préparation d’une nouvelle phase adsorbante et étude · ii-6-2- concept d’isotherme...
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Tébessi- Tébessa
Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie
Département : Sciences de la matière
MEMOIRE DE MASTER
Domaine : Sciences de la matière
Filière : chimie
Option : Chimie organique et matériaux organiques
Thème :
Préparation d’une nouvelle phase adsorbante et étude
comparative
Présenté par :
Sakher Chaima
Devant le jury :
Boumedjout Meriem MAA U. Tébessa Présidente
Lakhal Fatima Zohra MAA U. Tébessa Rapporteur
Boukhdena Wafia MAA U. Tébessa Examinatrice 1
Graidia Amel MAA U. Tébessa Examinatrice 2
Date de Soutenance : 29/05/2016
Dédicace
Louange à Dieu Le tout puissant
Je dédie le fruit de mon modeste travail :
À ma très chère mère
Symbole d’amour et d’affection
À mon père
Qu’il trouve ici le fruit de son sacrifice et son encouragement
À mes chers frères Bilel, Hamza et Oussama et ma sœur Haifa
À toute ma famille
Et à toute la promotion de chimie organique 2015/2016
À tous mes amies surtout :
B.Basma
À tous ceux que j’aime et que je respecte.
À ceux qui m'ont tout donné sans rien en retour
À ceux qui m’ont encouragé et soutenu dans les moments les plus difficiles
Et ceux à qui je dois tant
Je vous aime tous et j'espère que la vie vous réservera
Plein de bonheur,
De réussite, de prospérité et une très bonne santé.
Que ce travail soit le témoignage sincère et affectueux de ma profonde reconnaissance pour
tout ce que vous avez fait pour moi
«Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons
pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles›»
Sénèque
Chaima
Remerciements
Avant toute chose, nous remercions Dieu Le tout puissant, pour le courage et la force qu’Il
nous a donné pour mener ce travail jusqu’à la fin.
Comme le veut la tradition, la page des remerciements, est une tâche difficile. Aucune
expression, ni aucun geste, ne peut combler les sentiments que j’ai envers les personnes qui
m’ont fait preuve de confiance, patience et générosité, et sans qui ce mémoire n’aurait pu
voir le jour.
Je commence par adresser mes plus chaleureux remerciements à ceux dont le nom
n'apparaît pas dans cette page et qui m'ont aidé d'une manière ou d'une autre à réaliser ce
travail.
Je dois aussi exprimer ma profonde gratitude à tous mes amis qui m’ont soutenu tout en
pensant aux moments sympathiques que nous avons passés ensemble.
Mes remerciements les plus vifs vont tout particulièrement à mes parents qui ont joué
évidemment un très grand rôle dans la réalisation de ce mémoire. Ils m’ont donné un
environnement idéal depuis mon enfance et m'ont enseigné les valeurs d'humilité et
d'honnêteté avec lesquels j'ai essayé d'aborder mon travail scientifique. Leur soutien moral
et matériel m’a été indispensable tout au long de ces années.
Je remercie infiniment mon encadreuse Mme Lakhel Fatima Zohra pour l'honneur qu'elle
m’a fait en m’encourageant, m’orientant et en me soutenant, ainsi qu’à sa patience avec moi
tout au long de l'élaboration de ce mémoire. Je la remercie également pour ses conseils, et
la confiance qu’elle m’a constamment témoignée qui ont été pour moi très motivants.
Je tiens à exprimer tous mes remerciements à Madame Boumedjout Meriem qui m’a fait
l’honneur d’accepter de juger mon travail, qu’elle trouve ici l’expression de ma profonde
gratitude.
Je suis très honoré que Madame Boukhedena Wafia, ait accepté de siéger à ce jury qu’elle
trouve ici l’expression de ma profonde gratitude.
Je tiens à remercier également madame Graidia Amel pour avoir accepté de juger et
examiner ce travail.
Je ne saurais clôturer cette page sans adresser mes sincères remerciements à Monsieur
B.Smaali de m’avoir accueillie dans le laboratoire de département de génie civil.
Enfin, je remercie tout particulièrement ceux que j’ai oubliés, en les priant de bien vouloir
m’excuser.
J’espère que ce travail leur témoignera toute ma reconnaissance et mon estime à leurs
égards.
S.Chaima
ملخص
وعلى الطبيعية المواد تثمين إلى األول الجانب يهدف: بيئيين أساسين محورين البحث هذا في نتناول
والمحضر المنشط للفحم االمتزاز سعة دراسة ،الثاني ومن الجانب التمور بعض نوى الخصوص وجه
جنوب 'دقلة نور' هي المعنية النوعية) الماء في محتوى الخليك حمض إزالة النوى على هذه من أساسا
. (الجزائر شرق
درجة 600 في متفحم األول. الفحم: الفحم من أنواع ثالثة تم التركيز على المواد االولية، إعداد بعد
( واالخر بحامضN10النيتريك بتركيز ) مئوية، الفحوم األخرى تم معالجتها كيميائيا. أحدهما بحمض
الحالتين. كلتا في مئوية درجة 450 في الكربنة يليه ،(٪40) الفوسفوريك
.(Merck) التجاري الكربون مع مقارنة دراسة إجراء تم
الحموضة، ودرجة الحمراء، تحت األشعة والرماد، الرطوبة) لتحديد الخصائص المختلفة النتائج
تلك من فعالية أكثر هو عليه الحصول تم الذي الكربون أن أظهرت قد( ذلك إلى وما والحجم والكتلة تركيز
مياه. معالجة عمليات في المثال سبيل على اختباره ذلك بعد ويمكن صناعيا، المنتجة
الكربنة. االمتزاز، نوى التمور، الفحم،، المنشط الكربون :المفتاحية الكلمات
Résumé
Notre travail présente un double aspect environnemental. D’une part une valorisation de
sous-produits naturels en l’occurrence les noyaux de dattes, et d’autre part, l’étude de
l’efficacité adsorbante du charbon actif issu de ces noyaux pour l’élimination de l'acide acétique
contenu dans une eau. La variété locale qui a fait l’objet de cette étude est « Deglet Nour » du
Sud-Est de l’Algérie.
Après la préparation de la matière première, trois types de charbon sont visés : le premier
un charbon carbonisé à 600 °C, les deux autres sont prétraités chimiquement l’un à l’acide
nitrique (10N) et l’autre à l’acide phosphorique (40%) suivi d’une carbonisation à 450 °C dans
les deux cas.
Une étude comparative avec un charbon commercial (Merck) était réalisée.
Les différents résultats de caractérisation (taux d’humidité et cendre, IR, pH, concentration,
masse, granulométrie etc.) ont montré que les charbons obtenus sont plus efficaces que ceux
fabriqués industriellement et pourraient alors être essayés par exemple dans les filières de
traitement des eaux.
Mots clés : charbon actif, charbon, noyaux de dattes, adsorption, activation, carbonisation.
Abstract
Our work has two main environmental aspects. The firstly, a valuation of natural sub-
products, in this case the nucleus of dates, and secondly, the study of the adsorbent efficiency
of activated carbon obtained from these nucleuses to eliminate acetic acid contained in a water.
The local type of dates used in this study is "Deglet Nour" from Algeria southeast.
After the preparation of primary material, three types of coal are aimed: the first is
carbonized at 600 ° C, the other two types were pretreated chemically, one with (10N) nitric
acid and the other one with phosphoric acid (40%) followed by carbonization at 450 ° C for
each.
A comparative study with a commercial carbon (Merck) has been accomplished.
The different results of characterization (moisture rate and ash, IR, pH, concentration,
mass, granulometry etc.) showed that the obtained carbon is more effective than the commercial
ones which produced industrially, so it could be tested for example in waters treatment
processes.
Keywords: activated carbon, carbon, date stones, adsorption, activation, carbonization.
Table des matières
Table des matières
Matière N° de page
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des symboles et abréviations
Introduction générale 1
Chapitre I : Le charbon et les phases adsorbantes
I-1-Introduction 3
I-2-Charon actif 3
I-2-1-Historique 3
I-2-2-Définition 4
I-3- Différents types de charbon actif 4
I-3-1-Origine végétale 4
I-3-2-Charbon actif en poudre (CAP) 5
I-3-3-Charbon actif en grain (CAG) 5
I-4-Fabrication du charbon actif 6
I-5-Les types d'adsorbants 8
I-5-1- Les charbons actifs 8
I-5-2 -Les adsorbants minéraux 8
I-5-3-Les adsorbants à base de polymère 9
I-6- Caractéristique du charbon activé 10
I-6-1- Caractéristiques physiques 10
Table des matières
I-6-2- Les caractéristiques chimiques 12
I-7-Structure interne du charbon actif 13
I-8-Domaines d’utilisation des charbons actifs 13
I-9-Conclusion 14
Références 15
Chapitre II : Aspects fondamentaux sur l’adsorption
II-1-Introduction 19
II-2- La théorie d’adsorption 19
II-2-1-Définition 19
II-2-2-Les types d’adsorption 20
II-2-2-1-Adsorption physique 20
II-2-2-2-Adsorption chimique 21
II-3-Cinétique d'adsorption 22
IІ-4-Mécanisme d’adsorption 22
II-5-Facteurs influençant le phénomène d’adsorption 23
II-5-1-La température 23
II-5-2- Facteurs caractérisant l’adsorbant 23
II-5-3- Facteurs caractérisant l’adsorbat 24
II-6- Isothermes d’adsorption 24
II-6-1-Capacité d'adsorption 24
II-6-2- Concept d’isotherme d'adsorption 25
II-7-Conclusion 25
Références 26
Table des matières
Chapitre III : Charbon à base des noyaux de dattes
III-1-Introduction 28
III-2-Les dattes 28
III-2-1- Définition 28
III-2-2-Les variétés cultivées 29
III-2-3-Deglet Nour 29
III-3-Noyaux de dattes (ND) 30
III-3-1-Définition 30
III-3-2- Origine des noyaux de dattes 30
III-3-3-Composition chimique 31
III-4- Préparation du charbon actif à base végétale 32
III-4-1-Décomposition thermique des matériaux végétaux 32
III-4-2-La pyrolyse 32
III-4-3-Activation physique 33
III-4-4-Activation chimique 33
III-5-Actions pharmacologiques 34
III-5-1-Fonction antiseptique 34
III-5-2-Fonction cosmétologique 34
III-5-3-L’activité antivirale 34
III-6-Différentes utilisations du noyau de dattes 34
III-6-1-Alimentation animale 34
III-6-2-Fabrication de charbon actif 35
III-6-3-Autres utilisations 35
Table des matières
III-7-Conclusion 36
Références 37
Chapitre IV : Techniques expérimentales
IV-1-Introduction 39
IV-2-Objectif de cette étude 39
IV-3-Réactifs et produits 39
IV-3-1-Adsorbants 39
IV-3-2-Adsorbat 39
IV-3-3- Indicateur coloré 40
IV-3-4 - Les produits 40
IV-4-Méthodes d’analyse 41
a) PH- métrie 41
b) Dosage acido-basique 41
c) Spectroscopie infrarouge 42
IV-5-Matériels utilisés 42
IV-6-Méthodologie expérimentale 43
IV-6-1-Préparation de solutions 43
IV-6-2-Préparation les phases adsorbantes 43
IV-6-2-1-Préparation du charbon à base des noyaux de dattes 43
Préparation de la matière première 43
Carbonisation des noyaux 44
Activation chimique des noyaux 45
Activation chimique par l’acide nitrique (HNO3) 45
Activation chimique par l’acide phosphorique (H3PO4) 46
IV-6-2-2-Traitement du charbon en grain (Merck) 47
Table des matières
IV-7-Protocole d’adsorption 47
Références 48
Chapitre V : Résultats et discussion
V-1-Détermination du caractère acido-basique des charbons actifs 50
V-2-Adsorption d’acide acétique sur les deux types de charbon actif 50
V-2-1 : Adsorption du CH3COOH sur le charbon des noyaux de dattes 50
V-2-1–a : Effet de la granulométrie 50
V-2-1–b : Effet de masse 52
V-2-1– c : Cinétique d’adsorption 54
V-2-2 : Adsorption du CH3COOH sur le charbon en grain Merck 55
V-2-1–a : Effet de la granulométrie 55
V-2-1–b : Effet de masse 57
V-2-1– c : Cinétique d’adsorption 58
V-3-Adsorption d’acide acétique sur les deux types de charbon activé chimiquement 60
V-3-1 : Par l’acide phosphorique (H3PO4) 60
V-3-2 : Par l’acide nitrique (HNO3) 60
V-4-Adsorption d’acide acétique sur CND broyés puis calcinés 60
V-5-Adsorption d’acide acétique sur CND calcinés puis broyés 60
V-6-Caractérisation du charbon actif valorisé 61
V-6-1-Détermination de la teneur en eau (taux d’humidité) 61
V-6-2-Détermination de la teneur en cendres 62
V-6-3-Analyse structurale par spectroscopie I R T F 63
a) Etude des fonctions de surface 63
Table des matières
b) Résultats de l’analyse IR du CND natif et CND /HNO3-CND/ H3PO4 après l’adsorption. 63
V-7-Effet de la granulométrie sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck 68
V-8-Effet de masse sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck 69
V-9-Cinétique d’adsorption sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck 70
V-10- Etude comparative d’adsorption de l’acide acétique entre les deux types d’activation 71
V-11-Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux calcinés puis broyés et les noyaux
broyés puis calcinés. 72
Références 73
Conclusion générale 74
Annexes
Liste des figures
Liste des figures
N°de figure Désignation Page
Figure I-1 Structure du charbon actif vu sous un microscope électronique. 4
Figure I-2 Charbon actif en poudre(CAP). 5
Figure I-3 Charbon actif en granulé. 6
Figure I-4 Les étapes de fabrication du charbon actif. 7
Figure I-5 Représentations schématisées d’un grain poreux. 10
Figure I-6 Représentation de la surface externe et interne d’un matériau
poreux.
11
Figure I-7 Représentation schématique des microstructures du charbon
actif.
12
Figure I-8 Une feuille de graphène. 13
Figure II-1 Représentation de l'adsorption de l’adsorbât à la surface d’un
adsorbant.
20
Figure II-2 Schéma de l’adsorption physique. 21
Figure II-3 Étapes de transfert d’un soluté lors de son adsorption. 22
Figure III-1 Schéma datte et son noyau. 29
Figure III-2 Noyau de dattes. 30
Liste des figures
Figure IV-1 Montage pour titrage acido-basique. 41
Figure IV-2 Spectrophotomètre infrarouge. 42
Figure IV-3 Échantillons des dattes cultivés de la région d’Oued Souf. 43
Figure IV-4 Les noyaux extraits des dattes. 44
Figure IV-5 Les étapes de fabrication de noir de carbone à partir des noyaux
de dattes (ND).
45
FigureIV-6 Les étapes d'activation chimique par l’acide nitrique du charbon
(ND).
46
Figure IV-7 Les étapes d'activation chimique par l’acide phosphorique du
charbon (ND).
47
Figure V-1 Variation du pHf en fonction des diamètres du charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
51
Figure V-2 Variation de la concentration finale en fonction des diamètres du
charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
52
Figure V-3 Variation du pHf en fonction des masses pour le charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
53
Figure V-4 Variation de la concentration finale en fonction des masses pour
le charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
53
Figure V-5 Variation du pHf en fonction du temps pour le charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
54
Figure V-6 Variation de la concentration finale en fonction du temps pour le
charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
55
Figure V-7 Variation du pHf en fonction des diamètres pour le charbon 56
Liste des figures
Merck (CAG) à température ambiante.
Figure V-8 Variation de la concentration finale en fonction des diamètres
pour le charbon Merck (CAG) à température ambiante.
56
Figure V-9 Variation du pHf en fonction des masses pour le charbon Merck
(CAG) à température ambiante.
57
Figure V-10 Variation de la concentration finale en fonction des masses pour
le charbon Merck (CAG) à température ambiante.
58
Figure V-11 Variation du pHf en fonction du temps pour le charbon Merck
(CAG) à température ambiante.
59
Figure V-12 Variation de la concentration finale en fonction du temps pour le
charbon Merck (CAG) à température ambiante.
59
Figure V-13 Spectre I.R du C. Merck 64
Figure V-14 Spectre I.R du CND avant l’adsorption. 65
Figure V-15 Spectre I.R du CND/ H3PO4 après l’adsorption 66
Figure V-16 Spectre I.R du CND /HNO3 après l’adsorption. 67
Liste des tableaux
Liste des tableaux
N° de
tableau
Désignation Page
Tableau I.1 Les avantages et les inconvénients du CAP. 5
Tableau I.2 Les avantages et les inconvénients de CAG. 6
Tableau I.3 Distribution de la taille des pores selon l’IUPAC. 10
Tableau I.4 Surfaces spécifiques de quelques matériaux adsorbants. 11
Tableau II.1 Distinction entre l’adsorption physique et chimique. 21
Tableau III.1 Composition chimique de noyaux de dattes. 31
Tableau III.2 Caractéristiques physiques des charbons actifs. 31
Tableau III.3 Analyse élémentaire, taux de cendres et d’humidité des noyaux
de datte.
32
Tableau V.1 Détermination du caractère du charbon actif. 50
Tableau V.2 Variation de la concentration et du pH en fonction de la
granulométrie pour le charbon des noyaux de dattes (CND) à
température ambiante.
51
Liste des tableaux
Tableau V.3 Variation de la concentration et du pH en fonction de la masse
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) à température
ambiante.
52
Tableau V.4 Variation de la concentration et du pH en fonction du temps
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) à température
ambiante.
54
Tableau V.5 Variation de la concentration et du pH en fonction de la
granulométrie pour le charbon Merck (CAG) à température
ambiante.
55
Tableau V.6 Variation de la concentration et le pH en fonction de la masse
pour le charbon Merck (CAG) à température ambiante.
57
Tableau V.7 Variation de la concentration et le pH en fonction des temps
pour le charbon Merck (CAG) à température ambiante.
58
Tableau V.8 Taux d’humidité du charbon Merck et du charbon des noyaux
de dattes.
61
Tableau V.9 Taux de cendre du charbon Merck et du charbon des noyaux de
dattes.
62
Tableau V.10 Résultats de l’analyse I.R. 63
Tableau V.11 Variation de la concentration et du pH en fonction de la
granulométrie pour le charbon des noyaux de dattes (CND) et le
C. Merck à température ambiante.
68
Tableau V.12 Variation de la concentration et du pH en fonction de la masse
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) et le C. Merck à
température ambiante.
69
Tableau V.13 Variation de la concentration et du pH en fonction du temps
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) et le C. Merck à
70
Liste des tableaux
température ambiante.
Tableau V-14 Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux activé par
H3PO4 et HNO3.
71
Tableau V-15 Perte de masse 71
Tableau V-16 Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux calcinés puis
broyés et les noyaux broyés puis calcinés.
72
Tableau V-17 Taux d’humidité (H%)et taux de cendre (Cd%) 72
Liste des symboles et abréviations
Liste des symboles et abréviations
Signification Abréviations et symboles
International Union of Pure and Applied
Chemistry
IUPAC
Capacité d’adsorption du support Q
Concentration initiale du substrat 0C
Concentration du substrat tC
Dichlore 2Cl
Zinc Zn
Acide sulfurique 4SO2H
Dioxyde de carbone 2CO
Eau O2H
Trihydroxyde d’aluminium 3Al(OH)
aluminiumd’ xydeO 3O2Al
Charbon actif CA
Charbon actif en poudre CAP
Charbon actif en grain CAG
Liste des symboles et abréviations
Charbon noyaux de dattes CND
ᵖLa taille effective TE
Le coefficient d’uniformité CU
La surface spécifique BET
l'acide phosphorique 4PO3H
l’acide nitrique 3HNO
L'acide acétique COOH3CH
Hydroxyde de sodium NaOH
phénolphtaléine 4O14H20C
Millilitre ml
Gramme G
Kilogramme gK
Pourcentage %
Degré Celsius °C
Millimètre mm
Micromètre μm
Liste des symboles et abréviations
Concentration initiale iC
Concentration finale fC
pH initiale ipH
pH filtrat fpH
pH surnageant surpH
Masse initiale im
Masse finale fm
Volume de la solution V
1
Introduction générale
Introduction générale
De nos jours la demande croissante de matériaux adsorbants pour des procédés de
protection de l'environnement suscite une recherche complémentaire dans la fabrication des
charbons activés à partir de matières non classiques, concrètement à partir des déchets végétaux
[1].
Le charbon actif est l’un des matériaux adsorbants le plus utilisé pour la filtration de l’eau
et des liquides. C’est un matériau doté d’une structure poreuse extrêmement complexe et
présentant une très grande surface spécifique pouvant ainsi adsorber une grande variété de
substance.
Différentes études ont été consacrées à la production et la caractérisation de charbons
activés provenant de matériaux de différentes sources végétales d’origines variées : les bois, les
coques de noix de coco, les coques d’amandes de noisettes et de noix, la pulpe de pomme, les
noyaux d’abricot, de pêches ainsi que les noyaux d’olives et les noyaux de dattes [2-4].
Une quantité importante de noyaux de dattes est générée chaque année et constitue une
source significative de déchets agricoles. De tels sous-produits correspondants à cette perte sont
pourtant susceptibles de présenter un intérêt économique non négligeable. Il s'avère, ainsi,
important de valoriser de tels déchets [5].
Les noyaux de dattes ont fait l’objet de diverses études pour des applications variées
comme l’adsorption [6].
Le présent travail porte sur trois parties essentielles.
Une partie bibliographique qui comporte trois chapitres :
Dans le premier chapitre une étude bibliographique sur le charbon actif et les
précurseurs les plus utilisés pour la fabrication de ce dernier
Le deuxième chapitre, concerne les généralités sur l'adsorption essentiellement les
différents paramètres influant sur l'adsorption et la description de ce phénomène.
Le troisième chapitre est consacré à la présentation de notre matière première, les
noyaux de dattes.
2
Introduction générale
Une seconde partie pratique, dont les objectifs sont les suivants :
Étudier en profondeur la transformation des noyaux de dattes en charbon activés, et les
déférents types d’activation.
Étudier l’influence des différents paramètres opératoires sur la qualité des charbons
préparés.
Caractériser les charbons obtenus, avant et après traitement.
Une troisième partie présente les résultats et discussions.
Une conclusion générale résumera les différents résultats obtenus, leurs interprétations ainsi
que diverses suggestions et recommandations.
Références
[1] M.L.Sekirifa, M.Hadj-Mahammed. Etude comparative de la capacite adsorbante d’un
charbon actif issu de noyaux de dattes et un charbon actif commercial, (2005), p. 55-59.
[2]- Laila B. Khalil. Adsorption Sci. And Technol ; Vol 17, No9, (1999).
[3]- K.Gergova, N.Petrov, S.Eser. Carbon 32,4 (1994), 693-702.
[4]- F.Rodriguez-Reinoso, J.M. Molina-Sabio, Perz-Lledo, C.Prado-Burguete. Carbon 23, 1,
(1985), 19-24.
[5] N.Bouchemal, Z. Merzougui, F. Addoun, adsorption en milieux aqueux de deux colorants
sur charbons actifs à base de noyaux de datte, (2011), 21(1), 1-14.
[6] N.Sedira, Etude de l'adsorption des métaux lourds sur un charbon actif issu de noyaux de
dattes, Univ. Mohamed-Chérif Messaidia S/A, (2013), p1.
Le charbon et les phases adsorbantes
3
I-1-Introduction
Il y a plusieurs siècles les premiers adsorbants utilisés furent les argiles et les terres
décolorantes, puis arrivé à la fin du XIX siècle, furent développés les charbons actifs. C’est en
1945 que furent reconnues les propriétés exceptionnelles d’adsorption du charbon actif.
Actuellement, le charbon actif est le plus couramment utilisé. Les charbons actifs sont définis
comme étant des matériaux carbonés très poreux qui présentent une grande surface spécifique
d’une grande porosité, d’où les propriétés d’adsorptions exceptionnelles. Le charbon actif est
un matériau solide noir carboné, sans goût, il se distingue du carbone élémentaire par
l’élimination de toutes les impuretés non carbonées et l’oxydation de sa surface. Ils sont des
adsorbants ayant un très grand nombre d’application surtout dans le traitement des eaux et
celles des eaux usées, ils sont utilisés pour purifier l’eau du goût et de l’odeur qui les affecte.
Le charbon actif présente une meilleure technologie par son adsorption et ceci pour éliminer
une variété considérable de contaminants organiques et inorganiques. Une grande variété de
matière première moins coûteuse est utilisée pour la fabrication du charbon actif [1].
I-2-Charbon actif
I-2-1-Historique
Le charbon actif est utilisé depuis longtemps pour ses propriétés épuratoires dans le
traitement de l’eau ou des gaz.
2000 ans avant JC : Utilisation par les médecins égyptiens.
1773 : Utilisation pour la purification des gaz.
1785 : Utilisation pour la décoloration des liquides.
1914 : Utilisation pour les masques à gaz.
1924 : Utilisation pour l’élimination des goûts et des odeurs.
1960 : Utilisation pour l’élimination du chlore.
1970 : Utilisation comme adsorbant.
1976 : Utilisation comme support biologique.
Pendant les guerres, le charbon actif a été développé pour le traitement des gaz toxiques.
Après la seconde guerre mondiale, le milieu industriel s’est intéressé à ce matériau. Plus tard,
l’apparition des micropolluants dans les eaux a nécessité de nouvelles techniques de
traitements. La capacité du charbon actif à retenir des molécules à faible concentration
convenait parfaitement. La banalisation de son utilisation est due à l’augmentation de la
quantité de pesticides présents dans les eaux et à la législation de plus en plus stricte.
Le charbon et les phases adsorbantes
4
Néanmoins la connaissance de ce matériau reste partielle [2].
I-2-2-Définition
Le charbon actif est un carbone microporeux inerte qui a subi un traitement pour
augmenter sa surface. Il possède ainsi une très grande surface spécifique pouvant aller de 100
à 2000 m2 .g-1 d'où sa grande capacité d'adsorption.
La structure du charbon actif est proche de celle du graphite, ordonnée sous la forme d'un
empilement de couches successives planes d'atomes de carbone disposés en hexagones
réguliers [3].
Le charbon actif est un adsorbant non spécifique avec une structure poreuse bien
développée formée majoritairement par des micropores et des mésopores de différents
diamètres [4], elle est représentée sur la (figure I.1).
Figure I.1 : Structure du charbon actif vu sous un microscope électronique [3].
I-3- Différents types de charbon actif
I-3-1-Origine végétale
Le charbon végétal actif est obtenu par carbonisation de la matière végétale grâce à un
procédé appelé activation. La surface d’adsorption est ensuite augmentée. Ce procédé a pour
effet de créer à la surface du charbon d’innombrables pores ou orifices microscopiques qui
vont attirer les molécules des différentes substances chimiques [5].
Le charbon et les phases adsorbantes
5
I-3-2-Charbon actif en poudre (CAP)
Le charbon actif en poudre présente une granulométrie inférieure à 100 micromètres (100
μm) avec un diamètre moyen situé entre 15 et 25 μm. Il a une large surface externe et une
faible profondeur de diffusion ce qui engendre une vitesse d'adsorption très rapide [6].
Figure I.2 : Charbon actif en poudre(CAP).
Le tableau suivant résume quelques avantages et inconvénients du charbon en poudre.
Tableau I.1 : Les avantages et les inconvénients du CAP [7].
Avantages Inconvénients
Les CAP sont environ 2 à 3 fois moins
chers que les CAG (peu couteux).
Leur dosage en quantité réglable peut
suivre la concentration des polluants si
celle-ci est connue.
Leur cinétique d’adsorption est rapide.
Favorise la décantation
Leur emploi ne nécessite qu’un inves-
tissement réduit quand le traitement ne
comporte qu’une étape de floculation-
décantation.
La régénération est impossible.
Il est difficile d’éliminer les dernières
traces d’impuretés sans addition d’un
excès.
La détection des points de pollution est
problématique.
La concentration applicable est limitée à
80 mg/l.
Il est utilisé essentiellement à l’occasion
de dosages discontinus ou de faible
importance.
I-3-3-Charbon actif en grain (CAG)
La forme granulaire du charbon est caractérisée par une taille des particules supérieure à
1 millimètre (1 mm), un faible diamètre des pores, une grande surface interne et une surface
Le charbon et les phases adsorbantes
6
externe relativement faible. Il en résulte que les phénomènes de diffusion à l'intérieur des
pores prennent une grande importance dans le processus d'adsorption [6].
Figure I.3 : Charbon actif en granulé
Le tableau suivant résume quelques avantages et inconvénients du charbon en grain.
Tableau I.2 : Les avantages et les inconvénients de CAG [8].
Avantages Inconvénients
Le CAG est utilisé sous forme de lit La cinétique d’adsorption est lente. filtrant. Il est plus coûteux que le CAP.
Il est facile à manipuler.
Sa régénération est possible.
I-4-Fabrication du charbon actif
La fabrication du charbon actif passe nécessairement par l'identification et le choix de la
matière première. Les matières premières peuvent être obtenues à partir d’un grand nombre
de matériaux contenant le carbone d’origine végétale, animale ou minérale.
Origine végétale
Il existe une multitude de produits d’origine végétale qui peuvent intervenir dans la
synthése des charbons actifs et sous différentes formes variées :
Déchets agricoles non utilisables, exemple : noyaux de fruit, coque de noix de coco[9,
10], bagasse de canne à sucre [11, 12], noyaux de dattes [13-18].
Paille et enveloppes de céréales, exemple : blé et riz[19]
Arbre sous forme de copeaux ou de sciure de bois, exemple : bouleau, chêne,
eucalyptus [12, 20], lignite[21].
Le charbon et les phases adsorbantes
7
Origine animale
Les charbons activés sont essentiellement obtenus à partir d’ossements d’animaux, mais
aussi à partir de leur sang et de leur chair.
Origine minérale
Les charbons actifs sont obtenus en grandes majorité à partir de matériaux
combustibles comme le charbon minéral (houille, coke) ou la tourbe.
Sa fabrication se déroule en deux étapes :
Phase de carbonisation : Elle consiste à éliminer les matières volatiles par voie
thermique (500-700°C) en présence de sels métalliques pendant 5 à 6 heures.
Phase d’activation : Une activation physique permet d’augmenter sa surface spécifique
faible (de 5 à 6 m2/g initialement à 600-2000 m2/g). C’est une oxydation, à
température élevée (800-1000°C), pendant 24 à 72 heures, en présence de vapeur
d’eau, de CO2 ou d’oxygène.
Une autre méthode de fabrication est l’activation chimique, la carbonisation et
l’activation sont simultanées. Lors de cette méthode, on utilise directement sur le matériau
brut, des agents déshydratants et des oxydants minéraux (H3PO4, H2SO4, Zn, Cl2) à haute
température (400-600°C) pendant 5 à 24 heures [2].
Les différentes étapes de fabrication de charbon actif se résument dans le tableau qui suit :
Figure I.4 : Les étapes de fabrication du charbon actif [22].
Le charbon et les phases adsorbantes
8
I-5-Les types d'adsorbants
L’adsorption est un phénomène de surface d’où l’intérêt de connaissance des propriétés
physiques des matériaux adsorbants telles que, la porosité, la surface spécifique, la densité
apparente et réelle [23].
I-5-1- Les charbons actifs [23]
Les charbons actifs sont préparés par pyrolyse d'une matière contenant du carbone,
charbon ou matériau végétal, pour conduire à un charbon de bois qui est ensuite oxydé par la
vapeur d'eau dans des conditions contrôlées pour créer une structure microporeuse. Il existe
plusieurs centaines de qualités de charbons actifs, suivant le précurseur et les conditions de
traitement. On peut aussi trouver des charbons actifs dits « chimiques », car activés à chaud
en présence d'agents chimiques déshydratants, acide phosphorique ou chlorure de zinc. Ce
sont des adsorbants hydrophobes dont la surface spécifique se situe entre 500 et 1500 m2 /g.
Leur porosité, leur vaste domaine d’application et leur coût font des charbons actifs les
adsorbants les plus répandus.
- La régénération
Lorsqu’il est utilisé en tant qu’adsorbant, le CA se sature progressivement et il finit par
ne plus pouvoir fixer les molécules à sa surface. Afin de valoriser au mieux ce matériau et ne
pas en faire un déchet ultime, il apparait donc important de pouvoir le régénérer de façon à ce
qu’il puisse retrouver ses propriétés initiales d’adsorbant.
Il existe un certain nombre de techniques de régénération : thermique, à la vapeur d’eau,
chimique (extraction par solvant, par fluide supercritique ou décomposition des adsorbats par
des agents oxydants ou réducteurs), électrochimique ou encore biologique [24]
I-5-2 -Les adsorbants minéraux
Les adsorbants minéraux peuvent exister à l’état naturel ou synthétisés.
Les argiles
Les argiles sont des aluminosilicates. Ce sont des produits naturels, qui sont activés pour
avoir de meilleures propriétés adsorbantes.
Les zéolithes
Les zéolithes sont des adsorbants de squelette cristallin aluminosilicate tridimensionnel
constitué de tétraèdres SiO4 et AlO4, de formule globale (AlO2M, nSiO2) où M représente le
Le charbon et les phases adsorbantes
9
plus souvent un métal alcalin ou alcalino-terreux et n ≥1. Il existe plus de 100 espèces de
zéolithes, différent par la valeur de n et la structure cristallographique. Ils ont une structure
microporeuse faite de cavités et de canaux qui leur confère des propriétés adsorbantes. Ils sont
sous forme de poudre, granulés ou extrudés. La surface spécifique ne dépasse pas 900 m2 /g.
mais, ils présentent une bonne sélectivité [25].
Les alumines activées
Les alumines activées sont obtenues par thermolyse flash du trihydroxyde d'aluminium
Al(OH) 3 qui conduit à un produit de composition approximative Al2O3, 0.5 H2O, possédant
une structure poreuse résultant du départ de molécules d'eau. La surface des pores est
couverte de groupements Al-OH, et l'adsorption se fait préférentiellement par liaison
hydrogène. Les alumines activées sont des adsorbants amorphes, moyennement polaires et
hydrophiles. Ils ont une surface spécifique de 300 m2 /g [26].
Les gels de silice
Les gels de silice sont préparés à partir de Si(OH)4 en phase aqueuse, obtenus par
acidification d'un silicate de sodium, ou bien à partir d'un sol de silice. Les groupements
Si-OH conduisent à des liaisons hydrogène.
Il existe deux types de gels de silice : les microporeux, assez hydrophiles, et les macroporeux,
versatiles, qui diffèrent par la taille des pores comme le nom l'indique. Leur surface spécifique
peut être de 300 à 800 m2 /g [27].
I-5-3-Les adsorbants à base de polymère
Ce sont pour la plupart des produits en développements qui n'ont actuellement que des
applications très spécifiques et peu nombreuses. Le plus répandu est un copolymère du
styrène et du divinylbenzène : le polystyrène forme des chaînes reliées entre elles par des
ponts de divinylbenzène, ce qui confère une porosité interchaînes à la structure.
Une caractéristique importante de ces adsorbants est qu'ils sont très hydrophobes. Ces
produits peuvent être utilisés tel quel ou subir une carbonisation. On obtient alors des
adsorbants voisins des charbons actifs. Si le polymère initial est préparé en fibres, on peut le
tisser et obtenir des tissus de charbon actif.
Le charbon et les phases adsorbantes
10
Le diamètre de fibre étant de l'ordre de 10 microns, le temps de transfert est beaucoup
plus rapide que pour tous les autres adsorbants. Sa surface spécifique peut atteindre pour les
tissus de charbon actif 2000 m2 /g [28].
I-6- Caractéristiques du charbon activé
I-6-1 Caractéristiques physiques
Structure poreuse d’un charbon activé
La structure d’un solide est définie par deux principaux paramètres : la porosité et la
surface spécifique qui dépend directement du volume poreux [29]. Selon la définition de
l’IUPAC [30], la porosité est divisée en trois domaines :
Tableau I.3 : Distribution de la taille des pores selon l’IUPAC [30]
Figure I.5 : Représentations schématisées d’un grain poreux [31]
Surface spécifique
La surface spécifique d'un adsorbant est une surface par unité de masse. Elle est
généralement exprimée en m2.g-1. Son estimation est conventionnellement fondée sur des
mesures de la capacité d'adsorption de l'adsorbant en question, correspondant à un adsorbat
donné [32].
Dénomination Diamètre (A°)
Macropores >500
Mésopores 20-500
Micropores <20
Le charbon et les phases adsorbantes
11
Le tableau ci-dessous résume quelques surfaces spécifiques de certains adsorbants.
Tableau I. 4 : Surfaces spécifiques de quelques matériaux adsorbants [33]
Matériaux adsorbants Surfaces spécifiques (m2.g-1)
Alumine activée 200-400
Tamis moléculaires carbonés 300-600
Adsorbants à base de polymère 100-700
Zéolites 500-800
Gel de silice 600-800
Charbons actifs 400-2000
Il est nécessaire de distinguer la surface interne de la surface externe d'un adsorbant. La
première est la surface microporeuse représentée par les parois des micropores ; elle peut
atteindre plusieurs mètres carrés par gramme.
La deuxième est la surface non microporeuse qui comprend les parois des mésopores et
des macropores, ainsi que la surface des feuillets aromatiques [32], elle est représentée sur
la figure. I.6.
Figure I.6 : Représentation de la surface externe et interne d’un matériau poreux [34].
Le charbon et les phases adsorbantes
12
Figure I.7 : Représentation schématique des microstructures du charbon actif [35].
Granulométrie
Elle conditionne la vitesse d'adsorption, plus le grain est petit, plus le transfert vers le
centre est rapide [36].
Humidité et teneur en cendres :
Ces deux paramètres sont également importants lorsqu’il s’agit de sélectionner un
charbon actif. À la livraison, l’humidité doit être inférieure à 5% tandis que la teneur en
cendres ne doit pas dépasser 10% sinon le pH risque d’atteindre des valeurs élevées et de
causer la précipitation des carbonates de l’eau sur le charbon. Ceci entraîne évidemment une
baisse de la capacité d’adsorption [37].
Densité apparente
Elle rend compte de la masse de matériau contenue dans un volume donné, comprenant
le volume d'air interstitiel. Une valeur élevée de densité apparente indique une meilleure
qualité de charbon actif. Elle est exprimée en kg. m-3[36].
I-6-2 Les caractéristiques chimiques
Les propriétés chimiques superficielles d'un charbon actif dépendent fortement de la
présence et de la nature des complexes oxygénés. Ceux-ci sont responsables en grande partie
de ses propriétés acido-basiques superficielles lesquelles jouent un rôle important dans le
phénomène d'adsorption [38].
Le charbon et les phases adsorbantes
13
Les charbons sont classés en deux types, selon leur caractère acido-basique :
- Les charbons de type L qui présentent un caractère acide, et qui possèdent des
caractéristiques de nature hydrophile
- Les charbons de type H au caractère basique possédant une surface de nature hydrophobe.
I-7-Structure interne du charbon actif
La structure des charbons actifs est constituée d’une association aléatoire de plans
d’atomes de carbone. Ces atomes sont organisés sous forme de cycles aromatiques qui
forment des feuillets de carbone appelés graphène. Le graphène a une structure
bidimensionnelle d’atomes de carbone rappelant celle d’un nid d’abeille (Figure I-8).
Figure I.8 : Une feuille de graphène [35]
I-8-Domaines d’utilisation des charbons actifs
Les domaines d'application des charbons actifs sont nombreux et variés :
Filtration
Décontamination de l'eau potable : le charbon actif retient un grand nombre de composés
organiques, tels les pesticides. Cet usage représente 20 % du marché mondial.
masques à gaz.
filtres à cigarettes.
Egalement utilisé pour filtrer les polluants organiques.
Chimie
Décoloration des eaux : eau potable et autres liquides alimentaires (boissons gazeuses, etc).
Décoloration du sucre.
Décaféination du café.
Support pour métaux catalytiques ultra divisés, par exemple, platine sur le charbon actif.
Elimination des hydrocarbures dans l’eau.
Le charbon et les phases adsorbantes
14
Industrie
Extraction de l’or de ses minerais.
Stockage de l’hydrogène (nano fibre de charbon actif).
Médecine
Anti-diarrhéique dans les cas des diarrhées.
Aigreurs d'estomac, aérophagies, flatulences.
Epuration digestive et abaissement du taux de cholestérol.
Traitement de l’intoxication alimentaire.
Antidote en cas d’intoxication par médicaments, produits chimiques, métaux lourds,
détergents, solvants organiques [39].
Catalyseur
Le charbon peut agir comme catalyseur de différentes réactions (hydrogénation,
oxydation et polymérisation) du fait de ses propriétés électroniques tantôt de conducteur,
semi-conducteur ou d’isolant.
Support catalytique
Le charbon actif dispose de plusieurs avantages permettant de l’utiliser comme support
catalytique : surface spécifique élevée, résistance à l’attrition, stabilité chimique à la fois en
milieu acide et basique, stabilité thermique relativement importante, variété de formes
(poudre, granules, extrudes, tissus, fibres, …) et de propriétés physico-chimiques (distribution
de taille de pores, polarite de surface …). De plus, après réaction, le charbon actif peut être
brûlé pour récupérer les métaux qui s’accumulent dans les cendres [40].
I-9-Conclusion
Comme nous venons de le voir, de par ses propriétés physico-chimiques particulières, le
charbon actif peut jouer différents rôles en traitement des eaux : adsorbant, mais aussi
catalyseur direct d’oxydation pour certains polluants. On peut conclure que l'application
industrielle du charbon actif dans l'adsorption de certains polluants chimiques susceptibles
d'être présents dans les effluents industriels liquides et gazeux est importante vue sa grande
surface spécifique, sa disponibilité et son faible coût [41].
En revanche la surface spécifique et la structure poreuse de charbon actif dépendent
beaucoup des matières de départ et du mode de traitement. Les noyaux de dattes sont
considérés comme un bon précurseur utilisé dans le domaine de fabrication du charbon actif
[42].
Le charbon et les phases adsorbantes
15
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utilisation-industrielle-du-charbon-actif10.html˃.
[42] N.Sedira, Etude de l'adsorption des métaux lourds sur un charbon actif issu de noyaux de
dattes, Univ. Mohamed-Chérif Messaidia S/A, (2013), p73.
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
19
II-1-Introduction
L’adsorption est un phénomène qui a été observé pour la première fois par C.W.Scheele
pour les gaz et par Lowitz en 1785 et Kraemer en 1930 pour les solutions [1]. Aujourd’hui,
elle est reconnue comme un phénomène significatif dans la majorité des processus physique,
biologique et chimique. L’adsorption, particulièrement par le charbon actif est devenue une
opération très utilisée pour la purification des eaux, eaux usées et dans une gamme variée de
problèmes environnementaux.
Dans ce chapitre nous allons donner quelques généralités sur l’adsorption pour mieux
définir l’importance de ce processus, expliquer sa cinétique, ses caractéristiques et les
éléments influant l’adsorption.
II-2- La théorie d’adsorption
II-2-1-Définition
L’adsorption est un procédé de traitement, bien adapté pour éliminer une très grande
diversité de composés toxiques dans notre environnement. Elle est essentiellement utilisée
pour le traitement de l'eau et de l'air. Au cours de ce processus, les molécules d'un fluide (gaz
ou liquide), appelé adsorbat, viennent se fixer sur la surface d'un solide, appelé adsorbant,
représenté par la (Figure II.1).Ce procédé définit la propriété de certains matériaux de fixer à
leur surface des molécules (gaz, ions métalliques, molécules organiques, etc.) d’une manière
plus ou moins réversible. Au cours de ce processus, il y aura donc un transfert de matière de
la phase aqueuse ou gazeuse vers la surface solide. Le solide acquiert alors des propriétés
superficielles (hydrophobie ou hydrophilie) susceptibles de modifier l’état d’équilibre du
milieu (dispersion, floculation) [2-4].
La nature des liaisons formées ainsi que la quantité d'énergie dégagée lors de la rétention
d'une molécule à la surface d'un solide permettent de distinguer deux types d'adsorption :
adsorption physique et adsorption chimique [3, 5 ,6].
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
20
Figure II.1 : Représentation de l'adsorption de l’adsorbât à la surface d’un adsorbant [7]
II-2-2-Les types d’adsorption [8]
Selon les types et la nature des interactions adsorbat-adsorbant ou les forces qui
maintiennent les adsorbats sur la surface solide, on distingue deux types d’adsorption : la
physisorption et la chimisorption.
II-2-2-1-Adsorption physique [9]
L’adsorption est dite adsorption physique lorsqu’elle est due à des forces d’interaction
physiques entre les atomes, ou groupements d’atomes du solide et les molécules de fluide.
Ces interactions sont aussi appelées forces de Van Der Waals. Elles sont dues au mouvement
des électrons à l’intérieur des molécules qui peuvent engendrer de petits moments dipolaires
instantanés. Des interactions électrostatiques peuvent aussi se combiner aux forces de Van
Der Waals (figure II.2).
La physisorption présente un intérêt particulier car elle permet de mesurer la surface
spécifique du solide adsorbant et la taille moyenne des pores grâce à des critères [10].
La chaleur d’adsorption dégagée est de l’ordre de 20 kJ / mole.
La vitesse du processus d’adsorption est très rapide.
La quantité adsorbée décroît avec l’élévation de la température.
L’adsorption physique est complètement réversible.
L’adsorption se fait en plusieurs couches possibles.
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
21
Figure II.2 : Schéma de l’adsorption physique [11]
II-2-2-2-Adsorption chimique
L’adsorption chimique ou chimisorption ou encore adsorption activée résulte d’une
interaction chimique qui se traduit par un transfert d’électrons entre le solide et l’adsorbat.
Il y a alors formation d’un composé chimique à la surface de l’adsorbant. Ce type
d’adsorption se développe à haute température et met en jeu une enthalpie de transformation
élevée.
Le tableau (II.1) regroupe quelques critères de distinction entre l'adsorption physique et
chimique.
Tableau II.1. Distinction entre l’adsorption physique et chimique [12]
Propriétés Adsorption physique Adsorption chimique
Température du processus
Relativement basse Plus élevé
Chaleur d’adsorption 5 Kcal/mol environ 10 Kcal/mol environ
Liaisons Physiques : Wan der Waals Chimiques
Cinétique Rapide, reversible Lente, irréversible
Spécificité Processus non spécifique Processus très spécifique
Désorption Facile Difficile
Couches formées mono ou multicouches Uniquement monocouches
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
22
1 Eau libre
Eau liée 2
3
4
II-3-Cinétique d'adsorption
La connaissance des paramètres de l'équilibre d'adsorption permet de déduire les
capacités d'adsorption d'un support. La détermination des paramètres cinétiques doit en plus
être réalisée pour la prévision de l'allure des courbes. Le transfert d'un adsorbat de la phase
liquide vers un site d'adsorption [13], représenté par la (Figure II.3) fait intervenir les étapes
suivantes :
Figure II .3 : Étapes de transfert d’un soluté lors de son adsorption
Étape n°1 : Transfert de la particule de la couche externe d’hydratation vers la couche interne
(Étape très rapide).
Étape n°2 : Déplacement de l’eau liée jusqu’au contact avec le charbon. (Étape rapide).
Étape n°3 : Diffusion à l’intérieur du charbon sous l’influence du gradient de concentration.
(Étape lente).
Étape n°4 : Adsorption dans un micropore. (Étape très rapide) [14].
IІ-4-Mécanisme d’adsorption
Pour mieux qualifier et quantifier la rétention, il convient de s’intéresser aux phénomènes
se produisant à l’échelle moléculaire, c’est-à-dire aux mécanismes d’adsorption, les liaisons
(composes-adsorbant) sont de deux types :
Liaisons de fortes énergies (>80 kJ. mol-1) : liaisons ioniques et échanges de ligands ;
Liaisons de faibles énergies (< 80 kJ. mol-1) : interactions dipôle-dipôle, liaisons
hydrogène, interactions hydrophobes.
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
23
Sur la base de ces liaisons, quatre mécanismes principaux peuvent être distingué [15] :
Adsorption par liaison ionique ou échange d’ions
Adsorption par liaison hydrogène.
Adsorption par les forces de Van der Walls.
Rétention hydrophobe.
II-5-Facteurs influençant le phénomène d’adsorption [16]
Plusieurs paramètres influent sur l’adsorption. Les plus importants sont la température, la
nature de l’adsorbat et de l’adsorbant.
II-5-1-La température
La quantité adsorbée à l’équilibre augmente quand la température diminue, de plus,
l’adsorption libère une chaleur d’adsorption comme toute réaction exothermique, elle est donc
favorisée par les basses températures.
II-5-2- Facteurs caractérisant l’adsorbant
Un solide adsorbant est caractérisé par des propriétés physicochimique, mécanique et
géométrique, les plus importantes sont les propriétés géométriques.
Surface spécifique
Plus la surface spécifique est grande, plus on aura une meilleure adsorption, ceci a été
montré dans l’étude d’adsorption de la tyrosine sur charbon actif [17].
La polarité
Les solides polaires adsorbent préférentiellement les corps polaires, et les solides
apolaires adsorbent les corps apolaires.
L’affinité pour les substrats croit avec la masse moléculaire de l’adsorbat.
L’adsorption est plus intense pour les corps qui ont relativement plus d’affinité pour le soluté
que pour le solvant [18 ,19].
La structure de l’adsorbant
L’adsorption d’une substance croit avec la diminution de la taille des particules et les
dimensions des pores de l’adsorbant. Mais si le diamètre des pores est inférieur au diamètre
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
24
des molécules, l’adsorption de ce composé sera négative, même si la surface de l’adsorbant a
une grande affinité pour le composé.
La distribution des tailles des pores joue un rôle important dans la cinétique globale du
processus d’adsorption.
Masse de l’adsorbant
La capacité d’adsorption est d’autant plus grande que la masse de l’adsorbant dans la
solution est importante. Du fait du coût élevé des adsorbants, le choix d’un rapport liquide –
solide optimal est recommandé [20].
II-5-3- Facteurs caractérisant l’adsorbat
Toutes les substances ne sont pas adsorbables au même titre. La capacité de rétention
d’un polluant est fonction :
- De l’énergie de liaison de la substance à adsorber.
- De sa structure et taille des molécules ; un haut poids moléculaire réduit la diffusion et
par conséquent la fixation de l’adsorbat.
- De sa solubilité ; moins une substance est soluble, mieux elle est adsorbée.
- De sa concentration.
II-6- Isothermes d’adsorption
II-6-1-Capacité d'adsorption
La capacité d'adsorption d'un adsorbant est définie comme étant la quantité de substrat
(masse ou volume) adsorbée par unité de poids d'adsorbant pour une température donnée. Elle
nécessite la prise en compte de nombreux paramètres aussi bien pour l'adsorbat (taille des
molécules, solubilité dans l'eau, etc.…) que pour l'adsorbant (surface spécifique, structure et
type de particules, le constituant etc.…).
Elle peut être généralement exprimée par la relation suivante [21] :
Q= (C0- Ct).V / m
Sachant que :
Q : Capacité d'adsorption du support (mg.g-1).
C0 : Concentration initiale du substrat (mg.L-1) à t = 0.
Ct : Concentration du substrat (mg.L-1) à l’ instant t du processus d'adsorption.
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
25
V : Volume de la solution (litre).
m : Masse du support (g).
II-6-2- Concept d’isotherme d'adsorption
Les isothermes d'adsorption sont des courbes expérimentales qui représentent les
variations (masse ou volume) du substrat adsorbent (gaz ou liquide) par poids d'adsorbant en
fonction de la concentration (en phase liquide) ou de la pression (en phase gazeuse). Elles
sont exprimées généralement sous formes d'équations mathématiques, non cinétiques,
lesquelles sont obtenues à partir d'expériences réalisées en réacteur statique [22]. Elles
permettent essentiellement :
De déterminer le taux de recouvrement de la surface d'un support par un substrat.
D’identifier le type d'adsorption pouvant se produire.
De choisir l'adsorbant qui conviendrait le mieux à la rétention de l'adsorbat.
Cependant, les isothermes d'adsorption n'expliquent pas les mécanismes d'adsorption. Ils
conduisent seulement à une comparaison de différents systèmes entre eux [22].
II-7-Conclusion
Le phénomène d’adsorption présente l’avantage de pouvoir être appliqué aux traitements
de divers effluents.
Au cours de ce chapitre, il nous a été possible de définir l’adsorption comme étant
essentiellement une réaction de surface et de différencier entre la physisorption et la
chimisorption.
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
26
Références
[1] E. Kraemer, O., « colloides, » Chapter XX in a treatise on physical chemistry, H. S, Taylor
(editor), second edition, Vol. II, D. van Nostrand Company, Inc., New York, (1930), p.1653.
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l’eau, Thèse d’état. (1999).
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théorique et expérimentale ; Université de Neuchatel, (2002).
[11] E. Koller, Aide-mémoire Génie chimique, 2ème Edition DUNOD. Avril (2005) 364-366.
[12] C.E Chitour. Physicochimie des surfaces. Office des publications universitaires (2004).
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[13] J. Avom, J. Ketcha Mbadcam, M.R.L. Matip, P. Germain, Adsorption isotherme de
l’acide acétique par des charbons d’origine végétale African Journal of Science and
Technology (AJST) Science and Engineering Series Vol. 2, No. 2, p. 1-7 Institut National des
Sciences Appliquées France (2001).
Aspects fondamentaux sur l’adsorption
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[14] C. CARDOT, ״ Les traitements de l’eau. Procédés physico-chimiques et biologiques
(Cours et problèmes) ״. Edition Ellipses, (1999).
[15] H. Montacer. Contribution à l'etude du devenir de la Therbuthylazine dans le sol et l'eau
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[16] H. Boulkrah, Etude comparative de l’adsorption des ions plomb sur différents adsorbants,
Univ. 20 août 1955 SKIKDA (2008), p59.
[17] Bouchemal (2007).
[18] Degremonts Memoto-Technique de l’eau Lavoisier et documentation (1989).
[19] C.E Chittour, Physicochimie des surface : L’adsorption gaz-solide et liqude-solide,
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[20] Riaz et al. (2002).
[21] I. M., Monarrez, Rétention de pesticides dans les sols des dispositifs tampon, enherbes et
boises role des matieres organiques. Paris – Grignon (2004).
[22] E. L. Slejko and M Dekker., Adsorption Technology ; A step by step approach to process
avaluation and application (1985).
28
Charbon à base des noyaux de dattes
III-1-Introduction
Les dattes, fruits du palmier dattier (phoenix dactylifera L.), très exploité en Afrique
méditerranéenne, en particulier dans le Sud algérien, constituent un aliment fondamental pour
les musulmans durant toutes les saisons, et, particulièrement, pendant le mois sacré de
Ramadhan, et ce par sa richesse en différents éléments nutritifs indispensables à notre santé [1].
Quantitativement, l’Algérie représente 7% de la production mondiale. En revanche, du
point de vue qualitatif, elle occupe le premier rang grâce à la variété Deglet-Nour, la plus
appréciée mondialement [2].
Les noyaux du palmier dattier sont des déchets de beaucoup d’industries de sa
transformation. Plusieurs études sont consacrées à la caractérisation physico-chimique des
noyaux de dattes [3].
Le rejet de ces sous-produits constitue une véritable perte économique puisqu’ils sont
riches en éléments nobles pouvant être valorisés. Dans la majorité des pays producteurs de
dattes, les noyaux sont jetés ou partiellement incorporés dans l’alimentation animale [4].
III-2-Les dattes
III-2-1- Définition
La datte est une baie, de forme généralement allongée. Sa dimension varie de 1,5 à 8 cm
de longueur et son poids varie de 2 à 20 g. Sa couleur va du blanc jaunâtre au sombre très foncé
presque noir, en passant par les ambres, rouges et bruns. La datte contient une seule graine dite
"noyau". La partie comestible de la datte, est dite "chair" ou "pulpe", donc elle se compose de :
A. Partie comestible, représentée par le mésocarpe dont la consistance peut être selon les
variétés, le climat ainsi que la période de maturation :
Molle : le mésocarpe est très humidifié avec peu de saccharose (31% d'eau).
Demi molle : telle que la Deglet Nour (18% d'eau).
Sèche : telle que la Degla Beida, Hamraia et la Mech Degla (12% d'eau).
B. Partie non comestible, formée par la graine ou le noyau, ayant une consistance dure. Le
noyau représente 10 à 30 % du poids de la datte [1].
29
Charbon à base des noyaux de dattes
Figure III-1 : Schéma datte et son noyau [5].
III-2-2-Les variétés cultivées
Il existe environ 200 variétés de dattes cultivées en Algérie qui se différencient par leur
qualité et leur appréciation sur le marché. Les principales variétés sont les suivantes :
Deglet Nour.
Degla Beida.
Mech Degla.
Ghars.
Les autres variétés ont une importance économique très réduite car elles sont peu
appréciées dans le Nord du pays et nullement à l'étranger [1].
III-2-3-Deglet Nour [1]
Variété commerciale par excellence, la datte molle est considérée comme étant la meilleure
variété de datte, du fait de son aspect, son onctuosité et sa saveur. Le rendement varie de 150 à
200 kg/arbre. Cette variété est caractérisée par une maturation échelonnée sur un même régime
qui fait qu'elle se subdivise en plusieurs classes :
Dattes extra (1er choix).
Dattes standards.
Dattes marchandes.
30
Charbon à base des noyaux de dattes
III-3-Noyaux de dattes (ND) [3]
III-3-1-Définition
Le noyau est entouré d'un endocarpe parcheminé ; il est de forme allongée, plus ou moins
volumineux, lisse ou pourvu de protubérances latérales en arêtes ou ailettes, avec un sillon
ventral; l'embryon est dorsal, sa consistance est dure et cornée (Figure III-2) .
Le noyau possède un albumen (endosperme) dur et corné dont l'embryon dorsal est toujours
très petit par rapport à l'albumen (2 à 3 mm).
Figure III-2 : Noyau de dattes.
III-3-2- Origine des noyaux de dattes [6]
Le genre Phoenix dactylifera L. fait partie de la c1asse des Monocotyledones, d'une famille
de plantes tropicales (Palmoe ou Arecaceae) est représentée par 200 genres et 2700 espèces
réparties en six sous familles ; la sous famille des Coryphoideae elle-même subdivisée en trois
tribus.
Le palmier dattier est une plante dioïque. II comporte des pieds males et des pieds femelles
(nakhla). II se multiplie aussi bien par semis de graines (noyau) que par plantation de rejets.
L’Algérie produit annuellement 450.000 tonnes de dattes qui peuvent présenter au
minimum 10 % (45000 tonnes) de noyaux par an. Cette fraction est raisonnable pour
l’installation de leurs transformation en matière première dans la production de charbon actif.
La méthode de traitement est économique, peu coûteuse.
Sillon Tégument
Albumen
Embryon
Embryon
Sillon
31
Charbon à base des noyaux de dattes
III-3-3-Composition chimique
Le poids moyen d’un noyau de datte oscille autour d’un gramme. Il représente 7 à 30% du
poids de la datte. Il est constitué d’un albumen corné, de consistance dure et protégé par une
enveloppe cellulosique [7].
Le tableau III.1 représente la composition chimique de noyaux de dattes tandis que le
tableauIII.2 regroupe quelques caractéristiques d'un charbon actif issu de ces noyaux et d'un
charbon actif commercial.
Tableau III.1 : Composition chimique de noyaux de dattes [8].
Tableau III.2 : Caractéristiques physiques des charbons actifs [9].
La composition en éléments principaux, les taux de cendres et d'humidité des noyaux de dattes
sont donnés dans le tableau III.3.
32
Charbon à base des noyaux de dattes
Tableau III.3 : Analyse élémentaire, taux de cendres et d’humidité des noyaux de datte
de la variété « Deglet-en-Nour » de la région des oasis de Biskra.
NOYAUX DE
DATTES
Analyse élémentaire (%) Cendres
(%)
Eau
(%) C H N S O
42.31 6.73 0.98 0.25 45.54 1.70 12.00
D'après le tableau III.3 : Comme tout dérivé ligno-cellulosique, la teneur principale est attribuée
au carbone qui constitue environ 42.31 % de la composition totale. Tandis que le taux de cendre
est très faible, ceci est une caractéristique intéressante en vue de son utilisation pour la
préparation de charbon actif [10].
III-4-Préparation du charbon actif à base végétale [11]
III-4-1-Décomposition thermique des matériaux végétaux
Nous pouvons admettre que la décomposition thermique des végétaux est le résultat de
la décomposition séparée de chacun de ses composants. Ce processus se présente en trois
parties qui sont:
*La décomposition thermique de l’hémicellulose entre 200 et 260°C.
*La cellulose entre 240 et 350°C.
*La dégradation de la lignine entre 280 et 500°C [12].
Quand le chauffage a lieu sous atmosphère oxydante, on réalise une combustion du matériau
qui aboutit au cendre dont on peut évaluer la quantité en pourcentage du poids initial, variant
entre 0 et 15%. Si le chauffage a lieu sous une atmosphère inerte, on parlera de pyrolyse.
III-4-2-La pyrolyse:
Il s’agit d’un processus dans lequel un échantillon est soumis à des températures élevées
sous atmosphère inerte. Son principe est de dégager l’humidité et les matières volatiles. Le
résultat de cette pyrolyse est un résidu solide à haute teneur en carbone, présentant une
micropirosité rudimentaire qui pourra être ensuite développée dans le processus
d’activation[13,14]. Les principaux paramètres pouvant déterminer la qualité, le rendement et
les propriétés du pyrolysat sont:
-La vitesse du chauffage du four (°C/min).
-La température finale de pyrolyse (°C).
33
Charbon à base des noyaux de dattes
-Le temps de résidence dans le four (h ou min).
-La nature du matériau de départ.
En conclusion, le temps de résidence nécessaire correspond à la durée d’égalisation de la
température entre l’intérieure et l’extérieure de la particule en question.
Le but d’un traitement préalable du matériau est d’obtenir un carbone avec des caractéristiques
thermiques différentes ainsi que des groupements fonctionnels à la surface.
La carbonisation est une opération chimique durant laquelle les matériaux de départ vont être
modifiés [12] comme suit:
Enrichissement du carbone et perte des composés volatils.
Développement de la porosité interne ou de l’espace, résultant de la perte des composés
volatils.
Création d’un solide rigide.
III-4-3-Activation physique:
Elle consiste en une oxydation à haute température (750-1000°C) du carbonisat par un
agent oxydant gazeux. Les gaz utilisés, seuls ou en mélange, faiblement oxydant sont la vapeur
d’eau et le dioxyde de carbone. Le niveau de température joue un rôle important dans le
processus d’activation. A basse température, la cinétique d’oxydation est faible et l’activation
conduit à une distribution de la taille de pore dans tout le volume du matériau. Quand la
température augmente, la vitesse de réaction croit plus rapidement que la diffusion du gaz
oxidant. Le procédé est donc limité par le transport du gaz oxydant au sein du matériau, ce qui
conduit à une perte d’homogénéité de la porosité [11].
III-4-4-Activation chimique:
Il s’agit d’un procédé qui met en jeu un agent chimique tel que l’acide phosphorique,
l’acide chlorhydrique, le chlorure de calcium etc…qui favorise la déshydratation, puis une
réorganisation structurale à des températures plus faibles que dans le procédé d’activation
physique. Le matériau est imprégné avec l’agent acide qui est H3PO4 afin d’améliorer le
développement d’une structure poreuse à la suite d’un traitement thermique. L’activation par
l’acide phosphorique a donné de meilleurs résultats pour l’obtention de grandes surfaces en
comparaison avec l’activation physique.
34
Charbon à base des noyaux de dattes
Un inconvénient de l’activation chimique est l’incorporation d’impuretés qui peut affecter
les propriétés chimiques. Le réactif chimique est récupéré par lavage du charbon actif produit,
l’utilisation de l’acide phosphorique produit un charbon de micropores plus larges [15].
III-5-Actions pharmacologiques [16]
III-5-1-Fonction antiseptique
Les extraits des noyaux de dattes ont l’aptitude de reconstituer les fonctions normales
des foies empoisonnés. Ils les protégent également contre l’hépatotoxicité.
III-5-2-Fonction cosmétologique
L’extrait du noyau de dattes abaisserait clairement et rapidement les rides du visage.
III-5-3-L’activité antivirale
L’utilisation du noyau ou des grains de différents fruits et légumes est connue depuis
l’antiquité comme un complément alternatif dans la médecine. Les noyaux/pépins possèdent
des actions bénéfiques contre le stress et les symptômes secondaires. Ils ont souligné
l’exemple de la poudre des noyaux d’abricots employée par les mexicains comme un remède
traditionnel dans le traitement du cancer ce qui est connu aussi en Russie dès 1845.
Les études montrent qu’une faible concentration d’un extrait acétonique (100 – 1000
µg/ml) du noyau de dattes est capable d’inhiber les états infectieux.
III-6-Différentes utilisations du noyau de dattes [16]
III-6-1-Alimentation animale
Afin d’augmenter le taux de croissance chez les animaux, la poudre de noyau de dattes est
additionnée à l’alimentation du bétail. Son action contribue à une augmentation des œstrogènes
et /ou testostérones dans le plasma.
L’utilisation des sous produits de dattes dans l’alimentation du bétail a été étudiée pour la
première fois par Ali et al. (1956) et dans l’alimentation des poissons par Youssif et al. (1996).
De son coté, Osman et al., (1999) ont signalé les effets semblables des noyaux et des pulpes
de dattes dans l’alimentation des poissons et des animaux laitiers.
Actuellement, les noyaux de différentes variétés de dattes sont principalement utilisés
35
Charbon à base des noyaux de dattes
dans l’alimentation du bétail (bovin, mouton, chameaux, et les volailles).
III-6-2-Fabrication de charbon actif
La propriété principale des charbons actifs semble liée à la présence de micropores
responsables de leur pouvoir adsorbant tandis que les macropores et les mésopores
s’apparentent à des conducteurs de fluides vers la surface interne.
Les précurseurs du charbon peuvent être d’origine botanique (les noyaux de fruits entre
autres), minérale (charbon par exemple) ou issus de matériaux polymères (caoutchouc
notamment). Environ 50% de charbon actif utilisé dans la pratique industrielle est d’origine
botanique.
Les déchets agricoles lignocellulosiques (substances organiques et inorganiques)
contiennent des valeurs élevées en carbone. Ils sont considérés comme une bonne source de
production du charbon actif . D’après Addoun et al. (2000), les résultats obtenus, montrent que
la carbonisation de noyaux de dattes; peuvent conduire à l’obtention de charbon actif, qui
pourrait avoir des applications diverses: purification des gaz, élimination des phénols,
traitement des eaux polluées et dans la pharmacologie.
Le charbon actif produit par les noyaux de dattes a une capacité d’adsorption élevée qui
permet d’éliminer le chrome (Cr) toxique de différentes solutions, due à sa caractéristique
physico-chimique. Leur processus a été employé pour évaluer la capacité maximum
d’adsorption.
III-6-3-Autres utilisations
Les noyaux sont un sous produit intéressant de dattes. En effet, de ces derniers, il est
possible de fabriquer de l’acide citrique et des protéines à l’aide des microorganismes suivants:
Candida lipolytica, Aspergillus oryzae et Candida utilis.
Le noyau de dattes torréfié peut être additionné à une boisson traditionnelle décaféinée qui
peut substituer le café quand la caféine est une contrariété.
D’autres études, indiquent qu’une telle boisson est aussi utilisée depuis longtemps dans le
monde arabe, un mélange de poudre de noyau de dattes grillées de manière semblable avec la
poudre de café comme une boisson chaude, cette dernière permet de réduire la caféine.
36
Charbon à base des noyaux de dattes
III-7-Conclusion
Si on considère que la datte entière est composée de la pulpe et du noyau, on peut conclure
que si la pulpe est très riche en sucres soit un grand pouvoir énergétique, elle est riche aussi en
éléments minéraux et en vitamines. La composition chimique du noyau n'est pas insignifiante,
sa richesse en glucides et matière grasse contribue à l'enrichissement de la datte.
La préparation du charbon actif issu de noyaux de dattes locales et la caractérisation de ce
matériau ainsi que l’évaluation de la capacité adsorbante de ces adsorbants sera abordée dans
la partie expérimentale.
37
Charbon à base des noyaux de dattes
Références
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Charbon à base des noyaux de dattes
[11] F. Nemchi, Modification Physico-Chimique De Deux Algues Marines Ulva Lactuca Et
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[16] F. Lecheb, Extraction et caractérisation physico-chimique et biologique de la matière
grasse du noyau des dattes : essai d’incorporation dans une crème cosmétique de soin, Univ.
M’Hamed Bougara Boumerdès, (2010), p10.
39
Chapitre IV : Techniques expérimentales
IV-1-Introduction
L’exploitation et la valorisation de l’un des sous-produits naturels de notre pays. La
particularité de ces déchets réside en la possibilité de leur recyclage en de produits finis
industriellement exploitables [1]. Les noyaux de dattes ont été largement utilisés comme
charbon actif [2, 3].
Elaborer des charbons activés à partir des déchets végétaux est intéressant du point de vue
économique car c’est à partir de transformations simples qu’est effectuée une application
directe de ces matériaux de base [4].
IV-2-Objectif de cette étude
Les objectifs de notre étude sont la préparation d’une phase adsorbante issue de noyaux de
dattes (ND) de la variété « Deglet Nour » de la région d’Oued Souf, ainsi que la caractérisation
et l’étude de l’efficacité de notre charbon à base de ND pour l’élimination d’un polluant acide
dans l’eau.
IV-3-Réactifs et produits
Dans le cadre de cette recherche, les expériences menées dans diverses conditions ont
nécessité les produits suivants :
IV-3-1-Adsorbants
Charbons actifs
Les charbons actifs utilisés au cours de cette étude sont les suivants :
o Charbon commercial en grain Merck (CAG) avec des particules d’un diamètre de
2.5mm.
o Charbon des noyaux des dattes (CND) avec des particules de différents diamètres.
Avant de l’utiliser, le charbon est lavé puis activé dans une étuve.
IV-3-2-Adsorbat
Acide acétique
On l’appelle aussi acide acétique cristallisable ou acide acétique glacial. Dans le commerce,
sa concentration varie de 84 à 98 % de son poids.
Formule chimique : CH3 – COOH ou C2H4O2.
40
Chapitre IV : Techniques expérimentales
C’est un liquide incolore, de densité légèrement supérieure à celle de l’eau (1,051).
Il est très reconnaissable à sa saveur très piquante et son odeur de vinaigre en plus fort [5].
IV-3-3- Indicateur coloré
La phénolphtaléine
Il s’agit d’un composé organique de formule brute C20H14O4. C'est un indicateur de pH (ou
un indicateur coloré), c'est-à-dire un composé qui change de couleur selon la valeur du pH de
la solution dans laquelle on le place [6].
IV-3-4 - Les produits
L’acide phosphorique
L’acide phosphorique est un composé chimique de formule H3PO4.C’est un triacide
important en chimie inorganique et fondamental en biochimie. Il s'agit d'un acide minéral [7].
L’acide nitrique
Inodore et incolore sous sa forme pure, l'acide nitrique ou acide azotique est un liquide très
caustique. Il est principalement utilisé pour fabriquer des engrais chimiques ou des explosifs.
L'acide nitrique entre ainsi dans la composition de la nitroglycérine. On retrouve également
de l'acide nitrique dans les pluies acides. Très dangereux pour la santé, l'acide nitrique peut
brûler la peau par simple contact. Inhalées, ses vapeurs attaquent le système respiratoire. La
formule chimique de l'acide nitrique est HNO3 [8].
L’hydroxyde de sodium
L’hydroxyde de sodium (NaOH), également appelé soude caustique, est une base forte qui
se présente, à température ambiante, sous forme solide. Il est constitué de cations sodium (Na+)
et d’anions hydroxyde (OH-). Il est très soluble dans l’eau, sa solution aqueuse est transparente
et souvent appelée soude [9].
41
Chapitre IV : Techniques expérimentales
IV-4-Méthodes d’analyse
Les méthodes d’analyses utilisées ont permis de suivre la diminution de la concentration
en acide après l’adsorption sur le charbon.
a) PH-métrie
Quand on mesure le pH, c'est le nombre d’ion hydrogène (H+) se trouvant dans la solution
à mesurer, que l’on évalue plus ou moins précisément.
En laboratoire, cette notion se mesure très précisément à l’aide d’une méthode électrique en
utilisant un instrument que l’on appelle un pH mètre.
Le pH des solutions a été mesurée à l’aide d’un pH-mètre de type inolab Ph 720 WTW séries.
L’étalonnage de l’appareil a été effectué avec des tampons commerciaux de pH 4, 7et 9.
b) Dosage acido-basique
Le but d'un dosage est de déterminer une quantité de matière (ou une concentration)
inconnue, un dosage acido-basique fait intervenir une réaction acide-base totale entre le réactif
à doser et un réactif titrant de concentration connue, on dit qu'il y a équivalence lorsque les
réactifs ont été mélangés dans les proportions stœchiométriques.
Le repérage de l'équivalence permet de déterminer la quantité de matière du réactif à doser [10].
Figure IV.1 : Montage pour titrage acido-basique.
42
Chapitre IV : Techniques expérimentales
c) Spectroscopie infrarouge
La spectroscopie infrarouge (IR) est une technique très utilisée pour identifier les espèces
présentes à la surface des solides. Le domaine infrarouge moyen (4000 > υ > 200 cm-1)
correspond au domaine d’énergie vibrationnelle des molécules, états qui dépendent de certaines
propriétés moléculaires telles que : la symétrie de la molécule, les constantes de force
interatomiques, le moment d’inertie autour de certains axes,…etc.
L’analyse infrarouge a été effectuée sur un spectromètre (SHIMADZU) FTIR-8201PC
dont la gamme de fréquences est comprise entre 400 et 4000 cm-1. L’échantillon est une poudre
que l’on met sous forme d’une pastille aussi mince que possible pour qu’elle soit transparente
aux rayons infrarouge. La poudre est finement broyée et tamisée et ensuite mélangée avec du
KBr (1/300 en poids) [11].
Figure IV.2 : Spectrophotomètre infrarouge.
IV-5-Matériels utilisés
Les équipements utilisés durant l’expérience de fabrication du charbon et le charbon actif
sont les suivants : étuve (annexe A.1) ; broyeur électrique (Retsch) (annexeA.2), ce broyeur a
été fourni par le laboratoire du département de génie civil ; creusets (annexeA.3) ; tamis
(annexeA.4) ; béchers, four électrique (Four HERAEUS ELECTRIC) (annexe A.5) ; moulin à
café (annexeA.6) ; dessiccateur (annexeA.7) ; pH mètre (annexeA.8) ; mortier (annexe A.9).
43
Chapitre IV : Techniques expérimentales
IV-6-Méthodologie expérimentale :
IV-6-1-Préparation des solutions
Notre adsorbat, solution d’acide acétique (1M) a été préparée dans une fiole 250ml, à
partir de CH3COOH (99%).
pHsolution =2.53
La solution d’acide acétique (0.1M) a été obtenue à partir de la solution d’acide acétique
(1M).
pHsolution = 2.82
La solution du NaOH (0.1M) a été préparée dans une fiole 250ml, à partir de la
dissolution de 1g de NaOH (98%) dans l’eau distillée.
La solution du HNO3 (10N) a été préparée dans une fiole de 100 ml, on met un peu d’eau
distillée, on y ajoute 69.25 ml de HNO3 (65%), on mélange puis on complète avec de
l’eau distillée jusqu'au trait de jauge.
La solution du H3PO4 (40%) a été réalisée dans une fiole de 100 ml, on met un peu d’eau
distillée, on y ajoute 47.06 ml de H3PO4 (85%), on mélange puis on complète avec de
l’eau distillée jusqu'au trait de jauge.
IV-6-2-Préparation les phases adsorbantes
IV-6-2-1-Préparation du charbon à base des noyaux de dattes
Préparation de la matière première
La matière première utilisée dans cette étude est Deglet-Nour, d’une palmeraie du Sud-Est de
l’Algérie et plus exactement à Mih Ouansa (Oued Souf) (Figure IV-3).
Figure IV.3 : Échantillon de dattes cultivées dans la région d’Oued Souf.
44
Chapitre IV : Techniques expérimentales
La datte Deglet-Nour d’un gout parfumé, est de forme fuselée ou ovoïde. À maturité, la datte est
plutôt beige marron, l’épicarpe est lisse et brillant. Le mésocarpe est très peu charnu, de consistance
demi-molle et de texture fibreuse [12].
A partir de 10 kg de dattes nous avons obtenu 1,367 kg de noyaux. On a collecté les noyaux
à partir des fruits des dattes comme il est représenté dans la (figure IV.4).
Figure IV.4 : Noyaux extraits des dattes.
Le poids moyen d’une datte oscille autour de 7.46g et le poids moyen d’un noyau de datte
est d’environ 0.7g. Le pourcentage du noyau par rapport à la datte elle-même est de 9.38 %.
Il représente 7 à 30% du poids de la datte. Il est constitué d’un albumen corné, de
consistance dure et protégé par une enveloppe cellulosique [13].
Carbonisation des noyaux
Après séparation des noyaux de dattes de la pulpe, ils sont lavés abondamment à l’eau
distillée, mis à l’étuve à 110°C pendant 24 heures, puis carbonisés. Les noyaux sont mis dans
des capsules en porcelaine ou dans des creusets. La carbonisation est réalisée dans un four
électrique (Four HERAEUS ELECTRIC). Le four est préchauffé à la température désirée
pendant au moins 2 heures avant le début de l'essai pour obtenir une température en régime
permanent. Puis on augmente la température (100 degré/30min). La carbonisation se fait entre
600 et 800 °C avec un palier de 3 heures. Le produit obtenu a été broyé avec un moulin à café
puis tamisé avec différents diamètres (2 mm, 1 mm, 500 μm, 125 μm (annexe A.10). Le broyat
retenu est conservé à l’abri de l’air dans des flacons fermés hermétiquement [13].
45
Chapitre IV : Techniques expérimentales
Les étapes suivies pendant la fabrication du noir de carbone à partir des noyaux de dattes sont
détaillées dans le schéma ci-dessous (Figure IV.5).
Figure IV.5 :Etapes de fabrication du noir de carbone à partir des noyaux de dattes (ND) [14].
Activation chimique des noyaux
Activation chimique par l’acide nitrique (HNO3) [15]
Les échantillons ont été broyés avec un broyeur électrique (Retsch) (annexe A.11).
L'activation chimique des noyaux de dattes broyées, d’un diamètre de 1 mm, a été effectuée
comme suit :
Les échantillons sont traités chimiquement avec de l’acide nitrique : à une masse de broyat
m=70g, on ajoute 350 ml d’acide nitrique de concentration 10N (pH=1,17 à 21 C°).
a) La solution a été agitée pendant 10 heures (annexe A.12), ensuite mise à l’étuve à 110°C
pendant 24 heures. Puis on effectue la calcination à une température de 450 C° pendant
une durée d’une heure. Le charbon actif est obtenu au dessiccateur, puis lavage avec de
l’eau distillée jusqu’à l’obtention d’un pH 7,2.
b) La masse de charbon activée est séchée dans une étuve à 110 C° pendant 24 heures. La
masse finale égale 1.38g.
46
Chapitre IV : Techniques expérimentales
Cette méthode d’activation du charbon (noir de carbone) est résumée dans l’organigramme
représenté par la (figure IV.6).
Figure IV.6 : Les étapes d'activation chimique par l’acide nitrique du charbon (ND).
Remarque: Les grains sont prétraités chimiquement avant carbonisation. Cette activation
chimique peut se faire aussi après carbonisation [15].
Activation chimique par l’acide phosphorique (H3PO4) [16- 18,].
Les échantillons sont traités chimiquement avec de l'acide phosphorique H3PO4 (40%) :
une masse de broyat m =10g (1 mm), est déposée dans un bécher contenant 50 ml d’acide
phosphorique. Le pH (pH=0.20 à 21 C°) est maintenu sous agitation pendant 10 h. Les mélanges
sont mis à l’étuve pendant 24 h à 110°C.
a) Les produits sont ensuite mis dans un four à calcination, à une de température de 450°C
pendant une heure (1 h).
b) Le charbon actif est obtenu au dessiccateur (annexe A.13), puis lavage avec de l’eau
distillée jusqu’à l’obtention de pH= 6.88.
c) La masse de charbon activé est séchée dans une étuve à 110 C° pendant 24 heures. La
masse finale est de 1.120g.
47
Chapitre IV : Techniques expérimentales
Le protocole d’activation est résumé dans l’organigramme (figure IV.7)
Figure IV.7 : Etapes d'activation chimique par l’acide phosphorique du charbon (ND).
IV-6-2-2-Traitement du charbon en grain (Merck)
Dans un bécher, on met 100g de charbon en grain, on ajoute 300ml H2O distillée, la solution
est mis sous agitation 30 min (annexe A.14). Après filtration sur papier filtre, le charbon est
activé à 110°C pendant 24 h. Le charbon activé est broyé avec un moulin à café puis tamisé
avec différentes diamètres (2 mm, 1 mm, 500 µm, 125µm).
IV-7-Protocole d’adsorption
Pour vérifier l’adsorption d’acide acétique sur le charbon actif, le mode opératoire comporte les
étapes suivantes :
L’activation du charbon.
La préparation de la solution.
Mise en contact d’un volume précis de solution et d’une masse précise d’adsorbant.
On laisse en contact et sous agitation un temps programmé (30min).
Séparation des phases solides et liquides par filtration.
On prend 10 ml du filtrat et on analyse par pH mètre.
On ajoute 2 gouttes de phénolphtaléine et on fait le dosage par NaOH jusqu'à changement
de couleur.
48
Chapitre IV : Techniques expérimentales
Références
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dattes.Application au traitement d’effluent aqueux, Univ Badji Mokhtar,
Annaba,(2012/2013) ,p1.
[2] I. kula, M .Ugurlu, H. Karaoglu, et Celik. A. Adsorption of Cd (II) ions from aqueous
solutions using activated carbon prepared from olive stone by ZnCl2 activation. Bioresource
Technol. (2008), 99: 492-501.
[3] N. Bouchenafa-Saib, P. Gronge, P. Verhasselt, F. Addoun, V. Dubois. Effect of oxidant
treatment of date pits active carbons used as Pd supports in catalytic hydrogenation of
nitrobenzène. Applied catalysis A: General. (2005), 286: 167-174.
[4] I. Elena Fernandez, Thèse pour l’obtention du grade de Docteur ès Sciences ; Univ de
Granada ; Etude de la carbonisation et l’activation de précurseurs végétaux durs et mous,
(2002), p3.
[5] Marcel Lecomte, Acide acétique, [en ligne], fiche technique, Disponible sur ˂
http://users.skynet.be/Champignons_passion/AcideAcetique.pdf˃.
[6] Document en ligne, disponible sur ˂https://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A
9nolphtal%C3%A9ine ˃.
[7] Association Robin des bois Radioactivité naturelle technologiquement renforcée [archive],
décembre (2005).
[8] Document en ligne, disponible sur ˂ http://sante medecine.journaldesfemmes. com/faq/
17105-acide-nitrique-definition˃.
[9] Document en ligne, disponible sur ˂http://www.futurasciences.com/magazines / matiere
/infos/dico/d/chimie-hydroxyde sodium-15036/˃.
[10] Document en ligne, disponible sur ˂ http://passeport.univ lille1.fr/site/chimie/scc1034/
C10dosab/C10dosab_web./web/co/Module_C10dosab_3.html˃.
[11] M.L. Sekirifa, Étude des propriétés adsorbantes des charbons activés issus des noyaux de
dattes.Application au traitement d’effluent aqueux, Univ Badji Mokhtar, Annaba (2012/2013)
p66.
49
Chapitre IV : Techniques expérimentales
[12] F.Ben Abbes, Etude de quelques propriétés chimiques et biologiques d’extraits de dattes «
Phoenix dactylifera L. ».Univ Ferhat Abbas-Sétif (2011), p33.
[13] M.L.Sekirifa, M.Hadj-Mahammed, Etude Comparative De La Capacite Adsorbante D’un
Charbon Actif Issu De Noyaux De Dattes Et Un Charbon Actif Commercial, Univ de Ouargla,
Algérie., (2005) p56.
[14] B. Boukhari, Fabrication Et Application Du Charbon Actif (Carbone Activé) A Partir Des
Noyaux Des Dattes, Univ Mohamed Khider – Biskra, (2015), p19.
[15] L. AnundoPolania, ‘Contribution à l’Etude de la Fixation du Cyanure d’Or et de Potassium
sur les Charbons Actifs’, Thèse de Doctorat en Chimie Physique, Université de Haute-Alsace,
(1986), p. 22 – 28.
[16] Tzong-Horng Liou. Development of mesoporous structure and high adsorption capacity
of biomass-based activated carbon by phosphoric acid and zinc chloride activation. Chem.
Eng. J. 158 (2010) 129–142.
[17] R. Baccar, M. Sarra, et al. Removal of pharmaceutical compounds by activated carbon
prepared from agricultural by-product. Chem. Eng. J. 211 (2012) 310-317.
[18] Y. Sun, Q. Yue, et al. Comparative study on characterization and adsorption properties
of activated carbons with H3PO4 and H4P2O7 activation employing Cyperus alternifolius as
precursor. Chem. Eng. J. 181-182 (2012) 790-797.
50
Résultats et discussion
V-1-Détermination du caractère acido-basique des charbons actifs
On prend 10 g de chaque type de charbon après l’activation, dans un bécher on met le
charbon (125µm). On ajoute 100 ml d’eau, la solution est mis sous agitation 30 min puis
filtration sur un papier filtre. Le filtrat est testé par un pH mètre.
Tableau V.1 : Détermination du caractère du charbon actif
Types de charbon Charbon en grain
Merck
Charbon du ND
pH initiale 6.30 6.30
pH du filtrat 6.43 6.75
Le caractère du
charbon
Acide Acide
V-2-Adsorption d’acide acétique sur les deux types de charbon actif
Vérification de la concentration initiale :
Dans un bécher contenant 200 ml d’eau, on ajoute 1 ml du CH3COOH (1M).
-La valeur de pH égale 3.48 à T =18°C.
-La concentration de l’acide avant l’adsorption Ci= 4 ,97.10- 3 M.
V-2-1 : Adsorption du CH3COOH sur le charbon des noyaux de dattes
V-2-1–a : Effet de la granulométrie
1) Dans un bécher contenant 200 ml d’eau on ajoute 1 ml du CH3COOH (1M) de pH=3.48,
on ajoute 5g de charbon de noyaux de dattes pour différents granulométrie sous agitation
30 min puis filtration sur un papier filtre.
- On vérifie le pH du filtrat.
2) Puis une prise de 10ml est dosée par NaOH (0.1M) en présence de gouttes de phénolphtaléine
jusqu'à changement de couleur.
- On vérifie la concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption.
51
Résultats et discussion
Le tableau V-2 représente les valeurs du pHi, pHf, Veq, Ci, Cf.
Tableau V.2 : Variation de la concentration et du pH en fonction de la granulométrie
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
Diamétre PHi PHf Veq(NaOH)ml Ci (mol/l) Cf (mol/l)
2mm 3.83 4.15 0.366 4.97×10-3 3.66×10-3
1mm 3.78 4.19 0.333 4.97×10-3 3.33×10-3
500 μm 3.75 4.23 0.316 4.97×10-3 3.16×10-3
125 μm 3.78 4.44 0.4 4.97×10-3 4×10-3
On trace les courbes :
1) pHf = f(D)
Figure V-1 : Variation du pHf en fonction des diamètres du charbon des noyaux de dattes
(CND) à température ambiante.
52
Résultats et discussion
2) Cf = f(D)
Figure V-2 : Variation de la concentration finale en fonction des diamètres du charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
V-2-1–b : Effet de masse
1) Dans un bécher contenant 50 ml d’acide acétique (0.1M) de pH=2.82, pour différentes masse
de charbon des noyaux de dattes (1mm) est mis sous agitation 30 min, puis filtration sur un
papier filtre.
- On vérifie le pH du filtrat.
2) Puis une prise de 10ml est dosée par NaOH (0.1M) en présence de gouttes de phénol
phtaléine jusqu'à changement de couleur.
- On vérifie la concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption.
Le tableau V-3 représente les valeurs du pHi, pHf, Veq, Ci, Cf.
Tableau V.3 : Variation de la concentration et du pH en fonction de la masse pour le
charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
Masse 1g 5g 7g 10g
pHi 3.09 3.35 3.65 3.76
pHf 3.24 3.99 4.04 4.20
Veq NaOH (ml) 8.9 6.76 6.16 5.93
Ci (mol/l) 0.1 0.1 0.1 0.1
Cf (mol/l) 8.9×10-2 6.76×10-2 6.16×10-2 5.93×10-2
53
Résultats et discussion
On trace les courbes :
1) pHf = f(m)
Figure V-3 : Variation du pHf en fonction des masses pour le charbon des noyaux de dattes
(CND) à température ambiante.
2) Cf =f(m)
Figure V-4 : Variation de la concentration finale en fonction des masses pour le charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
54
Résultats et discussion
V-2-1– c : Cinétique d’adsorption
Dans un bécher contenant 50 ml d’acide acétique (0.1M) de pH=2.82, on ajoute 1g de charbon
des noyaux de dattes (1mm), On refait le même travail de la réaction d'adsorption en fonction
du temps.
- pHi =3.06
Tableau V.4 : Variation de la concentration et du pH en fonction du temps pour le
charbon des noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
Temps 10min 20min 30min 40min 50min 60min
pHf 3.07 3.12 3.14 3.26 3.35 3.41
V NaOH (ml) 9.6 9.4 9.27 9.1 8.65 7.9
C f (mol/l) 9.6×10 -2 9.4×10 -2 9.27×10 -2 9.1×10 -2 8.65×10 -2 7.9×10 -2
On trace les courbes :
1) pHf = f(t)
Figure V-5 : Variation du pHf en fonction du temps pour le charbon des noyaux de dattes
(CND) à température ambiante.
55
Résultats et discussion
2) Cf =f(t)
Figure V-6 : Variation de la concentration finale en fonction du temps pour le charbon des
noyaux de dattes (CND) à température ambiante.
V-2-2 : Adsorption du CH3COOH sur le charbon en grain Merck
On refait le même travail du paragraphe V-2-1.
Les résultats obtenus sont présentés comme suit :
V-2-2-a : Effet de la granulométrie
Tableau V.5 : Variation de la concentration et du pH en fonction de la granulométrie
pour le charbon Merck (CAG) à température ambiante.
Diamétre PHi PHf Veq(NaOH)ml Ci (mol/l) Cf (mol/l)
2mm 3.76 4.40 0.3 4.97×10-3 3×10-3
1mm 4.04 4.42 0.266 4.97×10-3 2.66×10-3
500 μm 3.96 4.38 0.15 4.97×10-3 1.5×10-3
125 μm 4.02 4.45 0.133 4.97×10-3 1.33×10-3
56
Résultats et discussion
On trace les courbes
1) pHf = f(D)
Figure V-7 : Variation du pHf en fonction des diamètres pour le charbon Merck (CAG) à
température ambiante.
2) Cf = f(D)
Figure V-8 : Variation de la concentration finale en fonction des diamètres pour le charbon
Merck (CAG) à température ambiante.
57
Résultats et discussion
V-2-2-b : Effet de masse
Tableau V.6 : Variation de la concentration et le pH en fonction de la masse pour le
charbon Merck (CAG) à température ambiante.
Masse 1g 5g 7g 10g
pHi 2.96 3.10 3.16 3.29
pHf 3.03 3.38 3.47 3.77
Veq NaOH (ml) 7.71 3.16 2.46 1.66
C f (mol/l) 7.71×10-2 3.16×10-2 2.46×10-2 1.66×10-2
Cf=10-pH (mol/l) 9.33×10-4 4.16×10-4 3.38×10-4 1.69×10-4
On trace les courbes :
1) pHf = f(m)
Figure V-9 : Variation du pHf en fonction des masses pour le charbon Merck (CAG) à
température ambiante.
58
Résultats et discussion
2) Cf =f(m)
Figure V-10 : Variation de la concentration finale en fonction des masses pour le charbon
Merck (CAG) à température ambiante.
V-2-2-c : Cinétique d’adsorption
pHi =2.97
Tableau V.7 : Variation de la concentration et le pH en fonction des temps pour le
charbon Merck (CAG) à température ambiante.
Temps 10min 20min 30min 40min 50min 60min
pHf 3.01 3.03 3.06 3.10 3.11 3.14
V NaOH (ml) 9 8.8 8.5 8.1 7.9 7.7
C f (mol/l) 9×10 -2 8.8×10 -2 8.5×10 -2 8.1×10 -2 7.9×10 -2 7.7×10 -2
59
Résultats et discussion
1) pHf =f(m)
Figure V-11 : Variation du pHf en fonction du temps pour le charbon Merck (CAG) à
température ambiante.
2) Cf =f(m)
Figure V-12 : Variation de la concentration finale en fonction du temps pour le charbon
Merck(CAG) à température ambiante.
60
Résultats et discussion
V-3-Adsorption d’acide acétique sur les deux types de charbon activé chimiquement
V-3-1 : Par l’acide phosphorique (H3PO4)
Dans un bécher contenant 50ml du CH3COOH (0.1M) de pH= 2.82, on ajoute 1g de charbon
des noyaux des dattes activé chimiquement par H3PO4, on mis sous agitation 30 min puis
filtration sur un papier filtre.
La valeur de pH du filtrat égale 2.34.
Puis une prise de 10ml est dosé par NaOH (0.1M) en présence de gouttes de phénol phtaléine
jusqu'à changement de couleur.
VNaOH =11.2ml.
La concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption, Cf=1.12×10-1 M.
V-3-2 : Par l’acide nitrique (HNO3)
La valeur de pH du filtrat égale 4.40
VNaOH =7.46ml.
La concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption, Cf=7.46×10-2 M.
V-4-Adsorption d’acide acétique sur CND broyés puis calcinés
Dans un bécher contenant 50ml du CH3COOH (0.1M) de pH= 2.82, on ajoute 1g de charbon
des noyaux des dattes activé chimiquement par H3PO4, on mis sous agitation 30 min puis
filtration sur un papier filtre.
La valeur de pH du filtrat égale 6,19.
VNaOH =6.46 ml.
La concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption, Cf=6.46×10-2 M.
V-5-Adsorption d’acide acétique sur CND calcinés puis broyés
Dans un bécher contenant 50ml du CH3COOH (0.1M) de pH= 2.82, on ajoute 1g de charbon
des noyaux des dattes activé chimiquement par H3PO4, on mis sous agitation 30 min puis
filtration sur un papier filtre.
La valeur de pH du filtrat égale 3.23.
VNaOH =8.96 ml
La concentration de l’acide dans le filtrat après l’adsorption, Cf= 8.96×10-2 M.
Le but de broyage avant l’étape de carbonisation est d’optimiser la surface de contact du
charbon ultérieurement produit avec le pollutant acide lors de l’adsorption [4].
61
Résultats et discussion
H% = [(m2-m3/m1)] ×100
V-6-Caractérisation du charbon actif valorisé
V-6-1-Détermination de la teneur en eau (taux d’humidité)
Principe : En contact permanent avec l’air ou par leurs stockages, les solides se chargent par
une certaine humidité qui est due à la diffusion des molécules d’eau dans la structure et sur la
surface du solide. L’évaluation du taux d’humidité peut être indicative sur le caractère
hydrophile de ce solide.
Mode opératoire : On met 5g de chaque adsorbant dans un verre de montre (1mm), on pèse,
puis on met l’échantillon dans une étuve à 105°C pendant 1h. Ensuite on le laisse dans un
dessiccateur pendant 30 min. Ensuite, on le pèse à nouveau.
La relation ci-dessous permet d’obtenir le taux d’humidité relatif pour le charbon Merck et le
charbon de noyaux de dattes [1].
H% : teneur en eau ou humidité.
m1 : Masse de la prise d’essai en g.
m2 : Masse du creuset rempli avant séchage en (g).
m3 : Masse du creuset rempli après séchage en (g).
Tableau V. 8 : Taux d’humidité du charbon Merck et du charbon des noyaux de dattes
Adsorbants C. Merck CND
m1 (g) 5g 5g
m2(g) 31.32 44.71
m3(g) 31.27 44.66
H% 1% 1%
62
Résultats et discussion
V-6-2-Détermination de la teneur en cendres
Principe : La détermination de la teneur en cendres est basée sur la destruction de toute matière
organique sous l’effet de température élevée qui est de (500 ± 25 C°) [2].
Mode opératoire : Pour l’incinération, 2g de poudre de noyau de dattes sont mis dans une
capsule en porcelaine puis incinérés dans un four à environ 550 ± 5 °C pendant 8h jusqu’à
obtention d’une couleur grise, claire ou blanchâtre. Ensuite on le laisse dans un dessiccateur
pendant 30 min.
Le taux de cendres est exprimé en pourcentage de la matière sèche [3].
Expression du taux de cendre :
MO % = 100 x (M1 – M2) / P
Soit:
MO %: Matière organique.
M1: Masse des creuset + prise d’essai (g).
M2: Masse des creuset + cendres (g).
P: Masse de la prise d’essai (g).
La teneur en cendres (Cd) est calculée comme suit :
Cd = 100 – MO %
Tableau V. 9 : Taux de cendre du charbon Merck et du charbon des noyaux de dattes.
m1 (g) m2 (g) P(g) MO % Cd%
CND 60.59 58.66 2 96.5 3.5
Merck 46.42 44.45 2 98.5 1.5
63
Résultats et discussion
V-6-3-Analyse structurale par spectroscopie I R T F
Nous avons reporté 4 spectres infrarouges des 4 types d'échantillons sur les figures (V.13, V.14,
V.15 et V.16) et les principales caractéristiques sont illustrées par le tableau (Tableau V. 10)
a) Etude des fonctions de surface
L’analyse par IR confirme les résultats obtenus par l’analyse élémentaire des noyaux de dattes cités
dans la partie bibliographique. D’après le spectre (figure V.14) on remarque la présence des fonctions de
surface suivante OH des alcools et C=O des cétones, et les groupements C-H, C=C, C-C, C-O.
Ces mêmes fonctions et groupements existent dans le charbon commercial en plus d’autres
spectres (figure V-13).
b) Résultats de l’analyse IR du CND natif et CND /HNO3-CND/ H3PO4 après l’adsorption.
Les différentes bandes de vibrations correspondant aux groupements (tableau V.10).
Tableau V.10 : Résultats de l’analyse I.R
Echantillon Bandes de vibration (cm
-1)
Attribution
Charbon actif commercial
Merck
3413,8
3109,0
2962,5
1693,4
1419,5
O-H
N-H
C-H
C=O
C-O
Charbon des noyaux de
dattes natif
3444,6
2923,9
1620,1
1149,5
667,3
O-H/ N-H
C-H
C=C
C-O
C-S/ S=O
Charbon des noyaux de
dattes activé par HNO3
Après adsorption de
CH3COOH
3436,9
2927,7
1627,8
1049,2
568,2
O-H/ N-H
C-H
C=C
C-O
C-S
Charbon des noyaux de
dattes activé par H3PO4
Après adsorption de
CH3COOH
3436,9
2927,7
1635,5
1149,5
667,3
972,1
O-H/ N-H
C-H
C=C
C-O
C-S
O-H
65
Résultats et discussion
Figure V-14 : Spectre I.R du CND avant l’adsorption.
L’analyse IR du CND et du C. Merck confirme l’existence des fonctions suivante : O-H, C=C
et les groupements C-H, C=O, C-O comparable à celle du charbon Merck.
67
Résultats et discussion
Figure V-16 : Spectre I.R du CND /HNO3 après l’adsorption.
L’étude comparative entre CND natif et ceux activé HNO3 et H3PO4 montre un déplacement
dans les valeurs des piques ainsi qu’un changement d’intensité surtout pour O-H.
68
Résultats et discussion
Discussions
V-7-Effet de la granulométrie sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck :
Le tableau V-11 représente les valeurs du pHi, pHf, Ci, Cf
Tableau V-11 : Variation de la concentration et du pH en fonction de la granulométrie
pour le charbon des noyaux de dattes (CND) et le C. Merck à température ambiante.
Diamétre 2mm 1mm 500 μm 125 μm
CND
PHi 3.83 3.78 3.75 3.78
PHf 4.15 4.19 4.23 4.44
Ci (mol/l) 4.97×10-3 4.97×10-3 4.97×10-3 4.97×10-3
Cf (mol/l) 3.66×10-3 3.33×10-3 3.16×10-3 4×10-3
Merck
PHi 3.76 4.04 3.96 4.02
PHf 4.40 4.42 4.38 4.45
Ci (mol/l) 4.97×10-3 4.97×10-3 4.97×10-3 4.97×10-3
Cf (mol/l) 3×10-3 2.66×10-3 1.5×10-3 1.33×10-3
D’après l’étude de la variation du pHf=f(D) et Cf=f(d), on remarque que l’adsorption est
plus efficace à des faibles diamètres (125µm).
69
Résultats et discussion
V-8-Effet de masse sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck :
Le tableau V- 12 représente les valeurs du pHi, pHf, Ci, Cf
Tableau V.12 : Variation de la concentration et du pH en fonction de la masse pour le
charbon des noyaux de dattes (CND) et le C. Merck à température ambiante.
Masse 1g 5g 7g 10g
CND
PHi 3.09 3.35 3.65 3.76
PHf 3.24 3.99 4.04 4.20
Ci (mol/l) 0.1 0.1 0.1 0.1
Cf (mol/l) 8.9×10-2 6.76×10-2 6.16×10-2 5.93×10-2
Merck
PHi 2.96 3.10 3.16 3.29
PHf 3.03 3.38 3.47 3.77
Ci (mol/l) 0.1 0.1 0.1 0.1
Cf (mol/l) 7.71×10-2 3.16×10-2 2.46×10-2 1.66×10-2
D’aprés les résultats, on remarque que le taux d’élimination d’acide augmente avec
l’augmentation de la masse.
70
Résultats et discussion
V-9-Cinétique d’adsorption sur l’adsorption de CH3COOH sur le CND et le C.Merck :
Tableau 13 : Variation de la concentration et du pH en fonction du temps pour le
charbon des noyaux de dattes (CND) et le C. Merck à température ambiante.
Temps PHi PHf Ci (mol/l) Cf (mol/l)
CND
10min 3.06 3.07 0.1 9.6×10 -2
20min 3.06 3.12 0.1 9.4×10 -2
30min 3.06 3.14 0.1 9.27×10 -2
40min 3.06 3.26 0.1 9.1×10 -2
50min 3.06 3.35 0.1 8.65×10 -2
60min 3.06 3.41 0.1 7.9×10 -2
Merck
10min 2.97 3.01 0.1 9×10 -2
20min 2.97 3.03 0.1 8.8×10 -2
30min 2.97 3.06 0.1 8.5×10 -2
40min 2.97 3.10 0.1 8.1×10 -2
50min 2.97 3.11 0.1 7.9×10 -2
60min 2.97 3.14 0.1 7.7×10 -2
Pour CND de (t=0min) à 30 min on a une faible adsorption à partie de 30 min de mis en
contact. L’adsorption devient plus efficace.
La cinétique d’adsorption est plus rapide pour le C.Merck on a un max t =40min
71
Résultats et discussion
V-10- Etude comparative d’adsorption de l’acide acétique entre les deux types
d’activation
Tableau V-14 : Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux activé par H3PO4 et
HNO3.
Activé par(H3PO4) Activé par (HNO3)
pH i 2.82 2.82
pHsur 2.33 4.40
pHf 2.34 4.40
VNaOH (ml) 11.2 7.46
Ci (mol/l) 0.1 0.1
Cf (mol/l) 0.112 0.074
D’après les valeurs du pHf et du Cf, on constate le CND activée par HNO3 est plus efficace
par rapport au CND activée par H3PO4 vis-à-vis de l’élimination on du polluants
Tableau V-15 : Perte de masse
mi (g) mf (g) Perte de masse%
HNO3 70 1.38 98
H3PO4 10 1.120 88.8
Le mode d'activation physique par calcination et chimique par l'attaque de l'acide nitrique
10N ou l'acide phosphorique 45% joue un rôle très important sur l'élargissement des pores
par élimination des matières, goudronnées à l’intérieur des pores justifiée par la perte de
masse qui atteignent 98% pour l’acivation par HNO3 et 88% pour l’activation par H3PO4.
72
Résultats et discussion
V-11-Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux calcinés puis broyés et les
noyaux broyés puis calcinés.
Tableau 16 : Etude comparative entre l’adsorption sur noyaux calcinés puis broyés et les
noyaux broyés puis calcinés.
Charbon broyés puis calcinés Chabon calcinés puis broyés
pH i 3.66 3.04
pHsur 6.17 3.20
pHf 6.19 3.23
VNaOH (ml) 6.46 8.96
Ci (mol/l) 0.1 0.1
Cf (mol/l) 0.0646 0.0896
On remarque d’après le tableau qu’on arrive à un Cf = 0.0646 dans le1 ère cas est 0.0896 dans
le 2 éme cas. Donc le broyage avant la carbonisation donne des meilleurs résultats pour
l’élimination du polluant acide
Tableau V-17 : Taux d’humidité (H%)et taux de cendre (Cd%)
CND C.Merck
H% 1 1
Cd% 3.5 1.5
73
Résultats et discussion
Références
[1] F. Benamraoui, Elimination des colorants cationiques par des charbons actifs synthétisés à
partir des résidus de l’agriculture, Univ Ferhat Abbas Setif, (2014), p33.
[2] G .Linden .Technique d’analyse et de contrôle dans les industries agro-alimentaires :
Principe des techniques d’analyse Vol.II .Ed.Collection Science et Technique
Agroalimentaire.Paris. (1981). 434p.
[3] F. Lecheb, Extraction et caractérisation physico-chimique et biologique de la matière grasse
du noyau des dattes : essai d’incorporation dans une crème cosmétique de soin, Univ M’hamed
Bougara Boumerdès, (2010), p36.
[4] B. Boukhari, Fabrication Et Application Du Charbon Actif (Carbone Activé) A Partir Des
Noyaux Des Dattes, Univ Mohamed Khider – Biskra, (2015), p20.
74
Conclusion générale
Conclusion générale
Notre contribution ouvre la voie à des investigations futures pour la valorisation des
déchets végétaux à savoir noyaux de dattes ou autres en les exploitant dans la purification des
effluents industriels et de protection de l'environnement d'une manière générale par le procédé
d’adsorption étant donné que ce dernier est très utile pour minimiser le degré de pollution.
On peut dire que l’objectif de notre travail est achevé par la fabrication du noir de carbone
activé (Charbon actif) des noyaux des dattes.
Cette étude a été réalisée en deux étapes, la première est de fabriquer un charbon actif à
partir d’un déchet naturel ligno-cellulosique, autrement dit de noyaux de dattes, la seconde
étape est de caractériser les charbons obtenus. La bonne préparation des échantillons à la
carbonisation à 600°C et au traitement chimique aux acides nitrique et phosphorique a permis
d’obtenir des charbons avec des propriétés physico-chimiques et structurelles comparables avec
celles trouvés dans la littérature.
Suivant cette étude on conclut que :
La préparation de charbons actifs, matériaux à grande capacité d’adsorption par
activation chimique, et combinée des noyaux de dattes, à était faite avec succés.
La comparaison des propriétés adsorbantes des deux charbons montrent que CND est
plus performant que Merck.
Les essais d’adsorption réalisés sur le charbon des noyaux et le charbon commercial
Merck en grains , nous ont permis de constater que la phase adsorbante issue des noyaux
de dattes a montré une efficacité aussi bonne que celle du charbon actif en grain.
L’activation chimique par HNO3 a amélioré le taux d’adsorption par rapport à
l’activation par H3PO4.
Les valeurs du taux d’humidité inférieur à 5% et taux de cendre inférieur à 10% se
situant dans les normes peuvent être indicatives sur la qualité supérieure de la nouvelle
phase.
L’augmentation de la masse d’adsorbant accroit la capacité d’adsorption.
Les études cinétiques d’élimination du polluant ont révélé que la phase adsorbante
75
Conclusion générale
préparée a une bonne affinité avec ce polluant.
La granulométrie conditionne la vitesse d’adsorption plus le diamètre des grains est
petit plus le transfert vers le centre est rapide.
La nature acide du charbon commercial et du CND résulte de l’existence d’hétéroatomes
tels que l’oxygène et l’azote, ces hétéroatomes forment des groupes organiques tels que
les cétones, les éthers… etc.
L’analyse spectrale IR nous a permis d’identifier les fonctions de surface du charbon
commercial et du charbon végétal étudié.
Il ressort de cette étude que ces charbons à base des noyaux de dattes sont des bons adsorbants
et ces résultats sont intéressants.
Annexes
Figure A.1 : Étuve Thermo Scientific (Heraeus)
Figure A.2 : Broyeur électrique (Retsch)
Figure A.3 : Creusets de porcelaine
Annexes
Figure A.4 : Les différents tamis selon les diamètres de pore
Figure A.5 : four électrique (Four HERAEUS ELECTRIC)
Figure A. 6 : moulin à café
Annexes
Figure A.7 : Dessiccateur de laboratoire
Figure A.8 : pH mètre de laboratoire
Figure A.9 : mortier