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Camille Caesar Camille Caesar portfolio

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Page 1: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Camille CaesarC a m i l l e C a e s a rportfolio

Page 2: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g
Page 3: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Parcours, en brefTravail personnel de fin d’ étude

Parcs / jardinsTerritoires

Agro-écologieVoyages, près de chez moi et un peu plus loin

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Parcoursen bref

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EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES

C a m i l l e C a e s a r

Diplôme de paysagiste D.P.L.G / E.N.S.A.P Bordeaux (33)Habiter la diagonale du vide, d’un lieu aux territoires / AveyronObservation participante à la ferme autogérée La Tourmentarié (12)Mieux connaître des pratiques habitantes : un outil pour interroger la place des espaces vivriers dans les paysages de la vallée du Rance

Juin 2015

Semestre Erasmus à la Swedish Univeristy of Agricultural Sciences, Alnarp, SuèdeInitiation aux concepts de l’ agroécologie et de la psychologie environnementale

DIPLÔMES

2010 Licence «Techniques du végétal », École du Breuil, Paris

B.T.S.A Aménagements du paysage, LEGTA Saint Germain-en-Laye(78)

Baccalauréat Economique et Social, Lycée J.J Rousseau, Montmorency (95)

2013/2014

2009

2006

2014 Stage auprès de l’ agence La Motrice, paysage & urbanisme / Mur-de-Barrez (12) / 1 moisEncadrement d’une enquête d’urbanisme participatif (programme «Habiter autrement les centre-bourgs»), Olliergues (63)

Sept. 2014Avril 2015

Voyage à la rencontre de collectifs paysans auto-gérés (Ariège, Tarn, Haute-Garonne, Aveyron) et séjours d’ observation participante à La Remoutarié (12)

28 ans30 bld Lazare CarnotAppt 2831000 [email protected]

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COMPÉTENCES PERSONNELLES

Utilisation quotidienne de la suite Adobe CC 2014 Photoshop, Illustrator, InDesign

LOGICIELS

LANGUES

Maîtrise de Sketchup 2013 et Autocad 2010

Randonnée: Martinique, Suède, Finlande, Irlande, Portugal, Corse, Pyrénées ariègeoises, Pyrénées catalanes...

LOISIRS

Photographie, croquis, linogravure, jardinage potager et ornemental, cueillettes diverses et variées...

DIVERS Permis B

Anglais couramment lu, écrit et parléEspagnol: notions

Stage chez P. Janina et E. Kessler, ferme du Carabus / Montgesty (46) / 1 moisInitiation au maraîchage en permaculture auprès d’ une A.M.A.P

2012

Stage de terrain chez Demercy paysages, entreprise de jardins pour particuliers / Bordeaux (33) / 1 moisDécouverte des pratiques de création de jardins au Cap Ferret

2011

Stage au Potager, château de Fleury-en-Bière (77) / 1 moisEntretien d’un jardin patrimonial et propositions de gestion

2010

Stage à l’ agence La compagnie du Paysage, architectes paysagistes / Paris 10ème / 1 moisDéfinition de palettes végétales, mise en page sur Adobe InDesign, retouches de plans sur Autocad...

2009

Stage aux Ballindoolin House & Gardens / Irlande / 1 moisEntretien d’un jardin patrimonial: découverte des principes de composition et de gestion du mixed border

2008

Végétalisation d’ une terrasse en logement collectif, Paris 14eConception et mise en oeuvre

2011

Stage à la Direction Départementale des Territoires du Cantal / Aurillac (15) / 1 moisApprofondissement d’ une piste de réflexion autour de la création d’un sentier de territoire en vallée de la Cère

2013

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Travail personnel

de fin d’ étude

t.p.f.e.

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D’ un lieu aux territoires : récits du vivrier

LA

DU

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Bruissements d’ herbes. Toutes sortes d’ herbes. Cris d’oiseaux. Tracteur en action. Tracteurs délaissés. Marcheurs désorientés. Mirage d’un étang qui se fait lac. Effluves de mûres écrasées. Arbres, petits et grands. Brises et rafales. Galets. Roches. Terres. Eaux

avant-propos

.

«On y trouve tout (de tout) [...] tout y contraste et s’ y conjoint».

Cette synthèse du concept chinois de paysage par François Jullien n’est elle pas un peu celle -stéréotypée- de la campagne?

Ce diplôme répond à mon intérêt croissant pour les manières d’ habiter qui font le plus possible avec un milieu dont nous avons la responsabilité de prendre soin. Trois recherches complémentaires en ont animé la réalisation.

La première est agricole.

Ces années à l’ ENSAP m’auront permis de m’ interroger sur le rôle que tiennent toujours agricultrices et agriculteurs dans la fabrication de notre société et de ses paysages.

Un rôle d’ autant plus immense que le modèle de l’ exploitation agricole continue de remplacer des modèles familiaux poussés à se rationaliser, et l’espace avec. Les conséquences sont nombreuses et connues, parfois jusqu’à l’ écœurement médiatique.

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Ainsi, aborder le projet de territoire et la question de l’ espace rural nous mettent à l’ épreuve d’un malaise potentiel, du en grande partie à nos origines urbaines et à notre méconnaissance du monde agricole.

Si le paysage pris dans sa réalité concrète peut être un outil pour questionner les dimensions qui touchent à l’aménagement de notre habitat, comment l’utiliser pour saisir les particularités de l’ espace rural des faibles densités de population?

En quoi le paysage peut être un outil pour aborder la diversité des manières contemporaines d’ habiter l’ espace rural?

Le jardin me préoccupe également.

Difficile de nommer ce qui se met à l’oeuvre chez soi dans l’ apparente banalité des gestes répétés au jardin... encore moins de le confier, au risque d’une impudeur, et de l’ emploi de formules convenues.

Les lignes qui démarquent les usages du vivrier de ceux du plaisir ont toujours bougées. En quoi une approche du projet agricole par le jardin participe à l’ évolution des manières d’ habiter la campagne?

La troisième question qui a motivée ce travail fondé sur une méthode de résidence, est la question habitante.

Nous sommes de plus en plus conscient.e.s de la nécessité de s’interroger sur les valeurs et intérêts que nous servons en tant que futur.e.s concepteur.trices.

En ce qui me concerne, je m’ intéresse à celles et ceux qui construisent dans les marges de la normalisation de l’ agriculture. Plus précisément, celles et ceux qui essayent de ré-inventer quelque part une condition paysanne sensible qui serait en prise avec des ressources: des relations au paysage.

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1 campagneLaen soi

Ce diplôme s’ organise autour de 4 chapitres complémentaires.

campagnevers cette

qui nourrit

Le 1er chapitre explore la notion de campagnes en marge de la métropole.

De quels autres rapports possibles au monde -sociaux, temporels, matériels- les territoires de cette fameuse diagonale du vide sont-ils la promesse?

Le concept de paysage y est convoqué dans ses dimensions de ressource et de représentations. Plus précisément, la manière dont sont représentées ces campagnes des marges depuis leurs images agricoles.

Dans le 2ème chapitre, je mets en lien certaines idées qui me paraissent fondamentales des concepts d’ habiter, de lieu et de milieux, et de la quête d’idéal qui les animent.

Cette recherche m’a amenée à m’intéresser aux profils de nouvelles paysannes et de nouveaux paysans, l’ organisation en collectif et ses variations d’ auto-gestion.

Elle m’a tout naturellement conduite à m’ engager dans un voyage à la rencontre de certains de ces collectifs, pour trouver le lieu d’ étude qui fournit la matière nécessaire à un troisième chapitre.

2

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En interprétant le matériau récolté, en le croisant avec d’ autres sources de connaissance de l’ évolution des paysages de la vallée (sources officielles et témoignages d’ habitants), il semble qu’un travail élargi à l’ échelle d’un territoire devienne possible.

La dernière partie de ce mémoire invite à initier une démarche d’inventaire de la diversité des espaces vivriers des vallées affluentes au Rance.

C’ est bien l’ idée d’un territoire commun qu’il s’ agit de continuer de faire exister, à travers ces fragments de paysages devenus confidentiels et les récits qui y sont attachés.

recenserun inventaire des vivriers

les oublies

paysages des montsdes

versLa Tourmentarie

SE SITUER:

renouveau d’ un hameauau

pays de l’ herbe

Cette 3ème partie constitue le coeur de mon diplôme.

J’y explicite tout d’ abord le choix du lieu d’ étude, et les défis qui le touchent dans un territoire dominé par l’ élevage laitier et des paysages peu valorisés dans les discours (marges des Grands Causses aveyronnais), en partie écartés des initiatives agricoles alternatives.

Je présente ensuite les outils d’ observation participante que j’ ai essayé d’ y développer pendant presque 5 mois et les logiques d’aménagement que ce séjour en immersion m’ a permis de cerner.

3 4

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Inverser le négatif

Source: personnelleRéalisé d’ après la carte des aires urbaines 2010, DATAR / www.datar.gouv.fr

Espace des faibles densités

Espace des aires urbaines

campagneLaen soi

Le terme de DIAGONALE DU VIDE a été inventé par les géographes, puis popularisé par la DATAR au sein des élites politiques. Il désigne un territoire théorique, s’ étendant des Ardennes aux Pyrénées, le plus marqué par l’ exode rural après-guerre.

On y trouve les plus faibles densités de population: moins de 30 habitants/km².

La définition que donne l’ INSEE complète cette approche éconimiciste de l’ espace rural, présenté comme résidu d’ un modèle d’urbanisme métropolitain. Cette hyper-ruralité (A. Bertrand, sénateur de Lozère, 2014) concernait 42% des communes et 8% de la population en 2006 (Insee). Une représentation plus diffuse d’ êtres humains qui pourrait coïncider avec le plein qu’occupe le reste du vivant, en particulier dans ses espaces agricoles.

Au départ de ce travail, il y a donc l’ envie de contribuer aux réflexions qui essayent de considérer ces territoires ruraux pour eux mêmes: inverser le négatif

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devenues objets d’ écologie récréative pour les

citadins que nous sommes...

DES CAMPAGNES

Faire la critique de l’ héritage laissé par les modernes et la diffusion des concepts attachés à celui de développement durable aidant ont mené à l’ idée d’une ville agglomérée, réconciliant espaces de la cité et ceux de la ruralité, continue de stimuler différents concepteurs (paysagistes, urbanistes, architectes, artistes) et expertis (sciences sociales, écologie, démocratie participative...). Le concept de parc agricole est notamment un des outils de projet opérationnel revendiqués (succès du parc de la Deûle).

vsRetours au jardin

La fabrication de l’ espace agricole est l’ affaire d’un peu plus de 10% d’ entre nous (les fameux 3,5% élargis*). Il existe des indices chiffrés de nouveaux désirs d’ agriculture, en particulier concernant les installations hors-cadre familial. Ces nouveaux paysans représentent aujourd’hui 1/4 des quelque 10 000 installations annuelles de jeunes agriculteurs (Le monde, 23/02/2013).

Ces projections ne prennent généralement pas en compte deux constats qui touchent à l’ évolution des activités agricoles, dans une perspective de souveraineté alimentaire accrue:

Rapprocher les lieux de création de biens végétaux et animaux de leurs lieux de consommation (circuits courts) nécessite d’agir sur leur vocation et leur destination. En Ile-de-France, en moyenne 90% des sols agricoles sont occupés par des grandes cultures (blé, org e, colza, betterave). D’ autre part, l’ alimentation animale est toujours la principale destination des productions végétales en mobilisant 64% des surfaces agricoles totales. (Terre de liens, 2012)

1

Parmis celles et ceux-ci, le besoin d’ inventer un mode de vie rural en prenant le meilleur de l’ urbain se pose dans le contexte d’une société post-carbone...des manières d’habiter qui reposent avant tout sur l’ acte de jardiner. Un «retour au jardin» que les pourfendeur.euse.s du modèle agro-industriel productiviste estiment inéluctable et déjà en marche (Rabhi, 2010).

2

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Matérialité vivante

Nouvelle lenteur

Une autre altérité

Imaginer comment habiter le rural aujourd’hui et après le pétrole ce serait quelque part «économiser, renouveler, recycler, cultiver» (Marcel O., 2012): soutenir des arts d’ habiter qui dépassent le clivage patrimonial -«d’un côté le culte des monuments, de l’ autre un sentiment de l’ utile de basse exigence formelle» (Marcel O., 2012).

Martin Vanier met en lumière 3 dimensions qui font du choix d’ habiter ces campagnes une option de nouveau désirable, riche d’une relation plus distendue mais féconde à la ville.

Plus que la question de nos rapports à une nature polysémique, c’est la recherche de contact à la matière vivante à travers les gestes les plus banals du quotidien qui distinguerait avant toute chose l’ habitat rural, dans l’ expérience que nous faisons de notre milieu. Plus précisément un contact direct : limiter les moyens de médiation à la matière, notamment en retrouvant des liens évidents entre culture, élevage et alimentation.

Cette cohérence avec des cycles redevenus célèbre plus largement une différence du rapport que nous entretenons à la vitesse. Si on n’ est pas moins mobile en campagne qu’ en ville, et de moins en moins exclu des échanges numériques, la distance des réseaux de grande vitesse implique plus que raisonner les déplacements: la campagne serait «l’ espace où la lenteur peut redevenir un projet parce qu’ ailleurs la vitesse les dévore tous»

Si l’ anonymat est un choix que permet la ville, nécessaire pour côtoyer des milliers d’ autres personnes au quotidien, il ne «résiste pas à l’ air des campagnes»: l’ arrivée progressive de néo-ruraux depuis la fin des années soixante, timide ou plus massive a renouvelé les règles d’ interconnaissance qui organisent la sociabilité rurale, notamment en ayant étroitement rapproché relations affinitaires et utilitaires.

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2/ Nous travaillons donc en particulier à préciser ce qui est commun à un ensemble d’ individus: comment pouvons nous participer aux décisions d’ aménagement qui touchent l’ espace commun?

3/ Il nous revient d’ accorder une place centrale aux relations que nous entretenons aux autres formes du vivant, animal et végétal dans nos manières de travailler

Je pense donc que nous sommes naturellement amené.e.s à nous interroger sur le sens du mot habiter.

campagnevers cette

qui nourritTrois convictions animent

la façon dont j’essaye d’ être paysagiste:

1/ Nous travaillons à la fois sur l’ expérience concrète et mentale que nous faisons de l’ espace.

Notre travail de terrain s’attache donc aussi bien à relever des signes physiques -matériels- qu’ immatériels: des logiques qui relèvent souvent de l’ affection et incitent certain.e.s d’ entre nous à être concerné.e.s par le devenir de lieux particuliers et, potentiellement, à en prendre soin.

HABITER

Illustration: Fan Kuan (990-1020), Paysage de la forêt enneigée

lieu

jardin

milieu

Page 17: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

HABITER

jardin

Le concept de paysage s’ entremêle étroitement à ceux, tout aussi polysémiques, de milieu, de jardin, et de ressource. Associés, ils contribuent à comprendre et agir sur nos manières d’ habiter la terre: aménager des lieux.

J.ean-Marc Besse insiste sur l’ aspect ordinaire de l’ acte d’ habiter , en particulier le souci de transmission qui le motive.

Ainsi habiter se rapproche d’ un « art ménager » (un travail des

mains) et est profondément lié à l’ acte d’ entretenir,

c’ est à dire agir «en partie prenante de ses qualités et de ses rythmes propres [...] dans le sens de recevoir, conserver et transmettre [...] en se plaçant dans le devenir du lieu».

On devient habitant.e dès

lors qu’ on cultive un ensemble de gestes d’

attention pour un lieu.

Autrement dit: habiter est une forme de jardinage.

Milieux, montagnes-eauxConnaissance & connivence

Gilles Clément a, entre autres, vulgarisé le concept –ambiant– de milieu plutôt que celui d’ environnement. Cette définition emprunte au concept d’ Umwelt théorisé par J. von Uexküll pour amender les conceptions objectivores de l’ écologie naturaliste, et reprises depuis en particulier par le géographe Augustin Berque.

Pour reprendre les mots d’ A. Berque, le milieu désigne « la relation de l’ homme à la nature » [au vivant]. Une relation qui est à la fois produit « physique et phénoménal » ET « factuel et sensible ».

Le paysage désignerait alors la dimension sensible et symbolique du milieu (Berque A., 2000). François Jullien insiste sur cette notion d’ expérience propre au paysage, depuis sa connaissance du concept chinois de paysage.

Il est à la fois l’ expérience en elle même et le produit de cette expérience -sa représentation- car « rien ici n’indique la position d’ un Moi-sujet ou ne se constitue

paysage

ressource

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nous nommons paysage ne s’ aborde que dans de l’ activité, la marche [...] C’ est en gravissant-descendant qu’ on entre dans du paysage » (Jullien F., 2014).

Le paysage est donc à la fois relation de connaissance et de connivence à notre milieu, en prise avec des énergies qui nous traversent. Tout comme la relation que nous entretenons à un être ou à un objet contribue à faire exister cet objet ou cet être, le paysage se passerait ENTRE...

La dimension du paysage que je cherche à explorer est

l’ expérience de ce qui advient ENTRE ces rapports pratiques

et sensibles

Définir un lieu pour y appliquer mes questions part donc d’ une recherche de caractérisation d’ un terrain social avant celle d’ un terrain physique.

Il s’agissait de trouver un idéal: des individus mettant en oeuvre leurs sensibilités aux thèmes suivants, en particulier à travers des pratiques agricoles qui les nourrisent directement:

Chercher

// Des approches holistiques Penser de manière globale est

ce qui pourrait réunir la diversité de ces manières d’habiter à nouveau l’ espace rural. Dérivé du grec holos (ολος) qui signifie entier , le holisme est défini selon Smuts J-C en 1926) comme «la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties» (wikipedia.org). Le concept n’ a cependant rien de nouveau: penser l’ individu comme partie du tout que forme le cosmos est à la racine des

un idéal

spiritualités orientales les plus anciennes. Cette complexité du cosmos nous renvoie par ailleurs à notre propre multitude (êtres sensuels et de raison, de pensées et de gestes...).

Connaître et tirer le meilleur de ce qu’ offre et permet déjà un lieu (ce déjà-là) est indissociable d’ une démarche empirique. Il s’ agit de confronter la théorie à sa pratique, pour vérifier mais également créer des savoirs.

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- Autres intensités-

Comme le démontrent les praticiens de l’ agréocologie et de la permaculture, une autre agriculture est avant tout possible si le système dont elle fait partie est pensé à échelle humaine. Limiter le recours à la machine implique de re-dimensionner l’ espace physique et social à partir des gestes des femmes et des hommes, mais aussi des animaux dont elles.ils prennent soin.

Faire plus petit c’est donc redonner au mot intensité son sens radicalement positif.

// Faire petit

Hériter et faire avec un relief , une géologie, des sols particuliers, un abri à améliorer et entretenir... cette illustration suggère les nouveaux récits qui peuvent s’ écrire dans l’ économie de moyens Illustration: Nigel Peake in Maps: fields, paths, forests, blocks, places and surrounds, 2014

Parce que de plus petites surfaces rendent l’ observation de nouveau possible, faire en sorte que davantage de vivants puissent se développer en découle logiquement.

Un écosystème naturel, -c’est à dire dans lequel les humains ne réaliseraient aucun prélèvements- ne produit pas de déchets: toute matière organique est dégradée et assimilée. Il n’ y a pas de surplus. Il n’ y a que des cycles et un état de climax* potentiel.

Utiliser moins de surfaces pour répondre directement à nos besoins revient à reconsidérer la place de tous les organismes, des plus sauvages aux plus domestiqués, comme n’ ayant pas seulement une valeur productive... et ce alors que le caractère sensible (valeur intrinsèque et non plus seulement patrimoniale et marchande) de l’ animal vient à peine d’ être reconnu juridiquement (article 515-14 du Code civil, 28/01/15).

// Plus de vivant(s)

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ENSEMBLE

Nouvelles paysannesNouveaux paysans

... Et, de fait, mes recherches me conduisent rapidement à plusieurs expériences rurales très différentes dans leurs valeurs et leurs modes d’ actions mais unies dans une résistance qui passe par ré-investir l’ espace agricole. Je me rend rapidement compte qu’organiser le collectif en est une dimension incontournable : c’est bien l’ idée de communauté qui se trouve le plus souvent associée à celle de retour à la terre, pour définir la manière dont s’organisent ces pouvoirs habitants paysans.

...Baluet (Ariège)/Longomaï,Caracol de Suc’ (Ardèche)/Cravirola (Hérault)/Malhaussette (Lozère)/Frayssinous,

Vispens (Aveyron)/Les Salsoux (Limousin)...

FERMES COLLECTIVES AUTOGÉRÉES

Le mas de Beaulieu (Ardèche) / Le battement d’ ailes (Corrèze)/ éco-centre du Périgord (Dordogne)/L’ école de la nature et des Savoirs

(Drôme) / Ferme de Sainte Marthe (Maine-et-Loire) / Cantercel Site

expérimental d’architecture(Hérault) et bien d’ autres...

LIEUX ANNEXES AUX EXPÉRIENCES AGRICOLES

...le hameau des Buis, Le Viel Audon (Ardèche), Sainte Calmelle (Ariège) , communauté Emmaüs de la Villedieu-

du Temple (Tarn-et-Garonne)...

ÉCOVILLAGES

Entre autres lieux approchés par voie virtuelle...

Ce retour à la terre qui concerne donc «1/4 des quelque 10 000 installations annuelles de jeunes agriculteurs» (cf. partie 1, §1.2 Limites des pouvoirs publics & retour au jardin) s’inscrit dans une problématique générale de reprise des exploitations agricoles à fort capital économique.

son sens au travail REDONNER

l’ espace agricole de la spéculation PRÉSERVER

Contribuer à un changement local de manières d’ habiter plus soutenables par la vie en collectif: une efficacité qui repose avant tout sur des affinités sociales.

LaFontié / Tarn

La Berthe / Savoie

École

ct

if / Haute-Garonne

Une approche du paysage comme objet, mis à distance d’ un.e observateur.trice par la lecture, ne peut nous donner qu’un indice de la manière subtile dont ces différentes logiques opèrent. Comment découvrir les logiques mises en oeuvre par un groupe pour rendre son milieu habitable? Comment les mettre en résonance avec d’ autres pratiques de l’ espace qui fabriquent un certain territoire?

En cherchant un lieu à étudier, il allait de soi que

je m’ essaye à une pratique immersive d’ un lieu: des méthodes à aller chercher du côté de l’ observation participante en sciences

sociales.

COMMENT PROSPECTER ?

J’ ai rapidement délaissé mon écran pour me confier aux retours réels d’expérience. Entre avril 2014 et octobre 2015, je suis partie à la rencontre de 5 collectifs: La Berthe (Savoie), écolectif (Hte Garonne), Bragat (Ariège), La Fontié (Tarn) et la Tourmentarié (Aveyron) qui deviendrait mon terrain.

Bragat / Ariège

Page 21: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

La tourmentarieSE SITUER:

renouveau d’ un hameau au pays de l’ herbe

Par une nuit de la fin octobre, j’ ai pris la route et suis enfin parvenue à la Tourmentarié, hameau investi par un collectif réuni en association, établi dans le sud Aveyron.

Riche en fausses pistes, ce parcours nocturne se fait dans un noir presque total, la forêt me semble omniprésente : un premier indice du niveau d’isolement du lieu où j’ allais mettre les pieds.

Ils.elles sont onze à y habiter aujourd’ hui –trois femmes, cinq hommes et trois enfants– sur une superficie totale de 32 ha.

Prairies17ha

Deux corps de ferme, du petit bâti annexe, des prairies permanentes et temporaires (17 ha) et des boisements (15 ha) sur les versants les plus escarpés composaient l’ ‘essentiel des espaces végétaux.

Page 22: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

L’ eau

La pente

L’ habitat (le clos)

L’ arbre

L’ animal

Les tas

Les machines

La friche

Les prairies

Les planches de cultures

Les passages Les jardins

Page 23: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Les machines

Les paysages des MontsLimite ordinaire des paysages valorisés par le PNR des Grands Causses

Coupiac

St Sernin-sur-

Rance D999

A75

Le Ta

rn

Le Rance

Ste Affrique

Camarès

Millau

La Cavalerie

Sévérac-le-Château

Campagnac

St Rome de Tarn

Belmont-sur-

Rance

Limite du PNR

La Tourmentarié

Nant

La Couvertoirade

4kms

Page 24: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

MONUMENTS BÂTIS-Édifices classés ou inscrits (religieux, châteaux, musées...)-Constructions associées au pastoralisme (bergeries, caselles, lavognes...)- Vestiges de l’ âge de Bronze (statues-menhirs, dolmens...)

MONUMENTS NATURELSGrottes, abîmes, chaos...

POINTS DE VUE / PANORAMAS

DÉPARTS D’ ITINÉRAIRES

SAVOIR-FAIRES AUTOUR DES PRODUITS DE L’ ÉLEVAGEVisites de caves et fermes (surtout productrices de l’ AOC Roquefort)

PATRIMOINE VÉGÉTAL

Buissières

Vignobles

Vergers

Entité de paysages des Monts

Cartes personnelles réalisées à partir de données issues de :Diagnostic des espaces agricoles et naturels du Parc naturel régional des Grands Causses, Mars 2015www.geoportail.gouv.frwww.parc-grands-causses.fr: carte du parc

Page 25: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

MULTIPLIER LES OUTILS DE COLLECTE

5 outils possiblespour se familiariser au terrain

+

++

/ Participer aux chantiers collectifs

/ Contribuer aux tâches quotidiennes

/ Rejoindre des chantiers en petits groupes

/ Intégrer les réunions/ Arpenter seule

1ère semaine de décembreCHANTIERS COLLECTIFS

collecte, fabrication et stockage de tommes de fromage*Pendant les 3 premières semaines qui suivent l’ agnelage entre décembre et mars, le lait produit des brebis représente des quantités trop infimes pour que les coopératives laitières des caves Société prennent la peine de se déplacer pour le collecter chaque jour. Dépossédée de leurs savoirs faires fromagers depuis plus d’un siècle, la majorité des éleveur.euses jette ce lait. En récupérant seulement le lait de 4 exploitations, la Remoutarié transforme ainsi l’ équivalent de 6000L de lait en moyenne qui autrement serait traité comme un déchet...

Page 26: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

18:30 Nuit épaisse et pluie diluvienne comme les 5 derniers soirs. Top-départ pour aller collecter le lait avec Laurent dans 4 fermes entre Martrin et St Juéry

Et merde alors

À chaque fois je m

e plante pour

aller chez Vaquie

r! De nuit c’est

impressionnant com

me chaque

virage ressemble au p

rochain

!!! -Ah vous voilà! 3 bidons ce soir!

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e e

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-C’ est les agneaux qu’on entend??

Page 27: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

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40min plus tard, retour à la Remout’. On vient nous aider pour décharger les 10 bidons qu’on a collecté, Direction la salle de transfo pour filtrer et mettre à bouillir ces 200L de lait

Une fois le gaz allumé sous la cuve en inox, il s’ agit

de plonger nos bras dans le lait et de le brasser doucement pendant à peu près 10 minutes pour le

faire cailler, et non pas brûler. C’est assez fou de se

retrouver dans cette étuve avec 3 autres personnes que je connais à peine, pendant

tout ce temps. Les langues se délient!

-Il fait vraiment chaud là ou c’est moi ?

- Et çà fait que commencer! Tiens bon, on coupe le gaz à 38°c!C’est la température qu’il faut à peu près pour un fromage à présure comme le Saint Nectaire

- Je m’en lasserais jamais de cette sensation...bon heureusement qu’on tourne en 3 semaines quand même.

Page 28: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

– Oui, le fromage çà génère pas mal de pertes en général... on utilisait beaucoup de petit lait pour nourrir le cochon l’ année dernière.

foin défraîchi

ÉVACUATIONcanalisation enterrée depuis la salle de transformation

-On fait un premier pressage puis on va les retourner et les laisser dans la presse toute la nuit au moins 8h

PRESSE FABRIQUÉE L’ AN DERNIER PAR YURI, UN WWOOFER

Perches de frêne de la Remoutarié

– Bon et maintenant qui peut être sur le pont à 9h pour mettre les fromages

dans la saumure, à l’ abri des rats?

Cette année, on en donne un peu aux canards et le reste on le composte directement en bas, sur la 2ème terrasse

– Et çà ne fait que commencer!

– La fermentation commence autour de 20°c, il va donc falloir attendre au moins 12h pour les

mettre en cave.

Le lendemain, il faudra les retourner tous les soirs –pendant à peu près 3 semaines, pour que

les bonnes moisissures s’installent.. Après çà va aller en diminuant,

on pourra les brosser une fois par semaine.

Affleurement de la roche mère (grès)

Page 29: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

abienne

Massebirot

Albi

PlaisanceÉcole de VassilyScierieBaignade en été

Ste Affrique

Martrin

La CouvertoiradeBois de chauffe

Petit bois mortPerches de frêne

Ronce (vannerie)Mûres

Lisière de châtaignier (taillis fûreté)

Frênaie-châtaigneraie (taillis)

Talus et bandes d’ aromatiques (projet avec Karine)

Ripisylve (affluent du Gos)Récoltes de fruits (ronce, pommiers, pruniers, poiriers)

Verger-vignoble de RaymondSoins de la vigne et des fruitiers (pommiers, figuiers, kaki, noisetiers...)

10min

15min

1h

Coupiac15min

5min

Services (supérette, pharmacie, Poste, station essence...)

Maison de Fabienne, Karim & Vassily

Cascade temporaireLavage de la laine

Trompettes de la mortGarance

Lichens

ÊTRE SOI : Des portraits dessinés et territorialiséslls s’ attardent sur certains goûts et envies représentatifs de celles et

ceux avec lesquel.lles j’ai pu partager le plus. Ils s’ apparentent quelque part, à des miniatures. Une carte de territoire propre à chacun.e accompagne ces portraits. Ces cartes ont pour but de montrer le brouillage des limites physiques et virtuelles qu’ implique de créer son territoire avant tout en fonction d’ affinités sociales et dans le souci de répondre à des besoins individuels et collectifs

.

FABRIQUER À PLUSIEURS

Source : personnelle (photomontage réalisé à partir d’ extraits iconographiques issus de Les très riches heures du Duc de Berry illustré par les frères Limbourg entre 1485 et 1486)

Page 30: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

ÊTRE SOI AVEC D’ AUTRES : situations et logiques d’ aménagementJ’ai parcouru le lieu depuis ses quelques chemins entretenus, en

m’infiltrant dans les espaces que leurs tracés délaissent: les prairies, les lisières des boisements et leurs profondeurs, les berges escarpées des ruisseaux. Ces arpentages quotidiens et plus ponctuels m’ ont conduite à identifier des situations d’ aménagement sous forme de triptyques de photographies, complétés par un herbier synthétique lorsque nécessaire, qui impliquent trois types de relations sensibles au paysage.

3/ Le PAYSAGE-SPECTACLE, objet «jeté devant», composé par la vue qu’ on en retire: celui propice à des formes répandues de lecture et de représentations iconographiques

1/ Le paysage QUE L’ON FOULE DU PIED: le sol qu’ on arpente avec plus moins d’ aisance, qui contient la plus grande partie des êtres vivants, que l’on ensemence, substrat de tout habitat, dont les variations se manifestent partout dans les hameaux

2/ Le paysage À PORTÉE DE MAIN, celui des cueillettes mais aussi des obstacles (limites physiques en tous genres...)

1

2

3

4

Cette photo a été prise depuis le pierrier qui domine l’ emplacement de la yourte d’ Élodie. Cet énorme tas de pierre( 3m de haut) a été produit par l’ épierrage des prairies les plus proches du village. Les pierres de grès qui ont soit été utilisées en construction

// Habitat de chacun.eune prise au vivant

(murs, lauzes) et surtout utilisées pour édifier trois terrasses de culture.

Vouloir vivre dans cette campagne, c’ est notamment se donner la liberté de fabriquer son habitat à son image. Chacun essaye d’ empiéter a minima sur les espaces de cultures, en tirant plus ou moins partie de la géographie du lieu et de ses ressources, (pente, eau).

Éco-construire c’est ici opter pour un certain rapport à la durabilité.

Autant les yourtes et dômes géodésiques peuvent être qualifiés d’ habitat léger en se donnant la possibilité de plier bagage vite... Contrairement à une maison en terre ou une cabane. C’est aussi recycler au maximum les matériaux du lieu ou récupérés en dehors. C’est aussi apprécier des rapports aux plantes, aux animaux mais également à la roche, au bois à ce qu’ on considère le plus souvent comme de 1 Hellébore fétideHelleborus foetidus2 Euphorbe des boisEuphorbia amygdaloïdes3 ÉglantierRosa canina4 Chêne pédonculéQuercus robur

Page 31: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

recenserinventaires des vivriers

les oublies

paysages des montsdes

versun

Avoir mon port d’ attache à la Tourmentarié me permet d’ observer des dynamiques subtiles mais réelles autour de la reconquête d’ autonomie alimentaire dans la vallée du Rance, aux abords des jardins.

Je suis partie à la rencontre d’ autres rapports à la terre. Trois habitant.es de Martrin m’ont ouvert leurs portes.

Un point commun à ces témoignages qui reposent beaucoup sur une

transmission orale : la vitesse à laquelle ces lieux en

puissance.

Rentrer dans le vécu d’un lieu m’ a d’ autant plus fait réaliser que la matérialité des paysages ne peut nous fournir qu’ un indice des pratiques qui les produisent.

Des lieux indices de pratiques vivrières étendues à la vallée du Rance, produits de recueil de témoignages et de repérages in-situ Source : personnelle

Page 32: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

J’ ai débuté un inventaire qu’ un travail de terrain, minutieux, itératif et partagé permettrait de caractériser et compléter :

jardins potagers / haies champêtres / vergers de fruitiers à pépins et noyaux / vergers de châtaigniers / bas-côtés / noieraies / murets de terrasses / vignes / landes et parcours.

PROPOSITION DE MÉTHODEFAIRE SE RENCONTRER

PRATIQUES & RÉCITS

DONNÉES FROIDES Initier des repérages

- Créer une connaissance scientifique des caractéristiques agronomiques, écologiques (milieux non-humains), et des logiques internes et externes au lieu (politiques en influençant l’ aménagement)

Rôle de la paysagiste : Un protocole d’ inventaire : repérages in-situ des lieux + recherche de pouvoirs habitants à l’oeuvre

DONNÉES CHAUDES Mise en récit(s)

-Élargir les représentations des pratiques agricoles à celles du vivrier-Trouver des manières d’ en représenter la dimension sensible

Rôle de la paysagiste : chercher les témoignages –souvent oraux- de pratiques passées et vivaces + créer l’ évènement + en fabriquer des images

Page 33: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Les mécanismes culturels qui nous font apprécier ou dénigrer tel espace, telle espèce, sont une source inépuisable de questions. Me confronter à des situations réelles a entrouvert les portes de milieux dont je ne soupçonnais pas l’ existence et la vitalité... ces lieux de la diagonale du vide m’ont semblé à cet égard bien pleins!

Mon amateurisme en matière de sociologie –chercher à caractériser des relations entre plusieurs êtres humains, sous-tendues par des formes de dominations–, tout comme mon statut d’ étudiante -assimilée à une sorte d’ experte- m’ ont très certainement joué des tours pour trouver mon rôle parmi les habitant.e.s de la Tourmentarié.

Cette proposition d’ inventaire se nourrit de démarches mises en oeuvre dans le P.N.R Livradois-Forez, que ce soient des approches revendiquées comme paysagistes ou davantage modelées par des architectes (l’ atelier des paysages en vallée de l’ Ance, Alexis Pernet ; Programme Habiter autrement les centre-bourgs, atelier Simon Teyssou, atelier La Motrice).

CONCLUSIONsous forme

d’ ouverTure

Dans les deux cas, deux priorités guident les méthodologies:

- Relever les pratiques et savoirs habitants propres aux lieux

- Démultiplier les formes d’ actions

Car dans ces territoires de campagnes, le projet de paysage ne peut se construire que sur les formes de savoirs qui s’ y consolident.

Souvent gages d’ économies de moyens et d’une place plus large accordée au reste du vivant, ces pratiques inventent des formes d’ expertises à partir d’ expériences autodidactes: éloge de la récup’, éco-construction d’ habitats, modes de cultures bio-intensifs, et de manière générale valorisation du commun, voir du banal (cueillettes sauvages...)

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parcsjardins

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Cet exercice s’ appuyait sur l’ échelle possible d’ un quartier pour interroger la place d’ un des grands espaces considérés comme délaissés de Bordeaux : la friche ferroviaire Cracovie.

Le gigantesque espace -ancien échangeur de marchandises abandonné dans les années 1960- a réchappé à de nombreuses politiques de planification -et de normalisation- qui continuent de modeler le nord de Bordeaux. Depuis la création du lac, les premiers grands ensembles des Aubiers il y a cinquante ans, et aujourd’hui le projet «Quartier libre» des bassins à flot, le site est aussi concerné par les périmètres «50 000 logements» et «55 000 ha pour la nature» de la communauté urbaine.

La friche est un défi au non-lieu tel que défini par M. Augé (2007), espace de l’ anonymat, de la solitude et des transactions. Une végétation abondante s’ y est établie, composée d’espèces souvent âprement chassées de l’ espace public, nourrie aussi bien de la nappe phréatique qui affleure en hiver que des rejets toxiques des industries au sud du site.

À ces situations de brassage planétaire cher à G. Clément, s’ ajoutaient des traces de pratiques elles aussi sans doute incompatibles avec une certaine idée de la ville pacifiée...

La friche Cracovie:

Négocier l’ attente

un non-lieu essentiel2ème année EnsapBx

Passage tram B envisagéFrange arborée en libre évolutionPérimètre constructibleFûtaie de promenade

Signalisation des taillis à préserver

Alcôves ligneusesEsplanade associative

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« Vous qui construisez des jardins, ne faites pas des parcs, des espaces verts; faites des marges. Ne faites pas des terrains de loisirs et de jeux, faites des lieux de jouissance, faites des clôtures qui soient des commencements. Ne faites pas des objets imaginaires; faites des fictions.[...] »Louis Marin

Des dynamiques végétales qui aménagent des pauses

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Une terrasse au jardin

Jardin de v

illeCommande privée

2011

Michèle habite un appartement au rez-de-chaussée, à Paris. Les grandes baies vitrées donnent sur une terrasse longue et étroite (2mX9m), séparée du petit jardin collectif de l’immeuble par une balustrade sans charmes. Le jardin est cerné de hauts immeubles d’ environ six étages. D’exposition sud-ouest, le soleil s’y fait brûlant en été, bien plus timide en hiver.

Elle profite peu de sa terrasse, sur laquelle elle a disposé quelques plantes et sculptures çà et là, ce qui contraste avec celles soigneusement choisies et entretenues dans son séjour, pour beaucoup souvenirs de ses voyages en Amérique du sud.

Il s’est agit de composer à partir de ces plantes et objets hétéroclites un jardin dans le jardin qui puisse accueillir une table et quelques chaises. Le choix de végétaux complémentaires en bacs reflète le goût de Michèle pour les contrastes de feuillages et les floraisons discrètes, tout comme le souci de limiter l’ arrosage au minimum.

Page 38: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Parvis p

ublic

L ‘exercice prend place dans un perimètre fictif de 1600 m2, sur lequel s’ implante un bâtiment public doté d’un petit espace public sur sa façade nord-ouest. Le programme se décline ainsi:

- Création d’ une aire de stationnement automobile 45 véhicules + 2 emplacements pour personnes à mobilité réduite- Réalisation d’un parvis desservant l’ entrée principale- Proposition d’un mode de gestion aérienne des eaux de ruissellement qui favorise leur infiltration dans le sol- Insertion d’ une pergola parcourue de grimpantes

Moins de stationnement Plus de jardin!

Ma proposition s’appuie sur 4 objectifs:

/ Penser une gestion économe des eaux de ruisselement permet d’ envisager une mutation des espaces de stationnement (prolongement du square): la priorité est donnée aux revêtements végétaux qui enrichissent le sol en matière organique

/ Raisonner la place des véhicules en fonction d’une emprise généreuse des fosses de plantations

/ Optimiser le dénivelé existant (limitation des déblais-remblais) pour la gestion des eaux de ruissellement: un fossé central organise le stationnement automobile (ombrage) et une noue fait exutoire au point le plus bas

/ Mettre en place une gamme de végétaux adaptée aux fortes variations d’ eau disponible dans le sol

Page 39: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

T.P 1.30T.N 1.00

T.P 2.00T.N

T.P 1.45

T.P

T.P 0.30T.N

T.N 1.50

T.N 1.60

T.P 1.60

T.P

T.N

T.P 1.76

T.P 1.26

2%

2%

1%

2%

2%

Plan de gestion des niveaux & eaux de ruisselement

1 Bâtiment public2 Entrée véhicules3 Sortie véhicules4 Cheminement piétons & cycles5 Trottoir cyclable6 Prairie ombragée (gestion différenciée)7 Stationnement en épis8 Stationnement linéaire9 Arbres moyenne tige / pied planté de vivaces10 Pergola végétalisée (2/3 caduques)11 Pas de géant japonais / Dalles calcaire reconstitué, joints enherbés12 Noue en eau / dominante strate arbustive hygrophile13 Fossé drainant / strate herbacée

1

7

2

3

4 5

6

9

10

11

12

13

5m

Page 40: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Béton balayé

Broyat ligneuxFavoriser ré-utilisation m.organique sur place

Brique concassée

Briquette vieillie

Pergola

BÂTIMENT PUBLIC

Noue en eau

Fossé drainant

Accès carrossable

Vers parc

existant

5m

Platelage boisChâtaignier non traité

StabiliséSans ciment

PelousesMélange de graminées Tonte différenciée

Page 41: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

PROPOSITION VÉGÉTALEPROPOSITION VÉGÉTALEDes mélanges indigènes et horticoles, créateurs de variations esthétiques et de ressources écologiques

Arbres de moyenne tigeOmbre dense

CépéesOmbre légère Méso-hygrophiles

Arbres de haute tigeFloraison et feuillage remarquables

Arbustes & herbacées hygrophiles

1 Bourdaine Frangula alnus2 Saule osier Salix viminalis3 Fusain d’ Europe Euonymus europaeus4 Roseau de Chine Miscanthus sinensis ‘Zebrinus’5 Grande laîche Carex pendula6 Jonc commun Juncus effusus7 Iris bleu des marais Iris versicolor8 Eupatoire à feuilles de chanvre Eupatorium cannabinum9 Lysimaque de Chine Lysimachia clethroïdes

1 2 3 4

5 6 7 8

Vivaces couvre-sol sans arrosageDe gauche à droite: Calamagrostis acutiflora ‘Overdam’ / Geranium endressii / Ballota pseudodictamnus / Aster cordifolius ‘Elegans’ / Erigeron karvinsk. / Lychnis coronaria ‘Alba’ / Stipa tenuissima

Page 42: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

territoires

Page 43: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Ce projet avait pour cadre un partenariat entre la DDT du Cantal et l’ EnsapBx, dans la continuité de l’ouvrage « Pour une gestion durable des paysages du Cantal - de la réflexion globale à l’action locale », réalisé en 2011 par les élèves paysagistes de 3ème année. L’ objet de ce stage portait sur la «création d’ un sentier de territoire entre Arpajon et Vic-sur-Cère».

noyau habité historique

château

chapelle

moulin à eau

végétal remarquable

COLLECTE DE PATRIMOINES

PATRIMOINE OFFICIEL

retenue d’eau

seuil de débordement

station de pompage

réservoir d’eau potable

pont

passerelle

large panorama

PATRIMOINE OFFICIEUX

usine

carrière de pierres

pylône électriques & antenne relais

gare

passage à niveau

calvaire

cimetière

OUVRAGES RELIGIEUX

OUVRAGES TECHNIQUES & INDUSTRIELS

Ouvrages hydrauliques

Ouvrages industriels

0 500m

ARPAJON-SUR-CÈRE, LA PLAGE VERTE DU CARBONNATRare linéaire de berge aménagé pour la pause

La gestion des véhicules motorisés dans ce lieu par des dispositifs simples et éco-nomes (deux grosses pierres comme obstacle aux voitures, ponts sauvages, grosse pierre au bord de l’eau comme assise...) permet à un espace de pause d’exister. On peut associer ce rare linéaire de berge à une plage verte, qui permet un espace de re-pos plus que de passage, ainsi qu’un rapport à la rivière important pour les habitants. Une prise en compte souple des humeurs de la rivière et de ses affluents temporaires.

POLMINHAC, ETAPE AU CREUX DES MILIEUX ARBORÉS DE FOND DE VALLÉE À LAS COURTINES Des boucles de randonnée nées des pratiques agricoles et équestres

Au niveau de Las Courtine, le chemin pratiqué par le centre équestre est la seule liaison douce traversant la vallée d’un versant à l’autre. Ce passage donne à voir des pratiques variées (prairies pâturées, fauchées, saulaie fortement anthropisée (flore nitrophile)). Il est aus-si ainsi un lieu privilégié de contacts plus ou moins distants aux trou-peaux de chevaux et de vaches et d’une flore luxuriante, presque marécageuse.

AURILLAC, BERGES DE LA JORDANNEdeux lignes de promenade riches de séquences

Depuis la zone d’ activités de la Ponetie, les nombreux établissements scolaires, le seuil jardiné des logements individuels et collectifs, l’aménagement le long des berges créent/offrent/permettent des contacts très variés à la Jordanne.

Alors que la berge Est descend abruptement jusqu’à la rivière et permet surtout la promenade, la berge Ouest, plus douce, est entretenue par une simple fauche permettant des espaces de pause intimes ou plus évidents.

ARPAJON-SUR-CÈRE, SEUIL DE LA VALLÉE DE LA CÈREUn patrimoine ordinaire survolé depuis la D990

Arpajon s’ étire à l’entrée du bassin d’ effondrement d’Aurillac, en limite du Puy de Vaurs. Aux évolutions des pratiques agricoles qui valorisent toujours ces reliefs doux se sont ajoutées celles liées aux lotissements pavillonnaires, motif ponctuel péri-urbain.

Des ouvrages techniques liés à l’eau potable comme la station de pompage ont peu à peu remplacé le tracé des béals dans le paysage. L’ agrandissement en cours du cimetière est aussi une manifestation de cette «résidentialisation» en cours dans la val-lée, et des aménagements monofonctionnels que cela suppose (la desserte remplace la rue).

La piste cyclable qui longe la D58 relie les lotissements d’ Esmolès et des Coursières dans une logique d’efficacité similaire à celle de l’automobile, négligeant les rares liaison douces qui permettent le passage de versant en versant. En effet, l’ accès piéton et cyclable au Carbonnat peut se faire en empruntant le chemin qui dessert à la fois les prairies de la Prade et la station de pompage ((«fabrique» pittoresque).

ARPAJON-SUR-CÈRE, RARE ÉCHAPPATOIRE À LA D990Le grand chemin agricole de Pradal, observatoire du lotissement des Coursières

Ce chemin est révélateur des tensions pouvant naître de la cohabitation entre pratiques agricoles productives et celles résidentielles qui dérivent du développement périurbain (loisir). Il relie le fond de vallée à l’ubac sur lequel si’mplante Vézac et interroge le développement du lotissement de maisons individuelles des Coursières au sein de la trame bocagère: il s’agirait de culti-ver une mutualisation des pratiques agricoles et urbaines.

GIOU-DE-MAMOU, LIMITE ENTRE FOND DE VALLÉE BOCAGER ET ADRET BOISÉUn chemin agricole séquencé, interrompu entre Carnéjac et Boudieu

Rare chemin balisé pour VTT que nous ayons rencontré, il se termine cependant vite en impasse sur une prairie. Pourtant, sur une si faible distance ce chemin semble statégique à l’échelle de Giou et dessert de nombreuses pratiques agricoles, entre élevage agricole, prairies de fauche et permanentes. Les structures végtales des haies (alignements de peupliers et noyers, jeunes haies de saule et roncier....) sont le signe d’activités agricoles qui se renouvellent peut être plus vite qu’on le ne suppose.

VIC-SUR-CÈRE, ARIS, UN HAMEAU TOURNÉ VERS L’UBACLa création d’ une retenue agricole, signe d’une ressource en eau rare et évènement dans le paysage Cet étang partagé par plusieurs agriculteurs pour offrir une ressource en eau au bétail, est un évènement rare dans la vallée.Un chemin agricole entretenu permet la vue et l’accès de cette pratique caractéristique de l’ubac.

VÉZAC, ÉCHAPPATOIRE VERS LA RIVIÈRE À MONTAGNACD’anciens chemins ruraux jusqu’à la rivière

Ce chemin rural entre hameau et prairies, descend vers le fond de la vallée. En contre-bas, seul notre oeil prend la mesure des méandres de la rivière à travers la ligne sinueuse des aulnes. Il s’agit d’un détour.

VÉZAC, QUAND LA D108 SE FAIT SENTIER À CAILLACLe couloir frais du château de Caillac

Au contact du château de Caillac, la D108 se retrécie sous le poids des hautes cimes des arbres «exotiques» (marronier, epicea, if...) et des hauts murs de pierres moussues, qui donnent à cette partie de la route un aspect de chemin. Ce gabarit singulier incite les voitures à ralentir un instant et les piétons et cyclistes à se faufiler. Un exemple fort de l’ entente répandue dans la vallée entre nécessité de circulation et déambulation.

POLMINHAC, LE LAC DES GRAVIÈRES, UNE BRÈCHE OUVERTE SUR LES DYNAMIQUE DE LA CÈREUne abondance de chemins dissociés de la rivière

Un chemin rural permet un accès unique à la Cère et ses dynamiques telles que la formation en cours d’îles sur son lit. Le lac des Gravières quant à lui est privé et invisible dans le paysage, repère des pêcheurs privilégiés qui le rejoigne en empruntant la rivière. Par ailleurs, à ce niveau de Polminhac, il existe de nombreux chemins qui ne sont utilisés que par les pratiques agricoles mais n’ont aucune continuité pour circuler dans la vallée, ce qui limite les liaisons douces entre le bourg de Polminhac et les hameaux de la vallée. Dans un cadre de planification, des droits de passage mutualisés aux activités agricoles pourraient être en-visagés et répondant aux dynamiques saisonnières de l’eau.

POLMINHAC, DES LIAISONS ENTRE RIVIÈRE ET VERSANT PERTI-NENTES SUR LA RIVE DROITE ?

L’ exemple qui illustre le mieux la difficulté de proposer un tracé linéaire de che-mins en bord de Cère: les limites du camping aboutissent sur les prairies ou-vertes (surtout destinées à la fauche) dont l’accès pourrait se complexifier avec la fréquentation pietonne (gestion des troupeaux)

VIC-SUR-CÈRE, PAYSAGES DE L’EFFORTUn itinéraire balisé autour des sites des cascades et plus secret fait de sentiers sous couvert forestierCette boucle balisée s’appuie sur d’anciennes drailles et chemins forestiers: il s’agit d’un véritable parcours qui met en emphase le passage des paysages de la haute vallée à ceux de la basse vallée en aval du Pas-de-Cère. Les affleuremenst basaltiques qui jaillissent de la hêtraie-chênaie et donnent lieu à des points de vue spectaculaires (Rocher de Maisonne) ainsi que les ambiances pittoresques qui se dégagent autour des cascades et éboulis ont largement contribué à forger l’image thermale de Vic et continuent d’ attirer les visiteurs.

VIC-SUR-CÈRE, ENTRE PRAIRIES HUMIDES ET EXTENSION DE LA ZONE D’ ACTIVITÉS À COMBLAT LE PONTUn repère secret dans l’inserstice de la voie ferrée et de la Prade de Comblat

En pied de versant, entre Polminhac et Vic, cet espace négocie entre formes d’ élevage créatrices de formes paysagères peu rencontrées jusque là (anciens cayrouses, aulnaie-frênaie soignée, bosquets de saules taillés par les vaches dans les prairies humides) et permet à un chemin officieux, surtout connu des pêcheurs, d’exister le long des berges.

Toutefois, la pression urbaine que suppose l’actuelle déchetterie et l’extension de la zone d’activités (13ha) remet en question la voca-tion productive des espaces de prairie et leur lien de part et d’autre de la voie ferrée. Concilier ces futurs espaces économique au main-tien d’activités agricoles (pas seulement pastorales) et d’espaces pu-blics comme les chemins pourrait initier d’autres regards sur la coha-bitation entre agriculture et activités tertiaires dans la basse vallée.

VIC-SUR-CÈRE, ENTRE RIPISYLVE AGRICOLE ET BERGE DOMESTIQUÉEGrand chemin rural en impasse sur la rivière au Moulin Vialard VS linéaire aménagé

Limite du bourg de Vic, les équipements de loisirs sur la berge droite (terrains de sports, piscine, camping...) ont motivé la création de chemins piétons et de l’unique linéaire en bord de Cère destiné aux piétons et cyclistes dans cette partie de la vallée. D’ inspiration très urbaine (luminaires imposants, alignements régu-liers d’arbres d’origine horticole taillés de manière uniforme, bancs disposés de part et d’autre de la prome-nade...), ces aménagements monofonctionnels contrastent avec la mutualisation de certains dispositifs plus anciens (les bancs-gradins tournés vers le terrain de foot par exemple) et offrent des contacts divers à l’eau. Ainsi la Cère est presque imperceptible depuis l’amont (conséquence du camping), mais devient évidente à l’approche du terrain de foot (accès par les plages de galets dégagées).

Sur la berge opposée, les quelques chemins agricoles qui aboutissaient à la rivière (abreuvement des trou-peaux) sont franchement privatisés ou laissés aux dynamiques végétales. L’entretien de l’extrémité du che-min du Moulin Vialard pourrait permettre de réfléchir à une traversée ponctuelle (plage de galets) et ouvrir la promenade standardisée de Vic sur les prairies, le bois de Curebourse et le rocher des Pendus.

DE VIC-SUR-CÈRE AU PAS DE CÈRE, AUX PORTES DE LA HAUTE VALLÉE GLACIAIREUn chemin en entonnoir depuis Salvanha jusqu’au verrou du Pas de CèreEn aval du verrou du Pas de Cère qui annonce la haute vallée, des chemins à travers champs per-mettent une liaison au niveau de la cascade du Pas de Cère vers les G.R. La site inscrit est également classé en E.N.S, et est actuellement en travaux pour mieux concilier accueil touristique et prise en compte d’un certain équilibre du milieu qui tien beaucoup à la modestie des cheminements qui y mènent (clôtures qui canalisent l’accès donc son entretien par le simple passage humain).

LE SITE INSCRIT ET E.N.S DE LA CASCADE DU PAS DE CÈRE, Un chemin-entonnoir depuis Salvanhac jusqu’au verrou glaciaire

Le début d’un parcours au creux des paysages chao-tiques des rapides de la rivière, en prise avec la com-plexité géologique du verrou glaciaire.

Le site de la cascade né de la culture du pittoresque au début siècel dernier s’inscrivait jadis pleinement dans les pratiques agricoles de la vallée: un impressionnant bief taillé dans la roche approvisionnait un moulin à céréales. L’exploitation presque monospécifique de la hêtraie qui s’y est développée semble participer à des dynamiques d’érosion rapide , qui donnent en partie lieu à une réhabilitation des chemins par l’entreprise aurillacoise Bois & paysage.

Chemins faisant En far lu caminDe bourgs en hameauxVERS DES OUTILS DE CONNAISSANCE DES PAYSAGES DE LA VALLÉE DE LA CÈRE (Cantal, Auvergne)

VIC-SUR-CÈRE, FRANCHIR LA CÈRE VERS LES SOMMETS BASALTIQUESEntre connexion rapide et dérive vers les villas du quartier de la gare

Différents modes de passage existent pour rejoindrer l’adret  : à travers les rues et sentes jardinées des villas du quartier de la gare ou par le pont, sur la «voie verte» qui double la route et offre des vues impressionnantes sur les falaises de la grotte des Anglais.

RUNHAC,RENCONTRE ENTRE FOND DE VALLÉE ET UBACEntre larges panoramas depuis la D8 et petits chemins agricoles creusés par les torrents

Les chemins en partie creusés par les torrents lors de la fonte des neiges sont le témoignage de passages étroitement liés aux dynamiques saison-nières, donc à l’ organisation de l’espace agricole.Il en résulte une certaine pérenité dans le paysage ainsi qu’une économie de moyen.

ENTRE VÉZAC ET YOLET, DES LIENS ÉVIDENTS ENTRE VERSANTSDes points de vue ménagés depuis la D8 et de petites liaisons qui s’affirment

De larges points de vue existent entre les deux versants depuis les routes principales ainsi que de nombreux petits chemins, privatisés pour beaucoup mais amenés à être récupérés par la commune de Yolet. Ces liens visuels et physiques reflètent aussi une complémentarité rare dans la vallée autour de la ressource très locale de peuplier, poussant dans les communs à Yolet et exploité en partie par la scierie de Vézac.

LA CONFLUENCE D’ ARPAJON-SUR CÈRE, NÉGOCIATIONENTRE PRAIRIES INONDABLES ET LOGIQUE D’ÉQUIPEMENT

Au niveau de la confluence stratégique de la Jor-danne, de la Cère et du rau de Mamou (prairies grasses convoitées pour les industries, plaine évenementielle station d’épuration et traitement des déchets...), l’eau est partout (anciennes chaussées régulatrices des crues) mais perçue autant comme limite urbaine d’Ar-pajon que comme facteur de risque à contenir.

Le long de la rivière, une haute barrière de protection et un petit pont d’allure autoroutière contribuent à banaliser ce lien pourtant singulier entre espaces urbains et agricoles. Ce dispositif contre les risques frustre l’accès à la berge pour le piéton (enclavement, frustration...) et incite peu à bifurquer vers le chemin agricole qui rejoint le camping.

ARPAJON-SUR-CÈRE, UNE VALLÉE LARGE DEPUIS LE REBORD DE VERSANT DE MAUSSAC

Un exemple d’effacement de chemins au profit de pratiques plus intensives: seuls deux tracés de la carte IGN sont apparus sur notre chemin, transformés en dessertes

ARPAJON-SUR-CÈRE, LE PROMONTOIRE DE LA CARRIÈRE DU PUY DE VAURSUn sentier pastoral aux marges d’ activités d’extraction

L’activité pastorale sur les versants et celle de la carrière de calcaire sont à l’ori-gine d’un partage de l’espace entre animaux et humains, en maintenant des chemins accessibles à tous. Par exemple, la taille des haies d’aubépine sur le gabarit des véhicules agricoles et les dispositifs de passage à moutons créent des panoramas saisissants sur la périurbanisation d’Aurillac depuis les limites hautes de la ville. Cependant, le sentier linéaire renseigné par la carte IGN est en réalité interrom-pu quelques cinquante mètres avant la fin et ne permet pas de s’aventurer plus dans le Puy ou de rejoindre une des deux vallées, celles du rau de Mamou et de la Cère.

GIOU-DE-MAMOU, COUPER ENTRE LES PRAIRIES AU CARBONNATDes liaisons jusqu’ à la rivière, entre les maisons et par la voie ferrée

Un réseau de petites routes permet aisément aux vélos de passer et de se croiser loin de l’ affluence des routes D58 et D990. Cependant certaines liaisons, entre Carnéjac et Boudieupar exemple, pourraient permettre de prolonger le parcours en évitant de grandes routes telle que la N122. Il s’agirait de trouver un lieu d’en-tente entre pratique agricole et droit de passage.

GIOU-DE-MAMOU, IMMERSION DANS UN TALWEG AUX CAYROUSESDe la promenade de la voie ferrée à la passerelle entra-vée de l’usine Dejou

La promenade de la voie ferrée emprunte un grand chemin en pente marquée vers la rivière, ombragé par des chênes et til-leuls centenaires. La perception des reliefs devient alors beau-coup moins évidente, il en ressort une impression de dépay-sement par l’enclavement, qui caractérise ce lieu légèrement encaissé, en pied de versant.

La passerelle au niveau de l’usine Déjou est aujourd’hui condamnée par un tas de gravats et un mur, alors qu’elle était autrefois un lieu de passage privilégié des ouvriers de l’usine et des habitants d’une rive à l’autre.

Il s’agit d’un exemple typique de privatisation des passages dans la vallée. Dans la continuité du parcours de la plage verte au Carbonnat, il pourrait être judicieux dans le long terme d’envisager une réappropriation communale sur ce lieu.

YOLET, CHEMINS DE TRAVERSE DEPUIS L’ADRETDe nombreux grands chemins publics

Sur l’adret forestier, Yolet possède de nombreuses liaisons douces agricoles, cependant certains chemins ont été délaissés ou privatisés durement et se sont refermés. Dans le cadre d’ouverture de liaisons douces à l’échelle de la vallée, il pourrait être intéressant de soutenir le travail mené par la commune et de ré-ouvrir/relier certains chemins existants.

YOLET, LES COMMUNS une ressource qui dessine des espaces publics

Les peuplerais dans les espaces des communs de Yolet représentent une ressource en bois, et en ombre pour ces espaces public caracté-ristiques dans la vallée, où l’espace a plutôt tendance à se privatiser. En outre, cet aménagement permet une liaison intercommunale avec la commune de Vezac par l’activité de sa scierie.

aire de pic-nic

MODES DE PASSAGES DE BOURGS EN HAMEAUX

Nos allers retours dans la vallée au départ d’ Aurillac nous ont amené à essayer de distinguer des typologies de passages pour dépasser leur simple statut (route nationale, départementale, communale, chemin d’exploitation...) et préciser ce qui les caractérise (pratiques, rythmes, dynamiques du vivant...).

Gabarit de chaussée: 15 mètres en moyenne caractérisé par un revêtement imperméable : enrobé bitumineux, étudié pour réduire le risque d’obstacles, donc les possibilités de ralentissement. Un Végétal réduit à un bornage, dont la taille systématique reflète son statut d’ encombrant : tilleuls en tête de chat de la N122.Vitesses comprises entre 70 et 110km/h. Prise en compte rare de la cohabitation entre conducteurs, piétons et cyclistes.

Gabarit de chaussée: 10m en moyenne. Revêtement imperméable conçus pour permettre le dé-passement: Grands arbres alignés indissociables d’une limite entre voirie et trottoirs aux abords des noyaux habités, les haies s’y mêlent lorsqu’on s’en éloigne. Des pratiques de taille minime aux abords des prairies, plus régulières en limite de châteaux.Vitesse comprise entre 50 et 90 km/h. Présence de trottoirs et parfois de bandes cyclables balisées.

Gabarit et revêtements parfois mixtes conçus pour permettre une circulation minimum: 5 à 7m en moyenne. Ralentissement obligatoire en cas de rencontre en double sens. Les grands arbres forment parfois des voûtes aux abords des noyaux habités. Des pratiques de taille minime aux abords des prairies, plus régulières en limite de châteaux. Faible affluence automobile et absence de balisage au sol qui les transforme parfois en grands chemins.Vitesse comprise entre 50 et 90 km/h.Fossés enherbés remplacent les trottoirs.

Gabarit pour le passage aisé d’un véhicule agricole: 5m en moyenne. Arbres ponctuels de haut jet (ombrage pour troupeau en limite de parcelle) et haies d’arbustes tenues. Praticable par voiture en sens unique et double sens possible. Sol naturel compacté par les essieux ou amendé en gravats. Cohabitation possibles de plusieurs piétons et VTT. Vitesse comprise entre 10 et 40 km/h.

Gabarit surtout conditionné par le passage des troupeaux, fastidieux en tracteur: 3-4m en moyenne. Surtout tenu par des haies d’arbustes basses et des arbres âgés. Impraticable en voiture (revête-ment accidenté, pente, humidité du sol). Civilité de mise entre piétons et VTTistes.

Formé surtout par l’interstice de deux limites privées: accès réduit à sa plus simple expression (pas-sage tracé dans les herbes). Échelle piétonne individuelle, ou pour les VTTistes solitaires.

Grande route

Petite route

Grand chemin

Chemin

Petit chemin

Cependant un unique détour au contact direct de la rivière existe grâce aux équipements de loisirs: l’implantation du camping d’Arpa-jon au rez de la Cère, ainsi que quelques uns des nombreux terrains de sport, permettent le passage piéton au bord de l’eau dans l’inters-tice laissé par la clôture. Une alternative pour s’écarter de la surfré-quentation de la D920 qui traverse le centre-ville.

Route

Comment reconsidérer les liaisons douces de bourgs en hameaux et proposer une vraie alternative à la vitesse

en vallée de la Cère ?

Chemins fa

isant

De bourgs en hameaux: initier un outil de connaissance des paysages de la vallée de la Cère

Page 44: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Mots guidesÉlevage bovin

PatrimoinesPéri-urbain

VitessePaysagiste-reporter

Fabriquer une connaissance

noyau habité historique

château

chapelle

moulin à eau

végétal remarquable

COLLECTE DE PATRIMOINES

PATRIMOINE OFFICIEL

retenue d’eau

seuil de débordement

station de pompage

réservoir d’eau potable

pont

passerelle

large panorama

PATRIMOINE OFFICIEUX

usine

carrière de pierres

pylône électriques & antenne relais

gare

passage à niveau

calvaire

cimetière

OUVRAGES RELIGIEUX

OUVRAGES TECHNIQUES & INDUSTRIELS

Ouvrages hydrauliques

Ouvrages industriels

0 500m

ARPAJON-SUR-CÈRE, LA PLAGE VERTE DU CARBONNATRare linéaire de berge aménagé pour la pause

La gestion des véhicules motorisés dans ce lieu par des dispositifs simples et éco-nomes (deux grosses pierres comme obstacle aux voitures, ponts sauvages, grosse pierre au bord de l’eau comme assise...) permet à un espace de pause d’exister. On peut associer ce rare linéaire de berge à une plage verte, qui permet un espace de re-pos plus que de passage, ainsi qu’un rapport à la rivière important pour les habitants. Une prise en compte souple des humeurs de la rivière et de ses affluents temporaires.

POLMINHAC, ETAPE AU CREUX DES MILIEUX ARBORÉS DE FOND DE VALLÉE À LAS COURTINES Des boucles de randonnée nées des pratiques agricoles et équestres

Au niveau de Las Courtine, le chemin pratiqué par le centre équestre est la seule liaison douce traversant la vallée d’un versant à l’autre. Ce passage donne à voir des pratiques variées (prairies pâturées, fauchées, saulaie fortement anthropisée (flore nitrophile)). Il est aus-si ainsi un lieu privilégié de contacts plus ou moins distants aux trou-peaux de chevaux et de vaches et d’une flore luxuriante, presque marécageuse.

AURILLAC, BERGES DE LA JORDANNEdeux lignes de promenade riches de séquences

Depuis la zone d’ activités de la Ponetie, les nombreux établissements scolaires, le seuil jardiné des logements individuels et collectifs, l’aménagement le long des berges créent/offrent/permettent des contacts très variés à la Jordanne.

Alors que la berge Est descend abruptement jusqu’à la rivière et permet surtout la promenade, la berge Ouest, plus douce, est entretenue par une simple fauche permettant des espaces de pause intimes ou plus évidents.

ARPAJON-SUR-CÈRE, SEUIL DE LA VALLÉE DE LA CÈREUn patrimoine ordinaire survolé depuis la D990

Arpajon s’ étire à l’entrée du bassin d’ effondrement d’Aurillac, en limite du Puy de Vaurs. Aux évolutions des pratiques agricoles qui valorisent toujours ces reliefs doux se sont ajoutées celles liées aux lotissements pavillonnaires, motif ponctuel péri-urbain.

Des ouvrages techniques liés à l’eau potable comme la station de pompage ont peu à peu remplacé le tracé des béals dans le paysage. L’ agrandissement en cours du cimetière est aussi une manifestation de cette «résidentialisation» en cours dans la val-lée, et des aménagements monofonctionnels que cela suppose (la desserte remplace la rue).

La piste cyclable qui longe la D58 relie les lotissements d’ Esmolès et des Coursières dans une logique d’efficacité similaire à celle de l’automobile, négligeant les rares liaison douces qui permettent le passage de versant en versant. En effet, l’ accès piéton et cyclable au Carbonnat peut se faire en empruntant le chemin qui dessert à la fois les prairies de la Prade et la station de pompage ((«fabrique» pittoresque).

ARPAJON-SUR-CÈRE, RARE ÉCHAPPATOIRE À LA D990Le grand chemin agricole de Pradal, observatoire du lotissement des Coursières

Ce chemin est révélateur des tensions pouvant naître de la cohabitation entre pratiques agricoles productives et celles résidentielles qui dérivent du développement périurbain (loisir). Il relie le fond de vallée à l’ubac sur lequel si’mplante Vézac et interroge le développement du lotissement de maisons individuelles des Coursières au sein de la trame bocagère: il s’agirait de culti-ver une mutualisation des pratiques agricoles et urbaines.

GIOU-DE-MAMOU, LIMITE ENTRE FOND DE VALLÉE BOCAGER ET ADRET BOISÉUn chemin agricole séquencé, interrompu entre Carnéjac et Boudieu

Rare chemin balisé pour VTT que nous ayons rencontré, il se termine cependant vite en impasse sur une prairie. Pourtant, sur une si faible distance ce chemin semble statégique à l’échelle de Giou et dessert de nombreuses pratiques agricoles, entre élevage agricole, prairies de fauche et permanentes. Les structures végtales des haies (alignements de peupliers et noyers, jeunes haies de saule et roncier....) sont le signe d’activités agricoles qui se renouvellent peut être plus vite qu’on le ne suppose.

VIC-SUR-CÈRE, ARIS, UN HAMEAU TOURNÉ VERS L’UBACLa création d’ une retenue agricole, signe d’une ressource en eau rare et évènement dans le paysage Cet étang partagé par plusieurs agriculteurs pour offrir une ressource en eau au bétail, est un évènement rare dans la vallée.Un chemin agricole entretenu permet la vue et l’accès de cette pratique caractéristique de l’ubac.

VÉZAC, ÉCHAPPATOIRE VERS LA RIVIÈRE À MONTAGNACD’anciens chemins ruraux jusqu’à la rivière

Ce chemin rural entre hameau et prairies, descend vers le fond de la vallée. En contre-bas, seul notre oeil prend la mesure des méandres de la rivière à travers la ligne sinueuse des aulnes. Il s’agit d’un détour.

VÉZAC, QUAND LA D108 SE FAIT SENTIER À CAILLACLe couloir frais du château de Caillac

Au contact du château de Caillac, la D108 se retrécie sous le poids des hautes cimes des arbres «exotiques» (marronier, epicea, if...) et des hauts murs de pierres moussues, qui donnent à cette partie de la route un aspect de chemin. Ce gabarit singulier incite les voitures à ralentir un instant et les piétons et cyclistes à se faufiler. Un exemple fort de l’ entente répandue dans la vallée entre nécessité de circulation et déambulation.

POLMINHAC, LE LAC DES GRAVIÈRES, UNE BRÈCHE OUVERTE SUR LES DYNAMIQUE DE LA CÈREUne abondance de chemins dissociés de la rivière

Un chemin rural permet un accès unique à la Cère et ses dynamiques telles que la formation en cours d’îles sur son lit. Le lac des Gravières quant à lui est privé et invisible dans le paysage, repère des pêcheurs privilégiés qui le rejoigne en empruntant la rivière. Par ailleurs, à ce niveau de Polminhac, il existe de nombreux chemins qui ne sont utilisés que par les pratiques agricoles mais n’ont aucune continuité pour circuler dans la vallée, ce qui limite les liaisons douces entre le bourg de Polminhac et les hameaux de la vallée. Dans un cadre de planification, des droits de passage mutualisés aux activités agricoles pourraient être en-visagés et répondant aux dynamiques saisonnières de l’eau.

POLMINHAC, DES LIAISONS ENTRE RIVIÈRE ET VERSANT PERTI-NENTES SUR LA RIVE DROITE ?

L’ exemple qui illustre le mieux la difficulté de proposer un tracé linéaire de che-mins en bord de Cère: les limites du camping aboutissent sur les prairies ou-vertes (surtout destinées à la fauche) dont l’accès pourrait se complexifier avec la fréquentation pietonne (gestion des troupeaux)

VIC-SUR-CÈRE, PAYSAGES DE L’EFFORTUn itinéraire balisé autour des sites des cascades et plus secret fait de sentiers sous couvert forestierCette boucle balisée s’appuie sur d’anciennes drailles et chemins forestiers: il s’agit d’un véritable parcours qui met en emphase le passage des paysages de la haute vallée à ceux de la basse vallée en aval du Pas-de-Cère. Les affleuremenst basaltiques qui jaillissent de la hêtraie-chênaie et donnent lieu à des points de vue spectaculaires (Rocher de Maisonne) ainsi que les ambiances pittoresques qui se dégagent autour des cascades et éboulis ont largement contribué à forger l’image thermale de Vic et continuent d’ attirer les visiteurs.

VIC-SUR-CÈRE, ENTRE PRAIRIES HUMIDES ET EXTENSION DE LA ZONE D’ ACTIVITÉS À COMBLAT LE PONTUn repère secret dans l’inserstice de la voie ferrée et de la Prade de Comblat

En pied de versant, entre Polminhac et Vic, cet espace négocie entre formes d’ élevage créatrices de formes paysagères peu rencontrées jusque là (anciens cayrouses, aulnaie-frênaie soignée, bosquets de saules taillés par les vaches dans les prairies humides) et permet à un chemin officieux, surtout connu des pêcheurs, d’exister le long des berges.

Toutefois, la pression urbaine que suppose l’actuelle déchetterie et l’extension de la zone d’activités (13ha) remet en question la voca-tion productive des espaces de prairie et leur lien de part et d’autre de la voie ferrée. Concilier ces futurs espaces économique au main-tien d’activités agricoles (pas seulement pastorales) et d’espaces pu-blics comme les chemins pourrait initier d’autres regards sur la coha-bitation entre agriculture et activités tertiaires dans la basse vallée.

VIC-SUR-CÈRE, ENTRE RIPISYLVE AGRICOLE ET BERGE DOMESTIQUÉEGrand chemin rural en impasse sur la rivière au Moulin Vialard VS linéaire aménagé

Limite du bourg de Vic, les équipements de loisirs sur la berge droite (terrains de sports, piscine, camping...) ont motivé la création de chemins piétons et de l’unique linéaire en bord de Cère destiné aux piétons et cyclistes dans cette partie de la vallée. D’ inspiration très urbaine (luminaires imposants, alignements régu-liers d’arbres d’origine horticole taillés de manière uniforme, bancs disposés de part et d’autre de la prome-nade...), ces aménagements monofonctionnels contrastent avec la mutualisation de certains dispositifs plus anciens (les bancs-gradins tournés vers le terrain de foot par exemple) et offrent des contacts divers à l’eau. Ainsi la Cère est presque imperceptible depuis l’amont (conséquence du camping), mais devient évidente à l’approche du terrain de foot (accès par les plages de galets dégagées).

Sur la berge opposée, les quelques chemins agricoles qui aboutissaient à la rivière (abreuvement des trou-peaux) sont franchement privatisés ou laissés aux dynamiques végétales. L’entretien de l’extrémité du che-min du Moulin Vialard pourrait permettre de réfléchir à une traversée ponctuelle (plage de galets) et ouvrir la promenade standardisée de Vic sur les prairies, le bois de Curebourse et le rocher des Pendus.

DE VIC-SUR-CÈRE AU PAS DE CÈRE, AUX PORTES DE LA HAUTE VALLÉE GLACIAIREUn chemin en entonnoir depuis Salvanha jusqu’au verrou du Pas de CèreEn aval du verrou du Pas de Cère qui annonce la haute vallée, des chemins à travers champs per-mettent une liaison au niveau de la cascade du Pas de Cère vers les G.R. La site inscrit est également classé en E.N.S, et est actuellement en travaux pour mieux concilier accueil touristique et prise en compte d’un certain équilibre du milieu qui tien beaucoup à la modestie des cheminements qui y mènent (clôtures qui canalisent l’accès donc son entretien par le simple passage humain).

LE SITE INSCRIT ET E.N.S DE LA CASCADE DU PAS DE CÈRE, Un chemin-entonnoir depuis Salvanhac jusqu’au verrou glaciaire

Le début d’un parcours au creux des paysages chao-tiques des rapides de la rivière, en prise avec la com-plexité géologique du verrou glaciaire.

Le site de la cascade né de la culture du pittoresque au début siècel dernier s’inscrivait jadis pleinement dans les pratiques agricoles de la vallée: un impressionnant bief taillé dans la roche approvisionnait un moulin à céréales. L’exploitation presque monospécifique de la hêtraie qui s’y est développée semble participer à des dynamiques d’érosion rapide , qui donnent en partie lieu à une réhabilitation des chemins par l’entreprise aurillacoise Bois & paysage.

Chemins faisant En far lu caminDe bourgs en hameauxVERS DES OUTILS DE CONNAISSANCE DES PAYSAGES DE LA VALLÉE DE LA CÈRE (Cantal, Auvergne)

VIC-SUR-CÈRE, FRANCHIR LA CÈRE VERS LES SOMMETS BASALTIQUESEntre connexion rapide et dérive vers les villas du quartier de la gare

Différents modes de passage existent pour rejoindrer l’adret  : à travers les rues et sentes jardinées des villas du quartier de la gare ou par le pont, sur la «voie verte» qui double la route et offre des vues impressionnantes sur les falaises de la grotte des Anglais.

RUNHAC,RENCONTRE ENTRE FOND DE VALLÉE ET UBACEntre larges panoramas depuis la D8 et petits chemins agricoles creusés par les torrents

Les chemins en partie creusés par les torrents lors de la fonte des neiges sont le témoignage de passages étroitement liés aux dynamiques saison-nières, donc à l’ organisation de l’espace agricole.Il en résulte une certaine pérenité dans le paysage ainsi qu’une économie de moyen.

ENTRE VÉZAC ET YOLET, DES LIENS ÉVIDENTS ENTRE VERSANTSDes points de vue ménagés depuis la D8 et de petites liaisons qui s’affirment

De larges points de vue existent entre les deux versants depuis les routes principales ainsi que de nombreux petits chemins, privatisés pour beaucoup mais amenés à être récupérés par la commune de Yolet. Ces liens visuels et physiques reflètent aussi une complémentarité rare dans la vallée autour de la ressource très locale de peuplier, poussant dans les communs à Yolet et exploité en partie par la scierie de Vézac.

LA CONFLUENCE D’ ARPAJON-SUR CÈRE, NÉGOCIATIONENTRE PRAIRIES INONDABLES ET LOGIQUE D’ÉQUIPEMENT

Au niveau de la confluence stratégique de la Jor-danne, de la Cère et du rau de Mamou (prairies grasses convoitées pour les industries, plaine évenementielle station d’épuration et traitement des déchets...), l’eau est partout (anciennes chaussées régulatrices des crues) mais perçue autant comme limite urbaine d’Ar-pajon que comme facteur de risque à contenir.

Le long de la rivière, une haute barrière de protection et un petit pont d’allure autoroutière contribuent à banaliser ce lien pourtant singulier entre espaces urbains et agricoles. Ce dispositif contre les risques frustre l’accès à la berge pour le piéton (enclavement, frustration...) et incite peu à bifurquer vers le chemin agricole qui rejoint le camping.

ARPAJON-SUR-CÈRE, UNE VALLÉE LARGE DEPUIS LE REBORD DE VERSANT DE MAUSSAC

Un exemple d’effacement de chemins au profit de pratiques plus intensives: seuls deux tracés de la carte IGN sont apparus sur notre chemin, transformés en dessertes

ARPAJON-SUR-CÈRE, LE PROMONTOIRE DE LA CARRIÈRE DU PUY DE VAURSUn sentier pastoral aux marges d’ activités d’extraction

L’activité pastorale sur les versants et celle de la carrière de calcaire sont à l’ori-gine d’un partage de l’espace entre animaux et humains, en maintenant des chemins accessibles à tous. Par exemple, la taille des haies d’aubépine sur le gabarit des véhicules agricoles et les dispositifs de passage à moutons créent des panoramas saisissants sur la périurbanisation d’Aurillac depuis les limites hautes de la ville. Cependant, le sentier linéaire renseigné par la carte IGN est en réalité interrom-pu quelques cinquante mètres avant la fin et ne permet pas de s’aventurer plus dans le Puy ou de rejoindre une des deux vallées, celles du rau de Mamou et de la Cère.

GIOU-DE-MAMOU, COUPER ENTRE LES PRAIRIES AU CARBONNATDes liaisons jusqu’ à la rivière, entre les maisons et par la voie ferrée

Un réseau de petites routes permet aisément aux vélos de passer et de se croiser loin de l’ affluence des routes D58 et D990. Cependant certaines liaisons, entre Carnéjac et Boudieupar exemple, pourraient permettre de prolonger le parcours en évitant de grandes routes telle que la N122. Il s’agirait de trouver un lieu d’en-tente entre pratique agricole et droit de passage.

GIOU-DE-MAMOU, IMMERSION DANS UN TALWEG AUX CAYROUSESDe la promenade de la voie ferrée à la passerelle entra-vée de l’usine Dejou

La promenade de la voie ferrée emprunte un grand chemin en pente marquée vers la rivière, ombragé par des chênes et til-leuls centenaires. La perception des reliefs devient alors beau-coup moins évidente, il en ressort une impression de dépay-sement par l’enclavement, qui caractérise ce lieu légèrement encaissé, en pied de versant.

La passerelle au niveau de l’usine Déjou est aujourd’hui condamnée par un tas de gravats et un mur, alors qu’elle était autrefois un lieu de passage privilégié des ouvriers de l’usine et des habitants d’une rive à l’autre.

Il s’agit d’un exemple typique de privatisation des passages dans la vallée. Dans la continuité du parcours de la plage verte au Carbonnat, il pourrait être judicieux dans le long terme d’envisager une réappropriation communale sur ce lieu.

YOLET, CHEMINS DE TRAVERSE DEPUIS L’ADRETDe nombreux grands chemins publics

Sur l’adret forestier, Yolet possède de nombreuses liaisons douces agricoles, cependant certains chemins ont été délaissés ou privatisés durement et se sont refermés. Dans le cadre d’ouverture de liaisons douces à l’échelle de la vallée, il pourrait être intéressant de soutenir le travail mené par la commune et de ré-ouvrir/relier certains chemins existants.

YOLET, LES COMMUNS une ressource qui dessine des espaces publics

Les peuplerais dans les espaces des communs de Yolet représentent une ressource en bois, et en ombre pour ces espaces public caracté-ristiques dans la vallée, où l’espace a plutôt tendance à se privatiser. En outre, cet aménagement permet une liaison intercommunale avec la commune de Vezac par l’activité de sa scierie.

aire de pic-nic

MODES DE PASSAGES DE BOURGS EN HAMEAUX

Nos allers retours dans la vallée au départ d’ Aurillac nous ont amené à essayer de distinguer des typologies de passages pour dépasser leur simple statut (route nationale, départementale, communale, chemin d’exploitation...) et préciser ce qui les caractérise (pratiques, rythmes, dynamiques du vivant...).

Gabarit de chaussée: 15 mètres en moyenne caractérisé par un revêtement imperméable : enrobé bitumineux, étudié pour réduire le risque d’obstacles, donc les possibilités de ralentissement. Un Végétal réduit à un bornage, dont la taille systématique reflète son statut d’ encombrant : tilleuls en tête de chat de la N122.Vitesses comprises entre 70 et 110km/h. Prise en compte rare de la cohabitation entre conducteurs, piétons et cyclistes.

Gabarit de chaussée: 10m en moyenne. Revêtement imperméable conçus pour permettre le dé-passement: Grands arbres alignés indissociables d’une limite entre voirie et trottoirs aux abords des noyaux habités, les haies s’y mêlent lorsqu’on s’en éloigne. Des pratiques de taille minime aux abords des prairies, plus régulières en limite de châteaux.Vitesse comprise entre 50 et 90 km/h. Présence de trottoirs et parfois de bandes cyclables balisées.

Gabarit et revêtements parfois mixtes conçus pour permettre une circulation minimum: 5 à 7m en moyenne. Ralentissement obligatoire en cas de rencontre en double sens. Les grands arbres forment parfois des voûtes aux abords des noyaux habités. Des pratiques de taille minime aux abords des prairies, plus régulières en limite de châteaux. Faible affluence automobile et absence de balisage au sol qui les transforme parfois en grands chemins.Vitesse comprise entre 50 et 90 km/h.Fossés enherbés remplacent les trottoirs.

Gabarit pour le passage aisé d’un véhicule agricole: 5m en moyenne. Arbres ponctuels de haut jet (ombrage pour troupeau en limite de parcelle) et haies d’arbustes tenues. Praticable par voiture en sens unique et double sens possible. Sol naturel compacté par les essieux ou amendé en gravats. Cohabitation possibles de plusieurs piétons et VTT. Vitesse comprise entre 10 et 40 km/h.

Gabarit surtout conditionné par le passage des troupeaux, fastidieux en tracteur: 3-4m en moyenne. Surtout tenu par des haies d’arbustes basses et des arbres âgés. Impraticable en voiture (revête-ment accidenté, pente, humidité du sol). Civilité de mise entre piétons et VTTistes.

Formé surtout par l’interstice de deux limites privées: accès réduit à sa plus simple expression (pas-sage tracé dans les herbes). Échelle piétonne individuelle, ou pour les VTTistes solitaires.

Grande route

Petite route

Grand chemin

Chemin

Petit chemin

Cependant un unique détour au contact direct de la rivière existe grâce aux équipements de loisirs: l’implantation du camping d’Arpa-jon au rez de la Cère, ainsi que quelques uns des nombreux terrains de sport, permettent le passage piéton au bord de l’eau dans l’inters-tice laissé par la clôture. Une alternative pour s’écarter de la surfré-quentation de la D920 qui traverse le centre-ville.

Route

Stage au service Connaissance et Aménagement du Territoire de la DDT du Cantal / 2013

Page 45: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

En s’appuyant sur les travaux réalisés par des paysagistes en Auvergne (Atlas pratique des paysages d’Auvergne, De sites en sites, Clermont au loin...), nous avons engagé un travail de collecte des nombreux modes de passage dans la vallée, afin d’interroger les pratiques complexes qui en sont à l’origine, en particulier les pratiques agricoles liées à la réalité de l’ élevage bovin.

La nécessité d’ amender les conceptions du « patrimoine » qui caractérisent les représentations officielles des paysages de la vallée (boucles de châteaux, événements géologiques...) nous ont amené à enrichir cette mise en images par un travail photographique: une carte est née, un outil de connaissances à amender dans le prolongement de la démarche de l’atelier des paysages en vallée de l’ Ance.

Une démarche dans la continuité de travaux de paysagistes en Auvergne

Chemins fa

isant

De bourgs en hameaux: initier un outil de connaissance des paysages de la vallée de la Cère

Page 46: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Outre reconsidérer la création de liaisons douces, initier cette démarche soulève des questions plus larges liées à l’aménagement du territoire de la vallée, pouvant nourrir le futur SCOT.

Dans le but de donner un élément d’appui concret à cette démarche, nous avons fait émerger des points de liaisons qui nous ont semblé fondamentaux pour maintenir des cheminements doux, aussi bien dans le fond de vallée, que sur les versants.

Peu nombreux au vu de l’importance des passages existants, ces points de liaisons sont parfois essentiels, car n’ayant pas d’alternative (degré de priorité 1), ou plus secondaires, ayant caractère de détour (degré de priorité 2).

Cette première sélection de liaisons serait à questionner en profondeur avec les habitants, lors de ces ateliers, en fonction de leur pertinence et faisabilité (foncier, gestion végétale, cohabitation ou mutualisation de pratiques, inondabilité...).

Les modes de passage mettent en évidence des questions plus larges d’ aménagement.

Page 47: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Mots guidesRécitLieuHétérotopiesTroisième ville

La commande questionnait le devenir des espaces péri-urbains de Libourne exclus de la ZPPAUP : première simpression d’ un réseau de voies rapides et de logiques privées juxtaposées -lotissements collectifs et pavillonnaires, cliniques, hangars dédiés à la grande distribution et leurs parkings...

Condamner les effets de la spéculation à court terme serait aisé, nous qui avons grandi avec/dans ces extensions contemporaines de la ville, les manques d’urbanité, le peu de cas fait des espaces agricoles (ici les parcelles de vigne) qui en ont fréquemment résulté. Cette deuxième ville est identifiable à la «ville franchisée» de David Mangin : difficile à décrire, à nommer.

Car entre le zoning et la gestion des flux existent des espaces rebelles, peut être ces fameux contre-espaces, les hétérotopies de M. Foucault (1967). Un morceau de berge de la Garonne propice à la pêche à l’ écrevisse, une bananeraie en guise de jardin, le rebord du portail d’un château comme support de rendez vous informels... Si l’ imaginaire participe du sens d’ un lieu au même titre que sa matérialité, témoigner de la diversité de ces espaces et des pratiques habitantes qui les façonnent est déjà un projet de paysage.

Les anecdotes peuvent elles

faire ville?contée

(s)

Si Libourne m’étai(ent)t comptées(s)

Cet exercice est le résultat du module de projet de 3ème année «Stratégie territoriale en milieu urbain».

Page 48: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

La recherche d’ expédition, voire de fuite, est ressortie de nos rencontres spontanées : les espaces voisins des lieux du quotidien étaient peu mentionnés, au profit d’espaces à valeur marquée de «nature» (au nord de la commune, dans la palus au Sud, à St Émilion) ou d’urbanité (Bordeaux).

Nous avons suivi une logique d’ inventaire pour commencer à cerner le potentiel de ces espaces du quotidien, au travers de fiches composées à la fois d’un descriptif de la matérialité de l’ espace-une liste, une axonométrie- et d’une mise en récit au travers d’un court texte de notre invention et de choix de photos.

Le flou entre limite publique et privée, légale ou illégale, les degrés de place faite au végétal horticole et spontané, sont pour beaucoup dans la singularité de ces espaces. Sept familles de lieux possibles ont émergé donnant lieu à des intentions (fiches ci-contres) à explorer individuellement.

D’UN ESPACE À UN LIEUQuelles pratiques possibles = quel accès et statut?

7 FAMILLES D’ ESPACESmatérialité & récits possibles

vers la palus

vers Bordeaux vers St Émilion

vers les Dagueys

Expé

ditio

n/fu

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hors

Lib

ourn

e

7 fa

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ces

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el d

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les

Page 49: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Temps 1Dessiner des seuils pour révéler le parc

Temps 2Vers une plus grande diversité de manières d’ habiter

DES INTERSTICES À L’ÉCHELLE D’ UN QUARTIER

La question de la «densification» bâtie s’est imposée au cours de l’ exercice. Défendant une approche par touches de cette ville rurale qu’est la Libourne périphérique, nous considérons que la valeur d’ espace public de ces lieux peut se nourrir de typologies de bâti qui jouissent et amplifient leurs situations.

Résidences Peyronneau et Peyregourde : toute une succession d’obstacles en travers du chemin du passant qui serait désireux d’y faire autre chose que simplement les traverser pour rentrer chez lui. Pourtant ces deux cellules recèlent une vrai singularité dans cette ville de l’entre-soi : un parc...Ou plutôt ce que l’on devine d’un parc. Un ensemble de pelouses rases, une poignée d’ arbres, des miettes d’aires de jeu et quelques brèches physiques et visuelles sur les pavillons voisins et rangs de vigne. Et si ces deux résidences étaient considérées comme centrales d’un quartier plus large, le quartier du Peyruzeau?

Exacerber des manières diverses de pénétrer dans le parc (sente, pieds d’immeubles, rez de jardin, placettes...) pourrait contribuer à de nouvelles manières de s’approprier les espaces communs, tout comme expérimenter d’ autres manières de construire.

Les anecdotes peuvent elles

faire ville?contée

(s)

Si Libourne m’étai(ent)t comptées(s)

Page 50: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

N

La maison abandonnée

Rue G

uyne

mer

Av. de Gaulle

Le verger habité

ectoplasmes

parcs

miettes

hybrides

vignes

chemins d’exploit

parkings

squats

morceaux de berges

grands ensembles

lesBarottes

Peyronneau

les G

ourd

ins

Cruzeau

Doumayne

l’Épinettela

Bordette

la Lamberte

le Ruste

Barreau

laBrandaude

Gondet

la Planté

la Paillette

la Paillette Est

le Verdet

Martinet

Garderose

Carré

les

Réauxles

RoseauxVidelot

la Corbière

Clos-Malin

les Galets

la Pomette

le Grand Pré Jean-Mathieu

la PailletteRidet

Gontier

Maison-N

euve

Chante-C

aille

Badail

le Fondde Case

le Casse

Pontat

Belliquet

GrandBourdieu

Caillou

Condat

Pont de Condat

Ouste

auNeu

f Quinault

Gueyrosse

la Gare

?

?

?

?

?

?

La Dordogne

Page 51: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Pratiquer les délaissés

Île d’ Oléron :

DE L’IMAGE DE CARTE POSTALE

La commande émanait du C.R.E.N Poitou Charentes et de la Communauté de Communes. Bien que communiquant sur une vision dynamique -rare- des paysages (3 ans après le passage de Xynthia), les maîtres d’ ouvrages ont cependant ancré dès le départ l’objet de la commande dans une tradition aménagiste de l’action paysagiste. Les attentes se focalisaient sur les abords de la route D126 qui dessert l’île depuis le pont jusqu’à la pointe nord de l’île. Il s’est donc agit dans un premier temps de reformuler cette commande par un travail de terrain s’ appuyant sur une découverte des paysages de l’ île depuis la départementale.

Attrait balnéairePlages / Sports nautiques /pêche

Quête de naturalitéDunes boisées/Marais/friches herbacées

Gastronomie Attrait pour une image de pro-duits, plus que pour les paysages qui les reflètent

Recherche de folklorePatrimoine objectivé (‘Grand patrimoine’/ moulins/pratiques de pêche/cabanes ostréicoles...)

Marais des Bris

Marais de l’ Eguille

Route des huîtres

Fort Royer

Estran rocheux

Marais Papinaud

Forêt domaniale de St Trojan

Des paysages d’ appel touristique largement rattachés aux côtes Pôle Nature Marais aux oiseauxDes paysages d’ appel touristique le long de la côteAttrait balnéairePlages / Sports nautiques /pêche

Quête de naturalitéDunes boisées/Marais/friches herbacées

Gastronomie Attrait pour une image de pro-duits, plus que pour les paysages qui les reflètent

Recherche de folklorePatrimoine objectivé (‘Grand patrimoine’/ moulins/pratiques de pêche/cabanes ostréicoles...)

Marais des Bris

Marais de l’ Eguille

Route des huîtres

Fort Royer

Estran rocheux

Marais Papinaud

Forêt domaniale de St Trojan

Des paysages d’ appel touristique largement rattachés aux côtes Pôle Nature Marais aux oiseaux

Attrait balnéairePlages / Sports nautiques /pêche

Quête de naturalitéDunes boisées/Marais/friches herbacées

Gastronomie Attrait pour une image de pro-duits, plus que pour les paysages qui les reflètent

Recherche de folklorePatrimoine objectivé (‘Grand patrimoine’/ moulins/pratiques de pêche/cabanes ostréicoles...)

Marais des Bris

Marais de l’ Eguille

Route des huîtres

Fort Royer

Estran rocheux

Marais Papinaud

Forêt domaniale de St Trojan

Des paysages d’ appel touristique largement rattachés aux côtes Pôle Nature Marais aux oiseaux

Attrait balnéairePlages / Sports nautiques /pêche

Quête de naturalitéDunes boisées/Marais/friches herbacées

Gastronomie Attrait pour une image de pro-duits, plus que pour les paysages qui les reflètent

Recherche de folklorePatrimoine objectivé (‘Grand patrimoine’/ moulins/pratiques de pêche/cabanes ostréicoles...)

Marais des Bris

Marais de l’ Eguille

Route des huîtres

Fort Royer

Estran rocheux

Marais Papinaud

Forêt domaniale de St Trojan

Des paysages d’ appel touristique largement rattachés aux côtes Pôle Nature Marais aux oiseaux

Attrait balnéaire

Quête de naturalitéDunes/marais/friche

Recherche de folklorePatrimoine objectivé

GastronomieAttrait pour une image de produits

3ème année EnsapBx

AUX REGARDS HABITANTS

Page 52: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Animatrice Musée

St Pierre

Lesquels évoquent pour vous l’histoire

de l’île ?

Selon vous, quel(s) paysage(s) vous

représente(nt) le mieux vous et votre activité ?

Quels paysage(s) consi-dérez-vous comme valorisant(s) pour

l’île ?

Quel(s) paysage(s)

rejetez-vous ?

Lesquels vous semblent en trans-

formation ?

Touristes La Cotinière

‘mon quartier’ ‘le port ostréicole’ ‘la citadelle’ ‘les zones commerciales’

‘la plage’ ‘le port de la Cotinière’ ‘les moulins’ ‘la prairie en friche’

‘la plage de Gd Village’

Viticulteur Président

coopérative vignerons St Pierre

Éleveurs bovinsChéray

‘l’exploitation’ ‘la plantation de haies’ ‘la viticulture’ ‘les parcelles non entretenues’

‘mes vignes’ ‘le marais’ ‘la vigne basse’ ‘la friche viticole’ ‘l’urbanisation’

‘mes vaches’ ‘le marais’ ‘le port ostréicole’ ‘le marais enfriché’ ‘l’urbanisation’

Maraîchères‘La Josière’

L’imaginaire collectif se nourrit des représentations faites de l’ île : des images qui se cantonnent à ses côtes, à un certain patrimoine forestier et architectural,tandis que la réalité quotidienne de l’ Ile, celle des paysages intérieurs, semble passée sous silence.

Notre démarche nous a permis de nous interroger sur la place qu’occupent les friches agricoles et forestières dans les terres de l’ île, en particulier sur les communes de Dolus et Saint-Georges d’Oléron.

Ce constat a ensuite été enrichi des témoignages photographiques d’un petit nombre d’ habitants susceptibles d’ avoir des regards différents sur leurs paysages vécus au quotidien (viticulteurs, céréaliers, maraîchers, éleveurs, employé municipal, touristes réguliers). Nous leur avons distribué des appareils jetables, accompagnés des questions que leurs clichés devaient illustrer.

Page 53: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Prairies permanentes

Prairies temporaires

Grandes cultures

Boisements

Bâti / Voiries

Marais salés

Les paysages de Dolus s’ expliquent par un usage complexe des sols. Les lanières de boisements peu exploités et valorisés par le tracé des cheminements officiels s’y détachent.

Les dynamiques d’ enfrichement s’inscrivent dans un processus ordinaire de construction des paysages de l’île depuis plus d’un siècle. Les espaces qui en résultent accueillent une faune et une flore amenées à être davantage connues (travail en cours mené par l’association IODDE en particulier), donc reconnues. Ces mouvements de réserve et de circulations écologiques constituent une base riche pour un projet de paysage.

UNE FRICHE, DES FRICHES

Amphibiens

Grands mammifères

Lépidoptères, orthoptères, hyménoptères

Rongeurs et lagomorphes

70 %

Cortaderia selloanaRubus sp

Populus albaCupressus macrocarpa...

Avena barbataCalamagrostis epigejosDipsacus fullonumFoeniculum vulgare...

50 %

Ulmus minorPrunus spinosaVitis viniferaQuercus ilex/roburPopulus alba... Cortaderis selloana

Calamagrostis epigejos...Rongeurs

70 %

Quercus ilex/roburAlnus glutinosa

Salix atrocinereaPinus pinaster...

Rongeurs et mustélidés

Oiseaux nicheurs

Pratiquer les délaissés

Île d’ Oléron :

Page 54: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Boisements d’intérêt

Marais salés

Marais doux

Tissu urbain (dominante surfaces imper-méabilisées)

Départementale et routes communales

Pôles d’intérêt particulier

Prairies

Parcours de petites randonnées

Sur le bassin versant de la commune de Dolus, les différentes formes d’ enfrichement ont soulevé des questions associées au maintien de certaines pratiques et au développement de nouvelles.

Alors que le marais doux d’ Avail présente des enjeux écologiques étroitement liés à son manque de visibilité (secteurs 1 et 2), maintenir les pâture jardinées en encourageant des pratiques d’ élevage extensif dans le périmètre du domaine du Treuil semble judicieux.

Vert Bois

1

Domaine de Matha

Domaine du Treuil

Marais doux d’Avail

D734

Zone artisanale de la Jarrie

Secteur2

Secte

ur1

Secteur3

LE BASSIN VERSANTENTRE FRICHE ET PÂTURE: RÉVÉLER LE MARAIS

Périmètres étudiés, objets de propositions d’aménagements

Page 55: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Chemin actuellement pratiqué

Chemin à dégager

Conversion en prairie permanente

Haies à créer

Implantation de la laiterie

Grandes cultures

Laiterie coopérative

Secteurs 1&2: SIGNALER LES MARAIS DOUX

Bande 2m-2,50m préservéeen limite de chemin

Parcelle boisée conservée

Utilisation des chutes pour les clôtures

Chemin actuellement pratiqué

Chemin à dégager

Conversion en prairie permanente

Haies à créer

Implantation de la laiterie

Grandes cultures Conversion en prairie permanente

Grandes cultures annuellesChemin actuelle-ment pratiqué

Chemin à dégager

Haie à créer

Chemin actuellement pratiqué

Chemin à dégager

Conversion en prairie permanente

Haies à créer

Implantation de la laiterie

Grandes cultures

Chemin actuellement pratiqué

Chemin à dégager

Conversion en prairie permanente

Haies à créer

Implantation de la laiterie

Grandes cultures

Secteur 3: CONFORTER LES PÂTURES JARDINÉES

LE BASSIN VERSANTENTRE FRICHE ET PÂTURE: RÉVÉLER LE MARAIS

Pratiquer les délaissés

Île d’ Oléron :

Page 56: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

DE LA DORDOGNE À LA VALLÉE DE LA MARIEAborder la question territoriale depuis les paysages de hameaux

SCOT du pays Bergeracois

Pavillon en fond de vallée et mare privative

Fermeture des prairies de fauche

‘Chemin des hameaux’

Ripisylve arborée dense

Limites stables de la chênaie - châtaigneraieDéveloppement arboré notable

Grand parcellaire ouvert maintenu

Retenues d’eau agricoles et d’agrémentNoyaux habités

Implantations pavillonnaires

Corail

La Mouthe

Floyrac

3ème année EnsapBx

L’ exercice proposait d’ élaborer une démarche de projet de paysage en interrogeant le périmètre administratif: celui retenu pour penser le S.C.O.T du Bergeracois, en Dordogne.

Notre méthodologie s’est construite sur l’ attention portée au réseau hydrographique complexe, à l’origine de vallées secondaires peu densément habitées, organisées en systèmes de villages et hameaux.

La vallée de la rivière Marie, affluent de la Dordogne, offrait un exemple particulièrement concret pour interroger le devenir de ces manières d’habiter un territoire rural, en marge des logiques «dortoir» dues au magnétisme économique de Bergerac.

‘Chemin des hameaux’

Page 57: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

SCOT du pays Bergeracois

CARTE SYNTHÉTIQUE DES ENJEUX ET ORIENTATIONS

DE LA DORDOGNE À LA VALLÉE DE LA MARIELa vallée de la Marie: un système de hameaux à reconsidérer

Chemins vicinaux à signaler

Portions à créer

>Maintenir des espaces agricoles ouverts produc-tifs

Reconversion possible des parcelles les plus contraintes

>Pérenniser la forêt, écrin des hameaux

Favoriser une diversité de faciès sylvicoles

Diversifier les pratiques vivrières depuis les lisières des hameaux

>Révéler le potentiel agro-écologique des milieux humides

Clairière habitée & périmètre d’extension de l’habitat

>Inciter à la découverte des paysages des hameaux

FERME COMMUNALE

Les paysages de la vallée de la Marie sont caractéristiques du ralentissement des activités agricoles (14 exploitations laitières à Queyssac en 1988 contre 9 aujourd’hui) et de l’influence du développement résidentiel de Bergerac.

Jusqu’aux années 1970, un système agricole dynamique était en place: le fond de vallée occupé par des prairies et des cultures ne laissait de place à la friche ni à la ripisylve, réduite a minima.

Source: personnelle

Page 58: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

4 enjeux ont été formulés :. Sur les versants : les clairières conquises sur la chênaie-châtaigneraie sont de moins en moins utilisées comme ressources agricoles. L’ habitat pavillonnaire transforme peu à peu les prairies en jardins et entame les bois dans leurs lisières (écotone). Un enjeu évident concerne l’ extension des hameaux dans le paysage.

CONNAISSANCES

APPUI FINANCIER

APPUI FONCIER

CommuneTerre de liensinvest isseurs particuliers

NOUVEAUX AGRICULTEURS

Maison des paysansSAFER

Terre de liens

La Nef

Commune & Communauté d’ agglomération

. L’épuisement biologique des bois qui enserrent les hameaux ajoute un enjeu de préservation de la châtaigneraie.

. La reconversion des agriculteurs vers la filière laitière industrielle explique le choix de cultures fourragères au plus près de l’exploitation : les prairies jugées trop éloignées sont de plus en plus délaissées. En fond de vallée, ces espaces sont également contraints par les jardins individuels et la croissance de la ripisylve. Cet enjeu de préservation des espaces agricoles soulève des questions liées à la protection des sols, la qualité des milieux et des produits qui en sont issus.

. Le développement de la ripisylve des mares contrarie autant le maintien de ces parcelles qu’elle participe de l’enchantement de la vallée et à accueillir une diversité végétale et animale.

Signalétique cumulative (principe du cairn), suivant les ouvertures et fermeture des pacagesSource: personnelle

Écocentre du PérigordChambre agriculture 24

Associations locales (Les enfants de Beleym/ AMAP du Périgord, SEPANSO...)

bouche à oreille

AutomneSélection des taillis et fûts sainsÉtrepage superficiel du sol

PrintempsPâturage de finition (et fumure)

Faux semis d’espèces acidiphiles (seigle...)Enclos de pâturage

Page 59: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

agroécologie

Page 60: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

La ferme de Krister:

Transition agroécologique d’ une exploitation agricole à un agro-écosystème

Semestre Erasmus, SLU, Suède

Ce rapport écrit personnel se basait sur un travail mené en groupe, résultat de mon initiation de quelques mois aux concepts de l’ agroécologie, enseignés à la faculté des sciences agricoles d’ Alnarp, en Suède. Il consistait à utiliser certains de ces outils -notamment graphiques- de collecte de connaissance développés pendant le cours. La finalité étant de dégager une vision holistique d’un lieu de production agricole, mettant en oeuvre des pratiques allant de la gestion intégrée à la recherche d’autosuffisance.

Dans notre cas, une exploitation de plus de 135 ha labellisée agriculture biologique , assurant ses besoins en fertlisants par une unité de méthanisation. Il s’agissait de parvenir à cibler des «propriétés émergentes», support possible de pratiques plus résilientes ancrées dans un contexte social, économique et écologique particuliers.

Page 61: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

PRODUCTION SUPPLY

INFORMAL TRADE

MARKETING & SALES

FINANCING SOURCES

Organic seeds + fertilizers

market

Hens free-range farm

(manure)

Industrial bakery(starsh)

Conventional seeds + phytosanitary

market

Petrol enginesmarket

Banks

Nord Pool

Power companies

Research local programm

Neighbours farmers association

Potato + beetroot growers/packers

Organic cow milk farm

HAGAVIK FARM

Consumers

Supermarkets

Svenskafoder

K.R.A.Vlabel

Lantmännen

E.U

Swedish Board of agriculture

(jordbruksverket)

HushållningssällskapetFarmers counselling

Malmö municipality

Global market

SLU

Joel

Krister Andersson

Family

Local community

ANNUAL MONOCROPPING STRATEGY

WASTE OF ENERGY OUTPUTS

Cash inputs & outputs diagramRentrées et sorties d’argent

Types of stakeholders and levels of interactionsGroupes d’intervenants et niveaux d’ interactions

‘Cloud’ problems analysisSchéma causes & conséquences

Nutrition cycle diagram Schéma du cycle de fertilisation

ANNUAL MONO-CROPPING STRATEGY

INCOME DEPENDANCE

LAND OVERSIZE

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voyagesprès de chez moi et un peu plus loin

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Lot-2015-Le jardin d’une collectionneuse

Cronos surgit au détour d’un bosco Le temps qui s’échappe, obsession terrestre

contenue dans la masse d’un globe posé là, de quelques cadrans solaires éparpillés

émergeant de vagues d’un buis ras, battu par les vents

Page 64: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Les vaches Salers de la famille Borie au pré : une forme d’ élevage en agriculture biologique inédite dans les paysages des causses bourians

-Lot-2015

Page 65: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Quelques kilomètres en Martinique

Flamboyant bandé par le ventSte Lucie

Le fruit à pain , autrefois légume à la base de l’ alimentation des martiniquais.es (un fruit pèse entre 2 et 3kg)

coq des sables

-2015-

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Fort-de-France / L’ embouchure du canal , le quartier de Terre Saintville et l’ ébauche d’un centre d’ affaires en front de mer

Fort-de-France / Jardin de trottoir à Terre Saintville Alocasia, Monstera, Tradescantia...

Page 67: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g

Pages 1-2: Martinique, juillet 2015Page 3: AnimauxPage 4: Venise (2013), Lisbonne, Porto(2012)Page 5: Malmö, Stockholm, Copenhague (2014)

Page 68: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g
Page 69: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g
Page 70: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g
Page 71: Portfolio 2016 / Paysagiste d.p.l.g
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