p p o r t a n n u e l 2 0 0 5

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Table des matières

4 PRÉFACE

6 REGARD SUR 2005

10 LE PAM EN CHIFFRES

13 LE TREMBLEMENT DE TERREDU CACHEMIRE

Contexte

Action humanitaire

14 Scènes de chaos

15 Problèmes d’accès

16 Résultats de l’évaluation

16 QUAKE JUMPERS

17 Les défis de demain

18 CATASTROPHES NATURELLES

Le tsunami dans l’océan Indien

22 L’AIDE DU RUGBY

24 SOUTIEN DE LA NATIONAL FOOTBALL LEAGUE

25 Le cyclone Stan

26 Niger: un pays oublié

Intervention d’urgence du PAM

29 Perspectives pour 2006

‘L’AXE DE LA PAUVRETÉ’ – POURQUOILES ENFANTS SOUFFRENT

30 LES CONFLITS

Darfour

32 Ouganda

33 Colombie

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34 SITUATIONS POST-CONFLICTUELLES

Sud Soudan

35 CRISES PROLONGÉES

Corée du Nord

36 Afrique australe

HAÏTI

38 FINANCEMENT ET RESSOURCES

39 LE SOUTIEN DESDONATEURS PRIVÉS

41 La Marche mondiale

Marche mondiale contre la faim, 2005

42 COMMUNICATION ET PLAIDOYER

43 FOOD FORCE

44 Développement du site web

Campagne publicitaireau Royaume-Uni

45 PARTENARIATS

46 Appui aux services communs

47 Le soutien des célébrités

49 ANNEXES

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Préface

fondamentale pour agir de manière efficace etrationnelle. L’aide la plus souple n’est assortie d’aucunecondition, ce qui permet au PAM de cibler ses activitéslà où elles sont les plus nécessaires. Nous apprécionstoutes ces contributions faites au PAM – en espèces, ennature, en personnel, en services – et nouscontinuerons à élargir notre base de donateurs et àmultiplier les partenariats avec le secteur privé. L’un desactes de générosité les plus marquants de 2005 a été ladécision du Comité international de rugby d’organiserun match entre deux équipes représentant l’hémisphèrenord et l’hémisphère sud et de faire don de toutes lesrecettes à notre opération de secours aux victimes dutsunami. La rencontre a permis de réunir au total3,3 millions de dollars.

Mais il reste encore beaucoup à faire pour éliminer lafaim. La famine et la pauvreté font chaque jour environ25 000 morts, et 300 millions d’enfants dénutris etaffamés ont besoin de notre aide. Le nombre depersonnes qui souffrent de faim chronique est enaugmentation – 790 millions en 1995 contre850 millions aujourd’hui – alors que le volume de l’aidealimentaire fournie par les donateurs dans le monde adiminué de moitié ces cinq dernières années. Pour lapremière fois depuis des décennies, nous risquons deperdre du terrain. Nous devons continuer à faire porternos efforts sur les millions d’enfants dans le monde quiont faim et qui ne reçoivent aucune aide, et à luttercontre cette iniquité appelée la faim.

En septembre 2005, les chefs d’État et de gouvernementse sont réunis pour approuver à l’unanimité lesobjectifs du Millénaire pour le développement (OMD),qui engagent chacun de nous à réduire la faim et lapauvreté. Ils ont également fait savoir que le tempsétait venu de créer des partenariats solides et élargisafin de mobiliser la volonté politique et l’engagementdu public pour atteindre les OMD et éliminer la faimparmi les enfants.

Le PAM reste attaché à la réalisation des OMD et nosactivités de communication ont été conçues dans cesens. En 2005, nous avons augmenté notre couverturemédias de 50 pour cent et nous sommes lancés dans des

projets éducatifs novateurs. Le film du PAM/UNICEFAll the invisible children, présenté au festival de Venise, aappelé l’attention sur la lutte contre la faim des enfants,et Food Force, l’un des jeux vidéo éducatifs les plusappréciés dans le monde, apprend aux jeunesgénérations ce qu’est la lutte contre la faim.

Nous appliquons notre énergie à réunir lesgouvernements, les organisations humanitaires, lesecteur privé et les particuliers pour former despartenariats qui nous aideront à mieux répondre auxcrises et à donner aux enfants une chance de mener unevie saine et productive. Les partenariats que nous avonsforgés nous ont aidés à lutter contre la faim en utilisantnos ressources de manière plus rationnelle. Le PAM aréaffirmé sa volonté de lutter contre le VIH/sida et deréduire le fardeau de la pandémie sur les femmes et lesenfants. Nous avons aussi renforcé les synergies au seinde la famille des Nations Unies de différentes manières,y compris la coordination entre le PAM et d’autresorganismes des Nations Unies en Afrique australe, oùde nouvelles approches de programmation commune etde partage des coûts sont en cours d’essai. Nous noussommes associés à la stratégie de riposte des NationsUnies afin d’atténuer l’impact potentiel de la grippeaviaire sur notre personnel et les gens que nous aidons.

Cette année nous a douloureusement rappelé que lePAM intervenait dans un grand nombre de crisesparticulièrement difficiles et dangereuses. Plus de90 pour cent de nos ressources de développement ontété affectées aux pays les moins avancés et aux pays àfaible revenu et à déficit vivrier, en privilégiant leszones où l’insécurité alimentaire était la plus grande,afin de venir en aide aux plus vulnérables. Lesévénements de 2005 nous ont aidés à cibler notreaction et à devenir plus méthodiques dans nos activités.

Le nombre et l’ampleur des catastrophesnaturelles en 2005 nous ont rappelé

brutalement que les hommes étaient partoutvulnérables à des crises aussi imprévues que meurtrières.Presque toutes les régions du monde ont été touchées:un tsunami gigantesque dans l’océan Indien, desépisodes de sécheresse et des invasions de criquetspèlerins en Afrique, un tremblement de terre auCachemire, des cyclones en Amérique centrale et auxÉtats-Unis, des inondations en Europe et en Asie. Descentaines de milliers de personnes ont péri, des millionsd’autres ont perdu leurs moyens de subsistance, etbeaucoup sont encore traumatisées par le dramequ’elles ont vécu.

Les événements de 2005 ont pesé lourdement sur lacommunauté internationale en termes de capacités etde ressources. Le PAM a dû répondre simultanément àplusieurs crises majeures – parfois avec des ressourcesinsuffisantes – tout en maintenant entier sonengagement dans des zones de crise commel’Afghanistan, la République démocratique du Congoet l’Iraq. Nous avons cependant relevé efficacementcertains des défis humanitaires les plus difficiles denotre histoire, et nous avons aidé les gens à survivre età reconstruire leurs vies. Durant la même période, lesprogrammes de développement, dont le niveau était àpeine inférieur à celui de 2004, aidaient à lutter contrela faim et à atténuer les risques dus aux chocsextérieurs.

C’est au Soudan qu’a eu lieu la plus grande opérationconsacrée à un seul pays en 2005. Au Darfour, le PAMest venu en aide à environ 3,4 millions de personnes,malgré d’énormes problèmes de sécurité, dans le cadred’une opération dont le montant total s’élevait à398,7 millions de dollars. Au Niger, nous avons secouruplus de 400 000 enfants, dont beaucoup souffraient demalnutrition aiguë, et nourri environ 2,4 millions depersonnes grâce à notre opération d’urgence. Nousavons apporté une aide à plus d’un million de victimesdes tremblements de terre en Asie du sud, où nousavons été confrontés à des problèmes de logistiquecolossaux, et dans le même temps nous sommesintervenus au Guatemala et en El Salvador après

le passage des cyclones. À la fin 2005, le PAM avaitdistribué 4,2 millions de tonnes de vivres à96,7 millions de personnes dans 82 pays.

L’année 2005 a aussi confirmé que notre stratégie étaitla bonne – notre priorité suprême est de faire face auxcrises et de sauver des vies. Nous avons pu constater surplace combien il importait d’améliorer le statutnutritionnel et de renforcer la sécurité alimentaire despopulations à haut risque ainsi que les mécanismes desurvie avant que les catastrophes ne surviennent.

Des contributions généreuses ont permis au PAMd’intervenir efficacement. Les crises de 2005 ont unenouvelle fois montré que la souplesse était

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James T. MorrisDirecteur exécutif

Programme alimentaire mondial

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L’ année 2005 a été pour les milieux humanitairesla plus éprouvante qu’ils aient jamais traversée

depuis la Seconde guerre mondiale. Le déferlementimplacable du tsunami dans l’océan Indien, lasécheresse et les invasions de criquets pèlerins au Niger,la poursuite du conflit au Darfour, les cyclones Katrinaet Stan et le tremblement de terre qui a dévasté leCachemire ont fait des centaines de milliers de mortset détruit encore plus d’habitations et de moyens desubsistance.

Dans l’année qui a suivi le tsunami, le PAM a secouru2,2 millions de survivants dans le cadre d’une desopérations de secours les plus complexes de son histoire,allant de l’Indonésie aux côtes de la Somalie en passantpar les Maldives, le Myanmar, Sri Lanka et laThaïlande. Le PAM et ses partenaires des secteurspublic, privé et entrepreneurial ont travaillé jour et nuitpour éviter que les maladies et la faim ne provoquentune seconde vague de morts.

À l’aide d’une flotte imposante d’avions, de navires,de chalands de débarquement, de camions et de trains,nous avons coordonné la logistique aérienne et terrestrede toute la famille des organismes des Nations Unies àAceh, en Indonésie, l’une des régions les plus dévastées.Nous avons aidé 40 000 agents humanitaires, donateurset journalistes à atteindre la zone sinistrée grâce auxServices aériens humanitaires des Nations Unies ettransporté des milliers de tonnes de produitsalimentaires, de fournitures médicales et d’abris.

À la fin de l’année, une grande partie de nos activitéss’était réorientée pour aider les communautés à seremettre de la tragédie et améliorer l’état nutritionneldes femmes et des enfants ainsi que l’accès aux servicesde santé et d’éducation. Aucune n’aurait été possible siles donateurs dans le monde entier n’avaient réponduaussi massivement et rapidement à nos appels de fonds.

En avril 2005, une catastrophe d’une nature biendifférente se préparait dans un pays d’Afrique del’Ouest, le Niger. Une invasion de criquets pèlerins et lemanque de pluie avaient anéanti les cultures. Lesfamilles étaient de plus en plus nombreuses à devoir

vendre leur bétail pour se procurer des denrées à desprix toujours plus élevés. Dans tout le sud du pays, lesdispensaires signalaient une très forte augmentation desadmissions d’enfants dénutris.

L’urgence était particulièrement complexe. Le marchés’effondrait et les négociants en céréales n’honoraientplus les contrats d’achat de mil – l’aliment de base desfamilles pauvres - destiné à l’aide alimentaire.Contrairement à celle du tsunami, la crise nigériennen’avait pas retenu l’attention des médias et desdonateurs; les appels de fonds restèrent largement sanseffet jusqu’à ce que la chaîne de télévision satellitairede la BBC, alertée par les images du PAM, eut envoyéen juillet une équipe de tournage dans les centresd’alimentation thérapeutiques du Niger. Il était d’oreset déjà trop tard pour de nombreux jeunes enfants quisuccombaient à la faim et à la malnutrition, maislorsque la communauté internationale eut prisconscience de la gravité de la situation, les organismesd’aide humanitaire reçurent enfin les fonds dont ilsavaient besoin. Le PAM a pu distribuer des rationsalimentaires d’urgence à 3 millions de personnes etd’autres entités, notamment le Gouvernement nigérien,sont venues en aide à 1,2 million d’autres victimes.

En août et septembre, les cyclones Katrina et Rita ontmontré que le pouvoir de destruction de la Naturepouvait être aussi redoutable dans les pays développésqu’ailleurs. Le PAM a fourni une assistance logistiqueaux États-Unis dans le cadre de l’aide offerte par lesNations Unies. En octobre, à quelques centaines dekilomètres plus au sud, le cyclone Stan faisait1,5 million de sinistrés au Guatemala. L’ouragan et lesglissements de terrain qui suivirent balayèrent desvillages entiers, les cultures et les routes. Avec unenfant sur deux souffrant déjà de malnutrition dans lazone des hauts plateaux, la situation était critique et,sans l’apport de fonds supplémentaires, l’état de santédes enfants dans les zones sinistrées risquait fort de sedétériorer. À la fin de l’année, le PAM distribuait desvivres à plus de 300 000 personnes.

Le 8 octobre, la terre a tremblé dans la zone frontalièremontagneuse qui sépare l’Inde et le Pakistan. Le séisme

Regard sur 2005

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a fait plus de 70 000 morts et anéanti des écolesentières pleines d’enfants. Le PAM est entré en actionpour fournir une aide alimentaire d’urgence à unmillion de personnes avant l’arrivée du terrible hiverhimalayen, qui allait couper des centaines de milliersde sinistrés de toute aide extérieure. Comme il avaitfallu répondre à un besoin sans précédent d’aidehumanitaire tout au long de l’année, les ressources desdonateurs avaient été sollicitées à l’extrême, et le PAMa été à deux doigts de devoir interrompre sonindispensable service héliporté, faute d’argent. Unefois encore les donateurs sont finalement venus ànotre secours.

Dans la région du Darfour, au Soudan, la poursuite desviolences a rendu la livraison de l’aide alimentaired’urgence encore plus dangereuse et difficile. Danstoute l’Afrique australe, le sida, la sécheresse et desgouvernements affaiblis ont aggravé les pénuriesalimentaires, ce qui a causé la perte de milliers de vieshumaines et compromis l’avenir de millions d’enfants.

Tout au long de l’année, des millions de famillessouffrant de la faim ont poursuivi, très loin des feux dela rampe, leur combat quotidien pour survivre. En Asie,en Afrique et en Amérique latine, la malnutritionchronique a continué à tuer chaque jour18 000 enfants. D’innombrables enfants ont vu leuravenir compromis par les maux physiques et lesdifficultés d’apprentissage qui accompagnent la sous-alimentation.

Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises.L’année dernière le PAM a mis fin à l’aide qu’ilapportait à la Chine depuis 26 ans, après avoir fourniune aide alimentaire à 30 millions de personnes. Nousattendons maintenant de la Chine, qui a arraché à lapauvreté quelque 300 millions de ses propres citoyens,qu’elle mette ses compétences au service d’autres paysafin qu’ils réalisent des progrès aussi stupéfiants.

Nous avions à peine tourné la première page ducalendrier de 2006 qu’une nouvelle crise alimentaire seprofilait dans la Corne de l’Afrique; nos collègues del’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et

l’agriculture (FAO) annonçaient en effet que11 millions de personnes étaient en péril à Djibouti, enÉrythrée, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.

L’un des problèmes majeurs que doit affronter lePAM tient au laps de temps qui s’écoule entre lemoment où survient une catastrophe et celui où lesdons arrivent. Les donateurs sont incroyablementgénéreux dès lors qu’ils constatent par eux-mêmes lagravité de la situation et se rendent compte qu’il suffitd’un rien pour changer le cours des choses. Avec plusde dons et moins de restrictions quant à leur utilisation,le PAM est certain qu’il pourrait contribuer davantageencore à l’objectif consistant à réduire la faim demoitié d’ici 2015.

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Regard sur 2005

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OMD 1 Éliminer l’extrême pauvreté et la faim

BÉNÉFICIAIRES

96,7 MILLIONS DE PERSONNES QUI ONT FAIM DANS 82 PAYS 23,6 millions – projets de développement

35,0 millions – opérations d’urgence10,5 millions – situations de conflit 6,0 millions – faillite économique

18,5 millions – catastrophes naturelles

38,1 millions – interventions prolongées de secours et deredressement (IPSR)

79,5 millions de femmes et d’enfants

2,1 millions de réfugiés

8,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays

1,3 million de rapatriés

VOLUME DE L’AIDE ALIMENTAIRE

4,2 millions de tonnes de produits alimentaires distribués

2,5 millions de tonnes de produits alimentaires achetés

PROJETS APPROUVÉS EN 2005

7 projets de développement, évalués à 31,7 millions de dollars

3 programmes de pays, évalués à 116 millions de dollars

28 opérations d’urgence /Compte d’intervention immédiate (CII),projets évalués à 461,9 millions de dollars

14 IPSR évaluées à 1,2 milliard de dollars

18 opérations spéciales, évaluées à 332 millions de dollars

RECETTES ET DÉPENSES

2,8 milliards de dollars de contributions reçues

2,9 milliards de dollars de dépenses directes

3,1 milliards de dollars de dépenses totales

PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET AIDE DU PAM

67,4 pour cent des ressources de développement dans les PMA

78 pour cent des produits alimentaires achetés (en tonnes) dans 75 pays en développement

75 pour cent de l’aide au développement du PAM dans 41 pays africains

OMD 2 Assurer l’éducation primaire pour tous

21,7 millions d’enfants scolarisés dans 74 pays ont reçu des repas scolaires/rations à emporter48 pour cent étaient des filles

14 pour cent d’augmentation de la scolarisation dans les écoles bénéficiant de programmes d’alimentation scolaire du PAM

94 pour cent des enfants suivent les cours toute l’année dans les écoles bénéficiant de programmes d’alimentation scolaire

OMD 3 Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes

52 pour cent des bénéficiaires étaient des femmes ou des jeunes filles

333 mille femmes occupaient des postes de responsabilité dans les comités de gestiondes produits alimentaires

10 millions de femmes ont reçu des rations alimentaires pour le ménage aux points de distribution dans le cadre des distributions générales de vivres

4,8 millions de cartes de droit à la ration du ménage ont été établies au nom de femmes dansle cadre des distributions générales de vivres

OMD 4 Réduire la mortalité infantile

58,2 millions d’enfants ont bénéficié d’une aide dans le cadre des opérations du PAM

8,1 millions d’enfants victimes de malnutrition ont bénéficié d’un soutien nutritionnel spécial

OMD 5 Améliorer la santé maternelle

2,5 millions de femmes vulnérables ont bénéficié d’un soutien nutritionnel supplémentaire

89 pour cent des femmes enceintes et mères allaitantes suivies ont reçu des aliments enrichisen micronutriments

OMD 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

21 des 25 pays où la prévalence du VIH/sida est la plus élevée ont reçu une aide du PAM

9 millions de personnes touchées par le VIH/sida dans 38 pays ont reçu une aide alimentaire du PAM

51 pays ont reçu une aide au titre de programmes de lutte contre la tuberculose et d’activitésde prévention du VIH/sida

OMD 7 Assurer un environnement durable

5,8 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du PAM pour les inciter à produiredes actifs ou à suivre une formation

35,5 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du PAM pour apprendre à résister auxchocs climatiques et à préserver leurs moyens de subsistance

OMD 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

14 Partenaires de réserve

25 Évaluations conjointes des besoins d’urgence, avec la FAO et le HCR

72 Entreprises et entités privées ont apporté un appui sous forme de dons en espèces et en nature, pour une valeur de 119 millions de dollars

2 270 Organisations non gouvernementales ont travaillé avec le PAM en 2005

Le PAM en chiffres

Programmesde pays 35

Projets dedéveloppement 27

Opérationsd’urgence 51

IPSR 49

Opérationsspéciales 35

TOTAL 197

PROJETS EN COURSEN 2005

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CONTEXTE

Le 8 octobre au matin, un puissant tremblementde terre a secoué la région montagneuse du

Cachemire; l’épicentre était situé juste à l’ouest de laligne de contrôle séparant les parties du territoireadministrées respectivement par le Pakistan et parl’Inde. D’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter,le séisme a fait en quelques secondes plus de70 000 morts au Pakistan et dans le Cachemire souscontrôle pakistanais – même si, du fait de l’éloignementet de l’inaccessibilité du terrain, l’étendue et l’ampleurde la catastrophe n’ont été connues que quelquessemaines plus tard.

Des centaines de milliers de personnes ont perdumaison, bétail et moyens de subsistance, dans une zones’étendant jusqu’à la capitale du Pakistan, Islamabad,à quelque 100 km au sud, et au-delà de la frontièreafghane, plus de 150 km à l’ouest. Près de l’épicentre,des villes et des villages ont été entièrement détruits -immeubles jetés à terre, ponts effondrés et routesbloquées par des milliers de glissements de terrain. Lacapitale régionale, Muzaffarabad, a été détruite à70 pour cent et quelque 15 000 de ses habitants ontété tués. Environ 7 000 des victimes étaient des enfants,morts sous les décombres de leurs écoles au momentoù les classes commençaient.

À Balakot, ville commerçante et touristique jusqu’alorsprospère, il ne restait pas un seul bâtiment debout. Lesautorités pakistanaises, devant l’ampleur des dégâts, ontdécidé de reconstruire Balakot non pas sur le mêmesite, mais quelques kilomètres plus loin.

ACTION HUMANITAIRE

La réaction de la communauté internationale a étéprompte et généreuse, avec le Japon, l’Union européenneet les États-Unis en première ligne des activités desecours et de sauvetage. Dans les quelques heures qui ontsuivi le séisme, des spécialistes du sauvetage, des chiensrenifleurs, des équipes médicales et du matériel ont étémobilisés pour venir en aide aux victimes.

Le PAM a été parmi les premières organisationshumanitaires internationales à faire parvenir des secours.Moins de quarante-huit heures après la catastrophe,il a dépêché des équipes dans les zones les plus touchées,dans le cadre des trois missions d’évaluationinterinstitutions organisées par l’Équipe des NationsUnies pour la gestion des opérations en cas decatastrophe.

Mais on n’avait pas le temps d’attendre les évaluations.Il fallait de toute évidence envoyer d’emblée des secoursd’urgence. Un avion cargo du PAM, un Iliouchine-76chargé de fournitures médicales et de groupesélectrogènes, quitta l’entrepôt de fournitureshumanitaires des Nations Unies à Brindisi à destinationde Peshawar, dans la Province de la Frontière duNord-Ouest du Pakistan, suivi quelques heures après parun Boeing 747 affrété qui transportait 80 tonnes debiscuits à haute teneur énergétique enrichis de vitamineset de micronutriments. Les biscuits étaientparticulièrement importants dans les premiers jours quiont suivi la catastrophe, quand les survivants qui avaientperdu tous leurs ustensiles de cuisine ne pouvaient paspréparer leurs repas.

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Le tremblement de terre du Cachemire

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Dans la première semaine, le PAM avait réussi à secourirquelque 76 000 personnes dans 35 villages du Cachemiresous contrôle du Pakistan et dans la Province de laFrontière du Nord-Ouest, à l’aide de camions, de deuxhélicoptères et même de chevaux de bât et de mules.L’armée pakistanaise a prêté main forte à l’opération –les soldats ont déposé leurs fusils et acheminé, à pied, lesproduits jusqu’aux villages inaccessibles. De plus,16 tonnes de nourriture ont été distribuées aux blessésqui venaient se faire soigner à Muzaffarabad.

“C’est peut-être le plus grand

défi logistique que la

communauté humanitaire ait jamais eu à

relever. L’ampleur des destructions ainsi

que la difficulté du terrain ont créé des

obstacles gigantesques. Avec l’hiver qui

arrive à grands pas, nous avons engagé

une course contre la montre.” Amir Abdulla, Directeur régional du PAM pour le

Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Europe orientale.

Finalement, les efforts conjugués de la communautéhumanitaire, notamment le PAM et les autresorganismes d’aide des Nations Unies, les ONGnationales et internationales et l’armée pakistanaise, ontpermis de secourir 440 000 personnes pendant lapremière semaine – un résultat remarquable compte tenudes problèmes de terrain et des obstacles logistiques àsurmonter. Mais il restait selon les estimations encore560 000 personnes en détresse qui n’avaient encore reçuaucune aide sous quelque forme que ce soit.

PROBLÈMES D’ACCÈS

La destruction des voies d’accès terrestre aux villages demontagne isolés continuait de gêner les opérations desecours. Les ingénieurs de l’armée pakistanaisetravaillaient jour et nuit à déblayer les routes le long devallées escarpées, mais les répliques sismiques

détachaient des flans des montagnes des milliers detonnes de roches et de boue qui venaient s’amasser surles routes à peine nettoyées.

Les opérations héliportées devaient donc continuerpendant des mois après le tremblement de terre. Dansson appel d’urgence, le PAM a demandé aux donateurs100 millions de dollars pour poursuivre l’opérationhéliportée pendant six mois, contre 546 millions dedollars pour des produits alimentaires sur la mêmepériode. Le financement des hélicoptères estmalheureusement resté problématique. À la fin de 2005,l’appel des services aériens humanitaires n’avait atteintque 50 pour cent de son objectif.

En dépit de ces problèmes, le PAM a réussi à monter laplus grosse opération de transport héliporté de sonhistoire, et a déployé une flotte de 14 MI-8, deuxKA30 et deux hélicoptères géants MI-26, capables detransporter chacun une charge utile de 20 tonnes.Des Chinooks de l’US Air Force et de la Royal AirForce britannique sont venus en appui. L’arméepakistanaise a déployé quelque 45 hélicoptères pour lesactivités de secours et contribué au transport des vivreset d’autres fournitures du PAM. Au total, vers la mi-janvier 2006, les services aériens humanitaires avaienttransporté par voie aérienne 7 750 tonnes de vivres,2 000 tonnes d’articles non alimentaires, dont destentes et des outils, ainsi que près de 16 000 passagers,la plupart étant des personnes blessées ou sansressources parties de villages de montagne isolés pourtrouver une aide médicale ou un hébergement dans lescamps installés dans les vallées en aval.

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Au cours des semaines suivantes, le PAM a continuéd’acheminer au Pakistan des denrées alimentaires etd’autres produits depuis ses bases de Brindisi et deDubaï. Il a également affrété un avion géant, unAntonov-124, pour envoyer au Pakistan deuxhélicoptères de transport lourd stationnés en Malaisie,où ils appuyaient les opérations du PAM en faveur desvictimes du tsunami de décembre 2004. Un grandnombre de routes avaient été coupées par desglissements de terrain et les hélicoptères étaientindispensables pour amener des secours aux rescapés; ensa qualité d’organisme chef de file pour la logistique, lePAM était chargé d’organiser les opérations héliportéesde la communauté humanitaire au Pakistan – lesServices aériens humanitaires des Nations Unies.

SCÈNES DE CHAOS

Au lendemain du séisme, on assista à des scènes dechaos. Des gens de bonne volonté affluaient sur les

routes menant aux zones sinistrées pour aller offrirspontanément leur aide. Beaucoup d’entre euxn’avaient malheureusement aucune idée de ce qu’ilfallait faire et les embouteillages qu’ils provoquaientempêchaient l’arrivée de secours mieux organisés etcoordonnés. Dans les premiers jours, les principauxbesoins identifiés étaient des abris, des couvertures,des fournitures médicales, des produits alimentaires etde l’eau potable. Plusieurs semaines après, les bordsdes routes étaient jonchés de tas de vêtements donnésgénéreusement, mais inutiles.

Un autre problème s’est posé au PAM durant lespremiers jours: le manque d’ONG d’exécutionpartenaires pour distribuer les fournitures à leurarrivée dans la zone sinistrée. À de nombreusesreprises, le PAM a dû s’appuyer sur des volontairespour assurer les distributions; dans certains cas, lepersonnel a dû distribuer lui-même les secours depuisl’arrière des camions du PAM.

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Le tremblement de terre du Cachemire

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Six des neuf districts pakistanais touchés par le séismefaisaient déjà partie des zones particulièrement touchéespar l’insécurité alimentaire. Leurs habitants étaienttributaires de l’agriculture de subsistance, de l’élevage dubétail et des emplois rémunérés pendant la période desoudure. Ils avaient tout perdu en l’espace de quelquesminutes. Avec l’hiver qui approchait rapidement, le froidet la neige risquaient de provoquer une nouvellehécatombe. Le PAM a donc demandé que la priorité soitaccordée aux 200 000 personnes qui, selon lesestimations, vivaient dans les villages les plusinaccessibles des vallées du Neelum, du Jhelum, duKaghan et du Naran, et qui seraient bientôt isolées parla neige. Il fallait leur fournir des provisions pour l’hiverou les persuader de se replier dans les camps de tentesinstallés à plus basse altitude. Beaucoup hésitaienttoutefois à quitter leurs terres, craignant de ne plusjamais pouvoir y revenir.

LES DÉFIS DE DEMAIN

En lançant son opération d’urgence en octobre, le PAMs’était fixé pour tâche de fournir une aide alimentaire à unmillion de personnes pendant les six mois suivants. Ennovembre, l’objectif était atteint – en décembre, le PAMavait nourri au total 1 060 000 personnes. À la fin de 2005,nous avions livré plus de 37 000 tonnes de nourriture parvoie terrestre ou aérienne, avec des mules et des chevauxde bât et même à pied. Des centaines de milliers de vieshumaines avaient été sauvées.

En janvier 2006, l’aide internationale s’est réorientée versle redressement, la remise en état et la reconstruction aprèsle tremblement de terre. Dans les mois qui viennent, lePAM devrait lui aussi boucler son intervention d’urgenceet lancer une opération de secours et de redressement d’unedurée de deux ans. Mais entre-temps, la priorité essentiellesera de sauver des vies durant les semaines hivernales.

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RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION

Selon une évaluation conjointe réalisée à la fin octobrepar le PAM avec le soutien de l’UNICEF et d’Oxfam,les ravages et les pertes causés par le tremblement deterre étaient encore plus considérables qu’on ne l’avaitcru au premier abord, et 2,3 millions de personnesallaient vraisemblablement avoir besoin d’aidealimentaire pour passer l’hiver.

L’enquête a révélé l’existence de 2,5 millions de sans-abri, essentiellement dans les zones rurales. Plus de lamoitié des ménages ruraux avaient perdu la totalitéou presque de leurs réserves de céréales et un quartdu bétail avait péri dans le tremblement de terre. Denombreux enfants souffraient de diarrhée ou demaladies respiratoires. Environ 20 pour cent desmères d’enfants de moins de deux ans n’allaitaientplus, pour cause de maladie ou faute de lait.

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Le tremblement de terre du Cachemire

LES QUAKE JUMPERS

Alors que l’hiver s’installait dans les régions montagneuses situées autour de

l’épicentre du tremblement de terre, deséquipes de montagnards aguerris surnommésles quake jumpers étaient constituées pourrallier les communautés sinistrées isoléesauxquelles les agents humanitaires n’avaientpu encore accéder. Leur mission était depréparer les populations à affronter les rudesmois à venir.

Plus d’un mois après le séisme, des dizaines demilliers d’habitants des zones montagneusesisolées étaient toujours coupés du monde, et letemps commençait à manquer.

Les quake jumpers forment de petites unitésmobiles; c'est le cinéaste pakistanaisindépendant Nisar Malik qui en a eu l'idée.

Après des années de randonnées et detournage de documentaires dans la régionhimalayenne, il connaît parfaitement le terrainet ses habitants.

“J’ai passé beaucoup de temps ici et j’ai faitbeaucoup de prises de vue aériennes dans larégion”, confie-t-il.

“J’ai vite réalisé que ce qu’il manquait dans cesactivités de secours c’était une réelle connaissancedu mode de vie des populations montagnardes,de leurs habitudes, de leurs migrationssaisonnières, de leurs mécanismes de survie.”

Son concept de groupes de guides de montagnestrès compétents et bien équipés intervenant horsdes pistes balisées a été porté à l’attention duPAM, qui a accepté de fournir l’appui aérien, lematériel de communication par satellite et despaquetages de survie en haute altitude pourl’opération.

“Vous devez être entièrement autonomes etavoir suffisamment de rations pour tenir aumoins quatre jours,” indiqua le cinéaste àl’équipe d’intervention durant une sessionde formation à la base de l’armée pakistanaised’Abbotabad, l’une des plaques tournantesde l’opération de secours aux victimes dutremblement de terre.

L’équipement dont les hommes allaient avoirbesoin était étalé sur une grosse bâche à mêmele sol: tentes, sacs à dos, radios VHF, téléphonespar satellite, boussoles et aliments déshydratésen sachets. Pendant que l’équipe vérifiait sonpaquetage, Nisar Malik expliquait le pland’action.

“Les hélicoptères ont déjà atteint denombreuses localités, et le déblayage desglissements de terrain dans les principalesvallées progresse rapidement Mais les routesde desserte secondaires de ces vallées sonttoujours coupées, et de nombreusescommunautés n’ont pas encore reçu d’aide.C’est pourquoi nous devons aller là-haut etaménager d’autres d’aires d’atterrissage.”

“Nous serons transportés par avion dans ceszones isolées et établirons le contact avec lespopulations. Nous évaluerons leurs besoins etles aiderons à créer et à entretenir des plates-formes pour les hélicoptères. Nous leurindiquerons aussi le meilleur moyen derecevoir et distribuer les secours qui leurparviennent.”

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LE TSUNAMI DANS L’OCÉAN INDIEN

Les premiers signes alarmants d’un désastreimminent dans l’océan Indien sont apparus

tôt le matin du dimanche 26 décembre 2004. Lesrapports initiaux, vagues et confus, indiquaient qu’unpuissant séisme s’était produit sous le fond de l’océan aularge de la côte nord-ouest de l’île indonésienne deSumatra. La secousse avait à son tour provoqué unevague gigantesque, un tsunami. Peu de temps après,l’onde déferlait sur les terres, battant en premier la côteen Indonésie, puis frappant la Thaïlande, Sri Lanka,l’Inde, les Maldives et enfin, sept heures plus tard,la lointaine côte est de l’Afrique.

Alors que le tsunami avançait à la vitesse d’un avion àréaction à travers l’océan Indien, le PAM convoquait sonpersonnel clé dans son Bureau régional pour l’Asie àBangkok et dans ses bureaux de pays en Indonésie,à Sri Lanka, en Inde, au Bangladesh, au Myanmar et auTimor-Leste. Et comme les nouvelles provenant descommunautés frappées s’assombrissaient d’heure enheure, il mit immédiatement à exécution des plans quiformeraient en fin de compte l’une des opérations desecours d’urgence et de redressement les plus complexeset les plus ambitieuses de son histoire.

Car l’intervention fut immédiate, énergique et massive.Des navires en mer, chargés de riz, furent déroutés versles zones ravagées par le tsunami. Un gigantesque pontaérien fut organisé pour transporter les fournituresd’urgence, produits alimentaires, camions, groupesélectrogènes et autres matériels depuis l’entrepôt desfournitures humanitaires des Nations Unies à Brindisi, etdepuis le centre d’intervention en cas d’urgence du

PAM pour l’Asie, situé aux portes de Phnom Penh. Leséquipements de communication et le matérielinformatique provenaient du mécanisme de soutien àDubaï. Des biscuits enrichis avec des vitamines et dessels minéraux furent acheminés depuis les dépôts en Indeet au Bangladesh et distribués aux personnes qui enavaient besoin à Sri Lanka et aux Maldives. Desentrepôts mobiles furent envoyés d’Oslo, tandis que desvéhicules supplémentaires arrivaient d’Alicante, enEspagne, et de Perth, en Australie.

Les problèmes logistiques étaienténormes. Quelque deux millionsde personnes avaient besoin deproduits alimentaires dans unerégion s’étendant du sud-est au sudde l’Asie et jusqu’en Afrique.

Beaucoup vivaient dans des zones éloignées et difficilesd’accès même avant que le tsunami n’engloutisse descommunautés entières en même temps que desinfrastructures essentielles comme les routes, les voiesde chemin de fer, les ponts et les installations portuaires.En deux endroits – Aceh en Indonésie et dans le nord-est de Sri Lanka – la situation était encore compliquéepar d’interminables conflits armés.

Pour surmonter ces obstacles, le PAM, dut mobilisertoutes ses forces logistiques, qui sont considérables. Denouvelles voies d’approvisionnement furent ouvertes, àl’aide d’hélicoptères, de péniches de débarquement etd’entrepôts flottants. Des bureaux de terrain furentouverts dans les zones les plus touchées. Plus de280 fonctionnaires du PAM en poste dans le mondeentier furent dépêchés sur place, ainsi que 250 agentsnationaux recrutés localement. Une nouvelle plate-formeaérienne stratégique d’aide humanitaire fut mise enservice sur la base militaire de Subang, en Malaisie. Endeux mois, janvier et février, elle allait acheminer untonnage équivalent à celui qui transite par l’entrepôt deBrindisi en un an – c’est dire l’importance du dispositif.L’insuffisance des transports routiers s’est avérée d’embléeun problème majeur, tant en Indonésie qu’à Sri Lanka.C’est grâce à des partenaires du PAM dans le secteurprivé – notamment la société TNT, spécialisée dans letransport international de fret et de courrier, la

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L’opération est entrée dans une nouvelle phase enjuin, passant du secours d’urgence au redressementà long terme. L’aide à la Thaïlande et au Myanmara pris fin au milieu de 2005, et les opérations deredressement en Somalie et aux Maldives ont étéprolongées jusqu’à la fin de l’année. Dans les deuxpays les plus touchés – l’Indonésie et Sri Lanka – desopérations de grande envergure ciblées sur desgroupes vulnérables sont programmées jusqu’à lafin 2007.

Dans toutes ces activités ciblées, le but du PAM est dedonner aux groupes les plus vulnérables –enfants, femmesenceintes, mères allaitantes, personnes âgées ethandicapés – la sécurité alimentaire dont ils ont besoinpour consacrer leur temps et leurs efforts, non pas àchercher de quoi manger, mais à retrouver un toit et desmoyens de subsistance.

En Indonésie, 582 000 personnes bénéficiaient de ladistribution générale de rations alimentaires complètes àla fin 2005, une diminution considérable par rapport aux1,2 million de bénéficiaires au point culminant de lacrise, fin avril. Les programmes d’alimentation scolairemis en place dans les zones touchées par le tsunamidistribuaient, à la fin de l’année, des collations à338 000 enfants dans les écoles primaires; le programmede santé et de nutrition maternelle et infantilefournissait des aliments enrichis de nutriments à38 000 mères allaitantes et femmes enceintes.

Au cours de l’année, le PAM a expédié à Sri Lanka82 000 tonnes de nourriture qui ont permis d’aider900 000 personnes au plus fort de l’opération d’urgence.La distribution générale de vivres s’est achevée enseptembre; lui a succédé un programme de distributionsciblées sur les groupes vulnérables. À la fin 2005, près de350 000 personnes bénéficiaient de ces programmes. Leprogramme d’alimentation scolaire couvrait106 000 élèves des écoles primaires et le programme desanté et de nutrition maternelle et infantile complétaitle régime alimentaire de près de 100 000 mères etnouveaux-nés. Près de 37 000 Sri Lankais participaientaux projets vivres-contre-travail mis en place pourreconstruire les habitations et des infrastructuresessentielles telles que les ponts et les routes côtières.

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multinationale Unilever, dont le siège est aux Pays-Bas,et la banque d’investissement Citigroup - que ceproblème a finalement pu être résolu. Moins d’unesemaine après le début de la crise, 30 camions faisaientdéjà chaque jour l’éprouvant trajet de 14 heures entreMedan, au centre de Sumatra, et Banda Aceh à la pointenord de l’île. Au bout d’un mois, une centaine decamions partaient chaque jour de Medan à destinationde Banda Aceh au nord, ou de Meulaboh, de l’autre côtéde la dorsale montagneuse de Sumatra, pour porter lessecours sur la côte ouest de l’île, qui avait étéparticulièrement éprouvée.

Au 9 janvier, le PAM avait acheminé 5 000 tonnes devivres dans les zones touchées par le tsunami à Sri Lanka,assez pour nourrir 750 000 personnes. À la même date,quelque 30 000 pauvres avaient été secourus dans desrégions isolées de Somalie. Aux Maldives, le PAM avaitorganisé une distribution immédiate de biscuits enrichisà 54 000 survivants, suivie de la distribution, par le biaisdu gouvernement, d’une ration de deux mois à41 000 sinistrés qui avaient perdu leur maison ou leursmoyens de subsistance, et d’un programmed’alimentation scolaire pour 25 000 enfants dans 63 îles.

Fin janvier, le PAM avait acheminé par voies aérienne,terrestre et maritime au total 18 350 tonnes de produitsalimentaires à 1,27 million de victimes du tsunami danssix pays de deux continents: Indonésie, Thaïlande,Myanmar, Sri Lanka, Maldives et Somalie.

Lorsqu’un autre tremblement de terre de grandemagnitude a frappé l’île de Nias au large de la côte ouestde Sumatra le 28 mars 2005, le PAM était prêt. Enl’espace de 12 heures, une équipe d’urgence,accompagnée du Gouverneur de Nord-Sumatra, estarrivée sur les lieux à bord d’un hélicoptère du PAM.L’appareil a dû atterrir sur un terrain de football, la pisted’atterrissage et la tour de contrôle de l’aéroport étantinutilisables.

L’équipe a trouvé une capitale en ruines. Selon lesestimations, 80 pour cent des bâtiments avaient étéendommagés. Plus de 48 000 personnes s’étaientretrouvées sans abri du jour au lendemain. Pour faire

face à la crise, le PAM a lancé une seconde vague desecours d’urgence. Des péniches de débarquementchargées de conserves de poisson, de biscuits enrichis etd’huile végétale ont été envoyées de Meulaboh. Ledéchargement des cargaisons n’a pas été facile, car leséisme avait exhaussé la côte ouest de Nias de 2 à3 mètres, faisant émerger le récif de corail qui ceinturel’île. Une péniche s’est échouée en cours dedéchargement et un navire transportant des vivres duPAM ainsi que d’autres secours a coulé après avoir heurtéun récif. Le PAM a malgré tout réussi à fournir une aidealimentaire d’urgence à 562 000 personnes dans les20 districts de Nias.

À la fin avril, l’opération d’urgence en faveur desvictimes du tsunami tournait à plein régime, et2,2 millions de personnes, dans six pays et sur deuxcontinents, recevaient l’aide alimentaire du PAM. Lesdistributions de vivres atteignaient un volume totalde 190 000 tonnes.

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Aux Maldives, le PAM a mené à bien un programmed’alimentation scolaire qui a permis de nourrir24 000 élèves pendant sept semaines dans le semestredébutant à la fin janvier 2005. À la demande dugouvernement, il a prolongé son opération deredressement jusqu’à la fin 2005 et ravitaillé14 000 personnes déplacées par le tsunami.

À la fin de l’année, le PAM distribuait une aidealimentaire à plus de 28 000 personnes touchées par letsunami en Somalie, tandis qu’au Myanmar quelque15 000 personnes participaient à des activités vivres-contre-travail (reconstruction des habitations, des routes,des ponts et des jetées, nettoyage des puits et des étangs).

En Thaïlande, le PAM a défini, en consultation avecle Gouvernement, un plan d’assistance en deux

volets, limité mais important. Les personnesparticulièrement vulnérables, à savoir les nouvellesaccouchées, les jeunes enfants et les personnes âgées,ont reçu de la nourriture pendant trois mois, et leprogramme gouvernemental de repas scolaires a étérenforcé dans les écoles de six provinces touchées parle tsunami.

A la demande des autorités, le PAM a prolongé sesopérations en Indonésie et à Sri Lanka jusqu’à la fin2007. Afin de financer ses opérations en Indonésie, illance actuellement un appel de fonds pour unmontant de 196 millions de dollars, qui permettrontde venir en aide à près de 1,2 million de victimes dutsunami. Pour Sri Lanka, il demande 48 millions dedollars afin d’aider près de 350 000 personnes àreconstruire leurs vies et leurs moyens de subsistance.

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Catastrophes naturelles

L’AIDE DU RUGBY

Qu’est-ce qu’une bande d’adultes tapant dansun ballon en forme de vessie de porc sur

un terrain gazonné peut bien avoir à faire avec lalivraison de vivres aux victimes affamées du tsunami ?Telle est la question à laquelle il a fallu répondrerapidement en février, quand le Comité internationalde rugby est venu proposer au PAM d’être l’uniquebénéficiaire des recettes d’un match de rugby quiaurait lieu le 5 mars au stade londonien deTwickenham.

L’idée du Comité international était de sélectionnerles meilleurs joueurs de l’hémisphère nord et del’hémisphère sud et d’organiser une rencontre desdeux équipes dans un lieu considéré comme la patriedu rugby anglais. Le match serait retransmis en directpar les télévisions de plus de douze pays, et toutl’argent provenant de la vente des billets et dessponsors iraient à des projets de reconstruction àlong terme du PAM dans les zones où le tsunamiavait fait le plus de dégâts.

Les joueurs des nations insulaires du Pacifiqueavaient particulièrement à cœur de faire le voyageen Angleterre pour participer à ce match. Pour euxqui venaient de petites îles perdues au milieu d’unvaste océan, les événements du 26 décembre 2004étaient très réels et préoccupants.

L’”équipe du Sud” a fait preuve d’un enthousiasmedont semblait manquer son adversaire du nord. La

participation des grands noms du Nord a été plusdifficile à négocier car beaucoup étaient déjà pris pardes rencontres entre clubs ou par l’impitoyabletournoi annuel des six nations, où s’affrontent lesmeilleures équipes européennes.

Forte de son expérience et de ses qualités, l’équipedu Sud a nettement dominé son adversaire àTwickenham. Même en termes de rugby, où les scoresélevés sont courants, la marge de sa victoire,54 à19, a souligné sa supériorité.

Les joueurs de l’équipe du Sud l’ont bel et bienremporté ce jour là mais, grâce au PAM, lesopérations de secours et de redressement enIndonésie et à Sri Lanka, dont le financement futurest ainsi assuré, seront à terme les grands gagnantsdu match, qui a rapporté au total 3,3 millionsde dollars pour les opérations de secours du PAMaux victimes du tsunami.

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LE CYCLONE STAN

Début octobre, en pleine saison cyclonique, unetempête tropicale a commencé à se former dans les

Caraïbes. Elle a gagné en puissance sur le Golfe duMexique et s’est transformée en cyclone en atteignantla péninsule du Yucatan. Le cyclone Stan a alors obliquévers le sud en direction de l’Amérique centrale, laissantdans son sillage des paysages dévastés.

Le pays le plus touché a été leGuatemala, où les pluiestorrentielles et les glissements deterrains ont englouti des villagesentiers sur les hauts plateaux. Deux

villages ont été déclarés fosses communes après que lesefforts déployés pour retrouver des corps eurent étéabandonnés face au risque de nouveaux glissements deterrain. Plus de 650 personnes ont péri, et des centainesde milliers d’autres ont perdu leur maison ou leursmoyens de subsistance.

Quelques jours après la catastrophe, le PAM a commencéà acheminer des biscuits à haute valeur énergétiquedans les zones les plus touchées, en utilisant un avion

militaire américain. Grâce aux stocks positionnés dansle pays, il a pu fournir au Gouvernement guatémaltèque1 600 tonnes de vivres – une quantité suffisante pournourrir 70 000 familles pendant une semaine.

Manifestement, des initiatives de grande ampleurallaient être nécessaires pour répondre aux besoinsà long terme des sinistrés – surtout dans une région oùles taux de malnutrition chronique parmi les populationsautochtones maya dépassaient la moyenne nationalede 49,3 pour cent, au sixième rang des taux les plusélevés du monde.

Le 27 octobre, le PAM lançait une opération d’urgenced’un montant de 14 millions de dollars pour fournir dessecours alimentaires à 285 000 personnesparticulièrement démunies et vulnérables pendant troismois. 180 000 d’entre elles continueraient de recevoirune aide alimentaire pendant trois mois supplémentairespour leur permettre de reconstruire leurs vies et leurscommunautés.

À Noël, le PAM distribuait des vivres à plus de300 000 victimes du cyclone.

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SOUTIEN DE LA NATIONAL FOOTBALL LEAGUE

Trois des plus célèbres footballeurs de la NationalFootball League des États-Unis (la FNL) se sont

rendus avec le PAM en Indonésie et à Sri Lanka, du9 au 20 février, pour faire connaître la tragédie – etapporter une aide personnelle. Amani Toomer,receveur au sein de l’équipe des New York Giants,s’est rendu dans les deux pays, tandis que KurtWarner, l’ancien quart arrière, est allé en Indonésie.Tony Richardson, le All Star des Kansas City Chiefs,les a rejoints à Sri Lanka le lendemain de larencontre du Pro Bowl. Les trois hommes, connuspartout aux États-Unis pour leurs prouessesphysiques et leur mental à toute épreuve, ontmontré un autre aspect de leur personnalité: lagénérosité et la compassion.

Alors qu’ils assistaient à une distribution de vivresdans un camp de déplacés à Banda Aceh, ils ontremarqué que les sacs de rations étaient trop lourds

à porter pour certaines personnes âgées. Sans lamoindre hésitation, ils les ont chargés sur leursépaules et ont pris le sentier étroit qui menait auxtentes, travaillant dans la canicule jusqu’à ce que ladernière ration soit livrée. Le tout sous le regardémerveillé des enfants devant ces grands et douxétrangers qui transpiraient et souriaient avec unesingulière détermination.

Il y eut des moments inoubliables tout au long duvoyage: les enfants si fiers de montrer à Amani lagestuelle du cricket, le jeu de balle qu’ilsconnaissaient le mieux, ou encore ce jour où lesfootballeurs sont allés remettre en état une écoledévastée par le tsunami à Galle, localité où le PAMa un programme d’alimentation scolaire. Quelquesélèves étaient là, en spectateurs, à les regarderponcer et peindre les murs. Petit à petit, d’autres lesont rejoints puis, en deux trois temps troismouvements, tout le monde s’est saisi de papier deverre et de pinceaux et s’est mis au travail.

Le voyage a été instructif pour tout le monde. C’estla femme de Toomer, Yola, qui a le mieux résumé lessentiments de chacun: “Je m’attendais à voir desgens tristes, effondrés et brisés, mais ce n’était pasvraiment le cas. En fait, les gens travaillent, jouent,se divertissent et se parlent. Nous avons rencontrépartout la même compassion et la même hospitalité,malgré la tragédie. Les habitants nous ont fait uneplace dans leur vie et ont voulu prendre soin denous pendant que nous essayions de les aider.”

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NIGER: UN PAYS OUBLIÉ

En 2005, le Niger est tombé au 177ème et dernierrang de l’indicateur de développement humain

du Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) – en clair, il est devenu officiellement le paysle plus pauvre de la planète.

Aucun pays au monde n’était moins bien équipé pourfaire face aux ravages conjugués de la sécheresse et desinvasions acridiennes d’une intensité cataclysmique quiont anéanti les récoltes en 2004, et ensuite à laflambée des prix qui a mis les produits alimentaires debase hors de portée des déshérités.

Bien que le PAM eut sonné l’alarme à la fin 2004 etdemandé à plusieurs reprises l’aide internationale dansles premiers mois de 2005, son opération d’urgence,dont l’objectif était de nourrir 400 000 personnesparmi les plus vulnérables, a pâti d’un sous-financement chronique. Le Gouvernement nigérien avidé ses stocks céréaliers d’urgence et mobilisé lesderniers actifs du Mécanisme national de sécuritéalimentaire pour essayer d’atténuer les pénuriesalimentaires. Pour ajouter aux difficultés, il était à peuprès impossible d’acheter des céréales en grandesquantités dans une sous-région déjà en situationde pénurie.

En janvier, face aux préoccupations grandissantessuscitées par l’état nutritionnel des jeunes enfants, lePAM a mené, en collaboration avec Helen KellerInternational, une enquête nutritionnelle qui a révélédes taux de malnutrition alarmants dans les zones de

Maradi et Zinder. Ces résultats ont été largementdivulgués et évoqués dans les médias, mais leurincidence sur le niveau des dons et la présenced’organisations spécialisées dans le traitement de lamalnutrition a été nulle ou presque.

Ce n’est qu’après que le PAM eut remis des imagestournées par ses soins à des organes de radiodiffusion,immédiatement suivies par une série de reportagesaccusateurs de la BBC en juillet, que le monde a enfinpris conscience de la réalité – le Niger traversait unecrise grave. Au moins 2,5 millions de personnesavaient besoin d’aide alimentaire.

Les dons ont soudain afflué de toutes parts. Cinq prêtsdistincts pour un montant total de plus de 20 millionsde dollars provenant du Compte d’interventionimmédiate ont permis d’accélérer l’opération. Laréaction était tardive, mais les distributions gratuitesdans tout le pays durant la période de soudure ontpermis d’éviter ce qui, autrement, se serait transforméen catastrophe humanitaire.

INTERVENTION D’URGENCE DU PAMDans le cadre de leur opération d’urgence, le PAM et sespartenaires ont pu distribuer des secours alimentaires àprès de trois millions de personnes – dont 2,3 millionsont bénéficié des distributions générales dans la périodecritique des trois mois précédant les récoltes.

Le PAM a organisé les distributions selon une stratégieen deux temps. Tout d’abord, le problème de l’insécuritéalimentaire générale a été traité par des distributionsgénérales systématiques et gratuites de produits de base,qui ont commencé en juillet et se sont achevées débutoctobre. Ensuite, pour remédier aux problèmes demalnutrition, les centres nutritionnels ont distribué desrations toutes prêtes aux enfants mal nourris ainsi qu’àleurs mères et à leurs frères et sœurs. Plus d’un demimillion de personnes ont ainsi reçu des rations du PAMet les distributions se sont poursuivies en 2006.

Les problèmes logistiques ont été considérables. LeNiger est en effet un pays sans littoral. Les fournitures

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PERSPECTIVES POUR 2006Les perspectives immédiates du Niger pour 2006 sontgénéralement sombres, en dépit d’abondantes récoltesdans la plupart des régions. Les nouveaux stocks decéréales ont permis au PAM et à ses partenaires degagner du temps, mais de toute évidence des centainesde milliers de personnes, dans tout le Niger, aurontbesoin d’aide pendant l’habituelle période de soudure,voire avant pour beaucoup d’entre elles.

Face à la question pressante et persistante de lamalnutrition infantile, l’opération d’urgence du PAM aété prolongée jusqu’à la fin mars 2006 et une placeparticulière a été faite aux interventionsnutritionnelles. Les enfants en état de malnutritionavancée mettent plusieurs mois à recouvrer la santé, etle problème, parce qu’il est dû à la pauvreté, restera undéfi colossal dans les années qui viennent.

La question de l’endettement et de la paupérisation estcapitale pour appréhender le niveau des besoins pour2006. Les Nigériens pauvres ont vendu leurs maigrespossessions pour survivre aux épreuves de 2005, etsouvent jusqu’à leur dernier bien. Dans les cas les plusdésespérés, ils ont cédé leur terre, compromettant ainsigravement la sécurité alimentaire de leur famille.D’autres ont entièrement liquidé leurs troupeaux demoutons et de chèvres et sont plus que jamaistributaires du travail rémunéré dans les champs d’uneélite comparativement prospère.

En 2006, il ne faudra pas seulement de la nourrituremais aussi, et de toute urgence, du fourrage pour lesbêtes, des semences et des engrais; les ménages devrontreconstituer leurs troupeaux et se procurer de l’argent àtravers des projets générateurs de revenus.

La crise au Niger a eu un effet positif en ce sens que lemonde a pris conscience des réalités de l’existence dansle pays le plus pauvre de la planète, des réalités qui sontégalement celles de nombreuses régions d’Afrique del’Ouest, en particulier le Sahel. Le PAM est résolu àchanger les vies pour le mieux, mais remplir tous lesestomacs n’est que le commencement de la fin de lapauvreté.

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d’urgence, des biscuits à haute valeur énergétique et desmélanges maïs-soja riches en sels minéraux ont certesété acheminés par avion jusqu’à l’aéroport internationalde Niamey, mais l’essentiel des 54 000 tonnesdistribuées par le PAM ont dû être transportées par laroute depuis les ports de Lomé au Togo et de Cotonouau Bénin. Les cargaisons en provenance de Cotonouont subi d’importants retards lorsqu’un pont, près de la

frontière entre le Bénin et le Niger, a été emporté parles eaux, ce qui a obligé à faire un détour, puis àinstaller un pont préfabriqué provisoire.

Les livraisons ont été menées à bien partout au Nigeren dépit des obstacles nombreux liés à la saison despluies, souvent jusqu’à des sites de distribution éloignésdesservis par des routes très sommaires.

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‘L’AXE DE LA PAUVRETÉ’ – POURQUOILES ENFANTS SOUFFRENT

Les images télévisées qui ont incité lacommunauté internationale à mettre

la main à la poche avaient été prises dans descentres de distribution alimentaire où desjeunes enfants souffraient, et parfoismouraient, de complications liées à lamalnutrition.

Chaque année au Niger, les taux demalnutrition dépassent largement ceuxconsidérés comme constituant une situationd’urgence. Chaque année au Niger, un enfantsur quatre meurt avant l’âge de cinq ans. Cesstatistiques sont véritablement révoltantes.

Si la sécurité alimentaire est un facteurdéterminant, elle n’est que l’un des élémentsde l’ ‘axe de la pauvreté’ qui condamne annéeaprès année tant d’enfants nigériens à une viebrève et souffreteuse. L’aide alimentaire nepeut à elle seule inverser cette tendance.L’accès à l’eau potable, à l’hygiène et aux soinsde santé primaire est à peu près inexistant dansune grande partie du Niger. Les tauxd’inscription scolaire sont parmi les plus bas dumonde. Paradoxalement, les pratiquesmaternelles ont parfois des effets néfastes surles enfants. Les ruraux sont de plus en plussouvent otages d’une spirale d’endettementqui les vulnérabilise.

C’est la pauvreté à l’état brut – la pauvretéqui tue.

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d’Abuja, au Nigeria. En novembre, le Secrétaire généralde l’Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, aprévenu que la menace imminente d’un désordrecomplet et de l’anarchie se précisait au Darfour.

Les efforts déployés par le PAM pour étendre etentretenir les couloirs d’accès routiers ont réduit lanécessité d’avoir recours aux coûteuses livraisons parvoie aérienne. L’augmentation des capacités detransport et de stockage a permis de prépositionner degrandes quantités de produits alimentaires avantl’arrivée de la saison des pluies.

Le PAM a par ailleurs considérablement renforcé saprésence au Darfour, avec plus de 400 sites desservis en2005 contre 167 en décembre 2004. En avril, il a utiliséla formule des prêts internes pour un montant de66 millions de dollars afin d’éviter une rupture de lachaîne d’approvisionnement; il a commencé àprépositionner des vivres au Darfour ouest et à élargirson groupe cible face à la détérioration de la sécuritéalimentaire, en particulier parmi les populations locales.

L’ouverture d’une ligne aérienne entre le Darfour etEl Kufra, dans le sud de la Libye, a permisd’augmenter la capacité de transport pendant lasaison des pluies, époque où les besoins d’aidealimentaire sont les plus grands. Le couloir routierlibyen passant par Abéché, au Tchad, reste en service.

Après la fin de la saison des pluies en novembre, lePAM a ajouté des activités Vivres au profit del’éducation à ses programmes en cours, avec lelancement d’un projet pilote au Darfour nord dans lesécoles où il était intervenu avant le conflit.L’initiative a permis de nourrir plus de 10 500 enfantsdes écoles maternelles et primaires. Le PAM prévoitde l’étoffer encore en 2006, l’objectif étant de nourrirprès de 350 000 enfants du Darfour.

En décembre, l’acteur Mahmoud Yassin, Ambassadeurdu PAM contre la faim, s’est rendu à Khartoum etdans les camps du Darfour sud, et a exhorté lesArabes du monde entier à aider plus généreusementles victimes des conflits du Darfour et du sud Soudan.

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DARFOUR

L’insécurité, qui a marqué la troisième année consécutive de la crise humanitaire du Darfour,

dans l’ouest du Soudan, a entraîné une nouvelleaugmentation du nombre de personnes ayant besoin del’aide alimentaire d’urgence du PAM, et a rendu encoreplus dangereuse et difficile la tâche des hommes et desfemmes chargés d’apporter les secours. L’année s’estterminée sans qu’aucune solution politique au conflitne soit en vue.

Grâce au soutien des donateurs et à sa souplessed’intervention, le PAM a toutefois relevé le défi enamplifiant ses opérations, ce qui lui a permis d’apporterune aide alimentaire à près de 2 millions de personnespar mois au Darfour en 2005, avec un record de2,7 millions de bénéficiaires – déplacés et populationslocales vulnérables – en octobre, juste avant lesrécoltes.

Au total, ce sont 438 000 tonnes d’aide alimentairedu PAM qui ont été livrées en 2005 dans le cadre dedistributions générales dans les trois États du Darfour,soit une moyenne de plus de 36 000 tonnes denourriture par mois. De plus, cette même année, lePAM a renforcé ses programmes d’alimentationcomplémentaire et d’alimentation thérapeutique danstoute la région.

La deuxième évaluation annuelle de la sécuritéalimentaire et de la nutrition au Darfour, réalisée enseptembre et plus détaillée que la première, a faitapparaître une amélioration considérable de la situationnutritionnelle. Le taux global de malnutrition aiguë aété de 11,9 pour cent contre 21,8 pour cent en 2004,et le taux de malnutrition aiguë grave est tombé à1,4 pour cent, contre 3,9 pour cent en 2004. Cesprogrès ont été obtenus grâce à l’aide humanitaire, alorsque l’année avait commencé avec des récoltesmédiocres et que de nombreux observateurs prédisaientune famine.

Mais pour que cette avancée soit durable il est essentielde continuer à apporter une aide alimentaire et d’autrestypes d’aide, d’autant plus qu’il n’y a pas encore de

solution politique au conflit qui ensanglante le Darfourdepuis le début de 2003, laissant quelque 1,75 millionde personnes confinées dans des camps et dansl’impossibilité de revenir dans leur région d’origine poury reprendre une vie normale. Le conflit trouve aussi sonorigine dans le sentiment, chez de nombreuxDarfouriens, qu’ils sont économiquement etsocialement marginalisés et ignorés dans l’accord depaix qui a mis fin aux hostilités entre le nord et lesud du pays.

Ces réalisations n’ont été possibles que grâce au soutiendes donateurs et au dur labeur du personnel du PAM, despartenaires coopérants et des sous-traitants, malgré lesaffrontements entre les groupes armés, les nouveauxdéplacements de population et les actes de banditismeet de pillage qui ont coupé l’accès à certaines zones aucours de l’année. De plus, les camions qui transportaientles vivres ont été régulièrement pris en embuscade, etles attaques se sont multipliées à partir de septembre.Malheureusement, plusieurs chauffeurs sous contrat avecle PAM ont perdu la vie dans ces incidents.

Les violations de l’accord de cessez-le-feu humanitairesigné en avril 2004 par le Gouvernement du Soudan, leMouvement/Armée de Libération du Soudan (SLM/A)et le Mouvement pour la Justice et l’Égalité (JEM) ontété nombreuses. Les hostilités ont également pris laforme de raids de milices contre des villages et descamps de déplacés et de heurts entre tribus rivales. Lescivils ont continué d’être exposés à la violence auquotidien, notamment aux violences sexuelles, auharcèlement et aux réinstallations forcées.

De plus, 2005 a été l’année des premières agressionsdirectes contre la communauté humanitaire - desconvois clairement identifiés ont été attaqués et desagents de l’ONU et d’ONG ont été dépouillés, menacéset malmenés. En octobre, trois membres nigérians desforces de maintien de la paix de l’Union africaine ontété tués par des hommes armés. Ce furent les premièrespertes de l’Union africaine au Darfour.

Les tensions au sein du SLM/A et entre le SLM/A et leJEM ont entravé le déroulement des négociations de paix

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Les conflits

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Le programme Vivres pour la création d’actifs, qui permetau PAM d’aider les communautés se relevant d’un conflità créer des actifs humains et matériels et à construire desinfrastructures scolaires, a été étendu au district de Gulu(Nil ouest) en 2005. Le PAM a aidé les communautés desdistricts d’Arua, Yumbe et Koboko à installer près de90 grands viviers collectifs pour améliorer leurs revenus eta également aidé les écoles de Moyo et Adjumani àconstruire plus de 190 logements d’enseignants.

Dans la région de Lango, le PAM a distribué dessemences et des outils agricoles, ainsi que des colis devivres (trois mois de victuailles) à plus de 30 000 déplacésdes camps de Dokolo et Batta qui ont repris des activitésVivres contre travail pour créer des actifscommunautaires (construction de 120 viviers collectifs,réfection des routes et aménagement des parcellesforestières).

COLOMBIE

Le rapport intitulé “L’état de l’insécuritéalimentaire dans le monde” (FAO 2005)

recense quelque 5 700 000 personnes sous-alimentéesen Colombie. En 2005, en se basant sur un rapportd’évaluation des besoins établi conjointement avec leCICR, le PAM a calculé que 366 000 déplacésparticulièrement vulnérables ne parvenaient à senourrir suffisamment et correctement, et qu’il fallaitpar conséquent accroître l’aide alimentaire. Dans sanouvelle opération de secours et de redressement, il aporté à six mois la durée de son programme d’aidealimentaire aux nouveaux déplacés, prévueinitialement pour trois mois, et a ainsi pu secourir160 000 déplacés supplémentaires par an, dont80 000 n’étaient pas enregistrés.

L’étude PAM-CICR sur l’alimentation et les autresbesoins élémentaires dans six provinces visait à réunirdes données solides sur la situation socio-économiquedes déplacés afin de contribuer à l’amélioration desopérations de secours et d’assistance organisées par leGouvernement et les organisations humanitaires.

Les statistiques ont montré que le revenu moyen desfamilles déplacées atteignait à peine 42 pour cent dusalaire minimum légal (et 66 pour cent seulement duniveau reconnu comme constituant le seuil depauvreté). Les familles dépensaient 58 pour cent de cemaigre revenu en produits alimentaires, le reste allantessentiellement au logement et aux charges diverses(eau, électricité et gaz). Il ne leur restait que 6 et3 pour cent de revenu disponible pour la santé etl’éducation, respectivement – un sujet majeur depréoccupation pour le PAM.

Selon le rapport, 44 pour cent des enfants déplacésd’âge scolaire ne fréquentaient aucun établissement oun’étaient même pas inscrits à l’école.

Le PAM devra venir en aide à 499 000 personnes paran pendant deux ans (jusqu’en mars 2007) enColombie. Il aura besoin pour ce faire de49 220 tonnes de denrées alimentaires, d’un coût de40,2 millions de dollars.

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OUGANDA

2005 a été une année d’espoir pour descentaines de milliers d’habitants du

nord de l’Ouganda, où le conflit avec les rebelles de laLord’s Resistance Army (LRA), a donné quelques signesd’essoufflement après 19 années d’affrontementséprouvants pour les populations civiles. Des négociationsde paix ont été amorcées, dans un climat qui donnait àpenser que plusieurs chefs rebelles cherchaient une issueà la crise.

Le PAM intervient massivement dans cette région,où il nourrit plus de 1,45 million de déplacés entassésdepuis des années dans 135 camps surpeuplés etinsalubres, après avoir fui leur village par crainte desraids de la LRA.

Le PAM est l’un des seuls fournisseurs d’aide humanitairedans le nord de l’Ouganda. Les déplacés vivent dans unepauvreté extrême et disposent à peine du minimum vitalen matière d’alimentation, d’habillement, de soinsmédicaux et d’assainissement. Les meurtres et lesenlèvements se sont multipliés au fil des années, et l’onrapporte que de nombreux civils innocents sont torturéset mutilés par les rebelles, qui leur tranchent les lèvres etles oreilles.

Selon les conclusions d’une enquête de santé et demortalité réalisée par le Ministère de la santé avecl’appui technique de l’Organisation mondiale de la santé(OMS), les taux de mortalité parmi les centaines demilliers d’enfants déplacés par le conflit ougandaisrestent supérieurs au seuil d’urgence. L’enquête, réaliséeavec l’appui du PAM, du Fonds des Nations Unies pourl’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pourla population (UNFPA) et du Comité international dessecours, indique que, selon les estimations, le taux brutde mortalité et la mortalité de enfants de moins de 5 ansparmi les populations déplacées (des femmes et desenfants à 80 pour cent), seraient supérieurs à un décèspour 10 000 personnes par jour et deux décès pour10 000 personnes par jour, respectivement.

La principales causes de mortalité relevées dansl’enquête étaient le paludisme, le VIH/sida et les actes

de violence. La malnutrition n’y figurait pas – uneindication manifeste de l’efficacité des interventionsdu PAM.

En 2005, les atrocités de la LRA ont marqué le pas,de sorte que les habitants des camps ont eu davantageaccès aux terres fertiles avoisinantes pendant la saisondes semis. Avec la perspective d’une récoltelégèrement plus abondante – grâce notamment à desdistributions de semences et d’outils agricoles dans lescamps de déplacés – et au vu de l’insuffisancepersistante des dons, le PAM a décidé de ramener laration générale, à partir du mois de décembre, à50 pour cent du besoin journalier minimum enkilocalories. Les déplacés devront donc acheter ouproduire eux-mêmes les 50 pour cent restants – unobjectif que beaucoup auront du mal à atteindre dansles mois précédant la récolte de juillet 2006.

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Les conflits

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CORÉE DU NORD

En 2005, le PAM a aidé à nourrir 4,6 millionsde Nord-Coréens affamés, en majorité des

femmes et des enfants. Le chiffre est inférieur auxprévisions (6,5 millions de bénéficiaires), une foisencore pour cause de dons insuffisants. 293 000 tonnesde produits alimentaires ont été distribuées, au lieu des504 000 tonnes prévues. Des millions de nécessiteux ontdû se débrouiller pendant des mois sans l’aide du PAM.

La suspension des opérations du PAM n’a fait qu’aggraverles effets néfastes de la diminution des distributions derations de denrées de première nécessité subventionnéespar le Système public de distribution et a favorisé laflambée des prix sur les marchés.

En août, les autorités nord-coréennes ont cependantdemandé au PAM et aux autres organisationsinternationales de mettre fin à leur aide d’urgence avantla fin 2005, en invoquant à l’appui de cette décisionl’amélioration des récoltes, la volonté de ne pas créer uneculture de la dépendance et le caractère “intrusif” descontrôles. L’augmentation des dons de produitsalimentaires sans conditions de sources bilatérales,essentiellement la Corée du Sud et la Chine, a été àl’évidence un autre facteur.

Fin décembre, comme demandé, le PAM a mis un terme àses distributions et aux activités de contrôle connexes,

ainsi qu’à l’aide prodiguée à 19 usines de fabricationd’aliments enrichis pour les femmes et les enfants sous-alimentés. Cinq bureaux auxiliaires implantés dans lesrégions ont été fermés, et une grande partie des effectifsinternationaux ont été redéployés dans d’autres lieuxd’affectation.

Comme le gouvernement nord-coréen n’était prêt àenvisager que des aides concernant les besoins à moyenet long termes alors que le PAM était convaincu quel’aide alimentaire demeurait indispensable, desnégociations ont été engagées en septembre; elles ontdébouché en février 2006 sur l’approbation, par leConseil d’administration du PAM, d’une opération desecours et de redressement d’une durée de deux ans. L’opération prévoit la livraison de 150 000 tonnes dedenrées à 1,9 million de Nord-Coréens: des alimentsproduits dans le pays, enrichis de vitamines et deminéraux pour les jeunes enfants et les femmes en âgede procréer, et des rations de céréales pour lescommunautés sous-employées afin d’aider les travauxde construction ou de remise en état des petitesinfrastructures agricoles et autres.

Les membres du Conseil d’administration du PAM ontindiqué que les conditions de fonctionnementenvisagées par le Gouvernement nord-coréen appelaientde nouvelles négociations sur la définition des modalitésd’exécution de la nouvelle opération.

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SUD SOUDAN

L’année a bien commencé au Soudan, où lasignature de l’accord de paix du 9 janvier a mis fin

à 21 ans de guerre civile meurtrière entre le nord et lesud du pays. Alors que la paix prenait ses marques, leshabitants du Sud Soudan chassés par le conflit ontcommencé à se réinstaller chez eux, au terme de longsvoyages à pied, en péniche, à bicyclette ou, pour lesplus chanceux, en camion. Avec la fin de la saison despluies en septembre, le flux a encore grossi. Ennovembre, le PAM a fourni une aide alimentaire à unnombre record de 253 000 rapatriés.

Les rapatriés sont arrivés avec très peu de choses ou sansbagages dans des communautés d’accueil déjà misérables.L’aide aux rapatriés a été un élément essentiel del’opération d’urgence du PAM dans les zones sud, est etde transition du Soudan, dans une année marquée par denombreux défis - dont des retards dans les versements desdonateurs et une récolte inférieure à la moyenne. Vers lafin avril, le PAM n’avait que 26 pour cent des fondsnécessaires pour son opération d’urgence. Des prêtsextraordinaires d’un montant de 35 millions de dollarsl’ont aidé à couvrir les besoins immédiats (68 000 tonnesde nourriture), malgré la perte d’un temps précieux quiaurait permis de prépositionner les stocks avant la saisondes pluies. Dans le sud, le PAM a été contraint derecourir aux largages aériens, interrompus par la suite enraison d’une pénurie de kérosène qui a sérieusemententravé les opérations.

Les efforts engagés par le PAM pour abandonnerprogressivement les livraisons par voie aérienne au profitdu transport routier, plus économique, ont donné de bonsrésultats. L’opération spéciale de construction et dedéminage des routes a permis d’ouvrir à la circulation600 km de routes, d’enlever et détruire 200 000 engins nonexplosés et de réparer des tronçons d’une longueur totalede 1 244 km. Elle a employé au total 1 520 Soudanais.Elle a marqué un tournant historique: pour la premièrefois, avec 55 pour cent du volume total, les livraisonsd’aide alimentaire par voie terrestre l’ont emporté sur leslivraisons par voie aérienne. En décembre, pour lapremière fois depuis la guerre, le PAM a acheminé desvivres par la route depuis Lokichoggio, dans le nord duKenya, jusqu’à Torit, au Soudan. L’amélioration du réseauroutier a par ailleurs réduit considérablement le coût del’accès de la population locale à la nourriture. De plus,15 000 tonnes de produits alimentaires ont été livréespar péniche dans les zones sud et de transition duSoudan, y compris dans le cadre d’opérations inéditesde franchissement des lignes, qui ont permis de desservirdes communautés isolées dans le Shilluk et le long duNil et de ses affluents. En août, le PAM a transféré auxautorités locales de Rumbek un aéroport rénové au coûtde 1,6 million de dollars, dans le cadre de l’opérationspéciale de remise en état et d’amélioration des grandesinfrastructures de transport.

A la fin de l’année, au titre de son opération d’urgencepour les zones sud, est et de transition, le PAM avaitdistribué 153 843 tonnes de nourriture à près d’unmillion de bénéficiaires par mois en moyenne, avec unchiffre record de 1,3 million de bénéficiaires en juin.

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Situations post-conflictuelles Crises prolongées

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quoi se nourrir ou devaient puiser dans leurs maigresrevenus pour acheter des médicaments ou payer lesobsèques de leurs proches. Neuf des dix paysenregistrant les taux de prévalence du VIH/sida les plusélevés dans le monde se trouvent en Afrique australe.

Durant l’année, des dispositions ont été prises pour quela Namibie bénéficie, tout comme les autres pays de larégion, de l’IPSR, qui permettra de nourrir plus de

110 000 orphelins et enfants vulnérables dans le nord-estdu pays, dont beaucoup sont touchés par le VIH/sida.

A Madagascar et en Angola, le PAM a continué denourrir des populations désespérées et sous-alimentées.Madagascar a de nouveau enregistré des niveauxélevés de malnutrition, surtout parmi les enfants, et aessuyé des cyclones, moins violents toutefois que lesannées précédentes. Les opérations ont été réduites unpeu plus en Angola, avec un effectif de 257 personnesà la fin de l’année contre 813 douze mois plus tôt,conséquence d’une baisse brutale des ressourcesprovenant des donateurs, malgré la persistancede l’insécurité alimentaire dans la plupart deszones rurales.

En septembre, le Gouvernement angolais a examinéune proposition qui l’engagerait à faire des repasscolaires l’un des piliers de sa politique pourl’enseignement primaire, et le PAM a continué deplaider en faveur de l’augmentation des crédits publicsaffectés à ce secteur.

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AFRIQUE AUSTRALE

Le Bureau régional du PAM en Afrique australe estpassé d’une opération d’urgence à une opération

de secours et de redressement en janvier 2005. La nouvelleintervention, d’une durée de trois ans moyennant unbudget de 621 millions de dollars, vise à aider les personnesvulnérables à l’insécurité alimentaire et à l’impact du sidaà avoir accès aux denrées alimentaires de base. Le Lesotho,le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie et leZimbabwe ont tous connu leur quatrième annéeconsécutive de pénurie alimentaire généralisée après desaléas climatiques et des pénuries de semences, defertilisants et d’énergie. Le Malawi a enregistré sa plusmauvaise récolte en dix ans.

La période de soudure dure habituellement de janvier àavril. C’est l’époque où la nourriture se raréfie et où lesprix flambent. Or, elle a débuté avec quatre moisd’avance, dès la deuxième moitié de l’année précédentedans certains pays. On estimait alors que 12 millions depersonnes auraient besoin de l’aide humanitaire pourtraverser les mois les plus difficiles. Le PAM a donc lancé

un appel afin de trouver les 285 millions de dollarsnécessaires pour nourrir quelque 9,2 millions depersonnes particulièrement vulnérables – essentiellementdes femmes, des enfants, des orphelins et des personnesvivant avec le VIH/sida.

Alors que la période de soudure s’allongeait, lespaysans ont commencé à épuiser leurs stratégies desurvie. Dans le sud de la Zambie, ils en ont été réduitsà se nourrir de bouillies brunâtres faites de brindilles etde cendres de bois. En décembre, comme la réponsedes donateurs était encore insuffisante pour aider lespopulations à tenir jusqu’aux prochaines récoltes, lePAM a dû prendre le risque de contracter des empruntssubstantiels afin d’éviter une catastrophe humanitaire.A la fin de l’année, la plupart des prêts n’étaienttoujours pas remboursés.

Le Lesotho et le Swaziland ont connu des problèmessupplémentaires. L’impact du VIH/sida y a été encoreplus brutal que les pénuries alimentaires – les gensétaient tout simplement trop malades pour planter de

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Crises prolongées

HAÏTI

Elle est assise là, tête penchée, comme si elleétait en train de dormir ou de scruter un détail

de sa robe blanche. Ses boucles noires, pleines depetites papillotes, ont cette teinte rougeâtrecaractéristique de la malnutrition.

Ce n’est que lorsque sa mère vient s’asseoir àcôté d’elle que Marie Carmel, 4 ans, réagit en levantla tête. Ses yeux sont vides – il y a quatre mois, unmanque chronique de vitamines A l’a laisséecomplètement aveugle.

Sa mère, Flerius, a donné naissance à dix enfants.Elle en a perdu deux et a dû en donner deux autres,tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas lesnourrir.

Flerius est l’une des femmes qui bénéficient desdistributions d’aide alimentaire organisées par lePAM au centre de soins de la ville côtièred’Arcahaie, au nord de la capitale Port-au-Prince.Quatre cents enfants de moins de 5 ans dénutris

et 150 femmes enceintes ou mères d’enfantsen bas âge reçoivent chaque mois une ration de riz,de haricots, d’huile et de sel iodé. La participationau programme du PAM signifie que Flerius est àprésent en mesure de nourrir les six enfants qui luirestent.

Grâce à l’IPSR lancée en mai 2005, 550 000 Haïtiens– dont une grande majorité de femmes et d’enfantscomme Flerius et Marie Carmel – sont sûrs de faire

au moins un repas nourrissant par jour, fourni par lebureau du PAM en Haïti.

L’extrême pauvreté, conjuguée à l’instabilitépolitique, sociale et économique et à descatastrophes naturelles récurrentes, a exacerbé lavulnérabilité d’une grande partie de la populationhaïtienne à l’insécurité alimentaire. Les jeunesenfants, les femmes enceintes et les mères allaitantessont particulièrement exposés. Les troubles se sontaggravés début 2004 avec le déclenchement d’uneinsurrection urbaine qui a fait tomber legouvernement. Sont venues ensuite les inondationsde mai et septembre 2004, qui ont fait plus de5 000 morts et provoqué des dégâts considérables.

La situation des enfants haïtiens est l’une des piresde la région, avec des taux de mortalité infantile etde mortalité des moins de 5 ans très élevés. Lamalnutrition chronique est le problème nutritionnelmajeur parmi les enfants de moins de 6 ans, dont32 pour cent présentent des retards de croissance -les taux atteignant 48 pour cent dans plusieursrégions.

On estime que 32 pour cent des enfants de moins de6 ans souffrent de carences asymptomatiques envitamines A. De plus, 55 pour cent des femmes et65 pour cent des enfants d’âge préscolaire sontanémiques.

Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphèreoccidental, et l’un des pays les plus défavorisés dumonde en développement. En 2005, il figurait au153ème rang sur 177 pays selon l’indicateur dedéveloppement humain du PNUD. Soixante-seize pourcent des Haïtiens vivent avec moins de 2 dollars parjour, et 55 pour cent avec moins de 1 dollar par jour.

L’aide alimentaire ne couvre que 55 pour cent de lapopulation et l’insécurité alimentaire quotidiennetouche 40 pour cent des foyers haïtiens. Avecl’Afghanistan et la Somalie, Haïti figure parmi les troispays de la planète accusant le pire déficit caloriquequotidien par habitant (460 kilocalories/jour), et2,4 millions d’Haïtiens n’ont pas les moyens de seprocurer les 2 240 calories quotidiennes minimumrecommandées par l’Organisation mondiale de lasanté (OMS).

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La formidable participation des donateursprivés en 2005 a permis au PAM d’aider plus

de gens et de continuer à améliorer l’efficacité etl’efficience globales de ses activités de sauvetage devies humaines. Le soutien des acteurs privés, quis’était manifesté pour la première fois par des donspour l’opération du PAM en faveur des victimes dutsunami, n’a pas faibli durant l’année, avec des donsd’un montant record pour les opérations d’urgence auNiger, en Amérique centrale et au Pakistan. Lapremière campagne de collecte de fonds du PAM surl’Internet, en décembre, a suscité un formidable élande générosité.

Dès le début de l’année, le PAM a été appelé à répondreaux besoins immédiats des nombreux survivants dugigantesque tsunami dans l’océan Indien. Face à l’ampleurde la catastrophe, les donateurs privés se sont mobilisés etont apporté un appui sans précédent au PAM. Avec undon de 50 millions de dollars versé par la Croix-Rougeaméricaine et des initiatives novatrices comme le matchorganisé par le Comité international de rugby au stadelondonien de Twickenham au profit des victimes dutsunami (la recette s’est chiffrée en millions de dollars),plus de 20 pour cent de l’opération du PAM lancée suiteau Tsunami ont été financés par des fonds privés.

Un certain nombre d’entreprises sont venues rejoindrele PAM lors de la crise du tsunami, et beaucoup ontrenforcé leur engagement par la suite. Unilever, l’undes grands groupes mondiaux de l’emballage, del’alimentation, des produits d’entretien et des soins dela personne, a fait un important don en espèces et afourni un soutien logistique pendant la crise dutsunami, en prêtant sa flotte de camions et ses wagonsde chemin de fer au Sri Lanka. Danone, l’une desprincipales multinationales de l’alimentation et desboissons, a donné des biscuits et de l’eau pour lesvictimes du tsunami, puis a élargi son engagement ensoutenant le programme d’alimentation scolaire duPAM au Niger. Un partenaire de longue date,International Paper, a lui aussi fait un don pourl’opération du tsunami, tout en continuant à soutenirgénéreusement les programmes d’alimentation scolaireau Kenya.

Les entreprises partenaires sont restées fidèles auPAM en 2005. TNT, spécialiste mondial du transportexpress et de la livraison de courrier, a fait des donsen espèces et en nature d’un montant de 14 millionsde dollars; le cabinet international de gestion et deconseil The Boston Consulting Group a offert5,8 millions de dollars sous forme de services. SpencerStuart, l’un des grands cabinets mondiaux derecrutement de cadres supérieurs, a prêté sonconcours dans le domaine des ressources humaines,avec des prestations de services et un don en espèces.

De nouveaux partenaires comme la banque d’affaireset d’investissement Citigroup ont aidé le PAM aumoment de la crise du tsunami. Leur engagementauprès du PAM s’est ensuite traduit par lefinancement de deux programmes d’alimentationscolaire et par la mise en place du réseau desentreprises partenaires pour la préparation etl’intervention en cas d’urgence. La NationalPostcode Loterij des Pays-Bas, premier partenaire duPAM pour les dons réguliers, a recueilli des sommesconsidérables pour les programmes d’alimentationscolaire au Niger.

Le Bureau régional du PAM en Asie a mis en oeuvreune stratégie de collecte de fonds privés afin de trouverde nouveaux donateurs à Hong Kong, en Inde et enCorée du Sud, en misant sur la déductibilité fiscale desdons des particuliers dans ces pays. En Amériquelatine, le PAM s’est attaché à lever des fonds dans lesdifférents pays, grâce notamment à un radiothon auHonduras et au soutien du fabricant de produits denettoyage et d’hygiène Kimberly-Clark Pérou. LeBureau régional du PAM au Moyen-Orient a bénéficiédu généreux soutien de la Chambre de commerce deDubaï et de la Dubai Humanitarian City.

Afin d’optimiser le potentiel et la visibilité de sescollectes de fonds, le PAM s’est efforcé d’élargir lecercle des Amis du PAM dans le monde entier.Comme il a pu le constater aux États-Unis et auJapon, ces comités l’ont aidé à se faire connaître, àlever des fonds et à bénéficier de dons déductibles del’impôt sur le revenu.

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Grâce à la confiance et à la générosité d’un nombrecroissant de donateurs publics et privés, le PAM

a pu mobiliser 2,76 milliards de dollars pour répondreaux besoins des bénéficiaires à la hauteur desévaluations pour 2005. En dernière analyse, seuls82 pour cent de tous les besoins ont été satisfaits. Entermes de valeur, cela signifie que le PAM a été à courtd’environ 624 millions de dollars pour accomplir samission, d’où des difficultés en particulier pour lesopérations d’urgence et les programmes de pays.

Presque tous les dons faits au PAM ont été liés ouaffectés à des usages spécifiques par les donateurs.Seules 3,3 pour cent des contributions reçues étaiententièrement multilatérales, en espèces et non liées.Avec des ressources supplémentaires et plus flexibles,le PAM aurait été mieux à même d’acheter les denréesrequises immédiatement dans les situations d’urgence,d’éviter la multiplication des rupturesd’approvisionnement, de rembourser plus rapidementles avances mises à sa disposition et de distribuer plusefficacement des rations alimentaires régulières auxbénéficiaires de ses aides. L’imprévisibilité de sesressources a mis à mal sa capacité à nouer despartenariats solides et durables sur le terrain.

Outre l’insuffisance et l’imprévisibilité des ressources,le calendrier des dons a eu un impact direct sur lacapacité du PAM à réagir efficacement aux situationsd’urgence imprévues.

Pour l’exercice biennal 2004-2005, le PAM a mobilisé4,97 milliards de dollars, dont environ 56 pour centont été versés en 2005. Il a eu la possibilité d’allerchercher des ressources auprès de nouveaux donateurset d’acteurs privés et a pu ainsi diversifier sa base deressources. Cette base s’est encore élargie avec lesoutien accordé par 80 donateurs, soit uneaugmentation de 43 pour cent par rapport aux56 donateurs de 2001. Le PAM a également obtenudes soutiens et des ressources financières directementauprès de donateurs privés: 72 entreprises et entitésprivées lui ont prodigué leur appui, avec des donsen espèces et en nature d’une valeur de 119 millionsde dollars.

Des jumelages ont été mis en place en utilisant lescontributions en espèces du Fonds de contrepartie desdonateurs émergents et celles de donateurs publics etprivés, couplées avec des contributions en natureprovenant de pays admissibles à l’aide du PAM. Lenouveau système a permis d’accélérer les distributions etde faire parvenir de plus grandes quantités de nourritureà des bénéficiaires plus nombreux.

Les poussées inflationnistes, la faiblesse du dollaraméricain et la hausse des cours du pétrole ont entraînéune augmentation substantielle des coûts, notammentceux des transports. A la rubrique transports terrestres,entreposage et manutention, les coûts ont augmenté de31 pour cent la tonne et les coûts du transport extérieurde 32 pour cent. Cette évolution a nécessité d’importantsajustements budgétaires pour les opérations enAfghanistan, en Angola, en République démocratiquedu Congo, en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya, au Népalet au Soudan.

Le partage des coûts avec les institutions des NationsUnies, les partenaires d’exécution et les gouvernements aatténué la pression exercée par des coûts d’appui directsen constante augmentation. Une politique de change etde gestion stratégique est en cours d’élaboration; ellepermettra de mieux prévoir et absorber l’inflation descoûts financiers liée aux fluctuations de change.

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Financement et ressources Le soutien des donateurs privés

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LA MARCHE MONDIALE

Ensemble contre la faim: une Marche mondiale. Cette campagne offre aux partenaires du PAM une

occasion exceptionnelle et hautement visible decontribuer à la lutte mondiale contre la faim des enfants.La Marche mondiale annuelle permet de sensibiliserl’opinion, de collecter des fonds et d’encouragerl’adoption de mesures pour que les enfants n’aient plusjamais faim. Le PAM a pour politique de partager lanotoriété et les recettes recueillies (selon des modalitésconvenues avant la marche) avec les organisationspartenaires engagées dans la lutte contre la faim desenfants et désireuses de contribuer au succès de lamanifestation.

La Marche est née d’une initiative de TNT, l’une desentreprises partenaires du PAM. En 2003, les employés deTNT en Asie ont commencé à organiser des marches afinde faire connaître le PAM et de recueillir des fonds pourses programmes d’alimentation scolaire. Forte des bonsrésultats obtenus, l’entreprise a organisé une deuxièmeMarche en 2004 et a invité le personnel du PAM à yparticiper aux côtés de ses employés et de leurs familles. La Marche a réuni 40 000 personnes dans plus de70 pays. TNT et le PAM ont ensuite décidé d’un communaccord que l’événement serait géré par la PAM à compterde 2006.

Depuis de début de 2005, le PAM s’efforce de faire de laMarche mondiale l’un des piliers du combat qu’il mènedepuis dix ans en faveur de la réalisation du premierobjectif du Millénaire pour le développement, à savoiréliminer la faim parmi les enfants d’ici à 2015. Lepartenariat pour la Marche mondiale regroupe aujourd’huides dizaines d’ONG locales et internationales etd’entreprises privées.

Le site web interactif www.FightHunger.org soutient lesorganisateurs de la Marche dans le monde entier, de mêmeque les marcheurs, les donateurs, les journalistes et autresgroupes concernés en facilitant la communication et lacréation de réseaux. Chaque fois qu’un internaute cliquesur le site, les parrains de l’opération font un don de0,19 dollar (montant équivalent au coût journalier moyend’un repas scolaire).

MARCHE MONDIALE CONTRE LA FAIM, 2005La Marche mondiale du 12 juin 2005 a eu lieu dansplus de 90 pays du globe. De nombreux bénéficiairesde l’aide du PAM y ont participé. Au Mali, parexemple, plus de 40 000 enfants (soit un cinquièmedes 200 000 élèves bénéficiant du programmed’alimentation scolaire du PAM) ont répondu présentà l’appel, alors que beaucoup avaient dû faire deskilomètres à pied ou à bicyclette pour rejoindre lepoint de départ de la Marche. La participation a étéimpressionnante, même dans des pays comme laSierra Leone et le Libéria où tout récemment encorela guerre avait empêché ce genre de mobilisationcitoyenne.

Au total, quelque 201 000 personnes ont participé à laMarche, en 266 lieux et sur les 24 fuseaux horaires.

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Friends of WFP – USA a collecté 7 millions dedollars grâce à la générosité de plusieurs grandesmarques et de milliers de particuliers. L’Associationdu Japon pour le Programme alimentaire mondiala obtenu le statut d’ONG spécialement agréée, envertu de quoi tous les dons privés qui lui sont faitssont désormais non imposables. Le Conseild’administration de l’Association, présidé parUichiro Niwa de la société Itochu, compte parmi sesmembres de hauts dirigeants d’entreprises japonaises -Canon, Shiseido, BCG, TNT, Fuji TelevisionNetwork ou le Mizuho Financial Group, par exemple.Afin de mieux faire connaître le PAM, le Conseiljaponais de la publicité a offert plus de 27 millionsde dollars sous forme d’annonces de service publicconsacrées au PAM et ses activités.

En juin 2005, un nouveau comité des Amis du PAM aété créé, comme il se devait, dans le pays qui accueillele siège du PAM. Le Comitato Italiano PAM, tel estson nom, a commencé avec succès à mobiliser la

société civile italienne dans le cadre de plusieursinitiatives de collectes de fonds et de sensibilisation,avec concerts, discothons et projet de marketing cibléen collaboration avec la Banca di Roma.

Le PAM a également obtenu l’agrément de déductionfiscale au Royaume-Uni.

Les collectes en ligne ont donné une plateformeinternationale aux particuliers désireux de soutenir lePAM et ses programmes. En 2005, le PAM a collectéle triple du montant de l’année précédente. Ce beaurésultat s’explique en partie par la campagne Gift ofHope, qui a recueilli des fonds pour les projetsd’alimentation scolaire du PAM dans le quatrièmetrimestre de l’année.

Le produit combiné de toutes ces collectes auprèsdes particuliers a atteint 119 millions de dollars (donsen espèces et en nature), soit 94 pour cent de plusqu’en 2004.

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Le soutien des donateurs privés

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La notoriété du PAM s’est nettement accrue en2005, avec des mentions plus nombreuses

dans les grands médias internationaux et davantage depublicité que dans toute la dernière décennie. Lesecret de cette réussite tient à la stratégie choisie, quiconsiste à saisir toutes les occasions de rappeler hautet fort que la faim tue encore chaque année davantageque le sida, le paludisme et la tuberculose réunis, touten cherchant des appuis pour répondre aux situationsd’urgence plus médiatisées, qu’il s’agisse du tsunami,de la situation au Darfour et du séisme au Pakistan.139 éditoriaux et lettres à la rédaction ont été envoyésdans le cadre d’une vigoureuse campagne decommunication médias; ces envois ont été publiésdans 98 journaux et magazines du monde entier,dont le New York Times, The Economist et leFinancial Times.

Comme il était bien décidé à ne pas se contenter decitations dans la presse, le PAM a également produitl’essentiel de son matériel promotionnel, et cela à trèsbas coût. En 2005, 30 spots promotionnels ont étédiffusés à la télévision et 19 annonces ont été publiéesgratuitement dans des journaux internationaux etlocaux. De nombreuses célébrités qui noussoutiennent ont prêté leur visage et leur voix à nosspots promotionnels. Le PAM a eu le plaisir d’avoirété choisi pour la deuxième année consécutive commesujet de la campagne publicitaire nationale pro bono

du Conseil japonais de la publicité, qui a faitconnaître le problème de la faim et le PAM à desmillions de foyers japonais. La valeur de cettepublicité gratuite a été supérieure à 60 millions dedollars, soit plus de dix fois le budget de la Division dela communication.

Les actions de plaidoyer menées en association avecdes acteurs privés se sont multipliées en 2005. LePAM et les entreprises partenaires ont fait équipe pourrencontrer les grands décideurs; des agences depublicité ont mis leur talent au service du PAM encréant gratuitement certaines de ses annonces; desentreprises ont offert des espaces publicitaires dans lesjournaux, à la télévision et à la radio. Rien qu’en2005, des sociétés de logiciels ont offert de traduire etcommercialiser le jeu vidéo éducatif Food Force enchinois, en italien et en japonais.

Le lobbying auprès des décideurs gouvernementauxs’est nettement intensifié. Le nombre de personnalitésayant visité des projets du PAM a augmenté de39 pour cent par rapport à 2004 - des parlementaires,des ministres et des membres de familles royales ontfait le déplacement de la République tchèque, duDanemark, de Thaïlande, du Royaume-Uni ouÉtats-Unis. Un bureau de liaison a été ouvert à Parisafin d’accroître la notoriété du PAM dans les médias,les entreprises et en France en général.

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Communication et plaidoyer

FOOD FORCE

En avril 2005, le PAM s’est aventuré dans unecontrée étrange et inconnue: l’industrie

des jeux informatiques. Un monde dangereux oùdes entreprises multimilliardaires cannibalisent lesminuscules pousses, où des gamins inventifs etmalins ricanent à la mention du mot“édutainment”, où la flamboyance du graphismeet le luxe du plan-médias comptent davantagequ’un contenu digne de ce nom.

Le produit de cette improbable rencontre s’appelleFood Force – un jeu vidéo éducatif non violent, àtout petit budget, pour parler aux enfants de lafaim et de l’aide humanitaire. Le lancement du jeuau Salon du livre de Bologne, en Italie, avec en toutet pour tout un site web et un communiqué depresse, a été un pari un peu fou. Mais le succès aété au rendez-vous: les médias internationaux sesont immédiatement emparés de l’histoire, et enjuin il y avait déjà un million de joueurs.Aujourd’hui, douze mois plus tard, Food Force

a été téléchargé près de 4 millions de fois, et le siteweb www.food-force.com reçoit en moyenne plusde 18 000 visiteurs par semaine. L’opération sepoursuit dans d’autres langues, avec un lancementde la version japonaise en octobre, puis italienneen janvier. Viendront ensuite le polonais, le chinois,le français, le hongrois, le grec, l’arabe,le norvégien et le hindi/anglais.

Beaucoup d’industriels des jeux informatiques ontévidemment remarqué l’irruption de ce nouveauvenu, mais ils ont fort heureusement bien réagi etne l’ont pas dévoré, mais au contraire aidé. Ainsi,lorsque le serveur de Food Force s’est bloqué pourcause d’embouteillage, juste après le lancement,Yahoo! Games a très vite accepté d’héberger le jeugratuitement. Des géants des médias, Konami,Shanda et Ubisoft, ont gracieusement offert leursservices pour créer les versions japonaise, chinoiseet française, respectivement. Des créateurs de jeux“sérieux” souhaiteraient être associés à un éventuelFood Force II, et des articles flatteurs dans la pressespécialisée, wired.com par exemple, renforcentencore la crédibilité du projet.

L’extraordinaire réussite de l’aventure Food Forceest un atout inestimable pour le PAM: le jeu a étéplébiscité par les adolescents qui, complimentsuprême, le trouvent “cool” (de même que le PAM,par extension). Avec Food Force et sa communautéde plus en plus large d’internautes, le PAM aouvert en 2005 une voie de communication directeavec les décideurs de demain.

After the tsunamiShe counted on our helpOne year later, she still needs our help.

Her school lunch costs just 19 cents a day —

a small price to pay for a brighter future.

Help us keep her hope alive.

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www.wfp.org/donate

On October 8th

an earthquake buried thousandsof children now lost to their familiesin the rubble of Kashmir.

Help the World Food Programme

lessen the pain of those who have survived.

Please donate.

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www.wfp.org/donate

A Loss We Ignored.James Nachtwey’s photographs - including the one above that won a top prize in the

World Press Photo competition - tell stories of terror, hunger and pain in Darfur.A contract photographer for TIME magazine and partner in WFP’s fight against hunger,

Nachtwey has captured the plight of over two million people struggling to survive in a worldthat too easily ignores their suffering.

Thank you, James. For every frame you take, another set of eyes will open.At least that is our hope.

www.wfp.org/donate

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Quelque 230 projets ont été exécutés en partenariat, soit une augmentation de 6 pour cent

par rapport à 2004.

L’UNICEF est resté le principal partenaire du PAMdans le système des Nations Unies, avec 140 projetsdans 68 pays, essentiellement dans les domaines de lasanté, de la nutrition et de l’alimentation scolaire. LePAM et l’UNICEF ont évalué conjointement41 projets. Le mémorandum d’accord signé avecl’UNICEF, révisé en juillet 2005, insiste sur la nécessitéde faire des évaluations rigoureuses afin de cibler l’aidesur les populations dans le besoin et de clarifier lesresponsabilités en matière d’évaluations de la sécuritéalimentaire et de la nutrition.

La FAO a été, par ordre de fréquence, le deuxièmepartenaire du PAM, avec 87 projets dans 53 pays. Ledomaine de prédilection de la coopération a étél’agriculture, et les deux institutions ont fait ensemble41 évaluations de besoins. L’OMS et le PAM ontcollaboré dans le cadre de 71 projets dans 42 pays,essentiellement dans les domaines de la santé, de lanutrition et du VIH/sida. La collaboration entre l’OMSet le PAM s’est beaucoup renforcée durant l’année, avecdes partenariats en augmentation de 61 pour centpar rapport à 2004.

Le HCR et le PAM ont continué à travailler ensembleen 2005 pour assurer la distribution de rationsalimentaires complètes à plus de 2,1 millions deréfugiés, 8,3 millions de déplacés et 1,3 million derapatriés dans 43 pays. Ils ont coopéré autour de54 projets dans 37 pays, un chiffre en légère hausse parrapport à 2004. Ils ont également collaboré pourévaluer les besoins et créer des réseaux de distributionrépondant mieux aux attentes des réfugiées. Ils ontfocalisé leur attention sur le soutien aux écoles, lesprogrammes de formation des adultes et les activitésgénératrices de revenus accompagnées de nourriture,dans l’espoir que les réfugiés pourront devenir moinstributaires de l’aide internationale.

Les deux institutions sont convenues en 2003 que lePAM assurerait à titre pilote les distributions de

nourriture au Kenya, au Pakistan, en Sierra Leone, enOuganda et en Zambie. L’expérience a été évaluée en2005; l’équipe d’évaluation a conclu que les coûtsétaient maîtrisés en ce qui concernait la gestion despoints de livraison avancés, les transports secondaires etles distributions finales. Le coût combiné du transportsecondaire et des distributions finales de nourriture estresté inchangé ou a diminué, selon les pays, du fait despossibilités d’améliorer les systèmes de distribution.

En 2005, le PAM a collaboré dans 73 pays avec2 270 ONG (soit 260 organisations internationales et2 010 organisations locales ou communautaires).204 des 262 projets opérationnels ont été exécutés enpartenariat avec une ONG, un chiffre légèrementsupérieur à celui de 2004 (78 pour cent en 2005 contre74 pour cent en 2004). Les partenariats du PAM avecles ONG ont concerné le plus souvent les distributionsgénérales de nourriture (605 ONG) et les activités liéesau VIH/sida (497 ONG).

Un peu plus d’un millier d’ONG ont proposé des serviceset des produits complémentaires, en augmentation de41 pour cent par rapport à 2004 (de 718 à 1 014 ONGpartenaires). Toutefois, le pourcentage de projets ayantbénéficié de services et produits complémentaires desONG a diminué de 3 pour cent entre 2004 et 2005,passant de 38 à 35 pour cent.

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DÉVELOPPEMENT DU SITE WEB

Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, l’Internet offre la possibilité d’atteindre un public

beaucoup plus large que ne le ferait tout autre média. En2005, le site www.wfp.org a été doté des moyenstechniques requis pour en exploiter pleinement lepotentiel.

Le PAM a mis au point des outils de publication quipermettent au service de l’information de mettre descontenus en ligne sur le site aussi facilement que s’ils’agissait de courriels. Les éditeurs Web pourrontdésormais mettre en ligne communiqués de presse,galeries photos, vidéos et articles directement depuis leurordinateur de bureau ou portable, d’un simple clic.Auparavant, ce travail mobilisait deux ou troispersonnes.

La nouvelle technologie a été immédiatement testée, etavec succès. Avec des mises à jour en temps réel aprèsle séisme au Pakistan, la salle de presse en ligne duPAM est devenue l’une des principales sourcesd’information humanitaire des grands portailsd’actualité que sont la BBC, Reuters Alertnet et TheGuardian Unlimited. Grâce à la nouvelle technologieutilisée pour construire cet outil, les nouvelles du PAMapparaissent plus fréquemment dans les résultats derecherche de Google; un facteur clé qui a contribué audoublement du nombre de consultations de la salle depresse en ligne dès la fin de 2005. En 2006, les outils depublication, qui permettent d’accéder à des pages endouze langues, renverront également à d’autres sectionsimportantes du site.

CAMPAGNE PUBLICITAIRE

AU ROYAUME-UNI

L’un des partenariats les plus insolites noués par lePAM en 2005 a été une initiative commune avec

l’agence de publicité londonienne Leagas Delaney, quia conçu une campagne publicitaire pour sensibiliser lestéléspectateurs au problème de la faim chronique.

En collaboration avec le bureau de liaison du PAM àLondres, une équipe de créatifs de Leagas Delaney a

formulé une série de concepts qui ont été mis enimages par la société de production Partizan. Lesséquences ont été tournées au Kenya en mai 2005.

Partizan a produit trois spots télévisés dont chacunévoque la faim sous un angle différent, en montrantnon seulement comment elle affecte les Africains, maisaussi en imaginant comment réagirait un Occidentalconfronté à la faim pour la première fois de sa vie.

Dans l’un des spots, un homme d’affaires en costumetrois-pièces vit les difficultés quotidiennes qui sont lelot de toutes les Africaines. On le voit piler du mil, unbébé en pleurs accroché dans le dos, puis traîner un sacd’aide alimentaire jusque dans “son” village. Ladernière image est en forme de question: “852 millionsde personnes vivent ainsi. Le pourriez-vous?”

L’agence Leagas Delaney estime que le projet auraitcoûté jusqu’à 1 million de dollars au prix du marché.Mais, tout comme Partizan, elle a travaillégratuitement.

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Communication et plaidoyer Partenariats

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LE SOUTIEN DES CÉLÉBRITÉS

Hollywood a plébiscité le PAM en 2005, et ses stars ont mis leur renommée au service de la

lutte contre la faim. Penelope Cruz a été la vedetted’une série d’annonces de service public créées eninterne par le PAM et diffusées gratuitement par deschaînes de télévision du monde entier. D’autrescélébrités se sont mobilisées - l’acteur irlandaisColin Farrell, le jeune footballeur prodige américainFreddy Adu, ou encore James Elliott, vedette dela série américaine Jag.

Les annonces ont été projetées sur des placespubliques, dans des trains, des aéroports, des cabinetsmédicaux, des librairies, des avions et même desascenseurs. Le PAM a également fait son entrée dansle monde du cinéma grâce aux acteurs et au réalisateur

de The ConstantGardener – film basésur le roman de JohnLe Carré – qui ontété tellementimpressionnés par

l’assistance du PAM lors de leur tournage au Kenyaqu’ils ont réalisé un spot de 60 secondes avec RachelWeisz, vedette oscarisée pour son rôle dans le film. Lavaleur du temps d’écran ainsi offert au PAM en 2005est estimée à près de 60 millions de dollars.

En 2005, l’engagement de l’actrice italienne MariaGrazia Cucinotta en faveur du PAM a porté ses fruits.Le film All The Invisible Children - sept courts-métrages sur des enfants réalisés par des grands nomsdu cinéma, notamment John Woo, Spike Lee etRidley Scott, et dont elle est l’une des vedettes –a été présenté au Festival de Venise.

Le monde du sport a continué à s’investir aux côtés duPAM. Paul Tergat, recordman mondial du marathon(et, cas unique parmi les Ambassadeurs du PAM,ex-bénéficiaire de l’aide humanitaire) a représenté lePAM dans de nombreuses rencontres. Des sportifsmondialement connus ont accepté d’apparaître dansles spots télévisés le célébrissime footballeur Kaka,le pilote italien de formule 1 Jarno Trulli, et lesbasketteurs vedette de la NBA - le CongolaisDikembe Mutombo pour la version française,Dirk Nowitzki pour l’allemand et Leandro Barbosepour le portugais.

Nick Farr Jones, ex-capitaine de l’équipe australiennede rugby et quasi-vétéran des campagnes du PAM(son engagement remonte au tout premier partenariatdu Comité international de rugby avec le PAM, en2003), s’est rendu à Banda Aceh et a visité des projetsen Indonésie, avant de participer au match de rugbydu 5 mars organisé par le Comité au Royaume-Uni enfaveur des survivants du tsunami, qui a permis derecueillir 3,3 millions de dollars.

La “diva aux pieds nus”, alias Cesaria Evora, l’une despremières Ambassadrices du PAM contre la faim, apromu le PAM dans ses concerts à Genève et Zurich.

Lauren Bush, porte-parole honoraire du PAM pour lacampagne mondiale de lutte contre la faim s’adressantaux élèves américains, s’est exprimée sur les chaînes detélévision NBC et Fox News et dans Vogue, OrganicLiving et toute une série de journaux. Après avoirvisité les sites d’opérations du PAM au Guatemala, auCambodge et au Sri Lanka dans la zone du tsunami,elle s’est rendue au Tchad (le voyage a été couvert parMTV), au Lesotho et en Tanzanie.

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APPUI AUX SERVICES COMMUNS

Les Services aériens humanitairesdu PAM et ceux des Nations Uniesont fourni un appui aérien auxopérations du PAM et à lacommunauté humanitaire en 2005.Le PAM a affrété des avions et des

hélicoptères. Il a totalisé 89 850 heures de vol, a exploitéquelque 90 appareils et a transporté 154 210 tonnes denourriture et d’articles non alimentaires, ainsi que368 000 travailleurs humanitaires et représentants desdonateurs et des gouvernements.

Le Centre logistique commun des Nations Unies adépêché 96 fonctionnaires internationaux dans deux zonestouchées par des catastrophes naturelles majeures (l’océanIndien par le tsunami et l’Asie du Sud par un tremblementde terre) et dans une situation d’urgence complexe(République démocratique du Congo), tout en poursuivantl’intégralité de ses opérations au Soudan. Après le tsunami,il a joué un rôle majeur de coordination opérationnelle desactivités civiles et militaires (notamment en utilisantmassivement le matériel militaire de Banda Aceh), enmatière de gestion des formalités douanières, d’importation,de Système d’information géographique et d’évaluation desinfrastructures. Au Pakistan, il a contribué à la créationd’une cellule de coordination du transport de fret (pour queles moyens de transport soient prioritaires) et d’une base dedonnées pour le traçage des articles non alimentaires.

L’ Entrepôt destineé aux interventions humanitairesdes Nations Unies a ouvert des dépôts régionaux dematériel d’urgence afin de renforcer les capacitésd’intervention et de contenir les coûts. Fin 2005, lePAM gérait quatre entrepôts régionaux: celui del’intervention d’urgence en Asie (au Cambodge); leréseau d’intervention d’urgence en Amérique latine etaux Caraïbes (au Panama); le dépôt humanitaire deDubaï, équipé pour les services informatiques; etl’entrepôt destiné aux interventions humanitaires desNations Unies (en Italie).

Les partenaires de réserve du PAM ont fourni dupersonnel et des équipements à certains servicescommuns (Centre logistique commun des NationsUnies, Services aériens humanitaires des Nations Unies,Système interinstitutions de télécommunicationssécurisées) qui sont venus renforcer l’action du PAM etont permis d’accélérer les interventions. L’Agencesuédoise des services de sauvetage a déployéd’importants effectifs (43 personnes, dont 18 spécialistesdes communications et télécommunications, 16 dansdifférents services et 9 en logistique). La Directionnorvégienne de la protection civile et de la planificationen cas d’urgence a détaché 37 personnes, devenant ainsile deuxième partenaire de réserve du PAM en termesd’effectifs déployés. Les partenaires de réserve ontsurtout été nombreux dans les activités de services,la logistique occupant le deuxième rang.

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Partenariats

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Les musiciens de la Thievery Corporation ont prêté leurscélèbres voix à la lutte contre la faim et ont inauguré leurpartenariat avec le PAM par un concert exceptionnel quia permis de recueillir 30 000 dollars pour les victimes dutsunami. Ils sont ensuite apparus dans une séried’annonces de service public et ont donné d’autresconcerts de bienfaisance à Rome et dans d’autres capitales.

“C’est une affaire de feeling pour les gens”, explique RobGarza, fondateur de la Thievery Corporation il y a dix ansavec Eric Hilton; “nous voyons comment le PAM parvientà se déployer rapidement sur de nombreux fronts et à

apporter son aide dans les régions du monde les plusdiverses, et ça nous plaît.”

En octobre, le PAM a ajouté un patronyme prestigieux àsa déjà longue liste de célébrités en la personne de laPrincesse Haya Bint Al-Hussein, fille du feu roiHussein de Jordanie et épouse du Vice-Président etPremier Ministre des Émirats arabes unis et Emir deDubaï, Cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum. LaPrincesse Haya a rejoint le PAM en qualitéd’Ambassadrice de bonne volonté pour la luttemondiale contre la faim.

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Partenariats

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Page 28: Programme alimentaire mondial - wfp.org · activités de communication ont été conçues dans ce sens. En 2005, ... été affectées aux pays les moins avancés et aux pays

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Page 29: Programme alimentaire mondial - wfp.org · activités de communication ont été conçues dans ce sens. En 2005, ... été affectées aux pays les moins avancés et aux pays

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Contributions bilatérales(3) 103 103

1 Par exemple fonds fiduciaire, programme des administrateurs auxiliaires, contributions de contrepartie en espèces des gouvernements (CCEG)et contributions confirmées des projets en attente.

2 Pour 2005, les contributions privées ne comprennent pas 45,4 millions de dollars de dons en nature de caractère exceptionnel.3 Y compris 50 millions de dollars de la Croix-Rouge américaine.

Annexe 5: CONTRIBUTIONS TOTALES CONFIRMÉES POUR 2005 (en milliers de dollars)

59

Page 32: Programme alimentaire mondial - wfp.org · activités de communication ont été conçues dans ce sens. En 2005, ... été affectées aux pays les moins avancés et aux pays

6160

AngolaAustralie

BangladeshCanadaChine

Congo (République du) Cuba

DanemarkÉthiopieFinlandeFrance

AllemagneHaïtiInde

IndonésieIran (Republique islamique d’)

JaponJamahiriya arabe libyenne

MalawiMexiquePays-Bas

Nicaragua Niger

Norvège Pakistan

PérouPologne

Fédération de RussieSénégal

SlovaquieSuèdeSuisse

République arabe syrienneThaïlande

TunisieÉtats-Unis d’Amérique

États membres

Membres du Bureau du Conseil d’administration

S.E. M. Poul Skytte Christoffersen

Danemark (Président)

S.E. M. Mirza Qamar Beg

Pakistan (Vice-Président)

M. Kiala Kia Mateva

Angola (Membre)

M. Patrick Saint-Hilaire

Haïti (Membre)

M. Alexander A. Titarenko

Fédération de Russie (Membre)

Conseil d’administration du PAM 2005

Notes generales:

Sauf indication contraire, tous les montants sont libellés en dollars des États-Unis.

Sauf indication contraire, toutes les quantités de produits alimentaires sont exprimées en tonnes.

Les dépenses directes comprennent les produits alimentaires, les coûts de TTEM, les CAD, le transport extérieur et les autres CODet ne comprennent pas les CAI et les dépenses AAP.

Dans certains tableaux, les totaux peuvent ne pas correspondre exactement, les chiffres ayant été arrondis.

Les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) comprennent tous les pays à déficit vivrier (importateur net de céréales)ayant un revenu par habitant inférieur au seuil utilisé par la Banque mondiale pour identifier les pays pouvant bénéficier del’assistance de l’Association internationale de développement et des conditions de prêt sur 20 ans de la Banque internationalepour la construction et le développement (BIRD); appartiennent à la catégorie des PFRDV tous les pays des catégories I et II de laBanque mondiale. Le seuil de revenu national brut par habitant pour 2003, sur la base de la méthode de l’Atlas de la Banquemondiale, est de 1 465 dollars É.-U. En 2005, 82 pays avaient été rangés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentationet l’agriculture (FAO) dans la catégorie des PFRDV.

La catégorie des pays les moins avancés (PMA), telle que définie par l’Organisation des Nations Unies, comprend “les pays àfaible revenu dont la croissance est entravée des handicaps à long terme, en particulier un niveau peu élevé de développementdes ressources humaines et/ou de graves faiblesses structurelles”. En 2005, 50 pays avaient été rangés dans la catégorie des PMApar le Bureau du Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires endéveloppement.

Photographies:

Liste des sigles utilisés dans le présent document

AAP dépenses d’administration et d’appui aux

programmes

BIRD Banque internationale pour la construction et

le développement

CAD coûts d’appui directs

CAI coûts d’appui indirects

CICR Comité international de la Croix-Rouge

CII Compte d’intervention immédiate

COD coûts opérationnels directs

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation

et l’agriculture

HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

IPSR intervention prolongée de secours et de redressement

JEM Mouvement pour la Justice et l’Égalité

LRD Lord’s Resistance Army

OMD objectifs du Millénaire pour le développement

OMS Organisation mondiale de la santé

ONG organisation non gouvernementale

PFRDV pays à faible revenu et à déficit vivrier

PMA pays les moins avancés

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement

SLM/A Mouvement/Armée de Libération du Soudan

TTEM transport terrestre, entreposage et manutention

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

Page de couverture: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; Table des matières:PAM /Rein Skullerud/Pakistan; page 4: PAM/Robert Opp/Mali;page 7: PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 8: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 9: PAM/Antonia Paradela/Soudan; page 10: PAM/Evelyn Hockstein/Uganda - PAM/Antonia Paradela/Soudan; page 12:PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 13: PAM/Martin Specht/Pakistan -PAM/Rein Skullerud/Italie; page 14: PAM/Rein Skullerud/Pakistan;page 15: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 16: PAM/MartinSpecht/Pakistan; page 17: PAM/Peter Harris/Pakistan; page 18:PAM/Rein Skullerud/Indonésie; page 19: PAM/Ak Kimoto/Indonésie;page 20: PAM/Rein Skullerud/Indonésie; page 21: PAM/ReinSkullerud/Indonésie - PAM/Mario Di Bari/Somalie - PAM/Sri Lanka;page 22: PAM/Gerald Bourke/Hong Kong - PAM/Rein Skullerud/Royaume-Uni; page 23: PAM/Guillaume Foliot/Sri Lanka; page 24:PAM/Antonia Paradela/Sri Lanka - PAM/Dianne Kittle/Indonésie;

page 25: PAM/Alejandro Chicheri/Guatemala - PAM/Tania Moreno/El Salvador; page 26: PAM/Martin Specht/Niger; page 27: PAM/MartinSpecht/Niger; page 28: PAM/Martin Specht/Niger; page 29: PAM/Stephanie Savariaud/Niger; page 31: PAM/Antonia Paradela/Soudan;page 32: PAM/Evelyn Hockstein/Ouganda; page 34: PAM/BorisHeger/Soudan - PAM/Boris Heger/Soudan; page 35: PAM/GeraldBourke/Rép.pop.dém.de Corée; page 36: PAM/Anne Poulsen/Haïti;page 37: PAM/Mike Huggins/Malawi; page 38: PAM/MartinSpecht/Pakistan; page 40: PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 41:PAM/TPG/Hong Kong; page 44: PAM/Laura Melo/Kenya; page 45:PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 46: PAM/David Orr/Pakistan -PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 47: PAM video - PAM/KarlaHershey/Rép.-Unie de Tanzanie; page 48: PAM/Peter Smerdon/Soudan; page 49: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; dos du livre: PAM/Ak Kimoto/Indonésie

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Table des matières

4 PRÉFACE

6 REGARD SUR 2005

10 LE PAM EN CHIFFRES

13 LE TREMBLEMENT DE TERREDU CACHEMIRE

Contexte

Action humanitaire

14 Scènes de chaos

15 Problèmes d’accès

16 Résultats de l’évaluation

16 QUAKE JUMPERS

17 Les défis de demain

18 CATASTROPHES NATURELLES

Le tsunami dans l’océan Indien

22 L’AIDE DU RUGBY

24 SOUTIEN DE LA NATIONAL FOOTBALL LEAGUE

25 Le cyclone Stan

26 Niger: un pays oublié

Intervention d’urgence du PAM

29 Perspectives pour 2006

‘L’AXE DE LA PAUVRETÉ’ – POURQUOILES ENFANTS SOUFFRENT

30 LES CONFLITS

Darfour

32 Ouganda

33 Colombie

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Division de la communicationProgramme alimentaire mondial

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Courrier électronique: [email protected]

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ISSN 1020-1753 P0606/F4 500/6.06

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