plantes medicinales

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  Losch, Friedrich (02). Dr. Fr. Losch. Les Plantes médicinales, atlas colorié des plantes médicinales.... (1908). 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisatio n commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fournitur e de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenair es. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothè que municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisat eur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisati on. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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Excellent guide illustré pour reconnaitre les plantes, les préparer et les utiliser. 425 pages

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Losch, Friedrich (02). Dr. Fr. Losch. Les Plantes mdicinales, atlas colori des plantes mdicinales.... (1908).

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits labors ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sans l'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle. 5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateur de vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

Dr

Fr.

hosch

mdicinales

Atlas

colori ;

des 202 en 460

plantes pages, couleurs gravures PERROT de Paris

mdicinales 86 hors Introduction de l'Ecole planches texte, par m. suprieure

le Professeur de Pharmacie

PARIS Vigot Frres, Editeurs de mdecine, 23

Place de l'Ecole

PREFACE

Si l'aliment est d'une ncessit absolue pour la vie des tres organiss vgtaux ou animaux, on peut dire sans exagration que le remde est une des caractristiques de l'intelligence chez les animaux suprieurs et chez l'homme en particulier. La recherche des moyens de gurison ses maux n'est d'ailleurs pour ce dernier qu'une manifestation de l'une des principales lois gnrales de la nature qui, par la prservation de l'individu, doit assurer la conservation de l'espce travers ls ges. Ds les temps les plus reculs, l'homme s'adressa pour viter ou soigner les maladies comme pour gurir les blessures, aux choses qui et il puisa largement dans les trois rgnes de la nature. l'entouraient, Minraux, vgtaux, animaux mmes, fournirent dans tous les temps et dans tous les pays de nombreux produits, auxquels on accordait des proprits parfois merveilleuses. A travers les sicles, il est parvenu jusqu' nous des milliers de recettes mdicales, au milieu desquelles il s'est lentement fait une slection qui devient de plus en plus svre, au fur et mesure que s'accrot la masse des connaissances humaines. L'art de gurir fut toujours des plus difficiles et si quelques belles aux gnrations actuelles de s'enorgueillir, conqutes rcentes permettent il est juste de dire que les rsultats acquis d'une faon indubitable sont encore bien faibles en comparaison du but atteindre, Jusqu' une poque qui n'est pas encore bien loigne, ce fut surtout aux plantes que l'on s'adressa, et la mdication par les simples , comme on disait, tait peu prs seule connue. mdicinales ou toxiques des vgtaux Les proprits alimentaires, et souvent avec une prcision vraiont t dtermines par l'observation la pnurie des moyens d'investiment stupfiante, si l'on fait remarquer gation de l'homme ces poques recules. Dans les rgions tropicales, o la vgtation subit peine un temps d'arrt, l'on s'adresse surtout aux plantes fraches, dont on extrait le suc, ou bien que l'on consomme sous la forme de macration ou d'infusion dans l'eau; dans les rgions tempres, o la priode hivernale dpouille le plus souvent les plantes de leur manteau d verdure et o la floraison se

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de fait dans un court espace de temps, il fallut aviser trouver le moyen des vertus on reconnaissait les parties du vgtal auxquelles conserver curatives. De l, la cueillette et la dessication. de tout temps des plantes mdicinales La connaissance appartint des pouvoirs redouts. des individus spcialiss, qui l'on reconnaissait ce sont encore les sorciers, les seuls dtenChez les peuplades sauvages teurs des secrets des remdes ou poisons. Il en tait de mme jadis chez les plus civiliss, tous les peuples, mme parmi ceux qui sont actuellement dans l'histoire comme il est facile de s'en assurer en remontant jusqu' des divinits leur origine; plus tard ce furent les prtres, reprsentants l'art de gurir, puis leur suite des indivisur la terre, qui tudirent du corps humain, et la diffla connaissance dualits qui approfondirent ou renciation s'tablit peu peu entre herboristes, apothicaires, chirurgiens mdecins. et l'on se compliquait, du gurisseur En mme temps, la mthode chercha par de savants mlanges de produits naturels tablir de nouveaux remdes, dont quelques-uns furent de vritables panaces universelles. souvent complexes, On fit aussi subir aux vgtaux des prparations dans le but d'en augmenter l'activit et de rendre leur administration plus aise. Les progrs de la chimie si rapides en ces derniers sicles ont enfin c'est en effet grce cette transform la thrapeutique; compltement science que l'on a pu isoler des vgtaux des principes dfinis, d'une action toujours identique, comme la quinine, la morphine, etc. Non contente d'avoir extrait des animaux et des vgtaux des produits remarquables, d'avoir transform certains minraux en substances la chimie a mdicamenteuses, mme cr de toutes pices une quantit considrable de corps nouveaux, dont quelques-uns possdent des proprits mdicinales incontestes, mais dont la plupart encombrent bien inutilement l'arsenal thrapeutique. Telles sont, esquisses grands traits, les tapes principales de l'volution de l'art de soulager les maux, depuis l'poque ancienne. On serait tent de croire qu'il ne reste plus rien des mthodes simplistes du pass et que, grce aux dcouvertes rcentes, la mdecine par il suffit pour se convaincre l'usage des plantes est entirement disparue; du contraire d'interroger les gens de la campagne. Le tisane ou infusion d'herbes cueillies dans le voisinage des habitations, reste le premier remde qui sera appliqu d'aprs le conseil d'une vieille paysanne, dtentrice fidle des traditions sculaires. Mais s'il est juste de dire que bien souvent ces remdes de bonne femme sont bien anodins, il faut ajouter que parfois aussi ils peuvent tre dangereux par suite du manque de connaissances relles de ces empiriques.

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Nos mdecins, en revanche, se croient obligs par une sorte de dignit si simples, ces remdes professionnelle bien mal comprise, de ddaigner et ils se privent souvent, en faveur de produits d'action douteuse vants par une rclame savante, de moyens excellents d'intervention thrapeutique, on peut avec raison attri Parmi les causes, dit Cazin, auxquelles buer l'oubli dans lequel sont tombes les plantes qui croissent sur notre continent, il en est que je dois particulirement signaler : c'est la ngligence Si mdicale. dans l'tude d la botanique que l'on apporte gnralement des vgtaux l'histoire naturelle et les diverses mthodes de classification sont parvenues, par les travaux de nos savants, au plus haut degr de les perfection, il n'en est pas ainsi de la science qui consiste dterminer des plantes, qu'il nous importe le plus de conproprits thrapeutiques natre. Fontenelle dans son Eloge de Tournefort disait que. la botanique la mdecine; ne serait qu'une simple curiosit, si elle ne se rapportait et que, quand on veut qu'elle soit utile, c'est la botanique de son pays qu'il faut tudier. La science botanique est' issue sans aucun doute de ce besoin de connatre et pntrer les secrets des choses qui l'homme d'apprendre une application aux mulavec le dsir instinctif d'en trouver l'entourent, tiples exigences de la vie sociale. En ce qui nous concerne ici, citons encore Cazin, qui en 1847, fut le laurat distingu de la Socit royale de mdecine de Marseille, laquelle avait comme sujet de prix : Etude des ressources que prsente la Flore prsent mdicale indigne aux mdecins des campagnes. dit-il dans la prface de son livre, chose peine croyable, Cependant, de cette partie essenle plus grand nombre des mdecins ne s'occupent tielle de l'art de gurir (Botanique mdicale) que d'une manire trs superficielle, ou y sont mme d'une ignorance absolue. On devrait exiger, dans les plantes usuelles d'un herbier contenant les examens, la prsentation et fait par l'lve lui-mme. dans les herborisations, indignes recueillies d'une notice exposant plante de cette collection serait accompagne Chaque ses noms, sa classe, sa description, le lieu o on l'a rcolte, succinctement La peine qu'on s'est donne pour de sa floraison et ses vertus. l'poque une science se grave dans la mmoire et inspire presque toujours acqurir le dsir de la mettre profit. au mdecin de campagne qu'il appartient d'employer C'est surtout C'est pour lui une ressource dont il peut d'autant les plantes indignes. tirer facilement parti que l'homme des champs lui-mme tmoigne de plus la prdilection pour les simples. on peut le dire, entirement est aujourd'hui, Notre flore indigne connue et l'on pourrait croire que les tudes, mdicales et' chimiques sont

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solidement tablies en ce qui concerne la plus grande partie d'entre elles. rien et bon nombre de notions, videmment Il n'en est malheureusement du plus haut intrt, sont encore acqurir sur une quantit importante de vgtaux rputs dans la mdecine populaire. C'est l'ensemble de ces considrations qui nous a amen prsenter au public franais cet ouvrage du Dr Losch si bien accueilli en Suisse, pays o l'tude de la botanique est toujours trs en honneur. La vulgarisation par le dessin ou l'image est videmment la meilleure, et l'on trouvera dans ce volume 86 planches comprenant 460 dessins tous en couleur et reproduits avec un soin remarquable. Ces planches colories seront un guide des plus srs pour apprendre distinguer dans leur station naturelle les vgtaux dcrits; elles donneront est toute aux jeunes gens le got de la science botanique, dont l'aridit superficielle, et ils auront bientt la joie de dsigner par leur nom ces ce qui ne contribuera fleurs des champs parfois si ravissantes, pas pour des une faible part dvelopper chez eux l'esprit d'observation, l'une qualits les plus utiles l'homme. cet de mdecine et de pharmacie, Aux tudiants des nos Facults ouvrage, un des plus ncessaires pour la prparation des examens spciaux qu'ils auront subir au cours de leurs tudes, et enfin pour les aspirants au diplme d'Herboriste, sera sinon indispensable, du moins d'un trs grand secours. volume doit se trouver dans toutes les Ajoutons, qu'un semblable bibliothques de vulgarisation scientifique, dans celles de nos lyces et collges et mme jusque dans nos coles primaires. De nos jours, et avec juste raison, l'habitant des villes cherche fuir pendant les jours d't l'atmosphre surchauffe des grandes cits o il est oblig de vivre en air confin; il aspire pleins poumons l'air vivifiant de la campagne, mais hlas! souvent ce sjour loin de ses occude pations habituelles lui est pnible, l'ennui l'treint; qu'il nous permette lui donner un conseil: celui d'apprendre connatre chaque anne un certain nombre de plantes par leur nom; l'anne suivante il reverra avec plaisir, au cours de ses promenades, les fleurs classes dans son esprit aux vacances prcdentes, il les saluera comme de vieilles connaissances, puis noms et ses promenades peu peu sa mmoire s'enrichira de nouveaux se feront ainsi chaque anne plus agrables. En mme temps, sans effort, apparent, il pntrera peu peu dans l'aimable science botanique en satisfaisant ce dsir inn d'apprendre chaque jour davantage qui est le propre de l'homme intelligent. Em. PERROT

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I Rcolte des plantes mdicinales Conditions suivant lesquelles elle doit tre effectue

La dtermination, des conditions les meilleures pour la rcolte des plantes mdicinales est assez dlicate, car on ne saurait noncer ce sujet aucune rgle gnrale. Le mode de croissance des vgtaux est d'une variabilit extrme: les uns herbacs, sont annuels et dans ce cas on utilise gnralement leurs bulbes et leurs fleurs; les autres encore herbacs, sont vivaces, c'est-dire peuvent se reproduire l'aide d'organes souterrains, qui passent la priode hivernale dans le sol. Pour ces derniers, on emploiera souvent la souche, rhizome, racine, tubercules, oignons, bulbes. partie souterraine: Les arbustes ou les arbres fournissent la mdecine, surtout des corces, des feuilles ou des fleurs; quant aux fruits et aux graines mdicinales, ils peuvent aussi, bien provenir d'une herbe, que d'un arbrisseau ou mme d'un arbre. Ainsi donc, il importe d'envisager des facteurs trs diffrents, si l'on veut se faire une ide exacte des conditions suivant lesquelles on devra effectuer la rcolte des plantes mdicinales. Il est vident que les conditions d'volution du vgtal sont de premire importance, et que, par exemple, les alis'il s'agit d'un organe souterrain dont le rle est d'emmagasiner de la future plante, on n ments de rserve ncessaires au dveloppement saurait le recueillir qu' une seule poque, c'est--dire au moment o il se. trouve prcisment gorg de ces substances nutritives. Ce choix de l'organe prfr chez les vgtaux influe donc considsur l'poque o la cueillette devra avoir lieu, car dans nos rablement rgions tempres, les diverses parties de la plante arrivent successivement leur dveloppement complet. Dans les rgions tropicales au contraire,

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la plupart des vgtaux ne perdent pas leurs feuilles et il n'est pas rare de les voir fleurir et fructifier toute poque de l'anne et la plus grande des observations que nous venons de faire perdent de' leur valeur, partie bien que toutefois il existe aussi des saisons o la fructification est beaucoup plus abondante. Cette poque de rcolte ds plantes ou parties de plante intressait Mathias de Lobel qui en 1651, au plus haut point les anciens herboristes. Lyon le Dispensaire de Valerius Cordius, tablit dans fit rimprimer cet ouvrage le premier rpertoire destin indiquer le temps propice, la Schroeder dans sa Pharmacope donna de mme un rcolte des plantes. calendrier, rdig avec beaucoup de soin et qui fut suivi pendant quelque temps par le Collge de Pharmacie de Paris la fin du XVIIIe sicle. C'est ce tableau qui, avec quelques modifications, fut constamment reproduit depuis cette poque, et dont on s'est inspir dans cet ouvrage mme. Le lecteur y trouvera avec tous les renseignements utiles, groups d'une manire trs claire, l'poque de floraison de chacune ds plantes cites. Mais, dira-ton, pourquoi donc ne s'est-on pas adress pour chaque Existe-t-il des observations espce vgtale au mme organe? gnrales de desquelles on puisse dduire une indication sur la valeur thrapeutique chacune des parties de la plante? Pas plus que pour le choix de la plante elle-mme, il n'existe de rgle. Toute la mdecine vgtale, comme d'ailleurs toutes les applications industrielles, sont bases exclusivement sur les observations sculaires transmises C'est au hasard, second par la tradition. et de dduction qui caractrise la race hupar cette facult d'observation des quamaine, qu'il faut attribuer le plus grand rle dans la dcouverte lits thrapeutiques des vgtaux : c'est par des accidents imprvus qu'on de pomme de terre, et apprit la toxicit des jeunes pousses printanires c'est videmment d'une manire identique que furent connues les proprits des plantes utilisables par l'industrie humaine. Cependant de nos jours, une mthode scientifique semble se substituer a l'empirisme de nos anctres. L'homme cherche faire l'inventaire des richesses naturelles qui l'entourent; il a class les animaux, les vgtaux, les minraux par ordre d'affinits et il en est rsult que les groupes ainsi crs, possdent souvent un ensemble de proprits qui permet de faire souponner chez leurs individus des qualits dont l'exprimentation a souvent permis de dterminer l'exactitude. Quoi qu'il en soit, l'tude d'une espce vgtale souponne active au point de vue thrapeutique se fait aujourd'hui suivant une mthode dtermine, rigoureusement scientifique. Les mthodes d'investigation en nous perchimique et physiologique, mettant de dterminer avec prcision le mode d'action du produit sur l'organisme humain, nous amnent ncessairement rechercher parmi les diff-

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rents organes du vgtal, quel est celui dont l'activit mdicamenteuse est le plus dveloppe et nous permettent par consquent, sans aucun empirisme, de prendre une dcision pour le choix de l'organe prfrer dsormais. Un exemple seulement de ces considrations montrera l'importance d'ordre Le Colchique d'automne, plante dangereuse chimique. qui comme on le sait, est utilise principalement contre la goutte, fournit la pharmacie ses bulbes, ses fleurs et ses semences. Ces trois organes renferment de la colchicine, qui est l'alcalode thactif, mais, il faut le noter, en des proportions trs ingales; rapeutiquement de plus le bulbe prsente ce point de vue des variations importantes avec trs l'poque de la rcolte; quant aux fleurs, elles sont de conservation difficile. Ces deux raisons majeures suffisent pour que dans la mdication on tende dsormais pour les besoins pharmaceutiques s'ainternationale, aux semences; dresser il est en effet facile de les recueillir uniquement au mme degr de maturit; elles sont d'une conservation aise toujours et leur teneur en principe actif est sensiblement constante. Il serait superflu de s'tendre plus longuement sur ce sujet, car des abondent en botanique mdicale. exemples semblables enfin que la rcolte des plantes ou parties de plante desAjoutons doit toujours se faire par un temps sec tines aux usages thrapeutiques et serein, aprs le lever du soleil et quand la rose du matin est dissipe. et Cette remarque est du plus haut intrt pour leur conservation nous y reviendrons plus loin, quand nous aurons tudi les raisons dterde rcolte de chacun des organes des plantes. normale minant l'poque I Racines, souches radicantes, rhizomes. Les organes souterrains sous le nom de racines, peuvent des vgtaux, que l'on dsigne vulgairement Chez une plante trs jeune, par exemple dans avoir une. origine diffrente. de Marron d'Inde, on voit d'abord s'enfoncer dans le sol une germination un organe qui est la racine primitive o racine principale, de laquelle natront plus tard une srie de racines secondaires. Puis s'chappe du marron une autre organe, la tige, qui crot en sens oppos vers la lumire, et Ces deux fournira la partie arienne de l'arbre. dont le dveloppement ainsi nettement dfinis, mais il n'en organes, racine et tige, nous paraissent et par suite de l'attraction est rien. En effet au cours de sa croissance par les jeunes racines dans le sol, la tige s'enfonce son tour produite et de cette partie enfouie, s'chapd'une longueur parfois assez importante concourt pent de nouvelles racines dites adventives, dont le dveloppement l'arbre dans avec le systme radiculaire primitif fixer plus solidement le sol. Le mme phnomne peut se produire pour les plantes herbaces, surtout chez celles qui vivent plusieurs annes et qu'on appelle vivaces. Les

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racines, qu'elles proviennent de la racine primitive ou qu'elles soient issues de la tige, ont comme caractre commun gnral de n'avoir pas de moelle. Souvent, la partie suprieure de la racine et la partie infrieure de la tige enfouie dans le sol, se renflent en un organe commun gnralement court et qu'on appelle souche: parmi les plantes herbaces vivaces, la des exemples, excellents. Fougre mle, la Belladone, nous en fournissent Dans la souche, la rgion profonde prsente la structure de la tige, et sa partie suprieure souvent quelque peu du sol, la structure mergeant est celle d'une tige; en effet sur la cassure ou sur une tranche faite l'aide d'un couteau ou d'un rasoir, on voit que la partie centrale de l'organe est occupe par une moelle. Quant aux rhizomes, ce sont simplement des tiges souterraines, ayant pour mission de propager la plante dans le sol. Le Muguet, le Chiendent, le Sceau de Salomon et la plupart des plantes vivaces sont pourvus de nombreux rhizomes, dont chacune des ramifications donne naissance, l'endroit des noeuds, des tiges ariennes, florifres le plus souvent. Ces organes, trs distincts pour les botanistes des racines vraies, puisqu'ils donnent naissance comme la tige des racines adventives, sont gnralement confondus sous la dnomination gnrale vulgaire de racines, c'est pourquoi nous avons cru ncessaire de donner ces quelques explications. Un certain nombre de ces organes souterrains sont utiliss en mdecine. Les racines des plantes annuelles, presque toujours d'un volume trs rduit, par suite de la disparition totale du vgtal dans un court espace de temps, ne renferment gure de principes recherchs comme mdicaments; aussi sont-elles pour ainsi dire inutilises. Il n'en est pas de mme pour les racines ou rhizomes des plantes herbaces vivaces, dont beaucoup sont mdicinales et que l'on rcolte avec la souche laquelle ils sont encore attaches (Asperge, Petit-Houx, Violette, etc.). Chez les plantes bisannuelles, la rcolte de ces organes doit se faire la fin de la premire anne de vgtation, en automne, car il serait trop tard au cours de la deuxime anne, les substances actives dans emmagasines les organes souterrains ayant t utilises pour la croissance de la partie, arienne (Ache, Anglique, Bardane). Quant aux plantes vivaces, herbaces ou peu ligneuses, on attend pour la rcolte des organes souterrains, que ces derniers aient atteint leur comchez la plante adulte. plet dveloppement c'est de la deuGnralement xime la sixime anne, suivant les espces, qu'il faut fixer les limites minima et maxima. Citons comme exemples les racines d'Asperge, de Guimauve, de Gentiane, d'Acore, d'Aconit, etc. Il est ncessaire de ne pas attendre un trop grand nombre d'annes pour la rcolte de ces racines ou souches radicantes, car elles deviendraient trop fibreuses, trop volumineuses et sujettes des maladies qui en altrent les proprits.

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et les arbres possdent toujours des racines plus ou. Les arbustes moins normes, extrmement ligneuses, dpourvues en gnral d'action thIl faut excepter cependant certaines corces de racines parrapeutique. ticulirement actives, telles que l'corce de racine de Grenadier, l'corce de Garou; on les prlve sur des individus parvenus l'ge adulte et arrachs un peu avant la chute des feuilles. 2 Souches tubreuses, tubercules, bulbes, oignons, etc. Nous avons dfini prcdemment la souche comme la partie du vgtal o se confondent les structures de la tige et de la racine; souvent il arrive que cette rgion se tuberculise et donne naissance un organe de forme trs diffrente avec les espces. La souche' tubreuse en forme d'obus de la Rhubarbe est un exemple typique. Quant aux tubercules, il peuvent avoir deux origines: les uns naissent sur le parcours de racines secondaires, dont il ne sont que des renflements gorgs des substances nutritives mise en rserve pour l'volution future de la plante, tel est le cas de la Filipendule; les autres, qui sont de beaucoup les plus nombreux, se forment sur des tiges souterraines o rhizomes, et ne sont par consquent que des fragments de tiges tubrifies et capable Ce sont des vritables organes de propagation de reproduire le vgtal. souterrains, et c'est la Pomme de terre qui en est le type le plus rpandu; citons encore le Topinambour, le Gouet, etc. Mais les tubercules radicaux peuvent prsenter une origine diffrente de celle que nous avons dcrite, comme chez la Filipendule; en effet le plus souvent, ce sont des formations filles issues d'une autre formation identique antrieure et dont la dure de vgtation n'est que d'une seule anne. Tels sont, les tubercules d'Orchis qui fournissent le Salep et aussi ceux du Colchique et des Aconits. Chaque tubercule porte, pour ainsi dire, un bourgeon de tubercule qui, pendant, le cours du dveloppement des organes ariens annuels, grossit et passe dans le sol l'hiver suivant, pour donner naissance ensuite une ou plusieures tiges foliaires ou florifres et en mme temps un tubercule-fille. Les bulbes ou oignons ne sont autre chose que le renflement de la base de la tige, entour de feuilles modifies, runies en tunique ou en cailles paissies, charnues et gonfles de sucs, comme c'est le cas dans les Narcisses, les Lis, la Scille, etc. Tous ces organes tubrifis souterrains, ayant un rle physiologique identique dans la vie du vgtal, doivent tre rcolts suivant les mmes rgles, c'st--dire au moment de leur volution o ils renferment le maximum de substances de rserve. Cette poque correspond celle qui suit la maturit des semences, quand les organes ariens disparaissent et avant l'apparition des premires manifestations de la vie, qui donneront naissance aux organes de l'anne suivante..

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Dans la plupart des cas, c'est l'automne que ces organes souterrains le plus actifs. les conditions ci-dessus et sont par consquent remplissent en faveur du Colchique, chez doit tre faite cependant Une exception form aux dpens du bulbe apparat en floral videmment qui l'appareil il en rsulte que ce tubercule doit tre recueilli vers la fin de octobre; plus tard sa rejuillet et en aot, quand les feuilles vertes sont tioles; En cherche serait impossible, car ces organes seraient entirement disparus. du bourgeon floral, septembre, l'activit qui se manifestera par l'apparition doit dj se faire sentir sur la composition chimique du bulbe, et c'est ainsi consles grandes diffrences d'activit thrapeutique qu'il faut s'expliquer tates dans l'emploi de cet organe et qui le fait rejeter des pharmacopes actuelles. 3 Tiges, bourgeons. En dehors de la Douce-amre, il n'existe gure de remdes dans lesquels il n'entre que des tiges de nos plantes indignes; toutefois un certain nombre d'corces de tige sont couramment encore utilises, telles sont: les corces de Saule, de Frne, de Chne. Leur poque de rcolte est, comme toujours, fonction de la physiologie de l'organe qu'elle reprsentent. C'est dans l'corce en effet et aussi dans la moelle, que viennent s'accumuler les matriaux labors par les feuilles dans la priode d'activit du vgtal; on devra donc les sparer du tronc, la priode de repos, c'est--dire au commencement de l'hiver. Quant aux tiges, dans lesquelles le bois est utilis, on devra prfrer ou les tiges encore assez jeunes pour ne pas tre toujours les branches entirement fibreuses et sches. bois exotiques sont recherchs Quelques pour les scrtions qu'ils renferment, tels: le Sassafras, les Bois de campche, etc.; nous n'avons pas nous en occuper ici. Les bourgeons, qui ne sont autre chose que de futures branches avec leurs feuilles, recouvertes par des feuilles modifies ou cailles, scrtent souvent des produits destins servir de protection hivernale et dont quelques-uns sont utiliss en pharmacie. Les bourgeons de pin, communment appels bourgeons de sapin, les bourgeons de peuplier, sont peu prs les seuls qu'on puisse citer. On doit les dtacher de l'arbre au commencement du printemps avant que la pousse de croissance foliaire ne les ait fait clater. 4 Feuilles. Malgr son existence temporaire, la feuille est l'organe le plus important du vgtal; c'est l'intrieur de son tissu que s'accomde l'assimilation plit le travail physico-chimique dont la rsultante est la production synthtique de toutes les substances utiles la construction de la plante. C'est au milieu de ces substances labores grce l'action du

Introduction pigment chercher

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vert (chlorophylle) qui donne aux feuilles leur couleur, qu'il faut les principes chimiques auxquels on doit l'action mdicinale de la plupart d'entre elles. On conoit aisment ds lors, que la cueillette des feuilles devra se faire au moment de la pleine vgtation, un peu avant l'panouissement des fleurs. Plus tt, les principes actifs seraient forms en trop petite quantit, ou plus exactement en quantit moindre cause de l'absorption existeraient ncessite par la croissance intensive du printemps. Mais il est ncessaire aussi de ne pas attendre trop, car souvent ds la floraison, la teneur en principes actifs diminue sensiblement et cela est sensible chez les plantes odorantes, comme les Labies. particulirement L'essence scrte par le vgtal s'accumule dans des rservoirs extrieurs, qui sont des glandes portes sur. un pdicule court, vritables poils scrteurs qui clatent souvent au moment de l'panouissement des fleurs, faisant ainsi perdre aux feuilles une partie de leur parfum. Parfois cette essence, de liquide qu'elle tait, se concrte en une rsine d'odeur trs diffrente; en un mot, la composition chimique et par sont considrablement modifies dans ls Consquent l'activit mdicinale feuilles trop ges. Il en serait de mme, si l'on recueillait, soit des feuilles de ou bien ces mmes organes attaqus par malades ou rabougris, vgtaux des parasites comme ceux qui sont la cause des diverses maladies crypsi frquentes dans le rgne vgtal. togamiques Parfois, au lieu de se contenter uniquement 5 Sommits fleuries. des feuilles, on dtache la partie terminale des rameaux florifres, emporde l'inflorescence : tant ainsi avec la tige les feuilles et les ramifications c'est ce qu'on dsigne sous le nom de sommit fleurie. Ce sont surtout les plantes herbaces qui sont ainsi traites: citons la Petite Centaure, l'Armoise, le Millepertuis, l'Origan, l'Absinthe, la Verveine, le Mlilot, etc. de ne pas attendre non plus le complet panouisIl sera ncessaire le maximum d'activit sera, sement des fleurs pour couper ces herbes; comme pour les feuilles, au dbut de la floraison. c'est--dire le moment 6 Fleurs. On sait qu'aussitt l'panouissement, de la fcondation florale, de grands changements surviennent dans les diverses de grandes variations correspondent pices florales, et ces changements intime; les ptales et les tamines se fltrissent et dans leur composition tombent, les pices du calice tombent leur tour, ou au contraire se dpour protger le jeune ovaire qui s'accrot veloppent parfois dmesurment pour devenir le fruit. (Alkkenge.)

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leur complet Il s'ensuit qu'on devra cueillir les fleurs un peu avant alors elles les Roses de Provins sont dtaches seules, panouissement; qu' sont encore en bouton. Le choix du moment propice de la rcolte des fruits est 7 Fruits. dans la comdlicate : c'est qu'en effet les changements particulirement considrables que dans position au cours de la maturit sont encore plus les autres organes. Il faudra les cueillir quand ils sont mrs et les trier avec le plus grand soin. Les fruits charnus, pulpeux et sucrs destins tre utiliss de suite de sirops, de sucs ou de confitures, devront tre parpour la prparation faitement mrs, mais si l'on veut les conserver aprs dessiccation comme les figues, les raisins, les baies de genivre, etc., on devra les cueillir trs peu de temps avant leur maturit complte. Quand aux fruits secs, comme ceux des Ombellifres (Anis, Fenouil, Carvi, Cumin, etc.), il ne faudra pas attendre la dessiccation sur la plante, et comme pour les prcdents le soin de la slection dans la cueillette appartient au collecteur. 8 Semences. La semence reprsente une plante extrmement rduite mais complte, l'tat de vie ralentie; et pourvue de matriaux de rserve Ces organes restent ainsi qui seront utiliss au moment de la germination. vivants pendant un temps variable avec l'espce et c'est pour cette raison ont ananti les que les semences ges, dont le temps et la dessication proprits vitales, sont souvent d'une activit bien moindre que les semences fraches. On rcoltera donc les semences leur parfaite maturit, qui est indu fruit. dique le plus gnralement par l'apparence II Dessication et conservation des drogues simples vgtales destines aux usages mdicaux Si les plantes mdicinales pouvaient tre recueillies l'tat frais pendant toute l'anne, il serait inutile de songer les conserver, mais comme il n'en est pas ainsi, la dessication devient une ncessit. C'est en effet au procd de conservation par dessication que l'on adresse peu prs' uniquement dans le cas qui nous occupe; les autres s' tant impraticables, si l'on n'a pas sa disposition une installation industrielle importante.

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On sait que toutes les matires organises, d'origine animale ou vgtale, qui ont cess de vivre, sont sujettes aprs un certain temps, subir des dcompositions sous les noms de fermentation ou spciales dsignes putrfaction. Les conditions indispensables pour qu'il puisse s'tablir une fermentation sont actuellement bien connues, et il suffit de soustraire l'organe vgtal rcolt toutes ou l'une quelconque, de ces influences pour prvenir, retarder ou empcher totalement sa putrfaction. On arrivera ce rsultat d'une faon certaine: I si on enlve la matire l'eau qu'elle contient et si on vite toute apparition ultrieure d'humidit ; 2 si on la soumet l'action du froid, car une certaine chaleur est ncessaire toute fermentation ou. putrfaction; est absolument 3 si on la soustrait l'action de l'air, car l'oxygne la vie des organismes ncessaire infrieurs, bactries ou champignons, agents d la putrfaction; 4 si on les soumet l'action des agents antiseptiques qui dtruisent ces mmes organismes, ou en arrtent le dveloppement. Le procd de conservation par le froid, s'applique surtout certains aux maret c'est ce procd qui permettra fruits destins l'alimentation, des fruits tropicaux de s'approvisionner chs europens frais, l'poque Il serait d'ailleurs en sont prives. de l'anne o nos rgions tempres ou possible, de le combiner avec le suivant, en faisant dans les rservoirs vases contenant ces fruits, un vide tout ou moins partiel. Beaucoup de faites dans cette voie; mais dans le cas qui recherches sont actuellement nous occupe, part quelques exceptions, on ne saurait utiliser ces moyens de conservation qui ne sont gure la porte de tout le monde. Les plantes mdicinales, comme les plantes alimentaires: ne sauraient toutes nuisibles de substances non plus tre additionnes antiseptiques l'conomie humaine, aussi ce procd, n'est-il employ que pour la conserdestins aux collections/ vation des herbiers ou d'chantillons de desscher les On se contente dans la pratique de l'herboristerie plantes ou parties de plantes, c'est--dire de leur enlever la plus grande Cette opration est assez dlicate,' car partie de l'eau qu'elles contiennent. la dessication doit tre aussi prompte que possible et faite l'abri d'une trop vive lumire; aussi les conditions gnrales suivant lesquelles s'effectue avec la nature de l'organe vgtal cette opration sont-elles variables conserver. Elle peut s'oprer de plusieurs manires: I l'air libre; 2 dans des schoirs ou hangars disposs cet effet; 3 dans des tuves;

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4 au dessus des fours; 5 dans des tourailles, semblables celles qui servent la dessication etc. du malt dans les brasseries, aux seulement On a aussi indiqu divers moyens qui s'appliquent collections et qui permettent de conserver avec leur forme et leurs couleurs, Le procd le plus connu est celui de Berjot les fleurs les plus dlicates. Il consiste enfouir les et Rveil, jadis indiqu dj par Camerarius. ou de d'acide starique plantes dans du sable chaud (40 50 ) additionn au bout de quelques blanc de baleine, de les retirer trs dlicatement heures, et de les placer dans des bocaux bouchs l'meri dont le couvercle est garni de chlorure de calcium anhydre, qui vite toute action ultrieure possible de l'humidit. de Nous possdons au Muse de l'Ecole suprieure de Pharmacie Paris des fleurs ainsi conserves depuis plus de trente annes et qui sont encore d'un coloris merveilleux. Encore une fois ce procd est impraticable pour les besoins journaliers ou industriels, mais il tait bon de ne point le passer sous silence, car il pourrait tre mis en pratique par quelque lecteur curieux. Les collecteurs modestes de plantes mdicinales et les herboristes se contentent gnralement de desscher l'air libre, l'abri leurs matriaux du soleil. C'est ainsi que nous voyons souvent suspendus la. devanture de quelques magasins d'herboristerie, des paquets d'herbes ou de sommits fleuries en voie de dessication. L'intrieur de la boutique en est de mme rempli. Si cette mthode constitue une rclame de bon aloi, on ne saurait trop s'lever contre elle, car elle expose ainsi des matires devant servir de remdes toutes les poussires des grandes villes et il est facile de penser quelles infusions souilles devront tre ingurgites par le malade. Dans les exploitations comme Houdan et Milly, on spciales, construit des hangars ou sortes de maisons, larges ouvertures, exposes au midi et construits de telle sorte, que la pluie ne puisse y et pntrer qu'on nomme schoirs. Les plantes mondes et tries avec soin y sont den guirlandes qu'on appelle couronnes. poses sur des claies, ou suspendues Il faut avoir soin de ne pas les placer en masse trop paisse, car on n'viferait pas un. commencement de fermentation intrieure des tissus, en mme les moississures. temps qu'apparatraient A la campagne on peut faire des installations semblables dans les greniers des maisons, en prenant des prcautions analogues. Par les temps pluvieux ou humides, ou pour certains organes vgtaux gorgs d'eau, on emploie l'tuve, pice de dimensions variables chauffe gnralement par des courants d'air sec, dont on lve la temprature de 20 40 . Ce mode de graduellement est le meilleur par prparation exemple, pour le Jusquiame, la Joubarbe, les Squames de scille, etc.

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Le schoir air libre doit tre prfr au contraire pour toutes les et particulirement plantes aromatiques pour celles chez qui la scrtion d'essence se fait l'extrieur : Labies, Composes, etc. Comme les diverses parties de vgtaux varient dans leur nature et leurs proprits, que l'eau de vgtation s'y trouve ingalement distribue, il s'ensuit qu'il faut plus de temps pour desscher tel organe que tel autre; d'o la ncessit par consquent de desscher sparment, les racines, les bulbes et bourgeons, les feuilles, les corces, les fleurs, fruits ou graines, et de suivre pour oprer cette dessication un certain nombre de prcautions que nous allons passer en revue. ORGANES SOUTERRAINS

I Racines, souches et rhizomes. Le premier soin du collecteur est de se dbarrasser de la terre et des matires trangres qui souillent ces et finalement aprs organes soit en les secouant d'abord nergiquement dessication en les plaant dans un sac o ils sont de nouveau trs nerOn prfre presque toujours ce procd imparfait secous. giquement celui du lavage, on les goutte ensuite et fait scher l'air; c'est alors qu'on enlve l'aide d'un couteau toutes les parties qui ne sont pas compltement saines, que, dans les souches principalement, on dtache les dbris de feuilles et des tiges adhrents la partie suprieure et qu'au besoin on coupe celles-ci en tranches, si elles sont trop volumineuses pour tre ensuite sches rapidement. Ces organes ainsi monds, lavs et schs, sont soumis une dessication dfinitive au schoir et au besoin termine l'tuve. 2 Bulbes, oignons, tubercules, etc. Les bulbes de Colchique ou d'Orchis (Salep), aprs avoir t nettoys et lavs, sont desschs l'tuve, car de l'eau de vgtation serait beaucoup trop longue et l'air, l'vaporation pendant le temps ncessaire pour arriver un rsultat suffisant, on aurait grandes chances de voir les produits envahis par les moississures ou les organismes de la putrfaction. Les bulbes cailleux de la Scille, sont privs des cailles foliaces externes, sches, minces, ligneuses, peu ou pas actives; de mme on enlve soigneusement la partie centrale trop mucilagineuse. Les cailles charnues de la partie moyenne sont coupes en tranches et sches aussi l'tuve. ARIENS ORGANES I Tiges et corces. Les corces d tige comme celle des racines, de mme que les bois comme celui de la Douce-amre peuvent tre soumis une dessication lente, mais ils ne s'altrent pas non plus l'tuve; leur dessication ne prsente aucune difficult.

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des tiges qui les portent, sont 2 Feuilles. Les feuilles, spares en couches peu paisses sur des claies et places dans le schoir. disposes ou de texture mince, doivent tre Les feuilles des plantes aromatiques de 15 20. Celles qui sont succulentes basse temprature, dessches ou paisses, comme celles de Bourrache, de Bouillon blanc exigent une chaleur nous avons dj dit que l'emploi de l'tuve forte et pour quelques-unes plus tait prfrable (Jusquiame, Joubarbe). 3 Sommits fleuries. Elles peuvent tre traites comme les feuilles, un aspect engageant, aux inflorescences mais souvent on dsire conserver dans des cornets on en fait alors de petits bouquels qu'on enveloppe l'acCes petites bottes soustraites de papier et qu'on porte au schoir. en gros paquets et de la lumire sont alors enveloppes tion dcolorante conserves ainsi. Les sommits fleuries obtenues par ce procd possdent des fleurs qui n'ont pour ainsi dire aucunement perdu de leur coloration primitive; on peut prparer ainsi: la petite Centaure, le Mlilot, l'Origan la Menthe poivre, etc. 40 Fleurs. Les fleurs sont ls organes des plantes les plus dlicats scher. Il faut leur conserver leur couleur et leur parfum, dans la mesure du possible. On y parvient en les schant basse temprature et presqu' l'abri de la lumire, car sans ces deux prcautions, elles noircissent et se dcolorent. Pour les besoins de l'herboristerie, on trie les fleurs avec soin et on spare les parties utilises des autres, aussi existe-t-il bon nombre de cas de prparation. C'est ainsi que pour le Coquelicot, les Violettes, particuliers les Roses rouges, le Bouillon blanc, etc.; on ne recueille que les ptales. D'autres fois comme pour l'Arnica, le Tussilage, la Camomille, c'est la fleur, tout entire qu'on rcolte ou mme l'inflorescence (Composes). Le Safran ne fournit que ses stigmates la mdecine, la Rose de Provins, seulement les boutons floraux. Les fleurs de Sureau spares de leur pdoncule, s'obtiennent en mettant en tas les inflorescences ; quelques heures aprs, les fleurs se dtachent d'elles-mmes en secouant simplement ces dernires. On devra, pour desscher dans les meilleures conditions possibles toutes ces fleurs, les taler en couche mince entre deux feuilles de papier puis porter le tout soit l'tuve, soit dans un schoir chauff par le soleil, mais toujours l'abri du rayonnement solaire direct. l'tat sec pour 50 Fruits. Peu de fruits indignes sont conservs les besoins de la pharmacie, si l'on excepte tous les fruits d'Ombellifres qui sont dj peu prs secs quand on les rcolte; ceux-ci avec beaucoup

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fruits secs, ne demandent qu' tre placs l'abri de l'humidit, aprs la rcolte: Pavot, Coloquinte, Glands, etc. Les bais de Sureau, d'Hible, de Genivre, de Myrtille, les drupes de Nerprun, etc., qui sont un peu charnus; doivent subir une dessication rapide, soit dans un schoir chauff par le soleil, ou mieux encore l'tuve. 6 Semences. Les graines des vgtaux tant presque toutes protges par un tgument dur et sec, il suffit de les exposer quelques jours l'air pour en assurer la conservation, en leur vitant tout contact ultrieur avec l'humidit. En rsum la dessication des plantes mdicinales doit toujours tre opre l'abri de la trop grande lumire, dans un courant d'air renouvel, avec l'aide d'une chaleur modre et en tenant compte de la nature de l'organe employ ; il convient maintenant d'assurer leur conservation. Les causes d'altration sont en effet assez nombreuses, citons: a) la lumire, qui dcolore beaucoup de substances et particulirement les feuilles et les fleurs; b) l'air, qui par son oxygne, en prsence d'un peu d'humidit dispos ces matires la putrfaction; c) l'humidit, qui est le principal facteur de la fermentation; d) la poussire, car c'est elle qui apporte les germes ou organismes infrieurs, qui sont les agents de la putrfaction. En vitant ces causes d'altration, on peut indfiniment pour ainsi dire, conserver des plantes dessches dans de bonnes conditions. On doit donc les enfermer dans des rcipients bien secs, de quelque nature qu'ils soient, impntrables l'air et la lumire et surtout de l'humidit et des poussires. Les insectes sont aussi des ennemis dont il faut se bien dfier, aussi des botes ou tonneaux de papier coll l'intrieur souvent recouvre-t-on avec de la colle dans laquelle on a incorpor de l'alos ou de l'alun. Les fleurs en particulier se conservent admirablement, si toutes les prcautions sont bien prises pour une dessication parfaite, clans des rcipients (estagnons) en fer blanc. Pour certaines fleurs comme celles de Bouillon blanc, de la Les difficile d'arriver un bon rsultat. Guimauve, il est particulirement botes en bois places en lieu trs sec constituent le meilleur rcipient; on boupeut aussi les enfermer leur sortie de l'tuve dans des bocaux bien chs, goudronns, recouverts extrieurement de papier noir et qu'on dbouche au moment du besoin. successivement Quand on veut conserver des masses assez considrables d'une mme bien que l'apparence explante, il est un procd qui est recommandable trieure du produit soit moins flatteuse; il consiste soumettre la plante

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de rduire considdessche une forte pression qui a pour avantage la masse de toute rablement le volume en mme temps qu'elle prserve Il est difficile en effet que l'air et l'humidit puissent pntrer altration: dans l'intrieur des paquets ainsi obtenus, si l'on prend quelques prcauensuite ces paquets dans des toiles, ou On enveloppe tions lmentaires. des papiers protecteurs. ont adopt ce procd qui tend se gnraliser, Diffrents herboristes de dtail des l'avance car il permet de prparer pour le commerce ainsi des paquets comprims d'un poids dtermin par l'usage. On supprime au cours desquelles on ne saurait viter l'action de l'air et manipulations des poussires. On l'emploie surtout pour les fleurs (Mauve, Guimauve, Coquelicot, Pieds de chats, Camomille, etc.). Quelques drogues exotiques nous arrivent ainsi: tels sont la Loblie, l' Hamamelis, le Chanvre indien, etc. Le Houblon destin aussi bien aux usages pharmaceutiques qu' la fabrication de la bire est galement conserv sous la forme d'normes ballots comprims, envelopps de toiles.

III Production et culture des plantes mdicinales en France

Il est bien difficile d'avoir ce sujet des documents prcis, car dans les statistiques officielles, les plantes mdicinales ne font l'objet d'aucune de puiser ses renseignements aux rubrique spciale et il est ncessaire sources les plus diverses. Parmi les vgtaux qui fournissent quelque organe la pharmacie ou la mdecine populaire : les uns croissent abondamment dans certaines rgions de notre pays et y sont rcolts pour le commerce d'herboristerie, les autres font l'objet de cultures importantes et nettement localises comme, le Safran, le Pin des Landes, ou les cultures particulires de Milly, de Houdan et de diffrentes autres localits de la rgion parisienne. Les plantes essence sont rpandues dans le midi de la France, en Provence et au sud des Cvennes. La Lavande abonde surtout sur les flancs du Mont Ventoux o chaque anne, le service de forts fixe la date laquelle dot tre commence la rcolte. A cette date qui est gnralement voisine du 14 juillet, on cueille les sommits fleuries seulement, qui sont mises scher puis foules aux pieds par des animaux pour en dtacher' les fleurs. C et l clans toute la rgion sub-alpine, comme dans les Cvennes,

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on recueille la Lavande que l'on distille sur place dans un alambic qui se dplace de pays en pays la faon des bouilleurs de cru dans les villages On rcolte aussi de petites quantits de Romarin, mais la plus vignobles. grande partie de l'essence du commerce vient de certaines les de la Dalmatie (Lissa, Lesina, Solta). dans les les de Dalmatie La Sauge est rcolte aussi principalement et sur la cte o elle se trouve en abondance extraordinaire, cependant comme pour le Thym, une certaine quantit se rcolte en France dans la le Gard, etc. Provence, les Alpes-maritimes, Les Roses fournissent leurs ptales avec lesquels on fabrique l'eau distille destine la pharmacie; quant l'essence, elle' provient pour la presque totalit de la. Bulgarie. Le principal centre de l'industrie des essences est Grasse en France et Miltitz, prs Leipzig en pour la parfumerie Allemagne. En Angleterre, aux environs de Mitcham, on cultive surtout la Menthe, dont l'essence est la plus estime; une faible quantit est rcolte aussi dans les Alpes - maritimes ; ajoutons propos de cette plante que les Etats-Unis du Nord fournissent aussi une essence de menthe un peu diffrente, et que le Japon en cultive une quantit considrable. Pour les usages on retire de l'essence de menthe, un produit trs utilis pharmaceutiques le menthol, qui se trouve en proportion telle dans l'essence japonaise que c'est l sa source industrielle. Sur la cte mditerranenne franaise, on cultive aussi en abondance l'Oranger, dont on tire pour la pharmacie les feuilles, les fleurs et l'eau distille faite avec ces dernires. sont cultives pour la distillerie: Beaucoup de plantes aromatiques citons en premire ligne l'Absinthe, base de cette liqueur, funeste poison presque national, dont l'usage est avec raison interdit dans certains pays. Les cultivateurs d'absinthe sont pour ainsi dire localiss autour de Pontarlier dans le Doubs, centre de la production de la liqueur, o l'on compte prs de 20 industriels distillateurs. Une partie de la production est expdie aux distilleries de Paris, Lyon, Romans, Marseille, Ornans, Limoges, car la L'tendue pharmacie ne consomme qu'une infime partie de la production. du sol rserv cette plante dans le dpartement du Doubs atteindrait environ 80 hectares. mritent une mention spciale si Peu d'autres espces aromatiques ce n'est l'Anglique dans la rgion de Niort et de Nantes, dont les jeunes pousses confites dans le sucre sont un article intressant d'exportation. Dans les montagnes de la Savoie et du Dauphin, on rcolte encore bon nombre d'espces aromatiques, doues de vritables proprits mdicinales, mais qui sont encore utilises, surtout et pour la plus grande partie, par l'industrie.

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L'Anis, la Coriandre, le Fenugrec sont encore cultivs dans le Tarn aux et du d'Indre-et-Loire environs d'Albi, et aussi dans les dpartements surtout en Europe mais la consommation s'approvisionne Maine-et-Loire, et centrale. septentrionale dans l'arronLa Rglisse est aussi l'objet d'une culture intressante de dans les trois communes dissement de Chinon et plus spcialement VingtBourgueil, Restign et Benais, toutes trois du canton de Bourgueil. cinq hectares sont rservs cette plante dont la rcolte de la racine se. fait quatre ans aprs la plantation. La production tait jadis beaucoup plus et surtout de forte, mais le bas prix des Rglisses importes d'Espagne le prix lev des terrains Russie, ont oblig les cultivateurs l'abandonner; d'une part et la chert de la main d'oeuvre ne permettent plus une rnude mme pour une quantit mration suffisante. Il en est malheureusement d'autres produits naturels. Le Safran, il y a une trentaine d'annes comptait dans la production un million de francs. du sol franais pour une somme annuelle approchant Sa culture, de 1200 hectares vers 1860, n'occupe plus gure que 400 hectares et le trafic est peine de 100,000 francs. C'est dans le dpartement du Loiret avec-Pithiviers comme march principal, que la culture de cette est localise et le produit obtenu dnomm safran du Gatindis, est drogue la meilleure varit commerciale que l'on rencontre sur les marchs. La Chicore cause de ses usages alimentaires, se cultive dans le nord de la France, centre de cette industrie, et principalement dans les du Nord, de la Somme, du Pas-de-Calais, des Ardennes et dpartements aussi en Seine-et-Marne, dans l'Aisne, la Drme, les Bouches-du-Rhne et le Maine-et-Loire. La production annuelle de la France serait de 1,600,000 kg. Parmi les drogues mdicinales rcoltes dans les rgions, o elles croissent l'tat spontan, on peut citer: la Digitale dans les Vosges, o Ton ne doit recueillir que les feuilles des pieds qui sont dans la deuxime anne de leur volution;' la Gentiane, dont les racines sont arraches seulement sur les pieds gs de plusieurs annes et qui provient surtout du et de la Savoie; la Scille qui crot dans Jura et des Alpes du Dauphin les sables du littoral mditerranen, etc. Les pdoncules de Cerises constituent un produit secondaire de l'industrie de la liqueur dite Guignolet et les cerisiers qui les sont origiproduisent naires pour la majeur partie du Maine et Loire, o une seule maison vend au commerce pharmaceutique plus de 1200 kg. de queues de cerises par anne. Le Houblon, dont la presque totalit est employe par le fabrication de la bire est produit en abondance dans la Meurthe-et-Moselle o le marche le plus important est Gerbviller. On estime la production an-

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nuelle de cette rgion, plus de 6500 quintaux valant environ 1,500,000 fr. Dans chacun des dpartements de la Cte d'or et du Nord, on en rcolte pour une somme dpassant deux millions de francs, et la production totale de la France est estime prs de huit millions de francs. La culture du Lin, quoique bien rduite de nos jours, est encore assez importante dans le bas Maine et la Bretagne. Dans la rgion parisienne, en dehors des quelques hectares de plantes mdicinales cultivs dans la banlieue sud, Choisy-le-roi, l'Hay, Orly, etc., on doit signaler deux centres particulirement importants. L'un se trouve Milly, petite commune du dpartement de Seine-etrservs cette culture spciale; Oise, o 50 hectares sont exclusivement les habitants de ce village sont depuis plus d'un sicle des herboristes et la flore sauvage environnante est largement exploite: ils recueillent le Millepertuis, la Ronce, le Mlilot, le Serpolet, la Jusquiame, la petite Centaure, le Polypode, etc. Quant aux cultures: 8 10 hectares sont rservs la Menthe, 6 8 hectares pour la Mlisse, 6 hectares environ pour le Datura. Viennent ensuite : la Guimauve, la Belladone, la Bourrache, quelques plantes aromatiques destines la distillerie comme le Basilic, la Marjolaine; la Sauge, la Sarriette, la Menthe-coq, etc. Le deuxime centre de production est Houdan, o il faut remonter mdiciseulement 1890 pour trouver l'origine de cultures vritablement surtout l'absinthe. Actuellement, les terres nales; on cultivait antrieurement rservs cette culture recouvrent une superficie de plus 80 hectares et elle occupe plus de cent ouvriers. Des immenses schoirs air libre et air chaud sont construits pour la prparation des plantes sches, mais une grande partie de la rcolte et de est expdie l'tat frais dans les grosses maisons d'herboristerie droguerie. Une installation vapeur permet de conserver les plantes dessches aprs une compression mthodique dans des appareils spciaux. cultures sont: l'Absinthe qui occupe 30 hectares; le Les principales la Rue, chacune 10 hectares; Persil 15 hectares; la Mlisse, la Menthe, l'Hysope, le reste comprend, la Sauge, l'Anglique, le Fenouil, le Thym, la Bourrache, le Bouillon blanc, le Mlilot, la Camomille, la Mauve, etc. De plus on runit Houdan bon nombre de plantes rcoltes dans rgion l'tat sauvage: le Muguet, le Gent, la Morelle, le Fumeterre, toute la le Chiendent, etc. Dans le nord de la France existent des cultures de Camomille romaine, de Moutarde noire, de Guimauve, de Pavol; dans l'Yonne et la Cte d'or, on rcolte les Bourgeons de Pins, et dans l'est on trouve la Mauve et la Moutarde noire.

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La Rhubarbe, dont les essais de production n'ont pas t heureux, fut le Fenouil doux du Morbihan; cultive en Bretagne, dans le dpartement provient des environs de Nmes, etc. Il est regrettable qu'on ne puisse trouver dans les rpterons-nous, de ces officielles aucun renseignement prcis sur l'importance statistiques cultures; aussi est-il impossible d'tendre cette tude comme nous l'aurions dsir. car les cultiCe travail serait cependant d'une utilit incontestable, vers les essais de culture vateurs pourraient y puiser des encouragements tride quelques-uns des produits pour lesquels nous sommes entirement butaires de l'tranger.

Variations dans l'activit des plantes mdicinales n'est pas toujours des plantes mdicinales mdicamenteuse gale pour une mme espce et ce fait constat depuis de longs sicles de la chimie, amena les mdecins nombreuses s'ajoutant aux dcouvertes de notre poque substituer l'emploi des principes dfinis extraits des vgtaux celui de la drogue elle-mme. Ces substances chimiques, dites principes actifs, comme l'atropine, l'aconitine, la quinine, la morphine, la digitaline, etc., sont de nature chimique fixe, et leur action sur l'organisme humain est toujours absolument identique. On conoit aisment que leur dcouverte ait entrain une vritable rvolution dans l'art de gurir. Ds lors on dlaissa compltement les simples et cependant il est impossible de dire que les principes actifs dfinis dont nous parlons, puissent remplacer exactement la plante elle-mme; aussi croyons-nous que bientt on reviendra sinon l'emploi direct des organes vgtaux, tout au moins et scientifiquement . des prparations judicieusement prpares qui se de la composition du suc mme de la plante frache. Touterapprocheront fois dans l'tat actuel de la chimie thrapeutique, on admet que l'activit mdicamenteuse des plantes est en raison directe de la teneur de la plante en principe actif. C'est en tudiant ces principes, alcalodes ou glucosides, que l'on est arriv se rendre un compte suffisamment approximatif, des variations d'activit des plantes. Les influences qui peuvent faire varier la valeur des thrapeutique plantes mdicinales sont les plus diverses; nous passerons en revue les principales d'entre elles, qui pour la plupart se rapportent aux conditions biologiques de croissance. L'action

Introduction I Terrain.

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L'influence du terrain n'a rien qui doive surprendre, car chaque espce vgtale a gnralement des prfrences marques pour crotre en abondance dans des sols de composition chimique et de nature Les plantes aromatiques des terrains secs sont touphysique dtermines. jours sensiblement plus riches en essence, que les mmes espces rcoltes dans des endroits humides, et de plus il se fait des variations importantes dans la constitution intime de l'essence. De mme les plantes de montagne sont prfrables leurs congnres de' la plaine. Les Crucifres dont l'action sinapisante est due la formation d'essences sulfures (essence de Moutarde, de Raifort, de Cresson), de mme que les Solanes (Belladone, Datura, Jusquiame), qui renferment de l'atropine et beaucoup d'autres encore, sont d'autant plus riches qu'elles ont t rcoltes au voisinage des habitations. La Paritaire est une plante diurtique d'une action indubitable et plus nergique si la teneur du sol en nitrate est plus leve; il en est peu prs de mme pour la Bourrache. Certaines Ombellifres sont dangereuses pour l'homme et les animaux, les mmes espces des terrains si elles croissent dans un sol marcageux; secs sont inactives. La Valriane, qui pousse dans les terrains bas et humides, au: bord des eaux, est moins active que celle qui a t rcolte dans les bois secs. On sait aussi que la prfrence pour les terrains acides, siliceux, ou bien, pour les sols alcalins, calcaires est si marque chez quelques espces vgtales, que celles-ci constituent une caractristique de la flore de ces terrains. Ces plantes sont dites silicicoles ou calcicoles. 2 Climat. Le climat est d'une importance telle pour les vgtaux, qu'il existe une flore spciale chaque rgion. Aussi quand on transporte la plupart des plantes sous un climat diffrant sensiblement de celui de leur patrie, elles s'tiolent, dgnrent, et leurs proprits sont entirement changes. Le Frne manne ne donne pas de manne dans l'Europe moyenne, celle-ci n'est scrte que chez les individus rencontrs dans la partie chaude La Pche est purgative en Perse, elle ne l'est de la rgion mditerranenne. pas en Europe. Les Labies essence, comme la Menthe, le Romarin, la Sauge, donnent dans les pays plus froids une essence plus suave, mais en quantit moindre que celles qui croissent dans le midi de l'Europe. montr l'influence des sai3 Saisons. Nous avons prcdemment des organes des vgtaux utiliss en sons sur l'activit mdicamenteuse mdecine; cette variation est fonction de la physiologie mme de l'organe il fallait lui attribuer dans la rcolte des et on a vu quelle importance drogues.

XXVI

Introduction

Nous n'avons pas non plus revenir sous cette 4 Age de la plante. Les jeunes traite dans le chapitre de la rcolte. suffisamment question pousses d'Aconit par exemple sont manges en Finlande, mais peut-tre dot-on voir dans cette disparition de la toxicit, un effet du climat? Toute plante verte prive de lumire, s'tiole et meurt. 5 Lumire. de la couleur Cette ncessit de la lumire se manifeste par l'apparition verte, due la formation d'un pigment, la chlorophylle, grce auquel peuvent s'laborer tous les sucs organiques ncessaires la construction des organes du vgtal et sa vie propre. Chacun sait que si l'on fait vgter dans une cave de la Chicore ou du Pissenlit, ceux-ci perdent la plus grande partie de leur saveur, et deviennent incolores. 6 Culture. Les vgtaux sauvages, croissant dans leur station naturelle, sont les seuls qui devraient toujours tre employs en thrapeules difficults de rcolte, les besoins de la contique, malheureusement sommation obligent des cultures varies et cela ne va pas sans modifier et les qualits mdicinales de considrablement les proprits physiques celles qui nous intressent. Chez les uns, l'activit augmente, chez les autres on constate unen principes actifs. Une tude scientifique appauvrissement spciale est ncessaire pour chaque plante afin de bien connatre le sens de ces variations, et toutes les conditions biologiques de milieu (nature du sol, exposition, engrais, slection de la semence, etc.) doivent tre envisages. 7 Variations encore inexpliques. Chacun des facteurs que nous venons de passer en revue pouvant exercer une influence sur les proprits des vgtaux et leur constitution intime, il ne paratra pas tonnant de dire que les variations observes pour certains d'entre eux sont encore sans explication satisfaisante. La Belladone cultive en certains endroits est moins active que l'espce sauvage, mais le contraire peut aussi se trouver parfaitement exact: le facteur culture est ici d'ordre secondaire et probablement c'est dans la nature du terrain et dans son exposition qu'il faudra chercher dterminer les raisons de cette contradiction videmment apparente. La Digitale des Vosges est trs active, celle de Bretagne le serait moins de mme que celle des environs immdiats de Paris ! L'opium obtenu en France de Pavots cultivs, renfermerait 18 % de morphine, quand celui d'Asie en contient au plus 12 14 %. Autant de questions intressantes, que seules pourront rsoudre des tudes minutieuses et des observations approfondies.

Introduction

XXVII

V Modifications apportes l'activit thrapeutique des plantes mdicinales par la dessication

Dans ces dernires annes on s'est proccup de savoir sous quel tat devaient tre utilises les drogues vgtales. Bien que ce problme relve surtout de la pharmacie proprement dite et de la chimie, nous croyons cependant devoir en dire quelques mots. Il n'est pas douteux que nombre de ces drogues devraient toujours l'tat frais, ou sous une forme pharmaceutique tre employes qui renfermerait la totalit de leurs principes utiles, sous la forme et au mme tat de combinaison que dans le suc du vgtal vivant. La dessication entrane en effet des modifications profondes dans la constitution Celui-ci ne saurait perdre impunment plus du suc vgtal. de la moiti de son eau de constitution sans que ses proprits ne soient changes dans une. notable proportion. Les molcules complexes dans lesquelles entrent pour une part, les principes actifs cristalliss qu'on en extrait, n'ont pas toujours la mme action thrapeutique que ces derniers; cela est indniable pour bon nombre de toujours employer, quand cela sera de drogues, aussi conseillerons-nous possible la plante frache, et quand on devra s'adresser aux drogues dessches, celles-ci devont tre toujours rcentes. Un herboriste conciencieux ne s'approvisionnera que de la quantit ncessaire pour attendre une prochaine rcolte.

XXVIII

Introduction

Conclusions

Pour terminer cette srie de gnralits les plantes mdiconcernant cinales indignes, nous ne retiendrons que les faits importants qu'il devient possible de rsumer ainsi: Les drogues, vgtales qu'on devra prfrer, seront celles qui, judicieusement choisies au point de vue de la nature de l'organe (racine, feuille, fleur, semence, etc.) auront t rcoltes sur des plantes sauvages vgtant dans leur station naturelle et sous leur climat habituel, d'ge adulte, absolument saines, c'est--dire ni jaunies, ni tioles, ni attaques par les parasites vgtaux ou animaux. Quant on ne pourra les utiliser l'tat frais, leur dessication s'oprera avec les plus grands soins, rapidement, en vitant l'action de la trop grande lumire et basse temprature. Pour assurer leur conservation, on les placera dans des conditions telles qu'elles soient l'abri de la lumire, de l'humidit et des poussires et on en renouvellera la provision chaque anne sans faute. Em. PERROT Professeur l'cole suprieure de Pharmacie de Paris Docteur s Sciences.

Aperu

desplanches

colories

hors-texte

PI. I PI. VII Fig. I a. Agaric femelle. Polypore amadou- Fig. 1 a. Chiendent. Triticum repens L. b. Epillets en floraison. rier. Polyporus fomentarius Fries. b. Le mme, en coupe. 2 a. Froment. Triticum vulgare Villars. b. Epi mr. . 2. Agaric purgatif. Agaric du mlze. 3. Orge. Hordeum vulgare. Polyporus officinalisFries. 3. Vesse-de-loup.LycoperdonbovistaL. 4 a. Seigle ergot. Clavicepspurpurea PI. VIII Tulasne. b. Ergot de seigle. Sphacelia segetum. Fig. I a. Acore. Acorus calamus L. b. Rhizome c. Spadice. PI. II 2 a, Gouet. Arum maculatum L, b. Disposition des baies.. Fig. 1. Mousse d'Islande. Cetraria islandica Acharius. 2. a. Fougre mle. Aspidium filix mas PI. IX Sivartz. Fig. 1 a. Hellbore blanc (part, infr.). Ve- 2 6. Portion de rhizome. ratrum album L. 3. Polypode. Polypodium vulgare L. b. Partie sup. en floraison. 2 a. Colchique en fleur. ColchicumauPI. III tumnale L. Fig. 1. Prle des champs. Equisetum ar b. Disposition des feuilles et des fruits. vense L. 3 a. Oignon (partie infr.). AlliumcepaL. 2. Lycopode. Lycopodium clavatum L. b. Oignon en floraison. Fig. PI. IV 1. Mlze. Larix decidua Miller. 2 a. Pin sylvestre (rameaux en floraison). Pinus silvestris. b. Cne du pin sylvestre. 3 a. Epica (rameau en floraison). Picea excelsa Link. b. Cne de l'pica. 4 a. Sapin blanc. Abiesalba Miller. b. Cne du sapin. Fig. PI. X I a. Alos (feuilles).AlosoccotrinaLam. b. Inflorescence. 2 a. Scille maritime en floraison. Urginea maritima Baker. b. Feuilles radicales. 3. Oignon de. mer. Ornithogalum scillodes Jacquin. PI. XI I a. Asperge. Asparagus officinalisL. b. Feuilles et baies. 2 a. Parisette. Paris quadrifolius L. b. Baie de la parisette. PI. XII I a. Agav (feuilles)Agaveamericana L. b. Agav en fleur. 2. Safran. Crocus sativus L. 3 a. Flambe. Iris germanica L. (par. in.) . b. Flambe en floraison.

PI. V Fig. 1. Genvrier. Juniperus commuaisL. 2. Sabine. Juniperus sabina L. 3 a. If commun. Taxus baccata L. b. Fruit (strobile), ouvert. 4. Thuya. Thuja occidentalisL, PI. VI Fig. I. Avoine. Avena saliva L. 2 a. Ivraie. Lolium temulentumL. b. Partie suprieure.

Fig. Fig.

VI Fig. I. 2. 3. Fig.

Aperu des planches colories PI. XIII Ovchis militaire.Orchis Rivini Gouan. Orchis bouffon. Orchis morio L. Orchis tachet. Orchis maculata L. PI. XXII Fig. 1 a. Clmatite dresse (rameau en floraison). Clematis recta L. b. Rameau fructifre. 2. Renoncule sclrate. Ranunculus sceleratus L. Fig. PI. XXIII I a. Epine-vinette en floraison. Bsrberis vulgaris L. b. Epine-vinette maturit. 2 a. Laurier enfloraison. Laurus nobilis L. b. Fleur dtache. c. Rameau garni de fruits. d. Coupe transversale d'une baie. 3 a. Chlidoine. Chelidonium majus L. b. Racine de chlidoine. PI. XXIV Coquelicot. Papaver rhoeas L. Pavot somnifre. Papaver somniferum L. Fumeterre. Fumaria officinalis L.

PI. XIV 1 a. Noyer (rameau et fruits) Juglans regia L. b. Chaton mle. c. Fleur femelle, 2 a. Peuplier noir. Populus nigra L. b. Rameau florifre (femelles). 3. Osier rouge. Salix purpurea, L.

PI. XV Fig. 1 a. Chne (rameau en floraison). Quercus pedunculata Ehr. b. Chne (rameau fructifre). 2. Chanvre (plante mle). Cannabis saliva L. PI. XVI Fig. 1. 2. 3. Fig. I. 2. 3. Fig. Houblon. Humulus lupulus L. Figuier. Ficus carica L. Ortie. Urtica dioica L. PI. XVII Gui. Viscum album L. Cabaret. Asarum europoeum L. Aristoloche. AristolochiaclematitisL.

Fig. 1. 2. . 3. Fig.

PI. XVIII I a. Rhubarbe (feuilles). Rheum rhaponticum L. b. Rhubarbe en floraison. c. Fleur dtache. 2. Bistorte. Polygonum bistorta L. 1. 2 a. b. 3 a. b. PI. XIX Renoue. Polygonum aviculare L. Saponaire. Saponaria officinalis L. Saponaire en floraison, Pivoine. Poeonia officinalis L. Pivoine en pleine floraison. PI. XX Hellbore noir. Helleborus niger L. Hellbore vert. Helleborusviridis L. Acte. Actoea spicata L.

PI. XXV 1 a. Raifort en floraison. Cochlearia armoracia L. b. Feuille radicale de raifort. c. Racine de raifort. 2 a. Cranson officinal. Cocklearia officinalis L. b. Fleur, grossie. 3 a. Vlar. Sisymbrium officinale Scopoli. b. Rameau fructifre.

Fig.

Fig, 1. 2. 3. Fig. .

PI. XXI 1 a. Aconit en floraison. Aconitum napellus L. b. Tubercules de l'aconit. 2 a. Pulsatille en floraison. Pulsatilla vulgaris Mil. b. Feuille de pulsatille. c. Fruit de pulsatille. 3. Pulsatille des champs. Pulsatilla pratensis Mil.

PI. XXVI Fig. 1. Moutarde noire. Brassica nigra Koch. 2. Cresson de fontaine. Nasturtium ofR. Brown. ficinale 3 a. Bourse--pasteur, Capsella bursa pastoris Moench. b. Fruit dtach. 4. Rosselis. Drosera rotundifolia L. PI. XXVII Fig. 1. Joubarbe. Sempervivum tectorum L. 2 a. Cassis en floraison. Ribes nigrum L. b. Rameau fructifre. 3. Groseillier rouge. Ribes rubrum L. 4 a. Pommier (inflorescence) Pirus malus L. b. Fruit. Fig. PI. XXVIII 1 a. Cognassier (rameau fleuri) Pirus cydonia L. b. Rameau fructifre, 2. Ronce commune. Rubus fruticosus L. 3 a. Framboisier (rameau en floraison) Rubus idoeus L. b. Rameau fructifre. 4. Fraisier. Fragaria vesca L.

Aperu des planches colories. Pl. XXIX Fig. Potentille rampante. Potentilla reptans L. 2 a. Tormentille. Tormentilla erecta L. b. Coupe de la racine. 3. Ansrine. Potentilla anserina L. I. Pl. XXXVII

VII

Fig. 1. Lin purgatif. Linum catharticum L. 2 a. Lin cultiv. Linum usitatissimumL. b. Racine. Pl. XXXVIII I. Rue. Ruta graveolensL. 2. Oranger en floraison. Citrus aurantium L. a. Fruit. b. Coupe du fruit. 3 a. Citronnier. Citrus limonium Risso. b. Coupe d'un fruit. Pl. XXXIX

Fig. 1 a. b. 2 a. b. 3.

Fig. Pl. XXX Benote. Geum urbanum L. Capitule fructifre. Filipendule. Filipendula hexapetala Gilibert. Inflorescence. Reine des prs. Spirea ulmaria L.

Fig.

I 2

Pl. XXXI a. Alchmille. Alchemilla vulgaris L. b. Inflorescence. a. Aigremoine. Agrimoniaeupatoria L b. Racine Pl. XXXII

Fig. 1. 2.

Polygale amer. Polygala amara L. Polygale commun. Polygala vulgaris L. 3 a. Ricin en floraison. Ricinus communis L. b. Fruit. c. Graine.

I a. Sanguisorbe. Sanguisorba officinaPl. XL lis L. b. Inflorescence. Fig. 1 a. Marronnier en floraison. Aesculus hippocastanumL. 2. Eglantier. Rosa canina L. b. Fruit. 3. Rose. Rosa centifolia L. 2 a. Nerprun en floraison. Rhamnus cathartica L. Pl. XXXIII b. Disposition des fruits. 3 a. Bourdaine. Frangula alnus Mil. Fig. 1 a. Griottier noir (ram. fleuri). Prunus b. Rameau fructifre. cerasus L, var. Ehr. b. Rameau garni de fruits. 2 a. Prunier domestique (ram. fleuri). Pl. XLI Prunus domesticaL. Fig. I a. Vigne. Vitis vinifera L. b. Rameau avec fruits. b. Grappe de raisins. 2 a. Tilleul en floraison. Tilia platyphylPl. XXXIV los Scopoli. b. Rameau fructifre. Fig. I a. Prunellier en fleurs. Prunus spino 3 a. Tillet en floraison. Tilia ulmifolia sa L. Scopoli. b. Rameau garni de fruits. b. Fruit. 2 a. Amandier commun en floraison. Amygdalus communis. b. Rameau fructifre. Pl. XLII Ononisspinosa L. 3. Arrte-boeuf. Fig. 1 a. Mauve commune. Malva neglecta Wallroth. Pl. XXXV b. Fleur. 2. Mauve sauvage. Malva silvestris L. Fig. 1. Mlilot. Melilotus officinalis Desrousseaux. 2. Fenugrec. Trigonella foenum groePl. XLIII cum L. 3. Vulnraire. Anthyllis vulneraria L. Fig. 1 a. Guimauve. AlthoeaofficinalisL. b. Etamines et pistils. c. Ovaire. Pl. XXXVI 2 a. Rose trmire. Althoearosea Cavanilles. Fig. I a. Rglisse. Glycyrrhiza glabra L. b. Fruit. b. Inflorescence. c. Coupe longitudinale du fruit. c. Racine. d. Loge du fruit. 2. Pain de coucou. Oxalis acetosellaL. Fig.

VIII PI. XLIV Fig. I.

Aperu des planches colories PI. L Fig. 1 a. Grande pimprenelle. Pimpinella magna L. b. Fleur. c. Fruit. 2 a. Petit boucage. Pimpinella saxifraga L. b. Fleur. Millepertuis. Hypericum perforatum L. 2. Violette odorante. Viola odorata L. 3 a. Violette tricolore. Viola tricolor L. b. Capsules. PI. XLV

PI. Ll I a. Bois-gentil en floraison. Daphne ?nezereum L. Fig. 1 a. Fenouil. FoeniculumofficinaleAllioni. b. Racine. b. Rameau fructifre feuille. c. Coupe d'une fleur. c. Fleur, d. Fruits. 2. Salicaire en floraison. Lythrum sa 2 a. Fenouil d'eau. Oenanthephellandrium licaria L. Lamark. b. Coupe de la partie infrieure. PI. XLVI c. Fleur. d. Pistil. a. Sanicle (partie infr.). Sanicula euFig. I ropea L. PI. LII b. Inflorescence. 2 a. Ache des marais en floraison. Apium Fig. 1 a. Cigu des jardins. Petite cigu. graveolens L. Aethusa cynapium L. b. Fleur. b. Feuille caulinaire infrieure." c. Racine. c. Portion de la tige. d. Fleur. e. Fruit. PI. XLVII 2 a. Baudremoine. Meum athamanticum Jacquin (partie infr.) Fig. I a. Persil (feuille radicale). Petroselinum b. Fleurs et fruits. sativum Hoffm. c. Fleur. b. Inflorescence. d. Fruit. c. Fruit. 2 a. Cigu. Conium maculatum L. b. Fleur. PI. LII c. Fruit. 3. Petite cigu. (Ombelle) Aethusa cy- Fig. 1 a. Anglique sauvage. Angelica silvestris L. napium L. Voir Pl. 52. b. Fleur. c. Dhiscence du fruit. 2 a. Archanglique. Archangelica PI. XLVIII officinalis Hoffmann, b. Fleur. Fig. 1 a. Cigu aquatique en floraison. Cicu c. Fruit partag. ta virosa L. b. Feuille. c. Racine. PI. LIV d. Coupe longitudinale de la racine. e. Ovaire. Fig. I a. Livche. Ligusticum levisticum L. f. Fruit. b. Fleur. c. Fruit partag. d. Racine. PI. XLIX 2 a. Impratoire. Imperatoria ostruthium L. Fig. 1 a. Carvi (partie infr.). Carum carvi L. b. Fleur. b. Inflorescence. c. Fruit partag. c. Fleur. d. Ombelle de fruits. c. Fruit. PI. LV f. Fruit aprs dhiscence. 2 a. Anis (feuille). Pimpinella anisum L. Fig. 1 a. Peucdan off. en floraison. Peucecedanum officinale L. b. Inflorescence. b. Fleur. c. Fleur. c. Ombelle de fruits. d. Pistil. d. Fruits. Fig.

Fig.

IX Aperu des planches colories 2 a. Coriandre. Corandrium sativum L. Fig. 2 a. Lierre terrestre. Glechomahedera b. Fleur. ceuinL. c. Fleur priphrique. b. Inflorescence. d. Maturit. 3 a. Brunelle. Brunella vulgaris L. e. Fruit. c. Fleur dtache. PI. LVI PI. LXIII a. Lamier blanc. Lamium album L. b. Calice et corolle. a. Btoine. Betonica officinalisL. b. Calice et corolle. a. Sauge. Salvia officinalisL. b. Fleur dtache. PI. LXIV

Fig. I. Ldon des marais. Ledumpalustre L. Fig. 1 2 a. Myrtille en floraison. Vaccinium myrtillus L. 2 b. Rameau fructifre. 3 a. Airelle rouge en floraison. Vacci 3 nium vilis Idoea L. b. Rameau fructifre. 4. Busserole. Arctosiaphylos officinalis Wimmer. PI. LVII 1. Primevre. Primula officinalis Jacquin. 2 a. Frne fleuri, en floraison. Fraxinus ornus L. b. Grappe de fruits. c. Fruits dtachs.

Fig.

Fig. 1. Romarin. Partie sup en floraison. Rosmarinus officinalisL. 2 a. Mlisse en floraison Melissa officinalis L. b. Partie infrieure: c. Calice et corolle, 3 a. Hysope. Partie sup. en floraison. Hyssopus officinalis L. b. Calice et corolle.

Pl. LVIII PI. LXV centauFig. 1 a. Petite centaure. Erythroea rium Persoon. Fig. 1 a. Marjolaine. Origanum majorana L. b. Fleur. b. Epillet de fleurs. 2 a. Gentiane en floraison. Gentiana c. Corolle. lutea L. 2 a. Marjolaine sauvage en floraison. b. Racine. Origanumvulgare L. b. Inflorescence (demi-verticille). 3 a. Serpolet. Thymus serpyllum L. PI. LIX b. Fleur femelle dtache. c. Fleur mle dtache. Fig. I. Mnyanthe. Menyanthestrifoliata L. 2 a. Consoude en floraison. Symphytum officinaleL. PI. LXVI b. Souche. c. Consoude fleurs blanches. Fig. 1 a. Thym. Thymus vulgaris L. b. Fleurs femelles. PI. LX 2 a. Menthe aquatique. Mentha aquatica L. I a. Bourrache. Borrago officinalisL. Fig. b. Sommit fleurie. b. Inflorescence. c. Fleur hermaphrodite. 2 a. Buglosse. Anchusa officinalisL. 3 a. Menthe frise. Mentha crispa L. b. Calice. b. Fleur femelle. c. Corolle. PI. LXI L 1. Pulmonaire. Pulmonaria officinalis . 2 a. Verveine. Verbena officinalisL. b. Inflorescence, grandeur naturelle. c. Corolle grossie. d. Partie de la tige montrant les calices et les fruits, qu'ils renferment. PI. LXVII Fig. 1 a. Menthe poivre en floraison. Mentha piperita L. b. Fleur mle. 2 a. Lavande. Lavandula vera De Candolle. b. Fleur, grossie. 3 a. Jusquiame en floraison. Hyoscyamus niger L. b. Racine. c. Calice et fruits. d. Calice et fruits, coupe.

Fig.

PI. LXII Fig. I a. Marrube. Marrubium vulgare L. b. Calice et fleur.

X Fig.

Fig. .

Fig.

Aperu des planches colories PI. LXVIII Fig. 2 a. Euphraise. Euphrasia officinalis L. b. Fleur dtache. I a. Tabac. Sommit fleurie. Nicotiana tabacum L. PI. LXXIV b. Fruit. c. Coupe transversale du fruit. Fig. 1 a. Plantain lancol. Plantago lanceo d. Graine. lata L. 2 a. Belladone. Sommit fleurie. Atropa b. Rameau florifre. belladonna L. 2 a. Asprule odorante. Asperula odo b. Baie. rata L. b. Fleur dtache grossie. PI. LXIX I a. Douce-amre en floraison. Solanum PI. LXXV dulcamara L. b. Fleur. Fig. I a. Gaillet jaune. Galium verum L. b. Corolle grossie. c. Coupe de la fleur, 2 a. Gaillet grateron. Sommit fleurie. 2 a. Morelle noire en floraison. Solanum Galium aparine L. nigrum L. b. Fleur en bouton et fleur panouie. b. Corolle. c. Gaillet grateron maturit. c. Coupe transversale du fruit. d. Graine. d. Partie infrieure et racine. e. Coupe longitudinale de la graine. PI. LXXVI PI. LXX I a. Pomme de terre. Solanum tube- Fig, I a. Sureau en floraison, Sambucus nigra L. rosum L. b. Fleur. b. Fleur. c. Disposition des baies. c. Coupe de la fleur. d Baie. d. Coupe transversale du fruit. 2 a. Petit sureau (hible). Sambucus ebu2 a. Stramoine. Datura stramonium L. lus L. b. Fruit. b. Fleur dtache. c. Coupe transversale du fruit. c. Disposition des baies. d. Graine grandeur naturelle et graine d. Coupe transversale d'une baie. grossie. PI. LXXI Bouillon blanc. Sommit fleurie. Verbascum thapsus L. Faux bouillon blanc. Sommit fleurie. Verbascum thapsiforme Schr. Linaire commune en floraison. Linaria vulgaris Miller. Fig. 1 a. b. c. d. e. f. g. PI. LXXVII Valriane en floraison. Valeriana officinalis L. Partie infrieure de la tige, souche et stolons. Fleur dtache. Coupe longitudinale de la fleur. Fruit. Fruit. Coupe longitudinale du fruit.

Fig. I. 2. 3.

Fig. Fig.

PI. LXXII 1 a. Gratiole. Gratiola officinalis L. b. Maturit. PI. LXXVIII 2 a. Vronique aquatique. Veronica beccabunga L. Fig. 1 a. Vigne blanche. Bryonia alba L. b. Fleur grossie. b. Disposition des fruits. a. Vronique mle. Veronica officina3 2 a. Bryone dioque, Bryonia dioca lis L. Jacquin. b. Fleur grossie. b. Racine. c. Disposition des fruits sur la PI. LXXIII tige. 1 a. Digitale pourpre en floraison. DiPI. LXXIX gitalis purpurea L. b. Feuilles infrieures. Fig. 1. Verge d'or en floraison. Solidago c. Calice et pistil. virga aurea L. d. Coupe longitudinale d'un ovaire. 2 a. Pquerette,. Bellis perennis L. e. Coupe transversale d'un ovaire, b. Inflorescence. f. Fruit maturit. 3. Chardon-bnit. Sommit fleurie. Cni g. Graine. cus benedictus L.

Aperu des planches colories PI. LXXX

XI

Fig. 2 a. Arnica. Arnica montana L. b. Pdoncule et involucre florifre. Fig. I a. Aune. Sommit fleurie. Inula hele c. Fleur dtache. nium L. b. Coupe d'un capitule de fleurs. c. Racine. PL LXXXIV 2 a. Millefeuille. Achillea millefoliumL. b. Inflorescence grossie. Fig. I a. Grand souci. Sommit fleurie. Ca' lendula officinalisL. b. Disposition des fruits. PI. LXXXI 2 a. Bardane grosses ttes en floraison. Lappa major Goertner. Fig. I a. Petite camomille. Part. super. Ma b. Racine. tricaria chamomilla L. b. Partie infrieure. c. Coupe d'un capitule. PI. LXXXV 2. Tanaisie. Tanacetum vulgare L. Fig. I a. Chicore sauvage. Sommit fleurie. Cichorium intybus L. PI. LXXXII b. Partie infrieure. - Fig. I a. Absinthe. Sommit fleurie. Artemi c. Fleur en bouton. ' sia absinthium L. d. Aspect du calice. b. Partie infrieure. 2 a. Pissenlit. Taraxacum officinale 2 a. Tussilage. Pas d'ne. Tussilago farWeber. L. fara b. Maturit. b. Feuille. c. Disposition des fruits. d. Akne dtach. PI. LXXXVI Pl. LXXXIII Fig. I a. Laitue vnneuse. Lactuca virosa L. b. Disposition des feuilles. Fig. I a. Ptasite offic. Petasites officinalis c. Coupe longitudinale d'un capitule. d. Fleur dtache, Moench. b. Coupe longitudinale de la souche. e. Akne.

Aperu

des

illustrations

figurant

dans

le

texte

Flouve odorante. Anthoxanthum odoralum L. Ail. Allium sativum L. Sceau de Salomon. Polygonatum officinale Allioni. Muguet. Convallaria majalis L. Taminier. Tamus communisL. Hellbore ftide. Helleborusfoetidus L. Nigelle cultive. Nigella saliva L. Ficaire. Ranunculus ficaria L. Sanguisorbe. Sanguisorba minor Scopoli. Merisier. Cerisier des oiseaux. Prunus avium L. Merisier grappes. Putier. Prunus padus L. Herbe Robert. Geranium Robertianum L. Mauve alce. Malva alcea L. Myricaire. Myricaria germanica Desvaux. Laurole. Daphne laureola L. Panicaut. Eryngium campestre L. Podagraire. Aegopodium podagraria L. Ammi. Ammi majus L. Cerfeuil. Anthriscus cerefolium L. Aneth puant. Anethum graveolens L. Athamanthe de Crte. Athamanta cretensisL. Silaus des prs. Silaus pratensis Besser. Rue des eaux. Oenanthe fistulosa L. Peucdane oroslin. Peucedanum oreoselinum Moench.

Carotte commune. Daucus carota L. Mouron. Anagallis arvensis L. Dompte-venin. VincetoxicumofficinaleMoench. Grmil. Lithospermum officinale L. Ivette. Ajuga chamoepitysSchreber. Germandre. Teucrium chamoedrys L. Calament. Calamintha officinalis Moench. Coqueret. Physalis alkekengi.L. Tomate. Eycopersicum esculentum Miller. Morelle oeufs. Solanum ovigerum Dunal. Molne blattaire. Verbascum blattaria L. Herbe aux crouelles. Serophularia nodosa L. Fausse germandre. Veronica chamoedrys L. Grassette. Pinguicula vulgaris L. Garance. Rubia tinctorum L. Gaillet blanc. Galium mollugo L. Sureau grappes. Sambucus racemosa L. Viorne mancienne. Vibumum lantana, Scabieuse tronque. Succisa pratensis Moench. Raiponce. Campanula rapunculus L. Eupatoire. Eupatorium cannabinum L. Gnaphale. Helichrysumarenarium De CandolleArmoise. Arlemisia vulgaris L. Bluet. Cenlaurea cyanus L. Salsifis. Tragopogon pratensis L.

Acotyldones Acotyldones cellulaires Champignons Famille des Polypors PI. 1. Fig. I. Amadou. Agaric femelle. Bolet amadou. Polypore amadourierPolyporus fomentarius. Boletus fomentarius L. Boletus ungulatus. Pyreium ungulatum. d'abord en coussinet, Champignon assez dur au toucher, trs irrgulier, qui s'attache aux troncs d'arbres. Son piderme, l'origine d'un jaune brun finement feutr, devient lisse, puis passe au gris fauve. Sa chair est d'un brun roux ferrugineux et sa partie infrieure, l'hymnium, est forme d'un ensemble de petits tubes trs minces, termins par des pores troits, trs stratifis, d'abord d'un gris verdtre, puis couleur rouille. L'amadou vit plusieurs annes, chaque anne ajoutant une nouvelle couche de tubes aux anciens et un anneau circulaire marqu par un profond sillon. sur les chnes de On le rencontre de la Hongrie, de la l'Allemagne, Bohme, de la Suisse, etc. etc.; mais il prfre de beaucoup les troncs des vieux htres. La cueillette s'en fait en aot et septembre principalement en Bohme et en Hongrie et il n'est des exempas rare d'en rencontrer plaires atteignant 50 cm. de diamtre. Pour s'en servir, on enlve l'piderme et la partie infrieure, les pores. Le reste, coup en morceaux, est lav et ramolli dans une lessive de cendres, puis sch et battu au maillet. C'est, de tous les polypores, celui qui donne le meilleur amadou et le plus fin. Emploi. Off. Fungus chirurgorum, usit pour arrter les hmorragies. Ne pas le confondre avec une qualit infrieure se trouvant galement dans le commerce, et qui est fournie par le Polyporus ignarius Fr., le faux amadou. Celui-ci, vendu couramment sous le nom d'amadou, contient toujours une proportion assez notable de salptre, de sorte qu'il est bon de ne l'appliquer sur une plaie qu'aprs l'avoir ramolli, lav l'eau, et sch nouveau. PI. I. Fig. 2. Agaric purgatif. Agaric des pharmaciens. Agaric blanc. Agaric du mlze. Polypore officinal. Polyporus officinalis. Boletus laricis. Bolet du mlze. C'est un champignon en coussin dont la forme est excessivement variable (sabot de cheval,. cne, miche de pain, etc.) La surface est bossele, presque glabre, cercle de sillons profonds, et agrmente de zones jaunes, et bruntres. Son piderblanchtres me est dur et devient cassant avec l'ge. L'hymnium est form de tubes courts, trs fins, termins par des pores petits, empts, d'abord d'un blanc jauntre, puis bruntre. Sa chair, molle et fibreuse dans le champignon frais, devient subreuse par la dessication. L'agarie purgatif, assez rare chez nous, est commun dans les Alpes, o il crot sur les mlzes. Les spores l'ternment. Il a une provoquent odeur particulire de farine moisie et une saveur d'abord doucetre, mais bientt trs amre et nauseuse. Emploi, L'agarie du mlze, off, Agaricus abus, se prend en infusion (7,510gr.) ou thallophytes

Famille: Licoperdons. Hypocraces. en pilules (0,06 gr.). C'est un purgatif drastique en mme temps qu'un emmnagogue et un pectoral qui entre dans la composition de l' lixir de longue vie des pharmaciens (Tinctura aloes composita: alos 30, agaric blanc 5, myrrhe 6, racine de gentiane 5, rhubarbe 5, safran 5, zdoaire 5, alcool dilu 1000 parties.) Les herboristes ne le recommandent qu'additionn de vin, de gingembre, de clous de girofle ou d'eau de lavande : il agit alors d'une manire efficace dans les affections catarrhales en rsolvant les mucosits et les glaires. des Lycoperdons PI. 1. Fig. 3. Vesse-loup gant. Vessede-loup. Lycoperdon bovista L Bovista gigantea. Globaria bovista. Globuleux, sessile, souvent de la grosseur d'une tte, rsonnant sous la main comme un ballon. D'une glbe blanche et ferme dans la jeunesse, avec un aspect cailleux, il passe bientt au jaune, puis au brun, pour crever son sommet. Les spores mres forment l'intrieur une masse finement d'un brun olivtre qui poussireuse s'envole en fume sous le pied du passant. La vesse de loup crot sur les prairies, la lisire des bois, dans les viisole ou en cercles, et a gnobles, presque toute l'Europe comme habitat. On la rcolte en aot et septembre. Son odeur est particulire, dsagrable; sa saveur est fade, lgrement saline. Emploi. La vesse-loup remplace souvent l'amadou dans les cas d'hmorragies. L'homopathie s'en sert pour combattre les dartres humides, les suppurations d'oreilles, les ulcres, les ruptions, la teigne, les sueurs puantes. D'aucuns prtendent que les spores de vesse-loup sont nuisibles pour les yeux et les poumons. En enflammant le nuage de poussire qui sort des vesse-loups, on produit une fume, employe, en Angleterre, pour engourdir les abeilles dont on veut prendre le miel. Famille des Hypocraces PI. I. Fig. 4. Seigle ergot.' Ergot de seigle. Clav