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Loiret Loiret Nature Nature Environnement Environnement Plan de gestion 2010-2014 Richesse du patrimoine naturel et enjeux de conservation

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Qu’est-ce qu’une réser ve naturelle ? Les 163 réserves naturelles nationalesde France ont été conçues pour préserver, pour nous et pour les générationsfutures, les joyaux de notre patrimoine naturel.Protéger, gérer, faire découvrir : telles sont les missions des gestionnairesdes réserves naturelles, créées et placées sous la responsabilité de l’Etat.L’association d’étude et de protection de la nature Loiret NatureEnvironnement, à l’origine de la création de la réserve naturelle nationalede Saint-Mesmin, a été désignée par le préfet du Loiret pour en assurerla gestion.

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LoiretLoiret Nature Nature

Environnement Environnement

Plan de gestion2010-2014

Richesse du patrimoine naturel et enjeux de conservation

Qu’est-ce qu’une réserve naturelle ?

Battues par les flots, accrochées aux falaises, nichées au cœur des zoneshumides, enfouies sous la mer ou dans des grottes, tapies dans les forêts,grimpant à l’assaut des montagnes ou plantées à la périphérie des villes,les réserves naturelles témoignent de la richesse et de l’incroyable variétédes milieux naturels de notre pays. Les 163 réserves naturelles nationalesde France ont été conçues pour préserver, pour nous et pour les générationsfutures, les joyaux de notre patrimoine naturel.

Protéger, gérer, faire découvrir : telles sont les missions des gestionnairesdes réserves naturelles, créées et placées sous la responsabilité de l’Etat.

L’association d’étude et de protection de la nature Loiret NatureEnvironnement, à l’origine de la création de la réserve naturelle nationalede Saint-Mesmin, a été désignée par le préfet du Loiret pour en assurerla gestion.

Le Comité consultatif représentant tous les partenaires (élus locaux, usagers,associations, scientifiques, administrations) et le Conseil scientifique seréunissent régulièrement pour examiner toutes les questions relatives àla vie de la réserve naturelle.

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Les réserves naturelles ont pour vocation la préservation de milieuxnaturels fragiles, rares ou menacés, de haute valeur écologique et scientifique.L'objectif prioritaire de l'ensemble des réserves naturelles est de contribuer, àl'échelle nationale et internationale, à la conservation du patrimoine naturelet en particulier de la diversité biologique.

Le plan de gestion de la réserve naturelle de Saint-Mesmin permet derépondre aux questions essentielles que se pose le gestionnaire :• Comment maintenir en bon état les habitats naturels et les espèces ?• Quels sont les enjeux de la réserve naturelle de Saint-Mesmin ?• Comment définir et atteindre les objectifs de conservation ?• Quelles seront les actions que nous allons mener durant ces 5 années ?• Comment être sûr que les moyens employés seront les plus pertinents ?

La première partie du plan de gestion consiste en un diagnostic des habitatsnaturels, des espèces végétales et animales et de leur valeur patrimoniale. Lecontexte socio-économique est ensuite décrit. Tous ces éléments permettentde définir les enjeux et les objectifs de la réserve naturelle.

Une fois élaboré, le plan de gestion devient la référence permanente pendantla durée du plan et une mémoire de la réserve naturelle, réactualisée régu-lièrement.

Conçu pour une durée de cinq ans, le plan de gestion est l'aboutissement deplusieurs mois de réflexion et de travail effectué par les gestionnaires de laréserve avec l’appui du Conseil scientifique et d’un groupe de travail issu duComité consultatif de la réserve naturelle.

Qu’est-ce qu’un plan de gestion ?

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Entre Beauce et Sologne :

La réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin se situe dans le Loiret, quatre kilomètres à l’aval de la ville d’Orléans. Elleprotège un tronçon de 9 km de Loire. Laréserve est constituée à 90 % d’eau ou demilieux très humides.

La réserve naturelle comprend la Loire,ses îles et ses berges. Trois sites importantsla jalonnent. A chaque extrémité se trouventdes îles : l’île de Saint-Pryvé-Saint-Mesminà l’amont, l’île de Mareau à l’aval. Au centrede la réserve : la confluence de la Loire etdu Loiret à la Pointe de Courpain.

Fiche d’identité

Département : LoiretCommunes : La Chapelle-Saint-Mesmin,Chaingy, Saint-Ay, Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, Mareau-aux-PrésDate de création : 14 décembre 2006Superficie de la réserve : 263 haSuperficie du périmètre de protection : 90 haLongueur de la réserve (avec son périmètre de protection) : 9 km

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Le climat ligérien

Le Val de Loire bénéf icie d’un micro-climat plus douxqu’une gr ande par tie du dépar tement du Loiret. Le climat se car actérise par une pluviosité assez faib le a vec636 mm de précipitations annuelles, réparties tout au longde l’année.La douceur relative du climat est due à l’orientation ouest-est du cour s de la Loire dans sa par tie occidentale , permettant la pénétr ation a vancée des masses d’air océanique. Elle s’explique aussi par la nature des sols, composés de matér iaux très f iltrants, comme le sab le, quine retient pas longtemps les eaux à la surface et leur permet de se réchauffer rapidement.

La Loire : des débits capricieux

Avec une longueur de 1013 km, la Loire est le plus longfleuve ayant la totalité de son cour s en Fr ance. Son bassinoccupe plus d’un cinquième du ter ritoire national. Les débits de la Loire sont formés par les pluies qui tombentsur le Massif Centr al, le “château d’eau“ de la Fr ance. Lesfluctuations saisonnières de débit sont bien marquées : leshautes eaux se déroulent en hiv er et au tout déb ut du printemps, et se car actérisent par des débits mensuelsmoyens à leur maximum de janvier à mars. A partir du moisd'avril, le débit mo yen diminue progressivement jusqu'auxbasses eaux d'été qui ont lieu de juin à octobre, entraînantun étiage très marqué en août jusqu’aux premières pluiesd’automne. Les débits sont renforcés en été par des réserves stockéespar des barrages en amont.Ces moyennes mensuelles cachent cependant des fluctuationstrès prononcées sur de cour tes pér iodes ou selon lesannées.

le Val de Loire et la réserve naturelle de Saint-Mesmin

Débits moyens mensuels de la Loire à Orléans en m3/s, calculés sur 44 ans (1965-2008).

Vents dominants : ouestPrécipitations annuelles moyennes : 636 mm

Température annuelle moyenne : 10,9 °C

5

700

600

500

400

300

200

100

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Le Loiret : une résurgence de la Loire

Entre Jargeau et Sandillon, une par tie des eaux de la Loires’engouffre dans des f issures du sol, appelées per tes. Ellesparcourent plusieur s kilomètres de galer ies souter rainesjusqu’à rejaillir au niveau du Bouillon, situé dans le parc florald’Orléans-La Source , et des nombreuses résur gences quijalonnent les 12 km du Loiret.Domestiqué à l’amont, le Loiret retrouv e un cour s plusnaturel dans sa der nière par tie, au niv eau de la réser venaturelle. P aradoxalement, la qualité de l’eau s’améliorevers l’aval, ce qui s’explique par la présence des résurgencesissues des per tes de la Loire , mais aussi de celles de lanappe de Beauce et de la Sologne. Elles sont à l’origine dessources de la Pie, de Saint-Nicolas … Une par ticularité decette rivière est que ses eaux ne gèlent jamais et sortent àune température relativement constante qui se situe entre11,5 et 14°C .Le Loiret retrouv e la Loire au niv eau de la P ointe deCourpain.

Nicheur régulier sur le Loiret, le Grèbe castagneux

est aussi un migrateur en nombre important.

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Une mosaïque d’habitats naturels

Coupe schématique des principaux habitats naturels au niveau de la Pointe de Courpain.

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Au r ythme des cr ues et des étiages, la Loiremodèle en permanence berges, îles et îlots quiabritent une gr ande div ersité d’habitats naturels et d’espèces étroitement liés aux fluctuations du fleuv e. On passe ainsi, enquelques mètres, des milieux les plus humides,les cour s d’eau, aux milieux les plus secs, lesbuttes r arement inondées. C’est bien sûr lesirrégularités du débit de la Loire , la puissancede ses crues et sa capacité à déplacer le sableet les graviers qui permettent aux rives et auxîles de se r ajeunir régulièrement. Ces habitatsnaturels, étroitement imbr iqués, forment unevéritable mosaïque.

Île

Aulnaie-frênaie

Chênaie-ormaiefrênaie Saulaie

Peupleraie

SaulaiePeupleraie

Fruticée

Loiret LoireBras secondaire

Boire

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1

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3

3

4

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5

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6

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8

9

9

Communauté de grèves humides

Haute friche nitrophile

Prairie à chiendent

Roselière

Saulaie buissonnante

Phalaridaie

Mégaphorbiaie

Prairie mésophile

Friche herbacée héliophile

LoireBras principal

Du plus humide au plus sec

Les milieux aquatiques

La vitesse du courant, les variations desniveaux d’eau, l’éclairement et de nom-breux autres par amètres vont influen-cer la présence de la faune et de laflore dans les cour s d’eau. Cer tains nepassent qu’une par tie de leur vie dansl’eau, comme les libellules.

Sur les bancs de vase et de sab le, des plantes très par ticulières,souvent annuelles, fleur issent à l’étiage puis fr uctifient avant lespremières crues d’automne.

Le Gomphe serpentin est une libellule rare en Europe, sauf dans la Loire. A droite, l’adulte. A gauche, l’exuvie(enveloppe abandonnée après la dernièremue).

Inféodé aux sols sableux des forêts alluviales, le Myriostome criblé est un champignon trèscurieux, avec des orifices laissant échapper ses spores. Il est rare et menacé en Europe.

Rare et protégée sur l’ensemble du territoire français, la Pulicaire vulgaire ou Herbe de Saint-Roch est répandue dans le réserve naturelle. L’essentiel des populations de cette espèce se trouve sur les bords de Loire.

Quelques couples de Chevaliers guignettes nichent sur la réserve naturelle, mais c’est surtout un migrateur très abondant.

• Habitat : les eaux courantes et la végétation aquatique associée ainsi que la végétation des berges vaseusess’asséchant en été (habitat d’intérêt européen).• Plantes : la Limoselle aquatique, l’Inule des fleuves, la Renoncule flottante, la Pulicaire vulgaire.• Poissons : la Loche de rivière, le Chabot, la Bouvière, la Lamproie de Planer, le Brochet, l’Anguille.• Libellules : le Gomphe serpentin, le Gomphe à pattes jaunes.• Oiseaux : le Chevalier guignette, le Petit Gravelot, le Martin-pêcheur d’Europe.

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Les milieux palustres

Ni tout à fait aquatiques, ni tout à fait terrestres, ces milieux sontsouvent constitués de gr andes herbes f ormant des coloniesdenses et supportant des inondations prolongées : les roselières.Elles hébergent une faune abondante, en particulier des oiseauxcomme la Rousserolle effar vatte qui tisse son nid dans lesroseaux. A l’écar t du chenal pr incipal, dans des dépressionsproches des bras morts, se trouve la mégaphorbiaie, végétationà gr andes plantes denses et luxur iantes. Le Pigamon jaune , laConsoude officinale ou encore l’Epiaire des marais se développentdans ces milieux.

La Rousserolle effarvatte est un migrateur transsaharien qui revient chaque année nicher dans la roselière.

Le Pigamon jaune, protégé en région Centre, est typique de la mégaphorbiaie.

Fréquente dans tous les milieux humides, la Salicaire commune fleurit tout l’été.

• Habitats : la roselière, la mégaphorbiaie.• Plantes : le Roseau commun, le Pigamon jaune, la Salicaire commune.• Oiseaux : la Rousserolle effarvatte, le Bruant des roseaux.• Papillon : l’Azuré des Cytises.

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Du plus humide au plus sec

Les milieux herbacés

Installées sur les hauts de grèves sableuses ne retenant pas l’eau, lespelouses clairsemées sont soumises à une sécheresse estivale trèsimportante. Elles ne sont recouv ertes qu’épisodiquement par lescrues. En quelques années, la densité de la végétation peut augmenter : la pelouse év olue v ers la pr airie. Sans l’action décapante des cr ues ou la gestion par l’homme et les animauxdomestiques, le milieu se f erme progressiv ement : les espècescaractéristiques de la fr iche s’installent (ronces, pr unelliers…), lesarbustes et les arbres finissent par se développer au détriment desespèces r ares comme la Scille d’automne . Avec l’abandon du pâturage en bord de Loire , ces habitats herbacés régressent. Pourles maintenir, la gestion par le retour des pr atiques agricoles à desfins conservatoires, fauche ou pâturage, sont nécessaires.

La Scille d’automne, rare et protégée dans le Loiret, pousse dans des milieux très secs.

Les milieux herbacés (pelouses et prairies) ont beaucoup régressé dans le Val de Loire. Larve de coccinelle.

• Habitats : la pelouse à Fétuque ovine (habitat d’intérêt européen), la prairie à Fromental.• Plantes : le Carex de la Loire, la Gagée des prés, la Scille d’automne. • Animaux : la Couleuvre vipérine, le Lézard des souches, le Flambé

L’Hoplie bleue est un magnifique coléoptère qui vit sur des terrains chauds et ensoleillés.

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Les milieux pré-forestiersLes arb ustes épineux comme le Pr unellier etl’Aubépine monogyne sont souv ent abondants dansce milieu très dense et impénétr able. Il est souvent lesigne d’une recolonisation forestière. La flore arbustivey est impor tante. On obser ve également des lianescomme la Clématite vigne-b lanche, le Liseron deshaies ou le Houblon. Plusieurs espèces d’oiseaux pro-fitent de la protection des épines pour nicher dans cesarbustes comme la Fauv ette des jardins ou l’Hypolaïspolyglotte. Après la reproduction, les fr uits sauvagesleur permettent de se procurer une nour riture abon-dante avant la migration.

Hypolaïs polyglotte.

1. Les fourrés d’arbustes épineux, comme l’Aubépine et le Prunellier, permettent à de nombreux oiseaux de nicher et de se nourrir.

2. Mûrs en hiver, les cynorhodons (fruits de l’Eglantier) procurent une nourriture importante pour les animaux.

3. Les plus grands Peupliers noirs de la réserve naturelle atteignent la hauteur de 32 m.

• Arbustes : le Prunellier, l’Aubépine monogyne, l’Eglantier, le Sureau noir.• Oiseaux : l’Hypolaïs polyglotte, la Fauvette grisette, le Rossignol philomèle.• Papillons : le Petit Paon de nuit, le Robert-le-diable, la Mélitée du plantain.

Les milieux forestiersLe long des ber ges et sur les îlots, dans des secteur s inondés tout l’hiv er et une par tie du pr intemps, les saules arb ustifs se développent. Le Saule pour pre s’installe dans ces conditions très diff iciles : il dépasse r arement une hauteur de trois ou quat remètres et la souplesse de ses br anches lui permet de résister au cour ant lors des inondations.

Dans les secteurs moins exposés aux crues, deux grands arbres de la ripisylve dominent leurs voisins : le Saule blanc et le Peupliernoir. Ils forment la base de la saulaie-peupler aie, la forêt à bois tendres de la r ipisylve. Cette forêt du bord des cour s d’eau ne setrouve parfois plus que sous forme d’une simple rangée d’arbres.

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Du plus humide au plus sec

Le Lucane cerf-volant est le plus grand coléoptèred'Europe. Le mâle peut mesurer 8 cm de long. Sa larve se nourrit du terreau des arbres morts.

Les contreforts de l’Orme lisse lui permettent de renforcer sa stabilité en terrain humide.

Le castor d'Europe est un végétarien qui se nourrit principalement de feuilles

et d'écorces. Il coupe de préférence le Peuplier noir et le Saule blanc,

facilement accessibles sur les rives.

Le Pic épeiche creuse des cavités dans les arbres pour y nicher.

Sur des alluvions fr aîches mais moins fréquemment et moinslonguement inondées se trouve la forêt de Chênes, d’Ormes etde Frênes bordant les grands fleuves. Cet habitat, qui a fortementrégressé en France et en Europe , possède une grande diversitéd’espèces. Non seulement il est adapté aux inondations, mais ilprésente aussi un gr and intérêt pour les insectes (coléoptèrescomme le Lucane cerf-v olant) et les champignons vivant ensymbiose a vec les arbres. C’est aussi l’habitat du Castord’Europe et de nombreux oiseaux tels le Pic mar ou le Pic noir .Les racines immergées et les arbres couchés au-dessus de l’eauservent d’abri pour les insectes aquatiques et les poissons. L’Orme lisse est un arbre peu comm un, lié à la f orêt des r ives,la r ipisylve. La réser ve naturelle de Saint-Mesmin est l’un desrares sites ligériens où l’espèce est assez abondante .La structure de ces forêts est souvent complexe avec une stratearbustive très développée et fournie, une strate herbacée riche enespèces, et le développement important de lianes.La r ipisylve joue un rôle épur ateur impor tant en f iltrant les pollutions issues des ter res voisines.

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• Habitat d’intérêt européen : la forêt mixte de Chênes, d’Ormes et de Frênes bordant les grands fleuves.• Arbres : l’Orme lisse, le Tilleul à petites feuilles, le Nerprun purgatif.• Champignons : le Myriostome, le Lactaire controversé, le Ganoderme luisant, l’Amadouvier.• Animaux : le Castor d’Europe, la Noctule commune, le Pic noir, le Pigeon colombin.

Les objectifs à long terme du plan de gestion

Objectifs de conservation du patrimoine naturelObjectif n°1. Conserver la mosaïque des milieux ouvertssecs et des zones humides caractéristiques de la Loire• Maintenir et restaurer les espaces de pelouses

et de prairies• Améliorer la fonctionnalité des annexes hydrauliques• Conserver et entretenir les roselières• Surveiller et gérer les stations d’espèces remarquab les• Lutter contre les espèces exotiques en vahissantes

Objectif n° 2. Maintenir les boisements alluviaux en bonétat de conservation• Tendre vers un haut degré de natur alité

Objectifs d’approfondissement des connaissancesObjectif n°3. Approfondir la connaissance du patrimoinede la réserve naturelle• Développer la connaissance sur les mammifères• Poursuivre les études sur les oiseaux• Développer la connaissance sur les reptiles et amphibiens• Compléter la connaissance sur les poissons• Actualiser la connaissance sur quelques ordres

de la classe des insectes• Mieux connaître la r ichesse floristique et la répar tition

des espèces • Collecter, gérer et diffuser les informations sur la réser ve

naturelle.

Objectif n°4. Mieux connaître le fonctionnement du fleuveafin d’orienter les interventions • Mettre en œuvre des progr ammes d’études et de suivis

permettant de mieux comprendre les phénomènes liés à la dynamique fluviale

• Intégrer la gestion de la réser ve naturelle dansune politique plus globale

Objectifs de mise en valeur pédagogiqueObjectif n°5. Accueillir et informer le public en limitant l’impact sur le milieu• Apprendre à mieux connaître le pub lic fréquentant

la réserve naturelle • Entretenir les sentiers et la signalétique , et valoriser

le paysage• Garantir le respect de la réglementation• Trouver des solutions aux problèmes de fréquentation • Renforcer l’identité visuelle de la réser ve naturelle

et de ses contour s

Objectif n°6. Maintenir le rôle pédagogique de la réservenaturelle • Poursuivre le travail de sensibilisation au sein

de la réser ve naturelle • Faire connaître la réser ve naturelle et sensibiliser

une population élargie à ses r ichesses• Renouveler ou créer des suppor ts pour répondre

aux besoin en terme d’animation et de sensibilisation

Autres objectifsObjectif n°7. Prendre en compte les contextes locaux etnationaux de la réserve naturelle pour en optimiser la gestion• Entretenir un lien durable avec les collectivités

et les ser vices de l’Etat• Echanger nos compétences techniques et scientif iques

avec les acteurs du territoire pour une meilleure pr ise en compte du patr imoine naturel

• Prendre en compte les dégâts causés par certaines espèces

• Valoriser les expériences réussies et intégrer celles d’autres partenaires dans une logique de travail en réseau

• Tenter d’orienter la gestion de ter rains adjacents à la réser ve naturelle

• Valoriser la réser ve naturelle en tant que suppor t de formation

Ce sont des objectifs qui per mettent d’atteindre et de maintenir un état considéré comme optim um.

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Les objectifs à long terme du plan de gestion

l Agir ou ne rien faire ?Pour conserver la mosaïque de milieux naturels, et la diversitédes espèces qu’ils abritent, le gestionnaire se doit de répondreà cette question, de manière différente en f onction du milieuconcerné.• Prairies et roselières, des milieux à entretenirLes prairies et les roselières sont des réser voirs de biodiversitéet contribuent à la diversification des paysages. Ils abr itent unefaune et une flore spécif iques, menacées par la f ermeture dumilieu, qui sans inter vention humaine , se boise en quelquesannées. Les pr airies sont ainsi entreten ues par fauche mécanique oupar pâtur age, et des chantier s de coupe d’arbres et arb ustessont organisés dans les roselières.• Les plantes exotiques envahissantes : des espèces soushaute surveillanceLes grands fleuves comme la Loire constituent des couloir s demigration pour les animaux et les plantes. Cer taines espècesexotiques, comme la Jussie ou la Renouée du Japon, formentdes stations très denses qui peuv ent localement dimin uer labiodiversité et concur rencer les espèces autochtones. Deschantiers d’arrachage sont or ganisés lorsque cela est possib le.Certains arbres également introduits, comme l’Erable negundo,importé d’Amér ique du Nord ou l’Ailante glanduleux, v enud’Asie, ont aussi tendance à devenir envahissants. Un écorçageest effectué sur ces espèces pour limiter leur dév eloppement.

• La forêt alluviale, une intervention minimumLes boisements alluviaux qui bordent la Loire , appelés aussiripisylve, abr itent une gr ande r ichesse biologique .Contrairement aux milieux précédents, le gestionnaire intervientle moins possible en forêt. Les arbres se développent, vieillissent,se cassent, meurent … Le bois mor t, laissé sur place , est unhabitat de choix pour de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et de champignons. Des suivis scientif iques sur cesespèces sont régulièrement progr ammés, ainsi que desmesures très fines de l’évolution des arbres et de la f orêt.

La Jussie, originaire d’Amérique du Sud, est une espèce exotique résistante et trèsprolifique, pouvant former des couches denses et épaisses. Un fragment de tigeest susceptible de reconstituer une plante viab le s’il se retrouv e dans un milieufavorable (eau stagnante ou peu courante, situation ensoleillée). Cette espèce trèsenvahissante peut diminuer localement la biodiversité et banaliser certains milieux.Elle est présente en Loire mais pas sur le Loiret.

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l Approfondir la connaissance• « On ne protège bien que ce que l’on connaît »Afin de mieux connaître la r ichesse et la div ersité biologiquede la réser ve naturelle et or ienter la gestion des milieux en connaissance de cause , des suivis scientif iques et des inventaires sont eff ectués dans de nombreux domaines, telsque la flore , les libellules, les papillons, les oiseaux, le Castord’Europe … La localisation des espèces patr imoniales estensuite saisie dans une base de données, per mettant de cartographier les zones où les enjeux sont les plus importants.• La nécessité de s’entourer de spécialistesDans cer tains domaines, il est indispensab le de s’entourer despécialistes, disposant de compétences scientif iques très pointues et de matériel performant. Ainsi, des partenariats avecl’INRA et le Cemagref per met l’étude génétique de cer tainsarbres, l’appui du Muséum des Sciences Naturelles d’Or léansest indispensab le pour la déter mination de cer tains groupesd’insectes, ou celui du Conservatoire Botanique National pournous conseiller sur la gestion des espèces sensib les.

l Concilier protection des milieux et accueil du public

Les objectifs de protection des milieux et d’accueil du pub licpeuvent semb ler contr adictoires. P our mener de front cesdeux objectifs, il est indispensab le de sillonner le ter ritoire à toutes pér iodes de l’année , pour sur veiller, constater les incidents ou infr actions, v oire v erbaliser pour préser ver l’intégrité de la réser ve.En par allèle, af in d’inf ormer le pub lic sur la présence de laréserve naturelle et ses enjeux, il est important d’entretenir lesprincipaux sentier s d’accès, ainsi que les panneaux et bor nesprésentant la réglementation ou la sensibilité des milieux et desespèces.

l Sensibiliser le public et former les professionnels

• Un rôle pédagogique auprès des petits et des grandsIl est bien conn u que l’on respecte da vantage ce que l’onconnaît et apprécie. C’est dans cet état d’esprit que l’équipe dela réser ve propose de nombreuses animations et sor ties desensibilisation pour les scolaires et le public familial tout au longde l’année . La découv erte de la div ersité de la nature si prèsde la ville, participe à une prise de conscience de la valeur desmilieux et des espèces.• Un support de formation pour les professionnelsCet espace protégé doit également conserver un rôle de supportde formation pour les futur s professionnels de la nature , oupour d’autres prof essionnels qui tr availlent en bord de Loireou en milieu naturel.

l Prendre en compte les contextes locaux et nationaux

• De multiples partenairesLa réser ve naturelle de Saint-Mesmin n’est pas une entité quifonctionne en vase clos. En lien direct a vec les autres acteur sdu territoire, le gestionnaire tr availle en concer tation avec denombreux partenaires : communes, services de l’état, riverains,usagers, associations etc . pour une pr ise en compte optimaledu patrimoine naturel.• La richesse d’un travail en réseauLa gestion des espaces naturels n’est pas chose aisée et il estfondamental de par tager les connaissances et compétencesentre gestionnaires d’espaces protégés. L’association Réser vesNaturelles de Fr ance, qui regroupe l’ensemb le des réser vesnaturelles, est pour cela un f ormidable outil pour échanger sur les expér iences respectives, afin de mettre en œuvre despratiques ayant fait leur preuves sur d’autres ter ritoires.

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LoiretLoiret Nature Nature

Environnement Environnement Maison de la nature et de l’environnement

64, route d’Olivet - 45000 ORLEANS

Conception graphique : Peggy Chopin

www.design-peggy.comTexte :

Michel CHANTEREAU et Damien HEMERAY

Photos : Alain BERGER,

Michel CHANTEREAU, Joël CORTOT, Joël DUMONT,

Damien HEMERAY, Agnès HERGIBO, Aurélie MOUGEL,

Denis PLUTA, Jean-Louis PRATZ.