pratique de l’ethique en entreprise

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PRATIQUE DE L’ETHIQUE EN ENTREPRISE

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PRATIQUE DE L’ETHIQUE EN ENTREPRISE. Qui suis-je ?. Vincent Schürr, 47 ans PDG de SIREM, une entreprise industrielle de moteurs électriques Employant 150 personnes pour un C.A. de 23 M€ (150 MF) Parcours: - PowerPoint PPT Presentation

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PRATIQUE DE L’ETHIQUE EN ENTREPRISE

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Janvier 2003 V.Schürr / Pratique de l'Ethique 2

Qui suis-je ?

– Vincent Schürr, 47 ans– PDG de SIREM, une entreprise industrielle de moteurs

électriques• Employant 150 personnes pour un C.A. de 23 M€ (150 MF)

– Parcours: • Entrepreneur: rachat de SIREM en association avec un fonds

d'investissement financier (qui est l’actionnaire majoritaire)Création de ByBox.com, une entreprise « internet » active et en développement)

• Dirigeant salarié de PMI (3 entreprises en 14 ans - de 150 à 600 p)• Consultant: 8 années chez Arthur D.Little ( société américaine de

conseil, intervenant auprès des grands groupes)

– Une formation initiale d’ingénieur et de gestion (Supelec + INSEAD)

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Pourquoi ma présence ? Quel lien avec l’Ethique ?

• Je ne suis :– Ni Professeur d’Ethique – Ni Consultant en la matière– Ni décoré des palmes « Acadéthiques »

• Je suis simplement:– Un responsable de PMI industrielle – Essayant de progresser sur le chemin très complexe et

cahotant de l’éthique– Désirant partager quelques repères issus de la pratique,

en particulier dans le cadre du Centre Entreprises de Ganagobie dans lequel j’interviens depuis 1998

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• Ethique : mot auquel on associe spontanément des problèmes / questionnements variés ( sans liaison immédiate les uns avec les autres):– Corruption & délinquance financière– Scandales récents ( Enron, Global Crossing…)– Recherche médicale & manipulations génétiques– Manipulation des personnes– Produits falsifiés– Pollution,…

ETHIQUE: qu’est-ce ?

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INTERROGATION SUR L’ ETHIQUE: LIEE A LA QUETE DU SENS

• Pourquoi est-ce que j’existe ?• L’homme est contingent: n'est pas à lui-même sa

propre définition ( contingent: ce qui, étant , aurait pu aussi bien ne pas être)

• Nous ne sommes pas à nous-mêmes notre origine et notre fin: nous ne sommes pas plénitude de sens, mais en quête de sens

• Au delà du sens à trouver, il y a le sens à donner:par notre vie, notre « Parole » (prise de position dans le monde)

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ETHIQUE: qu’est-ce ? (suite)

• Ethique: mot qui vient du grec Ethos= Comportement juste

On peut également noter qu’Ethos veut également dire Morale. Il est devenu politiquement correct de parler plutôt d’Ethique que de Morale…

• L’Ethique, c’est ce faisceau de dispositions et d’actions qui tend à préserver dans un même mouvement:– Le bien de l’individu– ET celui de la Communauté

En disant cela, on aborde le point central de l’éthique: la relation à l’Autre

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• Assurer ENSEMBLE le bien de la personne et celui de la Communauté:

>>> UNE VOIE ETROITE• Entre 2 fossés:

– L’Individualisme, qui mène en particulier à:• Loi du plus fort• Machiavélisme• Corruption

– Le Totalitarisme, manifesté en particulier par:• Le « Politically Correct »• La destruction de minorités• Ou des cultures d’entreprises « musclées » (au nom du collectif)

ETHIQUE: une voie étroite

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SUR LE CHEMIN DE L’ETHIQUE: UN TRIANGLE D’OR

• Composé de trois pôles fondamentaux:– Vérité– Liberté– Conscience

et un Centre :– Equilibre de ces 3 pôles, – Respect et accueil de l’Autre comme l’Autre

>>> l’ Altérité

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Vérité

Conscience

Trois Morales qui pèsent sur la reconnaissance de l’Autre pour lui-même

Liberté

La prépondérance d’un sommet pèse sur la prise en compte de l’autre comme sujet unique

De la manière dont nous concevons chacune de ces entités et leurs rapports mutuels dépend en profondeur notre pratique del’éthique

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Morale libertaire

Vérité

LibertéAltérité

Conscience

Liberté indépendante et souveraine: concurrente de la vérité, qu’elle réduit à la liberté.

Au service de l’individu, excluant toute idée de bien de la Communauté

Perçue comme une condition de tolérance

« A chacun sa vérité »: ma liberté précède ma responsabilité et nie l’Autre

(« l’Enfer,c’est les Autres… » - JP Sartre)

Altérité

X

X

X

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Morale de la rigueur

Liberté

Vérité Altérité

Conscience

Au nom d’une Vérité qu’elle prétend détenir, cette Morale subjugue les libertés et les Consciences.

La vérité devient une loi, n’a plus à être reçue. La vérité est annexée par ceux censés

en donner une juste interprétation (intégrismes & totalitarismes)

La personne n’a plus de lieu d’expression ou croissance: liberté encadrée, conscience aliénée

Tentation des forts (abus de pouvoir) et des faibles (sécurité)

Altérité

XX

X

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Conscience Altérité

Morale du « je ressens »

Vérité

Liberté

Privilégie le ressenti / l’intuition au détriment de la vérité et de la liberté: obéissance au ressenti du moment

Mode d’emprise sur les consciences lorsque des personnes ressentent pour soi (sectes)

Lieu de conscience « cosmique » (dialogue avec les astres)

Morale sans sens: immédiate, sans direction, sans cohérence dans la durée

Altérité

X

X

X

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Une 4è Morale qui promeut la reconnaissance de l’Autre pour lui-même

Vérité

Liberté Conscience

Altérité

Morale de la Gratuité Préférée: la conscience est le lieu où se détermine le choix de l’acte, expression de la liberté au service d’une vérité

Gratuité: car n’est pas centrée sur soi-même.

Seule Morale qui ne soit pas une Morale de solitude

OUVRE DONC A LA RESPONSABILITE

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L’individu co-constructeur du monde:les 4 niveaux de l’action sur le réel

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EN PRATIQUE: cas concret (et vécu) CADRE:

– L’entreprise X. fabrique des appareils de mesure de grandeurs électriques (tension, puissance,…) utilisés en particulier dans les dispatchings (centres régionaux/nationaux, mesurant les puissances électriques appelées sur les réseaux de transport d’électricité et les répartissant selon les besoins)

– Comme tout appareil de mesure, ils sont caractérisés par une tolérance de mesure (% d’erreur): plus la tolérance est faible, plus l’appareil est précis. C’est « la Classe » de l’appareil.>> X. fabrique des appareils de Classe 0.5% ( bonne précision, prix moyen) et Classe 0.2 % ( très élevée, chers) dans certains cas

– X. vient de recevoir (février 199.(x).) une grosse commande (plusieurs MF) d’appareils de Classe 0.2% pour le dispatching national d’un pays d’Asie du Sud-Est, de la part d’un grand groupe électrique international .

– Je suis arrivé en tant que Directeur Général le 1er février 199.(x).

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Un cas concret (et vécu) LE DILEMME

– Le responsable Qualité vient me voir fin février: « il faut que vous sachiez que les produits commandés pour le dispatching asiatique ont été vendus en Classe 0.2% mais sont en réalité de Classe 0.5%. Ce n’est pas la première fois avec ce client »

– Interrogé, le Directeur Commercial me dit: «  Nous n’avons pas le choix: notre société X. ne maîtrise pas la technique du 0.2% pour ces appareils. D’ailleurs, le client ne s’est jamais aperçu de rien, donc ce n’est pas la peine d’en parler sinon nous perdons la commande et prenons des risques sur les commandes livrées antérieurement. Et puis nous ne sommes pas les seuls à agir ainsi »

– Le Directeur Technique apporte son éclairage: « nous sommes incapables de concevoir ces appareils en Classe 0.2% dans le délai imparti: il faut livrer en septembre 199.(x)., donc fabriquer en juillet. Or, jamais nous ne pourrons concevoir en 4 mois de nouveaux appareils en Classe 0.2% »

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Un cas concret (et vécu) MES OPTIONS

1. Pas de vagues: la commande est prise, elle est importante pour l’entreprise, le client n’a jamais rien vu et est satisfait, c’est ce qui compte. Nous ne savons pas faire autrement techniquement. Et puis je suis là depuis 1 mois, ce n’est pas le moment de prendre des risques inconsidérés. Donc on livre en Classe 0.5%.

2. Réagir en différé : tout le monde a raison, le Dr Commercial, le Dr Technique et le Dr Qualité. Donc: nous livrerons en septembre nos appareils Classe 0.5 vendus en Classe 0.2 , mais ce sera la dernière fois. Lançons la reconception des appareils en Classe 0.2% et nous serons prêts pour la prochaine commande, que nous livrerons alors de manière conforme.

3. Répondre à l’appel: livrer en Classe 0.2%. Le responsable Qualité m’envoie un appel que je ne peux décevoir (d’autres peut être pensent comme lui). Mais comment faire: nous ne sommes pas capables techniquement, je ne connais pas l’entreprise, je risque de faire échouer la livraison, je suis révocable « ad nutum »,…

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Un cas concret (et vécu)

MES CRITERES DE DECISION– J’arrive, c’est maintenant que je peux donner un signal

clair sur mon mode de management. – Je veux que les hommes de l’entreprise soient fiers d’eux

et de leur professionnalisme. On ne peut pas motiver durablement sur la tricherie.

– Le responsable Qualité me fait confiance, je réponds à cette confiance (je vais aussi l’impliquer dans la recherche de la solution technique).

– Le client ne peut pas être trompé– D’autres concurrents le font: certes, mais avec ce type de

raisonnement, « on finit par coucher avec sa sœur » (comme disait Georges Besse)

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Un cas concret (et vécu)

LA DECISION FINALE– Nous livrerons des produits conformes à la définition que nous

avons donnée au client: en Classe 0.2% – Reconception immédiate (1er mars 199.(x).), autres projets rejalonnés

CE QUI S’EST PASSE– Nous avons réussi à reconcevoir, et à livrer en décembre 199.(x).

des produits conformes à ce que nous avions vendu. Nous avons eu un peu de chance: en mai, au cœur de l’effort, la livraison de commande a été décalée à décembre.

– Nous n’avons pas toujours bien dormi dans cette période

– Certains ont trouvé que des risques inconsidérés avaient été pris (etse seraient chargé de le rappeler en cas d’échec)

– Les équipes techniques se sont données à fond et ont trouvé une fierté légitime

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CAS PRATIQUES- Délinquance financière (grande & petite) (sté M…, …) :

- Application de la grille de lecture à 4 niveaux- Rôle de l’argent & stock options / rémunérations- Ai-je des valeurs non transgressables ( quelles que soient les conséquences

pour moi? Pourquoi ?)- Tout accepter ? Organiser la dilution de ma responsabilité

- Ex: document export Arabie S.- Produits falsifiés ( supra ): fabrication et vente- Sécurité du Travail

- Grille de lecture (légal, finalité des personnes)- Sens de la mission (vs. Job description)- Licenciement

- Application de la grille de lecture aux 4 niveaux conjoints- Abus de pouvoir:

- M Zerbib… (textile, Cholet en 1984)- Séminaires de cadres ( noms de successeurs)- Pression collaborateurs le W-E / organiser les réunions après 19h30, …- Acheteur: efficacité compatible avec le respect

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NOTES