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SESSION POSTERS Posters © Springer-Verlag France 007874 Le traitement par clip OVESCO dune perforation iatrogène duodénale permet deffectuer en toute sécurité une CPRE et/ou une biopsie sous échoendoscopie dans le même temps anesthésique G. Donatelli, B.-M. Vergeau, J.-L. Dumont, T. Tuszynski, C. Marie, B. Meduri Paris, France Orateur : G. Donatelli Introduction : La fréquence de la perforation duodénale au cours de léchoendoscopie biliopancréatique est évaluée à 0,41,5 %. La prise en charge chirurgicale était considérée comme la seule solution théra- peutique élective, car elle donne la possibilité de traiter dans le même temps la perforation et éventuellement la pathologie biliopancréatique. La possibilité de fermer la brèche par la pose de clips endoscopiques hémostatiques a été aussi décrite avec succès. Dans ces conditions, la ponction ou la CPRE est décalée dans le temps ou remplacée par un abord transhépatique pour éviter le traumatisme potentiel au niveau de la suture. Nous rapportons notre expérience de la prise en charge des trois perforations duodénales, survenues dans lannée chez des patients présentant une angiocholite aiguë, lors de léchoendoscopie diagnostique, traitées avec succès par la pose dun clip OVESCO sui- vie par une biopsie et/ou un drainage biliaire dans le même temps endoscopique. Patients et méthodes : Trois patientes dâge moyen 77 ans (6788) ont été prises en charge pour un tableau fébrile avec ictère. Lors de léchoendoscopie biliopancréatique, une perforation est survenue au niveau du genu superius. Chez deux patients, la perforation est sur- venue après que le diagnostic de lithiase du cholédoque et de cancer de listhme du pancréas a été établi. La complication a été immédiate- ment reconnue par la visualisation de lépiploon. À laide dun gastro- scope, la brèche a été fermée après avoir aspiré une frange épiploïque par largage dun clip OVESCO 11/6 t. Une antibiothérapie à large spectre a été débutée. La fermeture a été réalisée sous insufflation dair. Le traitement endoscopique de la pathologie biliaire sous- jacente a été tenté dans les trois cas. Résultats : La fermeture de la brèche par omentoplastie entre les mâchoires dun clip OVESCO a été possible chez les trois patients. Une péritonéoscopie a été effectuée dans deux cas avant la fermeture par le clip pour aspirer une frange épiploïque tractée dans la brèche. Après avoir constaté létanchéité du clip par linjection de produit de contraste, sous contrôle fluoroscopique, la masse pancréatique a été ponctionnée en transgastrique dans le cas du cancer du pancréas, et chez les trois patients une sphinctérotomie a été réalisée avec deux extractions des calculs et une pose de prothèse biliaire. Un croissant de pneumopéritoine a été visualisé sur lASP dans les trois cas, mais un seul a nécessité une exsufflation par lintroduction dun cathlon par voie transcutanée. Aucun na nécessité dhospitalisation en réanima- tion. Ils ont été maintenus à jeun 36 heures. Deux sont restés asympto- matiques ; un scanner abdominal fait chez le patient algique six heures après lintervention a retrouvé des bulles dair libre dans la cavité péri- tonéale sans collection ni épanchement. Le bilan hépatique sest amé- lioré chez les trois patients, un seul a augmenté sa CRP, mais sans ascension des globules blancs. Les trois patients sont sortis de lhôpital à 72 heures, après reprise dune alimentation et dun transit normal. Conclusion : Le traitement par clip OVESCO dune perforation iatro- gène duodénale au cours dune échoendoscopie a permis chez ces trois patients de poursuivre le geste endoscopique interventionnel afin def- fectuer une biopsie échoguidée et/ou un drainage biliaire et/ou lextrac- tion des calculs. L aspiration de lépiploon dans les mâchoires du clip est souhaitable. L utilisation de linsufflateur à CO 2 est vivement conseillée. Une surveillance médicochirurgicale (jeûne, antibiothéra- pie) est nécessaire pendant un minimum de 48 heures. 007810 Comparaison expérimentale de la technique de dissection sous-muqueuse en « tunnel » et de la dissection sous-muqueuse classique dans la résection des lésions superficielles œsogastriques sur modèle animal porcin vivant C. Gomercic 1 , G. Vanbiervliet 1 , R. Garcès 2 , M.-C. Saint Paul 1 , J.-M. Gonzalez 2 , E. Garnier 2 , S. Berdah 2 , M. Barthet 2 1 Nice, France 2 Marseille, France Orateur : C. Gomercic Introduction : La dissection sous-muqueuse endoscopique (ESD) permet la résection curative en monobloc de lésions digestives éten- dues, évitant des chirurgies dexérèse parfois lourdes. Cette procé- dure présente cependant un taux élevé de complications (perforation, hémorragie). Elle nécessite une longue courbe dapprentissage, indui- sant une diffusion limitée aux centres experts. Le but de cette étude était dévaluer une technique alternative de dissection endoscopique en tunnel. Matériels et méthodes : Il sagit dune étude expérimentale animale comparative et prospective, réalisée au sein du Centre denseignement et de recherche chirurgicale de la faculté de médecine Nord de Mar- seille (CERC), sur une période de neuf mois. L objectif principal était dévaluer la faisabilité de la technique dESD en tunnel (ESD-T) com- parée à la technique dESD classique (ESD-C). Des lésions virtuelles œsophagiennes et gastriques de 3 cm de diamètre étaient réséquées avec randomisation du site et du type de technique utilisée. Les objec- tifs secondaires étaient de déterminer le taux de complications (taux de perforation et dhémorragie immédiate), dévaluer le temps de procé- dure, la qualité histologique de la pièce réséquée ainsi que le coût de cette procédure lié à lutilisation du matériel nécessaire à la dissection. Les procédures étaient effectuées sur des cochons délevage de 25 à 30 kg, sous anesthésie générale, à laide dun gastroscope double canal opérateur muni dun cap et après une phase préliminaire dap- prentissage. Les couteaux Dual Knife ® et/ou IT2 Knife ® étaient utilisés avec coagulation à la pince. Résultats : Dix-huit procédures, soit neuf ESD-C et neuf ESD-T, ont pu être réalisées et menées à terme. Les surfaces des lésions traitées Acta Endosc. (2014) 44:119-161 DOI 10.1007/s10190-014-0377-x

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007874Le traitement par clip OVESCO d’une perforationiatrogène duodénale permet d’effectuer en toute sécuritéune CPRE et/ou une biopsie sous échoendoscopiedans le même temps anesthésiqueG. Donatelli, B.-M. Vergeau, J.-L. Dumont, T. Tuszynski, C. Marie,B. MeduriParis, FranceOrateur : G. Donatelli

Introduction : La fréquence de la perforation duodénale au cours del’échoendoscopie biliopancréatique est évaluée à 0,4–1,5 %. La priseen charge chirurgicale était considérée comme la seule solution théra-peutique élective, car elle donne la possibilité de traiter dans le mêmetemps la perforation et éventuellement la pathologie biliopancréatique.La possibilité de fermer la brèche par la pose de clips endoscopiqueshémostatiques a été aussi décrite avec succès. Dans ces conditions, laponction ou la CPRE est décalée dans le temps ou remplacée par unabord transhépatique pour éviter le traumatisme potentiel au niveaude la suture. Nous rapportons notre expérience de la prise en chargedes trois perforations duodénales, survenues dans l’année chez despatients présentant une angiocholite aiguë, lors de l’échoendoscopiediagnostique, traitées avec succès par la pose d’un clip OVESCO sui-vie par une biopsie et/ou un drainage biliaire dans le même tempsendoscopique.

Patients et méthodes : Trois patientes d’âge moyen 77 ans (67–88)ont été prises en charge pour un tableau fébrile avec ictère. Lors del’échoendoscopie biliopancréatique, une perforation est survenue auniveau du genu superius. Chez deux patients, la perforation est sur-venue après que le diagnostic de lithiase du cholédoque et de cancerde l’isthme du pancréas a été établi. La complication a été immédiate-ment reconnue par la visualisation de l’épiploon. À l’aide d’un gastro-scope, la brèche a été fermée après avoir aspiré une frange épiploïquepar largage d’un clip OVESCO 11/6 t. Une antibiothérapie à largespectre a été débutée. La fermeture a été réalisée sous insufflationd’air. Le traitement endoscopique de la pathologie biliaire sous-jacente a été tenté dans les trois cas.

Résultats : La fermeture de la brèche par omentoplastie entre lesmâchoires d’un clip OVESCO a été possible chez les trois patients.Une péritonéoscopie a été effectuée dans deux cas avant la fermeturepar le clip pour aspirer une frange épiploïque tractée dans la brèche.Après avoir constaté l’étanchéité du clip par l’injection de produit decontraste, sous contrôle fluoroscopique, la masse pancréatique a étéponctionnée en transgastrique dans le cas du cancer du pancréas, etchez les trois patients une sphinctérotomie a été réalisée avec deuxextractions des calculs et une pose de prothèse biliaire. Un croissantde pneumopéritoine a été visualisé sur l’ASP dans les trois cas, maisun seul a nécessité une exsufflation par l’introduction d’un cathlon parvoie transcutanée. Aucun n’a nécessité d’hospitalisation en réanima-tion. Ils ont été maintenus à jeun 36 heures. Deux sont restés asympto-matiques ; un scanner abdominal fait chez le patient algique six heuresaprès l’intervention a retrouvé des bulles d’air libre dans la cavité péri-tonéale sans collection ni épanchement. Le bilan hépatique s’est amé-

lioré chez les trois patients, un seul a augmenté sa CRP, mais sansascension des globules blancs. Les trois patients sont sortis de l’hôpitalà 72 heures, après reprise d’une alimentation et d’un transit normal.

Conclusion : Le traitement par clip OVESCO d’une perforation iatro-gène duodénale au cours d’une échoendoscopie a permis chez ces troispatients de poursuivre le geste endoscopique interventionnel afin d’ef-fectuer une biopsie échoguidée et/ou un drainage biliaire et/ou l’extrac-tion des calculs. L’aspiration de l’épiploon dans les mâchoires du clipest souhaitable. L’utilisation de l’insufflateur à CO2 est vivementconseillée. Une surveillance médicochirurgicale (jeûne, antibiothéra-pie) est nécessaire pendant un minimum de 48 heures.

007810Comparaison expérimentale de la techniquede dissection sous-muqueuse en « tunnel »et de la dissection sous-muqueuse classiquedans la résection des lésions superficielles œsogastriquessur modèle animal porcin vivantC. Gomercic1, G. Vanbiervliet1, R. Garcès2, M.-C. Saint Paul1,J.-M. Gonzalez2, E. Garnier2, S. Berdah2, M. Barthet21Nice, France2Marseille, FranceOrateur : C. Gomercic

Introduction : La dissection sous-muqueuse endoscopique (ESD)permet la résection curative en monobloc de lésions digestives éten-dues, évitant des chirurgies d’exérèse parfois lourdes. Cette procé-dure présente cependant un taux élevé de complications (perforation,hémorragie). Elle nécessite une longue courbe d’apprentissage, indui-sant une diffusion limitée aux centres experts. Le but de cette étudeétait d’évaluer une technique alternative de dissection endoscopiqueen tunnel.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude expérimentale animalecomparative et prospective, réalisée au sein du Centre d’enseignementet de recherche chirurgicale de la faculté de médecine Nord de Mar-seille (CERC), sur une période de neuf mois. L’objectif principal étaitd’évaluer la faisabilité de la technique d’ESD en tunnel (ESD-T) com-parée à la technique d’ESD classique (ESD-C). Des lésions virtuellesœsophagiennes et gastriques de 3 cm de diamètre étaient réséquéesavec randomisation du site et du type de technique utilisée. Les objec-tifs secondaires étaient de déterminer le taux de complications (taux deperforation et d’hémorragie immédiate), d’évaluer le temps de procé-dure, la qualité histologique de la pièce réséquée ainsi que le coût decette procédure lié à l’utilisation du matériel nécessaire à la dissection.Les procédures étaient effectuées sur des cochons d’élevage de 25 à30 kg, sous anesthésie générale, à l’aide d’un gastroscope doublecanal opérateur muni d’un cap et après une phase préliminaire d’ap-prentissage. Les couteaux Dual Knife® et/ou IT2 Knife® étaient utilisésavec coagulation à la pince.

Résultats : Dix-huit procédures, soit neuf ESD-C et neuf ESD-T, ontpu être réalisées et menées à terme. Les surfaces des lésions traitées

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étaient comparables dans les deux groupes de procédures (3,5 ±2,7 cm2 [0,36–7,5 cm2] en ESD-C vs 4,8 ± 2,9 cm2 [1,6–8,75 cm2] enESD-T) [p = ns]. La faisabilité technique était bonne (88,9 % de suc-cès) avec un seul échec de part et d’autre. Le taux de résection mono-bloc était de 100 % pour la technique en tunnel et de 88,9 % pourl’ESD-C (un échec). La durée moyenne des procédures était plus éle-vée en cas de technique en tunnel (32,11 vs 28,22 minutes) [p = ns]. Letaux de complications (22 %) était identique avec deux perforations danschaque groupe, sans aucun épisode d’hémorragie immédiate significa-tive. Le nombre moyen de changements de couteau par procédure (1,7± 1,5 fois/procédure [0–4] pour l’ESD-C vs 1,4 ± 1 fois/procédure [0–3]pour l’ESD-T) et le coût moyen des procédures (644 euros ESD-C vs686,6 euros ESD-T) n’étaient pas différents. À l’analyse histologique,les marges latérales étaient saines pour 100 % des ESD-T et 88,9 % desESD-C (p = ns). Les zones de section en profondeur étaient significati-vement de meilleure qualité en cas d’ESD-T (épaisseur sous-muqueusemoyenne de 1 138,2 vs 815,6 μm, p = 0,039).

Conclusion : La dissection sous-muqueuse en tunnel apparaît commeune technique faisable et sûre dans le traitement des lésions superfi-cielles œsogastriques sur modèle porcin avec des résultats histolo-giques de meilleure qualité qu’une technique d’ESD dite classique.Son intérêt chez l’homme reste à démontrer par de nouvelles étudesprospectives.

Remerciements, financements, autres : Financement par la FARSNFGE 2013.Affiliation au Centre d’enseignement et de recherche chirurgicale,LBA UMRT24, Faculté de Médecine Nord, Marseille.

008745Performances diagnostiques de l’endomicroscopieconfocale dans les sténoses biliaires indéterminées :comparaison des classifications de Miami et de ParisS. Leblanc1, A. Berson2, M. Dhooge1, A. Esch1, T. Tabouret1,S. Chaussade1, F. Prat11Paris, France2Yerres, FranceOrateur : S. Leblanc

Introduction : En raison du faible rendement des prélèvements parcathétérisme rétrograde, le diagnostic des sténoses biliaires indétermi-nées (SBI) est parfois difficile. L’endomicroscopie confocale (EMC)par sonde permet la caractérisation perendoscopique de l’épithéliumbiliaire lors d’un cathétérisme. Une première classification (Miami)comporte quatre critères pour distinguer les sténoses bénignes et mali-gnes. Plus récemment, la classification dite de Paris a incorporé descritères supplémentaires pour identifier les lésions inflammatoires.L’objectif principal de cette étude est de comparer les performancesdiagnostiques respectives des deux classifications.

Patients et méthodes : Trente cas-patients ayant eu un cathétérismebiliaire couplé à une exploration par EMC (CholangioFlex, MaunaKea Technologies) pour SBI après une première série de prélèvementsnégative étaient sélectionnés. Neuf d’entre eux présentaient une SBIdominante dans un contexte de cholangite sclérosante primitive. Lacertitude de bénignité (prélèvements endobiliaires négatifs et suivi >6 mois sans apparition de lésion tumorale) ou de malignité (prélève-ments endobiliaires et/ou chirurgicaux positifs ou apparition lors dusuivi d’une néoplasie biliaire) était confirmée. Pour chaque cas, une àquatre séquences d’intérêt d’EMC étaient anonymées et analysées parun panel de six médecins (deux expérimentés dans la technique d’ECMet quatre novices ayant reçu une formation à l’interprétation des critè-res d’ECM sur 15 séquences tests). L’interprétation des séquences étaitfaite après randomisation et à l’insu du contexte clinique et des don-nées d’imagerie ou d’endoscopie. Une première interprétation était

faite selon les critères de Miami (interprétation synthétique, puis ana-lytique selon les critères retrouvés). Les mêmes séquences étaient inter-prétées deux mois plus tard par les mêmes observateurs selon la mêmeméthodologie, mais avec les critères de Paris prenant en compte lescritères spécifiques de l’inflammation.

Résultats : Le diagnostic de certitude de malignité était confirméchez 11 patients, 19 patients avaient une sténose bénigne. Les perfor-mances diagnostiques sont données dans le tableau. Lors de l’inter-prétation par la classification de Miami, 25 et 18 % des séquencesrestaient « indéterminées » en analyse synthétique et par critères res-pectivement, contre respectivement 14,5 et 19,5 % selon la classifi-cation de Paris. Celle-ci permettait d’améliorer la précision diagnos-tique de l’ECM. Les méthodes d’interprétation synthétique etanalytique donnaient des résultats similaires dans les deux classifica-tions. Il ne semblait pas exister de différence significative entre lesobservateurs experts et novices (précision diagnostique de 79 et78 % avec la classification de Miami).

Conclusion : L’ECM est un outil supplémentaire intéressant pour lediagnostic des SBI. La classification de Paris semble améliorer les per-formances diagnostiques en prenant en compte des critères propres auxsténoses inflammatoires.

008265Endomicroscopie confocale par minisonde au traversd’une aiguille pour le diagnostic des ganglionslymphatiques : critères préliminaires (étudeCONTACT)F. Caillol1, M. Giovannini1, D. Lucidarme2, B. Pujol3, F. Poizat1,G. Monges1, B. Filoche4, B. Napoléon31Marseille, France2Lomme, France3Lyon, France4Lille, FranceOrateur : F. Caillol

Introduction : L’endomicroscopie confocale par minisonde au traversd’une aiguille (ECM) est une technique d’imagerie permettant de réa-liser un examen microscopique in vivo et en temps réel, au cours d’uneprocédure d’échoendoscopie (EE) avec ponction, via une aiguille deponction 19 G. L’étude CONTACT (Clinical Evaluation of NCLE inThe Lymph Nodes Along with Masses and Cystic Tumors of the Pan-creas) a pour objectif d’établir un atlas d’images et d’identifier des cri-tères d’interprétation pour la caractérisation de ganglions lymphatiquesdans le cadre d’un suivi de cancer.

Patients et méthodes : De juin 2012 à avril 2013, trois centres français(sept investigateurs) ont inclus prospectivement 17 patients présentantun ou plusieurs ganglions lymphatiques suspects de taille supérieure à

InterprétationECM

Se Spe VPP VPN Précisiondiagnostique

Selon classification de Miami

Synthétique 0,72 0,65 0,52 0,82 0,67

Analytique 0,79 0,66 0,59 0,83 0,71

Selon classification de Paris

Synthétique 0,80 0,78 0,66 0,88 0,79

Analytique 0,82 0,72 0,65 0,86 0,76

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5 mm. Dans le cas où les patients présentaient plusieurs ganglions sus-pects, seul l’un d’eux était imagé. Quatre endoscopistes et un anatomo-pathologiste ont participé à la définition de critères lors d’une revue devidéos ECM en consensus. Les enregistrements anonymés et randomi-sés de 17 patients étaient analysés en consensus, en disposant pourchaque cas des données suivantes : l’histoire clinique du patient, lesinformations concernant la procédure EE précédant l’imagerie ECM,les résultats de cytologie et d’histologie, les séquences ECM et, danscertains cas, les images histologiques. Chaque cas était discuté avecl’anatomopathologiste afin d’identifier des aspects pathognomoniquesd’une condition.

Résultats : Aucune complication n’est survenue lors de la procédured’ECM ou de la ponction. Un diagnostic histologique final a pu êtreobtenu pour 14 patients sur les 17 : sept cas malins (métastases de can-cer primaire : pancréas, estomac, poumon, rein, prostate et lymphome)et sept bénins. Lors de cette revue, il a été observé que tous les cas deganglions lymphatiques présentaient un fond réticulé, correspondantaux lymphocytes. À l’inverse, les images obtenues dans les ganglionslymphatiques tumoraux présentaient des agrégats sombres de celluleset des glandes tumorales. Enfin, un certain nombre de critères ont étéidentifiés dans tous les cas : bandes blanches (vaisseaux sanguins),macrophages, cellules adipeuses (bulles) et bandes blanches droitessur fond d’agrégats qui correspondent à la fibrose dans la capsule duganglion lymphatique.

Conclusion : Cette classification préliminaire des images ECM desganglions lymphatiques pourrait faciliter la différenciation entre gan-glions malins et bénins. L’ECM pourrait donc faciliter le diagnosticde ces lésions, en apportant des informations microscopiques, in vivoet en temps réel.

007893Une lipasémie normale à h4 élimine le diagnosticde pancréatite post-CPRER. Alhameedi, A. Di Fiore, M. Antonietti, I. Iwanicki-Caron,E. Lerebours, P. Michel, P. Ducrotté, S. LecleireRouen, FranceOrateur : S. Lecleire

Introduction : La pancréatite aiguë est une complication fréquente dela CPRE (2 à 20 % selon les études). Bien que plusieurs facteurs pré-dictifs de pancréatite post-CPRE aient été décrits, il n’existe pas actuel-lement de méthode fiable pour la prédiction de sa survenue. Par ail-leurs, la réalimentation post-CPRE ne fait pas l’objet d’un consensusparmi les médecins endoscopistes.

Patients et méthodes : Tous les patients ayant bénéficié d’une CPREentre janvier 2013 et septembre 2013 étaient inclus dans cette étudeprospective, à l’exception des malades qui présentaient une pancréatiteaiguë avant la CPRE. La lipasémie à h4 était dosée après le geste endo-scopique, permettant de définir les patients à faible risque de pancréa-tite (< 10 N) et les patients à fort risque de pancréatite (> 10 N). Leseuil de lipasémie à h4 supérieur à 10 N était choisi pour définir laprédiction de la pancréatite post-CPRE, seuil qui avait été montré per-tinent dans une première étude prospective portant sur 272 malades [1].En cas de lipasémie inférieure à 10 N et en l’absence de douleur abdo-minale, les patients recevaient une alimentation orale libre dès le soir.Les patients avec une lipasémie supérieure à 10 N associée ou non àdes douleurs abdominales restaient à jeun jusqu’au lendemain. L’objec-tif principal de l’étude était de calculer la corrélation entre le taux delipase sérique à h4 et la survenue d’une pancréatite post-CPRE pouridentifier précocement les patients sans pancréatite pouvant être réali-mentés le jour même. Les sensibilités (Se), spécificité (Sp) et valeursprédictives positive (VPP) et négative (VPN) de la lipasémie à h4étaient calculées.

Résultats : Parmi les 108 patients incluables, trois ont été exclus, carils présentaient une pancréatite avant la CPRE. Les données des 105patients ont pu être analysées. L’âge moyen des malades était de68 ans, 55 femmes et 50 hommes. Les CPRE étaient réalisées pourune lithiase de la VBP (n = 68) ou pour une tumeur comprimant laVBP (n = 37). Il existait une corrélation significative entre la valeurde la lipasémie à h4 et la survenue d’une pancréatite post-CPRE (p <0,0001, test exact de Fisher). Le taux de pancréatite post-CPRE était de12,5 %. Les pancréatites aiguës étaient toutes de gravité modérée auscanner (stades Balthazar A-C) à l’exception d’une pancréatite aiguësévère (Balthazar D, 1 %). La prédiction de la survenue d’une pancréa-tite post-CPRE était définie par une lipasémie à h4 supérieure à 10 Navec une Se de 100 %, Sp de 96 %, VPP de 76 % et VPN de 100 %.Aucun patient ayant bénéficié d’une réalimentation précoce post-CPREn’a présenté de douleurs ni de complications. La mortalité était nulle.

Conclusion : Le taux de lipase à h4 est une méthode simple, rapide etefficace permettant la prédiction de la survenue d’une pancréatite post-CPRE et l’identification des patients pouvant bénéficier d’une réali-mentation orale précoce après CPRE et d’une sortie rapide après legeste. Une lipasémie normale à h4 élimine le diagnostic de pancréatitepost-CPRE.

Référence1. Di Fiore A, et al. Predictive factors of post-ERCP pancreatitis:a multicentre study. Gut (hors-série) 2010;A82.

008227Le TC-325 pour la prise en charge des hémorragiesdigestives hautes et basses : une expériencemonocentrique de deux annéesA. Barkun1, Y.-I. Chen1, M. Bardou2, S. Nolan11Montréal, Canada2Dijon, FranceOrateur : A. Barkun

Introduction : Le TC-325 est une nouvelle poudre hémostatique, pou-vant être utilisée lors d’une endoscopie, qui a été récemment adaptéepour la prise en charge des hémorragies digestives (HD). Cependant,les données concernant son utilisation, son efficacité, sa sécurité et sesindications sont encore très limitées.

Patients et méthodes : Il s’est agi de l’analyse rétrospective des dos-siers de tous les patients, identifiés à partir d’une base de donnéesendoscopique, ayant reçu un traitement par TC-325 entre juillet 2011et juillet 2013. Les critères de jugements principaux étaient l’hémos-tase initiale et la récidive hémorragique précoce (survenant dans les72 premières heures). Les données sur la persistance du produit, le res-saignement passé 72 heures (précoce) puis sept jours (tardif), la néces-sité de transfusion ou d’hospitalisation en unité de soins intensifs, lerecours à une embolisation radiologique, une radiothérapie ou une chi-rurgie d’urgence, la réalisation d’une endoscopie de contrôle pro-grammé et les complications associées à l’utilisation du TC-325 ontégalement été recueillis.

Résultats : Ce sont au total 67 traitements d’hémostase utilisant le TC-325 et réalisés chez 60 patients, qui ont été analysés. L’âge moyen despatients était de 68,1 ± 13,5 ans, avec une prédominance d’hommes(65 %). Le traitement était réalisé dans 21 cas pour une HD haute d’ori-gine non tumorale et non variqueuse, dans 19 cas pour une HD hauted’origine tumorale, dans 11 cas pour une HD basse, et enfin dans16 cas pour la prise en charge ou la prévention d’une hémorragie sur-venant au cours d’une endoscopie. L’hémostase initiale a été obtenuedans 66 cas (98,5 %), avec six épisodes (9,5 %) de récidive hémorra-gique précoce et sept cas (11,1 %) de récidive hémorragique tardive.

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Aucun événement indésirable sévère n’a été recueilli. La persistance dela poudre TC-325 n’a jamais été identifiée même lorsqu’une endosco-pie de contrôle était réalisée de manière systématique dans les 24 pre-mières heures.

Conclusion : Cette étude est, à notre connaissance, la plus grande éva-luation rétrospective observationnelle de l’efficacité et de la tolérancedu TC-325 dans différentes pathologies hémorragiques du tube digestifhaut et bas. Le taux d’hémostase initiale était excellent, et les taux derécidive hémorragique ultérieure variaient en fonction de la nature dusaignement et de l’aspect des lésions. Le temps de persistance de lapoudre, évalué sur la base de quelques observations, est court avecune élimination complète du tractus digestif dans les 24 heures suivantl’application. Aucun effet indésirable sévère n’a été constaté.

007792Étude prospective randomisée comparanttrois techniques de fermetures de gastrotomies aprèsprocédure NOTES sur un modèle ex vivo expérimentalJ.-M. Gonzalez1, K. Saito2, C. Kang2, M. Gromski2, R. Chuttani2,K. Matthes21Marseille, France2Boston, États-Unis d’AmériqueOrateur : J.-M. Gonzalez

Introduction : Une fermeture de gastrotomie fiable est indispensablepour la réalisation de procédures NOTES et freine son développement.Plusieurs systèmes ont été évalués et ont montré une certaine efficacitédans ce but, et récemment, une nouvelle technique d’accès transgas-trique par tunnel sous-muqueux (TSM) s’est révélée très prometteuse.L’objectif de cette étude est donc de comparer l’efficacité d’une asso-ciation d’un accès péritonéal par TSM avec une fermeture par clipOvesco (OTSC) et deux autres méthodes de fermeture déjà étudiées.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude expérimentale prospectivemenée au Beth Israel Medical Center (Harvard Medical School) à Bos-ton (MA, États-Unis), sur 42 modèles ex vivo randomisés en trois grou-pes : 1) gastrotomie par TSM (Hook-knife— longueur : 6 cm) + ferme-ture par endoclips standard ; 2) accès standard (Needle Knife + ballon)+ fermeture par OTSC ; 3) accès par TSM + fermeture par OTSC. Qua-torze procédures étaient ainsi pratiquées dans chaque groupe, puis untest de fuite par air pressurisé était réalisé pour évaluer la solidité de lafermeture gastrique. Le volume des estomacs, la durée des procédures, lenombre de clips, la taille des incisions étaient également relevés.

Résultats : La pression nécessaire pour entraîner une fuite au niveau dela gastrotomie était statistiquement supérieure dans le groupe 3(TSM + OTSC) par rapport aux groupes 1 et 2 : 95,2 ± 19,3 mmHgvs 72,5 ± 35,2 et 79 ± 24,5 mmHg (p < 0,05). La durée de l’accès péri-tonéal dans les trois groupes était respectivement de 28,0 ± 10,1, 4,3 ±1,4 et 20,1 ± 10,6 minutes, soit significativement plus faible dans legroupe 2 (p < 0,001). La durée de fermeture de la gastrotomie était res-pectivement de 16,1 ± 6,1, 6,5 ± 1,2 et 5,3 ± 3,0 minutes, soit signifi-cativement plus longue dans le groupe 1 (endoclips) [p < 0,001]. Leslargeurs moyennes des incisons muqueuses étaient comparables : 16,4± 1,3, 16,3 ± 1,3 et 16,3 ± 2,3 mm respectivement (NS). Une moyennede 7,7 ± 1,4 [7–12] clips ont été mis en place dans le groupe 1, alorsqu’un seul OTSC a été nécessaire dans les deux autres groupes.Aucune différence n’a été notée entre les groupes en termes de volumesdes estomacs et de largeurs des incisions gastriques.

Conclusion : La combinaison d’un accès péritonéal transgastrique parTSM préalable associé à des clips Ovesco permet une fermeture plussolide et fiable que les autres méthodes étudiées jusqu’à ce jour. Uneétude in vivo permettrait de confirmer ces données en termes de cica-trisation notamment.

Remerciements, financements, autres : Je souhaiterais remercier laSNFGE pour la bourse Tournut qui m’a permis de réaliser cette annéede mobilité aux États-Unis. Je remercie également le Pr Kai Matthesqui m’a accueilli à Boston dans son laboratoire de recherche en endo-scopie interventionnelle et au Pr Marc Barthet pour son soutien durantcette année.

008990Développement d’un système de relocalisationendoscopique de sites de biopsie dans le suivide l’endobrachyœsophage : résultats préliminairesd’un prototype de synchronisation vidéoA. Sportes, S. Nicolau, J. Huppertz, L. Soler, M. DelvauxStrasbourg, FranceOrateur : A. Sportes

Introduction : La prévalence de l’endobrachyœsophage (EBO) est de5 à 6 % dans la population générale. Le risque d’évolution vers deslésions en dysplasie puis un adénocarcinome est de 0,6 à 0,7 patient-années et justifie une surveillance endoscopique pour détecter deslésions précoces accessibles à un traitement endoscopique. Alors queles colorations et l’endoscopie HD améliorent la rentabilité diagnos-tique des endoscopies de surveillance de l’EBO, la localisation de cer-taines lésions détectées par les biopsies est difficile lors d’endoscopiesultérieures. Le but de cette étude était d’évaluer un prototype de sondemagnétique permettant une localisation précise d’une lésion en mémo-risant la position de l’endoscope dont les coordonnées étaient ensuitereproduites lors d’une endoscopie ultérieure. Nous rapportons ici lesrésultats d’une étude de faisabilité de l’utilisation de ce dispositifchez l’animal anesthésié et chez deux patients présentant un EBO.

Matériels et méthodes : Le système de repérage électromagnétique(EM) est constitué d’une sonde EM introduite dans un des canaux opé-rateurs d’un gastroscope double canal et d’un émetteur de champ EMpositionné au niveau du thorax du patient (Prototype IRCAD–Mar-quage CE). Dans un premier temps, le système était testé chez cinqporcs anesthésiés. Dix points d’électrocoagulation par argon plasma(ERBE Tübingen, Allemagne) étaient réalisés au niveau de l’œsophagedistal et les coordonnées de chaque point, enregistrées au cours del’endoscopie. L’endoscopie était répétée deux fois au cours de lamême anesthésie, par deux opérateurs différents et non informés desrésultats des premiers marquages. L’endoscope était positionné selonles coordonnées obtenues lors du premier examen en face de chaquepoint par chacun des opérateurs. La visualisation du point APC mar-quait la bonne concordance entre les deux examens. La corrélationentre les deux endoscopies a été testée par un test kappa. Dans undeuxième temps, le système a été testé chez deux patients porteursd’un EBO au cours de deux endoscopies avec enregistrement vidéode l’endoscopie et localisation spatiale des sites de biopsies fourniepar le système EM, enregistrés simultanément. Pendant l’endoscopiede contrôle, la vidéo de la première endoscopie était visualisée sur unécran partagé à côté de l’examen en cours. L’opérateur pouvait ainsisynchroniser les deux images grâce à l’information de localisationfournie par la sonde EM. Afin de faciliter le repérage des sites debiopsies effectuées lors de la première endoscopie pendant la secondeendoscopie, ceux-ci étaient indiqués par un faisceau laser rouge (dispo-sitif de pointage) couplé à la sonde EM.

Résultats : Chez le porc, 50 marquages ont été effectués et leurs coor-données enregistrées. Après retrait de l’endoscope et changementd’opérateur, le premier évaluateur retrouvait 48 sites sur 50, et ledeuxième évaluateur retrouvait également 48 sites sur 50, soit 96 %de relocalisations réussies. Le positionnement de l’endoscope par lesdeux évaluateurs ne différait pas de plus de 2 mm par rapport à l’endo-scopie initiale. Chez les patients, le système EM permettait de retrouver

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les zones de biopsies lors de l’endoscopie de contrôle, avec une diffé-rence de coordonnées de moins de 3 mm, malgré les divers mouve-ments de rotation de l’endoscope et l’avancée plus ou moins rapidede l’endoscope.

Conclusion : Cette étude préliminaire montre la faisabilité d’un proto-type de localisation de l’endoscope in vivo au niveau de l’œsophagepar un système de champs magnétiques. L’utilité clinique de ce sys-tème devra être évaluée lors d’examens endoscopiques de surveillanced’un EBO.

007915Traitement endoscopique par radiofréquencedes rectites radiques hémorragiquesX. Dray1, G. Battaglia2, D. Wengrower3, P. Gonzalez Carro4,A. Carlino5, M. Camus1, T. Adar3, F. Perez Roldan4, P. Marteau1,A. Repici51Paris, France2Padova, Italie3Jérusalem, Israël4Alcazar de San Juan, Espagne5Milano, ItalieOrateur : X. Dray

Introduction : La rectite radique est une affection compliquant fré-quemment la radiothérapie pelvienne. Le traitement endoscopique depremière ligne par électrocoagulation monopolaire (argon) ou bipolaireest parfois en échec. L’objectif de cette étude était de déterminer latolérance et l’efficacité du traitement endoscopique par radiofréquence(RF) de la rectite radique.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective multicen-trique. Les données de patients ayant un saignement chronique compli-quant une rectite radique, issues de cinq centres européens, étaient col-ligées. Le traitement utilisait le système HaloFlex (Covidien, États-Unis d’Amérique) avec les sondes Halo90 et Halo90ultra, à une densitéd’énergie de 12 à 15 j/cm2 et à une puissance de 40 W/cm2. Les prin-cipales variables d’intérêt étaient : un score de symptômes (trois items,dix points, voir référence), le nombre de culots globulaires (CG) trans-fusés, l’absence de recours aux transfusions, le taux d’hémoglobine leplus bas et les complications. Un test non paramétrique apparié de Wil-coxon était utilisé pour estimer les différences dans les six mois avantet après traitement endoscopique par RF.

Résultats : Dix-sept patients avaient un traitement endoscopique de rec-tite radique par RF (âge : 63 à 82 ans, 12 hommes, 5 femmes). Septpatients avaient un antécédent de traitement endoscopique par électro-coagulation monopolaire (argon, six patients, une à cinq séances) oubipolaire (une session chez un patient). Les patients avaient un nombremoyen de 1,8 séance de RF (extrêmes : 1–4). La durée moyenne dechaque session était de 36 minutes. Aucune complication perprocéduren’était rapportée. Le score de symptômes diminuait chez tous lespatients d’une moyenne de 4,6 ± 0,8 à 1,4 ± 0,8 (p < 0,001). Parmi les13 patients dépendants des transfusions avant RF (7,6 ± 7,5 CG enmoyenne dans les six mois précédant la RF, extrêmes : 2–27), neufpatients (69,2 %) étaient sevrés des transfusions dans les six moissuivant la RF. Dans les six mois après la RF, le taux d’hémoglobineaugmentait significativement de 7,1 ± 0,6 à 10,5 ± 1,1 g/dl, p < 0,001).Deux patients développaient une ulcération rectale non symptomatique.

Conclusion : Le traitement endoscopique par RF de la rectite radiquehémorragique diminue significativement les symptômes et le recoursaux transfusions et permet une augmentation significative du tauxd’hémoglobine dans les six mois suivants. Ces résultats devraientencourager la réalisation d’une étude prospective.

008846L’interprétation d’une vidéocapsule coliquepar des gastroentérologues expérimentés et familiersde la capsule du grêle nécessite une formation spécifiqueJ.-B. Danset1, B. Bejou1, J.-C. Saurin2, T. Ponchon2, R. Benamouzig1

1Bobigny, France2Lyon, France

Orateur : J.-B. Danset

Introduction : La vidéocapsule colique (VCC) est une nouvelle tech-nique non invasive d’exploration du côlon. L’Observatoire national del’endoscopie colique par capsule (ONECC) mis en place sous l’égidede la SFED et du CREGG a pour objectif de permettre la réalisation decette technique dans un cadre organisé reposant sur (a) une formationsystématique, à la fois théorique et pratique, des hépatogastroentérolo-gues (HGE) impliqués et (b) la sélection restrictive d’indications vali-dées. L’objectif de cette étude a été de déterminer si l’expérience de lacoloscopie « classique », associée à une expérience de la vidéocapsuledu grêle, était suffisante pour permettre l’interprétation satisfaisanted’une VCC.

Matériels et méthodes : Chaque HGE participant aux formations déli-vrées par l’ONECC devait lire un set de cinq films de VCC différentsavant de participer à la séance de formation. Les résultats de ces « pri-molectures » (lecture par un HGE avant formation) ont été recueillis àl’aide d’une grille évaluant : 1) l’identification des repères anatomiques(cæcum, angle hépatique, angle splénique, rectum) ; 2) la qualité de lapréparation utilisant une grille semi-quantitative segment par segmentet une échelle globale allant de 0 à 10 ; 3) les anomalies observées(polype, angiodysplasie, ulcération, diverticule, etc.) ainsi que leurlocalisation. Les résultats de ces lectures étaient ensuite comparés auxrésultats de la lecture de ce set par deux experts qui étaient considéréscomme le gold standard. Les experts avaient détecté 20 lésions sur lescinq films (polypes, diverticules, angiodysplasie, matériel chirurgical).Les résultats de la lecture de ces cinq films par 50 HGE n’ayant jamaisreçu de formation dans le domaine ont été analysés.

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Résultats : Lors de la « primolecture », le repérage correct du cæcumétait réalisé dans 96 % des cas et celui du rectum dans 80 % des cas. Aucontraire, le repérage correct de l’angle droit n’était réalisé que dans 42%des cas et celui de la flexion splénique que dans 16 % des cas. La qualitéde la préparation était considérée comme bonne sur l’échelle globale(7/10) et était moyenne à bonne sur l’échelle qualitative des différentssegments. L’évaluation de la qualité de la préparation était concordanteavec celle réalisée par les experts pour les deux échelles utilisées (R =0,80 et p < 0,001). La sensibilité de détection des anomalies lors de ces« primolectures » vs détection de ces anomalies par les experts était de68 % pour les angiodysplasies et de 41 % pour les polypes.

Conclusion : Cette étude montre que l’analyse d’une VCC nécessiteune expérience et une formation spécifique, même pour des HGEvolontaires, expérimentés et entraînés à la lecture de la capsule dugrêle. Le développement de cette technique au fort potentiel est doncconditionné par l’organisation d’une formation spécifique afin degarantir la qualité des résultats obtenus.

008219Association maladie cœliaque, tuberculose multifocale :à propos d’un casI. Eddoukani, S. Eddeghai, S. Oubaha, Z. Samlani, K. KratiMarrakech, MarocOrateur : I. Eddoukani

Introduction : La maladie cœliaque est une atteinte immunoallergiquequi survient sur un terrain génétiquement prédisposé. Le diagnosticrepose sur la combinaison d’arguments cliniques, biologiques et histo-logiques. Nous rapportons un cas de maladie cœliaque de révélationatypique.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une nouvelle observation rapportantun cas de maladie cœliaque révélée par tuberculose multifocale.

Résultats : Il s’agit d’une patiente âgée de 17 ans sans antécédentspathologiques particuliers hospitalisée pour bilan d’ascite associé àdes douleurs de la fosse iliaque droite et une aménorrhée secondairedans un contexte d’altération de l’état général avec des adénopathiescervicales et signes de dénutrition à l’examen clinique. Le bilan a misen évidence une ascite riche en protide avec recherche d’adénosinedésaminase dans le liquide d’ascite à 40 et à l’échographie un épaissis-sement du carrefour iléocæcal associé à une infiltration de la graissemésentérique et à des coulées d’adénopathies profondes. Le bilan detuberculose a montré une intradermoréaction à la tuberculine négative,des BK crachats négatifs et à la radiographie du thorax un aspectd’élargissement médiastinal et de scissurite. Le bilan biologique amontré des signes de malabsorption. Le bilan endoscopique a mis enévidence une pangastrite érythémateuse à la FOGD avec réalisation debiopsie duodénale et un aspect pseudopolypoïde ulcéré et rétracté de larégion iléocæcale à la coloscopie. La TDM thoracoabdominale a révélédes adénopathies médiastinales avec atteinte bronchopulmonaire etépanchement pleural minime. Le tableau clinique plaidait en faveurde tuberculose multifocale pleurale, pulmonaire, ganglionnaire, iléocæ-cale et péritonéale, et c’est la biopsie des ganglions cervicaux qui apermis de confirmer le diagnostic en montrant une tuberculose caséo-folliculaire, avec une sérologie VIH négative. Alors que la biopsie duo-dénale était en faveur d’une maladie cæliaque sous-jacente en montrantune atrophie villositaire stade 3, la patiente fut mise sous régime sansgluten associé au traitement antibacillaire ; l’évolution était marquéepar l’amélioration clinique biologique et morphologique.

Conclusion : La maladie cœliaque augmente le risque de tuberculosequi peut retarder le diagnostic si elle est révélatrice, d’où l’intérêt desbiopsies duodénales au moindre doute.

007749Dissection sous-muqueuse gastrique avec le nouveausystème waterjet français Nestis permettant l’injectionpulsée haute pression de solutions visqueuses :le bénéfice des solutions visqueuses est-il maintenuavec un waterjet ? Étude comparativeM. Pioche, V. Lepilliez, M. Ciocirlan, C. Pinset, C. Lafon, O. Guillaud,I. Lienhart, M. Petronio, J.-C. Saurin, T. Ponchon

Lyon, France

Orateur : M. Pioche

Introduction : La dissection sous-muqueuse est la technique de réfé-rence pour la résection monobloc des lésions néoplasiques superficiel-les du tube digestif de plus de 2 cm ; celle-ci requiert au moins deuxtypes d’instruments : ceux permettant le soulèvement par injectionsous-muqueuse d’un soluté et ceux permettant la section. L’injectiondevant être renouvelée régulièrement pour maintenir le soulèvementau fur et à mesure de la section, un outil bifonction permettant à lafois injection sous pression et section a potentiellement plusieurs inté-rêts : 1) éviter les changements d’instruments ; 2) ne pas hésiter à injec-ter dès que nécessaire ; 3) rester en place tout au long de la procédure ;4) mieux soulever du fait de la haute pression. La société françaiseNestis® propose un nouveau système associant un injecteur haute pres-sion pulsé (1 à 25 bars) et des couteaux de design adaptés. Par rapportau système existant, le système Nestis a deux avantages : le cathéter estsouple et permet un traitement en rétrovision, et il supporte l’injectionsous haute pression des solutés macromoléculaires visqueux. L’étudevisait à vérifier la capacité d’injection des principales solutions macro-moléculaires utilisées en pratique d’ESD et de vérifier comparative-ment que les solutions macromoléculaires restent bénéfiques mêmelorsque l’on utilise un système waterjet sous pression.

Matériels et méthodes : Deux parties ont été menées dans cette étude :une première de faisabilité pour vérifier la possibilité d’injecter quatresolutions différentes (hyaluronate 0,5 %, mélange de glycérol, poloxa-mer 10 % et hydroxyéthylstarch) en vision directe et rétrovision avecce système, puis une seconde phase comparative entre injection hautepression de sérum physiologique et d’hyaluronate avec 50 procéduresdans chaque bras visant à évaluer la différence de temps de procédureet le risque de perforation. Ces procédures ont toutes été réalisées parun seul opérateur peu expérimenté, mais en alternant les bras de l’étudetoutes les cinq procédures afin d’éviter un biais lié à la courbed’apprentissage.

Résultats : Cent quarante-cinq résections ont été toutes complètesincluant les points de marquage et deux perforations au total sont sur-venues. Aucun problème d’injection n’est survenu pendant la phase defaisabilité avec 11 procédures menées avec chacune des quatre solu-tions (cinq en vision directe > 3 cm, cinq en rétrovision et une de plusde 45 minutes à la recherche d’obstructions retardées). Dans la secondepartie de l’étude comparative, l’hyaluronate s’est avérée supérieure ausérum physiologique avec un gain de vitesse de procédure significatif(1,08 contre 0,80 cm2/min) et une seule perforation dans le groupesérum physiologique.

Conclusion : Il s’agit de la première étude évaluant le bénéficeconjoint de l’injection haute pression pulsée par waterjet avec l’injec-tion de solutions macromoléculaires visqueuses. Cette association a étérendue possible par le nouveau système de waterjet Nestis développé àLyon. Nous avons pu montrer que les solutions macromoléculairesaugmentent la vitesse de la procédure de manière significativelorsqu’elles sont injectées avec un waterjet par rapport au sérum phy-siologique. Des études sur le côlon de porc vivant et chez l’hommepermettront de mieux évaluer le bénéfice en termes de morbidité etd’efficacité de la procédure.

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007781Exploration gastrique à l’aide de la capsule endoscopiqueIntromedic Navi® guidée magnétiquement : premièreétude de faisabilité sur 30 volontaires sainsM. Pioche1, I. Rahman2, C.-S. Shim3, I.-K. Sung3, P. Patel2,J.-C. Saurin11Lyon, France2Southampton, Grande-Bretagne3Séoul, république de CoréeOrateur : M. Pioche

Introduction : La capsule endoscopique s’est imposée pour l’explora-tion de l’intestin grêle et a récemment montré son intérêt dans l’explora-tion de l’œsophage. L’exploration gastrique était initialement limitée parun passage très rapide et les difficultés de manipulation magnétique ini-tiales. Une expérience française de Rey et al. a montré l’intérêt de cettetechnique lorsque la capsule est guidée magnétiquement, mais le systèmeutilisé était très lourd avec un équivalent de machine IRM. Intromedic® arécemment développé un dispositif plus léger avec un aimant manipu-lable par l’opérateur permettant de guider la capsule sur les essais chezle porc et de suivre en direct l’enregistrement en WI-FI. Nous rapportonsici les résultats d’une étude de faisabilité sur 26 volontaires sains.

Patients et méthodes : La préparation comportait un jeune de 12 heu-res et une préparation dans les 30 minutes précédant la procédure àbase de pronase et de siméthicone pour décoller les débris muqueuxet de 20 mg de métoclopramide pour provoquer des contractions antra-les afin de faciliter le passage pylorique. Ils étaient autorisés à boireabondamment de l’eau claire avant la procédure. Dans les 30 minutesprécédant le geste, ils ont reçu 100 ml de liquide contenant la prépa-ration puis de l’eau claire par petites gorgées tout au long de la procé-dure. Les objectifs étaient : 1) la manœuvrabilité définie par la capacitéde bloquer la capsule une minute dans le bas œsophage, puis devant lecardia, devant le fundus, devant le corps gastrique (capsule dans l’an-tre) et devant le pylore ; 2) la capacité à visualiser les points d’intérêtsuivants : jonction œsogastrique, cardia, fundus, corps, angulus, antreet pylore et leur visualisation était décrite en trois stades : bien vue(BV), incomplète (I), non vu (NV). Pour être certain de la visualisationde la jonction œsocardiale (capsule dans la grosse tubérosité), unesonde nasogastrique était introduite en cours de procédure pour confir-mer la position. L’ensemble des procédures ont été réalisées par sixendoscopistes expérimentés en capsule dans le service d’endoscopiede l’hôpital universitaire Konkuk.

Résultats : Aucun échec technique n’est survenu parmi les 26 volon-taires inclus (26 hommes pour des raisons de pudeur, âge moyen :37 ans [29–45]), et un antre n’a pu être vu à cause d’une transmissioninterrompue quelques secondes. Parmi les 26 procédures, la capsule apu être bloquée une minute : dans le bas œsophage dans 92,3 % descas, en fixant le cardia dans 88,4 % des cas, en pivotant puis en fixantle fundus dans 92,3 % des cas, depuis la station antrale en fixant lecorps gastrique (partie proximale) dans 88,4% puis en pivotant pourfixer l’antre dans 80,7 % des cas. La vision des points d’intérêt sui-vants était décrite comme jonction œsogastrique (BV : 46,1 %, I :46,1 % et NV : 7,7 %), cardia (BV : 65,4 %, I : 26,9 %, NV :11,5 %), fundus (BV : 46,2 %, I : 50 %, NV : 3,8 %), angulus (BV :88,5 %, I : 7,7 %, NV : 3,8 %), corps (BV : 73 %, I : 26,9 %, NV :0 %) et antre (BV : 88,5 %, I : 7,7 %, NV : 3,8 %). Le passage dupylore guidé par l’aimant a été possible dans 50 % des cas. Le tempsmoyen de procédure était de 25,6 minutes (12–39 minutes) et levolume moyen absorbé de 794,2 ml. L’ensemble des objectifs étaitrempli dans 14 cas (53,8 %). La préparation était bonne, moyenneet mauvaise dans respectivement 15, 9 et 2 cas dans le fundus et 22,4 et 0 cas dans l’antre. Les 26 malades ont ensuite eu une gastrosco-pie avec une concordance de 100 % pour l’examen du bas œsophage,de 88,5 % pour la jonction œsogastrique (une œsophagite et deux

capsules n’ayant pas vu la jonction), 88,5 % pour l’estomac (avecune petite tumeur sous-muqueuse et deux échecs de manœuvre de lacapsule dans le cardia).

Conclusion : Ce travail de faisabilité sur volontaires sains montre lapossibilité chez plus de 80 % des patients d’examiner à la fois le fun-dus, le corps et l’antre. Cette étude ouvre la voie d’évaluations compa-ratives avec la gastroscopie pour déterminer la sensibilité de la capsuleà détecter des lésions digestives hautes et peut-être dans le futur àdépister les anomalies muqueuses comme la métaplasie antrale ou surœsophage de Barrett.

007833Apport du traitement par dilatation instrumentaledes sténoses peptiques de l’œsophage : à proposde 303 casN. Oumnia, M. Lahcene, A. Tebaibia, M.-E.-A. BoudjellaAlger, AlgérieOrateur : N. Oumnia

Introduction : La sténose peptique est une complication majeure dureflux gastro-œsophagien. Le but de ce travail est d’évaluer le résultatthérapeutique par dilatation des patients porteurs de sténose peptiquede l’œsophage.

Patients et méthodes : Cette étude est prospective et porte sur 303patients traités pour sténose peptique de l’œsophage sur une période dedix ans : quatre-vingt-six enfants et 217 adultes. Chez l’adulte, l’âgemoyen est de 44 ans avec des extrêmes de 16–75 ans. Le sex-ratio estde 1,3. Chez l’enfant, l’âge moyen est de six ans (18 mois–13 ans) ; il y a35 filles et 51 garçons. Chez tous les patients, un TOGD et une endo-scopie digestive haute ont été réalisés. Les sténoses sont serrées dans 59cas (40 %), moyennement serrées dans 51 cas (34 %) et larges dans 40cas (27 %). Une œsophagite sévère est retrouvée dans 64 % des cas.Tous les enfants ont subi un montage antireflux de type Nissen avant ladilatation. Quatre-vingt-dix patients adultes ont bénéficié d’une dilata-tion seule associée aux antisécrétoires, 50 patients adultes ont été d’abordopérés (montage antireflux type Nissen réalisé dans la majorité des cas)puis ont été dilatés. La dilatation est réalisée dans tous les cas en ambu-latoire avec le dilatateur de Savary-Gilliard, après simple prémédicationpar du diazépam IM. Les résultats ont été évalués après six mois de trai-tement sur la dysphagie, la prise pondérale et le diamètre de la sténose.

Résultats : Le suivi moyen est de 49 ± 5,3 mois. Le nombre total dedilatations réalisées est de 594 séances. Le nombre moyen de séancespar malade est de 2,7 (1–21). Les résultats à long terme sont bons avec80 % de succès, 20 % d’échecs. Nous avons déploré cinq perforations(deux chez les adultes et trois chez les enfants), l’un des deux patientsadultes a bien évolué sous traitement conservateur, l’autre est décédédes suites d’une péritonite asthénique. Les trois enfants ont tous bienévolué sous traitement conservateur.

Conclusion : Le traitement des sténoses peptiques de l’œsophage estbien codifié, la dilatation seule associée aux antisécrétoires ou aprèsmontage antireflux reste un geste simple, sûr et efficace.

007835Comparaison des solutés d’injection sous-muqueuseau cours des mucosectomies des polypes colorectaux :ça ne sert à rien de dépenser plus !W.Melki1, A. Hammami1, H. Loghmeri2, W. Ben Mansour1, O. Hellara1,F. Bdioui1, L. Safer1, H. Saffar11Monastir, Tunisie2Tunis, TunisieOrateur : W. Melki

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Introduction : La mucosectomie endoscopique est une technique effi-cace d’exérèse des lésions planes et sessiles du tube digestif. Le choixdes solutés d’injection sous-muqueuse repose généralement sur leshabitudes des endoscopistes. Nous rapportons notre expérience débu-tante des mucosectomies rectocoliques en comparant les différentssolutés de soulèvement : sérum physiologique ± adrénaline, hyaloru-nate de sodium (Sigmavisc).

Patients et méthodes : Analyse rétrospective de 67 mucosectomiesréalisées chez 62 patients (71 % hommes), d’âge moyen 62 ans.

Résultats : Les polypes étaient plans dans 47 % des cas, siégeaient auniveau du rectum dans 35 % des cas et au niveau du côlon droit dans15 % des cas, de taille supérieure à 2 cm dans 43,5 % des cas (8–50 mm). Les solutés d’injection sous-muqueuse étaient : sérum physio-logique seul, sérum physiologique avec adrénaline diluée et hyaluro-nate de sodium dans respectivement : 7, 47 et 47 % des cas. Un saigne-ment nécessitant un geste d’hémostase (clip/APC) était noté chez huitpatients (13 %). Les facteurs prédictifs de survenue de saignementétaient : la non-utilisation d’adrénaline (p : 0,025) et la taille supérieureà 25 mm (p : 0,013). Aucun cas de perforation n’a été noté. Nous avonsnoté un taux de récidive de 11,3 % lié statistiquement à une résectionfragmentée (p : 0,01). L’étude histologique a conclu à un adénocarci-nome intramuqueux dans 8,1 % des cas, à une dysplasie de haut gradedans 10 % des cas, à un adénome festonné dans 4 % des cas.

Conclusion : Notre étude suggère l’absence de supériorité de l’hyalu-ronate de sodium par rapport à un simple soluté de sérum physiolo-gique. Il semble également que l’utilisation d’adrénaline permet deréduire significativement le risque de saignement et d’économiser leprix des gestes d’hémostase.

007853La prise en charge endoscopique des corps étrangersde l’œsophage à propos de 32 cas au BéninK.R. Vignon1, N. Kodjoh2, J.-L. Olory-Togbe31Service d’hépatogastroentérologie de l’hôpital d’instruction desarmées de Cotonou, Bénin2Clinique universitaire d’hépatogastroentérologie du CNHUHubert-K.-Maga, Bénin3Service de chirurgie viscérale du CNHU Hubert-K.-Maga, BéninOrateur : K.R. Vignon

Introduction : L’objectif de ce travail est d’étudier le profil épidémio-logique, clinique et surtout thérapeutique des corps étrangers (CE) del’œsophage dans notre population.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de32 cas d’ingestion de CE colligés au service d’hépatogastroentérologiede l’hôpital d’instruction des armées de Cotonou, entre janvier 2011 etaoût 2013. Les patients avaient tous bénéficié, à l’entrée, d’un examenclinique sommaire à la recherche de signes de complication et d’uneradiographie de la région cervicale et thoracique, voire abdominalechez l’enfant. Puis, sous anesthésie locale, il a été réalisé une endosco-pie digestive haute à but diagnostique et thérapeutique.

Résultats : Deux groupes de patients étaient représentés. Les enfantsen majorité au nombre de 27 (84,4 %) et les adultes au nombre de 5(15,6 %). L’âge moyen des enfants était de quatre ans six mois (extrê-mes : 1–11 ans) et le sex-ratio de 1,7 (prédominance masculine). Lesadultes étaient de sexe masculin et âgés de 45 à 80 ans. La plupart despatients (75 %) avaient consulté dans les 24 premières heures suivantl’ingestion. Les signes cliniques étaient dominés par l’hypersalivation(87,5 %), la dysphagie (90,6 %), les vomissements (62,5 %), la dys-pnée (40,6 %) et la toux (28 %). L’endoscopie digestive haute et laradiographie ont montré la présence de CE dans 30 cas (93,75 %) etétaient normales chez deux enfants. Les CE étaient représentés chez les

enfants par les pièces de monnaie (96 %) qui siégeaient au niveau œso-phagien et dans la bille (4 %) au niveau intestinal. Par contre, chez lesadultes, ils étaient représentés par les prothèses dentaires (60 %) et lesmorceaux de viande (40 %), tous siégeant au niveau œsophagien.L’extraction des CE a été réalisée essentiellement par la pince à dentsde rat dans 76,7 % des cas, l’anse dormia dans 6,7 % des cas et l’ansediathermique dans 3,3 % des cas. Elle a été abandonnée dans 13,3 %des cas, dont un cas d’élimination spontanée (3,3 %) sous surveillance(la bille), deux cas d’élimination facilitée par une hospitalisation plusdiète alimentaire de 48 à 72 heures (6,7 % représentant les morceaux deviande) et un cas de prothèse dentaire impactée extraite en chirurgie parlaparotomie (3,3 %). Aucune complication n’a été enregistrée pendantles extractions endoscopiques.

Conclusion : Les CE de l’œsophage constituent une urgence vitale enraison des manifestations cliniques et du risque de perforation. Le meil-leur traitement reste et demeure la prévention et l’information desparents pour les enfants. Un diagnostic précoce et une prise en chargeendoscopique immédiate sont indispensables pour garantir un traite-ment approprié, le plus souvent, sans complication.

007869Prise en charge des fistules après gastroplastie verticalepour obésité morbide avec drainage et alimentationentérale puis pose de clip OVESCOG. Donatelli, B.-M. Vergeau, J.-L. Dumont, C. Marie, T. Tuszynski,B. MeduriParis, FranceOrateur : G. Donatelli

Introduction : Les fistules après chirurgie bariatrique représentent lacomplication la plus fréquente (0,6–12 %). La prise en charge endo-scopique à l’aide de prothèses couvertes et/ou par la mise en place declips, couplée à un drainage périgastrique chirurgical ou radiologique,est la proposition thérapeutique la plus commune. La guérison est obte-nue dans 60 à 85 % des cas avec un taux de complications évalué entre15 et 45 % (migration, obstruction de la prothèse, absence d’étanchéitéde la suture par clip). Nous rapportons notre expérience de la prise encharge des fistules avec une nouvelle approche : drainage premier àtravers le pertuis fistuleux couplé à une alimentation entérale, réévaluétoutes les quatre semaines puis fermeture par clip OVESCO.

Patients et méthodes : Onze patients (pts) (10 F ; 1 H), symptoma-tiques, d’âge moyen 43,6 (23–65) ans, ont été pris en charge pourune fistule sous-cardiale postgastroplastie verticale (GV) entre janvieret septembre 2013. Le délai moyen entre la chirurgie et l’endoscopieétait de 36 (5–97) jours. Huit pts (72,7 %) ont été réopérés en urgenceavant le traitement endoscopique, et un drain au contact de la ligned’agrafe a été laissé en place. Trois sur onze (27,3 %) pts présentaientune collection sous-diaphragmatique gauche non drainée. À l’aide d’uncoloscope ou d’un duodénoscope, une ou deux prothèses double queuede cochon de 5 cm de long et 10 Fr de diamètre ont été larguées àtravers le pertuis fistuleux en fonction de la taille de la brèche. Unesonde d’alimentation nasojéjunale était laissée en place chez tous lespts. À la quatrième semaine, les prothèses ont été changées pour quatrenouvelles semaines ou retirées de façon définitive et la fistule rési-duelle fermée par le largage d’un clip OVESCO. La décision étaitprise par l’opérateur en fonction de la taille de la brèche, de la sou-plesse des berges, de la disparition de la collection et de l’absence desepsis locorégional (évalué sur l’absence de pus).

Résultats : Dans 100 % des cas (11 pts), il a été possible de larguersans complication immédiate ni tardive les prothèses double queue decochon à travers le pertuis fistuleux. Chez quatre pts, l’endoscope a pupénétrer dans la cavité abcédée, et deux prothèses ont été larguées enpremière intention. Chez trois pts (27,3 %), il a été possible de larguer

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avec succès le clip OVESCO lors du premier contrôle à quatre semai-nes. Cinq pts (45,4 %) ont nécessité huit semaines de drainage avant depouvoir traiter définitivement la fistule. Trois (27,3 %) sont encoresous traitement prothétique et alimentation entérale. Le temps moyende traitement était de 48,7 (30–60) jours. Les clips utilisés ont étél’OVESCO 11/6 t monté sur un fibroscope standard dans sept cas, etdans un cas un clip 12/6 t a été largué en utilisant un coloscope pédia-trique. À ce jour, avec un recul moyen de 65,6 jours (33–96), un seul pta présenté un épisode fébrile avec un test au bleu positif par l’orifice dela lame, 15 jours après la pose du clip, sans objectiver ni opacifier defistule lors du contrôle endoscopique. Il a été traité par nutrition enté-rale. Les sept autres pts (87,5 %) sont asymptomatiques. Une moyennede 2,6 (2–3) séances d’endoscopie ont été nécessaires pour le traite-ment définitif chez les huit pts.

Conclusion : Notre prise en charge des fistules post-GV comportantdrainage interne et alimentation entérale puis fermeture terminale parOVESCO est efficace au prix de plusieurs séances endoscopiques. Ellenécessite une parfaite adhésion au traitement de la part du malade etune coopération étroite avec le chirurgien.

007794Intérêt d’un support numérique de type tablettepour l’information du patient hospitaliséen hépatogastroentérologie pour des examensd’endoscopie digestiveD. Mennecier, J. Le Goff, A. Mayet, D. Corberand, L. Sinayoko,C.-R.Atanasiu, C. ThioletSaint-Mandé, FranceOrateur : D. Mennecier

Introduction : L’information du patient constitue un devoir et uneobligation de la part du praticien, et se doit d’être « loyale, claire etappropriée ». Avec l’avènement de l’éducation thérapeutique, elle estplus que jamais au centre de la relation médecin–malade. Internet et lessupports numériques interviennent dorénavant dans cette relation.Cette étude a pour objectif d’évaluer l’intérêt d’une information déli-vrée sur un support numérique (iPad) aux patients hospitalisés et d’enévaluer la qualité par rapport à une information « classique ».

Patients et méthodes : Tous les malades hospitalisés pour la réalisa-tion d’une coloscopie ou d’une gastroscopie, entre juin et octobre2012, étaient inclus dans l’étude. Ils bénéficiaient, au moment de leurhospitalisation, de la remise d’un questionnaire concernant leur exa-men, afin d’évaluer leur niveau de connaissance. Par la suite, une infor-mation « classique » leur était donnée par le praticien et complétée ounon par la remise d’une tablette iPad avec l’application HepatowebHD. Après cette information, un nouveau questionnaire leur étaitdonné pour évaluer la progression de leur niveau de compréhension.Une évaluation de leur niveau d’anxiété initial au moment de l’hospi-talisation et après leur information était parallèlement analysée en uti-lisant les grilles de STAY.

Résultats : Cent soixante-quatorze malades étaient inclus (57 %d’hommes), d’âge moyen 55 ans. Cent vingt-quatre patients venantpour une coloscopie ont bénéficié d’une information classique pour53 % (n = 65) et complétée par l’application numérique pour 47 %(n = 59). Cinquante patients venant pour une gastroscopie ont bénéfi-cié d’une information classique pour 58 % (n = 29) et complétée parl’application numérique pour 42 % (n = 21). En analyse bivariée, tousgroupes confondus, une amélioration attendue de l’anxiété à la sortiepar rapport à l’anxiété à l’entrée à l’hôpital était observée. Cette dimi-nution de l’anxiété s’observait dans les deux groupes pour les patientsbénéficiant d’une coloscopie, avec une amélioration significativementplus marquée dans le groupe qui avait bénéficié de l’utilisation de

l’iPad. Pour les patients bénéficiant d’une gastroscopie, l’améliorationdu score d’anxiété était uniquement significative dans le groupe ayantbénéficié de l’iPad. Le niveau de progression de la connaissance, analysépar le nombre de bonnes réponses entre les deux questionnaires, étaitsignificativement plus important chez les patients ayant bénéficié d’uneinformation numérique + classique que classique seule (p = 0,0001). Leniveau général des patients, l’âge, leur utilisation antérieure de supportinformatique n’intervenaient pas dans cette progression. En analysemultivariée (prise en compte simultanée de l’effet individu, de l’effettemps et de l’effet groupe), pour les patients ayant bénéficié d’unecoloscopie, une diminution significative du score d’anxiété était obser-vée à la sortie (p < 0,0001) et dans le groupe iPad. Pour les patientsayant bénéficié d’une coloscopie, une augmentation significative duscore de connaissance était observée à la sortie (p < 0,0001), mais lescore de connaissance ne variait pas selon le groupe.

Conclusion : L’intérêt de l’utilisation d’un support numérique de typetablette, présentant une application médicale adaptée à la pratiqueclinique (Hepatoweb HD) pour l’information des patients, est confirmépar cette étude. La facilité d’utilisation de ces outils permet une trèsbonne adhésion des patients quels que soient leur âge et leur niveaud’étude. Le niveau d’assimilation des informations médicales est plusimportant, car l’outil numérique est disponible plus longtemps que nele pourraient actuellement les praticiens. L’intérêt dans la diminutionde l’anxiété lors de la réalisation d’un examen en endoscopie est trèsintéressant. Cette étude invite les praticiens à proposer à leurs patientsun accès à ce support et à l’application Hepatoweb HD afin de confir-mer ces résultats surtout pour informer les patients porteurs de patho-logies chroniques.

007900Les angiodysplasies du grêle sont présenteschez deux tiers des patients cirrhotiques et sont plusnombreuses en cas d’ectasies vasculaires antralesassociéesF. Ehrhard, H. Brixi-Benmansour, F. Ramaholimihaso, A. Heurgue-Berlot, B. Bernard-Chabert, G. ThiefinReims, FranceOrateur : F. Ehrhard

Introduction : La présence d’angiodysplasies du grêle chez le patientcirrhotique est une cause peu connue d’anémie, difficile à traiter et res-ponsable de transfusions itératives. Elles sont habituellement inclusesdans le concept d’entéropathie d’hypertension portale, mais leur phy-siopathologie demeure mal connue. L’objectif de notre travail étaitd’évaluer par vidéocapsule la prévalence des angiodysplasies du grêlechez des patients cirrhotiques et d’étudier les facteurs associés, en par-ticulier la sévérité de la cirrhose et les signes d’hypertension portale dutractus digestif haut.

Patients et méthodes : Nous avons relu rétrospectivement les enregis-trements de vidéocapsules de 23 patients cirrhotiques réalisées dans lecadre du bilan étiologique d’une anémie ferriprive inexpliquée par unbilan endoscopique standard (fibroscopie œsogastroduodénale et colo-scopie totale). La prévalence a été évaluée, et les facteurs associés ontété étudiés en formant deux groupes de patients selon la médiane dunombre d’angiodysplasies du grêle. Compte tenu du nombre depatients analysés, seule une étude univariée a été réalisée.

Résultats : Vingt-trois patients cirrhotiques ont eu une vidéocapsuleendoscopique du grêle. Seize patients (69,6 %) avaient au moins uneangiodysplasie du grêle. Le nombre médian était d’une angiodysplasie(extrêmes : 0–23). Les facteurs associés ont été analysés dans deuxgroupes de patients, l’un constitué de patients ayant zéro ou une angio-dysplasie du grêle (n = 13) et l’autre de patients ayant au moins deux

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angiodysplasies (n = 10). Il n’y avait pas de différence significativeentre ces deux groupes en termes d’âge 62,9 vs 64,6 ans (p = 0,64), desex-ratio 61,5 vs 70 % d’hommes (p = 0,98), de gravité de la cirrhose61,5 vs 50 % de Child-Pugh A (p = 0,90). En ce qui concerne la gravitéde l’anémie, le taux d’hémoglobine minimal au moment de la vidéoca-psule était significativement plus bas dans le groupe avec au moinsdeux angiodysplasies grêliques (94,5 vs 111,1 g/l, p = 0,05) pour untaux de transfusion de respectivement 100 et 69,2 % (p = 0,08). Desvarices œsophagiennes étaient observées chez 46,2 % des patientsavec peu ou pas d’angiodysplasies du grêle contre 60 % dans l’autregroupe (p = 0,81) et une gastropathie en mosaïque respectivement dans61,5 et 50 % des cas (p = 0,58). En revanche, la présence d’ectasiesvasculaires antrales était significativement plus fréquente chez lespatients ayant au moins deux angiodysplasies (40 vs 0 %, p = 0,02).Les quatre patients qui avaient des EVA avaient significativementplus d’angiodysplasies du grêle que les patients sans EVA (10 ± 8 vs2,6 ± 5,3, p = 0,03).

Conclusion : La présence d’angiodysplasies du grêle concerne deuxtiers des patients cirrhotiques. Leur existence n’apparaît pas associéeau degré de sévérité de la cirrhose évalué par le score de Child-Pugh,ni à la présence de signes endoscopiques d’hypertension portale dansl’œsophage et l’estomac. En revanche, elles sont plus fréquentes et plusnombreuses en cas d’EVA suggérant des facteurs physiopathologiquescommuns et distincts de l’hypertension portale.

007916Apport des produits de contraste dans la caractérisationdes lésions sous-muqueuses de l’œsophageet de l’estomacC. Pesenti, E. Bories, F. Caillol, P. Ries, F. Poizat, G. Monges,M. GiovanniniMarseille, FranceOrateur : C. Pesenti

Introduction : Les lésions sous-muqueuses digestives sont des lésionsrares et souvent difficiles à caractériser. Nous rapportons notre expé-rience rétrospective de l’utilisation de produit de contraste sonovue(Bracco®) et de l’élastométrie pour essayer d’améliorer la performancediagnostique.

Patients et méthodes : De mai 2011 à juin 2013, six patientes (âgemoyen : 64 ans [31–80]) présentant des lésions sous-muqueuses dutractus digestif supérieur ont eu une exploration échoendoscopiquecouplée à l’étude en sonovue. Il s’agissait dans deux cas de lésionsœsophagiennes et dans quatre cas de lésions gastriques. La taillemoyenne des lésions était de 39 mm (27–50 mm). Le mode de décou-verte était une hématémèse (n = 1), une dysphagie (n = 2), fortuit (n =3). En échoendoscopie, toutes ces lésions étaient hypoéchogènes etdéveloppées dans la quatrième couche (musculeuse). Une prise decontraste était étudiée à la phase précoce (quelques secondes) et à laphase tardive (> 30 secondes). Une étude en élastométrie était réaliséedans quatre cas (Avius–logiciel intégré–Hitachi). Le diagnostic finalreposait sur la ponction (n = 5) à l’aiguille 19 G procore le plus souvent(dans la limite du matériel microbiopsique) et dans un cas sur la pièceopératoire (léiomyome œsophagien entraînant une dysphagie). L’étudehistologique comportait différents immunomarquages (RNA later pourétude du c-kit, CD 117, CD 34 Desmine, DOG 1, α smooth actin, cal-desmone, PS 100, Ki 67).

Résultats : Aucune complication n’a été notée. Trois des quatre léio-myomes présentaient une absence de rehaussement après injection deproduit de contraste. Le quatrième léiomyome prenait le contraste demanière hétérogène. Il était de grande taille (> 50 mm), ce qui pourraitexpliquer cette différence et une « surévaluation » de la prise de

contraste. Les deux autres lésions (un schwanome et un gist) présen-taient en revanche une prise de contraste nette aux phases précoce ettardive. L’étude en élastométrie ne permettait pas de conclure (indexdiscordants). Limite : faiblesse des effectifs, rétrospectif.

Conclusion : En cas de lésion sous-muqueuse du tractus digestif haut,le sonovue est un outil complémentaire à l’échoendoscopie pour diffé-rencier les léiomyomes (pas ou peu de rehaussement) des autres lésionstelles que les gist (rehaussement précoce et important). Ces résultatssont en accord avec les rares séries publiées à faible effectif. D’autresétudes de plus larges effectifs sont nécessaires pour confirmer cesrésultats.

007925Surveillance endoscopique au cours de la rectocolitehémorragique : à propos de 100 patientsH. Saoula, A.-F. Boutaleb, M. Aissaoui, H. Mahiou, A. Salah,R. Osmane, F. Chemandji, Y. Zmiri, D. Hamidouche, L. Malaoui,K. Belhocine, L. Gamar, N. Ali Arous, N. Bounab, L. Kecili, F. Asselah,H. Asselah, N. Baiod, T. Boucekkine, Z. Amir, M.-H. NakmoucheAlger, AlgérieOrateur : H. Saoula

Introduction : Les patients atteints de rectocolite hémorragique ont unrisque élevé de développer un cancer colorectal.

Objectifs : 1) Déterminer dans une étude prospective l’incidence de ladysplasie et du cancer colorectal chez les patients atteints de RCH ; 2)évaluer la rentabilité des biopsies systématiques par rapport auxbiopsies ciblées pour la détection des lésions dysplasiques.

Patients et méthodes : Dans cette étude prospective, les patientsatteints de RCH évoluant depuis au moins huit ans, quiescentes clini-quement, ont été recrutés à partir de trois centres hospitalo-universitaires pour bénéficier d’une coloscopie de dépistage. Une chro-moendoscopie au bleu de méthylène à 0,1 % était effectuée pourchaque patient, au cours de laquelle quatre biopsies tous les 10 cmont été prélevées entre le cæcum et le rectum ; des biopsies sur etautour des lésions macroscopiques étaient également effectuées. Toutesles endoscopies ont été réalisées par un seul endoscopiste. Toutes lesbiopsies ont bénéficié d’une seconde lecture faite par un anatomopa-thologiste spécialisé en pathologie digestive.

Résultats : Cent soixante-dix-sept chromoendoscopies ont été effec-tuées chez 100 patients (45 hommes et 55 femmes) ; l’âge moyen despatients à l’inclusion était de 50 ans (extrêmes : 22–78) ; l’âge moyende début de la maladie était de 34,4 ans (extrêmes : 15–66) ; l’ancien-neté de la maladie était de 15,70 ± 6,79 ans. L’étendue macroscopiquede l’atteinte colique au moment du diagnostic de la RCH était : panco-lique chez 50 patients (50 %), colique gauche chez 26 patients (26 %),rectale chez 24 patients (24 %). Trois cent vingt-trois lésions ont étébiopsiées ou reséquées chez 76 patients : l’analyse histologique deces lésions avait retrouvé cinq adénocarcinomes, trois dysplasies dehaut grade avec deux DALM, 14 dysplasies de bas grade, cinq adéno-mes villeux avec dysplasie de bas grade, sept adénomes festonnes et289 pseudoplypes inflammatoires. Les biopsies systématiques avaientdétecté de la dysplasie de haut grade chez un patient et de la dysplasiede bas grade chez cinq patients. Au total, 33 lésions néoplasiques ontété identifiées chez 25 patients (25 %) : 5 adénocarcinomes et 28 dys-plasies. 81,81 % de ces lésions étaient visibles à l’endoscopie alors que8,18 % ont été détectées seulement par les biopsies randomisées. Tousles adénocarcinomes étaient parfaitement visibles à l’endoscopie,même avant coloration. La dysplasie était visible chez 21 patients,chez deux patients, la dysplasie était détectée par les biopsies cibléeset par les biopsies systématiques ; chez trois patients, la dysplasie était

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invisible à l’endoscopie, identifiée uniquement grâce aux biopsiessystématiques.

Conclusion : La surveillance endoscopique reste à ce jour le seulmoyen de détecter le cancer colorectal à un stade précoce dans la recto-colite hémorragique.

007931La pertinence de la prescription des endoscopiesdigestives hautes à Brazzaville (Congo)B.-I. Atipo-Ibara, J.-R. Ibara, C. Ahoui-Apendi, G. Deby, R.-S. NgamiBrazzaville, République démocratique du CongoOrateur : B.-I. Atipo-Ibara

Introduction : La prescription d’une endoscopie digestive haute estjugée pertinente lorsqu’elle se fait suivant des recommandations debonne pratique ou dans un contexte médicalement justifié. Au Congo,la prescription des endoscopies ne relève pas uniquement de la respon-sabilité du spécialiste.

Objectif : Évaluer la pertinence de la prescription des endoscopies hau-tes à Brazzaville.

Matériels et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale réaliséeau cours du mois d’août 2013 dans les différents centres d’endoscopiedigestive de Brazzaville. Les indications, la qualification du prescrip-teur et les résultats des examens ont été les principales variables étu-diées. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel ÉpiInfo™.

Résultats : Pendant la période d’étude, 139 examens endoscopiquesdigestifs hauts ont été réalisés, soit une moyenne de 5,5 endoscopiespar jour. Les examens étaient prescrits par des gastroentérologuesdans 99 cas (47,5 %), par des étudiants en DES de gastroentérologiedans dix cas (4,8 %), dans 41 cas (19,7 %) par un autre spécialiste etdans 34 cas (16,3 %) un médecin généraliste. Le délai moyen de réali-sation de l’examen était de 5,4 jours. Les principales indications étaientdes épigastralgies dans 67 cas (48,2 %). Dans la majorité des cas, lesindications allaient dans le sens des recommandations de la pratique del’endoscopie digestive haute. Dans 14 cas (10 %), les indicationsétaient jugées « abusives », notamment des examens de contrôle quin’intégraient pas la liste des indications entrant dans les recommanda-tions (le contrôle après traitement d’œsophagite peptique et d’ulcèrebulbaire). Ces indications dites « abusives » n’étaient posées que parles gastroentérologues. Dans 26 cas (18,7 %), l’examen était normal,sans corrélation significative avec la qualification du prescripteur. Lesindications étant peu précises, il a été difficile de faire relation de déter-miner une concordance entre l’indication et le résultat de l’examen.

Conclusion : Le recours aux endoscopies digestives hautes est relati-vement faible dans notre pratique quotidienne. Le délai relativementlong de réalisation des examens est probablement dû au problèmefinancier et/ou à l’accessibilité de l’endoscopie, plutôt que d’une faibledemande. La prescription de ces examens par des médecins non gastro-entérologues ne pose en réalité pas de problème de pertinence ou derecours abusif aux endoscopies digestives hautes dans notre pays.Mots clés : Endoscopie digestive haute ; Pertinence ; Brazzaville

007934Prise en charge d’une perforation colique lorsd’une coloscopieA. Valverde, H. MosnierParis, FranceOrateur : A. Valverde

Introduction : L’attitude en cas de perforation lors d’une coloscopien’est pas clairement définie. La surveillance médicale peut être à l’ori-gine d’un retard de prise en charge et permettre le développementd’une péritonite. Le but de cette étude est d’apprécier les résultatsd’une série consécutive de 17 malades ayant eu une stratégie de cœlios-copie quasi systématique après perforation endoscopique.

Patients et méthodes : Entre 2006 et 2013, 17 malades ont été adres-sés dans le service pour une perforation endoscopique survenue dansles heures précédant l’admission [1–6 heures]. Ils se présentaient entrois groupes : 1) patients ayant un pneumopéritoine sans geste de répa-ration endoscopique (n = 14) : ils ont été opérés par cœlioscopie saufun patient chez qui les antécédents chirurgicaux ont imposé une lapa-rotomie. Ils ont eu soit une colectomie non protégée (n = 11), soit unesuture (n = 2), soit l’extériorisation de la perforation (n = 1) ; 2)patients ayant un pneumopéritoine avec fermeture endoscopique de laplaie (n = 2). L’un a eu une résection latérale de la zone de perforationsous cœlioscopie, l’autre a eu l’évacuation du pneumopéritoine souscontrôle de TDM sans intervention chirurgicale ; 3) patient ayant unrétropneumopéritoine (n = 1) : il a été surveillé.

Résultats : Les deux patients surveillés (patient avec rétropneumopé-ritoine et patient exsufflé après suture endoscopique) ont eu une évolu-tion simple sans nécessité d’intervenir chirurgicalement. Les 15patients opérés d’emblée (11 colectomies sans stomie, 2 sutures de per-foration, 1 résection latérale de la zone perforée, 1 extériorisation deperforation) ont eu des suites simples. La durée moyenne de séjourétait de 3,2 jours [2–5]. Le seul patient ayant eu une colostomie étaitrétabli au troisième mois.

Conclusion : Le succès de la prise en charge d’une perforation endo-scopique colique nécessite la réalisation en urgence d’une TDM quipeut orienter le siège de la perforation et préciser sa gravité. Une simplesurveillance peut suffire quand la perforation a été identifiée et traitéeendoscopiquement (une exsufflation sous TDM est alors utile) ouquand il existe un rétropneumopéritoine sans signes généraux de gra-vité. La cœlioscopie permet d’explorer le cadre colique et d’adapter legeste chirurgical (suture ou colectomie), au prix d’une morbidité trèsfaible : – soit lorsque la perforation a été identifiée mais non réparéeendoscopiquement – soit lorsque la perforation n’a pas été identifiée eten présence d’un pneumopéritoine.

007968Comparaison de la valeur diagnostique de la vidéocapsuleœsophagienne et de l’endoscopie œsophagienne standardpour le diagnostic de varices œsophagiennesS. Sacher-Huvelin1, P. Calès2, C. Bureau3, A. Attar4, J.-P. Vinel3,C. Duburque5, D. Valla4, I. Archambeaud1, R. Benamouzig6,M. Gaudric7, D. Luet2, P. Couzigou8, L. Planche1, E. Coron1,J.-P. Galmiche11Nantes, France2Angers, France3Toulouse, France4Clichy-la-Garenne, France5Lomme, France6Bobigny, France7Paris, France8Pessac, FranceOrateur : S. Sacher-Huvelin

Introduction : Un examen endoscopique est actuellement recom-mandé chez les patients cirrhotiques pour rechercher notamment desvarices œsophagiennes (VO). Une alternative à la fibroscopie œso-gastroduodénale (FOGD) utilisée dans cette indication est la vidéoca-psule endoscopique spécifique de l’œsophage (VCO–Pillcam ESO,Given Imaging). Les études pilotes sur la VCO, dans cette indication,

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étaient encourageantes. Les améliorations techniques apportéessecondairement à la VCO nous ont conduits à proposer cette étudeprospective, multicentrique française, dans le but d’évaluer les per-formances diagnostiques de la VCO, pour le diagnostic de VO, com-parées à la FOGD.

Patients et méthodes : De 2010 à 2013, tous les patients suspects decirrhose et n’ayant pas eu de diagnostic antérieur de VO étaient éligi-bles dans l’étude. La VCO et la FOGD étaient réalisées le même jourpar des endoscopistes différents. En cas de discordance de résultats(présence ou absence de VO) entre les deux examens, une deuxièmeFOGD était réalisée, et ses résultats constituaient le gold standard. Latolérance des deux examens a été appréciée par une EVA (score de 100= excellente tolérance). L’analyse a été faite en intention diagnostique(ITD) et perprotocole (PP). Le critère principal de jugement était laprésence de VO et l’effectif de l’étude basé sur une hypothèse d’équi-valence avec la FOGD pour une différence de sensibilité inférieure ouégale à 10 % entre les deux examens.

Résultats : Trois cents patients ont été inclus dans l’étude (= ITD).Parmi eux, 13 n’ont pas été inclus dans l’analyse en PP (n = 287 ;huit échecs de VCO, cinq VCO non réalisées). Les patients (216 hom-mes et 84 femmes) avaient en moyenne 56 ans. La cirrhose était prin-cipalement d’étiologie alcoolique (45 %) et virale (22 %) et classéeCHILD A (61 %). Pour le diagnostic de VO, en ITD, les sensibilité,spécificité, VPP et VPN de la VCO étaient respectivement : 76, 91, 81et 88 %. En PP, les valeurs correspondantes étaient respectivement : 78,90, 83 et 87 %. Chez 30 % des patients, la FOGD a été réalisée sousanesthésie générale (choix des centres ou des patients). Les performan-ces diagnostiques de la VCO dans ce sous-groupe de patients anesthé-siés étaient meilleures que dans la population générale de l’étude (ITD :sensibilité 80 %, spécificité 98,5 %, VPP 87 % et VPP 97,5 % ; PP :sensibilité 83 %, spécificité 98 %, VPP 88 % et VPN 97,5 %). La tolé-rance de la VCO était meilleure que celle de la FOGD (EVA respecti-vement 84 ± 26 et 57 ± 35 ; p < 0,0001). La différence en faveur de laVCO par rapport à la FOGD était moindre lorsque celle-ci était effec-tuée sous AG, mais elle demeurait significative (85 ± 27 et 80 ± 29 ;p < 0,005).

Conclusion : 1) La VCO est facilement réalisable et mieux tolérée chezle malade cirrhotique que la FOGD ; 2) les performances de la VCOpour le diagnostic de VO sont intéressantes mais non équivalentes à laFOGD selon la méthodologie utilisée ; 3) l’analyse des résultats enfonction du grade des VO est en cours et sera disponible lors desJFHOD. La réalisation fréquente de la FOGD sous anesthésie généralechez le malade cirrhotique justifie la poursuite de la recherche d’alter-natives diagnostiques moins invasives et ne nécessitant pas d’hospita-lisation, telles que la VCO. Cela justifie aussi de mieux préciser laplace de la VCO dans l’indication diagnostique de grosses VO en pre-nant en compte un gold standard imparfait.

Remerciements, financements, autres : Cette étude a bénéficié dusoutien du PHRC national 2009 et de la fourniture des capsules parGiven Imaging.

007985Traitement de l’achalasie de l’œsophage : comparaisonde l’efficacité de deux méthodes de dilatationpneumatiqueA. Tebaibia, F. Benmediouni, M.-E.-A. Boudjella, M. Lahcene,N. Oumnia

Alger, Algérie

Orateur : A. Tebaibia

Introduction : Plusieurs études ont démontré l’efficacité et la bonnetolérance du ballonnet de Witzel et de Rigiflex dans le traitement del’achalasie. Cependant, aucun consensus n’a été établi à ce jour concer-nant le protocole de dilatation pneumatique (DP). De plus, une compa-raison entre ces deux ballonnets n’a jamais été rapportée dans lalittérature.

Objectif : Comparer l’efficacité et la tolérance du ballonnet de Witzelet de Rigiflex dans la DP de l’œsophage.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective effectuée surune période de 14 ans (1999–2012), portant sur 190 patients présentantune achalasie. Il s’agissait de 102 femmes (54 %) et de 88 hommes(46 %). L’âge moyen était de 40 ± 18,7 ans (extrêmes : 10–86), duréemoyenne des symptômes : 38 ± 28 mois (extrêmes : 6–190). Le diag-nostic d’achalasie a été posé selon des critères manométriques. La dila-tation a été réalisée dans le groupe A (n : 94) à l’aide du ballonnet deWitzel (40 mm), dilatation graduelle, pressions : 150 mmHg (premièreséance), 200 mmHg (deuxième séance), 300 mmHg (troisième séance)et dans le groupe B (n : 96) à l’aide du ballonnet de Rigiflex (30, 35,40 mm), avec une pression variable de 120 mmHg à 350 mmHg. Dansles deux groupes, la DP a été réalisée sous contrôle endoscopique,après une simple prémédication par diazépam. La DP a été effectuéechaque semaine jusqu’à rémission (1–3 séances). Le résultat cliniquea été évalué selon le score d’Edckart.

Résultats : Le diamètre moyen de l’œsophage était de 5 cm dans legroupe A vs 4,6 cm dans le groupe B, la pression moyenne du SIOétait de 33 ± 10 vs 33,5 ± 11 mmHg, et la relaxation moyenne du SIOétait de 49 ± 23 vs 46,5 ± 20. Au total, 276 séances de DP (GA : 152,GB : 124) étaient pratiquées (une moyenne de 2 ± 1 séances parpatient). À six mois, la DP était efficace chez 81 patients du groupeA (87 %) et 89 patients du groupe B (93 %). Cette différence entreles deux groupes n’était pas significative (p < 0,3). Le RGO et l’œso-phagite peptique étaient notés dans une faible proportion GA : 17 % etGB : 6 %. Cette différence était statistiquement significative(p < 0,025). Aucune perforation n’a été observée.

Conclusion : La DP à l’aide du ballonnet de Rigiflex ou celui deWitzel est un traitement efficace et bien toléré de l’achalasie. À courtterme, le résultat thérapeutique était identique avec les deux ballonnets.Le RGO est plus fréquent, après dilatation par Rigiflex.

008001L’apport de l’iléocoloscopie dans le diagnosticdes pathologies de la région iléocæcaleK. Brari, M. Tahiri, F.-A. Ibn Ghazala, F. Haddad, W. Hliwa, W. Badre,A. Bellabah, R. AlaouiCasablanca, MarocOrateur : K. Brari

Introduction : La pathologie de la région iléocæcale est riche et variée,regroupant un ensemble d’affections inflammatoires, infectieuses outumorales. Le but de ce travail est d’étudier l’apport de l’iléocoloscopiedans le diagnostic des pathologies de la région iléocæcale.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 21 cas,colligés au service d’hépatogastroentérologie du CHU Ibn-Rochd deCasablanca sur une période de trois ans (janvier 2010–janvier2013).

Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 35 ans (extrêmesd’âge entre 18–70 ans), le sex-ratio (F/H) est de 1,33. La douleurde la fosse iliaque droite a été le principal motif de consultation(94 %), 39 % des malades avaient des diarrhées chroniques, un syn-drome de Kœnig est retrouvé chez 21 % des cas, l’amaigrissement aété noté chez 15 % des cas. Un syndrome inflammatoire biologique

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est retrouvé chez tous les malades. Le bilan morphologique (écho-graphie, entéroscanner) a évoqué une atteinte iléocæcale dans tousles cas. L’iléocoloscopie réalisée chez tous les malades a objectivéun rétrécissement cæcal avec un aspect érythémateux ulcéré de ladernière anse iléale chez 58 % des cas, 20 % des cas avaient unaspect polypoïde de la région iléocæcale, une sténose de la dernièreanse iléale est retrouvée chez 17 % des cas, une formation ulcéro-bourgeonnante du cæcal très suspecte de malignité chez 5 % descas. La résection iléocæcale à visée diagnostique et thérapeutique aposé le diagnostic de tuberculose dans 15 % des cas et de la maladiede Crohn dans 10 % des cas, l’iléocoloscopie avec biopsie a permisde poser le diagnostic de tuberculose dans 40 % des cas et de lamaladie de Crohn dans 30 % des cas et d’adénocarcinome coliquedans 5 % des cas.

Conclusion : Dans notre contexte, les pathologies de la région iléocæ-cale sont dominées par la tuberculose et la maladie de Crohn, il existede nombreux rapprochements symptomatiques et morphologiquesentre ces deux affections. L’iléocoloscopie est une pierre angulairedans la prise en charge, elle permet le diagnostic positif dans 75 %des cas, ainsi elle différencie les deux pathologies dont le diagnosticdifférentiel est difficile par l’étude anatomopathologique de la biopsieet la présence de granulome épithéliogigantocellulaire avec la nécrosecaséeuse dans la tuberculose iléocæcale.

008037S’évaluer pour améliorer sa coloscopieB. Tissot, A. Blanchi, B. BourLe Mans, FranceOrateur : B. Tissot

Introduction : Une évaluation de la pratique professionnelle de lacoloscopie a été mise en place dans le service en 2008. Nous rappor-tons l’analyse des résultats complets d’un des opérateurs.

Matériels et méthodes : Pour toutes les coloscopies sous anesthésiesont recueillis sur une base de données : le score de Boston, le tempsde retrait des coloscopies sans acte, le nombre, la localisation et l’histo-logie des polypes enlevés.

Résultats : La population (âge moyen, sex-ratio) et les indications de lacoloscopie (HAS) n’ont pas varié significativement entre 2008 et 2013.Avec 988 coloscopies, la qualité de la préparation s’est améliorée avecla généralisation de la prise fractionnée du PEG (2008), puis l’acquisi-tion d’une pompe de lavage (2012). La durée moyenne du retrait aaugmenté significativement, ainsi que le taux de récupération des poly-pes et le taux de résection d’adénomes proximaux (Tableau 1).

Discussion : Le taux de polypectomie pour adénome est passé de 23 %en 2008 à 32 % en 2012. En 2013, ce taux est de 22 %, mais 75 % des

polypes ont été analysés dans un autre laboratoire. L’expérience de lacoloscopie de l’opérateur était de 18 ans au début de l’étude. Les colos-copes sont renouvelés en haute définition (5/18) depuis 2013 seule-ment. La limite de cette évaluation tient à l’absence d’intégration auto-matique de l’histologie dans la base.

Conclusion : La participation à une autoévaluation de ses coloscopiesobjective l’amélioration de la préparation des examens et permetd’augmenter significativement son temps de retrait, le taux de récupé-ration de ses polypes et le taux de résection des adénomes proximaux.

008042Coloscopies de surveillance induites par le programmede dépistage organisé du cancer colorectalpar Hémoccult : une étude de cohorte en populationB. Denis, I. Gendre, P. PerrinColmar, FranceOrateur : B. Denis

Introduction : La surveillance par coloscopie est souvent excessivechez les personnes à faible risque et insuffisante chez celles à hautrisque. Elle n’a jamais été évaluée en France. Buts : Évaluer les prati-ques de surveillance coloscopique dans le programme de dépistageorganisé du cancer colorectal (DO CCR) par Hémoccult.

Patients et méthodes : Étude rétrospective des coloscopies de surveil-lance (C2) réalisées dans une cohorte de personnes à risque moyenexplorées par coloscopie pour Hémoccult positif (C1) entre 2003 et2005 dans un département pilote : toutes les C1 avec polype(s) ou can-cer (C1 aN) et un échantillon de 300 C1 normales (C1N). Seules lescoloscopies étaient comptabilisées, à l’exclusion des rectosigmoïdos-copies. Trois sources d’informations étaient sollicitées : les patients etles gastroentérologues (GE) systématiquement et les médecins généra-listes ponctuellement. La conformité des C2 était évaluée avec unemarge de six mois par rapport au délai recommandé (HAS 2004).

Résultats : Trois cent quarante et une personnes étaient exclues del’analyse, dont 94 avec C2 pour motif autre que surveillance, 81 décé-dées et 40 perdues de vue. Mille deux cent cinq personnes étaient éva-luées (âge moyen : 62,9 ans, 58,8 % d’hommes, 993 avec C1 aN et 212avec C1N) avec un suivi médian de 8,4 ans (1,1–9,8). Les C1/C2étaient réalisées par 34 GE. Parmi les C1 aN, 81 (8,2 %) avaient néces-sité plusieurs coloscopies initiales (2 à 5, 50 dans les six mois suivantl’examen initial) pour une exploration colique complète avec éradica-tion de toutes les lésions synchrones. Les motifs étaient : sténose néo-plasique infranchissable (n = 19), polypectomie (n = 40) [recours à undeuxième endoscopiste expert dans 32,5 % des cas], mauvaise prépa-ration (n = 6), événement indésirable (n = 5). Les C2 étaient réaliséespar le même opérateur que les C1 dans 572 (79,7 %) cas. Le taux de C2conformes variait de 20,0 à 62,5 % selon le GE. La probabilité cumulée

Tableau 1 Résultats des coloscopies en fonction des années

2008 2009 2010 2011 2012 2013 Comparaison2008/2013

n 122 172 149 190 188 167 988

Bonne préparation 81 % 92 % 90 % 98 % 96 % 100 % p < 0,001

Coloscopies complètes 87 % 88 % 93 % 94 % 91 % 90 % NS

Temps de retrait 4:02 3:35 4:16 4:29 4:29 5:04 p < 0,01

Taux de polypectomie 39 % 34 % 34 % 38 % 41 % 45 % NS

Taux de récupération 68/90 76 % 101/121 83 % 88/98 90 % 131/152 86 % 147/158 93 % 126/140 90 % p < 0,01

Résection d’adénome 22 % 27 % 25 % 27 % 30 % 22 % NS

Adénomes proximaux 11/36 31 % 35/74 47 % 28/56 50 % 44/101 44 % 63/104 61 % 38/63 60 % p < 0,05

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d’avoir eu une C2 à cinq ans était de 87,1 % dans le groupe cancer,62,6 % dans le groupe adénome à haut risque, 28,4 % dans celui àfaible risque et 5,0 % dans celui sans néoplasie (respectivement 63,6,29,0, 6,8 et 1,3 % à trois ans). La probabilité de ne pas avoir eu de C2 àsept ans était respectivement de 8,6 %, 24,7 %, 47,9 % et 87,7 % dansles mêmes groupes. Deux cent vingt-sept (25,1 %) personnes aveclésion néoplasique à la C1 avaient échappé à toute surveillance. Cetaux était significativement supérieur chez les 65–74 ans (24,7 %)que chez les 50–64 ans (14,7 %) [p < 0,001] sans différence liée ausexe. Seuls 24 (6,2 %) défauts de surveillance étaient justifiés par unecomorbidité intercurrente. Le taux de C2 prématurées était de 24,6 %dans le groupe des 126 C1 avec réserve sur la qualité de la préparation,non significativement différent de celui de 19,6 % du groupe des 1 079C1 sans réserve exprimée (p = 0,2) (Tableau 1).

Conclusion : Une coloscopie normale sur sept bénéficie d’une surveil-lance excessive. Une coloscopie anormale sur quatre bénéficie d’unesurveillance conforme aux recommandations en vigueur, une sur quatred’une surveillance excessive et une sur deux d’une surveillance insuf-fisante, une sur quatre échappant à toute surveillance. Les structures degestion pourraient contribuer à améliorer le suivi par coloscopie despersonnes dépistées dans le programme national de DO CCR.

Remerciements, financements, autres : Remerciements à tous lesgastroentérologues du département du Haut-Rhin.

008051Vidéocapsule vs entéroscopie chez les patients ayantun saignement digestif occulte : résultats d’un essaiclinique randomiséA. Barkun1, S. Hanley1, D. Segarajasingam2, K. Waschke1, P. Burtin3,J. Parent1, S. Mayrand1, C. Fallone1, G. Jobin1, M. Bardou4,M. Martel1, Y.-I. Chen11Montréal, Canada2Perth, Australie3Villejuif, France4Dijon, FranceOrateur : A. Barkun

Introduction : L’endoscopie par vidéocapsule (EVC), lorsqu’elle estcomparée à l’entéroscopie (E), est associée à une augmentation de ladétection de lésions muqueuses chez les patients ayant un saignementdigestif occulte (SDO). Cependant, peu d’essais cliniques randomisésont directement comparé ces deux approches, et les données sur la per-tinence clinique font défaut. L’objectif de notre étude était de comparerl’endoscopie par vidéocapsule et l’entéroscopie en termes de perfor-mance diagnostique et de devenir clinique ultérieur.

Patients et méthodes : Des patients adultes ayant un SDO (anémie parcarence martiale > 6 mois avec transfusions sanguines ou supplémen-tation en fer + mise en évidence répétée de sang dans les selles) ou unsaignement manifeste (≥ 1 épisode de méléna/rectorragies dans les septjours précédant l’admission et une baisse de l’Hb ≥ 1,5 g/dl) ont étérandomisés pour une exploration, par EVC ou E, après une premièreexploration digestive négative (gastroscopies et coloscopies ± explora-tion radiologique de l’intestin grêle). Le critère de jugement principal

était la récidive et/ou la persistance de l’hémorragie, sur une périoded’un an, évaluée selon des critères standardisés définis a priori. Uncroisement dans les explorations digestives était autorisé une fois quele critère de jugement principal avait été atteint.

Résultats : Cette étude randomisée a inclus 79 patients (68,5 ±14,5 ans, 36,7 % de femmes) sur une période de cinq ans, 40 dans legroupe EVC et 39 dans le groupe E (type poussée dans 37 cas, doubleballonnet dans 2 cas), 76 % avec un saignement occulte. À la prise encharge, 24,1 % prenaient de l’aspirine, 11,4 % des anticoagulants et2,5 % un AINS. 76,7 % des patients avaient eu une scintigraphie et37 % une angiographie. Les caractéristiques basales des deux groupesétaient similaires. Au moins, une lésion a été retrouvée chez 72,5 et48,7 % des patients (groupes EVC et E respectivement, p = 0,03), pou-vant expliquer le saignement chez 79,3 et 30,5 % des patients (p =0,002), respectivement. Bien que les taux de détection soient similairespour les lésions gastriques et duodénales, l’EVC était plus performantepour l’analyse de la première et de la seconde partie du jéjunum (50 vs10,3 %, p = 0,0001 et 40 vs 2,6 % ; p < 0,0001). Il n’était pas constatéde disparité sur la nature des lésions retrouvées avec les deux modalitésd’exploration. La durée moyenne de suivi était de 289,0 ± 118,8 jours,avec 50 % des patients nécessitant une transfusion sanguine (EVC :42,5 % vs E : 57,9 %), pour une moyenne de 2,9 ± 5,0 culots (EVC :2,8 ± 4,3 culots vs E : 3,0 ± 5,6 culots ; p = NS). Une hospitalisationpour récidive ou persistance du saignement a été nécessaire chez 40 %des patients du groupe EVC et 53,9 % des patients du groupe E (p =NS). La nécessité de recourir à l’autre modalité d’exploration, demanière croisée, était plus fréquente dans le groupe E que dans legroupe EVC (48,7 vs 22,5 %, p = 0,015).

Conclusion : L’endoscopie par vidéocapsule améliore la performancediagnostique, par rapport à l’entéroscopie poussée, en cas de SDO,principalement d’origine jéjunale et peut donc représenter l’examende choix après un bilan endoscopique digestif conventionnel négatif.Cette étude n’a pas mis en évidence d’impact significatif formel surla prise en charge clinique des patients.

008053Performances de la vidéocapsule endoscopiqueen urgence pour la localisation et le diagnostic lésionneldes hémorragies digestives sévères à typede rectorragies isolées nécessitant une prise en chargehospitalièreM. Camus1, G. Ohning2, T. Kovacs2, R. Jutabha2, K. Ghassemi2,D. Jensen21Paris, France2Los Angeles, États-UnisOrateur : M. Camus

Introduction : Il n’y a pas de consensus sur la prise en charge diag-nostique des rectorragies sévères isolées. Le diagnostic étiologiquenécessite souvent plusieurs examens radiologiques et endoscopiques.Les buts de cette étude étaient de déterminer les performances diagnos-tiques de la capsule endoscopique pratiquée en urgence chez despatients ayant des rectorragies sévères et de comparer ces performancesà celles de l’angiographie et de l’endoscopie.

Tableau 1 Taux de pratiques des coloscopies de surveillance après une première coloscopie pour Hémocult positif

Néoplasie en C1 C2 excessive C2 prématurée C2 conforme C2 trop tardive C2 absente

Absente (n = 302) 42 (13,9 %) – 260 (86,1 %) – –

Bas risque (n = 236) – 53 (22,5 %) 39 (16,5 %) 44 (18,6 %) 100 (42,4 %)

Haut risque (n = 667) – 148 (22,2 %) 198 (29,7 %) 194 (29,1 %) 127 (19,0 %)

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Patients et méthodes : Les dossiers des patients ayant présenté desrectorragies sévères (diminution de l’hémoglobine ≥ 2 g/dl et/ou unetransfusion ≥ 2 culots globulaires), sans histoire récente d’hématémèse,de méléna ou de lavage gastrique positif et ayant eu une capsule endo-scopique en urgence (dans les 12 heures suivant la consultation du gas-troentérologue aux urgences), ont été revus rétrospectivement. Lesdonnées démographiques, cliniques, biologiques, radiologiques, endo-scopiques et chirurgicales ont été colligées. Le rendement diagnostiquede la capsule sur la localisation du saignement et sur le diagnostic étio-logique en comparaison à celui d’une part de l’angiographie (e.g.angiographie standard, angioscan ou angio-IRM) ± associée à la scinti-graphie aux globules rouges et d’autre part à celui de l’endoscopie(coloscopie ± endoscopie digestive haute ± entéroscopie), et ainsi quela sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) de la capsule sur la localisationdu saignement et sur le diagnostic étiologique de l’hémorragie en com-paraison à un gold standard associant endoscopies, chirurgie et angio-graphie étaient évalués.

Résultats : Quinze patients (12 H/3 F, âge moyen [± ET] : 57,9 ans[± 24]) ont été inclus. Treize (87 %) patients avaient un diagnostic étio-logique final : pour deux, angiodysplasie du côlon ; pour trois, hémor-ragie diverticulaire confirmée ; pour trois, hémorragie diverticulairesupposée ; pour trois, diverticule de Meckel ; pour un, Dieulafoy jéju-nal et pour une, tumeur iléale. La vidéocapsule endoscopique stagnaitdans l’estomac chez deux patients et ne passait pas le pylore chez unpatient. Tous les autres patients ont eu une visualisation complète del’intestin grêle, et 43 % avaient une exploration colique partielle outotale. Tous les patients ont eu des explorations endoscopies(15 patients), et six (43 %) d’entre eux ont également eu une angiogra-phie ± une scintigraphie aux globules rouges. La capsule endoscopiqueen urgence avait un rendement diagnostique significativement plusélevé que l’angiographie concernant la localisation du site hémorra-gique (67 vs 33 %, p < 0,05 ; 6 patients). Mais ces deux techniqueséchouaient la plupart du temps à déterminer un diagnostic étiologique(12 vs 0 %). Le rendement diagnostique global de la capsule pour lalocalisation du site hémorragique dans le tube digestif était de 67 vs40 % pour les explorations endoscopiques. Une hémorragie activeétait visualisée à la capsule dans 47 % des cas. La Se et la Sp de capsuleendoscopique étaient de 80 et 60 % respectivement pour la localisationdu site hémorragique. La Se et la Sp de CE étaient de 15 et 50 % res-pectivement pour le diagnostic lésionnel.

Conclusion : Le rendement diagnostique de la capsule endoscopiquepour la localisation du site de saignement était globalement bon. Il étaitplus élevé que celui de l’angiographie, mais la capacité à porter undiagnostic étiologique était faible avec ces deux procédures. Ces résul-tats suggèrent un rôle potentiel de la capsule endoscopique dans laprise en charge initiale diagnostique des patients présentant des rector-ragies sévères isolées.

Remerciements, financements, autres : Cette étude a été financée enpartie par la Philippe Foundation.

008125L’âge est le seul facteur prédictif d’une mauvaisepréparation colique chez le sujet hospitaliséA. Barkun1, J. Mcnabb-Baltar1, A. Dorreen1, H. Al Dahab1, M. Fein1,X. Xiong1, M. O Byrne1, M. Bardou21Montréal, Canada2Dijon, FranceOrateur : A. Barkun

Introduction : Une préparation colique insuffisante conduit à devoirrépéter la coloscopie, avec en corollaire une augmentation de la duréed’hospitalisation et des coûts. Peu d’études se sont particulièrementintéressées à la préparation colique chez le patient hospitalisé. Notre

étude avait donc comme objectif de déterminer la valeur pronostiqued’un certain nombre de facteurs cliniques clés, sur le risque de prépa-ration colique insatisfaisante chez le patient hospitalisé.

Patients et méthodes : Les données des patients consécutifs ayant euune coloscopie au cours d’une hospitalisation au centre de santé uni-versitaire de McGill (Montréal, Canada), entre le premier janvier 2006et le 31 décembre 2011, ont été extraites de manière rétrospective àpartir d’une base de données électronique institutionnelle (Endoworks,Olympus, Center Valley, PA). Six investigateurs ont analysé demanière indépendante les données des patients avec un audit de 10 %de la totalité des données saisies pour une validation par un opérateurde saisie indépendant. L’analyse des données a été réalisée par une ana-lyse uni- puis multivariée afin de caractériser les facteurs cliniques pré-dictifs associés à une mauvaise préparation colique. Les facteurs clini-ques d’intérêt étaient les suivants : le sexe, l’âge, l’utilisation d’opiacés,la présence d’un traitement par de nombreux médicaments, des anté-cédents de chirurgie abdominale, le statut marital, la présence d’un dia-bète ou d’une maladie neurologique tels qu’un AVC, une hémiplégieou une démence, le type de préparation utilisée, l’administration frac-tionnée ou non de la préparation et l’heure de la coloscopie. Le recueilet l’analyse des données avaient obtenu l’accord du comité de protec-tion des personnes local.

Résultats : Nous avons revu en 2013 les dossiers de 244 patients ayanteu une préparation pour coloscopie lors d’une hospitalisation. Parmiceux-ci, 83 (34 %) avaient une préparation jugée insuffisante. La colo-scopie a été réalisée jusqu’au cæcum chez 193 patients (79,1 %). L’âgemoyen des patients était de 66 ans, et il y avait 133 hommes (54,5 %).Le seul facteur prédictif retrouvé lors de l’analyse univariée était l’aug-mentation de l’âge (OR = 1,03 pour chaque année supplémentaire, IC95 % : [1,01–1,05], p = 0,002). L’âge restait significativement associéavec le risque de préparation colique insatisfaisante lors de l’analysemultivariée (OR = 1,026, IC 95 % : [1,006–1,045], p = 0,008).

Conclusion : Cette analyse de cohorte rétrospective suggère que l’âgeserait le seul facteur prédictif significatif indépendant d’une mauvaisepréparation colique chez les patients hospitalisés. Des études complé-mentaires seront nécessaires pour aider à identifier, et prévenir le caséchéant, d’autres facteurs éventuellement associés à une mauvaise pré-paration colique réalisée à l’hôpital.

008145Coloscopies incomplètes après test Hémoccult positif :étude de pratique départementale à propos de 7 342coloscopiesA.-S. Bollart, S. Manfredi, C. Piette, G. Mallard, J.-F. BretagneRennes, FranceOrateur : A.-S. Bollart

Introduction : Le but du travail était de déterminer la fréquence aveclaquelle les coloscopies réalisées pour un test Hémoccult positif étaientincomplètes, les raisons de l’exploration incomplète et les modalités derecours pour compléter l’exploration et leurs résultats.

Patients et méthodes : Parmi les 7 342 coloscopies réalisées dans ledépartement entre décembre 2003 et février 2010 pour un test Hémoc-cult positif, 297 examens (4 %) étaient considérés comme incompletssoit parce que le bas-fond cæcal n’avait pas été atteint (n = 244, 3,3 %),soit parce que la qualité de la préparation ne permettait pas un examensatisfaisant de l’ensemble de la muqueuse colique (n = 53). Les varia-bles renseignées étaient le sexe et l’âge de la personne, la cause de lacoloscopie incomplète (raison anatomique [RA], lésion obstructive[LO] ou préparation insuffisante [PI]), le segment atteint, le résultatobtenu sur le segment colique examiné (seule la lésion la plus péjora-tive était prise en compte en cas de lésions multiples). L’enquête

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réalisée auprès des gastroentérologues (GE) avait pour but de préciserle type d’examen effectué pour compléter l’exploration colique, sondélai de réalisation et son résultat. Une exploration était jugée adaptéelorsqu’elle était réalisée dans un délai inférieur à six mois après échecpour RA ou PI ou après résection chirurgicale d’une LO résécable.

Résultats : Dans le groupe de 297 coloscopies incomplètes, l’âgemoyen était de 63,2 ans et le sex-ratio de 1:1 (151 F/146 H). L’explo-ration colique était incomplète pour une raison anatomique (RA) dans138 cas (46,5 %), à cause d’une LO dans 87 cas (29,3 %) ou pourpréparation insuffisante (PI) dans 72 cas (24,2 %), sans différencesignificative d’âge ou de sexe entre les trois groupes. Cent vingt des297 coloscopies incomplètes (40,4 %) étaient, jusqu’au segmentatteint, normales. Dans les autres cas, il était observé un cancer (88cas ; 29,6 %), un ou plusieurs adénome(s) (49 cas ; 16,5 %), dontneuf en dysplasie de haut grade, des polypes hyperplasiques (17 cas ;5,7 %). Des informations étaient obtenues auprès du GE dans 279 des297 cas. Après exclusion des cas de cancer du côlon droit, une explo-ration colique complémentaire apparaissait nécessaire dans 245 cas(133 RA, 48 LO du côlon gauche opérées et 64 PI). Dans 126 des245 cas (51,4 %), la coloscopie incomplète avait été complétée demanière adaptée par une nouvelle coloscopie dans huit cas (6,4 %),un coloscanner à l’eau dans 46 cas (36,5 %), une coloscopie virtuelledans 13 cas (10,3 %) et un LBDC dans 59 cas (46,8 %). Dans 65 cas(26,5 %), aucune exploration complémentaire n’était réalisée, et dans25 cas (10,2 %), une coloscopie avait été réalisée avec un délai supé-rieur à six mois. Les examens complémentaires étaient jugés normauxdans 119 des 126 cas (94,4 %) et avaient permis d’objectiver des poly-pes dans sept cas (5,6 %), dont la résection fut faite par coloscopie sixfois sur sept, dont un cas de cancer Tis. Au total, un examen adaptéavait été réalisé dans un délai inférieur à six mois chez 102 des 133cas d’échec pour RA (76,7 %), 18 des 64 cas de PI (28,1 %) et seule-ment 6 des 48 cas de LO gauches opérables (12,5 %).

Conclusion : Cette étude de pratique départementale, la première réa-lisée dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal enFrance, montre que les GE sont performants en coloscopie (taux decoloscopies incomplètes < 5 % malgré une prévalence élevée delésions obstructives dans cette indication), mais aussi que la qualitédu dépistage organisé du cancer colorectal est encore perfectible,faute de veiller à compléter l’exploration du côlon lorsqu’elle lenécessite.

008153Causes d’échec à la coloscopie totale au centrehospitalier universitaire de Cocody, Abidjan (Côte-d’Ivoire)N.-G. N’Dri1, A.-J.-B. Okon1, A.-S. Thot’O2, M. Diakité1, A. Koné3,C. Assi1, D. Soro1, E. Allah-Kouadio1, S. Koné1, M.-J. LohouesKouacou1, B.-M. Camara11Abidjan, Côte-d’Ivoire2Abidjan 28, Côte-d’Ivoire3Bouaké, Côte-d’IvoireOrateur : A.-J.-B. Okon

Introduction : La coloscopie a un rendement thérapeutique et diagnos-tique important au CHU de Cocody à l’instar de nombreux centresd’endoscopie en Afrique et dans la sous-région. Bien souvent, lecæcum n’est pas toujours atteint en raison de la qualité de la colo-scopie. Ce qui a pour conséquence la sous-estimation des lésions can-céreuses ou des polypes. But : Déterminer les facteurs liés à une colo-scopie incomplète durant les 18 années de pratique de la coloscopie auCHU de Cocody, Abidjan.

Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective allant du1er juillet 1991 au 15 août 2009, ayant intéressé le registre des colosco-

pies du centre hospitalier universitaire de Cocody. Tous les comptesrendus de coloscopies ont été inclus dans l’étude. Les paramètres étu-diés étaient : le motif de la coloscopie, l’âge, le sexe, le grade de l’opé-rateur, la qualité de la préparation colique, la présence de boucles ouspasmes au cours de l’examen, les résultats de la coloscopie et le fran-chissement du cæcum. L’analyse des résultats a été faite grâce au logi-ciel SPSS version 17.0.

Résultats : Mille cent cinquante-huit coloscopies ont été réalisées.L’âge des patients variait de 10 à 96 ans avec une moyenne de45,78 ans et un sex-ratio (H/F) de 1,36. La coloscopie était incomplètedans 17,3 % des cas. Dans ce groupe, la moyenne d’âge des patientsétait de 46,1 ans, et la tranche d’âge la plus fréquente était celle de 31 à40 ans (25 %, p = 0,093). En analyse multivariée, les douleurs abdomi-nales (p < 0,0001 ; OR = 1,9 [1,29–2,81] ; IC = 95 %), la préparationcolique (p < 0,0001 ; OR = 2,83 [2,22–3,61] ; IC = 95 %), l’absence desédation (p < 0,0001 ; OR = 2,45 [1,92–3,13] ; IC = 95 %), la présencede boucles lors de l’examen (p < 0,0001 ; OR = 1,60 [1,2–2,2] ; IC =95 %), la présence de spasmes (p < 0,0001 ; OR = 2,24 [1,7–3,0] ;la diverticulose colique (p < 0,020 ; OR = 1,90 [1,–3,60 ; IC = 95 %)étaient corrélées à une coloscopie incomplète. Par contre, ni le sexe (p= 0,96 ; OR = 0,96 [0,75–1,25] ; IC = 95 %), ni les classes d’âge (p =0,09), ni les autres indications de la coloscopie, ni le grade de l’opéra-teur (p = 0,09 ; OR = 0,83 [0,63–1,1] ; IC = 95 %) ainsi que les autreslésions organiques n’étaient prédictifs d’un échec à la coloscopietotale.

Conclusion : Dans la pratique quotidienne au CHU de Cocody, lacoloscopie totale est incomplète dans 17,3 % des cas. Les facteurs lesplus fréquents liés à cet échec sont la mauvaise préparation colique,l’absence de sédation, la présence de nombreuses boucles et spasmes.Des efforts doivent être faits en vue d’améliorer la qualité de la colo-scopie et une accessibilité cæcale plus facile.

008206La tuberculose péritonéale : quels profilsépidémiologique et diagnostique (à propos de 150 cas) ?I. Eddoukani, S. Eddeghai, S. Oubaha, Z. Samlani, K. KratiMarrakech, MarocOrateur : I. Eddoukani

Introduction : La tuberculose constitue un véritable problème de santépublique au Maroc. Sa localisation digestive est fréquente. L’atteintepéritonéale est la plus fréquente des localisations extrapleuropulmonai-res. Le but de ce travail est d’établir le profil épidémiologique despatients présentant une tuberculose péritonéale, évaluer les particulari-tés cliniques de cette localisation et mettre le point sur les difficultésdiagnostiques.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur150 cas de tuberculose péritonéale colligés sur une période de cinq ans(juin 2008–juin 2013) au sein de notre service.

Résultats : Nous avons colligé 150 cas de tuberculose péritonéale dont25 % ont été confirmés grâce à laparoscopie exploratrice. On a notéune prédominance masculine (sex-ratio : 1,5), l’âge moyen des patientsétait de 36 ans avec des extrêmes de 12 et 90 ans. Un seul patient avaitla sérologie VIH positive, trois malades diabétiques. Le signe révéla-teur était essentiellement la distension abdominale associée à des dou-leurs abdominales diffuses dans 85 % des cas. L’altération de l’étatgénéral était notée chez 98 % des malades avec une fébricule à 38 °Cchez 5 % des patients. Le liquide d’ascite était jaune citrin exsudatif etriche en lymphocytes dans tous les cas, la recherche de bacille Kochpar examen direct et après culture était négative dans 100 % des cas,l’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans 23 % des cas,l’échographie abdominale avec un complément pelvien et un examen

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gynécologique pour toutes les femmes ont été réalisés n’objectivantaucune anomalie orientatrice. Un bilan à la recherche d’une autre loca-lisation tuberculeuse a été réalisé chez tous les patients. Une endosco-pie digestive haute et basse a été réalisée dans 42 % des cas pour éli-miner une néoplasie avec carcinose péritonéale sans anomalie notable.La localisation péritonéale était isolée dans 100 cas et associée à d’au-tres localisations chez 50 patients, avec deux cas de tuberculose pan-créatique et deux cas de tuberculose ovarienne associées. Le diagnosticde certitude a reposé sur des preuves bactériologiques ou histologiques,ce qui constitue parfois des difficultés dans notre contexte. Le recours àla chirurgie pour preuve diagnostique était obligatoire dans 26 % descas. La laparoscopie a été réalisée sans complication postopératoiredevant la suspicion de tuberculose, elle a montré une hyperhémie péri-tonéale dans 58 % des cas et des granulations péritonéales blanchâtreschez 42 % des cas. L’analyse histologique des biopsies péritonéalesréalisées a permis de confirmer le diagnostic dans 90 % des cas enmontrant un granulome épithéliogigantocellulaire avec nécrosecaséeuse. Le dosage de l’adénosine désaminase a été réalisé chez50 % des patients. Les patients ont été mis sous un traitement antiba-cillaire, l’évolution était favorable chez tous les malades.

Conclusion : Penser au diagnostic de tuberculose reste une prioritédans un pays d’endémie comme le nôtre, ce qui impose une conduitediagnostique et thérapeutique souvent lourde et laborieuse.

008251De l’utilité des réunions régionales interdisciplinairessur les problématiques de la gestion du risqueet des critères de qualité en endoscopie digestiveO. Gronier1, H. Uettwiller2, B. Brunet1, A. Steib1, J.-M. Reimund1,J. Hochberger1, B. Duclos1, M. Doffoel1, B. Denis3, B. Willemin4,L. Jouffroy1, B. Vedrenne5, C. Boehm6

1Strasbourg, France2Molsheim, France3Colmar, France4Haguenau, France5Mulhouse, France6Saverne, FranceOrateur : O. Gronier

Introduction : L’Association rhénane de formation continue en hépa-togastroentérologie regroupe des hépatogastroentérologues hospitalierset libéraux d’Alsace. Elle organise deux réunions scientifiques annuel-les théoriques et parfois pratiques (journée de formation à l’IRCAD).Cette année, nous avons convié nos confrères anesthésistes alsacienspour une journée de réflexion transversale autour de nos problémati-ques communes en endoscopie. Le but de cet exposé est de témoignerde l’importance de réunions interdisciplinaires locales d’évaluation despratiques en endoscopie digestive.

Matériels et méthodes : Cela fut pour nous l’occasion d’aborder dansun premier temps le sujet de la gestion du risque en endoscopie (anti-bioprophylaxie, anticoagulants et antiagrégants plaquettaires [AAP]).Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés aux conditionsde la réalisation d’un examen endoscopique optimal. Chaque thème aété abordé par un rappel des recommandations de nos sociétés savanteset suivi d’une discussion ayant pour but de mieux définir la place desdifférents acteurs (anesthésiste, cardiologue, endoscopiste) dans laprise en charge du patient.

Résultats : La gestion du risque infectieux et du risque lié aux anti-coagulants et AAP en endoscopie est une problématique qui concernepleinement nos deux spécialités. La discussion ayant suivi la présenta-tion des recommandations nous a permis de mieux définir quelle étaitla place des différents acteurs (anesthésiste, cardiologue, endoscopiste)dans la prise en charge du risque et l’information donnée au patient.

Elle a été l’occasion de tenter de répondre à cette question essentielle :qui s’occupe de quoi ? Nous nous sommes ensuite intéressés auxconditions de la réalisation d’un examen endoscopique optimal. Parmicelles-ci, la qualité de la préparation et donc le fait de pouvoir proposerune préparation fractionnée est fondamental. Mais l’accès à ce mode depréparation dépend en grande partie du temps de jeûne liquide recom-mandé par le médecin anesthésiste. Nous avons pu constater qu’il exis-tait à ce sujet une importante variabilité d’un centre à l’autre (de deuxheures à plus de huit heures). Ainsi, une partie de la qualité de nospratiques est directement liée à celle de nos confrères anesthésistes. Ilnous a donc semblé essentiel de pouvoir échanger sur nos expérienceset de tenter de les homogénéiser en rappelant notamment quellesétaient les recommandations de la SFAR à ce sujet.

Conclusion : La gestion du risque et le respect de certains critères,gages de qualité en endoscopie digestive, sont des problématiquescommunes aux anesthésistes et aux endoscopistes. Aborder ces sujetslors de réunions interdisciplinaires à l’échelle régionale et nationale estune nécessité, tant les pratiques semblent encore souffrir d’une grandevariabilité. Ce type de démarche devrait pouvoir être valorisé dans lecadre du développement professionnel continu (DPC).

008365Exérèse de lésions colorectales (> 2 cm) par dissectioncombinée : résultats d’une étude monocentriqueprospectiveA. Esch, S. Leblanc, A. Rouquette, T. Tabouret, R. Coriat, F. Prat,S. ChaussadeParis, FranceOrateur : A. Esch

Introduction : La mucosectomie endoscopique permet l’exérèse enmonobloc de lésion inférieure à 2 cm de diamètre. La dissection sous-muqueuse (ESD) permet la résection en monobloc de larges lésionsplanes ou sessiles du tube digestif. Cette technique est longue, coûteuseet nécessite un apprentissage préalable. Le but de notre étude étaitd’évaluer de manière prospective les résultats et complications éven-tuelles d’une technique combinée associant la mucosectomie à l’anseet la dissection.

Patients et méthodes : Notre étude a été réalisée de mars 2013 à octo-bre 2013 de manière prospective. Les patients inclus présentaient deslésions colorectales planes ou sessiles accessibles à un traitement endo-scopique et de diamètre supérieur à 2 cm. Les critères d’exclusionétaient des troubles de l’hémostase contre-indiquant le geste endosco-pique et la prise d’anticoagulants oraux ou d’antiagrégants plaquettai-res. Le geste de dissection combinée a été réalisé par un unique opéra-teur (SC) comme décrit : injection périlésionnelle de macromolécules(Voluven®, fructose + glycérol), marquage périphérique de la lésion àla pointe de l’anse (anses Medwork monobrin), incision circonféren-tielle et début de dissection de la lésion à la pointe de l’anse en endo-coupe, injection centrale de la lésion puis résection de la lésion à l’anseen monobloc en endocoupe avec l’anse monobrin.

Résultats : Dix-sept dissections combinées ont été réalisées chez 16patients. La taille moyenne des lésions réséquées était de 30 ± 9 mm(extrêmes : 20–45 mm). Les lésions étaient coliques dans 88 % des cas(15/17) et rectales dans 12 % des cas (2/17). Soixante-seize pour cent(13/17) des lésions étaient de type IIa, 12 % (2/17) de type Iia + IIc,12 % (2/17) de type Is/Ip. Une exérèse en monobloc a pu être réaliséedans 82 % des cas (14/17). Une hémostase préventive a été réalisée parclips dans 18 % des cas (3/17) et par coagulation des vaisseaux auplasma argon, à la pointe de l’anse ou à la Coagrasper® dans 29 %des cas (5/17). Aucune complication immédiate ou retardée n’a étéconstatée. Le temps moyen de la procédure était de 60 ± 25 minutes(extrêmes : 35–120 minutes), et celle-ci a été réalisée en ambulatoire

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dans 53 % des cas (9/17). Une pièce réséquée n’a pas pu être récupéréepour examen histologique. Trente et un pour cent des lésions étudiées(5/16) étaient des adénomes en dysplasie de haut grade et 12,5 %(2/16) des adénocarcinomes intramuqueux. Trente et un pour cent(5/16) des lésions étaient de type festonné, dont une lésion en dysplasiede haut grade. La résection était R0 dans 94 % des cas (15/16), la qua-lité de l’exérèse n’ayant pas pu être vérifiée chez un patient du fait de larésection en piecemeal.

Conclusion : Cette technique combinée est une technique sûre, peucoûteuse, rapide et efficace, permettant une exérèse en monobloc delésions coliques de taille supérieure à 20 mm dans plus de 80 % descas et une résection R0 dans environ 95 % des cas. Elle n’est à recom-mander qu’aux opérateurs expérimentés.

008368Fistule œsotrachéale d’un cancer de l’œsophage :faisabilité et résultats de la pose d’une endoprothèseœsophagienne sans scopieA.-C. Lefebvre1, S. Coumes1, S. Lecleire2, M.-P. Galais1, B. Clarisse1,P. Michel21Caen, France2Rouen, FranceOrateur : A.-C. Lefebvre

Introduction : La fistule œsotrachéale est une complication locorégio-nale du cancer de l’œsophage. Le traitement de la fistule a progressi-vement évolué de la dérivation chirurgicale vers la pose d’endopro-thèse œsophagienne. Le taux de complications (obstruction,migration, nécrose locale) secondaires à la pose de ces prothèses estde 15 à 40 %. La pose se fait le plus souvent sous contrôle scopique.Le but de notre travail était d’étudier la faisabilité de la pose d’uneendoprothèse œsophagienne sans scopie, le taux de complicationsaiguës et tardives (j > 15), le nombre de jours d’hospitalisation, la qua-lité de vie et la survie globale après pose d’une endoprothèseœsophagienne.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective, entre le 1er janvier 2000et le 31 décembre 2010, bicentrique sur 67 patients (59 hommes, 8femmes) de 60,9 ans d’âge médian, porteurs d’une fistule œsotrachéalesecondaire à un cancer de l’œsophage.

Résultats : La pose de la prothèse sans scopie a été possible chez 66patients (98,5 %) et la réalimentation possible dans 87,5 % des cas. Ily a eu trois décès liés à la pose (5 %) : deux détresses respiratoires etune hématémèse. Les autres complications aiguës étaient : douleursavec recours aux antalgiques (21,2 %) et migration (1,5 %). Il n’yavait pas de perforation. Les complications tardives étaient : toux(50 %), persistance de la dysphagie (46,7 %), anorexie (52,5 %), dys-phonie (6,1 %), dyspnée (39,3 %), impaction (11,3 %) et migration(3,2 %). Cinq patients présentaient des douleurs persistantes après lapose de la prothèse (7,5 %). La durée médiane d’hospitalisation lorsde la pose de l’endoprothèse était de 13 jours [1–120]. La survie glo-bale était de 12,6 mois [0,43–100,4] à partir de la date du diagnosticet de 2,6 mois [0,1–50,4] à partir du diagnostic de fistuleœsotrachéale.

Conclusion : Notre étude montre que la pose d’une endoprothèseœsophagienne sur fistule œsotrachéale sur cancer œsophagien est fai-sable sans scopie avec un taux de complications aiguës faible.L’endoprothèse reste un traitement palliatif efficace permettant auxpatients le plus souvent de reprendre une alimentation orale. Néan-moins, elle doit s’accompagner d’une prise en charge nutritionnelleciblée précoce, si possible dès le diagnostic initial de cancer del’œsophage.

008373Efficacité de la dissection sous-muqueusedans un centre tertiaire de province à recrutementdébutant après formation continue sur cochonanesthésiéJ. Jacques1, R. Legros1, Z. Amadou2, F. Ferre-Boulanger1,C. Lesouple2, A. Tabouret2, V. Valgueblasse1, P. Carrier1,M. Debette-Gratien1, A. Le Sidaner1, R. Daloko-Lonfo1, S. Geyl1,H. Lepetit1, A. Merlini-Lhéritier1, C. Vong1, T. Tabouret3, M. Vincent1,A. Bouygues1, V. Loustaud Ratti1, D. Sautereau11Limoges, France2Guéret, France3Paris, FranceOrateur : J. Jacques

Introduction : La dissection sous-muqueuse est devenue par le biaisde l’expérience japonaise la technique de résection endoscopique deréférence pour les lésions précancéreuses et cancéreuses superficiellesdu tube digestif. Son apprentissage est long et difficile en particulier auniveau européen ou le manque de recrutement de ces lésions rend l’ap-prentissage et le perfectionnement difficiles, et les premières étudeseuropéennes n’ont pas confirmé les excellents résultats asiatiquesaussi bien en termes de résection complète (> 90 %), d’absence de réci-dive (< 5 %) que de complications (perforation < 5 %). Nous rappor-tons les résultats des 11 premières dissections sous-muqueuses réali-sées au CHU de Limoges entre mars et novembre 2013, par deuxopérateurs différents compensant le manque de recrutement potentielpar une formation continue sur cochon anesthésié.

Patients et méthodes : Onze dissections sous-muqueuses ont été réa-lisées au CHU de Limoges entre décembre 2012 et octobre 2013. Huittumeurs villeuses rectales granulaires non résécables en monobloc parmucosectomie et trois lésions œsophagiennes tumorales superficiellesétendues. Les données collectées de façon prospective sont : les deuxplus grands diamètres (mm), la surface (mm2), la vitesse de dissection(mm2/min), les marges de résection histologique, l’analyse anatomopa-thologique de la pièce, les complications per- et postprocédure et larécidive à trois mois. Les endoscopes utilisés étaient des gastroscopesadultes GIF-HQ-190 (Olympus®), le bistouri un VIO 200S (Erbe medi-cal®), les couteaux des hybrid knives de type T (Erbe medical®) ; uneCoagrasper® (Olympus Endotherapy®) étant utilisée pour l’hémostase.Les hémorragies perprocédure n’étaient considérées comme « compli-cations » que lorsqu’elles retardaient de façon significative la procé-dure de dissection. Un insufflateur à CO2 était utilisé de façonsystématique.

Résultats : Au niveau rectal : l’âge moyen des patients était de 76 ans.Sept sur huit dissections rectales ont été réalisées en monobloc, avecdes marges de résection saines dans 100 % des cas. Seule la premièredissection rectale réalisée avant le programme local de formation conti-nue n’a pas été monobloc. Cinq lésions étaient des adénomes en DBGet trois étaient des adénomes en DHG dont un possédait des foyersd’adénocarcinome in situ. Le plus grand diamètre moyen était de49 mm, le temps moyen de dissection était de 256 minutes et la vitessemoyenne de dissection de 7 mm2/min. La vitesse s’améliorait de façonlinéaire avec l’expérience des opérateurs. Deux patients (25 %) ont pré-senté une hémorragie perprocédure considérée comme complication.Aucune perforation n’a été objectivée. Deux patients (25 %) ont pré-senté des hémorragies postprocédure à j7 et j17 traitées endoscopique-ment. Les six malades ayant bénéficié d’un contrôle à trois mois sontindemnes de récidive. La durée moyenne d’hospitalisation était de96 heures. Au niveau œsophagien : 100 % (3/3) des dissectionsont été monoblocs et réalisées par la méthode dite du « tunnel ». Lesmarges de résection étaient saines dans les trois cas (deux carcinomesépidermoïdes et un adénocarcinome sur EBO). Le plus grand diamètremoyen des pièces était de 38 mm, le temps moyen de dissection était de

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110 minutes avec une vitesse de dissection moyenne à 7 mm2/min.Deux patients ont présenté une hémorragie perprocédure au momentde l’incision des bords d’entrée et de sortie du tunnel. Une patientea présenté une pleuropneumopathie postopératoire avec de l’airpériœsophagien sans perforation visible endoscopiquement ouscanographiquement.

Conclusion : Grâce à un programme d’apprentissage et de perfection-nement continu sur cochon, nous confirmons sur l’homme à l’échelled’un centre tertiaire français de recrutement débutant les résultatspubliés de la dissection sous-muqueuse au prix de procédures longuesmais semblant se raccourcir avec l’expérience des opérateurs.

008270Intérêt de la vidéocapsule endoscopique grêle réaliséeprécocement dans le dépistage de la réaction digestivedu greffon contre l’hôte après transplantationde cellules souches hématopoïétiquesV. Gilles, N. Funakoshi, J.-C. Valats, P. Ceballos, M. Bismuth,K. Klouche, N. Fegueux, P. BlancMontpellier, FranceOrateur : V. Gilles

Introduction : La réaction digestive du greffon contre l’hôte (GVH)est responsable, après transplantation de cellules souches hématopoïé-tiques, d’une morbimortalité importante. Elle pose un problème diag-nostique difficile, car la symptomatologie clinique est aspécifique ;pourtant, les conséquences en sont lourdes, avec notamment la néces-sité de majorer le traitement immunosuppresseur. Les explorations pro-posées à ce jour (endoscopies avec biopsies) paraissent d’autant plusinvasives qu’il s’agit de malades extrêmement fragiles. Cette étudeavait pour but d’évaluer l’intérêt d’un dépistage non invasif de laGVH digestive par vidéocapsule grêle.

Patients et méthodes : Dans cette étude prospective monocentrique,tous les malades consécutifs, allogreffés de moelle osseuse entre juin etseptembre 2011, ont eu à la troisième semaine posttransplantation, etquel que soit leur symptomatologie, une exploration grêle par vidéoca-psule. En cas de doute sur des lésions de GVH digestive, une endosco-pie haute et/ou basse avec prélèvements multiples était réalisée. Lesmalades ont été suivis durant un an après la transplantation.

Résultats : Vingt malades ont été inclus, quelle que soit l’indication del’allogreffe de moelle osseuse. Quatre-vingt-dix pour cent des greffesont été réalisées à partir de cellules souches périphériques ; il s’agissaitde greffes phéno-identiques dans 70 % (n = 14) des cas et géno-identiques dans 30 % (n = 6) des cas. Les malades ont tous reçu unconditionnement atténué, à l’exception de deux malades qui ont eu unconditionnement myéloablatif. La lecture des enregistrements desvidéocapsules montrait des lésions compatibles avec une GVH diges-tive chez 45 % des malades (n = 9). Les lésions les plus fréquentesétaient des zones érythémateuses (n = 6) et/ou des érosions (n = 4)(gravité minime à modérée). Il y avait une distribution topographiquepréférentielle pour le jéjunum (n = 5), gastrique (n = 1), duodénum (n= 1), iléon (n = 1), atteinte diffuse (n = 1). La capacité de la vidéoca-psule à identifier les patients ayant une symptomatologie compatibleavec une GVH digestive était faible (sensibilité : 0,36 ; spécificité0,44 ; valeur prédictive positive : 0,44 ; valeur prédictive négative :0,36). Sur les neuf patients qui avaient des lésions en vidéocapsule,six ont pu avoir une endoscopie haute et/ou basse. Un seul patientavait des anomalies endoscopiques compatibles avec une GVH diges-tive ; cependant, aucune des biopsies réalisées ne montrait de lésion deGVH digestive. La tolérance de l’examen était bonne, il n’y a euaucune complication. Néanmoins, la préparation (prise de 2 000 mlde PEG) était insuffisante chez 25 % (n = 5) des malades. À un an,

sur les 20 malades inclus, 25 % (n = 4) étaient décédés, 30 % (n = 6)étaient en récidive de leur maladie initiale. Deux malades (10 %) seu-lement avaient eu une GVH digestive durant l’année de suivi. Parmi lesneuf patients qui avaient des signes compatibles avec une GVH lors dudépistage par vidéocapsule, deux patients ont réellement développéune GVH digestive. Parmi les 11 patients qui n’avaient pas de lésionlors de la vidéocapsule de dépistage, aucun n’a eu de GVH digestive.Ce résultat suggère une excellente valeur prédictive négative (1), maisune mauvaise valeur prédictive positive (0,22) de la vidéocapsuleendoscopique réalisée précocement comme test de dépistage de laGVH digestive.

Conclusion : La vidéocapsule grêle, réalisée de façon précoce aprèstransplantation de cellules souches hématopoïétiques, ne permet pasde détecter efficacement les malades qui vont développer une GVHdigestive.

008280Sécurité de la réalisation d’une endoscopie digestiveaprès un syndrome coronarien aigu : une revuesystématique et méta-analyse de la littératureA. Barkun1, A. Dorreen1, S. Moosavi1, M. Martel1, M. Bardou21Montréal, Canada2Dijon, FranceOrateur : A. Barkun

Introduction : La sécurité de la réalisation d’une endoscopie digestivedans les suites immédiates d’un syndrome coronarien aigu (SCA) n’estpas connue. Cette population de patients est à risque accru de compli-cations cardiopulmonaires qui peuvent être déclenchées ou aggravéespar le stress physiologique de l’endoscopie. On manque de donnéesconcernant le taux de complications des procédures endoscopiquesdans cette population à haut risque. Le but de cette étude est de procé-der à une revue systématique et à une méta-analyse des études évaluantla sécurité des procédures endoscopiques réalisées à la suite d’un SCA.

Matériels et méthodes : Des mots clés prédéfinis ont été utilisés pouridentifier les résumés pertinents. Une première recherche des bases dedonnées suivantes, EMBASE, Medline, ISI Web of science a permisd’identifier 1 152 résumés pour une éventuelle inclusion. Deux évalua-teurs indépendants ont d’abord analysé les résumés. Tous les résumésjugés pertinents ont conduit à l’évaluation du contenu de l’article pouraffiner la sélection. Suite à ce processus, tous les articles retenus ont étéévalués par les examinateurs afin de s’assurer de la concordance. Lesdonnées de tous les articles retenus ont ensuite été extraites, compre-nant les données démographiques, le type d’endoscopie réalisée, sonindication, le type de SCA, le taux de complications de l’endoscopie.Les données pondérées ont ensuite été utilisées pour calculer le taux deréalisation d’une endoscopie post-SCA, le taux de complication, et letaux de mortalité.

Résultats : La procédure de sélection a conduit à retenir 19 articlespour cette méta-analyse. Tous les 19 articles correspondaient à desétudes de cas rétrospectives et ont permis d’inclure 964 patients.L’âge moyen pondéré était de 70,6 ± 5,2 ans, et 60,3 % des patientsétaient des hommes (n = 524). Le délai moyen séparant le SCA et laréalisation de l’endoscopie digestive était de 9,1 ± 5,6 jours. Enincluant la répétition du geste chez le même patient, 986 endoscopiesont été réalisées, le plus souvent une gastroscopie (n = 694). Le tauxpondéré de réalisation d’une endoscopie était de 0,41 % de tous lesSCA. En prenant en compte les décès, 91 complications sont survenues(9,4 %). Les décès attribués à l’endoscopie représentaient 6,6 % detoutes les complications (n = 6). Une hypotension (27,5 %, n = 25),une arythmie (12,1 %, n = 11) et la récidive du SCA (7,7 %, n = 7)étaient les complications les plus fréquemment rencontrées aprèsendoscopie.

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Conclusion : Les données présentées indiquent que les patients ayantfait un SCA récent présentent un risque accru de complications lors dela réalisation d’une endoscopie digestive. Ces examens endoscopiquesdevraient donc n’être réalisés qu’en assurant une surveillance car-diaque et hémodynamique appropriée pendant le geste. D’autres étudessont nécessaires pour déterminer le délai approprié pour la réalisationd’une endoscopie après un SCA ainsi que pour permettre une stratifi-cation du risque dans cette population de patients.

008382Étude prospective animale monocentriqued’apprentissage et de perfectionnement de la dissectionsous-muqueuseJ. Jacques, R. Legros, V. Valgueblasse, A. Le Sidaner, C.-Y. Couquet,M.-J. Cornuejols, V. Loustaud Ratti, D. SautereauLimoges, FranceOrateur : J. Jacques

Introduction : La dissection sous-muqueuse est une procédure com-plexe nécessitant une familiarisation avec de nouveaux équipementset techniques pour permettre la résection de lésions cancéreuses et pré-cancéreuses en monobloc sans limites théoriques de taille. La courbed’apprentissage est longue, et le recrutement faible des centres euro-péens concernant les lésions cibles ne permet pas un apprentissagepar compagnonnage contrairement aux centres asiatiques et aux autrestechniques d’endoscopie interventionnelle. Nous avons donc réaliséune étude d’apprentissage et de perfectionnement en dissection sous-muqueuse sur cochon vivant anesthésié pour dépasser la courbe d’ap-prentissage et compenser le manque de recrutement.

Patients et méthodes : Entre mars et octobre 2013, au laboratoirevétérinaire départemental de Limoges, deux opérateurs sans expériencede l’ESD ont réalisé 30 ESD gastriques sur six cochons anesthésiés àraison de cinq ESD par cochon et d’un cochon par mois. L’endoscopeutilisé était un gastroscope adulte Silver standard (Karl Storz Endosco-pie®), le bistouri un VIO 200S (Erbe medical®), les couteaux deshybrid knives de type T ; une Coagrasper® (Olympus Endotherapy®)étant utilisée pour l’hémostase. Deux tailles de lésions étaient standar-disées à l’aide de deux anses hexagonales de 20 et 40 mm de plusgrand axe. Le marquage était réalisé autour de la lésion théoriqueavec un courant de soft coag effet 2, l’incision circonférentielle avecun courant d’endocoupe effet 2 et la dissection avec un courant deswift coag effet 4. Les données suivantes étaient ensuite collectéesprospectivement : plus grand diamètre et surface de la pièce, vitessede dissection (mm2/min), résection monobloc ou non, existence d’unehémorragie ou d’une perforation perprocédure ainsi que l’impressionde facilité, de sécurité et d’efficacité des opérateurs sur une échellenumérique de 0 à 10 (0 : impossible, 10 : facilité optimale). À la finde chaque dissection, les opérateurs devaient préciser s’ils se sentaientcapables de passer à l’ESD chez l’homme en toute sécurité.

Résultats : Sur 31 dissections 30 (96,7 %) ont été monoblocs, seule lapremière pour l’opérateur le moins expérimenté en endoscopie inter-ventionnelle n’a pas été en monobloc. La vitesse de dissection a aug-menté parallèlement avec l’expérience des opérateurs pour atteindre unplateau à partir de dix dissections par opérateur avec une vitesse de35 mm2/min. La vitesse des 15 dernières dissections était significative-ment plus rapide que celle des 15 premières ESD (19,2 vs 34,2 mm2/min ; p < 0,001). Six hémorragies (20 %) perprocédure ont nécessitél’utilisation de la Cograsper®, et une seule perforation (3,4 %) a étéconstatée. L’impression de sécurité, de facilité et d’efficacité s’est amé-liorée tout au long de l’étude de façon parallèle à l’amélioration del’expérience des opérateurs. L’augmentation parallèle des vitesses etde la sensation de sécurité, de la facilité et de l’efficacité était linéaireavec des pics de difficulté dans certaines localisations difficiles (fundus

en rétrobéquillage). L’opérateur le plus expérimenté en endoscopieinterventionnelle se sentait capable de passer à la dissection chezl’homme à partir de cinq dissections gastriques chez le cochon alorsque l’opérateur le moins expérimenté en endoscopie interventionnellene répondait positivement qu’à partir de neuf dissections sur cochon.

Conclusion : L’utilisation régulière de cochons anesthésiés permet unapprentissage rapide et sécuritaire de la dissection sous-muqueusecompensant le manque de recrutement d’un centre tertiaire de provincepour les lésions nécessitant une ablation par ESD. La progression estrapide et linéaire avec une augmentation significative de la vitesse aucours du temps. L’expérience de l’opérateur en endoscopie interven-tionnelle semble influencer la rapidité d’autonomie avec cette nouvelletechnique. Cette étude sur cochon a permis en parallèle de débuterl’ESD chez l’homme avec une excellente efficacité et sécurité.

008385Efficacité du PEG comparée aux autres typesde préparation colique : une méta-analyseO. Kherad1, S. Restellini1, M. Martel2, C. Menard3, M. Bardou4,A. Barkun21Genève, Suisse2Montréal, Canada3Sherbrooke, Canada4Dijon, FranceOrateur : O. Kherad

Introduction : Plusieurs types de préparations coliques sont disponiblespour les coloscopies. Elles sont principalement composées de polyéthy-lène glycol (PEG), de phosphate de sodium (NaP), de picosulfate(PICO) ou d’une solution orale contenant du sulfate (OSS). L’objectifprincipal de cette étude était d’évaluer l’efficacité du PEG par rapportaux autres préparations sur le degré de propreté du côlon. Les objectifssecondaires visaient à comparer les effets indésirables et les complica-tions de ces préparations, de même que la satisfaction du patient.

Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une revue systématique dela littérature effectuée à partir des bases de données Medline, Embase,Scopus, Cochrane et ISI Web of Knowledge de janvier 1980 à août2013. Toutes les études randomisées publiées contenant les prépara-tions coliques précédemment citées ont été incluses. Les études concer-nant les populations pédiatriques, les patients uniquement hospitalisésou souffrant d’une maladie inflammatoire ont été exclues. Une méta-analyse a été effectuée d’après ces données. Les résultats sont rapportéspar des rapports de cotes (RC) et des intervalles de confiance de 95 %.L’hétérogénéité et les biais de publication ont été évalués et quantifiés.

Résultats : Deux mille trois cent soixante-six citations ont été initiale-ment considérées, et 78 études randomisées ont été finalement sélec-tionnées (18 025 patients). Cinquante-huit comprenaient des donnéessur l’efficacité du PEG par rapport aux autres types de préparation ;aucune différence statistique n’a été démontrée entre les deux groupes(RC = 1,11 [0,93 ; 1,33]). L’acceptation de répéter une préparation étaitstatistiquement inférieure chez les patients ayant été préparés par duPEG (RC = 0,39 [0,23 ; 0,66]). Quarante-cinq études comparant PEGvs NaP ont été incluses. L’efficacité n’était pas supérieure pour le PEG(RC = 0,98 [0,74 ; 1,30]), mais l’adhésion à répéter la préparation étaitinférieure (RC = 0,36 [0,22 ; 0,67]). Onze études comparaient le PEGau PICO. L’efficacité n’était pas supérieure pour le PEG (RC = 0,98[0,74 ; 1,30]), mais l’adhésion à une seconde préparation était infé-rieure (RC = 0,36 [0,22 ; 0,67]). Deux études ont comparé le PEGl’OSS avec une efficacité ne différant pas significativement (RC =0,90 [0,62 ; 1,30]). Le manque de données disponibles n’a pas permisl’analyse de l’adhésion dans ce cas de figure. Concernant les effetsindésirables, on remarque statistiquement moins d’épisodes d’éva-nouissements ou de vertiges dans le groupe PEG par rapport à tout

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autre type de préparation (RC = 0,75 [0,57 ; 0,98]), au NaP (RC = 0,65[0,50 ; 0,85]) et au PICO (RC = 0,46 ; [0,30 ; 0,68]). Par contre, lescrampes abdominales, les insomnies et les irritations anales étaientplus souvent rapportées suite à l’ingestion du PEG par rapport auPICO : RC = 1,42 [1,05 ; 1,92], RC = 2,41 [1,15 ; 5,03] et RC = 2,57[1,27 ; 5,20], respectivement.

Conclusion : La préparation colique par PEG offre une efficacité, défi-nie par le degré de propreté du côlon, comparable à celle des autresproduits. En revanche, la satisfaction du patient était significativementplus faible avec le PEG qu’avec les autres types de préparations étu-diées. Les évanouissements ou les vertiges étaient moins souventretrouvés avec le PEG qu’avec les autres préparations combinées ouen comparaison avec uniquement les NaP, PICO ou OSS.

008399Efficacité des préparations coliques en administrationfractionnée : une méta-analyseS. Restellini1, O. Kherad1, C. Menard2, M. Martel3, M. Bardou4,A. Barkun31Genève, Suisse2Sherbrooke, Canada3Montréal, Canada4Dijon, FranceOrateur : S. Restellini

Introduction : Plusieurs types de préparations coliques sont disponi-bles. Elles sont principalement composées de polyéthylène glycol(PEG), de phosphate de sodium (NaP), de picosulfate (PICO) ou d’unesolution orale contenant du sulfate (OSS). L’objectif de cette étude est decomparer l’efficacité, la sécurité et l’acceptabilité de la préparationcolique prise de manière fractionnée (la veille et le matin de l’examen)ou de manière unique la veille ou le jour de la coloscopie. Le critère dejugement principal était l’efficacité de la préparation (degré de propretédu côlon). Les critères de jugement secondaires incluent la satisfactiondu patient, les effets indésirables ainsi que les complications. Une sous-analyse par type de préparation (PEG, NaP, PICO et OSS) a égalementété effectuée : dose fractionnée vs dose non fractionnée.

Matériels et méthodes : Une revue systématique, et méta-analyse, dela littérature a été effectuée à partir des bases de données Medline,Embase, Scopus, Cochrane et ISI Web of Knowledge de janvier 1980à août 2013. Toutes les études randomisées publiées traitant des prépa-rations coliques citées précédemment ont été incluses. Les études por-tant sur une population pédiatrique, des patients uniquement hospitali-sés ou souffrant d’une maladie inflammatoire ont été exclues. Le critèrede jugement principal était l’efficacité d’une préparation (degré de pro-preté du côlon). Les critères de jugement secondaires incluaient l’adhé-sion du patient à répéter la même préparation, les effets indésirables etles complications. Les résultats sont rapportés par des rapports de cotes(RC) et des intervalles de confiance de 95 %. L’hétérogénéité et lesbiais de publication ont été évalués et quantifiés.

Résultats : Nous avons identifié 2 366 citations, et 40 études randomi-sées pour tous types de préparations ont finalement satisfait les critèresd’inclusion (10 373 patients en tout). Les doses fractionnées, indépen-damment du volume, du type ou des adjuvants étaient significative-ment plus efficaces que des doses non fractionnées (RC = 2,34 [1,75 ;3,12]) et cela respectivement pour le PEG (RC = 2,34 [1,29 ; 4,24]), leNaP (RC = 2,35 [1,27 ; 4,34]) et le PICO (RC = 3,54 [1,95 ; 6,45]).Aucune étude comparant des doses fractionnées ou non n’a été identi-fiée concernant l’OSS. L’adhésion du patient à répéter la préparationétait significativement supérieure dans le groupe de patients ayantreçu des doses fractionnées par rapport aux doses non fractionnées, etcela pour tous les types de préparations (RC = 2,75 [1,74 ; 4,35]). L’in-cidence de frissons était moins élevée, mais le taux de nausées supé-

rieur dans le groupe avec prises fractionnées pour le NaP uniquementRC = 2,03 [1,15 ; 3,58].

Conclusion : La prise de la préparation pour coloscopie de manière frac-tionnée, indépendamment du volume, du type de préparation ou de l’em-ploi d’adjuvants, augmente la qualité de la préparation colique quel quesoit le produit choisi. Cette modalité doit donc être privilégiée.

008417Ligature des varices œsophagiennes dans la préventionsecondaire des hémorragies variqueuses : résultatdu suivi à long termeS. Adadi, H. Meyiz, I. Mellouki, M. Yousfi, N. Aqodad, M. El Abkari,A. Ibrahimi, D.-A. BenajahFès, MarocOrateur : S. Adadi

Introduction : Environ 59 % des patients atteints de cirrhose dévelop-pent des varices œsophagiennes, et un tiers de ces patients présententun saignement des varices œsophagiennes, la ligature constitue unmoyen de prévention secondaire des hémorragies variqueuses. L’évo-lution à long terme des patients après la ligature a été mal définie. L’ob-jectif de cette étude est d’évaluer les résultats de la ligature des varicesœsophagiennes à long terme.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, étalée surtrois ans entre janvier 2010 et mars 2013. Tous les patients adultesatteints d’HTP en décompensation hémorragique sous protocole deligature pour prévention secondaire d’hémorragie et qui ont été suivispendant au moins 24 mois ont été inclus dans l’étude.

Résultats : Durant la période d’étude, 110 patients ont été inclus. L’âgemoyen était de 48 ans [18–75 ans] avec un sex-ratio H/F de 1,2. L’HTPétait secondaire à une cirrhose chez 58,1 % des cas (n = 64). Elle étaitpostvirale B dans 15,25 % des cas (n = 16), postvirale C dans 44,5 %des cas (n = 49), et d’étiologie inconnue dans 40,25 % des cas (n = 45).La récidive des varices œsophagiennes au cours du suivi après la liga-ture était de 20,5 % (n = 22), la récidive a été observée dans unemoyenne de 22 mois ± 7,3. Un saignement par chute d’escarre est sur-venu chez 5,6 % (n = 7). Une gastroraphie d’hypertension portaleavant et après l’éradication des varices était respectivement de 17,6 %(n = 19) et 44,6 % (n = 48). La présence d’une varice gastrique avant etaprès éradication était respectivement de 30,4 % (n = 33) et 35,7 % (n= 38). La mortalité globale était de 4 % (n = 5).

Conclusion : Dans notre étude, la ligature des varices œsophagiennesétait une technique efficace pour éradiquer les varices avec un faibletaux de récidive variqueuse, de saignement et de développement desvarices gastriques. En outre, elle a été associée au développement fré-quent de gastroraphie d’hypertension portale.

008430Les prothèses « Diabolo » dans la prise en chargedes collections pancréatiquesM. Bourgeois1, M. Fumery1, E. Coron2, M. Giovannini3,J.-F. Crinquette4, J. Branche5, M. Antonietti6, I. Iwanicki-Caron6,K. Barange7, T. Yzet1, F. Brazier1, E. Bartoli1, E. Nguyen-Khac1,J.-L. Dupas1, J.-M. Regimbeau1, R. Delcenserie11Amiens, France2Nantes, France3Marseille, France4Valenciennes, France5Lille, France6Rouen, France7Toulouse, FranceOrateur : M. Bourgeois

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Introduction : La kystoentérostomie par voie endoscopique (KE) estla technique de référence pour le drainage des collections pancréatiques(CP) symptomatiques. Le but de l’étude était d’évaluer l’intérêt d’unenouvelle prothèse métallique couverte autoexpansive (CSEMS), la pro-thèse « Diabolo » (Cousin, Endosurg) dans cette indication.

Patients et méthodes : L’étude était rétrospective, multicentrique, etmenée du 21 septembre 2011 au 1er juillet 2013. Tout patient présen-tant une CP bénéficiant d’une KE par une prothèse Diabolo était inclus.Le critère principal de jugement était le succès clinique à un mois de laprocédure.

Résultats : Cinquante-six prothèses Diabolo furent posées chez 40patients (17 femmes, 23 hommes), d’âge médian de 59 ans [29,3–90,6], dans sept centres français. Les CP compliquaient une pancréatiteaiguë dans 77,5 % des cas. Le drainage était décidé pour l’infection dela CP (43 %), la douleur (28 %) et la compression d’organe de voisi-nage (9 %). On dénombrait, selon la classification d’Atlanta : 21 abcès(38 %), 14 pseudokystes pancréatiques (PKP) (25 %), huit collectionsnécrotiques encapsulées (14 %) et trois collections nécrotiques aiguës(5 %). Le succès technique a été observé dans 98,2 % des cas. La duréemédiane du drainage était de 30 jours [1–195]. Le succès clinique à unmois était de 65 %. Le taux de régression de la collection à un moisétait de 81 % et le taux de récidive de 2,7 %. Le retrait de la prothèseétait aisé dans 98 % des cas. Le suivi médian était de 187 jours [24–565]. Le succès clinique au terme du suivi était de 97,3 %. Le taux decomplications était de 41,5 % (migration, 24,5 % ; obstruction de pro-thèse, 9 % ; surinfection, 6 % et hémorragie, 2 %). Il n’y avait pas dedifférence significative en termes de succès clinique en fonction dutype de collection, les abcès nécessitant un nombre de procéduressignificativement plus important. L’échec clinique était le seul facteurindépendant lié à la survenue d’une complication.

Conclusion : Cette étude est la plus grande série actuelle. Les résultatsmontrent que la prothèse « Diabolo » pourrait avoir l’avantage, sur lesautres types de prothèses, de faciliter le drainage, de diminuer le risquede récidive, en particulier dans les PKP, de réduire le nombre de pro-cédures chez un même malade et de permettre une éventuelle nécrosec-tomie. Une étude comparative randomisée entre prothèses type Dia-bolo et plastique serait nécessaire.

008432Intérêt de la CPRE dans la prise en chargede l’angiocholite grave chez les sujets âgésN. Akkal, S. Adadi, I. Mellouki, M. El Yousfi, N. Aqodad,M. El Abkari, A. Ibrahimi, D.-A. BenajahFès, MarocOrateur : N. Akkal

Introduction : L’angiocholite grave constitue une indication urgentedu traitement endoscopique, représenté par la cholangiopancréatogra-phie rétrograde endoscopique (CPRE) et la sphinctérotomie endosco-pique. Il permet d’assurer un bon drainage biliaire, et d’éviter la sur-venue de complication plus grave (choc septique) chez les sujets âgés.

Matériels et méthodes : Sur une période de huit ans (mai 2005 à sep-tembre 2013), 1 620 patients avaient bénéficié d’une CPRE thérapeu-tique, tous les patients âgés au-delà de 65 ans présentant une angiocho-lite grave ont été inclus (n = 52). Nous avons analysé les principalescauses de l’angiocholite, le succès thérapeutique, ainsi que la morbiditéet la mortalité postsphinctérotomie endoscopique.

Résultats : Durant cette période, parmi les 1 620 patients, 52 patientsétaient âgés de plus de 65 ans et avaient bénéficié de ce traitement endo-scopique en urgence pour une angiocholite grave (3,2 %). L’âge moyenétait de 73 ans [65–90]. Les patients présentant des tares associéesétaient au nombre de 13 (25 %). Quarante-huit patients présentaient

une pathologie lithiasique biliaire (92 %) et quatre patients présentaientune pathologie tumorale (8 %). Une évacuation des calculs avec un bondrainage biliaire était obtenue chez 41 patients (78 %) et les autrespatients étaient programmés pour une reprise. On déplorait deux décèspar un état de choc septique (3,8 %) et un décès par cardiopathie isché-mique décompensée. Deux cas d’hémorragie avec arrêt spontané ont éténotés. L’évolution était marquée par une rémission clinique et biolo-gique chez les patients avec succès du drainage biliaire.

Conclusion : Le traitement endoscopique présente actuellement le trai-tement de référence dans la prise en charge de l’angiocholite gravechez les sujets âgés. Ses résultats sont acceptables, avec une morbiditéet une mortalité moins importantes et des hospitalisations moinslongues.

008433Traitement des fistules et perforations de la paroidigestive par clip OVESCO® : indications et résultatssur une période trois ans à l’hôpital Henri-Mondor,CréteilN. Bousfiha1, A. Charachon2, M. Lévy3, Y. Le Baleur31Fès, Maroc2Monaco, France3Créteil, FranceOrateur : A. Charachon

Introduction : L’utilisation des clips en endothérapie a été un réel pro-grès, particulièrement en matière d’hémostase. Les clips OVESCO®

sont une nouvelle classe de clips qui permettent la fermeture des défectspariétaux en alternative avec la chirurgie. But du travail : Décrire à tra-vers une étude rétrospective les indications et résultats de l’utilisationendoscopique du clip OVESCO® au sein de l’unité digestive de l’hôpitalHenri-Mondor, sur une période de trois ans entre 2010 et 2013.

Patients et méthodes : Tous les patients ont été traités par mise enplace de clip OVESCO®. Le clip a été préchargé en position ouvertesur applicateur fixé au bout de l’endoscope. Le clip est déployé auniveau de la lésion en tirant sur le fil de largage grâce à un moulinetmanuel, il se referme en comprimant les tissus assurant l’hémostase oula fermeture d’un défect de la paroi digestive. Les données ont étérecueillies à partir des comptes rendus d’endoscopie et des dossiersdes patients, puis saisies sur Excel et analysées par le logicielÉpiInfo™ 2000. Treize clips OVESCO ont été mis en place sur unepériode de trois ans chez 13 patients. Le sex-ratio homme/femmeétait égal à 2,25 ; l’âge moyen était de 48 ans [24–72]. Les indicationsétaient les suivantes : 1) fistules digestives : fistule postchirurgie baria-trique dans quatre cas (trois fistules sur sleeve gastrectomie et une fis-tule gastrojéjunale de by-pass), deux fistules gastrocutanées postgas-trostomie endoscopique percutanée (GPE), une fistule rectovésicalepostcystoprostatectomie ; 2) perforations digestives : deux perforationspostmucosectomie colique, une perforation bulbaire postéchoendosco-pie, une perforation duodénale postduodénoscopie, une perforationcolique sur côlon diverticulaire percoloscopie, un ulcère bulbaire per-foré et hémorragique. Le succès de la technique a été défini par l’effi-cacité clinique et l’absence de recours à la chirurgie.

Résultats : La mise en place du clip OVESCO® a été possible chez 13patients, avec un succès de la pose chez 11 patients (84 %) et un échecchez deux patients (fermeture incomplète du défect pariétal chez unepatiente présentant une fistule post-sleeve gastrectomie et chez unpatient présentant une fistule post-GPE). Le succès clinique a étéobservé chez neuf patients (70 %). L’analyse des sous-groupes a misen évidence : 43 % de succès en cas de fistules digestives avec seule-ment 25 % d’efficacité dans les fistules postchirurgie bariatrique et100 % de succès en cas de perforations digestives.

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Conclusion : L’efficacité des clips OVESCO® est excellente en cas deperforations digestives avec 100 % d’efficacité clinique et constitueune alternative chirurgicale vraie en urgence. En cas de fistules diges-tives chroniques, l’efficacité est moindre probablement en rapport avecune fermeture incomplète du défect pariétal dû à l’induration et à lafibrose du tissu qui limite la préhension par le clip de tissu au momentde l’aspiration et/ou de la préhension de celui-ci par la pince « Twin »ou l’ancre.

008440Évaluation d’un nouveau type de stent métalliqueautoexpansible à collerette supérieure courte (Niti-SEsophageal Covered Stent Cervical) dans les sténoseset fistules œsophagiennes cervicalesL. Poincloux, C. Sautel, O. Rouquette, M. Dapoigny, A. Abergel,G. BommelaerClermont-Ferrand, FranceOrateur : L. Poincloux

Introduction : L’utilisation des stents métalliques autoexpansibles(SEMS) au niveau de l’œsophage cervical est controversée, voirecontre-indiquée en raison d’une tolérance médiocre et d’un taux decomplication élevé. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité,la tolérance et la morbidité d’un nouveau SEMS à collerette supérieurecourte dont le design a été adapté pour les localisations œsophagiennescervicales.

Patients et méthodes : Entre avril 2008 et juin 2013, 37 patients (26hommes, 11 femmes, âge médian : 67 ans) ont bénéficié de la posed’un SEMS à collerette supérieure courte de 5 mm de hauteur (Niti-SEsophageal Covered Stent Cervical, Taewoong Medical) au niveau del’œsophage cervical (de 16 à 20 cm des arcades dentaires), pour unesténose ou une fistule sous double témoin fluoroscopique et endosco-pique. Vingt patients avaient une sténose tumorale (17 carcinomes épi-dermoïdes, un adénocarcinome, un sarcome thyroïdien, une massemédiastinale carcinomateuse), 17 patients une pathologie bénigne(sept sténoses radiques, trois sténoses anastomotiques, trois sténosescicatricielles, une perforation iatrogène, une sténose caustique, deuxsténoses d’étiologie indéterminée). Dans cinq cas, il existait une fistuleœsotrachéale préprocédure et dans trois cas un stent trachéal préprocé-dure. L’efficacité a été définie par l’amélioration de la dysphagie d’aumoins un point dans la classification d’Atkinson ou le tarissement de lafistule, la tolérance par la non-ablation du stent pour douleur, hypersia-lorrhée, sensation de corps étranger ou dysphonie (avant ou après j7suivant la pose définissant respectivement le court et le long terme).Le suivi médian des procédures était de 150 jours.

Résultats : La distance moyenne entre la bouche de Killian et le pôlesupérieur de la sténose était de 1,86 ± 1,27 cm, la sténose cervicale étantsituée sur les deux premiers centimètres œsophagiens chez 27 patients(73 %). Le stent a été posé avec succès dans tous les cas. L’efficacitéétait de 73 %, la tolérance à court terme de 92 % et à long terme de82 %. Le délai médian de port du stent était de 57 jours. Les récidivesdysphagiques par obstruction (n = 7) et migration (n = 8) du stent onttoutes été traitées endoscopiquement efficacement. Des complicationsmajeures sont apparues chez 12 patients (32 %) [trois fistules, trois per-forations, cinq pneumopathies d’inhalation, deux dyspnées laryngées etune hémorragie] et des complications mineures chez dix patients (27 %)[douleur/hypersialorrhée/sensation de corps étranger dans sept cas etdysphonie dans trois cas]. La médiane de survie était de 104 jours pourles patients porteurs d’une sténose tumorale vs 982 jours pour lespatients porteurs d’une sténose bénigne (p < 0,001). Deux décès parinhalation imputables au stent sont survenus à j80 (sténose tumorale) etj506 (sténose radique) de la pose. En analyse multivariée, le caractère

bénin de la sténose apparaissait pronostique du risque de complicationssévères (OR = 5,2 ; IC 95 % : [1,05–25,90] ; p = 0,04).

Conclusion : Le SEMS couvert à collerette supérieure courte (Niti-SEsophageal Covered Stent Cervical, Taewoong Medical) est efficacepour pallier à la dysphagie liée aux sténoses œsophagiennes cervicaleset permet le tarissement des fistules cervicales. Il est bien toléré à courtet long termes, mais associé à un taux de complications sévères de32 %. Il ne semble pas moins morbide que les SEMS standard pourles sténoses et fistules œsophagiennes cervicales haut situées. Il n’ap-paraît pas recommandé à long terme pour les sténoses œsophagiennescervicales bénignes. Ces résultats devraient être validés sur des étudesprospectives ultérieures.

008450Biopsies guidées par échoendoscopie : étudecomparative rétrospective non randomiséede différents types d’aiguille pour la faisabilitéd’un immunomarquage histologique chez des patientsporteurs d’une masse pancréatique. Résultatssur 223 prélèvementsM. Giovannini, F. Poizat, G. Monges, E. Bories, F. Caillol, C. Pesenti,P. Ries, J.-L. Raoul

Marseille, France

Orateur : M. Giovannini

Introduction : Le but de cette étude a été d’évaluer la faisabilité d’unimmunomarquage sur histologie chez des patients présentant une massepancréatique. L’immunomarquage permet d’affirmer le diagnostic d’adé-nocarcinome ou de tumeur endocrine. Nous avons donc étudié 223 pré-lèvements réalisés par le même échoendoscopiste et lus par la mêmepathologiste sur une durée de 18 mois et nous avons comparé la faisabi-lité de cet immunomarquage en fonction du type d’aiguille utilisée.

Patients et méthodes : De janvier 2012 à juillet 2013, 223 patients ontune échoendoscopie avec pour biopsie guidée pour une masse pancréa-tique, la lésion était localisée 121 fois dans la tête, 65 fois dans le corpset 37 fois dans la queue. La taille moyenne était de 30,2 mm. La ponc-tion a été réalisée avec un échoendoscope Pentax EG 38UTK et lesaiguilles utilisées étaient des aiguilles standard de 25 G dans 58 cas,standard de 22 G dans 63 cas, standard de 19 G dans dix cas et desaiguilles procores (Cook endoscopy) de 25 G dans 14 cas, de 22 Gdans 61 cas et de 19 G dans 17 cas. Ainsi, 131 biopsies ont été réaliséesavec une aiguille standard et 92 avec une aiguille procore. Les immu-nomarquages les plus fréquemment réalisés étaient MUC1, CK-7, CK-20 en cas de suspicion d’adénocarcinome, de chromogranine et desynaptophysine pour les tumeurs endocrines.

Résultats : Aucune différence n’a été notée dans la taille des lésionsbiopsiées en fonction de l’aiguille ni dans leur localisation. La fiabilitépour le diagnostic de cancer a été respectivement de 55,1 % pour la25 G standard, de 84,1 % pour la 22 G standard, de 100 % pour la19 G standard, de 100 % pour la 25 G procore, de 84,1 % pour la22 G procore et de 100 % pour la 19 G procore. Une biopsie a étéobtenue respectivement dans 45 % pour la 25 G standard, 71 % pourla 22 G standard, 90 % pour la 19 G standard, 43 % pour la 25 G pro-core, 90 % pour la 22 G procore et 100 % pour la 19 G procore. Unimmunomarquage a été possible respectivement dans 40 % pour la25 G standard, 68 % pour la 22 G standard, 90 % pour la 19 G stan-dard, 43 % pour la 25 G procore, 89 % pour la 22 G procore et 100 %pour la 19 G procore. Cet immunomarquage a permis en outre le diag-nostic de 13 tumeurs neuroendocrines, de trois métastases pancréati-ques et d’un lymphome pancréatique.

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Conclusion : Les aiguilles procores de 22 et 19 G permettent un immu-nomarquage histologique dans 95 % des cas contre 53 % si on utilisedes aiguilles standard 22 ou 25 G et/ou procore 25 G.

008519Apport de l’endomicroscopie confocale dans la priseen charge de l’endobrachyœsophageM.-A. Fourtines, E. Bories, F. Poizat, C. Pesenti, G. Monges,M. GiovanniniMarseille, FranceOrateur : M.-A. Fourtines

Introduction : La prise en charge endoscopique de l’endobrachyœso-phage (EBO) repose sur la surveillance ou le traitement endoscopique(destruction ou résection). Le choix de ces techniques repose sur l’as-pect endoscopique (présence de nodule) ou les biopsies. Nous avonsvoulu savoir si l’endomicroscopie pouvait nous aider en temps réel àchoisir la thérapeutique adaptée.

Patients et méthodes : De septembre 2012 à août 2013, nous avonsinclus 13 patients (huit hommes, cinq femmes, âge moyen = 62 ans)adressés dans notre centre pour prise en charge d’un EBO. AucunEBO ne présentait de nodule suspect. Ces patients ont eu une explora-tion de leur EBO par endomicroscopie confocale (ECM, sonde Gastro-flex® de chez Mauna Kea©). La sonde d’ECM était appliquée contrel’EBO, guidée par l’aspect endoscopique, à travers le canal opérateur.Une injection intraveineuse de fluorescéine était administrée pendantl’examen. Nous avons comparé le diagnostic endomicroscopiqueavec l’histologie de la résection endoscopique en cas d’aspect de dys-plasie de haut grade (DHG), avec des biopsies en cas de dysplasie debas grade (DBG). La décision de résection se faisait en temps réel surles données de l’ECM en cas de DHG, le traitement de DBG se faisaitaprès les résultats des biopsies.

Résultats : Aucune complication en rapport avec l’ECM. Six patientsont été réséqués : cinq patients présentaient de la DHG ou du carci-nome in situ. Chez les patients non réséqués, il existait trois DBG,deux patients sans EBO, deux EBO sans métaplasie. La sensibilité/spé-cificité de l’ECM pour le diagnostic de DHG et de DBG était respecti-vement de 100 et 80 %. La sensibilité/spécificité pour la DBG était de80/80 %. La concordance était de 77 %. Une erreur concernait un œso-phage cicatriciel extrêmement remanié (surestimation en ECM). Lesdeux autres concernaient un comparatif à la biopsie endoscopique quin’est fiable dans les séries de résection endoscopique que de 2/3.

Conclusion : Le choix du traitement endoscopique des EBO est com-plexe. L’aspect endoscopique est primordial. Cependant, l’ECM devraitapporter une aide à la décision thérapeutique. Ces résultats doivent êtreconfirmés par une série plus complète de résection endoscopique.

008520L’endomicroscopie confocale en routine sur un plateauhyperspécialisé dans la prise en charge de la pathologiedigestive par mucosectomie, dissection sous-muqueuse,prothèses et ponctions : résultats des trois premiers moisd’utilisationF. CaillolMarseille, FranceOrateur : J.-M. Canard

Introduction : L’endomicroscopie confocale par minisonde (ECM) estune technique d’imagerie permettant de réaliser un examen microsco-pique extemporané d’une lésion avant traitement ou pour contrôler laqualité du traitement endoscopique. Cette technique est de plus en plusutilisée dans la pratique courante. Les études de cas proposées offrent

un exemple d’utilisation en routine sur un plateau hyperspécialisé dansla prise en charge de la pathologie digestive par mucosectomie, dissec-tion sous-muqueuse, prothèses et ponctions.

Patients et méthodes : En trois mois de pratique (du 16 mai au 19septembre 2013), au cours de 264 endoscopies, 31 procédures d’ECMont été réalisées. Dans tous les cas, l’examen de l’anatomopathologistepermettait de vérifier les conclusions de l’examen microscopique parminisonde. Parmi ces 31 procédures, six sont présentées : 1) une auniveau de l’œsophage montrant l’utilité de l’ECM pour retrouver unezone de dysplasie sur un endobrachyœsophage étendu avant mucosecto-mie suivie d’une destruction par BARRX ; 2) une au niveau du côlonmontrant l’utilité de l’ECM pour différencier les polypes festonnés despolypes hyperplasiques afin de réaliser une résection immédiate ; 3) uneau niveau de l’estomac montrant l’utilité de l’ECM pour retrouver unezone de dysplasie gastrique au sein de plusieurs anomalies de relief et latraiter par dissection sous-muqueuse ; 4) une au niveau du duodénummontrant l’utilité de l’ECM pour différencier un granulome inflamma-toire d’un résidu adénomateux justifiant un traitement par argon et/ouune mucosectomie sur une cicatrice duodénale ou colique droite pouvantêtre source de complications majeures ; 5) une au niveau des voies biliai-res montrant l’utilité de l’ECM pour le diagnostic du cholangiocarci-nome [1] immédiat permettant de choisir la prothèse la plus adaptée àla situation ; 6) une au niveau du pancréas montrant l’utilité de l’ECMpour le diagnostic différentiel des kystes du pancréas (séreux, mucineux,faux kyste et forme kystique des tumeurs neuroendocrines).

Résultats : Pour ces 31 premières procédures réalisées lors des troispremiers mois d’utilisation de l’ECM, la répartition était la suivante :un cas au niveau de l’œsophage (3 %), deux au niveau cardia (6 %),trois au niveau de l’estomac (10 %), un au niveau du duodénum (3 %),un au niveau du grêle (3 %), 18 au niveau du côlon (58 %), deux auniveau des voies biliaires (6 %), deux au niveau de l’ampoule de Vater(6 %) et un au niveau du pancréas (3 %). Les résultats ont été les sui-vants : dans 26 cas (soit 84 %), le diagnostic de l’ECM était en accordavec le diagnostic de l’anatomopathologiste. Dans quatre cas (13 % descas, un cas au niveau cardia EBO, un au niveau de l’estomac, un auniveau des cicatrices de mucosectomie du côlon et un au niveau del’ampoule de Vater), l’ECM avait surévalué la lésion. Dans un cas(3 % des cas, avec un cas au niveau d’un polype du côlon), l’ECM neconcordait pas avec le diagnostic de l’anatomopathologiste.

Conclusion : Les biopsies optiques ont été utiles dans la prise encharge des lésions de tout le tube digestif (et cela dans 31 cas sur264, soit 11,7 % des cas) avant EMR, ESD, la pose de prothèses biliai-res, le traitement des kystes pancréatiques et pour contrôler la naturedes résidus éventuels sur cicatrice d’EMR ou ESD.

Référence1. Giovannini M, Caillol F, Bories E, Monges GM. Emid Study: finalresults of a Prospective Bicentric Study Assessing Probe-Based Confo-cal Laser Endomicroscopy (pCLE). Impact in the management ofbiliary strictures. Gastrointest Endosc 2013;77:AB126.

008527Évolution de la pratique de l’échoendoscopie (EE)biliopancréatique dans un centre privé, à proposd’une série de 5 800 procédures sur une périodede dix ans (2003–2012)O. Fourdan, G. Declety, M. Garret, D. FallikGien, FranceOrateur : O. Fourdan

Introduction : L’échoendoscopie connaît un développement significa-tif depuis 15 ans et apparaît comme un examen incontournable dans lapathologie biliopancréatique. Quelles sont les évolutions concernant

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les indications et les résultats de l’EE dans un centre « non expert »depuis dix ans ?

Patients et méthodes : Depuis janvier 2003, toutes les EE réaliséesdans notre centre sont colligées de manière prospective dans untableur : le sexe, l’âge, l’indication, les pathologies rencontrées, la réa-lisation d’une ponction et son résultat.

Résultats : Du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2012, 5 800 EE bilio-pancréatiques étaient réalisées (période 2003–2006 : 1 903 ; 2007–2009 : 1 693 ; 2010–2012 : 2 204). Âge moyen : 64,2 ans, homme :51,7 %. Les indications de l’EE étaient dominées par la recherched’une pathologie biliaire (33,5 %), des pancréatites (21,5 %), d’unepathologie tumorale (14,2 %), de douleurs abdominales (6,3 %), d’ano-malie des tests hépatiques (5,7 %), autres (9,2 %). Ces indicationsétaient stables hormis chez 13,3 % des patients (pts) en 2010–2012qui étaient adressés pour ponction vs 4,7 % en 2003–2006. Plus de85 % des pts étaient adressés par un gastroentérologue ou un chirurgiendigestif.

Conclusion : Depuis dix ans, il existe une modification des indicationsessentiellement liée à une demande accrue de diagnostic histologiquedes lésions pancréatiques grâce à la ponction. Le nombre d’EE dont lediagnostic principal est la présence de lésions kystiques du pancréas aété multiplié par quatre. Notre série montre que la réalisation de ponc-tions est devenue au fil du temps un élément essentiel (près du quartdes pts en 2012) de la pratique de l’EE.

008528Pertinence de l’indication de la fibroscopieœsogastroduodénale selon les critères de l’EPAGEdans un centre hospitalier universitaire tunisienR. Ennaifer1, N. Elleuch1, M. Cheikh1, R. Hefaiedh2, H. Ben Nejma2,N. Belhadj2

1Tunis, Tunisie2La Marsa, Tunisie

Orateur : R. Ennaifer

Introduction : La pratique de l’endoscopie digestive est en augmenta-tion constante. La fibroscopie œsogastroduodénale (FOGD) est incon-testablement l’examen de référence pour le diagnostic des anomaliesdu tube digestif haut. Sa prescription doit être rationalisée tenantcompte du rapport coût/bénéfice. Les critères de l’EPAGE (EuropeanPanel on the Appropriateness of Gastrointestinal Endoscopy) ont étéélaborés afin d’évaluer la pertinence des indications de la FOGD. Ànotre connaissance, aucune étude n’a évalué ces critères en Tunisie.Les objectifs de notre étude étaient d’évaluer l’application en pratiqueclinique des critères de l’EPAGE, de tester la pertinence des indicationsde la FOGD et de rechercher une éventuelle corrélation entre la perti-nence de l’examen et le résultat endoscopique.

Patients et méthodes : Étude transversale menée sur une période de12 mois (2011–2012) portant sur toutes les FOGD diagnostiques réali-sées. Pour chaque patient, nous avons rempli une fiche d’évaluationcomportant des données cliniques, endoscopiques ± histologiques, ense référant au dossier médical et à l’anamnèse. La pertinence de l’indi-cation de la FOGD était précisée (appropriée et nécessaire, appropriée,incertaine, inappropriée ou critères non applicables) à l’aide d’un logi-ciel élaboré par l’EPAGE et disponible sur le site http://www.epage.ch.Les résultats de l’endoscopie étaient classés en lésions cliniquementsignificatives ou non. Les caractéristiques épidémiologiques et lesrésultats de la FOGD étaient comparés selon la pertinence de l’indica-tion. Le seuil de signification a été fixé à 0,05.

Résultats : Parmi 182 fibroscopies digestives diagnostiques consécuti-ves étudiées, les critères de l’EPAGE n’étaient pas applicables dans10,9 % des cas. Cent soixante-deux FOGD dont l’indication figuraitparmi la liste de l’EPAGE ont été retenues. Il s’agissait de patientsd’âge moyen de 49,4 ans et de sex-ratio égal à 0,9. Les indicationsétaient jugées appropriées et nécessaires, appropriées, incertaines etinappropriées dans respectivement : 21,6, 47,5, 22,2 et 8,6 %. Parmiles patients ayant une lésion endoscopique significative, l’indication aété jugée appropriée dans 70,7 % et inappropriée dans 29,3 %. Parmiles patients ayant une indication appropriée, des lésions significativesont été retrouvées dans 56,2 %. Les cancers étaient diagnostiquésexclusivement dans le groupe d’indications appropriées. Les sujetsavec une indication appropriée étaient plus âgés (53,6 versus39,9 ans, p = 0,0001).

Conclusion : Les critères de pertinence de l’EPAGE sont applicables ànotre pratique clinique dans 89,1 % des cas, mais ils ne sont pas signi-ficativement corrélés à la présence de lésions significatives. Bien quenos indications aient été jugées appropriées dans plus de deux tiers descas ; la découverte de lésions significatives dans certaines indicationsclassées inappropriées ou incertaines selon l’EPAGE suggère que, dansnotre pays, cet outil ne permettrait pas de remplacer le raisonnementmédical du praticien.

008529Indicateurs de qualité d’une coloscopie dans une unitéd’endoscopie tunisienneR. Ennaifer1, H. Romdhane2, S. Sabbegh1, R. Hefaiedh2, H. ben Nejma2,N. Belhadj21Tunis, Tunisie2La Marsa, TunisieOrateur : R. Ennaifer

Introduction : La coloscopie est l’examen de référence pour la préven-tion et le dépistage du cancer colorectal. Ces objectifs sont largementdépendants de la qualité de la procédure, dont les principaux indicateurssont le taux de détection de polypes et d’examens complets. Les buts denotre étude étaient de déterminer les facteurs liés à ces deux indicateursde qualité à partir des coloscopies réalisées dans notre unité.

Patients et méthodes : Étude rétrospective incluant toutes les colosco-pies réalisées entre janvier 2009 et mars 2013. Nous avons précisé : lesindications, le taux d’examens complets (intubation cæcale) et les motifsde son échec, la qualité de la préparation et le taux de détection depolype. Les facteurs associés à la détection de polypes et à l’échec d’unexamen complet ont été étudiés. Le seuil de signification était fixé à 0,05.

Résultats : Nous avons réalisé 859 coloscopies sans sédation pour despatients âgés en moyenne de 55 ans avec 50,2 % d’hommes. Les indi-cations de la coloscopie étaient dominées par les signes d’alarme et ledépistage du cancer colorectal. La coloscopie était totale dans 525 cas(61,1 %), l’échec était essentiellement en rapport avec une mauvaisepréparation et une mauvaise tolérance. La préparation était jugée

Tableau 1 Résultats de l’EE selon la période

2003–2006(%)

2007–2009(%)

2010–2012(%)

Normale 28,4 26,1 20,6

Lithiase + autre 52,1 51,7 48,7

Tumeur 17,5 16,1 18,2

Lésion kystique 3 6,1 12,5

Ponction 11,5 17,8 22,7

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bonne dans 24 %, moyenne dans 61 % et mauvaise dans 15 %. Despolypes ont été détectés chez 179 patients (20,8 %). L’étude analytiquea montré que la qualité de la préparation et la mauvaise toléranceétaient significativement associées au taux d’examens incomplets. Lesexe masculin (25 vs 16 %), l’indication de la coloscopie pour dépis-tage (36 vs 18 %) et la qualité de la préparation (46 vs 18 %) étaient lesfacteurs corrélés au taux de dépistage de polypes.

Conclusion : La qualité de la coloscopie dépend de plusieurs facteurs,aussi bien avant que pendant la procédure. Dans notre cohorte, la pré-paration colique, la tolérance de l’examen, le sexe masculin et l’indica-tion de la coloscopie étaient les facteurs significativement corrélés à laqualité de la coloscopie. La préparation et la tolérance sont des ciblesaccessibles sur lesquelles il faut agir pour améliorer les performances.

008537Hypnose conversationnelle avant inductiond’une anesthésie générale pour une endoscopie digestivechez des patients en ambulatoire. Évaluationde l’anxiété péri-interventionnelleM.-A. Fourtines, M. Chaix, C. Cea, J.-L. Blache, M. Castor,M. GiovanniniMarseille, FranceOrateur : M.-A. Fourtines

Introduction : L’hypnose est de plus en plus souvent utilisée en anes-thésie. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact d’une prise encharge hypnotique par une IADE sur l’anxiété péri-interventionnelledes patients d’endoscopie digestive. Cela devant permettre une diminu-tion des agents anesthésiques améliorant la prise en charge d’un patienten ambulatoire.

Patients et méthodes : Étude observationnelle prospective et compa-rative. De février à mars 2013, une IADE formée à l’hypnose a étéaffectée dans une salle d’endoscopie, pas d’hypnose dans les deuxautres salles, constituant deux groupes avec ou sans hypnose en fonc-tion de la salle d’endoscopie. Soixante patients ont été inclus dansl’étude, 30 dans le groupe hypnose (GH), 30 dans le groupe non hyp-nose (GNH). Le protocole d’anesthésie a été standardisé dans les deuxgroupes : pas de prémédication, propofol en mode TIVA, ventilationspontanée, sans morphiniques. Le GH a bénéficié d’une prise en chargehypnotique par hypnose conversationnelle, le GNH d’une prise encharge empathique classique. L’objectif principal de l’étude était ladiminution du score d’anxiété en SSPI. Une autoévaluation par échellenumérique (EN) de 0 (anxiété nulle) à 10 (anxiété maximale) a étérecueillie par les IDE en SSPI. Les objectifs secondaires étaient l’éva-luation de l’anxiété préopératoire par un score APAIS, et la satisfactionglobale en SSPI a été mesurée par EN. Les résultats ont été exprimés enmoyenne ± ET.

Résultats : Chaque groupe (GH : 16 femmes, 68 ans [25–88] ; GNH :17 femmes, 63 ans [33–96])Sur l’ensemble des actes endoscopiques réalisés : les deux groupes sontcomparables pour l’anxiété préopératoire (APAIS : 10,4 ± 0,6 vs 8 ±0,6, NS). Il existe une différence significative entre les scores d’anxiétéen SSPI en faveur du GH (1,5 ± 0,2 vs 3,6 ± 0,5, p < 0,001). Il n’ya pas de différence statistique pour le score de satisfaction globale

(9,3 ± 0,2 vs 8,8 ± 0,2, NS). Les résultats se retrouvent dans le groupefibroscopie seule.

Conclusion : Cette étude démontre la faisabilité d’une séance d’hy-pnose conversationnelle dans une salle d’opération, même avec unflux de patients très élevé. L’hypnose procure une véritable anxiolysenon médicamenteuse en SSPI, chez des patients pharmacologiquementnon prémédiqués. On entrevoit ainsi une diminution de la quantité desagents anesthésiques utilisés.

008538Étude préliminaire d’une nouvelle méthodede préparation à la coloscopie par instillationintracolique d’eauA. Sportes, M. Delvaux, J. Huppertz, S. Suciu, G. GayStrasbourg, FranceOrateur : A. Sportes

Introduction : La préparation colique en vue d’une coloscopie reposeactuellement sur l’administration orale de solutions de lavage nécessi-tant l’ingestion de grands volumes de liquides parfois mal tolérés parles patients. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité d’une nou-velle méthode de préparation colique par instillation d’eau dans lecôlon (NovoGI®, Netanya, Israël) et de définir un protocole optimalen vue de la réalisation d’une étude comparative avec les protocolesclassiques de préparation.

Patients et méthodes : Le dispositif de lavage colique NovoGI® estconstitué d’un réservoir d’eau maintenue à 37 °C par un système dechauffage inclus avec contrôle de la température, d’une canule rectalepermettant l’instillation d’eau par gravité dans le côlon et d’un systèmed’évacuation recueillant l’effluent colique. Un cycle de lavage compre-nait l’instillation de 35 l d’eau en 30 minutes, réalisée une heure avantla coloscopie, chez un patient à jeun. Trois groupes de patients ont étéévalués : groupe I recevant un cycle de lavage, groupe II recevant deuxcycles de lavage consécutifs (durée : une heure) et groupe III recevantdeux cycles de lavage consécutifs et quatre comprimés de Pursennide20 mg (Novartis, Rueil-Malmaison, France) la veille au soir. Lespatients ayant des antécédents de chirurgie colique ou une MICI activeont été exclus. La qualité de la préparation était évaluée à l’aide duscore de Boston par le médecin réalisant la coloscopie. Les scores deBoston dans les différents groupes ont été comparés par un test nonparamétrique avec un seuil de significativité de 5 %.

Résultats : Trente-quatre patients (18 hommes, 16 femmes, âgemoyen : 62 ± 13 ans) ont été inclus. Le motif de la coloscopie étaitdes rectorragies chez six patients (17 %), le bilan de douleurs abdomi-nales chez 22 (65 %), de dépistage de cancer colorectal chez quatre(12 %) et de bilan d’une anémie chez deux (6 %). Deux patients ontété inclus dans le groupe I, avec un score de Boston moyen de 2,5.Suite à cette première observation, la décision était prise de réaliserdeux cycles de lavage chez tous les patients suivants. Huit patientsont été inclus dans le groupe II et avaient un score de Boston moyende 6,1 ± 1,2. Vingt-quatre patients ont été inclus dans le groupe III etavaient un score de Boston moyen de 7,0 ± 1,3 (p = 0,048 vs groupeII). La coloscopie était complète chez tous les patients. Aucune compli-cation n’a été observée après la préparation ni après la coloscopie.

COLO FOGD EEH EER COLO +EEH

FOGD +RECTO

FOGD +COLO

FOGD +EEH

EER +COLO9

GH 4 10 11 0 1 1 1 2 0

GNH 10 10 3 3 0 0 2 0 2

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L’indice moyen de satisfaction des patients était de 8/10 pour l’ensem-ble des groupes.

Conclusion : Le lavage colique par deux cycles d’instillation intrarec-tale d’eau, réalisés en une heure, le matin de l’examen, et précédés de laprise d’un laxatif stimulant la veille de l’examen permet une prépara-tion colique de bonne qualité et est bien toléré par les patients. La vali-dation de ce protocole de préparation colique nécessite une étude com-parative avec les préparations orales classiques qui est en cours.

008558Injection endoscopique de cyanoacrylatedans le traitement des varices gastriques : résultatspréliminaires de la première série algérienneK. Saidani, A. Bousseloub, A. Soualmia, F. Belghanem, J. Mammeri,N. Sakhri, S. Rebiai, S. Bouchemel, H. Lagoune, W. Menni,F. Yahiaoui, M. Bensalem, N. Kellou, S.E. Hadjmati, M.A. BenattaAlger, AlgérieOrateur : K. Saidani

Introduction : Le saignement par rupture des varices gastriques (VG)est une cause majeure de décès chez les patients présentant une hyper-tension portale. L’injection endoscopique intravariqueuse de cyanoa-crylate est une option thérapeutique dans le traitement des hémorragiesaiguës suite à une rupture de VG ainsi que dans le cadre d’une prophy-laxie secondaire. Elle paraît également réalisable en prophylaxie pri-maire en cas de VG à haut risque hémorragique. Le but de cette étudeest d’évaluer, dans une enquête prospective monocentrique algérienne,l’efficacité et l’innocuité de l’obstruction endoscopique de N-butyl -2-cyanoacrylate (NB2C) dans le traitement des VG.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective ouverte mono-centrique algérienne dont nous vous rapportons les résultats sur lapériode comprise entre octobre 2011 et octobre 2013 en n’incluantque les patients ayant eu un suivi minimal de trois mois sauf décès.Nous vous proposons l’analyse des données prospectives d’unecohorte de patients présentant des VG ayant saigné ou non et qui ontété soumis à des injections périodiques de (NB2C). L’évolution estjugée sur l’oblitération variqueuse, les taux de resaignement et les com-plications liées à la procédure. Le succès de l’oblitération ainsi quel’éradication ont été évalués par le contrôle endoscopique et accessoi-rement par l’échoendoscopie.

Résultats : Quarante-neuf patients consécutifs sont inclus dans ce tra-vail (22 hommes, 27 femmes), âgés entre 16–85 ans avec un âgemoyen de 50,7 ans. Les VG sont liées à une cirrhose chez 35 patientsavec un score Child-Pugh A = 15 patients, B = 15 patients et C = 5patients. Dans 14 cas, la cause est infrahépatique. Le traitement s’inté-grait dans une prophylaxie primaire chez 13 patients (26,5 %) et dansles suites d’une hémorragie chez 36 patients (73,5 %). Le NB2C a tou-jours été dilué avec du lipiodol à des proportions égales (0,5–0,5). Lenombre de séances ayant abouti à l’oblitération était de n = 1 chez 21patients, n = 2 chez 22 patients, n = 3 chez cinq patients et n = 5 chezun patient. Aucune complication hémorragique ou autre n’a été obser-vée chez les patients soumis à une prophylaxie primaire avec unemoyenne de 1,8 session pour obtenir une oblitération satisfaisante.Neuf patients ont été traités dans le cadre d’une hémorragie en coursavec une hémostase initiale dans les neuf cas (100 %). Comme compli-cations, nous rapportons un seul cas de migration extragastrique decolle asymptomatique au niveau du territoire cholédocien, un cas dedécès dans un tableau septique au cinquième jour du geste chez unepatiente cirrhotique ascitique et un cas après extrusion hémorragiqueprécoce de colle chez une patiente cirrhotique avancée ayant un carci-nome hépatocellulaire stade D de la classification BCLC. Deux autrespatients cirrhotiques sont décédés pour une cause non hémorragique.Aucun autre incident n’a été noté ni sur les patients ni sur l’endoscope.

En fin de traitement, l’obturation totale des VG a été jugée endoscopi-quement satisfaisante chez 47/49 (96 %) et satisfaisante à l’échoendo-scopie chez 12/14 patients ayant bénéficié de cet examen. Une éradica-tion des VG a été constatée chez six patients (12,5 %).

Conclusion : Ce travail prospectif confirme l’efficacité de l’injectionde (NB2C) dans le traitement des VG que ce soit en prophylaxie pri-maire, dans le traitement d’une hémorragie en cours ou dans le cadred’une prophylaxie secondaire ainsi que l’innocuité et la bonne tolé-rance de ce traitement dans ces situations.

008594L’utilisation des clips dans la préventiondes hémorragies postpolypectomie : bénéfices et risquesA. Salah1, L. Malaoui2, H. Saoula2, Y. Zmiri3, A.-F. Boutaleb2,M.-H. Nakmouche21Alger, Algérie2CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie3Alger, AlgérieOrateur : A. Salah

Introduction : La résection des gros polypes pédiculés colorectauxexpose à un risque hémorragique certain. Les techniques de préventionvalidées dans cette complication sont l’endoloop et l’injection desérum salé adrénaliné à la base du pédicule. L’utilisation des clips enprépolypectomie n’est pas une technique validée avec un risque decomplications et de dysfonctionnement du bistouri lié à la naturemétallique du clip. Le but de notre travail est d’évaluer sur une sérierétrospective le bénéfice et les risques des clips dans la prévention deshémorragies postpolypectomie.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à visée ana-lytique ayant concerné 111 patients avec gros polypes pédiculés colo-rectaux supérieurs ou égaux à 20 mm, et colligés sur la période allantde janvier 2007 à décembre 2010. L’âge moyen était de 54,29 ±15,43 ans [24–83] dont 64 hommes (57,7 %) et 47 femmes (42,3 %).Le siège des polypes était essentiellement au niveau du rectosigmoïde(100 ; 90,09 %), suivi du côlon gauche (06 ; 5,4 %), du côlon droit (4 ;3,6 %) et du transverse (1 ; 0,9 %). 95,5 % des patients (106) ont unpolype dont la taille se situe entre 20 et 30 mm de diamètre et 4,5 %(05) présentaient un polype supérieur à 30 mm. Un geste de préventionde l’hémorragie a été effectué chez 79 patients (71,17 %) dont 26(23,4 % ; G1) à type d’endoloope, 24 (21,6 % ; G2) à type d’un oude deux clips à la base du pédicule avant le geste de résection et 29(26,12 % ; G3) à type d’injection de sérum salé adrénaliné à la basedu pédicule. Trente-deux patients avec gros polypes pédiculés ont unerésection sans geste préventif de l’hémorragie (28,8 % ; G4).

Résultats : Aucun cas de perforation ou de dysfonctionnement del’électrocoagulation n’a été observé. Les complications hémorragiquesont été observées chez 19 patients (17,11 %), dont neuf dans le groupeayant bénéficié d’un geste de prévention (11,4 %) et dix dans le groupeavec résection simple (31,25 %) ; p inférieur à 0,01. Le taux de compli-cation hémorragique était de 3,84 % (1) dans le groupe endoloop (G1) ;et 12,5 % (03) dans le groupe clips (G2) ; DNS. Un taux de 16,66 %(05) d’hémorragie a été observé dans le groupe injection de sérum saléadrénaliné (G3). Aucun cas d’hémorragie grave n’a été observé dansles groupes avec geste préventif. Dans le groupe clips (G2) le taux decomplication hémorragique était nettement inférieur par rapport augroupe résection simple (G4) : p inférieur à 0,01. Dans tous les casd’hémorragie, le traitement endoscopique était suffisant pour assurerl’hémostase.

Conclusion : La mise en place de clips à la base du pédicule des grospolypes colorectaux avant la résection est un procédé sûr et efficacedans la prévention des hémorragies digestives postpolypectomie.

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008595Acceptabilité de la colonoscopie au Maroc :état des lieuxH. Lahlou, M. Tahiri, M. Slaoui, A. Bellabah, F. Haddad, W. Badre,W. Hliwa, R. AlaouiCasablanca, MarocOrateur : H. Lahlou

Introduction : La colonoscopie est un examen à but diagnostique etthérapeutique primordial en gastroentérologie, cependant, il s’agitd’un examen invasif, ce qui entraîne de la réticence et de l’anxiétéchez la majorité des patients. Peu d’études se sont intéressées à l’ana-lyse de l’acceptabilité de la colonoscopie. Le but de notre travail estd’évaluer l’acceptabilité de la colonoscopie dans une population maro-caine et de déterminer les facteurs les plus importants qui y sontassociés.

Patients et méthodes : Étude prospective incluant 117 patients ayanteu une colonoscopie au service de gastroentérologie au CHU Ibn-Rochd de Casablanca. L’étude a évalué l’acceptabilité du geste endo-scopique, à travers un questionnaire, à trois stades différents : préexa-men (lors de la préparation colique), au cours de la coloscopie et aprèsl’examen. Dans la présente étude, l’acceptabilité ou la tolérance estdéfinie par l’accord de refaire l’examen si indication.

Résultats : On a inclus 59 hommes (50,5 %) et 58 femmes (49,5 %).L’âge moyen était de 49,6 ans (extrêmes : 16–82 ans). 68,4 % despatients avaient bénéficié de l’examen pour la première fois. 95,7 %des colonoscopies étaient faites sous sédation. La durée moyenne descolonoscopies était de 38,4 minutes [15–72 minutes]. 88,9 % despatients acceptaient de refaire l’examen si indication (n = 104) et11,1 % des cas (n = 13) refusaient de le refaire. Le sexe masculin,l’ATCD de colonoscopie et la réalisation de l’examen sous sédationétaient associés à une bonne tolérance de la colonoscopie (p ≤ 0,01,p ≤ 0,05, et p ≤ 0,001 respectivement). Les patients qui ont présentédes coliques, des nausées et/ou vomissements au cours de la prépara-tion colique, ceux qui étaient anxieux avant l’examen ainsi que ceuxqui ont ressenti une douleur abdominale au cours du geste endosco-pique et après l’examen étaient moins tolérants (p ≤ 0,001, p ≤ 0,01,p ≤ 0,001, p ≤ 0,05 et p ≤ 0,01, respectivement). L’âge, le niveau descolarité, le niveau socio-économique et l’ATCD de chirurgie abdomi-nale n’étaient pas associés à l’acceptabilité.

Conclusion : Dans notre expérience, la colonoscopie était acceptabledans 88,9 %. Le sexe masculin, l’ATCD de colonoscopie, le déroule-ment de l’examen sous sédation et l’absence de douleurs abdominales

étaient les paramètres les plus importants associés à une meilleureacceptabilité.

008601Quelle rentabilité des endoscopies digestives hautes(EOGD) en réanimation ?S. Jean-Baptiste, J. Barbieri, D. Hajage, J. Messika, S. Gaudry,H. Duboc, P. Jouet, J.-M. Sabate, D. Dreyfuss, B. Coffin, J.-D. RicardColombes, FranceOrateur : S. Jean-Baptiste

Introduction : L’EOGD est un examen fréquemment réalisé en réani-mation pour suspicion de saignement digestif haut. Il n’existe que trèspeu de données sur les symptômes et les anomalies biologiques quidoivent motiver sa réalisation et sur sa rentabilité diagnostique et théra-peutique chez les patients dont le motif d’admission en réanimationn’était pas une hémorragie.

Patients et méthodes : Étude rétrospective monocentrique observa-tionnelle dans un service de réanimation de 12 lits. Nous avons menéune revue des dossiers des 166 patients ayant eu une EOGD entre 2007et 2012. Quatre-vingt-deux patients admis pour une hémorragie diges-tive ont été exclus. Les données recueillies étaient le motif d’admissionen réanimation, le nombre et la sévérité des défaillances d’organes, lessymptômes motivant la réalisation d’une EOGD (anémie, saignementextériorisé, instabilité hémodynamique, élévation de l’urée plasma-tique) et les constatations endoscopiques. La rentabilité était majeuresi elle entraînait un geste hémostatique ou posait un diagnostic de can-cer, et mineure si la modification thérapeutique était une prescriptiond’IPP.

Résultats : Quatre-vingt-quatre patients (61 % d’hommes, âge moyen :61 ans) ont eu une EOGD. Cinquante-neuf (70 %) d’entre elles contri-buaient à poser un diagnostic, dont 36 (42 %) avec une modificationthérapeutique. Dans 25 cas (30 %), l’EOGD était normale. Les diag-nostics les plus fréquents étaient des lésions de sonde (21,4 %), unulcère gastroduodénal (15,4 %), une gastrite ou une œsophagite pep-tique (16,6 %), une candidose œsophagienne (8,3 %). La rentabilitéétait considérée comme mineure dans 40 %, et majeure dans 6 % descas. La présence d’une instabilité hémodynamique était le paramètreayant la meilleure valeur prédictive (100 %).

Conclusion : En dehors du contexte d’hémorragie digestive active,aucun signe ou symptôme ne permet à lui seul de justifier la réalisationde l’EOGD. Elle permet de poser un diagnostic dans 70 % des cas ;entraînant une modification thérapeutique mineure dans 42 %, majeure

Sensibilité Spécificité VPP VPN

Insuffisance rénale 0,462 0,289 0,36 0,382

Coagulopathie 0,205 0,8 0,471 0,537

Chirurgie œsogastrique 0,077 0,933 0,5 0,538

Sepsis 0,795 0,178 0,456 0,5

Choc 0,615 0,378 0,462 0,531

Ventilation mécanique 0,872 0,044 0,442 0,286

Cirrhose 0,103 0,867 0,4 0,527

Antécédent d’ulcère 0,077 0,933 0,5 0,538

Déglobulisation 0,615 0,422 0,48 0,559

Hyperurémie 0,051 0,978 0,667 0,543

Instabilité hémodynamique 0,077 1 1 0,556

Hémorragie extériorisée 0,256 0,644 0,385 0,5

Vomissements 0,154 0,822 0,429 0,529

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dans 6 %. Une étude prospective multicentrique en réanimation per-mettrait de construire un score prédictif de rentabilité de l’EOGD.

008605Impact de la qualité de la préparation coliquesur la détection de polypesL. Abbes, G. Rahmi, E. Samaha, M. Barret, G. Malamut, G. Chatellier,C. CellierParis, FranceOrateur : L. Abbes

Introduction : La coloscopie est l’examen clé dans le dépistage ducancer colorectal. Le rendement de cet examen est fonction de la qua-lité de la préparation colique. But : Évaluer l’impact de la qualité de lapréparation colique sur la détection de polypes et rechercher les fac-teurs de mauvaise préparation colique.

Patients et méthodes : Étude prospective monocentrique colligeanttous les patients admis entre le 29 avril et le 30 juin 2013 pour colo-scopie de dépistage. La qualité de la préparation a été évaluée par lescore de Boston (BBPS), définissant ainsi le groupe 1 : bonne prépa-ration colique avec un BBPS supérieur à 5 et le groupe 2 : mauvaisepréparation colique avec un BBPS inférieur ou égal à 5. Nous avonscomparé les deux groupes afin de déterminer les facteurs de risque demauvaise préparation colique. Le taux de détection de polypes (TDP) aété déterminé en divisant le nombre de coloscopies objectivant despolypes sur le nombre total de coloscopies. Les facteurs influençantla détection de polypes ont été déterminés en comparant les deux grou-pes : coloscopies avec polypes et sans polypes.

Résultats : Deux cent treize patients ont été inclus. Le taux d’intuba-tion cæcale était de 94,3 %. Quatre-vingt et un pour cent des colosco-pies ont été bien préparées, avec un BBPS moyen de 6,7 (ө = 2,26).Deux cent onze polypes ont été réséqués dont 53,5 % étaient des adé-nomes. Le TDP était de 45,5 %. Le taux de détection des adénomes etcelui des polypes festonnés étaient respectivement de 29,5 et 10,7 %.Les facteurs prédictifs de détection de polype étaient : un temps dedescente supérieur à six minutes (OR = 13,1 ; IC = [4,27–40,13] ; p< 0,0001), sexe masculin (OR = 2,04, IC = [3,87–1,05] ; p = 0,03).Le TDP était de 48,5 % lors d’une bonne préparation et de 32,5 %lors d’une mauvaise préparation (p = 0,06). Les facteurs de mauvaisepréparation colique trouvés étaient : une préparation colique standarden un temps, un délai fin de préparation–début de coloscopie supérieurà huit heures (OR = 3,31 ; IC = [1,5–7,24] ; p = 0,0027) et l’absenced’instruction écrite (OR = 3,16 ; IC = [0,94–0,63] ; p = 0,06).

Conclusion : La préparation colique joue un rôle déterminant dans ladétection des polypes. Un renforcement des mesures d’information dupatient et du personnel soignant permettrait d’optimiser les résultats dela préparation colique.

008606Cathétérisme systématique de la dernière anse iléale :quel rendement diagnostique à travers 3 171coloscopies ?A. Bargach, N. Kabbaj, M. Salihoun, L. Amrani, Z. Chaoui,M. Acharki, M. Guedira, M. Nya, N. AmraniRabat, MarocOrateur : A. Bargach

Introduction : L’iléocoloscopie est considérée comme la méthode dechoix pour explorer l’iléon terminal. Toutefois, la valeur diagnostiquedu cathétérisme de la dernière anse iléale (DAI) lors d’une coloscopiereste controversée. L’objectif est d’évaluer la fréquence et les résultatsdu cathétérisme systématique de la DAI avec biopsies lors d’une colo-scopie totale.

Patients et méthodes : Ont été inclus tous les patients adressés au ser-vice pour une coloscopie de juillet 2006 à juillet 2013. Le cathétérismede la DAI était effectué chaque fois que cela était possible quelle quesoit l’indication de la coloscopie. Toutes les coloscopies ont été faitessous sédation au propofol, et tous les patients ont été préparés par dupolyéthylène glycol (PEG). Les indications les plus fréquentes étaientla diarrhée chez 395 patients (26 %) et les rectorragies chez 339patients (22,7 %).

Résultats : Sur un total de 3 171 coloscopies, la DAI était cathétériséechez 1 494 patients, soit une fréquence de 37 %. Il s’agit de 934 hom-mes et de 560 femmes avec un sex-ratio H/F de 1,66. L’âge moyen étaitde 46 ans. La DAI était anormale chez 118 patients (8 %), il s’agissaitd’une iléite congestive chez 47 patients (39 %), d’une iléite nodulairechez 33 patients (28 %), d’une iléite ulcérée chez 30 patients (25 %),d’une sténose chez quatre patients (3,4 %), d’une tumeur ulcérobour-geonnante chez deux patients (1,7 %) et d’une angiodysplasie chezdeux patients (1,7 %). L’étude histologique des biopsies iléales étaitpathologique chez 57 patients (48,3 %) : maladie de Crohn chez51 patients (89,4 %), tuberculose chez quatre patients (7 %), iléiteradique chez un patient (1,75 %) et carcinome neuroendocrine chezun patient (1,75 %). Dans cette étude, le rendement diagnostique ducathétérisme de la DAI était de 3,8 %.

Conclusion : Le rendement diagnostique du cathétérisme de la DAIvarie avec les indications de la coloscopie. Notre travail montre qu’ilest plus utile pour une maladie de Crohn connue ou fortement suspec-tée. Le cathétérisme de la DAI doit être fait aussi souvent que possibleau cours de chaque coloscopie.

008615L’apport diagnostique de la coloscopie dans le bilanétiologique des douleurs abdominalesA. Bargach, M. Salihoun, L. Amrani, N. Kabbaj, Z. Chaoui,M. Acharki, M. Guedira, M. Nya, N. AmraniRabat, MarocOrateur : A. Bargach

Introduction : La douleur abdominale est un motif fréquent de consul-tation en gastroentérologie. L’interrogatoire et l’examen clinique per-mettent d’orienter le diagnostic et de juger de la nécessité d’une colo-scopie. Le but de notre travail est d’évaluer la place de la coloscopiedans le diagnostic étiologique des douleurs abdominales.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive monocentriques’étendant sur une période d’une année, de septembre 2012 à septem-bre 2013. Nous avons étudié tous les patients qui présentent des dou-leurs abdominales isolées ou associées à d’autres symptômes ayantbénéficié d’une coloscopie. Deux groupes ont été identifiés, le G1 :présentant des douleurs abdominales isolées et le G2 : douleurs abdo-minales associées à d’autres symptômes digestifs. L’étude statistique aété réalisée à l’aide du logiciel SPSS version 10.0. Les variables quan-titatives ont été exprimées en moyennes, et les variables qualitatives eneffectif et en pourcentage. Le seuil de signification a été fixé à p infé-rieur à 0,05.

Résultats : Sur 690 coloscopies totales réalisées durant cette période,90 patients présentaient des douleurs abdominales isolées ou associéesà d’autres symptômes. L’âge moyen des patients était de 46 ans avecdes extrêmes allant de 12 à 80 ans. Il s’agit de 62 femmes et de 28hommes (sex-ratio F/H : 2,2). La coloscopie était totale dans la majo-rité des cas (89 %). Pour le G1 : 29 patients (32 %) présentaient desdouleurs abdominales isolées. Le G2 : 61 patients (68 %) présentaientdes douleurs abdominales associées à d’autres symptômes répartiscomme suit : la diarrhée dans 24,5 % des cas (n : 22), la constipationdans 19 % des cas (n : 17), les rectorragies dans 13,5 % des cas (n : 12),l’altération de l’état général dans 6,5 % des cas (n : 6) et l’anémie dans

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4,5 % des cas (n : 4). Concernant les résultats endoscopiques, le G1avait une coloscopie normale dans 65,5 % des cas (n : 19) et anormaledans 34,5 % des cas (n : 10), dont 17,2 % de polypes (n : 5), 6,9 % deMICI (n : 2), 6,9 % de cancer colorectal (n : 2) et 3,4 % de diverticule(n : 1). Dans le G2, la coloscopie était normale dans 77 % des cas (n :47) et anormale dans 23 % des cas (n : 14), dont 16,4 % de polypes,3,3 % de MICI (n : 2) et 3,3 % de cancer colorectal (n : 2). Nous avonscomparé les deux groupes concernant les lésions endoscopiques retrou-vées au cours de la coloscopie. G1 avait 23 % de lésions endoscopiquesversus 34,5 % dans le G2 avec un p : 0,362 qui était non significatif, etcela quel que soit l’âge des patients.

Conclusion : Notre étude a objectivé l’absence de différence significa-tive concernant les lésions endoscopiques entre les deux groupes. Lerecours aux examens complémentaires, notamment la coloscopie encas de douleurs abdominales isolées même en l’absence de signesd’alarmes, peut se révéler nécessaire pour le diagnostic des pathologiesdigestives parfois graves (cancer colorectal, MICI), et surtout chez lessujets d’âge supérieur à 40 ans.

008619Traitement radical par mucosectomie endoscopique(EMR) des volumineux adénomes et des cancerssuperficiels du rectum : une technique toujoursd’actualité à l’heure de la dissection sous-muqueuse(ESD)J.-M. Canard, L. Palazzo, M. BarretParis, FranceOrateur : J.-M. Canard

Introduction : Face à la diffusion de la dissection sous-muqueuse(ESD) et de la chirurgie transanale, la place de la mucosectomie dansla résection des volumineuses lésions néoplasiques du rectum pourraitêtre remise en cause.

Patients et méthodes : Nous avons rétrospectivement étudié une sériede 93 patients consécutifs ayant bénéficié, dans le même centre et avecle même opérateur, d’une mucosectomie en traitement d’un volumi-neux polype rectal ou d’un cancer superficiel, entre 1995 et 2012, sui-vis en moyenne huit ans.

Résultats : L’âge médian à la première coloscopie était de 67 ans, et46 % des patients étaient des hommes. Trente pour cent des patientsétaient à haut risque de cancer colorectal, 3 % avaient un test Hémoc-cult positif, et la coloscopie était indiquée par des symptômes digestifsdans un quart des cas. Dans 23 % des cas, un traitement chirurgical dela lésion avait déjà été entrepris. Cinquante pour cent des lésions sié-geaient dans le bas rectum, et la taille médiane était de 40 (15–150) mm. Selon la classification de Paris, 58 % des lésions étaient detype 0-Is, 24 % de type 0-IIa, 5 % de type 0-IIb et 13 % avaient unecomposante déprimée (0-IIc). La résection monobloc de la lésion étaitobtenue dans 15 % des cas. Quatre complications majeures étaientobservées, réparties en une perforation et deux hémorragies contrôléespar voie endoscopique, et une hémorragie ayant nécessité une hémos-tase chirurgicale. Les lésions étaient de nature adénomateuse dans72 % des cas, et contenaient un adénocarcinome dans 23 % des cas,non invasif et invasif dans 11 et 12 % des cas, respectivement (5 %d’histologies diverses : hyperplasique et endocrine). Au total, 12 %des patients présentaient un cancer superficiel du rectum (dix carci-nomes intramuqueux et un carcinome invasif sm1) et ont été traités etguéris par voie endoscopique seule. Parmi les 12 % d’adénocarcinomesinvasifs, 4,3 % ont requis une chirurgie complémentaire, les autresn’ont pas été opérés en raison de leur âge et de leur état général. Si31 % des patients présentaient une persistance de résidus après la pre-mière séance de traitement endoscopique, après un nombre moyen de

2,6 ± 1,9 coloscopies, le taux de succès du traitement endoscopiqueétait de 97,8 %. Les 2,2 % d’échecs étaient constitués par un patientperdu de vue après sept séances de traitement endoscopique, et unepatiente ayant nécessité un traitement chirurgical en urgence aprèsune procédure hémorragique non contrôlable par endoscopie.

Conclusion : Notre série de patients démontre la faisabilité, l’efficacitéet la sécurité de la prise en charge des volumineuses lésions néoplasi-ques rectales par mucosectomie fractionnée. Malgré un plus fort tauxde résidus qu’avec l’ESD, imposant des contrôles endoscopiques rap-prochés et rigoureux, sa simplicité technique, son coût modéré et sur-tout son faible taux de complications (en particulier par comparaisonavec la chirurgie transanale) font de la mucosectomie endoscopique(EMR) fractionnée un traitement de choix des volumineux polypes etcancers superficiels rectaux en 2013.

008480Bilan endoscopique digestif d’une anémie ferriprivechez le sujet de plus de 70 ans : approche pragmatiqueet éthique sans perte de chance ?B. Thiébaut-Georges1, M. Géhin1, L. Germain2, M. Maignan1,D. Ibba-Muller1, J.-D. de Korwin11Nancy, France2Vandœuvre-lès-Nancy, FranceOrateur : J.-D. de Korwin

Introduction : La gastroscopie et la coloscopie sont recommandées enpremière intention en cas d’anémie ferriprive (AF) [1,2]. Cependant,l’âge élevé, les comorbidités, voire le refus du patient ou de ses prochesen limitent parfois la réalisation [1], suggérant une démarche adaptée àla personne très âgée [3]. Nous avons étudié le décès et/ou la récidivede l’AF selon le bilan endoscopique réalisé chez des patients de plus de70 ans.

Matériels et méthodes : Enquête prospective chez 99 patients (31hommes et 68 femmes de 70 à 96 ans, âge moyen : 81,5 ans) aprèshospitalisation en aval des urgences d’un CHU pour une AF sanscause extradigestive (hémoglobine : 7,7 ± 1,8 g/dl, ferritinémie :43 ± 87 μg/l, récepteur soluble de la transferrine : 3,4 ± 1,6 mg/l). L’ob-jectif de réaliser une gastroscopie et une coloscopie complète (ou incom-plète avec coloscanner) n’a pu être atteint que chez 32 patients (groupeI), 67 patients (groupe II) ayant eu une exploration incomplète (n = 41)ou aucune endoscopie (n = 26). Les motifs de non-investigation étaientmédicaux dans 71 % des cas (âge élevé et/ou comorbidités : 49 %, gra-vité de la cause d’AF : 10 %, AF non récidivante : 12 %), ou le refus dupatient ou des proches (29 %). Au moins une cause a été retrouvée dans44 cas, traitée dans 28 cas, incurable ou non traitée dans 16 cas. L’évo-lution était précisée par contact téléphonique avec les médecins traitants,les patients ou leur famille, l’analyse des dossiers et des résultats biolo-giques. Les résultats ont été traités avec les logiciels EPIDATA 3.1 etSAS 9.3 (méthode Kaplan-Meier et Log-Rank).

Résultats : Lors du suivi moyen de 31 mois [0,5–87], 57 patientsdécédaient (délai moyen : 20 ± 16 mois), en relation certaine ou pos-sible avec la cause ou le traitement de l’AF dans 39 cas (68 %), sansdifférence entre les groupes I et II. L’anémie récidivait avec ou sansdécès dans 50 cas (délai moyen de 16 ± 5 mois). Quatorze patients(six du groupe I) ont été réendoscopés : cause dans huit cas (incurableou non traitée dans six cas). Au total, 70 lésions ont été découvertes :cancers (29 %, colorectal : 24 %), ulcérations gastroduodénales(18 %), hernies hiatales (17 %), œsophagites (14 %), autres causes(22 %). Les groupes I et II n’étaient pas différents pour le sexe,l’âge (p = 0,08), l’existence d’une cause initiale, la cause et le délaidu décès ou de la récidive, la supplémentation martiale et la prised’antiplaquettaires ou d’anticoagulants. Le décès était plus fréquentdans le groupe II (64 vs 44 %, p = 0,02), sans différence pour les

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patients vivant sans récidive d’AF, les sujets vivant avec récidived’AF étant moins nombreux dans le groupe II (13 versus 38 %, p =0,02). Les groupes I et II étaient comparables pour le critère compo-site décès et/ou récidive de l’AF (p = 0,48) et pour la récidive de l’AFavec ou sans décès (p = 0,70).

Conclusion : Dans cette cohorte de patients très âgés, hospitalisés enmédecine interne, on n’observait pas de différence de décès et/ou derécidive de l’AF que le bilan endoscopique recommandé ait pu êtrefait (32 %) ou non. Ces résultats pourraient s’expliquer par la fréquenceélevée de décès favorisée par la cause de l’AF, l’âge et les comorbiditéset la décision de limiter les explorations liées aux mêmes facteurs. Ilssuggèrent une approche diagnostique pragmatique et éthique chez lapersonne âgée.

Références1. Bermejo F, García-López S. A guide to diagnosis of iron deficiencyand iron deficiency anemia in digestive diseases. World J Gastroenterol2009;15:4638–43.2. Jafri SM, Monkemuller K, Lukens FJ. Endoscopy in the elderly: areview of the efficacy and safety of colonoscopy, esophagogastroduo-denoscopy, and endoscopic retrograde cholangiopancreatography.J Clin Gastroenterol 2010;44:161–6.3. Nahon S, Lahmek P, Barclay F, Macaigne G, Poupardin C, JounnaudV, et al. Long-term follow-up and predictive factors of recurrence ofanemia in a cohort of 102 very elderly patients explored for iron-deficiency anemia. J Clin Gastroenterol 2008;42:984–90.

008497Efficacité diagnostique du narrow band imaging (NBI)pour prédire l’histologie des polypes en temps réelau cours de la coloscopie : résultats d’une étudeprospective réalisée en pratique courantesur 119 polypesV. Macé, N. Musquer, P. Jamet, M. Le Rhun, C. Garret,I. Archambeaud, T. Matysiak-Budnik, C. Trang, Y. Touchefeu,S. Bruley des Varannes, E. CoronNantes, FranceOrateur : V. Macé

Introduction : Le narrow band imaging (NBI) est une méthode dite de« chromoscopie virtuelle » ayant pour but de mieux caractériser lamuqueuse digestive au cours de l’endoscopie. Plusieurs études ontmontré que le NBI était efficace pour prédire l’histologie des polypesde petite taille lors de la coloscopie, suggérant de substituer cette ana-lyse optique à l’analyse histologique standard. Ces études ont pourprincipale limite d’avoir été menées dans des centres experts avec unfaible effectif d’endoscopistes. La reproductibilité de ces résultats dansdes centres récemment équipés de NBI et donc « non experts » restelargement à déterminer. L’objectif de notre étude était d’évaluer la pré-cision diagnostique du NBI pour la prédiction histologique des polypescoliques en temps réel au cours de la coloscopie, par une populationd’endoscopistes non experts de la technique.

Patients et méthodes : Entre août 2012 et juin 2013, tous les patientspour lesquels une coloscopie de surveillance ou de dépistage était indi-quée étaient inclus s’ils avaient au moins un polype de moins de 10 mm.Tous les endoscopistes du service de gastroentérologie participaient àl’étude. L’étude s’est déroulée en deux phases (I et II), respectivementavant et après une session d’enseignement dédiée au NBI. Dans chacunedes phases et pour chaque polype de moins de 10 mm, l’endoscopistedevait faire une prédiction diagnostique du type histologique de polype(adénomateux ou hyperplasique) en lumière blanche (LB) puis en NBI,en précisant le degré de confiance (fort ou faible) dans cette prédiction.Chaque lésion était ensuite réséquée et analysée en histologie standard.Entre les deux phases, une session d’enseignement d’une heure dédiée à

l’analyse des polypes coliques en NBI a été réalisée. Pour chacune desphases, nous avons analysé la précision diagnostique, la sensibilité et laspécificité pour l’ensemble des polypes analysés en LB et NBI. Des testscomparatifs ont été réalisés entre les deux phases.

Résultats : Au total, 80 patients comportant 144 polypes de moins de10 mm (phase I, n = 85 ; phase II, n = 59) étaient analysés. L’analyseperprotocole portait sur 119 polypes (phase I, n = 65 ; phase II, n = 54),pour lesquels l’analyse histologique standard était en faveur soit depolypes hyperplasiques, soit de polypes adénomateux. Neuf endosco-pistes ont participé à la phase I et sept à la phase II. Aucun endosco-piste n’était considéré comme expert en NBI pour la caractérisation despolypes coliques. Pour la phase I, la précision diagnostique, la sensibi-lité et la spécificité étaient respectivement de 0,72 (IC 95 % : [0,60–0,83]), de 0,76 ([0,61–0,87]) et de 0,63 ([0,38–0,84]) en NBI et de 0,71([0,58–0,81]), de 0,74 ([0,59–0,86]) et de 0,63 ([0,38–0,84]) en LB.Pour la phase II, la précision diagnostique, la sensibilité et la spécificitéétaient respectivement de 0,91 ([0,80–0,97]), de 0,88 ([0,72–0,97]) etde 0,95 ([0,76–1,00]) en NBI et de 0,81 ([0,69–0,94]), de 0,79 ([0,61–0,91]) et de 0,86 ([0,64–0,97]) en LB. En NBI, il existait une différencesignificative entre les phases I et II en termes de précision diagnostique(0,72 versus 0,91 ; p = 0,011). Le degré de confiance fort des endosco-pistes était significativement plus important lors de la phase II que lorsde la phase I (80 versus 62 % ; p = 0,027).

Conclusion : Dans cette étude, les performances diagnostiques du NBIpour la prédiction histologique des polypes coliques étaient initiale-ment inférieures à la majorité des études publiées dans les centresexperts. Cependant, après une phase d’apprentissage de l’interprétationdes images en NBI, la précision diagnostique en NBI devenait supé-rieure à 90 %, au sein de la même population d’endoscopistes, suggé-rant qu’il est possible d’atteindre rapidement les performances rappor-tées par les centres experts.

008647Tumeurs gastriques avec hémorragie active : traitementendoscopique hémostatique par injection de cyanoacrylateG. Danan1, N. Flori1, J.-F. Bourgaux2, L. Caillo1, C. Chambon-Augoyard1, N. Funakoshi, J.-C. Valats1, F. Chermak1, P. Bauret1,G.-P. Pageaux1, R. Altwegg11Montpellier, France2Nîmes, FranceOrateur : G. Danan

Introduction : L’hémorragie digestive est une complication sévère destumeurs gastriques aux stades avancés. Plusieurs options thérapeutiquessont disponibles (traitements endoscopiques, radiothérapie hémosta-tique, embolisation radiologique, gastrectomie d’hémostase) mais lechoix est difficile, notamment en situation d’urgence. Les techniquesendoscopiques usuelles sont souvent inefficaces, et les données sur l’He-mospray® dans cette indication sont limitées. L’objectif principal de cetravail était d’évaluer l’efficacité d’un traitement hémostatique par injec-tion endoscopique de cyanoacrylate chez les patients présentant unehémorragie active et sévère en rapport avec une tumeur gastrique austade palliatif. L’objectif secondaire était l’évaluation du nombre deculots globulaires (CG) administrés en pré- et postendoscopie.

Matériels et méthodes : Cette stratégie d’hémostase endoscopique aété évaluée de 2009 à 2013 chez des patients en situation palliative,hospitalisés en urgence pour hémorragie digestive sévère liée à unetumeur gastrique. En cas d’impossibilité des traitements endoscopiquesconventionnels (clips hémostatiques, fulguration au plasma argon,sclérose adrénalinée), une injection intratumorale de cyanoacrylateétait réalisée par voie endoscopique. Le Glubran® était dilué dans dulipiodol (1:1) puis injecté à l’aide d’une aiguille de 22 G ; le volume decyanoacrylate utilisé était laissé à l’appréciation de l’endoscopiste.

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L’efficacité du traitement était définie par l’arrêt immédiat du saigne-ment et l’absence de récidive hémorragique (chute de l’hémoglobine >2 g/dl à j7 et à j30). Le nombre de CG administré était comptabiliséavant l’endoscopie, à j7 et à j30 posttraitement.

Résultats : Neuf patients (trois hommes et six femmes) ont été inclus,d’âge médian : 75 ans [56–90]. Le taux d’hémoglobine à l’arrivée étaiten moyenne de 5,7 g/dl [4,5–7,3], et le nombre de CG médian transfuséavant l’endoscopie était de six CG [4–29]. Tous les patients présen-taient un saignement actif secondaire à une infiltration tumorale (sixadénocarcinomes, un GIST, un lymphome, une tumeur neuroendo-crine) dont la taille médiane était de 80 mm [30–100]. L’arrêt du sai-gnement en perendoscopie était observé dans 100 % des cas, un seulpatient a présenté une récidive hémorragique dans les sept jours, troispatients ont récidivé dans les 30 jours dont un a reçu une seconde injec-tion de cyanoacrylate à j30 permettant un arrêt définitif des saigne-ments. Le nombre de CG transfusé était de 0 CG ± [0–4] dans lessept jours et de 0 CG ± [0–6] dans les 30 jours. Six patients sont décé-dés, en moyenne 73 jours après l’endoscopie, parmi eux, seul un décèsétait directement lié à une récidive hémorragique (j43).

Conclusion : L’injection intratumorale de cyanoacrylate par voie endo-scopique est un geste hémostatique d’urgence, facile, reproductible etefficace dans la prise en charge des hémorragies massives liées auxtumeurs gastriques. Ce traitement moins coûteux et moins agressifque la gastrectomie d’hémostase permet un contrôle hémostatiqueimmédiat, à la différence de la radiothérapie. Il faut cependant confir-mer ces résultats par d’autres études et réserver ce type de traitementaux patients fragiles en situation palliative.

008682Incidence de la toxicité digestive haute induitepar les préparations coliques : résultats définitifsd’une étude prospective comparant la préparationpar Colokit® au PEGA. Esch, S. Leblanc, T. Tabouret, M. Dhooge, R. Coriat, F. Prat,S. ChaussadeParis, FranceOrateur : A. Esch

Introduction : La préparation colique efficace étant un critère majeurde qualité de la coloscopie, de nouvelles préparations coliques ont étédéveloppées afin de remplacer la préparation par 4 l de PEG, dont leColokit®, laxatif à base de phosphate de sodium, présenté sous laforme de comprimé. Des observations de toxicité gastrique ont étésignalées lors de la fibroscopie effectuée dans le même temps que lacoloscopie. Nous présentons ici les résultats définitifs d’une étudeprospective sur les aspects endoscopiques et l’incidence de la toxicitédigestive haute après prise de Colokit®.

Patients et méthodes : Notre étude a été réalisée de novembre 2011 àoctobre 2013 de manière prospective. Les critères d’inclusion étaient laréalisation d’une fibroscopie et de la coloscopie dans le même tempsanesthésique par un unique opérateur (SC). Les critères d’exclusionétaient un antécédent de maladie inflammatoire de l’intestin et la prise

d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’aspirine. Les patientsavaient reçu de manière aléatoire une préparation par PEG (4 l) ou parColokit® (20 cp la veille puis 12 cp de Colokit® le matin de l’examenavec prise d’eau abondante : 1 l le matin en plus du volume minimumrecommandé de 750 cl). Des biopsies systématiques étaient réalisées auniveau antral et fundique avec recherche d’Helicobacter pylori (HP)par culture et PCR. Lors de la fibroscopie étaient systématiquementrecueillis les aspects endoscopiques suivants : érosions superficielles,traces noires, zones purpuriques ou lésions érythémateuses. Les fibro-scopies étaient réalisées avec un appareil Fujinon haute définition.

Résultats : Cinquante-huit patients (âge médian : 60 ans ; extrêmes :[30–78 ans], 59 % d’hommes) ont été inclus dans l’étude. Vingt-cinqpatients ont reçu une préparation par Colokit® et 33 une préparation parColopeg. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entrele groupe Colokit® et le groupe PEG sur les critères suivants : bonnequalité de la préparation (72 vs 91 %, p = 0,08) et nombre d’adénomescoliques détectés par endoscopie (0,92 vs 1,24, p = 0,6). Huit pour centdes patients (2/25) présentaient une infection par HP dans le groupeColokit® contre 21 % (7/33) dans le groupe PEG (NS, p = 0,3). Lesrésultats des lésions endoscopiques constatées dans les groupes Colokit®

et PEG avec ou sans infection à HP sont exposés dans le Tableau 1.

Conclusion : Des érosions superficielles et des lésions érythémateusespeuvent être constatées au cours de fibroscopies gastriques en dehorsde la prise de gastrotoxiques et de la présence d’HP. Des traces noiresantrales ont été constatées dans 20 % (5/25) des cas lors de la prise deColokit®, sans signes cliniques dans cette étude. Ces traces noires n’ontpas été observées après la prise de PEG. Ces « anomalies » endosco-piques associées à la prise de laxatifs doivent être connues par l’opéra-teur afin de ne pas surtraiter ces patients.

008748Comment améliorer les relais des traitementsantithrombotiques en endoscopieM. Lagneau1, L. Lamonerie1, M. Mozer-Bernardeau1, M. Couderc2,S. Terrazzoni11Antony, France2Cachan, FranceOrateur : M. Lagneau

Introduction : Beaucoup de patients réalisant une coloscopie sont trai-tés par antithrombotiques (TAT), de type antiagrégants plaquettaires(AAP) ou anticoagulants (TAC). Il y a aussi de plus en plus de prati-ciens sur les plateaux techniques ; dans notre établissement, 22 gastro-entérologues, 15 anesthésistes. Les pratiques de relais, interruption etreprise des AAP et TAC sont disparates, parfois non conformes au réfé-rentiel SFED.

Matériels et méthodes : Nous voulions améliorer et harmoniser la pra-tique des relais TAP et AAC. Pour cela, nous avons créé un groupe detravail multidisciplinaire (gastro, cardio, anesthésiste), et le travail acomporté trois séquences. Mai 2012 : envoi d’un questionnaire aux22 gastro, et 15 anesthésistes concernés par les TAT. Ce questionnaireà réponse anonyme — Google docs — portait sur la connaissance du

Tableau 1 Aspect endoscopique et incidence des lésions gastriques après Colokit vs PEG

Colokit®

(n = 25)PEG (n = 33) p Colokit®

HPAINS- (n = 23)PEGHPAINS- (n = 26)

p

Érosions superficielles 3 (12 %) 7 (21 %) 0,49 3 (13 %) 6 (23 %) 0,47

Traces noires 5 (20 %) 0 0,01 5 (22 %) 0 0,02

Lésions purpuriques 5 (20 %) 2 (6 %) 0,22 3 (13 %) 1 (4 %) 0,35

Lésions érythémateuses 9 (36 %) 7 (21 %) 0,21 7 (30 %) 5 (19 %) 0,36

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référentiel, les habitudes de relais/reprises. Fin 2012 : le groupe de tra-vail communique à tous (y compris les non-répondants) : la synthèsedes réponses, le référentiel SFED et les propositions du groupe. Mars2013 : second questionnaire (toujours à réponse anonyme) afin d’éva-luer les changements de pratique.

Résultats : Vingt-sept réponses au questionnaire Google docs initial(14 gastro, soit 63 %, et 13 anesthésistes, soit 87 %). Avec les questionsà réponse fermée (oui/non), tous les gastro et les anesthésistes disaientconnaître et suivre le référentiel SFED et/ou SFAR. En revanche, lesquestions à réponse ouverte (par exemple quand reprendre le plavixaprès une polypectomie ? Ou : quel sont les risques du relais ou del’arrêt de AAP pour stent actif ?) obtenaient, tant des gastroentéro-logues que des anesthésistes, des réponses très disparates, voire sou-vent absentes. Les propositions d’uniformisations des pratiques étaientles suivantes : 1) les anesthésistes gèrent les relais périendoscopiques etles prescriptions de reprise postcoloscopie ; 2) les gastroentérologuesadressent systématiquement un courrier à l’anesthésiste. La secondeévaluation a recueilli 19 réponses (11 gastro et huit anesthésistes).Cent pour cent des répondants disaient avoir entendu parler de l’actionen cours, 78 % des gastro et 57 % des anesthésistes avaient lu le réfé-rentiel SFED. La majorité des anesthésistes (86 %) n’a pas changé depratique. Et, en effet, les ordonnances d’arrêt et de relais des TATétaient présentes et actualisées dans leur logiciel commun depuis2007. À l’inverse, 89 % des gastro ont effectivement modifié leur atti-tude. Soixante-dix-huit pour cent des gastro indiquent désormais réfé-rer aux anesthésistes les relais et reprises de TAT. Mais seulement 10 %adressent plus souvent un courrier.

Discussion : Les anesthésistes réalisent donc désormais les relais TATpour 80 % des patients, avec des ordonnances informatisées et confor-mes aux référentiels, et programment la reprise du traitement en amontde l’hospitalisation ambulatoire. Ainsi, les pratiques sont plus harmo-nisées. Le gastroentérologue peut, bien sûr, modifier la prescription dereprise du traitement après exérèse de polypes.

Conclusion : Une majorité des gastroentérologues trouve que le travailde ce groupe multidisciplinaire a permis d’homogénéiser et de sécuri-ser les relais de traitements antiagrégants et anticoagulants chez lespatients qui effectuent leur coloscopie dans notre centre d’endoscopie.

008759Dilatation endoscopique des sténoses pylorobulbairesbénignes : alternative à la chirurgie ?S. Ouahou, M. Acharki, N. Kabbaj, H. Delsa, N. AmraniRabat, MarocOrateur : S. Ouahou

Introduction : La sténose pylorobulbaire est une complication clas-sique de l’ulcère gastroduodénal (UGD) qui nécessitait autrefois lerecours systématique à la chirurgie. Depuis l’avènement des antisécré-toires et du traitement d’éradication de l’Helicobacter pylori (HP),l’UGD est devenu plus rare. Actuellement, la dilatation endoscopiqueest une alternative au traitement chirurgical. L’objectif de cette étudeest d’évaluer l’efficacité de la dilatation endoscopique dans la priseen charge des sténoses pylorobulbaires bénignes.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective de janvier2009 à octobre 2013 ayant inclus 18 patients porteurs d’une sténosepylorobulbaire bénigne et ayant bénéficié d’une dilatation endosco-pique. La dilatation était de type hydrostatique. Les ballonnets de dila-tations étaient de 5 cm de longueur et de 10 à 20 mm de diamètre mon-tés sur des cathéters. Un contrôle endoscopique a été réaliséimmédiatement. Les patients ont été mis en observation pendant 6 heu-res, et l’alimentation était reprise progressivement le jour même.

Résultats : Il s’agissait de 13 hommes et 5 femmes d’âge moyen de48 ans (33–70 ans). Cinquante-cinq dilatations ont été réalisées. Lesfacteurs de risque identifiés à l’interrogatoire étaient : le tabac dansdix cas (55,5 %) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens dans septcas (38,8 %). L’ancienneté des symptômes était de 13 mois (3 mois–3 ans). Les vomissements et les épigastralgies étaient les signes clini-ques prédominants (76 %). Tous les patients ont bénéficié d’une endo-scopieœsogastroduodénale ayant objectivé une sténose pylorique et/oupylorobulbaire dans 11 cas (61 %), bulbaire dans cinq cas (27,7 %) etpostbulbaire dans deux cas (11 %). Le pylore était à 100 cm des arca-des dentaires dans six cas (33 %). Une œsophagite sévère était associéedans cinq cas (28 %). Les biopsies antrales et fundiques après la dila-tation ont permis de mettre en évidence l’HP dans 58 % des cas. Lenombre moyen de séances de dilatation par patient était de trois (extrê-mes : 1–8 dilatations). Des antisécrétoires ont été prescrits chez tous lespatients associés à un traitement d’éradication d’HP dans 58 % des cas.Après un recul moyen de 28 mois, l’évolution était favorable chez 16patients (88,8 %). À noter, un cas de perforation traité médicalement etun patient perdu de vue.

Conclusion : La dilatation endoscopique des sténoses bénignes pylo-robulbaires est un traitement de choix en alternative à la chirurgie. Unrésultat global satisfaisant de 88,8 % a été noté. Elle constitue donc untraitement efficace avec une faible morbidité des sténoses pylorobul-baires bénignes qu’il faut réaliser en première intention.

008769Journée de réflexion régionale alsaciennesur la pertinence des informations présentessur le compte rendu de coloscopieH. Uettwiller1, O. Gronier2, B. Denis3, C. Boehm4, B. Brunet2,B. Duclos2, J.-M. Reimund2, J. Hochberger2, M. Doffoel2, J. Huppertz2,I. Gendre3, B. Vedrenne5, B. Willemin61Molsheim, France2Strasbourg, France3Colmar, France4Saverne, France5Mulhouse, France6Haguenau, FranceOrateur : H. Uettwiller

Introduction : L’association rhénane de formation continue en hépato-gastroentérologie regroupe des hépatogastroentérologues hospitalierset libéraux d’Alsace. Elle organise deux réunions scientifiques annuel-les théoriques et parfois pratiques (journée de formation à l’IRCAD).Nous avons mené cette année sous l’impulsion d’ADECA Alsace et enpartenariat avec l’Aghela une réflexion sur la pertinence de noscomptes rendus de coloscopie. L’objectif était de définir quelles étaientles informations qui devaient figurer dans un compte rendu en 2013, enintégrant les indicateurs de qualité qui nous semblaient pertinents.

Matériels et méthodes : Un questionnaire d’évaluation des pratiques aété envoyé deux mois avant la réunion de travail à l’ensemble deshépatogastroentérologues. Il avait pour but de mieux définir quellesétaient nos pratiques en matière de préparation colique. La journée deréflexion a ensuite débuté par un exposé des résultats de cette enquêtepuis par un rappel des critères validés ou faisant l’objet d’études pour laréalisation d’une coloscopie de qualité. Puis lors d’une table ronde,nous avons proposé tour à tour les critères qui nous semblaient perti-nents avant de dégager en groupe un consensus sur les éléments indis-pensables à la réalisation d’un compte rendu de qualité.

Résultats : L’enquête réalisée sur la préparation colique a révélé quenous n’étions que 30 % à utiliser systématiquement une pompe delavage et seul un tiers à se servir du score de Boston. Enfin, 47 % neréalisaient jamais de préparation fractionnée et nous n’étions que 15 %

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à la proposer le matin. Lors du choix des éléments qui devaient figurersur le compte rendu de coloscopie, nous avons défini trois groupes : 1)un premier groupe (groupe A) de critères impératifs : identité dupatient, lieu d’examen, textes réglementaires, motif de l’examen, nomet adresse des correspondants, type et qualité de la préparation avecmention du score de Boston, difficulté éventuelle de progression,caractère complet ou non, visualisation ou non de l’iléon, de la valvuleet de l’orifice appendiculaire, description par segment dans les mala-dies chroniques intestinales (avec score de Rutgeerts pour les anasto-moses), biopsies (siège, pourquoi, flacons numérotés), polypes (nom-bre, taille, caractère, siège, un polype par flacon numéroté),complications éventuelles (gestion, type d’hémostase utilisé), conclu-sion (diagnostic, réponse au motif de l’examen, conduite à tenir, datede contrôle éventuel), compte rendu immédiat au patient et aux corres-pondants (y compris pour l’anatomopathologiste) ; 2) un deuxièmegroupe (groupe B) d’éléments facultatifs : numéro d’appareil, typed’appareil, cotation de l’acte, informations sur l’anesthésie (nom dumédecin, type), nom de l’aide infirmière, réalisation de photographies,mesure du temps de retrait, description de la marge anale et du toucherrectal ; 3) le dernier groupe (groupe C) concernait les éléments essen-tiels qui ne devaient pas forcément figurer dans le compte rendu lui-même mais qui semblaient indispensables et devaient être mentionnésdans le courrier aux correspondants : antibioprophylaxie éventuelle(laquelle et pourquoi), démarche explicite sur la reprise de l’anticoagu-lation et/ou du traitement antiagrégant.

Conclusion : Dans les dernières années, la réflexion sur le compterendu d’endoscopie a surtout porté sur la gestion du risque (infectieux,consentement) et sur la manière de le tracer. L’évaluation des pratiquesprofessionnelles a également permis de faire émerger certains critèrespermettant la réalisation d’un examen de qualité et faisant progressive-ment l’objet de recommandations. Il conviendrait également de mieuxmesurer la pertinence des informations directement liées à l’examenprésentes dans le compte rendu. Mais si des recommandations émanantde nos sociétés savantes doivent être établies, elles gagneraient assuré-ment à s’appuyer sur des initiatives locales d’évaluation des pratiquesqui tiennent compte « de la vraie vie ».

008775Sarcoïdose médiastinale dans un contexte de cancer :apport de la ponction aspiration guidéepar échoendoscopieD. Béchade, I. Soubeyran, A.-L. Cazeau, M. Fonck

Bordeaux, France

Orateur : D. Béchade

Introduction : La sarcoïdose et les réactions sarcoïdosiques sont décri-tes en association aux cancers. Lors de la prise en charge ou de la sur-veillance de cancers, la très forte sensibilité (95 à 100 %) de la tomo-graphie à émission de positons (TEP) amène à découvrir desadénopathies médiastinales hypermétaboliques. En raison de l’impactclinique, sa plus faible spécificité (89 %) impose parfois une documen-tation diagnostique par une procédure chirurgicale comme la médiasti-noscopie. La ponction aspiration guidée par échoendoscopie (EUS-FNA) apparaît comme une méthode peu invasive d’exploration de cesadénopathies médiastinales hypermétaboliques.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective d’une sériede 54 patients, porteurs de cancers de localisations variées, chez quiune EUS-FNA d’adénopathies médiastinales hypermétaboliques enTEP a été réalisée en janvier 2010 et octobre 2012 au Centre de luttecontre le cancer de Bordeaux. Les procédures étaient réalisées par lemême opérateur (DB) avec l’échoendoscope linéaire OlympusGFUCT140 et les aiguilles Cook® de 19 G.

Résultats : L’EUS-FNA a permis d’identifier des granulomes sansnécrose caséeuse chez sept patients sur les 54. Il s’agissait de cinqhommes et de deux femmes, dont l’âge moyen était de 52,7 ans. Lesadénopathies étaient souvent multiples, parfois accolées, à bords nets,et non compressives. Les cancers associés étaient un carcinome urothé-lial, un adénocarcinome (ADK) du rectum, un carcinome mammairecanalaire infiltrant, un ADK de l’endomètre, un ADK de prostate, uncarcinome nasopharyngé et un séminome testiculaire. Dans les septcas, l’EUS-FNA a permis d’écarter un diagnostic de maladie métasta-tique, ce que confirmait l’évolution. Chez les 47 autres patients, l’EUS-FNA permettait le diagnostic d’adénopathies métastatiques de cancerssurtout bronchiques et digestifs. Aucune complication ne survenait àl’issue des EUS-FNA.

Conclusion : L’EUS-FNA est une méthode peu invasive permettantd’obtenir une documentation histologique d’adénopathies hypermétabo-liques en TEP en évitant des procédures chirurgicales plus lourdes. Cettesérie illustre l’impact clinique de cette technique pour affirmer le diag-nostic de sarcoïdose non exceptionnelle dans un contexte de cancer.

008781Perforations endoscopiques : quand opérer ?D. Mege, L. Beyer Berjot, M. Barthet, J.-C. Grimaud, C. Brunet,S. BerdahMarseille, FranceOrateur : D. Mege

Introduction : Bien qu’elles soient rares, les perforations endosco-piques (PE) peuvent être graves et posent le problème de leur prise encharge. Il n’existe pas de consensus pour le choix du traitement conser-vateur, endoscopique ou chirurgical, ni pour le geste chirurgical à réa-liser. L’objectif de cette étude était d’établir un algorithme de prise encharge des PE hautes et basses.

Matériels et méthodes : Tous les malades ayant eu une PE de 2005 à2013 ont été inclus. Les indications d’endoscopie, le mode de décou-verte de la PE et le type de traitement entrepris (conservateur, endosco-pique, chirurgical) ont été recueillis rétrospectivement. La morbiditépostopératoire était classée selon Dindo.

Résultats : Trente-neuf malades avec PE ont été inclus (21 femmes,âge médian = 67 ans [22–87]). L’endoscopie était le plus souventbasse (n = 25, 64 %) et à visée thérapeutique (n = 22, 56 %). Les dila-tations (45 %) et mucosectomies (27 %) étaient les gestes principaux.Le diagnostic de PE était immédiat dans 27 cas (69 %). Le traitementétait alors endoscopique (n = 15, 56 %) — par pose de clip (n = 7) et/ou prothèse (n = 10)— ou chirurgical (n = 12, 44 %), par suture simple(n = 5) ou protégée (n = 4), essentiellement par laparotomie (n = 8).Les PE de diagnostic immédiat traitées par chirurgie étaient plus sou-vent basses (75 vs 25 %). Les PE secondaires (n = 12), survenues sou-vent extra-muros (3 vs 1), étaient diagnostiquées sur tableau de périto-nite (n = 6) ou médiastinite (n = 2). Le traitement était principalementchirurgical (n = 8), par suture simple (n = 4) ou protégée (n = 3). Lesquelques cas traités médicalement (n = 2) ou par endoscopie (n = 2)concernaient uniquement des endoscopies hautes. Douze complica-tions postopératoires étaient observées : cinq cas de migrations de pro-thèse, dont un nécessitant une reprise chirurgicale (Dindo IIIb), et deuxcomplications médicales (Dindo II et IIIa) après PE immédiate ; et cinqcas de complications après PE secondaire, nécessitant une reprise chi-rurgicale (Dindo IIIb, n = 1) et/ou un séjour en réanimation (Dindo IV,n = 3).

Conclusion : Le traitement des PE est fonction du délai diagnostique etde la localisation haute ou basse. Il sera endoscopique en cas de PEhaute et/ou de diagnostic immédiat, et chirurgical dans les autressituations.

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008782Facteurs prédictifs de découvertes de lésions spécifiquesà la FOGD au cours de la maladie de Crohn : à proposde 184 casM. Sabbah, N. Bibani, D. Trad, H. Elloumi, D. Gargouri,A. Ouakaa-Kchaou, A. Kochlef, J. KharratTunis, TunisieOrateur : M. Sabbah

Introduction : Les lésions digestives hautes (LDH) au cours de lamaladie de Crohn (MC) sont fréquemment sous-estimées en raison deleur caractère asymptomatique. Leur diagnostic est primordial, car ellesont souvent un impact sur la prise en charge thérapeutique des patients.Le but de notre étude était d’établir la prévalence des lésions digestivesœsogastroduodénales découvertes lors de la fibroscopie œsogastroduo-dénale (FOGD) haute systématique réalisée chez les patients atteints demaladie de Crohn et déterminer les facteurs prédictifs de découverte deces lésions.

Patients et méthodes : Type d’étude : Étude rétrospective comparativemenée au service de gastroentérologie de l’hôpital Habib-Thameurentre janvier 2003 et décembre 2012. Critères d’inclusion et d’exclu-sion : Tous les patients ayant une MC et ayant bénéficié d’une FOGDsystématique avec biopsies étagées ont été inclus et répartis en deuxgroupes (groupe 1 : patients ayant des LDH, groupe 2 : patients n’ayantpas de LDH. Tous les patients symptomatiques ont été exclus. Para-mètres étudiés : Les deux groupes ont été comparés selon le phénotypede la maladie, sa localisation, le tabagisme, les paramètres biologiques(albumine, hémoglobine, protéine C réactive, ASCA/pANCA) et lestatut HP. Étude statistique : Les variables étudiées ont été saisies surle logiciel SPSS 18.0 et comparées le test du Chi2 de Pearson et le testde Student. Le seuil de significativité a été fixé à p < 0,05.

Résultats : Cent quatre-vingt-quatre patients atteints de MC ont étéinclus dans notre étude avec un âge moyen de 35,6 ans [17–77 ans].Il s’agissait de 113 hommes et 71 femmes [sex-ratio = 1,6]. La FOGDsystématique avait objectivé des lésions macroscopiques évocatrices deMC dans 18 cas (9,7 %) tandis que l’étude anatomopathologique mon-trait des signes en faveur de MC dans 22 cas (11,9 %) : une gastritechronique spécifique dans 12 cas, une duodénite dans neuf cas et unelocalisation œsophagienne dans un cas. Les facteurs prédictifs de LDHdans notre série étaient : le sexe féminin (p = 0,019), le tabagisme (p =0,001), la localisation iléocolique de la maladie (p = 0,045), la présenced’une anémie (p = 0,034) ou d’une hypoalbuminémie (p = 0,05) et lestatut HP négatif à l’histologie (p = 0,039). Il n’y avait pas de diffé-rence significative concernant l’âge, le phénotype sténosant ou fistuli-sant de la maladie, la présence de lésions anopérinéales, la présenced’un syndrome inflammatoire biologique, et la positivité des ASCA/pANCA.

Conclusion : La FOGD doit faire partie du bilan lésionnel au cours dela MC. En plus des patients symptomatiques, elle devrait être réaliséesystématiquement spécialement chez les patients de sexe féminin, ané-miques, dénutris, tabagiques, ayant une localisation iléocolique.

008785Efficacité du kétoprofène par voie rectaledans la prévention de la pancréatite aiguëpostcholangiopancréatographie rétrogradeendoscopiqueJ. Amara, E. Samaha, G. Rahmi, B. Hotayt, J.-M. Canard, M. Barret,A. Vienne, G. Chatellier, C. CellierParis, FranceOrateur : J. Amara

Introduction : La pancréatite aiguë (PA) est une complication fré-quente et grave de la cholangiopancréatographie rétrograde endosco-pique (CPRE). Une méta-analyse récente a suggéré l’efficacité de l’in-dométacine et du diclofénac à la dose de 100 mg par voie rectale dansla prévention de la PA post-CPRE.

Patients et méthodes : Étude rétrospective monocentrique évaluantl’intérêt du kétoprofène à la dose de 100 mg par voie rectale administrélors d’une CPRE dans la prévention de la PA post-CPRE. Les patientsinclus ont été hospitalisés dans notre centre entre septembre 2009 etaoût 2012 et suivis pendant une période d’un mois. Ont été exclustous les patients préalablement sphinctérotomisés et les patients dontle suivi n’était pas réalisé dans notre centre. L’objectif primaire étaitd’évaluer l’incidence de la PA post-CPRE chez deux groupes depatients : un groupe ayant reçu du kétoprofène (groupe 1) et un groupecontrôle (groupe 2). L’objectif secondaire était de détecter les autresfacteurs de risque de la PA post-CPRE.

Résultats : Trois cent quatre patients (H/F = 197/107, âge moyen de62,4 ans) ont été retenus pour l’analyse définitive. Au total, 107patients (35,2 %) ont reçu un suppositoire de 100 mg de kétoprofèneimmédiatement après la CPRE (groupe 1). Les caractéristiques démo-graphiques étaient identiques dans les deux groupes. Le taux global dePA post-CPRE était de 6,9 % : 4,6 % (5/107) dans le groupe 1 versus8,1 % (16/197) dans le groupe 2 (p = 0,34, IC = 95 %). Parmi les 21cas de PA, 7 (33,33 %) étaient sévères et 14 (66,66 %) étaient modéréessans différence significative entre les deux groupes. Les autres facteursde risque de PA post-CPRE étaient l’opacification du canal de Wirsunglors de la procédure (5 vs 13,7 %, p = 0,002, IC = 95 %) et les tentati-ves répétées (> 2) de cathétérisme de la voie biliaire principale (2,4 vs14,3 %, p < 0,0001, IC = 95 %). En revanche, la présence d’une dila-tation préalable de la voie biliaire principale s’est révélée comme unfacteur protecteur contre la PA post-CPRE (4 vs 12 %, p = 0,03, IC =95 %).

Conclusion : L’administration de 100 mg de kétoprofène par voie rec-tale lors d’une CPRE n’est pas associée significativement à une dimi-nution du risque de PA. L’opacification du canal de Wirsung et les ten-tatives multiples de cathétérisme de la voie biliaire principale sontassociées à un risque augmenté de PA post-CPRE, alors que la pré-sence d’une dilatation de la voie biliaire principale aurait un rôle pro-tecteur. Des études prospectives randomisées avec un effectif plusimportant sont nécessaires pour préciser la place du kétoprofène danscette indication.

008791Intérêt de la TEP–TDM au 18FDG dans le biland’extension du lymphome gastrique du MALT :étude d’une cohorte monocentriqueN. Bousfiha1, A. Amiot2, L. Baranes2, C. Copie-Bergman2, I. Sobhani2,C. Haioun2, M. Lévy2, E. Itti2, J.-C. Delchier21Fès, Maroc2Créteil, FranceOrateur : N. Bousfiha

Introduction : L’échoendoscopie (EE) et la tomodensitométrie (TDM)sont les examens de référence, respectivement pour le staging locoré-gional et à distance, du lymphome gastrique du MALT (LGM). Danscette étude, nous étudions l’apport de la tomographie par émission depositron au 18FDG, couplée à la TDM (TEP–TDM) dans cetteindication.

Patients et méthodes : Sur une cohorte rétrospective de 218 patients(162 hommes, âge médian 60 [22–86] ans) suivis entre 1995 et 2008,une TEP–TDM a été réalisée chez 43 patients dans le cadre du biland’extension. Le bilan d’extension a été réalisé de façon standardisée

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comprenant : des marqueurs biologiques, une gastroscopie avecbiopsies multiples, une EE, une iléocoloscopie, une TDM du cavumet thoracoabdominopelvienne, un examen ORL et une biopsie médul-laire (BOM). Les performances diagnostiques des différentes méthodesd’imagerie ont été étudiées après construction des courbes ROCs et lecalcul des aires sous la courbe (AUROCs) pour l’évaluation de l’épais-seur de la paroi gastrique, l’envahissement ganglionnaire locorégional.Les résultats des autres examens du bilan sont également rapportés.

Résultats : L’EE a montré un épaississement gastrique supérieur à5 mm chez 145 (51 %) patients et supérieur à 10 mm chez 62 (22 %)et un envahissement ganglionnaire sous-diaphragmatique chez 93patients (32 %). La TDM et la TEP–TDM étaient moins performantesque l’EE pour le staging locorégional du LGM (Tableau 1).Les performances diagnostiques de la TDM et de la TEP–TDMétaient similaires pour la mise en évidence d’une atteinte pulmonaire.Par contre, la TEP–TDM était supérieure à la TDM pour la mise enévidence d’adénopathies sus-diaphragmatiques et sur les localisationsextranodales extrapulmonaires. La coloscopie avait montré uneatteinte colique chez deux patients (0,6 %) et des adénomes chez 29(9 %) patients. Un envahissement médullaire a été retrouvé chez 25patients (8 %). Une atteinte ORL a été retenue chez trois patients(1 %).

Conclusion : Les performances de l’EE restent supérieures à la TDMet la TEP–TDM dans le staging locorégional du LGM. Néanmoins, laTEP–TDM présente de meilleures performances diagnostiques que laTDM dans le staging à distance. La BOM retrouve un envahissementmédullaire dans 8 % des cas. Si un envahissement colique s’avèreexceptionnel, l’iléocoloscopie permet le diagnostic et l’ablation depolypes adénomateux coliques dans près d’un tiers des cas.

008800La cytoponction sous échoendoscopie coupléeà l’analyse de la mutation de l’oncogène KRASpar discrimination allélique améliore le diagnosticdu cancer du pancréas : étude prospectivechez 186 patientsB. Bournet, J. Selves, D. Grand, M. Danjoux, P. Cordelier, L. BuscailToulouse, FranceOrateur : B. Bournet

Introduction : La mutation de l’oncogène KRAS est présente dans 75à 95 % des tissus de pièces opératoires d’adénocarcinome pancréa-tique (AP). La valeur prédictive négative de la cytoponction souséchoendoscopie pour le diagnostic d’AP varie de 45 à 75 %, et lerésultat cytopathologique est en moyenne non contributif dans 20 %des cas. Le but de cette étude était d’évaluer si la cytoponction souséchoendoscopie couplée à la recherche de la mutation KRAS pouvaitaméliorer le diagnostic d’AP en particulier en cas de cytopathologiedouteuse ou non contributive. L’étude du KRAS était effectuée sur lematériel de cytoponction par discrimination allélique, méthode plussélective que les méthodes classiques (Plos One 2009 4: e7746) mais

jusqu’à présent uniquement appliquée pour les études sur cancercolique.

Patients et méthodes : Nous avons inclus de façon prospective entrejanvier 2010 et mars 2013 186 patients consécutifs porteurs d’unemasse solide pancréatique. L’analyse cytopathologique était couplée àla recherche de la mutation de KRAS sur le matériel cellulaire issu durinçage de l’aiguille de cytopontion. La mutation du codon 12 étaitrecherchée par TaqMan discrimination allélique après extractiond’ADN, le diagnostic final était obtenu par la cytopathologie sur ponc-tion prélevée sous échoendoscopie et/ou après une seconde biopsie sinécessaire et/ou par chirurgie, associé à un suivi médian clinique etparaclinique de 14 mois : AP (n = 104), autres tumeurs malignes pan-créatiques (n = 22), lésions bénignes (n = 60, incluant 35 cas de pan-créatite chronique).

Résultats : Un résultat cytopathologique douteux (dysplasie de basgrade ou atypie) ou non contributif (paucicellulaire ou coagulum) aété observé chez 68 patients au cours de la première biopsie. Parmieux, 29 cas d’AP ont été diagnostiqués ultérieurement incluant 19 casavec mutation de KRAS. La sensibilité, la spécificité, la valeur prédic-tive positive et négative et la précision de la cytopathologie seule pourle diagnostic d’AP étaient respectivement de 73, 100, 100, 75 et 85 %.Ces valeurs atteignent respectivement 88, 99, 99, 89 et 93 % quand lacytopathologie est couplée à l’analyse de KRAS. De même, le diagnos-tic de malignité des masses pancréatiques était augmenté par l’associa-tion cytopathologie et KRAS puisque la valeur prédictive négative pas-sait de 67 à 88 % et que la précision passait de 85 à 94 %.

Conclusion : En cas de masses solides pancréatiques, la cytoponctionsous échoendoscopie couplée de l’analyse de KRAS par TaqMandiscrimination allélique est très précise et améliore le diagnostic d’adé-nocarcinome pancréatique quand la cytopathologie est non contribu-tive ou douteuse.

Remerciements, financements, autres : Financement STIC INCa.

008802Efficacité du système Over-The-Scope Clip (OTSC®)dans le traitement des perforations digestives iatrogènesS. Khater, G. Rahmi, E. Samaha, L. Abbes, M. Barret, G. Malamut,C. CellierParis, FranceOrateur : S. Khater

Introduction : La perforation est une complication peu fréquente maispotentiellement grave des endoscopies digestives diagnostiques et thé-rapeutiques. Le clip over-the-scope (OTSC, Ovesco®, Tuebingen,Allemagne) est une nouvelle technique utilisée pour le traitement endo-scopique des perforations, permettant ainsi d’éviter la chirurgie. L’ob-jectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du clip Ovesco dans laprise en charge des perforations iatrogènes survenant au cours d’uneendoscopie digestive.

Tableau 1 Valeurs diagnostiques de l’EE et de la TEP-TDM

Épaississement de la paroi gastrique Sensibilité Spécificité AUROC (IC 95 %) p

TDM 54 % 87 % 0,70 (0,64–0,77) < 0,001

TEP–TDM 94 % 42 % 0,70 (0,54–0,86) 0,03

Adénopathie sous-diaphragmatique Se Sp AUROC p

TDM 34 % 95 % 0,65 (0,58–0,72) < 0,001

TEP–TDM 58 % 96 % 0,77 (0,61–0,92) 0,003

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Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocen-trique. Entre juin 2011 et septembre 2013, huit patients consécutifs(âge moyen : 72 ans [43–93], sept femmes) ont été traités par la posed’un clip Ovesco pour une perforation compliquant une endoscopiedigestive.

Résultats : La perforation était localisée au niveau du sigmoïde danscinq cas, du duodénum dans deux cas et du cardia dans un cas. La taillemoyenne de la perforation était de 11,8 mm [10–20]. Un seul clipOvesco a été posé pour chaque patient (envergure de 11 mm danssept cas et de 9 mm dans un cas). Une pince avec deux mords (twingrasper) a été utilisée dans la moitié des cas afin de rapprocher lesberges de la brèche. Le clip a été posé efficacement dans 100 % descas (fermeture étanche de la perforation). Une exsufflation du pneumo-péritoine à l’aiguille a été réalisée dans deux cas grâce à une aiguilleavec cathéter court de 18 G. Un scanner abdominopelvien a été réalisédans les 48 heures chez cinq patients et montrait un pneumopéritoinesans épanchement intra-abdominal ni fuite extradigestive de produit decontraste après opacification. L’évolution clinique était favorable dans75 % des cas (6/8). Un patient a dû être opéré après trois jours malgréune étanchéité satisfaisante en raison d’une péritonite localisée et d’unemauvaise tolérance clinique (fièvre et douleur abdominale). La pose duclip a été compliquée dans un cas d’une dilatation de l’uretère droit quia été pris dans le clip déployé au niveau du sigmoïde. Cette patiente aété opérée pour désobstruction de l’uretère droit d’une résection-anastomose de l’uretère avec mise en place d’une sonde JJ et sectionde la charnière rectosigmoïdienne emportant la zone de perforation.

Conclusion : Le clip Ovesco est efficace dans la prise en charge endo-scopique des perforations digestives iatrogènes avec un taux de ferme-ture de la brèche de 100 %. Des effets secondaires peuvent survenir defaçon exceptionnelle.

008696Efficacité et tolérance de la résection par mucosectomieendoscopique des lésions duodénales non ampullairesR. Combes, P. BauretMontpellier, FranceOrateur : R. Combes

Introduction : La résection par mucosectomie endoscopique (RME)des lésions duodénales non ampullaires est une option thérapeutiqueen essor en alternative au traitement chirurgical. La littérature sur cesujet est relativement pauvre, et les séries comportent souvent defaibles effectifs. L’objectif principal de cette étude a été d’évaluerl’efficacité, la tolérance de la RME et le risque de récidive à longterme.

Patients et méthodes : Tous les patients ayant bénéficié entre 2002 et2013 d’une RME pour lésion duodénale non ampullaire par un opéra-teur unique ont été prospectivement répertoriés, avec recueil des don-nées de morbimortalité et de surveillance à long terme.

Résultats : Entre 2002 et 2013, 61 lésions duodénales non ampullairesont été réséquées par mucosectomie endoscopique chez 53 patients (22femmes, 31 hommes) dont l’âge moyen était de 64,5 ans (34,5–91,5).La taille moyenne des lésions était de 23,4 ± 14,1 mm dont 8,2 % (n =5) < 10 mm, 50,8 % (n = 31) entre 10 et 20 mm et 41 % (n = 25) >20 mm avec une médiane à 20 mm. Une résection macroscopiquementcomplète a été obtenue chez 98,1 % des patients (échec chez un patienttraité chirurgicalement), en un temps chez 90,4 % des patients (n = 48)et en deux à trois temps chez 9,6 % des patients (n = 5). La résection aété en monobloc pour 59 % des lésions (n = 36) et en piecemeal pour41 % (n = 25). 60,7 % des sites de mucosectomie ont bénéficié d’unefermeture par clip (n = 37), mais la fermeture a été incomplète ou aéchoué dans 21,6 % des cas (n = 8). L’analyse histologique a retrouvé

50 adénomes (15 tubuleux et 35 tubulovilleux ou villeux avec dyspla-sie de haut grade pour cinq [10 %] d’entre eux) et 11 lésions non adé-nomateuses (cinq hyperplasies brunnériennes, un hamartome brunné-rien, un paragangliome gangliocytique, un lipome, une tumeurendocrine, un polype fibroïde inflammatoire et un pancréas ectopique).Onze patients ont eu une complication (20,8 %) : huit hémorragies(15,1 %) dont une massive létale, avec un recours à la chirurgie dansdeux cas, et trois perforations (5,7 %). En analyse multivariée, le seulfacteur prédictif de survenue d’une complication était l’échec de ferme-ture du site de mucosectomie par clip (OR = 7,2 ; IC 95 [1,3–39,6]).Parmi les 29 patients porteurs d’adénomes ayant bénéficié d’un suivi àce jour (durée moyenne du suivi de 23,4 ± 21,4 mois), 17,2 % ont pré-senté une récidive d’adénome duodénal (n = 5), tous traités par endo-scopie avec succès.

Conclusion : Dans notre série présentant un effectif nettement supé-rieur à celui de la majorité des séries publiées, la résection par muco-sectomie endoscopique des lésions duodénales non ampullaires est untraitement efficace mais grevé d’une morbimortalité non négligeable ;cependant, dans la majorité des cas, les complications ont pu être prisesen charge avec succès par traitement médical ou endoscopique.Le risque de récidive à long terme a été de 17,2 % pour les adénomes,justifiant un suivi endoscopique régulier.

008711La localisation du polype dans le côlon est-elleun facteur de risque de survenue de complicationsau cours des résections endoscopiques ?S. Khater, M. Barret, G. Rahmi, G. Malamut, E. Samaha, L. Abbes,J.-M. Canard, C. CellierParis, FranceOrateur : S. Khater

Introduction : La mucosectomie endoscopique est un geste de plus enplus pratiqué pour l’exérèse des polypes colorectaux. Elle est associéeà un taux de complications (hémorragie, perforation) variable pouvantatteindre 10 % dans certaines séries. Certains facteurs de risque decomplications ont été identifiés dans la littérature, notamment la tailledu polype, son caractère sessile, l’existence de comorbidités et la prised’antiagrégants plaquettaires ou d’anticoagulants. La localisation dupolype a été incriminée dans certaines études comme un facteurinfluençant la survenue de complications de la résection endoscopique.L’objectif de cette étude est de déterminer si la localisation du polypeest un facteur prédictif de survenue de complications au cours desrésections de polypes supracentimétriques.

Patients et méthodes : Des données cliniques, endoscopiques et histo-logiques ont été recueillies de façon rétrospective chez tous les patientsconsécutifs ayant eu une résection de polype de taille supérieure ouégale à 10 mm par mucosectomie ou polypectomie à l’anse diather-mique du 1er janvier 2011 au 1er mars 2013 à l’hôpital européenGeorges-Pompidou. L’identification de facteurs prédictifs de complica-tions reposait sur une analyse univariée et multivariée.

Résultats : Trois cent soixante-dix-huit polypes ont été réséqués parvoie endoscopique chez 263 patients (âge moyen : 65,2 ans [29–92],57,9 % d’hommes). La taille moyenne des polypes était de 17,2 mm.67,2 % étaient sessiles, 20,9 % plans et 11,9 % pédiculés. Les polypesétaient localisés dans le côlon droit (en amont de l’angle colique gau-che) dans 62,4 % des cas et dans le côlon gauche et le rectum dans37,6 % des cas. La fermeture de la cicatrice de polypectomie par clip(s) a été réalisée dans 53,7 % des cas. 7,9 % des patients étaient sousanticoagulants et 19,8 % sous antiagrégants plaquettaires. Des compli-cations ont été observées dans 7,6 % (29/378) des cas, dont quatre per-forations (1,1 %) et 25 hémorragies (6,6 %). L’évolution était favorablesous traitement conservateur ou endoscopique dans 96,5 % des cas ; un

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seul patient a dû être opéré dans les suites d’une perforation. Aucundécès n’a été constaté. Une complication était observée dans 8,4 %(20/236) et 6,3 % (9/142) des cas lors des résections de polypes ducôlon droit et gauche, respectivement (p = 0,6). Une perforation étaitobservée dans 1,3 % (3/236) et 0,7 % (1/142) des résections de polypesdu côlon droit et gauche (p = 1), respectivement. Le taux de survenued’hémorragie était de 7,2 % (17/236) à droite et 5,6 % (8/142) à gauche(p = 0,6), respectivement. En analyse univariée et multivariée, la prised’anticoagulants était le seul facteur significativement associé à la sur-venue de complications (p < 0,0001). Par contre, la localisation dupolype, sa taille, son caractère sessile ou pédiculé, la pose de clip(s),la prise d’antiagrégants plaquettaires et l’âge du patient n’apparais-saient pas de façon statistiquement significative comme des facteursprédictifs de complications.

Conclusion : Dans notre travail, la localisation colique droite ougauche n’apparaît pas comme un facteur de risque de complica-tions lors des résections endoscopiques de polypes colorectauxsupracentimétriques.

008743Développement d’un nouvel outil pour faciliterla dissection endoscopique sous-muqueuse : étuderandomisée de faisabilité sur un modèle porcinS. Leblanc1, A. Brehm2, A. Rouquette1, F. Prat11Paris, France2Munich, AllemagneOrateur : F. Prat

Introduction : La dissection endoscopique sous-muqueuse (ESD) estdésormais la méthode de référence au Japon pour le traitement endo-scopique des cancers superficiels du tube digestif. Son développe-ment en Europe reste limité en raison de la difficulté d’apprentissagede cette technique, de la durée du geste et de son coût. Un nouveloutil de dissection a été développé, possédant plusieurs « positions »de travail susceptibles de faciliter la dissection. L’objectif de ce tra-vail est de comparer ce nouvel outil à des instruments de dissectionactuellement disponibles dans une étude randomisée sur modèle ani-mal porcin.

Matériels et méthodes : Huit cochons étaient inclus dans cette étude,avec réalisation de deux dissections gastriques par animal par deuxopérateurs différents, avec randomisation pour chaque animal del’opérateur, de l’ordre de traitement des deux lésions, et de l’instru-ment utilisé (nouveau ou standard). La procédure était standardiséepour obtenir des lésions de même taille, sur le même site de dissec-tion (grande courbure gastrique) : après marquage d’une lésion vir-tuelle calibrée, la dissection était conduite de façon identique avecles deux instruments suivant la séquence soulèvement–incision cir-culaire, dissection du plan sous-muqueux. L’outil « standard » étaitun Dual Knife 1,5 mm (Olympus) ou un FlushKnife 1,5 mm (Fuji-film). Au cours de l’ESD avec le nouvel outil, les trois positions dis-ponibles (pointe, crochet, « faux ») étaient laissées à l’appréciationde l’opérateur. Les pièces réséquées étaient systématiquement analy-sées en anatomopathologie pour apprécier leur qualité, et mesurerl’épaisseur de la sous-muqueuse. Les animaux étaient euthanasiésaprès chaque séance, et une exploration par laparotomie de la paroigastrique était faite pour vérifier l’absence de perforation. Le critèreprincipal de jugement était la survenue de complications. Les critèressecondaires étaient : durée de la dissection endoscopique, durée de ladissection rapportée à la taille de la lésion, épaisseur de la sous-muqueuse.

Résultats : Aucune complication n’était observée dans l’étude, quelque soit le bistouri (absence de perforation, absence d’hémorragieimmédiate). Toutes les résections étaient réalisées en monobloc avec

des marges à l’extérieur du marquage. L’épaisseur de la sous-muqueuse sur les pièces de résection était semblable dans les deuxgroupes. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dutemps de dissection entre les deux groupes (durée totale moyenne :35,5 minutes dans le groupe « standard » et 29,6 minutes dans legroupe « prototype », p = 0,26), même après ajustement sur la tailledes lésions (respectivement 4,3 et 3,8 min/cm2, p = 0,24). Une netteréduction du temps de dissection était notée pour les dernières procé-dures réalisées avec le nouvel outil (cochons nos 6–8), portant en parti-culier sur la durée de la phase de dissection sous-muqueuse. La posi-tion en « faux » du prototype, qui permet la section sur un large frontparallèle à la sous-muqueuse, pourrait expliquer cette accélération del’ESD observée au cours de l’apprentissage.

Conclusion : Le nouveau bistouri à multiples positions permet des dis-sections endoscopiques sans morbidité supplémentaire à durée d’exa-men identique. Il pourrait permettre de réduire le temps de dissection,notamment dans la phase sous-muqueuse. Une étude sur un plus grandnombre de lésions est nécessaire pour vérifier cette hypothèse.

008826Dissection sous-muqueuse digestive avec un nouveaubistouri bifonction, couplant injection pulsée hautepression et coupe électrique : premier essai prospectifdans les différents sites du tube digestifM. Pioche, V. Lepilliez, M. Ciocirlan, C. Pinset, V. Hervieu, G. Poncet,P.-J. Valette, T. PonchonLyon, FranceOrateur : M. Pioche

Introduction : La dissection sous-muqueuse est la technique de réfé-rence pour la résection monobloc des lésions néoplasiques superficiel-les du tube digestif de plus de 1,5 cm ; celle-ci requiert au moins deuxtypes d’instruments : ceux permettant le soulèvement par injectionsous-muqueuse d’un soluté et ceux permettant la section. L’injectiondevant être renouvelée régulièrement pour maintenir le soulèvementau fur et à mesure de la section, un outil bifonction, permettant à lafois injection sous pression et section, a potentiellement plusieurs inté-rêts : 1) éviter les changements d’instruments ; 2) ne pas hésiter à injec-ter dès que nécessaire ; 3) rester en place tout au long de la procédure ;4) mieux soulever du fait de la haute pression. La société françaiseNestis® propose un nouveau système associant un injecteur haute pres-sion pulsé (1 à 25 bars) et des couteaux de design adaptés. Par rapportau système existant, le système Nestis a deux avantages : le cathéter estsouple permettant un traitement en rétrovision, et il supporte l’injectionsous haute pression des solutés macromoléculaires. Nous présentonsici le résultat de l’étude monocentrique ayant utilisé ce matériel pourla réalisation de 18 dissections sous-muqueuse (injection de sérumphysiologique) dans les trois sites du tube digestif chez l’homme.

Patients et méthodes : L’objectif de cette étude prospective était deréaliser 18 procédures d’ESD dans les trois sites du tube digestif (œso-phage, estomac, côlon-rectum) à l’aide du système de jet d’eau injec-tant du sérum physiologique afin d’évaluer la faisabilité et la sécuritéde l’ESD avec ce matériel. Les lésions muqueuses répondaient aux cri-tères de résection endoscopique japonais après un bilan endoscopiqueet échoendoscopique préalable.

Résultats : Dix-huit procédures ont été pratiquées chez 17 patients (unmalade avec deux LST rectales) sous insufflateur à CO2 par deux opé-rateurs experts (TP, VL). Les procédures étaient menées pour sixlésions de l’œsophage (deux adénocarcinomes sur Barrett, une dyspla-sie de haut grade [DHG] sur Barrett et trois carcinomes épidermoïdes),trois lésions de l’estomac (trois adénocarcinomes superficiels) et huitlésions rectales (quatre LST-G en DHG, une en DBG, un adénocarci-nome polypoïde. Le diamètre moyen était de 42,6 mm (17–106 mm)

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avec un temps moyen de procédure de 62,5 minutes (20–155). Deuxprocédures rectales étaient menées entièrement en rétrovision. Unehémostase prophylactique était systématiquement réalisée et aucuncas de perforation ou de saignement retardé n’est survenu. En coursde procédure, une déhiscence musculaire partielle a bénéficié de lapose de clips prophylactiques. Les 18 résections étaient monoblocs etsur le plan histologique : 15 des 18 résections étaient R0, un était Rx(problème de coupe histologique) et deux étaient R1 (marge latérale[LST rectale] et/ou profonde [épidermoïde]). Parmi ces lésions, quatreétaient T1sm1 : deux carcinomes épidermoïdes de l’œsophage (uneœsophagectomie et une radiothérapie), deux LST rectales et un adéno-carcinome gastrique. À trois mois, le suivi endoscopique est disponiblechez 11 patients sans aucune récidive locale y compris pour la LST àmarges positives (R1 latérale en DBG), un patient a bénéficié d’uneradiofréquence du reste de son œsophage de Barrett et un malade demucosectomie complémentaire sur d’autres lésions de Barrett.

Conclusion : Le système Waterjet Nestis apparaît fiable et efficace pourla pratique de l’ESD chez l’homme dans les différents sites du tubedigestif. Par la possibilité de réinjecter fréquemment et abondamment,il semble également apporter une certaine sécurité comme en témoignel’absence de perforation sur 18 procédures. Ce système permet égale-ment l’injection de solutions macromoléculaires visqueuses qui pour-raient encore augmenter la sécurité et l’efficacité de la procédure et quenous testerons bientôt dans le cadre d’un essai multicentrique.

Remerciements, financements, autres : Clara (Cancéropôle LyonRhône-Alpes Auvergne).

008831La toxicité intestinale de l’aspirine à faible dose estaggravée en cas de cirrhose : étude rétrospectivepar vidéocapsule chez des patients atteints d’anémieferripriveF. Ehrhard, H. Brixi, A. Heurgue-Berlot, B. Bernard-Chabert,F. Ramaholimihaso, G. ThiefinReims, FranceOrateur : F. Ehrhard

Introduction : Il est bien établi que l’aspirine à faible dose (AFD) induitdes lésions muqueuses de l’intestin grêle sous forme d’érosions et/oud’ulcérations. La tolérance de ce traitement chez les patients cirrhotiquesn’a jamais été évaluée. L’objectif de cette étude était de comparer parcapsulocopie les lésions intestinales induites par l’AFD au long courschez des patients atteints de cirrhose et des patients non cirrhotiques.

Patients et méthodes : Nous avons relu rétrospectivement les enregis-trements des vidéos capsules du grêle de tous les patients cirrhotiqueset non cirrhotiques traités par AFD au long cours (> 3 mois) qui ont étéexplorés pour une anémie par carence martiale entre janvier 2005 etseptembre 2013 dans notre service d’hépatogastroentérologie. Le nom-bre et la prévalence des lésions muqueuses de l’intestin grêle ont étéévalués par deux endoscopistes en aveugle du statut hépatique. Lesrésultats obtenus dans les deux groupes de patients cirrhotiques etnon cirrhotiques ont été comparés par le test t de Student ou le test deMann-Whitney pour les données quantitatives et le test du Chi2 pourles données qualitatives.

Résultats : Cinquante-deux patients ont eu une vidéocapsule pourbilan d’une anémie par carence martiale. Parmi eux, neuf patientsétaient atteints d’une cirrhose (six Child-Pugh A et trois Child-PughB). La cirrhose était d’origine alcoolique dans deux tiers des cas, méta-bolique dans deux tiers des cas et virale C pour deux des neuf patients.Des signes d’hypertension portale étaient observés au niveau du tractusdigestif haut chez un tiers de ces patients. Il n’y avait pas de différencesignificative entre les populations de patients cirrhotiques et non cir-

rhotiques pour l’âge (64,3 ± 7,9 vs 70,5 ± 11,2 respectivement ; p =0,13) et le sex-ratio (77,8 d’hommes vs 66,7 % ; p = 0,80). Chez lespatients cirrhotiques, 55,6 % prenaient une dose d’AFD supérieure à75 mg/j contre 39,5 % dans l’autre groupe (p = 0,68). L’anémie étaitplus sévère dans le groupe des patients cirrhotiques sans atteindre lasignificativité (taux d’Hb minimal de 68 vs 76 g/l ; p = 0,08). Lestaux de transfusion n’étaient pas différents dans les deux groupes(88,9 vs 66,7 % ; p = 0,18). La prévalence des érosions et/ou ulcéra-tions était plus élevée chez les patients atteints d’une cirrhose (88,9 vs55,8 %, p = 0,06), et ces lésions étaient significativement plus nom-breuses dans ce groupe (médiane = 2 [extrêmes : 0–125] vs 1 [0–15] ;p = 0,01). Comme attendu, les angiodysplasies étaient plus fréquenteschez les patients cirrhotiques (77,8 vs 39,5 % ; p = 0,08), et leur nom-bre était significativement plus élevé dans ce groupe (médiane = 2 [0–48] vs 0 [0–11] ; p = 0,01).

Conclusion : La toxicité intestinale de l’AFD est plus sévère en cas decirrhose. La prévalence des lésions endoscopiques du grêle est de l’or-dre de 90 %, et l’atteinte est significativement plus sévère. La prescrip-tion d’AFD dans cette population doit donc être prudente, et la respon-sabilité de lésions du grêle doit être évoquée en cas d’anémieinexpliquée sous AFD au long cours.

008842Cholangiopancréatographie rétrograde à l’aided’un entéroscope simple ballon : indications et efficacitéaprès modifications anatomiques chirurgicalesT. Aouattah1, C.-P.-R. Yeung2, H. Piessevaux3, P. Deprez41Ottignies, Belgique2Haine-Saint-Paul, Belgique3Louvain, Belgique4Bruxelles, BelgiqueOrateur : T. Aouattah

Introduction : La cholangiopancréatographie rétrograde (CPRE) chezles patients avec une modification anatomique après chirurgie reste unacte difficile dont la demande croît du fait de la plus grande pratique dechirurgie bariatrique. Différentes techniques permettent l’accès à lavoie biliaire dont récemment les techniques hybrides laparoendoscopi-ques. La CPRE avec un entéroscope simple ou double ballon est latechnique la plus fréquemment utilisée pour parvenir à un geste théra-peutique. Nous rapportons notre expérience quant à la faisabilité, lasécurité et le succès de la technique avec entéroscope simple ballon.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant lesexamens réalisés entre avril 2008 et janvier 2013. L’endoscope utiliséétait un SIF Q 180 (Olympus Belgium). Les procédures ont été réaliséessous anesthésie générale avec intubation, en décubitus dorsal ou ventral,avec insufflation CO2. Les indications des examens comportaient soitdes problèmes biliaires (cholestase, lithiase, sténose anastomotique cica-tricielle ou tumorale), soit des indications pancréatiques (pancréatite sursténose anastomotique, suspicion d’ampullome ou d’obstruction).

Résultats : Au total 76 procédures ont été réalisées chez 62 patients,âge moyen 60 ans (21–85), dont 34 hommes et 28 femmes. La duréemoyenne des examens était de 88 minutes (22–230). La progression del’endoscope jusqu’à l’ampoule de Vater ou l’anastomose biliodigestiveou pancréaticodigestive a été obtenue dans 62/76 procédures (81,5 %).L’impossibilité à atteindre les voies biliaires ou pancréatiques était dueà une infiltration tumorale, à des phénomènes adhérentiels et parfois àla longueur de l’anse montée. Le cathétérisme biliaire et/ou biliopan-créatique a été obtenu dans 54 cas (71 %), avec réalisation de différentsactes thérapeutiques (9 sphinctérotomies, 17 dilatations par ballonnet,14 extractions de lithiase et pose de 20 prothèses biliaires plastiques oumétalliques). Neuf examens se sont révélés normaux (réalisés pour

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angiocholite et suspicion de lithiase). Deux complications immédiates(perforations du grêle) ont été traitées avec succès par chirurgie.

Conclusion : La cholangiopancréatographie rétrograde à l’aide d’unentéroscope simple ballon chez les patients avec modification anato-mique postchirurgicale est faisable, permettant des actes diagnostiqueset thérapeutiques dans plus de 70 % des cas, justifiant que cette tech-nique reste à réaliser en première intention.

008918Acceptabilité de la fibroscopie œsogastroduodénale sansanesthésie chez les patients marocains : étudeprospectiveS. Oussama, M. Tahiri, R. Meharich, A. Bellabah, W. Badre, F. Haddad,W. Hliwa, R. AlaouiCasablanca, MarocOrateur : S. Oussama

Introduction : La fibroscopie œsogastroduodénale est l’examen leplus performant en matière d’exploration du tractus digestif haut. Ellea un intérêt diagnostique et thérapeutique. Le confort des patients aucours de cette exploration représente l’une des priorités de la prise encharge des patients dans les services de gastroentérologie. Le but denotre travail est d’évaluer l’acceptabilité de la fibroscopie digestivehaute sans anesthésie chez les patients marocains et d’identifier lesprincipaux facteurs qui y sont liés afin d’améliorer les conditions desa réalisation.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée auservice de gastroentérologie du centre hospitalier universitaire Ibn-Rochd incluant 88 patients ayant bénéficié d’une fibroscopie digestivehaute sans anesthésie par le même groupe d’opérateurs. L’acceptabilitéde la fibroscopie œsogastroduodénale (FOGD) était définie par lavolonté de répéter l’examen dans les mêmes conditions en cas d’indi-cation. Les facteurs mesurables (anxiété avant le geste, douleur, nau-sées, sensation d’étouffement, anxiété au cours de l’examen, désagré-ment après l’exploration) étaient évalués par une échelle analogiquevisuelle (EVA). Les autres facteurs étudiés étaient : l’âge, les antécé-dents psychiatriques, l’antécédent d’une FOGD sans anesthésie, la qua-lité de l’information sur le déroulement de l’examen, le niveau socio-économique et le niveau d’études.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 48,8 ans (15–79 ans),avec une prédominance masculine (sex-ratio = 1,4). La durée moyennede l’examen était de 6,6 minutes (4–16 minutes). 46,5 % des patientsavaient déjà bénéficié d’une FOGD antérieure. Seuls 43 % des patientsont accepté de refaire l’examen endoscopique dans les mêmes condi-tions si une nouvelle indication se poserait. 78,4 % des patients étaientanxieux avant le geste (EVA moyenne : 6/10). Cinquante-neuf pourcent des patients ont ressenti une douleur au cours du geste (EVAmoyenne : 5,1/10). Une sensation d’étouffement était retrouvée chez69,3 % des patients (moyenne de l’EVA : 5,2/10). 96,5 % des patientsont ressenti des nausées au cours du geste (EVA moyenne : 6,3/10). Lessujets âgés de plus de 60 ans étaient moins tolérants (32 % acceptaientde refaire l’examen versus 44,4 % des sujets âgés de moins de 60 ans).Les sujets de sexe masculin avaient mieux toléré le geste (46,2 %avaient accepté de refaire l’examen versus 33,3 % des sujets de sexeféminin). Les sujets ayant ressenti une douleur au cours du geste endo-scopique et les sujets anxieux étaient moins tolérants et refusaient plussouvent de refaire la FOGD (67,8 % des sujets ayant ressenti une dou-leur refusaient de refaire le geste versus 42 % des sujets chez qui laFOGD n’était pas douloureuse, tandis que 66 % des sujets anxieuxrefusaient de refaire l’examen versus 47 % des sujets non anxieux).

Conclusion : Plus de la moitié des patients marocains ne tolèrent pasl’endoscopie digestive haute sans anesthésie. Cette tolérance semble

encore moins bonne chez les sujets de sexe féminin, les sujets âgés etles sujets anxieux. La réalisation de la fibroscopie digestive haute soussédation pourrait améliorer le confort chez ces patients.

008935Sangsue du carrefour aérodigestif : extractionendoscopique. Situation exceptionnelleM. Acharki, H. Elbacha, N. Kabbaj, N. AmraniRabat, MarocOrateur : M. Acharki

Introduction : Il s’agit d’une vidéo de 3 minutes 12 secondes montrantune extraction endoscopique d’une sangsue vivante de 10 cm au niveaudu carrefour aérodigestif.

Patients et méthodes : Nous rapportons une vidéo d’extraction endo-scopique d’une sangsue chez un patient de 32 ans, habitant à la cam-pagne, sans antécédents pathologiques. Le patient rapportait l’ingestionun mois auparavant d’une eau de rivière contenant un petit ver demoins d’un centimètre. Il a présenté dix jours plus tard une symptoma-tologie faite d’une toux associée à des épisodes d’hémoptysie de faibleà moyenne abondance, d’aggravation progressive avec des épisodesintermittents d’aphonie. Le tout évoluant dans un contexte d’apyrexieet de conservation de l’état général. L’examen clinique de ce patientétait normal. La radiographie thoracique montrait des opacités nodulai-res alvéolaires bilatérales prédominant du côté gauche. La numérationformule sanguine, le bilan d’hémostase et l’ionogramme sanguinétaient normaux. La fibroscopie bronchique objectivait une formationnoirâtre, lisse, mobile, située juste au-dessus des cordes vocales, faisantsaillie dans le larynx avec obstruction parfois totale de ce dernier. Lepatient nous a été confié après échec d’extraction perbronchoscopique.

Résultats : La gastroscopie a objectivé l’existence d’une sangsuevivante ayant atteint 10 cm de long localisée au niveau du carrefouraérodigestif (description brève de la sangsue). L’extraction a été réali-sée à l’aide d’une pince à crocodile. L’acte endoscopique a duré15 minutes. Les suites du geste endoscopique ont été marquées par ladisparition des symptômes. Le patient a quitté l’hôpital après24 heures.

Conclusion : À travers cette situation rare, nous pouvons déduirequ’une sangsue peut atteindre dans un milieu propice, notamment lamuqueuse, la taille de 10 cm. L’extraction endoscopique requiert dela patience de la part de l’opérateur, à savoir la conservation de l’inté-grité du ver, car sa rupture expose au risque d’inondation bronchiqued’inhalation de fragments. Aussi une attention particulière doit êtreaccordée à la technique de prise du ver par la pince, qui doit être réali-sée au moment du déplacement de la sangsue et plus précisément aprèsla levée de sa ventouse.

008956Les lésions digestives hautes chez l’hémodialysechronique : à propos de 36 casA. El Khalifa, K. Brari, A. Bellabah, W. Badre, F. Haddad, M. Tahiri,R. Alaoui, W. HliwaCasablanca, MarocOrateur : A. El Khalifa

Introduction : Les complications digestives sont fréquentes au coursde l’insuffisance rénale chronique terminale, et restent dominées par leslésions de la muqueuse gastroduodénale. Le but de ce travail était dedéterminer leurs prévalences chez les patients en hémodialyse pério-dique et d’évaluer l’apport de la fibroscopie œsogastroduodénale(FOGD) chez cette population.

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Matériels et méthodes : Étude rétrospective qui a intéressé 36 patientshémodialysés chroniques depuis au moins 12 mois. L’ensemble desmanifestations digestives a été noté, et les différents aspects lésionnelsont été déterminés par fibroscopie digestive haute, nous avons recueillitoutes les données cliniques, biologiques à partir des dossiersmédicaux.

Résultats : Il s’agissait de 12 hommes (33,5 %) et 24 femmes (66,5 %).L’âge moyen était de 53 ± 13 ans (29–77). La durée moyenne de dia-lyse est de 135,8 ± 44 mois (36–234 mois). Les symptômes digestifsont été retrouvés chez les patients : il s’agissait de vomissements(57 %), d’épigastralgies (25 %), d’hématémèse (4,2 %) et de méléna(12,5 %), et la résistance à l’érythropoïétine (5 %). La FOGD a montrédes lésions différentes (94,5 %) : une pangastrite (25 %), une gastriteantrale (16,6 %), une bulbite érosive (13,8 %), une œsophagite (8,3 %)et une duodénite (8,3 %). Deux cas de polypes ont été trouvés, et unseul cas de varices œsophagiennes. La recherche d’Helicobacter pylori(HP) était positive chez 70 % des malades. Un traitement spécifique aété instauré dans tous les cas.

Discussion : Les lésions digestives sont fréquemment associées à l’in-suffisance rénale. Elles sont symptomatiques dans 70 à 79 % des cas.La qualité de la correction métabolique de l’IRC peut permettre la limi-tation ou la régression de ces lésions en association avec des traite-ments plus spécifiques.

Conclusion : Les lésions digestives hautes chez les patients hémodia-lysés chroniques sont fréquentes, qui nécessitent une surveillancerigoureuse et la mise en œuvre de stratégies thérapeutiques efficaces.

008977Dilatation endoscopique des sténoses ulcéreusesbulbaires : résultats et facteurs prédictifsde son efficacité : étude de 34 casK. El Jeri, M. Mahmoudi, S. Bouzaidi, S. Ayadi, M. Sabbah,R. Dabbech, H. Mekki, L. Mouelhi, F. Houissa, S. Khedher, M. Salem,Y. Said, T. NajjarTunis, TunisieOrateur : M. Mahmoudi

Introduction : La sténose pyloroduodénale est une complication de lapathologie ulcéreuse gastroduodénale devenue de plus en plus rare.Elle était une indication chirurgicale absolue avant l’avènement du trai-tement médical et du traitement endoscopique. Le but de ce travail étaitd’évaluer les résultats du traitement endoscopique des sténoses bulbai-res d’origine ulcéreuse et de déterminer les facteurs prédictifs de mau-vaise réponse au traitement endoscopique.

Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospectiveincluant les malades présentant une sténose bulbaire d’origine ulcé-reuse qui étaient traités par une dilatation endoscopique hydrosta-tique, pendant la période comprise entre 2000 et 2013. Le diagnosticétait confirmé par la fibroscopie œsogastroduodénale et/ou le transitœsogastroduodénal. Un traitement antisécrétoire, Inhibiteur de lapompe à proton (IPP) double dose, était instauré systématiquement.La dilatation était réalisée au ballonnet en utilisant différents diamè-tres variant entre 12 et 18 mm. La pression utilisée variait entre troiset huit atmosphères. La bonne réponse au traitement était jugée sur laclinique, et le contrôle endoscopique fait dans un délai de deux à troismois. Une étude statistique utilisant le logiciel SPSS était réaliséepour la détermination des facteurs prédictifs de mauvaise réponse autraitement endoscopique.

Résultats : Nous avons colligé 34 malades, l’âge moyen était de 53 ans(34–84 ans), il s’agissait de 24 hommes et 10 femmes avec un sex-ratiode 2,4. Tous nos patients présentaient un syndrome de sténose diges-

tive haute. Le délai moyen d’évolution des symptômes était de3,5 mois [1–18]. Une prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens étaitnotée chez dix malades (29 %). Tous les patients présentaient une sté-nose infranchissable à la fibroscopie œsogastroduodénale avec un esto-mac de stase. Le TOGD était réalisé chez six malades et avait montréune sténose pylorique serrée. Tous les malades avaient reçu une trithé-rapie anti-Helicobacter pylori (HP) suivie par un traitement de conso-lidation à base d’IPP avec un taux d’éradication de 78 %, confirmée pardes biopsies faites lors d’une endoscopie de contrôle. Le nombremoyen des séances de dilatation était de deux [1–3]. Une seule séancede dilatation était suffisante dans 30 % des cas. Aucune complicationn’était notée. L’endoscopie de contrôle montrait une sténose franchis-sable et un bulbe cicatriciel. Le traitement chirurgical était indiqué danssept cas (20 %) après échec de trois séances de dilatation. Les facteursprédictifs d’échec du traitement endoscopique étaient la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, un délai prolongé entre le début de lasymptomatologie et la consultation, la persistance de HP. Il n’y avaitpas de corrélation entre l’âge, le sexe, le tabagisme, le nombre de séan-ces de dilatation et l’efficacité du traitement endoscopique.

Conclusion : La dilatation endoscopique associée à l’éradication deHP constitue un traitement efficace et peu agressif de la sténose ulcé-reuse pylorobulbaire.

008983Dilatations des sténoses organiques bénignesde l’œsophage : quelle technique pour quelle sténose ?S. Ouahou, M. Salihoun, N. Kabbaj, L. Amrani, Z. Chaoui, M. Acharki,N. AmraniRabat, MarocOrateur : S. Ouahou

Introduction : Les sténoses bénignes de l’œsophage (SBO) sont unecomplication rare. La dilatation endoscopique par les bougies deSavary-Gillard (BSG) ou les ballonnets hydrostatiques reste le traite-ment de choix. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiquesépidémiologiques, endoscopiques, thérapeutiques des SBO et de com-parer l’utilisation des bougies aux ballonnets ainsi que l’impact del’étiologie de la sténose et du nombre de dilatations sur l’évolution.

Matériels et méthodes : Cent cinq patients ayant une dysphagie per-manente ou récidivante ont bénéficié d’une dilatation endoscopiquepour une SBO entre janvier 2006 et octobre 2013. En fonction de latechnique de dilatation, nous avons comparé l’évolution de deux grou-pes (groupe 1 : BSG et groupe 2 : ballonnets hydrostatiques) et nousavons corrélé la nature de la SBO à l’évolution ainsi que le nombre dedilatations à l’évolution. Les variables étudiées ont été comparées selonle test du Chi2 et le test de Fisher. Le seuil de significativité a été fixé àp < 0,05.

Résultats : L’âge moyen est de 43 ans avec une prédominance fémi-nine dans 63,8 %. La dysphagie est constante. Les étiologies sont lessténoses : peptiques : 38 % (40 cas), liées au syndrome de Plummer-Vinson (SPV) : 31,5 % (33 cas), anastomotiques : 13,4 % (14 cas),postradiques : 9,5 % (10 cas), caustiques : 6,7 % (7 cas) et un seulcas de sténose postinfectieuse (0,9 %). 87,6 % (92 cas) sont dilatésaux BSG (groupe 1) et 12,4 % (13 cas) au ballonnet hydrostatique(groupe 2). Deux cent cinquante-six séances de dilatation ont été réali-sées. La moyenne de séance par patient est de deux séances [1–10].Aucune complication immédiate après la dilatation n’est survenue.L’évolution est marquée par le succès dans 96,2 % des cas, mais unéchec de dilatation a été noté dans 3,2 %. Le recul moyen était de31,5 mois. La comparaison des deux groupes en fonction du nombrede dilatations trouve un p = 0,8 (non significatif). La corrélation bilaté-rale de Pearson des groupes 1 et 2 à l’évolution au long terme trouve unp = 1 (non significatif). La corrélation entre la nature de la sténose au

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nombre de dilatations est significative avec un p = 0,01. Les SBO liéesau SPVet les sténoses peptiques répondent mieux aux dilatations endo-scopiques avec un résultat global satisfaisant de 100 %. En analysemultivariée, la corrélation entre la nature des SBO et l’évolution aulong cours est significative avec un p < 0,05.

Conclusion : Les deux techniques de dilatation sont efficaces à court età long terme. L’étiologie de la sténose influence le nombre de séancesrequises ainsi que l’évolution. Le recours aux ballonnets hydrostati-ques tend à supplanter actuellement l’utilisation des bougies maisavec un coût plus élevé. Dans notre étude, le taux d’efficacité des pro-cédures de dilatation était de 96,2 % avec une utilisation de bougiesplus fréquente.

008988Les urgences en endoscopie digestive haute à proposde 319 cas : expérience du CHU de CasablancaA. El Khalifa, F.-A. Ibn Ghazala, A. Bellabah, M. Tahiri, W. Badre,W. Hliwa, F. Haddad, R. AlaouiCasablanca, MarocOrateur : A. El Khalifa

Introduction : L’endoscopie digestive en urgence est depuis long-temps incontournable, notamment en présence d’une hémorragiedigestive. Les progrès techniques incessants font que l’endoscopie enurgence est devenue un acte médical de haute technicité qui doit asso-cier efficacité et sécurité. Le but du travail est de rapporter les différen-tes situations nécessitant la réalisation d’une endoscopie en urgencedans notre contexte.

Matériels et méthodes : Une étude prospective étalée sur quatre moiset regroupant 319 patients colligés au service d’hépatogastroentérolo-gie du CHU Ibn-Rochd.

Résultats : Les hémorragies digestives hautes viennent en premièreposition, représentant 33 % des FOGD réalisées. L’âge moyen despatients est de 51,8 ans avec une prédominance masculine, le délai deréalisation de FOGD est de 26 heures, l’abondance est difficile à appré-cier, l’hémoglobine moyenne est à 7,6 g/dl, 50 % de nos patients ontbénéficié d’une transfusion avec un nombre moyen de culots globulai-res transfusés de 2, toutes nos FOGD sont réalisées sans sédation avecsurvenue d’incidents dans 3 % des cas, 9 % des patients étaient connuscomme cirrhotiques. Les étiologies sont prédominées par la rupture deVO et les ulcères. Les hémorragies digestives basses viennent endeuxième position, représentant 21,8 % des FOGD réalisées, l’âgemoyen est de 53 ans avec une légère prédominance masculine, ledélai de réalisation de l’endoscopie est de 55,71 heures, l’hémoglobinemoyenne est de 6,5 g/dl, 60 % des patients ont bénéficié d’une trans-fusion avec un nombre moyen de culots globulaires transfusés de 3,toutes nos fibroscopies sont réalisées sans sédation, sans survenue d’in-cidents notables. Les étiologies sont prédominées dans ce cas par lesulcères. En troisième position, nous retrouvons l’ingestion de produitscaustiques représentant 10,92 % des endoscopies digestives réalisées :l’âge moyen est de 30 ans, prédominance féminine, le produit le plusfréquemment ingéré est l’acide chlorhydrique, le délai de réalisation deFOGD est de 12 heures, les lésions sont classées selon la classificationde Discostanzo, la gastrite caustique stade I est la lésion la plus fré-quemment retrouvée. Les autres indications pour réalisation de l’endo-scopie digestive en urgence sont les vomissements (6,72 %), la dyspha-gie (3,36 %), l’ingestion de corps étrangers (2,52 %), les anémiessévères sans hémorragie digestive extériorisée dans (1,68 %) des caset enfin une endoscopie réalisée pour suspicion de fistule œsotrachéale.

Conclusion : L’hémorragie digestive représente l’étiologie nécessitantla réalisation d’une endoscopie digestive haute en urgence la plus fré-quemment rencontrée dans notre formation. La fibroscopie œsogastro-

duodénale joue un rôle primordial diagnostique, thérapeutique et pro-nostique. La prise en charge reste néanmoins conditionner par le terraindu patient.

008877Apport de l’entéroscopie double ballondans les hémorragies digestives obscuresI. Mellouki, H. Irhoudane, M. El Yousfi, N. Aqodad, M. El Abkari,A. Ibrahimi, D.-A. BenajahFès, MarocOrateur : H. Irhoudane

Introduction : Les hémorragies digestives obscures (HDO) représen-tent environ 3 à 5 % de l’ensemble des saignements digestifs. Elles sedéfinissent comme un saignement isolé ou répété, et dont l’origine nepeut être identifiée par l’endoscopie digestive conventionnelle, à savoirl’endoscopie œsogastroduodénale et la coloscopie. La plupart deslésions étant situées dans le grêle proximal. L’entéroscopie double bal-lon (EDB) et la vidéocapsule endoscopique (VCE) ont révolutionnél’approche diagnostique des HDO. Ainsi, le taux de détection desHDO par EDB atteint 43 à 60 % selon les études. Le but de ce travailest d’évaluer l’apport de l’EDB réalisée par voie haute sans VCE préa-lable pour explorer des hémorragies digestives obscures au sein du ser-vice de gastroentérologie du CHU Hassan-II de Fès.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive etanalytique, allant du mois d’octobre 2009 jusqu’au mois de janvier 2012.Ont été inclus tous les patients répondant aux critères de définition desHDO. Les variables quantitatives ont été décrites en termes de moyenneet écart-type et les variables qualitatives en termes de pourcentage.

Résultats : Dix cas ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen despatients était de 38,8 ans [18–61], 100 % étaient des hommes. Huitpatients avaient une hémorragie digestive extériorisée et deux présen-taient un syndrome anémique. Tous les patients avaient une anémiehypochrome microcytaire avec un taux moyen d’hémoglobine de5,9 g/dl. Avant la réalisation de l’EDB, un entéroscanner abdominal aété réalisé chez huit patients, il avait objectivé un épaississement intes-tinal chez cinq patients, une masse tumorale dans deux cas et était nor-mal dans un cas. L’EDB a été faite via un abord oral chez l’ensembledes patients. Elle a objectivé dans cinq cas un processus tumoral dontl’analyse histologique a mis en évidence un lymphome malin nonhodgkinien B à grandes cellules dans un cas, un adénocarcinomemoyennement différencié dans un cas, un carcinome neuroendocrinedans un cas et dans deux cas l’étude anatomopathologique était nonspécifique. Des ulcérations ont été objectivées dans deux cas, un aspectde maladie cœliaque dans deux cas, et dans un cas l’examen endosco-pique était normal. Aucun geste thérapeutique n’avait été réalisé.Aucune complication liée à l’EDB n’avait été notée.

Conclusion : L’EDB est un moyen diagnostique efficace et anodindans les HDO. Elle a permis de porter un diagnostic positif dans90 % des cas dans cette petite série. L’inclusion est toujours en coursafin d’augmenter le nombre des patients inclus et de mieux apprécier lasensibilité et la spécificité diagnostiques de cette méthode dans lesHDO.

008878Utilité du phloroglucinol dans les coloscopiesde dépistageM. Chemaly1, P. Saniour1, E. Hobeika2, A. Chemaly1, L. Khairallah11Beyrouth, Liban2Dora-Baouchrieh, LibanOrateur : M. Chemaly

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Introduction : La coloscopie est l’examen de référence pour le diag-nostic des lésions néoplasiques du colorectum. L’objectif de cette étudeest d’estimer l’utilité d’administrer le phloroglucinol Spasfon® eninjection intraveineuse avant la coloscopie sur la facilité de réalisationdu geste, le taux de détection de lésions néoplasiques et surtout sur ladiminution de la dose de propofol administrée au patient. Cette étudeprospective randomisée et en double insu est faite dans le cadre d’ad-ministration du propofol par le gastroentérologue lui-même.

Matériels et méthodes : Deux cents patients de moins de 65 ans admisà l’hôpital Saint-Joseph pour une coloscopie de dépistage ayant unrisque anesthésique ASA I et une préparation colique satisfaisante ontété randomisés en deux groupes ; le premier groupe de patients (S1)recevant une injection de Spasfon® i.v. 80 mg 15 minutes avant la colo-scopie, et le second groupe (S0) de patients recevant une injection deplacebo. Deux opérateurs expérimentés ont réalisé les coloscopies avecdes endoscopes à rigidité progressive. L’initiation de l’anesthésie étaitfaite par 1 mg de midazolam et 20 mg de péthidine i.v., le propofolétant administré à la demande au décours de l’ascension de la colo-scopie (et non au retrait de l’endoscope).

Résultats : Quatre-vingt-seize coloscopies ont été réalisées par le pre-mier opérateur et 104 par le second. Toutes les coloscopies ont permisune intubation cæcale. Il n’a pas été observé de différence statistique-ment significative entre les groupes S1 et S0 concernant le taux dedétection d’adénomes (adenoma detection rate). Le temps moyenpour l’intubation cæcale a été de 6 minutes 32 secondes avec une dif-férence statistiquement significative en faveur du groupe S1 (5 minutes

34 secondes vs 8 minutes 2 secondes [p = 0,035]). L’EVA de l’impor-tance des spasmes et de la difficulté de réalisation de la coloscopie estlà aussi statistiquement significative en faveur du groupe S1 p = 0,043et p = 0,032 respectivement. La dose moyenne de propofol utilisée dansle groupe S1 (50 mg) est significativement plus basse (p = 0,031) quecelle utilisée dans le groupe S0 (90 mg). Il n’a pas été observé de diffé-rence statistiquement significative entre les deux opérateurs sur tous lesplans analysés.

Discussion : L’administration de 80 mg de phloroglucinol i.v. avant lacoloscopie ne permet pas l’augmentation du adenoma detection rate,par contre, elle laisse percevoir le geste comme plus simple, probable-ment par la diminution des spasmes rencontrés. Elle rend la coloscopieplus rapide et surtout diminue substantiellement la quantité de propofolutilisée pour accomplir le geste. Cela trouve un intérêt particulier dansle cadre de l’administration du propofol par les gastroentérologuesdans le sens où cela pourrait diminuer les risques de l’anesthésie, letemps passé au bloc d’endoscopie et donc d’augmenter la rentabilitéde la coloscopie de dépistage tant sur le plan économique que sur leplan de la sécurité du patient.

Conclusion : L’administration du propofol par le gastroentérologuepour les gestes endoscopiques est une pratique en grande expansion,l’injection intraveineuse de phloroglucinol (Spasfon®) avant la colo-scopie non seulement facilite le geste mais aussi le rend plus rapide,elle implique de même une diminution de la quantité de sédatifs aucours de la coloscopie la rendant plus sûre, rapide et donc rentable.

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