pollution tellurique du littoral tanger tetouan

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UNIVERSIT MOHAMMED V FACULT DES SCIENCES RabatN Dordre

THSE DE DOCTORAT

Prsente par

Mohammed BLINDA Discipline : Goenvironnement Spcialit : Protection de lenvironnement

Pollution tellurique du littoral nord-ouest du Maroc entre Tanger et Ttouan: Caractrisation, Impact sur lEnvironnement et Proposition de SolutionsSoutenue le samedi 14/04 /2007 Devant le jury Prsident :Najib EL HATIMI : Professeur, Facult des Sciences, Rabat

ExaminateursMr Lahcen AT BRAHIM, Professeur, Facult des Sciences, Rabat Mr Mohammed FEKHAOUI, Professeur, Institut Scientifique, Rabat Mr Mustapha LABRAIMI, Professeur, Facult des Sciences, Rabat Mr Ahmed YAHYAOUI, Professeur, Facult des Sciences, Rabat Mr Mohamed BOUTAKIOUT, Professeur, Facult des Sciences, Rabat Mr Abdelkbir BELLAOUCHOU, Professeur, habilit, Facult des Sciences, Rabat

InvitsMr Abdelhai ZEROUALI Directeur de la surveillance et de la prvention des risques MATEE Mr Yahia SABHI, Chef de Division Partenariat, MATEE

DdicacesJe ddie ce travail :

A Mes parents pour tout lamour que je ressente pour eux

Mon pouse et mes chers enfants

& Mes frres et Surs

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AVANT-PROPOS

Les travaux prsents dans ce mmoire ont t effectus la Facult des Sciences de Rabat, Dpartement des Sciences de la Terre, UFR Goenvironnement, Risques Naturels et Gnie littoral, sous la direction du Professeur L. AIT BRAHIM, en collaboration avec le professeur M. FEKHAOUI de lInstitut Scientifique de Rabat. Ce travail rentre dans le cadre de la collaboration entre lEquipe de recherche : Risques Gologiques Tldtection Environnement, de la Facult des Sciences de Rabat et dune part lEquipe de Recherche PERS de l'Institut Scientifique de Rabat et dautre part la Direction de la Surveillance et de la Prvention des Risques (En la personne de son Directeur Monsieur A. ZEROUALI) du Ministre de lAmnagement de lEau et de lEnvironnement.(MATEE). Je dois beaucoup Monsieur L. AIT BRAHIM, Professeur la Facu1t des Sciences de Rabat, qui m'a accueilli au sein de son groupe de recherche. Aprs avoir eu mon DESA au sein de son quipe, il ma encourag poursuivre mes tudes en Doctorat. Je vous remercie pour votre encadrement, vos conseils, votre rigueur, votre abngation et vos critiques constructives et qui mont beaucoup aid et ont largement contribu ma formation et la ralisation de ce travail. Je vous remercie pour votre indulgence lors de certaines priodes o jtais trs occup par ma fonction. Au Chercheur, lHomme, veuillez trouver dans ces quelques mots : mon estime, ma gratitude et mes sincres remerciements.

A Monsieur M. FEKHAOUI, Professeur linstitut Scientifique de Rabat; spcialiste des problmes de lenvironnement au Maroc. Je vous remercie pour votre encadrement et vos prcieux conseils et critiques instructives. Vous avez t pendant toute la priode du droulement de ma thse, disponible chaque fois que jai sollicit votre aide. Vous mavez fait profiter de votre longue exprience scientifique et de vos connaissances des problmes de lenvironnement. Je le remercie aussi pour son indulgence lors de priodes o jtais appel par ma fonction. Cest grce vos encouragements et vos conseils clairs que cette tude a t accomplie. Puisse ce travail tre le tmoignage de mon profond respect. Je tiens remercier vivement Messieurs les membres du Jury qui ont accept dexaminer ce travail malgr leurs nombreuses responsabilits. Jexprime mes vifs remerciements Monsieur N. El HATIMI, Professeur la Facult des Sciences de Rabat et Responsable de lU.F.R. Goenvironnement, Risques Naturels et Gnie littoral, qui malgr ses nombreuses responsabilits, ma fait linsigne honneur de prsider le jury de cette thse. Monsieur A. YAHYAOUI, Professeur la Facult des Sciences de Rabat, Chef de Dpartement de chimie, qui de part sa spcialit sintresse plusieurs aspects danalyse chimique de ce travail et leurs impacts sur lenvironnement. Je le remercie davoir accept de participer mon jury de thse. Je souhaite galement remercier normment Monsieur M. BOUTAKIOUT , Professeur la Facult des Sciences de Rabat, membre du jury, qui a bien voulu juger ce travail. Quil trouve ici lexpression de ma grande reconnaissance.

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Je tiens remercier Monsieur M. LABRAIMI , Professeur la Facult des Sciences de Rabat, Responsable du Laboratoire de sdimentologie et docanographie de lhonneur de votre prsence dans mon de jury de thse malgr vos nombreuses responsabilits. A Monsieur A. BELLAOUCHOU, Professeur Habilit la Facult des Sciences de Rabat; Rapporteur de ce travail. Jai toujours apprci votre esprit critique, vos remarques pertinentes et surtout votre modestie. Votre premire lecture du manuscrit ma permis damliorer certains passages. Je vous exprime, ma profonde estime et ma sincre reconnaissance ainsi que lexpression de ma haute gratitude pour lintrt et lhonneur que vous me faite en acceptant de juger ce travail malgr vos nombreuses responsabilits. A Monsieur A. ZEROUALI Directeur de la Surveillance et de la Prvention des Risques du Ministre de lAmnagement de lEau et de lEnvironnement.(MATEE), je vous remercie pour vos encouragements poursuive des tudes suprieurs et collaborer avec les universits marocaines. Je vous exprime, ma profonde estime et ma sincre reconnaissance pour lhonneur que vous me faite par votre prsence dans ce jury. A Monsieur, Y. SABHI ex-chef du service du Laboratoire National de lEnvironnement et chef de division Partenariat, je vous remercie de votre participation lencadrement et la ralisation de ce mmoire, ainsi que pour son aide et vos directives claires. Puissiez vous trouver ici lexpression de mes sentiments pour lhonneur que vous me faite en acceptant dtre membre de ce jury. Quil nous soit permis avant tout de remercie le Directeur de lenvironnement que Dieu son me, et travers cette institution, le Secrtariat dEtat charg de lEnvironnement, qui ma autoris mloigner de mes tches quotidiennes pour suivre ce programme de formation : DESA en Risques naturels, Amnagement et Protection de lEnvironnement , jespre vivement que les rsultats seront la hauteur de leurs attentes. A Monsieur A. ABDELAOUI, chef du service du Laboratoire National de lEnvironnement ; je vous remercie pour vos encouragements, votre aide et vos conseils. Je remercie aussi mes collgues du Laboratoire National de lEnvironnement pour leurs aides trs affectueuses, ainsi que tous les membres de la GTZ, quils veuillent bien trouver ici lexpression de mon profond respect et de ma reconnaissance. Je remercie galement mes collgues du SEE pour leur collaboration et leurs aides trs prcieuses durant toute la priode de la ralisation de ce travail. Jen garde le souvenir le plus reconnaissant. Mes profonds remerciements sadressent, aussi ma chre famille, qui a eu la bont de me suivre durant toutes mes annes dtude, son amour et sa haute sensibilit ont fait de moi sa principale proccupation. Qu'il accepte l'expression de mon amour et de ma reconnaissance. Toute ma gratitude sadresse mes collgues du DESA pour leur coopration incessante. Que tous ceux qui de prs ou de loin mont aid la ralisation de ce travail, trouvent ici galement le tmoignage de ma profonde gratitude

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RESUMELtude ralise sur la caractrisation des eaux rsiduaires des agglomrations de la zone situe entre Tanger et Ttouan, travers le suivi spatio-temporel de plusieurs paramtres physico-chimique et mtallique a permis de dgager les grandes lignes du fonctionnement des ces hydrosystmes: 1-La comparaison entre ltude granulomtrique dans les sdiments superficiels et ceux situs 20 cm profondeur indique lexistence dun apport de sables fins rcent (matires en suspension), en relation avec les activits humaines influences par les rgimes fluvial et olien. 2-Lanalyse physico-chimique montre que les rejets des villes de Tanger et Ttouan sont caractriss par une forte charge polluante et trs riches en phosphore et en azote total avec des valeurs moyennes dpassant pour la majorit des paramtres le Projet Marocain de Valeurs Limites 3) Lensemble des analyses mtalliques effectues sur les eaux de surface au niveau des stations dtude, rvle dune manire globale, labsence dune contamination mtallique par contre, une prsence importante des mtaux lourds toxiques recherchs Pb et Ni et degr moins le Zn et le Cr dans les diffrents sdiment superficiels de la zone tudie. En somme, la zone dtude est une zone de double influence naturelle (continentale et marine) et anthropique (dchets liquides et / ou solides industriels et domestiques). Ces donnes permettront une meilleure gestion de la protection de lenvironnement marin ctier, au bnfice du dveloppement de diverses activits riveraines, notamment la pche, le tourisme, la baignade et les sports nautiques. Par ailleurs, la ncessit dune gestion durable des eaux uses (implantation de stations dpuration, pr-traitement des eaux industrielles, sensibilisation) dans la zone dtude savre dune importance majeure et immdiate afin damliorer la qualit des eaux, et de contribuer lamlioration de ltat de lenvironnement marin ctier.

Mots-clefs (5) : Eau de surface, Pollution - Qualit des eaux, Sdiments, Mtaux lourds.

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LISTE DES FIGURES Chap. 1 : Description de la rgion1. Fig 1 : Schma structural du Rif 2. Fig 2 : Schma structural des deux rives du dtroit de Gibraltar 3. Fig 3 : Coupe schmatique au niveau de la rgionde Tanger-Sebta 4. Fig 4 : Colonnes stratigraphiques des Nappes des flyschs 5. Fig 5 : Colonnes stratigraphiques du domaine externe (Intrarif, Msorif et Prrif) 6. Fig 6 : Les grandes units morphologiques de la pninsule de Tanger 7. Fig 7 : Colonnes stratigraphiques de la limite internes et externes 8. Fig 8 : Variations des prcipitations totales annuelles (mm) enregistres durant les annes 1969-2002 9. Fig. 9 : variations des prcipitations totales annuelles (mm) enregistres durant la priode dtude 1997-2002 10. Fig.10 Variations temporelles des tempratures moyennes mensuelles (C) durant la priode dtude 1997-2002 11. Fig.11 Variations temporelles des prcipitations moyennes mensuelles (mm) et lvaporation moyenne mensuelles (mm) durant la priode dtude 1997-2002 12. Fig.12 : Diagramme ombromtrique de Bagnouls-Gaussen (P=2T) pour la rgion de Tanger-Ttouan durant la priode 1997-2002

Chap. II : Caractristiques msologiques physiques13. Fig.1: Schma gnral du traitement et des analyses des chantillons sdimentaires 14. Fig 2 : Courbe de frquence de distribution bi-modale broyage fin 15. Fig. 3 : Reprsentation schmatique du systme dchange eau/sdiment 16. Fig 4: Reprsentation graphique des nuages de points et de rgressions obtenues pour quelques lments pris deux deux (corrlation inter-lments) 17. Fig. 5: Reprsentation schmatique des corrlations acceptables entre les six lments discuts 18. Figure 6 : Reprsentation graphique des nuages de points et de rgressions obtenues pour quelques lments pris deux deux (corrlation lments/support) 19. Fig. 7 : Evolution de la matire organique dans les sdiments superficielset 20 cm de profondeur6

Chap. III : Evaluation physico-chimique et charge polluante20. Figure 1 : Localisation des diffrentes stations au niveau de la zone dtude 21. Figure 2 : Evolution saisonnire de la temprature de leau dans les diffrentes stations dtude. 22. Figure 3 : Evolution saisonnire du pH dans les diffrentes stations dtude. 23. Figure 4: Evolution saisonnire de la conductivit de leau dans les diffrentes stations dtude. 24. Figure 5 : Evolution saisonnire de l'oxygne dans les diffrentes stations dtude. 25. Figure 6 : Evolution saisonnire de la DBO5 de leau les diffrentes stations dtude. 26. Figure 7 : Evolution saisonnire de la DCO dans les diffrentes stations dtude. 27. Figure 8 : Evolution saisonnire de lAzote ammoniacal dans les diffrentes stations dtude. 28. Figure 9 : Evolution saisonnire de NTK dans les diffrentes stations dtude. 29. Figure 10 : Evolution saisonnire des Nitrates dans les diffrentes stations dtude. 30. Figure 11 : Evolution saisonnire des Sulfates dans les diffrentes stations dtude. 31. Figure 12 : Evolution saisonnire du phosphore total dans les diffrentes stations dtude 32. Figure 13 : Evolution saisonnire des matires en suspension dans les diffrentes stations dtude 33. Figure 14 : Volumes deaux uses produits par les deux villes 34. Figure 15 : Evaluation de la charge polluante (moyennes de six annes) produites par les deux villes 35. Figure 16 : Evolution de la matire organique dans les sdiments et les eaux dans les diffrentes stations dtude

Chap. IV : Contamination eau-sdiment par les mtaux lourds36. Figure 1: Schma gnral des modalits d'action d'un polluant sur un cosystme donn (Ramade, 1992). 37. Figure 2 : Evolution du Pb dans les diffrentes stations dtude 38. Figure 3 : Evolution du Zn dans les diffrentes stations dtude 39. Figure 4 : Evolution du Cu dans les diffrentes stations dtude 40. Figure 5 : Evolution du Ni dans les diffrentes stations dtude 41. Figure 6 : Evolution du Cd dans les diffrentes stations dtude 42. Figure 7 : Evolution du Cr dans les diffrentes stations dtude

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43. Figure 8 : Evolution du Pb dans les diffrentes stations dtude 44. Figure 9 : Evolution du Zn dans les diffrentes stations dtude 45. Figure 10 : Evolution du Cu dans les diffrentes stations dtude 46. Figure 11: Evolution du Ni dans les diffrentes stations dtude 47. Figure 12: Evolution du Cd dans les diffrentes stations dtude 48. Figure 13 : Evolution du Cr dans les diffrentes stations dtude

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LISTE DES TABLEAUX Chap. 1 : Description de la rgion1) Tableau N1 : Apports des eaux superficielles pour la rgion Tanger-Ttouan. 2) Tableau N2 : Barrages raliss dans la zone dtude. 3) Tableau N3 : Estimation de la pollution domestique des villes plus de 10 000 habitants 1994. 4) Tableau N4 : Estimation de la pollution industrielle rejete par les principales villes en 1994 5) Tableau N5 : Principales industries de la rgion et milieu rcepteur de leur rejet. 6) Tableau N6 : Primtres irrigus de la rgion.

Chap. II : Caractristiques msologiques physiques7) Tableau N1: Rsultats daprs le diagramme de FOLK (1954) 8) Tableau N 2 : analyses gochimiquesdes sdiments superficiels 9) Tableau N 3 :des analyses gochimiques des sdiments 20 cm de profondeur 10) Tableau N4 : Matrice de corrlation des diffrentes composantes tudies (sdiments superficiels)

Chap. III : Evaluation physico-chimique et charge polluante11) Tableau N1: Variation de la temprature de leau durant 1997-2002 12) Tableau N2 Grille de qualit pour les eaux de surface 13) Tableau N3 : Variations des concentrations des paramtres globaux de pollution des eaux uses brutes de la ville de Tanger (1997-1998-1999-2000-2001-2002). 14) Tableau N4 : Variations du rapport DBO5 /N/ P des eaux uses de la ville de Tanger (1997-1998-1999-2000-2001-2002). 15) Tableau N5 : Comparaison de la moyenne des cinq dernires annes avec le rejet des valeurs limites gnrales. 16) Tableau N6 : Variations des concentrations des paramtres globaux de pollution des eaux uses brutes de la ville de Ttouan (1997-1998-1999-2000-2001-2002). 17) Tableau N7 : Variations du rapport DBO5 /N/ P des eaux uses de la ville de Ttouan (1997-1998-1999-2000-2001-2002). 18) Tableau N8 : Comparaison de la moyenne des cinq dernires annes avec le rejet Monsieur de normes de qualit des eaux de surface.

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19) Tableau N9 : Evaluation de biodgradabilit pour les effluents de Tanger, Ttouan et Fnideq 20) Tableau N10 : Dnitrification etdphosphatation pour les effluents de Tanger, Ttouan et Fnideq 21) Tableau N11 : comparaison de la charge polluante (moyennes de six annes) produits par les deux villes

Chap. IV : Contamination eau-sdiment par les mtaux lourds22) Tableau N1 : Temps de demi-vie de quelques lments toxiques polluants majeurs des sols et des eaux (Levin et Kimbal, 1984). 23) Tableau N2: Teneurs en Zn, en Cd, en Cr (mg/l) et en Hg (g/l) dans les eaux souterraines (ES) 24) Tableau N3 : Mtaux lourds et organochlorines dans les eaux ctires 25) Tableau N4 : Principales industries de la rgion et milieu rcepteur de leur rejet 26) Tableau N5 : Flux de pollution industrielle 27) Tableau N6 : Projet Marocain des Valeurs Limites pour les mtaux lourds 28) Tableau N7 : teneurs naturelles des mtaux lourds en g/g dans les sdiments 29) Tableau N8: Comparaison des teneurs moyennes avec dautres bassins lchelle national et international. 30) Tableau N9: Normes canadiennes de mtaux lourds pour les sdiments dans les eaux douces et eaux de mer

Chap. V : Pollution tellurique vhicule vers la Mditrrane31) Tableau N1 : Concentrations moyennes des principaux paramtres indicateurs de pollution dans les principales zones ctires proximit des agglomrations urbaines de la Mditerrane marocaine 32) Tableau N2 : Charges polluantes (t/an) des principaux paramtres indicateurs de pollution, vhicules vers les eaux ctires. 33) Tableau N3 : Caractrisation des "points chauds" lis la pollution de la Mditerrane(tronon entre Tanger et Ttouan) 34) Tableau N4. "Points chauds" de pollution prsentant un risque potentieldeffets transfrontires (Tanger)

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35) Tableau N5 : "Points chauds" de pollution prsentant un risque potentieldeffets transfrontires (Ttouan) 36) Tableau N 6 : "Points chauds" de pollution prsentant un risque potentieldeffets transfrontires (dsignation) 37) Tableau N 7 : Critres scientifiques pour la dtermination des zones sensibles la pollution en Mditerrane marocaine 38) Tableau N 8 : Critres scientifiques pour la dtermination des zones sensibles la pollution en Mditerrane marocaine (suite)

Annexe39) Tableau N 1 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Lihoud 40) Tableau N 2 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de Sidi Bouknadel 41) Tableau N 3 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Souani 42) Tableau N 4 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Mghora 43) Tableau N 5 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Aliane 44) Tableau N 6 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Ksar Sghir 45) Tableau N 7 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station du Rejet Fnideq 46) Tableau N 8 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station Amont Oued Martil 47) Tableau N 9 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station Aval Oued Martil 48) Tableau N 10 : Rsultats des analyses physico-chimiques avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales et Ecart types pour la station de lOued Laou 49) Tableau N 11 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station de lOued Lihoud

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50) Tableau N 12 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station de Sidi Bouknadel 51) Tableau N 13 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station de lOued Souani 52) Tableau N 14 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station de lOued Mghora 53) Tableau N 15 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station du Rejet Fnideq 54) Tableau N 16 : Rsultats des analyses des mtaux lourds dans les eaux et les sdiments avec les moyennes , les valeurs minimales, maximales pour la station Aval Oued Martil

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LISTE DES ABREVIATIONS

CSCE DAT DATE DDT HAP HCB HCH LPEE MAP MATHEU MED 21 MED POL OMS ONEP ONG ONU PAIDAR Med PB PCB PNUD PNUE SDAU SEE SIG REEM STP TDA TDI

Conseil Suprieur de lEau et du Climat Direction de lAmnagement du Territoire Direction de lAmnagement du Territoire et de lEnvironnement Dichloro-diphnyl-trichlorothane Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques Hexachlorobenzne Gama-hexachlorocyclohexane Laboratoire Public dEssais et dEtudes Plan dAction pour la Mditerrane Ministre de lAmnagement du Territoire, de lHabitat, de lEnvironnement et de lUrbanisme Action 21 pour la Mditerrane Programme de surveillance continue et de recherche en matire de pollution en Mditerrane Organisation Mondiale de la Sant Office National de lEau Potable Organisation non gouvernementale Organisation des Nations Unies Programme dAction Intgr pour le Dveloppement et lAmnagement de la Rgion Mditerranenne Plan Bleu pour lEnvironnement et le Dveloppement en Mditerrane Polychlorobiphnyles Programme des Nations Unies pour le Dveloppement Programme des Nations Unies pour lEnvironnement Schma Directeur pour lAmnagement et lUrbanisme Secrtariat dEtat charg de lEnvironnement Systme dInformations Gographiques Rapport sur lEtat de lEnvironnement au Maroc Substances Toxiques Persistances Transboundary Diagnostic Analysis Prise Journalire Tolrable

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TABLE DE MATIERES INTRODUCTION GENERALE ___________________________________________17 Partie I CHAPITRE I : Description de la rgion _____________________________________24 I. LES CARACTERISTIQUES DU CADRE NATUREL _______________________24 I.2 Cadre gologique________________________________________________________24 I. 2 Cadre gomorphologique_________________________________________________30 I .3 Cadre climatique _______________________________________________________36 I.4 Cadre hydrographique ___________________________________________________44 II. LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES ________________________44 III. RESSOURCES HYDRAULIQUES DE LA REGION_______________________45 III. 1. Amnagements hydrauliques____________________________________________45 IV. SOURCE DE POLLUTION DANS LA REGION __________________________46 IV. 1. Pollution domestique __________________________________________________46 IV. 2. Pollution industrielle __________________________________________________46 IV. 3. Pollution agricole _____________________________________________________47 Partie II CHAPITRE II : Caractrisation msologique physique ________________________49 I. Matriels et mthodes__________________________________________________49 I.1. Echantillonnage ________________________________________________________49 I.2. Mthodes analytiques____________________________________________________49 II. RESULTATS ET DISCUSSION ________________________________________55 II.1. Sdimentologie des dpts superficiels _____________________________________55 II.2. La fraction granulomtrique _____________________________________________56 II. 3. Les lments Majeurs __________________________________________________58 II.4.Les lments traces _____________________________________________________65 II.5. Matire organique _____________________________________________________65 Partie III CHAPITRE III : Evaluation physico-chimique et charge polluante ______________68 Caractrisation hydrochimique ____________________________________________68 I. INTRODUCTION ____________________________________________________68 II. MATERIELS ET METHODES DANALYSES ____________________________68 II.1. Mthodes danalyses____________________________________________________68 II.2. Description des stations de prlvement ____________________________________71 III.Rsultats et discussions _______________________________________________73 III.1. Rsultats des analyses __________________________________________________73 III.2. Mthodes pour lvaluation de la qualit des cours deau _____________________85

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II.3. Evaluation de la biodgradabilit _________________________________________87 III.4. Evaluation de la Charge polluante produite par les deux villes _________________94 III.5. Bilan et conclusion ____________________________________________________96 Partie IV CHAPITRE IV : Contamination eau sdiments par les mtaux lourds A/Bibliographie _________________________________________________________99 I. GENERALITES SUR LES METAUX LOURDS____________________________99 II. ASPECTS GENERAUX DE LA TOXICOLOGIE DES METAUX LOURDS EN MILIEU AQUATIQUE _______________________________________________100 II.1. Le toxique en milieu aquatique et ses implications cologiques ________________100 II.2. Influence du milieu rcepteur ___________________________________________101 III. Dfinition et classification des mtaux __________________________________101 III.1. Dfinition___________________________________________________________101 III. 2. Classification _______________________________________________________101 III.3. Importance de l'tat physico-chimique des mtaux dans l'environnement marin__101 III.4. Bioaccumulation _____________________________________________________102 IV. SOURCES DES METAUX LOURDS __________________________________105 IV.1. Les sources naturelles. ________________________________________________106 IV.2. Les sources anthropiques ______________________________________________107 CHAPITRE IV : Contamination eau sdiments par les mtaux lourds _________120 B/ contamination mtallique dans la zone dtude ____________________________120 I. INTRODUCTION ___________________________________________________120 II. SOURCES DE POLLUTION__________________________________________120 III. APPLICATIONS INDUSTRIELLES ET CONCENTRATIONS NATURELLES DES METAUX LOURDS_______________________________________________122 IV. MATERIEL ET METHODES ________________________________________122 IV.1. Stations dtude ______________________________________________________122 IV.2. Echantillonnage et prparation des chantillons____________________________122 IV.3. Mthodes danalyse ___________________________________________________123 V. RESULTATS ET DISCUSSION _______________________________________123 VI. CONTAMINATION METALLIQUE DANS LES SEDIMENTS SUPERFICIELS ____________________________________________________________________128 VI.1.Pollution et contamination des sdiments __________________________________128 VI.2. Influence de la texture et de la minralogie des sdiments sur les teneurs mtalliques ________________________________________________________________________129 VI.3. Paramtres contrlant la fixation des mtaux lourds ________________________129 VI.4. Teneurs naturelles des mtaux lourds dans les sdiments_____________________130 VII. RESULTATS DES ANALYSES______________________________________131

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Partie V CHAPITRE V : Pollution tellurique vehicule vers la Mditerrane et proposition de solutions ______________________________________________________________138 I. INTRODUCTION ___________________________________________________138 II. ANALYSE MULTICRITERE DES POINTS CHAUDS ET ZONES SENSIBLES DE POLLUTION_________________________________________________________138 II.1. Critres de dtermination des zones sensibles _______________________________139 II.2. laboration des critres ________________________________________________140 II.3. CONCLUSION _______________________________________________________146 III. CONCLUSION GENERALE ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS_________158 1II.1. Conclusion gnrale __________________________________________________158 III.2. Propositions de solutions ______________________________________________159 Rfrences Bibliographiques _____________________________________________163 Annexe _______________________________________________________________175

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INTRODUCTION GENERALEActuellement, les milieux aquatiques mritent une attention toute particulire, vue quils sont trs altrs et srieusement menacs par les activits humaines. De plus, ils jouent un rle important dans la vie humaine. La pollution des eaux continentales revt un des aspects les plus inquitants de la dgradation de lenvironnement. En effet, la croissance dmographique, lindustrialisation, lutilisation non rationnelle des engrais et pesticides et le manque de sensibilisation de la population envers la protection de lenvironnement, conduisent autant un dsquilibre de lcosystme provoquant ainsi une dgradation de la nature. Le Maroc qui est caractris par un climat mditerranen semi-aride dans la majeure partie de son territoire et par des ressources en eau limites et irrgulires dans le temps et dans lespace. Leau constitue un facteur limitant pour le dveloppement. En effet, le Maroc se caractrise par une raret des ressources en eau et une fragilit des systmes hydrauliques de fait de leur exposition de nombreuses agressions naturelles et anthropiques. Il est donc indispensable quil fasse des efforts pour sauvegarder ses ressources en eau afin dassurer une gestion durable, sachant que le potentiel mobilisable est valu 20 milliards de m3 dont plus de la moiti est actuellement mobilise et valorise pour lapprovisionnement en eau des populations, pour lirrigation et la production de lnergie hydrolectrique. Le secteur de lagriculture consomme prs de 87 % des ressources mobilises, le reste, soit 13 %, est destin leau potable et lindustrie. Dans le cadre de la caractrisation de la pollution, le tronon de la pninsule de Tanger (tronon situ entre Tanger et Oued Laou ) a fait ltude dune valuation de la pollution tellurique vhicule vers la Mditerrane occidentale par les diffrents cours deau de la rgion. Ces derniers qui sont utiliss comme des exutoires pour abriter les eaux uses gnres par les activits domestiques, industrielles et agricoles sont dverss directement dans les eaux du littoral sans traitement pralable. Ces rivires qui deviennent ainsi trs pollues risquent de contaminer la mer mditerranenne. Celle ci qui une mer semi-ferme. Caddy et Griffiths (1995) ont rcapitul les principaux impacts des activits humaines sur les mers fermes et semi-fermes. La vulnrabilit aux activits humaines des mers fermes et semi-fermes peut se rsumer sous quatre grands facteurs (daprs Caddy, 1993) : i) lchelle des apports fluviaux, atmosphriques et ctiers (ruissellement terrestre direct) par rapport la vitesse dentranement jusqu locan, et le bassin versant et sa pluviomtrie par rapport ltendue de la mer semi-ferme ; ii) le degr auquel les seuils ou les basins modifient les changes deau avec locan et au sein mme de la mer semi-ferme ; iii) la latitude, la profondeur et donc, dans une certaine mesure, la temprature et la stratification de la masse deau, et iv) la taille des populations rsidant le long du littoral et au sein du bassin versant, le niveau dactivits humaines et les pratiques doccupations du sol. Toutefois un problme de plus en plus mondial comme en Mditerrane, tient la hausse des prlvements deau destins aux activits humaines terre et saccompagne souvent de charges accrues dlments nutritifs et dautres matires dans le rejet rsiduel, ce qui modifie la nature des systmes aquatiques en gnral et estuaires notamment. Ltude des perturbations des eaux superficielles par les diffrents rejets a fait lobjet de nombreuses recherches depuis le dbut du vingtime sicle. Parmi les travaux qui ont t fait citons par exemple ; Moreaux et al., 1974; Verneaux, 1972 et 1982; Verneaux et al., 1982 a et b ; Monnot, 1982; Pihan et Mohati, 1983; Verneaux, 1984; Pihan et Mohati, 1985;

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Pihan et al., 1987; Fekhaoui, 1990; Hewitt, 1991 a et b; Azzouzi, 1992; Fernandez et al., 1992; De Pauw et al., 1992; Afonso, 1992; Lang et Reymond, 1994 a et b; Ben Said, 1994; Talami et Bouzidi, 1994; Barakate et al., 1994; Lang et Reymond, 1995; Azami, 1996; Barakate, 1996; Bouzidi et al., 1996; Talami et al., 1996; Alifriqui, 1997; Talami, 1998; Sabhi, 1998 ; Azzaoui, 2000; Blinda, 2000 ; El Kihal, 2003, Serghini, 2003. La zone littorale, secteur complexe o s'interpntrent les milieux marin et continental, est une mince frange aux nombreux aspects dans lesquels l'action des forces varies sur des structures lithologiques, morphologiques et cologiques divers conduit des processus d'volution multiples. Sa position et le rle socio-conomique capitale qu'elle joue a suscit un grand nombre de chercheurs de diffrentes disciplines concentrer leurs efforts pour l'tude, l'amnagement et la protection de cette zone. Cependant, cette troite bande de terre et de mer, connat des pressions La zone littorale, secteur complexe o s'interpntrent les milieux marin et continental, est une mince frange aux nombreux aspects dans lesquels l'action des forces varies sur des structures lithologiques, morphologiques et cologiques divers conduit des processus d'volution multiples. Sa position et le rle socio-conomique capitale qu'elle joue a suscit un grand nombre de chercheurs de diffrentes disciplines concentrer leurs efforts pour l'tude, l'amnagement et la protection de cette zone. De mme, le littoral mditerranen, connat des pressions considrables et fait l'objet d'une concurrence extrme entre les acteurs privs et publics pour de multiples usages: habitat, loisir, industrie, transport, aquaculture, nergie... On ne pourrait de ce fait occulter les effets nfastes de la pollution qui en rsultent, affectant constamment nos ctes. En effet, l'Homme n'arrte pas d'exploiter son profit les diverses ressources naturelles de son environnement tout en y rejetant, le plus souvent, sans prcaution particulire toutes sortes de dchets. Ces dchets souvent toxiques et/ou moins dgradables, se retrouvent ainsi principalement soit dans latmosphre, soit dans les eaux naturelles (rivires, lacs, fleuves, et ocans) qui recouvrent la majeure partie de la surface terrestre. Cela engendre une pollution atmosphrique et aquatique, qui inquitent depuis plusieurs dcennies divers organismes internationaux. Parmi les substances chimiques susceptibles d'tre l'origine de la dgradation de la qualit des eaux, figurent les mtaux lourds. Certains ont une toxicit leve. Ils se distinguent des autres polluants chimiques, par leur faible biodgradabilit et leur important pouvoir de bioaccumulation le long de la chane trophique. Ceci peut causer d'importants dgts cologiques. La non biodgradation des mtaux lourds rend important leur persistance dans les cours d'eau. Ils finissent donc par se rpartir entre les diffrents compartiments de lcosystme aquatique (eau, matire en suspension, poissons...) provoquant la rupture de certains quilibres biologiques. Cette menace permanente de dgradation de notre environnement marin littoral et de la qualit de ses ressources nous incite faire preuve de vigilance et nous mobiliser pour faire face un milieu dont l'tat est dj inquitant, prserver sa qualit et assurer la prennit de ses richesses naturelles.

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"La pollution est une modification dfavorable du milieu naturel qui apparat en totalit ou en partie comme un sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects altrant les critres de rpartition des flux d'nergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'Homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et autres produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altrant les objets physiques qu'il possde, les possibilits rcratives du milieu ou encore en enlaidissant la nature" (Ramade, 1992) Cette dfinition englobe toutes les actions par lesquelles l'Homme dgrade la biosphre. Cependant, il faut prendre en considration, en plus des polluants cres de faon artificielle par la civilisation moderne, ceux qui existent dans la nature et dont l'Homme accrot la frquence. Les premires causes de la contamination de l'environnement apparurent au Nolithique (Ramade, 1992). A cette poque la dcouverte de l'agriculture permit la sdentarisation des groupes humains et donc la cration de cits o la densit des populations dpassa pour la premire fois de beaucoup celle qui caractrise toute autre espce de Mammifres. Cependant, ces sources de pollutions demeurrent limites. Elles provenaient de la contamination microbiologie des eaux par les effluents domestiques et plus rarement de la manipulation de divers mtaux non ferreux toxiques par les mthodes primitives. Pendant toute la priode historique et jusqu'aux dbuts de l're industrielle, qui se situent au XVIIIe sicle en Europe, les pollutions furent toutefois plus limites. Il fallait attendre la naissance de la grande industrie, au milieu du sicle dernier, pour que la contamination de l'eau, de l'air et parfois des sols devienne localement proccupante dans les alentours des installations minires ou mtallurgiques et dans les grandes cits industrielles surpeuples (Ramade, 1992; WHO/UNEP, 1995). Le problme de pollution ne s'est manifest qu' la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle, on ignorait encore le caractre angoissant que confrent la technologie moderne et la croissance des dernires dcennies aux : (i) aux missions des foyers industriels et urbains, (ii) accumulation des dchets provenant de la consommation individuelle et des industries, en particulier chimiques (Ramade, 1992) et (iv) la libration de substances nouvelles extraordinairement toxiques dans l'air, les eaux et les sols. Les plus graves problmes de pollution qui se prsentent actuellement proviennent des rejets dans l'environnement de substances la fois trs nocives et peu biodgradables sinon indestructibles.Ainsi, aux anciennes causes de pollution, viennent aujourd'hui s'ajouter celles rsultant en particulier du dveloppement de la chimie organique et de l'industrie nuclaire (Ramade, 1992; WHO/UNEP, 1995) A l'exception d'un nombre fort limit de substances "inertes" introduites dans l'environnement par les activits humaines, tout lment ou compos chimique est pratiquement susceptible de devenir un polluant. Cependant, les polluants peuvent tre groups selon leur nature (physique, chimique, biologique, etc), ou de faon cologique soit par l'tude de leurs effets des niveaux de complexit croissante (espce, population, communauts), soit selon le milieu dans lequel ils sont mis et exercent leur action nocive. D'autre part, de point de vue toxicologique, les polluants sont slectionns suivant la voie de leur pntration dans les organismes (inhalation, ingestion, contact).

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Holdgate (1982) avait recens les classifications en fonction de: (i) la nature chimique; (ii) la proprit (solubilit, biodgradabilit, etc); (iii) compartiment de l'environnement contamin (atmosphre, sol, eaux); (iv) la source d'mission (produits de combustion, d'origine industrielle, domestique, agricole, etc.); (v) type d'usage (industrie, habitation, agriculture, transports, etc.); (vi) milieu cible et effets (substances affectant les processus atmosphriques-couche d'Ozone par exemple, substances affectant les processus aquatiques, l'Homme, les animaux domestiques et les plantes). Cependant, aucune des classifications prcdantes prises individuellement, n'est satisfaisante, car une mme substance peut prsenter diverses modalits d'action. Il existe ainsi une classification commune (Tableau 1) qui reprsente un compromis entre les divers critres de rpartition envisageables sans pour autant dissimuler le caractre artificiel propre une entreprise donne.Tableau 1 : Classification commune des pollutions (Ramade, 1989). Nature des polluants Atmosphrique 1)Polluants physiques : *Radiations ionisantes *Pollution thermique 2)Polluants Chimiques : *Hydrocarbures *Plastiques *Pesticides *Dtersifs *Composes divers de synthse *Drivs du Soufre *Nitrates, Phosphates *Mtaux lourds *Fluorures *Particules minrales 3)Polluants Biologiques: *Matires organiques mortes *Micro-organismes Compartiment ou Ecosystme Continentaux Limniques Marins

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La pollution de lenvironnement marin provient de plusieurs sources dont la plupart sont dorigine terrestre ou pollution tellurique, les plus importantes sont les suivantes : Sources naturelles : Les sources naturelles se caractrisent par : Les apports fluviatiles vers locan qui par ruissellement, drainent les eaux charges en alluvion et riches en minerais ; Le dgazage de la crote terrestre qui rejoint lhydrosphre par les eaux de pluie (Ffiberg et Vostal, 1972 ; in Sabhi, 1998) ; Les retombes volcaniques.

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Effluents urbains : La plupart des effluents urbains dversent directement dans lenvironnement marin immdiat sans aucune mesure de traitement. Ces effluents sont fortement chargs en polluants minraux et micro-organismes (bactries, virus pathognes et parasites). Au sein des agglomrations urbaines ces effluents contiennent des dchets chimiques provenant aussi bien des activits mnagres quindustrielles, et confluent dans la majorit des cas vers des collecteurs principaux (Sabhi, 1998). Effluents industriels et missions Les industries installes dans les zones ctires dversent leurs dchets directement dans la mer, ou dans les cours deau. Les missions atmosphriques provenant des industries projettent des polluants qui peuvent tre transfrs par voie atmosphrique vers la mer (UNEP, WHO, 1992; WHO/UNEP, 1995; UNEP/FAO/WHO, 1996). Les effluents industriels contiennent une large gamme de dchets toxiques, chaque type de polluants caractrise particulirement lindustrie en question qui le rejette (MANCE, 1987 ; WHO/UNEP, 1995 ; UNEP/FAO/WHO, 1996 ; in Sabhi, 1998 ; El Hatimi, 2002) . Rivires et cours deau Les rivires pollues vhiculent des charges considrables de dchets liquides vers le milieu marin. En plus des apports provenant des installations industrielles et des agglomrations urbaines, les rivires peuvent parfois aussi transporter les fertilisants et les pesticides utiliss en agriculture. Ainsi, les rivires contribuent fortement au transport des polluants. Dcharges ctires incontrles Plusieurs formes de dpts de dchets solides et liquides dans ou prs de lenvironnement marin, contribuent dune manire directe ou indirecte la pollution de la mer selon plusieurs processus dpendant du type et de la quantit de matriel dpos (Eisler, 1995 ; Mance, 1987 ; WHO/UNEP, 1995 ; in Sabhi, 1998). Sources maritimes ctires Le trafic maritime des navires ptroliers est une menace constante des ctes marines. Les eaux de ballast des navires et les dversements massifs accidentels de produits ptroliers dans le milieu marin, sont lune des agressions les plus redoutables. Les consquences cologiques sont incalculables en cas de marie noire (Ministre de lintrieur, 1987). Au cours de cette introduction nous avons mis laccent sur les diffrentes origines des diffrentes type de pollution dans le milieu aquatique, savoir les origines lithogniques et anthropogniques. Une fois ces substances sont rejetes dans le milieu aquatique, elles constituent une source de pollution, et peuvent galement causer dimportantes dtriorations cologiques ainsi que des corrosions des rseaux dassainissements en amont. Le contraste de cette dgradation de lenvironnement et le souci de protection de la nature a oblig les responsables fixer les normes (voir Annexe), dont le but est de minimiser les risques engendrs par lutilisation des substances chimiques tels que les mtaux lourds. Les dangers potentiels que reprsentent ces mtaux dpend dune multitude de facteurs qui ncessitent une tude pluridisciplinaire et tale dans le temps.

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Plan adopt Afin de rpondre aux objectifs fixs au dpart, le plan a t dclin comme suit : 1- valuer qualitativement et quantitativement la qualit des eaux superficielles et limpact des diffrentes activits sur ces cosystmes ; 2- dterminer le degr de contamination et de bioaccumulation des lments traces dans le support physique (eau, sdiment) de ces diffrents cosystmes ;

3- dfinir les caractristiques sdimentologiques, gologiques et gochimiques des sdiments ; Deux types de matriaux ont t chantillonns et analyses savoir leau et les sdiments superficiels. La mthodologie du travail et danalyse sera prsente sparment dans chaque chapitre correspondant.

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Partie I : DESCRIPTION DE LA REGION

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CHAPITRE I : Description de la rgion I. LES CARACTERISTIQUES DU CADRE NATURELI.2 Cadre gologique Le Rif est un segment des chanes alpines de la Mditerrane, sa partie occidentale et septentrionale, constitue avec les cordillres Btiques occidentales larc de Gibraltar (Fig. 1). Au point de vue structural le Rif est subdivis en trois grands domaines structuraux et palogographiques. De lintrieur vers lextrieur de la chane on y distingue (Fig.1) - Domaine interne constitu dlments issus de la dilacration du bloc dAlboran (Fig.2) - Domaine des flyschs - Domaine extrieur correspondant la marge tthysienne du continent Africain

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Fig 2 Schma structural des deux rives du dtroit de Gibraltar (Didon et al, 1973)

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1 - Le domaine interne Ce domaine est form dlments issus de la plaque dAlboran, on distingue dans le Rif interne (Durand DELGA et al (1960-62), KORNPROBST (1971-74) trois grands ensembles structuraux qui sont de lest vers louest et de lintrieur vers lextrieur de la chane (Fig.3). a - Sebtides : Ensemble de terrains mtamorphiques, comportant leur base des roches ultrabasiques (massif pridotiques de Bni Bousera). De bas en haut, on trouve les pridotites, une aurole de kinzigites, des gneis et des micaschistes (unit de Filali), et vers le haut, des mtasdiments palozoques et triasiques (Unit de Federico). b - Ghomarides : Daprs Durand DELGA (1960, 1962, 1963) et CHALOUAN (1986) les Ghomarides forment un ensemble de quatre nappes palozoques peu ou pas mtamorphiques, il sagit des nappes Aahaili, koudiet Tizian, bni Hozmar et la nappe suprieur de Talembote. c - La dorsale calcaire : Cette chane est un ensemble de ptites nappes ou cailles armatures de carbonates triasico-liasiques couches plagiques Jurassico-Crtaces et Palocnes, Oligo-Miocne terrigne flyscho-molassique (WILDI, 1983). Elle est constitue par la chane du Haouz au nord de Ttouan, la dorsale calcaire (s.s) entre Ttouan et Assifane (EL HATIMI, 1983), et les noyaux de Bokkoya Al Hocema, limitant louest et au sud les zones internes du Rif septentrional. La dorsale calcaire (s.l) est subdivise selon WILDI et al. (1977), NOLD et al (1981) en dorsale interne, intermdiaire et externe. 2 - Le domaine des flyschs Les nappes des flyschs constituent une bande plus ou moins large qui ceinture vers lextrieur la dorsale calcaire et la zone prdorsalienne, du Dtroit de Gibraltar jusqu' El Hocema (Fig.4). Ce domaine considr comme entirement allochtone est constitu pour lessentiel de turbidites dont la nature est sensiblement diffrente (plus argileuse) que celle des autres domaines. Ces formations dtritiques de type flysch dge crtac Aquitanien sont dbites en nappes par dessus le domaine externe (Durand DELGA et MATTAUER, 1960). Ce sont : a - Flysch de type mauritanien : ce groupe contient la nappe de Tisirne (Dogger crtac infrieur) et la nappe de Bni Ider (Malm Oligocne, Durand DELGA et al., 196062). - la nappe de Tisirne est constitue par des formations sdimentaires dge allant du Dogger au crtac infrieur. Cette nappe se diffre par la dominance de turbidites du Nocomien. - la nappe de Bni - Ider correspond aux flyschs grsomicaces (Durand DELGA, 1962) (Fig.3). b - Flysch Massylien : ce flysch correspond aux nappes de Melloussa-chouamat caractrises essentiellement par des flyschs schisto-quartziteux Albo-Aptien , les phtamites cnomaniennes et un Crtac suprieur marno-schisteux.

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c - Flysch Numidien : reprsent par des argiles de base oligocnes et par un flysch dge Aquitano-burdigalien infrieur puissante masse grseuse occupant la position structurale la plus leve. Ce flysch semble dpos dans un large bassin, plus ou moins indpendant des domaines des flyschs prcdents (OLIVIER, 1984). 3 - Le domaine externe Ce vaste domaine structural provient essentiellement du dcollement de la couverture msozoque et palogne dpose sur la marge nord Africaine. Il est subdivis en trois ensembles matriel allant du trias au miocne ( SUTER, 1980), et il est largement charri par les nappes de flyschs et le domaine interne. Ces ensembles sont respectivement : lIntrarif, le massif et le Prrif (Fig.5). a Lintrarif : comprend lunit de Ketama (ANDRIEUX, 1971) avec ses sries schistoses et mtamorphises (Lias crtac suprieur), sa couverture dcole marneuse reprsente lunit de Tanger dge crtac suprieur et lunit de Loukkos dge Eocne (LEBLANC, 1973). b Le Msorif : dont la srie va du Trias au Palocne, surmonte par un Miocne infrieur transgressif. Le Msorif est caractris par les dpts argilo-grseux du CallovoOxfordien ou Ferrysch de WILDI (1981 et 1983) et par les calcarnites du Miocne moyen (SUTER, 1965). c Le Prrif : Il dbute par les calcarnites jurassique qui forment la ligne des Sofs du Prrif interne et se termine par le complexe tectono-sdimentaire ou Olistostrome dge Tortonien (LEBLANC, 1975; FAUGERE, 1978; BEN YACH, 1991) dont lquivalent oriental est lunit chaotique de Gareb-Kebdana. I. 2 Cadre gomorphologique De point de vue gomorphologique (GHARBAOUI 1981), le secteur dtude se caractrise par une cte troite, de trac irrgulier avec des caps et des baies qui peuvent prsenter des abrupts spectaculaires (Fig. 6). En jetant un coup dil sur lensemble de la gomorphologie de cette zone, le contraste lithologique parat clairement en se dplaant de lEst vers lOuest : - Dominance des formations tendres louest matrialises par les argiles et le grs plitiques de lunit de Tanger et les nappes des flyschs (Numidien Tisirne et Bni Ider). - Dominance des formations comptentes lest reprsentes par les formations carbonates de Jbel Moussa. Les plaines dans cette zone noccupent que de faible espaces dveloppes surtout aux bordures de larges valles sparant les montagnes. Ces dernieres sont plus leves vers lest dans le domaine interne o elles atteignent 800 m jbel Fahis. Dans cette rgion les crtes ont une orientation NE - SW qui devient NS plus au Sud. Leurs sommets sont souvent pointus. Leurs falaises ainsi que leur couleur claire les distinguent de la zone matriel

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Fig6 : Les grandes units morphostructurales de la pninsule de Tanger (Rharbaoui, 1982)

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Palozoque et cristallophylien qui forme, pour lessentiel, des montagnes basses ou moyennes (Maurer et al. 1968 ; EL GHARBAOUI, 1981). Dans le Domaine interne rifain une dnivellation de 200 m environ peut tre constat de part et dautre de la cluse de Ttouan. La comptence des reliefs au sud est due la dominance de matriel rsistant(calcaire) et au soulvement quaternaire de cette partie de la chane (BEAUDET et al. 1967). Vers louest, la lithologie change, les crtes sont domines par les flyschs allochtones Numidiens, Beni Ider et de Tisirne et de Tala Lakra. Ces crtes ne dpassent pas 200m daltitude et montrent une orientation NW - SE dans la rgion de Tanger. Dans la rgion de Ksar es Sghir, les crtes sont domines par les units allochtones de Tisirne daltitude considrable (environ 400m) ; ces crtes ont des orientations diffrentielles. Dans la rgion les grandes units gomorphologiques ont t dcrites par EL GHARBAOUI (1981) (Fig.7) comme suit : les crtes calcaro - dolomitiques : reprsentes par les crtes de jbel Moussa, dont laltitude est variable et dpasse les 800m jbel Fahis (838m). leur orientation est sensiblement SW - N. Au niveau du littoral, le contact avec la mer se fait par lintermdiaire de hautes falaises vives ou par des plates formes dabrasion marines quaternaires. les barres grseuses : ce sont les nappes grseuses de Tisirne et Bni Ider. Laspect de ces flyschs est troitement en relation avec la nature de soubassement. Les crtes numidiennes : occupent la position structurale la plus leve avec de hautes crtes grseuses qui prsentent dans leur partie sommtale des grs grossiers. On peut ajouter ces units gomorphologiques, des collines qui prsentent des reliefs daltitude de plus faibles (entre 100 et 200m) formes de roches tendres (peu comptentes). On les trouve surtout dans la rgion de Tanger louest et au niveau des nappes Ghomarides et Sebtides dans la partie mditerranenne de la pninsule de Tanger. Ainsi au point de vue gomorphologique le secteur d tude prsente deux entits gomorphologiques bien individualises : les crtes montagneuses et les valles associes de plaines rduites. 1 - Crtes montagneuses Dans la rgion entre Tanger et Sebta, on peut distinguer des reliefs avec des coupes orientes prfrentiellement NW - SE et ENE - WSW. a - La direction NW - SE La rgion entre Tanger et Sebta prsente des crtes dorientation NW - SE, correspondant des formations grseuses de Tisirne atteignant une hauteur de 400 m environ. Ces crtes peuvent pntrer dans la mer du dtroit donnant naissance des caps avec des falaises vives (cap Dajoual, cap Ksar es Sghir et cap Ras Lona). Lavancement de ces caps dans la mer est en relation avec la comptence de leur lithologie qui leur confre une rsistance plus importante aux effets des vagues et des courants marins (grs de Tisirne).

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Fig7 : Colonnes stratigraphiques la limite des zones internes et externes Nord Ttouan (Durand Delga et olivier 1988)

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b - La direction ENE - WSW Cette direction est dominante surtout au Sud et lest de Ksar s Sghir. Au sud, de part et dautre de loued qui porte le mme nom, les grs micacs oligocnes de Bni Ider et les grs de Tisirne (rive gauche) dessinent des croupes dorientation ENE-WSW E-W, surtout dans la rgion de Dalia o elles sont recoupes jbel Atba par les croupes NW - SE du rseau prcdent. A lest, au niveau de Dajoual, les crtes sont orientes ENE - WSW qui peuvent prendre une orientation NE - SW. Ces crtes se terminent vers la mer par des plates formes dabrasion marine quaternaires qui occupent la partie est du cap Ksar s Sghir. 2 - Rseau hydrographique Le rseau hydrographique dans la rgion entre Tanger et Sebta, montre une orientation avec deux directions rappelant celles des croupes montagneuses. a - Direction NW -SE (N - S) : b - Direction NE - SW ENE - WSW A la lumire des directions des croupes de montagnes et le rseau hydrographique lorientation de ces entits morphologiques peuvent tre regrouper dans deux directions dominantes : ENE - WSW et NW - SE qui sont respectivement parallles et perpendiculaires la cte. Lorientation de crtes de montagnes peut tre interprter comme un ensemble de structures contrles par la tectonique qui une influence relle au niveau de la cte (El GHARBAOUI, 1978 et 1981). En effet, ltude de la tectonique alpine (EL FAHSSI, 1999) et post nappe (AIT BRAHIM 1991 ; CHAOUNI, 1996 ; EL FAHSSI, 1999) ont permis respectivement de mettre en vidence sur toute la rive sud du dtroit. Quatre grandes familles de failles NW - SE, NE - SW, E - W et N - S qui sont engendres par une dualit entre le rapprochement N-S Afrique -Europe et par la migration vers lOuest du microble dAlboran. La morphologie des units Ant-Quaternaires de la rive sud du dtroit est donc contrle par les effets de cette de la tectonique alpine et post-nappe. La direction des structures morphologiques de cette zone (crtes, ravins ou oued) est gnralement parallle ou perpendiculaire la cte, elle varie avec la direction des structures tectoniques formes lors de la compression (Ecailles tectoniques et chevauchement) ou de lextension (failles normales).

Conclusion Ainsi les donnes gologiques sont dun apport important dans la mesure ou la connaissance de la nature ptrographique et sdimentologique des diffrents facis va nous renseigner sur la nature des minraux qui aprs lrosion seront transports par les oueds au niveau des plages. Quant la fracturation cest un lment important dans la mesure ou les failles guident un certain nombre de cours deau charg dlments polluants ce qui par infiltration risquent de contaminer les nappes souterraines.

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I .3 Cadre climatique Le climat peut se dfinir comme un ensemble fluctuant de facteurs mtorologiques physiques, chimiques et biologiques caractrisant principalement latmosphre dun milieu [Ramade, 1995]. Les facteurs climatiques dun milieu agissent directement sur lensemble des composantes biologiques dun cosystme (stade de dveloppement ; stade arien, mergence, ponte,), ou indirectement en modifiant les caractristiques physiques dun plan deau, par le biais de lensoleillement qui intervient sur la temprature de leau, ou la pluviomtrie, capable dinfluencer le rgime hyrologique [ Rossillon, 1984]. Ils sont dterminants dans lvolution des cours deau, dans le contrle et la modification des paramtres biotiques et abiotiques, do limportance dtudier leurs caractristiques. Le climat du Maroc est de type mditerranen caractris par un photopriodisme la fois quotidien et saisonnier, par lexistence de saisons thermiques nettement tranches et par des prcipitations concentres pendant la saison froide [Emberger, 1955]. Mais ces dernires annes, le Maroc a connu des vagues de scheresse qui peuvent avoir un effet ngatif sur son bilan hydrique. Cependant, la double influence maritime (ocanique et mditerranenne) et lexistence de la chane montagneuse du Rif, constitue les facteurs dterminants du climat de la rgion de la mditerrane occidentale, offrant ainsi un climat tempr et humide avec un hivers doux et un t clment. Daprs la classification des climats du Maroc, le littoral mditerranen occidental se situe dans ltage bioclimatique humide sub-humide [Combe et al., 1975], avec un t sec et chaud. Cette scheresse estivale suffisamment prononce a t estime, soit par le critre d Emberger [1955] PE/M 1% sur une distance de 2 milles du rivageII.2.2. Risque de pollution

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Le risque de pollution peut tre dcrit en valuant l'impact que peuvent avoir sur la zone sensible les "points chauds" ou autres sources de pollution. Les critres appliquer peuvent donc tre semblables ceux qui ont t labors pour tablir un ordre de priorit parmi les "points chauds" de pollution. Cependant, l'valuation a en l'occurrence un but diffrent. tablir un ordre de priorit parmi les zones sensibles tend valuer leur vulnrabilit et non la menace potentielle qu'elles peuvent reprsenter pour l'environnement (comme c'est le cas des "points chauds"). Nous proposons par consquent les critres suivants: Sant publique Biodiversit et habitats Valeur socio-conomique Sant publique: La sant publique peut tre affecte par des poissons et crustacs comestibles contamins qui peuvent entrer dans la chane alimentaire de l'homme et ainsi avoir un impact sur la sant humaine. Celle-ci peut galement tre affecte par des pathognes se trouvant dans l'eau de mer. Les principaux polluants lis ce type de risque sont les composs organiques persistants (COP), les mtaux lourds toxiques et les microorganismes pathognes (MO). Du point de vue de la sant publique, par consquent, les paramtres sont l'industrialisation (c'est--dire la prsence d'industries chimiques, d'industries de production et du travail des mtaux, d'industries ptrochimiques et d'industries d'extraction de minraux), l'urbanisation (grandes villes) et l'intensification de l'agriculture (utilisation de produits

141

chimiques agricoles) dans la zone ctire (ou le bassin de drainage) proche de la zone marine sensible. Biodiversit et habitats marins: La biodiversit et les habitats marins sont menacs par l'eutrophisation, les changements des caractristiques physicochimiques de l'eau (par exemple la transparence de l'eau, la concentration d'oxygne dissout, etc.) et l'introduction de composs toxiques persistants et de mtaux. Cependant, comme l'impact des composs toxiques persistants a dj t valu au regard du critre prcdent, il faudra, dans le cas du critre l'examen, estimer la prsence des rejets de nutriments (N et P) de "points chauds" industriels et urbains ou provenant du drainage de terres agricoles. Il faudra en outre estimer la charge organique qui entre dans la zone sensible selon la prsence de populations urbaines et d'industries l'origine de ces produits dans la zone ctire. L'impact sur la pche pourrait galement tre valu au regard de ce critre tant donn que la dgradation des habitats marins aura un impact ngatif sur les prises dans la zone ctire. Valeur socio-conomique: Ce critre englobe tous les aspects de l'identit socio-conomique de la zone sensible: principalement tourisme, loisirs et valeurs culturelles, qui sont affects surtout par l'apparence de l'environnement ctier marin. Cela signifie que les principaux paramtres sont la turbidit de l'eau et la prsence de dtritus, de matires plastiques, de ptrole et de goudron. Les paramtres l'examen devraient par consquent tre la prsence d'un dveloppement industriel urbain et l'intensit du trafic maritime (ptrole et goudron). Il faudrait galement prendre en considration la dgradation esthtique cause par le dveloppement industriel urbain.II.2.3. Formulation des critres

Nous utiliserons des critres semi-qualitatifs fonds sur la prsence ou l'absence d'activits spcifiques dans une zone de largeur diffrente partir du littoral (de 10 50 km). Le degr d'impact sur l'environnement sera mesur sur un barme de 0 3, 0 dnotant un impact minime, 1 un impact intermdiaire et 3 un impact maximum. Ce systme de notation mettra en relief les zones les plus dgrades.a) Sant publique

Pour la sant publique, nous utiliserons trois groupes de polluants: les composs organiques persistants (COP), les mtaux lourds et les microorganismes pathognes (MO).- Composs organiques persistants (COP)

Les composs organiques persistants (COP), qui englobent tous les composs organiques qui persistent dans l'environnement et pas seulement les 12 polluants organiques persistants (POP) mentionns par le PNUE, se trouvent principalement dans les courants d'effluents et les ruissellements de l'industrie chimique. L'on trouve galement des pesticides dans les ruissellements provenant de terres o est pratique une agriculture intensive. Telles sont par consquent les principales sources qui doivent tre values pour estimer la menace potentielle reprsente par les COP pour les eaux de rception. Note 3: Prsence de grandes installations industrielles fabriquant des produits chimiques ou ptrochimiques dans un rayon de 10 km du littoral, qui ne sont pas dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses et dont les missions dpassent des normes environnementales acceptables.

142

Note 1:

Prsence de grandes installations industrielles fabriquant des produits chimiques ou ptrochimiques dans un rayon de 10 km du littoral, qui sont dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses et dont les missions ne dpassent pas des normes environnementales acceptables. Absence de grandes installations industrielles qui fabriquent des produits chimiques ou ptrochimiques dans un rayon de 10 km du littoral.

Note 0:

- Mtaux lourds

Les mtaux lourds se trouvent surtout dans les courants d'effluents et les ruissellements des industries chimiques, des activits minires ainsi que des agglomrations urbaines. Telles sont par consquent les principales sources qui doivent tre values pour estimer la menace que les mtaux lourds peuvent reprsenter pour les eaux de rception. Note 3: Prsence de grandes installations industrielles qui fabriquent des produits chimiques, produisent ou traitent des mtaux ou ralisent des activits minires dans un rayon de 10 km du littoral, qui ne sont pas dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses et dont les missions dpassent les normes environnementales acceptables. Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible de plus de 1 million d'habitants. Prsence de grandes installations industrielles qui fabriquent des produits chimiques, produisent ou traitent des mtaux ou ralisent des activits minires dans un rayon de 10 km du littoral, qui sont dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses et dont les missions ne dpassent pas les normes environnementales acceptables. Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible de villes de 10 000 1 million d'habitants. Absence de grandes installations industrielles ou activits minires dans un rayon de 10 km du littoral. Les villes situes dans le bassin de drainage de la zone sensible ont moins de 10 000 habitants.

Note 1:

Note 0:

- Microorganismes pathognes

Les microorganismes pathognes se trouvent principalement dans les effluents des villes, qui constituent par consquent la principale source qui doit tre value pour estimer la menace potentielle que les microorganismes pathognes reprsentent pour la sant publique. Note 3: Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible de villes d'une population totale de plus de 1 million d'habitants qui ne sont pas dotes de stations municipales d'puration des eaux uses avec dsinfection ou qui ne sont pas dotes d'missaires sous-marins adquats. Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible de villes d'une population totale comprise entre 10 000 et 1 million d'habitants qui ne sont pas dotes de stations municipales d'puration des eaux uses avec dsinfection ou qui ne sont pas dotes d'missaires sous-marins adquats.

Note 1:

143

Note 0:

Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible de villes qui sont dotes de stations municipales d'puration des eaux uses avec dsinfection ou qui sont dotes d'missaires sous-marins adquats. Les villes qui ne sont pas dotes de stations municipales d'puration des eaux uses avec dsinfection ou qui ne sont pas dotes d'missaires sous-marins adquats ont une population de moins de 10 000 habitants.

b) Biodiversit et habitats marins

Pour l'effet sur la biodiversit et les habitats marins, nous prendrons deux groupes de polluants: les nutriments (azote et phosphore, qui sont lis l'eutrophisation) et matires organiques. Les deux types de polluants affectent les caractristiques de l'cosystme marin, ce qui dbouche sur une grave dgradation et parfois, en dfinitive, sur une perte de biodiversit et d'habitats. Les mtaux toxiques et les composs organiques persistants ont galement un impact sur la biodiversit et les habitats. Cependant, ces paramtres ont dj t pris en considration dans le contexte du critre de sant publique, et il n'y aura donc pas lieu de les faire entrer en ligne de compte deux fois aux fins du classement des zones sensibles.- Nutriments

Les nutriments (azote et phosphore) parviennent principalement jusqu' l'environnement ctier marin par le biais des ruissellements superficiels des terres soumises une culture intensive. Les effluents urbains sont eux aussi riches en N et P, qui parviennent jusqu'aux eaux de rception lorsqu'il n'est pas utilis de station d'puration des eaux uses. Enfin, diffrentes activits industrielles (fabrication d'engrais ou d'acide phosphorique) peuvent galement crer des courants d'effluents forte concentration en nutriments s'il n'est pas utilis de station d'puration des eaux uses. Note 3: Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible (dans un rayon de 50 km du littoral) de vastes tendues d'agriculture intensive. Prsence dans la zone ctire (dans un rayon de 10 km du rivage) de villes ayant une population correspondante > 100 000 habitants. Prsence dans une zone se trouvant dans un rayon de 10 km du littoral d'usines produisant de grandes quantits de N et P (fabrication d'engrais, traitement de produits alimentaires et de jus de fruits, fabrication d'acide phosphorique) qui n'utilisent pas les meilleures techniques disponibles (MTD) et/ou qui ne sont pas dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses (SEEU). Prsence dans le bassin de drainage de la zone sensible (dans un rayon de 50 km du littoral) de petites tendues d'agriculture intensive ou semi-intensive. Prsence dans la zone ctire (dans un rayon de 10 km du rivage) de villes ayant une population correspondante* comprise entre 10 000 et 100 000 habitants. Prsence dans une zone se trouvant dans un rayon de 10 km du littoral d'usines produisant de grandes quantits de N et P (fabrication d'engrais, traitement de produits alimentaires et de jus de fruits, fabrication

Note 1:

L'expression "population correspondante" tient compte de l'existence ou de l'inexistence de stations municipales d'puration des eaux uses (SMEEU), l'hypothse tant que le traitement biologique appliqu limine 90% de la charge de pollution. Par consquent, la population correspondante d'une ville de 1 million d'habitants dote d'une SMEEU est gale 1 000 000 x 10% = 100 000, soit une valeur identique celle d'une ville de 100 000 habitants non dote d'une SMEEU.

144

d'acide phosphorique) qui utilisent les meilleures techniques disponibles (MTD) et/ou qui sont dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses (SEEU). Note 0: Absence d'agriculture intensive dans le bassin de drainage de la zone sensible (dans un rayon de 50 km du littoral) et de villes ayant une population correspondante* > 10 000 habitants dans un rayon de 10 km du rivage, ou prsence de villes, quel que soit le nombre d'habitants, dotes d'un systme d'puration tertiaire (limination du N et du P). Absence d'usines produisant du N ou du P (fabrication d'engrais, traitement de produits alimentaires et de jus de fruits, fabrication d'acide phosphorique) dans un rayon de 10 km du littoral.

- Matires organiques

Les matires organiques se trouvent principalement dans les effluents municipaux et les courants d'eaux uses d'industries spcifiques. Telles sont par consquent les principales sources qui doivent tre values pour estimer la menace que les matires organiques peuvent reprsenter pour les eaux de rception. Note 3: Prsence (dans un rayon de 10 km du rivage) de villes ayant une population correspondante* > 100 000 habitants. Prsence (dans un rayon de 10 km du rivage) de grandes installations industrielles produisant des effluents comportant une importante charge organique, qui ne sont pas dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses (SEEU) et dont les missions dpassent les normes environnementales acceptables. Prsence (dans un rayon de 10 km du rivage) de villes ayant une population correspondante* comprise entre 10 000 et 1 million d'habitants. Prsence (dans un rayon de 10 km du rivage) de grandes installations industrielles produisant des effluents comportant une importante charge organique, qui sont dotes de stations efficaces d'puration des eaux uses (SEEU) et dont les missions sont infrieures aux normes environnementales acceptables. Absence de grandes installations industrielles ou de villes ayant une population correspondante* < 10 000 habitants dans un rayon de 10 km du littoral.

Note 1:

Note 0:

c) Valeur socio-conomique

Le tourisme est un paramtre majeur dans le contexte de ce critre, ainsi que les autres activits gnratrices de revenus (pche). La valeur culturelle est aussi un autre paramtre qui contribue la valeur socio-conomique de la zone. Comme la plupart des polluants ont dj t pris en considration dans le contexte des critres prcdents, nous proposons d'inclure dans ce critre, pour l'essentiel, l'impact sur la valeur esthtique: prsence de dtritus ou de matires plastiques, de ptrole et de goudron dans les eaux ctires et sur la plage, moindre transparence de l'eau imputable aux solides en suspension (mais aussi l'eutrophisation).

- Dtritus, matires plastiques, ptrole et goudron

Note 3:

Prsence (dans un rayon de 5 km du rivage) d'un grand dpotoir non contrl desservant une population > 100 000 habitants. Prsence d'une ville ctire ayant une population > 100 000 habitants. Prsence d'un grand port ou d'une

145

grande installation de transfert des hydrocarbures sur la cte de la zone sensible. Note 1: Prsence (dans un rayon de 5 km du rivage) d'un dpotoir non contrl desservant une population comprise entre 10 000 et 100 000 habitants. Prsence d'une ville ctire ayant une population comprise entre 10 000 et 100 000 habitants. Prsence de petits ports ou de petites installations de transfert des hydrocarbures sur la cte de la zone sensible. Absence de grands dpotoirs ou de villes ctires ayant une population > 10 000 habitants. Absence de port.

Note 0:

- Valeur esthtique

Note 2: Note 0:

Prsence sur le rivage de dpotoirs, de constructions urbaines/de loisirs non contrles et/ou d'installations industrielles le long du littoral. Absence d'activits humaines importantes et d'dification sur le rivage.

II.2.4. Facteurs de pondration

Les critres dfinis jusqu' prsent n'ont pas tous la mme importance, de sorte qu'il faut leur appliquer des facteurs de pondration pour compenser ces diffrences. Il est propos d'appliquer des facteurs de pondration ci-aprs: Critres Sant publique Biodiversit et habitats Valeur socio-conomique Facteur de pondration 1,0 0,9 0,7

Il a t pris comme hypothse que la sant publique constitue dans tous les cas la priorit la plus leve dans toute valuation, et que venaient ensuite la protection de l'cosystme marin et enfin la valeur socio-conomique, de moindre importance. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que plusieurs aspects de l'impact des polluants sur la biodiversit et les habitats marins ont dj t pris en compte dans le contexte du critre de sant publique (comme l'impact des mtaux lourds et des polluants organiques persistants). De mme, l'impact sur la pche (valeur socio-conomique en soi) a t pris en considration dans le contexte des critres touchant la biodiversit et les habitats marins. La pondration des divers critres semble par consquent tre judicieusement quilibre. Certes, l'application de la mthode de classement dans les zones mditerranennes sensibles dj dclares permettra d'valuer la mesure dans laquelle le systme propos tient compte de tous les facteurs en jeu et, si besoin est, d'y apporter les ajustements ncessaires. II.3. CONCLUSION laboration d'un systme de classement des zones sensibles La formule qui sera utilise pour laborer un systme de classement des zones mditerranennes sensibles est la suivante: [COP + ML + MO] x 1,0 = Note sant publique146

[Nutriments + matires organiques] x 0,9 = Note biodiversit et habitats [Dtritus, etc. + valeur esthtique] x 0,7 = Note valeur socio-conomique Une note de 0 3 sera affecte chaque zone sensible pour chaque critre (par exemple les COP). La somme des notes ainsi attribues sera ensuite multiplie par le facteur gnral de pondration de la vulnrabilit (FGPV) dcrit au chapitre II.2. [Note sant publique + Note biodiversit et habitats marins + Note valeur socio-conomique] x FGPV = Note globale affecte la zone sensible Importance transfrontire Pour dterminer l'importance transfrontire d'une zone sensible situe la limite entre deux ou plusieurs pays, l'on peut appliquer un facteur de correction de 1,2 la note globale de la zone afin d'obtenir ainsi la note globale finale pour chaque pays. Une fois le calcul des notes achev, les notes seront utilises pour tablir un classement des zones sensibles de la mer Mditerrane, les notes les plus leves dnotant les zones les plus sensibles et les plus menaces. Toutes les notes seront prises en considration pour classer les zones sensibles en diffrentes catgories de sensibilit et de priorit. Catgories A B C Note > 13,5 4,5 13,5 < 4,5 Observations Priorit leve Priorit moyenne Faible priorit

Les catgories susmentionnes ont t dfinies tant entendu que si une note maximum tait attribue tous les critres, la note maximum absolue serait de 17,9. De mme, si une valeur minimum tait assigne tous les critres, la note minimum absolue serait nulle (0). Nous proposons de considrer toute zone sensible ayant une note suprieure 75% de la note maximum (> 13,5) comme relevant de la catgorie A, les zones sensibles ayant des notes comprises entre 25% et 75% de la note maximum (4,5 13,5) comme appartenant la catgorie B et les zones sensibles ayant une note infrieure 25% de la note maximum (< 4,5) comme relevant de la catgorie C. Le systme de classement propos sera un moyen non seulement d'tablir un ordre de priorit parmi les zones sensibles menaces dans l'environnement marin de la mer Mditerrane mais aussi d'identifier les interventions prioritaires. Les zones ayant la priorit la plus leve ne sont pas uniquement celles qui sont le plus menaces en raison de la pollution existante mais aussi celles qui sont le plus fragiles et le plus exposes une grave dgradation dans un proche avenir. Sur la base du classement des zones sensibles, il faudra prendre considration les facteurs de rgnration afin d'tablir un ordre de priorit entre les mesures adopter dans la rgion mditerranenne. Deux facteurs sont considrs comme importants cette tape de l'tude: i) ii) Les investissements qu'exige la protection de la zone, et L'application de meilleures mthodes de gestion.

147

Les autorits nationales devraient commenter ces deux facteurs, aprs avoir procd l'opration de classement, pour que l'on puisse brosser un tableau plus complet des mesures adopter pour protger les zones sensibles en Mditerrane. Il y a lieu de souligner que, comme dans le cas de toute analyse variables multiples, le systme de classement propos doit tre test pour valuer sa validit et son utilit. Souvent, les notes affectes aux diffrents critres ou les facteurs de pondration doivent tre adapts pour obtenir des rsultats plus fiables. Il y aura donc lieu de prvoir une priode d'essai au moyen des donnes effectives avant de mettre en place le systme au niveau de l'ensemble de la rgion mditerranenne.

148

Tableau N1 : Concentrations moyennes des principaux paramtres indicateurs de pollution dans les principales zones ctires proximit des agglomrations urbaines de la Mditerrane marocaine DBO5 mg/l DCO mg/l NTK mg/l PT mg/l MES mg/l Phnols mg/l Cd g/l Cu g/l Cr g/l Ni g/l Pb g/l Zn g/l

Tanger Stations Ttouan

228 39

466 85

59,7 16,0

8,3 2,94

254 129

0,010 0,008

0,84 1,4

41 38

17 19

25 39

21,3 23,7

133,5 149,0

Tableau N2 : Charges polluantes (t/an) des principaux paramtres indicateurs de pollution, vhicules vers les eaux ctires. DBO5 t/an DCO t /an NTK t /an PT t /an MES t /an Phnols kg/an Cd kg/an Cu kg/an Cr kg/an Ni kg/an Pb kg/an Zn kg/an Dbits moyens m3/j

Tanger Stations Ttouan

4452 567

9098 1231

1166 232

162 43

4959 1868

195 116

16 20

800 550

331 275

488 565

416 343

2607 2157

53 492 39 664

Tableau N3 : Caractrisation des "points chauds" lis la pollution de la Mditerrane(tronon entre Tanger et Ttouan)

Conditions socioconomiques (0.7) 6 6

Autres avantages bnfiques

Qualit de l'eau de

Sant publique

Nom

Type

Tanger

Domestique & industrielle

(1) 3

(0.9) 1

(0.7) 3

(0.8) 4

(0.8) 3

18,6

Ttouan

Domestique & industrielle

4

3

4

3

3

18,5

Total pondr

Flore et faune aquatiques

Loisirs

Tableau N4. "Points chauds" de pollution prsentant un risque potentieldeffets transfrontires (Tanger) PAYS: Catgorie de critres deffets transfrontires Sant publique a) MAROC Facteurs DSIGNATION DU "POINT CHAUD" DE POLLUTION: Niveaux Risque potentiel deffets transfrontires