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PLANIFIER LES ACTIVITÉS DE BASKET

Jose María Buceta

2.1. POUR COMMENCER• Quelles sont mes responsabilités ?• Quels devraient être les objectifs généraux de cette équipe ?

2.2. ORGANISER L’ÉQUIPE• Les joueurs• Les obligations des joueurs• Les règles internes de travail• Les ressources disponibles

2.3. PLANIFIER LES ACTIVITÉS• Combien de temps à l’avance faut-il planifier ?• La périodicité

2.4. FIXER DES OBJECTIFS• Les objectifs finaux et les objectifs de performances• Les avantages des objectifs de performance• Les caractéristiques des objectifs efficaces• Le choix des objectifs les plus appropriés

2.5. FIXER LE CONTENU DE LA FORMATION• Choisir les contenus les plus importants

2.6. LA CHARGE DU TRAVAIL PHYSIQUE• Le travail et le repos• Le volume et l’intensité

2.7. LA PRESSION PSYCHOLOGIQUE• Les caractéristiques de la pression psychologique• Une pression psychologique déséquilibrée• Une surcharge psychologique• Une pression psychologique productive• L’utilisation adéquate des pressions psychologiques• Les périodes de repos psychologique

2.8. À PROPOS DES MATCHS• Les équipes de mini-basket• Les équipes de 13 et 14 ans• Les équipes de 15 à 18 ans• À ne pas oublier

2.9. LA PROGRAMMATION

2.1. POUR COMMENCER

Quelle équipe vais-je entraîner ?

Voici la question clé que chaque entraîneur devrait se poser avant de com-mencer. Il peut utiliser les questions suivantes en guise d’orientation :

• Est-ce une équipe de mini-basket ? Une équipe d’enfants ? Une équipe dejeunes joueurs particulièrement doués et talentueux ? Une équipe d’élitede premier niveau ?

• À quel genre d’organisation l’équipe appartient-elle ? Est-ce l’équipe d’uneécole ? L’équipe d’un club ? Quel genre d’école ou de club ?

• Quel est le niveau des joueurs ? Depuis combien de temps jouent-ils ?Quelles sont leurs capacités ?

Répondre à ce genre de question permettra à l’entraîneur de se situer dans lecontexte adéquat et d’éviter ainsi les erreurs commises lorsque l’on ne s’est pasforgé une idée précise de l’équipe que l’on entraînera.

Quelles sont mes responsabilités ?

Dès que l’entraîneur aura compris le genre d’équipe qu’il aura à sa charge, ilpourra se demander : « Quelles sont mes responsabilités ? Devrais-je contribuerau développement général des joueurs ? Dois-je les aider à s’améliorer en tantque personnes et que joueurs ? Dois-je essayer de les aider à faire de leur mieuxdans un bref délai ? Quels aspects sont les plus importants ? ».

Il est évident que l’entraîneur de jeunes joueurs devrait assumer la respon-sabilité de contribuer au développement général, sportif et humain, de ses joueurs.Il ne devrait jamais imiter un entraîneur d’élite qui ne souhaite que des résultatsà court terme.

Quels devraient être les objectifs généraux de cette équipe ?

Si l’on tient compte de tout ce que nous venons de dire, les entraîneursdevraient décider les objectifs généraux de leur équipe.

* Par exemple : analysons l’entraîneur d’une équipe scolaire demini-basket. Certains enfants n’auront jamais joué auparavant, d’au-tres auront joué une année, mais leur niveau sera faible en général. Lapriorité pour cet entraîneur sera de contribuer au développement deces enfants en tant que personnes. Son objectif général devrait être queles enfants s’amusent, qu’ils se développent physiquement, qu’ilsapprennent quelques valeurs (le travail en équipe, le respect des autres,etc.), tout en travaillant sur l’amélioration des principes de base du bas-ket (le dribble, les passes, etc.).

38 BASKET-BALL POUR JEUNES JOUEURS

Exercice pratique• Pensez au type d’équipe que vous entraînez, à vos respon-

sabilités et aux objectifs généraux pour votre équipe.

2.2. ORGANISER L’ÉQUIPE

Le pas suivant consiste à organiser l’équipe. Combien de joueurs sont dispo-nibles ? À quoi s’engagent-ils ? Quelles seront les règles internes établies ? Dequelles ressources disposons-nous ? (installations, paniers, ballons, etc.)

Les joueurs

Ceci dépendra du nombre de joueurs disponibles et du maximum permisdans chaque cas. Si l’on parle de jeunes joueurs, l’entraîneur devrait tenir comp-te des points suivants :

• tous les intéressés devraient pouvoir jouer ; on peut former à cet effet deuxéquipes, ou plus, pour que chacun ait une chance

• il faut suffisamment de joueurs par équipe pour mener à bien les activitésdans de bonnes conditions, mais il ne faut pas trop de monde sinon il s’avé-rera difficile que tous les joueurs participent

• le niveau de tous les joueurs d’une même équipe devrait être semblable.C’est préférable car il est difficile de gérer des niveaux différents

• il vaut mieux que les équipes de mini-basket (et parfois les équipes de 13à 14 ans) soient composées de joueurs qui ont aussi d’autres activités encommun (par exemple des enfants d’une même classe qui ont l’habitudede jouer ensemble, etc.).

Les obligations des joueurs

Les entraîneurs doivent penser aux obligations des joueurs et décider, en der-nière instance, quelles sont les plus importantes. Pendant combien de mois sedéroulera l’activité ? Combien de fois par semaine l’équipe s’entraînera-t-elle ?Combien de matchs va-t-elle jouer ? Les matchs se dérouleront-ils les fins desemaine ? Les joueurs devront-ils voyager ? etc.

2. PLANIFIER LES ACTIVITÉS DE BASKET 39

Voici des points clé car souvent les obligations des joueurs ne sont pas expri-mées d’une manière suffisamment claire ou bien l’entraîneur établit des obliga-tions que tous les joueurs, ou certains, ne pourront pas respecter. Tôt ou tard, celapeut créer de sérieux problèmes qui influenceront la manière de travailler del’équipe.

L’entraîneur devrait établir des obligations qui s’adaptent concrètement àl’équipe qu’il entraîne.

Exercice pratique• Selon le type d’équipe que vous entraînez, pensez au type

d’obligation qui pourrait s’adapter à eux.

L’un des aspects sportifs les plus importants pour atteindre des objectifsde formation lorsque l’on travaille avec de jeunes athlètes est qu’ils accep-tent et respectent leurs engagements. Les conditions de l’engagementdevraient être raisonnables et dépendre de l’âge des joueurs, mais le plusimportant est que, chacun à leur manière, ils prennent un engagement et lerespectent.


C’est pour cela qu’il n’est pas bon d’organiser une équipe qui ne s’entraîne-rait que lorsqu’elle en a envie ou n’a rien de mieux à faire. Il ne faut pas non plusfixer des obligations peu réalistes qui ne pourront être respectées.

Souvent, il est bon que l’entraîneur parle avec ses joueurs des décisions àprendre à propos des obligations qu’ils devront accepter. Si l’entraîneur et lesjoueurs décident ensemble, les joueurs se sentiront plus engagés.

Mais l’entraîneur peut fixer des obligations minimales qu’il considère essen-tielles, surtout avec des équipes de 13 et 14 ans et même plus encore avec les 15à 18 ans. S’il considère que l’équipe doit s’entraîner au moins trois fois par semai-ne et si c’est faisable, il devrait le proposer à ses joueurs et, le cas échéant, auxparents en leur expliquant les raisons. Son objectif est que les enfants s’engagentà s’entraîner les jours fixés.

Exercice pratique• En tenant compte de l’importance pour les joueurs de s’en-

gager par rapport à l’équipe et de respecter cet engagement,pensez à nouveau aux obligations qui s’adaptent à votreéquipe.

Les règles internes de travail

Les règles de travail sont un élément clé dans l’organisation de l’équipe. Demême que pour les obligations des joueurs, il serait bon que ces règles soient peunombreuses et très précises. Elles devraient être très clairement définies et nedevraient pas susciter de doutes, d’interprétations arbitraires ou de situationsconflictuelles. Elles doivent bien évidemment s’adapter aux circonstances et auniveau de chaque équipe, sans oublier le niveau d’engagement acquis par lesjoueurs ou le niveau que l’on peut raisonnablement attendre d’eux.

* Par exemple : certaines règles de travail peuvent impliquer decommencer à l’heure convenue, d’arriver une heure avant le matchcorrectement habillé, de ramasser les balles à tour de rôle à la fin desexercices, etc.

On peut également établir des règles, dans le cas du mini-basket, pour par-ticiper aux matchs. Un système de rotation peut par exemple être établi pourque les enfants jouent au moins un certain nombre de matchs au cours de la sai-son.


Pour ces équipes, il serait bon d’établir des règles sur le comportement desparents en leur en expliquant les raisons. Ils ne devraient par exemple pas direaux enfants pendant le match ce qu’ils doivent faire ou s’asseoir sur la banquet-te avec l’équipe.

Exercice pratique• Décidez les règles de travail qui vous semblent les plus

appropriées en tenant compte des caractéristiques de votreéquipe.

Les ressources disponibles

L’entraîneur devrait connaître les ressources dont il dispose (terrains, ballons,paniers, etc.) afin d’en tirer profit et d’utiliser son imagination pour combler leslacunes.

L’entraîneur devrait utiliser toutes les ressources disponibles. S’il existe quatrepaniers, il serait bon de les utiliser tous plutôt que deux seulement.

Deuxièmement, les ressources sont souvent limitées lorsque l’on travaille avecde jeunes joueurs (peu de ballons, peu de temps, seul un demi-terrain est dispo-nible, terrains à l’extérieur, etc.). Les entraîneurs de ces catégories devront doncutiliser leur imagination pour combler ces lacunes.

* Par exemple : si l’on ne dispose que de quelques balles, on peutorganiser des circuits pour les différents exercices afin de combiner lesexercices avec et sans balle. Réaliser des exercices sans balle peut s’a-vérer extrêmement intéressant. Les entraîneurs ne devraient jamais serésigner à une situation limitée et obliger les enfants à faire de longuesqueues avant de toucher finalement la balle.

* C’est le moment d’explorer d’autres possibilités pour comblerle manque de ressources. L’équipe ne dispose peut-être du terrainavec deux paniers que deux fois par semaine. L’entraîneur devraitalors envisager la possibilité de travailler un troisième jour sur unterrain sans panier pour insister sur des exercices où l’on n’en a pasbesoin.


Moins l’entraîneur dispose de ressources, plus il s’avère important qu’ilfasse travailler son imagination pour trouver des solutions. Un entraîneur quise contente de travailler avec des ressources insuffisantes ne sera pas un bonentraîneur pour de jeunes joueurs.

Exercice pratique• Pensez aux ressources dont vous disposez et à la manière de

faire fi de n’importe quelle limitation ou manque.

2.3. PLANIFIER LES ACTIVITÉS

Planifier les activités (séances d’exercices ou de jeux) est l’un des aspectsessentiels du travail de l’entraîneur.

Les entraîneurs qui ne planifient pas à l’avance ont tendance à partir à la déri-ve. Au début de la saison, ils sontpleins d’entrain, d’énergie et de «confiance », ils regorgent d’idées etveulent faire beaucoup de choses enmême temps. Cependant, au fur et àmesure que la saison avance, leurentrain, leur énergie et leur confiances’évanouissent, leurs initiativess’épuisent et les séances se font avecune routine qui rend les exercices demoins en moins efficaces.

Dès qu’il y a un match important,ils retrouvent leur motivation initialeet veulent à nouveau que les joueursapprennent des tas de choses immé-diatement, ils corrigent toutes leserreurs au cours de quelques séancesd’entraînement à peine.

Lorsque la compétition est équili-brée, l’entraîneur qui n’a pas fait deprévisions vit au jour le jour, il nepense qu’au prochain match et oubliede réaliser le travail nécessaire pourque ses joueurs puissent progresser.


D’autre part, lorsqu’un entraîneur prévoit son travail, il jouira d’une vue d’en-semble qui l’aidera à évaluer objectivement les aspects les plus importants. Dansce sens, les entraîneurs peuvent prendre les bonnes décisions et mieux organiserle travail que l’équipe devrait mener à bien.

Grâce à la planification, les entraîneurs voient clairement leurs objectifs et seforment une idée claire de la manière d’y parvenir. Ils savent exactement où ilsveulent en venir, le chemin à suivre et comment le suivre, ainsi que les problèmesqui joncheront leur route et la manière de les résoudre.

Combien de temps à l’avance faut-il planifier ?

Un entraîneur peut planifier à long terme, à moyen terme ou à court terme,pour plusieurs années, une saison, pour plusieurs mois, pour une ou plusieurssemaines et, évidemment, pour chaque séance d’entraînement.

Dans un club composé par des équipes de différentes catégories, il serait bonde dresser un plan général, flexible, pour plusieurs années dans le cas des joueursles plus jeunes (étape de mini-basket) et d’autres plans pour les joueurs plus âgés(à partir de 13 ans). Le travail de chaque entraîneur sera ainsi défini selon deslignes générales qui donneront un sens à l’ensemble de la formation.

Que l’entraîneur suive ou non ce système de planification à long terme, toutentraîneur de jeunes joueurs doit garder à l’esprit l’évolution des enfants pourles prochaines années de manière à ne pas oublier sa tâche quotidienne.

La périodicité

Les entraîneurs de mini-basket et de basket travaillent normalement avec leuréquipe entre 6 et 10 mois. Ils devraient donc planifier cette période que nousappellerons un macrocycle ou un cycle.

Ensuite, selon les circonstances spécifiques de leur équipe et des activités pré-vues au début, ils devraient diviser la saison en périodes plus courtes avec descaractéristiques plus concrètes. Nous appellerons ces périodes des mésocycles.

Par la suite, les entraîneurs peuvent envisager des blocs d’une ou deuxsemaines dans le cadre de chaque mésocycle. Ce sont les microcycles.

Finalement, ils devraient tenir compte des unités que représente chaque séan-ce d’entraînement.

L’entraîneur devrait planifier à l’avance chacune de ces périodes (le macro-cycle de la saison, les mésocycles, les microcycles et les séances d’entraînement).Il est évident que les lignes directrices à long terme seront plus vagues et plusflexibles que celles des périodes plus limitées.

Autrement dit, le plan pour la saison sera plus général que celui de chaquemésocycle, microcycle et séance d’entraînement.



MOIS MÉSOCYCLES MICROCYCLES

SEP.1.1

1.2.

OCT.1 1.3.

1.4.

1.5.

NOV. 2.1

2.2.

2.3.

2 2.4.

DÉC. 2.5.

2.6.

2.7.

VACANCES DE NOËL

JAN.3.1.

3.2.

3 3.3.

3.4.FÉV.

3.5

4.1.

44.2.

MAR.4.3.

4.4.

VACANCES DE PÂQUES

5.1.

AVR. 5.2.

55.3.

5.4.

MAI 5.5.

5.6.

Tableau 1. Voici un exemple de périodes pendant une saison. Le macrocycle englobe toute lasaison, de septembre à mai. Il y a 5 mésocycles, chacun étant divisé en microcyclesd’une ou deux semaines.

Le plan qui correspond au mésocycle sera plus général que celui des micro-cycles et des séances d’entraînement. À son tour, le plan de chaque microcyclesera plus général que celui de chaque séance d’entraînement.

C’est pour cette raison que le plan spécifique ébauché pour chaque séanced’entraînement devrait trouver sa place dans un contexte plus général d’unmicrocycle qui, à son tour, sera inclus dans le contexte plus général d’un méso-cycle qui, lui aussi, sera compris dans le contexte plus général de toute une sai-son.

L’entraîneur pourra ainsi faire en sorte que chaque exercice des joueurs contri-bue aux objectifs généraux de leur amélioration en tant qu’athlètes et à leur déve-loppement humain.

Exercice pratique• Pensez à l’équipe que vous entraînez maintenant (ou à votre

dernière équipe) et définissez les mésocycles qui composentle macrocycle de toute la saison.

2.4. FIXER DES OBJECTIFS

Ainsi, en regardant tout d’abord la période plus vaste (toute la saison) et puischacune des périodes restantes (les mésocycles, les microcycles et les séancesd’entraînement), la première chose que l’entraîneur devrait faire serait de déci-der les objectifs que son équipe devrait atteindre collectivement et individuelle-ment pendant cette période.

• Quels devraient être nos objectifs comme équipe cette saison ? Dans lecadre de ce mésocycle ? Pour ce microcycle ? Au cours de cette séance d’en-traînement ?

• Quels devraient être les objectifs des joueurs pour cette saison ? Pour cemésocycle ? Pour ce microcycle ? Pour cette séance d’entraînement ?

L’équipe et les joueurs devraient atteindre ces objectifs au cours de la saison,ce qui marquera la progression du travail de l’entraîneur.

Les objectifs finaux et les objectifs de performances

Afin d’établir les objectifs de chaque période de la saison, l’entraîneur devraitfaire la différence entre les objectifs finaux et les objectifs de performance.


Les objectifs finaux ont trait aux résultats collectifs ou individuels comme, parexemple, gagner la ligue, obtenir plus de points ou réduire le nombre de fautespersonnelles. Nous pouvons diviser ces objectifs en deux catégories :

• Les objectifs finaux intra-individuels ou intra-groupe. Il s’agit des résultats d’unjoueur ou d’une équipe par rapport à lui-même comme, par exemple, lenombre de points marqués par un joueur (intra-individuel) ou par l’équi-pe (intra-groupe).

• Les objectifs finaux inter-individuels ou inter-groupes. Il s’agit des résultatsd’un joueur ou d’une équipe par rapport aux autres joueurs ou aux autreséquipes comme, par exemple, faire partie de la formation initiale (inter-individuelle) ou gagner un match (inter-groupes).

Les objectifs de performance comprennent le comportement individuel ou del’équipe, la manière dont les joueurs devraient agir pour obtenir les résultats sou-haités. Améliorer la passe de poitrine, maîtriser l’arrêt en deux appuis, tirer plussouvent depuis certaines positions sur le terrain, bloquer les rebonds défensifsou jouer avec un poste bas.

Atteindre les objectifs de performance ne garantit pas les résultats finaux,mais augmente la probabilité de les atteindre et s’avère être la seule manière pos-sible et contrôlable d’y parvenir.

* Par exemple : tirer plus souvent depuis des positions idéales(objectifs de performance) ne garantit pas de marquer plus de points(résultat final), mais augmente la probabilité de marquer plus de pointset ce n’est qu’en tirant plus souvent depuis ces positions que le joueursera capable de contrôler la manière de marquer plus de points.

En général, les objectifs finaux suscitent facilement l’intérêt des joueurs, maisles objectifs de performance les aident mieux à comprendre qu’ils peuvent contrô-ler les situations auxquelles ils sont confrontés.

Ces deux types d’objectifs guident le travail de l’entraîneur et aident à ren-forcer la motivation des joueurs, mais les objectifs finaux, surtout les inter-indi-viduels ou les inter-groupes, peuvent s’avérer très stressants (et par conséquentnégatifs) pour les plus jeunes joueurs.

Il est en général recommandable de combiner les deux types d’objectifs selonl’âge du groupe et de tenir compte du fait que :

• les objectifs finaux inter-individuels et inter-groupes sont surtout recom-mandables pour les équipes de 15 à 18 ans et, dans une moindre mesure,pour les équipes de 13 et 14 ans. Ils ne sont pas conseillés pour des équipesde mini-basket.


• les objectifs finaux intra-individuels et intra-groupe sont surtout recomman-dables pour les équipes de 15 à 18 ans, de 13 à 14 ans et parfois pour leséquipes de mini-basket plus âgées (10 - 12 ans).

• les objectifs de performance individuels et collectifs sont fort conseillés pourtoutes les équipes.

Exercices pratiques• Dressez une liste des objectifs finaux inter-groupe et intra-

groupe pour toute une saison pour des joueurs de 15 à 18ans et pour d’autres de 13 et 14 ans.

• Élaborez une liste des objectifs de performance individuelset collectifs possibles pour un mésocycle de 5 semaines pourles équipes suivantes : 6 et 7 ans, 8 et 9 ans, 10 à 12 ans, 13 et14 ans, 15 et 16 ans, 17 et 18 ans.

Les avantages des objectifs de performance

Les objectifs de performance sont extrêmement importants pour toutes lesjeunes équipes (ainsi que pour les équipes d’élite) pour les raisons suivantes :

• ils mettent l’accent sur le comportement du joueur plutôt que surles résultats de sa conduite. Ces objectifs se centrent donc sur ce quele joueur fait, sur ce qui dépend de lui plutôt que sur les consé-quences de ce qu’il fait mais qui ne dépend pas autant de lui

• ils aident les joueurs à faire attention à leur propre comportementen leur permettant d’adopter des systèmes de travail plus produc-tifs et satisfaisants

• ils permettent une évaluation plus réaliste sur la possibilité d’at-teindre les objectifs

• ils facilitent une estimation plus simple et fiable des outputs

• ils permettent aux joueurs d’utiliser leur propre comportement pourmesurer leurs progrès

• ils permettent aux joueurs d’établir des relations utiles entre leurcomportement et les conséquences qui en découlent

• ils favorisent plus de confiance en soi et de motivation.

Pour toutes ces raisons, et étant donné que les objectifs finaux peuvent s’avé-rer stressants et négatifs pour les équipes d’enfants, les entraîneurs de mini-bas-ket qui travaillent avec des enfants de 6 et 7 ans ainsi que de 8 et 9 ans nedevraient utiliser que des objectifs de performance et éviter les objectifs finaux.


Les entraîneurs de joueurs de mini-basket de 10 à 12 ans devraient égalementtenir compte des objectifs de performance mais ils peuvent inclure quelques objec-tifs finaux intra-individuels ou intra-groupe liés aux objectifs de performance.

* Par exemple : afin de travailler les objectifs de performance indi-viduels pour améliorer les lay-ups, l’entraîneur peut établir un objec-tif final intra-individuel qui consiste à essayer de marquer un certainnombre de points dans un exercice de test.

Pour des équipes de 13 et 14 ans et de 15 à 18 ans, l’entraîneur peut incluredes objectifs finaux (davantage avec des joueurs plus âgés qu’avec de jeunesjoueurs) sans pour autant oublier les objectifs de performance. Il est en fait impor-tant d’établir des objectifs de performance pour chaque objectif final afin que lesjoueurs sachent à tout moment ce qu’ils doivent faire pour améliorer la probabili-té d’obtenir le résultat souhaité.

D’autre part, pour ces groupes d’âge qui travaillent à long terme, l’entraîneurdevrait établir quelques objectifs de performance qui ne soient pas liés à desobjectifs finaux à atteindre dans le courant de la saison, mais qui peuvent êtreobtenus au cours de la progression des joueurs, ce qui lui permet de choisir desrésultats optimaux dans cette ligne.

* Par exemple : un entraîneur peut fixer comme objectif d’amélio-rer les mouvements de poste bas (objectif de performance), ce qui n’in-fluencera pas les résultats de cette saison mais qui, on l’espère, aug-mentera la possibilité d’obtenir de meilleurs résultats au cours de lasaison suivante (objectif final à long terme).


Les caractéristiques des objectifs efficaces

Pour être efficaces, les objectifs devraient posséder les caractéristiques sui-vantes :

• lier étroitement les objectifs finaux et les objectifs intermédiaires et définir unlaps de temps limite pour chacun.

Les objectifs finaux devraient indiquer l’objectif final à atteindre tandisque les objectifs intermédiaires rappellent les étapes à parcourir pour serapprocher et, finalement, atteindre l’objectif final.


Exercices de test 4• Voici une liste d’objectifs possibles. Veuillez indiquer s’il

s’agit d’objectifs finaux inter-individuels ou inter-groupes(Inter), d’objectifs finaux intra-individuels ou intra-grou-pe (Intra) ou d’objectifs de performance (OP). Vous trou-verez les réponses correctes à la fin du livre.

Inter Intra OP

1. Améliorer la classification de l’équipe del’année précédente.

2. Obtenir 10 rebonds.

3. Dribbler avec la main gauche tout en sedéplaçant vers la gauche.

4. Regarder l’anneau lorsque l’on reçoit laballe.

5. Faire une passe de poitrine en ligne droite.

6. Marquer le plus au sein d’une équipe.

7. Ne pas croiser les pieds lorsque l’on jouecomme défense.

8. Réaliser 65 % de tirs libres.

9. Se déplacer rapidement sur le terrainpour défendre après avoir perdu le con-trôle de la balle.

10. Lever les bras pour bloquer les tirs del’équipe adverse.


PÉRIODE :

DATE LIMITE OBJECTIFS FINAUX OBJECTIFS DE PERFORMANCE

Tableau 2. Voici un type de tableau qui permet de structurer les objectifs finaux et les objec-tifs de performance, finaux et intermédiaires, pour une période concrète.

OBJECTIF FINAL

OBJECTIFINTERMÉDIAIRE

Les objectifs finaux et intermédiaires sont nécessaires pour maintenirune bonne motivation stable.

Parvenir aux objectifs intermédiaires à court terme encourage les joueursà continuer à progresser. Il est donc important de fixer des objectifs à courtterme.

• Les objectifs devraient être spécifiques et clairement définis plutôt que géné-raux et ambigus.

Voici quelques exemples d’objectifs clairement définis : tirer de la maingauche, dribbler avec les doigts ou se placer dans une position défensi-ve concrète qui permette de regarder la balle et l’adversaire en mêmetemps. Les objectifs généraux ou ambigus seraient : mieux tirer ou biendéfendre.

• Les objectifs devraient être attractifs pour les joueurs mais également réa-listes.

Les objectifs attractifs éveillent l’intérêt des joueurs, mais cet intérêt nepeut être maintenu que s’ils considèrent les objectifs suffisamment réalistespour être obtenus.

Un objectif attractif mais irréaliste augmente le risque de problèmesfuturs et fait diminuer radicalement la motivation initiale si le joueur sentqu’il ne parviendra pas à réaliser ce qu’il s’est proposé. Mais si le joueursent qu’il peut y arriver, il redoublera les efforts pour y parvenir.

Une fois l’objectif atteint, la confiance en eux-mêmes et la motivationdes joueurs seront renforcées lorsqu’ils devront faire face à de nouveauxobjectifs. Il est donc important que les joueurs puissent atteindre les objec-tifs.

• Les objectifs devraient représenter un défi pour les joueurs, mais à un coûtproportionnel.

Les objectifs trop simples, c’est-à-dire qui requièrent peu d’efforts, ouceux qui en demandent trop ne sont pas adéquats. Les objectifs devraientreprésenter un défi qui motive les joueurs. Les objectifs trop simples, mêmes’ils sont attractifs, ne donnent pas envie de relever le défi.

Si un objectif est attrayant, réaliste et stimulant mais implique un coûttrop élevé pour les joueurs, leur motivation va diminuer. Il faudra doncaussi tenir compte du coût par rapport à la valeur de l’objectif.

• Dans les sports d’équipe, il faut établir des objectifs collectifs et indivi-duels.

Si l’on n’établit que des objectifs collectifs, la motivation individuellepeut facilement diminuer. Dans les équipes de jeunes joueurs, il est impor-tant que chaque joueur puisse progresser à son propre rythme, c’est pourcette raison que les objectifs individuels sont importants.



Exercice Pratique• Pensez à l’équipe que vous entraînez (ou à votre dernière

équipe) et analysez les points suivants :

� avez-vous établi des objectifs finaux et des objectifs deperformance ?

� avez-vous fixé des objectifs finaux et des objectifs inter-médiaires ?

� avez-vous marqué des objectifs à court terme ?

� vos objectifs sont-ils spécifiques et clairement définis ?

� sont-ils attrayants ?

� sont-ils réalistes ?

� sont-ils stimulants ?

� le coût de ces objectifs est-il proportionnel à l’effortdemandé ?

� avez-vous établi des objectifs collectifs et individuels ?

Le choix des objectifs les plus appropriés

Dès que l’entraîneur aura décidé des objectifs les plus appropriés, il devraévaluer s’il est possible d’y parvenir dans le temps d’entraînement disponible.Souvent, par manque de temps, il devra désister de certains objectifs qu’il consi-dérait intéressants au début.

Voici un cas fréquent lorsque l’on entraîne de jeunes équipes. L’entraîneur achoisi les objectifs qu’il considère importants et a fait fi des autres. Pour ce, voiciquelques critères qui peuvent s’avérer utiles :

• l’importance de chaque objectif, en tenant compte du type d’équipe etde ses objectifs généraux ; les objectifs les plus importants seront prio-ritaires

• la proximité de chaque objectif par rapport au présent. En principe, si ledegré d’importance est semblable, il faut choisir les objectifs qui peuventêtre obtenus le plus vite

• la relation entre les objectifs, en tenant compte du fait que certains objec-tifs sont essentiels pour en obtenir d’autres. On préférera en principeles objectifs simples qui permettent de parvenir à d’autres, plus com-plexes.


PÉRIODE :

JOUEURS OBJECTIFS DE PERFORMANCE

DÉFENSE ATTAQUE

1

2

3

4

5

etc.

Tableau 3. Exemple d’instrument pour fixer les objectifs de performance de chaque joueur.

Il est intéressant pour l’entraî-neur de combiner les objectifsd’attaque et de défense (amélio-rer les principes de l’attaque 1contre 1 et de la défense 1contre 1). Au niveau individuelet collectif, le développement del’attaque devrait se faire para-llèlement à celui de la défense.

• l’incompatibilité ou l’interférenceentre objectifs (jusqu’à quelpoint essayer de parvenir à unobjectif sera incompatible oucréera des interférences parrapport à d’autres objectifs). Sil’importance des objectifs est semblable, on préférera les objectifs qui nesont pas incompatibles et ne créent pas d’interférences entre eux.

• le coût estimé nécessaire pour parvenir à chaque objectif ; on définira le coûtcomme étant le temps consacré ainsi que les efforts physiques et psycho-logiques requis. En principe, les objectifs les moins coûteux auront la pré-férence.

• la probabilité estimée de parvenir à chaque objectif, parce que même si tousles objectifs envisagés peuvent être atteints, la probabilité pour certains seraplus élevée que pour d’autres. En toute logique, on commencera par lesobjectifs les plus probables à obtenir.

Exercices pratiques• Décidez les objectifs que vous pourriez fixer pour votre équi-

pe et pour chaque joueur pendant toute la saison.

• Faites le même exercice, mais uniquement pour le premiermésocycle de la saison.

• Réalisez le même exercice, mais uniquement pour le premiermicrocycle du mésocycle précédent.

• Prenez l’une de ces trois périodes – la saison, le mésocycleou le microcycle – et prévoyez le temps dont vous dispose-rez pour entraîner votre équipe pendant cette période. Entenant compte de ce facteur temps, choisissez les objectifs -parmi ceux dont nous venons de parler et que vous consi-dérez les plus importants – selon les critères mentionnés(l’importance, la proximité, la relation avec d’autres objec-tifs, l’effort requis et la probabilité d’y parvenir).


2.5. FIXER LE CONTENU DE LA FORMATION

Dès que l’entraîneur aura défini ses objectifs, il devra préciser le travailconcret à réaliser afin de pouvoir atteindre ces objectifs. L’entraîneur doit doncévaluer le niveau exact de ses joueurs par rapport aux objectifs et, à partir de là,déduire leurs besoins et le genre de travail le plus approprié.

Voici quelques exemples de contenu : des jeux avec ou sans la balle pour amé-liorer la coordination ; des exercices pour perfectionner le dribble, le tir ou n’im-porte quelle autre tactique ; des exercices pour améliorer les décisions indivi-duelles dans des situations de 2 contre 2, 3 contre 3, etc.

De même que pour les objectifs, l’entraîneur doit faire preuve de réalismelorsqu’il définit le contenu à traiter au cours de la saison. Il devrait se poser lesquestions suivantes :

� Les joueurs sont-ils préparés pour ce contenu ?

• Les entraîneurs ne devraient pas exposer leurs joueurs à des contenusauxquels ils ne sont pas préparés.

� S’ils sont préparés, s’agit-il des contenus les plus appropriés pour ce genred’équipe ?

• Bien que l’entraîneur se soit déjà posé cette question pour les objectifs,il est recommandable qu’il se la pose à nouveau à propos des contenus.

� Peut-on travailler ces contenus dans le temps disponible ?

• Une fois de plus, une estimation du temps disponible est cruciale.

Exercices pratiques• Dressez une liste des objectifs réalisables au cours d’un

mésocycle de 5 semaines pour une équipe de 15 à 18 ans, de13 à 14 ans, de 10 à 12 ans ou de 6 à 9 ans, avec trois entraî-nements d’une heure et demie par semaine. À partir de ceci,faites une liste des contenus nécessaires pour atteindre cesobjectifs.

• À partir de l’exercice précédent, essayez de répondre auxquestions suivantes :

� Les joueurs sont-ils préparés pour ce contenu ?

� Même s’ils sont préparés, ces contenus sont-ils les plusappropriés pour ce genre d’équipe ?

� Est-il possible de travailler avec ces contenus dans letemps disponible ?



Tableau 4. Les objectifs et le contenu qui y est lié peuvent être divisés en trois catégories : ladéfense, l’attaque et autres.

OBJECTIFS CONTENUS

DÉFENSE

ATTAQUE

AUTRES

Choisir les contenus les plus importants

De même que pour les objectifs, selon le temps disponible, l’entraîneur devradécider des contenus qu’il inclura dans la formation et ceux qu’il laissera de côtépour le moment.

Afin d’établir des priorités pour le contenu, l’entraîneur devrait tenir comp-te des critères suivants :

• le bien-fondé des contenus. L’entraîneur ne doit tenir compte que des conte-nus les mieux adaptés et oublier les autres.

• la spécificité des contenus par rapport aux objectifs : les plus étroitement liésaux objectifs seront prioritaires.

* Ceci n’implique pas qu’un entraîneur de mini-basket doiveinsister sur une formation spécifique (des exercices pour améliorerles passes de poitrine) au détriment d’un travail plus général (desexercices pour améliorer différents types de passes et d’autres prin-cipes). Au contraire, dès qu’il aura défini l’objectif, plus ou moinsglobal, le contenu sera spécifique par rapport à cet objectif. Dans lecas qui nous occupe, l’entraîneur de mini-basket devrait fixer uneamélioration générale des différents fondamentaux et, par consé-quent, déterminer les contenus qui permettront d’atteindre cetteamélioration.

• la simplicité des contenus : enprincipe, les contenus les plussimples devraient avoir la prio-rité sur les plus complexes.

• le caractère immédiat des conte-nus : en général, on choisira lescontenus considérés les plusimmédiats pour obtenir l’ob-jectif en question.

• la relation avec d’autres conte-nus : on préférera un contenuqui facilite le développementfutur d’autres contenus parrapport à des contenus neutresou à des contenus qui peuventavoir un effet négatif sur le tra-vail postérieur.


• l’intégration du contenu dans le cadre général à développer ; il faut préfé-rer le contenu qui s’adapte le mieux.

• le coût en terme de temps consacré ainsi que d’effort physique et mental ;on choisira d’abord les contenus avec un coût inférieur.

Afin de parvenir aux objectifs du plan, l’entraîneur devrait choisir des conte-nus qui s’adaptent et soient spécifiques à l’objectif et, à partir de ces contenus,choisir les plus simples et immédiats, ceux qui faciliteront le travail d’autrescontenus, plus tard, ceux qui correspondent le mieux au plan de travail généralet ceux qui impliquent un coût moindre de temps et d’effort.

Exercices pratiques• Choisissez un objectif que les joueurs doivent atteindre dans

une période de temps limitée et dressez une liste des conte-nus qu’il faudra travailler pour obtenir cet objectif.

• À partir de la liste de l’exercice précédent, décidez lescontenus les plus importants sans oublier les critères men-tionnés (l’importance, la spécificité, la simplicité, le carac-tère immédiat, la relation avec d’autres contenus, l’adapta-tion au plan de travail général et le coût en temps consacréet en efforts).

2.6. LA CHARGE DU TRAVAIL PHYSIQUE

Lorsque l’on planifie des séances d’entraînement, l’entraîneur doit non seu-lement tenir compte des contenus techniques et tactiques (les passes, le dribble,les exercices de 3 contre 3, etc.) ou des contenus liés au développement physiquedes joueurs (les exercices pour améliorer leur coordination ou leur rythme), maisaussi de la charge du travail physique qui s’adapte le mieux à chaque période deformation et à chaque séance. L’entraîneur qui propose le travail physique le plusapproprié pourra obtenir les bénéfices suivants :

• augmenter la condition physique de ses joueurs, non seulement à travers un tra-vail physique plus spécifique, mais également avec un travail tactique ettechnique qui inclut un travail physique (lorsque les joueurs pratiquent lacontre-attaque)

• aider les joueurs à mieux assimiler les techniques et les tactiques, parce qu’ils tra-vaillent mieux physiquement


• éviter la fatigue et l’épuisement. Lorsque les jeunes joueurs sont trop fatigués,ils ne s’amusent pas, ils apprennent moins et ils risquent de se faire mal.Dans ces conditions, ils risquent de moins bien travailler à l’école (c’est unaspect important lorsque l’on s’occupe de jeunes joueurs). Pour toutes cesraisons, il est important qu’ils aient le temps de récupérer après un effortimportant

• les aider à mieux jouer pendant les matchs. Bien que l’objectif principal de laplupart des équipes de jeunes joueurs ne soit pas leur performance pen-dant les matchs, les enfants devraient jouer dans de bonnes conditions phy-siques (même si ces conditions ne sont pas les meilleures) pour tirer partide cette expérience.

Lorsque l’entraîneur prévoit une séance d’entraînement, il devrait constam-ment tenir compte de la charge du travail physique.

Le travail et le repos

En premier lieu, il faut que l’entraîneur comprenne que son plan de travaildoit combiner le travail et le repos au cours de chaque période d’entraînement etde chaque séance.

• Il devrait d’une part soumettre ses joueurs à un travail physique (avec ousans ballon, plus ou moins spécifique, selon les objectifs) pour qu’ils soienten forme.

• Mais, d’autre part, il devrait permettre à ses joueurs de se reposer suffi-samment pour qu’ils assimilent le travail réalisé et soient en pleine formepour continuer.

Pour contrôler l’équilibre entre le travail physique et le repos, l’entraîneur doittenir compte du travail sportif de son équipe et du travail dans d’autres activitésauxquelles les joueurs participent. Dans les équipes de jeunes joueurs, il est pro-bable que les enfants aient des cours de gymnastique, fassent d’autres sports oujouent au basket à côté des entraînements qu’ils réalisent avec leur équipe.

Un entraîneur de mini-basket devrait inclure le mini-basket dans la vie quoti-dienne des joueurs pour qu’il devienne une autre activité gratifiante, et non pasquelque chose qui provoque des interférences.

* Par exemple : si les séances d’entraînement épuisent les enfantsau point de ne plus pouvoir faire leurs devoirs ensuite, jouer avec leurscopains ou bavarder avec leurs parents, c’est qu’il y a un sérieuxproblème.


Un entraîneur de mini-basketdevrait éviter que le poids du travailpendant les séances soit excessif et ildevrait aménager des périodes derepos pendant la semaine et la sai-son.

Acquérir une bonne forme phy-sique pendant les matchs ne devraitpas être l’objectif principal ni deséquipes de mini-basket ni des 13 à 14ans. Mais ce devrait être un but pourles 15 à 18 ans, si pas pour chaquematch, du moins pour les matchs cléde la saison. Souvent, c’est une bonneidée que tous les athlètes puissentbien jouer pendant les matchs mêmesi l’objectif principal n’est pas degagner :

• tout d’abord parce que pour un joueur motivé, participer à unmatch est une situation attrayante où il souhaite faire de sonmieux

• deuxièmement, parce que les enfants qui jouent bien pendant lesmatchs (en adaptant toujours les critères utilisés pour affirmer « bienjouer » selon les cas), sortent renforcés psychologiquement de cetteexpérience, ce qui augmente leur confiance en eux et leur motiva-tion

• troisièmement, parce que les matchs font partie de l’entraînementd’un joueur, il est donc intéressant d’en tirer un maximum de béné-fices. Un match sera une expérience d’autant plus positive que lesjoueurs seront en pleine forme ; s’ils sont fatigués, ils pourront àpeine jouer.

Pour ces raisons, il est important de rappeler que les joueurs doivent être repo-sés avant un match. Lorsque l’on prévoit les séances d’entraînement, la charge dutravail physique des deux jours précédents devrait être faible.

Il est aussi important de rappeler que les matchs requièrent énormément d’ef-fort physique et que le joueur devra récupérer ensuite. Lorsque l’on planifie desséances d’entraînement pour le lendemain, les joueurs devraient soit se reposer,soit faire une séance légère.

Il faut également se souvenir de l’équilibre entre le travail et le repos au coursde chaque séance d’entraînement. Les enfants doivent réaliser des séries d’exer-


cices (travail) et puis récupérer en se reposant ou en faisant des exercices quirequièrent moins d’efforts physiques.

* Par exemple : après une série d’exercices sur tout le terrain en 1contre 1 (un exercice intensif), les joueurs doivent se reposer ou réali-ser des exercices peu intenses (des tirs libres).

On recommande en général pour les jeunes équipes (mini-basket et 13 à 14ans) que les exercices intensifs ne durent pas trop longtemps et que les enfantsdisposent de suffisamment de temps pour se reposer chaque fois, même au coursde l’exercice.

* Par exemple : pendant un exercice 1 contre 1 sur tout le terrain,les enfants peuvent attaquer et défendre (travail) puis reprendre leursouffle pendant 30 à 40 secondes (repos) jusqu’au prochain 1 contre 1.

Exercices pratiques• Organisez une séance d’entraînement avec des exercices

pour une équipe de mini-basket ou de 13 à 14 ans, qui com-bine le travail et le repos.

• Préparez un programme général d’une semaine pour uneéquipe de mini-basket ou une équipe de 13 à 14 ans qui com-bine le travail et le repos, sans oublier que les enfants ont descours de gymnastique deux fois par semaine et que l’un deces deux jours, ils ont également entraînement de basket.

Le volume et l’intensité

Lorsque l’on évalue la charge du travail physique, il faut faire la différenceentre le volume et l’intensité.

Le volume est la quantité totale de travail physique que réalisent les joueurs.

L’intensité fait référence au travail physique des joueurs en unité de temps.

* Par exemple : un exercice qui consiste en une série de 30 contre-attaques représente plus de volume qu’un exercice de 20. Ces deuxexercices seront plus intensifs si les séries sont de 8 minutes que si ellesne durent que 5 minutes.


Un équilibre adéquat entre volume et intensité au cours de la saison est un élé-ment important dans l’entraînement d’équipes de 15 à 18 ans, moins importantpour les 13 à 14 ans et presque insignifiant pour les équipes de mini-basket.

On considère le volume comme la base du travail d’un athlète et, à partirde cette base, l’intensité acquiert de l’importance. Le volume est donc un pointclé pour les jeunes joueurs au début de la saison ou après une période d’inac-tivité.

Lorsque l’on obtient le volume adéquat, l’intensité et le repos deviennentessentiels pour un développement physique optimum. Cependant, si pendantune période de temps prolongée le joueur ne travaille que l’intensité, il perdra sabonne forme. Le volume, l’intensité et le repos doivent se combiner correctementpour que les équipes gardent leur forme physique (les équipes d’élite et, à cer-tains moments, les 15 à 18 ans).

Les entraîneurs de mini-basket et de 13 à 14 ans devraient faire surtout atten-tion au volume plutôt qu’à l’intensité et ils devraient rechercher un équilibre entrele volume et le repos.

Ceci implique que le facteur le plus important pour le mini-basket ou leséquipes de 13 à 14 ans est de s’entraîner dans des conditions appropriées (unecharge de travail appropriée), sans faire attention à la forme physique, pour déve-lopper correctement les qualités physiques des joueurs, éviter la fatigue et l’épui-sement et atteindre un niveau acceptable d’expérience formative au cours desmatchs.

Cependant, l’entraîneur de jeunes de 15 à 18 ans doit être plus attentif à l’équi-libre entre volume et intensité.

En général, comme on le voit dans la figure 1, le volume doit dominer l’in-tensité pendant les premiers mois de la saison, mais l’intensité doit augmenterpendant la seconde moitié, au fur et à mesure que le volume diminue de façon àce que les joueurs soient au mieux deleur condition physique lorsqu’ilsdoivent jouer les matchs importants(en général en fin de saison).

Pour les équipes de 15 à 18 ans, ilest important qu’ils combinent toutau long de l’année le travail de for-mation nécessaire à cet âge et le tra-vail de mise au point qui s’avère éga-lement important pour qu’ils sedonnent un maximum lors desmatchs les plus importants de la sai-son.

En dehors des matchs les plusimportants, le volume devrait être


supérieur à l’intensité et, à l’approche des matchs, le volume devrait diminuer etl’intensité augmenter, la charge physique générale doit alors diminuer (volumeet intensité) et les périodes de repos juste avant les matchs doivent augmenter.

Exercices pratiques• Organisez une séance d’entraînement avec des exercices de

basket pour une équipe de 15 à 18 ans où le volume soit plusimportant que l’intensité.

• Organisez une séance d’entraînement avec des exercices debasket pour une équipe de 15 à 18 ans où l’intensité soit plusimportante que le volume.

• Selon ces lignes générales, planifiez l’évolution du volumeet de l’intensité pour toute la saison en pensant à une équi-pe de 15 à 18 ans qui devrait améliorer ses techniques aucours de l’année mais dont les performances seraient parti-culièrement importantes pour deux blocs de matchs : finfévrier et en fin de saison. La saison commence en février etse termine en mai.


+

–

SEP OCT NOV DEC JAN FEB MAR APR MAY

Figure 1. Exemple de charge de volume (—) et d’intensité (—) pendant toute la saison pourune équipe de 15 à 18 ans.

SEP. OCT. NOV. DÉC. JAN. FÉV. MAR. AVR. MAI

2.7. LA PRESSION PSYCHOLOGIQUE

De même que l’entraîneur devrait contrôler la charge du travail physique, ildevrait également contrôler la pression psychologique. Dans ce sens, l’entraîneurpourra aider les joueurs à :

• profiter au maximum des séances d’entraînement

• mieux assimiler les concepts techniques et tactiques les plus complexes

• faire face à la charge du travail physique supplémentaire qu’impliquent lesséances d’entraînement

• se remettre entre deux séances

• être préparé psychologiquement pour les matchs

• utiliser les séances d’entraînement pour développer les talents psycholo-giques qui les aideront dans les sports et la vie en général

• ne pas souffrir de fatigue ou d’épuisement mental, ce qui mènerait à unediminution de la motivation et de l’attention, augmenterait le risque deblessure, diminuerait leur performance, attaquerait leur santé et, souvent,les pousserait à abandonner les sports.

Les caractéristiques de la pression psychologique

Le poids psychologique est lié aux aspects suivants :

• l’engagement des joueurs pour leur sport ; plus l’engagement est fort, plus lapression psychologique augmente

• la participation du joueur aux exercices ; plus la participation est élevée, plus lapression psychologique est forte

• la nouveauté, la variété et la complexité des tâches fixées pendant la saison ; plusle degré de nouveauté, de variété et de complexité est élevé, plus l’effort mentalrequis est important pour les joueurs

• ce que l’on exige des joueurs ; plus les exigences sont élevées, plus la pression psy-chologique est forte

• le degré d’attention requis ; bien que n’importe quelle exigence requière uneffort psychologique, les tâches qui impliquent une attention plus intenseincluent une pression psychologique plus forte que les tâches qui requiè-rent moins d’attention

• les situations de compétition stressantes ; les exercices qui impliquent des situa-tions compétitives stressantes (jouer un match dans un temps limité oùl’équipe gagnante remporte un prix) impliquent une plus forte pressionpsychologique


• l’évaluation de la performance des joueurs ; évaluer les performances desjoueurs pendant les exercices d’entraînement augmente la pression psy-chologique

• le comportement de l’entraîneur ; si l’entraîneur surveille de près l’exercice,donne des instructions, émet des commentaires, corrige, motive, etc., lapression psychologique est plus forte. Ce sera d’autant plus vrai que lecomportement de l’entraîneur sera stressant (s’il réprimande d’une maniè-re agressive ses joueurs).

Exercice pratique• Organisez un exercice de 1 contre 1 présentant peu de pres-

sion psychologique et un autre exercice avec une forte pres-sion psychologique.

Une pression psychologique déséquilibrée

Sans un minimum de pression psychologique, les séances d’entraînementdeviennent ennuyeuses et fastidieuses, sauf pour les séances juste avant un matchoù la motivation suscitée tend à éclipser tout déséquilibre lors de la séance d’en-traînement.

En cas de pression psychologique déséquilibrée, de nombreux joueurs per-dent leur motivation initiale. Ils s’entraînent et s’ennuient, ils y retournent la foissuivante et ils s’ennuient à nouveau, jour après jour. Pour eux, le basket n’a plusaucun charme.

Les joueurs s’ennuient lors de séances monotones (ils répètent sans cesse lesmêmes exercices), lorsqu’ils participent peu (il faut attendre longtemps son tour),qu’on leur demande peu d’attention et d’effort, qu’il n’y a pas de jeux compéti-tifs, que l’on n’évalue leurs performances sous aucune facette, et où l’entraîneurne se donne pas à fond. Les enfants perdent l’intérêt pour le basket, ils ne tirentpas profit des séances d’entraînement, ils n’apprennent rien de neuf et, le plussouvent, ils abandonnent alors ce sport.

Exercice pratique• Dressez une liste des mesures que vous pourriez prendre

avec vos équipes de mini-basket, de 13 à 14 ans et de 15 à 18ans pour éviter que les séances d’entraînement ne soientennuyeuses.


Une surchargepsychologique

À l’autre extrême, il nefaut pas non plus maintenirune pression psychologiqueexcessive car sinon l’activités’avérera trop stressante et, sil’on ne gère pas cela correc-tement, les effets serontnégatifs.

Lorsque l’on parle de sur-menage psychologique, l’en-traîneur devrait tenir comptede la surcharge quantitative(trop de demandes psycholo-giques) et de la surcharge qua-litative (des demandes stres-santes qui forcent le joueur àréaliser un effort extrême).

Une pressionpsychologiqueproductive

Il faut introduire une différence entre une pression productive et une pressionimproductive. Une pression productive peut être positive si on la gère correcte-ment. Une pression improductive n’a pas d’effets positifs et peut même s’avérernégative.

* Par exemple : un entraîneur propose un exercice stimulant queles joueurs peuvent dominer en réalisant un effort important : ce seraune pression psychologique productive.

* Mais un entraîneur qui insulte un joueur qui s’est trompé provo-quera une pression psychologique improductive qui peut même avoirdes répercussions négatives.

Les pressions psychologiques productives sont d’excellentes occasions quiaident les joueurs à progresser.


Leur caractéristique principale est de provoquer un effort psychologique chezle joueur, effort qui l’aidera à contrôler une situation difficile qui peut en réalitéêtre contrôlée.

* Par exemple : un entraîneur de mini-basket divise ses joueurs endeux groupes et organise une compétition de tir entre eux. Si lesjoueurs tirent depuis des positions d’où ils pourraient marquer et si leniveau des deux groupes est semblable, l’exercice aura un effet de pres-sion psychologique productif. Les joueurs se concentreront sur leurtâche, ils se trouvent face à une situation de compétition qu’ils peuventgérer et ils devront faire face à la frustration de leurs erreurs afin decontinuer à essayer. Ils devront rapidement assimiler les tirs réussispour continuer à tirer et ils seront confrontés à la réussite ou à l’échecdu score final (ils apprendront ainsi à contrôler des émotions liées àune victoire ou à un échec), etc.

* Si l’entraîneur organise le même exercice mais que les joueurssont placés à des endroits où ils ont peu de chances de marquer, ou siune équipe est beaucoup plus forte que l’autre, la pression psycholo-gique sera négative. Dans la première situation, après plusieurs coupsratés, les joueurs ne pourront pas surmonter la frustration causée parleurs erreurs car ils sentiront qu’ils ne contrôlent pas la situation. Ils serendront compte qu’indépendamment de leurs efforts, marquer estsupérieur à leurs possibilités et, dans ces cas-là, la motivation et l’ef-fort diminueront. Dans ce dernier cas, la meilleure équipe devra réali-ser peu d’efforts et l’équipe la plus faible en fera autant dès qu’elle auracompris qu’elle est en situation perdante.

Exercices pratiques• Imaginez que vous entraînez une équipe de mini-basket :

concevez un exercice avec une pression psychologique pro-ductive et un autre présentant une pression psychologiquenégative.

• Faites de même, mais pour une équipe de 13 à 14 ans.

• Répétez l’opération, mais avec une équipe de 15 à 18 ans.

L’utilisation adéquate des pressions psychologiques

De même que le travail physique peut être bon pour développer les capaci-tés des joueurs, la pression psychologique doit s’adapter aux possibilités desjoueurs pour qu’ils la contrôlent.


La pression psychologique sur les équipes de mini-basket devrait en princi-pe être modérée, on évitera les exercices stressants et une évaluation stressantedes performances des joueurs. Pour obtenir une pression adéquate, on mettral’accent sur :

• des exercices auxquels tous les joueurs participent de manière continue(éviter de les faire attendre longtemps leur tour)

• des exercices simples que les joueurs peuvent assimiler facilement

• des contenus généraux qui ne forcent pas les joueurs à réaliser un effortspécial pour se concentrer sur des stimuli très réduits

• de courts exercices pour éviter que les joueurs ne se distraient

• des exercices compétitifs, surveillés de près par l’entraîneur où les réussiteset les échecs sont divisés équitablement

• des exercices très gratifiants.

Pour ces équipes, le volume total de pression psychologique peut être lemême dans la plupart des séances d’entraînement. Au cours de chaque séance,on peut utiliser des exercices avec une pression semblable ou des exercices avecune pression plus forte qui seront alors compensés par d’autres plus faciles.

* Par exemple : si un exercice requiert que les joueurs se concen-trent sur un certain point, les jeux suivants requerront une attentionintensive moins spécifique.

Pour des équipes de 13 et 14 ans, la pression psychologique peut être plusforte, et pour les 15 à 18 ans encore plus bien que, dans les deux cas, il serait bonde combiner différents niveaux de pression au cours des séances d’entraînementet des exercices réalisés pendant chaque séance.

Voici, par exemple, un plan de 4 séances d’entraînement, au cours d’unesemaine, pour une équipe de 15 à 18 ans :

• le premier jour, l’entraîneur explique de nouveaux contenus d’atta-que qui forcent les joueurs à réaliser un effort mental important(pression moyenne – élevée)

• le deuxième jour, on répète les mêmes contenus en réalisant desexercices non stressants (pression moyenne – faible)

• le troisième jour, l’entraîneur utilise des exercices compétitifs liés àces contenus et à d’autres que les joueurs maîtrisent déjà, certainsde ces exercices peuvent être stressants (pression élevée – très élevée)

• le quatrième jour, on reprend les contenus dans le cadre d’exercicesnon stressants (pression faible).


En général, de même que pour la pression du travail physique, la pressionpsychologique ne devrait pas être élevée les jours précédant un match. Lorsquel’on planifie chaque période de la saison, il faut tenir compte de ce fait pour leséquipes de 15 à 18 ans et, dans certains cas, pour les 13 à 14 ans.

Exercices pratiques• Organisez un entraînement d’une heure pour une équipe de

mini-basket avec une pression psychologique modérée.

• Préparez une semaine d’entraînement pour les 15 à 18 anspendant la première moitié de la saison avec des exercicesprésentant différents types de pression psychologique (nou-veaux contenus, exercices complexes requerrant une concen-tration intense, exercices compétitifs non stressants, exercicestrès stressants, etc.).

Les périodes de repos psychologique

Lorsqu’il prépare toute une saison – les mésocycles, les microcycles et lesséances d’entraînement –, l’entraîneur devrait tenir compte de l’importancedes périodes de repos psychologique et physique pour que les joueurs puis-sent assimiler le travail réalisé et être en forme pour de nouveaux efforts pro-ductifs.

Pendant le macrocycle de la saison, c’est donc une bonne idée de prévoirdes périodes de repos, sans basket, pour les jeunes joueurs, surtout ceux demini-basket et les 13 à 14 ans. Il estintéressant qu’ils divisent leur tempsentre les activités sportives et d’autresactivités physiques, de loisir et intel-lectuelles.

La pratique d’un sport individuelserait un bon complément pour unjeune joueur de mini-basket puisqu’ilest déjà impliqué dans un sport d’équi-pe pendant son âge de formation.Pendant qu’il développe des qualitéstelles que le travail en équipe, inhérentau basket, il pourra en développerd’autres comme le fait d’assumer desresponsabilités personnelles, propresdes sports individuels.


Il est aussi bon que, parallèlement aux activités qui requièrent un engagementde la part du joueur, il participe à d’autres activités qui impliquent moins d’en-gagement ou même aucun (des excursions, un jour à la campagne, etc.).Combiner ces activités suppose une bonne expérience formative pour les jeunesjoueurs et les aide à se reposer des exigences psychologiques des entraînementset des matchs de basket.

Avec les 13 à 14 ans et les 15 à 18 ans, il faut prendre sérieusement en comp-te cet aspect important.

* L’entraîneur d’une jeune équipe a commis l’erreur suivante :l’équipe a réalisé un déplacement en bus de 3 heures pour jouer unmatch. Au retour, l’entraîneur leur a fait regarder la vidéo dumatch. L’entraîneur considérait que puisque les enfants étaientassis, ils se reposaient de leurs efforts et pouvaient regarder cettecassette.

Il est clair que cet entraîneur n’a pas tenu compte de la pression psycholo-gique du match ou de ce qu’impliquait regarder une vidéo de ce genre. Un matchimplique une pression psychologique très forte qui fatigue psychologiquementet requiert donc une période de repos psychologique pour que les joueurs seremettent.

Dans la situation d’épuisement psychologique que le joueur ressent après unmatch, il est peu probable qu’il soit capable de réaliser l’effort mental nécessairepour tirer quoi que ce soit d’utile de la vidéo. Qui plus est, l’effort d’essayer esthautement improductif et pourrait même avoir un effet négatif car dans unesituation semblable, les joueurs peuvent se forger des conclusions fausses et onles prive d’un repos nécessaire pour réaliser d’autres efforts psychologiques lorsd’autres séances d’entraînement ou de matchs.

Dans cet exemple, l’entraîneur devrait prévoir la séance vidéo pour un autremoment et respecter la période de repos que ses joueurs méritent.

Exercice pratique• Préparez, dans le cadre du macrocycle de la saison, des

périodes et des activités de repos psychologique pour uneéquipe de mini-basket, de 13 à 14 ans et de 15 à 18 ans cou-vrant l’ensemble du macrocycle.


2.8. À PROPOS DES MATCHS

Lorsque les entraîneurs préparent leur plan de travail, parallèlement auxséances d’entraînement, ils ne devraient pas oublier les matchs que l’équipe dis-putera, indépendamment de l’importance qu’ils souhaitent leur donner.

• Les matchs comportent une pression physique et psychologique dont ilfaut tenir compte dans la planification générale.

• Il faut également tenir compte de leur contenu technique et tactique.

• Participer à un match est une expérience de compétition très attrayantepour les joueurs et il serait donc bon de tirer parti au maximum de cetteoccasion.

Les équipes de mini-basket

Pour une équipe de mini-basket, les matchs ne devraient être considérés quecomme une expérience positive dans le développement sportif et humain desjoueurs. Les matchs de mini-basket devraient être considérés comme une possibi-lité de formation où gagner ne s’avère pas être l’objectif fondamental. Les enfantsdevraient apprendre à être de bons sportifs, à respecter les règles du match, à res-pecter les arbitres et l’équipe adverse, à essayer de faire de leur mieux, à se lan-cer pleinement dans la compétition, etc.et ils devraient s’amuser pendant cettemagnifique expérience.

C’est pour cette raison que l’entraî-neur de mini-basket devrait organiserdes matchs pour que tous les joueursaient l’occasion d’y participer au coursde la saison.

Ils devraient diviser le temps de jeuparmi tous les joueurs qui ont respectéleur engagement plutôt que de per-mettre aux meilleurs athlètes de jouerle plus et de laisser les autres sur la ban-quette.

Mais il n’est pas suffisant que tousles joueurs montent sur le terrain.Participer à un match implique quetous les joueurs puissent exprimer leurspropres initiatives, jouer sans restric-tion. Certains entraîneurs permettent àleurs meilleurs joueurs d’avoir le ballon


et de tirer tandis que deux ou trois autres enfants « remplissent » simplement leterrain. Ces derniers ne participent évidemment pas au match.

L’entraîneur de mini-basket devrait préparer tous les matchs de la saison enpensant que tous les joueurs doivent pouvoir y participer.

En outre, cet entraîneur pourrait utiliser certains matchs comme récompensepour les enfants qui ont bien participé aux entraînements et ont été ponctuels, ontréalisé des efforts et même pour un bon comportement à l’école ou à la maison.

* Par exemple : un entraîneur pourrait décider que les enfants quiont participé à la plupart des entraînements et ont été les plus ponc-tuels joueront une manche tandis que ceux qui ont fait tous leursdevoirs cette semaine-là en joueront une autre.

De même que permettre de jouer à un enfant qui ne participe jamais auxentraînements serait une expérience éducative positive, il serait injuste d’empê-cher un enfant de jouer parce qu’il a raté un jour l’entraînement alors qu’il avaitaccompagné ses parents à une fête de famille.

Les entraîneurs de mini-basket devraient aussi essayer de faire en sorte queles matchs soient des expériences satisfaisantes plutôt que le contraire. Il est doncimportant de présenter les matchscomme un autre jour d’activité plutôtque d’en faire quelque chose de tropimportant.

Pour les enfants de 10 à 12 ans, ilserait cependant intéressant de se mar-quer un objectif spécifique (ce devraittoujours être un objectif de performan-ce, pas un objectif final).

Pour les équipes de mini-basket, unmatch ne devrait pas modifier la for-mation éducative la plus appropriée àcet âge-là, mais devrait faire partie decette formation.

Lorsque l’entraîneur planifie lasaison, il doit s’assurer d’un nombreadéquat de matchs (entre 18 et 25) et,si possible, que ces matchs soientcontre des équipes du même niveauou, du moins, que toutes ne soient pasbien meilleures ou bien plus mauvaiseque la sienne.


• S’il n’y a pas suffisamment de matchs, les enfants perdront unélément de motivation important ; s’il y en a trop, la pressionpsychologique peut s’avérer trop forte pour des joueurs de cetâge.

• De même, si les adversaires ont un niveau semblable ou si les diffé-rences – pour et contre – ne sont qu’occasionnelles, l’expérience departiciper à un match sera beaucoup plus encourageante.

Finalement, les entraîneurs de mini-basket devraient inclure les matchs dansle plan de formation général de l’équipe sans adapter leur plan à des adversairesconcrets ou consacrer plusieurs séances d’entraînement à préparer un matchponctuel.

Exercice pratique• Élaborez un calendrier de matchs couvrant l’ensemble de la

saison pour des équipes de 6 à 7 ans, de 8 à 9 ans et de 10 à12 ans.

Les équipes de 13 et 14 ans

Pour les équipes de 13 à 14 ans, les matchs ne doivent pas acquérir trop d’im-portance mais faire partie du processus général de formation, même si dans cecas il faut fixer plus d’objectifs (des objectifs de performance) que pour leséquipes plus jeunes.

L’entraîneur devrait permettre à tous les adolescents qui ont régulièrementparticipé aux entraînements de jouer de nombreuses minutes au cours de la sai-son parce que, sinon, leur motivation diminuera et il est probable qu’ils aban-donneront le sport et ne feront presque pas d’efforts.

Avec des joueurs de cet âge, l’entraîneur devrait utiliser les matchs commeun excellent test de l’efficacité de son travail au cours des séances d’entraînement.Il pourra tenir compte des points suivants :

• avant chaque match, l’entraîneur devrait établir les objectifs de per-formance collectifs et/ou individuels (ils doivent être très réalistes)qu’il considère les plus importants pour ce match, en tenant comp-te des contenus travaillés pendant la semaine ou auparavant

• avant le match, l’entraîneur devrait fixer la manière d’évaluer si cesobjectifs sont acquis ou non, et à quel degré



• pendant le match (ou par la suite s’il a été enregistré), l’entraîneurou un collègue devrait noter les comportements qui représententdes objectifs de performance

• après le match, l’entraîneur devrait analyser les notes rédigées etfaire le point sur les objectifs de performance fixés avant le match.Cette évaluation lui fournira l’information nécessaire pour savoircomment les adolescents ont assimilé le travail réalisé au cours del’entraînement.

Prenons l’exemple d’un entraîneur qui travaille sur les écrans et souhaite ana-lyser la manière dont les jeunes ont assimilé cette tactique. Lors du match sui-vant, il établira les écrans comme des objectifs de performance prioritaires et ilremplira une fiche de travail (cf. tableau 5).

Au fil du match, un entraîneur assistant peut utiliser cette fiche pour marquerles écrans réalisés par l’équipe, il notera le joueur qui a posé l’écran et celui quien a été l’objet.

Après le match, l’entraîneur peut utiliser cette fiche pour compter les écransde son équipe, les joueurs qui en ont posé le plus, ceux qui en ont porté le plussouvent et quelles paires de joueurs se font le plus souvent des écrans entre eux.

Cette information sera très utile afin d’organiser les séances de travail pourles semaines suivantes. L’entraîneur devrait fixer les mêmes objectifs pour lematch suivant et utiliser la même fiche pour signaler les améliorations. Il pour-ra analyser à nouveau la situation 3 ou 4 matchs plus tard.

L’interaction entre les séances d’entraînement et les matchs, si l’on prend cesderniers comme tests, est un élément fondamental pour les 13 à 14 ans. Les objec-tifs du match fixés par l’entraîneur devraient notamment être des objectifs de per-formance car il souhaite surtout observer les progrès de ses joueurs quant aux prin-cipes de base du basket qui sont traités pendant les entraînements.

Exercice pratique• Choisissez deux objectifs de performance possibles pour les

13 à 14 ans et travaillez-les pendant un match. Élaborez unesimple fiche pour évaluer ces objectifs.

Les équipes de 15 à 18 ans

Pour ce groupe d’âge, surtout les juniors (17 et 18 ans), les résultats des com-pétitions peuvent être importants, sans perdre de vue l’orientation formative. Ilexiste donc deux types de matchs :


Tableau 5. Voici un exemple de fiche très simple pour noter la fréquence des écrans au fil d’unmatch. Chaque fois que l’équipe pose un écran, l’entraîneur assistant peut le noter dans lacase qui correspond sur les deux axes.

JOUEURSJOUEURS OBJET D’UN ÉCRAN

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

JOUEUR

QUI

POSE

L’ÉCRAN

• des matchs dont l’objectif est de gagner. Ils ne devraient pas représenterplus d’un quart des matchs pour les 15 à 16 ans et 40 % pour les 17 à 18ans.

• des matchs où l’objectif principal consiste à consolider le travail de forma-tion réalisé pendant l’entraînement.

Si l’on utilise bien les matchs dont l’objectif principal est de gagner, ils peu-vent faire partie du travail de formation de jeunes joueurs car ces derniers doi-vent apprendre à affronter le stress de ces situations. Mais cela ne veut pas direque les entraînements doivent surtout préparer les jeunes à gagner ces matchs(contrairement aux équipes professionnelles).

Pour ces équipes de cadets ou dejuniors, les matchs dont l’objectif prin-cipal est de gagner ne doivent influen-cer le plan d’entraînement que jusqu’àun certain point, sans jamais oublierl’objectif fondamental : un meilleur déve-loppement des joueurs.

Ceci implique que les joueurs deces équipes ne doivent pas se limiter àconsolider leurs meilleures ressourcesindividuelles et collectives dans le seulbut de mieux jouer lors des matchs cléde la saison, mais ils doivent essayerd’améliorer leurs points faibles tout enenrichissant leur répertoire de res-sources en tenant compte de leurfutur.

Le résultat de l’équipe dans cesconditions peut parfois s’avérer infé-rieur à court terme, mais les joueurs entireront plus d’avantages et l’équiperéalisera son travail de formation quidoit encore dominer à cet âge-là.

Pour tirer le plus de profit de cette précieuse expérience qu’est participer àun match, il est important que l’entraîneur tienne compte de l’équipe adverse etprépare le match.

• Si l’objectif est de gagner, l’entraîneur doit préparer son équipe pour qu’elleait le plus de chances possibles d’atteindre ce but et pour que les jeuness’habituent à cette situation, avec tout ce que cela implique.

• Dans les autres matchs, l’entraîneur doit préparer les joueurs pour qu’ilsen tirent profit.


* Par exemple : si l’entraîneur sait que l’équipe adverse utilise unedéfense homme à homme sur l’ensemble du terrain, même si sonobjectif principal n’est pas de gagner ce match, il peut profiter de l’oc-casion pour travailler sur les contenus liés à l’attaque contre ce typede défense. Il devrait en tenir compte lors de la planification desséances.

L’entraîneur d’une équipe de 15 à 18 ans pourrait utiliser les éléments sui-vants pour planifier toute la saison et chacune des périodes :

• décider des contenus et des objectifs appropriés pour que les joueursaméliorent leur niveau

• établir un équilibre entre les matchs où l’objectif principal est degagner et les autres (25 % et 75 % ? 30 % et 35 % ? ou 65 %...)

• marquer sur le calendrier les matchs dont l’objectif principal est degagner et, à partir de là, fixer le poids du travail psychologique etphysique pour les entraînements

• ne pas oublier ces matchs et prévoir les points techniques liés auxobjectifs et au contenu dans le calendrier d’entraînement (parmi lesobjectifs et les contenus définis au préalable)

• situer ensuite les autres objectifs et contenus sur le calendrier

• les semaines où l’entraîneur veut gagner le match, il peut consacrerune ou deux séances à le préparer. Pendant le reste de l’année, l’en-traîneur ne devrait pas utiliser le temps d’entraînement pour pré-parer les matchs

• indépendamment de l’objectif principal du match, l’entraîneur devraittoujours établir des objectifs de performance. Pour les matchs dontl’objectif est de gagner, les objectifs de performance augmentent laprobabilité d’atteindre cette victoire. Dans les autres cas, les objec-tifs de performance liés aux progrès individuels et collectifs desjoueurs les aident à améliorer leur niveau.

Exercice pratique• Pensez à une équipe de 15 à 16 ans ou de 17 à 18 ans et, en

suivant la démarche mentionnée ci-dessus, planifiez une sai-son de 8 mois pendant laquelle l’équipe joue entre 25 et 35matchs.



À ne pas oublier

Indépendamment de l’équipe, l’entraîneur de jeunes joueurs doit tenir comp-te de deux aspects importants.

• Il devrait d’abord penser à ce qu’il demande à ses joueurs pendant lematch. De nombreux entraîneurs demandent plus que ce que leurs joueurspeuvent donner, les matchs perdent alors une partie de leur valeur forma-tive et deviennent stressants et improductifs. Par contre, les entraîneurs quitiennent compte des possibilités réelles profitent beaucoup mieux des expé-riences précieuses que chaque match offre.

L’entraîneur devrait faire en sorte que chaque match, ou la plupart, soientdes expériences gratifiantes où les joueurs, qu’ils gagnent ou qu’ils per-dent, ont la sensation de contrôler les différentes situations qui se présen-tent. La perception de contrôle est un aspect essentiel dans le développementde la confiance en soi des jeunes joueurs.

Les objectifs fixés par l’entraîneur doivent donc être réalistes et pouvoir êtreatteints.

• L’autre aspect important est que les entraîneurs de jeunes équipes nedevraient pas imiter les entraîneurs d’équipes professionnelles. Ils ne doi-vent donc pas planifier la saison avec comme seul objectif de retirer unmaximum de performances lors des matchs, de limiter leurs objectifs àgagner le plus grand nombre de matchs possibles et de consacrer la plu-part des séances d’entraînement à préparer les matchs, etc.

Les équipes de professionnelsont un objectif tandis que cellesde jeunes joueurs en ont unautre, très différent. L’entraîneurdevrait comprendre cette diffé-rence et planifier les matchs etles séances d’entraînement enconséquence.

2.9. LA PROGRAMMATION

Au cours de chaque période de la saison, l’entraîneur devrait programmerles objectifs et les contenus des entraînements en tenant compte des matchs, dela charge physique et de la pression psychologique.

Les tableaux 6 et 7 vous offrent quelques exemples.

Dans le premier cas (tableau 6), l’entraîneur programme la charge du travailphysique (volume et intensité) et la pression psychologique des séances pour unmésocycle de 5 semaines en tenant compte des séances d’entraînement et desmatchs à disputer. À partir de là, l’entraîneur peut fixer les objectifs et les conte-nus pour les séances du mésocycle.


PÉRIODE : DU : 18.01 AU : 21.02

NOMBRE DE SÉANCES D’ENTRAÎNEMENT : 15 TEMPS TOTAL DISPONIBLE : 22 h 30´

NOMBRE DE MATCHS : 5 (le 24 et le 31 janvier, le 6, le 13 et le 21 février)

PLANIFIER LE MÉSOCYCLE : LA CHARGE DE TRAVAIL

Tableau 6. Exemple de fiche pour planifier le poids du travail : le volume (VOL.), l’intensité(INT.) et la pression psychologique (PSYCH.) au cours d’un mésocycle de 5 semaines.

SEMAINE LUN. MAR. MER. JEU. VEN. SAM. DIM.

DATE : 18 19 20 21 22 23 24

1VOL. : HAUT (H) MOYEN (M) L

INT. : LÉGER (L) M M

PSYCH. : H M L

DATE : 25 26 27 28 29 30 31

2VOL. : H H L

INT. : M M M

PSYCH. : M L L

DATE : 1 2 3 4 5 6 7

3VOL. : M L L

INT. : M H L

PSYCH. : M M L

DATE : 8 9 10 11 12 13 14

4VOL. : M L L

INT. : M H L

PSYCH. : H M L

DATE : 15 16 17 18 19 20 21

5VOL. : H M L

INT. : L M M

PSYCH. : M M M


PÉRIODE : DU : 18.10 AU : 24.10

NOMBRE DE SÉANCES D’ENTRAÎNEMENT : 3 TEMPS TOTAL DISPONIBLE : 4 h 30

NOMBRE DE MATCHS : 1 (le 24)

Tableau 7. Exemple de fiche pour planifier les objectifs et le contenu du microcycle d’unesemaine en tenant compte du temps disponible, des matchs, de la charge du tra-vail physique (volume et intensité) et de la pression psychologique.

PLANIFIER UN MICROCYCLE

POIDS DU TRAVAIL LUN. MAR. MER. JEU. VEN. SAM. DIM.

18 19 20 21 22 23 24

VOLUME HAUT MOYEN LÉGER

INTENSITÉ LÉGÈRE MOYENNE MOYENNE

PRESSION HAUTE MOYENNE LÉGÈRE

OBJECTIFS CONTENU

DÉFENSE

ATTAQUE

AUTRES

Dans le deuxième exemple (tableau 7), l’entraîneur devrait planifier les objec-tifs et les contenus pour un microcycle d’une semaine, en tenant compte desséances d’entraînement disponibles, des matchs à jouer, de la charge physique(volume et intensité) et de la pression psychologique qu’il considère adéquatspour chaque séance d’entraînement.

Selon les recommandations mises en exergue dans ce chapitre, les entraîneurspeuvent organiser les activités de l’équipe pour toute la saison et pour chaquepériode. Ils devront ensuite organiser chaque séance d’entraînement sans oublierles aspects expliqués dans le chapitre suivant.


Exercices de test 5• À partir de l’information comprise dans ce chapitre, déter-

minez si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.Vous trouverez les réponses correctes à la fin de ce livre.

Vrai Faux

1. L’entraîneur et les joueurs devraient prendre ensembleles décisions concernant les obligations des joueurs.

2. Il ne faut établir des règles de travail que lorsque lesproblèmes surgissent.

3. Le macrocycle de la saison est divisé en mésocycles.

4. Les objectifs finaux sont bien plus utiles que les objectifsde performance.

5. Entre autres caractéristiques, les objectifs devraient êtreréalistes et attractifs pour les joueurs.

6. L’entraîneur devrait toujours tenir compte de la chargedu travail physique lorsqu’il prévoit les séances d’en-traînement.

7. L’intensité du travail physique devrait en principedominer le volume pendant les premières semaines de lasaison.

8. La pression psychologique d’une séance d’entraînementne dépend pas de l’entraîneur.

9. En général, les exercices courts évitent que les jeunesjoueurs se fatiguent et se distraient.

10. À la fin de la semaine, chaque entraîneur devrait adapterson programme d’entraînement à préparer les matchssuivants.

planifier les activitÉs de basket - … · ... (par exemple des enfants d’une même classe ......

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