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PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

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Page 1: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

PREMIERE PARTIE

SCIENCE ECONOMIQUE

CHAPITRE 1

LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Page 2: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SECTION 1

DANS UN MONDE AUX RESSOURCES LIMITEES,

COMMENT FAIRE DES CHOIX ?

Page 3: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

I. Pourquoi sommes-nous contraints de faire des choix ?

A. L’homme évolue dans un contexte de rareté relative …

La nature ne fournit pas à l’homme tous les produits nécessaires pour qu’il

puisse satisfaire ses besoins (se nourrir, se loger, se vêtir, se divertir, se déplacer etc)

Or, les aspirations de l’homme sont illimitées alors que les ressources et les

produits dont ils disposent sont limités.

C’est la rareté relative.

1) La rareté des ressources par rapport aux besoins

Rareté des ressources, des biens et des services

par rapport aux besoins

Celui-ci doit créer la plupart des biens et des services qu’il utilise à l’aide de

facteurs de production (ressources).

Page 4: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Le consommateur est confronté à des revenus limités.

Quand bien même un individu serait extrêmement riche il sera confronté à une

contrainte temporelle c’est-à-dire au temps limité dont il dispose pour consommer.

2) Les contraintes auxquelles est confronté le consommateur

Les ressources productives sont ……………………………………, de même les biens et

les services créés par l’activité humaine n’existent pas en quantité …………………………. pour

pouvoir être consommés sans limites. Il faut donc ………………….. Les ménages. Dans nos

sociétés, le système de rationnement passe par les …………………. : la plupart des biens et des

services sont vendus à des prix donnés et les ménages disposent d’un budget qu’ils utilisent

pour acheter les produits qu’ils souhaitent. Le temps aussi est limité.

3) Synthèse

Au final le consommateur comme le producteur et finalement tout agent est

amené à faire des …………………………..

relativement rares

suffisante

rationner

prix

CHOIX

Relativement rares / prix / rationner / suffisante /choix

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I. Pourquoi sommes-nous contraints de faire des choix ?B. … ce qui le conduit (contraint) à devoir faire des choix

1) La notion de rationalité

Ne pouvant pas tout acheter ni n’ayant pas le temps de tout consommer

l’individu va devoir faire des ………………………………

Objectif / choix / coût / choix

choix

Page 6: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

= 10 €

= 10 €

= 10 €

Page 7: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Face aux …………………………………. qu’il doit faire l’individu va chercher à

MAXIMISER les objectifs qu’il vise sous contrainte des ressources ou des revenus dont il

dispose.

C’est ce que l’on appelle un comportement rationnel ou encore la recherche

d’un …………………………………………………… au moindre ……………………………………. , selon des

procédures logiques et le calcul.

choix

objectif coût

Page 8: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

= 10 €

= 10 €

= 10 €

Page 9: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) La notion de coût d’opportunité

Consommer un produit A c’est renoncer à consommer un produit B.

Choisir de consacrer du temps à faire une activité c’est également choisir de ne

pas consacrer du temps à une autre activité

Tout choix va impliquer un renoncement, le coût de ce renoncement est

désigné en économie sous le terme de coût d’opportunité. Au final dans un monde de

rareté où il est impossible de tout obtenir à la fois toute décision implique un sacrifice.

Page 10: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les économistes appellent utilité la satisfaction que procure à un individu la

consommation d’une combinaison de biens ou services. Cette utilité est différente en

fonction de chaque consommateur car leurs goûts sont subjectifs.

Le consommateur va faire ses choix en fonction de la satisfaction que lui

procure les biens ou les services qu’il envisage de consommer.

3) …………………………………………………………………………

Page 11: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

= 10 €

= 10 €

= 10 €

= 10 €

Page 12: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Enfin, on peut penser que les individus seront capables de dire s’ils préfèrent

ou non une combinaison de biens préférés par un individu est celle dont le degré

d’utilité est supérieure aux autres combinaisons de biens qu’il aurait pu choisir.

L’utilité marginale est décroissante, c’est-à-dire que chaque nouvelle unité

consommée d’un bien procure une utilité inférieure à l’unité précédente.

3) …………………………………………………………………………La décroissance de l’utilité marginale

Page 13: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

4) Au final, Le consommateur fait des choix en fonction du prix des biens ou des services et de leur utilité

Unité Utilité marginale du bien X

Prix du

bien X

Utilité marginale du bien X/

Prix du bien X

Utilité marginale du bien Y

Prix du

bien Y

Utilité marginale du bien Y/

Prix du bien Y

1re 30 5 6 40 2 20

2ème 26 5 5,2 20 2 10

3ème 15 5 10 2 5

4ème 10 5 2 5 2

5ème 8 5 1,6 3 2 1,5

6ème 5 5 1 2 2 1

Choix 1 : Y Choix 2 : Choix 3 : Choix 4 :

Choix 5 : Choix 6 : Choix 7 :

Y X X

Y X Y

3

2,5

Page 14: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Lorsque les consommateurs arbitrent entre plusieurs biens ou services, ils font

un arbitrage coût / avantage qui prend en compte l’utilité marginale du bien et le prix de

celui-ci.

L’utilité accordée à chaque bien est en partie subjective et dépend des goûts

des individus.

Les goûts des individus peuvent dépendre de :

Leur âge

Leur genre

Leur milieu social

Leur lieu de résidence etc.

Page 15: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

= 10 €

= 10 €

= 10 €

A. La contrainte budgétaire

1) Une réalité à laquelle se heurte tout consommateur !

II. La modélisation du choix du consommateur

Page 16: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

0 1 2 3 4 5

0

2

4

6

8

10

A

B

C

D

E

F

Panier de consommation

Quantité de pizzas

(en unités)

Quantité de frites

(en kilos)

A 0 10

B 1

C 6

D 3 4

E 4 2

F 5

2) ExerciceLe prix relatif de la portion de pizza par rapport à celle des frites est de ; acheter une portion de pizza c’est renoncer à portions de frites.

Un individu dispose de 100 euros. Une portion de frites coûte 10 euros, une portion de pizza coûte 20 euros.

Le prix relatif de la portion de frite par rapport à celle des pizza est de ; acheter une portion de pizza c’est renoncer à portion de frites.

2

0,5

2

0,5

Droite de contrainte budgétaire

GEpargne

H

Impossible sauf si emprunt

2

8

0

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3) Les évolutions de la contrainte budgétaire et des prix relatifs

B

A0

Cas initial

B

A0

Cas n°1

B

A0

Cas n°2

B

A0

Cas n°3

B

A0

Cas n°4

B

A0

Cas n°5

Le revenu augmente ou le prix des deux biens baissent dans les mêmes proportions

Le revenu baisse, ou les prix des deux biens augmentent dans les mêmes proportionsLe prix de A baisse

Le prix de B augmente et celui de A baisseLes prix des deux biens baissent mais celui de B plus que celui de A

Page 18: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Produits 1925 2003 Rapport

Un kg de pain 0,75 0,21 3,53

1 kg de faux filet 8,71 1,36 6,411

1 litre de lait entier 0,52 0,09 6,023

12 oeufs 8,75 0,51 10,62

1 kg de Beurre 8,75 0,51 17,03

Place de cinéma 1,42 0,7 2,031

Coupe de Cheveux 1,3 1,44 0,903

Ticket de Métro RATP 0,18 0,08 2,178

KWh d’électricité 0,47 0,01 62,05

1 récepteur de radio 1273,58 2,45 520

Prix réels en heures de travail pour un

manœuvre (ouvrier)

Source : INSEE

En 1925 un manœuvre devait travailler pendant 8,75 heures pour pouvoir s’acheter 1 kg de beurre alors qu’en 2003 il lui suffit de travailler une demi-heure.

Son pouvoir d’achat pour ce produit a été multiplié par 17,03 !

Page 19: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

0 1 2 3 4 5

0

2

4

6

8

10

B

C

D

E

Panier de consommation

Quantité de pizzas

Utilité des pizzas

Quantité de frites

Utilité des frites

Utilité totale

A 0 0 10 56,7 56,7

B 1 15 8 53,2 68,2

C 2 25 6 47 72

D 3 31 4 36,8 67,8

E 4 34 2 21,4 55,4

F 5 36 0 0 36A

B. A la découverte de la combinaison optimale

Page 20: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

L’homme est confronté au phénomène de rareté relative. Autrement dit, au

fait que les quantités produites par l’activité humaine et dont ils disposent sont en

quantité inférieure à ses besoins. De plus, faute de revenus ou de temps suffisants pour

tout acheter ou tout faire, il est, là encore, confronté au phénomène de rareté relative, à

savoir à l’insuffisance de ses revenus ou du temps dont il dispose par rapport à ses

besoins. Par conséquent, tout homme doit faire des choix.

Contraints de faire des choix, les individus vont chercher à maximiser leur

satisfaction sous contrainte de leurs revenus (et du temps). Ils sont donc amenés, avant

chaque acte de consommation, à faire un rapport coût / avantage entre les différents

biens ou services qu’ils souhaitent acheter. Autrement dit en fonction de leurs gouts (qui

sont subjectifs et peuvent dépendre notamment de leur âge, de leur genre, de leur

milieu social etc.) ils vont chercher tout d’abord, à mesurer l’utilité (satisfaction) que

procure pour eux la consommation de chaque bien ou de chaque service. Sachant qu’au

fur et à mesure qu’il consomme le même bien ou le même service, l’utilité de celui-ci

décroît (C’est ce que l’on appelle l’utilité marginale décroissante).

Page 21: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Une fois l’utilité (marginale) appréhendée par chaque consommateur pour chaque unité

supplémentaire d’un bien ou d’un service consommé (c’est l’avantage) celui-ci va comparer

cette utilité marginale au prix du bien ou du service qu’il souhaite acheter, de manière à

pouvoir opérer un classement entre les biens et les services. Par exemple, si un bien A est 3

fois plus cher qu’un bien B, un consommateur n’achètera le bien A que si et seulement si celui-

ci lui procure au moins 3 fois plus de satisfaction que le bien B. Au final, on observe que

consommer un bien ou un service, nécessite de la part du consommateur une action

rationnelle et réfléchie. Dans la mesure où, consommer un bien ou un service, c’est renoncer

à consommer un autre bien ou un autre service. Autrement dit, dans le cas présent,

consommer un bien A c’est renoncer à consommer 3 biens B (c’est le prix relatif ou le coût

d’opportunité).

L’économiste peut modéliser les situations dans lesquelles les individus sont

confrontés à la nécessité de faire des choix de consommation par le biais, notamment de la

contrainte budgétaire. La construction de celle-ci dépend du revenu du consommateur et du

prix des biens ou des services souhaités. Par exemple, si un individu dispose de 100 euros et

qu’un bien A vaut 5 euros et qu’un bien B en vaut 10 ; celui-ci peut acheter 20 biens A et zéro

bien B ; 18 biens A et 1 bien B etc.

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SECTION 2

QUE PRODUIT-ON ET COMMENT LE MESURE-T-ON ?

Page 23: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La production désigne l’activité économique socialement organisée qui, en

combinant des ressources en main d’œuvre, des équipements et des matières

premières ou produits semi-finis, crée des biens ou services (habituellement échangés

sur le marché) destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins et aspirations

individuels et collectifs.

Introduction : Pourquoi produire et qu’est-ce que produire ?

Nous avons vu que l’homme est « condamné » à produire car la nature

ne lui fournit pas spontanément les biens et les services nécessaires à la

satisfaction de ses besoins.

Page 24: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

I. Que produit-on et qui produit ?

A. Que produit-on ?

1) Les biens et les services : une première distinction

Biens : Produits matériels de l’activité économique

Voitures, vêtements, mobiliers, aliments, etc.

Services: Produits immatériels de l’activité économique

Consultation médicale, cours de SES, coupe de cheveux, Assurance, Prêt

immobilier, Voyages, Protection policière, Route Nationale etc.

Page 25: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) Les biens et les services : marchands ou non marchands ?

Biens et services marchands: Biens et services vendus à un prix supérieurs au coût de production (produits par les entreprises)

Voitures, vêtements, mobiliers, aliments, coupe de cheveux, Assurance, Prêt immobilier, Voyages, Consultation médicale etc.

Page 26: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) Les biens et les services : marchands ou non marchands ?

Biens et services marchands: Biens et services vendus à un prix supérieurs au coût de production (produits par les entreprises)

Voitures, vêtements, mobiliers, aliments, coupe de cheveux, Assurance, Prêt immobilier, Voyages, Consultation médicale etc.

Services non marchands Services vendus à un prix inférieurs à la moitié du coût de production (produits par les administrations)

Cours de SES dans un lycée public, Protection policière, Hospitalisation dans un hôpital public, route nationale, etc.

Page 27: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

3) Les biens et les services : pour quoi faire ?

Biens et services de consommation:

Ce sont les biens ou les services utilisés par les pour satisfaire

Biens et services de production :

Parmi eux on peut distinguer les biens et services durables :

des biens et services non durables :

Ce sont les biens ou les services utilisés par les pour pouvoir

Parmi eux on peut distinguer les biens et services durables :

des biens et services non durables :

ménagesleurs besoins

Voitures, mobiliers, vêtements, abonnement internet, etc.

Aliments, consultation médicale, électricité etc.

entreprisesproduire d’autres biens ou d’autres services

Machines-outils, voitures, ordinateurs, recherche-développement, publicité, etc

Matières premières, produits semi-finis, énergie etc.

Page 28: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

I. Que produit-on et qui produit ?

B. Qui produit ?

Page 29: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

1) Les entreprises

Les entreprises désignent les unités économiques qui ont pour objectifs de

produire des

autrement dit leurs ressources proviennent pour l’essentiel de

Parmi les entreprises on distingue :

Les entreprises individuelles :

Les entreprises sociétaires :

biens et services marchands

la vente de leur production (biens ou services)

Elles appartiennent à une seule personne (l’entreprise n’a pas d’existence juridique distincte de celle de l’entrepreneur lui-même)

Elles appartiennent à plusieurs personnes physiques ou morales. Elles peuvent être privées ou publiques.

Page 30: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les sociétés non financières regroupent l’ensemble des entreprises dont la

fonction principale est de produire des biens et des services marchands non financiers

et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles

de leurs propriétaires.

Les sociétés financières regroupent l’ensemble des

entreprises dont la fonction principale est de produire des

services marchands financiers (Assurance, Prêt immobilier etc.)

et dont les opérations de répartition et les opérations financières

sont séparées de celles de leurs propriétaires.

Page 31: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les APU regroupent les unités institutionnelles telles que :

L’Etat

Les collectivités locales : Régions, Départements, Communes

Les Organismes de la Sécurité Sociale

Le pôle Emploi

2) Les administrations

a) Les administrations publiques

Page 32: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Elles ont pour fonction de produire des services

et des services

destinés à tous les agents.

Elles ont également pour fonction d’opérer une répartition du revenu national

et ce par le biais notamment du système de la protection sociale.

Elles tirent leurs ressources des

non marchands quasi-gratuits

(université, restauration scolaire, activités municipales etc.)

non marchands gratuits (Education, Santé, Justice, Sécurité etc.)

Prélèvements obligatoires

(impôts, taxes et cotisations sociales .)

Page 33: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Il s'agit de l'ensemble des unités institutionnelles dont la

fonction principale est de produire des services non marchands destinés

aux ménages.

Leurs ressources proviennent en premier lieu des

contributions volontaires des ménages, des SNF et des SF, mais

également de subventions publiques ou encore de revenus de la

propriété et du produit de la vente de biens ou de services marchands.

Les unités de ce secteur interviennent dans des sphères variées :

domaine politique (…………………………………................), domaine social et

humanitaire (……………………………………………………………………………..…………

………………………………………………………………………….., domaine économique

(……………………………………………………………. ) en matière de religion, ainsi

que dans les domaines culturels et sportifs.

Partis politiques, syndicats

Médecin du Monde, Fondation Emmaüs,

Les Restos du Cœur, La Croix-Rouge, etc .

60 millions de consommateurs

b) Les administrations privées

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II. Comment mesure-t-on les richesses créées ?

A. La valeur ajoutée plutôt que le chiffre d’affaires

Lorsqu’une entreprise veut mesurer sa production elle peut calculer

auquel s’ajoute la valeur marchande des stocks (quantité non vendue * prix)

Valeur de la production = Chiffre d’affaires + valeur marchande des stocks

son Chiffre d’affaires = Quantité vendue * prix unitaire de vente

1) Une première mesure possible la production en valeur (chiffres d’affaires + valeur marchande des stocks)

Page 35: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) Une deuxième mesure de la production en valeur : la notion de Valeur Ajoutée Brute

Pour mesurer la valeur de sa production de manière plus précise que

son chiffre d’affaires une entreprise peut calculer sa

valeur ajoutée brute

Valeur ajoutée brute = Production en valeur – Valeur des Consommations intermédiaires

En effet, si produire c’est des biens et des services, produire

c’est également des biens et services (de production),

on a donc :

Consommations intermédiaires : ensemble des biens et des services

détruits ou incorporés au processus de production (valeur du capital circulant)

créer

détruire ou incorporer

Page 36: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les entreprises et les administrations produisent à l’aide de

………………………………………………..

On distingue deux facteurs principaux facteurs de production, le facteur

…………………………… qui peut se définir comme l’ensemble de l’intervention

humaine ……………………………………. au sein d’une unité de production (ici une

SNF) et le facteur ………………………………………… qui désigne l’ensemble des

…………………………………………………………………………………………………….………………

…………………………………………………………………………………………………………………

facteurs de production

travail

rémunérée

capital physique

biens et des services qui sont utilisés pour produire d’autres biens ou

d’autres services. On les appelle les biens et les services de production

Au final, il faut comprendre que :

Page 37: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

En ce qui concerne ce dernier et plus précisément, l’INSEE distingue :

le capital fixe : Au sens de l’INSEE le capital fixe regroupe l’ensemble des

biens et des services de production durables et amortissables qui participent à

plusieurs cycles de production (utilisés au moins pendant un an).

le capital circulant (ou consommations intermédiaires) : Au sens de l’INSEE

le capital circulant désigne l’ensemble des biens ou des services détruits

(énergie) ou transformés (matières premières, produits semi-finis) lors du

processus de production ou qui ont une durée de vie inférieure à un an ou qui

ne sont pas amortissables.

Page 38: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Capital Circulant Capital fixe

Biens de production Services de production Biens de production Services de

production

laine

colorant

publicité

fils

ordinateurs

boutons

Recherche-développement

bâtiments

électricité

teinture

ampoules

stylos

ampoules

Communications téléphoniques

papier

Machines à tricoter

chaises

tablesvoitures

essenceEntretien des véhicules

téléphones

Formation du personnel = comptabilisée comme des salaires

Acquisition de logiciels

Acquisition de brevets

Bien que durables ces services sont considérés par l’INSEE comme non amortissables et sont donc considérés comme du capital circulant.

Exercice n° 2 (Première partie)Soit une entreprise de pulls qui utilise notamment pour produire : de la laine, des colorants, de la publicité, des fils, des ordinateurs, des boutons, des dépenses de recherche développement, des bâtiments, de la teinture, des ampoules, des stylos, des communications téléphoniques, du papier, des machines-outils, des chaises, des tables, des voitures, de l’essence, l’entretien des véhicules, des téléphones, des logiciels, de la formation du personnel.

Page 39: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Exercice n°2 (Première partie)

Le calcul de la Valeur ajoutée brute

= Production marchande – consommations intermédiaires

= Production marchande – Achat de laine - Achat de colorant - Achat de fils

= 20 000 – 5 080 - 1 700 - 700

= 12 182 €

- Dépenses de publicité

- Communications téléphoniques - Dépenses d’énergie

- 12 - 6- 100 - 145 - 15 - 60

- Achat de boutons - Dépenses de recherche-développement

- Dépenses de transports

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B. A la découverte ou à la redécouverte d’un agrégat économique fondamental : le Produit intérieur Brut

Exercice n°3. Le calcul du PIB marchandSoit un village dont on cherche à évaluer la production. Celui-ci est constitué de 4 producteurs.

Le producteur n°1 est un éleveur de moutons. Ceux-ci se nourrissent d’herbes et d’eau de pluie (il n’y a donc aucun coût de production pour l’éleveur). A la fin de la saison, l’éleveur produit 100 ballots de laine brute qu’il vend 140 € à un fileur.

Le producteur n°2 est donc un fileur de laine qui grâce aux 100 ballots produit 16 000 pelotes de laine vierge. Il vend chacune de ses pelotes 2 € à un fabricant de pulls.

Le producteur n°3, qui emploie 5 salariés, tisse donc la laine vierge achetée au fileur afin de fabriquer des pulls de qualité. A l’issue de son activité 2000 pulls sont réalisés. Il vend chaque pull 55 € à un marchand qui tient un grand magasin de pulls dans la rue principale du village (le marchand ne vend d’ailleurs que les pulls produits par le producteur n°3).

Le producteur n°4, qui emploie une vendeuse, met donc à la disposition des touristes les pulls de laine qui font, l’été, la réputation du village. Chaque pull est vendu 99 €.

Q1. Pour chacun des producteurs calculez la valeur de sa production marchande et sa Valeur Ajoutée Brute.

Page 41: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q1. Valeur de la production

marchandeValeur Ajoutée Brute

Producteur n°1

Producteur n°2

Producteur n°3

Producteur n°4

Total

100 * 140 = 14 000 €

16 000 * 2 = 32 000 €

2 000 * 55 = 110 000 €

2 000 * 99 = 198 000 €

14 000 – 0 = 14 000 €

32 000 – 14 000 = 18 000 €

110 000 – 32 000 = 78 000 €

198 000 – 110 000 = 88 000€

354 000 € 198 000 € 

Si on regarde à la fin du processus de production, il ne reste (avant leur vente) dans le village que les 2000 pulls chez le marchand au prix de 99€, autrement dit pour 198 000 € de production. Les autres biens ou services ont été incorporés ou détruits lors du processus de production. Additionner la valeur des productions marchandes revient à ajouter plusieurs fois les mêmes éléments

Q2. Pour connaître la production réelle du village (PIB du village) faut-il selon vous additionner la valeur des productions marchandes ou bien les Valeurs Ajoutées Brutes. JUSTIFIEZ.

Page 42: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

1) Le PIB ne prend pas en compte les activités légales non déclarées et les activités illégales qui forment une « économie souterraine »

D’une part, certaines activités bien que légales ne sont pas déclarées (« travail dissimulé »)

D’autre part, les activités illégales (trafic de drogues, trafic d’armes etc.)

ne sont pas déclarées.

On parle d’économie souterraine ou d ‘économie parallèle.

C. LE PIB est-il un indicateur économique pertinent ?

Page 43: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES
Page 44: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) Le PIB ne mesure pas non plus la production bénévole ni la production domestique

Le PIB ne prend pas

en compte la production

domestique autrement dit la

production réalisée dans le

cadre de la sphère privée

(cuisine, ménage, repassage,

bricolage)

Le PIB ne prend pas

en compte la production

bénévole, autrement dit le

travail effectué pour d’autres

ménages ou pour des

associations …

Page 45: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

De nombreux travaux soulignent le fait que le PIB n’est pas un

indicateur « optimal » de richesses ni le seul indicateur de richesses possible

d’un pays

Premièrement de nombreux événements amènent à faire augmenter le

PIB alors que ces derniers sont source en réalité des catastrophes humaines.

3) Le PIB n’est pas un indicateur pertinent du bien-être des populations

Page 46: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La croissance économique entraîne des externalités négatives.

(pollution, maladie etc) autrement dit des COUTS SOCIAUX non pris en compte

par l’indicateur qu’est le PIB

Page 47: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

On produit des biens ou des services. Les biens sont des produits matériels

et les services sont des produits immatériels de l’activité économique. Certains biens

ou services serviront à satisfaire les besoins des ménages (ce sont les biens et services

de consommation) alors que d’autres serviront à produire d’autres biens ou d’autres

services (ce sont les biens ou services de production). Les biens ou les services sont

produits soit par les entreprises soit par les administrations. On distingue alors la

production marchande réalisée par les entreprises et la production non marchande

réalisée par les administrations. Plus précisément, un bien ou un service marchand

est un bien ou un service produit par une entreprise et dont le prix de vente est

supérieur, en principe, au coût de production. En effet, l’objectif des entreprises est

de faire des profits. En revanche, les services non marchands désignent des services

gratuits ou quasi-gratuits (prix de vente inférieur à la moitié du coût de production)

produits par les administrations.

Page 48: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Pour mesurer la production au sein des entreprises ou des administrations il convient

de calculer la valeur ajoutée brute (VAB). La valeur ajoutée brute se calcule en

faisant l’opération suivante :

Production marchande (ou non marchande) –

valeur des consommations intermédiaires.

En effet, si produire c’est créer des biens ou des services c’est aussi détruire

et/ou incorporer des biens ou des services. Par conséquent pour mesurer la richesse

réellement créée par une entreprise ou une administration il faut retirer à la

production réalisée par celle-ci la valeur des biens ou des services détruits lors du

processus de production ou incorporés aux nouveaux biens ou services. A ce niveau,

on comprend, qu’il convient, de distinguer parmi les biens et services de production,

les biens et services de production qui peuvent servir pendant plusieurs cycles de

production et qui sont amortissables, c’est le capital fixe ; des biens et des services

détruits ou incorporés lors du processus de production, qui durent moins d’un an et

qui ne sont pas amortissables. C’est le capital circulant ou les consommations

intermédiaires.

Page 49: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Pour mesurer la richesse créée dans une économie on additionne les valeurs

ajoutées brutes réalisées par les entreprises et les administrations situées sur le

territoire national. Se faisant, on obtient le Produit Intérieur Brut. Le PIB est donc

l’indicateur utilisé par les différents systèmes de comptabilité nationale (en France

l’INSEE) pour mesurer le niveau de richesses créées dans l’économie. Toutefois, cet

indicateur connaît des limites dans la mesure où il ne prend pas en compte les

activités légales mais non déclarées, les activités illicites (par principe non déclarées !),

mais également les activités domestiques ou bénévoles. De plus, le PIB ne prend pas

en compte les coûts sociaux de la production, tels que par exemple les dégâts causés

à l’environnement par l’activité productive.

Page 50: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SECTION 3

COMMENT REPARTIR LES REVENUS ET LA RICHESSE ?

Page 51: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Introduction : De la répartition primaire à la répartition secondaire des revenus

1) La répartition primaire des revenus

Suite à l’activité productive les agents qui ont participé directement ou

indirectement à l’activité productive et ainsi ont contribué à créer la

…………………………………………………………… perçoivent une rémunération.

Les agents qui ont apportés leur force de travail perçoivent :

des revenus du travail salarié

valeur ajoutée brute

ce sont les salariés

Page 52: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les agents qui ont apporté leur force de travail et du capital monétaire

perçoivent :

Les agents qui ont apportés uniquement du capital monétaire perçoivent :

des revenus mixtes (honoraires, bénéfices)

des revenus de la propriété (taux d’intérêt, loyer, plus-value boursière, dividendes des actions etc.)

ce sont les ………………………………………………………………..indépendants

Page 53: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) La répartition secondaire des revenus

Au-delà de la répartition primaire des revenus, les administrations publiques

opèrent une répartition secondaires des revenus.

Plus précisément sur les revenus des agents, les APU prélèvent des

En contrepartie, elles versent aux ménages des

et produisent des

impôts , des taxes et des cotisations sociales (PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES)

PRESTATIONS SOCIALES

services non marchands

Page 54: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

I. De la valeur ajoutée à la répartition primaire des revenus

A. Les principes

1) Une représentation schématique

Page 55: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Valeur Ajoutée Brute- (Salaires +cotisations sociales)

- impôts à la production nets de subvention

= Excédent Brut d’Exploitation

- dépenses d’amortissement

= Excédent net d’exploitation

- Intérêts versés aux banques

= Bénéfice brut

- impôts sur les bénéfices

= Bénéfice net ou bénéfice distribuable

- dividendes distribués aux actionnaires

= Epargne nette ou profit non distribué

Le partage de la valeur

ajoutée

Le partage de la valeur

ajoutée

Une répartition schématique

Page 56: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

2) Explications de la représentation schématique de la répartition de la VAB

La valeur ajoutée brute provient de la combinaison productive des facteurs de

production à savoir le travail. et le capital si bien qu’à la suite de l’activité productive les

agents qui ont apporté ces facteurs de production réclament une REMUNERATION.

Tout d’abord les ménages qui ont apporté leur ………………………..………………………

réclament des ……………………..…………………………………….……………………………………… auxquels

s’ajoutent des ……………………………………………. versées aux OSS et à l’UNEDIC pour couvrir

les salariés contre les risques sociaux (……………………………………………………………………………...)

que ces derniers peuvent rencontrer.

force de travail

revenus du travail salariés cotisations sociales

maladie, chômage, vieillesse

Page 57: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Ensuite, les collectivités locales prélèvent les

impôts à la production. En effet, elles ont contribué à la

production de l’entreprise en apportant du capital public

(comme les infrastructures routières par exemple : route

nationales, départementales, communales ; l’éclairage

public ;) et en contribuant à des services non marchands

gratuits comme l’éducation (les communes financent la

construction, l’entretien et l’équipement des écoles

primaires ; les départements s’occupent des collèges, les

régions prennent en charge les lycées) qui ont permis

d’accroître l’efficacité des

………………………………………………………... facteurs de production

Page 58: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

A ce niveau l’entreprise obtient

…………………………………………………………………… de celui-ci elle

retire un montant afin de pouvoir dans l’avenir renouveler le

stock de capital fixe qui s’est usé lors du processus de

production (on appelle ce montant l’amortissement qui est donc

l’équivalent de la consommation de capital fixe).

Avec l’………………………………………………………… qui lui

reste l’entreprise rémunère à l’aide du ……………………………………

l’un des apporteurs de capitaux privés : les banques et/ou les

acheteurs d’obligations puisque ces derniers ont pu prêter une

partie du capital monétaire nécessaire à l’entreprise pour

acheter le capital fixe.

l’excédent brut d’exploitation

excédent net d’exploitation

taux d’intérêt

Obligations : Valeur mobilière, titre de créance à long terme sur une entreprise ou un Etat donnant lieu à règlement d’un intérêt –en principe fixe – déterminé au moment de l’émission et à remboursement à la fin de l’échéance. Lorsqu’une entreprise émet une obligation elle s’endette. C’est-à-dire que comme dans le cas d’un emprunt bancaire elle devra payer un taux d’intérêt et rembourser à l’échéance le détenteur de l’obligation.

Page 59: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Puis, s’il lui reste un bénéfice, elle paie un

………………………………………….. à l’Etat qui lui contribue également à la

production par la multiplicité des services non marchands qu’il

produit :

…………………………………………………………………………………………….

Elle obtient alors le bénéfice distribuable aux actionnaires

(les actionnaires étant des agents économiques qui ont également

apporté du capital monétaire à l’entreprise, en achetant des actions).

L’entreprise peut donc décider de rémunérer ces acheteurs en leur

versant une partie de son bénéfice distribuable, ce sont les

…………………………………………

Ainsi, une fois que l’entreprise a rémunéré l’ensemble des

facteurs de production qui lui ont permis de produire et de créer la

valeur ajoutée brute, elle dispose d’une ………………………………………

impôt sur les bénéfices

Santé, éducation, Justice, Sécurité etc.

dividendes

Epargne Nette ou

Bénéfice mis en réserve

Page 60: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q4. ENE =

= 4 423 – (2 800 + 13) = 1 610 €

Q5. Bénéfice distribuable =

= 1 610 – 423 – 360 = 827 €

EBE – Dépenses d’amortissement

ENE – intérêts versés aux banques – impôts sur les bénéfices

Q3. EBE =

12 182 – (4 265 + 2 986 + 57) – (451) = 4 423 € 

VAB – coût du travail – impôts à la production =

Page 61: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q6. Dividendes versés =

Le conseil d’administration de l’entreprise a décidé de verser pour un montant global de 206 750 € de dividendes aux actionnaires de l’entreprise. Dans la mesure où ces derniers ont au préalable acheté des actions c’est-à-dire apporté du capital monétaire pour permettre le fonctionnement initial de l’entreprise. Sachant que 560 987 actions ont été émises, le montant des dividendes distribués par action est donc de (206 750 / 560 987) = 0,3685 € par action. Monsieur Dupont qui en détient 1024 recevra un chèque de 377,39 €. Q7. Epargne nette =

= 827 – 206,75 = 620,25 €

Bénéfice distribuable / 4 = 827 / 4 = 206,75 euros

Bénéfice distribuable – montant des bénéfices distribués (dividendes versés aux actionnaires)

Page 62: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Document 15 La répartition de la valeur ajoutée brute des entreprises non financières de 1950 à 2010 en France (données en % de la VAB) –INSEE -

B. L’analyse des faits en France : la répartition de la VAB en France de 1950 à 2010

Page 63: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Au sein des entreprises non financières à l’issue de production il s’opère

une répartition de la valeur ajoutée brute entre les agents ayant apporté le

facteur travail, les salariés, et les agents ayant apporté le facteur capital

(représenté par les actionnaires dans certaines entreprises).

Ce partage est un partage conflictuel, dans la mesure où chaque partie en

présence, les salariés d’un côté et les apporteurs de capitaux de l’autre cherche

à obtenir la part la plus importante.

De 1950 à la mi ………….. on observe un partage de la valeur ajoutée en

faveur des …………………… La part du coût du travail dans la VAB progresse en

effet passant de ………….% de la VAB à ………….. % . Plus précisément en 1982 sur

100 € de richesses créées au sein des entreprises non financières …………. €

servent à rémunérer les salariés et à verser les cotisations sociales. Dès lors et

symétriquement, la part de l’EBE dans la VAB décline passant de ……………. % à

………………. % sur la période.

salariés

43,2

55,4

34,7

1982

63,5

63,5

Page 64: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

A partir de la mi-1982, la dynamique de la répartition s’inverse

radicalement. La part du coût du travail dans la VAB décline jusqu’en 1989 pour

atteindre …………. % de la VAB tandis que logiquement le taux de marge se

redresse passant de ………….. % à la mi-1982 à ………….. %.

Enfin, depuis 1990 on observe une certaine stabilité dans la répartition de

la VAB, aux environs de ……………..% de la VAB en faveur des salariés et de

…………. % de la VAB en faveur des apporteurs de capitaux. En 2010, sur 100 €

de VAB ……………. € servent à rémunérer le facteur travail tandis que ………..

euros servent à rémunérer les apporteurs de capitaux ou encore ………….. €

représente l’EBE.

57,7

34,7 39,4

57 - 61

37 - 39

60,6

36,8

36,8

Page 65: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q8. Part des salaires nets dans le total de la VAB en %

= …………………………………………………………………………………..…………..…… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q9. Part du coût du travail dans le total de la VAB en % = ………………………………………………………………………………………………………..……………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Le coût du travail représente dans une entreprise l’ensemble des dépenses mises en œuvre pour l’utilisation du facteur travail à savoir : le paiement des salaires nets + les cotisations sociales salariées + les cotisations sociales patronales + les dépenses de formation du personnel.

Salaires nets / VAB = 4 265 / 12 182 = 0,3501 ou 35,01%

Dans cette entreprise sur 100 € de VAB 35,01 € servent à verser les salaires nets (à rémunérer les salariés)

Cout du travail / VAB = (4 265 + 2 986 + 57) / 12 182 =

0,59 25 ou 59,25%

Dans cette entreprise sur 100 € de VAB 59,25 € servent à verser rémunérer les salariés (et à financer la formation professionnelle)

Exercice 2 (suite)

Page 66: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Agents économiques

(Ménages, entreprises,

administrations)

APU MénagesPrélèvements obligatoires (impôts et cotisations

sociales)

Prestations sociales

redistribution

PRODUCTION DE SERVICES NON MARCHANDS

II. De la redistribution à la répartition secondaire des revenus

Page 67: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La protection sociale regroupe l’ensemble des dispositifs mis en œuvre pour

couvrir les individus contre les risques sociaux qu’ils peuvent rencontrer au cours de leur

vie. Ces risques sociaux sont multiples :

Maladie,

Vieillesse,

Chômage,

Maternité

mais aussi absence de logement ou exclusion.

En France, 4 acteurs composent le système de la protection sociale.

D’une part les Organismes de la Sécurité Sociale (qui prend en charge les risques de

Maladie, Vieillesse et Maternité)

et le Pôle Emploi (qui prend en charge le risque du Chômage)

et d’autre part l’Etat et les collectivités locales (qui prennent en charge le risque du

logement et de l’exclusion).

Page 68: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Enfin, on note que deux logiques prévalent au fonctionnement de ce système.

Une logique d’assurance (prise en charge par les OSS et le Pôle Emploi). Selon ce principe

seuls les individus qui ont, au préalable, cotisé au cours d’une activité professionnelle

rémunérée peuvent recevoir des prestations sociales.

Une logique d’assistance (prise en charge par l’Etat et les collectivités locales). Selon ce

principe tout citoyen a droit à être protégé contre l’ensemble des risques sociaux. Ces

prestations sont alors versées non pas sous condition de cotisations préalables mais de

revenus jugés insuffisants.

Page 69: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Un ménage peut se définir comme l’ensemble des individus qui occupent

la même résidence principale et qui constitue un centre de décision du point de vue

économique.

Ménages ordinaires Ménages collectifs

III. De la répartition aux revenus perçus par les ménages

Page 70: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les ménages peuvent apporter deux types de facteurs de production pour

produire :

- leur force de travail

- du capital monétaire qui permet d’acheter du capital physique

La plupart des ménages n’apportent que leur force de travail (c’est le cas

de 90% de la population active occupée). Ce sont les salariés.

Certains apportent à la fois du travail et du capital monétaire (ce sont les

entrepreneurs individuels).

Enfin, d’autres n’apportent que du capital monétaire.

A. Le revenu primaire des ménages

1) Rappels

Page 71: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les ménages perçoivent par conséquent plusieurs types de ressources. Tout d’abord ils

perçoivent des revenus en contrepartie (en échange) de leur participation directe ou

indirecte à l’activité productive.

- Les individus qui apportent leur force de travail perçoivent en échange ……………..

………………………………

-Les individus qui apportent dans une entreprise à la fois leur force de travail et des

capitaux monétaires qui serviront à acheter le capital fixe perçoivent un ……………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………..

-Les individus qui apportent (prêtent) seulement des capitaux monétaires (argent) et

participent indirectement au processus productif perçoivent des …………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………..

des revenus du travail salarié

revenu

mixte tel que l’EBE ou les bénéfices

revenus de la

propriété comme les loyers, le taux d’intérêt, les dividendes, les plus-values, etc.

Page 72: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

On appelle REVENU PRIMAIRE : le revenu perçu par un ménage suite à sa

contribution directe ou indirecte à l’activité productive

Revenu primaire d’un ménage =

……..………….………………………

+ ………………………………………

+ …….…...…………….…..…………

Revenus du travail salarié

Revenus mixtes

Revenus de la propriété

2) Calcul du Revenu primaire

Page 73: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les ménages peuvent également percevoir de la part des administrations

publiques des prestations sociales appelées également des revenus de transfert. Ces

prestations sociales dites en « espèces » ont pour objectif de couvrir les individus contre

les risques sociaux qu’ils peuvent rencontrer. Ainsi pour les couvrir contre le risque de la

vieillesse les ménages peuvent recevoir des …………………………………… , contre le risque du

chômage ils peuvent recevoir des ………………………………… , contre le risque de la santé ils

peuvent recevoir des …………………………………… , contre le risque de la famille ils peuvent

percevoir ……………………………………… enfin contre le risque social de l’exclusion ils peuvent

percevoir ………………………………………….……………………………………………………………………………

pensions de retraite

allocations chômage

indemnités maladie

allocations familiales

minima sociaux comme le Revenu de Solidarité Active ou le minimum vieillesse

B. Le revenu disponible Brut des ménages

1) Rappels

Page 74: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

On appelle REVENU DISPONIBLE BRUT : le revenu qui reste à la disposition des

ménages après paiement des impôts directs et des cotisations sociales d'une part et

perception des prestations sociales d'autre part

Revenu disponible brut d’un ménage = …………………….………….…………

+ …..…….………………………………

- ………………………………………………

A l’aide de leur revenu disponible les ménages consomment d’une part et ……………………,

d’autre part.

Revenu primaire

Prestations sociales en espèces

Prélèvements obligatoires directs

épargner

2) Du revenu Primaire au Revenu Disponible Brut des ménages

Page 75: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

C. Le revenu Disponible Brut Ajusté des Ménages

Page 76: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les revenus des ménages ( y compris les Entreprises Individuelles) en France en 2010, en milliards d’€

Fiches thématiques, L’économie française, Ed INSEE 2011

Revenus bruts du travail salarié (salaires et traitements bruts + cotis. soc. à la charge des employeurs)+ Revenus mixtes et EBE+ Revenus de la propriété

= Revenu Primaire des ménages

+ Prestations sociales reçues en espèces * hors transferts sociaux en nature **+ solde des autres transferts courants (reçus moins versés) Primes et indemnités d’assurance- cotisations sociales versées (cotis. sociales salariale, employeurs et des ent. Indépendants)-impôts sur le revenu et le patrimoine

= Revenu disponible brut

- Consommation finale des ménages= Epargne Brute

Prestations sociales en nature **Revenu disponible brut ajusté

(764,5 + 274,7))

273,8125,3

………

416,2

8,3

407,1

163,7

………

1084,8………..

350,4………..

D. Analyse des Faits en France

1438,3

1292,1

207,3

1 642,5

Page 77: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Dans leur ensemble en 2010, les ménages ont perçu pour …………… milliards d’euros

de revenus bruts du travail salariés, pour …………… milliards d’euros de revenus mixtes

et d’EBE et …………… milliards d’euros de revenus de la propriété. Au final ils ont perçu

pour ……………… milliards d’euros de revenu primaire. Ils ont par ailleurs reçus pour

…………… milliards d’euros de prestations sociales en espèces mais ont versé pour

…………….. milliards d’euros de cotisations sociales et ……………. milliards d’euros

d’impôts et de taxe. Ils ont alors disposé dans leur ensemble d’un Revenu Disponible

Brut de ……………milliards d’euros. Ils ont consacré ……………………milliards d’euros pour

acheter des biens et des services ……………………… et des services non marchands

……………….………… autrement dit le montant de leur …………….…………………………………

s’élève à …………… milliards d’euros

1039,2

273,8

125,3

1 438,3

416,2

407,1 163,7

1 292,1 1084,8

marchands

quasi-gratuits consommation finale

1084,8

Page 78: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q3. (Salaires et traitements nets / RDB) = (……… /…….........) = ……………… ou

encore ……………..%

Par ailleurs, en France en 2010, sur 100 € de revenu disponible brut des

ménages 48,92 € …………………………………… des salaires et traitements nets.

632,1 1292,1 0,4892

48,92

proviennent

Q4. (Prestations sociales en espèces / RDB) = (…………… /……………..) = …………. ou encore

………. %

416,2 1292,1 0,322

30,2

proviennentDe plus, en France en 2010, sur 100 € de revenu disponible brut des ménages

30,76 € ………………………………………… du versement des prestations sociales en

espèces par les APU.

Page 79: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Q5. (Impôts sur le revenu et le patrimoine + cotisations sociales / RP +PS) =

(………….……….. +…………………) / …………………………...………….. = ………………….…….

ou encore ………………………%

Toutefois, en France en 2010, sur 100 € de revenu primaire et de prestations

sociales perçues en espèces par les ménages les APU

……………………………………. sous la forme d’impôts et de cotisations sociales

30,63 € ****. En échange de ce prélèvement ces organismes opèrent une

redistribution des revenus (versement des prestations sociales) et produisent

des services non marchands quasi-gratuits ou gratuits.

163,7 407,1 1438,3 + 416,2 + 8,5

0,3063

30,63

prélèvent

Page 80: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Enfin, en France en 2010, sur 100 € de revenu disponible brut des ménages

ces derniers dépensent 83,95 € pour acheter des biens et des services

marchands et des services non marchands quasi-gratuits. Si bien qu’en France

en 2010, sur 100 € de revenu disponible brut des ménages ces derniers

épargnent (ne consomment pas) 16,05 euros. Ces 16,05 € pourront servir à

réaliser des placements (monétaires ou financiers) ou à investir (achat de

logements ou de terrains, réalisation de grosses réparations)

Q6. (Consommation finale / RDB) =

(……………… /……………………) = ………………. ou encore ………………………%1084,8 1292,1 0,8395 83,95

Page 81: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La production engendre la création de richesses (mesurées par la VAB),

lesquelles sont répartis entre les différents agents qui ont contribué à cette création.

On distingue alors la répartition primaire et la répartition secondaire des revenus.

En ce qui concerne la répartition primaire des revenus, celle-ci s’opère entre

les ménages, les APU et les entreprises, autrement dit entre les trois agents qui ont

contribué de manière directe ou indirecte à créer les richesses créées (VAB). Plus

précisément et à ce niveau, les ménages qui ont apporté leur force de travail

perçoivent les revenus du travail salarié (auxquels s’ajoutent les cotisations sociales) ;

les collectivités locales perçoivent les impôts à la production ; et le solde, appelé EBE,

désigne au sens large la rémunération de l’entreprise. A ce stade, l’EBE dégagé par

l’entreprise va être utilisé pour (servir à) l’amortissement du capital fixe, rémunérer

par le taux d’intérêt les prêteurs de capitaux (les banques et les acheteurs

d’obligations), verser à l’Etat un impôt sur les bénéfices, et enfin pour verser des

dividendes aux actionnaires. On appelle alors épargne nette ou profit mis en réserve

ce qui reste de l’EBE après l’ensemble de ces rémunérations versées à différents

acteurs.

Page 82: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Il convient de noter (et de comprendre !) qu’après la répartition primaire, il

s’opère une répartition secondaire des revenus. C’est la redistribution. Plus

précisément, les ménages après avoir perçu des revenus primaires (revenus du travail

salarié + revenus mixtes + revenus de la propriété) et des revenus de transferts paient

des cotisations sociales salariales et des impôts directs aux APU. Pour consommer et

épargner les ménages disposent in fine du Revenu Disponible Brut. De même, les

entreprises paient des cotisations sociales patronales et des impôts à la production ou

sur les bénéfices aux APU. L’ensemble de ces prélèvements obligatoires directs, perçus

par les APU, vont être redistribués sous la forme de revenus de transferts aux

ménages (prestations sociales en espèces) mais aussi sous la forme de services non

marchands gratuits ou quasi-gratuits. Les prestations sociales ou revenus de transferts

sont versés aux ménages selon deux logiques : une logique d’assurance (pour pouvoir

être couvert contre le risque sociale et ainsi percevoir la prestation sociale le ménage

doit avoir au préalable cotisé : vieillesse, maladie, chômage) et une logique

d’assistance (pas d’obligation de cotisations sociales préalables, les prestations sont

versées sous condition de ressources, exemple, le RSA ou les allocations logement).

Page 83: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SECTION 4

QUELS SONT LES GRANDS EQUILIBRES MACRO-

ECONOMIQUES ?

Page 84: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

I. L’équilibre Ressources – Emplois d’une économie

A. Les ressources de l’économie

Les ressources de l’économie regroupent l’ensemble des biens et des

services dont disposent les agents de cette économie pour consommer ou produire

d’autres biens ou services.

Ces ressources sont de deux types :

la production nationale réalisée par l’ensemble des unités économiques résidentes

sur le territoire

les importations, c’est-à-dire les biens et les services produits à l’étranger mais qui

ont été acquis par les unités résidentes.

1) Les deux ressources de toute économie nationale

Page 85: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Les emplois de l’économie correspondent aux différentes utilisations

possibles des ressources.

Il existe 5 emplois :

Les consommations intermédiaires c’est-à-dire les biens et les services de production détruits ou incorporés lors du processus de production

La consommation effective des ménages, c’est-à-dire les biens et les services consommés par les ménages pour satisfaire leurs besoins à savoir les biens et les services marchands et les services non marchands quasi-gratuits (CONSOMMATION FINALE) ainsi que les services non marchands gratuits individualisables (principalement Santé et Education).

La consommation collective des APU, c’est-à-dire l’ensemble des services non marchands gratuits consommés par l’ensemble des secteurs.

La Formation Brute de Capital Fixe (Investissement), c’est-à-dire l’ensemble des biens et des services durables et amortissables (capital fixe)acquis par les unités de production pour produire, ainsi que l’acquisition de logements par les ménages

Les exportations, c’est-à-dire l’ensemble des biens et des services utilisés par les unités étrangères.

Les stocks, c’est-à-dire l’ensemble des biens et des services non utilisés par les unités résidentes ou étrangères.

B. Les cinq emplois de toute économi nationale

Page 86: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

CONSOMMATION FINALE DES MENAGES = Ensemble des dépenses effectuées par un

ménage pour se procurer des biens et des services marchands auprès des entreprises

et des services non marchands quasi-gratuits auprès des administrations

CONSOMMATION EFFECTIVE DES MENAGES = Ensemble des biens et des services

consommés par les ménages que ces derniers aient dû ou non payer pour se les

procurer afin de les consommer.

= (Ensemble des biens et des services marchands achetés auprès des entreprises et des

services non marchands quasi-gratuits achetés auprès des administrations) et (des

services gratuits fournis par les administrations publiques ou privées consommés par

les ménages)

= (Consommation finale des ménages) + (Consommation individualisable des APU +

Consommation individualisable des APRI)

Page 87: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Ménage composé de deux adultes et de quatre enfants.

Les deux parents sont salariés, payés au SMIC, le père travaille à plein temps, la mère travaille à mi-temps les quatre enfants sont scolarisés.

Revenus salariés du ménage : 1000 * 12 + 500 * 12 = 18 000 €

Aide au logement : 400 * 12 = 4 800 €

Allocations familiales : 450 * 12 = 5 400 €

Pour simplifier on suppose que ce ménage ne paie pas d’impôts directs (impôts sur le revenu, impôts locaux)

Revenu Disponible brut annuel = 45 000 euros

Nourriture = 750 *12 = 9 000 €

Loyer = 1 000 *12 = 12 000 €

Logement (électricité, eau, chauffage) = 350 *12 = 4 200 €

Vêtements, chaussures = 10 *12 = 1 200 €

Transports, communication = 550 *12 = 6 600 €

Cantine scolaire / Resto U = 600 euros * 12 = 7 200 €

Dépenses de consommation finale = 9 000 + 12 000 + 4 200 + 1 200 + 6 600 + 7 200 + 1 200 + 3 600 = 45 000 €

Bourses scolaires : 300 * 3 * 12 + 500 * 1 * 12 = 16 800 euros

Fournitures scolaires = 1 200 €

Divers = 300 * 12 = 3 600 €

Page 88: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Revenu Disponible brut annuel = 45 000 €

Dépenses de consommation finale = 9 000 + 12 000 + 4 200 + 1 200 + 6 600 + 7 200 + 1 200 + 3 600 = 45 000 €

Dépenses (Coûts) moyennes par an pour un élève :

Enseignement élémentaire = 5 400 €

Lycée = 10 240 €

Collège = 7 930 €

CPGE = 13 880 €

Consommation effective = 45 000 + 5 400 + 7 930 + 10 240 + 13 880 = 82 450 euros

Dépenses (Coûts) moyennes par jour pour une hospitalisation

Service de médecine générale = 827 €

Service de Réanimation et soins intensifs = 2 033 €

Page 89: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

C. A la découverte d’une EQUATION ECONOMIQUE FONDAMENTALE

L’équilibre ressources - emploisOn a donc :

Production marchande + Production non marchande + Importations

Consommation effective des ménages +

Consommation collective des APU+

Consommations intermédiaires des entreprises et des administrations+

FBCF des entreprises, des Administrations et des ménages+

Exportations

+ Variation de la valeur marchande des stocks

=

Page 90: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

L’équilibre ressources - emplois

On peut écrire :

(Production marchande + Production non marchande) + Importations -

Consommation effective des ménages + Consommation collective des APU + FBCF des entreprises, des administrations et des ménages + Exportations + variation de la valeur marchande des stocks

=(Consommations intermédiaires)

Produit intérieur Brut + Importations

Consommation effective des ménages + Consommation collective des APU +

FBCF des entreprises, des administrations et des ménages + Exportations +

Variation de la valeur marchande des stocks

=

Ainsi,

Page 91: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

L’équilibre ressources-emplois en France en 2010PRODUIT INTÉRIEUR BRUT Dont Somme des valeurs ajoutées au prix de base (*) Impôts sur les produits nets des subventions sur les produits

1932,81738,0194,8

(*) Production marchande Production pour emploi final propre + Production non marchande - Dépenses de consommation intermédiaires = Sommes des valeurs ajoutées au prix de base

2 869,6215,9412,0

1 759,51738,0

SOCIÉTÉS NON FINANCIÈRES Valeur Ajoutée Brute- coût du travail – impôts à la production nets des subventions versées= Excédent Brut d’Exploitation- dépenses d’amortissement - intérêts - impôts sur les bénéfices– dividendes distribués aux actionnaires Epargne brute des SNF Formation Brute de Capital Fixe des SNF

973,0649,629,8

293,6

143,1

181,8

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES Valeur Ajoutée Brute Consommation collective des APU Prestations sociales versées en espèces aux ménages Transferts sociaux en nature versés aux ménages ou dépenses de consommation individualisable des APU Formation Brute de Capital Fixe

318,3

168,9

416,2

311,0

59,2 MÉNAGES (Y COMPRIS EI) Valeur Ajoutée Brute des ménages et des EI Rémunérations des salariés+ EBE et revenus mixtes+ revenus de la propriété= Revenu Primaire+ Prestations sociales reçus en espèces (et autres transferts)- Impôts et cotisations sociales à la charge des ménages= Revenu Disponible Brut- Dépenses de consommation finale individuelle= Epargne Brute Transferts sociaux en nature reçus des APU (Prestations sociales en nature comme les remboursements des soins ou des médicaments, et les transferts de biens et services individuels comme l’éducation ou la santé) et des APRI Dépenses de consommation effective Formation Brute de Capital Fixe des ménagesFormation Brute de Capital Fixe des EI

330,9

1039,2273,8125,3

1438,3424,7571,0

1292,11084,8207,3

350,4

1 435,2

104,811,4

SOCIÉTÉS FINANCIÈRES Valeur Ajoutée Brute Formation Brute de Capital Fixe

86,4

12,2

ADMINISTRATIONS PRIVÉES Valeur Ajoutée Brute Transferts sociaux en nature versés aux ménages ou dépenses de consommation individualisable Formation Brute de Capital Fixe

29,5

39,4

3,9

RELATIONS AVEC LE RESTE DU MONDE Exportations de biens et de servicesImportations de biens et de services

492,2537,5

Variation de la Valeur Marchande des stocks

+ 0,7

Page 92: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

PIB + Importations

Consommation effective des ménages + Consommation collective des APU + FBCF + Exportations

L’équilibre ressources-emplois en France en 2010

Les ressources en France en 2010

= 1932,8 + 537,5= 2 470,3 milliards d’€

Les emplois en France en 2010

= (1084,8 + 350,4) +168,9+ (181,8 + 104,8 + 11,4 + 59,2 + 12,2 + 3,9 ) + 492,2 = 2469,6 mds d’€

Si l’économie française a produit et importé pour 2 470,3 milliards d’€ de biens et de services et si les agents nationaux ou étrangers ont utilisé pour 2469,6 milliards d’€ de biens et de services, la valeur marchande des stocks en 2010 a augmenté de 0,7 milliards d’€.

On vérifie alors l’équilibre

PIB + Importations = Consommation effective des ménages + Consommation collective des APU + FBCF + Exportations + valeur marchande des stocks

Page 93: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Soit une entreprise qui produit des pantalons. Elle réalise une production marchande de 130 euros. Ses dépenses sont les suivantes (en euros) :

Fil et boutons 7 Dividendes versés aux actionnaires 6

Salaires nets versés 35 Teinture 9

Amortissement du capital fixe 8 Impôts sur la production versés aux collectivités locales 3

Tissu 5 Intérêts versés aux banques ou aux acheteurs d’obligations 3

Dépenses d’électricité 4 Impôts sur les bénéfices versés à l’Etat 8

Communications téléphoniques 1 Dépenses de Recherche-Développement et de Publicité 4

Cotisations sociales versées (salariales et patronales) 25

Q1. Calculez la Valeur Ajoutée de cette entreprise

Q2. Calculez l’EBE de cette entreprise

Q3. Calculez l’épargne nette de cette entreprise

Q4. Calculez la part que représente le coût du travail dans la VAB et faites une phrase significative avec le chiffre obtenu Q5. Calculez la part que représente l’EBE dans la VAB et faites une phrase significative avec le chiffre obtenu.

Page 94: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Unité Utilité marginale du bien X

Prix du

bien X

Utilité marginale du bien X/

Prix du bien X

Utilité marginale du bien Y

Prix du

bien Y

Utilité marginale du bien Y/

Prix du bien Y

1re 40 10 4 60 20 3

2ème 30 10 3 50 20

3ème 20 10 40 20 2

4ème 10 10 1 30 20 1,5

5ème 5 10 0,5 20 20 1

6ème 1 10 0,1 10 20 0,5

2

2,5

Page 95: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

L’objectif principal de toute politique économique et donc finalement de

tout gouvernement c’est d’accroître le niveau des ressources Nationales (PIB)

LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique pouvant se définir comme l’accroissement des

richesses créées , autrement dit comme la hausse du PIB réel.

II. La dynamique de l’équilibre Emplois-RessourcesLes gouvernements quels qu’ils soient cherchent à influer le niveau des

Emplois ainsi que le Niveau des Ressources. Autrement dit, d’une année sur l’autre le

niveau des emplois et des ressources change.

Page 96: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Après le premier choc pétrolier

Les différents gouvernements occidentaux se posent la question :

Comment faire repartir la croissance économique ?

Taux de croissance annuel du PIB réel – trait plein –et moyenne sur la période – trait en pointillés –

Page 97: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La répartition de la VAB au sein des SNF en France entre 1960 et 2010

La répartition de la valeur ajoutée brute des SNF de 1960 à 2010 en France (données en % de la VAB) –INSEE -

Politique de partage de la VAB en faveur des salariés

Politique de partage de la VAB en faveur des entreprises

Quels objectifs pour chacune de ces politiques ?

Pourquoi un tel changement à la mi-1982 ?

Page 98: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La répartition de la VAB au sein des SNF en France entre 1960 et 2010

La répartition de la valeur ajoutée brute des SNF de 1960 à 2010 en France (données en % de la VAB) –INSEE -

Politique de partage de la VAB en faveur des salariés

Page 99: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu

président de la République. François Mitterand devient alors

le premier président de Gauche de la Vème république.

Il est élu sur un programme économique et social

de la gauche qui s’inscrit en profonde rupture avec la

politique de rigueur des plans Barre. Il dissout l’assemblée

nationale dès son élection et les français élisent une

assemblée nationale majoritairement à gauche. C’est la

« vague rose ».

Pour appliquer son programme il nomme le 21 mai

1981 Pierre MAUROY premier Ministre et Jacques DELORS

Ministre des Finances

L’arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981 accentue cette politique.

Page 100: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

• Le gouvernement de Pierre Mauroy met alors très rapidement en œuvre une politique de relance par la demande :– qui vise à endiguer la progression du chômage– et doit devancer la reprise mondiale en favorisant la demande intérieure

1) Relance par la consommation1) Relance par la consommation• Relèvement des bas revenus dont la propension à consommer est la plus élevée et

ce pour faire jouer le multiplicateur keynésien• Le relèvement des revenus concerne à la fois :

– les revenus salariaux• ↑ du SMIC de 10 %, dès le 3 juin 1981• puis 8 revalorisations jusqu’en 1983

– et les revenus de transfert• ↑ des prestations familiales de 25 % en juillet, et de nouveau au début de

l’année 1982• ↑ de l’allocation-logement• ↑ des prestations vieillesse (↑ du minimum vieillesse de 62 % en 2 ans)

Au total, le revenu disponible brut (RDB) des ménages progresse plus vite que le PIB.

Page 101: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Que se passe-t-il au niveau économique lorsque LA RÉPARTITION DE LA VALEUR

AJOUTÉE SE FAIT EN FAVEUR DES SALARIÉS ?

Ménages : Hausse de la part des salaires dans la VAB car il y a une forte hausse

des salaires hausse du hausse du Hausse

du hausse de la

Les entreprises sont

Dans le cadre de cette politique l’objectif de l’Etat est de soutenir l’activité

économique par le biais de la

Revenu primaire RDB

Pouvoir d’achat Consommation finale

incitées à produire.

consommation des ménages

Page 102: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Durant cette période, les salaires augmentent plus vite que la VAB du fait

d’une hausse soutenue du SMIC.

Par conséquent, le pouvoir d’achat des ménages progresse fortement.

Page 103: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

La hausse du pouvoir d’achat entraîne logiquement une hausse de la

consommation des ménages.

La consommation des ménages en volume (base 100 en 1960) en vert

Evolution annuelle en % du pouvoir d’achat par unité de consommation en violet

Page 104: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Entreprises : La hausse soutenue des salaires hausse modérée de l’EBE et

donc in fine de hausse modérée de car

les entreprises ne disposent plus des

De plus on observe une hausse du

l’épargne brute l’investissement

capacités de financement suffisantes pour financer ces derniers

coût du travail relativement à la VAB ce qui

désincite les entreprises à embaucher les salariés, notamment les moins

qualifiés, pour lesquels le coût devient supérieur à leur productivité marginale

(quantité produite par eux)

Toutefois, cette politique connaît des limites

Page 105: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Accroissement de la VAB, des salaires

et de l’EBE dans les SNF en France sur la période 1950-2010 (total de la hausse par période)

Page 106: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

VAB = 1000 € Salaire = 600 € EBE = 400 €

part des salaires= 60% Taux de marge = 40%

VAB = 1300 € Salaire = 850 € EBE = 450 €

part des salaires= 65% Taux de marge = 35%

VAB = 1900 € Salaire = 1330 € EBE = 570€

part des salaires= 70% Taux de marge = 30%

Hausse de la VAB + 90 %

Hausse des salaires + 121,6%

Hausse de l’EBE

+ 42,5 %

Page 107: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Par conséquent, sur cette même période, l’investissement des entreprises progresse

lentement puisque l’EBE augmente faiblement et donc celles-ci n’ont pas les capacités suffisantes

pour investir massivement et ne sont pas d’ailleurs incitées à le faire. De plus, les 2 chocs

pétroliers de 1973 et 1979 vont entraîner une hausse très importante des coûts de production

(achat de matières premières) ce qui va dégrader la situation financière des entreprises.

La FBCF des SNF en volume (base 100 en 1960)

Page 108: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Incidence sur la croissance économique (accroissement du PIB, autrement dit accroissement du niveau de la production nationale, du niveau de richesses) : Les facteurs de la croissance économique Les moteurs de la croissance économique ILS PERMETTENT LA CROISSANCE ILS INCITENT A LA CROISSANCE ECONOMIQUE PIB + Importations = CONSOMMATION EFFECTIVE des ménages + CONSOMMATION COLLECTIVE APU +

FBCF SNF, EI, SF, APU, APRI, MEN +

Exportations +

VMS Les ressources (L’offre) = Les emplois (La demande)

1

2) Incitation à produire 2

3Les entreprises pour pouvoir produire plus sont incitées à investir et à embaucher.

Mais les entreprises manquent de capacités financières POUR INVESTIR et le coût du travail est devenu trop élevé

PIB DEMANDE

Page 109: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Risques :  La hausse de la production est inférieure à la hausse de la consommation

Ce qui entraîne une hausse du niveau général des prix

Et un déficit du commerce extérieur (hausse des importations et baisse des exportations d’autant plus que la hausse des salaires plus que proportionnelle à la VAB entraîne une hausse des coûts de production et donc une baisse de compétitivité-prix)

Page 110: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Par conséquent, sur cette période, la hausse de la demande nationale est plus forte que la hausse de la production nationale ce qui entraîne

- une inflation très importante

- ainsi qu’un déficit très important du commerce extérieur

Taux d’inflation

Solde du commerce extérieur

Page 111: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Alors que dans le même temps, la situation sur le marché de l’emploi se dégrade

Le nombre de chômeurs en milliers et Le taux de chômage en % au sens du BIT en France de 1968 à 2010

Page 112: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Face à l’échec de la politique de relance le gouvernement socialiste de Pierre

MAUROY est contraint de mettre en place une politique de rigueur.

Page 113: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Face à l’échec de la politique de relance le gouvernement socialiste de Pierre

MAUROY est contraint de mettre en place une politique de rigueur.

L’objectif principal est de restaurer les capacités d’épargne des entreprises et

l’incitation à investir de manière à ce que l’offre s’accroisse plus vite que la demande et

que l’inflation ralentisse (politique de désinflation compétitive)

Le taux d’inflation en France de 1960 à 2010

Mise en œuvre de la politique de désinflation compétitive

Page 114: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Que se passe-t-il au niveau économique lorsque LA RÉPARTITION DE LA

VALEUR AJOUTÉE SE FAIT EN FAVEUR DES ENTREPRISES ?

Ménages : Baisse de la part des salaires dans la VAB car il y a une hausse

modérée des salaires hausse modérée du

modérée du Hausse modérée du

Revenu primaire

RDB Pouvoir d’achat

Consommation finaleHausse modérée de la

Page 115: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Entreprises :

Hausse de la part de l’EBE dans la VAB car il y a une hausse importante de

l’EBE et donc in fine de hausse importante de

car les entreprises ont la possibilité d’investir (capacités de financement).

l’épargne brute l’investissement

De plus, sur le matché du travail on observe

que la hausse modérée du coût du travail relativement à la VAB peut inciter les

entreprises à embaucher les salariés dont le coût augmente désormais moins

vite que leur productivité marginale.

Page 116: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Incidence sur la croissance économique (accroissement du PIB, autrement dit accroissement du niveau de la production nationale, du niveau de richesses) : Les facteurs de la croissance économique Les moteurs de la croissance économique ILS PERMETTENT LA CROISSANCE ILS INCITENT A LA CROISSANCE ECONOMIQUE PIB + Importations = CONSOMMATION EFFECTIVE des ménages + CONSOMMATION COLLECTIVE APU +

FBCF SNF, EI, SF, APU, APRI, MEN +

Exportations +

VMS Les ressources (L’offre) = Les emplois (La demande)

2) permet de produire plus

23

Les entreprises sont incitées et ont les moyens pour / à investir ; de plus elles embauchent.

Attention les entreprises ont les moyens de produire mais elles doivent également être incitées à le faire. La hausse modérée voire la baisse de la consommation doit être compensée par une hausse des exportations .Si tel n’est pas le cas, l’impact sur la croissance est plus faible. Les entreprises ont les moyens d’investir et de produire plus mais l’incitation à le faire est insuffisante.

4

1

5 Les exportations augmentent moins vite que prévues et ne compensent pas la faible hausse de la consommation.

Page 117: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

Le solde du commerce extérieur en France de 1960 à 2010

Page 118: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SYNTHESEL’ECONOMIE NATIONALE, UNE

REPRESENTATION SOUS FORME DE CIRCUIT ECONOMIQUE

SYNTHESEL’ECONOMIE NATIONALE, UNE

REPRESENTATION SOUS FORME DE CIRCUIT ECONOMIQUE

Page 119: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

MENAGES

y compris les entrepreneurs

individuels

MENAGES

y compris les entrepreneurs

individuels

Marché des biens et des services de consommation et de production non durables (vente par les SNF et les EI)

Marché des biens et des services de consommation et de production non durables (vente par les SNF et les EI)

Dépenses de

Acquisition de

Marché du travailMarché du travail

Marché financierMarché financier

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Marché des biens et des services de

production durables (vente par les SNF et

les EI)

Marché des biens et des services de

production durables (vente par les SNF et

les EI)

SOCIETES NON

FINANCIERES

SOCIETES NON

FINANCIERES

Acquisition de

Offre de

………………………………………….

Demande de

……………………….. ………………………

Reçoivent des Versent des …................... ……….….………

Dépenses de

Vente de

Recettes

Achat de titres

Reçoivent des

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Prod

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……………………de titres Epargne

Offre de biens et services

……………..

……..……………………………………………

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Capital circulant

Consommations intermédiaires

Capi

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salaires

Biens et services marchandsConso. finale

Biens et services marchands

Chiffre d’affaires

salairesRev. mixtes

vente

dividendes

Taux d’int.

dividendes

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Serv

. Non

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ds

Prestations sociales

P. O

P. O

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Page 120: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SOCIETES FINANCIERES

SOCIETES FINANCIERES

Reste du Monde

Economie Nationale

Emprunts / Placement deLes ménages paient / Les ménages reçoivent

Vers

emen

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Prod

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Empru

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Les SNF paient

Les

SNF

reço

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Flux d’

Recettes de bien et services

Flux d’

Dépenses de biens et services

Société du BTPSociété du BTP

Dépenses de

financées grâce à

un taux d’intérêt débiteur un taux d’intérêt créditeur

bancairesl’épargne brute

Prél

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l’épargne brute ou les prêts bancaires

exportations

importations

exportés

importés

Page 121: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

MENAGES

y compris les entrepreneurs

individuels

Marché des biens et des services de consommation et de production non durables (vente par les SNF et les EI)

Dépenses de

Acquisition de

Marché du travail

Marché financier

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Marché des biens et des services de

production durables (vente par les SNF et

les EI)

SOCIETES NON

FINANCIERES

Acquisition de

Offre de

………………………………………….

Demande de

……………………….. ………………………

Reçoivent des Versent des …................... ……….….………

Dépenses de

Vente de

Recettes

Achat de titres

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Offre de biens et services

……………..

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Page 122: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 1 LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES

SOCIETES FINANCIERES

Reste du Monde

Economie Nationale

Emprunts / Placement deLes ménages paient / Les ménages reçoivent

Vers

emen

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Prod

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ents

Les SNF paient

Les

SNF

reço

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Recettes de bien et services

Flux d’

Dépenses de biens et services

Société du BTP

Dépenses de

financées grâce à