plan de chimerisation de la police nationale d'haiti par le senateur rosny mondestin
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Dans ce document le Sénateur du département du Nord décrit comment le President Jean Bertrand Aristide a politise la police nationale d'Haiti et transforme l'institution en un outil de répression contre ses ennemis politiques.TRANSCRIPT
PLAN DE CHIMERISATION DE LA PNH ET DE L 'APPAREIL JUDICIAIRE PAR LE POUVOIR LAVALAS
LES PREMISSES D'UNE DICTATURE
DE BASSE INTENSITE PAR
Rosny Mondestin, Senateur de la Republique Avril 2001
SOMMAIRE" 1. Contexte général 2. Rappel de quelques faits 3. Interprétation des faits :mise en place dune milice et dune police politique Vassalisation de la PNH Destruction de la chaîne de commandement et de promotion de la PNH Inféodation de la PNH à la milice des mairies 4. Les négociations sont un leurre Convergence perd du temps,Lavalas gagne du terrain Le schéma de négociation légitime la politique du fait accompli JB Aristide ne prend pas la communauté internationale au sérieux 5. Les négociations sous l' égide de l´OEA La victime doit négocier avec son bourreau JB ARISTIDE doit obtenir un rapport favorable de César Gaviria OEA/Luigi Enaudi veut marginaliser la Convergence 6. Les vraies négociations Cadre : réparation pour la victime et condamnation du bourreau Les préalables 7. La neutralisation du plan de JB ARISTIDE par la Convergence Médiatisation des problèmes entre JB ARISTIDE et la PNH Le sauvetage de la PNH : base d'articulation d'une résistance Campagne diplomatique contre la reconstitution de la milice Conception d'un plan de communication politique autour de ce problème ANNEXES
1. CONTEXTE GENERAL Ce document est une contribution du MRN à la lutte que mène le peuple haïtien et ses organisations d'avant-‐garde contre la résurgence du totalitarisme en Haïti. Certains ne manqueront pas de souligner à quarante ans d'intervalle la symétrie de situation,savoir la naissance du papadoquisme en 1961 et la naissance de l'Aristidisme en 2001. Si l'un se nourrit de l'autre, la lutte d'aujourd'hui n'en conserve pas moins une spécificité liée aux facteurs déclenchants, au comportement des acteurs, aux contraintes internationales et à la dynamique nationale. Déclenchée à partir du déroutement du processus électoral de l'an 2000 la lutte jusqu'à date, a connu à nos yeux quatre moments distincts : 1. phase de lutte électorale (mai 2000-‐Aout2000) 2. phase de lutte politique (oct. 2000-‐nov.2000 boycott des élections présidentielles) 3. phase d'éclosion d'un projet politique (déc.2000-‐janv.2001) 4. phase de maturation d'un projet politique alternatif (7fev.2001-‐) La quatrième phase est la plus délicate parce qu'elle implique pour la Convergence un ajustement du discours, des options, des pratiques et des attentes. Car il ne faut pas se tromper de combat, d'adversaire et de front. La lutte contre la dictature, contrairement à une simple bataille électorale, est une lutte de longue haleine. Elle suppose un engagement citoyen . Elle se conçoit et s'exécute avec des nationaux sur la base d'une adhésion volontaire à des valeurs et des principes et non dans les officines des ambassades étrangères. Le succès de la campagne de mobilisation, lancée par la Convergence au cours du mois de mars, n'est pas perceptible à première vue, car il n'est pas politique ou diplomatique mais plutôt stratégique. Cette campagne a, en effet, contraint JB ARISTIDE à abattre ses cartes totalitaires trop tôt et ainsi à découvrir son jeu. Un projet totalitaire se construit généralement dans l'anonymat et la discrétion. Du 17 au 21 mars 2001 la société haïtienne a voyagé contre son gré en « Aristidie ». Entre les bris de pare-‐brise, le sac des petits et moyens commerces, la profanation des lieux de culte, la séquestration des écoliers, on est venu, on a vu et on a compris. Le projet aristidien et le projet de la nation haïtienne sont mutuellement exclusifs. Pour être cohérent il faut au plus vite casser le jeu des négociations trompe-‐l'œil qui conforte JB ARISTIDE dans son double langage, qui facilite la communauté internationale dans son rôle de metteur en scène camouflé en Ponce Pilate et légitime les faux-‐semblant de certaines organisations de la société civile (médiateur-‐acteur ; facilitateur-‐spectateur) 2. RAPPEL DE QUELQUES FAITS 1. Le 3 avril 2000, assassinat de Jean Dominique propriétaire fondateur de Radio Haïti Inter. Selon la IAPA ce crime serait perpétré par des cercles proches de JB ARISTIDE
2. Le 21 mai 2000 au soir ,utilisation des unités de la PNH pour détourner les urnes,falsifier les procès-‐verbaux de dépouillement et saborder ainsi les élections. Le coup d'état électoral. 3. Le 22 mai 2000, tentative d´assassinat de Paul Denis, Sénateur sortant candidat à sa succession, par un commando de l'USP issu du Palais National. Paul Denis sera maintenu en prison sans motifs et libéré sans autre forme de procès. 4. Début juin 2000 vague de terreur de Lavalas sur le pays, à l'instigation du Président R. Préval et de J.B Aristide, pour contraindre le président du CEP , Léon Manus à publier des résultats frauduleux. Exit Me Léon Manus. 5. Juillet 2000, le « maire » de la commune de St-‐Louis du Sud a empêché, armes au poing, la tenue d'une conférence que devait prononcée le Professeur Hervé Denis devant la population locale 6. Le 2 octobre 2000, le nommé Ronald Camille alias Ronald Cadavre employé de l'APN, assassin présumé du Sénateur Toussaint, tente d´infliger le supplice du collier au commissaire de Police de Delmas Jacky Nau, au cours d'un rassemblement des partisans de J.B Aristide devant les locaux du CEP. 7. Quelques semaines plus tard, soit le 18 octobre, un groupe de commissaires dont Nau sont obligés de solliciter l´asile politique en Equateur.Jacques E Alexis avait invoqué le fallacieux prétexte de complot contre la sûreté de l'état pour justifier les poursuites contre ces commissaires.En réalité,il s'est agi d'une manœuvre de Donald Steinberg du State Department (Wall Street Journal) visant à épurer la PNH des éléments jugés gênants pour le pouvoir Lavalas. Ces mêmes commisaires avaient organisé et supervisé le détournement des urnes et des procès verbaux le soir des élections du 21 mai 2000. 8. Début janvier 2001,le nommé Paul Raymond militant Lavalas lance publiquement des menaces de mort contre de paisibles citoyens. 9. Quelques jours plus tard, les membres du Parquet du Tribunal Civil de P-‐au-‐P durent fuir devant les menaces d'une populace à la solde de Paul Raymond lors de la comparution de ce dernier. 10. Le 8 février 2001 ,à l'instigation de JB Aristide, une cabale fut organisée à l'USGPN (Unité de Sécurité Générale du Palais National) dans le but d'écarter le commandement .Cette unité spécialisée de la PNH chargée de la sécurité du Palais est composée presqu'exclusivement d'anciens membres de l'Armée d'Haiti .Elle est disciplinée et équipée.Elle n'inspire pas confiance à JB Aristide qui souhaite la démanteler le plus rapidement possible.
11. Mi-‐fév.2001 le juge d´instruction Claudy Garsant ( affaire Jean Dominique) est menacé d´etre criblé de balles par le député contesté Milien Romage ex-‐membre de la sécurité rapprochée de JB Aristide et assassin présumé du Pasteur Leroy et de J.Fleurival (1995) ,membres du MDN. 12. Fin févier 2001,installation de Harvel Jean-‐Baptiste, un militant Lavalas comme Inspecteur Général de la PNH. Sa mission est de menacer les policiers dans leur plan de carrière et de les contraindre à se soumettre aux sbires du pouvoir Lavalas. 13. Mi-‐ mars 2001 Ronald Camille est plébiscité par des organisations populaires comme chef de la Sécurité à l´APN de P-‐au-‐P. Cela participe de la tentative d'institutionalisation des chimères et d'intimidation du milieu d'affaires contraint d'accepter R. Cadavre comme gardien de ses containers de marchandises. 14. Le 14 mars 2001,des chimères armées à la solde de la Mairie de Pétion-‐Ville interrompent violemment une manifestation pacifique de la Convergence devant le local de l´OEA.Ces chimères neutralisent la police de Pétionville.par des jets de pierre. 15. Des civils armés à la solde de Lavalas répriment une manifestation pacifique à Desdunes ,bilan un mort par balles. 16. Les chimères aux ordres du pouvoir bloquent la Capitale, brûlent, cassent des pare-‐brise exercent des violences physiques sur les étudiants ,les écoliers etc. au vu et au su des forces de l´ordre. du 19 au 21 mars 2001.Ces violences sont coordonnées par les mairies de P-‐au-‐P, P-‐Ville, Delmas et de Carrefour. 17. Le 17 mars 2001 lapidation de la résidence privée du Pasteur Mesadieu dirigeant du MOCHRENA,aux Gonaives ,par des nervis lavalas. 18. Le 19 mars 2001 ,les militants Lavalas profanent des temples protestants aux Gonaives 19. Le 20 mars 2001 tentative d´incendie du local de la Convergence au pont Morin par des bandes armées Lavalas ,en présence de la police. 20. Des bandes armées lavalas tentent d'assauter la résidence privée du Président Provisoire Me Gérard Gourgue.Pendant deux heures d'horloge ces bandes armées ont terrorisé les deux cents ecoliers présents ce jour là à l'Institution Secondaire Gérard Gourgue. 21. Le 21 mars 2001 déclaration menaçante de JB Aristide en référence à la conjuration de Catilina (an 63 av J.C.). 22. Le 21 mars 2000, le « "maire" » de Maissade Dongo Joseph accompagné de ses sbires, passe à tabac le juge de Paix de la ville de Hinche.Il récidive quelques jours
plus tard en menacant de mort le Commissaire de Gouvernement de la ville de Hinche. 23. Le 27 mars 2001,installation de Nesly Lucien,ancien garde de corps de JB Aristide et chef de USP(Unité Sécurité Présidentielle) comme chef de la PNH.Selon les services de renseignement étrangers la USP a concu et executé tous les assassinats politiques survenus dans le pays de1994 à 2000.La mission de Nesly Lucien est de mettre la PNH au service de JB Aristide comme outil d'intimidation ,de repression et d'execution extra-‐ judiciaire. 24. Installation de l´ancien directeur de l´APN du Cap,M Rosemond Fabien à la tete de la Police Judiciaire. Sa mission est d'orienter les enquetes policières dans le sens souhaité par le pouvoir et le cas échéant étouffer les enquêtes gênantes.Les assassinats politiques ne seront jamais élucidés.Les opposants seront constamment persécutés.Les amis politiques du pouvoir meme compromis seront protégés. 25. Le 26 mars 2000, à l'issue d'une manifestation anti-‐lavalas, le "maire" de la ville de Petit-‐Goave ,Emmanuel Antoine, tire sur les participants et sur une patrouille de police venue à la rescousse. 26. Le 28 mars 2001 déclaration mielleuse de JB Artistide sur le dialogue et la paix 27. Le 29 mars 2001 la mairie et le commissariat de Mirebalais interdisent toute manifestation non autorisée par le Parti Lavalas. 28. Sur intervention de Yvon Bonhomme,adjoint de René Civil (JPP),employé de la mairie de P-‐au-‐P, auprès du Parquet de P-‐au-‐P un traficant de drogue de nationalité jamaicaine incarcéré au fort national a été libéré. Pour camoufler l´affaire Le Ministère de la Justice révoque le substitut du Commissaire qui de son coté laisse entendre qu´il n´a fait qu´executer les ordres de son supérieur ,le Commissaire Josué Pierre-‐Louis. 29. Mutation –sanction au sein de la PNH sur simple injonction du « président », sans la participation du Conseil Supérieur de la Police, comme le veut la loi.On peut citer le cas de St Gourdin, Alexandre, Charlier. 30. Installation de Auriel Jean ,membre de l'USP, à la tete de l'USGPN.Ancien membre du SSP, A.Jean est un homme de main voué à JB Aristide. L'USGPN est actuellement démobilisée dans les locaux des casernes Dessalines en attendant son démantèlement pur et simple. 31. Le 31 mars 2001 mutation de l'inspecteur de Petit-‐Goave sur demande du "maire" lavalas Emmanuel Antoine. Ce dernier deux jours auparavant avait dénoncé l'inspecteur comme favorable à la Convergence parce que la police avait protégé une manifestation pacifique.
3. INTERPRETATION DES FAITS Cette séquence d'évenements apparemment incohérente traduit dans le fond la volonté sourde et inébranlable de mettre en place un système basé sur la subordination de la PNH à une milice centrée sur les mairies et les collectivités locales. Pour ce faire, le pouvoir Lavalas a conçu un plan de chimérisation de la PNH fondé sur la perversion de ses structures, de son fonctionnement et de sa mission. Vassalisation de la PNH La PNH représente aux yeux de JB Aristide la seule structure susceptible d'opposer une résistance à ses visées totalitaires, à travers notamment ses unités spécialisées, CIMO, USGPN, SWAT TEAM…constitués en grande partie d'anciens membres de l'Armée d'Haiti. JB Aristide projette de les neutraliser, les démanteler pour à terme les reconstituer avec des hommes surs, cela, sans eveiller les soupçons des interessés, de ses adversaires politiques et des tuteurs internationaux. C'est pourquoi JB Aristide exécute son plan par petite touche en détournant l'attention de ses adversaires. La phase intiale de vassalisation de la PNH a donc été accomplie sans accroc par trois nominations apparemment anodines,savoir : 1. Harvel Jean-‐Baptiste à l'Inspection Générale 2. Nesly Lucien ,Directeur Général 3. Rosemond Julien Directeur Police Judiciaire Ces trois individus ont deux qualités majeures qui les rendent éligibles aux yeux de JB Aristide -‐ ils ne sont pas policiers -‐ ils ne respirent que par JB Aristide En Aristidie le critère de sélection pour un poste n'est pas la compétence mais le degré de dévotion au chef suprême. Dans un pays normal, mettre à la tête de la police trois individus qui n'ont aucune formation policière équivaut à mettre au volant d'un camion un manchot ne sachant pas conduire. En Aristidie cela s'appelle « vivifier la dynamique de paix » et cela mérite une invitation au Sommet des Amériques. Destruction de la chaîne de commandement et de promotion de la PNH Cette phase passe par l'épuration complète de la PNH des éléments disciplinés, éduqués et formés qui représentent aux yeux du pouvoir des poches de resistance au sein du Cor ps. Alexandre du CIMO, Charlier à l'Inspection Générale, Latortue de l'USGPN sont limogés ou mis à l'écart. Auriel Jean, homme de main voué à JB Aristide, est promu à la tête de l'USGPN. Il en sera de même pour les autres structures du Corps ,notamment les directions départementales et les commissariats. JB Aristide deviendra par procuration le véritable patron de la PNH. La base de la promotion dans la police ne sera plus fondée sur le mérite et le dévouement citoyen mais plutôt sur la dévotion au chef suprême et l'excès de zèle dans l'exécution de basses œuvres (intimidation, assassinat, trafic illicite).
Inféodation de la PNH à la milice des mairies Pour Lavalas les mairies constituent les premisses d'une milice chargée de contrôler la PNH au niveau local. Dans ce système le commissaire de Police idéal est un militant qui précède les désirs du chef suprême. Harvel Jean-‐Baptiste à l'Inspection Générale aura vite fait de sélectionner les éléments soumis, prêts à jouer le jeu et de les deployer sur le territoire en fonction des demandes formulées par les mairies. A titre d'illustration, à Petit-‐Goave,après les évenements sanglants du 26 mars 2001, le « "maire" » Emmanuel Antoine a sollicité (le 28 mars) et obtenu (le 31mars) la mutation d'un inspecteur jugé trop « convergent » à ses yeux. A Mirebalais le système fonctionne à merveille, puisque le commissaire de police a décidé d'interdire les manifestations non autorisées par le parti Lavalas. Qui dit mieux ? Du train où vont les choses, d'ici quelques semaines la PNH sera aux mains de JB Aristide un outil docile d'intimidation, de répression et d'execution extra-‐judiciaire .Les chimères pourront impunément porter l'uniforme de la police pour rançonner les hommes d'affaire,violer les domiciles privés et exercer toutes sortes de forfait. 4. LES NEGOCIATIONS SONT UN LEURRE Le mot leurre est défini comme « un artifice qui sert à attirer quelqu'un pour le tromper ». Les négociations telles qu'elles sont engagées avec Lavalas servent tout simplement á tromper la vigilance de la nation et de la Convergnce. Convergence perd du temps,Lavalas gagne du terrain Pour mettre en place son système JB Aristide compte sur le manque de perspicacité de ses adversaires politiques et sur son habileté de manœuvrier sachant camoufler ses réelles intentions. Il a besoin de temps et de discrétion. Pour cela il doit amener ses adversaires à dépenser leurs énergies sur un terrain secondaire à ses yeux (les négociations), pour les empêcher de voir clair dans son jeu (constitution d'une milice) et s'approprier en final les bénéfices de fausses négociations (reconnaissance internationale) et se donner ainsi le temps (pour l'établissement et le rodage du système répressif). Le schéma des négociations légitime la politique du fait accompli Les négociations telles qu'elles sont engagées ne gênent en rien le pouvoir Lavalas dans ses objectifs, ses convictions et ses options .Le schéma adopté par Lavalas est très cohérent ce qui lui a assuré des succès diplomatiques constants sur l'opposition. On peut le résumer en quelques points : 1. JB Aristide promet tout et ne donne rien 2. La victime(le peuple haïtien et ses organisations d'avant-‐garde) et le bourreau(Lavalas)sont mis sur le même pied d'égalité 3. Les négociations à répétition légitiment sa politique du fait accompli. JB Aristide ne prend pas la communauté internationale au sérieux
Le 13 février 2001 le President Bush endosse par une lettre à JB Aristide les engagements en huit points formulés à l'endroit du Président Clinton. Personne ne lui tient rigueur de s'être délié de ces engagrments. En effet ,entre temps JB Aristide en violation des trois premiers points de sa fameuse lettre : · a formé un gouvernement lavalas · a formé un CEP avec ses amis personnels · a nommé son garde de corps à la tete de la PNH En prime il est invité au sommet des Amériques du 20-‐22 avril, l'OEA lui envoie des fleurs pour bonne conduite par Luigi Enaudi interposé. JB Aristide ne changera pas d'attitude parce qu'il ne prend pas la communauté internationale au serieux et qu' il n' a nullement peur des sanctions.Pour Lavalas ,c'est la Convergence alliée aux blancs qui bloquent l'aide internationale et donc le pays.Il est aidé en cela par les interventions de la « société civile »appelant les deux protagonistes à négocier.Cette attitude complaisante à dessein, permet à Lavalas de gommer son forfait(le coup de force électoral)et de rabaisser ce combat politique contre le totalitarisme à une simple bataille pour le pouvoir.Cela revient à demander à la victimede négocier avec son bourreau(lavalas) et cela aux conditions du bourreau. Compte tenu du mépris affiché par JB Aristide face à la communauté internationale et ses engagements écrits , comment peut-‐on demander à la Convergence de lui faire confiance ? Enaudi peut-‐il obtenir de JB Aristide qu'il respecte les engagements en huit points endossés le 13 fev.2001 par le Président Bush ? 1. LES NEGOCIATIONS SOUS L'EGIDE DE L 'OEA Le format actuel des négociations fait la part belle à JB Aristide et il aurait tort de s'en priver. La victime doit négocier avec son bourreau La Convergence a tout à perdre à continuer sur les traces de la diplomatie Clintonienne, poursuivie par l'OEA et qui établit une symétrie (deux protagonistes) entre le boureau et la victime.Cette diplomatie gomme le forfait de Lavalas et met la pression sur la Convergence pour la porter à négocier un accord léonin qui permet à la communauté internationale de sauver la face. Les tenants de cette diplomatie sont l'OEA ,la société civile,le secteur religieux,certains milieux de la presse….Consciemment ou non ils se font le relais d'une « communauté internationale » trop impliquée avec Lavalas dans des affaires plus ou moins licites pour ne pas souhaiter son maintien au pouvoir contre la volonté du peuple. Après sept ans de règne interrompu Lavalas a tissé dans certains milieux internationaux des relations occultes qui lui servent de relais efficaces pour sa diplomatie et son marketing politique OEA/Luigi Enaudi veut marginaliser la Convergence Le communiqué du 30 mars 2001 par lequel l'OEA annonce la venue de l'Ambassadeur Luigi Enaudi est très signicatif de l'état d'esprit de la communauté internationale quant à l'intervalle de résolution de la crise politique en Haïti .A cet
égard les dirigeants de la Convergence doivent faire la part entre les opinions émises en privé par les diplomates et l'interêt bien compris des Etats. Selon le communiqué, M Enaudi « effectuera une visite en Haïti du 1e au 4 avril pour mener, au nom du Secrétaire Général ,des consultations avec le Gouvernement et d'autres secteurs d'importance de la communauté politique et de la société civile,.. » . Il n'est nullement question de l'opposition et de la Convergence. Le Secretaire Général Adjoint a déclaré « la trève demandée par le Président Aristide pourrait grandement contribuer à créer des conditions propres au dialogue et à la réconciliation ».Aristide est maintenant le bon,le gentil,le démocrate qui a sa place dans la communauté internationale(Sommet des Amériques).Cela sera confirmé le 2 mai 2001 dans le rapport du Secrétaire Gal Cesar Garviria.Il sera probablement demandé d'alléger les sanctions qui pénalisent le petit peuple et le tour est joué. La visite d'Enaudi participe d'une offensive diplomatique visant à montrer que JB Aristide est un démocrate soucieux de l' interet de son pays et que l'opposition est constituée d'un ensemble de partis jusqu'auboutistes qu'il convient de marginaliser. Les objectifs réels de M. Enaudi sont de : _ favoriser l'émergence d'une dictature de basse intensité en Haïti, autour de JB Aristide _ obtenir de la Convergence un prétexte , sous forme d'un accord léonin, pour lever les sanctions et donner carte blanche a Aristide _ susciter si nécessaire l'apparition sur la scène de secteurs soi-‐disant modérés(société civile) pour éliminer toute réelle opposition à JB Aristide. JB Aristide doit obtenir un rapport favorable de César Gaviria au début de mai JB Aristide encore une fois compte mettre à profit cette nouvelle série de pseudo négociations pour projeter une image de démocrate sur la scène internationale à quelques semaines de la publication d'un rapport sur Haïti par Cesar Gaviria. Il faut s'attendre à ce que JB Aristide encore une fois promette tout jusqu'à la publication du rapport .Objectifs de JB Aristide pendant le mois d'avril : _ multiplier les déclarations d'intention à l'usage de la communauté internationale pour justifier sa présence au sommet des Amériques du 20-‐22 avril 2001. _ utiliser momentanément la direction de l'OEA qui lui est favorable pour marginaliser l'opposition et se soustraire définitivement des engagements en huit points. _ obtenir un rapport favorable du Secrétaire Général Cesar Garviria qui servira de point de départ à un allégement des sanctions. _ mettre a profit le temps des négociations pour continuer la politique du fait accompli sans cesse légitimée à chaque cycle de négociations. 1. LES PREALABLES AUX VRAIES NEGOCIATIONS Il faudra tôt ou tard amener JB Aristide à négocier de bonne foi et cela suivant un schéma qui tienne compte des faits et qui respecte les principes d'équité.
Cadre : réparation pour la victime et condamnation du bourreau La Convergence pour être crédible doit montrer sa détermination à mener un combat diplomatique pour rétablir la vérité et un cadre de négociation qui exige réparation pour la victime (le peuple haïtien et ses organisations d'avant-‐garde)et condamnation pour le bourreau(Lavalas). Depuis l'installation par la forcede JB Aristide au Palais National il n'a respecté aucun engagement. On en veut pour preuves : 1. la formation d'un gouvernement avec ses amis politiques 2. la formation d'un CEP acquis à sa personne 3. le déclenchement par JB Aristide d'une campagne de terreur du 19-‐ 21mars2001 qui a culminé avec la tentative d'incendie du local de la Convergence à P-‐au-‐P et la profanation des lieux de culte protestant aux Gonaives. 4. la nomination par JB Aristide de son garde de corps, Nesly Lucien à la tête de la PNH. 5. la transformation des mairies en bastion de la milice lavalas appelée á supplanter la police(incident de Petit-‐Goave). 6. l'impunité totale pour les militants lavalas(Paul Raymond,Ronald Camille, Emmanuel Antoine, Dongo Joseph,Wilio Joseph), coupables de crimes et de délits. Les préalables aux négociations Pour inspirer un minimum de confiance ,JB Aristide doit donner des preuves de sa volonté à respecter au moins ses engagement vis à vis du Président des U.S.A. Il doit de plus créer un climat propice aux négociations par des actions concrètes. Pour cela JB Aristide doit s'engager à : 1. déférer devant les tribunaux, M. Ronald Camille, coupable de tentative de meurtre sur la personne du Commissaire de Police Jacky Nau. 2. déférer devant les tribunaux, M. Paul Raymond, pour menaces de mort publique contre de paisibles citoyens. 3. démanteler les milices et les groupes armés constitués dans les mairies. 4. déférer devant les tribunaux M. Dongo Joseph, coupable d'avoir ordonné le passage à tabac du juge de paix de Hinche. 5. libérer tous les prisonniers politiques. Ces demandes en apparence anodine ne peuvent être agréées par JB Aristide, parce qu'en le faisant, il saperait les fondements de son système fondé sur la suprématie du chimère sur le policier et l'impunité totale pour le chimère zélé. En amenant JB Aristide sur le terrain de l'administration de la justice, on fait la preuve pour le grand public de la perversion lavalassienne et du double jeu de JB Aristide qui parle de justice quand il met en place un système de non-‐droit,qui parle de paix quand il planifie la mise en coupe de la Police, l'élimination massive de ses opposants, la supression des droits et libertés citoyennes. En fait il prépare la paix des cimetières ( et c'est probablement dans cet esprit que le Ministre de facto de la Culture a annoncé à la radio que JB Aristide fera un exposé au Sommet des Chefs d'Etat d'Amérique sur « la diversité culturelle...tel que la culture de la paix ». . En réclamant justice pour des policiers et des juges de paix victimes des chimères le combat
politique de la convergence change de phase, il devient un combat de.proximité citoyenne de portée plus générale et plus mobilisateur. 6. LA NEUTRALISATION DU PLAN DE JB ARISTIDE PAR LA CONVERGENCE Le terme ultime du plan de JB Aristide est l'épuration de la PNH, c'est-‐à-‐dire l'élimination des éléments disciplinés,essentiellement les anciens militaires.Ce processus est en cours comme en témoigne la démobilisation de l'USGPN. Médiatisation des problèmes entre JB Aristide et la PNH La Convergence doit dans les prochains jours susciter un large débat public sur la PNH .Il faut empêcher à tout prix que la crainte du chimère ne paralyse la PNH , comme cela avait été le cas en 1961 pour l'Armée face aux tontons macoute. Le débat public raffermira les tièdes et renforcera les plus déterminés, d'autant que certains indices signalent que : 6. les policiers seront éliminés physiquement comme les militaires sous Papa Doc 7. les jeunes ne pourront faire carrière dans une institution chimérisée 8. les commerçants seront rançonnés par des chimères déguisés en policier 9. le simple citoyen sans garantie de sécurité pour sa vie et ses biens 10. l'opinion sur la création imminente d'une milice à .l'image des VSN (tonton macoute) à laquelle la Police Nationale sera soumise La bataille pour l'intégrité de la PNH est un combat sur la restauration de l'ordre moral, social, institutionnel détruit par Lavalas. JB Aristide constitue une menace générale contre laquelle la société réagit en construisant un contre projet politique animé par la Convergence. Campagne diplomatique contre la reconstitution de la milice Une campagne diplomatique visant à démasquer JB Aristide dans ses tentatives de restaurer la milice ,devrait porter des fruits et ménager des appuis discrets aux policiers honnetes et disciplinés. Il faut donc porter la communauté internationale à prendre ses distances avec un régime totalitaire qui utilise les fonds des contribuables pour financer une milice, une police politique et des bandes armées pour intimider les opposants. Plan de communication politique :deux projets politiques mutuellement exclusifs La profanation des lieux de culte, le bris de pare-‐brises, la violation de la propriété privée, le terrorisme d'État, la chimérisation de l'appareil judiciaire, la perversion institutionnelle, la corruption généralisée constituent pour Lavalas une forme normale d'exercice du pouvoir. Dans ces conditions, lavalas est incompatible avec le minimum d'état de droit (rule of law) nécessaire pour l'expression du pluralisme politique. En Aristide, les échelles de valeur sont inversées par rapport aux nôtres. Milien Romage est député de Carrefour parce qu'il a assassiné le Pasteur Leroy et Fleurival. Ronald Cadavre sera le chef de Sécurité à l'APN de P-‐au-‐P parce qu'il a assassiné le
Sénateur Toussaint et est co-‐auteur du meurtre de Jean Dominique. Celui qui a executé Jean Do le 3 avril 2000 est actuellement "maire" adjoint lavalas dans la zone métropolitaine. Avec Lavalas au pouvoir le meurtre de Jean Dominique ne sera jamais élucidé. Le système électoral en vigueur en Aristide suivant le nouveau calendrier proposé le 14 mars 2001 sera opérationnel en novembre 2002 sous la supervision de l'OEA. Ce sera une réplique du scénario de l'an 2000 avec changement d'acteurs. M.Dongo Joseph sera le prochain député de Maissade pour avoir tabassé le juge de paix de Hinche . M.Emmanuel Antoine sera le prochain député de Petit-‐Goave pour avoir blessé par balles cinq citoyens à la suite d'une manifestation pacifique anti-‐lavalas. L'actuel "maire" de Milot qui a déclaré persona non grata tous les militants de la Convergence,sera Senateur du Nord. Paul Raymond sera Commissaire de Gouvernement, René Civil Ministre de la justice.Si on pense qu'il s'agit de politique fiction,il faut seulement se remettre en mémoire le profil de l'actuel chef de la Police d'Aristide.