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Point de vue Le présent document contient le point de vue de HSBC Global Asset Management et il est distribué par Fonds d’investissement HSBC (Canada) Inc., Services de gestion privée de patrimoine HSBC (Canada) Inc. et InvestDirect HSBC, une division de Valeurs mobilières HSBC, qui sont des filiales de la Banque HSBC Canada. Ce document est offert uniquement à titre informatif, il ne renferme aucune recommandation de placement et les renseignements qu’il contient ne doivent pas être considérés comme des conseils en matière de placement. 12 octobre 2016 Asie hors Japon : perspectives favorables soutenues par la dynamique locale et externe Résumé Notre opinion des valorisations à long terme nous incite à l’optimisme à l’égard des actifs d’Asie hors Japon. Malgré les épisodes de volatilité des marchés, les conditions externes et la dynamique locale favorables ont soutenu l’intérêt pour les actifs de la région en 2016. Une normalisation très graduelle des taux d’intérêt aux États-Unis, conjuguée à des politiques monétaires expansionnistes en Europe et au Japon devrait continuer à soutenir les actifs d’Asie hors Japon, surtout dans les marchés où les données économiques fondamentales sont plus solides et où les réformes vont bon train. La stabilisation à court terme de la croissance chinoise et les attentes à l’égard du renminbi ont un effet bénéfique, mais la Chine continue de faire face à des problèmes structurels et à des défis en matière de politique monétaire à moyen terme. La stabilisation de la croissance des bénéfices de sociétés, l’amélioration de la stabilité macroéconomique et les politiques budgétaires et monétaires expansionnistes locales ont permis d’ancrer fermement les actifs de la région face aux risques élevés liés aux politiques et à la croissance mondiale. Une saine gestion des politiques monétaires et des politiques budgétaires rigoureuses renforcent la stabilité macroéconomique tout en soutenant la croissance. En ce moment, les politiques monétaires mettent l’accent sur la transmission des mesures soutenues et l’affectation du crédit, et les politiques budgétaires sur l’efficacité des dépenses. De nombreux pays d’Asie hors Japon ont entrepris des réformes structurelles destinées à régler les problèmes structurels, à améliorer le contexte commercial, à accroître la compétitivité à long terme et à augmenter le potentiel de croissance du PIB. Les actifs en Asie hors Japon tiennent bon malgré la volatilité mondiale élevée Il y a eu un important afflux de capitaux étrangers dans les actifs d’Asie hors Japon cette année, malgré les épisodes de volatilité en septembre (figures 1 et 2). Cet intérêt s’explique par les conditions externes plutôt favorables, à savoir la poursuite de la détente monétaire à l’échelle mondiale, la stabilité du dollar américain et les solides prix des produits de base. La dynamique locale, caractérisée par une amélioration de la stabilité macroéconomique, une stabilisation de la croissance de l’économie et des bénéfices de sociétés ainsi que des politiques monétaires expansionnistes, s’est aussi révélée favorable. Figure 1 : Important afflux de capitaux étrangers dans les actifs d’Asie hors Japon cette année, malgré les récents épisodes de volatilité Remarque : Données de janvier au 21 septembre 2016 (cumul annuel). Sources : Bloomberg et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. -100 -50 0 50 100 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 Milliards de $ US Inde Indonésie Corée Philippines Taïwan Thaïlande (Cumul annuel)

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Page 1: Point de vue macroéconomique - HSBC Canada · Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats

Point de vue

macroéconomique

Le présent document contient le point de vue de HSBC Global Asset Management et il est distribué par Fonds

d’investissement HSBC (Canada) Inc., Services de gestion privée de patrimoine HSBC (Canada) Inc. et InvestDirect HSBC,

une division de Valeurs mobilières HSBC, qui sont des filiales de la Banque HSBC Canada. Ce document est offert

uniquement à titre informatif, il ne renferme aucune recommandation de placement et les renseignements qu’il contient ne

doivent pas être considérés comme des conseils en matière de placement.

12 octobre 2016

Asie hors Japon : perspectives favorables soutenues par la dynamique locale et externe

Résumé

Notre opinion des valorisations à long terme nous incite

à l’optimisme à l’égard des actifs d’Asie hors Japon.

Malgré les épisodes de volatilité des marchés, les

conditions externes et la dynamique locale favorables

ont soutenu l’intérêt pour les actifs de la région en 2016.

Une normalisation très graduelle des taux d’intérêt aux

États-Unis, conjuguée à des politiques monétaires

expansionnistes en Europe et au Japon devrait

continuer à soutenir les actifs d’Asie hors Japon,

surtout dans les marchés où les données économiques

fondamentales sont plus solides et où les réformes vont

bon train.

La stabilisation à court terme de la croissance chinoise

et les attentes à l’égard du renminbi ont un effet

bénéfique, mais la Chine continue de faire face à des

problèmes structurels et à des défis en matière de

politique monétaire à moyen terme.

La stabilisation de la croissance des bénéfices de

sociétés, l’amélioration de la stabilité macroéconomique

et les politiques budgétaires et monétaires

expansionnistes locales ont permis d’ancrer fermement

les actifs de la région face aux risques élevés liés aux

politiques et à la croissance mondiale.

Une saine gestion des politiques monétaires et des

politiques budgétaires rigoureuses renforcent la

stabilité macroéconomique tout en soutenant la

croissance. En ce moment, les politiques monétaires

mettent l’accent sur la transmission des mesures

soutenues et l’affectation du crédit, et les politiques

budgétaires sur l’efficacité des dépenses.

De nombreux pays d’Asie hors Japon ont entrepris des

réformes structurelles destinées à régler les problèmes

structurels, à améliorer le contexte commercial, à

accroître la compétitivité à long terme et à augmenter

le potentiel de croissance du PIB.

Les actifs en Asie hors Japon tiennent bon malgré la volatilité mondiale élevée

Il y a eu un important afflux de capitaux étrangers dans les actifs d’Asie hors Japon cette année, malgré les épisodes de volatilité en septembre (figures 1 et 2). Cet intérêt s’explique par les conditions externes plutôt favorables, à savoir la poursuite de la détente monétaire à l’échelle mondiale, la stabilité du dollar américain et les solides prix des produits de base. La dynamique locale, caractérisée par une amélioration de la stabilité macroéconomique, une stabilisation de la croissance de l’économie et des bénéfices de sociétés ainsi que des politiques monétaires expansionnistes, s’est aussi révélée favorable.

Figure 1 : Important afflux de capitaux étrangers dans les actifs d’Asie hors Japon cette année, malgré les récents épisodes de volatilité

Remarque : Données de janvier au 21 septembre 2016 (cumul annuel). Sources : Bloomberg et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

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Figure 2 : La propriété étrangère d’obligations d’État dans certains marchés de la région a augmenté depuis le vote pour le Brexit

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Les principaux facteurs de risque demeurent contenus pour l’instant

Le cycle de relèvement très graduel des taux aux États-Unis et l’apaisement des craintes concernant l’économie chinoise soutiennent les actifs de la région à court terme.

Des perspectives plus favorables à un resserrement monétaire de la Fed demeurent un risque important, bien que les relèvements de taux s’annoncent très graduels.

La possibilité d’un relèvement de taux plus prononcé de la Fed continue de peser sur nos perspectives favorables à l’égard des catégories d’actif de la région, surtout s’il est provoqué davantage par des craintes d’inflation que par la croissance.

Une hausse des taux obligataires aux États-Unis pourrait diminuer l’attrait relatif des actifs de la région et représenter un défi pour les économies locales, car il en résulterait une augmentation des coûts du financement extérieur (les emprunts se faisant surtout en dollars américains), une diminution des liquidités internes, des sorties de capitaux ainsi qu’une volatilité des taux de change. Les pays très endettés ou fortement tributaires du financement extérieur sont les plus vulnérables, en particulier ceux qui ont financé leurs investissements au moyen de crédit bon marché en dollars américains (comme certains pays de l’ANASE).

Toutefois, nous pensons que la croissance mondiale demeurera en équilibre fragile, alors que la demande sera tout juste suffisante par rapport à l’offre. Les décideurs continuent de se montrer créatifs, mais une forte reprise de la demande reste peu probable. Le contexte mondial en ce qui a trait à la liquidité et aux politiques monétaires devrait donc demeurer favorable aux actifs d’Asie hors Japon, étant donné le cycle de relèvement très graduel de la Fed et la poursuite des politiques expansionnistes en Europe et au Japon. En outre, dans plusieurs marchés, comme l’Inde et l’Indonésie, le récent afflux de fonds en portefeuille est attribuable à l’amélioration des données fondamentales des économies locales et à la progression des réformes.

Il est peu probable que cette situation change, même advenant une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis.

La sensibilité des taux d’intérêt en Asie hors Japon à ceux des marchés développés a aussi diminué, car les investisseurs s’intéressent davantage aux facteurs locaux.

Stabilisation à court terme en Chine grâce aux mesures de relance monétaires, mais persistance des obstacles structurels

Le ralentissement structurel observé en Chine plombe les économies d’Asie hors Japon; les périodes d’aversion pour le risque à l’échelle mondiale causées par la Chine pourraient peser sur le rendement des actifs de la région. Un choc à court terme nous paraît toutefois peu probable.

La crainte d’un ralentissement marqué de l’économie chinoise s’est dissipée dernièrement, à la faveur de la stabilisation récente des données sur l’activité économique attribuable au soutien des politiques gouvernementales et à l’accroissement de la demande extérieure (figure 3). La transparence accrue de la politique de change et l’amélioration des communications de la Banque populaire de Chine ont également atténué la crainte d’une dépréciation du renminbi. De même, les investisseurs semblent ne plus craindre une forte hausse des défaillances et des prêts non productifs (PNP) connexes des entreprises privées et d’État. La stabilisation des prix des produits de base, les signes d’une modeste amélioration des bénéfices des sociétés et la diminution des coûts d’emprunt ont sans doute contribué à contenir les risques de défaillance à court terme.

Figure 3 : Signes de stabilisation de la croissance en Chine

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

La reprise en Chine est toutefois modeste et inégale. La faiblesse des rendements, les contraintes de financement et la lenteur des réformes axées sur le marché (c.-à-d. l’accès aux marchés et la fermeture d’entreprises d’État non rentables) pèsent sur les investissements privés qui sont déjà peu élevés. La croissance des investissements devrait demeurer sous tension, étant donné que les entreprises aux prises avec une surcapacité continuent de s’adapter et que les investissements immobiliers ralentissent, la croissance des ventes de maisons ayant atteint un sommet.

La forte dépendance de l’économie aux mesures de relance ainsi qu’aux investissements dans les secteurs de l’immobilier et des infrastructures, largement financés par des emprunts, demeure un important risque structurel.

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La solide croissance du secteur des services a compensé quelque peu la faiblesse du secteur manufacturier, mais comme la productivité y est généralement plus faible que dans le secteur manufacturier, il se peut que ce rééquilibrage freine l’accroissement de la productivité globale. L’éclatement de la bulle du crédit ou les défaillances de crédit désordonnées constituent d’autres risques importants, mais les mesures monétaires devraient contenir les risques financiers systémiques. À notre avis, la décélération structurelle en Chine se poursuivra, mais les mesures de relance devraient empêcher le pays de connaître un ralentissement marqué de son économie à court terme.

Perspectives assombries par d’autres facteurs de risque

Les autres risques qui pèsent sur les perspectives macroéconomiques et des marchés en Asie hors Japon comprennent une incertitude persistante et élevée au sujet de la croissance de l’économie mondiale, une volatilité des prix des produits de base, une montée du protectionnisme et du populisme dans le monde développé (p. ex., les élections aux États-Unis et en Europe, le référendum constitutionnel en Italie et la voie de sortie toujours incertaine du Royaume-Uni) et des événements géopolitiques régionaux, comme le conflit en mer de Chine méridionale, la Corée du Nord et le dilemme concernant le système de défense de zone du théâtre à haute altitude (THAAD) auxquels sont confrontés les États-Unis, la Corée et la Chine.

Dans bon nombre de pays, l’endettement élevé du secteur privé représente un risque important et une contrainte pour la politique et la croissance de la demande intérieure. Cependant, le fait que la dette soit en grande partie financée par des capitaux intérieurs constitue un facteur atténuant. La transition démographique, notamment la population vieillissante, surtout en Asie du Nord-Est, à Singapour et en Thaïlande présente des risques pour les finances publiques, accroît la difficulté d’assurer une croissance économique soutenue et a d’importantes conséquences structurelles sur la balance des paiements courants, l’afflux de capitaux et la répartition de l’actif.

L’amélioration des données fondamentales, surtout la stabilité macroéconomique, soutient les actifs en Asie hors Japon…

La stabilisation de la croissance de l’économie et des bénéfices de sociétés, l’amélioration de la stabilité macroéconomique et les politiques macroéconomiques expansionnistes locales ont permis d’ancrer les actifs de la région face aux risques élevés liés aux politiques et à la croissance de l’économie mondiale et des marchés développés.

Légère embellie des perspectives de croissance en Asie hors Japon accompagnée de signes de stabilisation de la production industrielle et des échanges commerciaux

Le rythme de croissance en Asie hors Japon s’est amélioré quelque peu ces derniers mois. Au deuxième trimestre, la croissance du PIB réel a accéléré modestement dans la plupart des pays, mais demeure inférieure à la moyenne observée après la crise financière mondiale de 2008-2009 (figure 4).

La consommation privée est robuste, car le ralentissement de la croissance des salaires a été contrebalancé quelque peu par la baisse des taux d’intérêt, l’augmentation des ratios de levier financier et des mesures budgétaires comme les incitatifs fiscaux pour les véhicules. Le tourisme a également apporté un soutien à l’économie intérieure et au secteur du commerce de détail, grâce à la réalisation de gains à l’exportation et à la création d’emplois. L’investissement public alimente la croissance en Chine, en Inde, en Indonésie aux Philippines et en Thaïlande. Les dépenses d’investissement du secteur privé demeurent faibles, dans l’ensemble, dans un contexte de surcapacité, de demande extérieure modeste et d’endettement élevé.

Figure 4 : La croissance du PIB réel au deuxième trimestre s’est stabilisée ou améliorée quelque peu en Asie hors Japon, mais demeure inférieure à la moyenne observée après la crise de 2008-2009

Remarque : * Inde : Les données sont fonction des exercices et les données de l’exercice 2013-2014 sont utilisées pour la période 2010-2014 étant donné l’absence de données avant 2013. Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

La croissance des exportations s’est améliorée légèrement (sur 12 mois), en raison des effets de base et du redressement des prix des exportations (ainsi que des prix des produits de base). La stabilité de l’activité dans les marchés développés est de bon augure pour l’Asie, les indicateurs avancés laissant entrevoir une modeste reprise des exportations de cette région à court terme (figure 5). L’augmentation de la demande de produits électroniques grand public a stimulé le commerce et la production industrielle ces derniers mois à Taïwan et en Corée et, dans une moindre mesure, en Chine, à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande.

Néanmoins, nous voyons peu de facteurs susceptibles d’entraîner un solide rebond des exportations asiatiques, étant donné la léthargie des échanges commerciaux dans le monde, qui est imputable à la faiblesse cyclique de la demande, à la baisse structurelle de l’intensité des échanges à l’échelle mondiale ainsi qu’à la substitution des importations et au rééquilibrage économique en Chine. Même si le problème des stocks élevés est moins grave qu’il ne l’était, les rajustements des stocks demeurent un obstacle dans de nombreux pays. Les prix de certains des principaux produits d’exportations asiatiques sont en baisse. Un redressement soutenu des investissements des entreprises à l’échelle mondiale, qui ne s’est amorcé que récemment, sera nécessaire pour soutenir l’amélioration conjoncturelle actuelle en Asie hors Japon.

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Les mesures de relance favorisent la croissance à court terme dans la région, mais bon nombre d’économies sont encore en train de s’adapter à l’endettement élevé, à la mauvaise affectation des capitaux et à la baisse de la productivité depuis la crise financière et, en Indonésie et en Malaisie, au recul des prix des produits de base.

Figure 5 : Les indicateurs avancés laissent entrevoir une faible amélioration à court terme des exportations de l’Asie hors Japon

Remarque : *** Les données sur les exportations ne tiennent pas compte des exportations chinoises vers Hong Kong afin de réduire la distorsion liée à la surfacturation des exportations chinoises au début de 2013. Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Amélioration de la stabilité macroéconomique et des données fondamentales externes

La plupart des pays de l’Asie hors Japon sont moins vulnérables depuis la panique liée à l’éventuel retrait du programme d’assouplissement de 2013. Les positions extérieures sont généralement robustes : les déséquilibres extérieurs s’atténuent (figure 6), les réserves de change sont adéquates (figure 7) et la part de la dette en devises (généralement 70 % ou moins) diminue, la dette extérieure étant surtout à moyen et à long terme.

Figure 6 : La balance de base (balance des paiements courants et afflux net d’investissements étrangers directs) s’est améliorée ou est demeurée excédentaire

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

L’Indonésie et la Malaisie se sont adaptées à la baisse des prix des produits de base. Les exportations nettes de ces produits exprimées en pourcentage du PIB ont chuté depuis 2012 (figure 8). La Malaisie se distingue par ses ratios dette extérieure/PIB et dette extérieure/réserves de change relativement élevés. Cependant, une part élevée de sa dette extérieure est en monnaie locale (environ 36 %) et sa dette en devises est en grande partie couverte.

Le ratio dette extérieure/PIB de l’Indonésie a augmenté rapidement et sa part de la dette en devises est élevée (83 % au deuxième trimestre). Soulignons que la dette en devises des entreprises, qui était modeste, s’est accrue rapidement. Cependant, la stabilité des devises en Asie hors Japon par rapport au dollar américain et la mise en œuvre par la Banque d’Indonésie d’exigences de couverture obligatoire en octobre 2014 ont permis de limiter les risques de déséquilibre entre les devises.

Figure 7 : Les réserves de change par rapport à la dette extérieure à court terme (selon l’échéance initiale) sont adéquates

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Figure 8 : L’Indonésie et la Malaisie se sont adaptées à la baisse des prix des produits de base

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

… tout comme l’assouplissement prudent de la politique qui mise sur l’efficacité du crédit et des dépenses

L’inflation est inférieure à la cible établie par la plupart des banques centrales. Malgré la volatilité des prix des aliments et la diminution des forces déflationnistes sur les prix de l’énergie, les pressions inflationnistes sous-jacentes seront sans doute contenues par la demande atone, la capacité excédentaire et la hausse modeste des salaires. Dans ce contexte de faibles pressions inflationnistes et de croissance modeste, les décideurs en Asie hors Japon ont multiplié les mesures de relance monétaires. À notre avis, la plupart des banques centrales de cette région conserveront leur orientation expansionniste ou opteront pour de nouvelles mesures d’assouplissement dans les prochains mois.

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Malaysia Indonesia

Balance commerciale des principaux produits de base en % du PIB

Exportations asiatiques*** (gauche)

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Il est peu probable que le relèvement de 25 points de base des taux d’intérêt de la Fed attendu d’ici la fin de l’année entraîne à court terme un changement d’orientation majeur des politiques.

Les banques centrales tiennent compte aussi d’autres facteurs dans leurs décisions, notamment les contraintes relatives aux politiques, la gestion des risques et l’évolution de la perception à l’égard de l’efficacité de la structure et de la politique économique. Elles souhaitent également préserver leur marge de manœuvre en cas de chocs, bien qu’elles aient encore un large éventail de moyens à leur disposition selon nous.

Les banques centrales sont préoccupées par le risque d’instabilité financière

Après la phase d’assouplissement des deux dernières années, la croissance du crédit reste molle dans la plupart des pays (sauf en Chine, en Corée et aux Philippines). La transmission des décisions monétaires à l’économie réelle est freinée par la diminution de la liquidité ou la volatilité des taux interbancaires dans certains pays et, de façon plus générale, la détérioration de la qualité des actifs bancaires. Compte tenu de l’augmentation des prêts non productifs (PNP), les banques sont moins enclines à accroître leur volume de prêts et exigent une prime de risque de crédit plus élevée.

L’endettement élevé des sociétés menace la stabilité financière en Chine, où les autorités font face à un dilemme : empêcher une surchauffe dans les marchés du crédit ou maintenir les taux à de bas niveaux pour stimuler la croissance économique. Le défi de la Banque populaire de Chine est de s’assurer que les fonds se rendent jusque dans l’activité réelle et ne servent pas à la spéculation sur les marchés des capitaux, de l’immobilier et des produits de base. Les décideurs doivent également réduire le risque de surchauffe du marché de l’habitation tout en encourageant les investissements immobiliers afin de stabiliser la croissance, ce qui n’est pas une mince tâche.

Malgré les signes d’un ralentissement de la formation de PNP bruts au deuxième trimestre, il est trop tôt pour parler de point d’inflexion, comme l’indique la hausse des prêts en souffrance et du ratio des prêts assortis d’une mention spéciale1 (figure 9). Les autorités ont intensifié la surveillance du secteur financier dans le but de restreindre les risques financiers systémiques (principalement en limitant le crédit et les actifs dans le système bancaire parallèle) et le levier financier des marchés des capitaux. L’application et la mise en œuvre seront la clé du succès. Nous pensons que le problème des PNP n’est toujours pas réglé, même si les organismes de réglementation examinent de nouvelles options en vue de les éliminer.

1 Les prêts bancaires sont considérés comme des actifs assortis d’une mention spéciale lorsque le prêteur omet de surveiller un prêt correctement ou de conserver des documents suffisants.

Figure 9 : Chine – Il est trop tôt pour dire que le cycle des prêts non productifs a atteint un point d’inflexion

Remarque : PMS = prêts assortis d’une mention spéciale. Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Ailleurs, la Banque de Corée (figure 10) et la Banque de Thaïlande ont mis en garde contre le risque de surendettement des ménages. Les autorités coréennes ont annoncé cette année des mesures destinées à freiner l’endettement des ménages, qui ciblent principalement le crédit hypothécaire collectif et les prêts consentis par des établissements financiers non bancaires. Dans la plupart des pays d’Asie hors Japon, l’augmentation de la dette des ménages s’accompagne toutefois d’un accroissement de leurs actifs financiers, ce qui limite les risques.

Figure 10 : Corée – Augmentation rapide de la dette des ménages (prêts hypothécaires principalement) par rapport à la faible croissance des revenus

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Les banques centrales en Asie hors Japon restent vigilantes devant la menace qui pèse sur la stabilité financière, car une longue période de bas taux d’intérêt pourrait entraîner une mauvaise affectation des ressources financières, des sorties de capitaux ou une volatilité des taux de change. Malgré leur orientation expansionniste, les autorités sont prêtes à rajuster leurs politiques prudentielles face aux risques dans certains secteurs.

La politique monétaire mise sur la transmission

Dans certains pays (comme en Inde et en Indonésie), les taux (réels) des prêts n’ont peut-être pas diminué suffisamment pour stimuler la demande de crédit. Par conséquent, plusieurs banques centrales tentent maintenant d’améliorer la transmission de leur politique monétaire afin que celle-ci se répercute sur les taux pratiqués sur le marché (c.-à-d. les taux des dépôts et prêts bancaires et ceux du marché monétaire) (annexe I). Les mesures de soutien à la liquidité prises par la Banque de réserve de l’Inde ont entraîné une baisse des taux du marché

monétaire et des taux obligataires, provoquant un assouplissement des conditions monétaires (figure 11).

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Figure 11 : Les mesures de soutien à la liquidité de la Banque de réserve de l’Inde ont assoupli les conditions monétaires et favorisé la transmission de la politique

Remarque : Ratio C/D = ratio crédit/dépôt. Sources : CEIC, Bloomberg et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

De même, les banques centrales de l’Indonésie et des Philippines ont adopté un nouveau cadre de politique

monétaire cette année et un corridor de taux d’intérêt symétrique et plus étroit dans le but de rapprocher les taux du marché à court terme de leur taux directeur. Une fourchette plus étroite contribue à atténuer la volatilité du marché monétaire.

En Chine, la libéralisation des taux d’intérêt, qui a pris fin en

octobre 2015, a permis une transition planifiée vers une politique monétaire fondée sur les taux d’intérêt. La Banque populaire de Chine entend orienter les taux du marché à court terme au moyen d’un corridor de taux ancré sur le taux de prise en pension de 7 jours. Le but ultime est d’élaborer des indices de référence fondés sur le marché pour faciliter l’établissement des prix des produits financiers de différents types et dans différentes catégories d’actif afin de mieux transmettre les intentions en matière de politique monétaire à l’économie réelle.

Certains pays ont pris de nouvelles mesures de relance budgétaires…

De nombreuses banques centrales (comme celles de Chine, de Corée et de Thaïlande) réclament de nouvelles mesures budgétaires et réformes structurelles pour soutenir l’économie réelle.

La situation budgétaire en Asie, qui est bonne dans l’ensemble, devrait être en mesure de soutenir l’économie grâce à une politique prudente et à une bonne gestion de la dette publique depuis la crise financière asiatique de 1997-1998.

Le gouvernement de la Corée du Sud a préparé un plan de

relance économique de 2 800 milliards de wons, qui comprend un budget supplémentaire de 1 100 milliards de wons pour 2016. Il est peu probable que les dépenses supplémentaires stimulent la croissance de manière appréciable, leur apport à la croissance du PIB étant estimé par le gouvernement entre 0,1 et 0,2 point cette année. Elles pourraient toutefois faire contrepoids, dans une certaine mesure, aux effets négatifs de la restructuration des entreprises, de la mise en œuvre d’une loi anticorruption et du resserrement de la réglementation sur les prêts aux ménages.

Depuis septembre 2015, le gouvernement de la Thaïlande

a mis en place des mesures de relance qui touchent les agriculteurs et les PME.

Il est aussi intervenu pour stimuler la consommation privée, les investissements et le marché immobilier, principalement au moyen de mesures quasi budgétaires (comme les prêts subventionnés) et d’initiatives fiscales et de dépenses. De plus, il est en train de mettre en œuvre un plan pluriannuel d’infrastructures dans les transports qui représente 13 % du PIB et qui sera réalisé principalement par des entreprises d’État. La lenteur du décaissement des fonds a toutefois limité l’effet de relance.

En Chine, la relance budgétaire met l’accent sur les

infrastructures, la réduction des coûts des entreprises et l’investissement privé. L’État a mis en œuvre des baisses d’impôts et de frais ainsi qu’une réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et a réduit les cotisations des entreprises à la sécurité sociale. Le remplacement de l’impôt sur les sociétés par la TVA devrait faire économiser plus de 500 milliards de yuans par année aux entreprises.

En revanche, ces mesures ont exercé des pressions sur la croissance des revenus et devraient entraîner un déficit budgétaire supérieur à la cible de 3 % du PIB cette année. Bien que la Chine dispose encore d’une marge de manœuvre pour accroître les stimulants budgétaires, celle-ci diminue rapidement. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le déficit budgétaire de la Chine, y compris les instruments de financement des administrations locales (IFAL) et autres activités hors budget, augmentera pour s’établir à 8,4 % du PIB en 2016, comparativement à 7,8 % du PIB en 2015 (figure 12). Le gouvernement a prévu accroître le financement des projets réalisés en partenariats publics-privés (PPP) et les dépenses de nature quasi budgétaire (p. ex., les investissements dans les entreprises d’État centrales, les prêts octroyés par les banques de soutien aux politiques et l’émission d’obligations spéciales) pour aider à atténuer le freinage budgétaire et à maintenir les investissements dans les infrastructures à court terme. Toutefois, préoccupés par les aspects juridiques, les risques politiques, la rentabilité et les flux de trésorerie, les investisseurs privés hésitent à participer à un PPP.

Figure 12 : Chine – La politique budgétaire est moins souple que le budget officiel ne le laisse croire

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. La lettre «p» signifie prévision. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Aux Philippines, les mesures de soutien budgétaires

devraient demeurer robustes. Après son entrée en fonction en juillet, le gouvernement Duterte a proposé d’accroître le déficit budgétaire de 0,7 point de pourcentage cette année pour le porter à 2,7 % du PIB et à 3,0 % en 2017.

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Government budget deficit

IMF augmented net lending/borrowing

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Croissance 1 mois (gauche)

Taux pap. comm. 3 mois (gauche)

Ratio C/D bancaire (droite)

Déficit budgétaire de l’État

Augmentation des prêts/emprunts nets, selon le FMI

2016p

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Le budget accorde la priorité aux infrastructures, aux services sociaux (comme l’éducation, la santé et la protection des plus démunis) et à l’agriculture. Le gouvernement prévoit aussi réduire les impôts sur le revenu dans le cadre de son projet de réforme fiscale.

… mais d’autres doivent continuer à assainir leurs finances

L’Inde, l’Indonésie et la Malaisie ont tenu en grande partie leur engagement au chapitre de la rigueur budgétaire, en conservant une marge de manœuvre pour faire face aux risques extrêmes. Dans son budget pour l’exercice 2017, l’Inde mise sur un équilibre entre la prudence financière et

les mesures de croissance et réitère ses cibles d’assainissement budgétaire (déficit représentant 3,5 % du PIB en 2017, contre 3,9 % en 2016).

En Indonésie, les recettes fiscales ont diminué

considérablement, leur perception réelle pour les huit premiers mois de l’année n’ayant progressé que de 1,8 % sur 12 mois. En septembre, le ministère des Finances a donc imposé une réduction des dépenses et révisé à la hausse le déficit prévu cette année (de -2,4 % à -2,7 %). Cependant, après un lent début, le recouvrement des recettes dans le cadre du programme d’amnistie fiscale s’est accéléré en septembre (figure 13). En vigueur depuis juillet, ce programme vise à recouvrer les revenus et impôts non déclarés et prendra fin en mars 2017 (annexe II). Il pourrait réduire les pressions en faveur de nouvelles compressions budgétaires. L’excellent taux de participation au programme devrait également permettre d’accroître le taux de recouvrement en 2017. La politique budgétaire vise à améliorer les réformes touchant la mobilisation des recettes et les subventions en vue d’accroître les dépenses dans les secteurs clés comme les infrastructures et les programmes sociaux.

Figure 13 : Indonésie – Le recouvrement des recettes s’est nettement accéléré en septembre grâce à l’amnistie fiscale

Sources : Bureau fiscal de l’Indonésie et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Le recul des prix des produits de base a aggravé les problèmes budgétaires de la Malaisie, car les revenus tirés

de ces produits, bien qu’ils soient en déclin depuis leur sommet de 2009 (figure 14), représentaient toujours 20 % de l’ensemble des recettes publiques en 2015. Au premier semestre, la Malaisie a enregistré un déficit budgétaire substantiel correspondant à 5 % du PIB.

Malgré l’augmentation des revenus recouvrés en août, les risques d’un dérapage financier ou de compressions des dépenses en 2016 persistent. Nous nous attendons à ce que le gouvernement instaure de nouvelles mesures d’austérité budgétaire au second semestre afin d’atteindre le déficit cible de 2016, soit 3,1 % du PIB, ce qui plaiderait en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire. Il pourrait également prendre des mesures hors budget, comme investir des fonds publics par l’entremise d’entités liées à l’État.

Figure 14 : Malaisie – Les revenus liés aux produits de base représentaient toujours 20 % des recettes publiques en 2015

Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

La progression des réformes est également bénéfique

Reconnaissant les effets limités des mesures de relance monétaires contracycliques sur la croissance économique, de nombreux pays d’Asie hors Japon ont entrepris des réformes structurelles destinées à régler les problèmes structurels, à améliorer le contexte des placements, à réduire le coût de la conduite des affaires, à accroître la compétitivité et la productivité à long terme ainsi qu’à augmenter le potentiel de croissance du PIB.

Des progrès concrets ont été réalisés en Inde dans le cadre

des réformes. Après des années de débat, la Chambre haute du Parlement a adopté un projet de loi de modification constitutionnelle en vue d’instaurer une taxe nationale sur les produits et services (TPS). À moyen et à long terme, la TPS aidera à créer un marché national commun grâce à l’élimination des barrières fiscales entre les États, facilitera la conduite des affaires, contribuera à rehausser l’efficacité et la productivité, entraînera une baisse de l’inflation structurelle et améliorera la santé financière générale en élargissant l’assiette fiscale et en rendant la perception de l’impôt plus efficace.

La Banque de réserve de l’Inde et le gouvernement veulent également améliorer le cadre réglementaire afin de résoudre le problème des PNP. La banque centrale a l’intention d’assainir le bilan des banques d’ici mars 2017 et a procédé à un examen de la qualité des actifs dans cette optique. Nous pensons que la hausse récente des PNP déclarés est plus représentative d’une reconnaissance accrue des problèmes sous-jacents que d’une augmentation des risques des prêts futurs. Cela vient s’ajouter à l’adoption par le Parlement d’un code sur les faillites qui établit le cadre juridique en matière d’insolvabilité des entreprises et des particuliers. Cette nouvelle loi permettra de résoudre plus rapidement les problèmes des entreprises en difficulté.

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Income tax: Petroleum Export Duties: Petroleum

Export duties: Palm oil Petronas dividend

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Recouvrement mensuel (gauche)

Recouvrement cumulatif (gauche)

Cible du recouvrement cumulatif en %, selon le ministère des Finances (droite)

Juillet Août Au 30

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Impôt sur le revenu : pétrole

Droits d’exportation : huile de palme

Droits d’exportation : pétrole

Dividende de Petronas

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Le nouveau gouverneur de la Banque de réserve de l’Inde, Urjit Patel, supervisera la transition vers la mise en place d’un comité de politique monétaire, organisme décisionnel chargé d’établir les taux directeurs en fonction de la cible d’inflation globale qui a été fixée à 4 % (+/-2 %) pour les cinq prochaines années. La mise en place de cet organisme améliorera la crédibilité et la transparence de la politique monétaire. L’Inde a aussi accompli des progrès dans sa réforme des secteurs des mines, de l’électricité, du transport ferroviaire et des infrastructures routières, et l’assouplissement des restrictions des investissements étrangers directs. Certains États ont réalisé des avancées dans la réforme structurelle des lois sur les terres et le travail, qui demeure difficile à l’échelle nationale.

La Chine a fait de la réduction de la capacité excédentaire,

en particulier dans les secteurs de l’acier et du charbon, l’une de ses priorités cette année. Les efforts accomplis jusqu’ici ont permis d’atténuer la déflation des prix à la production et d’accroître les bénéfices dans certains secteurs des mines et métaux en amont, même si ceux-ci doivent composer avec une faible demande et des conditions financières difficiles. Le gouvernement se heurte à des obstacles en raison de la hausse des prix. La remontée des prix de l’acier survenue cette année a incité les aciéries à accroître leur production, ce qui a soutenu le prix du charbon cokéfiable. Le gouvernement a assoupli récemment le contrôle de la production dans certaines sociétés d’exploitation du charbon dans le but de faire baisser les prix.

Les réformes des entreprises d’État et du secteur financier demeurent essentielles à l’amélioration de l’affectation du capital et à la réduction de la surcapacité et du levier financier. La rigueur en matière de crédit est capitale; le gouvernement s’est donc donné comme priorité de regrouper, restructurer, désendetter ou éliminer les entreprises d’État zombies. L’augmentation des capitaux propres au moyen de structures de propriété mixtes et le développement des marchés financiers favoriseraient le désendettement, alors qu’un niveau raisonnable de défauts de paiement sur les obligations permettrait d’améliorer l’évaluation des risques de crédit. La réforme des entreprises d’État, quoique lente jusqu’ici, semble s’être intensifiée récemment. Dans le cadre d’un projet pilote, certaines entreprises d’État dans les secteurs entièrement ouverts à la concurrence mettront en place un régime d’actionnariat des salariés afin d’encourager les employés et d’accroître les actifs de ces entreprises.

L’approbation de la connexion des bourses de Shenzhen et de Hong Kong est un pas de plus vers la libéralisation du marché financier, ce qui donnera aux investisseurs extraterritoriaux un meilleur accès au marché boursier de la Chine continentale (et vice-versa). Si l’on ajoute à cela l’ouverture du marché obligataire continental plus tôt cette année et l’assouplissement des règles visant les investisseurs institutionnels étrangers admissibles, dont ceux en renminbis, les chances d’une inclusion des actions et des obligations de la Chine continentale dans les indices de référence mondiaux se sont améliorées. Le 1er octobre, le renminbi a été officiellement ajouté au panier de devises DTS du FMI. Il est probable que cet ajout ne génère pas un afflux de capitaux considérable à court terme, mais certaines banques centrales pourraient accroître leurs stocks de renminbis pour diversifier leurs réserves de change. De plus, l’incidence de cette internalisation du renminbi sur l’afflux de capitaux pourrait être considérable à long terme.

Les réformes budgétaires et fiscales (notamment la TVA et les swaps de dettes publiques des administrations locales) vont bon train et les approbations administratives ont été simplifiées. L’urbanisation (réforme du système d’enregistrement de la population ou «hukou») ainsi que les réformes de la sécurité sociale et de la santé font aussi partie des priorités.

Depuis septembre 2015, le gouvernement de l’Indonésie

a annoncé 13 trains de mesures économiques en vue de régler les problèmes de l’offre et de réorganiser le secteur des placements. Ces mesures portent sur une foule d’aspects, comme la réduction du fardeau réglementaire excessif (notamment en ce qui a trait à l’acquisition de terrains et aux PPP), la déréglementation des investissements étrangers directs, la facilitation des échanges commerciaux, la déréglementation du secteur de l’énergie et l’amélioration du fonctionnement du marché du travail. Le gouvernement a également révisé le cadre institutionnel en vue d’accélérer les dépenses en capital et a notamment créé un organisme de coordination des projets prioritaires (KPPIP). De plus, il envisage de revoir les lois fiscales et, plus précisément, de réduire le taux d’imposition des sociétés.

Aux Philippines, le programme de réforme en 10 points

du président Duterte devrait favoriser la transformation structurelle de l’économie à moyen terme (annexe III). Son administration compte sur une série de mesures fiscales, qui comprend des baisses d’impôts directs et des mesures compensatoires pour corriger les inégalités fiscales et le manque d’efficacité de la perception de l’impôt, afin d’augmenter les dépenses dans les infrastructures et les programmes sociaux à moyen terme.

La Corée du Sud a créé un fonds de 1 100 milliards de

wons cette année pour recapitaliser les banques de soutien aux politiques et faciliter la restructuration des entreprises dans les secteurs endettés du transport maritime et de la construction navale. Le gouvernement a déterminé que ces deux secteurs ainsi que ceux de l’acier, des produits pétrochimiques et de la construction devaient être restructurés en raison de leur surcapacité. Ces efforts pourraient entraver la croissance économique à court terme, mais contribueront à atténuer les difficultés financières et à améliorer la compétitivité et le potentiel de croissance du pays à long terme.

La Corée et Taïwan doivent toutes deux composer avec la substitution des importations et le rapatriement des chaînes d’approvisionnement en Chine. Le nouveau gouvernement de Taïwan a donc décidé de redynamiser l’économie en

améliorant la compétitivité du secteur des technologiques dans cinq domaines stratégiques, à savoir la «Silicon Valley» d’Asie, les machines intelligentes, l’énergie verte, la biotechnologie et la défense. Compte tenu du vieillissement de la population, il entreprendra également des réformes des pensions, de la santé, des soins aux aînés et de la taxation dans le but d’assainir les finances publiques.

Dans de nombreux pays d’Asie hors Japon, principalement l’Inde et les pays de l’ANASE, un accroissement des

investissements dans les infrastructures pourrait attirer des fonds du secteur privé, relancer l’économie et redresser la productivité. Bon nombre d’administrations publiques préconisent la réalisation de projets en PPP en vue d’élargir les formes de financement et de rendre l’affectation des ressources plus efficace.

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L’Inde et les pays de l’ANASE favorisent aussi l’inclusion financière en facilitant l’accès des ménages à un plus large éventail de services financiers, y compris les services bancaires et l’assurance. Promouvoir l’intégration du commerce dans le cadre d’initiatives mondiales et régionales contribuerait à élargir les marchés d’exportation, à attirer des investissements étrangers directs, à catalyser les réformes structurelles et à améliorer la compétitivité. De nombreux pays cherchent également à rééquilibrer leur économie, notamment en favorisant le secteur des services ou en réduisant leur dépendance aux produits de base.

Conséquences pour les placements

Nous sommes optimistes à l’égard des catégories d’actif en Asie hors Japon en général et des actions asiatiques en particulier. Selon notre cadre exclusif relatif aux primes de risque, les valorisations boursières dans cette région laissent présager des rendements durables intéressants, la prime de risque étant de 5,8 % par rapport aux obligations et de 4,3 % par rapport aux liquidités. Les actions d’Asie hors Japon contribuent également à la diversification d’un portefeuille composé d’autres actifs risqués.

Notre point de vue s’appuie sur notre prévision d’une poursuite à court terme des conditions favorables à l’échelle mondiale et locale, même si la volatilité des marchés devrait demeurer élevée. La fragilité de la croissance mondiale, les problèmes structurels en Chine et l’incertitude monétaire et politique dans le monde font partie des principaux risques pesant sur nos perspectives à l’égard des marchés d’Asie hors Japon.

Étant donné les bas taux d’intérêt dans le monde, l’abondance des liquidités et la stabilité relative du dollar américain et des prix des produits de base, nous pensons que la demande pour les actifs de la région demeurera ferme. Les valorisations de ces actifs ne nous paraissent pas excessives, même après la solide remontée de cet été, surtout si l’on tient compte de la vigueur relative des données macroéconomiques fondamentales de la région, qui sont renforcées par des politiques monétaires avisées et des politiques budgétaires rigoureuses. Les réformes structurelles pourraient également entraîner un rajustement des valorisations boursières. L’univers de placement dans les actions et les obligations d’Asie hors Japon devrait poursuivre son expansion, étant donné l’ouverture et l’élargissement des marchés financiers intérieurs. En raison de l’épargne élevée, la région est en mesure d’encourager la propriété locale d’actifs financiers et d’apporter un soutien structurel aux actifs asiatiques. Notre opinion des valorisations à long terme nous incite à l’optimisme à l’égard des actifs d’Asie hors Japon.

Actions

La combinaison d’une stabilisation à court terme de la croissance économique, d’une amélioration dans le cycle des bénéfices, de rendements en dividendes intéressants et d’un contexte mondial favorable en ce qui a trait aux taux d’intérêt et aux liquidités favorise les actions d’Asie hors Japon.

La hausse des taux d’intérêt américains ou l’accentuation de la pente des courbes des taux ainsi que la trajectoire du coût des capitaux propres dans les marchés de cette région constituent des risques, alors que la volatilité des marchés obligataires pourrait se propager et atteindre les marchés boursiers.

Cependant, le relèvement très graduel des taux dans une économie américaine qui se raffermit, la poursuite de la détente monétaire en Europe et au Japon ainsi que les politiques macroéconomiques locales devraient continuer à favoriser les actions d’Asie hors Japon. La stabilisation à court terme de la croissance chinoise et du renminbi soutient également les actions, même si les actifs de la région sont vulnérables à des périodes d’aversion pour le risque liées à la Chine.

La tendance relative aux bénéfices de sociétés s’est raffermie (figure 15), surtout dans les secteurs cycliques, à la faveur de signes d’une reprise économique soutenue et d’une baisse des taux d’intérêt réels causée par l’assouplissement de la politique monétaire et une atténuation de la déflation des prix à la production. Étant donné la faiblesse de la croissance de l’économie mondiale, nous voyons peu de facteurs susceptibles d’entraîner à court terme un rebond plus marqué des bénéfices, mais les mesures de relance monétaires ont un effet bénéfique. Certains signes timides donnent à penser que les marges bénéficiaires ont atteint un plancher, mais il est probablement trop tôt pour conclure à leur redressement structurel.

Figure 15 : La tendance des bénéfices de l’indice MSCI Asie hors Japon s’est raffermie légèrement

Sources : Bloomberg et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

La stabilisation continue de la croissance cyclique de même que la robuste croissance des flux de trésorerie, les solides bilans et les ratios liquidités/capitalisation boursière élevés en Asie favorisent le versement de dividendes stables ou croissants. Cependant, l’accumulation de liquidités par les sociétés asiatiques, qui génèrent de faibles rendements, nuit au rendement des capitaux propres (RCP). Nous pensons qu’une reprise des dépenses d’investissement en Asie ou l’utilisation plus efficace des liquidités au bilan est nécessaire pour accroître de façon durable le RCP.

Malgré la faiblesse de certains secteurs et de certains marchés, les thèmes structurels comme la consommation de produits haut de gamme (les produits de beauté et les soins de santé, par exemple), le tourisme, la technologie intelligente, les robots, les véhicules électriques, les nouvelles sources d’énergie et l’inclusion financière devraient présenter des occasions de placement.

Titres à revenu fixe

Le contexte macroéconomique et les politiques monétaires dans le monde, notamment les perspectives de taux d’intérêt «bas pour toujours» dans les marchés développés, devraient inciter les investisseurs à poursuivre leur quête de rendement et continuer à soutenir les marchés de titres à revenu fixe en Asie hors Japon.

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Une hausse soutenue des taux obligataires dans le monde développé ou une accentuation de la pente des courbes des taux à l’échelle mondiale pourrait freiner l’appétit pour le risque et nuire à ces marchés – aussi bien pour les obligations d’État libellées en monnaies locales que pour les obligations de sociétés libellées en devises fortes. Bien que les taux obligataires dans les marchés développés tendent à influer sur les taux des obligations d’État à long terme des marchés émergents et de l’Asie hors Japon en monnaies locales par l’intermédiaire des afflux de capitaux et du change, la corrélation entre les deux semble s’être atténuée. Des facteurs nationaux comme les politiques monétaire et budgétaire, la liquidité interbancaire, les attentes d’inflation, les données macroéconomiques fondamentales et la perspective d’une réforme économique sont aujourd’hui essentiels pour les obligations d’État en monnaies locales. Par exemple, les rachats d’obligations par la Banque de réserve de l’Inde et l’assouplissement des conditions de liquidité ont fait baisser les taux obligataires en Inde. La prime de risque d’inflation associée aux obligations d’État indiennes est peut-être également passée sous la cible d’inflation.

Depuis la crise financière mondiale, les écarts de taux en Asie se resserrent lorsque les taux des titres du Trésor augmentent. Cependant, comme les écarts de taux approchent des creux établis après la crise, surtout dans le cas des obligations à rendement élevé, il y a moins de chances que ce phénomène se reproduise (figure 16). Le solide rendement des obligations asiatiques est attribuable principalement aux importants afflux de capitaux après le vote pour le Brexit et à la poursuite des achats par les investisseurs de la Chine continentale. Le marché reste toutefois vulnérable à une forte hausse de l’offre, à un resserrement plus rapide de la politique monétaire de la Fed, à une augmentation des coûts de financement et à une diminution des sorties de capitaux de la Chine.

Figure 16 : Les écarts de taux en Asie approchent des creux établis après la crise financière mondiale

Sources : Bloomberg et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

Nous pensons qu’un relèvement très graduel des taux par la Fed aura une incidence relativement favorable sur les obligations de sociétés d’Asie hors Japon, surtout compte tenu de la vigueur relative des données fondamentales de la région. Les risques de défaillance devraient rester faibles; JP Morgan estime à 1,8 % le taux de défaillance des obligations asiatiques à rendement élevé cette année, ce qui est moins élevé qu’aux États-Unis et que dans bien d’autres marchés émergents.

Une forte hausse des taux des obligations de la Chine continentale, surtout celles émises par les IFAL ou les entreprises d’État, pourrait entraîner une réévaluation de la prime de risque de crédit, non seulement en Chine, mais aussi pour les obligations de sociétés asiatiques libellées en dollars américains, en raison de l’importante place que les émetteurs chinois occupent dans ce segment. Les défaillances dans le marché obligataire de la Chine continentale augmentent lentement et se concentrent dans des secteurs aux prises avec une surcapacité (comme l’acier, le charbon, l’énergie solaire et la construction navale). Même si nous prévoyons une poursuite de la détérioration des données fondamentales des obligations de sociétés et une hausse des défaillances dans ces secteurs, les risques financiers systémiques devraient être contenus par la capacité des décideurs à faire preuve de patience de manière à empêcher que des défaillances se produisent en grand nombre ou de façon désordonnée.

Le marché des obligations de sociétés asiatiques, surtout celles de première qualité, a tendance à mieux résister aux poussées de volatilité que d’autres marchés émergents, même s’il n’en est pas à l’abri. Les écarts de taux en Asie sont moins corrélés avec la volatilité des prix de l’énergie et des produits de base, car les secteurs des métaux, des mines et du pétrole et du gaz y sont moins bien représentés (et dans ces secteurs, la plupart des obligations de sociétés sont détenues par le gouvernement et individuellement solides). Par ailleurs, les cotes de crédit des obligations d’État de nombreux pays d’Asie hors Japon ont été révisées à la hausse depuis 10 ans. Compte tenu toutefois des écarts de taux actuels, nous devons nous montrer sélectifs. Nous préférons les obligations de sociétés de bonne qualité ayant de solides paramètres fondamentaux et offrant le meilleur rapport risque-rendement.

Renee Chen

Stratège principale, macroéconomie et placements

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Taux des obl. du Trésor amér. 10 ans (gauche)

Écart mixte (JACI) (droite)

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Annexes

Annexe I : Mesures prises dans le cadre opérationnel de la politique monétaire en vue d’améliorer la transmission de celle-ci

Inde (avril 2016) La Banque de réserve de l’Inde a annoncé son intention de 1) réduire progressivement les liquidités dans le système bancaire, soit d’un déficit de 1 % du passif à vue et à terme net à une position presque neutre; 2) réduire le corridor de taux de +/-100 pb à +/-50 pb du taux de prise en pension de la politique; et 3) réduire le ratio des réserves obligatoires quotidiennes minimales de 95 % à 90 % du ratio exigé (4 % du passif à vue et à terme net).

Les mesures de liquidité ainsi que la réduction des faibles taux d’épargne et la transition vers un taux débiteur établi en fonction du coût marginal des fonds devraient faciliter la transmission de la politique.

Philippines (juin 2016)

Le pays est passé à un corridor de taux d’intérêt dont le point médian est le taux de prise en pension à un jour de la politique, le taux plafond, le taux des facilités de crédit à un jour et le taux plancher, le taux des dépôts à un jour.

Un dispositif d’adjudication de dépôts à terme a été établi afin d’absorber les liquidités; deux durées seront offertes initialement, soit 7 jours et 28 jours.

Indonésie (août 2016)

Le taux de prise en pension de 7 jours est devenu le nouveau taux directeur en remplacement du taux de la Banque d’Indonésie. La Banque d’Indonésie maintiendra un corridor de taux symétrique et plus étroit dont le taux plancher (taux des dépôts) est inférieur de 75 pb au taux de prise en pension de 7 jours et le taux plafond (taux des facilités de crédit), supérieur de 75 pb à celui-ci.

Chine (en cours) Le pays s’est donné comme objectif à moyen terme de passer d’une politique basée sur la quantité à une politique basée sur les taux d’intérêt.

Ancrer les taux du marché à court terme au moyen d’un corridor de taux, en utilisant comme point médian le taux de prise en pension de 7 jours. Le taux plancher devrait être le taux d’intérêt sur les réserves excédentaires et le taux plafond, le taux appliqué au mécanisme de crédit permanent.

Ancrer les taux du marché à long terme selon les taux d’intérêt appliqués aux facilités de crédit à moyen terme, à la réutilisation des prêts de la Banque populaire de Chine et aux facilités de crédit supplémentaires garanties.

Sources : Sites Web des banques centrales, Bloomberg News et Gestion globale d’actifs HSBC, septembre 2016.

Annexe II : Principales caractéristiques du programme d’amnistie fiscale de l’Indonésie

Période de déclaration des actifs Actifs rapatriés Actifs non rapatriés

Général

Du 1er juillet au 30 septembre 2016 2 % 4 %

Du 1er octobre au 31 décembre 2016

3 % 6 %

Du 1er janvier au 31 mars 2017 5 % 10 %

PME (actifs < 4,8 milliards de rupiahs à la fin de 2015)

Actifs déclarés – jusqu’à 10 milliards de rupiahs

0,5 % 0,5 %

Actifs déclarés > 10 milliards de rupiahs

2 % 2 %

Sources : Bloomberg News et Gestion globale d’actifs HSBC, septembre 2016.

Annexe III : Programme socioéconomique en 10 points du président Duterte des Philippines

Maintenir les politiques macroéconomiques actuelles, notamment les politiques budgétaire, monétaire et commerciale.

Instaurer une réforme fiscale progressive et un processus de perception de l’impôt plus efficace; indexer l’impôt selon l’inflation.

Accroître la compétitivité et faciliter la conduite des affaires; assouplir les restrictions constitutionnelles sur la propriété étrangère, sauf à l’égard des terrains, afin d’attirer des investissements étrangers directs.

Accélérer les dépenses annuelles dans les infrastructures afin qu’elles représentent 5 % du PIB, en misant sur les partenariats publics-privés.

Promouvoir le développement des régions rurales et de la chaîne de valeur en vue d’accroître la productivité des exploitations agricoles et des entreprises rurales et d’encourager le tourisme rural.

Assurer la sécurité des titres de propriété afin de favoriser les investissements et régler les problèmes liés à la gestion des terres et aux agences de délivrance des titres de propriété.

Investir dans le développement du capital humain, notamment les systèmes de santé et d’éducation, et assurer la cohérence des compétences et de la formation pour répondre à la demande des entreprises et du secteur privé.

Promouvoir les sciences, les technologies et la création artistique pour stimuler l’innovation et la créativité dans la transition vers un développement inclusif et autosuffisant.

Améliorer les programmes de protection sociale, notamment celui de transfert d’argent conditionnel, afin de protéger les plus démunis de l’instabilité financière et des chocs économiques.

Renforcer l’application de la loi sur la parentalité responsable et la santé génésique afin de permettre aux couples aux revenus modestes, tout particulièrement, de faire des choix éclairés en matière de planification financière et de planification familiale.

Sources : Bloomberg News et Gestion globale d’actifs HSBC, septembre 2016.

Page 12: Point de vue macroéconomique - HSBC Canada · Sources : CEIC et Gestion globale d’actifs HSBC, 30 septembre 2016. Les rendements passés ne sont pas un indicateur fiable des résultats

Renseignements importants

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HSBC (Canada) Inc. («nous», désigne AMG, FIHC, SGPP et HIDC, collectivement).

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