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1 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018 Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône Projet « Plaques et monuments commémoratifs » Document pédagogique d’accompagnement Objectif du projet : découvrir un lieu, c’est-à-dire percevoir qu’il y a des hommes qui y ont vécu, construit et combattu pour défendre les valeurs de la République. Démarche : Construire et partager une culture commune à partir du patrimoine de proximité en prenant appui sur : - Des rencontres avec les plaques et les lieux commémoratifs de l’environnement proche pour susciter la curiosité, l’intérêt et l’émotion. - Un point d’ancrage : s’intéresser à des faits qui se sont déroulés à proximité et sur des engagements individuels ou collectifs. - Une démarche d’investigation qui privilégie le questionnement, favorise les échanges et l’argumentation, développe l’esprit critique et construit des connaissances. En parallèle, une approche basée sur la visite de lieux ou d’expositions dédiés, et sur la littérature de jeunesse permet d’entrer plus au cœur d’une histoire commune et des valeurs qui forgent le vivre ensemble. Cette démarche a donc aussi pour objectif d’engager les élèves dans une participation active car concernée aux évènements commémoratifs. Liens avec les programmes de l’éducation nationale Le travail sur le patrimoine de proximité permet d’articuler la mise en œuvre du socle commun, du parcours citoyen et du parcours d’éducation artistique et culturelle. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture Le parcours citoyen Le parcours d’éducation artistique et culturelle Les langages pour penser et communiquer : Langue français, langage des arts Les méthodes et les outils pour apprendre : Accès à l’information et à la documentation, outils numériques, conduite de projets individuels et collectifs La formation de la personne et du citoyen : Apprentissage de la vie en société, de l’action collective et de la citoyenneté, formation morale et civique, respect des choix personnels et des responsabilités individuelles Les représentations du monde et de l’activité humaine : compréhension des sociétés dans le temps et dans l’espace, interprétation des productions culturelles humaines Des connaissances dispensées dans le cadre des enseignements Des rencontres avec des acteurs ou des institutions à dimension citoyenne Des engagements dans des projets ou actions éducatives à dimension citoyenne. Des rencontres avec des œuvres artistiques et des objets patrimoniaux. Des pratiques, individuelles et collectives, dans des domaines artistiques diversifiés Des connaissances : appropriation de repères ; appropriation d'un lexique spécifique simple permettant d'exprimer ses émotions esthétiques. Il s ‘agit d’un projet d’apprentissage pluridisciplinaire qui va permettre de travailler des compétences en histoire, géographie, maitrise de la langue, enseignement moral et civique, histoire des arts. (Se reporter au tableau suivant : inventaire des compétences travaillées dans les différents domaines) Composition du dossier La démarche et les compétences à travailler Les piste pédagogiques - Etape 1 : Explorer son quartier à partir d’une problématique - Etape 2 Approfondir ses connaissances en cherchant des réponses - Etape 3 Concevoir : établir des liens - Etape 4 Partager, restituer Annexes 1. Connaissances pour l’enseignant 2. Liste indicative de plaques commémoratives par arrondissement de Lyon 3. Exemples de supports élèves pour la recherche sur des plaques commémoratives du 1° et du 6° arrondissement 4. Divers documents d’archives en relation avec le thème

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1 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Projet « Plaques et monuments commémoratifs » Document pédagogique d’accompagnement

Objectif du projet : découvrir un lieu, c’est-à-dire percevoir qu’il y a des hommes qui y ont vécu, construit et combattu pour défendre les valeurs de la République.

Démarche : Construire et partager une culture commune à partir du patrimoine de proximité en prenant appui sur : - Des rencontres avec les plaques et les lieux commémoratifs de l’environnement proche pour susciter la

curiosité, l’intérêt et l’émotion. - Un point d’ancrage : s’intéresser à des faits qui se sont déroulés à proximité et sur des engagements

individuels ou collectifs. - Une démarche d’investigation qui privilégie le questionnement, favorise les échanges et l’argumentation,

développe l’esprit critique et construit des connaissances. En parallèle, une approche basée sur la visite de lieux ou d’expositions dédiés, et sur la littérature de jeunesse permet d’entrer plus au cœur d’une histoire commune et des valeurs qui forgent le vivre ensemble. Cette démarche a donc aussi pour objectif d’engager les élèves dans une participation active car concernée aux évènements commémoratifs. Liens avec les programmes de l’éducation nationale

• Le travail sur le patrimoine de proximité permet d’articuler la mise en œuvre du socle commun, du parcours citoyen

et du parcours d’éducation artistique et culturelle.

Le socle commun de connaissances, de

compétences et de culture

Le parcours citoyen Le parcours d’éducation artistique

et culturelle

Les langages pour penser et communiquer :

� Langue français, langage des arts

Les méthodes et les outils pour apprendre : �Accès à l’information et à la documentation, outils numériques, conduite de projets individuels et collectifs

La formation de la personne et du citoyen :

�Apprentissage de la vie en société, de l’action collective et de la citoyenneté, formation morale et civique, respect des choix personnels et des responsabilités individuelles

Les représentations du monde et de l’activité humaine :

�compréhension des sociétés dans le temps et dans l’espace, interprétation des productions culturelles humaines

Des connaissances dispensées dans le cadre des enseignements Des rencontres avec des acteurs ou des institutions à dimension citoyenne Des engagements dans des projets ou actions éducatives à dimension citoyenne.

Des rencontres avec des œuvres artistiques et des objets patrimoniaux. Des pratiques, individuelles et collectives, dans des domaines artistiques diversifiés Des connaissances : appropriation de repères ; appropriation d'un lexique spécifique simple permettant d'exprimer ses émotions esthétiques.

• Il s ‘agit d’un projet d’apprentissage pluridisciplinaire qui va permettre de travailler des compétences en histoire, géographie, maitrise de la langue, enseignement moral et civique, histoire des arts.

(Se reporter au tableau suivant : inventaire des compétences travaillées dans les différents domaines)

Composition du dossier

La démarche et les compétences à travailler

Les piste pédagogiques

- Etape 1 : Explorer son quartier à partir d’une problématique

- Etape 2 Approfondir ses connaissances en cherchant des réponses

- Etape 3 Concevoir : établir des liens

- Etape 4 Partager, restituer

Annexes 1. Connaissances pour l’enseignant 2. Liste indicative de plaques commémoratives par arrondissement de Lyon 3. Exemples de supports élèves pour la recherche sur des plaques commémoratives du 1° et du 6° arrondissement

4. Divers documents d’archives en relation avec le thème

2 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

La démarche et les compétences à travailler

Compétences (Cf. programmes de l’école BO du 26/11/2015)

Itinéraire du

projet �

Etape 1

Explorer

Etape 2

Approfondir ses connaissances

Etape 3

Comprendre, envisager ,

établir des liens

Etape 4

Partager, restituer

Français

Comprendre et

s’exprimer à l’oral

Écouter pour comprendre un message oral, un propos, un discours, un texte lu. ● ●

Parler en prenant en compte son auditoire. ● ●

Participer à des échanges dans des situations diversifiées. ● ●

Adopter une attitude critique par rapport au langage produit ●

Français Lire

Lire avec fluidité ● ● Comprendre un texte littéraire et l’interpréter. ● ● Comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter. ● ● Contrôler sa compréhension, être un lecteur autonome ●

Français Ecrire

Produire des écrits variés. ●

Prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser. Culture littéraire et

artistique Enjeux littéraires et de formation personnelle

Héros / héroïnes et personnages ● ● La morale en questions ● ● Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres ●

Histoire des arts

Identifier : donner un avis argumenté sur ce que représente ou exprime une œuvre d’art. ● ● Analyser : dégager d’une œuvre d’art, par l’observation ou l’écoute, ses principales caractéristiques techniques et formelles.

Situer : relier des caractéristiques d’une œuvre d’art à des usages ainsi qu’au contexte historique et culturel de sa création.

● ● ●

Se repérer dans un musée, un lieu d’art, un site patrimonial. ● ● ● ●

Enseignement

moral et

civique

La sensibilité : soi et

les autres

Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments ● ●

S'estimer et être capable d'écoute et d'empathie. ● ●

Se sentir membre d'une collectivité. ● Le droit et la règle :

des principes pour

vivre avec les autres

Comprendre les raisons de l'obéissance aux règles et à la loi dans une société démocratique. ● ●

Comprendre les principes et les valeurs de la République française et des sociétés démocratiques ●

Le jugement : penser

par soi-même et avec

les autres

Développer les aptitudes à la réflexion critique : en recherchant les critères de validité des jugements moraux ; en confrontant ses jugements à ceux d'autrui dans une discussion ou un débat argumenté.

Différencier son intérêt particulier de l'intérêt général. ●

L'engagement : agir

individuellement et

collectivement

S'engager et assumer des responsabilités dans l'école et dans l'établissement. ● Prendre en charge des aspects de la vie collective et de l'environnement et développer une conscience citoyenne, sociale et écologique.

3 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Compétences (Cf. programmes de l’école BO du 26/11/2015)

Itinéraire du projet � Etape 1

Explorer

Etape 2

Approfondir ses

connaissances

Etape 3

Comprendre, envisager,

établir des liens

Etape 4

Partager, restituer

Histoire et

géographie

Se repérer dans le

temps : construire des

repères historiques

Ordonner des faits les uns par rapport aux autres et les situer dans une époque ou une période donnée

● ● ●

Manipuler et réinvestir le repère historique dans différents contextes ● Utiliser des documents donnant à voir une représentation du temps (dont les frises chronologiques),

● ●

Mémoriser les repères historiques liés au programme et savoir les mobiliser dans différents contextes

Se repérer dans l’espace

: construire des repères

géographiques Nommer et localiser un lieu dans un espace géographique ● ●

Raisonner, justifier une

démarche et les choix

effectués

Poser des questions, se poser des questions. ●

Formuler des hypothèses. ●

Vérifier ●

Justifier. ●

S’informer dans le

monde du numérique

Connaitre différents systèmes d’information, les utiliser. ●

Trouver, sélectionner et exploiter des informations dans une ressource numérique. ●

Comprendre un

document

Comprendre le sens général d’un document. ● ●

Identifier le document et savoir pourquoi il doit être identifié. ●

Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question. ●

Pratiquer différents

langages en histoire et

en géographie

Écrire pour structurer sa pensée et son savoir, pour argumenter et écrire pour communiquer et échanger.

Reconnaitre un récit historique. ●

S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger. ●

S’approprier et utiliser un lexique historique et géographique approprié. ● Utiliser des cartes analogiques et numériques à différentes échelles, des photographies de paysages ou de lieux.

Coopérer et mutualiser

Organiser son travail dans le cadre d’un groupe pour élaborer une tâche commune et/ou une production collective et mettre à la disposition des autres ses compétences et ses connaissances.

Apprendre à utiliser les outils numériques qui peuvent conduire à des réalisations collectives. ●

Histoire CM2 Thème 3 : La France, des guerres mondiales à l’Union européenne Deux guerres mondiales au vingtième siècle.

● ● ●

Géographie CM1 Thème 1 : Découvrir le(s) lieu(x) où j’habite Identifier les caractéristiques de mon(mes) lieu(x) de vie. Localiser mon (mes) lieu(x) de vie et le(s) situer à différentes échelles.

● ●

4 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Pistes pédagogiques

Etape 1 : Explorer son quartier à partir d’une problématique

Séance 1

1. Présentation d’une problématique :

« Comment la ville de Lyon est -elle devenue une capitale de la résistance ? »

« Vincent Auriol remet

la croix de guerre à la

ville de Lyon » (1min05s)

(Diffusée le 19 mai 1949)

A consulter sur : http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-

media/Rhonal00313/vincent-auriol-remet-la-croix-de-guerre-a-la-ville-de-lyon.html

Extrait du commentaire du journaliste : « Lyon a reçu Monsieur Vincent Auriol, Président de la République, venu décorer la ville et son Maire, Monsieur Edouard Herriot, pour leur belle conduite pendant les années d’occupation. C’est sur la Place des Terreaux que le Président de la République, en présence de Monsieur Herriot et de Monsieur Ramadier Ministre de la Défense Nationale, a remis la Croix de Guerre à Lyon qu’il a qualifiée de Capitale de la Résistance ») ( Voir compléments en annexe 1)

� Consigne en amont des visionnements : relever les dates et les noms évoqués.

� En aval des visionnements :

• Replacer ces vidéos sur une frise chronologique avec les évènements déjà connus des élèves

pour la 2° guerre mondiale

• Situer Lyon sur une carte de France : Lyon est située en zone

libre (Sud de la France dirigé par le maréchal Pétain, alors que le Nord

est envahi et administré par l'Allemagne nazie), ce qui est l’un des

facteurs favorisant la mise en place de réseaux de résistance.

• Chercher ou rappeler des informations sur les noms évoqués : Le

général de Gaulle, Édouard Herriot, Le général de Lattre de

Tassigny, les FFI, etc.

• Mettre éventuellement en relation certains noms évoqués dans

les vidéos avec des noms de rues ou d’édifices présnents dans le

quartier .

Par exemple :

- Quai Charles de Gaulle ( Lyon 6°)

- Rue Edouard Herriot ( Lyon 1°- Lyon 2°)

- Pont De Lattre de Tassigny (entre Lyon 1°, Lyon 4° et Lyon 6°)

Séance 2 :

« Existe-t-il dans notre environnement proche (quartier) des rues ou des plaques commémoratives

évoquant la 2° guerre mondiale ? Qu’évoquent-ils exactement » Par exemple on peut faire l’inventaire:

• Du nom de résistants ou de militaires qui ont été attribués à de nombreuses rues et places du 1er

arrondissement : quais Jean Moulin et André Lassagne, montée du lieutenant Allouche, place du lieutenant Morel, cours Général Giraud, rues René Leynaud, Dominique Perfetti, Lucien Sportisse, Roger-Marius Violi, Joseph Serlin, Edouard Herriot et Louis Prade, etc.

• Des nombreuses plaques commémoratives qui rappellent des faits ou des noms de victimes, de héros de la 2° guerre mondiale : � Voir liste indicative par arrondissement en annexe 3 ou consulter : http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/synthese.php?dpt=69 )

Consulter le plan interactif publié en ligne par le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon : http://cartes.lyon.fr/1939-1945/ (Voir une copie d’écran en page 5)

La France occupée en 1942

5 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

En consultation en ligne, les élèves pourront :

� Zoomer sur le quartier qui les concerne.

� Replacer ces éléments sur un plan du quartier pour prévoir l’itinéraire de la séance 2.

� Formuler des hypothèses sur ce que l’on va voir (à partir d’un vécu possible, ou de connaissances historiques diverses) : « A quoi servent ces différents éléments patrimoniaux, pourquoi sont-ils là, qui les a installés ? etc.))

� Préparer une fiche à remplir in situ Exemple de fiche pour la visite :

Photo de la plaque (à ajouter)

Noms inscrits :

Dates

Emplacement de la plaque (adresse)

Autre inscription, autre décoration etc...

Type de fait commémoré : � Arrestations, assassinat de population civile � Hommage à un résistant, un militaire ou à un acte de résistance

Séance 3 : Aller voir plaque commémoratives sélectionnées

� Pendant la visite : trois temps distincts peuvent être menés en appui sur un questionnement collectif oral : la découverte de l’objet, l’approche sensible, l’approche raisonnée :

Découverte : la

dénotation Approche sensible Approche raisonnée :

Ob

ject

if

Identifier précisément l’objet Eveiller la curiosité et engager les élèves dans un questionnement

Exprimer des ressentis (mobilisation du vocabulaire lié aux émotions, aux goûts) Evoquer ce que cela représente dans l’esprit de chacun, et si cela correspond ou non à ce que l’on avait imaginé. Constater que chacun peut éprouver des ressentis différents

Décrire d’une manière objective en utilisant un vocabulaire descriptif précis Repérer des moyens plastiques (forme, couleur, matière) ou calligraphiques, lexicaux, … Comprendre que les choix des auteurs ne sont pas anodins mais au service d’une intention

Typ

e d

e q

ues

tio

nn

emen

t

« Qu’est-ce que c’est ? »

Où peut-on trouver ce type d’objet ? A quel public s’adresse-t-il ? Quel est son format ? Pourrait-on le mettre dans une catégorie ? Laquelle ?

« Qu’évoque cette plaque pour vous ? »

« Que ressentez-vous ? »

Il est important :

- De verbaliser les ressentis devant la plaque dans sa réalité. Son emplacement, sa taille, sa couleur créent un effet recherché par son concepteur.

- D’utiliser un vocabulaire précis pour définir des ressentis, des émotions.

« Que voyez-vous ?

- Où est situé la plaque? De quoi est-elle proche ? Qu’y a-t-il autour ?

- Quelle taille a-t-elle ? Quelle forme a-t-elle ? En quoi est-elle faite ? De quelles couleurs ?

- Les décorations : Y-a- t-il des symboles de victoire ? de mort ? de paix ? Lesquels ? Y-a-t-il des symboles de la République ? lesquels ? Y-a-t-il des symboles religieux ?

- Les noms, les dates, les inscriptions : Combien y en a -t-il ? En quel année sont-ils morts ? Quels âges avaient-ils ? Y-a-t-il des photos ? De qui ? Y-a-t-il d’autres textes ? que disent-ils ?

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Etape 2 : Chercher des réponses

Séance 1 :

• Les informations et les photos collectées pendant la visite seront replacés sur la frise chronologique et mis en

lien avec :

- d’autres faits étudiés en histoire (2° guerre mondiale)

- des vidéos :

� « C’est quoi la Résistance ? - 1 jour, 1 question » : https://www.youtube.com/watch?v=58xAUoo6LFo

� « C'est qui Jean Moulin ? - 1 jour, 1 question » : https://www.youtube.com/watch?v=KHMs-t_nA_M

• Recherche de renseignements spécifiques sur les personnes évoquées sur les plaques commémoratives (à

partir de ressources documentaires)

Par exemple :

- Questionnaire élève :

LYON CAPITALE DE LA RESISTANCE Plaque commémorative -1 place de la Comédie Lyon 1°

• Quels mouvements de Résistance sont cités sur la plaque ?

• Que défendait le journal le Coq Enchainé ?

• Contre qui était-il ?

• Quel conseil Jean Moulin a-t-il présidé ?

• A quoi servait le Conseil National de la Résistance?

Premier numéro du journal clandestin « Le coq

enchaîné », mars 1942.

Le titre : « Maréchal, nous sommes là » * ( *une allusion à la

chanson « Maréchal, nous voilà ! de 1941 : chanson française à la gloire du maréchal Pétain)

« Pour libérer la France de la domination et du pillage germanique,

de leur complice de Vichy, de ses traites et de ses tyrans »

Titre des deux articles : Un traitre, PETAIN - Un patriote : DE

GAULLE

Le préfet Jean Moulin, héros de la résistance

Figure phare de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin est le plus jeune préfet de France en 1937. Il s’opposa à l’occupant allemand dès 1940 et

créa, sous l’égide du général de Gaulle, le Conseil National de la Résistance. Torturé par la Gestapo, il meurt le 8 juillet 1943 dans le train qui le conduit en Allemagne. https://www.universalis.fr/encyclopedie/conseil-national-de-la-resistance/

Le Conseil National de la Résistance

Organisme chargé d'assurer en France et dans la clandestinité la coordination des mouvements de résistance, des maquis, de la presse, des syndicats et des représentants de partis politiques opposés à Vichy. La première réunion du C.N.R. eut lieu à Paris, rue du Four, le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin. Celui-ci était le représentant du général de Gaulle depuis le 1er janvier 1942 ; il parvint à réunir des tendances Le 21 juin 1943, le tout nouveau Conseil National de la Résistance se réunit à Caluire, une petite ville proche de Lyon. La Gestapo investit la villa et les Allemands ne tardent pas à identifier Jean Moulin comme le chef de la

Résistance intérieure.

Plaque « Le coq enchainé » Brasserie Place Jutard

(Voir supports pour d’autres plaques commémoratives en annexe 3)

7 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

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Séance 2: Visite de lieux ou d’expositions dédiés

Quel que soit le type de visite envisagé, il est indispensable de prendre contact avec le service des publics

et d’aller visiter le musée pour sélectionner des contenus appropriés à la sensibilité et au

questionnement des élèves.

Possibles à Lyon :

• Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

Espace Berthelot 14 avenue Berthelot - 69007 Lyon

- Ouverture pour les groupes scolaires : du mercredi au vendredi de 9h00 à 17h30

- Réservations et contacts : http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/espace_pedagogique/informations_pratiqu4364

- Le dossier enseignant (A consulter en ligne) propose une présentation et un historique du bâtiment et du musée. Il présente les intentions et la scénographie de l’exposition et développe les différents thèmes abordés dans l’exposition, permettant ainsi de préparer la visite et de l’adapter au mieux aux objectifs fixés par l’enseignant et au niveau des élèves.

- Les types de visites possibles (en lien avec le projet « Plaques commémoratives ») � Les Visites libres1 : par exemple : « Lyon dans la guerre, 39-45 » - (Exposition permanente) : objets,

documents d'archive, photographies , témoignages et espaces de reconstitution pour appréhender les réalités de la guerre, connaitre et comprendre la période et ressentir l’atmosphère de l’époque (Pour des élèves ce CM2 : Espace 4 2 (une ville en guerre (voir l’appartement témoin des années 1940) , Espace 53 ( vers l’unification) de la résistance (voir affiches et plaque plomb logotype pour fabrication journal clandestin), Espace 63 ( la lutte armée et le renseignement (voir poste émetteur radio))

� Parcours Découverte 3 (Avec médiateur ) : approche générale de l’exposition et de la période � Parcours – jeu « Chut, c’est secret ! » � Atelier : « Caractères en résistance » � Parcours urbain : « Lieux secrets de la résistance »

• Le Mémorial National De La Prison De Montluc 4 rue Jeanne Hachette - 69003 Lyon

- Ouverture pour les groupes scolaires : du mardi au vendredi : 09h00-17h30

- Réservations et contacts : 04 78 53 60 41 et [email protected]

- Livret pédagogique à télécharger sur : https://drive.google.com/file/d/1ARTz4YM99kuyl4NpoVfYDT4BUe3uIuqj/view

- Les types de visites possibles (en lien avec le projet « Plaques commémoratives ») � Visites guidées de groupe : ces visites guidées peuvent, dans le cadre d'un projet spécifique, être orientées

sur des thématiques plus précises, sur demande auprès de l'équipe du Mémorial � Visites thématiques4 : « Jean Moulin », « André de Vigny », � Ateliers pédagogiques 5 : « Contextualisation (niveau CM2) », « Hors les murs », « Nécropole du Tata

Sénégalais », « Parcours de déportés »

• Expositions mémorielles de l’ONACVG

L’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) propose au grand public et plus particulièrement aux scolaires un ensemble d’expositions qui abordent de façon résolument didactique des

1Voir la présentation sur : http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/espace_pedagogique/les_activitas_scola/my_rubrique 2 Voir plan du musée : http://fr.calameo.com/read/0043822213abd6423a74f 3 Voir la présentation sur : http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/espace_pedagogique/les_activitas_scola/visites_accompagnae 4 Voir le document : https://drive.google.com/file/d/1ARTz4YM99kuyl4NpoVfYDT4BUe3uIuqj/view

8 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

thèmes relatifs aux conflits contemporains : la Grande Guerre, la résistance, la citoyenneté, la déportation, l’Indochine ainsi que le parcours de grandes figures emblématiques. Composées de panneaux plastifiés ou sur bâche, toutes ces expositions sont gracieusement mises à disposition de tous les établissements scolaires, associations et collectivités territoriales, sur simple demande auprès d’un service départemental de l’ONACVG : http://www.onac-vg.fr/fr/missions/expositions-memoire-combattante/ � Par exemple :

« Désobéir pour sauver, des policiers et des gendarmes français Justes parmi les nations » : http://www.onac-vg.fr/files/uploads/file/ONACVG_Lesjustes.pdf

+ Dossier pédagogique à télécharger : http://www2.ac-lyon.fr/ressources/rhone/arts-culture/IMG/pdf/dossier_pedagogique_desobeir_pour_sauver_.pdf

Etape 3 : Comprendre, envisage, établir des liens

� Mise en lien avec la littérature et l’enseignement moral et civique

• Culture littéraire et artistique : enjeux littéraires et de formation personnelle

o Découvrir des récits d’apprentissage mettant en scène l’enfant dans la vie familiale, les relations entre enfants, l’école ou d’autres groupes sociaux ; comprendre la part de vérité de la fiction ;

o S’interroger sur la nature et les difficultés des apprentissages humains. • Enseignement moral et civique

o Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments. o S'estimer et être capable d'écoute et d'empathie. o Partager et réguler des émotions, des sentiments dans des situations et à propos d'objets

diversifiés : textes littéraires, œuvres d'art, documents d'actualité, débats portant sur la vie de la classe. Mobiliser le vocabulaire adapté à leur expression. Respecter autrui et accepter les différences. Manifester le respect des autres dans son langage et son attitude

� On mènera régulièrement des travaux sur l’empathie. Les débats littéraires peuvent être un point de départ pour instaurer des débats sur des dilemmes moraux, à partir de héros d’histoires. Ce sont des supports médiateurs qui permettent d’établir des liens entre des dilemmes de résistants et des dilemmes concernant les élèves. Ils facilitent la verbalisation Une fois l’histoire lue à toute la classe, on organisera un temps d’échange à partir d’une problématique centrale de l’album, en incitant les élèves à se mettre à la place d’un des personnages.

• Conseils pour la mise en œuvre : Vidéo à consulter : « Mener un débat littéraire interactif interprétatif dans la classe » , Web TV, Académie de

Versailles : http://webtv.ac-versailles.fr/spip.php?mot50

Supports possibles :

Le Petit Chaperon Uf , Jean-Claude Grumberg, Hélène Monnot, tMarie-Luce Raillard, Benjamin Bachelier (Illustrateur), Actes Sud (13/10/2005) « A l'orée d'un bois, le Petit Chaperon Rouge rencontre Wolf, un loup déguisé en caporal. Il lui apprend la triste vérité : elle est Uf et, comme pour tous les Ufs petits et grands, tout ou presque lui est interdit. Jean-Claude Grumberg revisite avec humour le célèbre conte populaire qui, sous sa plume, devient une parabole douce-amère sur l'intolérance »

9 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

« Les Vitalabri », Jean-claude Grumberg Ronan Badel, Actes Sud Junior (2014) « Les Vitalabri n'ont pas de pays. Ils sont chez eux partout et nulle part. Surtout nulle part ! Parce que ceux qui sont nés quelque part et retranchés derrière leurs frontières infranchissables n'en veulent pas. Alors les Vitalabri, sans abri et sans papiers, avec comme seul bien leur violon, continuent leur route... »

« Les arbres pleurent aussi », d’Irène Cohen-Janca et Maurizio A.C. Quarello Editions du

Rouergue (09/03/2009)

« 150 ans, c'est une courte vie pour un marronnier. Menacé par les parasites qui le rongent, l'arbre se souvient de la vie trop courte de cette jeune fille qui vécut deux années clandestines au 263, Canal de l'Empereur. Par sa lucarne, elle l'observait et décrivait dans son journal ses transformations au fil des saisons, signe que le temps passait et que, dehors, la vie continuait... Elle s'appelait Anne Frank, c'était à Amsterdam, pendant la Seconde Guerre mondiale. Au marronnier, maintenant, de raconter son histoire »

« Pendant la Seconde Guerre mondiale, Léonore, France, 1939-194 », Yaël Hassan , Illustrations d'Olivier Tallec et Nicolas Wintz,, Gallimard Jeunesse, 2005

Collection Le journal d'un enfant, Série Histoire (n° 5), Gallimard Jeunesse « Léonore, qu'on appelle Léo parce qu'elle est un vrai garçon manqué, vit à Paris lorsque la guerre éclate entre l’Allemagne et la France. Mobilisé, son père est fait prisonnier. Puis, la capitulation française est déclarée : les soldats allemands envahissent la capitale, les cartes de rationnement apparaissent. Heureusement, Léonore a Léa, sa meilleure amie, avec qui elle partage secrets et fous rires. Mais un jour, celle-ci est emmenée avec ses parents par la police. Ce n’est qu’à la fin d’une guerre marquée par la privation et les souffrances que Léo apprendra la déportation et la mort de son amie. »

« Il faut désobéir : La France sous Vichy », Didier Daeninckx, Pef (Illustrateur): Rue du Monde (15/09/2002) « C'est la première fois que le grand-père d’Alexandra parle des douleurs de sa propre enfance : les Nazis, l'étoile jaune, les rafles... et ce policier de Nancy qui a osé désobéir aux autorités de Vichy. Pour lui sauver la vie ».

« Le petit passeur », Anne Powell , Matthieu Blanchin (Illustrateur), Éditeur : Bayard Jeunesse (21/10/2004) « Hiver 1943. C'est la guerre. Robert vit avec sa famille dans la montagne. Son père aide des gens à passer la frontière, en courant mille dangers. Un jour, blessé, il demande à Robert de conduire une petite fille jusqu'en Suisse. N'écoutant que son courage, Robert se lance dans la nuit. Mais gare aux soldats ennemis qui surveillent la montagne ! »

« Yakouba » – Thierry Dedieu – Seuil Jeunesse « Au cœur de l'Afrique, pour Yakouba, c'est un jour sacré : il est en âge de devenir guerrier. Pour prouver son courage, il doit affronter seul le lion, mais lorsqu'il croise son regard, Yakouba peut lire l'épuisement : le lion est blessé. Soit Yakouba le tue et passe pour un grand chasseur, soit il le laisse vivre et sera banni »

10 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Etape 5 : Partager, restituer

• Des roductions d’écrit : écrire les textes de présentations de plaques commémoratives

� Des démarches possibles

Voir Eduscol : « Ressources d'accompagnement du programme de français : enseigner l'écriture au cycle 3 » http://eduscol.education.fr/cid99239/ressources-francais-c3-ecriture.html#lien1 et « Quelques principes sur l’écriture au cycle 3 »

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Ecriture/06/6/1_RA_C3_Francais_Ecriture_Quelques_principes_591066.pdf)

• Des productions orales : en appui sur les productions d’écrit, ces productions orales peuvent être par exemple : - restituées lors de cérémonies commémoratives ou d’une visite du quartier avec les s élèves comme médiateurs auprès d’autres classes, des familles etc. - enregistrées pour accompagner un diaporama lors d’une restitution, ou pour alimenter un blog d’école, une carte interactive du quartier etc.

• Des productions plastiques :

Il s’agit d’amener les élèves à montrer « à leur façon ». On proposera une situation où l’élève sera en mesure de s’exprimer dans un langage artistique. Pour cela il faut : - Une motivation adaptée : un vécu émotionnellement fort qui provoque un besoin d’expression : une

sollicitation sensorielle : auditive (écoute musicale, lecture d’un texte, d’un poème), visuelle, tactile… - Une consigne claire : l’enseignant énonce (et l’écrit) une phrase précisant 1 objet + 1 idée pour un effet à

produire en lien direct avec la motivation (Par exemple : la maison explose, l’enfant se cache etc. …) - Des moyens libres : l’élève choisit le matériel (support, format, outils, médiums), et l’utilise librement. (Les

utilisations de différents outils et médiums enrichiront les productions. - Une analyse collective conduite par l’enseignant (dans un temps différé) : on observe, on verbalise, on

compare les moyens employés au service de l’effet à produire et on met en relation avec des œuvres sur les même thématiques (guerre, exclusion etc. …)

Christopher Richard Wynne Nevinson

-'Returning to the Trenches'’ 1916

C. R. W. Nevinson, Explosion d’obus , 1916

George GROSZ, Explosion, 1917

« Ô vous, frères humains » Luz ,

2016

« Kristallnacht » (La Nuit de Cristal ) ,

Charlotte Salomon, (1939)

« Autoportrait avec le passeport » Felix

Nussbaum (1940).

Sitographie

- « Memorial genweb » : (Liste des plaques et monuments commémoratifs par commune ☺ http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/synthese.php?dpt=69 )

- Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon : http://www.chrd.lyon.fr/chrd/ - Mémorial national de la prison de Montluc : http://www.memorial-montluc.fr/

- Office national des anciens combattants et victimes de guerre : http://www.onac-vg.fr/fr/

- Site pédagogique départemental Art et Culture du Rhône : http://www2.ac-lyon.fr/ressources/rhone/arts-culture/

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Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Annexe 1 : Fiche connaissance enseignant

Compléments d’informations sur la vidéo évoquée en page 4

« Vincent Auriol remet la croix de guerre à la ville de Lyon »

Eclairage5 :

« Le 9 février 1943, le général De Gaulle, « chef de la France combattante » crée, à Londres, par ordonnance, la

Médaille de la Résistance. Cette décoration avait pour but de « reconnaître les actes de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940 ». Il s'agit de la seconde décoration après l'Ordre de la Libération (dont ont été honorés Grenoble ou Vassieux-en-Vercors). Près de 62 000 personnes, 18 collectivités territoriales (dont Lyon, […]), des unités militaires et des collectivités en ont été décorés. Cette décoration [..] remise à la ville par le président de la République, Vincent Auriol, le 15 mai 1949, est accompagnée de la Croix de Guerre et de la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. La cérémonie est l'occasion, de saluer le « tribut de sang et de larmes que Lyon a apporté à la libération de la France et à la victoire de la Liberté ». On rappelle alors que la ville a été qualifiée de « capitale de la résistance » par le général De Gaulle lors de sa visite triomphale du 14 septembre 1944. De cette manière on souhaite rappeler les heures difficiles qu'a traversées l'agglomération lyonnaise pendant la Deuxième Guerre mondiale : les grandes rafles d'août 1942 et février 1943, les exécutions de prisonniers du fort Montluc place Bellecour en juillet 1944 ou à Bron et Saint-Genis Laval en août 1944, les nombreuses arrestations dont celle de Jean Moulin à Caluire en juin 1943 n'en sont que quelques évocations. On reconnaît également le rôle de premier plan de Lyon dans la Résistance. Celle-ci fut en effet le lieu de naissance ou d'implantation de nombreux mouvements de résistance (Franc Tireur, Libération Sud, Front national pour la libération et l'indépendance de la France...), de parution de journaux de presse clandestine (Cahiers de Témoignage chrétien, Combat, Le coq enchaîné, L'Insurgé...), mais également de la fédération des mouvements (création des Mouvements Unis de Résistance - MUR - en janvier 1943 grâce à l'action de Jean Moulin) et d'une multitude d'actions individuelles ou collectives.[ …] »

Nicolas Rocher

Les vecteurs de la Mémoire de la Résistance à LYON6 »

1 – Les noms de rues

Les rues sont dénommées par le Conseil municipal. C’est une volonté politique : les noms sont représentatifs de la vision qu’a le Conseil municipal de ce fait historique. En 1944, le nom des rues devient un enjeu crucial et est à l’ordre du jour, alors que le conseil a de nombreux problèmes urgents à gérer (ravitaillement, reconstructions, …) Il s’agit de rétablir la légitimité républicaine, en éradiquant le souvenir du régime passé et en honorant la Résistance. Le nom des rues fait l’objet d’une appropriation par les citoyens et notamment par les riverains. La dénomination est également inscrite sur les plans de la ville. En ce sens, attribuer le nom d’un résistant à une rue a plus d’impact que l’apposition d’une plaque. Entre 1944 et 2003, le Conseil municipal a baptisé 112 rues de noms de résistants ou de groupes liés à la Résistance. Parmi ces 112, 99 honorent un ou une résistante. 2 – Les plaques

Après la Libération, partout en France, des plaques et des stèles sont spontanément mises en place par des familles, des résistants, des associations. Alors que les stèles se multiplient dans les zones rurales, des plaques sont apposées sur les murs des villes. Ces plaques sont généralement apposées sur le lieu de décès de la personne. Ce mouvement spontané se poursuit jusqu’en 1946, date à laquelle un premier décret du ministère de l’Intérieur fixe « les conditions de l’attribution des hommages publics par apposition de plaques individuelles. » En 1982, une autorisation municipale remplacera l’accord préfectoral. L’apposition de plaques est donc rapidement encadrée par la puissance publique, mais l’initiative reste privée, individuelle ou associative. La mise en place de plaque est un enjeu, notamment au sein des associations d’anciens combattants. Au moins 103 plaques ont été apposées depuis le Libération, résultat sans doute sous-estimé, mais considérable.

5 http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/liste/recherche/Vincent%20Auriol%20remet%20la%20croix%20de%20guerre%20%C3%A0%20la%20ville%20de%20Lyon%20/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10 6 Extrait de « Résistance Dossier Ressources », de Dominique Martinez- Maréchal – CPD Arts Visuels DSDEN de Lyon, 2017

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Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

3 – Les stèles et les monuments

Monument – définition : « ouvrage d’architecture, de sculpture, destiné à perpétrer le souvenir de quelqu’un, quelque chose ». Les monuments peuvent célébrer le souvenir d’une personne, d’un groupe de personnes mais également d’une idée, d’un évènement. Moins nombreux que les plaques, leur visibilité est plus grande. Ils sont érigés par la municipalité mais l’initiative peut provenir d’individus ou d’associations. Ce type de vecteur de mémoire est plus rare à Lyon : seulement 11 monuments répartis dans 7 arrondissements. Les stèles et les monuments sont généralement situés sur les lieux de massacre de résistants par la Gestapo ou la Milice. Or, ces lieux sont pour la plupart situés en banlieue lyonnaise, ce qui explique leur nombre plus faible dans la ville. 4 – Des vecteurs commémorant la Résistance dans sa globalité

Outre les hommages individuels, beaucoup plus nombreux, certains noms de rues, plaques, stèles et monuments rendent des hommages collectifs. ° La Place des Martyrs de la Résistance est baptisée ainsi dès le 19 février 1945. Il s’agissait de se souvenir de ceux qui se sont sacrifiés mais aussi de glorifier la Résistance pour oublier ceux qui n’avaient pas résisté. ° Le Veilleur de pierre, inauguré en 1948, rend hommage à 5 résistants et fait mention de la déportation. En 1948, la phase de deuil n’était pas terminée et l’hommage aux morts restait dominant. ° Le Parcours de la Résistance, installé beaucoup plus récemment, ne mentionne aucun nom. Il s’agit plutôt d’attirer l’attention sur l’idée de la Résistance, anonyme mais éternelle, plutôt que sur des individus. Le deuil n’est alors plus à l’ordre du jour et a été remplacé par une volonté pédagogique de se souvenir.

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Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Annexe 2 : Sélection de quelques plaques commémoratives par arrondissement de Lyon (Liste non exhaustive)

� Arrestations, assassinat de population civile � Hommage à un résistant, un militaire ou à un acte de résistance

Adresse Inscription

Lyon 1°

Stèle Jean Moulin - André Lassagne

Quai André Lassagne / Pl Tolozan

Jean Moulin préfet de la république président fondateur du comité national de la Résistance - André Lassagne sénateur du Rhône inspecteur général de l'armée secrète zone sud

Plaque commémorative Antoine FONTLUPT

1 Rue Puits-Gaillot, angle Pl Des Terreaux

"Ici fût lâchement assassiné, le 18 mars 1944, à 24 ans, Antoine FONLUPT, des FTP. Mort pour la France"

Plaque commémorative Fernand ALLOUCHE

Mtée du Lieutenant ALLOUCHE

Lieutenant ALLOUCHE allias TERROT, héros du Vercors mort pour la France 1924 - 1944

Plaque commémorative (enfants de l'école Robert Doisneau déportés)

à l'intérieur de l'Ecole Robert Doisneau, 1 rue Sergent Blandan

"A la mémoire des enfants de l'école Robert Doisneau déportés en 1943 et 1944 parce que nés juifs, victime innocentes de la barbarie nazie avec la complicité active du gouvernement de Vichy. Ils furent exterminés dans les camps de la mort. Plus de 278 de ces enfants vivaient dans le Grand Lyon. Ne les oublions jamais - Le mémorial des enfants juifs déportés de France, la ville de Lyon, le 8 février 2005"

Plaque commémorative aux victimes de la rue Sainte Catherine

12 rue Sainte-Catherine

La communauté juive de Lyon en hommage à ses 80 membres arrêtés le 9 février 1943 au 123 rue Sainte Catherine et morts en déportation dans les camps nazis - A cette adresse se trouvait le Siège du bureau des œuvres sociales juives, dépendant de l'Union Générale des Israélites de France instaurée par Vichy en 1941. Ce service mena des actions clandestines pour sauver des Juifs. Suite à une descente de la Gestapo le 9 février 1943, 80 visiteurs et employés furent arrêtés et déportés.

Plaque commémorative Lola IZRAELSKY

5 place Croix Paquet Ici est tombée héroïquement le 28 juillet 1944 à l'âge de 24 ans Melle Lola IZRAELSKY Morte pour la France

Plaque commémorative André Camille

8 rue Diderot A la mémoire de l'inspecteur de police Camille André assassiné par le milice le 1er juin 1944

Plaque commémorative Julien Sportisse

12bis rue Burdeau Ici est tombé le 24 mars 1944 sous les balles des agents français de la gestapo Lucien Sportisse né le 6 octobre 1905 militant du Front National

Plaque commémorative Eugène Pons

21 Rue René Leynaud A la mémoire du résistant Eugène PONS 1886-1945 maître imprimeur mort en déportation au camp de Neuengamme le 24 février 1945 souvenez-vous

Plaque commémorative Paul Gachet

17 Rue Rivet L'association nationale des amis des F.T.P.F. en hommage au vaillant Paul Gachet né le 26 février 1921 fusillé par les allemand le 26 mai 1943

Plaque commémorative Dominique Perfetti

1 rue Dominique Perfetti

A la mémoire de Dominique Perfetti mort pour la France au camp d'Hersbruck le 21 octobre 1944 à l'âge de 40 ans

Plaque commémorative Jean-Marie Frénéat et Marcel Sarrazin

32 rue Burdeau A.G.F. - A.M.U.R. F.U.J à la mémoire de Frénéat Jean-Marie 1889-1944 Sarrazin Marcel 1891-1944 morts pour la France

Plaque commémorative Roger Ravot

Montée de l'amphithéâtre, angle - place Sathonay,

Près d'ici le 04-09-1944 est tombé Roger Ravot de Cours (Rhône) maquis de Favardy lâchement assassiné par les miliciens, nous nous souviendrons

Plaques commémoratives dans la cour d’honneur haute de l’hôtel de ville de Lyon

2 place de la Comédie

« A la mémoire des combattants de la Résistance de ceux de la 1e Armée « « C'est à Lyon que dès 1941 naquirent, luttèrent et s'unirent sous l'impulsion de Jean Moulin, les premiers mouvements clandestins dont l'action fit de cette ville la capitale de la Résistance" « Le 3 septembre 1944 le général Diego Charles Joseph BROSSET commandant la première Division Française Libre établit son quartier général à l'hôtel de ville. Mort pour la France à Plancher-Bas le 20 novembre 1944 en poursuivant les armées allemandes en retraite" "Première Armée française commandée par le général De Lattre de Tassigny, forgée en Afrique et en Italie, débarquée en Provence, grossie des Forces Françaises de l'Intérieur, a libéré Lyon le 3-9-1944 dans sa marche victorieuse au Rhin et au Danube"

Plaque commémorative 12 rue Sainte Catherine

« A la mémoire des juifs raflés par la Gestapo, le 9 février 1943 dans les locaux de la Fédération des Sociétés Juives de France et du Comité d'assistance aux Réfugiés, 86 personnes furent arrêtées, 80 furent déportées dont 3 survécurent"

Plaque commémorative école Tables Claudiennes

2 rue des Tables Claudiennes -

- à la mémoire des enfants de l’école déportés

Lyon 2°

Plaque commémorative à 5 victimes assassinées le 26/08/1944

Pl de l’hippodrome, plaque sur le monument aux morts

« A la mémoire des cinq martyrs lâchement assassinés par les allemands le 26 juin 1944 »

Monument dit «Veilleur de Pierre»

Place Bellecour, rue de Gasparin

Indications externes : mémorial de la résistance intérieure française rappelant l'assassinat par les Allemands des résistants Albert Chambonnet, Gilbert Dru, Léon Pfeffer, René Bernard et Francis Chirat précisément à l'emplacement de la sculpture

Stèle commémorative A de SAINT-EXUPERY

Place Bellecour Antoine de Saint-Exupéry, né à Lyon le 29 juin 1900, mort pour la France le 31 juillet 1944.

Plaque commémorative Marguerite FLAVIEN

Rue Sainte Hélène Association Nationale des amis du F.T.P.F à Marguerite FLAVIEN née le 20 juin 1912 professeur assassinée par la gestapo le 13 juin 1944

Plaque Commémorative, Albert CHAMBONNET

rue CHAMBONNET à l’angle de la pl BELLECOUR

Chef de l'armée secrète région de LYON l'une des plus pures et des plus nobles figures de la résistance française , lâchement assassiné par les allemands, place Bellecour le 25 juillet 1944,

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Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque commémorative, Robert TATI

Au début du quai Perrache

Association des amis de la F.T.P.F à la mémoire de ROBERT TATI assassiné par l'ennemi le 8 août 1944 à l'âge de 17ans

Plaque commémorative POUZACHE Hippolyte

78 Rue de la Charité Martyr de la déportation

Plaque commémorative des enfants juifs déportés du lycée Ampère

29 rue de la Bourse « Arrêtés par l'occupant nazi et par la police du gouvernement de Vichy, plus de 11000 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés à Auschwitz parce qu'ils étaient nés juifs. Plus de 278 enfants vivaient dans le Gand Lyon. Parmi eux ont fréquenté le lycée Ampère. (Liste)...Ne les oublions jamais. »

Plaque commémorative Henri Michel Thomas

13 rue Général Plessier

A la mémoire de THOMAS Henri Michel AS - Groupes francs - ville arrêté le 24-11-43 à Lyon fusillé le 4-2-44 à La Doua

Plaque commémorative François Marty

33 cours Suchet façade de la prison Saint-Paul

« A la mémoire du Père François Marty prêtre du Prado aumônier de cette prison fondateur de l'œuvre des prisons de Lyon arrêté par les allemands le 12 septembre 1943 déporté à Pforzheim le 25 janvier 1944 fusillé le 30 novembre 1944 pour avoir fraternellement aidé les résistants - la plus grande marque de l'amour est de donner sa vie pour ceux qu'on aime »

Plaque commémorative Jean Carbone

10 rue Bellecordière Ici a été arrêté par la gestapo le 23 décembre 1943 Jean Carbone journaliste déporté en Allemagne mort au camp de Flossenbourg le 19 novembre 1944 à l'âge de 20 ans

Plaque commémorative Jacques Mautret

14 Rue d'Enghien « ici est né Mautret Jacques Aspirant F.F.I. arrêté le 24-11-1943 fusillé par les allemands le 4-2-1944 à l'âge de 17 ans mort pour la France »

Plaque commémorative

A l'angle des rues Sala et Victor Hugo

« En mars 1941 dans cet immeuble fut créé le mouvement lyonnais de résistance « France d’abord » dirigé par Georges Cotton chef national , mort le é0 avril 1951) […] Jean moulin et le Gal Delestraint ont eu un PC dans l’immeuble »

Lyon 3°

Plaque commémorative Jules FAVIER

23, rue Roux-Soignat Ici habitait Jules FAVIER né le 07/07/1896 arrêté le 28/12/1943 emprisonné et torturé à Montluc. Déporté et mort au camp de Mauthausen le 20/04/1944

Plaque commémorative BLAISE Davi

Place Guichard Ici le 24 juin 1944 BLAISE Davi, 28ans, Jeune patriote FTPF, a été fusillé par les nazis

Plaque commémorative Fréderic DUTRION et Philibert GAILLARD

Angle de l'avenue Maréchal de Saxe et rue Dunoir

Ici habitaient Philibert GAILLARD membre du Parti Socialiste S.F.I.O - Fréderic DUTRION membre du Parti Socialiste S.F.I.O - ces militants sont morts pour que vivent nos libertés

Plaque commémorative Jean de Lattre

façade de la prison de Montluc rue Jeanne Hachette

Arrêté le 11 novembre 1942 pour avoir voulu résister dans son commandement de la XVIème division militaire de Montpellier à l'invasion de la zone libre par l'armée Allemande, le Général Jean De Lattre fut emprisonné dans ce fort de Montluc du 8 décembre 1942 au 9 janvier 1943, avant d'être jugé à Lyon par le tribunal d'Etat, juridiction d'exception.

Plaque commémorative internés de Montluc victimes des nazis

Ici souffrirent sous l'occupation Allemande dix milles internés victimes des Nazis et de leurs complices. Sept mille succombèrent. L'insurrection populaire F.F.I. libéra 950 survivants le 24 août 1944

Plaque commémorative Georges Lavrut

104 Avenue Lacassagne

Mort pour la France dans le convoi des déportés"

Plaque commémorative aux enfants de l'école Painlevé déportés

164 rue Pierre Corneille

A la mémoire des enfants de l'école Painlevé déportés en 1943 et 1944 parce que nés juifs. Victimes innocentes de la barbarie nazie avec la complicité active du gouvernement de Vichy. Ils furent exterminés dans des camps de la mort. Plus de 288 de ces enfants vivaient dans le Gand Lyon. Ne les oublions jamais

Plaque commémorative Jean BIANCHERO

232 Rue Garibaldi Les Groupes Francs de Lyon 5e bureau, à leur camarade

Plaque commémorative et plaque de rue René Fusier

Passage entre deux immeubles au 23 rue du Dauphiné, face à la rue Bréchan

Résistant lyonnais 1920-1998

Plaque commémorative Robert Rabatel - René Tuberga

25 rue du Dauphiné Les Anciens F.T.P.F à la mémoire de leurs camarades

Plaque de rue René & Marguerite Pellet

Rue qui va de la rue Trarieux au cours Albert Thomas

Directeurs d'école publique morts pour la France 23 août 1944 - 20 mars 1945 Lyon Monthausen

Plaque commémorative Lucienne Givre

7 rue Roux-Soignat Ici lutta Lucienne Givre née le 20-7-1911 torturée à Montluc déportée et décédée à Ravensbruck le 29-3-1945

Plaque commémorative Jean Long

20 cours docteur Long

Ici habitait le docteur Jean Long qui fut le 23 octobre 1943 la première victime de la répression milicienne à Montchat. Français souvenez-vous.)

Plaque commémorative Jean Reverzy

Square Docteur Jean Reverzy

Dans cette maison Jean Reverzy a exercé avec coeur son métier de médecin et révélé ses dons d'écrivain

Plaque de rue : Square Daisy Martin

Square Daisy Martin Indications externes : Marguerite Martin dite Daisy Georges-Martin est une militante féministe et une résistante française née le 1er mars 1898 à Lyon et morte le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval.

Plaque de rue Victor Basch 1 place Victor Basch, en bordure du cours Gambetta

Indications externes : Victor Basch, né en 1863 et mort assassiné par la milice française, le 10 janvier 1944 à Neyron dans l'Ain, est un philosophe français d'origine hongroise et cofondateur et président de la Ligue des droits de l'homme.

Plaque commémorative Claude Robert Guillaud

147 avenue Maréchal de saxe

Dans cette maison le 4 août 1944 fut arrêté par la gestapo le Lt-Colonel Claude Robert Guillaud dit ENEE chef d'état-major du réseau Gallia France combattante fusillé par les allemands à Saint-Genis-Laval le 20 août 1944

15 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque commémorative Marguerite et Jacques Katz

21 cours Gambetta A la mémoire de Marguerite et Jacques Katz déportés en Allemagne en 1943 pour leur activité politique

Plaque commémorative aux Forces unies de la jeunesse

9 cours Gambetta A la mémoire des résistants arrêtés dans cette maison le 9 juillet 1944 fusillés par les allemands à Genas le 12 juillet 1944

Plaque commémorative 26 résistants socialistes

31 rue Villeroy Résistants ayant œuvré dans des organisations socialistes (notamment le Comité d'Action Socialiste) arrêtés à cette adresse par la police allemande et morts en déportation ou fusillés -

Plaque commémorative Eugène CLEMENT René BARROT Albert LESVIGNE Gabriel BOURDARIAS

172 cours Lafayette A la mémoire de .... Héros de la résistance morts en combattant le 24 août 1944. En 1942, ils constituent un petit groupe qui diffuse et colle des tracts et affiches sur les secteurs de Bron, Saint-Priest et Vénissieux (Rhône)….

Plaque commémorative Maurice FLANDIN

55 rue Maurice Flandin

A la mémoire de Maurice Flandin héros de la résistance assassiné par le milice le 20-2-1944

Plaque commémorative Eugène DARGAUD

15 Impasse Saint Eusèbe

ici habitait Eugène Dargaud membre du parti socialiste S.F.I.O. arrêté le 10 mai 1944 mort le 2 juillet 1944 sur la route des bagnes nazis, ce militant est mort pour que vivent nos libertés.)

Plaque commémorative Michel GAILLARD

(252 Cours Lafayette A la mémoire de Michel Gaillard adjudant F.F.I. mort pour la France à l'âge de 18 ans au camp d'extermination de Flossenburg le 25 février 1945

Stèle commémorative prison Montluc

1 rue du Dauphiné Indication externe : « Jusqu’à sa libération le 24 août 1944, la prison " fut le carrefour de la cruelle répression sous toutes ses formes […] ". Selon des sources ministérielles au moins 7731 hommes et femmes, français ou étrangers, auraient été internés, torturés dont 662 fusillés, 2565 auraient été déportés (seulement 840 rapatriés), alors que 2104 auraient eu un sort inconnu.

Plaque commémorative école Jules Verne

- 13 rue Jules Verne - à la mémoire des enfants de l’école déportés

Plaque commémorative collège Raoul Dufy

74 bis rue Mazenod à la mémoire des enfants de l’école déportés

Lyon 4° Plaque commémorative Marcel BERTONE

29, impasse Gigodot A la mémoire de Marcel BERTONE Lieutenant F.T.P.F. membre du P.C.F. fusillé à Paris le 17 avril 1942

Plaque commémorative Jean BERTRAND

20 rue Calas A la mémoire de Jean BERTRAND

Plaque commémorative Majerezak MARECH

1 Place de la Croix Rousse

A la mémoire d'un patriote FTP mort pour la France sous l'occupation allemande le 11 mars 1944

Plaque commémorative Claude Perret

5 Passage Claude Perret

A la mémoire de Claude Louis Perret administrateur du patronage laïque mort en déportation à Dachau jeunesse souviens-toi

Plaque commémorative Raymond Louis

10 rue perrod Dans cette maison un patriote Raymond LOUIS membre du PCF a été sauvagement assassiné le 19 février 1944 par des miliciens et la gestapo

Plaque commémorative Louis Seurre

18 rue Pailleron A la mémoire de Louis Seurre fusillé par les S.S. à Mionay le 27 août 1944 à l'âge de 58 ans

Plaque commémorative Groupe Francis Gervais

14 rue de Nuits Dans cet immeuble fut découvert par la police de Vichy le dépôt départemental du groupe "Francis Gervais" dir Richard, de la brigade Boussange alias Robespierre, de ce groupe en sont morts Raymond Vincent adjoint à Richard 23 ans tué au maquis, Jean-Louis Guérin agent de liaison 26 ans tué au maquis Pierre Poncet Dit Préjean chargé de mission 19 ans fusillé par la gestapo Charles Laurent 21 déporté mort au camp de Neuengamme. Vous qui passez honorez la mémoire de ces jeunes héros tombés pour que vive la France

Plaque commémorative Aimé BOUSSANGE Alexandre AIMARD, Auguste OLLIVIER

Rue Aimé Boussange En souvenir de nos camarades de la résistance victimes de la barbarie nazie

Plaque commémorative hôpital de la croix-Rousse

Entrée principale de l'Hôpital de la Croix-Rousse

En hommage à quatre résistants torturés par la Gestapo et assassinés dans l'hôpital.)

Lyon 5° Plaque commémorative Berthe ALBRECHT

87, Quai Pierre Scize Ici existait le bureau clandestin de Madame Berty ALBRECHT sauvagement exécutée le 29-05-194

Plaque commémorative Guy BERNARD

51 montée du chemin neuf

Ici le 18 février 1944 BERNARD Guy, sergent FFI a été tué par la milice en tentant de s’évader. passant, souviens-toi.)

Plaque commémorative Francine Chollet

118 montée de choulans

Résistante - déportée

Plaque commémorative- école Gerson

13 rue Lainerie à la mémoire des enfants de l’école déportés

Plaque commémorative 156 Avenue Barthélémy Buyer

4 patriotes assassinés par l'ennemi

16 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Lyon 6° Monument commémoratif Joseph SERLIN

Place Maréchal Lyautey

A Joseph SERLIN, officier de la Légion d'Honneur 1868-1944 - Sénateur - Conseiller général - Secrétaire général de la mairie de Lyon de 1909 à 1933 - Assassiné sous l'occupation allemande le 7 janvier 1944

Plaque commémorative aux déportés du travail

Place Jules FERRY, Mars 1943...Mars 1946, Journée du Souvenir, Souvenons-nous de nos camarades qui étaient dans nos convois de déportés du travail et que nous ne reverrons plus.)

Plaque commémorative des enfants Juifs déportés du lycée É. Herriot et du lycée du Parc

Dans la cour intérieure des lycées + plaque sans les noms façade extérieure à droite de la porte d'entrée.

Arrêtés par l'occupant nazi et par la police du gouvernement de Vichy, plus de 11000 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés à Auschwitz parce qu'ils étaient nés juifs.

Plaque commémorative Joseph Longarini

47 Rue Duquesne Ici le 9 juin 1944 fut lâchement assassiné par les miliciens UN de la résistance

Plaque commémorative Jeanine SONTAG

24 Rue Cuvier En souvenir de Jeanine SONTAG tombée pour la libération de la France assassinée par les nazis à Saint-Genis-Laval le 20 août 1944 à l'âge de 19 ans

Plaque commémorative Marcel DREYFUSS

10 Place du Maréchal Lyautey -

Dans cette maison Marcel DREYFUSS 34 ans est mort pour la France et la Liberté assassiné par les allemands le 22 mai 1944

Plaque commémorative école Jean Jaurès

46 rue Robert à la mémoire des enfants de l’école déportés

Plaque commémorative Ecole Jean Rostang

92 Rue tronchet 60 Français innocents - Victimes civiles

Lyon 7° Plaque commémorative Michel Martin

11 rue Benjamin Delessert

ici habitait Michel Martin Lt F.T.P.F. mort pour la France le 12 avril 1944

Plaque commémorative Charles Delestraint

4 avenue Leclerc Ici résida le général Charles Delestraint chef de l'armée secrète de novembre 1942 à juin 1943 déporté à Dachau où il fut assassiné le 19 avril 1945)

Plaque commémorative aux volontaires du secteur de défense passive de Jean Macé

87 rue Chevreul A la mémoire des volontaires du secteur de défense passive de Lyon-Jean Macé, morts pour la France, bombardement du 26 mai 1944, libération de Lyon août 1944

Plaque commémorative Élie Rochette

79 avenue Jean Jaurès ici le 18 septembre 1943 Élie Rochette controleur central des contributions directes, agent du B.C.R.A. réseau Brutus, a été arrêté par la gestapo allemande, emprisonné à Montluc, interné à Compiègne, déporté à Buchenwald puis à Mauthausen où il mourut en mars 1944, Passant souviens-toi de ce pays où l'on parque les hommes dans l'ordure et la soif le silence et la faim.

Plaque commémorative Maurice Phaner

55 rue Saint-Michel ici naquit et vécut Maurice Phaner, héros du plateau des Glières, fusillé par les allemands à Thônes le 30 mars 1944 à l'âge de 22 ans

Plaque commémorative Claude Bulard

4 rue Bèchevelin ici est mort le 17 avril 1943 le commandant Claude Bulard pour que vive la France,

Plaque commémorative BALDASSINI Jean

185 Rue Marcel Mérieux

"A la mémoire du lieutenant ... âgé de 22 ans assassiné par les Allemands le 21 avril 1945 à Mathausen ancien élève de l'école"

Plaque commémorative école Gilbert Dru

28 Gde rue de la Guillotière

- à la mémoire des enfants de l’école déportés

Lyon 8° Plaque commémorative Bronzavia

40 rue Maryse Bastié, sur le mur de l'école maternelle - Bronzavia

SA, usine de Lyon, à la mémoire des victimes de la barbarie nazie 1939-1945 - Usine détruite et remplacée par une école maternelle et des immeubles.

Plaque commémorative et plaque de square PFEFFER

Parc Léon PFEFFER Indications externes : Léon Pfeffer : Né le 12 octobre 1922, par les Allemands le 27 juillet 1944 à Lyon (Rhône) ; bijoutier-orfèvre ; résistant au sein des FTP-MOI du bataillon Carmagnole à Lyon.

Plaque commémorative aux victimes de la répression allemande

30 rue Joseph Chapelle Les habitants du quartier aux cinq victimes de la répression allemandes morts pour la France 17 août 1944

Parcours de la Résistance Rue Jean Sarrazin, dans le Jardin René et Madeleine Caille -

Description : La bande centrale ouest du jardin est vide, elle est appelée parcours de la résistance avec une bande de béton gravée de textes de Jean Ferrat, Jean Moulin, Winston Churchill, Aragon, Paul Eluard, d'Estienne d'Orves, André Malraux, Charles de Gaulle et Joseph Kessel qui aboutit à un bloc fleuri et gravé d'un hommage aux résistants - Hommage aux résistants tués ou morts en déportation, leur sacrifice fut le prix de notre liberté.)

Stèle commémorative Ambroise Courtois

Place Ambroise Courtois

Conseiller de la ville de Lyon, victime de l'occupation allemande, 1877-1944

Plaque de rue Jean Chevailler

rue Jean Chevailler Militant ouvrier, résistant lyonnais, fusillé au fort de La Duchère 1904-1944

Plaque commémorative Pierre Garnier

3 rue des Serpollières A la mémoire du lieutenant FTPF Pierre Garnier mort pour la France le 12 décembre 1942

Plaque commémorative Alexis Chapochnikoff

(3ter rue Florent A la mémoire de Chapochnikoff Alexis patriote russe, Victime de la barbarie nazie à St-Genis-Laval né le 17 avril 1893 à Ekaterinoslaw fusillé le 20 août 1944

17 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque commémorative Robert Coutenceau

43 avenue Général Frère

A la mémoire de Coutenceau Robert notre regretté commissaire de police mort victime des nazis au camp de Buchenwald

Plaque commémorative Otages assassinés par la gestapo

43 Bd Ambroise Paré Français souvenez-vous ici sont tombés quatre otages lâchement assassinés par la gestapo allemande et ses complices vichystes le 19 août 1944, à ces martyrs inoubliables la population de la nouvelle faculté reconnaissante

Plaque commémorative lycée La Martinière

41 rue Antoine Lumière

Dans ce lieu se situait la fonderie "Aciéries du Rhône" qui, pendant la seconde guerre mondiale, travaillait pour l'armée de l'Allemagne nazie. A la suite du sabotage de l'usine par un groupe de résistants du FTP-MOI, dans la nuit du 2 mars 1944, 33 ouvriers furent arrêtés et déportés dans des camps de concentration. Aucun n'en reviendra. Lyon a été libéré le 3 septembre 1944.

Stèle commémorative du Corps expéditionnaire français en Italie

" Stèle située dans le jardin compris entre la rue Jean Mermoz, la rue Maryse Bastié, l’avenue Général Frère et la mairie du 8e arrondissement)

"Le C.E.F.I. entre à Rome le 4 juin 1944 - Six mois de combats violents acharnés et meurtriers sur 120.000 hommes 40.000 sont mis hors de combat. Débarqué en France, le D.E.F.I. forme l'ossature de la 1re Armée et continue le combat jusqu'à la victoire finale - En hommage aux Héros de cette épopée

Plaque commémorative Jean Moulin Université Lyon III

A l'intérieur de l'université Lyon III

Jean Moulin "L'idéal n'est pas une chose qui se consomme mais une valeur qui s'entretient et qui se passe comme un flambeau" Jean MOULIN (1899-1943) Préfet de la République

Plaque commémorative THOMAS Victor et Roger

194 avenue Paul Santy sur la maison du club du " Lou Rugby "

Indications externes : C’est l'endroit où le père et le fils Thomas ont été arrêtés le 24 avril 1943 par la Gestapo. Quelques mètres plus loin, une rue porte leurs noms

Lyon 9°

Mémorial de la résistance (la Duchère)

Fort de Balmont à La Duchère, place des trente-neuf fusillés

Plaque commémorative 1939-1945

rue Louis Loucheur A la mémoire des victimes de la barbarie nazie - Morts pour la liberté

Plaque commémorative Alexis CLÉMENT

rue Antonin Laborde - Ici habitait Alexis Clément FTP, déporté en Allemagne, disparu en captivité

Plaque commémorative Viguier

Place Valmy - A Vaise, le 3 septembre 1944 René Viguier donna sa vie pour la France. Il fut l'ultime combattant des Forces Françaises de l'intérieur tombé lors des combats de la libération de Lyon. Souvenez-vous.

18 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Annexe 3

Exemples de supports élèves : recherche sur des plaques commémoratives du 1° et du 6°

arrondissement

Plaque commémorative : « A la mémoire de la résistance française » (Située 1 place de la Comédie Lyon 1°)

Questionnaire : A quel moment du discours du général de Gaulle trouve-on la phrase citée sur la plaque ? Pourquoi avoir inscrit un extrait de ce discours sur cette plaque ? Citer plusieurs mots évoquant la résistance, prononcés par le général de Gaulle en 1958 à Lyon :

� Ressources à disposition des élèves http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/fiche-media/Rhonal00318/voyage-du-general-de-gaulle-a-lyon.html

Résumé : A son retour d'Algérie, le général de Gaulle s'est rendu à Lyon. Il est venu déposer une gerbe au monument aux morts de la Résistance puis a inauguré la plaque du nouveau pont De Lattre de Tassigny.

L’appel du 18 juin 1940

Charles de Gaulle, alors colonel au sein de l’armée française, lance une allocution radiophonique depuis Londres le 18 juin 1940, que l’on désignera a posteriori comme l’Appel du 18 juin. Cette exhortation à la résistance sera suivie par l’Appel du 22 juin et complétée par l’Affiche de Londres.

En vidéo sur : https://www.dailymotion.com/video/x4m7a3

Le texte de l’appel du 18 juin 1940

« Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres»

19 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque commémorative

« Antoine Fonlupt » Plaque commémorative située 1 Rue Puits-Gaillot, 69001 Lyon

"Ici fût lâchement assassiné, le 18 mars 1944, à 24 ans, Antoine FONLUPT, des FTP. Mort pour la France"

Né le : ………………………………………. Mort le : ……………………………. À l’âge de : Son métier d’origine Ses actes de résistant : Les causes de sa mort :

Extrait de l’ouvrage de Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, communiqué par le CHRD

• Les FTP : Les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), également appelés Francs-tireurs et partisans (FTP), est le nom du mouvement de résistance intérieure française créé à la fin de .

• Un milicien : un membre de la milice

• La Milice : La Milice française, souvent appelée simplement la Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le régime de Vichy pour lutter contre la Résistance, qualifiée de terroriste.

Plaque commémorative « Diego

Brosset » Plaque commémorative située 1 place de la comédie - 69001 Lyon

Né le : ………………………………………. Mort le : ……………………………. À l’âge de : Son métier d’origine Ses actes : Les causes de sa mort :

Extrait du guide sur la Résistance à LYON dans le 1er arrondissement

• Les FFL ou Forces Française Libres : Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Forces françaises libres (FFL) était le nom donné aux forces armées ralliées

à la France libre sous l'égide du général de Gaulle. Leur emblème est la croix de Lorraine ou un glaive ailé. (La croix de Lorraine : )

20 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque commémorative

« EN HOMMAGE AUX 80 MEMBRES DE LA COMMUNAUTE JUIVE DE LYON ASSASSINES » Plaque commémorative - 12 rue Sainte Catherine – Lyon 1°

• De qui s’agissait-ils ?

• Pour quelle raison étaient-ils là ?

• Qui les a arrêtés ? Quand ?

• Que sont-ils devenus ?

� Ressources à disposition des élèves

Le témoignage de Rachmil Szulklaper, l'un des survivants de la rue Saint Catherine

« À l'époque, je faisais partie de la Fédération des sociétés juives de France, qui avait pour activité clandestine de faire passer des enfants en Suisse. Pour cette activité, j'ai profité des locaux de l'UGIF, 12 rue Sainte-Catherine à Lyon. C'est pourquoi je me trouvais là, le 9 février 1943, lorsqu' a eu lieu la rafle. Vers le milieu de la matinée, six ou sept hommes en civil et armés de la Gestapo allemande accompagnés de SS ont pénétré dans les locaux de l'U.G.I.F. en criant en allemand de mettre les mains en l'air. Ils ont pris nos papiers d'identité et nous ont groupés dans un coin d'une pièce, sous la garde de gens armés. Au début, nous n'étions pas nombreux, mais au fur et à mesure les juifs qui arrivaient se faisaient prendre comme nous. Ils venaient au siège de l'UGIF pour recevoir des aides diverses. Les Allemands s'assuraient que nous étions juifs pour procéder à nos arrestations. Mon frère Victor et deux autres personnes qui possédaient de faux papiers d'identité ont été relâchés. Ceci prouve bien qu'il s'agit d'un crime racial »

— Rachmil Szulklaper, procès Barbie3

Barbie est responsable aussi d’une rafle dans une institution juive

Surnommé le « boucher de Lyon », Klaus Barbie, ex-chef local de la Gestapo, a été jugé en 1987 pour la rafle de ces enfants juifs et de leurs encadrants dans la « colonie » d’Izieu en avril 1944 et pour l’organisation d’un convoi de Lyon à Auschwitz le 11 août 1944. Barbie comparaissait aussi pour la rafle de 86 juifs rue Sainte-Catherine, au siège lyonnais de l’Union générale des israélites de France (Ugif), en février 1943. Il a été condamné le 4 juillet 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité et est mort

en prison quatre ans plus tard. La Maison d’Izieu, dans cette commune de l’Ain, perpétue également la mémoire des enfants juifs exterminés par la barbarie nazie.

Extraits de « Polonais-es et Juif-ve-s polonais-es réfugié-e-s à Lyon »

« Auprès du comité de la rue Sainte Catherine, chacun-e vient chercher de l’aide. Est-ce le cas de Ruchla Landau ce 9 février 1943 ? La réponse ne nous est pas connue, alors qu’on sait qu’Elias Wolf qui fait également partie de notre corpus gravit les marches étroites de cet immeuble vétuste pour y trouver un interprète. » « Ruchla Landau, Elias Wolf font partie des quatre-vingt-six personnes arrêtées au cours de cette rafle du 9 février 1943. Serge Klarsfeld1097 en a reconstitué la chronologie et a établi la liste des Juif-ve-s arrêté-e-s ce jour-là, soit qu’ils-elles étaient présent-e-s au moment de l’irruption des hommes de la Gestapo dans les locaux du bureau d’entraide, soit qu’ils-elles aient été appréhendé-e-s au cours de la journée. Une journée interminable durant laquelle sont entassé-e-s dans une pièce tous-tes celles et ceux qui ont été pris dans la souricière. Parmi les victimes, figurent au moins vingt Juif-ve-s polonais-es, peut-être davantage compte tenu de la présence de quatorze naturalisé-e-s dont la nationalité d’origine n’est pas connue. Selon les documents découverts par Serge Klarsfeld, les quatre-vingt-six personnes arrêtées sont d’abord enfermées dans deux pièces du Fort Lamothe dans le 7° arrondissement de Lyon, la prison Montluc étant déjà surpeuplée, puis sont transférées le 11 février à la maison d’arrêt de la Wehrmacht de Chalon-sur-Saône. Lors de ce transfert, deux hommes parviennent à s’évader : Aron Luxenburg né à Lodz (Pologne) en 1893 et Siegfried Driller né en 1896 à Vienne. Le 12 février 1943, ils-elles sont embarqué-e-s dans un train en direction de Drancy. Cette rafle a pour conséquence immédiate la fermeture des locaux de l’UGIF et donc l’interruption totale des aides fournies aux populations juives démunies »

« Polonais-es et Juif-ve-s polonais-es réfugié-e-s à Lyon » (1935-1945) : esquives et stratégies » Laurence Prempain, https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01486879/document

21 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Plaque « Le général

Philippe Leclerc de

Hauteclocque » Place Général Leclerc, Lyon 6° °

Quel métier exerçait le Philippe Leclerc ? A quelles victoires a-t-il participé ? Quel acte important signe-t-il ? En quelle année ?

Philippe de Hauteclocque, dit « Leclerc »,

(22 novembre 1902, 28 novembre 1947 ) Combattant valeureux en 1940, évadé, blessé, il adopte le pseudonyme de Leclerc pour protéger sa famille et rejoint le général de Gaulle à Londres. Il joue un rôle capital dans le ralliement du Cameroun (26 août), puis du Gabon (12 novembre), la conquête du Fezzan sur les Italiens (1941-1942), la formation au Maroc de la 2ème Division blindée (1943-1944). Il est l'artisan avec sa division de la libération de Paris, le 25 août 1944 puis de celle de Strasbourg, le 23 novembre. Son baroud s'achève à Berchtesgaden, le 5 mai 1945. Nommé chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, Leclerc signe le 2 septembre 1945, au nom de la France, l'acte de capitulation du Japon. Devenu inspecteur des forces armées en Afrique du Nord, il meurt dans un accident d'avion le 28 novembre 1947. En 1952, il est élevé à la dignité de Maréchal de France

À Antony, le 24 août 1944, portant la traditionnelle combinaison de char ; c’est la première photo où il porte ses trois étoiles de général de division qu’il a obtenues en

mai 1943 - © US /Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris/Musée Jean

Moulin (Paris Musées)

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/philippe-leclerc-de-

hauteclocque

22 Document pédagogique d’accompagnement au projet « Plaques commémoratives » - Mars 2018

Cécile Marsault – Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels, chargée de mission Mémoire et citoyenneté Marie-Anne Santoni – Conseillère pédagogique départementale – PREAC – DSDEN du Rhône

Annexe 5 : Divers documents d’archives en relation avec le thème