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Présenté à la Conférence « L’Enseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso du 13 au 15 juin 2006 AMELIORATION DE LA GESTION A L’UNIVERSITE DE LOME Mise en œuvre du plan stratégique de développement de l’université Par Par Professeur Komi Paalamwé TCHAKPELE Directeur des Affaires Académiques et de la Scolarité (Université de Lomé -Togo)

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Page 1: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Présenté à la Conférence « L’Enseignement supérieur au cœur des

Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à

Ouagadougou, Burkina Faso du 13 au 15 juin 2006

AMELIORATION DE LA GESTION A L’UNIVERSITE DE LOME

Mise en œuvre du plan stratégique de développement

de l’université

ParParProfesseur Komi Paalamwé TCHAKPELE

  Directeur des Affaires Académiques

et de la Scolarité (Université de Lomé -Togo)

Page 2: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

• Nombreux défis pour améliorer la gestion de l’institution,

• Mise en œuvre d’un plan stratégique de développement quinquennal 2004-2009.

INTRODUCTION

Certaines des mesures prises concernent notamment :

La maîtrise des flux à l’entrée à l’Université et en cours de scolarité; La gestion optimale des structures d’accueil (gestion des enseignements, des salles de cours, des heures supplémentaires, des grands groupes : visioconférence, mise en ligne des cours); L’accroissement des ressources financières (relèvement des divers frais exigés des étudiants, centrale d’achats); Le renforcement des capacités en ressources humaines (ATER, stages de perfectionnement, audit de la DRH);

La culture de l’excellence (journée de l’excellence, tutorat des jeunes filles).

Page 3: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

I- La maîtrise des flux des étudiants

Une croissance exceptionnelle

Accroissement considérable.

De 845 en 1970-1971, ils atteignaient 4.447 dix ans plus tard soit un taux d’accroissement de 426,27% 10.001 en 1991-1992.

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Evolution des Effectifs des Etudiants

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

Années

Eff

ecti

fs

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Taux élevé d'échecs aux examens. 48 % entre 1976 et 1988

Politique de contrôle des flux des étudiants à l’entrée et la régularité de leurs mouvements entre les différents établissements en cours de scolarité.

Sélection soit sur concours, soit sur étude de dossiers.

Informatisation des inscriptions

• Cursus fiables • Détection des inscriptions frauduleuses.

Solutions

Authentification des diplômes, attestations ou relevés de notes

Page 6: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

II- La gestion des structures d’accueil

La capacité d’accueil de l’Université est évaluée à 6.662 places assises pour plus de 20.000 étudiants inscrits, et il faudrait construire au moins cinq amphithéâtres de 1.000 places chacun pour accueillir les classes à effectifs élevés.

Le Tableau 5 ci-après indique l’allocation traditionnelle des places assises dans les salles de cours des différents établissements de l’Université et la couverture des besoins par rapport aux effectifs des étudiants inscrits en 2004-2005.

Page 7: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Tableau 5: Répartition des places assises par établissement

Établissements Nombre d’étudiantsNombre total de places assises

Couverture des besoins

FDD 1 321 535 40,49

FASEG 4 084 2 138 52,81

FDS 1 563 912 58,34

ESA 196 204 100

ENSI 306 325 100

FMMP 740 420 56,75

EAM 313 80 25,55

ESTBA 156 80 51,28

FLESH 5 122 1 582 30,88

INSE 272 130 47,79

IUT GESTION 95 50 52,63

ESSD 75 150 200

CIC 72 56 77,77

TOTAL 14 441 6 662 46,13

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Manque de salles •Multiplication des groupes de cours pour une même matière•Augmentation des heures supplémentaires,•Accroissement incontrôlable des charges salariales, •Anarchie dans l’occupation des salles.

Mise en place :- d’ un système central informatisé d’occupation des salles de cours et de TD/TP, en concertation avec tous les établissements. - D’un système de visioconférence, qui permettra de dispenser simultanément le même cours à plusieurs groupes d’étudiants répartis dans des salles différentes

Solutions

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III- L’accroissement des RESSOURCES financières

• La crise financière aiguë que traversent les pays

africains

• La réduction des subventions gouvernementales,

• La pression des flux sans cesse croissants des

étudiants,

• Les conditionnalités des bailleurs de fonds,

Des réformes profondes, sous peine de compromettre

leur existence même. Des études menées il y a une dizaine d’années ont démontré que les prestations fournies aux étudiants, et en particulier les prestations sociales, sont des nouveautés introduites par l’Université dans l’évolution de leur cursus scolaire. Le passage à l’enseignement supérieur est le lieu d’une véritable rupture de charge et de transfert du poids de la formation des étudiants principalement sur le dos de l’Etat.

Page 10: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

L’étudiant togolais contribue pour 22,86 % au coût de sa formation L’étudiant étranger supporte 51 % du coût de sa formation ; le reste est couvert par le financement de l’État togolais.

Or l’augmentation constante en valeur absolue des subventions de l’Etat n’a pas suivi l’accroissement du flux des étudiants.

Page 11: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Même si la majorité des étudiants pensent qu’ils doivent contribuer au financement de leur formation et en particulier prendre en charge les prestations sociales dont ils bénéficient, les propositions qu’ils formulent pour ce faire restent bien timides et réservées.

L’idée de l’Etat-providence reste omniprésente et ni les étudiants, ni la majorité des parents n’acceptent que les temps ont changé.

Nonobstant les réticences induites par cette

révision, le gouvernement togolais a accepté le

relèvement des frais d’inscription et des

diverses œuvres universitaires à l’Université de

Lomé.

Solutions

Page 12: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Par exemple, • Les frais d’inscription ont été portés de 4.500 FCFA à 50.000F CFA en 2001 mais sont ramenés actuellement à 25 000 FCFA sur décision du Gouvernement,

• Relèvement léger des coûts sociaux

Ce relèvement des frais d’inscription a permis un accroissement des ressources propres de l’Université, qui représentaient 25 % de son budget de l’année 2005.

Direction des Prestations de Services et des Relations avec le Monde du Travail (DPSRMT) qui coordonne les prestations de services. Centrale d’Achats pour faire des économies 38 167 060 FCFA d’économie en 2004

Autres Solutions

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IV- Le renforcement des capacités en ressources humaines

Création d’un corps des Attachés Temporaires

d’Enseignement et de Recherche (ATER). Audit des ressources humaines, Sessions de recyclage et de perfectionnement pour le

personnel administratif et technique

Problème de grave pénurie du personnel enseignant,

Effectif et la qualification sont affectés par le

vieillissement

Départs à la retraite des enseignants de rang magistral,

Forte émigration des diplômés

Non retour de ceux qui sont formés à l’extérieur.Solutions

Page 14: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

V- La culture de l’excellence

Il n’y a pas si longtemps, les bailleurs de fonds

internationaux, telle que la Banque Mondiale,

préconisaient la suppression pure et simple des

universités africaines, en raison de leur inefficacité et

de l’inadéquation entre les objectifs assignés à

l’enseignement supérieur et les résultats obtenus sur le

terrain.

C’est pour encourager les performances de ses

différents acteurs et stimuler de nouvelles

initiatives qu’il a été institué une journée de

l’excellence, dont la deuxième édition a eu lieu le

9 décembre 2005.

Page 15: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Des mesures particulières ont été prises

pour assurer la promotion des étudiantes qui

accèdent à l’enseignement supérieur en

position de faiblesse très marquée tant du

point de vue de leur effectif que du choix des

filières.

En effet, les filles accusent toujours des taux de

réussite aux examens inférieurs à ceux des garçons,

même dans les établissements de leur préférence, et

ces taux n’atteignent jamais 50%.

Page 16: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

C’est pour remédier à cette situation qu’il a été mis en

place un projet de tutorat-mentorat (tutrice-maraine des

filles). Initié à la FDS par l’association Femmes

Togolaises pour la Promotion de la Science et de la

Technologie (FTPS & T), il a connu un succès

remarquable et a permis un relèvement sensible des

taux de réussite des étudiantes de première année à la

FDS.

Page 17: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

CONCLUSION

La mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus a permis une meilleure

visibilité et la traçabilité des cursus, et a amélioré l’efficacité interne de

l’Université. La banque de données constituée fournit une base fiable pour le

suivi régulier de l’évolution des effectifs, une gestion prévisionnelle

conséquente des structures d’accueil, des ressources financières et des

besoins en personnel, ainsi qu’une réévaluation des offres de formation qui

sont en cours de renouvellement.

L’Université de Lomé a par ailleurs mieux affirmé sa vocation à la recherche

et instauré un partenariat actif avec les opérateurs économiques locaux et les

institutions d’enseignement supérieur au sein de l’espace UEMOA.

Page 18: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

Les mesures mises œuvre ne produiront cependant leur plein effet

que dans le renforcement de ce partenariat, que l’Université de Lomé

souhaite voir devenir entièrement opérationnel au sein du Réseau

pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

(REESAO).

La mobilité accrue des étudiants que favorisera la généralisation du

système LMD dans les universités membres du Réseau, nécessite en effet la

mise en place de structures et de procédures harmonisées de délivrance et

de vérification des diplômes.

Cette mobilité exige par ailleurs l’harmonisation des frais d’inscription et

des mécanismes d’accès des nouveaux bacheliers à l’Université.

Page 19: Présenté à la Conférence « LEnseignement supérieur au cœur des Stratégies de Développement en Afrique Francophone » tenue à Ouagadougou, Burkina Faso

A cet effet, les universités membres du Réseau et

l’ensemble des partenaires de l’enseignement supérieur dans

l’espace UEMOA ne peuvent plus faire l’économie d’un débat

ouvert, notamment sur des questions aussi essentielles que

la prise en charge du coût de la formation par ses premiers

bénéficiaires que sont les étudiants et le nécessaire

désengagement de l’État du financement des œuvres

universitaires, la sélection rigoureuse à l’entrée à l’Université

en fonction de ses réelles capacités d’accueil et des

exigences pédagogiques. Ce débat est d’autant plus urgent

qu’il est souvent récupéré par divers acteurs politiques, qui

ont fait de l’agitation sur les campus africains leur fonds de

commerce privilégié.

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JE VOUS REMERCIE