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RAPPORT
Plan de gestion d’une station Natura
2000 dans la Région de Bruxelles-
Capitale
Station IB12: Domaine Manoir d’Anjou
Client : Bruxelles Environnement - BE
Contact :
Département Biodiversité
Avenue du port 86C/3000
B-1000 Bruxelles
Référence : I&BFP1976R001D0.2
Version : 0.2/Concept
Date : 20 décembre 2017
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 i
HASKONINGDHV BELGIUM N.V.
Schaliënhoevedreef 20D
B-2800 Mechelen
Belgium
Industry & Buildings
Trade register number: 448109415
+32 15 405656
+32 15 211134
royalhaskoningdhv.com
T
F
E
W
Titre du document: Plan de gestion d’une station Natura 2000 dans la Région de Bruxelles-Capitale
Sous-titre : Station IB12 Domaine Manoir d’Anjou
Référence : I&BFP1976R001D0.2
Version : 0.2/Concept
Date : 20 décembre 2017
Nom du projet : Plan de gestion Natura 2000
Numéro de projet : FP1976
Auteur(s) : Sofie Fabri, Guy Geudens, Guy Heutz
Réalisation : HaskoningDHV Belgium NV &
Hesselteer BVBA
Contrôle : Bruxelles Environnement - BE
Date/paraphe :
Validation :
Date/paraphe :
Classificatie
Projectgerelateerd
Disclaimer
No part of these specifications/printed matter may be reproduced and/or published by print, photocopy, microfilm or by
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18001:2007.
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Table des matières
1 Description de la station IB12 1
1.1 Situation 1
1.1.1 Généralités 1
1.1.2 Statuts 1
1.1.3 En bref : situation et historique 2
1.2 Importance de la station IB12 dans la zone spéciale de conservation I 3
1.2.1.1 3
1.2.1.2 Habitats 3
1.2.1.3 Espèces 3
1.3 Description des espèces 6
1.3.1 Espèces d’intérêt communautaire et d’intérêt régional 6
1.3.2 Espèces strictement protégées sur l’ensemble du territoire régional et pour lesquelles des
objectifs ont été formulés concernant la ZSC I 6
1.3.3 Autres espèces dans la station IB12 6
1.4 Description des habitats 7
1.4.1 Habitats d’intérêt communautaire et habitats d’intérêt régional 7
1.4.2 Autres types de nature dans la station IB12 9
2 Description des objectifs de gestion 10
2.1 Objectifs au niveau des habitats et espèces d’intérêt communautaire et au niveau des
habitats et espèces d’intérêt régional 10
2.2 Autres objectifs dans la station IB12 11
3 Goulets d’étranglement Erreur ! Signet non défini.
4 Description des mesures de gestion 12
4.1 Vue d’ensemble des mesures de gestion pour la station IB12 12
4.2 Gestion des prairies 16
4.3 Gestion des lisières 16
4.4 Gestion des parties boisées 17
4.5 Gestion de l'étang 18
4.6 Gestion de la zone 9 19
4.7 Gestion des espèces exotiques 19
4.8 Gestion des espèces 20
4.9 Mesures de gestion en fonction des éléments de réussite 21
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5 Dispenses d’interdictions 21
6 Bibliographie 22
7 Annexes 1
Tableaux
Tableau 1.1: station IB12 : superficies en hectares et types d’habitats 3
Tableau 1.2: observations issues des bases de données de Bruxelles Environnement, du site
web observations.be et du rapport OCD, où « p = potentiel sans observation confirmée », « X =
observation confirmée (1998-2017) », « X(o) = observation confirmée dans les environs de la
station > 100 m » 3
Tableau 1.3: habitats communautaires présents dans la station IB12 7
Tableau 2.1: objectifs d’élargissement, de développement et de requalification de la ZSC I
d’application dans la station IB12 10
Tableau 4.1: mesures de gestion dans la station IB12 13
Figures
Carte 1.1: situation de la station IB12 et parcelles cadastrales 1
Carte 1.2: affectations de la station IB12 (Plan régional d'Affectation du Sol (PRAS)) 1
Carte 1.3: types d’habitat d’intérêt communautaire et évolutions attendues dans la station IB12 1
Carte 1.4: autres types de nature dans la station IB12 1
Carte 2.1: objectifs de gestion du bois dans la station IB12 10
Carte 4.1: mesures de gestion dans la station IB12 12
Annexes
Annexe 1: parcelles cadastrales
Annexe 2: dispositions relatives au patrimoine dans la station IB12
Annexe 3: le rôle et l’importance des stations pour la cohérence de la zone spéciale de
conservation I
Annexe 4: annexe photographique de la station IB12
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1 Description de la station IB12
Carte 1.1: situation de la station IB12 et parcelles cadastrales
Carte 1.2: affectations de la station IB12 (Plan régional d'Affectation du Sol (PRAS))
Carte 1.3: types d’habitat d’intérêt communautaire et évolutions attendues dans la station IB12
Carte 1.4: autres types de nature dans la station IB12
1.1 Situation
1.1.1 Généralités
Le domaine du « Manoir d’Anjou » fait partie de la zone spéciale de conservation de « La Forêt de
Soignes avec lisières et domaines boisés avoisinants et la Vallée de la Woluwe - complexe Forêt de
Soignes - Vallée de la Woluwe (ci-après ZSC I). La situation de la station par rapport à l’ensemble du
territoire de la ZSC I est décrite à l’annexe 3.
L’ensemble de la propriété s’étend sur 8 ha et comporte plusieurs bâtiments. Seul le parc est repris
comme station Natura 2000 IB12 (illustration 11). La station Natura 2000 a une superficie de 5,36 ha et se
situe entièrement sur le territoire de Woluwé-Saint-Pierre.
Depuis 1987, l’ensemble de la propriété et du parc appartient à l’Asbl « Les Fraternités du Bon Pasteur ».
En 2015, à la demande de l’Asbl, Olivier Baudry (Baudry, 2015) a établi un plan de gestion valable pour
15 ans pour l’ensemble de la propriété, parc inclus. Des volontaires se chargent de l’entretien du parc.
L’Annexe 1 propose une vue d’ensemble des parcelles cadastrales de la station et indique le pourcentage
de chaque parcelle dotée d’un statut Natura 2000, ainsi que le statut des propriétaires et occupants. La
situation générale avec parcellaire cadastral figure à la carte 1.1. Le Plan régional d'Affectation du Sol est
repris à la carte 1.2. La station est reprise comme parc et l’étang est repris séparément comme plan
d’eau.
1.1.2 Statuts
La station IB12 domaine du « Manoir d’Anjou » est une zone classée comme Site depuis le 19 avril 2012.
Certaines parties du château sont également classées comme Monument. Le château est toutefois exclu
de la station Natura 2000. Dans l’ensemble du domaine, on répertorie trois arbres remarquables, dont un
se trouve dans la station Natura 2000 n°. 6113. Il s’agit d’un hêtre (Fagus sylvatica) dont la circonférence
atteignait 376 cm lors du dernier inventaire.
La délimitation exacte du site protégé (et du monument) est indiquée à l’annexe 2, ainsi que les raisons
du classement et la désignation des arbres remarquables. L’annexe 3 présente tous les statuts et les
protections dans la ZSC I.
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Illustration 11: situation de la station IB12 Domaine du « Manoir d'Anjou » (en rouge) et (en pointillés mauves) délimitation de
l’ensemble du domaine
1.1.3 En bref : situation et historique
La station IB12 était entièrement boisée à la fin du 18è siècle (atlas Ferraris) et formait à cette époque la
limite Nord de la Forêt de Soignes. Peu après, lors de la période autrichienne, le domaine fut entièrement
déboisé pour être consacré à la culture. La limite Nord de la Forêt de Soignes s’étendit au Sud jusqu’à la
hauteur de Trois couleurs, où elle se trouve encore aujourd’hui.
En 1857 un banquier acheta le terrain et y fit construire un château de style néogothique. Le parc fut
aménagé et pourvu d’un étang, de prairies et de zones boisées avec de nombreuses espèces d’arbres
rares. Le domaine changea ensuite plusieurs fois de propriétaire, pour devenir en 1948 la propriété de
religieuses (les Sœurs de Notre-Dame de la Charité) qui firent du château in internat pour filles placées
sous la tutelle du juge. En 1986 l’ensemble fut vendu à l’Asbl Fraternités du Bon Pasteur (Delaunois &
Motquin, 1998).
Le terrain descend ensuite vers l’Ouest, en direction de l'étang. La station est délimitée par des
habitations et des jardins. À l’Est et au Sud se trouvent des bâtiments scolaires, dont l’ancien bâtiment du
château.
La station IB12 est une station relais, qui doit son importance au fait qu’elle constitue une zone charnière
entre la Forêt de Soignes et les autres stations de la Vallée de la Woluwe, à tel point que cet ensemble
territorial est protégé par le réseau Natura 2000.
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1.2 Importance de la station IB12 dans la zone spéciale de conservation I
L’Annexe 3 contient un document de synthèse pour la ZSC I, précisant les conditions principales de
l’arrêté 1 et l’importance relative de chaque station pour les habitats et les espèces d’intérêt
communautaire et régional.
1.2.1.1 Habitats
L’annexe 2 précise l’importance relative de toutes les stations par type d’habitat présent, sur la base de la
superficie dans la station par rapport à la superficie totale dans la ZSC I. La station IB12 est importante (0-
10 %) pour les habitats 6430, 6510 et 9130.
Tableau 1.1: station IB12 : superficies en hectares et types d’habitats
Superficie dans la station IB12
(ha)
Superficie totale dans ZSC I
(ha)
Superficie station 5,36 2070,08
Superficie habitats 4,13 1713,75
6430 Mégaphorbiaies, sous-type lisières forestières
0,10 (au moment de la
désignation)
0 (2017 boisé entre temps)
2,29
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude,
sous-type moyennement sec à humide
(Arrhenatherion)
1,19 15,08
9130 Hêtraie
2,84 (au moment de la
désignation)
2,94 (2017)
188,95
1.2.1.2 Espèces
Afin de déterminer l’importance de la station IB12 domaine du « Manoir d’Anjou » pour les différentes
espèces de plantes, d’animaux et de champignons, le document de synthèse (annexe 3) indique leur
présence dans chaque station de la ZSC I. L’annexe indique la présence de l’espèce (1998-2017) d’après
la base de données des espèces de Bruxelles Environnement, précise si l’espèce est mentionnée dans le
rapport ODC ou éventuellement dans d’autres bases de données des espèces, ou encore, s’il existe un
potentiel pour l’espèce. Ce dernier point signifie qu’il existe un habitat adéquat, mais sans observation
confirmée. Les espèces traitées sont les espèces d’intérêt communautaire, les espèces d’intérêt régional
et les espèces strictement protégées sur le territoire régional. Les espèces avec observations confirmées
ou potentiel dans la station IB12 figurent au tableau 1.2.
Tableau 1.2: observations issues des bases de données de Bruxelles Environnement, du site web observations.be et du rapport
OCD, où « p = potentiel sans observation confirmée », « X = observation confirmée (1998-2017) », « X(o) = observation confirmée
dans les environs de la station > 100 m »
Espèce Présence ou potentiel dans la station
Espèces d’intérêt communautaire
1 Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-capitale du 14 avril 2016 portant désignation du site Natura 2000- BE1000001 : « La Forêt de Soignes avec lisières et domaines boisés avoisinants et la Vallée de la Woluwe - complexe Forêt de Soignes-Vallée de la Woluwe » (M.B. du 13 mai 2016), ci-après « l’arrêté ».
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Espèce Présence ou potentiel dans la station
Lucarne cerf-volant p
Bouvière p
Murin des marais p
Murin à oreilles échancrées p
Murin de Bechstein p
Grand rhinolophe fer à cheval p
Triton crêté p
Grande aigrette p
Harle piette p
Bondrée apivore p
Martin pêcheur p
Pic noir p
Pic mar p
Espèces d’intérêt régional
Fouine X(o)
Lérot p
Hirondelle de fenêtre X(o)
Orvet fragile p
Lézard vivipare p
Salamandre tachetée p
Hanneton commun X(o)
Thècle du bouleau p
Espèces bénéficiant d’une protection stricte
Murin de Brandt p
Murin à moustaches p
Murin de Natterer p
Oreillard roux p
Oreillard gris p
Pipistrelle pygmée p
Pipistrelle de Nathusius p
Pipistrelle commune p
Pipistrelle de Kuhl p
Pipistrelle commune/pygmée** p
Pipistrelle commune/de Nathusius ** p
Pipistrelle pygmée sp.** p
Sérotine commune p
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Espèce Présence ou potentiel dans la station
Murin de Daubenton p
Noctule commune p
Noctule de Leisler p
Noctule sp. ** p
Sérotine/Noctule sp. ** p
Chiroptère sp. *** p
Putois d’Europe p
Belette p
Musaraigne aquatique p
Rat des moissons p
Autour des palombes p
Râle d’eau p
Bécasse des bois p
Rousserolle effarvatte X
Rousserolle verderolle X
Fauvette babillarde p
Fauvette grisette p
Triton ponctué p
Triton palmé p
Triton alpestre p
Sphinx de l'épilobe p
Cuivré commun p
Tristan p
Épipactis des dunes p
Orchis tacheté p
Ophrys abeille p
La base de données contient très peu d’observations confirmées d’espèces d’intérêt régional dans la
station IB12. Cela est probablement dû au manque d’inventaires dans la station même, qui est une
propriété privée et non accessible au public. Pour de nombreuses espèces, aucune observation n’est
confirmée mais l’habitat adéquat est bien présent. La rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) et la
rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) sont bien observées dans ou près de la station. Le
nombre restreint d’observations dans la base de données est donc dû ici au caractère privé du domaine
même et de ses environs et non à sa qualité d’habitat potentiel. Le site présente également un intérêt
pour les chauves-souris.
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1.3 Description des espèces
L’annexe 3 propose une vue d’ensemble des espèces pour lesquelles l’ensemble de la ZSC I est
désignée, en précisant l’état de conservation (état lors de la désignation) ainsi que le prévoit l’arrêté. Les
paragraphes suivants décrivent la présence des espèces dans la station IB12.
1.3.1 Espèces d’intérêt communautaire et d’intérêt régional
Comme indiqué précédemment, aucune observation n’est confirmée dans la base de données des
espèces de BE pour les espèces d’intérêt régional dans cette station. Cela est clairement dû à un
inventaire et à un effort limité dans cette zone. La station constitue certainement un habitat potentiel pour
des espèces d’intérêt régional.
Il existe des observations connues de fouine (Martes foin), d’hirondelle de fenêtre (Delichon urbica) et de
hanneton (Melolontha) juste en dehors de la zone. Avec son verger, le domaine du « Manoir d'Anjou »
constitue également un habitat potentiel pour la fouine. On peut également s’attendre à y observer le
hanneton commun en raison de la présence d’arbres hôtes adultes comme le chêne pédonculé (Quercus
robur), le chêne sessile (Quercus petraea) et le hêtre (Fagus sylvatica).
1.3.2 Espèces strictement protégées sur l’ensemble du territoire régional et
pour lesquelles des objectifs ont été formulés concernant la ZSC I
Il n’existe aucun inventaire connu provenant du domaine du « Manoir d'Anjou » même pour les oiseaux,
les amphibiens, les reptiles ou les mammifères (en ce compris les chauves-souris). Sa situation proche de
la Forêt de Soignes et son rôle de charnière entre la forêt et les plus grandes zones vertes de la Vallée de
la Woluwe en font un site important pour les chauves-souris. La présence de l’étang et de quelques
grottes artificielles fait de ce site un habitat potentiel.
1.3.3 Autres espèces dans la station IB12
D’autres espèces sont également présentes, pour lesquelles aucun objectif n’est formulé. Nous les
abordons ici à titre d’information.
Nous connaissons grâce à Weiserbs & Jacob (2007) les espèces d’oiseaux présentes dans le carré atlas
où se situe le domaine du « Manoir d'Anjou ». Dans le même carré kilométrique se situe également une
partie de la Forêt de Soignes. Les données peuvent donc se rapporter à ce site.
Les données se limitent toutefois principalement aux espèces courantes. Il est intéressant de mentionner
la présence du pic vert (Picus viridis), de la sittelle torchepot (Sitta europaea), du grimpereau des jardins
(Certhia brachydactyla), du roitelet huppé (Regulus) et du roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla),
tous mentionnés comme oiseaux nicheurs potentiels.
Le pic vert (Picus viridis) est un oiseau sylvicole qui a besoin d’un biotope varié (site ni trop fermé, ni trop
ouvert), notamment parce qu’il cherche sa nourriture au sol. Dans cette perspective, le domaine du
« Manoir d'Anjou » est un site adapté à cet oiseau. La sittelle torchepot (Sitta europaea) est un oiseau
cavicole et doit de ce fait trouver des arbres plus vieux et plus gros. Elle est donc bien représentée dans
la Forêt de Soignes et les sites avoisinants. Le grimpereau des jardins est également un oiseau cavicole,
qui apprécie tout particulièrement les bois de feuillus avec des arbres au tronc rugueux, comme les
chênaies. Le roitelet huppé (Regulus) est présent dans les parcs et les bois mixtes et apprécie les hauts
conifères. Le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla) est un peu moins lié aux bois de conifères que
le roitelet huppé et niche également dans les conifères isolés ou dans les arbres garnis de plantes
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grimpantes comme le lierre. Le pic épeiche (Dendrocopos major) niche potentiellement dans ce carré
kilométrique.
La mésange nonnette (Parus palustris) est une espèce indiquée comme oiseau nicheur potentiel. Elle est
liée aux bois de vieux feuillus comportant de préférence du chêne et du hêtre avec des sous-bois.
La grive musicienne (Turdus philomelos), espèce typique des parcs et jardins, liée à la présence
suffisante de futaies (d’où elle chante), de talus boisés, d’arbustes (où elle niche) et de zones de type
jardin d’agrément (où elle se nourrit), est également un oiseau nicheur potentiel.
On a également observé dans le domaine la perruche à collier (Psittacula krameri). Cet oiseau cavicole
exotique pose surtout problème car il peut prendre possession de la zone de nidification (potentielle)
d’espèces indigènes significatives comme les espèces de chauves-souris européennes et la sittelle
torchepot.
D’autres espèces animales communes également présentes sont le crapaud commun (Bufo bufo) et le
renard (Vulpes vulpes).
1.4 Description des habitats
L’annexe 3 présente une vue d’ensemble des habitats pour lesquels l’ensemble de la ZSC I est désignée,
ainsi que l’état de conservation (état lors de la désignation) tel que mentionné dans l’arrêté. Les
paragraphes ci-dessous décrivent la présence des habitats dans la station IB12, avec le cas échéant
certaines nuances relatives à l’état de conservation au niveau de la station.
1.4.1 Habitats d’intérêt communautaire et habitats d’intérêt régional
Le Tableau 1.3 résume les types d’habitats communautaires présents lors de la désignation de la station
IB12 domaine du « Manoir d'Anjou ». Leur situation territoriale figure à la carte 1.3.
Tableau 1.3: habitats communautaires présents dans la station IB12
Code Nom Sous-type
Degré de
développement sur la
base de la qualité et
de la quantité (moyen,
suffisant, bon)
Superficie (ha)
6430
Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets
planitiaires et des étages montagnards
à alpin
Lisières forestières
Moyen (au moment
de la désignation)
/ (2017)
0,1 (au moment de la
désignation)
0 (2017)
6510
Prairies maigres de fauche de basse
altitude (Alopecurus pratensis,
Sanguisorba officinalis)
Moyennement sec à
humide
(Arrhenatherion)
Moyen 1,19
9130 Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum Moyen
2,84 (au moment de
la désignation)
2,94 (2017)
*type d’habitat prioritaire
Type d’habitat 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpin
Sous-type : mégaphorbiaies
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Ce type d’habitat a été attribué lors de la désignation à une trouée dans la zone 1_A et n’était donc à
proprement parler pas constitué de végétation de lisière. Son développement en tant qu’habitat 6430 était
mauvais. Il s’agissait en fait d’un dérangement passager. Plusieurs des espèces typiques étaient pourtant
présentes lors de la désignation, mais il s’agissait exclusivement d’espèces de plantes vraiment courantes
– : herbe à robert (Geranium robertianum), benoîte commune (Geum urbanum) et renoncule ficaire
(Ranunculus ficaria), envahies de brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum) et des indicateurs de
dérèglement comme le dactyle vulgaire (Dactylis glomerata), la patience sauvage (Rumex obtusifolius) et
l’houlque velue (Holcus lanatus). Lors de la visite du terrain en 2017, la plantation et la croissance
spontanées du noisetier étaient particulièrement développées en zone 1_A (voir photo IB12_18) et cette
zone peut être mieux qualifiée de 9130, tout comme les zones adjacentes. Parmi les espèces d’arbres
présentes citons l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le noisetier (Corylus avellana), le frêne
(Fraxinus excelsior) et le châtaignier (Castanea sativa).
Habitats 6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)
Sous-type moyennement sec à humide (Arrhenatherion)
La grande prairie centrale du site (photo IB12_01) est remarquable pour le type d’habitat 6510, où elle se
situe entre les deux sous-types Arrhenatherion et Alopecurion. Étant donné que l’Alopecurion couvre de
manière bien développée des prairies inondables avec une composition très spécifique d’espèces encore
rencontrées dans notre pays à l’heure actuelle (et également sur le site de l’étude), la végétation a été
reprise dans le sous-type Arrhenatherion. Dans la grande prairie (zone 7) le vulpin des prés (Alopecurus
pratensis) est cependant la graminée la plus abondante, alors que l’avoine élevée (Arrhenatherum elatior)
et le pâturin des prés (Poa pratensis) ont une couverture bien moindre. La végétation se caractérise par
ailleurs surtout par d’« autres » espèces des deux sous-type comme, à l’exception du pâturin des prés,
l’oseille commune (Rumex acetosa) et la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum). La grande berce
(Heracleum sphondylium) et la vesce des haies (Vicia sepium) sont des « autres espèces » pour
l’Arrhenatherion et la cardamine des prés (Cardamine pratensis) est une espèce plus hygrophile pour
l’Alopecurion. Il est très remarquable que dans la partie plus basse, on trouve une végétation plus maigre
(photo IB12_02), qui penche encore un peu plus vers les prairies plus sèches de l’Arrhenatherion en
raison de la présence de la fétuque rouge (Festuca rubra) et de la luzule champêtre (Luzula campestris)
en couverture épaisse, ainsi que de la Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys). La flouve odorante
(Anthoxanthum sp.) et l’houlque velue (Holcus lanatus) sont aussi fréquemment présentes dans cette
partie de la prairie. Comme les espèces typiques sont rares et que pour cette espèce de type de
végétation, la diversité peut encore sensiblement augmenter, le degré de développement est considéré
comme moyen. Il en va de même pour la prairie sous le verger dans la zone 6 (photo IB12_13), qui est
plus pauvre en espèces et dont la végétation se caractérise par une large proportion de vulpin des prés et
de grande berce. La partie Sud de la zone 6, à l’Ouest de l’étang, a été désignée comme type d’habitat
6510. En 2017, elle est partiellement boisée. Dans le plan de gestion de Baudry (2015), cette zone est
désignée comme un site boisé, avec des espèces d’arbres comme l’aulne glutineux (Alnus glutinosa),le
bouleau pubescent (Betula pubescens), le chêne pédonculé (Quercus robur) et le peuplier tremble
(Populus tremula).
Type d’habitat 9130 Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Les zones boisées présentes au sein du site peuvent toutes être reprises dans le type d’habitat 9130.
Cette identification repose notamment sur la composition de la végétation herbacée. Ainsi retrouve-t-on
en zone 1 à côté des espèces typiques de jacinthe des bois (Scilla non-scripta) toute une gamme de
plantes herbacées dont plusieurs sont également considérées comme « autres espèces » du type
d’habitat 9130 : l’anémone sylvie (Anemone nemorosa), le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum
multiflorum), l’herbe aux sorcières (Circaea lutetiana), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), la
Véronique à feuilles de lierre (Veronica hederifolia ssp. lucorum), le millet des bois (Milium effusum), le
lierre grimpant (Hedera helix), la laîche des bois (Carex sylvatica), la canche cespiteuse (Deschampsia
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cespitosa), le séneçon ovale (Senecio ovatus), la benoîte commune (Geum urbanum) et le géranium
Herbe à Robert (Geranium robertianum). La végétation arbustive fait plutôt penser à des types de bois
plus acides avec l’if commun (Taxus baccata), le houx (Ilex aquifolium), le rhododendron (Rhododendron
sp.) (photo IB12_07), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et le cerisier tardif (Prunus serotina), qui
côtoient l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le frêne (Fraxinus excelsior), la symphorine blanche
(Symphoricarpus albus) et le buis commun (Buxus sp.).
En zone 2 pousse la jacinthe des bois, mais on y trouve aussi par endroits l’aspérule odorante (Galium
odoratum), dont l’origine sauvage peut vraiment être mise en question. Bien que le type forestier
contienne ici clairement des éléments du type d’habitat plus acide 9120, comme certaines des espèces
d’arbustes désignées en zone 1, la luzule des bois et la luzule printanière (Luzula sylvatica et L. pilosa), le
muguet de mai (Convallaria majalis) (sauvage ?)), l’épilobe en épi (Epilobium angustifolium) et même la
laîche à pilules (Carex pilulifera), la présence des espèces liées à un sol forestier plus riche avec le
pâturin des bois (Poa nemorosa), la laîche des bois, la brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum) et
le charme commun (Carpinus betulus) justifie qu’il ne s’agisse pas du type d’habitat 9120.
Enfin, en zone 4, une autre espèce typique est présente ; il s’agit de la mélique uniflore (Melica uniflora)
(photo IB12_06). On trouve ici par endroits beaucoup de jacinthes des bois (IB12_04) et en général une
belle flore forestière dans la végétation herbacée, avec de nombreuses plantes forestières citées
précédemment, que viennent compléter l’épilobe des montagnes (Epilobium montanum) et l’arum tacheté
(Arum maculatum). La strate arbustive est composée dans cette zone d’un mélange de chêne pédonculé
(Quercus robur), de chêne rouge d’Amérique (Q. rubra), de hêtre (Fagus sylvatica), de platane (Platanus
sp.), de bouleau verruqueux (Betula pendula), etc.
La composition de la strate arbustive et le développement fragmentaire font partie des éléments qui
permettent de déterminer que tous les bois du type d’habitat 9130 dans le domaine du « Manoir d'Anjou »
ne sont que moyennement développés.
1.4.2 Autres types de nature dans la station IB12
Les autres types de nature dans la station IB12 figurent à la carte 1.4.
L’étang ne contient aucune plante aquatique permettant de désigner le type d’habitat. Il est simplement
désigné comme eau libre.
Une partie du type d’habitat 6510 est en fait le sous-bois d’un verger (zone 6, photo IB12_13). Vu le degré
de développement moyen de la prairie à fromental, il a été décidé, sur la carte des autres types de nature,
d’accorder au polygone le type verger.
La zone 9 est consacrée à l’horticulture. La richesse naturelle y est très limitée. Cette zone est désignée
de type « jardins et parcs ».
La zone 8 se compose d’un ancien terrain de tennis à l’Est du site. Elle est désignée comme zone
récréative non verte.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 10
2 Description des objectifs de gestion
Carte 2.1: objectifs de gestion de la forêt dans la station IB12
2.1 Objectifs au niveau des habitats et espèces d’intérêt communautaire
et au niveau des habitats et espèces d’intérêt régional
Les objectifs de conservation pour la ZSC I sont repris dans l’annexe 4 de l’arrêté. Il s’agit d’objectifs
quantitatifs et qualitatifs pour les habitats et espèces d’intérêt communautaire et régional. Cette annexe
décrit également les mesures de gestion générales pour les habitats et les exigences écologiques des
types d’objectifs.
Le document global (annexe 3) reprend les objectifs spécifiques visant la conversion, le développement
ou l’élargissement. Pour la station IB12, les élargissements, développements et conversions ci-dessous
sont d’application.
Tableau 2.1: objectifs d’élargissement, de développement et de conversion de la ZSC I d’application dans la station IB12
Habitat Objectif quantitatif Station(s) concernée(s)
HT 6430 – sous-type
mégaphorbiaies
- développement à 10 endroits au moins de lisières sur
une longueur de 100 m minimum et une largeur de 15 m,
entre le bois et la zone ouverte ;
- développement d’une végétation de lisière sur une
longueur d’environ 10 km, de préférence aux endroits
humides
Toutes les stations avec transitions
forêts - lisières
Espèce Objectif Station(s) concernée(s)
Vertigo étroit
Dans la mesure du possible, élargissement et
développement de la population
- Réalisation d’un réseau d’habitats où cette espèce
peut aisément prospérer dans la Vallée de la
Woluwe
IB11; IB en général
Chauves-souris en
général
Si possible, développement des populations
- maintien du développement d’une lisière variée entre
les bois et les zones plus ouvertes ;
- réalisation progressive d’un paysage varié constitué
de zones forestières et de lisières, mais aussi de
biotopes urbains et d’éléments paysagers linéaires ;
- réalisation progressive d’une amélioration qualitative
de l’habitat des espèces par la réhabilitation
écologique des étangs, zones de marais et mares
existants.
Toutes les stations
Pour les types d’habitat forestier et leurs zones de lisière, la description des objectifs de gestion s’effectue
de la même manière que dans le projet (avant-projet) de plan de gestion de la partie bruxelloise de la
Forêt de Soignes. Le travail s’effectue sur la base de types de gestion qui s’appuient sur un objectif. Les
objectifs de gestion dans la station IB12 figurent à la carte 2.1. Les mesures de gestion pour la station
figurent à la carte 4.1 et au tableau 4.1.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 11
2.2 Autres objectifs dans la station IB12
La station Manoir d’Anjou jouxte un site Natura 2000 et constitue un site protégé significatif sur les plans
historique et culturel. L’objectif de la gestion de la station est de tendre vers un développement optimal
des habitats Natura 2000, avec, dans la mesure du possible, la maintien des éléments typiques du site
protégé.
3 Problèmes à résoudre
Dans cette station, aucun goulet d’étranglement majeur risquant de compromettre le développement et
l’amélioration des habitats européens n’a été identifié, même si la gestion des espèces exotiques mérite
une attention particulière. Comme dans toutes les zones vertes bruxelloises, il existe plusieurs espèces
de plantes exotiques qui, à des degrés variés, constituent une menace pour la nature européenne à
préserver.
Dans les zones 1, 2 et 4 le rhododendron a été planté le long du sentier (photo IB12_05 et IB12_07).
Cette espèce ne permet la croissance d’aucun sous-bois.
On trouve dans la végétation arbustive de la zone 2 du cerisier tardif (Prunus serotina). Même si elle
est principalement susceptible de poser de gros problèmes sur terre sablonneuse, le contrôle de cette
espèce exotique est souhaitable.
Dans la zone 4, le laurier cerise (Prunus laurocerasus) est même présent en grande quantité. Cette
espèce constitue un élément historique du parc mais n’est pas indigène. Elle endommage les sols et
limite la croissance des espèces indigènes et typiques de l’habitat. Il convient d’éviter son extension.
Le chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra) a une dispersion faible dans le parc. Cette espèces peut
être considéré comme problématique dans le cas où il constitue une très grande proportion de la
végétation. Dans certains cas cette espèce peut avoir un effet appauvrissant sur la flore forestière en
raison d’une germination massive et d’une tendance à dominer la végétation arbustive.
Le buis commun et le platane (Platanus sp.) sont des éléments non-indigènes dont l’influence n’est
pas négative car ils n’ont pas (trop) tendance à s’étendre.
Dans la zone 4, on trouve la renouée du Japon (Fallopia japonica), une espèce exotique invasive. Elle
doit faire l’objet d’un suivi et, si nécessaire, être éliminée.
Si l’on considère la qualité de l’habitat pour les espèces, l’assèchement représente une réelle pierre
d’achoppement. Le niveau d’eau dans l’étang diminue, alors que celui-ci constitue une importante zone
d’habitat et de gagnage pour les chauves-souris et les autres espèces. L’environnement proche de
l’étang, comme la zone 4, montre également des signes d’assèchement.
La présence d’oies échappées, comme l’ouette d’Égypte (Alopochen aegyptiacus) et la bernache du
Canada (Branta canadensis) peut aussi être considérée comme problématique. L’espèce est présente en
grand nombre dans la station et peut engendrer l’eutrophisation de l’étang et du pré de fauche et
endommager la végétation des berges. Il est possible de lutter contre ces espèces en secouant les œufs
de façon à faire diminuer les naissances. La capture des adultes est vivement recommandée.
La réalisation des objectifs se basera surtout sur de petites adaptations dans la composition et la structure
des végétations et sur des interventions techniques en fonction des espèces.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 12
4 Description des mesures de gestion
Carte 4.1: mesures de gestion dans la station IB12
4.1 Vue d’ensemble des mesures de gestion pour la station IB12
Le tableau ci-dessous indique les mesures de gestion pour la station IB12 domaine du « Manoir d'Anjou »,
conformément aux habitats existants et aux mesures générales telles que reprises dans les annexes de
l’arrêté pour la ZSC I. La carte 4.1 spécifie l’emplacement des mesures.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 13
Tableau 4.1: mesures de gestion dans la station IB12
Objectifs de conservation pour les habitats d’intérêt communautaire pour lesquels la station est désignée (Annexe I.1 de l’ordonnance)
Habitat d’intérêt
communautaire
Sous-
type/superfici
e. dans la
station IB12
(superficie
totale dans la
ZSC I)
Règles générales
Cfr. Annexe 4 de l’arrêté
Mesures spécifiques à la station IB12 - domaine du « Manoir d'Anjou »
Mesures de gestion Emplacement/
Zone
Période/
délai Remarque Type de mesure*
6430 Mégaphorbiaies
Lisière
forestière
0,1 ha (au
moment de
la
désignation)
0 ha (en
2017)
(ZSC I : 2,3
ha)
-élimination des sources d’assèchement et d’eutrophisation ;
-fin des déversements des eaux usées et d’eau en provenance des
infrastructures de transport ;
-récupération et ruissellement des eaux de pluie et de source de bonne qualité ;
-acheminement des eaux usées via les égouts ou épuration sur place ;
-gestion active des espèces exotiques mentionnées à l’annexe IV de
l’ordonnance, dans le but d’éviter qu’elles se propagent ou de les éliminer
-EXTENSION : création de végétations
de lisière à ourlet et manteau à la
transition entre les végétations basses et
les peuplements forestiers
-plantation d’arbustes
-abattage des grands arbres à la lisière
Zones 7_A et
7_B, zones 4_A
et 4_B
Un manteau arbustif a été
aménagé à l’automne 2015 à la
limite Nord de la zone 7
R
-Entretien :
Manteau: gestion des taillis par phases,
selon des cycles de 6 à 10 ans
Ourlet : gestion de la fauche en 1 phase,
1 x tous les 2 ou 3 ans, fauche en sept-
oct
Zones 7_A et
7_B, zones 4_A
et 4_B
Sept-oct
-gestion de l’abattage et de la
fauche en segments
E
6510 Prairies maigres de
fauche
1,2 ha
(ZSC I: 15,1
ha)
-élimination des sources d’acidification et d’eutrophisation ;
-application d’une gestion de la fauche bisannuelle avec évacuation du produit
de fauche
-gestion de la fauche avec évacuation : 2
x/an, après quelques années de
diminution, 1x/an
Zones 6, 7 Mai et septembre
Fauche précoce avant la
période de floraison du vulpin
des prés et en septembre. À
mesure de la diminution de la
biomasse, passer à 1x/an en
septembre
E
-mise en prairie de moutons de Soay
(max. 3 UGB = max. 15 moutons par
hectare)
Zones 6,7
Les moutons sont présents en
permanence depuis 2015.
Utiliser au deuxième pic de
croissance des herbages,
principalement à partir d’août.
Les moutons sont tenus à part
et nourris au fourrage, ils
reviennent en prairie à partir
d’août. Si le pâturage est plus
long, ils sont au moins mis à
l’enclos
E
-Diminution de la densité des arbres Zone 6_A Dès que possible R
9130 Hêtraies de l'Asperulo-
Fagetum
2,84 ha
(désignation)
2,94 ha (en
2017)
(ZSC I : 189
ha)
-amélioration des espèces naturelles et caractéristiques de l’habitat par la
plantation et/ou la régénération naturelle ;
-extension du nombre bois morts, debout ou couché ;
-gestion active des espèces exotiques mentionnées à l’annexe IV de
l’ordonnance, afin d’éviter qu’elles se propagent ou de les éliminer ;
- élimination des sources d’eutrophisation ;
- canalisation de l’utilisation récréative afin de protéger les zones fragiles ;
- développement de la végétation de lisière à la limite des parcelles boisées et
des clairières.
- type de gestion 2
- avantage sélectif aux espèces typiques
de l’habitat de la strate arbustive
(éclaircie par le haut)
Zones 1, 2 et 4 Par cycle, tous les 6 ans E
-avantage sélectif aux espèces typiques
de l’habitat de la strate arbustive
(éclaircie par le haut) avec plantation
d’espèces typiques de l’habitat, par
groupes
Zone 1_A
Dégager la plantation du recru
de noisetier tous les deux ans
jusqu’à ce que le houppier
dépasse le recru de noisetier
Plus tard tous les 6 ans
Plantation d’espèces telles que
le charme, le tilleul, l’orme, le
merisier et le chêne pédonculé
en plants forestiers d’une
certaine taille avec un piquet de
marquage.
R+E
-Gestion des exotiques : lutte contre le
laurier-cerise (surtout en zone 4), le
rhododendron (surtout en zones 1 et 4),
du cerisier tardif (surtout en zone 2), la
renouée du Japon (surtout en zone 4)
IB12 early warning, rapid response :
suivi tous les 2 ans
Le rhododendron et le laurier-
cerise constituent un élément
historique dans le site classé.
Compte tenu des circonstances,
ces espèces ne doivent pas être
éliminées, mais il convient
d’éviter qu’elles se propagent
dans les habitats.
E
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-augmentation du nombre de bois morts :
laisser debout les arbres creux, les vieux
arbres et les arbres morts ; dans la
mesure du possible, laisser le bois mort
sur le sol forestier,
Zones 1, 2 et 4 continu Le bois mort est évacué s’il
représente un danger E
Objectifs de conservation pour les espèces d’intérêt communautaire pour lesquelles la station est désignée (Annexe II.1.1)
Nom Nom
scientifique Exigences écologiques de l’espèce Mesure de gestion
Emplacement/z
one Période/délai Remarque Type de mesure*
Bouvière
Rhodeus
sericeus
amarus
-présence d’une eau de bonne qualité dans les cours d’eau et les étendues
d’eau ;
-présence de zones de reproduction dotées d’une eau riche en oxygène et
d’une charge organique faible et sans manque prolongé d’oxygène ;
-présence de zones de reproduction comportant des espèces de moules d’eau
douce comme l’Anodonta cygnea et l’Unio pictorum ;
-pas ou peu de rempoissonnement sans espèces de poissons fouisseurs ;
-exécution de travaux d’adaptation par phases, réparties sur plusieurs années ;
-présence de suffisamment de liaisons sans problèmes de migration entre les
habitats à eau lente et le réseau hydrographique pour permettre le
redéploiement de l’espèce ;
-pas de modifications trop rapides du niveau des cours d’eau ni d’assèchement
des pièces d’eau.
-recherche hydrologie étang + résolution
des problèmes Zone 11 Dès que possible R+E
gestion écologique de l’étang :
-faucher sur un périmètre d’environ 10 m
autour de l'étang à raison d’1x/an
-chanfreiner les berges, de préférence au
Nord
-éliminer les dépérissements
-capturer l’excès de poissons, plus de
rempoissonnement à l’avenir
-débarrasser l'étang des oiseaux (semi)-
domestiques, notamment en les capturant
ou en secouant leurs œufs
Zone 11 et
environs
-faucher les berges fin août-
début septembre
-éliminer annuellement les
dépérissements à l’automne
R+E
Chauves-souris en général
-présence de biotopes urbains et d’éléments paysagers qui permettent
d’améliorer l’ensemble territorial du réseau Natura 2000 et du réseau
écologique bruxellois ;
-présence d’arbres avec des cavités, de bois mort debout et de vieux arbres qui
dépérissent ;
-présence d’un habitat forestier doté d’une structure horizontale et verticale
diversifiée ;
-luminosité limitée ;
-passages sous et au-dessus de l’infrastructure routière et autoroutière ;
-disponibilité de lieux de résidence dans les bâtiments et les voûtes sous-
jacentes ;
-protection des lieux de résidence existants et création ou aménagement de
nouveaux lieux de résidence, principalement aux endroits où la présence des
chauves-souris a été confirmée,
-analyse du potentiel de la grotte pour les
chauves-souris, création d’un plan
d’aménagement
-exécution de travaux d’aménagement
-suivi de la situation par le biais d’un
inventaire des chauves-souris
Grotte artificielle
en zone 2 Dès que possible
Inventaire annuel des chauves-
souris au cours de l’hiver R+E
Objectifs de conservation pour les espèces d’intérêt régional (Annexe II.4)
Nom Nom
scientifique Exigences écologiques de l’espèce Règle de gestion
Emplacement/z
one Période/délai Remarque Type de mesure*
Hanneton commun Melolontha
-présence d’arbres significatifs adultes comme Quercus robur, Quercus petraea,
Acer campestre, Salix caprea et Fagus sylvatica ;
-présence de biotopes urbains et d’éléments paysagers qui permettent
d’améliorer l’ensemble territorial du réseau Natura 2000 et du réseau
écologique bruxellois .
voir les mesures de gestion pour l’habitat
9130 Zones 1, 2 en 4 E
Grand mars changeant Apatura iris
-présence de plantes significatives comme Salix sp et Populus tremula ; -présence de sources de nourriture adaptées à l’espèce, notamment des plans
d’eau avec une eau riche en minéraux.
avantager ou favoriser Salix sp. et
Populus tremula
Zones 1_A,
7_An 7_B, 4_A
et 4_B
Dès que possible R+E
voir mesures étang Zone 11 Dès que possible R+E
Thécla de l’orme Satyrum w-
album
-présence de biotopes urbains et d’éléments paysagers qui permettent
d’améliorer l’ensemble territorial du réseau Natura 2000 et du réseau
écologique bruxellois ;
-présence de plantes significatives (ormes, Ulmus spp.) et de plantes produisant
du nectar comme les ronciers (Rubus sp.) en le troène commun (Ligustrum
vulgare).
Avantager ou favoriser Ulmus sp. et
planter des espèces productrices de
nectar
Zones 1_A,
7_A, 7_B et
4_A, 4_B
Dès que possible R+E
Thècle du bouleau Thecla
betulae
-présence de biotopes urbains et d’éléments paysagers qui permettent
d’améliorer l’ensemble territorial du réseau Natura 2000 et du réseau
avantager ou favoriser le prunellier et
planter des espèces productrices de
Zones 7_A, 7_B
et 4_A, 4_B Dès que possible R+E
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écologique bruxellois ;
-présence de plantes significatives (prunellier, Prunus spinosa.) et de plantes
produisant du nectar comme le rosier des chiens (Rosa canina), la clématite des
haies (Clematis vitalba) et la solidage verge d'or (Solidago virgaurea).
nectar
Objectifs de conservation pour les espèces de l’Annexe II.2 et II.3 sur la base de l’article 40, §4 de l’ordonnance
Nom scientifique
Nom Exigences écologiques de l’espèce Mesure de gestion
Emplacement/z
one Période/délai Remarque Type de mesure*
Rousserolle effarvatte Acrocephalu
s scirpaceus
-présence de roselières avec des bandes de roseau le long des berges et des
cours d’eau ;
-pas de modification importante et rapide du niveau d’eau pendant la période de
nidification
voir mesures étang Zone 11 Dès que possible R+E
Rousserolle verderolle Acrocephalu
s palustris
-présence de zones ouvertes avec une végétation dense d’herbacées pourvue
d’arbustes et d’autres petits éléments paysagers ;
-présence de lisières avec un manteau arbustif et un ourlet herbeux dense
comportant de la grande ortie dans les zones ouvertes et les lisières
-voir mesures pour l’habitat 6510
-création et entretien de lisières
Zones 6, 7,
4_A, 4_B R+E
Mesures pour application large, sans application spécifique à un habitat ou à une espèce d’intérêt communautaire ou régional
Objectif de gestion Mesure de gestion Emplacement/z
one Période/délai Remarque Type de mesure*
Rétablir hydrologie de l’étang + appliquer
une gestion écologique de l’étang
Rechercher la cause de l’assèchement et prendre les mesures adéquates Zone 11 et
environs Dès que possible R
Gestion écologique de l’étang :
-faucher sur un périmètre d’environ 10 m autour de l'étang à raison d’1x/an
-chanfreiner les berges, de préférence au Nord
-éliminer les dépérissements
-capturer l’excès de poissons, plus de rempoissonnement à l’avenir
-débarrasser l'étang des oiseaux (semi)-domestiques, notamment en les capturant ou en secouant leurs œufs
Zone 11 et
environs Dès que possible R+E
Améliorer les chances pour la faune
-créer un potager écologique
-planter des arbustes (aubépine, prunellier, coudrier,…)
-faucher la prairie par phases
Zone 9 R+E
Améliorer la variation (de structure) -ne pas toujours créer les sentiers au même endroit Zones 6, 7 E
Protéger les habitats contre le piétinement -Guider les visiteurs au moyen de troncs d’arbres couchés, d’andains de branchages, de tas de branches, de sentiers
tondus dans l’herbe,… IB12 Dès que possible R+E
Préservation et entretien du verger -Entretenir les arbres par élagage et éventuellement réaliser de nouvelles plantations Zone 6 Élaguer au moins tous les 3 ans
En cas de nouvelles plantations,
les variétés d’arbres RGF (liste
des variétés Gembloux) sont
prioritaires (sélectionnés par le
CRA-W)
E
Mesures de gestion à titre indicatif, en dehors de la ZSC
Objectif de gestion Mesure de gestion Emplacement/zone Période/délai Remarque Type de mesure*
Assurer la connectivité pour les chauves-
souris
-limiter l’éclairage gênant dans les zones limitrophes de la station et le remplacer par un
éclairage adapté
-maintenir et renforcer la structure végétale (arbres et arbustes verticaux)
Axe de liaison entre la Forêt de Soignes et la
station, d’une part et entre la station et le parc
Parmentier, d’autre part
Dès que possible, continu R+E
*R = restauration/amélioration ; E = entretien
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4.2 Gestion des prairies
Les prairies sont de préférence fauchées avec évacuation du produit de fauche. Il faudra faucher deux
fois par an pendant les années à venir. Une fauche précoce sera nécessaire dans les zones 6 et 7 en
raison de la domination des graminées. Comme il s’agit de vulpin des prés dont la floraison est assez
précoce, il peut s’avérer nécessaire de faucher mi-mai ou fin-mai. Si l’on constate une évolution favorable,
la fauche pourra se faire plus tardivement. Une deuxième fauche avec évacuation suivra fin-septembre.
De préférence, le produit de la fauche restera deux jours sur place, de sorte qu’un maximum de
semences et d’animaux ait quitté le produit de la fauche au moment de son évacuation. Après quelques
années de diminution, il sera envisageable d’opter pour une fauche annuelle, en septembre. Le contrôle
régulier de la composition de la végétation et des données liées à l’évacuation de la fauche (nombre de
charges ou poids de la fauche à sec) est conseillé.
Depuis 2015, des moutons de Soay sont présents tout au long de l’année dans le domaine. Ils peuvent
être mis en pâture pendant 6 mois dans les zones 6 et 7. Cela est préférable au moment du deuxième pic
de croissance des herbages, principalement à partir d’août. De février à mai, les moutons doivent être
nourris au foin en dehors de la prairie. Pour l’habitat 6510 on prévoit un maximum de trois unités de gros
bétail (UGB) par hectare, selon l’INBO (2012). Cela équivaut à maximum 15 moutons par hectare, d’août
à janvier.
Dans les environs des lisières forestières, la fauche aura lieu par phases, 1 fois tous les 3 ans. Cela
améliorera la variation de structure et la biodiversité et permettra de créer des refuges pour les espèces
végétales et animales comme les papillons, les criquets, le rat des moissons, le moineau friquet,…
L’utilisation de pesticides ou de fertilisants n’est pas autorisée.
Afin d’améliorer l’accessibilité de la prairie centrale et du verger et de mieux suivre et guider les visiteurs,
des sentiers traversant le pré de fauche seront tondus (5 à 6 fois par an au maximum). Par ailleurs, si les
sentiers ne sont pas créés chaque année au même endroit, des espèces végétales intéressantes peuvent
s’implanter sur ceux qui ne sont plus utilisés, dont le gazon a été un peu abîmé. Les papillons et les
autres insectes peuvent également profiter de la variation (de structure) ainsi obtenue.
4.3 Gestion des lisières
Pour le type d’habitat 6430 Mégaphorbiaies, sous-type lisières forestières, l’objectif est d’étendre la
superficie existante. Une fauche adaptée aux contours des prairies (6510) peut contribuer au
développement d’une mégaphorbiaie. Aux endroits où l’espace est suffisant, un manteau arbustif
composé d’arbustes indigènes sera planté.
À l’automne 2015 un certain nombre d’espèces arbustives indigènes ont été plantées à la limite Nord de
la zone 7 afin de créer un manteau arbustif (sur la prairie existante). Les espèces plantées sont le
cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le rosier rouillé (Rosa rubiginosa), l’érable champêtre (Acer
campestre), le framboisier commun (Rubus idaeus), le groseillier, le néflier (Mespilus germanica), la
bourdaine (Rhamnus frangula), le poirier sauvage (Pyrus pyraster), le saule marsault (Salix caprea), le
sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et le sureau noir (Sambucus nigra). La gestion du taillis
s’organisera suivant un cycle de 6 à 10 ans.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 17
On prévoit également un manteau arbustif à la limite Sud de la zone 7. Il sera constitué par la réduction
de la densité des arbres dans la forêt existante (abattage de grands arbres en zone 4_A) sur une bande
d’environ 20 m. La plantation d’espèces significatives pour le thécla de l’orme, le thécla du bouleau et le
grand mars changeant doit être prise en considération. Une gestion par phases du taillis suivant un cycle
de 6 à 10 ans sera ensuite nécessaire. Dans la zone 4_B la lisière doit également être entretenue par la
réduction de la densité des arbres et la gestion du taillis.
Avec une fauche adaptée, il est possible de développer une mégaphorbiaie à l’ourlet de ces manteaux. La
fauche aura lieu une fois tous les deux ou trois ans, en septembre-octobre. Cette fauche aura lieu par
phases, par exemple sur 1/3 de la longueur pour chaque phase. La largeur de l’ourlet peut varier, avec
une largeur conseillée entre 8 m au minimum et 10 m.
La croissance des plantes et l’augmentation de la richesse structurelle dans la végétation seront
bénéfiques pour plusieurs groupes de la faune comme les insectes, les chauves-souris et certaines
espèces d’oiseaux. Les lisières exposées au Sud seront privilégiées. Ces lisières sont aménagées selon
un tracé sinueux, ce qui augmente non seulement la longueur totale de la lisière, mais crée également
des zones à l’abri du vent, caractérisées par une présence plus intense d’insectes (ces zones sont dès
lors plus attirantes pour les chauves-souris).
4.4 Gestion des parties boisées
Dans les parties boisées on appliquera une éclaircie sélective par le haut, qui privilégiera les espèces
typiques de l’habitat comme le hêtre (Fagus sylvatica), le chêne sessile (Quercus petreae) et le chêne
pédonculé (Quercus robur). Ce type de gestion correspond au type de gestion 2 du projet/de l’avant-projet
de plan de gestion de la partie bruxelloise de la Forêt de Soignes.
Aucune intervention majeure n’est prévue car le travail sera effectué par paliers.
Pour la plantation de nouveaux arbres, il convient de choisir les espèces typiques du type d’habitat
9130. Il convient de ne pas négliger les espèces secondaires d’arbres et d’arbustes, notamment le
coudrier (Corylus avellana), l’orme des montagnes (Ulmus glabra), l’aubépine (Crataegus sp.), l’érable
champêtre (Acer campestre) et le sureau noir (Sambucus nigra).
Il convient également de favoriser le développement spontané des espèces typiques de l’habitat
provenant des couches inférieure et intermédiaire, en dégageant une sélection de chênes pédonculés
et de hêtres présents dans la couche inférieure, afin de permettre leur croissance sans entrave pour
atteindre le stade d’arbre (futurs arbres). Les individus en concurrence (souvent des érables
sycomores) sont dans ce cas éliminés individuellement.
Il conviendra d’intervenir en cas de régénération naturelle abondante des espèces invasives
indésirables comme le cerisier tardif (Prunus serotina) et le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra).
Dans le cas du cerisier tardif, il convient surtout d’éviter que les arbustes puissent produire de
nombreuses semences. Il est impossible de contrôler toutes les petites semences. Dans le cas du
chêne rouge d'Amérique, les semis sont généralement proches de l’arbre semencier. La lutte peut être
axée sur les semences qui menacent de pousser jusqu’à la végétation arbustive ou la couche
intermédiaire.
Le sol de la zone 1_A est plus riche en azote. Des espèces moins appropriées ont été plantées ici par le
passé. Ces plantations furent un échec en raison de la concurrence des noisetiers déjà en place. Il est
proposé de réaliser des plantations groupées d’espèces telles que le charme, le tilleul, l’orme, le merisier,
le chêne sessile et le chêne pédonculé (petits groupes d’une dizaine de plantes). Il est important d’utiliser
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 18
des plants forestiers ayant déjà atteint une certaine taille et de marquer les plantations. Ensuite, il faut
dégager les plants des recrus de noisetier tous les deux ans, jusqu’à ce que les houppiers des plants
dépassent les noisetiers.
.
Compte tenu de la fonction passée et actuelle de parc, il convient de conserver les arbres exotiques
monumentaux non invasifs, en raison de leur valeur paysagère, esthétique et éducative et de leurs
éventuelles fonctions de gîtes d'été pour les chauves-souris.
Il convient d’augmenter la proportion de bois mort, aussi bien couché que debout. Les vieux arbres creux
doivent autant que possible être maintenus sur leur tronc, sauf s’ils représentent un réel risque en termes
de sécurité du fait de leur situation en marge du parc, près de bâtiments ou le long des sentiers de
promenade. Dans ce cas, il convient tout d’abord d’évaluer si la suppression de branches ou de houppier
dangereux peut suffire. Si cela ne suffit pas et qu’il est nécessaire de procéder à l’abattage, il convient de
déterminer si le tronc doit rester en place sur 10 m, ou, si cela semble impossible, sur 1 à 2 m au-dessus
du sol. L’arbre peut ainsi encore être utile pour toutes sortes d’insectes.
Si l’on souhaite par endroits transformer activement la strate arbustive, on peut passer à l’annélation des
espèces à éradiquer au milieu du peuplement forestier. Ces arbres meurent sur pied et restent ensuite en
place pour servir de bois mort.
La proportion de bois mort couché peut être augmentée en laissant sur place une partie des souches et
les couronnes des chablis ou éclaircies. Les branches peuvent être entassées ou superposées pour
former une paroi en rameaux tressés. Cela permettra même d’indiquer des sentiers et de guider les
activités récréatives. Si les branches sont broyées, elles doivent être bien étendues sur une épaisseur de
moins de 2 cm.
4.5 Gestion de l'étang
Il convient dans un premier temps d’analyser l’hydrologie de l’étang. Les abords de l’étang ont récemment
connu un important assèchement. Avant d’entreprendre une revalorisation de l’étang pour en faire un
habitat encore plus approprié pour les espèces aquatiques, il convient de résoudre les problèmes qui
ressortent de l’analyse hydrologique.
Si la problématique de l’eau est résolue, les éléments ci-dessous sont importants pour une gestion
écologique de l’étang :
La consolidation artificielle des berges doit être remplacée par des berges naturelles en pente douce.
Il est préférable qu’une partie des berges ne comporte pas d’arbres. Dans un rayon de 10 m autour de
l’étang, il est possible d’appliquer une gestion annuelle de la fauche. S’il reste tout de même des
arbres, il convient d’ôter les feuilles de l’étang chaque année à l’automne.
Suite aux sécheresses 2018, plus aucun poisson n’est présent dans l’étang. Il est souhaitable de ne
plus le rempoissonner par la suite. Les poissons empêchent en effet la croissance des plantes
aquatiques et véhiculent des matières organiques pourries du sol dans le système aquatique, ce qui
aggrave l’eutrophisation et les situations anaérobies.
Les oiseaux aquatiques échappés constituent une source très fréquente de perturbation de l’équilibre
naturel. Ils peuvent eux aussi empêcher la croissance des plantes aquatiques ou des plantes de
berges car ils détruisent lorsqu’ils se nourrissent et provoquent l’eutrophisation. Les ouettes d'Égypte
constituent un problème spécifique. L’une des mesures potentielles consiste à secouer leurs œufs
pour diminuer ainsi le taux de naissances. Si les berges enherbées et les prairies avoisinantes sont
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gérées comme pré de fauche et non comme gazon, l’ensemble sera également nettement moins
propice pour les ouettes (d’Égypte).
4.6 Gestion de la zone 9
La zone 9 est consacrée à l’horticulture. Il serait intéressant d’y installer un jardin écologique, en équilibre
avec la nature. L’utilisation de pesticides est de toutes façons proscrite. Un jardin écologique présente de
nombreuses qualités comme habitat potentiel pour les espèces. On plantera encore de préférence
quelques arbustes dans cette zone, afin que les oiseaux puissent y chanter et y trouver refuge.
4.7 Gestion des espèces exotiques
En ce qui concerne les espèces exotiques, l’annexe IV de l’ordonnance et les listes européennes
préconisent d’appliquer le système « early warning/rapid response » (information précoce/intervention
rapide). Le Règlement européen relatif aux « espèces exotiques envahissantes » (1143/2014) est axé sur
une approche en trois étapes. La prévention est la démarche la plus rentable. Il est ensuite important de
signaler et de capturer les espèces exotiques invasives. Une troisième étape consiste à les gérer et à les
éradiquer. Il est important d’atteindre un compromis prudent entre la faisabilité et l’intérêt de la lutte.
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) et la balsamine géante (Impatiens glandulifera) ont
déjà été observées dans les environs. Ces espèces seront activement gérées afin d’en limiter la
propagation ou de les éradiquer localement.
Comme indiqué au §4.4, la propagation des espèces exotiques invasives et indésirables dans la forêt
sera combattue. En ce qui concerne la lutte active contre les espèces exotiques, il convient d’établir une
nuance. Le verger du parc historique compte plusieurs espèces exotiques (notamment le chêne rouge
d'Amérique (Quercus rubra)). Comme il s’agit généralement de vieux arbres présentant un potentiel en
termes de gîtes d'été pour les chauves-souris, ces arbres doivent être épargnés. La régénération des
espèces qui se propagent doit quant à elle être combattue.
La renouée du Japon (Fallopia japonica) est également présente ; la faisabilité et l’intérêt de la lutte contre
cette espèce doivent être examinés. Pour le moment, cette espèce est présente dans des endroits
ombragés. Si des ouvertures se forment dans le peuplement forestier ou qu’on les crée, cette espèce doit
certainement être supprimée pour en éviter la propagation explosive. De nouveaux foyers d’infection
peuvent parfois être combattus en la déterrant ou en la traitant à l’aide d’une technique combinée
(déterrer + couvrir). Un suivi suffisant et une répétition de la procédure sont toujours nécessaires. La
suppression des foyers importants semble souvent impossible dans la pratique et les procédures uniques
sont inutiles. Il convient alors d’éviter que l’espèce se propage davantage.
Le laurier-cerise (Prunus laurocerasus) et le rhododendron (Rhododendron) constituent un élément
historique du domaine du « Manoir d’Anjou ». Il s’agit bien d’espèces exotiques qui limitent la croissance
du sous-bois et celle des espèces indigènes typiques de l’habitat. Il convient d’éviter qu’elles se propagent
davantage.
Compte tenu de la fonction passée et actuelle de parc, il convient de conserver les arbres exotiques
monumentaux non agressifs, en raison de leur valeur paysagère, esthétique et éducative et de leurs
éventuelles fonctions de gîtes d'été pour les chauves-souris.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 20
4.8 Gestion des espèces
Il convient d’accorder une attention particulière aux chauves-souris, aux oiseaux et aux invertébrés.
Une gestion sera mise en place afin d’augmenter le nombre d’arbres creux et la disponibilité de bois
mort debout, qui peuvent servir de lieux de résidence pour les chauves-souris. Le bois mort couché est
également précieux pour la faune, notamment pour les insectes et les amphibiens.
Une évaluation déterminera si la grotte artificielle peut servir de gîte d'hivernage pour les chauves-
souris. Si elle semble en présenter le potentiel, elle sera aménagée en vue de répondre aux exigences
des différentes espèces de chauves-souris. Les mesures d’aménagement consisteront notamment à
libérer une partie de l’espace (pourvu d’un sas pour maintenir l’air froid à l’extérieur), à limiter la taille
des ouvertures et à appliquer des mesures de protection permettant d'éviter toute destruction ou
nuisance causée par l’homme.
Les prairies seront gérées en tenant compte de la richesse de la flore et de la présence des insectes.
La fauche devra être exécutée précocement au cours de la phase initiale (voir plus haut) afin de
rompre la domination des graminées Il semble paradoxal à court terme d’agir aux dépens de certaines
plantes, mais cela est absolument nécessaire.
Les abords des prairies seront fauchés par phases, et une zone sera toujours épargnée afin de servir
de refuge pour de nombreuses espèces.
La création de transitions progressives de la forêt vers les clairières (gestion de lisière à manteau-
ourlet) permettra d’accroître les populations d’insectes. Ces lisières peuvent attirer de nombreuses
espèces, comme le petit Sylvain (Limenitis camilla), ou encore le tabac d’Espagne (Argynnis
paphia),…
La gestion de la lisière devra tenir compte les plantes hôtes du grand mars changeant, (le prunellier) et
thécla de l’orme (l’orme). Des espèces comme l’orme, le peuplier, le prunellier et le saule marsault
représentent un intérêt.
L’éclairage gênant dans les zones limitrophes de la station sera efficacement limité et/ou remplacé par
un éclairage adapté aux chauves-souris (ambré ou rouge).
Dans les axes reliants d’une part la Forêt de Soignes au domaine du « Manoir d’Anjou » et d’autre part
le domaine du « Manoir d’Anjou » au parc Parmentier, la plus grande attention est accordée à la
présence d’une végétation arbustive.
Le maintien et l’entretien du verger, avec une fauche de la prairie laissant toujours une zone non
fauchée pendant un an, peut attirer une espèce telle que le lérot (Eliomys quercinus).
En ce qui concerne l’étang, l’assèchement fera l’objet de la première analyse. Au cours d’une phase
ultérieure, il sera possible de mettre en place la gestion écologique de l’étang. Les choix de gestion
veilleront à créer un environnement propice aux amphibiens, aux libellules, aux criquets et à
augmenter le nombres d’insectes en général (sources de nourriture pour les chauves-souris). Des
espèces d’oiseaux typiques des marais et des mégaphorbiaies hygrophiles (rousserolle effarvatte,
rousserolle verderolle, locustelle tachetée) seront également attirées par la présence de végétation des
marais, de mégaphorbiaies hygrophiles et de prairies.
Une zone d’environ 10 m autour de l’étang peut être fauchée par phases, en laissant toujours une
zone pouvant servir de refuge.
Les berges peuvent être déblayées afin de créer des berges en pente douce et peu profondes,
pouvant être colonisées par de la végétation typique des marais et des mégaphorbiaies
hygrophiles.
Une eau de bonne qualité est essentielle. L’étude hydrologique se charge de son analyse.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 21
La présence de bois mort couché dans les environs de l’étang est particulièrement importante pour
les amphibiens.
Une gestion zéro sera appliquée à l’île au milieu de l’étang, mais l’on gardera toutefois à l’esprit les
arbres creux, le bois mort, la limitation des nuisances et la présence de branches retombantes, ….
Le domaine du « Manoir d’Anjou »,n’a jamais été inventorié par le passé. Afin d’améliorer la
connaissance des espèces présentes, il est nécessaire de procéder à cet inventaire. De 2017 à 2019
des données seront rassemblées dans la Région de Bruxelles-Capitale pour la mise à jour de l’atlas
des amphibiens et des reptiles (Weiserbs & Jacob, 2005). Il convient de tenir compte de l’ouverture du
domaine du « Manoir d’Anjou » pour cette inventorisation.
Si un inventaire axé sur les mustélidés a lieu dans les environs, le domaine peut faire partie du site
d’étude (caméra de nuit, analyse des empreintes).
4.9 Mesures de gestion en fonction des éléments de réussite
Le grand hêtre solitaire (6113, voir annexe 2) est un arbre remarquable. Il entouré de la meilleure
protection sur toute sa circonférence afin d’éviter tout piétinement du système racinaire. Des mesures
d’amendement du sol sont également envisageables ici.
La grotte de Marie est potentiellement importante pour les chauves-souris. La conservation de la grotte
est la mesure la plus importante.
5 Dispenses d’interdictions
L’ensemble des actes et des travaux tel que découlant du présent plan de gestion, nécessaires à la
gestion écologique du site en vue d’atteindre les objectifs de conservation, font l’objet d’une dispense aux
interdictions de l’article 12 de l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 24
septembre 2015 portant désignation du site Natura 2000 – SBZ IB12 Domaine Manoir d’Anjou-en
application de l’article 47, §2 de ordonnance du 1er mars 2012 relative à la conservation de la nature.
20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 22
6 Bibliographie
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Habitatrichtlijn, Advies van het Instituut voor Natuurbehoud in opdracht van AMINAL, Afdeling Natuur
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cartographie des massifs boisés. Consignes et règles de gestion 2015-2030. 36p.
Brichau I., Ameeuw G., Gryseels M. & Paelinckx D., 2000. Biologische Waarderingskaart, versie 2.
Kaartbladen 31-39. Instituut voor Natuurbehoud en Brussels Instituut voor Milieubeheer. Mededelingen
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Speciale Beschermingszones in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Technisch rapport. Eindrapport -
februari 2003. Brussels Instituut voor Milieubeheer. 252p.
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CFC-Éditions, 80p.
Gryseels M., 2002. La Directive Habitat 92/43/CEE dans la Région Bruxelloise - zones spéciales de
conservation- Dossier technique et scientifique, 70p. + annexes
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Hoofdstedelijk Gewest. Gebied II14R Sauvagerepark. Rapport ARCADIS i.o.v. het Brussels Instituut voor
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Hermy M., De Blust G. & Slootmaekers M. (red.), 2004. Natuurbeheer. Uitgeverij Davidsfonds in
samenwerking met Argus vzw, Natuurpunt vzw en het Instituut voor Natuurbehoud, Leuven, 451p.
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1.0 (ontwerp). Instituut voor Natuurbehoud en AMINAL - Afdeling Natuur, 296p.
Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek (INBO), 2012. Handboek voor beheerders. Europese
natuurdoelstellingen op het terrein. In opdracht van Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap en
Agentschap voor Natuur en Bos. Uitgeverij Lannoo nv, Tielt. 302 p.
Rabosée D. (red.), 1995: Atlas des oiseaux nicheurs de Bruxelles 1989 - 1991. Aves, Liège, 304p.
Van Brussel S. & Indeherberg M., in voorbereiding. Instandhoudingsdoelstellingen voor
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20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2 23
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20 décembre 2017 STATION IB12 DOMAINE MANOIR D’ANJOU I&BFP1976R001D0.2
7 Annexes
Annexes au plan de gestion Natura-
2000 pour la station IB12
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A1
Annexe 1: parcelles cadastrales
Pour l’identification des parcelles cadastrales, le code APNC_MAPC est utilisé dans la version
URBIS_V2_2011Q2 du cadastre.
Station
. Nom Code « APNC_MAPC »
Superfici
e
parcelle
cadastral
e (ha)
% Natura
2000
Superficie
parcelle dans
la station
Natura 2000
Statut
propriétaire Statut utilisateurs
IB12
domaine du
« Manoir
d’Anjou »
21682_C_D174_X_042_00 7,85 68,2 % 5,35 Privé
Aucune superficie non reprise au cadastre ne fait partie de la station IB12.
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A1
Annexe 2: dispositions relatives au patrimoine dans la
station IB12
Bref historique2 :
Au début du 19ème siècle, le Manoir d’Anjou fait partie de la Forêt de Soignes. Il fait ensuite partie de la
Société Générale. Devant les problèmes financiers que le jeune État indépendant de Belgique rencontre,
la Société Générale décide peu Après la Révolution de mettre en vente d’importantes parcelles de bois et
de prairies de la Forêt de Soignes. C’est ainsi que le domaine devient un domaine privé.
La création du site débute en 1845. On y construit des maisons, une ferme, une cour, et on aménage un
potager, un verger et un jardin d’agrément. À partir d’un marais préexistant, on aménage l’étang entouré
de prairies. Le domaine porte alors le nom de « Château de Putdael », sans doute à cause de la
présence, un peu plus au Sud, de la Vallée de Putdael.
En 1884 le domaine devient la propriété d’Alfred-Casimir Madoux. Il décide de transformer la maison de
campagne en un château plus prestigieux, de style néo-classique et surmonté de trois étages et d’un
dôme, et de lui adjoindre de nouvelles dépendances. En 1885, 1893 et 1900, les bâtiments d’habitation
s’étendent, ceux de ferme, les écuries et les serres se multiplient. Le parc est lui aussi de plus en plus
soigné, avec des statues, des grottes, des rochers et un pont rustique. La très vaste propriété se voit
morcelée par la création de l’avenue de Tervueren et par celle des avenues Madoux et Orban.
Après la mort d’A-C Madoux, le château de Putdael est mis à la disposition des Princes d’Orléans, bannis
de France. En 1914, Philippe VIII, duc d’Orléans, achète le domaine. Celui-ci était alors largement
inoccupé et apparemment en mauvais état. Il y entame alors de grands travaux de restauration et
d’agrandissement, aussi bien au niveau du château qu’au niveau du parc. Philippe VIII lui donne le nom
de « Manoir d’Anjou », en référence au fondateur de la quatrième maison d’Orléans : Philippe de France,
duc d’Anjou (frère de Louis XIV).
Aujourd’hui, le domaine du « Manoir d’Anjou » est la propriété de l’Asbl « Les Fraternités du Bon
Pasteur » et est aménagé comme un jardin à l’anglaise. Depuis le 19 avril 2012, le parc est classé comme
site et certaines parties du Manoir d’Anjou sont classées monument par le services Monuments et sites.
Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 08/05/2014 classant comme
monument certaines parties du Manoir d’Anjou et comme site son parc sis rue au Bois 365b et 365
à Woluwé-Saint-Pierre
Sont classés comme monument : les façades et toitures y compris la charpente, le perron, l’ensemble des
structures intérieures, les cheminées, les planchers, la cage d’escalier principale et, au rez-de-
chaussée, la totalité des pièces (salle à manger, enfilade de six pièces s’ouvrant vers le jardin), les
deux offices, le couloir longitudinal du Manoir.
Sont classés comme site son parc, y compris les accès avenue du Manoir d’Anjou et avenue Madoux, la
petite chapelle à l’entrée avenue Madoux.
Parcelles classées :
2 Sur la base de l’Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 08/05/2014 classant comme monument certaines parties du Manoir d’Anjou et comme site sont parc sis rue au Bois 365b et 365 à Woluwé-Saint-Pierre.
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A2
Woluwé-Saint-Pierre, 2ème division, section C, 6ème feuille, parcelles n° 174x42, 174z42, 174k43, 174l43,
174m43, 149t2, 174n43, 174e43, 174y42, 174f43, 174g43, 174c32
Conditions particulières de conservation :
L’utilisation, l’entreposage ou la fabrication de substances nocives au développement et à la croissance
des plantations, de la faune et de la flore ou nuisibles à la qualité des eaux sont prohibées.
Le terrain de tennis, qui obstrue la perspective du manoir à l’étang, peut être entretenu mais ne peut pas
faire l’objet d’une rénovation.
Le dépôt et le stockage de matériaux, débris et déchets de toute nature sont prohibés, à l’exception d’une
zone de compostage pour les déchets végétaux située hors de l’emprise de la couronne des arbres et
devant faire l’objet d’une autorisation spécifique.
L’entretien normal des arbres (enlèvement des branches mortes, cassées, soins aux plaies) est obligatoire.
On définit l’entretien normal par la taille des branches mortes ou blessées ou dont le diamètre de la section
à leur insertion ne dépasse pas 12 cm.
Tout déblais ou remblais est interdit.
Arbres remarquables
Pour l’ensemble du domaine, trois arbres sont cartographiés :
6113: un hêtre (Fagus sylvatica) dont la circonférence atteignait 376 cm lors du dernier
inventaire ;
2631 : un ginkgo (Ginkgo biloba) dont la circonférence atteignait 257 cm et la hauteur 20 m
lors du dernier inventaire ;
2629: un cèdre du Japon (Cryptomeria japonica) dont la circonférence atteignait 168 cm et la
hauteur 15 m lors du dernier inventaire.
Illustration 7.1 : Hêtre 6113
Illustration 7.2 : Ginkgo 2631
Illustration 7.3 : Cèdre du Japon 2629
Source : Inventaire des arbres Monuments et Sites (http://arbres-inventaire.irisnet.be/index.php)
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A3
Illustration 7.4 :délimitation du site classé (en vert), la zone en procédure (ligne verte), la zone de garantie (ligne bleue), le
monument classé (rose) et les arbres remarquables (cercles bleus)
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A1
Annexe 3: le rôle et l’importance des stations pour la
cohérence de la zone spéciale de conservation I
20 décembre 2017 ANNEXE I&BFP1976R001D0.2 A1
Annexe 4: annexe photographique de la station IB12
Annexe photographique IB12R : domaine du Manoir d’Anjou (photos d’ARCADIS IBGE 2007 et photos de RHDHV/Hesselteer 2017)
IB12R_01. La grande prairie (zone 7) offre un bon potentiel pour un habitat d’intérêt communautaire de type 6510. Les sentiers herbeux contribuent à l’accompagnement des visiteurs et permettent une variation de la structure. (photo 2007)
IB12R_02. La moitié Ouest de la prairie est plus aride, ce qui ressort de la présence de flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), de fétuque rouge (Festuca rubra) et de luzule champêtre (Luzula campestris) (inflorescence brune sur la photo).
IB12R_03. Lisière Nord avec de récentes plantations d’arbustes (2015). (photo 2017)
IB12R_04. Aspect caractéristique du type d’habitat 9130 : jacinthe des bois (Scilla non scripta) sous une strate arbustive de hêtre commun (Fagus sylvatica). (photo 2007)
IB12R_05. En bordure des sentiers, on trouve des espèces non représentatives d’un habitat type mais propres au parc historique, comme le laurier cerise et le rhododendron. (photo 2017)
IB12R_06. La mélique uniflore (Melica uniflora) est caractéristique du type d’habitat 9130. Cette espèce est rare dans le domaine et a été ici photographiée dans la zone 4 (phot 2007).
IB12R_07. D’un point de vue écologique, les rhododendrons sont une véritable épine dans le pied : la flore indigène du bois subit la forte concurrence de ce capteur de lumière. (photo 2007)
IB12R_08. Vue de l’étang en 2007. La combinaison d’eau libre, de bois, de verger, de pré de fauche et de friche représente de bonnes opportunités pour les chauves-souris. (photo 2007)
IB12R_09. L’étang subit un assèchement important. La raison de cet assèchement doit faire l’objet d’une recherche et le problème doit être résolu. (photo 2017)
IB12R_10. Assèchement très important de l’étang en 2017. (photo 2017) IB12R_11. Entrée de la grotte artificielle en zone 2 (près de l’étang), qui constitue un lieu de séjour potentiel pour les chauves-souris.
IB12R_12. La grotte contient un dépôt sauvage d’immondices. Il convient d’entreprendre une étude préliminaire, de rédiger un plan d’aménagement, d’exécuter les travaux, de supprimer l’accès du public et d’exécuter un suivi annuel des chauves-souris.
IB12R_13. Une gestion adaptée de la fauche de la prairie dans le verger assure le développement de l’habitat de type 6510.
IB12R_14. Le parc comporte de nombreux éléments revêtant une importance historique et culturelle. (photo 2017)
IB12R_15. La zone 4 comporte une tombe. (photo 2017)
IB12R_16. Dans la mesure du possible, le bois mort est maintenu sur tronc. Les arbres mors sont étêtés ou abattus uniquement si la sécurité est menacée.
IB12R_17. Vues depuis l’étang vers l’Ouest en direction du domaine à l’Ouest. La prairie s’étend entre l’étang et le domaine.
IB12R_18. Une ancienne coupe à blanc de la zone 1 a été développée en 2017 rejoint l’habitat 9130 sur les parcelles avoisinantes.