presentación poèmes

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Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure; Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà Pareil à la Feuille morte. Paul Verlaine (1844-1896)

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Page 1: PresentacióN PoèMes

Les sanglots longsDes violonsDe l'automneBlessent mon coeurD'une langueurMonotone. Tout suffocantEt blême, quandSonne l'heure,Je me souviensDes jours anciensEt je pleure; Et je m'en vaisAu vent mauvaisQui m'emporteDeçà, delàPareil à laFeuille morte.

Paul Verlaine (1844-1896)

Page 2: PresentacióN PoèMes

Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville;Quelle est cette langueurQui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluiePar terre et sur les toits !Pour un coeur qui s'ennuieO le chant de la pluie !Il pleure sans raison

Dans ce coeur qui s'écoeure.Quoi! nulle trahison ?...Ce deuil est sans raison.C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoiSans amour et sans haineMon coeur a tant de peine !

Page 3: PresentacióN PoèMes

Sous le pont Mirabeau coule la SeineEt nos amoursFaut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à faceTandis que sousLe pont de nos bras passeDes éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau couranteL'amour s'en vaComme la vie est lenteEt comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semainesNi temps passéNi les amours reviennentSous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heureLes jours s'en vont je demeure

Page 4: PresentacióN PoèMes

Le Capitaine Jonathan,Etant âgé de dix-huit ansCapture un jour un pélicanDans une île d'Extrême-orient, Le pélican de JonathanAu matin, pond un oeuf tout blancEt il en sort un pélicanLui ressemblant étonnamment. Et ce deuxième pélicanPond, à son tour, un oeuf tout

blancD'où sort, inévitablement Un autre, qui en fait autant. Cela peut durer pendant très

longtempsSi l'on ne fait pas d'omelette

avant.

Page 5: PresentacióN PoèMes

O toi ô toi ô toi ô toitoi qui déjà toi qui pourtanttoi que surtout.

Toi qui pendant toi qui jadis toi que toujourstoi mainenant.

Moi toujours arbre et toi toujours prairiemoi souffle toi feuillagemoi parmi, toi selon!

Et nous qui sans personnepar la clarté par le silenceavec rien pour nous seulstout, parfaitement tout!

Page 6: PresentacióN PoèMes

Il dit non avec la têtemais il dit oui avec le coeuril dit oui à ce qu'il aimeil dit non au professeur

il est debouton le questionneet tous les problèmes sont poséssoudain le fou rire le prend

et il efface toutles chiffres et les motsles dates et les nomsles phrases et les pièges

et malgré les menaces du maîtresous les huées des enfants prodigesavec des craies de toutes les couleurssur le tableau noir du malheur

il dessine le visage du bonheur

Jacques PRÉVERT, Paroles (1945)

Page 7: PresentacióN PoèMes

...

Ô bien aimée

Rêvons,c’est lheure

C’est l’heure exquise.

Paul Verlaine

Page 8: PresentacióN PoèMes

Araignée grise,Araignée d'argent,Ton échelle exquiseTremble dans le vent.Toile d'araignée

Émerveillement

Lourde de roséeDans le matin blanc!Ouvrage subtilQui frissonne et ploie,Ô maison de fil,Escalier de soie !

Araignée grise,Araignée d'argent,Ton échelle exquiseTremble dans le vent.

Madeleine LEY, Petites voix

Page 10: PresentacióN PoèMes

Petite Piccola vivait avec ses parents dans une chaumière du Midi de la France. Noël était venu, el tous les enfants mettaient leurs souliers dans la cheminée. Mais la mère de Piccola secoua tristement la tête quand Piccola apporta son petit sabor, et le mit dans l’âtre où le feu s’étaignait de bonne heure, car le pére de la petite fille avait été longtemps malade, et il n’y avait presque plus d’argent dans la maison.-Ma Piccola, dit sa mére, je ne pense pas qu’il y ait quelque chose dans ton soulier, demain, Saint Nicolas ne verra pas de fumée surtir de la cheminée, et il ne descendra pas,croyant qu’il n’y a personne. Si seulement ton père pouvait trouvet une bonne place!. Nous sommes si pauvres!. Mais Piccola mit tout de même le sabot dans la cheminée, en pensant:J’ai été sage tout le temps, et Saint Nicolas est en grand saint; il n’a pas besoin de voir de la fumée pour savoir que je demeure ici, et il peut aussi faire trouver une bonne place à papa.Elle arrangea bien le petit sabot, et alla se coucher, et, dès qu’elle ouvrit les yeux, elle se glissa doucement hors de son lit, pour ne pas réveiller ses parents. Vite, vite, à petits pas, elle courut à la cheminée et regarda son sabot. Et dans le sabot, aussi vrai que je vous le dit, il y avait un pauvre petit moineau, tout épeuré, blotti tout au fond!.

Piccola poussa un cri aigu de joie qui réveilla son père et sa mère.-Voyez! Voyez! leur cria-t-elle, voyez ce que Saint Nicolas m’a apporté.Comment le petit moineau était-il venu là?. Je n’en sait rien, mais ce que je sais , c’est qu’il s’apprivoisa bien vite et devint le fidèle petit compagnon de Piccola.

Et peut-être bien que Saint Nicolas luis même était passé par là, car, dès le lendemain, le père de Piccola trouva une bonne place, et la joie revint dans la maison

Page 11: PresentacióN PoèMes

Un jour, un serpent et une grenouille se rencontrèrent.- Où allez-vous ainsi, vénérable frère ? demanda la grenouille. Le serpent répondit avec colère : - Je vais tout droit mon chemin.Le serpent n'ajouta rien, mais la grenouille, qui était très curieuse et très bavarde, demanda encore :- Pourquoi changez-vous de peau de temps en temps ? - Pour me faire beau, grogna le serpent.- Et pourquoi remuez-vous la queue comme si vous étiez en colère ? reprit l'imprudente grenouille.

Pourquoi votrelangue s'allonge-t-elle comme une flèche ? Pourquoi jetez-vous la tête en avant, comme pour effrayer les gens ? Et pourquoi rampez-vous sur le ventre tout le long de l'année ?

Le serpent trouva ces questions fort impertinentes. Il se tourna vers la grenouille en disant :- Et vous, pourquoi vos yeux sont-ils à fleur de tête ?- Parce que je suis une grenouille de la plus belle espèce, dit-elle.- Et pourquoi tenez-vous la bouche si

grande ouverte ?- Parce que j'ai toujours des messages à porter, et que je prends part à beaucoup de conversations.- Et que faites-vous tout le long du jour ? - Le soir je chante. A minuit j'appelle : " Qui va là ? ". Le matin, je crie : " Qui êtes-vous ? "- Eh bien ! je vais vous faire voir qui je suis! dit le serpent et, ouvrant la bouche, il avala la pauvre

grenouille.Et c’est depuis ce temps-là que les serpents poursuivent les grenouilles et les mangent.