plaquette jecj 2014 -31 juillet

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  • 5/21/2018 Plaquette JECJ 2014 -31 Juillet

    1/38BNAI BRITH FRANCE

    La FemmeJudasme

    ALLEMAGNE - AUTRICHE - BELGIQUE - BOSNIE HERZEGOVINE - BULGARIE - CROATIE - DANEMARK - ESPAGNE - FINLANDE - FRANCE

    GRECE - HOLLANDE - HONGRIE - ITALIE - LITUANIE - LUXEMBOURG - MACEDOINE - NORVEGE - POLOGNE - PORTUGAL - REPUBLIQUE

    TCHEQUE - ROUMANIE - ROYAUME UNI - RUSSIE - SERBIE - SLOVAQUIE - SLOVENIE - SUEDE - SUISSE - TURQUIE - UKRAINE

    dans le

    JOURNEES EUROPEENNES DE LA CULTURE JUIVE - LORRAINEPORTES-OUVERTES - ITINRAIRES - EXPOSITIONS - CONCERTS - THTRE - CONFRENCES - ANIMATIONS FESTIVESDE SEPTEMBRE DCEMBRE 2014

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    Reine WoloskoLa femme dans le judasme - Figure des promesses

    Archives municipales Clotre des Rcollets MetzDu 4 septembre au 10 octobre 2014Vernissage jeudi 4 septembre 18 h

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    2014

    LEMOTDE

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    NTELa femme dans le Judasme, dans le miroir dEve

    En mettant en avant la femme dans le judasme , ldition 2014 des JECJ nous invite rflchir nos cultures et ltat de nos socits dans le miroir dEve, autrement dit, dansle miroir de la condition fminine en gnral. De cette condition, fortement rvlatrice

    de lensemble de lhumanit, le judasme ninforme quune modeste partie ; aussi leconsidrerons-nous comme un point de dpart, le ntre, parfaitement permutable, unancrage concret ncessaire la pense ; un champ culturel ouvert la connaissanceet au dialogue. Le thme annuel explore ce champ et le questionne, il fournit une clqui permet laccs un patrimoine plurimillnaire, pour linterroger la lumire de nosproccupations daujourdhui.

    Cest dans cet esprit dun hritage mettre en partage quest conu notre programme.Des reprsentations littraires ou artistiques des femmes bibliques, voques parlhistorienne dart Marie-Antoinette Kuhn, au Centre Pompidou-Metz, ou sculptes parlartiste messine Reine Wolosko, en passant par un petit festival de cinma Marly, desrendez-vous musicaux dexception, comme la cration mondiale du concert scnographi Sefarads, de Thierry Pecou, lArsenal, avec Galle Mechaly, ou de lirrsistiblequatuor fminin du Rio-Paris , lOpra-thtre, avec Liat Cohen, Hlne Noguera,Laura Mayne et limmense, Nathalie Dessay,les choix sont faits en fonction de la qualit,et aussi du brassage des publics.

    Avec la compagnie Coup de thtre nous dcouvrirons le destin marquant, pr-moderne,de la chroniqueuse Gluckel Hameln , qui vcut Metz au 17me sicle, tandis quune

    exposition au Muse de la Cour dOr dclinera La femme dans le judasme- Au fil dela vie . Autre tmoignage messin bouleversant, celui de la vaillante naborienne HerthaStrauch, alias, Adrienne Thomas, dont le roman autobiographique Catherine Soldat connut un succs considrable, avant de susciter la fureur des nazis pour cause depacifisme. On retrouvera aussi bien la Chorale Chalommessine et les Yidn Blues deNancy, que les dpaysements de la mythique reine maghrbine Kahenaexplore par laprofesseure mrite Danielle Pister. Venu de lIle Maurice avec ses acteurs, lartiste etminent intellectuel Alain Gordon-Gentil nous fait un cadeau somptueux, en associantMetz son engagement passionn au service de la production artistique et culturelle desa terre natale. Sa pice, Marika Lindenbaum est partie, lie la manire des tragdiesclassiques, une histoire damour un pisode historique mconnu.

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    Dorigine grecque, le mot synagogue signifie "assemble". La synagogue est un lieu dassemblepour la prire en commun. Larchitecture dune synagogue est trs dpouille. Les partiesessentielles sont :

    lArone Hakodch,ou Arche Sainte, contenant les rouleaux de la Torah, recouverte dun rideauorn gnralement de lions soutenant une couronne symbolisant la royaut de la Torah. Ce sont dailleurs

    les rares reprsentations figuratives que lon trouve dans une synagogue.lAlmmor,ou Bima, ou estrade, qui comporte une table sur laquelle on dispose les rouleaux de

    la Torah pour la lecture publique. Cest aussi, gnralement, la place de lofficiant.les places pour leshommes, autour de lAlmmor.

    la galerie des dames. Dans le culte public, les hommes et les femmes sont spars.

    Remarque : les hommes sont tenus de porter un couvre-chef en entrant dans une synagogue.Il en est de mme pour les femmes maries.

    La TorahCest un rouleau de parchemin crit la main, en lettres hbraques. Il contient les cinq livres de Moise ouPentateuque. La Torah est lue en public au cours des offices du lundi et jeudi matin, du samedi matin etaprs-midi et lors des offices des ftes.La Torah, dune racine hbraque signifiant "enseignement", dsigne tout le message transmis par D.ieu Mosesous forme crite Torah Chbikhtave et sous forme orale Torah Chbal-P(le Talmud).Aujourdhui, le mot Torah dsigne toute la tradition juive.La Torah est recouverte dun "manteau" pour la protger lorsquelle est offerte la dvotion du pub lic.Offices quotidiensIls sont au nombre de trois. Le matin :Chaharith, laprs-midi : Minha, le soir : Maariv. Loffice dumatin comprend quatre parties : les bndictions du matin, les psaumes, le Chema, la Amidah.

    On remercie lEternel de nous restituer notre me dans toute sa puret et de pourvoir tous nos besoinsmatriels.

    Par la rcitation de psaumes, nous nous prparons la prire. La prire repose dans sa conception, surle symbole du rve de lchelle de Jacob. Pour y monter et en atteindre le sommet illumin par la prsencedivine, il faut se dtacher des contingences terrestres et des proccupations quotidiennes.

    Le premier temps fort de lofce est marqu par la rcitation du Chema"Ecoute Isral, lEternel estNotre D.ieu, lEternel est Un. Tu aimeras lEternel Ton D.ieu de tout ton coeur, de toute ton me et de toutton pouvoir" (Deutronome 6).

    La Amidah se rcite debout et voix basse. Cest la prire par excellence, institue par nos sages etdont le principe remonte au temps des patriarches. En hbreu "prire" signifie se remettre en question, se

    juger. Dans la prire, je suis confront moi-mme sous le regard de D.ieu.

    Bienvenue aux manifestations des Journes europennes de la Culture juive de

    Lorraine. Afin de vous aider mieux comprendre le judasme, nous vous prions de

    trouver ci-contre, succinctement, tous les lments relatifs aux traditions juives.

    JudasmeSynagogue ou Beth Hakenesseth

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    Accompagne de son orchestre, Michle Tauber rendra un superbe Hommage Barbara. La professeureLiliane Vana et lauteure, philosophe et rabbine Delphine Horvilleur affermiront nos connaissances surla femme dans le judasme, tandis quun projet original, masculin au dpart, prpare une dgustation,sous lallchante appellation du Festin dEsther. Musiques, rencontres, expositions, confrences,thtre, cinma et connaissances, autant de temps forts qui seront amorcs Strasbourg, lors dulancement national, du 6 au 8 septembre, relancs Metz, lors du lancement rgional du 14/09, puismagnifiquement prolongs Delme, Fntrange, Frauenberg, Lunville, Marly, Montigny-ls-Metz, Nancy,Rambervillers, Saint-Avold, Sarreguemines, Woippy, dans des espaces divers, afin que se multiplientles possibilits de rencontres et de dialogues culturels et interculturels.

    Dans la culture hbraque, parfois un mot, un nom, ouvre largement lhorizon des ides. Eve, HAWAou HAYAsignifie en hbreu, la vie. Ainsi, ceux qui veulent sy regarder, le miroir dEvervle avanttout : la plnitude de la vie. Associe aux dlices de lEden, la Cration, lenfantement, la nature,lie au dsir de connaissance et la joie de nommer, figure des promesses heureuses, comme dela transgression ou de llan vers la libert, Eve cest la vie. L o Eve est soumise, aveugle,

    dconsidre, opprime, cest la vie qui est bafoue.

    Anime par lespoir dune fraternit rpublicaine construire au moyen de la connaissance, dansla dure, partir du quotidien et de la proximit sociale, l'association JECJ-Lorraine sefforcede relever le pari de lavenir et de la vie. En 2013, plus de 21 000 visiteurs, en Lorraine, ontparticip nos manifestations. La confiance du ministre de la Culture, des collectivitslocales et territoriales, - et tout particulirement de la Ville de Metz - celle des institutions,associations, mcnes et partenaires qui soutiennent nos actions, renforcent notre dynamisme.A la motivation et au dvouement des membres bnvoles, rpond lintrt du public. Quantaux artistes et intellectuels qui sassocient notre programmation, on leur doit lart subtil

    de lier le plaisir la cohrence du sens. Que tous soient ici chaleureusement remercis !

    Cest chez les femmes bibliques, les descendantes dEve, que jirai qurir la brassede vertus, comme autant de vux dispenser tous ceux qui nous

    soutiennent et qui participent notre effort. En guise de remerciements,recevez leur beaut, leur majest, leur rire librateur, leur grce, leurcourage, leur capacit dcisionnaire, leur dtermination et lart avec

    lequel Judith, Tamar, Ruth, Esther et les autres, surent rsister

    au destin et prendre linitiative de donner un sens lhistoire.

    DSIREM

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    PrsidenteJ

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    rraine.canal

    blog.com

    Courriel:de

    siree.mayer@

    gmail.com

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    Le ChabbathLe Chabbath (samedi) a un caractre sacr. Il est le fondement de la foi juive, la source de tout progrs spirituel etsocial ; il est li aux penses les plus leves de lhomme : la dignit humaine, la libert et lgalit de lhomme,la supriorit de lesprit sur la matire. Le Chabbath est le couronnement des jours de la semaine, le jour sacrdo les jours de la semaine puisent leur force et leur lumire. Lorsquon observe le Chabbath, notre meest imprgne de sa saintet. Les Sages traduisent cet tat psychologique en disant : celui qui observe estdot dune me supplmentaire. Le Chabbath est le signe dalliance entre D.ieu et Isral (Exode 31/16).

    Les ftesLes Chabbath et les ftes reprsentent dans le judasme la "sanctification du temps" ou une "architecturedu temps". Le calendrier religieux est lunaire et ne comporte que 354 jours. Cependant, tous les trois ansenviron, on rajoute un mois de 30 jours afin de faire concider les ftes avec les saisons.

    Le calendrier comporte :

    deux ftes "austres"Roch Hachana : (2 jours) Nouvel An, o retentit le son du Choffar (corne de blier).Yom Kippour: jour du Grand Pardon. Cest un jene de 25 heures o lon implore le pardon divin.

    Il se termine par le son du Choffar.

    trois ftes de "plerinages"Pessah: la Pque, clbrant la moisson de lorge et la sortie dEgypteChavouoth: la Pentecte, clb rant la moisson des bls, les prmices et la Rvlation sur le

    Mont SinaSouccoth: fte des cabanes, clbrant lengrangement des rcoltes la fin de lt et le sjour denos anctres dans le dsert.

    deux ftes "historiques"Hanoucca, ou fte des lumires, au cours de laquelle nous allumons le chandelier huit branches

    en souvenir de linauguration du Temple souill par les grecs il y a environ 2150 ansPourim, ou fte des sorts clbre le sauvetage miraculeux de la communaut juive lpoque perse,

    telle que lhistoire est rapporte dans le livre dEsther.Le chandelierDans les synagogues on voit souvent des chandeliers neuf branches et tout le monde se demandesils ont une signification particulire. En fait, il ne sagit pas dun objet de culte comme dans leTemple de Jrusalem, o le chandelier avait sept branches. Dans le Temple de Jrusalem, le chandelierreprsentait loeuvre des sept jours de la cration et sa lumire symbolisait la prsence divine.Aujourdhui, le chandelier est un ornement et par respect pour les objets du Temple dont on vite de fabriquerla rplique exacte, nous avons des chandeliers cinq ou neuf branches. La prsence divine est symbolisepar la petite lumire perptuelle au-dessus de lArche Sainte.

    Le HazaneLe Hazane est un ministre du culte charg de diriger loffice en chantant ou en rcitant hautevoix certains passages du rituel. Le chant a une grande importance dans la liturgie synagogale etil existe des airs traditionnels dans chaque communaut qui varient selon les rgions et les pays.

    Le KaddichPrire de sanctification, rdige en aramen, langue proche de lhbreu. Cette prire de glorification de D.ieutire son nom de la premire phrase "Que soit magnifi et sanctifi Son Grand Nom dans le monde quIl acr selon Sa Volont o Il fera rgner Son rgne".Cette prire proclamant lavnement du Royaume de D.ieu est toujours rcite avec une grande ferveur la mmoire des disparus, bien quelle ne fasse aucune allusion ni la mort, ni la rsurrection des morts.

    Bar-MitzwaLoffice public peut tre dirig par tout homme autre que le Hazane ayant atteint la majoritreligieuse et connaissant la liturgie. On est Bar-Mitzwa partir de 13 ans et jusqu sa mort terrestre.Tout homme Bar-Mitzwa est soumis aux 613 prescriptions, Mitzwoth, inscrites dans la Torah, dont 248 actes faire, ou commandements positifs, qui correspondent aux diffrents lments constitutifs du corps humain,et de 365 actes ne pas faire, ou commandements ngatifs, correspondant aux 365 jours de lanne civile.En simposant une limitation son action par linterdit, lhomme prend conscience de la soumission de D.ieu.Les femmes deviennent Bat-Mitzwa partir de 12 ans rvolus. Elles sont soumises aux mmes obligationsque les hommes, sauf pour les rites lis un temps dtermin de la journe, comme le port du Talith oudes Tefilines.MezouzaCest le rouleau de parchemin sur leque l est inscrit la profession de foi dun juif (Chema Isral) extraitede la Torah. Plac dans un tui, il est fix toutes les portes des maisons juives.

    Le Talith

    Ordinairement, un talith est le nom qui dsigne nimporte quel vtement dont on senveloppe. Depuis des sicles,le nom de Talith voque un morceau dtoffe portant des franges aux quatre coins selon la prescription bibliqueinscrite dans le l ivre des Nombres, chapitre 15. Les rayures noires du Talith rappellentle deuil du Temple de Jrusalem dtruit en l an 70 et non encore reconstruit ce jour.Le Talith, lun des accessoires de prire, ne se porte que la journe. Cependant, le Hazane et les personnesen deuil portent le talith mme au cours de loffice du soir.

    Les Tefilines, ou phylactresCe sont deux tuis de cuir noir, les phylactres, que lhomme juif lietous les jours (sauf Chabbath et ftes) sur son bras et sur sa tte. Ilsrenferment des textes sacrs dont le fameux Chema Isral.

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    >70: destruction du Temple de Jrusalem>Fin IIesicle : communauts juives en Gaule>500: achvement du Talmud>1040-1105 : Rashi de Troyes>1096: premire croisade. Massacres de juifs>1144: premire accusation de crime rituel>1215: Concile de Latran (signe distinctif )>1240: brlement du Talmud Paris>1348-1350 : peste noire. 2000 juifs brls Strasbourg>1394: expulsion gnrale des juifs de France>1478 : cration de lInquisition>1492: expulsion des juifs dEspagne>1516: cration du ghetto de Venise>1530: Josselmann de Rosheim dfend les juifs dAlsace et

    de lEmpire auprs de Charles Quint>1590: les juifs du Comtat Venaissin relgus dans des carrires>1615: Louis XIII confirme lexpulsion des juifs de France>1767: Le Phdon de Mose Mendelssohn (Berlin) Mouvement des" Lumires juives " ou Haskalah>1789: 40 50 000 juifs en France (20 000 en Alsace et 8

    10 000 en Lorraine)>26 aot 1789: Dclaration des Droits de lhomme et du citoyen>27 septembre 1791mancipation des juifs>1808: premires synagogues rformes en Allemagne. Dcrets

    Napoloniens organisant le culte isralite>1831 : loi permettant le financement du culte isralite>1870: guerre franco-allemande>1896-1906 : Affaire Dreyfus>1905: sparation des Eglises et de lEtat>1897: premier congrs sioniste Ble>1914-1918 : premire guerre mondiale>1919-1939 : plus de 150 000 juifs trangers sinstallent

    en France>1933: Hitler chancelier du Reich>1939: 330 000 juifs en France dont 55 000 naturaliss et

    140 000 trangers>1939-1945 : deuxime guerre mondiale>22 juin 1940: Ptain signe un armistice avec lAllemagne

    nazie Dbut de la collaboration>3 octobre 1940: 1er" statut des juifs ">29 mars 1941: cration du Commissariat aux questions juives>22 janvier 1942 : confrence de Wannsee planifiant " la

    solution finale ">29 mai 1942: port de ltoile jaune>16-17 juillet 1942: rafle du Vel dHiv Paris>Printemps 1945 : retour des dports 6 millions de juifs

    extermins en Europe dont 75 000 en France (25 %)>14 mai 1948: cration de lEtat dIsral>1962: 100 120 000 juifs rapatris dAlgrie>IVe: un vque de Metz dorigine juive

    >599: lettre de Grgoire le Grand attestant la prsence de juifs>888: concile de Metz traitant des relations avec les juifs>960: naissance de rabbi Gershom Metz>1096: massacre dune vingtaine de juifs Metz>Fin XIIe sicle : extinction de la communaut de Metz>1286: location dun cimetire ct de Laxou>1323: expulsion gnrale des juifs du duch de Bar>1477: expulsion gnrale des juifs du duch de Lorraine>1552: occupation de Metz par la France>1567: 4 familles juives autorises Metz>1614: cration du ghetto de Metz>1670: affaire Raphal Lvy Metz (accusation de crime rituel)>1721: expulsion des juifs du duch de Lorraine sauf 73 familles>1753: 180 familles autorises dans le duch de Lorraine>1754: fondation de la communaut de Nancy>1764: cration de la premire imprimerie hbraque franaise

    Metz>1766: le duch de Lorraine devient franais>1784: Louis XVI autorise la construction dune synagogue

    Nancy et Lunville>1787: concours de lAcadmie de Metz>1789 : 2 200 juifs Metz Labb Grgoire : Essai sur la

    rgnration...des juifs>1829: ouverture de lEcole centrale rabbinique Metz.>1857: dmnagement de lEcole centrale rabbinique Paris.>1871: annexion de la Moselle par lAllemagne 25 % des juifs

    alsaciens-mosellans " optent " pour la France>11 novembre 1918: retour la France de lAlsace-Moselle>Population juive de Nancy et Metz : + 250 %. Cration de

    communauts " polonaises ".>1939: env. 15 000 juifs en Lorraine dont de nombreux trangers>LAlsace et la Moselle sont annexes au IIIe Reich. Et 1940 :

    expulsion de tous les juifs de Moselle. Pillage et destructiondes synagogues

    >Juillet 1941: ouverture du camp dEcrouves>19 juillet 1942: plus de 300 juifs trangers chappent une

    rafle grce des policiers nancens>4 500 5000 juifs lorrains assassins>Communauts sfarades Nancy, Lunville, Metz, Thionville....

    0 250 500

    Kilomtres

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    . l Iu ni t i n l i r , r r u t i n u i u t ri t i n

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    La Torah criteAppele Bible, elle comporte trois parties : Pentateuque : Gense - Exode - Lvitique - Nombres - Deutronome Prophtes : Josu - Juges - Rois - Isae - Jrmie - Ezechiel et les

    Douze petits prophtes Hagiographes : Psaumes - Proverbes - Esther - Cantiques des cantiques - Daniel Lamentations -

    Ecclsiaste - Job - Ruth - Ezra et Nhmie - Chroniques (I et II).

    La Torah oralecomporte :la Michnacodifie par Rabbi Yhouda, il y a 17 sicles. Cest le rsum de toutes les lois

    juives transmises oralement par Mose

    la Guemara, ou complment ; qui est le commentaire de la Michna.Lensemble Michna + Guemara forme le Talmud qui signifie enseignement. La transmission dumessage divin a t assure depuis Mose jusqu nos jours grce la fidlit et lintelligencedes Matres ou Rabbi qui se sont succds depuis plus de 3000 ans.

    Le judasme sarticule sur deux principes fondamentaux : lamour de D.ieu (Deutronome 6) lamour dautrui "Tu aimeras ton prochain comme toi-mme" (Lvitique 19/18).Ces deux principes sont

    symboliss par les deux Tables de la Loi qui portent sur la table de droite les commandements vis--visde D.ieu et sur la table de gauche les devoirs envers son prochain.

    La cacheroutCest un ensemble de lois alimentaires sappuyant sur les lois de la Torah.Sont autoriss seulement les mammifres ruminants sabots fendus, les oiseaux de basse-cour (poules,canards, pigeons, etc.) et les poissons cailles et nageoires. Les animaux sang chaud doivent subirlabattage rituel (Chehitah). Le sang est interdit la consommation ainsi que le mlange lait - viande.

    Le messianismeLe messie de lhbreu Mashiah signifie oint, consacr ; son quivalent en grec, Christos signifie galement

    oint. Dans la Bible , les rois dIsral, les prtres, sont des "messies" car ils ont reu lonction sacre. Plustard, le terme de messie est rserv lenvoy de D.ieu qui, la fin des temps, symbolisera les "tempsmessianiques". Lre messianique sera caractrise par ltablissement du royaume de D.ieu sur une te rreo il ny aura plus de violence ni dinjustice. "Le loup gtera avec lagneau, on ne fera plus dpe avec lessocs de charrues".

    Certains ont vu dans la renaissance de lE tat dIsral une lueur de lre messianique, surtout aprs la shoah(Holocauste) de 1939-1945. Le messianisme ne sera totalement accompli quavec la ralisation du royaumede D.ieu sur la terre. Alors la paix profonde rgnera sur la terre, les peuples "de leurs glaives forgeront dessocs de charrues et de leurs lances des serpettes ; un peuple ne tirera plus lpe contre un autre peupleet on napprendra plus lart de la guerre" (Isae 2/4).

    Alors tous les hommes par del leur croyance et leur foi particulire reconnatront que D.ieu est Un etSon Nom est Un.

    BRUNOFISZONGrand Rabbin de la Moselle

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    Les Juifs en Lorraine

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    J.E.C.P.J.- FranceLes Itinraires du Patrimoine juif de France lre numrique

    La notion ditinraire culturel a t labore, dans les annes 80, par le -Conseil de lEurope, et adapte aupatrimoine juif par les Bnai Brith France et Europe, ainsi que par le ministre espagnol du Tourisme, pays limportanthritage juif mais avec une population juive peu nombreuse. Son ambition tait de permettre aux Europens de mieuxse connatre en connaissant les divers patrimoines formant la riche trame de la culture europenne. Ainsi ct destraditionnelles routes de plerinage dont Saint-Jacques de Compostelle est la plus connue, se crrent dautresroutes comme Saint Martin de Tours, Route des Vins, Sites Clunisiens, Mozart et bien sr Itinraires du Patrimoinejuif europen, composante fondatrice, la lourde charge symbolique, de lhistoire de notre continent. -

    Une application pour les 150 sites majeurs

    La reconnaissance europenne obtenue, ces itinraires ont t mis en place, partir de 2010, par lassociationJournes europennes de la culture et du patrimoine juifs-France dont le 1er Vice-Prsident, estM. Dominique Gros, Maire de Metz. Ces itinraires ont t raliss dune part, partir du recensementde sites majeurs du patrimoine juif de France (synagogues, cimetires, bains rituels, coles, centrescommunautaires, lieux -de mmoire de limmigration et -de la Seconde Guerre mondiale, sites dart etdhistoire) ; dautre part, en les numrisant laide dune application pour smartphone de golocalisationet dinformation, Patrimoine juif tlchargeable gratuitement sur AppStore et Google store. -

    Le recensement de ces sites et itinraires sest fait, dans un premier temps, sur une base rgionale incluant :lAlsace, la Lorraine, le Grand Sud-Ouest, le Grand Sud-Est, le Grand Ouest, le Nord, Paris et la rgion parisienne.Ce travail de longue haleine, soutenu par des communes, des administrations, des fondations juives, a ainsipermis dtablir la liste des 150 sites majeurs du Patrimoine juif de France, avec le concours des comitsscientifiques rgionaux, encadrs par un comit national anim par lhistorienne Batrice Philippe, et parMax Polonovski, charg de mission au ministre de la Culture. La prochaine tape, en cours de ralisation,est le dveloppement de notre application afin dinclure lensemble des sites majeurs et la ralisation desa version anglaise. Lors dune rcente runion de lAssociation europenne du patrimoine juif (AEPJ) Lisbonne, la prsidente de JECPJ-France nouvellement lue, Dsire Mayer, a reu de nombreuxtmoignages dintrt pour lapplication numrique du Patrimoine juif de France, qui pourrait servir

    de modle des ralisations analogues dans dautres pays europens, commencer par lAutricheet la Turquie. De plus, par son appartenance la Fdration franaise des itinraires culturelseuropens, JECPJ-France uvre dans le cadre de projets soutenus par le ministre de la culture faire connatre les Itinraire du Patrimoine Juif de France en lien avec dautres grands itinrairesculturels europens. Le ministre souhaite dailleurs dvelopper ces projets dusage innovantdu numrique. Cela a t dit lors du dernier Conseil dadministration de la FFICE qui sest tenuen juillet dernier au Ministre de la culture.

    Indpendamment de son intrt touristique certain, le patrimoine juif et ses itinrairesculturels, recouvrent des enjeux ducatifs, civiques, moraux. A leur faon, les itinrairesprennisent lambition et les vnements souvent remarquables, en particulieren Lorraine, lors des Journes europennes de la culture et du patrimoine juifs.

    RAPHALELMALEHPrsident honoraire JECPJ-France

    HISTORIQUEDES SITES OUVERTS LA VISITE

    10

    DELME - EPINAL - FENETRANGE - FRAUENBERG - LUNEVILLE - METZ - NANCY - RAMBERVILLERSREMIREMONT - SAINT-AVOLD - SARREBOURG - SARREGUEMINES - TH IONVILLE - VERDUN

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    Tout en respectant les coutumes et usages des juifs, lancien rgime ne leur tait pas favorable.Assujettis toutes sortes de lois dexception, ils taient privs du droit de citoyennet et de celuide possder des terres ; aussi se sont-ils tourns vers le commerce du btail et des chevaux.

    En 1789, ils rdigrent des cahiers dans lesquels ils revendiqurent le libre exercice de leurculte, lexemption de taxes exorbitantes, le droit dexercer un mtier, dacqurir des immeubleset de possder des terres. Aprs le vote de la "dclaration des Droits", ils demandrent lestatut de citoyens exempts de toutes autres charges que celles incombant aux autres citoyens.Ils obtinrent satisfaction.Les juifs ne possdaient pas non plus dtat civil officiel. Jusquen 1792, les actes religieux

    catholiques en tenaient lieu. Cest en 1808 quun dcret imprial obligea les juifs prendreun nom de famille de leur choix et de le dclarer ltat civil. En consquence, les 10 et 11novembre 1808, les membres de la communaut juive de Delme se font inscrire la mairie.Quarante-cinq personnes majeures se prsentent ; elles appartiennent vingt-cinq familleset reprsentent 105 individus, plusieurs familles ayant quatre ou cinq enfants. Chacun dclarechoisir pour soi et ses enfants le nom quil porte dj : Franck, Cahen, Lvy, Francfort, Vormus,AbrahamLe maire enregistre le premier jour quatre-vingts dclarations et vingt-cinq le lendemain,dressant pour chacun, mme pour les p lus petits enfants, un acte spcial. Ces actes couvrent, la mairie de Delme, plus de vingt pages.

    La synagogue de Delme

    Aprs avoir exerc leur culte pendant trs longtempsdans une maison semblable aux autres maisons de larue et celle-ci devenant trop vieille et trop petite pour

    la communaut, les juifs de Delme souhaitent construireune nouvelle synagogue.La commune, sollicite pour une subvention de 3000 marksrpond en 1876 ne pas pouvoir satisfaire cette demandedans limmdiat, ayant dj ouvert un crdit pour la rnovation de lglise de la localit. Nevoulant cependant pas conclure par une fin de non recevoir, le conseil vota un crdit de 2000marks emprunter au Crdit Foncier ouvrir en 1877 ds lors que celui contract pour lareconstruction sera teint.Une magnifique synagogue de style oriental fut construit e. Elle tait surmonte en son centredune impressionnante coupole sphrique cintre dune couronne de petites fentres. Cettecoupole tait flanque de quatre dmes plus petits chaque angle d u toit. Tous ses lmentstaient couverts de tles brillantes. 1312

    implantation juive Delme sest faite au courant 17 esicle. On trouve les premiers critsse rfrant la communaut juive dans un rapport, peu favorable, rdig par le cur Fresnes

    en 1699, puis dans un autre crit de larchiprtre de Delme, M de Saint-Andr, en 1720.Sous lancien rgime, de nombreuses rgions avaient leurs coutumes : lois et rglementsterritoriaux. Cette diversit posait des problmes, dautant plus que si certaines lois

    taient consignes par crit, bien dautres taient de pure tradition.La communaut juive de Delme suivait vraisemblablement les coutumes de celle de Metz.Lorsque des contestations slevaient entre ses membres, ils avaient la facult de les fairergler par leurs rabbins, mais ils ny taient pas tenus et pouvaient recourir aux tribunauxordinaires. Cette dernire procdure devenait en revanche obligatoire lors de procs avec lacommunaut chrtienne.Ces tribunaux devaient connatre les usages de la communaut juive, or les textes les concernanttaient tous tablis en hbreu.En 1742, Louis XV ordonna aux juifs de Metz de raliser un recueil en langue franaise.

    DELME

    Bref historique de la communaut juive

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    Malheureusement, les Allemands la dynamitrent vers la fin de la seconde guerre mondiale,ne laissant subsister que les murs extrieurs.Elle a t reconstruite en 1946 avec un financement bien moins important, ce qui a entrandes modifications dans son aspect extrieur. La coupole dorigine a t remplace par un dmede mme diamtre mais de hauteur moins leve et les quatre petits dmes ont disparu. Sonarchitecture intrieure a galement t change. Les lignes architecturales actuelles sont assezstrictes, les verticales et les horizontales ont remplac des lignes certainement recherches.

    Dans son architecture, on peut remarquer deux particularits :la premire est que son plan au sol est carr, ce qui nest pas courant ;la deuxime est que larchitecte a intgr des chiffres symboliques au niveau des ouvertures,

    cest--dire les portes et les fentres, ces chiffres sont :

    - Cinq : il reprsente les cinq doigts de la main ainsi que les cinq livres qui forment laTorah, autrement appele Pentateuque. Au rez-de-chausse, on retrouve cinq portes sur ledevant et sur chaque ct du btiment une range de cinq fentres.

    - Sept: il reprsente les sept jours de la semaine et, par extension, la dure de la crationdu monde. On a, au premier tage, sept fentres par mur.

    - Douze : il reprsente les douze tribus dIsral qui suivirent Mose dans le dsert.On comptabilise au rez-de-chausse, portes et fentres confondues, douze ouvertures.

    Aprs la guerre, la communaut isralite sest reconstitue de faon relativement importante,mais elle sest clairseme, subissant lexode rural, ce qui a rduit le culte Delme. En effet,pour quune synagogue reste ouverte, il faut que dix hommes puissent assister loffice.Le dernier office a donc eu lieu en 1978 et la synagogue a t dfinitivement ferme au culteen 1981, soit un sicle aprs sa construction.

    lheure actuelle, le Consistoire Isralite est toujours propritaire du btiment. La mairie deDelme a contract un bail emphytotique de 99 ans.

    Avec laccord du Consistoire, la municipalit a dcid dutiliser la synagogue comme lieu culturelet entam, fin 1991 et dbut 1992, des travaux de rfection car, aprs avoir contact la Directionrgionale des affaires culturelles et mis en place un projet, la synagogue de Delme est devenue unEspace dart contemporain o, depuis le 6 fvrier 1993, se succdent les expositions afin doffrir aupublic la diversit des expressions artistiques daujourdhui dans un lieu charg dhistoire.

    TEXTERDIGPARGASTONDALTROPHE

    Les renseignements sur lhistoire de la communaut juive de Delme et dune partie de lhistorique de la synagoguesont tirs du livre de labb Joseph Marange, Delme et ses habitants au cours de lhistoire. Delme : CODEXCO, 1964qui fut prsident de la communaut isralite de Delme

    1514

    Les premiers juifs apparaissent Epinal au cours du 18esicle. Cesont des marchands venus dAlsace. Leur prsence est temporaire.Ils nont thoriquement pas le droit de rsider dans la ville, maisle recensement de 1771 signale quun juif y habite.Avec la Rvolution qui entrane lmancipation des juifs, lesobstacles lgaux leur tablissement dans les Vosgesdisparaissent. De 19 seulement en 1806 pinal, ils sont prsde 450 juste avant la Premire Guerre mondiale, priode o ilssont les plus nombreux.Une vie communautaire sest mise progressivement en place. En1835, cette communaut dispose dun rabbin, puis en 1842 duncimetire, enfin en 1864 dune synagogue monumentale.Au dpart, les juifs dEpinal travaillent principalement dans le commerce des bestiaux et des produits textiles. Beaucoupsont indigents. Par la suite, sils restent dans les mmes secteurs dactivit, ils senrichissent et la majorit dentreeux appartiennent aux classes moyennes et la bourgeoisie. Certains de leurs enfants font de brillantes carrires.Cest le cas dEmile Durkheim (1858-1817), le fils du premier rabbin dEpinal et lun des fondateurs de la sociologie.Cette ascension sociale ncessite souvent un dpart dEpinal vers une plus grande ville, Nancy ou Paris. Elleprovoque ds les annes 1920 un dclin de la communaut juive qui ne compte plus que 370 membres la veillede la Seconde Guerre mondiale.En septembre 1939, quand clate la Seconde Guerre mondiale, la population juive dEpinal saccrot avec larrivede juifs alsaciens vacus des rgions frontalires par les autorits franaises. En juin 1940, dans les combats quimarquent lentre de larme allemande dans la ville, la synagogue est dtruite. La mise en place de la lgislationantismite par les autorits oblige le maire de la ville, Lon Schwab, dmissionner.En juillet 1942 commencent les rafles des juifs rests Epinal. Cest au total plus de 90 juifs qui ont t arrts et

    pour la plupart assassins Auschwitz et prs de 20% de la population juiverecense en 1936 ont t extermins lors de la Shoah.

    A la Libration, en septembre 1944, les juifs peuvent revenir Epinal. Cest ce quefont les trois-quarts de ceux qui y vivaient avant guerre. Lon Schwab retrouveson poste de maire. La vie communautaire renat. Une nouvelle synagogue estconstruite en 1958. mais la communaut poursuit son dclin avec des dpartsvers les grandes villes et la multiplication des mariages mixtes. Elle ne compteplus actuellement quune trentaine de familles.

    GILLESGRIVEL,agrg et docteur en histoire, prsident de lassociation Daniel Osiris

    pour la sauvegarde de lancienne synagogue de Bruyres

    EPINAL

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    Il est probable dailleurs quil ne sagissaitpas alors de rsidents, mais de marchandsde passage. Trs tt aussi, bien avant quecette profession ne se soit gnralise chezeux, ils se spcialisent dans le commercedes bestiaux, mais semblent orienter leursventes en direction des nombreuses petitestanneries et chamoiseries qui faisaientalors la fortune de cette petite baronnie.

    Certains juifs de Fntrange montreront un grand esprit dentreprise puisquune de ces familles,les Lemant, fera fortune au XIXe sicle plus au sud, Blmont, crant une des principales

    usines textiles de lEst, famille dont e st issu Antoine Veil, poux de Mme Simone Veil. La citest galement le berceau familial de la famille des clbres constructeurs davions Bloch,devenue Dassault au XXesicle.

    Lorsque, au milieu du XIX esicle, le chemin de fer de Paris Strasbourg, dlaissera Fntrangepour passer Sarrebourg, la ville dclinera et les juifs la quitteront peu peu. La synagoguedu 18mesicle et le cimetire, aujourdhui travers par une route, rappellent le souvenir dunecommunaut presque entirement disparue.

    JEAN-BERNARDLANGHISTORIEN

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    ntrange occupe une place particulire dans lagographie lorraine. tape sur la route emp runtantle couloir naturel de la Sarre, elle tait aussi situeaux frontires de deux mondes : catholique au sud et louest, rform au nord et lest. Seuls les juifs,aussi marginaliss dans lun comme dans lautre,pouvaient aisment franchir cette limite mouvante.Cest ce qui explique leur prsence, relativementprcoce dans cette rgion, puisquon peut la daterdu dbut du XVIIesicle, avant mme la guerre deTrente Ans qui marqua leur retour dans notre rgion.

    FFNTRANGE

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    Bien quaucun document ne permette de dater avec exactitude la cration du cimetire, onconsidre que les premires inhumations ont eu lieu vers 1740. Beaucoup de stles de lapartie la plus ancienne ont totalement disparu, enfouies dans la terre au fil d es annes. On aretrouv dans un primtre plus rcent les tombes de quelques " personnalits ". Citons lestombes du pre et du grand-pre de Simon Lazard, fondateur de la clbre banque du mmenom, du rabbin Samuel Bernheim qui officia Sarreguemines au XIXesicle, dun ancien mairede Sarreguemines Lion Grumbach, de larrire-grand-pre de Pierre Mends-France Lion Cahn...

    Alors que les stles les plus anciennes se caractrisent par leur sobrit, celles des XIXe

    etXXesicles prsentent une grande diversit de formes et de dcors. Pyramides, oblisques,colonnes tronques, chapiteaux, rocailles sornent de rosaces, darcs, de sculptures vgtalesou florales. Les reprsentations de deux mains leves en un geste de bndiction indiquentla prsence dun Cohen, descendant du grand-prtre Aaron. Les aiguires ou vases indiquentlemplacement de la tombe dun lvite : lpoque du temple, les membres de la tribu deLvi taient chargs et le sont encore aujourdhui de verser leau sur les mains des Cohanimafin de les purifier. Si le s aiguires de lvite sont rares dans ce cimetire, on trouve plusieursreprsentations des deux mains de Cohanim.

    Aprs louverture dun nouveau cimetire Sarreguemines en 1899, le cimetire de Frauenberga peu peu t abandonn. Cependant, quelques inhumations rcentes de dfunts originairesde Frauenberg ont encore eu lieu.

    Laide apporte par le Conseil Gnral de la Moselle a permis un nettoyage et un dbroussaillagede lensemble du cimetire, le rendant nouveau facilement accessible aux visiteurs. Mais sa

    situation, le terrain pentu sur lequel il est implanten particulier, lexpose de nombreux dommages. Unentretien rgulier est donc ncessaire pour le mainteniren bon tat. Un projet de restauration totale avec laidedes collectivits locales est lordre du jour. Espronsquil puisse aboutir !

    SYLVIACAHNVICEPRSIDENTEJECJ-LORRAINE

    1918

    Le cimetire juif de Frauenberg

    'une communaut juive autrefois florissante, il ne reste plus Frauenberg quunvieux cimetire.Chasss des villes, tolrs selon lhumeur des princes du moment dans lescampagnes, les juifs staient tablis, au cours des sicles passs, dans lavalle de la Blies, mlant troitement leur culture, leurs traditions celles deshabitants des villages de la contre. Le cimetire de Frauenberg constitue laseule ncropole juive pour lensemble des villages de cette valle.

    D

    FRAUENBERG

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    La faade de la synagogue, cache lorigi ne,laisse clater la reconnaissance des Juifsde Lunville avec sa profusion de symbolesroyaux, certains martels sous la Terreur. Lasynagogue de Lunville est une synagogueroyale. Ruin par la Rvolution, il et timpossible Abraham Brisac de la faireconstruire ne serait-ce que quatre annesplus tard !

    Laccroissement de la communaut juiveau XIXe sicle notamment par larrivedes "optants" a lsac iens- lo r ra ins , arendu ncessaire une restructuration delintrieur et la construction dune abside parlagrandissement du btiment (1865-1870 ).

    La synagogue de Lunville est une miracule :elle a chapp une destruction programme(1859), lincendie des btiments sur rue (1914)et une destruction qui semble avoir tprvue par les forces armes allemandes (1944).

    Cet difice prsente des lments de lhistoirede lart exceptionnels : sa vote en anse de panier ; ses vitraux en verre de Baccarat, seul

    exemple connu de ce type de fabrication ; ses trois portes dont celle des enfants sur la faadesud, qui ne rencontre aucun quivalent dans lhistoire des synagogues. Chacun des objets de cultea son propre pass et sa propre histoire ; celle du "choffar" est particulirement mouvante.Le btiment a t classe lInventaire des Monuments historiques en 1975 pour sa faadeet en 1980 en totalit. Il aura fallu trois annes de dmarches laborieuses du prsident delA.C.I., Sylvain Job, pour arriver ce rsultat.

    FRANOISEJOBHISTORIENNE

    Franoise JOB, Les Juifs de LUNEVILLE aux XVIIIeet XIXe sicle, NANCY, P.U.N. , 1989.Franoise JOB, Guide illustr pour la visite de la synagogue de Lunville, Office du Tourisme de Lunville, 2001.

    2120

    a communaut juive de Lunville sest constitue vers la deuxime moiti du XVIIIesicle, alorsque la rsidence de deux familles dorigine messine y avait t tolre par ldit de 1753 deStanislas Leszczynski. En dehors de toute lgalit, elles taient en ralit plus nombreusespour atteindre le chiffre denviron deux cents personnes la veille de la Rvolution. Le culte

    se pratiquait dans le grenier dune maison obscure dun des quartiers les plus retirs dela ville ; sa localisation est toujours inconnue.

    En 1783, le jeune syndic de la Nation juive Lunville, ltapier Abraham Isaac Brisac (1751-182?) ose adresser une supplique lIntendant du roi de France, requrant lautorisation deconstruire une synagogue monumentale. La loi du royaume linterdisait depuis le XIIe sicle.Toutefois le roi Louis XVI donna suite cette requte des syndics de Lunville et de Nancyen 1784. Evnement considrable, car Abraham Isaac Brisac fit construire de 1785 1786 lapremire synagogue autorise dans le royaume depuis le XIII e sicle voire le XIIe! Cependant,il ne fallait pas que le culte se voie ni ne sentende de lextrieur. Cest la raison pour laquellela synagogue a t difie sur les jardins de deux maisons ayant pignon sur rue, incendiespar les armes doccupation allemandes le 25 aot 1914. Dsenclave, la synagogue estactuellement en retrait de la rue.

    Abraham Isaac Brisac a confi larchitectelunvillois Charles Augustin Piroux (1749-1805), juriste, crivain, lieutenant de policede la ville, la tche de btir une synagogue.Le modle a t " la synagogue des

    hommes" de Metz, installe au XVII esicle dans une salle du couvent desGrands Carmes. Avec la synagogue deNancy (1788-I790), Piroux a cr un stylesynagogal lorrain, aux caractristiquesarchitecturales trs diffrentes de celuides synagogues du XIXesicle en France,poque o ont t privilgis les modlesromano-byzantins.

    A.GeorgeRgionLorraine-InventaireGnral

    Lunville

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    Les Juifs vivent sous la protection des rois de France qui leur accordent deslettres patentes mais sont souvent soumis lhostilit de la population messine.Louis XIV visita la synagogue en 1657.

    La communaut juive habitait le quartier de la synagogue actuelle. Ellerechercha toujours comme rabbins des rudits, souvent originaires de contreslointaines et fit de lenseignement une de ses tches prioritaires. De cefait, Metz connut un grand rayonnement dans le monde juif. Une coletalmudique fut cre et attira des lves de lEurope entire.Parmi les rabbins clbres qui exercrent leur ministre Metz, il faut citer Jonathan Eibeschtz e t surtout Arieh Loew,

    auteur dun ouvrage intitul : Le rugissement du lion, "SchaagathArieh" dont la rputation fut et demeure immense chez les tudiantsde la Torah. Sa pierre tombale est dans le cimetire actuel.

    La communaut se gouvernait elle-mme et formait un tatdans ltat. Elle possdait son gouvernement, son tribunal, sasynagogue, ses commerces, ses confrries charitables et sesmdecins.La situation des juifs samliora lgrement avant laRvolution. En 1787 pour son concours, la Socit royaledes arts et des sciences, devenue Acadmie nationale deMetz, posa la question suivante : "Est-il un moyen derendre les juifs plus heureux et plus utiles en France-?".

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    a communaut juive de Metz se distingue par son anciennet, la grandeur de son pass etson rayonnement spirituel. Mme si la pr sence des juifs lpoque romaine e st probable, lapremire mention de leur existence, sans doute en nombre, dans notre ville, remonte 888,

    lors dun concile les attaquant. Les juifs, cette poque, sont marchands, cultivent la terreet possdent des vignes. Ils vivent jusquau XIesicle sous la protection de lvque ethabitent la Jurue (rue des juifs).Metz est un foyer dtude de la Loi. Vers 960 nat dans notre ville Rabbnou Guerchon.

    Son prestige dans le monde juif lui valut le titre de "Lumire de lexil". Il fait figure de chefspirituel des juifs de lpoque. Ses dcisions, dont linterdiction de la polygamie en Europe,font encore autorit de nos jours. Cependant, la premire croisade entrana des massacres Metz en 1096.Vers la fin du XII esicle ou au dbut du XIIIesicle, les Juifs disparurent de Metz, sans doutepour des raisons conomiques. Ils nobtinrent lautorisation de se rtablir Metz quen 1565.Ils durent sacquitter de lourdes taxes pour avoir le droit de rsider.En 1595, une communaut fut constitue et elle acheta en 1619 un terrain pour y enterrer sesmorts non loin du cimetire actuel. Une premire synagogue fut tablie en 1619.

    METZ

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    La synagogue "Adath Yechouroun"

    Un aperu historique sur lmigration des juifs de lEst Metz

    Cest au dbut du XIX esicle, que lon trouve quelques familles dorigine polonaise ou galicienne Metz : sept en tout. Dans ce p etit groupe vivait un homme trs pie ux, Mosche Bleitrach, quiest devenu par la suite le patriarche de cette nouvelle Communaut.

    Le rite synagogal avec choeurs et orgue ne convenant pas la pit de ces familles, ellesorganisrent un office pour se recueillir dans leurs prires. Grce au soutien du Consistoire

    Isralite de la Moselle, lancien chauffoir "Halfhen" fut mis leur disposition afin den faireune maison de prires.

    En 1912, il y avait dj Metz, toute une colonie de nouveaux immigrs et cette poque futconstitue "lAdath Yechouroun".

    A la dclaration de la premire guerre mondiale, la situation commenait sassombrir;les juifs autrichiens avaient t appels sous les drapeaux et les Polonais ou Russesenvoys en France. Aprs la guerre, en 1920, le courant de limmigration en Alsace-Lorrainedevint trs actif ; les nouveaux arrivs avaient dj des attaches Metz ; leurs professionstaient multiples : tailleurs, cordonniers, peintres en btiment, boulangers, ferblantiers,coiffeurs, commerants, voyageurs ou marchands. 2524

    Aprs quelques pripties, lAcadmie dcerna trois prix. Parmi les laurats figurait labb Grgoire.Devant les Etats gnraux de 1789, les juifs de Metz, de Lorraine et dAlsace rclamrent lesmmes taxes que les citoyens, la libert dtablissement, doccupation, de proprit et deculte tout en conservant leur organisation.Les juifs de lEst nobtinrent la citoyennet franaise quen 1791. Le Culte de la Raison entranala fermeture de la synagogue. Les juifs de Metz traversrent les rigueurs de la terreur et serorganisrent aprs quelle eut pris fin.

    La communaut juive mit plusieurs annes rembourser

    ses dettes pour payer les taxes de lAncien Rgime.Napolon eut une attitude ambivalente lgard des juifs.Il organisa le culte et cra le Consistoire central et lesConsistoires dpartementaux dont celui de Metz.En 1821 est ouverte une cole talmudique qui va devenirlcole rabbinique de France en 1829. Malgr les rsistanceslocales, cette cole fut transfre Paris en 1858.

    Lactuelle synagogue, uvre de larchitecte Nicolas-Maurice Derobe, fut inaugure en 1850.Lannexion allemande de 1870 entrana le dpart de nombreuses familles. Mais ds le dbutdu XXesicle arrivrent Metz des juifs dEurope centrale. Cette immigration augmentaaprs larmistice de 1918. Les juifs des villages de Moselle vinrent aussi en nombre Metz.Malheureusement, linvasion nazie provoqua la dportation et la mort de plus de 2000 hommes,femmes et enfants.

    Parmi les rabbins de ce sicle, il faut voquer le souvenir de Nathan Netter, qui fut GrandRabbin Metz pendant plus de 50 ans et dElie Bloch, qui fut rabbin de la jeunesse et pritavec sa femme et son enfant en dportation.

    Au lendemain de la guerre, la communaut juive se reconstitua. Elle vit larrive des juifsdAfrique du Nord dans les annes 62. Cest une communaut soude et dynamique qui sesouvient de son grand pass mais fait de sa jeunesse un gage davenir.

    DAPRSN. NETTER- S. LANDMANN- P. MENDEL.JEAN-MARCKRAEMER

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    Il y avait Metz cinq offices ; parmi ceux-ci lesSchomr Schabesssous la conduite de feu le RabbinKallenberg. Les socits de bienfaisance et sportivestaient nombreuses.

    La guerre de 1939 chassa nos frres de leurs foyers.La communaut juive de Metz fut durement frappepar les nazis ; plus dun tiers de ses fidles furentextermins et ne revinrent jamais de leur dportation.En 1945 un tout petit groupe de rescaps arrive Metz.Il ny trouve que dvastations et dsolation. Des cinqlieux de culte, il ne reste que lAdath Yechouroun, etdans quel tat, pille, ruine Sous le patronage deMM Marc Fuhrmann et Mendel Banda, il fut procd la constitution dun "Comit pour la reconstruction delAdath Yechouroun". Grce au dvouement physique etfinancier de tous les membres, la maison de p rires at rebtie, et une plaque commmorative de nos morts,victimes du nazisme a t place lintrieur du temple.

    A ce jour, cette synagogue est une des rares de cerite encore en activit en France. Il faut rappelerle souvenir du Rav Marc Heiselbeck (ZAL) qui,depuis la Libration jusquen 1970, a prsid auxdestines religieuses. Depuis 1971, cette synagogueest sous la responsabilit du Dayan, Rav MauriceBamberger. Grce son action, cet office fonctionnergulirement et les murs de cet endroit saintrsonnent toujours des airs de nos parents venusdes pays de lEst.

    En 2012, cette synagogue a fte son 100 eanniversaire.

    HENRYSCHUMANN

    Oratoire Beth Yossef

    En mars 1962, les accords dEvian taient signs. Ils signifiaient lindpendance de lAlgrie. Lexode desJuifs algriens commence, notamment vers la mtropole. La communaut messine de rite ashknaze,sest ainsi enrichie de plusieurs familles originaires des trois dpartements algriens, des territoiresdu Sud, du Maroc et de Tunisie.

    2726

    Les premires familles spharades sont arrives en octobre 1961 Metz. Le premier oratoire de ritespharade se trouvait 25, Rue de Pont - - Mousson, o officiaient le Rabb in Hillel Touitou et M LonMaman. Lorsque limmeuble fut dmoli, un local fut mis disposition par M. Henri Lvy, prsidentde la communaut, dans les locaux communautaires 39, Rue Elie Bloch. Cest cette priodequun comit spharade fut constitu.Fin 1971, M. Lon Elalouf vint Metz en qualit danimateur et de Hazan spharade.

    De belles traditions ramenes par nos coreligionnaires dAfrique du Nord sont mentionner :

    - Veilles avant Pessah, Hochana Rabba et Chavouoth au cours desquelles des beignets, ptisserieset gteries prpars par les dames peuvent tre dgusts

    - Clbration de la Hilloula, Louange, de Rabbin Shimon Bar Yoha- Kapparoth, rituels de rachat, avant Kippour, jour du Grand Pardon- Kiddouch, collation partage aprs loffice de Chabbat matin- Shoudah Chlichit, repas supplmentaire vou la spiritualit du Chabbat- Ractivation des Slihot, crmonies propitiatoires avant le Jour du Grand Pardon

    En 1994, avec larrive de la famille Nigri, de nombreux objets de culte et de dcoration furent offertspar celle-ci. Cest aussi sous limpulsion des familles Dahan et Nigri, que le nouvel oratoire voit le jourle 12 novembre 2000, loccasion du 150e anniversaire de la synagogue consistoriale de Metz. Cetteinauguration a t prside par M. Joseph SITRUK, Grand-Rabbin de France.

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    structures de leur communaut sous la responsabilit de leurs syndics. Cette politiquese poursuit aprs le rattachement de la Lorraine la France, la mort de Stanislas en 1766.

    3.La synagogue et le culte (1790). En 1784, Louis XVI accorde lautorisation ddifier les synagoguesde Lunville et de Nancy. Btie sur les plans dAugustin-Charles Piroux tablis en 1787 sur le terrainacquis dans le quartier de lquitation par le syndic Berr Isaac Berr, la synagogue de Nancy futacheve en 1789 et consacre le 11 juin 1790, agrandie et modifie en 1842 et 1861. Cependant,pas plus que celle de Lunville, elle ne souvre sur la rue. Ce nest quen 1935 quune faade etune entre seront amnages sur le boulevard Joffre o elle est situe. Au fronton, on peut lire

    linscription " Tu aimeras ton prochain comme toi-mme " (Lev.19). La synagogue est inscrite linventaire supplmentaire des Monuments historiques depuis 1985.

    De la Rvolution nos jours : lmancipation la veille de la Rvolution, on dnombre 500 familles dans lancien duch de Lorraine. Leurnombre a tripl en 35 ans. Nancy, 40 familles sont officiellement acceptes, mais on estimequil y a en fait 90 familles. la suite du rapport de labb Grgoire (1787) et de laction mene par Berr IsaacBerr, le dcret du 21 septembre 1791 accorde le statut de citoyen aux Juifs. " En leuraccordant tout en tant quindividus, la Rvolution leur te tout en tant que nation ".

    Grand administrateur, Napolon runit deux assembles de notables juifs. Lassembledes Notables (1806) et les grand Sanhdrin (1807) organisent de manire centraliseles communauts jusque l indpendantes. Il cre le Consistoire central et desconsistoires dpartementaux chargs de grer le culte (1808). Les Juifs doiventse faire enregistrer ltat civil. On compte 800 Juifs Nancy.Puis le culte acquiert sous la Restauration plus dautonomie. En 1831, lesrabbins comme les autres prtres sont rmunrs par ltat. Une politiquede construction de synagogues et dcoles est engage, cofinance parle Consistoire central, le conseil cunicipal et la communaut de Nancy.

    En 1853, Nancy revendique, avec lappui du recteur dAcadmie, linstallationde " lcole centrale de thologie " ou " cole rabbinique " sise Metz,transfre Paris en 1859. Le Grand Rabbin de Nancy Salomon Ulmannest nomm en 1853 Grand Rabbin de France.Aprs la dfaite de 1870, de nombreux " optants " viennent augmenter lenombre des Alsaciens au sein de la communaut. Lintgration sembleaccomplie quand surviennent lAffaire Dreyfus et le projet sioniste deThodore Herzl qui vont dstabiliser les Juifs franais patriotes.

    28

    LA COMMUNAUTE JUIVE DENANCY : histoire, synagogue etacteurs de la vie communautaire

    ompose de membres issus des diffrentes strates depopulation qui se sont succd au fil de lhistoire et desflux migratoires, la communaut de Nancy sest constitue

    jusqu la Rvolution selon un processus propre la Lorraine,duch autonome, puis sur le modle commun partir de 1791.

    Du Moyen ge la Rvolution : tolrances etexpulsions1.Quelques rares documents voquent une prsence sporadique Nancy. En 1176 " accuss de parodier dans leurs synagoguesles crmonies chrtiennes ", les Juifs sont chasss de Nancy. En1286, le duc Ferri III leur concde " un cimetire de leur loi " dansles parages de la place de la Commanderie, sur le finage de Laxou. partir de 1431, par des livres de comptes des receveurs dimpts,on sait que quelques familles juives sont admises rsider, du ctde la " rue Recule " (actuellement rue Jacquard), en Ville-Vieille.Aprs la bataille de 1477, le duc Ren II les chasse parce quilsauraient favoris son rival Charles le Tmraire. Au moment de laconstruction de la Ville-Neuve, Charles III, vers 1597, tente de fairevenir Nancy des Juifs de Livourne (Toscane) mais son projet choue.Au XVIIesicle, alors que la Lorraine est accable par les guerres etles pidmies, cinq mnages juifs sont expulss pour avoir pratiquet pri trop ouvertement (1643).

    2.Avec lavnement des Lumires, la situation samliore. Le ducLopold autorise, aprs quelques hsitations, linstallation dun nombrelimit de familles ; ldit du 20 octobre 1721 fixe galement " lesmodalits dorganisation de leur nation en communaut unique ".

    Acte considrable qui assure pour la premire fois la protection, la libert de culte et de commerce 73mnages en Lorraine allemande, 14 en Lorraine franaise, dont quatre Nancy et quatre aux environs. En1733, sur une requte de Moyse Alcan, on passe de 73 180 mnages.Le roi Stanislas de Pologne mne une politique bienveillante. En 1737, il autorise des Juifs de Metz sechoisir un rabbin. En 1753, il permet aux Juifs de sinstaller dans diffrentes localits et de maintenir les

    NANCY

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    les qualits de hazan, de musicien et danimateur EIF ont dpass les frontires de la Lorraine, JackyHermann, puis Harold Weill et Abraham Padawer. Citons aussi les bedeaux (Chameus) : ConstantHannaux, Roger Dora, William Atlan, Dominique Didelot.

    Hritire dun patrimoine religieux plurimillnaire et dune histoire dsormais partage, la viecommunautaire ne pourrait se maintenir sans les talents conjugus de tous ces acteurs et descollaborateurs quils suscitent autour deux. Face aux dfis gopolitiques et culturels du mondecontemporain, elle ne saurait se renouveler sans le concours des forces vives disposes apporterleur savoir et leurs comptences.

    DANIELLEMORALI

    LAssociation Culturelle Juive de Nancy : A.C.J.

    Issue de limmigration juive dEurope centrale du dbut du vingtime sicle et empreinte de la mmoiredes survivants du gnocide, lAssociation Culturelle Juive de Nancy (ACJ) dveloppe actuellement demultiples activits : confrences, concerts, thtre, cours de yiddish, projections cinmatographiques,activits rcratives. Dans le prolongement de lesprit de son journal papier, Le Blik du 55, dont le derniernumro est paru en 2007, lACJ maintient sur son site internet http://acj55.free.fr une information etune rflexion permanentes sur la vie juive en France et dans le monde. Tous les ans au mois davril,lassociation commmore, en partenariat avec la Communaut Juive de Nancy, le soulvement du Ghettode Varsovie. LACJ possde un patrimoine matriel et symbolique de grande valeur. En 1946, le peintreEmmanuel Man Katz ralise, la demande de lassociation, un vaste tableau voquant le soulvementdu ghetto de Varsovie, qui est de nos jours plac dans la salle de confrences. cette occasion, il offre lassociation trois peintures murales reprsentant des musiciens juifs (klezmorim). Une plaque

    murale de sept cents noms la mmoire des Juifs immigrs dports et extermins est apposedans le hall dentre de la maison.LACJ sest donne pour mission de maintenir la prennit de la culture juive sous toutes ses formes,de perptuer la mmoire de la Shoah, de lutter contre le racisme, lantismitisme et toute formedexclusion. Elle se veut ouverte sur le monde et la cit, et travaille volontiers en partenariat avecdautres associations sur des projets dfinis.Sous limpulsion dune quipe dirigeante rajeunie, lACJ, qui a pour projet actuel affirm de devenirune Maison Ouverte des Cultures Juives, entre rsolument dans le vingt-et-unime sicle. Tout enayant mis en place, grce laide publique et prive, un vaste programme de rhabilitation du lieu etde prservation de son patrimoine, avec, notamment, la restauration des peintures de Man Katz etle catalogage des archives, elle sest dote de moyens modernes de communication et de diffusion.

    3130

    Rabbins et prsidents : les acteurs de la vie communautaireConstitu en association cultuelle selon la loi de 1905 de sparation des glises et de ltat,le premier conseil dadministration de la communaut est lu le 24 septembre 1906.

    Personnages-clefs de ces institutions, les prsidents, les membres du conseil dadministration etles rabbins deviennent les acteurs prpondrants du fonctionnement et du dveloppement de lacommunaut. Leur vision du judasme, leur formation, leur personnalit dterminent lessor et lavitalit des communauts. Responsables de ce quon pourrait appeler la politique de la communaut,ils sont comptables de sa prennit. Face aux tragdies qui ensanglantent le XXesicle, ils ont une

    lourde charge.

    Parmi les prsidents et rabbins qui ont compt au cours du sicle pass, citons Simon Behr (1920-56)qui maintint la communaut autour des principes dominants lpoque " Religion et Patrie ". Danslentre-deux-guerres est fonde lAssociation cultuelle isralite de rite polonais. Le Grand RabbinHaguenauer qui succde en 1919 au Grand Rabbin Isaac Bloch est dport ainsi que son pouseet le prsident de lUGIF Gustave Nordon et sa femme en mars 44, ainsi que 700 Juifs de Nancy. la Libration, Simon Behr fait appel au Grand Rabbin Simon Morali (1945-1969). Une fructueusecollaboration va stablir entre eux ; avec laide de nombreuses associations, ils vont reconstruireune communaut marque par le traumatisme de la Shoah et tourne de plus en plus vers Isral.La Revue Juive de Lorraine, cre en 1925, renat en 1948. Tout est mis en uvre en 1954 pouraccueillir les Juifs dEgypte et de Tunisie, ceux de Hongrie en 1956, puis ceux dAlgrie en 1962,frapps leur tour par le dracinement. Sy adjoindront des Juifs du Maroc, contribuant modifier lamorphologie sociale de la communaut. LAmicale sfarade, cre en 1973, sattache transmettrelhritage du culte et de la culture sfarades.

    la suite du prsident Simon Behr, Andr-Arthur Cahen prend en charge le conseil dadministration.

    Grce son dynamisme, les travaux de construction du Centre Andr Spire seront mens bien. Luisuccderont dans cette fonction Andr Roos puis Robert Klein jusquen 1971. Durant prs de 25 ansGrard Blum prsidera avec clat aux destines de la communaut. Face aux vnements politiquesqui agitent la socit dans son ensemble, les prsidents Herv Sierpinski, Alain Lefebvre et EtienneHeymann auront maintenir le cap dune communaut intgre et parfois inquite de son avenir.

    Aprs 1969, les rabbins en poste Nancy furent Jrme Cahen (1969-76), Mose Toledano (1976-81), EdmondSchwob (1981-92), puis Daniel Dahan depuis 1994, qui accompagnent leur tour les volutions sociales etreligieuses des membres de la communaut. Il faut galement citer les ministres-officiants (Hazanim)dont laction est essentielle au fonctionnement du culte et de linstruction des futurs Bar-Mitzwa :M. Klein, puis depuis 1945, M. Kozak, lie Meyer, Charles Fettmann, Andr Stora (1956-1994) dont

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    Mairie, 8 rue des coles - MarlyExpositionLes juifs de Lorraine, histoire & patrimoineExposition ralise par les services de linventaire du Conseil Rgional,avec le concours de M. Henry Schumann et la collaboration des JECJ-LorraineVernissage: jeudi 9/10 18h30, en prsence de M. Thierry HORY, Maire de Marly

    Marly : Festival de cinmaDestins de femmes(Programme dtaill sur le blog del'association)

    12 AU21 NOVEMBRE

    JEUDI9 OCTOBRE 9/10 >30/10

    Le traumatismede lannexion allemandeLacapitulationdelaFranceen 1870apourcons-

    quencel annexiondelAlsaceetdud partem ent

    dela Moselleauquel sont rattachs les deux

    arrondissem ents deChteau-Salins et de

    Sarrebourgcom portant alors denom breuses

    com m unauts juives.

    Infinim ent reconnaissants envers la Francepour

    son m odleintgrateur,et inquiets devant

    leretard delAllem agneen la m atire,les juifsfigurent parm i les prem iers opposants au Reich.

    Uneproportion trs im portantedentre eux

    (25%contre7% pour lerestedela population)

    optepour la France,acclrant l edclin des

    petites com m unauts m osellanes,dj am orc

    par un fort exoderural et unem igratio n vers

    lAm riquetouchant principalem ent les com -m unauts germ anophones.

    Lasituationestencorep lusdifficilepourlacom -m unautdeMetzquiperdprsde 1000personnes

    etpresquetoutesseslites,perten oncom pense

    parlarrivedevieuxallem ands(25 %en1884),

    lorrainsetallem andspeinantcohabiter .

    Une amplificationdesmutationsSi lannexion setraduit par unechutedu poid s de

    la Lorraineau sein du judasm efranais (10%en

    1900contre17% en 1861),elleest plutt favo-rableaux trois dpartem ents rests franais qui

    accueillent nom bredalsaciens et m osellans.

    En 1893,la Meurthe-et-Mosellea certes perdu un

    tiers deses juifs du fait deses nouvelles frontires

    m ais la com m unautdeNancy a progressde70

    %atteignant 1883personnes ! Les com m unauts

    vosgiennes et m eusiennes connaissent un dve-loppem ent considrable.

    De lAffaire Dreyfus la Grande guerre

    La Lorraineest particulirem ent touche

    par la fivreanti-dreyfusarde,du fait deson

    caractre la fois catholiqueet m ilitaire

    et surtout desa position davant-postede

    la frontire allemande.Ellecom pte dailleurs

    quelques tnors du m ouvem ent com m eMaurice

    Barrs ou Gyp.Il sensuit un triom phedes can-

    didats anti-juifs aux lgislatives de1897.Laplupart des m em bres delEcoledeNancy se

    distinguentenrevancheparleursoutien Dreyfus.

    Toujours aussi patriotes,les juifs fran ais sen-

    gagent avec enthousiasm eet hrosm edans la

    guerrecontrelAllem agne.Cette union sacre,

    clbredetous cts,m et provisoirem ent fin

    aux divisions dela priodeantrieure.

    Ctm osellan,lenationalism epro-franais reste

    fort jusquau dbut des annes 1890.Il s attnue

    ensuitedu faitdu changem ent degnration,du

    retentissem ent delAffairem ais aussi delat-

    titudedes autorits allem andes qui segardentdetoutediscrim ination lgard des juifs alsa-

    ciens et lorrains.A contrario,elles m aintiennent le

    systm econsistorial

    et financent large-

    m ent les synagogues.

    En 1914,beaucoup

    rejoignent lecam p

    franais.La dfaitedelAllem agneen

    1918est clbre

    dans la liesse.

    9

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    3534

    ambervillers est actuellement une villede 5 500 habitants, situe dans le nord-est du dpartement des Vosges. Comme

    dans les autres villes vosgiennes, desfamilles juives ont commenc sytablir partir de la Rvolution qui leur

    a accord la pleine citoyennet et leur a permis de

    stablir l o ils voulaient. Ces familles venaientdAlsace o leur prsence tait tolr.

    En 1808, Rambervillers compte 4 familles juives, soit au total 13 personnes. Jusquau milieu du 19e sicle, lenombre disralites tablis dans la ville augmente faiblement. Il nest que de 21 en 1840. A partir des annes1850, il augmente rapidement. Il est de 48 en 1858, de 68 en 1867 et de 76 en 1873. Il atteint son apoge en1885. Les juifs sont alors 110 Rambervillers.Une vie communautaire se met en place. Ils se retrouvent pour prier dans une salle quils louent dans unemaison de la rue du Void Rgnier. Les offices sont dirigs par un ministre-officiant. De 1873 1883, il sagitde David Blum, puis de 1873 1925, de Sylvain Marx. Un cimetire -; -se monte alors 110 , les isralitessont , en 1813. mis fin linterdiction de sjourner a permis leur tablissement aprs 1adoptionLes premiers juifs apparaissent Epinal au cours du 18e sicle. Ce sont des marchands venus dAlsace. Leurprsence est temporaire. Ils nont thoriquement pas le droit de rsider dans la ville, mais le recensementde 1771 signale quun juif y habite.Avec la Rvolution et lmancipation des juifs qui sensuit, les obstacles lgaux leur tablissement dans lesVosges disparaissent. Ils sont au nombre de 19 en 1806 Epinal et leur nombre grandit tout au long du 19e

    sicle. Ils sont prs de 450 la veille de la Premire Guerre mondiale, priode, o ils sont les plus nombreux.Une vie communautaire sest mise progressivement en place. A partir de 1835, la communaut dispose dunrabbin, partir de 1842 dun cimetire et partir de 1864, dune synagogue monumentale.Au dpart, les juifs dEpinal travaillent principalement dans le commerce des bestiaux et des produits textiles.Beaucoup sont pauvres. Par la suite, sils restent dans les mmes secteurs dactivit, ils senrichissent et lamajorit dentre eux appartiennent aux classes moyennes et la bourgeoisie. Certains de leurs enfants fontde brillantes carrires. Cest le cas dEmile Durkheim (1858-1817), le fils du premier rabbin dEpinal, qui estlun des fondateurs de la sociologie.Cette ascension sociale saccompagne souvent dun dpart dEpinal vers une plus grande ville, Nancy ouParis. Elle entrane partir des annes 1920 un dclin de la communaut juive qui ne compte moins de 370membres la veille de la Seconde Guerre mondiale.

    RAMBERVILLERSEn septembre 1939, clate la Seconde Guerre mondiale. La population juive dEpinal saccrot avec larrive de

    juifs alsaciens vacus des rgions frontalires par les autorits franaises. En juin 1940, dans les combatsqui marquent lentre de larme allemande dans la ville, lasynagogue est dtruite. La mise en place de la lgislationantismite par les autorits oblige le maire de la ville, LonSchwab, dmissionner.A partir de juillet 1942, commencent les rafles des juifsrests Epinal. Cest au total plus de quatre-vingt dixJuifs qui ont t arrts et la quasi-totalit assassins Auschwitz et prs de 20% de la population juive recenseen 1936 ont t extermins lors de la Shoah.A la Libration, en septembre 1944, les juifs peuvent revenir Epinal. Cest ce que font les trois-quarts de ceux vivantdans la ville avant guerre. Lon Schwab retrouve son poste

    de maire. Une vie communautaire se remet en place. Une nouvelle synagogue est construite en 1958. mais lacommunaut poursuit son dclin avec des dparts vers les grandes villes et la multiplication des mariagesmixtes. Elle ne compte plus actuellement quune trentaine de familles.

    GILLESGRIVELAgrg et docteur en histoire,

    prsident de lassociation Daniel-Osiris pour la sauvegarde de lancienne synagogue de Bruyres (Vosges)

    Albert ARON (n en 1845 Toul), tait boucher Toul. Il tait un desfournisseurs de la garnison de la ville. Il ses t trouv ruin par seslargesses envers des membres de sa famille, les Westinghouse.Il a ensuite ouvert un magasin de confection Toul. Ce commercea prospr. Il a pu le vendre une de ses employes chrtienneset se retirer des affaires. Il sest alors tabli Charmes chez sa

    fille o il a fini ses jours. Il a eu trois enfants :1.Edouard ARON, polytechnicien, officier, mort trs jeune dunepritonite.2.Louise ARON (1864, Toul -dcde Charmes vers 1930) a pousAlfred LEVY (dcd vers 1921), un quincaillier de Charmes, dont lemagasin tait situ rue des Capucins, en face de la maison natalede Maurice Barrs. Le couple a eu trois enfants :2.1.Robert LEVY (9 septembre 1886, Charmes - assassin Auschwitz). Il a t arrt avec son beau-frre Benjamin Bloch,alors quil traversait la ligne de dmarcation entre la zone occupeet la zone libre. Il tait mari et a eu un fils :2.1.1.Jean Robert LEVY, n en 1939, clibataire.2.2.Gabrielle LEVY (1889, Charmes - Rambervillers, 1976) a pousBenjamin BLOCH (22 septembre 1876, Cernay - mort assassin Auschwitz). Il a repris le commerce de vtements fond Rambervillers par le grand-oncle et le grand-pre du philosophe

    Raymond ARON. Le couple a eu aumoins deux enfants :2.2.1.Roger BLOCH (1913,Charmes-2002), diplomate.2.2.2.Jean BLOCH (1921, Charmes)a pous une demoiselle CUNY. Il a

    repris le commerce de vtementsde ses parents Rambervillers.Un de ses fils est pharmacien Rambervillers. Sa petite-fille Aline

    BLOCH est pharmacienne Bruyres.2.3.Madeleine LEVY, pouse WEILL, a habit Paris.3.Lon ARON, mdecin militaire au dpart. Il a ensuite ouvert uncabinet mdical Neuilly-sur-Seine. Il a pous une femme quiavait des enfants mais nen a pas eu lui-mme.

    GILLESGRIVEL,daprs les indications fournies par M. Jean Bloch et des

    renseignements trouvs sur le Mmorial de la Shoah

    Famille Aron de Rambervillers

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    fondamentalement la condition des Juifs de la cit. Tolrs un certain temps, ils sont finalementexpulss, en 1625, sur demande expresse de la bourgeoisie locale. La guerre de Trente Ans etloccupation franaise du duch de Lorraine qui sensuivit permi rent le retour de familles israliteset leur participation active la reconstruction de la ville sortie totalement exsangue de cettepriode dramatique. Leur situation fut cependant nouveau modifie, en 1697, avec le retourdu duc de Lorraine Lopold dans son tat. Certaines familles sinstallent alors Metz. Au XVIII esicle, des Juifs, marchands de bestiaux ou de tissus, frquentaient nouveau les marchs dela ville. Ils taient cependant lobjet dune certaine hostilit, ce qui amena les autorits ducales,puis les autorits franaises partir de 1766, prendre des mesures de protection en leur faveur.La Rvolution franaise donna aux Juifs, en 1791, lentire galit avec les autres citoyens, dumoins en thorie. Le dcret de Napolon, pris Bayonne le 28 juillet 18O8, obligea les citoyensde confession Isralite se doter dfinitivement dun patronyme et le dclarer ltat civil deleur lieu de rsidence. Ainsi, 53 Isralites sont enregistrs la mairie de Saint-Avold, au coursde lanne 1808. Outre un mdecin, un chirurgien et un fonctionnaire, la plupart dentre euxtaient actifs dans le commerce. La population juive naborienne crot ds lors sensiblement,notamment partir de 1871 avec larrive dAllemands, suite lintgration de la Moselle danslEmpire germanique. Elle slve 159 personnes en 1900.

    Deux personnalits mritent une attention particulire : lindustriel hombourgeois Gottlieb Hertz, quicra en 1865 la Knochenfabrik(une usine de valorisation dos et de cornes), ainsi que la romancireHerta Strauch, ne en 1897 Saint-Avold, connue sous le pseudonyme dAdrienne Thomas. GottliebHertz, trs apprci des autorits civiles et militaires allemandes, exera les fonctions de maire de laville de 1883 1889. La promulgation, en 1935, des lois raciales dites " de Nuremberg ", entrana ledpart massif dAllemagne de familles juives. Certaines sinstallent alors Saint-Avold.

    Ds lentre des nazis en France en juin 1940, les Juifs sont lobjet des perscutions que lon sait.La communaut naborienne paya un lourd tribut cette barbarie avec 44 de ses membres mortsen dportation. la Libration, les survivants de la communaut reprirent progressivement leursactivits et contriburent au redressement de lconomie locale. En 2008, la communaut juivede Saint-Avold compte environ 12O membres dont les trois quarts rsident dans lagglomration.

    Lcole.Au dbut des annes 1800, les enfants isralites frquentaient, semble-t-il, les colescommunales catholiques de la ville. En 1831, existait Saint-Avold une cole Isralite prive,en partie subventionne par la commune. Plus de 20 lves y taient scolariss en 1852. Ellefut supprime aprs 1871 par les autorits allemandes opposes aux coles confessionnelles(cf. Kulturkampf). Les enfants furent alors rpartis dans les autres coles de la ville, dabordcatholiques, puis protestantes. 3734

    e terme synagogue provient dun mot grec signifiant assemble ou runion.

    Les premires synagogues sont vraisemblablement apparues en 588-587 avant J.-C. chez les Hbreux, alorsen exil Babylone et privs du culte du Temple de Jrusalem qui venait dtre dtruit. La synagogue estaujourdhui ldifice, lieu de prire, o est clbr le culte isralite.

    La prsence juive Saint-AvoldDj au Moyen ge, la ville de Saint-Avold, alors proprit des vques de Metz, abritait desmarchands de confession isralite. Pour preuve, le 27 juin 1455, lvque Conrad Bayer de Boppart,seigneur de la ville, signa une lettre de protection qui y autorisait la rsidence et la libre circulationde Sara, veuve de Gumprecht et de ses domestiques. Des familles Isralites habitaient la cit,dans la premire moiti du XVIesicle. On y trouve notamment le trs connu chirurgien Abraham.La vente de la ville et de sa seigneurie, en 1581, aux trs catholiques ducs de Lorraine, modifia

    SAINT-AVOLD

    La synagogue de Saint-Avold et les lieux de mmoire

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    Les synagogues successivesDs 1800, le culte Isralite tait vraisemblablement pratiqu dans un local lou qui faisait ainsioffice de synagogue. Lorsque son propritaire dcida de vendre la maison, trois membres de lacommunaut David Elli, Salomon Nathan et Salomon Friburg, firent lacquisition dune demeureincendie, situe rue des Anges. Ils la restaurrent pour en cder un niveau la communaut,en juin 1824. Sur autorisation prfectorale, une nouvelle synagogue, la seconde, fut difie en1825, lemplacement de ce btiment. Dimportants travaux y furent raliss vers 1860, puissurtout en 1922 et 1923. La synagogue, nouvellement restaure, est inaugure le 19 avril 1923par le Grand Rabbin de Metz, Nathan Netter. Elle tait situe rue des Anges, ct est, environ15 mtres de lactuelle rue des Amricains. Ce lieu de culte fut profan en 1940 par les nazis.Le btiment devint entrept du matriel des pompiers de la ville (Spritzenhaus).

    La synagogue actuelle, troisime du nom, fut difie en 1956 sur les plans de larchitectemessin Roger Zonca, langle de la rue de la Mertzelle et de la rue des Amricains. Cest unbtiment de forme sensiblement cubique, sobre et discret, qui se fond harmonieusement dans lepaysage du cur de la ville. Ses deux faces visibles sont formes de grandes rsilles en btonqui protgent de larges surfaces vitres tout en dfinissant un rseau dtoiles de David*.Son intrieur est dpouill, conformment la tradition. Llment essentiel en est larche sainte(arone ha-kodech, en hbreu) qui contient les rouleaux de la Torah(la Loi). Lestrade, o setient lofficiant (hazane), comporte le pupitre destin recevoir les rouleaux de la Torah, pour lalecture publique, pendant les offices.La Torah, dune racine hbraque signifiant " enseignement ", est un rouleau de livres de Mose (lePentateuque), parchemin qui contient notamment les cinq manuscrits en caractres hbraques.Larche sainte, qui abrite ici quatre exemplaires de la Torah, est ferme par un rideau orn dela couronne surmontant les Tables de la Loi, encadres de deux chandeliers sept branches.

    Ceux-ci voquent le chandelier du Temple de Jrusalem (qui symbolisait luvre divine des septjours de la Cration ). En partie supri eure est suspendue la l ampe allume en permanence.Elle symbolise la prsence divine (Exode, XXVII, 2O-21). Les bancs rservs aux hommes sontdisposs face lestrade et larche sainte, de sorte que lassemble en prire ait le regarddirig vers Jrusalem, conformment la tradition. La galerie des dames est agence dans lemme esprit. Lclairage intrieur, gnreux, doux et homogne, est assur par les deux facesvitres et complt par lclairage znithal quoffre le grand lanterneau circulaire, galementdcor de ltoile de David*.

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    Les lieux de mmoireLa communaut de Saint-Avold inhumait ses dfunts aucimetire isralite de Hellering, probablement ds le dbutdu XVIIIesicle. partir de 1854, elle d isposait dun espacerserv dans le nouveau cimetire du Felsberg, ouvert en1853, mais certaines familles ont maintenu les inhumations Hellering jusquau dbut du XXesicle.

    Le cimetire isralite de Saint-Avold fut profan et ras par les nazis. la Libration, il fut rhabilit. La mmoire des 44 membres de lacommunaut isralite naborienne morts en dportation y est honorepar le grand monument inaugur le 26 septembre 1954 par RobertSchuman, alors ministre des Affaires trangres, en prsence denombreuses personnalits. Ce monument, d au sculpteur Sounillac,renferme des cendres de dports dAuschwitz. Il mentionne le nom,le prnom et lge de chacun des 44 dfunts.

    La ville de Saint-Avold a, dautre part, lhonneur daccueillir sur son solla plus grande ncropole militaire amricaine du dernier conflit mondial.Sur les 10489 soldats amricains, morts pour la libert, qui reposent enterre naborienne, 202 sont de confession isralite. Leurs tombes sontidentifies par des stles arborant ltoile de David*. Dune superficiede 46 hectares, la ncropole, inaugure officiellement le 19 juillet 1960,est forme de 9 secteurs disposs symtriquement. Les stles de marbreblanc, croix latines et toiles de David*, y sont rigoureusement alignes

    et disposes de faon confrer lensemble un caractre parfaitement homogne.

    * Ltoile de David(en hbreu, maguen David, le bouclier de David) est une figure gomtrique forme de deux triangles

    quilatraux entrelacs. Cette toile six branches est une forme simple et trs ancienne que lon trouve dj lge de

    bronze, notamment en Msopotamie. Elle n est pas spcifiquement dorigine hbraque. La tradition dit que David, le second

    roi hbreu (v. 1010 - v. 970 avant J.-C.J), laurait adopte pour emblme. partir du XIIIe sicle elle apparat comme

    motif dcoratif de manuscrits bibliques. Ce nest quau XVIe sicle quelle devient lemblme de communauts juives.

    PASCALFLAUSARCHVISTE

    ANDRPICHLERENCOLLABORATIONAVECLERABBINCLAUDEROSENFELD

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    es juifs de la rgion sarrebourgeoise commencrent sinstaller dans la ville ds leurmancipation. Ils taient interdits Sarrebourg jusquen 1791, mais prsents dans les villagesvoisins, savoir Langatte, Gosselming, Schalbach, Lixheim et Fntrange.En 1798, la communaut de Sarrebourg comptait 53 juifs, pour passer 220 en 1841. Elle

    reprsentait alors 10% de la population de la ville.Ds 1823, une synagogue fut amnage dans un local lou par la communaut, au 1ertagedune maison particulire.En 1845, la communaut acquit un terrain rue du Sauvage, celui de lactuel emplacement.Mais il fallut une dizaine dannes pour runir les fonds ncessaires la construction de lasynagogue, et ce nest quen 1857 quelle fut inaugure. Rapidement devenue trop petite, unagrandissement savra ncessaire ds 1864. Le premier poste rabbinique y fut cre en 1913.Pendant la Seconde guerre mondiale, la communaut perdit 75 membres, dont 68 en dportation.Sous loccupation nazie, la Synagogue de Sarrebourg fut transforme en dpt de chiffons. Ellefut alors lune des rares synagogues du dpartement avoir chapp la folie destructricedes allemands.

    Il faudra attendre jusquen 1957 pour que la synagogue soit re staure. Construite directementsur la rue, la faade est dune grande sobrit, et le caractre religieux du btiment ne seremarque que grce une inscription hbraque situe au-dessus de la porte dentre, signifiant"dans la maison du seigneur nous nous rendons avec respect".Tout le beau mobilier de la synagogue date de la priode de sa construction et on peutgalement y dcouvrir un certain nombre dobjets de culte anciens ayant, pour certains, unevaleur historique, par exemple :

    - un tass (ornement de la Torah) offert la synagogue de Schalbach en 1851 et fabriqu parlorfvre Kruger de Strasbourg- un mizrah -en canevas- (symbole, qui rappelle lorientation de la prire vers lest, versJrusalem) datant de 1901 et provenant de la Palestineottomane- un manteau de Torah, offert la synagogue deSarrebourg par M. et Mme. Edouard Jacob, enremerciement du retour de la guerre de leur filsen 1919- un verre kiddouch (sanctification) en argent,ddicac, en souvenir de M. et Mme. Maurice Levy,pharmacien Sarrebourg (en mars 1905).

    A gauche de ldifice, on note au fond dune petitecour, la prsence de loratoire, construit en 1959.La communaut juive de Sarrebourg fit bnficier sa

    ville de quelques personnalits marquantes, dont lemaire Sylvain Beer. Dsormais, rduite 35 famillesseulement, la communaut continue vivre grce labonne volont de tous ses membres. Notre mission, nous, juifs de Sarrebourg, est de prserver la mmoireer de maintenir la prennit de notre kehila, notrecommunaut.

    ALAINLEVYPRSIDENTDELACOMMUNAUTDESARREBOURG

    SARREBOURG

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    Avant limplantation dune vritable communaut juive Sarreguemines que lon peut dater de la fin duXVIIesicle, il existait une communaut dote dun lieu de culte dans la commune voisine de Welferding,

    aujourdhui annexe la ville de Sarreguemines. Certaines archives attestent cette prsence au milieudu XVIIesicle. Mais on a pu tablir la prsence de juifs isols Sarreguemines au XIIIesicle dj.

    Cest donc une longue cohabitation qui lie la communaut juive la ville, malgr les vicissitudes de lhistoire.

    SYLVIACAHNVICEPRSIDENTEJECJ-LORRAINE

    'inauguration de lactuelle synagogue, le 1ermars 1959, a marqu un tournant dans lhistoirede la communaut juive de Sarreguemines,passe ainsi de la rive gauche la rive droite

    de la Sarre. Ce btiment a remplac,

    aprs des annes de clbration du cultedans des lieux provisoires, la synagogue de style byzantin, rige entre 1860 et 1862 rue dela Chapelle, qui fut dynamite et brle par les nazis avec des complicits locales en 1940.

    En 1861, la communaut juive sarregueminoise comptait 350 membres, ce qui expliquelimportance de la synagogue construite alors, qui venait remplacer des lieux de culte situs

    jusque l dans des mais ons part iculi res : - ce lle de Salomo n Gensbourge r au mili eu du XVII Iesicle jusqu sa destruction en mme temps que celle de plusieurs autres maisons, pourpermettre la construction de lglise Saint-Nicolas en 1768, - cell e de Marchand Berr ensuite,dont le souvenir est perptu par le nom de lImpasse de lancienne synagogue.

    SARREGUEMINES

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    l existait probablement au Moyen ge une petite communaut juive Thionville.

    Dans les comptes de la ville, entre 1560 et 1787, il est fait rfrence un lieu-dit "Le cimetire des juifs".Le 4 aot 1656, le gouverneur de Grancey autorisa la famille Oury sinstaller Thionville. Cette famille, puis ses descendants, lesLimbourg et les Michel furent les seuls obtenir ce privilge et leconserver car les Thionvillois sopposaient farouchement, surtout durantla seconde moiti du 18 e sicle, toute installation et ce malgr laprsence tolre disralites dans les diverses localits avoisinantes(Manom, Haute et Basse Yutz).

    En 1803, on compte une centaine de membres dans la communaut,puis en 1828, 252 personnes la composent.

    La nomination en 1804 de Mayer Levy au conseil municipal confirme lintgration des juifs Thionville aprs plusieurs sicles de rejet.

    En 1882, pendant lannexion lEmpire allemand, fut construite la trs belle synagogue deThionville, qui fut incendie en juillet 1940 par les nazis. Le Metzer Zeitung relate le22 juillet 1940 : "La synagogue de Thionville a t dtruite jusquaux murs extrieurs par unincendie provenant dun court circuit ". Les pierres de la synagogue ont par la suite servi la construction dimmeubles rue Lazare Hoche et rue des Ducs de Lorraine.

    En cette anne 1940, 8513 juifs furent expulss de la Moselle. En ce qui concerne la communautde Thionville, 30 familles ont t extermines soit environ 100 personnes parmi lesquelles leRabbin Levy sauvagement assassin.

    Aprs la Libration, le 11 novembre 1944, les juifs retournrent Thionville et ds 1945 grce limpulsion de M. Lon Levy, des offices furent organiss avec le concours daumniers juifsde larme amricaine.

    En 1947, on comptait 90 familles juives. Ce chiffre ne cessa daugmenter pour atteindreaujourdhui 180 familles.En 1946, M. Maurice Dreyfuss fut lu prsident de la communaut et conserva ce poste jusquen1958. Il fut lartisan de la reconstruction de la synagogue.

    Le 6 juin 1955, la premire pierre de la nouvelle synagogue sur le site de lancienne fut poseen prsence du Grand Rabbin de la Moselle Robert Dreyfuss.

    Le 10 novembre 1957, la nouvelle

    synagogue de Thionville fut inauguree n p r s e n c e d e n o m b r e u s e spersonnalits.

    GRALDROSENFELDANCIENMINISTREOFFICIANTDETHIONVILLE

    THIONVILLE

    I

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    Ds 1808, la communaut juive de Verdun se trouveaffilie au Consistoire Isralite de Nancy. Maislentretien de la Synagogue incombe en totalit la communaut verdunoise. Des difficultsfinancires obligent les propritaires vendre la ville de Verdun, le 21 juin 1866, le btimentet les dpendances servant de synagogue, lasuite de lexpropriation prononce en date du25 juillet 1865. Le conflit de 1870 conduisit au

    sige de Verd