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D DE ES S P PR RO OF FE ES SS SE EU UR RS S E E N N M MÉ É D D E E C C I I N N E E É É M M E E T T T T E E N N T T U UN N A AV VI IS S D DÉ ÉF FA AV VO OR RA AB BL LE E LES EXPLICATIONS DU MINISTRE DES FINANCES CORONAVIRUS EN ALGÉRIE LES CONTAMINATIONS REPARTENT À LA BAISSE N° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 - - Prix : 10 DA • www.lemidi-dz.com ISSN : 1112-7449 QUOTIDIEN NATIONAL D'INFORMATION Lʼinfo, rien que lʼinfo PERSONNEL DE LA SANTÉ MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BUREAUX DE POSTES MAINTIEN DE L’AÏD-EL-ADHA EN ALGÉRIE LITIGE ENTRE LES PARENTS D’ÉLÈVES ET CERTAINS DIRECTEURS D’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS LE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE HAUSSE LE TON CAN 2019 Page 5 DJAMEL BELMADI REVIENT SUR LA VICTOIRE DE L’ALGÉRIE ENTRE OBLIGATION MORALE ET INSTINCT DE SURVIE Page 16 Page 2 Page 16 Pages 4 Page 3

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Page 1: -- Pr ix : 10 DA • DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN … · 2020. 7. 20. · Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvé à Doha c’est ce qu’on

DDjj amel Belmadi est revenu hier, surle parcours de l’Algérie lors de laCoupe d’Afrique des Nations

(CAN) 2019, à l’occasion du premieranniversaire du deuxième Sacre des Verts.“Cette épopée restera, pour tout le monde,tous les Algériens, inoubliable. Avanttoute chose, déjà pour le cartésien que jesuis, dans l’aspect du résultat et dansl’aspect de l’objectif qui était le nôtreconnu de tout le monde avant cette Couped’Afrique, on s’est mis d’une certainemanière beaucoup de pression quej’estimais utile », a indiqué le sélection-neur national dans un entretien accordé ausite de la Fédération algérienne de football(FAF), diffusé hier.“C’est pour ça qu’on avait avancé directe-ment les objectifs, pour pouvoir être jus-tement tous ultra-concernés et surtoutambitieux avec l’idée que rien ne pouvaitnous arrêter si ce n’est nous-mêmes. Avoirune grande vision de la performance et desprestations que l’on voulait faire lors decette CAN et pas seulement comme on al’habitude de faire, d’aller faire de la‘’bonne figuration’’, a expliqué DjamelBelmadi, le premier sélectionneur quiconduit l’Algérie à gagner la CAN, endehors de ses bases.“On a de suite affranchi tout le monde,notamment les joueurs, et créé au seind’eux cette idée qu’on va là-bas pour allerchercher cette Coupe d’Afrique”, a-t-ilajouté.Le sélectionneur est également revenu surle choix du Qatar pour la préparation del’équipe nationale à la CAN. “Le choix duQatar, il n’y a même pas besoin del’expliquer à la limite. Ça me déranged’expliquer ça. C’était un pays qui va orga-niser la Coupe du monde 2022, avec des

conditions vivides, des conditionsd’entraînement et de préparation idéales,parmi les meilleures au monde. Quand onvoit que toutes les équipes, que ce soit leParis Saint-Germain, le Real Madrid, leBayern Munich, viennent faire leur stage àDoha, je ne comprends même pas qu’onpuisse en parler”, a déclaré Belmadi.“Il y a l’aspect de la température, parcequ’il allait y avoir un gros choc entre cequi se faisait en Algérie ou en Europe et latempérature en Égypte. D’ailleurs on levoit sur le quart de finale contre la Côted’Ivoire, où nos joueurs ont eu de grossesdifficultés. Je me dis qu’il faut un mini-mum d’adaptation à ces conditions clima-tiques particulières. Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvéà Doha c’est ce qu’on a trouvé en Égypte.Il était très important d’habituer les orga-nismes”, a expliqué le sélectionneur.Djamel Belmadi a également évoqué lesrencontres les plus marquantes, disputées

par l’Algérie durant la Coupe d’Afrique,notamment la victoire de justesse, contrela Côte d’Ivoire aux tirs aux buts.“Tout le monde était très heureux, mais ily avait ceux qui étaient un peu énervés, unpeu stressés, Baghdad Bounedjah qui rateson penalty… Bref beaucoup de senti-ments mitigés même s’il y a la qualifica-tion pour les demi-finales. Et là onexplique aux joueurs qu’il faut passer parça pour gagner une Coupe d’Afrique. Çane peut pas être linéaire, une Coupe desNations c’est tout sauf un fleuve tran-quille”, a estimé le sélectionneur.“Moi ce que je retiens de ce match, c’estque j’ai vu une Algérie très forte. Si onmarque le penalty de Baghdad Bounedjah,c’est un match qui finit par un gros scorede 4-0 ou plus, parce qu’on le dominait.J’ai vu l’équipe de Côte d’Ivoire où lesjoueurs se blessaient, où les joueursavaient peur, où l’équipe était regroupéepas en ayant l’impression que c’était une

stratégie ou un plan de jeu. On les a accu-lés dans leur camp, on les a dominés. Çapour moi de l’extérieur, je me dis on afranchi un palier. On est de nouveau cetteAlgérie crainte par ces équipes, et ça pourmoi c’était un grand motif de satisfac-tion”, a souligné Belmadi.Le sélectionneur de l’équipe nationale estenfin revenu sur la finale de la CAN rem-portée par l’Algérie contre le Sénégal.“Une finale est faite pour être gagnée.Même si on avait des idées, des plans, deschoses qu’on aurait voulu réaliser. Desfois c’est 100% de ce qu’on avait prévuqu’on réalise, des fois c’est 80%, des foisc’est 70%”, a expliqué Belmadi.“Sur l’aspect, par exemple, de cadrer unjoueur comme Mané, qui est un des plusgrands joueurs au monde, et faire en sortequ’il ne puisse pas s’exprimer comme il al’habitude de le faire, c’était quelque chosed’indispensable. On a fait ça superbe-ment”, a estimé le sélectionneur.

Quotidien national d'informationN° 4048 | lundi 20 Juillet 2020

Horaires des prières pour Alger et ses environsHoraires des prières pour Alger et ses environs

Fadjr 03h54Dohr 12h54Asr 16h45

Maghreb 20h10Icha 21h46

CCAANN 22001199--

DDJJAAMMEELL BBEELLMMAADDII RREEVVIIEENNTTSSUURR LLAA VVIICCTTOOIIRREE DDEE LL’’AALLGGÉÉRRIIEE

COVID-19

Plus de 601.000 décès dans le monde

La pandémie du coronavirus a fait au moins 601.822morts dans le monde, depuis que le bureau del'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en Chinea fait état de l'apparition de la maladie fin décembre,selon un nouveau bilan établi à partir de sources offi-cielles hier. Plus de 14.303.420 cas d'infection ont étéofficiellement diagnostiqués, dans 196 pays et terri-toires, depuis le début de l'épidémie, dont au moins7.810.200 sont aujourd'hui considérés comme guéris.Sur la journée de samedi, 5.237 nouveaux décès et221.954 nouveaux cas, ont été recensés dans lemonde. Les pays qui ont enregistré le plus de nou-veaux décès, dans leurs derniers bilans, sont le Brésilavec 921 nouveaux morts, les Etats-Unis (832) et leMexique (578).Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, tant ennombre de morts que de cas, avec 140.120 décès pour3.711.835 cas recensés, selon le comptage de

l'université Johns Hopkins. Au moins 1.122.720 per-sonnes ont été déclarées guéries.Parmi les autres pays les plus durement touchés, laBelgique est celui qui déplore le plus grand nombre demorts par rapport à sa population, avec 85 décès pour100.000 habitants, suivi par le Royaume-Uni (67),l'Espagne (61), l'Italie (58), et la Suède (56).La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao)a officiellement dénombré un total de 83.660 cas (16nouveaux entre samedi et dimanche), dont 4.634 décès(0 nouveau), et 78.775 guérisons. L'Europe totalisaitdimanche, à 11H00 GMT, 205.207 décès pour2.938.771 cas, l'Amérique latine et les Caraïbes160.866 décès (3.776.927 cas), les Etats-Unis et leCanada 149.002 décès (3.821.830 cas), l'Asie 48.998décès (2.049.522 cas), le Moyen-Orient 22.642 décès(999.405 cas), l'Afrique 14.956 décès (703.572 cas), etl'Océanie 151 décès (13.397 cas).

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

Les contaminationsrepartent à la baisseLe nombre de cas est en hausse. Les chiffres augmentent dejour en jour. L’Algérie a enregistré, en 24 heures, 535 nou-veaux cas confirmés, portant ainsi le nombre total des cas à23.074, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé.Dix autres décès ont été enregistrés hier dimanche. Ce quidonne un total de 1.078, depuis le début de cette pandémie enAlgérie.Fourar a également fait savoir, que 73 % des décès représen-tent la catégorie d’âge de 60 ans et plus.33 wilayas ont enregistré un taux inférieur à la moyennenationale, tandis que 9 wilayas n’ont recensé aucun nouveaucas positif au coronavirus durant les dernières 24 heures, alorsque 13 autres ont enregistré entre 1 et 5 cas, et 26 wilayas ontnotifié plus de 6 cas chacune.Le Dr Fourar a rappelé la nécessité du strict respect desmesures de prévention, la distanciation sociale et de suivre lesrecommandations des spécialistes.

DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN MMÉÉDDEECCIINNEE ÉÉMMEETTTTEENNTTUUNN AAVVIISS DDÉÉFFAAVVOORRAABBLLEE

LES EXPLICATIONS DU MINISTRE DES FINANCES

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

LES CONTAMINATIONSREPARTENT À LA BAISSE

N° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 -- Prix : 10 DA • www.lemidi-dz.com

ISSN

: 11

12-7

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Q U O T I D I E N N AT I O N A L D ' I N F O R M AT I O NLʼinfo, rien que lʼinfo

PERSONNEL DE LA SANTÉMANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BUREAUX DE POSTES

MAINTIEN DE L’AÏD-EL-ADHA EN ALGÉRIE

LITIGE ENTRE LES PARENTS D’ÉLÈVES ET CERTAINS DIRECTEURS D’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS

LLEE MMIINNIISSTTÈÈRREE DDEE LL’’ÉÉDDUUCCAATTIIOONNNNAATTIIOONNAALLEE HHAAUUSSSSEE LLEE TTOONN

CAN 2019

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DJAMELBELMADI

REVIENT SURLA VICTOIREDE L’ALGÉRIE

ENTRE OBLIGATIONMORALE ET INSTINCT

DE SURVIE

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MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 20202 EVENEMENT

"N ous avons abandonné familleset foyers et risquons nos viespour sauver les vôtres, restez

chez vous !”. Ce message, sans cesserelayé sur les réseaux sociaux et autressupports par des professionnels de lasanté, a bouleversé plus d'un. Et pourcause: il exprime le désarroi des médecins,infirmiers et autres personnels du secteurqui, se trouvant sur la ligne de front contrela Covid-19, n'en sont pas moins exposés.Ceux qu'on a gratifiés de l'expression "lessoldats blancs" se sentent, en effet, tenail-lés entre l’appel du devoir, leur sermentd’exercer en toutes circonstances etl’instinct de survie. Un sentiment inné quicède souvent le pas à une hantise autre-ment plus pressante : celle d’épargner lavie de leurs proches. Et quel que soitl’établissement de santé public dans lequelils exercent, ils sont unanimes à évoquer"des conditions pénibles, sur fond de stresspermanent", mais auxquelles ils ne peu-vent et ne veulent se défaire.Si certains ont été légalement exemptsd’exercer durant cette conjoncture excep-tionnelle, la majorité des effectifs a conti-nué à être en poste, en dépit des risquesencourus pour leur intégrité physique,voire morale:"Nous sommes conscients des dangersauxquels nous nous frottons en perma-nence, mais nous ne pouvons faire autre-ment. Si nous désertions tous les hôpi-taux qui soignera les malades ? ",s’interroge Salim. M, infirmier au CHUMustapha Pacha. Tout en déplorant lahausse des cas positifs, due "grandement àl'inconscience de la population", il ajouteque l’affluence des cas positifs est telle quel’endurance de l’encadrement médical s’enest ressentie : "Certains collègues n’ontpas vu leurs familles depuis des mois.C’est un sacrifice énorme, mais ils demeu-rent mobilisés en dépit de tout ! ", pour-suit-il.

Un rythme infernal...Le témoignage de ce praticien exerçant auCHU de Sétif, l’un des plus importantsfoyers du virus, est à lui seul édifiant :"Depuis le 15 mars, nous sommes mobi-lisés au quotidien face à cette pandémie etsommes soumis à un rythme infernal quia conduit à un épuisement des équipesmédicales", assure Dr Nadim Soualili,résident en chirurgie générale. Dotée de 28lits, cette unité est l'une des 5 entièrementdédiées à la Covid-19: "Notre service esten permanence occupé par des maladeslourds, souvent âgés avec des antécédentspathologiques", ajoute le résident.Avec les contaminations en progression,ces services connaissent une "grande ten-sion, si bien que les respirateurs fonction-nent à basse pression", relève-t-il, avant desouhaiter que “les deux (02) citernesd’oxygène, un don de bienfaiteurs, soient"rapidement fonctionnelles”.Mais ce qui rend la tâche encore plusardue, c’est qu'en sus du suivi des casinfectés par le Coronavirus, cette équipepluridisciplinaire assure la prise en chargedes urgences chirurgicales ordinaires. D’où"la cadence insoutenable", observe-il,avant d’évoquer les risques encourus : cinq(05) contaminations confirmées et deux

(02) cas suspect recensés à ce jour au seinde ce service."Parmi ces cas positifs, celui d’un résidentqui, une fois sa convalescence à terme, aregagné son poste et repris son rythmehabituel de travail", informe le DrSoualili, rappelant le décès, survenu le 8juillet courant, du Chef de service radiolo-gie des urgences médico-chirurgicales duCHU dont il évoquera "la mobilisationjusqu’au bout" face à ce redoutable virus.En plus des précautions à envisager pouréviter d’être impactée à son tour, l’équipemédicale se doit de préserver la vie de sesproches : "Ce qui a amené la majoritéd’entre nous à se regrouper dans des appar-tements et à éviter tout contact avec cesderniers !", explique-t-il, se réjouissant queles autorités locales aient mis récemmentà la disposition du personnel du CHU deuxhôtels de la ville.

Des agressions quasi quotidiennesAbordant la question de la sécurité, le pra-ticien s’indigne contre "les agressionsquasi quotidiennes" endurées par leséquipes médicales, assurant que "les gardesde nuit sont rythmées par des bagarres,face auxquelles surveillants médicaux etagents de sécurité s’avèrent dépassés. Maisquelle que soit la difficulté de la tâche,nous continuerons à l’assumer carl’Algérie a besoin de nous en ce momentdélicat !", lâche, avec conviction, le DrSouahili, insistant pour que les citoyensrespectent les gestes barrières à même derompre la chaîne de transmission du virus: "Nous n’arrivons pas à comprendrel’inconscience et le déni dont font preuvecertains. Ecrivez que c’est là un appel dedétresse que nous lançons à leur adresse !",conclut-il, désemparé.Assurant la coordination de l’équipe encharge du suivi psychologique des patientsatteints de Covid-19 à l’EPH de Rouïba, leDr Nadia Saadaoui, psychologue-clini-cienne, qualifie de "légitime la peur face àune maladie inconnue". Un sentimentauquel sont sujets également praticiens etautre personnel de la santé, reconnaît-elle :"J’ai des enfants et vis avec ma belle-mèrede 85 ans. Ma préoccupation principale estde ne pas les contaminer, en dépit des

mesures de protection que nous prenons !",témoigne-t-elle."Dans l’inconscient des malades, leCoronavirus renvoie à la mort. Il s'agitdonc de gérer leur stress mais aussi celui deleurs proches", souligne-t-elle, regrettantl’agressivité verbale qu’expriment "fré-quemment" ces derniers et que l’équipe depsychologues qu’elle coordonne tente demaîtriser "calmement"."Nous devons rendre hommage à tout lepersonnel médical car il n'est pas du toutévident de lutter contre un adversaire invi-sible. Nous avons beau dire qu'ils se pro-tègent contre le Coronavirus, cela n'a pasempêché que des professionnels de la santéen soient décédés !", réagit le DrMohamed.Le Berkani Bekkat, président du Conseilnational de l'Ordre des médecins algériens,tout en qualifiant le personnel de la santéde "dernier rempart" contre le coronavirus,le Dr Bekkat considère que "la meilleurefaçon de lui rendre hommage serait de sepencher sur ses conditions d'exercice,actuelles et à venir, de le protéger et de ledéfendre", déplorant les agressions verbaleset physiques dont ils font parfois l'objet."Il est inacceptable qu'ils soient pris entrele marteau d'une minorité de citoyens quidéverse sa colère sur lui et l'enclume dudevoir professionnel. Ces derniers ne doi-vent pas se tromper de cible, s'il y a desdysfonctionnements du système de santé àdénoncer, qu'ils s'en plaignent auprès desconcernés ! ", s'insurge-t-il, avant de faireremarquer que pareils actes "ne datent pasd’aujourd'hui".Commentant les récentes dispositionsprises par le président Tebboune, dans lesens d’une meilleure protection des profes-sionnels de la santé, le Dr Bekkat s’estfélicité que celles-ci aient été vite appli-quées à l'encontre d'auteurs d’agressionsrécentes, souhaitant que ces sanctions "fas-sent date pour servir d’exemples !".Pour le président du Syndicat desPraticiens de la Santé publique (SPSP),Lyés Merabet, cette situation sanitaireexceptionnelle est en train "d'impacternégativement la bonne marche des servicesde santé, de manière générale, et de pesersur l'état physique et psychique des profes-

sionnels de la santé, en particulier".Déplorant également le phénomène de laviolence, sous toutes ses formes, visant lecorps soignant, il a, à son tour, "salué lesmesures prises en urgence par les plushautes autorités du pays pour répondre aubesoin et à l'obligation de protection detous ces fonctionnaires sur leur lieu de tra-vail !", mettant en exergue "la mise enplace d’un cadre réglementaire criminali-sant ces actes ainsi que les instructionsfermes adressées aux Parquets et aux diffé-rents services de sécurité pour réagir ets'autosaisir devant chaque situationposée".Rappelant que cet aspect a figuré parmi lesrevendications portées, depuis des années,par ce syndicat, son président préconisenéanmoins "d'autres mesures aussi néces-saires", citant le dispositif de vidéosurveil-lance au niveau des points sensibles desstructures de santé, "la sensibilisation" dela population dans le sens d'une plusgrande implication dans la lutte contre cefléau ainsi que "l'amélioration" des condi-tions d'accueil et de prise en charge descitoyens.Depuis que le 1er décès, celui d’un ambu-lancier à l’EHS de Boufarik (Blida), a étéannoncé fin mars, le personnel médical necesse d’être impacté par ce nouveau virus.Ce décompte macabre est devenu plus fré-quent, parallèlement à la courbe haussièredes contaminations constatée depuisquelques jours: Début juillet, l’Algérie adéploré la perte de quatre médecins émé-rites en l’espace de quelques heures,Belhamra Mohamed, Chebila Samir,Houhou Mohamed et Refaoui Mourad.Le bilan le plus actualisé, communiquéjeudi dernier par le ministre du secteur, faitétat de 38 décès et 1.970 contaminationsparmi les blouses blanches.Autant de vies fauchées par le Coronavirusqui, se faisant, rogne une corporation déjàen mal d’effectifs, face à un "antagoniste",aussi largement déployé. Une situation quia conduit certaines structures de santé àenvisager des alternatives d’urgence, àsavoir le recours au volontariat et à la sol-licitation de médecins et paramédicauxretraités.

APS

COVID 19

Le personnel de la santé, entreobligation morale et instinct de survie

En prenant, à bras le corps, la lutte contre la pandémie du coronavirus, les professionnels de la santé font montre d'uneabnégation et d'une bravoure méritoires, tant leur mission s'apparente au sacrifice suprême. Cela est d’autant plus vrai, qu’en

sus d’exercer dans un contexte extrêmement délicat, ils sont la cible d'agressivité injustifiée.

TELEVISIONMIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 juillet 2020

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LLAA SSEELLEECCTTIIOONNDDUU MMIIDDII LLIIBBRREE

En 1913, dans un Mexique en pleinerévolution, Juan Miranda, pilleur de dili-gences, rencontre Sean Mallory, Irlandaisexilé, expert en dynamite et recherché parle gouvernement britannique. D'emblée,Juan voit en lui un associé potentielqu'il va tenter d'enrôler dans le braquaged'une banque. Mais la banque se révèleplus riche en prisonniers politiques qu'enlingots d'or, et Juan, entraîné par Sean,va se retrouver pris dans une révolutiondont il deviendra, bien malgré lui, unhéros

21h00

FFÊÊTTEE DDEE LLAA MMUUSSIIQQUUEE ::TTOOUUSS EENNSSEEMMBBLLEE

PPOOUURR LLAA MMUUSSIIQQUUEE

IILL ÉÉTTAAIITT UUNNEE FFOOIISS LLAA RRÉÉVVOOLLUUTTIIOONN

Les plus grands artistes et les jeunes talentsde la chanson française et internationale sontréunis le temps d'une soirée exceptionnelle,en direct de l'Accor Arena, pour une fête de laMusique hors du commun. Un spectacleunique de plus de trois heures, pour chanter etsaluer toutes celles et ceux qui oeuvrent pourque vive la musique et soutenir les salles etles festivals. L'Accor Arena, salle mythiqueet coeur battant du spectacle dans la capitale,engagée dans la relance du secteur, depuis tou-jours disposée à faire vivre de nouvelles expé-riences à ses publics accueille cet événementmusical aussi populaire qu'inédit

21h00

DDAADDDDYY CCOOOOLL

Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait lar-guer par Maude, 35 ans, désireuse d'enfin fonderune famille. Pour tenter de reconquérir l'amour desa vie, Adrien décide de monter une crèche à domi-cile dans le futur ex-appartement conjugal... Ledébut d'une improbable expérience éducative pastrès au goût de Maude, qui le croit parfaitementincapable de s'occuper des enfants

21h00

JJOOSSÉÉPPHHIINNEE SS''AARRRROONNDDIITT

vJoséphine coule des jours heureuxauprès de Gilles. Ils s'aiment comme aupremier jour ; c'était il y a deux ans. Etpuis voilà qu'elle tombe enceinte.Gilles, récemment promu et débordé deboulot, accueille la nouvelle avec uneémotion tout intérieure. Au chômagedepuis deux ans, Joséphine, elle, stresseà l'idée d'être entourée de couches, depetits pots et surtout de ressembler... àsa mère. Du coup, elle se demande si ellesouhaite vraiment garder ce futur bébé.Gilles propose de faire une liste despoints positifs et des points négatifs

21h00

LLEE PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELL

vJoss Beaumont, un agent des services secretsfrançais, a reçu pour mission d'éliminer le dicta-teur d'une petite République d'Afrique. Mais entretemps, en France, les opportunités politiques ontchangé, la mission de Beaumont est annulée.Comme il est impossible de l'en avertir et de leramener en France, les chefs des services secretsdécident de le trahir auprès des autorités locales. Ilest jugé puis envoyé au bagne. Au bout de deuxans, il réussit à s'évader et à regagner Paris. Ilenvoie un télégramme codé au chef des servicessecrets lui annonçant qu'il veut exécuter le dicta-teur lors de sa venue en France

21h00

MMAALLLLOORRCCAALL''HHOOMMMMEE LLEE PPLLUUSS

RREECCHHEERRCCHHÉÉ DDEE MMAAJJOORRQQUUEE

Majorque est en émoi quand des preuvesindiquent qu'un homme recherché pourmeurtre est revenu sur l'île après plusieursannées à avoir échappé aux recherches.Miranda Blake et son collègue Max Wintervont devoir enquêter envers et contre tous,car l'instinct de Miranda pointe du doigt unhomme bien sous tout rapport

21h00

IINNSSPPEECCTTEEUURR BBAARRNNAABBYY

Une artiste peintre, Suzie Colebrook, est assassinée parélectrocution. La jeune femme venait de recevoir par laposte une roulette miniature piégée de la part d'une cer-taine Maggie Markham, organisatrice du festival du livrepolicier de Midsomer. Quelques jours avant le meurtre,un manuscrit de grande valeur avait été dérobé chez lavictime : le roman inachevé de Georges Sommersby,décédé trois ans plus tôt. Selon le mari de Suzie, celle-cis'apprêtait à le publier. Il s'avère que le meurtre a étécommis selon un mode opératoire décrit dans le premierroman de l'écrivain. Le meurtrier envoyait deux colis...Et un deuxième colis a été envoyé à Cecily Petersson

21h00

AASSTTÉÉRRIIXX LLEE GGAAUULLOOIISS

En 50 avant Jésus-Christ, Vercingétorix a déposé lesarmes aux pieds de César et les armées de ce dernieroccupent toute la Gaule... Toute ? Non ! Car quelquepart en Armorique, un petit village bien connu, entouréde camps retranchés romains, résiste victorieusement aupuissant envahisseur. Au camp fortifié romainPetitbonum, le chef des légionnaires Caius Bonus estfurieux et irrité de voir ses patrouilles perpétuellementvaincues à la suite de rencontres avec les Gaulois supé-rieurs en nombre... Un volontaire est chargé d'espionnerles habitants du village afin de découvrir leur fameuxsecret d'invincibilité

21h00

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MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202014

APRÈS LE REFUS DU MJS

VERS UNE AGEXPAR CONSULTATIONS

ÉCRITESAprès le refus du ministère dela Jeunesse et des Sports(MJS) d'autoriser laFédération algérienne defootball (FAF) à organiser uneassemblée généraleextraordinaire (AGEx),l’instance fédérale ira versune Assemblé générale parconsultations écrites.

PAR MOURAD SALHI

L a réponse de la tutelle est venuesamedi dans une lettre adressée à laFAF, dans laquelle elle souligne que

"la Fédération algérienne de football a sol-licité le déroulement d'une AG ordinaire ensession extraordinaire ! C'est une inven-tion réglementaire mais aussi une impro-visation (dribble)", a indiqué le MJS dansson communiqué de presse.Le président de la Fédération algérienne defootball (FAF), Kheïredine Zetchi, avaitdéjà annoncé, quant à lui, que la tenued’uneAssemblée avec la présence physiquedes membres est difficile. "Cette optionsera difficile à réaliser au vu de la situationsanitaire, mais nous avons tout prévu enmatière d'organisation, en exploitantl’option des consultations écrites", a indi-qué le président Zetchi ce week-end sur lesondes de la Radio nationale.Le premier responsable du football algé-rien avait annoncé que son instance a eudéjà l’aval de la Fédération internationalede football (FIFA) pour l’organisationd’une Assemblée générale extraordinaire

par consultations écrites. Utilisé pour res-pecter les conditions sanitaires à cause ducoronavirus, cette option pourrait avoirlieu le plus normalement du monde et lesparticipants peuvent voter à distance, cequi pourrait constituer une solution pourtrancher dans la question de la reprise desdifférents Championnats.Les membres de l’AG de la FAF pourrontainsi voter pour ou contre l’arrêt définitifde la saison 2019-2020 et choisir l’une destrois hypothèses proposées. La premièreconsistant à décréter une saison blanche(sans déclarer de champion), la deuxièmede désigner un champion sans relégation,alors que la 3e hypothèse est de désignerun champion avec accession et relégation,tout en prenant en compte le classementarrêté à la 22e journée, quand la compéti-tion a été suspendue. A quoi s’ajoute éga-lement le choix des représentants del’Algérie en compétition internationale si

les membres décident de mettre fin àl’exercice sportif écoulé.Concernant la possibilité d’organiser cerendez-vous par vidéoconférence, le prési-dent de la FAF a affirmé que "l'éventualitéd'organiser cette AGEx par visioconférenceest difficile à faire pour des raisons d'ordretechnique".Le ministère de la Jeunesse et des Sports arappelé dans la même lettre qu'il avaitannoncé ne pas autoriser "pour lemoment" la reprise des compétitions, enapplication des directives du Comité scien-tifique de suivi de l'évolution de la pandé-mie de coronavirus.Devant toutes ces contraintes et difficultésdues à la pandémie de coronavirus, il estdifficile d’imaginer une reprise des compé-titions nationales dont la Ligue 1 de foot-ball. Reste seulement à choisir l’une deshypothèses proposées par la FAF.

M. S .

MERCATO

La destinationMarseille se précise pour Slimani

BELMADI :

“Ce que je voulais, c’est être le premier”Une année après l’exploit de Riyad Mahrez et ses coéquipiers en Egypte, l’entraîneur de l’équipe nationale, Djamel Belmadi, estrevenu, dans un entretien au média officiel de la FAF, sur le sacre des Verts en Coupe d’Afrique des nations.« Ce que je voulais c’est être le premier. Celui qui prend la Coupe d’un pays pour la ramener chez lui. Ce sentiment-là, c’esténorme. Ça on peut plus te l’enlever, c’est écrit dans l’histoire », a débuté Djamel Belmadi.« On n’est pas allé en Egypte comme le Petit poucet ou l’équipe qui est sortie au premier tour en 2017. On y est allé avec l’idéed’être valeureux, braves, ambitieux et d’y croire », a enchaîné le technicien algérien.« Le rapport aux joueurs est pour moi l’essentiel de ce métier. Ces joueurs-là, je les aime. Tout simplement », a conclu le sélec-tionneur national.

L'Olympique Marseille se présente de plusen plus comme la future destination del'attaquant international algérien IslamSlimani qui n'entre toujours pas dans leschoix de l'entraîneur de Leicester City,Brendan Rodgers.Selon le média espagnol Todo Fichajes,dans un premier temps, l'OM avait privi-légié la piste de l'attaquant sénégalais duStade Rennais, Mbaye Niang, qu'il consi-dérait comme le complice idéal pour épau-ler Dario Benedetto en attaque.

Mais devant les importantes exigencesfinancières du club breton, qui a réclamépas moins de 20 millions d'euros pourcéder son prodige, la direction de l'OM seserait rabattue sur Slimani, dont le trans-fert ne serait estimé qu'à 6 millionsd'euros, a détaillé Todo Fichajes.Toujours selon la même source, le clubphocéen et Leicester City seraient "sur lepoint de trouver un accord pour le transfertde Slimani", auteur d'une saison aboutieavec l'AS Monaco, où il a évolué en prêt,

avec, notamment, 9 buts et 7 passes déci-sives en 18 matchs de Ligue 1.Slimani (32 ans, 68 sélections, 27 buts)est le meilleur buteur de la sélection algé-rienne en activité. Depuis qu'il a rejointl'Europe en 2013, il a déjà porté les cou-leurs de plusieurs clubs, dans quatre paysdifférents, à savoir le Sporting Lisbonne(Portugal), Leicester City et NewcastleUnited (Angleterre), Fenerbahçe (Turquie)et l'AS Monaco (France).

APS

ANGLETERREBenrahma et

Brentford ratentle coche

Les coéquipiers de Saïd Benrahma ontraté une occasion en or de s’emparerseuls de la deuxième place après la défaitede West Bromwich hier en perdant pourla première fois en neuf matchs, sur leterrain de Stock City par 1 à 0.En effet, avant cette rencontre, il ne man-quait plus que 4 points aux « Bees » deBrentford pour assurer directement unemontée en Premier League, car seuls lesdeux premiers du championship accèdentdirectement sans passés par les play-offs.Benrahma, qui n'était finalement pas sus-pendu (les cartons étant remis à 0 à latrêve) et les siens n'ont malheureuse-ment plus leur destin entre les mainsaprès cette défaite surprise, car la situa-tion au classement s’est compliquée.Il est utile de mentionner que le WBA(82 points) est deuxième derrière Leedsqui est désormais déjà assuré de monter.Brentford a un point de retard sur West-Brom (81 points).Les protégés de l’entraîneur danois,Thomas Frank doivent non- seulementremporter mercredi prochain leur derniermatch à domicile face à Barnsley (lanternrouge) et espérer un faux-pas de WestBromwish qui va jouer à domicile face àQuees Park Rangers. Sinon, Brentforddevra jouer les barrages avec quatre auxéquipes.

CHELSEADes discussionspour Benrahma

? “C’est unerumeur”

Le coach de Brentford, Thomas Frank, aaffirmé, en conférence de presse, que lesdirigeants de Chelsea n’ont pas débuté dediscussions avec le club deChampionship concernant l’internationalalgérien, Said Benrahma.« Je n’ai rien entendu à ce sujet de la partde mes collègues. Je ne sais absolumentrien et si on ne me dit rien, je ne pensepas que ce soit vrai. C'est une rumeur »,a déclaré l’entraîneur en chef de Brentford.À la question de savoir si ces rumeurspouvaient déstabiliser le joueur, ThomasFrank dira : « Non, il va bien. Cela nel’affectera pas. Si nous nousdébrouillons bien en championnat, lesjoueurs attirent l'attention. C'est naturel.»

CRBKorichi : “Zetchi

a influencé leBureau fédéral”

Après les dernières résolutions du bureaufédéral de ne pas prendre de décision surla fin du championnat, le porte- parole duCRB, Toufik Korichi a réagi.« Je pense que les déclarations de Zetchisur la non-attribution de titre au CRBont influé négativement sur les membresdu Bureau fédéral, ce qu’ils les ont empê-chés de prendre une décision finale », faitsavoir le responsable belouizdadi.Korichi ajoute que « le CRB sera lésés’il n'est pas déclaré champion et que laFAF choisit l’option d’une saisonblanche. En tout cas, on ne va pas setaire ».

SPORTS

Le maintien sous condition del’Aïd-el-Adha ne fait pasl’unanimité en Algérie, qui faitface à une flambée du Covid-19 depuis fin juin.

PAR LAKHDARI BRAHIM

U n collectif des professeurs ensciences médicales appelle les auto-rités à décréter l’ “abstention pour

tous” du sacrifice du mouton de l’Aïd-el-Adha, en raison de la pandémie de corona-virus. Ce collectif demande aux “plushautes autorités du pays pour prendretoutes les mesures qu’impose la situationde crise sanitaire actuelle, en décrétantl’abstention, pour tous, de procéder ausacrifice du mouton” et “de faire de cesdeux jours de l’Aïd el Adha, un grandmoment de recueillement et de solidarité

nationale”. “En tant que membres du col-lectif, nous pensons qu’il faut impérative-ment suspendre l’Aïd el Adha pour cetteannée, du fait qu’elle favorise la dissémi-nation du Covid”, affirme le Pr KamelBouzid chef du service d’oncologie auCMPC et membre du collectif.“Le Covid est particulièrement agressif etdangereux et on commence réellement àavoir peur avec les nouveaux bilans descontaminations.Il faut donc tirer la sonnette d’alarme”,soutient-il.“Nous appelons à décréter l’abstention deprocéder au sacrifice comme en 1966lorsque le président Boumediene avait prisune décision similaire afin de préserver lecheptel. Aujourd’hui, nous sommes dansune situation où on ne peut pas se permet-tre de fêter l’Aïd el Adha dans ces condi-tions. On pourrait le faire l’an prochain,mais il faut impérativement cette annéeque les autorités interviennent”, considère

le président de la Société d’oncologiemédicale. “Quels que soient les conseilsque l’on pourrait prodiguer, l’achat dumouton dans des marchés collectifs, sontransport à plusieurs, son sacrifice et saconsommation sont toutes des occasionsqui vont favoriser les fortes affluences etregroupements qui vont exacerber la situa-tion pandémique”, préviennent ces spécia-listes issus de différentes branches médi-cales. Ils appellent à faire de ces deux joursde l’Aïd El Adha “un grand moment derecueillement et de solidarité nationale”.“Par rapport aussi bien aux Algériens décé-dés, qu’aux personnels soignants dont 2000 sont infectés et morts de Covid”, sou-ligne le Pr Bouzid. Enfin, le collectifexhorte la population à se conformer aurespect strict des mesures sanitaires au vude la hausse des contaminations au corona-virus. “La pandémie connaît actuellementune très forte hausse des contaminations etdes décès qui va en s’aggravant depuis lesrelâchements du ramadan, de l’Aïd-el-fitr etdu déconfinement. Ce qui nous impose àtous, aujourd’hui, le respect le plus strictdes mesures barrières, notamment de dis-tanciation physique”, écrivent les mem-bres du collectif dans une déclaration rédi-gée à l’issue d’une réunion tenue le 15juillet dernier.

La fetwa du ministère des Affairesreligieuses

Cette réunion a eu lieu au lendemain de ladécision de la commission de la Fatwa duministère des Affaires religieuses et des

Wakfs, d’autoriser le sacrifice du moutonsous conditions.Émettant un avis favorable pour le main-tien de ce rituel religieux, la commissiondonne “la possibilité d’effectuer le sacrificele deuxième, voire le troisième jour del’Aïd el-Adha”, afin d’éviter les regroupe-ments lors de l’accomplissement de ce ritesacrificiel.

L. B.

PAR RACIM NIDHAL

La décision de la commission des fetwasdu ministère des Affaires religieuses demaintenir la fête de l’Aïd-el-Adha enpleine pandémie de Covid-19, fait encoredébat et suscite des avis divergents.Ainsi un collectif de professeurs ensciences médicales a appelé les plus hautesautorités à “décréter l’abstention pourtous” du sacrifice du mouton en raison dela pandémie de coronavirus.“En tant que membres du collectif, nouspensons qu’il faut impérativement suspen-dre l’Aïd-el-Adha pour cette année, du faitqu’elle favorise la dissémination du virus”,a déclaré le Pr Kamel Bouzid membre ducollectif et chef du service d’oncologiemédicale au CPMC. Un appel qui netrouve pas de justification aux yeux duprésident de l’Association algérienne deprotection et d’orientation du consomma-teur et de son environnement (APOCE),Dr Mustapha Zebdi. Contacté par TSA,M. Zebdi dit se ranger du côté de la com-mission des fatwas.« Cette crise du Coronavirus est gérée pardes professionnels. Il y a un conseil scien-tifique de suivi de l’épidémie. Leditconseil scientifique a tenu plusieurs réu-nions avec la commission des fatwas duministère des Affaires religieuses. La com-mission a émis une fatwa claire et nette ausujet du maintien de l’Aïd-el-Adha et quinous a convaincus », rappelle le Dr Zebdi,en précisant que la fatwa n’est pas uneinjonction.« La fatwa stipule clairement que toute

personne ou famille incapable de respecterles mesures d’hygiène et tout le protocolede protection nécessaires, peut être dispen-sée du rituel du sacrifice », souligne-t-il,ajoutant qu’il n’y a pas lieu de discuter une“décision sur laquelle les autorités onttranché”.

Risque sanitaireSelon des vétérinaires, si le mouton enlui-même ne transmet pas la maladie, ilpeut en être le vecteur, notamment par satoison que plusieurs mains vont toucher.Avant d’acheter le mouton, les acheteursne manquent pas de palper le mouton pourvérifier son embonpoint.C’est une pratique courante mais qui n’estpas sans conséquence surtout dans cetteconjoncture de Covid-19.Les vétérinaires considèrent la toison dumouton comme un support de transmis-sion du virus au même titre que tous lessupports inertes où le virus peut survi-vre.L’argumentaire scientifique ne semblepas convaincre le président de l’APOCE.« Je présume que les membres du conseilet de la commission ont étudié toutes cesquestions, et ont tranché en conséquence», relève le Dr Zebdi. Selon lui, toute per-sonne qui éprouve une peur vis-à-vis de lamanipulation de la toison du mouton et durisque d’être infecté par le Covid est auto-risé par la fatwa à ne pas sacrifier.Le pré-sident de l’APOCE met en avant certainsarguments confortant le maintien durituel, en citant les personnes qui dispo-sent d’espaces pour procéder au sacrifice dumouton en toute sécurité et loin de tout

rassemblement.

Confusion et interrogationsÀ quelques jours de l’Aïd-el-Adha, plu-sieurs walis ont en effet signé des arrêtéspour la fermeture des marchés à bestiaux“jusqu’à nouvel ordre”, dans le cadre de lalutte contre la propagation du coronavirus.M. Zebdi confirme qu’en dehors de Naâmaet Saida, les marchés à bestiaux sont inter-dits dans les autres wilayas. Une situationque le président de l’APOCE ne s’expliquepas.“Maintenant que la décision (du maintiendu rituel du sacrifice) a été prise par lacommission de fatwa en coordination avecle Conseil scientifique, nous estimons quetoutes les actions doivent être en harmonieavec cette décision”, remarque-t-il. Le pré-sident de l’APOCE plaide pour l’ouverturedes points de vente de moutons contrôléset répondant aux normes. “ Je suis tout àfait d’accord pour surveiller les marchés (àbestiaux) qu’il faut multiplier par ailleurs,à condition qu’ils soient régulés. Il fautinterdire l’accès à ces marchés aux enfantset aux personnes âgées. Il faut qu’il y aitdes moyens de protection (masques, gelshydroalcooliques, etc...)”, recommande leprésident de l’APOCE.Selon M. Zebdi, son association a saisipar le biais de ses bureaux locaux les walisafin de dégager des espaces de vente “detelle manière à ce qu’ils soient plus nom-breux et sur des superficies plus étenduesque celles des autres années”.

R. N.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 3EVENEMENT

MAINTIEN DE L’AÏD-EL-ADHA EN ALGÉRIE

Des Professeurs en médecineémettent un avis défavorable

SACRIFICE DU MOUTON

Polémique, confusion et interrogations

ALGÉRIENS BLOQUÉSÀ L’ÉTRANGER

Les précisionsde l’ambassade

d’Algérie au QatarDans le cadre de l’opération de rapatrie-ment des Algériens bloqués à l’étranger,l’ambassade de l’Algérie au Qatar (Doha)a annoncé avoir donné la priorité aux étu-diants et aux titulaires de visas touris-tiques et de visites familiales quidevaient rentrer au pays au cours desmois derniers, suite à la fermeture del’espace aérien, en raison de la propaga-tion du coronavirus Covid-19.Dans un communiqué publié ledimanche 19 juillet 2020, sur sa pageFacebook, la représentation diplomatiquea toutefois précisé que les Algériens rapa-triés du Qatar seront, dès leur arrivée enAlgérie, placés en quarantaine pour unedurée de 14 jours, selon le même com-muniqué. Vendredi dernier, le Premierministre Abdelaziz Djerad a chargé lesministres des Affaires étrangères, del’Intérieur, des Transports et du Tourismede mobiliser la flotte aérienne et mari-time et les hôtels pour rapatrier descitoyens bloqués à l’étranger.Cette opération de rapatriement, qui seralancée à partir de la semaine prochaine,concernera en premier lieu les familles,les étudiants et les personnes transféréespour recevoir des soins.

Rapatriementdes Algériens

bloqués en Tunisiele 22 juillet

L’ambassade de la République tunisienneen Algérie a annoncé hier sur sa pageFacebook, que l’opération de rapatrie-ment des Tunisiens et des Algériens rési-dant en Tunisie débutera le 22 juillet2020, à sept heures du matin, par leposte frontalier d’Oum Tboul (El Tarf).La représentation diplomatique tuni-sienne a précisé que ceux qui souhaitents’inscrire dans cette opération de rapatrie-ment doivent faire une réservationd’hôtel et envoyer une copie de la réser-vation, des passeports et de la carte derésident étranger en Tunisie à l’adressemail suivante : [email protected] Il est à noter quel’un des parents est dispensé du confine-ment obligatoire à domicile avecl’obligation de s’auto-confiner s’ilaccompagne ses enfants de moins de 12ans, précise le même communiqué.

R. N.

Page 4: -- Pr ix : 10 DA • DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN … · 2020. 7. 20. · Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvé à Doha c’est ce qu’on

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 20204 EVENEMENT

PAR RAHIMA RAHMOUNI

A ymen Benabderahmane, invité hierà la radio chaîne 3, explique que lephénomène observé s’explique par

“l’accumulation des pratiques” qui durentdepuis plusieurs années, promettant enoutre, “la révolution de la gouvernance desbanques” .Parlant de la réunion tripartite samedientre Gouvernement , partenaires sociauxet patrons, le ministre a confirmé que legouvernement vient de débloquer uneenveloppe de 65,5 milliards de dinars.Pour assister les entreprises, publiques etprivées confondues, victimes des contre-coups de la pandémie du coronavirus, legouvernement vient de débloquer en leurfaveur une première aide financière de 65,5milliards de dinars.“Notre souci, déclare-t-il, est de préserverle capital de production de ces entreprises,et partant, l’emploi, des objectifs cardi-naux”. “Les fonds sont là”, a-t-il assuré,avançant des chiffres de 1.000 milliards dedinars et de 10 milliards de dollars, dessommes, précise-t-il, réservées au soutien

de l’investissement productif, particulière-ment celui destiné à contribuer à la substi-tution de produits importés.Le ministre annonce, par ailleurs,l’organisation, lundi, d’Assises nationalesconsacrées à la réforme fiscale, “une pre-mière en Algérie”, visant, déclare-t-il, à“briser les verrous” qui ont fait fuir les

Algériens du paiement des impôts, en rai-son, notamment, des “pressions” exercéessur une catégorie particulière d’opérateursau bénéfice d’une “population”, qui s’esttoujours placée en dehors de la sphèred’imposition. Notant “anormal”, que lafiscalité ordinaire soit majoritairementconstituée par une retenue à la source,

sous la forme d’un impôt sur le revenu,l’intervenant signale qu’il s’agit, désor-mais, d’élargir cette dernière en procédant,notamment, à un recensement “juste” de lapopulation fiscale et à un renforcement descapacités de recouvrement.S’exprimant, d’autre part, sur le sujet de laréforme bancaire, M. Benabderrahmanejuge que les banques n’ont pas joué le rôleattendu d’elles, en raison, explique-t-il, de“pratiques” qui les ont réduites à un état de“tiroir-caisse”.Afin de lutter contre la “stagnation des pra-tiques bancaires”, il signale qu’à travers laréforme attendue, il a été décidé de créer àleur niveau de nouveaux systèmes de gou-vernance permettant d’introduirel’innovation dans leur fonctionnement,par le biais de la mise sur le marché denouveaux produits.Exprimant l’intérêt de l’État pour lafinance islamique, l’invité considère, quecelle-ci devrait permettre de mobiliser unebonne partie de l’argent détenu par le sec-teur informel, mais précise que d’autresmécanisme seront initiés.

R. R.

PAR RANIA NAILI

La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, aindiqué hier dans un communiqué qu’elle mobilisera tousles moyens pour concrétiser les objectifs fixés par le pré-sident de la République, Abdelmadjid Tebboune, notam-ment en matière de modernisation de sa gestion,d’amélioration de son efficacité opérationnelle et de sacompétitivité."Les décisions de monsieur le président de la République,prises lors du dernier Conseil des ministres, réaffirmenttout l’intérêt qu’accordent les hautes autorités de l’Etat àSonatrach et à son devenir, et qui sont de nature à redyna-miser les activités du Groupe en lui fixant des objectifs envue de moderniser sa gestion, d’améliorer son efficacitéopérationnelle et sa compétitivité et de valoriser sa res-source humaine qui demeure sa première richesse", a pré-cisé la même source. A cet effet, Sonatrach a souligné

qu’elle s’inscrivait "pleinement dans la vision de l’Etat,qui prône notamment, la consolidation de la base deréserves d’hydrocarbures, la mobilisation des découvertespour augmenter les niveaux de production, le développe-ment des activités de transformation pour valoriser les res-sources du pays, la rationalisation et l’optimisation desdépenses afin de renforcer la capacité de résilience duGroupe et d’assurer sa profitabilité et sa pérennité" .Pour atteindre ces objectifs, la compagnie nationale deshydrocarbures a décidé de poursuivre la concrétisation deson programme stratégique à travers des projetsd’amélioration couvrant, entre autres, la modernisation dela fonction ressources humaines, l’implémentation d’unsystème d’information (ERP, digitalisation, etc...), laredynamisation de la fonction recherche et développementet la promotion du contenu local, a fait savoir le commu-niqué. Pour rappel, le président de la République,Abdelmadjid Tebboune, avait instruit lors du dernier

Conseil des ministres d’engager un audit profond auniveau de Sonatrach, dans le but d'évaluer son patrimoine,de réduire le nombre de ses représentations à l’étranger, dediminuer les postes de responsabilités qui ne sont pas liésau rendement ou à la rentabilité de l’entreprise, ainsi quele passage d’une gestion qui date d’une époque révoluevers une comptabilité analytique saine. Le président de laRépublique avait également relevé, lors de ce Conseil, lastagnation, dans laquelle se trouve ce secteur de l’énergie,empêtré dans les schémas de production classique et per-dant de vue, les énormes potentialités que recèle le pays.Le Chef de l’Etat a donné, en outre, des instructions pré-cises en faveur de la relance des activités de prospectiondes réserves non exploitées et l’arrêt de toute importationde carburant et de produits de raffinage au 1er trimestre2021.

R. N.

MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BUREAUX DE POSTES

Les explications du ministredes Finances

POUR CONCRÉTISER LES OBJECTIFS FIXÉS PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Sonatrach mobilisera tous les moyens

MOHAMED ARKAB :

“Quatre axes pour développerle secteur minier”

Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a rappelé que l’objectif de la création de son dépar-tement ministériel est de revitaliser le secteur minier à travers le pays, afin qu’il joue un rôledans la reprise économique et le soutien à l’industrie. Accueilli, hier à la chaine 1 de la Radioalgérienne, le ministre des Mines, MohamedArkab, a réitéré la volonté de l’Algérie de se libé-rer progressivement de la dépendance aux marchés pétroliers, en consacrant progressivementses efforts, à la valorisation de ses ressources hors hydrocarbures, en accordant un intérêt sou-tenu à ses nombreuses richesses minières. Dans ce contexte, Mr. Arkab a attribué la faiblecontribution du secteur minier dans l’industrie nationale et le PIB, aux politiques menées parles gouvernements précédents, en indiquant que le gouvernement actuel se dirige vers la diver-sification de l’économie nationale. Selon Mr. Arkab, le développement du secteur minier sebase sur quatre axes. Le premier est la révision de la loi régissant l’activité minière, pour larendre plus attractive auprès des investisseurs, locaux et étrangers. Quant au second, il s’agitde reconsidérer la carte nationale minière, pour la faire répondre aux standards internationaux,en termes de précision. Alors que le troisième axe vise à développer les mines existantes enles restructurant, en les organisant et en les gérant. Le quatrième axe concerne la formation dela composante humaine, pour augmenter l’efficacité des ressources humaines. Le ministre desMines a saisi l’opportunité, pour valoriser l’apport des compétences algériennes, des entre-prises publiques et privées, dans la réalisation des futurs projets miniers.

R. N.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR-INDUSTRIEConventions de création de pôles tech-

nologiquesLe ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,Abdelbaki Benziane, en compagnie du ministre de l'Industrie, Ferhat Ait AliBraham, présidera aujourd’hui lundi à Alger une cérémonie de signature deprotocoles de conventions relatives à la création de pôles technologiques encoopération avec le secteur de l'industrie, a indiqué hier le ministère dans uncommuniqué. La cérémonie de signature se tiendra en présence de plusieursmembres du gouvernement, au siège du ministère de l'Enseignement supé-rieur, précise la même source. "La création d'un pôle technologique repose surune dynamique d'innovation basée sur la mise en forme d'un réseau afin defavoriser la circulation des idées, l'échange de compétences, l'accès et la pra-tique des nouvelles technologies au plus grand nombre d'acteurs locaux",explique la même source. Pour le ministère, la politique des pôles technolo-giques permet aussi de "renforcer" la compétitivité de l'économie nationale, et"développe" également la croissance et l'emploi, de même qu'elle "encourage"le partenariat entre les entreprises, les établissements d'enseignement supérieuret de recherche scientifique et les agences ou les organismes de recherche. Acette occasion, et dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19), ilsera procédé à la présentation de modèles industriels issus de la recherche scien-tifique en coopération avec le secteur industriel, conclut le communiqué.

R. N.

Le ministre des Finances admet enfin, certes à demi-mots, qu’il existe bien un problème de liquidités au niveau des bureaux despostes où, depuis des semaines, de longues queues se forment dés l’entame du service, devant les guichets.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 13MONDE

Pour la seconde fois en un an,les électeurs se sont pressésdans les quelque 5.000bureaux pour élire leur chefde l’État.

L es électeurs du Malawi se sont rendusen nombre et pacifiquement mardi 23juin dans les bureaux de vote pour

choisir leur Président pour la deuxièmefois en un an, après l’annulation histo-rique de la réélection du sortant PeterMutharika en raison de fraudes massives.Au terme d’une campagne rythmée par denombreuses réunions publiques malgré lapandémie de coronavirus, M. Mutharika,79 ans, retrouve encore sur sa route le chefde l’opposition Lazarus Chakwera, 65 ans.Troisième candidat sur les rangs, PeterKuwani n’a guère de chances de pouvoirperturber leur face-à-face.A l’issue de l’élection du 21 mai 2019, laCommission électorale (MEC) avait pro-clamé la victoire du chef de l’Etat sortant,au pouvoir depuis 2014, avec 38,57 % dessuffrages contre 35,41 % à LazarusChakwera. Mais ce dernier n’a jamais

accepté ces résultats, à ses yeux outrageu-sement frauduleux, et saisi la Cour consti-tutionnelle.A la surprise générale, ses juges ontannulé en février la victoire de PeterMutharika, confirmant des "irrégularitésgénéralisées et systématiques". Le Malawiest ainsi devenu le deuxième paysd’Afrique subsaharienne, après le Kenya en

2017, à annuler un scrutin à la magistra-ture suprême.Après la fermeture mardi à 18 h desbureaux, le nouveau président de la MEC,Chifudo Kachale, a affirmé que "le votes’est dans l’ensemble déroulé de façonpacifique, à l’exception de quelques inci-dents qui n’ont cependant pas perturbé leprocessus" électoral. La police a confirmé.

"Nous avons enregistré des problèmes aucours des douze dernières heures mais, engénéral, la situation est calme. Pas de pro-blème d’intimidation d’électeurs,d’employés de la MEC", a déclaré lenuméro 2 de la police, Noel Kayi.Présenté par nombre d’analystes comme lefavori de ce nouveau scrutin, LazarusChakwera s’est montré confiant sur l’issuedu vote. "Nous avons rendez-vous avec ledestin, l’heure d’un nouveau Malawi asonné, a-t-il lancé. Je veux servir leMalawi avec intégrité (…), je veux réglernos problèmes, à savoir le détournementdes fonds publics et la corruption."Le Malawi est l’un des pays les plusdémunis de la planète. Selon la Banquemondiale, plus de la moitié de ses 17 mil-lions d’habitants vit sous le seuil de pau-vreté. Pendant la campagne, les candidatsont multiplié les réunions publiques, maisla MEC avait promis que les règles de pré-vention sanitaire contre la pandémie duCovid-19 seraient respectées pendant lescrutin présidentiel. 803 cas d’infection,dont 11 mortels, ont été recensés dans lepays.

Quelques heures à peine après avoir pré-tendu mater une "révolution", fomentéepar d’obscures forces venues "de l’Est et del’Ouest", Alexandre Loukachenko était ànouveau défié par sa population. En cettefin juin, à quelques semaines d’un scrutincensé lui octroyer un sixième mandat, leprésident biélorusse, qui règne depuis plusde vingt-cinq ans sur le petit pays de l’ex-Union soviétique, semble dépassé par lacolère de son peuple.Dans la journée de samedi 20 juin, malgréles répressions policières de la veille, lesBiélorusses étaient à nouveau venus mani-fester à Minsk contre le chef d’État et sesdérives autocrates. "Peut-on dire qu’il y aun changement au sein de la population ?Que la peur a disparu ? C’est difficile àdire. Mais, pour l’heure, les intimidationset les menaces de Loukachenko n’ont pasfonctionné", observe Artyom Shraibman,analyste politique. Vendredi, jeunes,

vieux, politisés ou non, étaient déjà des-cendus dans les rues de la capitale pourcrier "liberté". L’après-midi, une chaînehumaine de plusieurs milliers de per-sonnes s’était formée pour réclamer lalibération de Viktar Babaryka. L’hommed’affaires, qui fut pendant 20 ans à la têtede la banque russe Belgazprombank, s’estporté candidat à l’élection présidentielle du9 août. Après avoir recueilli quelque400.000 signatures quand il n’en faut que100.000, l’homme a semble-t-il repré-senté une menace suffisamment précisepour qu’Alexandre Loukachenko prenneles devants.Le 18 juin, le Comité pour le contrôle del’État, sorte de parquet financier biélo-russe, a annoncé l’arrestation de l’ex-ban-quier, l’accusant de blanchiment d’argentet d’évasion fiscale. Une vingtained’employés de l’établissement ont égale-ment été arrêtés, tandis que l’Etat prenait

le contrôle de la banque, propriété dugroupe gazier russe Gazprom. M.Babaryka, qui avait démissionné deBelgazprombank peu avant de se portercandidat, a dénoncé une "campagned’intimidation à des fins politiques".L’opposant n’est pas le seul à avoir étéécarté manu militari de la course à la pré-sidence. Le 29 mai, c’est le blogueurSergueï Tikhanovski qui fut placé endétention, pour trouble à l’ordre public. Lequadragénaire avait récolté et filmé dansles villes et les campagnes du pays lesgriefs de la population, avant de les diffu-ser sur sa chaîne YouTube. Son arrestationavait déclenché une mobilisation inhabi-tuelle dans plusieurs villes du pays.Quelques jours plus tard, MikalayStatkevich, opposant notoire deLoukachenko, qui a déjà purgé cinq ans deprison, placé à son tour mis sous les ver-rous.

Les États-Unis et la Russie reprennentlundi à Vienne des négociations sur lecontrôle des armements nucléaires, mena-cées dès le début par l'insistance deWashington à y inclure la Chine, ce quePékin refuse.Les délégations sont arrivées au PalaisNiederösterreich accueillant les discus-sions dans le centre de la capitale autri-chienne sans faire de déclarations.L'ambassadeur Marshall Billingslea, repré-sentant du Président américain pour lesquestions de désarmement et le vice-minis-tre russe des Affaires étrangères SergueïRiabkov doivent discuter sur plusieursjours du traité bilatéral New Start, concluen 2010, qui expire le 5 février 2021.Les termes de New Start, inscrits dans lecadre du désarmement progressif prévu par

le Traité sur la non-prolifération des armesnucléaires de 1968, limitent à 700 le nom-bre de lanceurs nucléaires stratégiques et à1.550 le nombre de têtes nucléaires.Moscou réclame des discussions sur sareconduite depuis fin 2019, maisl'administration Trump a jusque-là fait del'inclusion de Pékin dans les pourparlersun préalable.La Russie et les États-Unis détiennenttoujours plus de 90 % des armes nucléairesdans le monde, selon le dernier rapport del'Institut international de recherche sur lapaix de Stockholm (Sipri). Washingtondispose en 2020 de quelque 5.800 ogivesnucléaires et Moscou de 6.375, contre 320pour Pékin, 290 pour Paris et 215 pourLondres, toujours selon l'institut suédois.La Chine, qui considère que son arsenal est

encore bien inférieur, refuse de participer àdes négociations tripartites mais s'estmontrée ouverte à des discussions multila-térales.Song Zhongping, un expert chinois desquestions de défense, estime que le niveauidéal pour Pékin serait de 2.000 têtesnucléaires.Donald Trump a retiré les États-Unis detrois accords internationaux de désarme-ment : celui sur le nucléaire iranien, letraité INF sur les missiles terrestres demoyenne portée et le traité Ciel ouvert devérification des mouvements militaires etde la limitation des armements."L'administration de Trump renonce prati-quement à toutes les restrictions liées auxaccords conclus dans le passé", a estimél'analyste politique russe Fiodor

Loukianov, interrogé par l'AFP.

MALAWI

Une seconde présidentielle aprèsl’annulation du scrutin de 2019

BIÉLORUSSIE

Viktar Babaryka dénonce une "campagne d’intimidation"

USA - RUSSIE

Nouvelles négociations sur le désarmement nucléaire

BRÉSILLa justice oblige lePrésident Bolsonaroà porter un masque

en publicJair Bolsonaro devra porter un masque"dans tous les lieux publics", selon unedécision de la justice brésilienne. Dansun arrêt rendu lundi 22 juin au soir, lejuge Renato Borelli a décidé qu’uneamende de 2.000 réais serait infligée auchef de l’État s’il apparaissait à nouveauen public sans le masque exigé par undécret en vigueur dans le district fédéralde Brasilia. Le Président "a l’obligationde respecter les lois en vigueur, ainsi qued’assurer le bien-être de la population etpar conséquent d’adopter les mesuressanitaires pour éviter la propagation dunouveau coronavirus", a argumenté lemagistrat. Cette décision s’applique éga-lement à l’ensemble de ses collabora-teurs. Le port du masque est obligatoiredepuis des semaines dans la plupart desrégions du Brésil, mais M. Bolsonaro nele porte que de manière aléatoire.Cet arrêt a été rendu à la suite d’unerequête déposée par un avocat fustigeantla "conduite irresponsable du Présidentface au coronavirus, qu’il a minimisé etqualifié de petite grippe". Depuis ledébut de la pandémie, Jair Bolsonaro aprovoqué de nombreux rassemblementsen allant à la rencontre de ses partisans,souvent sans porter de masque.

Agences

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SANTÉ MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202012

Prévenir la récidive de l’infarctusdu myocarde

Après un infarctus dumyocarde, les patientssurvivants sont à risque denouvel évènementcardiovasculaire et ce risqueest proportionnel au tauxrésiduel de "mauvais"cholestérol LDL, même chezles patients recevant untraitement intensif parstatines.

L' essai Odyssey Outcomescoordonné par le orofesseurPhilippe Gabriel Steg du

département de cardiologie del'hôpital Bichat AP-HP et del'université Paris Diderot/USPC, a étémené auprès de 18 924 patients dansplus de 50 pays avec le réseau FACT– French Alliance for CardiovascularTrials labellisé par F-CRIN (Inserm)et le Dr G. Schwartz de l'university ofColorado School of Medicine.Les résultats montrent, après un suivimoyen de 2,8 ans, une réduction durisque d'évènement cardiovasculaired'environ 15 % chez les patients trai-tés par alirocumab ainsi qu'une morta-lité plus basse.Ces résultats publiés le 7 novembredans la revue The New EnglandJournal of Medicine (link is external),suggèrent que l'injection de cet inhibi-teur de PCSK9 pourrait contribuer àaméliorer le pronostic de ces patientsà risque.Une nouvelle classe médicamenteuse,les inhibiteurs de PCSK9 est capable

d'abaisser de plus de 50 % le taux rési-duel de cholestérol LDL, en plus dutraitement par statines. L'un de cesmédicaments, l'alirocumab (Praluent,Sanofi) a été testé dans le grand essaiclinique randomisé en double aveuglecontre placebo Odyssey Outcomes,portant sur des patients ayant un cho-lestérol LDL supérieur à 70 mg/dLmalgré un traitement maximal par sta-tines. Ces médicaments sont dérivésde la découverte par l'équipe du PrCatherine Boileau de mutations dugène de PCSK9 associés à une hyper-cholestérolémie familiale (Boileau Cet al Nature Genetics, 2003 (link isexternal)). L'alirocumab est un anti-corps monoclonal, le PCSK9 pourproprotein convertase subtilisin-kexintype 9. Il agit sur les récepteurs ducholestérol qui attirent le cholestérol

LDL et le détruisent. Un groupe depatients d'au moins 40 ans et ayant étéhospitalisé pour un accident cardio-vasculaire a reçu l'alirocumab parinjection et un deuxième groupe unplacebo.

Baisse de la mortalitéLe groupe alirocumab présentait destaux plus bas de LDL en moyenne de40 à 66mg/dl comparés à des tauxplus élevés dans le groupe placeboatteignant 93 à 103 mg/dl.En détail, une réduction des évène-ments cardiovasculaires majeurs a étéconstatée dans le groupe alirocumab(1052 vs 903 évènements, soit 11,1%dans le groupe placebo contre 9,5%dans le groupe alirocumab).Les chercheurs ont égalementconstaté que la mortalité a été plus

basse dans le groupe traité (3,5 %contre 4,1 % dans le groupe placebo).La tolérance du traitement a été trèsbonne sur la durée du suivi, avec enparticulier aucun excès de risque detrouble cognitif, de diabète oud'élévation de la glycémie.Cet essai suggère que l'addition d'uninhibiteur de PCSK9 par injection autraitement post infarctus par statinespourrait contribuer à améliorer le pro-nostic de ces patients. Les seuls effetssecondaires étaient mineurs et limitésà des démangeaisons ou un gonfle-ment au niveau du site d'injection.L'essai Odyssey Outcomes a étéfinancé par Sanofi et Régénéron. Lesdonnées ont été analysées par legroupe universitaire du Dr M. Szarekà SUNY Downstate School ofMedicine, Brooklyn, New York.

Les centres pour le contrôle et la pré-vention des maladies (CDC),l'université du Nevada et l'universitéd'Emory ont entrepris d'étudier leseffets de l'amplification de la pollu-tion de l'air sur le nombre de consulta-tions effectuées aux urgences par despatients de tous âges pour des pro-blèmes respiratoires de type asthme,bronchopneumopathie chronique(BPC) et infection respiratoire.Les chercheurs ont étudié la présencede deux polluants dans 869 pays unesemaine avant la visite aux urgencespour un problème respiratoire.L'étude, d'une échelle inédite, recou-vre 40 millions de consultations et 45% de la population américaine. Lespatients ont été divisés en troisgroupes : les moins de 19 ans, lesmoins de 65 ans et les plus de 65 ans.Les conclusions présentées dans larevue American Journal ofRespiratory and Critical Care Medicinindiquent une corrélation entre lesniveaux d'ozone et le taux de visitesaux urgences respiratoires, pour des

problèmes d'asthme, d'infections res-piratoires aiguës, de BPC et de pneu-monie, dans tous les groupes d'âge.L'association la plus prononcée estconstatée chez les plus de 65 ans.

L'augmentation des niveauxd'ozone fait augmenter les

visites aux urgencesLes chercheurs ont également établiune relation entre les PM 2,5 - quisont des particules de moins de 2,5microns de diamètre - qui pénètrent enprofondeur dans le système respira-toire, et les visites aux urgences respi-ratoires chez les enfants et les adultesde moins de 65 ans. La corrélation laplus accentuée est constatée chez lesenfants. Là aussi, l'augmentation dutaux de PM 2,5 est reliée à une aug-mentation du pourcentage de visiteaux urgences chez les enfants, commechez les moins de 65 ans.De précédentes études consacrées auxvisites aux urgences ont démontré queles enfants étaient particulièrement

vulnérables face à la pollution de l'air,mais ces études se limitaient à uneville donnée, a expliqué Heather M.Strosnider, auteure principale del'étude. Ces conclusions vont dans lesens de celles de l'Agence pour la pro-

tection de l'environnement. L'ozone,principal composant du smog, et lePM 2,5 sont les deux plus importantesformes de pollution de l'air aux États-Unis.

Forte corrélation entre la pollution de l’airet les visites aux urgences

PAR IDIR AMMOUR

D’ un ton ferme, la tutelle del’éducation, a, en effet, mis engarde tout responsable d’école pri-

vée ayant enfreint les dispositions deslois, de la possibilité de recourir à la forcede la loi pour protéger les écoliers. Ellerappelle d’ailleurs que les établissementsscolaires privés sont soumis, au mêmetitre que ceux du public, aux mêmes dispo-sitions de lois, leur signifiant ainsi quetout «dépassement» envers les parentsd’élèves ou les écoliers est passible de«sanctions sévères» pouvant atteindre le«retrait immédiat» de l’agrément del’établissement. Dans une correspondancen ° 755, datée du 16 juillet, le ministèrede l'Éducation nationale, a menacé de suivi

judiciaire, dans le cas où il continuerait defaire pression sur les parents pour qu'ilss'acquittent des cotisations pour le troi-sième semestre, tout en mettant à nouveauen garde contre toute altération de l'avenirdes élèves, quelles qu'en soient les raisonset les circonstances. Toujours, dans lemême sillage, la tutelle, a instruit égale-ment ses directeurs exécutifs à assurer lesuivi des situations en suspens et às’employer à les régler de toute urgence età leur fournir des rapports périodiques à cetégard. Prendre les mesures juridiques dis-suasives à leur encontre, à savoir le retraitimmédiat de l'accréditation et la fermeturedéfinitive des écoles, avec recours à unsuivi judiciaire si nécessaire. Il est utilede rappeler que les élèves n’ont pas remisles pieds dans les établissements scolaires

publics et privés, et ce depuis le 12 marsdernier; suite à la suspension des cours parmesures préventives; imposées par le gou-vernement en raison de la propagation del’épidémie du Coronavirus dans le pays.Mais, selon les parents d’élèves, malgrécet arrêt, les écoles privées leur imposent«de payer les frais des mensualités du 3etrimestre», alors que leurs enfants étaientprivés de cours. A en croire les parents,certains établissements sont allés jusqu’àles menacer de ne pas maintenir leur enfantscolarisé dans leur établissement à la ren-trée prochaine et de ne pas leur remettre lesbulletins, les attestations de passage, lesdossiers scolaires, dans le cas où lesparents ne payent pas la dernière tranche del’année en cours.

I. A.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 5EVENEMENT

LITIGE ENTRE LES PARENTS D’ÉLÈVES ET CERTAINS DIRECTEURSD’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS

Le ministère de l’Éducationnationale hausse le ton

Le ministère de l’Éducation nationale est passé à l’acte, concernant le litige qui perdureentre les parents d’élèves et certains directeurs d’établissements scolaires privés.

INVESTIR DANS LA CRÉATION DES BANQUES PRIVÉES

L’appel lancé aux détenteurs de capitauxnationaux

Dans l’objectif de réaliser une meilleureinclusion financière dans les plus brefsdélais, le ministre des Finances AymenBenabderahmane, a appelé les détenteursdes capitaux nationaux à se lancer dans lacréation de nouvelles banques privées.Le ministre n’a pas hésité a critiqué lasituation de secteur bancaire, accusant : «les banques n’ont pas joué leurs rôles delevier dans le développement écono-mique», «Nous avons un réseau bancairetrès loin de la nécessité du terrain, avecseulement 1660 agences. Notre réseau

bancaire est loin aussi de ce qui se passechez nos voisins».Toutefois, le ministre a mentionné lemanque de confiance qui s’est insaturé àcause des anciennes pratiques entre lesbanques et les citoyens. « Il y a eu uncumul de pratiques dans le passé, qui a faitque les gens perdent confiance en lesbanques et ce qui a engendré une thésauri-sation sans précédente » a-t-il expliqué etimpute le manque de liquidité existanteactuellement dans les banques.Ainsi, Benabderahmane a insisté : «nous

irons dans une réforme qui encouragel’inclusion financière et aussi de proposerdes produits innovant pour attirer l’argentde l’informel» a-t-il insisté.Les autorités tentent ainsi avec tous lesmoyens de récupérer les grandes sommesthésaurisées par les citoyens et qui sontestimées à plus de 5000 milliards dedinars. Pour y arriver les autorités finan-cières ont lancé huit produits bancairesislamiques, dont le premier sera lancé trèsbientôt par la BNA.

R. N.

RÉFORME FISCALELe ministèredes Finances

organise des Assisesnationales

Le ministère des finances se pencheraaujourd’hui sur la réforme fiscale longtemps souhaitées, en organisant desassises nationales sur la réforme fiscale,une rencontre qui sera consacré aurecueille des propositions qui permettrontl’élargissement de l’assiette fiscale. SelonAymen Benabderahmane, ministre desfinances, l’élargissement de l’assiette fis-cale passe par « l’implication oul’imposition de toute la population quin’est pas imposée pour l’instant, et qui esten dehors de la sphère d’imposition ».Intervenant sur les ondes de la radio natio-nale, ce dimanche, le premier argentier dupays a souligné que ce travail de réformesera mené par l’administration fiscale quidoit « œuvrer à convaincre cette frange dela société à l’adhésion dans la contribu-tion» qu’il considère comme un actecitoyen. Benabderahmane a souligné quela révision de la pression fiscale, passeaussi par l’instauration d’un impôt justeéquitable pour tout le monde. L’invité de laradio a considéré pas normale que la fisca-lité ordinaire se base sur l’IRG, appelant àl’élargissement de l’assiette fiscale et nonpas l’augmentation des impôts.

ACCIDENTSDE LA CIRCULATION

8 morts et 183 blessésen 24 heures

Huit (08) personnes ont trouvé la mort et183 autres ont été blessées dans des acci-dents de la circulation survenus à traversle territoire national durant les dernières24 heures, selon un bilan établi hier parles services de la Protection civile. Le bilanle plus lourd a été enregistré dans lawilaya de Chlef avec deux (02) morts ettrois (03) blessés, suite au renversementd’un véhicule léger qui a chuté dans unoued sur la route nationale n 19 à Ténès,précise la même source. Par ailleurs, lesplongeurs de la Protection civile de lawilaya d'Annaba sont intervenus pourl'évacuation d’une jeune fille âgées de 21ans, décédée par noyade à la plage SidiSalem, dans la commune d'El Bouni. ATamanrasset, l'intervention des élémentsde la Protection civile a permis d'évacuervers l’hôpital local de deux (02) personneségarées, âgées respectivement 69 et 44ans, retrouvées mortes à 80 km de la com-mune d'Ain Salah.Concernant la lutte contre la propagationdu Coronavirus (Covid-19), les unités de laProtection civile ont effectué durant lesdernières 24 heures, 116 opérations desensibilisation à travers le territoire natio-nal, rappelant aux citoyens la nécessité durespect de confinement ainsi que lesrègles de la distanciation physique, ajoutela même source. Les mêmes unités onteffectué, aussi, 131 opérations de désin-fection générale ayant touché l'ensembledes infrastructures et édifices publics etprivés, plusieurs quartiers et ruelles à tra-vers l'ensemble des wilayas. La Directiongénérale de la Protection civile, qui amobilisé pour les deux opérations 621agents de la Protection civile tous gradesconfondus, 88 ambulances, 86 engins, aégalement mis en place des dispositifs desurveillances dans deux sitesd'hébergement destinés au confinement àtravers la wilaya d'Alger.S'agissant du dispositif de lutte contre lesincendies de forêts, maquis, récoltes etbroussailles, les unités de la Protectioncivile ont procédé, durant la mêmepériode, à l'extinction de 10 incendies dedifférentes espèces végétales, dont unincendie de forêt, deux incendies demaquis et sept incendies de récolte ayantcausé des pertes estimées à 1 ha de forêt,4 ha de maquis, 2 ha de broussaille, 1,5 hade blé, 1050 bottes de foin, 210 arbres frui-tiers et 40 palmeraies.

R. N.

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La production de bulbes desafran obtenues lors del’expérience pilote a étémultipliée par 6 à 7, soit bienplus que les prévisions quitablaient sur unemultiplication du rendementpar 5 à 6.

PAR BOUZIANE MEHDI

D es résultats encourageants reflé-tés par un "bon rendement" ontété en effet obtenus dans une

expérience pilote de culture de safran,menée par un investisseur privé àDjelfa. C’est ce qu’a annoncé, laDirection des services agricoles de lawilaya (DSA).Lors d’une visite d’inspection du res-ponsable du secteur agricole local, AliBendjoudi, ce constat a été fait auniveau de cette exploitation privée,située à la sortie sud de la ville deDjelfa, abritant l’expérience pilote dela culture de safran, qui en est à sa 2ephase de récolte de bulbes, dont lerendement a été jugé "très bon",d’après le constat fait sur place.Selon l’APS, le DSA s’est particuliè-rement félicité de cette "bonne cam-pagne de récolte", qualifiéed’"encourageante", d’autant que cetteréussite est en partie due au fait que lejeune porteur du projet a bénéficiéd’une "formation sur la culture dusafran, organisée précédemment parla Direction des services agricoles(DSA) de la wilaya".

Ali Bendjoudi a assuré que "la pro-duction de bulbes obtenues, pour cettefois, a été multipliée par six à septfois, soit bien plus que les prévisionsqui tablaient sur une multiplication durendement par cinq à six", à cetteoccasion, le promoteur de cette pre-mière expérience du genre à Djelfa,Abderrahmane Khelili Banouh, a sou-ligné la "très bonne qualité des bulbes(de grande taille), dont la culture s’estfaite sans engrais".Cette safranière s’étend sur une sur-face de pas plus de 3.500 m2, et lesfrais de cette culture sont exorbitants(plus de cinq millions DA).Lors de la première opération derécolte, réalisée deux mois seulementaprès l’opération de mise en terre, lesmêmes résultats encourageants ont étédéjà obtenus, soit en décembre der-nier, "où une assez bonne quantité de

stigmates ont été cueillies", a indiquéM. Banouh. La culture du safran ou del’"or rouge est particulièrementadaptée au sol et au climat de Djelfa",d’ou l’intérêt, a affirmé le responsabledu bureau de formation etd’orientation agricole à la DSA, SaïdEssaid. Il ne manquera pas d’ajouterqu’il "tire profit de cette expérience,pour son élargissement à d’autresrégions de la wilaya de Djelfa, au vuede sa rentabilité économique".Le jeune Abderrahmane KheliliBanouh vient de se lancer dans une 2eexpérience pilote sur une surfacemitoyenne à sa safranière, consistantdans la culture de près de 1.000 plantsde poire-melon, une première dans lawilaya pour ce type de fruit originaired’Amérique latine.

B. M.

Au total, 134 localités considéréescomme des "zones enclavées" néces-sitant une mise à niveau des condi-tions de vie du citoyen, ont été recen-sées à travers 19 communes de lawilaya d’Ouargla.Lancé par la commission de wilayachargée du dossier durant le premiertrimestre de l’année en cours, ce pro-cessus consiste notamment à identifierles besoins "nécessaires et urgents"couvrant les différents aspects de lavie quotidienne des citoyens devantêtre pris en charge.Des réunions de coordination ont étéorganisées, en présence de l’ensembledes acteurs concernés, en vue de cer-ner les besoins de ces régions enmatière de développement local.A cet effet, "plusieurs opérationsconcernant divers secteurs d’activités,notamment ceux ayant un lien directavec le cadre de vie général ducitoyen, ont d'ores et déjà été rete-nues, notamment au titre du Plancommunal de développement et dubudget de wilaya, en faveur de cesrégions", a affirmé à l’APS le chef de

l’exécutif de la wilaya, Aboubaker-Esseddik Boucetta, en marge d’unevisite de terrain dans la localité deRoud el-Baguel, classée dans la listedes zones d’ombre. Diverses opéra-tions sont accordées à la localité deRoud el-Baguel dans la daïra fronta-lière d’El-Borma pour répondre auxattentes de sa population.Parmi les projets retenus en faveur decette localité qui compte environ 325habitants, la réalisation de canalisa-tions d'eau potable, l’extension duréseau d’électricité vers les habita-tions en cours de construction, ainsique la réalisation d’un périmètre agri-cole.S’agissant du secteur de la santé,Roud el-Baguel va bénéficier de laréalisation d’une salle de soins sus-ceptible de contribuer à soulager lesmalades des contraintes de déplace-ment vers des structures de santé éloi-gnées pour une prise en charge sani-taire de base.Pour permettre aux élèves du premiercycle d’avoir de bonnes conditions descolarité, "un projet d’école primaire

est en cours de réalisation, pour met-tre fin aux cabines sahariennes utili-sées comme salles de classe, dépour-vues de beaucoup de commoditésnécessaires", a souligné M. Boucetta,tout en restant attentif aux préoccupa-tions soulevées par les citoyensconcernant notamment la réalisationd’un réseau d’assainissement,l’aménagement urbain, l’acquisitiond’un quota du programme d’habitatrural, en plus de l’alimentation en eaupotable déminéralisée, acheminéeactuellement depuis des compagniespétrolières opérant dans la région.Au terme de sa visite qui a été uneopportunité pour distribuer des colisalimentaires et des bavettes dans lecadre de la solidarité avec les famillesétablies en zones enclavées, en cettepériode de confinement préventif, lepremier responsable de la wilaya ainspecté un projet de station de serviceen chantier près de la RN-53A reliantel-Borma à Hassi-Messaoud en pas-sant par Roud el-Baguel.

APS

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 11

TIZI-OUZOUPrix le "Gourmet"

du concourshuiles monde

Le lauréat du prix le "Gourmet" au 18eConcours international des huiles dumonde organisé par l’Agence de valorisa-tion des produits agricoles (Apva) qui sedéroule à Paris, Amazit Fayçal, a été honorépar le wali de Tizi-Ouzou, a indiqué la cel-lule de communication de la wilaya.Lors de cette cérémonie, le wali a félicitéM. Amazit représentant de l’huileriemoderne "Ouiza" située dans la communed’Ifigha, pour avoir honoré le produit algé-rien. Il a aussi félicité l’ensemble des agri-culteurs et l’encadrement qui contribuent audéveloppement du secteur agricole à Tizi-Ouzou soulignant sa disponibilité à lesaccompagner, a indiqué à l'APS le chargé decommunication.M. Amazit, aussi membre de la coopérative"Achvali n’Ath Ghovri" qui a déposé undossier de labellisation de l’huile d’olivedes Ath-Ghovri, a observé que l’huiled’olive algérienne a "effectué un grand paslors de ce concours, ou quatre prix ont étédécrochés par l’Algérie, ce qui a permetd’offrir une place et plus de v isibilité à cesproduits algériens au niv eauinternational". Il a promis d’améliorerencore son huile.Dans son intervention, le wali a observéque "le secteur de l’agriculture est en netteprogression localement et à l’échellenationale". Relevant que "l’Algérie recèledes potentialités naturelles et des capacitéshumaines importantes, à même de boosterle secteur agricole", il a rappelé que "lespouvoirs publics ont mis le moyen néces-saire pour l’amélioration de la productiondans toutes les filières, tant au plan quan-tité que qualité". A cette même compéti-tion, l’Algérie a décroché 3 autres prix. Ils’agit d’une médaille d’or décrochée parl'oléifacteur OuaguedAomar de la wilaya deBouira pour son huile dénommée -Azemmour - dans la catégorie mûr intense",une autre d’argent obtenue dans la catégorie"mûr léger" par la Sarl Arbaolive de lawilaya de Blida pour son huile du mêmenom et d’un prix "Gourmet" obtenus par laSarl Ets Kiared (Boumerdès) pour son huileBaghlia dans la catégorie mûr intense.

AÏN-TEMOUCHENTDistribution gratuitede 100.000 bavettesLes services de la wilaya d'Aïn-Témouchentont procédé, vendredi 22 mai, à la distribu-tion à titre gracieux d'un lot de 100.000masques protecteurs à travers les com-munes de la wilaya. Supervisant le lance-ment de la distribution, la wali d'Aïn-Témouchent, Labiba Ouinez a précisé que"la distribution d'un lot de 100.000masques protecteurs réceptionnés de lapharmacie centrale des hôpitaux s'inscritdans le cadre des mesures de prévention queles pouvoirs publics veillent à concrétiserpour endiguer la propagation de la pandé-mie sanitaire.""La distribution des bavettes toucheral'ensemble des communes de la wilayaainsi que les zones enclavées du fait de lagénéralisation du port obligatoire dumasque à compter du premier jour de l'Aïdel-Fitr", a-t-elle encore souligné.De surcroît, plusieurs franges de la sociétécivile à l'instar des Scouts musulmans algé-riens (SMA) et nombre d'associations acti-vant au niveau local ont été d'un grandapport durant cette crise pandémique.A noter que la zone enclavée de Hadjairiadans la commune d'Aïn-Kihal était la pre-mière halte où a débuté la distribution deces masques de protection, une opérationfavorablement accueillie par les habitantsde cette localité.

APS

DJELFA, CULTURE DU SAFRAN

Des résultats encourageantspour une expérience pilote

OUARGLA, COMMUNES DE LA WILAYA

Recensement de 134 zones enclavées

6 PUBLICITÉ MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREWILAYA D’ADRARDAIRA D’ADRARCOMMUNE D‘ADRARService des programmesBureau des marchésNIF : 098401015013837

AVIS N°15/2020 PORTANT L’ATTRIBUTIONPROVISOIRE DE L’AVIS D’APPEL D‘OFFRES

N°11/2019Conformément à l’article n°65 du décret présidentiel n°247/2015 de la 16/09/2015 por-tant réglementation des marchés publics modifié et complété.-Vu le procès verbal de réunion de la commission d‘évaltuation des offres n°41/2020du 19/04/2020, le président de l’assemblée populaire communale d’Adrar annoncel’attribution provisoire de projet : Réal isation d‘un dortoir à la Gare routierDANS LE CADRE DE L’OPERATION : Etude et réal isation d’un dor-toir à la gare routier.

Conformément à l’article 82 du décret sus-cité les soumissionnaires qui contestent lechoix du service contractant peuvent introduire un recours auprès de la commission desmarchés de la commune dans un délai de (10) dix jours à compter de la date de la pre-mière publication de cet avis dans le BOMOP ou sur d’autres organes de la presse.Les soumissionnaires qui souhaitent consulter les résultats détaillés de l’évaluationtechnique et financière peuvent se rapprocher du bureau des marchés - service des pro-grammes de la commune dans un délai de (03) trois jours à compter de la date de lapremière publication de cet avis sur le BOMOP ou sur d’autres organes de la presse.

Midi Libre n° 4048- Lundi 20 juillet 2020 - Anep 2016 011 628 Midi Libre n° 4048- Lundi 20 juillet 2020 - Anep 2016 011 762

OpérationNom de

soumissionnaireet NIF

projet Montant del’offre DA

Délai(mois)

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Etudeet

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MEDIANIABDELLAH

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Réalisationd’un dortoirà la Gareroutier

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MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202010

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir un paysbeaucoup plus minier que pétrolier ?

Continuer à dépendre desseules ressourcesd’hydrocarbures seraitsuicidaire pour l’Algérie. Lesbaisses tendancielles de laproduction (l’Algérie neproduit plus que 700.000barils/jour) et des recettes (àpeine 18 milliards de dollarsen 2019), s’inscrivent dans unelogique structurelle imparableet le gouvernement algériensemble l’avoir bien compris.

CONTRIBUTION DE NORDINEGRIM

Et, c’est sans doute pourquoi, leprésident de la république adonné à son gouvernement ce

mardi 7 juillet 2020, le feu vert pourentamer l’exploitation à grandeéchelle de produits miniers dont lepays regorge. Il s’agit on l’a comprisde la mine de fer à ciel ouvert de GaraDjebilet (Tindouf), du méga gisementde zinc d’Amizour (Bejaia) et des «terres rares » disséminées à traverstout le territoire national. On s’étonneévidemment de l’intérêt tardif portépar les autorités algériennes à d’aussiimportantes sources de revenus.Elles n’y pensent effectivement quelorsque les revenus pétroliers se dis-sipent comme en 1986 ou, commec’est le cas aujourd’hui, avecl’effondrement des cours du pétrole.Elles avaient l’habitude d’enterrer cesprojets dès que les recettes pétrolièresopèrent une remontée, mais gardonstout de même l’espoir que cela ne serapas le cas cette fois ci !Les enjeux financiers sont en effetcolossaux. Ils le sont pour le mineraide fer de Gara Djebilet qui offre leprivilège d’être facilement exploitableet intarissable durant au minimum undemi-siècle.Ils le sont aussi pour la mine de zincd’Amizour qui peut rapporter gros dufait de l’envolée des cours de ce min-erai qui tend à manquer sur le marchémondial. Mais ils le sont surtout pourles « terres rares », dont la demandemondiale avait explosée avecl’industrie électronique (ordinateurs,Smartphones, équipements médicauxetc.) et progresse encore plus aujour-d’hui, avec l’industrie de la voitureélectrique qui requiert des quantitésgigantesques de Lanthane, Cérium,Néodyme, L’yttrium, mais aussi etsurtout, de Cobalt pour réaliser lesbatteries Lithium et le matériel élec-tronique qui équiperont les dizainesde millions de véhicules écologiquesqui sortiront prochainement en massede pratiquement toutes les usinesd’automobiles du monde.Pour l’économie algérienne, laprochaine décennie sera sans doutecelle des produits miniers et, notam-ment, celle des « terres rares » dont le

pays regorge, à en croire les informa-tions livrées par quelques médias quien 2017 déjà classaient l’Algérie autroisième rang mondial des réservesdisponibles.Selon les professeurs Farid Benyahiaet Kamel Sanhadji, le sous solalgérien renfermerait pas moins de20% des réserves mondiales de « ter-res rares ». Si ces informations jamaisdémenties, venaient à être confirméespar des chercheurs agréés, ellesferaient de l’Algérie un pays quipèsera très lourd, non seulement, surle plan économique, mais aussi etsurtout, sur le plan géostratégique,tant ces métaux rares sont indispens-ables à l’industrie des équipements depointe qui, comme on le sait, connaîtun essor prodigieux dans les pays lesplus puissants de la planète. Laprésence à une aussi grande échelle deterres rares, serait en effet de nature àfaire de l’Algérie, un richissimedétenteur de ces métaux précieuxindispensables à la fabrication detechnologies ultra modernes, que trèspeu de pays possèdent.C’est le cas du Cobalt que seulsquelques rares pays possèdent. Leplus important d’entre eux est sansaucun doute le Congo qui détient lesdeux tiers des réserves et produit env-iron 100 000 tonnes par an.La Russie, l’Australie, Cuba et leMaroc comptent également se lancerdans l’aventure des « terres rares »mais ils ne pourront produire au totalque 116.800 tonnes de Cobalt alorsque le marché mondial en demande200.000 tonnes aujourd’hui et, sansdoute le double, dans les dixprochaines années. Même si son prixa beaucoup régressé (il est passé de90.000 dollars la tonne en décembre2018 à 28456 dollars la tonne en aout2020) le Cobalt reste encore suffisam-ment rémunérateur aujourd’hui sur lemarché mondial. Lorsque quel’économie sortira de la paralysantepandémie de Coronavirus les perspec-tives en la matière promettent d’êtreencore plus optimiste vu l’écart quiexistera entre la demande quiexplosera avec le boum de l’industrie

de la voiture électrique et l’offre decobalt qui demeurera à des niveauxtoujours bas.Si la presse, alimentée par certains «experts », s’est dépêchée d’alimenterla chronique en allant jusqu’à évaluernos réserves de « terres rares » à env-iron 2400 milliards de dollars, aucuneprécision n’a par contre été donnéesur la localisation précise des gise-ments disponibles. On s’est contentéde les positionner vaguement du cotéEst et Sud-ouest du pays. L’évaluationbasée sur des études prospectiveseffectuées au début des années 70 pardes ingénieurs chinois est égalementimprécise, ne serait ce que du fait del’archaïsme des instruments de détec-tion de l’époque, que du peu demoyens déployés pour la circonstancesur un aussi vaste territoire.Le ministère de l’Industrie a toutrécemment reçu ordre de recruter unmaximum d’ingénieurs et géologuespour faire l’inventaire des actifsminiers de l’Algérie. Ce n’est qu’àl’issue de cette prospection à grandeéchelle qu’on connaitra avec suff-isamment de précision la nature desgisements miniers, leurs consistanceset leurs localisations précises. On peuttoutefois commencer par exploiter desgisements déjà répertoriés parmilesquelles de possibles de Cobalt.C’est la première fois que les autoritésalgériennes évoquent la possibilitéd’extraire cette catégorie de métauxrares particulièrement prisée par lesindustries de pointe. On ne trouved’ailleurs nulle part trace d’initiativesallant dans ce sens. Bien au contraireun mystérieux « black out » bloquedepuis des années toute informationrelative à cette filière que les nou-velles technologies ont subitementpropulsée au devant de la scène. S’il ya effectivement traces d’appeld’offres pour l’exploitation des gise-ments de fer et de zinc des mines deGara Djebilet et d’Amizour, on netrouve par contre aucune initiative dece genre en ce qui concerne laprospection et à l’exploitation de gise-ments de « terres rares », ce qui paraîtétonnant au regard des gros revenus

que pourraient générer à court termeces richesses notamment en cette péri-ode de déclin des recettesd’hydrocarbures. Au niveau du min-istère de l’Industrie, on explique leretard à promouvoir l’extraction et leraffinage des terres rares parl’importance du coût des investisse-ments et par l’absence de savoir fairequi contraindra l’Algérie à extraire etvaloriser ces métaux en partenariatavec des entreprises étrangères quimaîtrisent le mieux les technologiesde l’extraction et du raffinage des «terres rares ». Notre source nousinforme que l’industrie des terresrares doit se déployer avec beaucoupde précautions car les risques de pol-lutions irréversibles sont réels, sansdoute même, plus importants queceux qui résultent de l’extractiond’hydrocarbures de schistes. Mais onn’en est pas encore là ! Car sil’intention d’ouvrir officiellement lavoie à l’exploitation des « terres rares» est excellente en soi, il reste beau-coup à faire pour donner effective-ment corps à cette industrie toute nou-velle pour l’Algérie. De nombreusesquestions se posent dés lors : quiexploitera les gisements de « terresrares ». Si c’est directement l’Etatalgérien, faudra t-il créer pour ce faireune société nationale ? Si partenariatavec des firmes étrangères il y aura,quels seront ces partenaires ? Y aura-t-il comme pour le pétrole, des firmes(américaines et françaises notam-ment) plus privilégiés que d’autres ?Le privé algérien sera-t-il autorisé àexploiter des gisements de « terresrares » ? Les terres rares seront-ellesraffinées en Algérie ou exportées àl’état brut ? Comment préserverl’environnement de cette industriepolluante? L’Algérie cherchera telle àdévelopper en aval de l’exploitationde « terres rares », une industrie élec-tronique qui prendrait avantages de ladisponibilité du cobalt et autresmétaux destinés à ce type d’industrie?Autant de questions auxquelles il estimportant de réfléchir dès à présent.

N. G.

ÉCONOMIE

La régionalisation économiquerenforce le rôle de l'Etat régulateur,

l'efficience économique et contribue àl’unité nationale par la cohésion sociale

Pages 08-09 et 10ÉCONOMIE

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir unpays beaucoup plus minier que pétrolier ?

AAuu mmoommeenntt ooùù lleess pplluuss hhaauutteess aauuttoorriittééss dduu ppaayyss ss''oorriieenntteenntt vveerrss llaa rréévviissiioonn ddee llaa CCoonnssttiittuuttiioonn eett ppaarrllee ddee «« rreeffoonnttee ddee ll''EEttaatt »» ppoouurruunn ddéévveellooppppeemmeenntt pplluuss ééqquuiilliibbrréé eett ssoolliiddaaiirree,, ccoommmmee jj’’aaii eeuu àà llee rraappppeelleerr ddaannss ddiifffféérreenntteess ccoonnttrriibbuuttiioonnss nnaattiioonnaalleess eett

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L’ objet de cette contribution,en m’en tenant au segmentsocio-économique, devant

être élargie à l’anthropologie cul-turelle, est de poser cette probléma-tique stratégique inséparable de labonne gouvernance et de l’efficacitédes institutions. Contrairement auxidées de certains bureaucrates rentiers,qui ont peur de perdre une parcelle deleur pouvoir, la régionalisationéconomique renforce le rôle de l’Etatrégulateur, améliore l’efficienceéconomique et contribue à l’uniténationale par la cohésion socialerégionale.

1.- La notion de région est elle-mêmeextrêmement variable, la régionalisa-tion pouvant se réaliser au sein dupays ou bien par le regroupementd’un ensemble d’Etats dans une zonegéographique particulière ou sur labase d’intérêts ressentis comme com-muns ce que les économistes quali-fient d’intégration régionale. Aussi,la régionalisation peut prendre desformes très différentes selon les pays,allant de la décentralisation au quasifédéralisme. Je définirai la régionali-sation économique comme un moded'organisation de l'Etat qui confère àla région un rôle et un statutéconomique propre, caractérisé parune autonomie relative mais nonindépendant de l'Etat régulateur cen-tral pour les grandes orientationsstratégiques tant politiquesqu’économiques, cette autonomieétant donc encadrée par l'autoriténationale. Toute régionalisationappelle les questions fondamentalessuivantes : compétences des régions ;règles de composition et de fonction-nement des assemblées et exécutifsrégionaux ; ressources des régions ;relations avec le pouvoir central ;modalités de transfert aux pouvoirsrégionaux et enfin concertation entrerégions. D'une manière plus générale,la mise en place de la régionalisationdoit avoir pour conséquence unmeilleur gouvernement réel ressenticomme tel par la population,l’argument de base résidant dans laproximité géographique. Cela signi-

fie qu’il existe une solution localeaux problèmes locaux et que celle-ciest nécessairement meilleure qu’unesolution nationale. Selon les théoriesrégionalistes, la diversité des situa-tions locales impose une diversité desolution pour s’adapter aux condi-tions locales spécifiques. La régional-isation économique couplée avec uneréelle décentralisation supposant uneclarté dans l’orientation de la poli-tique socio-économique évitant destensions et conflits entre le pouvoirlocal et central et des concurrencesentre le centre et la périphérie perme-ttrait un nouveau cadre de pouvoiravec des nouveaux acteurs, de nou-velles règles et de nouveaux enjeuxavec des nouvelles stratégiesélaborées. Elle devrait favoriser unnouveau contrat social national afind’optimaliser l'effet de la dépensepublique et rendre moins coûteux etplus flexible le service public. Lacréation d'un nouvel espace publicgénèrerait une nouvelle opinionpublique, voire une nouvelle sociétécivile. Le débat permet l'émergence dethématiques communes, des modes depropositions communs et donc déter-minerait des choix collectifs opti-maux. Une centralisation à outrance,favorise un mode opératoire de ges-tion autoritaire des affaires publiques,une gouvernance par décrets, c’est-à-dire une gouvernance qui s’imposepar la force et l'autorité loin desbesoins réels des populations et pro-duit le blocage de la société. Lesexpériences historiques montrentclairement que si la centralisation aété nécessaire dans une premièrephase, elle a atteint vite ses limites etque ce sont les pays qui ont dévelop-pé des décentralisations réelles et nondes déconcentrations, synchronisantgouvernance centrale et locale, quiont le mieux réussi leur développe-ment. Le pays le plus décentralisé aumonde ce sont les Etats Unisd'Amérique, mais n'oublions pas lesLanders allemands, les cantons suiss-es, les organisations des Etats de laRussie et de la Chine , le pouvoir leplus centralisé actuellement étantpour les pays développés étant

France ( voir le rapport de JacquesAttali remis au président françaisSarkozy sur la réforme de l'Etat insis-tant sur la décentralisation). Une réor-ganisation du pouvoir local dont labase est la commune, pour unesociété plus participative et citoyennes’impose, réorganisation fonction dela revalorisation de la ressourcehumaine renvoyant à l'urgence de larévision du statut de la fonctionpublique. Après la «commune provi-dence » du tout Etat, l’heure est aupartenariat entre les différents acteursde la vie économique et sociale, à lasolidarité, à la recherche de toutesformes de synergie et à l'ingénierieterritoriale. C'est dans ce contexte,que la commune doit apparaîtrecomme un élément fédérateur detoutes les initiatives qui participent àl'amélioration du cadre de vie ducitoyen, à la valorisation et au mar-keting d'un espace. C'est à la com-mune que reviendra ainsi la charge depromouvoir son espace pour l'accueildes entreprises et de l'investissementdevant se constituer en centred'apprentissage de la démocratie deproximité qui la tiendra comptable del'accomplissement de ses missions.Actuellement les présidents d’APCont peu de prérogatives de gestiontout étant centralisé au niveau desWalis alors qu’il y a lieu de penser unautre mode de gestion, de passer dustade de collectivités locales provi-dences à celui de collectivités localesentreprises et citoyennes responsablesde l'aménagement du développementet du marketing de son territoire.

2.-L'Algérie s'étend sur 2 380 000km2 dont 2100 000 km2 d'espacesaharien. La densité paraît faible,mais les 9/10e de la population sontconcentrés sur les terres du Nord. Sasituation géographique est stratégique: en face de l'Europe, côtoyant laTunisie, l'AtlantiqueMaroc/Mauritanie, la Libye, le Maliet le Niger comme point d'appui del'Afrique sub-saharienne. Nous assis-tons, hélas, à des constructions anar-chiques avec le manqued'homogénéisation dans le modearchitectural, un taux accéléréd'urbanisation avec des bidonvillesautour des grandes villes, avec lerisque de l'extension de nouvellesformes de violence à travers le ban-ditisme et de maux sociaux comme ladrogue et la prostitution. Il suffit devisiter toutes les wilayas, sans excep-tion, pour constater des routes, desinfrastructures et des ouvrages d'artqui ont coûté à la collectiviténationale plusieurs dizaines de mil-liards de centimes inutilisables en casd’intempéries, des routes éventrées àl'intérieur des villes où la plupart desautorités se complaisent uniquementaux axes principaux visités par lesofficiels, des ordures qui

s'amoncellent depuis des années à tra-vers la majorité des quartierspériphériques, des logements que lescitoyens refont, surtout les secondesœuvres avec des VRD non finies, desespaces verts qui font place à dubéton, la construction d’unités dan-gereuses et polluantes près des villes,des sites touristiques, près des côtes,contenant plusieurs centaines de litset qui déversent à la mer leurs déchetssans compter le manque d’eau pourl’hygiène. Cela témoigne d’actionsurgentes dont la responsabilité neconcerne pas seulement un départe-ment ministériel, mais à la foisplusieurs ainsi que les collectivitéslocales. Cette situation peut avoir desconséquences très graves, avec la"bidonvilisation" sur le plan sécuri-taire qui a un coût. ce fait,l'aménagement du territoire plaçantl'homme pensant et créateur au cœurdu développent doit réaliser un doubleobjectif, d’une part, une société pluséquilibrée, plus participative et sol-idaire, d’autre part, la croissance auservice de l’emploi. L’aménagementdu territoire devra répondre auxbesoins des populations en quelquelieu qu'elles se trouvent et assurer lamise en valeur de chaque portion del'espace où elles sont installées. Il nes'agira pas d'opposer le rural àl'urbain, les métropoles auxprovinces, les grandes villes auxpetites mais d'organiser leurs solidar-ités à travers des réseaux rénovés quitiennent compte des mutations, tantinternes que de l'économie mondial-isée en favorisant une armatureurbaine souple à travers les réseauxpar la fluidité des échanges, la circu-lation des hommes, des biens, lesinfrastructures et les réseaux de com-munication. Cela implique une nou-

velle architecture des villes, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés,plus interdépendants bien queautonomes dans leurs décisions, évi-tant le gigantisme. Elle devra forcé-ment se situer dans le cadre d'unestratégie plus globale dépassantl'espace Algérie. Cela doit inclure laprotection de l'environnement, impli-quant un nouveau modèle énergétiquepour un développement durable quiprotège les générations futures, pouréviter la destruction dans un avenirproche de notre planète, et qui avecl'eau (cet or bleu) seront l’enjeu duXXIe siècle. Cette action devras'inscrire dans le cadre de l'espaceafricain, maghrébin, et euro-méditer-ranéen qui est l'espace naturel del'Algérie. Aussi, si la politiqueméditerranéenne est une évidence, ils'agit pour les riverains sud-sahariens, ainsi qu’à nos frontières,d'imaginer ensemble des zones tam-pons de prospérité et non voir ceszones sous des angles négatifs, ce quiaccroît les tensions comme entémoigne cet exode massif versl'Europe.

3.- L’efficacité de ces mesuresd'aménagement du territoire pourfavoriser les activités productives,impliquent la refonte des financeslocales et des taxes parafiscales sanslaquelle la politique d'aménagementdu territoire aurait une portée limitéedevant s'appuyer sur le système depéréquation entre les régions pauvreset riches et sur une véritable décen-tralisation qui doit être prise encompte par les pouvoirs publics évi-tant l’esprit centralisateur jacobinlargement dépassé. La structure quime semble la plus appropriée pourcréer ce dynamisme, ce sont les

chambres de commerce régionales quiregrouperait l'Etat, les entreprisespubliques/privées, les banques, lescentres de formation professionnelle,et les universités/centres de recherche.L'action des chambres de commerce,lieu de concertation mais surtoutd'impulsion pour la concrétisation deprojets serait quadruple : a- première-ment, dynamiser les infrastructures debase et préparer des sites confiés à desagences de promotions immobilièrespubliques et privées ; - deuxième-ment, mettre à la disposition dessociétés une main-d’œuvre qualifiéegrâce à un système de formation per-formant et évolutif allant desingénieurs, aux gestionnaires, auxtechniciens spécialisés et ce, grâceaux pôles universitaires et des centresde recherche, évitant ce mythe d'uneuniversité par wilayas. Exemple lachambre de commerce offrira un postepour 10 candidats en formation, les90 % non retenus ne constituant pasune perte pour la région.L'apprentissage en dynamique est uncapital humain pour de futuressociétés qui s'installèrent dans larégion, une société installée payantdes impôts qui couvriront largementles avances en capital de la formationavancée. Cette formation devra êtreadaptée pour tenir compte de la normequalité standard, le label qualité étantexigé pour tout exportateur (y com-pris le Maghreb) en direction de laCEE, des USA ou de l’Asie. Ainsi,nous assisterons à une symbioseentre l'université et les entreprises.Car les sociétés ont besoin de l'accèsaux chercheurs, aux laboratoires pourles tests d'expérimentation etl’université a besoin des sociétéscomme support financier et surtoutd'améliorer la recherche. Les étudiants

vivent ainsi la dialectique entre lathéorie et la pratique ; - la troisièmeaction est de favoriser des entreprisessouples reposant sur la mobilité etles initiatives individuelles. Des testsont montré que l'initiative person-nelle, pour certains produits, permetd'économiser certains équipements(donc d'avoir un amortissementmoindre dans la structure des coûts) etde faire passer le processus de sept (7)minutes (420 secondes) à 45 secondessoit une économie de temps de plusde 90 % améliorant la productivité dutravail de l'équipe . Ce qu'on qualified’équipes auto- dirigées ; d- La qua-trième action, la chambre de com-merce intensifient les courantsd'échange à travers différentes expéri-ences entre les régions du pays etl'extérieur et l'élaboration de tableauxde prospectifs régionaux, horizon2020/2030. La mise à la dispositiondes futurs investisseurs de toutes lescommodités nécessaires ainsi que desprestations de services divers (réseaucommercial, loisirs) est fondamentaleCette symbiose entre ces différentesstructures et certains segments de lasociété civile doit aboutir à des analy-ses prospectives fondamentales, à untableau de bord d’orientation desfutures activités de la région, afin defaciliter la venue des investisseurs.C'est que les recherches actuelles àportées opérationnelles montrent queles institutions ont un rôle dans lasociété, notamment des prix Nobel desciences économiques montrent queles institutions ont un rôle dans lasociété, déterminant la structure fon-damentale des échanges humains,qu'elles soient politiques, sociales ouéconomiques, constituent un des fac-teurs déterminants du développementéconomique de long terme. Sur leplan opératoire, la version actualiséedes indicateurs de gouvernance dans lemonde, montre que certains pays pro-gressent rapidement dans le domainede la gouvernance tout en reconnais-sant que les données font aussi appa-raître des différences sensibles entreles pays. Les progrès sont en rapportavec les réformes dans les pays où lesdirigeants politiques considèrent labonne gouvernance et la lutte contrela corruption comme des facteursindispensables à une croissancedurable et partagée. Cette politiquedevra s'inscrire dans le cadre del'espace euro-méditerranéen etafricain, qui est l'espace naturel del’Algérie et pour les riverainsd'imaginer des zones tampons deprospérité, de ne pas voir ces zonessous des angles négatifs d’assistancefinancière (assistanat) mais en priv-ilégiant le co- développement. Lapleine réussite de ce processus com-plexe éminemment politiqueimplique de poser le rôle de l’Etat etson articulation avec le marché dansla future stratégie socio- économique

ce qui renvoie au mode de gouver-nance tant local qu’international oùla régionalisation économiquefavorisera une société plus participa-tive et citoyenne. Pour l’Algérie, ils’agit de procéder à une autre organi-sation institutionnelle, qui ne seraefficace que sous réserve d‘objectifsprécis, loin du juridisme étroit ,ayant eu depuis l’indépendance lesmeilleures lois du monde maisrarement appliquées.

3.- Car le risque horion 2025/2030avec la pression démographiquegalopante souvent oubliée , plus de50 millions d’habitants horizon 2030avec une demande sociale croissante,devant créer entre 2000/2025 plus de350.000 emplois par an qui s ‘ajouteau taux de chômage actuel nécessitantsur plusieurs années un taux de crois-sance de 7/8% et avec la nouvellereconfiguration mondiale sur la tran-sition numérique et énergétique, estque plus de 80% de la populationalgérienne vivent dans des grandesvilles et villes moyennes. Avecl'impact de la crise mondiale actuelle,il faudra être réaliste et pragmatiqueet dans le cadre d’une visionsstratégique , d’analyser l’impact de labaisse du taux de croissance dans lemonde avec un impact sur l’Algérietributaire avec les dérivées à 98% deses recettes en devises des hydrocar-bures, sur le taux de chômage quis'ajoute aux taux officiel au31/12/2019 , en distinguant lesemplois dans les segments produc-tifs, et les emplois rente improduc-tifs. Cette situation n'est pas propre àl’Algérie la crise touchant tous lespays sans exception. L'OrganisationInternationale du Travail- dans sonrapport de mai 2020, prévoit unaccroissement important des inégal-ités tant mondiale qu'à l'intérieur desEtats, et du taux de chômage, avec ladominance de l'informel , ne bénéfi-ciant pas de protection sociale) enAsie, Amérique latine, 80% dans cer-tains pays d'Afrique, environ 50 % auMaghreb Le rapport de l'OCDE dejuin 2020 qui met en relief que pourla baisse d'un point de taux de crois-sance, en moyenne annuelle, le tauxde chômage s'accroît d’environ de350.000 personnes, les femmes étantles plus vulnérables. .L'OCDE dis-tingue les personnes non forméesqui sont touchées de plein fouet, despersonnes moyennement formées ethautement qualifiées qui peuventselon les segments trouver du travailmais souvent en temps partiel et pastoujours en adéquation avec le profilde la formation et avec des rémunéra-tions inférieures à leursprédécesseurs. Si l'on prend les don-nées pour 2019, le taux de croissancemoyen étant de 2% en Algérie etcelles la banque mondiale du 08 juin2020 –moins 6,4% ( recul 8,4%) et

celles de la banque africaine dedéveloppement du début juillet 2020– scénario pessimiste moins de -5,4%et modéré -4,4%, en prenant unemoyenne de 5% ( recul de 7%), nousaurons un stock additionnel dechômeurs pour 2020, selon la banquemondiale de 2.940.000 et pour laBAD de 2.450.000. Des actions quidoivent être prises en compte dans leplan de relance en étant conscientque l’Algérie terminera avec moins de40 milliards de dollars de réserves dechange et que le taux d'intégrationentreprises publiques et privées nedépasse pas 15% en 2020, peuventêtre menées pour réduire de moitié aumoins ce flux de chômeurs en Algérieimpliquant des actions urgentes demise en place de nouveaux mécan-ismes de régulation économique etsociale , avec le ciblage des caté-gories socio professionnelles défa-vorisées , ainsi que le soutien auxentreprises qui s'adapteront aux nou-velles mutations donc concurren-tielles avec la nouvelle trajectoiremondiale,fondée sur la transitionnumérique et énergétique. Mais nonles entreprises structurellement défici-taires qui seront appelées forcément àdisparaître dont les aidess’assimileraient à des subventionsdéguisées reportant les véritablessolutions dans le temps.

En résumé, une Nation ne peut dis-tribuer plus que celle qu'elle produitquitte à accélérer la dérive économiqueet sociale. Il s'agit, d'opérer un néces-saire changement qui passe par unevision stratégique horizon2020/2030, les tactiques pour para-phraser les militaires devant semouler au sein d ‘une fonctionstratégique datée (moyens/objectifs) ,une approche basée sur une identifica-tion claire des missions et respons-abilités et une restructuration desfonctions et des services chargés de laconduite toutes les activités poli-tiques, administratives, financières,techniques et économiques. Cetteorganisation institutionnelleimplique d'avoir une autre organisa-tion tant des Ministères que deswilayas par des regroupements évi-tant les micros institutions,l’éparpillement des ministères etégalement des wilayas étant budgéti-vores devant être regroupées enadéquation avec ceux des ministères,ne devant jamais assimiler décentrali-sation et déconcentration néfaste,cette dernière, en cas de tensionsbudgétaires, rejetant les problèmesque ne peuvent pas résolu au niveaucentral sur le local, souvent sansmoyens et autonomie de décisions.

A. M.

08 09ECONOMIEMIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020

La régionalisation économique renforce le rôle de l'Etat régulateur, l'efficienceéconomique et contribue à l’unité nationale par la cohésion sociale

Au moment où les plus hautes autorités du pays s'orientent versla révision de la Constitution et parle de « refonte de l'Etat »pour un développement plus équilibré et solidaire, comme j’aieu à le rappeler dans différentes contributions nationales etinternationales, largement diffusées entre 2007/2019 afin, de

rapprocher l’Etat du citoyen, il y a urgence pour nosgouvernants de comprendre le fonctionnement de la sociétéloin des bureaux climatisés et donc sans tabou, d’aller vers larégionalisation économique à ne pas confondre avec l’avatar

dangereux du régionalisme.

PAR Dr *ABDERRAHMANE MEBTOUL

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MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202010

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir un paysbeaucoup plus minier que pétrolier ?

Continuer à dépendre desseules ressourcesd’hydrocarbures seraitsuicidaire pour l’Algérie. Lesbaisses tendancielles de laproduction (l’Algérie neproduit plus que 700.000barils/jour) et des recettes (àpeine 18 milliards de dollarsen 2019), s’inscrivent dans unelogique structurelle imparableet le gouvernement algériensemble l’avoir bien compris.

CONTRIBUTION DE NORDINEGRIM

Et, c’est sans doute pourquoi, leprésident de la république adonné à son gouvernement ce

mardi 7 juillet 2020, le feu vert pourentamer l’exploitation à grandeéchelle de produits miniers dont lepays regorge. Il s’agit on l’a comprisde la mine de fer à ciel ouvert de GaraDjebilet (Tindouf), du méga gisementde zinc d’Amizour (Bejaia) et des «terres rares » disséminées à traverstout le territoire national. On s’étonneévidemment de l’intérêt tardif portépar les autorités algériennes à d’aussiimportantes sources de revenus.Elles n’y pensent effectivement quelorsque les revenus pétroliers se dis-sipent comme en 1986 ou, commec’est le cas aujourd’hui, avecl’effondrement des cours du pétrole.Elles avaient l’habitude d’enterrer cesprojets dès que les recettes pétrolièresopèrent une remontée, mais gardonstout de même l’espoir que cela ne serapas le cas cette fois ci !Les enjeux financiers sont en effetcolossaux. Ils le sont pour le mineraide fer de Gara Djebilet qui offre leprivilège d’être facilement exploitableet intarissable durant au minimum undemi-siècle.Ils le sont aussi pour la mine de zincd’Amizour qui peut rapporter gros dufait de l’envolée des cours de ce min-erai qui tend à manquer sur le marchémondial. Mais ils le sont surtout pourles « terres rares », dont la demandemondiale avait explosée avecl’industrie électronique (ordinateurs,Smartphones, équipements médicauxetc.) et progresse encore plus aujour-d’hui, avec l’industrie de la voitureélectrique qui requiert des quantitésgigantesques de Lanthane, Cérium,Néodyme, L’yttrium, mais aussi etsurtout, de Cobalt pour réaliser lesbatteries Lithium et le matériel élec-tronique qui équiperont les dizainesde millions de véhicules écologiquesqui sortiront prochainement en massede pratiquement toutes les usinesd’automobiles du monde.Pour l’économie algérienne, laprochaine décennie sera sans doutecelle des produits miniers et, notam-ment, celle des « terres rares » dont le

pays regorge, à en croire les informa-tions livrées par quelques médias quien 2017 déjà classaient l’Algérie autroisième rang mondial des réservesdisponibles.Selon les professeurs Farid Benyahiaet Kamel Sanhadji, le sous solalgérien renfermerait pas moins de20% des réserves mondiales de « ter-res rares ». Si ces informations jamaisdémenties, venaient à être confirméespar des chercheurs agréés, ellesferaient de l’Algérie un pays quipèsera très lourd, non seulement, surle plan économique, mais aussi etsurtout, sur le plan géostratégique,tant ces métaux rares sont indispens-ables à l’industrie des équipements depointe qui, comme on le sait, connaîtun essor prodigieux dans les pays lesplus puissants de la planète. Laprésence à une aussi grande échelle deterres rares, serait en effet de nature àfaire de l’Algérie, un richissimedétenteur de ces métaux précieuxindispensables à la fabrication detechnologies ultra modernes, que trèspeu de pays possèdent.C’est le cas du Cobalt que seulsquelques rares pays possèdent. Leplus important d’entre eux est sansaucun doute le Congo qui détient lesdeux tiers des réserves et produit env-iron 100 000 tonnes par an.La Russie, l’Australie, Cuba et leMaroc comptent également se lancerdans l’aventure des « terres rares »mais ils ne pourront produire au totalque 116.800 tonnes de Cobalt alorsque le marché mondial en demande200.000 tonnes aujourd’hui et, sansdoute le double, dans les dixprochaines années. Même si son prixa beaucoup régressé (il est passé de90.000 dollars la tonne en décembre2018 à 28456 dollars la tonne en aout2020) le Cobalt reste encore suffisam-ment rémunérateur aujourd’hui sur lemarché mondial. Lorsque quel’économie sortira de la paralysantepandémie de Coronavirus les perspec-tives en la matière promettent d’êtreencore plus optimiste vu l’écart quiexistera entre la demande quiexplosera avec le boum de l’industrie

de la voiture électrique et l’offre decobalt qui demeurera à des niveauxtoujours bas.Si la presse, alimentée par certains «experts », s’est dépêchée d’alimenterla chronique en allant jusqu’à évaluernos réserves de « terres rares » à env-iron 2400 milliards de dollars, aucuneprécision n’a par contre été donnéesur la localisation précise des gise-ments disponibles. On s’est contentéde les positionner vaguement du cotéEst et Sud-ouest du pays. L’évaluationbasée sur des études prospectiveseffectuées au début des années 70 pardes ingénieurs chinois est égalementimprécise, ne serait ce que du fait del’archaïsme des instruments de détec-tion de l’époque, que du peu demoyens déployés pour la circonstancesur un aussi vaste territoire.Le ministère de l’Industrie a toutrécemment reçu ordre de recruter unmaximum d’ingénieurs et géologuespour faire l’inventaire des actifsminiers de l’Algérie. Ce n’est qu’àl’issue de cette prospection à grandeéchelle qu’on connaitra avec suff-isamment de précision la nature desgisements miniers, leurs consistanceset leurs localisations précises. On peuttoutefois commencer par exploiter desgisements déjà répertoriés parmilesquelles de possibles de Cobalt.C’est la première fois que les autoritésalgériennes évoquent la possibilitéd’extraire cette catégorie de métauxrares particulièrement prisée par lesindustries de pointe. On ne trouved’ailleurs nulle part trace d’initiativesallant dans ce sens. Bien au contraireun mystérieux « black out » bloquedepuis des années toute informationrelative à cette filière que les nou-velles technologies ont subitementpropulsée au devant de la scène. S’il ya effectivement traces d’appeld’offres pour l’exploitation des gise-ments de fer et de zinc des mines deGara Djebilet et d’Amizour, on netrouve par contre aucune initiative dece genre en ce qui concerne laprospection et à l’exploitation de gise-ments de « terres rares », ce qui paraîtétonnant au regard des gros revenus

que pourraient générer à court termeces richesses notamment en cette péri-ode de déclin des recettesd’hydrocarbures. Au niveau du min-istère de l’Industrie, on explique leretard à promouvoir l’extraction et leraffinage des terres rares parl’importance du coût des investisse-ments et par l’absence de savoir fairequi contraindra l’Algérie à extraire etvaloriser ces métaux en partenariatavec des entreprises étrangères quimaîtrisent le mieux les technologiesde l’extraction et du raffinage des «terres rares ». Notre source nousinforme que l’industrie des terresrares doit se déployer avec beaucoupde précautions car les risques de pol-lutions irréversibles sont réels, sansdoute même, plus importants queceux qui résultent de l’extractiond’hydrocarbures de schistes. Mais onn’en est pas encore là ! Car sil’intention d’ouvrir officiellement lavoie à l’exploitation des « terres rares» est excellente en soi, il reste beau-coup à faire pour donner effective-ment corps à cette industrie toute nou-velle pour l’Algérie. De nombreusesquestions se posent dés lors : quiexploitera les gisements de « terresrares ». Si c’est directement l’Etatalgérien, faudra t-il créer pour ce faireune société nationale ? Si partenariatavec des firmes étrangères il y aura,quels seront ces partenaires ? Y aura-t-il comme pour le pétrole, des firmes(américaines et françaises notam-ment) plus privilégiés que d’autres ?Le privé algérien sera-t-il autorisé àexploiter des gisements de « terresrares » ? Les terres rares seront-ellesraffinées en Algérie ou exportées àl’état brut ? Comment préserverl’environnement de cette industriepolluante? L’Algérie cherchera telle àdévelopper en aval de l’exploitationde « terres rares », une industrie élec-tronique qui prendrait avantages de ladisponibilité du cobalt et autresmétaux destinés à ce type d’industrie?Autant de questions auxquelles il estimportant de réfléchir dès à présent.

N. G.

ÉCONOMIE

La régionalisation économiquerenforce le rôle de l'Etat régulateur,

l'efficience économique et contribue àl’unité nationale par la cohésion sociale

Pages 08-09 et 10ÉCONOMIE

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir unpays beaucoup plus minier que pétrolier ?

AAuu mmoommeenntt ooùù lleess pplluuss hhaauutteess aauuttoorriittééss dduu ppaayyss ss''oorriieenntteenntt vveerrss llaa rréévviissiioonn ddee llaa CCoonnssttiittuuttiioonn eett ppaarrllee ddee «« rreeffoonnttee ddee ll''EEttaatt »» ppoouurruunn ddéévveellooppppeemmeenntt pplluuss ééqquuiilliibbrréé eett ssoolliiddaaiirree,, ccoommmmee jj’’aaii eeuu àà llee rraappppeelleerr ddaannss ddiifffféérreenntteess ccoonnttrriibbuuttiioonnss nnaattiioonnaalleess eett

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La production de bulbes desafran obtenues lors del’expérience pilote a étémultipliée par 6 à 7, soit bienplus que les prévisions quitablaient sur unemultiplication du rendementpar 5 à 6.

PAR BOUZIANE MEHDI

D es résultats encourageants reflé-tés par un "bon rendement" ontété en effet obtenus dans une

expérience pilote de culture de safran,menée par un investisseur privé àDjelfa. C’est ce qu’a annoncé, laDirection des services agricoles de lawilaya (DSA).Lors d’une visite d’inspection du res-ponsable du secteur agricole local, AliBendjoudi, ce constat a été fait auniveau de cette exploitation privée,située à la sortie sud de la ville deDjelfa, abritant l’expérience pilote dela culture de safran, qui en est à sa 2ephase de récolte de bulbes, dont lerendement a été jugé "très bon",d’après le constat fait sur place.Selon l’APS, le DSA s’est particuliè-rement félicité de cette "bonne cam-pagne de récolte", qualifiéed’"encourageante", d’autant que cetteréussite est en partie due au fait que lejeune porteur du projet a bénéficiéd’une "formation sur la culture dusafran, organisée précédemment parla Direction des services agricoles(DSA) de la wilaya".

Ali Bendjoudi a assuré que "la pro-duction de bulbes obtenues, pour cettefois, a été multipliée par six à septfois, soit bien plus que les prévisionsqui tablaient sur une multiplication durendement par cinq à six", à cetteoccasion, le promoteur de cette pre-mière expérience du genre à Djelfa,Abderrahmane Khelili Banouh, a sou-ligné la "très bonne qualité des bulbes(de grande taille), dont la culture s’estfaite sans engrais".Cette safranière s’étend sur une sur-face de pas plus de 3.500 m2, et lesfrais de cette culture sont exorbitants(plus de cinq millions DA).Lors de la première opération derécolte, réalisée deux mois seulementaprès l’opération de mise en terre, lesmêmes résultats encourageants ont étédéjà obtenus, soit en décembre der-nier, "où une assez bonne quantité de

stigmates ont été cueillies", a indiquéM. Banouh. La culture du safran ou del’"or rouge est particulièrementadaptée au sol et au climat de Djelfa",d’ou l’intérêt, a affirmé le responsabledu bureau de formation etd’orientation agricole à la DSA, SaïdEssaid. Il ne manquera pas d’ajouterqu’il "tire profit de cette expérience,pour son élargissement à d’autresrégions de la wilaya de Djelfa, au vuede sa rentabilité économique".Le jeune Abderrahmane KheliliBanouh vient de se lancer dans une 2eexpérience pilote sur une surfacemitoyenne à sa safranière, consistantdans la culture de près de 1.000 plantsde poire-melon, une première dans lawilaya pour ce type de fruit originaired’Amérique latine.

B. M.

Au total, 134 localités considéréescomme des "zones enclavées" néces-sitant une mise à niveau des condi-tions de vie du citoyen, ont été recen-sées à travers 19 communes de lawilaya d’Ouargla.Lancé par la commission de wilayachargée du dossier durant le premiertrimestre de l’année en cours, ce pro-cessus consiste notamment à identifierles besoins "nécessaires et urgents"couvrant les différents aspects de lavie quotidienne des citoyens devantêtre pris en charge.Des réunions de coordination ont étéorganisées, en présence de l’ensembledes acteurs concernés, en vue de cer-ner les besoins de ces régions enmatière de développement local.A cet effet, "plusieurs opérationsconcernant divers secteurs d’activités,notamment ceux ayant un lien directavec le cadre de vie général ducitoyen, ont d'ores et déjà été rete-nues, notamment au titre du Plancommunal de développement et dubudget de wilaya, en faveur de cesrégions", a affirmé à l’APS le chef de

l’exécutif de la wilaya, Aboubaker-Esseddik Boucetta, en marge d’unevisite de terrain dans la localité deRoud el-Baguel, classée dans la listedes zones d’ombre. Diverses opéra-tions sont accordées à la localité deRoud el-Baguel dans la daïra fronta-lière d’El-Borma pour répondre auxattentes de sa population.Parmi les projets retenus en faveur decette localité qui compte environ 325habitants, la réalisation de canalisa-tions d'eau potable, l’extension duréseau d’électricité vers les habita-tions en cours de construction, ainsique la réalisation d’un périmètre agri-cole.S’agissant du secteur de la santé,Roud el-Baguel va bénéficier de laréalisation d’une salle de soins sus-ceptible de contribuer à soulager lesmalades des contraintes de déplace-ment vers des structures de santé éloi-gnées pour une prise en charge sani-taire de base.Pour permettre aux élèves du premiercycle d’avoir de bonnes conditions descolarité, "un projet d’école primaire

est en cours de réalisation, pour met-tre fin aux cabines sahariennes utili-sées comme salles de classe, dépour-vues de beaucoup de commoditésnécessaires", a souligné M. Boucetta,tout en restant attentif aux préoccupa-tions soulevées par les citoyensconcernant notamment la réalisationd’un réseau d’assainissement,l’aménagement urbain, l’acquisitiond’un quota du programme d’habitatrural, en plus de l’alimentation en eaupotable déminéralisée, acheminéeactuellement depuis des compagniespétrolières opérant dans la région.Au terme de sa visite qui a été uneopportunité pour distribuer des colisalimentaires et des bavettes dans lecadre de la solidarité avec les famillesétablies en zones enclavées, en cettepériode de confinement préventif, lepremier responsable de la wilaya ainspecté un projet de station de serviceen chantier près de la RN-53A reliantel-Borma à Hassi-Messaoud en pas-sant par Roud el-Baguel.

APS

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 11

TIZI-OUZOUPrix le "Gourmet"

du concourshuiles monde

Le lauréat du prix le "Gourmet" au 18eConcours international des huiles dumonde organisé par l’Agence de valorisa-tion des produits agricoles (Apva) qui sedéroule à Paris, Amazit Fayçal, a été honorépar le wali de Tizi-Ouzou, a indiqué la cel-lule de communication de la wilaya.Lors de cette cérémonie, le wali a félicitéM. Amazit représentant de l’huileriemoderne "Ouiza" située dans la communed’Ifigha, pour avoir honoré le produit algé-rien. Il a aussi félicité l’ensemble des agri-culteurs et l’encadrement qui contribuent audéveloppement du secteur agricole à Tizi-Ouzou soulignant sa disponibilité à lesaccompagner, a indiqué à l'APS le chargé decommunication.M. Amazit, aussi membre de la coopérative"Achvali n’Ath Ghovri" qui a déposé undossier de labellisation de l’huile d’olivedes Ath-Ghovri, a observé que l’huiled’olive algérienne a "effectué un grand paslors de ce concours, ou quatre prix ont étédécrochés par l’Algérie, ce qui a permetd’offrir une place et plus de v isibilité à cesproduits algériens au niv eauinternational". Il a promis d’améliorerencore son huile.Dans son intervention, le wali a observéque "le secteur de l’agriculture est en netteprogression localement et à l’échellenationale". Relevant que "l’Algérie recèledes potentialités naturelles et des capacitéshumaines importantes, à même de boosterle secteur agricole", il a rappelé que "lespouvoirs publics ont mis le moyen néces-saire pour l’amélioration de la productiondans toutes les filières, tant au plan quan-tité que qualité". A cette même compéti-tion, l’Algérie a décroché 3 autres prix. Ils’agit d’une médaille d’or décrochée parl'oléifacteur OuaguedAomar de la wilaya deBouira pour son huile dénommée -Azemmour - dans la catégorie mûr intense",une autre d’argent obtenue dans la catégorie"mûr léger" par la Sarl Arbaolive de lawilaya de Blida pour son huile du mêmenom et d’un prix "Gourmet" obtenus par laSarl Ets Kiared (Boumerdès) pour son huileBaghlia dans la catégorie mûr intense.

AÏN-TEMOUCHENTDistribution gratuitede 100.000 bavettesLes services de la wilaya d'Aïn-Témouchentont procédé, vendredi 22 mai, à la distribu-tion à titre gracieux d'un lot de 100.000masques protecteurs à travers les com-munes de la wilaya. Supervisant le lance-ment de la distribution, la wali d'Aïn-Témouchent, Labiba Ouinez a précisé que"la distribution d'un lot de 100.000masques protecteurs réceptionnés de lapharmacie centrale des hôpitaux s'inscritdans le cadre des mesures de prévention queles pouvoirs publics veillent à concrétiserpour endiguer la propagation de la pandé-mie sanitaire.""La distribution des bavettes toucheral'ensemble des communes de la wilayaainsi que les zones enclavées du fait de lagénéralisation du port obligatoire dumasque à compter du premier jour de l'Aïdel-Fitr", a-t-elle encore souligné.De surcroît, plusieurs franges de la sociétécivile à l'instar des Scouts musulmans algé-riens (SMA) et nombre d'associations acti-vant au niveau local ont été d'un grandapport durant cette crise pandémique.A noter que la zone enclavée de Hadjairiadans la commune d'Aïn-Kihal était la pre-mière halte où a débuté la distribution deces masques de protection, une opérationfavorablement accueillie par les habitantsde cette localité.

APS

DJELFA, CULTURE DU SAFRAN

Des résultats encourageantspour une expérience pilote

OUARGLA, COMMUNES DE LA WILAYA

Recensement de 134 zones enclavées

6 PUBLICITÉ MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREWILAYA D’ADRARDAIRA D’ADRARCOMMUNE D‘ADRARService des programmesBureau des marchésNIF : 098401015013837

AVIS N°15/2020 PORTANT L’ATTRIBUTIONPROVISOIRE DE L’AVIS D’APPEL D‘OFFRES

N°11/2019Conformément à l’article n°65 du décret présidentiel n°247/2015 de la 16/09/2015 por-tant réglementation des marchés publics modifié et complété.-Vu le procès verbal de réunion de la commission d‘évaltuation des offres n°41/2020du 19/04/2020, le président de l’assemblée populaire communale d’Adrar annoncel’attribution provisoire de projet : Réal isation d‘un dortoir à la Gare routierDANS LE CADRE DE L’OPERATION : Etude et réal isation d’un dor-toir à la gare routier.

Conformément à l’article 82 du décret sus-cité les soumissionnaires qui contestent lechoix du service contractant peuvent introduire un recours auprès de la commission desmarchés de la commune dans un délai de (10) dix jours à compter de la date de la pre-mière publication de cet avis dans le BOMOP ou sur d’autres organes de la presse.Les soumissionnaires qui souhaitent consulter les résultats détaillés de l’évaluationtechnique et financière peuvent se rapprocher du bureau des marchés - service des pro-grammes de la commune dans un délai de (03) trois jours à compter de la date de lapremière publication de cet avis sur le BOMOP ou sur d’autres organes de la presse.

Midi Libre n° 4048- Lundi 20 juillet 2020 - Anep 2016 011 628 Midi Libre n° 4048- Lundi 20 juillet 2020 - Anep 2016 011 762

OpérationNom de

soumissionnaireet NIF

projet Montant del’offre DA

Délai(mois)

Raisonset cri tèrede choix

Etudeet

réal istiond’un

dortoirà la gareroutier

MEDIANIABDELLAH

198001210118251

Réalisationd’un dortoirà la Gareroutier

39.631.747.15 12 Le moinsdisant

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SANTÉ MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202012

Prévenir la récidive de l’infarctusdu myocarde

Après un infarctus dumyocarde, les patientssurvivants sont à risque denouvel évènementcardiovasculaire et ce risqueest proportionnel au tauxrésiduel de "mauvais"cholestérol LDL, même chezles patients recevant untraitement intensif parstatines.

L' essai Odyssey Outcomescoordonné par le orofesseurPhilippe Gabriel Steg du

département de cardiologie del'hôpital Bichat AP-HP et del'université Paris Diderot/USPC, a étémené auprès de 18 924 patients dansplus de 50 pays avec le réseau FACT– French Alliance for CardiovascularTrials labellisé par F-CRIN (Inserm)et le Dr G. Schwartz de l'university ofColorado School of Medicine.Les résultats montrent, après un suivimoyen de 2,8 ans, une réduction durisque d'évènement cardiovasculaired'environ 15 % chez les patients trai-tés par alirocumab ainsi qu'une morta-lité plus basse.Ces résultats publiés le 7 novembredans la revue The New EnglandJournal of Medicine (link is external),suggèrent que l'injection de cet inhibi-teur de PCSK9 pourrait contribuer àaméliorer le pronostic de ces patientsà risque.Une nouvelle classe médicamenteuse,les inhibiteurs de PCSK9 est capable

d'abaisser de plus de 50 % le taux rési-duel de cholestérol LDL, en plus dutraitement par statines. L'un de cesmédicaments, l'alirocumab (Praluent,Sanofi) a été testé dans le grand essaiclinique randomisé en double aveuglecontre placebo Odyssey Outcomes,portant sur des patients ayant un cho-lestérol LDL supérieur à 70 mg/dLmalgré un traitement maximal par sta-tines. Ces médicaments sont dérivésde la découverte par l'équipe du PrCatherine Boileau de mutations dugène de PCSK9 associés à une hyper-cholestérolémie familiale (Boileau Cet al Nature Genetics, 2003 (link isexternal)). L'alirocumab est un anti-corps monoclonal, le PCSK9 pourproprotein convertase subtilisin-kexintype 9. Il agit sur les récepteurs ducholestérol qui attirent le cholestérol

LDL et le détruisent. Un groupe depatients d'au moins 40 ans et ayant étéhospitalisé pour un accident cardio-vasculaire a reçu l'alirocumab parinjection et un deuxième groupe unplacebo.

Baisse de la mortalitéLe groupe alirocumab présentait destaux plus bas de LDL en moyenne de40 à 66mg/dl comparés à des tauxplus élevés dans le groupe placeboatteignant 93 à 103 mg/dl.En détail, une réduction des évène-ments cardiovasculaires majeurs a étéconstatée dans le groupe alirocumab(1052 vs 903 évènements, soit 11,1%dans le groupe placebo contre 9,5%dans le groupe alirocumab).Les chercheurs ont égalementconstaté que la mortalité a été plus

basse dans le groupe traité (3,5 %contre 4,1 % dans le groupe placebo).La tolérance du traitement a été trèsbonne sur la durée du suivi, avec enparticulier aucun excès de risque detrouble cognitif, de diabète oud'élévation de la glycémie.Cet essai suggère que l'addition d'uninhibiteur de PCSK9 par injection autraitement post infarctus par statinespourrait contribuer à améliorer le pro-nostic de ces patients. Les seuls effetssecondaires étaient mineurs et limitésà des démangeaisons ou un gonfle-ment au niveau du site d'injection.L'essai Odyssey Outcomes a étéfinancé par Sanofi et Régénéron. Lesdonnées ont été analysées par legroupe universitaire du Dr M. Szarekà SUNY Downstate School ofMedicine, Brooklyn, New York.

Les centres pour le contrôle et la pré-vention des maladies (CDC),l'université du Nevada et l'universitéd'Emory ont entrepris d'étudier leseffets de l'amplification de la pollu-tion de l'air sur le nombre de consulta-tions effectuées aux urgences par despatients de tous âges pour des pro-blèmes respiratoires de type asthme,bronchopneumopathie chronique(BPC) et infection respiratoire.Les chercheurs ont étudié la présencede deux polluants dans 869 pays unesemaine avant la visite aux urgencespour un problème respiratoire.L'étude, d'une échelle inédite, recou-vre 40 millions de consultations et 45% de la population américaine. Lespatients ont été divisés en troisgroupes : les moins de 19 ans, lesmoins de 65 ans et les plus de 65 ans.Les conclusions présentées dans larevue American Journal ofRespiratory and Critical Care Medicinindiquent une corrélation entre lesniveaux d'ozone et le taux de visitesaux urgences respiratoires, pour des

problèmes d'asthme, d'infections res-piratoires aiguës, de BPC et de pneu-monie, dans tous les groupes d'âge.L'association la plus prononcée estconstatée chez les plus de 65 ans.

L'augmentation des niveauxd'ozone fait augmenter les

visites aux urgencesLes chercheurs ont également établiune relation entre les PM 2,5 - quisont des particules de moins de 2,5microns de diamètre - qui pénètrent enprofondeur dans le système respira-toire, et les visites aux urgences respi-ratoires chez les enfants et les adultesde moins de 65 ans. La corrélation laplus accentuée est constatée chez lesenfants. Là aussi, l'augmentation dutaux de PM 2,5 est reliée à une aug-mentation du pourcentage de visiteaux urgences chez les enfants, commechez les moins de 65 ans.De précédentes études consacrées auxvisites aux urgences ont démontré queles enfants étaient particulièrement

vulnérables face à la pollution de l'air,mais ces études se limitaient à uneville donnée, a expliqué Heather M.Strosnider, auteure principale del'étude. Ces conclusions vont dans lesens de celles de l'Agence pour la pro-

tection de l'environnement. L'ozone,principal composant du smog, et lePM 2,5 sont les deux plus importantesformes de pollution de l'air aux États-Unis.

Forte corrélation entre la pollution de l’airet les visites aux urgences

PAR IDIR AMMOUR

D’ un ton ferme, la tutelle del’éducation, a, en effet, mis engarde tout responsable d’école pri-

vée ayant enfreint les dispositions deslois, de la possibilité de recourir à la forcede la loi pour protéger les écoliers. Ellerappelle d’ailleurs que les établissementsscolaires privés sont soumis, au mêmetitre que ceux du public, aux mêmes dispo-sitions de lois, leur signifiant ainsi quetout «dépassement» envers les parentsd’élèves ou les écoliers est passible de«sanctions sévères» pouvant atteindre le«retrait immédiat» de l’agrément del’établissement. Dans une correspondancen ° 755, datée du 16 juillet, le ministèrede l'Éducation nationale, a menacé de suivi

judiciaire, dans le cas où il continuerait defaire pression sur les parents pour qu'ilss'acquittent des cotisations pour le troi-sième semestre, tout en mettant à nouveauen garde contre toute altération de l'avenirdes élèves, quelles qu'en soient les raisonset les circonstances. Toujours, dans lemême sillage, la tutelle, a instruit égale-ment ses directeurs exécutifs à assurer lesuivi des situations en suspens et às’employer à les régler de toute urgence età leur fournir des rapports périodiques à cetégard. Prendre les mesures juridiques dis-suasives à leur encontre, à savoir le retraitimmédiat de l'accréditation et la fermeturedéfinitive des écoles, avec recours à unsuivi judiciaire si nécessaire. Il est utilede rappeler que les élèves n’ont pas remisles pieds dans les établissements scolaires

publics et privés, et ce depuis le 12 marsdernier; suite à la suspension des cours parmesures préventives; imposées par le gou-vernement en raison de la propagation del’épidémie du Coronavirus dans le pays.Mais, selon les parents d’élèves, malgrécet arrêt, les écoles privées leur imposent«de payer les frais des mensualités du 3etrimestre», alors que leurs enfants étaientprivés de cours. A en croire les parents,certains établissements sont allés jusqu’àles menacer de ne pas maintenir leur enfantscolarisé dans leur établissement à la ren-trée prochaine et de ne pas leur remettre lesbulletins, les attestations de passage, lesdossiers scolaires, dans le cas où lesparents ne payent pas la dernière tranche del’année en cours.

I. A.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 5EVENEMENT

LITIGE ENTRE LES PARENTS D’ÉLÈVES ET CERTAINS DIRECTEURSD’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS

Le ministère de l’Éducationnationale hausse le ton

Le ministère de l’Éducation nationale est passé à l’acte, concernant le litige qui perdureentre les parents d’élèves et certains directeurs d’établissements scolaires privés.

INVESTIR DANS LA CRÉATION DES BANQUES PRIVÉES

L’appel lancé aux détenteurs de capitauxnationaux

Dans l’objectif de réaliser une meilleureinclusion financière dans les plus brefsdélais, le ministre des Finances AymenBenabderahmane, a appelé les détenteursdes capitaux nationaux à se lancer dans lacréation de nouvelles banques privées.Le ministre n’a pas hésité a critiqué lasituation de secteur bancaire, accusant : «les banques n’ont pas joué leurs rôles delevier dans le développement écono-mique», «Nous avons un réseau bancairetrès loin de la nécessité du terrain, avecseulement 1660 agences. Notre réseau

bancaire est loin aussi de ce qui se passechez nos voisins».Toutefois, le ministre a mentionné lemanque de confiance qui s’est insaturé àcause des anciennes pratiques entre lesbanques et les citoyens. « Il y a eu uncumul de pratiques dans le passé, qui a faitque les gens perdent confiance en lesbanques et ce qui a engendré une thésauri-sation sans précédente » a-t-il expliqué etimpute le manque de liquidité existanteactuellement dans les banques.Ainsi, Benabderahmane a insisté : «nous

irons dans une réforme qui encouragel’inclusion financière et aussi de proposerdes produits innovant pour attirer l’argentde l’informel» a-t-il insisté.Les autorités tentent ainsi avec tous lesmoyens de récupérer les grandes sommesthésaurisées par les citoyens et qui sontestimées à plus de 5000 milliards dedinars. Pour y arriver les autorités finan-cières ont lancé huit produits bancairesislamiques, dont le premier sera lancé trèsbientôt par la BNA.

R. N.

RÉFORME FISCALELe ministèredes Finances

organise des Assisesnationales

Le ministère des finances se pencheraaujourd’hui sur la réforme fiscale longtemps souhaitées, en organisant desassises nationales sur la réforme fiscale,une rencontre qui sera consacré aurecueille des propositions qui permettrontl’élargissement de l’assiette fiscale. SelonAymen Benabderahmane, ministre desfinances, l’élargissement de l’assiette fis-cale passe par « l’implication oul’imposition de toute la population quin’est pas imposée pour l’instant, et qui esten dehors de la sphère d’imposition ».Intervenant sur les ondes de la radio natio-nale, ce dimanche, le premier argentier dupays a souligné que ce travail de réformesera mené par l’administration fiscale quidoit « œuvrer à convaincre cette frange dela société à l’adhésion dans la contribu-tion» qu’il considère comme un actecitoyen. Benabderahmane a souligné quela révision de la pression fiscale, passeaussi par l’instauration d’un impôt justeéquitable pour tout le monde. L’invité de laradio a considéré pas normale que la fisca-lité ordinaire se base sur l’IRG, appelant àl’élargissement de l’assiette fiscale et nonpas l’augmentation des impôts.

ACCIDENTSDE LA CIRCULATION

8 morts et 183 blessésen 24 heures

Huit (08) personnes ont trouvé la mort et183 autres ont été blessées dans des acci-dents de la circulation survenus à traversle territoire national durant les dernières24 heures, selon un bilan établi hier parles services de la Protection civile. Le bilanle plus lourd a été enregistré dans lawilaya de Chlef avec deux (02) morts ettrois (03) blessés, suite au renversementd’un véhicule léger qui a chuté dans unoued sur la route nationale n 19 à Ténès,précise la même source. Par ailleurs, lesplongeurs de la Protection civile de lawilaya d'Annaba sont intervenus pourl'évacuation d’une jeune fille âgées de 21ans, décédée par noyade à la plage SidiSalem, dans la commune d'El Bouni. ATamanrasset, l'intervention des élémentsde la Protection civile a permis d'évacuervers l’hôpital local de deux (02) personneségarées, âgées respectivement 69 et 44ans, retrouvées mortes à 80 km de la com-mune d'Ain Salah.Concernant la lutte contre la propagationdu Coronavirus (Covid-19), les unités de laProtection civile ont effectué durant lesdernières 24 heures, 116 opérations desensibilisation à travers le territoire natio-nal, rappelant aux citoyens la nécessité durespect de confinement ainsi que lesrègles de la distanciation physique, ajoutela même source. Les mêmes unités onteffectué, aussi, 131 opérations de désin-fection générale ayant touché l'ensembledes infrastructures et édifices publics etprivés, plusieurs quartiers et ruelles à tra-vers l'ensemble des wilayas. La Directiongénérale de la Protection civile, qui amobilisé pour les deux opérations 621agents de la Protection civile tous gradesconfondus, 88 ambulances, 86 engins, aégalement mis en place des dispositifs desurveillances dans deux sitesd'hébergement destinés au confinement àtravers la wilaya d'Alger.S'agissant du dispositif de lutte contre lesincendies de forêts, maquis, récoltes etbroussailles, les unités de la Protectioncivile ont procédé, durant la mêmepériode, à l'extinction de 10 incendies dedifférentes espèces végétales, dont unincendie de forêt, deux incendies demaquis et sept incendies de récolte ayantcausé des pertes estimées à 1 ha de forêt,4 ha de maquis, 2 ha de broussaille, 1,5 hade blé, 1050 bottes de foin, 210 arbres frui-tiers et 40 palmeraies.

R. N.

Page 12: -- Pr ix : 10 DA • DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN … · 2020. 7. 20. · Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvé à Doha c’est ce qu’on

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 20204 EVENEMENT

PAR RAHIMA RAHMOUNI

A ymen Benabderahmane, invité hierà la radio chaîne 3, explique que lephénomène observé s’explique par

“l’accumulation des pratiques” qui durentdepuis plusieurs années, promettant enoutre, “la révolution de la gouvernance desbanques” .Parlant de la réunion tripartite samedientre Gouvernement , partenaires sociauxet patrons, le ministre a confirmé que legouvernement vient de débloquer uneenveloppe de 65,5 milliards de dinars.Pour assister les entreprises, publiques etprivées confondues, victimes des contre-coups de la pandémie du coronavirus, legouvernement vient de débloquer en leurfaveur une première aide financière de 65,5milliards de dinars.“Notre souci, déclare-t-il, est de préserverle capital de production de ces entreprises,et partant, l’emploi, des objectifs cardi-naux”. “Les fonds sont là”, a-t-il assuré,avançant des chiffres de 1.000 milliards dedinars et de 10 milliards de dollars, dessommes, précise-t-il, réservées au soutien

de l’investissement productif, particulière-ment celui destiné à contribuer à la substi-tution de produits importés.Le ministre annonce, par ailleurs,l’organisation, lundi, d’Assises nationalesconsacrées à la réforme fiscale, “une pre-mière en Algérie”, visant, déclare-t-il, à“briser les verrous” qui ont fait fuir les

Algériens du paiement des impôts, en rai-son, notamment, des “pressions” exercéessur une catégorie particulière d’opérateursau bénéfice d’une “population”, qui s’esttoujours placée en dehors de la sphèred’imposition. Notant “anormal”, que lafiscalité ordinaire soit majoritairementconstituée par une retenue à la source,

sous la forme d’un impôt sur le revenu,l’intervenant signale qu’il s’agit, désor-mais, d’élargir cette dernière en procédant,notamment, à un recensement “juste” de lapopulation fiscale et à un renforcement descapacités de recouvrement.S’exprimant, d’autre part, sur le sujet de laréforme bancaire, M. Benabderrahmanejuge que les banques n’ont pas joué le rôleattendu d’elles, en raison, explique-t-il, de“pratiques” qui les ont réduites à un état de“tiroir-caisse”.Afin de lutter contre la “stagnation des pra-tiques bancaires”, il signale qu’à travers laréforme attendue, il a été décidé de créer àleur niveau de nouveaux systèmes de gou-vernance permettant d’introduirel’innovation dans leur fonctionnement,par le biais de la mise sur le marché denouveaux produits.Exprimant l’intérêt de l’État pour lafinance islamique, l’invité considère, quecelle-ci devrait permettre de mobiliser unebonne partie de l’argent détenu par le sec-teur informel, mais précise que d’autresmécanisme seront initiés.

R. R.

PAR RANIA NAILI

La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, aindiqué hier dans un communiqué qu’elle mobilisera tousles moyens pour concrétiser les objectifs fixés par le pré-sident de la République, Abdelmadjid Tebboune, notam-ment en matière de modernisation de sa gestion,d’amélioration de son efficacité opérationnelle et de sacompétitivité."Les décisions de monsieur le président de la République,prises lors du dernier Conseil des ministres, réaffirmenttout l’intérêt qu’accordent les hautes autorités de l’Etat àSonatrach et à son devenir, et qui sont de nature à redyna-miser les activités du Groupe en lui fixant des objectifs envue de moderniser sa gestion, d’améliorer son efficacitéopérationnelle et sa compétitivité et de valoriser sa res-source humaine qui demeure sa première richesse", a pré-cisé la même source. A cet effet, Sonatrach a souligné

qu’elle s’inscrivait "pleinement dans la vision de l’Etat,qui prône notamment, la consolidation de la base deréserves d’hydrocarbures, la mobilisation des découvertespour augmenter les niveaux de production, le développe-ment des activités de transformation pour valoriser les res-sources du pays, la rationalisation et l’optimisation desdépenses afin de renforcer la capacité de résilience duGroupe et d’assurer sa profitabilité et sa pérennité" .Pour atteindre ces objectifs, la compagnie nationale deshydrocarbures a décidé de poursuivre la concrétisation deson programme stratégique à travers des projetsd’amélioration couvrant, entre autres, la modernisation dela fonction ressources humaines, l’implémentation d’unsystème d’information (ERP, digitalisation, etc...), laredynamisation de la fonction recherche et développementet la promotion du contenu local, a fait savoir le commu-niqué. Pour rappel, le président de la République,Abdelmadjid Tebboune, avait instruit lors du dernier

Conseil des ministres d’engager un audit profond auniveau de Sonatrach, dans le but d'évaluer son patrimoine,de réduire le nombre de ses représentations à l’étranger, dediminuer les postes de responsabilités qui ne sont pas liésau rendement ou à la rentabilité de l’entreprise, ainsi quele passage d’une gestion qui date d’une époque révoluevers une comptabilité analytique saine. Le président de laRépublique avait également relevé, lors de ce Conseil, lastagnation, dans laquelle se trouve ce secteur de l’énergie,empêtré dans les schémas de production classique et per-dant de vue, les énormes potentialités que recèle le pays.Le Chef de l’Etat a donné, en outre, des instructions pré-cises en faveur de la relance des activités de prospectiondes réserves non exploitées et l’arrêt de toute importationde carburant et de produits de raffinage au 1er trimestre2021.

R. N.

MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BUREAUX DE POSTES

Les explications du ministredes Finances

POUR CONCRÉTISER LES OBJECTIFS FIXÉS PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Sonatrach mobilisera tous les moyens

MOHAMED ARKAB :

“Quatre axes pour développerle secteur minier”

Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a rappelé que l’objectif de la création de son dépar-tement ministériel est de revitaliser le secteur minier à travers le pays, afin qu’il joue un rôledans la reprise économique et le soutien à l’industrie. Accueilli, hier à la chaine 1 de la Radioalgérienne, le ministre des Mines, MohamedArkab, a réitéré la volonté de l’Algérie de se libé-rer progressivement de la dépendance aux marchés pétroliers, en consacrant progressivementses efforts, à la valorisation de ses ressources hors hydrocarbures, en accordant un intérêt sou-tenu à ses nombreuses richesses minières. Dans ce contexte, Mr. Arkab a attribué la faiblecontribution du secteur minier dans l’industrie nationale et le PIB, aux politiques menées parles gouvernements précédents, en indiquant que le gouvernement actuel se dirige vers la diver-sification de l’économie nationale. Selon Mr. Arkab, le développement du secteur minier sebase sur quatre axes. Le premier est la révision de la loi régissant l’activité minière, pour larendre plus attractive auprès des investisseurs, locaux et étrangers. Quant au second, il s’agitde reconsidérer la carte nationale minière, pour la faire répondre aux standards internationaux,en termes de précision. Alors que le troisième axe vise à développer les mines existantes enles restructurant, en les organisant et en les gérant. Le quatrième axe concerne la formation dela composante humaine, pour augmenter l’efficacité des ressources humaines. Le ministre desMines a saisi l’opportunité, pour valoriser l’apport des compétences algériennes, des entre-prises publiques et privées, dans la réalisation des futurs projets miniers.

R. N.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR-INDUSTRIEConventions de création de pôles tech-

nologiquesLe ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,Abdelbaki Benziane, en compagnie du ministre de l'Industrie, Ferhat Ait AliBraham, présidera aujourd’hui lundi à Alger une cérémonie de signature deprotocoles de conventions relatives à la création de pôles technologiques encoopération avec le secteur de l'industrie, a indiqué hier le ministère dans uncommuniqué. La cérémonie de signature se tiendra en présence de plusieursmembres du gouvernement, au siège du ministère de l'Enseignement supé-rieur, précise la même source. "La création d'un pôle technologique repose surune dynamique d'innovation basée sur la mise en forme d'un réseau afin defavoriser la circulation des idées, l'échange de compétences, l'accès et la pra-tique des nouvelles technologies au plus grand nombre d'acteurs locaux",explique la même source. Pour le ministère, la politique des pôles technolo-giques permet aussi de "renforcer" la compétitivité de l'économie nationale, et"développe" également la croissance et l'emploi, de même qu'elle "encourage"le partenariat entre les entreprises, les établissements d'enseignement supérieuret de recherche scientifique et les agences ou les organismes de recherche. Acette occasion, et dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19), ilsera procédé à la présentation de modèles industriels issus de la recherche scien-tifique en coopération avec le secteur industriel, conclut le communiqué.

R. N.

Le ministre des Finances admet enfin, certes à demi-mots, qu’il existe bien un problème de liquidités au niveau des bureaux despostes où, depuis des semaines, de longues queues se forment dés l’entame du service, devant les guichets.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 13MONDE

Pour la seconde fois en un an,les électeurs se sont pressésdans les quelque 5.000bureaux pour élire leur chefde l’État.

L es électeurs du Malawi se sont rendusen nombre et pacifiquement mardi 23juin dans les bureaux de vote pour

choisir leur Président pour la deuxièmefois en un an, après l’annulation histo-rique de la réélection du sortant PeterMutharika en raison de fraudes massives.Au terme d’une campagne rythmée par denombreuses réunions publiques malgré lapandémie de coronavirus, M. Mutharika,79 ans, retrouve encore sur sa route le chefde l’opposition Lazarus Chakwera, 65 ans.Troisième candidat sur les rangs, PeterKuwani n’a guère de chances de pouvoirperturber leur face-à-face.A l’issue de l’élection du 21 mai 2019, laCommission électorale (MEC) avait pro-clamé la victoire du chef de l’Etat sortant,au pouvoir depuis 2014, avec 38,57 % dessuffrages contre 35,41 % à LazarusChakwera. Mais ce dernier n’a jamais

accepté ces résultats, à ses yeux outrageu-sement frauduleux, et saisi la Cour consti-tutionnelle.A la surprise générale, ses juges ontannulé en février la victoire de PeterMutharika, confirmant des "irrégularitésgénéralisées et systématiques". Le Malawiest ainsi devenu le deuxième paysd’Afrique subsaharienne, après le Kenya en

2017, à annuler un scrutin à la magistra-ture suprême.Après la fermeture mardi à 18 h desbureaux, le nouveau président de la MEC,Chifudo Kachale, a affirmé que "le votes’est dans l’ensemble déroulé de façonpacifique, à l’exception de quelques inci-dents qui n’ont cependant pas perturbé leprocessus" électoral. La police a confirmé.

"Nous avons enregistré des problèmes aucours des douze dernières heures mais, engénéral, la situation est calme. Pas de pro-blème d’intimidation d’électeurs,d’employés de la MEC", a déclaré lenuméro 2 de la police, Noel Kayi.Présenté par nombre d’analystes comme lefavori de ce nouveau scrutin, LazarusChakwera s’est montré confiant sur l’issuedu vote. "Nous avons rendez-vous avec ledestin, l’heure d’un nouveau Malawi asonné, a-t-il lancé. Je veux servir leMalawi avec intégrité (…), je veux réglernos problèmes, à savoir le détournementdes fonds publics et la corruption."Le Malawi est l’un des pays les plusdémunis de la planète. Selon la Banquemondiale, plus de la moitié de ses 17 mil-lions d’habitants vit sous le seuil de pau-vreté. Pendant la campagne, les candidatsont multiplié les réunions publiques, maisla MEC avait promis que les règles de pré-vention sanitaire contre la pandémie duCovid-19 seraient respectées pendant lescrutin présidentiel. 803 cas d’infection,dont 11 mortels, ont été recensés dans lepays.

Quelques heures à peine après avoir pré-tendu mater une "révolution", fomentéepar d’obscures forces venues "de l’Est et del’Ouest", Alexandre Loukachenko était ànouveau défié par sa population. En cettefin juin, à quelques semaines d’un scrutincensé lui octroyer un sixième mandat, leprésident biélorusse, qui règne depuis plusde vingt-cinq ans sur le petit pays de l’ex-Union soviétique, semble dépassé par lacolère de son peuple.Dans la journée de samedi 20 juin, malgréles répressions policières de la veille, lesBiélorusses étaient à nouveau venus mani-fester à Minsk contre le chef d’État et sesdérives autocrates. "Peut-on dire qu’il y aun changement au sein de la population ?Que la peur a disparu ? C’est difficile àdire. Mais, pour l’heure, les intimidationset les menaces de Loukachenko n’ont pasfonctionné", observe Artyom Shraibman,analyste politique. Vendredi, jeunes,

vieux, politisés ou non, étaient déjà des-cendus dans les rues de la capitale pourcrier "liberté". L’après-midi, une chaînehumaine de plusieurs milliers de per-sonnes s’était formée pour réclamer lalibération de Viktar Babaryka. L’hommed’affaires, qui fut pendant 20 ans à la têtede la banque russe Belgazprombank, s’estporté candidat à l’élection présidentielle du9 août. Après avoir recueilli quelque400.000 signatures quand il n’en faut que100.000, l’homme a semble-t-il repré-senté une menace suffisamment précisepour qu’Alexandre Loukachenko prenneles devants.Le 18 juin, le Comité pour le contrôle del’État, sorte de parquet financier biélo-russe, a annoncé l’arrestation de l’ex-ban-quier, l’accusant de blanchiment d’argentet d’évasion fiscale. Une vingtained’employés de l’établissement ont égale-ment été arrêtés, tandis que l’Etat prenait

le contrôle de la banque, propriété dugroupe gazier russe Gazprom. M.Babaryka, qui avait démissionné deBelgazprombank peu avant de se portercandidat, a dénoncé une "campagned’intimidation à des fins politiques".L’opposant n’est pas le seul à avoir étéécarté manu militari de la course à la pré-sidence. Le 29 mai, c’est le blogueurSergueï Tikhanovski qui fut placé endétention, pour trouble à l’ordre public. Lequadragénaire avait récolté et filmé dansles villes et les campagnes du pays lesgriefs de la population, avant de les diffu-ser sur sa chaîne YouTube. Son arrestationavait déclenché une mobilisation inhabi-tuelle dans plusieurs villes du pays.Quelques jours plus tard, MikalayStatkevich, opposant notoire deLoukachenko, qui a déjà purgé cinq ans deprison, placé à son tour mis sous les ver-rous.

Les États-Unis et la Russie reprennentlundi à Vienne des négociations sur lecontrôle des armements nucléaires, mena-cées dès le début par l'insistance deWashington à y inclure la Chine, ce quePékin refuse.Les délégations sont arrivées au PalaisNiederösterreich accueillant les discus-sions dans le centre de la capitale autri-chienne sans faire de déclarations.L'ambassadeur Marshall Billingslea, repré-sentant du Président américain pour lesquestions de désarmement et le vice-minis-tre russe des Affaires étrangères SergueïRiabkov doivent discuter sur plusieursjours du traité bilatéral New Start, concluen 2010, qui expire le 5 février 2021.Les termes de New Start, inscrits dans lecadre du désarmement progressif prévu par

le Traité sur la non-prolifération des armesnucléaires de 1968, limitent à 700 le nom-bre de lanceurs nucléaires stratégiques et à1.550 le nombre de têtes nucléaires.Moscou réclame des discussions sur sareconduite depuis fin 2019, maisl'administration Trump a jusque-là fait del'inclusion de Pékin dans les pourparlersun préalable.La Russie et les États-Unis détiennenttoujours plus de 90 % des armes nucléairesdans le monde, selon le dernier rapport del'Institut international de recherche sur lapaix de Stockholm (Sipri). Washingtondispose en 2020 de quelque 5.800 ogivesnucléaires et Moscou de 6.375, contre 320pour Pékin, 290 pour Paris et 215 pourLondres, toujours selon l'institut suédois.La Chine, qui considère que son arsenal est

encore bien inférieur, refuse de participer àdes négociations tripartites mais s'estmontrée ouverte à des discussions multila-térales.Song Zhongping, un expert chinois desquestions de défense, estime que le niveauidéal pour Pékin serait de 2.000 têtesnucléaires.Donald Trump a retiré les États-Unis detrois accords internationaux de désarme-ment : celui sur le nucléaire iranien, letraité INF sur les missiles terrestres demoyenne portée et le traité Ciel ouvert devérification des mouvements militaires etde la limitation des armements."L'administration de Trump renonce prati-quement à toutes les restrictions liées auxaccords conclus dans le passé", a estimél'analyste politique russe Fiodor

Loukianov, interrogé par l'AFP.

MALAWI

Une seconde présidentielle aprèsl’annulation du scrutin de 2019

BIÉLORUSSIE

Viktar Babaryka dénonce une "campagne d’intimidation"

USA - RUSSIE

Nouvelles négociations sur le désarmement nucléaire

BRÉSILLa justice oblige lePrésident Bolsonaroà porter un masque

en publicJair Bolsonaro devra porter un masque"dans tous les lieux publics", selon unedécision de la justice brésilienne. Dansun arrêt rendu lundi 22 juin au soir, lejuge Renato Borelli a décidé qu’uneamende de 2.000 réais serait infligée auchef de l’État s’il apparaissait à nouveauen public sans le masque exigé par undécret en vigueur dans le district fédéralde Brasilia. Le Président "a l’obligationde respecter les lois en vigueur, ainsi qued’assurer le bien-être de la population etpar conséquent d’adopter les mesuressanitaires pour éviter la propagation dunouveau coronavirus", a argumenté lemagistrat. Cette décision s’applique éga-lement à l’ensemble de ses collabora-teurs. Le port du masque est obligatoiredepuis des semaines dans la plupart desrégions du Brésil, mais M. Bolsonaro nele porte que de manière aléatoire.Cet arrêt a été rendu à la suite d’unerequête déposée par un avocat fustigeantla "conduite irresponsable du Présidentface au coronavirus, qu’il a minimisé etqualifié de petite grippe". Depuis ledébut de la pandémie, Jair Bolsonaro aprovoqué de nombreux rassemblementsen allant à la rencontre de ses partisans,souvent sans porter de masque.

Agences

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MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 202014

APRÈS LE REFUS DU MJS

VERS UNE AGEXPAR CONSULTATIONS

ÉCRITESAprès le refus du ministère dela Jeunesse et des Sports(MJS) d'autoriser laFédération algérienne defootball (FAF) à organiser uneassemblée généraleextraordinaire (AGEx),l’instance fédérale ira versune Assemblé générale parconsultations écrites.

PAR MOURAD SALHI

L a réponse de la tutelle est venuesamedi dans une lettre adressée à laFAF, dans laquelle elle souligne que

"la Fédération algérienne de football a sol-licité le déroulement d'une AG ordinaire ensession extraordinaire ! C'est une inven-tion réglementaire mais aussi une impro-visation (dribble)", a indiqué le MJS dansson communiqué de presse.Le président de la Fédération algérienne defootball (FAF), Kheïredine Zetchi, avaitdéjà annoncé, quant à lui, que la tenued’uneAssemblée avec la présence physiquedes membres est difficile. "Cette optionsera difficile à réaliser au vu de la situationsanitaire, mais nous avons tout prévu enmatière d'organisation, en exploitantl’option des consultations écrites", a indi-qué le président Zetchi ce week-end sur lesondes de la Radio nationale.Le premier responsable du football algé-rien avait annoncé que son instance a eudéjà l’aval de la Fédération internationalede football (FIFA) pour l’organisationd’une Assemblée générale extraordinaire

par consultations écrites. Utilisé pour res-pecter les conditions sanitaires à cause ducoronavirus, cette option pourrait avoirlieu le plus normalement du monde et lesparticipants peuvent voter à distance, cequi pourrait constituer une solution pourtrancher dans la question de la reprise desdifférents Championnats.Les membres de l’AG de la FAF pourrontainsi voter pour ou contre l’arrêt définitifde la saison 2019-2020 et choisir l’une destrois hypothèses proposées. La premièreconsistant à décréter une saison blanche(sans déclarer de champion), la deuxièmede désigner un champion sans relégation,alors que la 3e hypothèse est de désignerun champion avec accession et relégation,tout en prenant en compte le classementarrêté à la 22e journée, quand la compéti-tion a été suspendue. A quoi s’ajoute éga-lement le choix des représentants del’Algérie en compétition internationale si

les membres décident de mettre fin àl’exercice sportif écoulé.Concernant la possibilité d’organiser cerendez-vous par vidéoconférence, le prési-dent de la FAF a affirmé que "l'éventualitéd'organiser cette AGEx par visioconférenceest difficile à faire pour des raisons d'ordretechnique".Le ministère de la Jeunesse et des Sports arappelé dans la même lettre qu'il avaitannoncé ne pas autoriser "pour lemoment" la reprise des compétitions, enapplication des directives du Comité scien-tifique de suivi de l'évolution de la pandé-mie de coronavirus.Devant toutes ces contraintes et difficultésdues à la pandémie de coronavirus, il estdifficile d’imaginer une reprise des compé-titions nationales dont la Ligue 1 de foot-ball. Reste seulement à choisir l’une deshypothèses proposées par la FAF.

M. S .

MERCATO

La destinationMarseille se précise pour Slimani

BELMADI :

“Ce que je voulais, c’est être le premier”Une année après l’exploit de Riyad Mahrez et ses coéquipiers en Egypte, l’entraîneur de l’équipe nationale, Djamel Belmadi, estrevenu, dans un entretien au média officiel de la FAF, sur le sacre des Verts en Coupe d’Afrique des nations.« Ce que je voulais c’est être le premier. Celui qui prend la Coupe d’un pays pour la ramener chez lui. Ce sentiment-là, c’esténorme. Ça on peut plus te l’enlever, c’est écrit dans l’histoire », a débuté Djamel Belmadi.« On n’est pas allé en Egypte comme le Petit poucet ou l’équipe qui est sortie au premier tour en 2017. On y est allé avec l’idéed’être valeureux, braves, ambitieux et d’y croire », a enchaîné le technicien algérien.« Le rapport aux joueurs est pour moi l’essentiel de ce métier. Ces joueurs-là, je les aime. Tout simplement », a conclu le sélec-tionneur national.

L'Olympique Marseille se présente de plusen plus comme la future destination del'attaquant international algérien IslamSlimani qui n'entre toujours pas dans leschoix de l'entraîneur de Leicester City,Brendan Rodgers.Selon le média espagnol Todo Fichajes,dans un premier temps, l'OM avait privi-légié la piste de l'attaquant sénégalais duStade Rennais, Mbaye Niang, qu'il consi-dérait comme le complice idéal pour épau-ler Dario Benedetto en attaque.

Mais devant les importantes exigencesfinancières du club breton, qui a réclamépas moins de 20 millions d'euros pourcéder son prodige, la direction de l'OM seserait rabattue sur Slimani, dont le trans-fert ne serait estimé qu'à 6 millionsd'euros, a détaillé Todo Fichajes.Toujours selon la même source, le clubphocéen et Leicester City seraient "sur lepoint de trouver un accord pour le transfertde Slimani", auteur d'une saison aboutieavec l'AS Monaco, où il a évolué en prêt,

avec, notamment, 9 buts et 7 passes déci-sives en 18 matchs de Ligue 1.Slimani (32 ans, 68 sélections, 27 buts)est le meilleur buteur de la sélection algé-rienne en activité. Depuis qu'il a rejointl'Europe en 2013, il a déjà porté les cou-leurs de plusieurs clubs, dans quatre paysdifférents, à savoir le Sporting Lisbonne(Portugal), Leicester City et NewcastleUnited (Angleterre), Fenerbahçe (Turquie)et l'AS Monaco (France).

APS

ANGLETERREBenrahma et

Brentford ratentle coche

Les coéquipiers de Saïd Benrahma ontraté une occasion en or de s’emparerseuls de la deuxième place après la défaitede West Bromwich hier en perdant pourla première fois en neuf matchs, sur leterrain de Stock City par 1 à 0.En effet, avant cette rencontre, il ne man-quait plus que 4 points aux « Bees » deBrentford pour assurer directement unemontée en Premier League, car seuls lesdeux premiers du championship accèdentdirectement sans passés par les play-offs.Benrahma, qui n'était finalement pas sus-pendu (les cartons étant remis à 0 à latrêve) et les siens n'ont malheureuse-ment plus leur destin entre les mainsaprès cette défaite surprise, car la situa-tion au classement s’est compliquée.Il est utile de mentionner que le WBA(82 points) est deuxième derrière Leedsqui est désormais déjà assuré de monter.Brentford a un point de retard sur West-Brom (81 points).Les protégés de l’entraîneur danois,Thomas Frank doivent non- seulementremporter mercredi prochain leur derniermatch à domicile face à Barnsley (lanternrouge) et espérer un faux-pas de WestBromwish qui va jouer à domicile face àQuees Park Rangers. Sinon, Brentforddevra jouer les barrages avec quatre auxéquipes.

CHELSEADes discussionspour Benrahma

? “C’est unerumeur”

Le coach de Brentford, Thomas Frank, aaffirmé, en conférence de presse, que lesdirigeants de Chelsea n’ont pas débuté dediscussions avec le club deChampionship concernant l’internationalalgérien, Said Benrahma.« Je n’ai rien entendu à ce sujet de la partde mes collègues. Je ne sais absolumentrien et si on ne me dit rien, je ne pensepas que ce soit vrai. C'est une rumeur »,a déclaré l’entraîneur en chef de Brentford.À la question de savoir si ces rumeurspouvaient déstabiliser le joueur, ThomasFrank dira : « Non, il va bien. Cela nel’affectera pas. Si nous nousdébrouillons bien en championnat, lesjoueurs attirent l'attention. C'est naturel.»

CRBKorichi : “Zetchi

a influencé leBureau fédéral”

Après les dernières résolutions du bureaufédéral de ne pas prendre de décision surla fin du championnat, le porte- parole duCRB, Toufik Korichi a réagi.« Je pense que les déclarations de Zetchisur la non-attribution de titre au CRBont influé négativement sur les membresdu Bureau fédéral, ce qu’ils les ont empê-chés de prendre une décision finale », faitsavoir le responsable belouizdadi.Korichi ajoute que « le CRB sera lésés’il n'est pas déclaré champion et que laFAF choisit l’option d’une saisonblanche. En tout cas, on ne va pas setaire ».

SPORTS

Le maintien sous condition del’Aïd-el-Adha ne fait pasl’unanimité en Algérie, qui faitface à une flambée du Covid-19 depuis fin juin.

PAR LAKHDARI BRAHIM

U n collectif des professeurs ensciences médicales appelle les auto-rités à décréter l’ “abstention pour

tous” du sacrifice du mouton de l’Aïd-el-Adha, en raison de la pandémie de corona-virus. Ce collectif demande aux “plushautes autorités du pays pour prendretoutes les mesures qu’impose la situationde crise sanitaire actuelle, en décrétantl’abstention, pour tous, de procéder ausacrifice du mouton” et “de faire de cesdeux jours de l’Aïd el Adha, un grandmoment de recueillement et de solidarité

nationale”. “En tant que membres du col-lectif, nous pensons qu’il faut impérative-ment suspendre l’Aïd el Adha pour cetteannée, du fait qu’elle favorise la dissémi-nation du Covid”, affirme le Pr KamelBouzid chef du service d’oncologie auCMPC et membre du collectif.“Le Covid est particulièrement agressif etdangereux et on commence réellement àavoir peur avec les nouveaux bilans descontaminations.Il faut donc tirer la sonnette d’alarme”,soutient-il.“Nous appelons à décréter l’abstention deprocéder au sacrifice comme en 1966lorsque le président Boumediene avait prisune décision similaire afin de préserver lecheptel. Aujourd’hui, nous sommes dansune situation où on ne peut pas se permet-tre de fêter l’Aïd el Adha dans ces condi-tions. On pourrait le faire l’an prochain,mais il faut impérativement cette annéeque les autorités interviennent”, considère

le président de la Société d’oncologiemédicale. “Quels que soient les conseilsque l’on pourrait prodiguer, l’achat dumouton dans des marchés collectifs, sontransport à plusieurs, son sacrifice et saconsommation sont toutes des occasionsqui vont favoriser les fortes affluences etregroupements qui vont exacerber la situa-tion pandémique”, préviennent ces spécia-listes issus de différentes branches médi-cales. Ils appellent à faire de ces deux joursde l’Aïd El Adha “un grand moment derecueillement et de solidarité nationale”.“Par rapport aussi bien aux Algériens décé-dés, qu’aux personnels soignants dont 2000 sont infectés et morts de Covid”, sou-ligne le Pr Bouzid. Enfin, le collectifexhorte la population à se conformer aurespect strict des mesures sanitaires au vude la hausse des contaminations au corona-virus. “La pandémie connaît actuellementune très forte hausse des contaminations etdes décès qui va en s’aggravant depuis lesrelâchements du ramadan, de l’Aïd-el-fitr etdu déconfinement. Ce qui nous impose àtous, aujourd’hui, le respect le plus strictdes mesures barrières, notamment de dis-tanciation physique”, écrivent les mem-bres du collectif dans une déclaration rédi-gée à l’issue d’une réunion tenue le 15juillet dernier.

La fetwa du ministère des Affairesreligieuses

Cette réunion a eu lieu au lendemain de ladécision de la commission de la Fatwa duministère des Affaires religieuses et des

Wakfs, d’autoriser le sacrifice du moutonsous conditions.Émettant un avis favorable pour le main-tien de ce rituel religieux, la commissiondonne “la possibilité d’effectuer le sacrificele deuxième, voire le troisième jour del’Aïd el-Adha”, afin d’éviter les regroupe-ments lors de l’accomplissement de ce ritesacrificiel.

L. B.

PAR RACIM NIDHAL

La décision de la commission des fetwasdu ministère des Affaires religieuses demaintenir la fête de l’Aïd-el-Adha enpleine pandémie de Covid-19, fait encoredébat et suscite des avis divergents.Ainsi un collectif de professeurs ensciences médicales a appelé les plus hautesautorités à “décréter l’abstention pourtous” du sacrifice du mouton en raison dela pandémie de coronavirus.“En tant que membres du collectif, nouspensons qu’il faut impérativement suspen-dre l’Aïd-el-Adha pour cette année, du faitqu’elle favorise la dissémination du virus”,a déclaré le Pr Kamel Bouzid membre ducollectif et chef du service d’oncologiemédicale au CPMC. Un appel qui netrouve pas de justification aux yeux duprésident de l’Association algérienne deprotection et d’orientation du consomma-teur et de son environnement (APOCE),Dr Mustapha Zebdi. Contacté par TSA,M. Zebdi dit se ranger du côté de la com-mission des fatwas.« Cette crise du Coronavirus est gérée pardes professionnels. Il y a un conseil scien-tifique de suivi de l’épidémie. Leditconseil scientifique a tenu plusieurs réu-nions avec la commission des fatwas duministère des Affaires religieuses. La com-mission a émis une fatwa claire et nette ausujet du maintien de l’Aïd-el-Adha et quinous a convaincus », rappelle le Dr Zebdi,en précisant que la fatwa n’est pas uneinjonction.« La fatwa stipule clairement que toute

personne ou famille incapable de respecterles mesures d’hygiène et tout le protocolede protection nécessaires, peut être dispen-sée du rituel du sacrifice », souligne-t-il,ajoutant qu’il n’y a pas lieu de discuter une“décision sur laquelle les autorités onttranché”.

Risque sanitaireSelon des vétérinaires, si le mouton enlui-même ne transmet pas la maladie, ilpeut en être le vecteur, notamment par satoison que plusieurs mains vont toucher.Avant d’acheter le mouton, les acheteursne manquent pas de palper le mouton pourvérifier son embonpoint.C’est une pratique courante mais qui n’estpas sans conséquence surtout dans cetteconjoncture de Covid-19.Les vétérinaires considèrent la toison dumouton comme un support de transmis-sion du virus au même titre que tous lessupports inertes où le virus peut survi-vre.L’argumentaire scientifique ne semblepas convaincre le président de l’APOCE.« Je présume que les membres du conseilet de la commission ont étudié toutes cesquestions, et ont tranché en conséquence», relève le Dr Zebdi. Selon lui, toute per-sonne qui éprouve une peur vis-à-vis de lamanipulation de la toison du mouton et durisque d’être infecté par le Covid est auto-risé par la fatwa à ne pas sacrifier.Le pré-sident de l’APOCE met en avant certainsarguments confortant le maintien durituel, en citant les personnes qui dispo-sent d’espaces pour procéder au sacrifice dumouton en toute sécurité et loin de tout

rassemblement.

Confusion et interrogationsÀ quelques jours de l’Aïd-el-Adha, plu-sieurs walis ont en effet signé des arrêtéspour la fermeture des marchés à bestiaux“jusqu’à nouvel ordre”, dans le cadre de lalutte contre la propagation du coronavirus.M. Zebdi confirme qu’en dehors de Naâmaet Saida, les marchés à bestiaux sont inter-dits dans les autres wilayas. Une situationque le président de l’APOCE ne s’expliquepas.“Maintenant que la décision (du maintiendu rituel du sacrifice) a été prise par lacommission de fatwa en coordination avecle Conseil scientifique, nous estimons quetoutes les actions doivent être en harmonieavec cette décision”, remarque-t-il. Le pré-sident de l’APOCE plaide pour l’ouverturedes points de vente de moutons contrôléset répondant aux normes. “ Je suis tout àfait d’accord pour surveiller les marchés (àbestiaux) qu’il faut multiplier par ailleurs,à condition qu’ils soient régulés. Il fautinterdire l’accès à ces marchés aux enfantset aux personnes âgées. Il faut qu’il y aitdes moyens de protection (masques, gelshydroalcooliques, etc...)”, recommande leprésident de l’APOCE.Selon M. Zebdi, son association a saisipar le biais de ses bureaux locaux les walisafin de dégager des espaces de vente “detelle manière à ce qu’ils soient plus nom-breux et sur des superficies plus étenduesque celles des autres années”.

R. N.

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 3EVENEMENT

MAINTIEN DE L’AÏD-EL-ADHA EN ALGÉRIE

Des Professeurs en médecineémettent un avis défavorable

SACRIFICE DU MOUTON

Polémique, confusion et interrogations

ALGÉRIENS BLOQUÉSÀ L’ÉTRANGER

Les précisionsde l’ambassade

d’Algérie au QatarDans le cadre de l’opération de rapatrie-ment des Algériens bloqués à l’étranger,l’ambassade de l’Algérie au Qatar (Doha)a annoncé avoir donné la priorité aux étu-diants et aux titulaires de visas touris-tiques et de visites familiales quidevaient rentrer au pays au cours desmois derniers, suite à la fermeture del’espace aérien, en raison de la propaga-tion du coronavirus Covid-19.Dans un communiqué publié ledimanche 19 juillet 2020, sur sa pageFacebook, la représentation diplomatiquea toutefois précisé que les Algériens rapa-triés du Qatar seront, dès leur arrivée enAlgérie, placés en quarantaine pour unedurée de 14 jours, selon le même com-muniqué. Vendredi dernier, le Premierministre Abdelaziz Djerad a chargé lesministres des Affaires étrangères, del’Intérieur, des Transports et du Tourismede mobiliser la flotte aérienne et mari-time et les hôtels pour rapatrier descitoyens bloqués à l’étranger.Cette opération de rapatriement, qui seralancée à partir de la semaine prochaine,concernera en premier lieu les familles,les étudiants et les personnes transféréespour recevoir des soins.

Rapatriementdes Algériens

bloqués en Tunisiele 22 juillet

L’ambassade de la République tunisienneen Algérie a annoncé hier sur sa pageFacebook, que l’opération de rapatrie-ment des Tunisiens et des Algériens rési-dant en Tunisie débutera le 22 juillet2020, à sept heures du matin, par leposte frontalier d’Oum Tboul (El Tarf).La représentation diplomatique tuni-sienne a précisé que ceux qui souhaitents’inscrire dans cette opération de rapatrie-ment doivent faire une réservationd’hôtel et envoyer une copie de la réser-vation, des passeports et de la carte derésident étranger en Tunisie à l’adressemail suivante : [email protected] Il est à noter quel’un des parents est dispensé du confine-ment obligatoire à domicile avecl’obligation de s’auto-confiner s’ilaccompagne ses enfants de moins de 12ans, précise le même communiqué.

R. N.

Page 14: -- Pr ix : 10 DA • DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN … · 2020. 7. 20. · Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvé à Doha c’est ce qu’on

MIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 Juillet 20202 EVENEMENT

"N ous avons abandonné familleset foyers et risquons nos viespour sauver les vôtres, restez

chez vous !”. Ce message, sans cesserelayé sur les réseaux sociaux et autressupports par des professionnels de lasanté, a bouleversé plus d'un. Et pourcause: il exprime le désarroi des médecins,infirmiers et autres personnels du secteurqui, se trouvant sur la ligne de front contrela Covid-19, n'en sont pas moins exposés.Ceux qu'on a gratifiés de l'expression "lessoldats blancs" se sentent, en effet, tenail-lés entre l’appel du devoir, leur sermentd’exercer en toutes circonstances etl’instinct de survie. Un sentiment inné quicède souvent le pas à une hantise autre-ment plus pressante : celle d’épargner lavie de leurs proches. Et quel que soitl’établissement de santé public dans lequelils exercent, ils sont unanimes à évoquer"des conditions pénibles, sur fond de stresspermanent", mais auxquelles ils ne peu-vent et ne veulent se défaire.Si certains ont été légalement exemptsd’exercer durant cette conjoncture excep-tionnelle, la majorité des effectifs a conti-nué à être en poste, en dépit des risquesencourus pour leur intégrité physique,voire morale:"Nous sommes conscients des dangersauxquels nous nous frottons en perma-nence, mais nous ne pouvons faire autre-ment. Si nous désertions tous les hôpi-taux qui soignera les malades ? ",s’interroge Salim. M, infirmier au CHUMustapha Pacha. Tout en déplorant lahausse des cas positifs, due "grandement àl'inconscience de la population", il ajouteque l’affluence des cas positifs est telle quel’endurance de l’encadrement médical s’enest ressentie : "Certains collègues n’ontpas vu leurs familles depuis des mois.C’est un sacrifice énorme, mais ils demeu-rent mobilisés en dépit de tout ! ", pour-suit-il.

Un rythme infernal...Le témoignage de ce praticien exerçant auCHU de Sétif, l’un des plus importantsfoyers du virus, est à lui seul édifiant :"Depuis le 15 mars, nous sommes mobi-lisés au quotidien face à cette pandémie etsommes soumis à un rythme infernal quia conduit à un épuisement des équipesmédicales", assure Dr Nadim Soualili,résident en chirurgie générale. Dotée de 28lits, cette unité est l'une des 5 entièrementdédiées à la Covid-19: "Notre service esten permanence occupé par des maladeslourds, souvent âgés avec des antécédentspathologiques", ajoute le résident.Avec les contaminations en progression,ces services connaissent une "grande ten-sion, si bien que les respirateurs fonction-nent à basse pression", relève-t-il, avant desouhaiter que “les deux (02) citernesd’oxygène, un don de bienfaiteurs, soient"rapidement fonctionnelles”.Mais ce qui rend la tâche encore plusardue, c’est qu'en sus du suivi des casinfectés par le Coronavirus, cette équipepluridisciplinaire assure la prise en chargedes urgences chirurgicales ordinaires. D’où"la cadence insoutenable", observe-il,avant d’évoquer les risques encourus : cinq(05) contaminations confirmées et deux

(02) cas suspect recensés à ce jour au seinde ce service."Parmi ces cas positifs, celui d’un résidentqui, une fois sa convalescence à terme, aregagné son poste et repris son rythmehabituel de travail", informe le DrSoualili, rappelant le décès, survenu le 8juillet courant, du Chef de service radiolo-gie des urgences médico-chirurgicales duCHU dont il évoquera "la mobilisationjusqu’au bout" face à ce redoutable virus.En plus des précautions à envisager pouréviter d’être impactée à son tour, l’équipemédicale se doit de préserver la vie de sesproches : "Ce qui a amené la majoritéd’entre nous à se regrouper dans des appar-tements et à éviter tout contact avec cesderniers !", explique-t-il, se réjouissant queles autorités locales aient mis récemmentà la disposition du personnel du CHU deuxhôtels de la ville.

Des agressions quasi quotidiennesAbordant la question de la sécurité, le pra-ticien s’indigne contre "les agressionsquasi quotidiennes" endurées par leséquipes médicales, assurant que "les gardesde nuit sont rythmées par des bagarres,face auxquelles surveillants médicaux etagents de sécurité s’avèrent dépassés. Maisquelle que soit la difficulté de la tâche,nous continuerons à l’assumer carl’Algérie a besoin de nous en ce momentdélicat !", lâche, avec conviction, le DrSouahili, insistant pour que les citoyensrespectent les gestes barrières à même derompre la chaîne de transmission du virus: "Nous n’arrivons pas à comprendrel’inconscience et le déni dont font preuvecertains. Ecrivez que c’est là un appel dedétresse que nous lançons à leur adresse !",conclut-il, désemparé.Assurant la coordination de l’équipe encharge du suivi psychologique des patientsatteints de Covid-19 à l’EPH de Rouïba, leDr Nadia Saadaoui, psychologue-clini-cienne, qualifie de "légitime la peur face àune maladie inconnue". Un sentimentauquel sont sujets également praticiens etautre personnel de la santé, reconnaît-elle :"J’ai des enfants et vis avec ma belle-mèrede 85 ans. Ma préoccupation principale estde ne pas les contaminer, en dépit des

mesures de protection que nous prenons !",témoigne-t-elle."Dans l’inconscient des malades, leCoronavirus renvoie à la mort. Il s'agitdonc de gérer leur stress mais aussi celui deleurs proches", souligne-t-elle, regrettantl’agressivité verbale qu’expriment "fré-quemment" ces derniers et que l’équipe depsychologues qu’elle coordonne tente demaîtriser "calmement"."Nous devons rendre hommage à tout lepersonnel médical car il n'est pas du toutévident de lutter contre un adversaire invi-sible. Nous avons beau dire qu'ils se pro-tègent contre le Coronavirus, cela n'a pasempêché que des professionnels de la santéen soient décédés !", réagit le DrMohamed.Le Berkani Bekkat, président du Conseilnational de l'Ordre des médecins algériens,tout en qualifiant le personnel de la santéde "dernier rempart" contre le coronavirus,le Dr Bekkat considère que "la meilleurefaçon de lui rendre hommage serait de sepencher sur ses conditions d'exercice,actuelles et à venir, de le protéger et de ledéfendre", déplorant les agressions verbaleset physiques dont ils font parfois l'objet."Il est inacceptable qu'ils soient pris entrele marteau d'une minorité de citoyens quidéverse sa colère sur lui et l'enclume dudevoir professionnel. Ces derniers ne doi-vent pas se tromper de cible, s'il y a desdysfonctionnements du système de santé àdénoncer, qu'ils s'en plaignent auprès desconcernés ! ", s'insurge-t-il, avant de faireremarquer que pareils actes "ne datent pasd’aujourd'hui".Commentant les récentes dispositionsprises par le président Tebboune, dans lesens d’une meilleure protection des profes-sionnels de la santé, le Dr Bekkat s’estfélicité que celles-ci aient été vite appli-quées à l'encontre d'auteurs d’agressionsrécentes, souhaitant que ces sanctions "fas-sent date pour servir d’exemples !".Pour le président du Syndicat desPraticiens de la Santé publique (SPSP),Lyés Merabet, cette situation sanitaireexceptionnelle est en train "d'impacternégativement la bonne marche des servicesde santé, de manière générale, et de pesersur l'état physique et psychique des profes-

sionnels de la santé, en particulier".Déplorant également le phénomène de laviolence, sous toutes ses formes, visant lecorps soignant, il a, à son tour, "salué lesmesures prises en urgence par les plushautes autorités du pays pour répondre aubesoin et à l'obligation de protection detous ces fonctionnaires sur leur lieu de tra-vail !", mettant en exergue "la mise enplace d’un cadre réglementaire criminali-sant ces actes ainsi que les instructionsfermes adressées aux Parquets et aux diffé-rents services de sécurité pour réagir ets'autosaisir devant chaque situationposée".Rappelant que cet aspect a figuré parmi lesrevendications portées, depuis des années,par ce syndicat, son président préconisenéanmoins "d'autres mesures aussi néces-saires", citant le dispositif de vidéosurveil-lance au niveau des points sensibles desstructures de santé, "la sensibilisation" dela population dans le sens d'une plusgrande implication dans la lutte contre cefléau ainsi que "l'amélioration" des condi-tions d'accueil et de prise en charge descitoyens.Depuis que le 1er décès, celui d’un ambu-lancier à l’EHS de Boufarik (Blida), a étéannoncé fin mars, le personnel médical necesse d’être impacté par ce nouveau virus.Ce décompte macabre est devenu plus fré-quent, parallèlement à la courbe haussièredes contaminations constatée depuisquelques jours: Début juillet, l’Algérie adéploré la perte de quatre médecins émé-rites en l’espace de quelques heures,Belhamra Mohamed, Chebila Samir,Houhou Mohamed et Refaoui Mourad.Le bilan le plus actualisé, communiquéjeudi dernier par le ministre du secteur, faitétat de 38 décès et 1.970 contaminationsparmi les blouses blanches.Autant de vies fauchées par le Coronavirusqui, se faisant, rogne une corporation déjàen mal d’effectifs, face à un "antagoniste",aussi largement déployé. Une situation quia conduit certaines structures de santé àenvisager des alternatives d’urgence, àsavoir le recours au volontariat et à la sol-licitation de médecins et paramédicauxretraités.

APS

COVID 19

Le personnel de la santé, entreobligation morale et instinct de survie

En prenant, à bras le corps, la lutte contre la pandémie du coronavirus, les professionnels de la santé font montre d'uneabnégation et d'une bravoure méritoires, tant leur mission s'apparente au sacrifice suprême. Cela est d’autant plus vrai, qu’en

sus d’exercer dans un contexte extrêmement délicat, ils sont la cible d'agressivité injustifiée.

TELEVISIONMIDI LIBREN° 4048 | Lundi 20 juillet 2020

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LLAA SSEELLEECCTTIIOONNDDUU MMIIDDII LLIIBBRREE

En 1913, dans un Mexique en pleinerévolution, Juan Miranda, pilleur de dili-gences, rencontre Sean Mallory, Irlandaisexilé, expert en dynamite et recherché parle gouvernement britannique. D'emblée,Juan voit en lui un associé potentielqu'il va tenter d'enrôler dans le braquaged'une banque. Mais la banque se révèleplus riche en prisonniers politiques qu'enlingots d'or, et Juan, entraîné par Sean,va se retrouver pris dans une révolutiondont il deviendra, bien malgré lui, unhéros

21h00

FFÊÊTTEE DDEE LLAA MMUUSSIIQQUUEE ::TTOOUUSS EENNSSEEMMBBLLEE

PPOOUURR LLAA MMUUSSIIQQUUEE

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Les plus grands artistes et les jeunes talentsde la chanson française et internationale sontréunis le temps d'une soirée exceptionnelle,en direct de l'Accor Arena, pour une fête de laMusique hors du commun. Un spectacleunique de plus de trois heures, pour chanter etsaluer toutes celles et ceux qui oeuvrent pourque vive la musique et soutenir les salles etles festivals. L'Accor Arena, salle mythiqueet coeur battant du spectacle dans la capitale,engagée dans la relance du secteur, depuis tou-jours disposée à faire vivre de nouvelles expé-riences à ses publics accueille cet événementmusical aussi populaire qu'inédit

21h00

DDAADDDDYY CCOOOOLL

Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait lar-guer par Maude, 35 ans, désireuse d'enfin fonderune famille. Pour tenter de reconquérir l'amour desa vie, Adrien décide de monter une crèche à domi-cile dans le futur ex-appartement conjugal... Ledébut d'une improbable expérience éducative pastrès au goût de Maude, qui le croit parfaitementincapable de s'occuper des enfants

21h00

JJOOSSÉÉPPHHIINNEE SS''AARRRROONNDDIITT

vJoséphine coule des jours heureuxauprès de Gilles. Ils s'aiment comme aupremier jour ; c'était il y a deux ans. Etpuis voilà qu'elle tombe enceinte.Gilles, récemment promu et débordé deboulot, accueille la nouvelle avec uneémotion tout intérieure. Au chômagedepuis deux ans, Joséphine, elle, stresseà l'idée d'être entourée de couches, depetits pots et surtout de ressembler... àsa mère. Du coup, elle se demande si ellesouhaite vraiment garder ce futur bébé.Gilles propose de faire une liste despoints positifs et des points négatifs

21h00

LLEE PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELL

vJoss Beaumont, un agent des services secretsfrançais, a reçu pour mission d'éliminer le dicta-teur d'une petite République d'Afrique. Mais entretemps, en France, les opportunités politiques ontchangé, la mission de Beaumont est annulée.Comme il est impossible de l'en avertir et de leramener en France, les chefs des services secretsdécident de le trahir auprès des autorités locales. Ilest jugé puis envoyé au bagne. Au bout de deuxans, il réussit à s'évader et à regagner Paris. Ilenvoie un télégramme codé au chef des servicessecrets lui annonçant qu'il veut exécuter le dicta-teur lors de sa venue en France

21h00

MMAALLLLOORRCCAALL''HHOOMMMMEE LLEE PPLLUUSS

RREECCHHEERRCCHHÉÉ DDEE MMAAJJOORRQQUUEE

Majorque est en émoi quand des preuvesindiquent qu'un homme recherché pourmeurtre est revenu sur l'île après plusieursannées à avoir échappé aux recherches.Miranda Blake et son collègue Max Wintervont devoir enquêter envers et contre tous,car l'instinct de Miranda pointe du doigt unhomme bien sous tout rapport

21h00

IINNSSPPEECCTTEEUURR BBAARRNNAABBYY

Une artiste peintre, Suzie Colebrook, est assassinée parélectrocution. La jeune femme venait de recevoir par laposte une roulette miniature piégée de la part d'une cer-taine Maggie Markham, organisatrice du festival du livrepolicier de Midsomer. Quelques jours avant le meurtre,un manuscrit de grande valeur avait été dérobé chez lavictime : le roman inachevé de Georges Sommersby,décédé trois ans plus tôt. Selon le mari de Suzie, celle-cis'apprêtait à le publier. Il s'avère que le meurtre a étécommis selon un mode opératoire décrit dans le premierroman de l'écrivain. Le meurtrier envoyait deux colis...Et un deuxième colis a été envoyé à Cecily Petersson

21h00

AASSTTÉÉRRIIXX LLEE GGAAUULLOOIISS

En 50 avant Jésus-Christ, Vercingétorix a déposé lesarmes aux pieds de César et les armées de ce dernieroccupent toute la Gaule... Toute ? Non ! Car quelquepart en Armorique, un petit village bien connu, entouréde camps retranchés romains, résiste victorieusement aupuissant envahisseur. Au camp fortifié romainPetitbonum, le chef des légionnaires Caius Bonus estfurieux et irrité de voir ses patrouilles perpétuellementvaincues à la suite de rencontres avec les Gaulois supé-rieurs en nombre... Un volontaire est chargé d'espionnerles habitants du village afin de découvrir leur fameuxsecret d'invincibilité

21h00

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Page 15: -- Pr ix : 10 DA • DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN … · 2020. 7. 20. · Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvé à Doha c’est ce qu’on

DDjj amel Belmadi est revenu hier, surle parcours de l’Algérie lors de laCoupe d’Afrique des Nations

(CAN) 2019, à l’occasion du premieranniversaire du deuxième Sacre des Verts.“Cette épopée restera, pour tout le monde,tous les Algériens, inoubliable. Avanttoute chose, déjà pour le cartésien que jesuis, dans l’aspect du résultat et dansl’aspect de l’objectif qui était le nôtreconnu de tout le monde avant cette Couped’Afrique, on s’est mis d’une certainemanière beaucoup de pression quej’estimais utile », a indiqué le sélection-neur national dans un entretien accordé ausite de la Fédération algérienne de football(FAF), diffusé hier.“C’est pour ça qu’on avait avancé directe-ment les objectifs, pour pouvoir être jus-tement tous ultra-concernés et surtoutambitieux avec l’idée que rien ne pouvaitnous arrêter si ce n’est nous-mêmes. Avoirune grande vision de la performance et desprestations que l’on voulait faire lors decette CAN et pas seulement comme on al’habitude de faire, d’aller faire de la‘’bonne figuration’’, a expliqué DjamelBelmadi, le premier sélectionneur quiconduit l’Algérie à gagner la CAN, endehors de ses bases.“On a de suite affranchi tout le monde,notamment les joueurs, et créé au seind’eux cette idée qu’on va là-bas pour allerchercher cette Coupe d’Afrique”, a-t-ilajouté.Le sélectionneur est également revenu surle choix du Qatar pour la préparation del’équipe nationale à la CAN. “Le choix duQatar, il n’y a même pas besoin del’expliquer à la limite. Ça me déranged’expliquer ça. C’était un pays qui va orga-niser la Coupe du monde 2022, avec des

conditions vivides, des conditionsd’entraînement et de préparation idéales,parmi les meilleures au monde. Quand onvoit que toutes les équipes, que ce soit leParis Saint-Germain, le Real Madrid, leBayern Munich, viennent faire leur stage àDoha, je ne comprends même pas qu’onpuisse en parler”, a déclaré Belmadi.“Il y a l’aspect de la température, parcequ’il allait y avoir un gros choc entre cequi se faisait en Algérie ou en Europe et latempérature en Égypte. D’ailleurs on levoit sur le quart de finale contre la Côted’Ivoire, où nos joueurs ont eu de grossesdifficultés. Je me dis qu’il faut un mini-mum d’adaptation à ces conditions clima-tiques particulières. Evidemment qu’il fal-lait aller dans un pays où ce qu’on a trouvéà Doha c’est ce qu’on a trouvé en Égypte.Il était très important d’habituer les orga-nismes”, a expliqué le sélectionneur.Djamel Belmadi a également évoqué lesrencontres les plus marquantes, disputées

par l’Algérie durant la Coupe d’Afrique,notamment la victoire de justesse, contrela Côte d’Ivoire aux tirs aux buts.“Tout le monde était très heureux, mais ily avait ceux qui étaient un peu énervés, unpeu stressés, Baghdad Bounedjah qui rateson penalty… Bref beaucoup de senti-ments mitigés même s’il y a la qualifica-tion pour les demi-finales. Et là onexplique aux joueurs qu’il faut passer parça pour gagner une Coupe d’Afrique. Çane peut pas être linéaire, une Coupe desNations c’est tout sauf un fleuve tran-quille”, a estimé le sélectionneur.“Moi ce que je retiens de ce match, c’estque j’ai vu une Algérie très forte. Si onmarque le penalty de Baghdad Bounedjah,c’est un match qui finit par un gros scorede 4-0 ou plus, parce qu’on le dominait.J’ai vu l’équipe de Côte d’Ivoire où lesjoueurs se blessaient, où les joueursavaient peur, où l’équipe était regroupéepas en ayant l’impression que c’était une

stratégie ou un plan de jeu. On les a accu-lés dans leur camp, on les a dominés. Çapour moi de l’extérieur, je me dis on afranchi un palier. On est de nouveau cetteAlgérie crainte par ces équipes, et ça pourmoi c’était un grand motif de satisfac-tion”, a souligné Belmadi.Le sélectionneur de l’équipe nationale estenfin revenu sur la finale de la CAN rem-portée par l’Algérie contre le Sénégal.“Une finale est faite pour être gagnée.Même si on avait des idées, des plans, deschoses qu’on aurait voulu réaliser. Desfois c’est 100% de ce qu’on avait prévuqu’on réalise, des fois c’est 80%, des foisc’est 70%”, a expliqué Belmadi.“Sur l’aspect, par exemple, de cadrer unjoueur comme Mané, qui est un des plusgrands joueurs au monde, et faire en sortequ’il ne puisse pas s’exprimer comme il al’habitude de le faire, c’était quelque chosed’indispensable. On a fait ça superbe-ment”, a estimé le sélectionneur.

Quotidien national d'informationN° 4048 | lundi 20 Juillet 2020

Horaires des prières pour Alger et ses environsHoraires des prières pour Alger et ses environs

Fadjr 03h54Dohr 12h54Asr 16h45

Maghreb 20h10Icha 21h46

CCAANN 22001199--

DDJJAAMMEELL BBEELLMMAADDII RREEVVIIEENNTTSSUURR LLAA VVIICCTTOOIIRREE DDEE LL’’AALLGGÉÉRRIIEE

COVID-19

Plus de 601.000 décès dans le monde

La pandémie du coronavirus a fait au moins 601.822morts dans le monde, depuis que le bureau del'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en Chinea fait état de l'apparition de la maladie fin décembre,selon un nouveau bilan établi à partir de sources offi-cielles hier. Plus de 14.303.420 cas d'infection ont étéofficiellement diagnostiqués, dans 196 pays et terri-toires, depuis le début de l'épidémie, dont au moins7.810.200 sont aujourd'hui considérés comme guéris.Sur la journée de samedi, 5.237 nouveaux décès et221.954 nouveaux cas, ont été recensés dans lemonde. Les pays qui ont enregistré le plus de nou-veaux décès, dans leurs derniers bilans, sont le Brésilavec 921 nouveaux morts, les Etats-Unis (832) et leMexique (578).Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, tant ennombre de morts que de cas, avec 140.120 décès pour3.711.835 cas recensés, selon le comptage de

l'université Johns Hopkins. Au moins 1.122.720 per-sonnes ont été déclarées guéries.Parmi les autres pays les plus durement touchés, laBelgique est celui qui déplore le plus grand nombre demorts par rapport à sa population, avec 85 décès pour100.000 habitants, suivi par le Royaume-Uni (67),l'Espagne (61), l'Italie (58), et la Suède (56).La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao)a officiellement dénombré un total de 83.660 cas (16nouveaux entre samedi et dimanche), dont 4.634 décès(0 nouveau), et 78.775 guérisons. L'Europe totalisaitdimanche, à 11H00 GMT, 205.207 décès pour2.938.771 cas, l'Amérique latine et les Caraïbes160.866 décès (3.776.927 cas), les Etats-Unis et leCanada 149.002 décès (3.821.830 cas), l'Asie 48.998décès (2.049.522 cas), le Moyen-Orient 22.642 décès(999.405 cas), l'Afrique 14.956 décès (703.572 cas), etl'Océanie 151 décès (13.397 cas).

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

Les contaminationsrepartent à la baisseLe nombre de cas est en hausse. Les chiffres augmentent dejour en jour. L’Algérie a enregistré, en 24 heures, 535 nou-veaux cas confirmés, portant ainsi le nombre total des cas à23.074, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé.Dix autres décès ont été enregistrés hier dimanche. Ce quidonne un total de 1.078, depuis le début de cette pandémie enAlgérie.Fourar a également fait savoir, que 73 % des décès représen-tent la catégorie d’âge de 60 ans et plus.33 wilayas ont enregistré un taux inférieur à la moyennenationale, tandis que 9 wilayas n’ont recensé aucun nouveaucas positif au coronavirus durant les dernières 24 heures, alorsque 13 autres ont enregistré entre 1 et 5 cas, et 26 wilayas ontnotifié plus de 6 cas chacune.Le Dr Fourar a rappelé la nécessité du strict respect desmesures de prévention, la distanciation sociale et de suivre lesrecommandations des spécialistes.

DDEESS PPRROOFFEESSSSEEUURRSS EENN MMÉÉDDEECCIINNEE ÉÉMMEETTTTEENNTTUUNN AAVVIISS DDÉÉFFAAVVOORRAABBLLEE

LES EXPLICATIONS DU MINISTRE DES FINANCES

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

LES CONTAMINATIONSREPARTENT À LA BAISSE

N° 4048 | Lundi 20 Juillet 2020 -- Prix : 10 DA • www.lemidi-dz.com

ISSN

: 11

12-7

449

Q U O T I D I E N N AT I O N A L D ' I N F O R M AT I O NLʼinfo, rien que lʼinfo

PERSONNEL DE LA SANTÉMANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BUREAUX DE POSTES

MAINTIEN DE L’AÏD-EL-ADHA EN ALGÉRIE

LITIGE ENTRE LES PARENTS D’ÉLÈVES ET CERTAINS DIRECTEURS D’ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS

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CAN 2019

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DJAMELBELMADI

REVIENT SURLA VICTOIREDE L’ALGÉRIE

ENTRE OBLIGATIONMORALE ET INSTINCT

DE SURVIE

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