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PLAN STRATEGIQUE NATIONAL 2012-2015 DE LUTTE
CONTRE LA TUBERCULOSE
PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
(PNLT)
CÔTE D’IVOIRE
SOMMAIRE
Acronymes et abréviations
Introduction
I-Analyse situationnelle
I-1. Situation géographique et démographique
I-2. Situation socio politique
I-3. Situation socio économique
I-4. Situation sanitaire
I-4.1.Organisation, fonctionnement et financement du système de santé
I-4.2 - Cadre épidémiologique
I-4.3. Principales actions prioritaires du système de santé
I-4.4. Epidemiologie de la tuberculose
I-5. Aperçu de l’évaluation du plan stratégique 2006-2010
I-5-1- Leçons apprises
1-5-2 Difficultés contraintes de la mise en œuvre du PSN 2006-2010
I-5-3- Recommandations
I-5-4-Orientations politiques 2012-2015
II- CADRE DE PLANIFICATION STRATEGIQUE DE LA LUTTE
II-1. Rappel historique
II-2. Fondements et principes directeurs
II-2-1-Fondements
II -2-2 : Principes
II-3. Rôles et responsabilités des acteurs dans la lutte
II-3.1 Le Programme National de Lutte contre la Tuberculose
II-3-1-1 : Mission
II.3-1-2 : Organisation
II-3-2. Les Institutions (CCM, Bailleurs, ONG)
III- FORMULATION DU PLAN QUINQUENAL 2012-2016
III-1. Vision
III-2. Résultat d’impact
III-3. resultats d’effets
III-4 Axes strategiques/DPS
III-4-1- Poursuite de l’extension et du renforcement de la stratégie Dots de qualité
III-4-2- Prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH, la tuberculose multi
résistante et reponse apportée aux besoins des populations pauvres et vulnérables
III-4-3- Contribution au renforcement du système de santé sur la base des soins de santé
primaires
III-4-4-Implication de tous les soignants
III-4-5-Implication des malades et des communautés par des partenariats
III-4-6-Promotion de la recherche
III-5-Activités
IV-MECANISME DE MISE EN ŒUVRE ET SUIVI-EVALUATION
IV-I -Planification et mise en œuvre des activités
IV-2- Population cible du programme
V-. INFORMATION SANITAIRE
V.1 Circuit de l’information
V.2 Rôles des structures impliquées dans le suivi évaluation
VI-INDICATEURS
VII-BUDGET
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
ANAP Association National d’Aide aux Prisonniers
APR Appareil de Protection Respiratoire
APSR Approche Pratique de la Santé Respiratoire
ARV Antirétroviraux
ASC Agent de Santé Communautaire
ASM American Society for Microbilogy
BK Bacille de Koch
CAB Cabinet
CAP Connaissances, Attitudes et Pratiques
CAT Centre Antituberculeux
CCC Communication pour un Changement de Comportement
CCM Country Coordinating Mecanism
CDC Center for Diseases Control ATLANTA
CDIP Conseil Dépistage à l’Initiative du Prestataire
CDT Centre de Diagnostic et de Traitement
CDV Conseil et Dépistage Volontaire
CFA Communauté Financière Africaine
CHR Centre Hospitalier Régional
CHS Centre Hospitalier Spécialisé
CHU Centre Hospitalier Universitaire
CI Côte d’Ivoire
CICR Comité International de la Croix Rouge
CNACI Comité National Antituberculeux de Côte d’Ivoire
CNO Centre Nord Ouest
CNR Centre National de Référence
COLTMR Collectif des ONG de Lutte contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires
CSE Centre de Surveillance Epidémiologique
CT Centre de Traitement
CTB Coopération Technique Belge
DD Directeur Départemental
DEPS Direction des Etablissements Publics Sanitaires
DIPE Direction de l'Information de la Planification et de l'Evaluation
DOTS Direct Observed Therapy strategy
DPS Domaine de Prestations de Services
DR Direction Régionale
DSC Direction de la Santé Communautaire
EGPAF Elisabeth Glazer Pediatrics Aids Fundation
EIS Enquête sur les Indicateurs de Santé
EP Extrapulmonaire
ESPC Etablissements Sanitaires de Premier Contact
ESTHER Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau
FM Fonds Mondial de Lute contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme
FN Forces Nouvelles
FSU Com Formation Sanitaire Urbaine à base Communautaire
GDF Global Drug Facility
GLC Green Light Committee
GSA Groupe Scientifique d’Appui
GTT Groupe Technique de Travail
HAI Health Alliance International
HCR Haut Commissariat aux Réfugiés
HG Hôpital Général
HTA Hypertension artérielle
ICAP International Center for AIDS Care and treatement Programs
IDE Infirmier Diplômé d’Etat
IDH Indice de Développement Humain
IEC Information Education Communication
Ig M Immunoglobulines M
INH Isoniazide
INS Institut National de la Statistique
IPCI Institut Pasteur de Côte d’Ivoire
IRSP Institut Régional de Santé Publique
IST Infection Sexuellement Transmissible
LAT Lutte Antituberculeuse
LNR Laboratoire National de Référence
MAC Maison d’Arrêt et de Correction
MSHP Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
MSLS Ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida
MST Maladie Sexuellement Transmissible
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/Sida
ORL Oto-Rhino-Laryngologie
PDV Perdu De Vue
PEC Prise En Charge
PEPFAR President’s Emergency Plan For AIDS Relief
PEV Programme Elargi de Vaccination
PIB Produit Intérieur Brut
PIM Primo Infection Maladie
PMA Paquet Minimum d’Activités
PNDS Plan National de Développement Sanitaire
PNLS Programme National de Lutte contre le Sida
PNLT Programme National de Lutte contre la Tuberculose
PNN Programme National Nutrition
PNPEC Programme National de Prise En Charge médicale des PVVIH
PNSSU Programme National de Santé Scolaire et Universitaire
PNT Programme National Tuberculose
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPH Pneumo Phtysiologie
PSN Plan Stratégique National
PSP Pharmacie de la Santé Publique
PVVIH Personnes Vivant avec le VIH
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SAPH Société Africaine de Plantation d’Hévéas
SCMS Sensibilisation Communication Mobilisation Sociale
SE Suivi et Evaluation
Sida Syndrome Immuno Déficitaire Acquis
SMS Short Message System
SNIS Système National d`Information Sanitaire
SOGB Société de caoutchouc de Grand Béréby
STEPS Surveillance des Facteurs de risque des maladies chroniques
TB ou TUB Tuberculose
TB-MR Tuberculose Multi Résistante
TPM- Tuberculose Pulmonaire à Microscopie Négative
TPM+ Tuberculose Pulmonaire à Microscopie Positive
TPS Tradi-Praticiens de Santé
UA Union Africaine
UFR Unité de Formation et de Recherche
UICTMR (Union) Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires
VAD Visite à domicile
VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine
INTRODUCTION
La tuberculose demeure dans le monde et particulièrement dans les pays en voie de
développement, un problème majeur de santé publique. On estime en effet, qu’un tiers de la
population mondiale est infectée par le bacille de KOCH. Parmi les 9,4millions de cas estimés
en 2009, 95% sont dans les pays en voie de développement de même que 98% des deux
millions de décès. Elle touche préférentiellement dans ces pays les populations
économiquement actives de 15 à 50 ans dans 75% des cas.
Malgré les efforts consentis par l’état de Côte d’Ivoire en matière de prise en charge de la
tuberculose, cette maladie continue de progresser. Au cours des cinq dernières années, le
nombre des malades s’est accru, passant de 21 204 malades en l’an 2006 à 23 210 malades en
2010 dont 14 131 cas de tuberculose pulmonaire à frottis positifs (la forme contagieuse de la
maladie).
Parmi les facteurs incriminés dans cette recrudescence, on note la paupérisation constante des
populations avec son corollaire de malnutrition. Ces facteurs ont été aggravés par les
déplacements massifs des populations du fait de la crise socio-politique survenue dans le pays
depuis le 19 Septembre 2002.
La pandémie du VIH/sida demeure à ce jour le facteur le plus propice au développement de la
tuberculose.
L’impact négatif de l’infection à VIH sur la situation épidémiologique de la tuberculose est
considérable en Côte d’Ivoire où 36 à 41% des cas de tuberculose sont attribuables au VIH. La
prévalence du VIH chez les tuberculeux reste élevée (39% en 2007, , 24% en 2010).
La tuberculose demeure la première infection opportuniste et la première cause de décès chez
les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en côte d’ivoire.
L’insuffisance, voire l’arrêt des prestations de service dans les formations sanitaires situées
dans les zones de conflit, a contribué en partie à l’aggravation de la maladie et à l’augmentation
de l’incidence de la tuberculose; l’incidence des cas déclarés toutes formes confondues pour
l’année 2010 était de 106 cas pour 100 000 habitants.
Face à l’ampleur du problème, le gouvernement a mis en place des structures de prise en charge
et a formé du personnel compétent à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Cet engagement
de l’Etat se traduit également par une disponibilité régulière et gratuite des médicaments
antituberculeux essentiels. L’appui des partenaires nationaux et internationaux a contribué à
améliorer les performances du PNLT.
On a dénombré en 2010, 140 Centres de Diagnostic et Traitement (CDT) fonctionnels dont 16
Centres Antituberculeux (CAT) ; 1642 personnels de santé formés pour l’identification des
cas suspects et le suivi des patients mis en traitement.
Le volet communautaire n’est pas en reste; ainsi 353 membres d’ONG ont été formés au suivi
des malades en dehors des structures sanitaires. 753 Agents de Santé Communautaires (ASC)
ont été également recrutés, formés et dotés de vélos pour assurer le suivi communautaire des
patients, pour l’identification et pour la référence des cas suspects des communautés vers les
formations sanitaires.
La crise socio-politique qu’a connue le pays de 2002 à 2010 a malheureusement contrarié ces
efforts; ce qui n’a pas permis d’atteindre l’ensemble des objectifs fixés dans le Plan
Stratégique National 2006-2010.
Ce plan est arrivé à échéance en décembre 2010 dans un contexte de crise postélectorale qui a
davantage accentué les facteurs de risque d’infection et de développement de la tuberculose au
sein de la population.
C’est dans ce contexte que le PNLT s’engage à se doter d’un nouveau plan stratégique couvrant
la période quinquennale 2012-2015.
Elaboré au moment où le pays s’achemine vers la normalisation avec la fin de la crise
postélectorale, le Plan Stratégique National 2012-2015 ambitionne d’œuvrer continuellement
pour une réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la tuberculose à travers le
renforcement de la lutte contre cette maladie sur toute l’étendue du territoire national. Ce plan
vise à proposer des mesures correctrices pour le quinquennat à venir suite à une évaluation du
précédent plan stratégique qui a permis l’identification des difficultés qui continuent d’entraver
la lutte antituberculeuse.
Il axe ses interventions sur les 6 piliers de la stratégie Halte à la Tuberculose adoptée par notre
pays en 2007, à savoir :
poursuivre l’extension d’une stratégie DOTS de qualité et son amélioration
lutter contre la co-infection TB/VIH, contre la TB-MR et s’attaquer à d’autres défis
contribuer au renforcement du système de santé
impliquer tous les soignants : approche public-public et public-privé
donner aux personnes atteintes de tuberculose et aux communautés la capacité d’agir
favoriser et promouvoir la recherche
A l’issue de l’analyse de la situation, les domaines suivants ont été retenus:
amélioration de l’accès à un diagnostic exact et un traitement efficace (infrastructures,
équipements)
suivi et évaluation
surveillance épidémiologique
co-infection TB – VIH
tuberculose – MR
approche pratique de la santé respiratoire
engagement des secteurs ne relevant ni du ministère de la santé ni de l’Etat (Tous les
soignants)
sensibilisation, communication et mobilisation sociale
promotion de la recherche.
La bonne exécution de ce plan permettra de consolider les acquis afin d’atteindre un taux de
dépistage de 70% des cas de TPM+ attendus et un taux de guérison de 85% d’ici 2015.
L’atteinte de ces objectifs contribuera à la réalisation des OMD (Objectifs du Millénaire pour le
Développement) en 2015 à savoir :
arrêter la progression de l’incidence et amorcer sa diminution ;
réduire de moitié la prévalence de la tuberculose et la mortalité liée à la tuberculose par
rapport à 1990.
I-ANALYSE DE LA SITUATION
I-1. Situation géographique et démographique
La Côte d’Ivoire est située en Afrique occidentale au sud du Sahara entre le 10° degré de
latitude Nord, le 4° et le 8° degré de longitude Ouest. Elle a une superficie de 322 462 km2.
Elle est limitée à l’ouest par le Libéria et la Guinée-Conakry, au nord par le Mali et le Burkina
Faso, à l’est par le Ghana et au sud par le Golf de Guinée (figure1).
Au plan de l’organisation administrative, le pays est subdivisé en 12 districts, 31 régions
administratives, 85 départements, 323 sous-préfectures et plus de 8.500 villages. Dans le cadre
du processus de décentralisation, 56 conseils généraux, 2 districts autonomes (Abidjan et
Yamoussoukro) et 718 communes ont été créés. La capitale politique de la Côte d'Ivoire est
Yamoussoukro, et Abidjan la capitale économique et administrative. (Chiffre à vérifier)
La population du pays est estimée pour l’année 2010 à environ 21 991 151 habitants sur la base
des données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 1998. Le
taux de croissance démographique est estimé à 2,8% selon l’Institut National de Statistique
(INS) en 2006. La densité moyenne de cette population est estimée à 68 habitants au kilomètre
carré et le taux d’urbanisation est estimé à 3,2%. Presque la moitié de cette population (49%)
vit dans les zones urbaines. Elle est composée en grande partie de sujets jeunes (40,6% ont
moins de 15 ans).
La dynamique du peuplement du pays est caractérisée, d’une part, par une fécondité élevée et
précoce se traduisant par un taux brut de natalité de 37,9‰ et un indice synthétique de
fécondité de 4,6 enfants par femme en 2006. D’autre part, La Côte d’Ivoire est un pays de
forte immigration liée à sa situation géographique et historique de carrefour d’échanges
économiques et culturels, ce qui explique une forte présence de populations étrangères (26% de
la population totale).
En ce qui concerne l’alphabétisation, selon l’Enquête des Indicateurs sur le SIDA (EIS) en
2005, 39% des hommes et 54% des femmes sont analphabètes. Il est établi qu’en raison de la
crise socio politique qu’a connue le pays, cette situation s’est dégradée.
L’espérance moyenne de vie à la naissance est de 47 ans dans la population générale.
Figure 1 : Situation géographique de la Côte d’Ivoire
I-2. Situation socio politique
La Côte d’Ivoire est une République démocratique avec un régime de type présidentiel.
Longtemps considérée comme un havre de paix et de stabilité politique en Afrique de l'Ouest,
le pays a traversé une série de crises sociopolitiques depuis 1999. Il connaît son premier coup
d’état militaire en décembre 1999 suite à une mutinerie au sein de l’armée.
La crise militaro-politique, survenue le 19 septembre 2002, a entraîné une partition du pays en
deux zones, le Sud sous contrôle gouvernemental et les zones Centre, Nord, Ouest (CNO) sous
contrôle des Forces Nouvelles (FN). Les Accords politiques de Ouagadougou ont permis la
mise en place d'un gouvernement de transition le 7 avril 2007 avec pour mission de préparer la
sortie de crise par la tenue d’élections libres et transparentes sous l’égide de la communauté
internationale.
Le deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 a été suivi d’une
accentuation du conflit militaro-politique au cours duquel le pays a connu une escalade de
violences aux conséquences sociales désastreuses avec un déplacement massif des populations
vers les pays voisins et l’intérieur du pays, notamment à l’Ouest, où le Haut Commissariat pour
les Réfugiés (HCR) a dénombré au 19 mai 2011, plus de 182 000 réfugiés ivoiriens au Libéria.
Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays est estimé à environ 500.000
sans compter les 200.000 autres qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Ce regain de
violence a occasionné la mort d’au moins 3 000 personnes.
A l’instar des nombreux dégâts matériels occasionnés (destruction des habitations,
villages, plantations), les services sociaux de base n’ont pas été épargnés. Singulièrement, au
niveau des services de santé des zones de guerre, on relève une profonde perturbation dans le
fonctionnement du fait de la fuite du personnel et du pillage des structures sanitaires.
La normalisation de la situation sociopolitique est espérée avec la fin du conflit armé et
la mise en place du nouveau gouvernement.
I-3. Situation socio-économique
Depuis la fin de la décennie 90, l’économie de la Côte d’Ivoire évolue dans un
environnement de crises sociopolitiques et militaires.
Cette crise sociopolitique que traverse le pays a conduit à l’arrêt de plusieurs projets de
développement et au recul de l’activité dans les différents secteurs de l’économie. Elle a eu des
effets négatifs sur la croissance du PIB qui a été fortement ébranlée entre 2000 et 2003. Les
taux en volume ont été respectivement -2,3%, et -1,7%.
Toujours dominée par le binôme café-cacao, l’économie nationale a connu une légère
amélioration depuis 2004 grâce aux ressources engendrées par l’extraction pétrolière, le
développement du secteur des télécommunications et le commerce.
Ce redressement de la croissance se traduit par des taux respectifs de +1% en 2004, +1,8% en
2005 et +1,2% en 2006.
Néanmoins, le rapport 2006 du PNUD plaçait la Côte d’Ivoire au rang de 164ème
pays sur 177
avec un Indice de Développement Humain (IDH) estimé à 41,5%. La proportion des ménages
vivant en dessous du seuil de pauvreté évaluée à 38,4% en 2002, selon une enquête menée par
l'INS. Ce taux était de 48.9% en 2008 selon l’Enquête sur le Niveau de Vie (ENV 2008).
I-4. Situation sanitaire
I-4.1.Organisation, fonctionnement et financement du système de santé
Le système de santé ivoirien s’est constitué et développé progressivement à partir du dispositif
sanitaire hérité de la période coloniale.
L’organisation du système de santé ivoirien comprend l’offre publique de soins, l’offre privée
de soins et l’administration sanitaire (Cf. arrêté n°28 du 8 février 2002).
Il est dominé par un secteur public plus grand et un secteur privé en plein essor, à côté
desquels, la médecine traditionnelle occupe une place relativement importante.
Dans le cadre de la politique de décentralisation administrative, les collectivités territoriales
interviennent dans la planification sanitaire et l’offre des soins.
Le secteur sanitaire public
L’offre publique de soins est organisée selon une pyramide sanitaire à trois niveaux (figure2) et
comporte deux versants : le versant offre de soins et le versant administratif.
48 HG
1338 ESPC
17 CHR
4 CHU + 9 autres EPN
Niveau central: Ministre, cabinet, 2 Directions
Générales, Directions Centrales, services rattachés
Niveau central: Ministre, cabinet, 2 Directions
Générales, Directions Centrales, services rattachés
Niveau intermédiaire: 19
Directions régionales
Niveau intermédiaire: 19
Directions régionales
Niveau périphérique: 89 districtsNiveau périphérique: 89 districts
Versant administratifVersant offre de soins
Figure 2 : Secteur sanitaire public Ivoirien
Le versant offre de soins est subdivisé en trois niveaux :
- le niveau primaire est constitué des Etablissements Sanitaires de Premier Contact
(ESPC) que sont les centres de santé, les centres de santé spécialisés et les formations
sanitaires.
- le niveau secondaire est constitué des établissements sanitaires de recours pour le
premier niveau (HG, CHR, CHS).
- le niveau tertiaire est composé des établissements sanitaires de recours pour le
deuxième niveau (CHU, Instituts Nationaux Spécialisés).
Le versant administratif comprend deux niveaux : les services centraux et les services
extérieurs
- les services centraux sont composés du cabinet du MSLS, des services et directions
rattachés et des directions générales et centrales. Ils ont une mission de définition,
d’appui et de coordination globale de la santé.
- les services extérieurs sont composés de 30 Directions Régionales (DR) et de 79
Directions Départementales (DD) ou Districts sanitaires en 2012. Ils ont pour missions
de coordonner l’activité sanitaire dépendant de leur ressort territorial et de fournir un
support opérationnel et logistique aux services de santé.
Il est à noter que d’autres ministères participent à l'offre de soins à travers leurs infrastructures
sanitaires (Défense, Economie et Finances, Emploi, Fonction Publique, Affaires sociales,
Education, Intérieur).
Le secteur sanitaire privé à but lucratif et non lucratif
Le secteur sanitaire privé s’est développé progressivement ces dernières années avec
l’émergence d’établissements sanitaires privés de toutes classes et de toutes catégories
(polycliniques, cliniques, centres et cabinets médicaux, officines privées de pharmacie et
infirmeries privées). En dépit du Décret N° 96 – 878 fixant les conditions d’autorisation et
d’immatriculation pour l’installation des professionnels de santé dans le secteur privé complété
par l’Arrêté N° 21/MSHP/DGS/DEPS/S6DESPr du 16 juillet 2007 qui crée le cadre du
partenariat public – privé, le secteur sanitaire privé s’est développé parfois de manière
anarchique. On note une installation de plusieurs établissements sans autorisation préalable.
La plupart de ces établissements sont des centres de soins infirmiers dont plusieurs
fonctionnent dans l’illégalité.
Par ailleurs, on note une faible collaboration entre le secteur privé et le secteur public et une
insuffisance de la règlementation de ce secteur.
Le secteur privé confessionnel, les associations et les organisations à base communautaire
participent également à l'offre de soins surtout au niveau primaire. Mais l’absence d’une
politique de contractualisation et l’insuffisance organisationnelle des ONG constituent une
entrave à l’expansion du secteur associatif.
La médecine traditionnelle
Le Gouvernement a instauré une collaboration des services publics de santé avec les tradi-
praticiens à travers le Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle. En
2007, plus de 8500 tradi-thérapeutes (tradi-praticiens de santé (TPS)) ont été recensés et
regroupés par spécialité. 689 d’entre eux ont été formés à l’anatomie, à l’hygiène
conventionnelle ; 60 d’entre eux ont également droit de propriété intellectuelle. Cependant, la
médecine traditionnelle souffre de plusieurs faiblesses dans sa structuration.
On peut citer l’insuffisance dans les orientations, l’absence de loi fondamentale et de décret
d’application spécifique à la médecine et à la pharmacopée traditionnelles, la non pertinence
des recherches plus individualisées qu’axées sur les besoins de l’ensemble de la population,
l’anarchie dans l’exercice de la médecine traditionnelle, et l’absence d’approche
pluridisciplinaire conformément à la stratégie du Programme National de Promotion de la
Médecine Traditionnelle.
Le financement du secteur de la santé
Le financement de la santé en Côte d’Ivoire est principalement assuré par l’Etat, les partenaires
au développement et les ménages.
L’Etat consacre en moyenne 5% du budget national au Ministère en charge de la santé. Cette
part a baissé d’environ 20% au cours de ces dernières années, passant de 98,6 milliards de
francs CFA en 2000 à 79 milliards en 2006.
Sur la période de 2000 à 2006, la contribution des partenaires au budget du Ministère de la
Santé a été de 7,053 milliards de francs CFA en moyenne par an, ce qui représente 8,7% du
budget octroyé au Ministère en charge de la santé.
La contribution des ménages provient de deux sources : le recouvrement des actes de santé et
des médicaments dans les établissements sanitaires publics et les paiements directs par le tiers
payant via les assurances privées et les mutuelles d’assurance de santé.
Selon les données disponibles, sur la période 2000-2006, on estimait à 4 milliards de francs
CFA les recettes du recouvrement des actes de santé, à 10,7 milliards celles des médicaments et
à 14 milliards celles du tiers payant. La contribution des ménages au financement de la santé
s’élèverait globalement à 28,7 milliards de francs CFA en moyenne par an, soit 35,4% du
budget octroyé au Ministère en charge de la santé.
L’Etat avec sa contribution de 84,48 milliards de francs CFA en moyenne par an demeure la
principale source de financement du système de santé ivoirien.
I-4.2 - Cadre épidémiologique
Le niveau actuel des principaux indicateurs de morbidité et de mortalité rend compte de l’état
de santé général de la population. Il traduit dans une certaine mesure le niveau de la demande
de soins de la population notamment, pour les couches les plus vulnérables.
L’épidémiologie du pays est dominée par les maladies infectieuses et parasitaires qui
représentent 60% de la morbidité diagnostiquée.
L’incidence des maladies endémiques reste toujours élevée, principalement chez les enfants.
Le paludisme
Le paludisme constitue un véritable problème de santé publique en Côte d’Ivoire. En
effet, selon les données statistiques disponibles, ce fléau représente la première cause de
morbidité et de mortalité en Côte d’Ivoire chez les enfants de moins de 5 ans. En 2008,
l'incidence du paludisme dans la population générale était de 84,16‰. Chez les enfants de
moins de 5 ans, cette maladie avait une incidence de 217,31‰. Ce fléau n’épargne aucune zone
du pays.
Le VIH/Sida
La surveillance du VIH en Côte d'Ivoire met l'accent sur la population générale; les
principaux piliers de la surveillance comprennent les enquêtes dans la population et la
surveillance sentinelle basée sur les services de consultations prénatales. La première enquête
sur le VIH faite dans la population en Côte d'Ivoire est l’EIS de 2005. Elle a donné un taux de
séroprévalence nationale du VIH de 4.7%. Dans cette enquête, la prévalence du VIH était plus
élevée chez les hommes âgés de 40 à 44 ans et chez les femmes âgées de 30 à 34 ans. La
prévalence globale chez les femmes était le double de celle des hommes: avec des taux
respectifs de 6,4% et 2,9%. La prévalence du VIH est aujourd’hui estimée à 3,4% chez les
personnes âgées de15 à 49 ans (estimation de l’ONUSIDA de 2010 pour l’année 2009). Les
données provenant des sites réguliers de surveillance sentinelle des services de consultations
prénatales indiquent une diminution statistiquement significative de la prévalence du VIH chez
les femmes enceintes en milieu urbain, passant de 8,39% en 2002 à 4,16% en 2008. Une baisse
réelle de la prévalence de 4,45% à 2,16% a également été constatée chez les femmes enceintes
en milieu rural pendant cette même période. On estime à environ 450.000 le nombre de PVVIH
en Côte d'Ivoire en 2010.
La tuberculose
Avec une prévalence estimée selon le rapport 2010 de l’OMS de 661 cas pour 100 000
habitants pour toutes formes confondues et une incidence estimée de 399 cas pour 100 000
habitants pour les nouveaux cas à frottis positif, la Côte d’Ivoire est affectée de manière sévère
par le problème de la tuberculose. La co-infection tuberculose - VIH/Sida pose un problème de
santé publique. La séroprévalence du VIH chez les patients tuberculeux était d'environ 24% en
2010 dont 27% sous ARV. La prévalence de la tuberculose multi-résistante était estimée à
2,5% en 2006.
Les autres maladies transmissibles
En 2007, 2008 et 2009 le nombre de cas suspects de choléra était respectivement de
8,42 et 12 cas.
En 2009, les cas suspects de méningite cérébro-spinale étaient de 554 et 517 cas suspects de
fièvre jaune avaient été notifiés dont 21 cas confirmés positifs aux IgM antiamaril.
Les maladies non transmissibles
Les effets de la transition nutritionnelle et de la sédentarité croissante font augmenter le
taux de maladies cardio-vasculaires et de cancers de même que l’obésité et le diabète de type 2.
En effet, l’enquête STEPS Côte d’Ivoire 2005 a révélé que 88,1% des populations en Côte
d’Ivoire avait un faible niveau d’activité physique.
Les maladies non transmissibles restent dominées par les maladies métaboliques, les maladies
cardio-vasculaires dont l’hypertension artérielle (HTA) et les cancers.
Le diabète sucré touche 5,7% de la population adulte. En milieu hospitalier, 40 à 88 % des
patients présentent des complications de type métabolique aigués (comas acidocétosique et
hypoglycémique) compromettant ainsi le pronostic vital.
L' HTA est actuellement en nette progression. L’enquête STEPS réalisée en 2005 a révélé sur
l’ensemble de la population âgée de 15 à 64 ans, une prévalence de l’HTA de 21,7%. La
population d’hypertendus augmente avec l’âge pour atteindre 58,4% dans le groupe d’âge des
55-64 ans.
Toujours selon l’enquête STEPS 2005, dans la région des Lagunes, le surpoids était observé
chez 24,6% des sujets de sexe masculin et 37,6% des sujets de sexe féminin âgés de 15 à 64
ans, tandis que l’obésité atteignait 9,1% de la population masculine. Cette obésité s’associe au
diabète dans 19 % des cas et ajoute ainsi ses effets délétères à ceux de la maladie diabétique. Il
en résulte un accroissement du taux de complications cardio-vasculaires.
Concernant le cancer en Côte d’Ivoire, 15 000 nouveaux cas sont attendus par an. Parmi ces
cancers, ceux de la femme sont de loin les plus nombreux. L’incidence était de 98,8 cas pour
100 000 habitants en 2004 avec 25,2% de cancers du sein et 23% de cancers du col de l’utérus.
Chez l’homme, l’incidence est légèrement inférieure (82 pour 100.000) avec une incidence
élevée des cancers de la prostate (31%) et des cancers primitifs du foie (28 %).
Les affections odonto-stomatologiques, les affections de la sphère
ORL, les affections ophtalmologiques
Les enquêtes nationales et régionales révèlent une forte prévalence des maladies bucco-
dentaires, notamment la carie dentaire avec 62,4 % chez les enfants de 12 ans, 70,9 % chez les
15 ans et 89 % chez les 35-44 ans et les parodontopathies aux mêmes âges de référence
respectivement de 73%, 78%, 84%. On observe une recrudescence de pathologies lourdes telles
que le Noma, le Lymphome de Burkitt et les lésions buccales associées au VIH/Sida. En milieu
scolaire, la carie dentaire est la deuxième cause d’absentéisme des élèves.
Concernant les affections ophtalmologiques, la prévalence de la cécité est estimée à 2 % de la
population générale. La cataracte est présente chez 1% de la population et provoque une cécité
curable et totalement réversible. Le glaucome survient chez les sujets beaucoup plus jeunes, et
provoque la cécité chez de nombreux malades.
Les maladies émergentes, ré émergentes, anciennes ou négligées
L’ulcère de Buruli constitue un véritable problème de santé publique avec des cas
d’infirmité permanente enregistrés notamment chez des enfants d’âge scolaire. Le nombre de
cas cumulé est passé de 500 en 1994 à 25 000 en 2006. En 2009, l’incidence était de 0,13‰.
Certaines pathologies bien connues, persistent encore et nécessitent une attention particulière.
Il s’agit de la Trypanosomiase Humaine Africaine avec 0,17% de prévalence de 2000 à 2006, la
bilharziose avec 0,21‰ comme incidence en 2006 et le pian (avec une incidence de 0,23‰ en
2004 et 0,27‰ en 2006).
D’autres maladies anciennes comme la dracunculose dont aucun cas n’a été enregistré dans les
villages sous surveillance entre 2007 et 2009, la lèpre, l'onchocercose et la syphilis sont en
voie d’élimination ou d’éradication ou en nette régression et ne constituent plus un problème de
santé publique. Elles restent néanmoins préoccupantes.
I-4.3. Principales actions prioritaires du PNDS
Cinq domaines d’actions prioritaires du système sanitaire ont été définis par le PNDS 2009-
2013.
Priorité 1 : Renforcement du cadre institutionnel, organisationnel et gestionnaire
Il s'agira d'élaborer, de réviser, de réadapter les politiques et textes indispensables à
l'amélioration du cadre institutionnel du système de santé, de mettre en place des mécanismes
de coordination intra et intersectoriels fonctionnels, d'actualiser et renforcer les outils de
gestion du secteur, de renforcer les capacités des gestionnaires et des acteurs du système de
santé à tous les niveaux, d'améliorer la gouvernance du système et l’utilisation rationnelle des
ressources (humaines, matérielles, financières).
Priorité 2 : Amélioration de la disponibilité des ressources
Il s'agira d'accroître le financement du secteur, de développer des mécanismes complémentaires
de financement du secteur, d'assurer l'adéquation des ressources humaines avec les besoins du
système de santé, de rendre disponibles et accessibles les ressources matérielles à tous les
niveaux.
Priorité 3 : Amélioration de la disponibilité, de l'accessibilité et de la qualité des
prestations des services de santé Il s'agira d'améliorer la couverture sanitaire en infrastructures et équipements particulièrement
dans les zones fortement touchées par la crise, d'assurer la disponibilité effective du paquet
minimum d’activités (PMA) aux différents échelons de la pyramide sanitaire, d'améliorer la
qualité des prestations sanitaires, de renforcer la lutte contre les maladies, de mettre en place
une démarche qualité au sein des établissements de soins à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire, de développer un système de couverture généralisée du risque maladie.
Priorité 4 : Amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité à des médicaments et autres
intrants stratégiques de qualité Il s'agira de garantir la disponibilité des médicaments et autres intrants stratégiques de qualité
au niveau de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP), d’assurer la disponibilité des
médicaments et autres intrants stratégiques de qualité dans tous les établissements de soins de
la pyramide sanitaire, d'assurer l'accessibilité des médicaments et autres intrants stratégiques
de qualité aux populations, de promouvoir la prescription et l'utilisation rationnelle des
médicaments de qualité.
Priorité 5 : Renforcement de la promotion de la santé
Il s'agira de promouvoir l'utilisation des services de santé, l'hygiène publique, individuelle et
collective, environnementale, hospitalière et alimentaire, et de favoriser l'adoption de
comportements et modes de vie favorables à la santé.
I-4.4. Epidemiologie de la tuberculose
Prévalence, incidence et décès estimés
Avec une prévalence estimée selon le rapport 2010 de l’OMS à 156 cas pour 100 000 habitants
pour toutes formes confondues et une incidence estimée à 139 cas pour 100 000 habitants pour
les nouveaux cas à frottis positif, la Côte d’Ivoire est affectée, de manière sévère, par la
tuberculose.
En 2009, le taux de mortalité lié à cette pandémie était estimé à 85 cas pour 100 000 habitants.
Incidences et cas notifiés
De 1994 à 2010, le nombre de cas de tuberculose dépisté a augmenté en moyenne chaque année
d’environ 4,6% pour les nouveaux cas à frottis positif et 5,4% pour toutes les formes de
tuberculose. Cependant, les activités de dépistage ont connu une baisse au cours des années
1999, 2000, 2002,2005, 2009 et 2010 en rapport avec la crise sociopolitique. Ces baisses sont
plus accentuées en 2002, 2005 et 2009 où il a été constaté un taux négatif d’accroissement
pour toutes les formes de tuberculose. (Tableau 1)
Tableau I : Evolution des cas notifiés de tuberculose en Côte d'Ivoire; 1992-2010
Années
Nombre
de CDT
TPM+
nouveaux cas
Taux
d'accroissement
(%)
TB
toutes formes
Taux
d'accroissement
(%)
1992 30 6.322 8.436
1993 30 7.279 15 9.563 13
1994 29 7.659 05 10.731 12
1995 33 8.254 08 11.988 12
1996 36 8.927 08 13.104 09
1997 46 9.093 02 13.802 05
1998 60 9.850 08 14.841 08
1999 72 10.047 02 15.056 01
2000 63 10.276 02 15.541 03
2001 51 11.006 07 17.242 11
2002 59 10.940 -01 16.031 -07
2003 57 11.339 04 18.035 13
2004 58 12.282 07 20.593 14
2005 68 12.496 02 20026 -03
2006 92 12 924 03 21 204 05
2007 96 14 071 8,87 23 383 9,3
2008 104 15 306 8,77 24 084 3
2009 121 14300 -6 ,57 23009 -4,46
2010 140 14131 -1,18 23210 0,87
L’incidence moyenne des cas déclarés de tuberculose de 2001 à 2010 est de 106 cas pour 100
000 habitants pour toutes les formes et de 66 cas pour 100 000 habitants pour les nouveaux cas
à frottis positif. Contrairement au nombre absolu de nouveaux cas TPM+, leur incidence est
restée relativement stable depuis 2001. L’incidence des cas de tuberculose toutes formes a
connu une augmentation plus importante en 2007 et 2008, avant de chuter jusqu’en 2010
autour de 106 cas pour 100.000 habitants (Figure 3).
Figure 3: Evolution du taux d'incidence de la tuberculose de 2001 à 2010
La répartition selon les formes de tuberculose déclarées montre une prédominance des
nouveaux cas à frottis positifs dont la proportion varie entre 60% et 67% de 2002 à 2010. On
note 3 à 5% de retraitement, 8 à 10% de TPM- et 17 à 22% de formes extra-pulmonaires
(Tableau 2).
Tableau II : Répartition des cas de tuberculose enregistrés selon la forme de 2002 à 2010
Année
Positifs Négatifs
EP Total Nx Rec Rep Ech
TPM- >15
ans
TPM- <15
ans
2002 11 071 405 133 313 1 386 443 2819 16 570
% 67% 2% 1% 2% 8% 3% 17%
2003 11 388 556 162 274 1 704 532 3489 18 105
% 63% 3% 1% 2% 9% 3% 19%
2004 12 282 645 181 279 1 813 797 4596 20 593
% 60% 3% 1% 1% 9% 4% 22%
2005 12 496 635 110 235 1 764 551 4235 20 026
% 62% 3% 1% 1% 9% 3% 21%
2006 12924 785 129 279 1783 894 4410 21204
% 61% 4% 1% 1% 8% 4% 21%
2007 14071 965 115 235 2409 600 4988 23383
% 60% 4% 0% 1% 10% 3% 21%
2008 15294 1069 103 257 2313 420 4592 24048
% 64% 4% 0% 1% 10% 2% 19%
2009 14300 998 137 301 2003 318 4952 23009
% 62% 4% 1% 1% 9% 1% 22%
2010 14131 1017 130 372 2078 303 5179 23210
% 61% 4% 1% 2% 9% 1% 22%
Résultats du traitement
La prise en charge des nouveaux cas de tuberculose à frottis positifs montre une augmentation
du taux de succès du traitement passant de 68% en 2001 à 79% en 2010. On note une
réduction du taux de transfert de 9 à 3% ; mais le taux de perdu de vue reste important
supérieur à 7%.
Tableau III: Résultats du traitement des nouveaux cas TPM+ de 1996 à 2010
Le taux de succès du traitement des anciens cas est en général très faible (inférieur à 69%)
excepté en 2006 où ce taux a atteint 71%. Le taux d’échec en moyenne est resté élevé et a
oscillé entre 4 et 11%.
Guéris Tt complet Echec Transfert PDV DCD
Nombre total des cas
analysés
1996 60% 7% 1% 7% 21% 4% 7554
1997 54% 7% 2% 14% 18% 5% 8083
1998 55% 7% 2% 13% 17% 6% 9569
1999 54% 10% 3% 13% 14% 6% 9 074
2000 52 % 12 % 2 % 11 % 18 % 5 % 11 006
2001 56% 12% 3% 9% 15% 5% 9 559
2002 54% 13% 2% 8% 16% 7% 10 613
2003 61% 11% 2% 7% 12% 7% 11 209
2004 61% 11% 2% 5% 14% 7% 12 058
2005 63% 12% 2% 6% 10% 8% 12 523
2006 63% 12% 2% 6% 10% 8% 12 565
2007 62% 11% 1% 7% 13% 5% 14 068
2008 67% 9% 2% 4% 9% 9% 15293
2009 69% 10% 3% 3% 7% 8% 14259
2010 67% 12% 2% 8% 9% 3% 13907
Tableau IV: Résultats du traitement des cohortes de retraitement de 2001 à 2010
Guéris Tt complet Echec Transfert PDV DCD
Nombre de cas
de
retraitement
2001 45% 11% 7% 6% 22% 8% 456
2002 39% 12% 10% 6% 25% 8% 489
2003 41% 11% 11% 6% 18% 12% 818
2004 46% 7% 11% 6% 20% 11% 484
2005 48% 17% 8% 3% 14% 10% 774
2006 53% 18% 7% 3% 11% 8% 1137
2007 47% 21% 4% 9% 16% 3% 1 301
2008 55% 12% 7% 4% 9% 12% 1426
2009 50% 14% 11% 3% 9% 13% 1436
2010 51% 14% 9% 12% 11% 3% 1519
Résistance aux antituberculeux
Selon les résultats de deux enquêtes nationales sur la résistance primaire aux antituberculeux,
le taux de résistance primaire est passé de 5,4% en 1996 à 2,5% en 2006. Pour les cas de
retraitement, le taux de résistance secondaire est estimé à 8,6% selon le rapport OMS 2008.
Co-infection Tuberculose et VIH
La Côte d’Ivoire, avec une prévalence nationale du VIH de 3,4% selon le rapport ONUSIDA
2009 et une incidence de la tuberculose de 106 cas pour 100. 000 habitants, est profondément
affectée par le double fléau de la tuberculose et le VIH. La prévalence du VIH chez les patients
tuberculeux était de 24% en 2010. L’épidémie du VIH a intensifié le problème de la
tuberculose. Celle-ci est la plus importante infection opportuniste associée au VIH en Côte
d'Ivoire. De 2007 à 2010, la prévalence du VIH parmi les patients atteints de la tuberculose est
passée de 39%, à 24%. Cependant, beaucoup reste à faire chez les patients tuberculeux car le
tiers des malades n’est pas testé pour le VIH alors que le conseil CDIP et le test au bout du
doigt ont été adoptés au plan national.
D’autre part, la recherche systématique et le dépistage de la tuberculose chez les PVVIH ne
sont pas effectifs dans tous les centres de prise en charge du VIH. Seulement 09 centres de
prise en charge du VIH sur 428 ont intégré le dépistage et le suivi des patients tuberculeux.
I-5. Aperçu de l’évaluation du plan stratégique 2006-2010
1-5-1 Leçons apprises
Malgré la crise militaro-socio-politique qu’a traversée la Côte d’Ivoire, la mise en œuvre du
plan stratégique 2006-2010 a permis de noter quelques bonnes pratiques notamment :
- la prise en charge de la TB dans 15 prisons
- la mise en place d’un cadre de collaboration entre le Programme National de prise en charge
médicale de PVVIH (PNPEC) et le Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT)
pour la lutte conjointe TB-VIH
- l’introduction d’un module sur le Programme National de lutte contre la Tuberculose à l’UFR
des sciences médicales
- l’Implication de la société civile dans la PEC de la tuberculose à travers le TDO
communautaire
- la PEC nutritionnelle des patients tuberculeux vulnérables (prisonniers et coinfectés TBVIH)
Tout ceci a été possible grâce au renforcement des ressources humaines (affectation et
formation du personnel), aux contributions financières des partenaires et des autres
organisations internationales.
1-5-2 Difficultés et contraintes de la mise en œuvre du PSN 2006-2010
Au nombre des difficultés qui ont entravé l’atteinte de certains objectifs, on retiendra les points
suivants :
Ressources humaines
La mobilité des ressources humaines a été une difficulté dans la mise en œuvre du PSN. En
effet, les personnels formés dans le cadre de la lutte contre la tuberculose sont souvent mutés
dans d’autres services ou structures sanitaires. Par ailleurs le manque de motivation
(indemnité, profil de carrière, …) des agents de l’Etat entraine une instabilité de ceux-ci.
Gestion programmatique
Au niveau programmatique, les contraintes les plus importantes rencontrées concernaient:
les réticences persistantes de nombreuses FSU COM à intégrer la LAT (lutte
antituberculeuse) dans leurs structures. En effet en 2010, seulement 16% des FSU
COM existant à Abidjan ont intégré la LAT contre les 50% attendus. Cette situation
limite la décentralisation de la lutte dans la ville d’Abidjan.
l’insuffisance de ressources financières du PNLT explique qu’il existe encore certains
centres en attente de formation de leur personnel pour le démarrage des activités ;
la non application de la recherche active de la TB dans toutes les prisons ;
la non fonctionnalité du LNR ;
l’absence de logiciel de gestion des médicaments au sein de la pharmacie du PNLT ;
la faible collaboration entre les centres de PEC de la TB et ceux du VIH malgré
l’existence d’une plate forme de collaboration. Cette insuffisance pourrait s’expliquer
en partie par : (i) l’absence de reproduction et de diffusion de la fiche de référence
contre référence élaborée, (ii) l’absence de réunion du GTT (Groupe Technique de
Travail) au niveau régional, (iii) l’absence de plan de communication pour la promotion
du plan stratégique 2006-2010.
Financement
La lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire est fortement dépendante de l’aide
extérieure ;
L’Insuffisance des ressources financières ; Sur les 21 422 833 412 F CFA prévus
comme budget
pour la mise en œuvre du plan, environ 15 169 652 060 F CFA ont été mobilisés.
Par ailleurs, certains partenaires financiers ont exécuté directement une partie du budget, ce qui
rend difficile la traçabilité du budget exécuté dans le cadre de la mise œuvre du PSN 2006-
2010.
La complexité des procédures des différents bailleurs ralentit le rythme de décaissement avec
pour corollaire le retard dans la réalisation de certaines interventions/activités.
Environnement externe
Instabilité politique
Le quinquennat 2006- 2010 a été marqué par un changement fréquent à la tête du ministère en
charge de la santé (3Ministres). Le temps d’adaptation et d’appropriation du plan en cours a
entraîné le retard dans la mise en œuvre de certaines activités du PNLT.
Crise militaro-politique
Le contexte politique de la mise en œuvre du plan stratégique 2006-2010 a été marqué par la
crise militaro-politique déclenchée en septembre 2002. Cette crise aggravée au cours de la
période postélectorale a affecté la mise en œuvre des activités du programme (arrêt des
activités ; destruction de structures, vols de biens).
1-5-3 Recommandations
Les principales recommandations de la revue sont :
Dépistage
Etendre la Couverture nationale
Promouvoir et améliorer la qualité du dépistage des cas dans le système de santé.
Prise en charge (PEC)
Accroître le taux de guérison de la tuberculose
Réviser le guide technique de la TB en prenant en compte les nouvelles recommandations
de l’OMS.
Lutte contre la coïnfection TB/VIH
Elaborer un plan d'action pour la lutte conjointe TB/VIH (PNLT, PNPEC)
Appliquer le contrôle de l’infection tuberculeuse dans les établissements de soins en Côte
d’Ivoire
Prise en charge de la tuberculose à bacilles multi-résistants
Améliorer le convoyage des expectorations des cas suspects de TB MR vers le centre
national de référence (IPCI) pour dépistage
le suivi des patients TB-MR sous traitement (VAD, appui nutritionnel, examen para-
clinique, outils de gestion).
Prise en charge nutritionnelle
Intégrer les aspects nutritionnels dans les activités de tous les centres de prise en charge de la
tuberculose en partenariat avec le Programme National de Nutrition (PNN).
Développer la prise en charge communautaire à tous les niveaux
Renforcer la collaboration entre le CDT des MAC et les ONG d'insertion sociale pour
améliorer la prise en charge (PNLT, CARITAS, ANAP).
Suivi-Evaluation Valoriser les ressources humaines
Réaliser une enquête pour mesurer la satisfaction des clients vis-à-vis des services offerts
Intégrer au plan de S&E les directives en matière d'archivage des outils de gestion
Concevoir et élaborer une revue épidémiologique trimestrielle à transmettre aux CAT/CDT
Elaborer une grille d'évaluation des capacités de suivi évaluation des CAT/CDT
Mettre en place au niveau du service formation un logiciel pour la gestion des formations
Adapter la codification des services du PNLT avec des numéros d'identification conformes
au système national
Recherche opérationnelle
Impliquer davantage les institutions de recherche
Susciter des travaux de recherche opérationnelle pour apporter des solutions aux goulots
d’étranglement identifiés lors de la mise en œuvre des activités du PSN 2006 -2010.
Mobilisation des ressources
Augmenter le budget annuel alloué à l’achat des médicaments antituberculeux de seconde
ligne et consommables.
Rechercher d’autres sources de financement avec les partenaires nationaux et
internationaux
Réorganisation du PNLT
Prendre des mesures administratives pour la création d’organes de coordination différents des
structures techniques de prise en charge de la tuberculose.
1-5-4 Orientations politiques 2012-2015
La Côte d’Ivoire aspire à mettre en œuvre un système de santé responsable, équitable et
efficace dans lequel tous les ivoiriens auraient accès à des soins de qualité sur tout le territoire
national. Cette vision est soutenue par les valeurs de l’équité, de la justice sociale, de l’éthique
et de la solidarité.
La vision en matière de lutte anti tuberculeuse s’intègre dans le contexte international des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à son objectif 6, cible 8 avec la
réduction de moitié de l’incidence et de la mortalité liée à la tuberculose en 2015 par rapport à
1990 et l’élimination de la maladie d’ici 2050.
Au terme de la présente revue, tout en maintenant les acquis de la stratégie halte à la TB, les
efforts de lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire pour la période 2012-2016, doivent
particulièrement s’orienter vers les domaines suivants :
amélioration de l’accès à un diagnostic exact et un traitement efficace
suivi et évaluation
co- infection TB – VIH
tuberculose – MR
approche Pratique de la Santé Respiratoire (APSR)
engagement des secteurs ne relevant ni du ministère de la santé ni de l’état (Tous les
soignants)
sensibilisation, communication et mobilisation sociale
promotion de la recherche.
II- CADRE DE PLANIFICATION STRATEGIQUE DE LA LUTTE
II-1. Rappel historique
En Côte d’Ivoire, face aux ravages que faisait la tuberculose, la société civile à travers le
Comité national antituberculeux de Côte d’Ivoire (CNACI) a attiré l’attention des pouvoirs
publics en 1958, sur la nécessité d’une meilleure organisation de la lutte contre la tuberculose
en Côte d’Ivoire. Celle-ci a commencé au début des années 1960, au sein du CHU de
Treichville.
De 1960 à 1990 la lutte antituberculeuse a été organisée par le Ministère en charge de la santé à
travers le CNACI basé au Centre Antituberculeux (CAT) d’Adjamé qui sera reconnu comme
une ONG d’utilité publique en 1961. L’ouverture du CAT d’Abidjan à Adjamé, en 1962, a été
le premier acte officiel marquant le début du programme, suivie de la création de 7 nouveaux
CAT dans les principales villes du pays: Abengourou, Abidjan (Treichville), Bouaké, Gagnoa,
Korhogo, Man et Daloa.
Le CNACI a dirigé les activités de lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire par la
construction, l’équipement et le financement du fonctionnement de tous les CAT. Il a aussi
contribué à la formation de nombreux médecins et agents de santé.
Dans un processus continuel de décentralisation, des centres de diagnostic et de traitement de la
tuberculose intégrés aux secteurs de santé rurale existants ont été créés, portant ainsi à 34 les
unités chargées des activités de lutte antituberculeuse au début des années 1980.
L’apparition des premiers cas de Sida en 1985 et l’augmentation du nombre de cas de
tuberculose ont conduit dès 1989, sous l’impulsion du projet Retro-CI à initier le conseil
dépistage volontaire (CDV) du VIH chez les patients tuberculeux dans deux CAT (Adjamé,
Treichville). Le CDV s’est étendu aux 6 autres CAT (Abengourou, Bouaké, Gagnoa, Korhogo,
Man et Daloa) de 1994 à 2003 avec la surveillance de la séroprévalence du VIH chez les
patients tuberculeux.
De 1990 à 1995, la direction du CAT d’Adjamé a assuré la Coordination de la lutte
antituberculeuse.
De 1995 à 2000, la lutte antituberculeuse a été intégrée au PNLS/MST/TUB. En 1998, le CAT
d’Adjamé a été choisi par l’initiative ONUSIDA pour l’accès aux soins ARV des patients
tuberculeux.
En Août 2001, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) a été créé par
l’arrêté N°279 du 08 Août 2001 modifié par l’arrêté N°312 /MSHP/CAB du 04 octobre 2007
lui-même modifié par l’arrêté N°118/MSHP/CAB du 06 mai 2009.
A partir de 2004, l’appui des partenaires internationaux a donné un élan à la lutte
antituberculeuse par une meilleure couverture en CDT, une amélioration des activités de suivi,
une meilleure gestion des stocks des intrants et un renforcement en ressources humaines et
matérielles.
A partir de 2008, le PNLT a mis en place une meilleure organisation pour la prise en charge de
la TB-MR par la création d’un service spécifique, l’élaboration et la diffusion des directives
pour la PEC TB-MR, la soumission aux initiatives GLC et FM Round 9.
II-3. Fondements et principes directeurs
II-3 -1-Fondements
Au plan international
Il s’agit surtout d’engagements politiques en faveur de la lutte contre la tuberculose.
En 1995, la stratégie DOTS, stratégie de base qui a servi à toutes les activités de lutte contre la
tuberculose, a été lancée en tant que stratégie OMS. Elle s’articule autour de cinq points :
1. engagement politique accompagné d’un financement accru et durable
2. dépistage des cas par un examen bactériologique de qualité avérée
3. traitement standardisé et supervisé, accompagné d’un soutien au patient
4. système efficace d’approvisionnement et de gestion des médicaments
5. système de suivi et d’évaluation et mesure de l’impact
Pour renforcer la stratégie DOTS, la Déclaration d’Amsterdam de 2000 a manifesté son soutien
à l’Initiative Halte à la tuberculose. Le premier plan mondial Halte à la tuberculose a été lancé
en 2001 et le cadre DOTS élargi qui sert de base à toutes les activités de lutte contre la
tuberculose a été adopté en 2002.
Le Plan mondial Halte à la tuberculose (2006-2015) établit le cadre décennal de lutte contre la
tuberculose. La stratégie mondiale recommandée par l’OMS pour stopper la tuberculose et
atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement d’ici 2015 est la stratégie Halte à
la Tuberculose. Elle est énoncée comme suit:
1. poursuivre l’extension d’une stratégie DOTS de qualité et son amélioration
2. lutter contre la co-infection TB-VIH, contre la TB-MR et s’attaquer à d’autres défis
• Collaboration dans le domaine de la lutte contre la co-infection tuberculose/ VIH
• Prévention de la tuberculose multirésistante
• Mesures en faveur des prisonniers, des réfugiés, d’autres groupes à risque et des
situations particulières
3. contribuer au renforcement des systèmes de santé
• Participation active aux efforts pour améliorer la politique des systèmes de santé, les
ressources humaines, le financement, la gestion, la prestation de services et les systèmes
d’information
• Partager les nouvelles approches permettant de renforcer les systèmes, y compris de
l’approche pratique de la santé respiratoire (APSR)
• Adaptation d’innovations venant d’autres domaines
4. impliquer tous les soignants
• Approches public-public et public-privé
• Normes internationales pour la prise en charge de la tuberculose
5. donner aux personnes atteintes de tuberculose et aux communautés la capacité d’agir
• Plaidoyer, communication et mobilisation sociale
• Participation de la communauté aux soins de la tuberculose
• Charte des patients pour les soins antituberculeux
6. favoriser et promouvoir la recherche
• Recherche opérationnelle centrée sur les programmes de lutte
• Travaux de recherche pour la mise au point des outils diagnostics, des médicaments et
des vaccins nouveaux.
Par ailleurs, les chefs d’Etat et de Gouvernement africains ont manifesté leur engagement à
travers la Déclaration d’Abuja et le Plan d’Action sur le VIH/sida, la tuberculose et les autres
maladies infectieuses connexes d’avril 2001, qui reconnaissent les difficultés à formuler des
politiques, stratégies, structures et procédures réalisables en vue d’une prévention et d’une lutte
adéquates contre ces maladies.
En août 2005, les ministres de la santé africains ont déclaré la tuberculose comme urgence dans
la région Afrique en signant la Déclaration de Maputo qui émet des recommandations à
l’intention des Etats membres et des partenaires techniques et financiers, leur demandant de
mettre en place et en œuvre immédiatement des stratégies et plans d’urgence pour contenir
l’épidémie qui s’aggrave. Parmi les interventions prévues, il faut renforcer les actions
coordonnées tuberculose/VIH, étendre les partenariats nationaux de lutte contre la tuberculose,
appliquer des stratégies visant à réduire les taux d’inobservance et d’arrêt du traitement par les
patients, accélérer la recherche sur de nouveaux schémas thérapeutiques de plus courte durée et
sur les outils diagnostics appropriés.
En octobre 2005, lors d’un sommet tenu à Gaborone, au Botswana les pays membres de l’UA
se sont par ailleurs engagés à réaliser l’accès universel aux soins d’ici 2015. La Déclaration de
Gaborone cherche à promouvoir un système intégré de fourniture de soins qui repose sur une
prestation de soins essentiels centrés sur le client dans le but d’élargir l’accès au traitement
contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et renforcer les systèmes de santé, préconisant une
allocation d’au moins 15 % à la santé dans les budgets nationaux comme cela a été décidé dans
la Déclaration d’Abuja 2001.
Au plan national
Les fondements qui sous-tendent la Politique Nationale en matière de lutte anti tuberculeuse
sont:
reconnaissance de la tuberculose par le gouvernement ivoirien et ses partenaires comme
un problème majeur de santé publique
adoption en 1995, de la stratégie DOTS par la Côte d’Ivoire
adoption en 2000, par l’Etat de Côte-d’Ivoire des Objectifs du Millénaire pour le
Développement notamment l’objectif n°6 la cible 8 qui s’énonce comme suit: d’ici à
2015 avoir maitrisé le paludisme et d’autres grandes maladies et commencer à inverser
la tendance actuelle
engagement des pouvoirs publics en 2001 à accroître les ressources humaines et
financières et à développer un programme antituberculeux qui couvre l’ensemble du
territoire et constitue une activité permanente du système de santé national
adoption en 2006 de la Stratégie Halte à la tuberculose par l’Etat de Côte d’Ivoire
II -3-2 Principes
La lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire est menée conformément aux principes
directeurs suivants :
- selon l’article 7 de la constitution de la Côte d’Ivoire, l'Etat assure à tous les citoyens
l'égal accès à la santé
- l’Etat Ivoirien assure le leadership de la lutte contre la tuberculose à travers le Ministère
en charge de la santé
- le PNLT assure la coordination des activités de lutte contre la tuberculose
- le PNLT agit conformément aux principes énoncés dans le PNDS tels que, la
consolidation des acquis, l’unicité du système de santé, le développement de la qualité
des soins, le renforcement du système de santé, le respect des engagements
internationaux relatifs à la santé
- les prestations relatives aux activités préventives et promotionnelles (vaccination du
PEV, consultation pré natale, consultation de planification familiale et activités de lutte
contre les grandes endémies comme la tuberculose) sont exonérées de toute redevance
- les médicaments antituberculeux sont gratuits
- les résultats des découvertes scientifiques sur la tuberculose sont mis à la disposition de
tous de manière équitable
- les malades co-infectés de la tuberculose et du VIH bénéficient aussi bien de la prise en
charge de la tuberculose que du VIH/sida
- le test de dépistage du VIH est volontaire et il est proposé systématiquement aux
malades atteints de tuberculose
- les cas de tuberculose multi résistante sont détectés et pris en charge systématiquement
II-4. Rôles et responsabilités des acteurs dans la lutte
II-4.1 Le Programme National de Lutte contre la Tuberculose
II-4-1-1 Mission
- Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la tuberculose, par des
activités de type, promotionnel, préventif, curatif et de recherche
- Contribuer à un meilleur impact sur le système de santé
Le programme assure le leadership de la lutte contre la tuberculose dans le pays. Son
organisation comprend un versant administratif et un versant prestation de soins.
II.4-1-2 Organisation
Versant administratif
Le niveau Central
L’administration, l’animation, l’appui scientifique du PNLT sont assurés par la direction de
coordination du programme et le Groupe Scientifique d’Appui (GSA).
Direction de coordination
Elle est rattachée au Cabinet du Ministre en charge de la santé. Elle est dirigée par un directeur
coordonnateur, secondé par un directeur coordonnateur adjoint. Ils sont aidés par huit chargés
d’étude ainsi que par des médecins, des pharmaciens et des personnels d’appui. Les services de
la direction de coordination sont:
- le service formation, prise en charge et prévention
- le service approvisionnement et pharmacie
- le service laboratoire
- le service suivi évaluation
- le service de la tuberculose multi résistante
- le service de la lutte conjointe TB/VIH
- le service communication et suivi communautaire
- le service administratif et financier
La coordination du Programme National de Lutte contre la Tuberculose a pour mission de
contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la tuberculose, par des
activités de type promotionnel, préventif, curatif et de recherche ; de contribuer à un meilleur
impact sur le système de santé.
Elle est chargée de :
- assurer la gestion administrative, technique et financière du programme
- assurer la représentation du programme
- définir les orientations stratégiques du programme
- élaborer et faire adopter les directives du programme
- assurer en collaboration avec les autres niveaux du système sanitaire, le suivi de la mise
en œuvre des directives du programme
- planifier et suivre l’exécution du plan d’activités du programme
- exécuter le plan d’activités du programme en tenant compte des niveaux central,
régional et périphérique
- participer à la mobilisation des ressources
- rendre compte de façon périodique de l’état d’avancement de la mise en œuvre du
programme à la Direction de la Santé Communautaire (DSC)
Groupe Scientifique d’Appui
Le Groupe Scientifique d’Appui est constitué d’un groupe d’experts nationaux. Il appuie la
mise en œuvre du Programme National de Lutte contre la Tuberculose et la finalisation des
outils de gestion élaborés par la direction de coordination du programme.
Le niveau régional
Il est constitué par 16 Centres Antituberculeux (CAT) dirigés chacun par un médecin chef
suppléé dans ses tâches par un médecin adjoint.
Le médecin-chef du CAT coordonne les activités de lutte antituberculeuse au niveau de sa zone
de supervision, sous la direction des Directeurs Régional et Départemental de la Santé. Il
collabore avec les médecins du Centre Hospitalier Régional et les autres médecins du District.
Il fait partie de l’équipe cadre du District où est situé le CAT.
Les activités du niveau intermédiaire sont :
- la mise en œuvre des directives du programme antituberculeux au plan régional
notamment l’extension de la stratégie Halte à la Tuberculose
- la formation initiale et le renforcement de capacité du personnel
- la collecte, l’analyse et la transmission des données trimestrielles au niveau central
- la tenue des outils de gestion de la tuberculose
- la gestion du stock de médicaments
- la supervision des Centres de Diagnostic et de Traitement, des laboratoires de
microscopie et des ONG de la région intervenant dans la lutte antituberculeuse
Le PNLT prévoit le renforcement du rôle de coordonateur régional du médecin chef.
Le niveau périphérique
Le Directeur Départemental est le responsable de la lutte contre la tuberculose dans le district.
Le médecin responsable du Centre de Diagnostic et Traitement est chargé de la mise en œuvre
des activités de lutte antituberculeuse dans son aire de santé.
En 2010, ce niveau était constitué par 124 Centres de Diagnostic et Traitement (CDT) dirigés
chacun par un médecin suppléé dans ses tâches par un infirmier.
Le responsable du Centre de Diagnostic et Traitement est sous l’autorité du Directeur
Départemental de la Santé (médecin chef de district).
Il a pour activités essentielles :
- la bonne tenue des outils de gestion
- la collecte, l’analyse et la transmission des données au niveau régional
- la supervision des Etablissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC) qui
assurent le suivi des malades
- la transmission des rapports d’activités au niveau intermédiaire
Versant Prestation de soins
Il comprend, les structures de soins et le réseau de laboratoires.
Les structures de soins
Il existe trois niveaux de structures
Le niveau central
Il est composé de :
- 03 services de Pneumo-phtisiologie (CHU de Bouaké, CHU de Treichville, CHU
de Cocody)
- 01 Centre National de Référence (CNR). Il est logé au sein de l’Institut Pasteur de
Côte Ivoire (IPCI)
Le niveau régional
Il est composé de 16 CAT qui sont les centres de référence au niveau régional. Ils sont sous la
direction d’un médecin coordonnateur régional de la lutte antituberculeuse assisté d’un
médecin chef adjoint qui mène les activités de type promotionnel, préventif et curatif.
Les principales activités sont :
- le dépistage des patients présentant des symptômes suspects de tuberculose
- la prise en charge des malades (suivi du traitement et suivi bactériologique)
- la prise en charge des patients bénéficiant des régimes de 1ère
et de 2ème
intention
- la recherche active des patients perdus de vue
- la recherche active des sujets contacts
- la gestion du stock de médicaments
- la mobilisation des Agents de Santé Communautaire (ASC), des ONG et de la
famille pour le suivi du traitement des malades tuberculeux selon la stratégie Halte à
la Tuberculose
- l'organisation de la Communication pour le Changement de Comportement (CCC)
Le niveau périphérique
Il est constitué de CDT, d’ESPC et de CT.
Les CDT sont des structures de lutte antituberculeuse qui sont intégrées dans certains
établissements sanitaires. Ils assurent la prise en charge précoce des cas suspects de
tuberculose.
Les principales activités sont :
- le dépistage des patients présentant des symptômes suspects de tuberculose
- la prise en charge des malades (suivi du traitement et suivi bactériologique)
- la prise en charge des patients bénéficiant des régimes de 1ère
intention
- la gestion des médicaments antituberculeux
- la recherche active des patients perdus de vue
- la recherche active des sujets contacts
- la mobilisation des Agents de Santé Communautaire (ASC), des ONG et de la
famille pour le suivi du traitement des malades tuberculeux selon la stratégie Halte à
la Tuberculose
- l'organisation de la Communication pour le Changement de Comportement
Les ESPC, au nombre de 29 en 2010, assurent la confection et le convoyage des lames au
CDT/CAT. Les CT sont sollicités pour le suivi du traitement des malades ne disposant pas de
structure de prise en charge dans leur aire sanitaire.
Réseau de laboratoires de microscopie
Missions du réseau de laboratoires
Elles consistent à diagnostiquer et à assurer le suivi bactériologique des cas de tuberculose.
Organisation du réseau de laboratoires de microscopie
Il comprend trois niveaux:
o Le niveau central
Le Centre National de Référence (C N R)
C'est une section du laboratoire central de Mycobactériologie de l'Institut Pasteur de Côte
d'Ivoire.
Les principales fonctions du Centre National de Référence sont :
- assurer le contrôle de qualité et la supervision du réseau de laboratoire
- contribuer à la formation initiale et au renforcement des capacités des techniciens de
laboratoire
- assurer la surveillance épidémiologique de la résistance bactérienne aux
antituberculeux
- déterminer les taux de résistances primaire et secondaire aux médicaments
antituberculeux
- participer au diagnostic de la tuberculose par la microscopie et autres techniques de
laboratoire
- établir et définir un système homogène de notification pour les laboratoires
- élaborer des guides techniques et des documents de normes des laboratoires
Le Centre National de Référence est en liaison avec le PNLT par l’intermédiaire du service
laboratoire. Il est également en relation avec un laboratoire supra national pour son évaluation
externe en l’occurrence le laboratoire de Milan.
Le Centre de Diagnostic et de Recherche sur le SIDA(CeDReS)
Il assure le Diagnostic de la Tuberculose au sein du Centre hospitalier Universitaire de
Treichville et appuie le laboratoire national de référence, au niveau de la culture et des tests de
sensibilité.
o Les laboratoires Régionaux
Ils sont constitués par les laboratoires des centres antituberculeux de régions et sont tenus par
un bio technologiste. Ils assurent le diagnostic de certitude de la tuberculose et le suivi du
traitement par la recherche du BAAR sur les frottis d’expectoration par la microscopie optique
à lumière blanche ou à florescence. Ceux – ci supervisent les laboratoires des CDT de la région
une fois par trimestre. Ils en contrôlent le système de notification, le respect des procédures
techniques et l’approvisionnement en matériels, réactifs et consommables de laboratoire.
En attendant la culture de mycobactérie au niveau intermédiaire, le laboratoire du plus grand
centre au niveau du pays (CAT Adjamé) a été rénové pour l’initiation de la culture au niveau
régional.
o Les laboratoires périphériques
Ils sont représentés par les laboratoires des centres de diagnostic et de traitement des districts,
où sont adressés les patients suspects de tuberculose. Ils sont dirigés par des bio technologistes
ou aides techniciens. Ils assurent également le diagnostic de certitude de la tuberculose par la
recherche des BAAR dans les frottis d’expectoration du malade par la microscopie optique à
lumière blanche.
II-4-2. Les Institutions (CCM, Bailleurs, ONG)
Comité National Antituberculeux de Côte d’Ivoire (CNACI)
Le Comité National Antituberculeux de Côte d’Ivoire, organisation non gouvernementale a été
reconnu d’utilité publique depuis 1961. Il a été le principal instigateur de la lutte
antituberculeuse en Côte d’Ivoire. Il apporte ces dernières années, son appui à la lutte anti
tuberculeuse à travers le financement de la participation du personnel aux cours internationaux,
la mobilisation de la communauté au cours des célébrations officielles des journées mondiales
de la tuberculose, la rémunération de certains personnels d’appui des CAT et CDT et
l’équipement de certaines structures de lutte contre la tuberculose.
Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le
Paludisme
Dans le cadre de la lutte contre la tuberculose, la Côte d’Ivoire a bénéficié des financements
Round 3, Round 6 et Round 9 du Fonds Mondial. Ces financements ont permis de renforcer les
activités de prise en charge à travers la formation du personnel, la réhabilitation et l’équipement
des structures, le suivi et évaluation des activités de lutte contre la tuberculose et
l’approvisionnement en réactifs et consommables de laboratoire. Concernant le Round 9
intitulé « Prévention de la tuberculose multi résistante par l’amélioration de la prise en charge
globale de la tuberculose » en cours d’exécution, le projet prévoit l’acquisition des
médicaments antituberculeux et le renforcement de la prise en charge globale des malades
tuberculeux multi résistants.
PEPFAR
De 2002 à 2005, le premier accord de coopération entre le MSHP et le projet Retro-CI/CDC-
Atlanta a permis de développer les activités TB/VIH.
Depuis 2007, le PNLT bénéficie du financement PEPFAR. Il est le principal partenaire du
PNLT pour le renforcement de la lutte conjointe TB/VIH. Il contribue également à la lutte
contre la TB-MR. Il finance directement les activités à travers les projets soumis par le PNLT
et par le biais de ses partenaires de mise en œuvre (EGPAF, ACONDA-VS-CI, ICAP, HAI, la
fondation Ariel GLAZER, SEV-CI, ASM…). L’appui du PEPFAR porte entre autres sur les
réhabilitations, l’équipement des structures de prise en charge, le renforcement des capacités, le
renforcement du système de suivi évaluation, le renforcement des activités du contrôle de
l’infection, l’amélioration du dépistage du VIH chez les tuberculeux, le dépistage de la TB chez
les PVVIH et la prise en charge des patients co-infectés TB/VIH.
Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
L’OMS appuie chaque année le PNLT à travers l’organisation de la journée mondiale de la
tuberculose, la formation continue des personnels de santé et la réunion bilan de la lutte
antituberculeuse. L’OMS est le premier conseiller en matière de tuberculose du programme.
Elle apporte un appui technique au PNLT pour la rédaction et la soumission à certaines
initiatives internationales de lutte contre la tuberculose.
GDF
Il appuie le programme dans le processus d’approvisionnement en médicaments anti
tuberculeux. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Fonds Mondial Round 9, le GDF est
l’agent d’achat des produits pharmaceutiques.
L’Union
Anciennement appelé Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires
(UICTMR), ce partenaire aide le programme dans les différentes orientations à prendre pour
une meilleure prise en charge des malades à travers l’évaluation externe du programme.
L’union participe au renforcement de capacités des acteurs de lutte contre la tuberculose à
travers le financement des cours nationaux et internationaux. Elle apporte un appui technique
au PNLT pour la développement des outils de gestion et l’élaboration des différentes
soumissions aux financements internationaux.
Autres programmes de santé
Avec le Programme National de Prise En Charge des Personnes Vivant avec le VIH/sida
(PNPEC/PVVIH) un cadre de collaboration a été mis en place en décembre 2008 en vue de
mener une lutte efficiente contre ce double fléau TB/VIH.
Avec le Programme National de Santé Scolaire et Universitaire (PNSSU) la collaboration porte
sur le renforcement des capacités techniques des médecins des services de santé scolaires et
universitaires pour la promotion de la lutte antituberculeuse dans les écoles.
Avec le Programme Elargi de Vaccination (PEV) la collaboration porte sur la prévention de la
tuberculose par la vaccination par le BCG à la naissance.
Avec le Programme National de Nutrition (PNN) la collaboration porte sur l’appui nutritionnel
des patients tuberculeux dénutris.
Pharmacie de la Santé Publique (PSP)
C’est la centrale nationale d’achat, elle assure l’acquisition, le stockage et la distribution des
médicaments et autres produits du programme sur toute l’étendue du territoire national. Elle
assure les activités de suivi et évaluation relatives à la gestion des médicaments antituberculeux
et des intrants de laboratoire à tous les niveaux.
Dans le cadre de l’exécution des projets du Fonds Mondial, une convention régissant les
activités de gestion des stocks lie le PNLT à la PSP.
Autres ministères
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique appuie le PNLT
pour l’élaboration des curricula de formation dans les Unités de Formation et de Recherche en
sciences médicales et les instituts de formation sociale ;
La collaboration avec le Ministère de l’Economie et des Finances porte sur le financement des
médicaments, le fonctionnement des services du PNLT, le salaire du personnel impliqué dans
la lutte antituberculeuse, la construction et l’équipement des structures de santé.
Autres partenaires
Certains partenaires tels que le COLTMR, le HCR, le CICR, ESTHER, CTB apportent leur
appui à la lutte antituberculeuse en Côte d’Ivoire.
Secteur Privé
Certaines structures privées telles que la SOGB, la SAPH, le complexe sucrier de Borotou Koro
ont intégré la prise en charge de la tuberculose dans leurs centres de santé. Le PNLT envisage
de renforcer la collaboration avec les Confédérations des Entreprises Privées de Côte d’Ivoire
(CECI) à travers la création des CDT au sein de leurs structures.
1. Organigramme
III- FORMULATION DU PLAN QUINQUENAL 2012-2016
III-1. Vision
La Côte d’Ivoire aspire à mettre en œuvre un système de santé responsable, équitable et
efficace dans lequel tous les ivoiriens auraient accès à des soins de qualité sur tout le territoire
national. Cette vision est soutenue par les valeurs de l’équité, de la justice sociale, de l’éthique
et de la solidarité.
La vision en matière de lutte anti tuberculeuse s’intègre dans le contexte international des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à son objectif 6, cible 8 avec la
réduction de moitié de l’incidence et de la mortalité liée à la tuberculose en 2015 par rapport à
1990 et l’élimination de la maladie d’ici 2050.
III-2. Résultat d’impact L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
III-3. Résultats d’effets
1. La couverture du territoire en site de dépistage et traitement de la tuberculose atteint 1 centre
pour 100 000 habitants.
2. Le taux de guérison du traitement des nouveaux cas de tuberculose frottis positifs atteint
85%
3. 80% des malades tuberculeux sont testés pour le VIH
4. 100% des cas de TB MR bénéficient d’un Traitement Directement Observé
III-4. Axes strategiques/domaines de prestation de service (DPS)
6 axes stratégiques ont été identifiés en vue d’atteindre l’impact escompté, il s’agit de :
- La Poursuite de l’extension et du renforcement de la stratégie Dots de qualité
- La Prise en charge de la coïnfection tuberculose/VIH, la tuberculose multi résistante
et réponse apportée aux besoins des populations pauvres et vulnérables
- La Contribution au renforcement du système de santé sur la base des soins de santé
primaires
- l‘implication de tous les soignants
- L’Implication des malades et des communautés par des partenariats
- La promotion de la recherche
III-4-1- Poursuite de l’extension et du renforcement de la stratégie Dots de qualité
Amélioration de l’accès à un diagnostic exact et un traitement efficace
Tuberculose chez l’enfant
Soutien aux patients
Achats et gestion des approvisionnements
Suivi et évaluation
Gestion et supervision du Programme
III-4-2- Prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH, la tuberculose multi résistante et
reponse apportée aux besoins des populations pauvres et vulnérables
Co- infection TB – VIH
Tuberculose – MR
Groupes à Haut risque : Prisonniers
Groupe spécifique : les bouviers
Contrôle de l’infection
III-4-3- Contribution au renforcement du système de santé sur la base des soins de santé
primaires
Infrastructures
Développement des ressources humaines
Approche Pratique de la Santé Respiratoire (APSR)
III-4-4-Implication de tous les soignants
Engagement des secteurs ne relevant ni du ministère de la santé ni de l’état (Tous les
soignants)
III-4-5-Implication des malades et des communautés par des partenariats
Sensibilisation, communication et mobilisation sociale
III-4-6-Promotion de la recherche.
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe1 : Poursuite de l’extension et du renforcement d’une stratégie Dots de qualité
Objectif 1 : La couverture des sites de dépistage de la tuberculose atteint 1CDT pour 100 000 habitants
Objectif 2 : 14 176 TPM + nouveaux cas sont dépistés en 2016
Objectif 3 : 85% de taux de succès de traitement est atteint
Objectif4 : 8% d’enfants dépistés parmi tous les cas enregistrés
Objectif 5 : 100% des patients tuberculeux dénutris ou vulnérables reçoivent un supplément alimentaire
Objectif 6 : L’approvisionnement en antituberculeux est assuré à 100% dans toutes les structures de prise en charge
Objectif 7 : L’information générée par le suivi évaluation est de qualité
Objectif 8 : La gestion du programme est efficace
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables de Mise
en Oeuvre
DPS 1 : Amélioration de l’accès à un diagnostic exact et un traitement efficace
Effet 1 : La couverture des sites de
dépistage de la tuberculose atteint 1CDT
pour 100 000 habitants.
257 CDT sont fonctionnels Création de 117 nouveaux CDT -DC PNLT
-Médecin Chef CAT
réouvertures des anciens CDT non fonctionnels (Combien ?) -DC PNLT
-Médecin Chef CAT
La capacité technique de 257
CDT est renforcée
Renforcement des capacités techniques des structures de prise en charge de la
tuberculose.
-Nombre de structures
-Nombre de personnes
-Qualification du personnel à renforcer
-DC PNLT
-Médecin Chef CAT
Renforcement de l’équipement des laboratoires existants
-Nombre de laboratoire
-Quel équipement
-DC PNLT
Effet 2 : 14 176 TPM + nouveaux cas sont
dépistés en 2016
La tuberculose est recherchée
dans les populations à haut risque
de façon active
Une Campagne semestrielle par zone de coordination pour le dépistage de
masse de la tuberculose (écoles, casernes, …)
-DC PNLT
-Médecin Chef CAT
-Caritas
Le personnel de laboratoire est
motivé
Motivation des microscopistes par l’instauration d’une prime mensuelle CNACI
Le personnel soignant est
renforcé sur la stratégie Halte à la
tuberculose
Information et Sensibilisation de tout le personnel soignant DC PNLT
-Médecin Chef CAT
Formation du personnel à la stratégie Halte à la tuberculose
-Nombre de personnel à former
DC PNLT
Effet 3 : 85% de taux de succès de
traitement est atteint
Le personnel des CAT/CDT est
motivé et compétent
Motivation des personnels de santé des CDT par l’instauration du prix du
meilleur CDT de l’année
-DC PNLT
Renforcement des capacités des personnels de santé dans la prise en charge de
la tuberculose
-DC PNLT
Les malades sont observant au
traitement de la tuberculose
Application du Traitement Directement Observé sur les sites de prise en
charge
-Médecin Chef CAT
-Caritas
Renforcement de la prise en charge communautaire des patients
(Accompagnement des patients à domicile, Visite à domicile, Recherche des
irréguliers au traitement…)
-DC PNLT
-Caritas
Accroissement du nombre de Centres de Traitement (CT) de la TB -Médecin chef CAT
Mise à niveau des infirmiers au cours des réunions de District pour le suivi
des patients
-Médecin chef CAT
Tuberculose chez l’enfant
8%d’enfants dépistés tuberculeux parmi les
cas enregistrés
100% des enfants contacts sont
identifiés et référés au CAT/CDT
pour le dépistage
Recherche active de la tuberculose chez les enfants contacts des patients à
frottis positif
-Médecin chef CAT
-Responsable CDT
VAD à tous les malades TPM+ -Caritas
- CAT / CDT
Diffusion et application de l’algorithme de dépistage de la tuberculose chez
l’enfant
-DC PNLT
-CAT / CDT
Soutien aux patients
L’adhésion au traitement de la tuberculose
est accrue
100% des patients tuberculeux
dénutris ou vulnérables reçoivent
un supplément alimentaire
Distribution de Kits alimentaires aux malades dénutris -DC PNLT
-CAT/CDT
Distribution des kits anthropométriques aux CDT/CAT -DC PNLT
100% de patients TB-MR sont
soutenus
Contribution au transport et aux examens de 830 malades atteints de
tuberculose multirésitante
-DC PNLT
-Caritas
Achats et gestion des Approvisionnements
L’acquisition des antituberculeux est
assurée
100% des antituberculeux est
acquis
Acquisition de 100% des besoins nationaux -DC PNLT
-PSP
-Partenaires
L’approvisionnement en antituberculeux
est assuré à 100% dans toutes les structures
de prise en charge
100% des structures de
coordination sont équipées
Equipement de la direction de coordination et des 18 coordinations régionales
(matériel roulant, matériel informatique, communication, carburant)
-DC PNLT
Equipement de la pharmacie des CAT en matériel informatique et en logiciel
de la gestion des médicaments antituberculeux
-DC PNLT
Formation à l’utilisation des logiciels de gestion -DC PNLT
-PSP
100% des CDT sont
approvisionnés en antituberculeux
Approvisionnement des CAT/CDT en médicaments par la PSP -DC PNLT
-PSP
Formation du personnel des CDT sur la gestion des médicaments -DC PNLT
-PSP
Suivi et évaluation
L’information générée par le suivi
évaluation est de qualité
100% des CDT/CAT fournissent
leurs rapports dans les délais
Renforcement de la coordination au niveau des CAT
-Equipement en matériel informatique, matériels roulants et carburant
-DC PNLT
-DIPE
-CAT
100% des CDT/CAT fournissent
des données de qualité
Supervisions semestrielles des CAT -DC PNLT
Supervisions semestrielles des PPH -CAT
Supervisions trimestrielles des CDT -CAT
Vérification des données sur site -CAT
-DC PNLT
100% des acteurs du niveau
central et régional impliqués dans
la lutte sont formés à la
coordination, la planification et
Formation du personnel du niveau central et régional à la coordination, la
planification et au suivi-évaluation
-DC PNLT
au suivi-évaluation
les activités de planification et de
suivi évaluation sont renforcées
Réviser les outils de gestion en vue d’intégrer les aspects de la stratégie Halte
à la tuberculose (TB chez l’enfant, APSR, communautaire)
-DC PNLT
-Caritas
Réviser le guide de supervision -DC PNLT
Reproduction et distribution des outils de gestion -DC PNLT
Organiser des réunions semestrielles d’évaluation au niveau de chaque CAT -DC PNLT
-Médecin Chef CAT
Organiser des réunions annuelles au niveau national -DC PNLT
Intégration au plan de S&E des directives en matière d’archivage des outils de
gestion
-DC PNLT
Conception et diffusion d’une revue épidémiologique trimestrielle à
transmettre aux CAT/CDT
-DC PNLT
Elaboration d’une grille d’évaluation des capacités de suivi évaluation des
CAT/CDT
-DC PNLT
Mise en place d’un logiciel pour la gestion des formations -DC PNLT
-DIPE
Adaptation de la codification des services du PNLT avec des numéros
d’identification conformes au système national
-DC PNLT
-DIPE
Elaboration des plans d’action annuels nationaux -DC PNLT
-Médecin Chef CAT
Gestion et supervision du Programme
La gestion du programme est efficace Nouvel organigramme
disponible
Restructuration du programme -Cabinet MSLS
-DC PNLT
Revue annuelle Organisation d’une revue annuelle du programme -DC PNLT
Audit annuel Organisation d’un audit annuel des projets du programme -DC PNLT
-Partenaires financiers
suivi régulier des activités du
programme
Appui technique au programme -UICTMR
-GDF
-OMS
-CDC/ PEPFAR
Organisation des réunions de coordination -DC PNLT
-CAT
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe 2 : Prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH, la tuberculose multi résistante et réponse apportée aux besoins des populations pauvres et vulnérables
Objectif 1 : La coordination de la lutte conjointe est assurée
Objectif 2 : 90% des tuberculeux sont testés pour le VIH
Objectif 3 : 52% des patients TB co infectés mis sous ARV
Objectif 4 : 90% de patients TB/VIH positifs ont reçu au moins une dose de Cotrimoxazole
Objectif 5 : 100% des PVVIH font l’objet de la recherche active de la TB lors des consultations
Objectif 6 : 50% des structures de prise en charge de la TB mettent en œuvre les mesures du contrôle de l’infection
Objectif 7 : 100% des cas de TB-MR bénéficient d’un Traitement Directement Observé
Objectif 8 : 100% des prisons fonctionnelles assurent les activités de dépistage actif de la tuberculose
Objectif 9 : 80% des Bouviers bénéficient d’un dépistage actif de la tuberculose bovine
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables
Réduire la charge du VIH chez les tuberculeux
90% des tuberculeux sont testés pour le
VIH
Tous les prestataires des services
de la TB sont compétents pour le
CDIP
Formation des prestataires des services de PEC de la TB pour le CDIP -DC PNLT
-PNPEC
La capacité technique des CDT/
CAT est renforcée pour le
dépistage du VIH
Approvisionnement régulier des CDT/CAT qui ont intégré la lutte conjointe en
intrants pour le dépistage du VIH
-DC PNLT
-PNPEC
-PSP
Reproduction et diffusion des boites à images sur la lutte conjointe dans les
nouvelles structures
-DC PNLT
-PNPEC
56% des patients TB co infectés mis sous
ARV (à débattre)
Tous les prestataires des services
de la TB sont compétents pour la
PEC de la co infection TB/VIH
Formation des prestataires des centres de PEC de la TB à la co infection TB/VIH
étendre la prescription des ARV aux infirmiers
-DC PNLT
-PNPEC
La capacité technique des
CDT/CAT est renforcée pour la
PEC de la co infection TB/VIH
Approvisionnement régulier des CDT/CAT en ARV -DC PNLT
-PSP
Amélioration de la référence contre-référence des patients des CDT ne prescrivant
pas les ARV
-District
-CAT/CDT
Equipement de tous les CAT en matériel de laboratoire pour le bilan initial -DC PNLT
-Partenaires
techniques et
financiers
90% de patients TB/VIH positifs ont reçu
au moins une dose de Cotrimoxazole
La chimio-prophylaxie au
cotrimoxazole est prescrite chez
les malades TB/VIH dans les
CDT/CAT
Approvisionnement régulier des CDT/CAT en cotrimoxazole -DC PNLT
-PSP
Mettre en place des mécanismes de collaboration
La coordination de la lutte conjointe est
assurée
Implication effective de toutes
les parties prenantes (PNLT ;
PNPEC ; Partenaires)
dans la lutte conjointe
Organisation des réunions trimestrielles au niveau central (GTT central) -DC PNLT
-GTT
Organisation des réunions semestrielles au niveau régional (GTT décentralisé) -Médecin chef CAT
-DR
-DD
Organisation des supervisions conjointes (PNLT/PNPEC) des activités TB/VIH -DC PNLT
-PNPEC
-Médecin chef CAT
Réduire la charge de la TB chez les PVVIH
100% des PVVIH font l’objet de la
recherche active de la TB lors des
consultations
Le questionnaire sur la recherche
de la TB chez les enfants (0-5ans)
est intégré dans le dossier client
Intégration du questionnaire sur la recherche de la TB dans le dossier client chez
les enfants (0-5ans)
-DC PNLT
-DIPE
Le dossier client révisé est
disponible au niveau des
structures
Reproduction et diffusion du dossier client des adultes et des enfants (0-5ans) -DC PNLT
-DIPE
-Partenaires
Les prestataires des sites de prise
en charge des PVVIH sont
coachés sur la recherche active de
la TB
Coaching sur site des prestataires de prise en charge des PVVIH -DC PNLT
-Médecin CAT
50% des structures de prise en charge de
la TB mettent en œuvre les mesures du
contrôle de l’infection
Mesure de gestion Validation et reprographie du plan national et des documents de formation -DC PNLT
Mesures de protection sont
appliquées au niveau des CAT
/CDT
Approvisionnement des CAT/ CDT en kits pour le contrôle de l’infection -DC PNLT
-PSP
Référence des patients co infectés guéris de TB dans les centres de PEC des
PVVIH
-CAT
Mesures administratives et
organisationnelles sont
appliquées dans les CDT/CAT
Mise en place du comité de coordination nationale -DC PNLT
Mise en place des comités locaux -CAT/CDT
Sensibilisation du personnel aux mesures standards de précautions -DC PNLT
- CAT/CDT
Formation de 200 personnels soignants et non soignants au contrôle de l’infection -DC PNLT
Elaboration, validation, reproduction et diffusion des supports de sensibilisation et
d’information (affiches, dépliants)
-DC PNLT
-CAT
-Caritas
IEC des clients sur la TB nosocomiale -CAT/CDT
-Caritas
Mesures environnementales sont
appliquées dans les CDT/CAT
Réhabilitation de 20 CDT /CAT par an en tenant compte des principes de
prévention de tuberculose nosocomiale
-DC PNLT
-DIEM
Equipement des structures de PEC de la TB en matériels et équipement pour une
ventilation mécanique
-DC PNLT
Développement d’un plan type de construction en tenant compte des normes
architecturales
-DC PNLT
-DIEM
Tuberculose multi-résistante
100% des cas de TB-MR bénéficient d’un
Traitement Directement Observé
La capacité de prise en charge de
la TB-MR est renforcée au niveau
de 4 centres de prise en charge de
la TB (3 PPH, Adzopé)
Reproduction et diffusion des directives de PEC des cas de TB MR -DC PNLT
Reproduction et diffusion des outils de gestion des cas de TB multi résistante
(registre, guides, cartes et dossiers des malades…)
-DC PNLT
Elaboration validation des documents de formation en PEC de la TB-MR -DC PNLT
Réhabilitation des structures (4) de PEC de la TB-MR -DIEM
Formation du personnel des structures à la PEC de la TB-MR -DC PNLT
Acquisition d’un stock de médicaments de seconde intention pour 814 patients
TB-MR sur 5ans
-DC PNLT
-PSP
Développement d’un partenariat avec l’Institut de cardiologie pour la prise en
charge chirurgicale des TB-MR
-DC PNLT
-ICA
Un appui financier et un soutien
alimentaire sont assurés pour les
814 cas TB-MR
PEC biologique des 814patients TB-MR sur 5ans -DC PNLT
-IPCI
-CEDRES
Fourniture des kits nutritionnels pour 814 malades sur 5 ans.
Plaidoyer auprès de PAM pour un appui alimentaire des patients
-DC PNLT
Contribution au transport de 814 malades atteints de TB multi résistante sur 5 ans -Caritas
Contribution au transport des assistants sociaux pour le suivi à domicile des
patients TB-MR en traitement ambulatoire
-DC PNLT
Tuberculose dans les prisons
100% des prisons fonctionnelles
assurent les activités de dépistage actif
de la tuberculose
La lutte contre la tuberculose
est intégrée dans les prisons
Validation du plan stratégique de lutte contre la tuberculose dans les prisons -DC PNLT
Le dépistage actif de la tuberculose chez tous les prisonniers à l’admission dans les
prisons
-CAT
Le dépistage et le traitement des pensionnaires des prisons -CAT / CDT
L’organisation de l’itinéraire du patient tuberculeux à la sortie de la prison -CAT
-Caritas
-Régisseur
Sensibilisation sur les directives de lutte contre la tuberculose dans les prisons -CAT
-Caritas
Coordination des activités de lutte contre la tuberculose dans les prisons -DC PNLT
-CAT
-Caritas
Tuberculose Chez les Bouviers
80% des Bouviers bénéficient d’un
dépistage actif de la tuberculose bovine
La lutte contre la tuberculose
bovine est intégrée dans les
activités de routine
Identification des bouviers et des éleveurs -DC PNLT
-Ministère de la
production animale
Organisation de l’itinéraire des éleveurs depuis la ferme d’origine jusqu’au point
de vente
-DC PNLT
-Ministère de la
production animale
Formation des pairs éducateurs à la sensibilisation sur la consommation de lait de
vache préalablement bouillie ; à faire examiner le bétail par un vétérinaire
Dépistage actif de la tuberculose bovine chez les éleveurs -CAT
Visite systématique annuelle des bouchers et bouviers -CAT
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe 3 : contribution au renforcement des systèmes de santé sur la base des soins de santé primaires
Objectif 1 : 25% des CAT/CDT appliquent l’Approche Pratique de la Santé Respiratoire (APSR)
Objectif 2 : Les ressources humaines sont développées
Objectif 3 : Les infrastructures de prise en charge de la tuberculose sont adaptées
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables
Approche Pratique de la Santé Respiratoire
25% des CAT/CDT appliquent l’Approche
Pratique de la Santé Respiratoire
La capacité des CAT/CDT pour
la mise en œuvre de l’APSR est
renforcée
Insertion du module de l’APSR dans outils de formation intégrée
Formation des agents à l’APSR -DC PNLT
Equipement des centres en matériels pour la mise en œuvre de l’APSR -DC PNLT
Développement des ressources humaines
Les ressources humaines sont développées les personnels médicaux et
paramédicaux ont leurs capacités
renforcées
Formation d’assistants sociaux à l'utilisation des fiches de suivi des patients à
domicile pour les patients TB-MR
-DC PNLT
Formation des IDE et éducateurs de pairs pour la prise en charge de la
tuberculose
-DC PNLT
-CAT
-Caritas
Formation de médecins des pharmaciens, IDE, assistants sociaux (PNLT,
PPH, CAT, Cardiologie) à la PEC des cas de TB-MR
-DC PNLT
Formation de médecins des CAT à l'utilisation du guide de supervision -DC PNLT
Formation de personnels des CAT et du PNLT à l’utilisation du logiciel pour
la gestion de stocks
-DC PNLT
-PSP
Formation de gestionnaires de stocks des pharmacies des CDT à la gestion des
stocks
-DC PNLT
-PSP
Formation de personnels des CAT, des CDT et du PNLT à la -Centre national de
pharmacovigilance
pharmacovigilance
Formation et mise à niveau des microscopistes des CAT/CDT -DC PNLT
Cours international sur la tuberculose à Cotonou -DC PNLT
-Caritas
Cours de management sur la tuberculose à Cotonou -DC PNLT
-Caritas
Cours de mycobactériologie appliquée aux besoins des PNT (Cotonou) -DC PNLT
Conférences internationales et Africaines de l’Union -DC PNLT
Cours international sur l’infection à VIH et les IST dans les pays à ressources
limitées
-DC PNLT
Formation aux techniques de micro bactériologie en Algérie -DC PNLT
Cours international de suivi évaluation à Aboisso -DC PNLT
-Caritas
Cours international en gestion de la lutte contre la co infection TB/VIH et la
tuberculose pharmaco résistante (Bénin IRSP)
-DC PNLT
Cours international de gestion optimale des approvisionnements pour les pays
en voie de Développement
-DC PNLT
Cours international sur le contrôle des maladies tropicales (TB, VIH, Maladies
négligées)
-DC PNLT
Cours régional d’IEC/CCC sur le sida, la tuberculose et le paludisme -DC PNLT
-Caritas
Stage sur la prise en charge de la tuberculose dans les prisons au Brésil -DC PNLT
Renforcement des capacités du personnel en recherche opérationnelle (Cours
de l’Union)
-DC PNLT
Renforcement des capacités du personnel en pharmacovigilance -DC PNLT
Infrastructures
Les infrastructures de prise en charge de la
tuberculose sont adaptées
117 structures de prise en charge
de la tuberculose sont réhabilitées
Réhabilitation des sites de prise en charge de la tuberculose -DC PNLT
-DIEM
Equipement des CAT en matériels audio-visuel et informatique -DC PNLT
Equipement des ONG et ASC en mobiliers roulants -Caritas
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe 4 : Implication de tous les soignants
Objectif 1 : 150 structures privées sont impliquées dans la lutte contre la tuberculose
Objectif 2 : 500 patients tuberculeux à frottis positifs dépistés dans les services de santé des entreprises privées
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables
Renforcer le partenariat entre le PNLT et les secteurs ne relevant ni du ministère de la santé ni de l’état (Tous les soignants)
150 structures privées sont impliquées
dans la lutte contre la tuberculose
10 réunions organisées entre le
secteur privé et le PNLT
Identification des structures privées -Cabinet MSLS
Organisation d’une réunion semestrielle entre le secteur privé et le PNLT -DC PNLT
-Caritas
Les 500 agents du secteur privé
sont formés à l’identification et à
l’orientation des cas suspects de
tuberculose vers les CDT
Formation de 500 agents du secteur privé à l’identification et à l’orientation
des cas suspects de tuberculose vers les CDT
-DC PNLT
-Caritas
500 patients tuberculeux à frottis positifs
dépistés dans les services de santé des
entreprises privées
10 nouveaux centres de santé du
secteur privé offrent des services
de dépistage et de traitement de la
tuberculose
Ouverture de CDT dans les centres de santé privés et confessionnels -DC PNLT
-Caritas
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe 5 : Implication des malades et des communautés par des partenariats pour assurer la sensibilisation, la communication et la mobilisation sociale
Objectif 1 : La mobilisation sociale pour l’accroissement du financement de la lutte antituberculeuse est assurée
Objectif 2 : Le partenariat Public Privé est renforcé dans les 20 régions sanitaires du pays
Objectif 3 : Les activités SCMS sont assurées par les communautés
Objectif 4 : Suivi évaluation et supervision des activités de communication
Objectif 5 :
Le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des acteurs communautaires
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables
Mobilisation sociale pour l’accroissement des sources de financement pour la lutte contre la tuberculose:
Effet 1 : Le financement de la lutte
antituberculeuse s’est accru de 100%
La contribution nationale à la
LAT est accrue
Organisation de plaidoyer auprès du Gouvernement -DC PNLT
Organisation de plaidoyer auprès des autorités politiques locales -CAT / CDT
Création d’un Fonds de lutte contre la tuberculose -DC PNLT
-CNACI
Organisation de galas de bienfaisance en faveur de la lutte contre la
Tuberculose en Côte d’Ivoire
-DC PNLT
Création des groupes de soutien à la LAT -DC PNLT
-Caritas
Les sources de financement
sont diversifiées
Organisation de tables rondes annuelles de mobilisation des ressources en
faveur de la lutte contre la TB en CI
-Cabinet MSLS
-DC PNLT
-Caritas
Organisation de plaidoyer auprès des bailleurs internationaux de la LAT -Cabinet MSLS
-DC PNLT
Renforcement du Partenariat Public Privé
Effet 2 : la contribution du secteur privé dans la
LAT est accrue
Création de comités régionaux du Partenariat Public-Privé en faveur de
la lutte antituberculeuse
-DC PNLT
-Patronat
-CAT
-Caritas
-Organisations syndicales
Organisation de plaidoyer à l’endroit des dirigeants d’entreprises privées -DC PNLT
-Patronat
Le renforcement des capacités des acteurs communautaires, les agents de
presse et des paramédicaux sur la TB et la co infection
-DC PNLT
-Caritas
-REPMASCI
Sensibilisation de la population sur TB
Effet 3 : 70% de la population est sensibilisée sur
la tuberculose
La population est mobilisée
pour la lutte contre la
tuberculose
Célébration de la Journée Mondiale de la Tuberculose -DC PNLT
-Caritas
-Autres partenaires
Organisation d’une pétition de signature pour le soutien des populations à
la LAT (A expliquer)
-DC PNLT
-Caritas
-CNACI
Organisation des concours sur la TB et la co infection -DC PNLT
La communication sur la
tuberculose est renforcée
Création d’une ligne verte et émission par téléphonie mobile de SMS
d’informations sur la tuberculose
-DC PNLT
Création d’un périodique sur la TB et la co infection -DC PNLT
Production médiatique de la tuberculose -DC PNLT
-Caritas
Création d’un centre national de documentation -DC PNLT
Organisation des séances d’information et sensibilisation de la
communauté sur la TB et la co infection
-DC PNLT
-Caritas
Suivi évaluation et supervision des activités de communication
L’information générée par le suivi évaluation est
de qualité
les activités de planification et
de suivi évaluation sont
renforcées
Supervision des activités de soins et soutien aux malades TB et co
infectés
-DC PNLT
-Caritas
-CAT
Réunions trimestrielles d’encadrement des ASC -DC PNLT
-Caritas
-CAT
Organisation de Fora annuels des acteurs communautaires et des
communicateurs avec le PNLT
-DC PNLT
-Caritas
-CAT
Evaluation des besoins en soins et soutien aux patients TB et TB/VIH -DC PNLT
-Caritas
-CAT
Enquête CAP sur la tuberculose -DC PNLT
-Caritas
Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des acteurs communautaires
La gouvernance et le leadership des organisations
communautaires sont renforcés
Les organisations du système
communautaire contribuent
efficacement à la réponse
Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des
acteurs du système communautaire en matière de plaidoyer au niveau
national et régional
-Caritas
-DC PNLT
nationale Renforcement de la gestion des ressources matérielles au niveau des
acteurs communautaires
-Caritas
Renforcement des ressources financières pour la mise en œuvre des
programmes/projets des acteurs communautaires
-Caritas
-DC PNLT
Un cadre de partenariat
multisectoriel de coordination
efficace est mis en place entre
public-privé-système
communautaire
Renforcement du réseautage et de la coordination communautaire -Caritas
-DC PNLT
Renforcement de la collaboration entre les structures de santé et les
organisations communautaires dans le cadre du continuum des soins
-Caritas
-DC PNLT
Développement d’un partenariat stratégique et opérationnel entre les
secteurs public-privé et systèmes communautaires
-Caritas
-DC PNLT
-CECI
Formation des acteurs communautaires et entreprises à la coordination, la
planification et au suivi évaluation
-Caritas
-DC PNLT
Les patients tuberculeux et TB/VIH sont
protégés contre la discrimination et la
stigmatisation
Les patients tuberculeux et
les coinfectés connaissent
leurs droits et devoirs et les
exercent
Conduite de plaidoyer pour l’adoption de projet de loi sur la tuberculose
et la coinfection TB/VIH
-DC PNLT
-Caritas
Vulgarisation des dispositifs légaux qui protègent contre la stigmatisation
et la discrimination à l’endroit des
-Caritas
-DC PNLT
Renforcement des capacités des professionnels du droit en matière de
stigmatisation et de discrimination dans la lutte contre la tuberculose
-Caritas
-DC PNLT
Renforcement des capacités des organisations communautaires sur les
dispositifs légaux relatifs à la stigmatisation et la discrimination
-Caritas
-DC PNLT
Promotion de la protection des droits et devoirs des tuberculeux et des
coinfectés tb/vih au sein des communautés
-Caritas
-DC PNLT
Les capacités techniques des acteurs
communautaires sont renforcées
Les agents communautaires
sont renforcés sur la stratégie
halte à la tuberculose
Formations des acteurs communautaires sur la stratégie halte à la
tuberculose
-Caritas
-DC PNLT
Information et sensibilisation des leaders communautaires -Caritas
Référence systématique des enfants de 0 à 5 ans de l’entourage des
patients TPM+ vers les CAT/CDT
-Caritas
Implication de la communauté dans l’identification et l’orientation des
cas suspects et des sujets contacts
-Caritas
Permanence des acteurs sur les sites de dépistage et de prise en charge
des patients
-Caritas
-DC PNLT
Implication de la communauté dans le suivi des malades de la
tuberculose
-Caritas
Organisation des anciens tuberculeux en groupe de soutien -Caritas
Relance téléphonique des irréguliers au traitement -Caritas
Renforcement des capacités des acteurs communautaires sur les soins et
soutiens à apporter aux tuberculeux dans la communauté
-Caritas
-DC PNLT
Les acteurs communautaires
sont impliqués dans le suivi
des patients
Octroi de financement aux acteurs communautaires -Caritas
Motivation financière des ASC pour le suivi des patients tuberculeux -Caritas
-DC PNLT
Renforcement des capacités des acteurs communautaires sur la double
stigmatisation TB/VIH
-Caritas
-DC PNLT
Renforcement des capacités des acteurs communautaires dans la prise en
charge communautaire de la tuberculose
-Caritas
-DC PNLT
Renforcement du soutien psychosocial et économique des tuberculeux et
coinfectés TB/VIH
-Caritas
-DC PNLT
Le cadre de suivi évaluation
du secteur prive est
performant
Appropriation et utilisation par les structures du secteur privé, des outils
de collecte de données
-Caritas
Production par le secteur privé, des informations qui alimentent le
système national de S&E
-Caritas
-CECI
Utilisation par les structures du secteur privé, des données produites par
le système national de S&E pour une meilleure prise de décision
-Caritas
-CECI
Impact : L’Incidence de la tuberculose multi résistante chez les nouveaux cas est réduite à 1%
Axe 6 : promotion de la recherche opérationnelle
Effets escomptés Produits Interventions prioritaires Responsables
Accès à un diagnostic exact et un traitement efficace de la tuberculose
Des interventions pour une prise en charge
correcte de la tuberculose sont identifiées
L’efficacité prophylaxique de l’INH dans
l’apparition de la PIM chez les sujets
contacts de moins de 5ans dans les CAT
d’Abidjan est connue
Enquête sur la situation actuelle de la chimio-prophylaxie primaire à
l’INH chez les enfants de moins de 5ans dans les CAT d’Abidjan
-DC PNLT
Le niveau de satisfaction des clients est
connu Réalisation d’une enquête pour mesurer la satisfaction des clients vis-à-
vis des services offerts
-DC PNLT
-Caritas
Les délais de prise en charge de la
tuberculose dans les CAT/CDT de CI sont
identifiés
Etude sur le délai de diagnostic et de mise sous traitement chez les
patients dans les CAT/CDT de CI
-DC PNLT
Des mesures de prévention de la tuberculose
nosocomiale chez le personnel des CAT en CI
sont identifiées
La prévalence de l’infection nosocomiale
dans la ville d’Abidjan est déterminée
Etude sur la Tuberculose en milieu de soin : cas de la ville d’Abidjan -DC PNLT
Connaissance, attitude et pratiques du
personnel infirmier exerçant dans les
CAT/CDT en CI sont déterminées
Etude sur les Connaissance, attitude et pratiques du personnel infirmier
exerçant dans les CAT/CDT en CI
-DC PNLT
Soutien aux patients
Les interventions sur le soutien nutritionnel des
malades de la tuberculose sont encouragées
L’impact des activités de nutrition sur la
qualité de vie des malades de la tuberculose
est déterminé
Réalisation d’une étude d’impact des activités de nutrition
programmées sur la qualité de vie des malades de la tuberculose
-DC PNLT
-CAT
La prévalence de la malnutrition chez les
malades de la tuberculose dans les CAT
d’Abidjan est connue
Evaluation du statut nutritionnel des malades tuberculeux nouvellement
dépistés dans les CAT d’Abidjan
-DC PNLT
-CAT
Coinfection TB/VIH
Impact du VIH sur les décès dans la
population des malades de la tuberculose
Evaluation du bénéfice de l’initiation précoce des ARV chez les co-
infectés
-DC PNLT
-PNPEC
Situation actuelle de la chimioprophylaxie primaire du cotrimoxazole
chez les malades co-infectés TB/VIH dans les CAT d’Abidjan
-DC PNLT
-PNPEC
IV- MECANISME DE MISE EN ŒUVRE ET SUIVI EVALUATION
IV- 1 -Planification et mise en œuvre des activités
Le présent plan sert de base pour l’établissement de plans opérationnels tous les deux ans et de
plans d’actions annuels.
Dans le souci d’atteindre les objectifs définis, des activités pertinentes ont été
identifiées. Leur mise en œuvre sera coordonnée par le PNLT.
Au début de chaque trimestre, les différents services techniques du PNLT, sur la base
du plan de travail budgétisé planifieront les activités qu’ils prévoient mener durant cette
période. La cellule suivi et évaluation l’analysera afin d’assurer la qualité de cette planification
en vérifiant si les activités sont éligibles (c'est-à-dire inscrites dans le Plan d’action) et
respectent les principes d’antériorité (bonne chronologie dans la programmation).
Spécifiquement, les services auront à produire pour chaque activité contenue dans le plan, des
termes de référence qui doivent être soumis pour validation. Cette validation portera
essentiellement sur les aspects suivants :
- l’objectif général et spécifiques
- La méthodologie utilisée : elle doit être probante et permettre d’atteindre les résultats
attendus de manière efficiente
- La pertinence des personnes/structures impliquées dans l’exécution de l’activité
- le chronogramme d exécution
- le budget alloué : il doit être justifié et ne couvrir que l’activité
A la fin de la mise en œuvre de chaque activité, un rapport doit être élaboré et devra clairement
spécifier le niveau d’atteinte des résultats escomptés.
IV-2 Population cible du programme
- La population générale : la sensibilisation et l’amélioration de l’accès aux services DOTS
des populations va entrainer une réduction de l’incidence et de la transmission de la tuberculose
au sein de la population générale.
- Les groupes spécifiques :
Les prisonniers : le dépistage actif des cas dans les prisons va entrainer une
réduction de la transmission dans le milieu carcéral.
Les malades tuberculeux et patients tuberculeux multirésistants: ils
bénéficieront d’une prise en charge de qualité et d’un soutien social.
Les accompagnants des malades tuberculeux multirésistants: les
accompagnants des malades bénéficieront de mesures de protection individuelles
et collectives.
Les acteurs impliqués dans la lutte: bénéficieront d’un renforcement de
capacité et de mesures de lutte contre la transmission nosocomiale de la
tuberculose.
Les ONG/associations/ASC : bénéficieront d’un renforcement de capacité pour
étendre la mise en œuvre de la DOTS communautaire.
L’entourage du malade en particulier les enfants
Les bouviers
V. INFORMATION SANITAIRE
V.1 Circuit de l’information
L’utilisation d’un système d’information simple et standardisé constitue un atout majeur
pour le renforcement du système de suivi évaluation de la lutte antituberculeuse en Côte
d’Ivoire.
Le système national d’information du PNLT est intégré dans le système national
d’information sanitaire du pays. Il comprend trois niveaux :
- le niveau périphérique représenté par les CT , les CDT et les districts sanitaires ;
- le niveau régional représenté par les CAT et les directions régionales ;
- le niveau central représenté par le service de suivi évaluation de la coordination du
PNLT et les directions centrales.
Les niveaux périphériques et régionaux sont des structures de soins qui sont chargés de
recueillir trimestriellement de façon routinière à l’aide d’outils standardisés, les données sur la
lutte antituberculeuse.
La collecte des données est faite par les infirmiers ou les médecins des CDT qui les
transmettent aux CSE des districts sanitaires et au CAT où les médecins chefs font une
première vérification avant de les compiler et les envoyer au PNLT.
Le PNLT centralise au niveau de son service suivi et évaluation les informations sur la
tuberculose. Ces données sont encore vérifiées et transmises à la DIPE par le même service.
Il est à noter que les données transmises aux CSE des districts sanitaires intègrent SIGVISION
et vont directement à la DIPE.
Annuellement le PNLT et la DIPE vérifient la concordance et l’exactitude des données
transmises avant de les valider.
Les données du volet communautaire sont collectées par les ASC et transmises selon le même
circuit, mais les données parviennent à l’unité de suivi et évaluation de Caritas Côte d’Ivoire et
du PNLT de façon simultanée.
V.2. Rôles des structures impliquées dans le suivi évaluation
Les acteurs du suivi évaluation du PNLT sont les suivants :
- les districts sanitaires et les directions régionales de la santé
- Le PNLT
- la DIPE/MSLS
- Les ONG/associations/ASC
- le PNPEC/MSLS
- le CCM.
Les districts sanitaires et les directions régionales de la santé
Les directions régionales de la santé et les districts sanitaires, à travers les structures et le
personnel, ont pour rôle la collecte, l’analyse, l’utilisation, la transmission des données et la
rétro information. En outre, ils assurent la validation, la prise de décisions stratégiques et la
diffusion des informations sur la lutte antituberculeuse de leur aire de santé. Ils sont chargés de
la transmission des données à la DIPE.
La coordination du PNLT
La direction de coordination du PNLT est l’organe d’exécution et de gestion du plan.
Elle a pour mission de développer les outils de gestion, de traiter, d’analyser et de valider les
données. Elle est chargée de l’élaboration des rapports trimestriels au plan national, de la prise
de décisions stratégiques, de la diffusion des informations aux acteurs et aux partenaires.
La DIPE
Structure centrale du Ministère de la santé et de la Lutte contre le Sida chargée de la
planification et du suivi évaluation du système national d’information sanitaire. Elle a pour rôle
de collecter, analyser, valider et diffuser les informations nationales.
Les ONG, associations et agents de santé communautaires
Le secteur communautaire est composé :
- d’agents de santé communautaires (ASC) désignés par la communauté. Ils sont formés pour
gérer les problèmes de santé de leur communauté d’origine. Ils participent à travers le district, à
des actions de santé telles que la vaccination des enfants lors des Journées Nationales de
Vaccination Polio, la distribution d’Ivermectine, de fer, de vitamine A, de contraceptifs de
préservatifs et de moustiquaires imprégnées.
- des ONG partenaires du PNLT interviennent dans la lutte contre la tuberculose.
Partenaires d’exécution pour les soins communautaires, les ASC et les ONG interviennent dans
la collecte des données relatives à leurs activités, l’analyse et la prise de décisions à leur niveau.
La gestion de l’information au niveau communautaire n’est pas prise en compte dans le SNIS.
Cependant, dans le cadre du PNLT, les données sur la prise en charge communautaire de la
tuberculose sont collectées au niveau des ONG et transmises parallèlement au district sanitaire
et à l’unité centrale de suivi évaluation du PNLT par le CAT auquel est rattachée l’activité de
suivi communautaire.
Le PNPEC
Structure du Ministère en charge de la Santé chargée de la coordination de la prise en charge
médicale des PVVIH en Côte d’Ivoire, elle a pour rôle de collecter, analyser, valider et diffuser
les informations nationales sur les activités de prise en charge du VIH/sida en Côte d’Ivoire.
Elle collabore avec le PNLT dans le cadre de la prise en charge de la co-infection TB/VIH.
Le CCM ou Mécanisme de Coordination Pays
Composé de plusieurs entités réunies dans une instance de coordination nationale, il
est chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre des propositions approuvées par le Fonds
Mondial
Plan de collecte des données de routine
Les outils de gestion sont renseignés quotidiennement par les services de prise en charge.
Chaque trimestre, les services périphériques réalisent le rapport d’activité et le transmettent
avant le 5ème
jour du mois suivant la fin du trimestre au niveau régional. Le niveau régional fait
la compilation des rapports et les transmettent à la coordination avant le 15ème
jour suivant la
fin du trimestre. 45 jours après la fin du trimestre, la coordination doit finaliser le rapport et le
diffuser.
Tableau VI: Caractéristiques de collecte des données de routine
Niveau support de collecte Fréquence Délai après fin trimestre
Central Electronique trimestrielle 45j
Régional Electronique/papier trimestrielle 15j
Périphérique Papier trimestrielle 5j
Plan de collecte des données non routinières
Il s’agit des études et enquêtes
Tableau VII: Planning de réalisation
Enquête/Etudes Responsables Années de réalisation
2012 2013 2014 2015
Enquête sur la situation actuelle de la chimio-prophylaxie
primaire à l’INH chez les enfants de moins de 5ans dans
les CAT d’Abidjan
Service de prise en charge du
PNLT
X
enquête sur la satisfaction des clients vis-à-vis des services
offerts
Service de Suivi et Evaluation
du PNLT
X X
Enquête sur les retards au diagnostic et au traitement de la
tuberculose pulmonaire chez les patients pris en charge
dans les CAT de CI
Service de prise en charge du
PNLT
X
Enquête sur les connaissances, attitudes et les pratiques du
personnel infirmier exerçant dans les CAT en CI
Service de Suivi et Evaluation
du PNLT
X
Etude d’impact des activités de nutrition programmées sur
la qualité de vie des malades de la tuberculose
Service de prise en charge du
PNLT
X
Evaluation du statut nutritionnel des malades tuberculeux
nouvellement dépistés dans les CAT d’Abidjan
Service de Suivi et Evaluation
du PNLT
X
Evaluation du bénéfice de l’initiation précoce des ARV
chez les co-infectés
PNLT /PNPEC X
Enquête sur la situation actuelle de la chimioprophylaxie
primaire du cotrimoxazole chez les malades co-infectés
TB/VIH dans les CAT d’Abidjan
PNLT /PNPEC X
Evaluation du DOT communautaire à confirmer
Plan de diffusion et d’utilisation des informations
La diffusion des informations se fera trimestriellement aux acteurs à tous les niveaux de
la pyramide sanitaire, aux bénéficiaires des interventions, aux partenaires (techniques et
financier, de mise en œuvre) et aux autorités politiques et administratives.
Les canaux de diffusions sont : le bulletin d’information trimestriel, les publications, les
réunions régionales semestrielles et réunions bilans annuels, site internet PNLT, la JMT, les
conférences sur la tuberculose, la télévision et la radio, la presse écrite.
Les informations diffusées vont servir :
o à la réorientation des stratégies et politiques des activités
o aux échanges des expériences
o aux plaidoyers pour la mobilisation des ressources et pour la recherche de
financements
o aux réajustements des financements
o à la planification
o à la recherche opérationnelle
Plan d’évaluation du PSN
La revue à mi parcours du plan se fera en juin 2014 avec tous les partenaires sous la
supervision de l’OMS. Les recommandations de cette revue permettront la prise de décisions
en vue de l’atteinte des objectifs du programme. Une revue finale se fera à la fin du plan en juin
2016.
VI. INDICATEURS
Tableau VIII : Indicateurs
Objectifs Indicateurs Baseline Année Source CIBLES
Mode de calcul Mode de
collecte/Méthode Périodicité
2012 2013 2014 2015 2016
Objectif 1 Poursuivre l’extension et le renforcement d’une stratégie Dots de qualité
X1
Taux de notification des
nouveaux cas à frottis
positifs
65/100
000 hbts 2011
Rapport
annuel du
PNLT
64/
100000
63/
100000 63/100000
63/
10000
0
63/
100000
Nombre de nouveaux cas
dépistés x 100 000 sur la
population totale
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Annuelle
X2
Nombre et pourcentage
de nouveaux cas de
tuberculose à frottis
positifs traités avec
succès au niveau national
10900(7
8,4%) 2011
Rapports de
traitement 11367 (79%)
11655
(81%)
12133
(83%)
12625
(85%)
13339
87%)
Comptage/Nombre de
nouveaux cas de TPM+
traités avec succès x 100
sur nombre total de
TPM+ déclarés
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Annuelle
X3
1.3
Nombre et pourcentage
de laboratoire avec un
résultat d’assurance
qualité pour la
microscopie directe
satisfaisant
63
(52%) 2009
Rapport de
supervision 136 (60%) 150(65%) 165(70%)
180
(75%) 196 (80%)
Comptage / Nombre de
laboratoire avec un
résultat d’assurance
qualité pour la
microscopie directe
satisfaisant x 100 sur
nombre total de
laboratoires fonctionnels
(Rapports de)
supervision Annuelle
X4
1.6
Nombre Total de
tuberculose toute formes
enregistrées
22 920 2011 Rapports de
dépistage 23287 23659 24038 24422 24813 Comptage
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestriel
Nombre total de
tuberculose frottis
positifs enregistrées
14405 2011 Rapport de
dépistage 14389 14619 14853 15091 15332 Comptage
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestriel
X6
1.7
Nombre et pourcentage
d’enfants dépistés
tuberculeux parmi les
cas enregistrés
1021
(4%) 2011
Rapports de
dépistage 1164(5%) 1420(6%) 1683(7%)
1832
(7.5%
)
1985
(8%)
Comptage / Nombre
d'enfants dépistés x 100
sur total des cas
enregistrés
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X7
1.9 Nombre de centres de
santé appliquant l’APSR ND 2010 (ND) 0 4 8 12 16 Comptage
((Rapports de)
supervision de
districts
Annuelle
X8
1.10
Nombre et pourcentage
de services de prise en
charge de la tuberculose
n’ayant pas signalé de
rupture de stock de
médicaments de 1ère
intention entraînant une
rupture de traitements au
cours de l’année écoulée
140 2011
Rapport
trimestriel de
commande de
médicaments
140(100%) 180(100%) 220(100%) 240(1
00%)
245(100%
)
Comptage / Nombre de
services de prise en
charge de la tuberculose
n'ayant pas signalé de
rupture de stock de
médicaments de première
intention x 100 sur
nombre de services de
prise en charge de la
tuberculose
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Annuelle
X9
1.11
Nombre et pourcentage
de centres de prise en
charge de la tuberculose
qui fournissent à temps
des rapports complets
129
(92%) 2010
Rapport de
dépistage
Rapport de
traitement
140(100%) 180(100%) 220(100%) 240(1
00%)
245(100%
)
Comptage/Nombre de
centre de prise en charge
de la tuberculose ayant
fourni à temps des
rapports complets x 100
sur nombre total de
centres
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Trimestrielle
Objectif 2 Prendre en charge la co-infection tuberculose/VIH, la tuberculose multirésistante et répondre aux besoins des populations pauvres et vulnérables
X10
2.2
Nombre et pourcentage
de patients tuberculeux
ayant bénéficié d’un test
de dépistage du VIH
parmi les patients
enregistrés dans les
centres de prise en
charge de la tuberculose
18229
(80%) 2011
Rapports de
dépistage 19088(82%)
19866(8
4%)
2066
4(86
%)
2148
3(88
%)
22323(90%)
Comptage / Nombre de
patients testés x 100
sur nombre de patients
tuberculeux
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X11
2.3
Nombre et pourcentage
de patients tuberculeux
positif au VIH
4774
(26%) 2011
Rapports de
dépistage 4583(24%)
4571(23
%)
4548(
22%)
4513(
21%) 4466(20%)
Comptage / Nombre de
patients coinfectés
TB/VIH x 100 sur
nombre de patients
tuberculeux testés
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X12
2.4
Nombre et pourcentage
de patients TB/VIH
positifs ayant reçu au
moins une dose de
Cotrimoxazole
3671
(79%) 2011
Rapports de
dépistage 3758(82%)
3840(84
%)
3911(
86%)
3972(
88%) 4020(90%)
Comptage / Nombre de
patients coinfectés
TB/VIH mis sous
cotrimoxazole x 100
sur nombre de patients
coinfectés TB/VIH
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X13
2.5
Nombre et pourcentage
de patients TB/VIH qui
commencent ou
continuent un traitement
ARV au cours ou à la fin
du traitement
antituberculeux
1725(36
%) 2011
Rapports de
dépistage 1503(40%)
1689(44
%)
1877(
48%)
2065(
52%) 2251(56%)
Comptage/Nombre de
patients coinfectés
TB/VIH mis sous
ARV x 100 sur nombre
de patients coinfectés
TB/VIH
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X14
2.9
Nombre de structures
appliquant les mesures de
contrôle de l'infection
0 2010
Bordereau de
livraison des kits
de contrôle
0 20 45 65 90 Comptage
Examen des
bordereaux de
livraison des kits de
contrôle
Annuelle
X15
2.10
Nombre de cas de
tuberculose diagnostiqué
chez le personnel de
santé
8 2010
Rapport Conseil
de Santé /
Rapport PNLT
7 6 5 4 3 Comptage Requête au niveau
du Conseil de Santé Annuelle
X16
2.13
Nombre de patients
TBMR confirmés au
laboratoire
0 2010
Rapport de
dépistage des
TBMR
158 160 163 165 168 Comptage
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Annuelle
X17
2.14
Nombre de patients
TBMR confirmés au
laboratoire mis en
traitement
0 2010
Rapport de prise
en charge des
TBMR
158 160 163 165 168 Comptage
SNIS (Système
National
d'information Annuelle
sanitaire)
X18
2.16
Nombre de patients
tuberculeux à frottis
positifs dépistés dans les
prisons
126 2010 Rapports de
dépistage 130 135 140 145 150 Comptage
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
Objectif 3 Contribuer au renforcement du système de santé sur la base des soins de santé primaires
X19
3.1 Nombre d'agents de santé formés à la
prise en charge de la tuberculose 153 2009
Rapports de
formation 150 150 150 150 150 Comptage
Exploitation des
rapports de
formation du PNLT
Trimestrielle
Objectif 4 Impliquer tous les soignants
X20
4.1
Nombre de patients tuberculeux à
frottis positifs dépistés dans les
services de santé des entreprises
privées
60 2011
Rapport
trimestriel de
dépistage des
services de santé
des entreprises
privées
70 80 90 100 120 Comptage
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Trimestrielle
Objectif 5 Donner aux malades et aux communautés les moyens d’agir par des partenariats
X21
5.1
Nombre d'agents de santé
communautaire et de membres des
ONG formés à l'identification des cas
suspects et au suivi des malades
tuberculeux
660 2009 Rapports de
formation 174 170 170 170 170 Comptage
Exploitation des
rapports de
formation
Trimestrielle
X22
5.2
Pourcentage de la population ayant
une connaissance exacte de la
tuberculose (mode de transmission,
symptômes et traitement)
(ND)
29,6
%
(2010
)
2012
Enquête sur les
connaissances,
attitudes et
pratiques
Enquête
CAP
(détermi
nation
des
valeurs
de base)
60% Enquête CAP
Nombre de personnes
ayant répondu
correctement à toutes les
questions relatives à la
tuberculose (mode de
transmission, symptômes
et traitement) x 100 sur le
nombre total de personnes
interrogées
Exploitation des
résultats de l'enquête
CAP
Chaque 3 ans
5.3
Nombre et pourcentage de nouveaux
cas de tuberculose à frottis positifs
orientés par les communautaires
(ONG, ASC) parmi les nouveaux cas
de tuberculose à frottis positif
déclarés aux autorités sanitaires
nationales
ND 2010 Rapport
PNLT 2727 (19%)
2770(19
%)
2814
(19%
)
1285
9(19
%)
2905 (19%)
Comptage / Nombre de
nouveaux cas de
tuberculose à frottis
positifs orientés par la
communauté x 100 sur
nombre de nouveaux cas
de tuberculose à frottis
positifs déclarés
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire)
Trimestrielle
X24
5.4
Nombre et pourcentage de nouveaux
cas de tuberculose à frottis positifs
suivis ou supervisés par les
communautaires (ONG, ASC) parmi
les nouveaux cas de tuberculose à
frottis positif déclarés aux autorités
sanitaires nationales
1337
(9%) 2010
Rapport
PNLT 7194 (50%)
8771(60
%)
1039
7
(70%
)
1207
3
(80%
)
13799(90%)
Comptage / Nombre de
nouveaux cas de
tuberculose à frottis
positifs suivis par la
communauté x 100 sur
nombre de nouveaux cas
de tuberculose à frottis
positifs déclarés
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
X25
5.5
Nombre et pourcentage de nouveaux
cas de tuberculose à frottis positif
traités avec succès parmi les
nouveaux cas de tuberculose à frottis
positif suivis ou supervisés par les
communautaires (ONG, ASC)
377
(28%) 2010
Rapport
PNLT 6115 (85%)
7543(86
%)
9045(
87%)
1062
4(88
%)
12419(90%)
Comptage / Nombre de
nouveaux cas de
tuberculose à frottis
positifs suivis par la
communauté et traités
avec succès x 100 sur
nombre de nouveaux cas
de tuberculose à frottis
positifs suivis ou
supervisés par la
communauté
SNIS (Système
National
d'information
sanitaire) Trimestrielle
Objectif 6 Favoriser et promouvoir la recherche
X26 6.1
Nombre d’études de recherche
opérationnelle réalisées par le PNLT 1 2010
Rapport annuel
du PNLT 0 2 3 4 5 Comptage
Vérification des
rapports de d'étude Annuelle
VII- .BUDGET
VII-1 Catégorie budgétaire
Tableau IX: Catégories budgétaires
CATEGORIE BUDGETAIRE BUDGET PAR ANNEE ( en Euro)
TOTAL
Taux
(%)
2 012 2 013 2 014 2 015 2 016
Amélioration du diagnostic 1 961 794 3 770 813 4 819 077 4 221 825 4 453 942
19 227 452 25,8%
Soutien au patient 318 897 322 933 328 986 333 017 339 075
1 642 908 2,2%
Antituberculeux première ligne 1 088 030 1 107 534 1 127 430 1 146 565 576 363
5 045 922 6,8%
Suivi et évaluation (y compris l'évaluation de l'impact) 2 484 2 484 2 484 2 484 2 484
12 422 0,0%
Gestion du programme et supervision 1 942 644 2 534 525 2 436 899 2 666 882 3 529 609
13 110 559 17,6%
Personnel 1 589 824 2 026 561 2 245 342 2 354 732 2 182 780
10 399 238 14,0%
Assistance technique international 160 000 201 600 140 000 110 000 100 000
711 600 1,0%
Formation 782 605 1 094 700 947 029 891 148 761 893
4 477 374 6,0%
Activités de collaboration TB-VIH 1 122 591 1 144 805 1 162 956 1 183 697 1 141 372
5 755 422 7,7%
Antituberculeux de deuxième ligne 963 405 975 600 993 893 1 006 088 1 024 380
4 963 365 6,7%
Gestion de la tuberculose multirésistante (en excluant
antituberculeux de deuxième ligne) 204 806 1 289 234 240 571 242 681 215 356
2 192 649 2,9%
Groupes à haut risque - 12 026 29 285 4 709 4 709
50 730 0,1%
Contrôle de l'infection 206 799 220 323 209 930 212 506 204 530
1 054 088 1,4%
Tuberculose chez l'enfant 1 086 2 172 2 172 2 172 2 172
9
774 0,0%
Approche pratique de la santé respiratoire (PAL) 2 820 21 307 28 980 15 035 15 035
83 176 0,1%
Approche public-privé (PPM/ISTC) 351 299 45 956 45 956 45 956 351 299
840 466 1,1%
Sensibilisation, communication et mobilisation sociale (ACMS) 340 217 498 929 879 721 1 395 838 1 614 611
4 729 316 6,4%
Recherche opérationnelle 15 152 30 305 30 305 30 305 30 305
136 372 0,2%
Budget Total (en Euro) 11 054 455 15 301 808 15 671 015 15 865 639 16 549 916
74 442
833 100%
Budget Total (en Francs CFA) 6 595 722 326 10 037 986 341 10 280 185 842 10 407 858 920 10 856 744 945
48 178 498
373
100%
VII- 2 Résumé des coûts par activité
Tableau X : Couts par activités
2012 2013 2014 2015 2016 Total
1.2 Amélioration du diagnostic 1 961 794 3 770 813 4 819 077 4 221 825 4 453 942 19 227 452
1.2.1 Coût total des laboratoires de microscopie 261 600 876 602 885 195 740 480 745 921 3 509 798
1.2.2 Coût total pour les laboratoires de culture 59 048 333 725 645 476 471 394 311 123 1 820 766
1.2.3 Coût total pour les laboratoires ATS 410 005 425 382 433 204 433 337 433 537 2 135 465
1.2.4 Coût total pour les tests moléculaires 1 138 1 152 1 174 1 188 1 210 5 862
1.2.5 Coût total des autre équipements (inclus radiographie) 213 897 394 029 953 257 594 231 960 851 3 116 265
1.2.6 Coût total pour le programme d'assurance qualité 16 107 739 923 900 771 981 195 1 001 301 3 639 297
1.2.7 Coût total des rubriques "Autres" 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 5 000 000
1.3 Soutien au patient 318 897 322 933 328 986 333 017 339 075 1 642 908
1.3.1 Coût total des mesures incitatives 318 897 322 933 328 986 333 017 339 075 1 642 908
1.4 Antituberculeux de première ligne 1 08 030 1 107 534 1 127 430 1 146 565 576 363 5 045 922
1.4.1 Coût total des médicaments pour Cat I & III 366 258 372 118 378 072 384 121 1 500 569
1.4.2 Coût total des médicaments de Catégorie II 56 178 57 052 57 966 58 880 230 076
1.4.3 Coût total des médicaments pour les enfants 8 337 10 164 12 048 13 115 43 664
1.4.4 Coût total du stock de sécurité 425 944 432 740 439 654 446 691 453 829 2 198 858
1.4.5 Coût total gestion des médicaments 231 314 235 460 239 690 243 758 122 534 1 072 756
1.5.1 Suivi et Evaluation 2 484 2 484 2 484 2 484 2 484 12 422
1.5.1.1 Coût total de la surveillance de routine 2 484 2 484 2 484 2 484 2 484 12 422
1.5.2 Gestion du programme et supervision 1 942 644 2 534 525 2 436 899 2 666 882 3 529 609 13 110 559
1.5.2.1 Coût total des processus de recrutement 4 573 2 287 2 287 2 287 2 287 13 721
1.5.2.2 Coût total des réunions du personnel au niveau national 29 796 29 796 29 796 29 796 29 796 148 980
1.5.2.3 Coût total des réunions avec les équipes des niveaux
intermédiaire et périphérique 16 166 24 998 24 998 24 998 24 998 116 158
1.5.2.4 Coût total de production et de distribution de guides
techniques (y compris pour le renouvellement des technologies et
nouvelle définition des cas) 18 419 18 419 18 419 18 419 18 419 92 095
1.5.2.5 Coût total de supervision au niveau national 46 034 46 034 46 034 46 034 46 034 230 170
1.5.2.6 Coût total de supervision au niveau intermédiaire 9 388 22 800 36 212 68 400
1.5.2.7 Coût total pour le renforcement de la supervision 11 696 11 696 11 696 11 696 11 696 58 480
1.5.2.8 Coût total de transport 1 027 146 993 697 1 336 976 1 534 405 1 837 023 6 729 247
1.5.2.9 Coût total des fournitures de bureau, du local, des
équipements et de l'entretien au niveau national 32 304 32 304 32 304 32 304 32 304 161 520
1.5.2.10 Coût total infrastructure 516 802 516 802
1.5.2.11 Coût total pr les autres rubriques 747 122 835 692 898 177 966 944 1 527 053 4 974 988
1.5.3.1 DRH: Personnel 1 589 824 2 026 561 2 245 342 2 354 732 2 182 780 10 399 238
1.5.3.1.1 Coût total pour le personnel du niveau national 176 255 324 452 324 452 324 452 156 250 1 305 861
1.5.3.1.2 Coût total pour le personnel du niveau intermédiaire 716 975 755 638 755 638 755 638 755 638 3 739 527
1.5.3.1.3 Coût total pour le personnel au niveau périphérique 696 593 946 471 1 165 251 1 274 642 1 270 892 5 353 849
1.5.3.2 DRH: Assistance technique internationale 160 000 201 600 140 000 110 000 100 000 711 600
1.5.3.2.1 Coût total des missions d'évaluation internationales 60 000 99 000 40 000 10 000 209 000
1.5.3.2.2 Coût total pour le personnel international 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 500 000
Coût total pour les rubriques autres 2 600 2 600
1.5.3.3 DRH: Formation 782 605 1 094 700 947 029 891 148 761 893 4 477 374
1.5.3.3.1 Coût total formation pour la prise en charge du patient
et la gestion du programme 445 802 580 333 472 313 457 403 404 998 2 360 849
1.5.3.3.2 Coût total formation pour le diagnostic 29 520 60 848 39 962 39 962 39 962 210 254
1.5.3.3.3 Coût total formation pour le TB-VIH 298 028 395 752 382 551 360 090 316 673 1 753 094
1.5.3.3.4 Coût total formation pour la TB multirésistante 9 256 46 537 18 511 260 74 564
1.5.3.3.5 Coût total formation pour PAL 11 231 33 692 33 692 78 615
2.1 Activités de collaboration TB-VIH 1 122 591 1 144 805 1 162 956 1 183 697 1 141 372 5 755 422
2.1.1 Coût total des mécanismes de collaboration 54 533 54 533 54 533 54 533 218 132
2.1.3 Coût total des activités pour réduire la charge du VIH chez
les patients atteints par la tuberculose 1 068 058 1 090 272 1 108 422 1 129 164 1 141 372 5 537 288
2.2 Tuberculose multirésistante (TB-MR) 1 168 211 2 264 834 1 234 464 1 248 769 1 239 736 7 156 014
2.2.2 Coût total pour les antituberculeux de deuxième ligne 963 405 975 600 993 893 1 006 088 1 024 380 4 963 366
2.2.3 Coût total des antituberculeux pour réactions adverses 4 816 4 877 4 968 5 029 5 121 24 811
2.2.4 Coût total pour relance abandon et suivi des contacts 161 880 163 930 167 003 169 052 172 126 833 991
2.2.5 Coût total pour soutenir le GLC 38 110 38 110 38 110 38 110 38 110 190 550
2.2.6 Coût total pour infrastructure 1 067 073 1 067 073
Coût total des rubriques "Autres" 15 245 30 490 30 490 76 225
2.3.1 Groupes à risque 12 026 29 285 4 709 4 709 50 730
2.3.1.1 Coût total de l'analyse de la situation 9 672 9 672
2.3.1.2 Coût total des coordinations avec des partenaires et
autres ONG 2 355 4 709 4 709 4 709 16482
2.3.1.3 Coût total de développement des stratégies 24 576 24576
2.3.2 Contrôle de l'infection 206 799 220 323 209 930 212 506 204 530 1 054 088
2.3.2.1 Coûts totaux de gestion général 13 139 24 010 10 921 10 758 58 828
2.3.2.2 Coût total des mesures d'environment 10 670 10 670 10 670 10 670 10 670 53 350
2.3.2.3 Coût total des mesures de protection respiratoire 182 834 185 484 188 178 190 914 193 694 941 104
Coût total pour les rubriques "Autres" 156 159 161 164 166 806
2.3.3 La tuberculose chez l'enfant 1 086 2 172 2 172 2 172 2 172 8 774
2.3.3.1 Coûts totaux de la phase de préparation 1 086 2 172 2 172 2 172 2 172 8 774
3.2 Approche de santé respiratoire (PAL) 2 820 21 307 28 980 15 035 15 035 83 176
3.2.1 Coûts totaux au niveau national 6 272 13 945 20217
3.2.2 Coûts totaux au niveau sub-national 2 820 15 035 15 035 15 035 15 035 62960
4.1/4.2 Approche public-privé PPM/ISTC 351 299 45 956 45 956 45 956 351 299 840 466
4.1.1 Coûts totaux au niveau national 316 482 11 139 11 139 11 139 316 482 666 381
4.1.2 Coûts totaux au niveau sous-national 34 817 34 817 34 817 34 817 34 817 174 085
5.1 Sesibilisation, communication et mobilisation sociale
(ACSM) 340 217 498 929 879 721 1 395 838 1 614 611 4 729 316
5.1.1 Coût total gestion générale 11 016 21 589 10 107 2 985 45697
5.1.2 Coût total pour les activités de sensibilisation 5 015 5 015 18 362 18 362 18 362 65116
5.1.3 Coût total de la communication 66 640 73 143 129 387 107 064 146 348 522582
5.1.4 Coût total de la mobilisation sociale 237 151 381 385 678 973 1 222 814 1 406 386 3926709
Coût pour les rubriques "Autres" 31 410 28 370 31 410 37 490 40 530 169210
6.1 Recherche opérationnelle 15 152 30 305 30 305 30 305 30 305 136 372
Coût total pour les activités de lutte contre la tuberculose 11 054 455 15 301 808 15 671 015 15 865 639 16 549 916 74 442 833