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Les objectifs du RMT s’articulant autour de 5 axes

de travail, ce thème s’inscrit dans l’axe 3 intitulé : « Concevoir, Partager et Transférer des Méthodes de Traitement des Données »

Ce travail avait pour objet de faire un état des

lieux des études réalisées dans le cadre de sché-mas d’aménagements (documents d’urbanisme, études routières…), d’expertiser comment sont gérées la consommation de l’espace agricole et forestier et les espaces naturels et quels sont les

critères utilisés afin d’orienter les choix d’aménagement. Parmi ces critères, les données pédologiques sont-elles disponibles sur le terri-toire concerné et, quand elles existent, sont-elles utilisées pour orienter les zonages ou aménage-ments ?

Exemple de consommation des espaces ruraux Photo Aurore Paysanne 36

L’extension urbaine ou la mise en place de

grandes infrastructures de transport ou indus-trielles se fait au détriment des espaces ruraux (agricoles, forestiers et naturels). Les documents

d’urbanisme intègrent aujourd’hui des données telles que la richesse du patrimoine naturel, la qualité des eaux ; en revanche, ils ne prennent que très rarement en compte les données pédolo-giques pour l’élaboration des différents zonages.

1 Résumé du mémoire de fin d’étude (Sébastien PEYROUT,

2012, Master 2 Valorisation du Patrimoine et Aménagement du Territoire – Université de Limoges)

L’artificialisation des sols s’effectue en majorité aux dépens des espaces agricoles.

De plus, afin de préserver les espaces forestiers et

naturels, les espaces nécessaires aux infrastruc-

tures entraînent une fragilisation de l’activité agri-cole.

La donnée « sol », quand elle existe, permettrait de mieux orienter les décideurs et les aménageurs des territoires dans leur choix, en protégeant au minimum les espaces agricoles à bonne aptitude ou à vocation agricole.

Depuis plusieurs années, on constate l’apparition de textes règlementaires sur l’environnement et le

développement durable qui introduisent la notion de gestion de l’espace et préservation de l’environnement.

Ceci nécessite la réalisation d’études préalables aux zonages et aménagements, devant prendre en compte un certain nombre de données sur le milieu, afin d’apporter une aide à la décision des aménageurs. La qualité du sol et son utilisation font partie des critères à prendre en compte.

Il existe actuellement une base de données pédo-

logiques nationale, regroupant l’ensemble des

données disponibles, mais avec une couverture du territoire national encore limitée et non exhaus-tive.

Spatialisation du diagnostic de l’état organique des sols cultivés à l’échelle d’un territoire : ex-

ploration d’une méthode basée sur le bilan humique AMG, appliquée dans le département du

Loiret.

Résumé

Marion VIGOT

PRISE EN COMPTE DES SOLS

DANS LES PROJETS D’AMENAGEMENT Exploration des besoins en données pédologiques – Etat des lieux et perspectives

Résumé1 – Juin 2013 – Christian COURBE (christian.courbe@haute-vienne.chambagri.fr)

Joël MOULIN (j.moulin@indre.chambagri.fr)

Les données pédologiques disponibles

Le sol est-il au cœur des dispositifs

d’évaluation ?

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Les échelles d’élaboration de ces données sont

différentes et la réalisation des Référentiels Ré-gionaux Pédologiques au 1/250 000ème tend à se développer, ils sont en cours d'achèvement sur l’ensemble des régions.

Quelques régions se distinguent par l’existence de

cartographies pédologiques à grande échelle per-mettant ainsi d’avoir des données plus fines, plus facilement exploitables.

Le RMT fait ressortir deux enjeux :

- Connaître les sols et donner accès à la connais-

sance des sols dans les territoires agricoles et ruraux.

- Mieux faire prendre en compte les sols dans

différentes politiques, projets et programmes

d’actions agricoles, environnementaux et ruraux.

Place du sol dans les préoccupations des décideurs

L’étude réalisée en 2012 par Sébastien

PEYROUT a consisté à élaborer un état des lieux sur la prise en compte de la donnée sol dans les études en lien avec l’aménagement des terri-toires. Il a été décidé de faire un inventaire, au

niveau national, des études d’aménagement, de regarder si le critère sol était utilisé et quand il était pris en considération, sous quelle forme était-il intégré (donnée brute ou donnée traitée), afin de pouvoir être croisé avec d’autres critères, dans des traitements devant servir d’outil d’aide à

la décision.

Nous avons décidé de cibler les différentes études en lien avec l’élaboration des documents

d’urbanisme : Schémas de Cohérence Territorial (SCOT), les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), ainsi que toutes les études qui apportent une aide à la prise de décision des élus dans le cadre de l’aménagement des territoires.

1) Expertise des études existantes

Une expertise des différentes études recensées a

conduit à l’élaboration de fiches de synthèse, dé-crivant le type d’étude, son auteur, sa date de

réalisation et son contexte de réalisation, les don-nées prises en compte. Un regard particulier a été porté sur la méthodologie d’utilisation des don-

nées et de croisement de la donnée « sol » avec d’autres données.

2) Mise en œuvre d’un questionnaire

En parallèle, un questionnaire auprès d’un public

cible, en charge de l’aménagement, au travers des services de la DDT, DRAF, SCOT, PNR,

Chambres d’Agriculture et bureaux d’études, a été élaboré et mis en ligne, afin de connaître les don-nées recherchées pour conduire les études et les attentes des aménageurs, notamment concernant

les données sur le sol.

Avec un très bon taux de retour, il ressort du dé-

pouillement du questionnaire que :

- 1) Ce sont les SCOT et les DDT, qui se sont le plus mobilisés pour répondre au questionnaire.

- 2) La donnée sol est inégalement inventoriée sur

les territoires, tout le monde n’a donc pas accès à cette donnée.

Prise en compte des sols dans les projets d’aménagement

Identifier les enjeux

Interroger les acteurs

Premiers enseignements

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- 3) L’Echelle de validation des données perçues

comme une contrainte : les échelles cartogra-phiques sont souvent trop petites (1/ 1 000 000ème, 1/250 000ème) pour intégrer cette donnée dans les études d’aménagement des

territoires.

- 4) Il existe un réel problème de communication concernant l’existence des données pédologiques

- 5) Lorsque la donnée « sol » existe, elle peut être utilisée sous forme brute ou traitée

- 6) La donnée brute est difficilement utilisable

par des non initiés en pédologie

- 7) La donnée « sol » est croisée essentiellement

avec des données environnementales

- 8) La donnée pédologique traitée, croisée avec

d’autres données, constitue un outil très intéres-sant d’aide à la décision.

- 9) On constate une diversité des cahiers des

charges (ceux des donneurs d'ordres incluant des données pédologiques), suivant les utilisateurs, nécessitant une harmonisation.

La donnée est encore peu utilisée dans les études

d’aménagements pour plusieurs raisons :

- 1) Elle n’est pas disponible sur tous les terri-

toires.

- 2) Elle requiert des compétences que certaines

structures ne possèdent pas.

- 3) Les différentes méthodologies cartogra-phiques de croisement de données pédologiques,

sont encore rares et surtout méconnues et il est difficile d’obtenir des informations sur celles-ci, d'où l'intérêt de la base APPLICASOL développé dans le cadre du RMT.

- 4) L’acquisition de cette donnée entraîne un coût

important pour les structures. En effet, la réalisa-tion d’une base de données pédologiques carto-graphiques requiert une longue prospection sur le terrain ou l'utilisation d'outils d'analyse spatiale complexe et une importante saisie.

Cependant depuis plusieurs années, on constate une prise de conscience de l’importance des don-

nées liées au sol pour les décideurs politiques et les aménageurs, pour des questions de gestion et d’avenir des territoires, dans un contexte de con-sommation importante d’espace.

La mise en place d’une Charte Nationale RMT

Sols et Territoire, permettant de définir les mo-dalités d’utilisation des données pédologiques et des types de traitement à réaliser, en fonction de l’échelle d’élaboration des cartes et de la problé-matique d’aménagement posée paraît impérative.

Celle-ci représenterait un véritable guide à inté-grer dans les cahiers des charges pour les mar-chés d’études d’aménagement. Elle devra en par-ticulier préciser les conditions d’utilisation de la

donnée pédologique dans les études.

Ainsi devront être abordés les points suivants, suivant le type d’étude :

- 1) Quels sont les critères à prendre en compte ?

- 2) Quelle hiérarchie dans les critères selon la

nature des enjeux ?

- 3) Quels types de données pédologiques ?

- 4) Quelle échelle d’acquisition de la donnée ?

- 5) Quelles méthodologies de traitement de don-nées pédologiques ?

- 6) Quelles méthodologies adaptées au croise-

ment de différentes données cartographiques ?

Prise en compte des sols dans les projets d’aménagement

Freins fréquemment cités

Proposition d’une Charte

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Parallèlement une communication sur les don-

nées pédologiques existantes sur les territoires doit être conduite entre d’une part l’INRA INFO-SOL, Coordinateur du programme IGCS (Inven-taire Gestion et Conservation des Sols) et les ob-tenteurs de données pédologiques et d’autre part

les utilisateurs potentiels de ces données

Pour les études à grande échelle, il semble néces-saire d’étudier avec INFOSOL, le type de secteur de référence à mettre en place lorsqu’il n’existe pas d’échelle plus fine que le 1/250 000ème.

Références bibliographiques :

- M-C GIRARD, C SCHVARTZ, B JABIOL : Etude des sols : Description, cartographie, utilisation,

2011 Edition DUNOD

- D. BAIZE : Guide des analyses en pédologie : INRA Edition

- P DUCHAUFOUR : Abrégé de pédologie: Sol, végétation, environnement : INRA Edition

- D. BAIZE : Petit lexique de pédologie : janvier 2004 : INRA Edition

- B. LAROCHE, J. THORETTE et J-C LACASSIN : Etude et gestion des sols : 2006 : Association

Française d’études des sols

- Gis Sol : L’état des sols de France : 2011 : Groupement d’intérêt scientifique sur les sols.

Partenaires :

Ont participé au comité de pilotage de stage :

J.L Fort. (CRA Poitou-Charentes), J Moulin. (CA Indre), O Scheurer. (Institut Polytechnique Lasalle Beauvais), N Schnebelen. (INRA

Infosol), C Courbe. (CA Haute-Vienne), M Carlini. (CA Haute-Vienne), P Venteau. (CA Haute Vienne), J.C Lacassin. (SCP), P Le Gouée.

(Université Caen Basse-Normandie).

Prise en compte des sols dans les projets d’aménagement

Le RMT Sols et Territoires, labellisé fin 2010, a pour vocation de valoriser et d’améliorer la

connaissance des sols dans des problématiques de gestion durable des territoires ruraux.

Site Internet : http://www.sols-et-territoires.org/