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¯ Résultats de l’enquête CSA pour AXA Prévention sur la prévention de la dépendance IL N’Y A PAS D’ÂGE POUR BIEN VIEILLIR Dossier de presse l Septembre 2011

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Résultats de l’enquête CSA pour AXA Préventionsur la prévention de la dépendance

IL N’Y A PAS D’ÂGEPOUR BIEN

VIEILLIRDossier de presse l Septembre 2011

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En 150 ans, la population mondiale a

gagné plus de 30 ans d'espérance de

vie. Aujourd’hui, face à l’allongement de

la durée de vie, les Français sont de plus

en plus concernés par les problématiques

liées à la dépendance.

Engagée depuis 27 ans sur la prévention des

risques, notre association AXA Prévention

inscrit aujourd’hui ses actions dans une

perspective plus large de prévention santé :

le bien vieillir.

Pour répondre au mieux aux interrogations

des Français sur la dépendance et leur

fournir une information utile, nous les

avons interrogés directement. L’enquête

menée par l’institut CSA nous a fourni des

indications précieuses sur les connais-

sances, les comportements et les idées

reçues du grand public.

Entourés d’experts de la prévention de la

dépendance, nous avons souhaité contribuer

à une meilleure information du plus grand

nombre. C’est là l’objectif de la campagne

lancée par AXA Prévention à la rentrée de

septembre.

Bonne lecture !

Éric LemairePrésident de l’association AXA Prévention

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SOMMAIRE

La prévention de la dépendance : les croyances des Français Résultats de l’enquête CSA pour AXA Prévention 2011 PAGE

La dépendance due à l’âge, mieux vaut prévenir que subirPar le Pr. Bruno Vellas PAGE 08

L’exercice physique, la clé du bien vieillirPar le Pr. Jean-François Toussaint PAGE 10

La dépendance psychique, le lien social comme remèdePar Marie de Hennezel PAGE 12

Le nouveau défi d’AXA Prévention : aider les Français à vieillir en bonne santé PAGE 14

“ Tout le monde désire vivre longtemps, mais personne ne voudrait être vieux. ” (Jonathan Swift)

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LES CROYANCES DES FRANÇAISRésultats de l’enquête CSA pour AXA Prévention 2011

LA PRÉVENTION DE LA DÉPENDANCE

Henri Boulan, directeur général de l’institut CSA

Cette enquête CSA pour AXA Prévention 20111 dresse un état des lieux des croyances et des comportements vis-à-vis de la prévention de la dépendance. Est-ce un sujet qui intéresse les Français et si oui, à partir de quel âge ? Sont-ils prêts à modifi er leur comportement pour gagner en qualité de vie ? Comment perçoivent-ils la dépendance du sujet âgé ?

DÉPENDANCE : LES FRANÇAIS SE SENTENT CONCERNÉS

94 % des Français considèrent la dépendance comme un sujet de société important et la moitié estime même ce thème essentiel.

Ceci s’explique en partie par le fait que 2 Français sur 3 connaissent ou ont eu un proche en situation de dépendance (en général un parent pour les plus de 50 ans ou un grand-parent pour les moins de 45 ans).

Parmi eux, les 2/3 jouent ou ont joué un rôle d’aidant et l’on constate que le contact direct avec une personne dépendante sensibilise considérablement au problème. Ce rôle d'aidant est un peu plus souvent tenu par les femmes que les hommes mais n'est en revanche pas lié à l'âge. Chez ceux qui n’ont pas été confrontés à une situation de dépendance, l’intérêt reste pourtant réel.

1,2 millionC’est le nombre de personnes âgées aujourd’hui concernées par la dépendance en France.

On estime à 2 millions le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans pour 2015. Chaque année, 80 000 personnes supplémentaires dépassent les 80 ans.(Source : Ministère des solidarités et de la cohésion sociale)

84,8 ans C’est l’espérance de vie à la naissance d’une femme née en 2010 en France selon l’INSEE. Pour les hommes, cette même espérance de vie est de 78,1 ans. Le nombre d'années de vie en bonne santé (AVBS)2 à la naissance en France était en 2009 de 63,2 ans pour une femme et de 62,5 ans pour un homme (soit 2,5 années de plus qu’en 1995). (Source : Eurostat/ Commission européenne)

Aujourd’hui, près d’un bébé sur deux qui naît dans un pays développé peut espérer vivre au-delà de 100 ans. (Source : AXA 2010 Rapport d’Activité et de Responsabilité d’Entreprise – Allongement de l’espérance de vie : risque ou opportunité ?)

25 milliardsC’est le budget consacré par les Pouvoirs Publics à la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées. (Source : Ministère des solidarités et de la cohésion sociale).

Le budget consacré en 2010 par les familles pour la perte d’autonomie est de 10 milliards d’euros (Source : Dépêche AFP du 26.04.2011)

(1) Enquête CSA pour AXA Prévention menée en avril 2011 sur un échantillon de 1210 personnes âgées de 25 ans et plus construit selon la méthode des quotas.

(2) L'AVBS est un indicateur d'espérance de santé qui combine des informations sur la mortalité et la morbidité. Une condition de bonne santé est défi nie par l'absence de limitations d'activités / l'absence d'incapacités. L'indicateur est calculé séparément pour les hommes et les femmes. Il est aussi appelé Espérance de Vie Sans Incapacité (EVSI)

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NE PAS DÉPENDRE DE SON ENTOURAGE

L’évocation de la dépendance suscite de nombreuses craintes.Tout d'abord, le fait de dépendre de son entourage (74%) puis la dégradation physique (73%) et la perte de mémoire (71%) ; enfi n par la peur d’être une charge fi nancière (63%) et celle de la solitude (60%).

À noter que, quelles que soient les catégories d’âge ou de revenu, le fatalisme et la résignation restent des sentiments minoritaires.

LA CAPACITÉ À FINANCER SA PRISE EN CHARGE

Dans le contexte actuel, où se projeter dans l’avenir est devenu un exercice diffi cile, seuls 30% des Français pensent pouvoir prendre en charge un proche dépendant et ils ne sont que 45% à penser assumer fi nancièrement leur propre dépen-dance.

Cette prise en charge est d'autant plus diffi cile à projeter et préparer que moins de la moitié des sondés estime avoir une bonne idée du coût que représente une telle prise en charge (46% estiment en avoir une bonne idée, 13% seule-ment une très bonne idée) ; si les 3/4 des sondés pensent que la dépendance des personnes âgées doit être prise en charge par l’État, 50% pensent que les assureurs pourraient également contribuer à ce fi nancement.

COMMENT DÉFINIR LA DÉPENDANCE ?

On parle de dépendance quand une personne ne peut plus s’acquitter des activités de la vie quotidienne. Celles-ci sont divisées en deux groupes : les activités instrumentales (téléphoner, emprunter les transports…) qui sont les premières à disparaître, puis les activités de base (s’habiller, s’alimenter…). Le processus de dépendance s’enclenche bien avant la perte des activités instrumentales : le premier pas est la fragilité dont les signaux sont notamment la perte de poids involontaire et une vitesse de marche lente.

La dépendance fait partie intégrante d’un processus continu et progressif. La vie commence par une très forte dépendance à l’état de nourrisson, nous rappelle le Pr. Toussaint. On apprend ensuite l’autonomie, puis on la perd pour retourner à l’état de dépendance. Celle-ci est naturellement présente aux deux extrémités de la vie.

64% des individus d’au moins 25 ans connaissent ou ont connu un proche dépendant.64%

39% des moins de 35 ans estiment ce sujet très important contre 68% des plus de 75 ans.39%

43% des personnes interrogées évoquent le fatalisme comme émotion ressentie lorsqu’elles pensent à la dépendance.43%

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L’ENTRÉE EN DÉPENDANCE : DE NOMBREUSES CROYANCES

Pour 78% des sondés, l’augmentation de la dépendance est une conséquence naturelle du fait que les gens vivent plus longtemps. La détérioration de l’hygiène de vie (69%) et la dégradation de notre environnement (56%) sont aussi perçues comme des facteurs d’entrée en dépendance. Le milieu social n’est pas perçu comme ayant une infl uence sur le risque d’entrée en dépendance pour 68% des personnes interrogées, tout le monde est égal devant la dépendance, elle frappe au hasard.

Les premiers facteurs déclenchant la dépendance sont pour plus de 9 personnes sur 10 les conséquences des accidents vasculaires cérébraux, une vision défaillante oudes troubles de la mémoire. Ensuite, 8 personnes sur 10 estiment que la dépendance peut survenir suite à un accident, une hospitalisation ou une faiblesse générale. Il y a un certain consensus pour estimer à 80 ans l'âge à partir duquel il commence à être naturel qu'une personne soit dépendante, 75 ans pour les plus jeunes, 85 pour les plus âgés.

PRÉVENTION SANTÉ, PRÉVENTION DE LA DÉPENDANCE

Le lien entre la préservation de la santé et la prévention de la dépendance est communément admis, et 85% des sondés pensent que certains comportements vertueux contribuent à maintenir son autonomie. Sont évoqués par exemple : l’activité physique (marcher, bouger, plus encore que faire du sport) et intellectuelle, une alimentation équilibrée (pas forcément bio), la qualité du sommeil et l’abstinence tabagique, mais aussi le fait de cultiver l'optimisme et d'avoir une vie sociale épanouissante. Le gain possible en espérance de vie par l'attention portée à la santé est estimé en moyenne à 10 ans.

Pour autant, les Français sont peu nombreux (18%) à envier ceux qui adoptent un mode de vie sain.

UN SUJET DE SOCIÉTÉ… ET POURTANT UN DÉFICIT D’INFORMATION

Les Français admettent communément qu’il n’y a pas de fatalité. 60% d'entre eux souhaiteraient être mieux informés et plus encore chez les moins de 40 ans. 55% estiment que cette pédagogie relève du corps médical.

Pour 69% des personnes interrogées, la dépendance est liée à l'hygiène de vie.69%

Seulement 18% des individus envient les éventuelles personnes de leur entourage qui ont adopté un comportement « sain », la moitié des sondés en connaissent.

18%

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Mathieu,

26 ansMême si la vieillesse est inévitable, je préfère

ne pas y penser, je fais du sport et j’essaye de vivre sai-nement, avant tout pour être en bonne santé aujourd’hui. Si ça peut m’aider à mieux vieillir, tant mieux, jusqu’ici je l’ignorais.

Sylvie,

50 ansMa mère, âgée de 85 ans, est totalement

dépendante et j’ai beau-coup de mal à m’en occuper autant que je le voudrais, étant donné que je suis à un tournant important de ma carrière. J’ajoute au stress professionnel la culpabilité fréquente de la laisser seule et l’angoisse qu’elle ait un accident. La voir vieillir ne me rend pas optimiste, mais je me sens capable de m’y préparer.

Jeannie,

56 ansJe me suis remise au sport il y a quelques

années, quand j’ai com-mencé à me sentir fatiguée physiquement et à perdre le rythme professionnel-lement. Je fais attention à mon alimentation car les petits excès ne pardonnent pas à mon âge ! Mais je sais que je ne vieillirai pas comme mes parents qui n’avaient pas le même mode de vie que nous.

Firmin,

83 ansÀ mon âge, je ne modi-fi e pas mes habitudes,

simplement je ralentis le rythme ! J’ai aménagé ma chambre dans une pièce du rez-de-chaussée pour prévenir des chutes dans l’escalier. Je vais au Club des Anciens, cela me sort et je suis informé des dernières nouvelles.

80 ans, c'est l’âge moyen d’entrée en dépendance selon les Français.

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MIEUX VAUT COMBATTRE QUE SUBIR

La très grande majorité des Français prédit une augmentation du nombre de personnes dépendantes dans les années à venir. Ont-ils raison de s’inquiéter ?

Hélas oui, s’il est de notoriété publique que le nombre de personnes âgées dans la population est amené à augmenter dans les années à venir, la part de personnes

âgées « à risque » va également progresser. Les raisons à cela ?Tout d’abord, l’évolution des modes de vie, de plus en plus « à risque » (obésité, sédentarité…), mais surtout et paradoxa-lement, le progrès médical qui augmente l’espérance de vie !

Comment le progrès médical peut-il paradoxalement créer de la dépendance ?

Du fait des progrès de la médecine, les gens vivent plus longtemps mais sont aussi plus fragiles. Aujourd’hui, 50% des personnes âgées sont en bonne santé, mais 40% sont fragiles ou pré-fragiles et 10% sont dépendantes. Les traitements lourds de certaines pathologies (comme la chimiothérapie) ou le prolon-gement de l’espérance de vie des patients atteints de troubles chroniques (comme le diabète) sont générateurs d’une population fragile qui sera sujette à la dépendance à partir d’un certain âge. C’est pourquoi, face à une médecine amenée à augmenter le nombre de personnes âgées fragiles, la gérontologie doit impérativement évoluer et suivre effi cacement ces personnes âgées à risque avant l’apparition de leur dépendance.

Mais malgré ce paradoxe, le progrès médical reste primordial dans la lutte contre la dépendance, notamment dans le soin de la maladie d’Alzheimer qui est à l’origine d’un cas de dépendance sur deux.

Bruno Vellas,gériatre Coordonnateur du Gérontopôle de Toulouse, chef de service du département de médecine interne et de gériatrie du CHU de Toulouse, INSERM U 1027.

LA DÉPENDANCE DUE À L’ÂGE

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Pour les Français, l’âge moyen à partir duquel il faut modifi er ses habitudes et son mode de vie pour diminuer le risque de dépendance est de 53 ans, qu’en pensez-vous ?

Il ne faut évidemment pas attendre les premiers signes de l’âge pour éviter les comportements à risque comme la prise d’alcool, de tabac ou l’absence d’activité. La cinquantaine est un bon âge pour guetter les signaux avant-coureurs du processus de dépendance. C’est quand les premiers affaiblissements liés à l’âge se font ressentir (baisse de la vue et des capacités physiques) qu’il faut redoubler de vigilance et prêter attention aux signes de fragilité pour pouvoir agir suffi samment tôt.

À part guetter les premiers signes de fragilité, que peuvent faire les « proches » pour retarder l’échéance de la dépendance ?

S’il est naturel de vouloir ménager ses aînés, le meilleur moyen de préserver leur autonomie est de les laisser faire eux-mêmes ce dont ils sont encore capables. Il est essentiel de les inciter à poursuivre toute activité dont ils peuvent encore s’acquitter, car à partir d’un certain âge, si on n’utilise plus une capacité, que ce soit conduire, cuisiner, faire du sport, de la couture… on la perd. Par exemple, le portage des repas est souvent utile, mais il faut néanmoins encourager la personne âgée à faire ses courses et à cuisiner elle-même, tant qu’elle le peut encore. Toute action stimulante sur le plan physique ou cognitif est une victoire sur la dépendance. Ainsi, il est primordial de préserver la mobilité. Pour ce faire, il faut inciter les personnes âgées à marcher autant que possible, le déplacement est un facteur clé d’autonomie.

89% des Français s’accordent à dire que le nombre de personnes dépendantes en France va augmenter dans les prochaines années.

89%

78% des Français pensent que l’augmentation de la dépendance est une conséquence naturelle de l’augmentation del’espérance de vie.

78%

75% des Français font confi ance à la médecine pour trouver des solutions pour repousser l’échéance de la dépendance.

75%

■ Entretenir ses capacités ! Se conduire avec une personne âgée comme si elle était dépendante est le meilleur moyen de brider son autonomie. Il faut l’inciter à continuer de faire elle-même, le plus longtemps possible, ce dont elle est encore capable pour éviter qu’elle perde ses capacités.

■ Solliciter les capacités résiduelles. Il y a toujours des capacités de réserve, tant musculaires que cognitives, qui subsistent. Il est important de les dénicher et de les mettre à profi t. On peut fabriquer des muscles à tout âge, c’est prouvé !

■ Prêter attention aux premiers signes de fragilité. Il est nécessaire que la personne âgée, l’entourage et le médecin généraliste soient au fait des premiers signaux de fragilité et prennent des mesures dès leurs apparitions.

CE QU’IL FAUT RETENIR POUR PRÉVENIR LA DÉPENDANCE :

Pour les Français, la dépendance est plutôt liée à :

la vieillesse : 24%

la maladie : 24%

un handicap physique : 13%

un handicap mental : 10%

les quatre à la fois : 27%

ne sait pas : 2%

QU’EST-CE QU’UNE PERSONNE ÂGÉE FRAGILE ?

Les personnes âgées fragiles ou pré-fragiles sont celles qui présentent une grande sédentarité, fatigabilité, baisse de la force musculaire, diminution de la mobilité, perte de poids involontaire. Quand un sujet présente trois de ces critères, il est considéré comme fragile, s’il présente un seul de ces critères, il est considéré comme pré-fragile. Si une personne âgée met plus de 4 secondes pour marcher 4 mètres, elle est à risque de dépendance et des actions préventives doivent être mises en place sans tarder (exercice physique notamment).

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LA CLÉ DU BIEN VIEILLIR

Si la dépendance est un processus naturel, comment agir pour l’éviter ou la retarder ?

Si le déclin avec le temps et la dépendance aux derniers âges sont inexorables, nos modes de vie les infl uen-cent en retardant ou en accélérant ces processus très

simples à décrire.

La durée de vie et l’autonomie résultent, en effet, de tous les événements traversés au cours de l’existence. Pour agir, il n’y a pas d’âge. Il est essentiel d’adopter un mode de vie sain le plus tôt possible si l’on souhaite en tirer des bénéfi ces immédiats, ou sur le long terme. Une étude importante a démontré que les personnes qui mangent de façon équilibrée, pratiquent une activité physique régulière, ne fument pas et boivent peu d’alcool ont 14 années de vie de plus que celles qui cumulent les compor-tements à risque. Il n’est jamais trop tard pour entrer dans une pratique préventive : pour une population sédentaire, reprendre une activité physique à 50 ans permet une réduction de 20% des maladies et de la mortalité.

Les Français estiment gagner 10 ans de vie en adoptant un comportement sain. En réalité, il s’agit de 14 années gagnées !

Malgré ces bénéfi ces, peu de gens modifi ent leur comportement. Qu’en pensez-vous ?

Il y a beaucoup à gagner mais peu de gens se décident à faire le nécessaire pour préserver au maximum leur qualité et, par incidence, leur durée de vie (les deux étant intimement liés). Deux chiffres du sondage nous répondent par leur contradiction. Si d’un côté, peu de gens (18%) envient les comportements vertueux et les bénéfices associés, 74% des Français se déclarent prêts à faire des efforts ! L’interprétation de ce paradoxe nous éclaire sur les mesures à prendre pour faire bouger les Français : les informer et lever les idées reçues.

Ainsi, rester en bonne santé ne veut pas systématiquement dire ‘faire du sport’, un terme qui rime souvent avec contrainte, que ce soit en termes de temps ou d’argent. Avoir une activité physique régulière constitue une dépense énergétique tout à fait suffi sante pour rester en forme.

Pr. Jean-François Toussaint, directeur de l’IRMES Ancien athlète de haut niveau, le Pr. Toussaint est co-fondateur et directeur de l’Institut de Recherche bioMédicale et d’Épidémiologie du Sport (IRMES) et pro-fesseur de physiologie à l’université Paris Descartes.

L’EXERCICE PHYSIQUE

PRÉVENTION ET NUTRITION

On sait tous à quel point l’alimenta-tion infl ue sur notre état de santé. On comprend donc aisément qu’une alimentation déséquilibrée peut menacer l’autonomie par le biais des pathologies qu’elle est susceptible d’entraîner (obésité, maladies cardiovasculaires, diabète...)

C’est pourquoi, mieux vieillir passe aussi par une alimentation saine tout au long de la vie. Chez les seniors, il devient encore plus important de surveiller son assiette. À cause des modifi cations métaboliques liées à l’âge (baisse de l’appétit, de l’odorat, troubles de la motricité rendant diffi cile la préparation des aliments), on observe que les personnes âgées mangent moins bien, alors que leur fragilité et leur baisse d’effi cacité digestive (nutriments et minéraux moins bien assimilés) nécessite une vigilance nutritionnelle redoublée.

53 ans, c’est l’âge moyen auquel les Français pensent qu’il faut commencer à avoir un comportement de vie sain pour prévenir la dépendance.

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Contrairement aux idées reçues, pas besoin d’être un super héros pour lutter contre la dépendance ! La prévention se joue avant tout à l’échelle individuelle et passe par de nouvelles habitudes du quotidien à la portée de tous.

S’il ne s’agit pas de sport, qu’est ce que vous entendez par « activité physique régulière » ?

Prenons un exemple. Si pour rejoindre votre bureau le matin, vous passez 4 minutes à attendre puis prendre l’ascenseur, et bien en 4 minutes, vous avez le temps de monter 8 étages ! C’est-à-dire quasiment la moitié de l’activité physique recommandée par jour. Au quotidien, il suffi t de quelques petits gestes de ce genre pour conserver ses capacités et rester en bonne santé. Chaque minute est bonne à prendre !

Ces comportements vertueux peuvent-ils retarder l’entrée en dépendance ?

Absolument. Prenez un critère de dépendance très simple : la force du quadriceps. Préserver ce muscle essentiel à la mobilité, c’est préserver son autonomie. Pour préserver un muscle, il suffi t de l’utiliser, donc de marcher. Agir sur l’échéance de la dépendance n’a rien de compliqué et présente aussi de nombreux bienfaits pour l’ensemble de l’organisme, le cœur, les vaisseaux, les reins, et même le cerveau. De même que le développement cognitif se fait beaucoup mieux chez les enfants actifs, bouger aide les personnes agées à préserver leurs capa-cités intellectuelles.

Comment généraliser ces comportements simples et si bénéfi ques selon vous ?

Pour changer les usages, il ne suffi t pas d’informer des bienfaits de l’activité physique mais aussi du plaisir qu’elle procure. Non seulement se dépenser stimule la sécrétion d’endorphines, mais le partage de l’effort dans le cadre d’un sport collectif, d’une partie de ping-pong à deux ou d’une promenade en famille, représente un échange très important pour l’épanouissement social d’un individu et la structuration d’un groupe.

■ Ne pas fumer. Ou arrêter, il n’est jamais trop tard.

■ Se déplacer autant que possible de manière active, par la marche ou le vélo. C’est un élément clé du maintien de la condition physique et donc de l’autonomie.

■ Accepter, comprendre et ne pas rejeter la dépendance. Nous sommes tous dépendants : il faut lutter dignement et rester tolérant face à ce processus naturel.

87% des Français déclarent faire de l'exercice, marcher, bouger.87%

84% d’entre eux déclarent le faire pour être en bonne santé.84%

Globalement, les comportements de vie sains sont adoptés par les Français afi n de :

mieux vivre aujourd’hui

autant l’un que l’autre

mieux vieillir

56%

23%

21%

CE QU’IL FAUT RETENIR POUR PRÉVENIR LA DÉPENDANCE :

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LE LIEN SOCIAL COMME REMÈDE

On peut faire du sport pour maintenir son corps en forme. Que faire pour son esprit ?

Pour la plupart des gens, vieillir signifi e simplement perdre des forces. Trop peu réalisent à quel point le corps et l’esprit sont liés. La question du vieillisse-ment est trop systématiquement vécue sous l’angle

physique, on ne considère pas suffi samment le lien indéniable entre vie physique et vie psychique. Si préserver son corps par le maintien d’une bonne hygiène de vie est essentiel, il est tout aussi indispensable de conserver une activité intellectuelle (lecture, mots croisés...), d’entretenir sa mémoire et de main-tenir le lien social.

De quelle manière le jeune adulte d’aujourd’hui peut-il se préparer à la personne âgée qu’il sera demain ?

Cultiver l’optimisme est une bonne posture ! À tout âge, on peut changer le regard que l’on porte sur la vie. Même pour les plus irréductibles, l’optimisme s’apprend, par un travail sur soi et d’ouverture aux autres. Quel que soit l’âge, il faut aussi cultiver sa curiosité, s’intéresser à son environnement et s’ouvrir aux autres.

Nous vivons dans une société qui valorise le jeunisme et qui propose des moyens de « rester jeune » plus longtemps. Cette peur de vieillir nous conduit au déni. On peut garder longtemps les yeux fermés sur notre processus de vieillissement, mais cette diffi culté à regarder les choses en face nous fragilise. Un jour ou l’autre, un événement – le deuil par exemple - nous ramène à la réalité. Les personnes qui ne sont pas préparées peuvent connaître une dépression sévère, baisser les bras et subir passivement ce qui leur arrive. Tout au long de notre vie d’adulte, gardons les yeux ouverts !

Marie de Hennezel, psychologue Psychologue et psychothérapeute, Marie de Hennezel a écrit de nombreux ouvrages, dont « La mort intime » préfacé par François Mitterrand, qui traite de la fi n de vie, et « La chaleur de nos cœurs empêche nos corps de rouiller », qui aborde la problématique du bien vieillir.

LA DÉPENDANCE PSYCHIQUE

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Est-il facile de voir la vie du bon côté quand on avance en âge ?

L’acceptation du vieillissement et de la mort se prépare. Beaucoup de personnes âgées traînent avec elles un lourd bagage émo-tionnel. Les psychologues reçoivent de plus en plus de seniors pour des thérapies à court terme qui leur permettent de s’alléger l’esprit et le cœur. Mettre de l’ordre dans sa vie, être conscient de ce qu’on veut transmettre aux autres, faire une place à cette pensée de la mort qui permet de mieux réaliser à quel point la vie est importante, c’est déjà prévenir la dépendance.

Travaillons à bien vieillir et à en faire une expérience positive pour nous-même, c’est la meilleure façon de rester entouré jusqu’aux derniers jours.

Notre société s’intéresse surtout à ce qui peut permettre de « rajeunir ». Que peut-on gagner au « bien vieillir » ?

Nous avons beaucoup à apprendre de certaines cultures où « l’ancien » a une place importante dans la cellule familiale, et où l’on s’intéresse à ce qui ne vieillit pas, voire même se déve-loppe : la sagesse, l’ouverture, la bienveillance… La perception des aînés est tout autre et les jeunes générations savent à quel point il est essentiel et enrichissant de côtoyer ses aînés et de prendre soin d’une personne âgée. Comparons notre regard si négatif sur la vieillesse avec celui des jeunes d’Okinawa qui considèrent les centenaires comme des porte-bonheurs. Ceci explique peut-être cela…

■ Préserver l’optimisme ! Le vieillissement a son lot de pertes et de deuils, se focaliser dessus est le meilleur moyen de se précipiter dans le gouffre de la dépression et de la dépendance.

■ Donner de l’énergie à ce qui donne de la joie et qui ne vieillit pas. La sagesse, la bienveillance, les qualités d’ouverture…

■ Savoir alléger son bagage émotionnel. Ceci passe par un travail sur son passé, par un « ménage » de l’esprit. La solitude est d’abord un état de fait, et pour bien la vivre, il faut être en paix avec soi-même.

CE QU’IL FAUT RETENIR POUR PRÉVENIR LA DÉPENDANCE :

89% des sondés déclarent que cultiver l'optimisme et voir la vie du bon côté ont une infl uence assez forte ou très forte sur le risque de dépendance ou son échéance.

89%

74% des Français déclarent avoir peur de dépendre des autres. C’est leur première crainte.74%

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AIDER LES FRANÇAIS À VIEILLIR EN BONNE SANTÉ

LE NOUVEAU DÉFI D'AXA PRÉVENTION

LA SANTÉ : UN BIEN À PROTÉGER Au moyen de campagnes d’information nationales et d’actions locales, l'association AXA Prévention sensibilise le grand public aux pratiques vertueuses afi n d’aider chacun à conserver son capital santé.

AXA PRÉVENTION ET LES EXPERTS DE LA SANTÉLe site www.sante.axaprevention.fr (450 000 visites par an) est entièrement consacré à la prévention santé. Il répond aux 8 critères de la certifi cation HONCode, accréditée par la Haute Autorité de Santé. A disposition sur ce site, un contenu fi able (articles rédigés en partenariat avec VIDAL, services de nutrition conformes à la norme PNNS - Plan National de Nutrition Santé) et des services de prévention gratuits (experts médicaux, plate-forme d’entraînement cérébral animée par des experts de l’ingénierie cognitive).

Depuis plus de 27 ans, l’association AXA Prévention donne des preuves concrètes de l’engagement d’AXA France en matière de responsabilité d’entreprise (sensibilisation aux gestes qui sauvent, accidents de la route et de la vie courante…). C’est au travers de ses actions, de ses campagnes d’information à destination du grand public et de ses missions liées à son métier d’assureur, que l’association participe à l’éducation et à la prévention des risques sur les sujets qui concernent et intéressent les Français.

La prévention de la dépendance fait partie de ces su-jets. Si l’allongement de l’espérance de vie constitue une bonne nouvelle, il est nécessaire de se pencher sur les impacts sociétaux, économiques, démographiques de cette nouvelle donne. AXA Prévention apporte sa pierre à l’édifi ce en utilisant son expertise en matière de prévention santé au service du bien vieillir.

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DES SERVICES GRATUITS SUR LE SITE D’AXA PRÉVENTION

Ma question santé : l’expertise médicale accessible à tous ! Délivrer sous 48h des réponses personnalisées et médicalement certifi ées aux questions de santé des français. Un service assuré par des experts médicaux.

Un coaching nutritionnel : un programme conforme aux normes PNNS (Plan National Nutrition Santé) offrant un bilan complet de son alimentation et un suivi de ses consommations pour délivrer des recommandations d’équilibre alimentaire.

Un générateur de dîner équilibré : un outil à utiliser quotidiennement pour corriger ses écarts alimentaires de la journée.

Des orientations pour choisir une activité physique : un encouragement et une aide à la décision pour s’approprier une activité physique selon son profi l.

Des séances d’entraînement cérébral : un service ludique pour doper son âge cérébral et maintenir ses capacités cognitives.

PRÉVENIR LA DÉPENDANCE : UN DISPOSITIF À LA MESURE DES ENJEUX

AXA Prévention investit ce sujet sous l’angle préventif car les spécialistes s’accordent à le dire, la dépendance est avant tout une question de prévention.

Sur le site d’AXA Prévention, une nouvelle rubrique dédiée à la prévention de la dépendance est mise en ligne en septembre et propose des articles, des fi ches conseil ainsi qu’un portail de services gratuits articulés autour de 3 piliers de la prévention : nutrition, activité physique et entraînement cérébral.

Conjointement à ce document nourri par l’enquête de l’institut CSA et éclairé par des experts, le message de prévention est diffusé au grand public à travers une campagne sur les grandes radios françaises : « Les conseils d’Amélie ». Ces messages informatifs de prévention santé visent à accompagner et conseiller de manière concrète, pratique et utile les Français. Les thèmes choisis sont : la problématique de la dépendance, la prévention des chutes ainsi que l’importance de l’activité physique, de l’entraînement cérébral et de la préser-vation du capital santé.

Rendez-vous sur www.sante.axaprevention.fr

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Contacts Presse

Sébastien Gonfroy : 01 42 12 81 84 - [email protected]élanie Rigault : 01 42 12 84 24 - [email protected]

Valerie Leselbaum Stepler : 01 47 74 32 21 - [email protected] du Fretay : 01 47 74 22 97 - [email protected]

Association AXA Prévention : 313, Terrasses de l’Arche - 92727 NANTERREwww.axaprevention.fr

Nous remercions l’équipe AXA Prévention pour sa contribution à l’élaboration de ce document. Réf

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